Journal de bord de l'Harmattan
Fri, 07 Octb 2016 15:00:00 - Dans le Rio de la Plata, à 34°55 S 55°33 W
N° 902 - Adieu Uruguay



17h en France.


Bonjour Ă  tous,

Pour la première fois depuis longtemps il pleut ce matin lorsque je sors de ma cabine. C’est l’Uruguay qui pleure mon départ ! Il faut dire que j’étais un bon client, je me suis fait plumer copieusement.

Comme les autres copains de passage nous ne regretterons pas ce pays où l’attitude des administrations vis-à-vis des plaisanciers de passage que nous sommes est totalement inacceptable. Il s’agit carrément de vol.

Résultat le port est presque vide alors que des travaux colossaux sont encore en train d’être réalisés. Mais c’est l’administration qui gère le port et l’on peut dire que nos interlocuteurs sont tout sauf commerçants. Dommage car le pays est agréable et les gens sympathiques.

Adriana a fini par terminer ma capote. Elle n’est finalement pas si mal que cela et fera l’affaire. De toute façon la vieille était totalement hors d’usage et j’avais absolument besoin de la renouveler.

Après 5 semaines de voyage (heureusement j’avais pris un transport express) et à nouveau 120 dollars pour la faire transporter de l’aéroport à mon bateau (j’avais pourtant payé un transport porte à porte), j’ai réceptionné ma voile avant-hier après-midi. Je suis très mécontent d’UPS, avec DHL je n’ai jamais eu de problème.

J’ai immédiatement commencé à l’équiper en récupérant le matériel sur l’ancienne. Malheureusement un des embouts de latte est totalement usé. Je vais essayer d’en trouver en Argentine.

Il reste le chauffage. Francine arrive avec des pièces de rechange, je pense que c’est le contrôleur, la carte électronique qui ne fonctionne pas correctement. J’ai bon espoir d’arriver à le faire marcher avant de repartir de Buenos Aires.

Ce matin, à 9 heures, Christophe de Vénus a largué mes amarres. Je suis vraiment content de me retrouver en mer. Un des bonheurs inhérent à cette situation c’est que l’hémorragie de dollars s’arrête instantanément, on ne dépense plus rien. C’est peut-être une des raisons à mon amour des longues traversées ? ?

Je dis en mer mais en faite je suis en train de remonter l’estuaire du Rio de la Plata. Mais avec ses 120 Miles de large, soit plus de 200 kms c’est presque une mer. Il n’y a pas de vent, c’est totalement bouché, il bruine et la visibilité est nulle. Heureusement j’ai mon radar. Malheureusement il se trouve pas mal perturbé par les orages.

J’ai environ 150 Miles à parcourir pour rejoindre la marina « Barlovento » conseillée par mes amis. C’est sur un des bras du Rio, à l’intérieur des terres, et à environ trois quarts d’heure de train de banlieue de la grande ville de Buenos Aires (Attention à bien prononcer le dernier S).

Si tout va bien je devrais y être samedi soir après un parcours long et sinueux en évitant les hauts fonds et les écueils de l’estuaire. Il ne va pas être question de dormir beaucoup. Mais les fonds sont faibles et si je suis fatigué je jetterais l’ancre après être sorti des chenaux de navigation pour dormir un peu.

A bientĂ´t
Jean-Louis
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