Journal de bord de l'Harmattan
Sun, 02 Oct 2016 22:00:00 - A Piriapolis, Uruguay
N° 901 - Y’a comme un dĂ©faut



24h en France.


Bonjour Ă  tous,

C’est les copains, y m’ont dit ta nouvelle capote c’est pas qu’elle va mal à ton bateau, elle lui va même bien, au premier rabord. Seulement au deuxième rabord, en r’gardant bien, y m’ont dit, là, là y aurait comme un défaut qu’sa nous étonnerait pas ! »

Comme dans le fameux sketch de Fernand Raynaud, ma capote confectionnée sur mesure ressemble à une veste pour laquelle une manche s’arrête au dessus du coude alors que l’autre atteint la racine des doigts. Et je ne vous parle pas des épaules !!!

Depuis une semaine je vois ma « tailleuse », Adriana, entre deux et trois fois par jour pour des essayages et des retouches. Vous n’allez certainement pas me croire, mais je vous l’assure, Adriana ne possède pas de mètre ! Elle estime les retouches à l’œil ou avec ses doigts, incroyable.

Malgré tout, cahin-caha, la capote se termine. Elle va m’abriter du soleil et du vent mais certainement pas de la pluie étant transpercée un peu partout des trous de multiples coutures faites et défaites. Elle ne sera pas très belle mais je suis tout de même content de partir avec une capote neuve, la vieille étant réellement hors d’usage. Elle aurait dû être changée depuis plusieurs années.

En milieu de semaine j’ai remis Harmattan à l’eau, il y a comme une odeur de départ dans l’air et c’est bon.

Mais ma voile est toujours sous douane. C’est incroyable ! L’Uruguay est réellement un pays mal famé au niveau douanier. Elle est partie de Thaïlande par avion le premier septembre soit il y a plus d’un mois maintenant. Je ne donne plus de pronostique sur sa date de sortie de douane car je me suis beaucoup trop trompé.

Quant à mon chauffage, ça progresse. Grâce aux conseils des techniciens de Webasto j’ai réussi à le faire fonctionner deux nuits et c’était un vrai bonheur mais à nouveau il ne veut plus rien savoir. Je dois poursuivre mes efforts, l’animal est susceptible et refuse d’être dompté pour l’instant.

Finalement j’ai changé mes plans, je ne repars pas en France, je vais aller dans une marina de Buenos Aires et Francine arrive mercredi 12 pour passer 15 jours en Argentine. Nous allons visiter Buenos Aires puis descendre d’un coup d’avion dans le Sud afin de découvrir la Patagonie en avant première.

Mon but est d’emprunter le fameux ferry Yaghan qui relie Punta Arrenas à Puerto Williams en empruntant les plus belles parties des canaux de Patagonie. Le voyage dure une trentaine d’heure et permettra à Francine de découvrir les endroits que je vais fréquenter en début d’année.

J’aimerais également faire une escale à El Calafate pour aller admirer ce fameux glacier « Perito Moreno » dont j’entends parler sans cesse. Et puis j’ai envie de découvrir Puerto Williams et Ushuaia afin d’être un peu familiarisé avant mon arrivée en bateau.

Puis, lorsque Francine repartira je descendrais Harmattan jusque dans le canal de Beagle afin de le laisser très certainement sur la rive Chilienne, à Puerto Williams qui est bien plus protégé qu’Ushuaia sur la rive Argentine.

En attendant je peaufine et révise mon bateau. Je suis bien content de n’avoir pas de jupe à l’arrière car les lions de mer envahissent tout. Ils sont bien plus nombreux et bien plus gros qu’au mois de mai. J’imagine que les mâles pèsent dans les 600 kilos. Ils grognent méchamment lorsque l’on souhaite les déloger. Pour eux la vie est facile car ils se nourrissent de centaines de poissons non commercialisables rejetés dans le port quotidiennement par les pêcheurs.

A bientĂ´t
Jean-Louis


"coucou les amis,
je viens de lire avec retard ton blog pas très joyeux...j'espère que les ennuis sont finis et profite bien de ton séjour dans le grand sud, fait de bonne images car nous irons l'an prochain avec le ponant..amitiés à tous les deux.
bernard"


Envoyé par lannion bernard le 12-10-2016 à 17:10

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