Journal de bord de l'Harmattan
Sun, 11 Oct 2015 15:00:00 - A Cormeilles en Vexin
N° 824 - A un mois du dĂ©part

19h00 en France.


Bonjour Ă  tous,

Nous sommes déjà le 11 Octobre, les jours défilent à toute vitesse, c’est fou !

Dans un mois très exactement je serais en route pour Roissy d’où je
dois décoller à 21 heures direction Sao Paulo. J’atterrirai un peu
avant 6 heures le lendemain matin pour une correspondance de quelques
heures avant de redécoller pour Rio. J’espère arriver sur mon bateau
en milieu ou en fin d’après midi le 12.

Dans quel état vais-je retrouver Harmattan ? C’est la grande question,
je n’ai aucune nouvelle et, comme à chaque fois que je le laisse
plusieurs mois (près de 6 mois cette fois-ci) j’imagine qu’il va y
avoir pas mal de travail de remise en état. J’espère seulement que
l’association de l’humidité et de la chaleur ne va pas avoir fait trop
de dégâts.

Je viens de prendre la météo. C’est maintenant le début du printemps à
Rio et certains jours, en début d’après midi, le thermomètre peut
grimper jusqu’à 37 degrés ! Heureusement il est stationné dans une
marina surveillée et s’il y avait eu un problème majeur le personnel
de la marina aurait fait le nécessaire.

Aussi étonnant que cela puisse vous paraître je n’ai aucun plan pour
la suite des évènements. La Patagonie et le Cap Horn se font pendant
l’été austral, c’est-à-dire entre Décembre et Février. Au printemps
dernier mon frère m’avait demandé d’attendre qu’il me rejoigne avec
son bateau pour que nous fassions les canaux de Patagonie ensemble.
J’avais alors décidé de l’attendre ici, quitte à perdre une année.

Mais il vient d’acquérir une nouvelle maison et, du coup, il a décidé
de ne plus voyager. Du coup j’ai bêtement perdu une année complète et
je ne pourrais descendre que l’an prochain. Je souhaite prendre un peu
de temps pour visiter Rio, Sao Paulo et les chutes d’Iguaçu pendant
que je suis dans la région.

J’aimerais également aller me promener en Bolivie et au Pérou mais
est-ce la bonne saison ? L’été arrive mais n’est-ce pas trop humide ?
Je me pose plein de questions et mardi soir je dîne sur Paris avec
Géraldine. Je vous ai déjà parlé d’elle, c’est une Péruvienne, née à
Cusco. Toute sa famille est originaire de cette ville et son frère y
vit encore. La soirée va être extrêmement intéressante. Nous devons
également parler de son père qui doit être dialysé prochainement et
qui pour l’instant refuse de se faire traiter.

De toute façon je suis content de retourner sur mon bateau, ne
serait-ce que pour faire un état des lieux. J’emporte du matériel pour
remplacer ou réparer les éléments défaillant et je vais avoir du
travail technique. Comme toujours, les choses vont s’organiser toute
seules. Les décisions deviendront évidentes le moment venu, je ne
m’inquiète pas pour cela. Le seul problème concerne les billets
d’avion. Plus je me décide tard et plus le prix s’envole.

Je viens de passer de nombreux mois au boulot, j’adore et je pourrais
continuer ainsi encore de nombreux mois sans reprendre la mer. Avec
les politiques actuelles (ou plus exactement l’absence de vision
Ă©conomique Ă  long terme de nos politiques) tout devient plus dure. Il
faut sans cesse se remettre en question, chercher et trouver des
solutions, réfléchir et faire preuve d’imagination, être capable de
faire évoluer son offre ou la façon de la vendre, informatiser
toujours plus. C’est un travail de tous les instants. Il me reste un
mois pour boucler les dossiers encours.

A bientĂ´t

Jean-Louis
Sommaire
Commentaire
Précédent
Suivant