Journal de bord de l'Harmattan
Wed, 06 May 2015 23:00:00 - A Arraial do Cabo
N° 803 - Après la pluie vient le beau temps

20h00 heure du bord, 23h00 TU, 1h00 en France.


Bonjour Ă  tous,

J’aime bien l’expression « Après la pluie vient le beau temps ». Tout
d’abord c’est une vision positive de la vie, une façon de voir le
verre à moitié plein, et d’une manière beaucoup plus étendue la
certitude que, quelques soient les problèmes, les difficultés ou tout
simplement les passages difficiles par lesquelles on passe parfois, la
roue continue de tourner et la situation ne peut que s’améliorer.

C’est vrai bien entendu au niveau météorologique, les Bretons le
savent très bien, chez eux il fait beau plusieurs fois par jour. J’y
pense souvent lorsque mon bateau lutte dans une tempête, je sais qu’il
souffre, que c’est dur mais je sais également que tôt ou tard la
tempête baissera en intensité et que les conditions de navigation
redeviendront plus clémentes. Il faut être patient et c’est tout.

Mais c’est vrai aussi dans la vie de tous les jours, les difficultés
peuvent être familiales, professionnelles, financières, médicales… si
on s’accroche, si on le souhaite réellement, et si l’on n’exige pas
l’impossible, très souvent les choses s’améliorent et le soleil
revient.

Je vous ai laissé dimanche alors que la situation dans le mouillage
était particulièrement compliquée. Je vous rappelle que cet endroit
est totalement ouvert sur l’océan et justement le vent souffle en
plein dans l’ouverture à 25 Nœuds, rafales jusqu’à 33 Nœuds. Harmattan
tire sur sa chaîne dans des creux de deux mètres en faisant des bonds
impressionnants. L’avant plonge dans la mer avant de monter à près de
quatre mètres.

Dans l’après midi, sachant que le vent allait encore forcir, j’ai
déroulé 30 mètres de chaîne en plus des 40 déjà envoyés. Avec 70
mètres de chaîne de 12 et mon ancre CQR de 35 kg au bout je suis
relativement tranquille. Pour sécuriser le tout, en plus de mon bout
habituel qui relie la chaîne à ma croix de remorquage, j’ai brélé une
pantoire.

Malgré tout je ne suis pas tranquille et je me lève très régulièrement
pour surveiller si tout se passe bien tant pour Harmattan que pour
Ornella. A trois heures, tout est OK, il y a 36 heures que nous avons
repris son mouillage. Il est composé d’une ancre Spade et de 70 mètres
de chaîne de 10. Puis à 5 heures je me lève et surprise, le catamaran
a reculé d’une quinzaine de mètres.

Ce n’est pas grave, l’important est que l’ancre arrive à raccrocher.
Je constate également qu’une Escunas, une goélette brésilienne en bois
d’une trentaine de mètres de long a rompu son mouillage et dérive au
milieu des autres bateaux. Les conditions sont exceptionnelles. Dans
la matinée de lundi, progressivement le vent faiblit mais la houle va
mettre 24 heures pour disparaître.

Pour la première fois depuis plusieurs nuits nous pouvons dormir sans
stress. Christian est dans l’avion et à midi nous allons l’accueillir
à l’arrivée du bus venant de Rio. C’est un garçon sympa, allure un peu
baroudeur, nous ne nous connaissons pas mais nous tombons dans les
bras l’un de l’autre.

Sur Harmattan j’ai préparé un déjeuner de gala et nous passons
quelques heures très agréables à faire connaissance.
Ce matin à 7 heures je suis sur Ornella, j’ai apporté mes poulies
ouvrantes. Après un petit déjeuner rapide nous nous attaquons au
remplacement de ce hauban. C’est un mât tournant posé sur une rotule,
le hauban est en fibre, prévu pour résister à 25 tonnes. Quel boulot !
Enfin, Ă  13 heures trente le neuf est en place. Embrassades, nous
avons réussis, quel bonheur !

A bientĂ´t

Jean-Louis


"dans le nord nous disons aprés la pluie encore de la pluie des éclaircies trés timides j"aimerai etre en mer avec vous tous grosses bises roselynedquo"

Envoyé par roselynedemeestere le 09-05-2015 à 17:19

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