Journal de bord de l'Harmattan
Sat, 29 Jan 2011 10:00:00 - 98° 46E 07°44N
N° 272 - A Ton Sai Bay sur Koh Phi Phi



11H en France, 17 heures heure du bord,

SĂ -wĂ t-dii, bonjour Ă  tous,

Nous jetons l’ancre à 21h10 ce vendredi soir sur la plage Ton Sai Bay au sud de l’île de Koh Phi Phi. Pas facile d’arriver ici de nuit, c’est plein de bateaux au mouillage sans être éclairés et plus difficile, il y a plein de bouées non utilisées portant un bout de quelques mètres flottant à la surface de l’eau. Je me félicite encore une fois d’avoir un bateau à quille longue protégeant parfaitement l’hélice.

Quel spectacle cette traversée entre Koh Lanta et Koh Phi Phi ! Nous sommes partis à 6 nœuds sous génois seul, mer plate, vent de trois quart arrière tribord. La mousson de nord est c’est comme un système d’alizés, cela souffle plus ou moins régulièrement toujours de la même direction, et souvent de force entre 4 et 5. Dès que la nuit est tombée la mer s’est illuminée de tous ces bateaux qui pèchent au lamparo. On se serait cru en plein jour. Cela me chagrine un peu car c’est vraiment du pillage.

J’arrive à trouver une petite place dans la nuit noire pour jeter mon ancre au milieu de toute une flottille de bateaux de transport de touristes. Ici ce n’est plus le petit paradis retiré du monde qu’est Koh Lanta, nous comprenons immédiatement que nous venons d’atterrir dans un endroit à touristes. Tout le fond de la baie est illuminée de milles lumières de toutes les couleurs, dans un coin on aperçoit un jongleur qui lance en l’air des torches enflammées et le bruit des boîtes de nuit arrive jusqu’au bateau.

Une houle assez forte rentre dans cet endroit largement ouvert sur le sud est et le bateau danse énormément. Il n’est pas facile de s’endormir dans ces conditions.

Ce matin je dois mettre en route le groupe électrogène car nous commençons à manquer d’électricité. Comme d’habitude après un long moment sans fonctionner (la dernière fois qu’il a tourné j’étais dans le détroit de Torres !) il faut faire preuve de beaucoup de persuasion. Je dois lancer une procédure automatique de purge d’air du circuit de gasoil. Comme cela ne suffit pas, il faut que j’ouvre l’écrou de ventilation de la pompe à gasoil.
Il consent enfin à démarrer. Celui qui ne veut pas avoir des problèmes à résoudre n’a qu’a pas faire de bateau car la « plaisance » apporte quotidiennement son lot de difficultés pour lesquelles il faut bien trouver une solution.

Il faut ensuite mettre l’annexe à l’eau et là aussi, difficulté, un des treuils pose problème, il va falloir graisser tout cela, et il faut enfin descendre le moteur hors bord et le fixer au tableau arrière de l’annexe. Maintenant je peux faire ma dialyse puis ma toilette. Je râle un peu car jusqu'à présent j’avais une solution hydro alcoolique pour me désinfecter les mains avant de me brancher qui était sous forme de gel. C’était impeccable. J’ai maintenant un produit très liquide qui se répand partout et beaucoup plus grave, qui attaque tout. Ainsi une moindre goute sur un vernis et celui-ci est foutu. Je suis en train de ruiner tous les vernis de mon bateau.

C’est vers 11 heures que nous partons explorer l’île. C’est une usine à touristes mais ce n’est pas désagréable, tout le fond de la baie est constitué d’une longue plage de sable blanc très fin. Une ruelle pavée longe cette plage d’un bout à l’autre, recouverte de feuillages, elle offre un endroit frais et agréable pour des centaines de touristes qui vont et viennent au milieu des boutiques et des restaurants.
Du côté de la plage ce n’est qu’une suite de terrasses de restaurants couvertes elles aussi de feuillages, celles-ci permettent d’apercevoir l’alignement impressionnant de « longtails » prêts à emporter les touristes visiter les îles alentours. Leurs propriétaires parcourent la ruelle, munies de petites pancartes décrivant le « trip » qu’ils proposent.

De l’autre côté de la ruelle, ce sont des magasins pour touristes, souvenirs, massage, habits, chapeaux, lunettes de soleil, cafés internet, banque, masques de plongé …

Après avoir parcouru cette ruelle d’un bout à l’autre, nous nous installons à la terrasse d’un restaurant pour déjeuner. Nous sommes face à ce plan d’eau étonnant. Quelle agitation et que de pétarades !

Des « speedboats » arrivent en permanence, très certainement de Phuket et déversent continuellement des flots de touristes. Incroyable le nombre de touristes que transportent ces bateaux, de 30 à 50 dans des bateaux que l’on penserait fait pour 6 personnes. Ils sont équipés de gros moteurs hors bord. Sur un nous ne comptons pas moins de 5 moteurs de 225 chevaux chacun !
Ils arrivent, jettent l’ancre et reculent jusqu’à la plage. Les touristes descendent dans 50 centimètres d’eau puis les bateaux repartent jeter l’ancre un peu plus loin afin de libérer le bord de plage pour les nouveaux arrivants. Ils attendent en rade entre une demi-heure et une heure avant de reprendre leur cargaison de touristes pour aller les débarquer un peu plus loin, dans un autre endroit pour touristes.

Au bout d’un moment, quelque chose me frappe. Nous sommes les seuls Européens dans ce restaurant. Pourtant il est immense, c’est un self service. En y regardant de plus près, je m’aperçois que pratiquement tous les touristes qui débarquent des « speedboats » devant nous sont Asiatiques. C’est vrai que je me suis rendu compte que les Européens en règle générale n’aime pas trop l’Asie. Pourquoi ? Je ne sais pas. Je pense que ce peuple intelligent et travailleur, qui n’a pas de gros besoins peut faire peur. En tout cas, moi j’adore. Je préfère beaucoup l’Asie au Pacifique. Je n’ai pas beaucoup aimé le Pacifique.

Cet après midi c’est dialyse puis sieste au bateau pendant que Jacky est resté dans un café Internet. Ce soir nous allons passer la « Saturday night fever » à terre pour profiter de l’ambiance et demain matin nous partons sur Phuket afin de faire enfin les formalités d’entrée dans le pays.

A demain, laa kĂ wn,

Jean Louis


"sawatdii vive l'asie nous sommes gelés _1degrés à17heures je suis pleine d'arthose c'est le cadeau de mamere je marche trés difficilement mais je garde le moral grace a vous laakwn roselyned"

Envoyé par roselynedemeestere le 30-01-2011 à 17:20

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