Journal de bord de l'Harmattan
Sun, 30 Jan 2011 14:00:00 - 98° 23’ 231E 07°57’ 786N
N° 273 - ArrivĂ©e sur l’île de Phuket

15H en France, 21 heures heure du bord,

SĂ -wĂ t-dii, bonjour Ă  tous,

On s’est lâché un peu pour la « Saturday night fever ». Première étape, contrôler si les Mojitos de Koh Phi Phi sont aussi bons que ceux de Koh Lanta. Grande déception, pour les Mojitos comme pour énormément de choses dans la vie, je ne supporte que l’excellence. Ici, le sucre de canne à été remplacé par du vulgaire sucre en poudre, quelle erreur !
Je n’arrive pas à comprendre. Ce n’est pas plus compliqué de le faire avec du sucre de canne et le résultat est tellement différent.

Nous passons ensuite à table et choisissons trois belles langoustes. Elles sont bonnes, mais notre plaisir est très loin des fameuses « Garlic Tiger Prawns » de Langkawi. J’ai d’ailleurs oublié de vous donner l’endroit, on ne sait jamais si vous passiez dans le coin, c’est chez Weng Fong, 26, Pandak Maya. C’est une toute petite échoppe, remplie d’un bazar hétéroclite, avec 3 tables de jardin en plastic et des chaises assorties. Pas très engageant, mais la cuisine est divine.

A la fin du repas, nous décidons de prendre un café. Impossible d’expliquer à la serveuse que je veux un déca. Après moult explications, elle croit avoir compris ce que nous demandons et nous propose …. des Irish Coffee ! Comment résister à une telle offre, nous acceptons immédiatement. Un moment plus tard nous la voyons revenir avec deux grandes chopes en grès d’un demi-litre chacune, genre Taverne de Maître Kanter ! D’habitude c’est dans des verres de quelques centilitres. J’ai été président du jury lors d’un concoure très officiel d’Irish Coffee. Comment contrôler si les trois couches sont bien séparées, et comment contrôler si la proportion des quantités est bien respectée. A l’évidence il y a bien trop de café et pas assez de Whisky. Résultat, je n’ai pas fermé l’œil de la nuit.

Nous levons l’ancre à 7 heures ce matin, direction Ao Chalong, sur l’île de Phuket, point de passage obligé pour effectuer les formalités d’entrée en Thaïlande. Pas de vent, c’est au moteur que nous parcourons ces 25 miles nautiques. La baie est profonde de 4 miles et large d’à peu près autant. Les fonds varient entre 6 et 2 mètres, par endroit 1,5 mètre. Il y a donc un parcourt qui semble bien cartographié, en plus dans le guide nautique j’ai une carte de détail. Nous avançons à 5 nœuds sur un large plateau dont les sondes sont répertoriées à 5,5 mètres, aussi bien sur la cartographie du bord que sur la carte de détail. Je suis tout à fait tranquille, je regarde mon sondeur, il indique 5,5 mètres, la seconde suivante le bateau est stoppé net, les alarmes se déclenchent et se mettent à hurler, je regarde à nouveau mon sondeur, il indique 1,6 mètres alors que mon tirant d’eau avoisine les deux mètres !
Je mets immédiatement en arrière toute mais le bateau ne veux pas se dégager. Je joue du gouvernail dans un sens puis dans l’autre avant d’envoyer le propulseur d’étrave. Celui-ci fait tourner le bateau et je sens que par moment il flotte. Il me faut bien 4 minutes pour me dégager de cette mauvaise passe. Je pense que la cartographie des fonds est fausse car les échos radar des îles environnantes sont bien positionnés.

Nous attrapons une bouée de corps mort pour nous amarrer puis c’est plusieurs centaines de mètres en annexe pour rejoindre la jetée. Il est 13 heures, nous sommes dimanche et comprenons assez vite que nous ne sommes pas les bienvenus. Les autorités sont devant la télé ou bien en train de faire un petit somme. Quelle paperasserie ! J’ai l’impression que nous n’en finirons jamais. En plus il faut payer à l’immigration ainsi qu’aux douanes. En plus c’est cher car c’est dimanche ! Quelle différence avec la Malaisie. On en ressort à 14h passée pour aller faire un restaurant vite fait.

Nous retournons au bateau, il faut maintenant se rendre à la marina, c’est à 15 milles nautiques de là. C’est au moteur avec un force 5 en plein dans le nez et la mer qui va avec. Pas très agréable. Nous arrivons à l’entrée du canal d’accès à la marina à 18h30, le jour est en train de tomber. Les instructions nautique précisent de ne pas emprunter le canal la nuit. Un trawler est à l’ancre. Je fais demi-tour et décide de revenir demain matin quand la marée sera pleine. A ce moment je vois le trawler qui relève son ancre. Il attendait que la mer soit haute, je décide alors de le suivre. Quelle tension. Il y a des piquets planté dans l’eau, ils délimitent un chenal dragué à 2,5 mètres. C’est comme un serpent, cela tourne dans tous les sens, par moment mon sondeur indique 1,7m alors je sais que je n’ai que un ou deux centimètres sous la quille. Quel longueur ce chenal, plus de deux kilomètres ! Nous finissons par arriver à l’entrée de la marina que nous ne pouvons pas franchir, le bateau se plante dans la vase. J’arrive à le sortir et nous commençons à repartir quand un gars de la marina arrive avec son dinghie. Discussion, cela doit passer, il faut le suivre. Nous faisons des zigzags dans la passe et nous voici enfin en eaux libres dans la marina.

Tout le monde est fatigué, on va manger et aller vite fait au lit.

A demain.

Jean Louis
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