Journal de bord de l'Harmattan
Fri, 28 Jan 2011 12:00:00 - 98° 55E 07°36N
N° 271 - Koh Lanta, des Ă©preuves de confort



13H en France, 19 heures heure du bord,

SĂ -wĂ t-dii, bonjour Ă  tous,

La première épreuve qui nous attend ce jeudi soir consiste à rejoindre la plage en annexe. Ce n’est pas gagné car la mousson de nord est souffle ce soir en coup de vent et de violentes rafales balaient la baie en venant de la terre. Il y a environ deux cents mètres à parcourir, je me colle aux rames et au prix d’un effort intense, nous remportons cette épreuve de confort dont l’enjeu consiste à fêter notre débarquement en Thaïlande au bar de la plage et à continuer par un bon restaurant.

Première découverte, nous venons de gagner une heure de vie car nos montres indiquent 19h alors qu’ici il n’est que 18 heures. Deuxièmes découverte, on roule à gauche comme en Malaisie et le nombre de scooter et de mobylettes est impressionnant. Il y a énormément de mobylettes avec une caisse sur le côté et une troisième roue au bout de la caisse. Un petit toit et des bancs complètent le tout. Ils sont souvent 5 ou 6 installés sur le véhicule et lorsque ce sont des femmes musulmanes avec tous ces voiles qui volent au vent, on a l’impression d’être en train de tourner un film comique.

En effet, ma troisième découverte est le nombre important de musulmans. C’est vrai que l’on est dans le sud de la Thaïlande, encore très près de la Malaisie. Puisque le sujet revient sur les femmes voilées, je dois vous faire part de ma découverte. C’était à Langkawi, dans les magasins, dans les lieux touristiques, il y a énormément de jeunes filles voilées. J’ai été étonné du comportement de ces jeunes filles, elles me regardent droit dans les yeux, ont de grands sourires non exempts de séduction, parlent et même plaisantes extrêmement facilement. Je n’imaginais pas cela.

Ma quatrième découverte est dans l’orthographe du mot « Ko ». Sur ma cartographie, il est écrit « Ko » mais ici, les Thaïlandais l’écrivent « Koh »

Après avoir tiré des « Baths », c’est la monnaie locale, 42 Baths pour un Euro, nous commençons notre soirée au bar de la plage. Quelle ambiance ! C’est un grand moment de vie. Notre hôtesse est une grande Thaïe (une Thaïe de grande taille), très belle et très souriante, elle s’appelle Hom. Les serveurs sont adorables également, le tout baigne dans une demie pénombre, avec les meilleurs morceaux de slow des années 1970. La pina colada et le mojito coulent à flot. Nous sommes sidérés par la gentillesse des gens, c’est évident que nous sommes arrivés au pays du sourire, ce n’est pas un cliché !

Nous continuons par un bon restaurant arrosé de vin français. Quelle soirée inoubliable ! Maintenant il faut rentrer. Cela semble plus facile. Le vent s’est encore renforcé, les rafales sont extrêmement violentes. Comme il porte vers le large, il suffit juste de ne pas rater le bateau. Nous sommes maintenant à trois mètres du bateau, je termine par un bon coup de rame et crrrraaaaaaak ! une des rames se casse brusquement, je me retrouve avec un bout de tube en aluminium et c’est tout. Je crie à Francine d’essayer d’attraper le bateau mais c’est impossible, nous passons à un mètre puis rapidement l’annexe s’éloigne en direction du large poussée par les vents violents. Il faut réagir très vite. C’est encore une épreuve de confort, soit nous réussissons et passons la nuit dans nos couchettes, soit nous dérivons vers le large au milieu du golfe du Bengale. La perspective d’une nuit et peut être de plusieurs jours à dériver à trois dans cette annexe exigüe ne me convient pas du tout, à l’aide de Jacky nous désolidarisons rapidement la rame de l’annexe et je lui hurle de me la passer car souvent je n’utilise qu’une seule rame et je sais que j’ai plus l’habitude que lui.

Je commence alors à pagayer rapidement en allant chercher l’eau le plus loin possible. Nous ne sommes qu’à dix mètres environ du bateau mais cela nous semble inatteignable. Jacky et Francine pagayent avec les mains frénétiquement. On ne s’éloigne plus, puis tout doucement il nous semble que nous nous rapprochons. Cela nous motive et du coup nous y mettons encore plus d’ardeur. Quel soulagement de pouvoir enfin agripper le liston du bateau, nous montons à bord en prenant conscience que nous avons vraiment eu chaud.

Je me jure de ne plus jamais me mettre dans cette difficulté. Avant j’avais toujours un grappin et quelques mètres de cordage dans mon annexe mais mon grappin est resté à Hiva Oa, aux îles Marquises, coincé au fond de l’eau dans une chaîne.
Ce matin j’ai demandé à Jacky de sortir ma toute petite ancre Brittany du fond du coqueron. C’est un plaisancier qui me l’a offerte à Darwin. Je l’ai installé dans l’annexe au bout d’un long cordage puis nous avons mis le moteur hors bord en marche et nous l’avons installé sur l’annexe. Il reste une rame de secoure pour si le moteur tombe en panne.

Aujourd’hui c’était visite de l’île sur des scooters de location, petit restaurant en bord de plage puis un petit bonjour aux éléphants de travail. Nous avons donné des bananes à une femelle d’une trentaine d’années. Quelle grosse bête !

C’est déjà l’heure de quitter Koh Lanta, nous levons l’ancre vers 17 heures, en route pour Koh Phi Phi que nous devrions atteindre vers 22 heures.

Ma première impression concernant la Thaïlande est extrêmement positive, si je dois classer ce pays dans mon échelle de valeur de plaisancier, il est c’est sûr dans le haut du classement. Les gens sont d’une gentillesse exceptionnelle, la nourriture est bonne et variée, le climat est idéal. Un des petits couacs, les eaux ne sont pas cristallines, on ne voit pas l’ombre portée du bateau sur des fonds de 6 mètres comme en Turquie.
Ce qui est sûr, c’est qu’après avoir été accueilli comme on est accueilli ici, il y a pleins d’endroits où l’on n’a plus envie de mettre les pieds.

A demain.

Jean Louis


"Bonjour Ă  tous les trois.
Désolé d'avoir raté votre coup de fil qui m'a néanmoins fait très plaisir. Je vois que tout se passe bien à part cette grosse frayeur de ce soir. Comme quoi il ne faut pas grand chose pour que tout bascule dans la catastrophe quand on s'y attend le moins. Message personnel à Jacky: comment va la pêche? Çà fait vraiment plaisir d'avoir de vos nouvelles tous les jours. A bientôt! Peut être sur Viber. "


Envoyé par P le 28-01-2011 à 23:16



"Je résume ,les femmes te regarde droit dans les yeux elles sont belles il fait chaud,tu es bronzé la pina colada coule a flot ,un bon restaurant ton pote Jacky avec toi, ton épouse. c'est bon pour moi pour aujourd'hui...il fait -1 degré
le bussiness n'est pas encore de retour l'EGYPTE s'enflamme après la TUNISIE vivementqu'ils règlent le compte du colonel LYBIEN de service et ce sera une grande fête pour tous ces peuples ....
En vous lisant vous m'avez sapé le moral heureusement que vous avez eu une bonne galère avec votre rame ,cela m'a remonté le moral ...
Vivement la suite de vos aventures
amitié à tous les trois et bon courage aux CLEMENDOT restés en FRANCE alain"


Envoyé par TARDIEU le 29-01-2011 à 11:02

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