Journal de bord de l'Harmattan
Wed, 27 Jan 2011 11:00:00 - 99° 04E 07°29N
N° 270 - Sur l’île mĂ©diatique de Ko Lanta



12H en France, 19 heures heure du bord,

SĂ -wĂ t-dii, bonjour Ă  tous,

Que j’aime les nuits au mouillage. C’est beaucoup plus calme que dans les marinas et surtout, le bateau se met dans le lit du vent, permettant à l’air de circuler à l’intérieur. C’est encore mieux qu’une climatisation.

Après une nuit tranquille, réveil à 6h30. Jacky doit remonter le casier. Il est vide ! Il n’y a plus de beefsteak mais pas non plus de poissons ni de crustacés. Nous levons l’ancre dans une nuit encore bien noire à 6h45. Le jeu consiste maintenant à slalomer entre les bateaux de pèche. Il y en a des dizaines, les poissons n’ont aucune chance de passer au travers.

Nous sommes dans la mer d’Andaman et les fonds sont rarement au-delà de 10 mètres, c’est plus souvent dans les 5 à 6 mètres, parfois moins. Nous devons slalomer également entre les îles, il y en a des centaines, quel paysage étonnant. Certaines sont basses, mais d’autres sont de véritables colonnes d’un diamètre de quelques dizaines de mètres qui s’élèvent à la verticale dans le ciel, certaines pouvant dépasser les 200 mètres ! Ce paysage est très typique de cette région du monde.

Ce midi c’était saucisses avec du choux fleur et des pommes de terre. Exceptionnellement à la fin du repas j’ai sorti une bouteille que je garde pour les grandes occasions. C’est ma copine Petra qui me l’a offerte il y a une dizaine d’années. Elle est allemande, c’est du « Gräfen » quelque chose, en fait c’est du « Shnapps ». Il y a de la mirabelle là dedans mais le goût est très allemand, très rude. Je trouve cependant qu’elle s’améliore, ce grand voyage doit y être pour quelque chose.

L’île de Ko Lanta n’est plus le havre de paix pour voyageurs indépendants, c’est devenu une destination touristique très fréquentée avec de nombreux hôtels en bord de plage. Elle porte maintenant 20 000 habitants, c’est une île basse, ourlée de longues plages de sable blanc.

La journée est agréable, un petit force 4 à 5 de travers tribord nous pousse gentiment entre 5 et 6 nœuds. Il fait beau, pas trop chaud, c’est pille poil.

Nous arrivons à 17 heures et mouillons au bord d’une plage sur la côte ouest. C’est assez joli avec cette jungle épaisse qui couvre l’île. Il y a des hôtels mais ils sont en bois et très bien intégrés dans le paysage. Quelques touristes se baignent et d’autre vont d’île en île sur les bateaux « longtail » des habitants. Impressionnants ces bateaux, en bout d’arbre, ce sont des moteurs de voiture, souvent avec des systèmes d’échappement bricolés, cela fait un potin de tous les diables. J’étais à l’intérieur du bateau et je suis sorti en courant car je croyais qu’un hydravion était au décollage. Non, juste un longtail !

Ce soir, après la dialyse, nous allons aller faire un tour à terre et peut être un petit restaurant.

Voilà pour aujourd’hui, laa kàwn, à bientôt,

Jean Louis


"Quelle idée de manger des choux et des saucisses au milieu de ce paysage! (Attention Jacky, demain il te sortira les poiraux!) Enfin, j'ai décidé de me sentir flattée que le SCHNAPS des mirabelles du verger de mon père ait pu faire un si grand voyage!
Des bises à vous trois de la rude allemande qui tente de s'améliorer sur son long voyage...."


Envoyé par Petra le 28-01-2011 à 20:13

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