Journal de bord de l'Harmattan |
Jeudi 22 mai 2025, Ă 17 h TU, 19 h en France. - A Port Saint Louis du RhĂ´ne sur Harmattan N° 1408 - Harmattan est Ă vendre

Bonjour Ă tous,
J’ai pris ma décision, j’ai décidé de redonner à Harmattan la perspective de retrouver les océans avec un nouveau skipper. Cette décision prise je me sens mieux. Du coup je suis dans l’action et c’est ce que j’aime. J’ai pris la route dimanche après-midi, j’ai dormi à Valence et j’étais près de mon bateau lundi en fin de matinée.
Premier problème, l’échelle n’est plus là . Il me faut une demi-heure pour en trouver une. En arrivant en haut de l’échelle je découvre avec horreur l’état du pont, c’est une catastrophe, ce bateau est absolument invendable ! Je redescends et j’ouvre l’eau. Le tuyau est fendu (les UV) et un grand jet d’eau se jette par l’ouverture. L’électricité ne fonctionne plus.
J’en prends un sacré coup, j’ai le moral dans les chaussettes et je décide de me faire un restaurant. Un poulpe à la provençale me remet immédiatement en ligne. J’ai un autre problème, la prise de charge de mon téléphone est cassée, je ne peux plus charger, je dois trouver une solution. Aussi je cours jusqu’à Martigues où j’achète un téléphone à 22€ en dépannage d’urgence.
Mardi je prends le taureau par les cornes, heureusement j’ai un petit Karcher. C’est incroyable, le teck qui était devenu noir reprend immédiatement sa belle teinte blonde. Les peintures grises et oxydées reprennent également une belle teinte. Qu’il est beau ce bateau, du coup je n’ai plus trop envie de le vendre ! En revanche c’est un vrai travail, il faut faire centimètre carré par centimètre carré. Ce soir, après trois jours de Karcher, je suis crevé mais j’ai enfin fini le pont. Quel boulot.
C’est toujours le même processus, maintenant que le teck est comme neuf, le reste du bateau parait vieux et je n’ai qu’une envie, le refaire à neuf. J’ai quand même mis une affichette « A VENDRE ». Mais maintenant j’ai une furieuse envie de refaire les peintures. C’est un énorme boulot, il faut boucher les trous et les griffures de la coque, poncer, poser l’apprêt, poncer, masquer puis peindre.
Avec mon bras droit qui ne fonctionne plus, je ne peux plus poncer à la « longue borde », une planche en contreplaqué recouvert d’une bande avec du papier de verre. Je vais être obligé de poncer avec mon bras gauche et une ponceuse excentrique. Difficile !
La peinture du pont va être plus facile mais il y a un gros travail de masquage. Tout cela va bien m’occuper quelques mois.
Si j’avais remis mon bateau à l’eau et que j’étais parti en mer, je n’aurai pas refait les peintures. C’est de la cosmétique, le bateau n’aurait pas marché mieux. Mais pour le revendre, ça me parait indispensable.
J’ai retrouvé tous les copains et les copines. A chaque fois on part dans des discussions que je dois interrompre rapidement si je veux avancer mon travail. Mais nous nous retrouvons pour de bons déjeuners où l’on refait le monde.
Il fait beau mais le Mistral est déchainé et je me suis gelé à passer ce Karcher.
Demain je vais m’occuper un peu de l’intérieur. Je dois vider le bateau de tous les outils et petits matériels. Heureusement j’ai mon garage pour stocker tout cela.
A bientĂ´t Jean-Louis
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