Journal de bord de l'Harmattan
Dimanche 8 juin 2025, Ă  14 h TU, 16 h en France. - A Cormeilles en Vexin
N° 1409 - La perte d’un ami très cher



Bonjour Ă  tous,

Quelle est difficile par moment cette vie, je suis dévasté. En sortant de la piscine ce matin je trouve un message de mon copain photo reporter le Paparazzi (il m’avait accompagné jusqu’aux îles Canaries lors de mon départ pour le tour du monde et avait pris des photos qui avaient entre autres été publiées dans le mensuel « ça m’intéresse » et dans « Paris Match ».

Voici son message :
- Triste nouvelle, Pierre Yves Durand qui m’avait permis de faire ta connaissance est décédée ce vendredi d’une crise cardiaque. Il avait 68 ans.

Je n’en crois pas mes yeux, que c’est brutal ! Le docteur Verger, mon néphrologue de l’époque m’avait fait connaître Pierre Yves lorsque je lui ai exprimé ma volonté de traverser l’atlantique en solitaire en me dialysant trois fois par jour sur le bateau.

Pierre Yves était un très grand néphrologue doublé d’un immense marin. La mer était sa passion et cela a tout de suite accroché entre nous deux. Immédiatement j’avais fait le voyage pour Vannes où il résidait dans sa propriété avec le golfe du Morbihan au bout du jardin. Vous le connaissiez tous, car il m’a immédiatement proposé de m’envoyer la météo tous les soirs lors de mes voyages à travers les océans.

Pendant des années, tous les jours, j’avais hâte de recevoir son petit message accompagné du « dicton du jour » que je diffusais sur mon blog. C’était un garçon exceptionnel, extrêmement compétent tant en dialyse péritonéale qu’en navigation maritime. Il était moniteur de voile à l’école des Glénan et rédigeait des chapitres dans le « Cours de navigation des Glénan ». Il était rempli d’humanité.

Il m’a tant apporté ! Au niveau de la navigation, mais également sur le plan médical. Il m’a toujours aidé. Encore une fois, s’il n’avait pas été là il y a deux ans, je serais aujourd’hui en hémodialyse. Il m’a aidé à me battre contre les néphrologues de l’hôpital de Pontoise qui prétendaient que ma dialyse péritonéale ne fonctionnerait jamais. Je lui dois énormément.

Il était également passionné de bricolage, il était très doué dans le travail du bois. Il était, avec raison, toujours très fier de ses réalisations. Il avait également construit une piscine et nous avions beaucoup échangé sur ce sujet. Il devait venir prochainement à la maison pour tester ma piscine.

Pour moi c’était un ami très cher. J’ai énormément de mal à accepter sa disparition. C’est la troisième fois que je perds des amis en très bonne santé alors que le malade c’est moi. Ils m’ont tous énormément aidé, touchés par cette injustice qui me frappait et aujourd’hui ils sont tous partis. Ça n’est pas trop logique, ce n’est pas juste. Surtout si jeune !

Je présente touts mes condoléances à sa famille, à Fred sa compagne, à sa fille, à Ronan son beau-fils et à ses sœurs. Je vais me rendre à Vannes samedi matin pour un dernier adieu.

A bientĂ´t
Jean-Louis
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