Journal de bord de l'Harmattan
Lundi 20 novembre 2023, Ă  16 h TU, 18 h en France. - A Cormeilles en Vexin
N° 1357 - Les mots pour le dire

Bonjour Ă  tous,

Nous venons de terminer la charpente et la couverture de mon bâtiment piscine. J’adore cette phase de construction, j’adore ces métiers manuels où la tête est si importante. Au départ j’aime le bois, c’est une matière noble très agréable à travailler, c’est presque sensuel.

Chaque morceau de bois, par ses dimensions et sa fonction, porte un nom bien à lui, bastaing, poutre, liteau, madrier, carrelet, chevron, volige, frise, planche, solivette, plot, feuillet, plateaux, lames, moulures, plinthes, lambourde …

Chaque élément de la charpente porte également un mot qui permet de le situer très précisément, ferme, panne faitière, panne sablière, chevron, volige, liteau, arbalétrier, poinçon, entretoise, murallière, entrait, contrefiche, solive, échantignole, sablière, solivette, jambe de force, semelle, blochet, aisselier, …

J’adore tous ces jolis mots. J’ai réalisé une toiture en zinc, comme les toitures parisiennes. La couleur grise pré patinée est belle et cela permet des toits avec une très faible pente. Elle est constituée de multiples morceaux différents portant également chacun un nom permettant de le situer.

Dans la marine il faudrait presque un Petit Robert entier pour recenser tout le vocabulaire. Et tout commence par les mots utilisés par les charpentiers de marine. Quelques-uns ont beaucoup de panache. J’adore le mot serre-bauquière par exemple, qu’il est joli ! Ce sont des pièces de bois ceinturant l’intérieur du navire au niveau de chaque pont. Une autre expression me ravit, le retour de galbord.

Le galbord est le premier bordage des fonds en partant de la quille. Les bateaux anciens possédaient un retour de galbord. Il donne une grande beauté à la coque. C’est la partie concave qui relie la quille à la partie convexe de la coque. Les bateaux modernes avec leur quille entrant directement dans la coque sont beaucoup moins esthétiques.

Certains ont consacré des livres entiers aux termes de marine. J’adore m’y plonger, j’aime la précision des mots.

En matière de santé ça commence à s’améliorer un peu après trois semaines très difficiles. Mon cathéter de dialyse s’est à nouveau bouché. Heureusement j’avais décidé de changer d’équipe soignante. J’avais pris contact avec l’hôpital de Bichât où le service de dialyse péritonéale est très développé.

J’ai eu l’impression de changer de planète ! Mon cathéter s’est bouché un dimanche, j’ai envoyé un mail à la cheffe de service qui m’a répondu immédiatement. Lundi matin j’étais attendu et nous avons passé la journée entière à nettoyer correctement ce cathéter. Quel soulagement de retrouver une équipe compétente qui se bouge pour faire progresser la dialyse péritonéale.

Malheureusement nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne. Si je n’avais pas rué dans les brancards aujourd’hui je serais en hémodialyse à Pontoise, un jour sur deux, allongé sur un lit d’hôpital. Celui qui choisit la dialyse péritonéale comme méthode de dialyse ne doit pas hésiter à s’adresser à un centre renommé même s’il doit faire de la route pour s’y rendre.

Amitiés,
Jean-Louis
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