Journal de bord de l'Harmattan
Vendredi 17 septembre 2021 à 18 heures local, 15h00 TU, 17h00 en France - Dans le port du Pirée
N° 1302 - En escale au PirĂ©e

Bonjour Ă  tous,

Que c’est bon ! J’avais totalement oublié comme c’est bon de rentrer dans une aérogare, comme c’est bon de faire la queue à l’enregistrement, comme c’est bon de mettre ses affaires dans des bacs, de retirer sa ceinture, de passer sous le portique et de remettre sa ceinture avant de se retrouver en salle d’embarquement. Deux ans et demi sans ce rituel, c’était bien trop long.

Malgré tout, gros moment de stress lorsqu’à l’enregistrement qui s’éternise nous découvrons qu’il y a une formalité COVID spéciale pour entrer en Grèce. Il faut s’identifier sur un site Internet sensé permettre aux autorités de nous localiser à tout moment. Mais le logiciel est bourré de bugs, il plante en permanence et n’est pas fait pour des itinérants comme nous. L’enregistrement est maintenant totalement terminé, les passagers embarquent mais nous sommes toujours bloqués.

Finalement nous embarquons les derniers après avoir jeté avec regrets les sandwichs que Francine avait préparé. En effet, à cause de la COVID il n’y a plus de repas servis à bord. C’est tout de même un bonheur de décoller. On nous offre malgré tout un tout petit encas avec un verre d’eau. Enfin quel plaisir encore de survoler la côte très découpée et les îles grecques avant d’atterrir vers 16h10.

Dès que nous sortons de l’aérogare nous tombons sur un bus qui part pour Le Pirée. Nous sautons à bord et nous arrivons vers 18 heures 30. Nous sommes immédiatement sur les quais du port où nous devons tirer nos valises afin de rejoindre l’appartement qui se trouve vers l’entrée du port. Quelle excitation ! J’adore les ports, j’adore les gares, j’adore les aérogares, j’adore tous ces endroits à l’ambiance si particulière, là où les gens se quittent avec regrets ou se retrouvent avec énormément d’émotions. J’adore ces endroits qui procurent tant de rêve et tant d’espoirs.

Et puis le port du Pirée est très particulier car il y a des dizaines de ferrys qui partent dans toutes les directions, dans toutes ces îles qui tapissent la mer Égée. J’en connais un très grand nombre et tous ces noms de destinations me rappellent tant de souvenirs ! Cependant il n’y a plus beaucoup de vrais bateaux. La plupart sont des engins où les passagers sont enfermés comme dans une cabine d’avion. Il y a les « Highspeeds », les « Speedcat », les « Speedboat », les « Jetspeed », les « Seajet », les « Flying Cat », les « Flying Dolphins » …

Je n’aime pas la vitesse en mer, j’y suis tellement bien ! Je n’aime pas trop les catamarans et je n’aime pas les bateaux qui volent. Voilà, c’est dit. Aussi j’ai recherché de vrais bateaux, des bateaux avec de vrais pont-promenade, des bateaux où l’on peut profiter du large et, éventuellement, prendre quelques embruns. Seul le trajet Sifnos / Milos se fera sur un de ces bateaux rapides car je n’ai pas trouvé d’autre solution.

Nous arrivons enfin à notre appartement de location, nous sommes fatigués, fourbus, trempés de sueur et surtout affamés car il est 19 heures et nous n’avons pratiquement rien avalé depuis le petit déjeuner. Nous partons à la recherche d’un restaurant mais ce n’est pas gagné. Nous autres, Français, n’imaginons pas la chance que nous avons, dans beaucoup d’endroits dans le monde et même dans de très grandes villes les restaurants sont extrêmement clairsemés sur la carte. Après toutes ces épreuves, quel plaisir de découvrir un Italien qui nous sert deux grandes chopes de bière glacée avec un pain à l’ail qui sort du four !

Aujourd’hui nous avons pris le métro et nous sommes allés nous promener en centre-ville, autour de la station Monastiraki. Quel plaisir, rien n’a changé, Athènes est toujours Athènes, l’ambiance est la même et à cette saison, avec 30 degrés au thermomètre c’est beaucoup mieux qu’en plein été. Il y a encore des touristes mais pas trop. Dans les assiettes ces salades nous appellent avec le rouge des tomates, le vert des poivrons et des concombres, le blanc de la féta, le violet des oignons et le jaune de l’huile d’olive. Nous ne résistons pas très longtemps.

Demain matin levé à 4 heures car le ferry quitte le quai à 7 heures. C’est encore une fois les procédures COVID qui nous obligent à arriver autant en avance pour embarquer. Mais ensuite nous allons passer une semaine de rêve sur Kythnos.

A bientĂ´t
Jean-Louis
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