Journal de bord de l'Harmattan
Dimanche 19 septembre 2021 Ă  16 heures local, 13h00 TU, 15h00 en France - A Kalo Livadi
N° 1303 - Kythnos la calme



Bonjour (Kalimera) Ă  tous,

Si le paradis existe il doit certainement ressembler à cet endroit. Nous sommes dans une maison de pêcheur située sur la plage de Kalo Livadi dans l’île de Kythnos. C’est une petite maison toute belle et toute propre équipée d’une cuisine avec un frigo/congélateur et un petit climatiseur qui maintient à l’intérieur une température agréable aux heures les plus chaudes. Tout est parfait, tout n’est que calme et douceur.

En utilisant mon traducteur je découvre que Kalo Livadi signifie « Bonne prairie ». Bon, il faut bien reconnaître que celui qui a nommé ainsi cet endroit n’a jamais dû visiter la Normandie ! Mais, comme toujours, tout est relatif. En venant du port où nous avons débarqué, les paysages sont sidérants de sécheresse et d’aridité. Le vert est inconnu, ce ne sont que des collines abruptes qui culminent à une altitude de 147m. On ne voit que des rochers et des végétations sèches et rabougries. La couleur unique est le brun surmonté par le bleu profond du ciel méditerranéen. Je suis étonné par tous ces murets en pierres sèches construits par les anciens et qui démontre que cette île a eu un passé agricole.

Les routes et chemins ne sont que serpentins qui montent ou descendent avec une pente importante. Heureusement mon scooter est un 150cc et rien ne l’arrête. Là où la pente est trop forte le macadam est remplacé par un béton grossier et ferraillé. Par moment il faut naviguer entre les trous et pour finir, emprunter des chemins poussiéreux et empierrés. La côte est très découpée.

Cette île est petite (99 km²) et sa population ne dépassait pas les 1250 habitants au dernier recensement (2015). Elle est totalement inconnue des touristes étrangers et surtout fréquentée par les Athéniens qui viennent y passer le weekend. Il faut dire qu’il n’y a même pas l’eau potable. Seul un point existe dans les deux ou trois « grands » villages où est distribuée de l’« Eau Pure ». Il permet aux habitants de venir remplir des jerrycans.

Du coup c’est le dépaysement total. Tout est écrit en alphabet bicaméral Grec qui se rapproche du Cyrillique et qui est totalement incompréhensible et même imprononçable pour nous. Et comme il n’y a pas d’étrangers rien n’est traduit en anglais (ou même seulement en alphabet latin qui permettrait de mémoriser) comme dans beaucoup d’autres endroits touristiques.

A Kalo Livadi nous sommes à quelques mètres d’une petite plage de sable fin qui termine une vallée courte et étroite où, il est vrai, le vert domine. Il y a de l’herbe rase et beaucoup d’arbustes, vignes, figuiers, lauriers, bougainvilliers en fleurs, amarantes, tamaris … et d’autres que je ne connais pas. Il y a quelques maisons et nos hôtes sont adorables. Malheureusement ils ne parlent que le Grec. Mais nous arrivons tout de même à échanger. Lorsque nous sommes arrivés un gâteau Grec nous attendait puis Anna, la maman, nous a apporté deux parts de Pastitsio, ce fameux plat Grec si populaire fait d’un gratin de nouilles et de viande hachée.

Pas besoin de traverser les océans, les endroits paradisiaques, les endroits les plus agréables sont en méditerranée à condition d’éviter les places touristiques. Le voyage sera toujours pour moi synonyme de belles rencontres et cela n’est possible que dans les lieux où le touriste de masse ne met pas les pieds. Nous avons un ciel d’un bleu profond, une température constante. La météo annonce tous les jours 28 degrés à l’ombre mais c’est un peu trompeur car ici il n’y en a guère d’ombre. La nuit on descend à 24 degrés, c’est parfait. Une très légère brise nous ravie et les habitants sont d’une grande gentillesse. Ajouter à cela les vieilles pierres, les vestiges de toutes les civilisations passées, de bons poissons tout frais (hier midi j’ai dégusté une belle daurade qui sortait de l’eau) et les spécialités locales comme la salade Grecque où les délicieuses Souvlàkis.

Que demander de plus ? Internet arrive jusqu’ici un peu à bout de souffle. Nous réussissons tout de même à recharger nos liseuses avec des livres qui nous tentent. Nous venons d’aller nous baigner, quelques mètres pieds nus dans l’herbe rase puis quelques mètres dans le sable (malheureusement brulant mais c’est un problème de riche) et plouf dans une eau limpide à 24,5 degrés. Que c’est bon !

A bientĂ´t
Jean-Louis
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