Journal de bord de l'Harmattan
Mercredi Premier Septembre 2021 Ă  15h00 TU, 17h00 en France - A Port Saint Louis du RhĂ´ne
N° 1301 - En dehors des sentiers battus



Bonjour Ă  tous,

Eh bien, c’est fait ! Encore une fois l’objectif que je m’étais fixé est non seulement atteint mais largement dépassé. Mes deux mâts ont été mis à terre hier matin. J’avais bien travaillé et tout préparé afin que l’opération se fasse rapidement et sans problème. En seulement 25 minutes le mât d’artimon et le Grand Mât étaient bien sagement à l’horizontale, chacun couché sur deux futs de 200 litres.

Tout cela est très technique, il faut commencer par retirer tous les espars, bômes, hale-bas poussants, tangons… puis déconnecter tous les câbles électriques qui passent à travers le pont avant de grimper à l’intérieur des mâts. Il faut ensuite dégager toutes les manœuvres (drisses, balancines et autres cordages), avant de les gléner et les serrer sur le mât. J’ai ensuite démonté les parties principales (carénage et tambour) de l’enrouleur de génois.

Vient ensuite le plus dur, après avoir retiré les goupilles et arrosé copieusement de WD40 le pied de chaque hauban il faut « laisser agir ». J’adore ce travail, il consiste à s’allonger et à se reposer en attendant que le produit fasse effet. J’en connais certains qui sont extrêmement efficace dans ce travail, pour eux c’est un don qu’ils ont reçu à la naissance. Pour ma part je ne suis pas très bon, je ne suis pas assez patient. Ensuite il faut dévisser les cages des ridoirs en empêchant le hauban de tourner. Cela peut être très dur, il faut être équipé de très grosses clefs à molettes que je prolonge parfois avec un gros tube pour avoir plus de force.

Il faut ainsi donner plusieurs centimètres de mou à chaque hauban jusqu’à ce que ceux-ci soient totalement libres. Pour le mât d’artimon j’ai retiré l’axe des cadènes des haubans, libérant ceux-ci et j’ai gardé seulement les bas-haubans qui suffisent à tenir le mât. Je n’ai pas osé effectuer cette opération sur le Grand Mât mais j’ai tout dévissé copieusement et j’ai remis les goupilles en lignes de façon à pouvoir retirer les axes en quelques secondes.

Puis au sol, j’ai commencé le déshabillage. J’ai retiré l’étai principal et j’ai fini de démonter l’enrouleur, c’est un élément très fragile et de toute façon je veux réviser totalement l’émerillon de drisse et l’émerillon d’amure. Puis j’ai retiré les cages de ridoir en les repérant. J’ai trouvé du « Transyl », c’est un dégrippant très efficace et indispensable pour démonter l’accastillage de mât car l’inox au contact de l’alu pendant une quinzaine d’année en atmosphère marine, je ne vous dis pas ! Tout est soudé ensemble par l’oxydation. Au contact des deux matériaux se produit un courant électrique qui a un effet redoutable.

Je repars pour la maison cette nuit car j’ai pas mal de rendez-vous dans les quinze prochains jours. Vendredi c’est Enedis qui vient me changer mon compteur électrique et me mettre le triphasé, les deux semaines prochaines j’ai des rendez-vous médicaux de surveillance et des rendez-vous avec des artisans pour mon annexe piscine puis le 15 septembre un dernier contrôle semestriel avec mon néphrologue. Du coup j’ai passé pas mal de temps ce weekend afin de nous organiser des vacances.

Nous décollons le 16 pour Athènes. Mis à part un petit break au printemps, Francine n’a pas pris de vacances depuis deux ans aussi nous partons trois semaines dans les cyclades. Mon objectif était « repos et dépaysement ». Nous allons passer une semaine dans chacune de trois îles qui se trouvent en dehors des sentiers battus. Il s’agit de Kythnos, Sifnos et Milos. Je ne connais pas cette dernière, bien qu’étant passé plusieurs fois devant. J’ai toujours pensé que des vraies vacances doivent durer trois semaines. La première on doit décompresser du travail, du coup la seconde on passe dans une phase de dépression et la troisième on profite vraiment.

Sur chaque île j’ai loué une petite maison cycladique en bord de mer. J’ai trop hâte de retrouver la mer turquoise, le sable chaud, les superbes villages bleus et blancs des « Chora » et ceux avec les barques très colorés des pêcheurs, les vieilles pierres des sites antiques, les odeurs alléchantes des poissons grillés, les petites criques sauvages et les points de vue à couper le souffle… J’en rêve la nuit.

A bientĂ´t
Jean-Louis
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