Journal de bord de l'Harmattan
Mon, 06 Mar 2017 22:00:00 - 51°44S 72°31W
N° 978 - De la chance



19h00 heure du bord, 22h00 TU et 23h00 en France.
A Puerto Natales

Bonjour Ă  tous,

Quel bonheur hier de retrouver la civilisation. Nous décidons de dîner
local et nous nous rendons chez « El Asador Patagonio » dont la
spécialité est l’ »Assado Al Palo ». Des demis moutons sont grillés
autour d’un grand feu, embrochés sur une sorte de grande épée.

La viande est délicieuse, je ne me suis jamais autant régalé avec du
mouton. Nous avons consacré la matinée à faire le plein de gasoil. Pas
facile ! La station service nous offre tout de même la possibilité de
nous livrer avec un camion citerne. Mais il faut pouvoir accéder à un
quai.

Olivier visite le quai de l’Armada, après l’accord d’un planton le
chef refuse catégoriquement. Puis il entreprend des démarches avec le
port. Au début c’est négatif puis on lui demande 50€ pour s’amarrer le
temps de faire le plein. Nous trouvons cela un peu exagéré dans le
principe.

Nous larguons alors la bouée à laquelle nous nous étions amarrés et
partons pour le port des pêcheurs qui se trouve à un peu plus d’un
mile. Nous commençons par nous amarrer au quai avant de négocier.
C’est compliqué et un peu inhabituel.

Nico fini par partir voir les autorités. Il revient au bout d’une
trentaine de minutes avec une demande officielle en trois exemplaires
qu’il faut maintenant aller faire signer par la capitainerie du port.
Elle se trouve à plus de 2 kilomètres.

Ce n’est qu’au retour avec le papier dûment tamponné que le chauffeur
du camion citerne peut décrocher son pistolet et mettre la pompe en
marche. Nous chargeons un peu plus de 300 litres pour environ 250€. Ce
n’est pas cher et nous avons peu consommé.

Alors que je quitte le quai des pêcheurs je découvre que mon pilote
automatique vient de tomber en panne. Je pourrai me lamenter, me
plaindre de mon manque de veine, pester, ou mĂŞme rager alors que non,
j’estime que j’ai énormément de chance, il aurait pu baisser les bras
alors que nous Ă©tions au milieu des canaux. Il aurait alors fallu
barrer à longueur de journées.

Sur un bateau l’état de panne est le seul état stable. L’état de bon
fonctionnement est toujours un état précaire qui ne dure
malheureusement pas très longtemps. Partant de cette constatation il
est Ă©vident que le fait que mon pilote tombe en panne au port est une
véritable chance.

Je vais maintenant devoir chercher la panne et réparer avant de
repartir. Cette nouvelle donnée va bien entendu impactée la durée de
l’escale. Pour l’instant je suis dans l’inconnu. Ce n’est qu’une fois
la panne bien circonscrite que j’aurais une idée sur la suite des
évènements.

Nous sommes de retour à midi passé sur notre bouée. Malheureusement,
alors que nous finissons de déjeuner le propriétaire de celle-ci vient
nous voir et nous demande 100 dollars par jour pour rester lĂ  !
Incroyable !

Aussi nous décidons de partir mouiller derrière le port de pêche.
C’est bien abrité mais c’est à 20 bonnes minutes de marche du centre
ville.

A bientĂ´t


Jean-Louis
Sommaire
Commentaire
Précédent
Suivant