Journal de bord de l'Harmattan
Fri, 04 Mas 2016 10:00:00 - 34°54 S 55°05 W
N° 868 - Le Rio de la Plata



7h00 heure du bord, 10hTU et 11h en France.


Bonjour Ă  tous,

Je quitte l’océan Atlantique ce jeudi matin vers 10 heures pour entrer
dans le Rio de la Plata. L’embouchure du fleuve qui est très
strictement délimitée par la pointe « Punta Del Este » au Nord et par
le « Cabo San Antonio » au Sud fait 118 Miles de large, soit presque
200 kilomètres !

Le Rio est bordé au Nord par l’Uruguay dont la capitale Montevideo est
un port situé à environ 65 Miles de l’embouchure. La rive Sud est
Argentine. La capitale Buenos Aires est Ă©galement un port sur le Rio
de la Plata situé à 138 Miles du Cabo San Antonio. Toute cette région,
ces villes m’attirent et j’ai hâte de découvrir cette métropole qui me
fait tant rĂŞver, Buenos Aires.

Le vent souffle d’Est aux alentours de 18N avec rafales à 23. D’une
part je suis fatigué par ces trois dernières nuits sans beaucoup de
sommeil et d’autre part je ne me vois pas attraper au lasso sans
aucune aide les bouées du port de Piriapolis avec ces rafales.

Aussi j’ai décidé de mouiller l’ancre à l’abri de la Punta Del Este.
Mais lorsque j’arrive le coin ne me plait pas trop, c’est au cœur de
la ville et seuls sont mouillés ici deux remorqueurs. Je décide de
poursuivre.

Bien m’en prends, en regardant attentivement la carte je découvre à
une douzaine de Miles avant Piriapolis un mouillage très bien abrité
et certainement beaucoup plus tranquille qu’en pleine ville.

Dès que j’approche je sais que je vais être bien derrière ce long
promontoire appelé Punta Ballena. C’est une longue avancée assez haute
et relativement étroite dont la partie supérieure est couverte d’herbe
rase. Les flancs abrupts tombent dans la mer et sur le dessus coure
une « Ruta Panoramica ».

Lorsque j’arrive sur la pointe je constate qu’un groupe pratique le
vol de pente avec des planeurs modèles réduits, une autre de mes
passions. Dès que je passe derrière, la mer s’aplatie et je m’enfonce
alors jusqu’à la racine de l’avancée sur plus d’un Mile et demi.

Ce parcours est un véritable enchantement, je découvre une face
extrêmement sympathique de l’Uruguay, toute cette avancée est une zone
où sont construites des résidences de rêve. Il y a des « condominiums
» mais également de très belles demeures privées.

Une construction m’attire particulièrement. Bravo monsieur
l’Architect, c’est magnifique. Je pourrais être en Méditerranée, en
Grèce par exemple, tout est blanc et surtout tous les éléments qui la
composent sont différents. Il y a un peu du style arabe, j’aime
énormément cette réalisation.

Je mouille finalement au bord d’une plage de sable blanc, au fond de
la baie. Je suis un peu à l’abri du vent, le soleil brille et je passe
une agréable journée à me reposer et à faire un peu de ménage et de
rangement. Je fabrique Ă©galement un lasso avec une amarre et je
m’entraine à attraper des bouées virtuelles sous la forme de bulles
qui passent.

Ce matin le vent est totalement tombé, je lève l’ancre à 6h30. Il fait
frisquet, pas plus de 20 degrés. L’épreuve des bouées commence à 10
heures.

A bientĂ´t


Jean-Louis
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