Journal de bord de l'Harmattan
Sat, 20 Feb 2016 13:00:00 - 28°31 S 48°44 W
N° 861 - Escale Ă  Laguna



11h00 heure du bord, 13hTU et 14h00 en France.


Bonjour Ă  tous,

Vendredi
Je suis très étonné de la cartographie du coin, la où la carte indique
la terre il y a 3m d’eau et vice et versa. Tout ne peut pas
s’expliquer par le mouvement des bancs de sable.

Quoi qu’il en soit, je me trouve vraiment très bien ici et je pourrais
y rester plusieurs semaines. En fait les voiliers ne rentrent jamais
et pour cause. Et ce n’est absolument pas un endroit touristique, du
coup les habitants sont gentils.

Ce matin, malgré l’indication sur la carte, pas de gasoil. J’ai dû
progresser deux Miles de plus au milieu des bancs de sable afin de
pouvoir ancrer en ville. Je suis bien reçu au Iate Club, on me prête
des jerrycan et un diable qui malheureusement n’est pas en état avec
une roue crevée. Heureusement la station n’est pas trop loin.

A midi je suis épuisé, la corvée de bidonnage n’est plus de mon âge.
J’ai rapporté 8 bidons, 180 litres environ de gasoil. Je n’ai pas
faim, uniquement envie de me reposer.
L’après midi est consacrée aux courses. Là aussi j’en ressort épuisé
avec mes deux gros sacs remplis de bidons de 5l d’eau, de bouteille de
vin, de briques de jus d’orange, de pommes de terre, de pommes, de
quelques cannettes de bière …

Harmattan est entouré en permanence d’une famille de cétacés qui
vivent ici, des petites baleines d’environ 6 mètres. Elle passent en
permanence à quelques mètres du bateau. C’est sympa

En fin d’après midi je reste allongé et je me couche sans dîner, je
n’ai n’y le courage d’écrire, n’y celui de manger.

Samedi
Levé de bonne heure pour grimper en haut de mon mât. Dieu que c’est
épuisant ! Un jour, prochain peut-être, je n’aurais plus la force
musculaire. Je vais très vite car on est en fin de marée descendante.
Je prends la météo. C’est bon. Vite je lève l’ancre. La sortie est
plus facile que l’entrée, il suffit que je suive ma trace.

Malgré tout la barre est impressionnante à franchir. Maintenant je
pars pour une étape de 300 Miles en pleine mer. Vous n’aurez plus de
mes nouvelles pendant plusieurs jour.

A bientĂ´t


Jean-Louis
Sommaire
Commentaire
Précédent
Suivant