Journal de bord de l'Harmattan
Tue, 12 Jan 2016 17:00:00 - A Cormeilles en Vexin
N° 837 - Rio dans dix jours

18h00 en France.



Bonjour Ă  tous,

Dans une dizaine de jours je serais au Brésil, j’ai hâte. Je mesure
pleinement la chance que j’ai de pouvoir vivre la vie de rêve qui est
la mienne. Après une quinzaine de jours avec Francine à visiter Rio,
Sao Paulo et les chutes d’Iguaçu je partirais en solitaire pour une
longue navigation le long des côtes brésiliennes avec en ligne de mire
l’Uruguay.

Le Rio de la Plata, Punta del Este, Montevideo et mĂŞme Buenos Aires
sur la rive opposée, en Argentine. Ces noms m’ont toujours fait rêver
et je me sens tout excité par les semaines qui sont devant moi. Je
pense pouvoir sortir mon bateau de l’eau Ă  Piriápolis, une marina
située en Uruguay entre Montevideo et Punta del Este. Il en a bien
besoin.

J’adore les voyages. C’est toujours l’occasion de faire de belles
rencontres. Il y a les rencontres d’un instant, et à chaque fois je me
remémore ce magnifique poème d’Antoine Pol si bien chanté par Georges
Brassins. Essayez donc de taper « Les passantes » sur votre portable
et vous vous retrouverez immédiatement transportés dans un bus, dans
un train, dans une rue ou à la terrasse du café d’un lointain pays.

C’était il y a neuf ans, j’étais avec mon copain Jacky. La veille nous
étions entrés difficilement dans la calanque de Ciutadella à
l’extrémité Ouest de Minorque. Il y avait une grosse barre dans la
passe et Harmattan s’était couché dans la mer qui déferlait perdant
toutes l’électronique située en tête de mât. Mais quelle récompense de
passer du temps dans cette ville médiévale.

Le lendemain nous avions loué une voiture pour visiter l’île et je
nous revoie descendant la rue piétonne de Port Mahon, à l’autre bout
de l’île. C’est également un endroit magnifique. Soudain nous avons
croisé une jeune femme portant un enfant de 4 ou 5 ans dans ses bras
et nous avons été tous les deux bouleversés par la beauté de cette «
passante ».

Il y a Ă©galement des rencontres de quelques heures. Elles arrivent
souvent lorsque l’on voyage en avion et c’est à chaque fois un
bonheur. Je me souviens de ce breton rencontré en 2013 qui, quelques
jours après, m’a écrit ces quelques lignes :

« Bonjour Jean-Louis,
Le mercredi 21 août dernier, dans le vol Istanbul-Paris, le hasard de
l’affectation des places avait fait qu’une charmante jeune fille
devait être assise à ma droite. Or celle-ci a souhaité changer de
place avec toi. Nous nous sommes donc retrouvés assis l’un à côté de
l’autre. Et oui.... Permets-moi de te dire que ce voyage en ta
compagnie, notre discussion, tes récits, tes engagements, ont été un
vrai bonheur pour moi. Il y a des rencontres fortuites qui laissent
d’agréables souvenirs, qui colorent la vie. Celle-ci en fait partie.
Alors Jean-Louis : merci.
Yannick, un breton des Côtes d’Armor »

Il y a enfin ces rencontres de plusieurs jours pendant lesquelles on a
le temps de construire une véritable amitié. Mon tour du monde en est
parsemé. Souvent, par delà les océans, par delà les continents on
continue à s’écrire, à se donner des nouvelles.

Tous ces moments d’exception apportent à la vie le bonheur. Les
rencontres sont le sel de la vie et voyager en solitaire favorise
énormément les chances de faire de belles rencontres.

En attendant je suis cloué au lit, mauvais rhume, mauvaise toux,
fièvre, je traîne cela depuis Noël. Lorsque l’on est greffé on est
obligé de baisser les défenses immunitaires du corps, c’est le rôle
des anti-rejets, de la ciclosporine. On est tenu immunodéprimé. De ce
fait le corps se défend moins contre les infections et c’est plus long
pour guérir.

Il faut ĂŞtre un peu patient.

A bientĂ´t

Jean-Louis
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