Journal de bord de l'Harmattan
Tue, 03 Feb 2015 22:00:00 - 12° 59 S, 38° 31 W
N° 773 - 50 000 Miles devant Salvador de Bahia

23h00 en France, 19h00 heure du bord.



Bonjour Ă  tous,

C’est assez rare que deux grands évènements se produisent le même jour
mais, si l’on a de la chance, si les astres sont bien alignés, cela
peut se produire.

Aujourd’hui, tout devait être réuni car à 11h 02 mn et 43 secondes
j’ai passé le nombre symbolique des 50 000 Miles à la barre
d’Harmattan. Pour vous situer le niveau, cela représente plus de deux
tours du monde ! Il va falloir arroser ce cinq et ces quatre zéros et
nous allons nous y employer ce soir sur les quais du port de Salvador
de Bahia.

En effet, cette nuit l’alizé revenu plein Est à permis au bateau de se
régaler, d’avaler les Miles et de nous placer à 5 heures ce matin à 50
Miles de Salvador. Mais dès le levé du jour l’alizé a tourné Nord Est,
en plein sur l’arrière en faiblissant en dessous de 10N, m’obligeant à
démarrer le moteur.

L’atterrissage après une longue traversée est toujours un moment où
les émotions se bousculent. Ce matin je suis réveillé avant l’aube et
bien incapable de me concentrer. Je suis en train de lire la dernière
aventure de Nicolas Vanier, mais toutes les cinq minutes, il faut que
je sorte dans le cockpit.

Observer l’avancée du bateau, la terre qui approche, essayer de
deviner des odeurs, de me faire une première idée de ce peuple que je
ne connais pas encore en notant pleins de petits détails.

Pour tout dire, je suis excité comme une puce et je ne tiens pas en
place. En permanence je vais m’assoir à la table à cartes, j’observe
la côte en différents niveaux de zoom, je regarde 100 fois la distance
restant Ă  parcourir et le temps pour arriver. Je consulte pour la
vingtième fois le guide nautique, je matérialise dans ma tête le
parcoure depuis l’entrée de la baie pour rejoindre la marina.

Salvador est la capitale de l’état de Bahia. Forte de 2,5 millions
d’habitants c’est un endroit incontournable du Brésil de part le
climat (28 degrés toute l’année) et la chaleur de ses habitants dont
la plupart son descendant d’esclaves africains. Le guide nautique
précise « C’est l’Afrique déplacée sur le continent sud-américain avec
toutes ses traditions ancestrales, sa culture, ses couleurs, sa
musique et son mysticisme »

Aujourd’hui plus question d’économiser l’eau, nous sommes arrivés.
C’est une douche somptueuse que s’offre le capitaine. Que c’est bon !
Il faut honorer ce nouveau continent. Pas question non plus d’arriver
comme un va-nu-pieds de la mer, il va falloir sortir les beaux habits
et oublier pour un temps le caleçon.

Un peu avant onze heures nous commençons à voir apparaître les
premières tours de Salvador. Puis progressivement nous nous
rapprochons et tout devient plus net. La tension monte encore d’un
cran. Maintenant il faut assurer une veille permanente pour Ă©viter les
petites embarcations de pêche que le radar a du mal à matérialiser sur
l’écran.

Les collines à l’approche semblent recouvertes de neige fraîche. C’est
très étonnant alors que le soleil tape si fort. Finalement en y
regardant bien avec les jumelles il s’agit de dunes de sable blanc,
d’un blanc lumineux, plus blanc que blanc.

Puis, après déjeuner nous longeons la ville, je suis étonné de voir
des dizaines, peut-être des centaines de tours d’habitation de
plusieurs dizaines d’étages collées les unes aux autres. Quelle
densité ! Cette ville s’est développée autant à la verticale qu’à
l’horizontale.

Nous jetons l’ancre à 17 heures, les marinas contactées par VHF ne
répondent pas. Nous allons y passer avec l’annexe.

Ce matin toutes les pendules du bord ont été reculées d’une heure afin
de nous caler sur l’heure de Salvador. Nous sommes maintenant en
retard de 4 heures par rapport Ă  la France.

A bientĂ´t

Jean-Louis


"Tu ne te souviendras peut-être pas de moi, mais nous nous sommes rencontré il y a bientôt trois ans à Mindelo au Cap Vert. Je viens d'apprendre grâce à mon "réseau" que tu étais sur le point d'arriver sur Salvador do Bahia. Je suis depuis bientôt trois mois à Itaparica, et j'espère bien que c'est là que tu viendra relâcher !! Crois moi, c'est cent fois mieux, plus tranquille et moins cher, que Salvador.

Touline (ma chatte) et moi on t'attend !

Gwendal, La Boiteuse"


Envoyé par Gwendal le 04-02-2015 à 20:19



"Mais quel bonheur! J'en frissone! Que c est super genial! Quelles ont ete les premieres odeurs mon capitaine ? Que j aime Savaldor! Tellement de souvenirs me reviennent au fil de la lecture! J ai bien aime le petit village de Imbassai aussi, allez profites bien, prends un ptit Assai pour moi avec des ptites graines de granola dessus, ne manque pas le superbe marche a quelques arrets de bus de la ville, il est super, je t embrasse! Quelle chance! BRAVO!"

Envoyé par Delphine le 04-02-2015 à 23:21

Sommaire
Commentaire
Précédent
Suivant