Journal de bord de l'Harmattan
Mon, 14 Feb 2011 12:00:00 - 93° 36’E 11°05’N
N° 288 - Les « NĂ©gritos » des Ă®les Andaman



13H en France, 19 heures heure du bord,

Bonjour Ă  tous,

Les îles Andaman forment avec les îles Nicobar un arc de cercle entre l’île de Sumatra et les deltas de l’Irrawaddy. Cet arc de cercle orienté nord sud dans la baie du Bengale est constitué des sommets émergeants d’un ancien passage qui reliait l’île de Sumatra au continent. L’ensemble des îles Andaman représente plus de 200 îles et îlots mais seules quelques îles ont une surface conséquente. Il s’agit des petites Andaman au sud et des grandes Andaman au nord, elles même constituées de la « South Andaman », de la « Middle Andaman » et de la « North Andaman ». Ces trois îles sont très proche les unes des autres, seulement séparée par d’étroits bras de mer.

Les îles Nicobar sont totalement fermées au tourisme, il est interdit d’y naviguer près des côtes et encore moins d’y mouiller. Elles portent des bases militaires.

Les îles Andaman, peuplée d’un peu plus de 300 000 habitants sont ouvertes au tourisme mais c’est assez compliqué, avant d’y entrer il faut obtenir un permis spécial de visite. J’essaye d’appeler par téléphone « Port Blair Contrôle » depuis deux jours mais personne ne répond. Sur ce permis, on décrit précisément ce que l’on veut voir et pas question de sortir de l’itinéraire préétabli.

Dans cet archipel, sur les îles plus petites, vivent des peuples extrêmement isolés, les « Négritos », très différents morphologiquement du reste de la population Asiatique, chaque groupe ne comporte plus que quelques dizaines d’individus. Cette population viendrais d’Afrique, ils ont les cheveux noirs et crépus, leurs plus proches parents génétiquement parlant seraient les Bochimans du désert du Kalahari.

Les « Grands Adamanais », qui ne sont plus que 52, considéré comme le plus petit peuple du monde, vivent sur l’îlot « Stait Island ». Les « Sentinelles » dont j’ai déjà parlé sont considéré comme le peuple le plus isolé du monde, ils vivent sur un îlot de 47 km² appelé « North Sentinel » et s’attaquent à quiconque s’en approche. Les informations les concernant sont donc très parcellaires, ils seraient entre 50 et 200.
Les « Jarawa », sont eux aussi isolés, ils ne sont plus que 270 pour 8000 le siècle dernier. Les « Onge » vivent sur la petite Andaman, ils ne sont plus que 99 et les « Jangil » ont totalement disparus à ce jour.

Encore une fois ce tour du monde m’a fait prendre conscience des ravages causés depuis 2 siècles seulement à toutes ces populations originelles qui vivaient tranquillement depuis des millénaires. Monsieur Christophe Colomb, en lançant la mode des voyages au long cour a lancé un mouvement de colonisation par lequel quelques pays, la France, l’Angleterre, la Hollande, le Portugal et dans une moindre mesure l’Espagne ont envahie la planète et décimés les peuples vivant initialement sur ces « nouveaux mondes ».
La catastrophe s’est déroulée toujours de la même façon, ce n’est pas par les armes, ce sont les maladies importées par ces colonisateurs et inconnues des populations locales puis l’alcool et enfin la déprime engendrée par des conditions de vie rendues beaucoup plus difficiles suite à la réduction drastique des terres donc des ressources de cueillette et de chasse.

A bord la vie est belle, depuis hier soir le vent à tourné légèrement plus est, nous avons pu couper le moteur, la mer est plate, il n’y a aucune houle et le bateau glisse gentiment autour de 5 nœuds. On se croirait au port, le bruit et les moustiques en moins. La nuit a été douce et tranquille, nous ne voyons plus d’autre bateaux, nous sommes totalement isolés. Ce matin c’était grand ciel bleu, ensuite cela s’est un peu couvert par des nuages d’altitude mais le vent de la mousson souffle toujours aussi régulièrement, c’est le bonheur. C’est pour vivre des journées comme celles-ci que je fais du voilier. J’ai passé ma journée à lire dans le cockpit, « La ballade de Lila K » écrit par Blandine Le Callet, un très bon livre que je recommande à tous.

Au niveau de la pêche cela ne s’améliore pas, tous les jours nous perdons au moins un « Rapala ». Entre le parcourt dans la mer Caraïbe que j’ai fait avec Jacky et maintenant, le budget « Rapala » est énorme mais aucun poisson n’est jamais monté à bord. Je pense que Jacky sert beaucoup trop le frein mais je ne suis pas le spécialiste. Il prétend que s’il sert moins le frein, le poisson va tout débobiner et à la fin cela cassera quand même. Je pense que dans ce domaine également il faut un peu de finesse. Jacky c’est la force à l’état pure, c’est bien aussi dans certaines situations.

Je viens de parcourir la route qu’il reste à faire sur la cartographie. J’ai bien fait car à grande échelle tout semble claire mais à très petite échelle je m’aperçois qu’en plein milieu de nulle part, et surtout en plein sur la route que j’avais prévu, dans des fonds de plus de deux kilomètre de profondeur, à 100 kilomètres de toute cote, un caillou effleure à peine le niveau de la mer, le Flat Rock, le sommet d’un pic sous-marin. On pourrait se retrouver coulé sans avoir compris comment.

Voilà pour aujourd’hui, 119 miles ces dernières 24 heures, nous sommes à 63 miles de Port Blair où nous comptons arriver demain matin.

A bientĂ´t

Jean Louis


"Jean-Louis je trouve que vous êtes bien dur avec notre civilisation. Les conquérants ont toujours existés. Avant C. Colomb, les Solutréens ont colonisé l'Amérique et il y avait déjà un peuple peu évolué, puis les asiatiques (les époques glaciaires ont permis ces passages), puis les Vikings avec de bons bateaux, Pour prendre un exemple qui m'est très cher, Madagascar a été colonisé par les indonésiens qui ont apporté leur savoir faire agricole , puis les Anglais qui ont fait du commerce côtier pour le bénéfice de tous, puis les Français qui ont développé une infrastructure, ont permis à la population de doubler. Sur les plantations privé, nous avions des dispensaires et des écoles primaires au frais des planteurs. Madagascar exportait du riz, puis les Français sont partis, maintenat les Malgaches importent du riz . Je suis de culture coloniale française et très fier. Cela me fait sourire de voir que les exportateurs Français en France sont cités pour fait d'exportation et que les Français exportateurs à Madagascar autrefois, sont classés comme pilleurs. Ne pietinons pas l'esprit conquérant que vous- même possédez à un degré fort.
Avec mon amitié, mon admiration et mon envie de lire la suite de votre voyage.
"


Envoyé par Hubert le 15-02-2011 à 09:55



"mon petit fils EDOUARDparticipe au 4LTROPHYil pars de PARISle 17fevrier avec sa 4Letsacopilote Léa ils participent à une action humanitaire il s'y prépare depuis 1ANachat et réparations de la voiture trouver sponsors il traverse la france l'espagnele maroc pour rejoindre le bateau à tangerje crois il traverse le désert marocain il sont DEUXMILLES ETUIDIANTS je vais sur internet equipage 187 je croise les doigts sur la porte il a mis mon nom mamy rose au maroc ce n'est pas trés bienvue cela fait maison close;;;union avec vous et jackyamitiées edouard reviensle 28 fevrier"

Envoyé par roselynedemeestered le 15-02-2011 à 18:19

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