Journal de bord de l'Harmattan
Thu, 10 Feb 2011 12:00:00 - 98° 23’ 231E 07°57’ 786N
N° 284 - Fin de l’escale technique



13H en France, 19 heures heure du bord,

SĂ -wĂ t-dii, bonjour Ă  tous,

C’est la fin de l’escale technique, nous voici enfin de retour à l’eau. A 9h30 ce matin les employés du port ont mis Harmattan dans le slip et nous ont laissé le temps de terminer la peinture sous les patins et les endroits où reposait le bateau. A 11h ils sont revenus et après un « vol » de 10 minutes, ce fut la mise à l’eau. Harmattan était tout content et nous aussi. Puis le moment tant attendu de la remise en marche du moteur après le changement de courroie de distribution est arrivé. J’ai actionné la clef et il s’est mis à tourner gentiment, c’était le bonheur absolu.

Ici on ne peut quitter la marina quand on le veut, il faut faire avec la marée. L’amplitude du marnage est d’environ 3 m et la marina est construite à l’intérieur des terres. Un chenal a été creusé sur 2 kilomètres environ, il donne 2,7 m à marée haute. On ne peut donc sortir qu’à marée haute. C’était trop juste pour cet après midi. Nous avons donc planifié notre départ pour demain à 15 heures, quand la marée sera au plus haut. Nous bénéficierons ensuite du fort vent de mousson de l’après midi qui va nous pousser pour sortir de la grande baie. Nous devrons faire du sud pendant une quinzaine de mille avant de contourner la pointe de la presqu’île de Phuket et partir Nord Ouest pour les îles Andaman.

Notre prochaine étape est Port Blair dans les Andaman du sud. Le pays des chasseurs de tête comme l’écrivait Marco Polo. Environ 400 milles à parcourir dans la mer Andaman, poussé par un vent de travers de Nord Est j’espère.
Les îles Andaman dépendent administrativement de l’Inde tout comme leurs voisines du sud, les îles Nicobar qu’il est interdit de visiter. Ce sont des îles sauvages où vivent les peuples les plus isolés de la planète. Ainsi les Sentinelles qui vivent sur l’île éponyme ne seraient plus qu’une cinquantaine d’individus. Très sauvages ils refusent toutes visites et accueil ceux qui voudraient s’y risquer avec une volée de flèches.

Cet après midi nous avons fait les courses, nous avons prévu 15 jours pour rejoindre Pondichéry au sud est de l’Inde. Après les îles Andaman il faudra encore compter 750 miles nautiques pour la traversée du golfe du Bengale. Il nous fallait du gaz, il y a ici une station de remplissage. C’est impressionnant, 16 bouteilles de tout format peuvent être traitées simultanément. Chaque poste se compose d’une balance, une balance antique avec un poids que l’on déplace sur une règle. L’employé à mis le poids sur deux kilos, la contenance de chacune de mes bouteilles, il a vissé le raccord ad hoc et les bouteilles se sont remplie en un rien de temps. Coût : deux euros pour 4 kg de gaz!

Notre taxi préféré, un pickup Isuzu double cabine nous à emmené au gaz puis au supermarché. Il nous a attendus avant de nous ramener. Il est équipé d’un lecteur de DVD avec un écran et d’une sono haut de gamme. Nous sommes rentrés avec les Eagle qui jouaient et chantaient avec beaucoup de décibels ce morceau universelle, qui rallie toutes les générations, « Hôtel California »

Quel voyage merveilleux, en deux mois de temps nous en auront vu des pays magnifiques, nous en auront hissé des pavillons, nous en auront utilisé des monnaies !

Cet après midi, pendant les courses je reçois un coup de téléphone de Régis Picard qui s’occupe de la rubrique « Les Grand Aventuriers » sur France Info. L’interview que nous avons réalisée par téléphone passera sur la radio ce samedi ou le suivant. Merci à France Info, c’est encore une occasion de parler de cette méthode de dialyse trop peu connue qui apporte une totale liberté.

A bientĂ´t.

Jean Louis
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