Journal de bord de l'Harmattan
Fri, 21 Jan 2011 11:00:00 - 101° 08E 02°50N
N° 265 - La sortie du dĂ©troit de Malacca

12H en France, 19 heures heure du bord,

Selamat tengahari, bonjour Ă  tous,

Nous voici à nouveau en mer, à la sortie du détroit de Malacca, en route vers Langkawi et la baie du Bengale et plus précisément la mer des Andamans.

Ce matin nous nous sommes levés tôt afin de nous rendre à Port Dickson effectuer les formalités d’entrée. Le « harbour master » puis la douane et enfin l’immigration. J’ai rarement vu un pays aussi cool, tout s’est fait en un rien de temps derrière le comptoir. Dans chaque administration il y a des Malaises qui sont d’une efficacité remarquable.

En rentrant, une petite dialyse, je vais payer à la capitainerie et à 11 heures nous prenons la mer. Il n’y a pratiquement pas de vent, le ciel est voilé par des nuages très bas, tout est calme, la mer est un lac. Vers 14h30 nous avons rejoint le rail et nous le suivons jusqu’à la sortie du détroit de Malacca que nous atteignons dans la soirée. La route est maintenant difficile car nous avançons pratiquement sans vent face à une houle qui nous fait planter des choux. Ce n’est pas très agréable et nous n’avançons qu’entre 3 et 4 nœuds.

Notre prochaine destination est l’île de Langkawi, faisant partie de la Malaisie, cette île est sur la frontière avec la Thaïlande, au nord du pays, à environ 260 miles de Port Dickson. En fait, Pulau Langkawi est plus exactement un archipel d’une centaine d’îles. C’est un endroit spectaculaire avec des hautes falaises et des piliers de roche couverts de végétation qui sortent de la mer, un peu comme dans la baie d’Allonge au Vietnam. Il y a des fjords profonds et des plages désertes de sable blanc. L’île est une zone franche, il n’y a pas de taxes et, plaisir suprême, on peut y louer des motos. Tout cela explique le développement touristique important de cet endroit. Les habitants disent qu’il n’y a pas de voleurs car ils sont tous devenus riches grâce aux touristes !
J’aimerai passer deux ou trois jours dans ce paradis.

Je vais vous parler un peu de la Malaisie. C’est une royauté, Sa Majesté le roi Tuanku Syed Sirajuddin bin Almarhum Tuanku Syed Putra Jamalullail règne sur une fédération de 13 états. Grosso modo la moitié de sa surface qui est de 330 000 km² se trouve sur la péninsule Malaise, l’autre moitié sur l’île de Bornéo. Sa population de 28 millions d’habitants a un niveau de vie assez élevé avec un PIB par habitant de 6 700 US$ environ avec un taux de croissance de 7,1%. Elle a beaucoup de ressources naturelles et produit du pétrole. D’ailleurs, nous longeons parfois des plateformes pétrolières. Le Ringgit Malais est la monnaie nationale, il faut environ 4 Ringgit pour un Euro.
La population est composée de Malais, Chinois et Indiens. Chacun a ses spécificités, les Chinois sont commerçants, les Indiens plutôt ouvriers … Je n’ai pas vu de pauvres et d’après le chauffeur de taxi il n’y a pas de chômage.

Les femmes ne sont pas d’une grande beauté, mis à part peut être certaines Indiennes. Elles sont toutes très différentes. Les Indiennes sont très féminines avec énormément de bijoux, des beaux habits avec beaucoup de dorures, des bagues aux doigts de pieds, des bijoux incrustés dans le front, des peintures et des maquillages étudiés. Elles sont grandes et élancées.
Les Chinoises sont classiquement petites, elles se ressemblent toutes, mignonnes sans plus, elles ne sont pas très féminines.
Les Malaises sont toutes voilées, elles cachent très bien leur beauté qui doit être intérieur je pense. Souvent en jean et baskets, pas très grandes et plutôt rondes, j’ai du mal à apprécier, mais cela doit être fait pour.

Grosse fureur du Capitaine. Pour effectuer le trajet entre Singapour et Port Dickson, je n’avais pas sorti l’artimon. Mais ce matin je décide de porter toute la garde robe et nous montons cette voile. Horreur ! Je constate alors que cette voile n’a pas été réparée comme me l’a affirmé Brad et que la latte sort toujours par la chute. Il va falloir la démonter à nouveau à Phuket pour solutionner ce problème. Je suis excédé, d’autant plus que j’ai payé. Je fais immédiatement un mail à Brad dans lequel je le qualifie de tous les noms d’oiseau que nous avons bien fait de réviser il y a quelque jours. J’ai été très impoli mais cela m’à soulagé. Marin, si tu passe par Singapour, surtout ne traite pas avec Evolution Sail Asia !

Je suis très étonné car la cartographie indique des fonds d’une centaine de mètres alors que le sondeur affiche entre 20 et 35 mètres. Je fini par comprendre que suite au changement de logiciel le réglage usine a été remis en place et que ma cartographie m’indique les profondeurs en pieds. Cela aurait pu être grave. C’est fou tous les pièges que l’on peut rencontrer. Heureusement que j’ai mon guide nautique et que je ne fais pas une confiance absolue dans ma cartographie. En bateau il faut douter en permanence et de tout.

Ce sera tout pour aujourd’hui.

Selamat jalan.

Jean Louis
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