Journal de bord de l'Harmattan
Sat, 09 Oct 2010 11:00:00 - 115° 12E 8°44S
N° 232 - La religion Hindouiste



13H en France, 19 heures heure du bord,

Bonjour Ă  tous,

Temps très chaud aujourd’hui, ce matin ciel bleu et soleil de plomb et cet après midi, comme tous les jours, le ciel se couvre et il tombe trois goutes qui ne mouillent même pas.

Hier soir c’était un peu plus facile au début pour s’endormir, toujours la même chaleur mais comme le vent avait tourné, les avions qui passaient au dessus étaient à l’atterrissage, donc beaucoup moins bruyants. Puis vers vingt deux heures, inversion, c’est à nouveau l’enfer des décollages. Et puis, c’est la fête chez mes voisins, certainement la Friday Night Fever ! Il y a un bateau Colombien, un bateau Allemand, un bateau Australien et un autre dont je ne connais pas la nationalité. La bière coule à flot, c’est impressionnant. Ils parlent de plus en plus fort et cela dure jusqu’à quatre heures du matin. A la fin les équipages se mélangent un peu et ce matin je trouve un équipier en train de dormir sur un pont pour laisser l’intimité dans les cabines. Puis vers dix heures, tout le monde regagne son propre bateau.

La religion historique de l’Indonésie c’était l’Indouisme. Puis vers les années 1700 à 1800, je crois, sous l’impulsion des chefs qui se sont convertis à l’islam pour bénéficier des mouvements commerciaux qui commençaient à se créer, le pays a basculé majoritairement vers cette religion. Seule l’ile de Bali est restée majoritairement Hindouiste. Les deux religions sont cependant présentes et cohabitent ici. Par exemple dans le personnel de la marina, certain sont musulmans et ne travaillent pas le vendredi après midi, ils vont prier à la mosquée alors que d’autres, la majorité, respectent les rites Hindouistes. Ce matin ces derniers sont arrivés dans leur costume de culte, les hommes sont en jupe longue et portent une coiffe, ils sont habillés de blanc, avec des broderies. C’était une journée de cérémonie comme il y en a beaucoup semble-t-il.

Dans la marina ils avaient construit un petit temple et ils avaient mis des offrandes sur l’hôtel, des fruits surtout. Il y avait beaucoup d’encens qui brulait, une clochette était agitée régulièrement, les femmes, en costume également, jetaient de l’eau et agitaient un balaie de feuilles de jonc. Elles sont venues faire toute une cérémonie sur un bateau. Il semble que c’était la fête des moyens de transport, le véhicule de notre taxi était lui aussi tout décoré et il sentait l’encens.

Tous les jours et un peu partout, devant chaque entrée de maison, à l’entrée de la marina, de l’immigration, du Harbour master, des douanes, de la quarantaine, de la banque, partout quoi, on trouve des petits paniers en jonc tressé avec des offrandes dedans et un bâton d’encens. Il y a dedans un peu de riz et puis des pétales de fleurs par exemple. Les passants finissent par marcher dessus, ou bien les voitures roulent dessus, mais le lendemain, il y aura de nouvelles offrandes.
Au Harbour master, une femme en installait dans chacun des bureaux, elle en avait une vingtaine et avait allumé le même nombre de bâtons d’encens.

A chaque entrée, il y a toujours un passage entre deux piliers très décorés, avec pleins d’aspérités et de pointes qui dépassent. C’est semble-t-il pour repousser les mauvais esprits.

C’est cet attachement à la religion Hindouiste qui a valu à Bali un attenta attribué à Al Qaïda il y a quelques années. De ce fait, il y a maintenant des barrages à certains endroits et des gardes passent des miroirs sous les voitures, c’est le cas à l’entrée de la marina par exemple ou bien à l’entrée du parking du magasin Carrefour.
Tous les jours je dois passer à la banque retirer un million de roupies, on ne peut retirer plus mais cela ne fait qu’environ 70 Euros et il faut payer la plupart du temps en liquide. Par exemple le stationnement du bateau ou bien le restaurant c’est en liquide.
Ce matin nous avons été en repérage à Carrefour. C’est énormément cher et réservée à la classe supérieure. Une bouteille de champagne, un million de roupies (100 dollars), une bouteille de vin rouge, 40 dollars … J’ai été étonné de la diversité des produits, il y a de tout, les produits français bien sûr, mais tout un tas de produits asiatiques également. Lorsqu’il y a un magasin Carrefour dans un pays, c’est toujours un grand bonheur pour moi. La marchandise est de grande qualité et les dates limite de consommation sont toujours indiquées. On se sent en sécurité. Du coup j’ai invité Louis et Tania à manger sur Harmattan, on a passé un très bon moment.
A Carrefour, j’ai été scotché par la beauté des Balinaises, c’est vraiment très impressionnant. Un ancien camarade de régiment, lisant mon blog et voyant que j’allais m’arrêter à Bali, m’avait envoyé un mail « Attention au filles ». Il a raison, elles ont une beauté à couper le souffle, on a du mal à en croire ses yeux. Pas du tout le même genre que les belles australiennes, ici ce sont des poupées, de véritables petites princesses. Pas très grandes, brunes bien sûr, menues, extrêmement féminines, extrêmement raffinées et quelle classe. Elles sont tout en douceur et en sourires.
Avec Louis on se faisait la réflexion que la beauté est très mal répartie dans le monde, je ne vous en avais pas parlé mais quelle laideur chez les femmes aborigène d’Australie, je crois que cela dépasse l’imagination, on est obligé de détourner le regard. Ce n’est pas une question de couleur de peau puisque les femmes Kuna, descendantes des mayas sont d’une grande beauté avec leur nez aquilin.
Je n’ai pas fini mon tour du monde mais je suis persuadé que la Balinaise aura sa place sur le podium, elle est assurément dans le top trois des femmes les plus belles dans le monde.
Ce tour du monde m’aura ouvert les yeux, j’imaginais la femme polynésienne, la vahiné, d’une grande beauté. Quelle déception ! Peut être également que les choses changent avec les habitudes alimentaires, peut être dans le temps, à l’époque de Bougainville, étaient elles très belles mais la mal bouffe a effectué ses ravages.
Sur ces considérations hautement philosophiques, je vais vous laisser pour ce soir. J’écris dans mon cockpit en effectuant une dialyse, il fait nuit maintenant, tout est calme, il fait relativement frais, c’est le bonheur.
A demain.
Jean Louis
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