Journal de bord de l'Harmattan
Fri, 08 Oct 2010 11:00:00 - 115° 12E 8°44S
N° 231 - FormalitĂ©s administratives



13H en France, 19 heures heure du bord,

Bonjour Ă  tous,

La marina est placée juste dans l’axe des pistes de l’aéroport de Denpasar. Hier soir j’étais fatigué, je me couche de bonne heure mais impossible de dormir. D’une part une chaleur moite et l’absence d’air et puis ces avions, énormes, qui passent au ras des mats à un rythme infernal. Puis c’est l’orage, quelques goutes qui cependant refroidissent bien l’atmosphère.

Et puis tout d’un coup, le beuglement puissant d’une corne de brume tout près de moi, j’ai l’impression qu’un énorme bateau est sur le point de m’accoster. Je me lève en catastrophe et passe la tête par le panneau de pont, non, je suis à la marina. Il est 5 heures du matin, et c’est le paquebot de croisière qui est arrivé hier soir. Je n’en reviens pas, j’ai dormi comme un caillou. Le vent se met aussitôt à souffler très fort et pas longtemps après c’est un énorme orage qui s’abat sur nous.

Ce matin c’est le moment des formalités administrative, nous nous sommes donnés rendez vous sur mon bateau avec Louis et Tania du bateau Lohengrin, les seuls français de la marina. Ils se sont proposé de me guider car ils sont arrivés il y a un an. Lui a 69 ans, c’est un ancien professeur des lycées, elle est Tahitienne, de Mooréa exactement. Nous faisons le tour à pieds pour visiter l’immigration, le Harbour Master, la quarantaine et les douanes.
A chaque fois on me demande ce fameux CAIT, il faut expliquer, négocier et convaincre, ce n’est pas facile. Au Harbour master, ils sont au moins une vingtaine de fonctionnaires, chacun a son petit pouvoir matérialisé par un costume différent, plein d’inscriptions, de dorures et de gallons mais également par un tampon personnel à apposer sur une des nombreuses feuilles du dossier. Je suis content d’arriver à négocier à chaque fois et à me sortir de ces formalités sans problème. Louis me raconte que lui-même, lorsqu’il est arrivé n’avait pas non plus de CAIT et on lui a pris 200 dollars à l’immigration.

C’est l’heure de la dialyse et ensuite je dois me rendre à la Navy. C’est loin, il faut prendre un taxi. Nous y allons ensemble. Immédiatement je sais que cela va être plus difficile. Le fonctionnaire, lorsqu’il comprend que je n’ai pas de CAIT essaye de faire sortir Louis et Tania. Après avoir tourné longtemps autour du pot, il fini par me dire qu’il veut bien oublier le CAIT mais qu’il faut que je lui donne 100 dollars. Je commence à dire que je n’ai pas cent dollars, et je sors mon portefeuille, j’espère m’en tirer pour la moitié. Je n’ai que l’équivalent de 50 dollars en roupies. A ce moment, Louis dit mais moi je les ai et il jette un billet de cent dollars sur le bureau du fonctionnaire. Je suis un peu furieux mais c’est trop tard pour réagir. Depuis ce matin il me dit qu’il s’est fait plumer en arrivant, pas étonnant.

Ici le salaire mensuel d’un professeur est de un million de roupies, équivalent à cent dollars. C’est pourquoi ils essaient de tout négocier en dollars. Le prix d’un même produit, selon que l’on est considéré comme touriste ou non peut varier de un à cent.

Au niveau climat, ce n’est pas top. Il fait très lourd, pas de vent, un ciel bouché, de temps en temps quelques goutes, c’est presqu’un climat équatorial.

Je suis un peu déçu car j’imaginais Bali comme une perle, un endroit raffiné, alors que ce n’est pas du tout le cas, il y a des ordures partout et la mer est une déchetterie. Lorsque je vois des enfants jouer au milieu de toutes ces saloperies, cela me fait mal. Comme il y a une mangrove et beaucoup d’eau stagnante, par endroit la puanteur est impressionnante.

En fait, il y a deux Bali, la Bali des touristes, où une ville a été construite, réservée aux touristes avec des hôtels quatre étoiles et une propreté impeccable et la Bali des Indonésiens, la vraie Bali. Lorsque le président Suharto a voulu lancer le tourisme il a demandé à une société française de faire une étude, les conclusions ont été entre autre de bien séparer les touristes de la population locale. Sur le port il y a plein de gros bateaux pour les sorties à la journée. Le matin ils font le plein de touristes qu’ils ramènent le soir. Certains sont illuminés comme des boîtes de nuit et la musique sort de toutes les ouvertures avec une intensité sonore impressionnante. C’est de la musique de boîte de nuit, David Guetta et compagnie.

Ici aussi on roule à gauche, ou plus exactement on roule n’importe comment. C’est la première fois que je vois des scooters comme chez nous mais cinq places. Je savais que l’on pouvait monter à trois sur un scooter mais à cinq c’est encore une découverte. Il y a des petites motos partout, ce sont des 125 ou des 250, il y en a de garées partout, partout, partout. La moto ou le scooter sert à peu près à tout, on peut tout transporter sur un scooter, j’ai même vu un scooter épicerie. Les routes sont dans un état lamentable, j’ai hâte d’aller à Denpasar, il paraît que là bas la circulation des deux roues est apocalyptique. Je pense que je vais louer une moto pour aller voir cela.

Les Balinaises sont très belles, pas très grandes mais certaines ressemblent à des poupées. Elles sourient facilement, très menues, elles ont une belle couleur de peau et de longs cheveux noirs.

J’ai branché le bateau à l’électricité du quai, pour 230 volts, ici il n’y a que 185 volts. Heureusement mon chargeur de batterie est extrêmement permissif. Quant à l’eau du quai, elle est paraît il non potable. Heureusement que mon réservoir est encore bien rempli.

Voilà mes premières impressions sur l’Indonésie.

A demain.

Jean Louis


"BALI,rentres dans BALI dans les terres les cultures en terrasse ,les couleurs ,les odeurs la gentillesse des balinais compte les religions qui cohabitent sans aucun soucis c'est magnifique quel exemple de tolérence que de souvenir... tu nous fais tous réver et frémir car tu ne t'arretes pas dans tous ces endroits magnifiques je reviens du salon de COLOGNE et entre deux portes j'ai pu taper sur l'epaule de mon collègue de QUIMPER qui te suis aussi l'image était furtive et très sympa ; mes amis arrivent pour diner je te quittes raconte nous la suite amitiés

alain"


Envoyé par tardieu le 08-10-2010 à 20:49



"bonjour jean-louis
Je suis d'accord avec alain.Il faut rentrer dans cette ile et visiter l'interieur.Pour y etre passé ,je garde un exelent souvenir des gens par leur gentillesse et leur coutume tres familliale,de leurs cotes artistiques ,de leurs artisanats.Des temples,des offrandes,des rizieres et d'un grand moment golfiques prés du temple de tana loth(je ne suis pas sur de l'hortographe).Mais bon ,nous étions des touristes et nous avons été surement canalisé vers les bons endroits.
bonne continuation et continuer Ă  nous faire voyager et rever
noel"


Envoyé par noel le 09-10-2010 à 08:11



"Salut JL bien content de te savoir arrive, Je connais tres bien l Indonesie pour y avoir beaucoup travaille et passe des vacances a Kuta precisemment ils peuvent te coincer pour un pretexte quelconque et t emmener et la cela peut etre tres tres long et tres cher pour sortir, et avec tes dialyses cela peut etre tres genant un petit conseil si tu pars en scooter dis a tes amis ou et quand tu pars et quand tu dois revenir a part cela effectivement les rizieres en terasse sont magnifiques a l interieur, il y a un lac dans la montagne qui est tres beau et plein de tres belles choses a voir notamment certains emples et si tu peux essaie de voir un spectacle de danse Balinaise, d une facon plus pragmatique fais gaffe au gazole des fois ils melangent avec de l eau ou autre chose pour faire du volume, j ai b... un groupe de 750 Kva comme cela.. quant a l eau tu as vraiment meilleur compte de prendre celle de ton dessal.. Bon sejour !! amities JL"

Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 09-10-2010 à 08:44



"Si le bateau Lohengrin est un reve d Antilles il y a de fortes chances qu il ait precedemment appartenu a deux charmantes dames qui ont navigue de concert avec Sagar il y a longtemps avant que je n en sois proprietaire. Les anciens Proprietaires de Sagar auxquels j ai signale ta rencontre avec Lohengrin te mettra sans doute un mot a ce sujet. amusant de voir que ce sont beaucoup les memes bateaux qui tournent au niveau des hauturiers. amities JL "

Envoyé par Pierrefeu jean Louis le 09-10-2010 à 21:47



"Salut Jean-Louis
Effectivement il fallait que je vienne sur ton "blog"! C'est une pure merveille, depuis le début de ma lecture je suis parti en voyage au long cours!... C'est bien simple j'ai l'odeur de la mer dans les narines! Je vais savourer ça comme un gâteau, petits bouts par petits bouts et je te dirais ( si tu veux bien) les émotions que cela me procure. J'ai pris bonne note de ton mouillage actuel et si par bonheur les roues de ma voitures passent par là, je serais très heureux et honorés de te voir. Cordiale accolades et surtout prends bien soins de toi. Henri"


Envoyé par Henri Humblot le 03-06-2014 à 13:50

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