Journal de bord de l'Harmattan
Sat, 02 Oct 2010 11:00:00 - 125° 14E 11°32S
N° 225 - Mes amis les gardes-cĂ´tes Australiens



13H en France, 19 heures heure du bord,

Bonjour Ă  tous,

A neuf heures pétantes, j’entends le vrombissement caractéristique du bimoteur de mes amis les gardes-côtes Australiens. Je sors rapidement dans le cockpit pour les regarder passer. Je n’arrive pas à me lasser de regarder un avion passer si près, ils sont à 50 mètres, au ras de mes mâts et toujours sur le côté tribord du bateau. Je les regarde remonter dans les nuages et comme on est en limite de « EEZ », la limite de zone économique exclusive Australienne, l’avion fait demi tour et repars vers l’Australie. Je n’en reviens pas de les voir encore aujourd’hui car je suis maintenant à près de 600 kilomètres de Darwin.

J’allume aussitôt ma VHF et celle-ci ne tarde pas à se mettre à crachoter puis le garde-côte demande à parler au ketch français. Je réponds, on se souhaite le « Good morning » et il me demande de passer sur le canal 72. Il me demande alors de confirmer que je viens de Darwin et que je vais à Singapour puis me demande de confirmer que le bateau (dont il a oublié le nom semble-t-il) est immatriculé à Marseille. Il me souhaite ensuite bonne route.

Depuis que je suis dans les eaux Australiennes, il ne s’est pas passé une journée sans que je sois survolé à très basse altitude par les gardes-côtes. A chaque fois ils ont essayé de rentrer en contact par VHF. Je n’ai pas toujours répondu car je n’étais pas préparé mais je trouve cela très bien et surtout très rassurant. Ce qui m’étonne c’est que je n’ai vu cela dans aucun autre pays.

J’ai encore croisé du monde aujourd’hui, un beau paquebot de croisière et deux cargos. Tous trois venaient d’Indonésie pour se rendre sur l’Australie.

Normalement la saison favorable pour cette traversée va de mai à fin septembre. Nous sommes maintenant début octobre, c’est la fin de la mousson de sud est et le temps est conforme à la saison, des calmes plats, un alizé extrêmement faiblard et de violents grains. Du coup je me traine entre 3 et 4 nœuds, quand cela descend en dessous de trois nœuds j’envoie le moteur et cet après midi j’ai subit un très gros orage, heureusement sans vent de force démesurée.

Il n’y a que 950 miles entre Darwin et Bali, mais je crois que je vais mettre une dizaine de jours, je ne peux pas tout faire au moteur, je suis obligé de me trainer avec le vent que je reçois. Je vais néanmoins utiliser une bonne partie de mes réserves de gasoil et je vais donc devoir faire un stop à Bali pour refaire le plein. Entre Bali et Singapour, je dois m’attendre au même type de temps avec énormément de calmes et de grains.

Aujourd’hui c’est seulement 96 miles au compteur journalier, 4 nœuds de moyenne.

A demain.

Jean Louis


"Salut,

et bien, voici encore une petite journée bien sympa... Bon, le manque de vent n'est pas cool, mais c'est la vie, aussi.
Dommage qu'Emeric n'aille Ă  Shanghai qu'au mois de Mai prochain, sinon vous auriez pu faire une petite causette. Allez, bonne continuation et bisous.
Marie"


Envoyé par Marie le 03-10-2010 à 21:10

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