Journal de bord de l'Harmattan
Fri, 24 Sep 2010 09:30:00 - 130° 51 E 12°26 S
N° 217 - Mission accomplie

11H30 H en France, 19 heures heure du bord,

Bonjour Ă  tous,

HĂ© bien voilĂ , mission accomplie !
C’est fou comme les jours se suivent et peuvent ne pas se ressembler.

Ce matin, réveil à 6 heures et demie, j’ai décidé d’aller à l’aéroport
pour louer une voiture et s’il n’y en a pas de disponible je vais en
réserver une pour le début de la semaine prochaine.

J’effectue vite fait ma toilette, puis je lance une dialyse tout en
prenant mon petit déjeuner et à huit heures moins le quart je quitte
mon bateau pour aller attendre le bus qui passe à huit heures précise.
J’ai pris un livre car je vais devoir pas mal attendre les bus
aujourd’hui.

Mes voisins d’Anthelia, un Océanis 430, deux Australiens de Brisbane
me demandent si je ne serais pas tombé du lit. Ce sont tous les deux
des tailles XXL, il y a Trévors, le propriétaire du bateau, la
soixantaine, pêcheur, maçon, enfin un peu tous les métiers et Ben, 33
ans, charpentier et pĂŞcheur au gros.

Ils sont très sympas et convoient le bateau de Trévors qui vient
d’être vendu de Brisbane à Perth. Un voyage de deux mois en remontant
toute la mer de Corail puis après avoir contourné le cap York tout au
nord en redescendant toute la côte ouest. Ils sont arrivés une nuit
avant moi et tout comme moi font un arrĂŞt pour effectuer un certain
nombre de réparations dont une révision des voiles, la vidange du
moteur et surtout la réparation du pilote automatique qui les a lâché
deux jours avant d’arriver ici.

J’arrive à parler avec Ben mais je suis incapable de comprendre
Trévors qui parle énormément du nez. Ils ne veulent pas me laisser
partir pour louer une voiture car un ami à eux leur en a prêté une et
ils tiennent absolument à me conduire pour gérer ce problème de
gasoil. Ils sont tellement sympathiques et j’ai tellement du mal à
trouver une voiture que je finis par accepter. Pour commencer Ben
m’offre un thé et va faire sa toilette pendant que je le bois. Dans
leur bateau il y a plusieurs bidons ainsi que dans la voiture. C’est
un peu une épave cette voiture mais qu’elle est pratique pour
transporter du gasoil.

Ben me conduit, je préfère car la conduite à gauche c’est spécial.
Dans notre premier voyage je rapporte 225 litres de gasoil, 11 bidons
de 20 litres. Quel bonheur.

Pour notre deuxième voyage, Ben me conduit au super marché. Je peux
remplir un caddie de pleins de choses impossible Ă  transporter sans
une automobile : 4 packs de 6 bouteilles d’eau, 2 bouteilles de 2,5
litres de jus d’orange, 4 packs de 2 litres de vin rouge, 6 canettes
de bière, 5 litres d’huile moteur … Et puis les courses pour trois
jours.

A la station du super marché je reprends 125 litres de gasoil.
J’aurais dû en prendre plus mais j’avais peur de déborder alors que
j’aurais pût en caser encore au moins 150 litres. Bon ce n’est pas
grave, je n’ai que deux milles miles à parcourir et puis je peux
m’arrêter à Bali si je n’ai plus assez de gasoil.

J’en profite pour prendre trois gros steaks et nous déjeunons ensemble
sur Harmattan. C’est un vrai moment de convivialité. Lorsque l’on
voyage ainsi en solitaire les rencontres se font beaucoup plus
facilement, les gens sont toujours attirés par un voyageur solitaire.

Et puis après la sieste, petits travaux sur le bateau. J’ai changé le
filtre à huile du moteur principal et refaits le plein d’huile. Si je
n’avais pas à attendre mes réas je pourrais repartir maintenant. Je
vais essayer de grimper demain matin en haut de mon mat pour démonter.
Je vais en profiter pour inspecter ma girouette anémomètre et démonter
mon lazzi jack tribord pour changer la poulie qui est HS.

Mes réas ne sont annoncés que pour mardi. Ils n’ont pas été très
performants sur ce coup lĂ  Sparcraft.

Voilà encore une journée sympa qui se termine.

A demain.

Jean Louis


"Coucou,
Et bien, tu as l'air de couler des jours heureux là bas, malgré quelques petites contrariétés que tu nous a racontées hier.
Il en faut bien de temps en temps pour pouvoir apprécier pleinement les jours remplis de bonheur, petits ou grands.
Ici, en Provence, je m'habitue, je reconstruis mon petit cocon et les journées sont sympas aussi. Je ne regrette qu'une chose : ne pas l'avoir fait plus tot !

Bisous
Marie"


Envoyé par Marie le 25-09-2010 à 07:57

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