Journal de bord de l'Harmattan
Thu, 06 May 2010 06:00:00 - 09°48 S 139°01 W
N° 132 - Ile TAHUATA, baie de Vaitahu

20H30 J-1 heure du bord, 08H00 en France

Bonjour Ă  tous,

Il est 19h45, je viens de jeter l’ancre dans la baie Vaitahu sur l’île de Tahuata. Il fait nuit noire, heureusement que j’ai mon projecteur orientable en tête de mât.

J’ai eu beaucoup de mal à quitter Hiva-Oa. D’une part quand on vient de traverser le Pacifique avec cette vingtaine de jours de solitude on a besoin de rencontrer des gens et de discuter. Tout le monde discute avec tout le monde, il y a un couple d’australiens, un couple de canadiens, beaucoup de français, des anglais, des américains, des hollandais, des allemands …. En quelques jours j’ai pleins d’amis, ce couple d’australiens m’apporte des bananes. Pas de chance je n’y ai pas droit, c’est bourré de potassium. Le canadien m’aide à ranger mon annexe … En fait ça y est, on est déjà une petite communauté et on n’a plus envie de se quitter.

Hier soir je suis allé manger sur Tago Mago. Le capitaine est un jeune retraité. Il y a son frère et un couple de jeunes d’une trentaine d’années qui ont arrêté de travailler pour découvrir le monde. Ils sont très sympathiques et j’ai passé une bonne soirée. Ils souhaitaient visiter Harmattan, aussi ce matin je les ai invité à venir prendre l’apéritif. Il y avait Frédéric le capitaine et puis Delphine et Laurent. Comme on était bien je les ai gardés à déjeuner. C’était super.

Et puis je fais la dialyse, pendant la dialyse la vaisselle, voilà je suis prêt à partir. Je prépare le bateau, remplie le livre de bord, mets le moteur en marche et saute dans l’annexe pour remonter l’ancre arrière. Mince, elle est croisée. Un gros catamaran a posé son ancre sur ma ligne. Je pagaye jusqu'à lui, frappe sur la coque. Deux personnes sortent mais ils m’expliquent que le capitaine n’est pas là et que eux ne savent rien faire, qu’il faut attendre son retour.

Je suis un peu déçu, j’aurais voulu faire la route et arriver de jour. Vers cinq heures j’entends un sifflement, je sors, c’est le capitaine qui est revenu. Même procédure et me voici dans l’annexe à pied d’œuvre. Je lui demande de remonter sa chaîne et arrive mon ancre emmêlée dans des cordages et dans sa chaîne. Il me faut une demie heure aidé du canadien qui est venu à mon secours pour démêler tout cela. Du coup je m’arrache avec la nuit qui arrive et ce soir je ne voie pas grand-chose de cette baie Vaitahu. Je vous en dirais plus demain.

Voilà pour aujourd’hui.
A demain

Jean Louis


"d'une ile à l'autre un petit bonjour de Corse ou le temps est moin clément que pour vous amicalement gérard"

Envoyé par verger gerard le 06-05-2010 à 16:28

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