Journal de bord de l'Harmattan
Vendredi 11 juin 2021 à 18h30 TU, 20h30 en France - A Sarlat-la-Canéda
N° 1292 - Au cĹ“ur de la France



Bonjour Ă  tous,

Les salles de restaurant ont rouvert mercredi avec le couvre-feu porté à 23 heures alors c’est le moment de retirer le couvercle de la cocotte-minute. Francine n’a pas pris de vacances depuis deux ans, nous décidons d’en profiter pour faire une petite balade et visiter les amis. De plus les prévisions météo n’annoncent que du bonheur.
Mercredi je suis chez ma sœur Solange et mon beau-frère Jean-Pierre à Sens car ma cousine de la Réunion est de passage. Nous partageons un bon moment. Pendant la sieste je reçois un message, c’est mon copain Olivier qui commande actuellement le trois-mâts barque « Le Français ». Il m’informe qu’il a réussi à récupérer deux embarquements. Départ de Cancale dimanche et débarquement à Bordeaux jeudi. Je bondis de joie, je suis tout excité car j’attends cette opportunité depuis un moment. Je ne veux pas rater cela, c’est une expérience que je veux absolument faire.
Et puis tout d’un coup je me souviens que je me suis engagé à faire le routage météo pour mes amis Yvan et Sabrina du catamaran Milo One en train d’effectuer une transat retour. Ils sont partis des Bahamas il y a huit jours pour les Açores où ils vont arriver dans une douzaine de jours. Je ne peux pas les abandonner, c’est une traversée difficile. Quelle déception ! Francine me dit « ce sera pour une autre fois ! ». Mais ce qui est pris n’est plus à prendre et nul ne sait de quoi demain sera fait. Je dois me résigner.
Hier nous roulons jusqu’à Bourbon l’Archambaud près de Moulins. Nous sommes chez un copain d’armé que je n’ai pas vu depuis une quarantaine d’années. Nous passons notre temps à extraire de nos mémoires des anecdotes oubliées qui nous font un bien fou.
Nous sommes maintenant dans la France profonde. Ce midi nous nous arrêtons déjeuner à Ussel. Sur la place de la gare il y a le « Grand Hôtel » et juste en face « Le Terminus » avec un snack. C’est l’endroit recommandé pour les VRP. J’adore cette ambiance, on y partage vraiment la vie de la population locale. Ici pas de menu, on ne choisit pas, c’est le déjeuner du jour vin inclus. La patronne / serveuse nous apporte une « Côtes de Gascogne » et nous dit « Vous buvez à votre soif ! ». Encore un moment sympa. Puis, au moment du dessert elle me dit « Ce dessert j’en suis folle, je le mangerais sur la tête d’un pouilleux ! ». Je n’ai pas bien compris, « Sur la tête d’un quoi ? », « D’un pouilleux ! ».
Ce soir nous dormons à Sarlat-la-Canéda. Lors d’une vie précédente je visitais les concessionnaires motos et je suis passé dans toutes les villes de France mais Francine ne connait pas et c’est le moment de lui faire découvrir le Périgord Noir et la Dordogne. Mais il y a un problème, lorsque l’on passe dans ces régions on rapporte immanquablement un petit souvenir. Il se trouve au niveau de la ceinture, les hommes le porte sur l’avant et les femmes sur l’arrière.
Comment résister ? Ce soir j’ai choisi le « Tour du Périgord », Terrine de Foie Gras de Canard mi-cuit, Salade de Gésiers, Confit de Canard, les fameuses Pommes Sarladaises et l’incontournable Gâteau aux Noix. J’adore la vieille ville médiévale, elle est magnifique avec ses maisons anciennes recouvertes de vieilles pierres. Tout y est beau et attirant mais pour en profiter pleinement il est nécessaire de marcher en regardant sans cesse vers le haut.
Pour demain ce sera plutôt vers le bas car j’ai réservé une visite du gouffre de Padirac.
A bientĂ´t
Jean-Louis

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