Journal de bord de l'Harmattan
Samedi 16 Janvier 2021 Ă  15h00 TU, 16h en France - A Cormeilles en Vexin
N° 1283 - La lumière au bout du tunnel



Bonjour Ă  tous,

Jeudi soir j’étais en train de mettre la table tout en regardant distraitement la conférence de presse du gouvernement. C’est beaucoup de blablas pour très peu de vraies informations. Mais tout d’un coup je n’en crois pas mes oreilles, la vaccination s’ouvre dès lundi pour les personnes transplantées. Cela fait comme une explosion dans ma tête, après presque un an de confinement, enfin une bonne nouvelle, enfin la lumière au bout du tunnel !

J’essaie immédiatement de me connecter mais il est bien précisé que le site Internet n’ouvrira que vendredi matin à 8 heures. Malgré tout, à 5 heures du matin je n’y tiens plus, je me connecte et, miracle ça fonctionne. Immédiatement je réserve mes deux rendez-vous de vaccination. J’aurais ma première injection mercredi et dix jours après je serais déjà immunisé à hauteur de 52% ! C’est incroyable, à moi les câlins avec mes petits-enfants, à moi la liberté retrouvée, à moi les grands espaces, à moi les rencontres retrouvées, à moi les jetlags qui me manquent tant…

Je suis assez sidéré de voir que beaucoup sont contre les vaccins, pourtant ils ont été à l’école mais peut-être ont-ils oublié ? Je souhaite leur rappeler qu’au moyen-âge l’espérance de vie n’était que de …. 14 ans ! Et même en 1750 elle était encore inférieure à 25 ans. La mortalité infantile plombait cette espérance de vie avec 350 décès pour mille naissances soit plus d’un enfant sur trois. Aujourd’hui c’est moins de 4 décès pour mille naissances. Quel énorme progrès ! Il est dû en grande partie à l’invention de la « vaccination ».

Pourtant son inventeur est très peu connu alors qu’il devrait se trouver tout en haut du panthéon des sauveurs de l’humanité. Le 14 mai 1796 Edward Jenner, un médecin anglais, après avoir observé que les commis vacher n’attrapaient jamais la variole, injecte à un jeune garçon du pus de “vaccine” de la vache, une maladie proche de la variole (qui faisait à l’époque dix fois plus de morts que notre COVID actuelle) mais bénigne pour l’homme. Le jeune garçon attrape la variole mais dans une forme extrêmement atténuée.

Et puis il y a eu notre grand Louis Pasteur (1822 – 1895) qui a inventé le « vaccin » en introduisant dans l’organisme un morceau de virus désactivé, un nouveau pas en avant. A l’époque la mortalité était encore terrible, Louis Pasteur a eu cinq enfants mais seulement deux ont atteint l’âge adulte. Jeanne est décédée à 9 ans, Cécile à 13 ans et Camille à 2 ans !!!!

Et puis, encore un bond en avant avec la découverte de l’ARN messager par l’étonnante et marginale Katalin Kariko au parcours si improbable qui rêvait de « Soigner le Monde ». A ce que j’ai compris, on injecte dans notre corps une photocopie de la recette (l’ARN messager) qui va obliger nos cellules à fabriquer des antigènes du virus. Et notre système immunitaire va fabriquer en réaction les anticorps correspondants. Ce progrès permet de fabriquer un vaccin en quelques mois alors qu’il fallait une dizaine d’années auparavant. Elle mérite, elle aussi, de se retrouver tout en haut du panthéon des sauveurs de l’humanité et mérite grandement le Prix Nobel de Médecine.

Je reste toujours éberlué par ces grands inventeurs qui, par réflexion, par l’emploi de chemins de traverse, par un acharnement incroyable et surtout par beaucoup de travail arrivent à faire des découvertes incroyables. Ils renversent véritablement la table du destin.

A bientĂ´t
Jean-Louis
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