Journal de bord de l'Harmattan
Dimanche 27 DĂ©cembre 2020 Ă  18h00 TU, 19h en France - A Saint Martin de RĂ©
N° 1281 - Weekend sur l’île de RĂ©



Bonjour Ă  tous,

Les voyages, l’aventure, la découverte de pays que je ne connais pas, les contacts et surtout les rencontres, les cultures si différentes, les lieux qui ont fait l’histoire, tout me manque. Avec cette pandémie je suis cloué au sol comme un avion sans ailes. Je dois rester au port telle une carcasse de bateau dont la coque prend l’eau.

On ne peut pas recevoir la famille éloignée ni les amis, aussi j’ai décidé de changer d’air, d’aller un peu plus loin que mes poubelles et j’ai consulté la carte de France COVID. Francine aimerait aller dans l’Est mais pas question, c’est rouge. Je découvre alors un endroit bleu ciel, là où le virus ne circule pratiquement pas : la Charente Maritime et en particulier l’île de Ré. Immédiatement je vais sur Airbnb et je trouve un petit appartement à Saint Martin de Ré, à deux pas du port.

Après avoir consulté la météo je prends ma décision et réserve immédiatement. Je ne prends aucun risque, voyage en voiture et seuls dans notre petite location où je peux cuisiner n’est pas plus risqué que de rester chez moi. Nous partons vendredi matin à 6h, le jour de Noël et, à midi, nous sommes installés.

J’adore l’île de Ré, les petits villages, La Flotte, Saint Martin, Ars … sont vraiment mignons avec leurs petits ports tout ronds. J’aime particulièrement Saint Martin, et surtout la place du port entourée de ces belles constructions blanches. Vauban est passé par là et la ville est entièrement fortifiée. Au milieu du port se trouve une petite île reliée par un passage en pierres de taille, c’est très beau.

Vendredi et samedi le temps est froid mais il fait beau. Nous faisons le tour de l’île et allons jusqu’au phare des Baleines. Bien entendu, avec la pandémie tout est fermé, pas question de grimper les 60 mètres pour atteindre la lanterne. Mais on reste à admirer la mer du haut de la digue. Et puis samedi matin je ne peux résister, nous allons faire un tour sur le marché central de La Rochelle.

Quel bonheur, dès l’entrée nous tombons sur des côtes de porc Ibérique. Je ne peux résister. Puis il y a les poissons, et surtout les coquillages. Nous sommes ici au pays des huîtres et des soles. En plus c’est la pleine saison. Bien sûr nous portons le masque en permanence et puis le marché couvert est extrêmement aéré.

Dans l’île j’ai vraiment l’impression de retrouver la Camargue que j’aime tant. Ce sont les mêmes maisons très basses, avec un toit à très faible pente couvert de ces tuiles Romanes qui font tellement penser aux vacances d’été. Les volets en bois sont typiques et les rues pavées sont si étroites qu’on les appelle des Venelles.

Ici l’économie c’est essentiellement le tourisme, il suffit de voir tous les campings, fermés actuellement, pour comprendre. Mais il y a également les marais salants exploités par les Saulniers ou Sauniers, mot plus employé aujourd’hui. Et puis il y a tous ces fermiers qui élèvent leurs huîtres en compagnonnage avec des daurades royales dans un premier stade de grossissement. Puis lors de l’affinage dans les fameuses claires, elles sont en culture associée avec des crevettes impériales des marais. Tout cela contribue à faire des huîtres charnues et subtiles en goût terre-mer.
Et puis ce dimanche nous avons la tempête, nous ne pouvons résister et retournons au phare des baleines. Quel bonheur, sur la digue nous tenons à peine debout. La mer est déchaînée, j’adore le spectacle. J’ai toujours aimé les tempêtes, c’est beau, c’est impressionnant. J’aimerais être en mer avec Harmattan, j’aime tellement l’observer jouer avec la grosse mer et les vagues. J’ai alors l’impression de vivre ma vie à fond, d’en profiter pleinement.

Je vous souhaite à tous de bonnes fêtes de fin d’année et surtout une très belle année 2021 avec, je l’espère une liberté enfin retrouvée. Quel bonheur de voir bientôt dans les rétroviseurs cette année 2020 si compliquée.

A bientĂ´t
Jean-Louis

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