Journal de bord de l'Harmattan
Sun, 05 Nov 2017 22:00:00 - 8°55’N 79°32’W à Panama City
N° 1064 - La vie Ă  Panama

18h00 heure du bord, 22h00 TU et 24h00 en France.

Bonjour Ă  tous,

Lors de mon déjeuner avec Dominique je lui ai demandé s’il se plaisait
ici. Cela fait de nombreuses années qu’il est installé à Panama City
et pour lui c’est le paradis. Des habitants sympas, peu d’impôts, la
TVA à 7%, la possibilité de vraiment réussir si l’on a envie de
travailler, le carburant à moitié prix qu’en France, une vie pas chère
…

Et puis l’après-midi je rencontre un autre copain français qui vit ici
depuis quelques années, autre son de cloche. Il vit ici car il s’y est
créé un travail mais il a envie d’ailleurs et repartira un jour. Comme
quoi tous les goûts sont dans la nature.

Pour ma part je ne sais pas mais je pense que j’aurais du mal à m’y
faire. Trop chaud, trop lourd, tous les jours un orage nous tombe sur
le coin du nez. Et puis la baie où nous sommes est polluée à peu près
au même niveau que la baie de Rio, pas appétissant !

Nous discutions hier des projets de chacun et c’est drôle car il n’y a
pas de règles. Pour moi le plus bel endroit de la mer se trouve sur
les côtes Sud de la Turquie alors que d’autres n’aiment pas et
préfèrent la Polynésie que je n’ai pas vraiment aimé … J’ai aimé
l’Asie d’autre pas, heureusement que tous les goûts sont dans la
nature.

Ce matin je mets en marche pour aller mouiller près de la bouée numéro
4 afin que les formalités de mesure du bateau puissent avoir lieu mais
à la VHF on m’apprend que c’est décommandé et reporté. Du coup j’en
profite pour pousser jusqu’à Balboa faire le plein de gasoil et d’eau.
408 litres de gasoil pour 270 € c’est un des côtés sympas du pays.

Au moment de payer c’est un sketch à la Fernand Raynaud. Le préposé
qui n’a pas l’air très futé (on est dimanche et qui plus est férié)
doit faire un calcul très compliqué. Il y a 408 litres à 0,74 US$ le
litre plus une taxe de 15 US$.

Après un quart d’heure de grattage de tête, de morceaux de papiers
rayés qui s’amoncellent, de calculette qu’on envoie promener je finie
par comprendre qu’il ne va jamais s’en sortir. Je lui attrape alors
gentiment la calculette et lui présente l’adition. Il me demande alors
si les 15 US$ sont intégrés, « Yes ».

Il me remercie vivement, me fait confiance et attrape la machine Ă 
carte bleu. Pour lui c’est le deuxième challenge de la journée (je
pense que tout le monde paye en « effectivo », en liquide).
Heureusement je ne suis pas pressé. Après dix minutes d’attente je
retourne m’occuper du bateau et ce n’est qu’une demi-heure plus tard
qu’il se présente avec la tête de celui qui vient de remporter un
challenge très difficile, pour me demander de bien vouloir taper mon
PIN !!!!!

Je rentre très heureux d’avoir rempli cet objectif, ce qui est fait
n’est plus à faire. Et puis après la sieste je me remets sur mon
groupe électrogène. Ce soir il fonctionne, c’est un nouvel objectif
d’atteint et les lessives sont en route. Cela devenait absolument
nécessaire.

Ce matin, lorsque j’ai remis en marche le bateau, je me suis aperçu
que mon répétiteur intérieur ne voulait pas s’allumer. Quelle chance !
S’il était tombé en panne pendant le voyage j’aurais été bien ennuyé
car c’est lui qui gère le buser d’alarme.

Demain c’est encore férié, j’espère quand même pouvoir passer ce canal
avant la fin de cette semaine car ensuite j’aurais un peu de boulot
pour stocker le bateau.

A bientĂ´t


Jean-Louis
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