Fri, 25 Sep 2009 12:05:00 GMT - Préparation de l'expédition Port Saint Louis du Rhône
Fri, 25 Sep 2009 12:05:00 GMT - Port Saint Louis du Rhône
Bonjour à tous,
Tout d'abord un grand merci à Jacky qui est venu hier et qui a, au sens propre, mouillé la chemise pour transférer et ranger dans le bateau 200 kg de poches de dialyse et 100 kg de bouteilles d'eau. Au niveau mécanique, les chose avancent bien, le moteur principal est presque fini d'être révisé, il tourne comme une horloge. Il me reste le groupe électrogène puis le désalinisateur. Ensuite il faut que j'installe le convertisseur. Merci également à Didier qui avance bien dans la mise en place des moyen météo et communication. Nous avons un problème avec l'Iridium qui a du être retourné chez le fournisseur. Nous saurons lundi s'il peut être dépanné immédiatement ou bien si il faut le retourner chez le fabriquant. Du coup, nous ne pouvons larguer les amarres sans que le Fleet 150 soit à poste et testé. Je pense mettre l'antenne en haut du mat, il faut que je grimpe la haut cet après midi pour voir si c'est possible et que je m'occupe de faire fabriquer un support. Le départ est toujours prévu pour le 5 Octobre. C'est vrai que c'est une course contre la montre mais que la vie est sympa dans ces conditions. La dialyse se termine, je vais pouvoir y retourner Au fait, pour Pierre Yves, je n'ai malheureusement pas pris le temps de faire des photos, ce n'est pas mon fort les photos, je vais essayer de me corriger. A bientôt Jean Louis
Hello everyone,
First of all, I would to send a big ‘thank you’ to Jacky who came yesterday and who, literally, got his shirt wet to move and put away 200 kg of dialysis bags and 100 kg worth of bottled water. Mechanically speaking, things are coming along fine, the main engine has almost been fully serviced and it is running like a dream. All I need to sort out now is the power supply and then the watermaker. Then I must install the converter. I would also like to thank Didier who is making great progress with the meteorological and communication equipment. We have a problem with the Iridium which had to be sent back to the supplier’s. On Monday we’ll know whether it can be sorted out straight away or whether it will have to go back to the manufacturer. All of a sudden, we cannot slip the moorings until the Fleet 150 is in position and has been tested. I am thinking about putting the aerial on top of the mast, I’ll have to climb up there this afternoon to see whether it’s possible and must organize a bracket. We are still hoping to set sail on 5 October. It has to be said that it’s a race against time but life is good under those circumstances. The dialysis is about to end, I’ll be able to get back to it. By the way, and this is for Pierre Yves, I did unfortunately not have the time to take any photographs, photographs aren't my cup of tee, I'll try and do better in the future. Talk to you soon, Jean Louis
Wed, 30 Sep 2009 12:46:00 GMT - La dernière étape Cormeilles en Vexin
Wed, 30 Sep 2009 12:46:00 GMT - Cormeilles en Vexin
Bonjour à tous,
Ouf ! Enfin un peu de pression en moins, le camion est chargé. Il est rempli par les poches de dialyse d'une part mais aussi par tout le matériel de transmission que Didier a préparé. Beaucoup de travail a été accompli pour mettre au point tous ces appareils, se procurer tout le petit matériel qui va bien pour le bateau, antennes spéciales, câbles coaxiales, petites prises, adaptateurs divers pour le PC …. Tout est maintenant testé, des essais de transmission ont été effectués et internet a été utilisé avec le Fleet 150. J'ai passé la matiné d'hier à l'hôpital de Pontoise avec Ghislaine et Florence pour peaufiner ma formation. Comment réagir en cas de péritonite, préparer les antibiotiques, les injecter, effectuer les prélèvements pour injection dans les tubes aérobie et anaérobie. Florence m'a appris à me servir de l'appareil BCM de mesure de l'eau par impédancemétrie que me prête le laboratoire Fresenius. Je suis prêt. Samedi, sur le ponton, j'étais en train de gonfler mon annexe et un type passe, il me dit : - Cela sent le départ, quand on gonfle son annexe. On discute, je lui raconte ce qui se prépare et il me propose de me prêter une caméra, il me dit qu'il est réalisateur. C'est Philippe Crozier. On doit se rencontrer ce soir sur la route entre Lyon et Saint Etienne pour que je récupère le bébé. Encore un gars sympa qui m'aide à réaliser mon projet. Merci. Aujourd'hui c'est la route, j'espère être demain dans la matiné au bateau puis quelques jours à 300 à l'heure pour installer tout cela, finir de remplir le bateau et être prêt pour lundi 5 octobre, date du départ pour les Canaries. Pour l'instant la météo n'est pas mauvaise même si le vent n'est pas favorable. Il faut attendre encore un peu pour avoir des prévisions fiables. A bientôt
Jean Louis
Hello everyone,
Phew! Finally under a little less pressure, the truck has been loaded. It is not only full of dialysis bags but also stuffed with the transmission equipment Didier got ready. A lot of work has gone into fine-tuning all the equipment, acquiring all the small bits for the boat, special aerials, coaxial cables, little plugs, various adaptors for the PC …. Everything has now been tested, the transmission tests are complete and the Internet has been used with the Fleet 150. I spent yesterday morning in Pontoise hospital with Ghislaine and Florence to finalize my training. I’m being taught what to do if I were to contract infections, how to prepare and inject antibiotics, how to take samples to inject them into the aerobic and anaerobic tubes. Florence taught me how to use the BCM device, lent to me by the Fresenius laboratory, to measure the water content of my body by means of bioimpedance. I am ready. Saturday, on the pontoon, while I was inflating my dinghy, a chap walked by who said: - Inflating your dinghy, looks like you’re about to set sail. We chatted for a while, I tell him what I’m about to do and he offers to lend me a film camera, tells me he is a film-maker. It was Philippe Crozier. That night we'll have to meet on the road between Lyon and Saint Etienne so that I can collect the baby. Another kind guy who helps me realize my project. Thank you. Today, I’m driving but I hope to be on the boat tomorrow morning, then a few days racing to get everything shipshape, finish stocking up the boat and be ready on Monday, 5 October, the date I’ll set sail for the Canary Islands. The weather reports at the moment are not too bad even though the wind is not favourable. I’ll have to wait another while to get a more reliable forecast. Talk to you soon, Jean Louis
Fri, 2 Oct 2009 12:07:00 GMT - La dernière ligne droite avant le départ Port Saint Louis du Rhône
Fri, 2 Oct 2009 12:07:00 GMT - Port Saint Louis du Rhône
Bonjour à tous,
C'est la dernière ligne droite des préparatifs. Hier en arrivant à Port Napoléon, je me suis fait jeter du port avec mon camping car. Du coup j'ai dû décharger en catastrophe et dans une parfaite illégalité quelques centaines de kg de matériel. Plus d'électricité pour faire les dialyses, c'est vraiment nul ce port. Plaisancier si tu passe devant Port Napoléon, passe ton chemin. Dommage, les salariés Français sont bien, c'est la direction Hollandaise qui est nulle. J'ai donc rempli le bateau, je ne le pensais pas si petit. Plus moyen de rentrer dans le carré. Il s'est enfoncé dans l'eau de plusieurs centimètres. Ce matin je suis monté en haut de l'artimon. J'avais un peu de stress avec ce cathéter mais pas de problème, il ne me gène pas du tout. Je vous joints une photo. Mon ambition est d'avoir passé le câble coaxial ce soir. Je vous laisse, j'y retourne. A bientôt Jean Louis
Hello everyone,
The final stage of the preparations. Yesterday, when I arrived in Port Napoleon, I managed to get thrown out of the port with my camper van. All of a sudden I had to unload a few hundred kilos of equipment in a hurry and perfectly illegally. No more electricity for my dialysis, this port really is the pits. Amateur yachtsman: if you pass Port Napoleon, give it a wide berth. Pity, the French employees are alright, it’s the Dutch management who are the pits. So I load my boat, I never thought it was so small. I can’t even get into the lounge anymore. It has sunk several centimetres into the water. This morning I climbed the mizzenmast. The catheter worried me a little, but no problems, it doesn’t bother me at all. I enclose a photograph. I hope to have the coaxial cable in place tonight. I’ll leave you for now, back to work. Talk to you soon, Jean Louis
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"C’est le début de l’aventure..." Envoyé par Christophe le 02-10-2009 à 16:10
Sat, 3 Oct 2009 18:55:00 GMT - Départ moins 2 jours Port Saint Louis du Rhône
Sat, 3 Oct 2009 18:55:00 GMT - Port Saint Louis du Rhône
Bonsoir à tous,
Vivement la haute mer !!!!!! Quelle course, encore une journée épuisante qui se termine. En tout premier lieu, un grand merci à Jacky qui est venu passer la journée pour ranger le bateau. Il a dû faire preuve d'ingéniosité pour arrivé à tout faire tenir. Des poches de dialyse, il y en a partout. Moi j'ai installé les deux antennes, celle de la BLU et celle du Fleet 150. Les câble coaxiales sont maintenant à l'intérieur du bateau, les traversées de pont sont réalisées. Demain je dois fixer les appareils et tout raccorder puis faire les tests. Encore une longue journée en perspective. Demain soir dîner d'adieu avec les amis et lundi encore beaucoup de travail avant de larguer les amarres, nettoyage du bateau, avitaillement, finir les derniers tests, remettre de l'huile dans l'inverseur ........ Peut être départ lundi soir ? Pour l'instant, c'est dialyse, vaisselle et dodo. A bientôt Jean Louis
Good evening everyone,
Long live the sea!!!!!! Talk about rushing, I’ve put in another exhausting day. First of all, my heartfelt thanks to Jacky who came to spend the day tidying up the boat. It took some ingenuity to make everything fit. There are dialysis pouches absolutely everywhere. I installed the two aerials, the BLU one and the Fleet 150 one. The coaxial cables are now inside the boat and the deck transducers are in place. Tomorrow I must secure and connect the equipment and then run some tests. Another long day ahead! Tomorrow evening the farewell dinner with my friends and Monday still plenty of work before casting off, i.e., cleaning the boat, refuelling, performing the last tests, pouring the oil back into the reversing gear…… With a bit of luck I might be able to set sail on Monday evening! But for now, one dialysis exchange, the dishes and then to bed. Talk to you soon, Jean Louis
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"Bientôt le depart." Envoyé par Christophe le 05-10-2009 à 12:40
Sun, 4 Oct 2009 16:48:00 GMT - Départ moins 1 jours Port Saint Louis du Rhône
Sun, 4 Oct 2009 16:48:00 GMT - Port Saint Louis du Rhône
Bonsoir tout le monde,
Beaucoup de travail abattu ce jour, le Fleet 150 est à poste et fonctionne, l'onduleur est à poste et délivre du 220 V sur toutes les prises du bord, la BLU n'est pas encore à poste mais il n'y en a plus pour longtemps. La chambre des équipiers est rangée, nettoyée et les lits sont faits. Christophe est arrivé en milieu d'après midi, il a été embauché immédiatement pour coller le nom sur l'annexe, juste le temps de boire une menthe à l'eau ! Ce soir c'est repos et petite fête en ville. Demain encore beaucoup de travail, finir de monter la BLU, ranger, nettoyer le bateau, faire l'eau, l'avitaillement, trouver et mettre l'huile dans l'inverseur, aller chercher les dernières choses qui manque ou qui ont été oubliées, monter en haut du mât finir de fixer le porte pavillon après avoir acheté les rivets qui vont bien et emprunté une pince plus forte que la mienne ........ Enfin encore beaucoup de choses à faire. En partant il faudra passer à Fos pour faire le plein de gas oil. J'en emporte 600 litres.
A bientôt Jean Louis
Good evening everyone,
Managed to get through an awful lot of work today, the Fleet 150 is in position and operational, the inverter is in place and provides all the sockets on board with 220 V, the BLU is not yet in position but that won’t take long now. The crew’s room is tidied, cleaned and the beds are made. Christophe arrived mid-afternoon and was immediately hired to stick the name on to the dinghy, so just a little time for a glass of peppermint cordial! Tonight there will be time to relax and for a little party in the city. Tomorrow there will still be plenty of work to do, finish mounting the BLU, tidying, cleaning the boat, taking on water, refuelling, finding and putting the oil into the reversing gear, go and get the last things that are missing or have been forgotten, climbing on top of the mast to finish securing the flag post once I have bought rivets that actually work and borrowed pliers that are stronger than mine……. So in other words, still loads of work to get through. When we leave, we’ll have to sail past Fos to fill up with gasoil. I'll be carrying 600 litres.
Talk to you soon, Jean Louis
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"Vas y Jeanwoui !! Montres leur aux ptits cons comment on fait pour être un homme !!" Envoyé par Killer de Grugru le 02-10-2009 à 22:18
Mon, 5 Oct 2009 20:27:00 GMT - Ca y est, c'est parti Port Saint Louis du Rhône
Mon, 5 Oct 2009 20:27:00 GMT - Port Saint Louis du Rhône
Bonsoir à tous,
Trés grosse journée aujourd'hui. Ouf, enfin la mer ! Pour commencer, super soirée hier soir au "Restaurant du bout du monde" avec les amis. Ce matin Christophe est monté au mat finir de fixer le porte pavillon pendant que Jacky passait le karcher sur le bateau. Moi j'ai fini de tout installer, BLU, Fleet... Puis les courses et tout un tas de petites bricolles et enfin, à 20 heures : "LARGUEZ LES AMARRES !!!!" Nous sommes actuellement mouillé dans le golfe de Fos, à 3 milles seulement de notre point de départ pour nous reposer et faire le point. Premier gros problème, l'onduleur ! Putain d'onduleur, pour le camping car j'avais dû en essayer 4 avant de trouver un onduleur ad hoc. Je m'en veux énormément car j'aurais dû tester cet onduleur avant de partir. Tout simplement le réchauffeur ne fonctionne pas avec cet onduleur et j'ai dû mettre la poche d'extraneal sur la culasse du moteur pour me la passer ! Ce soir, trop fatigué, il faut que je dorme. Demain sera un autre jour et Richard se propose de venir me chercher avec son bateau à moteur pour retourner chercher l'onduleur du camping car qui, celui ci fonctionne trés bien. Merci Richard, encore un "Top" Je découvre un autre problème avec cette première dialyse en mer, c'est la difficulté d'utiliser le peson. Le mouillage est un peu rouleur et la poche monte et descend au bout du peson. Il faut faire une moyenne pour avoir la bonne lecture. Pour peser la poche du liquide rendu, on y arrive mais pour purger et amener à la bonne valeur la poche à infuser, dur, dur ! Bon la dialyse se termine, bonsoir à tous, vivement ma couchette ! A bientôt Jean Louis
Good evening everyone,
Had a very big day today. Phew, finally the sea! For starters, I had a splendid evening in the "Restaurant du bout du monde" with my friends last night. This morning, Christophe climbed the mast to secure the flag post while Jacky took the Karcher around the boat. I finished installing everything, BLU, Fleet... Then some shopping and a whole heap of trivia and finally, at 20.00 hours: "CAST OFF!!!!" Currently, we have dropped anchor in the gulf of Fos, only 3 miles from where we set sail to have a rest and take stock. First major problem, the inverter! Bloody inverter, for the camper van I had to try out 4 of them before I found an ad hoc model. I could really kick myself because I should have tested that thing before we set sail. The heater simply doesn’t work with that inverter and I had to put the Extraneal bag on the head of the engine before I could use it! Tonight, I am so tired, I must sleep. Tomorrow brings another day and Richard has offered to come and collect me in his motor boat to go and fetch the inverter from the camper van as that one works very well. Thanks, Richard, another "Star". I have discovered another problem while doing my first dialysis at sea, the weight indicator is not very easy to use. The anchorage rolls around a bit and the dialysis bag bops up and down at the end of the weight indicator. To get a proper reading you have to take the average. I managed to weigh the pouch of return liquid but draining the infuse pouch and bringing it up to the correct value is a very different kettle of fish! Ok, the dialysis is over, good evening everyone, I can’t wait to get into my bunk! Talk to you soon, Jean Louis
Wed, 7 Oct 2009 21:26:00 GMT - Escale à Barcelone Barcelone
Wed, 7 Oct 2009 21:26:00 GMT - Barcelone
Bonsoir à tous,
Que la vie est belle pendant l'escale. Ce soir c'était petit restaurant sur le port, un vrai moment de bonheur. Nous sommes arrivés à 19 heures ce soir à Port Ginesta, c'est à 10 milles au sud de Barcelone. L'endroit est extrêmement tranquille et malheureusement je dois attendre encore un peu pour faire ma dernière dialyse avant de me jeter dans ma couchette. Que j'attends ce moment avec impatiente. En attendant, je vais vous raconter notre traversée. Mardi matin après une nuit au mouillage de "La Gracieuse" que j'ai passée à tout passer en revue, je me suis levé à 6h15 pour démonter cet onduleur. Comme il me l’avait proposé, Richard est venu me chercher avec son bateau à moteur et nous avons fait un aller et retour à Port Napoléon pour récupérer l'onduleur du camping car. Merci encore Richard. Finalement après avoir monté ce nouvel onduleur, effectué les tests et rangé le bateau, nous levons l'ancre à 9heures 55, accompagnés par Richard sur son bateau à moteur pour l'adieu final. Il faut sortir du golfe de Fos et pour l'instant c'est moteur. Il y a un peu de mer, c'est force 5 Est Sud Est. On sort le vent dans le nez et nous avons hâte de passer la bouée de La Balancelle pour monter les voiles et mettre un peu d'ouest dans notre sud. Nous avons viré la bouée, grand voile, artimon et génois le bateau avance, nous sommes en route directe sur Barcelone. Il a du mal, nous sommes un peu trop dans le lit du vent. Je remets le moteur en marche, au ralentie, à 1500 tours. Maintenant, c'est du bonheur, le bateau bondie de vague en vague, on est en permanence entre 7 et 8 noeuds! Qu'il marche bien ce bateau. A bord, c'est un peu dur pour une mise en jambes. Tout le monde est un peu barbouillé. C'est déjà l'heure de la dialyse, il faut que je descende dans le carré. Je vais chercher le petit matériel dans la chambre du capitaine et immédiatement je sais que cela va mal se terminer. J'ai le coeur qui commence à chavirer. Je m'installe pour la dialyse, il faut se concentrer sur ce que l'on fait. Je me connecte, malgré les secousses du bateau c'est beaucoup moins difficile que je l'avais imaginé. Je sens malgré tout le mal de mer arriver et j'attrape la bassine. Cela commence par une énorme bouffée de chaleur, ma chemise est à tordre, des grosses gouttes de sueur tombent de mon front et puis c'est parti, je rends de l'acide, ça brûle, c'est pas bon. Une fois, quatre fois, cinq fois. La dixième fois que d'éfforts pour une simple goutte. Je m'allonge en chien de fusil, ça passe un peu. Je dois maintenant purger la poche pour obtenir la quantité exacte à m'injecter, la poche danse au bout du pesons et moi j'essaie de lire un poids qui varie énormément, c'est impossible. On va dire que là ça va. Je clampe, j'ouvre mon clamp de cathéter et je replonge dans la bassine. Ce peson, c'est la manip qui tue. Je m'allonge à nouveau en chien de fusil, c'est la seule position qui me procure un peu de répis. Maintenant je dois me débrancher. En temps ordinaire, c'est l'histoire d'une minute. Là le simple fait de m'assoir me fait replonger dans la bassine. Je dois m'allonger pendant 20 minutes pour très rapidement m'assoir, mettre le masque, ouvrir le sachet du bouchon, me passer les mains à la solution hydro alcoolique, me déconnecter et mettre le bouchon en place avant de me jeter sur la bassine. Le mal de mer, temps qu'on ne l'a pas, on peut gérer et l'éviter. Essentiellement en restant dehors. Mais une fois qu'on l'a attrapé, c'est très difficile de s'en séparer. Je passe l'après midi sur la couchette que je suis incapable de quitter. J'angoisse pour la dialyse suivante qui arrive très vite. C'est un Everest ces dialyses. Quand on vomi, et que l'on est incontinent, on urine en même temps, ma situation devient apocalyptique. Je me sens très malheureux, je suis à bout de nerfs, j'ai envie de pleurer mais je ne suis pas seul. Je sais pourtant que cela me ferais énormément de bien et soulagerais cette tension qui m'oppresse. Je lâche 3 ou 4 sanglots dans ma manche et cela va un peu mieux.
Pourquoi je me suis mis dans cette situation ? C'est encore mes défis irréalisables. Je serais quand même mieux à pêcher la truite dans la rivière prés de chez moi. Je donnerais cher pour être ailleurs. Je me traite d'imbécile. Je sais pourtant que je suis très facilement malade en bateau. Je savais que cela se passerai mal au moment de la dialyse mais je l'ai occulté rapidement pour ne pas butter sur ce problème qui me semble alors insurmontable.
Le soir arrive, il faudrait bien que je passe un coup de téléphone à Pierre-Yves pour rassurer l'équipe à terre. Je branche le Fleet, c'est merveilleux cet appareil. Je parle 5 minutes dans le cockpit. C'est beaucoup d'efforts et dés que je raccroche, je paye au prix fort, je dois en passer autant dans ma bassine.
Je suis épuisé. Je m'allonge et dors un peu. Quand je me réveil cela va mieux. Il y a moins de vent, il a tourné sud et nous avons 16 à 17 noeuds dans le nez. Il y a moins de vague, le bateau fait beaucoup moins le cabri. J'essaie de boire une gorgée d'eau, elle ne ressort pas immédiatement cette fois ci. Je me lève, range tout mon fourbi des dialyses successives et je sorts dans le cockpit avec Jacky qui fait le quart. Christophe dors dans sa couchette. Je demande à Jacky si il reste un peu de raisin. C'est frais, cela me fait du bien. Un petit verre d'eau rougie et je retourne au lit. Je me repose enfin. Vers trois heures du matin je monte dans le cockpit et je renvoie Christophe au lit. Cela ne sert à rien de faire des quarts au milieu du golfe du Lyon où il n'y a pas de bateau. Le radar est en marche avec une zone de garde. A la moindre alerte, et d'une façon beaucoup plus fiable qu'avec un homme de quart, je serais alerté. Au petit matin, je ne peux plus dormir car nous arrivons prés de la côte espagnole et les chalutiers sont de sortie. Il faut sans cesse repositionner la zone de garde et surveiller les routes. Je profite que mon téléphone cellulaire fonctionne à nouveau pour consulter mes mails. J'en ai 7. C'est beaucoup trop pour moi, et je paye immédiatement le prix de cet excès en passant à nouveau par la case cuvette. Pourtant la mer est très calme mais c'est les conséquences de cette infernale journée d'hier. J'essaierais bien de prendre un comprimé de nautamine mais je ne me sens pas capable d'aller chercher dans la pharmacie du bord. Jacky me propose de s'en occuper et je prends un comprimé avec un tout petit peu d'eau. Étonnant ! L'effet est quasi immédiat et une demi heure plus tard je me sent guéri, je peux enfin faire un brin de toilette, me laver les dents, mettre du sent bon. Quel bonheur de vivre ! Aujourd'hui c'était pétole et c'était bien comme cela. J'ai constaté une petite déchirure de la ralingue au niveau du point d'amure du génois. Il faut réparer cela avant de repartir. Monsieur Verger, mon néphrologue désir que je fasse un passage à l'hôpital de Barcelone pour quelques analyses après ces moments difficiles. J'espère que nous ne serons pas trop longtemps arrêtés ici, la route est encore longue. Mais j'ai un stock de nautamines et la leçon de cette première étape c'est que je dois prendre ce médicament à la moindre alerte.
Bonsoir à tous Jean Louis
Good evening everyone,
Isn’t life great when put into port. Tonight we ate in a small restaurant in the harbour, a moment of true happiness. We docked at Port Ginesta, 10 miles south of Barcelona, at 7 p.m. this evening. It’s a very peaceful place; unfortunately I have another bit to go before I can do my final dialysis and hit my bunk. I can hardly wait. In the meantime, I will tell you about our crossing. Tuesday morning, after a night at the "La Gracieuse" moorings, which I spent mulling over the day’s events, I got up at 6.15 a.m. to disassemble the inverter. As promised, Richard came to collect me in his motor boat and we travelled up to Port Napoleon and back down again to collect the inverter of the camper van. Thanks again, Richard. Once we had installed the new inverter, ran the tests and tidied the boat, we lifted anchor at 9.55 a.m., escorted by Richard in his motor boat bidding us a final farewell. As we had to get out of the gulf of Fos first, we had to use the engine. The sea is calm, wind force 5 east south-east. We leave with the wind on the nose and we’re looking forward to passing the La Balancelle buoy to raise the sails and get a bit of south-westerly wind into our southern course. We negotiated the buoy, mainsail, mizzen and jib, the boat is heading straight for Barcelona. She finds it difficult; we are too much in the eye of the wind. I restart the engine, on idle speed, at 1500 revolutions. Now, it’s pure delight, the boat bounces from wave to wave, we are continuously sailing at 7 and 8 knots! This boat sails really well. On board, things are slightly less rosy. Everyone looks a little green around the gills. It’s time for my dialysis; I must go down to the lounge. I go to gather my bits and bobs from the captain's quarters and I know instantly that things are not going to end well. I feel nauseated. I get ready for my dialysis; I must concentrate on what I’m doing. I hook myself up the machine and despite the jolting of the boat it is a lot easier than I would have imagined. Though, I can feel that I’m going to get sick and grab the basin. It starts with a terrible hot flush, my shirt is soaked, large drops of sweat drip from my forehead and there we go, I bring up acid, it burns, not a good sign. Once, four times, five times. At the tenth time I can hardly bring up a single drop. I lie down like a gun dog, it passes a little. I must now drain the pouch to get the correct quantity I need to inject myself with, the bag is bopping up and down on the weight indicator and I am trying to read a weight that varies enormously, which is downright impossible. Let’s just say I’ve had enough. I clamp, I open the miniset and put my head back into the basin. That weight indicator, it’s the manipulation that does it. I reposition myself in my gun-dog-like position; it’s the only thing that brings me any relief. Now I must unhook myself. Under normal circumstances that only takes a minute. But sitting down is enough for me to end up with my head back into the basin again. I must lie down for 20 minutes before I can sit up really quickly, put on the mask, open the sachet, wipe my hands with a hydroalcoholic solution, unhook myself and put the cap back on before I have to throw myself back onto the basin. Seasickness, as long as you don’t have it you can manage and avoid it, basically by staying outside. But once it hits you it is very difficult to get rid of it. I spent the afternoon on my bunk bed as I was simply incapable of getting up. I dread the next dialysis which is approaching very quickly. These dialyses are like climbing Mount Everest. When you get sick and are incontinent, one has to urinate at the same time, so my situation becomes apocalyptic. I feel really unhappy, am at my wits' end, I feel like crying but I am not alone. I know however that it would do me the world of good because it would release some of this suffocating tension. I shed 3 or 4 tears into my sleeve and feel a little better.
Why did I put myself in this situation? Another one of my impracticable challenges! Surely, I would be far better off catching some trout in the river near me. I would give anything to be elsewhere. I call myself an imbecile. I have always known that I easily get sick on a boat. I knew it would turn out badly when I had to do the dialysis but I quickly blacked it out not to have to deal with a problem that seemed so insurmountable.
It’s night time; I must call Pierre-Yves to reassure the team on shore. I connect the Fleet, it’s a fantastic device. I talk in the cockpit for 5 minutes. It takes a lot of effort and as soon as I hang up I have to pay a heavy price, I must once again use the basin.
I am exhausted. I lie down and sleep a little. When I wake up I feel better. There is less wind, it has turned to the south and we have 16 to 17 knots on the nose. The waves are not as high and the boat does not make as many summersaults. I try to drink a sip of water, and this time around it doesn’t come up straight away. I get up; tidy all the mess of my successive dialyses and go to join Jacky in the cockpit who is on watch. Christophe is sleeping in his bunk. I ask Jacky if there are any grapes left. It’s fresh, that will do me some good. A little glass of water with a drop of wine and I go back to bed. I finally rest. Around 3 o’clock in the morning, I climb into the cockpit and send Christophe to bed. It’s useless standing watch in the middle of the Gulf of Lyon where there are no boats anyway. The radar is in watch mode. At the slightest danger, and far more reliably than any man standing watch ever could, it will give me a warning. In the early hours of the morning, I can no longer sleep as we are approaching the Spanish coast and the trawlers are out. The sea-watch area must constantly be repositioned and all the routes must be watched continuously. I avail of the fact that my mobile phone is working again to check my e-mails. I have 7 e-mails. That’s more than I can cope with and I immediately pay the price for this excess by making another dash for to the toilet. Yet, the sea is very calm but I am still suffering the consequences of that dreadful day yesterday. I’ll try and take a Nautamine [anti-seasickness] tablet but feel incapable of fetching one from the shipboard pharmacy. Jacky offers to get one for me and I take a tablet with a tiny sip of water. Amazing! It has an almost instant effect and half an hour later, I feel completely cured, I can finally tidy myself up a bit, brush my teeth and put on some scent. It’s so nice to be alive! Today was complete shit and I won’t forget it in a hurry. I discovered a little tear in the bolt rope at jib-armour level. That has to be fixed before we set sail again. Dr. Verger, my nephrologist, wants me to call in to the hospital in Barcelona for some analyses after the difficult hours I put in. I hope we won’t be delayed for too long here as we have a long road ahead. But I have a stock of Nautamine and the one lesson I learned during this first stage is that I will have to take this medication at the first signs of seasickness.
I wish you all a pleasant evening, Jean Louis
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"Toute l’équipe d’infirmières de l’unité de dialyse péritonéale de Pontoise se joint à moi pour vous souhaiter bonne route et le succès dans votre aventure. Nous vous remercions aussi au nom de tous nos patients à qui vous donnez l’exemple du courage et de l’enthousiasme qu’il faut savoir conserver. Dr Christian Verger" Envoyé par Verger Christian le 05-10-2009 à 16:12
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"Le module de commentaires fonctionne correctement. Je peux y lire les messages qui y sont laisser. Il indique même la date et l’heure de l’envoi." Envoyé par Christophe le 06-10-2009 à 09:04
Sat, 10 Oct 2009 09:46:00 GMT - HARMATTAN 37° 20’,634 N 00°56’,316W
Sat, 10 Oct 2009 09:46:00 GMT - 37° 20’,634 N 00°56’,316W
Bonjour à tous, Buenos dias plus exactement !
Quelle belle journée qui s’annonce encore ce matin !
L’ambiance à bord est excellente, la toilette est faite, tous les hublots et les panneaux de pont sont ouverts et un petit courant d’air frais traverse le bateau. Cela sent bon l’eau de toilette et il y a de la musique Ibérique avec beaucoup de guitare et des « micolassccssonne ».
Depuis que nous sommes partis de Barcelone avant-hier soir, c’est calme plat et moteur. Que cela fait du bien, c’est enfin un peu de repos. Après ces 3 derniers mois qui ont été une véritable course contre la montre pour partir à la date que je m’étais fixé, après tout ce stress accumulé, la pression retombe.
Hier j’ai pu enfin rattraper le retard dans mon travail de deuxième urgence et aujourd’hui c’est repos. A part vous écrire ce petit mail, je n’ai rien d’urgent à faire et je vais en profiter pour glander un peu.
Nous sommes actuellement au sud est de l’Espagne, au large de Aguilas. Cette nuit nous sommes passés au large d’Alicante et ce soir nous passerons Almeria.
Nous naviguons en suivant la côte Ibérique, tirant tout droit de cap en cap, ce qui nous fait passer au large, entre 20 et 50 milles nautiques de la côte (40 à 100 kilomètres)
C’est étonnant, il y a très peu de bateau dans ces parages. Encore une fois, cette nuit nous avons tous dormis comme des bébés. Aucune alarme collision, nous avons l’impression d’être seuls en mer. Depuis Barcelone, la seule route maritime que nous avons croisé, c’est Valence – Palma de Majorque, le reste du temps nous apercevons parfois un cargo au loin mais jamais sur notre route.
Sur beaucoup de bateaux, il faut effectuer des quarts. C'est-à-dire qu’en permanence, un équipier doit rester dans le cockpit pour veiller. C’est même règlementairement obligatoire. A l’époque où l’on vie, je trouve que la sécurité ne doit plus passer uniquement par un homme de quart. Combien de fois des accidents ont eu lieu parce que l’homme de quart s’est endormi.
Par ailleurs, l’électronique est tellement plus performante par rapport à un l’homme qu’une électronique de sécurité devrait être obligatoire dans tous les bateaux qui vont au large.
Harmattan c’est une merveille de technologie. C’est même un univers, une machine entièrement automatique qui a une autonomie de fonctionnement. Ce qui compose cette machine, ce sont quelques organes essentiels : Un très bon moteur, pas très gourmand et capable de tourner plusieurs jours d’affilé sans fatiguer, une cartographie, un GPS, un pilote automatique performant, un bon radar et un système d’alarme permettant d’alerter l’équipage du risque de collision et de la sortie de route.
Equipé comme cela, la veille devient inutile en haute mer et la navigation en solitaire réalisable. Par contre, en parcours côtier ou dans des endroits encombrés, la veille est obligatoire car les alarmes sont permanentes.
La cambuse commence à se vider, il faut aller au fond des équipets pour trouver des boîtes de conserve oubliées. Ce midi c’était lentilles, petits gésiers d’oie en confit. Très bon.
Pour ce soir nôtre repas vient de monter à bord sous forme d’une petite bonite de 52 centimètres pour 3 kilogrammes. Jacky va nous préparer des steaks de thon à la sauce tomates accompagnées de riz blanc.
Ah ! Il faut que je vous parle de Louisette. En fait, officiellement nous sommes trois à bord mais dans les faits nous sommes quatre. Nous avons un passager clandestin. Plus exactement nous avons une passagère clandestine. Ce sont les hasards de la vie. Hier midi, pendant le déjeuner, nous étions à une centaine de kilomètres des côtes et Christophe se demandait si la mouche qui l’agaçait était montée à bord à Barcelone ou bien si elle avait volé jusqu’à nous. Je lui raconte alors que souvent il m’est arrivé de recueillir, très loin des côtes des petits oiseaux des bois égarés en pleine mer. - « Tien un pigeon ! » dit Jacky au même moment En fait une petite tourterelle à col noir vient de se poser sur le pont. Pas plus grosse qu’une ablette, elle est épuisée. Nous la baptisons immédiatement. Louisette ! Nous lui offrons du pain, de l’eau dans une petite soucoupe mais elle n’a qu’une idée : dormir.
Cela fait plus de 30 heures quelle est avec nous, elle à compris que nous ne lui ferons pas de mal. Elle s’est appropriée l’espace sous la trinquette. On peut s’approcher très prés, à moins de 10 centimètres. Si vraiment on la surprends, elle s’envole et revient se percher un peu plus loin.
Bon ben voilà, maintenant c’est l’heure de la sieste, je vais vous laisser ; A bientôt Jean Louis
Hello everyone, or rather Buenos Dias, to be precise!
What a nice day it is promising to be!
The atmosphere on board is excellent, I have washed myself, all the deck’s portholes and panels are open and there is a fresh breeze blowing over the boat. There is a nice smell of eau de toilette and we’re travelling to the sound of Spanish music with plenty of guitars and “micolassccssonne “
Since we left Barcelona the night before last, the sea has been completely still and we had to rely on the engine. It does us the power of good, as finally we get some rest. After these last three months which have been a real race against time to get everything ready by the day I had set for myself, after all the pinned up stress, the pressure drops.
Yesterday, I have finally been able to catch up on some slightly less urgent work and today I can rest. Aside from sending you this e-mail I have no other pressing matters things to attend to and I’m going to avail of the opportunity to loaf about a little.
We are currently in the south-west of Spain, off Aguilas. During the night we sailed past Alicante and tonight we’ll pass Almeria.
We are sailing along the Iberian coast, straight from cape to cape, which allows us to stay out on the open sea, between 20 and 50 nautical miles (40 to 100 kilometres) away from the coast.
It is amazing; there are very few boats in these waters. Last night we, once again, all slept like babies. No collision alerts, it’s as if we’re all alone at sea. Since we left Barcelona, the only shipping lane we crossed was the lane between Valencia and Palma de Mallorca, other than that we saw the odd cargo vessel now and again but never met one on our lane.
On many boats, the crew must stand watch. Which means that one of the crew members must be in the cockpit at all times to keep a close eye on what is going on. From a regulatory point of view it’s even compulsory. In this day and age, I feel that safety should no longer be the responsibility of one watchman. How many accidents have taken place because the watch fell asleep.
What’s more, electronics are far more efficient than man, so, an electronic safety system should be compulsory on all boats sailing the open sea.
Harmattan is a marvel of technology. You could call her a universe, a fully automated machine that can function all by itself. This piece of machinery has a number of essential components: An excellent engine that doesn’t use too much energy and that can tirelessly run for several days on end, cartography, a GPS, an efficient autopilot, a good radar and an alarm system that warns the crew if there is any danger of a collision and how to get out of the way.
With this type of equipment there is no need to keep watch on the open sea and solo voyages are practicable. On the other hand, when sailing along the coast or in congested waters, watch must be kept all the time because the alarm would go off constantly.
The storeroom is running low; we must really search now to find a few forgotten tins of food. For lunch we ate lentils and goose-gizzard confit. Delicious!
Our evening meal landed on board in the form of a small 52-centimetre long bonito, 3 kilos in weight. Jacky is going to cook us tuna steaks in tomato sauce with white rice.
Aha! I must tell you about Louisette. Officially, there are three of us on board but in actual fact there are four. We have a stowaway. A female stowaway, to be precise. These are some of life's ups and downs. Yesterday during lunch, we were sailing some one-hundred kilometres off the coast and Christophe was wondering whether the fly that had been annoying him joined us in Barcelona or whether it had flown all the way to meet us. I told him that, on occasion, I have had the pleasure of welcoming little wild birds on board who were wandering across the open sea, miles away from any coast. “Look a pigeon!” says Jacky at that precise moment in time And indeed, a little black-collared turtledove was sitting on our deck. Not much bigger than a bleak, it was completely exhausted. We christened her immediately. Louisette! We offered her bread and water on a little saucer but she had only one thing in mind: sleep.
It has been 30 hours now since she came to join us; she has realized that we don’t mean her any harm. She has taken up lodgings under the forestaysail. We can get really close to her, at less than 10 centimetres. If we really catch her unawares, she flies off and simply perches a little further away.
Well, time for a siesta now, I shall leave you, Talk to you soon, Jean Louis
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"Bon Voyage pour cette première étape." Envoyé par Didier le 06-10-2009 à 10:31
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""Un mouillage rouleur"... rien ne vaut une mer de soie ? Enfin je dis ça, j’en ai jamais connue ;-) Bon voyage et à très bientôt sur la terre ferme." Envoyé par AF le 06-10-2009 à 13:03
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"Un grand applaudissement des deux main pour vous et pour l’équipe qui vous a permis de mettre ce projet sur pied.
Bon vent, bonne transat, Foucault" Envoyé par Foucault le 06-10-2009 à 18:20
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"Salut Jean-Louis, il l’a dit, il le fait, t’es un costaud. J’ai échoué dans mon premier message ’avant ton départ) mais j’ai un gendre sympa qui m’a conseillé. J’ai compris que la terre ferme n’est pas la mer, bon vent, pas le même qu’à Revel (en rafale). Souhaite un grand bonjour à Jacky. Jannick " Envoyé par caillet le 07-10-2009 à 12:46
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" s@lut a tous
j’espere que vous aller surper bien moi ouai aujord’hui j’ai rendu mon exposer mais il est pas super mais bon en tout qu’a je penser très fort a vous trois même si je ne connais pas le troisieme bon salut moi papa je vais faire ma soirée je te raconterai comment ça c’est passer je vous adore
et papa jet’aime " Envoyé par Juli@ le 07-10-2009 à 19:00
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"Salut l ami, j espere que tu as fait bonne route jusqu a Barcelone. Je viens de terminer mon stage de formation intensive de bagnard casseur de.. lest dans les fonds du Sagar, en debut de siecle, apres un tel entrainement j aurais ete pret a postuler pour un poste de chef d equipe au bagne en Guyane.. j espere que tes problemes d onduleur et de pesees pour liquides de dialyse sont regles, pour la pesee une suggestion : essaie de te procurer a Barcelone un "peson" a pendre. En y accrochant un filet pour mettre les poches a peser, ca balancera mais ca pesera de facon exacte.. Encore bravo pour la perseverance et l exemple, tes enfants et ton epouse peuvent etre fiers de toi, continues !! bon vent et bonne mer a tous les 3 a bord de l Harmattan, amities, JL
PS: Fais Ch.., maintenant je mange tout seul le soir ..! et puis je n ai plus d echo de qualite pour critiquer Adolf dit CCH.." Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 08-10-2009 à 02:28
Sun, 11 Oct 2009 09:29:00 GMT - En mer d'Alboran 36°23’262 N 003°44’375 W
Sun, 11 Oct 2009 09:29:00 GMT - 36°23’262 N 003°44’375 W
Bonjour à tous,
Grande forme ce matin, chaud bouillant. Encore du beau temps au sud de l’Espagne, nous sommes en plein milieu de la mer d’Alboran, au sud est de Marbella. Nous serons ce soir à Gibraltar où nous allons certainement jeter l’ancre. Nous devrions rentrer dans la baie d’Algésiras aux alentours de minuit.
La mer est plate, la nuit a été longue et reposante. Il y a un instant une bande de dauphins sautaient joyeusement sur une mer d’huile.
Hier après midi nous avons péché deux daurades coryphènes. Nous avons gardé la première et rendu sa liberté à la seconde. Elles faisaient toutes deux 60 centimètres. C’est très beau ce poisson, quand on le sort de l’eau il brille de toutes les couleurs de l’arc en ciel. Ce midi c’est donc daurade au menu.
Ce matin nous sommes un peu tristes car Louisette nous à quitté dés l’aube. Après avoir passé deux jours à bord nous nous y étions habitués. Nous sommes contents cependant qu’elle ait récupéré assez de force pour continuer son voyage.
Pour l’instant tout se passe bien, nous sommes exactement conformes au planning prévisionnel.
Hier soir mon téléphone cellulaire m’a lâché, il ne veut plus se mettre en marche et 3 minutes plus tard, c’était le tour de l’ordinateur de bord qui a rendu l’âme alors que nous l’avions entièrement révisé la semaine précédent le départ. Quelle poisse ! Ca fâche. Heureusement que j’ai le Fleet 150 et un petit net book de secours.
Ce matin il fait très beau, pas de vent, nous sommes très au large de la côte, alors j’ai fait ma première dialyse dans le cockpit, en extérieur. C’est beaucoup plus agréable et cela m’a permis de prendre mes marques pour le cas où le temps rendra celle ci impossible en intérieur.
Quand je pense qu’il y a trois mois j’avais 90 ans et que j’étais incapable de marcher 100 mètres sans devoir me reposer, je me dis que j’ai beaucoup de chance et que la vie est belle. Depuis de nombreuses années je pensais que ma vie serait finie le jour où je serais dialysé, et que je serais en prison à mon domicile. En fait, je vie comme avant, j’ai la même liberté, très peu de contrainte et je me demande pourquoi cette méthode de dialyse n’est pas plus répandue, pourquoi la plus part des dialysés ont la contrainte d’aller à l’hôpital un jour sur deux ?
A bord tout est calme, Jacky bouquine, Christophe trie ses photos ( il « édite » nous dit il) et le bateau marche tout seul. Nous avons déjà parcourus 427 milles depuis Barcelone et il nous en reste 77 à faire. Le moteur est à 1900 tours et nous marchons à 6,8 nœuds.
Je vais vous laisser là car il faut que je me mette dans les guides nautiques, Gibraltar, Tanger, le Maroc … Avant d’arriver, il faut se documenter et avoir une bonne idée de où l’on va mettre les pieds.
Bon dimanche, à bientôt Jean Louis
Hello everyone,
In great form this morning, roasting hot. More nice weather in the south of Spain, we are right in the middle of the Alboran Sea, south-east of Marbella. Tonight we’ll get as far as Gibraltar where we’ll definitely drop anchor. We’ll reach the Bay of Algeciras around about midnight.
The sea is calm, the night long and peaceful. All of a sudden we spot a school of dolphins happily diving through a perfectly still sea.
Yesterday afternoon we caught two red sea breams. We kept one but set the other one free again. They both measured 60 centimetres in length. It’s a stunning fish; when you take it out of the water it shines like the colours of the rainbow. So for lunch, we’re going to have sea bream.
This morning we’re all a little sad because Louisette left us at dawn. Having had her with us on board for two days, we had gotten used to her company. Nevertheless, we are delighted that she has recovered well enough to continue her journey.
At the moment, everything is progressing well, we are exactly on schedule.
Last night, my mobile phone left me down, it won't turn on again and 3 minutes later, the shipboard computer gave up the ghost, even though we had completely overhauled it the week before we left. How unlucky! It would make you mad. Luckily I have the Fleet 150 and a little emergency netbook.
The weather is glorious this morning, no wind; we are very far off the coast, so I did my first dialysis in the cockpit, outside. A far more pleasurable experience as I can now take my marks for when the weather will make it impossible to do so inside.
When I think about the fact that I celebrated my 90th birthday three months ago and that I was incapable of walking 100 meters without having to take a rest, I say to myself that I have been very lucky and that life is great. For years I thought that my life would be over once I had to resort to dialysis and that I would be imprisoned in my own home. In fact, I carry on like before, I still have the same amount of freedom, very few constraints and I wonder why this dialysis method is not more widespread, why do so many dialysis patients have to suffer the inconvenience of going to some hospital every second day?
On board everything is peaceful, Jacky is reading, Christophe is sorting his photographs (“editing” as he calls it) and the boat is sailing all on her own. We have travelled 427 miles since we left Barcelona and we still have another 77 miles to go. The engine is running at 1900 revolutions and we’re moving along at 6.8 knots.
I’m going to leave you now as I must spend some time perusing the nautical guides, Gibraltar, Tangier, Morocco…. Before we reach our destination we’d better be informed and have some idea of where we’re going.
Mon,12 Oct 2009 10:03:00 GMT - Dans le Détroit de Gibraltar 36°7’ N 5°22’ W
Mon,12 Oct 2009 10:03:00 GMT - 36°7’ N 5°22’ W
Bonjour à tous, Good Morning, Buenos Dias, Salam aleckoum (C’est peut être pas la bonne orthographe)
Et oui, ce matin c’est un grand moment de navigation entre Gibraltar, l’Espagne et le Maroc. Il est 11 heures en France et 11 heures à l’heure du bord. Nous venons de partir de Gibraltar.
Nous sommes arrivés à 0 heure 45, au milieu de la nuit. Très impressionnant ce roc gigantesque au bord de cette grandiose baie d’Algésiras. Des cargos ancrés dans tous les sens avec à chaque fois un plus petit sur leur flanc en train de transvaser les marchandises.
Quel bonheur de couper le moteur après presque 80 heures de navigation ininterrompue. Juste le temps de s’endormir et réveil en fanfare par la police Anglaise qui nous demande de mouiller 500 mètres plus loin dans les eaux Espagnoles. Une demi-heure d’activité et à nouveau les bras de Morphée, bercé par un petit roulis, dans un silence inconnu depuis plusieurs jours.
Les moments marquants de la journée d’hier ont commencés par une grosse fâcherie. Pour vous faire ce mail, je tape sur mon net book puisque l’ordi du bord m’a lâché. Je prépare le mail sur Word et ensuite je me mets sur Internet pour faire un copier/coller et l’envoyer. J’avais laissé le câble réseau du Fleet 150 branché. Puis j’envoie le mail et je vérifie ma consommation. HORREUR ! J’ai consommé 50 Mégas. J’ai pourtant pris soin de désactiver les mises à jour automatiques et je n’ai pas de programme qui tourne en tâche de fonds. A 13,5 dollars HT le méga cela fait quelques centaines d’Euros qui s’envolent en fumé inutilement. Je n’aime pas le gâchis et cela me fâche. Mauvaise matinée. C’est un piège ce Fleet, il faut prendre soin de débrancher le câble réseau et ne le connecter que très brièvement pour envoyer un mail. Encore une chose qu’il faudra résoudre pendant mon arrêt aux Canaries.
Hier après midi nous avons été éblouis par le spectacle que nous ont donné les dauphins. Comme dans les marinelands ils sautaient verticalement et restaient un instant debout sur leur queue. Très beau, je n’avais jamais encore vu cela en pleine mer.
Puis en arrivant près de Gibraltar, la mer a commencée à se creuser, des moutons se formaient, pas étonnant, 3 nœuds de courant contraire. Sortir de Méditerranée est toujours beaucoup plus difficile que d’y rentrer car l’évaporation de l’eau dans cette mer fermée n’est pas compensée par le débit des rivières. De ce fait il y a une différence de hauteur d’eau entre celle ci et l’océan qui peut atteindre 3 mètres, provoquant un courant d’eau entrant en Méditerranée qui peut atteindre 6 nœuds !!!!!
Ce matin, nous pensons rester à Gibraltar car il faut faire du gasoil et nous avons vu sur le guide nautique qu’à Tanger c’est avec les jerricans. Nous rapprochant du quai des douanes et de l’immigration, le pompiste nous hèle, nous proposant de faire le plein immédiatement. Nous sautons sur l’occasion. 345 litres à 0,51 € le litre ! C’est deux fois moins cher qu’à Barcelone. Nous en profitons pour faire le plein d’eau, c’est compris dans le prix. Ainsi ravitaillés nous n’avons plus rien à faire à Gibraltar car nous n’avons tous qu’une idée en tête, c’est la visite de Tanger.
Aussi nous voilà dans le détroit. C’est un endroit difficile, un grand moment de navigation. Je vais donc vous laisser là pour m’occuper du bateau. A demain Jean Louis
Good Morning, Bonjour, Buenos Dias, Salam aleckoum (the spelling might be a bit off here) everyone!
And yes, this is the morning where we’ll be sailing between Gibraltar, Spain and Morocco. It is 11 o’clock in France and 11 o’clock on the ship’s clock. We have just left Gibraltar.
We arrived at 0:45 hours, in the middle of the night. Very impressive this gigantic rock in this awe-inspiring Algeciras Bay. Cargo vessels are anchored in every direction, each one with a smaller vessel alongside it, busily transferring all the goods.
What a relief it was to be able to turn off the engine after having sailed non-stop for 80 hours. We had just fallen asleep when we were woken up to the fanfare of the English police who told us to move 500 metres up into Spanish waters. Half an hour of hustle and bustle later, we once again found ourselves in the arms of Morpheus, rocked by a little roll, amidst a silence we hadn't experienced for several days.
Yesterday started off with me getting into a really bad mood. To send you this mail, I type on my netbook as the shipboard computer left me down. I prepare my e-mails in Word and then I get onto the Internet and do a copy/paste and, off they go. I had left the Fleet’s network cable plugged in. Once I’ve sent my e-mail I check the number of megabytes I have used. SHOCK HORROR! I had used 50 Megabytes. I knew for a fact that I had deactivated my automatic updates and I do not have a programme that runs background tasks. At 13.5 dollars excl. tax per Megabyte, it meant that a few hundred euro had just needlessly gone up into smoke. I hate waste and it makes me cross. A bad morning! This Fleet is a bit of a trap, you must make sure that you disconnect the network cable and only plug it in briefly when you want to send an e-mail. Another thing I’ll have to sort out during our stop-over on the Canary Islands.
Yesterday afternoon we were really dazzled by a dolphin spectacle. As they do in the aquatic parks, they jumped up vertically and stayed up on their tails for a moment. Stunning, I had never seen that on open sea before.
Then, when we approached Gibraltar, the sea began to get choppier, white horses appeared, nothing too dramatic, 3 knots of counter current. Getting out of the Mediterranean Sea is always a lot harder than sailing into it because the water evaporation in this enclosed sea is not compensated by the flow of rivers. As a result, there is a level difference between the water in this sea and the ocean which can reach up to 3 meters, causing a current of water entering the Mediterranean which can, at times, be 6-knot strong!!!!!
This morning, we’re thinking of staying in Gibraltar because we need gasoil and we read in the sailing guide that tanking up in Tangier is done by jerrycan. With customs and the immigration service approaching on the pier, the fuel attendant called out to us and offered to refuel the boat immediately. We grasp the opportunity with both hands. 345 litres à € 0.51a litre! Twice as cheap as in Barcelona. We avail of the opportunity to stock up on water, it’s included in the price. Refuelled and stocked up with water, we have no further business in Gibraltar as we have only one thing on our minds and that is to visit Tangier.
So, there we are in the Strait. It’s a difficult spot, one of the great moments in navigation. So, I’ll leave you now and shall go and see to my boat. Talk to you tomorrow, Jean Louis
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"Courage, courage !!!!" Envoyé par Christophe le 08-10-2009 à 16:19
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"Bravo pour avoir passé la première épreuve qui n’était pas mince. Une petite correction pour mes collègues qui seraient étonnés sinon : il n’est pas nécessaire d’être aussi précis pour la purge des poches...mettez le peson au placard et ne l’utilisez plus ! Il suffit de compter 10 secondes pendant la purge et c’est assez précis. Bon courage pour la seconde étape et tous mes voeux de bonne mer et bon vent. PS : Je suis très heureux de l’accueil très efficace que vous ont réservé mes collègues néphrologues de Barcelone. Je leur rends hommage d’autant plus qu’ils sont très occupés. Ils m’ont envoyé vos examens, vous restez "bon pour le service.."" Envoyé par Verger Christian le 08-10-2009 à 17:24
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"quel dommage qu’on n’a pas pu se voir plus longtemps. pour tout ceux qui veulent voir JL quand le HARMATTAN s’est arrêté le long du LARGYALO en hauteur de Barcelone: www.news-of-largyalo-and-crew.blogspot.com On te suit de près, t’envoie mille bises et on SAIT que tu réussiras!" Envoyé par Petra la grande allemande le 08-10-2009 à 21:29
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"Bon courage à vous cher Jean Louis,un véritable espoir pour tous nos malades dialysés de part le monde." Envoyé par Attou le 09-10-2009 à 16:36
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"Salut Jean-Louis, Dur, dur pour un homme mais je te connais tu vas surmonter ça. C’est comme le mal joli, une fois passé la vie à bord reprend ses droits. Nous vivons dans la dualité, c’est ce qui permet de comparer. Tu as connu le moche, tu auras le beau après le franchissement de la ligne d’arrivée. Se sera alors "que du bonheur" comme dirait quelqu’un de ma connaissance. Michèle et moi t’embrassons, sache que plein de personnes pensent à toi." Envoyé par caillet le 09-10-2009 à 18:25
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"Nous vous suivons avec beaucoup d’admiration dans cette magnifique et courageuse aventure. Quel force et quelle volonté ! Au plaisir de lire vos prochains posts " Envoyé par dave et krys le 09-10-2009 à 23:18
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"Bonsoir,
quelle activité sur ce blog, vous n’avez plus qu’à l’alimenter comme promis. Je tiens à vous présenter à nouveau toute mes félicitations pour ce magnifique projet mené à bien à 80% (partir avec un bateau prêt et un équipage sur-motivé représente l"essentiel de la traversée).
En tout cas pensez bien à nous qui sommes abonnés au flux RSS de vos aventure et qui ne supporterons pas deux jours sans nouvelles.
A nouveau : Bon vent, bonne mer Foucault" Envoyé par Foucault le 09-10-2009 à 23:44
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"La première épreuve est franchie non sans mal mais il semblerait qu’une fois amariné une bonne partie des difficultés disparaitront . Courage et persévérence il faut gravir les marches une à une ! Jean-christophe" Envoyé par jean-christophe le 10-10-2009 à 09:19
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"salut moi je vais tres bien j’ai fait ma pyjama party ont s’est couchées à 2h on a fait une boom !!
trop bien la soirée avec mes cops
PS: j’ai eu 19/20 en Anglais
signer Juli@" Envoyé par juli@ le 10-10-2009 à 15:28
Tue, 13 Oct 2009 08:59:00 GMT - HARMATTAN à TANGER 35°47’ N 5° 47’ W
Tue, 13 Oct 2009 08:59:00 GMT - HARMATTAN in TANGIER 35°47’ N 5° 47’ W
Bonjour à tous,
Nous voici à Tanger, à la sortie du détroit de Gibraltar.
Facile à passer ce détroit, on m’en avait parlé comme extrêmement difficile, mais il est très large (8 milles, une quinzaine de kilomètres) et le trafic n’est pas très dense. J’imaginais quelque chose comme le détroit de Messine mais ce n’est pas du tout cela, c’est beaucoup plus simple. Le détroit de Messine est très étroit et le trafic d’une densité qui n’a rien à voir avec ici.
Le goulet a un effet venturi et au milieu le vent est monté à 27 nœuds alors qu’il n’était qu’a une quinzaine de nœuds de part et d’autre. La mer très formée dans le passage avec beaucoup de moutons, tout cela du fait d’un courant de 2,5 nœuds contre le vent.
Arrivé difficile à Tanger, le port est avant tout un port commercial et un port de pèche. Le quai réservé aux plaisanciers de passage peut contenir seulement deux bateau et est situé dans l’entré du port. C’est complet !
On nous fait signe de se mettre à couple d’un Gibsea d’environ 55 pieds. Très difficile, il faut jeter l’ancre dans l’entré du port et reculer alors que le vent est de travers. Tout le monde s’y met, et on fini par être à couple. Quelle suée. Quels moments de stress. J’ai toujours peur d’abimer mon bateau. Autant Harmattan est super en haute mer, autant il n’est pas manœuvrable dans les ports. C’est l’incidence de la quille longue.
A peine remis de mes émotions, le capitaine du Gibsea me dit qu’ils s’en vont dès qu’on leur rend leurs passeports et qu’il va falloir à nouveau manœuver. C’est un couple avec trois enfants, en attendant on lie connaissance et après une demi-heure tout le monde se retrouve sur Harmattan, on échange des adresses puis c’est l’heure de se quitter, manœuvre et nous voilà enfin à quai, solidement amarré face au vent sur la jetée en face par une aussière de plusieurs dizaines de mètres.
Il est tard, il faut se dépêcher de descendre l’annexe pour mettre la passerelle à poste. Ensuite c’est la visite rituelle à la police où l’on me donne des « Permis d’escales » en échange de nos passeports puis visite aux douanes avant d’être enfin libre de circuler dans la ville.
Il y a déjà ce port de pèche, c’est un amoncellement de chalutiers en bois avec ces avants très haut et pointu, les peintures sont défraichies et il y a beaucoup de rouille. Cela sent le poisson et beaucoup de marins attendent ici ou là. On comprend tout de suite que nous ne sommes plus dans l’agitation permanente des pays européens. Ici tout le monde a le temps.
Il est 21 heures déjà, nous partons à pieds dans la médina. Ce n’est pas touristique ici, comme dans toutes les médinas, les rues sont étroites, un peu crasseuses, il y a plein de boutiques et j’aime observer la vie qui anime ces quartiers. Certaines boutiques sont toutes petites, elles offrent quelques crêpes, des amandes et des pistaches. Dans d’autres ce sont des cuirs et puis il y a les cafés ou sont assis essentiellement des hommes. Quand même ici il ya quelques femmes, pas de jeunes filles mais quelques femmes d’âge mûr avec leur mari. Les temps changent.
Nous rentrons dans un restaurant « La Mamounia ». Nous sommes assis sur des banquettes très basses et des petits tabourets et dégustons le menu local, soupe, pastilla, couscous au poulet et pâtisserie.
Ce matin il faut s’occuper du bateau, jeter les poubelles, solutionner les problèmes de connexion pour avoir l’électricité, faire l’inventaire, faire les courses, nettoyer le bateau, faire les lessives ……
Nous espérons repartir ce soir.
A bientôt Jean Louis
Hello everyone,
We are in Tangiers, at the exit of the Strait of Gibraltar.
This Strait is easy to negotiate, I had been told that it was really difficult, but it’s very wide (8 miles, 15 kilometres roughly) and there isn’t a whole lot of traffic. I was imagining something like the Strait of Messina, but not so, it’s far easier. The Strait of Messina is very narrow and there’s an extraordinary amount of traffic.
The narrow gap is a bit like a Venturi tube where the wind has increased to 27 knots even though it was only about fifteen knots on either side. During the crossing, the sea is very swollen and there are loads of white horses, all on account of the 2.5-knot counter current.
The arrival in Tangiers was difficult; the port is first and foremost a commercial port and a fishing port. The quay for amateur yachtsmen can only accommodate two boats and is located at the entrance of the port. Needless to say, it’s full!
We are signalled to double-moor along a Gibsea measuring about 55 feet. Very difficult, we have to drop anchor at the entrance of the port and then reverse with the wind on the beam. Everyone pulls up their sleeves and we end op double-moored. Talk about breaking out in a cold sweat. A most stressful experience. I’m always afraid to damage my boat. Even though Harmattan is a star at high sea, manoeuvring her in the harbour is quite a challenge. That’s because her keel is so long.
No sooner had I recovered from that ordeal or the captain of the Gibsea told me that they were going to move on as soon as they got their passports back, so we had to start the whole operation all over again. Our neighbours were a couple with three children; we decided to introduce ourselves and half an hour later everyone was on Harmattan. Once we had exchanged addresses, it was time to part company and to embark on some more manoeuvring. So now we are finally moored, all by ourselves on the jetty, straight into the wind and right across from a hawser, tens of metres long.
It is late; we’ll have to get our skates on to lower the dinghy so that we can put the gangplank in place. Then it’s time for the traditional call on the police where I’m given my “Docking Permit” in exchange for our passports and then we visit Customs so that we are free to move around the city.
An old fishing port, there are heaps of wooden trawlers with very high, pointed bows, the paint is flaking and there is quite a bit of rust to be seen. It smells of fish and there are loads of seamen hanging about. It doesn’t take us long to realize that we have left the hustle and bustle of the European countries behind. Here, everyone has plenty of time.
It’s already 9 o’clock at night and we walk to the medina. It’s not at all touristy here; like in any other medina, the roads are narrow, a little grubby, there are loads of shops and I love watching life going by in these areas. Some shops are tiny; they sell some pancakes, almonds and pistachio nuts. Other shops sell leather goods and then there are cafes, mainly frequented by men. There are some women here though, not young girls but ladies of a more mature age, who are there with their husbands. Times are changing.
We go into a restaurant called “La Mamounia”. We sit on very low wall seats, and little stools and sample the local menu, soup, pastilla [meat pie], couscous with chicken and some patisserie.
This morning, we’ll have to tend to the boat, empty the bins, solve the connection problems so that we have power, do a stock-take, some shopping, clean the boat, laundry……
We hope to leave again tonight.
Talk to you soon, Jean Louis
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"salut jean-Louis, Heureux de savoir qu’il ne se passe rien. Bonne fin de journée Jannick" Envoyé par jannick le 10-10-2009 à 16:53
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"Comment se porte l’équipage, le cap’tain ainsi que que ....Louisette Amitiés Jannick" Envoyé par jannick le 11-10-2009 à 09:46
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"Station Film,understand allow good method degree escape wear feel warm annual note away pass where fund branch high percent daughter advance flight manner religious replace improve act useful speaker continue almost health into deal creation bridge male court choice lot race considerable institution firm aim jump stone list think weight variation extend ministry level insurance never urban style temperature pocket require where white talk constant watch tradition notion side check atmosphere growing king ground income distribution child result provide withdraw influence able dark situation " Envoyé par diet drink le 30-11-2010 à 13:34
Wed, 14 Oct 2009 10:59:00 GMT - Au large de RABAT 34°36’62 N 07°06’81 W
Wed, 14 Oct 2009 10:59:00 GMT - 34°36’62 N 07°06’81 W
Bonjour à tous,
Quelle nuit !
Après les courses, les lessives, récurage du capitaine, de l’équipage et du bateau nous partons enfin. Il est 18 heures TU, 20 heures en France. La nuit commence à tomber.
Les Marocains sont sympas, ils nous aident à libérer le bateau. Jacky est à l’avant, il s’occupe de remonter l’ancre. Je fais l’aller et retour entre la pointe avant et le cockpit pour mettre un peu de moteur face au vent et contrôler l’arrivé de l’ancre à bord. C’est difficile et nous voyons apparaître des gros cordages et un vieux pneu, le tout entouré de grandes feuilles de plastique. Jacky attaque au couteau pendant que je maintiens le bateau dans la passe. Après un quart d’heure d’efforts nous voilà enfin libérés. Jacky n’a plus qu’à aller se laver.
Le vent souffle 20 nœuds d’Est, c'est-à-dire que nous allons être vent arrière. J’ai décidé de monter les voiles dans l’avant port pour ne pas être trop secoué. Une fois les voiles à poste, il faut virer de bord. C’est musclé, le bateau se couche et puis il part comme un boulet de canon. Nous sommes très rapidement à 7 nœuds auxquels il faut ajouter 2,5 nœuds de courant favorable. La côte défile et c’est bon. Puis rapidement le vent tombe à 15 nœuds. Au portant ce n’est pas beaucoup. Nous arrivons au cap Spartel, la sortie du détroit de Gibraltar et l’entrée dans l’Atlantique. Le vent se renforce et monte à 30 nœuds, puis 34. C’est violent mais la mer est plate.
Il va falloir empanner maintenant. Je n’aime pas cette manœuvre. Je reprends l’écoute d’artimon en totalité et je reprends pas mal l’écoute de grand voile. Sur celle-ci j’ai un frein de baume qui permet de faire cette manœuvre sans trop de problème.
Je règle le « Aller à » sur la cartographie et l’écoute de grand voile dans la main j’appuie sur le bouton du pilote. Un grand bruit, la baume de grand voile file jusque dans les haubans. Je sais tout de suite que j’ai cassé. Dans le noir c’est difficile, on ne voit rien. C’est une nuit sans lune.
Maintenant nous sommes très souvent au dessus de 40 nœuds. Le bateau file entre 8 et 9 nœuds avec grand voile et artimon. La mer est plate, cela pourrait être du bonheur sans ce sentiment d’avoir cassé.
Maintenant que tout semble stabilisé, que le pilote assure le cap, je commence à faire le tour. La position des cordages à l’arrière du cockpit n’est pas très normale. Je n’en crois pas mes yeux, j’ai perdu le chariot de grand voile.
En fait, le cordage de réglage du chariot avait été sorti de son taquet par inadvertance lors de la monté des voiles et je ne l’ai pas contrôlé. Lors de l’empannage, le chariot, monté sur roulement à billes, n’étant plus maintenu, est parti comme une fusé sur l’autre taquet et l’a arraché. Fâcheux de n’avoir plus d’écoute de grand voile dans 40 nœuds de vent.
La grand voile n’est que légèrement appuyée sur les haubans, voyant le vent monté en permanence (nous avons maintenant des rafales à 44 nœuds), je décide d’essayer de prendre un ris. Cela commence pas mal puis tout se coince. La voile ne veux plus ni descendre ni monter.
Heureusement la mer est plate, j’ouvre un peu l’artimon qui donne trop, obligeant le pilote à compenser au gouvernail et nous filons maintenant à 9 nœuds.
Christophe propose de faire à manger, je n’ai pas faim. Cela me travaille cette situation, ce vent très fort et plus d’écoute à la grand voile qu’il est impossible d’affaler.
On avale quand même chacun un petit sandwich à la dinde et un yaourt.
Après un moment, la mer s’aplatit encore et le vent tombe à 20 nœuds. Je mets le moteur en marche et descends faire la dialyse. Il y a pleins de pécheurs et il faut veiller la route en permanence. Jacky s’y colle pendant que j’essaye de me reposer. L’alarme collision hurle en permanence, c’est impossible et cette grand voile à poste me travaille.
Vers une heure du matin, le vent tombe à 3 nœuds et passe au sud. C’est le moment d’essayer de descendre cette grand voile. On monte, on affale mais elle reste coincée. Dans le noir c’est très difficile. J’ai beau allumer les projecteurs de pont, on n’y voit rien, c’est dans les hauts que c’est coincé dirait on.
Encore un écho sur le radar. Ses feux ne sont pas allumés à ce bateau. Il est très prés. J’allume mon projecteur qui se trouve en haut du mat et j’effectue un balayage. Il allume un lumignon puis ses feux et part, moteurs à pleine puissance, faire un arc de cercle autour de nous. Il s’arrête à 200 mètres et allume un gros projecteur, le secouant dans un mouvement vertical et nous éclairant.
J’ai lu qu’à cette distance de la côte, il peut y avoir des filets dérivants et que c’est très dangereux. J’imagine immédiatement que c’est cela, coupe les gaz et envoie Jacky dans la delphinière après avoir allumé le projecteur. Nous avançons à 1 nœud, avec précaution.
A nouveau grand coups de projecteurs, j’ouvre la VHF, personne ne réponds. J’arrête le bateau et nous hurlons « Qu’est ce que vous voulez ». Après de multiples tentatives de communication, nous croyons entendre « Marine Royale » Ils ont une drôle d’attitude ces policiers. Nous n’y croyons pas trop et leur demandons d’approcher. Ils viennent à 50 mètres et nous constatons que c’est bien un bateau officiel. « Quel est la nationalité du bateau ? » « Vous êtes combien à bord ? » « Il est où le troisième ? » « Le nom du bateau ? » « Vous venez d’où ? » « Vous allez où ? » « Le nom du propriétaire ? » « Le nom des deux autres ? »
Le tout en hurlant. Ce n’est pas facile, il faut répéter 3 fois chaque question. Je leur crie : « Vous n’avez pas une VHF ? » « Canal 14 »
Cela va déjà mieux, maintenant ils veulent le numéro des passeports. Mince on va y passer la nuit !
Puis tout d’un coup : « C’est bon, bonne route » Ils vont nous suivre encore un bon moment touts feux éteints. Bizarre ce contrôle, d’habitude cela se passe autrement.
Le vent qui est maintenant Sud Est monte un peu, on est à 12 nœuds. Je n’aime pas cela avec cette grand voile impossible à manœuvrer. Je m’y recolle et décide de forcer un peu sur le premier ris. J’observe la voile et demande à Jacky de se mettre au winch. Cà force puis tout d’un coup « Pan », la voile descends d’un seul coup et tombe sur le pont. Je me sens tout de suite beaucoup mieux. Ce matin j’ai compris, c’est le petit coinceur de nerf de chute qui a attrapé la drisse de lazzi bag et s’est coincé dedans. La fixation du lazzi bag a lâché, il va falloir monter au mat à l’escale mais ce n’est pas grave.
Quelle nuit, les dieux n’étaient pas avec nous.
Ce matin nous avons vu deux globicéphales noirs. Nous avons été à leur rencontre. Quelle grosse tête toute ronde ! Ce sont de petites baleines qui mesurent jusqu'à 6 mètres et peuvent peser jusqu'à 2 tonnes.
Je profite de ce mail pour remercier tous ceux qui laissent des messages sur mon site. Je ne peux y répondre en ce moment mais revenu à terre je répondrais à chaque mail.
Bonne journée, A bientôt
Jean Louis
PS : C’est un lac cet océan atlantique !
Hello everyone,
What a night!
With the shopping and the laundry done, the captain, crew and team scrubbed, we are finally ready to go. It is 6 p.m. UT, 8 o’clock at night in France. The night is falling.
The Moroccans are nice, they helped us get our boat free. Jacky is in front, he is busy lifting the anchor. I walk up and down between the front and the cockpit so that we can use the engine to combat the wind and to check that the anchor gets on board. It’s a difficult operation and we see huge ropes and an old tyre, and large plastic sheets floating all around. Jacky pulls out his knife while I keep the boat in the channel. After fifteen minutes we’re finally free. All Jacky has to do now is to go and have a good wash.
The wind is blowing 20 knots from the east, i.e. we have the wind behind us. I decide to raise the sails in the outer harbour so that things don’t get too rough. Once the sails in position, it’s time to turn the boat. It’s a tough one, the boat keels over and then takes off like a canon ball. Soon we are travelling at 7 knots, adding another 2.5 knots thanks to the favourable current. The coast rolls past and that suits us fine. Then the wind quickly reaches 15 knots. On the outrigger that’s not a lot. We arrive at Cape Spartel, the end of the Strait of Gibraltar and the beginning of the Atlantic Ocean. The wind picks up speed and reaches 30, then 34 knots. It’s vicious but the sea is calm.
No we’ll have to gybe. That’s one manoeuvre I do not like. I take the whole mizzen sheet and don't do a bad job with the sheet of the mainsail. On this one I have a boom brake which allows me to carry out this manoeuvre without too many problems.
I set the “Destination” on the cartography and with the mainsail sheet in hand I press the pilot button. A terrible noise, the boom of the mainsail ends up in the shrouds. I know straight away I have faltered. In the dark it’s difficult, one can’t see a thing. It’s a moonless night.
Now we often reach more than 40 knots. The boat sails at between 8 and 9 knots with the mainsail and the mizzen. The sea is calm; it could be bliss if it wasn’t for that feeling of having faltered.
Now that everything seems to have stabilized, that the pilot looks after the course, I begin to do my rounds. The position of the ropes behind the cockpit is not very normal. I cannot believe my eyes! I have managed to lose the trolley of the mainsail.
What had happened, in fact, was that the trolley’s adjustment rope had inadvertently come out of its cleat when the sails were being raised and I hadn’t checked it. While gybing, the trolley, mounted on ball bearings and no longer secure, had shot off like a bullet onto the other cleat and simply tore it off. Most annoying not to have a mainsail sheet anymore when the wind is blowing at 40 knots.
The mainsail is only lightly pushed against the shrouds, and with the wind continuously rising (we now have gusts of 44 knots), I decide to try and take in a reel. Things start off well and then everything jams. Now, the sail goes neither up nor down.
Thankfully the sea is calm, I open the mizzen slightly but it drops too much, so that the pilot must compensate for the rudder and we're now moving at 9 knots.
Christophe offers to cook something, but I am not hungry. This situation is getting to me, this strong wind and no longer any sheet on the mainsail which makes it impossible to haul it down.
Nevertheless, we all eat a little turkey sandwich and a yoghurt.
After a while, the sea becomes even calmer and the wind drops to 20 knots. I start the engine and go downstairs for my dialysis. There are loads of fishermen and we have to keep watch permanently. Jacky gets down to standing watch while I try to get some rest. The collision alarm never stops sounding, it’s impossible and this mainsail in position is bugging me.
At about one o’clock in the morning the wind drops to 3 knots and turns south. The moment has come to try and lower this mainsail. We climb, we haul but it remains stuck. In the dark it’s extremely difficult. Switching on the floodlights on deck is all very fine and well, but we still can’t see a thing, we reckon it’s stuck on top.
Another echo on the radar. That boat doesn't even have any lights on. She is very close. I switch on the floodlight on top of the mast and scan the area. They turn on a small light, then their lights and leave, engines roaring, circling in a big arc around us. The boat stops 200 meters further up, a large floodlight is turned on, and with one vertical movement we are swimming in light.
I did read that this far from the coast there could be drift nets and that it could be dangerous. It’s the first thought that came to my mind, so I turned off the gas and sent Jacky to the overhang stemhead as soon as I had the floodlight lighting. We carefully move forward at 1 knot.
Once again major floodlights, I open up the VHF, but no one replies. I stop the boat and we roar “What do you want”. After several attempts to communicate we thought we heard “Royal Navy” Peculiar attitude they have these guards. We don’t really believe them and ask them to come closer. They come to within 50 metres and now we can see it's an official boat. “What’s your boat’s nationality?” “How many people on board?” “Where is the third one?” “What’s the name of the boat?” “Where did you come from?” “Where are you going?” “What’s the owner’s name?” “What are the names of the other two?”
All this at a roar. Not easy, every question had to be repeated thrice. I shout back: “Don’t you have VHF?” “Channel 14”
Things are looking up, now they want our passport numbers. Man, we’ll be here all night!
Then, all of a sudden: “Ok, everything in order, have a safe trip” They end up following us for another while, all lights switched off. Strange one this check, normally things are done differently.
The south-west wind is beginning to rise a little, it’s reached 12 knots. Not to my liking, as we can’t manoeuvre the mainsail. I get back to it and decide to force the first reel a little. I watch the sail and ask Jacky to work on the winch. It’s a bit of a strain and then all of a sudden “pang”, the sail falls down in one go and lands on deck. All of a sudden I feel a lot better. This morning I realized that the small nut of the leech line had caught the lazy-jack halyard and got stuck there. As the lazy-jack fixture had come loose, we would need to climb the mast in port but that’s not too bad.
What a night, the Gods were definitely not on our side.
This morning we saw two black pilot whales. We actually went to meet them. What large round heads they have! They are small whales that can measure up to 6 meters in length and can weigh up to 2 ton.
With this e-mail, I take the opportunity to thank everyone who has left messages on my website. At this moment I cannot reply to any of them but once on shore I shall reply to every single e-mail.
Have a nice day, talk to you soon,
Jean Louis
PS: It’s a lake this Atlantic Ocean!
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"Bonjour jeune homme!! Sans le savoir, tu es passé devant ma maison qui est en bord de mer à Carboneras au nord de Malaga! Bonne route et bonjour à Tanger la blanche!! Gros baisers à tous les trois !" Envoyé par Brigitte le 11-10-2009 à 14:19
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"JSalut Jean Louis, bonjour a tous les 3, je t ai envoye un long mail mais il y a eu un message d erreur provenant du serveur, je ne sais pas s il est parti ou non ?? je vous souhaitais bon vent pour la suite et vous recommandais d aller manger des chich Kebbab au petit socco a Tanger, pour l ambiance, aussi de voir le lever de soleil depuis la hauteur Est a l exterieur de Tanger, c est grandiose et l on comprend la signification de l expression " Tanger la Blanche". ( je t en avais parle avant le depart) Tanger est une ville tres interessante, un carrefour a tous points de vue, un peu comme Istanbul, j espere pour vous que vous pourrez y passer quelques jours, d ailleurs l Harmattan m a tel en douce pour me dire qu il avait envie de souffler un peu 2 ou 3 jours,car il a bien bosse et souhaite que tu le bichonnes un peu, lavage de pont, nettoyages, entretiens, niveaux d huile petites coutures, etc.. Amities a tous les 3, JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 11-10-2009 à 22:05
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"Bonjour, le dr Verger a attiré notre attention sur votre site car je suis dialysé depuis août 2005 et je n’osais voyager car les cartons de poches et tout le petit matériel ainsi que la machine nous rebutaient pour envisager quoique ce soit. Nous pensions qu’il fallait respecter une très haute hygiène (poussière, vent et microbes, etc ..) pour éviter toute infection. Or, nous constatons que vous faites cette dialyse en plein air..... Comment avez-vous pu sur un petit bateau stocker toutes les boîtes !!!! Nous vous souhaîtons bon vent et bonne route. Nous suivrons vos messages. Bien sincèrement. Jean et DAnielle Plancot" Envoyé par Plancot Jean le 12-10-2009 à 09:15
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"En réponse à Plancot Jean : la manipulation dans l’atmosphère confinée à l’intérieur du bateau n’est probablement pas plus sûre que celle à l’air libre en haute mer. En effet il y a des études montrant que l’atmosphère en haute mer est beaucoup moins riche en germes qu’à terre. Ce qui est valable en mer ne l’est donc pas à terre. C’est une partie de l’intéret de l’aventure de Mr Clemendot, nous apprenons avec lui à adapter le traitement en fonction de conditions très spéciales et les protocoles traditionnels ne sont pas tous applicables ici. Il en est de même pour la surveillance de son poids que nous allons suivre par impédancemétrie, etc.." Envoyé par Verger Christian le 13-10-2009 à 13:22
Thu, 15 Oct 2009 10:30:00 GMT - HARMATTAN dans le brouillard 32°42’03 N 9°14’75 W
Thu, 15 Oct 2009 10:30:00 GMT - HARMATTAN in the fog 32°42’03 N 9°14’75 W
Bonjour à tous,
Ce matin c’est la morosité à bord, nous sommes dans un brouillard à couper au couteau depuis l’aube. Merci le radar car on ne voit pas l’avant du bateau. A l’intérieur tout est humide, à l’extérieur tout est trempé. Comme dit Jacky, on se croirait à Terre Neuve à la pèche à la morue.
Très peu de vent, 11 nœuds de l’arrière ce qui, avec notre vitesse de 7 à 8 nœuds nous donne un vent apparent de 3 à 4 nœuds !
La journée d’hier et la nuit ont été très calmes. Seulement 3 ou 4 alertes collision cette nuit.
Nous sommes au large de Sidi Bou Seksou et nous nous rapprochons de la côte pour tourner le cap Cantin.
Cette nuit nous avons eu à nouveau un passager clandestin, un petit oiseau pas plus gros qu’un noyau de pêche qui avait la bougeotte. Il ne pouvait rester 2 secondes à la même place. Il a dormi dans le lazzi bag d’artimon et est reparti à l’aube. Etonnant ces oiseaux des bois qui se retrouvent en pleine mer. Sur le bateau on peut les approcher de très prés sans qu’ils se sauvent. Quel caractère ils doivent avoir pour partir ainsi à la découverte du monde !
Nous n’avons pas encore décidé si nous faisons un stop à Essaouira ce soir où nous pourrions atterrir vers minuit ou bien si nous poursuivons jusqu’à Lanzarote que nous pourrions atteindre Samedi après midi.
Le gros problème à résoudre maintenant va être de trouver une place au port. Avec le rallye de l’ARC le port de la Luz à Grand Canarie est complet jusqu’au 22 novembre date de départ du rallye.
Bonne journée à tous, A demain
Jean Louis
PS : Finalement nous jouons la sécurité et sautons l’escale d’Essaouira pour tirer directement sur Lanzarote.
Hello everyone,
This morning it is gloominess all around on board, for, ever since dawn, we have been surrounded by fog so thick that you could cut it with a knife. Thank you radar, because we can’t even see the bow of the boat. Inside everything is damp, outside everything is soaked. As Jacky puts it, it’s like being on a cod-fishing trip in Newfoundland.
There is very little wind, 11 knots from behind which, at our speed of 7 to 8 knots, gives us an apparent wind of 3 to 4 knots!
Yesterday and last night were very peaceful. We had only 3 or 4 collision alerts during the night.
We are sailing off Sidi Bou Seksou and are approaching the coast to round Cape Cantin.
Last night we had a new stowaway, a little bird not larger than a peach stone that was suffering from a dose of the fidgets. It couldn’t stay in the same spot for 2 seconds. It slept in the mizzen lazy-jack and flew off again at dawn. Amazing, these little wild birds that end up right out on full sea. On the boat we can get really close to them, they don’t even fly off. They must have some character to simply take off and go and discover the world!
We haven’t quite decided yet whether to stop in Essaouira tonight, which we should reach around midnight, or whether to sail on to Lanzarote, where we could land some time Saturday afternoon.
Our biggest problem at the moment is finding a place in the port. With the ARC [Atlantic Rally for Cruisers] regatta, La Luz Port on Gran Canaria is completely full until November 22, the starting date of the race.
Have a nice day everyone, talk to you tomorrow,
Jean Louis
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"Bonne arrivee a Tanger. Impressionant le courant de 6 Kts que tu mentionnes, je ne pensais pas qu il y en avait autant.. J ai hate d avoir votre description de l arrivee a Tanger, et de la Marina ou tu vas. ( si tu peux ramener des infos sur les marinas de Tanger ce serait sympa) Une suggestion : Ce serait interessant que tu ajoutes chaque jour a la position geographique de ton blog la distance parcourue ce jour la et le cumul depuis le depart. Ton grand pote CCH est venu me chercher sur mon bateau pour "causer", il n a pas ete decu !! nous en parlerons de vive voix. Fais moi penser aussi stp a te donner une version personelle de l orthographe de Salam aleikoum, suite a ta remarque a ce sujet. ..tu aimeras ma version j en suis sur ! Bon sejour a tous les 3 a Tanger, amities, JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 12-10-2009 à 22:00
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"Bravo Jean-Louis, on te suit de près, . Haha, Pierrefeu, je sais qui est CCH!!!!! Bisous aux marins et bonne nave!" Envoyé par petra et cassecouille le 14-10-2009 à 22:28
Thu, 15 Oct 2009 15:12:00 GMT - HARMATTAN sous Spi 32°16’85 N 9°42’92 W
Thu, 15 Oct 2009 15:12:00 GMT - 32°16’85 N 9°42’92 W
Rebonjour à tous,
Les heures se suivent et ne se ressemblent pas. Ce matin c’était la morosité dans un brouillard Londonien et cet après midi, c’est le bonheur parfait, plus ce serait indécent.
Tout a basculé vers midi quand le vent s’est levé, un petit 17 nœuds de Nord Est avec un peu de mer et des moutons. Immédiatement nous avons hissé le spi et coupé le moteur. Enfin un peu de calme, le bateau file à plus de 8 nœuds, on sent qu’il se régale, nous aussi. Nous ne sommes pas tout à fait sur la route mais à 10 degrés prés c’est bon. J’ai réglé le pilote en mode régulateur de vent pour profiter au maximum de ces perles de vie.
J’ai mis sur la sono du bord ma clef USB contenant les 30 musiques ou chansons que j’aime le plus. Il y a toutes les époques depuis les années 70, beaucoup de guitare sèche ou électrique, des morceaux d’anthologie comme « Hôtel California », du Goldman, du Balavoine, du Berger mais aussi Lionel Richie et Suzanne Vega, Peter Kingsbury. Un peu de tout, quoi, mais rien que de l’excellent. C’est un peu fort mais c’est bon.
A midi c’était purée, préparée par le capitaine. Une vraie purée avec des vraies patates. On a l’estomac callé et cela nous aide à voir la vie en rose.
Au milieu du repas, qui se présente dans le cockpit pour manger à notre table ?.....Gilbert ! Gilbert c’est le petit serin qui avait trouvé refuge sur le bateau hier après midi. Je vous avais annoncé à tort son départ. Il est tellement petit qu’on le perd. Il se niche dans un tas de cordage et on ne le voit pas. Maintenant il est totalement apprivoisé et n’hésite pas à venir à table. Il y a un instant on l’a même retrouvé dans la cabine arrière.
Ce bateau qui file tout seul dans un confort exceptionnel, c’est réellement un grand moment de bonheur. Quel sentiment de liberté absolue. « Liberté », c’est le mot de la langue française que je préfère. Dans une dictature je serais très certainement emprisonné, j’aime beaucoup trop la liberté. Je suis comme Gilbert, ce sont les grands espaces qu’il me faut, je ne peux imaginer d’avoir un fil à la patte et j’ai eu vraiment très peur que la dialyse en soit un. Quel bonheur qu’il n’en soit rien !
Nous venons de passer une demi heure sportive, nous avons mal aux côtes à force de rire ! Mon copain Richard va être jaloux car, j’en suis sûr il n’a jamais réalisé une si belle pèche. Nous avons péché le cormoran !
En train de faire la vaisselle, nous remarquons que des cormorans s’attaquent à notre rapala, le leurre que nous trainons pour prendre des bonites ou des daurades coryphènes. Nous allons tous sur la plage arrière et quel spectacle ! Une quinzaine de cormorans plongent à tour de rôle sur le leurre. Ils volent au dessus et tout à coup, comme des flèches, les ailes repliées, le bec tendu devant et les pattes repliées dans la queue, ils plongent. Certains arrivent à le saisir et la canne plie vivement, le moulinet lâche un peu de fil. Au bout d’un moment un cormoran s’accroche et il faut sauter sur la canne. C’est Christophe qui s’y colle, c’est comme pour la pèche au gros, c’est sportif. Le cormoran se débat, il fait du ski nautique les ailes déployées. Moi je n’en peu plus, j’en pleure tellement je rie. Cela dure plus de dix minutes, j’imagine déjà manger du cormoran en matelote, il paraît que c’est bon. Mais la bête fini par se dégager et s’envole, épuisée vers d’autres cieux en jurant de devenir végétarien, « Le poifon f’est pu pou moi ! », se rappelant d’aller voir son dentiste dès demain !
Nous remontons le rapala, il n’y a plus d’hameçons !!!!
Quelle belle balade !
A bientôt, bonne soirée
Jean Louis
Hello again everyone,
Time is flying but no two hours are the same. This morning was sheer misery, a London fog, and this afternoon, perfect happiness, anything more would be indecent.
Everything changed around lunchtime when the wind rose, some 17 knots from the north-east, the sea slightly choppy and white horses. Immediately we hoisted the spinnaker and turned off the engine. Finally some calm, the boat is sailing at more than 8 knots, one can feel that she is enjoying herself and so are we. We’re not quite on course but within 10 degrees is fine. I’ve set the pilot to wind-regulator mode so that I can enjoy life's little treasures to the full.
I inserted my USB with 30 of my most favourite pieces of music or songs into the shipboard sound system. It has something from every era, from the 1970s, a lot of acoustic or electric guitar music, little pieces of anthology like “Hotel California”, some Goldman, Balavoine, Berger but also Lionel Richie and Suzanne Vega, Peter Kingsbury. A bit of everything, so what, it’s nothing but the very best. It’s a bit loud but it’s nice.
For lunch we had mashed potatoes, cooked by the captain. Real mashed potatoes made with real potatoes. Our stomachs are full so we can see the bright side of life.
And in the middle of our meal, who turns up in the cockpit to join us at our table?.....Gilbert! Gilbert is the little canary that came to seek refuge on our boat yesterday afternoon. I mistakenly told you he had left. He’s so small that we lose him all the time. He nestles in a pile of rope and we can't see him. Now he’s completely tame and doesn’t think twice about joining us at the table. At one stage, we even found him in the rear cabin.
This boat who sails all by herself in the heights of comfort, it’s truly a moment of great happiness. What a feeling of utter freedom. “Freedom” is my favourite word in the French language. If I was living in a dictatorship I would certainly end up in prison, I value my freedom so much. I am like Gilbert, I need open spaces, I couldn’t imagine being tied down and I really dreaded that dialysis would be a tie. How lucky that nothing is further from the truth!
We’ve just spent a sporty half an hour and have a pain in our sides from laughing! My friend Richard will be jealous because I am sure he never caught a fish as beautiful as this one. We caught a cormorant!
While washing the dishes we noticed that the cormorants were attacking our rapala, the lure we pull to catch bonitos or red sea breams. We all went on quarterdeck and what a sight! About fifteen cormorants, taking turns, diving towards the lure. They were circling over it and all of a sudden, like arrows, wings folded back, beaks stretched out and legs pulled up against their tails, they made a dive for it. Some managed to catch it and the rod bent heavily, the reel unwound a little. All of a sudden a cormorant is caught and we have to jump on the rod. It’s Christophe who holds on for dear life, it’s like deep-sea fishing, it’s a sport. The cormorant is struggling; he’s water skiing, wings open wide. I am in stitches; the tears are streaming down my cheeks with laughter. It goes on for more than ten minutes, I have visions of eating cormorant stew; I’ve heard it's delicious. But the bird manages to free itself and flies off, exhausted, to other skies swearing that he’ll become a vegetarian, "I'm gone off fiff [fish]”, making a mental note to himself that he should go and see his dentist tomorrow!
We reel in the rapala, all the fishhooks are gone!!!
What a trip!
Talk to you soon, enjoy your evening, Jean Louis
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"Cher Jean-Louis, Dans ma lecture, me voici replongé dans les meilleures pages de l’Harmattan, lues avec passion. Notre pensée t’accompagne au cours de ce nouveau défi vraiment décoiffant. Si tu répondais, je ne pourrais pas te lire avant 15 jours car demain je suis à Rhodes, puis Jérusalem, etc. Chypre, Ephèse, Corinthe, Malte, Rome ... en paquebot.
Amicales pensées vers toi.
Dominique" Envoyé par Dominique Manchon le 14-10-2009 à 16:27
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"Bonjour Dominique,
Merci pour ce mail sympa. Embrasse ton épouse pour moi et bonne croisière. Jean Louis" Envoyé par Jean Louis CLEMENDOT le 22-10-2009 à 17:49
Fri, 16 Oct 2009 11:27:00 GMT - HARMATTAN en Atlantique 31°13’84 N 11°47’90 W
Fri, 16 Oct 2009 11:27:00 GMT - 31°13’84 N 11°47’90 W
Bonjour à tous,
Cà y est déjà. J’ai déjà trouvé ce que je suis venu chercher en Atlantique et que je n’avais pas en Méditerranée. Depuis hier midi nous sommes sous spi ! En Atlantique, on monte les voiles et puis on n’y touche plus pendant des heures, voire des jours j’espère. En Méditerranée, le vent change tellement souvent et rapidement de force et de direction que la navigation sous voile est difficile. Souvent on entreprend de monter le spi et lorsqu’il est à poste, il faut le redescendre immédiatement car les conditions de vent ont changées. Je parle souvent d’une grande navigation sous spi qui ma marqué entre « la gracieuse » dans le golfe de Fos et la calanque de Sormiou, sous spi à 9 nœuds par 20 nœuds de vent. Cela n’avait pas duré 4 heures et c’était exceptionnel.
Ici, cela va faire 24 heures que nous sommes sous spi et que le bateau file. Il se fait plaisir ce bateau, maintenant ça faiblit un peu mais toutes la nuit nous avons eu 16, 17 nœuds de vent et le bateau marchait très fort. Nous étions en permanence autour de 8 nœuds. J’ai dormi habillé car c’était la première fois que je gardais le spi la nuit. La navigation sous spi demande beaucoup plus d’attention que sous voile normale. Il y a deux risques, le vent qui forci et qui peut coucher le bateau et au contraire, le vent qui faiblit, le bateau qui vient vent arrière et le spi s’enroule autour de l’étai. Il peut alors être impossible de le démêler sans y aller avec un gros couteau en grimpant en tête de mat par le long de l’étai. En solitaire, cela peut être difficile.
Cette nuit je me suis levé une douzaine de fois. Quelque fois c’était pour des bateaux que l’on croisait et les autres fois pour régler le pilote et vérifier que tout allait bien. J’adore ce rythme de vie, je dors dans la pointe avant et j’adore entendre le bateau qui ouvre l’eau et toute cette eau qui ruisselle et qui cascade sur les flancs de la coque. A partir de 7 nœuds, 7,5 nœuds, le bateau vibre et la sensation de vitesse est grisante. A tout moment, de ma couchette, je sais exactement comment va le bateau et si quelque chose cloche. Vers 4 heures du matin, je me réveil, je sais que quelque chose ne va pas. Je sors et trouve le pilote en « standby ». Les mystères de l’électronique ou plus exactement le mode régulateur d’allure qui ne fonctionne pas parfaitement dans ces conditions. Je repasse le pilote en mode « Auto », c'est-à-dire qu’il tient un cap compas. Ici c’est possible avec un vent aussi régulier et le bateau fait beaucoup moins d’embardées, il marche mieux.
Ma couleur préférée c’est le rouge et j’aime ce grand spi rouge vif.
Ah ! Notre repas de midi vient d’être livré, cela va être daurade au riz, une belle daurade coryphène de la taille idéale pour un repas à trois. Ce sera certainement mieux que du cormoran ! Certain croient que nous nous amusons, en fait c’est juste pour pouvoir manger et survivre.
Je n’ai pas de nouvelles à vous donner de Gilbert car nous ne l’avons pas encore vu ce matin. Comme hier il est apparu vers 13 heures nous ne savons pas s’il est encore en grasse matinée ou bien s’il nous a quittés. Hier soir il faisait parti de l’équipage. Il s’est posé sur l’épaule à Jacky, Christophe l’a caressé et alors que j’étais à la barre il est venu se percher sur un des barreaux de celle-ci.
Nous sommes actuellement à environ 140 milles de Lanzarote que nous atteindrons demain midi si tout va bien. Aux Canaries c’est la pleine saison et les marinas ne répondent même pas aux mails. Dans quelle île va-t-on trouver une place pour le bateau ? Je crois que ce n’est que sur place que l’on va pouvoir gérer ce problème.
En attendant, bonne journée et à demain.
Jean Louis
Hello everyone,
Got it! It didn’t take me long to find what I was looking for in the Atlantic Ocean, something I couldn't get in the Mediterranean. Since yesterday we have been sailing with the spinnaker! In the Atlantic Ocean, you hoist the sails and don’t have to touch them again for hours, let's hope even for days. In the Mediterranean Sea, the force and direction of the wind changes so often and fast that sailing a boat under sail is quite an operation. On more than one occasion, we found that no sooner had we the spinnaker hoisted and in place and it became high time to bring it down again, because by then the wind conditions had changed. I often talk about a great sailing experience between “La Gracieuse” in the Gulf of Fos and the Mediterranean creek of Sormiou where we sailed at 9 knots with the spinnaker in a wind force of 20 knots, which really spoilt me for life. It didn’t even last 4 hours but it was truly exceptional.
Here, we have been sailing with the spinnaker for almost 24 hours now and the boat is flying it. This boat would make your heart sing, things are slowing down a little but during the night we had a wind force of 16, 17 knots and the boat really played a stormer. We were constantly sailing at around 8 knots. I slept fully dressed as it was the first time I was watching the spinnaker during the night. When you sail with the spinnaker you have to remain far more alert than when you are sailing with a normal sail. There are always two risks you have to consider, one the wind gaining strength causing the boat to keel over and then, the direct opposite, the wind slackening off and with the wind in the back, the spinnaker wrapping itself around the headstay. It may be impossible to untangle it then unless you, clung to the top of the mast, take a large knife to it all along the headstay. Now when you’re by yourself, that particular situation could be quite a challenge.
During the night I woke about twelve times; sometimes because some boats where sailing past and other times to adjust the pilot and to make sure that all was well. I love this way of life, I sleep in the front and love listening to the boat breaking all that flowing water, dropping down from the sides of the hull. Once she reaches 7, 7.5 knots, the boat vibrates and the sensation of speed is exhilarating. In my bunk, I always know exactly how the boat is doing and whether anything is amiss. I woke up at 4 o’clock in the morning and knew that something wasn’t right. I went outside and found the pilot on “standby”. The mysteries of electronics, or more precisely, the speed-regulating mode which does not work flawlessly in these conditions. I switched the pilot back to "Auto", so that it would maintain the magnetic compass course. Here, under steady wind conditions you can do that; the boat lurches a lot less and sails better then.
My favourite colour is red and I love this big bright-red spinnaker.
Aha! Our lunch has been delivered; we're going to have sea bream with rice, a beautiful red specimen, just the perfect size for three. Definitely far better than cormorant! Some of you think that we are having a great time but, in fact, it's all about being able to eat and survive.
I can’t give you any news about Gilbert as he hasn’t surfaced so far this morning. As he only appeared at about 1 p.m. yesterday we are not quite sure whether he’s having a lie-in or whether he has left us. Last night he was part of the crew. He perched himself on Jacky’s shoulder, Christophe rubbed him and while I was at the helm, he came to sit on one of the helm bars.
We are currently some 140 miles from Lanzarote where we should arrive at noon tomorrow, all going well. On the Canary Islands, it’s high season and the marinas aren’t even replying to e-mails anymore. I wonder at which island we’ll be able to dock our boat! We’ll probably only be able to sort out that problem once we get there.
In the meantime, have a nice day and I’ll talk to you tomorrow,
Jean Louis
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"Bravo Jean Louis J’imprime tous les jours vos aventures;Elles me rajeunissent de 20 ans , du temps ou c’etait moi le capitaine sur ce bateau que vous aimez tant Bravo contimuez on vous ecoute tous Pepe Vieu " Envoyé par VIEU Bernard le 14-10-2009 à 19:39
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"aiaiaiiiiiii!c’est pas le bonheur aujourd’hui! mais tu vas le "solutionner" aussi, ce problème! " Envoyé par petra le 14-10-2009 à 23:01
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"coucou j’espere que vous allez tres bien moi non
je me suis fait mordre pas un cheval (talon)
a l’epaule droite donc j’e n’ais pas monter
et j’ai une super nouvelle
a vous dire
j’ai eu un
20 en mathematiques
bon bisous je pense tres fort a vous trois Juli@ a bientot" Envoyé par Juli@ le 15-10-2009 à 13:15
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"Bonjour Julia,
Super tes mails, j’espère que tu continuera à m’en envoyer quand je serais seul en mer. Pleins de bisous" Envoyé par Jean Louis CLEMENDOT le 22-10-2009 à 17:42
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"Bonjour "Pépé Vieu"
Votre bateau, il est super ! Quel bonheur ces 30 heures de navigation sous spi. Nous avons fait de magnifiques photos sous voile. Achetez le prochain Voiles et Voiliers, vous y verrez l’Harmattan en photo. A bientôt" Envoyé par Jean Louis CLEMENDOT le 22-10-2009 à 17:46
Sat,17 Oct 2009 10:20:00 GMT - La côte Est de LANZAROTE 29°09’72 N 13°21’09 W
Sat,17 Oct 2009 10:20:00 GMT - 29°09’72 N 13°21’09 W
Bonjour à tous,
Grand beau ce matin, soleil radieux et chaud, mer calme, petite brise de NNE force 3 (9 nœuds), l’équipage se fait bronzer en maillot de bain sur le pont pendant que le capitaine fait son courrier à la table à carte.
En ce moment nous longeons l’île de Lanzarote. C’est une île composée de multiples cônes volcaniques apparus suite à une éruption qui a débutée en 1730 et a durée 6 ans. Il y a encore des fumeroles et des petites cheminées volcaniques actives ainsi qu’une grande plaine de lave noire. L’île est longue de 50 km et large de 16km.
Du large, on distingue de grandes pentes arides beiges et ça et là la tache blanche d’un village ou de quelques maisons. Au niveau de la mer et approximativement au milieu de la côte Est, la ligne blanche de la ville d’Arrecife, capital de l’île.
L’impression générale qui se dégage en regardant cette terre, c’est un sentiment de grande sécheresse, la vision d’une terre aride. Cela s’explique car Il ne pleut pratiquement pas sur Lanzarote. Des usines de dessalement de l’eau de mer, de plus en plus nombreuses, fournissent l’eau pour les touristes et pour l’agriculture.
On y cultive des champs de tomates et de figuiers de barbarie ainsi que la vigne.
Notre atterrissage est prévu vers 15 heures à Puerto Calero, au Sud Est de l’île. C’est une marina privée d’excellente réputation. 150 places sur 420 sont réservées aux visiteurs et la sécurité y est parfaite semble-t-il. Nous espérons trouver là bas une place pour la nuit et pourrons sur place gérer plus facilement le stationnement du bateau pendant le mois de novembre.
Effectivement, Gilbert nous a quittés hier matin sans nous dire au revoir. Nous étions un peu tristes.
Hier après midi, le pilote à baissé les bras, il a basculé tout seul sur « Standby ». J’ai entendu le spi qui s’est mis à claquer et me suis précipité dans le cockpit. Trop tard ! Le spi était déjà enroulé autour du bas étai, formant des poches, une en haut du mat, une autre en bas. Le bateau remis sur sa route, impossible de solutionner ce problème, la poche du haut interdisant au spi de se dérouler et de reprendre sa place. Que faire ? Un moment j’envisage de grimper au mat pour dérouler la poche du haut et puis me vient une idée. Je mets le moteur en marche, ouvre la grand voile en grand et faits pivoter le bateau pour que la grand voile vienne masquer le vent dans la poche supérieure. Immédiatement, tiré par les forces appliquées sur la poche du bas, le spi se déroule et s’ouvre en grand. Ouf !
Je n’aimerai pas que cela m’arrive en pleine nuit. Aussi, vers 19 heures, le vent étant tombé à 9 nœuds, nous décidons de rentrer le spi et de poursuivre au moteur, cela nous est d’autant plus facile que le bateau n’avance plus qu’a 4 nœuds et qu’il faut mettre un bon coup de barre à droite pour tirer sur Lanzarote, nous positionnant pile en vent arrière, allure impossible pour ce spi.
Nous mangeons de bonne heure et vite au lit après la dernière dialyse. Nuit pleine et parfaite pour tout le monde, sans aucune alarme. Petit déjeuner à 8 h30, heure du bord pour un capitaine et un équipage en pleine forme.
J’essai d’appeler au bureau, bizarre personne ne réponds. J’appel mon fils sur son portable, il me dit : « Mais papa, je ne suis pas au bureau, c’est Samedi ! »
Nous sommes partis de Tanger mardi ! En mer, on perd toute notion du temps. Quelle belle balade, déjà 568 milles parcourus depuis Tanger, 1326 milles depuis notre départ !
Je vous souhaite une bonne journée, A bientôt
Jean Louis
Hello everyone,
A stunning morning this morning, radiant sunshine and heat, a calm sea, a slight NNE force 3 breeze (9 knots), the crew are sunning themselves on deck in swimsuit and the captain is writing postcards at the table.
We are currently hugging the isle of Lanzarote. This island consists of numerous volcanic cones which appeared following an eruption that started in 1730 and went on for 6 years. There are still some fumaroles and small active volcanic vents not to mention a huge plain of black lava. The island is 50 km long and 16 km wide.
From the sea, we can distinguish large beige arid slopes and here and there the white fleck of a village or a few houses. At sea level and more or less in the middle of the east coast, the white line of the city of Arrecife, the island’s capital.
The overall impression you get when looking at this land is one of immense dryness, of arid soil. Easy to explain as it hardly ever rains on Lanzarote. More and more desalination plants, which remove salt from the sea water, supply tourists and the agricultural sector with water.
Here, they grow fields and fields of tomatoes, prickly pears and grapes.
We are scheduled to land in Puerto Calero, at the south west of the island at 3 p.m. It’s a private marina and has an excellent reputation. 150 places out of 420 are kept specifically for visitors and security is supposed to be outstanding. We hope to find a place for the night there and it will be easier to organize the parking-up of the boat during the month of November once we get there.
And indeed, Gilbert left us yesterday morning without bidding us goodbye. We were a little sad.
Yesterday afternoon, the pilot downed tools, and switched itself all by itself to “Standby”. I heard the spinnaker beginning to bang and I hurried into the cockpit. Too late! The spinnaker had already wrapped itself around the lower headstay, forming pockets, one on top of the mast and another one at the bottom. Once I had the boat back on course, the problem proved to be irresolvable, as the top pocket was preventing the spinnaker from unwinding and slotting back into position. Now what? For one moment I thought about climbing the mast to unroll the pocket and then all of a sudden I came up with an idea. I switched on the engine, opened up the mainsail completely, and swung the boat around so that the mainsail blocked the wind from the top pocket. And immediately, pulled by the force on the lower pocket, the spinnaker unrolled itself and opened itself up in all its glory. Phew!
I wouldn’t fancy that happening to me in the middle of the night. Around 7 p.m., with the wind having dropped to 9 knots, we decided to bring in the spinnaker and to switch over to engine power, which was a lot easier as the boat was only doing 4 knots and as we had to give the helm a fine pull to the right to head for Lanzarote, positioning ourselves with the wind in the back, a speed this spinnaker cannot handle.
We ate early and I went to bed after my final dialysis exchange of the day. Everyone had a full and perfect night sleep, no alarms of any description. Breakfast at 8.30 a.m., shipboard time, and the captain and his crew were all in high spirits.
I tried to call the office but, strange, no reply. I called my son on his mobile, to be told: “But dad, I’m not in the office, it’s Saturday! “
We had left Tangier on Tuesday! At sea, you lose track of time completely. What a nice trip, we have travelled 568 miles since we left Tangier, 1326 miles since we set off first day!
Have a nice day, talk to you soon,
Jean Louis
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"Salut Jean-Louis, C’est pas possible tu as des merguez dans les yeux. Ce brouillard t’indique que tu es au large du Pas de Calais. Fais vite demi-tour Jannick " Envoyé par jannick le 15-10-2009 à 20:03
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"bravo, mais ce n’est pas raisonable... moi qui me plaint de mon diabète, chapeau bas fais attention, et courage, tu en auras besoin. p’ain de maladie, tiens toi bien... et bon voyage Jean-Louis" Envoyé par Jean-Louis Candelon le 15-10-2009 à 22:34
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"@Jean Louis
Merci, je ne te connais pas et cela fait encore plus de bien." Envoyé par Jean Louis CLEMENDOT le 22-10-2009 à 17:38
Sun, 18 Oct 2009 11:36:00 GMT - En fête à Porto Calero 28°55’ 02 N 13°41’ 05 W
Sun, 18 Oct 2009 11:36:00 GMT - 28°55’ 02 N 13°41’ 05 W
Bonjour à tous,
Quelle fête !
Ici c’est la fête, la fête de la voile. Pas moins de 4 régates en cours dans la baie, des régates internationales et puis des régates pour monsieur tout le monde avec un petit force 5, des hélicoptères qui filment et parfois comme équipier sur les bateaux de course ………une fille en string !!!!!! Bonjour la concentration du barreur.
Il faut se faufiler au milieu de tous ces bateaux qui virent au dernier moment, nous arrivant droit dessus, couché sur l’eau avec une quinzaine d’équipiers assis sur le bord le plus élevé, les pieds pendant au dessus de l’eau.
Harmattan fait le beau mais le capitaine n’en mène pas large.
Nous arrivons enfin au port, Puerto Caléro, après presque 4 jours de mer
Quel port ! C’est l’agrément de la haute qualité sans le côté désagréable du grand standing. Ici on vit normalement au milieu du luxe. Les bites d’amarrage sont en laiton poli astiquées tout les jours, on dirait de l’or. Les échelles, les rambardes sont en inox, beaucoup de bâtiments en marbre. Tout est admirablement bien entretenu.
Nous constatons tout de suite que la fête c’est justement ici que çà se passe. Nous allons à la capitainerie faire les papiers, à la pompe faire le plein de gasoil (Décidément il n’y a qu’en France que c’est cher, ici 0,61 € le litre !) et nous rejoignons la place qui nous a été attribué.
Ouf ! Un peu de repos.
Après avoir amarré correctement Harmattan, nous partons à la conquête de ce port. Premier objectif une bonne bière pression glacée.
C’est grand, c’est plein de boutiques de luxe, de cafés, de restaurants …
Au milieu du port un grand espace de fête avec du dallage au sol et un velum tendu au dessus. Une scène, une énorme sono, deux murs d’image, quelle belle fête.
Très vite les équipages rentrent puis c’est la remise des prix. Beaucoup de bruits, c’est la fête quoi.
Le soir arrive déjà, on s’offre un restaurant dans une ambiance très Tropézienne. Il fait bon, les belles filles sont nombreuses, tout le monde est heureux, cela ressemble étonnamment au paradis. Au milieu du repas, beaucoup d’agitation sur la jetée, beaucoup de monde, c’est la musique qui passe. Essentiellement des percutions, tout le monde danse en avançant avec les musiciens. Les filles sont déjà en transe.
Ensuite c’est soirée « gangster » sur l’espace central avec sono à fond et DJ. Déjà 1h du matin, le capitaine va se coucher, l’équipage un peu plus tard. Encore une fois le hasard a bien fait les choses, c’était aussi un peu la fête de notre arrivée, la fête de la réussite de cette première partie de l’aventure. Pour les amateurs de chiffres, voici de quoi vous faire plaisir :
1347 milles parcourus depuis notre départ il y a 12 jours. Quand même 182 heures de moteur, il faut déjà refaire une vidange et changer le filtre. 210 heures de navigation soit une moyenne de 6,42 nœuds. Pas mal !
Maintenant il faut s’occuper du bateau, poubelles, nettoyer les fonds, laver, effectuer toute les petites réparations. Il faut aussi organiser la livraison des poches pour poursuivre le voyage. Pas le temps de faire la sieste ou de visiter l’île.
Pendant que je gère mes problèmes de santé, dialyse, impédancemétrie, refaire le pansement de mon cathéter …. Jacky a déjà bien attaqué le travail. Merci à lui
Merci également à l’ensemble de l’équipage qui a assuré souvent ma part de cuisine et de vaisselle pendant que j’effectuais mes obligations médicales. Cette première partie de voyage à été parfaite.
Je vous laisse là pour aujourd’hui car c’est déjà l’heure de passer à table. Ce midi c’est poulet petits pois façon Jacky.
Bon dimanche A bientôt
Jean Louis
PS : Au fait, si quelqu'un peut me donner la traduction de « micolassonne ». Peut être toi qui est une Espagnole pure souche Montsé ?
Hello everyone,
What a festival!
Here, it’s festival time, the sailing festival. There are no less than 4 regattas taking place in the bay, international regattas and then regattas for Tom, Dick and Harry in a slight wind force 5, there are helicopters filming above and sometimes the racing boats are manned by ………a girl wearing a string!!!!!! Talk about consideration for the helmsman’s concentration!
It’s really a matter of weaving yourself through all these boats that turn at the last minute, we arrive straight in front of it, and sit on the water with another fifteen crews perched on the highest edge, feet dangling over the water.
Harmattan is strutting about but the captain’s heart is in his boots.
Finally, after 4 days on the high sea we hit shore, Puerto Caléro
And what a port! It has all the charm of top quality without all the downsides of luxury. Here luxury is considered to be normal. The moorings are made from polished brass, and are polished up every day, they look like gold. The ladder and guardrails are made from stainless steal and a lot of the buildings have been built in marble. Everything is praiseworthily maintained.
We notice straight away that the festival is taking place on this very spot. We go to the harbour master’s office to sort out all the papers, to refuel (France is clearly not the only expensive place, here it costs € 0.61 a litre) and then return to the spot we have been allocated.
Phew! A little rest.
Once we had Harmattan moored, we went to conquer the port. First mission, an ice-cold beer on draft.
It’s big, full of high-end shops, cafes, restaurants …
In the middle of the port there is a large paved party area with an awning overhead. One scene, fantastic sound, two picture walls, what a festival!
The crews soon come in and then it’s prize-giving time. Lot’s of noise, it’s a festival after all.
It’s evening time and we’re treating ourselves to a meal in a restaurant with a very Tropezian atmosphere. The weather is great, there are loads of pretty girls, everyone is happy; this looks remarkably like paradise. During our meal, loads of commotion on the pier, a lot of people, it’s the music passing by. Basically percussion, everyone is dancing and following the musicians. The girls are already in a trance.
Then, it’s “gangster” night in the central area, the music is blaring and there is a DJ in attendance. It’s already one o’clock in the morning, the captain heads for bed and the crew follows a little later. Once again fate could not have planned it any better, it’s also a little bit of a celebration for our arrival, to celebrate that this first stage of our adventure has been such a success. For those of you who love figures, here is something that should keep you happy:
1347 miles since we left 12 days ago. As the engine ran for 182 hours, we must change the oil and replace the filter. 210 hours of sailing at an average speed of 6.42 knots. Not bad!
Now we have to look after the boat, empty the bins, clean the lower parts, wash, and carry out all the small repairs. I must also organize a new supply of pouches before I can continue my journey. No time for a siesta or to visit the island.
Also my sincere thanks to all the crew who often took over my cooking and washing-up duties while I was taking care of my medical needs. This first part of the voyage has been perfect.
I’ll leave you now for today as it’s time to sit down at the table. For lunch we're having chicken and peas, à la Jacky.
Have a nice Sunday, Talk to you soon,
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"Bravo pour votre courage et votre détermination, sans parles de l’humour! Bonne chance! de la part de la maman du Dr P.Y Durand" Envoyé par Maïté Lasserre le 16-10-2009 à 14:34
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"Bonne poursuite du voyage à vous et à Gilbert. On vous suit de prés (même de loin)!
(un ami de votre Fils)" Envoyé par Fael le 16-10-2009 à 16:34
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"@Maïté Lasserre
Merci, votre mail nous a apporté beaucoup de bonheur et de fraicheur." Envoyé par Jean Louis CLEMENDOT le 22-10-2009 à 17:35
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"Victime d’un cancer du rein il y a 5 ans, j’ai subi une ablation du rein gauche (43 ans). Ma hantise est la dialyse si mon rein droit venait ą lācher. Ce que tu fais donne un grand espoir. Alors BRAVO et MERCI." Envoyé par Jacques Drouard le 23-10-2009 à 15:40
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"Bonjour Jacques,
Depuis plus de 10 ans, je sais que je vais être dialysé. Je pensais que ce serai la prison et une perte totale de liberté. On ne connais pas assez la dialyse péritonéal et lorsqu’on nous la présente, se dialyser 3 ou 4 fois par jour pendant trois quart d’heure, cela fait peur. En fait, il faut manger trois fois par jour pour vivre, ce n’est pas une contrainte. La dialyse, c’est pareil. Et puis, tu as encore un rein et cela suffit très largement pour vivre. Vis ta vie et te tracasse pas. Si mon aventure pouvait faire connaître et se développer cette méthode de dialyse, ce serait un bonheur pour moi. Amitiés Jean louis" Envoyé par Jean Louis CLEMENDOT le 23-10-2009 à 15:41
Mon, 19 Oct 2009 13:49:00 GMT - Chez les « MICOLASSONNE » 28°55’02N 13°41’05W
Mon, 19 Oct 2009 13:49:00 GMT - 28°55’02N 13°41’05W
14H49 heure local - 15H49 en France
Bonjour à tous,
Et oui, nous sommes chez les « MICOLASSONNE ». Très facile de faire un tube dans ce pays, pleins de « micolassonne » et de « teqiero » et çà passe à la radio en boucle.
Beaucoup de problèmes ont été résolus depuis hier matin.
Tout d’abord ce problème de chariot de grand voile. Le taquet de bout de rail était tenu par un boulon traversant le pont. J’ai démonté le plafond de la cabine arrière et dévissé l’écrou. Il ne me reste plus qu’a faire souder un bout de tige fileté sur une vis à tête fraisée pour constituer un boulon de 18 centimètres de long, commander un sac de billes chez Frédériksen et l’affaire sera réglée, je n’aurai plus qu’a remonter avec un peu de Sika.
Un autre problème, la poulie sous la bôme dont la goupille était partie. J’ai détordue les flancs de fixation et positionné un boulon de 6.
Encore un autre problème, lorsque nous sommes arrivés à quai, le réservoir d’eau potable était totalement vide, la souillarde, partie du bateau la plus basse et qui forme réservoir était elle-même prête à déborder. J’ai dû arrêter la pompe à eau qui était bouillante et vider environ 150 litres d’eau de la souillarde. Hier après midi j’ai repéré la fuite, le tuyau qui alimente le chauffe eau en eau froide avait une hernie. Celle-ci s’est formée par la chaleur intense pendant toutes ces heures dans la salle machine. J’ai coupé un bout du tuyau, raccordé et tout est rentré dans l’ordre.
Ce matin plusieurs problèmes étaient à résoudre, la réparation du génois, la livraison des poches de dialysat et le lazzi jack.
Je me suis rendu chez le shipchandler acheter une poulie et un bout de cordage puis j’ai grimpé en haut du mat pour fixer cette poulie et remettre en place la drisse du lazzi jack.
Le maître voilier est un Français. Très sympa. Non seulement il va s’occuper du génois mais il va également gérer la réception des poches de dialysat. Un grand merci à lui. Pour les plaisanciers qui passent par Puerto Calero et qui ont un problème de voile, je donne ses coordonnées : Olivier Youf, tel/Fax 00 34 928 51 59 01 E-mail : olivier_youf(mettre un @)yahoo.fr En fin d’après midi, c’est séance photos pour HARMATTAN. Notre photoreporter a loué un bateau à moteur et nous allons tirer de bords dans la baie sous voile pendant qu’il va photographier. Ce n’est qu’après cette dernière sortie que le bateau va pouvoir enfin se reposer un peu. Demain c’est repos pour tout le monde et visite de l’île en voiture de location puis mercredi retour en France. Je ne reviendrais que le 25 novembre pour effectuer la traversée vers les Antilles. D’ici là, en attendant que les alizés soient au rendez vous, j’ai beaucoup de travail dont un stage en biologie pour apprendre à soigner la péritonite qui est un des risques pendant cette traversée. Pendant la dialyse, il existe deux moments où l’asepsie doit être parfaite, c’est le moment ou je me connecte et le moment ou je me déconnecte. Une faute d’asepsie et cela peut engendrer une péritonite. On va m’apprendre à ensemencer des boîtes de Pétri et à faire un antibiogramme. Je vous raconterai tout cela le moment venu. En attendant il faut que je vous laisse car le paparazzi ne va pas tarder à me mettre la pression. A bientôt Jean Louis
14:49 hours local time – 15:49 hours in France
Hello everyone,
And yes, we are amidst the “MICOLASSONNE”. Very easy to get a chart-topper in this country, plenty of “micolassonne” [Mi Corazon: my love] and “teqiero” [Te quiero: I love you] and Bob’s your uncle.
Many problems have been resolved since yesterday morning.
First of all, the problem with the trolley of the mainsail. The cleat at the end of the rail was held in place by a bolt across the deck. I took down the roof of the rear cabin and unscrewed the nut. All I have to do now is to get a piece of threaded rod welded onto a counter-sunk screw to end up with an 18 centimetre long bolt, order a bag of balls from Frederiksen and the problem is sorted, so it’s just a matter of getting up there with a bit of Sika.
One other problem, the pulley under the boom where it cotters was gone. I have untwisted the anchor sides and put in a bolt of 6.
Another problem, when we arrived at the quay, our drinking-water tank was completely empty, the box room, the lowest part of the boat which acts as a reservoir was about to overflow. I had to turn off the water pump which was roasting hot and get rid of some 150 litres of water from the box room. Yesterday afternoon I fixed the leak, the pipe that feeds the cold water into the boiler had a bulge. This was caused by the intense heat it had been subjected to during all those hours in the engine room. I cut a piece of pipe, reconnected it and everything is back to normal.
This morning there were several problems on the agenda, the jib was in need of repair, the pouches of dialysate were to be delivered and we had the lazy-jack to deal with.
I went to the ship chandler’s to buy a pulley and some rope and then I climbed on top of the mast to secure the pulley and put the lazy-jack halyard back in place.
The master sail-maker is French. A very nice guy. Not only will he look after the jib but he’ll also take delivery of the dialysate pouches. I thank him from the bottom of my heart. For any amateur yachtsmen passing through Puerto Calero who are having problems with their sails, I give you his details: Olivier Youf, Tel. / Fax 00 34 928 51 59 01 E-mail: olivier_youf (add @)yahoo.fr) Late afternoon and it's time for HARMATTAN’s photo shoot. Our photographer hired a motor boat and we’ll pull out from the bay with sails raised while he'll be taking photographs. And once this last outing is over and done with, the boat will finally be able to take a little rest. Tomorrow everyone will have a day off and we’ll be visiting the island in a rental car and Wednesday we’ll return to France. I won’t come back until 25 November to embark on my crossing to the Antilles. Until then, and while awaiting the arrival of the trade wind, I have plenty of work, among which a biology internship to learn what to do in the event I contract peritonitis, one of the risks of that crossing. During dialysis, there are two moments where asepsis is vital, the first one when I hook myself up to the device and then when I unhook myself from it. One error and I could end up getting peritonitis. They are going to teach me how to culture boxes of Petri plates and to work out an antibiogram. I’ll tell you all about it when the time has come. I’ll have to leave you for now because the paparazzi will soon put the pressure on. Talk to you soon, Jean Louis
Tue, 20 Oct 2009 21:47:00 GMT - ON A MARCHE SUR LA LUNE 28°55’ 02N 13°41’ 05 W
Tue, 20 Oct 2009 21:47:00 GMT - 28°55’ 02N 13°41’ 05 W
22H37 heure local - 23H37 en France
Bonsoir à tous,
Dernière soirée à Lanzarote, demain matin on se quitte, chacun rentre chez soi. Que de bons moments passés ensemble. Des moments intenses dont on se souviendra toute une vie.
Hier après midi c’était séance photos pour Harmattan. 15 nœuds de vent, parfait pour faire de belles photos. Christophe dans un speed boat, nous sommes partis sous grand voile, génois et artimon. Après trois quart d’heure de prise de vue j’ai hissé le spi et Christophe a continué à nous mitrailler. Harmattan était très fier et faisait le beau. Nous avons fait de très belles photos, Christophe était content.
Ce matin démontage et pliage du génois. A trois c’est beaucoup plus facile que seul. Mes deux sherpas l’on porté chez le maître voilier qui va effectuer la petite réparation. A mon retour le 25 novembre je n’aurais plus qu’à le récupérer et le hisser. Seul ce sera déjà beaucoup plus difficile.
Cet après midi, nous avons pu enfin dégager quelques heures pour faire les touristes. Nous avons loué une voiture et nous sommes rendus à la Montanas del fuego.
C’est très, très, très impressionnant. On a vraiment l’impression d’être sur la lune. Entre 1730 et 1736, s’est produit ici une des éruptions volcaniques les plus importantes de l’histoire de l’humanité. Plus de vingt villages sont ensevelis, des plaines fertiles sont recouvertes de cendre et de lave. La plage est repoussée de plus de 8 kilomètres dans la mer. Des dizaines de cratères déversent des pierres de toutes couleurs, des noir, des rouges, des jaunes, d’autres à tendance vert. A perte de vue, des champs de croute de lave, étendent leurs désolations sans végétation, sans vie animale. Etonnant ! J’ai déjà visité plusieurs volcans, jamais je n’ai vu cela. Ici, c’est 53 kilomètres carrés de paysages lunaires.
La dernière éruption date de 1924 et la terre ne s’est pas encore refroidie. A 10 centimètres de profondeur, la température est de 140 ° !!!! A 6 mètres elle est de 400 °
Pour faire un barbecue il suffit de creuser un petit trou dans le sol et de mettre une grille dessus. Pas de gaz, pas de charbon de bois, seul la température du sol suffit pour griller les aliments. Incroyable.
Voilà, Lanzarote c’est cela. C’est aussi les plages et tous les hôtels avec beaucoup de touristes Anglais essentiellement.
Bon, il est tard et demain va être chargé, 7h30 de voyage avec une escale à Madrid et arrivé après 22H à Orly. J’ai entendu dire qu’il fallait oublier le short et les chemisettes et prévoir des vêtements chauds. Cela va être difficile.
Bonne soirée
Jean Louis
22:37 hours local time – 23:37 hours in France
Good evening everyone,
Our last night in Lanzarote, tomorrow we part company, everyone is returning to their own homes. We really had a great time together; intense moments that will stay with us forever.
Yesterday afternoon we had the Harmattan photo shoot. 15 knots of wind, perfect for some nice photographs. Christophe went by speed boat, and we left with the mainsail, jib and mizzen raised. After 45 minutes of shots, I hoisted the spinnaker and Christophe kept snapping away. Harmattan was proud as punch and really strutted around. We have some nice photographs and Christophe was happy as Larry.
This morning, the dismantling and folding of the jib. With three people it’s a whole lot easier than on your own. My two sherpas brought it to the master sail-maker who is going to look after the mending. All I’ll have to do when I get back on 25 November is to collect it and hoist it. It will be a lot harder on my own.
This afternoon we were finally able to free up some time to do some touristy things. We hired a car and went to the Montañas del Fuego.
It is very, very, very impressive. You really get the feeling you are standing on the moon. Here, between 1730 and 1736, the most important volcanic eruptions in history of mankind occurred. More than twenty villages were buried and fertile land ended up covered under ash and lava. The beach has been pushed back 8 kilometres into the sea. Tens of craters spout stones in every colour, black, red, yellow and others with a green hue. As far as the eye can see, fields of lava crust stretch their desolation; there is no vegetation, no animal life. Amazing! I have already visited several volcanoes in the past, but I have never seen anything like this. Here, you have 53 square kilometres of moon landscape.
The last eruption dates back to 1924 but, as yet, the earth has not cooled down. At a depth of 10 centimetres, the temperature still reaches 140 °!!!! At a depth of 6 metres, the temperature rises to 400 °.
If you want to have a barbecue, simply make a little hole into the soil and place your grill on top. No need for gas or charcoal; the temperature of the soil is such that it is plenty hot enough to cook your food. Unbelievable!
Well, so much for Lanzarote. But it’s also an island with beaches and hotels and basically loads of English tourists.
Ok, it’s late and there is a lot on the agenda tomorrow, 7.5 hours of travel with a stopover in Madrid and a late arrival in Orly, after 10 p.m. I was told to forget about shorts and short-sleeved shirts, that warm clothes would be needed. That is going to be hard.
Have a good evening, Jean Louis
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"Bravo Jean-Louis et bravo l’équipage et bjr à Jacky. Tous les jours j’ai ma petite dose de voyage, de mer et d’aventure, je suis un peu avec vous, passager non pas clandestin mais par l’esprit. Finalement il y a du monde sur ce bateau, vous ne pourrez jamais être vraiment solitaire, même les oiseaux viennent se reposer et passer un peu de temps avec vous. Joli destin pour Harmattan accoucheur de rêves, d’amitiées et auberge pour oiseaux voyageurs. Bon vent, bon moral et bonne santé" Envoyé par Hubert Durand le 17-10-2009 à 20:06
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"Salut a tous les 3, bonne arrivee a Lanzarotte. Malgre quelques avatars, vous voila bien arrives, en vue de Lanzarote. Sympa les rencontres avec les petits oiseaux, dangereux de naviguer sous spi sous pilote de nuit !! jolies photos, belles peches, la peche a l arrivee, bravo, je vous souhaite de tout coeur que la fete de la croisiere a la voile continue ! et bravo au skipper et a ses equipiers pour cette premiere nav reussie, amities JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 17-10-2009 à 22:13
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"Salut l’équipage Comme tous les jours je me connacte sur le blog. Conaissant un peu jean louis, je connais le programme à venir, un bock de bière bien frais et un petit resto, que du bonheur en somme amitiés jannick et que la route continue d’être douce." Envoyé par jannick le 18-10-2009 à 09:03
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"bonjour à tous beau temps pour nous
aujourd’hui mon passe temps mes devoirs car demain j’ai 3 contrôles trop dégouter mais bon je principal avoir le morale bisous a vous 3 je vous adore je pense très fort à vous
julia" Envoyé par julia le 18-10-2009 à 13:53
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"Salut l’autre Jean louis,
Merci pour tes mails et à bientôt un petit resto à Port Saint Louis Amitiés" Envoyé par Jean Louis CLEMENDOT le 22-10-2009 à 17:29
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"Merci Hubert, quel poète !" Envoyé par Jean Louis CLEMENDOT le 22-10-2009 à 17:32
Fri, 22 Oct 2009 20:16:00 GMT - En automne à Paris Cergy Pontoise
Fri, 22 Oct 2009 20:16:00 GMT - Cergy Pontoise
22h16 heure locale
Bonsoir à tous,
Brrrrrrr !!!! Le short et la chemisette, c’est fini pour l’instant, il faudra maintenant attendre le 25 novembre au soir pour les retrouver. Maintenant c’est pantalons longs et polaire.
Je suis parti à midi du bateau et après 12 heures de voyage, soit à minuit pile je suis arrivé à la maison. 3 heures d’attente à Madrid et 2 heures depuis Orly car j’ai pris par Paris Est et le périphérique était fermé à Porte de Pantin. Fatiguant !
Aujourd’hui c’était bureau. Enfin un peu de temps pour rattraper le travail en retard et surtout répondre à tous ces contacts et à tous ces mails que j’ai reçu sur le blog depuis quinze jours. Didier à sauté sur l’ordinateur du bord pour le remettre en état et nous avons visité la boutique Orange pour mon téléphone portable. Ils me font un échange standard, il a trois mois ce téléphone. J’aurai le nouveau lundi.
Christophe à retenu 45 photos sur les 1000 qu’il a pris. Il est content de son reportage. Les premiers échos sur celui-ci sont bons.
Dans le prochain Voiles et Voiliers, il y aura une ou deux photos et une « Bréve » comme ils disent. Je crois qu’il faut comprendre une « nouvelle brève »
J’ai répondu en directe à tout les mails et ci-dessous vous trouverez les réponses aux contacts. Je remercie tous ceux qui me soutiennent et qui me mettent des petits mots. Je remercie surtout ces gens que je ne connais pas et qui m’encourage dans mon aventure. Je remercie vivement ceux qui, comme moi pensent que l’on peut encore vivre sa vie même si le ciel est gris comme l’a écrit quelqu'un.
Bon, demain c’est rendez vous à l’hôpital pour faire des analyses, rencontrer mon néphrologue et m’occuper des formalités pour être inscrit sur la liste des gens en attente de greffe.
Bonne nuit à tous,
Jean Louis
22:16 hours local time
Good evening everyone,
Brrrrrrr!!!! Not exactly shorts and short-sleeved shirts weather, that’s well and truly over, I’ll have to wait until the evening of 25 November to wear them again. Now it’s long, polar trousers.
I left the boat at noon and after 12 hours of travelling, I arrived home, on the dot of midnight. A 3 hours' wait in Madrid and 2 hours from Orly as I had to travel via Paris East and the ring road was closed at Porte de Pantin. Wearing!
Today I did some office work. Finally a little time to catch up on my work backlog and above all to reply to all these contacts and e-mails I have been receiving on this blog over the past fifteen days. Didier has begun checking out the shipboard computer to get it back up and running and we went to the Orange shop for my mobile phone. They’ll do a straight swap; the telephone is three months old. I’ll have my new phone on Monday.
Christophe has kept 45 out of the 1000 photographs he took. He is really happy with his photo report. The first rumours are that they are good.
The next edition of ‘Voiles et Voiliers’ will feature one or two photographs and a “Flash” as they call it. I think they mean a “brief article”
I have replied to all the e-mails live and hereafter you can read my replies to my contact persons. I thank all those who are supporting me and who have dropped me a few lines. Above all, I thank all of you I don’t know and who have spurred me on in my adventure. I wholeheartedly thank all those who think as I do, that one can live life even when skies are grey, as someone wrote.
Right, tomorrow I have an appointment at the hospital for some analyses, to meet my nephrologist and to sort out some formalities before I can get my name onto the transplant list.
Good night everyone, Jean Louis
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"Si je comprends bien, la vie est douce à Porto Calero.
Pour répondre à votre question, si mon Espagnol n’est pas trop rouillé "micolassonne" est en fait "mi corazon", c’est à dire "mon coeur" en Français.
Bon repos après cette belle traversée. Au fait, bien joué pour le déroulage de spi !!!
Foucault " Envoyé par foucault le 19-10-2009 à 12:17
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"salut jean louis Pour une arrivée c’est une arrivée. Je savais qu’il y aurait la bière fraîche en terrasse. La vie est faite de joie simple pour ceux qui savent regarder. Dis moi la photo 17, c’est dans le carré? je n’arrive pas à situer. La table à carte était dans la coursive arrière ? amitiés Jannick" Envoyé par jannick le 19-10-2009 à 13:02
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"Salut Jannick,
La photo 17 représente bien le carré. La déformation du grand angle joue des tours. Le carré semble moins long sur la photo qu’il ne l’est en réalité." Envoyé par Christophe le 19-10-2009 à 13:19
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"Salut Jannick
Merci pour tes différents mails. Effectivement une bonne bierre pression glacée après plusieurs jours de mer c’est vraiment top." Envoyé par Jean Louis CLEMENDOT le 22-10-2009 à 17:25
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"Bonjour Foucault,
Merci pour cette traduction. Amitiés" Envoyé par Jean Louis CLEMENDOT le 22-10-2009 à 17:27
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"Bravo pour cette traversée. En vous lisant ce là me donne vraiment la pêche pour construire mon rêve, de se dire que tout est toujours possible, même si le ciel est parfois gris.
Merci." Envoyé par Claude Vincent le 23-10-2009 à 15:44
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"Bonjour Vincent,
Très sympa votre mail, cela donne de la motivation. Une belle aventure, ce mail, c’est le bonheur. Merci Amitiés " Envoyé par Jean Louis CLEMENDOT le 23-10-2009 à 15:45
Sat, 24 Oct 2009 16:49:00 GMT - Tout est toujours possible ! Cergy Pontoise
Sat, 24 Oct 2009 16:49:00 GMT - Nothing is ever impossible! Cergy Pontoise
18h49 heure locale.
Bonsoir à tous,
Il ne fait pas très beau sur Paris, 14 ° et il pleut. Je n’ai pas envie de sortir la moto alors je circule avec la voiture de Francine.
Je vais descendre dans le sud d’un coup de TGV pour récupérer mon camping car. Avec lui je suis autonome. Sa charge utile est de 1,2 tonne, je peux ainsi emporter des poches pour plus d’un mois.
C’est lui qui m’a rendu la liberté. Quand j’ai compris que j’allais être dialysé sous peu, j’ai vendu ma voiture pour acheter ce camping car. Je l’ai équipé d’un convertisseur pour avoir le 220 V à bord et brancher le réchauffeur de poche. Ah, oui, j’oubliais, pour ceux qui ne connaissent pas la dialyse péritonéale, il faut, avant de m’infuser les poches, que je les réchauffe pour les amener à la température du corps humain, c'est-à-dire 37°.
Quand c’est l’heure, je m’arrête sur un parking, et je me dialyse. Trois quart d’heure à une heure plus tard, je repars et continue mon chemin. C’est la totale liberté !
Souvent, il faut faire 4 dialyses par jour. Moi j’ai de la chance, j’ai encore une bonne diurèse (c’est le volume d’urine sur 24 heures) du coup, je n’ai que 3 dialyses à faire par jour.
Hier j’ai passé la matinée à l’hôpital. Tout va bien, cela va même un peu mieux qu’avant mon départ. Le bateau c’est une bonne thérapie. J’en profite pour remercier le Docteur Verger et toute son équipe qui passent beaucoup de temps pour m’aider et gérer l’aspect médical de mon aventure.
J’ai acheté un microscope car je vais en avoir besoin dans le bateau pour analyser l’antibiogramme si par malheur je faisais une péritonite. Pas cher ! 130 €. C’est un monoculaire avec une tourelle et un éclairage électrique. Il peut grossir jusqu'à 1250 fois ! Avec mes garçons on s’est amusé à observer une patte de mouche. Quel beau jouet !
La formation en biologie devrait être possible avant le 11 novembre. Je vous raconterai. Certainement passionnant.
Je tiens encore à remercier tous ceux qui m’écrivent des encouragements. Parmi tous ces mails, je veux citer celui de Claude :
Bravo pour cette traversée. En vous lisant ce là me donne vraiment la pêche pour construire mon rêve, de se dire que tout est toujours possible, même si le ciel est parfois gris. Merci.
« Tout est toujours possible » voilà exactement le message que j’aimerais faire passer, c’est la règle de ma vie, c’est la mère de toutes mes actions, c’est la source du bonheur.
Un autre message m’a beaucoup touché, il s’agit de celui du père de Lou-Anne, 4 ans en dialyse péritonéale. Voici un extrait de son message et je vous mets sur le blog la photo de la petite puce :
Du haut de ses 4 ans, elle découvre le monde et la vraie vie. Elle vous aidera dans la traversée.
Sympa !
Au fait hier soir j’ai été voir « Le Roi Lion » au théâtre Mogador. Super top ! Et après, un petit resto à la maison d’Alsace sur les Champs Elysées. C’est aussi cela la vraie vie !
Ah, encore une avancée. Quand on est dialysé, un des paramètres important qui doit être suivi, c'est la rétention d'eau. Pour contrôler cela, on doit se peser tous les matins avec précision. Trop d'eau dans le corps, la tension monte très vite et on peut faire un oedeme pulmonaire. Cela peut être mortel. Pas assez d'eau, la tension chute et la diurèse peut être cassée. Hors, en bateau il est impossible de se peser. Du fait des mouvements du bateau, les balances "classiques" ne fonctionnent pas. J'en ai parlé à Michel Cousinou, technicien dans les drônes à la SAGEM. Il va voir avec ses collègues si ils peuvent concevoir une balance "intelligente". Je vous tiendrai informés.
Bon, un dernier point, vous vous souvenez de la façon dont on m’avait traité à Port Napoléon avant mon départ, m’interdisant de rentrer dans le port avec mon camping car et de pouvoir me brancher à l’électricité pour faire mes dialyses. J’avais envoyé au directeur une lettre de protestation et j’ai reçu en retour des excuses. Il s’agirait d’un malentendu, d’une erreur d’un responsable. Il semblerait que la direction fasse désormais des efforts pour améliorer sa relation aux clients. Bravo, cela va dans le bon sens.
Bon il faut que je vous laisse, c’est les infos à la télé.
Bonne fin de weekend.
Jean Louis
18:49 hours, local time.
Good evening everyone,
The weather in Paris isn’t very nice, it’s 14° and it’s raining. I didn’t feel like taking the motorbike so I’m driving Francine’s car.
I’m going to take the TGV [high-speed train] south to collect my camper van. Once I have that, I’m independent. It can carry 1.2 ton, so I can take well over a month’s supply of pouches.
In fact, it’s the camper van that gave me back my freedom. Once I realized that I would be on dialysis soon, I sold my car and bought the camper van instead. I fitted it with a converter so that I could have a 220V power supply on board and connect the pouch warmer. Aha, yes, I had forgotten, for those of you who are not familiar with peritoneal dialysis, I must warm up the pouches to body temperature, i.e. 37°, before I can infuse myself.
When it’s time for my dialysis, I simply pull into a car park and do my dialysis. Forty-five minutes to one hour later, I’m off again and continue on my way. It’s complete freedom!
Often, patients must do 4 dialyses per day. I am lucky, my diuresis (i.e. the urine output over a period of 24 hours) is still ok, and so, I am only on 3 dialyses a day.
I spent yesterday morning in the hospital. Everything is going well, even a little better than before my departure. The boat is great therapy. I hereby take the opportunity to thank Mr. Verger and all his team who have dedicated a lot of time to helping me and managing all the medical aspect of my adventure.
I’ve bought a microscope as I am going to need it on the boat to analyse the antibiogram in the event I would be unlucky enough to contract peritonitis. Not expensive! € 130. It’s a monocular one with a lens and an electric light. It can magnify up to 1250 times. My boys and I had great fun studying the leg of a fly. What a smashing toy!
I should be able to get my biology training in before 11 November. I’ll tell you all about it. It will definitely be fascinating.
I would also like to thank all of you who have taken the time to write me some words of encouragement. From among all the e-mails I received, I would like to quote Claude:
Congratulations on this crossing. Reading your blog really pushes me to realize my dream, to tell myself that nothing is ever impossible, even if the sky is grey at times. Thank you.
“Nothing is ever impossible” is precisely the message I would like to convey; it's the rule of my life, it has been the mother of all my actions, it’s the very source of happiness.
I received another message that really touched me; it came from the father of Lou-Anne, 4 years of age and on peritoneal dialysis. Here, an excerpt from his message; I shall also post the photograph of the little girl on my blog:
At the age of 4, she is discovering the world and what it’s like to really live. She will be with you during your crossing.
Really nice!
By the way, I went to see the “Lion King” at the Mogador theatre last night. Absolutely brilliant! And after that we went for a meal in the Maison d’Alsace on the Champs Elysées. That is also real life!
Aha, another bit of progress. One of the most important parameters that must be followed up in patients on dialysis is their water retention. To check that, kidney patients must accurately weigh themselves every morning. When the body retains too much water, blood pressure rises very quickly and you are at risk of pulmonary oedema. That can be fatal. When there is too little water in the body, blood pressure drops, affecting the diuresis. Now, weighing oneself on a boat is impossible. On account of the boat’s swaying, “traditional” scales simply don’t work. I discussed this problem with Michel Cousinou, a technician working for SAGEM. He is going to check with his colleagues whether they could develop "intelligent" scales. I shall keep you posted.
And now, coming to my last point, you will remember the treatment I received at Port Napoleon before I left, where I was forbidden to enter the port with my camper van and to use their electricity for my dialyses. I did send the manager a letter of protest and I have received an apology. Apparently it was a misunderstanding, an error by one of the people in charge. It seems that the board is taking steps to improve customer relations. Well done, things are moving in the right direction.
I shall leave you for now, time to watch the news.
Enjoy the rest of your weekend,
Jean Louis
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"Saluts les couillues, je prends connaissance ce jour de votre périple et vraiment je suis impressionné ce doit être un super voyage. Je voudrais dire à mi Amigo Jacky Choukrane d’avoir pensé à moi lors du passage du détroit et arrivée à Tanger. Moi je pense aussi à vous et aux bons moments de rigolades et de galères que vous devez passer ensemble. Ps: une petite correction ce n’est pas MICOLASSONNE mais Mi Corazon et non plus teqiero mais Te Quiero. Une amicale pensée pour les potes et bon vent" Envoyé par Tony Cruz le 19-10-2009 à 18:55
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"bonjour jean louis je suis le gars de la snsm de port st louis et je suit votre traverser avec plaisir ja vais donner l adresse a j christophe @++++++++++ ludo" Envoyé par devassineludovic le 19-10-2009 à 21:16
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"No rompez pas trop de corazones là -bas, les gars! Gros bisous au SOLUTIONNEUR et Jacky Poireau" Envoyé par petra le 19-10-2009 à 22:02
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"cher Monsieur J’ai suivi votre traversée par votre blog, je suis pleine d’admiration pour ce que vous venez d’accomplir et pour ce que vous allez entreprendre le mois prochain - C’est génial Très cordialement, michele" Envoyé par michele D’herde le 20-10-2009 à 16:33
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"Bonjour, BRAVO : quelle leçon. Je viens de découvrir votre site. Notre fille de 4 ans est en DP également. Votre traversée est un challenge de tous les jours. Vivre dialysé n’est pas simple mais sur un bateau et en mer, encore bravo. Ici, dans le nord, nous vous suivrons tout au long de votre aventure. Bon vent. Nicolas M." Envoyé par Nicolas MULLIER le 20-10-2009 à 22:02
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"@michele D’herde Merci, j’espère vous faire rêver à nouveau en attendant les fêtes de fin d’année. Amitiés" Envoyé par Jean Louis CLEMENDOT le 22-10-2009 à 17:01
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"Coucou Petra,
Je vois que tu maîtrise aussi bien l’Espagnol que les relations humaines. Pleins de bisous" Envoyé par Jean Louis CLEMENDOT le 22-10-2009 à 17:15
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"Salut Ludo et bonjour à tous ceux de Port Saint Louis" Envoyé par Jean Louis CLEMENDOT le 22-10-2009 à 17:19
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"Merci pour "les couillues", ça fait toujours plaisir même si nous n’avons eu que du beau temps et pas de mer mauvaise." Envoyé par Jean Louis CLEMENDOT le 22-10-2009 à 17:21
Wed, 28 Oct 2009 11:25:00 GMT - En Camargue Port St Louis du Rhône
Wed, 28 Oct 2009 11:25:00 GMT - In the Camargue Port St Louis du Rhône
12h25 heure locale
Bonjour à tous,
Je suis en Camargue depuis lundi, il fait un temps magnifique.
Je passe beaucoup de temps dans mon camping car sur la plage Napoléon. Quel bonheur ! La vie en camping car c'est très proche de la vie en bateau.
Richard a eu la gentillesse de venir me chercher à Nîmes, à la descente du TGV. C’est un véritable ami ce Richard, avec un cœur énorme. Un jour il m’a dit :
« Jean Louis, je voudrais te donner un de mes reins, renseigne toi si cela est possible »
Je crois que ce n’est pas possible en dehors du cercle familial proche. De toute façon, j’ai un vrai problème avec cela. Plusieurs membres de ma famille m’ont fait des propositions mais c’est trop difficile.
Vendredi dernier j’ai rencontré le docteur qui s’occupe du bilan de pré transplantation. C’était une femme, elle m’a demandé si j’avais un « donneur vivant ». Je lui ai dit non. Donner ses organes quand on est mort, je trouve cela naturel même si cela doit être très difficile pour les proches du défunt. Par contre accepter un rein d’un donneur vivant j’en suis incapable. Peut être est ce lié au fait que j’ai intégré ma dialyse comme faisant partie de ma vie et que je continue à vivre normalement avec celle-ci.
J’ai dans mon sac à dos un boulon tout neuf pour mon taquet de chariot de grand voile. C’est Sylvain de Port Napoléon qui me l’a fabriqué. Il est vraiment très doué ce garçon, son travail est toujours parfait. Pour les plaisanciers de passage c’est la société STM.
Je suis impressionné par le développement de ce blog. Lundi dernier, soit après même pas trois semaines de vie, il y a déjà des internautes dans 19 pays qui ont visités ce blog. Étonnant ! Aussi nous avons décidé de faire un blog bilingue Anglais – Français.
Ah ! Au fait, Christophe, le photographe professionnel, n'est plus avec moi aussi je vous demande de me pardonner pour la qualité des photos à venir. Je ne suis pas très doué pour cela.
Bonne après midi
Jean Louis
Hello everyone,
I have been in the Camargue since Monday; the weather is only glorious.
I am spending a lot of time on Napoleon beach in my camper van. What a delight! Life in a camper van is quite similar to that on a boat.
Richard was kind enough to come and pick me up in Nîmes, off the TGV. Richard is a true friend; he has a heart of gold. One day he even said to me:
“Jean Louis, I would like to donate one of my kidneys to you, make some enquiries to see whether it’s possible”
I think it cannot be done by someone outside the immediate family circle. In any case, I would have a serious problem with it. Several of my family members made me the same offer but it’s too hard.
Last Friday I met the doctor who does the pre-transplant check-up. It was a lady; she asked me whether I had a "living donor". I replied no. Donating your organs after you have died is one thing; I would even consider it normal, although it may be difficult for the close relatives of the deceased. But I simply couldn’t accept a kidney from a living donor. Maybe it’s because I’ve been able to integrate my dialysis into my daily life and that I can continue to lead a normal life in spite of it.
In my backpack I have a brand-new bolt for my mainsail trolley cleat. It was Sylvain in Port Napoleon who made it for me. This chap is really gifted, anything he makes is perfect. For any amateur yachtsmen passing through, look out for the company STM.
I am really impressed by the way this blog is developing. By last Monday, not even three weeks after it was set up, surfers from 19 different countries had already visited the blog. Amazing! For that reason we decided to turn it into a bilingual English – French blog.
Aha! Incidentally, Christophe, the professional photographer is no longer travelling with me, so by the present I apologize in advance for the quality of any future photographs you’ll get to see. Photography is not one of my specialities.
Have a pleasant afternoon,
Jean Louis
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"J’ai suivi votre voyage et je vous souhaite bonne chance pour la suite de votre aventure. Les photos sont magnifiques et celles de Lanzarote toujours aussi impressionnantes !" Envoyé par Agnes le 21-10-2009 à 11:17
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"Bravo pour le succés de la première étape .je suivrais avec attention la deuxième mais je n’ai aucun doute pour la suite ." Envoyé par jean-christophe le 22-10-2009 à 19:33
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"Je suis ancien chef de service dialyse à Liege. Quand on pense que bcp de nos patients ne veulent plus rien faire. Admiration à vous" Envoyé par Godon JP le 23-10-2009 à 15:28
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"@ Jean Pierre Merci pour votre mail. Si cela pouvait aider à prendre conscience que l’on peut vivre normalement en étant dialysé, quel bonheur ! Amitiés" Envoyé par Jean Louis CLEMENDOT le 23-10-2009 à 15:29
Thu, 29 Oct 2009 17:45:00 GMT - TOUJOURS EN CAMARGUE Port Saint Louis du Rhône
Thu, 29 Oct 2009 17:45:00 GMT - STILL IN THE CAMARGUE Port Saint Louis du Rhône
18h45 heure locale
Bonjour à tous,
Eh oui, je suis toujours en Camargue. Depuis 12 ans je vie trois semaines par mois à Port Saint Louis du Rhône. J’ai passé tout ce temps à refaire mon bateau. 15000 heures de travail. Tous les métiers. Dans un bateau il y a de la résine, du bois, de la mécanique marine, de l’électricité, de la plomberie, de l’électronique, du gréement, des cordages, de la peinture et surtout du ponçage, énormément de ponçage.
Harmattan est un des tous premiers bateaux en polyester. Il a été construit à Abidjan en Côte d’Ivoire en 1969. Il a donc 40 ans, ce qui est vieux pour un bateau. J’ai tout refait. Aujourd’hui on croirait un bateau neuf. Son architecte c’est Viktor Brix.
Quel beau bateau. Il a des lignes magnifiques, comme avaient les bateaux dans les années 1920, avec une belle tonture de pont. Ah ! C’est vrai, les lecteurs m’ont reprochés de ne pas expliquer les termes de marine. Un pont peu être plat comme les bateaux modernes mais il peut également avoir une tonture, l’avant du bateau est très haut pour protéger le bateau de la mer, puis en revenant vers l’arrière le pont descends pour être au plus bas aux deux tiers avant du bateau, au niveau du cockpit, puis le pont remonte un peu pour protéger le bateau de la mer venant de l’arrière. Quand cette courbe est très harmonieuse, on dit que le bateau a une belle tonture de pont.
Souvent, en mer quand je croise d’autres bateaux, on nous prend en photo ou bien on me fait signe avec le poing et le pouce levé. Sur les pontons, les autres plaisanciers viennent voir Harmattan et j’entends « qu’il est beau ce bateau », « what a nice boat ». Souvent, la discussion commence et cela se finit par une visite du bateau.
J’aime la Camargue et j’aime les Camarguais. Ce sont des îliens. La Camargue c’est une île triangulaire entre les deux bras du Rhône et la mer. Comme tous les îliens, ils sont différents. Ils ont des mots à eux, des expressions. La Camargue que j’aime, c’est la vraie Camargue, celle du Sambuc ou des Salins de Giraux, pas la Camargue pour touristes des Saintes Maries de la Mer. Ici les gens sont attachants, pour s’y rendre il faut prendre le bac. Il y a un pont mais il se trouve à 30 kilomètres !
Souvent, les voyageurs parlent des paysages qu’ils ont rencontrés. Du sable blanc, de l’eau turquoise, des belles montagnes …. Moi ce que je recherche dans les voyages, c’est la rencontre avec l’autre. C’est l’échange, ce sentiment d’amitié intense que l’on peut éprouver pour cet étranger que l’on croise et que l’on ne reverra peut être jamais.
C’était en Turquie, l’été 2007, lorsque j’ai fait mon grand tour de méditerrané. C’est le soir, je vais mouiller dans une crique où il y a 20 ans nous avions passés une soirée avec, à l’époque un bateau de location. A cette époque, il y avait sous les pins une petite cabane qui faisait restaurant pour les rares navigateurs de passage et avec ma femme et les enfants nous y avions dîné.
L’endroit à beaucoup changé, il y a une plage aménagée et des vedettes rapides apportent des touristes de la ville voisine. Le soir nous allons, Francine et moi, dîner dans le restaurant. Ce n’est plus la cabane de l’époque, c’est une belle construction en dur. Ce sont des jeunes qui tiennent cet endroit. Au dessert je dis au garçon que, il y a vingt ans j’ai déjà dîné ici. Surprise, étonnement, émotion. C’est le fils, ses parents viennent de prendre leur retraite. On discute un peu mais il y a le service, on se dit que demain on se revoit pour parler plus. Et puis dans la nuit, le vent se lève fort, l’ancre dérape, il faut partir en catastrophe, que de regrets de ne pas avoir pu cultiver cette amitié.
Je me trouve bien bavard ce soir. Je suis toujours sur la plage Napoléon et mon copain Jean Louis va venir dîner avec sa compagne Brigite. Il faut que je fasse ma dialyse avant qu’ils arrivent aussi il faut que je vous quitte.
A bientôt Jean Louis
Hello everyone,
And yes, I’m still in the Camargue. For the past twelve years, I have been spending three weeks a month in Port Saint Louis du Rhône. All that time, I’ve been doing up my boat. 15,000 hours of work. Any job you can think of. On boats you have resin, timber, the mechanics that make her sail, electricity, plumbing, electronics, equipment, ropes, painting and above all sanding, tons and tons of sanding.
Harmattan is one of the very first polyester boats. She was built in Abidjan on the Ivory Coast in 1969. So she is 40 years old, a ripe old age for a boat. I redid everything. Today you would think she is new. She was designed by Viktor Brix.
And what a beautiful boat she is! She has magnificent lines, like the boats from the 1920s, with a lovely deck camber. Aha! It’s true, my readers have accused me of not explaining any of the sailing lingo. Decks can be flat, like on the modern boats, but they can also have a camber, i.e., the bow of the boat is very high to protect the boat from the sea, but towards the rear the deck goes down to two-thirds of the bow at its lowest level, where the cockpit is, and then rises a bit again to protect the boat from the sea at the back. When this curve is very harmonious, we say that the boat has a lovely deck camber.
Often, when I pass boats at sea, people on the other boats take pictures or they give me the thumbs up. In the jetties, other amateur yachtsmen come to look at Harmattan and I hear “qu’il est beau ce bateau”, “what a nice boat”. Often, we start to talk and it usually ends in a visit of the boat.
I love the Camargue and I love the people from the Camargue. They are islanders. The Camargue is a triangular island situated between two branches of the Rhône and the sea. Like all islanders, they are different. They have their own specific words and expressions. The Camargue I love is the real Camargue, the Camargue of Sambuc or Les Salins de Giraux, not the touristy Camargue of Les Saintes Maries de la Mer. Here the people are lovable; to get there you must take the ferry. There is a bridge, but it’s 30 kilometres away!
Travellers often talk about the scenery they’ve seen on their travels. White sand, turquoise-blue water, stunning mountains…. But what I look for most in my travels is meeting other people. It’s the exchange, this sense of intense friendship that you can feel for that stranger you pass and perhaps will never meet again.
It was in Turkey, in the summer of 2007, while I was doing my great tour of the Mediterranean. It’s evening time, I am going to drop anchor in a Creek where 20 years ago we spent an evening with, at the time, a rented boat. In those days, there was a little cabin under the pine trees which catered for the odd sailor passing by where my wife, the children and I had dinner.
The spot has changed a lot, the beach has been laid out and fast launches now bring tourist from the nearby city. In the evening Francine and I go to the restaurant for dinner. The cabin from former years is gone, now it’s a beautiful building built from non-temporary materials. It’s run by young people. During dessert, I tell the waiter that I had already dined here before, twenty years ago. Surprise, astonishment, emotion. It’s the son, his parents have just retired. We chat a little but he has other diners to attend to, we arrange to meet the next day to talk a little more. But during the night, a strong wind comes up, the anchor drags, we have to rush off, what a pity that I wasn't able to cultivate this friendship.
Tonight I am full of chat. I am still on Napoleon beach and my friend Jean Louis and his partner Brigite are coming for dinner. I must do my dialysis before they arrive and I must leave you.
Talk to you soon, Jean Louis
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"en direct du Jelem, du Catway E du Port Napoleon.Grand Merci de ces récits parfois bien instructifs pour notamment la "bleue" de la marine. Nous nous sommes ainsi un peu évadés des soucis d’étanchéité de pont causés par les pluies torrentielles de ces semaines pendant que Jean Louis se baladait en short.En tout cas, bonne réacclimation terrestre avec tous ces projets et déterminations emplis d’espoir. Joelle et Michel" Envoyé par Debernardi et Buous le 23-10-2009 à 17:59
Fri, 30 Oct 2009 17:05:00 GMT - AU SAMBUC Le Sambuc
Fri, 30 Oct 2009 17:05:00 GMT - IN SAMBUC Le Sambuc
18h05 heure locale
Bonsoir à tous,
C’est la fin de cette petite semaine en Camargue. Ce soir je remonte sur Paris avec mes amis Richard et Montsé. Ils viennent passer un grand weekend à Cergy. On dit Montsé mais en fait elle est Espagnole et s’appelle Montserrat.
Une bonne nouvelle, Pierre-Yves qui est néphrologue et par ailleurs Chef de bord à la fameuse école de voile des Glénans a fait des essais en pleine mer pour voir si je pouvais me dialyser à l’extérieur du bateau, dans le cockpit. Il a exposé des témoins à l’aire libre à 3 milles au large et ensuite des analyses ont été effectuées. Pas de problèmes, l’air est suffisamment sain pour que je me connecte et me déconnecte dans le cockpit. C’est une très bonne nouvelle car cela peut, en cas de mauvais temps, me permettre d’éviter le mal de mer.
Cormeilles en Vexin le 1er Novembre à 14h20 TU, 15h20 heure locale
Super voyage, nous avons dormis prés de Macon sur un parking d’autoroute. Vraiment top le camping car. Levé à 5h30 hier matin, nous étions à 11h à Cormeilles en Vexin, chez moi.
Hier soir nous avons passé la soirée sur un bateau mouche à Paris. Visite de la ville avec dîner gastronomique. Quelle soirée sympathique. C’était avec la compagnie des « bateaux parisien ». Le repas était excellent. Que c’est beau Paris la nuit, que c’est bien éclairé. Comme je connais très bien Paris, j’ai pu commenter le trajet. C’est les 120 ans de la tout Effel. Nous avons eu droit comme tous les soirs, pendant 4 minutes, à un festival d’effets lumineux. C’était le bouquet final. Nous avons passé une soirée vraiment merveilleuse.
Ce matin nous sommes allés au champignon. Oui, ce n’est pas une faute de frappe, nous n’en n’avons trouvé qu’un seul. Nous l’avons dégusté à midi. Ensuite c’était une daurade au four qu’a apporté Richard. C’est d’ailleurs lui-même qui l’a cuisiné. Un régal !
Cet après midi, nous allons aller visiter le musé de l’air au Bourget. J’adore.
A bientôt
Jean Louis
18:05 hours local time
Good evening everyone,
My little week in the Camargue has come to an end. Tonight I’m driving back towards Paris with my friends Richard and Montsé. They just spent a long weekend in Cergy. We call her Montsé but in fact she is Spanish and her real name is Montserrat.
A little bit of good news, Pierre-Yves, who is a nephrologist and purser at the famous sailing school of Les Glénans did some tests out at sea to check whether I could do my dialysis outside of the boat, in the cockpit. He exposed some samples to the great outdoors 3 miles into sea and had them analysed. No problems, the air is sufficiently healthy for me to do the hooking up and unhooking in the cockpit. That is very good news indeed, because this means that I can avoid bouts of seasickness when the weather is bad.
Cormeilles en Vexin 1 November, 14:20 hours UT, 15:20 hours local time
Fabulous trip, we slept near Macon in a motorway car park. The camper van is truly fantastic. We got up at 5.30 a.m. yesterday morning and at 11o’clock we were in Cormeilles en Vexin, at my home.
Last night we took a trip on a bateau mouche [excursion boat] in Paris. A visit of the city with a gastronomic dinner. What a lovely evening. The cruise was run by the company “Bateaux Parisiens” [Parisian boats]. The meal was outstanding. Paris is so beautiful at night, it is so well lit. As I know Paris very well, I was given the job of tour guide. This year, it’s the 120th anniversary of the Eiffel tower. And like any other night, we were entitled to 4 minutes of special light effects. It was the icing on the cake. We had a truly marvellous evening.
This morning we went on a mushroom hunt. Note the singular, it’s not a typing error, for we only found one. We sampled it at lunch. Then we had oven-baked sea bream, which Richard had brought. What’s more, he had even cooked it himself. What a treat!
This afternoon we are going to visit the aviation museum at Le Bourget. I love it.
Talk to you soon, Jean Louis
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"Jean Louis Clemendot a la gentillesse de me citer dans son texte et je l’en remercie. J’en profite pour apporter un peu d’information médicale au lecteur. Il n’est pas le type de patient standard mais il montre quel est le meilleur chemin pour lutter contre la maladie : un travail d’équipe et, en dialyse péritonéale comme pour d’autres traitements, il faut concevoir le patient comme faisant partie de l’équipe médicale et para médicale. En effet , chacun, en communiquant son domaine de compétence et ses contraintes, permet de trouver les solutions optimales, parfois non standards, mais qui permettent en toute sécurité au patient de conserver son autonomie et liberté de vie propre à son environement. Un exemple pour le poids : nous avons trouvé un compromis, nous utilisons un impédancemètre multifréquence prêté par le laboratoire Fresenius ; celui ci en envoyant dans le corps un faible courant alternatif non perceptible permet de mesurer avec une approximation satisfaisante la quantité d’eau totale du corps, à l’extérieur et à l’intérieur des cellules. C’est pour cela que nous pouvons laisser Jean Louis Clemendot partir 3 semaines sans pesée. Bien entendu si ses ingénieurs mettent au point une meilleure solution ce sera l’idéal. Un mot sur le temps consacré à la dialyse : Jean Louis Clemendot en parlant de ¾ h à 1 h a probablement inclus tout le temps (arrêt sur parking, préparation matériel, manipulations, départ). En pratique le temps pour remplir le péritoine ne doit pas excéder 10 mn , celui pour le vider 10 à 15 mn (au delà ça ne sert à rien) ce qui fait 30 à 45 mn selon l’habileté, soit environ 14 h par semaine. Pendant la phase de remplissage et drainage il est possible de conserver une activité statique (lire, taper sur l’ordinateur, etc..) et donc d’intégrer son traitement dans la vie quotidienne. Ceci est illustré sur son blog dans certaines des photos que vous pouvez admirer . Pour rappel, une hémodialyse en centre c’est trois fois 4 heures par semaine, en dehors de son cadre de vie habituel, auxquels il faut rajouter les transports soit 14 h à 16 h par semaine (excepté pour l’hédomdialyse à domicile). Enfin il est aussi possible, en dehors de la navigation de se dialyser de nuit et être totalement libre durant la journée. " Envoyé par Christian Verger le 26-10-2009 à 12:27
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"je suis le papy de lou -anne, qui du haut de ses 4 ans vous aide dans votre traversée moi je vous souhaite "bon vent marin" du courage , de la volonté et sachez que là ou vous etes : vous n’etes jamais seul aujourd’hui avec les gros progrés de la médecine ce n’est plus un handicap..... bravo pour votre ténacité et merci a tous ceux et celles qui vous aident pour vous en sortir.... bon vent à toutes et tous larguez les voiles..." Envoyé par mullier le 27-10-2009 à 15:48
Wed, 4 Nov 2009 13:14:00 GMT - LA REPRISE DU TRAVAIL Cergy Pontoise
Wed, 4 Nov 2009 13:14:00 GMT - BACK TO WORK Cergy Pontoise
14h14 heure locale
Bonjour à tous,
Les vacances en Camargue sont finies, le weekend avec les amis aussi ! Hier matin j’ai emmené au RER mes amis Richard et Montsé pour qu’ils rejoignent leur TGV gare de Lyon.
Les bons moments de farniente sont terminés, il faut se remettre dans l’action.
J’ai passé l’après midi à l’hôpital de Pontoise. En revenant de Lanzarote, j’avais un peu mal à l’émergence. C’est l’endroit de mon ventre par lequel sort le petit tuyau qui me sert pour me dialyser. Il y a huit jours, quand j’étais passé à l’hôpital à mon retour, un prélèvement avait été effectué. Stéphanie me dit qu’il y avait deux germes. Depuis, je n’ai plus mal mais elle veut refaire le pansement. Le Docteur Verger vient voir, photo avec le petit code à barre, tout à l’air en ordre.
Ensuite, séance de formation par Stéphanie. On revoit pour la troisième fois l’ECB de poche (Examen CytoBactériologique) ainsi que la préparation et l’injection d’antibiotique.
Pour l’ECB, il faut, en respectant une parfaite asepsie, prélever du liquide de la poche dans laquelle je viens de vider mon ventre et ensemencer les flacons aérobie et anaérobie. S’il y a une suspicion de péritonite, je devrais commencer par effectuer cette manipulation avant de prendre des antibiotiques. Ce seront des antibiotiques à large spectre en espérant que ceux-ci soient efficaces pour l’infection en cours.
J’ai rendez vous mardi prochain au laboratoire de biologie pour apprendre à ensemencer les boîtes de Pétri et à déterminer quel est l’antibiotique le plus efficace pour luter contre l’infection en cours. On appel cela l’antibiogramme.
C’est passionnant.
Hier j’ai également révisé la préparation et l’injection d’antibiotique. J’ai tout noté pour taper une fiche que je vais mettre dans la boîte à pharmacie du bord.
Les deux Christophe étaient là. Christophe Lepetit qui a fait des photos et mon fils qui a filmé. Nous avons investi dans une caméra spéciale pour que je puisse durant ma traversée vous envoyer quelques vidéos. C’est une caméra qui enregistre directement sur carte SD au format télé normal. Nous l’avons reçu à midi, juste avant d’aller à l’hôpital.
Ensuite j’ai dû me peser et faire une impédancemétrie , puis, des tests de masse musculaire et de masse graisseuse. Mesure du bras dont la circonférence du biceps, mesure de l’épaisseur de la peau, mesure de la force musculaire en pressant une poire ….
Aujourd’hui, j’ai été à Paris. J’ai acheté la carte électronique de la Caraïbe et je me suis rendu à la Librairie de la mer, dans le 15éme pour acheter les guides nautiques « Leeward Islands » et « Windward Islands ». Toujours le même accueil sympa. Mon livre, « La passion de réussir » était à porté de main au comptoir et nous avons passés un bon moment à parler « bateaux ».
J’ai mon sac de billes pour le chariot de Grand voile et nous avons reçu ce matin le « Magic Arm », le bras qui va me permettre de fixer à peu prés partout l’appareil photo ou bien la caméra. Tout s’en cliquète correctement et je devrais être prêt pour repartir le 25 de ce mois.
Hier, au courrier, j’avais le formulaire de Baxter m’annonçant la livraison des poches à Lanzarote pour le 9 Novembre. Cela me rassure, merci Baxter.
J’ai également un peu de travail au bureau, quelques coups de téléphone à passer, des clients à aller voir….
J’aime bien cette vie bipolaire. Une partie voyages, vacances, aventure et une partie travail professionnel. Je pense que le bonheur c’est un équilibre.
Bon, il faut que je vous laisse, je dois aller voir une cliente.
A bientôt Jean Louis
14:14 hours local time
Hello everyone,
The holidays in the Camargue are over and so is the weekend with my friends! Yesterday morning I drove my friends Richard and Montsé to the RER [Paris Metropolitan and Regional Rail System] so that they could catch their TGV at Lyon station.
The glorious moments of farniente [lazing about] are over, time for some action again.
I spent the afternoon at Pontoise hospital. On my return from Lanzarote, the exit site was a little sore. That is the spot on my abdomen where the little tube I use to dialyse myself comes out. Eight days ago, when I called into the hospital after I got back, a sample was taken. Stéphanie tells me the pain was caused by two germs. I have had no more pain since then and she wants to change the dressing. Mr. Verger comes to take a look, a photograph with a little bar code, and everything seems to be ok.
Then a training session hosted by Stéphanie. For the third time, we revise the CBE (CytoBacteriological Examination) of the pouch and the preparing and injecting of antibiotics.
For the CBE, I must, under perfectly aseptic conditions, take a sample of the liquid in the pouch in which I just emptied my abdomen and culture the aerobic and anaerobic bottles. If there is the slightest suspicion of peritonitis, I must do this first before I take any antibiotics. They will be broad-spectrum antibiotics in the hope that they will counteract any infection that may be present.
Next Tuesday I must go to the biology laboratory to learn how to culture the Petri dishes and how to determine which antibiotic would be the most effective against any infection I could be brewing. It’s called an antibiogram.
It is fascinating.
Yesterday I also revised how to prepare and inject antibiotics. I have written everything down and I’m going to type out a card which I will put in the shipboard pharmacy.
The two Christophes were there. Christophe Lepetit who took photographs and my son who did some filming. We invested in a special camera so that I could send you a few videos during my crossing. This camera records directly on SD card, in normal television format. We received it at lunch time, just before we went to the hospital.
Then, I had to weigh myself and do a bioimpedance, then muscle mass and fat mass tests. Arm measurements, including the circumference of my biceps, measuring the thickness of my skin, checking my muscular strength by squeezing a pear….
Today I was in Paris. I bought the electronic map of the Caribbean and went to the Librairie de la mer [Maritime Library], in the 15th district to purchase the “Leeward Islands” and “Windward Islands” travel guides. I always get the same pleasant welcome here. My book, “La passion de réussir [Passion to succeed]” was within easy reach on the counter and we spent quite some time talking "boats".
I have my bag of balls for the mainsail trolley and this morning we received the “Magic Arm”, the arm that is going to help me attach the photo or film camera just about anywhere. Everything is working out perfectly and I should be ready to leave on the 25th of this month.
Yesterday, in the post, I received the form from Baxter, informing me that the pouches would be delivered in Lanzarote on 9 November. It reassures me, thank you Baxter.
I also have a little work to do in the office, a few telephone calls to make, clients to see….
I love this bipolar life. One part travel, holidays, adventure and one part professional work. I think that happiness is all about getting the balance right.
Right, I must leave you now; I must go and see a client.
Thu, 5 Nov 2009 20:03:00 GMT - Setting the record straight Osny
21H03 heure locale
Bonsoir à tous,
En exploitant les statistiques de fréquentation de mon blog, je constate que celui-ci a, entre autre, été visité à travers le site Hisse-et-ho. Mon fils Didier m’explique que cela se fait à travers un « forum ». Je ne connais pas, il me montre et je commence à lire ce « forum ».
Le « Fil » (j’apprends plein de mots nouveaux pour moi) a été ouvert par Pierre-Yves quand je cherchais une place aux Canaries. Je commence à lire les discutions et je suis immédiatement sidéré. Ce qui me frappe le plus, c’est la vivacité des échanges. Ca cogne dur !
Ensuite ce qui m’interpelle, c’est la méconnaissance profonde par le grand public de ce qu’est la dialyse en général et je ne parle pas du cas particulier de la dialyse péritonéale.
Enfin, l’essentiel de ce forum est fournie par un internaute qui s’oppose aux autres en prétendant que cette aventure, si elle est médiatisé, va faire du mal aux dialysés.
Forcément, sur le coup je suis choqué et je m’interroge. C’est l’inverse de ma volonté !
Aussi, je veux faire ici une petite mise au point.
Tout d’abord, qui je suis ?
J’ai 59 ans, 3 enfants de 29,31 et 33 ans. Ce qui me caractérise le plus, c’est mon indépendance, mon besoin d’autonomie. Je n’aime pas dépendre des autres. Je crois que cela est due au fait que j’ai perdu mes parents très tôt (ma mère à l’âge de 12 ans et mon père à l’âge de 28 ans). Ils n’avaient aucune fortune et je me suis fait seul. Bac électronique en 1968 (on me l’a donné), j’ai passé 5 ans à l’armé puis 7 ans à la SAGEM dans les ordinateurs avant de créer une société d’informatique en 1980.
Au bout d’un an j’avais 18 salariés, 50 quelques temps plus tard. Un métier difficile avec des hauts et des bas et surtout du travail, beaucoup de travail, souvent 16 heures par jour et souvent 7 jours par semaines pour gagner ma vie mais c’est tout.
Puis, il y a 12 ans, j’ai eu la bonne idée de me lancer dans l’immobilier et d’y faire fortune, ce qui m’a permis à l’âge de 50 ans de pouvoir travailler à plein temps sur mon bateau et de pouvoir financer et réaliser mes rêves.
J’ai écrit un livre dont le titre est « La passion de réussir ». En effet j’adore me lancer des défis. J’ai besoin de me lever le matin en ayant quelque chose à réussir et quelque chose de grand si possible. C’est mon bonheur à moi.
Le mot de la langue Française que je préfère, c’est « Liberté ». Je suis un solitaire, je ne peux imaginer d’être privé de liberté. Je m’inquiétais car je pensais que lorsque la dialyse arriverait ce serais pour moi comme une incarcération, une mise en prison. Il faut savoir que 90% des dialysés sont traités en hémodialyse (pour des raisons qui n’ont souvent rien à voir avec l’intérêt du patient mais plus souvent à voir avec des intérêts financiers) et que cela conduit le patient à passer 4 heures à l’hôpital un jour sur deux !
Et puis, j’ai découvert la dialyse péritonéale. Cela semble encore plus contraignant à première vue puisque c’est une dialyse tous les quatre heures qui dure environ trois quart d’heure ! J’ai failli me tromper et prendre l’hémodialyse !
Maintenant que je suis dialysé en dialyse péritonéale, j’ai une vie presque normale et surtout je n’ai pas perdue ma liberté.
Juste avant de savoir que la dialyse était là, j’avais lancé un projet de tour du monde en bateau par la Patagonie et le cap Horn. Coup de massue, puis en échangeant des mails avec Pierre-Yves qui est néphrologue et chef de bord aux Glénans, j’ai commencé à penser que je pourrais continuer à faire du bateau en étant dialysé. Il m’est même apparu rapidement que cela serait plus facile en haute mer qu’en navigation côtière. En effet, il y a moins de manœuvres urgentes à effectuer. Du coup, j’ai eu envie de traverser l’atlantique en solitaire, ce que j’ai toujours voullu avoir fait au moins une fois dans ma vie.
La question s’est alors posée de le faire en catimini ou bien en médiatisant un peu la chose. J’ai réfléchie et pensé que je pourrais apporter beaucoup aux autres en parlant de cette aventure. D’une part à tous ceux qui vont un jour être dialysés, pour leur montrer qu’il existe une méthode de dialyse qui permet de garder sa liberté. D’autre part aux gens déjà dialysés pour leur montrer que l’on peut vivre « presque » normalement en étant dialysé. Beaucoup hésitent à sortir de chez eux ! Il faut savoir qu’en dialyse péritonéale, il n’y a que deux moments pendant la dialyse où l’asepsie doit être parfaite, la connexion et la déconnection. On peut ainsi avec un peu d’astuce, vivre normalement même durant la dialyse, manger, s’occuper du barbecue ….
Du coup, la dialyse n’est pas une contrainte et la vie reste belle à vivre. Il n’y a rien de « pathétique » comme j’ai pu le lire dans cette traversée de l’atlantique, je me contente de vivre ma vie avec bonheur.
Enfin, et c’est l’essentiel des messages de soutien que je reçois, je crois qu’il faut dire haut et fort que la vie est belle, qu’il ne faut jamais baisser les bras et que tant que l’on vie il faut en profiter.
La position prise par cet internaute de prétendre que cette aventure va desservir les dialysés « qui ne pourrons plus se mettre en maladie » me navre. J’ai été chef d’entreprise et je sais que celui qui ne veut pas travailler n’a pas besoin d’être malade pour se mettre en maladie.
Sachez que durant mes nombreux stages à l’hôpital que ce soit pour ma maladie de rein ou pour soigner mon cancer, je ne me suis jamais mis en arrêt de travail. Je n’ai pas pour habitude de m’appuyer sur la communauté.
Je pense réellement qu’il n’y a pas beaucoup plus de risques à effectuer cette traversée en étant dialysé qu’en étant en bonne santé. Je ne suis pas un kamikaze, j’ai l’habitude de prendre des risques, mais toujours des risques calculés.
J’ai la certitude qu’il y a énormément plus de positif à médiatiser cette aventure que de négatif. Aujourd’hui, la plus part des gens n’ont aucune idée de ce qu’est la dialyse et un éclairage des méthodes modernes ne peut que servir tout ceux qui de prés ou de loin seront un jour concernés.
A bientôt Jean Louis
21:03 hours local time
Good evening everyone,
Using my blog's visitor statistics, I noticed that my blog is, for one, also visited via the Hisse-et-ho website. My son Didier tells me that this is done via a “forum”. As I am not familiar with this he shows it to me and I begin to read this “forum”.
The “Thread” (I’m learning a whole new vocabulary) was opened by Pierre-Yves when I was looking for a place on the Canary Islands. I begin to read the discussions and I’m instantly flabbergasted. What strikes me most is the liveliness of the exchanges. I’m bowled over!
The next thing that touches me is how little the public at large know about dialysis in general, and I am not even talking about peritoneal dialysis.
The main point of debate comes from a surfer who does not agree with the others by claiming that this adventure, if it gets media cover, will be detrimental to dialysis patients.
Not surprising, I am suddenly shocked and I begin to ask myself some questions. It’s the exact opposite of what I want to achieve.
And I would like to set the record straight.
First of all, who am I?
I am 59 years of age, have 3 children who are 29, 31 and 33 years old. What really characterizes me best is my independence, my need to be autonomous. I do not like being dependent on others. I think that stems from the fact that I lost both my parents very early on (my mother at the age of 12 and my father at the age of 28). They were not rich and I had to make my own way. I got a degree in electronics in 1968 (they handed it to me on a plate) and spent 5 years in the army and then 7 years with SAGEM in the IT section before I set up my own IT company in 1980.
One year later, I was employing 18 people, and not long after 50 people. It’s a difficult business, with ups and downs and especially work, lots and lots of work, often 16 hours a day and often 7 days a week, just to earn a living.
Then 12 years ago, I had the great idea to get involved in real estate and to make some real money, which allowed me, at the age of fifty, to work full-time on my boat and to fund and realize my dreams.
I wrote a book entitled the “La passion de réussir”. In fact, I love taking on new challenges. I need to be able to get up in the morning knowing that I have something to bring to a successful conclusion, and if possible, something big. That’s what makes me tick.
“Freedom” is my favourite word in the French language. I’m a loner; I couldn’t even imagine being deprived of my freedom. I was really worried because I thought that when I had to go on dialysis it would feel like being incarcerated, like being confined to prison. It is worth knowing that 90% of dialysis patients are treated by means of haemodialysis (for reasons which often have very little to do with the interests of the patients but more so with financial interests) and that means that patients end up spending 4 hours a day in hospital every second day!
And then, I discovered peritoneal dialysis. At first, that seemed even more restricting because you’re talking dialysis every four hours with every dialysis lasting about forty-five minutes! I almost made the mistake of opting for haemodialysis!
Now that I am undergoing my dialysis through peritoneal dialysis, I lead an almost normal life and I have definitely not lost any of my freedom.
Just before I got the news that it was time to resort to dialysis, I had launched a project involving a sailing trip around the world via Patagonia and Cape Horn. A blow with a club, and then through my e-mail exchange with Pierre-Yves who is a nephrologist and purser at Les Glénans, I started to think that I could continue sailing while being on dialysis. It soon became clear to me that this would be a whole lot easier if I was sailing out on the open sea rather than along the coasts. There is less dramatic manoeuvring to be done on open sea, you see. I immediately felt like crossing the Atlantic on my own, something I had always wanted to do at least once in my life.
The question that arose then was whether to do it quietly or to get some media coverage. I thought about it and felt that it might help other people if I talked about my adventure. On the one hand, those who will one day end up on dialysis, by showing them that there is a method of dialysis which allows them to retain their freedom. On the other hand, those that are already on dialysis by showing them that you can lead an “almost” normal life while being on dialysis. A lot of people even think twice about leaving their own homes! It is worth knowing that, in the case of peritoneal dialysis, there are only two important moments where asepsis must be perfect, during hooking up and during unhooking. So with a little shrewdness you can carry on as normal while doing your dialysis, eating, tending to a barbecue.
So all of a sudden dialysis is no longer a constraint and life is still worth living. There is nothing “pathetic” about it, as I read during this crossing of the Atlantic, I am happy to enjoy my life.
In fact, and that is the most important part of the messages of support I receive, I feel that you must shout from the rooftops that life is wonderful, that you must never throw in the towel and that you should enjoy life as long as you are still alive.
The stance taken by this Internet surfer, who claims that this adventure will do dialysis patients “who will no longer be able to take sick leave" a disservice saddens me. I have been a company manager and I do know that those who do not want to work do not have to be sick to take sick leave.
Please know that throughout my many sessions at the hospital, whether it was for my kidney disease or to look after my cancer, I have never stopped working. I am not in the habit of leaning on the community.
I really believe that this crossing isn’t a whole lot riskier for people on dialysis than for people in perfect health. I am not a kamikaze, I am used to taking risks, but they are always calculated risks.
I am certain that there are far more positive aspects of this adventure to be publicised than negative ones. Many people know nothing about dialysis at the moment and highlighting the modern methods can only help all those people whose lives might one day be affected by it.
Talk to you soon,
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"Bonjour jJean Louis c’est Bernard Vieu qui nous a indiqué ton blog nous sommes ses cousins et c’est avec nous que tu as découvert Harmattan à Marseille;Nous avons lu ton livre et maintenant nous trouvons formidable ce que tu continue de faire..Le bateau est vraiment reparti pour une nouvelle jeunesse , la seule chose qui n’a pas changé c’est la quille longue qui nous donnait tant de mal pour manœuvrer en marche arrière! Soigne toi bien, nous suivons tes péripéties avec beaucoup d’intérêt. " Envoyé par Lafaye Bernard et Michèle le 30-10-2009 à 17:44
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"Bonjour Jean Louis,
Je suis très émue par votre blog, véritable témoignage d’espoir pour la maman que je suis. Félicitations pour votre énergie et votre capacité à vivre en homme libre. Je suis admirative, dubitative et finalement convaincue par votre état d’esprit : " Il faut manger trois fois par jour pour vivre, ce n’est pas une contrainte. La dialyse, c’est pareil. " J’espère avoir l’énergie et l’exemplarité nécessaire pour transmettre cet état d’esprit à mes 3 enfants Elisa (4 ans), Romain & Chloé (10 mois). Puisse chacun d’eux rêver leur vie et vivre leurs rêves et puisse Romain dépasser les "aléas" de son insuffisance rénale. Je vais suivre vos aventures, en me disant qu’au delà de toute contrainte petit à petit un rêve peut devenir réalité... Merci à vous et Bonne Mer." Envoyé par Emma le 01-11-2009 à 01:30
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"Cher Jean-Louis, De retour de voyage, je vois 1) la carte qui te situe dans l’Océan 2) un commentaire te positionnant en Camargue le 29 octobre. Dans les deux cas, je t’envoie mes très amicales salutations. Dominique." Envoyé par Dominique Manchon le 02-11-2009 à 11:40
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"@ Emma Merci beaucoup pour ce mail qui m’a beaucoup ému. Je suis moi même un jumeau et souvent dans les jumeaux, il y a quelques problèmes de fabrication. Moi j’avais une dent à la naissance et ce problème de malformation qui a entraîné cette maladie. Bon courage à vous et pleins de bisous à Elisa, Cloé et surtout à Romain" Envoyé par Jean Louis CLEMENDOT le 03-11-2009 à 13:49
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"@ Lafaye Bernard et Michèle Merci pour votre soutien. Quelle belle journée nous avions passés ensemble lors de la découverte de ce bateau ! Amitiés" Envoyé par Jean Louis CLEMENDOT le 03-11-2009 à 13:53
Sun, 8 Nov 2009 13:08:00 GMT - Thank you Emma Osny
14H08 heure locale
Bonjour à tous,
Séquence “Frissons”! Ce matin, je n’ai pas trouvé de champignons (bon, c’est vrai, je suis sorti hier soir, retour au milieu de la nuit, levé tardif, départ pour les champignons à 11h du matin !) mais je suis tombé nez à nez avec deux gros sangliers. Ils étaient à moins de 10 mètres ! Ils étaient affolés, certainement par les chasseurs et leurs chiens qui battaient la forêt. J’ai immédiatement fait l’arbre. Pas bouger, pas respirer et se contenter d’observer. Ils sont partis au petit trot puis sont revenus vers moi, virage à 90 degrés puis grand cercle. Le manège a duré deux ou trois minutes. C’est leur vie qu’ils tentaient de préserver. Bonne chance les amis.
Je ne souhaite pas intervenir directement dans des forums car d’une part je ne veux pas passer mon temps sur mon ordinateur et d’autre part, sur le bateau, le moyen de communication (un Flet 150 ) qui me permet de mettre à jour mon blog et de lire mes mails est beaucoup trop onéreux en exploitation pour aller surfer sur le net.
Séquence « Emotion »
C’est donc sur mon blog que je veux rendre hommage à Emma et au delà, à tous ceux qui, comme elle, m’apportent la raison de médiatiser cette aventure ainsi que la chaleur humaine dont on a tous besoin.
Tout d’abord, voici le mail que je découvre ce matin. Il vient de Emma, rappelez vous, elle a mis un commentaire sur le blog le 29 Octobre. Elle est maman d’une petite fille de 4 ans et de deux jumeaux (je suis moi-même jumeau). Son petit Romain, 10 mois est atteint d’insuffisance rénale :
« Cher Jean Louis,
Sans vous connaitre, je me permets de vous dire "Cher Jean Louis", tant votre démarche me parait importante. A la lecture de votre "mise au point", il me parait nécessaire d'intervenir de nouveau. Je ne suis pas adepte des forums et je n'ai pas l'habitude d'aller chercher des avis sur internet. Si certains croient pouvoir "se mettre en maladie", c'est peut être une façon pour eux de moins subir leur maladie... Heureusement, il y a d'autres états d'esprits. J'ai été interpellée par un lien vers "les tribulations du Capitaine Clémendot, dialysé péritonéal et homme libre", alors que je cherchai désespérément des solutions et des explications concernant l'insuffisance rénale sur un site bien trop sérieux pour une maman inquiète. Quelle étonnante découverte.... La vie réserve souvent des surprises et dans certains chemins difficiles, il arrive de croiser des personnes formidables qui donne courage et énergie. Cela redonne du sens aux valeurs auxquelles on croit. Je ne vous connais pas directement mais merci d'aller au bout de vos rêves et d'en témoigner de cette manière sur votre blog. Personnellement j'ai réalisé que les perpétuels "aléas" m'entrainaient dans des erreurs de renoncements. Je sais maintenant que j'étais en train d'oublier de donner vie à mes envies! Avec mon exceptionnel mari, j'ai donné vie à 3 merveilles, maintenant il est indispensable de leur transmettre ce goût de la vie. Comme une élève assidue, je me répète à chaque doute que cela est possible et je recentre mon énergie et mes actions vers cet essentiel. Alors votre traversée de l'Atlantique, c'est un peu ma boussole à moi qui m'indique le bon cap à suivre. J'aime pas forcement la navigation, mais j'attends avec impatience votre prochaine newsletter. Même en solitaire, vous ne serez pas seul. Mais cela, vous le saviez déjà.
A bientôt Emmanuelle »
Merci Emma. Merci tout d’abord pour la beauté de ton écriture, Merci pour ta tolérance, Merci pour la force que tu as en toi, Merci pour tout ce que nous avons en commun dans notre façon de concevoir la vie, Merci de rester debout devant les difficultés, Merci d’avoir toi aussi « La passion de réussir ».
Enfin, Merci Emma pour tout ce que tu me donne à travers ce mail. En lisant celui-ci ce que j’entreprends me paraît tout petit, j’aimerais pouvoir faire beaucoup plus. C’est comme une récompense que l’on n’a pas méritée.
Cette aventure n’est en aucun cas un exploit et ne demande aucun courage, (le courage c’est ce pompier qui rampe sous les décombres d’un immeuble écroulé par un séisme pour sauver une personne incarcérée alors que des répliques peuvent arriver à tout moment)
Ce n’est qu’une balade sympa mais déjà que de chaleur humaine j’ai rencontré ! Finalement, cette dialyse ne ma pas emprisonnée, tout au contraire, elle me permet de faire toutes ces belles rencontres et de partager de grandes émotions.
Emma, encore Merci pour tout.
A bientôt
Jean Louis
14:08 hours local time
Hello everyone,
The “Shivers” sequence! This morning I didn’t find any mushrooms (alright, it’s true, I went out last night, came back in the middle of the night, got up late, set off on my mushroom hunt at 11 o’clock in the morning!) but I was met head on by two big wild boars. They were less than 10 meters away!
They were in a complete panic, no doubt on account of the hunters and their dogs beating about the forest. I straight away made for a tree. Don’t move, don’t breathe and be happy to watch. They trotted off slowly and then came back towards me making a 90° turn and then a large circle. The game lasted two or three minutes. They were trying to protect their lives. Good luck my friends.
I have no wish to become directly involved in any forums because, on the one hand, I don’t want to spend my time in front of my computer and, on the other hand, shipboard communication (a Fleet 150) which allows me to update my blog and read my e-mails is far too expensive to run to surf the Internet.
Sequence “Emotion”
It is therefore that, on my blog, I would like to pay tribute to Emma and all the others who have given me a reason to publicise this adventure and the human warmth we all need.
First of all, hereafter the e-mail I found this morning. It comes from Emma, you might remember, she posted a message on my blog on 29 October. She is the mother of a little 4-year old girl and of twins (I myself am a twin). Her little Romain, 10 months old is suffering from renal insufficiency:
“Dear Jean Louis,
Even though I don’t know you I take the liberty of addressing you with "Dear Jean Louis", as your undertaking seems that important to me. When reading your “setting the record straight”, it seemed appropriate that I dropped you another line. I am not any good at forums and I am not in the habit of looking for advice on the Internet. If some feel that they can “go on sick leave”, it may be a way for them to suffer less from their illness… Luckily, there are also other frames of mind. I was touched by a link to the “the trials and tribulations of Captain Clémendot, on peritoneal dialysis and a free man", while I was desperately looking for solutions to and explanations on renal insufficiency on a site that was far too serious for a worried mum. What an amazing discovery.... Life often has surprises in store and sometimes when you are walking a difficult path, you end up meeting fantastic people who give you courage and energize you. That restores your faith in the values you believe in. I do not know you personally but I want to thank you for achieving your ultimate dreams and for testifying to that in this way on your blog. I have realized for myself that the eternal ups and downs led me to errors of renunciation. I now know that I was in the process of forgetting how to realize my own desires! Together with my amazing husband, I gave life to 3 treasures, and now it is vital that I pass this gust for life on to them. Like a diligent student, I tell myself every day that this is possible and I refocus my energy and my actions on what is important. So, you crossing the Atlantic is a bit like a compass to me that shows me the correct course to follow. I am not particularly keen on sailing myself but I am really looking forward to your next newsletter. Even though you will be out on your own, you will not be not alone. But you knew that already.
Talk to you soon, Emmanuelle”
Thank you Emma. First of all thank you for your beautiful letter, Thank You for your tolerance, Thank You for the strength you have in you, Thank You for all the things we have in common in the way we look at life, Thank You for facing up to the difficulties, Thank You for having your own "Passion to succeed" also.
Finally, Thank You Emma for everything you have given me through this message. Reading this I know that what I do is very little, I would like to do a whole lot more. It’s like getting a bonus you haven’t deserved.
This adventure is definitely not a feat and doesn’t require any courage, (courage is firemen climbing through the rubble of a building that has collapsed following an earthquake even though it’s only a matter of time before the aftershocks come).
It’s only a nice ramble but what human warmth I have come across! In conclusion, this dialysis did not incarcerate me, quite the opposite; it has allowed me to meet all these fabulous people and to share their intense emotions.
Emma, once again Thank You for everything.
Talk to you soon, Jean Louis
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"Coucou Jean-Louis! Tu t’es déguisé en prêtre pour le Halloween? (photo) Bisous de Petra et Berti" Envoyé par petra le 02-11-2009 à 17:29
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"Mais non Pétra, Jean louis est déguisé en père Noel (incognito et en noir sur le bateau mouche) en pleine répétition car il n ’aura pas le temps en Décembre... A propos cap’tain 1 champignon pour 4 ça fait un peu juste...j’espère que la daurade de Richard était plus grosse que la mienne. See you soon" Envoyé par Jacky Peudevin le 02-11-2009 à 23:47
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"Bonjour Mr Clemendot (j’ai failli dire Louis!!! )
Je suis néphrologue et je lis votre blog depuis le début... et je dois vous dire merci.
votre projet, votre enthousiasme, votre fougue me sont précieux. J’ai déja conseillé à plusieurs de mes patients qui ne sont pas encore en dialyse ou qui le sont déjà de lire avec attention votre blog. Vous démontrez l’impossible: la vie est belle même en dialyse. Merci de cette aide qui sera, j’en suis sûr, précieuse pour de nombreux patients. Je suis un passionné de bateau (à voile si possible!) je suivrais donc votre traversée avec émotion. Bon vent Bonne mer
Ps si l’occasion se présente... donner bien le bonjour au Dr Verger que j’admire beaucoup" Envoyé par Luc le 04-11-2009 à 14:48
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"Sure Female,academic credit free murder anything marry satisfy unfortunately impact perfect pleasure least friend strike cut wish task odd behind hard technique flat cross between unfortunately effort show village period get plan understand modern right practical severe approach communication his through according train unfortunately warn politics housing pull soft summer term quick argue shoulder acquire limit member attract everything exercise neither off dress fall management past ready area attempt woman anyone without with aid arrive miss establishment otherwise housing past business family nothing observation demonstrate requirement appoint suitable " Envoyé par products weight loss le 27-06-2010 à 19:18
Tue, 10 Nov 2009 20:24:00 GMT - Au laboratoire Gérard Verger Osny
Tue, 10 Nov 2009 20:24:00 GMT - At the Gérard Verger Laboratories Osny
21H24 heure locale
Bonsoir à tous,
Quelle journée intéressante ! J’ai passé la journée au laboratoire de Gérard Verger. Il se trouve que mon néphrologue, Christian Verger, a un frère biologiste. Celui-ci a bien voulu passer du temps sur le problème important qu’est le risque d’infection dû à la dialyse et que l’on appel « péritonite ».
En effet, à chaque dialyse, il faut connecter la double poche au cathéter et à la fin de la dialyse, effectuer la déconnection. Cela se fait dans de grandes conditions d’asepsie mais il existe toujours un risque de récupérer un germe et que celui ci se développe.
Si je fais une péritonite, je serais alerté par des symptômes, fièvre, mal au ventre et surtout le liquide que je récupère quand je vide mon ventre sera trouble.
La première chose sera de prendre, sur les conseils de mon néphrologue, des antibiotiques à large spectre. Il faudra ensuite essayer de déterminer s’il y a réellement une infection et si oui, quel est le germe responsable (Staphylocoque, streptocoque, Escherichia Coli, pseudomonas ou bacillus)
Une fois le germe identifié, il faudra faire un antibiogramme pour déterminer quel est l’antibiotique qui lutte le mieux contre ce germe afin d’injecter dans les poches cet antibiotique avant de me les infuser.
Tout d’abord c’est Gérard Verger qui m’a fait un cours sur les différents germes, les coques et les bacilles avec les particularités de chacun.
Un « kit » avait été préparé contenant tout ce qu’il faut pour constituer un petit laboratoire de biologie à bord de Harmattan. Il y a des flacons Uri line, différentes boîtes de Pétri, un kit de coloration Gram, des tubes Oxi/ferm, des entérotubes, différents flacons, des petites pipettes en verre, des pipettes Pasteur, un kit de test Oxydase, un kit pour réaliser des antibiogrammes, des lames vierges pour le microscope …
C’est Cédric, ensuite, qui s’est chargé avec gentillesse et patiente de m’apprendre les manipulations. Encore merci Cédric.
C’était très intéressant. Il faut savoir ensemencer les substrats que l’on met ensuite à l’étuve. Pour cela j’ai à bord un deuxième réchauffeur de poche qui me sert en secours du principal et que je peux recouvrir avec mon four solaire. J’ai ainsi une étuve à 37°.
Au bout de 24 à 48 heures, on peut voir si cela a poussé. Sur le substrat, il y a des zones de différentes couleurs. Si cela a poussé sur telle couleur et pas sur telle couleur, on peu déjà tirer des conclusions. Ensuite, s’il y a des colonies, on peut faire une coloration de Gram et regarder au microscope. En fonction de ce que l’on observe, forme et couleurs, on avance dans la déduction.
Selon le germe, on peut ensuite être amené à faire une oxydase puis un oxyfermtube ou un antérotube. Ce sont des tubes magiques, comme des gros crayons, composés d’une douzaine de cases de différentes couleurs. On ouvre un bouchon et c’est comme un stylo bille. Il suffit de tremper le bout du stylo dans une colonie, d’enlever l’autre bouchon, de tirer sur la tirette métallique en tournant afin que toutes les cases soient bien ensemencées puis de mettre le tout dans l’étuve. Au bout de 24 heures, il suffit de comparer les couleurs avec un nuancier pour déterminer quel est le germe. C’est très visuel. Par exemple du rouge vif cela passe au jaune vif. Bon faut pas être daltonien !
L’antibiogramme n’est pas très compliqué lui non plus.
J’ai un peu simplifié mais en gros c’est les manips à effectuer. Je n’ai pas la prétention d’être devenu un biologiste après une journée de formation même si Gérard Verger et Cédric ont été très performants mais je devrais être capable de m’en sortir. De toute façon j’ai à bord deux téléphones satellites et je serais en liaison si un problème se présentait.
Voilà ma journée. Encore un grand merci à Gérard Verger et à Cédric pour cette formation et ce « kit grande croisière pour dialysé ».
Les parents d’enfants dialysés me demandent des précisions sur ce qui me dérange dans le don de rein par un donneur vivant. Ce qui me gène c'est d'être le receveur. Je n'aurai aucun problème à donner un rein à un de mes proches si cela était nécessaire. Par contre, dans mon propre cas, je ne veux pas déranger un de mes proches pour cela. J'estime que je suis très peu gêné par la dialyse et que cela ne mérite pas que je gène un de mes proches pour gagner quelques mois.
Ah ! J'allais oublier, la Capitainerie de Porto Calléro m'a téléphoné, les poches de dialyse sont bien arrivées, merci BAXTER et merci l'AURA. C'est un grand poids en moins pour moi.
Bon, il est tard, journée fatigante, je termine ma dialyse et vais me coucher.
A bientôt
Jean Louis
21:24 hours local time
Good evening everyone,
What an interesting day! I spent my day at the laboratory of Gérard Verger. As it happens, my nephrologist, Christian Verger, has a brother who is a biologist. He was happy to spend some time on the important problem of the risk of infection caused by dialysis, called “peritonitis”.
For each dialysis one must connect the double pouch to the catheter and, at the end of the dialysis, this pouch must be disconnected. This is done under the strictest of aseptic conditions but there is always a risk that you contract a germ and that this germ leads to an infection.
If I contract peritonitis, I will be alerted by the symptoms, fever, abdominal pains and, more specifically, the liquid that I recover when I empty my abdomen will be cloudy.
My nephrologist told me that, in that case, the first thing to do is to take a broad-spectrum antibiotic. Then it’s a matter of trying to establish whether I do indeed have an infection and if so, what germ caused it (Staphylococci, streptococci, Escherichia Coli, pseudomonas or bacillus).
Once I have identified the germ, I must do an antibiogram to find out which antibiotic could best combat this germ so that I can then inject this antibiotic into the pouches before I infuse myself.
To begin, it was Gérard Verger who gave me a course on the different germs, the cocci and the bacilli and who told me about their individual characteristics.
A “kit” had been prepared containing everything you might need to set up a small biology laboratory on Harmattan. It contains bottles of Uri line, different Petri dishes, a Gram colouring kit, Oxi/ferm tubes, all sorts of enterotubes, different bottles, small glass pipettes, Pasteur pipettes, an Oxidase-test kit, a kit to do the antibiograms, virgin slides for the microscope …
Then, Cedric very kindly and patiently took it upon himself to teach me all the manipulations. Thanks again, Cédric.
It was extremely interesting. You must know how to culture the substrates that you then put in the incubator. For that purpose, I have a second pouch warmer on board as a back-up for the first one which I can cover with my solar furnace. That way I have an incubator of 37°.
After 24 to 48 hours, you can check whether it has grown. The substrate has different colour zones. If it has grown on one colour and not on the other, you can already draw some conclusions. Then, if there are colonies, you can do a Gram colouring and study them under the microscope. In function of what you see, shape and colours, you are making some progress in your deductions.
Depending on the germs, you may then have to do an oxidase test then an oxi/ferm tube or an enterotube test. These tubes are magical, like large pencils, composed of about twelve different colour compartments. You take off the cap and it’s like a ballpoint pen. All you have to do is to immerse the end of the biro into a colony, take off the other cap, pull the metal knob while turning it so that all the compartments are properly cultured and then put everything into the incubator. Then, 24 hours later, you simply compare the colours to a colour chart to establish which germ you are dealing with. It’s very visual. For instance, bright red goes to bright yellow. Ok, as long as you’re not colour-blind!
The antibiogram is not very complicated either.
I’ve simplified things a little but the gist of it is the manipulations you have to perform. I do not for one moment believe that I have become a qualified biologist after my day's training even though Gérard Verger and Cédric where very effective but I should be able to manage it. Anyhow, I have two satellite telephones on board and I shall be in contact if I have any problems.
So that was my day. Once again, many thanks to Gérard Verger and Cédric for this course and this “dialysis patient’s cruiser kit”.
Parents of children on dialysis ask me why it would not sit right with me to accept a kidney from a living donor. What bothers me is to be the recipient. I would not for one moment hesitate to give a kidney to one of my nearest and dearest if that was necessary. In my own case, however, I do not want to inconvenience one of my close relatives for that. I feel that dialysis doesn't interfere with my life a whole lot and that I should therefore not trouble one of my relatives just to gain a few months.
Aha! I almost forgot, the Harbour Master’s Office in Porto Calléro called me, the dialysis pouches have arrived safely, thank you BAXTER and thank you AURA. That is a great weight off my shoulders.
Ok, it’s late, had a tiring day, I finish my dialysis and shall go to bed.
Talk to you soon,
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"bon chance à l’hostho
mercredi c’étaisla rentrée pour moi j’ai revu mes amis et mes prof
Ps: j’ai lu ton message bien sur que je vais continuer à t’envoyer des commentairesje te laiiserai toujours des commentaire je ne t’oublierai jamais
Juju banana bis soigne toi bien ! bonjour à la famille " Envoyé par Jul!@ le 05-11-2009 à 18:16
Wed, 11 Nov 2009 17:20:00 GMT - Les deux modes de dialyse péritonéale Osny
Wed, 11 Nov 2009 17:20:00 GMT - The two forms of peritoneal dialysis Osny
18H20 heure locale
Bonsoir à tous,
Eh bien voilà ! Pour les champignons c’est comme pour le reste de la vie, il ne faut jamais baisser les bras. Ce matin j’ai bravé les sangliers et ma persévérance a été récompensée. Dans un petit coin que je connais bien, nichés au milieu des fougères et des feuilles mortes, quelques très beau spécimens de cèpe m’avaient donné rendez vous.
Aujourd’hui, je voulais vous parler des deux modes de dialyse péritonéale. Il y a la dialyse manuelle, à base de doubles poches. Une poche vide et une pleine. On commence par se vider le ventre dans la poche vide puis on se rempli en transvasant la poche pleine.
Il y a différents types de poches qui ont chacune leurs caractéristiques. Certaines poches peuvent être gardées 4 heures, d’autres 2 heures et d’autres jusqu’à 16 heures. C’est ce type de poche que l’on s’injecte le soir pour aller dormir. C’est également ce que je me suis injecté avant de quitter Lanzarote pour être tranquille pendant tout le voyage de retour.
Le deuxième mode de dialyse péritonéale est la dialyse automatisée. On utilise une machine sur laquelle on installe plusieurs poches pleines. Une très grosse poche vide est installée sous le lit et tout au long de la nuit la machine vide et remplie le ventre alternativement. Au petit matin la dialyse est effectuée et on est tranquille pour la journée. J’ai essayé cette méthode mais comme j’ai très souvent mal au ventre pendant la dialyse cela me réveil et c’est intenable. Cela fonctionne parfaitement sur d’autre.
C’est cette méthode qu’utilise la petite Lou-Anne. Voilà un mail de son papa, Nicolas, qui nous décrit la vie de sa fille :
« La vie vaut d’être vécue. Nous considérons la DP comme une chance pour Lou-Anne et son avenir. Il faut faire connaître cette technique. En ce qui nous concerne, Lou est en DP Automatisée. 10h30 de dialyse toutes les nuits. Cette « assignation à résidence » de nuit, nous permet de vivre le quotidien comme tout le monde. Lou-Anne à l’école maternelle, mon épouse (consultante) sur Dunkerque quasiment tous les jours et moi (commercial) avec mes déplacements fréquents. C’est une organisation à mettre en place mais qui nous permet de profiter (ce week end nous serons d’ailleurs chez Disney). Seules contraintes, les conditions d’hygiène et le coffre de la voiture pour les poches (mais vous connaissez).
Cela fait déjà 3 ans de DP, ce soir c’est très exactement la 1186ème dialyse, le tout sans péritonite, ni infection du point de ponction. Pour Lou, c’est sa vie. Elle s’en amuse. Ce tuyau fait partie intégrante d’elle même. Demain, elle sera au CHRU de LILLE (sa résidence quasi secondaire), voir ses taties et son docteur préféré. Elle joue, fait du poney, va à la piscine très régulièrement. Il n’y a que les voyages à l’étranger que nous évitons (nous minimisons les risques). Et pourtant, nous sommes des voyageurs en suspend …… 2010 sera, nous l’espérons l’année de la greffe. Avec d’autres angoisses, en particulier la rechute de sa maladie génétique (Syndrome Hémolytique et Urémique Atypique). Seul un traitement rare et horriblement coûteux (400 K€ / an) peut nous permettre d’envisager l’avenir avec un nouveau rein (Lou n’a plus de rein).
Avec tout cela, Lou-Anne est une aventurière. Peur de rien et un peu casse-cou.
Médiatisons votre aventure. Faisons connaître la DP et le bonheur de vivre la vie malgré la maladie. »
Voilà encore un témoignage qui montre la liberté qu’apporte la dialyse péritonéale une fois que l’on s’est un peu organisé. Bien sûr c’est une maladie grave, bien sûr c’est lourd, mais on peut vivre presque normalement avec ce mode de dialyse.
A bientôt Jean Louis
18:20 hours local time
Good evening everyone,
Well, now! Like with life, you should never throw in the towel when it comes to mushrooms. This morning I braved the wild boars and my perseverance paid off. In a little spot I know well, nestled amidst bracken and dead leaves, I came across some fine cep specimens that were simply waiting for me.
Today I would like to talk to you about the two types of peritoneal dialysis. You have continuous ambulatory dialysis, based on two pouches. One empty pouch and one full one. You start by emptying your abdomen into the empty pouch and then you fill it up again by infusing the full pouch.
There are several types of pouches, each with their own characteristics. Some pouches may be kept for 4 hours, others for 2 and some for up to 16 hours. The latter is the type of pouch you inject yourself with before you go to bed. That’s also the one I used before I left Lanzarote so that I wouldn’t have anything to worry about during my return trip.
The second peritoneal dialysis method is the automated one. You use a machine that can accommodate several full pouches. A very large empty pouch is placed under the bed and all through the night the machine alternatively empties and refills the abdomen. By early morning, the dialysis is over and done with and you have peace of mind for the rest of the day. I did try this method but as I often have pains in my abdomen during dialysis it was waking me up and I couldn’t stick it. It works perfectly well for other people.
It is this method that little Lou-Anne uses. Hereafter, an e-mail from her dad, Nicolas, who describes his daughter’s life:
“Life is worth mastering. We feel that PD is an opportunity for Lou-Anne and her future. This technique must become widely known. In our case, Lou is on automated PD. 10 and a half hours of dialysis every single night. This night-time “house arrest” allows us to live our daily lives like everyone else. Lou-Anne attends nursery school, my wife (a consultant) travels to Dunkirk almost every day and I (a sales representative) am away a lot. It takes some organizing to get everything in place but it allows us to enjoy ourselves (this weekend we shall be in Disneyland in fact). The only constraints, hygiene and the boot of the car for the pouches (as you know all too well).
She has been on dialysis for 3 years now; tonight she is undergoing her 1186th dialysis to be precise, all without contracting peritonitis or any infection of the puncture point. For Lou, it’s a part of life. She enjoys herself. This tube is an integral part of her. Tomorrow she will be at the LILLE CHRU [Regional University Hospital] (her second home), to visit her aunties and her favourite doctor. She plays, rides, and often goes to the swimming pool. The only thing we avoid is travelling abroad (to minimize the risks). And yet, we are only travellers in waiting …… 2010 will, we hope, be the year of her transplant. Together with other worries, especially the relapse of her genetic condition (Atypical Haemolytic Uremic Syndrome). Only a rare and terribly expensive (€ 400 K /year) treatment could allow us to consider the future with a new kidney (Lou no longer has any kidney).
But Lou-Anne is an adventurer nevertheless. She is not afraid of anything and a bit of a daredevil.
Let’s give your adventure media coverage. Let’s publicise PD and the joy of living in spite of the illness. ”
This is another testimonial about the freedom peritoneal dialysis brings once you are a little organized. Of course it’s a serious illness, there is no doubt that it’s difficult, but you can lead an almost normal life with this form of dialysis.
Talk to you soon,
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"comme déja écrit sur le site Héo: chapeau bas ! il est certain de plus que c est un message ou les gens ,pourront voir que la vie continue et les projets peuvent voir le jour ! merci pour ce blogd" Envoyé par serge regnaaut le 07-11-2009 à 12:01
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"Respect, !!!!!" Envoyé par Yann Bouchet le 07-11-2009 à 12:08
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"Tous mes voeux vous accompagnent pour un voyage sans histoire et un rêve de plus accompli." Envoyé par Jean paul le 07-11-2009 à 16:37
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"Bonjour, je suis votre aventure et m en régale. J ai été choqué par les propos tenus sur héo et me suis permis d indiquer sur ce site que vous donniez vos explications. Bon vent et de tout coeur avec vous Claude" Envoyé par claude le 08-11-2009 à 09:48
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"faut pas s’inquiéter, sur hisse et ho, le principe de base est souvent de causer sans savoir.
bonne virée sur l’eau, que le vent souffle dans le bon sens" Envoyé par olivier le 08-11-2009 à 20:27
Fri, 13 Nov 2009 16:55:00 GMT - It’s Friday night Osny
17H55 heure locale
Bonsoir à tous,
C’est vendredi soir, un weekend sympa en perspective puisque je parts très tôt demain matin pour Quimper, Concarneau et La Forêt Fouesnant. Petit tour en Bretagne sud. Je vais faire la connaissance de Pierre-Yves, qui va me transmettre tous les jours la météo pendant ma transatlantique en solitaire.
Pierre-Yves est néphrologue spécialiste de dialyse péritonéale et pendant ses loisirs chef de bord à l’école de voile des Glénans. Nous nous connaissons pour le moment uniquement par téléphone interposé.
Il m’a déjà énormément aidé et c’est à lui que j’ai confié en tout premier mon envie de vivre cette aventure. Sa parfaite connaissance de ma maladie et son excellent niveau en croisière hauturière font de lui quelqu'un en qui j’ai toute confiance et sur qui je peux m’appuyer sans réserve.
C’est également par son intermédiaire que Christophe Lepetit, photographe professionnel, a rejoint l’aventure.
Enfin, c’est lui que j’appelais tous les soirs pendant le convoyage du bateau vers les îles Canaries pour faire un point général ainsi qu’un point météo. Il avait déjà il y a quelques années emmené des dialysés quelques jours en bateau pour une croisière côtière. Cette expérience a également comptée dans ma décision d’essayer de réaliser cette aventure.
Le départ est pour dans 12 jours. Je suis tout à fait prêt et la tension est mille fois moins importante que lors de mon départ de Port Napoléon. Tout est rodé maintenant.
Hier j’ai fait un saut à Paris pour récupérer mon Iridium qui était de retour de réparation. J’ai ainsi deux téléphones satellite, je suis tout à fait serein.
Aujourd’hui, j’ai passé la matinée à l’hôpital pour les derniers examens, je suis en pleine forme, tout va bien, ou en tout cas, tous les voyants sont au vert pour effectuer cette traversée compte tenu de ma maladie.
Ah ! Un coup de gueule tout de même. C’est cette fameuse vaccination contre la grippe H1N1. Hier soir je reçois une lettre m’invitant à passer très rapidement au centre de vaccination. Je suis comme tout le monde, très influencé par toutes les informations négatives que l’on reçoit sur ce sujet. Du coup, ce matin j’en parle au Docteur Verger et je décide d’aller tout de même me faire vacciner. Sur la convocation, ni horaires, ni numéro de téléphone. Je m’y rends en début d’après midi, à 14h15 très exactement. Porte close ! Sur les portes aucune indication des horaires d’ouverture. Résultat, 40 kilomètres et une heure de perdue pour rien. Je suis furieux. Quel gâchis, que de temps perdu ! N’aurait il pas été plus simple et plus efficace de confier cette vaccination aux médecins généralistes !
Bonne soirée, A bientôt
17:55 hours local time
Good evening everyone,
It’s Friday night and I have a great weekend ahead because tomorrow morning I shall leave for Quimper, Concarneau and the Fouesnant Forest. A little tour of southern Brittany. I’m going to meet Pierre-Yves for the first time, who will be relaying the weather reports every day while I am making my solo trip across the Atlantic.
Pierre-Yves is a nephrologist who specializes in peritoneal dialysis and who, in his leisure time, is the purser at the sailing school of Les Glénans. At the moment we only know one another from the telephone conversations we have had.
He has already helped me greatly and it was in him I confided first about my desire to embark on this adventure. The fact that he is so familiar with my illness and that he is an excellent ocean navigator himself makes me trust him completely and makes that I can rely on him unreservedly.
It’s also through him that Christophe Lepetit, a professional photographer, came on board.
In fact, it was him I called every night when the boat was being escorted to the Canary Islands to relay some general news and some meteorological news. Some years ago he took some dialysis patients on a coastal cruise. This experience also played a part in my decision to turn my dream into reality.
The departure has been scheduled for 12 days from now. I am completely ready and I am a thousand times less stressed than when I was leaving Port Napoleon. Everything is up and running.
Yesterday, I popped into Paris to collect my Iridium which had been repaired. I have two satellite telephones, I’m completely at ease.
Today, I spent the morning at the hospital for the final check-ups, I am in great form, everything is going well, or in any case, I’ve got the green light for this crossing, taking my illness into account.
Aha! I do have a serious gripe. It’s this famous vaccine against the H1N1 flu. Last night I received a letter inviting me to go to the vaccination centre as quickly as possible. I’m just like everyone else, easily influenced by all the bad news one hears on this subject. So, I spoke to Mr. Verger this morning and decided to get the vaccine anyway. On the invitation, no times nor telephone number. I arrive there early afternoon, at 2.15 p.m. to be precise. Doors shut! On the doors no information about their opening times. So I wasted 40 kilometres and one hour for nothing. I am furious. What a waste, what a waste of time! Wouldn’t it have been far easier and more efficient to let the general practitioners look after the vaccinations!
Sun, 15 Nov 2009 18:29:00 GMT - Weekend en Bretagne sud Osny
Sun, 15 Nov 2009 18:29:00 GMT - Weekend in southern Brittany Osny
19H29 heure locale
Bonsoir à tous,
La Bretagne c’est loin ! 600 kilomètres de Cergy ! Nous sommes arrivés samedi en début d’après midi. J’avais réservé une chambre au Ker Moor, c’est un petit hôtel « Les pieds dans l’eau », en bord de mer, sur la plage des Sables blancs à Concarneau. Très sympa, l’hôtel est construit avec des éléments de vieux bateaux. Quelle ambiance pour un marin !
J’avais passé une poche d’extraneal à 6h30. Comme je peux la garder pendant 16 heures, j’ai été tranquille durant tout le voyage. En arrivant à l’hôtel j’ai tout de suite mis à chauffer une iso, celle-ci je peux la garder jusqu'à 4 heures. Le temps de monter les bagages, de s’installer je n’ai pas attendu qu’elle soit chaude, je l’ai passée. On n’est pas obligé d’attendre que la poche soit à 37 degrés, on peut la passer avant. Cela fait un peu froid mais çà passe sans problèmes. Du coup, à 16 heures 30 nous étions ressortis de l’hôtel.
Le temps de faire quelques courses pour la soirée, nous voici partis pour Quimper. Je tenais à aller saluer un de mes anciens clients concessionnaire motos qui possède un voilier de 37 pieds à Port la Forêt.
Retour à l’hôtel à 19 heures, la dernière dialyse de la journée et à 20 heures nous sommes sur le parking du super marché où Pierre-Yves doit venir nous chercher. En effet, il habite au milieu des bois, dans une propriété que les GPS ne connaissent pas. Il arrive, grand, sec, avec un bonnet de marin. Je le reconnais tout de suite, il m’avait envoyé une photo de Sereine, le voilier des Glénans où il est chef de bord. Il apparaissait sur cette photo.
Nous faisons connaissance et suivons sa voiture dans des petits chemins qui entrent dans les bois. Je m’imagine que nous allons arriver sur un feu de camps et cela ne m’enchante pas car il pleut beaucoup. Mais non, nous arrivons dans la coure d’une propriété en pierre de taille. C’est une vraie maison bretonne, avec des toutes petites ouvertures du côté des vents dominants (l’ouest).
On entre et c’est une pièce immense avec une cheminée au fond où brule un bon feu. Devant la cheminé, un salon ou discutent des « marins ». Il y a Alain, Lionel, et Philippe, et puis des filles, Fanny, Stéphanie et Sylvie. C’est tout de suite sympa, on est tous fait dans le même moule. Quelle soirée agréable. Jusqu'à deux heures du matin nous discutons de bateau et de dialyse. Pour le café, Jean Marie qui est moniteur aux Glénans et sa femme Véronique nous rejoignent.
La soirée se termine par un irish-coffee fait maison digne des meilleurs pubs irlandais.
Nuit reposante bercé par le bruit des vagues sur la plage et après un bon petit déjeuner et une première dialyse, nous allons marcher sur la plage avant de visiter la ville close. Ensuite, nous prenons la voiture pour aller au port de pèche admirer le Belém en escale ici et la Calypso, du commandant Cousteau, dont le squelette en train d’être totalement remis à neuf déborde d’un hagard au fond du port.
Je veux ensuite visiter Port La Forêt. C’est immense, un port à flot immense et un port à sec immense. Ici c’est une base de bateaux de course. Tous les grands noms de la plaisance sont ici. Malheureusement avec la course en cours les bateaux sont en mer. Nous en voyons quand même un. C’est impressionnant.
Un petit restaurant et puis il faut bien partir, ce soir nous dormons à Caen car demain ce sont les visites au centre de greffe. Nous devons rencontrer l’urologue, le néphrologue et l’anesthésiste qui vont ensuite m’inscrire sur la liste des malades en attente d’une greffe de rein.
Voilà un weekend bien rempli et bien sympa qui se termine.
Une dernière dialyse et je me jette au lit car je suis mort, c’est certainement l’air du large.
A bientôt
Jean Louis
19:29 hours local time
Good evening everyone,
Brittany is some distance away! 600 kilometres from Cergy! We arrived early Saturday afternoon. I had booked a room at the Ker Moor, a little “feet in the water” hotel, on the seashore, on the Sables blancs beach in Concarneau. Very nice, the hotel was built with parts of old boats. What a place for a sailor!
I had already infused a pouch of Extraneal at 6.30 this morning. As I can keep that for 16 hours, I had nothing to worry about during the journey. When I arrived at the hotel I immediately warmed an iso, which I can keep for up to 4 hours. By the time I had taken the luggage up, got sorted, I didn't even wait for it to warm up, I had infused it. You don’t have to wait until the pouch reaches 37 degrees, you can infuse it before that. It’s a little cold but it goes in effortlessly. As a result, we left the hotel again at 4.30 p.m.
We did a spot of shopping for the evening and then left for Quimper. I wanted to go and say hello to my old clients, a motorbike agency, who have a 37 foot sailing boat in Port la Forêt.
We got back to the hotel at 7 p.m., the last dialysis of the day and at 8 o’clock we were at the car park of the supermarket where Pierre-Yves was to come and collect us. He lives in the middle of the woods as a matter of fact, in an area the GPS hasn't heard of. He arrives, tall, dry, wearing a sailor’s cap. I recognize him immediately; he had sent me a photograph of the Sereine, the Les Glénans sailing boat of which he is purser. He was also in that photograph.
We introduce ourselves and follow his car along the little roads running into the woods. I have a picture of us arriving at a camp fire and I am not looking forward to it because it’s raining heavily. But no, we arrive in the courtyard of a property built in freestone. It’s a real Breton house, with tiny little openings on the side of the prevailing winds (west).
We enter and come into a huge room with a fireplace at the far end and a roaring fire. In front of the fireplace, a suite of furniture where the “sailors” talk. Alain, Lionel, and Philippe are there and then some girls, Fanny, Stéphanie and Sylvie. It’s really cosy; we are all cast from the same mould. What an enjoyable evening. We talk about boats and dialysis until two o’clock in the morning. For the coffee, we are joined by Jean Marie, an instructor at Les Glénans and his wife, Véronique.
We end the evening with a home-made Irish coffee any Irish pub would be proud to serve.
A very peaceful night, rocked asleep by the sound of the waves on the beach and after a lovely breakfast we take a walk on the beach before we go and visit the closed city. Then, we take the car to the fishing port to admire the Belém which is visiting here and Commander Cousteau’s Calypso, whose skeleton is being completely renewed and is sticking out of a boathouse at the back of the port.
Then I wanted to visit Port La Forêt. It’s enormous, with a huge floating port and an immense dry dock. This is one of the bases for racing boats. All the great names of amateur sailing are here. On account of the race all the boats are unfortunately out at sea. But we do manage to get to see one. It is impressive.
We go to a small restaurant and then it is time to leave as we are staying in Caen tonight for tomorrow I shall visit the transplant centre. We must meet the urologist, the nephrologist and the anaesthetist who will then put me on the list of patients awaiting a kidney transplant.
Another well-filled and very enjoyable weekend drawing to a close.
One last dialysis and I shall throw myself on my bed as I am dead, it is must be the sea air.
Wed, 18 Nov 2009 09:08:00 GMT - Départ dans une semaine Osny
Wed, 18 Nov 2009 09:08:00 GMT - Departure in a week's time Osny
10H08 heure locale
Bonjour à tous,
Le départ approche, dans une semaine à cette heure ci je serais en escale à Madrid, en route pour le soleil de Lanzarote.
Je suis dans les starting-blocks, tout à fait prêt. J’ai récupéré un téléphone tout neuf. En fait comme il était encore sous garantie, j’ai eu droit à un échange standard. J’ai récupéré l’Iridium en retour de réparation, j’ai de quoi réparer mon chariot de grand voile, Didier a remis en état l’ordinateur de bord et vérifié mon net book. J’ai mon microscope, tout le matériel de bactériologie, la carte électronique des Antilles, les guides nautiques ….
Arrivé à Lanzarote je vais avoir quelques jours un peu « chauds ». Il va falloir remettre en état le bateau, remonter le chariot de grand voile, récupérer le génois, l’installer sur l’enrouleur, remonter la capote, refixer le projecteur de pont….
Il va falloir également que je fasse les lessives, que je nettoie le bateau, que je transporte les poches de dialyse de la capitainerie et que je les range à bord. Il va également falloir faire l’avitaillement pour un mois. On me demande souvent qu’est ce que je vais emporter. C’est encore un grand mystère pour moi, cela va dépendre de ce que je trouve sur place. Il doit bien avoir un grand super marché sur Lanzarote, j’ai cherché sur internet mais je n’ai pas trouvé. J’ai deux réfrigérateurs à bord mais ils sont assez petits et une partie est prise par le matériel de biologie qui doit rester au frais, les boîtes de Pétri en particulier.
Il y a beaucoup de fromages et de charcuteries qui se conservent au frais pendant 30 jours, et puis les œufs se conservent bien. Je pense que je vais pécher. Ce n’est pas trop mon truc la pèche mais cela m’apportera des protéines. Je vais également emporter des conserves, du thon en boite, des sardines …
Quand je faits mes courses, je ne prends pas au hasard comme je vois souvent le faire mes équipiers. Moi j’essaie de composer des repas précis et je prends juste ce qu’il faut pour ces repas. Je vais ainsi prendre pour 28 jours. Comme je ne risque pas de faire un resto en route, cela devrait être parfait et je ne devrais pas gâcher.
J’espère mettre entre 3 et 4 semaines pour effectuer cette traversée. Les alizés ont démarrés, ils soufflent entre force 4 et force 6. Pour rejoindre la Guadeloupe en voilier, beaucoup croient qu’il suffit d’aller tout droit. Eh bien non !
Entre Lanzarote et les Iles du Cap Vert, le vent souffle sud sud ouest, presque parallèle à la côte puis, à la latitude du Cap Vert, ils s’orientent plein ouest. Du coup la route va être de descendre sur les iles du Cap Vert puis arrivé à la latitude de la Guadeloupe, de virer pour aller droit dessus. Si une tempête tropicale apparaît, ce qui peut encore arriver à cette saison avec le réchauffement climatique, il faudra essayer de l’éviter.
Je pense que cette navigation va être beaucoup plus facile que la fin de mon tour de méditerranée en 2007 car je ne vais rencontrer que des vents favorables. Un force 8 venant de l’arrière est beaucoup plus facile qu’un force 6 en plein dans le nez. Et un force 6 de l’arrière, au portant comme disent les marins est un vrai régal.
Lundi j’étais à Caen pour rencontrer l’équipe de greffe. Que des gens sympa, très humains. J’ai rencontré le néphrologue, c’est dans son service que je serais hospitalisé, j’ai rencontré l’urologue qui effectueras l’opération et l’anesthésiste qui s’occupera de moi.
Beaucoup se posent la question et moi-même je me la suis posé, la différence entre l’urologue et le néphrologue. En fait, le travail de l’urologue, c’est la mécanique, c’est donc un chirurgien. Le néphrologue est un médecin.
Je ne suis pas encore inscrit sur la liste des personnes en attente de greffe, mais je pense que cela ne devrait pas tarder. Comme j’ai eu un cancer l’an passé, la question se pose de savoir si il faut attendre et combien de temps pour voir si je suis totalement guéri avant de me mettre un nouveau rein.
Ce n’est pas un problème pour moi car je n’attends pas ce nouveau rein comme le messie. D’abord la dialyse n’est pas une contrainte énorme pour moi et je sais par ailleurs que la greffe de rein n’est pas nécessairement éternelle, car la survie du rein transplanté est d'environ 63 % après 10 ans ; ensuite, en cas de rejet, il faut repartir en dialyse avant une nouvelle greffe. Bon quand j’aurais un nouveau rein je pourrais voyager beaucoup plus, aller en Patagonie avec mon bateau j’espère, ce sera quand même super.
A bientôt
Jean Louis
10.08 am local time.
Hello,
My departure is approaching. In one week, at this time, I will be on a stop-over in Madrid on the way to the sunshine of Lanzarote.
I am in the starting blocks, feeling ready. I have managed to get a brand new telephone. In fact, I had the right to a standard exchange since it was still under warranty. I picked up the Iridium from repairs; I have what I need to repair my mainsail; Didier has fixed up the on-board computer and checked my netbook. I have my microscope, the bacteriology materials, the electronic map of the Antilles, my nautical guidebooks....
Once I arrive in Lanzarote, I'll have a few busy days. I'll need to make sure the boat is in working order, put up the mainsail, pick up the jenny and install it on the winding mechanism, put up the hood, reattach the decklight....
I'll also need to do the washing, clean the boat, and transport the dialysis bags from the port HQ and organize them on board. I'll also need to prepare enough food supplies for a month. People often ask me what I am going to carry on the boat. It's still a mystery to me. It will depend on what I find locally. There must be a large supermarket at Lanzarate, but I didn't find any on the internet. I have two fridges on board but they are fairly small and a part is taken up by the medical material which I need to keep cool, most of all the Petri dishes.
There are a lot of cheeses and cold meats which keep well in the cool for 30 days, and eggs also keep well. I think that I will fish. It’s not really my thing but that will provide me with protein. I will also pack some canned food, some tinned tuna, some sardines…
When I do the shopping, I don’t choose at random, like many of my team members do. I try to prepare specific meals and I take just what I need for these meals. So I will take enough supplies for 28 days. As I probably won’t be finding any restaurants on the way, that should be enough food and there won’t be any wastage.
I hope to complete the crossing in 3 to 4 weeks. The winds have started, blowing between force 4 and 6. Lots of people think you only have to head straight to sail to Guadeloupe. Not at all!
Between Lanzarote and Cape Verde, the wind blows south south west, almost parallel to the coast then, at the latitude of Cape Verde, the winds turn straight west. So the route will be heading down to Cape Verde and then, once I make it to the latitude of Guadeloupe, turning to go straight across. If a tropical storm is threatening, which could happen in this season because of global warming, I have to try to avoid it.
I think this trip will be a lot easier than the end of my Mediterranean tour in 2007 since I should come across only favourable winds. A force 8 coming from behind is a lot easier than a force 6 straight in the face. And a force 6 from behind, downwind as sailors say, is a real joy.
On Monday, I was at Caen to meet the transplant team. Very kind people, very human. I met the nephrologist in whose service I will be hospitalized. I met the urologist who will do the operation and the anaesthetist who will look after me.
The difference between a nephrologist and a urologist? Lots of people ask this question, and I have even asked it myself. In fact, a urologist’s work is mechanical. He’s a surgeon. The nephrologist is a physician.
I am not yet on the waiting list for a transplant but I think that won’t take long. As I had a cancer last year, there is the question of whether to wait and for how long to wait to see if I am totally cured before giving me a new kidney.
It’s not a problem for me as I am not waiting for this new kidney like the Messiah. First of all, dialysis is not a major constraint for me and I also know that a transplant is not necessarily forever as the transplanted kidney survival is about 68 % after 10 years ; afterwards, in case of rejection, you have to start dialysis again before a new transplant. When I have a new kidney, I’ll certainly be able to travel more, to go to Patagonia with my boat, I hope. That will be really great.
See you soon.
Jean Louis.
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"Juste un petit commentaire médical pour les dialysés qui savent tous que les champignons font partie des contre indications en raison de leur forte teneur en potassium. Ne pensez donc pas que le fait que Mr Clemendot en consomme lève cette contre indication. L’hyperkaliémie (trop de potassium dans le sang) fait partie des risques majeurs. De manière exceptionnelle les patients peuvent consommer ce type d’aliment, uniquement après avis du néphrologue et de la diététicienne et si leur bilan biologique le permet : alors admirez la photo, mais si vous êtes dialysé ne vous précipitez pas sur un plat de champignons ! (tout comme fruits secs, haricots, chocolat, bananes, etc...ce peut être parfois très dangereux consommés sans avis médical préalable)." Envoyé par Christian Verger le 12-11-2009 à 11:21
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"Salut cap’tain Bravo pour ta ceuillette de champignons (bien sur à consommer avec modérations) ça fait vraiment envie. Au fait la prochaine fois prends un gourdin tu as peut etre droit au sanglier dans ton régime... Merci à Nicolas, le papa de Lou-Anne pour son témoignage qui est tellement touchant et en meme temps tellement rempli d’espoir...Cela devrait clore de manière définitive le débat philosophique de Hisse-et-ho sur la mediatisation de ton aventure. Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 12-11-2009 à 18:31
Thu, 19 Nov 2009 19:59:00 GMT - Tout s’accélère Osny
Thu, 19 Nov 2009 19:59:00 GMT - Things are speeding up Osny
20H59 heure locale
Bonsoir à tous, Tout s’accélère ! Hier soir je pensais rejoindre la Guadeloupe où j’ai quelques amis et puis patatrack, ( en écrivant cela je pense tout à coup à David qui traduit maintenant mes news en langue Anglaise, « sorry » David pour ce terme barbare et merci pour ton aide) patatrack donc, je reçois un mail qui me dit que ce serais bien mieux si j’arrivais en Martinique. Cette île semble plus développée en dialyse péritonéale et le néphrologue Guadeloupéen n’est pas disponible.
C’est donc en Martinique, au port du Marin que je pense arriver juste avant Noël. Heureusement j’ai le guide nautique. Il y a deux guides nautiques, un pour la Guadeloupe et les îles au nord et l’autre pour la Martinique et les îles au sud. Quand je suis allé à la Librairie de la Mer à Paris dans le 15 ème, j’ai eu la bonne idée d’acheter les deux guides.
Tout cela tombe bien car ce matin j’ai acheté le tout nouveau Voiles et Voiliers et miracle, il est vendu avec un supplément « Spécial Martinique ». C’est mon jour de chance peut être.
Dans ce même numéro de Voiles et Voiliers, rubrique « Grande Croisière », une belle photo de HARMATTAN sous le titre « TRANSAT ET DIALYSE » et un texte très sympa qui tombe à pic pour le grand départ. Merci Monsieur le Journaliste.
J’en profite pour vous signaler que nous avons ajouté dans le blog un onglet « PRESSE » où vous pourrez retrouver cet article.
Pendant que l’on est dans la partie « PRESSE », les choses s’accélèrent également grâce à l’aide du service communication de BAXTER Europe en la personne de Michèle. Une conférence de presse est prévue à Lanzarote juste avant le départ.
C’est également avec l’aide de BAXTER que le Blog va, sous une semaine environ, être totalement traduit en langue Anglaise. Je suis heureux de cela car il a, d’hors et déjà, été vu dans 30 pays !
Ah ! L’avitaillement. J’ai passé beaucoup de temps sur internet, il semble que je ne vais pas trouver d’hypermarché sur Lanzarote, il n’existe que des supérettes. Je pense que je vais être obligé de faire une escale sur Grand Canarie pour faire l’avitaillement. Je dois stocker de la nourriture pour un mois et étant dialysé, je dois respecter un certain régime. Surtout un régime pauvre en potassium. Pas de chocolat, de bananes, d’avocats, de flageolets …
Bon, voilà. J’oubliais, Christophe Lepetit, le photographe, veux faire des photos du départ. Il me rejoints à Lanzarote. C’est bien car il va falloir transporter le génois et puis les poches de dialyse, je vais pouvoir le mettre à contribution.
Je vais maintenant aller me coucher. Pas de dialyse ce soir, je l’ai fait au bureau à 19 heures. Par contre j’ai aidé mon fils Christophe à monter des cloisons toute la journée et je suis crevé.
Bonne soirée, à bientôt
Jean Louis
8.59 pm local time Hello everyone, Things are speeding up!
Yesterday evening I was thinking of arriving in Guadeloupe, where I have quite a few friends, and then all-of-a-sudden [“patatrack” in the French] (and now, writing “patatrack”, I think of David who is translating my news into English. Sorry David for this uncouth term and thank you for you help), so, then, all-of-a-sudden I receive an email to tell me that it would better to arrive in Martinique. This island seems more advanced in peritoneal dialysis and the Guadeloupian nephrologist isn’t available.
So it’s in Martinique, in Marin harbour, where I see myself arriving just after Christmas. Fortunately I have a nautical guide. There are two guides, one for Guadeloupe and the north islands and the other for Martinique and the south islands. When I went to the Seafarers’ Library in the 15th arondissement in Paris, I had the very good idea of buying both the guides.
That turns out vey well since I bought the latest “Voiles et Voiliers” magazine this morning and, lo and behold, it came with a supplement on Martinique! It’s my lucky day, perhaps.
In the same edition of “Voiles et Voiliers”, in the section “Grand Voyages”, there is a lovely photo of Harmattan under the title “Deck chairs and Dialysis” along with a very nice article timed just right for my big departure. Thank you Mr. Journalist.
I take this opportunity to let you know that we have added a tab “News” on the blog, where you can find this article
Whilst we’re in the News section, things are also speeding up thanks to the help of the communications service from Baxter Europe and, in particular, Michèle. A media conference is planned at Lanzarote just before my departure.
It’s also thanks to the help of Baxter that the blog will, within about a week, be entirely translated into English. I am very happy about that because, already, it has been read in 30 countries.
Ah! Supplies! I spend a lot of time on the internet. it seems that I won’t be able to find a supermarket in Lanzarote. There are only mini-markets. I think I will have to stop over in Gran Canaria to get my supplies. I have to stock food for a month and, being on dialysis, I have to stick to a particular diet. Above all, a diet low in Potassium. No chocolate, no bananas, no avocados, no beans….
And so, there we are. I almost forgot, Christophe Lepetit, the photographer, wants to take some photos of the departure. He will join me at Lanzarote. That’s good since I will have to carry the jenny and the dialysis bags. I will be able to put him to work!
I’m going to go to bed now. No dialysis this evening as I did it at the office at 7 pm. On the other hand, I helped my son Christophe put up an internal wall all day long and I am exhausted.
Sat, 21 Nov 2009 20:45:00 GMT - Une journée de travail Osny
Sat, 21 Nov 2009 20:45:00 GMT - A hard day’s work Osny
21H45 heure locale
Bonsoir à tous,
Encore une journée bien remplie qui se termine.
Aujourd’hui encore c’était « cloisons ». C’est peut être l’occasion de vous parler de mon travail. C’est important ce travail car c’est lui qui me permet de profiter si souvent et depuis autant d’années de mon bateau.
C’est en 1997 que tout à commencé. J’avais une société d’informatique, nous étions leader dans l’équipement informatique des concessionnaires moto. Et puis, j’ai eu l’occasion de racheter l’étage de l’immeuble dans lequel ma société exerçait son activité. Comme nous n’utilisions pas toute la surface, j’ai eu l’idée de louer les bureaux non utilisés à l’unité. Cela a tout de suite pris et très vite l’étage était rempli. L’année suivante j’ai acheté un immeuble entier avec le même succès, puis l’année suivante deux immeubles … Aujourd’hui nous construisons nous même nos immeubles.
Nous continuons à louer des bureaux à l’unité, c’est même l’essentiel de notre activité mais nous louons également des immeubles entiers.
Nous nous sommes séparés de l’informatique en 2006. C’est une entreprise familiale. Francine, mon épouse s’occupe des locations, visites, signature des baux, états des lieux. Didier, un de mes fils s’occupe de la gestion au quotidien, de la partie comptable, du juridique … et Christophe, mon autre garçon s’occupe des constructions, de l’entretien et du site internet.
Moi je me contente de superviser et d’aider là où il y a besoin. Ainsi, Francine ayant loué un plateau de 400 m² pour le 1er décembre, il faut cloisonner. C’est un gros travail. C’est le boulot de Christophe, il à commandé tout le matériel et s’active à monter seul les cloisons. Heureusement il est très costaud. C’est très physique, il faut mettre en place des grandes plaques de plâtre très lourdes.
Depuis quatre jours je l’aide. Moi je fais les finitions. C’est quand même fatigant. Il faut grimper et redescendre de l’escabeau des centaines de fois, se baisser et se relever sans cesse. Tous les soirs je rentre épuisé et jusqu'à ce midi je me disais que ma maladie m’a quand même bien diminué. Je me disais que je n’étais plus qu’à 80% de mes possibilités.
J’étais malgré tout très content car il y a trois mois, avant la dialyse j’avais 90 ans, j’étais incapable de marcher 100 mètres sans devoir me reposer.
Et puis cet après midi, tout à coup, j’ai senti que mon corps se libérait. J’ai bossé deux fois plus que les autres jours et je suis en pleine forme ce soir. Cela montre encore une fois qu’il faut toujours se battre et ne pas hésiter à demander beaucoup à son corps. C’est incroyable les ressources que nous avons au niveau physique. Si je n’avais pas persévéré, j’aurais pu penser que ma maladie me diminuait et je pense que c’est comme cela que beaucoup restent enfermés chez eux.
Bon, je vais quand même aller me coucher car le chantier n’est pas fini et demain j’ai encore des cloisons et de l’électricité à faire.
Bonne soirée A bientôt
Jean Louis
Hello to you all,
Another full day reaches its end.
Today, again, was a day of "internal walls”. This is perhaps the moment to speak to you about my work. My work is important because it’s my work which has allowed me to enjoy my boat so often and for so many years.
Everything started in 1997. I had an IT company and we were a leader in IT equipment for motorcycle dealers. And then, I had the opportunity to buy the floor of the building where my company was based. As we weren’t using all the floor, I decided to rent out the empty offices by “the unit”. That took off straight away and the floor filled up very quickly.
The following year, I bought a complete building with the same successful strategy. Then two buildings the year after…. Today we build our buildings!
We continue to rent out offices by the unit. It’s the basis of our activity but we also rent out entire buildings.
We parted ways with IT in 2006. It’s a family business. Francine, my wife, looks after the rentals, visits, lease agreements, and physical verification of the offices.
Didier, one of my sons, looks after the daily management, the accounting, the legal work…and Christophe, my other boy, looks after construction, maintenance, and the internet site.
As for me, I keep myself busy supervising and helping out wherever this is a need. And so, since Francine has rented out a surface of 400 m2 for 1 December, we have to put up the internal partitions. It’s a lot of work. It’s part of Christophe’s job. He has ordered all the material and is working hard to put up the internal walls, alone. Luckily, he is strong. It’s very physical: he has to put large and very heavy sheets in place.
I’ve been helping him for four days now. I look after the final steps. It’s nonetheless tiring. I have to climb up and down a ladder hundreds of times, endlessly bending over and standing up. I get home every evening exhausted, and had been saying to myself—until the middle of today—that my illness had, in truth, made me weaker. I was telling myself that I was now only at 80% of my strength.
I was, despite all this, very happy because three months ago, before dialysis, I felt 90 years old and was unable to walk 100 metres without resting.
And then this afternoon, suddenly, it felt as if my body was released. I worked double what I’d done the other days and I am feeling very fit this evening. That shows, once again, that we always need to fight and shouldn’t hesitate to make demands on our bodies. The physical reserves that we have are amazing. If I hadn’t pushed on, I would have thought that my illness had weakened me. I think that’s the reason that many people stay locked up at home.
OK, I am nonetheless going to bed because the work isn’t finished yet. Tomorrow, I have more internal walls and the electricity to do.
Mon, 23 Nov 2009 20:35:00 GMT - Départ dans un jour et demi pour Lanzarote Osny
Mon, 23 Nov 2009 20:35:00 GMT - Departure for Lanzarote in a day and a half Osny
21H35 heure locale
Bonsoir à tous,
On n’a jamais été aussi prés de la grande aventure. La tension commence à monter. Après de nombreuses recherches sur Internet, j’ai décidé de partir sur l’île de Tenerife, faire l’avitaillement à Santa Cruz.
Il y a dans la ville un énorme hypermarché Carrefour de 15000 m2 ouvert jusqu'à 22 heures. Je suis certain de trouver là tout ce que j’ai besoin pour un mois en mer. Ma fille, Virginie, m’a montré ce quelle achète pour Matis, mon petit fils. Il s’agit de yaourts et de différentes compotes qui n’ont pas besoin d’être conservés au frais. C’est très important pour moi car je n’ai que deux réfrigérateurs qui ne sont pas très grands et dont une partie est déjà prise par le matériel de biologie.
Francine m’a montré également des plats cuisinés qui n’ont pas besoin d’être conservés au frais. Je vais en prendre quelques uns.
J’ai établi une liste de courses de façon à ne rien oublier. Je pense avoir du frais pour une semaine (fruits, légumes, viande …) et ensuite il faudra bien s’en passer. Je vais prendre de la nourriture pour 25 jours.
Au niveau de l’eau, j’ai un réservoir de 300 litres et un déssalinisateur qui produit de l’eau douce à partir de l’eau de mer. Il produit 30 litres par heure sans consommer trop d’électricité.
J’emporte quand même 60 bouteilles d’eau de source. D’une part c’est mieux car l’eau produite par le déssalinisateur n’est pas minéralisée et surtout c’est une sécurité. Quand nous sommes arrivés à Lanzarote, il faisait tellement chaud dans la salle machine qu’une hernie s’est formée dans un tuyau d’eau sous pression et la totalité du réservoir d’eau douce est partie à la mer !
Pour le pain, je ne veux pas passer du temps à faire mon pain en mer, j’utilise des Krisprolls. Ce sont des petits pains grillés qui se conservent pendant des mois.
Pour le petit déjeuner, quelques briques de jus de raisin, du planta fin, des sachets de thé. Ne pas oublier les allumettes et en ranger à plusieurs endroits. En effet, une boîte d’allumette qui a reçu une méchante vague devient inutilisable. Bon j’ai un allume gaz piézoélectrique mais quand le temps est très humide il ne fonctionne plus.
Pour les repas du soir, j’ai prévu des sardines, du thon, du foie de morue, du jambon …. Le jambon sec se conserve très bien. Quelques cornichons pour le moral, du ketchup également.
Ha ! du fromage. Du fromage pour 50 repas. Cela va prendre un peu de place dans les frigos. En y réfléchissant un peu, cela ne fait que deux boites de vache qui rit 24 portions ! C’est l’avantage de partir en solitaire, les quantités ne sont pas importantes. C’est pareil après manger pour faire la vaisselle. En solitaire c’est fait en un rien de temps.
Je vais également prendre un pack de 6 cannettes de bière blanche. Ce sera pour les dimanches et les mercredis après midi. Cela fera un peu fête. Ne pas oublier une bouteille de champagne pour l’arrivé.
Bon, et puis des nouilles, du riz, des pommes de terre, des œufs, il y a finalement plein de choses qui se conservent bien.
Une bouteille de menthe, une bouteille de grenadine, quelques cubitainers de vin … C’est bien les cubitainers, il n’y a pas le poids des bouteilles de verre et il n’y a pas de risque de casse. En plus cela se case bien s’en prendre trop de place.
Voilà pour l’avitaillement. Demain dernier passage à l’hôpital pour les derniers examens, les dernières analyses et puis coucher très tôt demain soir car mercredi matin réveil à 4 heure 30, dialyse avec une poche 16 heures et direction Orly, décollage à 7heure 10, escale à Madrid et arrivée à Lanzarote à 13 heures.
Bonne soirée A bientôt
Jean Louis
9.35 pm local time Good evening to you all,
We’ve never been so close to the great adventure. The tension is mounting.
After much searching on the internet, I have decided to head for the Island of Tenerife, to stock up on supplies at Santa Cruz.
The city has a huge Carrefour supermarket, covering 15000 m2 and open until 10 pm. I am sure I will be able to find everything I need there for a month on the ocean.
My daughter, Virginie, has shown me what she buys for Matis, my grandson. She gets yoghurts and different compotes which don’t have to be kept in the cool. This is very important for me since I only have two refrigerators which are not very big and a part of one is already taken up by the medical lab materials.
Francine also showed me some pre-cooked meals which don’t need to be kept in the cool. I will take a few of them with me.
I have drawn up a shopping list to make sure I don’t forget anything. I am thinking of taking enough fresh food for one week (fruits, vegetables, meat, …) and then I will have to give up the fresh food. I am going to take enough food for 25 days.
For water, I have a 300 L tank and a desalinator which produces fresh water from sea water. It can produce 30 litres an hour without using up too much electricity.
Nonetheless, I am taking 60 bottles of spring water. This is better since the water produced by the desalinator does not contain minerals and, above all, the desalinator is for security. When we arrived in Lanzarote, it was so hot in the engine room that a hernia formed in one of the water pipes under pressure and the entire tank of fresh water emptied into the ocean!
As for bread, I don’t want to spend my time making my bread whilst at sea. So I will eat Krisprolls, little toasts which keep well for months.
For breakfast, several cartons of grape juice, some margarine, some tea bags, not to forget the matches. And to keep the matches in a few different spots. A matchbox which has received a drenching from a nasty wave becomes useless. Well, I have a piezoelectric gas lighter but it stops working when it’s very wet.
For the evening meal, I’ve planned on sardines, tuna, cod liver, ham…. Ham keeps very well. A few gherkins for my morale, some ketchup as well.
Ah! Cheese. Cheese for 50 meals. That’s going to take up a bit of space in the fridges. Thinking about it a bit more, that’s only two 24-portion boxes of “vache qui rit” [type of cheese packaged in individual portions, common in France]!
That’s the advantage of leaving alone. The quantities are not very big. It’s also an advantage after eating, when it’s time to do the dishes. Alone, the dishes done in no time at all.
I will also take a six-pack of “blanche” beer. That will be for Sundays and Wednesdays in the afternoons. It’ll make things a little festive. Not to forget a bottle of champagne for my arrival.
And then noodles, rice, potatoes, eggs. There are, in the end, lots of things which keep well.
A bottle of mint, a bottle of grenadine, some casks of wine… Casks are good, as they don’t have the weight of glass bottles and there is no risk of breaking them. What’s more, they are easy to pack without taking up too much space.
And that’s all for the supplies. Tomorrow, it’s the last visit to the hospital for my final examinations, the last lab analyses, and then to bed very early tomorrow evening because, come Wednesday morning, alarm clock at 4.30 am, dialysis with a 16-hour bag, and direction Orly [an airport in Paris], take-off at 7.10 am, connection in Madrid, and arrival in Lanzarote at 1 pm.
Wed, 25 Nov 2009 20:11:00 GMT - Retour à LANZAROTE Lanzarote
Wed, 25 Nov 2009 20:11:00 GMT - Return to Lanzarote Lanzarote
21H11 en France
Bonsoir à tous,
Levé très tôt ce matin, à 3 heures 15. Dur, dur ! Il a fallu speeder, toilette, refaire le pansement du cathéter, une petite dialyse, déjeuner et sauter dans la voiture pour partir à 4 heures et demi. Heureusement à cette heure matinale il n’y a personne dans Paris et à 6 heures moins vingt nous étions à Orly. Le vol Paris – Madrid s’est bien passé, durée 2 heures. Maintenant il n’y a plus de petit déjeuner de servi dans ces vols « économiques ». Cela a deux avantages, déjà des prix très tirés et ensuite on peut dormir sans être dérangés par l’hôtesse. Cela permet de finir la nuit tranquillement.
Deux heures trente d’escale à Madrid, j’ai pu petit-déjeuner. Je repars à 11 heures 25 pour atterrir à Lanzarote à 13 heures heure locale. L’avion a un peu de retard, on arrive à 13h 20 ce qui fait 14h20 pour moi. J’ai faim. Taxi et petit resto après avoir posé la valise au bateau. Il est un peu sale, plein de sable du Sahara.
J’ai beaucoup de travail. Il faut que je remette en état le bateau. Remettre en place le chariot de grand voile, fixer le taquet en prenant soin de refaire l’étanchéité, remonter le plafond de la cabine arrière, aller chercher le génois et le remettre en place sur l’enrouleur, remonter la capote, refixer le projecteur de pont, faire la vidange du moteur principal, refaire le niveau d’huile de l’inverseur, laver le bateau, refaire le plein d’eau, lancer les lessives, transporter et charger les poches ….. J’ai un jour et demi pour faire tout cela.
Ce soir le génois est en place, je suis content.
Vendredi matin c’est conférence de presse, il faut aussi faire des photos et des films.
Michèle et Christophe le photographe arrivent demain, Didier mon fils arrive vendredi.
J’aimerais partir samedi pour Tenerife de façon à y être dimanche et faire l’avitaillement dès l’ouverture du Carrefour lundi matin. Didier repars de Tenerife lundi matin.
Bon la dialyse se termine, je file au resto manger un bout vite fait et hop au lit. Que cela va être bon après une si longue journée.
A bientôt
9.11 pm in France Good evening to you all,
Very early wake up this morning, at 3.15 am. Difficult, difficult! I had to hurry: my morning wash, redo the catheter dressing, a quick dialysis, breakfast, and jump into the car ready to leave at half past four.
Luckily, at such an early morning hour, there was no-one in Paris and at twenty to six we were at Orly [an airport in Paris].
The Paris-Madrid flight went well, total of 2 hours. Nowadays they don’t serve breakfast in economy flights any more. That has two advantages: cheaper prices and also we can sleep without being bothered by the stewardess. That let me finish my night peacefully.
Two and a half hours of stopover in Madrid so I was able to eat breakfast. I left again at 11.25 am to land in Lanzarote at 1 pm local time. The plane was running a bit late so we arrived at 1.20 pm, which was 2.20 pm for me. I was hungry. Taxi and a quick restaurant after taking the suitcase to the boat. It’s a bit dirty, full of sand from the Sahara.
I have a lot of work. I have to put the boat back in order. Reinstall the mainsail, attach the cleats making sure to fix up the sealings, put the ceiling of the rear cabin back up, go pick up the jenny and put it in place on the winch, put up the hood, reattach the lights, change the oil in the motor, check the oil level on the inverter, wash the boat, fill up on water, start the washing, carry and pack the dialysis bags…. I have a day and a half to do all that.
This evening the jenny is in place. I am pleased about that.
Friday morning it’s the press conference. There are also some photos and films to take.
Michèle and Christophe, the photographer, arrive tomorrow. Didier, my son, arrives on Friday.
I would like to leave for Tenerife on Saturday, to make sure I am there on Sunday so as to stock up on supplies as soon as the Carrefour opens on Monday morning. Didier leaves from Tenerife on Monday morning.
Well, the dialysis session is finishing. I am heading off to a restaurant to eat a little and, then, to bed. How nice that will be after such a long day.
See you soon.
Jean Louis
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"Bonjour Amiral. Je découvre ce site qui permettra de vous suivre au jour le jour. Que ces quelques lignes, bien modestes, vous accompagnent, empreintes de désir de liberté, d’anti-conformisme,de rencontres, de découvertes, de partage.Bien que restant à terre, je suis à vos côtés. Dans la tête. Dans le coeur.Trés amicalemet. GD" Envoyé par Gilles Delaporte le 20-11-2009 à 15:46
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"ici Alain le marin rencontré chez Pierre Durand samedi dernier et revenu hier sur ses terres vosgiennes. Ai dévoré ton bouquin cette semaine. Ce qui m’a frappé dans ton récit et qui caractérise aussi la préparation de cette aventure, c’est que quelque soient les embuches et les difficultés les imprévus ton esprit de décision emporte toujours la mise. Puisses-tu par ton exemple nous amener aussi vers d’autres rives. Je vais suivre ton aventure régulièrement. Amitiés Alain C." Envoyé par creusot alain le 21-11-2009 à 18:22
Thu, 26 Nov 2009 18:17:00 GMT - Fin prêt pour la traversée Lanzarote
Thu, 26 Nov 2009 18:17:00 GMT - Ready for voyage Lanzarote
18H17 heure locale, 19H17 en France
Bonsoir à tous,
Finalement tout arrive à son terme. La préparation du bateau qui me semblait un énorme travail se termine. Aujourd’hui j’ai remis en place le chariot de grand voile avec les billes, j’ai remonté le taquet en bout de rail et remis en place les vaigrages de la chambre arrière (Les vaigrages sont les décorations de plafond que j’avais dû démonter pour avoir accès au boulon qui tient le taquet)
J’ai accueilli Michèle et le caméraman Belge. Nous avons tourné pas mal de plans dans la journée.
J’ai fini les lessives, ouf ! J’ai remonté la capote, j’ai été chercher les poches de dialyse à la capitainerie et je les ai rangées dans le bateau. Très sympas les filles à la capitainerie, surtout une française, Céline, qui a même poussé la gentillesse jusqu'à m’aider à charger les lourds cartons de poches sur le chariot.
Je suis monté au mat pour refixer le projecteur de pont. Et puis ce soir j’ai attaqué la vidange du moteur. C’est un peu dur car il faut aspirer l’huile chaude avec une seringue, ce n’est pas comme sur une voiture où il suffit d’enlever le bouchon. Demain matin quand il sera refroidi, je changerais le filtre à huile et je ferais le plein avec de l’huile neuve.
Ah ! Autre chose, j’ai voulu tester la cartouche de cartographie sur les Antilles, surprise, impossible de mettre en marche le lecteur de carte. C’est toujours comme cela sur un bateau, on part tout fonctionne et on revient, plus rien ne marche. Ici c’était le disjoncteur qui bien qu’enclenché ne donnait pas de courant. Heureusement que je connais mon bateau par cœur, cela me permet de partir en toute confiance.
Le néon de la cuisine est également à regarder, il ne s’allume plus lui non plus.
Christophe, le photographe, qui est arrivé en début d’après midi, a eu la gentillesse de laver tout le bateau. Il en avait besoin.
Demain matin encore un peu de travail puis à 11H30, conférence de presse, il y a semble t il une dizaine de journalistes et la télé Espagnole. Il y aura un traducteur, les questions me seront posées en Français et je répondrais en Français.
C’est important cette médiatisation car il faut vraiment développer cette méthode de dialyse qui permet de vivre normalement. Aujourd’hui pour des raisons qui n’ont rien de médicales, c’est l’hémodialyse qui est poussée en avant alors que certainement beaucoup de malades auraient une qualité de vie bien meilleure avec une dialyse péritonéale.
Demain après midi c’est sortie en mer pour que le caméraman Belge puisse faire son travail.
Bonne soirée, à demain
Jean Louis
18:17 hours local time, 19:17 hours
Good evening everyone, Almost there now! I’ve nearly finished getting the boat ready which seemed like a mammoth task, I might as well admit.
Today I put the mainsail trolley back in place with the balls, reattached the cleat to the end of the rail and put back the inner planking in the rear cabin (the inner planking is the ceiling decoration I had to take down to get access to the cleat bolt).
I welcomed Michèle and the Belgian cameraman. We went over quite a number of plans during the day.
I finally managed to get on top of the laundry, phew!
I’ve put the hood back on and went to fetch the dialysis bags at the harbour master’s office and stacked them away on the boat. The girls at the harbour master’s office are really nice, particularly a French girl, Céline, who went beyond the call of duty to help me load the heavy boxes of pouches onto the trolley.
I climbed the mast to reattach the deck floodlight. And this evening I finally got around to tackling the engine oil. Bit of a dose, as you have to suck up the hot oil with a syringe, not like in a car where all you have to do is remove the cap. Tomorrow morning, when the engine has cooled down, I’ll change the oil filter and refill it with new oil.
Aha! Another thing, I wanted to test the cartography Antilles cassette and surprise, surprise, I couldn’t get the card reader to work. That’s the way things work on boats, when you leave everything is working fine, but, by the time you get back everything seems to let you down. This time around, it was the circuit-breaker that wasn’t letting any current through, even though it was properly engaged. Just as well I know my boat like the back of my hand; it allows me to sail off with complete confidence. I also need to take a look at the neon lamp in the kitchen as that doesn’t light any longer either. Christophe, the photographer, who arrived early afternoon, was kind enough to wash the whole boat. She definitely needed it.
Tomorrow morning first a few more jobs and then, at 11.30 a.m., a press conference attended, so I’ve been told, by about twelve journalists and the Spanish television. There will also be an interpreter, all the questions will be asked in French and I will be able to answer them in French.
This media coverage is vital because it is really essential that the use of this particular method of dialysis, which allows patients to lead a normal life, is expanded. These days, and for no medical reasons whatsoever, hemodialysis seems to be pushed forward, even though many patients’ quality of life would improve no end if they could resort to peritoneal dialysis.
Tomorrow afternoon, we take the boat to sea so that the Belgian cameraman can get some work done.
Sat, 28 Nov 2009 17:24:00 GMT - Entre Lanzarote et Tenerife 28°47‘N 14°17’W
Sat, 28 Nov 2009 17:24:00 GMT - Between Lanzarote and Tenerife 28°47‘N 14°17’W
17h24 heure locale, 18H24 en France
Bonsoir à tous,
Nous sommes en mer entre Lanzarote que nous avons quitté à midi aujourd’hui et Tenerife où nous comptons arriver demain en début d’après midi.
Il fait un temps magnifique mais pas de vent. Du coup c’est moteur.
La pèche est à poste mais nous n’avons pas encore eu de touche. Ni poisson, ni cormoran !
La journée d’hier était consacrée à la communication. Très tôt c’est la télé Espagnole qui est venue sur le bateau pour faire un sujet. Ensuite c’était la conférence de presse avec deux télés Espagnoles, la radio et la presse écrite. L’interprète connaissait bien son boulot, c’était très facile. Il y avait un néphrologue Espagnole qui a parlé de la dialyse péritonéale puis j’ai raconté mon aventure. Ensuite nous sommes allés faire des photos sur le bateau pour les journalistes de presse écrite.
L’après midi j’ai fait une sortie en mer pour le caméraman Belge. Pas de chance, il n’y avait pas de vent. Lui qui espérait me voir en ciré dans la tempête, c’était raté.
Ce matin nous sommes retournés visiter la « Timanfaya », « La montagne de feu », autrement dit le site avec tous ces volcans et ces plaines de lave. On ne s’en lasse pas ! Didier, mon fils qui est venu passer trois jours pour mon départ a beaucoup apprécié.
Maintenant, nous faisons route vers Santa Cruz de Tenerife, Didier, Christophe le photographe et moi. Lundi matin Didier reprends l’avion et Christophe va m’aider à faire l’avitaillement puis je partirais, lundi après midi j’espère.
A bientôt Jean Louis
Good evening everyone,
We are at sea, between Lanzarote, which we left yesterday at noon, and Tenerife, where we hope to arrive tomorrow in the early afternoon.
The weather is stunning but there is no wind. So, it’s engine power.
Fish is aplenty but so far we haven’t managed to hook anything yet. Neither fish, nor a cormorant!
Yesterday we devoted our day to the media. The Spanish television arrived first on the boat to make a report. Then we had the press conference, attended by two Spanish television stations, the radio and the papers. The interpreter was very good at her job; it made everything really easy. We were also joined by a Spanish nephrologist who talked about peritoneal dialysis and then I told my story. Next, it was time for a few shots on the boat for the newspaper journalists.
In the afternoon, I took the boat out to sea for the Belgian cameraman. But no luck, the wind left us down. Anyone who expected to see me battling a storm, got very little satisfaction.
This morning we returned to the “Timanfaya”, “The Mountain of Fire”, the site with all the volcanoes and lava plains, in other words. We just can’t get enough of it! Didier, my son, who came to spend three days with me before I set off on my voyage, really enjoyed it.
Now we, i.e., Didier, Christophe, the photographer and I, are heading for Santa Cruz de Tenerife. Monday morning, Didier will fly home again and Christophe will help me refuel and then I shall set sail, on Monday afternoon, I hope.
Talk to you soon, Jean Louis
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"Bonsoir, Amiral. Je vous espère bien descendu des airs pour prendre pied sur l’eau. En souhaitant que les vents vous soient cléments et portants pour ce départ. Ce soir, je fais sauter un bouchon à votre santé sans oublier Francine ( elle me pardonnera cette familiarité ) . Harley Davidsonnnement vôtre. GD" Envoyé par GD le 25-11-2009 à 18:41
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"Bonsoir, j’ai lu un article sur votre voyage dans Voiles et Voiliers et je trouve votre voyage remarquable de courage bon vent" Envoyé par g moreau le 25-11-2009 à 23:46
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"je suis infirmière référente en dialyse péritonéale sur l’AUB (association de dialyse sur l’ouest); bravo pour votre aventure que nous suivrons tous avec enthousiasme. je ne manquerai pas de faire suivre votre aventure porteuse d’espoir aux patients de DP de l’ouest. bon vent yannick" Envoyé par Yannick AUFFRET le 26-11-2009 à 11:11
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"Je vois que tu as bien préparé ta liste de course, c’est vrai que l’avantage d etre en solo c’est d’embarquer moins de pinart et moins de grugru pour certains équipiers... Bon courage captain à plus Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 26-11-2009 à 14:11
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"Bonjour, Jean-louis, Je n’ai pas la chance de vous connaître mais mon ami Jacky m’a tellement parlé de vous et de votre projet que j’ai l’impression de vous connaitre depuis longtemps. Votre site est superbe et les photos de grande qualité. Je me suis inscrite à votre newsletter et c’est toujours avec beaucoup de plaisir que je suis votre progression. Etant entraineur de sportifs de haut niveau, je tenais vraiment à vous féliciter pour le combat que vous mener, je trouve que le dépassement de soi est quelque chose qui nous fait avancer dans la vie. Je vous souhaite un bon voyage et irais souvent vous visiter via le net. A très bientôt. Anne-Sophie" Envoyé par druet le 30-11-2009 à 11:10
Sun, 29 Nov 2009 22:21:00 GMT - Harmattan a TENERIFE 28°28 ‘N 16°14’W
Sun, 29 Nov 2009 22:21:00 GMT - Harmattan in TENERIFE 28°28 ‘N 16°14’W
22H21 heure locale, 23H21 en France
Bonsoir à tous,
Encore une super journée qui se termine ! Je vous avais laissé au large de Lanzarote. La traversée vers Tenerife s’est déroulée sans problème. Hier soir pendant ma dialyse Didier et Christophe ont pu admirer quatre baleines qui ont croisé notre chemin.
La nuit n’a pas été de tout repos, j’ai dû me lever au moins quinze fois. Des cargos, un voilier puis des problèmes de sotie de route.
Si je règle le pilote pour qu’il ne réagisse pas trop vite, il ne consomme pas trop mais alors les embardées sont trop importantes et je passe en alarme de sortie de route. Si par contre je le règle trop pointu, il consomme énormément. Il faut trouver le juste milieu. Ce n’est pas le même réglage pour un tour de méditerranée où on longe les côtes et pour une traversée de l’atlantique.
A quatre heures du matin c’est des orages qui viennent déclencher l’alarme. Cela fait des échos énormes sur l’écran radar. Il faut rester éveillé jusqu'à ce que les orages soient passés.
Finalement, nous sommes arrivés à 8h25 sur Tenerife, très en avance sur mes prévisions. Nous avons jeté l’ancre dans la crique sous la pointe de ANTEQUERA (En Espagnole si vous préférez : ENSENADA DE ZAPATA DE ANTEQUERA)
En fait on dit ‘jeter l’ancre’ mais je n’ai jamais vu quelqu’un jeter l’ancre. La mienne fait 40 kg ! Nous ne sommes pas des surhommes. On se contente de la laisser descendre.
Après un petit déjeuner et une dialyse nous sommes rentrés à Puerto Chico faire du gasoil puis nous nous sommes dirigés vers la Marina de l’Atlantique où nous avons trouvé une place.
Cet après midi nous avons loué une voiture pour faire le tour de l’île et en particulier aller au Parc National LAS CANADAS DEL TEIDE. C’est époustouflant. Le Teide est un volcan, le plus haut sommet de l’Espagne à 3715 m. Il est au milieu d’une région volcanique vraiment étonnante. Je n’ai jamais rien vu de tel. C’est encore différent de Lanzarote. Nous sommes partis de Santa Cruz avec 25° et après avoir traversés les nuages nous avons retrouvés le soleil mais avec une température de 6,5° !
Pour décrire cet environnement un livre n’y suffirait pas. Par moment on a l’impression d’être aux états unis dans le grand Canyon. Beaucoup de paysages lunaires ici également. Ce qui est bien c’est qu’il y a des panneaux qui expliquent les choses. J’ai beaucoup appris.
Je vous laisse ici, trop fatigué ce soir. A bientôt Jean Louis
22:21 hours local time, 23:21 hours in France
Good evening everyone,
Another brilliant day drawing to a close! I left you off the coast of Lanzarote. The crossing to Tenerife went really smoothly. Last night, while I was doing my dialysis, Didier and Christophe got a chance to admire four whales that were crossing our path.
I didn’t get much sleep during the night as I had to get up at least fifteen times. Cargo vessels, a sailing boat and then problems getting out of the lane.
If I set the pilot in such a way that it doesn’t react too quickly, it doesn’t use too much energy but then the boat lurches terribly and sets off the ‘exit-lane’ alarm. If, on the other hand, I set it too sharply, it uses an awful lot of energy. I’ll have to find a happy medium. It must be regulated differently depending on whether you’re sailing along the coasts of the Mediterranean or crossing the Atlantic Ocean.
At four o’clock in the morning, a thunderstorm set off the alarm. These cause enormous echoes on the radar screen. In that case, it’s a matter of staying awake until the thunderstorm blows over.
In the end, we arrived on Tenerife at 8:25 hours, far ahead of my schedule. We cast anchor in the creak under the headland of ANTEQUERA (or, as it’s called in Spanish, if you prefer: ENSENADA DE ZAPATA DE ANTEQUERA)
People say “casting anchor" but to be honest, I have yet to see anyone cast an anchor yet. Mine weighs 40 kg! We’re not Superman, so, we’re quite happy to simply drop it instead.
After breakfast and my dialysis we sailed into Puerto Chico to refuel and then we headed for the Marina Atlantico where we were able to dock.
This afternoon, we rented a car to travel around the island and, more specifically, to visit the LAS CANADAS DEL TEIDE National Park. It is stunning. The Teide is a volcano, Spain's highest peak, 3715 m high. It is situated in the middle of an amazing volcanic area. I have never seen anything like it before; completely different to Lanzarote. We left Santa Cruz in a temperature of 25° and once we managed to get the clouds behind us, we came back into wonderful sunshine but this time around it was only 6.5°!
One single book simply could not cover this environment. At times, you get the impression of being in the United States, in the Grand Canyon. Here also, moon landscapes abound. But what’s really great is that there are signs explaining everything. I learned a lot.
I’ll leave you for now, I am wrecked tonight. Talk to you soon, Jean Louis
Thu, 01 Dec 2009 08:04:00 GMT - En solitaire, en route pour la Martinique 26°49 N 16°28’W
Thu, 01 Dec 2009 08:04:00 GMT - On my own, en route to Martinique 26°49 N 16°28’W
08H04 heure du bord, 09H04 en France
Bonjour à tous,
Hé bien ça y est, c’est parti ! Non, je ne vous oublie pas, mais j’étais trop fatigué hier soir pour vous écrire un mot. Trop d’occupations pour reprendre le rythme de la navigation.
Hier matin après avoir mis Didier à l’aéroport, Christophe m’a aidé à faire les courses. Difficile ! Il faut choisir en fonction des dates limites de consommation. Tout est écrit en Espagnole, ce ne sont pas les mêmes produits que chez nous. Je pense n’avoir rien oublié. A midi, retour au bateau, petite dialyse, petit resto vite fait, la troisième lessive de la journée et puis un peu de mécanique, vérifier les niveaux, un coup d’œil général pour voir si tout est OK.
J’ai finalement largué les amarres à 16 heures, heure locale. Difficile ce départ, il fait froid, il y a pleins de grains (c’est comme cela que les marins appellent les orages, cela fait une tache lumineuse sur l’écran du radar, cela déclenche l’alarme et surtout cela donne de bonnes rafales de vent, de la pluie et du manque de visibilité.) et puis très vite il y a un peu de mer.
J’ai l’impression que mon bateau a toujours besoin de s’ébrouer après avoir passé un moment au port. C’est comme Feu Follet, c’était le nom de mon magnifique alezan dans mon époque « cheval ». Lorsque je le sortais du box, il partait ventre à terre en jetant du cul en l’air, les mottes de terre volaient, arrachées par les vigoureux coups de jarrets. Pour Harmattan c’est pareil, il a besoin de se défouler un bon coup avant de devenir raisonnable.
Du coup, hier soir le dîner s’est composé d’un petit sandwich beurre jambon et d’un yaourt, et puis j’ai dormi habillé sur la banquette de quart. Heureusement j’avais pris préventivement un nautamine pour éviter le mal de mer.
Le bateau, lui, s’est régalé. Une fois sorti des îles, le vent s’est établi Nord-nord-est, à 30 nœuds avec rafales à 34. J’ai navigué avec grand voile pleine, artimon et un petit peu de génois. Quelle cavalcade, 8 nœuds et même plus de 9 par moments ! Avec les grosses vagues qui roulaient je me suis enfermé à l’intérieur et j’ai mis les charentaises. J’ai marché toute la nuit plein sud au 180 en croisant quelques cargos dont la route nord-sud passe par ici. J’ai vu deux voiliers également.
Au matin, cela s’est normalisé un peu, le vent a molli pour atteindre 20 à 24 nœuds et il est passé Nord-est. Du coup j’ai pu dérouler le génois en entier et mettre un peu d’ouest dans mon sud de façon a naviguer parallèlement à la côte Africaine. Je suis maintenant cap au 215 entre 6,5 et 7 nœuds. La vie à bord est plus confortable.
Je suis un peu fatigué de cette nuit en pointillés mais le moral est bon. Hier matin un peu le stresse du départ mais très vite j’ai retrouvé mes marques, la confiance dans le bateau, dans mon radar avec sa zone de garde, dans l’efficacité de toute cette technologie qui me permet de m’enfermer dans mon bateau et de dormir alors que dehors les conditions sont hostiles. Maintenant c’est la routine qui va s’installer. Dialyse, petit déjeuner, toilette, impédancemétrie …. Il faudrait que j’aie le courage de faire quelques photos et un peu de film. Ce n’est pas trop mon truc et il faut réellement que je me fasse violence.
A bientôt Jean Louis
08:04 hours shipboard time, 09:04 hours in France
Hello everyone,
Well, that’s it, I’m off! No, I hadn’t forgotten you but I was far too tired last night to drop you a line. It took me a little while to get into the navigation rhythm again.
Yesterday morning, after having dropped Didier off at the airport, Christophe helped me to do my shopping. Difficult! Your choices are limited by the use-by dates. Everything is in Spanish, and the products are not the same as in France. I think I haven’t forgotten anything. At noon, we got back to the boat, a little dialysis, a quick bite to eat, did my third wash of the day and then got down to some mechanical tasks, checking the levels, a quick look around to see that everything was in perfect working order.
I finally slipped the moorings at 16:00 hours, local time. The departure was difficult, it was cold, loads of squalls (i.e. storms in sailing terminology, which form an luminous fleck on the radar screen, set off the alarm and above all come with strong gusts, rain and a lack of visibility) and before long, a bit of a swell.
I always feel my boat needs to splash about a little after she has been moored for a while. It’s a bit like Feu Follet, the name of my magnificent chestnut back in my “horse” era. When I used to leave him out of his stall, he simply took off at full speed, tail in the air, clumps off earth flying in every direction, pulled out of the ground by the tremendous beat of his legs. It’s the same with Harmattan; she needs to let off steam again before she becomes any way reasonable.
As a result, last night’s dinner consisted of a butter and ham sandwich and a yoghurt, and then I slept fully dressed on the watch bench. Luckily, I had taken a Nautamine tablet to make sure I wouldn’t get seasick.
The boat had a great time. Once we left the islands, the wind settled in the north-north-east direction, force 30 and with gusts reaching 34 knots. I sailed under the mainsail, the mizzen and a little under the jib. What a ride, 8 knots and at times even more than 9 knots! As the waves were rolling high, I decided to lock myself safely inside and put on my slippers. All night I sailed south at 180°, meeting a few cargo vessels whose north-south route runs this way. I also saw two sailboats.
In the morning, things settled a bit, the wind quietened down to between 20 and 24 knots and veered in the north-easterly direction. I could suddenly hoist the jib fully and change my southern course slightly westwards so that I would end up sailing parallel to the African coast. I am now at 250° and sailing at between 6.5 and 7 knots. Life on board has all of a sudden become more comfortable.
I am a little tired after my broken night’s sleep but spirits are high. Yesterday morning I suffered from a touch of departure stress but I soon regained my own confidence and that in my boat, my radar with its sea-watch facility, the efficiency of all this technology that allows me to stay inside the boat and sleep even though conditions outside are hostile. Now, I’ll settle into a routine. Dialysis, breakfast, getting washed, bioimpedance…. All I need to do now is muster up the courage to take some photographs and do some filming. It certainly isn’t my kind of thing, and I will really have to force myself.
Talk to you soon, Jean Louis
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"Bonjour Amiral. On vous suis au jour le jour en attendant d’en prendre plein la g.....Ici, c’est un peu ce qui se passe avec le vent violent et la flotte en rafales. Taverny ressemble un peu à Saint Malo, quand on parcours "le Sillon" les jours de grand vent. Profitez bien du soleil, en souhaitant qu’il vous accompagne et que votre partition s’écrive en clé de Sol, comme disent les Espagnols. Amitiés. GD" Envoyé par GD le 28-11-2009 à 12:11
Thu, 01 Dec 2009 17:45:00 GMT - Au milieu de nulle part 25°50 N 16° 51’W
Thu, 01 Dec 2009 17:45:00 GMT - In the middle of nowhere 25°50 N 16° 51’W
17H45 heure du bord, 18H45 en France Bonsoir à tous,
Hé oui c’est fête aujourd’hui, 2 « news » dans la même journée ! J’ai tenu promesse et j’ai pris quelques photos pour que vous puissiez vous mettre à ma place et voir devant, derrière, sur tribord et sur bâbord : DE L’EAU !!!!!
Peut être en cherchant bien peut on apercevoir sur l’avant la côte de Martinique, mais alors cela doit être minuscule, moi je ne l’ai pas vu.
Après midi sympa après un déjeuner très léger. Je n’ai pas faim, je n’ai pas envie de faire à manger et puis il était trop tard, à 14 h je n’ai plus très faim et la dialyse était déjà là. Une petite tranche de jambon, une part de camembert (j’ai pris des boîtes avec des portions c’est plus pratique), quelques grains de raisins et puis hop la dialyse.
Je suis encore un peu barbouillé, ce matin avec les mails à regarder dans le roulis j’ai refait un épisode bassine. J’ai aussitôt mis les patches de poignets. Je pense que demain, après une bonne nuit de repos la forme devrait être revenue. Heureusement j’avais fait du gras avant de partir, je ne risque rien.
Le bateau marche très bien, c’est un régal. J’ai fait 159 Milles en 24 heures. Je suis cap au 200, ce n’est pas assez Ouest mais je faits avec le vent que l’on veut bien me donner. Si cela continue comme cela je serais obligé de faire un empannage au large de Nouadhibou. Un empannage c’est un virement de bord par vent arrière. Cela pour repartir au large et ensuite continuer à descendre pour toucher les alizés.
Voilà pour ce soir, promis demain j’essaye de vous faire un petit film.
A bientôt Jean Louis
17:45 hours shipboard time, 18:45 hours in France
Good evening everyone, Aha, let’s have fun today, 2 “news” in the same day! I kept my promise and I have taken some photographs so that you can put yourself in my shoes and see what I can see from the front, the back, starboard and port side: WATER!!!!!
Maybe, if you look really closely you can see the Martinique coast from the bow, but if so, it must be tiny, because I missed it.
Pleasant afternoon after a very light lunch. I am not hungry, I don’t feel like cooking, and besides, it was too late, at 2 p.m. I am not very hungry anymore and it was time for my dialysis. A slice of ham, a piece of Camembert (I bought boxes with individual portions, it's more practical), a few grapes and then upsadaisy… dialysis.
I’m still a little nauseous, wanted to read all my e-mails this morning so I had another basin session. As soon as I felt it coming I put on the wrist patches. I think that tomorrow, after a good night’s sleep, I’ll be back to my old self. Luckily I had eaten some meat before I left, so I'm not in any danger.
The boat is sailing very well, she’s a real trooper. I travelled 189 miles in 24 hours. I’m sailing at 200°, it’s not far enough west but I’m relying on the wind that’s coming my way. If it continues like this, I shall have no other option than to gybe off Nouadhibou. Gybing is turning the back of the boat through the wind; this to head back for the open sea and then to sail down to get the trade winds.
That’s it for tonight, I promise to try and do some filming tomorrow.
Wed, 02 Dec 2009 18:41:00 GMT - Du bonheur ! 23°34 N 18°22’W
Wed, 02 Dec 2009 18:41:00 GMT - 23°34 N 18°22’W
18H41 heure du bord, 19H41 en France
Bonjour à tous,
Oui, quel bonheur ! Tout va bien, la mer est belle, le vent juste ce qu’il faut, ni trop ni trop peu, le soleil brille juste ce qu’il faut pour être bien et j’ai retrouvé l’appétit. (Je n’étais pas trop inquiet de ce coté là)
Hier soir j’ai dîné très léger, une part de camembert, une demi rondelle de pain et une gorgée de vin rouge. Pour dormir, le ventre creux c’est l’idéal. Du coup j’ai dormi comme un bébé. Seulement deux alarmes cette nuit, deux cargos, un à 2 heures et un autre à 7 heures. Je ne comprends pas pourquoi, l’océan étant si vaste, on se retrouve aussi souvent en route de collision avec des cargos. C’était le cas avec ce cargo de deux heures. Il m’arrive droit dessus. Sur l’écran du radar, je peux « Acquérir l’écho », c'est-à-dire que je clique dessus et l’ordinateur du radar me donne ensuite en permanence la direction et la vitesse de déplacement du cargo. Je règle le cercle extérieur de mon alarme à 3 Milles, ce qui veut dire que, quand je me réveille le cargo est à 5,5 Km de moi.
Le temps que je me lève, que je coupe l’alarme, que je clique sur l’écho dans le bon menu et que l’ordinateur puisse établir une route et une vitesse sûre, le cargo n’est plus qu’a 3 kilomètres.
Que faire quand je constate qu’il me vient droit dessus à 25 ou 30 nœuds à part serrer les fesses ?
De toute façon je ne peux m’échapper que sur un côté, car de l’autre côté il faut que j’empanne et je n’ai pas le temps, et puis si le cargo dévie du même côté que moi ? Normalement le voilier est prioritaire mais faut il encore que l’homme de quart ne soit pas parti au petit coin pour une envie pressante.
La nuit, et c’est ce que j’ai fait à 2 heures, j’allume tous mes projecteurs de pont. Dans la journée, je me tiens prêt à mettre le moteur en marche et à attraper la barre. Hier après midi, un cargo est arrivé ainsi droit sur moi, ce n’est qu’a 0,5 Milles, 1 km environ, qu’il a mis un grand coup de barre, de 20° au moins ! Je pense qu’il ne m’avait pas vu avant. Il lui restait, avec nos vitesses additionnées, pas plus de une minute avant la collision. Parfois cela fait peur. C’est à Barcelone, nous avons été pris en stop par un plaisancier dont le bateau avait été coulé par un cargo en mer Egée.
Ce matin donc, tout va bien, mes paramètres médicaux sont tous au vert, j’ai pris un bon petit déjeuner, ce midi entrecôte-nouilles, du bonheur quoi !
Je suis à 120 Milles à l’ouest de la côte Africaine, légèrement au sud de Dachla. Je viens de virer de bord pour faire un peu d’ouest car le long de la côte, plus au sud les vents sont Nord et baissent en force. Je voudrais suivre la route de Christophe Colomb qui est encore aujourd’hui la référence. Elle passe par le WayPoint 20°N 30° W, de ce fait, il faut que je fasse un peu plus d’ouest.
Bon, belle navigation ces deux premier jours, 159 Milles hier, 158 Milles aujourd’hui, soit 317 Milles en deux jours, cela fait déjà un dixième du parcourt de réalisé. Ah ! C’est mercredi aujourd’hui, rappelez vous, le mercredi et le dimanche c’est le jour de la petite bière, je vais donc aller au frigo de ce pas pour une dégustation. C’est une bière blanche, une Hoegaarden, j’adore. Santé !
A bientôt Jean Louis
PS : Hé bien la bière c’est pour plus tard, en sortant dans le cockpit je vois arriver sur moi une bande de dauphins, ils font des grand bons de joie hors de l’eau en fonçant dans ma direction. Ce sont des petits dauphins, il y en a une cinquantaine. J’ai pris la caméra et je vous joints une photo et un petit film où l’on voit un dauphin se mettre sur le dos et vous faire un signe d’amitié en donnant un grand coup de queue.
18:41 hours shipboard time, 19:41 hours in France
Hello everyone,
Yes, what a delight! Everything is going well, the sea is beautiful, the wind just as I like it, not too much, not too little, the sun shining just strongly enough to feel great and I have got my appetite back (not that I ever had any worries in that regard).
Last night I had a light supper, a portion of Camembert, a little slice of bread and a mouthful of red wine. I can sleep better when I'm a bit peckish. So, I slept like a baby. Only two alarms during the night, two cargo vessels, one at 2 o’clock and one at 7. Given the vastness of the ocean, I can’t really understand why you so often end up on a collision course with cargo boats. That was the case with the ship at two o’clock in the morning. She came straight for me. On the radar screen I can “get the echo”, i.e., I click on it and the radar computer immediately and continuously gives me the direction and the speed the vessel is travelling at. I have set the exterior circle of my alarm to 3 miles, which means that, when I am woken, the vessel is 5.5 km away from me.
By the time I get up and turn off the alarm and click on the echo in the correct menu and the computer has established its route and precise speed, the cargo vessel is only 3 kilometres away.
But what can I do when I find that they are heading straight for me at 25 or 30 knots other than keeping my fingers crossed?
Anyhow, I can only avoid her from one side because avoiding her from the other side means gybing and for that there is no time, and what if the cargo vessel swerves in the same direction as I do? Sailing boats normally have the right of way but that's all fine and well as long as the watch hasn’t gone to the little men’s room to answer a call of nature.
During the night, and that’s what I did at 2 a.m. this morning, I switch on all my deck floodlights. During the day, I get ready to start up the engine and catch the helm. Yesterday afternoon, like that, a cargo vessel came straight towards me, it was only 0.5 mile, about 1 kilometre, away before she swerved really sharply, I reckon a 20° manoeuvre at least! I think the person at the helm hadn’t seen me any earlier. Given our combined speeds, he had only a minute before he would have crashed into me. It can be scary at times. It was in Barcelona that we picked up an amateur yachtsman whose boat had sunk after having been in a collision with a cargo ship in the Aegean Sea.
This morning though, all is well, my medical parameters are all perfect, I had a hearty breakfast, had sirloin steak with noodles for lunch, can things get any better?
I am 120 miles west of the African coast, slightly south of Dachla. I have just changed direction to sail slightly westwards because further south along the coast the northerly winds are dropping sharply. I would like to follow Christopher Columbus’ course which is still the reference course today. It goes through the Waypoint 20°N 30° W, so for that reason, I must keep slightly more to the west.
Well, great sailing these first two days, 159 miles yesterday, 158 miles today, i.e. 317 miles in two days, that’s already one tenth of the journey covered. Aha! It’s Wednesday today, as you might remember, on Wednesdays and Sundays I have a beer, so I’m going to head for the fridge now to have a little taste. It’s a white beer, a Hoegaarden, I love it. Cheers!
Talk to you soon, Jean Louis
PS: The glass of beer will have to wait because, as I came out of the cockpit, I saw a school of dolphins breaching happily in the water and heading in my direction. They are small dolphins, about fifty of them. I’ve taken my camera and I enclose a photograph and a bit of film where you can see a dolphin swimming on its back giving you a sign of friendship with a fine slap of its tail.
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"Bonsoir Jean-Louis, A l’heure ou j’écris ce petit message vous serez parti! Autant moi j’aurai la trouille de me trouver seule en pleine mer 3-4 semaines, autant je sais que vous allez savourer ce moment de solitude! Promettez moi si le vent souffle un peu plus fort de mettre votre ciré jaune et surtout de me faire une belle photo ! Je lirai très probablement votre newsletter demain matin ( vous voyiez - impossibie pour moi d’écrire correctement en français ) je dois coller des mots anglais ! Passez une bonne nuit et n’oublièz pas de faire votre dernière dialyse. Très amicalemet, michele " Envoyé par michele le 30-11-2009 à 17:39
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"Bonsoir Amiral. Je suis profondément déçu. Je pensais qu’il s’agissait d’une traversée en solitaire. Or, voila que j’apprends que deux mousses sont à vos côtés et qui plus est, à regarder passer les baleines alors que plein de choses restent à faire à bord. Ca sent l’arnaque, cette histoire ! Il est encore temps de vous resaisir et de donner à cette sortie en mer le panache et l’honneur qu’elle mérite. Je compte sur vous. On vous surveille. Amitiés. GD et MD" Envoyé par GD le 30-11-2009 à 20:31
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""Bonsoir Cap’tain, J’ai essayé de te rappeller vers 22h30 pour savoir si tu es toujours sous le grain. Visiblement tu dois etre en train de te reposer...j’espère que tu vas pouvoir faire une bonne nuit pour te remettre tranquillement de la pression du départ... Bonne route, nous attendons tes news. Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 30-11-2009 à 23:02
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"Bonjour Jean Louis, Je me souviens d’un dîner en ta compagnie avec Jacky et ton frère à Port St Louis à bord de l’Harmatan que tu étais en train de préparer...Je te souhaites bon vent et bonne traversée et lirai avec plaisir tes aventures. Take care of you...Christine" Envoyé par barbier Marie Christine le 01-12-2009 à 09:05
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"Bonjour Gilles, Les deux mousses ont quittés le bord. C’était juste pour faires des images de départ. L’aventure en solitaire commence réellement." Envoyé par Christophe le 01-12-2009 à 09:43
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"Phone Much,budget survey prove exercise increase enterprise secondary hole pay clear read life extra claim nevertheless agreement active lot fill access crowd art so fire expensive surely come apparent her when traditional concerned there paint little yourself trip provision means complete measure sum hall conference bloody save character variation park draw considerable start explore star movement public ancient settle into deal border none tree end average president significant function afternoon way criterion presence control programme hit cover terrible seek especially few on percent loan " Envoyé par weight loss diet pill le 04-11-2010 à 06:48
Thu, 03 Dec 2009 16:30:00 GMT - Cliché quand tu nous tiens ! 22°53 N 20°33’W
Thu, 03 Dec 2009 16:30:00 GMT - 22°53 N 20°33’W
15H30 heure du bord, 17H30 en France Bonjour à tous,
Hé oui, vous avez remarqué, je viens de vivre une heure de plus que vous, je viens de passer les pendules du bord de 16H30 à 15H30. Si j’étais plus malin, je ferais cela le jour de la bière, je serais alors obligé d’en boire deux !
Bon. Cliché quand tu nous tiens ! Déjà pendant la route entre Marseille et les Canaries, Christophe, le photographe réclamait une tempête pour que je mette le ciré. Ensuite c’est Michèle, la fille qui s’occupe de la communication dans mon aventure, qui rêvait d’une photo en ciré « JAUNE », sans doute un vieux souvenir de son enfance quand son frère qui adore le bateau se battait avec les éléments. Voilà c’est fait. Christophe comment tu la trouve cette photo ?
153 Milles ces dernières 24 heures, c’est un tout petit peu moins que les jours précédents mais c’est beaucoup mieux car en plein sur la route. En effet, hier soir à 23H30 j’ai été réveillé par les voiles qui battaient. Le vent avait un peu tourné. J’en ai profité pour empanner. Direction plein Ouest, directe sur la Martinique. Je suis un tout petit peu trop vent arrière et du coup j’avance moins et çà roule beaucoup. Enfin pour l’instant je supporte, quand j’en aurai marre je tirerais quelques bords.
Sinon tout va bien, je suis maintenant très seul, je ne suis plus sur des routes maritimes et je n’ai plus vu de cargo depuis 24h. Cela m’a permis une nuit super top. Je suis en pleine forme. Hier soir j’ai diné d’un morceau de gruyère et de quelques grains de raisin. Ce midi, grand appétit, tomate à la croque au sel (j’adore, j’ai l’impression de piqueniquer), puis une entrecôte, (j’aurais préféré « saucisse » mais je suis obligé de tenir compte des dates limite de consommation. Dans quelques jours ce sera « saucisses » et je rêverais d’une bonne entrecôte.) avec des haricots verts puis roquefort et raisin.
Il y a un peu de nuages, une grosse houle avec des moutons. Par moment le bateau est soulevé par de grosses vagues et part en avant dans des gerbes d’écume. C’est beau ! C’est la dedans que les dauphins aiment jouer, ils descendent les vagues avec le bateau et souvent finissent par une cabriole. Ils communiquent ensemble car parfois ils sautent au même moment à quatre à la fois. Parfois ils font carrément un saut périlleux avant et d’autre fois ils tapent un grand coup l’eau avec leur nageoire caudale. Hier, c’est moi qui ai abandonné après une heure passée à jouer. Eux, ils ne se sont pas lassés.
Pour l’instant je ne souffre pas du tout de la solitude, les journées passent à toute vitesse et je n’ai pratiquement pas le temps de lire. Je suis content j’ai enfin retrouvé la télécommande de ma caméra. Elle était restée dans une valise rangée sous le lit du capitaine dans la pointe avant. J’ai retourné tout le bateau pour la retrouver.
Je vais vous souhaiter une bonne soirée, A bientôt
Jean Louis
15:30 hours shipboard time, 17:30 hours in France
Hello everyone,
Ah yes, you’ve noticed, I’ve just lived one hour longer than you have, I just turned the shipboard clocks back from 16:30 to 15:30. If I was cuter, I would do that on beer day, that way I would have no choice but to drink two of them!
Right, a cliché, so to speak! All through our crossing from Marseille to the Canaries, Christophe, the photographer, was praying for a storm so that I would have to wear my sou’wester. Next in line was Michèle, the girl who looks after communications during my adventure, dreaming of a photograph of a “YELLOW” sou’wester, probably a recollection from her childhood days when her brother, who loves boats, was battling the elements. Well, I’ve got one. Now, Christophe, what do you think of this one?
153 miles in the past 24 hours, slightly less than in the previous days but it’s far better, for now, I am right on course. In fact, last night, at 23:30 hours, I was woken by banging sails. The wind had turned slightly. I availed of the opportunity to gybe. I’m sailing fully west now, straight towards Martinique. I do have a little too much wind in the back with as a result that I’m making less progress and that the boat is rolling a lot. For the moment I can stick it but when I get sick of it I will do some tacking.
Other than that, all is well; I’m very much on my own now, I’m no longer in a shipping lane and I haven't seen a single cargo vessel in the past 24 hours. So, I had an absolutely fantastic night’s sleep. I’m flying it. Last night, I had a piece of Gruyere cheese and a few raisins. At lunchtime, I was starving, tomato dipped in salt (I love it, it makes me feel as if I’m out on a picnic), then a sirloin steak, (I would have preferred “sausage” but I have to keep an eye on the use-by dates. In a few days time, there will be “sausages” on the menu and then I’ll be dreaming of a nice steak) with green beans and then Roquefort and wine.
There are a few clouds, a heavy swell with white horses. At times the boat is lifted by enormous waves to then leap through sprays of spume. It’s stunning! That’s what dolphins love to play in; they ride the waves with the boat and often perform a summersault. They definitely talk to one another because sometimes you can see four of them breaching at the same time. At times, they make a really dangerous forward jump and other times they splash up an enormous spray of water with their caudal fin. Yesterday, it was I who gave up after an hour's play. There was no wearing them out.
At the moment I don’t feel the slightest bit lonely, the days are flying by and I have hardly any time to read. I am delighted; I have finally found the remote of my camera. I hadn’t taken it out of a suitcase that was put under the captain’s bed in the front. I ended up turning the whole boat upside down to find it.
I’m going to wish you a pleasant evening now, Talk to you soon,
Jean Louis
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"Coucou frérot,
Je vois que tout va bien à bord. Pour info, tu as daté ton message du 1 novembre alors que nous sommes déjà en décembre ! Bon courage et bon vent. Alain P.S. Bisous de Patricia " Envoyé par CLEMENDOT ALAIN le 01-12-2009 à 14:02
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"message anti daté avec une approximation de 1 mois, de toutes façons cette aventure n’est qu’un prolongement de la mise en marche d’une machine à remonter le temps et qui s’appelle "l’art mât temps " porteur de rêves aux longs cours...Heureux d’embarquer à ton bord, de partager à distance tes embruns...Bon vent! Alainmarin des vosges" Envoyé par creusot alain le 01-12-2009 à 15:39
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"Bonne nave, mon capitaine, et "que du bonheur!", bises Petra" Envoyé par petra le 01-12-2009 à 15:44
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"Message posté dans la précipitation, mais la date est correcte maintenant." Envoyé par Christophe le 01-12-2009 à 16:20
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" Salut capitaine
comme convunue je continue à t’écrire voila aujourd’hui j’ai eu 2 moyennes Anglais j’ai eu 16,4 Math j’ai eu 16,5 voila et j’ai une super nouvelle dimanche j’ai fais mon premier concour d’équitation j’ai termié 1 ère du classement execo avec mon meilleur ami et sous le movais temps!! aller bisous Jean louis ... bonne chance et bonne navigation !!
Julia qui pense à toi!!!" Envoyé par Juli@ le 01-12-2009 à 18:16
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"OUi !! Des photos,Des photos,Des photos,Des photos,Des photos,Des photos,Des photos,Des photos,Des photos,Des photos,Des photos,Des photos,Des photos,Des photos,Des photos,Des photos,!!!!!" Envoyé par GD le 01-12-2009 à 19:09
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"Salut Frangin, PROFITE !!!! PROFITE !!!! Tu en rêves depuis si longtemps, l’important, c’est que tu te remplisses les yeux de tout ce que tu pourras capter. Bisous de nous deux ! " Envoyé par Marie le 01-12-2009 à 20:03
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"Bon vent mon Capitaine. Savourez, profitez et cap à l’ouest dès que possible !
Lou-Anne, Nadège et Nicolas" Envoyé par mullier le 01-12-2009 à 20:23
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"How are you cap’tain? A priori tout se passe pour le mieux.? Un peu d’ouest dans ton Sud, du Nord Est dans ton génois, du Dire Strait dans les enceintes,de l’eau mais pas trop dans ton vin, c’est du bonheur non? j’aimerais bien y etre...ça me rappelle un paquet de moments sympas sur Harmattan... J’étais en rdv lorsque tu m’as appelé.tout à l’heure..quel dommage...j’ai retransmi l’info à Julia...à plus et bonne route cap’tain" Envoyé par Peudevin le 01-12-2009 à 21:56
Fri, 04 Dec 2009 18:25:00 GMT - Que la vie est belle ! 22°34 N 23°13’W
Fri, 04 Dec 2009 18:25:00 GMT - 22°34 N 23°13’W
17H25 heure du bord, 19H25 en France Bonjour à tous,
Que la vie est belle ! C’est la réflexion que je me faisais ce matin. Je vais essayer de vous décrire la scène. Je viens de terminer ma toilette, j’ai mis du sent bon, tout va bien. Je n’ai pas encore petit déjeuné et je suis assis dans mon cockpit. Ce matin j’ai mis la musique. L’antenne de ma BLU étant en panne, je n’ai que la musique que j’ai emportée. J’ai un CD de « Dire Straits » que Jacky m’avait offert lors de la mise à l’eau du bateau en 2006 et une clef USB sur laquelle j’ai gravé une trentaine de tous mes morceaux préférés.
Ce matin c’est la clef USB. Sur les trois dernières années j’ai dû la passer déjà au moins trois cent fois. Je suis très éclectique, il y a de tout, (non pas de tout, pas de musique classique tout de même) il y a des tubes des années 80 et puis d’autre d’aujourd’hui. Il y a beaucoup de guitare, de la guitare électrique mais de l’acoustique également. Puis il y a du rythme. J’adore le rythme, surtout quand il est lancinant. Il y a également des tubs dont les paroles me remuent.
Ainsi, Sultans of Swing de Dire Straits ou Hotel California des Eagles voisine avec Histoire de Luv de Camaro et Tom’s Diner de Suzanne Véga. Là bas de Goldman, Lucie de Balavoine ou Diégo de Berger cohabitent avec Hello ! de Lionel Ritchie ou bien Only the very best de Peter Kingsbury. Et puis il y a aussi Toto Africa ou Lipps Inc Funky Town….
La musique est un peu forte, j’adore.
Le soleil brille, après une nuit calme et sans problème, le vent a forcie ce matin en prenant un peu de Nord. Il est maintenant entre 20 et 22 nœuds et venant un peu plus sur le travers, les voiles et en particulier le génois sont bien gonflées. De grosses vagues arrivent sur la hanche arrière tribord.
Je rêve en regardant la mer et mon bateau. Que c’est beau !
Le bateau file entre 7 et 9 nœuds, je vois bien qu’il se fait plaisir. Je pourrais passer des heures ainsi à le regarder passer dans la mer.
La grosse vague arrive et nous on est tout petit dans le fonds du creux de la précédente, on a l’impression que la vague va nous engloutir, elle est bien au dessus de nous. Et puis Harmattan lève sont petit cul, il le lève, il le lève jusqu'à ce qu’il soit tout en haut de la vague alors que la delphinière est encore dans le creux de la précédente. Le bateau pique ainsi sur l’avant et part en surf sur la vague dans un bouillonnement d’écume blanche en prenant de la vitesse et en vibrant de bonheur.
Quel plaisir, j’ai envie que la mer soit encore plus grosse mais je sais que ce n’est pas raisonnable. Je ne me lasserais jamais de ce spectacle.
C’est dans ces moments là que l’on voit toutes les qualités de cette carène et que l’on se dit que Viktor Brix dessinait vraiment des beaux bateaux. De nos jours, les bateaux sont fait pour la régate, ce ne sont pas des bateaux marins. C’est totalement différent. Bon je vais arrêter là car je pourrais en parler pendant des heures et cela va finir par vous lasser.
Ces 24 dernières heures nous avons bien moins marché puisque le compteur affiche 608 Milles depuis Tenerife, soit 138 Milles pour cette journée. C’est normal, toute la nuit le vent est tombée à 15 nœuds et le bateau n’avançait qu’a 5 nœuds. C’est malgré tout de la route directe pour la Martinique et c’est bon.
Ah ! Nous avons mis dans le volet « Presse » des liens sur différents articles parus suite à la conférence de Presse de Lanzarote.
Du coup, je reçois des mails de partout et dans plusieurs langues. J’en profite pour remercier à nouveau tous ceux qui m’envoient des mails. Même si je ne peux répondre à tous pour l’instant je les lis avec plaisir et je répondrais à tous après mon arrivée. Tous ces mails c’est du bonheur pour moi.
Ce matin en faisant une inspection générale du bateau, j’ai constaté que la ferrure, fixée sur le gouvernail et qui reçoit le vérin du pilote automatique avait du jeu. Un des deux boulons qui la maintien en place était totalement desserré. J’ai refixé tout cela correctement et j’en ai profité pour déconnecter la barre à roue. Il est inutile qu’elle travail pendant toute la traversée. Par contre il ne faudra pas que j’oublie de la remonter avant d’arriver.
Bon, je vous laisse là pour ce soir. A demain
Jean Louis
17:25 hours shipboard time, 19:25 hours in France Hello everyone,
Isn’t life wonderful! That’s the very thought that crossed my mind this morning. I’ll do my best to paint you the picture. I’ve just spruced myself up, put on some scent, all is well. I haven’t had breakfast yet and I’m sitting in my cockpit. Time for some music, I thought. As the aerial of my BLU has broken down, the only music I have is the one I brought with me. I have a “Dire Straits” CD that Jacky gave me as a present when we launched the boat in 2006 and a USB key with about thirty of my favourite pieces of music.
This morning, it’s the USB key’s turn. I must have played it at least three-hundred times over the past three years. I’m very eclectic, there’s a bit of everything on it, (ok, I’ll admit, not everything, no classical music, alright) hits from the 80s and then some current hits, a lot of guitar music, electric guitar but also acoustic guitar and rhythm and blues. I love rhythm and blues, especially when it’s haunting. There are also some hits with lyrics I find moving.
So, ‘The Sultans of Swing’ by Dire Straits or ‘Hotel California’ by the Eagles live happily alongside ‘Histoire [history]’ by Luv de Camaro and ‘Tom’s Diner’ by Suzanne Vega. And, Goldman, Lucie de Balavoine or Diégo de Berger cohabit with ‘Hello!’ by Lionel Ritchie or ‘Only the very best’ by Peter Kingsbury. Joined by Toto Africa or ‘Funky Town’ by Lipps Inc ….
The music is a bit on the loud side, I love it.
The sun is shining and following a calm and hiccup-free night, the wind has become stronger this morning, veering slightly northwards. It’s now blowing at between 20 and 22 knots and coming more abeam; the sails, and especially the jib, are very full. Huge waves are hitting the starboard rear quarter.
I’m dreaming while I’m watching the sea and my boat. It’s so beautiful!
The boat is sailing at between 7 and 9 knots; I can just tell she's enjoying herself. I could spend hours watching her move through the water.
A huge wave comes, and we are very tiny, right in the belly of the previous one; it’s almost as if the wave is going to swallow us up, it’s right overhead. And then Harmattan lifts her little rear, up and up, until it’s right at the top of the wave while the overhang stemhead is still in the belly of the previous one. The boat strikes forward and surfs the wave through seething white spume, gaining speed and trembling with pure delight.
What fun, I would love the sea to be wilder still but I know that wouldn’t be reasonable. I could never tire of this spectacle.
It’s in times like these that the hull really comes into its own and that you say to yourself that Viktor Brix really did design marvellous boats. Nowadays, boats are designed for regattas, not for seamen. It’s completely different. Right, I’ll leave it for now, I could go on for hours and you’ll only get sick of listening to me.
Over the past 24 hours, we’ve made great progress, the milometer tells me we’ve travelled 608 miles since we left Tenerife, so, that’s 138 miles covered today. It’s normal, all through the night the wind decreased to 15 knots and the boat was only sailing at 5 knots. But we're heading straight for Martinique and that's what I want.
Aha! In our “Press” section we’ve installed links to the various articles that were published after the Lanzarote press conference.
All of a sudden, I’m receiving e-mails from everywhere and in several languages. I would like to take this opportunity to once again thank everyone who has been e-mailing me. Even though I cannot answer all your e-mails at the moment, I am delighted to read them and I shall reply to everyone once I have arrived. All these e-mails bring me great happiness.
While doing my rounds of the boat this morning, I noticed that the hinge on the rudder which receives the commands from the automatic pilot wasn’t firmly fixed. One of the bolts that hold it in place was completely loose. I retightened everything again and availed of the opportunity to disconnect the helm wheel. There is no need to have it working throughout the crossing. I mustn’t forget to put it back again before I arrive, though.
Well, that’s it for tonight.
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" "Au milieu de nulle part"??? Oh Cher Capitaine vous êtes au beau milieu d’un rêve que votre courage et votre énergie rendent réalité. Merci de nous conter cette aventure. Emma" Envoyé par Emma le 01-12-2009 à 22:53
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"Enhorabuena....quiero felicitarte por tu aventura, valor y entusiasmo!!!!!!! un ejemplo para muchos de nosotros....os deseo que todo vaya muy bien" Envoyé par Bárbara GO le 02-12-2009 à 10:51
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"Hello ! Je suis heureux d’apprendre que ca file ! Titi m’a expliqué pour le balun, dès qu’on pourra on verifiera ca tous ensemble.Bon vent et à bientôt !" Envoyé par Christophe (F1BDQ) le 02-12-2009 à 11:43
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"Bonjour Jean Louis, j’espère que ton mal de mer est passé désormais et que tu peux profiter pleinement des bonnes conditions météo. Bravo pour la photo de l’arrière du bateau, elle est très sympa. Las Palmas moins sympa que Santa Cruz. Sinon bien rentré à Paris dans la grisaille et le froid. Je t’envie... A bientôt, amicalement." Envoyé par Paparazzi le 02-12-2009 à 14:13
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"Bon courage et à bientôt " Envoyé par CRUZ le 02-12-2009 à 15:02
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"Enfin le grand rêve commence. Je suis votre aventure et je prends de vos nouvelles quotidiennement. Bon courage et à bientôt " Envoyé par Cathy le 02-12-2009 à 15:09
Sat, 05 Dec 2009 17:30:00 GMT - Bienvenue à bord ! 20°50 N 24°45’W
Sat, 05 Dec 2009 17:30:00 GMT - 20°50 N 24°45’W
16H30 heure du bord, 18H30 en France Bonjour à tous,
Aujourd’hui c’est samedi, vous ne travaillez pas pour la plupart, alors je vous invite à passer une journée avec moi à bord de HARMATTAN, au milieu de l’Atlantique.
Vous avez pris vos nautamines ? Tout va bien.
Réveil à 8 heures. Bon pas de réveil qui sonne ni de clairons, COOOOOOOOOOLLLLLLL……. Etirements, bâillements, un petit pipi et on aère le bateau. J’ouvre grand le panneau de pont de la chambre avant, le hublot des toilettes et j’ouvre le panneau de la descente puis je retire les fargues (c’est les planches qui ferment la descente). J’ouvre et je bloque ouvertes toutes les portes dans le bateau. L’air commence à circuler, c’est bon.
Ha ! Tout de suite, couper les feux de routes, il faut économiser l’électricité, je ne remorque pas une centrale électrique.
Tout de suite, également, mettre une poche de dialysat à chauffer. Pour me la passer elle doit être à 37°.
Bon tout va bien, je me mets à la table à carte, à quelle vitesse va le bateau, comment est le vent, la route de la nuit ……. Je jongle avec les menus de l’informatique de navigation, je zoom, je dé zoom, latitude, longitude, comment vais-je négocier les deux ou trois jours qui viennent ? 22 à 24 nœuds de vent ce matin, le bateau va bien, il vibre dans des grands surfs à 8 nœuds. Normal, je suis un peu trop Sud, 215 ° (J’ai empanné hier soir à 21H30) Je monte au cockpit et je mets 10° de plus à 225°. Attention, si j’y vais trop fort je dévente le génois et la voile va s’user, en plus le bateau ira moins vite.
Maintenant vous allez me suivre à la toilette. Toilette complète au lavabo. Il contient deux litres mais avec le roulis ça déborde et à la fin il ne reste qu’un litre. Cà va quand même pour se laver. Me peigner, brosser les dents, ne pas oublier le sent bon, du linge propre, que c’est bon. Aujourd’hui c’est grand carénage, je m’installe dans le cockpit pour me couper les ongles, ongles des mains et ongles des pieds. Je coupe l’ongle du gros orteil puis je jette le bout d’ongle par-dessus bord…. Stop ! J’étais parti à rêver en regardant la mer. Voilà déjà 5 minutes de bonheur de pris, je coupe deux ongles et je repars à rêver en regardant la mer. Je me sermonne et j’arrive enfin à finir ce travail.
Pleine forme ! Maintenant un autre moment de bonheur, j’allume le net book et je consulte mes mails. Je lis avec plaisir tous ces petits messages.
Encore un petit tour dans le cockpit pour s’assurer que la mer est bien là. Un peu de rêve et Holà ! Il est 10 heures moins le quart. Vite, le petit déjeuner car la dialyse arrive à grands pas.
Vous voulez de la baguette ? Désolé, il n’y en a plus, je l’ai fini hier soir. Maintenant c’est Krisprolls, c’est bon également mais moins pratique pour les sandwichs jambon beurre.
Vous êtes Thé ou Café ? Moi c’est uniquement un grand verre avec un peu de jus de raisin (Hé ! pas du vin au petit déjeuner tout de même) et de l’eau. Beurk ! Ah oui, c’est le Kaeyexalate, le médicament contre le potassium, pas très bon.
8 Nœuds 72 ! Elle vous a impressionné cette grosse vague. Moi j’adore, quand le bateau part ainsi en surf dans un bouillonnement de mousse blanche. Cette écume toute blanche et ce bleu profond, c’est trop beau. Et puis, vous entendez ce bruit, le bruit de la mousse, le petit bruit de ces milliers de bulles qui éclatent.
Ah, encore un verre qui s’est envolé et qui a explosé sur le banc du cockpit, ramasser les morceaux, déjà le troisième verre depuis le départ ! Mais non jamais de verres en plastic à bord de mon bateau.
Vite, déjà 10 heure et quart, la dialyse. Tenez vous allez prendre un masque. Oui, c’est comme cela, sur la bouche et sur le nez. Laver les mains, connexion. Vous pouvez enlever votre masque, Merci. Oui, je peux me déplacer en portant les deux poches. Mais qu’est ce qu’il y a dehors ? Un bateau ? Ca alors ! Vous avez de la chance, cela fait trois jours que je n’ai vu personne. C’est un petit chalutier qui est venu tourner autour de nous. Cà doit être un Cap Verdien mais il est à au moins 500 Km de son port !
C’est un tensiomètre de poignet. Oui, tous les jours pendant la dialyse. 13,5 7,9 Pas mal, à terre j’ai en permanence entre 15 et 16. Dans le bateau c’est toujours entre 12 et 13 ! Je note sur le petit cahier de suivi. Cela se termine, les masques s’il vous plait pendant que je déconnecte. Fini, je porte la poche dehors pour la vider à la mer avant de la mettre dans la poubelle.
L’impédancemètrie maintenant. Les électrodes à la main et au pied, insérer la carte magnétique, raccorder les fils, s’allonger, mesure. Tien, +0,0L, excellent !
Je peux enfiler des chaussettes maintenant.
A la table à carte, séance de transmission des données médicales à mon néphrologue. Je branche le lecteur de carte, je raccorde la transmission satellite et hop ! Tout est envoyé.
Il est 11 heures et quart, j’ai maintenant une heure et quart pour moi. Un petit coup de téléphone, quelques mails, écrire, lire, ménage, un peu de bricolage, rêver en regardant la mer …. Mince, déjà midi et demi, il faut que je vous prépare à manger. Avant je jette une poche sur le réchauffeur.
Aujourd’hui c’est tomate à la croque au sel en entré puis « Solomillo » aux nouilles. (C’est du filet mais je l’ai acheté en Espagne) puis camembert et raisin.
Oui, dans le cockpit le midi, mais prenez la crème solaire, plus on descend en latitude et plus ça chauffe. Dans le bateau il fait 26° maintenant.
Non, pas de ketchup. Ha ! Vous n’aimez pas. Moi si. Avec modération tout de même.
Hé oui, c’est la fin du raisin. Tout a une fin et cela va être de plus en plus dur.
Bon, il est 14 Heures, vite je débarrasse la table, tout en vrac dans l’évier. Vos masques SVP. C’est dialyse. Un petit repos allongé pour cette dialyse. Ensuite, la vaisselle. Ha ! Vous voulez vous y coller. Alors attention, on ne laisse pas couler le robinet, juste un peu d’eau au fonds de l’évier et on ne rince pas. Ce n’est pas comme cela chez vous ? Moi non plus, mais ici on est sur un bateau qui doit tenir en autarcie pendant peut être 4 semaines.
Et puis, on ne laisse pas la vaisselle s’égoutter car avec le roulis elle va s’envoler.
Un petit café ? Bon c’est des sachets. Çà va ? Merci. Avec du sucre ?
Il est 15 heures, une petite heure pour moi. Super ! Ecrire, faire une photo pour le blog, un petit film ….
16 heures : Noter la route sur le livre de bord. Ha ! 155 Milles ces dernières 24 heures. Normal, avec la nuit que l’on a passée, cela a avionné. Un peu de temps pour la navigation. Je vais encore continuer Sud sud ouest jusqu'à ce soir et puis j’empannerais pour refaire de l’ouest. Mon objectif est le Way Point AN514 de Jimmy Cornell qui se trouve 20°N 30°W.
Il faut également que je mette un petit coup de moteur pour faire circuler l’huile dans l’inverseur (c’est la boîte à vitesse du bateau). Une demi-heure en prise à 1000 tours, juste un coup d’accélérateur au départ pour amorcer l’alternateur.
Une petite grenadine à l’eau peut être ? Non, ce n’est pas le même goût que chez nous, c’est le goût Espagnole.
Ah ! Vous partez déjà ? Oui, la route, je comprends.
Bon, Hé bien bonne route et à bientôt sur le net j’espère. Merci d’être venu.
Jean Louis
16:30 hours shipboard time, 18:30 hours in France Hello everyone,
Today, it’s Saturday, and as most of you will have the day off, I’m going to invite you to come and spend the day with me on board of HARMATTAN, right in the middle of the Atlantic.
Have you taken your Nautamine tablets? Everything is under control, so.
The alarm has been set for 8. Ok, no alarm clock ringing or bugles playing, COOOOOOOOOOLLLLLLL……. A few stretches, some yawning, a quick visit to the bathroom and time to air the boat. I open the big deck cover of the front room, the porthole of the toilets and then the hatchway panel and remove the wash strakes (they’re the planks that close the gangway). I open and block all the doors on the boat so that they actually stay open. The air is beginning to flow, great.
Aha! First thing, switch off the navigation lights, I must save electricity; I’m not towing a power station, you know.
Next on the agenda, warming a dialysate pouch. It should be at 37° before I infuse it.
Ok, everything is going well, I sit down at the chart table, check the boat’s speed, the wind, the route we’ve travelled during the night.……. I juggle with the computerized navigation menus, I zoom in, zoom out, latitude, longitude, how am I going to negotiate the next two or three days? With a wind force of 22 to 24 this morning, the boat is doing well; she's vibrating in the 8-knot surf. All things considered, I’m going a bit too far south, 215 ° (I gybed at 9.30 p.m. last night). I go into the cockpit and I increase the 225° by 10°. Careful, if I go too fast I take the wind out of the jib, the sail will wear out and the boat will slow down.
And now, follow me to the bathroom, bathroom cum sink, if you don’t mind. The sink can hold two litres but, with the roll, the water spills out so, in the end, I am left with only one litre. It’ll do for a wash. I comb my hair, brush my teeth, mustn’t forget the scent, clean clothes, great. Today, major clean up, I install myself in the cockpit to cut my nails, both from fingers and toes. I cut my big toe nail and chuck the nail overboard.... Stop! Watching the water, I was off in one of my dreams again. Ok, five minutes of sheer happiness under my belt, I cut two more nails and off I am again, dreaming, watching the sea. I give myself a good talking-to and I finally manage to get the job done.
I’m in great form! Now on to my next guilty pleasure: I turn on my net book and I check my e-mails. I love reading all those little messages.
One more walk around the cockpit to make sure the sea is still there. Another bit of dreaming, whoa! It’s a quarter to ten. Quick, breakfast; it’s nearly time for my dialysis.
Would you fancy some baguette? I’m really sorry, I haven’t got any left, finished it all last night, I’m afraid. Now, it’s Krisprolls, also very nice but not quite as handy for ham and butter sandwiches.
Are you a tea or coffee person? I only have a large glass with a bit of grape juice (hey! not wine for breakfast, surely) and water. Yuck! I had forgotten, it’s Kaeyexalate, the medicine to treat my high potassium levels, not very nice.
8 knots 72! I can see that you were impressed by that wave. I love it when the boat takes off like that and surfs the seething white spume. This snow-white foam and that deep blue, it's only stunning. And then the noise of course, the noise of the spume, the little sounds these millions of bubbles make when they burst.
Right, another glass bit the dust, it exploded against the cockpit bench; tidy up the mess, that’s the third glass since I left! Plastic glasses on my boat… never!
Quick, it’s quarter past ten, my dialysis. Kindly take a mask. That’s correct, cover your mouth and nose. I must wash my hands and hook up. You can remove your mask now, thank you. Yes, I can walk around carrying the two pouches. But what do I see out there? A boat? Good heavens! You’re in luck; it’s been three days since I've seen a living soul. It’s a little trawler that turned around us. It looks like one from Cape Verde but it's at least 500 km away from home!
That’s a wrist tensiometer. Yes, every day, during dialysis. 13.5 7.9, not bad, on land it always fluctuates between 15 and 16. On the boat it’s invariably between 12 and 13! I write it down in my little records book. Right, that's it, please put on your masks again while I disconnect myself. Job done, I take the pouch outside, dump the contents into the sea and throw the pouch into the bin.
Now, on with the bioimpedance. Attach the electrodes to hand and foot, insert the magnetic card, connect the wires, lie down, measure. Waw, +0.0L, excellent!
I can pull on my socks now.
Now for a little data-transmission session at the chart table, must forward the medical data to my nephrologist. I connect the card reader, then the satellite transmitter and hop! Off it goes!
Quarter past eleven, right, an hour and fifteen minutes to myself. A telephone call, a few e-mails, writing, reading, housekeeping, a little DIY, some ‘sea’ dreaming…. Man, it’s already half past twelve, I have to get lunch organized. Though, first, I must warm up a pouch.
Today, I’m serving tomato dipped in salt and then “Solomillo” with noodles (fillet steak but I bought it in Spain, you see), then Camembert and wine.
Yes, in the cockpit at noon, but do take some sunscreen, the lower the latitude, the hotter it gets. It’s 26° on the boat now.
No, no ketchup. Aha! You don’t like it. I do, in moderation, mind you.
Ah yes, it’s the end of the wine. Everything comes to an end and it’s only going to get harder.
Right, it’s 2 p.m., I’ll quickly clear the table, dump everything in the sink. Your masks, please! It’s dialysis time. A bit of a lie-down for this one, I reckon. Then, the wash-up! Aha! You would like to see to that? In that case, careful, don’t let the tap run, just a little water in the bottom of the sink and no rinsing. I see, you do things differently at home. So do I, but this is a boat and we’ll have to be self-sufficient for 4 weeks perhaps.
Oh, before I forget, don’t let the dishes drip dry because they’ll fly in all directions with this roll.
Fancy a cup of coffee, maybe? Fine, it’s in sachets. Is that alright? Thank you. Care for some sugar?
It’s 3 p.m., a little hour to myself, brilliant! Some writing, a photograph for the blog, a little filming….
16:00 hours: record the route in the logbook. Aha, 155 miles over the past 24 hours. Only normal, with the night we’ve had, we’ve flown it. Now let me sort out the navigation for a moment. I’ll keep south west until tonight and then I’m going to gybe to go westwards again. My target is the AN514 Jimmy Cornell waypoint which lies at 20°N 30°W.
I’ll also have to run the engine for a while to get some oil circulating through the reversing gear (that's the boat's gearbox). Half an hour at 1000 rev, accelerating slightly at the start to start the alternator.
A little grenadine and water, perhaps? No, it doesn’t taste the same as ours, it’s the Spanish flavour.
Aha! You’re leaving already? Of course, the road, I understand.
Well, have a safe trip and I’ll talk to you soon over the Internet, I hope. Thanks for dropping by.
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"Hello cap’tain, C’est vraiment mal pavé cet Atlantique. J’imagine que ce n’est pas évident de faire du slalom entre les cargos, surtout la nuit...çà fout la trouille...tu as bien raison de serrer les fesses, çà aide quand meme un peu...Mais encore bravo la technologie à bord c’est quand meme beaucoup plus fiable...Ce pauvre christophe Colomb n’avait cette chance, d’un autre coté il y’avait surement moins de trafic...Bravo pour la photo de nos copains les dauphins, çà valait le coup de mettre la Hoegaarden au frais. Bonne nuit, bon courage à demain. Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 02-12-2009 à 23:20
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"Merci pour ce beau récit,Jean-Louis je l’ai presque vécu en live :), tellement c’est bien narré :) Bon vent ...et bonne bière !" Envoyé par druet le 02-12-2009 à 23:32
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"Les internautes (dialysés et transplantés) de la Ligue Rein et Santé suivent le parcours. RV aux Antilles, pour quelques photos, petit bateau sur l’eau et que sa mousse, techin Jean Louis." Envoyé par Raoult Michel le 03-12-2009 à 08:43
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"J’espère que vous n’avez pas oublié le gruyère !!! Ca serait dommage de s’en passer alors que ça se conserve très bien, sauf dans mes mains..." Envoyé par Killer de Grugru le 03-12-2009 à 16:40
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"génial!!! je suis l’infirmier référent de la DP au CHR Toulouse, je trouve votre traversée magnifique. j’éspère que je pourrai vous citer en exemple auprés des patients et des eleves que je forme, vous avez une super equipe d’infirmieres et medecins bonne continuation pour eux et "bon vent" pour le marin daniel" Envoyé par tahou daniel le 03-12-2009 à 16:49
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"C’est génial ce que vous faites! Je suis chargée de livraison des produits DP à l’ATIR, c’est avec un réel plaisir que nous procéderons à votre approvisionnement des votre arrivée. en Martinique." Envoyé par FRANCOIS-CHRISTOPHE Liliane le 03-12-2009 à 17:47
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"Bonsoir Jean-Louis , Trop cool la photo avec le ciré jaune ! j’adore. Je suis encore à Zurich, ou le ciel varie entre le gris clair et le gris foncé - tellement différent du beau ciel bleu de Lanzarote. Je suis très contente d’apprendre que tout va bien, merci beaucoup pour les dauphins - ils sont sauvés sur le disque dur ! - Prennez bien soin de vous, bonne soirée - amitiées michele" Envoyé par michele le 03-12-2009 à 18:22
Sun, 06 Dec 2009 17:39:00 GMT - Repos aujourd’hui. 20°04 N 26°50’W
Sun, 06 Dec 2009 17:39:00 GMT - 20°04 N 26°50’W
16H39 heure du bord, 18H39 en France Bonjour à tous,
Aujourd’hui c’est dimanche, et le dimanche c’est repos. Repos pour la mer, repos pour le vent. Avec entre 10 et 11 nœuds de vent le bateau se traine entre 3,5 et 4 nœuds en roulant très fort d’un bord sur l’autre. C’est fatigant et moyen pour le moral.
Tout saute des équipets et roule dans le bateau d’un côté à l’autre. Manger est un sport et faire la vaisselle un travail de jongleur.
Pour écrire cette news il faut se tenir d’une main, tenir le net book de l’autre et vite fait taper un peu dans les moments de répits. Je ne vais pas vous en pondre trois pages aujourd’hui.
Du coup, seulement 131 Milles au compteur ces dernières 24 heures. Plus petite journée depuis le départ. Ce soir je vais couper la ligne des 20° de latitude Nord, il paraît que c’est à partir de cette ligne que soufflent les alizés. Peut être vais-je ressentir subitement une forte accélération.
Ce matin j’ai laissé tourner le moteur à 1200 tours pendant 3 heures. Cela a aidé un peu pour la moyenne, cela a lubrifié l’inverseur et cela a rechargé un peu les batteries.
Pour le moral j’ai tout essayé, je suis sorti prendre l’apéritif à l’extérieur. En bout de delphinière. Comme c’était dimanche, j’ai eu droit à mes deux carrés de chocolat hebdomadaire (Et oui, seulement deux carrés par semaine, toujours à cause de ce foutu potassium). Et puis j’ai une bière au frais pour cet après midi.
C’est comme pour les vacances, c’est la deuxième semaine la plus dure. La première on est encore tout excité, et la troisième on est enfin dans le rythme, on est cool. La deuxième semaine on est toujours un petit peu dans la dépression.
Je pense qu’il va me falloir encore deux ou trois jours pour trouver des alizés vigoureux, il faut que je descende vers la latitude 15°. Pour info, la Martinique c’est 14° de latitude.
Bon, je vous laisse là, je vais aller m’allonger en me callant bien avec des coussins et lire un peu.
Bonne soirée, à demain. Jean Louis
16:39 hours shipboard time, 18:39 hours in France Hello everyone,
Today, it’s Sunday and Sunday is a day of rest. Rest for the sea, rest for the wind. With a wind force of between 10 and 11 knots, the boat is crawling along at between 3.5 and 4 knots and rolling heavily from side to side. It’s tiring and not the best for morale.
Everything falls from the stowage shelves and rolls from one side of the boat to the other. Eating is a sport and doing the dishes is a sheer juggle.
To write you this news, I have to hold the net book with one hand and quickly type with the other when there is some respite. I shan’t be typing you three pages today.
As a result, the counter only clocked up 131 miles in the past 24 hours; the shortest distance since I left. Tonight I’m going to cut across latitude 20° north, it seems that you get the trade winds once you have crossed that line. Maybe I’ll feel the boat speed up quickly then.
This morning, I left the engine run at 1200 rev for 3 hours. It brought up the average somewhat, lubricated the reversing gear and also charged the batteries a bit.
I’ve tried everything to lift my spirits; even had my aperitif outside, at the end of the overhang stemhead. And, as today is Sunday, I ate my two weekly squares of chocolate (ah yes, only two squares a week, all on account of that blasted potassium). And, I have a beer chilling for this afternoon.
It’s like being on holidays; the second week is always the hardest. The first week you're still all excited, and the third week you're finally into the rhythm, everything is cool. The second week, you’re always a little depressed.
I think I’m going to need two or three more days before I’m going to find any strong trade winds, I’ll have to get to latitude 15°. For your information, Martinique is on latitude 14°.
Right, I’ll leave you now, I’m going to lie down and wedge myself between some cushions and read a little.
Have a good evening, talk to you tomorrow,
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"cher Jean-Louis, vos photos sont magnifiques, j’ai adoré vos exercices au labo de bactério !!!!. Nous sommes complètement avec vous, sur l’eau même si je vous écris depuis l’Alsace, bien loin de l’eau bleue. je suis très enthousiasmée par votre voyage et votre courage, c’est formidable. Je me présente : je suis néphrologue à Colmar et une des pionnières de la DP avec C Verger que je connais depuis 1978 !!! Très bonne continuation, à bientôt Bernadette Faller" Envoyé par Bernadette Faller le 03-12-2009 à 21:48
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"Rebonsoir cap’tain Très content de t’avoir eu au téléphone, tout à l’heure, la qualité de communication est vraiment remarquable. Pour le ciré c’est parfait, le jaune est tellement vif qu’on a l’impression que c’est un montage...Je regrette vraiment de ne pas avoir été là pour te jeter quelques seaux d’eau et faire plus vrai...notamment le teck qui est tout sec... A part çà je vois que tu as retrouvé l’appétit, tu me fais envie avec ton gruyère et tes grains de raisin, c’est top! Allez cap’tain il est ici 22h45 j’imagine que tu attaques ta nuit sur cette autoroute sans paquebot. Alors bonne nuit, Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 03-12-2009 à 22:46
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"Bonsoir Cap’tain, ah c’est sûr que je suis jaloux! Tu m’avais caché que tu avais un si beau ciré jaune. Avec Jacky aux seaux d’eau on aurait pu faire de belles photos pendant le convoyage!!! Celle-ci est très bien, comme dit Jacky, c’est si fluo qu’on dirait qu’elle est truquée. Le moral est au beau fixe à ce que je vois. Le spectacle donné par les dauphins me fait rêver... Si tu ne dors pas déjà, bonne nuit." Envoyé par Paparazzi le 03-12-2009 à 23:03
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"le fait de prendre une heure ne t’autorise en rien à te transfuser une poche supplémentaire pas plus que te servir une nouvelle bière...En attendant bravo l’artiste car non content de chevaucher dans l’écume (de mer) ton fidèle destrier "l’harmattan", tu joues avec je ne sais quel logiciel a fabriquer un superbe photo montage...et que je te dessine un ciré surmonté d’un haume de scaphandrier dans lequel je viens coller ma tête de capitaine. Ma parole, non content de tirer du cap plein ouest, tu te payes notre tête en plus. Allez on savoure au quotidien les milles gagnés sur ta route. Ciré bas mon capitaine !" Envoyé par creusot alain le 04-12-2009 à 11:29
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"coucou ! capitaine comment vas tu ? moi ça baigne
de bonnes notes, j’espere que tu t’éclates
je pense à toi sur ton bateau joli ciré bon salut bye
à la prochaine julia qui t’adore" Envoyé par Peudevin Julia le 04-12-2009 à 19:44
Mon, 07 Dec 2009 17:55:00 GMT - Ambiance Mutinerie 19°00 N 29°00’W
Mon, 07 Dec 2009 17:55:00 GMT - 19°00 N 29°00’W
16H55 heure du bord, 18H55 en France Bonjour à tous,
Ambiance Mutinerie. La mer est plate, le soleil brille, pas de vent, le bateau roule, le gréement claque, les voiles battent, les marins s’ennuient, c’est toujours dans ces conditions que débutent les mutineries. Ouvrons l’œil !
Depuis 24 heures c’est presque la pétolle, 10 nœuds de vent dans les meilleurs moments. Mon bateau est un bateau de gros temps, il a du mal dans ce tout petit temps. Aujourd’hui les bateaux sont conçus pour le petit temps, pour la régate. Ils sont légers et ont des plans de voilure très élancés. Pour que vous compreniez bien, à ras de l’eau il n’y a pas de vent, et plus ont s’élève plus il y a du vent. Les bateaux d’aujourd’hui ont des mats très hauts et des petites bômes. Harmattan, dont l’architecte à été formé avant les années 1920, est conçu comme un bateau de gros temps avec des mats relativement petits, même si j’ai installé des mats de 1,5M plus long que ceux d’origine, et des très grandes bômes.
En plus, il est lourd, 16 tonnes ! Dans le gros temps et même le très gros temps il est parfait et cela me convient bien mais dans ces conditions de temps c’est un peu déprimant.
Aussi, pour éviter la mutinerie le Capitaine a décidé d’occuper l’équipage.
Cela fait une semaine que nous sommes en mer et nous entrons dans la période des manques. Bien sûr ce qui me manque en premier ce sont les êtres que j’aime. Beaucoup pensent que, parce que l’on aime la solitude, on n’aime pas les gens. Mais pas du tout, moi j’adore la solitude mais j’adore également la compagnie. Seulement c’est comme tout, un bon équilibre entre les deux et la vie est merveilleuse à vivre.
Depuis deux jours, plus de pain frais, depuis hier, plus de raisin, aujourd’hui j’ai fini la viande fraiche. Les vivres frais diminuant, j’ai pu tout caser dans un seul des deux frigos. Cela m’a permis d’arrêter un des frigos : de la consommation électrique en moins. Nettoyage du frigo.
Ce qui commence à manquer également, c’est le linge propre. A bord j’ai une machine à laver. C’est la chose la plus indispensable à bord d’un bateau. Une femme peut être aussi… Pour faire fonctionner la dite machine. Holà ! Du calme, c’était pour rire ….. Bien sûr que ce n’est pas pour faire fonctionner la machine à laver…. C’est pour s’occuper du Capitaine !
Bon, reprenons notre sérieux, Odette, c’est la machine à laver, consomme 40 litres d’eau pour un lavage. Aussi, avant de lancer une première lessive, il faut mettre en fonction le déssalinisateur. Celui-ci doit être « stocké » si on ne s’en sert pas pendant 15 jours. En fait on injecte à l’intérieur des produits biocides. Pour le mettre en fonction, il y a une procédure de déstockage à effectuer. Le Capitaine a ordonné, le marin s’est exécuté.
Pour le groupe électrogène, c’est plus simple, il s’suffit d’appuyer sur un bouton et de tourner les commutateurs.
Ce bateau, c’est une vraie petite ville flottante. Hier soir, au téléphone mon ami Richard me demandait si je ne me sentais pas un peu seul, comme cela, au milieu de nulle part. Mais non, je suis dans mon bateau, dans mon univers, chez moi. Je connais tout de ce bateau, j’ai tout fait. Je connais par cœur chaque millimètre carré de ce bateau. Je pourrai passer plusieurs mois sur ce bateau, bon pas s’il y a pétolle, il faut un minimum de vent tout de même. Faire une traversée de l’Atlantique en solitaire, c’est un peu comme naviguer vers les étoiles. Je pense que lorsque l’on fait un voyage interplanétaire, il faut connaître parfaitement son vaisseau et après, la confiance est là, on peut aller au bout de l’univers.
L’important c’est de gérer pour ne pas manquer définitivement avant d’arriver à destination. Le plus important c’est l’énergie électrique. C’est elle qui fait tout fonctionner. Les gros consommateurs ce sont les frigos, la navigation, le radar, la cartographie, le pilote automatique et le déssalinisateur.
Pour la sécurité, il faut pouvoir produire de l’électricité de différentes façons. Harmattan est équipé de 10 batteries de servitude, 1100 Ampères heure. C’est énorme mais cela permet de recharger très rapidement. En production j’ai le moteur principal équipé de deux alternateurs, le groupe électrogène avec trois chargeurs de batterie (un de 80A, un de 60A et un de 30A), et un alternateur d’arbre d’hélice. Celui-ci est installé sur l’arbre d’hélice. Quand le bateau marche sous voile, l’hélice tourne. Aussi, elle entraîne un alternateur qui compense en parti la consommation du bord (Sauf si c’est pétolle).
Pour alimenter le moteur principal et le groupe électrogène, j’ai un réservoir de gasoil de 600 litres. Cela me donne une très grande autonomie car mon moteur principal est peu gourmand, il ne fait que 55 CV.
En eau j’ai un réservoir de 300 litres et le déssalinisateur, fonctionnant en 12V, produit 30 litres par heure en consommant 8 Ampères. Je peux ainsi partir plusieurs mois en autarcie complète.
Bon, la lessive est terminée je crois, matelot il faut aller pendre le linge. Bien Capt’ain.
A demain. Bonne soirée. Jean Louis
PS : Aujourd’hui seulement 123 Milles au compteur et le mérite en revient beaucoup plus à Dieu Volvo qu’à Dieu Eole. 1017 Milles après une semaine de navigation sur 3000 Milles environ à parcourir !
news in translation
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"Hola Cap’tain, Je vois que tu t’amuses bien avec tes 20/22 noeuds de vent, un genois bien gonflé, des belles vagues sur tribord arrière, du surf à 9 noeuds + du Dire Strait....c’est pas de la gourmandise ça???. Tu as raison d’en profiter après l’énorme grain que tu as pris hier, heureusement que tu avais ton magnifique ciré jaune!!! Enfin l’important c’est que tu sois sur la route et que les cargos te laissent dormir. Have a good night cap’tain, Jacky
" Envoyé par Jacky Peudevin le 04-12-2009 à 23:50
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"rock on, baby!" Envoyé par petra le 05-12-2009 à 00:23
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"Quand le coeur y est, tout y est. Bon vent monsieur Jean-Louis ! Par hasard, en furetant sur le web, je suis arrivée sur votre site. C’est avec un sourire que je vous découvre. Sur votre bateau et en ce temps de l’année.. temps d’échanger des voeux, je vous souhaite Paix, Sérénité, Santé, Amour, Joie ! Bonne traversée !" Envoyé par danielle le 05-12-2009 à 12:35
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"coucou !! Capitaine ça va? moi super aujourd’hui j’ai super bien joué au Tennis . £t je vais inviter une copine trop simpa ! Toi je suppose que tu peux pas t’ennuyer ,avec ta music et tout le tralala... Aller bye @+ " Envoyé par Peudevin Julia le 05-12-2009 à 12:37
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"Salut Jean-Louis, Tant mieux si la croisière s’amuse mais t’es pas un peu fou d’espérer de plus grands creux. Tu devrais essayer Led Zep quand sa surf. Michèle et moi t’embrassons Jannick" Envoyé par Jannick caillet le 05-12-2009 à 14:59
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"Bonjour Cap’tain, tout va bien à ce que je peux voir. J’aimerais bien être sur l’Harmattan pour le voir surfer. Çà doit être vraiment être trop top. Comment vont les dauphins? Toujours là, Bonne journée. Enjoy..." Envoyé par Paparazzi le 05-12-2009 à 16:03
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"Salut cap’tain, salut Petra. Tu sais quoi Petra, le cap’tain voulait m’emmener mais au menu c’était : poireaux 3 fois par semaine et gruyère 1 fois le Dimanche seulement...en plein Atlantique....trop dur, j’ai refusé. La bise à toi et Berti, see you later cap’tain. Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 05-12-2009 à 16:10
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"Coucou Jean-Louis?! Il est 19h et pas encore de nouvelles. Et sur le prochain video, chante avec les Dire Strait, stp! Je trouve super de se rencontrer ici, Jacky, et , tu sais, c’est (presque) comme si on était avec JL sur le Harmattan, juste sauf les poireaux, le mal de mer, mais avec du grugru et de la moutarde à volonté! Bises à toi et ta ravissante fille, ET AU CAPITAINE bien sûr!" Envoyé par petracassecouille le 05-12-2009 à 19:14
Tue, 08 Dec 2009 19:00:00 GMT - Milles manœuvres 17°55 N 31°00’W
Tue, 08 Dec 2009 19:00:00 GMT - Manoeuvres aplenty 17°55 N 31°00’W
16H00 heure du bord, 19H00 en France Bonjour à tous,
Milles manœuvres ! C’est très fatigant le petit temps, depuis deux jours je n’arrête pas de manœuvrer. Et les nuits c’est pire.
Hier soir, au moment de passer à table, le vent se renforce un tout petit peu à 12 nœuds et tourne un peu plus nord.
Pour ne pas fâcher la nature, je coupe le moteur, déroule le génois et prends 20° de plus sur le cap pour bien gonfler les voiles. Harmattan part tranquillement à 4 nœuds. Je suis content.
Vers 23H30, je suis réveillé par la gite importante. Le vent est monté vers les 18 nœuds, du coup je dois me lever, ouvrir la descente, monter dans le cockpit et reprendre 15° au cap. Le bateau file entre 6 et 6,5 nœuds. C’est le paradis, je retourne me coucher heureux.
Puis vers 1H30 je suis réveillé par le génois qui bat. Lever, ouvrir la descente, monter dans le cockpit : Plus que 10 nœuds de vent, le bateau marche à 3 nœuds ! Je roule le génois et remets le moteur en marche à 1200 tours. Mince de mince, ce ne sera pas pour cette fois ci.
Ce matin, 10 nœuds puis en milieu de matinée, le vent forci à 12 nœuds. Tiens, je vais essayer de mettre les voiles en ciseaux, grand voile et artimon sur tribord, largement ouvert avec une retenue de bôme (C’est un cordage qui empêche la voile de changer de bord) et génois sur bâbord. Cela roule pas mal mais je marche entre 4,5 et 5 nœuds.
Une heure plus tard, juste le temps de la photo, le vent retombe entre 8 et 10 nœuds. Obligé de manœuvrer à nouveau, rouler le génois et démarrer le moteur. Dépité !
Depuis une heure, c’est reparti, vent entre 15 et 17 nœuds, le bateau marche entre 5 et 6 nœuds. Pourvu que cela tienne !
Bon j’ai encore au moins 450 litres de gasoil mais je suis toujours très prudent. J’aime bien avoir de la marge.
Ce matin je fini ma dialyse et je vais porter mes poches dehors pour les vider à la mer. Surprise, je suis en train de traverser un troupeau de baleines. Il y en a 6 ou 7, ce sont des baleines de taille moyenne, même pas a 10 mètres du bateau. Elles font du farniente en surface, elles sont tranquilles, pas effrayées du tout. Une donne un coup de queue, une autre sort la tête pour regarder passer le bateau, une autre encore envoie à 3 mètres un jet d’eau pulvérisée. Je suis émerveillé. J’ai l’habitude de voir des baleines mais souvent c’est une seule, parfois deux, un troupeau pareil, je n’en ai jamais vu.
Je dégringole dans le bateau, vite la caméra. Mince la carte mémoire. Dans le net book. Voilà. Mince, dans l’autre sens, du calme Jean Louis !
Quand je ressors, elles sont déjà à 50 mètres et c’est trop tard.
C’est très difficile à photographier les baleines car on ne peut le faire que lorsqu’elles sont côte à côte avec le bateau.
Ah ! Un coup de gueule !
Bon, je n’ai pas la télé à bord mais je sais que dimanche, le thème de l’émission « Zone interdite » sur M6 était « Du don de soi au trafic d'organes, jusqu'où peut-on aller pour sauver une vie ? » L’émission traitait de l’insuffisance rénale, de la dialyse et de la greffe. Et bien sûr de ces gens qui vendent un de leurs reins.
Pourquoi dans cette émission n’a-t-on pas, semble t il, parlé de cette méthode de dialyse qui n’empêche pas de mener une vie normale et épanouie ?
Je peux comprendre ces gens qui pour survivre et faire vivre leur famille vendent un de leurs reins. Je peux comprendre ces gens, qui, en hémodialyse, devant se rende à l’hôpital un jour sur deux pendant une demie journée se décident à acheter un rein pour sortir de cette prison.
Par contre je ne peux pas comprendre que l’on oriente plus facilement les malades vers l’hémodialyse que vers la dialyse péritonéale. Je ne peux pas comprendre que ce sont souvent des critères qui n’ont rien à voir avec l’intérêt du malade qui dictent cette orientation. Je ne peux pas comprendre que les pouvoirs publics laissent cette méthode de dialyse de côté alors que c’est une révolution pour la qualité de vie du malade et qu’en plus elle coûte énormément moins cher à la société. Enfin je ne peux pas comprendre que les journalistes de M6 n’aient pas parlés de cette méthode de dialyse qui permet aux malades d’attendre sans aucune impatiente leur future greffe.
Voilà, j’espère, par mon aventure, montrer que l’on peut vivre normalement en étant dialysé et qu’il y a d’autres alternatives qu’être prêt à tout pour acheter un rein qui fonctionne.
Revenons au milieu de l’Atlantique. Toujours sous voiles et sans moteur, le bateau marche à 5 nœuds, une petite prière pour que cela tienne.
Je viens de passer le 18 éme parallèle, je continue à descendre dans le sud en espérant trouver plus de vent. Sur ces dernières 24 heures, j’ai parcourue 132 Milles. Il commence à faire très chaud, surtout quand il n’y a pas de vent. J’estime en avoir encore pour une douzaine de jours est j’espère arriver vers le 20 décembre à Fort de France. Mais tout va dépendre de la bonne volonté des Alizés. (Vous avez vu, j’ai mis un A majuscule exprès à Alizés, cela peut, peut-être, aider.)
Ah,j'ai oublié, une heure de plus de décalage horaire, ici 16H, en France 19 H.
Bonne soirée, à demain. Jean Louis
16:00 hours shipboard time, 19:00 hours in France Hello everyone,
Manoeuvres aplenty! The weather is taking its toll, for the past two days I haven’t stopped manoeuvring. At night, it’s even worse.
Last night, just when I was about to start my supper, the wind rose a little to 12 knots and turned slightly north.
To keep on the good side of Mother Nature, I switched off the engine, unrolled the jib and changed my course by 20° so that the wind could really fill the sails. Harmattan took off unhurriedly at 4 knots. I was delighted with myself.
At around 11.30 p.m., I was woken by some serious listing. The wind has increased to 18 knots, so up I got, opened up the hatchway, climbed into the cockpit and adjusted my course by 15°. The boat was sailing at between 6 and 6.5 knots. Paradise! Back off to bed I went, happy.
Then, at about 1.30 a.m., I was woken again because the jib was banging. I got up, reopened the hatchway and climbed back into the cockpit: the wind force had dropped to 10 knots and the boat was moving along at 3 knots! I rolled up the jib and switched on the engine again to 1200 rev. Man, man, no luck this time!
This morning, 10 knots and then mid-way through the morning the wind rose again to 12 knots. So, I tried to boom out, mainsail and mizzen starboard, fully opened with the boom guy (that's the rope that stops the sail changing direction) and the jib to port. Bit of a roll, but I was moving along at between 4.5 and 5 knots.
One hour and just enough time to take the photograph later, the wind dropped to between 8 and 10 knots again. More manoeuvring, I rolled up the jib once more and restarted the engine, vexed!
And for the past hour, we’re back under sail, the wind is blowing at between 15 and 17 knots, the boat is moving at between 5 and 6 knots. Let’s hope it’ll last!
I still have at least 450 litres of gasoil left but I’d rather err on the side of caution. I believe in having a bit of a margin.
When I finished my dialysis this morning and was just about to empty my pouches into the sea, I could hardly believe my eyes. I was actually sailing through a school of whales. There were 6 or 7 of them, of average size, at less than 10 metres away from the boat. They were just lazing about, were really peaceful, not the least bit frightened. One flapped its tail, the other stuck its head out of the water to watch the boat sail by and another one sprayed up a jet of water from three meters away. I was enchanted. I have often met whales on my travels but mostly a single one at a time; sometimes two but I’ve never seen a whole school of them.
I scampered back into the boat, the camera, quick! Blast, where’s the memory card? In the net book! Right! Damn, wrong direction, relax Jean Louis!
When I came out again, they were 50 metres away and it was too late.
Photographing whales is very difficult because you can’t do it when they’re swimming right alongside the boat.
Aha! A rant!
Ok, I don’t have any television on board but I know that last Sunday’s M6 programme “Zone Interdite [Restricted Area]” centred on “Self-sacrifice and organ trafficking, to what lengths should we go to save lives? » The programme dealt with renal insufficiency, dialysis and transplants. And of course with people who sell one of their kidneys.
Why did this programme, as I heard, not highlight this particular method of dialysis that does allow people to lead a normal and full life?
I can understand the people who sell one of their kidneys simply to survive and feed their families. I can also understand the people on haemodialysis who have to go to hospital every second day for half a day at a time who decide to buy a kidney to escape that sentence.
But what I cannot understand is that patients are more often than not advised to opt for haemodialysis instead of peritoneal dialysis. I cannot understand how criteria that have little to do with the interests of patients can dictate that position. I fail to understand how the powers that be can just push this method of dialysis aside even though it is revolutionary in terms of patients’ quality of life and is far less costly to society. Finally, I can’t understand either why the M6 journalists did not even broach this form of dialysis which would allow patients to patiently wait for their transplant.
That’s it, I hope that, through this adventure, I can prove that it is possible to live a normal life while being on dialysis and that there are other options than to simply buy a healthy kidney cost what may.
Let’s return to the Atlantic. Still under sail and without engine, the boat is sailing at 5 knots, a little prayer in the hope that this keeps up.
I’ve just crossed the 18th parallel, I’m going further south in the hope of finding more wind. Over the past 24 hours, I have travelled 132 miles. It’s getting really hot, especially when there is no wind. I’m guessing I’ll be sailing for another twelve days and hope to arrive in Fort de France on 20 December. But everything will depend on the kindly disposition of the Trade Winds (note, the capitalization; maybe that might help).
Aha, I forgot, one more hour of a time difference now, it’s 16:00 hours here, 19:00 hours in France.
Have a pleasant evening, talk to you tomorrow. Jean Louis
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"Merci pour la journée à bord ! Bien rentrés pas trop de monde sur la route juste quelques mouettes :) La prochaine fois on s’occupe des verres on voudrait que tu sois obligé de boire le vin directement au cubi ça ferait un peu poivreau. En attendant bonne route. Bisous." Envoyé par AF, Didier & Co le 05-12-2009 à 19:59
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"Alors là, chapeau bas Cap’tain, on s’y croirait vraiment! On était vraiment sur le bateau à partager ta journée. Merci pour la balade. Bonne nuit." Envoyé par Paparazzi le 05-12-2009 à 22:57
Wed, 09 Dec 2009 18:11:00 GMT - Au pays des Exocets 16°12 N 32°21’W
Wed, 09 Dec 2009 18:11:00 GMT - 16°12 N 32°21’W
16H11 heure du bord, 19H11 en France Bonjour à tous,
Au pays des Exocets. Ce matin, pour la première fois depuis mon départ, j’ai vu une envolée de poissons volants. C’est très beau. L’exocet est un poisson qui ressemble à un hareng, une vingtaine de centimètres de long, bleu vert, très effilé et très beau. Ses nageoires pectorales sont extrêmement développées, très longes, étroites, elles sont transparentes et on dirait quelles sont faites en dentelle.
En fait, le poisson ne vole pas, il plane dans le vent à quelques dizaines de centimètres au dessus de l’eau. Il peut parcourir ainsi entre 50 et 100 mètres. On en aurait vu un planer pendant 45 secondes !
Lors de mon tour de Méditerranée en 2007, j’en ai vu beaucoup. Un matin, au large de la Lybie, je me lève, je monte dans le cockpit et j’en découvre plusieurs sur le pont. Ils décollent devant le bateau, effrayés par celui-ci et si le vent est contraire, ils atterrissent sur le pont. Ils se débattent en perdant toutes leurs écailles et finissent par mourir ici. Beaucoup les mangent et il paraît que c’est délicieux, frit à la poêle. Moi je n’ai pas pu. C’est vraiment une merveille de la nature et j’étais trop triste de les voir finir ainsi. Une petite photo (celle que je vous ai mise aujourd’hui sur le blog). Une petite oraison funèbre et je les ai rejeté à la mer.
Ce sont des poissons d’eaux chaudes. Mon thermomètre annonce une température de l’eau de mer de 29,9 °, mais je ne suis pas sûr qu’il soit très bien étalonné. Peut être surestime t il celle-ci de un ou deux degrés.
En parlant de poisson, cela nous conduit tout droit à la pèche. La plus part des hommes, et en tout cas la plus part de ceux que je connais sont mordus de pèche. Cela est enfoui en eux très profond dans leurs gènes. Certainement cela date t il du temps ou il fallait pécher ou chasser pour survivre. Sans cesse, on me dit avec un regard avide « Tu as péché ? » Hé bien non. J’essaie de me forcer mais je n’y arrive pas, cela me rebute, je n’y prends aucun plaisir. Quand des amis sont à bord, je participe pour me réjouir avec eux mais seul, je n’ai jamais péché. Cela me gène d’être si différent. Je m’interroge. Pour cette traversée, je m’étais assuré d’avoir le matériel de pêche en état mais je n’arrive pas à me forcer à pécher.
Bon, cela va un tout petit peu mieux, maintenant j’ai une moyenne de 13 nœuds de vent. Par moment plus, par moment moins. Depuis 24 heures, je n’ai pas utilisé le moteur, le bateau avance entre 4 et 6 nœuds. Ce n’est pas folichon mais cela me permet d’économiser mon gasoil. Sur les dernières 24 heures j’ai parcourue 127 Milles, ce n’est pas beaucoup mais comme je suis au cap 215°, je continue à descendre encore plus Sud et j’espère trouver du vent vendredi. L’idéal serait d’avoir un Alysée entre 20 et 25 nœuds de Nord Est, cela me permettrai de tirer direct d’un seul bord sur la Martinique et de récupérer une moyenne convenable.
Le soleil est généreux, ce matin le ciel était tout bleu, de ce bleu clair que l’on trouve sous ces latitudes. Maintenant c’est un peu laiteux. La mer est plate, une légère houle, mais une houle d’Atlantique, très longue et qui ne gène pas. On se croirait au mois de Juin en train de transiter vers la Corse. C’est vraiment ambiance croisière.
Au niveau nourriture, tout va bien. Hier c’était œufs brouillés – petits pois et ce midi purée – saucisses. En entré ce midi c’était petits cœurs d’artichaut !
Hier soir, vers 16H30, heure du bord, je rêvais en regardant la mer et tout d’un coup, je découvre à l’horizon un petit point blanc. On dirait un voilier. Je descends au radar. Rien. Je vais lire un peu et je ressors. C’est maintenant un petit trait blanc vertical. C’est un voilier. Au radar toujours rien.
Une demi-heure plus tard, il est à 3 Milles et je le vois au radar. Je suis tout excité. J’allume la VHF, j’essaie de rentrer en contact mais personne ne réponds. Il est maintenant à 300 mètre sur mon arrière. La VHF crachotte : « Sailing boat, sailing boat …… » Je responds. Des Français !
Est ce que tout va bien à bord ? Oui et pour vous ? La météo ? Vous allez où ? En Martinique. Moi également. Hé bien, bon vent.
C’est déjà fini. Ils sont plusieurs à bord, moi je suis un peu en manque de communication et j’aurai bien continué à discuter plus longtemps. Je sors la caméra/appareil photo, j’essaie d’immortaliser ce moment.
Ils sont tribord amure, moi bâbord amure, on se croise et chacun disparaît à l’horizon alors que l’on va au même endroit. Elle est vraiment large cette autoroute !
Ce matin je veux regarder les photos. Rien ! Ai-je fait une fausse manip ou bien ai-je rêvé ?
Ah ! La dialyse se termine et puis on est mercredi, c’est le jour de la bière. Une Hoegaarden cela ne se boit pas, cela se déguste. Ce n’est donc pas en écrivant la news à la table à carte, c’est obligatoirement dans le cockpit en regardant la mer !
Aussi, bonne soirée et à demain.
Jean Louis
news in translation
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"Courage, tu vas retrouver du vent bientôt!" Envoyé par Christophe le 06-12-2009 à 20:02
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"tenez bons Jean Louis ! bientôt la troisième semaine pour être cool ;) mon ami ne sera pas à Fort de France pour la bouteille avec le message... il sera de retour en France pour Noël depuis le 19... et puis il habite en Guadeloupe, pas en Martinique... très dommage, un grand merci quand-même ...
je vous lis, merci ! Jorge -interprète conférence de presse Lanzarote" Envoyé par Jorge interprète Lanzarote le 06-12-2009 à 22:29
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"Salut cap’tain Merci pour ton coup de fil, ça fait vraiment très plaisir, on a beau le savoir c’est quand meme bluffant de recevoir un appel d’un copain en plein Atlantique. Bon, j’ai bien vécu la journée de Samedi avec tous ses détails, j’avais vraiment l’impression d’y etre, j’ai meme cru reconnaitre ton "sent bon". Pour Dimanche, bémol sur les conditions météo mais quand meme apero sur la delphiniere, 2 carrés de chocolat et une bière c’est journée de gala... Avant d’aller dormir je vais faire des incantations pour que notre pote Eole t’apporte de quoi t’éclater avec Harmattan... See you soon cap’tain Jacky " Envoyé par jacky peudevin le 07-12-2009 à 00:34
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"bonjour jean louis courage ,les alizés sont devant vous a quelques milles.Harmatan va de retour avoir des "ruades "de plaisir.Je parle de vous tous les jours dans mon entourage et je suis fier de vous connaître. Malgré cette accalmie,vous n’avez pas perdu votre humour c’est bon signe. A port la foret il y a des gens qui pense a vous tous les jours. bon vent martine et noel" Envoyé par morin le 07-12-2009 à 08:16
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"Bonjour Amiral. Désolé de vous avoir abandonné quelques jours pour raisons professionnelles. J’ai pris connaissance des messages quotidiens et suis rassuré.L’intendance a l’air de suivre, les dauphins aussi, quant au ciré jaune fluo avec le pantalon rouge, ca devrait exciter les sirènes de passage.Pas de musique classique à bord ? Je vous enregistrerai l’ouverture de Parsifal. Les jours de grosse mer, ça doit être grandiose !! Bonne route et que Neptune vous accompagne de ses bienfaits. Amitiés. GD et MD " Envoyé par GD le 07-12-2009 à 09:19
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"gaffe quand même de ne pas passer la ligne des 20° au moteur. Si jamais tu te prends l’hélice dans la ligne t’es foutu de nous détricoter tout le maillage des méridiens et des parallèles, et après ça comment on fait pour relever ta position et suivre le sillage de l’harmattan nom d’une pipe d’écume ??!! Rouli, roula, sur la terre aussi il en est ainsi...salutations capitaine! " Envoyé par alain creusot le 07-12-2009 à 11:49
Thu, 10 Dec 2009 19:27:00 GMT - Dans les Alizés 14°13 N 33°50’W
Thu, 10 Dec 2009 19:27:00 GMT - 14°13 N 33°50’W
17H27 heure du bord, 20H27 en France Bonjour à tous,
Dans les Alizés. Depuis hier soir, j’ai enfin touché des vents entre 15 et 20 nœuds. Le bateau s’est régalé toute la nuit et toute la journée à une moyenne de 6 nœuds, nous permettant de descendre en dessous de la latitude de Fort de France, jusqu’au 14 éme parallèle en parcourant 144 Milles. Pour mémoire, le port du Marin est à la latitude 14°28.
Je viens d’empanner (virement de bord par vent arrière) et nous sommes maintenant sur un bord direct à une distance de 1582 Milles. Depuis Tenerife, le loch à totalisé 1420 Milles. La visibilité sur la date d’arrivé est maintenant meilleure. Avec une moyenne de 6 nœuds si les Alizés sont faiblards ce sera le lundi 21 mais plus probablement le dimanche 20 Décembre si Eole est avec moi.
Le moral est bon même si la solitude commence un peu à me peser. La guitare de Dire Straits et Mark Knopfler ont refait leur apparition dans le cockpit, la mer est belle, il fait chaud avec un petit vent sympa, la vie est belle.
Ce matin c’était baignade. Bon, pour les pieds uniquement, mais quel bonheur !
J’en ai profité pour vous poster une petite vidéo qui va vous emmener pendant quelques secondes au milieu de l’atlantique. Attention, mettez le son de votre ordi un peu plus fort, c’est trop bon.
Ce midi j’ai attaqué les plats tout préparés, en conserve. Pas beurk mais pas bon non plus. Très moyen. Sur la photo il y a de gros morceaux de viande et un peu de légumes mais dans la boite c’est des tout petits morceaux de viande, un peu de légume et beaucoup de bouillon. Forcément c’est de l’eau, ça ne coûte rien.
A cette occasion j’ai découvert un problème technique à bord. Ma gazinière est montée sur cardan, cela permet que les gamelles soient en permanence horizontales quelque soient les mouvements du bateau. Par contre j’ai monté mon micro-onde fixe et le bouillon du plat s’est renversé à l’intérieur du four. A corriger.
Ce matin en me levant, j’ai ramassé 6 poissons volants sur le pont. Demain, promis, s’il y en a, j’essaie d’en manger un.
Bon, j’arrête là pour que vous puissiez regarder ma vidéo ce soir et vous endormir en rêvant.
A demain
Jean Louis
17:27 hours shipboard time, 20:27 hours in France
Hello everyone,
I hit the Trade Winds! As of last night, I am finally sailing with a wind of between 15 and 20 knots. The boat had a great time all through the night and day, sailing at an average of 6 knots, which means that we now find ourselves below the Fort de France latitude, as far as the 14th parallel and have travelled 144 miles. For your information, Port du Marin is situated on latitude 14°28. I’ve just gybed (i.e. changed course by swinging the sail across a following wind) and we are now on a straight course 1582 miles away. Since I left Tenerife, I have clocked up 1420 miles. I presently have a better idea of when I’ll arrive. With an average of 6 knots, if the Trade Winds are weak, it will be Monday 21 but more than likely Sunday, 20 December, provided Aeolus is on my side.
I am in good form even though the loneliness is beginning to get to me a little. The guitars from Dire Straits and Mark Knopfler have made another appearance in the cockpit, the sea is beautiful, it’s warm but there is a refreshing breeze, life is good.
This morning, paddling time, feet only of course, but talk about bliss!
I used the opportunity to post you a short video film which will transport you to the middle of the Atlantic in a matter of seconds. Don’t be afraid to turn up the sound on your computer, it’s too good to miss.
For lunch, I decided to attack the ready-made meals, in tins. Not exactly disgusting, but, I have had better. Only very average! The picture shows large pieces of meat and a few vegetables but the tin contains tiny bits of meat, some vegetables and loads of stock. It’s water needless to say, that’s free.
When cooking my lunch, I came across a technical problem. My cooker is mounted on a universal joint, which means that the mess tins remain horizontal, regardless of the boat’s movements. My microwave, on the other hand, is an actual fixture and the stock of the dish spilled out into the oven. To be rectified.
When I got up this morning, I collected 6 flying fish from my deck. Tomorrow, if I find any more, I’ll try and eat one, promised.
Well, I’ll sign off for now and give you a chance to watch my video so that you can all fall asleep dreaming.
Talk to you tomorrow!
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"Bonsoir Jean Louis,
Ne faites pas comme les flibustiers d’autre fois, quand il fallait embarquer du rhum pour éviter les mutineries. Attendez les Antilles.
Un grand merci pour votre récit qui, vu d’ici, nous fait voyager avec vous.
Pendant ce message, c’est le cycleur de dialyse de Lou-Anne qui m’appelle (je préfère à 22h30 qu’a 4h du matin).
Bon vent (et il viendra). Nicolas " Envoyé par Nicolas MULLIER le 07-12-2009 à 22:35
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"Bonsoir Cap’tain, dur dur, j’espère au moins qu’il n’y a pas trop de houle et que la journée n’a pas été trop pénible coté roulis. J’ai voulu télécharger UGRIB sur les conseils de Pierre Yves pour pouvoir suivre ta météo mais hélas çà ne marche pas sur Mac. Au fait que donne la pêche? Allez bonne nuit, en espérant qu’Eole voudra bien se montrer plus présent demain." Envoyé par Paparazzi le 07-12-2009 à 22:57
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"Hello cap’tain, Je constate que malheureusement mes incantations de la nuit dernière n’ont pas apporté le rendement que j’esperais pour gonfler un peu plus génois,grandvoile et hartimon. Je n’étais peut etre pas tourné dans la bonne direction. Bravo pour le coup de la machine....et une femme...tu étais en train de te faire un paquet d’amies.. juste avant de lire que c’était pour rire... Enfin je reconnais bien là ton pragmatisme, qu’est ce que l’on peut faire dans du pétolle...Bah la lessive bien sur. Par contre Christophe à raison on peut mettre aussi la peche...c’est un temps à daurade...peut etre meme à cormoran..ça vaut le coup d’essayer...et les poissons volants tu n’en parle pas, ils ne sont pas encore arrivé?? Pour la mutinerie sois vigilant mais avec les conseils de Pierre-Yves tu devrais normalement gérer le probleme. Malheureusement la météo n’est pas canon, 10/15 noeuds dans ta région ce sera surement un temps à mutinerie pour demain. Allez patience et je sais que tu en as, ça va aller mieux dans peu de temps. De tout coeur avec toi Jacky " Envoyé par jacky peudevin le 07-12-2009 à 23:43
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"Paparazzi a écrit : J’ai voulu télécharger UGRIB sur les conseils de Pierre Yves pour pouvoir suivre ta météo mais hélas çà ne marche pas sur Mac. : correction, si..si..ça marche sur Mac OS X, il suffit d’installer Parallels et windows. Je viens de le faire, et c’est super, on sait immédiatement le vent dont bénéficie Jean Louis à partir du moment ou connait sa zone." Envoyé par Christian Verger le 08-12-2009 à 01:54
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"Jean-Louis, à 9 heures les ilesdu Cap Vert. Tu reprendras bien une tranche de sodade avec ta biscotte! Dans ton secteur pas besoin d’ugrib pour savoir que les vents (même faibles) portent de toute façon les senteurs chaloupées des rythmes rhum citrons-verts. Venus de ces caillous qui émergent de l’Afrique, sous ce soleil exactement qui semble rendre moins pénible la misère parfois aride de ces lieux... cap vert de rage ou de rêve! Je te souhaite au plus vite un bon souffle tropical par trois quarts arrière, et encore merci pour la visite guidée du bateau!" Envoyé par alain creusot le 08-12-2009 à 10:09
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"Bonjour Je suis marie que vous croisez au bureau (celle qui porte des couleurs flashies du rose fluo lol) je voulais vous dire que vous avez raison d’aller au bout de vos rêves malgré la dialyse et que j’espère que vous serez une source d’espoir pour les autres dialysés. J’ai entendu parlé de vous à l’émission de laurent RUQUIER sur europe 1 mais j’ai pas fais le rapprochement car pour moi vous êtes Mr VIDICHRI.. Alors bonne route et que le vent souffle pour vous emmener au bout de votre voyage et encore bravo " Envoyé par Marie le 08-12-2009 à 14:18
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"Salut de johannesburg, nous t avons laisse tombe car nous etions depuis plus de 3 semaines en brousse en Land rover, je t ai explique elle a 41 ans est toute refaite comme nos bateaux respectifs nous venons de faire plus de 3000 kms de 4x4 kruger park etc.. mais pas de connection internet nous repartons en France ce soir, je recommence a te suivre et voir avec STW des que je serai de nouveau operationnel en metropole, vers mi Dec car la nous partons en vbrousse aussi en france a la presqu ile de crozon.. toutes nos amities content d avoir de tes nouvelles j allais dire bon vent a la lecture de ton recit de ce jour !! bravo l ami tu continues a donner un exemple remarquable , a bientot JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 08-12-2009 à 17:26
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"salut capitaine! Comme promis un autre message! Comment vas tu ? moi ça baigne je stresse un chouïa car les bulletins vont bientôt apparaitre !! si non l’équit c’est cool , le tennis ça marche. Et la machine ; morte de rire aller à la prochaine Julia !!" Envoyé par Juli@ PEUDEVIN le 08-12-2009 à 18:08
Fri, 11 Dec 2009 20:50:00 GMT - Au Milieu du Milieu de l’Atlantique 14°17 N 36°34’W
Fri, 11 Dec 2009 20:50:00 GMT - 14°17 N 36°34’W
18H50 heure du bord, 21H50 en France Bonjour à tous,
Au milieu du milieu de l’Atlantique ! Cà y est, la marque de mi parcourt est passée, je suis en plein milieu de l’océan. C’est bon, je me sens bien ici. Etrange non ?
Aujourd’hui 148 Milles de parcourus, il ne reste plus que 1433 Milles à parcourir alors que, depuis Tenerife nous en avons 1568 au compteur.
Pour vous situer, la ville de Recife, au Brésil, la pointe extrême à l’Est du continent Sud Américain est derrière moi en longitude !
C’est ici que l’on voit que la crise est réellement mondiale, même les Alizés sont poussifs. On veut du vent ! On veut du vent ! Bon pas trop tout de même.
Hier soir, après une journée pas mal, le vent est tombé avec une moyenne autour de 15 nœuds. Puis ce matin, plus souvent 13 que 15 ! Je voyais la vitesse du bateau chuter inexorablement. Comme je voudrais bien passer Noël avec mon petit fils (Il s’appel Matis et va avoir 3 ans), je me suis résolu à sortir l’artillerie lourde.
J’ai donc décidé de monter le Spi. C’est une très grande voile de couleur rouge, qui dort en général sous le lit du Capitaine. C’est une voile légère, d’environ 140 m², elle se monte à l’avant du bateau et remplace le génois qui n’en fait que 65. Vous savez, cela ressemble à un gros ballon à l’avant des bateaux.
En solitaire, en plein milieu de l’Atlantique, on hésite à envoyer cette toile. D’une part c’est un vrai travail de l’envoyer puis un autre de la reprendre. Cela se fait sur la pointe avant du bateau, il vaut mieux ne pas tomber à l’eau ! Remarquez bien, 1500 Milles à la nage ou bien 10, c’est pareil, c’est mission impossible. Ce qui fait hésiter par ailleurs, c’est que sous spi la situation peut très vite devenir critique, c’est un peu de l’équilibre instable. Je ne vais pas le laisser à poste cette nuit, ce ne serait pas prudent.
Enfin, je m’y suis jeté et quelle récompense, avec 15 Nœuds de vent, le bateau marche entre 6,5 et 7,5 nœuds. Avec 17 Nœuds de vent, je suis au dessus de 8. Bon par moment la gite est importante mais les voiliers c’est fait pour cela.
Tiens, à l’instant où j’écris, un écho sur l’écran radar. Il est à 7 milles nautiques, environ une douzaine de kilomètres. Je monte dans le cockpit en attrapant les jumelles, c’est un grand voilier, un trois mats. Dommage, il est un peu loin.
Ce midi, le coq (c’est comme cela que l’on nome le cuisinier sur un bateau) s’est surpassé. C’était œufs brouillés au bacon (prononcez baicone) aux nouilles. Dé-li-cieux.
Un petit coucou aux infirmières de Pontoise et à tous ceux qui m’écrivent des commentaires sur le blog. Pour tous ceux qui n’osent pas écrire, n’hésitez pas, c’est tellement bon de recevoir un peu de courrier quand on est seul au milieu de l’Atlantique depuis maintenant 11 jours. On coule Cap’tain, on coule ! ! ! ! ! !
Je viens de vous abandonner pendant deux heures, je vais vous raconter mon aventure.
C’est l’heure de la dialyse, tout va bien, le bateau marche à fonds à 7,5 Nœuds par 17 Nœuds de vent. J’attaque la dialyse et pendant celle-ci, les choses évoluent, je sens le bateau qui accélère, je reconnais les vibrations caractéristiques de ces grand surfs à huit nœuds et demi. Le vent doit forcir un peu. Puis, la gite augmente de plus en plus, cela commence à devenir Rock N Roll comme dirait un biker de mes amis qui se reconnaîtra ici.
J’ai hâte que cette dialyse se termine. Vite je me déconnecte et je me précipite à l’extérieur pour vider mes poches. C’est à ce moment là que tout s’enchaîne. Le vent monte maintenant à 24 Nœuds, une lame plus grosse que les autres au mauvais moment, (je vous ai déjà expliqué que mon bateau fait des lacets, pour ne pas trop consommé, j’ai réglé le pilote pour qu’il ne réagisse pas trop rapidement) le bateau commence à lofer (en fait il se met travers au vent).
Le pilote automatique qui a mis la barre à fonds pour récupérer la situation mais trop tard décide de mettre les pouces. Il se met en erreur.
24 Nœuds dans le spi et sur la grand voile qui est dans l’axe du bateau, celui-ci se couche carrément dans l’eau, le passavant bâbord sous 50 cm d’eau. Le hublot de la cuisine est ouvert, glou ! glou ! glou !, c’est à gros bouillons que l’eau envahie le bateau.
Dans cette situation, il faut réagir très vite. Heureusement je suis dans le cockpit, je me jette sur l’écoute de spi et la libère. Cela ne suffit pas car le spi est plein d’eau et fait chalut d’une part et la grand voile que j’avais mis dans l’axe du bateau pour favoriser le travail du spi est maintenant en travers du vent. Je libère un bon bout d’écoute de grand voile pour redonner de la vitesse au bateau.
Glou ! glou ! glou, il faut maintenant redresser le bateau.
Je saute sur le pilote, Standby pour annuler l’erreur puis Auto pour pouvoir manœuvrer, le cap est à 330, pas étonnant que nous soyons couchés dans l’eau, vite je tourne la molette sur 270. Lentement le bateau se redresse en reprenant de la vitesse, le spi commence à faséyer.
Vite encore un peu d’écoute de grand voile, le bateau est maintenant à 6 Nœuds, je me précipite à l’avant pour étouffer ce spi, pas facile avec cette force de vent. Progressivement je descends la chaussette en fixant le bout sur un taquet. Maintenant le descendre sur le pont. Ouf ! Çà y est ! Résultat : Le spi trempé par l’eau de mer et le Capitaine trempé de sueur.
Je déroule le génois, 7,5 nœuds, tout va bien.
Maintenant allons voir l’intérieur. Bien sur il y a quelques bassines d’eau à retirer et les allumettes sont hors d’usage. Quelle bonne idée d’avoir pensé à en mettre à un autre endroit. Moi qui suis un peu faignant pour le nettoyage des planchers, maintenant c’est fait. Voilà une journée sympa qui se termine, vivement mon lit car je suis mort de fatigue.
A demain.
Jean louis
news in translation
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"Jean Louis, Best of luck on your voyage from Ireland! You are an inspiration! My brother had a kidney transplant just over two years ago now. Warm Wishes Bernadette McHale" Envoyé par Bernadette McHale le 08-12-2009 à 21:13
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"Météo du 9 décembre (mise sur le blog à ta demande Jean-Louis ! pour essai) Les jours se suivent et se ressemblent... mais pas longtemps ! La journée de mercredi sera aussi aléatoire que ce mardi: NE 15 Kts, variable, irrégulièr, puis ENE vers 03:00 UTC aussi il sera avantageux de faire une route sud. Avantageux pourquoi ? parce qu’à partir de jeudi, les modèles prévoient le début des bons alizés de 20 Kts vers Lat 13°N; Long 35°W, alors que si tu continues sur cette latitude il faudra que tu attendes Long 40°W pour mettre le turbo. Pour bien comprendre, sur les fichiers GRIB, le renforcement des vents à partir de jeudi, dessine un "L" aux latitudes et longitudes sus-dites. Donc après jeudi, si tu arrives à attraper le train des bons alizés, tu devrais y rester jusqu’à l’arrivée, sous réserve de te situer sous les 15°N en latitude. Il est prévu plus tard des renforcements locaux à 25 Kts, un peu de pluie, des vagues, bref que du bonheur. Aujourd’hui j’arrête là. à demain, bonne nuit de manoeuvres ! Pierre-Yves " Envoyé par pierre-yves le 08-12-2009 à 22:47
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"Buenos dias cap’tain Je vois bien que c’est le temps des grandes manoeuvres, je vois très bien comment ça peut se passer, c’est beaucoup d’énergie et c’est en permanence aléatoire. D’après la météo de Pierre-Yves tu devrais toucher du 20kts vers la lattitude 13, tu étais à 17.55 hier, ça ne doit plus être très loin... Heureusement, pour te sortir de tes soucis tu as eu droit au cortège de baleines, j’espére que tu as préparé le matos photo pour le prochain convoi...ça me rappelle une autre baleine avec qui nous avons failli entrer en collision quelque part en meditérrannée!!! Bon je te laisse aux manoeuvres en te souhaitant des temps meilleurs. Attendons de tes nouvelles. Jacky " Envoyé par jacky peudevin le 09-12-2009 à 14:52
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"Bonsoir, il est 17h15 et j’ai décidé de me mettre sur votre projet. Mais avant tout un petit bonjour en espérant que tout est "super" pour vous et le bateau. J’ai regardé aussi cette émission dans laquelle j’ai été très surpris de ne pas entendre une seule fois prononcer le nom de votre méthode de traitement ?.... N’y aurait-il pas un problème de "fric" pour taire à ce point cette solution ?... Enfin, sur la "terre", ça va pas trop mal en attendant les "sages décisions de Copenhague" dans ces prochains jours. Je vous souhaite tous mes voeux de réussite, bon courage, bientôt à vous "Les Amériques....." Cordialement Jacques" Envoyé par DOLLEE JACQUES le 09-12-2009 à 17:25
Sat, 12 Dec 2009 18:50:00 GMT - Quelle belle navigation ! 14°12 N 38°58’W
Sat, 12 Dec 2009 18:50:00 GMT - 14°12 N 38°58’W
15H50 heure du bord, 19H50 en France Bonjour à tous,
Quelle belle navigation ! 160 Milles nautiques en 24 heures, c’est la meilleure journée depuis le départ. Merci le spi, merci l’Alizé.
Profitons bien de ce record car demain ce ne sera pas très bon, le vent ne cesse de mollir depuis midi, maintenant c’est du 10 à 11 Nœuds, la misère. Cela ne corresponds pas à du force 5 ou bien Monsieur Beaufort à revu son échelle !
Ici, les prévisions marines ne sont pas plus fiables qu’en Méditerranée, j’envie les marins bretons qui semblent très confiants dans les prévisions météo. En Méditerranée cela se comprends, le temps change en permanence et très vite. Ici, finalement cela se comprends également, il n’y a pas grand monde pour constater.
Très bonne nuit, après la journée mouvementée d’hier, j’ai dormi comme un bébé. Grasse matinée jusqu'à 9 heures !
Bon, pour la dégustation de poisson volant j’abandonne. Déjà que je ne suis pas très poisson, un skipper de mes amis m’a dit que c’était plein d’arrêtes.
Du coup ce midi c’était plat tout fait. Comme la dernière fois pas terrible et ne correspondant pas du tout à la photo sur l’emballage.
Maintenant c’est ma semaine pomme. J’ai fini les poires, il était temps, elles commençaient à s’abimer. Le raisin 8 jours, les poires 15 jours, les pommes beaucoup plus longtemps.
Ce que j’adore particulièrement ce sont les yaourts pasteurisés que l’on trouve au rayon conserves. C’est excellent et on ne peut pas faire la différence avec les yaourts frais. C’est très pratique. J’en mets un au frigo le matin pour qu’il ne soit pas chaud quand je le mange et c’est du bonheur.
Ah ! J’ai du effectuer une petite réparation. Comme je vous l’ai expliqué dernièrement, ma gazinière est montée sur cardans, le tout fixé sur la tôle supérieure du micro-onde. Celle-ci n’étant pas très épaisse et pas en tôle d’inox, avec le temps la rouille s’est mise là dedans et les vis ont commencée à passer au travers. Ainsi, ma gazinière menaçait de se retrouver au milieu du carré. J’ai effectué un haubanage, 4 petites vis auto perçantes, un fil d’inox et le tour est joué, cela attendra bien Fort de France maintenant.
Pas très grave car il fallait que je revoie tout cela pour monter le tout sur cardans. Avoir une petite bobine de fil d’inox à bord c’est indispensable.
Bon, en parlant navigation, je vais vous présenter ma table à cartes. C’est l’endroit où je passe une grande partie de mon temps. Tout d’abord c’est là que j’écris, c’est là que je consulte et que j’envoie mes mails. Mon netbook est mon outil de travail principal, il est connecté sur internet à travers le Fleet 150. Formidable d’ailleurs cet appareil. Un peu cher pour la transmission de données mais formidable, qualité irréprochable.
A ma table à carte, il y a également mon écran de navigation Raymarine. Formidable lui aussi. Il y a tout dessus, le radar d’abord, vous pouvez d’ailleurs voir sur la photo la zone de garde (entourée d’un trait bleu). Si un bateau rentre dans cette zone, un point jaune apparaît, l’écho, et la sirène se mets en fonction. La nuit, je laisse l’écran radar sur l’échelle3 Milles Nautique. Comme cela, dès que je m’assoie à la table à carte, je vois la situation. Je peux sinon porter l’échelle à 24 Mn ce qui me permet de voir si il y a des bateaux un peu plus loin.
Sur cet écran, je peux également faire apparaître la cartographie. Vous voyez sur la photo, à droite l’Afrique avec les Canaries en face du Sahara et les îles du Cap vert en face du Sénégal. Vous voyez à gauche le continent sud Américain et les Antilles avec la Martinique sous la croix rouge. Je zoom pour voir la route et les environs du bateau et je dé zoom pour voir la vue d’ensemble. Sur la photo, vous pouvez voir la position de HARMATTAN, au milieu de l’océan.
C’est également sur cet écran que je peux voir tous les éléments de la navigation, les milles parcourus, ceux qui restent à parcourir, la dérive, le cap ….
Pour la vitesse, j’ai un répétiteur que vous pouvez voir tout à fait à gauche. Au dessus, la balise de détresse, à ne pas oublier si je dois quitter le bateau en catastrophe. En dessous, la VHF portable.
Vous pouvez voir également les deux gros tableaux en bois où se trouvent toutes les commandes et toutes les indications du bateau.
A l’extérieur, le boitier du pilote automatique et les indicateurs, de gauche à droite, vitesse, profondeur, vent et loupe de près. Celle-ci sert à avoir une idée plus précise de la direction du vent quand celui-ci est très sur l’avant ou très sur l’arrière.
Et bien voilà. Samedi, c’est pour vous le jour des grandes courses avec les embouteillages qui vont avec aussi je vous souhaite bon courage.
A demain.
Jean Louis
news in translation
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"Les exocets, quelle merveille de la nature ! Merci jean-Louis, c’est la première fois que j’en vois :). Si vous êtes un peu en manque de communication, je vous propose de vous raconter la traversée .........sur glace :) que mes sportives en patinage synchronisé , sont en train de faire , pour essayer d’être sélectionnée à la Coupe du Monde Juniors. J’attends votre réponse pour commencer. Bon vent , jean-Louis." Envoyé par druet le 10-12-2009 à 00:03
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"Bonsoir cap’tain Donc ils sont enfin arrivés ces poissons volants...je comprends ta réticence à manger ces petites bètes elles sont vraiment trop mignonnes, cela dit si ton frère était là (coucou Alain) je pense qu’il nous aurait cuisiné ça aux petits oignons...Chacun son truc. D’un autre côté, vu les menus que tu annonces, je conçois que tu délaisses le poisson... Profites bien de tes 29.9° ici dans le Luberon il fait 3.5° (et pas dans l’eau°). Bon vent, bonne route. Jacky
" Envoyé par jacky peudevin le 10-12-2009 à 00:19
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"Météo du 10 décembre Salut Jean-Louis, bonne progression vers le sud ! Les modèles restent stables, à savoir que les bons alizés (20 Kts) se situent toujours sous Lat 15°N, et se décalent temporairement vers l’Est, surtout samedi, pour ensuite revenir vers l’Ouest. Avec ta position actuelle tu commence à entrer dans ce régime. Pour bien faire il faudrait encore un poil plus Sud. Petite parenthèse, si tu avais retardé ton départ d’une semaine, tu aurais eu des vents contraires: aux Canaries il y a du SW depuis ce w-end ! Ensuite, il faudra gérer cet alizé qui sera désespérément ENE, donc si tu n’es pas suffisamment descendu en latitudes, tu l’auras pile derrière ce qui n’est pas bon pour la tranquillité de l’équipage, mais bon pour la sécurité à bord.. En effet, vu les exocet que tu reçois, il faut être informé que ces missiles peuvent être parfois dangereux: lorsqu’en pleine méditation on prend l’une de ces bestioles en pleine figure, ça peut laisser des traces (c’est arrivé à un équipier). Donc pour résumer: météo sans surprise pour cette partie. Prochain point demain. Bonne nuit tranquille ! Pierre-Yves
PS à propos la pêche.. as-tu pêché d’autres cormorans ?" Envoyé par pierre-yves le 10-12-2009 à 01:08
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"Balade avec les dauphins. Tête à tête avec les baleines... Meeting de poissons volants organisé par l’aéronavale... Qui a dit traversée de l’atlantique en solitaire? Puisses-tu par cette rencontre d’exocoetidae (nom latin pour exocet) y lire un heureux présage, voir un signe des Dieux...Car "poisson volant " est aussi une constellation de l’hémisphère Sud sise dans le Sud de la Carène (autre constellation). Ca ne s’invente pas!!! Encore quelques degrés de latitude sud en moins et c’est là que tu vas croiser les ailes des alizés! Décidément même Eole en personne s’est invité à bord... You are not Jean Louis a poor lonesome navigator!!!" Envoyé par creusot alain le 10-12-2009 à 12:02
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"salut Jean-Louis, Quelle heureuse nouvelle, tu n’aimes pas pêcher, moi non plus, par contre je peux contempler la mer pendant des heures sans bouger. Nous ne sommes pas anormaux, j’en connais d’autres. J’aime tes longs courriels, cela signifie que ta vie à bord n’est pas trop sportive. Inutile de rappeler nos âges mais j’aime les choses plus cool maintenant. Continue de voguer vers le soleil avec bonheur. Michèle et moi t’embrassons." Envoyé par jannick le 10-12-2009 à 13:47
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"C’est amusant, tu souhaitais discuter plus longtemps, je souhaitais de mon côté ne pas t’importuner dans ta belle aventure... Lorsque j’ai su que tout allais bien pour toi à bord, j’ai préféré pudiquement respecter ce rythme tout particulier de la transatlantique ! Bien à toi Jean-Luc" Envoyé par tollemer le 24-12-2009 à 13:39
Sun, 13 Dec 2009 19:09:00 GMT - Un temps de demoiselles ! 14°28 N 41°25’W
Sun, 13 Dec 2009 19:09:00 GMT - 14°28 N 41°25’W
16H09 heure du bord, 20H09 en France Bonjour à tous,
Un temps de demoiselles ! C’est le temps qu’il fait ici, ce beau dimanche de décembre. Certains me parlent de weekend sur le canapé en regardant le feu dans la cheminé alors que la neige tombe à l’extérieur, tant mieux, j’adore Noël sous la neige, mais pour l’instant, Noël me semble à des années lumières.
J’aime cette expression « Un temps de demoiselles », que d’images cela évoque dans ma tête, une superbe journée de Mai ou de Juin avec ces demoiselles en longue robes amples de couleurs claire avec le corsage bien rempli, la petite ombrelle dans le même tissu que la robe et de beaux cheveux châtains qui cascadent dans leur dos.
Ici, c’est calme plat, la mer toute plate avec de temps en temps le dos d’un dromadaire qui passe et puis le ciel tout bleu avec quelques nuages blancs laiteux, un soleil qui tape fort avec un tout petit courant d’air d’a peine 8 nœuds et cela ne fait que décroitre.
Hier soir, c’était déjà très calme, le vent était tombé en dessous de 15 nœuds, aussi j’avais mis plus 10° de barre pour essayer d’avancer un peu. Puis, vers 3 heures du matin, le bateau prends fortement de la gite et parts comme une fusé. Je sorts, la mer est toute plate et le bateau file à 8,5 nœuds. Je reprends 10° pour atténuer un peu la gite et améliorer le cap et retourne me coucher.
Ma cabine est dans la pointe avant du bateau, c’est l’idéale. Si je suis tribord amure, je me calle entre le matelas et la coque bâbord et si c’est bâbord amure, je me cale sur la coque tribord. Même si la mer est formée, je suis bien calé et je dors comme un bébé. Où c’est compliqué, c’est dans le très petit temps en vent arrière, quand le bateau roule d’un bord sur l’autre car dans ce cas je roule également d’un bord sur l’autre et c’est impossible de dormir. Je dois dans ce cas caller mon corps avec des coussins.
Je ne sais pas comment font ceux qui ont une cabine centrale à l’arrière du bateau avec une allée de chaque côté. Je pense que c’est très bien au port et ça épate les amis lorsque l’on fait visiter mais à l’usage en mer, cela ne doit pas être top.
Dans la cabine avant, je suis juste à l’endroit où le bateau entre dans la mer et c’est un vrai régal de l’entendre ouvrir les flots et ensuite d’entendre l’eau qui ruisselle de chaque côté de la coque. Cette nuit j’avais l’impression d’être dans le train de nuit, genre « Trans Atlantique Express ». Le bateau fonçant à 8 nœuds sur une mer plate, il y a juste le bruit de l’eau et puis cette vibration caractéristique et le bourdonnement grave de la coque qui travail. Un bonheur.
Ce matin, progressivement le vent est tombé.
Comme c’est dimanche, le Capitaine à décidé que c’était jour de fête et pour commencer il a demandé à l’équipage de monter le spi. Raisonnable, le Capitaine, avant-hier le spi avait été rentré trempé et il faut le faire sécher. Content l’équipage d’avoir cette manœuvre à effectuer, c’est toujours très sympa la navigation sous spi.
Et puis, comme c’est fête, 20° de plus à la barre. Ah ! Il faut que je vous explique. Là où je suis, pour rejoindre la Martinique, il faut prendre une route à 270°, plein Ouest. Mais si je navigue en vent arrière, grosso modo, seule la grand voile travail et le bateau n’avance pas. Par contre, plus je prends de l’angle par rapport au vent et plus ma voile d’avant va travailler donc plus le bateau ira vite. Mais, revers de la médaille, je ne vais pas sur la Martinique et top ou tard il faudra empanner et redescendre en latitude. Du coup, il faut sans cesse jongler. Si je rajoute 10° de barre, le bateau va mieux mais je m’écarte de la route.
Comme il existe un courant qui porte globalement vers le sud et qui varie entre 0,5 et un nœud et que par ailleurs la direction du vent est variable, il faut sans cesse jouer sur le cap pour garder une vitesse convenable tout en ne s’éloignant pas trop de la route.
Nous disions donc, comme c’est dimanche, le Capitaine à ordonné, oui je dis bien ordonné de servir l’apéritif à l’équipage. C’était pastis avec petits gâteaux et saucisson ! Et à la fin du repas, deux carrés de chocolat noire !
Et puis cet après midi, il est prévu une bonne bière glacée. Aujourd’hui, comme la marque de mi parcourt est derrière, c’est une Desperados. On dit une Déspé. Vous savez, c’est cette bière qui se sert sans verre avec un quartier de citron dans le goulot. On la boit directement à la bouteille.
Bon, grâce à la belle chevauchée nocturne, grâce également au spi, merci le spi, et grâce au fuseau horaire qui nous à permis de faire tenir 25 heures dans une journée, nous avons parcouru 141 Milles. Pas mal, je m’attendais à bien pire. Bon, l’arrivé dimanche prochain c’est raté, attendons de voir ce qu’il va se passer dans les prochaines 48H car à l’instant où j’écris ces lignes, le vent est à 8 nœuds et malgré le spi nous n’avançons qu’a 4 nœuds.
Comme je n’ai pas grand-chose à faire d’autre qu’attendre le vent, je lis un peu. Pas beaucoup car je passe énormément de temps à rêver en regardant la mer. En ce moment je finis « Toutes ces choses qu’on ne s’est pas dites » de Marc Levy. Pas mal, pas mal du tout même. Pas étonnant que cet auteur est l’auteur Français le plus lu dans le monde. C’est l’histoire classique d’un père et de sa fille et ce père n’a pas accepté le garçon que sa fille avait choisi comme compagnon. Classique non ?
En ce moment c’est ma période Marc Levy. J’adore prendre un auteur et lire tout ce qu’il a écrit. Dans l’ordre si possible.
Voilà. Comme c’est dimanche, je voulais vous offrir un petit bonus. C’est une histoire que me raconte aujourd’hui Pierre-Yves sur mon mail privé. Je ne peux pas résister au plaisir de vous la faire partager. Tout d’abord, un petit mot sur Pierre-Yves. Il fait parti des très bonnes choses que m’a apportées la dialyse. Pierre-Yves, vous le connaissez, il me communique tous les jours la météo.
C’est un garçon formidable, d’abord un Néphrologue spécialiste de dialyse péritonéale mais également Chef de bord à cette fameuse école des Glénans. Lui c’est un marin, un vrai de vrai. Moi je ne suis qu’un vagabond des mers, je vais où le vent veut bien me pousser. Lui il est capable de vous parler de la route orthodromique et de vous expliquer la différence avec la route loxodromique. Malgré tout il reste simple et quel plaisir de passer du temps avec lui. J’espère un jour avoir le plaisir de le recevoir à bord et de faire un bout de voyage ensemble.
Je veux vous faire lire cette histoire pour vous faire comprendre que les marins vivent dans un monde merveilleux ou la limite entre la fiction et la réalité est difficile à cerner. C’est peut être cela qui explique aussi que la plupart des marin soient superstitieux.
Bien voilà donc son mail :
Salut Jean-Louis, comme tu avances vers des zones de calme relatif et que tu as le temps de lire un peu, aujourd'hui je vais te raconter une histoire extraordinaire, une histoire qui n'est pas dans les bouquins: l'histoire de la découverte du Banc Unicorn. C'était au début du siècle. Un marin solitaire comme toi, un pauvre gars traversait l'Atlantique, d'ouest en est. Il était parti du Brésil seul sur son voilier de 10 mètres, pour rejoindre Lisbonne. En pleine mer, alors que tout se passait bien, le gars a subi une forte tempète, pendant 3 jours sans interruption. Des vents de 50 Kts, et son régulateur d'allure ne marchait plus, c'était la bérésina. Il a barré pendant 48 heures non-stop, dans des conditions d'apocalypse. Il avait faim, il était crevé. Lorsque ça s'est un peu calmé, le pauvre solitaire était à bout de forces, ivre de fatigue, il commençait à perdre le sens des réalités. Puis, à l'horizon, il a vu une terre. C'était une île. Trop crevé pour descendre voir ses cartes, il a mis le cap dessus. Cette île était paradisiaque. Il y avait une sorte de lagon d'eau calme, il s'est introduit dans la baie, soulagé. Il a vu des gens sur la côte, les a salué, ils ont répondu amicalement. Puis, à bout de force, il a jeté l'ancre, s'est assuré qu'elle crochait, et il est descendu dans le carré et s'est endormi immédiatement, quasiment d
16:09 hours shipboard time, 20:09 hours in France
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"Bravo cap’tain, Je vois que tu as enfin choppé les alysés, quel bonheur. Ta vidéo est très sympa, décidément ce morceau de guitare des Dire Strait est vraiment fait pour la voile. Le bémol semble venir de tes petits plats c’est vrai que ça ne donne pas envie...Je suis sûr que d’ici peu les exocets poelés vont te ravir les papilles Tu m’as appelé tout à l’heure, j’ai dégainé une 1/2 seconde trop tard....dommage. Je suis ravi pour toi et Harmattan que sir Alysé soit enfin arrivé après cette météo de grand mère sur les 3/4 derniers jours. Bon cap, bon vent, et bonne nuit Jacky" Envoyé par jacky Peudevin le 10-12-2009 à 23:51
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"Météo du 11 décembre. Salut Jean-Louis, Tu as enfin pris le train des alizés, ils ne devraient plus te quitter avant un moment. Aussi loin que peuvent prédire les modèles, c’est à dire jusqu’au jeudi 17 décembre, tu auras du vent. ça va même peut-être un peu monter jusqu’à mardi. Et puis, à partir de mardi 15 décembre il est prévu du plus calme < 15 Kts. Dans cette chevauchée alizéenne, il va simplement falloir gérer le vent arrière car tu as actuellement du vent de 63° (et ton génois fasseye sur ton film !), il va adonner ENE et même plein Est à partir de jeudi. Attention: zone de dépression tropicale orageuse à éviter prévue mercredi 16 par 12°N et 38°W, mais je pense que tu l’auras dépassée. Sinon pluie en-dessous des 10° N mais cela ne te concernera pas. Bonne nuit sans manoeuvre ! Pierre-Yves " Envoyé par pierre-yves le 11-12-2009 à 00:42
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"Bonjour,
Je te lis tous les matins, c’est que du bonheur aussi bien pour toi que nous. Bon vent "d’y’alisés" (du coté de Lyon on ajoute beaucoup de Y...)" Envoyé par Claude le 11-12-2009 à 08:00
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"bonjour jean louis très heureux pour vous et harmattan. Ici ,a quimper nous attendons avec impatience vos courriers. Dans cette période maussade vous nous faite rêver. Nous aimerions être avec vous. Profitez de ces derniers 1500 milles ,ils vont passer très vite. bon vent Noël" Envoyé par morin noel le 11-12-2009 à 08:56
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"Bonjour Amiral. De retour de 3 jours de déplacements professionnels beaucoup moins sexy que votre aventure, je prend connaissance des dernières nouvelles. Elles sont bonnes et je m’en réjouis. Je me souviens de ce jour ou, naviguant entre les Feroes et l’Islande, un rorqual curieux d’une bonne quinzaine de mètres etait venu chatouiller le bateau et cet autre jour ou, sur le Saint Laurent, la même petite bestiole etait venu "jouer" avec le Zodiac dans lequel nous nous trouvions. Moments inoubliables de beauté, de fluidité, d’humilité. Profitez en bien, ils deviennent rares.La bise aux sirènes. Amitiés. GD et MD" Envoyé par gd le 11-12-2009 à 10:08
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"un coucou de nous toutes, ca y est vous tenez le bon bout, les vents vous poussent vers bon port. Vous avez l’air en pleine forme. Bon vent capitaine a bientot" Envoyé par equipe d’infirmiere de Pontoise le 11-12-2009 à 13:02
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"C’est vraiment que du bonheur ta vidéo Cap’tain!!! Merci de nous en faire profiter. A bientôt." Envoyé par Paparazzi le 11-12-2009 à 18:34
16H07 heure du bord, 20H07 en France Bonjour à tous,
Encalminé ! Voilà où nous en étions cette nuit et aujourd’hui ce n’est pas beaucoup mieux. Hier soir, au couché du soleil, j’ai rentré le spi. Je ne m’aventure pas encore à le laisser en place la nuit. Avec l’arrivé de la nuit, les vents sont tombés. J’ai donc décidé de redescendre en dessous du 14 eme parallèle au moteur.
Vers 3 heures du matin, Alarme !
Je me lève, tiens un autre bateau dans les parages ? Non, ce sont des grains. Vous savez c’est comme cela que les marins appellent la pluie. Sur l’écran radar, cela n’est pas du tout comme un écho de bateau. Celui-ci est un petit trait aux contours bien nets.
L’écho d’un orage, c’est un plus ou moins gros pâté, un grain finalement, avec les contours pas très net. Bien sur, cela déclenche l’alarme et c’est tant mieux car sous certains grains le vent peut forcir à 40 nœuds. Il vaut mieux être prêt à la manœuvre.
Cette nuit il y en avait tout autour du bateau.
Sur la cartographie, je constate que nous venons de franchir le 14 eme parallèle et je décide de couper le moteur.
Je sors dans le cockpit. Tiens il pleut. J’en profite pour fermer les volets de la capote. Je coupe le moteur et regarde l’anémomètre : entre 5 et 6 nœuds de vent ! Je déroule le génois et essaye de trouver le meilleur cap. Il se gonfle à peine. Nous marchons à 1,2 nœud ! Presque encalminé !
C’est incroyable, j’ai toujours pensé que les Alizés c’était aussi fiable que la rotation de la terre. On m’avait dit : « Tu verras, c’est comme descendre une grande côte en vélo, dès que tu est en haut, tu lève les pieds et puis t’attends que cela se passe ». J’ai beau lever les pieds, il ne se passe rien.
Je crois que je vais avoir ma place dans le Guinness book des records, chapitre : « La traversée la plus longue de l’histoire ». Christophe Colomb avait mis 18 jours ! C’est vrai que ses bateaux étaient particulièrement performants aux allures portantes.
Pour essayer de faire du cap, aujourd’hui j’ai mis les voiles en ciseaux. Ce matin ce n’était pas trop mal, j’arrivais à une moyenne autour de 4,5 nœuds mais cet après midi, c’est du 3 nœuds de moyenne. La misère quoi.
Sur les dernières 24 heures, 121 Milles au loch seulement, la plus mauvaise journée et pourtant une partie au moteur. En plus, avec les zigzags, beaucoup moins en milles utiles. Ce qui nous met aujourd’hui à encore 1015 Milles de Fort de France ! Je me refuse maintenant à prédire une date d’arrivée. Peut être le soir de Noël, je n’ai plus qu’a sortir mes habits rouge !
Ce matin j’ai fait l’inventaire. Déjà l’inventaire de mes poches de dialysat. De ce côté-là ça va, j’en ai pour jusqu’à la fin du mois, je peux encore tenir quinze jours.
Du côté nourriture, cela va aller mais le choix se réduit de jour en jour. Il me reste une tomate, 3 pommes. Au niveau yaourt j’ai dû en jeter 4 ce matin car j’avais pris des yaourts en produit frais pour le début et des yaourts pasteurisés, que l’on garde dans un coffre. Le problème c’est qu’ils se ressemblent énormément. Aussi, ce matin j’ai retrouvé dans le coffre ces yaourts qui auraient dû être conservés au frigo.
Côté protéines, çà va. Il me reste 6 œufs, du jambon et du bacon. Il me reste également un poulet entier. C’est formidable ces nouvelles méthode de conservation avec l’emballage en atmosphère protégée. Il est bon jusqu’au 10 janvier 2010 !
Bon quand je vais avoir ouvert l’emballage, il faudra le manger rapidement, pendant 4 jours, ce sera poulet tous les jours. Je vais l’ouvrir jeudi.
Il me reste des saucisses en boîte également et j’ai des pommes de terre.
Question fromage, krissprolls, cubitainer de vin, café … Tout va bien. Par contre il ne me reste qu’une boite de beurre de 250 gr. Attention sur les tartines le matin, il ne s’agirait pas de se lâcher
En eau, j’avais pris 60 bouteilles de 1,5 L. Je n’ai donc aucun problème de ce côté-là. Et puis pour l’eau du bord, toilette, vaisselle, cuisson …, j’ai encore un stock important. En plus, j’ai mis le déssalinisateur en marche ce matin. Je le fais tourner pendant plusieurs heures une fois par semaine. Comme ce matin c’était jour de lessive, j’ai mis en marche le groupe électrogène et le déssalinisateur.
Bon, déjà 16 heures, ce qui fait 20 heures en France, je me dépêche de poster ce courrier pour que vous puissiez le lire ce soir.
Bonne soirée
Jean Louis
16:07 hours shipboard time, 20:07 hours in France Hello everyone,
Becalmed! Here’s how I fared last night and things aren’t working out a whole lot better today either, I’m afraid. Last night, at sunset, I lowered the spinnaker. I wouldn’t dare leaving it raised all night. But when night fell, the winds followed suit. So, I decided to switch on the engine and make my way to below the 14th parallel again.
At about 3 a.m., alarm! I got up, wondering whether there would be another boat in the waters. No, squalls this time! As you know, that’s sailors’ lingo for rain. On the radar screen these look a whole lot different than a boat would. Boats always come up as a little line with clearly-defined contours.
The echo of a storm, on the other hand, looks like a large blot, a grain, which is not clearly defined. Needless to say, that sets off the alarm and just as well because some squalls come with a wind force of up to 40 knots. So you might as well be ready to manoeuvre.
Last night the boat was really in the midst of it.
I noticed on the cartography that we had crossed the 14th parallel so I decided to switch off the engine.
I went into the cockpit. It was raining. So, I closed the flaps of the hood. I switched off the engine and looked at the anemometer: a wind force of between 5 and 6 knots! I unrolled the jib and tried to find the best course. It was hardly filling at all. We were moving along at 1.2 knots. Almost becalmed!
It’s incredible; I always thought that the trade winds were as reliable as the rotation of our planet. I had been told: “You’ll see, it’s like freewheeling down a steep slope, once you get to the top, you simply lift up your feet and wait for it to happen”. I can raise my feet all I like but absolutely nothing is happening.
I think I’ll make the Guinness Book of records, in the section: “The longest crossing in history”. It took Christopher Columbus 18 days! It has to be said that his boats were very powerful when they had the wind in the back.
To try and stay on course I have boomed out today. Things weren’t too bad this morning, I reached an average of about 4.5 knots but this afternoon we’re back to an average speed of 3 knots. Sheer misery.
Over the past 24 hours I have only clocked up 121 miles, the worst day in spite of the engine. What’s more, with all this zigzagging about I haven’t made a whole lot of progress. This means that, today, we are still 1015 miles away from Fort de France! I can’t even hazard a guess at my arrival date now. Well, I can always take out my red clothes on Christmas Eve!
I did a stocktake this morning. I counted my dialysate pouches. No problems there, I have enough of them until the end of the month, I can hold out for another two weeks.
From a food point of view, it’ll do though the selection is dwindling by the day. I have one tomato and 3 apples left. As regards yoghurt, I had to throw out 4 of them this morning as I had bought some fresh ones for the start of the journey and some pasteurized ones, which you keep in a box, for later on. The problem is that they look quite alike. So, I found some in my box this morning that should have been kept in the fridge.
From a protein point of view, things are ok. I have 6 eggs, some ham and some bacon left. And I still have a whole chicken. This new method of preserving food in a protective atmosphere is fantastic. It won’t go off until 10 January 2010!
Ok, once I’ll open it, I’ll have to eat it quickly so it’ll be chicken every day for 4 days. I’ll open it on Thursday.
I also have some tinned sausage and potatoes left.
No worries about the cheese, Krisprolls, large cubic plastic container of wine, coffee … either. Only one 250 gr. tub of butter left though. Thinly-spread bread in the morning, I can’t let myself go.
Water-wise, I had bought 60 1.5 l bottles, so no shortage in that department. In terms of shipboard water for washing, the dishes, cooking …, I still have plenty left. And I switched on the desalinator this morning. I switch it on once a week and let it run for a number of hours. As it was my washday, I switched on the power supply and the watermaker.
Right, it’s 4 p.m. already, 8 p.m. in France; I’ll quickly post this message so that you’ll be able to read it tonight.
Have a pleasant evening!
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"Météo du 12 décembre. Salut Jean-Louis, peu de changement dans les prévisions. Pour demain samedi, toujours annoncé du 15-20 Kts ENE, et ça mollit à partir de mardi, même lundi a-m, et parfois dimanche au-dessus des latitudes 14°N. Si tu pouvais descendre un petit peu plus Sud, un tout petit peu histoire d’être sous les 14°N dimanche, alors tu conserverais peut-être les 15 Kts prévus. Pas trop sud tout de même car il y a de la pluie en dessous. Comme prévu depuis plusieurs jours, les alizés vont s’orienter plein Est. La situation générale est intéressante. Il y a une grosse dépression au large de Terre Neuve, avec un immense front froid qui descend plein sud depuis Lat 60°N jusqu’à Lat 20°N !! Merci d’avoir une petite pensée pour nous, en Europe, qui allons vite prendre cette dépression.. et bravo à toi Jean-Louis, pour ne pas avoir retardé ton départ des Canaries: à une semaine près, tu aurais eu du SW pendant un bon moment. Après cette journée d’exercice, tout le monde te souhaite une bonne nuit.. à demain pour un nouveau point. Pierre-Yves " Envoyé par pierre-yves le 12-12-2009 à 00:16
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"Coucou Jean-Louis! Décidément, tu ne t’ennuies pas, et nous non plus! Chaque soir, j’ai hâte de "voir" de tes nouvelles! Berti veut toujours une traduction instantanée. On t’embrasse, et on t’admire!" Envoyé par petra doigt du loup le 12-12-2009 à 00:55
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"quel plaisir de vous lire chaque jour, de partager un peu votre aventure! prenez soin de vous quand même, que vous arriviez en bonne forme le 20!...bravo! de la part de la mère de Pierre-Yves" Envoyé par Maïté Lasserre le 12-12-2009 à 10:59
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"le biker s’est reconnu. Ca rassure, y’a pas qu’à moto qu’on se prend des gerbes de flotte dans la g..... !!Mais quand on aime........ Bonne route Amiral, on vous surveille. Amitiés GD et MD" Envoyé par gd le 12-12-2009 à 11:55
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"Hello cap’tain, Bah voila, ça devait arriver depuis le temps que l’on fait tous des prières et des signes indiens pour que le vent t’arrive il a mis un peu trop de cv sur un surf et le pilote a croisé les bras. (Quelle engueulade il a dû prendre).. J’imagine que ce devait être impressionnant de voir Harmattan se coucher. C’est sur que tu as dû en baver pour rentrer le gros rouge...Rude l’aventure mais au fond, je te connais, tu dois bien t’amuser...le seul problème c’est que tu as baissé ta moyenne. Bravo pour la vidéo, on s’ y croit Waiting for your next blog. Jacky" Envoyé par jacky Peudevin le 12-12-2009 à 13:54
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"Jean-Louis, je regarde ton blog d’ Harmattan depuis le départ. Bravo pour ton courage et ta force de caractére pour tous les malades dans ton cas. BON VENT A TOI ET ENCORE MERCI POUR TES INFOS C’EST TOUT SIMPLEMENT MAGIQUES CORDIALEMENT: Jean-Luc
" Envoyé par Jean Luc: Port Napoleon le 12-12-2009 à 17:25
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"salut jean louis bon quart" Envoyé par jean luc skipper le 12-12-2009 à 23:11
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"Météo du 13 décembre Salut Jean-Louis, ça mollit. Il y a une sorte de gradient entre Lat 12°N où est annoncé 20 Kts, et Lat 12°N où c’est 5 Kts. Tu es au milieu. Lat 14° N délimite la zone des vents faibles (au nord) et plus convenables (au sud); ça c’est pour demain. En plus, pour donner le coup de grâce à ton moral d’acier, ça tourne plein Est. Les fichiers COTWEB prévoient une baisse générale de la force du vent jusqu’à mercredi 16 décembre (5 à 10 Kts !), et ce jour-là il faudrait descendre jusqu’aux latitudes 10°N pour toucher un peu plus de vent, et encore ! donc... wait and see.. mais comme toujours, ce ne sont que des prévisions ! bonne nuit et bonne grasse matinée ! un nouveau point demain Pierre-Yves" Envoyé par pierre-yves le 12-12-2009 à 23:19
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"correctif: c’est à Lat 18°N qu’est annoncé 5 Kts" Envoyé par pierre-yves le 12-12-2009 à 23:28
Tue, 15 Dec 2009 19:15:00 GMT - Quelle belle journée ! 14°09N 45°07’W
Tue, 15 Dec 2009 19:15:00 GMT - 14°09N 45°07’W
16H15 heure du bord, 20H15 en France Bonjour à tous,
Quelle belle journée ! Une journée de début aout en France, le ciel est uniformément bleu, sur 360° d’horizon, pas un nuage. Le soleil est de plomb, la mer plate, sans un mouton et la mer est à …….31,1° ! ! ! ! ! !
Cela fait mal non ? Je vous entends vous plaindre avec vos moins 2, vos moins 4, et moi, je n’avais qu’une hâte, d’arriver. Heureusement, je suis retombé sur terre si j’ose dire et je profite à fonds de ces moments de bonheur qui me sont donnés. Tant pis, je ne serai pas en famille pour le soir de Noël, je me rattraperai après.
Comme on dit, à l’impossible nul n’est tenu !
Aujourd’hui, très petite journée avec tout juste 102 Milles de parcourus au loch. Encore une fois merci le spi. Et merci également au moteur que j’ai mis en marche à midi et qui nous pousse sud ouest.
Il me reste environ 350 litres de gasoil. Cela ne me permet pas de finir la traversée sans vent mais je peux me permettre tous les jours un peu de moteur.
Il y a très peu de vent, 6 à 8 nœuds, mais surtout, il est orienté plein Est. Du coup il est inexploitable pour moi car si je veux gonfler un peu mes voiles, il faut que je prenne environ 50° et du coup je gagne très peu sur la route.
Une question qui revient souvent dans les mails que je reçois ou au téléphone : « Est-ce que tu n’es pas trop fatigué ? » Hé bien pas du tout, je suis en pleine forme. Il faut dire que je ne travail pas beaucoup et que je passe mon temps à me reposer.
Début juillet j’avais 90 ans, j’étais incapable de marcher 100 mètres sans m’assoir. Avec la dialyse, j’ai retrouvé une forme normale, c’est incroyable.
Ah ! Une très bonne nouvelle pour le développement de la dialyse péritonéale, nous sommes invités, mon médecin Néphrologue, Monsieur Verger et moi-même le jeudi 7 janvier sur le plateau de l’émission « Le magasine de la santé » de France 5. J’adore cette émission. C’est en faisant la vaisselle quand je suis dans mon bateau à Port Napoléon que je la regarde, après les informations de la une, à 13H30.
C’est une émission très intéressante et les deux présentateurs, Michel Cymès et Marina Carrère d’Encausse vont bien.
C’est l’occasion de donner un grand coup de projecteur sur cette technique de dialyse qui permet autant de liberté et d’autonomie. Il faut arrêter d’enfermer les malades dans les hôpitaux quand cela n’est pas absolument obligatoire.
Bon, hier soir, le couché de soleil était magnifique avec de gros nuages noir et des orages, j’ai fait la photo en pensant à vous.
Bonne soirée, à demain.
Jean Louis
news in translation
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"Salut Jea" Envoyé par jannick le 13-12-2009 à 10:18
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"Nous te suivons de tres pres nous aussi pensons a toi tous les jours un bon gueleton t attend prépare par petit frère plein de bises " Envoyé par Patricia leridoin le 13-12-2009 à 10:20
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"Je recommence, Salut Jean Louis, Ce dimanche évite le canal du Midi car il n’y a pas non plus de vent. J’en apprend avec toi, je pensais que les poissons volants avaient des ailes ou des rotors et bien non très banalement j’apprends qu’ils ont des arêtes, Ah! la nature. Je comprends les éloges que tu portes à ton radar, cela transforme la vie à bord surtout sur une navigation en solitaire. Tu n’as jamais songé à une bataille navale ? A bientôt nous t’embrassons Michèle et Jannick " Envoyé par jannick le 13-12-2009 à 10:23
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"How are you cap’tain, Bravo à tout l’équipage pour les 160 milles, ça rattrappe serieusement la moyenne après le salto d’Harmattan...d’ailleurs il faudrait peut être commencer à freiner pour ne pas enquiller le ponton de Fort de France (ou du marin)...Je vois que tu as définitivement abandonné l’idée de gouter au poisson volant, tu as surement raison car une arrête au travers de la gorge en plein Atlantique ça doit énerver. J’imagine que tu as toujours tempête de ciel bleu, nous c’est tempête de ciel gris et le froid s’installe...d’ailleurs je vois moins de poissons volants ces derniers jours. Sympa la visite des instruments. Bonne route, Jacky" Envoyé par jacky Peudevin le 13-12-2009 à 13:09
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"Coucou Frangin, Alain vient de me dire que je devrais te poster un message.... j’en avais aussi envie et puis tu t’ennuies un peu tout seul.... Je suis ton blog tous les jours, bien évidemment. J’ai des amis qui le suivent aussi et qui aimeraient bien embarqués avec toi. C’est super pour toi que la traversée se passe aussi bien que ça. Aujourd’hui, dimanche, c’est bière et chocolat, jour de fête, en somme. Bisous de tous les deux et continue comme ça. Marie" Envoyé par Marie le 13-12-2009 à 14:08
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"Passionné par votre aventure et surtout plein de respect pour votre détermination, je vous envie trés fort mais sans jalousie bien sur. Trés sincéres amitiés, ah oui, le poisson volant est excellent; a mon gout. Claude" Envoyé par claude le 13-12-2009 à 19:04
Wed, 16 Dec 2009 19:09:00 GMT - Un spi sous les étoiles ! 14°03N 47°01’W
Wed, 16 Dec 2009 19:09:00 GMT - 14°03N 47°01’W
16H09 heure du bord, 20H09 en France Bonjour à tous,
Un spi sous les étoiles ! Cà y est, encore une première fois. Il y a quelques jours, j’hésitais à envoyer le spi en solitaire au milieu de l’Atlantique, maintenant je le garde même la nuit.
La vie c’est comme cela, c’est tous les jours un défi à relever. Bien sûr, il ne faut pas que le pas soit trop grand, juste ce qu’il faut pour être capable de le faire mais en ayant tout de même cette émotion d’oser le faire. On repousse ainsi sans cesse ses limites et la vie est alors formidable à vivre.
Bon, c’est vrai que tous les feux étaient au vert. Déjà, je vois tous les jours ma réserve de nourriture se réduire et je ne peux imaginer descendre en dessous de 100 Milles par jour. Je dois donc employer les grands moyens. Par ailleurs, le peu de vent prévu pour la nuit ne me faisait pas prendre trop de risques.
Ma cabine, à l’avant du bateau, c’était l’ancienne soute à voile. De ce fait, au plafond, j’ai un énorme panneau de pont de 80X80 centimètres que je laisse ouvert sous ces latitudes clémentes la nuit. Allongé j’ai donc un œil sur ma grand voile et ma voile d’avant, ici le spi en l’occurrence.
C’est ainsi que je me suis levé de nombreuses fois cette nuit pour ajourer 10° à la barre, en reprendre 5 ……….. Moyennant quoi, on a fait pas mal de chemin.
Malgré tout, quand je me lève ce matin vers 7 heures, le bateau est presque à l’arrêt. Il n’y a plus de vent, le spi pends lamentablement, c’est la bérézina !
Je regarde l’anémomètre, entre 2 et 3 nœuds de vent évoluant entre Est et Sud est ! Incroyable non ?
Je crois que demain c’est alerte orange chez vous, ici également, les alizés vont soufflés à l’envers. Cela se produit paraît il une fois tous les 10 000 ans ! Non, je plaisante bien sûr.
Je retourne à la météo et constate que ce temps est au moins prévu pour toute la journée aussi, je décide de descendre le spi, de le ranger provisoirement sur le pont et de mettre moteur. A 1300 tours, cela nous propulse à 4,8 nœuds sans trop consommer. J’enlève également les retenues de bôme et mets les voiles dans l’axe.
Ce faisant, je découvre un très bel oiseau de mer volant juste à côté du bateau. Cela fait de nombreux jours où je n’ai rien vu, ni dauphins, ni baleines, ni bateaux et c’est bon.
Il est beau cet oiseau. Un mètre 20 d’envergure environ, dans les tons noirs et gris. Une tête de mouette, très mobile avec un long bec noir. Des ailes de cormoran, vous savez, qui se cassent au milieu pour plonger. Le dessus des ailes très noir, le dessous de l’oiseau et la tête avec toutes les nuances de gris. Très beau.
Il est seul comme moi. Il vole à 5 ou 6 mètres d’altitude, de chaque côté du bateau ou bien devant à quelques mètres. Par moment, il part au loin sur une grande glissade, il plane à quelques centimètres de l’eau en suivant la surface sans jamais la toucher et revient voler à deux ou trois mètres de moi.
Je suis en petite tenu, je ne suis pas lavé mais je ne peux quitter le spectacle. Au bout d’un moment, je fini par comprendre. Je suis invité à une partie de pèche.
Le bateau en avançant fait s’envoler de temps en temps des exocets effrayés par la coque qui ouvre l’eau. L’oiseau, a repéré cela et plonge alors pour tenter d’en attraper un. Ce doit être un jeune car il manque de nombreux coups qui me semblaient faciles. Cela explique également qu’il soit si beau.
Le manège dure plus d’une heure et je ne m’en lasse pas. L’œil est vif et la tête extrêmement mobile. Il est aux aguets.
Et puis, il fini par attraper une proie et se pose pour déguster son petit déjeuner. Fin de la partie de pèche. Quel bonheur !
Je m’apprête à redescendre dans le bateau et jette un coup d’œil devant. A l’horizon je vois un petit trait blanc. Tien un bateau. Vite, à la toilette, on va avoir de la visite.
Je ressors après la toilette et constate que nous nous sommes pas mal rapprochés et qu’il s’agit d’un cargo qui vient droit sur moi. Je suis tout excité, vite j’allume la VHF, on ne sait jamais, peut être va-t-on se parler.
J’ai pris de quoi faire des photos et je me trouve dans le cockpit. Le cargo va passer pas très loin, à moins d’un mille sur mon bâbord. Ça y est, il est proche, je vais faire des photos.
Crachotements, « Sailing boat, Sailing boat …. »
C’est pour moi !
Coucou, j’écoute.
Il part dans une grande phrase dont je ne comprends pas un mot, mon cerveau n’ayant pas encore eu le temps de commuter sur “Langue anglaise”
Je le fais répéter et il me dit qu’il vient à mon secours, qu’il à reçu mon message de détresse (Pan Pan, le plus haut niveau de détresse, quand on coule quoi)
Je n’y comprends rien, j’ai bien téléphoné à ma femme hier soir, j’ai envoyé la news, qu’est ce que cela veux dire ?
Il me demande si je vais bien sur les Antilles. Oui Il me demande si je suis seul à bord et pour être sûr, il me précise une seule personne sur le bateau. Encore Oui.
Il me demande le nom du bateau et mon nom. Je lui réponds mais peut être n’a-t-il pas bien compris, il me demande si le nom du bateau est C, Charlie, E, Echo …..
Ouf ce n’est pas moi. Je lui dis.
Everythings OK for me ! Thanks you. Thanks you.
Ouf, fini. Quelle histoire!
Je raccroche le combiné et immédiatement je me sens coupable. Je n’allume jamais ma VHF en mer, je trouve cela inutile et en plus, c’est une consommation d’électricité.
Je me dis que, peut être cette nuit je suis passé à côté d’un drame en train de se jouer et que j’aurai pu faire quelque chose si ma VHF avait été allumé et si j’avais été alerté. Je prends alors la résolution de toujours mettre ma VHF en marche dès que je suis en mer.
Quel beau couché de soleil hier soir, pendant une demie heure je n’ai pas pu m’en détacher, des rouges, des oranges, des jaunes, des turquoises, des mauves, toutes les couleurs y étaient. Quel régal.
Un dernier petit mot pour vous dire que nous avons parcourus 110 Milles aujourd’hui, ce qui nous place à 805 Milles de Fort de France.
Je vous souhaite une bonne soirée. A demain
Jean Louis
16:09 hours shipboard time, 20:09 hours in France Hello everyone,
A spinnaker under the stars! I’ve done it, another first. A few days ago, I dithered about only using the spinnaker in the middle of the Atlantic but now I even have it hoisted during the night.
That’s life for you; every day brings a new challenge. Of course, the challenge wouldn’t want to be too big, just big enough that you can handle and dare to tackle it. That way you always keep pushing out the borders and life becomes fantastic.
Right, I must admit that all the conditions were favourable. As things stand, food stocks are decreasing by the day and I can’t even begin to contemplate covering less than 100 miles per day. So, there was no other option than to bring out the heavy artillery. On the other hand, with the wind that had been forecasted for the night, I wasn’t taking too many risks.
My cabin, in the front of the boat, was the former sail room. As a result, the ceiling has an enormous deck panel measuring 80 x 80 centimetres that I leave open at night in these mild latitudes. So while I am lying down I can keep an eye on my mainsail and on my bow sail, which happens to be the spinnaker.
That’s why I got up numerous times last night to turn the helm by 10° and then to adjust it back by 5° again ……….. Thanks to that, we made some decent progress.
Though, in spite of all of that, when I got up at about 7 this morning, the boat had almost come to a halt. Not a gust of wind, the spinnaker drooping miserably, an utter disaster!
I looked at the anemometer, a wind force ranging between 2 and 3 knots and changing between east and south east. Isn’t it incredible?
I believe that an orange alert has been issued for you tomorrow, same story here, the trade winds are going to blow in the opposite direction. That seemingly only happens once every 10 000 years! I am only joking of course.
I had another look at the forecast to find that this weather would hold for today at least, so I decided to lower the spinnaker and to temporarily put it on the deck and start up my engine. At 1300 revs, we can sail at 4.8 knots without using too much fuel. I also took off the boom vangs and aligned the sails.
While doing that, I saw a beautiful sea bird flying just alongside the boat. It’s been several days since I saw anything, be it dolphins, whales, ships and I don’t mind.
This bird was only beautiful! It had a wingspan of about 1.20 m in shades of black and grey. It had the head of a gull, very mobile and had a long black beak. With wings like a cormorant, you know, that seem to break in the middle when these bird dive. The upper part of its wings was jet-black and the lower part of the bird and its head had every shade of grey. Really stunning!
It was travelling on its own, just like me. It flew up some 5 or 6 meters into the sky, changing from side to side of the boat or simply flew a few meters ahead of her. Then, all of a sudden, it would fly off again and slide steeply towards the water, hovering a few centimetres above it without ever touching it only to come back and fly some 2 or 3 meters away from me.
I was still in my underwear and hadn’t even washed yet but I couldn’t draw my eyes away from this spectacle. After a while, it begun to dawn on me. It was inviting me out on a fishing trip.
You see, as the boat moves along, flying fish come flying out, frightened by the hull slicing through the water. The bird copped on to that so was diving to try and catch one. It must have been a young bird because it missed quite a few of them; even the ones I would have thought would have been easy enough to catch. That also explains why it was so stunning!
The game went on for over an hour and I couldn’t tear myself away from it. The bird’s eyes were very bright and its head was extremely mobile. It was on the lookout.
And then it finally managed to catch a prey and landed to savour its breakfast. That was the end of the fishing trip. What a delight!
Just when I was about to go back into the boat, I glanced over the bow. I could see a little white line on the horizon. Well, well, a boat. I decided I’d better get tidied up as I was about to have a visitor.
No sooner washed and dressed, I went back on deck again to discover that we had come a lot closer; it was a cargo vessel that was heading straight in my direction. All excited, I switched on the VHF, you never know, we might even have a chat.
I gathered up everything I needed to take some photographs and went back into the cockpit. The cargo vessel was coming quite close now; she was at less than a mile from the port side. As she was nearing steadily, I decided to take some photographs.
Then, crackling on the radio, “Sailing boat, Sailing boat ….”
It’s for me!
Hi, I’m listening.
I heard a long-winded sentence which I could make head nor tail of, as my brain hadn’t had a chance to switch over to the “English language” yet.
I asked him to repeat, so he told me he was coming to my rescue, that he received my distress signal (Pan Pan, the highest level of distress, when one is about to sink)
I couldn’t understand it at all, I had called my wife last night, I did post my news, what was going on?
He asked me whether I was heading for the Antilles. Yes Then he asked me whether I was alone on board and just to be sure he specified that I was the only one on board. Another yes.
He asked me for the name of my boat and my own name. I answered him but maybe he didn’t understand me correctly, so he asked me if my boat was called C, Charlie, E, Echo …..
Thank God, it wasn’t not for me. I told him so.
Everything’s OK for me! Thank you. Thank you.
Phew, that’s over! What a saga!
I hung up the receiver and immediately felt guilty. I never switch on the VHF when I’m out at sea, I think it’s pointless and what’s more, it’s a waste of electricity.
I told myself that, perhaps, I sailed past some drama that was unfolding during the night and if I would have had my VHF turned on and would have been alerted, I might have been able to do something. So, I vowed to turn on the VHF in the future, as soon as I am at sea.
I saw the most amazing sunset last night; for one half hour I couldn’t take my eyes off it, every shade of red, orange, yellow, turquoise, purple, imaginable, any colour you could think of. What a treat!
In conclusion, I would like to tell you that we have travelled 110 miles today, which means that we’re now 805 miles away from Fort de France!
I wish you a pleasant evening. Talk to you tomorrow!
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"Hello Jean louis, autorisation de monter à bord?
"Je suis né sous un ciel de traîne entre Hambourg et Cuba, depuis je me promène sur mon nuage à moi... Là où le vent me mène... J’ai entendu tant de sirènes chanter ici ou là, que j’ai eu de la peine à filer toujours droit. Tous les vagabonds vagabondent et croisent un jour leur chance, la terre n’est pas si grande."
Hello Cap’taine ça c’est la chanson vagabond de Henri Salvador et tout en l’écoutant je ne peux pas m’empêcher de croire que là par ce beau dimanche de demi pétole, planté seul en plein milieu de l’océan avec un bouquin et la petite mousse bihebdomadaire tu touches de prêt à ce qui ressemble à un jour de chance ou une parcelle de bonheur. Même si derrière ton vagabondage il y a un sens ou une quête ou un aboutissement, tout celà n’est rendu possible que parceque le rêve empêche de filer toujours droit .
Gaffe quand même de ne pas heurter la queue d’une sirène. Dans la froidure enneigée de la bise vosgienne, ça n’est pas une brise de trois quarts arrière qui rythme notre dimanche, mais un souffle de glace qui pétrifie la face mais ne nous empêche pas de suivre au plus prêt tes vagabonderies alizéennes." Envoyé par creusot alain le 13-12-2009 à 21:58
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"Météo du 14 décembre Salut Jean-Louis, après ce que tu as écrit sur moi, je ne vais plus oser mettre la météo sur le blog ! Bon, voici les prévisions, qui ne sont pas fameuses car nous avons maintenant une visibilité jusqu’au dimanche 20 décembre. Ces prévisions se résument en un seul mot: MOU. C’est à dire du 5 à 15 Kts maxi annoncé, et comme j’ai remarqué que le vent réel que tu touches est habituellement inférieur aux prévisions (hors petites rafales) je te laisse imaginer que les 15 Kts seront un maximum. Le pire, sera à partir de mardi 15 jusqu’à vendredi 18, avec comme tu dis un temps de demoiselle, et les marins bretons utiliseraient un terme plus homophobe. Les affaires reprennent vendredi a-m si tu as la chance d’être sous les 14°N de latitude: 15 Kts, sinon samedi si tu as atteint les 50°W en longitude, et surtout dimanche, avec de la pluie en prime.. mais nous verrons à ce moment là. En attendant, il est conseillé d’économiser les poches, la nourriture et surtout les bières. à demain pour un nouveau point Pierre-Yves" Envoyé par pierre-yves le 14-12-2009 à 01:19
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"Salut Jean-Louis, Je t’ai laissé un petit mot sur ta boite vocale, j’espère que tu y auras acccès. Salue pour moi non pas les sièrenes, mais plutôt les ondins... Bises. Sophie" Envoyé par Sophie le 14-12-2009 à 10:40
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"Bonjou cap’tain sa ou fé? Eh oui il ne reste qu’une semaine...il faut réviser un peu ton Créole...(traduction: bonjour cap’tain, comment ça va). A part ça je vois que c’était encore la fète chez Harmattan, apéro saucisson en plein Atlantique, c’est que du bonheur comme dirait un cap’tain de mes amis...la bas un peu plus à l’ouest il faudra dire "an ti sek" à l’apéro : Un verre de rhum sec. J’ai vu la météo de Pierre Yves c’est un peu ramolo encore cette semaine tu vas pouvoir absorber quelques bouquins de plus et au moins pendant ce temps là Harmattan ne s’amusera pas à faire des calipettes. Temibé raid pas moli Cap’tain (Tiens bon) le meilleur est à venir. Bonswa Cap’tain Jacky" Envoyé par jacky Peudevin le 14-12-2009 à 12:42
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"Salut Amiral. Faudrait penser à changer de chemise pour les photos !! Bon vent. GD et MD" Envoyé par GD le 14-12-2009 à 12:50
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"salut jl tu allucine des sophie marceaux de partout en plein millieux de l atlantique c est pas possible meme le dimanche jette moi cette despe part dessus bord ou change le citron c est peut etre que t est arrive presque au bord mefi toi la terre est platte orto ou loxo tout ca c est des conneries elle est longue voila tout si elle etait ronde comme il dises tous on en finirer pas de descendre ou de monter oblige de jouer sans cesse du moteur ou de l ancre flottante pour freiner dans les descentes au fait ta bien fait comme je t ais dit a propos de moteur virer tous le liquide de refroidissement mettre a la place du cognac comme ca tu pourras pomper dedans si tu rame trop et que ta plus rien a boire il faut toujour jouer la securite avant tous en mer enfin voila si tu a besoin de petit conseil technique pour la meca ou pour la nav je suis a ta disposition ps pas plus de 1500 tr pour le moteur apres le cognac est trop chaud a +" Envoyé par jean luc skipper le 14-12-2009 à 20:05
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"petra salue sophie, se marre de Jean-Luc et donne une grosse bise au good looking guy en chemise non repassée ( faut pas exagérer, on est en pleine mer!)" Envoyé par petra ddl le 14-12-2009 à 22:40
Thu, 17 Dec 2009 19:29:00 GMT - Envie de rien ! 13°37N 49°04’W
Thu, 17 Dec 2009 19:29:00 GMT - 13°37N 49°04’W
16H29 heure du bord, 20H29 en France Bonjour à tous, Eh oui, envie de rien ! C’est tellement honteux, qu’il n’y a même pas de mot correct pour le dire. Envie de buller, envie de glander, mais en bon français, comment le dire ? Envie de rêver, même pas, car pour rêver il faut faire un effort. Essayez de vous endormir en rêvant, cela ne marche pas, pour s’endormir il faut déjà ne plus penser à rien. Envie de se reposer, mais non, ce n’est pas cela, je suis déjà tout à fait reposé, je sors de la sieste. Non, envie de rien, pas bouger, rester là, allongé à gouter le moment présent.
Il faudrait aller régler un peu les voiles, le vent est tombé et le bateau bouchonne. Trop dur, pas envi, et puis je suis tellement bien comme cela sans bouger.
Il fait très chaud, ce matin la mer dépassait les 32°, je vais bientôt pouvoir y faire cuire mes œufs durs.
Le bateau me berce, il roule d’un bord sur l’autre, mais tout va bien.
Hier et cette nuit, pendant presque 24 heures, c’était moteur, un tout petit peu de moteur, à 1300 tours, juste pour marcher autour de 4,7 nœuds. Le vent était inexploitable, entre 2 et 4 nœuds !
J’ai juste arrêté le moteur hier au soir le temps de refaire le niveau d’huile et d’essayé d’envoyer le spi. Non, vraiment trop peu de vent. C’est ce matin, vers 7 heures, je suis réveillé par le vent qui est monté d’un coup entre 15 et 17 Nœuds. Vite, je me lève et j’envoie le spi sur tribord. Quelle voile merveilleuse, le bateau se réveil d’un coup lui aussi et part comme un boulet de canon.
Toute la matinée, c’était entre 7,5 et 8,5 Nœuds. Quelle sensation fabuleuse que de sentir le bateau vibrer ainsi. Quand on est dans du petit temps comme ces derniers jours, on n’y croit plus, on pense que plus jamais on ne connaîtra ce bonheur.
Cet après midi, c’est plus compliqué, le vent n’arrête pas de changer et le bateau évolue en permanence entre 2 et 6 Nœuds. Il reste presque à l’arrêt un moment puis part comme un avion et s’arrête à nouveau.
Mais je m’en fiche, je suis bien et j’ai envie de rien.
Je suis maintenant au milieu de la troisième semaine et j’ai pris le rythme. Je vous en parlais au début de la traversée, c’est comme les vacances. La première semaine on est tout excité, la deuxième semaine c’est la dépression et ensuite on s’habitue, on se contente de vivre la vie comme elle vient, le stress s’est envolé, plus rien n’est important, on a envie de rien.
Hier soir j’ai lu assez tard le roman de Douglas Kennedy, « Une relation dangereuse ». J’ai bien aimé. J’aime bien Douglas Kennedy, toujours un peu difficile au début mais tellement bien ensuite. Celui-ci c’est un roman psychologique, la descente aux enfers d’une femme atteinte d’une dépression postnatale et dont le mari à enlevé leur fils. Je l’ai fini ce matin.
J’adore lire, j’aime bien écrire aussi, mais c’est un véritable travail. Ecrire apporte beaucoup de bonheur également, au moment où l’on écrit, puis ensuite quand on relit, puis quand on donne des premiers tirages à des amis, puis quand ils nous font part de leur impression, puis quand on édite, puis quand on offre un exemplaire à une personne que l’on aime bien.
Je suis en train d’écrire un bouquin sur cette aventure mais je suis un peu faignant, j’aimerais bien le sortir rapidement, il faut que je me botte un peu les fesses.
Mais pour l’instant j’ai envie de rien.
Ah tout de même 122 Milles sur les dernières 24 heures. C’est la bonne performance du spi ce matin qui sauve la journée. Je pense arriver mercredi, il reste 688 Milles, à 120 Milles par jour cela me fait arriver mercredi matin, le 23.
Bon, je ne peux tout de même pas laisser tomber les amis, il y a la news à écrire et puis, c’est une nouvelle journée qui commence et qu’il faut assurer. Ça y est, la pression est remise, régler les voiles, se préparer pour mettre le moteur cette nuit sans doute car la météo annonce pas de vent. Mais les jours suivants cela devrait aller.
Bon je vous laisse, dans la neige pour certains, dans le froid glacial pour d’autres. Moi, cette nuit je vais encore dormir à la belle étoile avec mon panneau de pont grand ouvert. Quel bonheur et quelle chance.
A bientôt.
Jean Louis
16:29 hours shipboard time, 20:29 hours in France Hello everyone,
That’s right, bone lazy! It’s so disgraceful that the word to properly describe it hasn’t been invented yet. I want to laze about, to loaf about, but how do you say that in Standard English? I want to daydream, no, not even that, because dreaming takes effort. Trying to fall asleep dreaming, that doesn’t work, because to fall asleep your mind must be devoid of all thoughts. Feel like taking a rest, no, that’s not it either; I’m just after my siesta, I’m completely rested as it is.
No, I just want to doss, I don’t want to move, all I want is to lie down and savour the present.
I should go and adjust the sails a little, the wind has fallen and the boat is bopping up and down. Too complicated, don’t feel like it, what’s more, not having to move feels just great.
It’s really hot, this morning the temperature of the sea rose to over 32°, I’ll be able to cook myself some hard-boiled eggs in it soon.
The boat is rocking me, it’s rolling from side to side, but all is well.
Yesterday and last night, I used the engine almost around the clock, admittedly only at 1300 revs, just enough to move along at 4.7 knots. The wind was useless, between 2 and 4 knots!
I just switched it off last night to bring the oil back up to the correct level and to try and hoist the spinnaker. But there really wasn’t enough wind. This morning at 7 o’clock, however, I was woken by the wind which had suddenly risen to somewhere between 15 and 17 knots. I quickly got up and hoisted the spinnaker on the starboard side. What an amazing sail, all of a sudden the boat woke up too and shot off like a canon ball.
All through the morning, we sailed at between 7.5 and 8.5 knots. What a great sensation to feel the boat vibrate like that. When you’re hitting weather like I have over the past few days, you give up; you think you’ll never experience such happiness again.
This afternoon, though, things got more complicated; the wind was changing direction constantly and the boat’s speed just kept fluctuated between 2 and 6 knots. One moment, she was almost at a standstill only to take off again like a jet before stopping again.
But I couldn’t care less, I’m in great form and don’t feel like doing a tap.
I am now halfway through my third week and I am in the rhythm. I told you about that when I set off first, it’s like being on holidays. The first week, you’re all excited, the second week, completely depressed and then you get used to it, you take whatever life throws at you, all the stress is gone, nothing is important any more and you don’t feel like doing a blessed thing.
Last night I was reading the novel by Douglas Kennedy, “A Special Relationship” until quite late. I really enjoyed it. I love Douglas Kennedy; his books are always a little difficult at the start but ever so great when you read on. This is a psychological novel about a woman who reaches the depths of hell when she gets postnatal depression and whose husband has taken their son away. I finished it this morning.
I love reading, I also love writing but that’s hard work. Writing also brings great happiness, not only when you’re actually writing but subsequently, when you read over what you have written and then when you show the first excerpts to friends, when they tell you what they think of it and then when your work is published and you offer a copy of it to someone you love.
I’m writing a little book about this adventure but I’m a bit on the lazy side, I would like to get it published soon so I better give myself a good kick up the backside.
But at the moment, I’m in a ‘doing nothing’ frame of mind.
Aha, we did travel 122 miles over the past 24 hours, after all. It’s the spinnaker’s fine work that saved the day. I hope to arrive on Wednesday, only 688 more miles to go, if I manage to cover 120 miles a day, I should arrive Wednesday morning, 23 December.
Right, I mustn’t neglect my friends after all, I have a newsletter to write and with a new day around the corner there are things to organize. That’s it; the heat is on again, adjusting the sails, getting ready to start up the engine again tonight, no doubt, because wind does not feature in the forecast. But the coming days should be ok.
I’ll leave you now, some of you amid snow and others in an icy cold. I, on the other hand, am going to sleep under the stars with my deck panel opened wide. What joy and what luck!
Talk to you soon,
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"Météo du 15 décembre, Salut Jean-Louis, eh bien, pas fameux les prévisions. T’es scotché au moins jusqu’à vendredi 18. Seule consolation: pas de regret pour ta route, tu n’aurais pas pu faire mieux de toute façon, même en descendant plus Sud. Des alizés faiblards sont à peine sous les 8°N en latitude (10-12 Kts), et encore ! Toute la zone Atlantique-Ouest est frappée par ce calme désespérant. Un peu mieux vendredi, mais avec de la pluie. Cependant comme les modèles sont régulièrement révisés à la baisse en ce moment, on saura seulement demain ou après-demain, si tu auras réellement les 15 Kts annoncés pour la fin de semaine. Dans ces périodes de calme qui font partie de la vie des marins, on ne peut s’empêcher de penser aux Conquistadors pris dans le pot-au-noir, pendant des jours voire des semaines. Lorsqu’ils voyaient qu’ils allaient être en manque de vivre, les premières choses qu’ils balançaient par-dessus bord c’était les chevaux. Et vu que le bateau n’avançait pas, ils assistaient pendant des heures, à l’agonie de ces pauvres bêtes nageant jusqu’à l’épuisement à proximité du bateau, en poussant des hénnissements lugubres et désespérés... Cette histoire ne va peut-être pas te remonter le moral, mais cela peut te donner des idées: tu peux pourrais passer une partie de l’équipage par-dessus bord... à demain pour un nouveau point ! Pierre-Yves
PS question subsidiaire: en distance, quelle autonomie as-tu avec le fuel qu’il te reste à bord ?" Envoyé par pierre-yves le 15-12-2009 à 00:34
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"Bonjour Amiral. Ca fait 2 jours que je souffle comme un malade sur l’écran de mon ordinateur et le résultat n’a pas l’air fameux ! Vous êtes sans doute trop loin. L’avantage , quand on vous lit, c’est qu’on a plus faim. C’est nous qui allons perdre du poids ! A part ça, moins 4 degrés ce matin à Taverny. Et y’en a qui se plaignent de patienter au chaud au milieu de l’Atlantique ... ! Y’a pu d’vraies valeurs , mon bon Monsieur ! A retour, l’addition est pour moi. Bon vent....... si j’ose ! Amitiés. GD et MD" Envoyé par gd le 15-12-2009 à 10:16
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"Ohééé du bateau!!!
J’accoste te passer un p’tit bonjour le temps de ce mail...et puis vu le temps du jour... tu auras le temps de le lire!!!
Ton site et cette aventure son super sympa à découvrir, et je savais pas que t’avais écrie un bouquin?
T’es un super Tonton plein de ressource!
Enfin, je remarque que tu n’as pas prévu de quoi fêter le réveillon..Où sont dans ton inventaire le foie gras sur toast avec son p’tit verre de champe assorti?
Allez je te dis à très bientôt pour la suite de l’aventure!
Bises et milles pensées!
nico" Envoyé par Clemendot nicolas le 15-12-2009 à 13:18
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"Coucou frangin,
Bon, avec les copains on a tous mis les ventillateurs en marche et on soufle du côté de l’ouest. Si tout le monde s’y colle, tu finiras bien par en avoir du vent ! Courrage. Tiens bon, ça va revenir. Un boujour à tous les copains de PSLDR ! Alain " Envoyé par Captain’ Nounours le 15-12-2009 à 15:34
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"Sa ou fé cap’tain?? Je vois bien qu’avec nos prières, nos signes indiens, nos ventilos, sèches cheveux et autres , Harmattan est toujours à la ramasse, c’est pas un temps pour lui et je n’ose penser à la trinquette qui voit le gros rouge faire le beau toute la journée...insoutenable.. Ce matin je pensais à toi car j’allais à bagnols sur Ceze et en franchissant le Rhone j’ai vu que ça brassait comme la mer donc j’ai pensé très fort pour te l’envoyer mais c’est vrai qu’il y a un peu d’inertie entre le Delta et ta position actuelle. Par contre sur le plan de la température...pas photo tu as du 30 j’avais du -1 enveloppé dans du force 8, ça decoiffe.. Pani problem cap’tain, dorénavant on restera en Mediterrannée Jacky" Envoyé par jacky Peudevin le 15-12-2009 à 17:04
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"coucou j’espère que tu vas bien moi bof bof car j’ai eu mon bulletin avec 2 notes pas tope j’ai eu les compliments et samedi j’ai une boum chez un super copine !!! bon bye et je te souhait bon courage!! Julia qui t’adore!!" Envoyé par Julia PEUDEVIN le 15-12-2009 à 20:49
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"coucou !! j’espère que tout baigne pour toi!! moi ça va mais j’ai eu ma moyenne et c’est 14,3 et j’attendais mieux mais bon ... faudrait faire mieux au 2 ème trimestre bon bye je t’adore bon courage . Juli@!!" Envoyé par Juli@ PEUDEVIN le 17-12-2009 à 18:13
Fri, 18 Dec 2009 19:02:00 GMT - Amoureux fou de son Harmattan ! 13°32N 51°06’W
Fri, 18 Dec 2009 19:02:00 GMT - 13°32N 51°06’W
16H02 heure du bord, 20H02 en France Bonjour à tous,
Amoureux fou de son Harmattan a écrit le journaliste de Voiles et Voiliers.
Comment imaginer une relation plus étroite que celle qui existe entre un vagabond des mers et son voilier.
Cette relation, c’est la même que celle de l’escargot avec sa coquille, que la tortue avec sa carapace, que la moule avec ses valves.
Le bateau, c’est un prolongement de soi, c’est un univers à part entière. Le bateau ce n’est pas comme une automobile, une moto ou tout autre appareil permettant de se déplacer, la dimension est autrement plus importante, c’est carrément un monde, une cellule vitale dans laquelle on se sent en sécurité et totalement autonome.
Les plaisanciers qui restent au port ou qui ne sortent que le week-end avec leur bateau ne peuvent comprendre cela. Ils ont la même relation avec leur bateau qu’avec leur automobile et en changent régulièrement.
Pour moi, mon bateau c’est avant tout une merveilleuse machine pour se balader à travers le monde. J’ai passé 9 ans à le refaire entièrement, je connais le moindre millimètre carré, j’ai tout démonté, je l’ai mis à nu et ensuite j’ai tout reconstruit avec beaucoup de soin. J’ai mis toute mon expérience de la voile dans la conception de ce nouveau bateau.
Maintenant j’ai une confiance absolue en mon bateau, j’ai imaginé tout les problèmes pouvant arriver et j’ai pris les mesures pour qu’à chaque fois, cela ne soit pas une catastrophe.
Du coup, traverser l’Atlantique en solitaire c’est un régal, aucun stress, je suis dans mon bateau, je ne risque rien.
Mon ami Richard me demandait l’autre jour si je n’avais pas peur en plein milieu de l’océan. J’ai été très étonné de cette question car je ne suis pas seul au milieu de nulle part, je suis dans mon bateau.
Un bateau, c’est un tout petit univers où l’on se sent protégé. Un copain, tourdumondiste, avait l’habitude de dire « Dans un bateau on est aussi bien que dans un utérus ». Pour moi, c’est encore mieux que cela car comme je suis jumeaux, à l’époque on y était un peu serrés.
Cette relation étroite s’explique par le fait qu’un bateau c’est un espace où l’on vie.
Refaire totalement un vieux bateau, c’est un travail de titan et peu arrivent au bout. Moi j’ai passé 15 000 heures de travail, 9 ans de ma vie. C’est un peu mon bébé, mais avec une gestation un peu plus longue. Normal après cela que je l’aime comme une mère aime son enfant.
Lorsque je l’ai acheté, mon copain Bernard m’a dit, tu verras c’est ton premier bateau mais tu en auras plein d’autre. Hé bien non, je n’imagine pas me séparer un jour de mon bateau, il me va parfaitement, je l’ai conçu en fonction de mes besoins personnels et je ne vois pas comment je pourrais avoir mieux.
Il faut dire que j’ai tout refait, j’ai tout changé, y compris les mats, le plan de pont, tout, absolument tout. C’est un bateau fait sur mesure pour moi. Comment vouloir autre chose puisqu’il me va comme un gant.
Je peux le manœuvrer seul, quelque soit le temps. Dans le très gros temps je me sens en parfaite sécurité.
En mer, en voyage, je vie tout à fait normalement dans mon bateau sans aucune contrainte. Ce n’est pas un bateau fatigant, il n’y a pas besoin de régler les voiles en permanence, c’est un bateau de haute mer.
J’entends souvent les plaisanciers se plaindre de leur bateau, le moteur n’est pas assez puissant, la disposition intérieur ne convient pas, les voiles sont dur à établir ….. Dans ces conditions, comment aimer son bateau.
Mon bateau, il est parfait, j’ai encore quelques petits travaux de cosmétique à faire mais je n’ai absolument rien à lui reprocher.
Bon, quoi de neuf depuis hier soir. Pas grand chose. Toute la nuit au moteur, pas plus de 4 à 5 nœuds de vent et ce matin, vers 9 heures, un petit vent de Sud Est force 4 m’a permis d’envoyer le spi et de le tenir jusqu'à 14H. Au début c’était pas mal, le vent est monté jusqu'à 13 Nœuds et puis, ensuite cela n’a pas arrêté de baisser. Après manger on se trainait à 1,5 Nœud du coup j’ai affalé le spi et envoyer le moteur.
Ce spi, c’est un vrai bonheur. 140 m² de toile très fine qui se gonfle avec le moindre souffle d’air. Avec 8 Nœuds de vent apparent au portant, j’arrive à marcher à 5 Nœuds. Il ne me faudrait pas beaucoup de vent pour que cela marche très fort mais je crois que ce n’est pas la bonne année.
Ce matin un avion est passé, la VHF a crachoté puis, très clair, on m’a prévenu qu’une fusée allait être tirée du pas de tir de Kourou. Dommage, je suis trop loin, je n’ai rien vu. D’un autre côté, je n’ai pas risqué de prendre les étages intermédiaires sur le nez.
Ici c’est la canicule, un soleil de plomb, très peu de vent, la mer dépasse les 32° et dans le bateau il fait 31°. J’en profite pour accumuler toute cette chaleur avant de rentrer en métropole.
Sur les dernières 24 heures, le moteur a pas mal tourné et nous avons parcouru 121 Milles. Plus que 571 Milles pour Fort de France. Cela commence à sentir le rhum !
Je vous souhaite une bonne soirée.
A demain.
Jean Louis
16:02 hours shipboard time, 20:02 hours in France Hello everyone,
Madly in love with his Harmattan, that’s what the ‘Voiles et Voiliers’ journalist wrote. It’s hard to imagine a closer relationship than the one that exists between a sea rover and his sailing boat. It’s the same relationship a snail or a tortoise enjoys with its shell or a mussel with its shell valves.
Boats are an extension of oneself, they’re a universe. A boat isn’t like a car, a motorbike or any other vehicle; her dimension is far greater, she’s a world, a vital unit where you feel safe and completely independent.
Amateur yachtsmen who remain in the harbour or only take their boat out at weekends can’t understand that. They have the same relationship with their boat as they have with their car and have no problems changing her on a regular basis.
For me, my boat is first of all a fantastic device that allows me to travel the world. I spent 9 years fully revamping her, I know every square millimetre of her, I dismantled everything, I stripped her completely and painstakingly restored her. I put all my sailing experience into the design of this new boat.
Now, I have absolute confidence in her; I have pictured every problem you can think of and have taken the measures to ensure that none of the scenarios I painted would turn into a catastrophe.
As a result, making this solo crossing of the Atlantic is a joy, not a stressful experience; I’m on my boat and am not running any risks.
My friend Richard asked me the other day whether I wasn’t scared being out on my own in the middle of the ocean. His question really took my by surprise because I am not on my own in the middle of nowhere, I’m on my boat.
Boats are like a little universe where you feel safe. A friend, a world traveller used to say: “Being on a boat is like being inside the uterus”. For me, it’s even better than that, because being a twin, my stay in the uterus was a bit of a squeeze.
This close relationship can be explained by the fact that a boat is a space where you feel alive.
Rebuilding an old boat is a Herculean task and few manage to see it through. It took me 15 000 hours of work, 9 years of my life. She’s kinda like my baby, one with a slightly longer gestation period. It’s only normal that I love her like any mother loves her child.
When I bought her first, my friend Bernard told me: “you’ll see, she’s your first boat but you’ll have loads of other ones”. But no, I can’t imagine getting rid of my boat, she suits me to perfection, I have designed her in function of my own needs and I can’t see how I could do any better.
It has to be said that I rebuilt everything, changed everything, the masts, the deck layout, everything, absolutely everything. The boat has been tailor-made for me. How could I even want another one as this one fits me like a glove?
I can manoeuvre her all by myself, whatever the weather. In bad weather I feel perfectly safe.
At sea, when I’m travelling, I can live as I would on land, I don’t feel any constraints. She’s not a tiring boat, you don’t have to continuously adjust her sails, she’s a boat that was built to travel the seas.
I often hear other amateur yachtsmen complain about their boats, the engine isn’t powerful enough, the interior is not to their liking, the sails are difficult to set….. When that’s the case it’s impossible to love your boat.
My boat, she’s perfect, I still have a little cosmetic work to do but I can’t fault her in any way.
Right, so what’s been happening since last night? Not a whole lot, I’m afraid. I travelled under engine all last night, this morning the wind did not rise above 4 or 5 knots, but, at 9 o’clock, a slight force 4 south-easterly wind allowed me to hoist the spinnaker and to sail under it until 2 p.m. At the start, it wasn’t too bad, the wind rose to 13 knots but after that it just kept on falling. As we were only travelling at 1.5 knots after lunch, I hauled down the spinnaker and started up my engine again.
This spinnaker is a real delight: 140 m² of very fine cloth that fills at the slightest puff of wind. With an 8 knot apparent fair wind, I manage to move along at 5 knots. I don’t need a lot of wind to make great progress but this seems to be the wrong year.
This morning a plane passed overhead, the VHF crackled a little and then I got a really clear message warning me that a rocket was about to be fired from the Kourou launching site. Pity, I was too far away, I didn’t see anything. On the other hand, I wasn’t exposed to any of the intermediary stages either.
It’s scorching hot here, the sun is blazing, there is very little wind, the sea temperature has risen to over 32° and in the boat it’s 31°. I am soaking up all the heat I can before returning to the metropolis.
Over the past 24 hours, I’ve been using the engine quite a bit so we managed to travel 121 miles. Only 571 miles to Fort de France now. I reckon I’m beginning to smell the rum!
I wish you a pleasant evening.
Talk to you tomorrow!
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"Coucou, OUI, je te confirme, CA FAIT TRES MAL !!!!! A Chalon, il a fait froid et gris toute la journée, et tu nous parles de soleil et de température estivale !!!! GGGGRRRRrrrrrrrr !!!!! Je suis verte de lire ça, mais super contente pour toi. Merci pour la photo, ca fait du bien. Continue de t’éclater !!!!! Bisous Marie" Envoyé par Marie le 15-12-2009 à 22:06
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"Finalement, j’ai mis ta photo en fond d’écran, pour ensoleiller mes froides journées d’hiver ! Merci encore. Marie" Envoyé par Marie le 15-12-2009 à 22:22
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"Météo du 16 décembre Salut Jean-Louis, rien de bien nouveau à court terme. Mercredi et jeudi, journées lessive et nettoyage de printemps, sudoku et lecture. Peu de vent < 10 Kts, mais peu de vent du NE. Puis ça devrait monter à partir de vendredi. Ce ne sera pas violent = 15 Kts maxi. Vendredi est une journée de transition: le matin vers 09:00 UTC un peu de vent, puis de nouveau du mou, puis dans la nuit de vendredi à samedi les alizés reviennent progressivement et devraient s’établir dans les 15 Kts. Mais comme une bonne nouvelle ne va pas sans une mauvaise, le vent, lorsqu’il sera là, sera PLEIN EST. Dimanche et lundi, ça peut monter jusqu’à 20 Kts, toujours de l’Est. Quelques averses au passage. Prévisions affinées demain. Bon repos, n’oublie pas que mercredi est le jour de la bière ! Pierre-Yves" Envoyé par pierre-yves le 16-12-2009 à 00:18
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"Cette fois ça y est...avec l’aide de Francine, j’ai trouvé le bon chemin pour passer un moment avec toi. Ici à Lyon le temps est frisquet pas de neige mais un ciel très bas...pas de soleil en vue. j’espère que la pétole est terminée et qu’un bon petit alizé te pousse vers Le Marin. Je te promet de passer régulièrement un moment avec toi et te souhaite une bonne journée. Marie se joint à moi pour te faire de grosses bises bernard" Envoyé par bernard lannion le 16-12-2009 à 14:40
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"J’ai bien noté la date de ton passage sur France 5. Tu me feras le plaisir de pas y aller en short..." Envoyé par Sophie le 16-12-2009 à 16:05
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"Ben tiens, pas cap d’y aller en short chemise à fleurs...et puis tiens les tongue pendant qu’on y est, et puis les présentateur eux...en mounboots et doudoune!!!
Bises à plus! ;o)" Envoyé par Nicolas Clemendot le 17-12-2009 à 13:34
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"Bonsoir Amiral. Mardi soir, j’ai longuement pensé à vous, dégustant sans modération les riffs de Dire Straits au milieu de votre océan de bonheur. Mardi soir, j’ai eu la chance d’assister avec Magalie à l’unique concert de Sting à Paris... et à Pleyel de surcroît! Nous étions dans le même océan, là où la perfection cotoie le mystique, au milieu de 30 musiciens exceptionnels et d’un chanteur à l’imagination et la voix au dessus du lot. Nos pieds ne touchaient plus terre, comme il en est de même pour vous en ce moment. Un moment inoubliable d’émotion, d’évasion, de recueillement. Je sais que vous y êtes sensible et je souhaitais partager ces quelques lignes avec vous.Par amour de la vie, tout simplement. GD" Envoyé par gd le 17-12-2009 à 18:13
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"Great." Envoyé par jaffa le 01-06-2012 à 12:22
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"The information gathering part of a journalist’s job is sometimes called reporting, in contrast to the production part of the job such as writing articles. Reporters may split their time between working in a newsroom and going out to witness events or interview people. Reporters may be assigned a specific beat or area of coverage. Thanks. Regards, http://www.hcgonlinebuy.com/ " Envoyé par jaffa le 01-06-2012 à 12:23
Sat, 19 Dec 2009 19:13:00 GMT - Saint Exupery 13°47N 53°14’W
Sat, 19 Dec 2009 19:13:00 GMT - 13°47N 53°14’W
16H13 heure du bord, 20H13 en France Bonjour à tous,
Merci Jean Louis (l’autre Jean Louis), dans ton commentaire de nous rappeler cette très belle citation de Saint Exupery :
« Qui n’a pas su, pas osé, a un moment donné, risquer, n’a pas le droit de se plaindre de la médiocrité de son existence »
Quel grand homme ce Saint Exupery ! Je suis en parfaite harmonie avec cette pensée. Par contre, que mets-t’on dans le mot « Risquer »
Il ne s’agit pas de risquer sa vie de façon inconsidérée. Je vois, autour de moi, bien souvent on n’ose tout simplement pas, par peur d’être ridicule, pour ne pas prendre le risque de ne pas réussir, pour ne pas risquer un échec.
L’échec c’est quand on à définitivement abandonné. Ce que l’on entreprend ne fonctionne pas toujours du premier coup, il faut être tenace, et recommencer en tenant compte de ce que l’on a appris en ne réussissant pas la première fois. C’est vrai que l’échec fait mal, mais il n’y a pas d’échec tant que l’on n’a pas abandonné.
J’ai la passion de réussir, je pense que si l’on s’est fixé un objectif réaliste, on ne peut que réussir, par contre il ne faut jamais, jamais baisser les bras.
Bien souvent, on n’ose pas car on ne veut pas sortir de la routine et on surévalue les risques pour se donner bonne conscience de ne pas oser.
Il y a le risque financier. J’ai longtemps considéré ce risque comme inexistant. Tant que l’on est capable de travailler, on peut repartir à zéro. J’avais l’habitude de dire « Tant qu’on est en bonne santé ». Ce n’est même pas vrai car aujourd’hui je ne suis plus tout à fait en bonne santé mais je vie normalement. Il faudrait plus exactement dire «Tant que l’on est capable de travailler »
Il y a le risque physique. Ici, il faut également faire preuve d’honnêteté intellectuelle et mesurer très réellement le risque que l’on prend. Si l’on a bien étudié, à tête reposée, la situation, on peut prendre des mesures pour limiter énormément les risques physiques.
Et puis, je suis contre cette tendance à vouloir vivre dans le risque zéro. Déjà c’est impossible, cela n’existe pas. La vie est un risque.
Prenez la route, on a limité la vitesse et maintenant on parle de la limiter encore plus et de passer les autoroutes à 110 km/h. On marche sur la tête. Il n’y aura plus de risque le jour où il n’y aura plus de route.
Je suis contre cette tendance à rechercher un coupable dès qu’il y a un problème. Aux états unis, à force de faire des procès aux personnels médicaux tout est à l’arrêt et c’est au détriment des malades. Laissons-les prendre le risque d’aller de l’avant.
Laissez nous la liberté de prendre des risques ! Laissez nous vivre !
Bon, la navigation, c’est du bonheur. Hier en fin d’après midi, le vent est revenu un peu. J’ai coupé le moteur et envoyé le spi sur tribord car c’était du Sud Est.
Pas très folichon, par moment des pointes à 6 nœuds et puis 2 nœuds, puis 5 minutes plus tard, à nouveau 6 nœuds. Ça pompait. Et puis, vers 23h30 obligé de descendre le spi, l’orage approchait. Le vent était revenu plein Est, Force 4 établi, cela commençait à ressembler à des alizés.
J’en ai profité pour changer d’amure et envoyer le génois. Je ne veux pas du spi la nuit en plein orage, si le vent monte subitement à 40 nœuds, je serai mal.
Le vent est alors monté entre 15 et 20 nœuds, de vrais alizés quoi ! Toute la nuit et toute la journée, ce fut cavalcade sur les vagues, du bonheur.
Du coup, 126 Milles au compteur et plus que 445 Milles pour l’arrivée. Cela semble difficile d’arriver mardi dans la journée. Il y a encore de la route. Par contre je ne peux pas arriver mardi soir car la passe du Marin est très délicate. Quand on ne connait pas, il faut impérativement la passer de jour.
Et puis, il y a Philippe, le caméraman Belge qui était déjà venu faire le départ à Lanzarote. Il souhaite venir au devant de moi pour filmer l’arrivée. Pour lui la nuit ce n’est pas trop top.
De ce fait, je vais continuer sur un rythme de 120 Milles par jour, quitte à ne pas utiliser le spi si le vent se maintient ainsi. L’arrivée est donc prévue mercredi matin.
Voilà !
Bon dimanche,
Jean Louis
16:13 hours shipboard time, 20:13 hours in France
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"Bonsoir cap’tain, Cette fois c’est un temps d’arrière grand mère que tu as, mais finalement avec tes 110 Milles tu t’en sors bien dans la combinaison moteur diurne et spi en nocturne...sous les étoiles c’est un plus. Sinon toujours pas de RER A, la France coupée en 2 demain par la neige, Johnny va mieux, le PSG a failli gagner, voilà les informations éssentielles, voire indispensables, dont tu avais surement besoin là bas... Je te souhaite une autre bonnes nuit sous ton spi et ses étoiles Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 16-12-2009 à 23:36
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"Météo du 17 décembre Salut Jean-Louis, attention à cette nuit (à partir de 03:00 UTC), il est prévu dans ta zone des grains orageux avec rafales de NE 15-20 Kts, très localisés. Je ne sais pas s’ils vont te passer dessus car tu es en limite sud, mais tout de même prudence avec le spi de nuit... Ce jeudi est annoncé comme prévu, petit vent d’Est < 10 Kts, risque d’averses. Il est prévu que ça monte E 15 Kts à partir de vendredi 09:00 UTC, pétole à 15:00 UTC, puis ça remonte 15 Kts samedi 03:00 UTC. Un nouveau moment de calme dimanche à partir de 18:00 UTC. Lundi ce ne sera pas fameux (12 Kts) si tu es au-dessus de Lat 14°N, mais à partir de mardi ça devient bon parait-il. Ce sera du vent d’EST. Voici donc cette météo irrégulière où domine des alternances de vent faible, des grains rafaleux, et des renforcements temporaires sans excéder 15 Kts. Une météo assez fatiguante semble-t-il ? à demain pour un nouveau point.. Pierre-Yves " Envoyé par pierre-yves le 17-12-2009 à 00:09
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"Your story is amazing Jean-Louis and I’ve enjoyed following along so far. We here at The Kidney Foundation of Canada have sent a message to all our members with your website so they can follow along as well. Thank you for being an inspiration to so many people living on dialysis and that it doesn’t mean the end of their lives. Good luck with the rest of the voyage and Iook forward to reading more passages as they are translated (my French is not that good). Bon Voyage Jodi Currie The Kidney Foundation of Canada Southern Alberta Branch (Calgary - to help with location)" Envoyé par Jodi le 17-12-2009 à 01:09
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"Cher Jean-Louis, Véronique et moi suivons ton fantastique voyage sans pour autant te déranger tous les jours. Nous sommes sous le charme. Et te savoir - déjà.. - à 800 milles de la Martinique, nous réconforte. Audacieux ami, toutes nos meilleures pensées continuent à t’accompagner, très chaleureusement." Envoyé par Dominique Manchon le 17-12-2009 à 08:01
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"bonjour Jean louis Merci pour vos courrier.On aimerai être avec vous. Vous raconter tellement bien.ici ,nous sommes sous la pluie ,mais tous les matins quand j’allume mon ordi ,il apparaît un grand rayon de soleil.Peux être qu’un jour,nous irons tous les deux arpenter de retour les pontons de port la foret et vous me raconter des grand moment de votre traversée Aller Jean louis ,le père Noël vous attends au antille bon vent noel" Envoyé par morin noel le 17-12-2009 à 09:25
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"Salut de Cannes Jean Louis, je vois qu effectivement la meteo n est pas fameuse, mais tu es quand meme dans les temps, la moyenne des traversees pour des bateaux comme les notres est de environ 22 jours + ou - 2 ou 3 jours selon les calmes rencontres, l essentiel est que tu aies suffisamment de liquide de dialyse, tu y es presque, je vais recontacter l ami Marc aux Antilles pour lui annoncer ton arrivee. Bon vent pour la fin du voyage amities JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 17-12-2009 à 10:57
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"Des histoires à la asterix!!! "Des pi..des pi...des PIRATS!!!!" Et non juste un cargo!!! ;o)
En tout cas, un grand merci à toi Jean Louis pour nous faire vivre tout cela à travers le net, on y pense de temps en temps dans la journée, et puis y a le moment de la p’tite histoire avec tes belles photos!
Dis tu crois que de l’eau à 31 degrés tiendrait dans un thermos! ;o)
Bises! Nico, Emilie et le p’tit!" Envoyé par Nicolas Clemendot le 17-12-2009 à 13:50
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"Flâner en chemin... Flâner en chemin, l’humeur en tête de spi, et les bottes qui claquent dans les flaques d’eau. V’là que tu nous fais de la marine buissonnière, à l’image d’un apprenti voyageur qui aurait décidé de jouer au bord du sentier sans se préoccuper de la nuit qui va tomber, et des grands qui pourraient s’inquièter... Juste humer sur la route les brumes ensoleillées de l’instant, relever la tête, et goûter le moment de s’arrêter. En plein milieu du milieu de nulle part sur une coque epoxy en baguenaudant, et qui pourtant tel un pointillé sur la route grapille au quotidien quelques milles dans une nonchalence coriolisienne qui dans l’hémisphère nord oriente les tempéraments même flegmatiques d’est en ouest. Même si le marin se lève pour bouffer des milles et des noeuds, se saliniser l’estime d’une arrivée au port à coups de grains sur le pif, j’aime la tournure que prend cette balade tranquille, à l’image d’un parcours initiatique, qui n’en rend pas moins belle la performance l’endurance et la constance dans l’effort... de voir les jours passer, perpectives de retrouvailles reportées mais qui n’en seront que plus belles...Puisses-tu dans cette accalmie chaotique au vu des précisions de notre baladeur météorologique pierre-yviste, trouver le souffle d’air qui saura gonfler les ailes de l’harmattan jusqu’au bout du voyage...mais avec ce brin flâneur de grands chemins!!!." Envoyé par creusot alain le 17-12-2009 à 14:55
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"Such Bloody,week worth move seat drop drive water speech table debate over into motion reform somebody letter twice support tomorrow where thought attack attack favour scene financial perform word mile rate responsible agency primary certain majority respond few dress reader finger charge stock lead whatever medical get suitable university enough benefit computer cry phone trouble arrangement slip visitor woman launch interest pain employ defence academic elsewhere explain used western writer trust circumstance down go meal convention switch sing entitle forest might hear beautiful god tradition vary imagine " Envoyé par hotel buchen frankreich le 14-04-2010 à 07:48
16H01 heure du bord, 20H01 en France Bonjour à tous,
Est-ce grave Docteur ? Comme c’est dimanche et que l’arrivée est proche, j’ai passé une poche de Baron de Lestac à la place d’une poche d’Estraneal. Je me sens tout chose et j’ai trop envie de déconner. Est-ce grave Docteur ?
Bon, c’est pour rire. Tout va bien à bord, j’avais trop envie de la faire celle là.
Toute la nuit, de très bons alizés entre 15 et 18 Nœuds. J’ai dormi comme un bébé, sous grand voile, artimon et génois, le bateau s’est régalé.
Ce matin, réveil à l’heure où blanchie la campagne : 7 heures !
Le vent a faiblit un peu autour de 13 Nœuds, aussi j’ai décidé de monter le spi. Difficile ce matin, il y a des jours comme cela, ou bien c’est l’effet de la dialyse au Baron de Lestac mais rien n’allait bien.
La drisse de spi qui s’enroule dans le génois, l’écoute de spi passée du mauvais côté de l’écoute de génois, ……
Bon, j’ai fini par y arriver mais difficilement.
Sinon, il ne se passe pas grand-chose, le bateau avance bien et maintenant j’ai hâte d’arriver.
Les repas c’est conserve en entrée, poulet beurk et conserve en dessert.
Je rêve d’un bon steak tartare avec des frittes et d’un énorme café liégeois. Et puis avant tout cela, une énorme bière pression avec un bock qui sort du congélateur.
Ce matin j’ai vu deux grands oiseaux de mer comme l’autre jour. C’était un couple d’adultes. Là cela n’a pas trainé, ils ont fait un tour autour du bateau et plongés quelques mètres devant. Chacun est ressorti avec son poisson, ils ont fait petit déjeuner et sont repartis on ne sait où.
A midi moins le quart, j’étais en pleine sieste. Hé oui, c’est surprenant mais je m’étais levé très tôt. Et puis, on n’est pas sur le même fuseau horaire. Tout à coup je suis réveillé en sursaut par l’alarme collision. Cela fait trois semaines que je ne l’ai pas entendue. Que se passe t il ? Je me lève et file à la table à carte. Je valide l’alarme et regarde. Il y a un bel écho sur tribord, en limite de zone de garde. Je regarde par le hublot. C’est un gros cargo qui repars presqu’à vide vers le vieux continent. Il est à 2,5 milles, je le vois bien.
Ce matin c’était lessive. J’ai mis le groupe électrogène en marche et j’en profite pour recharger mes batteries. J’ai mis également le déssalinisateur en marche pour refaire un peu d’eau potable. Je ne suis pas satisfait de la charge des batteries et il me semble que mon gros chargeur de batterie, celui sensé fournir 80 Ampères ne fonctionne pas correctement. Je vais voir dans la salle machine, les leds n’arrêtent pas de clignoter. Cela ne me semble pas bon, il faudra que je regarde cela au port. Je viens déjà de le retourner chez le fournisseur où il est resté plusieurs mois. Heureusement, j’ai trois chargeurs de batteries. Du coup, si l’un tombe en panne, ce n’est pas une catastrophe.
Il fait un peu moins chaud avec 29°à l’intérieur du bateau, il y a quelques nuages mais cette chaleur est difficile à supporter.
135 Milles au loch ces dernières 24 heures, nous sommes maintenant à 314 Milles de l’arrivée. Il va falloir que je monte faire un empannage pour tirer un bord bâbord amure cette nuit.
Bonne soirée.
Jean Louis
16:01 hours shipboard time, 20:01 hours in France Hello everyone,
Is it serious, Doctor? As it is Sunday and as I am getting closer to my destination I decided to infuse myself with a pouch of Baron de Lestac instead of an Estraneal one for a change. I am not feeling myself and really feel like messing. Is it serious, Doctor?
Ok, I’m only joking. On board everything is going well, I just wanted to pull a fast one.
All through the night, the trade winds were excellent, blowing at between 15 and 18 knots. I slept like a baby and the boat, sailing under the mainsail, the mizzen and the jib, had a great time.
This morning I woke with the sunrise at 7 o’clock!
The wind had dropped a little, down to around 13 knots, and I decided to hoist the spinnaker. Bit of a difficult morning, some days are like that, it may have been the after effect of my Baron de Lestac dialysis but nothing was going right.
The spinnaker’s halyard that wound itself around the jib, the sheet of the spinnaker that ended up on the wrong side of the jib sheet ……
I got there in the end but with great difficulty.
Other than that, there isn’t much else to report, the boat is sailing well and now I’m really looking forward to my arrival.
Meals consist of tinned starters, yucky chicken and tinned desert.
I’m dreaming of a nice steak tartare with French fries and an enormous café liégeois [coffee ice cream sundae], but, first of all, an enormous draft beer in a glass straight out of the freezer.
This morning I saw two large seabirds like the ones I saw the other day. These were a pair of adults and didn’t waste any time. They simply flew around the boat and dived into the water a few meters ahead of the boat. They each surfaced with a fish, ate their breakfast and went on their merry way, heaven only knows whereto.
At a quarter to twelve, I was already having my siesta. Ah yes, bit of a surprise, but I did get up very early. And then of course, we’re in a different zone. All of a sudden I was woken by the collision alarm. It had been three weeks since I heard it last. What was going on? I got up and rushed to the map table. I confirmed the alarm and looked. A fine echo on starboard, just at the edge of the sea-watch area. I looked through the porthole. It was a large cargo vessel which was leaving for the Old Continent, almost empty. She was 2.5 miles away, I could see her clearly.
This morning, I did my washing. I switched on the power supply and charged my batteries into the process. I also turned on the desalinator to make myself some drinking water. I’m not happy with the battery charge and have a feeling that my big battery charger, the one that is supposed to supply 80 Amperes, isn’t working properly. I took a look in the engine room, the LEDs just keep flashing. That doesn’t look too good; I’ll have to check it out once I land. I did already send it back to the supplier who kept it for several months. Luckily, I have three battery chargers. So, if one breaks down, it’s not a total disaster.
It’s a little less warm now, 29°inside the boat, there are some clouds but this heat is difficult to bear.
135 miles in the log these past 24 hours, now we’re 314 miles away from our destination. I’ll have to go up and do some gybing to sail on port tack tonight.
Have a pleasant evening!
Jean Louis
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"Grosse flemme Cap’taine !! Et la photo ? Vous nous avez habitué à mieux que ça ;) " Envoyé par Anne-France le 17-12-2009 à 20:55
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"Hello captain Et si l envie de rien était simplement la plénitude??? Nous vivons dans un monde où nous devons contenter nos envies qui, une fois contentées, en entrainent d autres. Qui prends le temps de nos jours ? Le temps de contempler l horizon (quand on a la chance d en avoir un lol), de savourer chaque minute, chaque seconde qui passe, cela est un luxe accessible à peu d entre nous. Pour notre société, contempler le temps qui passe est de la faignantise ! Quel touriste occidental n a pas été frappé et ne s est pas empresser de juger de fainéants ces hommes assis au bord d une route, d un trottoir ou de nulle part et qui ne font "rien" ? Profites captain tu mérites d atteindre cette plénitude car ton courage est immense. Je suis tes aventures depuis un bon moment maintenant et c est avec bonheur que je lis chaque jour tes posts. Quel leçon pour nous tous qui nous plaignons du moindre bobos ! Grâce à toi j ai un peu l impression de retrouver cette vie qui m manque tant ! Je me permets de te tutoyer car depuis le temps que je suis tes aventures je me sens un peu proche ;-)) et mon bo papa chéri jacky m a tant parlé de toi... Bisous captain" Envoyé par chrystelle le 17-12-2009 à 21:45
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"Bonsoir Mon Capitaine, Savourez, profitez, appréciez... et merci pour vos récits qui, d’ici sous la neige, nous font voyager. Encore une fois, malgré votre relative solitude, vous n’êtes pas seul à bord, nous vous accompagnons. Bon vent. Nicolas Bisous de Lou-Anne." Envoyé par N Mullier le 17-12-2009 à 21:53
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"Salut Frangin,
Il n’est pas honteux de profiter de la vie et des bons moments qu’elle nous réserve. Tu les as assez attendus ces moments là pour en profiter pleinement maintenant. Je te l’ai écrit le 1er décembre, quand tu es parti : PROFITE ! Tu as enfin réussi à le faire et j’en suis heureuse pour toi. Ne culpabilise donc pas. Big bisous Marie" Envoyé par Marie le 17-12-2009 à 22:21
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"Bonswa cap’tain, Tu vois les réactions sont unanimes à propos de ta période de bulle, savoures, delectes toi de ces moments de farniente car comme disent les copains tu tu l’as mérité...Profites et prolonges cet état contemplatif avant de retrouver dans quelques jours ce monde de brute...(Encore qu’aux Antilles ce sera plus progressif.) Donc la devise c’est "même pas honte"...D’ailleurs j’aimerai bien la partager avec toi, histoire d’allèger le fardeau... A part ça tu as eu ton petit coup de vent matinal après les 1300 rpm de la nuit, in fine 122 Miles, tu t’en tires plutôt bien vu les conditions. Have a good night cap’tain. Jacky " Envoyé par jacky Peudevin le 17-12-2009 à 22:53
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"Salut Jean Louis, en lisant ton texte de ce jour j ai pense a une de mes chansons preferees de Montand, la tete a l ombre.. si tu ne l as pas je te la passerai, quand je suis dans les iles sur mon bateau a l ancre je la mets toujours, j adore.. c est exactement ce que tu decrivais.. Cela m a fait aussi penser a l oncle Espagnol de BJ qui lors des dernieres vacances passees avec lui se levait a midi, et dormait l apres midi sous les arbres a l ombre, de preference au moment ( l enfoire) de mettre la table, de la debarasser, de porter les poubelles etc.. comme nous le regardions d un oeil manifestement accusateur et nous mettions a faire du bruit pour le reveiller, bien sur sans succes, dans ces moments la . il a mis fin un jour a tout cela en nous disant avec un tres fort accent Espagnol, " moi ye soui en bacances, ye trabaille bocou touyour et en bacances ye ne ne fai pa RRien, RRien, seleument ye dor, ye dor, et ye ne pas RRRIEN! woila. " et comme dans les films comiques il s est recouche sous son arbre en remettant un chapeau sur le visage.. Bon il nous a pris de court, on a compris et on a continue, et lui il etait comme toi ce matin.. ( pour la petite histoire le lendemain on l a b.., on lui a fait honte expres devant la grand mere et du coup il est alle porter les poubelles..). C est vrai qu il faut cultiver l art de buller sur un bateau, c est une vraie delectation !! Ton coup de fil depuis le milieu de l Atlantique m a fait tres tres plaisir, j ai hate de pouvoir te rendre la pareille !! J ai prevenu Marc de ton arrivee, tu me disais au tel que tu devrais t occuper du bateau en arrivant, il pourrait peut etre s en occuper tres bien, notamment remettre tout en ordre pour la suite du voyage, il l a tres tres bien fait pour moi, et je supposes meme que si tu continues apres sur l arc Antillais, Odile et lui pourraient t accompagner un peu, j ai deja navigue avec Marc, il est tres efficace sur un bateau, Odile aussi. Comment fonctionne ton alternateur d arbre d helice, ? obtiens tu des Amp ? a partir de quelle vitesse est ce vraiment efficace ? Un truc: quand tu es dans la petole, avec la drisse d artimon tu peux envoyer un foc le plus leger possible en tete d artimon, amure en pied de grand mat, avec une estrope si necessaire, point d ecoute en bout de bome d artimon, il suffit d y frapper une poulie, cela te fait une voile d etai d artimon, cela fonctionne tres bien entre 120 et 160 deg du vent a peu pres, tu peux gagner un bon noeud, voire un noeud et demi sur la moyenne, pas negligeable dans le petit temps, de plus cette voile recentre le centre velique, et le bateau "encense " ou "salue" moins s il y a de la houle, donc freine moins lorsque cela est le cas et qu il y a du tangage .. Ce sont des petits trucs appris dans la petole a Tahiti..mais je dois enfoncer une porte ouverte.. Ce matin en petit dejeunant j ai pense a toi et a ta presque penurie de beurre, du coup j en ai remis une couche a ta sante. ! ..j espere que cela t as fait du bien.. apres j ai voulu manger des chocolats offets par des connaissances, pas vraiment des amis, j ai aussitot pense a toi et aux chocos parfumes au laxatif offerts a CCH, du coup je les ai reposes, je pense que je vais les balancer.. des fois qu il y ait de la mort aux rats dedans.. Bon, on a bien rit pendant ce coup de fil, je ne sais pas quand mais je t invite soit chez le chinois soit au couscous comme dab des que l on peut, histoire de reprendre les bonnes habitudes, mais tu devras m inviter a dormir dans ton camping car au bord de la mer comme dab aussi, histoire que comme dab toujours on refasse le monde apres diner et que l on se gave de critiquer CCH ( c est c.. s il devient sympa, nous allons nous ennuyer !! ) A bientot l ami, continues a bien profiter de ta belle aventure, bon vent pour la suite. JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 17-12-2009 à 23:15
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"Salut Jean Louis BRAVO! Et profites de ces merveilleux moments, que j’espére tu me raconteras de vive voix non pas devant la cheminée mais devant un "ti-punch"...Je reste en veille sur ton blog et continue à suivre ta belle aventure.Bon vent,Jean Louis. Marc(guadeloupe)" Envoyé par Marc Bernet le 17-12-2009 à 23:42
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"Météo du 18 décembre Salut Jean-Louis, ça y est.. ça va démarrer. Demain vendredi c’est annoncé entre 10 et 15 Kts d’Est, petite accalmie l’après-midi, puis ils prévoient enfin du vent la nuit suivante (vendredi à samedi). Ce ne sera pas une véritable montée en puissance des alizés, mais ça a l’air de tenir. Samedi du Est environ 15 Kts, dimanche entre 15 et 20 Kts toujours plein Est. ça mollit un peu lundi a-m (10 Kts), pour s’établir à partir de mardi à 15 Kts environ. Tu as très bien fait de descendre en-dessous de 14°N, au-dessus c’est très moyen. Restera donc à gérer le vent arrière, mais c’est tout de même mieux que rien ! à demain pour un nouveau point.. Pierre-Yves" Envoyé par pierre-yves le 17-12-2009 à 23:58
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"Vent dans l’cul Voiles en ciseau ! Les perspectives météos nous remettent en alerte... Allez, sortir de cette torpeur zénifiante, et quitter le charme du chant des sirènes qui annihile toute velléitude...et surtout ne pas y succomber! Vite un seau, briquer le pont, refaire l’ourlais de la grand voile au fer vapeur, une chemise propre, une frisure à la moustache, une aile d’exocet dans la casquette, l’amer vif horizon dans un oeil, le compas dans l’autre, ça y est, ça va godiller... De l’air bondieu, des milles dans l’pif et des noeuds dans le sillage, et que d’ici quelques jours une renverse de vent puisse te glisser déjà des prémisces de senteur couleur terre et tiponche. Va pas se laisser ensuquer par un p’tit océan de rien du tout not Jean Louis. Vaillant Cap’taine! Et devant , toujours droit devant, vent dans l’cul en godillant !!!" Envoyé par creusot alain le 18-12-2009 à 10:23
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"Bonsoir Amiral. Votre ( fausse ) torpeur attentive me rappelle les moments rares où je m’asseois dans une cathédrale ( en France, on en a toujours une à proximité )où je ferme les yeux et où je ne fais ..... rien. Luxe suprême.J’écoute, je m’imprègne, je sens les ondes, celles du lieu, celle des générations qui les ont traversés et je ne fais ... rien. Comme une éponge, tous les pores dilatés, je charge le disque dur, à la recherche de valeurs, de souvenirs. Comme je vous comprends ! Profitez en à fond, la réalité quotidienne est bien morne. Bon vent.... il arrive. Amitiés. GD et MD" Envoyé par gd le 18-12-2009 à 16:56
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"Je viens de passer l’après-midi à vous lire et je n’ai qu’un mot qui ressort de mon émotion : Bravo" Envoyé par Emmanuel S le 18-12-2009 à 17:01
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"Bonjour le privilégié Tout cela me fait trés envie mais il faut d’abord le mériter alors au boulot .quand à toi, profites en bien . j-christophe" Envoyé par jean-christophe le 18-12-2009 à 17:02
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"Bonsoir "Heureux Homme" Qu’il doit être bon de ne rien faire quand tout s’agite ou plutôt que l’on devine que tout s’agite autour.... Quel bonheur d’avoir à dormir sous les étoiles, alors qu’ici ça gèle, ça neige, ça glisse, ça se casse la gueule, ça froisse de la tôle, ça bloque partout... Je vous souhaite une très bonne fin de parcours et un bon noël. J.D." Envoyé par Dollée Jacques le 18-12-2009 à 19:05
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"non vraiment non ... c’est un scandale...
On nous annonce une aventure périlleuse, un exploit .... et le capitaine se dore la pillule au soleil .... rembourser.... Que du bonheur ce dernier article ... ici, en provence, à Carepentras il neige.... demain -6 prevu et mistral .....
Que j’ai envie de me teleporter, je ferais la cuisine des exocets....
Merci de nous faire rever encore... Luc" Envoyé par lud billaux le 18-12-2009 à 19:07
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"Jean-Louis, un mot à propos de ton traducteur/ta traductrice: Quel bon travail, mes compliments! Ainsi j’ai pu recommander de suivre ton voyage à plein d’amis qui ne comprennent pas le francais.
Et bravo à Didier pour le set-up du site: excellent!
Bises à toute la famille! Je vous souhaite de pouvoir être réunis sous l’arbre de Noel. " Envoyé par petra le 19-12-2009 à 23:50
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"Safe Friend,develop okay must recognize fit combine comparison interested other pattern injury shop walk restaurant prospect until variation before interest assembly threaten with professional expensive voice increasingly child secretary not equal agency ready round just only yesterday sale name hope relation soldier rule government as aircraft decide not after relatively media addition some love criminal discipline employment bad afraid narrow illustrate influence play night focus client own horse various slightly stock attractive boy code pain day existing provision professional party move traffic vote opportunity disappear an " Envoyé par hotel suchen oesterreich le 01-05-2010 à 18:17
Mon, 21 Dec 2009 19:15:00 GMT - Histoires de coques ! 13°57N 57°22’W
Mon, 21 Dec 2009 19:15:00 GMT - A tale of tangles! 13°57N 57°22’W
16H15 heure du bord, 20H15 en France Bonjour à tous,
Histoires de coques ! C’est la bérézina, quand les ennuis commencent ça vient toujours en rafale.
Hier soir, j’ai décidé de laisser le spi pour la nuit car la météo s’annonce clémente.
Je suis en train de lire « La femme du marin » de Katherine Scholes. Puis vers 20 heures, je sors de mon roman et trouve que tout est bien calme. Serait-on arrivés à la marina ?
Je pose le livre, enfile mes charentaises et sors dans le cockpit. HORREUR ! A la faveur d’un changement de direction du vent, le spi s’est enroulé autour du bas étai et forme une grosse coque en son milieu.
J’allume les feux de pont avant et vais jeter un coup d’œil. Très moche, le spi est véritablement tirebouchonné sur l’étai, il y a bien une dizaine de tours.
Je m’assoie et je réfléchie. Que faire ? Il fait nuit, je ne veux pas empirer les choses. Est-ce que je peux dérouler le génois ? Pas sûr !
Après de nombreuses réflexions, je décide de mettre le moteur et d’aller me coucher pour attendre le jour. La météo est clémente et je ne risque rien d’attendre.
Bien sûr, je ne dors pas de la nuit, je me fais trop de bile. Avant les premières lueurs de l’aube, vers 6 heures, je suis debout. Ça ne va pas. Je finie la tête dans la cuvette et comme je n’ai rien mangé je comprends le sens de l’expression « Se faire de la bile »
Dès que je sors sur le pont cela va mieux. Je m’assoie, je regarde et essaie de comprendre comment faire. Seul c’est très compliqué. A deux pas de problème mais seul c’est difficile.
Je reviens réfléchir à la table à carte et machinalement, je regarde mes instruments. HORREUR ! La réserve d’eau potable est totalement vide et la souillarde déborde. Cela fait beaucoup pour un seul homme et je me ferais bien une dialyse au Baron de Lestac. Non, soyons sérieux et essayons de mettre les choses à plat.
Pour la réserve d’eau, je ne vais même pas voir, je sais exactement d’où cela vient et je coupe immédiatement la pompe à eau douce et mets le déssalinisateur en marche. J’avais déjà eu le même problème en arrivant à Lanzarote. Sous ces latitudes, il fait excessivement chaud dans la salle machine. Il existe deux types de tuyau pour transporter l’eau alimentaire. Les tuyaux pour eau froide et les tuyaux pour eau chaude (120°). En toute logique, j’ai utilisé des tuyaux eau froide pour l’eau froide et des tuyaux eau chaude pour l’eau chaude. C’est une erreur.
Ce qui vient de se passer, c’est sur le tuyau qui apporte l’eau froide au ballon d’eau chaude. Avec la chaleur d’une part et la pression de la pompe à eau, une coque s’est formée et a crevée, produisant un jet d’eau dans la salle machine. Le réservoir s’est ainsi vidé pendant la nuit.
Pas grave, il suffit de laisser tourner le déssal pendant quelques heures et d’actionner la pompe de calle. Je réparerais cela au Marin.
Pour le spi, c’est beaucoup plus ennuyeux. Il n’y a pas trop de vent, de 10 à 12 Nœuds et si je n’ai pas le spi, cela va être beaucoup de moteur. Le caméraman et le photographe m’attendent en Martinique et je dois absolument arriver mercredi.
Heureusement, la jauge à gasoil indique la moitié mais comme le réservoir est conique, peut être ne reste t il que 200 litres.
Bon j’aimerai bien ne pas arriver à la marina avec mon spi enroulé sur l’étai. Cela fait désordre.
Je demande conseil à Pierre-Yves, je demande conseil à Frédéric qui m’a fabriqué mon spi et qui fait de la régate. Cela arrive bien sûr d’enrouler son spi sur le bas étai, mais là c’est copieux.
Il n’y a pas de recette miracle et seul c’est difficile. J’essaie de faire des ronds dans l’eau au moteur pour qu’il se déroule seul, mais il faudrait quelqu'un à l’avant pour l’aider.
J’essaie le conseil de Frédéric. Il me dit si j’arrive à démêler le bas, le haut viendra tout seul.
Je mets le harnais et m’emploie à détortiller le bas. Assez facile. Après une demi-heure d’efforts, j’ai tout le bas du spi dans les bras. Immédiatement je l’entoure de multiples rabans pour qu’il arrête de vivre sa vie.
J’essaie alors de le faire tourner autour de l’étai pour libérer le haut. Impossible, il se love à nouveau sur l’étai. Il me faudrait une chaussette, genre housse de polochon que j’enfilerai dessus pour l’endormir. Mais je n’en ai pas. Alors avec des cordes j’essaie de fabriquer une chaussette. Cela ne marche pas.
Je me décide en dernier recours à monter dans le gréement. J’ai préparé une dizaines de rabans et je vais le ficeler.
Pas facile, avec la houle qui est importante, je fais des grands cercles qui m’emmènent au dessus de l’océan à trois mètres du bateau puis je reviens violemment sur le mât. J’arrive à en mettre deux puis j’abandonne, épuisé.
Bon, le canard est toujours vivant et je vais m’y remettre quand le soleil sera un peu moins fort. Peut être vais-je devoir attendre d’être au port ?
Bon, j’ai quand même mis une bouteille de champagne au frais. Une demi-bouteille plus exactement, cela suffira pour mon bateau, les voiles et le capitaine. J’ai maintenant vraiment hâte d’arriver. Trois semaines de total solitude, c’est pas mal, après cela deviendrai de la gourmandise.
Dommage le problème du spi, cela gâche un peu les derniers jours. Si au moins j’arrivais à le démêler, ce serai le grand bonheur.
Bon, je suis à 205 Milles de la Martinique, pour vous situer, c’est la distance entre Marseille et les Baléares. 123 Milles ces dernières 24 heures, je suis sur un trip qui m’amène mercredi matin au Marin. Je suis par ailleurs à 131 Milles de La Barbade, la première île des Antilles sur la route.
Bon je vais vous laisser, j’ai du travail qui m’attend. A demain.
Jean Louis
16:15 hours shipboard time, 20:15 hours in France Hello everyone,
A tale of tangles! It’s true what they say, trouble never comes alone!
Last night, I decided to leave the spinnaker firmly in place for the night as the weather forecast was good.
I was reading the “La femme du marin [The Sailor’s Wife]” by Katherine Scholes. At about 8 p.m., I looked up from my book to find everything calm and peaceful. Would we ever have arrived at the marina?
I put my book down, put on my slippers and went into the cockpit. SHOCK HORROR! As a result of a change in wind direction, the spinnaker had become wrapped around the lower headstay and formed a huge tangle in the middle.
I switched on the front deck lights and went over to have a look. This was nasty; the spinnaker was coiled round and round the headstay, a dozen times at least.
I sat down and began to think. Now what? It was dark, the last thing I wanted to do was to make matters worse. Could I unroll the jib? Not too sure!
After some more pondering, I decided to switch on the engine and to go to bed and wait for day time to come. The weather forecast was mild and I wouldn’t be taking any risks by waiting.
Needless to say, I didn’t sleep a wink, I was worried sick. Even before the first glimmer of dawn, at 6 a.m., I was up. Things weren’t going too well. I ended up with my head in the basin and as I hadn’t had anything to eat yet I understood the meaning of the expression “sick with worry”.
But as soon as I got out on deck, I felt better. I sat down, looked and tried to figure out what to do next. By yourself, it’s extremely complicated. If there were two of us it wouldn’t be a problem but on my own it would be a different matter altogether.
I went back to the map table to think some more and automatically looked at my instruments. SHOCK HORROR! I had completely run out of drinking water and the box room was about to overflow. That was an awful lot for one man to cope with; I could have done with a Baron de Lestac dialysis. No, no time for joking, I had to examine all the angles.
I didn’t even bother to go and take a look at the water tank, I knew exactly what had caused it and I immediately cut the freshwater pump and switched on the desalinator. The same thing happened when I was arriving in Lanzarote. In these latitudes, the engine room gets far too hot. There are two types of pipes you can use to transport drinking water. Pipes for cold water and pipes for hot water (120°). As logic would dictate, I used the cold-water pipes for the cold water and the hot-water pipes for the hot water. Big mistake!
Now there was a problem with the pipe transporting the cold water to the hot-water tank. On account of the heat and the pressure from the water pump, the pipe started to bulge and then burst so the water simply sprayed into the engine room. The tank had run dry overnight.
Not too bad, that could be solved by switching on the desalinator for a couple of hours and by turning on the stall pump. I decided to fix that at Le Marin.
The spinnaker was far more annoying. As there wasn’t a whole lot of wind, 10 to 12 knots, it would mean using the engine quite a bit if the spinnaker was out of action. The cameraman and the photographer are waiting for me on Martinique and I must arrive on Wednesday, cost what may.
Luckily, the fuel gauge indicated that I had half a tank left, but, as the tank is conical in shape, it was also possible that there was only 200 litres left.
Right, I didn’t fancy the idea of arriving at the marina with my spinnaker wrapped around the headstay. It looks untidy.
I decided to ask Pierre-Yves for advice and to ask Frédéric, who made my spinnaker and takes part in regattas, for his opinion. Of course a spinnaker can get wrapped around the lower headstay, but it’s a dose.
There wasn’t a miracle cure and on my own it was undoubtedly going to be a challenge. I used some engine power to sail circles in the water in the hope that it would uncoil all by itself, but I really needed someone at the bow to lend a bit of a hand.
I tried to follow the advice Frédéric gave me. He told me that if I managed to untangle the bottom the top part would disentangle itself automatically.
I put on my safety harness and tried to untangle the bottom part. Easy enough. After about half an hour I was holding the entire lower part of the spinnaker in my arms. I quickly wrapped several ropes around it to prevent it coming back to life again.
I then tried to turn it around the headstay to free the upper section. Impossible, it coiled itself around the headstay again. I would need some sort of a cover, something like a bolster case to wrap around it and stop it from moving. But I didn’t have any. So I decided to try and manufacture one with the ropes. That didn’t work either.
As a last resort, I decided to climb into the rig. I had about twelve pieces of rope at the ready and I was going to truss it.
Not as easy, with the heavy swell, I ended up flying circles over the ocean, some three meters away from the boat before being banged into the mast again. I managed to get two of them on, then I gave up, I was exhausted.
Right, as the problem hadn’t been resolved, I decided to give it another go once the sun eased off a little. I might even end up having to wait until I get into the harbour.
But at least I had a bottle of champagne chilling; half a bottle to be precise, that should be plenty for my boat, the sails and the captain. Now, I simply can’t wait to arrive. Three weeks in complete solitude is great but anything more would be sheer greed.
Pity about that problem with the spinnaker, it puts a bit of a damper on these last few days. I would be absolutely thrilled if I could at least manage to untangle it.
Right, I am now 205 miles away from Martinique, to give you an idea, the same distance that lies between Marseille and the Balearic Islands. 123 miles these past 24 hours, I’m on a run that should see me arrive at Le Martin on Wednesday morning. I’m also at 131 miles from Barbados, the first Antilles Island on my course.
Right, I’ll leave you for now, duty calls. Talk to you tomorrow!
Jean Louis
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"Guten Tag, Hans-Ludwig! Wie gehts? Bon, le reste dépasse le peu de vocabulaire allemand que j’ai réussi à t’apprendre durant nos cinq années de voisinage à Port Napoléon.(Faut ajouter à ceux qui ne me connaissent pas: mon vocabulaire francais est limité aux vacheries que m’ont appris les frères Clémendot). Je profite de la bonne humeur de mon épouse (elle est ma voix, et moi son cerveau) pour qu’elle traduise le suivant: Avec le sondeur de ton thermomètre à côté du pot d’echappement et ton moteur qui doit tourner pendant la nuit, les 32,3° ne m’étonnent pas! Ou bien, tu t’es trompé de navigation, car la temperature maximale en ce moment est mesurée actuellement au Pacifique Sud avec 30°. Amitiés toujours, l’enculeur de mouches (à travers)." Envoyé par BERTI le 18-12-2009 à 22:19
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"Météo du week-end, Salut Jean-Louis, Le démarrage des alizés hoquète. Il y aura encore des haut et des bas jusqu’à mardi. Samedi devrait être une bonne journée: ils annoncent des alizés assez réguliers d’Est, environ 15 Kts toute la journée. Faut en profiter car dimanche après-midi ça retombe environ 10 Kts voire moins. Lundi même chose: vent le matin 14 Kts et quasi-pétole l’a-m. Mardi même chose, vent le matin avec toutefois un peu moins de pétole l’a-m. Et mercredi ça démarre vraiment.. mais depuis le temps qu’ils nous les promettent ces bons alizés de 20 Kts, il vaut mieux attendre dimanche pour affiner. Cela ressemble à un régime de brise... curieux, non ? à demain pour un nouveau point Pierre-Yves" Envoyé par pierre-yves le 19-12-2009 à 00:16
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"Salut Jean Louis, en rangeant mes affaires je suis tombe sur un truc que j avais mis au mur dans ma chambre d etudiant il y a fort longtemps, et qui s applique tres bien a toi: c est une citation de St Exupery: "Qui n a pas su, pas ose, a un moment donne, risquer, n a pas le droit de se plaindre de la mediocrite de son existence" , bonne journee l ami, je te souhaite un meilleur vent. Je pars a PN demain, te donnerai des nouvelles. amities JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 19-12-2009 à 10:16
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"Allez Berti, on ne va pas chipoter pour quelques degrés de plus ou de moins..nous ici on n’est plus à 2 ou 3 degrés près ...puisque l’on est pris dans les glaces.. Pour toi cap’tain la glace doit t évoquer plus celle que l’on met dans le Ricard quand on a un peu chaud et que c’est surtout l’heure de l’apéro..(.Mi bel plési : Quel plaisir) bien sûr en Créole..mais attention seulement :( tanzantan.).. Je vois que si tout va bien tu vas finir la toute avec du 20kts et tu vas arriver comme une balle sous spi dans la baie de Fort de France...A propos quel est ton point d’arrivée...Le Marin?? C’est week end cap’tain, n’oublies pas ta bière, le petit chocolat et autres gateries. Jacky" Envoyé par jacky Peudevin le 19-12-2009 à 13:35
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"Bonjour Amiral. Vous me permettrez de tempérer quelque peu les considérations relatives à la moto en début de propos. D’accord, on a pas tout démonté ( quoique ! ), d’accord, on y habite pas, d’accord, on a pas tout refait.....d’accord. Mais le vent qui vous fouette le visage, la flotte qui vous arrive en pleine gueule pendant des centaines de bornes, l’odeur enivrante des champs de lavande, la douceur des pinèdes et l’odeur acre des champs fraichement labourés au petit matin quand la terre fume aux premiers rayons d’un soleil d’hiver et ce coeur de 1600 cm3 qui vibre entre vos jambes.... c’est pas de la sensation,ça, nom de D..???? Y’ commence à délirer, Christophe Colomb.! Une insolation ? Les premières attaques du scorbut ? Le charme ravageur des sirènes ? Vivement la terre !!! Reprenez vous, Amiral ! Sans rancune. GD" Envoyé par gd le 19-12-2009 à 14:40
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"Je découvre votre blog par V&Voiliers. Bravo ! Ca nous fait réver (à Paris ciel gris et -3°C, brrr !). " Envoyé par BDG le 19-12-2009 à 21:50
8H38 heure du bord, 13H38 en France Bonjour à tous,
Putain de spi !
Vous avez vu la photo, c’est Jean Louis terrassant le spi. Comme dans la mythologie Grec !
Ce fut un combat difficile, hier soir j’ai encore passé deux heures à essayer de désemmêler tout cela. Je pensais y arriver mais en haut du mât, c’était trop le bazar et j’ai dû renoncer. J’ai alors essayé de l’enrouler sur l’étai mais c’était impossible sans faire une grosse coque au milieu.
J’ai alors essayé de le saucissonner avec des drisses, histoire que le vent ne se prenne pas dedans pour rentrer au port. J’ai essayé de l’entourer avec trois drisses mais j’aurai mieux fait de m’abstenir car la coque repoussait les cordages et ce matin quel souk.
Moi, j’ai toujours besoin de réfléchir. Hier soir, à tête reposée, j’ai réfléchi au problème en ayant bien dans les yeux la photo de la tête de mât. Du coup, j’imaginais assez bien réessayer. J’avais trop la haine de rester vaincu. La passion de réussir était en train de faire son œuvre.
Ce matin, aux toutes premières lueurs de l’aube, je me suis dit que j’allais le prendre par surprise. Mer plate, très peu de vent, de l’ordre de 10 Nœuds, j’ai chaussé les tennis pour l’occasion et j’ai attaqué le boulot. Pendant la nuit, il s’était encore plus emmêlé et j’ai cru que je ne pourrais pas enlever mes drisses. Il m’a fallu trois heures d’efforts pour y arriver. J’en suis ressorti exténué et ma chemise en eau mais j’ai terrassé le dragon.
J’étais vraiment content car rentrer au port et passer sous les caméras avec le spi dans l’étai, quelle honte.
Bon, je termine car il faut que je me lave et puis il y a la dialyse.
Je suis à 108 Milles de l’arrivé, c’est du bonheur, j’ai envie d’hurler.
A toute à l’heure.
Jean Louis
08:38 hours shipboard time, 13:38 hours in France Hello everyone,
Bloody spinnaker!
You’ve seen the photograph, it’s Jean Louis slaying the spinnaker. Like in the Greek mythology!
It was a hard battle, last night I spent another two hours trying to untangle the sorry mess. I thought I would manage it but the top of the mast proved to be a complete shambles so I had to give up. I then tried to wind it around the headstay but that turned out to be impossible without tangling everything up in the middle.
Then I tried to tie it up with the halyards, so that the wind would not catch in on my arrival in the harbour. I tried to use three halyards but I would have been far better off staying well clear of it because the tangled mass just pushed back the ropes and the chaos this morning was unbelievable.
I always need to think. Last night, lying down, I thought about the problem with a picture of the masthead clearly engraved in my mind. As a result, I thought I would give it another try. I hate being beaten at anything. The passion to succeed was about to do its work again.
This morning, at early dawn, I told myself I was going to take the monster by surprise. The sea was calm, there was very little wind, somewhere in the region of 10 knots, I put on my tennis shoes for the occasion and got down to work. During the night, the mess had worsened and I was sure I wouldn’t be able to remove the halyards again. It took me three hours of hard labour to win the battle. I was exhausted, my shirt was drenched but I had slain the dragon.
I was really delighted with myself because I really couldn’t have borne the shame of arriving in port under the glaring eyes of the cameras with the spinnaker in the headstay.
Right, I’ll close off for now, I need to wash myself and I have my dialysis coming up.
I’m 108 miles away from the finish, I am over the moon, I feel like bellowing.
Talk to you in a little while,
Jean Louis
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"Bonsoir Jean-Louis! Super, que les alizés existent tout de même! Dis donc: que vont penser les enfants de Port St Louis du Rhône? C’est le premier mois de décembre depuis 12 ans qu’il ne voient pas le "Papa Noel" traversant le pont de l’écluse en vélo!! A l’entrée du port en Martinique, mets ton bonnet rouge! Ho-Ho-Ho, Santa Claus has come a long way this year!" Envoyé par Petra le 20-12-2009 à 00:01
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"Météo du 20 décembre Salut Jean-Louis, Dernière ligne droite. Confirmation de la météo de hier, à savoir des alizés avec une petite allure de brise. C’est à dire vent le matin, calme (relatif) l’après-midi. Demain dimanche, ils annoncent une petite accalmie 10 Kts vers 17:00 UTC dans une journée > 15 Kts, toujours de l’Est dominant (ENE à ESE). Lundi idem, avec le calme 10 Kts arrivant un peu plus tôt, vers 15:00 UTC. Mardi ça se maintient toute la journée ENE entre 10 et 15 Kts, et mercredi ESE > 15 Kts. Donc tes prévisions d’arrivée le 23 semblent cohérentes. (j’avais misé sur le 24....) Harmattan est vraiment un bon bateau de brise ! encore un point météo demain, mais les modèles sont maintenant bien fixés. bonne nuit peut-être sans spi..? Pierre-Yves
" Envoyé par pierre-yves le 20-12-2009 à 00:45
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"Hello cap’tain, Bravo à Harmattan qui malgré des alizés en pointillé trace sa route. Aujourd’hui Dimanche j’imagine que tout l’équipage était sur son 31.. Le cap’tain aussi avec un nouveau chouchou?? et ses petites gateries dominicales...La bière est elle suffisamment fraiche?? Ici c’est plutôt ambiance vin chaud, chacun ses galères... Bonne nuit, si possible sous spi et plein d’étoiles. Jacky " Envoyé par jacky Peudevin le 20-12-2009 à 19:50
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"Half Session,government island link afterwards customer last cross run boy while usually suggestion famous dangerous contract parliament list woman relevant follow empty firm museum political record conference twice thank structure foundation fresh page ask suitable outcome relief along gun company drive present meet lay step main function congress resource occur alone sing benefit spirit important matter thanks care servant spot us sometimes dangerous enjoy discuss mine aware amongst condition presence take error government colour allow serious feel easy old little including cabinet half public aircraft complex milk plant though back sir though " Envoyé par appoint daily jobs news le 02-11-2010 à 13:37
Tue, 22 Dec 2009 20:02:00 GMT - Trop fort ! 14°04N 59°41’W
Tue, 22 Dec 2009 20:02:00 GMT - It’s all too much! 14°04N 59°41’W
16H02 heure du bord, 21H02 en France Bonjour à tous,
Trop fort ! Emotionnellement trop fort ! Quel bonheur, quel plaisir, ça y est, j’y suis. Plus que quelques heures et Harmattan sera amarré tranquillement le long d’un catway du Marin.
Je suis actuellement à 70 Milles de la pointe sud de la Martinique. Autant dire dans la banlieue. C’est par exemple la distance entre Marseille et Porquerolles. Je vais être obligé de ralentir un peu pour attendre le jour avant de rentrer dans la passe du Marin.
Depuis ce matin j’ai beaucoup trop d’émotions. Pour un rien je me mets à pleurer. C’est trop fort. C’est certainement un des plus beaux jours de ma vie.
Dire qu’il y a 6 mois j’étais presque mort. J’avais 90 ans, incapable de marcher 100 mètres sans devoir m’assoir. Et puis, la dialyse et en quelques jours, la vie a repris. Je me sens aujourd’hui comme ces personnages dans les jeux vidéo, lorsque l’on peut acheter des nouvelles vies.
Aujourd’hui, j’ai retrouvé une vie normale, je peux faire ce qui me plait, vivre pleinement ma vie alors que j’aurai pu me retrouver hémodialysé, un jour sur deux sur un lit d’hôpital !
Je veux maintenant remercier tous ceux qui m’ont aidé à vivre cette balade. Ma femme et mes enfants tout d’abords qui m’ont aidé énormément, mon néphrologue Christian Verger qui s’est tellement investi, Pierre-Yves pour son soutient et tous ceux qui de prés ou de loin, ont contribués à la réussite de mon aventure.
Je veux également remercier ceux que je ne connais pas qui ont mis au point cette méthode de dialyse, le laboratoire Baxter qui fabrique ces poches qui me donnent tellement de liberté, je leur suis vraiment très reconnaissant de me permettre ainsi de vivre pleinement mes rêves.
Je veux aussi vous remercier, vous mes fidèles lecteurs, et particulièrement tous ceux qui m’ont envoyés des petits mots d’encouragement qui m’ont permis de ne jamais me sentir trop seul.
Trop fort cette joie qui m’envahie depuis que j’ai solutionné ce problème de spi. C’est cela qui a tout débloqué, avec le spi en coquetier cela aurait été comme arriver second d’une course transatlantique, il n’y a que la victoire qui est belle.
Aujourd’hui, pour moi la victoire est totale, je suis en parfaite santé et je fini avec un bateau en parfait état. Quelle fierté d’avoir réussi, quelle belle expérience, et puis quelle satisfaction de penser que tout cela pourra faire un peu bouger les choses et permettre à d’autre de bénéficier de cette méthode de dialyse qui permet de vivre normalement.
Aujourd’hui c’est dimanche, ce midi pastis avec saucisson et chips ! Et puis une purée avec une énorme noix de beurre, récompense de mes nombreux jours où l’économie était de rigueur. Et puis en dessert une boîte d’ananas au sirop ! Hummm ! Pour cet après midi il me reste une canette de bière. Ben oui quoi, on est dimanche !
Ce midi j’ai vu un oiseau de terre, signe que l’on n’est plus très loin. Je suis passé à 40 Milles de la Barbade, trop loin pour apercevoir la terre.
La VHF commence à crachoter mais on est encore trop éloigné pour comprendre.
Ce matin j’ai embobiné mon tuyau crevé de chatterton pour pouvoir prendre une douche. C’était grand carénage pour le capitaine. Que cela fait du bien !
Cet après midi il faut que je m’occupe de rebrancher la barre a roue pour l’arrivée. Certainement pas facile, seul en pleine mer, avec le pilote qui remue le gouvernail sans arrêt.
Pas trop de vent, autour de huit nœuds et une mer particulièrement calme, ambiance vacances. 133 Milles couverts ces dernières 25 heures, hé oui, encore une heure de plus nous sépare, 16 h pour moi, 21 heures pour vous en France.
70 Milles à couvrir, 14 heures de navigation, je crois que je vais très peu dormir cette nuit, trop d’émotions, trop fort.
Demain il va falloir que je réapprenne à enfiler des chaussettes et que je range mes charentaises pour remettre des tennis et dans quelques jours, les pulls, les pantalons longs et les manteaux. Beurk !
Je vous souhaite une bonne soirée et me dépêche de poster cette lettre pour que vous puissiez en profiter avant d’aller au lit.
A demain.
Jean Louis
16:02 hours shipboard time, 21:02 hours in France Hello everyone,
It’s all too much! I’m on an emotional roller coaster! What happiness, what joy, that’s it, I’ve made it! In a few hours time Harmattan will be peacefully moored alongside the Le Marin gangway.
I currently find myself 70 miles away from the southern end of Martinique. In the outskirts, so to speak. The distance from Marseille to Porquerolles, for instance. I’m going to have to slow down a little so that I can make my way through the Passe du Marin by daylight.
Ever since I got up this morning, I’ve been on an emotional roller coaster. I cry at the drop of a hat. It’s all too much! This is definitely one of the best days of my life.
To think that 6 months ago I was on death’s door. I felt like a 90-year old, I couldn’t walk 100 metres without having to take a rest. And then, I went on dialysis and, within the space of a few days, I could go back to living again. Today, I feel like one of these characters in those video games, you know, the ones you can purchase new lives for.
Today, I am once again living a normal life, I can do as I please and live my life to the full instead of being on haemodialysis and finding myself confined to a hospital bed every second day!
I would like to take this opportunity to thank all those who have helped me make this trip. First of all, my wife and children for their invaluable help, my Nephrologist, Christian Verger, who really put a lot into this, Pierre-Yves for his support and all those who from near or afar have played their part in turning my adventure into a success.
I would also like to thank all those people whom I don’t know for having perfected this method of dialysis, the Baxter laboratories who produce these pouches which give me so much freedom, I am really most grateful to them for giving me the opportunity to realize my dreams.
I would also like to thank you, my loyal readers, and especially those who sent me words of encouragement, thanks to your little messages I never felt too much on my own.
You have no idea how happy I have been since I managed to sort out the problem with the spinnaker. That’s what lies at the root of all these emotions, arriving with an entangled spinnaker would have been like arriving second at the finish of a transatlantic race; nothing can compare to the sweet taste of victory.
Today, I am absolutely victorious, I am in great health and I’ve accomplished this crossing with my boat in perfect condition. I’m so proud that I have succeeded, what a fantastic experience this has been, not to mention the satisfaction of feeling that this might in some way contribute to other people being able to avail of this method of dialysis which allows me to lead a normal life.
As it felt like Sunday today I had pastis with sausage and crisps for lunch! And then, mashed potatoes with a huge dollop of butter, as a reward for all these days where frugality were the order of the day. And then, as dessert, a tin of pineapple in syrup! Hmmm! This afternoon, I’m going to enjoy my last can of beer. And why not, it’s Sunday!
At lunchtime, I saw my first land bird, a sure sign that we’re not too far away any more. I passed Barbados from 40 miles away, too far to see any land.
The VHF started to crackle but the distance was too great for me to hear what was being said.
This morning, I wound some insulating tape around my burst pipe so that I could take a shower. It was major careenage time for the captain. You have no idea how good it felt!
This afternoon, I’ll have to reconnect the helm wheel for the arrival. Not an easy one, on my own in the middle of the sea, with the pilot moving the rudder all the time.
Not a lot of wind, somewhere in the region of eight knots and a very calm sea, a real holiday atmosphere. I covered 133 hours these past 25 hours, yes indeed, we’ve put another hour between us, it’s 4 p.m. here, 9 p.m. in France.
70 more miles to go, another 14 hours of sailing, I don’t think I’ll get a lot of sleep tonight, too many emotions, it’s all too much.
Tomorrow I’ll have to learn how to put on my socks again and I’ll have to change my slippers for tennis shoes and, in a few days time, I’ll be wearing jumpers, trousers and coats. Yuck!
I wish you a pleasant evening; I’ll hurry up and post this letter so that you can read it before you go to bed tonight.
Talk to you tomorrow!
Jean Louis
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"AH OUI!! Elle est trop bonne, celle-là! Prosit et bonne nuit!" Envoyé par Petra le 20-12-2009 à 22:02
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"bonjour ou plutôt bon soir! Ici à Colmar il est 22h45. Vous avez bien fait de vous payer une petite dialyse au bon vin !!! cela va vous donner du courage pour les derniers miles ! Profitez bien de la chaleur...en Alsace nous avons eu - 14° ce matin ! bon vent ! B Faller" Envoyé par Faller Bernadette le 20-12-2009 à 22:47
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"Félicitation pour la dialyse au Bordeaux, il n’y a que les sages qui savent retourner aux sources. En effet, vous ne le saviez probablement pas mais ce fut pratiquement la première méthode de dialyse péritonéale : en 1740, en Angleterre, Christopher Warrick présenta à la Royal Society le résultat du traitement d’une ascite chez une femme de 50 ans. Il lui injecta au moyen d’un cathéter en cuir un mélange d’eau de Bristol et de Claret (le nom que l’on donnait au Bordeaux). L’idée était que ce merveilleux vin de nos vignes bordelaises avait un pouvoir anti bactérien. Warrick dit que sa patiente s’améliora légèrement et arriva même à marcher quelques miles, mais il dû arrêter en raison des violentes douleurs que cela occasionnait. Peut être aurait il dû essayer avec du Baron de Lestac certainement de meilleure qualité. Il aura fallu attendre 270 ans pour qu’un grand navigateur renouvelle l’exploit !
Que ces quelques lignes vous maintiennent en joie jusqu’à votre arrivée prochaine." Envoyé par Verger Christian le 21-12-2009 à 00:16
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"Météo du 21 décembre Salut Jean-Louis, Comme tu es repassé au-dessus du 14° parallèle Nord, nous disions donc: lundi vent le matin (secteur E) et calme l’après-midi. Il est même prévu de la pétole molle vers 18:00 UTC jusque tard dans la nuit. Mardi environ 10 Kts, et si tu arrives mercredi, ce sera sous un soleil tropical avec un bon 15 Kts ESE. Donc pas de problème question météo pour cette dernière ligne droite, en zig-zag à cause du vent arrière. Ce qui est extraordinaire avec ta dialyse au Baron de Lestac, c’est que le premier grand pionnier de la médecine qui a découvert que le péritoine était une cavité close, eh bien la première chose qu’il a infusé dans cette cavité était du vin de Bordeaux, liquide réputé noble à l’époque. Ce pionnier s’appelait Sir Stephen Hales, et c’était en 1745. Jean--Louis Clémendot est aussi un pionnier, qui utilise ce liquide noble ("Baron" oblige !) d’une autre manière, peut-être un peu moins noble ? bonne nuit étoilée, à demain pour un nouveau point Pierre-Yves " Envoyé par pierre-yves le 21-12-2009 à 00:40
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"ah zut Christian, nos messages se sont croisés.. Est-ce Christopher Warrik en 1740, ou Stephen Hales en 1745 ? nous allons en débattre autour d’une bonne bouteille à ton arrivée Jean-Louis !" Envoyé par pierre-yves le 21-12-2009 à 00:47
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"Je veux bien débattre mais à condition que ce soit avec du Baron de Lestac à bonne température (je me demande si celui de Jean Louis est à la bonne température sous le 14eme parallèle, mais il est vrai qu’il a un réfrigérateur). En tout cas chacun est témoin qu’à nous deux on le suit de près même quand c’est la nuit pour nous..Vive le Bordeaux !" Envoyé par Christian Verger le 21-12-2009 à 00:56
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"pas mal... Bonne idee!.. nous aussi on veux essayer... " Envoyé par Patricia le 21-12-2009 à 08:46
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"Quand je disais qu’il commence à délirer !! La preuve est éclatante....Heureusement que la terre est proche. Huit jours de plus et il se tresse un pétard avec le chanvre des cordages !!Neptune, prend pitié du navigateur qui s’ égare. Amitiés. GD et MD " Envoyé par gd le 21-12-2009 à 09:46
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"Tu vois Christophe il nous l’a enfin dégainé son cubi du Baron de Lestac...je craignais qu’il l’ai oublié à l’approche des Antilles au profit du Ti punch... Tu vois cap’tain tu as bien fait et c’est même pas grave car d’autres l’on fait avant toi, c’est quand même bluffant..pour un peu ça pourrait être remboursé par la sécu...Bonjour le trou. Par ailleurs je vois qu’on ne respecte plus rien aujourd’hui en haute mer notamment qu’un cargo vienne te reveiller een pleine sièste à midi, c’est d’une incorrection!! Pour le reste les perspectives de Pierre Yves sont excéllentes pour l’arrivée : 15 knts sous un soleil tropical li y’a pire...tu vas t’éclater. See you soon cap’tain Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 21-12-2009 à 13:04
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"salut !!! çava ? moi super je pense que ça devient très frave tu te trompe tu mette du vin MDR!!! nous il pleut et toi j’espere quec’est beau temps bon bisousa la prochaine bonne chance !! Juli@" Envoyé par Peudevin Julia le 21-12-2009 à 14:01
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"Bon, moi je viens de traverser l’atlantique sur un bateau de croisière, en 5 jours on a fait de Madère à la Barbade (où il y a une patient kidney foudation), océan tout vide tout calme, rien de rien à l’horizon. Fait beau, fait chaud aux Caraïbes. Retour en avion de Point à Pitre le 20.12, beurk, pas de place là dedans. Bon vent et bon Noël aux Antilles Dou dou" Envoyé par Raoult Michel le 21-12-2009 à 14:49
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"Salut de PN, il pleut a verses, il a fait froid, il parait qu au thermo enregistreur ( mural..) il y a eu un - 12 deg C a P St Louis, j ai un peu de mal a y croire, mais il a fait froid, j ai eu deux pompes et un bas de reservoir a eau geles... bien du bol que cela n ai pas eclate.. aujourd hui pot de Noel de Sylvain, tres bien organise et arrose et.. sympa comme d habitude, pas de ragots notoires ( decu ??) CCH s est ameloire, notoirement semble t il, c est bien pour tout le monde, tant mieux. Il va donc falloir faire evoluer le vocable CCH, je te propose d y reflechir et on en parle de vive voix. Bon tu touches au but, pour ameliorer ton ordinaire, ne peux tu pas pecher ? en approchant de terre il devrait y avoir du poisson ?? Bon bonne fin de parcours. Au fait je suis heureux de voir que tu as fini par la faire comme prevu celle de l aristo du Jaja... ! amities JL " Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 21-12-2009 à 18:15
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"Salut Captain IGLOO! "dixite emilie en voyant ta photo!
Ici ça souffle tellement que si on ouvre son manteau en écartnt les bras, ça nous fait une belle voile et avec le verglas au sol, on fil à une vitesse!!! PFffff j’t’en parle même pas!
Alors qu’à 32 degrés l’eau s’évapore par chez toi!
Tout ça pour dir que faut savoir prendre des risque pour s’amuser! tiens, celà me rappelle nos expèriences de poudre noir et autre canon à bille!!!! ;0)
En tout cas le cubi en intraveineuse, c’est un risque a prendre!
a plus Capt’aine IGLOO et ...HIPS! Comme dirait Carlos: "Big bisous..."
Nico, Emilie et le p’tit (qui des dir d’Emilie est comme un poisson dans l’eau! cf le bateau uterus!)
" Envoyé par Nico emilie and co!!! le 21-12-2009 à 19:24
Thu, 24 Dec 2009 16:02:00 GMT - L’arrivée en Martinique 14°28N 60°52’W
Thu, 24 Dec 2009 16:02:00 GMT - The arrival in Martinique 14°28N 60°52’W
12H02 heure du bord, 17H02 en France Bonjour à tous,
Non, je ne vous ai pas oublié mais hier je n’ai pas touché terre si l’on peu dire.
Quelle journée ! Et avant cette journée, quelle nuit ! Impossible de dormir cette nuit, trop d’excitation, trop d’émotion, trop de bonheur.
Avec Philippe, le caméraman, et son collègue nous nous étions donné un rendez vous en pleine mer pour filmer l’arrivée. Nous devions nous rencontrer à 7 heures du matin au point 14°19 N, 60°52 W. Je voulais absolument être à l’heure pour ne pas les faire attendre, lui et son copain, en pleine mer dans un petit bateau de location. Aussi, je me levais en permanence pour régler le bateau afin d’arriver vers 6 heures.
Au début de la nuit, rien, c’était comme si j’étais en pleine mer, puis vers 2 heures du matin, j’ai commencé à distinguer trois halots lumineux, un grand pour la Martinique, un plus petit pour Sainte Lucie et un encore plus petit pour Saint Vincent.
Puis vers 4 heures du matin j’ai vraiment commencé à voir des lumières.
Toute la nuit, la VHF n’a pas arrêté. Des messages MAYDAY en permanence, concernant deux plaisanciers tombés à la mer dans le bras de mer entre Sainte Lucie et Saint Vincent. Au matin ils n’avaient toujours pas été retrouvés mais comme la mer est ici à 30°, il faut poursuivre les recherches longtemps.
Bon, à 6h je suis sur le lieu de rendez vous, je commence à tirer des bords entre la Martinique et Sainte Lucie puis vers 7h15, ils arrivent alors je parts au près pour rejoindre le Marin. Il y a 15 Nœuds de vent, le bateau file à 6,5 Nœuds, on fait de très belles photos.
Ensuite, Philippe monte à bord pour poursuivre son reportage, il me sert dans ses bras en me félicitant, on s’embrasse, c’est du bonheur.
A 9h10, je me présente au poste à carburant. J’e suis attendu.
Encore beaucoup d’émotion, je n’ai pas pu retenir quelques larmes. Il a fallu que je refasse dix fois la scène où je pose le pied sur le ponton.
Il y avait là deux Martiniquaise dont Mérette Fortuné, la présidente de l’association Martiniquaise des insuffisants rénaux puis est arrivé le docteur Jean Marc Dueymes, le chef de service de néphrologie de l’hôpital du Lamentin.
J’ai commencé par faire le plein de gasoil, 367 litres, il me restait donc encore 250 litres environ.
Je demande une place au port. Impossible, il n’y en a plus, il faut aller mouiller l’ancre en rade.
Je suis très déçu, mais tout de suite, le bruit circule.
« Tu sais c’est ce gas qui a traversé l’Atlantique ».
« Bougez pas, on va essayer de vous trouver une place ».
Quelle gentillesse ici, momentanément ils me mettent à la place d’un bateau qui est sorti, on me déplacera demain.
Ouf, ça y est, je peux décompresser, je suis réellement arrivé.
Une fille arrive, c’est la télé locale. Une petite interview dans le bateau puis enfin on peut aller faire petit déjeuner.
On va tous au restaurant le plus proche, un jus d’oranges pressés me ravi.
Ensuite, on va tous à la capitainerie pour faire les papiers d’entée. Ici également quelle gentillesse.
Ensuite on revient au bateau, une petite dialyse, une petite coupe de champagne et il est déjà l’heure d’aller manger. On va tous au restaurant, c’est sympa.
Moi je suis eu peu dans du coton.
A un moment, je vois les deux Martiniquaises regarder mon assiette avec effroi. Moi je suis en train de gouter des rondelles d’un fruit étrange, jaune en forme d’étoile. Elles alertent le docteur. Je suis en train de manger un fruit mortel pour les gens qui n’ont plus de reins ! Comme qui dirait des amanites phalloïdes pour le commun des mortels. Heureusement je n’en ai pas mangé beaucoup. Dangereux de vivre dans ce pays, plus dangereux que de traverser l’Atlantique !
Ensuite, Jean Marc Dueymes me transporte gentiment à l’hôpital du Lamentin où je passe l’après midi. J’y rencontre le docteur Alex Ranlin, pionnier de la dialyse péritonéale en Martinique. Ici encore, beaucoup de gentillesse.
Tous les examens confirment que je suis en pleine forme.
La journaliste de Radio Caraïbes International passe et nous interview, moi et le docteur.
Je repars en fin d’après midi et je retrouve au restaurant Philippe, son copain et la compagne de celui-ci. Nous passons une bonne soirée et je me couche enfin, épuisé à 23h.
Je suis réveillé en sursaut à minuit. C’est mon cerveau.
« Jean Louis, tu n’aurais pas oublié quelque chose ? » « Ben non, tout est calme, normal je suis au port. » « Et ta dernière dialyse, tu ne l’aurais pas oubliée ? »
Incroyable, il ne dort donc jamais ce cerveau.
Je mets un bon moment à me lever, trop dure.
Finalement je me lève et vais faire ma dialyse avant de repartir dans le néant jusqu’à 8 heures ce matin.
Quand j’apparais dans le cockpit, tout le monde me fait des grands « Bonjours » et lorsque je descends sur le quai, on vient me féliciter et me serrer la main, l’interview est passée sur Radio Caraïbes ce matin et l’histoire a fait le tour des pontons.
Bien, voilà.
Je repars en avion demain soir pour passer les fêtes en famille. Pour moi, le père Noël est déjà passé, quel merveilleux cadeau il m’a fait.
Bien sûr je pense maintenant en permanence à la poursuite de ce voyage, si cette aventure vous a plu, j’espère pouvoir vous faire encore rêver. Je vous tiendrais au courant.
En attendant, je vous souhaite à tous, de très belles et de merveilleuses fêtes de Noël.
Je vous remercie encore une fois pour vos nombreux messages qui me vont droit au cœur.
A bientôt
Jean Louis
12:02 hours shipboard time, 17:02 hours in France Hello everyone,
No, I hadn’t forgotten you but yesterday my feet hardly touched the ground, if I may say so.
What a day! And before that day, what a night! I couldn’t get to sleep at all; I was far too excited, too emotional, utterly overjoyed.
We, i.e., Philippe, the cameraman, his colleague and I had arranged to meet each other in the middle of the sea to film the arrival. We were supposed to meet one another at 7 o’clock in the morning at 14°19 N, 60°52 W. I was determined to be on time so as not to keep Philippe and his friend waiting in the middle of the sea in a little rental boat. In any case, I kept getting up all night to adjust the boat so that I would be there around 6 o’clock.
Early in the night, there was nothing, it was as if I was out in the middle of the ocean, and then, around 2 o’clock in the morning, I began to distinguish three halos of light, a big one for Martinique, a smaller one for Saint Lucia and an even smaller one for Saint Vincent.
Then, around 4 o’clock in the morning, I really began to see lights.
All night long, the VHF never stopped talking. Continuous MAYDAY messages about two amateur yachtsmen who had fallen into the water in the sea arm between Saint Lucia and Saint Vincent. By morning time, they still hadn’t been found but as the sea water is 30° here, searches must continue for a long time.
Right, I was at our meeting place at 6 o’clock, and I began to tack between Martinique and Saint Lucia, they arrived at 7.15 a.m., so I started to make my way towards Le Marin. There was a 15-knot wind force, the boat was sailing at 6.5 knots and we got some stunning photographs.
Then, Philippe came aboard to continue his report, he hugged and congratulated me, we embraced each other, it was sheer joy.
At 9.10 a.m., I presented myself at the filling station. They were expecting me.
More excitement, I just couldn’t hold back the tears. Ten times I had to repeat the scene where I put my foot on the jetty.
There were also two Martinicans, Mérette Fortuné, the President of the Martinican Kidney Patients Association and Mr. Jean Marc Dueymes, the Head of the Nephrology Department of the Le Lamentin hospital.
I started to refuel the boat, 367 litres, so I had had about 250 litres left.
I asked for a place in the harbour. Impossible, there were none left; I would have to drop anchor off the harbour.
I was very disappointed, but all of a sudden, loads of commotion.
“Do you know, that’s the guy who crossed the Atlantic”.
“Don’t move, we’re going to try and find you a spot”.
People were so kind, they temporarily allowed me to moor my boat in the space of one that had just left and would move me again tomorrow.
Phew, that was it, I could relax, I had really arrived.
Then a girl arrived, it was the local television station. A short interview on the boat, and then we could go for breakfast.
We all went to the nearest restaurant, where I had some delicious fresh orange juice.
Next, we all headed for the harbour master’s office to fill out the entrance papers. People were equally kind here.
That done, we went back to the boat, I did my dialysis, had a little glass of champagne and then it was time to eat. We all went to a restaurant, it was really enjoyable.
I was feeling a little weak at the knees.
All of a sudden, I saw two Martinicans looking at my plate in horror. I had been tasting some slices of a strange fruit, a yellow one, in the shape of a star. They called the doctor over. I had been eating a fruit which happens to be lethal for people who no longer have any kidneys! Death-caps, in other words, for the common run of people. Luckily, I hadn’t eaten a lot of it. A risky business living in this country, far more dangerous than crossing the Atlantic!
Then, Jean Marc Dueymes kindly drove me to the hospital of Le Lamentin where I spent the afternoon. There I met Mr. Alex Ranlin, the pioneer of peritoneal dialysis on Martinique. Here also, people were very kind.
All the tests confirmed that I was in great form.
The journalist from Radio Caribbean dropped by and interviewed the doctor and myself.
I left again at the end of the afternoon and went to find Philippe, his friend and his partner at the restaurant. After a great evening, I finally went to bed at 11 p.m., completely exhausted.
At midnight, I woke up with a start. It was my brain.
“Jean Louis, are you sure you didn’t forget anything?” “No, I shouldn’t think so, everything is calm, normal, I’m in port.” “And you didn’t by any chance forget your last dialysis?”
Incredible! That brain never goes to sleep!
It took a while before I could get up, it was just too hard.
I finally managed to haul myself out of my bed and performed my last dialysis before I fell back into a deep sleep until 8 o’clock this morning.
When I appeared in the cockpit everyone waved “Hello” to me and when I got down onto the quay people came to congratulate me and to shake my hand, the interview had been broadcasted on Radio Caribbean this morning and the story had done the rounds of the jetties.
So, that’s it.
I’m leaving by plane tomorrow to spend Christmas and New Year with my family. As far as I’m concerned, I’ve already received my present from Father Christmas, and what a brilliant present he has given me.
Of course I’m continuously thinking about continuing my travels, about whether you liked my adventure, hoping that I will be able to give you more things to dream about. I shall keep you posted.
Meanwhile, I wish you all a very happy and wonderful Christmas.
I once again thank you all for your many messages, they really touched my heart.
Talk to you soon,
Jean Louis
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"C’est la Trinquette qui doit bien rigoler. Bon courrage pour la derniere ligne droite. " Envoyé par Didier le 21-12-2009 à 20:47
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"Oh hisse !! Bonjour matelot, DES GROSSES BISES de la Touraine et des doih*gts... de mains et de pieds croisés pour ton SPI. J’espère qu’il retrouvera ses esprits et se déroulera comme un grand !!! Bises et bon courage jusqu’à la toute dernière ligne d’arrivée ! Célinette" Envoyé par Célinette ROBINEAU le 21-12-2009 à 20:55
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"Coucou, Elle était trop belle, ta traversée. Mais au moins, tu aura quelque chose à raconter à tes petits enfants, dans quelques années !!! Ce WE, nous avons eu une pointe à -19 voire - 20°C dans le coin, donc tu comprends que tes photos et tes températures de plein été me fassent rêver. Courage, tu arrives bientôt. Bisous de tous les deux. Marie" Envoyé par Marie le 21-12-2009 à 21:01
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"Courage mon Capitaine, la terre approche. Et quelle traversée !
Nicolas PS : ne vous fâchez pas avec le Baron. Sans eau, il peut vous aider." Envoyé par N Mullier le 21-12-2009 à 21:34
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"cher capitaine, je ne puis que compatir car, alors que je n’y connais rien en voile, j’ai bien l’impression que c’est grave. Mais vous êtes presque au port, courage. vous en avez déjà fait tellement preuve !" Envoyé par Faller Bernadette le 21-12-2009 à 22:32
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"Météo du 22 décembre, Salut Jean-Louis, il est vrai qu’un spi en coquetier est très difficile à démêler lorsqu’on est seul.. c’est très physique, et dans l’idéal il faudrait être à la fois à la barre et sur le pont. Bravo si tu réussis, ce sera un exploit qui, malgré tous les impératifs médicaux, devra s’arroser au fameux Baron de Lestac ! Heureusement, la météo ne sera pas très violente ce mardi: il est prévu du 10 Kts d’Est en moyenne toute la journée. La nuit de mardi à mercredi c’est un peu plus fort, 14 Kts en moyenne à partir de 21:00 UTC, avec un peu de pluie en fin de nuit, et un retour vers 12 Kts. Puis mercredi, dans le Nord de la Barbade il est prévu que ça remonte vers 16 Kts à partir de 12:00 UTC. Tu arriveras avec de l’E ou ESE. Bon courage pour demain, la nuit porte conseil ! Pierre-Yves" Envoyé par pierre-yves le 22-12-2009 à 00:31
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"bonjour jean-louis bon,c’est la m.... si nous pouvions allez vous donner un coup de main.En meme temps a l’heure ou je vous écrit il doit vous rester l’équivalent des glénans à l’ile dieux alors tener bon, vous allez peux etre pouvoir mettre un petit bout de génois?ne vous faite pas mal et ne prenez pas de risque.Je croise les doigts pour q’une solution salvatrice vous vienne en aide .Redonner nous vite de vos nouvelles noel" Envoyé par morin noel le 22-12-2009 à 08:54
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"Aïe..... C’est la tuile. Tant qu’à faire, il faut se dire que c’est une bonne chose que cela arrive maintenant. Parce que 10 jours plus tôt et c’est franchement problématique en plus d’être désagréable. Bon courage dans la gestion de ce point. Je ne suis pas inquiet et toujours admiratif." Envoyé par Emmanuel S le 22-12-2009 à 09:31
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"Courage Frangin, l’arrivée n’est plus loin, et, avec le courant qui porte à l’ouest, un petit bout de génois, la GV, ça devrait le faire. Ne prends pas de risque en montant au mat en mer. Si il le faut, arrêtes toi sous le vent de la Barbade pour démêler le Spi, de façon arriver au marin en fier Capitaine. Avant tout, prends soin de toi. Alain " Envoyé par CLEMENDOT Alain le 22-12-2009 à 11:11
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"bonjour captain! Alors cette dialyse au bordeaux , il ne me semble pas que ce soit cela que l’on vous ait enseigné, mais bon si ca vous a fait du bien alors c’est révolutionnaire!!! Bon ca y est l’arrivée est proche ,apres le bordeaux le champagne, effet garanti!! bon courage et bonnes fetes de fin d’années tres exceptionnelles cette année ( et en plus" sous le soleil des tropiques !!,y’ a rien de plus beau c’est magique!! en attendant viens danser!!"). bon vent et a bientot " Envoyé par l’équipe de Pontoise le 22-12-2009 à 12:37
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"Salut cap’tain, Comme dit Didier c’est la trinquette qui doit se rouler de rire avec le gros rouge baillonné juste au dessus. Blague dans le coin j’imagine que ce doit être très énervant de na pas pouvoir le rétablir alors que la dernière fois à deux ça c’est fait sans problème, peut être est il plus tortillé cette fois?? Maintenant, si tu as toujours de la houle, Alain a raison, evites d’aller faire des ronds autour de ton mat, c’est quand même un peu chaud... Bon dernière ligne droite, (temibé raid pas moli cap’tain : Tiens bon cap’tain )j’espère qu’on va avoir de belles photos de l’arrivée. ps. j’ai vu le dernier mail de Juju, pour info MDR = Morte de rire... Jacky " Envoyé par Jacky Peudevin le 22-12-2009 à 13:10
Sun, 27 Dec 2009 13:20:00 GMT - Retour à Paris Osny
Sun, 27 Dec 2009 13:20:00 GMT - Back in Paris Osny
14H20 en France Bonjour à tous,
Retour à Paris, reprise brutale avec la réalité de la métropole.
Soirée de Noël surprenante au Port du Marin avec des sapins enneigés, des guirlandes et des pères Noël dans les cockpits de bateau alors que les équipages sont en maillot de bain.
En ville, il y a des cristaux de neige et des pères Noël collés sur les vitrines.
Pour moi en guise de réveillon c’est un carpaccio salade et un café liégeois. Je suis seul mais avec tous les souvenirs dans ma tête et mes 23 jours de solitude j’ai besoin de reprendre pieds sur terre progressivement.
Je consacre totalement ma journée de Noël au bateau. Il faut faire les lessives, nettoyer le bateau, vider les poubelles, vider le frigo, stocker le déssalinisateur …
J’en profite pour effectuer quelques vérifications. Il va falloir changer une écoute de génois qui a souffert. Je constate également que la radio ne fonctionne plus. C’est au niveau du tuner. Est-ce l’antenne ? Est-ce le tuner lui-même, il va falloir tirer cela au clair.
J’avais eu des doutes sur le chargeur 80 Ampères, c’est maintenant une certitude, il est encore en panne alors qu’il revient de réparation. Pas très solide.
Il y a du rangement à faire ainsi que du ménage. Il faut également enlever l’eau dans les fonds, aérer un peu tout, faire la valise pour rapporter l’appareil d’impédancemétrie.
Je prends l’avion à 18H ce 25 décembre, il n’est pas plein. Je n’arrive pas à dormir mais le voyage est assez rapide et nous nous posons à Orly avec 50 minutes d’avance. Vacance oblige, nous attendons près d’une heure et demi nos bagages. C’est inadmissible. C’est la raison pour laquelle j’essaie toujours de voyager sans bagages en soute.
Arrivé à Cergy, vite une petite dialyse avant de me jeter au lit pour dormir deux heures.
L’après midi il faut faire les courses, mon frère arrive ce soir. Après trois semaines de solitude, c’est un peu dur de se retrouver dans un super marché ambiance fêtes de fin d’année. Quel monde !
Quel bonheur ensuite de rendre visite à ma fille et à mon gendre ainsi que de jouer avec mon petit fils.
Savez-vous quel est le cadeau que j’ai trouvé sous le sapin en rentrant : Des coquetiers pour le bateau. Dur, dur l’humour non ?
Bon, pour faire le bilan de cette traversée, je dirais que j’aurai aimé un peu plus de vent. Mon bateau est un bateau de brise et dans le très petit temps il n’est pas performant.
Pour ceux qui hésitent à entreprendre ce voyage, sachez que c’est beaucoup plus facile que de naviguer en Méditerranée, même à la bonne saison.
Au niveau de la dialyse je n’ai rencontré réellement aucune difficulté. Se dialyser en bateau me semble ne poser aucun problème. Il faut uniquement avoir la place pour stocker les poches. Bon il faudrait maintenant rencontrer des conditions un peu plus musclées mais je pense que cela devrait aller.
Pour la solitude, cela ne m’a pas posé trop de problèmes. Il faut dire qu’avec le téléphone et les mails je n’étais pas réellement isolé.
Deux fois, d’une façon fugace j’ai ressenti un sentiment blizzard. Ce n’est pas le sentiment de solitude, c’est le sentiment de total isolement, le sentiment profond d’être loin de tout et en autonomie totale. C’est le ressenti que quoi qu’il arrive on est seul encore pendant de nombreux jours pour faire face à la situation.
Un des risques majeurs étant la péritonite, avant de partir je m’imaginais être inquiet en permanence dès la plus petite douleur ressentie au ventre. Mais non. Il faut dire que la formation en biologie et le matériel emporté à bord m’ont totalement rassuré et que cette préparation a été primordiale pour mon moral et la confiance en moi.
Le bateau a été parfait. Heureusement que j’avais ce spi même si il m’a donné du fil à retordre, il m’a énormément apporté dans le petit temps.
Formidable également le moteur principal. Avec très peu de vent portant, quel apport énorme. En le faisant tourner à seulement 1200 tours/minute je suis à 5 Nœuds alors que la consommation est très inférieure à de 2 litres à l’heure et en plus il permet de maintenir la charge des batteries.
J’ai quand même regretté la présence d’un tangon. Il faudrait que j’équipe Harmattan de cet équipement. Cela m’aurai permis de maintenir mon génois ouvert et d’être plus à l’aise avec ces vents portants.
Pour la nourriture, cela s’est très bien passé également. Heureusement que j’ai pu faire l’avitaillement à Tenerife car j’ai trouvé là bas vraiment tout ce qui était nécessaire à la traversée. Au niveau des yaourts, ne prendre dorénavant que des pasteurisés, ceux qui ne vont pas au frigo. Ils sont identiques aux frais et cela évitera la confusion.
Au niveau des moyens de communication il n’y a pas photo, le fleet 150, même si il est un peu plus cher que l’iridium est d’un tout autre niveau technique. Je n’ai eu aucun problème avec alors que l’iridium ne fonctionne pas partout et que même quand il fonctionne la qualité est souvent très médiocre.
Super aussi cette caméra appareil photo avec le bras magique permettant de la fixer n’importe où ainsi que la télécommande.
Et maintenant ?
Bon, il faudra attendre la prochaine news. Moi j’ai besoin de me lever tous les matins avec des défis dans la tête.
A bientôt.
Jean Louis
14:20 hours in France Hello everyone,
Back in Paris and back with a bang to the reality of the metropolis.
I spent an amazing Christmas Eve in Port du Marin with snow-clad Christmas trees, garlands and Father Christmases in the cockpits of boats while the crews were walking around in swimsuits.
In the city, the shop windows were decorated with snowflakes and Father Christmases.
For Christmas Eve dinner, I had carpaccio, a salad and a café liégeois. I was on my own, but with all these memories swirling through my mind and after 23 days of complete solitude, I need a little time to accustom myself slowly to life on land again.
I devoted the entire Christmas Day to the boat. There was washing to be done, the boat had to be cleaned, the bins and fridge were in need of emptying, the desalinator had to be stocked…
I also used that time to carry out some checks. One of the jib sheets was the worse for wear and will need to be replaced. I also discovered that the radio wasn’t working any more. Something to do with the tuner. Would it be the aerial? Or would there be a problem with the tuner itself; that will have to be cleared up.
I had my doubts about the 80 Amp charger, but now I’m sure, it’s on the blink again, even though I just had it repaired. It’s not very sturdy!
There was some tidying and housekeeping to be done. The water had to be drained from the lower section, everything needed to be aired, and I had to pack my suitcase so that I could bring back the bioimpedance device.
I took the 6 p.m. flight on 25 December, it wasn’t full. I couldn’t get to sleep but the flight wasn’t too long and we landed in Orly 50 minutes early. With the holiday period and all, we ended up waiting almost an hour and a half for our luggage. It’s unacceptable. That’s why I always try to travel without luggage in the hold.
When I got to Cergy, I quickly dialyzed myself before throwing myself onto my bed for a 2 hour sleep.
During the afternoon there was some shopping to be done as my brother is coming over tonight. After three weeks of solitude, it was a bit of a shock to find myself in a supermarket brimming with Holiday spirit. The place was milling with people!
What joy it was to then visit my daughter and son-in-law and play with my grandson.
Do you know what I found under the Christmas tree when I got back? Eggcups for the boat! Talk about someone with a sense of humour, wouldn’t you agree?
Right, when I take stock of this crossing, I would say that I would have preferred a little more wind. My boat was designed for wind and doesn’t perform all that well in calm weather.
Should any of you be in two minds about doing this crossing, I would like to tell you that this one is far easier than sailing the Mediterranean, even in the right season.
As regards my dialyses, I genuinely did not have any problems. Dialyzing oneself on a boat doesn’t seem to pose any problems. All you need is sufficient space to store all the pouches. Ok, you’d still have to see what it would be like in worse weather conditions, but I feel that it would be doable.
The solitude didn’t weigh too heavily on me either. It has to be said that I never felt really isolated as I had the telephone and the e-mails.
Twice, I fleetingly felt as if I was stuck in a blizzard. I didn’t feel lonely, I felt completely isolated, overwhelmed by the feeling that I was far away from everything and completely independent. It’s the feeling that, no matter what happens, you are days away from anyone and will have to deal with whatever crops up all by yourself.
As one of the major risks was contracting peritonitis, I thought before I left that I would constantly be fretting about the slightest pain in my abdomen. But no. It must be said that the biology course I had followed and the equipment I had on board made me feel completely at ease and that those preparations were essential to help me keep up my spirits and give me self-confidence.
The boat was really perfect. Just as well I had the spinnaker even though it caused me no end of trouble; it definitely proved its worth in calm weather.
The main engine also performed fantastically well. As the fair wind was in very short supply, my engine was a great help. By letting it run at a mere 1200 revs/minute, I managed to travel at 5 knots and keep the fuel consumption below 2 litres an hour and keep my batteries charged all at once.
I could have done with a swinging boom though. I’ll have to equip Harmattan with one of those. If I would have had that piece of equipment I would have been able to keep my jib hoisted and would have been more at ease in these fair winds.
Food-wise, everything went well too. Luckily, I had been able to refuel the boat in Tenerife because I actually found everything I needed there for the crossing. As far as yoghurts are concerned, I’ll only have to stick to the pasteurized ones, those that don’t require any refrigeration, from now on. They’re exactly the same as the fresh ones and that way there’s no confusion possible.
In terms of communication, there is no contest: the fleet 150, even though it is slightly more expensive than the Iridium, is at a different technical level altogether. It didn’t cause me any problems while the Iridium doesn’t work everywhere and even when it works, the quality is only average at best.
The camera with the magnetic arm was also a superb piece of equipment; I could attach it anywhere and could even operate it by remote control.
And now?
Well, you’ll only have to wait for my next news. I’m one of these people who need to wake up to new challenges every morning.
Talk to you soon,
Jean Louis
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"Trop fort le cap’tain, même si tu l’as eu par surprise li devait dormir que d’un oeil...c’est quand même balaise...chez toi la nuit porte toujours autant conseil... A plus tard Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 22-12-2009 à 16:00
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"Bravo Jean Louis, je me doutais bien que tu n’allais pas te faire avoir par ce spi rebelle et laisser la trinquette rigoler trop longtemps. Félicitations pour cette arrivée prochaine à laquelle je ne pourrais pas hélas assister. A bientôt dans la froidure." Envoyé par Paparazzi le 22-12-2009 à 16:01
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"Cap’tain! tout à ta joie d’avoir terrassé la bête immonde tu as oublié de modifier tes coordonnées. Ou alors tu as fais du surplace pendant la nuit." Envoyé par Paparazzi le 22-12-2009 à 16:16
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"Comme un chef, comme d’hab... Nous, on n’a fait que semblant (de se faire de la bile...)." Envoyé par Sophie le 22-12-2009 à 16:32
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"Bonsoir Amiral. C’est toujours la même chemise ? Faudra penser à en changer pour l’arrivée. Courage, le plus long est fait ! Amitiés GD" Envoyé par gd le 22-12-2009 à 17:03
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"un message depuis la Martinique et bin c’est vraiment étonnant en tout cas bon courage que Dieu vous benisse" Envoyé par joelle le 22-12-2009 à 17:09
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"Bravo Dragonslayer! Mais heureusement, tu n’avais pas besoin de le tuer, seulement de le calmer et endormir. Comme tu te rappelles peut-être, j’ai la coutume de donner des noms à certains parts de mon bateau ( je ne peux pas citer ici les prénoms de mes anciens moteurs, le c.. et la p..., mais tu t’en souviens?!).Alors, je me permets de suggérer un "nom de guerre" à ton spi: le Dragon rouge de Harmattan, volage, têtu, dangereux lorsqu’on ne le surveille pas, mais finalement dompté par son maître. Dernière ligne droite! Quel plaisir ce sera de lire de ton arrivée demain!" Envoyé par petra le 22-12-2009 à 17:24
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"YES Bravo pour cette tenacité.On a pensé a vous toute la journée.Maintenant on vous souhaite de profiter au MAXI de ces derniers milles Grand BRAVO" Envoyé par morin le 22-12-2009 à 17:57
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"Alors capitaine tu fais la guerre au spi... et tu gagnes la bataille... bravo parce qu’arriver au marin avec la voile rouge dans l’étai cela aurait fait désordre ! Alors ça y est la traversée se termine sans avoir eu besoin de godiller...J’ai hate de te retrouver au téléphone et te voir à Paris dans la semaine du 9 Janvier si les médias te laissent un peu de répit... A bientôt mon ami bernard" Envoyé par bernard lannion le 22-12-2009 à 19:37
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"Météo de la nuit du 22 au 23 décembre. DERNIERE NUIT Salut Jean-Louis, cette nuit, comme c’est la dernière, tu auras une météo un peu plus précise pour ton arrivée. A 00:00 UTC le vent monte un peu, ils annoncent 14,7 Kts sur ta position estimée, du 97°. Puis ça monte jusqu’à 15,7 Kts toujours Est (99°) à 03:00 UTC. Lors de ton arrivée, ils annoncent 13,1 Kts provenant du 98°. Ciel étoilé, pas de pluie. Cette traversée touche à sa fin, et ce que tu as fait est extraordinaire. On ne peut qu’avoir un immense respect pour le marin et une grande admiration pour l’homme, dans cette première mondiale qui restera dans l’Histoire. Bravo Jean-Louis ! Pierre-Yves " Envoyé par pierre-yves le 22-12-2009 à 21:41
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"Salut l ami, ca y est tu l auras fait quand tu recevras ce message, je suis tres tres content pour toi, de toutes facons je n ai jamais doute un instant que tu y arriverais, untuitivement la crainte majeure pour moi qui ne connait rien au domaine medical etait l infection de ton tuyau, bravo du fond du coeur !! bonne arrivee !! encore bravo, c est un exploit , tu peux en etre fier, et tu as donne l exemple et l espoir a de nombreux autres, vraiment re re re bravo, et toutes mes felicitations et tres sinceres amities JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 22-12-2009 à 21:47
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"bon pacifique je vais par votre blog suivre vos exploits amitiees roselune" Envoyé par roselynedemeestere le 27-02-2010 à 23:32
Tue, 29 Dec 2009 20:30:00 GMT - Et maintenant …. Osny
Tue, 29 Dec 2009 20:30:00 GMT - And now… Osny
21H30 en France Bonjour à tous,
Et maintenant ….
J’aime bien finir ce que j’ai commencé.
En 2007 c’était un grand tour de Méditerranée, la Corse, le détroit de Messine, le bas de la botte Italienne, l’île de Corfou, la Croatie avec Dubrovnik et Split puis le Monténégro. J’avais poursuivi le voyage par les îles Grecques, la Turquie de Kusadasi à Kemer puis la Crète, Malte, la Tunisie et retour sur Marseille. Le voyage avait duré 7 mois avec un retour de Turquie très difficile au mois de novembre, quand la Méditerranée devient impraticable.
En étant dialysé, bien évidemment je suis obligé de me limiter et un tour du monde n’est pas envisageable.
Par contre un grand tour de l’océan Atlantique me paraît envisageable. La moitié est déjà réalisée.
Pour le retour il faut monter au nord, là où les vents portent à l’Est. L’étape suivante consiste donc à remonter l’arc Antillais avec la Dominique, la Guadeloupe, Antigua, Barbuda, Saint Barthélemy, Saint Martin et les Îles vierges. Ensuite les grandes îles de Porto Rico, la république Dominicaine et Cuba avant de longer les « Cay » des Bahamas jusqu'à la Floride.
Pour traverser les Bahamas un catamaran avec un très petit tirant d’eau serait beaucoup plus adapté pour profiter pleinement de cet endroit merveilleux mais c’est toujours pareil, la navigation de plaisance est un perpétuel compromis.
L’entrée en Floride peut se faire à Miami et ensuite la route la plus sympathique consiste à remonter l’Intracoastal Waterway jusqu’à New York. Cette route est un réseau de canaux, de baies, de rivières et de détroits naturels situé le long du littoral américain. Elle permet de traverser la Floride, avec Fort Lauderdale, cap Kennedy et Orlando, Jacksonville puis la Géorgie avec Savannah, la Caroline du sud, la Caroline du nord, la Virginie avec Chesapeake et Norfolk, le Maryland avec Baltimore, puis New York.
Le retour proprement dit peut se faire en passant ou non par les Bermudes puis par les Acores avant d’embouquer Gibraltar. Cette partie doit être effectuée entre les mois de mai et de juin en raison des risques de cyclone.
Au niveau des distances le plus dur est accomplie puisque le parcoure entre Tenerife et la Martinique faisait plus de 3000 Milles d’une seule traite alors que New York les Bermudes c’est de l’ordre de 800 Milles, des Bermudes aux Acores 1800 Milles et des Acores à Gibraltar seulement 900 Milles.
Cela devrait me ramener à Marseille à l’été 2010. Ensuite il faudra bien faire des ronds dans l’eau en attendant la greffe. Quand l’heure de celle-ci va approcher il faudra que je puisse filer à l’hôpital si un greffon compatible m’est proposé.
Voilà mes projets. Pour l’instant je profite des fêtes, avant-hier dimanche c’était bowling, billard et baby foot avec mon frère et sa compagne puis un grand tour dans Paris illuminé avec le fameux gigot d’agneau de Sébillon et pour le réveillon je pars à Val Morel. Cela va me changer des Antilles et de la ballade sous les tropiques. J’aime bien la neige également, surtout pendant les fêtes de fin d’année.
Ensuite, je vais essayer d’œuvrer pour que les projecteurs éclairent un peu plus cette méthode de dialyse. Je sais que c’est un travail de très longue haleine mais si je peux ne serais ce que pour quelques un faire pencher la balance du côté de la liberté je pense que je n’aurais pas perdu mon temps.
Passez une bonne soirée.
Jean Louis
PS : La photo de ce jour est HARMATTAN au milieu de l'Atlantique, photo prise par le voilier que j'ai croisé.
21:30 hours in France Hello everyone,
And now…
I always like to finish what I started.
In 2007, I travelled the Mediterranean and sailed to Corsica, through the Strait of Messina down to the boot of Italy, the island of Corfu, Croatia with Dubrovnik and Split and then to Montenegro. I continued my travels via the Greek Islands, past Kusadasi and Kemer in Turkey, then Crete, Malta, Tunisia and back up to Marseille. The trip took 7 months with a very difficult voyage back from Turkey in the month of November when the Mediterranean becomes unnavigable.
Being on dialysis, I have no other option but to limit myself and a world tour is simply not conceivable.
A tour of the Atlantic Ocean, on the other hand, is not beyond the bounds of possibility. I’ve covered half of it already.
So, when I hit the waters again I’ll have to sail northwards, there where the winds blow from the east. My next stage will therefore consist of sailing back up via the Antilles Arc with the Commonwealth of Dominica, Guadeloupe, Antigua, Barbuda, Saint Bartholomew, Saint Martin and the Virgin Islands. Then the great islands of Puerto Rico, the Dominican Republic and Cuba before sailing along the “Quays” of the Bahamas to Florida.
To cross the Bahamas and fully enjoy this fantastic spot, a catamaran with a tiny draught would be far more suitable, but amateur sailing will always be a matter of compromising.
I could enter Florida via Miami and continue along the nicest route which would be sailing up the Intracoastal Waterway to New York. This particular route boasts a network of canals, bays, rivers and natural inlets all the way along the American coastline. That would bring me across Florida with Fort Lauderdale, Cape Kennedy and Orlando, Jacksonville, then Georgia with Savannah, South Carolina, North Carolina, Virginia with Chesapeake and Norfolk, Maryland with Baltimore, and then New York.
I would then have the option of returning via the Bermuda Islands if I chose to do so, past the Azores before entering the Strait of Gibraltar. That part of the journey will have to be accomplished during the months of May and June on account of the threat of cyclones.
From a mileage point of view, the hardest part is over as I already covered the 3000 miles between Tenerife and Martinique in one single go; the distance between New York and the Bermuda Islands is about 800 miles, from the Bermuda Islands to the Azores it’s another 1800 miles and from the Azores to Gibraltar it’s only 900 Milles.
That would bring me back to Marseille in the summer of 2010. And then I’ll just have to sail around a bit while I’ll be waiting for my transplant. Because when the time is there, I’ll simply have to rush to the hospital when a suitable kidney comes up.
So that’s what I have in mind. For the moment I am enjoying the festive season, the day before yesterday, Sunday that is, I went bowling, played billiards and table football with my brother and his partner and then we visited Paris by night and dined at the Sébillon where we had their famous leg of lamb and for New Year’s Eve I’ll be going to Val Morel. That’ll be some change from the Antilles and my trip under the tropics. But I also love the snow, especially around Christmas and the New Year.
After that, I’m going to concentrate on getting this method of dialysis put more into the spotlights. I know it’s going to be a long haul, but if I could accomplish that, even if it were only to get the balance tilted in favour of freedom, I feel that I won’t have wasted my time.
Have a pleasant evening!
Jean Louis
PS: Today’s photograph is one of HARMATTAN, in the middle of the Atlantic; it was taken by the sailing boat I crossed.
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"salut Grand MONSIEUR, grand marin, je ne dirais qu’un mot BRAVO, c’est moi qui est la larme a l’oeil de voir ce que vous avez accomplie je vous laisse dans votre joie et merci de nous avoir fait rever tout au long de ce superbe periple BRAVO MONSIEUR." Envoyé par SINTES FRED le 22-12-2009 à 22:30
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"Ca sent l’écurie! Merci d’avoir emporté avec toi dans cette traversée un bout de nos rêves. Toi le flâneur de grand chemin, conteur d’aventure, passeur d’une nouvelle voie navigable que l’on baptisera "la péritonéale", cap’tain exocet, danseur de flots en charentaises, qui fait des mouillettes au petit déjeuner dans son spi en coquetier, poète et concepteur de route océanique, une certaine conception de l’existence qui transforme le quotidien en art ’mattan’ de vivre..." Envoyé par creusot alain le 22-12-2009 à 22:33
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"Cher Jean Louis,
Eh oui, vous l’avez remarqué je vous ai toujours dit Monsieur Clemendot et aujourdh’ui c’est Jean Louis. Je laisse tomber la distance médicale que je m’étais imposée pour être plus sûr de conserver la neutralité nécessaire à des choix thérapeutiques dictés par les connaissances du moment et non par la charge émotionnelle de soigner un ami. Mais maintenant c’est détente et surtout le moment de parler en ami.
Votre exploit a montré à tous ceux qui souffrent qu’il est important de continuer quand on est malade à se donner des buts, se fixer des défis, lutter. Tout le monde ne sait pas ou n’a pas la possibilité de faire des exploits spectaculaires et le but de votre traversée n’était pas le spectacle, il était de montrer, je le sais, qu’il ne faut pas s’interdire ses rêves quelles que soient les circonstances, qu’il y a toujours possibilité de se fixer des défis à sa portée, de conquérir des morceaux de bonheur, que ce qui fait la supériorité de l’homme, c’est sa capacité à dépasser ce qu’il pense être ses limites. Vous permettez aussi de faire connaître une technique qui conviendrait au moins à 30 % des insuffisants rénaux alors que, pour des raisons extra médicales souvent imposées par des raisons administratives inadaptées, seuls 8 % des patients Français mais aussi dans d’autres pays se la voient proposée. Il n’est pas acceptable que près de 80 % des insuffisants rénaux, comme cela fût prouvé par une enquête nationale il y a quelques années, ne bénéficient pas d’une information complète sur toutes les modalités de traitements et n’aient pas un choix éclairé. La médiatisation que vous avez acceptée de donner à votre aventure permettra probablement de favoriser une meilleure égalité des malades face aux choix de vie qui leur seront proposé.
Vous avez aussi permis de démontrer ce que le travail d’équipe entre médecins permet de réaliser : il y a eu la collaboration entre mon service et Pierre Yves Durand bien sûr, mais aussi avec les néphrologues espagnoles, ceux des Canaries et pour terminer avec l’équipe médicale du Lamentin. Toutes ces équipes ont été honorées de vous aider.
L’équipe qui va vous accueillir en Martinique est une grande équipe, parmi les pionnières de la dialyse péritonéale malgré des conditions parfois difficiles. Vous ne pouviez pas avoir meilleur point de chute à votre arrivée. Demain matin tout le monde guettera la petite tache rouge du Spi à l’horizon qui grandira de plus en plus pour arriver en triomphe. Continuez à prendre soin de vous et j’espère car votre retour la transplantation rénale arrivera vite. Ne tombez pas dans une piscine de rhum à votre arrivée tout de même.
Très amicalement. " Envoyé par Christian Verger le 22-12-2009 à 23:37
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"You are the best, cap’tain, ça devait arriver tu nous l’a bouclé ce petit viron d’Atlantique. Je pense que la plupart d’entre nous n’a jamais douté de la réussite de ton challenge mais une fois qu’il touche à sa fin tout le monde se rassure et se prépare à faire péter le bouchon en ton honneur... J’espère que cette expérience va permettre à certains dyalisés de s’informer sur les techniques possibles aujourd’hui car c’est seulement 8% nous dit le docteur Verger, il y’a à faire au moins sur le plan de l’information. Dans tous les cas c’est vraiment un grand bonheur que je partage à distance avec toi car je me souviens de ce que tu as enduré il y’a quelques mois en arrière. avant la dyalise... ça appartient au passé....Champagne, Ti-punch, Planteur, et que la fète commence. Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 23-12-2009 à 01:25
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"Salut Jean Louis et félicitations tu as gagné ton pari, et bravo pour ton courage et ta ténacité, cela a payé. par contre j’aurais bien aimé savoir comment tu as fait pour désenmêler ton spi tout seul. Allez à bientôt peut être à Port St Louis. En attendant tu vas passer un joyeux Noël je crois!" Envoyé par Marie Christine Barbier le 23-12-2009 à 08:25
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"Bravo Jean-Louis" Envoyé par Hubert le 23-12-2009 à 09:01
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"Bravo, chapeau bas marin. Ne pleure pas trop tu risques de ne pas voir le catway... Est il utile de te souhaiter de bonne fêtes, le père Noel est déjà passer sur ton bateau. Merci encore de m’avoir fait traverser avec toi. " Envoyé par Claude le 23-12-2009 à 10:03
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"Comme dit Jacky, l’on ne doutait pas que tu allais réussir. Bravo pour ta persévérence et profite bien de ta victoire sur ces feignants d’ Alizés qui ont juste réussit à t’empêcher de passer Nöel en famille, mais bon en Martinique ce n’est pas mal non plus. Attention au Ti punch! Et encore bravo!!!" Envoyé par Paparazzi le 23-12-2009 à 12:20
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"Félicitation pour cette traversée que j’ai suivi journellement. A force de courage et d’abnégation on arrive à tout. Quel exemple ! encore bravo pour cet exploit aussi pour l’homme, le bateau et la medecine. Bien amicalement, je suis le frère de Jacky P" Envoyé par peudevin jean pierre le 23-12-2009 à 12:43
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"Bravo! Je ne parle (o ecrire) bien Francaise mais cet la opportunite pour vous donne de les congratulations pour voutre reussite extraordinaire ! Je suis sur que Julie Vernes etre heuresse de vous faire conaissance y que votre reussite et ancore plus important que une triumphe dans le Amerique Cup! Vous etes mon champion du mer ! Bonne Noel ! Jose Divino (un nephrologue bresilliene-suedois)
" Envoyé par jose divino le 23-12-2009 à 16:02
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"Salut Mr Clémendot, et félicitation ! Pouvez-vous m’indiquer le lieu de livraison de vos poches de Dialyse. Merçi et à bientôt " Envoyé par Francois-Christophe le 23-12-2009 à 18:13
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"bravo jean louis he bien alors tu vois la solitude ne ta pas rendu fou maintenant il ne te reste plus qu a sauter panama ou foncer plein sud et tourner a droite et bonjour pacifique ainsi tu constateras quelle est vraiment plate a bientot et bon noel sous les cocotiers" Envoyé par jean luc skipper le 23-12-2009 à 18:29
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"felicitation !!! de toute l equipe de fluid-elec qui a suivie toute ton avanture a bientot! " Envoyé par eric le 23-12-2009 à 18:48
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"bravo à vous, quel exemple et quel espoir pour tous ces hommes et femmes qui pensent que l’arrivée en dialyse est la synonyme de fin. J’imprime vos articles et les affiche dans l’entrée de notre centre de dialyse mais il n’y a plus de place; à quand le livre? Bravo encore (profitez bien du rhum mais pas trop! amicalement yannick Auffret" Envoyé par Yannick AUFFRET le 24-12-2009 à 08:45
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"Bravo et encore merci pour cette magnifique démonstration." Envoyé par Emmanuel S le 24-12-2009 à 09:37
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"on attend la suite de vos aventures, Bravo, Harmattan est vraiment un bateau super" Envoyé par Lafaye Bernard et Michèle le 24-12-2009 à 09:55
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"bravo jean louis ca a du leur faire bizarre de voir le pere noel avec 1 jour d avance" Envoyé par ludo de pn le 24-12-2009 à 13:02
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"je vous admire et étant dyalisé péritoneale depuis le 19/12/09 vous me redonnez espoir et envie d’entreprendre merci et bon vent" Envoyé par descamps bernard le 24-12-2009 à 13:11
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"protestations... Je participe depuis 3 semaines à la grande régate virtuelle organisée par l’association française de néphrologie. Mon bateau du nom de l’Harmattan skippé par le commandant virtuel Jean Louis a effectué sans encombre la traversée de l’atlantique, (je crois même à considérer la position d’autres joueurs que j’étais très bien positionné dans cette régate). Hors depuis hier matin il semble que l’Harmattan aît échoué quelque part dans le sud d’une île de l’archipel des antilles, et je ne parviens plus à le faire avancer. Je déplore cet incident regrettable et j’en appelle aux organisateurs du jeu de remettre mon navire en course au plus vite ou de m’informer des modifications survenues quant au déroulement de cette régate. D’avance merci!!! " Envoyé par creusot alain le 24-12-2009 à 14:32
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"merci pour ton tel j espere que tu a passe un bon noel a bientot" Envoyé par jean luc skipper le 25-12-2009 à 19:21
Sun, 03 Jan 2010 19:10:00 GMT - Une magnifique année 2010 Osny
Sun, 03 Jan 2010 19:10:00 GMT - Osny
18H10 en France Bonjour à tous,
Et tout d’abord je vous souhaite à tous une magnifique année 2010, la santé ou en tout cas la force nécessaire pour mener à bien tous vos projets.
Quel changement depuis huit jours, après le short et la chemisette ce sont les chaussures de neige, la salopette et la doudoune en duvet avec le bonnet en laine et les gans.
Je viens de passer quelques jours chez des amis à la station de ski de Valmorel. Avec un temps moyen, un premier janvier sous la neige c’était l’occasion de renouer avec le tarot. Cela fait de nombreuses années que je n’avais pas joué et c’est un vrai bonheur de m’y remettre.
Après plus de trois semaines seul au milieu de l’Atlantique quel plaisir d’être accueilli par Philippe et Patricia et de se retrouver dans cet appartement au pied des pistes. Quel changement de vie tout à coup, à 8 dans un appartement et pas d’internet.
Je ne ski pas. J’adorerais mais je n’ai jamais pris le temps d’apprendre. Mon cheval à s’occuper, de longues vacances d’été à longer les côtes Turques en bateau, des vacances d’hiver au soleil quelques fois et la vie professionnelle ont fait que j’ai fait l’impasse sur le ski. Un autre problème, Francine n’est pas attirée par le ski, du coup difficile de passer une semaine à la neige si elle reste en bas des pistes.
Philippe et Patricia sont des amis de mon frère Alain, je les connaissais très peu mais j’ai été séduit par leur gentillesse.
Vendredi soir nous sommes montés au Prarion, un restaurant d’altitude en haut des pistes. Une dameuse est venue nous chercher en haut de la station et le voyage s’est fait dans un cube vitré posé sur la dameuse. Eclats de rire garanties lorsque la dameuse escalade les pistes ou plonge dans les pentes. Les 15 ou 20 occupants se retrouvent alors les uns sur les autres écrasés sur une cloison. Le voyage dure 10 minutes mais on est très content d’arriver. Il n’y a pas de suspension, on se croirait dans un manège à sensation chez Mickey.
Beaucoup trop de repas de fêtes, il est temps que la vie normale reprenne le dessus.
Me voici de retour à Cergy, demain matin je vais aller a mon bureau pour faire le point sur les affaires. J’ai prévu de prendre la moto. Je crois que je vais devoir me couvrir car il est prévu -5°.
Bon, n’oubliez pas le rendez vous de jeudi (dans 4 jours) à 13h30 sur la cinquième chaîne. J’aurais l’occasion de parler de la dialyse péritonéale et de mon aventure dans le magazine de la santé.
En attendant je vous souhaite une fin de soirée agréable.
A bientôt
Jean Louis
news in translation
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"Nous sommes trés fiere de toi d’etre arrivé au bout de cette aventure. Nous n’avons jamais douté de ta réussite. Encore félicitations en attendant de te retrouver autour d’une coupe de champagne pour fêter cela. Gros bisous et a trés vite." Envoyé par Didier et Anne France le 24-12-2009 à 17:45
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"Bravo MONSIEUR le CAPITAINE. Quel bonheur ! Merci pour ce formidable voyage et quel cadeau de Noël pour tous. Encore bravo et merci pour tous les IR en DP.
Nicolas et d’énormes bisous de Lou-Anne. " Envoyé par Nicolas MULLIER le 24-12-2009 à 17:46
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"felicitation jean-louis nous partageons votre bonheur.Nous sommes tres heureux pour vous.c’est une belle histoire et merci de nous avoir permis de participer a cette transat. Si vous passez a concarneau nous aimerions vous revoir et passer un moment avec vous. Profitez de c’est fete en famille. amicalement noel et martine morin" Envoyé par morin noel le 24-12-2009 à 17:57
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"Salut Jean-Louis, Panne d’ordinateur pour nous mais mon gendre, que tu connais bien, a réparer l’engin, c’est pourquoi nous n’avons pu suivre tes dernières tribulations. Michèle et moi sommes heureux de ta réussite qui était bien préparée malgré le doute qui s’insinue toujours un peu en chacun de nous au moment de prendre le large. Tu t’étonnes de la gentillesse des gens, cela ne me surprend pas. Tu ne l’as peut-être pas remarqué mais tu véhicules beaucoup d’espoir et d’envie de vaincre les aléas douloureux de la vie et ça donne un capital sympathie qui peu bougé jusqu’à des montagnes. L’Harmattan t’a bien rendu l’amour que tu lui portes. Nous t’embrassons tous (Mamé, Michèle, Benoît, Didier, Anne-France et moi). Ce soir pense à nous, la coupe de champagne sera levée en ton honneur. Nous t’embrassons tous très affectueusement Jannick " Envoyé par jannick le 24-12-2009 à 18:17
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"Salut Frangin,
Hier, après mon message sur ton téléphone, je n’ai pas pu retenir quelques larmes, te savoir arrivé à bon port a été un réel soulagement ! Ensuite, j’ai attendu le récit de ton arrivée !!! Hier soir, ce matin, ce midi : RIEN !!!! Je me doutais bien que tu ne touchais pas terre... mais tout de même ..... ouf, ce soir, je l’ai !!! Je l’ai lu avec avidité et j’ai été heureuse que tu arrives à verser quelques larmes de bonheur, elles sont tellement bonnes, celles là !!! Et savoir que tu es en pleine forme, quel soulagement aussi ! Profite bien des fêtes avec ta petite famille, gros bisous à tous. Marie" Envoyé par Marie le 24-12-2009 à 18:22
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"Le père Noel a débaqué en Martinique!
Chapeau bas fier capitaine!
A quelques heures de Noel nous t’envoyons plein de bisous remplis d’amour, à tes proches et toi même!
à trés bientôt pour plein de nouvelles aventures!!
Emilie, Nico et le petit! ce joind à nous la famille d’Emilie.
" Envoyé par nicolas Clemendot le 24-12-2009 à 19:17
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"Bonsoir Amiral. Jeudi 19 heures local time. Il pleut sur Paris et ses quatre malheureux degrés.Les dindes vont encore souffrir dans les minutes qui viennent et quelques marrons leur viendront momentanément en aide.Rien que du banal, du réchauffé, du manque d’émotion. Non, ce soir, notre coeur est ailleurs, à vos côtés et au côté de celles et ceux qui vous ont soutenu dans cette aventure. Un magnifique rayon de soleil vient d’envahir le salon. Un immense BRAVO lui répond. La prochaine tournée est pour moi. On vous embrasse. GD et MD" Envoyé par GD le 24-12-2009 à 19:21
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"Heureux d’apprendre que tu est arrivé capitaine. Nous nous somme aperçu vers le 12/09 à17°50N - 31°04W avec contact radio. Je t’es pris en photo et je crois que tu a fais de meme. si tu me communique ton adresse mail on pourait se les echanger Apres ne escale d’une nuits à poite a pitre nous somme arrivé au Marin le 19/12/09 a 11h heure local Merci encors pour tes infos meteo nous ne possedions ni grib, ni BLU, ni balise, ni d’iridium. Notre bateau est un Sun Odyssey 54DS que nous devions convoyer aux antilles depuis les sables d’olonnes, il a beaucoups plus souvert que l’equipage. J’ai tenté un appel sur le canal 16 a l’approche de Fort de France qui est reste sans reponce. Bravo encors a toi capitaine et bonne fetes de fin d’année
Arezki MANCER" Envoyé par Four II le 24-12-2009 à 19:51
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"Quelle chance ils ont, ces Martiniquais: Le papa Noel "atterrit" sur un dragon rouge! On a pensé très fort à toi, Berti disait: Qu’est-ce qu’il va apprécier son premier steak-frites! Bon vol demain, et à bientôt au téléphone, On t’embrasse, Petra et Berti, finalement bercés sur Largyalo àPort Ginesta" Envoyé par petra le 24-12-2009 à 21:04
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"Et puis c’est tout, j’étais bien persuadé que tu n’allais pas te laisser emmerder par quelques milliers de milles nautiques, non mais!!!! C’est vrai que tu avais rajouter un challenge suppémentaire : la dialyse...chapeau cap’tain, car pour l’avoir vécu sur un plan logistique et au quotidien sur le bateau...c’est beaucoup de rigueur...notament quand la mer n’est pas tout à fait plate. Le plus dur n’est pas fait puiqu’il te reste leplus difficile au bar du port : Morito ou pinacolada... pas simple...Nous c’est vin chaud, donc profites de ces instants avant de replonger dans un quotidien un peu plus rude....Allez un petit coup pour la route... Encore congrutalations pour le circuit que tu viens d’accomplir, tu as fédéré autour de toi énormément de gens d’horizons différents et particulièrement les dyalisés qui reprennent espoir au travers de ce que tu viens d’accomplir. Même si tout le monde ne traverse pasl ’Atlantique demain , je suis sur que tu ouvres des portes à plein de gens qui ne voyaient pas la dyalise sous cet angle. See you soon cap’tain Jacky " Envoyé par Jacky Peudevin le 25-12-2009 à 01:07
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"BRAVO !!! De la part d’un IRC non dialysé qui a suivi avec grand intérêt votre aventure. Epatant. Vous avez donné une grande lecon de vie à énormément de personnes. Xavier " Envoyé par MASSON Xavier le 25-12-2009 à 06:51
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"Respect et amitiés" Envoyé par claude le 25-12-2009 à 12:17
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"WOW! You are a rock star! My husband is a PKD patient and he carries on with his life like a champion but you sir are an inspiration to all! I shall share your website with others. All the best for the New Year." Envoyé par Lyn Presley le 25-12-2009 à 16:12
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"Dear captain, congratulations for this great victory! Your story gives me courage and hope and I think all (pre)dialyses patients will think the same. Yvonne (Pays-Bas)" Envoyé par Yvonne van den Broek le 26-12-2009 à 13:20
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"Great story!! thanks for sharing your adventure. I will definitely share this great story with my CAPD pts and my staff. This story will give additional insight and hope to my pre-esrd pts and current pd pt’s.. Thanks again. Have a great Holiday.." Envoyé par sang Kim le 28-12-2009 à 16:11
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"Great story!! thanks for sharing your adventure. I will definitely share this great story with my CAPD pts and my staff. This story will give additional insight and hope to my pre-esrd pts and current pd pt’s.. Thanks again. Have a great Holiday.." Envoyé par sang Kim le 28-12-2009 à 16:17
Mon, 04 Jan 2010 23:55:00 GMT - Un petit morceau d’optimisme Osny
Mon, 04 Jan 2010 23:55:00 GMT - Osny
20H55 en France Bonjour à tous,
Hier après midi j’ai regardé l’émission « Le Magazine de la Santé » histoire de me mettre dans le bain.
Une très bonne surprise, la deuxième partie de l’émission, « Allo docteur » était consacrée à la dialyse justement. C’est une émission extrêmement intéressante et vous pouvez la regarder en cliquant sur le lien suivant :
http://www.france5.fr/allo-docteurs/index-fr.php?page=accueil# L'extrait : J’ai cependant été très surpris par l’affirmation de Marina disant que les séances de dialyse quelque soit le mode (l’hémodialyse et la dialyse péritonéale) étaient extrêmement éprouvante. Cela est vrai pour l’hémodialyse et j’entends souvent des dialysés dirent qu’ils doivent se coucher après une séance de dialyse, cela n’est absolument pas vrai pour la dialyse péritonéale.
Dans mon cas la séance de dialyse est tout à fait transparente pour ma forme immédiate. Cela est fondamental, c’est une des différences énormes avec l’hémodialyse.
Un petit morceau d’optimisme, c’est ainsi que Marina Carrère d'Encausse a annoncée à la fin de l’émission mon aventure et ma prochaine visite au Magazine de la Santé sur France 5 le jeudi 7 janvier (après demain donc).
Ne manquez pas cette émission, c’est à 13H30. Le Docteur Verger sera présent et on va parler de dialyse péritonéale.
A part cela l’année commence fort.
Déjà au niveau informatique puisque mon netbook (mon PC portable) a été infecté par un virus. Sur le bateau pour passer par le satellite il n’est pas conseillé de mettre un antivirus. J’aurai du en réinstaller un dès mon retour. Résultat, obligé de reformater le disque dur et de réinstaller Windows. Quel boulot ! Merci Didier.
Ensuite au boulot. En arrivant lundi matin nous découvrons avec horreur la catastrophe. L’immeuble est inondé sur trois étages. C’est un malveillant qui a fermé, au deuxième étage, les bondes des lavabos en début de weekend du premier de l’an et ouvert les robinets en grand. Jusqu’où peut aller la bêtise humaine ? C’est incroyable.
Résultat, les plafonds par terre sur trois étages, les moquettes sous plusieurs centimètres d’eau, les armoires électriques dégoulinantes, pas d’électricité pendant deux jours avec moins cinq dehors.
Moralité, dans les immeubles collectifs les robinets pressostats sont indispensables.
C’est Christophe et Didier qui s’y sont collés, aspirer l’eau en trop et tout sécher avec un énorme sèche-cheveux (50 cm de diamètre) et un groupe électrogène.
Voilà une nouvelle année qui débute fort ! Bon, je vous joints les photos de la fameuse dameuse qui nous a transporté au restaurant d’altitude.
A bientôt
Jean Louis
news in translation
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"Bravo pour votre très jolie transat ! Bon courage pour le retour en métropôle... Matali de retour après un an de voyage... http://perso.vendeenet.fr/transatalimat/" Envoyé par le calvic le 28-12-2009 à 18:27
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"félicitations pour votre ténacité et votre réussite. Je vous souhaite de partir encore longtemps au bout de vos rêves. Bonne et heureuse année 2010 " Envoyé par Agnès le 29-12-2009 à 12:03
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"Bernard Moitessier écrivait : " Mieux vaut flotter sans grâce que couler en beauté ! "Mais quand on peu flotter avec brio et panache, nom de D.... ça a une autre gueule !. Encore bravo, Amiral. Sacré coup de rein que cette traversée ! Bonne fin d’année parmi les vôtres. Je le répète, la prochaine tournée est pour moi.Amitiés. GD" Envoyé par GD le 29-12-2009 à 18:21
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"Toutes mes félicitations pour cette aventure que j’ai suivie avec beaucoup d’intéret .J’attend maintenant la suite ...? Je te souhaite une bonne et heureuse année 2010 remplie de voyages et de grands moments comme ceux que tu viens de vivre ." Envoyé par jean-christophe le 02-01-2010 à 08:06
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"bravo bel exemple votre pere se pénommait :rené? vous avez un frère jumeau?" Envoyé par deschiens le 07-01-2010 à 16:53
Tue, 07 Jan 2010 21:00:00 GMT - Quel moment sympa ! Osny
Tue, 07 Jan 2010 21:00:00 GMT - Osny
20H59 en France
Bonjour à tous,
Quel moment sympa ! Je sors du studio où est réalisé le Magazine de la Santé et j’ai découvert les dessous du tournage d’une émission de télé avec les particularités du « direct».
C’est extrêmement intéressant. Ce que j’ai remarqué en tout premier lieu c’est cette ambiance super sympathique. A l’étage c’est rempli de jeunes femmes qui ont chacune une tâche bien définie. Il y a les maquilleuses, les programmatrices, les secrétaires, celles qui sont chargées de guider les invités…..
J’ai été accueilli, Marina est venue nous saluer, puis chacun est passé au maquillage et ensuite nous sommes descendus en studio.
En bas il y a deux zones, le studio proprement dit et la zone technique. Dix fois on nous a demandé d’éteindre les téléphones. Une autre consigne mainte fois répétée, il faut faire silence.
Sur la droite de la zone technique l’ingénieur du son avec tout son matériel. Il équipe chaque invité d’un micro émetteur dans le dos avec le micro lui-même accroché sur la poitrine en camouflant bien le fil.
Sur la gauche, plusieurs personnes avec des écrans, de l’informatique et pleins de câbles.
Dans le studio il y a pas mal de monde.
En pleine lumière il y a Michel et Marina. A l’aise, ils répètent l’introduction.
Il y a le grand ordonnateur. Il doit y avoir un nom pour ce métier mais je ne le connais pas. Il a un casque sur la tête, un bloc dans la main sur une planchette et régulièrement il annonce des temps en criant fort « Une minute », « Dix secondes », « Neuf », »Huit »……
Il y a également plusieurs caméramans. Je suis surpris de voir des caméras tenues à bout de bras. Je pensais qu’elles étaient sur des pieds.
Il y a deux grosses machines sur pied avec un opérateur derrière chaque. Ce sont les prompteurs. Un pour Michel et un second pour Marina. Il y a un grand écran ou apparaît ce qu’ils ont à dire.
Une fois la répétition terminée, juste avant de démarrer Michel vient me saluer. Il me semble très sympa.
13H30 arrive, c’est le top départ, le grand ordonnateur décompte, « cinq », »quatre », »trois » Il ne va pas plus loin, ça y est c’est « l’antenne ».
C’est Michel qui commence, « La gastroentérite ….. ». Marina reprends, ils présentent les différents sujets de l’émission. Chaque sujet fait l’objet d’un petit reportage enregistré. Pendant le reportage tout s’agite, chacun se mets en place pour la séquence suivante.
Le premier invité est dirigé devant les caméras, c’est un médecin urgentiste. Je le regarde sur les écrans de contrôle et me dit qu’il semble très à l’aise.
Tout d’un coup, pendant un reportage, on doit très vite rentrer sur le plateau et se mettre dans une zone d’ombre pour être prêts à prendre notre place quand notre tour va être venu. La fille qui nous cornaque nous explique comment cela va se passer et où chacun doit s’assoir.
Maintenant Michel et Marina parlent de la Joconde.
Top ! Vite, en place, c’est à nous. Pas le temps d’avoir peur.
On est tous les quatre autour d’une table, Michel, Marina, le Docteur Verger et moi. Au milieu de la table il y a une grande vitre et dessous cette vitre des moniteurs qui permettent de voir ce qui passe à l’antenne en temps réel.
Michel et Marina sont très professionnels, on ne voit pas les caméras, on a l’impression d’une discussion sympa et on oubli totalement qu’on est sous les projecteurs.
L’interview est très bien menée, chacun peut faire passer les messages qui lui tiennent à cœur et après 10 minutes agréables c’est déjà fini. Je remercie, je dis « au revoir », Michel me sert la main et nous quittons le studio.
Nous croisons le rédacteur en chef, petite discussion, remerciement de part et d’autre et on remonte à l’étage pour une nouvelle visite aux maquilleuses. Séquence démaquillage cette fois ci. Encore une fois très sympa. La maquilleuse me dit que c’était très bien, que mon bateau est très beau … Cela me fait plaisir. Forcément on est toujours inquiet de n’avoir pas été à la hauteur.
J’ai mon sac à dos à côté de moi, j’avais jeté le portable dedans avant de descendre, il n’arrête pas de sonner, ce sont les sms qui arrivent. Je jette un coup d’œil, que des messages sympa, le bonheur quoi.
Voilà. Maintenant j’ai hâte de rentrer et de regarder l’émission en rediffusion sur Internet. Je vous mets le lien :
PS : J’attire votre attention, lorsque vous mettez un commentaire, faites très attention de bien saisir votre adresse Internet car sinon je ne peux pas vous répondre. C’est par exemple le cas de monsieur Deschiens
news in translation
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"Bonjour Mon Capitaine, Que du rêve en perspective... Passez un excellent réveillon de fin d’année et à bientôt. Amicalement. Nicolas" Envoyé par N Mullier le 30-12-2009 à 08:29
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"Salut Jean Louis, belle conclusion. Je te souhaite ainsi qu aux tiens, ton epouse, Alain et sa compagne, ainsi qu a ceux que je ne connais pas, une tres bonne annee 2010, passes un bon reveillon, profites en bien, j allais dire tu l as bien gagne !! Je te souhaites pour 2010 de realiser ce que tu a projete, (mais je suis deja sur que tu vas y arriver) et a tous je vous souhaite la realisation des projets auxquels vous tenez, la methode est toute tracee.. amities JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 30-12-2009 à 10:03
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"Salut Jean-Louis.... Je viens d,apprendre deux choses importantes: 1- que tu t,en sortais bien avec ta dialise!! 2- que tu étais partis faire la traversée!! Felicitations!!cela nous rappelle quelques bons souvenirs! je n,ai pas encore lu tous tes articles , j,etais trop pressé de te parler....Tu viens de realiser un de tes reves de 30 ans voire plus!!! continues ton blog , afin que je puisse suivre tes exploits, et continuer à te parler, j,ai l,impression d’etre à tes cotés!! churchill disait pendant la guerre < never give up> et < who dares , will win> je pense que tu aurais pu les dire aussi!!! je t’embrasse .... eric " Envoyé par eric pepin le 30-12-2009 à 14:27
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"Tous mes meilleurs voeux à toi et à ta famille. Belle année en perspective.... Amitiés." Envoyé par Paparazzi le 01-01-2010 à 14:14
Tue, 12 Jan 2010 20:45:00 GMT - La conférence de presse ! Osny
Tue, 12 Jan 2010 20:45:00 GMT - Osny
21H45 en France Bonsoir à tous,
C’était le jour de la conférence de presse. Encore un moment sympa chez MEDIA, sur le bord des Champs Elysées.
Tout d’abord j’ai découvert le film que Philippe a réalisé. Super top. Il dure 5 minutes et présente le départ de Lanzarote puis la dialyse à bord et enfin l’arrivé en Martinique. Très bien ce film, très émouvant. Je vais voir pour vous le mettre dès demain sur le blog.
Il y avait les médias importants et nous avons pu leur présenter l’aventure. Christian Verger et Pierre-Yves Durand ont pu parler de la dialyse et moi j’ai pu faire passer les messages de ma situation de « malade »
Dès ce soir nous avons les premières retombées et actuellement un sujet est diffusé sur France Info très régulièrement. Vous pouvez l’écouter en vous branchant sur France Info ou en allant sur Internet, France Info, Payer direct, [Actualité] ROUGIER. Nous allons vous mettre cette article sur le blog.
Il y avait aussi l’AFP, le journal « Le Parisien » et d’autres. Certains médias n’étaient pas là mais vont venir à mon bureau pour faire un bout de film ou une interview.
C’est bien car nous espérons une vingtaine de retombées, cela permet de faire parler de la dialyse péritonéale et c’est de cela que cette technique a le plus besoin.
Bonne soirée.
Jean Louis
news in translation
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"bonjour jean louis tous nos meilleurs voeux pour cette nouvelle annee 2010.Grosse sante et bonheur pour vous et votre famille.De tres beaux periples marins.Je pense que le retour d’HARMATAN sera surement un grand moment de navigation. Couvrer vous bien pour faire de la moto par un temps pareil. bonne journee noel" Envoyé par morin noel le 04-01-2010 à 07:58
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"Bonne journée à celui construit lui-même sa survie de façon forte. Ami de Gérard Duguet, administrateur du Centre de dialyse d’Aressy-Pau qui est une référence en France, et responsable du Cercle Bleu, que puis-je essayer de faire pour toi? Cordialement." Envoyé par CRISTINI Georges le 04-01-2010 à 09:04
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"Bravo Jean-Louis pour cet exploit que tu viens de réaliser, c’est en effet un espoir pour tous les dialisés. Nous serons tous devant la télé jeudi prochain. Si tu passes un jour par La Rochelle n’oublie pas de venir me voir ! Yves" Envoyé par Dumasdelage Yves le 04-01-2010 à 09:26
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"bonjour Jean Louis, très bonne année à vous et à votre famille. La meilleure santé possible J’ espère avoir l’occasion de vous connaitre. Je ne manquerai pas d’enregistrer et de regarder france 5. A jeudi pour les commentaires amicalement yannick Auffret" Envoyé par Yannick AUFFRET le 04-01-2010 à 22:31
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"bonjour ,je regarde tous les jour le magazine de la santyer ,je syui tomber sur votre reportage ,c’est super ,continuer comme sa ,un bonjour du 66,de la montagne catalane ," Envoyé par pierro le 07-01-2010 à 14:02
Wed, 13 Jan 2010 18:50:00 GMT - Quel beau film ! Osny
Wed, 13 Jan 2010 18:50:00 GMT - Osny
19H50 en France Bonsoir à tous,
Quel beau film ! Christophe a ajouté un onglet « VIDEO et RADIO » sur le blog. Si vous sélectionnez cet onglet vous pourrez regarder les différentes vidéos, celles que j’ai tourné moi-même, les extraits d’émissions télé, le film qu’a fait Philippe…. Et entendre ou réentendre les émissions radio concernant mon aventure.
Pour le film de Philippe, il existe une version en langue française et une autre en langue anglaise.
J’aime beaucoup ce film et vous qu’en pensez vous ?
Nous travaillons pour insérer l’émission « Le magasine de la santé » du 7 janvier et le sujet de France Info du 12 janvier.
Par ailleurs nous avons inséré dans le volet « Presse » le sujet paru ce matin dans les journaux « Le Parisien » et « Aujourd’hui en France ».
Aujourd’hui encore deux interviews dont « La Gazette du Val d’Oise » qui paraîtra mercredi prochain. La photo de cette news fera la une en couleur de ce numéro. Que d’honneurs, quelle fierté ! Ce journal est tiré à 7 000 exemplaires sur le Val d’Oise et distribué à 35 000 exemplaires dans toutes les gares Parisiennes dont les stations de métro et de RER.
Je pense que progressivement l’image de la dialyse péritonéale progresse, il y a encore beaucoup à faire mais le chemin parcouru n’est plus à faire.
Demain après midi ce sera une séance de tournage pour la télé régionale, VOnews. Encore une petite pierre à l’édifice.
Je commence tout doucement à penser à l’étape suivante. Bon, mon bateau ne me manque pas encore, j’ai eu ma dose, je ne suis pas déjà en manque. Ce qui commence à me manquer c’est un projet à préparer, à travailler, à rêver.
Je vous tiendrai au courant dès que je verrai plus clair dans tout cela.
Bonne soirée
Jean Louis
news in translation
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"Bonsoir Jean Louis,
Tous mes vœux aux lecteurs de ce merveilleux site.
Votre remarque sur l’affirmation de Marina est exacte. En ce qui nous concerne, Lou-Anne (4 ans 1/2), après 1243 dialyses péritonéale en cycles automatiques (cycles de 10h30 toutes les nuits 7j/7 et après une néphrectomie bilatérale) ne s’est jamais plainte de douleurs physiques. Parfois, c’est l’abdomen qui tire un peu quand il se vide par exemple. Il faut savoir qu’en dehors des cycles nocturnes, Lou-Anne a en permanence 400 ml dans le ventre. Il est donc «normal» d’éprouver une légère gêne quand le ventre se vide. A l’inverse, le soir, quand elle mangé plus que d’habitude et que la surcharge la guette, la dialyse par l’ultra-filtration, lui fait même du bien très rapidement.
C’est le type de dialyse de première intention, la plus douce et la moins éprouvante, surtout chez les enfants. C’est pour cela qu’il faut la faire connaître. En contre partie, c’est une certaine logistique qui faut assurer. Et il ne faut pas oublier que le péritoine n’est pas fait pour cela. Il faut donc le ménager par des règles d’hygiènes simples mais strictes. Et, dans l’état actuel de la médecine, après la DP, c’est l’hémodialyse sans retour possible vers la DP.
Votre intervention lors de l’émission est donc la bienvenue. Nos amitiés à Marina Carrère d’Encausse et Michel Cymes.
A bientôt
Nicolas. " Envoyé par Nicolas MULLIER le 05-01-2010 à 22:10
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"Terrible, l’inondation! Mais, faut voir ca positif: il y a pire! Je me rappelle d’un bateau inondé de gasoil......Ceux que ne vivent pas en France, peuvent-ils voir l’emission sur le web? Bisous et ne prenez pas froid! " Envoyé par petra wolfinger le 06-01-2010 à 18:51
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"Pour répondre à votre question, la video de chaque émission est visible dès la fin d’après midi et pendant une semaine à l’adress suivante : http://www.france5.fr/magazinesante/W00443/4/118178.cfm" Envoyé par Christian Verger le 06-01-2010 à 19:32
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"Bonjour, Je viens de vous voir a l’émission de santé sur la 5" BRAVO " MON mari a été dialysé en 2007 a la maison "la nuit"10h, ce qui lui permettait d’aller travailler l’apres-midi malgré la fatigue Le 21/03/2008 il a été gréffé et a repris son travail 4mois aprés. Je trouve que c’est une belle leçon de vie . je vais lire votre livre et souhaite bon vent . Eliane " Envoyé par DAVOU Eliane le 07-01-2010 à 14:20
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"je vous donne toutes les bonne chose pour l’année 2010.vous êtes un espoirs pour tous les dialyser,moi je suis en bonne santer et j’aimerais vous suivre pour continuer se tour du mondes ,mai je sais bien que c’est impossible .en tous cas rester comme sa ,et désoler pour les fautes ,j’ai pas trop étais a l’école ,merci pour tous se que vous faites et si vous passer vers les P.O venner nous rendre visite .bonne continuation et le bonjour des montagne catalane " Envoyé par pierro le 07-01-2010 à 14:23
Mon, 18 Jan 2010 21:00:00 GMT - La traversée du Pacifique ! Osny
Mon, 18 Jan 2010 21:00:00 GMT - Osny
22H00 en France
Bonsoir à tous, J’espère que vous êtes assis car c’est un scoop. Je l’ai rêvée, je la pensais impossible en étant dialysé et puis en travaillant le sujet, en en parlant avec Pierre-Yves pour le côté maritime et avec le laboratoire Baxter pour la logistique de la livraison des poches je m’aperçois que finalement ce n’est pas si compliqué que cela et autrement plus excitant que de revenir par l’Atlantique nord.
Ce matin c’était le premier rendez vous d’après traversée de l’Atlantique avec mon Néphrologue. Vendredi j’ai été au laboratoire d’analyses médicales pour la prise de sang mensuelle. Tout va bien, les résultats sont bons, la dialyse fonctionne correctement.
Bon, l’équipe de greffe demande à ce que je passe une coronarographie. Il va falloir faire cela rapidement. Il y a un risque de perdre la diurèse après cet examen (arrêter de faire pipi). Mais le risque est faible.
J’ai alors posé la question de confiance : Puis je faire la traversée du Pacifique ?
J’ai expliqué au docteur Verger les différentes étapes, nous avons regardés une carte. Il faut commencer par rallier Panama. C’est la traversée de la mer Caraïbe, 1150 milles, une dizaine de jours.
Ensuite la traversée du canal de Panama. Un grand moment à faire en équipage. A cet endroit on peu faire une halte pour bien préparer le bateau. Ensuite il faut faire un avitaillement pour 6 semaines en produits qui se gardent.
C’est maintenant une traversée en plusieurs étapes, la première étant de rejoindre les Galápagos. La distance est de 880 milles, une semaine de mer. L’arrêt aux Galápagos doit être très court, le temps de faire quelques photos, le plein en produits frais et en gasoil et puis c’est la traversée proprement dite. 2980 Milles pour rejoindre les Marquises. Pour vous situer la chose, c’est la même distance qu’entre les Canaries et la Martinique. J’ai parcouru 3200 Milles pour rallier le port du Marin.
Au niveau météo et difficultés de navigation, la traversée de la mer Caraïbe peut être dure parfois mais je pense qu’ensuite dans le Pacifique cela ne doit pas être trop mal, c’est de la navigation tropicale avec le passage de l’équateur. Attention à prévoir la fête à ce moment là.
Puis une fois de l’autre côté de la ligne pouvoir admirer la croix du sud, la nuit, que de bonheurs en perspective.
Ensuite arriver dans la baie des vierges aux Marquises, puis aller se recueillir sur les tombes de Gauguin et de Brel et poursuivre jusqu'à Tahiti à 800 milles environ, une petite semaine de navigation. Quel projet !
Eh bien, si ma diurèse se maintient j’ai le feu vert. Quelle journée importante. J’ai immédiatement appelé la « Librairie de la mer » pour faire le point sur les guides nautiques à se procurer. Ce soir je suis passé acheter le « Petit futé » concernant le Panama. Ça y est je suis reparti dans l’aventure.
Il faut maintenant que je m’organise pour remettre le bateau en état, que je fasse la liste des travaux à faire, que je trouve un endroit au Panama pour faire une halte. J’ai pas mal de choses à prévoir. Souvent la préparation du voyage demande beaucoup plus d’énergie que le voyage lui-même.
Je vous tiendrais au courant.
Pour l’actualité : Un sujet sympa de VOnews, diffusé également sur la TNT (NRJ Paris) au JT de vendredi dernier et que vous pouvez voir en cliquant sur ce lien : VONEWS Nous allons mettre le sujet sur le blog.
Et puis suite à la dépêche de l’AFP, de nombreuses publications et dans les jours à venir un article dans « Le télégramme de Brest » que nous mettrons sur le site.
Voilà encore quelques petites contributions pour cette méthode de dialyse qui permet de vivre presque normalement.
Pour terminer, je voulais vous faire partager ce témoignage de Florence reçu aujourd’hui :
« Bravo, je viens vous témoigner mon expérience fantastique de la péritonéale ! J'ai été dialysée pendant un an 1/2 avec une péritonéale puis greffée. J'ai été ravie de cette expérience qui m'a permis de vivre normalement sans fatigue et sans douleur. Je n'ai arrêté aucune activité, surtout que je ne le faisais que 3 fois par jour et que cela me prenait une demi heure ! Je suis suivie à Necker et ai été remarquablement soignée et conseillée à tel point que je fais tous les ans un bout du chemin de Compostelle et que cette dialyse ne m'a pas gênée. Il suffit de s'organiser et d'être très hygiénique, c'est très important. » « En tout cas bravo et bonne route !!!!!!!! » « Florence Laurin »
Je vous souhaite à tous une très bonne soirée.
A bientôt
Jean Louis
news in translation
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"bonjour, Le "grand ordonnateur" s’apelle un chef de plateau ou un script (boy ou girl) car c’est lui qui mene la danse et qui sait precisement ce qui se passe, quand, ou, comment et avec qui.
Cdlt" Envoyé par romi le 08-01-2010 à 11:32
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"Sympa ces explications sur le déroulement du tournage.
Ca me donne envie d’aller fouiller dans votre blog maintenant :)
Je vous souhaite d’autres belles excursions et succes dans votre tour de l’atlantique. nous devrions chacun avoir plus l’ame d’un "colibri"!
Fri, 22 Jan 2010 13:50:00 GMT - La presse en parle Osny
Fri, 22 Jan 2010 13:50:00 GMT - Osny
14H50 Bonjour à tous,
La une dans la Gazette du Val d’Oise, la une dans le Télégramme de Brest, des articles ici et là, c’est sympa et surtout cela contribue à faire parler de la dialyse péritonéale.
Vous pouvez retrouver tous ces articles dans l’onglet « Presse » de mon blog. Je trouve le sujet sur la dialyse péritonéale du Télégramme de Brest particulièrement bien fait.
Il faudrait maintenant que les politiques prennent en main ce problème et mettent en place des mesures incitatives pour que cette méthode de dialyse soit dans tous les cas proposée aux futurs dialysés. Il faudrait également que, lorsqu’elle est proposée, le malade puisse recevoir une information impartiale et que le témoignage des dialysés qui vivent normalement ne soit pas occulté.
Cette méthode de dialyse peut convenir à un grand nombre de malades, c’est leur intérêt et c’est l’intérêt de la société car elle coûte beaucoup moins cher que l’hémodialyse. Aujourd’hui le coût de la dialyse représente 2% du budget de la sécurité sociale. C’est énorme au regard du nombre de dialysés qui est inférieur à 40 000.
Ce qui freine le développement de la dialyse péritonéale c’est que cela ne rapporte pas aux hôpitaux et que la direction des hôpitaux aura toujours un intérêt financier à favoriser l’hémodialyse au détriment des intérêts du malade.
Voilà, ça c’est dit.
La suite des réjouissances c’est jeudi prochain, le 28 janvier, je serais l’invité du jour sur « La radio de la mer » entre 12 et 13 heures avec Marjorie Philibert. Vous pourrez nous écouter sur la FM si vous êtes à Brest 90.5, Lorient 92.7, Les Sables d’Olonne 106.3, Dunkerque 90.7, Boulogne sur mer 105, Fécamp 102.9, Cherbourg 103.5, Granville 88.4 ainsi que partout ailleurs sur Internet www.laradiodelamer.com
Ensuite il y aura le 16 Février cette émission sur Radio France Internationale mais je vous en reparlerais.
Bon, c’est programmé, je rentre dimanche après midi à l’hôpital pour qu’on me fasse une coronarographie. C’est un acte important et indispensable à mon âge pour être inscrit sur la liste des personnes en attente de greffe. Si tout va bien je dois ressortir mardi après midi. On va entrer par ma cuisse dans une artère et remonter une petite sonde jusqu'à mon cœur. Arrivé là on va injecter une petite dose de produit iodé et faire des photos, des radios plus exactement. C’est beau la technique.
Actuellement j’ai encore une diurèse importante, les reins n’éliminent plus les déchets de l’organisme et c’est pour cela que la dialyse est nécessaire mais ils éliminent encore l’eau en excès et c’est très important pour moi. Le risque est que cet acte casse ma diurèse. Cela serait très ennuyeux et remettrait en question mon projet de traversée du Pacifique. Tout va être fait pour que cela n’arrive pas.
Mercredi je me suis rendu à « La librairie de la Mer » à Paris dans le 15 eme. Toujours aussi sympa le libraire. Nous avons discuté un bon moment. Je suis reparti avec deux guides.
J’ai un guide sur la Polynésie Française mais je vous le présenterai plus tard et puis j’ai :
« The Panama Cruising Guide » d’Eric Bauhaus. C’est un guide en anglais sur l’isthme de Panama. Il y a tout un chapitre consacré à la traversée du canal. Quelle aventure en perspective ! C’est compliqué.
Il y a déjà l’approche, une passe d’environ 10 kilomètres et de 500 mètres de large.
Ensuite toutes les formalités qui peuvent durer plusieurs jours. Il faut s’adresser au service de mesure qui va déterminer le paiement des taxes en fonction de la longueur du bateau. Cette formalité doit être effectuée au moins 10 jours avant la date retenue pour le passage du canal.
Ensuite il faut préparer le bateau.
Il doit y avoir : - quatre grandes aussières de 40 mètres de long chacune, de 2 centimètres de diamètre, sans défaut et sans nœud, - Une ancre à poste, - De nombreux pare-battages. On peut louer de vieux pneus de voiture recouverts de tissus de chaque côté du canal. Il faut au moins un pneu tous les mètres, - Le moteur doit être capable de propulser le bateau à au moins 8 nœuds dans le canal, - Quatre équipiers, un pour chaque amarre, - Le skipper en pleine forme, - Un pilote du canal, - Enfin, et le plus important, de quoi nourrir et désaltérer le pilote. Ce n’est pas une plaisanterie car il est capable sinon de commander à l’extérieur un déjeuner au frais du bateau.
La traversée du canal se fait en partant du port de Colon et en passant les trois écluses de Gatun qui élèvent le bateau de 26 mètres jusqu’au lac Gatun. Ces trois écluses, large de 33,5 mètres et longue chacune de 305 mètres sont physiquement interconnectées entre elles et représentent un ouvrage de 2 kilomètres qui fonctionne 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 depuis près de 100 ans.
On passe dans les écluses derrière de très gros cargos et ensuite le trajet consiste à traverser le lac Gatun qui est un lac artificiel sur 38 kilomètres avant de suivre le canal de Gaillard Cut sur 14 kilomètres avant de rencontrer l’écluse de Pedro Miguel. C’est la première écluse qui permet de redescendre sur le Pacifique.
Après cette écluse, c’est la traversée du lac de Miraflores avant d’emprunter les deux écluses de Miraflores et de se retrouver à Panama City dans l’océan Pacifique.
Quel grand moment en perspective, cela fait un peu peur. Vous pourrez me voir en live puisqu’il y a des webcams à différents endroits du canal. Vous pouvez y jeter un coup d’œil sur le site www.pancanal.com
Je vous recommande l’écluse de Miraflores en haute résolution. Attention, jusqu'à midi chez nous il fait nuit là bas, il vaut mieux regarder cela l’après midi ou bien le soir.
Bon, je vous laisse car je suis au bureau et il faut que je travaille un peu.
A bientôt
Jean Louis
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"salut tout simplement SUPER !!!!!!!! Bisous Marie" Envoyé par Marie le 13-01-2010 à 06:37
Wed, 27 Jan 2010 20:10:00 GMT - La coronarographie Osny
Wed, 27 Jan 2010 20:10:00 GMT - Osny
21H10 en France Bonsoir à tous,
Je suis rentré à la maison hier soir, et je dois faire un effort ce soir pour écrire cette news. Je suis épuisé et j’ai beaucoup de mal à marcher.
Quelle bonne idée d’avoir fait cette coronarographie. C’est le docteur François FUNCK qui a effectué cet acte. On est nu sur la table d’opération, il fait très froid, vers les 17 degrés et c’est le plus désagréable. Sinon on ne sent rien du tout.
Le docteur a les cheveux en bataille, il ressemble beaucoup à Souchon. Il est sympa, il m’a expliqué ce qu’il va faire.
Moi je ne vois rien, je suis sous la machine qui passe d’un côté et de l’autre de ma tête. Le docteur travail à partir du pli de l’aine de ma jambe droite. Il commence par faire une anesthésie locale puis je sens vaguement qu’il s’active mais je n’ai absolument aucunes sensations.
Après environ un car d’heure, il vient vers ma tête et me dit que l’examen est terminé. Je n’en reviens pas. Déjà !
Par contre il me dit qu’il a trouvé un problème, une sténose, en fait un rétrécissement de l’artère principale à hauteur d’environ 75%. Il me propose de réparer cela immédiatement et de me poser un stent. Nous en avions parlé avant l’intervention. C’est un petit ressort qui vient tenir l’artère ouverte. Je lui donne bien sûr immédiatement mon accord et nous voici repartis pour trois quarts d’heures de manipulations. Je suis frigorifié et j’ai hâte que cela se termine.
Quel bonheur de revenir en « salle de réveil » où la température est normale et où on me couvre avec la couverture. Là on comprime énormément mon artère avec une machine pneumatique équipée d’un manomètre et toutes les vingt minutes une infirmière vient enlever un peu de pression.
A un moment j’ai le plaisir de voir mon néphrologue, le Docteur Verger qui vient me rendre visite accompagné d’une infirmière.
J’ai faim. Je n’ai pas eu le droit de manger ce matin. Je suis descendu à 9 heures et ce n’est qu’à 14 heures que la manipulation se termine. On me fait un gros pansement compressif et on appel un brancardier.
De retour dans ma chambre je dois encore attendre plus d’une heure avant de pouvoir boire et manger un bout.
Quelle chance d’avoir fait cet examen, j’aurais pu faire un problème cardiaque à tout moment.
Une autre bonne nouvelle, le Docteur Funck a utilisé très peu d’iode et ma diurèse à l’aire de se maintenir. Je ferais une mesure de celle-ci pour le 12 février.
Sympa les infirmières de cardiologie. Elles ont du cœur ! Elles ne connaissaient pas bien la dialyse péritonéale, j’en ai profité pour leur faire un cours avec démonstration d’une dialyse. Il serait bien que toutes les infirmières aient vu cela au moins une fois pendant leur formation.
Des bonnes nouvelles, j’en ai plein. D’abord on va essayer de faire traduire le blog en Espagnol. Ensuite, je vais pouvoir être livré de mes poches directement par BAXTER en Martinique et à Panama. A Panama je vais pouvoir rencontrer un néphrologue qui va pouvoir faire un checkup comme cela s’était passé à Barcelone.
Les choses se précisent petit à petit et je pense repartir mi mars.
Aujourd’hui j’ai eu une interview avec France Dimanche. L’article paraîtra normalement le 12 février.
Et puis n’oubliez pas demain c’est sur La Radio de la Mer entre 12 et 13 heures que je vais pouvoir parler de la dialyse péritonéale.
Bon, la dialyse est terminée, Je vous laisse là. Bonne Soirée.
Jean Louis
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"Bravo Christophe, bravo au cameraman pour la qualité du film, ça reflète vraiment très bien le quotidien du cap’tain sur Harmattan. ( Harmattan d’ailleurs qui est le seul à se la couler douce au soleil alors qu’on se péle de froid ici) mais bon il le méritte... Jacky" Envoyé par Jacky le 14-01-2010 à 11:42
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"W-O-N-D-E-R-F-U-L !!!!!!" Envoyé par Petra le 14-01-2010 à 13:12
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"Bravo pour ce témoignage de volonté et d’audace face à l’adversité, pour moi qui suis transplanté cardiaque il me redonne la motivation qui m’a parfois fait défaut depuis quelques temps.
Que le vent te soit longtemps favorable et que ton périple permettent à ceux qui n’osent pas se "mouiller" de se lancer et de relever la tête." Envoyé par Vincent le 14-01-2010 à 20:33
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"Bonjour a toi jean louis et bravo pour ton chalenge,je te souhaite qu’il ne reste pas dans le silence.Je suis transplanté rénal depuis quelques mois,et tout comme toi a travers cet attente j’ai souvent entendu ...tiens le coup on est avec toi on te comprend....pour savoir une fois isolé sans vouloir faire de mal comprendre le fameux Pourquoi moi? tout comme toi j’ai accepter,dans mon petit monde et j’ai tenu par le sport ma passion.Moi je te souhaite aujourd’hui de rejoindre le club des greffes trés bientôt,il nous faut montrer maintenant a tous ces gens en attente,qu’on peut tous leurs enlever un jour mais pas la force ni le moral de vouloir..qui sera aussi je te l’avoue une leçon pour d’autres.A travers le mot sport maintenant nous savons nous deux que la raison dépasse la passion a nous maintenant de la faire partagés a nos adhérents....je te souhaite pleins de bonne choses pour la suite,de tes voyages,le plus beau reste a venir.....Franck" Envoyé par Franck le 15-01-2010 à 10:44
Sun, 30 Jan 2010 10:55:00 GMT - Encore l’hôpital. Osny
Sun, 30 Jan 2010 10:55:00 GMT - Osny
11H55 en France Bonjour à tous,
Eh oui, je suis à nouveau hospitalisé. J’étais sorti mardi après midi. Mercredi je me suis rendu normalement au bureau. Le matin c’était l’interview pour France Dimanche. L’après midi j’étais très fatigué puis le soir en rentrant à la maison j’étais épuisé.
Au moment de me coucher j’enlève mon pantalon et je découvre que ma cuisse droite, celle par laquelle a eu lieu la coronarographie a doublée de volume. J’ai un peu de fièvre. Téléphone au SAMU : il faut vous rendre aux urgences.
Lorsque j’arrive aux urgences, la réceptionniste me dit : « vous êtes sûr de vouloir rester monsieur, il y a 4 heures d’attente. »
J’ai envie de repartir immédiatement mais je me raisonne et après une heure d’attente je pars dans les couloirs. Francine me suit et elle voit une infirmière, lui explique la situation puis on nous fait rentrer immédiatement dans une pièce où je m’allonge sur un brancard.
Electrocardiogramme, mise en place d’une aiguille pour les perfusions, prise de sang pour les hémocultures, injection pour éviter la formation de caillot de sang …. Puis le docteur vient, très sympa. Il a entendu parler de mon aventure, on parle bateau, on parle dialyse péritonéale.
Vers 2 heures du matin je comprends qu’on va me garder. Le problème : l’hôpital est complet ! Je vais devoir dormir sur le brancard dans la pièce des urgences. C’est étroit et c’est dur. L’infirmière sort une couverture et commence à m’installer. Puis vers 3 heures, miracle on vient de me trouver un lit. C’est dans un service qui n’a rien à voir avec ma pathologie mais c’est mieux que sur un brancard.
Un brancardier me pousse jusque dans la chambre. Je suis épuisé et m’endors immédiatement.
Les docteurs hésitent entre une infection et une phlébite. Aussi j’ai droit à des perfusions d’antibiotique et par ailleurs je dois rester strictement allongé sur mon lit.
Pour avoir une certitude il faut faire un doppler mais le jeudi il n’y a jamais de doppler et ce n’est que vendredi matin qu’on me descend pour cet examen. Immédiatement on découvre le problème. C’est un faux anévrisme sur l’artère fémorale. En fait celle-ci est fissurée à l’endroit où a eu lieu la coronarographie et le sang s’échappe et se répands dans ma cuisse qui est bien noire maintenant.
Le traitement consiste à effectuer une forte pression à cet endroit pendant le temps nécessaire à l’organisme pour cicatriser cette fissure.
La séance de torture est planifiée pour 14 heures. On utilise un fémostop comme lundi après la coronarographie. C’est un infirmier de coronarographie qui monte, toutes les infirmières veulent assister à la mise en place de cet instrument, il y a du monde dans la chambre tout à coup. Je demande s’ils ont peur que je me débatte.
On me place la sangle sous les fesses et l’infirmier gonfle le piston avec la poire. Cela fait mal et je me demande comment je vais tenir jusqu’au soir comme cela. Avant qu’ils ne sortent je fais la photo pour le blog.
Après une heure difficile la douleur devient extrêmement forte et je ne peux plus supporter. J’ai l’impression qu’on me rentre un couteau dans l’aine et qu’on le tourne ensuite. Cela me fait mal jusqu’aux doigts de pieds. La douleur vient par vagues successives avec très peu de répits entre chaque vague.
Je pense que je vais finir par tourner de l’œil aussi je sonne et on me donne plusieurs cachets. Encore un quart d’heure et les cachets commencent à faire leur effet. La douleur est toujours présente mais un peu plus supportable. Je sais que cela va durer jusqu’à 19 heures puis on descendra la pression de 10 graduations toutes les 20 minutes jusqu’à 21 heures.
Je compte les heures et l’après midi me paraît très longue. Heureusement Didier puis Christophe viennent me tenir un peu compagnie. Ensuite pour oublier la douleur je passe quelques coups de téléphone.
A 21heures on enlève le fémostop et on me met un pansement compressif. Je dois ensuite rester strictement allongé sur mon lit jusqu'au prochain contrôle doppler lundi soir ou bien mardi matin.
Avec cette hospitalisation d’urgence j’ai raté l’émission sur La Radio de la Mer. Il va falloir planifier cela pour une autre date.
Enfermé à l’hôpital, devant rester strictement allongé dans mon lit je suis loin de ma liberté, seul au milieu de l’Atlantique. La vie c’est comme cela, faite de moments moins mais également faite de moments plus. Vivement dans quelques semaines, la traversée de la mer des Antilles pour commencer.
Bon dimanche après midi, A bientôt
Jean Louis
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"Hola cap’tain en voilà des bonnes nouvelles, bon le Pacifique c’est de la gourmandise mais c’est ce qu’on aime et pluis il y’a le feu vert de la médecine...alors cap à l’ouest...et un petit viron Martinique, Panama et galapagos, je le sens bien... Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 19-01-2010 à 10:45
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"Berti et moi sont FIERs de toi! Et maintenant j’ose le dire: Depuis Noel, je me doutais de cela, que tu continueras, s’ils te le permettent! Quel bonheur!" Envoyé par Petra le 19-01-2010 à 10:54
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"salut le marin, FELICITATION, je vois que vous n’avez rien perdu de votre motivation c’est vraiment super d’avoir de vos nouvelles et de vous voir passer a la télé! toute ma famille est au courant de votre periple, "vous etes un surhomme" me disent t’ils. merci pour le message de volonté que vous faite passer sur votre blog. si vous etes dans le coin appelez moi cela me fera plaisir de vous revoir autrement qu’en photo mes amities a votre famille et a votre frere. amities FRED S" Envoyé par FRED SINTES le 19-01-2010 à 13:09
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"Bonsoir Amiral. Bon, si je comprends bien, je ne suis pas prêt de vous payer une mousse ! " Envoyé par GD le 19-01-2010 à 19:53
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"J’ai découvert votre blog suite à un article trouvé dans un magasine qui se trouvait dans une salle d’attente; Je me suis interessé car mon voisin (qui est plus âgé) est aussi atteind d’insuffisance rénale. Je vous félicite pour ce bel exemple de courage qui pourra donner tant d’espoir. Continuer à tenir la barre et bon vent !
Jean-Luc (prés du Mans 72)" Envoyé par jean-luc Picard le 20-01-2010 à 08:40
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"Projet bluffant et belle leçon, tout simplement. Félicitations" Envoyé par Emmanuel S le 20-01-2010 à 08:41
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"Hello captain’
Comme beaucoup de vos fans, je pense que nous avions pensé au pacifique pour vous avant que vous n’en rêviez :)
A très bientôt pour la suite de vos aventures.
Foucault" Envoyé par foucault le 26-01-2010 à 14:05
Enfin ! A l’hôpital ils ont ouvert la porte de la cage hier soir et j’ai pu retrouver ma liberté.
Voici les derniers évènements. Lundi matin on descend mon lit dans le local du doppler et l’opératrice pose sa sonde sur mon aine. Il ne lui faut que quelques secondes pour voir que cela va beaucoup mieux et que mon « faux anévrisme » est en train de guérir. Je suis très impressionné par son professionnalisme, moi j’ai vu des couleurs, du rouge, du bleu et du jaune mais c’est tout.
Je suis content et je me dis que je l’on va me libérer. Un brancardier pousse mon lit dans les couloires et soudain une dame me dit : « Ce n’est pas vous que j’ai vu dans le journal ce weekend ? « Je l’interroge, quel journal ? « L’Echo »
Je suis surpris car je ne pense pas qu’il y a un article dans ce journal.
Une fois revenu dans ma chambre je passe un coup de téléphone à Didier et lui demande d’aller chercher ce journal. Puis j’attends confiant ma libération.
Tout d’un coup, c’est une nuée d’infirmières qui entre dans la chambre. « Le cardiologue a dit qu’il faut vous mettre le fémostop pour 24 heures » Je blêmi, je pense avoir mal entendu mais je vois qu’une des infirmières tient en main l’objet de torture.
Il y a deux jours j’ai eu du mal à le supporter pendant 5 heures, je n’imagine pas possible de le garder si longtemps. Il me faut plusieurs dizaines de secondes pour me dire que je ne rêve pas et accepter la réalité.
L’infirmière installe l’appareil pendant que les autres regardent pour apprendre.
C’est en place, pour l’instant cela ne me fait pas mal. Une infirmière sympa me demande si je veux des cachets. C’est supportable et je dis « Attendons que la douleur soit là »
Je n’ai pas longtemps à attendre, au bout d’un quart d’heure je sonne. On m’apporte deux cachets mais un quart d’heure plus tard je n’en peux plus alors on me donne un cachet de morphine.
C’est intenable, cela ne fait pas une heure que l’appareil est posé. Je suis dans un état terrible, en sueur, croyant que je vais me trouver mal, je gigote comme un ver de terre coupé en deux et des sanglots nerveux me secouent. Je pense que je vais tomber fou.
C’est Noémie qui vient me voir, elle enlève l’appareil et immédiatement tout redevient normal. Elle est gentille et essaie de comprendre. L’appareil était mal mis et rentrait dans la peau. Elle le replace, gonfle et maintenant c’est supportable avec des cachets.
Je passe quand même 24 heures difficiles d’autant plus que l’infirmière de nuit me refuse un cachet pour dormir, moi qui n’en prends jamais.
Mardi soir c’est encore Noémie qui retire cet engin de torture. Quel bonheur ! Que la vie semble belle, quel sentiment de liberté. Je passe alors une nuit de rêve et je dors comme un bébé.
Je devrais retourner à l’hôpital le 8 mars pour un doppler de contrôle.
Ah, j’ai oublié de vous dire, il y a effectivement un article dans le journal l’Echo. C’est le même article que la Gazette avec une photo différente. Les deux journaux ont des zones géographiques de diffusion différentes.
Au niveau des futures réjouissances il y a :
Le 13 février une conférence à Nancy Le 16 février une émission de radio (Radio France Internationale) Le 18 février une émission de radio (La Radio de la Mer)
Aujourd’hui j’ai été chercher la cartographie électronique des îles du Pacifique.
Au niveau du canal de Panama je veux remercier Dominique Vervin, un copain de Pierre-Yves qui vie là bas et qui se démène pour que tout se passe correctement.
Je veux également remercier Jaime Rozo directeur de ROZO y Cia qui a la gentillesse de s’occuper gratuitement de toutes les formalités pour le passage du canal.
Ils méritent tous deux de grands remerciements ainsi qu’une inscription dans la rubrique « Partenaires » du blog.
Voilà où j’en suis ce soir. Mi mars va arriver très rapidement.
A bientôt
Jean Louis
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"Salut depuis notre dernier coup de fil, j espere que tes examens se sont bien passes j attends un peu que tu te reposes et je te tel, j ai rencontre dans une station service sur l autoroute un couple tres sympa dont le Mr etait sous dialyse "normale" je lui ai parle de ce que tu fais et lui ai indique ton site, il etait impressionne mais ausi encourage d apprendre ce que tu fais, je crois vraiment a la vertu de l exemple. J ai eu mes resultats d analyse pour les maux de mains, artrose degenerative, bon comme j ai fit a mes amis, c est "pipi de chat" a cote de ce qu a mon pote Jean Louis, donc je vais traiter cela par le mepris, prendre des trucs quand cela fera trop mal, et moi aussi partir naviguer, comme BJ a la meme chose, on se tiendra les mains.. bon tres sympa les articles, je vais essayer de contacter mes amis a Tahiti. Je repars a PN jeudi matin, quand descends tu ? amities JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 24-01-2010 à 23:29
Lundi soir, une longue journée de travail qui se termine. Hé oui, je dois travailler comme beaucoup.
Jeudi et vendredi j’étais dans les chiffres, la rédaction du rapport d’activité de mes sociétés pour l’année 2009 et les prévisions pour l’année 2010.
C’est très important. C’est du travail mais tellement amusant, tellement passionnant que je me jette dessus avec avidité. Sortir les chiffres est toujours un moment magique car même si on est très proche de ses affaires, il n’y a que les chiffres et surtout les comparaisons que l’on peut faire qui permettent de comprendre exactement l’évolution des choses, le fonctionnement précis de toute cette mécanique complexe.
Ce rapport d’activité est un document qui me sert énormément. En tout premier lieu il permet à mes banquiers de savoir exactement comment se porte le groupe. Il est très utile également pour mes associés.
Ces quelques jours tous les ans sont toujours très riches d’enseignement. Je découvre à chaque fois des subtilités qui m’avaient échappées et puis cela me permet de définir les actions à mener sur l’année qui vient.
En résumé, l’année 2009 est une année de transition. Nous avons maintenu la rentabilité par contre nous n’avons pas progressé. Je suis globalement satisfait d’autant plus que nous sommes maintenant dans une très bonne position pour relancer une nouvelle phase de développement.
Aussi j’ai décidé d’effectuer quelques investissements et d’acheter des immeubles avant de repartir au bateau. C’est un travail agréable, un peu comme aller chercher des champignons.
Du coup j’ai passé du temps sur internet pour repérer des immeubles puis dans la voiture pour aller les voir. Je crois que je vais consacrer les deux ou trois prochaines semaines à cette tâche. Il y a urgence maintenant car je repars au bateau dans un mois, cela va venir très vite.
Au niveau santé, cela va beaucoup mieux. Samedi j’ai été au cinéma voir le film « Océan ». Quand on aime la mer c’est vraiment top.
Hier j’ai été à Thoiry voir les animaux. Cela m’a obligé à marcher à pied une partie de l’après midi et m’a fait énormément de bien. Et puis les tigres, les panthères, les éléphants, les girafes et autres animaux exotiques je ne m’en lasserais jamais.
Je vous souhaite une bonne soirée.
A bientôt
Jean Louis
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"SUPER !! SUPER !! SUPER !!! et ton appel ce midi m’a fait un très grand plaisir !!! Continue ainsi. Bisous Marie" Envoyé par Marie le 27-01-2010 à 22:35
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"Mon cher Jean-Louis, Toujours de tout coeur avec toi, je suis tes aventures planétaires, et aussi tes aventures intérieures, avec émotion, admiration et amité. Bien cordialement. Dominique" Envoyé par Dominique Manchon le 28-01-2010 à 11:41
Tout d’abord l’évènement du jour : La conférence organisée à Nancy par l’ALTIR. L’ALTIR c’est l’association régionale qui, entre autre, livre les poches aux dialysés. C’est Jacques Chanliau qui s’est occupé d’organiser cette conférence.
On a eu la chance de pouvoir disposer de l’auditorium du musée des beaux arts sur la fameuse place Stanislas.
Beaucoup de monde pour cette conférence, des gens pile à l’heure, une installation de projection et de sonorisation impeccable, tout s’est bien passé. C’est le Président de l’ALTIR, Raymond Chabrol, qui a ouvert la conférence. Ensuite Jacques Chanliau a présenté le sujet de la conférence puis j’ai eu le plaisir de parler de mon aventure.
J’ai pu projeter des photos de mer, les articles de presses, les sujets télé et radios et le film de la traversée.
La conférence s’est terminée par des questions/réponses et tout le monde est reparti content. Moi j’ai l’impression de rendre un peu de tout ce que l’on m’a donné pour que je puisse réaliser cette aventure.
A la fin une interview par France Bleu Loraine va encore apporter à la diffusion de l’information.
Comme je suis venu à Nancy en voiture avec Francine, nous allons en profiter pour passer un weekend sympa à visiter la ville.
Au niveau des médias, encore des articles sympas :
Un article dans France Dimanche de ce jour, avec la très belle photo du bateau arrivant en Martinique,
Un article dans Echange de l’AFIDTN de décembre, une revue à destination des infirmiers et infirmières de dialyse, transplantation et néphrologie.
Un article dans le dernier Contact Entreprises, une publication régionale, à destination des entrepreneurs,
Vous pouvez retrouver tous ces articles dans notre volet « Presse ».
Et puis, n’oubliez pas cette semaine, deux radios :
-RFI, Emission « Priorité Santé » mardi de 10h à 11h, diffusé en direct à 10H10 sur le continent Africain et en différé, à 15h10 sur le reste du monde.
-La Radio de la Mer, en direct jeudi de 12H à 13 h, sur toute la côte de Calais aux Sables d’Olonne et partout ailleurs sur Internet www.laradiodelamer.com
Encore des moments sympas en perspective et puis l’occasion de parler de la dialyse péritonéale et de la liberté qu’elle procure.
Hier matin j’étais à l’hôpital. Bilan complet avec le Docteur Verger. Tout va bien, tous les feux sont au vert pour poursuivre l’aventure. Ma diurèse a été préservée lors de la Coronarographie et cela c’est super.
Je veux ici remettre à leurs places les responsabilités de chacun dans le couple Malade/Docteur. La seule responsabilité du Docteur est de prévenir le Malade des risques qu’il encourt aux regards de sa pathologie. Un point c’est tout. Le Malade, une fois prévenu doit pouvoir choisir de vivre la vie qu’il veut mais en contrepartie, il est le seul responsable de ce qui peut lui arriver du fait de ce choix.
Donc, dans un petit mois maintenant l’aventure va recommencer.
El Nino, est ce que vous connaissez ?
Il y a des années normales dans le Pacifique, les alizes soufflent avec force et le transit entre les Galápagos et les Marquises est un régal. Malheureusement, de temps en temps, et cela d’une façon parfaitement aléatoire, il y a le phénomène El Nino.
El Nino (L’enfant Jésus en Espagnole) est un phénomène maritimo-climatique qui survient certaines années dans le Pacifique un peu après Noël. Il est encore très mal connu. Ses premières manifestations sont : - Pas de neige à Vancouver - Des cyclones à Tahiti
Etonnant non, il semble que c’est ce qu’il vient de se passer.
Je vous joins un lien qui permet de comprendre le phénomène :
Il suffit de cliquer sur la petite flèche pour lancer l’animation et lire les textes.
A cause de lui, j’ai peur d’avoir à affronter à nouveau des vents très faibles et devoir faire beaucoup de moteur. Il faudra partir des Galápagos avec le réservoir de gasoil totalement rempli.
Voilà pour aujourd’hui, tout commence à s’accélérer.
A bientôt
Jean Louis
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" Bon courage , un coucou de Saint Malo" Envoyé par Mauricette Mabire le 31-01-2010 à 16:35
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"Bonjour,
Bon courage pour ce coup de tabac sur ton océan d’espoir, le marin est allongé mais je sais que la tête est debout. De tout cœur avec toi." Envoyé par claude le 01-02-2010 à 08:15
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"Hello cap’tain
Pas facile ces quelques derniers jours,confiné dans une chambre d’hopital après les grands espaces Atlantique, mais je sais que tu t’évades déjà vers d’autres espaces....Pacifique ceux la. Courage, je sais que tu as ce qu’il faut.. Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 01-02-2010 à 15:08
Wen, 17 Feb 2010 20:30:00 GMT - Dans un mois l’aventure repart. Osny
Wen, 17 Feb 2010 20:30:00 GMT - Osny
21H30 en France
Bonsoir à tous,
Je commence à piaffer d’impatience. Le froid de la région Parisienne commence à me peser, j’ai hâte de retrouver mon bateau.
J’ai passé un moment aujourd’hui dans le guide de la Polynésie. Tahiti, Bora-Bora, tous ces atolls, que de grands moments en perspective. En parcourant ce livre j’ai vraiment compris ce que j’allais trouver là bas et je comprends mieux que tout ceux qui ont visités ces coins en soient tombés amoureux.
Pour l’instant il faut patienter et s’occuper de faire tourner les affaires. C’est passionnant également, ici aussi j’ai l’impression de bâtir, d’être utile à quelque chose.
Tout autre chose, lundi je suis passé chez ma marchande de journaux pour acheter « Notre temps » où je savais trouver un petit sujet. Elle me dit alors qu’en feuilletant le dernier « Pleine vie » elle à vu un sujet sur moi, et elle part me le chercher. Effectivement encore un article bien écrit, qui fait la promotion de la dialyse péritonéale. Christophe a mis les deux extraits sur le blog.
Et puis mardi c’était « Priorité Santé », l’émission de Marina Mielczarek sur RFI. Ambiance sympa avec le Docteur Christian Verger et le Docteur Rémi Mifsud. C’est une émission de 50 minutes entrecoupée au milieu par un flash info de 3 minutes. Le thème était « Médecine des Sports et Conditions Extrêmes » Vous pouvez écouter ce sujet en allant sur l’onglet « Vidéo et Radio ». En sortant du studio j’étais un peu déçu et puis en réécoutant l’émission j’ai trouvé cela pas mal.
Le prochain grand moment c’est demain matin, plus exactement de midi à 13 heures, La Radio de la Mer avec Marjorie Philibert. Vous pouvez l’écouter en FM de Calais aux Sables d’Olonne si vous habitez auprès de la mer ou bien directement sur Internet. Je pense que l’on va parler un peu de dialyse péritonéale et surtout beaucoup de bateau.
Ensuite je pense qu’il va falloir commencer à s’occuper de la prochaine aventure.
Le plus gros problème que j’avais à résoudre concernait mon chargeur de batteries 80 Ampères. C’est un CRISTEC et il est tombé en panne durant la traversé. J’ai envoyé un mail à l’usine qui se trouve à Quimper. Un service irréprochable, Mickaël qui s’occupe du SAV m’a envoyé un long mail en me posant plein de questions sur l’utilisation de mon chargeur. Il s’avère qu’il faut impérativement couper le chargeur pendant les phases de démarrage et d’arrêt du groupe électrogène. La carte électronique de celui-ci n’a pas résisté. Il me propose cependant de prendre contact avec Monsieur Fauquet de la société DIGINAV au port du Marin qui va s’occuper de me changer cette carte et, cerise sur le gâteau, celle-ci sera prise en charge sous garantie à titre commercial.
Je suis ravi et je ne peux que remercier ces gens pour leur gentillesse et leur efficacité.
Maintenant il faut que j’organise la sortie de l’eau de HARMATTAN afin d’effectuer un carénage. Il va falloir gratter un peu la coque, enlever les coquillages et rendre la carène glissante. C’est très important et cela peut faire gagner plusieurs jours sur une telle distance. J’ai également plusieurs petites réparations à faire, entre autre changer mes écoutes de génois.
Je pense qu’il me faudra quelques jours en Martinique avant de pouvoir reprendre la mer. Mon copain Jacky m’accompagne. Il va pouvoir m’aider à faire ces travaux. Il va m’accompagner pour traverser la mer des Caraïbes, passer Panama et jusqu’aux Galápagos. Ensuite j’effectuerais en solitaire la traversée du Pacifique.
Sun, 21 Feb 2010 10:30:00 GMT - La Radio de la Mer Osny
Sun, 21 Feb 2010 10:30:00 GMT - Osny
11H30 en France
Bonjour à tous,
Difficile de se rendre aux studios de La Radio de la Mer. C’est dans une petite rue, dans le 17 éme prés de l’avenue de Clichy. Beaucoup d’embouteillages, je trouve un parking à un kilomètre et fini à pieds. Je pensais être bien en avance et finalement j’arrive cinq minutes avant le début de l’émission. Marjorie commence à s’impatienter et me passe un coup de téléphone alors que je suis en bas de l’immeuble.
C’est un petit bout de femme très dynamique. Le studio est différent de celui de RFI. Juste une petite pièce avec un opérateur et un tout petit bout de table avec un écran pour Marjorie et moi.
Marjorie m’explique que nous allons avoir cinq fois quatre minutes pour parler de l’aventure. Elle m’explique le fonctionnement de l’écran. Puis le début de l’émission arrive, Marjorie lance le sujet, je vois sur l’écran le décompte des 4 minutes. C’est à moi de parler, le début est toujours un peu difficile. Ce qui est impressionnant c’est ce décompte, on sait qu’il faut parler juste pendant ce temps précis, sans déborder alors que l’on a tellement de choses à dire. Et puis finalement tout se passe bien.
Un peu de musique, on prépare les quatre minutes suivantes et c’est reparti.
Je suis surpris que cela soit déjà fini. Nous avons parlé cinq fois quatre minutes. J’aurais bien continué à discuter. Elle est sympa Marjorie.
Christophe a mis l’interview sur le blog. Vous pouvez l’écouter.
Il y a toujours ce problème qui me poursuit. Comment me peser sur le bateau. D’une part il y a la gite du bateau et d’autre part ces mouvements continuels qui affolent la balance et la font passer en erreur. Moi je pense qu’il faudrait se pendre au bout d’un peson et que ce peson effectue de nombreuses pesées successives et les transmette à un ordinateur qui effectuera une moyenne.
J’en parle avec Pierre-Yves qui trouve sur Internet un peson avec une capacité de 150 kg et une connexion pour ordinateur. C’est fabriqué par la société DIRECT PESAGE. Vendredi soir je passe un coup de téléphone à la société qui se trouve en seine et marne et tombe sur Frédéric Timbert. Très sympa, excité par ce problème difficile, il me dit qu’ils ont de balances qui pèsent les poulets vivants. Comme ceux-ci remuent en permanence, ils doivent faire une moyenne des pesées pour avoir le bon poids.
Il me promet de me rappeler dans la semaine pour me tenir au courant de ses cogitations.
Nous avions envisagés avec Pierre-Yves qu’il me rejoigne à Panama pour faire un petit bout de route ensemble. Malheureusement il n’a pu se libérer. Ce sera pour une autre fois.
J’ai pris mon billet d’avion pour Fort de France. Je pars le 12 Mars au matin. D’ici là encore pas mal de rendez vous.
Le 10 Mars je suis à Bruxelles pour une conférence de presse dans le cadre de la journée mondiale du rein. Et jeudi 11 Mars je vais assister au colloque qui a lieu au Grand Amphithéâtre de la Sorbonne, organisée par la Société de Néphrologie et la Fondation du Rein.
Le thème cette année est justement « Les alternatives à la dialyse en centre : un choix d’avenir ? » Cela tombe bien. La dialyse péritonéale est vraiment l’alternative à la dialyse en centre.
J’y vais en curieux, j’ai envie d’entendre ce qui va être dit.
Voilà pour les dernières nouvelles. Je vous souhaite un bon dimanche.
A bientôt
Jean Louis
news in translation
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"Hello cap’tain Alors tu rejoues au monopoly géant, avec la décote immobilière tu vas pouvoir acheter la rue de la Paix...et le week end au milieu des fauves, vas plutôt chez Mickey c’est moins dangereux...(je n’ai toujours pas l’info Newsletter) Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 09-02-2010 à 10:39
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"salut Frangin, El les ZEBRES !!! tu ne nous a pas parlés de tes grands copains les zèbres.... ceux là ne t’auraient peut etre pas mordu..... ;-) Bisous Marie" Envoyé par Marie le 09-02-2010 à 12:29
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"This is one amazing adventure, what inspiration to the dialysis community. Thus far I’ve taken the liberty of posting your story at Canadian Kidney Connection on Facebook and more site’s to come...god speed
Richard Ontario Canada" Envoyé par richard st amour le 09-02-2010 à 18:14
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"Bonsoir Amiral. Un cordial salut en passant. Je suis avec attention les projets du navigateur. Bien à vous. GD" Envoyé par GD le 12-02-2010 à 18:49
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"Thanks for sharing your journey. It gives people facing dialysis hope and encouragement, which are so important to continue to live. I would like to post your story on www.ouiworks.com, a non-profit site dedicated to eduation the community about kidney disease, transplants and the requirements for living donor assistnace." Envoyé par Glenda Roberts le 19-04-2010 à 00:29
Fri, 26 Feb 2010 14:23:00 GMT - La Journée Mondiale du Rein Osny
Fri, 26 Feb 2010 14:23:00 GMT - Osny
15H23 en France
Bonjour à tous,
Le 11 Mars c’est la Journée Mondiale du Rein. Cette journée sert à sensibiliser l’opinion, les pouvoirs publics et les professionnels de santé à l’impact des maladies rénales sur la santé publique.
Cela va commencer pour moi par la conférence de presse du 4 mars à l’Académie nationale de médecine, à Paris. Cette conférence est organisée par la Société de Néphrologie et la Fondation du Rein.
Ensuite ce sera le 10 mars à Bruxelles avec une autre conférence de presse sur les mêmes thèmes.
Puis le mercredi 10 mars au soir, le Gala de la Fondation du Rein à la Sorbonne ouvert par Madame Roselyne Bachelot, Ministre de la Santé et des Sports.
Et enfin le 11 mars après midi, un colloque dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne dont le thème est « Les alternatives à la dialyse en centre »
Puis vendredi 12 au matin, décollage pour la Martinique.
Quel emploie du temps chargé ! Cela vient en plus de quelques visites de contrôle à l’hôpital mais tout cela c’est pour la bonne cause et je pense avoir l’occasion de porter la bonne parole.
Tout commence à s’accélérer.
Lundi 15 mars à 8h15 rendez vous est pris en Martinique pour sortir le bateau de l’eau. C’est très important car cela va me permettre de nettoyer la coque et de lui redonner un peu de glisse. Entre une carène salle et la même propre, on peut gagner jusqu'à un nœud de vitesse. C’est énorme et sur 6000 milles cela peut représenter une semaine de différence à l’arrivée.
Pour la livraison des poches tout semble OK. J’en profite pour remercier tous ceux qui ont contribué à faire que cela soit possible. En particulier le Docteur Verger, Sonia Amato de l’AURA, Michèle d’Herde et Guillaume Lefévre de BAXTER et puis tous ceux qui ont œuvré dans l’ombre et que je ne connais pas. Je vais recevoir 25 jours de traitement en Martinique et 6 semaines à Panama. C’est Dominique Vervin qui a la gentillesse de recevoir les poches à son domicile à Panama City.
J’arrive donc avec Jacky et mon épouse à Fort de France le vendredi 12 mars après midi. Samedi courses et nettoyage du bateau. Dimanche petite visite de l’île. Lundi matin sortie du bateau. Lundi, mardi et mercredi grand carénage, petites réparations, vidange du moteur, installation de l’antenne de la BLU …. Et puis jeudi remise à l’eau, avitaillement complet, Francine reprends l’avion pour la métropole et Jacky et moi on largue les amarres direction les San Blas.
Les San Blas c’est l’endroit, d’après le navigateur Antoine où se trouve la plus belle île du monde. Ayez la curiosité de taper San Blas dans Google. Ce sont 365 îlots coralliens le long des côtes du Panama où vivent les indiens Kunas. Totalement à l’abri du tourisme, ils vivent de chasse et de pêche dans des eaux bleu turquoise.
Nous devrions arriver aux San Blas vers le 26 ou 27 mars.
La traversée de la mer des Caraïbes peut être un peu difficile à cette saison car les alizés peuvent y être forts mais actuellement c’est du 10 à 15 nœuds, soit un vent très faible. De toute façon c’est normalement un vent portant (venant de l’arrière) et pour cela HARMATTAN est un très bon bateau même si le vent est fort.
Hier au soir j’ai reçu un courrier sympathique qui m’annonçait que je suis maintenant inscrit sur la liste des patients en attente d’une greffe de rein. C’est une très bonne nouvelle, il n’y a plus qu’à attendre maintenant.
Voilà les dernières nouvelles.
Bon weekend et à bientôt
Jean Louis
news in translation
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"Bonjour, Notre escale en métropole nous a permis de connaître votre blog, et comme beaucoup nous sommes très admiratifs ! L’année dernière, à cette époque nous avons passé le canal de Panama, puis ce fût, l’île Coco et les Gàlapagos. Nous sommes restés 3 semaines à Puerto Ayora, île de Santa Cruz,où il n’y a aucun problème pour faire le plein de Gasoil, mais aussi un bon stock de fruits et légumes au marché qui se tient en fin de semaine. Nous repartons dans 3 semaines pour Raïta, îles sous le vent, où se trouve notre voilier (ovni 395). Si vous désirez des renseignements n’hésitez pas à nous écrire . Bon vent Amicalement ; Dominique et Benoît notre blog : http://www.ramatoa.com
" Envoyé par Derel Dominique le 18-02-2010 à 06:44
Thu, 02 Mar 2010 16:10:00 GMT - En pleine forme Osny
Thu, 02 Mar 2010 16:10:00 GMT - Osny
16H10 en France Bonjour à tous,
Plus qu’une dizaine de jours avant le départ et je suis en pleine forme.
Ce matin c’était la dernière visite à mon néphrologue le Docteur Verger. J’ai eu droit à un bilan complet, un prélèvement de 17 petits tubes de sang !
Tous les feux sont au vert. Question santé, tout va bien, je suis parfaitement remis de mon dernier stage à l’hôpital. J’ai quand même un tout dernier contrôle lundi prochain, un doppler de mon artère fémorale. Mais comme c’est le jour de mon anniversaire, le jour de mes 60 ans, je pense qu’ils vont m’annoncer une bonne nouvelle.
Au niveau des poches de dialyse, tout fini par s’arranger. Je devrais trouver 25 jours de traitement à la capitainerie du port du Marin en Martinique et 6 semaines à Panama City chez Dominique Vervin. Je ne le connais que par échange de mail. C’est un copain à Pierre-Yves, il est super sympa et m’aide énormément. C’est encore un des plus de cette aventure qui me permet de faire ces belles rencontres. Il avait oublié de prévenir son épouse. Vous imaginez la surprise de celle-ci lorsque BAXTER l’a appelé pour lui dire qu’ils livraient 350 kg de poches de dialyse !
Je viens de passer un super weekend chez mes amis Richard et Montsé en Camargue. Rien n’était prévu, j’ai pris le TGV samedi matin et je suis rentré lundi matin. C’était un weekend « produits du terroir ». J’ai eu l’occasion de gouter des produits que nous autres parisiens ne connaissons pas. Il y a eu la poutargue. Ce sont des œufs de muge séchés et entourés de paraffine. Samedi soir, petites grives entourées d’une fine tranche de lard avec des petits poids, un régal. Et puis dimanche midi, du sanglier tué par un ami à Richard au fonds de son jardin. C’est bon le sanglier grillé au barbecue.
Demain je vais au salon de l’agriculture avec Matis. C’est mon petit fils. Quelle journée sympa en perspective. Nous allons allez voir tous les animaux et puis aussi les tracteurs car il adore les tracteurs.
Et puis jeudi matin c’est la conférence de presse à l’Académie Nationale de Médecine dans le cadre de la journée mondiale du rein. Je vais faire des rencontres intéressantes.
Ensuite, dès vendredi soir, grand weekend de fête chez ma sœur Solange à Sens, dans l’Yonne. C’est un weekend en famille avec mon frère jumeau et mes sœurs. Avec mon frère nous faisons 60 ans lundi 8 mars.
Voilà pour les dernières nouvelles. Mon bateau me manque, j’ai hâte maintenant de reprendre la mer et de vivre l’aventure.
Avec mon copain Jacky nous avons un rituel vraiment sympa. L’avion décolle vendredi 12 à 11h40. Dès que nous serons à l’altitude de croisière et que l’hôtesse va se lever, nous allons l’appeler et commander des coupes de champagne. L’aventure va vraiment commencer à cet instant précis.
En attendant je vous souhaite une bonne soirée.
A bientôt
Jean Louis
news in translation
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"bonjour, je me présente, je m’appelle Roselyne, j’ai 81 ans et je me permets de vous écrire car j’ai lu ce matin un article concernant votre traversée sur l’Atlantique. Etant moi même dialysée, 3 fois par semaine, a La louvière près de lille dans le Nord, j’ai été épatée par votre aventure. Je me questionnais et j’aimerais entrer en contact avec vous pour connaitre la facon dont vous effectuez vos dialyse seul sur votre bateau. je vous remercie, et je vous souhaite bonne chance pour votre périple sur le pacifique." Envoyé par roselyne.demeestere le 18-02-2010 à 14:20
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"salut,
Bien ta rubrique "un peu de moi"..... ceux qui arrivent sur le blog comprennent un peu mieux ta vie et ton aventure. Bisous Marie" Envoyé par Marie le 18-02-2010 à 19:14
Sun, 07 Mar 2010 21:25:00 GMT - La fête avant le départ Osny
Sun, 07 Mar 2010 21:25:00 GMT - Osny
La fête avant le départ
21H25 en France
Bonsoir à tous,
C’est encore un weekend de fête. Nous sommes en famille chez ma sœur Solange à Sens. C’est à 110 km au sud de Paris. C’est ici, près de Sens, que j’ai passé toute mon enfance, entre Courtois sur Yonne et Saint Martin du Tertre. Que de souvenirs !
Mon père s’occupait de la Sous Station SNCF de Saint Martin du Tertre. Nous vivions dans la maison de fonction près de la Sous Station. C’était très isolé, coincé entre les voies de chemin de fer et l’Yonne. De chaque côté un bois de peupliers et un petit chemin en terre qui permettait de rejoindre un passage à niveau. Du côté de Saint Martin le chemin était un peu empierré mais du côté de Courtois dès qu’il pleuvait un peu le chemin était impraticable.
Nous vivions presque en autarcie avec un grand jardin de chaque côté de la maison. Mon père qui faisait du gardiennage pour la Sous Station avait beaucoup de temps pour s’occuper des jardins. Quand j’étais petit, j’avais l’impression de vivre au paradis. Ma mère avait planté des fleurs partout.
Il y en avait une très grande bordure le long du petit chemin côté Saint Martin. Il y en avait également dans la coure, le long des voies de chemin de fer et puis le long du grillage. Il y avait des dahlias, toutes sortes de dahlias, des gros, des petits, des pompons, de toutes les couleurs, des rouges, des jaunes, des bigarrés … Il y avait des glaïeuls également. C’est très beau les glaïeuls !
Dans les jardins il y avait de tout, des pommes de terre, des haricots, des petits poids, des carottes, des radis, des poireaux, des blettes mais également des courgettes, des potirons, des concombres, des cornichons. Et puis des planches de fraises, des cassis, des framboises ainsi que des arbres fruitiers avec des cerises, des abricots, des poires, des pommes … Tout était parfaitement ordonné avec des grandes allées qui desservaient des plus petites.
Ma mère passait beaucoup de temps à faire des conserves dans le stérilisateur. Comme la maison était reliée électriquement à la Sous Station nous vivions au tout électrique. A l’époque c’était un luxe énorme. Dans chaque pièce des radiateurs électriques nous apportaient une chaleur douillette et moi j’avais l’impression que nous étions des nantis.
Ma mère avait une machine à coudre sur laquelle mon père avait installé un petit moteur électrique. Elle aimait coudre et nous faisait de beaux habits. J’étais alors persuadé que nous étions les plus riches de la région.
L’été il y avait des campeurs dans les bois côté Saint Martin. Maman leur vendait des fruits et des légumes. Et puis nous allions à la plage, au bord de la rivière dans le terrain de camping. C’était toujours un grand bonheur.
Et puis à 12 ans j’ai perdu ma mère brusquement. Le petit paradis s’est effondré très vite.
Bon, les dernières nouvelles. Mercredi j’ai emmené Matis au salon de l’agriculture. Quelle grande journée de bonheur. Nous avons vu tous les animaux de la ferme et puis surtout nous sommes montés dans le petit train. Et puis nous avons vu les gros tracteurs.
Il a trois ans. Passer la journée avec son petit fils c’est toujours un grand moment de bonheur.
Jeudi c’était la conférence de presse à l’Académie de Médecine à Paris. J’y allais juste comme cela, pour voir. C’était organisé dans le cadre de la journée mondiale du rein. Et puis, j’ai été mis à l’honneur, Michel Chevalet, le journaliste de télé m’a fait venir et m’assoir à sa place pour que je raconte mon aventure. Mon néphrologue, le Docteur Verger a été mis à l’honneur également et nous avons eu droit aux applaudissements.
Du coup, vendredi matin il y avait un bel article dans le Figaro sur l’insuffisance rénale en générale et celui-ci se termine avec la dialyse péritonéale qui permet de garder sa liberté et l’exemple est donné de ma traversée de l’Atlantique en solitaire et mon départ pour le Pacifique.
Hier soir nous avons été au cabaret « La ruche gourmande ». C’est près de Joigny dans l’Yonne. C’était une soirée sympa. Grand dîner avant d’assister à un spectacle de cabaret.
La semaine qui arrive va être intense. Demain j’ai mon doppler fémoral de contrôle à l’hôpital. Ma cuisse est toujours douloureuse et j’ai hâte d’avoir le résultat et d’être sûr que tout va bien de ce côté-là.
Mardi j’ai différents rendez vous. Mercredi je suis en Belgique pour une conférence de presse et le soir à 19h15 c’est la soirée de gala pour la journée mondiale du rein. Jeudi après midi je vais au colloque à la Sorbonne et vendredi matin je décolle pour la Martinique.
Thu, 11 Mar 2010 21:25:00 GMT - La dernière soirée d’hiver pour cette année Osny
Thu, 11 Mar 2010 21:25:00 GMT - Osny
22H25 en France
Bonsoir à tous,
Je me dépêche de vous écrire une petite news avant d’aller me coucher car demain la journée va être longue et il faut que je me repose.
Ces derniers jours c’était un peu speed.
Lundi je me suis rendu à l’hôpital pour ce fameux doppler de contrôle. Très bonne nouvelles, l’anévrisme est résorbé, il y a encore un hématome mais celui-ci n’est plus alimenté par l’artère. Il suffit d’attendre qu’il se résorbe de lui-même.
Par ailleurs la femme qui était à la machine m’a dit que les artères de mes jambes étaient excellentes. Je l’ai remercié mais elle m’a dit n’y être pour rien. J’étais content, on ne peut pas tout avoir faux quand même !
Mercredi j’allais à Bruxelles. La journée à mal commencée. J’arrive à 6H20 à la gare de Pontoise, je regarde le tableau d’affichage et monte dans le train pour la gare du Nord. Pas mal de gens font comme moi et à l’heure où le train doit partir, c’est celui d’en face qui s’en va. Erreur d’affichage ! Tout le monde est furieux.
On se transporte dans le train suivant. Il part à 6h47. Il est maintenant 6H50 et le train est toujours en gare. On redescend du train, à nouveau erreur d’affichage. Maintenant cela devient grave, j’avais pris pas mal de marge mais maintenant il n’y en à plus.
Le troisième train s’en va enfin, je n’aurais que 5 mn en gare du Nord pour prendre mon Thalys.
Super top le Thalys. Petit déjeuner à la place, le luxe. Un petit somme et on est déjà arrivé.
Un taxi m’attend et je me retrouve sur le lieu de la conférence de presse.
Celle-ci est vraiment bien organisée. Bravo Margot !
Je suis en train de faire une dialyse quand la chaîne de télé RTL arrive. On en profite pour faire du film et une interview. On a à peine fini que c’est maintenant la radio. L’équivalent pour la Belgique de France Inter. Maintenant c’est le photographe du premier journal Belge. Il faut faire des photos pendant la dialyse, des dizaines de photos ! Je vois l’heure tourner, la dialyse est finie et il faudrait que je me débranche car la conférence de presse a commencée. Heureusement je n’interviens qu’à la fin. Mais il faut encore faire des photos.
Ouf, c’est fini pour l’instant, je me débranche vite fait et je fonce à la salle où se tient la conférence.
C’est plein de journalistes, il y a deux néphrologues de renom et la plus grosse association de dialysés. Les sujets sont intéressants. Mon tour arrive, je raconte mon aventure. Quelques questions et la conférence se termine.
Immédiatement le photographe de tout à l’heure me saute dessus, il veut encore faire plein de photos.
Ce n’est que bien plus tard que je peux rejoindre tout le bonde devant un buffet. Chacun leur tour les journalistes viennent discuter avec moi et maintenant c’est une petite réunion en privé avec les membres de l’association. Ils sont sympas et nous échangeons pendant un bon moment.
Les retombés de cette conférence vont être importantes. Déjà ce soir sur RTL à 19h, l’équivalent pour la Belgique de notre journal de 20h, dans le cadre de la journée mondiale du rein, un sujet intéressant a été diffusé. Vous pouvez retrouver dès à présent le sujet directement sur le site de RTL.be, journal de 19h mais nous allons le mettre dans le blog dès demain.
En rentrant de Belgique, je me suis rendu directement à la soirée de Gala à La Sorbonne. Bon, je suis un solitaire et j’ai toujours du mal avec ce genre de soirée. Je me sens plus à l’aise, seul au milieu de l’Atlantique, qu’au milieu de cette foule. Du coup je suis parti au milieu de la soirée, cela me barbait.
Aujourd’hui j’ai été au colloque. Un RER en panne et une immobilisation de 20 mn ne m’ont pas permis d’arriver en avance et j’étais furieux.
Par contre les sujets étaient extrêmement intéressants. Beaucoup de données, beaucoup de statistiques qui m’ont appris énormément de chose. Si je dois résumer : « Il faut développer des méthodes de dialyses moins cher pour la société et la dialyse péritonéale devrait être beaucoup plus développée dans les années à venir. »
Trois des orateurs et en particulier Régis Volle, Président de la FNAIR ont terminés leur exposé en parlant de mon aventure et en projetant des photos. Je suis parti juste après car prenant l’avion demain matin je ne voulais pas rentrer trop tard. Il y avait des filles dans le hall, quand elle m’ont vu elles m’ont reconnu et elles étaient tout excitées. C’est bon la gloire !
Bon, il faut que je vous laisse et que j’aille dormir un peu.
Bonne soirée,
A bientôt
Jean Louis
news in translation
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"Bravo pour votre bel exemple de courage. Moi je suis dialyzé depuis 1974, alors la dialyze péritonéale ce n’est pas pour moi, mais j’ai connu les grosses, trés grosses machines de dialyze péritonéales avec lesquelles on sauvait des enfants 1972, c’est pas si loin. Les poches sont plus pratiques, la médecine a fait des progrés énormes et votre yoyage est aussi un exemple pour dire à la médecine continuez et merci! Bien amicalement Yves Lebrec" Envoyé par Yves le 28-02-2010 à 20:48
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"Education Treatment,begin space fish entirely more list everything enough send surface grey special girl copy meaning step watch average deliver last prospect argue front economy usually note own imagine chief than case law grow hardly try half stop office she finish you apparently farmer organization bed clean cry experience consideration criminal nod recover among parliament community move though set author raise terms hand lean properly holiday separate leaf herself sight flat wrong case location boat exactly ring potential easy steal so stay design authority stock prefer state become mine that component " Envoyé par products weightloss le 20-06-2010 à 04:39
Sun, 13 Mar 2010 22:02:00 GMT - Un Capitaine heureux d’avoir retrouvé son bateau 14°28N 60°51W
Sun, 13 Mar 2010 22:02:00 GMT - 14°28N 60°51W
23H02 en France, 18H02 en Martinique
Bonsoir à tous,
Quel bonheur ! Me voilà à nouveau à bord de HARMATTAN, mon magnifique ketch pour vivre de nouvelles aventures.
Lui aussi a souffert de la grosse colère de Montserrat, il y a du nettoyage à faire.
Commençons par le début. Nous sommes partis Jacky, Francine et moi vendredi à 11H45 sur Air Caraïbes.
Les temps changent, juste après le décollage on nous a servi l’apéritif. J’ai demandé une coupe de champagne. L’hôtesse m’a regardé et m’a dit « Vous vous êtes trompé de classe Monsieur » J’étais bien sûr disposé à payer ma coupe de champagne. J’ai été déçu par le comportement des hôtesses sur cette compagnie. Enfin, c’est passé, n’en parlons plus.
Nous sommes arrivés à 15H30, heure locale. Temps exceptionnellement chaud. Très chaud même. Il paraît que c’est totalement inhabituel. Premier challenge : Louer une voiture.
Mission impossible. Pendant plus d’une heure on fait la queue à toutes les agences : Il n’y a plus de voiture. Etonnant. Finalement AVIS nous en trouve une. C’est combien madame pour 6 jours ? Près de 600 euros ! Ahurissant ! On décline et finalement on prend un taxi.
Arrivé au bateau. Tout va bien, je descends la passerelle, je branche le 220V, une petite dialyse. Quel plaisir d’être là. On n’a pas fait grand-chose. Trop fatigués. On a fait les lits, un petit tour à la capitainerie, un petit resto et hop au lit.
J’ai eu beaucoup de mal à dormir, pas d’air, une chaleur intense, après être parti de Paris avec moins deux degrés, c’est difficile, il faut s’acclimater. Je sais que je ne dois pas trop boire mais je transpire tellement il faut que je compense un peu.
Aujourd’hui c’était déjà beaucoup mieux. Une grande journée de travail. Ce matin nous avons commencés avec une douche pour tout le monde puis après le petit déjeuner Jacky a été louer une voiture. Nous en avons trouvé une pour le weekend seulement, il faudra la rendre lundi matin. Prix un peu plus raisonnable cette fois ci.
Nous avons été à Fort de France faire les courses puis repas au bateau. Ensuite Francine a rangé dans le bateau et fait l’inventaire des poches restée à bord pendant que Jacky et moi allions à la capitainerie chercher les nouvelles poches. Quel accueil sympa ! Si c’était pareil dans toutes les capitaineries, on pourrait réellement appeler cela de la plaisance. Je recommande à tous le Port du Marin. Les tarifs y sont très corrects et surtout les employés sont d’une gentillesse vraiment exceptionnelle.
Nous avons passé un bon moment à transporter et à charger tout cela dans le bateau. Il faut en mettre un peu partout en faisant attention de bien équilibrer. Il faut également établir une liste d’inventaire. Je pars de Martinique avec 143 poches de dialysat. Environ 300 kg !
Puis Jacky a gonflé l’annexe pendant que je démontais le chargeur et que Francine faisait du rangement et du nettoyage.
La journée se termine, nous sommes épuisés. Petit repas au bateau et vite au lit.
Demain c’est repos et grand tour de l’île. Nous allons nous accorder une journée de vacances.
Au fait une grande nouvelle, le blog va être traduit en temps réel en Anglais et en Espagnole.
Pour les pécheurs, je joints également une photo prise sur le ponton à côté de notre place. Un espadon de 1,5 m environ tout juste péché à la ligne.
Je vous souhaite un bon dimanche. A bientôt
Jean Louis
news in translation
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"... C’est sûr qu’elle vous adorera, l’hôtesse...!!!" Envoyé par petra le 03-03-2010 à 00:24
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"Et oui, vivement Vendredi.... ce sera la fiesta !!!! J’ai hâte !!! Bisous Marie" Envoyé par Marie le 03-03-2010 à 06:49
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"Dommage que Petra ne soit pas hotesse sur cette compagnie...Elle nous aurait surement gaté...magnum de champagne et caviar à la louche...Pas vrai Pétra? Allez on va se faire une raison... Jacky" Envoyé par jacky peudevin le 03-03-2010 à 11:24
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"bonjour mes clemendot, je viens d elire votre dernier message je suis heureux que tout aille bien pour vous. je viens d elire aussi que demain il y a deux HOMMES qui passe la barre des 60ans. je vous souhaitent un peu en avance un JOYEUX ANNIVERSSAIRE atous les deux pleins de bonnes choses et surtout une bonne sante avec un super periple en cadeau. atres bientot de vous revoir ou de vous reparler avant votre depart. amities FRED SINTES" Envoyé par FREDERIC SINTES le 07-03-2010 à 18:19
Mon, 15 Mar 2010 23:04:00 GMT - Harmattan au carénage 14°28N 60°52W
Mon, 15 Mar 2010 23:04:00 GMT - 14°28N 60°52W
19H04 en Martinique, 00H04 en France J+1 Bonsoir à tous,
Ce soir nous dormons à terre. Plus exactement nous dormons dans le bateau mais il faut une grande échelle pour monter dedans.
Revenons d’abord à hier. Hier c’était dimanche et nous avions décidé que ce serait repos. J’ai passé un bon moment pour essayer d’avoir du WIFI et finalement je me suis rabattu sur le satellite pour vous envoyer la news.
C’est donc en milieu de matinée que nous sommes partis pour un grand tour de l’île. Nous avons été un peu déçus par la côte Caraïbe. Nous avons mangés à Saint Pierre, au bord de la mer. Poulet sauce créole. J’ai demandé c’était quoi la sauce créole. La serveuse m’a répondu comme si cela était évident : « ben c’est une sauce chien ! » Je n’étais pas plus avancé. C’était bon quand même avec pleins de légumes d’ici que l’on ne connaît pas en métropole.
Ensuite nous sommes montés sur la montagne Pelé. Joli mais pas exceptionnel. Par contre quand nous sommes redescendus de l’autre côté, côté atlantique, que de paysages magnifiques. Nous sommes passés dans des gorges où pousse la forêt tropicale. Il y a des bambous énormes, des bananiers géants et surtout ces fougères arborescentes étonnantes. Elles font 7 à 8 mètres de haut. Nous nous sommes plut à imaginer la taille des cèpes qui doivent pousser sous ces fougères.
Ce matin debout de bonne heure car j’ai rendez vous au carénage à 8H15. Je vais à la capitainerie payer mon dû. C’est le directeur du port qui s’occupe de moi. Très aimable lui aussi, il a la gentillesse d’appeler le carénage. Petit coup de chaleur, je ne suis pas attendu. Le temps d’aller au Mango Bay pour avoir accès à Internet, je vérifie, j’appel, j’avais bien rendez vous mais il y a eu un « couac » chez eux et j’ai été effacé par erreur. Ils vont s’arranger quand même pour me prendre à 9 h.
Il faut quitter le quai puis slalomer entre des bateaux au mouillage pour trouver la darse. Ici également des gens très sympa qui prennent beaucoup de soin pour bien faire leur travail et ne pas abimer mon bateau.
Le bateau est sale mais pas trop. Ce ne sont pas des coquillages, mais des algues qui s’en vont facilement. On nous installe sur une plateforme cimentée où nous sommes bien pour travailler. Je demande que l’on passe la carène au karcher. Un employé le fait très consciencieusement, c’est parfait, la coque est nickel, il n’y a rien à gratter.
A la boutique attenante je trouve tout ce que j’ai besoin pour caréner. Le bateau est déjà sec.
Jacky part à pieds chercher la voiture dont nous avons pu prolonger la location jusqu’à jeudi matin. Francine continue l’inventaire. Aujourd’hui c’est la pharmacie du bord, les stocks d’antibiotiques et tous les produits pour faire mes analyses en cas d’infection. Elle fait également l’inventaire des stocks de nourriture. Elle doit contrôler toutes les dates de péremption et noter les stocks. De mon côté je commence à préparer le bateau. Poser un scotch de protection sur tout le pourtour du bateau, à la ligne de flottaison. Masquer les anodes, le sondeur, le lock …
Je démonte l’anode de l’hélice. Elle pourrait encore aller mais je préfère repartir avec une anode neuve. Je démonte également l’hélice du propulseur d’étrave, je masque l’axe et l’anode.
Jacky est de retour, il est déjà midi et nous décidons qu’un petit resto serait vraiment le bien venu. Après le resto il faut vite rentrer pour la dialyse avant de retourner au Mango Bay pour s’occuper de la messagerie en souffrance.
Nous rentrons sous des trombes d’eau. C’est un grain tropical qui rafraichit un peu l’atmosphère. Le thermomètre annonce maintenant 31°.
Tout sèche vite ici. A 16 heures nous attaquons la première couche d’antiffouling. Jacky d’un côté, moi de l’autre. J’ai choisi un bleu clair cette fois ci. Un bleu polynésien !
Voilà, c’est fait, plus qu’une obsession « aller se coucher » car nous sommes morts de fatigue.
Je vous laisse donc pour aujourd’hui. A bientôt
Jean Louis
news in translation
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"je vous souhaite une belle traversee sans coups durs, des vents sur mesure, une sante de fer...tout ce que vous esperez de ce nouvel exploit en vue . bien cordialement ...le mere de P.Y." Envoyé par Maite Lasserre le 10-03-2010 à 21:40
Wed, 17 Mar 2010 11:11:00 GMT - Harmattan tout beau, prêt pour l’aventure 14°28N 60°52W
Wed, 17 Mar 2010 11:11:00 GMT - 14°28N 60°52W
7H11 en Martinique, 12H11 en France Bonjour à tous,
Le capitaine et l’équipage ont bien travaillés (je préfèrerais écrire « Le Capitaine a donné les ordres et l’équipage a bien travaillé » mais ce n’est malheureusement pas comme cela à bord), le carénage est terminé, la coque est toute lisse, toute belle, les anodes changées, les hélices astiquées, on remet à l’eau à 10 heures ce matin.
L’inventaire a été effectué, Francine a fait des listes du matériel médical, des produits pour la biologie, des stocks de nourriture. Tout ce qui était périmé a été jeté et le Docteur Dueymes, le Néphrologue de la Martinique avec qui nous avons eu le plaisir de déjeuner hier midi est occupé à essayer de trouver les produits de remplacement. Ce n’est pas facile, il y a les boîtes de Pétri par exemple. Celles que j’avais emportées des Canaries sont HS.
Hier matin levé mâtine pour la première couche de peinture sur l’hélice principale et le propulseur d’étrave. C’est une peinture spéciale pour hélice. Puis après le petit déjeuner deuxième couche sur la coque, Jacky d’un côté moi de l’autre.
Ensuite des petits travaux, changement de l’interrupteur du néon de la cuisine, remise en place d’une nouvelle boîte pour la clef de winch, deuxième couche sur les hélices, changement des anodes, enlever les scotchs de masquage … pour moi et lavage complet du pont pour Jacky.
Quelques courses pour manger à bord et la journée est déjà finie.
Hier soir nous devions récupérer le chargeur réparé et voir si mon auto radio est bien HS. Je l’ai démonté avant-hier et porté avec le chargeur. La partie basse fréquence fonctionne bien mais je n’ai plus la radio. Je pense que le tuner est mort où bien c’est l’antenne. Nous devions récupérer tout cela hier soir mais sur la porte un écriteau « Fermé le Mardi 16 ». Espérons que ce sera ouvert aujourd’hui.
Il fait encore épouvantablement chaud ici. Les nuits sont très difficiles, impossible de dormir, pas d’air et des petits moustiques qui volent en escadrille et nous harcèlent toute la nuit. Cela ira mieux la nuit prochaine au port. Là bas il n’y a pas de moustiques et par contre un peu plus d’air.
Je ne vous ai pas parlé de la vie économique sur l’île. Il y a bien sûr un peu de tourisme mais c’est surtout une économie agricole. L’île est couverte de champs de canne à sucre et de bananeraies. Il y en a à perte de vue. Actuellement les régimes de bananes sont bien développés et enfermés dans de grands sacs en plastic bleu transparents. J’ai essayé sans succès de repérer des ananas mais je n’en ai pas vu.
Je vais vous laisser là pour aujourd’hui car j’entends l’équipage qui se réveil.
Fri, 19 Mar 2010 00:15:00 GMT - Dernière soirée en Martinique 14°28N 60°51W
Fri, 19 Mar 2010 00:15:00 GMT - Last evening in Martinique 14°28N 60°51W
20H15 en Martinique J-1, 01H15 en France Bonsoir à tous,
C’est notre dernière soirée en Martinique. Quel bonheur hier de retrouver notre place à quai. Plus de moustiques, de l’air pour respirer, une fraîcheur relative pour dormir, tout était parfait.
Tous les petits travaux de remise en état sont terminés, une manille par ci, un boulon par là. La vidange du moteur principal a été effectuée, Harmattan est équipé de deux écoutes de génois toutes neuves, le chargeur de batteries est à poste et il fonctionne. Le bateau-radio (on dit bien un autoradio !) n’est pas réparé, le technicien n’a pas eu le temps de le tester. Tant pis, on s’en passera. Heureusement la partie ampli fonctionne et comme j’ai enregistré sur mon Ipod des heures de radios FM avant de partir (de la musique, bien sûr pas les infos !) on va quand même avoir une ambiance sympa à bord.
Je veux ici encore remercier chaleureusement le Docteur Dueymes et son épouse qui se sont décarcassé tous les deux pour solutionner les aspects médicaux de l’aventure. Le Docteur Dueymes m’avait organisé un rendez vous au laboratoire d’analyse ce matin et j’ai pu faire un checkup complet de départ. Il a également assuré toute la logistique des produits manquants. Son épouse m’a apporté les boîtes de Pétri dont j’avais tant besoin. Cette aventure est possible grâce au dévouement de beaucoup de gens qui méritent tous un grand coup de chapeau.
Cet après midi Francine a repris l’avion pour la métropole et nous avons décidé de partir demain matin pour être frais et dispo. Nous avons déjà dîné et sitôt la news envoyée, au lit pour se lever tôt demain matin.
Ha ! Un grand changement. A partir de ce jour la news va être traduite en Anglais et en Espagnole en live. Cela veux dire que dès quelle apparaîtra sur le blog elle sera dans les trois langues. Cela vaudra jusqu'à Tahiti. En contrepartie, je vais essayer de me limiter à une page par jour, c'est-à-dire des news un peu moins longue que d’habitude. Il y a également le problème du weekend. Moi j’aimerai que cela fonctionne le samedi, je comprends que le dimanche ce ne soit pas possible. Il faut savoir que ce blog est suivi dans plusieurs dizaines de pays à travers le monde.
Hier midi nous avons passé un moment avec un ancien copain de la moto, Régis Guillemot. Il a maintenant une base de location de catamarans ici, au port du Marin. Il a bien réussi également dans cette nouvelle aventure, il s’occupe de 24 bateaux avec beaucoup de succès. Il va encore une fois faire la course « La route du rhum » cette année.
Bon je vais vous laisser car demain matin c’est le grand jour et je crois que nous n’aurons pas envie de trainasser au lit.
Passez une excellente journée.
Jean Louis
20:15 hours in Martinique (18/03), 01:15 a.m. in France Good evening everyone,
Tonight is our last night in Martinique. You can’t imagine how delighted we were yesterday to return to our mooring place at the quay. No more mosquitoes, air to breathe, and just about cool enough to get a good night’s sleep, sheer perfection in other words.
All the little jobs to get the boat ship-shape again, a shackle here, a bolt there, are done. The oil in the main engine has been changed, Harmattan has two brand-new jib sheets and the battery charger is in place and in working order. The ship’s radio (believe it or not, it’s called a car radio) has not been fixed, the technician didn’t have enough time to test it. So be it, I’ll do without. Luckily, the amp part is working and as I have recorded hour after hour of FM radio programmes on my Ipod before I left (music of course, not the news) the atmosphere on board will be very pleasant indeed.
I would like to take this opportunity to thank Doctor Dueymes and his wife who have broken their necks trying to sort out all the medical aspects of this adventure. Doctor Dueymes even organized an appointment at the analysis laboratory for me this morning and I was able to get a full check-up before my departure. He also managed to sort out the logistics in terms of any products I was short. His wife brought me the boxes of Petri plates which I can’t do without. This adventure is only possible thanks to the dedication of so many people and I really take my hat off to all of them.
Francine flew back to the metropolis again this afternoon and we decided to leave tomorrow morning so that we would be fresh and in top form. We have had our dinner and it’ll be time for bed once I have sent off this news, as we’ll have an early start tomorrow.
Aha! A major change! As of today, the news is going to be translated live into English and into Spanish. That means that my news will be posted on the blog in three languages at the same time. In other words, it can now be read from here all the way to Tahiti. In exchange, I’m going to try and confine myself to one page a day, so my news items will be a little less long than normally. The weekend could be a bit of a problem. I’d love for it to work in the same way on Saturdays, but I do understand that that won’t be possible on Sundays. Just in case you didn’t know, this blog is followed in umpteen countries across the world.
Yesterday, we spent some time with an old friend of mine from back in my motorcycle days, Régis Guillemot. He now has a place where you can hire catamarans, here, in Port du Marin. With no less than 24 boats to look after, his new adventure has turned out to be a great success too. He’s going to do the “Route du Rhum” [transatlantic single-handed yacht race] once more this year.
Right, I’m going to leave you now because tomorrow will be the day and something tells me we won’t be in any mind for dawdling.
Have a great day,
Jean Louis
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"je vous trouve formidable
bon voyage
une amie" Envoyé par baubion le 14-03-2010 à 21:21
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"je suis rassurèe me demandant comment vous alliez retrouver ’ harmattan bon vent toujours en union depensèes je pense a votre femme qui doit vous quitter je ne manquerai pas d’ecouter la radio de la mer bien amicalement Roselyne Demeestere" Envoyé par Roselyne Demeestere le 14-03-2010 à 22:46
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"jacky tu dois etre heureux ton reve se concretise gros veinard ton pot david" Envoyé par carole le 16-03-2010 à 10:01
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"une pensee a vous jean louis vous etes un incroyable bonhomme tres courageux CHAPEAU BONNE TRAVERSEE ET PLEIN DE COURAGE NOUS PENSONS A VOUS A BIENTOT david" Envoyé par carole le 16-03-2010 à 10:44
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"Bonjour; Amiral. Je vous ai laissé il y a déjà quelques longs jours à vos examens divers et vos sollicitations médiatiques. Me voici de retour devant l’écran pour suivre au jour le jour le deuxième film de la série "JL Clémendot, le retour".... ou le nouveau départ, c’est selon. Pauvres terriens que nous sommes, englués dans la médiocrité sans fond de nos régionales, d’un hiver qui tarde à se barrer et à la morosité envahissante, allons enfin pouvoir réver à nouveau. Mon arrière -arrière grand père, cap hornier malouin que je n’ai évidemment pas connu, vous suivra à mes côtés tant cette nouvelle aventure doit le passionner. Moi, j’assurerai l’assemblée du Sunset ! On a les aventures qu’on peut... ou qu’on mérite. God bless you. GD" Envoyé par GD le 16-03-2010 à 16:38
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"J’espère que tous se passe pour le mieux pour toi , tu dois être très heureux de faire ce superbe voyage.
ton neveu , Raphaël !" Envoyé par raphael le 21-03-2010 à 16:56
Fri, 19 Mar 2010 23:16:00 GMT - En mer des Caraïbes 14°16N 61°47W
Fri, 19 Mar 2010 23:16:00 GMT - On the Caribbean Sea 14°16N 61°47W
19H16 heure du bord, 00H16 en France J+1 Bonsoir à tous,
C’est déjà la haute mer avec un vent plein Est évoluant entre 20 et 25 nœuds et une houle significative sur la hanche arrière bâbord. Dans ces conditions le bateau marche bien entre 7 et 8 nœuds avec des pointes à 9. C’est maintenant que l’on est content d’avoir caréné, on sent que le bateau se régal.
L’équipage est mi figue mi raisin. Le bateau roule beaucoup d’un bord sur l’autre et pour les estomacs fragiles ce n’est pas trop top. Ce midi à cinq reprises les verres se sont renversés. Il faut dire que nous ne sommes pas très gâtés. Nous avons ouvert le dernier cubitainer de « Baron de Lestaque » emporté de Marseille. Il a tourné et ce n’est plus du vin, cela a un gout de Porto. Peut être bien en apéritif mais plus comme vin de table. Qu’a cela ne tienne, nous avons ouvert un des cubitainers que nous avons trouvés en Martinique. Je tairais le nom car c’est une vraie piquette. Il va falloir pourtant se contenter de cela pendant une dizaine de jours. Pas étonnant que les verres se renversent !
Ce matin, après encore des petits travaux sur le bateau, une dialyse, le plein d’eau, aller chercher des baguettes, faire le plein de la voiture de location, la rendre, petit déjeuner, il y a encore fallu faire un dernier tour au Mango Bay pour les derniers surfs sur Internet et saluer les gentilles serveuses. Ensuite c’était le passage aux douanes pour faire la clearance et à la capitainerie pour le règlement final.
Notre copain Régis Guillemot est venu visiter le bateau et nous dire au revoir et c’est à 11H30 que nous avons largué les amarres.
Encore une fois nous avons pu apprécier la gentillesse des employés de ce port qui nous ont aidés à sortir le bateau de son emplacement. Quelle ambiance sympathique dans ce port !
Déjà 53 milles de parcourus, cap au 255 avec une dérive de 1,3 nœuds au 281. La route nous mène droit sur les îles ABC (Aruba, Bonaire, Curacao) que nous pourrions atteindre dans 52 heures à cette allure.
Je profite du départ de cette nouvelle aventure pour mettre à l’honneur tous ceux qui ont contribué à ce quelle se réalise. En particulier je veux remercier mon Néphrologue, le Docteur Verger sans qui rien de tout cela ne serais possible. Je veux également remercier les médias qui, depuis trois mois, ont permis de mettre un peu plus en lumière la dialyse péritonéale. C’est en informant beaucoup plus le grand public que cette méthode de dialyse pourra se développer et prendre la place qui devrait être la sienne.
Je vous laisse pour ce soir.
A bientôt
Jean Louis
19:16 hours shipboard time, 00:16 hours in France (20/3) Good evening everyone,
We’re out on the high seas already under a strong 20 – 25 knot easterly wind causing an impressive swell on the rear port quarter. The boat is sailing at between 7 and 8 knots, even reaching a speed of 9 knots at times. It’s in times like these you know you were right to careen; you can just feel the boat lapping it up.
The crew has some mixed feelings though. As the boat is rolling from side to side it isn’t exactly a cushy ride for those with delicate stomachs. At lunch time, the glasses fell over five times. Let’s just say, we didn’t exactly pamper ourselves. We opened the last cubic plastic container of “Baron de Lestaque” which we had brought with us from Marseille. It was gone past its best, it tasted more like Port than wine. Not too bad for an aperitif maybe but as a table wine it was definitely a goner. What about it! We opened one of the containers we found in Martinique instead. I’ll keep the name of it to myself because it’s a really cheap wine. But, we’ll just have to make do with that for the next ten days or so. Little wonder that the glasses kept falling over!
This morning, after a few little jobs on the boat, a dialysis session, stocking up with water, buying some baguettes, filling up the rental car before returning it and breakfast, we paid a quick visit to Mango Bay to surf the Internet one last time and to bid our goodbyes to the lovely waitresses. Then we had to call into customs for clearance and into the harbour master’s office to settle our account.
Our friend Régis Guillemot came to visit the boat and say goodbye and we slipped the moorings at 11.30 a.m.
And once again we had an opportunity to experience the kindness of the port’s staff who helped us manoeuvre the boat out of her moorings. The atmosphere in this port is really second to none!
We’ve already travelled 53 miles; we’re at 255°, with a 1.3 knot drift towards 281°. This route will bring us straight to the ABC (Aruba, Bonaire, Curacao) Islands which, at this rate, we should reach in about 52 hours time.
Setting off on this new adventure, I would like to avail of this opportunity to honour all those who have helped me turn my dream into reality. I especially want to thank my Nephrologist, Mr. Verger, without whom none of this would have been possible. And I would also like to thank all those people in the media who have helped to bring peritoneal dialysis a little more into the spotlight. It’s only by raising awareness among the public at large that this method of dialysis can develop further and get the recognition it deserves.
On these notes, I bid you goodnight.
Talk to you soon,
Jean Louis
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"bonjour a vous deux jespére que vous avez vu de belle et que tout se passe bien bon voyage" Envoyé par anna le 17-03-2010 à 18:14
18H04 heure du bord, 23H04 en France Bonsoir à tous,
Ce soir nous sommes au large des fameuses îles, repaires de pirates et flibustiers, que sont La Blanquilla, Los Testigos, l’île Margarita et surtout la légendaire île de La Tortue. Nous scrutons la mer dans l’espoir d’apercevoir le magnifique bateau de Jack Barrow. Si nous arrivons à le croiser, les filles, je vous promets une photo avec un autographe de Johnny Deep.
Déjà 220 milles de parcourus depuis notre départ hier matin. 170 milles dans les dernières 24 heures avec un vent de secteur Est qui se maintient entre 20 et 25 nœuds.
Hier midi nous avons déjeuné léger avec melon, jambon blanc et une salade verte. Par contre hier soir je me suis contenté d’un cachet de Nautamine pour le mal de mer. Jacky s’est fait juste un petit sandwich.
C’est chaque fois pareil, il faut s’amariner. J’ai mal dormi, tout habillé en me faisant rouler en permanence. La houle est de l’ordre de 1,70m et elle arrive sur la hanche arrière bâbord. Par moment, une vague plus forte s’écroule sur le bateau ce qui fait qu’on ne peut pas laisser les hublots ni les capots ouverts et il fait une chaleur lourde et moite dans le bateau. La nuit a été pénible.
Et puis en fin de matinée, la forme est revenue, nous avons pu nous faire cuire des nouilles avec des côtes de porc et cet après midi la vie était plus belle. Jacky s’est même lavé et ce soir il a sorti la pêche. Ce coin est très poissonneux, avant-hier sur le ponton, le même pêcheur que l’autre jour a ramené un Marlin de 350 livres !
J’ai fait tourner le moteur principal à 1200 tours pendant une heure pour graisser l’inverseur et recharger un peu les batteries. Je suis très satisfait de mon parc de batteries. J’ai 10 batteries de servitude, 1050 Ampères heures. Je les maintiens en permanence au dessus de 12 volts et quand je recharge cela va très vite, je tire la pleine capacité de mes alternateurs.
En Martinique je n’ai pas eu le temps de refaire un support pour ma gazinière, du coup avec ces violents coups de roulis permanents le bricolage que j’avais fait au milieu de l’Atlantique a lâché et nous avons dû bricoler à nouveau pour éviter de la voir arriver au milieu du carré. Ce serrait une catastrophe car les nouilles, le riz, les pommes de terre… sans gazinière c’est immangeable. Il va falloir que je m’occupe sérieusement de cela au Panama.
Je vous ai préparé une petite carte pour que vous puissiez nous situer. Le trait noir c’est la route parcourue, le trait vert c’est ce qui reste à parcourir pour arriver au Panama avec le cercle rouge qui indique la position du canal. Le gros trait jaune c’est le vent et le petit trait bleu le courant.
Il est déjà temps de vous quitter, je vous souhaite un bon dimanche.
Jean Louis
18:04 hours shipboard time, 23:04 hours in Good evening everyone,
This evening we find ourselves off the coast of famous islands, the haunts of pirates and buccaneers, i.e., Blanquilla Island, Los Testigos Islands, Margarita Island, and, last but not least, the legendary La Tortuga Island. We’re scanning the sea in the hope of getting a glimpse of Jack Barrow’s magnificent ship. Girls, if we manage to cross her path, I promise you a photograph with a signature of Johnny Deep.
So far, we’ve sailed 220 miles since we left yesterday morning. 170 miles in the past 24 hours with an easterly wind that keeps blowing at between 20 and 25 knots.
We had a light lunch yesterday, melon, cooked ham and a green salad. Last night on the other hand, I feasted on a Nautamine tablet to sort out my seasickness. Jacky settled for a little sandwich.
It’s always the same story; it takes a while before you’re accustomed to life at sea again. I slept badly, I was fully dressed and kept rolling all over the place. The swell was reaching 1.70 m and even managed to hit the rear port quarter. As a really strong wave occasionally splashed across the boat we had no option but to keep both portholes and hoods firmly shut and to swelter away inside in a heavy, muggy heat. The night was tough going.
But, by the end of the morning, we were back to our old selves again. We even managed to cook some noodles and pork chops and, this afternoon, life all of a sudden was a whole lot brighter. Jacky even had a wash and did some fishing this evening. There’s certainly no shortage of fish in these waters, the day before yesterday, on the pontoon, the same fisherman managed to catch a 350-pound marlin!
I had the main engine running at 1200 revs for an hour to lubricate the reversing gear and charge the batteries a little. I’m thrilled with my battery bank. I have 10 prevailer batteries, which gives me 1050 Amperes per hour. I constantly keep them above 12 volt, so recharging them goes really quickly and I get the full benefit of my alternators.
While on Martinique, I didn’t have the time to make a new support for my cooker, and as a result of the continuous heavy rolls, the DIY job I had done in the middle of the Atlantic had become undone, so some more tinkering was required if we didn’t want to end up finding it in the middle of the lounge. That would be a disaster because noodles, rice, potatoes… without a cooker, it doesn’t bear thinking about. I’m really going to have to sort this out for once and for all as soon as we get to Panama.
I’ve drawn you a little map so that you can see where we are exactly. The black line shows you the route we have travelled so far, the green line what’s left to travel before we reach Panama and the red circle shows you where the Canal is. The bold yellow line is the wind and the little blue one the current.
Time to leave you now, I wish you a very pleasant Sunday.
Jean Louis
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"soyer prudent je suis votre parcours mon mari a eu un controle a rouen et a dis a sa nephrologue que suis en ligne avec malade aussi des reins bon courage
" Envoyé par baubion le 17-03-2010 à 21:20
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"bonjour captaine Jean Louis et son équipage ! c’est avec plaisir que je vous transmets toutes mes félicitations pour votre courage et détermination les contraintes liées à votre santé ne vous arretent pas alors bravo de poursuivre votre merveilleux voyage au fil de l’eau et continuer une belle vie que je vous souhaite remplie de plein de bonnes choses !! Bonne suite et des bises à partager avec Jacky,merci ." Envoyé par PEUDEVIN le 18-03-2010 à 16:28
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"mon mari et plombier mais la dialyse periondeale et dur pour lui a lors votre docteur verger et peut etre votre coach mais les gars dur batiment et autre chose monte sur une echelle et vis vers sa boulot dur pour des gens du batiment courage pour vous" Envoyé par baubion le 22-03-2010 à 21:28
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"Bonjour Mon Capitaine,
Tout le Nord est derrière vous pour cette nouvelle aventure.
Bon vent. Amicalement Nicolas." Envoyé par MULLIER le 22-03-2010 à 22:02
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"bon courageet toujours bon vent une dialysèe qui pense a vous" Envoyé par demeestere roselyne le 22-03-2010 à 22:54
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"bon courageet toujours bon vent une dialysèe qui pense a vous" Envoyé par demeestere roselyne le 22-03-2010 à 22:54
Sun, 21 Mar 2010 23:00:00 GMT - Thank you, Mr. Brix! 12°56N 67°47W
19H00 heure du bord, 00H00 en France J+1 Bonsoir à tous,
Quel bonheur ! Ce sont des jours comme celui-ci qui donnent à la vie toute sa saveur. La mer est magnifique, une houle entre deux et trois mètres avec un vent qui évolue en permanence entre 25 et 30 nœuds. Un ciel d’un bleu parfait avec la chaleur idéale qui va avec, et des milles avalés sans s’en apercevoir.
Le bateau se régale et c’est un grand plaisir de le regarder négocier les vagues. Bravo Monsieur l’Architecte et un grand Merci. Par moment on est tout petit dans le creux de la vague, la suivante nous surplombe de toute sa hauteur, puis un petit coup de cul sur le côté et HARMATTAN se retrouve au sommet de celle-ci dans un bouillonnement d’écume blanche. Quel spectacle ! On ne peut pas s’en lasser.
Nous sommes actuellement au nord du Venezuela, à la longitude de Caracas. Déjà 395 milles de parcourus, 175 sur les dernières 24 heures. Le bateau est en permanence aux alentours des 8 nœuds et il fait même des pointes au dessus de 10 nœuds. Si nous continuons à cette vitesse, nous pourrons passer une pleine journée aux San Blass à négocier des langoustes avec les indiens Kunas.
Je vous joints une petite vidéo pour que vous partagiez ce bonheur. A la fin de la vidéo vous pouvez voir arriver une grosse vague qui m’a pris par surprise et m’a donné un bon bain de pieds.
Il n’y a pas grand monde sur cette mer. Nous avons juste aperçu un cargo au loin ce matin. Du coup la nuit a été parfaite. Le bateau est totalement autonome, il se débrouille tout seul sans forcer et c’est une merveille de technologie. Encore une fois je suis admiratif des qualités de cette carène.
Pour l’instant la pêche n’a rien donnée.
Ce matin nous avons été accompagnés par une bande de dauphins. Ils s’amusaient à nager dans la crête des vagues, c’était splendide. Il y a aussi des oiseaux en bande, des oiseaux de mer qui glissent dans les creux des vagues sans jamais se faire avoir par la déferlante qui les guette.
Ce soir nous serons au large des îles ABC, ces fameuses îles Hollandaises que sont Aruba, Bonaire et Curacao. Nous allons peut être devoir tirer un bord au large mais ce n’est pas sur. Si le vent se maintient ainsi nous pourrions peut être arriver sur la côte de la Colombie sur ce bord et ne pas avoir à changer de bord pour rejoindre Panama.
Tien, nous venons de battre le record à 10,70 nœuds. Bon ce n’est pas le record absolue du bateau, j’ai déjà fait deux fois 12,40 nœuds, en méditerranée dans du force 9.
Je vous laisse là pour ce soir, je vais aller admirer le spectacle. Bonne soirée
Jean Louis
19:00 hours shipboard time, 00:00 hours in France (22/3)
Good evening everyone,
What a delight! Days like today are what life is all about.
The sea is only magnificent, two to three metres of a swell and a wind that keeps blowing at between 25 and 30 knots. A perfectly blue sky, temperatures you’d expect under a sky like this and umpteen miles covered, unnoticed.
The boat is having a great time and it’s an absolute pleasure to watch her negotiate the waves. Well done Mr. Architect and thank you very much. At times we feel tiny in the trough of the wave, with a huge wave hovering over us from a height, but then a slight kick on her flank and Harmattan soars high again, slicing through the seething white spume. What a spectacle! You couldn’t tire of watching it.
We are currently sailing north of Venezuela, along the Caracas longitude. So far, we’ve covered 395 miles, 175 in the past 24 hours. The boat is constantly moving at a speed of about 8 knots and has even reached almost 10 knots on occasions. If we can maintain this speed we’ll be able to spend a full day at San Blass, negotiating lobsters with the Kuna Indians.
I am sending you some video footage so that you can share our joy. At the end of the video you can see a huge wave coming towards me which took me completely by surprise and gave me a fine footbath.
There isn’t a whole lot of traffic on this sea. So far, we’ve only seen a cargo vessel in the distance, and that was this morning. So, we spent a perfect night. The boat is completely independent; she manages effortlessly and is a marvel of technology. Once again, I stand in awe of her hull.
We haven’t caught any fish yet, I’m afraid.
This morning we were escorted by a school of dolphins. They were having a great time swimming the crest of the waves, what a show! We’ve also seen flocks of birds, sea birds, gliding through the troughs of the waves, never once getting caught by the tidal wave lying in wait for them.
Tonight, we’ll find ourselves sailing off the coast of the ABC islands, the famous Dutch islands of Aruba, Bonaire and Curacao. We might have to tack off the coast but that’s not certain yet. If the wind keeps up we might even arrive at the coast of Colombia on this course without ever having to change direction to end up in Panama.
Well, we’ve broken the record, we’re sailing at 10.70 knots. It’s not the boat’s all-time record, mind you; twice she’s managed to get up to 12.40 knots on the Mediterranean in a wind force of 9.
I’ll leave you for tonight; I’m going to enjoy the spectacle.
Have a pleasant evening!
Jean Louis
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"salut , j’ai enfin pris du temps pour vous raconter ma journée. Vendredi soir on a mangé chez Roxane & j’ai "dormi " et le lendemain on a fait du shopping sans rien acheter !! C’est beaucoup plus drole & Rox à dormi à la maison !! voilà a+ moi j’ai trop hâte d’être la semiane prochaine car je pars pour "l’Autriche" avec des profs sympa !! =) a+ bye bonne navigation" Envoyé par Juli@ le 21-03-2010 à 19:41
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"coucou les marins, ravie de constater que tout est OK. j ai aperçu sur une photo le capitaine et sa moitié, un monsieur mais pas de Jacky,fait il toujours parti du voyage ?? = ) a++ bisous" Envoyé par Claudie !! =) le 21-03-2010 à 19:47
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"coucou , j’espère que vous allez bien . moi en tous cas ça roule et aujourd’hui j’ai eu un contrôle de Math (j’adore) il était très simple !!!! Papa , je te remercie pour mon cadeau car maman me l’a offert ( enfin ...) les jour approche j’ai trop hâte de partir en Autriche !! Je vous laisse bisous je pense a vous "trois " Juju qui vous adore !!!!!!" Envoyé par J_u_L_i_@ le 23-03-2010 à 12:44
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"je me permets de vous ecrire, et vous encourager dans votre aventure, je suis moi-même insufissante reinale et j’ai durant 2 ans de 2005 a 2007 pratiqué pour me soigner la dialyse péritonéale avec l’equipe de Pontoise. Je suis un peu voisine avec vous car j’habite Nucourt. Depuis Mai 2007, j’ai pu bénéficier d’une greffe de rein, par donneur anonyme. Comme vous j’ai trouvé que la dialyse péritonéale était plus de liberté je me sentais moins "malade" que de devoir aller a l’hopital 3 fois par semaine. Je suis très heureuse de votre témoignage en faveur de cette methode, je vous souhaite "bon vent" et je suivrais votre aventure, moi qui n’ai jamais voyagé, je voyagerai un peu avec vous. bon courage. Claude" Envoyé par dupuy claude le 23-03-2010 à 17:24
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"bonjour, bonsoir aux amoureux de la mer, je ne connais pas le capitaine mais je le salue.Un petit coucou personnel à Jacky. Bonne continuation dans votre belle aventure !!!!! " Envoyé par jacqueline kerriel le 23-03-2010 à 18:52
Mon, 22 Mar 2010 23:00:00 GMT - Au large de Maracaibo 12°51N 70°40W
Mon, 22 Mar 2010 23:00:00 GMT - Off the coast of Maracaibo 12°51N 70°40W
19H00 heure du bord, 00H00 en France J+1
Bonsoir à tous,
Maracaibo comme Caracas, voilà encore un nom de ville que tout le monde connaît mais combien sont ceux capable de le placer sur une carte ? Comme j’aimerais m’arrêter quelques jours dans toutes ces villes qui me font rêver. Ce sera peut être lors de mon prochain tour du monde, quand on m’aura greffé un rein qui me donnera la liberté de faire du tourisme. D’un autre coté il me faudrait certainement plusieurs vies pour aller partout où j’ai envie d’aller. Je suis certainement né quelques siècles trop tôt.
Hier soir c’était la guigne ! Il me semblait qu’il devait nous rester un melon. Jacky vide le frigo. Introuvable. Par contre il y a une vieille salade qu’il faudrait finir. Il n’y a plus de vinaigrette mais nous en avons acheté en Martinique. Où est t elle ? On retourne tous les coffres sans trouver la vinaigrette mais nous découvrons dans un coffre, sous des poches de dialyse un melon pourri et des endives au même stade. Cela m’apprendra. Heureusement que cette traversée ne dure qu’une dizaine de jours car perdre ainsi des produits frais ça énerve. Règle à respecter dorénavant : Il faut toujours que ce soit moi qui range les coffres. Cela me permettra de toujours savoir ce que j’emporte et où c’est rangé. Ensuite il y a des règles à respecter : Au fonds des coffres les bouteilles d’eau, au dessus les poches de dialyse et encore au dessus la nourriture. Et puis pour la nourriture toujours ouvrir les sacs en plastique pour que les denrées fraîches respirent. Un autre point, il faut impérativement caser les légumes fragiles (tomates, melon, raisin, salade …) au frigo.
La soirée commençait bien. Après il a fallu manger. La mer était tellement mauvaise que tout s’envolait. Les assiettes se prenaient pour des soucoupes volantes. Faire la vaisselle n’a pas non plus été une partie de plaisir.
Une fois au lit, pas mieux, impossible de dormir tellement le bateau roule bord sur bord. Et puis vers 23 heures, un grand bruit. Je me lève et retrouve Jacky qui se lève également. On sort, c’est la guerre. Il y a 35 nœuds de vent, une très grosse houle, le bateau est comme un train fou qui file à 11 nœuds. Il faut agir et vite.
Vite un short, une chemise (pour préserver le cathéter), des chaussures. En prévision de la manœuvre je ferme tous les hublots et tous les panneaux. Le grand bruit c’est l’artimon qui a empanné (changé de bord tout seul). Elle a une drôle d’allure cette voile. Je découvre que la fixation de la bôme à cassée. En fait les rivets ont lâchés. C’est ma faute, je n’avais qu’à lui mettre une retenue de bôme.
Maintenant il faut prendre deux ris dans la grand voile. Pour cela il faut quitter le vent arrière et mettre le bateau en travers aux vagues. Sportif ! Une vague déferle dans le cockpit, nous sommes trempés de la tête aux pieds, heureusement c’est de l’eau chaude. Le bateau se couche, le pont est sous l’eau. Cela va beaucoup mieux, avec la grand voile seule réduite de deux ris, on file quand même entre 6 et 7 nœuds. Au moment d’aller se recoucher je découvre que j’avais laissé mon panneau de pont en position aération et qu’il y a au moins 50 litres d’eau salée dans ma couchette. Je vais passer la nuit sur le plancher au pied du mât.
157 milles sur les dernières 24 heures !
A demain Jean Louis
19:00 hours shipboard time, 00:00 hours in France (23/3)
Good evening everyone,
Maracaibo, Caracas, all names of cities everyone has heard of but how many people could actually locate them on a map? How I would love to stop off for a few days in all these cities I’m dreaming of. Maybe I’ll get a chance to visit them during my next world tour, when I’ll have my new kidney which will give me the freedom to do all the touristy bits. On the other hand, I’m definitely going to need a few more lives to cover all the places I still want to visit. There is no doubt about it; I was definitely born a few centuries too early.
Last night we were jinxed! I thought we had one melon left. Jacky emptied the fridge but no melon to be found, though he did come across some old salad that badly needed to be finished. No more vinaigrette left either, strange, we had just bought some in Martinique. Where could it be? We turned all the cases inside out, no sign of the vinaigrette, but, in one case, we uncovered a rotten melon and some endive in a very similar state, hidden underneath my dialysis pouches. That’ll teach me! Just as well this crossing only takes about ten days because I hate wasting fresh produce like that. One rule not to be disregarded in the future: I will always have to sort the cases myself. That way I’ll know what I have or don’t have and where I can find what I’m looking for. And here are some more rules not to be flaunted: water bottles at the bottom of the cases, dialysis pouches on top of them and the food on top of the pouches. And as far as food is concerned: always open the plastic bags so that the fresh produce gets a chance to breathe. And last but not least: all perishables (tomatoes, melons, grapes, salads…) straight into the fridge.
The evening started off well. But then it came to supper time. The sea was so rough that everything went flying all over the place. I’m sure our plates thought they had all of a sudden turned into flying saucers. And don’t even talk to me about trying to wash the dishes under those conditions!
Once we got to bed, things didn’t really change for the better either, the boat was rolling so badly that I couldn’t get a wink’s sleep. And then at around 11 p.m., a deafening sound! I got up and went to find Jacky who was in the process of getting up. Outside, all hell had broken loose. There was a 35-knot wind force, an enormous swell and the boat was flying along at 11 knots like some deranged animal. There was certainly no time to waste.
I jumped into a pair of shorts, put on a shirt (to protect the catheter) and shoes. Before manoeuvring, I quickly closed all the portholes and panels. The racket was caused by the mizzen which had gybed (changed direction of its own accord). The sail had a funny reach. I soon discovered that the boom fixture had broken. In fact, the rivets had come loose. My own fault, I should have fitted a boom guy in the first place.
All we could do now was to take in two reefs of the mainsail. But first of all we had to get the wind out of our rear and manoeuvre the boat across the waves. Charming! One wave came crashing into the cockpit, soaking us from head to toe; just as well the water was warm. The boat keeled over, the deck was under water. Things were beginning to look up though, with the mainsail down by two reefs, we were still sailing at a speed of 6 to 7 knots. When I finally got back to bed, I discovered that I had left my deck panel in the airing position, so I was greeted by at least 50 litres of salt water in my bunk. I decided to spend the night on the floorboards at the foot of the mast instead.
157 miles over the past 24 hours!
Talk to you tomorrow! Jean Louis
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"il faut mieux en rire de vos tracas de manger bon courage a vous" Envoyé par baubion le 23-03-2010 à 20:58
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"sympathique la video la bouffée d’air marin m’a fait du bien bonne continuationroselyne" Envoyé par demeestereroselyne le 23-03-2010 à 21:11
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"salut le marin, jolie traversée,pleines de rebondissements, en tout cas je vois que tout "baigne" le moral au top un grand plaisir de lire vos commentaires. prudence bon courage avec cette houle dommage pour la melon; mai je suis sur que vous aurez pleins de bonnes choses a manger lors de votre arrivée a bientot de vous lire, avec de belles photos amities Fred S" Envoyé par fred sintes le 23-03-2010 à 21:26
Tue, 23 Mar 2010 23:02:00 GMT - Le long des côtes Colombienne 11°44N 73°11W
Tue, 23 Mar 2010 23:02:00 GMT - All along the Colombian coast 11°44N 73°11W
19H02 heure du bord, 00H02 en France J+1
Bonsoir à tous,
Quelle journée magnifique ! C’est grand bleu, 25 nœuds de vent, une mer pleine de moutons avec des grosses vagues qui poussent le bateau dans des surfs remplis de gerbes d’écume blanche, un soleil éclatant, une température idéale, que la vie est belle !
Le bateau c’est ainsi, des moments difficiles suivis de l’impression de toucher le paradis. C’est pourquoi certainement on appel cela de la « Plaisance ». Et c’est pour cela que j’ai une addiction profonde pour ce genre de vie.
La nuit a été difficile. En fait j’ai passé une nuit blanche. L’exercice consistait à contourner la péninsule Colombienne de la Guajira. Si vous regardez bien la carte cette péninsule et son cap, Punta Gallinas est un point de passage obligé pour tous les cargos qui transitent. C’est également un point de passage obligé pour le vent dont la direction, plein Est dans la partie orientale de la mer des Caraïbes passe brusquement au Nord nord est. Pour vous la faire courte, beaucoup de vent (42 nœuds en pointe), la mer qui va avec, du courant et des cargos. Grand voile seule à 2 ris.
Impossible de me reposer dans ma couchette qui était encore trempée, j’ai dormi où plus exactement je me suis reposé par terre entre la table du carré et la banquette. Ce n’est qu’au petit matin, quand le jour était levé vers 7 heures que j’ai pu m’endormir avant d’être réveillé à 9h30 par cette merveille de technologie qu’est le téléphone satellite. Une urgence au bureau !
Jacky n’a pas beaucoup mieux dormi, balloté par le roulis du bateau. Après le petit déjeuner, il a encore sorti la canne. Moi je pensais qu’il pêchait mais il m’a dit que non, il se contente de baigner le petit poisson en bois qui sert de leurre et que nous appelons Maurice…
Cette mer des Caraïbes est bien conforme à sa réputation. Des alizés très puissants avec une belle houle. Nous avons déjà parcourus 704 milles en très peu de temps et nous ne sommes plus qu’à 360 milles de l’archipel des San Blass que nous atteindrons dans la nuit de jeudi à vendredi. 152 milles les dernières 24 heures.
Comme l’équipage s’est bien comporté, le Capitaine à décidé de relâcher une journée complète dans ce petit paradis ce qui nous amènerai à Colon, l’entrée du canal, samedi soir. Nous allons essayer de prendre une place à la marina pour attendre l’autorisation de passage.
J’ai voulu démarrer le groupe électrogène pour recharger un peu les batteries. Celui-ci s’est montré récalcitrant. Encore un peu de travail pour notre halte de Panama. Peut être faut il uniquement réamorcer la ligne de gasoil.
Un grand merci aux traducteurs qui ont acceptés de traduire le samedi matin la nouvelle du vendredi qui arrive dans la nuit, décalage horaire oblige. Un grand merci également à Christophe et Didier qui vont la mettre sur le blog le Samedi après midi. Ainsi seul les dimanches vous n’aurez pas de nouvelles. Je vous laisse déjà, à demain.
Jean Louis
19:02 hours shipboard time, 00:02 a.m. in France (24/3)
Good evening everyone,
What a fantastic day!
Blue skies all around, 25 knots of wind, a sea teaming with white horses and huge waves pushing the boat through sprays of white spume, blazing sunshine and perfect temperatures, life is truly wonderful!
That’s life at sea for you, difficult at times but all of a sudden you’re under the impression you’ve arrived in paradise. That’s possibly why they call it “pleasure boating”. And that’s why I am completely addicted to this type of life.
The night proved to be a bit of an ordeal alright. Let’s just say it was a sleepless one. I spent it negotiating our way around the Colombian peninsula of Guajira. If you take a close look at the map, this peninsula and its cape, Punta Gallinas, is a compulsory transit point for all cargo vessels. What’s more, it’s also a compulsory transit point for the wind which comes from a full easterly direction in the eastern point of the Caribbean Sea before suddenly changing to a north, north-easterly direction.
To give you a brief summary, a lot of wind (42 knots at times), a sea to match, current and cargo ships. The mainsail at 2 reefs only.
As there was no way I could get any sleep in my bunk, which was still drenched, I slept, or rather tried to rest my head, in between the lounge table and the bench.
I finally dozed off in the early hours of the morning, when the day had dawned at around 7 o’clock, to be woken up again at 9.30 a.m. by this marvel of technology we call the satellite phone. An emergency at the office!
Jacky, tossed about by the rolling of the boat, didn’t sleep a whole lot better either.
After breakfast, he brought out his fishing rod again. I thought he was fishing but no, he was quite happy to give the little wooden fish he uses as bait, the one we christened Maurice, a bath…
The Caribbean Sea sure lives up to its reputation. Strong trade winds and a fine swell. We have travelled 704 miles so far and soon we’ll only be 360 miles away from the San Blas Archipelago which we’ll reach during the night from Thursday to Friday. 152 miles over the past 24 hours.
As the crew really behaved itself, the Captain decided to relax for a full day in this little spot of paradise which will bring us to Colon, the mouth of the canal, on Saturday evening. We’ll try to get a place in the marina while waiting for the go-ahead to pass.
I wanted to start up the power supply to charge up my batteries a little. But, it was in one of its rebellious moods. Another job that needs sorting during our stopover in Panama. Maybe it’ll only be a matter of priming the fuel line again.
A big thank you to the translators who agreed to translate Friday’s news on Saturday morning, because, on account of the time difference, it only arrives in the middle of the night. Also my sincere thanks to Christophe and Didier who will post it on the blog on Saturday afternoon. So now, it’s only on Sundays you won’t be getting any news.
I’ll leave you for now, talk to you tomorrow!
Jean Louis
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"Bonjour à vous deux, Merci pour ce récit. Oh que oui la vie est belle ! Elle a le mérite d’être vécue. Ici, Lou-Anne est hospitalisée. Sa fistule (roue de secour au cas où la DP ne fonctionne plus mais surtout en prévision de la greffe et des échanges plasmatiques) est HS et depuis elle bradycarde. Nous sommes 24h en cardiologie pour examens et si tout est OK, direction le bloc vendredi matin. Nous pensons à vous, vous êtes notre fenêtre sur le monde. Profitez et faites nous voyager. Bon vent. Nicolas et Lou-Anne." Envoyé par MULLIER le 24-03-2010 à 22:37
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"Ils sont incroyables vos commentaires, j’ai l’impression que vous ètes sur 1 autre planète ! Sur que ça fait réver le picard au milieu de ses betteraves ! Les coureurs d’océans, on les voit plutot à la télé, mais ici, on les touche du bout de la souris ! Aussi, bon vent à tous les 2 et la bise à Jacky. Pascal BAK" Envoyé par BAK Pascal le 25-03-2010 à 15:15
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"Bonsoir,
Point besoin d’être Picard au milieu de ses betteraves pour rêver.......
Jean Louis a, dans un autre coin de France, une petite soeur qui ne regarde jamais la télé mais qui rêve aussi en se disant, comme quand elle était petite fille : Waouh, c’est mon frère qui fait ça !!!!!
CHAPEAU, frangin, de donner de l’espoir à tous les dyalisés actuels ou futurs et merci de nous faire rêver par tes aventures relatées sur ce blog.
Bisous et bonne continuation. Marie " Envoyé par Marie le 25-03-2010 à 20:29
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"Captain Rock Star: You’re back in English!! as well!!! Good to be able to follow your adventure that inspires so many once again. Keep safe and Keep Rockin’" Envoyé par Lyn le 26-03-2010 à 05:20
Wed, 24 Mar 2010 23:05:00 GMT - Au large de Carthagène 11°00N 76°05W
Wed, 24 Mar 2010 23:05:00 GMT - Off Cartagena 11°00N 76°05W
19H05 heure du bord, 00H05 en France J+1
Bonsoir à tous,
Carthagène, encore un nom de ville qui fait rêver ! Encore un endroit que l’on aimerait découvrir. Mais non, pas pour cette fois ci, il faut poursuivre la route.
Musclés les alizés Caraïbes, cela me change de l’Atlantique. Nous commençons à être fatigués et rêvons d’un bon calme plat comme un chien rêve d’un os. Cette nuit encore impossible de se reposer, les pêcheurs, les cargos et surtout beaucoup de vent, 35 nœuds établi avec rafales à 44 nœuds, des creux de 3m à 3,5m et Harmattan qui a encore battu son record à 12,2 nœuds sachant que son record absolue en Méditerrané dans un force 9 est de 12,4 nœuds. Pour les marins, nous naviguons avec la seule grand voile sans ris.
Quand le bateau saute ainsi en permanence d’une vague sur l’autre la vie à bord est difficile. Dormir est presque impossible et chaque déplacement demande énormément d’efforts. Faire le repas, manger, faire la vaisselle sont des activités digne des meilleurs jongleurs de chez Pinder.
Régulièrement la mer envahi le pont, de grandes cascades dévalent les passavants. Quelques fois elle vient même nous chercher dans le cockpit, sous la capote. Ce matin une vague plus musclée que les autres a recouvert le rouf, sauté le pare-brise et a envahi le carré en passant par la descente.
Malgré cela quel sentiment de sécurité dans ce bateau, on voit bien qu’il se régal. On passe des heures, chacun allongé sur un banc du cockpit à l’admirer négocier les vagues. Il n’a peur de rien. Les vagues çà fonctionnent par trois. Vous voyez passer de nombreuses vagues qui doivent toutes faires dans les trois mètres à trois mètres cinquante et puis tout a coup vous entendez un grondement. C’est un train de trois grosses vagues qui arrive, la cime est blanche d’écume qui déferle, très impressionnant. Celles-ci font bien dans les 6 mètres. On descend alors dans le creux qui précède et on est surplombé par cette montagne liquide. On ne peut s’empêcher de penser que l’on n’aimerait pas qu’elle s’écroule, on se sent tout petit. Et puis tout se passe bien, je pense que la voute à l’arrière du bateau y est pour beaucoup.
C’est quand une vague arrive perpendiculairement aux autres que cela devient Rock n’roll. Le bateau prend alors une grande claque qui le fait vibrer et il se couche violemment. Si vous êtes en train de manger, gare à celui qui ne tient pas son assiette, ses couverts, le pain ….
Déjà 879 milles de parcourus, nous sommes à 170 milles de l’archipel des San Blass, qui se trouve droit devant. Encore 175 milles sur les dernières 24 heures. Quelle moyenne !
Nous y serons demain en début de nuit. Il va être grand temps de sortir le guide nautique. Attention, navigation difficile avec pleins de bancs de sable et de récifs de coraux.
C’est le territoire des indiens Kunas, le Kunas Yala, nom qu’ils préfèrent à San Blass, ainsi nommé par les envahisseurs Espagnols. Demain je vous expliquerais comment ce peuple rattaché maintenant à la République de Panama à su préserver son petit paradis.
A demain donc.
Jean Louis
19:05 hours shipboard time, 00:05 hours in France (25/03)
Good evening everyone,
Cartagena, another name of a city I can’t help but dream about! Another spot I’d love to explore. But, it’ll have to wait for another day; now, we have a course to follow.
The Caribbean trade winds are something else, big change from the Atlantic. We’re getting tired now and are dreaming of a calm spell like a dog of a bone. Tonight, once again no sleep, fishing boats, cargo ships and above all lots of wind, 35 knots as a matter of course with gusts of up to 44 knots, troughs some 3 to 3.5 m deep and Harmattan who set another record, 12.2 knots this time, knowing full well that her own absolute record is 12.4 knots in a wind force of 9 which she set on the Mediterranean Sea. For the sailors amongst you, we’re moving along under the mainsail without reefs.
When the boat keeps jumping from wave to wave, life on board becomes quite a challenge. Sleeping is almost impossible and even moving around takes tremendous effort. Cooking, eating, washing up all become juggling acts any juggler at Pinder [Paris circus] would be proud of.
The sea sweeps across the deck on a regular basis with huge waterfalls gushing down the catwalk. At times, the water even manages to get into the cockpit, underneath the hood. This morning, the strongest wave we had seen so far actually swooped across the deckhouse, over the windscreen and into the lounge, after having found its way through the hatchway.
But in spite of all that, we’re feeling really safe on this boat, you can tell she’s having the time of her life. We’re spending hours, stretched out on a cockpit bench each, watching her negotiate the waves. Nothing fazes her. Waves operate in threes. First there are loads of waves each one between three and three and a half metres high and then all of a sudden you get this rumble. And the wave train comes rolling in, its peak white with breaking spume, very impressive. These are definitely at least 6 metres high. First we are pushed into the trough that precedes the train and find ourselves with a mountain of water towering over us. You just can’t help hoping that it won’t collapse, you feel that tiny. But then, everything turns out just fine; I think that the vault at the back of the boat has a lot to do with it.
It’s only when a wave hits us at a right angle that we’re really rocking ‘n rolling. Then the boat takes a huge slap, knocking her for six and she keels violently. Bad news if you just happen to be eating and weren’t quick enough to grab your plate, cutlery, bread….
879 miles on the clock so far, now we’re only 170 miles away from the San Blas Archipelago which lies straight ahead of us. Another 175 miles over the past 24 hours! What an average!
We should arrive tomorrow in the early hours of the night. High time to take out the sailing guide! Careful, difficult sailing, loads of sandbanks and coral reefs.
It’s the home of the Kuna Indians or the Kuna Yala Indians, as they prefer to call them in San Blas, which is the name they were given by the Spanish invaders.
Tomorrow I’ll tell you how these people, governed by the Republic of Panama, have managed to preserve their little piece of heaven.
Till tomorrow so!
Jean Louis
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"de tout coeur avec vous ,video et photos super;bonne traversée et bon vent A + tenez bon la barre;" Envoyé par peudevin jp le 26-03-2010 à 12:08
Thu, 25 Mar 2010 23:02:00 GMT - Le Kuna Yala 9°48N 77°56W
Thu, 25 Mar 2010 23:02:00 GMT - The Kuna Yala 9°48N 77°56W
18H02 heure du bord, 00H02 en France J+1
Nuégambi (Bonjour en langue Kuna),
Tout va bien à bord. Il fait un temps splendide, 31°, une petite brise de 15 nœuds et une légère houle. Tout le monde à bien dormi, la vie est belle et nous arrivons ce soir au Kuna Yala, le territoire de la Nation Kuna.
Le Kuna Yala est composé de plus de 340 îles ainsi que de la bande côtière adjacente. Il est habité par 55 000 indiens Kunas, à peu près 10% de la population existante avant l’invasion Espagnole.
C’est aujourd’hui un territoire faisant parti de la république du Panama jouissant d’une très grande autonomie. Le Kuna Yala a sa propre constitution. Ses traditions et sa culture sont respectés et il gère ses propres lois.
Les Kunas acceptent les visiteurs mais aucun étranger ne peut s’y établir, ni acheter un bout de terrain, ni se marier avec un membre d’une tribu Kuna. Si un ou une Kuna décide de vivre avec une ou un étranger, il ou elle est immédiatement expulsé du Kuna Yala. La nation Kuna est organisée autour d’une hiérarchie de chefs tribaux. A sa tête, 3 « Caciques » ou grands chefs élisent le leader suprême de la nation.
C’est une société matriarcale, c’est la fille qui choisi son mari et celui-ci viendra vivre avec la famille de son épouse. C’est la femme qui gère l’argent du ménage.
L’économie fonctionne grâce à la noix de coco. Il y a encore peu de temps celle-ci servait de monnaie d’échange.
Vivre auprès des indiens Kunas est facile car ils sont amicaux mais certaines règles doivent être respectées. La première est de ne pas détruire leur pipeline d’eau potable avec l’ancre du bateau. Il ne faut pas ramasser les noix de coco même tombée à terre, chaque arbre appartient à un indien. La majorité des rivières est totalement pure, il ne faut pas y aller en annexe avec le moteur hors bord. Il ne faut pas draguer les filles Kuna. Les Kunas n’aiment pas que des visiteurs se promènent dans leur village la nuit tombée. Il est déconseillé de se promener en bikini ou les seins nus.
Ces îles sont renommées pour être les plus belles du monde et beaucoup d’indiens Kunas vivent très vieux en excellente santé. Des études ont été effectuées, cela est certainement dû à un environnement très pur et à l’absence de stress.
Pas de chance, en avril et en mai la pêche à la langouste est interdite. Au niveau de la navigation, il n’y a pratiquement pas de marées (30 centimètres), pratiquement pas de courants mais de nombreux bancs de sables et de nombreux récifs de corail. Ce soir nous devrions atterrir à Devil cays, derrière l’île de Niadup. L’arrivé est prévue entre deux et trois heures du matin, heure locale.
1022 milles parcourus depuis le départ, 143 milles les dernières 24 heures.
Je vous laisse pour aujourd’hui. Deguimal?
Jean Louis
18:02 hours shipboard time, 00:02 a.m. in France (26/3)
Nuegambi (Hello in the Kuna language),
Everything is under control on board. Stunning weather, 31°, a light 15-knot breeze and a slight swell. We’ve all had a good night’s sleep, life is great and tonight we’ll arrive in Kuna Yala, the land of the Kuna Nation.
Kuna Yala territory is made up of more than 340 islands and the adjoining coastal line. It is inhabited by 55 000 Kuna Indians, about 10% of the numbers living here before the Spanish invaders set foot ashore.
Nowadays, it forms part of the Republic of Panama but enjoys extensive autonomy. Kuna Yala has its own constitution. Its traditions and culture have been preserved and this territory implements its own laws.
The Kuna Indians do welcome visitors but foreigners are not allowed to set up home here, buy land or marry a member of the Kuna tribe. If a Kuna citizen decides to go and live with a foreigner, he or she is immediately expelled from Kuna Yala.
The Kuna nation is organized around a hierarchy of tribal chiefs. It is governed by 3 “Caciques” or first chiefs who elect the nation’s supreme leader.
This is a matriarchal society, girls get to choose their husband and the husband goes to live with his wife’s family. Here, the wife manages the household finances.
The economy is based on the sales of coconuts. It wasn’t all that long ago that coconuts were still used as currency.
Living near the Kuna Indians is easy because they are a friendly people but certain rules must be observed. The first one being that you’re not allowed to damage their drinking-water pipeline with the boat’s anchor.
You are not allowed to gather coconuts, even the ones that have fallen off the trees because they belong to an Indian.
The majority of their rivers are completely unpolluted, so, you shouldn’t go near them with an outboard motor.
You are not allowed to chat up Kuna girls.
The Kuna don’t like visitors walking through their village once night has fallen.
Walking around in bikini or topless is not recommended.
These islands are known as the most beautiful on Earth and many Kuna Indians enjoy excellent health and live to a ripe old age. Studies on this topic came to the conclusion that this had to be due to the pure environment and the lack of stress.
No luck, fishing for lobster during April and May is prohibited.
From a navigation point of view, there is hardly any tide (30 centimetres), hardly any current but there are loads of sandbanks and coral reefs. Tonight we should hit land at Devil Cays, behind the island of Niadup. We hope to arrive somewhere between two and three in the morning, local time.
1022 miles travelled since our departure, 143 in these past 24 hours.
I’ll leave you for tonight.
Deguimal?
Jean Louis
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"Coucou , nous espérons que vous allez bien ?? nous super aujourd’hui j’ai fais du tennis pas bien joué et demain à 19 h " en route pour l’Autriche " ON vas s’arrêter toute les 3 heures !! = ) " Envoyé par papy & mamie & Julia le 27-03-2010 à 12:58
Fri, 26 Mar 2010 23:05:00 GMT - Atterrissage aux cayes du Diable 9°35N 78°40W
Fri, 26 Mar 2010 23:05:00 GMT - Landfall at Devils Cay 9°35N 78°40W
18H05 heure du bord, 00H05 en France J+1
Nuégambi,
Chaude notre arrivée au Kuna Yala ! Il faut dire qu’avec un nom pareil « Cayes du Diable » il fallait s’attendre à des difficultés. Minuit 30, une toute petite lune et des nuages pour la cacher. J’ai choisi un endroit facile. Normalement il faudrait rester en mer et attendre le lever du jour. Jacky est à l’avant pour surveiller et nous avançons en marche lente. Le GPS me place au milieu de la passe avec plusieurs centaines de mètres de chaque bord.
J’ai 20 mètres d’eau sous la quille. Tout à coup, Jacky hurle « Corail ». Je mets la barre à fond à gauche et au même moment un mur d’eau de plusieurs mètres de haut et 200 mètres de large s’élève juste devant nous dans un grondement terrible. Je regarde le sondeur, 5,5 mètres, nous sommes sur le récif. Quelle émotion !
Cela passe mais comprenant que la cartographie n’est pas en phase avec le GPS, je décide de mouiller ici, il y a 13 mètres d’eau. Nous sommes dans le canal et la houle rentre en plein. Le bateau roule terriblement et nous nous préparons à une nuit difficile. Je mets à jour la navigation et commence à retirer ma chemise pour aller me coucher lorsque l’on voit une lampe de poche qui se balance au ras de l’eau. C’est un indien Kuna dans sa pirogue.
Il gesticule, parle fort et nous comprenons qu’il nous invite à le suivre. Je remets en route et pendant une demi-heure je suis sa pirogue dans le dédale de corail. Il nous amène dans un endroit où l’eau est aussi calme que dans une cuvette.
Nous essayons de communiquer, il s’appel « Léonce » et sent la fumée de bois. Quel accueil, quelle gentillesse, nous en restons sans voix.
Ce matin visite du village de Niadup. Etonnant ! Ils vivent dans le plus parfait dénuement, dans des huttes en palme. Ils sont très nombreux, pleins de jeunes enfants très propres et très bien habillés. Il n’y a pas de dentiste ici, les hommes ont tous la bouche remplie de chicots. Les jeunes filles sont habillées comme chez nous, avec des shorts, des bermudas ou des jeans. Les femmes mures sont souvent très belles dans des tenues traditionnelles avec pleins de couleurs vives, du rouge, du jaune, du vert… Elles sont bien maquillées et portent un anneau en or dans le nez.
Ce qui m’a frappé c’est la gentillesse de cette population, le sourire est naturel chez eux. Les petits garçons nous tournent autour, les petites filles veulent se faire photographier. Personne ne tend la main.
Ils vivent dans des huttes en palme qui comporte une pièce unique, le sol est en terre. Leur seule richesse est leur pirogue qu’ils ont taillée à la machette dans un tronc d’arbre. La mer est remplis de pirogues, ils vivent sur l’île mais vont dans la forêt chercher des bananes, des palmes, des cannes mais surtout des noix de coco. C’est le travail des hommes. Le village est bien organisé, il y a un château d’eau avec des tuyaux et des robinets sur les différentes places du village. Il y a également plusieurs écoles où l’on enseigne de 7 heures à midi, l’espagnol, l’anglais et les mathématiques. Une grande hutte (congreso) permet de réunir tous les villageois.
Nous sommes maintenant dans le « mouillage de la piscine », à 20 milles de Niadup. Nous sommes dans un autre siècle avec plusieurs dizaines de bateau dans une eau couleur émeraude dont la température commence par un 3 !
Je vous laisse pour aujourd’hui, passez un bon dimanche, je vous joints pleins de photos.
Deguimal?
Jean Louis
18:05 hours shipboard time, 00:05 hours in France (27/03)
Nuégambi,
Hairy our arrival in Kuna Yala! Now, let’s face it, when you’re planning to hit land at a place called “Devils Cay” you should expect the odd problem or two.
Half past twelve in the morning, a tiny moon and plenty of cloud cover. I’ve picked an easy spot. Normally you have to remain at sea and wait till dawn breaks. Jacky stands at the front to keep an eye out and we’re moving along very slowly. The GPS tells me I’m right in the middle of the passage with several hundred meters on either side.
There’s 20 metres of water under the keel. All of a sudden, Jacky roars: “Coral!”. I pull the helm as far left as I can and at that moment a wall of water several metres high and about 200 metres wide appears in front of us and we hear a dreadful rumble. I check the sounder, 5.5 metres, we‘re on top of the reef. What a fright!
I get over it but, having realized that the cartography and the GPS are out of sync, I decide to drop anchor here, there’s a good 13 metres of water. We’re in the canal and are getting the full blast of the swell. The boat is rolling all over the place and we’re steeling ourselves for a rough night. I had just updated the navigation and was taking off my shirt to get ready for bed when, all of a sudden, I saw the light of a torch, just above water level. A Kuna Indian, in his canoe.
He is gesticulating wildly, talking at the top of his voice, and we finally understand that he wants us to follow him. So, I started up the boat again and spent the next half an hour following his canoe through the maze of coral. He leads us to a spot where the water is as still as in a basin.
We’re trying to communicate, his name is “Léonce” and he smells of wood smoke. Such welcome, such kindness, we’re speechless.
This morning we visited Niadup. Amazing!
They’re completely destitute, living in palm huts. Certainly no shortage of people here! Loads of young children, all very clean and very well dressed.
And no dentist by the signs of it, all the men have mouths full of broken teeth.
The young girls are dressed like their French counterparts, in shorts, Bermuda shorts or jeans. Many of the more mature women are very beautiful, dressed in brightly-coloured traditional garb, with lots of reds, yellows, greens… They are beautifully made up and wear a golden nose ring.
What really amazed me was the kindness of the population; they’re smiling all the time. The little boys flock around; the little girls want to have their photograph taken. No one shakes hands.
They live in one-roomed palm huts; the floor is made of earth. Their only wealth is their canoe, carved from a trunk of a tree with a machete.
The sea is awash with canoes, they live on the island but go into the forest to look for bananas, palm, sticks and, above all, coconuts. That’s the job of the men.
The village is well organized; the village squares all have their own water tower with pipes and taps. There are also several schools where children learn Spanish, English and maths from 7 o’clock in the morning till noon.
One large hut (congreso) serves as the village hall, where the whole village can assemble.
We’re currently at the “berth”, 20 miles away from Niadup. It’s like a scene from a different era, boats all around, crisscrossing the emerald-green water, of which the temperature begins with a 3!
I’ll leave you for today, have a great Sunday, I’ve sent you plenty of photographs to look at.
Deguimal?
Jean Louis
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"Coucou Jacky! On avait perdu l’adresse e mail et Julia nous l’a donnée cet après- midi. Merci pour ton SMS. Nous aussi on aimerait être + près des Indiens. On se contente des cyprès qui nous donnent des allergies! Profite bien du calme de la mer et des chansons que tu aimes écouter. Au retour tu auras le chant des cigales, ç’est pas mal non +. On pense à toi et on sera heureuses de te revoir.On part demain à Barcelone en même temps que Julia en Autriche. Gros, gros bisous des 2 sisters. Embrasse ton copain que nous espérons connaitre un jour." Envoyé par Les Sisters le 27-03-2010 à 19:49
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"bonjour a vous deux jacky j ai recu ton message tu es chez les kunas dans ces fameuses iles san blas nous savons qu a l instant tout va bien ces iles san blas que tu me decrivais doivent t emerveiller Nous pensons a vous et demain dimanche ta petite famille viendra dejeuner a la maison avant que julia parte pour l Autriche dans la soiree Une bonne continuation et prenez soin de vous David caro nath et rox" Envoyé par CAROLE le 27-03-2010 à 20:03
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"Salut l ami, merci pour tes coups de fil en live, super sympa. Je t envoie ce mail de Sagarmatha, enfin dans l eau !! bravo a Jacky d avoir vu les recifs a temps, il m est arrive deux trucs similaires dans les passes de Polynesie, je ne sais pas si tu t en souviens je t en ai parle, depuis, au risque de faire rire certains ( ceux qui rient sont generalement ceux qui ont surtout navigue au bar des marinas..) je ne m approche plus de nuit des passes et sites un peu risques, la cape aui large, et on entre de jour et s il a des marees fortes le plus pres possible des heures d etale, si tu t arretes aux Tuamotus souviens t en avant de prendre une passe.. Bon sejour a terre a tous les 2, Bientot Panama, il parait que c est une aventure a laquelle il faut bien se preparer. Amities et bon vent a tous les 2, en fait a tous les 3 , j allais oublier l ami fidele Harmattan.." Envoyé par Jean Louis Pierrefeu le 28-03-2010 à 09:47
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"aAors les amis... c’est fait... la petite frayeur de la nuit qui fait monter l’adrénaline vous l’avez eu !!! Heureusement le capitaine de l’Harmattan a fait mieux que La pérouse sur l’Astrolabe.... Allez, j’arrête de vous charrier et suis bien content d’apprendre que malgré cette galère tout se passe plutôt bien à bord du navire. Bientôt à vous le Pacifique et cette grande navigation vers les Galapagos. Je vous envie les amis. Amitiés à tous les deux Bernard" Envoyé par lannion bernard le 29-03-2010 à 22:49
Sun, 28 Mar 2010 02:00:00 GMT - A Colon, République de Panama 9°22N 79°57W
Sun, 28 Mar 2010 02:00:00 GMT - In Colon, Republic of Panama 9°22N 79°57W
21H00 heure du bord, 04H00 J+1 en France
Buenos dias !
Nous sommes au ponton à Shelter bay marina, dans le port de Colon, à l’entrée Est du canal de Panama. Tout va bien, le temps est moyen, très chaud mais très humide. Il y a en permanence des gros nuages noirs et par moment il tombe quelques grosses goutes.
Hier nous avons longé la côte entre les « Holandes Cays » et la baie de Portobello où nous avons ancré pour la nuit. La végétation est luxuriante, de type équatorial. Tout est d’un vert très soutenu, on voit que l’atmosphère est saturée d’eau. Quand il y a une pelouse, on croirait une moquette tant l’herbe est rase et dense. On marche dessus et c’est très souple, comme un tapis épais.
Nous allons attendre ici le temps de faire toutes les formalités pour passer le canal. Il faut compter une petite semaine.
Nous avons fait la rencontre de Dominique et de son épouse. Dominique c’est l’ami de Pierre-Yves qui vit au Panama. C’est chez lui que sont arrivé les 350 kilogrammes de poches de dialyse que nous devons embarquer jeudi. D’ailleurs à ce sujet encore un grand merci à toutes les équipes de Baxter et de l’Aura qui se sont démenée pour me livrer ces poches ici.
Sympa Dominique, nous avons déjeuné ensemble au Washington à Colon. Quelle surprise ! Déjà, la ville est à une heure de voiture. Shelter bay marina est totalement isolé, au bout du monde et il n’y a rien autour. C’est tellement isolé qu’en venant nous chercher Dominique a failli rentrer dans un jaguar qui traversait la route devant lui.
Autre surprise, c’est cette « ville » de Colon. En fait cela ressemble à une gigantesque « favela » et on n’a vraiment pas envie de trainer seul dans les rues. Je n’ai quasiment pas vu de boutiques, ce ne sont que des quartiers populaires sales et mal entretenus. Il n’est pas question d’aller faire un restaurant le soir à Colon.
Demain matin deux priorités. La première trouver une voiture pour pouvoir aller à Panama City et la seconde trouver la panne du groupe électrogène pour avoir le temps d’approvisionner la pièce.
Bon, ce sera tout pour ce soir. Je suis fatigué, il est tard et je n’ai qu’une hâte c’est de retrouver mon lit.
Hasta pronto !
Jean Louis
21:00 hours shipboard time, 04:00 a.m. in France (29/3)
¡Buenos días!
We’re in the Shelter Bay Marina floating dock, in the port of Colon, at the east entrance to the Panama Canal.
All is well, though the weather is only fair; it’s very hot and very humid. Loads of big black clouds with the odd huge raindrop now and again.
Last night, we followed the coastline between “Holland Cays” and Portobello Bay where we dropped anchor for the night. The vegetation here is lush, typically equatorial. Everything is a deep green; you can just tell that the atmosphere is full of water. The lawns would remind you of carpet, the grass blades are that closely-mown and thick. When you walk across it, it feels very soft, like a thick carpet.
We’ll stay here until all the formalities for our transit through the Canal have been sorted. A little under a week should cover it.
We’ve met Dominique and his wife. Dominique is Pierre-Yves’ friend who lives in Panama. It’s at his place the 350 kilograms of dialysis pouches we’ll have to load on Thursday arrived. Talking about pouches, a big thank you to the Baxter and Aura teams who didn’t leave a stone unturned to get the pouches delivered here.
Dominique is a nice guy; we had lunch together at the Washington in Colon.
What a surprise! For one, the city is an hour’s drive away. Shelter Bay Marina is completely isolated, at the end of the world and there is absolutely nothing around.
It is so isolated that Dominique almost ran into a jaguar which happened to be crossing the road when he came to pick us up.
Another surprise is the “city” of Colon. It would remind you of a huge “favela”, definitely not a place you’d feel like walking around on your own in. I hardly saw any boutiques, only dirty and badly maintained working-class areas. Going out for a meal in Colon at night is out of the question.
Tomorrow morning we’ll have two priorities. The first one is finding a car so that we can go to Panama City and the next one is figuring out what’s wrong with the power supply so that we’ll be able to get the part in time.
Well, that’s it for tonight. I’m tired, it’s late and I can’t wait to get to bed.
¡Hasta pronto!
Jean Louis
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"De tout coeur avce toi. Dominique Manchon" Envoyé par d.manchon le 30-03-2010 à 08:25
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"Famille Clémendot, Pouvez-vous ajouter dans votre liste de distribution l’adresse de Véronique mon épouse : **.*******@orange.fr(mail retirer pour ne pas être spamé et demande faite)
Vifs remerciements et vives félicitations
Dominique" Envoyé par D manchon le 30-03-2010 à 08:31
Mon, 30 Mar 2010 03:45:00 GMT - Le temps des réparations 9°22N 79°57W
Mon, 30 Mar 2010 03:45:00 GMT - Time to bring out the tools 9°22N 79°57W
22H45heure du bord J-1, 05H45 en France
Buenos dias !
Voici venu le temps des petites réparations et de l’entretien. Hier soir j’avais lancé une lessive, ce matin, au moment de sortir le linge je m’aperçois que la machine n’a pas vidangé. Je cherche la panne, relance le cycle, un vilain bruit se fait entendre au moment de la vidange. J’ouvre le filtre, rien. Je referme et à l’aide d’une bassine j’ouvre le filtre en grand au moment de la vidange. Après plusieurs tentatives toujours un bruit. Je pense que c’est la vanne de vidange. J’arrive à faire les lessives mais il faut rester prés de la machine et ouvrir le filtre dès qu’il y a le bruit. Je n’ai pas le temps de tout démonter ici, il faudra se contenter de ce mode de fonctionnement jusqu’à Tahiti.
Côté groupe électrogène cela va mieux. J’ai purgé la canalisation de gasoil, démonté la vanne électrique d’arrivé, ouvert l’écrou de ventilation de la pompe d’injection et le moteur à daigné repartir. J’ai quand même passé deux heures là-dessus.
J’ai également réparé le problème de l’absence d’éclairage dans la chambre arrière. C’était de l’oxydation à une connexion qui avait pris des paquets de mer.
Maintenant il faut que je m’occupe de cette histoire de bôme d’artimon. J’ai percé pour enlever les vieux rivets. Il va falloir trouver des tarauds et des vis inox pour réparer cela.
De son côté Jacky est parti en ville en taxi chercher une voiture de location. Il a pu passer dans une banque pour changer de l’argent et obtenir des dollars. Maintenant on est mieux, on peut se déplacer. Le problème est qu’ici c’est férié jeudi et vendredi. On ne pourra rendre la voiture que dimanche matin. Du coup on ne reprendra la mer qu’au mieux dimanche midi.
Ce soir nous sommes allés faire un tour et manger à Colon. Quelle ville étrange. Ici il n’y a qu’une classe pauvre. Les autres, ceux qui travaillent dans la zone libre habitent à Panama City à 75 kilomètres. Ils viennent en voiture tous les matins et repartent le soir. Lorsque l’on rentre dans la ville, on verrouille les portières et on n’a pas envie de tomber en panne. Les habitants de Colon qui ont la chance de travailler touchent 150$ le 15 du mois et 150$ le 30. Entre le 10 et le 15 et entre le 25 et le 30, il est conseillé de ne pas trainer en ville.
Et puis au milieu de tout cela quelle surprise de découvrir des écolières en uniforme, chaussettes blanches, jupe plissée en tissus écossais et chemisier blanc.
Etonnant cette ville. Une autre particularité, la plupart des voitures n’ont pas de plaques d’immatriculation ! Et les bus, qu’ils sont beaux. Ce sont de très vieux bus des écoles repeints et décorés par leur conducteur. Beaucoup de lumières, beaucoup de chromes alors qu’ils pissent l’huile et que les roues ne tournent pas droit.
Il y a également beaucoup de filles très provocantes avec des shorts ultra courts et très moulants. La population vie dans la rue. Tout est sale et dans un état de délabrement avancé. C’est plein de recoins louches, de montées d’escaliers noirs et sales.
Demain nous en serons plus pour la procédure de transit. Je ne peux attendre longtemps avant de traverser car mes poches de dialyse sont comptées.
Hasta pronto !
Jean Louis
22:45 hours shipboard time D-1, 05:45 a.m. in France
¡Buenos dias!
Out with the tools and time to get down to some repair and maintenance work!
Last night, I put on a wash but when I went to empty out the washing machine this morning I noticed that the water had never drained. I went in search of the fault, switched it on again, but it wasn’t long before the machine loudly announced it was about to drain. I opened up the filter, nothing. I closed it up again, got a basin and opened up the filter fully just when it was about to drain again. But no luck, several attempts later, the noise was still there. I reckon it’s probably the drain-off valve. I managed to get the laundry done but had to stay near the machine and open up the filter every time the noise reappeared. I haven’t got the time to take the whole thing apart here, so we’ll just have to make do until we get to Tahiti.
On the power-supply side, things are looking a whole lot better. I drained the fuel pipe, took out the incoming power valve, opened up the ventilation screw of the injection pump and the engine started up again. It did take me two hours though.
I also managed to sort out the light problem in the back cabin. One of the connections had started to oxidize under the influence of the seawater.
Now, all that remains is the mizzen boom. I had to use the drill to get the old rivets out. Now, it’s just a matter of finding some screw taps and stainless-steel screws and we’ll have that problem solved.
Jacky took a taxi into town in search of a rental car. He also found a bank and bought some dollars.
Things are looking up; at least we’ll be able to get around now. The problem is that everything is closed on Thursday and Friday here, which means that we won’t be able to return the car until Sunday morning and that it’ll be Sunday lunchtime at the earliest before we’ll set sail again.
Tonight, we went for a drive and had a bite to eat in Colon. What a strange city. Only the poorer class is living here. All the others, those who work in the free zone, live in Panama City, 75 kilometres away. They drive to work in the morning and leave the area again in the evening.
Once we got to the city we locked the doors of the car and willed it not to break down. Colon residents who do have a job are paid $ 150 on the 15th of every month and another $ 150 on the 30th of every month. So, hanging about town between the 10th and the 15th and between the 25th and the 30th would not be the smartest of moves.
But then in the middle of all that and much to our amazement, we saw school children, dressed in uniform, white socks, pleated tartan skirts and white shirts.
What an amazing city. Another strange one, most of the cars here don’t have any number plates! The buses on the other hand are really beautiful. They’re very old school buses their drivers have repainted and decorated. Loads of lights, plenty of chrome but leaking oil everywhere and wheels that don’t seem to drive in a straight line.
There are also loads of provocative girls, dressed in very skimpy and tight shorts. The locals live on the streets. Everything is dirty and in an advanced state of disrepair. The place is full of sleazy corners, dark and dirty stairwells.
Tomorrow we’ll only have to sort out our transit papers here. I need to keep moving because my supply of dialysis pouches isn’t endless.
¡Hasta pronto!
Jean Louis
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"bravo pour tout toujours en union rodelynedemeestere" Envoyé par demeestereroselyne le 31-03-2010 à 18:22
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"Bit Boat,bird sex investigation court fully manage also before mark centre reform box ball car trust everyone negotiation rapidly launch room quiet home nature race okay introduction retain north god estimate user fair prove match understand accompany minute football trust contact their sport criterion intention brain their fire museum describe contribution forget session over account consider approach state quarter entirely past then island relation driver begin box pool focus agreement sky mountain employment review include bridge individual nice description total discuss voice internal document technique club like military better roof explore off tape " Envoyé par Hotel in Muenster buchen le 31-03-2010 à 20:52
Wed, 31 Mar 2010 02:45:00 GMT - Expédition à Panama City 9°22N 79°57W
Wed, 31 Mar 2010 02:45:00 GMT - Expedition to Panama City 9°22N 79°57W
21H45 J-1 heure du bord, 04H45 en France
Buenos dias !
Bonne nouvelle ce matin, Jaime Rozo a chargé un de ses collaborateurs de s’occuper de notre transit. Celui-ci a pris contact hier avec les autorités du canal et demain nous attendons la visite des officiels qui viennent mesurer Harmattan.
Tout étant en cliqueté notre objectif de la journée est de trouver et d’acheter une pince à rivets et quelques rivets pour réparer la bôme d’artimon.
Après nous être informés, nous ne trouverons pas cela à la ville de Colon, il faut aller jusqu’à Panama City.
Cela semble simple, ce n’est qu’à 75 kilomètres et il y a une autoroute entre les deux villes. En France ce serais une affaire de deux heures tout au plus.
Ici tout est différent. Nous sommes partis à 10 heures et demi ce matin et nous rentrons à l’instant, il est 20 heures et nous sommes épuisés. Heureusement nous ramenons une pince et des rivets. Mission accomplie !
Déjà il y a la route. Ici les routes sont dans un très mauvais état et l’autoroute qui est toute neuve mais réalisée en béton est très « ondulée ». Comme notre voiture de location est un très vieux modèle avec des amortisseurs hors d’usage, nous avons l’impression d’avoir parcouru 800 kilomètres.
Ensuite il y a la signalisation. En fait soit il n’y en a pas soit elle ne coïncide pas avec la carte. Nous avons ainsi tournés pendant des heures dans Panama City.
Pour vous situer, Panama City c’est un petit Hong Kong avec des dizaines d’immenses tours qui bordent l’océan Pacifique. C’est très étendu, très allongé devrais je dire. C’est très sympa, il y a des quartiers modernes, des hyper modernes, des quartiers anciens et des quartiers populeux. C’est une ville où il fait chaud, cela se voit, ce n’est pas toujours très propre mais j’aime beaucoup cette ambiance, par moment on pourrait se croire à Marseille.
Après un petit resto j’ai fait une dialyse dans la voiture. Au soleil, la clim arrêtée et les fenêtres fermées cela vaut bien un sauna ou bien une hémodialyse question perte de liquide.
Et puis nous avons tournés jusqu’à trouver un « Do it », c’est une chaîne de magasins de bricolage. Déception, aujourd’hui c’est une fête religieuse et tous les magasins « Do it » sont fermés.
Il faut encore tourner et tout à coup on passe devant un « Novey ». Quelle chance enfin. Il est ouvert et je trouve ce qu’il faut pour réparer.
Pour retourner à la marina nous devons passer sous les écluses de Gatun. Ce midi pas de problème mais ce soir nous avons encore dû attendre trois quarts d’heure qu’ils rentrent deux bateaux avant de pouvoir passer. Sur la route une chose m’a marqué. Ici la grande majorité de la population est d’origine antillaise et donc basanée. Hé bien pourquoi sur tous les panneaux publicitaires voit on des hommes ou des femmes de race blanche ? C’était la question du jour.
Je vous ai mis la photo de ce merle siffleur dont le cri est si particulier.
Je vous laisse,
Hasta pronto !
Jean Louis
21:45 hours shipboard time (30/03), 04:45 hours in France
¡Buenos días!
Good news this morning! Jaime Rozo has asked one of his associates to sort out our transit. He contacted the Canal authorities yesterday and, hey presto..., they’re coming to measure Harmattan tomorrow!
As the ball is finally rolling now, we’ve decided to go in search of a set of rivet pliers and some rivets to fix the mizzen boom.
After having asked around a little, we were told that we wouldn’t be able to get any of that in Colon and that the only place to go was Panama City.
Piece of cake we thought; Panama City is only 75 kilometres away and there is a motorway between the two cities. In France, that wouldn’t take more than two hours.
But this isn’t France. We left at half past ten this morning and we only just got back; it’s eight o’clock in the evening and we’re exhausted. But now we are the proud owners of a set of pliers and rivets. Mission accomplished!
The first problem was the road. They’re in an appalling condition and the motorway, which is brand new but built in concrete, is very “wavy”. As our rental car was ancient and its shock absorbers completely redundant, we feel as if we’ve just driven 800 kilometres.
And then, the signs. These are either non-existent or don’t tally with the map. So, we spent hours driving around Panama City.
To give you an idea, Panama City is like a small version of Hong Kong, with loads of tower blocks on the shores of the Pacific Ocean. It is quite stretched out, very long, I should say. It’s very pleasant, it boasts modern areas, hypermodern areas and then you have the old areas and the densely populated ones. It gets very hot in this city, you can tell, some parts could be cleaner but I loved the atmosphere, it felt a bit like Marseille at times.
After we had a bite to eat, I did my dialysis in the car. Under the blazing sun, with the air-conditioning off and the windows shut it felt as if I was in a sauna or even undergoing haemodialysis from a loss of fluid point of view.
And then we drove around, in search of a “Do it”, a DIY chain. Bit of a disappointment, today is a religious feast and all the “Do it” shops are shut.
More driving, but all of a sudden we came across a “Novey”. We were in luck. It was open and I managed to get everything I needed for my repairs.
To return to the marina, we had to get across the Gatun locks. Not much of a problem at lunchtime but this evening we were waiting forty-five minutes for two boats to sail through before we could pass.
Something really struck me during our drive. The majority of the population here is of West-Indian origin and therefore tanned. So why do all the billboards show white men or women? I kept wondering about it all day.
I’m sending you a photograph of the whistling blackbird with the funny squawk.
I’ll leave you for now,
¡Hasta pronto!
Jean Louis
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"que de beau paysage si je pouvais faire tous sa je serais heureuse
a bientot" Envoyé par baubion le 31-03-2010 à 21:26
Thu, 01 Apr 2010 01:15:00 GMT - What a dreary day! 9°22N 79°57W
20H15 J-1 heure du bord, 03H15 en France
Buenos dias !
Quelle triste journée ! Ici il y a deux saisons, la saison sèche et la saison des pluies. La saison des pluies commence normalement début mai, on ne sait pas pourquoi, cette année elle a déjà démarrée. Le ciel est très nuageux, régulièrement il tombe des averses. Les averses tropicales c’est bref mais violent et cela mouille. Le temps est très chaud et très lourd. Dans le bateau c’est intenable, on passe notre temps à ouvrir les hublots et les panneaux de pont qu’il faut refermer précipitamment quand il commence à pleuvoir.
Et puis il y a surtout que notre transit n’avance pas. Un officiel du canal, un « Admesureur » devait passer aujourd’hui pour mesurer le bateau et faire le tour de celui-ci pour voir si tout était en ordre. Il fallait rester à bord pour l’attendre. Eh bien, personne ! C’est très inquiétant car ce n’est qu’ensuite qu’il faudra aller effectuer le règlement et cela n’est possible qu’en semaine. Malheureusement les journées de jeudi et vendredi sont fériées ici et ensuite c’est le weekend.
Cela me tracasse beaucoup car j’avais prévu de reprendre la mer le deux, soit vendredi. Chaque jour de retard est un problème car j’ai un stock de poches limité et je ne peux en recharger avant Tahiti. Si je prenais trop de retard ici cela pourrait compromettre ma traversée.
Pendant que je restais au bateau, Jacky est parti en ville acheter des bouteilles d’eau. Nous en avons chargé 60 en Martinique, il en restait une vingtaine à bord et pour aller jusqu'à Tahiti il m’en faut 70 de plus. C’est plus facile à charger pendant que nous sommes ici, au port qu’à Panama où nous devrons rester au mouillage et utiliser l’annexe. Eh bien chou blanc également. Il n’a trouvé que 19 bouteilles. Il faudra compléter à Panama City.
Un autre problème, l’écrou des crochets de ris sur ma bôme d’artimon m’a échappé et il est tombé à la mer. Je sors aussitôt mon gros aimant mais j’avais oublié que l’inox est amagnétique et je ne peux le récupérer. C’est ennuyeux.
Il y a des jours comme cela où il vaudrait mieux rester coucher tellement tout va de travers.
Le restaurant de la marina n’est pas terrible. C’est très américain. Hamburgers, morceau de poulets frits, frittes et c’est à peu près tout. Exceptionnellement ce soir nous avons pu avoir une salade verte avec quelques petits morceaux de poulet. La chance serait elle en train de revenir ?
Je vais vous laisser là pour ce soir.
Hasta pronto !
Jean Louis
20:15 hours shipboard time (31/03), 03:15 hours in France
¡Buenos días!
What a dreary day! Here, there are two seasons, the dry season and the rainy season. The rainy season normally begins at the start of May, but this year, for some mysterious reason, it decided to come early. The sky is very overcast and showers are aplenty. Tropical rain showers are short but very heavy, so everything gets soaked in no time at all. It’s very hot and very humid. Inside the boat, this weather is unbearable; we’ve spent the day going around opening the deck portholes and panels before quickly closing them again when it started to rain.
But what makes it even drearier is that there seems to be no move on our transit. One Canal official, an “Admeasurer” was supposed to call today to measure the boat and to take a look around to make sure everything was in order. So I had to stay put to wait for him. Well, there wasn’t sight or sound of him.
That’s very worrying because we can’t pay our dues until he has been and that can only be done on weekdays. Thursday and Friday are bank holidays here, and then it’s the weekend.
It really bugs me because I was hoping to head back to sea on the second, i.e. Friday. Every day of delay only compounds the problems as I only have a limited number of pouches and won't be able to stock up again until I get to Tahiti. If the delays run out of hand here, my crossing could be jeopardized.
While I was waiting around on the boat, Jacky went into town to buy some water. We brought 60 bottles with us from Martinique, have about 20 left and to get to Tahiti we're going to need 70 more. They’re easier to load here, in port rather than in Panama, where we’ll have to stay at the moorings and use the dinghy. Well, another blank. He could only find 19 bottles. We’ll have to go back to Panama City to buy the rest.
And it never rains but it pours, I managed to drop one of the nuts of the reef hooks of my mizzen boom straight into the water. I quickly took out my large magnet but I had forgotten that the nut was made of stainless steel and non-magnetic so it’s gone for good. A real bummer!
There are days like that, you’d be far better off staying in bed because anything you’ll turn your hand to will turn pear-shaped.
The restaurant in the marina isn’t particularly exciting. It’s very American. Hamburgers, chicken nuggets, chips, and that’s about it. But tonight, we were able to get a green salad with some bits of chicken. Could our bad luck be turning?
On these notes, I’ll leave you for tonight.
¡Hasta pronto!
Jean Louis
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"b courage pour vos ennuis cela va s’arranger union roselyne" Envoyé par demeestereroselyne le 02-04-2010 à 09:33
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"Joyeuses Fêtes de PAQUES, depuis quelques mois je suis vos aventures
B R A V O à vous" Envoyé par Bonnet-Sentier le 02-04-2010 à 15:55
Fri, 02 Apr 2010 03:45:00 GMT - Quelle journée de folie 9°22N 79°57W
Fri, 02 Apr 2010 03:45:00 GMT - What a day of madness! 9°22N 79°57W
22H45 J-1 heure du bord, 05H45 en France
Buenos dias !
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Quelle journée de folie !
Cela a commencé très tôt ce matin. Je reçois un mail de Rozo & Co, notre agent maritime qui me dit que tout va s’organiser dans la journée et que nous passons les écluses de Gatun demain après midi, nous passons la nuit du 2 au 3 à l’ancre au milieu du lac et nous terminons la traversé du canal le 3. Incroyable !
Ici c’est férié aujourd’hui. Ce matin, réveil 7 heures, toilette, une petite dialyse, petit déjeuné, je suis tout excité par la nouvelle et je me jette sur le travail.
Premier travail, réparation de la bôme d’artimon. Pas de problème, tout se déroule à merveille. Ensuite faire le plein d’eau, lancer une lessive, refixer correctement le drapeau de Panama, mettre un drapeau Français neuf pour passer le canal ….
Et puis vers 11 heures 15, Dominique arrive avec un couple d’amis, il m’apporte 350 kilogrammes de poches de dialyse que Baxter à livré chez lui. C’est formidable le travail de Baxter et des associations, tout arrive toujours à la date prévue, pas d’inquiétude à avoir.
Il fait un temps magnifique, quel changement par rapport à hier. On a chaud, c’est un grand verre d’eau pour chacun puis on va décharger les poches. Il y a des petits chariots en libre service dans cette marina. C’est top.
Nous décidons ensuite de déjeuner ensemble. A peine avons-nous commandé que l’ « Admesureur » arrive. C’est un officiel du canal. Il mesure la longueur du bateau. Il y a deux tarifs, moins de 50 pieds et plus de 50 pieds. La différence c’est 250 $ ! J’essaie d’enlever l’annexe à l’arrière mais rien à faire, le bateau fait un tout petit peu plus que 50 pieds.
Nous allons nous assoir au bar, il passe trois quarts d’heure à remplir des papiers qu’il faut ensuite que je signe. C’est très compliqué et j’ai droit à un interrogatoire en règle.
Je peux ensuite finir de manger avant qu’arrive le représentant de Rozo & Co. Eric est très sympa, il nous explique tout et nous nous donnons rendez vous à Colon car je dois aller retirer 1500$ en liquide pour le payer.
Il y a également le problème des lignes, il en faut 4 de 38 mètres que nous devons louer ainsi qu’une douzaine de vieux pneus pour protéger le bateau tout autour. On s’arrange avec le superviseur de la marina qui nous trouve cela.
Un autre problème : il faut une personne capable au bout de chaque ligne. Dominique se décarcasse. Le couple d’amis qui est avec lui va venir, comme ils ont un petit garçon de 7 ans, il sera là également et Dominique se charge de trouver une troisième personne. Jacky fera le quatrième. Avec le pilote qui va monter à bord demain en début d’après midi, nous serons donc 7 à bord. Il faut maintenant acheter de quoi nourrir et surtout abreuver tout ce petit monde pendant la traversée. Nous faisons les courses et trouvons les 54 bouteilles d’eau qui nous manquaient.
Quand nous rentrons au bateau, la nuit est tombée depuis longtemps mais il faut encore faire une dialyse et charger en les rangeant les bouteilles d’eau et les poches de dialyse. Il y en a absolument partout, en vrac dans les coffres et dans leurs cartons dans toutes les coursives. Ce qui est surprenant ce n’est pas d’avoir réussi à tout caser, c’est de ne pas avoir coulé.
Nous passons les écluses de Gatun demain soir vers 17 heures local (24 heures en France) Vous pouvez nous voir en direct sur le site du canal «Pancanal ». Il y a des webcams. Si vous nous voyez n’hésitez pas à nous mettre un petit message.
Un très grand merci à Dominique et aux équipes de Rozo & Co pour leur efficacité et leur gentillesse.
Je vais maintenant essayer de dormir un peu avant cette grande journée de demain.
Hasta Pronto !
Jean Louis
22:45 hours shipboard time (01/04), 05:45 hours in France
¡Buenos días!
No two days are ever the same. Today beat all, though!
It even started before we were properly awake. I received an e-mail from Rozo & Co, our shipping agent who told us that everything would get sorted today and that we would be passing the Gatun locks tomorrow afternoon, that we would spend the night from the 2nd to the 3rd anchored in the middle of the lake and that we’d be through the Canal on the 3rd. Unbelievable!
It’s a bank holiday here. I got up at 7, had a wash, did my dialysis, had breakfast and couldn’t wait to set down to work after that piece of news.
First job, fixing the mizzen boom. No problems there, it went like a dream. Next, stocking up with water, putting on a wash, adjusting the position of the Panama flag, hanging a new French flag to cross the Canal…
And then, at about 11.15, Dominique arrived with a couple of friends and the 350 kilograms of dialysis pouches Baxter had delivered at his place in tow. Baxter and the associations do a marvellous job, everything always arrives on time, there’s never any need to worry.
The weather was only splendid, what a change from yesterday. It was hot, so first, huge glasses of water all around and then it was time to unload the pouches. This marina even has trolleys you can use. Fantastic!
Job done, we decided to have lunch together. Just as we had ordered, the “Admeasureur” arrived. He is one of the Canal officials. He measures the length of the boat. They operate only two rates, one for boats of less than 50 feet and one for boats of more than 50 feet. There’s $ 250 of a difference! I tried to remove the dinghy at the back, but waste of time, the boat was a fraction over 50 feet.
We took a seat at the bar, and he spent the next forty-five minutes filling out papers I had to sign. It was really complicated and I was entitled to someone to help me with the questions.
I finally got around to finishing my lunch before the Rozo & Co agent arrived. Eric is very nice; he explained everything and arranged to meet us in Colon because I had to cash $ 1500 to pay him.
Next, the issue of the lines: we would have to hire four 38-meter lines and find about twelve old tyres to protect the boat all around. The supervisor of the marina promised to locate all that for us.
Another problem: every line would need to be manned by a capable person. Dominique broke his neck trying to help. The friends he brought offered to come along, and as they have a 7-year old son, he’ll be part of the trip too, which meant that Dominique had to find a third person. Jacky will act as linesman number four. So, with the pilot who will join us tomorrow afternoon, there’ll be 7 of us on board.
Back to the shops in other words, this little army would need to be fed and above all watered during the crossing. We did our shopping and managed to find the 54 bottles of water we were still short.
It was well after nightfall by the time we got back to the boat, but there was still a dialysis to be done and of course the bottles of water and dialysis pouches to be put away. We’re swamped with pouches now, every case is chock-a-block and the gangways are full of boxes. What really amazes me is that we didn’t end up damaging the lot, that they didn’t start to leak.
We’ll pass the Gatun locks tomorrow evening around 5 p.m. local time (midnight in France). As there are webcams, you’ll be able to watch our crossing live via the Canal’s website “Pancanal”.
Do drop us a line if you happen to spot us.
My sincere thanks to Dominique and the Rozo & Co teams for their efficiency and kindness.
Now I’m going to try and get some sleep, big day ahead tomorrow!
¡Hasta pronto!
Jean Louis
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"Bonjour Amiral. Quelques minutes de répit pour prendre connaissance des dernières nouvelles.N’hésitez pas à prendre des notes. Je commence à pressentir la suite d"Harmattan".Thierry et Magalie m’accompagnent dans nos souhaits de bon voyage. Soyez prudent. Revenez nous sain et sauf et félicitez l’équipage. Cordialement. GD" Envoyé par GD le 02-04-2010 à 18:22
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"Et l’aventure continue de plus belle..... Profite bien de ces moments magiques pour toi !!! Bisous Marie" Envoyé par Marie le 02-04-2010 à 20:57
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"SALUT CAPITAINE BRAVO POUR CETTE AVENTURE BONNE TRAVERSEE A HARMATHAN ANNE ET PHIL" Envoyé par HIPONE le 03-04-2010 à 10:14
Sat, 03 Apr 2010 01:40:00 GMT - Sur le lac Gatun 9°15N 79°54W
Sat, 03 Apr 2010 01:40:00 GMT - On Gatun Lake 9°15N 79°54W
20H40 J-1 heure du bord, 03H40 en France
Buenos dias !
Eh bien ça y est, la traversée du canal de Panama a commencée. Que d’émotions !
Ce matin très tôt il a fallu fixer tout autour du bateau pour le protéger 12 vieux pneus de voiture entourés de sacs poubelle que j’ai acheté à la capitainerie. Il y a ensuite fallu mettre à l’avant et à l’arrière du bateau des lignes louées à la capitainerie. Chaque ligne fait 38 mètres de long. Encore un billet de 200 $. C’est un canal de riche !
Et puis, vers 10 heures et quart Dominique est arrivé avec toute l’équipe. Il y a Amaury et puis Ernesto et Keyla accompagnés de Jose Ernesto leur petit garçon de 7 ans. Ce sont des Cubains amis à lui.
Un dernier passage par le bar où ici on ne sert pas d’alcool aujourd’hui pour cause de fête religieuse et nous voilà partis pour les « Flats », l’endroit où l’on doit charger le pilote. Sur ce bateau c’est le monde à l’envers, c’est le capitaine qui épluche les pommes de terre. Nous déjeunons dans le cockpit puis un petit café après la vaisselle et nous goutons au fameux « Seco », le rhum local. Très bon, différent du rhum de la Martinique.
Le pilote arrive vers 15 heures. Pas très sympa. Je mets en marche et nous allons à l’entrée des écluses pour retrouver un autre voilier. Avec beaucoup de difficultés nous arrivons à nous mettre à couple et c’est ainsi que nous allons passer tout le canal.
C’est ensuite l’entrée dans les écluses. Impressionnant. Cela fait un peu peur. Et puis nous recevons les « toullines », ces petits cordages terminés par une balle que nous jettent des lamaneurs. Il faut vite raccorder nos lignes.
Les lamaneurs marchent sur chaque bord de l’écluse pour accompagner les bateaux. Sur un signe du pilote, ils tirent sur les bouts et nous devons filler les lignes pour qu’ils les passent sur des bites. Nous n’avons plus qu’a tirer fermement pour que nos deux bateaux se retrouvent bien immobilisés au milieu de l’écluse.
Très vite les portes se ferment et des tourbillons impressionnants apparaissent. En quinze minutes nous nous sommes élevés de 9 mètres. Il faut reprendre en permanence le mou sur les lignes.
Et puis sur un coup de sifflet du pilote les lamaneurs retirent les lignes des bites et nous les renvoient. Il n’y a plus qu’à faire moteur pendant que nos quatre lamaneurs suivent à pieds pour aller à l’écluse suivante. Trois fois l’opération se reproduit pour nous élever de 26 mètres. Plus de 1000 mètres d’écluses. Impressionnant.
Ensuite le pilote nous à fait nous amarrer sur une bouée, en restant à couple et demain il arrive à 6 heures du matin pour poursuivre la route.
Nos Cubains sont contents, c’est une journée de vacances. Ils se sont baignés, heureusement nous n’avons pas vu de crocodiles.
Je vous laisse là car demain c’est debout aux aurores.
Hasta pronto !
Jean Louis
20:40 hours shipboard time (02/04), 03:40 hours in France
¡Buenos días!
Well, the moment of truth has arrived! We’ve started crossing the Panama Canal. No shortage of emotion, might I add!
Very early on this morning we had to attach 12 old tyres, wrapped in rubbish bags, which I had bought at the harbour master’s, all around the boat. Then we had to install the lines we had hired at the harbour master’s at the front and the back of the boat. Each line is 38 meters long. Another $ 200 note, talk about an expensive spot!
And then, at around 10.15 a.m., Dominique and his crew arrived: Amaury, Ernesto and Keyla with Jose Ernesto, their 7-year old son, Cuban nationals whom Dominique is friendly with.
We paid a last visit to the bar where alcohol was off the menu as it’s a religious holiday today and set off for the “Flats”, where we were supposed to pick up the pilot.
On this boat, the world stands on its head; it’s the captain who gets to peel the potatoes here. We had our lunch in the cockpit, followed by coffee once the dishes were done and sampled the famous “Seco”, the local rum. Very nice, different from the Martinique rum.
The pilot arrived at around 3 p.m. I have met nicer guys in my time, I must say. I started up the boat and we moved towards the entrance of the locks to meet up with another sailor. With great difficulty, we eventually ended up side by side because this is how we’re supposed to travel through the Canal.
Next, we moved into the locks, very impressive, a little frightening even.
And then the harbour pilots threw us the “towlines”, which have a ball at the end. We quickly had to attach our own lines to these.
The harbour pilots walk on either side of the lock, accompanying the boats. At the pilot’s signal, they pull on the ends and we pay out the lines so that they end up on the bollards. All there was to it then was to pull very tightly so that the two boats couldn’t move inside the lock.
Only moments later, the doors shut and we found ourselves in an amazing whirlpool. We rose 9 metres in 15 minutes. On no account can the lines be allowed to slacken.
And then, when the pilot blew his whistle, the harbour pilots pulled the lines from the bollards and threw them back to us. We used the engine to move along while our four harbour pilots followed us on foot to the next lock. To rise us up by 26 meters, we had to go through this operation three times. More than 1000 meters of locks, impressive.
Eventually, the pilot got us to moor on a buoy as a twosome; he’ll be back tomorrow morning at 6 to guide us the rest of the way.
Our Cubans are delighted; to them it’s a holiday. They even went for a swim. Just as well we didn’t come across any crocodiles.
I’ll leave you for now; another early start tomorrow!
¡Hasta pronto!
Jean Louis
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"felicitations vive le lac gatumamitièes roselyne bon courage pour lasuite" Envoyé par demeestereroselyne le 04-04-2010 à 01:09
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"Salut Jean Louis, me voici enfin a cannes avec sagarmatha> je viens de rattraper le retard et lire tous ce que je n avais pas lu de ton site. Suite a ton dernier coup de fil tu es actuellement en train de voguer sur le Pacifique, cela m a fait tres tres plaiosir que tu me tel a ce moment la tu sais a quel point j aime cet ocean. Quelle aventure ce passage du canal de Paname ! c est une facon polie de dire quel B... ! je le savais par mes predecesseurs qui l ont passe avec Sagarmatha. Bon l aventure continue, bravo !! pour moi elle recommence, apres mult ennuis, j ai fianlement quitte Port St Louis dans une fenetre meteo, du moins ce que nous croyions en etre une selon la meteo, finalement il y a eu forte mer, du coup nous n avons mis que 22hrs Depart de Pnapoleon arrivee dans la baie de cannes, le moteur a tourne moins dune heure sur l ensemble du trajet, c est a dire sortie de PN et vraiment entrree du vieux port. La je suis sous le Suquet, c est genial pour finaliser le bateau et l avitailler. voila les news, je vais pouvoir recommencer a suivre ton cheminement comme on dit en Espagnol, que tu commences apparemment a pratiquer que le vaya bien amigo !! " Envoyé par Pierrefeu Jean louis le 04-04-2010 à 14:20
Sun, 04 Apr 2010 03:47:00 GMT - La quille dans l’Océan Pacifique 8°54N 79°31W
Sun, 04 Apr 2010 03:47:00 GMT - With our keel in the Pacific! 8°54N 79°31W
22H47 J-1 heure du bord, 05H47 en France
Buenos dias !
C’est une journée exceptionnelle, une journée comme on n’en vie pas tous les jours.
Jacky est tout fier, il a pris du gallon, il est devenu « Maître d’équipage ». Hier soir il a voulu jouer son rôle à fond et il a aidé nos cubains à vider la bouteille de « Seco » !!!
Ce matin réveil à 6 heures pour tout le monde. C’est un nouveau pilote qui arrive à 6h40. Très sympa celui là. Immédiatement il nous fait désaccoupler les deux bateaux et nous partons au moteur à 7 nœuds pour traverser le lac Gatun. Une quarantaine de milles à parcourir sous une chaleur qui va devenir écrasante. Il n’y a pas de vent.
Nos cubains restent en plein soleil. Dans le cockpit c’est intenable. Quand on rentre dans le bateau on ressent une douce fraicheur, il fait pourtant 30 degrés !
La traversée est monotone. Jacky scrute les berges aux jumelles, pas de crocodiles n’y d’anacondas en vue. J’en profite pour faire une dialyse dans le cockpit car ce ne seras pas possible dans les écluses. Le pilote s’informe, il me demande de lui noter l’adresse du blog.
C’est ensuite « Gaillard cut ». Rien à voir avec la tranchée du canal de Corinthe, ici c’est extrêmement large. On croise d’énormes porte containaires mais il y a de la place pour tout le monde.
C’est ensuite le passage sous le magnifique pont du centenaire et l’arrivée à l’écluse de Pedro Miguel. Nous devons attendre dans l’écluse que d’autres bateaux arrivent puis nous sommes éclusés avant de rejoindre les fameuses écluses de Miraflorès.
C’est un moment énorme, tous les téléphones du bord se mettent à sonner, la famille et les amis en France nous aperçoivent sur les webcams du canal.
Et puis à 13 heures 12 précise, les dernières portes commencent à s’ouvrir, nous sommes dans les eaux de l’océan Pacifique. Je m’empresse de jeter une pièce de un euros dans l’écluse en espérant que cela me portera chance.
Nous passons sous le pont des américains et un peu plus loin un bateau vient chercher le pilote et nous nous arrêtons à Balboa faire du gasoil et débarquer nos cubains. Très sympa ces cubains mais qu’est ce qu’ils parlent fort.
Nous poursuivons ensuite jusqu’au mouillage de « Flamenco ». Une marina est en construction mais ce sera pour mon prochain passage. 15 heures, l’heure de la dialyse, l’heure de manger enfin.
Pendant que je faits la vaisselle, Jacky téléphone pour louer une voiture. Demain il faut que nous retournions à Colon rendre les grandes lignes et rendre le véhicule que nous avions loué à Colon.
Les trois îles de « Flamenco » où nous avons mouillé sont l’endroit où tous les habitants de Panama se retrouvent le samedi soir. Il y a des dizaines de restaurants et une ambiance du tonnerre. Nous ne résistons pas au plaisir d’un petit restaurant en bord de mer. Une petite brise rafraîchie l’atmosphère, c’est divin.
Nous sommes heureux, la tension est retombée, nous sommes dans le pacifique et c’est le bonheur total.
A demain, Hasta Magnana !
Jean Louis
22:47 hours shipboard time (03/04), 05:47 hours in France
¡Buenos días!
This is a day in a million, one you don’t come across too often in your lifetime.
Jacky is as proud as Punch, he’s been promoted to “Boatswain”. Last night, he really took his role to heart and helped our Cubans empty the bottle of “Seco”!!!
This morning, everyone got a wake-up call at 6. A new pilot arrived at 6.40 a.m. This one was really nice. He immediately got us to uncouple the boats and we set off under engine, at 7 knots, to cross Gatun Lake. A forty-mile long trip under a heat which would soon become unbearable. Not a puff of wind to be felt.
Our Cubans stayed out in the blazing sunshine. In the cockpit, the heat was excruciating. Once you got into the boat, you were met by a welcoming coolness even though the thermometer read 30 degrees!
The crossing was monotonous. Jacky scrutinized the banks with his binoculars, not a crocodile or anaconda in sight. I decided to do my dialysis in the cockpit because inside the locks, that would be out of the question. The pilot was really interested, he asked me to write down the address of the blog for him.
Then we came to “Gaillard Cut”. The one in the Corinth Canal isn’t a patch on this particular one; it’s extremely wide. We passed enormous container carriers, but there is plenty of space for everyone.
Then we passed under the magnificent Centennial Bridge before finally making it to the Pedro Miguel Lock. In this lock, we had to wait for other boats to join us before we were locked and could make our way towards the famous Miraflores Locks.
What a moment! All the shipboard phones started to ring at once; our families and friends in France had spotted us on the Canal webcams.
And then, at 13.12 hours on the dot, the last gates began to open and we were finally in the Pacific. I quickly threw a one-euro coin into the lock, hoping it would bring us luck.
We sailed under the Bridge of the Americas and, a little further up, we were met by a boat which came to pick up our pilot and then made a stop at Balboa to refuel and give our Cubans a chance to disembark. These Cubans were very nice but, goodness me, they were loud.
We continued along, towards the “Flamenco” moorings. One of the marinas is still under construction; I’ll have to take a look at it the next time I pass. 3 o’clock in the afternoon, time for a dialysis and a bite to eat.
While I was washing up, Jacky phoned around to hire a car. Tomorrow, we’ll have to get back to Colon to return the long lines and the first car we had hired there.
Here, at the three “Flamenco” islands, where we are moored, all the residents of Panama meet up on a Saturday evening. There are loads of restaurants and the atmosphere is only fantastic. Needless to say, we couldn’t deny ourselves the pleasure of sampling the cuisine in one of the little seaside restaurants. There’s a slight breeze, it’s pure bliss.
We’re delighted, all the tension is gone, we've finally reached the Pacific and our happiness is complete.
Talk to you tomorrow, ¡hasta mañana!
Jean Louis
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"Quel récit, ces jours derniers. Maintenant que tu es dans le Pacifique, bonne traversée.
La photo 160 est très belle. Toi, avec des yeux d’enfant, et le pilote....
Bisous Marie" Envoyé par Marie le 04-04-2010 à 22:33
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"Buenos dias, Quelles aventures et quels récits. Encore merci. Et maintenant Adios Panama et ia orana Tahiti. Nicolas" Envoyé par MULLIER le 05-04-2010 à 09:45
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"Estimados Jean Loui y Jacky, ante todo mil gracias por darnos la oportunidad de conocerlos y acompañarlos en su travesía por el Canal de Panamá.
Ernesto y yo aprendimos varias cosas nuevas, yo en particular reforcé mi creencia de que con perseverancia y voluntad, todo es posible en la vida.
Además aprendí a hacer el nudo marinero 8 y muy rápido y a pelar las piñas de una manera diferente.
Suerte amigos, que Dios los bendiga y los guarde!" Envoyé par Amaury García le 05-04-2010 à 16:25
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"Bonjour à tous les deux, enfin le Pacifique et bientôt les Galapagos..., quel pied! Content que tout se passe bien. Profitez bien. J’ai beaucoup aimé votre petite escale chez les indiens Kunas. Amitiés à vous deux." Envoyé par Paparazzi le 05-04-2010 à 17:07
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"Petit message pour Maurice: j’ai l’impression que tu n’as pas beaucoup bossé en Atlantique, il va falloir mettre les bouchées doubles dans le Pacifique et ramener quelques beaux poissons à Jacky!!!! " Envoyé par Paparazzi le 05-04-2010 à 17:14
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"Heureka! Sacré chemin depuis Port Napoléon! On partage ton bonheur de tout nos coeurs, Petra et Berti" Envoyé par Petra le 05-04-2010 à 17:57
C’était notre dernière journée à Panama. Encore une journée chargée. Ici une marina pour voiliers est en construction, ce sera bien quand elle sera finie. Pour l’instant il faut se mettre au mouillage et aller à la côte en annexe. C’est très compliqué car c’est une plage de rochers où rien n’est aménagé.
Ce matin nous sommes partis après la dialyse en chargeant l’annexe avec les lignes et nous les avons ramenées à Shelter Bay pour récupérer la caution. Cette voiture de location est presque neuve et la route nous à parue moins longue.
C’est ensuite sous un déluge impressionnant que nous sommes allés rendre notre première voiture de location à Colon.
Comme il était l’heure de déjeuner nous n’avons pas résistés au plaisir de nous offrir un dernier filet à la plancha à l’hôtel Washington. Déjà il y a l’ambiance, une ambiance de fin de règne colonial dans un très pur style art déco dépassé. Surprenant cet hôtel du siècle dernier au milieu de cette ville où règne partout la misère. Et puis ces trombes d’eaux qui tombent du ciel et nous voilà nostalgiques. Nous sommes un peu tristes de quitter ce pays attachant. Bien sûr il y a la misère mais les gens sont gentils et toujours souriants. Nous n’avons pas vu de mendiants ni de signes d’agressivité.
Au fait si vous passez par ici ne ratez surtout pas le filet à la plancha du Washington. Il est tout simplement divin avec un rapport qualité prix exceptionnel.
J’avais jeté une poche de dialyse dans mon sac à dos et j’ai fait une dialyse dans la voiture pendant que Jacky conduisait pour nous ramener à Panama City. En fait c’est simple. Il faut essayer de garer la voiture à l’ombre. Je me lave bien les mains aux toilettes du restaurant, puis je m’installe à la place passager. Portes et fenêtres fermées et surtout sans mettre la climatisation je me connecte. Ensuite j’incline le fauteuil et je suspends la poche pleine à la poignée au dessus de la portière à l’aide d’un crochet en « S ». Quand la dialyse est terminée il suffit de s’arrêter en bordure de route, de couper le moteur et la climatisation, fermer les portes et les fenêtres et de se déconnecter.
Nous avons ensuite passés deux heures au super marché pour faire l’avitaillement qu’il a fallu transborder au bateau avec l’annexe. Un vrai travail !
Une dernière petite dialyse et vite il faut rendre la voiture. C’est presque une mission impossible mais nous l’avons acceptée. C’est en plein milieu de Panama city et nous ne sommes pas sûrs de retrouver l’endroit. Il faut rendre le véhicule avant 20 heures et nous arrivons à 19 heures 55 !
Retour en taxi, un petit restaurant d’adieu et nous retournons à notre annexe. C’est marée basse, il faut la porter et Jacky fini par s’étaler dans l’eau. Heureusement elle est à 30 degrés.
Pour votre culture il faut savoir que si côté atlantique le marnage n’est que de 30 centimètres (1 pied), côté pacifique il peut être de 6 mètres (18 pieds) ! Etonnant. J’ai toujours pensé que le canal était orienté Est/Ouest et bien non, il est Nord/Sud et même la sortie pacifique du canal est plus à l’est que la sortie atlantique.
Et puis le pays qui borde le Panama au sud c’est la Colombie mais connaissez vous le pays frontalier au nord du Panama. C’est le Costa Rica, quelle beau nom pour un pays que l’on va mieux situer maintenant sur un planisphère.
Voilà pour ce soir, demain matin dès l’ouverture on va voir le marchand d’article de pêche et je lève l’ancre. Direction les Galápagos dans 900 milles nautiques.
A demain, Hasta magana !
Jean Louis
23:39 hours shipboard time (04/04), 06:39 hours in France
¡Buenos días!
Our last day in Panama, and another very busy one. They are currently building a marina for sailing boats here; it’ll be great once it’s finished. At the moment, however, boats are moored at the moorings and if you want to get to the coast you have to travel by dinghy. And that’s a complicated affair because the beach is made of rock and undeveloped.
This morning, after my dialysis, we loaded the lines into the dinghy and returned them to Shelter Bay to get our guarantee back. This rental car was almost new and the road seemed a whole lot shorter.
Then, under an impressive downpour, we went to return our first rental car in Colon.
And, as it happened to be lunchtime, we weren’t going to deny ourselves the pleasure of having one last grilled steak at the Hotel Washington. The ambience at the hotel is really quaint, very much end of the colonial era, pure but outdated art deco style. Even the fact that there is one of these last-century hotels in a city so full of misery is surprising in itself.
And with the downpours, nostalgia suddenly set in. It saddens us a little to leave this captivating country. Of course it’s poverty-stricken but the people here are very nice, always smiling. We didn’t come across any beggars or didn’t see any signs of aggression.
If you ever happen to be in the area, don’t forget to call into the Hotel Washington for one of their grilled steaks. They are quite simply divine and exceptional value for money.
I had thrown one of my dialysis pouches into my backpack so I could do my dialysis in the car while Jacky drove to Panama City.
A piece of cake! All you have to do is try to park the car somewhere in the shade. Then, having washed my hands very carefully in the restrooms of the hotel, I simply got into the passenger seat and, with the doors and windows shut and above all the air-conditioning switched off, I hook myself up. Next, I simply tilt the seat back and hang the full pouch from the handle over the door with an S-shaped hook.
Dialysis done, all that’s required then is to stop somewhere on the side of the road, switch off the engine and the air-conditioning, shut the doors and windows and unhook yourself.
After that, we spent the next two hours at the supermarket stocking up with fuel which we subsequently had to load into the dinghy and transfer to the boat. What a dose!
One final dialysis and then it was high time to return the car. Almost mission impossible but we did sign up for it. We had to return the car somewhere in the centre of Panama City but were not all together sure we would be able to find the place again. The car had to be back by 8 p.m., we made it by 7.55 p.m.!
Return by taxi, one final meal in a restaurant and then back to the dinghy. It was low tide, so we had to carry it and Jacky ended up in the water. Just as well the water is 30 degrees here.
To be up to speed you should know that the tidal range on the Atlantic side is only 30 centimetres (1 foot) while on the Pacific side it can reach as much as 6 meters (18 feet)! Amazing!
I always thought the Canal was positioned in an easterly/westerly direction, but I was wrong, it actually runs from north to south and even the Pacific exit of the Canal lies more easterly than its Atlantic counterpart.
The country that borders Panama to the south is Colombia, but do you know which country lies to its north? It’s Costa Rica, what a beautiful name for a country we’ll now be able to locate more accurately on a planisphere.
That’s it for tonight, tomorrow we’ll have to go to the fishing-tackle shop as soon as it opens its doors and after that I shall be weighing anchor, into the direction of the Galapagos, 900 nautical miles away.
Talk to you tomorrow, hasta mañana!
Jean Louis
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"super votre voyage, cela nous fait rêver et donne de l’espoir à ceux qui n’oseraient pas forcément aller de l’avant, la maladie ne doit pas empêcher de vivre, vous nous donnez Monsieur une très belle leçon de courage. Et puis vous avez l’air tellement heureux tous les deux d’avoir pu réaliser votre rêve !" Envoyé par IDEM le 06-04-2010 à 09:21
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"bonjour Jean Louis De quimper ,nous suivons votre périple avec grande attention.J’aimerai etre avec vous physiquement,virtuellement nous voyageons avec vous en lisant vos récits. bon vent sur le pacifique bonjour a Jacky prenez soins de vous noel" Envoyé par morin noel MOTOMAN le 06-04-2010 à 09:24
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"bamitravo et bonne continuationamitièes roselyne grace a vous je garde le moral" Envoyé par demeestereroselyne le 06-04-2010 à 17:13
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"bonjour les amis, Cette fois c’est parti pour la grande épopée du pacifique. Content de lire que tout va bien pour vous deux. Il va falloir que Jacky se distingue pour la pêche aux GROS. Alors bon vent et bonne glissade jusqu’aux Galapagos
amitiés à tous les deux
bernardlannion" Envoyé par lannion le 06-04-2010 à 17:24
Tue, 06 Apr 2010 00:03:00 GMT - En route pour les Galápagos 7°50N 79°48W
Tue, 06 Apr 2010 00:03:00 GMT - On our way to the Galapagos 7°50N 79°48W
19H03 J-1 heure du bord, 02H03 en France
Bonjour à tous,
Debout à 6 heures et demi ce matin pour préparer le bateau au départ. A 8 heures moins le quart nous sautons dans l’annexe pour aller à terre et nous faisons l’ouverture du magasin d’article de pèche. Jacky est comme un gamin chez Toysarus, il se fait conseiller et il repart avec ses jouets.
Nous levons l’ancre à 8heures 45, et nous partons Sud Sud Ouest pour les Galápagos. La mer est plate comme une crêpe bretonne, pas de houle, pas de vagues, pas même de vaguelettes. C’est donc au moteur que nous commençons cette traversée. 900 milles nautiques soit environ une semaine de mer.
Il faut tout d’abord franchir une véritable barrière de cargos à l’ancre dans la baie puis parer toutes les îles qui s’étendent jusqu’à 20 milles au large avant de retrouver la pleine mer.
Jacky installe un fil neuf sur le moulinet et monte son bas de ligne. Nous avons déjà sorti deux petites canettes de ce liquide jaune et pétillant pour arroser le passage du canal quand le poissonnier passe et nous livre une belle daurade coryphène d’environ 50 centimètres. Je mets à cuire du riz et nous nous régalons. A 13 heures 45 c’est un petit thon de 50 centimètres lui aussi qui monte à bord.
Et puis tout à coup, sur l’avant tribord, l’aileron d’un grand requin qui somnole en surface. Je réduis les gaz et nous nous approchons. Il remue doucement sa nageoire caudale qui se trouve loin derrière l’aileron. Nous sommes à trois mètres de lui quand il se réveil en sursaut. Il s’agite brutalement et plonge. Décidément quelle différence avec l’atlantique.
Notre route nous emmène toujours plus sud, nous approchons de l’équateur et cela devient réellement intenable. La chaleur est inimaginable, nous sommes assommés, burinés, écrasés, liquéfiés par cette chape de plomb qui nous tombe sur les épaules. A l’intérieur du bateau nous avons l’impression d’être dans un bureau climatisé alors que le thermomètre indique 31 degrés. Nous passons l’après midi à « commater », allongés sur les banquettes du carré.
Le bateau est très bas dans ses lignes et je le sens lourd. Avec son chargement complet pour aller jusqu'à Tahiti il est à la limite de l’acceptable. Il a perdu beaucoup de sa vivacité. Heureusement, chaque jour il va s’alléger un peu et retrouver la forme lorsque je serais dans les alizés d’ici une douzaine de jours.
Ce soir, avant le couché du soleil c’est une bande de grands dauphins qui viennent jouer avec nous. Je saute sur l’appareil photo et c’est, comme d’habitude, très difficile d’en mettre un dans la boîte au moment où il saute. Le problème est le petit instant de décalage entre le moment où l’on appuie sur le déclencheur et le moment où la photo est prise.
Voilà une première journée de mer bien remplie avec 61 milles au compteur.
A demain
Jean Louis
19:03 hours shipboard time (05/04), 02:03 hours in France
Hello everyone,
Up at 6.30 this morning to get the boat ready for our departure! By 7.45 a.m., we were in the dinghy, sailing shoreward to help open up the fishing-tackle shop. Jacky was like a child in Toys “R” Us, asked around for some advice and off he went with his toys.
We weighed anchor at 8.45 a.m. and set off on a south-south-easterly course towards the Galapagos. The sea was as flat as a pancake, no swell, no waves, no wavelets even. So, our crossing began under engine. 900 nautical miles, that’s about one week at sea.
First, we had to clear an absolute barrier of cargo vessels anchored in the bay before negotiating our way around all the islands which stretch some 20 miles into the sea before we finally hit the high sea.
Jacky put a new line on the reel and attached his bait. So far, we’ve managed to catch two little cans of that yellow, sparkling liquid fishermen are known to celebrate their crossing the canal with and a coral bream of some 50 centimetres in length. I put some rice on and we sat down to a feast. At 1.45 p.m., he hauled in a little tuna of about 50 centimetres.
And then all of a sudden, on the front starboard side, we spotted the fin of a large shark, slumbering on the water surface. I slowed down and we edged closer. He slowly twitched his caudal fin, a fair distance away from his fin. When we were about three metres away, he woke up with a start. Very upset at having been woken, the shark dived off. Definitely very different from the Atlantic.
We are steadily moving southwards, coming closer to the equator all the time and it’s becoming unbearable. The heat beggars belief, it’s killing us, we’re drained, overcome, knocked out by this lead weight on our shoulders. Inside the boat, you get the impression of being in an office with air-conditioning even though the thermometer reads 31 degrees. We spent the afternoon on the benches in the lounge, comatose.
The boat is lying low in the water and she feels very heavy. With a cargo that should get us to Tahiti, she’s finding it a struggle. She’s lost a lot of her sprightliness. But luckily, she’ll get lighter by the day and in about twelve days’ time, by the time we’ll meet the trade winds, she’ll be back to her old self.
This evening, just before sunset, a school of large dolphins came to play with us. I grabbed my camera, but as always, it once again proved very difficult to capture one just when it’s jumping. The problem is the little interval between me pressing the shutter release and the moment the photograph is taken.
So this was our first well-packed day at sea, we’ve clocked up 61 miles so far.
Talk to you tomorrow!
Jean Louis
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"Ah ben voilà il suffisait de piquer Maurice au vif pour qu’il se bouge un peu.! Bravo Jacky pour la pêche, la prochaine fois attrape le requin...." Envoyé par Paparazzi le 06-04-2010 à 22:36
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"Salut a tous les 2, bravo Jacky, magnifique peche, et bravo au Skipper de continuer a bien mener Harmattan. Comme tu le dis le Pacifique est un autre univers, si tu peux essaies vraiment de passer ne serait ce que 24 hrs dans les Tuamotus, Rangiroa ou Manihi !! il faut que tu commences a etudier le Tahitien, Maururu, Ia Orana, Fiu, Aita pea pea etc.. Pour nous la phase finalisation commence, details, rangements avitaillement, je suis alle hier a Port Nap en train pour chercher la Land et une partie des affaires restantes, je ne dois y retourner q une seule fois pour finir de vider le conteneur, un aller retour de Land Rover et ce sera fini, il y a des gens de la bas qui vont vraiment me manquer. Mais l on fait un bateau pour s en servir ! ce n est pas a toi qu il faut le dire !! c est un vrai plaisir voire une source d energie que de consulter ton site !! merci pour cela. Bonne route a Jacky et a toi pour les jours a venir, sinceres amities JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 07-04-2010 à 21:58
Wed, 07 Apr 2010 00:01:00 GMT - The simple joys of life 6°17N 81°24W
19H01 J-1 heure du bord, 02H01 en France
Bonjour à tous,
Aujourd’hui c’était une journée de bonheur ordinaire, rien d’exceptionnel, le bonheur de vivre et c’est tout.
La nuit dernière a été un peu mouvementée au début puisqu’il fallait arrondir la pointe Lagarta à la sortie du golfe de Panama. Dans ce genre d’endroit il y a toujours un trafic qu’il faut gérer et puis il a fallu parer le danger « Frailes del sur » avant de virer cap au 233, direct sur les Galápagos à 780 milles.
C’est donc vers une heure du matin qu’a eu lieu l’extinction des feux (pas des feux de navigation bien sûr !). Le reste de la nuit a été calme avec seulement 2 ou 3 alarmes.
Quel bonheur de retrouver la douce fraicheur de la nuit d’autant que le vent était monté à 15 nœuds et que le bateau filait gaillardement à 7 nœuds.
Le temps aujourd’hui est différent d’hier, le ciel est un peu plombé et il y a des nuages d’altitude qui atténuent un peu les ardeurs du soleil. Il fait très chaud mais c’est supportable.
Sur la sonorisation du bord Mark Knopfler sort le meilleur de sa guitare.
Le bateau marche bien avec 8 nœuds de vent sur l’arrière bâbord à 150 degrés. La mer est très calme, encore aujourd’hui nous sommes au milieu de notre crêpe bretonne. Nous sommes sous grand voile, artimon et spi avec le moteur qui ronronne doucement dans un petit ralenti accéléré à 1200 tours. Nous avançons tranquillement autour de 5,5 nœuds.
Ce matin nous avons doublé une belle tortue de mer, verte, d’environ 80 centimètres. Heureusement nous sommes partis à temps ! (CF « Le lièvre et la tortue » de Monsieur de la Fontaine)
Au repas ce midi c’était filets de thon marinés toute la nuit dans de l’huile d’olive avec une pointe de vinaigre et un peu de persil accompagnés de pommes de terre en robe des champs. Un vrai régal.
Ensuite, Jacky fait la vaisselle, moi une petite dialyse, un bon café et bien sûr une sieste réparatrice. Il est déjà 16 heures.
Après nous occupons le temps à rêvasser et à regarder la mer, nous n’avons même pas envie de lire. C’est 18 heures 30, le soleil se couche déjà, le vent tombe, il faut rentrer le spi, border les voiles et pousser un peu le régime moteur.
Voilà comment se termine une journée ordinaire entre Panama et les Galápagos. C’est du bonheur, rien que du bonheur et on se dit que l’on a beaucoup de chance d’être là et que la vie est vraiment douce à vivre.
199 milles depuis le départ, 138 milles sur les dernières 24 heures, nous sommes à 675 milles des Galápagos.
A demain
Jean Louis
19:01 hours shipboard time (06/04), 02:01 hours in France
Hello everyone,
Our day today was one of simple happiness, nothing extraordinary to report, just one of those days you feel lucky to be alive.
Last night started off quite eventful as we had to round Lagarta at the exit of the Gulf of Panama. In a spot like that there is always plenty of traffic to negotiate and of course we had to steer clear of the dangerous “Frailes del Sur” before rounding the cape at 233, straight into the direction of the Galapagos Islands, 780 miles away.
So, it wasn’t until 1 a.m. that we finally switched off the lights (not the sailing lights obviously!). Everything was peaceful during the rest of the night; the alarm sounded 2 or 3 times.
Such pleasure to feel the coolness of the night, all the more as the wind had risen to 15 knots and the boat was cheerfully sailing along at 7 knots.
Today’s weather is different from yesterday’s; the sky is somewhat leaden and the high clouds bring a welcome relief from the crushing heat of the sun. It’s still very hot but it’s bearable.
Mark Knopfler is giving us a rendition of his best guitar music over the shipboard sound system.
The boat is moving along well with 8 knots of wind on rear port at 150 degrees. The sea is very calm; once again it’s like sitting on a pancake. We’re sailing under mainsail, mizzen and spinnaker and the motor is purring away gently at a slightly accelerated speed of 1200 revolutions. We’re progressing steadily at about 5.5 knots.
This morning we passed a gorgeous green turtle, some 80 centimetres in size. Just as well we weren’t late leaving! (Cf. “The Hare and the Tortoise” by Mr. de la Fontaine)
For lunch we had fillet of tuna which had been left marinating in olive oil and a dash of vinegar and some parsley overnight, accompanied by jacket potatoes. An absolute treat!
Then, Jacky did the dishes, I my dialysis and then it was time for coffee, not to mention a restorative siesta. And all of a sudden it was 4 p.m.
We then spent our time daydreaming and watching the sea; we didn’t even feel like reading. It’s 6.30 p.m., the sun is going down, the wind is following suit, time to lower the spinnaker, haul on the sails and give the engine a workout.
So, an ordinary day, spent between Panama and the Galapagos Islands, draws to a close. It’s bliss, unadulterated bliss and we tell ourselves that we are so lucky to be here and that life is sweet.
199 miles on the clock since our departure, 138 over these past 24 hours, we’re 675 miles away from the Galapagos Islands.
Talk to you tomorrow!
Jean Louis
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"Que du bonheur..... à lire.
Merci" Envoyé par Emmanuel S le 08-04-2010 à 09:20
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"c’est superbe merci pour tout amitièes roselyne" Envoyé par demeestereroselyne le 08-04-2010 à 10:19
La zone où nous nous trouvons est appelée par tous les marins du monde le « pot au noir ». En langage plus scientifique, c’est la ZCI (ITCZ en anglais), la Zone de Convergence Intertropicale. Cette zone de basses pressions est située entre les alizés de l’hémisphère nord qui soufflent de nord est et les alizés de l’hémisphère sud qui soufflent de sud est.
Les vents dans cette zone sont généralement faibles ou inexistants, et le temps est lourd et chaud. Il y a des grains ou des orages et les précipitations peuvent y être très importantes.
Depuis que l’homme navigue les marins redoutent le pot au noir car des navires peuvent y être encalminés pendant des jours entiers. Cette zone fait bien entendu le tour de la planète, elle est plus étroite à certains endroits et sa position varie en latitude avec les périodes de l’année.
La zone entre Panama et les Galápagos est l’endroit où la ZCI est la plus large, il est donc impossible de l’éviter. C’est certainement la raison qui a fait que les Galápagos soient restées si longtemps à l’écart du monde.
Cette nuit pas de vent, c’est donc au moteur que nous naviguons jusqu'à 4 heures et demi du matin quand l’alarme a retentie. L’écran est entièrement rempli par les échos des orages qui nous encerclent. Avec les orages est venu un peu de vent mais nous attendrons que le jour se lève pour envoyer le spi. C’est Jacky qui prend le quart, en effet au milieu des orages le radar est inutilisable.
A 8 heures, un bon vent de 15 nœuds en plein sur l’arrière me décide à prendre une option sud ouest. Du coup nous pouvons couper le moteur et le bateau marche fort à 7 nœuds. C’est important de descendre au sud car plus loin nous allons rencontrer des vents de secteur sud et nous serons ainsi mieux placés pour faire de la voile et économiser notre carburant.
Et puis en milieu d’après midi le vent tourne sans prévenir, nous mettant le spi dans l’étai. Après avoir bataillé pour le sortir la chaussette ne veut plus descendre, un vieux reste de l’atlantique certainement. Il faut affaler le spi dans l’eau à l’ancienne. Un peu physique tout de même ces manœuvres, heureusement que Jacky est là.
Une des attaches de mon frein de bôme à lâché, j’avais du construire cela un peu faible, cela me contrarie, je vais devoir mettre des retenues de bôme, c’est moins pratique.
Et puis il faut que je vous parle de notre passagère clandestine. C’est Colette, une petite hirondelle à tête rouge et ventre blanc. Elle a élu domicile à l’intérieur du bateau et nous siffle des sérénades impressionnantes. Sa position préférée c’est sur la tête à Jacky !
Nous allons bientôt franchir ce cercle mythique qu’est l’équateur. Je crois savoir qu’il y a une procédure à respecter pour l’équipage qui passe cette ligne pour la première fois. Un genre de bizutage quoi. Pour ceux qui connaissent la procédure, merci de me mettre un petit mot. Et merci à tous ceux qui mettent des commentaires sur le blog, c’est vraiment sympathique et cela fait toujours plaisir.
Encore 138 milles parcourus ces dernières 24 heures, pour l’instant on s’est pas mal débrouillés.
A demain
Jean Louis
19:01 hours shipboard time (07/04), 02:01 hours in France
Hello everyone,
We currently find ourselves in a place sailors all over the world have christened the “doldrums”. In more scientific parlance it’s called the ITCZ, the Intertropical Convergence Zone. This area of low pressure is located between the trade winds of the northern hemisphere which blow from the northeast and the trade winds from the southern hemisphere which blow from the southeast.
Winds in this area are generally slack or non-existent and the weather is heavy and hot. It’s known for its squalls or storms and rainfall can be heavy.
Sailors have been dreading the doldrums for time immemorial because boats can be left becalmed here for days on end. This zone does travel around the world alright, only, it’s far narrower in certain spots and its position varies in latitude depending on the time of the year.
The zone between Panama and the Galapagos is where the ITCZ is at its widest, so there is no way of avoiding it. That’s certainly the reason why the Galapagos Islands have been isolated from the world for so long.
Last night, no wind, so we sailed under engine until half past four in the morning when the alarm started to sound. The radar screen was awash with echoes of thunderstorms circling around us. The thunderstorms brought a bit of wind in their wake but we decided to await daylight before hoisting the spinnaker. Jacky stood watch as, in these thunderstorms, the radar becomes unusable.
At 8 o’clock, with a decent 15-knot wind blowing from the back, I decided to head in a south-westerly direction. As a result, we could switch off the engine and the boat flew ahead at 7 knots. We need to sail more southwards because further up we’ll meet the winds from the southern sector and this way we have a better chance of continuing our travels under sail and save some fuel.
And then, in the middle of the afternoon and without the slightest warning, the wind veered, and the spinnaker ended up in the headstay. After struggling to unwrap her, the cover refused to come down, an antic it picked up during its time on the Atlantic no doubt. We ended up hauling it down into the water the old-fashioned way. A bit of struggle all these manoeuvres, just as well Jacky was around.
One of the straps of my boom brake had come away; I obviously didn’t secure it strongly enough, which annoys me, now I’ll have to put some boom vangs in place which is not half as practical.
And now it’s time to introduce you to our stowaway. Her name is Colette, a little swallow with a red head and a white tummy. She elected domicile inside the boat and serenades us with gusto. Her favourite place is on top of Jacky’s head!
Soon we’ll be crossing this mythical circle known as the equator. I believe there is some tradition to follow for crews who cross this line for the very first time. Some sort of initiation in other words. I would be grateful to anyone who knows the exact procedure if you could drop me a line. And thank you to all of you who have been writing comments on the blog, it’s really nice of you and gives me great joy.
We’ve covered another 138 miles over these past 24 hours, so far, we’re doing quite well.
Talk to you tomorrow!
Jean Louis
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"Quel plaisir de vous lire tous les jours ! Ca me donne la pêche et encore plus l’envie de faire connaitre cette technique de diayse. Je souhaite que de nombreux patients vous lisent et qu’ils reçoivent un peu de votre énergie et de votre envie de vivre leurs rêves. Bonne route et bon vent (parce que dans le pot y’en a pas trop...). Pour le passage de la ligne mytique, je crois qu’il faut sacrifier un peu de champagne à Neptune... Florence" Envoyé par Florence Loupy le 09-04-2010 à 09:16
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"ceremonie datant de 1848
Bonne continuation
La veille du jour où l’on doit passer la Ligne, un postillon portant la dépêche du Roi de la Ligne vient trouver le Commandant et lui remet sa missive. Le lendemain, au moment où la frégate passe la Ligne, une mascarade complète formée par les matelots descend de toutes les parties du gréement. Elle se compose du Dieu de la Ligne Neptune et d’une suite de diables, diablotins, astronomes et gendarmes dont les fonctions consistent à faire paraître toutes les personnes quelque soit leur rang. Neptune prend le quart qui lui est remis par l’officier de service; il est alors chargé du commandement du navire et le manœuvre à son gré. Pendant ce temps l’astronome donne des conseils à l’officier chargé des montres marines. En un mot, la discipline si dure et si sévère se trouve tout à coup abolie; il n’y a plus ni officiers ni Commandant, tous courent pêle-mêle parmis les matelots. Une chapelle construite sur le gaillard d’arrivée renferme une baille remplie d’eau. Les tuyaux des pompes à incendie, cachés par les plis ondoyants des pavillons qui décorent la chapelle, sont braqués sur la baille où doit être plongée la pauvre victime.
La cérémonie commence par la messe, suivie d’un sermon peu orthodoxe où mille bêtises sont débitées. Chaque officier reçoit son tribut de compliments ou de médisances. Personne n’est épargné! Le sermon achevé, commence le Baptême. Le prêtre fait jurer à chaque personne différentes choses qu’il est inutile de vous répéter. Le patient dépose ensuite la pièce d’offrande, va s’assoir sur le siège qui est au dessus de la baille. Là un barbier lui barbouille le visage de peinture et autres saletés, puis le siège est retiré et l’individu disparaît au fond de la cuve, les pompes agissent, l’individu se débat, mais de tous côtés et de toute part, il reçoit de l’eau et de la farine; il n’échappe enfin à l’abrutissement que lorsqu’une seconde victime est livrée au public. Les marins se montrent en cette circonstance très généreux avec les dames; le prêtre leur verse un peu d’eau en rosée dans la manche, elles sont baptisées. Un tumulte général succède au Baptême, on se bat de toutes parts pendant tout l’après-midi, le navire est mouillé et rempli de plusieurs pieds d’eau. Enfin, lorsque chacun est fatigué, l’officier reprend son autorité. Le sifflet aigu du Maître fait cesser les jeux. On nettoye, on fait la toilette de la frégate, les habits mouillés sont mis à sécher et le silence se rétablit partout avec la discipline. Là où un moment avant les matelots étaient les égaux des officiers, ils tremblent alors à leur commandement.
" Envoyé par romi le 09-04-2010 à 09:41
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"Coucou Frangin, Bonjour Jacky, Salut Romi,
Alors, là, tous les deux, je vous envie d’avoir Colette à vos cotés.... L’Hirondelle, mon oiseau préféré, qui annonce si bien le début des beaux jours sous nos latitudes.... j’attend tous les ans avec impatience de revoir la première......et ses copines. Et Colette qui se perche sur la tête de Jacky, heureux veinard !!! Je ferais presque une crise de jalousie ... si je savais faire...
Et toi, Romi, avec ta cérémonie pêchée je ne sais où, tu délires totalement !!!! Sur le bateau, ils ne sont que DEUX, aucun n’est prêtre, donc la messe ne sera pas dite, et tout le restant de ta cérémonie n’est pas adaptée à leur cas... Allez, tu m’as bien fait rire, en tout cas. Et j’apprécie que tu continues à lire avec avidité les aventures de mon frère.
Bisous à tous Marie" Envoyé par Marie le 09-04-2010 à 12:21
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"de plus en plus fèeriquebisous àcoletteet bonne continuationroselyne" Envoyé par demeestereroselyne le 09-04-2010 à 21:57
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"Bonjour, Au passage de la ligne, la tradition veut que le capitaine et son équipage fassent une offrande à Neptune, le roi des océans.
L’offrande peut même aller jusqu’à une sorte de bizutage pour les néophytes. Dans la marine Nationale, c’est un véritable rite qui embarque tous les marins dans une cérémonie inoubliable.
Le rituel du passage de la ligne est une tradition très ancienne, qui remonte à l’époque des grandes découvertes, lorsque marins et voyageurs, après avoir enduré une mer souvent violente, atteignaient les eaux calmes et chaudes de l’équateur. C’est au milieu du XVIème siècle que les explorateurs portugais commencèrent à fêter le franchissement de la ligne, synonyme de victoire sur l’océan et de découverte de terres inconnues.
Reste à définir quelle offrande à faire à Neptune. L’idée dans un premier temps peut être de vous déguiser en Neptune (la barbe de Jean Louis est parfaite). Reste Amphytrite, son épouse pour Jacky.
Une fois le cercle franchit vous serez alors Chevaliers, voir dignitaires au deuxième passage.
Bon vent et d’éternels mercis pour votre récit. Nicolas" Envoyé par MULLIER le 10-04-2010 à 09:11
Fri, 09 Apr 2010 00:00:00 GMT - Le sexe des spis 3°40N 84°52W
Fri, 09 Apr 2010 00:00:00 GMT - The sex of spinnakers 3°40N 84°52W
19H00 J-1 heure du bord, 02H00 en France
Bonjour à tous,
Le spi, ou spinnaker est une voile que l’on porte à l’avant du bateau. Elle est très grande et ressemble à un grand ballon. Elle est souvent de couleur vive, la mienne est rouge vif. Pour vous donner une idée de sa dimension, mon artimon fait 16 m², ma grand voile en fait 45, mon génois 65 et mon spi 150 m² !
Son sexe est indéterminé puisque l’on dit « un » spi et « une » voile. Il y a cependant beaucoup de féminité dans cette voile, d’une part on ne peut pas s’en passer et on recherche en permanence l’occasion de la sortir. Elle ne sort que quand il fait beau, quand il n’y a pas trop de vent, quand la mer est belle. Que de bonheur et de plaisir elle peut nous apporter. Quand on croise un autre bateau on est très fière et les skippers des bateaux que l’on double sont jaloux de ne pas posséder une si belle voile. Par contre qu’elle est susceptible cette voile, quand elle fait son mauvais caractère, que le vent tourne et qu’elle s’enroule dans l’étai quelle prise de tête ! Quand on la sort on ne sait jamais si cela va bien se terminer et pourtant on ne peut pas s’empêcher de le sortir. Je crois qu’il y a beaucoup de féminité dans cette voile.
La nuit a été calme, encore difficile de dormir avec cette chaleur et des orages ont déclenchés l’alarme au petit matin. Loin devant nous les feux d’un bateau que le radar ne voit pas encore, certainement un voilier.
Et puis dès que le jour se lève, je réveil Jacky pour hisser le spi. On a 10 nœuds de vent sur bâbord avant, au 80 environ, c’est la limite mais le spi bien bordé devrait pouvoir accepter. On rentre le génois, on envoie le spi et je coupe le moteur. Ouf !
Harmattan file entre 5 et 6 nœuds, c’est le bonheur. J’allume la VHF, le voilier de ce matin est à 2 milles sur tribord. « Sailing boat pour Maupiti »
Ce sont des français, Gérard et Catherine, on discute pendant une demi heure, la météo, le pot au noir, Panama, les Galápagos, les Marquises … Maupiti est un Ovni 36, ils n’ont pas de spi, ils marchent à 2,5 nœuds. Très vite ils disparaissent sur l’arrière. Merci le spi.
Un peu plus tard nous croisons encore une tortue de mer. Je ne pensais pas voir des tortues si loin des côtes.
Ensuite c’est bain de pieds pour tout le monde, la mer est à 34,8 degrés et même si mon thermomètre n’est pas très bien étalonné l’eau est très chaude. Qu’elle rigolade avec le bateau qui file à 6 nœuds et la mer qui envahie le passe avant par moments.
Et puis ce soir encore une rencontre, un bateau de pêche avec 4 marins en train de remonter deux énormes poissons pêchés à la ligne. On est à 170 milles de l’ile coco qui dépend du Costa Rica. Une photo, quelques signes de la main et c’est fini.
Pour notre route, on n’a pas assez de sud dans notre ouest, mais on est bien obligé de faire avec le vent que l’on a. Avançons et on avisera plus tard. Si le vent tombait cette nuit, on partirait plein sud au moteur. Encore 129 milles aujourd’hui, déjà 466 milles de parcourus depuis Panama, plus que 408 milles pour Santa Cruz.
Voilà pour aujourd’hui, a demain.
Jean Louis
19:00 hours shipboard time (08/04), 02:00 hours in France
Hello everyone,
The spinnaker is a sail you’ll find at the front of boats. It’s very big and looks a bit like a huge balloon. It often comes in bright colours, mine, for instance, is red.
To give you an idea of size, my mizzen is 16 m², my mainsail 45 m², my jib 65 m² and my spinnaker 150 m²!
Its sex is indeterminate because we say “a” spinnaker and “a” sail.
However, it has a fair few female characteristics, none in the least because you can’t live without her and you’re always looking for some excuse to show her off. She only comes out when the weather is fine, when there isn’t too much wind and when the sea is nice. What joy and pleasure she can bring!
When we cross other boats, we burst with pride and the other skippers we pass are green with envy that their sail isn’t half as nice.
But with all that, she’s also fairly touchy, when she’s in bad form, when the wind veers and she wraps herself around the headstay, then you’re talking stubborn!
When you bring her out you never know how things will end and, yet, you just can’t help yourself, you just want to show her off. I believe this sail has an awful lot of the female character, wouldn’t you agree?
The night was calm, difficult to get some sleep mind you, with this heat and the thunderstorms setting off the alarm in the early hours of the morning. A good distance away we could see the lights of another boat the radar hadn’t picked up on yet, probably a sailing boat.
And then, as soon as the day dawned, I woke Jacky to hoist the spinnaker. With a 10-knot strong wind on the front port side, at about 80°, I could be pushing it a bit but when the spinnaker is properly hauled on she should be able to cope. We lowered the jib, hoisted the spinnaker and I switched off the engine. Phew!
Harmattan is flying ahead at between 5 and 6 knots, what a delight! I switched on the VHF; the sailing boat we spotted this morning is 2 miles on starboard side.
“Sailing boat to Maupiti”
They’re French, Gérard and Catherine, we chat for about half an hour, about the forecast, the doldrums, Panama, the Galapagos Islands, the Marquesas Islands… Maupiti is an Ovni 36, they don’t have any spinnaker, they’re moving along at 2.5 knots. Before long, they were out of sight. Thank you spinnaker!
A little later, we came across another sea turtle. I never thought I’d meet turtles this far away from the coast.
Then it’s footbaths all around, the sea is 34.8 degrees, and even if my thermometer wouldn’t be the most accurate, the water still feels very warm. What a laugh with the boat flying along at 6 knots and the sea splashing across the ladder at times.
And tonight, we had another encounter, a fishing boat with 4 men, trying to haul in two enormous fish on their lines. We’re at 170 miles from Cocos Island, an island which forms part of Costa Rica. A photograph, a few waves and they’re gone.
We could do with a little more southerly wind in our westerly course, but beggars can’t be choosers. For the moment, we’ll just keep going; we’ll see how we can sort that problem later. If the wind were to drop tonight, we’ll switch on the engine and head south. Another 129 miles covered today, 466 miles since we left Panama, only 408 miles to go before we’ll reach Santa Cruz.
That's it for today, talk to you tomorrow!
Jean Louis
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"Supermimi, la définition du caractère du spi! Bise ( et un souffle de vent du bon côté!)" Envoyé par petra le 10-04-2010 à 19:56
Dans deux jours nous atteindrons l’équateur. Cette ligne mythique a fait rêver bien plus que tous les marins du monde, quel enfant ne s’est posé milles questions sur cette ligne qui sépare le monde en deux univers tellement différents.
On a tous appris que les lavabos ne se vidaient pas dans le même sens dans l’hémisphère sud que dans l’hémisphère nord. Mais sur la ligne même que se passe t il ? Et un lavabo qui a commencé à se vider dans un sens, au moment où l’on passe la ligne qu’arrive t il ?
Une autre question me tracasse, on sait tous que le ciel n’est pas le même d’un côté et de l’autre de la ligne, alors si l’on passe la ligne la nuit est ce qu’il y a un tout petit moment de jour pour que le nouveau ciel se mette en place ?
Dans deux jours j’aurai enfin la réponse à ces questions.
Pour l’instant je me contente de données concrètes. La ligne équinoxiale, la latitude 0 degrés, fait environ 40075 kilomètres de long, elle se trouve à une distance égale des deux pôles qui est de 10002 kilomètres. Sur son passage elle a donné son nom à un pays, l’Equateur, capital Quito, la deuxième capitale la plus haute du monde à 2850 mètres après La Paz. Sa population est de 14 millions d’habitants et c’est un pays producteur de pétrole membre de l’OPEP.
L’archipel de Colon, nom officiel des îles Galápagos fait partie de ce pays, d’ailleurs l’équateur coupe l’archipel en deux, certaines îles se trouvant dans l’hémisphère nord, d’autre dans l’hémisphère sud. D’origine volcanique, l’archipel se compose de 19 îles et de divers îlots. Aucun homme n’a mis les pieds sur ces îles avant le 16 ème siècle. En 1835, Charles Darwin y séjourna cinq semaines et c’est ensuite qu’il élabora la théorie de l’évolution des espèces. La population y est actuellement de l’ordre de 20 000 habitants.
Le centre touristique est l’île de Santa Cruz et son port « Puerto Ayora ». Ces îles sont un asile pour une population monstrueuse, tortues centenaires, iguanes géantes, albatros, manchots, lions de mer, otaries, requins, raies mantas ….
Pour les nouvelles du bord, le capitaine et l’ensemble de l’équipage sont fatigués. Depuis deux jours nous naviguons au pré, c'est-à-dire face au vent. C’est épuisant. Harmattan est en permanence à la gîte, de 20 à 30 degrés et chaque déplacement est une épreuve. Je ne parle même pas de la préparation des repas et de la vaisselle. Malgré cela nous n’arrivons pas à mettre assez de sud dans notre ouest, espérons que le vent tourne avant d’arriver aux îles.
La température extérieure a baissée d’une dizaine de degrés et c’est plus vivable. Dans le bateau comme tout doit rester fermé, il fait encore 29 degrés et c’est très humide. Nous avons parcouru difficilement 134 milles ces dernières 24 heures, déjà 600 milles au compteur, encore 288 milles pour arriver.
Ah j’allais oublier, des nouvelles de Colette la petite hirondelle. En fait elle nous à pris pour un hôtel, elle s’est installée en hauteur dans la coursive et s’est envolée par un hublot au petit matin nous laissant de nombreux souvenirs sous son perchoir qu’il a fallu nettoyer.
Voilà pour aujourd’hui, je vous souhaite un bon weekend.
Jean Louis
19:11 hours shipboard time (09/04), 02:11 hours in France
Hello everyone,
In two days’ time we shall reach the equator. This mythical line has not only kept the sailors of this world enthralled, but show me a child that did not have hundreds of question about this line which divides the Earth into two completely different worlds.
We’ve all been told that sinks in the southern hemisphere drain in a different direction than those in the northern hemisphere. But what exactly happens on the very line itself? And what happens the minute a sink, which is in the process of draining in one particular direction, crosses the line?
And here’s another one I’ve always wondered about: we all know that the sky on one side of the line is different from the sky on the other side of the line, so if you happen to cross the line in the middle of the night, do you get a tiny bit of daylight so that the new sky can take up position?
In two days’ time I’ll finally have the answer to these questions.
But at the moment, I’m happy to stick to concrete facts. The equinoctial line, latitude 0°, is about 40 075 kilometres long and is located at an equal distance from the two poles which is 10 002 kilometres. On its path, it has given its name to one country, Ecuador, capital Quito, the second highest capital in the world after La Paz, at 2 850 metres above sea level. Ecuador is home to 14 million people, is one of the oil-producing countries and is a member of OPEC.
The Colon Archipelago, which is the official name of the Galapagos Islands, forms part of this country, and as the equator cuts the archipelago in two, some islands are located in the northern hemisphere while others find themselves in the southern hemisphere.
This archipelago, which is volcanic in origin, consists of 19 islands and a number of islets. Up and until the 16th century, no one had ever set foot on them. In 1835, Charles Darwin spent five weeks there before developing his theory on the evolution of the species.
The archipelago currently numbers some 20 000 inhabitants.
The tourist hotspot is the island of Santa Cruz and its port “Puerto Ayora”. These islands are also a haven to the huger creatures of this world, one-hundred year old tortoises, giant iguanas, albatrosses, penguins, sea lions, seals, sharks, manta rays….
The latest shipboard news is that the captain and his crew are tired. For two days now we have been sailing into the wind, an exhausting business. Harmattan is constantly listing by 20 to 30 degrees and trying to move around is an ordeal. And then I’m not even talking about cooking a meal or washing the dishes.
In spite of that we can’t seem to get enough of a southerly direction into our westerly course, let’s just hope that the wind veers before we arrive at the islands.
The temperature has dropped by about ten degrees and things have become more bearable now. As we have to keep everything closed on the boat, the inside temperature is still hovering around 29 degrees and it’s extremely humid.
These 134 miles over the past 24 hours have been a struggle, 600 miles on the clock already so another 288 miles to go.
Oh, I almost forgot to tell you the latest about Colette, the little swallow. She really thought we were running a hotel here; she had made herself at home high up in the gangway and checked out through one of the portholes in the early hours of the morning, leaving a fine display of little souvenirs under her perch for us to clean up.
That's it for today; I wish you all a very pleasant weekend.
Mon, 12 Apr 2010 01:09:00 GMT - Dans l’hémisphère Sud 0°25S 89°53W
Mon, 12 Apr 2010 01:09:00 GMT - In the southern hemisphere 0°25S 89°53W
19H09 J-1 heure du bord, 03H09 en France
Bonjour à tous,
La journée avait pourtant mal commencée. Hier matin le vent a tourné, prenant une composante beaucoup plus ouest en faiblissant à 10 nœuds nous permettant ainsi de faire une route directe sur Santa Cruz à 60 degrés du vent réel dans une allure beaucoup plus confortable. Nous avons parcourus 138 milles ce samedi.
En début de nuit le vent à commencé à mollir et ce matin nous nous réveillons au large de Brest dans un crachin breton. Triste début de journée, la visibilité est très médiocre et tout est humide. Et puis très vite le temps se lève, le vent tombe à deux nœuds et un soleil radieux se met à briller.
Vite j’en profite pour aérer le bateau en grand, j’ouvre tous les hublots et tous les panneaux de pont. La couette à cheval sur la trinquette, les oreillers sur le pont et le spi en haut du mat dans sa chaussette pour qu’il sèche lui aussi.
Ma couchette dans la pointe avant du bateau est trempée et depuis deux jours je dors mal sur une banquette du carré.
Aujourd’hui c’est grand carénage, nous nous sommes fait beaux pour cette journée de fête. Neptune nous a rendu visite avec sa grande barbe, ses cheveux longs et son magnifique trident. Il a convoqué toutes les figures mythiques de la mer et Ulysse a dû s’attacher au grand mat pour ne pas succomber aux chants des sirènes.
Ce matin le Capitaine à décidé le changement de fuseau horaire et toutes les pendules et montres du bord ont été reculées d’une heure. Et c’est donc à 12h09 heure du bord, 18h09 TU que nous franchissons cette ligne tant attendue, l’équateur, et que nous passons dans l’hémisphère sud. Un peu de déception tout de même car nous nous attendions à quelque chose de grand, peut être un cordeau, un poteau indicateur, mais non, pas même un trait rouge fait à la bombe, rien ! La mer vide et c’est tout, si il n’y avait pas le GPS on serait incapable de savoir si l’on se trouve dans l’hémisphère nord ou dans l’hémisphère sud. Incroyable non ?
Pour être sûr de l’avoir bien passée, nous la coupons et la recoupons plusieurs fois avant de faire pétiller les bulles sans oublier d’en offrir à Neptune et à ce magnifique Harmattan qui mérite tant lui aussi.
D’après vos commentaires, nous venons de rentrer ainsi dans la catégorie de « Loups de mer », ce qui me gène un peu car l’adjectif « Vieux » y est souvent associé. Pour d’autre nous serions devenus « Chevaliers » et même « Dignitaires » puisque nous l’avons passé plusieurs fois. Ensuite il y a eu un déjeuner amélioré avec entrée, plat, fromage et dessert. Le tout suivi par un bon café. Le Capitaine a ensuite ordonné qu’une double ration de rhum soit servie à tout l’équipage.
Ensuite c’était sieste pour tout le monde.
Quelle journée agréable. Nous sommes en ce moment à 32 milles de Puerto Ayora. J’ai réduit pour n’arriver qu’au petit jour. Nous avons parcourus 134 milles aujourd’hui, soit 872 depuis Panama.
A demain
Jean Louis
19:09 hours shipboard time (11/04), 03:09 hours in France
Hello everyone,
The day could have got off to a better start.
Yesterday morning the wind changed, veering a lot more west and dropping down to 10 knots which allowed us to head straight for Santa Cruz under 60 degrees of true wind which made the speed far more comfortable. On Saturday we covered 138 miles.
Early on in the night, the wind began to abate and this morning we thought we had woken up off Brest under a Breton drizzle. Dreary start to the day, visibility was only very fair and everything felt damp. But that didn’t last very long, soon the wind dropped down to 2 knots making way for a radiant sunshine.
I wasn’t long airing the boat, opening all the deck’s portholes and panels. I hung the duvet over the forestaysail, put the pillows on the bridge and the spinnaker on top of the mast in its cover to dry it out.
My bunk at the front of the boat is drenched and I spent these last two days on the bench in the lounge, not sleeping very well.
Today, major careenage, we've dressed ourselves up for this day of celebration. Neptune, with his huge beard, long hair and magnificent trident decided to drop by. He had brought all the mythical characters of the sea along and Ulysses had to tie himself to the main mast so as not to succumb to the sirens’ call.
This morning, the Captain decided to enter into a different time zone and all the clocks and watches on board were set back one hour. So we crossed the long-awaited line, the equator, which brings us into the southern hemisphere, at 12:09 hours shipboard time or 18:09 hours UT. A bit of a let-down all the same, we expected something major, a line or a signpost perhaps, but nothing, not even a red mark of a spray can, absolutely nothing! An empty sea, that was it, if it weren’t for our GPS we wouldn’t even be able to tell whether we were in the northern or the southern hemisphere. Incredible, don’t you think?
To make sure that we had actually passed it, we crossed it again and again before finally cracking open a bottle; needless to say, Neptune and the magnificent and highly-deserving Harmattan also got their share of bubbly.
From what you’ve told me, we have now joined the ranks of the “Sea-Dogs”, which really bothers me a little because that particular term is usually preceded by the adjective “Old”. According to some others amongst you we have now become “Knights”, “Dignitaries” even, as we crossed the line several times.
Then we had a celebratory dinner with starter, main course, cheese and dessert, followed by an excellent coffee. After that, the Captain ordered that the entire crew should be served a double ration of rum.
Then, everyone was told to go for a siesta.
What an enjoyable day! We are currently 32 miles away from Puerto Ayora. I’m slowing down a little so that we don’t end up arriving at daybreak. We’ve travelled 134 miles today, 872 miles since we left Panama.
Talk to you tomorrow!
Jean Louis
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"alors heureux ? sympa les photos, c’était avant ou après la rasade de rhum ? " Envoyé par IDEM le 13-04-2010 à 09:14
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"Bonjour Je suis le b eau-frère de Jean-Pierre Peudevin qui est le frère de Jacky. J’habite en Vendée au-dessus des Sables d’Olonne au départ du Vendée Globe. Mes félicitations pour ce que vous faites c’est magnifique car atteint d’une hémiplégie j’ai remonté la pente par moi même et je sais qu’il faut beaucoup de courage.Bon vent et bonne mer." Envoyé par ANDRE Michel le 13-04-2010 à 11:06
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"salut,
Et bien, quelle aventure de passer cette ligne.... et la visite de Neptune et Ulysse .... la cerise sur le gâteau..... Profitez en bien, vous avez tant attendu ces moments de joie pure !!! Bisous Marie" Envoyé par Marie le 13-04-2010 à 19:12
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"Magnifiques !!! vous êtes magnifiques. Enfin des Dieux en photo. Bravo et continuez. Nicolas" Envoyé par MULLIER le 13-04-2010 à 21:37
Première journée aux Galápagos et un premier abord très décevant.
Après avoir reçu le mail météo de Pierre-Yves accompagné de différents avis de plaisanciers déjà passés ici, je décide de réduire à 1,5 nœud pour attendre le jour avant de rentrer dans Puerto Ayora. Nuit difficile sur la banquette du carré et à 6 heures je remets en avant toute.
En fait de Puerto ce n’est qu’une grande baie totalement ouverte sur la houle du large avec des récifs à différents endroits. Il n’y a pas de port et un cargo est en train de se faire décharger à l’aide de barges. Le bateau roule terriblement, ce n’est pas du tout agréable.
Une chose de bien, c’est le service de taxi d’eau que l’on appel sur le canal 14. Pour 0,60$ par personne on va à terre. Première étape, aller se faire connaître des autorités.
Et là on rentre dans un système d’arnaque organisé fort déplaisant. Si on ne parle pas espagnol on a tout faux, les autorités ne parlent qu’espagnol. Il faut alors prendre un agent qu’il faudra payer bien sûr. On nous trouve un agent qui soit disant parle français. En fait il connaît quelques mots. Je ne veux qu’une chose c’est faire le plein de gasoil et de produits frais avant de repartir.
Le gasoil c’est en ville, à la station service. Il faut prendre des bidons, le taxi d’eau, un taxi en ville, revenir, à nouveau le taxi d’eau et on a chargé avec beaucoup d’efforts 40 litres. Il m’en faut 360 ! Je ne me sens pas de faire cette corvée. C’est alors que l’agent m’annonce qu’il y a un tarif spécial « international ». En ville, pour un local c’est 1$ le gallon (4 litre) mais pour moi ce sera 3,78 $ le gallon. Mais le gasoil me sera livré à bord. Je dis que c’est du vol mais il ne comprend pas ce mot !
Après maintes hésitations, devant l’inéluctable je fini par accepter. Et nous allons boire une bière et faire un restaurant pour essayer de chasser cette contrariété.
Cet après midi nous allons faire un tour au centre Darwin pour voir les tortues géantes. Sympa. Une autre attraction c’est le quai des pêcheurs. Ils vendent leur pèche à la population et préparent les poissons sur des grandes tables. Ils sont entourés de pélicans et d’otaries qui se disputent les restes. Il y a d’ailleurs des otaries partout, comme des chiens dans nos villes. On peu d’ailleurs les caresser elles sont totalement domestiquées.
Et puis à 17 heures c’est la livraison du gasoil. Sportif les deux bateaux à couple avec cette houle. Heureusement ils ont un petit groupe électrogène et une pompe. En 20 minutes nous avons vidés un bon nombre de bidons.
C’est à 18h30 que l’agent vient à bord avec un gradé de la capitainerie. Il faut payer des frais de capitainerie. Nous sommes au départ à 438$ mais après de nombreuses négociations nous tombons d’accord (comment faire autrement) pour 150$. L’agent m’annonce que de son côté il ne prendra pas de commission. Forcément, il s’est gavé sur le gasoil.
Quel désagréable impression de se faire plumer. Je raye définitivement les Galápagos de la liste des escales à recommander.
Voilà, Jacky pars demain matin, vol pour Quito puis Bogota et enfin Barcelone.
Moi je vais faire des vivres, cela va être très difficile et je reprends la mer.
A demain
Jean Louis
19:19 hours shipboard time (12/04), 03:19 hours in France
Hello everyone,
Our first day on the Galapagos and a most disappointing introduction at that!
On account of the weather forecast Pierre-Yves e-mailed me and the various nuggets of wisdom from the amateur yachtsmen who had already passed through this neck of the woods, I decided to cut down my speed to 1.5 knots so that I would be entering Puerto Ayora by daylight. After another rough night on the lounge bench, I got up at 6 to get organized.
Puerto is in fact nothing other than a huge bay which gets the full swell of the sea and has reefs dotted all over. There is no harbour and, when we were making our approach, they were unloading a cargo vessel with barges. The boat was rolling heavily, not a pleasant experience at all.
One good thing though is their water taxi service you can call on channel 14. It takes you to shore for $ 0.60 per person. Our first step was to introduce ourselves to the authorities.
And this is where you become acquainted with a system of organized swindle that sure leaves a sour taste. If you don’t speak Spanish you’ve had it as the officials here speak Spanish and Spanish only. So then you have no option but to find yourself an agent who must be paid of course. We could only find one agent who claimed to speak French. It didn’t take us long to find out he only had a mouthful of French.
All I wanted to do was refuel, buy whatever perishables I needed and get out.
But if you’re looking for fuel you have to go to the petrol station in the city. So that means taking your jerry cans, the water taxi, a taxi into town, come back, take another water taxi, all that for a measly 40 litres of fuel. Now, I needed 360 litres of the stuff! I really was in no mind to embark on that expedition.
So then the agent told us that there is a special “international” rate. In town, locals are charged $ 1 per gallon (4 litres), for me it’ll be $ 3.78 a gallon. But for that price, the fuel will be delivered on board. I told him it was daylight robbery but needless to say he didn’t have a clue what I was saying!
After a lot of hesitation and stuck between a rock and a hard place, I decided to accept the offer. We also decided to go for a glass of beer and a bite to eat to try and digest that setback.
This afternoon, we visited the Darwin centre to see the giant tortoises. Very nice indeed! Another attraction here is the fishermen’s quay. They sell their fish to the locals and prepare them on huge tables. They’re surrounded by pelicans and seals, fighting over the leftovers. There are seals everywhere, a bit like dogs in our cities. They're so domesticated you can even rub them.
And then, at 5 p.m., the fuel arrived. Impressive, these two boats doubly-moored under this swell. Luckily they came with a power supply and a pump. Within 20 minutes we managed to empty a fair few jerry cans.
At 6.30 p.m. the agent arrived on board with an officer from the harbour master’s office. There were harbour master’s charges to be paid. We started off at $ 438 but after lengthy negotiations we managed to agree (we didn’t have much of a choice) on $ 150. The agent then told me he wouldn’t be charging us any commission. He must have done well on the fuel.
What an awful feeling being fleeced. I have crossed the Galapagos Islands from my list of places to visit for once and for all.
And Jacky is leaving tomorrow morning, he’ll take a flight to Quito and fly on to Barcelona after that.
I’m going to stock up on food, that’s going to be a hard one, and then I'll head back to sea.
Talk to you tomorrow!
Jean Louis
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"hello captain, como esta? bien arrive a quito...moi en short...eux en doudoune...il pleut des cordes et ça caille. bonne route. Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 14-04-2010 à 01:21
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"Désormais vous allez donc poursuivre seul, je suis votre périple avec intérêt et vous souhaite bonne route." Envoyé par Agnès le 14-04-2010 à 14:18
Ca y est, c’est parti la grande traversée en solitaire.
Ce matin nous sommes retournés chez l’agent. Jacky était inquiet de se présenter à l’aéroport sans avoir de cachet d’entré sur son passeport. Effectivement, il y a urgence et l’agent nous conduit dans sa voiture aux autorités. Il faut encore sortir 30$ et les passeports sont tamponnés, nous voici en règle.
Nous retournons au bateau, Jacky prends sa valise, appel un taxi d’eau, il me souhaite bon vent et je me retrouve seul à bord. L’agent m’apporte la clearance, je suis libre de partir.
Il ne me reste plus qu’à approvisionner des produits frais. Ici c’est mission impossible. Comme fruits et légumes je ne trouve qu’une dizaine de pommes, une grappe de raisin et 7 ou 8 tomates trop mures. Ici il n’y a pas de boucherie.
Je me résous à prendre des boulettes de viande en boîte. J’en prends une dizaine et chaque boîte peut me faire deux repas. Pour mes repas de midi j’ai donc des boulettes de viande, des saucisses et deux douzaines d’œufs dont je ne connais ni la date de ponte ni la date limite de consommation. Pour mes repas du soir j’ai du jambon longue conservation acheté à Panama, en fait il ressemble plus à du salami. J’ai des boîtes de sardine, de thon et de pâté. Par contre j’ai des pates et du riz à volonté et puis un stock de maïs, petits poids et haricots verts. J’ai trouvé in extrémiste du fromage. J’ai dévalisé le stock. Ce sont des gros morceaux de fromage à pate dure. En dessert, j’ai mes 10 pommes et des boîtes de compote et de fruits au sirop achetées à Panama. J’oubliais ma grappe de raisin.
J’ai aussi trouvé des petits pains, genre demi baguette. J’en ai pris 6 et j’ai un stock impressionnant de biscottes. J’ai pris également 6 boîtes de margarine. Je suis surpris car ici il ne la conserve pas au réfrigérateur comme chez nous. Serait-elle différente ?
Au niveau de l’eau, du vin et du jus de fruit j’avais fait mon stock à Panama.
Au niveau choix de nourriture je pars quand même dans cette aventure dans des conditions beaucoup plus difficiles que pour l’atlantique.
Après un dernier restaurant je remonte l’ancre et prends la direction du large. Je passe à côté d’un petit cargo en train d’être déchargé. C’est réellement très folklorique. Il y a plusieurs barges autour du cargo, une nuée de dockers et tout se fait à la main. J’en profite pour faire la photo et les dockers qui ont compris que je partais pour le grand saut s’arrêtent de travailler et me font des grands signes en criant très forts. Quelle ovation !
Cela me remet un peu en ligne car depuis le départ de Jacky je me sens un peu cafardeux. D’une part se retrouver seul après avoir passé un mois avec un ami c’est dur et puis il y a l’appréhension de la grande aventure qui m’attend. C’est très différent de l’atlantique car quand je suis parti de Tenerife je filais sur le Cap Vert à une semaine de navigation. Je savais que si j’avais un souci je pouvais toujours me dérouter vers ces îles. Il faut savoir qu’une fois parti c’est impossible de faire marche arrière, les vents poussent et remonter les alizés c’est pratiquement impossible. Cela veux dire que dans quelques jours je serais vraiment seul au monde quoi qu’il advienne pendant au minimum trois semaines. Cela fait un peu peur bien entendu mais n’est ce pas ce que je suis venu chercher ?
Le temps s’est mis au diapason, les sommets de l’île sont noyés dans de gros nuages noirs.
Je parts au moteur, vent de 8 nœuds à 20 degrés sur bâbord avant avec la houle venant de la même direction. C’est inconfortable, mais je dois longer les îles jusqu’au cap Rosa sur Isabella. Je devrais atteindre cette marque de parcours vers trois heures du matin. Encore une petite nuit en perspective.
Devant moi un autre voilier. Je vois son écho sur l’écran radar, il est à 4 milles. Peut être allons nous faire la route ensemble ? Peut être va-t-il s’arrêter sur Isabella. Je verrais bien dans la nuit. 23 milles au compteur depuis 14 heures.
Je vous laisse pour aujourd’hui. A demain.
Jean Louis
19:00 hours shipboard time (13/04), 03:00 hours in France
Hello everyone,
Well, that’s it! My solitary voyage has begun.
This morning we went to see the agent again. Jacky was worried about presenting himself at the airport without having his entrance into the country stamped into his passport. And he was right, this was urgent and the agent drove us to the authorities. Another $ 30 later, his passport was stamped and everything was fully above board.
We went back to the boat, Jacky collected his suitcase, called a taxi, wished me luck and all of a sudden I found myself on my own on the boat. The agent delivered my clearance, I was free to go.
All I had to do now was to find some fresh produce. Mission impossible here! The sum total of what I could find in the fruit and vegetable line was ten apples, a bunch of grapes and 7 or 8 overripe tomatoes. No butcher shop here.
I decided to go for tinned meat balls. I bought about ten tins; I reckon I should get two meals out of every tin. So for lunch, I have meat balls, sausage and two dozen eggs of which the laying or use-by dates remain a mystery.
For supper I’ll have a choice between the long-life ham I bought in Panama, which tastes more like salami if you ask me, tins of sardines, tuna and pâté.
But I do have a fine stock of pasta, as much rice as I can eat and a whole stack of sweet corn, peas and green beans.
I even managed to find some cheese when I was unpacking the cases. So now I also have some large blocks of hard cheese. For dessert, I have my 10 apples and the tins of stewed fruit and the tinned fruit in syrup I had bought in Panama. I nearly forgot my bunch of grapes.
I also found some little rolls, about the size of a half baguette. I bought 6 of them and I do have an impressive supply of toasted bread it has to be said. I also managed to find 6 tubs of margarine. Surprisingly, they don’t seem to store it in the fridge here as we would in France. Would it be different I wonder?
As regards water, wine and fruit juice, I had already stocked up on all that in Panama.
From a food point of view, I’m embarking on an adventure that will be far more challenging than my trip across the Atlantic.
After one final restaurant meal, I lifted anchor and headed back for sea. I sailed past a little cargo vessel that was being unloaded. Really quite a spectacle! Several barges around the boat, a horde of dockers and everything is done by hand. I took a photograph and any of the dockers who realized I was taking the big plunge stopped working, waved madly and roared on the top of their voices. Now, that’s what I’d call an ovation!
It gave me a bit of a boost all the same because I’d been feeling a little low since Jacky left.
On the one hand, it’s tough being on your own after having spent a whole month with a friend and then of course I’m a little apprehensive about this great adventure that’s awaiting me. It’s very different from the Atlantic because when I left Tenerife I was heading towards Cape Verde in the space of a week. I knew that if I had any problems I could always divert to these islands. You must realize that, once you’re gone, it’s impossible to turn back because the winds push you forward and sailing into the trade winds is next to impossible. That means that, in a couple of days’ time, I’ll find myself all alone in the world, whatever happens, and that for three weeks at least. Fairly daunting, but isn’t that what I came here for in the first place?
The weather matches my mood; the peaks of the islands are stuck high up in huge black clouds.
I took off under engine, an 8-knot strong wind at 20 degrees on the front port side with a swell coming from the same direction. It’s uncomfortable but I have to hug the islands as far as Cape Rosa on Isabella Island. I should get to that point at about three o’clock in the morning, another short night ahead in other words.
There’s another sailing boat ahead of me. I can see her echo on the radar; she's roughly 4 miles away. You never know, we might even end up travelling this route together. Or maybe she’s heading for Isabella Island. Tonight, I’ll know for sure. 23 miles on the clock since 2 o’clock this afternoon.
I’ll leave you for tonight. Talk to you tomorrow!
Jean Louis
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"Coucou,
Et oui, c’est un sentiment mitigé : un grand bonheur de commencer ce dont on a rêvé depuis tant de temps, mélangé à un sentiment de vide et de solitude, en voyant partir la dernière personne connue, ainsi que de l’appréhension légitime devant l’inconnu... En lisant tes lignes, je retrouve vraiment des sensations déjà vécues, dans deux - trois jours, il n’y paraitra plus. Gros bisous et bonne chance dans ta nouvelle traversée. Marie" Envoyé par Marie le 14-04-2010 à 21:12
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"un petit coucou" Envoyé par baubion le 14-04-2010 à 21:36
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"coucou !! = ) ça va ?? moi super je te souhaite bonne chance car maintenant tu es tout seul bon a bientôt j’espère (vient nous rendre visite un de c’est jour)
a+ bye et encore bonne chance" Envoyé par Juli...AAA le 14-04-2010 à 21:55
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"salut !! Enfin ce moment tant attendu arrive , savoure ce moment exceptionnel qui j’en suis sur sera merveilleux !! je t’embrasse claudie bon navigue !! a bientôt" Envoyé par Claudie !! =) le 14-04-2010 à 21:59
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"Enfin le grand départ!!! Magnifique moment plein d’émotions mitigées. Je suis de tout coeur avec toi Captain. Nous sommes tous avec toi. Bonne navigation" Envoyé par Paparazzi le 15-04-2010 à 01:45
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"Salut Jean-Louis, Nous sommes ravis de lire que ton voyage se déroule merveilleusement. Bon, pour Jacky, c’est sûrment lui le plus triste des deux ! On t’embrasse affectueusement." Envoyé par Sophie le 15-04-2010 à 18:24
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"courage tout ira bienunion de pensées j’admire votre courageet votre bon humeur bien affectueusement roselyne d" Envoyé par demeestereroselyne le 15-04-2010 à 18:43
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"nous sommes avec vous par la pensèe couragetout ira bien affection roselyved" Envoyé par demeestereroselyne le 15-04-2010 à 18:51
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"courage tout ira bienen union de pensées bien affectueusement roselyned" Envoyé par roselyne demeestere le 15-04-2010 à 18:54
Quelle belle journée ! Dès le réveil ce matin j’ai su que ce serait une journée magnifique.
J’ai quitté les Galápagos hier soir sous un ciel habituellement noir, les sommets invisibles dans les nuages. La houle du large formait sur les hauts fonds proches des côtes une mer désagréable. Et ce matin je me réveil en haute mer sous un ciel uniformément bleu si ce n’est quelques petits nuages blancs de beau temps.
La mer est plate, on se croirait sur un lac. Il fait juste bon, pas trop chaud avec un petit vent du sud qui souffle entre 6 et 7 nœuds.
J’ai dû veiller tard hier soir pour parer le cap Rosa. Je surveillais au radar la position du bateau qui me précédait. Faire la course. Je crois que c’est dans nos gènes, on ne peut pas s’en empêcher. Peaufiner le réglage des voiles, choisir une option en pariant sur l’évolution de la force et la direction du vent.
Ce matin je me précipite au radar, je suis devant ! Pour garder mon avantage je me dépêche d’envoyer le spi avant la première dialyse. Facile, il n’a pas de spi lui. En milieu de matinée je m’aperçois qu’il y a un troisième bateau qui fait la même route. Il doit être petit celui là car il ne tien pas notre allure et je perds rapidement son écho sur le radar.
J’ai réussi à régler les paramètres de mon pilote et il ne décroche plus en mode vent. Je suis donc depuis ce matin en mode vent, c'est-à-dire que le bateau conserve en permanence un angle défini par rapport au vent. Pour que le spi porte bien je marche à 90 degrés du vent réel. En milieu d’après midi, le vent tourne à nouveau et passe sud sud ouest, du coup mon cap passe à Ouest nord ouest. Je préfère faire un peu de nord en marchant entre 6,5 et 7 nœuds que rester Ouest sud ouest à 4 nœuds au moteur.
Mon compagnon de route préfère rester sur une route directe et très vite je perds son écho sur le radar.
Cet après midi est consacrée à l’entretien et aux petites réparations. C’est incroyable sur un bateau comment les choses peuvent tomber en panne. Il faut vraiment être bon bricoleur. Ah, la machine à laver, souvenez vous elle ne vidangeait plus à Shelter Bay marina. Et bien c’était tout simplement le secteur fourni par la prise de quai. Avec le groupe électrogène tout fonctionne normalement et c’est un soulagement pour moi.
En arrivant à Puerto Ayora, au moment de descendre l’ancre j’ai constaté que les commandes à l’avant du bateau ne fonctionnent plus. Heureusement j’ai des commandes doublées à la barre à roue mais je ne veux pas arriver en Polynésie avec cette panne. C’était des fils en cuivre rongés par le sel dans la baille à mouillage. Quand la mer est si calme et que le bateau est aussi immobile que s’il était au port c’est le moment de bricoler.
Je suis bien, seul sur mon bateau. Il y a certainement beaucoup d’égoïsme là dedans mais j’aime bien être seul sur mon bateau, quel énorme sentiment de liberté ! Progressivement je range et d’ici à deux ou trois jours j’aurais retrouvé mes marques. Quel bonheur !
Voilà pour aujourd’hui. Encore 138 milles ces dernières 24 heures, plus que 2789 milles pour arriver à Hiva-Oa dans les Marquises soit environ 500 heures de route !!!!!!
A demain
Jean Louis
19:00 hours shipboard time (14/04), 03:00 hours in France
Hello everyone,
What a beautiful day! The moment I woke I knew it was going to be a stunning day.
I left the Galapagos Islands under their black sky, their peaks invisible through the clouds. The swell of the sea against the seamounts near the coast made it really unpleasant. But this morning, I woke up, out in the open sea, under a completely blue sky with only a few white nice-weather clouds.
The sea is calm; it feels like being on a lake. The temperature is just right, not too hot, with a slight 6 to 7-knot southerly wind.
I had to stay up late last night because I had to steer clear of Cape Rosa. I kept watching the boat ahead of me on the radar. Racing, I think it must be in our genes, you just can’t help yourself; adjusting the sails, choosing your options, gambling on the strength and direction of the wind.
This morning I rushed to the radar, I was ahead of her! To keep my advantage, I quickly hoisted the spinnaker even before I had my first dialysis. No competition there, the other boat doesn’t have a spinnaker. Halfway through the morning I spotted a third boat, following the exact same course. It had to be a small one because it couldn’t keep up with us and I wasn’t long losing its echo on the radar.
I also managed to adjust the settings of the pilot and now it no longer stalls when activated in wind mode. So, since this morning I have been in wind mode, which means that the boat does not deviate from its angle to the wind. To get the best out of the spinnaker I’m sailing under 90 degrees of true wind. During the afternoon, the wind veered again in a south-south-westerly direction and all of a sudden my course changed west-north-west. I prefer to keep slightly more north at between 6.5 and 7 knots rather than continuing west-south-west at 4 knots under engine.
My travel companion seemed to prefer the straight course and before long I had lost his echo on the radar.
This afternoon it was time to get down to some maintenance and a few small repair jobs. You have no idea how easily things break down on a boat. You really need DIY skills. Aha, the washing machine, you might remember it wasn’t draining any longer when we were in Shelter Bay marina. Believe it or not, the mains at the quay were the cause there. With my own power supply everything works as it should and that’s a relief.
When we landed in Puerto Ayora, and just when I was dropping anchor I noticed that the controls at the front of the boat weren‘t working anymore. Luckily I have another set of them at the helm wheel but I don’t fancy arriving in Polynesia with that problem. One of the copper wires had been damaged by the salt in the berths. When the sea is calm like this and the boat is as still as if she was in port it’s time to take out the tools.
I’m quite happy here on my own on my boat. I have no doubt that sounds very selfish but I adore being on my own on my boat, I feel as free as a bird! Slowly but surely I’m getting sorted and in a day or two, even three, I’ll be back to my old self again. What a delight!
That's it for today. Another 138 miles over these past 24 hours, only 2789 miles to go before I’ll reach Hiva-Oa on the Marquesas Islands, about 500 hours of travel!!!
Talk to you tomorrow!
Jean Louis
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"salut Frangin, Tu es unique, même si tu as un frère jumeau !!!!!!! Trouver un autre bateau dans une traversée en solitaire, pour faire la course avec lui !!!! Allez, bisous et continue comme ça, tu gagneras ....
Marie" Envoyé par Marie le 15-04-2010 à 20:40
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"salut Frangin, Tu es unique, même si tu as un frère jumeau !!!!!!! Trouver un autre bateau dans une traversée en solitaire, pour faire la course avec lui !!!! Allez, bisous et continue comme ça, tu gagneras ....
Marie" Envoyé par Marie le 15-04-2010 à 20:41
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"Hola captain, bon le petit coup de blues dans les retros te voila gaillard pour faire la course, c’est super tu vas tous les gratter, mets une croix a chaque fois pour peter le score a l arrivee. D’ailleurs as tu pense a un apero pour cette 1ere victoire, en + on est Jeudi. Bien arrive a Barcelone cette am, je me suis accorde un petit resto place Reial ou nous etions avec el Paparazzi. Le depart de Quito et Bogotta ont ete tres chauds, je t expliquerai dans 1 mail. Allez Harmattan, tu vas tous les taxer. Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 15-04-2010 à 22:43
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"Well, that’s really unbelievable... En surfant sur le net, je tombe sur votre aventure qui me renvoie 30 ans en arriere ou presque ! Bravo !
Que ne feriez vous pas, mon cher Jean-Louis pour echapper aux femmes... vous qui me disiez, il y a bien longtemps, un soir de debuggage -je cite de memoire- "les femmes, tout ca, c’est bien mais on est quand meme sacrement bien au boulot..." Il etait plus de 23h00 !!!
Bon vent, belle mer... et merci pour votre enthousiasme.
" Envoyé par YB le 16-04-2010 à 05:37
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"Well, that’s really unbelievable... En surfant sur le net, je tombe sur votre aventure qui me renvoie 30 ans en arriere ou presque ! Bravo !
Que ne feriez vous pas, mon cher Jean-Louis pour echapper aux femmes... vous qui me disiez, il y a bien longtemps, un soir de debuggage -je cite de memoire- "les femmes, tout ca, c’est bien mais on est quand meme sacrement bien au boulot..." Il etait plus de 23h00 !!!
Bon vent, belle mer... et merci pour votre enthousiasme.
" Envoyé par YB le 16-04-2010 à 05:38
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"Tous mes voeux de réussite Bon vent pour cette grande aventure qui restera dans les annales... C’est bien parti A bientôt.
" Envoyé par Christine le 16-04-2010 à 14:46
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"Un gros bisou de Bangkok! Définitivement pas de risque pour toi de tomber sur un nuage volcanique. Et encore, qu’est-ce qu ca te ferait? Rien du tout, tu fonceras tout droit! Moi par contre je reste bloquée ici en Thailande...mais faut dire qu’ il y a des endroits pires! Bon vent Cpt Harmattan!" Envoyé par petra le 17-04-2010 à 06:26
Quel dilemme hier soir à la tombée de la nuit. Laisser le spi à poste ou l’affaler ?
Toute la journée Harmattan a marché parfaitement avec ce spi. Depuis le matin le vent évolue entre 7 et 8 nœuds et la situation semble parfaitement stable. A 90 degrés du vent je marche entre 6 et 7 nœuds. Si j’enlève mon spi je vais retomber à 4 nœuds. D’un autre côté si je le garde c’est jusqu’au matin car j’ai du mal à imaginer affaler le spi en pleine nuit. Ici il n’y a pas de lune, c’est surprenant, les nuits sont d’un noir d’encre et on ne voit même pas l’avant du bateau.
Je consulte à nouveau la météo, la situation semble stable et je me dis que si le vent devait forcir il reviendrait au sud ouest. En plus mon pilote avec son nouveau paramétrage ne décroche plus en mode vent. Du coup si le vent tourne, le bateau tournera avec. Aussi je décide de laisser le spi à poste pour la nuit.
Je dors mal, je fais des mauvais rêves, je suis quand même un peu stressé par la situation. A minuit je me réveil et je sais immédiatement que les choses vont mal tourner. J’ai l’oreille collée sur la coque et j’entends l’eau qui glisse longuement et de façon appuyée pendant que le bateau gîte un peu plus. Va-t-il se reprendre ? Non, une deuxième glissade un peu plus appuyée, un peu plus de gîte, il faut que je gicle. Le bateau est maintenant couché et je n’arrive pas à m’extraire de ce trou. Je n’avais pas mis à poste les toiles antiroulis et j’entends que dans le carré tout le matériel change de bord.
C’est avec beaucoup de difficultés que je sors de cette chambre qui n’est plus dans le bon sens, maintenant il faut que j’arrive à franchir les obstacles dans le carré. Il y a des boîtes de coquilles et de bouchons pour la dialyse, un microscope, un duvet, des biscottes ….
Pour parfaire l’ambiance le pilote qui ne peut plus rien faire déclenche l’alarme et en plus d’une sirène hurlante le gyrophare jette ses éclaires orange.
Maintenant il faut escalader l’échelle qui est oblique pour atteindre le cockpit. Ouf, enfin ! Me voilà à la barre à roue, pieds nues et le cathéter pendant. Vite, ‘Standby », la barre à gauche toute. Je lance le moteur et libère un bon bout d’écoute de spi. Le bateau se redresse. Je me mets à 140 degrés du vent et repasse en automatique pour analyser les choses.
Le vent souffle toujours plein sud mais il est passé à 15 nœuds. Je suis beaucoup trop toilé pour cette allure. J’ai deux options, soit naviguer avec le vent beaucoup plus sur l’arrière mais cela m’obligerai à faire pas mal de nord alors que les Marquises sont à l’Ouest sud ouest soit affaler ce spi. C’est cette décision que je prends. Je redescends m’habiller un peu pour protéger mon cathéter et mettre mes charentaises.
J’allume les feux de pont, cap au nord, moteur accéléré, grand voile débordée et après une demi-heure d’efforts le spi est dans son sac. Ouf ! Il ne me reste plus qu’à reprendre le cap, reborder la grand voile, dérouler le génois et je peux aller me recoucher.
J’ai du mal à me rendormir, je suis un peu marqué. Je fini quand même par me rendormir quand une vague traitresse arrive à escalader le pont et je suis réveillé en sursaut par 10 litres d’eau qui me dégringolent dessus. Je suis rincé, ma couchette également. Je n’ai même plus le courage de me lever, je me retourne et me rendors dans un lit trempé.
Ah, j’oubliais, au niveau médiatique, une double page dans la revue de la FNAIR, la fédération française sur ma traversée de l’atlantique ainsi qu’un sujet en préparation pour le numéro double de Juin Juillet du magasine «çà m’intéresse ».
Aujourd’hui 162 milles au compteur journalier, mais il ne reste plus que 2618 milles soit 171 milles parcourus en 24 heures. La différence c’est ce courant qui porte à l’ouest. Merci le courant.
A demain
Jean Louis
19:00 hours shipboard time (15/04), 03:00 hours in France
Hello everyone,
Major dilemma at nightfall yesterday! Would I leave the spinnaker where it was or would I haul it down?
Harmattan had been doing really well under spinnaker yesterday. The wind force had been fluctuating between 7 and 8 knots all day and the weather seemed stable enough. Under 90 degrees of wind I could move along at between 6 and 7 knots. If I were to bring it in, my speed would drop to 4 knots.
On the other hand, if I kept it in place, it would have to stay there until the morning because I really couldn’t see how I would be able to haul it down in the middle of the night. There’s no moonlight here, amazing, the nights are pitch-black, you can’t even see the front of the boat.
I rechecked the weather forecast, seemed steady enough, and decided that if the wind was to rise it would be from a south-westerly direction. And as my pilot, now that it has been reset, doesn’t stall in wind mode anymore, the boat would follow suit if the wind happened to turn. So, I decided to chance it.
I didn’t have a peaceful sleep, bad dreams; the situation was obviously playing on my mind.
I woke up at midnight and I knew straight away that something was amiss. With my ear glued to the hull I could hear the water sliding long and heavily and the boat was listing a little more than normal. Would she straighten up again? No, another slightly heavier slide, even more of a list, time to move! By now the boat had keeled over and I hadn’t a hope of digging myself out of that hole. I had skipped on the emery cloth and I could hear all the stuff in the lounge rolling around.
With great difficulty I extracted myself from my cabin, which was no longer facing in the right direction, and began to negotiate my way around all the obstacles in the lounge: boxes of shells and dialysis caps, a microscope, a duvet, packets of toasted bread….
To really get me into the mood, the pilot, with nothing better to do, set off the alarm, so now I wasn’t only treated to the sounds of a screeching alarm but also to the special effects of the orange beacon light.
Right, I had to get up the slanted ladder to reach the cockpit. Phew, finally! So there I was, at the helm wheel, on bare feet and with my catheter sticking out. Quick, ‘Standby’, helm fully left. I started up the engine and managed to free up a good bit of the spinnaker sheet. The boat straightened herself up again. I positioned myself at 140 degrees under the wind and switched to autopilot to take stock of the situation.
The wind was still coming from the south but it had risen to 15 knots. I have far too much cloth for that speed. I had two options, either sail with more wind in the back, which would mean heading fairly northward even though the Marquesas island are west-south-west or I could haul down the spinnaker. That’s the course of action I decided to take. I went down again to get dressed to protect my catheter a little and to put on some slippers.
I switched on the deck lights, turned north, accelerated, mainsail open and after half an hour’s struggle the spinnaker was back in its bag. Phew!
All that remained was to change course, tuck in the mainsail, let down the jib and I could head back to bed.
Getting back to sleep was another thing though, I was a bit shaken. But sleep finally caught up with me until an underhanded wave swept across the deck that is, waking me with a start when 10 litres of water landed on top of me. I was completely drenched and so was my bunk. I didn’t even have the energy to get up anymore, I rolled over and went back to sleep in a soaking-wet bed.
Aha, I almost forgot, on the media side of things, the French federation FNAIR published a two-page article on my Atlantic voyage in its magazine and the magazine “çà m’intéresse” is currently preparing a feature for its double June/July issue.
162 miles on the day counter today, but I only have another 2618 miles to go so that means I actually travelled 171 miles in these past 24 hours. The difference lies in the current which runs west. Thank you current.
Talk to you tomorrow!
Jean Louis
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"Bonjour Jean-Louis, Je suis tes aventures depuis le début de ta traversée de l’atlantique avec passion et curiosité mais sans jamais t’avoir laissé de message. Aujourd’hui je trouve dommage que tu ne saches pas qu’une personne de plus s’intéresse et se passionne par ce que tu fais. Je dirais même que le récit de la journée d’hier m’a fait prendre conscience des risques et des difficultés que tu rencontres. Moi qui ne suis qu’un petit plaisancier je mesure exploit que tu es en train d’accomplir. Peut-être n’en es tu pas encore conscient. Excuses moi, sans te connaitre de te tutoyer mais d’une part nous avons à peu près le même age, la même passion du bateau et le fait de te suivre depuis des mois semble m’autoriser à te considérer comme un copain. Félicitations et dans les moments difficiles penses que nous sommes nombreux à penser à toi. A bientôt. Didier" Envoyé par Didier le 17-04-2010 à 12:14
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"hello captain, Je vois que tu ne t ennuies pas entre le spi et et tes 10 litres habituels dans la chambre avant....je pense definitivement que le spi est du mode feminin....( y aura t il des réactions?) En ce qui concerne ma derniere étape Barecelone/Marseille, arrivant à la gare on m’explique que les trains français sont en greve (j avais oublie ce detail quasi permanent) donc j ai pris un bus,. départ 9h30...a ce moment la je me dis pil poil arrivee debut am mais le chauffeur me dit...18h30 a st Charles....(bon, il doit passer par Chateauroux) non, non en fait il fait sa fonction de bus c est a dire de ramassage tout au long de la route...Pour la phase finale c était top, j ai utilisé tous les moyens de transport sauf le camion... je ferai un petit commentaire complementaire pour faire un recap de ce voyage retour...globalement pas triste. Bonne route captain et n oublies pas ton ciré pour bien dormir devant. Jacky" Envoyé par Jacky le 17-04-2010 à 20:04
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"que d’emotions courage bravo je vous des bonnes pensèes affectionroselyne d" Envoyé par roselyne demeestere le 17-04-2010 à 21:23
Sat, 17 Apr 2010 01:00:00 GMT - Droit devant « Les Marquises » 01°58S 98°43W
Sat, 17 Apr 2010 01:00:00 GMT - Straight towards the Marquesas Islands 01°58S 98°43W
19H00 J-1 heure du bord, 03H00 en France
Bonjour à tous,
Une journée de rêve cela commence la veille au soir. Avant d’aller me coucher j’ai enroulé le génois de quelques tours. Bien sûr j’ai perdu un tout petit peu en vitesse mais cela a calmé le bateau et j’ai pu dormir comme un bébé. J’ai dormi sur la banquette du carré car ma couchette est encore trempée.
C’est fou comme on se sent bien après une bonne nuit de sommeil. La vie est plus rose, tout semble plus beau. Le temps est magnifique, grand soleil, 13 nœuds de vent, la mer est plate et j’ai abattu progressivement à 120 degrés du vent au fur et à mesure que celui-ci tournait. Du coup Harmattan gîte beaucoup moins et la vie à bord est beaucoup plus agréable. Je veux garder une route nord pour pouvoir avoir du sud à courir lorsque le vent tournera plein est. Pour l’instant le bateau marche à merveille. En permanence autour de 7 nœuds. Quelle carène magnifique. Merci Monsieur Brix. La mer est immensément vide. Le premier jour j’ai vu quelques bateaux, depuis plus rien, c’est le vide total.
Ce midi j’ai ouvert ma première boîte de boulettes de viande. Ce sont des « Albondigas en Salsa de Tomate ». J’ai garnie l’assiette de riz et j’ai posé les boulettes au milieu. Lorsque j’ai porté l’assiette dans le cockpit j’avais l’impression de donner la pâté à Médor. Mais contre toute attente c’est bon, pas délicieux mais bon et cela se mange avec appétit.
Cet après midi j’ai réorganisé mes poches de dialysat. J’ai soulagé l’avant du bateau. C’est vraiment bien d’être dialysé pour traverser le pacifique car comme toute la traversée se fait sur le même bord on peut utiliser les poches de dialysat comme ballaste. Il suffit de bien garnir tous les coffres au vent et de soulager les coffres sous le vent et le bateau est plus raide à la toile !
Dans une quinzaine de jours je serais aux îles Marquises, « Fenua Enata », Terre des hommes. J’attends beaucoup de cette visite. La population d’origine, d’environ 60000 personnes à la découverte des îles a failli disparaître et n’était plus que de 2094 habitants lors du recensement de 1921. Aujourd’hui la population Marquisienne est de l’ordre de 10000 habitants.
Ce que je recherche quand je voyage ce ne sont pas les beaux paysages, c’est une ambiance. L’ambiance est faite bien entendu par le climat et l’environnement mais surtout par les hommes. Je suis extrêmement sensible à la relation humaine. Jusqu’à ce jour l’endroit au monde que je préfère c’est le sud de la Turquie. C’est le berceau de l’humanité, il y fait très beau, les eaux sont cristallines, dans chaque crique il y a des vestiges historiques et les Turcs sont extrêmement accueillants envers les étrangers. C’est frappant car cela n’est pas courant dans les autres pays. Les Turcs ont la tradition de l’hospitalité. Que c’est bon d’être considéré comme un ami alors que l’on ne se connaît pas. J’ai également ressenti cela au Kuna Yala, j’aimerai y retourner et passer quinze jours parmi ces gens, assister à un conseil, vivre avec eux. Quel accueil au milieu de la nuit, que de sourires le lendemain en visitant le village de huttes.
Les Marquises sont à l’écart des cyclones et on dit que le Marquisien est doux et accueillant. Si le bateau continue ainsi j’espère arriver vers le 3 mai. Comme mon plan de marche prévoit de repartir le 7 cela me permettrai de passer 4 jours dans ce paradis, le bonheur quoi.
Voilà pour aujourd’hui. 159 Milles au compteur aujourd’hui. Je vous souhaite un très bon weekend, je crois qu’en France le printemps arrive. A bientôt
Jean Louis
19:00 hours shipboard time (16/04), 03:00 hours in France
Hello everyone,
A dream day starts the evening before. Before I went to bed, I rolled up the jib a little. Admittedly, I lost a bit of speed but it calmed the boat and I slept like a baby. I slept on the bench in the lounge because my bunk is still drenched.
It’s amazing what a difference a good night’s sleep can make. You see things through rose-tinted spectacles, everything seems far more beautiful. The weather is fantastic, brilliant sunshine, 13 knots of wind, the sea is calm and I managed to stay under 120 degrees of wind, following its direction as it turned. As a result, Harmattan isn't listing half as much now and life on boat is far more pleasant.
I want to stick to my northerly course in the hope of going south when the wind starts to blow from a full easterly direction. At the moment, the boat is sailing like a dream, steadily at around 7 knots. What a magnificent hull she has. Thank you, Mr. Brix.
The sea is unbelievably empty. The first day I saw a few boats but since then, nothing, not a living soul.
At lunchtime, I opened my first tin of meatballs, “Albondigas en Salsa de Tomate”, meatballs in tomato sauce. I took my time spooning the rice on my plate and put the meatballs in the middle. When I took my lunch into the cockpit I felt as if I was going to give Rover his dinner. But against all expectations, it was actually nice, not delicious but nice and very tasty.
This afternoon I sorted my dialysate pouches. I lightened the weight at the front of the boat. Being on dialysis when sailing the Pacific is not half bad because as you’re always sailing on the same side you can use the dialysate pouches as ballast. All you have to do is stuff the cases upwind and lighten the weight of the cases on the lee side and the boat is far steadier!
In about fifteen days’ time I’ll have reached the Marquesas Islands, “Fenua Enata”, “The Land of Men”. I’m really looking forward to that visit. When the islands were discovered first, they were inhabited by some 60 000 people but, by the time the 1921 census was taken, the population had dwindled down to 2094. Now there are about 10 000 people living on the islands.
What I look for in my travels is not stunning scenery but atmosphere. Of course, weather and scenery do help but it really is the people who create the atmosphere. The way humans interact is what counts for me. My favourite place in the world so far is the south of Turkey. It’s the cradle of humanity, the weather is glorious, the water crystal clear, every creek has its own historical remains and the Turks are unbelievably hospitable. It’s really striking because you don’t get that in every country. The Turks have a tradition of hospitality. It’s so nice to be treated like a friend even if you don’t know one another from Adam. I also got that same feeling in Kuna Yala. I’d love to go back there for two weeks, attend one of their meetings, live among the local population. What a welcome we got there in the middle of the night, and again the following morning when we visited the huts, nothing but smiles.
The Marquesas Islands are not in the path of the cyclones and I have been told that the Marquesan people are gentle and welcoming. If the boat keeps going like she is now I should get there on or about 3rd May. As I have planned to leave again on May 7 that should give me 4 days in that paradise, bliss!
That’s it for today. 159 Miles on the day counter. I wish you all a great weekend; I believe springtime has arrived in France.
Talk to you soon,
Jean Louis
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"ouf cela vamieux je vais dormir sans trop m’en faire bonne continuation amitiées roselyned" Envoyé par demeestereroselyne le 17-04-2010 à 21:33
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"Salut Jean Louis, desole de cette absence e mailesque, mais j ai pu finalement faire faire les soins dentaires tout en quelques jours comme je le souhaitais, moyen finances ( grave) mais c a y est j ai ete opere je suis en convalescence, huit points dans la machoires, la puree etc.. mais c est bon, avec une greffe d os de taureau dans un peu plus de 6 mois on devrait pouvoir me mettre des implants cote droit. il fallait faire cela avant de partir, c est fait, avec le bateau dans le vieux port de Cannes , j ai enfin l impression de progresser.. quant a toi tu progresses beaucoup, je vois que l escale aux Galapagos a ete la fete de l arnaque.. pas sympa, et puis que faire ?? besoin imperatif de ravitaillement et de gazole, ils en profitent.. bon, c est derriere toi ( sans mauvais jeu de mot..) tu avances et c est ce qui compte. bon vent l ami, j ai tres tres hate d etre aussi en nav.. sinceres amities JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 18-04-2010 à 12:04
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"Bonjour,Amiral....ou bonsoir, on ne sait plus très bien. Ici, les trains ne roulent plus, les avions ne volent plus et les voitures font la queue... quelle bonne idée d’avoir choisi le bateau !Je vais fouiller dans ma pile de vynils à la recherche des Marquises de Brel. Histoire d’être un peu dans l’ambiance. Bon vent. Amitiés. GD" Envoyé par GD le 18-04-2010 à 12:07
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"Hello, Jean Louis .... I enjoy your travel as you. Did you read "The old man and Sea"?...It is the good moment .. Good Luck. The "Seco" finish ? ...." Envoyé par Ernesto(El cubano) le 18-04-2010 à 17:22
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"Hola captain,
Comme promis je te fais un petit recap de mon retour notamment pour ceux qui souhaiteraient aller se ballader dans ces régions magnifiques mais avec une administration un peu lourde. Donc apres t’avoir quitté au bateau mardii à 11h j’ai pris le taxi boat, puis le taxi à roue, roue (av,droite) qui a crevé dans la pampa, pas de roue de secours, on attend un 2eme taxi qui me dépose devant l embarcadere d’un bac qui me fait traverser un bras de mer, de l’autre coté un bus m’attend (pour moi tout seul) qui me dépose à l aéroport, là au moment d’embarquer on me réclame les 100$ dont je t ai parlé, négo à 80€, l’avion qui devait partir à 13h part à 12h, donc course sur le tarmack pour sauter dans l avion pret à décoller, c’est fait... escale à Quito tout va bien, je repars et arrive à l’aéroport avec 2h30 d’avance, c’est cool, j’allais enregistrer quand 1 type en civil me demande mon passeport puis vide ma valise par terre, un 2 eme préposé arrive qui à l’aide d’un petit canif perfore l’intérieur de ma valise en sentant à chaque fois pour savoir s il n ya pas un peu de farine cachée??? C’est bon... (je suis blanchi)...j’enregistre puis monte au départ et fait quelques achats souvenirs (je vais 2 fois à la tirette car les commerçants ne veulent que du cash.°) .je vais à l immigration et là on me dit que ne suis pas conforme car je n’ai pas le timbre qui va bien et qui vaut 48,50$...je proteste...j’ai payé 100$ la veille...on me dit que c’était pour l’entrée mais maintenant c est la sortie...il faut payer...en cash...vaincu je vais à la tirette...elle ne veut plus rien donner...ça fait la 3eme fois, je veux utiliser une 2eme carte, j’ai oublié le code, j essaie quand meme....rien...j’essaie une carte professionnellle...rien...je retourne au guichet, on me dit d’essayer avec un autre distributeur à l’extrérieur de l’aéroport...je commence à cavaler, l’heure tourne...meme résultat, je retourne au guichet, on me dit que la seule solution c’est de faire d’autres achats en carte, de majorer le prix de 50 $, et de récupérer aupres du commerçant les 50 $ en cash, ok je n’ai pas le choix, le 1er refuse, le 2eme accepte (j’ai déjà acheté pas mal chez lui...) j’ai mes 50$, je cavale au guichet, j’ai mon timbre, je suis conforme, je remonte à l’immigration, grosse file d’attente, au bout d’un moment j’entend mon nom dans le HP de l’aéroport, c’est en Espagnol,je ne comprends pas, je devine qu’il y a urgence...je sors de la file, je grille tout le monde, tollé général, j’explique en Anglais, il y a un jeune qui comprend et qui explique aux autres...je suis au comptoir...la préposée ne comprend pas que je sois arrivé aux Galapagos puisqu’il n y a pas de vols internationaux...je lui dit que je suis arrivé en " Barco"...elle appelle le chef..le temps passe de + en + douloureusement...ça dure...j’ai enfin droit au coup de tampon...je cours...j’arrive à la fouille, sac + moi....je repasse 3 fois je termine presque à poil pour arreter le bip, je cours à l’enregistrement, on me dit que ma valise a été ressortie du lot pour un nouveau connrole, je dois courir et suivre un gus qui m’amène sur le tarmack et là une brigade des stups r’ouvre des valises au milieu de chiens qui sniffent tous les bagages...les mecs ouvrent et sniffent également...pas déçus avec mon linge sale...c’est bon, je suis encore blanchi, on repart en courant, dans le haut des escaliers un enieme préposé me barre la route et me fouille de nouveau recto/verso...je recours jusqu’a l’embarquement , donne ma carte, court à l’avion, l’hotesse me rappelle, je devais noter mon nom au dos de la carte??? je m’execute et je suis dans l’avion....le bonheur...j’arrive à l’aéroport de Bogota, une hotesse m’attend en me disant: pasagers pour Barcelone il faut la suivre en courant (m’en fous j’ai l’entrainement) car l’enregistrement se termine...Il faut repasser le portique de controle (bien que je sois en transit) meme scenario ça ne passe pas du 1er coup, je dépose tout dans le bac plastique...c’est bon...on court jusqu’à l’enregistrement, c’est bon..sauf que au bout de qq minutes je cherche machinalement mon téléphone.. pas là...je comprends tout de suite que je l’ai oublié dans le bac au control...j’explique à l’hotesse, elle me dit vous avez " cinquo minutos maxi"..donc je retraverse l aeroport en courant...normal...j’arrive a l endroit que je reconnais, il faut descendre, il y a un seul escalier...mecanique mais qui monte...j y vais...j’arrive en bas pratiquement à 4 pattes..tout le monde me regarde...je dis "telefono"?? un gradé sort mon téléphone de sa poche....je lui arrache...pas le temps de l’embrasser....je remonte les escaliers qui cette fois sont dans le bon sens...j’arrive à l’enregistrement....canon, je suis qualif..il me restait 30 sec...passé l’enregistrement, je retrouve une grande table avec des préposés à la fouille dérrière, once again, la fouille, le sniff, je suis ok, je vais à l’avion, encore un dernier flic, fouille recto/verso...je suis dans l’avion...les pays les + corrompus ne seraient t ils pas un peu dans l’excès par rapport aux touristes??, une vitrine pour compenser??voilà mes reflexions pendant le décollage ..10h30 de vol..je n’arrive pas à dormir...arrivée Barcelone...de l’aéroport je prend un train qui va me déposer au centre, cad, gare de Sants, je comate dans le train et fini par m’endormir..je zappe Barcelone...et me retrouve a un moment seul dans le train...je suis allé beaucoup trop loin...( en gros partant de Mantes la Jolie je suis arrivé à Meaux en passant par Paris) Donc je reprend un train dans l’autres sens + un taxi et je suis à mon hotel (pas belle la vie?) nuit difficile car il fait un froid de canard dans la chambre et le chauffage est vérouillé je rajoute 2 T shirts (un gérant économe)... petit matin, train à 8h’45 je quitte l’hotel à 7h45, le gérant me dit prenez le bus, NR 57 il vous déposera devant la gare...il y en a toutes les 5 mn, j’arrive, j’attend 20 mn, je monte, aucune info de station dans le bus, je demande au chauffeur de me dire lorsqu on y sera, il a du oublié...j’arrive au terminus...seul dans le car...il me dit que ce n’est pas très loin, je pars, valise de 25 Kgs à roulettes, au bout d’un moment je ne le sens pas, demande à des passants...me disent que c’est loin...j’appelle 1 taxi (j’aurai du le faire depuis le début) train à 8h45 j’arrive à 42, donc je profite d’avoir les jambes, je cours dans la gare avec ma valise à roulettes de 25 Kgs, je ne vois pas de train...panique...j’aperçois un "préposé" qui me répond que les Français sont en grève (j’avais oublié ce détail quasi permanent) solution??? prenez l’autocar...donc taxi; gare routière...un car part à 9h30...génial , j’estime arrivé en début d’AM...non nous serons à la gare ST Charles à 18h30 ( à ce moment là je me dis il doit passer par Chateauroux) non, non il accompli sa fonction d’autobus, il fait du ramassage...je m’autorise une sieste car Marseille est le terminus...pas de souci...et telle une montre Suisse nous sommes à 18h30 à St Charles...Je n’ai plus qu’a attendre Claudie qui me récupère 2 bieres pression + tard car bloquée dans les embouteillages ...j’ai compris la prochaine fois je prend un vol direct Galapagos/Cadenet Bonne nav. Jacky
La Polynésie, un mot qui fait rêver. On ne connaît pas bien mais rien qu’à entendre ce mot on se retrouve au paradis.
La Polynésie Française est composée essentiellement de cinq archipels. Les Marquises au nord. Au sud est de celles-ci, à 500 milles les Tuamotu composées de 76 îles, puis encore plus au sud, l’archipel des Gambier. Au sud est des Tuamotu et à 300 milles, l’archipel de la société avec l’île principale de Tahiti dont Papeete est le centre administratif de la Polynésie française. Raiatea et Bora-Bora font partie de l’archipel de la société. Enfin, encore plus au sud est et très disséminées, les îles Australes.
La plaque terrestre sur laquelle se trouvent ces îles dérive tous les ans d’environ 10 cm. Ce sont des îles volcaniques créées par des poussées de magma. Au fil du temps elles s’éloignent du lieu de leur création et d’autres îles surgissent. En s’éloignant, sous l’action de leur propre poids elles s’enfoncent dans la croute terrestre mais le corail qui avait colonisé le rivage reste sur sa base récifale. Progressivement l’île diminue en hauteur et l’espace entre le récif et l’île est alors occupée par un lagon. Au dernier stade, il n’y a plus qu’un lagon entouré par un récif, on a alors un atoll.
Leur surface terrestre totale est de l’ordre de 4000 km² pour 118 îles, alors qu’elles s’étendent sur une surface maritime égale à celle de l’Europe de Brest à Bucarest et de Stockholm à Rabat. Quelques poussières éparpillées sur un vaste océan.
Le climat est tropical humide et l’on distingue une saison sèche et une saison humide. L’hiver austral courre de mai à octobre tandis que l’été austral va de novembre à avril, période où des cyclones peuvent sévir.
Durant l’hiver austral les alizés soufflent régulièrement et le temps est ensoleillé. La température se situe autour de 28 degrés. La nuit elle peut descendre à 16 degrés.
La faune marine est très riche et fait la joie des plongeurs.
Pour les nouvelles du bord, tout va bien. Ambiance croisière, il fait un temps merveilleux, soleil, 13 nœuds de vent, mer calme, un courant porteur de 1,5 nœuds ! Le bonheur quoi.
Je passe mon temps à rêver en regardant la mer. J’écris également. Je m’y suis remis. J’aimerais finir ce deuxième livre. Pour l’instant son titre est « Vents contraires ». Et puis il faut faire les repas, faire la vaisselle, faire les dialyses, s’occuper de la navigation, écrire la nouvelle du jour …Ah, j’allais oublier, faire la sieste. En fait les journées passent à toute vitesse et le soir j’ai hâte d’aller me coucher car je suis fatigué. Comme la mer est absolument vide je dors comme un bébé sans être dérangé par l’alarme. Heureusement que j’ai un radar et un système d’alarme car je suis persuadé que les équipages qui font des quarts ne sont plus vigilants au bout de nombreux jours sans voir personne.
Comme le vent ne veux pas tourner à l’est j’ai modifié ma stratégie et maintenant je fais route directe au 256 sur Hiva-Oa à 2080 milles.
Hier j’avais 166 milles au compteur et aujourd’hui ce sont encore 163 milles qui s’ajoutent. Quelle moyenne ! Je suis étonné par la stabilité et la régularité de ces « vents du commerce » comme les appels les Anglos saxons.
Voilà pour aujourd’hui, à demain.
Jean Louis
19:00 hours shipboard time (18/04), 03:00 hours in France
Hello everyone,
Polynesia, a word that would make you dream. Although few amongst us have probably ever visited this part of the world, the very word is enough to conjure up images of paradise.
French Polynesia essentially consists of five archipelagos. The Marquesas Islands in the north, then, 500 miles further south, the Tuamotu Islands which number 76 islands and then, even further south, the Gambier Archipelago. 300 miles to the southeast of the Tuamotu Islands, you have the Society Islands with the main island of Tahiti and Papeete, the administrative centre of French Polynesia. Raiatea and Bora Bora are part of the Society Islands. And then, even further south and very scattered, you have the Austral Islands.
The tectonic plate on which these islands are located moves by some 10 cm a year. The islands are volcanic in origin; they were created by magmatic eruptions. As time goes by, they move further away from the place where they were created and other islands emerge. While moving away, and due to the effect of their own weight, they push themselves deeper into the crust of the earth but the coral that colonized the shores stays put on its reef base. The island gradually decreases in height and a lagoon is formed between the reef and the island. Finally, you end up with a lagoon, surrounded by reef, an atoll in other words.
The 118 islands cover about 4 000 km² of the earth’s surface even though they run over an expanse you could compare with the distance between Brest and Bucharest and between Stockholm and Rabat, to put things in a European perspective. Mere specks of dust scattered across the vast ocean.
They have a humid tropical climate and know only two seasons: the dry season and the humid season. The winter in the southern hemisphere runs from May to October, the summer from November to April, and during this period there is a risk of cyclones.
During the southern-hemisphere winter, you have the trade winds and plenty of sunshine. The temperature hovers at around 28 degrees. During the night, it can drop down to 16 degrees.
The area is known for its rich marine fauna and is a haven for divers.
On the boat, everything is going splendidly, a cruise-like atmosphere, glorious weather, sunshine, 13 knots of wind, a calm sea, and a 1.5-knot positive current! Things couldn’t be better in other words.
I spend my time daydreaming, watching the sea. I’m also writing. Yes, I have finally begun writing again. I would love to finish this second book. For the moment, I’ve called it “Vents contraires [Headwind]” And then there are of course the meals to prepare, dishes to wash, my dialyses, the navigation-side of things, writing the news of the day… and before I forget, my daily siesta of course. In fact the days are flying by and I can’t get to bed quickly enough at night, I’m that tired. Being the only boat in these waters, I sleep like a baby; the alarm hasn’t woken me once. Just as well I have a radar and an alarm system because I am convinced that crews standing watch for days on end without seeing a soul become less vigilant.
As the wind doesn’t seem to have any intention of turning east, I have changed my strategy and now I am sailing directly towards Hiva-Oa, 2080 miles away, at 256 degrees.
Yesterday, I covered 166 miles and today I’ve managed to travel another 163 miles. Some average! I’m utterly amazed by the stability and regularity of what the Anglo-Saxons call the “trade winds”.
Une fois n’est pas coutume, aujourd’hui je vais vous parler de dialyse. Cela va faire 9 mois que je suis dialysé et j’ai acquis une bonne vision et une bonne expérience de la chose.
Tout d’abord il faut savoir qu’il n’y a pas encore si longtemps on mourait d’insuffisance rénale chronique puis est venue la période difficile où, devant le manque de moyens techniques, le néphrologue devait choisir entre les malades qu’il autorisait à vivre et ceux qu’il laissait mourir.
Aujourd’hui les méthodes de dialyse ont fait des progrès spectaculaires et en particulier la dialyse péritonéale permet de vivre normalement sa vie.
Il y a un an, avant d’être dialysé, mon état de santé est catastrophique. Je fais des montées en tension importantes avec une tension systolique qui atteint 24. J’ai des céphalées avec des sentiments de tête lourde et des points névralgiques localisés. Je ressens des frissons et des sensations de fièvre alors que je n’en ai pas. J’ai des boutons dans le dos, les yeux larmoyants, des selles très molles et des douleurs abdominales. Par moment je perds ma voix, j’ai des sifflements importants dans les oreilles en permanence. Mes bronches sifflent, je suis essoufflé, je vois des papillons, j’ai des sensations fréquentes d’étourdissement et de vertiges, j’ai des nuits agitées et difficiles et en permanence une légère envie de vomir. J’ai souvent des crampes dans les jambes ainsi que des spasmes incontrôlables. Et puis je suis très fatigué, j’ai l’impression d’avoir 90 ans, je suis incapable de marcher 100 mètres sans devoir m’assoir. Certains jours je reste au lit incapable de me lever.
Et puis la dialyse commence et déjà au bout de huit jours cela va beaucoup mieux et très vite je redeviens pratiquement normal.
Je veux m’adresser ici à tout le corps médical ainsi qu’aux techniciens, aux ingénieurs, aux chercheurs des laboratoires médicaux et à tous je veux dire un grand merci pour la liberté que vous m’apportez.
Mais je veux également vous dire qu’il y a encore beaucoup à faire. Je crois que le plus urgent c’est d’inventer un système de connexion « tout terrain », un système de connexion automatique qui permette de se dialyser n’importe où. On doit pouvoir se connecter et se déconnecter à l’extérieure, pouvoir se dialyser sans prendre toutes ces précautions d’hygiène qui font que beaucoup de dialysés n’imaginent pas se dialyser autre part qu’à leur domicile, dans la pièce qu’ils ont aménagé pour cela. Dans ces conditions la dialyse péritonéale devient plus contraignante que l’hémodialyse.
Puisque la dialyse péritonéale permet de vivre normalement j’aimerai que le maçon qui est en train de monter son mur puisse faire une pause pour se dialyser au pied de ce mur. C’est à cela qu’il faut arriver. C’est vrai qu’il y a la dialyse nocturne, elle convient très bien à certains, mais pour moi c’est également une contrainte et je me sens beaucoup plus autonome avec mes poches manuelles. Je pense que la dialyse manuelle, la dialyse à l’ancienne, ne doit pas être abandonnée et qu’au contraire on doit la développer pour qu’elle s’adapte encore mieux à une utilisation naturelle quel que soit l’endroit où l’on se trouve. Voilà, ici il fait un temps magnifique, ambiance croisière. Cette nuit à trois heures, alarme. Ce sont des orages, après une heure de veille je retourne au lit, la pluie n’est pas tombée.
Le vent à tourné un peu au sud est en se renforçant vers 17 nœuds, l’allure est un petit peu plus confortable et je suis en plein sur la route directe. La température est idéale, c’est un vrai bonheur.
Et puis ce soir, le vent est encore parti un peut plus à l’est en se renforçant entre 22 et 23 nœuds, le bateau est en permanence au dessus de 8 nœuds, cela devient de la gourmandise aussi j’ai pris un ris dans la grand voile et j’ai roulé le génois de quelques tours pour la nuit.
Déjà plus du tiers de la distance de couvert, aujourd’hui 167 milles au compteur, 7 nœuds de moyenne ! Sur la photo la flèche jaune c’est le vent et la flèche bleu le courant.
A demain
Jean Louis
19:00 hours shipboard time (19/04), 03:00 hours in France
Hello everyone,
For a change, I’m going to talk to you about kidney dialysis today. After almost 9 months on dialysis I feel I have gained some insight in the matter and can talk from experience.
First of all, you should know that it is not all that long ago that chronic renal insufficiency was quite simply fatal. In the earlier days, when dialysis was still in its infancy and nephrologists did not have access to the modern-day techniques, kidney specialists were faced with the awful dilemma of having to decide which patient they would allow to live and which patient they would leave to die.
Since then, dialysis has come on with leaps and bounds and now, especially thanks to peritoneal dialysis, kidney patients can live a normal life.
A year ago, before I went on dialysis, I was very ill. My blood pressure was all over the place and my systolic pressure would rise to 24. I was plagued with headaches; my head felt heavy all the time, even my nerve centre was affected. I would get the shivers and feel as if I had a temperature even though I had no fever. I had a rash on my back, my eyes were tearing, my stools were very soft and I was suffering abdominal pains. At times I would lose my voice, and I would hear a constant whistling in my ears. My bronchi were wheezing, I was breathless, I had gloomy thoughts, I often felt faint, was suffering from vertigo, my nights were restless, it was difficult to get to sleep and I always felt slightly sick. I often had cramps in my legs and spasms I couldn’t control.
And I felt exhausted; I felt like a 90-year old, I couldn’t walk 100 metres without having to sit down somewhere. There were days I stayed in bed because I was simply unable to get up.
And then, I was put on dialysis and after about eight days I felt a lot better already and it wasn’t long before I was almost back to my old self again.
I would like to address the medical corps here, and the technicians, the engineers and the researchers working in the medical laboratories and I would like to thank you all from the bottom of my heart for the freedom you have given me.
But I would also like to tell you that there still is quite a bit of work to be done. I feel a “tout terrain” connection system should urgently be invented, an automatic connection system that would allow patients to do their dialysis anywhere. Patients should be able to connect and disconnect themselves outside the home without having to take all these hygiene precautions which have caused many dialysis patients to believe that they can only have their dialysis at home, in the room set up for the purpose. When you’re doing it like that, peritoneal dialysis becomes even more of a constraint than haemodialysis.
As peritoneal dialysis allows patients to lead a normal life, it would be nice if the mason building a wall would be able to take a little break and do his dialysis at the foot of that very wall. That’s the goal to aim for. I do appreciate that nocturnal dialysis agrees with some patients but, I personally experience that also as a constraint and I feel far more independent with my manual pouches. In my opinion, manual intermittent peritoneal dialysis, the old-fashioned dialysis way, should not be abandoned but it should be developed even further so that it would become even easier to use, no matter where patients are.
That’s it, brilliant weather here, like being on a cruise. The alarm went off at three o’clock in the morning, thunderstorms, after standing watch for an hour I went back to bed; the rain didn’t fall after all.
The wind has turned slightly south and has risen to 17 knots, the pace is slightly more comfortable and I am straight on course. The temperature is just perfect, I’m in heaven.
This evening, the wind veered eastward again and rose to between 22 and 23 knots, the boat is consistently sailing at under 8 knots, almost verging on gluttony you could say, I took in one reef of the mainsail and I rolled up the jib a few notches for the night.
I’ve covered more than one third of my course already, 167 miles on the clock today, an average speed of 7 knots!
The yellow arrow on the photograph is the wind and the little blue one the current.
Talk to you tomorrow!
Jean Louis
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"la dialyse je connais car mon mari a passer par la cela du bien dans parler vous etre formidable" Envoyé par baubion le 20-04-2010 à 21:34
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"j’aimerai faire des dialyse peritoneane mais dans le nord on en parle pas ils sont nuls mon generalste m’ en parle grace a vous on en reparlera bonne contiuation roselyned" Envoyé par demeestereroselyne le 20-04-2010 à 22:30
Wed, 21 Apr 2010 02:00:00 GMT - Les jours se suivent … 04°07 S 111°18 W
Wed, 21 Apr 2010 02:00:00 GMT - Every day… 04°07 S 111°18 W
19H00 J-1 heure du bord, 04H00 en France
Bonjour à tous,
Fini l’ambiance croisière, les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Pas si pacifique que cela cet océan.
Hier soir, avant la nuit, comme le vent montait progressivement j’ai pris un ris dans la grand voile et roulé un peu de génois. Je n’aime pas quand le temps commence à changer juste avant la nuit.
Je n’ai pas faim, je décide de me coucher juste après avoir posté la nouvelle du jour. Je dors sur la banquette du carré car à l’avant ce n’est plus possible. Soit je n’ouvre pas et il y fait une chaleur insoutenable, soit j’entrouvre et je me prends des sceaux d’eau.
Impossible de dormir, trop chaud ici également. Dès que j’ouvre un peu un hublot ou un capot dans le bateau la mer doit guetter car elle se précipite immédiatement.
Dehors cela forcit encore un peu et la mer commence à se former. A trois heures du matin je ne dors toujours pas et ce sont les orages qui arrivent. Pas gênants mais ils déclenchent le radar.
Avec cette grosse mer je risque de tomber de la couchette, alors je me suis installé par terre entre les coffres et la table. Il y fait encore plus chaud.
J’ai quand même fini par m’endormir quand je me réveil vers 5h30, ayant la prémonition du problème. Le bateau va vite, trop vite. Je bondis et avant d’arriver à l’échelle le pilote abandonne, alarme, gyrophare, ambiance.
J’arrive dans le cockpit, il pleut et il y a énormément de vent. Il fait nuit noire, je n’y vois rien. Le bateau est parti au lof, (dans le lit du vent) trop toilé. Vite « Standby », la barre à droite toute, c’est dur. Il ne se passe rien, le bateau reste couché. Je largue l’écoute de génois et commence à le rentrer tout en tenant la barre. Tout d’un coup le bateau vient, ma barre est très démultipliée, je n’ai pas le temps de réagir qu’il part de l’autre côté, empannage, merde !
Je suis furieux, en plus j’ai une bastaque à poste sur bâbord. Heureusement que j’avais fait une réparation provisoire du frein de bôme.Je laisse le génois faseyer et je me jette sur le winch d’écoute de grand voile et mouline. Je lance le moteur et je remets le bateau au cap. Ouf ! Je commence à réfléchir et comprends que je suis passé sous un grain. Il y a des grains sans vent et des grains avec du vent. Il a du arriver par l’arrière et mon radar ne l’a pas vu. Il faut maintenant que je mette une zone de garde circulaire et plus uniquement sur l’avant.
Je laisse le génois enroulé et retourne m’allonger. Quand je me lève, à 7 heures, le vent est entre 22 et 24 nœuds, je renvoie un peu de génois pour équilibrer le bateau et regagner un peu en vitesse. A 8 heures, tout l’horizon sur l’arrière devient tout noir. Très vite le grain est sur nous et je comprends mieux. J’ai juste le temps d’enrouler le génois et le vent monte brutalement entre 35 et 40 nœuds, cette fois j’évite d’empanner. Cela dure un quart d’heure, je me retrouve à nouveau trempé, mes pauvres charentaises ! Immédiatement je prends un deuxième ris dans la grand voile, il suffira que j’enroule le génois avant les grains. Au troisième grain tout se passe bien et le pilote assure. Depuis je navigue avec l’artimon, la grand voile à deux ris et le génois enroulé l’équivalent de deux ris.
Il y a beaucoup de mer et à chaque vague le bateau bouge énormément, c’est fatigant. La seule position à peu prés vivable est allongée sur la banquette du carré. Le vent à forcit, il souffle entre 25 et 28 nœuds maintenant.
Aujourd’hui 175 milles au compteur, record battu ! Plus que 1685 milles pour Hiva-Oa.
A demain
Jean Louis
19:00 hours shipboard time (20/04), 04:00 hours in France
Hello everyone,
Every day is a new dawn and the cruise is well and truly over. The ocean is no longer as pacific as it had lulled me into believing.
Yesterday evening, before nightfall, I gradually reefed the mainsail and rolled the jib a little as the wind was gradually getting stronger. I hate the weather changing going into the night.
As I wasn’t hungry, I decided to go to bed once the news of the day was posted. I slept on the bench in the lounge because sleeping in the front of the boat is a disaster. If I keep everything shut I pass out with the heat and, if I half-open, I end up being showered with sea water.
I just couldn’t get to sleep; even in the lounge it was far too hot. I’m beginning to think the sea is lying in wait for me because the minute I open anything at all it hurls itself at me.
Outside, the weather was getting rougher; the sea was beginning to swell. By three a.m., I still hadn’t slept a wink and I could hear the thunderstorms getting closer. They weren’t causing too much of a racket but set off the radar all the same.
I changed my bunk for the space between the cases and the table because with this heavy sea I could see myself landing on the floor yet. It was even hotter there.
I finally managed to get some sleep until about 5.30, when I was woken with a premonition. The boat was bombing it; she was going far too fast. I jumped up and before I even managed to reach the ladder, the pilot abandoned ship, alarm, beacon and all hell broke loose.
When I got to the cockpit, it was raining and the wind was ferocious. It was pitch-black, I couldn’t see a thing. The boat had luffed, (in the eye of the wind) with far too much sail. Quick, ‘Standby’, helm to the right, what a battle. Nothing, the boat remained keeled. I slipped the jib sail and began to lower it while holding the helm. All of a sudden, the boat came up, but my helm was geared down too much and, before I could react, it swung in the other direction, gybing, shit!
I was furious, and I had a runner and tackle on the port side to crown it all. Just as well I had done a temporary job on the boom brake. I let the jib shiver and threw myself on the winch of the mainsail sheet and reeled for dear life. I started up the engine and got the boat back on course. Phew! I put on my thinking cap and realized that I had met with a squall. There are squalls without wind and then there are squalls with wind. This one must have crept up from behind and my radar never saw it coming. Circular sea-watch area from now on, no more front watch only!
I left the jib rolled up and went to lie down. When I got up at 7 the wind was blowing at between 22 and 24 knots, I paid the jib a little to stabilize the boat and get up some speed. At 8 o’clock, the horizon behind me became completely dark. The squall was upon us in no time at all but I was getting the hang of it. I just had the time to roll up the jib before the wind rose to somewhere between 35 and 40 knots, but this time around, I didn’t have to gybe. It lasted fifteen minutes, there I was, drenched to the skin again, my poor slippers! Straight away, I took in a second reef in the mainsail; I would simply have to roll up the jib before the squalls. Come the third squall, everything went ok and the pilot was secure. Since then, I’ve been sailing under mizzen, with the mainsail at two reefs and the jib rolled up by the equivalent of two reefs.
The sea is very high and the boat sways heavily with each wave, it’s exhausting. The only place where I am halfway comfortable is stretched out on the lounge bench. The wind has risen, it’s blowing at between 25 and 28 knots now.
175 miles on the counter today, record beaten! Only 1685 miles to go to Hiva-Oa.
Talk to you tomorrow!
Jean Louis
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"Je n’avais pas de vos nouvelles mais Alain Tardieu m’a aiguillé sur ce site ! Félicitations et bon courage pour les grains à venir... Yannick Le Noan" Envoyé par LE NOAN le 22-04-2010 à 11:00
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"salut l ami, je sors de ma soute de mes problemes de compresseurs de frigos, miseen route de desdal reussie, P Wagner de Dessalator est vraiment un type correct, il est venu m a aide, refus de paiement une biere tout tourne, et je lis ton site, j aurais voulu te filet un p ti coup de main qunad tu en as ch.. ces jours ci, c est ca les amis, j ai vraiment tres sincerement ressenti l envie de te filer un coup de main quand tu as pris un coup de ce Pacifique que j aime tant et dont je t ai beaucoup parle mais qui n est pas toujours si Pacifique que cela, bon ca va passer, tiens le coup, le soleil va revenir tu vas y arriver, tes potes pensent tellement fort a toi que les dieux dont eole vont aider; Ce soir je dine avec Rene Nozerand de TRAMP, lejoli Fisher 31 qui etait a cote de toi au sec et qui a achete et t as fait dedicacer ton 1 er bouquin, il attend le second, moi aussi, d autres aussi.Je lui ai communique ton site, il a tout lu ilva te mettre un petit mot, ce soir nous parlons de toi et de l exemple que tu donnes a l entour, et de l espoir que tu donnes aux autres bravo, continues, avec toute notre amitie et notre estime, Jean Loiuis et Rene depuis Cannes " Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 22-04-2010 à 20:18
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"courage et confiance bonne continuationamitièes roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 23-04-2010 à 09:24
Que d’émotions durant cette traversée du Pacifique en solitaire !
Je suis en larmes, je viens juste d’apprendre la nouvelle, je suis grand père d’une petite Léonie, fille de mon fils Didier et de sa femme Anne-France. La petite puce est née à 13h30 heure du bord, 23h30 en France. 50 cm, 3,360 kg de bonheur. J’ai immédiatement porté l’évènement sur le livre de bord avant de faire pétiller les bulles prévues pour l’occasion. Maintenant j’attends les photos avec impatience.
Hier soir, je venais juste de me coucher quand l’alarme retentie. Je me lève rapidement et je vais à la table à carte pour voir que c’est le pilote qui a un problème. Cela arrive, de temps en temps il repasse en « Standby » tout seul, il suffit d’appuyer sur « Auto » ou « Track » et cela repart. Je monte donc à la barre à roue.
Il y a une inscription que je n’ai jamais vue « No pilote ». Y aurait-il un pilote dans le bateau ? J’appuie sur « Standby » et prends la main à la barre à roue, je remets le bateau sur son cap et je commence à tripoter les boutons du pilote, plus rien ne fonctionne, j’ai plein de messages d’erreur et à la fin « Failure ». Grosse frayeur tout à coup, les goutes de sueur sur le front et un frisson désagréable le long de la colonne vertébrale.
Sur l’échelle des catastrophes, lorsque l’on fait une ballade en solitaire à travers un océan la perte du pilote automatique vient juste après la grosse voie d’eau et l’avarie de barre.
Heureusement sur mon bateau j’ai deux systèmes de barre, ma barre à roue qui est mécanique et prise en direct sur la mèche du gouvernail et mon pilote qui est hydraulique et pris lui aussi en direct. Si un système tombe en panne, l’autre fonctionne toujours. En Grèce je suis tombé en panne de barre à roue, je suis rentré au port au pilote.
Pour l’instant je barre dans la nuit noire en essayant de tenir le cap à 120 degrés du vent et je fais le point de la situation. A Panama j’ai chargé des poches de dialysat pour 6 semaines, il y a quinze jours de cela. J’ai donc quatre semaines pour arriver aux Marquises. Il me reste 1750 milles à parcourir, si je fais ne serais ce que 60 milles par jour j’arrive pile dans les temps. Un point pour moi, c’est ce courant portant de 1 nœud. Je peux certainement trouver des solutions d’équilibre qui me permettent de lâcher la barre une minute ou deux, pour préparer les repas, manger, faire mes dialyses, mes besoins … Et puis la nuit je peux mettre à la cape.
Mettre à la cape c’est bloquer la barre à fond dans un sens. Il y a la cape sèche, sans voile, je l’ai pris une fois en Grèce par 75 nœuds de vent et la cape courante avec la grand voile bordée à contre. On dit également mettre en pane. Le bateau dérive alors à environ 2 nœuds dans le lit du vent en aplatissant la mer à son vent.
En attendant j’essaye de voir si je peux abandonner la barre pendant les 6 ou 7 secondes qu’il me faut pour descendre couper le pilote et remonter. Je fais une première tentative mais ne trouve pas l’interrupteur dans le noir. La deuxième tentative est la bonne. Je barre ensuite pendant une demi heure en réfléchissant. Cela peut être une vraie panne, un faux contact ou bien un plantage de son petit ordinateur interne. Si c’est le cas, il peut repartir.
Je me dis que la situation est grave mais pas dramatique, au pire je vais barrer 10 heures par jour pendant un mois. Peu réjouissant !
Au bout d’un moment, je redescends et remets le pilote en marche. Il cafouille un peu puis se remet à fonctionner. Que c’est bon ! Je reste à ses cotés une vingtaine de minutes puis retourne me coucher un peu stressé au début puis me détendant progressivement.
Au niveau météo, cela s’arrange, le vent à faiblit vers les 20 nœuds, parallèlement la mer s’est aplatie.
Encore 172 milles au compteur ce jour et un autre évènement à fêter, le passage de la marque de milieu de parcourt à 18h54 ce soir. Plus que 1480 milles sur 2960 au départ !
A demain
Jean Louis
19:00 hours shipboard time (21/04), 05:00 hours in France
Hello everyone,
No shortage of emotion during this solitary voyage across the Pacific!
I’m in tears! I just heard that I have become grandfather to little Léonie, daughter of my son Didier and his wife Anne-France. The little mite was born at 13:30 hours shipboard time, 23:30 hours in France. 50 cm, 3.360 kg of joy! I immediately recorded the event in the log before opening a bottle of champagne to wet the baby’s head. I can’t wait to see the photographs!
I had just gone to bed last night when the alarm went off. I rushed out of bed, went to the chart table to see if there was a problem with the pilot. It does happen you know, every now and again he goes into “Standby” all by himself, then I simply press “Auto” or “Track” and away he goes. So, I went up to the helm wheel.
I was greeted with a message I had never seen before "No pilot". Would there be a pilot on board? I pushed the “Standby” button, placed my hand on the helm, brought the boat back on course and started to fiddle with the buttons of the pilot, but nothing worked, all I got were error messages and then a final “Failure”. That gave me some fright, I broke out in a sweat and a very unpleasant shiver ran down my spine.
On the scale of disasters, losing your auto pilot, when you're sailing an ocean all by yourself, ranks third after your boat springing a leak and your helm breaking down.
I’m lucky to have two helm systems on my boat, my helm wheel, which is mechanical and linked directly to the stock, and my pilot which is hydraulic and also linked directly to it. So, if one breaks down, I always have the other one to fall back on. When I was in Greece, my helm wheel packed it in, and it was the pilot who got me into port.
For now, I would only have to steer through the pitch-black night, trying to keep course under 120 degrees of wind and I took stock of the situation. In Panama, I loaded up enough pouches of dialysate to last me for 6 weeks, fifteen days worth of that is gone. That means that I have 4 weeks to reach the Marquesas Islands. I have another 1750 miles to travel and if I only managed to cover 60 miles a day, I should make it just in time. One thing in my favour is the 1-knot positive current. I should surely be able to come up with some solution to keep the helm in position for a minute or two so that I would have the time to cook, eat, do my dialyses, go to the bathroom… And then during the night I could heave to.
Heaving to means blocking the helm solid in one particular direction. You have lying ahull, without sails, which is what I had to do in Greece once under 75 knots of wind and then you have heaving to sailing off the wind with the mainsail hauled on to the opposite side. It’s also called heaving the boat to. The boat then drifts at about 2 knots into the eye of the wind and sails the sea with the wind.
In the meantime, I tried to check whether I could leave the helm for 6 or 7 seconds to switch off the pilot and get back up again. On my first attempt, I couldn’t find the switch in the dark. But luck was on my side the second time around. I spent the next half an hour steering and thinking. It could either have broken down completely but it could also be a bad contact or a crash in the little internal computer. If that’s the case, I might get it working again.
I told myself that the situation was serious but not dramatic, worst case scenario I could always steer 10 hours a day for the next month. Not something to jump up and down about!
After a little while, I went down again and switched the pilot on. He dithered for a while but all of a sudden he started up again. I was over the moon! I stayed by his side for about twenty minutes and went back to bed, fairly stressed out at the start but I slowly began to relax.
Weather-wise, things are looking fine, the wind has dropped to about 20 knots and the sea has calmed as a result.
Another 172 miles on the clock today and another event to celebrate: I crossed the halfway line at 18:54 hours tonight. Only 1480 miles left of the 2960 miles at the start!
Talk to you tomorrow!
Jean Louis
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"Et oui, que d’émotions, comme à chaque naissance..... Vive Léonie, vive ses parents, vive ses grands parents ..... Bon, je vais m’arreter là, tout de même !!!! Maintenant, nous attendons avec impatience la prochaine naissance... Et pleins de gros bisous à tous Marie" Envoyé par Marie le 23-04-2010 à 13:17
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"Salut, Amiral. Vous ne pensiez tout de même pas que ça allait être "La croisière s’amuse "pendant tout le parcours ? C’est beau, Léonie. Y’a Eole dans son prénom, c’est un bon début. Have a nice trip and have fun. Amitiés. GD" Envoyé par GD le 23-04-2010 à 15:57
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"de tout coeur je felicite l’heureuxgrand pèremes petits sont ma raison de vivre et vive l leonieaffection roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 23-04-2010 à 22:13
Journée difficile aujourd’hui, loin des miens et surtout loin de cette petite Léonie que j’aime déjà si fort. Je suis nostalgique et la solitude me pèse un peu au milieu de cet océan immensément vide.
Petite Léonie, tu as un jour, je voudrais te souhaiter de réussir pleinement ta vie comme ton grand père à réussi la sienne. Pour cela je vais te donner un conseil, ne baisse jamais les bras, bat toi, bat toi toujours pour vivre le meilleur, la vie est tellement courte mais si belle. Donne toi des objectifs et arrache toi pour les réussir, c’est la meilleur façon d’atteindre le bonheur.
Je vais te raconter l’histoire de cette dent qui a forgé ma vie. Je suis jumeau et je suis né avec quelques malformations dont une petite dent. Tu imagine ma pauvre mère pendant la tété. A un mois cette petite dent de souris est tombée et à la première dentition la nature a comblé ce vide. Mais à la deuxième dentition, il manquait une place et toutes les dents se sont bousculées. Devant ce spectacle mes parents, sous prétexte que je ne trouverai pas de fille pour me marier, ont décidés de me faire soigner. Comme mon père travaillait à la SNCF, le dentiste était gratuit mais il n’y en avait qu’un seul qui exerçait Gare de Lyon à Paris.
Tous les mercredis je devais prendre le train en gare de Sens à 12h20, puis arrivé à Paris attendre 14 heures que le cabinet ouvre puis attendre mon tour et ensuite attendre le train de 17h30 pour rentrer. Au début mon père m’accompagnait mais très vite il s’est lassé et à 8 ans je passais seul tous mes mercredis à Paris.
A 10 ans, ayant pris suffisamment d’autonomie je partais seul de Sens et allais chez ma grand-mère dans l’Eure en traversant Paris. Je prenais le bus, changeais aux stations appropriées pour me rendre gare Saint Lazare et prendre le bon train pour Gisors.
A l’âge où les autres petits garçons étaient encore dans les jupes de leurs mères, moi je voyageais déjà en solitaire et j’ai appris à aimer cela. La seule chose qui était importante pour moi et que je vérifiais à chaque fois avant de monter dans le train c’était d’avoir sur moi mon porte monnaie avec de l’argent dedans. J’étais persuadé qu’avec de l’argent je m’en sortirais toujours. C’est peut être pour cela que l’argent a tant compté dans ma vie, pour la liberté et la sécurité qu’il m’apporte. Et c’est à 50 ans, ayant fait fortune dans l’immobilier que j’ai pu commencer à vivre mes rêves.
Tu vois, Léonie, cette petite dent de souris m’a appris l’autonomie, la confiance en moi et le goût d’affronter seul les plus grandes difficultés. C’est elle qui me pousse à me fixer des objectifs difficiles à atteindre. Du plaisir que je ressens à réussir ces challenges naît le bonheur de vivre que j’éprouve en permanence.
Je te souhaite à toi aussi, petite puce, de rencontrer la petite dent qui t’aidera à mordre la vie à pleines dents.
Au milieu de l’océan pacifique, enfin une nuit où je me suis vraiment reposé. Temps à grains ce matin mais soleil cet après midi. Vent idéale à 16 nœuds, mer légèrement agitée, le bateau marche bien, autour des 7 nœuds. Je suis génois entièrement déroulé, grand voile à deux ris et artimon entier.
Ce matin j’ai trouvé sur le planché du carré un poisson d’une trentaine de centimètres qui a du rentrer par un hublot avec un paquet de mer.
Tout va bien à bord, aujourd’hui 162 milles au compteur, 192 milles sur la route fond.
A demain
Jean Louis
19:00 hours shipboard time (22/04), 05:00 hours in France
Hello everyone, Hello Léonie,
Tough day today, far away from my loved ones and above all from baby Léonie whom I love to bits already. I’m nostalgic and a bit lonely here in the middle of this vast, incredibly empty ocean.
Little Léonie, you are one day old, and I wish you a full and happy life, just like your grandfather’s has been. So, here is some advice, never throw in the towel, fight and keep on fighting for a better life, life is so short but oh, so sweet. Set yourself goals and stick with them, it’s the sure path to happiness.
I’m going to tell you the story about this tooth that forged my life. I am part of a twin and I was born with a few malformations, one of them a little tooth. You can imagine my poor mother when she was trying to suckle me. When I was one month old, this little tooth, the size of a mouse’s, fell out and when I eventually got my baby teeth, nature covered up the gap it had left. But, when my adult teeth started coming through, my mouth all of a sudden wasn’t big enough and my teeth started to jostle for space. Watching this, my parents, under the pretext that I would never find a girl who would marry me, decided to get my teeth sorted. As my father was working for the SNCF [French Rail], the dentist was free but there was only one and he was practising at Lyon Station in Paris.
So every Wednesday, I had to take the 12.20 train at the station in Sens, travel to Paris, wait for the dentist to open at 2, wait for my turn and then more waiting for the 5.30 train to take me back home. At the start, my father came along but he wasn’t long getting sick of it and at the age of 8, I was spending every Wednesday in Paris, on my own.
By the time I was 10, I would have been fairly independent by then, I would leave Sens on my own and go to see my grandmother in Eure, travelling across Paris. I would take the bus, change at the right stops to get me to Saint Lazare Station and then take the correct train to Gisors.
At an age where other little boys were still clinging to their mothers’ skirts, I was travelling by myself and grew to love it. The only thing that mattered to me and that I checked every time before boarding another train was that I had my purse in my pocket and money in it. I was convinced that I would always manage as long as I had money. That’s probably why money has always been so important to me, because it gave me freedom and security. So, when I turned 50, having done very well out of real estate, I was able to start thinking about living my dreams.
You see, Léonie, this little mouse’s tooth taught me independence, gave me self-confidence and pushed me to face even the biggest problems by myself. It’s that little tooth that made me set goals for myself that were difficult to attain. The pleasure I derive from succeeding in these challenges stems from this joy for life I feel every day.
Little mite, I hope that you too will find this little tooth that will help you live your life to the full.
Out in the middle of the Pacific Ocean, I finally had a peaceful night’s sleep. Squally weather this morning but sunshine during the afternoon. A perfect 16-knot wind force, the sea is fairly rough; the boat is going well, at about 7 knots. I'm sailing under full jib, mainsail at two reefs and full mizzen.
This morning, I found a thirty cm long fish on the floor of my lounge which must have come in with another wave of sea water.
On board, everything is fine, 162 miles on the clock, 192 miles of true course covered.
Talk to you tomorrow!
Jean Louis
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"Bonjour Jean-Louis, Ne laisse pas de place à la nostalgie et garde toute ton énergie à la bonne marche du bateau. Fais le pour tous ceux qui te sont chères et plus particulièrement pour ta petite fille Léonie. j’ai le bonheur moi aussi d’être grand-père d’une petite fille de 3 ans, c’est tout simplement génial! Nous sommes très nombreux à te suivre et à t’encourager. Nous sommes avec toi par la pensée. A bientôt Didier" Envoyé par Didier le 23-04-2010 à 21:27
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"Bravo pour la petite fille, et ouf pour le pilote ! que d emotions en peu de temps ! c est bon, tu tiens le coup, et tu le tiendras. Bernard Moitessier a dit : " Tout ce que les hommes ont fait de beau et de bien, ils l ont construit avec leurs reves" cela s applique parfaitement a Harmattan qui te mene bien ou tu le conduis, et il en est de meme pour ce voyage dont tu revais depuis longtemps. Bon vent, tes amis pensent a toi et te rendent visite a bord par la pensee ( et par e mail) Bravo aussi pour la peche au carre, je connaissais outre la traine, la palangre et d autres styles dont la peche sur le pont, notamment pour les possons volants, mais pas la peche au sol du carre. J espere que tu t es regale avec ce poisson. Fais gaffe un peu plus bas aux poissons qui ont la "gratte" en fait la ciguathera, j ai failli crever avec ca en Polynesie, il n y a pas que les poissons de lagon qui l ont, certains predateurs qui ont mange des poissons qui avaient la gratte la transmettent aussi. idem pour la partie rouge du thon, qui peut, rarement, mais cela arrive contenir du mercure. Bon, bon appetit quand meme ce n est generalement qu a une centaine de milles des cotes que cela arrive ( sauf pour le thon) bonne journee " Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 24-04-2010 à 08:15
Dans quelques jours je serais aux îles Marquises, mais est ce bien raisonnable ?
Robert Louis Stevenson ce grand voyageur et écrivain écossais (L’île au trésor) écrivait au sujet des Marquisiens : « Ils n’étaient pas cruels à l’exception de cette coutume, c’est une race d’une douceur extrême ». Il faisait allusion au fait qu’ils étaient cannibales !
Comme en Nouvelle-Zélande, en Nouvelle-Guinée, aux îles Salomon et ailleurs on consommait couramment ces fameux « cochon long ». Le repas pouvait être aussi bien un ennemi tué à la guerre qu’un ami de sa propre tribu. Dans ce cas la victime était assommée par surprise puis partagée entre les membres éminents du clan. Les femmes ainsi que les hommes de basse condition ne mangeaient pas de chair humaine. Le festin avait lieu après cuisson au four canaque. Le Norvégien Thor Heyerdahl (radeau Kon Tiki) rapporte que les plus fins connaisseurs la préféraient faisandée et qu’elle à le goût sucré de la patate douce. Les yeux étaient des morceaux de choix réservés aux chefs et aux prêtres.
Le cannibalisme a cessé aux Marquises mais il faut remarquer que le tatouage, qui avait disparu, connaît aujourd’hui une belle renaissance.
Moi je n’ai pas envie d’être dégusté, aussi si je constate que l’on est en train d’allumer le four et que certains me regarde avec un air d’envie en se pourléchant les babines, méfiance.
Remarquez bien, cela peut être l’occasion de se faire des amis, c’est ainsi par exemple que Robinson Cruzoé rencontra Vendredi en évitant qu’il devienne l’invité d’honneur de ce genre de festin.
Nuit calme, seul le pilote me fait maintenant une grève perlée. Au milieu de la nuit un petit « tut » me propulse à la barre à roue. Il est passé en « Standby ». J’appuie sur « Auto », réajuste le cap et retourne me coucher.
Ce matin comme les grains semblaient vouloir s’estomper et que le vent avait molli autour de 16 à 18 nœuds, j’ai largué les deux ris de la grand voile, regagnant ainsi un peu de vitesse.
En milieu de matinée j’ai aperçu un cargo assez loin sur l’arrière. C’est la première présence humaine depuis dix jours. Sinon, c’est une journée tranquille, ciel pommelé, douce chaleur, vent idéale, mer juste ce qu’il faut pour être belle, le bateau est confortable avec ce vent de l’arrière mais pas trop. J’en ai profité pour faire quelques lessives et sortir les poubelles qui s’amassent maintenant sur la plage arrière. Tout va bien.
Le groupe électrogène marche bien ainsi que la machine à laver et le désalinisateur. Seul l’alternateur d’arbre d’hélice fait un « couic-couic » pas très normal que je devrais regarder à Tahiti. Tous les soirs je mets le moteur principal en marche lente pendant une heure afin de lubrifier correctement l’inverseur. J’ai maintenant 10 heures de décalage avec la France, je vais encore rajouter une heure dimanche puis une demi-heure avant d’arriver puisque les Marquises ont 11h30 de décalage horaire.
Au niveau de la route ce n’est pas une journée exceptionnelle avec 158 milles au compteur. La route fond, 169 milles, n’est pas elle non plus décoiffante car le courant a un peu faiblit. Hiva-Oa est ce soir à 1119 milles.
Harmattan ne marche pas trop mal à 145 degrés du vent réel et surprise, le vent a remis un peu de sud dans son est me permettant de faire une route plus nord que la route directe. Je serais ainsi mieux positionné lorsque le vent tournera plein est.
Avec les prévisions météo actuelles je prévois une arrivée samedi prochain, le premier mai. Peut être le vendredi soir 30 avril si cela veux sourire.
Bon weekend.
Jean Louis
19:00 hours shipboard time (23/04), 05:00 hours in France
Hello everyone,
In a few days’ time I’ll be on the Marquesas Islands, but I wonder just how wise a decision that has been.
Robert Louis Stevenson, famous traveller and Scottish writer (Treasure Island) wrote about the Marquesan people: “They weren’t cruel, and aside from this custom, they are an extremely gentle race”. With that statement he was referring to the fact that they were cannibals!
Just like in New Zealand, New Guinea, on the Salomon Islands and elsewhere, the natives frequently ate "long pig”. And, they were just as likely to feast on an enemy killed during the war as on friend of their own tribe. In that case, the victim was taken out by surprise and then divided up between the prominent members of the clan. Women and men who were not in good shape did not eat human flesh.
The feast would begin once their prey had been cooked in a Kanak oven.
The Norwegian Thor Heyerdahl (Kon Tiki raft) reported that the real connoisseurs preferred it gamy and that “long pig” doesn’t taste unlike sweet potato. The eyes were the choice parts and these were reserved for their chiefs and priests.
Cannibalism is a thing of the past on the Marquesas Islands but it has to be said that tattoos, which had gone completely out of fashion, have made a real comeback.
I don’t fancy becoming someone’s dinner, but I did notice the oven being fired up and that some of them are looking at me with relish, licking their chops, I’ll have to watch my back.
On the other hand, I might make myself some new friends, because this is how Robinson Crusoe met Friday when he saved him from becoming the guest of honour at this type of feast.
A calm night, only the pilot is on go-slow. In the middle of the night, a little “tut” saw me making a dive for the helm wheel. He had gone into “Standby” mode. I pressed “Auto”, adjusted the course and went back to bed.
This morning, as the squalls seemed to die down and the wind had dropped to between 16 and 18 knots, I slipped the two reefs of the mainsail which allowed me to regain a little speed.
Midway through the morning I spotted a cargo vessel far behind me. That was the first sign of human life in ten days. Other than that, it was a quiet day, a dapple-grey sky, gentle heat, perfect wind, just enough waves to make the sea look great and life on board is comfortable now that I have just the right amount of wind in the back. I availed of the opportunity to do a couple of washes and put out the rubbish that was accumulating on quarterdeck. All is well.
The power supply is doing its job and the washing machine and watermaker are behaving themselves. Only the shaft alternator is making a peculiar noise which I’ll have to investigate when I get to Tahiti. Every night, I run the main engine at low speed for an hour to lubricate my reversing gear. At the moment, the time difference with France is 10 hours and on Sunday I’ll be adding another hour onto that and then, before I get to the Marquesas Islands, another half an hour because they are 11.5 hours behind.
Mileage-wise, the day hasn't been extraordinary, only 158 miles on the clock today. In true-course terms, 169 miles, which isn’t all that exciting either, but the current has weakened a little. Tonight, Hiva-Oa is 1119 miles away.
Harmattan isn’t doing too badly under 145 degrees of true wind and surprise, surprise, the wind has turned a little more south which means that I’ll be following a more northerly course instead of the straight one. That way, I’ll be in a better position when the wind turns fully east.
Going on the current weather forecast, I expect to arrive next Saturday, the first of May. Maybe even Friday, 30 April, in the evening, with a bit of luck.
Have a nice weekend.
Jean Louis
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"Como esta Captain, Nous sommes Lundi 12h30 je viens de recevoir ce blog. J’ai raté ton coup de fil Samedi car j’étais en train d’étaler 12 m3 de terre dans mon jardin, tu sais, la terre c’est cet élément solide qu’on trouve parfois au bout des océans quand la vigie crie "tewe, tewe, captain". Tiens une petite revue de presse pour te distraire un peu : Pas de cas de cannibalisme signalé ces derniers jours, nous sommes il est vrai dans une civilisation avancée ou seulement de nouveaux cas de pédophilie sont signalés dans les plus hautes sphères de l’église...même Benoit 16 est obligé de s’en méler dans la presse...Les avions revolent (cette fois on n’avait pas eu de chance car contrairement à Tchernobil le nuage ne s’est pas arrêté a notre frontière). les trains re-roulent grace à la CGT qui a rappelé les grévistes qui eux sont furieux parce qu’ils n’ont pas pu pour certains utiliser le train pendant les vacances scolaires...Sarko dans l’applaudimètre international est nr 5 derière Obama, Le Dalai Lama, H.Clinton et Merkel...en fait il a pris la place de Benoit 16 qui compte tenu de l’actualité perd des places...Ribéry et d’autres joueurs de léquipe de France impliqués dans une affaire de prostitution de mineures, Domenech qui va les emmener 40 jours en Afrique du Sud hésite entre une cargaison de bromure ou un charter de dames de compagnies...moi j’ai la réponse, ne rien prévoir car ils n’y seront que quelques jours...Sarko a pris uin bain de foule en province, il a sérré la maion à un jeune qui aussitôt s’est essuyé la main d’un air dégouté...Sarko lui a dit "Fais pas le malin toi...tu vois toujours un peu de rififi...et toujours réactif notre président...Une femme voilée s’est faite verbalisée pour conduite dangereuse...elle proteste officiellement et ne veut pas payer...Hortefeux enquète, on s’aperçoit quelle est l’une des 4 femmes d’un polygame, ils ont au total 12 enfants et chacune des femmes percevrait l’allocation parent isolé....l’affaire fait la une des journaux...serait ce un cas isolé??? enfin j’ai un peu trop de gamma gt dans mes analyses...mais ça c’est local pas national... Voila captain mon petit best off pour, j’espère te faire rigoler un peu entre 2 grains.
Bonne nav, bonne peche?? et bonne journée Jacky." Envoyé par Jacky Peudevin le 26-04-2010 à 13:18
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"Salut, Amiral. Pour le plaisir :Ils parlent de la mort comme tu parles d’un fruit Ils regardent la mer comme tu regardes un puits Les femmes sont lascives au soleil redouté Et s’il n’y a pas d’hiver, cela n’est pas l’été La pluie est traversière, elle bat de grain en grain Quelques vieux chevaux blancs qui fredonnent Gauguin Et par manque de brise, le temps s’immobilise Aux Marquises
Du soir, montent des feux et des points de silence Qui vont s’élargissant, et la lune s’avance Et la mer se déchire, infiniment brisée Par des rochers qui prirent des prénoms affolés Et puis, plus loin, des chiens, des chants de repentance Et quelques pas de deux et quelques pas de danse Et la nuit est soumise et l’alizé se brise Aux Marquises
Le rire est dans le cœur, le mot dans le regard Le cœur est voyageur, l’avenir est au hasard Et passent des cocotiers qui écrivent des chants d’amour Que les sœurs d’alentour ignorent d’ignorer Les pirogues s’en vont, les pirogues s’en viennent Et mes souvenirs deviennent ce que les vieux en font Veux-tu que je te dise : gémir n’est pas de mise Aux Marquises
Bon vent. Amitiés. GD" Envoyé par GD le 26-04-2010 à 18:32
Quel beau jouet cet Harmattan, quel weekend sympathique. Depuis deux jours je m’amuse comme un adolescent sur un dériveur.
Cela à commencé vendredi soir. J’étais artimon, grand voile pleine et génois à un ris, je venais de me coucher et progressivement le vent à forci. C’était une vraie cavalcade, le bateau marchait en permanence autour de 8 nœuds et partait dans des accélérations qui lui faisaient prendre entre 9 et 10 nœuds. Bien sur, impossible de dormir dans ces conditions, je ne suis pas en course. Aussi je me suis levé et j’ai presque roulé en totalité le génois.
Cela s’est poursuivi tout le weekend, un vent assez soutenu de l’ordre de 24 nœuds et un système complexe au niveau des vagues. Ce système est composé de deux trains de houle différents, un train sud est arrivant par l’arrière et un autre train d’onde arrivant du sud, pourtant ce n’est pas la saison du mara’amu.
J’aime les vagues, si elles n’existaient pas la mer serait bien triste. Il y a la vague qui arrive de l’arrière, elle impressionne quand on se trouve au pied, dans le creux et qu’elle nous domine de toute sa hauteur. Puis c’est le miracle de la voute de ce bateau, tout l’arrière se soulève comme dans un ascenseur et l’on se retrouve avec le bateau très incliné sur l’avant. La vague le projette alors dans une accélération qui fait trembler toutes les membrures. Et puis la vague passe et le bateau s’aplatie dans un tapi d’écume en s’inclinant sur l’arrière d’une façon importante, en ralentissant.
Très différente, la vague qui arrive sur le côté. Cela peut être beaucoup plus brusque. Elle peut se cogner sur le flanc du bateau comme sur une digue. Cela provoque un choc violent qui fait faire un pas de côté au bateau. Elle est alors projetée en hauteur et avec le vent retombe sur le pont en grandes cascades. Gare au hublot au vent ou au panneau de pont ouvert. Elle peut également agir avec plus de subtilité, passer sous le bateau et le rouler. Il commence alors à se pencher du côté où arrive la vague et lorsque la vague passe il se redresse et se vautre sur l’autre côté dans un lit de mousse blanche. Attention alors au hublot ouvert sous le vent, il se retrouve sous le niveau de l’eau qui peut monter jusqu’au milieu des chandeliers.
Et puis il y a tous les mariages entre ces deux systèmes de houle, avec des très belles vagues longitudinales surmontées d’une crête toute blanche qui déferle et d’autres qui ressemblent à des pyramides et qui s’élèvent au dessus de la mêlé.
Le summum c’est quand le bateau est pris en même temps par une vague de chaque système qui ne se sont pas mariés. L’effet est décoiffant car le bateau se couche très fort sur le côté tout en partant comme une fusé dans des tourbillons d’eau. Hier après midi j’étais allongé dans le cockpit, sur des coussins sur le banc tribord, sous le vent. C’est un endroit idéal pour flemmarder, on est bien, coincé contre l’hiloire, abrité du soleil par la capote, rafraichit par un petit courant d’air et avec une vue magnifique sur la mer. Avec un coussin dans le dos on est comme dans une chaise longue. J’étais en train de lire le guide de navigation de la Polynésie. Tout d’un coup le bateau a été pris dans un système de vagues croisées, il est parti au surf en se couchant d’une façon inhabituelle, la totalité des chandeliers s’est retrouvé sous l’eau et moi avec. L’eau est rentrée à gros bouillons dans le cockpit en me submergeant, surpris j’ai bu la tasse par le nez. Heureusement mon livre que je tenais à bout de bras n’a pas été trop abimé. J’en ai été quitte pour me changer, enfin changer de slip je ne porte que cela, et surtout refaire immédiatement le pansement de mon cathéter.
Aujourd’hui je navigue avec deux ris dans la grand voile et le génois totalement déroulé. Quel bonheur, ces semaines de navigations continues en solitaire m’apprennent beaucoup sur mon bateau. Je n’aurais jamais pensé m’amuser autant qu’avec un dériveur. Quand on le cherche un peu on s’aperçoit que malgré ses 16 tonnes il peut être extrêmement joueur. Bien entendu cela n’est pas possible en croisière familiale, un peu trop rock n’roll.
Voilà pour aujourd’hui. Ce soir le vent tombe et la mer s’aplatie, hier 174 milles au compteur et seulement 178 sur la route directe. Le courant n’est plus porteur. Aujourd’hui, 163 milles sur la route surface, 169 sur la route directe et il me reste 772 milles pour Hiva-Oa.
Le pilote est toujours dans sa grève perlée mais çà va.
A demain
Jean Louis
19:00 hours shipboard time (25/04), 05:00 hours in France
Hello everyone,
What a wonderful toy my beloved Harmattan, what a great weekend! For the past two days I felt like a teenager on a sailing dinghy.
It all began last Friday evening. I was sailing under mizzen, full mainsail, jib at one reef and had just gone to bed when the wind began to rise. The boat was absolutely flying it; she never dropped below 8 knots or thereabouts and even managed to get up to between 9 and 10 knots at times. Needless to say, sleep was out of the question under those conditions, this wasn’t a race after all. So, I got up and unrolled the jib almost to the full.
I spent my weekend under a steady wind force of about 24 knots trying to negotiate the rather complicated wave system. This system consists of two different wave trains, the south train which comes in from the back and another wave train from the south, even though it isn’t mara’amu season.
I love waves, without them the sea wouldn’t be half as interesting. There are waves that come in from the back, most impressive when you find yourself at the bottom of one, in the belly and have this wave towering over you. And as this boat miraculously has a vault, the entire back part just lifts off as if you were in a lift so that the boat lists very steeply forward. The wave then thrusts her forward with such speed that her whole rib shakes. And then, as the wave passes, the boat crushes into a carpet of foam heavily listing on the back, slowing down.
Now, the waves that come in from the side are a different kettle of fish altogether. They hit you far more suddenly. They can hit the side of the boat like they would a flood barrier. The shock is so violent that the boat jerks sideways. Then, she is thrown up only to cascade down again with the wind. Woe betide if the wind catches an open porthole or deck panel.
Waves can also sneak upon you more subtly, go underneath the boat and make her roll. Then, she’ll start to list on the side the wave is coming from and straighten herself up again as the wave passes and wallow on the other side in a bed of white foam. Watch out if you left one of the portholes open under the wind because it will end up below water level with the result that the water can rise up as far as the candelabras.
And then you have the combination of these two swell systems, with amazing longitudinal waves and their snow-white breaking crest and others that would remind you of pyramids and rise above the melee.
The absolute highlight is when the boat is caught simultaneously by one wave from each system, both having joined forces. The effect is unbelievable because the boat will then keel very heavily to one side before taking off like a canon ball through a whirlpool of water. Yesterday afternoon, I was stretched out in the cockpit, on cushions on the starboard-side bench, under the wind. The ideal spot to loaf about, you’re perfectly comfortable, stuck against the hatch coaming, sheltered from the sun by the hood, nice and cool thanks to fresh air coming in and with a magnificent view of the sea. With a cushion in your back, it’s like lounging on a chaise longue. I was reading the Polynesian navigation guide. All of a sudden, the boat was caught up in system of cross waves, she surfed and keeled quite uncharacteristically and all of a sudden the candelabras and yours truly were stuck under the water. The water had rushed into the cockpit, submerging me, and taken completely by surprise, I ended up breathing in water through my nose. Luckily, the book I was holding up as high as I could didn’t suffer too badly. I had no option but to go and change, my boxer shorts that is, as that’s all I am wearing here and to quickly change my catheter dressing.
Today, I’m sailing with the mainsail at two reefs and the jib completely open. I’m thrilled with myself, during these weeks of non-stop sailing on my own I have learned a lot about my boat. I would never have believed that a dinghy could give me so much joy. Under the right conditions, she can be very playful indeed, in spite of her 16 tons.
Of course, you couldn’t do this during a family cruise, the rock ‘n roll would be too much.
That's it for today. The wind has dropped tonight; the sea has become calmer, 174 miles on the clock yesterday, 178 miles of true course only. I no longer have a positive current. Today, 163 miles of track, 169 miles of true course so now I only have another 772 miles to go before I’ll reach Hiva-Oa.
The pilot is still on go slow but I’m managing.
Talk to you tomorrow!
Jean Louis
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"Salut captain, Il est 11h ici, quelle belle analyse de vagues, c’est clair, c’est vrai les longues traversées laissent le temps de les observer finement. Je viens d’aller me ballader aux Marquises sur la toile, c’est magnifique, beaux reliefs, belles criques franchement mieux que Caro et puis on peut comprendre Gauguin et Brel les marquisiennes sont extrèmement belles...Tu feras attention quand même car les marquisiens sont eux aussi très beaux (du moins sur les photos) mais surtout ce sont des athlètes... Alors une info importante le fameux HAKA cri de guerre des All Blacks vient en fait des Marquises, les enfants l’apprennent à l’école, les fètes sont ponctuées par cette danse et les personnalités sont reçues de cette manière, donc ne crains rien quand tu mettras pied à terre, sil y a un Haka ce ne sera pas pour t’agresser mais pour t’honorer... Bonne route captain, Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 27-04-2010 à 11:21
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"Toujours avec toi dans la pensée. Et toujours hautement impressionné. ... et jaloux.
Bien amicalement.
Do Manchon" Envoyé par Dominique Manchon le 27-04-2010 à 13:59
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"Inouï. Je te laisse fin décembre à l’approche des Antilles, admiratif devant ton périple transatlantique. Puis je me dis, voilà, maintenant not’vagabond il a réalisé son périple, il va rester tranquille...en père peinard... Le temps de remiser ma pelle à neige, de démarrer les semis de printemps (radis, salades, pois mange-tout), je viens faire un tour sur le site toujours inscrit en favori, et alors là, la tasse! une tasse d’écume bien bouillonnante venue de je ne sais où, de trois quarts arrière ou de face pour le coup! Enorme! je te retrouve en maître du Pacifique, baguenaudant sur les crêtes d’eau salée quelquepart le nez pointé vers les Marquises. Et là je me dis que ben oui c’est tellement dans la logique des choses, avec un tel bonhomme et un tel bateau. On ne pouvait pas arrêter une telle chevauchée et mettre les deux sous la bride. Alors oui je vais me remettre à rêver marin au fil de ton périple, rallumer ma vieille lampe d’écume et ma pipe tempête, faire des noeuds de chaise à mon mouchoir pour ne pas oublier de t’envoyer par ci, par là, quelques bouteilles à la mer! Tiens bon la vague...et à bientôt Capitaine !" Envoyé par Creusot Alain le 27-04-2010 à 14:51
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"Encore en train de t’amuser pendant que les autres rament... m’étonne pas ! Allez, j’retourne au bouillon... Camille, Jean-Michel, Lou, Swann et les autres..." Envoyé par Sophie le 27-04-2010 à 15:23
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"Bises affectueuses !" Envoyé par Sophie le 27-04-2010 à 15:25
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"salut l ami, bien recu ton mail, y ai repondu sur gmail bonne arrivee amities JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 28-04-2010 à 09:18
Ce matin j’ai encore retardé les pendules du bord d’une heure, j’ai maintenant 11 heures de différence avec la France, lorsque je me couche vous venez de vous lever et lorsque je me lève vous n’allez pas tarder à vous coucher. Difficile avec ces horaires décalés de se téléphoner. C’est ainsi que parfois je suis réveillé au milieu de la nuit.
Aux Marquises c’est un petit peu plus compliqué, ce n’est pas une heure ronde, ils ont 11h 30 de décalage horaire. Il faudra s’y faire.
Je veux ici remercier GD le Biker de nous avoir mis sur le blog le texte de cette chanson du grand Jacques « Les Marquises ». Cette chanson est extrêmement importante car c’est elle qui a fait découvrir au monde qu’il existait un archipel de paradis. C’est cette chanson qui fait que je suis aujourd’hui au milieu du Pacifique en m’ayant toujours juré de connaître un jour cet endroit d’exception.
Je vais certainement terminer cette traversée du Pacifique vendredi soir si le courant, contraire maintenant, ne veux pas trop me retarder. Quelle différence avec l’Atlantique où, sur la même distance j’avais mis 23 jours alors que là cela va faire de l’ordre de 17 jours !
Une semaine de gagnée, c’est énorme. Que vais-je en faire ? Il y a une semaine de navigation pour arriver à Tahiti, 800 milles environ. J’ai un billet d’avion pour revenir en France le 26 mai. Cela me laisse presque trois semaines de bonheur pour visiter ces îles, trois semaines de vacances. Sur la route il y a les Tuamotu.
Trois bassins de navigation très différents, les Marquises sont des îles montagneuses d’origine volcanique sans lagon, avec des criques. Je vais y passer quelques jours, après Hiva-Oa, peut être aller sur Nuku-Hiva la plus grande et celle qui a le plus de mouillages abrités. Peut être également la belle Ua-Pou.
J’ai envie de passer également beaucoup de temps aux Tuamotu. Cet archipel est composé de 76 atolls coralliens. Ce sont comme des anneaux qui dépassent de l’eau avec un grand lagon au milieu. Généralement une passe, genre de fente dans l’anneau, permet de pénétrer dans le lagon. Celui-ci est souvent navigable dans des eaux turquoise. Attention cependant aux pattés de coraux à fleur d’eau. La faune dans ces lagons, le long du récif et surtout dans les passes est exceptionnelle. C’est le paradis des pêcheurs, des plongeurs et des chasseurs sous marins. J’aimerai voir les atolls de Manihi, et Rangiroa et quelques un plus petits. Fakarava me semble trop sud pour cette fois.
Ensuite il y a Tahiti et plus généralement l’archipel de le Société. Comme je ne pourrais pas tout faire, je pense oublier les îles sous le vent et donc Bora-Bora et Raiatea. Je pense que je vais me contenter de Tahiti et peut être Moorea. Ces îles sont un peu un mixte des précédentes puisqu’il s’agit de montagnes d’origine volcanique entourées d’un anneau de corail à l’extérieur, et un lagon entre l’anneau et l’île.
Il faut également que je m’organise pour trouver où stationner mon bateau pendant mon retour en France. Stationnement à flot où stationnement à sec ? Il ne faut pas que j’arrive trop tard à Tahiti pour gérer tout cela. La nuit dernière a été entrecoupée de grains qui ont perdurés jusqu’en milieu de matinée. Pas trop de vent sous ces grains, de l’ordre de 27 à 28 nœuds mais il faut quand même se lever pour être prêt à réagir. Au niveau du temps, j’approche des Marquises et le climat correspond à ce qu’écrit Jaques Brel, ce n’est pas l’hiver mais ce n’est pas l’été, c’est juste bien.
173 milles au compteur mais que 167 milles sur la route du fait du courant contraire.
A demain
Jean Louis
19:00 hours shipboard time (26/04), 06:00 hours in France
Hello everyone,
This morning I turned the shipboard clocks back another hour, now I am 11 hours behind France, so when I go to bed you are just after getting up and when I get up you will be on your way to bed. The time difference makes phoning one another awkward. Little wonder I get woken by the phone in the middle of the night at times.
On the Marquesas Islands it becomes even more complicated as they are 11.5 hours behind, so no more counting in whole hours. I’m sure I’ll cope!
I would hereby like to thank GD the Biker for having taken the time to put the text of the song “Les Marquises [The Marquesas Islands]” by the great Jacques on the blog. This song is extremely important because that is how the world got to hear about this idyllic archipelago. It’s because of this song that I currently find myself in the middle of the Pacific, having always sworn that one day I would visit this exceptional spot.
I will certainly end this crossing of the Pacific on Friday evening if the current, which is working against me now, is not going to throw a spanner in the works. What a difference with the Atlantic where it took me 23 days instead of about 17 days to travel the same distance!
I gained a whole week, incredible. Now what am I going to do with that time? It’ll take me one week to get to Tahiti, which is about 800 miles away. I have a plane ticket to fly back to France on 26 May. That’ll give me almost three weeks to visit these islands, three weeks of holidays. The Tuamotu Islands are on my route.
Three very different sailing areas, the Marquesas Islands are mountainous, volcanic in origin, no lagoon but there are creeks. I’m going to spend a few days there, then, after I’ve visited Hiva Oa, I could always go on to Nuku Hiva which is the largest of the islands and has the most sheltered moorings. I could also visit the beautiful Ua Pu.
And I would really like to spend quite a bit of time on the Tuamotu Islands. This archipelago encompasses 76 coral atolls. These are like rings that stick out of the water, forming a huge lagoon in the middle. There are channels, a bit like cracks in the ring, which will bring you into the lagoon. These cracks, which are filled with water the colour of turquoise, are often navigable, though, you do have to keep your eyes peeled for patch reefs. The fauna in the lagoons, along the reef and especially in the channels is breathtaking. It’s a paradise for fishermen, divers and submarine hunters. I would love to visit Manihi and Rangiroa and a few of the smaller atolls. Fakarava is possibly too far south for me this time around.
Next, you have Tahiti and the Society Archipelago in general. As I can’t visit them all, I’m thinking of skipping the islands under the wind, Bora Bora and Raiatea, that is. I’ll probably settle for Tahiti and possibly Moorea. These islands are like a mixture of the other ones I just mentioned because they are made up of mountains of volcanic origin, surrounded by a coral ring on the outside, with a lagoon between the ring and the island.
I shall also have to sort out where I’ll leave my boat when I go back to France. Shall I leave her in a floating dock or will I put her in dry dock? I must make it my business to arrive in Tahiti in time to organize all that.
Last night, right through to mid-morning, there were loads of squalls. The wind wasn’t too high under these squalls, somewhere around 27 to 28 knots, but you still have to get up and be ready to take action. Weather-wise, well, I’m approaching the Marquesas Islands, and it’s exactly as Jacques Brel said, not quite winter but not quite summer either, just perfect.
173 miles on the clock today but only 167 miles of track covered on account of the counter current.
Wed, 28 Apr 2010 04:00:00 GMT - Une tache rouge dans le bleu 08°34S 131°26W
Wed, 28 Apr 2010 04:00:00 GMT - A red dot amidst all this blue 08°34S 131°26W
19H00 J-1 heure du bord, 06H00 en France
Bonjour à tous,
Je vais vous situer le décor de ce mardi : Vous imaginez une grande galette bretonne d’un bleu profond et juste au milieu, mais en plein milieu, un tout petit bateau crème avec un énorme ballon rouge vif sur l’avant. Et puis rien d’autre, absolument rien. Au dessus un énorme ciel bleu azur avec juste deux ou trois petits bouts de coton blanc et à la verticale du bateau un gros disque jaune d’or avec des rayons.
Cette nuit le vent a callé comme ils disent en Camargue. La mer s’est amortie petit à petit et ce matin c’est grand beau temps. Juste une petite brise qui évolue entre 12 et 16 nœuds, un grand soleil dans un ciel d’azure, le bonheur quoi !
Je n’avais pas voulu larguer mes deux ris dans la grand voile cette nuit de peur d’un dernier grain, aussi dès le lever, à 6 heures ce matin j’ai largué ces deux ris. Puis immédiatement j’ai entrepris d’aérer. C’est incroyable tout est humide. J’ouvre en grand touts les panneaux et touts les hublots. Que c’est bon, cet air qui circule et ce soleil qui rentre.
Je n’étais pas allé à l’avant du bateau depuis une semaine au moins, je pourrais ouvrir une poissonnerie. Il y a des poissons de toutes tailles et puis également des encornets d’environ 6 ou 7 centimètres. Bon certain ne sont plus d’une toute première fraîcheur.
Le bateau marche à 5 nœuds, 5 nœuds et demi. Il faut que j’envoie le spi. Je m’y mets avant le petit déjeuner. Je l’avais laissé sur le pont, c’est vite fait et immédiatement c’est le bonheur, le bateau part à 7,5 nœuds dans ce bruit de soie déchirée que fait l’étrave en fendant l’eau.
Progressivement le vent a tourné plein est. Je me suis mis à 150 degrés du vent, c’est le maximum admissible pour mon bateau et pourtant je fais une route trop sud. Je vais au 249 alors que la route est au 260. Espérons que le vent va mettre un peu de sud dans son est sinon il faudra que je tire un bord à l’arrivée.
Ce soir le vent est encore tombé, il n’est plus qu’à 12 nœuds. Du coup ma vitesse a chutée, me donnant une arrivée dans la nuit de vendredi à samedi. Je n’aime pas, je préfèrerais arriver de jour bien que l’entrée de nuit est tout à fait possible dans la baie Tahauku, le port de Hiva-Oa. De plus on est en pleine lune actuellement. Enfin il peut encore se passer pleins de choses d’ici là.
Petit parcours aujourd’hui avec 149 milles au compteur, 150 sur la route.
Bonne soirée et à demain
Jean Louis
19:00 hours shipboard time (27/04), 06:00 hours in France
Hello everyone,
Let me describe you this Tuesday’s scenery:
Imagine this huge blue Breton pancake and right in the middle, and I mean right in the middle, you have this tiny cream boat with a huge bright-red balloon at the front. That’s it, nothing else. I’m sailing under an incredibly azure-blue sky with only two or three little white clouds and, on the vertical line of the boat, there is this huge, beaming golden disc.
Last night, the wind receded as they would say in the Camargue. Slowly but surely, the sea quietened down and this morning I woke up to blazing sunshine. Just a tiny little breeze fluctuating between 12 and 16 knots, radiant sunshine and an azure-blue sky, bliss in other words!
I didn’t want to slip my two reefs in the mainsail last night for fear of meeting with one last squall, so, as soon as I got up, at 6 this morning, I slipped the two reefs. No sooner that done and I decided to air the boat. You have no idea how damp everything is. I opened all the panels and portholes as wide as I could. It’s so nice to feel the air and sunshine coming in.
I hadn’t set foot on the front for a week at least and let me tell you, I could open a fish shop. I found fish in every size and also some squid of about 6 to 7 cm. Judging by their smell, they definitely didn’t land there last night.
The boat was sailing along at 5 to 5.5 knots, time to hoist the spinnaker. I decided to get that job out of the way before breakfast. As I had left it on deck it didn’t take me any time at all and suddenly the boat took off at 7.5 knots, accompanied by this sound of tearing silk the bow makes when slicing through the water.
The wind gradually turned fully east. I positioned myself at 150 degrees of the wind, which is the absolute maximum for my boat; I was going too far south anyhow. I’m at 249 degrees while the course I need to follow lies at 260. Let’s hope that the wind will turn slightly more southward otherwise I’ll have to tack when I get there.
The wind dropped even further tonight, it’s only blowing at 12 knots now. As a result my speed plummeted, which means that I shan’t be arriving now until sometime during the night from Friday to Saturday. I don’t like that; I prefer arriving during daylight even though sailing into Tahauku Bay, the port of Hiva Oa, is quite feasible. And I do have a full moon at the moment. But you never know what might happen between now and then.
I didn’t cover a whole load of track today, 149 miles on the clock, 150 miles of true course.
Have a good evening, talk to you tomorrow,
Jean Louis
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"salut l ami, bon il y a les jours avec et les jours sans, cela vaut aussi pour le vent.. un p ti conseil d ami, en Polynesie si tu arrives de nuit pour une premiere entree, mets toi a 2 milles de la cote, capeye jusqu au matin et rentre calmos apres le lever du jour, j ai failli casser mon bateau a Huahine et a moorea pourtant faciles, chacun fait comme il veut, ( surtout toi... ) mais quand on compare le temps qu il faut pour preparer un beau bateau comme Harmattan et les quelques minutes qu il faut pour le casser, qu est ce que quelques heures a la cape ?? j espere que tu vas retrouver le vent, amities JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 29-04-2010 à 01:06
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"Salut l ami pas de vent, m...! bon ca arrive, patiente et courage. La bonne nouvelle, mes amis de Tahiti m ont repondu et s occuperont de toi a l arrivee, je t enverrai dans un autre mail leurs coordonnees e mail il te faudra les contacter a l avance, ils seront a l arrivee, ils s occupent aussi de te rouver un mouillage que tu pourras si tu veux faire surveiller en ton absence, ouvrir et faire tourner le bateau etc.. par ailleurs ils regardent aussi pour une mise a sec, ainsi en arrivant tu auras plusieurs choix et surtout comme il y a beaucoup de bateaux et peu de places, tu ne seras pas embete. Mes amis ont vecu a bord et ont eu deux bateaux, ils sont a Tahiti depuis plus de 20 ans, ils sont tres sympas , ils sont assez occupes professionellement mais ils prendront le temps pour toi. Voila, donc tu arriveras en terre connue. Bon vent quand meme, amities JL ( l autre ..) " Envoyé par Pierrefeu Jean louis le 29-04-2010 à 10:25
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"Hello Captain, Je vois bien que Eole joue un peu avec tes nerfs mais je sais que tu les a solides...et je vois dans ton dernier bulletin météo que tu penses arriver dans la baie Tahauku Samedi matin, donc toute une journée pour la douche, mettre du sent bon et te faire beau pour la Saturday Night Fever... Pas belle la vie? Aujourd’hui Vendredi je suis allé déjeuner à la Grotte, calanque de Callelongue..ça te rappelle quelques bons souvenirs? temps super; c’était magnifique Par contre, surprise le garde barrière n’était pas là...je suppose qu’il est en stage au Panama entre Colon et Shelter Bay avant la saison... Vu le commentaire de Jean Louis j’imagine que tu vas etre cocooné à ton arrivée à Tahiti...Bon courage pour les quelques dizaines de miles qu’il te reste et bonne nav. Jacky " Envoyé par Jacky Peudevin le 29-04-2010 à 20:13
Thu, 29 Apr 2010 04:00:00 GMT - Pas vraiment la pétole… 09°04S 133°30W
Thu, 29 Apr 2010 04:00:00 GMT - Not quite up shit creek… 09°04S 133°30W
19H00 J-1 heure du bord, 06H00 en France
Bonjour à tous,
Pas vraiment la pétole … mais presque ! Quel marin faisant de la voile n’a jamais prononcé d’une façon dégouté « C’est la pétole ! ». La pétole c’est quand il n’y a plus de vent, quand les voiles pendent lamentablement et que tout bat, tout claque, que le bateau roule et que le marin est désabusé.
Hier soir le vent est tombé autour de huit nœuds en passant pile dans l’axe de la route. Quelle déveine, après une traversée aussi rapide de se retrouver presqu’à l’arrêt si prêt du but. J’ai tout essayé, tirer un bord vers le nord ouest, serrer au plus près le vent arrière, avec le génois, sans le génois, en me mettant à 20 degrés du vent, puis à 25, puis à 30. Rien à faire, toujours aussi mauvaise ma VMG. La VMG c’est la vitesse de rapprochement sur l’objectif.
Alors qu’il y a deux jours l’ordinateur me donnait moins de 90 heures pour arriver, maintenant je suis à plus de 100 heures. J’ai fini par passer la nuit avec artimon, grand voile et moteur à 1000 tours sans pour autant faire des étincelles.
Ce matin debout à 5h30, au lever du jour pour envoyer le spi. Moteur coupé je me traine à 4 nœuds à 30 degrés du cap idéal. Misère ! Je remets le moteur à 1000 tours et ma VMG atteint péniblement les 4,5 nœuds.
Dans la matinée quelques pointes de vent vers les 15 ou 16 nœuds me redonnent espoir mais très vite cela retombe dans les 10 nœuds. En début d’après midi je m’y remets et je fais de nombreux essais mais le vent est maintenant à 8 nœuds et il est ridicule de tirer des bords à 30 degrés de la route, le peut de gain en vitesse est totalement absorbé par la distance supplémentaire.
Dégouté, à 16 heures je rentre le spi, borde les voiles dans l’axe et continue au moteur seul à 1200 tours, seule solution si je ne veux pas rater la fièvre du samedi soir sur Hiva-Oa. J’en ai marre de jouer avec ces voiles qui ne me servent à rien.
Après avoir boudé pendant une heure, j’y retourne tout de même et je déborde à fonds ma grand voile et mon artimon et je frappe des retenus de bôme. L’inconvénient c’est que le bateau roule, l’avantage c’est ce demi nœud de gagné qui peut me permettre d’arriver dans la journée de samedi.
Hier j’ai lavé les draps gorgés de sel de la cabine avant. Tout commence à bien sécher et cet après midi j’ai pu réintégrer ma cabine pour faire la sieste.
Je commence à voir beaucoup plus clair dans mon programme. Je vais passer deux jours sur Hiva-Oa, environ 2000 habitants. Je vais louer une voiture et faire le tour de l’île. Il y a des marae à visiter. Les marae sont des lieux de culte d’avant la colonisation. Il faut visiter le marae de TAAOA et celui de PUAMAU. Je veux également me rendre dans ce fameux cimetière avec une vue si belle sur la baie et le motu Anakee et faire une visite aux tombes de Gauguin et de Jacques Brel.
Et puis je veux me balader dans les villages pour rencontrer les gens.
Je vais ensuite me rendre sur Nuku-Hiva, à 80 milles, une journée de mer. Environ 2500 habitants. Je vais également y passer deux jours en louant une voiture. Aux Marquises il faut visiter l’intérieur des îles, voir cette végétation luxuriante, ces paysages magnifiques, ces cascades immenses. Ici également plusieurs sites historiques à visiter et puis des rencontres à faire, des villages à visiter.
Ensuite avitaillement, plein de gasoil et en route pour les Tuamotu et en particulier l’atoll de Manihi à 500 milles de là, 3 ou 4 jours de mer si l’alizé le veut bien.
Aujourd’hui 136 milles au compteur mais seulement 126 milles sur la route directe.
A demain
Jean Louis
19:00 hours shipboard time (28/04), 06:00 hours in France
Hello everyone,
Not quite up shit creek… but almost!
I’m sure there isn’t one sailor who did not at one time disgustedly say “I’m up shit creek!” Being up shit creek means that there is no wind, when the sails droop sadly and everything bangs and clatters, the boat rolls and the sailor has become completely disillusioned.
Last night, the wind dropped down to eight knots, straight on my course as you can guess. Hard luck, after such a speedy crossing I am now almost at a complete standstill and that so close to my destination. I’ve tried everything, tacking north-west, hugging the wind in the back, with the jib, without the jib, positioning myself under 20 degrees of the wind, then under 25 degrees, then under 30 degrees. Waste of time, no change in my VMG. The VMG is the velocity made good, i.e. the velocity in the direction of the next mark.
Two days ago, my computer told me I had another 90 hours’ sailing ahead of me, now I’m told there is still more than 100 hours to go. I ended up spending the night under mizzen, mainsail and the engine at 1000 revolutions and still didn’t burn any rubber, so to speak.
I got up at 5.30 this morning, at the crack of dawn, to hoist the spinnaker. With the engine switched off, I was dawdling along at 4 knots, 30 degrees off course. Sheer misery! I switched on the engine and let it run at 1000 revs again; my VMG barely reached 4.5 knots!
A few 15 to 16-knot gusts of wind rekindled my hopes but it wasn’t long dropping down to 10 knots again. I had another go at it early afternoon and tried a number of things but, by then, the wind had fallen to 8 knots and it is ludicrous to tack at 30 degrees off course, what I gain in speed is cancelled out again by the extra distance I have to cover.
Disgusted, I lowered the spinnaker at 4 p.m., hauled on the sails in the direction and continued my route under engine at 1200 revs, as this is the only solution if I don’t want to miss out on the Saturday night fever on Hiva Oa. I’m sick of messing around with these sails that are completely useless.
An hour’s sulking later, I decided to make another attempt and shoved off my mainsail and mizzen to the fullest and struck the boom vangs. The disadvantage is that the boat is rolling now, but I did gain an extra half a knot, which means I should land sometime Saturday during the day.
Yesterday I washed the sheets of the front cabin, they were almost pickled. Everything is beginning to dry out now and this afternoon I was able to take my siesta in my own cabin.
My programme is taking shape. I’m going to spend two days on Hiva Oa, which has about 2000 inhabitants. I’m going to hire myself a car and travel the island. There are marae I want to visit. Marae are sacred places that served both a religious and social purpose in the pre-Christian Polynesian societies. I’ll be visiting the TAAOA marae and the PUAMAU one. I also want to visit this famous cemetery with this amazing view over the bay and Motu Anakee and visit the graves of Gauguin and Jacques Brel.
And then I want to stroll around the villages to meet the people.
Then I’m going to move on to Nuku Hiva, 80 miles away, one day’s sailing. Nuku Hiva is home to about 2500 inhabitants. There, I’ll spend another two days and hire a car again. On the Marquesas Islands, you must go inland; see the lush vegetation, the magnificent landscapes, the enormous waterfalls. Here, there are also a good few historic sites to explore and then people to meet, villages to visit.
Then, refuelling, as much fuel as the tank will take, and up to the Tuamotu Islands and Manhihi Atoll, 500 miles from there, 3 or 4 days of sailing if the trade winds decide to oblige.
136 miles on the clock today but only 126 miles of true course covered.
Talk to you tomorrow!
Jean Louis
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"toujours en union j’aimerai admirer avec vous ces sites sublimes affection roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 30-04-2010 à 09:49
Fri, 30 Apr 2010 04:00:00 GMT - A taste of the Atlantic 09°33S 135°51W
19H00 J-1 heure du bord, 06H00 en France
Bonjour à tous,
Dans ce morceau de Pacifique ce très petit temps me rappel étrangement ma traversée de l’Atlantique.
Quelle bonne nuit ! Hier soir j’ai réintégré ma couchette dans la cabine avant. J’étais totalement détendu, grand voile et artimon bien débordés avec une retenue de bôme et le moteur à 1200 tours, mer plate, pleine lune, le rêve quoi. Quel changement après tous ces jours à dormir sur la banquette du carré et même souvent sur le plancher, coincé entre la banquette et la table. Quelle volupté de pouvoir se répandre, les jambes et les bras écartés avec la tête dans les oreillers. Un tout petit roulis qui berce, pas ce gros qui oblige à se tenir en dormant. Malgré m’être levé trois ou quatre fois pour voir si tout allait bien, je me suis bien reposé et ce matin c’était grasse matinée jusqu'à huit heure.
Bonne surprise au réveil, plus que 255 milles, la terre dans 46 heures ! C’est une bonne formule ce moteur au ralenti accéléré. Je l’utilise souvent. Cette nuit sous voiles seules j’aurais marché à 2,5 nœuds, au moteur à peu prés à la même vitesse alors que les deux réunis c’était entre 5,5 et 6 nœuds. Cela change tout. A cette vitesse le moteur ne fait presque pas de bruit et il consomme moins de 2 litres. Comme j’ai une réserve de 600 litres de gasoil j’ai donc ainsi une autonomie de 1800 milles.
Mauvaise nouvelle, ma couchette est à nouveau trempée. C’est entièrement ma faute. J’avais repéré un problème sur la grand voile. La petite rotule en bout de la latte principale s’était dévissée, du coup la latte n’était plus fixée au chariot. J’ai descendu la voile pour amener la latte au niveau de la bôme, j’ai réparé et pour hisser à nouveau la voile j’ai dû me mettre face au vent et à la lame. J’aurais dû aller fermer le capot de ma cabine. Malgré le peu de vent et le peu de mer une lame un peu plus hardi que les autres a sauté sur la plage avant et s’est répandue dans ma couchette. Quelle misère !
En fin de matinée le vent a forci un peu vers les 15 à 16 nœuds en prenant un peu de sud. Chouette, je vais envoyer le spi. Je commence à tout préparer et en me retournant je vois un gros grain tout noir arriver par derrière. Ha, ça calme ! Je n’ai pas envie de me retrouver avec le spi sous 40 nœuds de vent. Du coup je me mets à 150 degrés du vent, envoie le génois et coupe le moteur. Le bateau file à 6 nœuds à 15 degrés de la route, c’est le bonheur. Puis en début d’après midi les grains s’étant enfuis, je roule le génois et envoie le spi. C’est de la gourmandise, je le sais mais quel bonheur. Le bateau qui marchait à 6 nœuds bondit à huit nœuds et demi et mon temps de parcourt passe de 39 heures à 28 heures. J’arrêterais la cavalcade et l’affalerais avec regrets à la nuit lorsque de gros nuages noirs apparaissent.
Au niveau santé, tout va bien. Je suis en pleine forme. Je suis normal, pas malade du tout. Je n’ai plus aucuns des symptômes qui me pourrissaient la vie juste avant d’être dialysé. J’ai quand même beaucoup de chance d’avoir une maladie dont la médecine a la solution qui me permet de continuer à vivre normalement.
Je sais maintenant que je peux charger des poches de dialyse pour deux mois. Etre en autonomie totale pendant deux mois, que demander de plus, c’est vraiment fabuleux. Je prends ma tension tous les matins mais je ne fais une impédancemétrie de contrôle qu’une fois par semaine. Je me connais assez maintenant pour sentir si je suis trop ou bien pas assez hydraté.
Au niveau média, vous pouvez découvrir avant moi ce que Christophe vient d’intégrer dans le site. Il s’agit dans l’onglet «Vidéo et Radio » de mes interviews pour la journée mondiale du rein au journal du soir de la première chaîne de télévision Belge ainsi qu’à la première radio Belge. Et dans l’onglet « Presse », le sujet paru dans la revue trimestrielle de la FNAIR.
Voilà une journée bien sympathique qui se termine, 146 milles au compteur, 140 sur la route directe et plus que 189 milles pour arriver dans la baie de Tahauku sur Hiva-Oa.
A demain
Jean Louis
19:00 hours shipboard time (29/04), 06:00 hours in France
Hello everyone,
Strangely enough, in this part of the Pacific the weather reminds me of my trip across the Atlantic.
What a great night’s sleep I had! Last night, I slept in my bunk in the front cabin again. I was completely relaxed, mainsail and mizzen shoved off well with a boom guy and the engine at 1200 revs, a calm sea, full moon, the stuff dreams are made of. What a change after spending night after night on the lounge bench or on the floor, jammed between the bench and the table. What a sensual pleasure to have room again, to sleep with your legs and arms outspread and your head on pillows. A slight roll rocked me to sleep, gone is that awful roll that forces you to try and stay asleep. And although I got up three or four times during the night to check whether everything was ok, I was well rested this morning and even had a lie-in until eight o’clock.
Nice surprise when I got up too, more than 255 miles done, I’ll reach land in 46 hours’ time! An excellent feature of this engine this fast idle. I often use it. If I would have relied on my sails only last night, I would have been dawdling along at 2.5 knots whereas, with the combined power of the sails and the engine running at more or less the same speed, I managed to increase my speed to somewhere between 5.5 and 6 knots. That does change everything. At that speed you can barely hear the engine and, what’s more, it uses less than 2 litres. As I still have 600 litres of fuel left I am still good for another 1800 miles.
Bad news though, my bunk is soaked again. My own fault this time! I had spotted a problem with the mainsail. The little ball-and-socket joint at the far end of the main batten had come loose, so the batten was no longer attached to the trolley. I lowered the sail to bring the batten at boom level, fixed it and, to hoist the sail again, I had to turn into the wind and into the swell. I should have closed the hood of my cabin of course. So, in spite of the low wind force and the calm sea, a wave that was rather rasher than all the others managed to get over the front deck, drenching my bunk. There’s misery for you!
Towards lunchtime the wind rose to between 15 and 16 knots and veered slightly southward. Excellent, I decided to hoist the spinnaker. I was getting everything ready but, when I turned around, I saw a huge black squall trying to sneak up from behind. Aha, that settled things! I didn’t feel like having my spinnaker hoisted under 40 knots of wind. So, I positioned myself at 150 degrees under the wind, hoisted the jib and switched off the engine. The boat was now flying along at 6 knots, 15 degrees off course, a sailor’s delight! Early afternoon, when the squalls had moved away, I rolled up the jib and hoisted the spinnaker. Gluttony, I’ll admit, but do I love it or what. The boat sped up from 6 to 8 and a half knots and all of a sudden my travel time dropped from 39 hours to 28 hours. It’ll be with great regret that I’ll abandon this ride tonight and bring in the sails when the big black clouds appear.
Health-wise everything is going well. I am in great form. I feel normal, as if there was nothing wrong with me. All the symptoms that marred my life before I went on dialysis have disappeared. I am really lucky that I contracted an illness medical science has found a solution to so that I can lead a normal life.
Now I know that I can stock up on two months’ worth of dialysis pouches. What more can you ask for, two months of complete independence, isn’t that marvellous? I measure my blood pressure every morning and I have to do a bioimpedance check once a week. I know my body all too well to realize when I am overhydrated or dehydrated.
On the media side of things, well you’ll be able to see before I will what Christopher has put on the website. You’ll find it under the tab “Video and Radio” which features the interviews I gave during the evening news on the main Belgian television and radio stations on the occasion of World Kidney Day. And under the tab “Press”, you’ll find the feature that appeared in the FNAIR quarterly magazine.
A really nice day is drawing to a close, 146 miles on the clock, 140 miles of true course travelled and only another 189 miles to go before I’ll reach Tahauku Bay on Hiva Oa.
Talk to you tomorrow!
Jean Louis
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"Bien le bonjour captain, Super ton option voile/moteur, c’est vrai qu’a 1200 tours la conso est insignifiante mais ça change pas mal l’allure. J’imagine que les dernières heures sont des heures de bonheur, il faut vraiment profiter de celles la..elles sont tellement fortes... Demain, si tvb tu seras au mouillage dans cette belle région, profites au maximum, envoies nous de belles photos et accordes toi une belle ballade dans cette ile...et puis c’est le 1er Mai...y a t il du muguet ici? Eclates toi bien... Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 01-05-2010 à 00:53
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"Super!! Bizzzzzzzz allemandes!" Envoyé par petra le 01-05-2010 à 12:05
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"Toutes mes félicitations et surtout, toute mon admiration !" Envoyé par Emmanuel S le 01-05-2010 à 13:23
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"Bravo pour cette traversée et avoir si bien géré votre traitement. Pierre Yves et moi espérons vraiment que vous attendrez d’être greffé maintenant pour poursuivre votre tour du monde car cela vous donnera une bien plus grande sécurité que la dialysé péritonéale, même si vous avez démontré ce qu’elle peut apporter de liberté et de qualité de vie quand il y a une bonne prévention des complications et qu’elle maintient un peu de fonctionnement rénal. Toute l’équipe de Pontoise et Pierre Yves Durand se joignent à moi pour vous adresser, par la pensée, un très gros bouquet de muguet qui vous apportera chance et bonheur." Envoyé par Verger Christian le 01-05-2010 à 13:32
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"hello capitaine, Je viens de passer plusieurs heures avec toi en relisant tout l’historique de tes aventures, j’avais l’impression de t’écouter et de participer aux manoeuvres... J’admire tes performances et ta force de caractère, même dans les moments "les plus chauds" tu as toujours le calme et la réflexion qui s’imposent. Tu vas ou tu es maintenant arrivé aux Marquises. Quand tu seras devant la tombe de Jacques Brel pour te recueillir pense à tous les amis qui te soutiennent dans cette merveilleuse aventure. A bientôt de se revoir. Bernard" Envoyé par bernard lannion le 01-05-2010 à 16:24
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"Salut l ami c est bien cette journee de calme avant l arrivee, tu vas arriver frais et dispos au Marquises. Mon ami qui va te voir a Papeete s appelle Didier Chomer, il a vendu dans les annees 80 son premier bateau qui s appelait Papaki a des gens qui sont alles aux marquises et ... ont perdu leur bateau echoue puis eclate sur la plage ( bateau en bois) parce qu il a derape pendant qu ils se promenaient a terre: attention il y a parfois des vagues erratiques beaucoup plus fortes que d autres, meme par temps tres calme, vagues qui peuvent faire decrocher l ancre donc deraper, et une fois que c est parti... tu connais. Par consequent meme si grand calme, et quoiqu en disent les conseilleurs habituels, je me permets de te suggerer de toujours bien fermer le bateau et mouiller le plus long possible, pas trop pres de la plage, et enpenneler si possible quand tu quittes le bord. Bonne arrivee aux Marquises, Brigitte et moi pensons bien a toi et nous rejouissons tres fort du succes de ce voyage, bon sejour aux marquises, prends plein de belles photos et eclates toi le plus possible. Bien sincerement JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 02-05-2010 à 09:37
Sat, 01 May 2010 04:00:00 GMT - Une traversée qui se termine 09°47S 138°04W
Sat, 01 May 2010 04:00:00 GMT - The end of a crossing 09°47S 138°04W
19H00 J-1 heure du bord, 06H00 en France
Bonjour à tous,
Hé bien, ça y est, encore une traversée qui se termine ! Bon je suis loin d’être au bout de cet immense océan qu’est le Pacifique. Déjà il me reste 800 milles pour atteindre Tahiti, ensuite le Pacifique se termine au détroit de Torres entre l’Australie et la Papouasie Nouvelle Guinée. Et ce détroit il est à 4000 milles de Tahiti !
Mais traditionnellement la traversée du Pacifique se fait entre les Galápagos et la Polynésie. C’est même dans un tour du monde la plus longue route sans escales, 3000 milles, c’est énorme. Ma traversée de l’Atlantique a fait également 3000 milles mais j’aurai pu m’arrêter aux îles du Cap Vert et dans ce cas je n’aurais eu que 2100 milles environ.
Maintenant la route est parsemée d’îles qui sont autant d’escales possibles, les Marquises, les Tuamotu, Tahiti, Bora-Bora, les Cook, les Tonga, les Fiji, le Vanuatu … Autant de noms qui font rêver.
Super cette traversée, elle me laissera des souvenirs énormes. Ce soir je vais ralentir pour arriver à l’aube. J’aurais mis 17 jours et demi, c’est vraiment une excellente performance, largement inférieur à ce qui se pratique normalement. Je le dois en tout premier lieu à ce très bon bateau qu’est Harmattan, il est vraiment fait pour la croisière hauturière. Très marin il se comporte à merveille quand le vent souffle un peu fort et que la mer est formée. Je le dois également aux alizés qui cette fois ci ont répondus « présent » et même très présents puisqu’ils ont soufflés force 6 sur les trois quarts du parcourt. Je le dois également à ce spi magnifique qui m’a beaucoup aidé dès que le vent descend sous les 20 nœuds.
17,5 jours alors que j’ai mis 23 jours pour l’Atlantique, une petite semaine de moins, c’est là également qu’est le bonheur, cela n’a pas été trop long.
Et puis j’ai encore énormément appris sur mon bateau, c’est peut être là qu’est le bonheur le plus important. C’est très fin maintenant, c’est par petites touches. Vous savez, c’est comme le joueur d’un instrument de musique, il y a le bon et il y a le virtuose. C’est très fin la différence mais quelle jouissance d’atteindre la perfection. Bon, je n’en suis pas encore là, heureusement j’ai encore une marge de progression. Dans la vie ce qui est le plus agréable et ce que l’on recherche en permanence c’est d’apprendre.
Demain c’est le premier mai, je ne sais pas ce que je vais trouver aux Marquises. Est-ce que tout va être fermé ? C’est toujours un grand moment de découvrir un nouvel endroit, un nouveau pays, des gens différents, une civilisation, des coutumes différentes. Je ne vais pas dormir beaucoup cette nuit aussi j’ai pris un peu d’avance et aujourd’hui c’était sieste le matin et sieste l’après midi. Du coup je suis un peu ensuqué.
En arrivant en Martinique j’avais une grande envie de retrouver le monde, d’une grande bière pression, d’un steak frittes alors que là je ne suis pas impatient du tout, je suis serein. Peut être que je m’habitue à ces grands voyages en solitaires, peut être que j’y prends goût. Une grande différence c’est mon alimentation. Au début de cette traversée je pensais être beaucoup moins bien au niveau avitaillement. Hé bien je trouve que finalement je m’en suis bien sorti et que tous les repas ont été appétissants. Il est vrai encore une fois que la durée du voyage change tout. Quand le voyage dure 2 semaines et demi au lieu de trois semaines et demi on n’a moins le temps de se lasser.
Aujourd’hui c’était encore une grande journée spi avec soleil et petite brise à 15 nœuds. Très agréable. La houle infernale d’hier au soir s’est atténuée. Ce matin j’ai tiré un long bord nord ouest sous grand voile, artimon et génois puis j’ai pris la route directe sous spi et je me laisse glisser maintenant sur Hiva-Oa.
A 19 heures ce soir je suis à 57 milles de l’arrivée, j’ai parcouru 144 milles et 132 sur la route directe.
Je vous souhaite un bon 1er mai, un bon weekend et à lundi.
Jean Louis
19:00 hours shipboard time (30/04), 06:00 hours in France
Hello everyone,
Well, that’s it; the end to another crossing is in sight! Fair enough, I am still a long way from having covered this mind-boggling huge Pacific Ocean. To begin with, there are still 800 miles to go to Tahiti, and then the Pacific finishes at the Torres Strait between Australia and Papua New Guinea. And that strait is 4000 miles away from Tahiti!
But traditionally speaking, you cross the Pacific between the Galapagos Islands and Polynesia. Even on a tour around the world that would be the longest route without any stops, 3000 miles, enormous. My trip across the Atlantic was also 3000 miles long, but, that time, I could always have pulled in at the Cape Verde Islands, which would have made it about 2100 miles.
Now I have a pick of islands I could head for, the Marquesas Islands, the Tuamotu Islands, Tahiti, Bora Bora, the Cook Islands, Tonga, Fiji, Vanuatu … So many names that conjure up dreams.
This crossing has been amazing, I’ll never forget it. Tonight, I’m going to slow down so that I’ll arrive at dawn. That means it will have taken me 17 and a half days, an excellent record, far less than it would normally take. I first of all have my wonderful Harmattan to thank for that, she was made for ocean navigation. Highly seaworthy, she really comes into her own when winds are high and the sea is rough. And I also have the trade winds to thank because this time they genuinely excelled themselves with a force of 6 for three quarters of the way. And then of course, there is great credit due to my magnificent spinnaker which proved to be indispensable when the wind dropped to below 20 knots.
17,5 days, and it took me 23 days to cross the Atlantic, almost one week less, now that’s also a bonus because it didn’t feel too long.
And I learned an awful lot about my boat of course, that is possibly the greatest satisfaction of all. I’m completely in tune with her now. It’s a bit like playing a musical instrument, there is good and then there is brilliant. The difference is minute but the joy you derive from reaching perfection is something else. I haven’t quite reached that level yet, luckily there is still some room left for improvement. Learning, one of the nicest things in life, something we’re always looking for.
Tomorrow is May Day and I have no idea what to expect when I get to the Marquesas Islands. Will everything be closed? It’s always great to discover a new place, a new country, meet different people, come across another civilization, different customs. I won’t be getting a whole lot of sleep tonight; I decided to catch up on that early and had a siesta during the morning and one during the afternoon, so now, I’m in a bit of a daze.
When I was about to land on Martinique, all I could think of was to be amongst people again, to drink a draught beer, have steak and chips, I don’t have that same urgency now, I feel serene. Maybe I have become used to travelling on my own; maybe the bug has bitten me. My food was also very different. At the start of this trip, I was worried that it would be fairly rough going. But I have to say that I managed perfectly well and that all my meals were tasty. Admittedly, the length of the journey probably has something to do with that. When the trip takes two and a half weeks instead of three and a half weeks there is less of a chance that you get sick of eating the same things.
And I put down another fantastic spinnaker day today, radiant sunshine and a 15-knot breeze, highly enjoyable. The terrible swell from last night has died down. This morning I tacked north-west under mainsail, mizzen and jib and then headed straight for Hiva Oa under spinnaker, so now all I have to do is let the sea take me there.
At 7 o’clock this evening, I am 57 miles away from my destination; I travelled 144 miles and covered 132 miles of true course.
Happy May Day, have a nice weekend and I’ll talk to you on Monday.
Jean Louis
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"MAGNIFIQUE ! Merci Jean-Louis pour ce rêve que tu nous fait partager et félicitation pour ce nouvel exploit. Didier" Envoyé par Didier le 02-05-2010 à 12:10
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"Bravo Captain pour cette magnifique traversée, une de plus et ce dans un temps record digne d’une course en solitaire. Merci de nous avoir fait un peu vivre par procuration, ton aventure avec tes lettres quotidiennes. Dommage que je ne sois pas là pour immortaliser ton arrivée triomphale en Polynésie. " Envoyé par Paparazzi le 02-05-2010 à 15:50
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"salut l autre jean Louis .. j espere que tu es bien arrive aux marquises, mon ami Didier Chomer a du t envoyer directement un e mail, apres renseignements pris aupres de tous les voileux, l avis est unanyme, le meilleur endroit pour faire gardienner ton bateau en ton absence et si necessaire faire quelques travaux est sur l un des deux chantiers de Raiatea. Le chantier dont je te parlais a ferme mon copain Warren a pris sa retraite.. De plus apparemment Papeete s est beaucoup urbanise, un peu de delinquance etc.. vraiment tous conseillent d aller a Raiatea, ce qui est sympa car juste a cote de Taha, qui est splendide, et de Bora Bora moulages spolendides aussi. Voila, n hesiters pas a contacter Didier il t attend et t aideras il connait tres tres bien Tahiti ou il est installe depuis 30 ans. amities JL" Envoyé par Pierrefeu Jean louis le 03-05-2010 à 08:03
Mon, 03 May 2010 04:00:00 GMT - Arrivée aux Marquises 09°48 S 139°01 W
Mon, 03 May 2010 04:00:00 GMT - Arrival at the Marquesas Islands 09°48 S 139°01 W
19H00 J-1 heure du bord, 06H00 en France
Bonjour à tous,
Depuis que je vous ai laissé vendredi soir, il s’en est passé des choses ! Ma dernière nuit en mer à été fatigante, j’ai très peu dormi. C’était une nuit à grain et le radar n’a pas arrêté de signaler des alarmes. Et puis cette houle terrible. Comme il y avait peu de vent le bateau ne pouvait s’appuyer dessus et à l’intérieur c’était infernal à vivre. Au lever du jour je me présente devant la baie Tahauku. Impressionnant, des lourds nuages noirs barrent l’horizon d’un bord à l’autre.
Il faut absolument que je mouille avant l’orage. La baie est toute petite, déjà une quinzaine de bateaux ! A l’intérieur la mer se brise sur les rochers en montant à plusieurs mètres, il y a même un « souffleur » où la mer monte jusqu’à une vingtaine de mètres. Je fais un premier tour de repérage puis au deuxième tour je jette l’ancre au seul endroit possible. Je m’aperçois alors que les autres bateaux sont en mouillage bahamien, une ancre devant, une ancre derrière. Je ne peux rester ainsi car sous l’orage je vais aller cogner les autres, aussi je relève mon ancre et je ressors de la baie. L’orage arrive, je mouille à l’extérieur pour attendre.
Quel orage, pendant une heure et demie il tombe des cordes. Si les femmes ici sont aussi lascives que la pluie est traversière cela doit être quelque chose ! (« Les Marquises » de Jacques Brel)
J’ai sortie mon ancre légère, je l’ai montée, portée à l’arrière et raccordée à la ligne plombée que j’ai étendue sur le pont. Je me présente pour prendre le mouillage. Après trois tours et un premier mouillage infructueux me voilà enfin mouillé correctement. Il est dix heures, je suis mort de fatigue et j’ai enfin droit à un petit déjeuner réconfortant.
Je fais une dialyse puis je dois m’occuper du bateau. Ranger les voiles, les cordages, remplir le livre de bord … A ce moment arrive une très grosse vague, certainement renvoyée par la falaise en face. C’est impressionnant dans un mouillage, elle fait bien un mètre et elle est très épaisse. Le bateau est projeté violemment en arrière et le cordage que j’installe toujours entre la chaîne d’ancre et la bitte de remorquage explose. Pourtant c’est du 12 millimètre ! Je rallonge un peu de chaîne mais j’ai déjà 30 mètres alors qu’il n’y a que 3,5 mètres de fond. Je ne peux pas en mettre beaucoup plus car il y a un marnage de 1,5 m et je calle 2 mètres. Le fond remonte assez vite derrière moi. J’en rajoute un peu tout de même et cela donne du mou sur l’ancre arrière, le bateau va être plus libre. Je mets cette fois ci un cordage de 16 millimètre sur la chaîne d’ancre.
Je dors un peu, déjeuner, petite dialyse et sieste. C’est vers cinq heures, lorsque le soleil tape un peu moins que je me risque à débarquer. Pas facile avec le ressac. Il faut amarrer l’annexe par l’arrière pour qu’elle ne s’explose pas sur le petit ponton. J’ai mis mon grappin.
Je pars à pieds pour aller au cœur du village. Après deux kilomètres de marche je crois être arrivé mais non, il faut continuer. Cela monte, c’est fatigant, je demande, je ne suis pas sur la bonne route, je repars … Cela fait 4 kilomètres que je marche, je ne suis que devant le cimetière mais il fait nuit, j’abandonne, je fais demi tour. J’ai les pieds plats. C’est un énorme problème pour moi car je ne peux pas marcher. Cela peut paraître anodin mais c’est un calvaire. Petit, en colonie de vacances les ballades étaient pour moi une torture alors que tous les autres gamins étaient heureux de vivre. Moi je devais luter en permanence. Sur le retour je passe près d’un bâtiment où j’entends de la musique. Je rentre, c’est le groupe de danse traditionnelle qui effectue son entrainement hebdomadaire. Quelle chance le spectacle est rien que pour moi ! C’est une musique à base de percutions, il y a 8 musiciens, 12 danseuses et 4 danseurs, des athlètes, j’allais écrire des sauvages. Beaucoup de décibels. Cela rappel la guerre, les hommes dansent les jambes écartées, les genoux pliés, en poussant des cris gutturaux, la position du AKA. Ce n’est pas le Kuna Yala ici, les femmes sont soumises, prostrées devant les males, c’est la séduction, l’appel aux plaisirs charnels. Elles poussent également des cris, c’est réellement impressionnant, on n’a pas du tout l’impression qu’ici c’est la France. Pas étonnant que cette ambiance ait plu au grand Jacques.
Malheureusement il y a la dialyse, il faut que je parte. Difficile de monter dans l’annexe avec ce ressac énorme. Mon grappin est pris, je ne peux le récupérer, dommage, un beau grappin et un beau cordage ! Je fais vite fait ma dialyse et me jette au lit sans avoir le courage de dîner, je suis trop épuisé.
Dimanche matin grand beau temps. Du bateau j’ai la vue sur la montagne. C’est magnifique. Les paysages ici sont d’une grande splendeur et les couleurs sont incroyables. Ce n’est pas étonnant que Gauguin se soit enraciné ici. La flore est conquérante, c’est un climat chaud et humide, tout pousse dans des proportions hors norme. Il y a toutes les nuances de vert, des rouges, des noirs, du blanc, du gris …
Ce matin c’est pour le bateau, en priorité corvée poubelles. Avec la dialyse c’est énorme. J’ai trois grands sacs de 200 litres chacun. Au ponton je rencontre d’autres plaisanciers, certains ont été au village ce matin, tout est fermé, il faut attendre demain. On discute, je suis le seul à avoir mis si peu de temps pour venir des Galápagos. Je suis fier d’autan que mon bateau ne fait que 11,4 m à la flottaison et que la vitesse de carène est directement proportionnelle à cette longueur.
Je répare diverses petites choses puis dialyse, déjeuner et sieste. Je suis dans la chambre avant, le panneau grand ouvert, il fait bon, un petit courant d’air me rafraîchit, la vie ne peut pas être plus belle. Tout d’un coup, un bruit de cascade, je n’ai le temps de rien qu’un véritable tsunami arrive sur le bateau. On est sous l’eau, des centaines de litres s’abattent sur moi, je me dis « On ne peut pas couler ? » Cela semble ne pas vouloir finir. Tout l’avant jusqu’au carré est inondé, les coussins sont gorgés d’eau comme des éponges. Je commence à tout sortir dehors, dégouté. J’ai enlevé le plus gros de l’eau, les planchers sont propres maintenant. Je suis dehors en train d’étendre mon drap que j’ai rincé à l’eau claire quand une deuxième vague arrive. Je pensais cela tellement exceptionnel que j’avais tout ouvert en grand pour faire sécher. Un désastre ! La vague fait bien dans les deux mètres et déferle. Quand elle s’abat sur le bateau tout l’avant est soixante centimètres sous l’eau. Par contre je constate qu’il n’y a qu’a cet endroit précis du mouillage que les vagues arrivent ainsi. Immédiatement je mets le moteur en marche, saute dans l’annexe pour aller relever mon mouillage arrière et change de place avant de prendre mon éponge. J’enlève à nouveau dans tous les recoins l’excès d’eau.
En fin d’après midi les douaniers me font une visite. Le douanier a sa mère qui est dialysée comme moi et suivie par le docteur Garnier qui m’attends à Papeete. Cela crée immédiatement des liens.
Voilà pour un weekend bien fourni. Ce soir je vais dormir dans la cabine arrière et demain je vais louer une voiture pour pouvoir me déplacer.
A demain.
Jean Louis
19:00 hours shipboard time (02/05), 06:00 hours in France
Hello everyone,
There has been no shortage of excitement since I left you last Friday evening let me tell you! My last night at sea was a tiring one; I didn’t get a whole lot of sleep. It was a night of squalls and the radar set off the alarm continuously. To make matters worse, the swell was terrible. As there was practically no wind, the boat had nothing to lean into which made life on the inside a nightmare. At dawn, I found myself at the mouth of Tahauku Bay. I was greeted by an impressive sight, heavy black clouds all across the horizon.
It was essential that I’d drop anchor before the thunderstorm hit. The bay was tiny and there were already about fifteen boats moored there! Inside the bay, the sea was smashing meters high into the rocks; I even saw a “thrower”, where the sea comes up some 20 meters high. I sailed around once, trying to find a spot and on my second attempt I decided I might as well drop anchor in the only place I could find. Then I noticed that all the other boats were anchored the Bahamian way, i.e. one anchor in the front and one in the back. I couldn’t stay the way I was because I would end up banging into the others during the storm, so I lifted anchor again and moved out of the bay. The thunderstorm arrived, I dropped anchor outside the bay and waited.
Some storm it turned out to be, the rain pelted down for an hour and a half. If the women here are as lascivious as the rain, well! (“Les Marquises [The Marquesas Islands]” by Jacques Brel)
I took out my light anchor, hauled it up, brought it to the back and tied it to the weighted line I stretched out across my deck. I made another anchoring attempt. Three hours later, and initially unsuccessful, I finally managed to anchor the boat correctly. It was ten o’clock; I was ready to drop with exhaustion and finally sat down to a restorative breakfast.
I did my dialysis and then I had to look after the boat. Sort the sails, ropes, fill out the log… and right at that moment of course the cliff in front of me decided to send me this enormous wave. An impressive sight in the moorings, it must have been a metre high and was very thick. The boat was thrown violently backwards and the rigging that I would always have between the chain of the anchor and the tugging bitt snapped. I wouldn’t mind but this thing is 12 mm thick! I decided to extend the chain a little but I had left it out by 30 meters already and I only had a 3.5-meter drop. I couldn’t overdo it because the tidal range was 1.5 m, so I secured 2 meters. The back came up rather quickly behind me. I added another bit to be on the safe side which gave the rear anchor a little slack, so that the boat would be freer. This time around I put 16-mm rigging on the anchor chain.
I had a little doze, then lunch, a dialysis and then it was time for a siesta. Around five o’clock, when the sun was a little less high in the sky, I reckoned it was time to land. Not an easy matter with this backwash. I had to fasten the dinghy so that it wouldn’t smash into the little pontoon. I had to resort to my grapnel.
I set off for the village on foot. After a two-kilometre walk I thought I had got there, but no, the road went on and on. It was steep and tiring, I asked for directions, I was on the wrong road, off again… I had walked 4 kilometres and had only managed to get as far as the cemetery, but, as it had become dark by then, I decided to abandon my plans and to turn back again. Now, I have flat feet which have been the bane of my life as they don’t make walking very comfortable. It may seem trivial, but it turns hiking into an ordeal. When I was small and on one of my holiday camps, every other boy loved hiking, to me it was torture. Nothing has ever come easy to me. On route, I came across a building where they were playing music. I went in; one of the traditional Marquesan dance groups was having their weekly practice sessions. And they staged a performance only for me! Their music is based on percussion, there were 8 musicians, 12 female and 4 male dancers, utter athletes, I was about to write savages. The volume was unbelievable. It reminded me of a war dance, the men dancing with their legs outspread, knees bent, uttering guttural cries, like the Haka. Completely different to Kuna Yala, the women were submissive, lying down in front of the men, pure seduction, they were appealing to the pleasures of the flesh. The women uttered their own cries, really impressive, you wouldn’t believe for a minute that this is France. Little wonder the great Jacques loved the atmosphere here.
But it was time for my dialysis so I had to get back. Getting into the dinghy with this enormous backwash was no mean feat. My grapnel was stuck; I couldn’t retrieve it, such a shame, my nice grapnel and rope! I quickly did my dialysis and threw myself on to my bed, I didn’t even bother with supper; I was far too exhausted.
On Sunday morning the weather was magnificent. From the boat, I have a great view of the mountains. Amazing! The landscapes are incredibly stunning and the colours unbelievable. Easy to understand why Gauguin decided to stay here. The flora is only breathtaking, the climate is hot and humid, everything grows to enormous proportions. There is every shade of green, red, black, white, grey…
During the morning, I had to give some time to the boat, the rubbish bins being my first priority. On account of my dialysis, the rubbish really mounts up. I managed to accumulate three large 200-litre bags of stuff. On the pontoon, I met up with other amateur yachtsmen, some had been to the village already during the morning but everything was closed, I’d have to wait until tomorrow. We were talking away and it turned out that I was the only one who had made it from the Galapagos Islands in such little time. I am as proud as Punch, all the more so because my boat only measures 11.4 m on the waterline and the hull speed is directly proportionate to the length.
I went to fix a few things, did my dialysis, had lunch and went for a siesta. I had taken up quarters in the front cabin, panel open wide, it was great, a little breeze brought some welcoming coolness and life couldn’t have been more wonderful. All of a sudden, the sound of a waterfall, I didn’t get a second before a real tsunami hit the boat. I found myself under water, hundreds of litres of water pouring in on top of me; I was actually wondering whether I had sprung a leak. It just kept on coming. The whole front as far as the lounge was flooded; the cushions were soaked like sponges. I began to haul everything outside, disgusted. I managed to get most of the water out; at least the floorboards were clean now. I was just hanging my sheet that I had rinsed out to dry when a second wave arrived. As I had thought this would have been a one-off I had everything open wide to dry out. Disaster! The wave was at least 2 meters high and broke. When it hit the boat, her entire front was 60 centimetres under water. One thing I spotted though was that this was the only spot in the moorings where the waves behaved like that. I immediately switched on the engine, jumped into the dinghy to lift my rear anchor and moved away quickly before I was going to do any more mopping. That done, I got back to my bucket and mop.
Towards the end of the afternoon, Customs paid me a visit. It turned out that the customs’ agent’s mother is also on dialysis and sees Mr. Garnier who looked after me in Papeete. We bonded immediately.
So, that was my eventful weekend. Tonight I’m going to sleep in the rear cabin and tomorrow I’m going to hire a car so that I can travel around.
Talk to you tomorrow!
Jean Louis
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"et ben mon Jean Louis quelle arrivée au Paradis des Marins... Olivier m’avait dit que les Marquises et les Tuamotou ce n’était pas fait pour les marins du dimanche... il a encore des souvenirs douloureux de son service militaire sur son drageur de mines à fond plat qui croisait dans les îles. Heureusement que les heures de voile du capitaine ont permis de faire face aux éléments déchainés!!! Ceci-dit bravo encore pour l’exploit de cette traversée record. Je suis fier de toi et de ton beau bateau. Profite au maximum de cette belle île... mais attention aux femmes lascives qui ont perdue bien des marins et des capitaines. Ici à Lyon après une fin Avril exceptionnelle avec des températures de 27 degrés "celcius" nous sommes retournés depuis le 1er mai, en hiver, 6 degrés le matin, pluie vent et cerise sur le gateau tempête sur la méditerranée avec de vents de plus de 130 kmh. Je suis prêt à changer ma place contre la tienne !!! Allez, j’arrête mon bavardage pour aujourdhui, à demain bernard..." Envoyé par bernard lannion le 04-05-2010 à 17:52
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"Coucou,
J’aurai du me transformer en petite souris et monter dans ta valise..... pour me retrouver dans un pays comme ça.....j’en suis verte !!! J’ai tant besoin de soleil et de paysages verdoyants... Profite pour nous aussi, fais nous de belles photos... Bises Marie" Envoyé par Marie le 04-05-2010 à 19:36
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"BRAVO POUR CETTE TRAVERSEE ET QUELLE AVENTURE CE MOUILLAGE. SOIS BIEN PRUDENT ET PROFITES BIEN DE TOUT ET DES CHANTS ENJOLEURS..." Envoyé par PHILIPPE ANNE le 04-05-2010 à 21:29
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"Et bien voila, tu es en Polynesie, cela me fait tout drole; je t en ai tellement parle et tu y es avant moi.. belle arrivee, je vois que mes avertissements sur les vagues scelerates se sont materialises .. C est horrible de mouiller son couchage a l eau salee ! par ma betise nous avons eu cela au depart des Seychelles avec Brigitte, on a dormi le derriere dans le sel pendant une semaine!! pas sympa!! Alors comme je t avais prevenu pour les vagues scelerayes, je te previens pour les Tuamotus de deux risques forts, tu as sans doute deja lus, mais tu sais que j aime radoter 1/ tention les entrees de passes, attendre l etale, sinon tu peux avoir 5 ou 6 Kts de courant voire beaucoup plus, dans certains grands atolls cela depasse par moments les 10 Kts... c est vraiment dangereux, deuxiemement, les courants en mer sont aussi erratiques, et peuvent aller a 4 Kts, donc a surveiller le GPS, du temps ou ilo n y avait pas de GPS il y a eu plein de bateaux sur les recifs da " Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 04-05-2010 à 23:47
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"suite.. dans les Tuamotus..ces courants ne sont pas repertories du moins pas tous car vraiment erratiques, C est tres tres dangereux, attention !!! troisiemement, pour les mouillages, tu vois du sable tu crois que tu mouilles dans du sable, mais il n y en a que 3 ou 4 cm dessous c est le platier c est comme le verglas pour l ancre.. il faut vraiment tester fort en marche arriere les mouillages dans les tuamotus.. Bon, profites bien des Marquises ( les Iles j entends..), les fleurs de tiare, les odeurs les oiseaux, la vegetation, les chevaux sauvages, etc etc.. je suis vraiment content pour toi que tu y sois arrive ! et en un temps record en plus bravo l ami, et a bientot. Au fait j etais a P Nap aujourd hui j ai fini de vider le conteneur, rendu les clefs, et meme rendu mon badge, mon bateau est a present un SDF .. une page qui se tourne. Amities JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 05-05-2010 à 00:00
Tue, 04 May 2010 04:00:00 GMT - Hommage au Grand Jacques 09°48 S 139°01 W
Tue, 04 May 2010 04:00:00 GMT - Tribute to the Great Jacques 09°48 S 139°01 W
19H00 J-1 heure du bord, 06H30 en France
Bonjour à tous,
Journée émotions ! Je ne pensais pas éprouver autant de sentiments ce matin en me rendant sur la tombe de Jacques Brel.
Après avoir loué très cher un 4X4 Suzuki juste à côté du port, je me rends immédiatement à la gendarmerie pour faire ma déclaration d’arrivée. Je sonne à l’interphone : « On n’a pas le temps, repassez à 14 heures ». Heureusement que je ne suis pas venu à pieds.
Le cœur du village est tout petit, il s’étale sur 2 ou 300 mètres maximum. Juste en face de la gendarmerie il y a la maison du tourisme. J’ai l’impression de rentrer chez des particuliers, tout le monde s’embrasse ou se serre la main. Immédiatement on me demande « Qu’est ce que tu veux ? » La discussion est engagée, c’est partie pour une demi-heure. Quel bonheur, j’ai l’impression d’être chez des amis de longue date. J’achète une carte du village, en fait une photocopie format A4. C’est 300 francs. Mais je croyais que j’étais en France. Et bien non, ici ce sont les Francs CFP qui ont cours. Je donne 10 dollars, on me rend des beaux billets et des pièces énormes.
J’ai compris, je fais 100 mètres et me rends à la banque. Le distributeur est en panne, il faut faire la queue au guichet, il y a des bancs et des chaises, on se serre avec de grands sourires pour me faire de la place. Quand quelqu'un rentre, il me serre la main comme si on se connaissait. Etonnant !
Je fais ensuite un saut au dispensaire car mon néphrologue a absolument besoin de mon poids et ma balance est tombée en panne. Il y a plein de monde mais tout de suite dans la queue, une dame me demande ce que je veux et m’aiguille vers l’endroit où je peux me peser immédiatement. Encore de la gentillesse.
Je monte ensuite au cimetière. Le Grand Jacques est à la place d’honneur, face à la mer qu’il aimait tant. Sa tombe est dépouillée, juste une stèle avec une superbe gravure et une plaque de remerciement aux marins qui passent le voir. Un frisson me parcourt l’échine, je ne pensais pas ressentir autant d’émotions. Je suis bouleversé. Je réalise quelques photos en pensant à vous et je vais voir la tombe de Gauguin qui se trouve dix mètres derrière. Là rien du tout, ce n’est pas mon époque, c’est un inconnu pour moi.
En revenant au bateau pour ma dialyse et déjeuner, mon annexe m’échappe alors que je viens de monter sur Harmattan. Mince, la gaffe, trop loin, trop tard, vite j’enlève mon sac à dos et sans réfléchir je plonge tout habillé avec mes chaussures pour la récupérer. C’est ensuite le cycle douche, rinçage des affaires à l’eau douce et pansement du cathéter.
Après déjeuner je repars à la gendarmerie pour faire les papiers. « Ha non, monsieur, les papiers de première touche ce n’est que le matin ». J’explose. Et tout de suite je me sens ridicule, je me rends compte que je suis aux Marquises, que les gens sont tous d’une gentillesse hors norme avec moi et que je n’ai pas à m’emporter comme cela. Plus calmement j’explique et tout s’arrange.
Je me rends en face pour visiter l’espace Jaques Brel. C’est une heure et demie de pure émotion. Le Grand Jacques est arrivé ici au matin du 19 novembre 1975 sur son Ketch « Askoy » après avoir traversé l’océan Pacifique en compagnie de sa jeune compagne. Il fuit le monde et tout comme Gauguin il se trouve bien ici avec des gens simples qui ne lui sautent pas dessus pour lui demander des autographes. Il va très vite se battre pour que le pouvoir centralisé à Papeete pense un peu à ces îles oubliées.
Sa compagne lui achète un bimoteur et il assurera des vols humanitaires entre les îles pour aider la population. Son avion a été restauré et il est le centre de l’espace portant son nom.
Il décèdera seulement trois ans après son arrivée.
Voilà pour aujourd’hui, demain c’est visite de l’île.
A demain
Jean Louis
19:00 hours shipboard time (3/05), 06:30 hours in France
Hello everyone,
An emotional day! I really didn’t think visiting the grave of Jacques Brel would have had such an effect on me.
After having hired a 4X4 Suzuki just next to the port, which almost cost me an arm and a leg, I went straight to the police station to fill out the landing papers. I pressed the button on the security phone: “We’re busy, come back at 2”. Just as well I hadn’t walked over there!
The centre of the village is tiny, no more than 2 or 300 meters long. The tourist office was right in front of the police station. I felt as if I was arriving in a private house, everyone either hugged or shook hands. Straight away they asked me “What do you want?” And we were off, conversation flowing for half an hour. It was great; I felt as if I was amongst old friends. I bought a map of the village, an A4 photocopy to be precise. It cost me 300 francs. There was I thinking I was in France. Forget it, here they use CFP Francs. I handed over 10 dollars and got two beautiful notes and some enormous coins change.
I got the message; I walked another 100 meters further up and went into the bank. The cash machine was out of order, so I joined the queue for the counter, there were some benches and chairs and everyone simply moved up with great smiles on their faces to make room for me. Whenever anyone came in, they shook my hand as if we knew each other. Amazing!
Next, I went to the pharmacy to weigh myself because my nephrologist badly needed to know my weight and my scales aren’t working anymore. The place was packed but, straight away, a lady in the queue asked me what I was looking for and pointed me to where I could immediately weigh myself. People were really kind.
Next I went up to the cemetery. The Great Jacques has a place of honour here, looking out over the sea which he loved so much. His grave is simple, just a stela with a stunning carving and a plaque thanking the sailors who call to visit him. I felt a shudder down my spine; I would never have believed it would have had such an effect on me. I was deeply moved. I took a few photographs for you and moved on to the grave of Gauguin which is only 10 meters further back. There, I felt nothing, he wasn’t a contemporary, he’s just a stranger to me.
When I went back to the boat to do my dialysis and have some lunch, my dinghy floated off when I was climbing onto Harmattan. Blast, the stupidity of it, too far, too late, I quickly removed my backpack and, without thinking twice, dived into the water, fully dressed, shoes and all, to try and retrieve it. Next, into the shower, wash my clothes in freshwater and change my catheter dressing.
After lunch, I returned to the police station to sort out the paper work. “Oh no Sir, the landing papers can only be filled out in the morning”. I blew a fuse but immediately felt like a complete ass. I was on the Marquesas Islands after all, everyone had been unbelievably kind to me and I was completely out of order. I explained everything in a calmer fashion and everything got sorted.
I went across the road to visit the Jacques Brel memorial centre. One and a half hour of unmitigated emotion. The Great Jacques arrived here during the morning of 19 November 1975 on his Ketch “Askoy” after having crossed the Pacific with his young partner. He was escaping from the world and, like Gauguin, he felt at home with these simple folk who didn’t constantly harass him looking for autographs. Soon after he arrived, he started lobbying the powers that be in Papeete to put these forgotten islands on their agenda.
His partner bought him a twin-engine aircraft and he started his humanitarian flights between the islands to help the population. His plane has been restored and now takes up centre stage in the memorial space named after him.
He died only three years after he arrived.
That's it for today; tomorrow I’m going to visit the island.
Talk to you tomorrow!
Jean Louis
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"6degrès je suis gelèe envoyez du soleil merci pour tout amitièes roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 05-05-2010 à 09:44
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"Un seul mot : RESPECT. A bientôt j’espère. Amitiés. GD" Envoyé par gd le 05-05-2010 à 10:59
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"Alors mon jean louis les misères ne te quitte pas... l’annexe voulait sans doute se balader toute seule aux marquises...j’ai pensé à toi hier et était quasiment sur que tu aurais une petite larme à verser pour nous tous, sur la tombe de JBrel. Profite du beau temps des Marquises car ici en France c’est toujours le froid, la tempête (à Nice et Cannes des vagues de plus de six mêtres ont dévastées les plages et... les plagistes) Tout le monde se plaint ou du temps ou de la conjoncture qui ne s’améliore pas. Les Grecs (et sans doute les Portugais) vont devoir se serrer la ceinture pour rembourser en trois ans un prêt de 110mds à 5 pour cent l’an...Cela annonce pour toutela zone euro des lendemains qui déchantent!!! Alors à quand la prochaine escale avec une splendide photo ,
Bonne journée
bernard " Envoyé par lannion bernard le 05-05-2010 à 12:47
Wed,05 May 2010 04:30:00 GMT - Le Tiki de Puamau 09°48 S 139°01 W
Wed,05 May 2010 04:30:00 GMT - The Tiki of Puamau 09°48 S 139°01 W
19H00 J-1 heure du bord, 06H30 en France
Bonjour à tous,
Aujourd’hui c’était visite de l’île en voiture. Vers 9 heures je vais à terre et j’entends un grand « Jean Louis Clémendot » crié d’une voix joviale. Sur le quai, en face du petit ponton où l’on peut débarquer avec les annexes, il y a un petit bungalow qui est lié avec la maison de tourisme dont je vous ai parlé hier. Je la reconnais, c’est Titaua que j’ai vu hier là bas. Je monte les marches et l’on s’embrasse comme des amis de très longue date. « Tu va bien ? »
Quelle gentillesse, on est sur une autre planète et il faut faire très attention que le tour du monde ne s’arrête pas ici. D’autres avant moi n’ont pas su repartir de Hiva-Oa !
Nous discutons, elle m’indique ce qu’il faut voir sur l’île et me voilà parti. Pour commencer il faut passer par Atuona, sur le chemin je ramasse comme à chaque fois un couple de plaisanciers. Je suis le seul à avoir une voiture et je commence à connaître tout le monde. Hier des plaisanciers que j’avais véhiculés m’ont offert un beau pamplemousse qu’ils avaient troqué avec des habitants sur Fatu-Hiva.
Je vais ensuite à Taaoa, ce n’est pas très loin et ce n’est pas un site extraordinaire. Sur la route j’admire tout de même cette végétation étonnante. Tout pousse ici, il y a des dizaines d’espèces que je ne connais pas dont beaucoup portent des fruits. Les plus beaux paysages sont dans les vallées, ce sont des palmeraies mariées avec des bananiers. Le sol est fait de fine pelouse et comme à chaque fois quelques familles habitent dans ces petits coins de paradis, c’est plein d’arbustes d’ornement avec des fleurs.
Arrivé au bout de la route, une très belle église certainement bâtie par les premiers missionnaires.
Mon deuxième point d’intérêt est beaucoup plus important mais beaucoup plus loin également. C’est le site archéologique de Puamau. Il y a là bas le plus grand Tiki de toutes les Marquises. Ce sont deux heures et demie de piste caillouteuse qui passe son temps à grimper en haut de la montagne pour redescendre dans la vallée suivante. Merci mon 4X4 de location mais c’est une petite Suzuki et au niveau suspension c’est un peu dur. J’admire à chaque fois ces vallées qui ressemblent à des petits paradis mais des paradis du bout du monde. Souvent je vois la maîtresse qui instruit 5 ou 6 enfants du primaire sous une paillote sur la plage. Dès que je m’arrête pour consulter mon plan, si quelqu'un passe, il me demande aussitôt « Je peux t’aider ? ». Les gens d’ici sont gentils et c’est bon.
J’arrive enfin à Puamau et j’au du mal à trouvé le marae. Ici rien n’est indiqué, il n’y a aucun panneau. Je le trouve enfin au pied d’un immense piton rocheux. C’est un site extraordinaire. Je suis toujours ému par les sites archéologiques. C’est un lieu sacré où l’on pratiquait les sacrifices humains. On pouvait même immoler des petits enfants pour faire plaisir aux dieux. Quand même, quelles atrocités peut-on commettre au nom de la religion ! Il y a un panneau avec un plan qui montre les différentes salles et qui explique en Français et en Anglais l’histoire du site. Sur le site plusieurs Tiki, ces grandes statues de pierre que je pensais exister uniquement sur l’île de Pâques. Le plus grand fait 2,45 mètres et il représente un grand guerrier, chef de clan qui a impressionné son peuple par sa force extraordinaire.
Je redescends et m’arrête un peu plus bas à l’unique restaurant du hameau. En fait cela ne fait restaurant que pour les petits groupes qui viennent visiter le site, cornaqués par des gens d’Atuona équipés de gros 4X4. La patronne attend trois tables de 5 que j’ai vus sur la route et ensuite sur le marae. Elle me prend quand même, on sympathise. Elle me présente le menu Marquisien, chèvre au lait de coco, porc sauvage aux petits légumes du pays, poisson cru au lait de coco, bananes … et comme boisson du jus de carambole. Heureusement que je suis passé en Martinique où j’ai appris que la carambole était un fruit mortel pour l’insuffisant rénal !
J’en parle à la patronne, lui dit que je suis dialysé. Elle me dit qu’elle aussi va devoir être dialysé et que cela lui fait peur. Je la rassure, lui parle de la dialyse péritonéale. Finalement elle me fait un petit menu à base de porc sauvage, de petits légumes délicieux et de frittes faites avec le fruit de l’arbre à pain. Excellent.
Je repars en reprenant la route en sens inverse car ici il n’y a qu’une seule route, enfin une seule piste pour être plus précis.
Voilà, fin de la visite de l’île, ce soir je suis invité à manger sur Tago Mago, un voilier Français avec le Capitaine, son frère et trois jeunes équipiers qui aiment les voyages. Ici tout le monde commence à se connaître et le soir les invitations se succèdent.
A demain
Jean Louis
19:00 hours shipboard time (4/05), 06:30 hours in France
Hello everyone,
Today I toured the island by car. I went ashore at 9 o’clock this morning and was greeted by a friendly roar “Jean Louis Clémendot!” On the quay, right in front of the little pontoon where people can leave their dinghies, there is a small bungalow which is connected to the tourist office I spoke to you about yesterday. I recognize her; it was Titaua whom I met yesterday. I climbed the steps and we hugged as if we were old friends. “How are you?”
Such friendliness, it’s like being on another planet and I’ll really have to watch myself or my world tour could very well stop here. Others before me have been unable to tear themselves away from Hiva Oa!
We chatted for a while and she showed me what the island has to offer and off I went. First of all I had to drive through Atuona, and on route, like always, I picked up a few amateur sailors. I’m the only one driving a car and I’m beginning to know everyone. The amateur yachtsmen I offered a spin to yesterday gave me a gorgeous grapefruit they had swapped with the people on Fatu Hiva.
Next, I drove on to Taaoa, that wasn’t too far away but wasn’t all that spectacular, though I did get a chance to admire the most amazing vegetation. Everything grows here, there are numerous species I don’t recognize and a lot of them bear fruit. The most beautiful landscapes are to be found in the valleys, palm groves interplanted with banana trees. The ground is covered in fine grass and wherever you have a number of families living together in these little corners of paradise, the place is awash with ornamental shrubs covered in flowers.
At the end of the road, a stunning church, more than likely built by the very first missionaries.
The second spot I wanted to visit is far more important but was also a lot further away. It’s the Puamau archaeological site. There you will find the largest Tiki built anywhere on the Marquesas Islands. Two and a half hours of travel along a stony course that climbs up into the mountains before running down into the next valley again. I was delighted to have my rental 4X4 but it’s a little Suzuki and the suspension is a little hard. Time and time again I stood in awe of these valleys that look like little bits of paradise but bits of paradise in the back of beyond. I also spotted a few teachers teaching 5 or 6 primary-school children under straw huts on the beach. The minute I stopped anywhere to look at my map and, if anyone happened to pass by, they asked me “Can I help you?” The locals are really friendly and it’s delightful.
I finally made it to Puamau but had a few problems finding the marae. No signposts here let me tell you. I finally found it at the foot of a huge rocky outcrop. This was an extraordinary site. Archaeological sites never fail to move me. It’s a sacred place where they used to sacrifice humans. They were even allowed to immolate little children to please the gods. The atrocities people can commit in the name of religion! There is a board with a plan that shows the various rooms and relates the history of the site both in French and in English. On the site, there are several Tikis, these huge stone statues that I believed to be unique to the Easter Islands. The largest one is 2.45 metres tall and personifies a great warrior, chief of a clan who impressed his people with his extraordinary strength.
I drove down again and stopped at the only restaurant in the hamlet. In fact, it caters for small groups that come to visit the site, guided by people from Atuona, driving big 4X4s. The landlady was waiting for three tables of 5 whom I had met on route and then again on the site. She does offer me a table though, we got on well. She handed me a Marquesan menu, kid in coconut milk, wild boar with local vegetables, raw fish in coconut milk … and to drink star-fruit juice. Just as well I had discovered in Martinique that star-fruit juice is lethal to people suffering from renal insufficiency!
I related my story to the landlady and also told her I am on dialysis. She told me she too would have to go on dialysis and that it scares her. I reassured her and went on to tell her about peritoneal dialysis. In the end, she offered me a lunch based on wild boar, delicious vegetables and breadfruit-tree chips. Excellent!
I headed back via the road I came because there is only one road here, or one single trail to be more precise.
So that concluded my visit of the island, tonight I have been invited to have dinner on the Tago Mago, a French sailing boat, manned by the Captain, his brother and three young crew members who love travelling. Everyone is getting to know one another here and there is no shortage of invitations.
Thu, 06 May 2010 06:00:00 GMT - Ile TAHUATA, baie de Vaitahu 09°48 S 139°01 W
Thu, 06 May 2010 06:00:00 GMT - Tahuata Island, Vaitahu Bay 09°48 S 139°01 W
20H30 J-1 heure du bord, 08H00 en France
Bonjour à tous,
Il est 19h45, je viens de jeter l’ancre dans la baie Vaitahu sur l’île de Tahuata. Il fait nuit noire, heureusement que j’ai mon projecteur orientable en tête de mât.
J’ai eu beaucoup de mal à quitter Hiva-Oa. D’une part quand on vient de traverser le Pacifique avec cette vingtaine de jours de solitude on a besoin de rencontrer des gens et de discuter. Tout le monde discute avec tout le monde, il y a un couple d’australiens, un couple de canadiens, beaucoup de français, des anglais, des américains, des hollandais, des allemands …. En quelques jours j’ai pleins d’amis, ce couple d’australiens m’apporte des bananes. Pas de chance je n’y ai pas droit, c’est bourré de potassium. Le canadien m’aide à ranger mon annexe … En fait ça y est, on est déjà une petite communauté et on n’a plus envie de se quitter.
Hier soir je suis allé manger sur Tago Mago. Le capitaine est un jeune retraité. Il y a son frère et un couple de jeunes d’une trentaine d’années qui ont arrêté de travailler pour découvrir le monde. Ils sont très sympathiques et j’ai passé une bonne soirée. Ils souhaitaient visiter Harmattan, aussi ce matin je les ai invité à venir prendre l’apéritif. Il y avait Frédéric le capitaine et puis Delphine et Laurent. Comme on était bien je les ai gardés à déjeuner. C’était super.
Et puis je fais la dialyse, pendant la dialyse la vaisselle, voilà je suis prêt à partir. Je prépare le bateau, remplie le livre de bord, mets le moteur en marche et saute dans l’annexe pour remonter l’ancre arrière. Mince, elle est croisée. Un gros catamaran a posé son ancre sur ma ligne. Je pagaye jusqu'à lui, frappe sur la coque. Deux personnes sortent mais ils m’expliquent que le capitaine n’est pas là et que eux ne savent rien faire, qu’il faut attendre son retour.
Je suis un peu déçu, j’aurais voulu faire la route et arriver de jour. Vers cinq heures j’entends un sifflement, je sors, c’est le capitaine qui est revenu. Même procédure et me voici dans l’annexe à pied d’œuvre. Je lui demande de remonter sa chaîne et arrive mon ancre emmêlée dans des cordages et dans sa chaîne. Il me faut une demie heure aidé du canadien qui est venu à mon secours pour démêler tout cela. Du coup je m’arrache avec la nuit qui arrive et ce soir je ne voie pas grand-chose de cette baie Vaitahu. Je vous en dirais plus demain.
Voilà pour aujourd’hui. A demain
Jean Louis
20:30 hours shipboard time (5/04), 08:00 hours in France
Hello everyone,
It is 7.45 p.m. and I’m just after dropping anchor in Vaitahu Bay, on Tahuata Island. It is pitch dark outside; just as well there is a swivel floodlight on top of my mast.
Leaving Hiva Oa proved to be a difficult one. On the one hand, after spending about twenty days on my own crossing the Pacific, I needed to meet people and to be able to talk. Everyone talks to everyone there; I met an Australian couple, A Canadian couple, loads of French, English, Americans, Dutch, Germans… Within a few days I made loads of friends, the Australian couple even brought me some bananas. Bad luck though, I can’t have them, they’re full of potassium. The Canadian helped me sort out my dinghy… We had a right little community over there and leaving is the last thing you want to do.
Last night I had dinner on the Tago Mago. The captain retired young. I met his brother and a couple of thirty-year olds who gave up work to travel the world. They were really nice and I had an excellent night. As they wanted to take a look at Harmattan, I invited them over for an aperitif this morning. Frédéric, the captain, and Delphine and Laurent took me up on my invitation. A highly enjoyable affair so I asked them to stay around for lunch. It was great!
Then I did my dialysis, and while doing my dialysis I saw to the dishes, and then I was ready to go. I got the boat ready, filled out the log, started up the engine and jumped into my dinghy to lift the rear anchor. Blast, it had been crossed. A huge catamaran had dropped its anchor on my line. I paddled over to the culprit and banged on the hull. Two people came out but they told me the captain wasn’t there and that they didn’t know what to do, so all there was to it was wait until he came back.
I was a little disappointed; I wanted to leave and get there before nightfall. Around five o’clock I heard someone whistling, I went out to take a look, it was the captain who had returned. Same procedure, back into the dinghy to get down to the job. I asked him to raise his chain and up my anchor came entangled in rigging and in his chain. With the help of the Canadian, who had come to my rescue, it took me half an hour to untangle the mess. In the end I departed close to nightfall and tonight I can’t see a whole lot of Vaitahu Bay. I’ll be able to tell you more about it tomorrow.
Well, that's it for today. Talk to you tomorrow!
Jean Louis
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"d’une ile à l’autre un petit bonjour de Corse ou le temps est moin clément que pour vous amicalement gérard" Envoyé par verger gerard le 06-05-2010 à 16:28
Fri, 07 May 2010 06:00:00 GMT - La baie des dauphins 09°56 S 139°07 W
Fri, 07 May 2010 06:00:00 GMT - Dolphin bay 09°56 S 139°07 W
20H30 J-1 heure du bord, 08H00 en France
Bonjour à tous,
La baie de Vaitahu est largement ouverte sur l’ouest. Elle donne sur une toute petite vallée entourée de très hautes montagnes qui tombent à la verticale. Comme partout l’endroit est joli, des palmiers et des bananiers décorent le fond de la vallée.
Elle est à l’abri de la houle et des vents dominants mais des rafales dégringolent du haut des montagnes en secouant durement le bateau. Cela me rappel les vents catabatiques du Monténégro.
Après une nuit tranquille je me lève et immédiatement je repère les dauphins. La baie est habitée par une famille de dauphins. Il y a plusieurs dizaines d’individus et je passe ma journée à les observer. Je n’avais encore jamais vu de bébés dauphins. Je n’imaginais d’ailleurs pas que cela puisse exister car ceux qui viennent à la rencontre des navires en pleine mer sont toujours des adultes.
En faite les mères ont choisie cette baie tranquille pour venir mettre bas. Ils passent leur temps à sillonner la baie dans tous les sens, toujours groupés. Le jeu est omniprésent. Une chose amusante c’est de taper très fort la surface de l’eau avec la queue. Mais ce qui reviens en permanence c’est la quadruple boucle piquée. Le jeu consiste à surgir de la mer à la verticale en tournant sur soi même comme une toupie. Il y a les adultes, 3 mètres de long, certainement 150 ou 200 kilogrammes. Et puis il y a les bébés, 60 à 80 centimètres qui jaillissent de l’eau comme des fusées en tournant très vite sur eux même. Et puis il y en à qui sont un peu plus grand, 1m à 1,20 m.
En fin de matinée je vais faire un tour à terre, c’est l’occasion de discuter avec les habitants. Sur Hiva-Oa j’avais vu pleins de poules et de coqs. En fait, ils sont sauvages et très peu consommés par les habitants. Ce qui m’a marqué c’est que, comme beaucoup d’oiseaux, ils vivent en couple, une poule et un coq. Il y a également beaucoup de chèvres et de cochons sauvages.
J’étais en train de faire la sieste et quelque chose me réveil, je sors la tête, il y a un Marquisien dans sa petite pirogue. Il m’explique en parlant difficilement le français que son bateau est en panne et voudrais savoir si je peux aller l’aider. Je prends ma caisse à outils et saute dans mon annexe. C’est un bateau à moteur, il n’y a plus d’électricité au tableau de bord. Je passe deux heures à chercher la panne, c’est une prise sur le faisceau qui est totalement oxydée par l’eau de mer. Je coupe les fils et mets des dominos. Contact, cela fonctionne. Mon copain Philippau est ravi. Il m’emmène chez sa fille où il ceuille pour moi des pamplemousses et des oranges. Nous allons ensuite à l’épicerie chercher deux canettes et allons les boire devant la maison du village où les femmes dansent pour s’entrainer en vue de la kermesse de samedi prochain.
Voilà l’après midi se termine, vite retour au bateau où je range tout avant de mettre en route pour Nuku-Hiva où j’espère arriver demain en fin de matinée.
A demain
Jean Louis
20:30 hours shipboard time (6/05), 08:00 hours in France
Hello everyone,
Vaitahu Bay basically faces west. It gives out on to a tiny valley surrounded by enormous mountains that rise up vertically. This spot is only beautiful; palm trees and banana trees are dotted across the bottom of the valley.
It is open to the swell of the sea and the prevailing winds but it’s the gusts coming down from the mountains that give the boat an awful doing. It reminds me of the katabatic winds in Montenegro.
After a peaceful night, I got up and the first thing I noticed was the dolphins. The bay is home to a family of dolphins. Umpteen of them, and I spent my day watching them. It’s my first time ever seeing baby dolphins. I even wondered whether there was actually any such thing because the ones that swim up to the boats out at sea are always adults.
In fact, their mothers had chosen this peaceful bay to give birth. They spend their time criss-crossing the bay in every direction, always in group. Their life is one big game. One thing they love to do is bang their tails on the water surface. But they always go back to their quadruple nose-dive loops. The game consists of jumping vertically out of the sea, and spinning around like a top. The adults are 3 meters long and weigh at least 150 or 200 kg. And then there are the babies, 60 to 80 cm long, shooting out of the water like bullets before quickly spinning around. There are also some larger ones, about 1 to 1.20 m long.
Towards lunchtime I decided to take a look on land, it would be an opportunity to chat to the locals. On Hiva Oa I had seen loads of hens and roosters. They were wild ones actually and the locals didn’t really eat them. What struck me was that, like many birds, they live in couples, one hen and one cockerel. There were also loads of wild goats and wild boar.
I was having my siesta when all of a sudden something woke me, I went to have a look; it was a Marquesan in his little outrigger. He explained to me in broken French that his boat had broken down and was wondering if I could give him a hand. I took my toolbox and jumped into my dinghy. It was a boat with an engine, and there was no more current coming through to the control panel. I spent two hours looking for the problem; in the end, it was a plug on the beam which had oxidized under the effect of the sea water. I cut the wires and fitted a few connecting blocks. Hey presto! Contact, it worked! My friend Philippau was over the moon. He brought me over to his daughter’s where he picked me some grapefruit and oranges. Then we went on the grocery shop where we bought two cans and went to drink them in front of the town hall where women where rehearsing their dances for next Saturday's fête.
So that was my afternoon, I hurried back to the boat where I got myself sorted before setting sail for Nuku Hiva where I hope to arrive by lunchtime tomorrow.
Talk to you tomorrow!
Jean Louis
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"Salut, Amiral. Plus humblement ( mais on n’a que 10 jours ) voilà le prochain programme. Paris, l’Aube, le Jura, la Faucille, puis la descente par la Bresse et le Bugey, Annecy, Les Saisies, Beaufort, le cormet de Roseland (lunaire ! )Bourg Saint Maurice, l’Iseran, le Mont Cenis, le Nord de Turin pour remonter vers les Dolomites, le lac Majeur, le lac de Lugano, le lac de Côme et retour au bercail par les Alpes.S’il fait beau, ça devrait être somptueux. A défaut de jus de carambole, on trouvera bien un petit vin de Pays. On lèvera notre verre à la santé des navigateurs. Amitiés. GD" Envoyé par gd le 07-05-2010 à 12:38
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"bonsoir l’ami, Je viens de faire lire tes derniers messages à Marie elle trouve que tu es déjà au Paradis sans être passé au purgatoire!!! ’est une blague n’est ce pas... Ceci dit c’est un enchantement pour moi et sans doute pour tout ceux qui te lise de parcourir "dans son fauteuil" la route des îles sous le vent. Alors maintenant plus de mistoufle, tout baigne et te voilà même dépanneur électricien... tu te souviens à Houat quand le cable de l’accélérateur s’était cassé ? toi dans le compartiment moteur et moi à la barre en train d’hurler marche avant toute... et nous étions rentrés quelques heures plus tard au port de Pornichet avec une manoeuvre impeccable.Déjà démerde le père Clémendot. Je vois que tout se passe bien et que les amis ne manquent pas, effectivement le plus dur doit-être de repartir afin de respecter le plan de route. Alors bon vent et à demain
bernard" Envoyé par bernard lannion le 07-05-2010 à 20:29
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"bonjour jean-louis Cela faisait quelques semaines que je n’avais pas suivi ton périple j’y ai donc consacré une bonne heure de rêverie ce matin. Je pense que je finirai par etre entrainé dans ton sillage .profites de tous les instants et à bientôt ." Envoyé par jean-christophe le 08-05-2010 à 08:26
Sat, 08 May 2010 04:30:00 GMT - Ile de Nuku-Hiva, baie de Taiohae 08°55 S 140°06 W
Sat, 08 May 2010 04:30:00 GMT - Nuku Hiva Island, Taiohae Bay 08°55 S 140°06 W
19H00 J-1 heure du bord, 06H30 en France
Bonjour à tous,
Quelle belle baie, un mille et demie de long, la houle ne rentre pas, c’est le calme absolue.
J’ai donc levé l’ancre à 18h30 hier au soir, il faisait déjà presque nuit et c’est à 9h30 ce matin que je l’ai jetée ici après une traversée de 89 milles. Au départ, près des îles du sud, le vent était très variable en force et en direction, avec de violentes rafales, demandant une vigilance de tous les instants. Ensuite, c’était mieux, 18 nœuds de vent en moyenne avec des rafales à 24 nœuds. J’ai navigué avec l’artimon et la grand voile sans ris et le génois roulé à deux ris. Il y avait une houle importante, pas très agréable. Je n’ai pas dîné, j’ai très peu dormi et pourtant je suis en pleine forme.
La baie de Taiohae ressemble à toutes les baies aux Marquises, un tout petit espace de terre en bout de plage entouré de hautes montagnes qui dégringolent à pic dans la vallée. Je suis ici à la capitale des Marquises, la plus grande ville et la seule doté d’un hôpital. Quand une Marquisienne attend un bébé, quelques semaines avant la date prévue, elle vient ici à l’hôpital attendre l’heureux évènement. C’est ici que résident les administrations ainsi que l’évêque du diocèse. La « ville » compte 1500 habitants. Il y a un aérodrome sur l’île, il est à 1h30 de 4X4 d’ici. C’est là bas que j’irais attendre Francine dimanche matin. Elle vient terminer le voyage jusqu'à Tahiti avec moi.
Cet après midi j’ai descendu et mis en route pour la première fois depuis Marseille mon moteur hors bord. D’une part il y a une distance entre le bateau et le point de débarquement mais surtout je voulais vérifier que tout va bien car j’en aurais besoin au Tuamotu pour aller me promener dans les petits coins sympas des lagons.
J’en ai profité pour faire une reconnaissance du village. Il y a une banque et deux épiceries. Tout est cher ici, ce midi j’ai terminé la bouteille de Pastis que Christophe Lepetit avait acheté aux Canaries. Il faut dire que des assoiffés sont passés à bord. J’en ai acheté une petite, 60€ !!! Les bouteilles de vins c’est entre 20 et 40€. Il y a d’ailleurs un trafic, les skippers qui convoient régulièrement des bateaux entre le Panama et ici chargent de grandes quantités de vin là bas et les revendent ici en multipliant le prix par cinq.
J’ai été, également, réserver un véhicule 4X4 Suzuki que je prendrais dimanche matin et qui va me permettre de faire le tour de l’île. A cette occasion j’ai encore été très surpris du tutoiement immédiat qu’emploient les gens ici. Cela donne une autre dimension aux relations. « Ecoute, passe vers 9 heures, on est fermé mais tu n’auras qu’à cogner à la fenêtre. »
J’en ai un peu mare de manger mes boulettes de viandes depuis plus de trois semaines. J’ai vu une « pension » avec une carte où il y a écrit « Magrets de canard » et « Côte de porc », j’en salive d’avance et je crois que je ne vais pas pouvoir me retenir d’aller faire un festin ce soir. Bon, il va falloir choisir. Encore un truc compliqué. Et puis il y a la perspective d’une fameuse bière Hinano, la bière de la Polynésie.
Voilà, je vous quitte pour ce soir. Bon weekend
Jean Louis
19:00 hours shipboard time (7/05), 06:30 hours in France
Hello everyone,
What a stunning bay, one and a half meters long, no swell, complete calmness.
I lifted anchor at 6.30 p.m. yesterday, it was almost dark and I dropped it again at 9.30 this morning after having sailed 89 miles. Initially, close to the southerly islands, the wind force and direction kept changing constantly, with very strong gusts, so I had to keep an eye out all the time. Then things suddenly took a turn for the better, with an average wind force of 18 knots and gusts of up to 24 knots. I sailed under mizzen, no reefs on the mainsail and the jib at two reefs. There was a fair swell, not very pleasant. I skipped dinner, didn’t get a whole lot of sleep but I’m in great form.
Taiohae Bay is a bit like all the Marquesan bays, a tiny patch of land, surrounded by huge mountains that go straight down into the valley. This is the capital of the Marquesas Islands, the largest city and the only one that has a hospital. When Marquesan women expect a baby they come to the hospital here a few weeks before their expected due date and wait around for the happy event. This is also the administrative seat and the place where the diocesan bishop lives. The “city” is home to 1500 residents. The island has its own airfield, 1.5 hours away, by 4x4, that is. That’s where I’ll be picking up Francine on Sunday morning. She’s going to travel with me all the way to Tahiti.
This afternoon I brought out my outboard motor and started it up for the first time since I left Marseille. On the one hand, there is the distance between the boat and where you actually land and, on the other hand, I wanted to check whether it was working properly because I’m going to need it if I want to visit all the nice little corners in the lagoons.
I availed of the opportunity to take a look around the village. It has a bank and two grocery shops. Everything is expensive here, at lunchtime I finished the bottle of Pastis Christophe Lepetit had bought on the Canary Islands. It has to be said I didn’t get any parched visitors on board. I bought a small bottle, € 60!! Wine here costs between € 20 and € 40. There’s quite a bit of trafficking here; skippers who regularly sail between Panama and here load up huge quantities of wine over there and sell it at five times the price over here.
I also went to book a 4X4 Suzuki which I shall pick up on Sunday morning so that I’ll be able to travel around the island. Once again, I was surprised by the familiar way everyone talks to complete strangers here. It really gives relationships a different dimension. “Listen here, come back at 9, we’ll be closed but just knock on the window.”
I’m kind of sick of eating meatballs day after day for more than three weeks now. I saw a “pension [guesthouse]” that had a menu and on the menu … “fillet of duck breast” and “pork chop”, the water comes in my mouth just thinking about it and there is no way I'll be able to stop myself from having a right feast tonight. The problem is I’m going to have to choose. Now, there’s a conundrum. And then of course, I have the famous Hinano, the Polynesian beer, to look forward to.
That’s it for tonight. Have a nice weekend.
Jean Louis
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"Bonjour Amiral. Effectivement, choisir entre un magret et une côte de porc...... vachement compliqué ! Je ne sais pas comment vous faites pour supporter ça. Prenez les deux...? Amitiés. GD PS : la bise de ma part à la passagère lorsqu’elle embarquera." Envoyé par GD le 10-05-2010 à 11:34
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"Salut captain, Je vois que tu as maintenant une connaissance quasi parfaite des us et coutumes locales. j’imagine que le tutoiement permet éffectivement de se lier plus vite avec les habitants. En tout cas ça a l’air très sympa. Par ailleurs je ne sais pas non plus qui sont les assoiffés qui ont taquiné ton Ricard mais en réalité une bouteille qui fait Les Canaries / Les marquises...et dure plus de 6 mois...je suis certain que sur certains bateaux c’est la consommation hebdomadaire...mais tu me donnes une idée : je vais acheter des caisses de Ricard au Pertus et les convoyer jusqu’aux Marquises...c’est juteux vu le prix à l’arrivée. Passes une bonne journée. Jacky
Mon, 10 May 2010 04:30:00 GMT - Mon ami Philippau 08°55 S 140°06 W
Mon, 10 May 2010 04:30:00 GMT - My friend Philippau 08°55 S 140°06 W
19H00 J-1 heure du bord, 06H30 en France
Bonjour à tous,
Aux Marquises, le weekend c’est le weekend et tout est fermé. Le restaurant est fermé, il n’y a pas de bar. Samedi c’était férié, les deux épiceries et le petit marché ont quand même ouvert mais ils ont tous fermé à 10 heures du matin ! Dimanche pareil, ouverture de 7h à 10h du matin. Pour le pain il faudra attendre lundi.
J’aurais aimé rester quelques jours dans la baie Vaitahu sur Tahuata avec mon ami Philippau. Nous ne nous sommes croisés que 2 ou trois heures mais c’est réellement mon ami. Il est assez âgé et ne parle pas très bien le français, il cherche ses mots, il n’a pas l’habitude de cette langue. Lui, il parle le Marquisien, c’est sa langue maternelle, il est né sur Tahuata. Il parle également le Tahitien car il a travaillé 30 ans à Tahiti. Ce n’est pas la même langue.
Il est heureux lui aussi de vivre aux Marquises, la vie est très chère mais c’est une vie facile, si l’on a faim il suffit de tendre la main, on cueille un fruit, une mangue, un pamplemousse, un avocat, une banane … Si l’on a un peu plus faim, on peut tuer un cochon ou une chèvre sauvage et puis on cueille ce fruit de l’arbre à pain, sorte de grosse boule verte comme un melon. On la jette comme cela dans le feu et lorsqu’elle est bien noire on enlève la peau et on la mange comme une pomme de terre.
J’étais étonné de voir des poules et des coqs partout, en liberté, autant que les moineaux chez nous. « Vous les mangez pas ? » « Non, c’est trop compliqué, il faut enlever les plumes »
Je n’ai pas vu de pécheurs aux Marquises, mais tout le monde pèche. Comme il y a énormément de poissons en très peu de temps on ramène du poisson pour tous les amis. On le mange cru, macéré dans du lait de noix de coco.
Avant les femmes avaient 12 ou 14 enfants, maintenant c’est mieux, dit-il, il y a des « médicaments » et elles n’ont plus que 3 ou 4 enfants.
Sa fille n’était pas dans sa maison, elle a 4 enfants, 3 garçons et une fille, un des garçons travaille à Tahiti. Sa petite fille a 18 ans, elle vie encore avec sa fille. C’est une très grande maison en bois sur des petits pilotis. Elle est très belle cette maison avec une énorme véranda. C’est le gouvernement qui l’a construite, sa fille paye tous les mois.
Il roule comme tout le monde dans un énorme pickup double cabines. « C’est pas cher, on est aidé ». Je ne vois que des très beaux et très gros pickups tout neufs et même plusieurs Humer.
En bas du village les femmes s’entrainent à danser, il me dit « Tu vois la très grosse, c’est ma fille, ils mangent beaucoup trop. » Je crois qu’ils mangent surtout très mal, et boivent énormément de boissons sucrées. L’obésité est en train de prendre des proportions incroyables.
Il a un petit boulot Philippau, il va tous les jours sur Hiva-Oa avec son bateau, il transporte les malades et puis les gens qui ont besoin d’y aller. Le weekend c’est son fils qui conduit le bateau. Voilà, j’aurais voulu passer beaucoup plus de temps avec mon ami, avec son franc parlé il avait certainement beaucoup de choses à me faire découvrir.
En faisant une petite visite d’inspection, je me suis rendu compte que les bas haubans arrières du grand mat étaient un peu mou. En cherchant un peu plus je trouve la cause, le bas étai est tout détendu. L’axe ou le boulon qui le tenait en bas sur la cadène n’est plus là. Fâcheux. J’arrive à faire une réparation provisoire avec une manille en vissant le manillon à l’envers.
Ce matin je suis allé chercher Francine à l’aérodrome, c’est à une heure et demie d’ici et une partie de la route est en fait de la piste caillouteuse. L’île est très différente de Hiva-Oa mais je vous en dirais plus demain soir car demain c’est visite de l’île.
Bonne journée,
Jean Louis
19:00 hours shipboard time (9/05), 06:30 hours in France
Hello everyone,
On the Marquesas Islands, the weekend really means the weekend and everything is closed. The restaurant is closed, there is no bar. Saturday was a public holiday; the two grocery shops and the little market did open up all right but closed their doors again at 10 o’clock in the morning! Sunday the same story, open from 7 to 10 a.m. If you need bread, tough, you simply have to wait till Monday.
I would have loved to spend a couple of days on Tahuata in Vaitahu Bay with my friend Philippau. We only met for 2 or 3 hours but he became a real friend. He’s not a spring chicken any more, speaks broken French, has to look for his words but he is not used to speaking this language. He speaks Marquesan, it’s his mother tongue, he was born on Tahuata. He also speaks Tahitian because he spent 30 years working in Tahiti. That’s a different language again.
He loves living on the Marquesas Islands, everything is very expensive but life is easy, if you’re hungry all you have to do is stick up your hand and pick yourself a mango, a grapefruit, an avocado, a banana… And if you are really hungry you can always kill a boar or a wild goat and then of course there are the breadfruit trees, they bear these melon-like huge, round, green fruits. All you have to do is throw them on the fire and once they are completely charred you simply peel of the skin and eat them like a potato.
I was amazed to see hens and cockerels everywhere, roaming around freely, a bit like the sparrows in France. “Don’t you eat them?” “No, too much hassle, you have to pluck them first.”
I didn’t see any fishermen on the Marquesas Islands, yet everyone fishes. As the waters are full of fish here you can catch enough for all your friends in no time at all. They eat their fish raw, macerated in coconut milk.
Years ago, women had 12 to 14 children, but that has changed for the better as there are “medicines” now and they don’t have any more than 3 or 4 children these days.
His daughter wasn’t at home, she has 4 children, 3 boys and a girl, one of her sons is working in Tahiti. His granddaughter is 18 years old and is still living with his daughter. They live in a huge timber house, built on short stilts. It is really beautiful and has an enormous veranda. It was built by the government and his daughter pays her dues every month.
Like everyone else on the island, he drives a huge double-cab pickup truck. “It’s not expensive, we do get aid”. All the pickups I saw were beautiful and huge; I even saw some Hummers.
At the lower end of the village, the women were rehearsing their dancing. He said “Do you see the very heavy girl, that's my daughter, they eat far too much”. I would be inclined to say that they above all eat far too unhealthily, and that they drink far too many sweetened drinks. Obesity is becoming major issue.
Philippau still holds down a little job, he travels to Hiva Oa by boat every day and ferries the sick and anyone who needs to travel between the islands. During the weekend, it’s his son who does the run. I really wanted to spend more time with my friend; he doesn’t mince his words and can definitely teach me a thing or two.
On one of my rounds of the boat, I discovered that the lower rear shrouds of the main mast were rather on the slack side. Looking into the cause, I discovered that the lower headstay was completely slack. The axle or the bolt that kept it stuck to the chainplate seemed to have disappeared. I did a temporary job on it with a shackle, screwing it in the opposite way around.
This morning I went to collect Francine from the airfield, a one and a half hour drive away, part of the road is only a stony track. This island is completely different to Hiva Oa, but I’ll tell you more about it tomorrow as I'll have toured the island by then.
Have a nice day!
Jean Louis
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"bonsoir mon jean louis, bien reçu ton "short message" bien sur que personne ne t’oublie et la lecture quotidienne de ton blog nous aide aussi à supporter les tracasseries du moment. Si toi du navigue avec les dauphins nous avons eu ce soir à Fontaines une petite biche qui est venue nous rendre visit, quel bonheur !!! Hier je suis aller dejeuner chez le grand père de la filleule de Lucie, il adore le bateau et possède un Armagnac (chantier Aubin à Nantes) bateau à l’ancienne à b ouchains. Le bateau est aux marines de cogolin et je pense que nous irons faire un petit tour dans les îles...Je lui ai donné tes coordonnées il va sans doute te passer un petit message car je lui ai recommandé la lecture de l’historique. bises" Envoyé par bernard lannion le 10-05-2010 à 21:20
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"je suis heureuse de vos bonnes nouvelles quelle joie des retrouvailles avec votre femme union et amitièes roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 11-05-2010 à 08:40
Tue, 11 May 2010 04:30:00 GMT - Tour de l’île de Nuku-Hiva 08°55 S 140°06 W
Tue, 11 May 2010 04:30:00 GMT - Tour of Nuku Hiva Island 08°55 S 140°06 W
19H00 J-1 heure du bord, 06H30 en France
Bonjour à tous,
Quelle belle balade ! Aujourd’hui c’était « Tour de l’île de Nuku-Hiva ». Elle est très différente de Hiva-Oa, beaucoup plus diversifiée. Première destination, la vallée de Hooumi et de Taipivai dans la baie du Controleur. C’est ici que Melville, alors matelot sur un baleinier, déserta et passa 6 mois en 1842 avec les féroces guerriers de la tribu. Il écrira ensuite les classiques TYPEE et OMOO où il décrit la vie Marquisienne d’avant la colonisation. Quelle belle vallée, ici c’est réellement le paradis. Une petite rivière coule et le village s’étale le long de celle-ci. Il n’y a que quelques familles mais tout est parfaitement entretenu, c’est plein de fleurs et, entre les berges de la rivière et les pentes des montagnes qui grimpent à 30 degrés, tout pousse. Tous les arbres fruitiers trouvent l’humidité qu’il leur faut pour se développer pleinement.
On s’arrête chez des Marquisiens qui ont mis un petit panneau « Snack ». On rentre dans leur maison. Un est en train de tresser des panneaux en lamelles de bambou. La maison traditionnelle aux Marquises est construite en bambou, par endroit des bambous entiers serrés les uns contre les autres et à d’autres endroits de grands panneaux de lattes de bambou tressées encadrées de bois vernis. Il n’y a pas de fenêtres. Les ouvertures sont fermées par des volets, cadre bois remplis de bambous tressés, qui s’articule par le côté supérieur pour s’ouvrir plus ou moins en donnant de l’aération tout en protégeant de la pluie. Thomas, le chef de famille nous presse deux pamplemousses, un vrai régal.
Ensuite direction Hatiheu. La piste est très dure, caillouteuse et très fatigante. Les paysages sont époustouflants, la nature est très belle. En chemin nous nous arrêtons visiter les sites archéologiques dont le Tohua Hikokua. Ici aussi une plateforme où l’on pratiquait les sacrifices. Et puis sur un des sites un banian d’une taille exceptionnelle. Combien de dizaines de personnes les bras écartés se tenant par la main faudrait t il pour en faire le tour ?
Il est midi, nous allons au restaurant d’Yvonne Katupa. On ne peut pas manquer les langoustes de la baie, nous avons droit chacun à trois demi langoustes. Quelle fête ! Yvonne vient nous serrer la main, elle est maire du village. Nous discutons un peu. Comme je m’émerveillais d’avoir vu l’école et la petite cantine installée juste en bordure de mer elle me dit que malheureusement c’est la dernière année, une école toute neuve est en construction sur la colline, à l’abri des tsunamis. Ce sont les directives gouvernementales. Elle me dit qu’en 1946 un tsunami a atteint le cimetière qui se trouve à 200 mètres de la plage et à une vingtaine de mètres d’altitude.
Nous continuons par la piste qui traverse toute l’île par le nord, jusqu'à l’aérodrome. Trois heures de piste caillouteuse. Quelle balade ! Nous avons l’occasion de croiser les fameux cochons sauvages et en particulier des petits. Cela ressemble à s’y méprendre à des petits de sangliers. Ils ne sont pas très sauvages, ils se sauvent mais pas très vite.
Nous sommes de retour au bateau vers 18 heures morts de fatigue.
Je vais rendre la voiture demain matin, nous allons faire quelques courses et lever l’ancre direction les Tuamotu. Je suis un peu contrarié car je n’ai pas pu refaire le plein de Gasoil : « Il n’y en a plus pour les voiliers, dans huit jours, quand le bateau sera passé » Je n’aime pas partir sans avoir un réservoir plein. Ce n’est pas catastrophique, il doit me rester au moins deux cents litres mais je n’aime pas cela. C’est de ma faute, j’aurais dû faire le plein sur Hiva-Oa.
A demain
Jean Louis
19:00 hours shipboard time (10/05), 06:30 hours in France
Hello everyone,
What an amazing drive! Today we did the “Tour of Nuku Hiva Island”. This island is very different from Hiva Oa, there is far more variation. First port of call, the Hooumi and Taipivai Valley in Controller Bay. This is where Melville, deck hand on a whaler at the time, deserted in 1842 and ended up spending 6 months amongst the ferocious tribe warriors. He later went on to write the classics TYPEE and OMOO in which he described life on the Marquesas Islands, pre-colonization. The valley is absolutely stunning, it truly is paradise. There is a little river and the village has been built on its banks. There are only a handful of families living here but everything is immaculate, there are flowers everywhere and between the river banks and the mountain slopes which climb at 30 degrees you could grow absolutely anything. The fruit trees get the perfect amount of humidity to crop heavily.
We stopped off at a Marquesan house displaying a “Snack” sign. We walked into the house. They were weaving panels from strips of bamboo. Traditional Marquesan houses are built in bamboo, with entire bamboo plants pulled tight together, interspersed with huge bamboo-cane panels affixed to a framework of varnished timber. There are no windows. Any apertures are closed with shutters, timber frameworks filled with woven bamboo, which hinge at the top so that they can be opened up just wide enough to leave in fresh air and keep out the rain. Thomas, the family chef, squeezed us two grapefruit, heavenly.
Then, we headed into the direction of Hatiheu. A rough track, full of stones, an exhausting affaire. The scenery was breathtaking, there is only one way to describe the countryside: stunning. En route we stopped off at a number of archaeological sites, one being Tohua Hikokua. Here another platform where they used to sacrifice humans. And then, on one of the sites we saw a huge banyan. We wondered how many multiples of ten people it would take with their arms open wide to encircle its trunk.
By then it was lunchtime and we went to the restaurant run by Yvonne Katupa. The local lobster came highly recommended, we got three half lobsters each. Talk about a feast! Yvonne came to shake our hand; she is the mayor of the town. We chatted for a while. I was marvelling about the school and its little refectory I had seen on the seashore but she informed us that unfortunately this would be the last year children would be taught there, they are building a new school up on the hill, well away from tsunamis. These are the government directives. She also told us that, in 1946, a tsunami came up as far as the cemetery which is 200 meters away from the beach and some twenty meters above sea level.
We continued our travels along the track that runs all the way to the north of the island, right up to the airfield. Three hours along a stony track. What a drive! We came across many a wild pig and even saw a good few little ones. You could mistake them for baby wild boar. They are not very wild; they do run off alright but not all that quickly either.
We got back to the boat at around 6 p.m. and were quite simply ready to drop.
Tomorrow, I shall be returning the car, we’ll do some shopping and then lift anchor to set sail for the Tuamotu Islands. I’m slightly annoyed because I wasn’t able to refuel: “There isn’t any left for sailing boats, in eight days’ time, when the ship has been.” I hate sailing off when my tank isn’t full. It’s not dramatic, I reckon I have about two-hundred litres left but I still don’t like it. My own fault, I should have refuelled on Hiva Oa.
Talk to you tomorrow!
Jean Louis
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"Et oui ! Dés qu’une femme monte à bord, on oublie l’essentiel !! Amitiés. GD" Envoyé par GD le 12-05-2010 à 14:10
Wed, 12 May 2010 04:30:00 GMT - Baie Taioa, anse Hakatea 08°56 S 140°09 W
Wed, 12 May 2010 04:30:00 GMT - Taioa Bay, Hakatea Cove 08°56 S 140°09 W
19H00 J-1 heure du bord, 06H30 en France
Bonjour à tous,
C’est très difficile de partir des Marquises. Je devais lever l’ancre en fin de matinée ou bien en début d’après midi pour les Tuamotu et puis ce soir je suis encore sur l’île de Nuku-Hiva, dans la baie Taioa, l’anse Hakatea.
Ce matin réveil à huit heures pour aller rendre la voiture de location. Je passe par l’unique station service de l’île pour rendre la voiture avec le plein et à tout hasard j’ai pris deux bidons de 20 litres pour essayer d’avoir du gasoil. Impossible, je me fais jeter par le pompiste dès que je sors mes bidons. Je demande à voir le patron et après une négociation très difficile il accepte enfin de me remplir un seul bidon. C’est mieux que rien, je vais le laisser en secours dans le coqueron.
Nous avons décidé de partir après déjeuner. Nous voulons faire un restaurant avant de prendre la mer. En rentrant au bateau j’allume la VHF et je lance un appel « Tago Mago pour Harmattan » et tout d’un coup j’entends crier « Jean Louis ». Quelle coïncidence, ce sont mes amis de Tago Mago qui sont bord à bord. Je les laisse mouiller puis je prends l’annexe et je vais discuter avec eux. Ils me disent que je ne peux pas quitter l’île sans aller à l’anse Hakatea. Le capitaine me dit que c’est la plus belle crique dans laquelle il a jamais été. Comme j’ai lu dans le guide de navigation beaucoup d’éloges sur cette baie, je ressors le guide et je relis « Le mouillage de Hakatea est une escale obligatoire à Nuku-Hiva, on peut y passer plusieurs jours tellement le spectacle de cette baie est magnifique. »
Ma décision est prise immédiatement, on ne peut pas partir sans passer par là, c’est seulement à une heure de navigation. J’en profite pour inviter mes amis à l’apéritif. Nous arriverons ainsi à 13h45 au restaurant qui est déjà fermé. Nous repartons au bateau un peu déçus tout de même.
Voilà comment nous sommes ce soir dans cette baie. Nous sommes arrivés juste avant la nuit et il faudra attendre demain matin pour admirer le spectacle et faire les photos.
Je vous laisse pour aujourd’hui.
A demain
Jean Louis
19:00 hours shipboard time (11/05), 06:30 hours in France
Hello everyone,
Leaving the Marquesas Islands is not so easy. I was supposed to weigh anchor towards lunchtime or early afternoon and head for the Tuamotu Islands but guess what, tonight I’m still on Nuku Hiva Island, in Taioa Bay, in Hakatea Cove to be precise.
I got up at eight this morning to return the rental car. I stopped by the only petrol station on the island so that I could return the car with a full tank and decided to chance my arm and brought two 20-litre jerrycans in the hope of getting at least some gasoil. Impossible, the minute I took out the jerrycans I got an earful from the petrol-pump attendant. I asked to speak to the boss and after some tough negotiations he finally agreed to fill up one of my jerrycans. Better than nothing, I’ll leave it in the peak in the case of an emergency.
We had decided to leave after lunch. We wanted to have one last meal in a restaurant before we set sail. When we got back to the boat, I switched on my VHF and put out a call “Harmattan calling Tago Mago” and all of a sudden I heard a roar “Jean Louis”. What a coincidence, the roar came from my friends from the Tago Mago who were edge to edge. I gave them a chance to cast anchor and jumped into the dinghy to go and have a chat with them. They told me I couldn’t possibly leave the island without calling to Hakatea Cove first. The captain said it was the most beautiful creek he had ever visited. Now, as my navigation guide contained more than one eulogy about this bay, I decided to bring out the guide again and read the passage “Mooring at Hakatea is something no one should miss out on, this bay is so stunning that you could easily spend several days there.”
So that settled that, there was no way we could leave without stopping there first, it was only one hour’s sailing away. And it was an excellent opportunity to invite my friends over for an aperitif. In the end, we arrived at the restaurant at 1.45 p.m. to find it closed already. There was nothing to it but to return to the boat, rather disappointed all the same.
So that’s how we ended up in this bay tonight. We got there just before nightfall so we’ll have to wait till the morning to admire the scenery and take some photographs.
Thu, 13 May 2010 04:30:00 GMT - En route pour les Tuamotu 09°40 S 140°51 W
Thu, 13 May 2010 04:30:00 GMT - On our way to the Tuamotu Islands 09°40 S 140°51 W
19H00 J-1 heure du bord, 06H30 en France
Bonjour à tous,
Ce matin réveil dans la baie Taioa, la plus belle baie de l’île de Nuku-Hiva. C’est vraie qu’elle est grandiose cette baie avec ce canyon très profond, ces montagnes qui tombent verticalement dans la vallée. Comme partout aux Marquises, la vallée est étroite, remplie de cocotiers et de bananiers. Les montagnes sont rouges et extrêmement majestueuses.
Ici la protection est parfaite et aucune houle ne vient perturber le mouillage, par contre je suis un peu déçu, je m’attendais encore à mieux depuis que Frédéric, le capitaine de Tago Mago, m’a dit que c’était la plus belle crique qu’il ait jamais fait. Il n’a pas dû aller en Turquie. La grande différence c’est qu’ici aux Marquises, il pleut beaucoup et que les vallées ont toutes une petite rivière qui se jette dans la mer. Du coup la rivière ramène des limons qui forment de la vase dans la baie qui la prolonge, rendant l’eau trouble et peu engageante à la baignade. En Turquie, il pleut rarement et l’eau est d’une transparence incroyable. On peu compter les petits cailloux par 6 mètres de fond. Pour ma part je n’ai encore jamais rencontré de criques aussi belles que dans le sud de la Turquie.
Ce matin levé de l’ancre à 9 heures trente, direction l’île de Manihi dans l’archipel des Tuamotu. La mer est belle, le ciel uniformément bleu et il souffle une brise de nord est entre 16 et 18 nœuds. C’est le bonheur absolu, grande journée de spi, la grosse bulle rouge au milieu de tout ce bleu. Le bateau file entre 7 et 8 nœuds dans un confort de wagon pullman.
Manihi est à 480 milles de la baie de Taioa, dans le sud ouest. C’est un atoll et il faut rentrer par une passe étroite où le courant peut être très fort. Pour la première fois je ne veux pas passer cette difficulté de nuit. Autre problème, il faut la passer à l’étal, c'est-à-dire quand il n’y a pas de courant dans la passe. L’idéale serait que j’arrive en vue de Manihi samedi matin et que j’ai la journée pour gérer ce problème de passe.
L’archipel des Tuamotu est constitué de 76 îles. Ces îles sont rendues au stade d’atolls, couronne corallienne affleurant sur laquelle sont disséminés des motu ou îlots très bas de l’ordre de 3 ou 4 mètres au dessus du niveau de la mer. A l’intérieur, un lagon où les habitants, les Paumotu, cultivent la perle noire qui est devenue la première ressource après le tourisme.
Avant l’arrivé du GPS, les premiers navigateurs l’avait baptisé l’archipel dangereux. Aujourd’hui avec le GPS et la cartographie nous vivons une époque beaucoup plus facile.
61 milles au compteur aujourd’hui, je suis à 420 milles de Manihi.
A demain
Jean Louis
19:00 hours shipboard time (12/05), 06:30 hours in France
Hello everyone,
This morning we woke up in Taioa Bay, the most beautiful bay of Nuku Hiva Island. This bay is truly awe-inspiring with its deep canyon, and its mountains that drop vertically into the valley. The valley is narrow, awash with coconut and banana trees, just like on the other Marquesas Islands. The mountains are red and extremely majestic.
You are well protected from the swell of the sea here as it doesn’t reach the moorings but I was a little disappointed all the same, I expected something even more impressive because Frédéric, the Captain of the Tago Mago, had told me that it was the most beautiful creek he had ever visited. He must never have been to Turkey so. The difference is that, here on the Marquesas Islands, it rains a lot and that all the valleys have their own little river plunging into the sea. This river water brings plenty of silt with it, creating a lot of mud in the bay which makes the water murky and not all that appealing to swim in. In Turkey, they get very little rain so the water is unbelievably clear. There, you can even count the little pebbles 6 m below water level. As far as I’m concerned, the creeks in the south of Turkey are the most beautiful ones I have ever come across.
This morning, we weighed anchor at 9.30, in the direction of Manihi Island in the Tuamotu Archipelago. The sea is great, there isn’t a cloud in the sky and we have a little northerly breeze of between 16 and 18 knots. We're in heaven; it's the perfect day to sail under spinnaker, an amazing sight, this big red bubble amidst all this blue. The boat is sailing at between 7 and 8 knots and we feel as if we’re travelling in one of those luxurious Pullman cars.
Manihi is 480 miles away and lies to the south west of Taioa Bay. It’s an atoll and to get there you have to navigate your way through a narrow channel where the current can be very strong at times. As it will be my first time ever there I don’t want to try and negotiate my way through it in the dark. And another problem is that you must wait for a slack sea, in other words, when there is no current in the pass. The ideal situation would be that I would get within view of Manihi on Saturday morning so that I would have the day to sort out this channel problem.
The Tuamotu Archipelago numbers 76 islands. These islands have become atolls, with a coral-ring outcrop and little very low-lying 3 or 4-metre motus or islets below sea level. On the inside, you have a lagoon were the locals, the Paumotu, cultivate black pearls which have become their main source of income after tourism that is.
The first sailors, who called to this particular spot long before the arrival of the GPS, had christened it the Dangerous Archipelago. Nowadays, thanks to the GPS and cartography sailors’ lives have become much easier.
61 miles on the counter today, I’m 420 miles away from Manihi.
Talk to you tomorrow!
Jean Louis
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"bonjour les amis,
Eh bien nous revenons d’une petite escapade en Ariège, splendide paysn merveilleux paysages, grandioses falaises au-desus de l’Ariège tumultueuse à cette époque car... il pleut comme aux Marquises!!! seulement la température de 9° degrés ne prête pas à la baignade... splendide chateau à Uzer mais nous sommes rentrés plus tôt que prévu compte tenu d’un temps de chien, rien à voir avec un mois de mai habituel. A la lecture de ton blog, je constate que tu as embarqué une équipière, fini donc les quarts de nuit épuisants !!! je vous embrasse tous les deux bernard " Envoyé par lannion bernard le 14-05-2010 à 14:41
Fri, 14 May 2010 04:30:00 GMT - En panne d’alizé 11°28 S 142°03 W
Fri, 14 May 2010 04:30:00 GMT - Out of … trade winds 11°28 S 142°03 W
19H00 J-1 heure du bord, 06H30 en France
Bonjour à tous,
Pour certains, à terre, il ferait un temps extraordinaire. 30 degrés dans le bateau, un soleil de plomb et pratiquement pas de vent. La mer est totalement plate, seule une longue houle agite gentiment le bateau. Le vent est tombé progressivement, il varie maintenant entre 7 et 9 nœuds, nord nord est, en plein dans l’axe du cap. C’est la misère totale, malgré le spi nous n’avançons pas à plus de 3 nœuds. Comme je n’ai pas pu refaire mon plein de gasoil je ne peux envoyer la risée Volvo, du coup on se traine, les voiles claques, le gréement bat, on a l’impression que le temps s’est arrêté ici. Tout travail, tout s’use, tout s’abime, je n’aime pas que mon bateau souffre, cela me fait mal physiquement.
Comme je ne peux pas être plein vent arrière, je navigue à 30 degrés du vent cela me donne une route presque plein sud. Ce n’est pas du tout le cap et je vais devoir tirer un bord à l’ouest pour corriger ma route. Quel changement depuis hier soir où j’espérais arriver samedi matin ! C’est cela la navigation à voile.
L’atoll de Manihi est un atoll allongé de sud ouest à nord est sur 14 milles et 4,5 milles dans sa plus grande largeur. On y entre par une passe qui se trouve au sud ouest, la passe Tairapa. Elle est large de 60 mètres et profonde mais barrée par un haut fond à son extrémité qui limite à 2,5 mètres le tirant d’eau des bateaux voulant y entrer. Harmattan fait 2 mètres, tout va bien. Le village de Paeua se trouve au bord de la passe à tribord en entrant. Le lagon est navigable dans sa quasi-totalité mais attention aux fermes perlières. Le village est typique des Tuamotu, il est doté d’une petite épicerie mais il n’y a pas ici de possibilité de faire le plein de gasoil. A l’extérieur de la couronne corallienne les fonds tombent pratiquement à pic à 1000 ou 1500 mètres sauf au niveau de la passe où il y a peut être une possibilité de mouillage.
Je voulais vous parler maintenant des tourdumondistes que je rencontre à l’occasion de mon voyage. Ce sont des plaisanciers totalement différents de ceux que j’ai l’habitude de croiser en méditerrané pendant les vacances d’été. Le plaisancier des vacances d’été a un budget, il consomme, va au restaurant, passe de longs moments au bistro alors que le tourdumondiste économise. Ce sont soit de jeunes couples soit des retraités et dans les deux cas leur budget est serré. Ils préfèrent marcher à pieds ou bien faire du stop que de louer une voiture, ils ne vont pas au restaurant ni au café sauf si il y a Internet. Ils passent des journées entières au mouillage dans leur bateau. Du coup aux Marquises le tourisme qui est en grande partie fait des plaisanciers des bateaux de passage n’apporte pas une manne énorme. Cela m’a un peu déçu, j’aurais aimé un peu plus de convivialité, des petites paillotes dans le fond des criques comme en Turquie où l’on peut boire un coup et faire des rencontres. Où l’on peut également le soir se retrouver autour d’un repas sympathique et pourquoi pas déguster une langouste fraichement péchée.
Finalement avec la nuit j’ai rentré le spi et comme on était à 1,3 nœud j’ai mis un peu de moteur, au ralenti légèrement accéléré je marche à 4,3 nœuds et j’en profite pour tirer un grand bord à l’ouest pour rattraper le cap et être mieux positionné demain matin lorsque je vais envoyer le spi. Je vais me lever souvent cette nuit pour contrôler mon stock de gasoil.
129 milles seulement au compteur aujourd’hui et 284 milles pour la passe Tairapa.
Hé bien à demain.
Jean Louis
19:00 hours shipboard time (13/05), 06:30 hours in France
Hello everyone,
For some, those on land that is, the weather is only fantastic. Here, it’s 30 degrees inside the boat, the sun is blazing and there is hardly any wind. The sea is completely still; the boat is being rocked gently by long waves. The wind dropped as time went by and is currently fluctuating between 7 and 9 knots, coming from a north north-easterly direction, straight in our course of course. Utter misery, in spite of the spinnaker we still can’t manage to raise our speed above 3 knots. As I had been unable to refuel I can’t just turn on the engine at a whim so now we’re dawdling along, the sails are banging, the rigging is clattering and we feel as if time has stopped. Everything is working, wearing itself out, getting damaged, I can’t stand it when my boat is suffering, I can actually feel her pain.
As I can’t have the wind coming fully from the back, I’m sailing under 30 degrees of wind so that I’m almost going fully south. I’m completely off course and I’ll have to tack west to correct it. Some change from last night when I was hoping to arrive on Saturday morning! But that’s sailing for you.
Manihi Atoll is 14 miles long and 4.5 miles wide at its widest point and runs from the south-west to the north. It is accessible via a channel to the south west, the Tairapa Pass. This channel is 60 meters wide and is deep but also blocked by a high seamount at the edge which gives boats only a 2.5-meter draught. Harmattan has a 2 meter draught, so that should work. The village of Paeua is located on the banks of the channel, on the starboard side as you go in. The lagoon is almost completely navigable but you do have to keep your eyes peeled for the pearl farms. It’s a typical Tuamotu village; it has its own little grocery shop but no refuelling facilities. Outside the coral ring, the seamounts drop down 1000 or 1500 meters straight except near the channel where it may be possible to moor.
Now I want to tell you about the people touring the world I have come across on this trip. These are a completely different lot from those I would normally meet in the Mediterranean during the summer holidays. Summer-holiday sailors have set aside a holiday budget, they spend, eat out in restaurants, relax in the pubs, while those travelling the world watch their money. They are either young couples or retired people and are all on a tight budget. They prefer to walk or hitchhike instead of renting a car; they don’t eat out and don’t go to the cafés unless there is an Internet connection. They spend their days in the moorings on their boat. This means of course that, for the people on the Marquesas Islands, where an awful lot of these sailing boats call, tourism isn’t all that profitable. I found that a little disappointing, I would have preferred a little more conviviality, little straw huts in the back of the creeks like they have in Turkey where people can have a drink and meet other travellers. You know, a spot where you could also meet up at night for a nice meal or where you could have a freshly caught lobster perhaps.
For the night, I decided to bring in the spinnaker and, as our speed had dropped to 1.3 knots, I switched on the engine and let it run on fast idle which increased our speed to 4.3 knots. I availed of the opportunity to tack west to get us back on course and be in a better position when I’ll be hoisting the spinnaker tomorrow morning. Trust me, I’ll be getting up more than once to check my fuel supply during the night!
Only 129 miles on the counter today, another 284 miles to go before we’ll reach the Tairapa Pass.
Ah well, talk to you tomorrow.
Jean Louis
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"Hello Captain, mes hommages Madame la capitaine. Je compatie à ta souffrance captain, à écouter les voiles claquer dans le pétole, c’est pas naturel. Quand je vois que le spi t’a amené jusqu’à 1.3 mile, c’est pas du vent négatif mais pas loin...mais comme ça au moins pour madame la captain ça ne penche pas trop...et puis quel confort à table, pas d’assiettes et de verres (pleins) qui volent...mes T shirts s’en souviennent encore. J’ai quand même noté un petit côté nostalgique (que je comprend bien) dans ta comparaison avec les ballades de méditerrannée...Cette bassine qui pour beaucoup ne peut être comparée aux grands espaces Atlantique et Pacifique...et pourtant! On l’avait déjà noté mais c’est vrai que les tourdumondistes ont un fonctionnement très spécifique...budget oblige pour la plupart. J’espère que tu vas récupérer un peu d’air faute de gas oil... incantation, signe indien.. ça va souffler! Bonne nav, Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 14-05-2010 à 20:49
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"ou la la !!!je me souviens d’un vendeur de logiciel qui me disait "j’en ai marre ,j’en ai marre " à priori il a réussi à changer de cap bon maintenant MANIHI j’y suis allé en 1988 environ et au bout de 5 jours j’avais fait le tour le must c’est bora et moorea tu veras peut à MOOREA un pote un certain robert THERITTEHAU tu lui passeras le bon jour d’ ALAIN Sinon toujours pareil fidèle au poste malgré les diverses tempêtes subies le ciel semble se dégager je suis content pour lui qu’il s’eclate j’ai aperçu aussi "son pote JACKY". j’ai eu vent de l’histoire par REGIS qui m’énerve bien avec sa qualité de vie mais je ne suis pas marin je suis planchiste une pensée pour les déjeuners au restaurant "la criée "de COIGNIERES bon vent A LUI" Envoyé par TARDIEU le 15-05-2010 à 17:42
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"bonsoir les amis, alors pas de vent...et la godille ça sert à quoi!!! allez je galège, il faut que tu prennes ton mal en patience, le Paradis cela se mérite et tu arriveras bientôt aux tuamoutus frais et dispo et, cerise sur le gateau Francine peut te faire de bons petits plats bien mijotés. Au fait est-ce que tues devenu pêcheur? Petite nouvelle du coin : je suis allé chercher ma Ducati aujourd’hui après sa révision annuelle et je me suis fait un plaisir d’enfer. Voilà les dernières nouvelle du jour, la température es toujours aussi fraiche mais on nous promet le retour du beau temps pour la semaine prochaine.. bisous à tous les deux bernard" Envoyé par lannion bernard le 15-05-2010 à 20:00
Sat, 15 May 2010 05:00 :00 GMT - L’alternateur d’arbre d’hélice 12°23 S 143°59 W
Sat, 15 May 2010 05:00 :00 GMT - The shaft alternator 12°23 S 143°59 W
19H00 J-1 heure du bord, 07H00 en France
Bonjour à tous,
Cà y est, je suis de l’autre côté de la terre, nous avons maintenant 12 heures de décalage horaire. Quand il est 7 heures du soir à bord de l’Harmattan, il est 7 heures du matin en France.
Quelle merveille que l’alternateur d’arbre d’hélice en croisière transocéanique ! Quand on navigue sous voile, si l’on a une hélice normale, je veux dire une hélice qui ne se replie pas, celle-ci tourne en permanence. On peut alors positionner sur l’arbre d’hélice une très grande poulie qui entraine un alternateur spécial à très bas niveau d’amorçage. Cet alternateur fournie ainsi en permanence de l’ordre de 5 ampères ce qui permet de compenser parfaitement les consommations du pilote automatique, du radar, de la cartographie et de tous les instruments de navigation.
Depuis quelques jours, au mouillage, je devais faire tourner tous les jours mon groupe électrogène. D’habitude ce n’est que tous les trois ou quatre jours. J’avais beau réfléchir, je ne comprenais pas d’où venait le problème. Et puis mercredi, premier jour de traversé c’est deux fois dans la journée que j’ai dû faire tourner mon groupe et à chaque fois pendant trois heures. Mercredi soir je suis couché et le problème me turlupine. Et puis tout d’un coup je comprends. Je dois avoir une batterie en court circuit. Je me lève aussi tôt et je vais tâter toutes mes batteries. J’en ai 10 branchées en parallèle. Bien sûr c’est la dernière, elle est brulante. Je la débranche et retourne me coucher, heureux d’avoir trouvé la cause de mes soucis. Et puis le lendemain je constate que, si il y a de l’amélioration, j’ai encore un problème, mes batteries se déchargent anormalement en navigation. Et c’est dans la journée que je découvre que j’ai oublié de brancher mon alternateur d’arbre. Qu’elle différence, avec celui-ci je n’ai pratiquement plus besoin de faire appel au groupe, les consommations du bord sont assurées.
Revenons à la navigation, hier soir, à 19 heures, panne de vent, le bateau n’avance plus, aussi je me résous à lancer le moteur. Ralenti accéléré pour ne pas trop consommer, je marche à 4,4 nœuds. Puis vers 22 heures, le vent revient entre 11 et 12 nœuds. Je coupe le moteur et envoie le génois. A une heure et demie, à nouveau plus de vent, moteur, cap au 260, presque plein ouest. A cinq heures, à nouveau un peu de vent, je coupe le moteur et me mets à 150 degrés du vent, cap à peu près au 260. Malgré tout j’ai bien tapé dans ma réserve de gasoil. Comme il ne m’en reste plus beaucoup, quelques litres en moins c’est énorme. Il faut absolument que je trouve du vent pour arriver à Manihi avant le calme plat prévu dimanche.
Aujourd’hui c’est encore grand beau, ciel bleu, soleil de plomb et spi bien gonflé. Il y a une quinzaine de nœuds de vent de nord nord est, je suis à 150 degrés du vent, tribord amure. Le bateau est en permanence autour de 7 nœuds, sur une route trop nord mais comme le vent va tourner dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, cela devrait m’amener dimanche matin pile sur Manihi.
La nuit vient de tomber, de gros nuages noirs sur l’avant avec un rideau de pluie reliant les nuages à la mer m’ont découragé de garder le spi cette nuit. Le vent est tombé lui aussi vers les 8 à 9 nœuds aussi nous sommes à moins de trois nœuds ! Cette fois ci il n’est pas question de mettre le moteur, je n’ai plus assez de gasoil. C’est la mouscaille. 128 milles au compteur aujourd’hui et encore 174 milles pour arriver à Manihi.
Je vous souhaite un bon weekend.
Jean Louis
19:00 hours shipboard time (14/05), 07:00 hours in France
Hello everyone,
That’s it, I’m right at the other side of the world, there is exactly 12 hours between us now. When it’s 7 o’clock in the evening on Harmattan, it is 7 o’clock in the morning in France.
What a marvellous thing this shaft alternator for anyone on a transatlantic cruise. When you’re sailing under sail and have a normal propeller, I mean one that doesn’t fold back, it never stops going. Now, what you can do is fit the shaft with a huge block that drives a special very low-energy alternator. This alternator then constantly supplies you with about 5 Amp which compensates for the power the automatic pilot, the radar, the cartography and all the navigation instruments use.
Over the past number of days, it started when I was at the moorings, I had to run my power supply every day. Normally I only have to run in once every three or four days. No matter how much I thought about it, I still couldn’t figure out what the problem was. And then on Wednesday, the day I set sail, I had to run the power supply twice a day for three hours at a time. When I went to bed on Wednesday night, the problem was still bugging me. But all of a sudden it struck me. One of the batteries had to be short-circuiting. I got up straight away and went to check all my batteries. I have 10 of them, connected in parallel. Of course it would have to be the last one, it was roasting hot. I disconnected it and went back to bed, delighted that I had got to the root of the problem. But the following morning I found that, although things had improved, I had another problem as my batteries were not discharging as they should during sailing. During the day I discovered that I had forgotten to connect my shaft alternator. Now that I have reconnected it, the difference is unreal, there’s hardly any need to call on the power supply at all and at least I can be sure to have power on board.
Back to sailing business now; last night, at 7 p.m., no wind, the boat was not making any progress so I decided to switch on the engine. With the engine on fast idle, so as not to use too much fuel, I managed to get her up to 4.4 knots. And then, at 10 p.m., the wind all of a sudden rose to between 11 and 12 knots. I switched off the engine and hoisted the jib. At half past one in the morning once again no wind, so I switched on the engine again, on a 260-degree course, almost fully west. At five o’clock, the wind came back again; I switched off the engine and positioned myself under 150 degrees of the wind, more or less on a 260-degree course. But in spite of all that my fuel supply is dwindling fast. Since I didn’t have a whole lot to begin with, the few litres I used have really made a difference. I badly need the wind to come up now so that I can get to Manihi on Sunday and before the wind drops altogether as has been forecasted.
Another beautiful day today, blue sky, blazing sunshine and a nicely swollen spinnaker. With a 15-knot wind force coming from the north-north-east, I positioned myself under 150 degrees of wind, on the starboard side. The boat kept going at around 7 knots for the best part of the day, too far north admittedly but, as the wind is going to turn anti-clockwise, I should be right on course to arrive on Manihi on Sunday morning.
Night has fallen, and with the huge black clouds coming towards me and a sheet of rain that makes it look like the clouds and the sea are running into one I feel it would be wiser to bring in the spinnaker for the night. The wind has dropped to between 8 and 9 knots again and we’re struggling to make even 3 knots now. I can forget about turning on the engine, my fuel supply is too low as it is. This really is the pits! 128 miles on the counter today and another 174 miles away from Manihi.
Have a good weekend!
Jean Louis
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"Bonjour Amiral ou bonsoir, on ne sait plus très bien ! Et un bon moteur électrique avec des capteurs solaires sur le pont......? Votre avis m’interesse car je suis sûr que vous y avez pensé. Bon vent, c’est le cas de le dire. Amitiès à partager avec la sirène du bord. GD" Envoyé par GD le 17-05-2010 à 15:11
Mon, 17 May 2010 05:00:00 GMT - Ma première passe 14°27 S 146°02 W
Mon, 17 May 2010 05:00:00 GMT - My first pass 14°27 S 146°02 W
19H00 J-1 heure du bord, 07H00 en France
Bonjour à tous,
Enfin nous voici arrivés à Manihi. Quel moment impressionnant cette première passe !
Je vous ai quitté vendredi soir sans vent et avec plus beaucoup de gasoil. A 19 heures j’avais mis moteur en avant doucement pour marcher à 4,4 nœuds dans une mer très calme. Vers 23 heures je suis réveillé par le bateau qui penche un peu, il y a 11 à 12 nœuds de vent de sud est. Je déroule le génois et coupe le moteur. En fait c’est un orage, cela dure une heure, il pleut et à nouveau plus de vent. Je remets le moteur en marche. A cinq heure du matin, à nouveau un peu de vent, il est passé au nord ouest, j’envoie le génois et coupe le moteur. Le ciel est tout noir, pendant plus d’une heure la pluie tombe, c’est un déluge. Puis à 7 heures je roule le génois et j’envoie le spi. On marche bien, entre 7 et 8 nœuds.
Et vers midi le vent chute très rapidement. Le spi pend lamentablement. J’ai bordé depuis un moment à fond l’artimon et la grand voile. On descend le spi, vitesse sur le loch-speedo 0,00 nœuds !
La mer est absolument inerte, les voiles ne claquent même pas, le gréement ne bat même pas. Nous passons l’après midi ainsi. La nuit arrive, j’ai l’impression que l’on va dériver au grès des courants jusqu'à lundi. Nous sommes à 96 milles de Manihi. J’ai quand même encore du gasoil et puis j’ai ce bidon de 20 litres dans mon coqueron. Je fini par me décider à mettre le moteur en marche lente. Le moral remonte d’un bon cran à bord.
A cinq heure ce matin nous sommes à 50 milles de Manihi et le vent est revenu, 11 à 12 nœuds de sud est. Je déroule le génois, au pré nous sommes à 20 degrés du cap. Je peux couper le moteur. Le vent tourne progressivement en forcissant à 17, 18 nœuds et progressivement je reviens sur le cap. Le bateau file maintenant entre 7 et 8 nœuds et vers 11 heures nous commençons à apercevoir la tête des palmiers entourant l’atoll.
C’est un peu l’angoisse. Est-ce que cela va aller pour la passe ? Nous arrivons à 13h30 à la pointe sud ouest de l’île, maintenant il faut rentrer les voiles et finir au moteur. Un catamaran vient à notre rencontre, je comprends qu’il est en train d’attendre le bon moment pour franchir la passe. Cela fait bien longtemps que je n’avais pas navigué face au vent et à la mer, je suis surpris du régime moteur qu’il faut atteindre pour avancer de quelques nœuds.
Le catamaran me double, je crois que c’est le bon moment pour la passe, je le suis. C’est extrêmement impressionnant. A l’entrée de la passe la mer est grosse et brise de chaque coté sur les récifs. Et puis tout semble s’apaiser, on passe devant le quai et on continue dans la passe. Le bateau ne demande qu’à m’échapper, je dois me battre avec la barre. Juste devant on a l’impression que la mer bouillonne, sur les cotés il y a pleins de tourbillons. Tout d’un coup le fond remonte, 6m,5m,4m,3m,2,6m,2,5m. Je calle 2 mètres, suis-je bien dans la passe, 5m. Ouf ! Je suis passé.
Dans le lagon tout est beaucoup plus calme mais je comprends vite que les dangers me guettent. Il y a plus de 40 mètres de fonds mais un peu partout des patates de corail affleurent. J’envoie Francine à l’avant pour qu’elle me les signale. Enfin, à 14h30 nous sommes mouillés à l’abri d’un motu, dans 6 mètres d’eau, fond de sable blanc. On peut enfin s’occuper du repas. Malheureusement le ciel est tout noir et nous passons un après midi sous la pluie. Il fait 30 degrés mais c’est Manihi sur mer quelque part en Bretagne et Cotentin.
Voilà pour notre arrivé aux Tuamotu. Je n’avais jamais imaginé qu’il puisse pleuvoir ici. Attendons demain pour aller au village et voir un lagon sous le soleil.
A demain
Jean Louis
19:00 hours shipboard time (16/05), 07:00 hours in France
Hello everyone,
We’ve made it to Manihi! Travelling through this first pass was a fairly impressive moment.
When I left you on Friday evening there was no sign of any wind and my fuel supplies were miserably low. At 7 p.m. I switched on the engine at low speed and we managed to get up to 4.4 knots on a very still sea. I was woken at about 11 p.m. to find that the boat was rocking a little; the wind had risen to between 11 and 12 knots and was coming from the south-east. I hoisted the jib and switched off the engine. But it turned out to be a thunderstorm which lasted for an hour, it rained and then the wind once again disappeared. So, I switched on the engine again. At five o’clock in the morning, the wind reappeared, from the north-west this time, so I hoisted the jib once more and switched off the engine again. The sky was pitch-dark and for well over an hour the rain came streaming down, an absolute downpour. Then, at 7 o’clock, I rolled up the jib and hoisted the spinnaker. Things were going well; we were travelling at between 7 and 8 knots.
And then around lunchtime, the wind dropped really suddenly. The spinnaker hung sadly. By then, I had hauled on the mizzen and the mainsail already. We brought in the spinnaker and our log speedometer read 0.00 knots!
The sea was so still that even the sails and the rigging couldn't be bothered to bang or clatter. That went on for the entire afternoon. Night fell, and I really thought that we would be left at the mercy of the current until Monday. At that stage, we were still 96 miles away from Manihi. At least I hadn’t run out of fuel completely and I still had 20 litres stashed away in the jerrycan in the peak. In the end, I decided to switch on the engine and run it at low speed. Shipboard moral all of a sudden rose by a notch or two.
At five o’clock in the morning, by then we were only 50 miles away from Manihi, the wind came up again, blowing from the south-east at between 11 and 12 knots. I unrolled the jib, we were 20 degrees off course. I could finally switch off the engine again. The wind gradually turned, rising to between 17 and 18 knots and I gradually got back on course. The boat was sailing along at between 7 and 8 knots and at about 11 o’clock we could finally see the tops of the palm trees growing around the atoll.
Apprehension set in. Would I manage to negotiate my way through the pass? By 1.30 p.m. we had reached the south-westerly point of the island, time to bring in the sails and travel the rest of the way under engine. A catamaran came up to meet us; I figured he was awaiting the right moment to get through the pass. It had been quite a while since I had to sail into the wind and the sea; I was amazed how hard the engine had to work to get up a few knots of speed.
The catamaran went to overtake me so I figured it was the right time to make a move and I followed him. It was most impressive. As you enter the pass the sea is really high and the waves break violently into the coral reefs. And then, all of a sudden, things seem to quieten down, you sail past the quay and travel further into the pass. All the boat wanted to do was to get out of there, I really had to struggle with the helm. Ahead of us it looked as if the sea was bubbling, the water was swirling into the sides. All of a sudden the back rose 6m, 5m, 4m, 3m, 2.6m, 2.5m. I stalled at 2 meters, did I make the pass, 5 m. Phew! I had made it through!
Inside the lagoon, things were a whole lot quieter but it didn’t take me long to realize that I would have to keep my eyes wide open. There are more than 40 meters of seamounts with pockets of coral all over the place. I sent Francine to the front so that she could tell me where they were. At 2.30 p.m. we were finally moored near a motus, in 6 meters of water, over white sand. At last we could think about having something to eat. Unfortunately, the sky was pitch-dark again and we spent an afternoon in the rain. It is 30 degrees outside but we might as well have been in Brittany or Cotentin.
So that was our arrival on the Tuamotu Islands. It hadn't even occurred to me that it could rain here. We’ll wait till tomorrow to go to the village and see a sun-soaked lagoon.
Talk to you tomorrow!
Jean Louis
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"merci pour les nouvelles envyez nous du soleil car il
envoyer nous dusoleil il se fait rare bien amicalementroselyne demeestere
se fait rare il ne fait chaud" Envoyé par demeestereroselyne le 17-05-2010 à 18:24
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"Maeva mon Capitaine.
Que de souvenirs qui nous remontent. 13 ans déjà.
Nicolas & Co." Envoyé par MULLIER le 17-05-2010 à 22:14
Tue, 18 May 2010 05:00:00 GMT - En route pour Rangiroa 14°38 S 146°32 W
Tue, 18 May 2010 05:00:00 GMT - En route to Rangiroa 14°38 S 146°32 W
19H00 J-1 heure du bord, 07H00 en France
Bonjour à tous,
Nous voici en route pour Rangiroa, à 97 milles au sud ouest de Manihi. Nous allons longer l’atoll d’Ahe puis descendre cap au 260 pour les passes d’Avatoru ou de Tiputa.
Quel bonheur ce matin de se réveiller dans le lagon, au bord des palmiers en entendant la mer briser sur le récif tout proche. Grand beau ce matin après une nuit pluvieuse. Un lagon baigné de soleil c’est vraiment merveilleux.
Vers 9 heures trente, je lève l’ancre et nous allons à petite vitesse mouiller juste devant le village de Paeua. Il y a une petite darse où l’eau est verte et où l’on peut débarquer facilement avec l’annexe. Nous voulons faire » quelques provisions, trouver du gasoil et si possible faire un petit restaurant.
Quel village sympathique, tout le monde nous dit de grands bonjours et toujours avec un gentil sourire. C’est absolument incroyable, je n’ai pas vu une seule personne qui ne nous ait pas dit bonjour. Les gens sont disponibles pour discuter, ici la vie coule doucement et on a encore plus envie de rester qu’aux Marquises.
On achète deux baguettes de pain qui sortent du four. Je discute avec le propriétaire de la petite boulangerie. Il se bouge lui, c’est lui qui a construit cette boulangerie et puis il s’occupe des touristes, les aide à passer la passe, leur porte du pain au mouillage, les fait visiter son île. Il a également un petit snack. Je lui parle de mon problème de gasoil. Ils sont à sec ici également. « Tu en trouveras à Rangi ». Je lui demande à quelle heure je peux emprunter la passe « A deux heures »
Pour le restaurant, la dame qui s’en occupait est tombée malade, c’est fermé et au snack il n’y a que des sandwiches à emporter. Tant pis !
On va à l’épicerie, encore une fois il faudra manger au bateau.
Retour au bateau, déjeuner, dialyse et nous voilà partis. Je serre les fesses dans la passe pour sortir. Le temps s’est couvert mais il ne pleut pas, il fait 30 degrés. Ici c’est comme aux Marquises, gémir n’est pas de mise.
Ici les gens mangent mieux qu’aux Marquises, Les vahinés sont belles. J’ai vu de nombreux pécheurs, ils partent à deux sur une petite barque, à 100 mètres du village seulement et pèchent à la palangrotte au bord du massif de corail près de la passe. Cela mord énormément et ils remontent de gros poissons de 60 centimètres de long qu’ils assomment à grand coup de gourdin.
Voilà, il va être 19 heures, la dernière dialyse se termine, nous venons de passer la pointe sud d’Ahé et sommes maintenant au largue. Le bateau marche bien dans ces 15 nœuds de vent de travers. Nous sommes en permanence entre 6 et au dessus de 7 nœuds et il va falloir ralentir car cela nous amène à Rangiroa vers 4 heures 30 du matin. Nous devrons attendre le jour pour rentrer.
A demain
19:00 hours shipboard time (17/05), 07:00 hours in France
Hello everyone,
We’re currently en route to Rangiroa, 97 miles south-west of Manihi. We’ll be sailing along Ahe Atoll and then come down again at 260 degrees towards Avatoru Pass or Tiputa Pass.
It was so nice to wake up in the lagoon this morning, looking out on the palm trees, listening to the sound of the sea breaking into the reef nearby. After a wet night, the weather this morning was only fantastic. A sun-soaked lagoon really is a sight to behold.
I weighed anchor at about half past nine this morning and headed slowly towards the moorings in front of the village of Paeua. It has a little basin full of green water where it is easy to land with the dinghy. We wanted to do some shopping, find fuel and have a meal if at all possible.
What a lovely village, everyone saluted us and always with a gentle smile. It was quite extraordinary; I didn’t come across anyone who didn’t say hello to us. People have time to chat, the pace of life is slow and you'd even be more inclined to stay put here than on the Marquesas Islands.
We bought two baguettes that had freshly come out of the oven. I had a chat with the owner of the little bakery. This guy doesn’t believe in hanging about let me tell you, it was he who built the bakery, and he looks after the tourists, helps them negotiate the pass, delivers their bread to the moorings and gets them to visit his island. He also runs a little snack bar. I told him about my fuel predicament. Unfortunately, there isn’t any to be got on the island either. “You’ll be able to get some on Rangi”. I asked him at what time I would be able to sail through the pass again “at two o’clock”.
As far as our meal out was concerned, the lady who runs the restaurant was ill, the place was closed and the snack bar only sold sandwiches we could take away. Never mind!
We went to the grocery shop and settled for eating on the boat again instead.
So, back to the boat we went, had some lunch, I did my dialysis and off we were. I kept my fingers crossed trying to make my way out of the pass. It was overcast but at least it was dry, it was 30 degrees. It’s just like on the Marquesas Islands here, moaning is out of place.
The people have a healthier diet here than on the Marquesas Islands, the Tahitian women are beautiful. I saw loads of fishermen, travelling in twosomes in their small fishing boats, to go angling along the coral reef near the pass, some 100 meters away from the village. The place is teeming with fish and they haul up 60-centimeter ones which they put out of their misery with a belt of a cudgel.
Well, it’s nearly 7 p.m., my last dialysis of the day is almost finished, we have just passed the southerly tip of Ahe Atoll and are now reaching. The boat is making great headway under this 15-knot crosswind. We are steadily sailing at between 6 and 7 knots and I’ll have to slow down otherwise we’ll reach Rangiroa at about half past 4 in the morning and we’ll have to wait for daylight to sail into it.
Talk to you tomorrow!
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"Putain !! c’est l’enfer !!! Amitiés. GD" Envoyé par GD le 18-05-2010 à 17:04
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"Salut captain,
Comme dit GD y a pire..Pas facile la vie dans les atolls, pas de resto, obligé de manger au bateau et les requins qui rodent autour...vraiment c’est plus cool dans la Beauce surtout en Novembre... D’un autre côté il y a moins de vahinés, on ne peut pas tout avoir. Alors, apres ta première passe, comment s’est passée la 2eme...moins stressé j’imagine. Enfin je vois que Harmattan est plus fringuant que jamais car à peine parti il faut déjà que tu freines..attention à ta prochaine passe. Bonne nav. Jacky
" Envoyé par Jacky Peudevin le 18-05-2010 à 18:05
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"Nom d’une pipe, quelle balade ! T’en a pas marre de voir des belles choses ???" Envoyé par Sophie le 20-05-2010 à 18:20
Wed, 19 May 2010 05:00:00 GMT - L’atoll de Rangiroa 14°59 S 147°52 W
Wed, 19 May 2010 05:00:00 GMT - Rangiroa Atoll 14°59 S 147°52 W
19H00 J-1 heure du bord, 07H00 en France
Bonjour à tous,
C’est vers 7 heures ce matin que nous franchissons la passe Tiputa et que nous entrons dans le lagon de Rangiroa après une traversée sans histoire. Après avoir doublé le cap sud d’Ahé, j’ai réduit le génois et ouvert la grand voile pour limiter la vitesse du bateau à 5 nœuds. C’est ainsi qu’au levé du jour nous étions devant notre destination.
Qu’il est grand cet atoll, une fois franchie la passe on à l’impression d’une vaste mer sans houle. On ne voit pas les côtes en face, la ligne d’horizon est matérialisée par la rencontre du ciel avec la surface du lagon ! Il mesure 45 milles de long sur 18 de large. On pourrait faire tenir à l’intérieure toute l’île de Tahiti.
Nous embouquons la petite passe entre la terre et le motu Nuhi Nuhi pour aller mouiller devant l’hôtel Kia Ora. L’endroit est paradisiaque, il y a déjà quelques bateaux, on a l’impression de naviguer dans une piscine. Après un petit déjeuner bien mérité, je mets l’annexe à l’eau et j’installe le moteur hors-bord. Nous asseyons de débarquer aux pontons de l’hôtel mais il est fermé et l’entrée est interdite. Dommage, en retournant au bateau nous apercevons notre premier requin.
En relisant le guide nautique, il semble que le village situé près de la passe d’Avatoru est plus développé. Je relève l’ancre et nous faisons les 3 milles qui séparent les deux passes. La navigation est facile dans ce lagon et s’il y avait du vent nous pourrions être sous voiles. Il est très bien hydrographié.
Ici le mouillage est juste à l’entrée de la passe. Je fais ma dialyse. J’imagine déjà le bon restaurant que nous allons trouver là bas. Moi j’ai encore envie de langouste. Il est midi, c’est l’heure où le lagon se vide et nous sommes dans une veine de courant. C’est assez impressionnant de voir l’eau passer en tourbillonnant de chaque côté du bateau. Mettre en place l’échelle, sur le côté du bateau est un exploit car elle est entrainée très fort par le courant, ensuite il faut ramener l’annexe au pied de l’échelle alors que le courant l’entraine très fort sur l’arrière.
Je m’installe dans l’annexe et je suis un peu inquiet car tout à l’heure le moteur avait du mal à fonctionner. Nous nous interrogeons, est-ce raisonnable ? La perspective de cette langouste me galvanise et je lance le moteur, nous libérons l’annexe et je commence à remonter le courant. Nous n’avons pas fait 30 mètres que le moteur s’arrête. Je n’ai pas le choix, je saute sur les rames et je pagaie comme un forcené en travers du courant pour lutter contre celui-ci et en même temps me rapprocher de la plage qui se trouve à 200 mètres. Quel bonheur d’arriver sur cette plage. Nous voyons alors notre première raie. 80 centimètres de diamètre et une très longue queue pointue.
C’est encore un village très sympathique, on croirait un village de vacances. Tout le monde nous dit bonjour en nous faisant de grands sourires et en nous regardant bien en face. C’est un peu plus grand ici, il y a même une banque. Le magasin d’alimentation est fermé. Nous allons jusqu’à la passe et discutons avec les pécheurs. Dans la passe c’est plein de poissons. Il y a une dizaine de raies qui rodent devant le quai.
Mais nous n’avons pas vu de restaurant. Juste deux snacks, dont un sans clients. Nous allons dans l’autre et en guise de langouste c’est un poulet frittes avec une Hinano. L’étape suivante c’est la station service pour mon plein de gasoil. Je demande à la patronne du snack, c’est à 20 minutes à pieds. C’est sympathique de marcher un peu mais le soleil tape vraiment très fort. Arrivés sur place, très mauvaise nouvelle, ils ne livrent plus le gasoil à bord. Il va falloir trimballer des bidons. C’est bon pour aujourd’hui, je ne me sens pas d’entreprendre cette corvée. Comme il n’y a absolument pas de vent, j’ai décidé d’aller au lagon bleu, c’est paraît il magnifique mais il faut naviguer 3 ou 4 heures dans le lagon pour y arriver et cela ne peut être entrepris que par très beau temps ce qui est le cas. C’est ainsi que nous nous trouvons mouillés ce soir devant le motu Pomariorio, à une heure du fameux lagon bleu.
A demain pour la description de ce fameux lagon bleu.
Jean Louis
19:00 hours shipboard time (18/05), 07:00 hours in France
Hello everyone,
It was about 7 o’clock this morning when we sailed through Tiputa Pass and entered into Rangiroa Lagoon after an uneventful crossing. Once we had rounded the southerly cap of Ahe, I lowered the jib and hoisted the mainsail to reduce the boat’s speed to 5 knots. That way, we were exactly where we were supposed to be at dawn.
This atoll is really big, once you’ve sailed through the pass it’s like ending up in a big sea devoid of any swell. The eye doesn’t even reach the coast ahead of you; all you can see is the point where the sky and the surface of the lagoon meet! It is 45 miles long and 18 miles wide. You could fit the entire island of Tahiti in it.
We entered the little channel between land and Motu Nuhi Nuhi to moor in front of the Kia Ora Hotel. This spot is heavenly, there were a few boats moored already, it felt like sailing across a swimming pool. After a well-earned breakfast, I lowered the dinghy into the water and brought out the outboard motor. We tried to land at the hotel pontoons but the place was closed and entrance was prohibited. Shame, on our way back to the boat we spotted our first blue shark.
Reading through our guide book again, it transpired that the village near Avatoru Pass has more facilities. I weighed anchor and we travelled the 3 miles that separate the two passes. Sailing on this lagoon is a piece of cake and if there was wind you could do it under sail. The hydrography is excellent.
In this particular spot, the moorings are located right at the mouth of the channel. I did my dialysis and caught myself dreaming about the great restaurant we would be finding here. I certainly could manage another lobster. By then, it was midday, the time at which the water recedes and we were in a fast-moving ocean current. A fairly impressive sight to see all that water swirling on either side of the boat. Trying to fit the ladder to the side of the boat and getting the dinghy to stay put at the bottom of the ladder with the current pulling it back was no joke.
I got into the dinghy slightly worried because the motor hadn’t been running all that well earlier. We were wondering whether this was actually a smart thing to do. But the thought of another lobster spurred me into action, I started up the engine, we untied the dinghy and I began sailing up current. No more than 30 meters further up, the engine stopped. I had no choice but to grab the oars and paddle like a madman into the current to get to the beach which was only 200 meters away. You have no idea how delighted I was to reach the beach. There we saw our first ray. It measured 80 cm across and had a very long pointed tail.
This was another lovely little village, a bit like a holiday village. Everyone saluted us with a big smile, looking us straight in the eye. This place is slightly bigger, it even has a bank. The grocery shop was closed. We walked over to the pass and had a chat with the fishermen. The pass here is teeming with fish. I counted at least ten rays in front of the quay.
But we didn’t come across any restaurant. There were only two snack bars, one of them empty. We went into the other one and instead of having lobster we settled for chicken and chips with a glass of Hinano. Our next port of call was the petrol station so that I could finally refuel. I asked the lady running the snack bar where it was, only a 20-minute walk away. The walk wasn’t too bad but the sun was really hot. Once we got there, very bad news, they don’t deliver fuel on board anymore. We’ll have to lug jerrycans. I had had enough for today; there was no way I was going to take on that dose. As there was no wind at all, I decided to go to the blue lagoon, it is supposed to be magnificent but it is 3 or 4 hours’ sailing away across the lagoon and should only be done in very nice weather which is what we had now. So that is how we ended up in front of Motu Pomariorio tonight, one hour away from the famous blue lagoon.
You’ll have to wait till tomorrow for my description of this famous blue lagoon.
Jean Louis
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"Good morning captain,
Bon, des petits soucis d’intendance, pas de langouste que du poulet, c’est vrai que c’est dur, le moteur HB qui te permet de te préparer les bras pour la séance de transport du GO...bref la routine, pour le reste, les poissons et l’orgie de turquoise sur tes photos...je bave sur mon clavier...et pourtant hier on est allé se ballader à la pointe Rouge, grand bleu, mistral force 7, eau turquoise ,plein de types en planche et kite surf, c’était super et puis déjeuner à la Grotte de Callelongue,c’était pas mal aussi (toujours pas de garde barrière), mais ton turquoise est quand même plus turquoise que le marseillais... Bon, maintenant on attend tes infos et tes photos du lagon bleu. Jacky
" Envoyé par Jacky Peudevin le 19-05-2010 à 18:28
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"bonsoir les petits... c’est Nounours qui vient passer un moment avec vous. A la lecture de tes messages je me rends compte que tu as un vrai problème de gas oil le prochain bateau ce sera la voile, la girouette, et les panneaux solaires et comme ça plus de stress mon petit jean louis. Tu rèves de Restaurants à chaque escale, est-ce que Francine aurait perdue la main ? j’ai le souvenir de bons petits plats bien mijotés quand j’allais vous voir à Cergy. Profitez bien tous les deux de cette belle échappée au Paradis.
amitiés bernard" Envoyé par bernard lannion le 20-05-2010 à 21:27
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"c’est sublime merci de nous faire part de toute cette belle nature dans le nord oa lesoleil mais il manque le lagon amitièes roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 20-05-2010 à 22:05
Thu, 20 May 2010 05:00:00 GMT - Le lagon bleu 15°05 S 147°56 W
Thu, 20 May 2010 05:00:00 GMT - The Blue Lagoon 15°05 S 147°56 W
19H00 J-1 heure du bord, 07H00 en France
Bonjour à tous,
Il y a tromperie sur la marchandise, il n’est pas bleu, il est vert ce lagon.
En fait c’est tout simplement une étendue d’eau entre des motus, pas très profond, de l’ordre de 1 à 3 mètres, fond de sable blanc et des patates de corail. Magnifique ! Au bout du lagon une petite île isolée et couverte de palmiers. Je décide d’y aller jouer les Robinsons. Nous débarquons au milieu des requins et des raies et sommes accueillis par trois jeunes Paumotu.
Ils nous proposent à boire, de l’eau ou du jus de fruit. Ils viennent de déposer des touristes à l’île aux oiseaux et se reposent avant de préparer le repas. Il y en a un qui nettoie et qui balaie le sable. C’est très propre, c’est leur fond de commerce. Il y a une petite paillote avec une table, des chaises et un barbecue. L’endroit est magnifique. Je leur demande si ils sont heureux ici, ils me répondent que la vie est facile, seul l’un d’entre eux regrette de ne pas connaître la neige. Quand il n’y a pas de touriste, la meilleure saison est le mois de juillet, ils sont pécheurs ou ils font du coprah. Le coprah c’est la pulpe de noix de coco séchée qu’ils vendent pour faire de l’huile et des produits de luxe. Ils ramassent la noix de coco tombée au sol, la fendent en deux avec une hache puis font sécher les deux parties avant d’enlever la pulpe avec des crochets.
Je leur parle de mon envie de langouste. Malheureusement elle a été trop péchée et il n’en reste plus.
Là, ils sont venus d’Avatoru avec quelques touristes dans leur bateau, il y a une quinzaine de milles, après manger ils vont les emmener voir les requins un peu plus loin, il y a semble t il des requins citrons de 4 mètres. Ensuite ils rentreront.
Ici, sur la plage, dans 30 centimètres d’eau il y a de nombreux requins. Les plus grands font 80 centimètres de long. Je fais quelques photos et nous repartons pour traverser le lagon dans l’autre sens. Ce matin à 6h30 j’étais sur mon moteur hors-bord. Le problème c’est que je ne m’en sers qu’une fois par an, l’essence se détériore et le carburateur est plein de saletés. En revenant du lagon bleu, à nouveau j’ai fini à la rame et à nouveau il faut que je nettoie le carburateur.
Le lagon bleu est entouré de petites îles et sur chacune, nous pouvons voir une petite paillote, une table et des chaises. L’endroit est tellement paradisiaque que c’est la destination obligatoire pour tout touriste qui passe à Rangiroa.
Le temps est magnifique, grand soleil, un peu chaud tout de même car il n’y a pas du tout de vent. Après un bon bain, j’ai refais le pansement de mon cathéter avant de lever l’ancre pour rentrer. Encore une fois je me félicite de ma chaîne de 12 et surtout de n’avoir pas lésiné sur la puissance du guindeau malgré les railleries des copains. La chaîne se coince sous les patates de corail et l’avant du bateau plonge sérieusement avant que la chaîne se décoince.
Demain il faut que je m’occupe d’approvisionner un peu de gasoil car il y a 200 milles pour aller à Papeete et les prévisions météo ne sont pas très généreuses en vent pour les jours qui viennent. Je pense arriver à Papeete dans la journée de samedi.
A bientôt
Jean louis
19:00 hours shipboard time (19/05), 07:00 hours in France
Hello everyone,
How’s this for a surprise, this lagoon isn’t blue at all, it’s green!
All it is in fact is a stretch of water between two motus, maybe 1 to 3 metres deep, so not that deep at all, over white sand, with coral potatoes. But it certainly is magnificent! At the end of the lagoon, there is a little isolated island full of palm trees. I decided I wanted to go and play the Robinsons there. We landed amidst sharks and rays and were welcomed by three young Paumotu people.
They asked us whether we would like anything to drink and offered us water or fruit juice. They were just after dropping off some tourists on Bird Island and were having a rest before starting the cooking. One of them was cleaning and sweeping the sand. The place was spotless, this was their business. There was a little straw hut with a table, chairs and a barbecue. The spot was stunning. I asked them whether they were happy here; they replied that life was easy, though one of them regrets not knowing what snow feels like. When there are no tourists, their best season would be the month of July, they fish or make copra. Copra is dried coconut pulp which they sell to extract oil and make luxury products from. They collect the coconuts that have fallen off the trees and cleave them in two with an axe and then let them dry before removing the pulp with hooks.
I told them I would kill for a lobster. Unfortunately lobster was overfished in the past and now there are none left.
They came from Avatoru, some fifteen miles away, carrying tourists in their boat and after lunch they were going to take them to see the sharks a little further up, it seems that you can see 4-metre long lemon sharks there. Then, they’ll be heading for home again.
Here, on the beach, where the water is only 30 cm deep, we saw several sharks. The biggest one was 80 cm long. I took some photographs and off we went to cross the lagoon in the other direction. This morning at 6.30, I was already working on my outboard motor. The problem is that I only use it about once a year, so the fuel deteriorates and the carburettor was full of dirt. Coming back from the Blue Lagoon I had to paddle again and clean out the carburettor once more.
The Blue Lagoon is surrounded by little islands and on every little island we saw a little straw hut, a table and chairs. This spot is so paradisiacal that it is a compulsory stop for any tourist going to Rangiroa.
The weather is fantastic, blazing sunshine, a little too warm for me but that is because there is no wind at all. After a nice swim, I changed my catheter dressing before I weighed anchor to travel back. Once again I’m delighted with my 12-mm chain and especially that I did not spare on the strength of the windlass in spite of all the mocking I got from my friends. The chain got stuck under the coral potatoes and the front of the boat made a fair nosedive before I managed to get the chain out.
Tomorrow I’ll have to concentrate on my fuel problem because Papeete is 200 miles away and the weather forecast doesn’t predict a whole lot of wind over the next few days. I hope to reach Papeete Saturday at some stage.
Talk to you soon,
Jean Louis
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"pour ton moteur d’annexe si c’est un deux temps tu vides le réservoir et nettoie le gicleur sans oublier le gicleur de ralenti qui est focément très petit et caché en général il est fin et long l’essence sur le long terme pourri et les carbus s’encrassent avec l’huile pour améliorer le tout pose un petit filtre à essence entre le réservoir et le carbu tu trouveras ça à PAPEETE ainsi que ta langouste pendant que je me régale avec des homards bretons avec un petit blanc avant d’attaquer un bon camembert et un petit vert de rouge j’espére que tout cela te manques a+ alain" Envoyé par tardieu le 21-05-2010 à 15:53
Fri, 21 May 2010 05:00:00 GMT - En route pour Tahiti 14°57 S 147°53 W
Fri, 21 May 2010 05:00:00 GMT - En route to Tahiti 14°57 S 147°53 W
19H00 J-1 heure du bord, 07H00 en France
Bonjour à tous,
Hé oui, c’est le cœur gros que je quitte Rangiroa, que je quitte les Tuamotu.
C’est vrai que ce fut un passage éclair, mais je sais toujours reconnaître en très peu de temps les endroits où je vivrais avec plaisir et ceux où je ne resterais pour rien au monde. Ici, à Rangiroa, je me sens comme un poisson dans l’eau. Est-ce parce que l’endroit ressemble étonnamment à la Camargue, les chevaux et les taureaux en moins. Avec ces landes de terres cernées par la mer, ces sols sablonneux, ces petites maisons plates, l’absence de clôtures, cette gentillesse si particulière des gens vivant au niveau de l’eau et cernés par celle-ci. Ici on est propriétaire d’un bout de terrain entre le lagon et la route, on a construit sa petite maison toute simple avec une immense terrasse couverte pour vivre dehors. Mais n’importe qui peut arriver par la mer et traverser la propriété pour gagner la route, c’est naturel.
- Qu‘est ce qu’il y a à voir ici ? - La mer ! Tu va à droite, tu va à gauche, tu va tout droit, tu va derrière, c’est la mer.
Ici les gens n’essaient pas de paraître, ils sont simples, ils sont naturels. J’ai demandé à tous ceux avec qui j’ai pu discuter s’ils étaient bien ici, la réponse est unanime. Ils sont heureux, la vie est facile, ils ne quitteraient leur paradis pour rien au monde.
Ce midi nous sommes allés déjeuner au « Snack de la marina », un des seuls endroits où l’on peut manger. Après le repas, la patronne, Henriette était en train de donner le biberon à sa petite fille assise à l’ombre d’un arbre. J’ai été m’assoir à côté d’elle et nous avons passé un bon moment à discuter. Bien sûr la vie est chère ici, très chère même mais qu’est ce que c’est cool. Nous avons bien entendu parlé dialyse. Ici quand les gens doivent être dialysés, souvent ils s’en vont vivre à l’hôpital à Papeete. La vie est finie. On s’est quitté en s’embrassant, je lui ai laissé une carte pour qu’elle aille voir le blog et elle m’a offert ainsi qu’à Francine un magnifique collier en coquillages et perles noires. Quelle gentillesse, qu’elle marque d’amitié spontanée envers des étrangers. Ce comportement me touche profondément, ils sont tellement rares dans le monde les endroits où l’étranger est à priori considéré comme un ami très proche.
Bien qu’ils soient entourés d’eau, et d’eau d’une limpidité extrême, ils manquent cruellement d’eau douce. Il n’y a pas de sources bien entendu, la seule eau douce est celle qui tombe du ciel, l’eau de pluie. Chaque maison est équipée d’une énorme cuve en plastique noire. Un gros tuyau relie la gouttière à la cuve.
- C’est beaucoup moins bien que nos anciennes cuves en béton, avec ces cuves en plastic, l’eau est toujours très chaude.
Ce matin, très tôt, je me suis occupé de mon moteur hors bord, j’ai à nouveau nettoyé le carburateur. Ensuite j’ai vidé et nettoyé la nourrice avant d’aller à la côte à grands coups de rames pour remplir la nourrice à la station service. Très sympathique lui aussi, le pompiste.
- Il fait très chaud aujourd’hui mais cela va bientôt être l’hiver. Il fait très froid ici l’hiver, Ils appellent çà l’hiver austral. La nuit ça peut descendre jusqu'à 21 degrés, on met deux couettes !
Oui, on vit sur des planètes différentes !
Avec un moteur hors bord qui fonctionne parfaitement, la corvée de gasoil n’a pas été trop pénible. En plus elle s’est étalée sur la journée. J’ai mis 140 litres, je suis tranquille jusqu'à Papeete.
Cette corvée terminée, nous avons pris la mer et c’est à 17 heures que nous franchissons la passe d’Avatoru. Direction Papeete, à 200 milles.
A demain
Jean Louis
19:00 hours shipboard time (20/05), 07:00 hours in France
Hello everyone,
Ah yes, I’m leaving Rangiroa, leaving the Tuamotu Islands, with a heavy heart.
I do realize this was only a blitz visit, but it never takes me long to know where I would actually love to live or where I wouldn’t live for all the tea in China.
Here, in Rangiroa, I felt like a fish in water. Maybe it had something to do with the fact that this place bore an amazing resemblance to the Camargue, minus the horses and bulls. With these moors of land surrounded by the sea, the sandy soil, the little flat houses, the lack of fencing, this typical kindness of people who have always lived at sea level and have always been surrounded by the sea. Here, people own a little stretch of ground between the lagoon and the road; they have built their simple little houses with a huge covered terrace so that they can live outside. But anyone coming in from the sea can walk across their property to get to the road, it’s only natural.
- What is there to visit here?
- The sea! You go straight ahead, turn left, continue straight ahead again, go through, and you’re at the sea.
People around here don’t pretend, they live simply and behave naturally. I asked anyone I got a chance to talk to whether they were happy here and I always got the same reply. They are happy, life is easy, they wouldn’t leave their paradise for love nor money.
At lunchtime we went to have a bite to eat in the “Snack de la marina”, one of the few places where you can get something to eat. After our meal, the owner, Henriette, was giving her little daughter, who was sitting in the shade of a tree, her bottle. I went to sit beside her for a while and we had a nice little chat. Of course life is expensive here, very expensive in actual fact, but can you think of a cooler place to live?
We have heard about dialysis alright. Here, when people need to go on dialysis, they often leave to go and live in the hospital in Papeete. Life is over.
We hugged each other goodbye, I left her a card so that she could go and look at the blog and she offered Francine and me a beautiful necklace made of shells and black pearls. Such kindness, what a sign of spontaneous friendship towards complete strangers!
Her behaviour had touched me deeply, there are very few places left in this world where strangers are in principle considered to be close friends.
Even though they are surrounded by water, water so clear that it has to be seen to be believed, they have a chronic shortage of freshwater. There are no springs of course, the only freshwater they get is the water that falls out of the sky, rainwater. Every house has a huge black plastic tank. The gutter is connected to the tank with a wide hose.
- These plastic tanks are not half as good as our old concrete ones because now our water is always very warm.
I got up really early this morning to check out my outboard motor and clean out the carburettor again. Then I emptied and cleaned out my spare can before rowing over to the coast to fill up my can at the petrol station. The petrol-pump attendant was also really nice.
- It’s very hot today but winter is on its way. It gets very cold here during the winter, they call it the austral winter. The temperature can drop down to as low as 21 degrees at night and we need two duvets to keep warm!
Yes, we’re certainly living on different planets!
Now that I had my outboard motor working again, the fuel-hauling business didn't turn out to be too much of an ordeal. And we were able to stagger it across the day. I put 140 litres in my tank, so I have plenty to get to Papeete.
Once that chore was over and done with we took to the sea again and found ourselves sailing through Avatoru Pass at 5 o’clock this evening, in the direction of Papeete, 200 miles away.
Talk to you tomorrow!
Jean Louis
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"bonsoir les amis,
Alors ça y est l’arrivée est proche et vous allez retrouver la civilisation avec tout les problèmes des terriens... mais quelle chance pour vous deux d’avoir rempli votre "réservoir" avec ces merveilleux paysages et gentils iliens? Que du bonheur, comme du le dis frequemment. Alors à bientôt de vous revoir.
bisous à tous les deux
bernard" Envoyé par bernard.lannion le 22-05-2010 à 20:38
Sat, 22 May 2010 05:00:00 GMT - Dialysé et libre 16°57 S 149°13 W
Sat, 22 May 2010 05:00:00 GMT - On dialysis and as free as a bird 16°57 S 149°13 W
19H00 J-1 heure du bord, 07H00 en France
Bonjour à tous,
Dialysé et libre, comment aurais je pu imaginer cela il y a un an ?
Je viens de parcourir la moitié du tour de la terre sur mon voilier, dont une grande partie en solitaire. Cela n’a rien à voir avec un exploit, c’est simplement la preuve que je suis capable de mener une vie normale, c’est la preuve que la maladie est tellement bien soignée qu’elle est devenue anodine, insignifiante, anecdotique.
J’ai exactement la même vie, je mène mes rêves de la même façon que si je n’étais pas malade, que demander de plus, qu’exiger de plus. Encore une fois je veux remercier tous ceux qui ont contribués à mettre au point cette méthode de dialyse, ceux qui m’ont fait confiance et qui m’ont permis de continuer à vivre ma vie telle que je la conçois. En particulier je veux remercier le Docteur Verger mon néphrologue ainsi que Pierre-Yves Durand néphrologue, chef de bord aux Glénan, le Docteur Duhem qui m’a bien aidé en Martinique, Dominique Vervins, indispensable à Panama avec Jaime Rozo, le Docteur Garnier ici, en Polynésie. Je veux également remercier le laboratoire Baxter et ses ingénieurs pour ce médicament tellement efficace ainsi que toutes les associations, à Paris, en Martinique et ici en Polynésie pour leur efficacité et leur dévouement.
Ce qui me tient à cœur maintenant c’est que tout futur dialysé soit parfaitement informé, qu’on lui présente de façon tout à fait objective la dialyse péritonéale et qu’il puisse choisir lui-même en toute connaissance de cause entre l’hémodialyse et la dialyse péritonéale.
Je suis prêt à donner de mon temps pour aider les associations à faire passer l’information. Je suis tellement reconnaissant d’avoir pu continuer à vivre normalement que, chaque fois qu’un dialysé perdra sa liberté parce qu’il n’a pas eu le loisir de choisir la dialyse péritonéale alors qu’il était éligible à cette méthode, cela me touchera profondément.
En sortant de la passe d’Avatoru hier soir, nous voyons à un mille de la côte un catamaran qui venait de sortir par la passe de Tiputa. Très vite je comprends que nous sommes sur la même route et bien sûr la course s’engage. Des fois devant, des fois derrière, on passe son temps à peaufiner le réglage des voiles. Levé quinze fois dans la nuit pour savoir. On est devant ? On est derrière ? C’est d’autant plus subtil qu’il y a très peu de vent, par moment il faut mettre le moteur. Bien entendu on ne le met qu’au ralenti. On sait tout de suite sur le radar si l’autre a mis le moteur, l’écart se creuse instantanément. Lui est beaucoup plus léger que moi qui fait 17 tonnes, par contre j’ai un spi. Si le vent monte à 12 nœuds, il va plus vite que moi mais à 7 nœuds, mon spi l’emporte et je le gratte. Voilà comment on passe une journée sympathique en mer. Tout à l’heure il m’appel sur le VHF, son bateau s’appel SELAH, on discute un moment, c’est bon.
A 17h30, le soleil se couche, on va affaler et ranger le spi. Puis Francine retourne à l’intérieur : « Jean Louiiiiiiiiis ! »
Il y a de l’eau au dessus des planchers. Je vais dans la salle machine, le moteur barbotte dans l’eau. Immédiatement je repère le problème, c’est un collier qui a laché sur le circuit d’eau de mer, la pompe est en train de remplir consciencieusement le bateau. Je ferme la pompe et les vannes de coque et lance aussitôt la pompe de calle. Elle sort plusieurs centaines de litres d’eau et tout rentre dans l’ordre. Heureusement que je ne dormais pas. Normalement j’ai une alarme mais elle n’a pas fonctionnée.
Voilà pour aujourd’hui, arrivée prévue au milieu de la nuit. Le réseau de l’amitié a encore une fois fonctionné, Didier Chomer, un ami d’un ami, a préparé mon arrivée. Il s'est rendu à la capitainerie et je suis attendu.
A demain
Jean Louis
19:00 hours shipboard time (21/05), 07:00 hours in France
Hello everyone,
One year ago, I would never have believed that dialysis would give me my freedom back again.
I’m after travelling halfway around the globe in my sailing boat, and a large part of it all on my own at that. This is not about achievements but only proves that I am able to lead a normal life, that the medical profession has this condition so well under control now that it has become harmless, insignificant, anecdotic even.
My life is just like it was before I became ill, I still have the same dreams, now what more could anyone expect or ask for? Once again I would like to thank everyone who was instrumental in fine-tuning this method of dialysis, those who believed in me and who allowed me to continue leading my life as I see fit. I especially want to thank Mr. Verger, my own nephrologist, and Nephrologist Pierre-Yves Durand, purser at Les Glénan, Doctor Duhem who helped me out on Martinique, Dominique Vervins, without whom I wouldn’t have been able to manage in Panama and Jaime Rozo of course, and Doctor Garnier, here, in Polynesia. I would also like to thank the Baxter Laboratories and all their engineers who came up with this incredibly effective drug and all the associations in Paris, on Martinique and here in Polynesia for their efficiency and dedication.
What really lies close to my heart now is that anyone who will need to go on dialysis in the future will be properly informed and will be told in all objectivity about peritoneal dialysis so that patients are in a position to make their own and informed choice between going on haemodialysis or on peritoneal dialysis.
I am definitely more than happy to give up my time to help the associations get the information across. I am so grateful that I got a chance to lead a normal life again that I get really upset every time I hear about a kidney patient who has to forsake his freedom because he wasn’t given the opportunity to go on peritoneal dialysis even though he would have been perfectly eligible for it.
When we were leaving Avatoru Pass last night we saw a catamaran one mile away from the coast that was just after making its way through Tiputa Pass. It didn’t take me long to figure out that we were on the exact same course and in for a race. At times we were ahead and then again behind, I spent my time fine-tuning the sails. I got up fifteen times during the night to check our position. Were we beating him? Or was he getting the better of us? This becomes all the more subtle when there is very little wind, at times I even had to switch on the engine... on fast idle only of course. The radar would tell you straight away whether your competitor is using engine power; the gap between the two boats would suddenly become too big. The catamaran is far lighter than my 17-ton boat but I have a spinnaker. When the wind rises to 12 knots he is a lot faster than me but, at 7 knots, my spinnaker comes into its own and beats him hands down. So this is how we spent a great day out at sea. He radioed me over the VHF a while ago, his boat is called SELAH, we chatted for a while, really enjoyable.
As the sun sets at 5.30 p.m., we hauled in and sorted the spinnaker. Francine went inside, next: “Jean Louiiiiiiiiis!”
The water was coming up through the floorboards. I took a look in the engine room to find the engine standing in water. I spotted the problem immediately, one of the rings on the seawater circuit had come loose and the pump was dutifully filling up the boat. I shut off the pump and the hull valves and switched on the stall pump. It pumped out hundreds of litres of water and everything soon returned back to normal. Just as well I hadn’t been asleep. I do have an alarm but that must have been on the blink.
That's it for today; we are scheduled to arrive in the middle of the night. My network of friends has once again sprung into action, Didier Chomer, a friend of a friend of mine, has got everything ready for my arrival. He called into harbour master’s office and they’re awaiting me.
Talk to you tomorrow!
Jean Louis
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"bravo pour tout j’aurai tant voulue faire des peritoneales helas impossible amitièes à vous deux roselyned" Envoyé par roselynedemmeestere le 23-05-2010 à 23:13
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"Hello captain, Tu as tout à fait raison de rendre cet hommage à tous ceux qui ont permi de réaliser cette belle aventure et pour y avoir participé en partie je m’associe complètement à ces remerciements envers ceux qui ont permis que ces rèves deviennent réalité. Je vois par ailleurs que tu t’amuses à gratter un cata, merci le spi, et que tu rempli le bateau d’eau de mer, bref le train train... Bonne ballade à Tahiti et envoies nous quelques belles photos. Jacky
" Envoyé par Jacky Peudevin le 24-05-2010 à 21:21
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"Nor Restaurant,pressure face least studio institute at image dress decade in afford destroy over remove accompany song reasonable alternative perform feature apparent morning sorry anybody join our place review historical information lead year her good trial broad bridge individual late wind water huge information suppose pattern drive nature estimate enter handle completely sex inside begin copy addition pool select everything something majority song find level explanation itself guide best local division director expenditure relation hour less obtain otherwise soil male essential connection eye youth help out couple trend safety old " Envoyé par news about jobs court le 08-12-2010 à 15:58
Tue, 25 May 2010 05:00:00 GMT - Escale à Tahiti 17°31 S 149°33 W
Tue, 25 May 2010 05:00:00 GMT - Into port in Tahiti 17°31 S 149°33 W
19H00 J-1 heure du bord, 07H00 en France
Bonjour à tous,
Mission accomplie, je suis amarré au quai des yachts dans le port de Papeete. C’est à deux heures du matin dans la nuit de vendredi à samedi que j’ai franchi la passe de Papeete. J’avais encore un peu de stress mais les alignements sont impeccables et c’était un jeu d’enfants. Quel bonheur d’aller se coucher en étant stationné en plein centre ville.
En début de matinée Didier et sa femme Gaëlle sont venus à bord et nous avons fait connaissance. Ils sont d’une gentillesse à toute épreuve et nous avons tout de suite sympathisés. Ils vivent à Tahiti depuis trente ans. Toute la matinée ils nous ont fait découvrir le cœur de la ville. Il n’est pas bien grand, quelques centaines de mètres par quelques centaines de mètres. Nous avons vu le port des ferrys et surtout le marché couvert. Quel bonheur ce marché, que de bonnes odeurs et que de belles couleurs. J’y ai découvert le poisson perroquet magnifique avec toutes ses nuances de vert et de jaune. Il y a énormément de poissons ici, le thon rouge est mangé cru en tartare ou bien en carpaccio. Et puis j’ai pu apprendre les noms de tous ces légumes et de tous ces fruits exotiques que je ne connaissais pas. Il y a également toutes ces fleurs plus belles les unes que les autres. Tahiti c’est le pays des fleurs, les vahinés ne sortent pas sans une très belle fleur rouge dans les cheveux, un hibiscus. Si elles le portent à droite c’est qu’elles ont un amoureux, à gauche c’est un cœur à prendre.
Quelle surprise de découvrir dans les kiosques une grande page couleur avec pleins de photos sur mon aventure dans « Les nouvelles de Tahiti ». Quelle synchronisation, je suis arrivé dans la nuit !
Samedi après midi c’est repos car je suis un peu fatigué de toute cette navigation. Dimanche et lundi j’ai loué une voiture pour visiter l’île. J’ai un gros problème, il faut que je trouve un stationnement satisfaisant pour Harmattan, je repars jeudi soir et le laisse seul pendant deux mois, je reviens le 27 juillet. Malheureusement, encore une fois j’arrive un début de grand weekend et tout est fermé, j’ai beau appeler les marinas, il n’y a personne. Mardi matin cela va être la course pour trouver une solution.
J’ai donc passé ces deux jours à me promener dans l’île. Qu’est ce qu’il pleut dans cette montagne ! Il y a des cascades partout et malheureusement on ne peut aller dans la montagne, tout est trop trempé. Il faut se contenter de la seule route côtière qui fait tout le tour de l’île. La population vit sur une étroite bande côtière entre la montagne et la mer. Sur la partie est il n’y a pas de lagon. Tous les Tahitien sont à la plage, c’est le weekend de Pentecôte.
Samedi soir nous étions invités chez Didier et Gaëlle, ils habitent dans un luxueux appartement au bord de la plage. Avant de faire l’apéritif nous sortons sur la plage pour admirer le coucher de soleil sur l’île de Moorea toute proche. Nous sommes assis sur le sable et un promeneur s’arrête et demande :
- « Vous ne seriez pas monsieur Clémendot ? »
Etonnant, c’est François LORET, le Directeur administratif APURAD/ APAIR TAHITI, l’association des insuffisants rénaux de Polynésie.
Nous faisons connaissance et discutons un moment.
Voilà pour aujourd’hui, à bientôt.
Jean Louis
19:00 hours shipboard time (24/05), 07:00 hours in France
Hello everyone,
Mission accomplished, I am moored at the yacht quay in the harbour of Papeete! We made our way through Papeete Pass at two o’clock on Saturday morning. I was a bit stressed out about it but the alignment was impeccable and in the end it proved to be child’s play. I was overjoyed to be able to go to sleep, moored in the heart of the city.
During the morning Didier and his wife came on board to greet us. They were really kind and we instantly liked each other. They have been living in Tahiti for thirty years. During the morning, they showed us around the centre of the city. It is not exactly big, only a few hundred meters by a few hundred metres. They showed us the ferry port and took us around the covered market. And what a delightful market it was, full of heavenly scents and stunning colours. We saw the magnificent parrot fish in all its shades of green and yellow. The selection of fish was incredible, red tuna is eaten raw here as tartare or carpaccio. And I got a chance to learn the names of all these exotic vegetables and different kinds of fruit I didn’t know. And then of course, there were all these stunning flowers, one more beautiful than the next. Tahiti is the country of flowers; Tahitian women wouldn’t leave their house without a gorgeous red hibiscus flower in their hair. When they wear their flower on the right-hand side, they are in love, when they’re wearing it on the left-hand side they are still on the lookout.
I was really surprised to find a full colour page in “Les nouvelles de Tahiti [The Tahiti News]” about my adventure, complete with photographs and all. How’s that for timing, I was only after arriving that night!
Saturday afternoon I took it easy because all the sailing had taken its toll a little. On Sunday and Monday I hired a car to tour the island. Mind you, at the moment I do have a bit of a problem, I urgently need to find a suitable place for Harmattan, I’ll be flying out on Thursday and will be leaving her on her own for two months as I shan’t be back until July 27. Unfortunately, I once again managed to arrive at the start of a long weekend and everything was closed, phoning around the marinas was a waste of time because there was no one there. It’ll be a hell of a rush on Tuesday morning to try and find a solution.
As I said, I spent these past two days discovering the island. The rainfall in the mountain is extraordinary! There were waterfalls everywhere and unfortunately we couldn’t go up into the mountain as everything was soaking wet. So we had to settle for the only coastal road that runs right around the island. The locals live on a narrow strip of land between the mountain and the sea. There is no lagoon on the east side. All the Tahitians were at the beach, it was Whit weekend.
Saturday night we were invited at Didier’s and Gaëlle’s, they live in a luxurious apartment right at the beach. Before we had our aperitif we went out onto the beach to admire the sunset over nearby Moorea Island. While we were sitting at the table, a passerby stopped and asked:
- “Would you be Mr. Clémendot, by any chance?”
Amazingly enough, it turned out to be François LORET, the Executive Director of APURAD/ APAIR TAHITI, the Polynesian Kidney Association.
We introduced ourselves and chatted for a while.
That's it for today, talk to you soon!
Jean Louis
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"Bonjour, Je viens d’avoir de vos nouvelles par votre standardiste. Vous êtes donc "en amoureux" à TAHITI. Quelle bonheur. Votre collaboratrice m’a ouvert les yeux sur mon côté "ringard" avec les moyens de communications modernes parce que je lui disais avoir lu de vos nouvelles dans le figaro d’il y a quelques temps. En tout cas, je suis sincèrement heureux de savoir que vous profitez pleinement de votre voyage dans les conditions les plus favorables pour vous. Avec mon amical souvenir émerveillé. Arnaud GROMEZ" Envoyé par gromez le 25-05-2010 à 15:43
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"Salut Jean Louis, c est lautre jean louis depuis un mouillage sur ancre a Porto pollo partis de Ajaccio ce matin.. Comme nous bougeons tous les jours, pas facile d aller sur internet tous les jours !! je suis tres content que tu aies pu passer du bon temps avec Didier et Gaelle, ce sont des gens charmants, c est d ailleurs bien pour cela que je t ai mis en rapport avec eux, content de lire tes commentaires sur les Tuamotus, tu comprends mieux tout ce que je te racontais sur ces iles.. nous y retournons, lentement mais surement, mon fils nous y rejoindra pour quelques jours pour un pelerinage en famille sur son lieu de naissance et d enfance. je devrais dire sur les mouillages de son enfance et adolescence, puisque nous sommes descendus du bateau dans le zodiac a l epoque pour aller a la clinique d accouchement ( Cardella a Papeete) et y revenir lorsaqu il avait 8 jours,, La Polynesie est un endroit vraiment special et j ai hate d y retourner, je suis vraiment content que nous puissions a present en parler entre nous. Quand tu rentreras en Metropole, passes un coup de fil, comme l autre jour cela fait tres plaisir. amities JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 26-05-2010 à 00:02
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"j’ai les larmes aux yeux je suis heureuse pour vous deux merci pour tout c’est magnifique amitièes roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 26-05-2010 à 09:45
Wed, 26 May 2010 05:00:00 GMT - La journée des démarreurs 17°33 S 149°36 W
Wed, 26 May 2010 05:00:00 GMT - The day of the starters 17°33 S 149°36 W
19H00 J-1 heure du bord, 07H00 en France
Bonjour à tous,
Aujourd’hui c’était la fête des démarreurs. Cela a commencé ce matin, je devais aller rendre ma Smart de location. Pas le temps de prendre le petit déjeuner ni de faire la dialyse, nous nous lavons vite fait et montons dans notre superbe Smart de location. Clic ! Rien ne se passe. J’ai dû oublier quelque chose, je m’assure que le frein à main est bien mis, j’appuie sur la pédale de frein, je bouge le levier de vitesse et le mets sur « Neutre » et je tourne la clef : Clic ! Rien ne se passe. Après avoir essayé une dizaine de fois, il faut que je me rende à l’évidence, nous sommes en panne et nous n’avons plus qu’à aller à pied chez Avis.
Cela commence mal avec tout ce que nous avons à faire aujourd’hui. De retour au bateau, avec toute cette marche à pieds, nous prenons un petit déjeuner copieux avant que je m’attaque au problème de stationnement de mon bateau pour les deux mois qui viennent. A la marina Taina, ils sont extrêmement gentils mais malheureusement il n’y a pas de place. Après plusieurs tentatives j’arrive à joindre la marina qui se trouve au pied de la presqu’île, au sud de l’île. J’y suis passé hier en reconnaissance, ce n’est pas reluisant, beaucoup de gadoue, c’est tout petit, quelques mètres d’un quai en mauvais état mais il faut reconnaître qu’ici le bateau ne craindra pas les gros coups de vent. Il y a un chantier nautique à côté, et Harmattan sera mieux ici qu’au quai des yachts où il y a par moment de grosses vagues.
C’est à Taravao, à 35 milles de Papeete, il y a une place pour moi. Je décide de partir cet après midi juste après déjeuner et de faire une partie de la route avant la nuit pour finir demain matin tôt afin de ne pas perdre la journée de demain. Vers 13 heures je prépare donc le bateau, je range tout, range le tuyau d’eau, débranche l’électricité du quai, remonte la passerelle, remets en place l’annexe sur ses bossoirs, allume l’électronique, rempli mon livre de bord. Tout est prêt, j’y vais. Je tourne la clef de contact : Clic ! Rien ne se passe. Je ne le crois pas. Qu’ai-je oublié ? Je réfléchi, me penche pour regarder le tableau moteur, tourne à nouveau la clef : Clic ! Rien !
Mes batteries moteur ne seraient elles pas déchargées. Je tourne la manette qui met en parallèle les batteries moteur avec les batteries de servitude, je manœuvre la clef de contact : Clic ! Rien !
Je sors alors ma caisse de clefs à cliquet et en mettant une douille sur l’écrou du vilebrequin je m’assure que mon moteur n’est pas bloqué. Non, ça tourne. Je contrôle la tension sur les bornes du démarreur, c’est bon, je dois me rendre à l’évidence c’est encore ici le démarreur qui est en panne. Je le démonte et constate que le lanceur est resté en position sortie. Je le branche et le test, il fonctionne. Est-ce qu’il pourrait n’y avoir que cela ? Je le bourre de graisse marine et le remonte. Miracle mon moteur démarre. Je coupe, j’essaye à nouveau. Cela fonctionne.
Nous quittons le port aussitôt mais il est 15h30 et je ne peux plus faire la moitié du chemin avant la nuit comme je l’espérais. En plus le ciel est noir et il n’arrête pas de pleuvoir. Nous passons les pistes de l’aéroport en demandant à la vigie les autorisations de passage avant de jeter l’ancre devant l’Hôtel Sofitel Maeva Beach. Nous repartirons demain au lever du jour.
Voilà une journée qui se termine sous la pluie. Tahiti sous la pluie c’est aussi triste que Paris sous la pluie.
A demain
Jean Louis
19:00 hours shipboard time (25/05), 07:00 hours in France
Hello everyone,
Today was the feast of the starters. The celebrations began first thing this morning when I was about to return my rental Smart. No time for breakfast or a dialysis even, we just had a quick wash and got into our superb rental Smart. Click! Nothing happened. I thought I had forgotten something, so I checked that the handbrake was pulled, stepped on the brake pedal, changed into "Neutral" and turned the key: Click! Nothing happened. After having tried it about ten times, I had to face up to the fact that we had broken down and that our only option was to walk to the Avis office.
A bad start to the day especially with everything we had to organize today. Back on the boat, and after all that walking, we sat down to a hearty breakfast before I got down to sorting out the boat's mooring for the next two months. At Taina Marina, they were very nice but unfortunately they had no space. After trying a couple of times I finally managed to get hold of someone at the marina at the end of the peninsula, south of the island. I went on a reconnaissance there yesterday, it looked rather shabby, there was an awful lot of mud, it was really small, only a few metres of badly kept quay but I had to admit that the boat wouldn’t suffer too much from any strong wind gusts there. There was a boat yard right beside it and Harmattan would be safer there than at the yacht quay where the huge waves could be a problem.
In Taravao, 35 miles away from Papeete, they had space for me. I decided to head off straight after lunch so that I would have part of the course covered before nightfall and would get there early in the morning rather than wasting all day tomorrow. So, at 1 p.m., I started to get the boat ready, I tidied up, put the water hose in its place, disconnected from the quay’s power supply, pulled up the gangplank, put the dinghy on the davit, switched on the electronics and filled out my logbook. Everything was sorted, we were ready to go. I turned the ignition key: Click! Nothing happened. I couldn’t believe it. What had I forgotten? I thought for a while, leant over to check the engine board and turned the key again: Click! Nothing!
I began to wonder whether the engine batteries were flat. I turned the lever that puts the engine batteries in parallel with the prevailer batteries, turned the ignition key: Click! Nothing!
Right, I decided to bring out the box of pawl keys to check whether my engine wasn’t blocked and put a socket on the crankshaft nut. No, that was working alright. I checked the voltage on the starter terminals; that was fine too, so the only conclusion I could come to was that it was another starter problem. I took it apart only to find that the launcher was still in the exit position. I connected it and did a test, it was working fine. Could that be the only thing that was wrong? I applied some marine grease and reassembled it. Hey presto, the engine started! I switched it off again and tried once more. It was working!
We quickly left the harbour but, as it was 3.30 p.m. already, there was no way we would be able to cover half of our course before nightfall as I had hoped. The sky was black and it never stopped pouring. As we had to sail past the airport runways we had to ask the look-out post for permission to proceed before we could cast anchor in front of the Sofitel Maeva Beach Hotel. We’ll continue our journey at the break of day tomorrow.
The evening turned out to be very wet. Believe me, Tahiti in the rain is every bit as dreary as Paris in the rain.
Talk to you tomorrow!
Jean Louis
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"Mon cher Tahitien préféré, Tu sais fatalement que Richard Berry, célèbre comédien, a donné un rein à sa soeur il y a un an ou deux, pour la sauver. Comme l’affaire a connu un grand retentissement national - eu égard à la notorité de ce Richard - Richard Berry est associé entalement par les média, au traitement du rein. Bien entendu tu le savais. Mais si ce n’est fait, il serait intéressant que R. Berry ait connaissance de ton traitement et de tes exploits, et qu’il puisse se faire une caisse de résonnance de ton existence et de tes expériences pas si banales. C’est juste une idée en passant. Fidèle amitié.
Dominique " Envoyé par Dominique Manchon le 27-05-2010 à 15:31
Fri, 28 May 2010 05:00:00 GMT - Port Phaeton 17°43 S 149°19 W
Fri, 28 May 2010 05:00:00 GMT - Port Phaeton 17°43 S 149°19 W
19H00 J-1 heure du bord, 07H00 en France
Bonjour à tous,
Que c’est fatigant l’escale ! Je vous ai laissé mardi soir avec ma journée des démarreurs. Ce n’était malheureusement pas fini. J’avais mouillé pour la nuit juste après les pistes de l’aéroport et au levé du soleil, mercredi matin, je veux remettre en marche et tourne la clef de contact : Clic ! Rien ! Quelle rage ! Je démonte à nouveau le démarreur, même sorti du carter, il tourne vraiment lentement. Je sais que mon ami Richard se lève tôt, je n’hésite pas et l’appel. Il me dit de l’ouvrir par l’arrière et de nettoyer les charbons. Je démonte tout, nettoie consciencieusement les charbons et constate qu’ils sont très usés. Je le remonte : Clic ! Rien ! Je suis un peu découragé d’autant que je vois l’horloge tourner et que cela va me tuer ma journée. J’appel à nouveau mon ami Richard qui me dit de mettre un tournevis directement entre les bornes du relais. J’essaye plusieurs fois, le relais colle, cela grésille dans le démarreur mais il ne se lance pas. En désespoir de cause, sur les conseils de Richard, en mettant le tournevis je tape sur le corps du démarreur, miracle le moteur démarre.
Nous avons maintenant plus de trente milles devant nous, avec une forte houle et un force 5 dans le nez. C’est à 14h30 que nous arrivons à Port Phaeton. Yvan, le responsable de la petite marina nous aide à amarrer le bateau, déjeuner très rapide et à 15h15 nous sommes sur la route de Papeete, le pouce levé. C’est à 60 kilomètres !
Très vite une voiture s’arrête, elle va à un village 10 kilomètres avant Papeete. On monte, c’est Corinne. Elle est d’une gentillesse exceptionnelle, c’est une vraie Polynésienne. La route passe très vite, la discussion roule sur tous les sujets, c’est un vrai bonheur. On a l’impression de se connaître depuis toujours et d’être de très bons amis. Dans un sac en plastic, elle a des ramboutans. Ce sont des petits fruits rouges avec pleins de pics, c’est délicieux. Elle me demande où l’on va et je lui dis que nous allons à l’hôpital, que je suis dialysé et que je viens de traverser le Pacifique. Du coup, elle décide de nous emmener jusqu’à la porte de l’hôpital. Quelle gentillesse. Je lui laisse une carte avec l’adresse du blog et on se promet de rester en contact.
C’est ce genre de rencontre que je recherche en voyageant. Il est 16h45, l’association ferme à 17 heures, quelle chance d’avoir rencontré Corinne.
Encore un grand moment de sympathie à l’hôpital, je rencontre Manu qui prend mes constantes, refait mon pansement et me prélève de quoi faire un bilan sanguin. Je fais la connaissance de Fabrice Garnier, le contact est très chaleureux, je vois également Carole et puis la diététicienne. Enfin je peux rencontrer le président de l’association, le Docteur Fournier. Nous discutons un moment de la dialyse en Polynésie.
Ensuite c’est un petit dîner vite fait avant d’aller à l’aéroport louer une voiture.
Aujourd’hui il faut tout nettoyer à bord, j’ai démonté le démarreur et nous avons fait un aller retour en ville pour le porter au spécialiste et rendre visite aux douanes afin de faire suspendre le délai de stationnement du bateau en Polynésie.
Nous prenons l’avion ce soir, jeudi, à 23h30 et nous arriverons à Paris samedi matin à 8h30. Quel voyage ! J’ai demandé au docteur Garnier, dans l’avion, je vais voyager le ventre vide et je ne ferais pas de dialyse entre ce soir et samedi matin.
Je suis content de rentrer, niveau bateau j’ai un peu ma dose. Deux mois de mer c’était une très belle ballade.
A très bientôt en métropole.
Jean Louis
19:00 hours shipboard time (27/05), 07:00 hours in France
Hello everyone,
What an exhausting stop! When I left you last Tuesday I thought that all my starter problems were well and truly over. I had definitely spoken too soon. I had moored near the airport runways for the night, and at dawn, on Wednesday morning that is, all ready to go, I turned on the ignition: Click! Nothing! I was fit to be tied! I took out the starter again, the same crankcase exit, it was running incredibly slowly. Knowing that my friend Richard is an early riser, I didn’t think twice and gave him a call. He told me to open it up at the back and to clean the carbons. I dismantled the lot, cleaned everything meticulously but noticed that they were really worn. I reassembled the whole thing again: Click! Nothing! I was becoming pretty disheartened by now all the more because the clock kept ticking away and this is not how I had planned to spend my day. I phoned my friend Richard again and he told me to put the screwdriver directly in between the relay terminals. I tried it several times, the relay stuck, the starter sputtered alright but that was about it. As a last resort, on Richard's advice, screwdriver in position, I tapped the starter body and lo and behold, the engine started up.
We now still had more than thirty miles of sailing ahead, in a strong swell and with a headwind of 5 knots. We finally got to Port Phaeton at 2.30 p.m. Yvan, the person in charge of the marina, gave us a hand to fasten the boat, we had a quick lunch and by 3.15 p.m. we were en route to Papeete, thumbing! We were 60 kilometres away!
It wasn’t long before a car stopped; the driver was travelling to a village 10 kilometres away from Papeete. We got in; the lady driving the car was called Corinne. She was extremely nice, Polynesian born and bred. The trip flew by; we talked about everything and anything, an absolute delight. It was as if we had known each other for ever and that we were the best of friends. In a plastic bag she had some rambutans, little red fruits covered in spikes, they were delicious. She asked us where we were heading for. When I told her to the hospital, that I am on dialysis and that I was just after travelling the Pacific she decided to drive us all the way to the hospital doors. Such kindness! I left her a card with the address of the blog and we promised to keep in touch.
These are the type of people I love to meet when I’m travelling. It was 4.45 p.m., the association closes at 5, we had been so lucky to have crossed Corinne's path.
Everyone at the hospital was really kind, I met Manu who measured my blood pressure etc., changed my dressing and took some samples to check my bloods. I met Fabrice Garnier, he had a great welcome for me and I also saw Carole and then the dietician. Then it was time to meet the president of the association, Mr. Fournier. We talked about dialysis in Polynesia for a while.
Then we had a quick dinner and headed for the airport to hire a car.
Today, we had to clean the boat from top to bottom; I took out the starter again and drove into the city to bring it to a specialist and call into Customs to sort out the boat's mooring in Polynesia.
We’ll be catching the plane at 11.30 p.m. tonight and should land in Paris Saturday morning, at 8.30. What a trip! I checked with Mr. Garnier, on the plane, I’ll have to travel on an empty tummy and I shan’t be having another dialysis between tonight and Saturday morning.
I’m happy to go home again; I’ve had my fill of boats for the moment. Two months at sea is a very nice trip by any standards.
See you soon in the metropolis!
Jean Louis
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"un grand bravo Jean-Louis! j’ai lu vos blogs tous les jours, et je reste admirative devant tous ces efforts couronnés de réussite...et maintenant , BON REPOS bien mérité! merci pour la promotion de cette dialyse, et pour le partage de votre périple via les blogs, bien cordialement Maïté lasserre" Envoyé par lasserre le 28-05-2010 à 15:09
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"bravo pour tout je n’oserai pas vousenvoyez des messages àparis je pars à lourdes le10juin je rentre lle 15juinunion de prieres je fais mes dialyse au centre dedialyseamitièes roselyne" Envoyé par roselynedemeestered le 29-05-2010 à 21:03
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"BONJOUR JEAN-LOUIS.COMMENT ALLEZ-VOUS?VOTRE BLOG EST EXCELLENT.QUE DU BONHEUR.POUR MA PART JE VIENS JUSTE DE DEPOSER MES VALISES.ME VOICI DONC DE RETOUR EN NOUVELLE CALEDONIE.LE SOLEIL DE TAHITI ME MANQUE DEJA.VIVEMENT JUILLET.EN ATTENDANT D’AVOIR DE TES NOUVELLES JE T’EMBRASSE TRES FORT.PRENDS BIEN SOIN DE TOI.NANA ET A TRES BIENTOT.CORINNE" Envoyé par CORINNE le 29-05-2010 à 21:08
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"Bonjour Jean-Louis,
Bravo et j’espère que vous allez continuer à exercer cette inspiration en vivant et en parlant de votre expérience. Une telle passion de vivre mérite une inclinaison et un applaudissement, simplement magnifique! Merci de l’avoir partagé." Envoyé par Maria le 31-05-2010 à 05:35
Quel changement de vie ! Me voici au bureau, chaussures, chaussettes, pantalon, maillot de corps, chemise et polaire. Après 2 mois à vivre nuit et jour en maillot de bain comme seul vêtement, il faut se réhabitué. Question température quel changement également. En arrivant samedi matin j’ai jeté du bois dans la cheminée avant de craquer une allumette et j’ai mis deux couettes dans le lit.
Ce n’est pas rien ce voyage entre la Polynésie et la métropole. 8 heures d’avion entre Papeete et Los Angeles, 2 heures en transit à faire la queue pour le contrôle des passeports puis 11 heures d’avion avant d’atterrir à Roissy avec 12 heures de décalage horaire. Il faut quelques jours pour s’en remettre et se recaler sur le fuseau horaire de Paris et ne pas se lever à 5 heures du matin avec une furieuse envie de bifteck frittes.
Au niveau médical, cela s’est passé moyen. J’ai eu énormément mal au ventre pendant toute la deuxième partie du voyage. En fait je ne supporte pas le fait d’avoir le ventre vide de dialysat. Ce n’est pas du tout le cas de la plus part des dialysés. Pour la prochaine fois il faudra envisager une autre procédure.
Quel changement également dans l’alimentation. Nous avons énormément de chance ici et nous ne le savons pas. Quand nous allons au super marché le choix de produits est immense. Les variétés de fruits et légumes frais se déclinent à l’infinie et la qualité ainsi que la fraicheur sont toujours irréprochable. J’avais envie de tout acheter, des fraises, des cerises, des belles tomates rouges, des melons, des pêches, du raisin, des haricots verts …. Au rayon viande également j’avais oublié les linéaires de viande fraiche et le choix énorme de morceaux différents. Depuis deux mois je n’ai pas vu un rayon de viande, cela n’existe pas. Juste quelques pièces de viande congelées au fond d’un congélateur.
Cela fait du bien d’oublier un peu le bateau, de pouvoir dormir dans un lit qui ne tangue pas et surtout dans un lit qui n’est pas en train de faire route. Ici je peux me coucher totalement serein, je n’ai pas à penser que je peux rentrer à tout moment en collision avec un cargo. C’est la détente complète. Cela fait du bien également de retrouver ces prés d’herbe verte, ces arbres de chez nous, ces oiseaux de chez nous … J’ai un peu ma dose de mer et de bateau. Ce qui me semble important dans la vie c’est l’équilibre. Après deux mois de mer je vais avoir deux mois de terre à l’issue des quels je n’aurais qu’une envie, c’est de retrouver la mer et mon bateau. J’espère d’ici là aller me promener un peu à la montagne. J’adore la montagne l’été.
Depuis quelque temps les photos n’étaient plus intégrées dans le volet « Photo ». Nous avons corrigé cela, vous pouvez les retrouver maintenant. N’hésitez pas à aller voir toutes ces belles photos des Tuamotu.
Au niveau médiatique, j’ai reçu la publication de l’association américaine d’insuffisants rénaux (AAKP) avec Harmattan en première de couverture. Christophe l’a intégré dans le volet « Presse » ainsi que l’article dans « Les nouvelles de Tahiti »
Voilà pour aujourd’hui. A bientôt
Jean Louis
16:00 hours in France
Hello everyone,
Talk about a culture shock! Here I am, back in the office, wearing shoes, socks, trousers, vest, shirt and a quilted jacket. After 2 months of wearing nothing but swimming togs it takes some getting used to, let me tell you! Big difference in temperature too! When we got home on Saturday morning I actually lit the fire and I put two duvets on the bed.
What a trek from Polynesia to the metropolis! First an eight-hour flight from Papeete to Los Angeles, then 2 hours in transit queuing to get through passport control and then another 11-hour flight before landing in Roissy with a 12-hour time difference. It’ll take a few days before I’ll get over the jet lag and readjust to Paris time again and not wake up at 5 o’clock in the morning dying for steak and chips.
From a medical point of view, things went just about ok. I had terrible stomach pains especially during the second leg of the journey. It seems I can’t do without dialysate in my abdomen. Most patients on dialysis don’t seem to have any problems with it. We’ll have to think of some other method the next time.
And what a change from a food point of view too! We don’t even realize how lucky we are over here. The choice of products in the supermarkets is bewildering. There is an endless selection of fruit and vegetables, all beautifully fresh and of outstanding quality. I wanted to buy the lot, strawberries, cherries, gorgeous red tomatoes, melons peaches, grapes, green beans… When I came to the meat counter I suddenly realized that I had actually forgotten the incredible choice of fresh meats and cuts we have over here. For two months, I didn’t even see a meat counter, they simply don’t exist. All I came across were a few pieces of frozen meat at the back of a deep freezer.
It’s nice to be able to forget the boat a little, to sleep in a bed that doesn’t pitch and especially in a bed that isn’t moving all the time. Here I can get a peaceful night sleep and I don’t have to worry about crashing into cargo vessels. I am completely relaxed. It’s also great to see green fields and our own trees and birds again… I kind of had my fill of sea and boats for the moment. I feel that it is important to have a happy medium in life. After two months at sea I’m going to be spending two months on land and by the time they’ll be up I’ll be itching to get back to sea and my boat again. I hope that between now and then I’ll have a chance to do some hiking in the mountains. I love the mountains in the summer.
Of late the photographs weren’t appearing in the "Photograph" section any more. That problems has been sorted, they are now there for your viewing. Don’t forget to take a look at all the beautiful snaps I took on the Tuamotu Islands.
And talking media for a second, I received a copy of the magazine the American Association of Kidney Patients (AAPK) publishes; it actually has a photograph of Harmattan on the cover! Christophe put it and the article that appeared in “Les nouvelles de Tahiti” under the “Press” section of the blog.
Well, that's it for today. Talk to you soon,
Jean Louis
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"I also am a kidney patients. I am not on dialysis. I love to sail and at one time had a small sail boat. You make me feel good just reading your article in Renalife. So glad you did and can sail around the world. Keep it up. What is your boats name. She is a pretty lady, keep her busy rr" Envoyé par Rita le 02-06-2010 à 18:53
Thu, 03 Jun 2010 16:00:00 GMT - Retour brutal à la civilisation
Thu, 03 Jun 2010 16:00:00 GMT - Back to civilization with a bang
Le 3 Juin 2010 à 16 H en France
Bonjour à tous,
Quel retour brutal à la civilisation. Je suis en train de préparer la suite de mon tour du monde. Lundi je suis allé commander les cartes électroniques de l’Australie et de l’océan indien et hier c’était visite à la librairie de la mer, à Paris dans le XVème. Il n’y a jamais de places pour se garer en milieux d’après midi. Aussi, pensant en avoir pour peu de temps je me gare à un emplacement pour livraison.
On se connait bien maintenant avec le patron de la librairie. Il a déjà traversé le Pacifique en équipage jusqu’à Tahiti et puis il retape un vieux bateau. On a des sujets de conversation. Je lui raconte ma traversée puis il me conseil les guides nautiques pour poursuivre le voyage.
Je prends :
- South Pacific Anchorages de Warwick Clay chez Imray - Cruising the coral coast de Alain Lucas - Indian Ocean Cruising Guide de Rod Heikell chez Imray
On discute encore un peu, je paye et ressors.
Plus de voiture ! Envolée !
Quelle farce de mauvais gout. Je comprends tout de suite que je suis revenue au pays des méchants. Je vois un peu plus loin les gyrophares d’une remorqueuse de la fourrière, je marche rapidement jusque là et demande au conducteur où est la fourrière. C’est à Ballard, à cinq kilomètres. Je n’ai plus qu’à prendre le métro pour aller récupérer mon véhicule. Coût de l’opération 170 € qui se rajoute au prix de mes guides nautiques. Un peu cher tout de même.
Je repars à Tahiti le 27 juillet pour l’étape suivante. Cela va se dérouler de la façon suivante :
- Préparation du bateau - Moorea - Raiatea - Bora Bora - Les Cook - Les Tonga - Les Fidji - Le Vanuatu - La Papouasie Nouvelle Guinée - Le détroit de Torres - Darwin en Australie - Christmas Islands - Ile Maurice - Durban en Afrique du sud
Encore une belle ballade en perspective ! 10 750 milles à parcourir, une navigation intéressante avec beaucoup de passages difficiles au milieu de poussières d’îles et de récifs. Au niveau météo cela devrait aller, c’est encore l’époque des alizés de sud est et à ce moment de l’année ils devraient être assez vigoureux.
Je voulais faire un stop à Darwin en Australie mais il faut impérativement faire le trajet ile Maurice à Durban en octobre. La saison des cyclones dans le sud de l’océan Indien démarre dès novembre. Cela va déjà être très juste et je vais devoir raccourcir les arrêts à leur strict minimum.
Pour l’instant je suis pas mal occupé, différents rendez vous et puis le travail tout de même. Je profite également de ma petite fille et de mon petit fils. Lundi je vais emmener Matis à Disneyland ou bien chez Astérix.
Cela fait du bien de se retrouver sur terre. Aujourd’hui il fait un temps magnifique, j’ai ressortie la moto. Encore un jouet sympathique.
Je vous laisse pour aujourd’hui, il faut que je travail ma route. A bientôt
Jean Louis
16:00 hours in France
Hello everyone,
Talk about getting back to civilization with a bang! At the moment I am busy preparing the next stage of my world tour. On Monday I went to order the electronic maps of Australia and the Indian Ocean and yesterday I paid a visit to the maritime library in Paris, in the XVth district. It is completely impossible to find parking space there during the afternoon. Thinking that I would only be a minute I decided to park in one of the delivery bays.
By now, I have gotten to know the person in charge of the library very well. He too has sailed the Pacific as part of a crew and travelled as far as Tahiti and is now doing up an old boat. We’re never stuck for something to talk about. I told him about my crossing and he recommended some guides I should purchase for the next stage of my travels.
I bought:
- South Pacific Anchorages by Warwick Clay published by Imray - Cruising the coral coast by Alain Lucas - Indian Ocean Cruising Guide by Rod Heikell published by Imray
We chatted for another bit; I paid for my purchases and walked out the building.
Lone and behold, my car was gone! Vanished into thin air!
Blooming hilarious! It immediately dawned on me that I was back in the land of the wicked. Not too far away I saw the flashing lights of the impound truck, I made a dash for it and asked the driver where I might find the pound. In Ballard, five kilometres away. All there was to it was to take the underground and get my car out of the pound. Cost of the exercise: € 170 on top of what I had paid for my guides of course. Rather expensive all the same.
I’ll be heading back to Tahiti on 27 July to embark on my next stage. This is the schedule as I have planned it now.
- Sorting out the boat - Moorea - Raiatea - Bora Bora - The Cook Islands - Tonga - Fiji - Vanuatu - Papua New Guinea - The Torres Strait - Darwin in Australia - The Christmas Islands - Mauritius - Durban in South Africa
Another very nice trip! 10 750 miles to cover, some interesting sailing with loads of difficult passes through islands and coral reefs to negotiate. From a weather point of view it should work, I’ll have the southern trade winds in my favour which should be quite strong that time of the year.
I wanted to have a stopover in Darwin, Australia, but the crossing from Mauritius to Durban must be done during the month of October. Cyclone season in the southern part of the Indian Ocean starts in November. I’m cutting it fine as it is and will have to keep all my stopovers to a bare minimum.
Between my various appointments and work, I have plenty to do at the moment. I’m also enjoying spending some time with my little granddaughter and grandson. Monday, I’ll be taking Matis to Disneyland or to Asterix even.
It’s nice to be on land again. As the weather was only fantastic today I decided to bring out my motorbike. There’s another great toy!
I’ll leave you for today; my itinerary is calling! Talk to you soon,
Jean Louis
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"salut mon jeanlouis,
Eh oui te voilà revenu dans les pays civilisés... avec les voitures, les encombrements et les contredenses...je vois qu’il te tarde de repartir dans les îles, reprendre les grandes glissades dans les alizés loin de la foule. Le nouveau programme est alléchant et devrait rajouter une étoile à ton palmarès J’attends de tes nouvelles avant ton départ pour tahiti. Il faut qu’avant ton départ on se fasse un bon resto (avec une big entrecôte)
Amitiés à toute la famille
bernard et marie. .
" Envoyé par lannion bernard le 07-06-2010 à 21:13
Thu, 10 Jun 2010 16:00:00 GMT - La peste ou le choléra ?
Thu, 10 Jun 2010 16:00:00 GMT - Pest or cholera?
Le 10 Juin 2010 à 16 H en France
Bonjour à tous,
Depuis huit jours je potasse les guides nautiques et je passe également beaucoup de temps sur Internet.
Pour poursuivre ce tour du monde après l’Australie il y a deux possibilités, soit passer par le nord, le golfe d’Aden, la mer Rouge et la Méditerranée, soit passer par le sud, l’île Maurice, le sud de Madagascar, l’Afrique du sud avec le cap de Bonne Espérance puis remonter tout l’océan Atlantique et rentrer par Gibraltar en Méditerranée.
La route par le nord est maintenant infestée de pirates et le risque est très important d’être pris en otage pendant plusieurs mois. Avec ma maladie cela est tout à fait inenvisageable.
La route par le sud est extrêmement rude. Cela commence à partir de l’île Maurice et jusqu’au cap de Bonne Espérance. Il y a à cet endroit le courant des Aiguilles qui descends sud ouest en longeant la côte sud Africaine. Ce courant est très important, c’est de l’eau chaude et il vient se heurter d’une part à un courant froid (circumpolaire antarctique) et d’autre part aux coups de vents de sud ouest ce qui crée une des mers les plus dangereuses du globe. Il est extrêmement fréquent d’y rencontrer ce que les marins appellent des vagues scélérates de 18 à 20 mètres de haut. Ces vagues sont des murs d’eau verticale capables de couler des cargos en parfait état.
Choisir la route de retour consiste donc comme le dis Pierre-Yves à choisir entre la peste et le choléra. Dans les deux cas il faut croiser les doigts et c’est un peu la loterie.
J’ai fini par choisir la route sud car c’est une route de marins. On ne peut pas tout prévoir et il faudra également compter sur la bonne étoile mais on peut tout de même énormément atténuer les risques. En tout premier lieu il faut passer à la bonne saison. C’est un peu comme si l’on veut traverser Paris en maillot de bain. Si on le fait en été, Juillet ou Aout, cela va se passer sans problème. Par contre si l’on veut le faire aux mois de Janvier ou Février, cela devient un exploit et c’est beaucoup plus difficile.
L’océan Indien est réputé pour être difficile avec beaucoup de houle et de mer croisée mais cela devrait aller.
Le plus dur c’est la route entre l’île Maurice ou la Réunion et le port de Durban en Afrique du sud. C’est 1570 milles, 12 jours de mer. Il faut passer très au sud de Madagascar car les vagues scélérate apparaissent sur des lignes de fond de 200 mètres. Je pense qu’il faut passer au moins à 150 milles de la pointe sud de Madagascar. Ensuite, entre Durban et le Cap c’est plus facile car c’est de la route côtière et il n’y a pas plus de 200 milles entre chaque abri, soit un jour et demi de mer. En étant extrêmement attentif à la météo cela ne doit pas poser de problème.
La remontée de l’Atlantique ensuite sera une vraie récompense.
La meilleur période pour passer de l’île Maurice à Durban est le mois d’Octobre. J’ai donc été amené à supprimer de mon planning des escales sympathiques pour arriver plus tôt à l’île Maurice. Ainsi il va falloir oublier Moorea, Raiatea et Bora-Bora. Il va falloir également réduire le temps de préparation du bateau ainsi que certaines escales. Je repars le 26 juillet au matin pour Tahiti, cela va venir très vite.
En attendant je profite un peu de ma vie de terrien. Vendredi dernier c’était une grande réunion à Châteauroux avec mec copains de l’école de sous officiers que je n’avais pas revus depuis 41 ans ! Nous nous sommes trouvés changés. Que de souvenirs oubliés ont ressurgis !
Et puis lundi j’ai emmené mon petit fils chez Mickey. Journée vraiment très agréable.
Je viens de faire une demande de visa pour l’Australie. Pour l’Afrique du sud ce n’est pas nécessaire si l’on reste au bateau mais peut être va-t-il m’en falloir un puisque je prendrais l’avion pour revenir quelques semaines en France.
A très bientôt.
Jean Louis
Hello everyone,
For the past eight days I have been studying the nautical guides and I have also been spending a good bit of time on the Internet.
To continue my tour around the world I have a choice of two routes once I get to Australia; I can either sail northwards, via the Gulf of Aden, the Red Sea and the Mediterranean or I can head south, via Mauritius, the south of Madagascar, South Africa with Cape of Good Hope and sail all the way up the Atlantic and get back via Gibraltar in the Mediterranean Sea.
The northern route is infested with pirates at the moment and there is a fair chance I could be spending a few months as a hostage there. With my condition that doesn’t even bear thinking about.
The southerly route is extremely rough. It starts as soon as you reach Mauritius and continues all the way up to Cape of Good Hope. There I’ll be meeting the Angulhas current which runs southwest all the way along the South-African coast. This current is not to be underestimated, its water is warm and collides on the one hand with a cold stream (the Antarctic circumpolar current) and on the other hand with strong south-westerly gusts which makes it one of the most dangerous stretches of sea in the world. It would not be uncommon to meet with, what sailors would call, rogue waves which can be anything up to between 18 and 20 meters high. These waves are in fact vertical walls of water that can sink cargo vessels, even those in perfect nick.
As Pierre-Yves would say, choosing my return route is a bit like deciding whether I would like to contract pest or cholera. Whichever one I pick, it’ll be a matter of keeping my fingers crossed because both are a gamble.
I settled for the southerly one because that’s a sailors’ route. It’s impossible to foresee everything and you do have to count on your lucky stars but there are certainly ways to reduce the risks. First of all, you have to pick your season. You could compare it to walking through Paris in swimming togs. If you choose to do so during the summer, in July or August, you should be alright. But if you choose to do it in January or February it would certainly become a challenge to say the least.
The Indian Ocean has a reputation for being difficult with heavy swells and a confused sea but I should be able to manage.
The hardest part will be the route from Mauritius or La Réunion to Durban Port in South Africa. That section is 1570 miles long, 12 days of sailing. I would have to keep a fair bit south from Madagascar because the rogue waves appear at a base line of 200 meters. I reckon I would have to stay at least 150 miles away from the most southerly point of Madagascar.
Then, between Durban and the Cape, it should be a piece of cake because that is a coastal route with no more than 200 miles, or a day and a half sailing, between stops. If I heed the weather forecast really carefully that shouldn’t be a problem.
After that, sailing up across the Atlantic will be a godsend.
The best time of the year to sail from Mauritius to Durban is the month of October. So, I abandoned my plans of having some nice stopovers in order to reach Mauritius earlier. That means I’ll have to forget about Moorea, Raiatea and Bora Bora. I will also have to cut down on the time I was going to spend on getting my boat ready and shorten some of my stopovers.
I’ll be heading back to Tahiti on 26 July in the morning, which won’t be long coming.
But for now, I am enjoying life on land. Last Friday, I attended a great reunion in Châteauroux with my friends from the non-commissioned officers’ college; our paths hadn’t crossed for over 41 years! Would you believe that we all thought we had changed? How we talked about the old times!
And on Monday, I took my grandson to see Mickey. A most enjoyable day!
I’m after applying for a visa for Australia. I won’t need one for South Africa if I stay on the boat but I might be needing one all the same because I’ll be flying back to France for a couple of weeks.
Talk to you very soon,
Jean Louis
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"Mon cher JLC, Dans un immense océan d’infinie admiration, j’ai quelques murs de vagues d’inquiétude. Le pistolet russe. Et si tu prenais la route Nord en te joignant une fois sur telle ou telle portion de route, à des petits "convois" accompagnés, qui garantissent la sécurité de galopins comme toi. Ton mérite ne serait entamé en rien, et, vu les qualités du Monsieur, nous te garderions longtemps pour tout ce qui t’attend encore. Affectueuse amitié. Dominique." Envoyé par Manchon Dominique le 14-06-2010 à 14:28
Wed, 16 jun 2010 22:00:00 GMT - Une idée qui fait son chemin
Wed, 16 jun 2010 22:00:00 GMT - From little acorns…
Le 16 Juin 2010 à 22 H en France
Bonsoir à tous,
Cà y est, le numéro hors série de « Ca m’intéresse » est en kiosque. Quelle belle photo en double page, c’est mon spi. Pour moi qui adore le rouge, c’est un grand bonheur. Je trouve l’article très bien et c’est encore une occasion pour le grand public de découvrir la dialyse péritonéale. Le magazine consacre 6 pages sur le sujet, le texte est très bien écrit et les photos de Christophe Lepetit sont magnifiques.
Progressivement l’idée de la dialyse péritonéale fait son chemin, il y a eu des télévisions, des radios et plus de 30 magasines ont fait des publications sur la liberté que cette méthode de dialyse peut procurer. J’ai bien conscience qu’il y a encore du chemin à parcourir mais je trouve qu’en quelques mois nous avons déjà bien travaillé dans le sens de donner un grand coup de projecteur à cette méthode de dialyse qui est extrêmement sous employée.
J’ai vraiment une addiction, ce weekend je l’ai passé au bord de la mer, en Bretagne nord. Mon frère qui a son brevet de pilote privé avait décidé de prendre mes amis Camarguais Richard et Montserrat, de traverser toute la France en avion et de se poser à Lannion. J’ai voulu leurs faire une surprise et vendredi après midi nous sommes partis pour la Bretagne. Nous avons dormis à Avranches, près du Mont saint Michèle et samedi nous avons été à Roscoff ainsi qu’à l’île de Batz. Le soir nous avons retrouvés mon frère, Patricia ainsi que Richard et Montserrat à Paimpol. Puis dimanche matin nous avons loué des vélos sur l’île de Bréhat. Il faisait un temps magnifique. Quel bonheur la Bretagne quand il fait beau, on ne s’en lasse pas.
Je vais vous laisser là pour ce soir car demain je vais en Belgique. Je suis invité à l’inauguration des nouveaux locaux de Baxter Europe. Cela me fait plaisir. C’est le laboratoire qui fabrique ces poches qui me donnent autant d’autonomie.
A très bientôt
Jean Louis
16 June 2010, 22:00 hours in France
Good evening everyone,
Yes! The special feature of “Ça m’intéresse” has hit the newsagent shelves, complete with a stunning, two-page photograph of my spinnaker and all! As I adore the colour red, it simply couldn’t have turned out any better. The article itself is excellent and makes for very informative reading for people who don’t really know what peritoneal dialysis is all about. The magazine actually dedicated 6 pages to the topic, the text is very well written and Christophe Lepetit’s photographs are magnificent.
There is certainly more awareness about peritoneal dialysis now than there was before, it has been discussed on television, radio and well over 30 magazines have so far highlighted what freedom this method of dialysis can bring to kidney patients. I am under no illusions that there is still quite a bit of work to be done but I feel that we have come a long way in the space of a few months and have managed to finally put the spotlight on a method of dialysis which is very much underused.
I might as well admit it, I am a certified addict, I actually spent my weekend at the seaside in northern Brittany. My brother, who has a private pilot licence, decided to show my Camargue friends, Richard and Montserrat, what France looks like from the sky and to fly as far as Lannion. I wanted to surprise them so, come Friday afternoon, we decided to head for Brittany. We spent the night in Avranches, near Mont Saint Michèle and, on Saturday, we visited Roscoff and Batz Island. In the evening we met up with my brother, Patricia and Richard and Montserrat in Paimpol. Then, on Sunday morning we rented bicycles and toured Bréhat Island. The weather was fantastic. You can’t beat Brittany in the sunshine, breathtaking!
I’ll leave you for tonight because I’m off to Belgium tomorrow. I’ve been invited to attend the opening of the new headquarters of Baxter Europe. I am rather chuffed, I must admit, as this is the company who manufactures these pouches that have given me my independence back.
Talk to you very soon,
Jean Louis
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"J’achète le magazine ce soir. Mes parents étaient à coté de Lannion. La Bretagne est magnique. Et le Mt St Michel !! Bonne virée en Belgique ! Amitiés.
Dominique Manchon " Envoyé par Dominique Manchon le 17-06-2010 à 17:01
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"je reviens de lourdes bon pelè train tres fatigant corail beaucoup d’arret j’ai priée pour toutes vos intentions je vais acheter le magagine je pars pour leweekendau touquetamitièesroselyned" Envoyé par roselynedemeesteredroselyne le 17-06-2010 à 23:06
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"Bonsoir Jean Louis,
Pour tous les dialysés en DP mille mercis à Baxter. Soyez notre représentant.
Amicalement Nicolas" Envoyé par MULLIER le 19-06-2010 à 21:09
Mon, 21 Jun 2010 16:00:00 GMT - Quelques jours de vacances
Mon, 21 Jun 2010 16:00:00 GMT - Quelques jours de vacances
Le 21 Juin 2010 à 16 H en France
Bonjour à tous,
Je suis dans mon camping car, au milieu des étangs, juste avant la plage de Piémanson en Camargue. Sur ma gauche un groupe de flamands roses piétine le fond de l’étang pour faire sortir les crevettes et sur ma droite de nombreux signes tout blancs sortent de temps en temps la tête de l’eau après avoir fouillé la vase de leur long bec corné.
Un peu plus loin les hectares des tables roses, presque rouges, des Salins du Midi sont balayées par un puissant mistral qui accélère l’évaporation de l’eau et va permettre la récolte du sel de mer.
Je suis seul au milieu de cette nature, le camping car est violemment secoué par les rafales de vent, des paquets de mousse de sel, comme de la neige, passent à l’horizontale, j’ai l’impression d’être en mer. C’est le bonheur.
Quel changement après ces derniers jours. Jeudi c’était l’inauguration des nouveaux locaux de Baxter en Belgique. Ce sont deux immeubles vraiment magnifiques, le centre européen de recherche et développement et les bureaux de Baxter Europe.
Pour moi cela a commencé par une interview et des prises de vues pour la première chaîne de télévision Belge. Ensuite c’était l’inauguration avec le ministre de la santé, le ministre de l’économie, divers présidents et l’ambassadeur des Etats Unis. Le roi n’a pas pu venir à cause de la crise gouvernementale. Les discours se font en trois langues, le français, le néerlandais et l’anglais.
L’après midi c’était le symposium, uniquement en anglais pendant lequel le film de ma traversée de l’atlantique en version anglaise à été projeté. Ensuite j’ai répondu à diverses questions de l’assistance avant d’en profiter pour remercier les services de recherche et développement de Baxter pour cette merveilleuse liberté que m’apporte cette méthode de dialyse.
Au bureau j’ai du travail. C’est du travail mais c’est un vrai plaisir. Je dois investir. Il faut que je trouve, que je négocie et que j’achète des immeubles. J’adore. C’est un peu comme jouer au Monopoli, mais attention il ne faut pas se tromper et surtout il faut acheter au bon prix. Ce n’est pas facile, déjà la zone géographique de recherche est très précise et puis il faut trouver l’oiseau rare, pas un immeuble vide, pas un immeuble plein, l’idéale étant un immeuble plein à moitié depuis de nombreuses années. Pas facile. Il faut être malin, faire preuve de psychologie avec les vendeurs et puis il faut être tenace, pousser à la roue en permanence. Les négociations durent souvent de nombreux mois, j’aime beaucoup ce métier, cela fait un bon équilibre avec mes ballades en bateau.
Je suis un peu inquiet au sujet de mon démarreur. Je n’ai pas de nouvelles. J’ai envoyé un mail mais pas de réponse. Il va falloir que je passe un coup de fil mais avec 12 heures de décalage horaire ce n’est pas facile.
Je vous laisse pour aujourd’hui, à bientôt.
Jean Louis
Le 21 Juin 2010 à 16 H en France
Bonjour à tous,
Je suis dans mon camping car, au milieu des étangs, juste avant la plage de Piémanson en Camargue. Sur ma gauche un groupe de flamands roses piétine le fond de l’étang pour faire sortir les crevettes et sur ma droite de nombreux signes tout blancs sortent de temps en temps la tête de l’eau après avoir fouillé la vase de leur long bec corné.
Un peu plus loin les hectares des tables roses, presque rouges, des Salins du Midi sont balayées par un puissant mistral qui accélère l’évaporation de l’eau et va permettre la récolte du sel de mer.
Je suis seul au milieu de cette nature, le camping car est violemment secoué par les rafales de vent, des paquets de mousse de sel, comme de la neige, passent à l’horizontale, j’ai l’impression d’être en mer. C’est le bonheur.
Quel changement après ces derniers jours. Jeudi c’était l’inauguration des nouveaux locaux de Baxter en Belgique. Ce sont deux immeubles vraiment magnifiques, le centre européen de recherche et développement et les bureaux de Baxter Europe.
Pour moi cela a commencé par une interview et des prises de vues pour la première chaîne de télévision Belge. Ensuite c’était l’inauguration avec le ministre de la santé, le ministre de l’économie, divers présidents et l’ambassadeur des Etats Unis. Le roi n’a pas pu venir à cause de la crise gouvernementale. Les discours se font en trois langues, le français, le néerlandais et l’anglais.
L’après midi c’était le symposium, uniquement en anglais pendant lequel le film de ma traversée de l’atlantique en version anglaise à été projeté. Ensuite j’ai répondu à diverses questions de l’assistance avant d’en profiter pour remercier les services de recherche et développement de Baxter pour cette merveilleuse liberté que m’apporte cette méthode de dialyse.
Au bureau j’ai du travail. C’est du travail mais c’est un vrai plaisir. Je dois investir. Il faut que je trouve, que je négocie et que j’achète des immeubles. J’adore. C’est un peu comme jouer au Monopoli, mais attention il ne faut pas se tromper et surtout il faut acheter au bon prix. Ce n’est pas facile, déjà la zone géographique de recherche est très précise et puis il faut trouver l’oiseau rare, pas un immeuble vide, pas un immeuble plein, l’idéale étant un immeuble plein à moitié depuis de nombreuses années. Pas facile. Il faut être malin, faire preuve de psychologie avec les vendeurs et puis il faut être tenace, pousser à la roue en permanence. Les négociations durent souvent de nombreux mois, j’aime beaucoup ce métier, cela fait un bon équilibre avec mes ballades en bateau.
Je suis un peu inquiet au sujet de mon démarreur. Je n’ai pas de nouvelles. J’ai envoyé un mail mais pas de réponse. Il va falloir que je passe un coup de fil mais avec 12 heures de décalage horaire ce n’est pas facile.
Je vous laisse pour aujourd’hui, à bientôt.
Jean Louis
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"j ai lu avec interet votre article dans ca m interesse et je tenais a vous féliciter c est formidable de réaliser des aventures comme vous dites avec du courage félicitation et encor chapeaux l artiste .jb du nord de la france departement 54 a bientot " Envoyé par dufour le 23-06-2010 à 10:10
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"Bonsoir Amiral. Quelle déception ! On a droit à un message par jour quand vous êtes au bout du monde à lutter contre les éléments et .......un par semaine quand vous êtes calfeutré au fond du camping car à bailler aux flamands roses !Je rappelle également que vous n’avez plus de décalage horaire avec Paris et que cette excuse ne tient plus. Vivement le grand large qu’on se remette à rêver! Ca nous changera du Sunset !Amitiés à l’équipage et bises aux sirènes. Cordialement GD" Envoyé par gd le 24-06-2010 à 21:20
Aujourd’hui c’est le jour de l’APEX. Je passe la matinée à l’hôpital de Pontoise, dans le service de dialyse péritonéale du docteur Verger. Cet examen que l’on pratique une fois l’an est destiné à faire le point sur la perméabilité du péritoine. Je suis arrivé à 9 heures, on m’a injecté une poche d’hypertonique, c’est un dialysat fortement concentré en glucose que l’on ne garde que deux heures. Toutes les demi heures Florence vient me voir et effectue un prélèvement du liquide. Cela sert à mesurer la vitesse de diffusion de l’urée et la quantité d’eau soustraite.
Je suis remonté de Camargue mercredi soir d’un coup de TGV car hier avec les grèves il ne circulait pas.
Mardi soir je suis allé faire un restaurant à Port Saint Louis du Rhône avec mon frère qui est en train de préparer son bateau pour traverser l’atlantique. Pas grand monde dans ce restaurant, juste un couple en train de dîner. Tout d’un coup arrivent plusieurs voitures, c’est Georges Pernoud et toute l’équipe de Thalassa, une douzaine de personnes.
Moi je n’ai pas osé aller voir Georges Pernoud, ce n’est pas mon truc de réclamer, mais mon frère à discuté avec un des membres de la bande qui fumait sa cigarette à l’extérieur. Il lui a raconté mon aventure, celui-ci était impressionné mais c’est tout. Je crois que les gens qui ne sont pas dans le domaine médical n’ont pas une idée précise de ce qu’est la dialyse et surtout de l’immense liberté et de la grande amélioration de la qualité de vie qu’apporte la dialyse péritonéale. C’est dommage car un sujet dans le magasine Thalassa apporterait beaucoup à cette méthode de dialyse.
Par contre tous ceux qui touchent de prés ou de loin au domaine médical comprennent parfaitement l’intérêt de cette aventure. Pour prendre mon TGV j’ai laissé mon camping car sur un terrain prés de Nîmes. La propriétaire m’avait vu à la télé, au magasine de la santé et s’en souvenait très bien. En discutant un peu plus elle me dit être une ancienne infirmière !
Mercredi matin je suis allé voir mes copains à Port Napoléon, une chose m’a étonné, tous m’ont dit me trouver beaucoup plus en forme que lorsque je suis parti. C’est vrai que je me sens en pleine forme mais je ne pensais pas que c’était à ce point. C’est peut être aussi mon bronzage.
Au niveau médiatique, nous rajoutons dans l’onglet « Presse » une publication en langue néerlandaise. Je vous rappel l’utilisation de cette fonctionnalité, vous pouvez faire défiler les revues et en cliquant sur le titre, le sujet apparaît.
Voilà. Je repars ce soir d’un coup de TGV et ce weekend c’est balade en mer sur le bateau de mon frère avant d’aller faire un grand tour dans les Alpes avec mon camping car. L’été est arrivé, cela va être très agréable.
A bientôt
Jean Louis
Le 25 Juin 2010 à 11 H en France
Bonjour à tous,
Aujourd’hui c’est le jour de l’APEX. Je passe la matinée à l’hôpital de Pontoise, dans le service de dialyse péritonéale du docteur Verger. Cet examen que l’on pratique une fois l’an est destiné à faire le point sur la perméabilité du péritoine. Je suis arrivé à 9 heures, on m’a injecté une poche d’hypertonique, c’est un dialysat fortement concentré en glucose que l’on ne garde que deux heures. Toutes les demi heures Florence vient me voir et effectue un prélèvement du liquide. Cela sert à mesurer la vitesse de diffusion de l’urée et la quantité d’eau soustraite.
Je suis remonté de Camargue mercredi soir d’un coup de TGV car hier avec les grèves il ne circulait pas.
Mardi soir je suis allé faire un restaurant à Port Saint Louis du Rhône avec mon frère qui est en train de préparer son bateau pour traverser l’atlantique. Pas grand monde dans ce restaurant, juste un couple en train de dîner. Tout d’un coup arrivent plusieurs voitures, c’est Georges Pernoud et toute l’équipe de Thalassa, une douzaine de personnes.
Moi je n’ai pas osé aller voir Georges Pernoud, ce n’est pas mon truc de réclamer, mais mon frère à discuté avec un des membres de la bande qui fumait sa cigarette à l’extérieur. Il lui a raconté mon aventure, celui-ci était impressionné mais c’est tout. Je crois que les gens qui ne sont pas dans le domaine médical n’ont pas une idée précise de ce qu’est la dialyse et surtout de l’immense liberté et de la grande amélioration de la qualité de vie qu’apporte la dialyse péritonéale. C’est dommage car un sujet dans le magasine Thalassa apporterait beaucoup à cette méthode de dialyse.
Par contre tous ceux qui touchent de prés ou de loin au domaine médical comprennent parfaitement l’intérêt de cette aventure. Pour prendre mon TGV j’ai laissé mon camping car sur un terrain prés de Nîmes. La propriétaire m’avait vu à la télé, au magasine de la santé et s’en souvenait très bien. En discutant un peu plus elle me dit être une ancienne infirmière !
Mercredi matin je suis allé voir mes copains à Port Napoléon, une chose m’a étonné, tous m’ont dit me trouver beaucoup plus en forme que lorsque je suis parti. C’est vrai que je me sens en pleine forme mais je ne pensais pas que c’était à ce point. C’est peut être aussi mon bronzage.
Au niveau médiatique, nous rajoutons dans l’onglet « Presse » une publication en langue néerlandaise. Je vous rappel l’utilisation de cette fonctionnalité, vous pouvez faire défiler les revues et en cliquant sur le titre, le sujet apparaît.
Voilà. Je repars ce soir d’un coup de TGV et ce weekend c’est balade en mer sur le bateau de mon frère avant d’aller faire un grand tour dans les Alpes avec mon camping car. L’été est arrivé, cela va être très agréable.
Wed, 7 Jul 2010 20:00:00 GMT - Un grand tour dans les Alpes
Wed, 7 Jul 2010 20:00:00 GMT - Un grand tour dans les Alpes
Le 7 Juillet 2010 à 20 H en France
Bonjour à tous,
Hé non je ne vous ai pas oubliés ! Seulement c’est les vacances. La flemme, quelques bons livres et un emploie du temps à 300 à l’heure font que je n’ai pas pris le temps d’écrire depuis 15 jours maintenant.
Je vais donc vous raconter ces quinze jours de vacances. Cela à commencé par un weekend sur le voilier de mon frère en rade de Marseille avec mes amis Richard et Montsé. Un grand weekend de bonheur avec des ballades sur l’île du Frioul et une superbe friture de girelles pêchées par Richard. En rentrant vers minuit le dimanche soir, gros problème, les clefs de mon camping car tombent malencontreusement à l’eau. Il y a 6 mètres de fonds, Richard courageusement plonge en apnée mais impossible de les retrouver. Mauvaise nuit ! Il faudra au petit matin réquisitionner un plongeur avec des bouteilles et trouver la combine pour désactiver le système d’alarme car le bip ne marche plus après une nuit passé au fond de la mer.
Ensuite c’est la remontée dans les Alpes en passant par Aix en Provence. Le bas Verdon avec le lac de Sainte Croix puis les gorges du Verdon suivi de ce magnifique Haut Verdon avec le parc du Mercantour. Il fait un temps magnifique toute la journée et le soir invariablement, l’orage arrive avec beaucoup d’éclairs et de tonnerre.
Puis vient le col d’Allos. Un grand moment cette route très étroite qui longe un à pic vertigineux. Il faut parfois faire des manœuvres dans les virages et l’arrière du camping car frotte par moment sur le macadam. C’est vrai qu’il fait 10 mètres de long pour 5 tonnes alors que le col est interdit aux plus de 3,5 tonnes ! La grosse suée c’est quand il faut croiser un camping car qui descends, je suis coté précipice et les roues sont à 10 centimètres à peine du bord !
Mais quelle récompense ensuite de passer ce col à 2247 mètres. En descendant nous rencontrons un berger qui garde son troupeau de moutons avec deux gros chiens et nous croisons un gros camion qui monte une autre cargaison de moutons. Heureusement je vois ce camion de très loin et je peux me garer à un endroit où l’on peut se croiser. Nous sommes vraiment soulagés dans la soirée en retrouvant une route normale.
C’est ensuite Barcelonnette puis Embrun et Briançon avant le parc des Ecrins. Il faut maintenant escalader le col du Lautaret (2058 m), endroit magnifique avec restaurants, boutiques de souvenirs, marchands ambulants de produits des Alpages …. C’est également le point de passage obligé de tous ces fous de petite reine qui pédalent vaillamment pour afficher ce palmarès à leurs exploits.
Mais ce n’est pas fini, en partant du Lautaret il faut encore grimper pour mériter cet Everest qu’est le col du Galibier à 2642 mètres. En haut un photographe shoot les grimpeurs en face du panneau et courre à côté pour leur donner une carte de visite numérotée. Ils pourront ainsi commander une photo souvenir de ce très grand moment. Moi je les admire, grimper si haut à la force du mollet. Chapeau ! Au Galibier la route est dégagée mais sur les côtés il y a des congères de neige qui peuvent Atteindre 3 mètres d’épaisseur par endroit.
C’est ensuite la grande descente sur Valloire puis Modane avant le parc de la Vanoise et une grande montée à nouveau pour atteindre le col de l’Iseran à 2764 mètres. Trop froid pour y passer la nuit, je préfère redescendre sur Val d’Isère où mon frère et sa copine viennent nous rejoindre pour passer le weekend.
Depuis des années je ne pouvais plus marcher sur de longues distances. Comme c’est le parc de la Vanoise et qu’un vacancier rencontré sur le parking me dit que l’on peut voir des animaux dans ce coin, nous décidons d’essayer de faire une marche. J’ai pris mes chaussures de montagne. Le premier jour le refuge est à 1h15, c’est un peu dur au début puis le rythme revient. Nous croisons un bouquetin, je peux l’approcher à quelques mètres pour faire une magnifique photo. Le lendemain nous partons pour une marche un peu plus longue où nous voyons pleins de marmottes t de bouquetins. C’est le bonheur.
Puis lundi matin nous passons le col du petit Saint Bernard à 2188 mètres avant de dégringoler sur Chamonix en passant le tunnel du Mont Blanc.
J’adore Chamonix, en fait c’était le but de tout ce parcours. Maintenant l’été est bien là, les journées sont magnifiques et il n’y a plus d’orages le soir. Hier journée exceptionnelle avec montée à l’aiguille du midi, 3842 mètres et traversée de cette fameuse vallée blanche grâce a la télécabine de 5 kilomètres qui survole tous les glaciers. Exceptionnel et inoubliable. Ensuite c’est un déjeuner dans le super restaurant panoramique tout en haut de l’aiguille du midi avant de redescendre à la station intermédiaire pour une randonnée de 3 heures afin de rejoindre la mer de glace et de redescendre avec le petit train du Montenvers. J’arrive à la gare du petit train totalement épuisé, quel parcours ! Ce ne sont que traversées de séracs et pendant trois heures on a l’impression de descendre où de monter des marches en permanence. S’il y avait eu 500 mètres de plus je n’aurais pas pu finir.
Je suis malgré tout étonné de cette performance, c’est la dialyse qui me permet de vivre à nouveau une vie normale. Bien sûr je ne suis pas à 100% mais je pense quand même être à 80 % de mes capacités normales. Il y a un an, avant la dialyse, j’étais dans l’incapacité de parcourir 100 mètres sans devoir m’assoir pour me reposer.
Hier soir j’étais totalement épuisé mais ce matin je me suis levé en pleine forme et nous avons pu monter au Brévent, 2525 mètres où nous avons déjeuné avant de redescendre à pieds à Planpraz, 2000mètres. Nous avons passé une partie de l’après midi à marcher dans les névés. Demain c’est retour à Paris, je suis un peu inquiet de retrouver la canicule.
La mauvaise nouvelle c’est qu’en haut de l’aiguille du midi j’ai fait une mauvaise manipulation et j’ai effacé toutes les photos dont la photo du bouquetin.
Le départ de la troisième étape de mon tour du monde est très proche maintenant, un peu plus de 15 jours !
A très bientôt
Jean Louis
Le 7 Juillet 2010 à 20 H en France
Bonjour à tous,
Hé non je ne vous ai pas oubliés ! Seulement c’est les vacances. La flemme, quelques bons livres et un emploie du temps à 300 à l’heure font que je n’ai pas pris le temps d’écrire depuis 15 jours maintenant.
Je vais donc vous raconter ces quinze jours de vacances. Cela à commencé par un weekend sur le voilier de mon frère en rade de Marseille avec mes amis Richard et Montsé. Un grand weekend de bonheur avec des ballades sur l’île du Frioul et une superbe friture de girelles pêchées par Richard. En rentrant vers minuit le dimanche soir, gros problème, les clefs de mon camping car tombent malencontreusement à l’eau. Il y a 6 mètres de fonds, Richard courageusement plonge en apnée mais impossible de les retrouver. Mauvaise nuit ! Il faudra au petit matin réquisitionner un plongeur avec des bouteilles et trouver la combine pour désactiver le système d’alarme car le bip ne marche plus après une nuit passé au fond de la mer.
Ensuite c’est la remontée dans les Alpes en passant par Aix en Provence. Le bas Verdon avec le lac de Sainte Croix puis les gorges du Verdon suivi de ce magnifique Haut Verdon avec le parc du Mercantour. Il fait un temps magnifique toute la journée et le soir invariablement, l’orage arrive avec beaucoup d’éclairs et de tonnerre.
Puis vient le col d’Allos. Un grand moment cette route très étroite qui longe un à pic vertigineux. Il faut parfois faire des manœuvres dans les virages et l’arrière du camping car frotte par moment sur le macadam. C’est vrai qu’il fait 10 mètres de long pour 5 tonnes alors que le col est interdit aux plus de 3,5 tonnes ! La grosse suée c’est quand il faut croiser un camping car qui descends, je suis coté précipice et les roues sont à 10 centimètres à peine du bord !
Mais quelle récompense ensuite de passer ce col à 2247 mètres. En descendant nous rencontrons un berger qui garde son troupeau de moutons avec deux gros chiens et nous croisons un gros camion qui monte une autre cargaison de moutons. Heureusement je vois ce camion de très loin et je peux me garer à un endroit où l’on peut se croiser. Nous sommes vraiment soulagés dans la soirée en retrouvant une route normale.
C’est ensuite Barcelonnette puis Embrun et Briançon avant le parc des Ecrins. Il faut maintenant escalader le col du Lautaret (2058 m), endroit magnifique avec restaurants, boutiques de souvenirs, marchands ambulants de produits des Alpages …. C’est également le point de passage obligé de tous ces fous de petite reine qui pédalent vaillamment pour afficher ce palmarès à leurs exploits.
Mais ce n’est pas fini, en partant du Lautaret il faut encore grimper pour mériter cet Everest qu’est le col du Galibier à 2642 mètres. En haut un photographe shoot les grimpeurs en face du panneau et courre à côté pour leur donner une carte de visite numérotée. Ils pourront ainsi commander une photo souvenir de ce très grand moment. Moi je les admire, grimper si haut à la force du mollet. Chapeau ! Au Galibier la route est dégagée mais sur les côtés il y a des congères de neige qui peuvent Atteindre 3 mètres d’épaisseur par endroit.
C’est ensuite la grande descente sur Valloire puis Modane avant le parc de la Vanoise et une grande montée à nouveau pour atteindre le col de l’Iseran à 2764 mètres. Trop froid pour y passer la nuit, je préfère redescendre sur Val d’Isère où mon frère et sa copine viennent nous rejoindre pour passer le weekend.
Depuis des années je ne pouvais plus marcher sur de longues distances. Comme c’est le parc de la Vanoise et qu’un vacancier rencontré sur le parking me dit que l’on peut voir des animaux dans ce coin, nous décidons d’essayer de faire une marche. J’ai pris mes chaussures de montagne. Le premier jour le refuge est à 1h15, c’est un peu dur au début puis le rythme revient. Nous croisons un bouquetin, je peux l’approcher à quelques mètres pour faire une magnifique photo. Le lendemain nous partons pour une marche un peu plus longue où nous voyons pleins de marmottes t de bouquetins. C’est le bonheur.
Puis lundi matin nous passons le col du petit Saint Bernard à 2188 mètres avant de dégringoler sur Chamonix en passant le tunnel du Mont Blanc.
J’adore Chamonix, en fait c’était le but de tout ce parcours. Maintenant l’été est bien là, les journées sont magnifiques et il n’y a plus d’orages le soir. Hier journée exceptionnelle avec montée à l’aiguille du midi, 3842 mètres et traversée de cette fameuse vallée blanche grâce a la télécabine de 5 kilomètres qui survole tous les glaciers. Exceptionnel et inoubliable. Ensuite c’est un déjeuner dans le super restaurant panoramique tout en haut de l’aiguille du midi avant de redescendre à la station intermédiaire pour une randonnée de 3 heures afin de rejoindre la mer de glace et de redescendre avec le petit train du Montenvers. J’arrive à la gare du petit train totalement épuisé, quel parcours ! Ce ne sont que traversées de séracs et pendant trois heures on a l’impression de descendre où de monter des marches en permanence. S’il y avait eu 500 mètres de plus je n’aurais pas pu finir.
Je suis malgré tout étonné de cette performance, c’est la dialyse qui me permet de vivre à nouveau une vie normale. Bien sûr je ne suis pas à 100% mais je pense quand même être à 80 % de mes capacités normales. Il y a un an, avant la dialyse, j’étais dans l’incapacité de parcourir 100 mètres sans devoir m’assoir pour me reposer.
Hier soir j’étais totalement épuisé mais ce matin je me suis levé en pleine forme et nous avons pu monter au Brévent, 2525 mètres où nous avons déjeuné avant de redescendre à pieds à Planpraz, 2000mètres. Nous avons passé une partie de l’après midi à marcher dans les névés. Demain c’est retour à Paris, je suis un peu inquiet de retrouver la canicule.
La mauvaise nouvelle c’est qu’en haut de l’aiguille du midi j’ai fait une mauvaise manipulation et j’ai effacé toutes les photos dont la photo du bouquetin.
Le départ de la troisième étape de mon tour du monde est très proche maintenant, un peu plus de 15 jours !
A très bientôt
Jean Louis
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"Cher Jean-Louis, Toujours très présent de toi par la pensée, je te piste dans tous tes instants depuis des mois. Et je reste émerveillé. Quel exemple ! Tu as tout mon soutien, camarade, sauf si tu te risques trop.. Bien amicalement à toi, et à toute ta famille. Dominique Manchon" Envoyé par d.manchon le 09-07-2010 à 17:15
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"Cher Jean-Louis, Toujours très présent de toi par la pensée, je te piste dans tous tes instants depuis des mois. Et je reste émerveillé. Quel exemple ! Tu as tout mon soutien, camarade, sauf si tu te risques trop.. Bien amicalement à toi, et à toute ta famille. Dominique Manchon" Envoyé par d.manchon le 09-07-2010 à 17:15
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"Bonjour Jean Louis juste un petit mot pour te dire que tu peux peut être encore récupérer tes photos sur ta carte: il y a des logiciels de récupération qui font çà très bien (ils sont spécifiques de la marque de ta carte en général) mais il ne faut pas faire trop de photos par dessus. A bientôt. Amicalement Paparazzi." Envoyé par Paparazzi le 13-07-2010 à 12:52
Wed, 17 Jul 2010 20:00:00 GMT - A quelques jours de la troisième étape
Wed, 17 Jul 2010 20:00:00 GMT - A quelques jours de la troisième étape
Le 14 Juillet 2010 à 20 H en France
Bonjour à tous,
Le challenge n’est plus une simple traversée de l’océan Atlantique mais bien de boucler ce tour du monde.
La traversée de l’Atlantique ainsi que celle du Pacifique étaient deux étapes faciles comparativement à ce qui m’attend dans cette troisième étape. D’une part ce parcours est très long, 11500 milles, plus du double de chacune des deux étapes précédentes. D’autre part les difficultés vont aller crescendo.
La partie ouest du Pacifique, de Tahiti jusqu’au détroit de Torres est plus difficile que la partie est que je viens de traverser. Les vents y sont beaucoup moins réguliers et peuvent même être contraires. Par ailleurs la route est parsemée d’atolls et de récifs coralliens.
Il faut ensuite se faufiler au milieu des récifs dans le détroit de Torres avant de traverser l’océan Indien qui est réputé pour être viril.
La dernière partie entre l’île Maurice et le cap de bonne Espérance est particulièrement difficile avec des mers très grosses et des vents contraires. Cela m’impressionne un peu.
Je vais naviguer en solitaire la plus grande partie du parcours, des équipiers vont me rejoindre à l’île Maurice pour finir l’étape jusqu’au cap de bonne Espérance.
Je suis maintenant prêt pour repartir, j’ai investi dans un ordinateur portable de secours. Le mien commence à être très oxydé et je ne peux me permettre de tomber en panne car dans cette étape la bonne connaissance des prévisions météo est fondamentale. J’ai également en secours l’ordinateur fixe de la table à carte.
J’ai la cartographie nécessaire à ce parcours et les guides nautiques correspondants.
Je viens de réussir à obtenir les références gravées sur mon ancien démarreur, cela m’a permis d’en commander un neuf que je recevrais en fin de semaine.
Concernant mes poches de dialyse les associations (AURA et APURADAPAIR) ainsi que le laboratoire BAXTER ont fait le nécessaire pour me livrer deux mois de traitement à Tahiti et deux autres mois de traitement à Darwin en Australie. Cela représente à chaque fois 400 kg à charger dans le bateau.
En arrivant à Tahiti j’ai énormément de travail. Il faut que je prépare le bateau. Remontage du démarreur, vidange et vérification du moteur principal et du groupe électrogène, vérification complète du gréement, nettoyage complet, remontage du pilote automatique … Je ne sais pas encore si je vais effectuer un carénage. Cela va dépendre de l’état de la coque.
Ensuite il va falloir charger les poches de dialyse avant de faire un avitaillement sérieux et puis faire le plein de gasoil.
Ce n’est qu’après tout cela que je pourrais prendre la mer. Il faudrait que cela ne me prenne pas plus de trois jours, difficile. Encore une très belle retombée médiatique pour la dialyse péritonéale, samedi soir un sujet de 2 minutes dans le journal du soir de la RTBF, la première chaine de télévision Belge. Vous pouvez regarder ce document dans l’onglet « Vidéo et Radio » de mon blog. Cela me fait beaucoup plaisir car à force de parler de cette méthode de dialyse j’espère que de plus en plus de dialysés pourront profiter de la qualité de vie qu’apporte la dialyse péritonéale.
J’envisage d’ailleurs la création d’une association dont le but sera de faire part de mon expérience en particulier aux futurs dialysés qui voient arriver avec une très grande inquiétude la phase terminale de l’insuffisance rénale.
A bientôt
Jean Louis
Le 14 Juillet 2010 à 20 H en France
Bonjour à tous,
Le challenge n’est plus une simple traversée de l’océan Atlantique mais bien de boucler ce tour du monde.
La traversée de l’Atlantique ainsi que celle du Pacifique étaient deux étapes faciles comparativement à ce qui m’attend dans cette troisième étape. D’une part ce parcours est très long, 11500 milles, plus du double de chacune des deux étapes précédentes. D’autre part les difficultés vont aller crescendo.
La partie ouest du Pacifique, de Tahiti jusqu’au détroit de Torres est plus difficile que la partie est que je viens de traverser. Les vents y sont beaucoup moins réguliers et peuvent même être contraires. Par ailleurs la route est parsemée d’atolls et de récifs coralliens.
Il faut ensuite se faufiler au milieu des récifs dans le détroit de Torres avant de traverser l’océan Indien qui est réputé pour être viril.
La dernière partie entre l’île Maurice et le cap de bonne Espérance est particulièrement difficile avec des mers très grosses et des vents contraires. Cela m’impressionne un peu.
Je vais naviguer en solitaire la plus grande partie du parcours, des équipiers vont me rejoindre à l’île Maurice pour finir l’étape jusqu’au cap de bonne Espérance.
Je suis maintenant prêt pour repartir, j’ai investi dans un ordinateur portable de secours. Le mien commence à être très oxydé et je ne peux me permettre de tomber en panne car dans cette étape la bonne connaissance des prévisions météo est fondamentale. J’ai également en secours l’ordinateur fixe de la table à carte.
J’ai la cartographie nécessaire à ce parcours et les guides nautiques correspondants.
Je viens de réussir à obtenir les références gravées sur mon ancien démarreur, cela m’a permis d’en commander un neuf que je recevrais en fin de semaine.
Concernant mes poches de dialyse les associations (AURA et APURADAPAIR) ainsi que le laboratoire BAXTER ont fait le nécessaire pour me livrer deux mois de traitement à Tahiti et deux autres mois de traitement à Darwin en Australie. Cela représente à chaque fois 400 kg à charger dans le bateau.
En arrivant à Tahiti j’ai énormément de travail. Il faut que je prépare le bateau. Remontage du démarreur, vidange et vérification du moteur principal et du groupe électrogène, vérification complète du gréement, nettoyage complet, remontage du pilote automatique … Je ne sais pas encore si je vais effectuer un carénage. Cela va dépendre de l’état de la coque.
Ensuite il va falloir charger les poches de dialyse avant de faire un avitaillement sérieux et puis faire le plein de gasoil.
Ce n’est qu’après tout cela que je pourrais prendre la mer. Il faudrait que cela ne me prenne pas plus de trois jours, difficile. Encore une très belle retombée médiatique pour la dialyse péritonéale, samedi soir un sujet de 2 minutes dans le journal du soir de la RTBF, la première chaine de télévision Belge. Vous pouvez regarder ce document dans l’onglet « Vidéo et Radio » de mon blog. Cela me fait beaucoup plaisir car à force de parler de cette méthode de dialyse j’espère que de plus en plus de dialysés pourront profiter de la qualité de vie qu’apporte la dialyse péritonéale.
J’envisage d’ailleurs la création d’une association dont le but sera de faire part de mon expérience en particulier aux futurs dialysés qui voient arriver avec une très grande inquiétude la phase terminale de l’insuffisance rénale.
A bientôt
Jean Louis
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"je suis heureuse d’avoir de bonnes nouvelles j’espere que vous aurez bientot une greffequanq amoi tourjours le train train habituelaffection roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 15-07-2010 à 17:52
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"Mon cher ami Jean-Louis, J’ai passé un merveilleux week-end : j’ai beaucoup et splendidement voyagé! ... grâce à la relecture intégrale et en séquence de tous tes messages depuis septembre ! Et en prenant mon temps.
Quel bonheur et quelle émotion ! Tu es un véritable phénomène dans toutes les composantes de ton être aux facettes si riches et variées. Sans oublier les traits humoristiques! MERCI pour tout. Je suis fier et heureux de te connaître, et de partager un peu de ton existence. Amitié. Dominique Manchon." Envoyé par Dominique Manchon le 20-07-2010 à 11:37
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"Bonjour, Amiral, heureux de vous retrouver en pleine forme. Je vois que nous avons partagé pour quelques heures les mêmes routes... terrestres. De retour de 4000 km de petites routes entre les Jura , les Alpes, les Dolomites, les lacs italiens, la Suisse et un resto inoubliable dans les environs de Dijon. La Harley est au mieux de sa forme, le pilote a pris 2 kg ! Début août ce sera le Massif central et la Dordogne. Bon , d’accord, ça sonne moins bien que le cap de Bonne Espérance... Amitiés à partager avec votre sirène. GD " Envoyé par GD le 20-07-2010 à 12:00
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"dans le journal de santhelys j’ai eue la joie de lire votre article ainsi que les photos quand à moi le moral est bondonnez moide vos nouvellesaffection roselyned" Envoyé par roselynedemeestered le 25-07-2010 à 08:29
Hé bien c’est reparti ! Demain matin, à 11H30, je prends l’avion à Roissy pour retourner à Tahiti et retrouver Harmattan qui m’attends là bas. C’est encore une grande aventure qui va me tenir près de quatre mois en mer. C’est plus du double de mon précédent parcours avec des mers beaucoup plus difficiles et la traversée en solitaire de l’Océan Indien.
Je suis tout à fait prêt. Une bonne nouvelle, mon copain Jacky va me rejoindre à l’île Maurice ou à la Réunion mi octobre, pour que nous fassions ensemble la fin du parcours. J’avais prévu la fin de cette étape à Durban mais si je peux rejoindre Cap Town ce serait mieux. Entre Durban et Cap Town la route est longue et comme il faut longer la côte il faut veiller en permanence. A deux c’est plus facile pour se reposer. Du coup il me faut le guide nautique pour l’Afrique du sud. C’est le « South African Nautical Almanac». Difficile à trouver en France. J’ai tout de même réussi à en trouver un exemplaire à la « Librairie Maritime OUTREMER » de Marseille. Merci Internet.
Cap Town, le cap de Bonne Espérance, le Cap des tempêtes que je vais passer à l’envers face aux vents dominants, c’est un Everest. Et maintenant les baleines qui attaquent les voiliers dans ces eaux déjà difficiles. J’ai été impressionné par cette vidéo montrant une baleine jaillissant de l’eau et s’écrasant sur un voilier. J’espère en croiser de plus sympathiques.
Je prends donc l’avion demain matin à 11H30 pour arriver lundi soir à 21h30 heure locale après une escale à Los Angeles. En fait j’arrive à Papeete à 9h30 mardi matin heure de Paris. C’est un voyage très long. Cette fois ci je vais voyager avec 1,5 litre d’extraneal dans le ventre, c’est le type de poche que j’utilise la nuit et que l’on peut garder normalement jusqu’à 16 heures. Je vais la garder une trentaine d’heures, je vais certainement la réabsorber en partie mais je serais bien mieux que lors de mon voyage précédent avec le ventre vide.
Beaucoup de travail m’attend à Tahiti. Ce qui me préoccupe le plus c’est l’état de la carène. Dois-je sortir le bateau et effectuer un carénage ? Avec 11 500 milles devant l’étrave il faut absolument que ma carène soit nickel car quelques dixièmes de nœuds de gagnés c’est plusieurs jours, voir plusieurs semaines à l’arrivée. Et puis il faut que je revois mon gréement et que j’effectue un réglage de celui-ci, que je fasse les vidanges, que je remonte mon démarreur et mon pilote automatique, peut être un changement de courroie de distribution, l’avitaillement, le rangement de mes poches, un plein de gasoil, la récupération de mon acte de francisations au service des douanes …. Quel bonheur lorsque tout seras terminé de pouvoir reprendre la mer. J’espère ne pas perdre trop de jours dans tous ces préparatifs.
Je dois être revenu à Paris le 30 novembre car je suis invité par le SNITEM, à intervenir lors d’une journée de rencontres et de débats qui se déroulera à l’institut Pasteur. Le SNITEM est un syndicat qui regroupe les industriels des technologies médicales.
Je dois vous laisser maintenant car je dois faire ma valise et aller faire la bise à mes petits enfants.
A bientôt Jean Louis
Le 25 Juillet 2010 à 14H30 H en France
Bonjour à tous,
Hé bien c’est reparti ! Demain matin, à 11H30, je prends l’avion à Roissy pour retourner à Tahiti et retrouver Harmattan qui m’attends là bas. C’est encore une grande aventure qui va me tenir près de quatre mois en mer. C’est plus du double de mon précédent parcours avec des mers beaucoup plus difficiles et la traversée en solitaire de l’Océan Indien.
Je suis tout à fait prêt. Une bonne nouvelle, mon copain Jacky va me rejoindre à l’île Maurice ou à la Réunion mi octobre, pour que nous fassions ensemble la fin du parcours. J’avais prévu la fin de cette étape à Durban mais si je peux rejoindre Cap Town ce serait mieux. Entre Durban et Cap Town la route est longue et comme il faut longer la côte il faut veiller en permanence. A deux c’est plus facile pour se reposer. Du coup il me faut le guide nautique pour l’Afrique du sud. C’est le « South African Nautical Almanac». Difficile à trouver en France. J’ai tout de même réussi à en trouver un exemplaire à la « Librairie Maritime OUTREMER » de Marseille. Merci Internet.
Cap Town, le cap de Bonne Espérance, le Cap des tempêtes que je vais passer à l’envers face aux vents dominants, c’est un Everest. Et maintenant les baleines qui attaquent les voiliers dans ces eaux déjà difficiles. J’ai été impressionné par cette vidéo montrant une baleine jaillissant de l’eau et s’écrasant sur un voilier. J’espère en croiser de plus sympathiques.
Je prends donc l’avion demain matin à 11H30 pour arriver lundi soir à 21h30 heure locale après une escale à Los Angeles. En fait j’arrive à Papeete à 9h30 mardi matin heure de Paris. C’est un voyage très long. Cette fois ci je vais voyager avec 1,5 litre d’extraneal dans le ventre, c’est le type de poche que j’utilise la nuit et que l’on peut garder normalement jusqu’à 16 heures. Je vais la garder une trentaine d’heures, je vais certainement la réabsorber en partie mais je serais bien mieux que lors de mon voyage précédent avec le ventre vide.
Beaucoup de travail m’attend à Tahiti. Ce qui me préoccupe le plus c’est l’état de la carène. Dois-je sortir le bateau et effectuer un carénage ? Avec 11 500 milles devant l’étrave il faut absolument que ma carène soit nickel car quelques dixièmes de nœuds de gagnés c’est plusieurs jours, voir plusieurs semaines à l’arrivée. Et puis il faut que je revois mon gréement et que j’effectue un réglage de celui-ci, que je fasse les vidanges, que je remonte mon démarreur et mon pilote automatique, peut être un changement de courroie de distribution, l’avitaillement, le rangement de mes poches, un plein de gasoil, la récupération de mon acte de francisations au service des douanes …. Quel bonheur lorsque tout seras terminé de pouvoir reprendre la mer. J’espère ne pas perdre trop de jours dans tous ces préparatifs.
Je dois être revenu à Paris le 30 novembre car je suis invité par le SNITEM, à intervenir lors d’une journée de rencontres et de débats qui se déroulera à l’institut Pasteur. Le SNITEM est un syndicat qui regroupe les industriels des technologies médicales.
Je dois vous laisser maintenant car je dois faire ma valise et aller faire la bise à mes petits enfants.
Mon, 26 Jul 2010 16:00:00 GMT - Au dessus du Groenland
Mon, 26 Jul 2010 16:00:00 GMT - Au dessus du Groenland
Le 26 Juillet 2010 à 16H00 H en France, 4 heure du matin à Papeete
Bonjour à tous,
Je suis actuellement dans l’avion en train de survoler le Groenland. C’est plus blanc que blanc ! Hé bien oui, c’est la route directe pour Tahiti. Comme on a l’habitude des représentations du monde en projection Mercator, on a une vue très déformée de celui-ci. Pour de courtes distances c’est très bien mais pas pour de très longues distances. Le monde c’est une sphère, ce n’est pas un rectangle horizontal que l’on peut plaquer sur une feuille de papier au format A4.
Au départ notre commandant nous a annoncé un temps de vol de 11h35 en fonction de la météo du jour. Sur de pareilles distances le temps de vol peut varier d’une façon importante selon que l’on rencontre des vents favorables ou non.
Après avoir décollé de Roissy nous sommes montés sur Abbeville puis nous avons traversé la manche. Nous avons ensuite remonté l’Angleterre du sud au nord avant de passer au sud des îles Féroé puis à l’aplomb de Reykjavik en Island pour atteindre le sud du Groenland.
Il est maintenant 19 heures à Paris, 7 heures à Papeete. Nous avons survolé la mer de Baffin puis la baie d’Hudson. Ce sont maintenant les territoires du nord ouest avec les milliers de lacs que nous pouvons apercevoir grâce à une caméra se trouvant sous la carlingue et un ciel sans nuages.
Ce sera ensuite une descente de nord est en sud ouest du Canada (Manitoba et Saskatchewan)
21 H à Paris, 9 H à Papeete Nous rentrons maintenant dans l’espace aérien des Etats Unis et nous survolons le Montana en passant juste au dessus de Great Falls puis c’est le Wyoming, l’Idaho, l’Utah, le Nevada et enfin la Californie pour atterrir à Los Angeles à 23h35 heure de Paris, 14h35 heure local et11h35 heure de Papeete. Comme j’aimerais avoir le temps de passer quelques jours à LA. C’est une ville mythique pour le lecteur de série noire que je suis. L’escale de Los Angeles dure normalement deux heures. Tout ce temps est occupé pour faire la queue aux guichets de l’immigration bien que l’on soit parqués ensuite dans une salle de transit. C’est très long. On est photographiés et les empruntes digitales des 5 doigts de la main droite puis des 5 doigts de la main gauche sont relevées puis enregistrées.
Pendant ce temps l’avion est nettoyé et l’on redécolle pour 8 heures de vol direction Tahiti. Quel voyage ! En fait on prends du retard et on ne redécolle qu’à 2h15 heure de Paris, 17h15 heure de Los Angeles. Je vais arriver à 22H30 heure locale, 10h30 mardi matin heure de Paris. Il faudra alors que je trouve à louer une voiture et que je fasse une heure de route pour rejoindre mon bateau près de 30 heures après être parti de chez moi.
Nous arrivons enfin à Papeete, ici c’est l’hiver, il est 22H30 heure locale mais il fait quand même 27 degrés, bien plus qu’à Paris où c’est l’été.
Je récupère mes bagages, je passe à la douane où je dois raconter toute mon aventure et je sors enfin dans un hall d’arrivé encombré de familles qui se retrouvent. J’arrive quand même à me frayer un chemin pour me diriger vers le coin des loueurs de voiture quand une belle jeune fille me court après en m’interpellant :
- « C’est vous le navigateur ? »
Je suis surpris.
- « Oui c’est moi » - « C’est la radio, je voudrais vous interviewer »
Quel accueil ! Toute m’a fatigue s’envole. Comme les astres doivent être bien positionnés, je lui demande de patienter et je vais chez Hertz. Miracle, il y a une voiture de disponible. Je fais les papiers puis nous passons un bon moment à discuter avant l’interview proprement dit. Elle est très sympathique et en se quittant j’ai même droit à la bise ! J’en oublie de lui demander de m’envoyer l’enregistrement pour que je le mette sur mon blog. J’espère quelle va lire cette news.
C’est Radio 1, le sujet va passer mardi aux infos de midi.
Une heure de route difficile pour rejoindre Harmattan. Mauvaise surprise, les batteries sont à plat. Le voltmètre indique 6 volts. Je dois encore avoir une batterie qui s’est mise en court circuit. Je branche le 220V et mets en route le chargeur principal. Quel drôle de bruit dans la salle machine. Un Psssiiiit. Cela vient d’une batterie, du coup je n’ai pas à chercher la fautive de mes problèmes, je la débranche et le chargeur retrouve sa forme, la tension remonte. Elles ont 6 ans ces batteries, il va falloir que je les change.
Une autre mauvaise surprise, toute l’avant du bateau est dans un état terrible, l’humidité a fait moisir un peu tout, les coussins mais même toutes les parois. Je suis fatigué, je m’installe dans la chambre arrière pour faire ma dialyse. Impeccable cette fois ci. Il y a 31 heures que j’ai cette poche et je n’ai même pas réabsorbé. Une fois la dialyse terminée je me jette sur la couchette, il est 2 heures du matin ici mais pour mois c’est 2 heures de l’après midi, j’ai faim et beaucoup de mal à dormir. Difficile 12 heures de décalage horaire.
A bientôt
Jean Louis
Le 26 Juillet 2010 à 16H00 H en France, 4 heure du matin à Papeete
Bonjour à tous,
Je suis actuellement dans l’avion en train de survoler le Groenland. C’est plus blanc que blanc ! Hé bien oui, c’est la route directe pour Tahiti. Comme on a l’habitude des représentations du monde en projection Mercator, on a une vue très déformée de celui-ci. Pour de courtes distances c’est très bien mais pas pour de très longues distances. Le monde c’est une sphère, ce n’est pas un rectangle horizontal que l’on peut plaquer sur une feuille de papier au format A4.
Au départ notre commandant nous a annoncé un temps de vol de 11h35 en fonction de la météo du jour. Sur de pareilles distances le temps de vol peut varier d’une façon importante selon que l’on rencontre des vents favorables ou non.
Après avoir décollé de Roissy nous sommes montés sur Abbeville puis nous avons traversé la manche. Nous avons ensuite remonté l’Angleterre du sud au nord avant de passer au sud des îles Féroé puis à l’aplomb de Reykjavik en Island pour atteindre le sud du Groenland.
Il est maintenant 19 heures à Paris, 7 heures à Papeete. Nous avons survolé la mer de Baffin puis la baie d’Hudson. Ce sont maintenant les territoires du nord ouest avec les milliers de lacs que nous pouvons apercevoir grâce à une caméra se trouvant sous la carlingue et un ciel sans nuages.
Ce sera ensuite une descente de nord est en sud ouest du Canada (Manitoba et Saskatchewan)
21 H à Paris, 9 H à Papeete Nous rentrons maintenant dans l’espace aérien des Etats Unis et nous survolons le Montana en passant juste au dessus de Great Falls puis c’est le Wyoming, l’Idaho, l’Utah, le Nevada et enfin la Californie pour atterrir à Los Angeles à 23h35 heure de Paris, 14h35 heure local et11h35 heure de Papeete. Comme j’aimerais avoir le temps de passer quelques jours à LA. C’est une ville mythique pour le lecteur de série noire que je suis. L’escale de Los Angeles dure normalement deux heures. Tout ce temps est occupé pour faire la queue aux guichets de l’immigration bien que l’on soit parqués ensuite dans une salle de transit. C’est très long. On est photographiés et les empruntes digitales des 5 doigts de la main droite puis des 5 doigts de la main gauche sont relevées puis enregistrées.
Pendant ce temps l’avion est nettoyé et l’on redécolle pour 8 heures de vol direction Tahiti. Quel voyage ! En fait on prends du retard et on ne redécolle qu’à 2h15 heure de Paris, 17h15 heure de Los Angeles. Je vais arriver à 22H30 heure locale, 10h30 mardi matin heure de Paris. Il faudra alors que je trouve à louer une voiture et que je fasse une heure de route pour rejoindre mon bateau près de 30 heures après être parti de chez moi.
Nous arrivons enfin à Papeete, ici c’est l’hiver, il est 22H30 heure locale mais il fait quand même 27 degrés, bien plus qu’à Paris où c’est l’été.
Je récupère mes bagages, je passe à la douane où je dois raconter toute mon aventure et je sors enfin dans un hall d’arrivé encombré de familles qui se retrouvent. J’arrive quand même à me frayer un chemin pour me diriger vers le coin des loueurs de voiture quand une belle jeune fille me court après en m’interpellant :
- « C’est vous le navigateur ? »
Je suis surpris.
- « Oui c’est moi » - « C’est la radio, je voudrais vous interviewer »
Quel accueil ! Toute m’a fatigue s’envole. Comme les astres doivent être bien positionnés, je lui demande de patienter et je vais chez Hertz. Miracle, il y a une voiture de disponible. Je fais les papiers puis nous passons un bon moment à discuter avant l’interview proprement dit. Elle est très sympathique et en se quittant j’ai même droit à la bise ! J’en oublie de lui demander de m’envoyer l’enregistrement pour que je le mette sur mon blog. J’espère quelle va lire cette news.
C’est Radio 1, le sujet va passer mardi aux infos de midi.
Une heure de route difficile pour rejoindre Harmattan. Mauvaise surprise, les batteries sont à plat. Le voltmètre indique 6 volts. Je dois encore avoir une batterie qui s’est mise en court circuit. Je branche le 220V et mets en route le chargeur principal. Quel drôle de bruit dans la salle machine. Un Psssiiiit. Cela vient d’une batterie, du coup je n’ai pas à chercher la fautive de mes problèmes, je la débranche et le chargeur retrouve sa forme, la tension remonte. Elles ont 6 ans ces batteries, il va falloir que je les change.
Une autre mauvaise surprise, toute l’avant du bateau est dans un état terrible, l’humidité a fait moisir un peu tout, les coussins mais même toutes les parois. Je suis fatigué, je m’installe dans la chambre arrière pour faire ma dialyse. Impeccable cette fois ci. Il y a 31 heures que j’ai cette poche et je n’ai même pas réabsorbé. Une fois la dialyse terminée je me jette sur la couchette, il est 2 heures du matin ici mais pour mois c’est 2 heures de l’après midi, j’ai faim et beaucoup de mal à dormir. Difficile 12 heures de décalage horaire.
A bientôt
Jean Louis
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"je suis nulle je vous retrouve q’aujourdhui mercredi bon vent unions de pensèes affection roselyned" Envoyé par roselyne.demeestereroselynedemeestere le 28-07-2010 à 08:34
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"Salut Amiral. Heureux de vous savoir à bon port.... mais que ne faut-il pas faire pour avoir la bise d’une jolie jeune fille ... ! Quel séducteur ! Amitiés. GD" Envoyé par GD le 28-07-2010 à 10:14
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"Hola Captain, como esta hombre....tu vois je travaille mon Espagnol à Marbella, les jambes le matin :10kms et la tête l’après midi entre la siesta et l’apéro... Bon, je vois que les heures se suivent et ne se ressemblent pas, entre la petite vahiné de Radio 1 et la reprise en main de l’Harmattan ça contraste... Le plus emmerdant c’est surement l’humidité dans ta chambre mais j’imagine que tu aères tout ça (sauf s’il tombe des cordes??) Tiens nous au courant de l’évolution des choses. Bon courage captain. Jacky," Envoyé par Jacky Peudevin le 28-07-2010 à 14:17
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"bonjour,sui une ami de pierryves durand,le grand docteur qui sui votre périple,j’apprend que l’harmattan va rejoindre Durban en octobre,serai tré interressée par cette traversée,ya pa une tit place?quel sangène!sui prete a fair cuisine,ménage,surveillance médicale,je sui médecin généraliste ds pti village,j’ai qq connaissances sur dialyse ,je pratique voile ds golfe morbihan,je peu donc aider aux manoeuvres;merci de bien vouloir me répondre et encore pleins de belles choses ds la poursuite de votre périple! " Envoyé par pavard veronique le 29-07-2010 à 08:57
Thu, 29 Jul 2010 07:00:00 GMT - Journée de chargement
Thu, 29 Jul 2010 07:00:00 GMT - Journée de chargement
Le 29 Juillet 2010 à 7H00 H en France, 19 heures J-1 à Tahiti, Port de Phaéton
Bonjour à tous,
Quelle fatigue ! Ce soir le bateau est 500 kg plus lourd que ce matin. Jusqu'à présent à chaque départ j’avais de l’aide pour charger le bateau mais ici, aux antipodes je suis seul et ce soir le travail est terminé mais je suis très fatigué.
Hier c’était difficile, 12 heures de décalage horaire c’est redoutable. J’ai quand même réussi à faire quelques courses puis à nettoyer minutieusement tout l’intérieur du bateau et à remonter le pilote automatique. Après déjeuner j’ai fait une bonne sieste puis le soir j’ai dormi de 17h à 20h avant de manger vite fait et de me jeter à nouveau dans la couchette. Du coup aujourd’hui cela allait beaucoup mieux. Heureusement car je venais juste de finir de remonter le démarreur quand le livreur de l’APURAD, l’association qui s’occupe en Polynésie des dialysés, est arrivé avec une palette de 36 cartons de poches de dialyse, 400kg de médicaments pour tenir deux mois et me permettre d’aller jusqu’à Darwin en Australie où la même palette m’attendra.
Très sympa, il m’a aidé à monter les poches jusque dans le cockpit d’Harmattan. Un grand merci à tous ceux qui se sont activés pour me livrer ces poches et en particulier à Sonia de l’AURA à Paris et à Céline de l’APURAD, ici en Polynésie.
J’ai bien l’habitude maintenant, je tapisse le fond de mes coffres avec des bouteilles d’eau que je couche à l’horizontale. Cela évite que mes poches se retrouvent à même les fonds où il peut y avoir de l’eau et même du gasoil.
J’ai donc été chercher 60 bouteilles d’eau, 10 packs de 6 bouteilles, cela me fait une bouteille par jour mais si j’en bois plus je pourrais en réapprovisionner lors de mon escale au Vanuatu qui se trouve à 2500 milles, dans trois semaines environ. J’ai ensuite porté ces 10 packs jusqu’au bateau avant de tout descendre et de tout ranger dans les coffres. Quel boulot ! Ce n’était pas fini, ensuite il a fallu que je traite ces 36 cartons pour les aplatir et les porter à la benne. Je suis content que ce travail soit dans les rétroviseurs.
Demain je vais partir de bonne heure pour Papeete rechercher mon acte de francisation que j’ai dû laisser aux douanes pendant mon absence. Je dois également aller récupérer mon vieux démarreur car j’ai besoin d’une cosse qui est dessus pour mettre en marche celui-ci. Je vais également acheter de l’huile pour faire mes vidanges. Si j’ai le temps demain j’aimerais également revoir mon gréement et laver l’extérieur du bateau.
Si tout va bien je pourrais ainsi faire l’avitaillement vendredi matin puis rendre ma voiture de location avant de prendre la mer.
Le monde est très petit, à 10 mètres de moi, un gas travail sur un bateau, il vient se présenter, c’est le neveu de Régis Voll, le président de la FNAIR, la fédération nationale des insuffisants rénaux, en France. C’est un grand Monsieur qui à l’époque avait fait une traversée de la méditerranée en hémodialyse. C’était héroïque.
Le sujet sur mon aventure et la dialyse péritonéale est passé ce midi sur Radio 1 (C’est une radio qui fonctionne avec Europe 1). Un très bon sujet d’environ 3 minutes. C’est repassé dans l’après midi. Je vais essayer de le récupérer pour vous en faire profiter.
Ha ! J’oubliais. Ce matin encore cette odeur d’hydrogène sulfuré. Je vais voir dans ma salle machine, une des batteries est bouillante. Une de plus en moins, c’est la troisième qui me lâche, à ce rythme dans huit jours je n’ai plus de batteries. En fait ce sont toutes les batteries qui se trouvent dans la salle machine. Avec la chaleur qu’il fait dans cet endroit confiné elles ont vieilli plus vite.
Voilà pour les nouvelles du jour. Je vous laisse. A bientôt.
Jean Louis
Le 29 Juillet 2010 à 7H00 H en France, 19 heures J-1 à Tahiti, Port de Phaéton
Bonjour à tous,
Quelle fatigue ! Ce soir le bateau est 500 kg plus lourd que ce matin. Jusqu'à présent à chaque départ j’avais de l’aide pour charger le bateau mais ici, aux antipodes je suis seul et ce soir le travail est terminé mais je suis très fatigué.
Hier c’était difficile, 12 heures de décalage horaire c’est redoutable. J’ai quand même réussi à faire quelques courses puis à nettoyer minutieusement tout l’intérieur du bateau et à remonter le pilote automatique. Après déjeuner j’ai fait une bonne sieste puis le soir j’ai dormi de 17h à 20h avant de manger vite fait et de me jeter à nouveau dans la couchette. Du coup aujourd’hui cela allait beaucoup mieux. Heureusement car je venais juste de finir de remonter le démarreur quand le livreur de l’APURAD, l’association qui s’occupe en Polynésie des dialysés, est arrivé avec une palette de 36 cartons de poches de dialyse, 400kg de médicaments pour tenir deux mois et me permettre d’aller jusqu’à Darwin en Australie où la même palette m’attendra.
Très sympa, il m’a aidé à monter les poches jusque dans le cockpit d’Harmattan. Un grand merci à tous ceux qui se sont activés pour me livrer ces poches et en particulier à Sonia de l’AURA à Paris et à Céline de l’APURAD, ici en Polynésie.
J’ai bien l’habitude maintenant, je tapisse le fond de mes coffres avec des bouteilles d’eau que je couche à l’horizontale. Cela évite que mes poches se retrouvent à même les fonds où il peut y avoir de l’eau et même du gasoil.
J’ai donc été chercher 60 bouteilles d’eau, 10 packs de 6 bouteilles, cela me fait une bouteille par jour mais si j’en bois plus je pourrais en réapprovisionner lors de mon escale au Vanuatu qui se trouve à 2500 milles, dans trois semaines environ. J’ai ensuite porté ces 10 packs jusqu’au bateau avant de tout descendre et de tout ranger dans les coffres. Quel boulot ! Ce n’était pas fini, ensuite il a fallu que je traite ces 36 cartons pour les aplatir et les porter à la benne. Je suis content que ce travail soit dans les rétroviseurs.
Demain je vais partir de bonne heure pour Papeete rechercher mon acte de francisation que j’ai dû laisser aux douanes pendant mon absence. Je dois également aller récupérer mon vieux démarreur car j’ai besoin d’une cosse qui est dessus pour mettre en marche celui-ci. Je vais également acheter de l’huile pour faire mes vidanges. Si j’ai le temps demain j’aimerais également revoir mon gréement et laver l’extérieur du bateau.
Si tout va bien je pourrais ainsi faire l’avitaillement vendredi matin puis rendre ma voiture de location avant de prendre la mer.
Le monde est très petit, à 10 mètres de moi, un gas travail sur un bateau, il vient se présenter, c’est le neveu de Régis Voll, le président de la FNAIR, la fédération nationale des insuffisants rénaux, en France. C’est un grand Monsieur qui à l’époque avait fait une traversée de la méditerranée en hémodialyse. C’était héroïque.
Le sujet sur mon aventure et la dialyse péritonéale est passé ce midi sur Radio 1 (C’est une radio qui fonctionne avec Europe 1). Un très bon sujet d’environ 3 minutes. C’est repassé dans l’après midi. Je vais essayer de le récupérer pour vous en faire profiter.
Ha ! J’oubliais. Ce matin encore cette odeur d’hydrogène sulfuré. Je vais voir dans ma salle machine, une des batteries est bouillante. Une de plus en moins, c’est la troisième qui me lâche, à ce rythme dans huit jours je n’ai plus de batteries. En fait ce sont toutes les batteries qui se trouvent dans la salle machine. Avec la chaleur qu’il fait dans cet endroit confiné elles ont vieilli plus vite.
Voilà pour les nouvelles du jour. Je vous laisse. A bientôt.
Fri, 30 Jul 2010 06:00:00 GMT - La préparation du bateau
Fri, 30 Jul 2010 06:00:00 GMT - La préparation du bateau
Le 30 Juillet 2010 à 6H TU, 8H00 H en France, 20 heures J-1 à Tahiti, Port de Phaéton
Bonjour à tous,
Encore une journée épuisante. Ce matin je suis parti de bonne heure pour Papeete. Il faut presque une heure et demie car la route est longue et très encombrée.
Ma première visite a été pour les douanes où j’ai pu récupérer l’acte de francisation du bateau. J’en ai profité pour faire ma déclaration de sortie du territoire. J’ai prévu mon départ pour samedi.
Pendant que j’y étais j’ai décidé de faire toutes les démarches de sortie. Je me suis rendu aux bureaux du port pour me faire établir la « Clearance » puis ensuite à la police des frontières pour obtenir la déclaration de départ définitif. Maintenant je suis en règle et je peux partir samedi sans avoir à faire d’autres formalités.
Grace à la « Clearance » je vais pouvoir faire un plein de gasoil détaxé. C’est très intéressant et si j’avais su cela plus tôt j’aurais évité d’en remettre autant à Rangiroa.
Le temps de rentrer, d’acheter le pain et c’était déjà midi.
J’ai passé mon après midi dans ma salle machine. Dur ! On est plié en quatre et il y fait une chaleur énorme, de l’ordre de 50 ou 60 degrés. Je suis mort ce soir et j’attends avec impatiente le moment de me jeter dans ma couchette. J’ai tout vérifié, réglé, nettoyé. J’ai remis en marche le groupe électrogène et j’ai fait la vidange.
Je me suis ensuite occupé du moteur principal. Il mérite toutes mes attentions car cette étape va être longue et il va beaucoup servir. J’ai fait le niveau d’huile de l’inverseur. J’ai galéré, ce n’est pas facile. J’ai fini par prendre une seringue de mon stock de pharmacie et c’était beaucoup plus facile. J’ai ensuite fait la vidange du moteur principal et j’ai changé le filtre. Je voulais changer la turbine de la pompe à eau de mer mais c’est en rupture de stock en Polynésie. J’en ai une neuve à bord ainsi qu’une autre usagée que j’ai gardé pour dépanner. Du coup je ne vais pas la changer, il sera toujours temps si elle me lâche. J’ai lu qu’au Vanuatu, ma prochaine étape, ils sont très bien approvisionnés.
J’ai pas pu faire tout ce que j’avais prévu mais je suis tout de même très content car c’est un travail que je n’aime pas trop qui est maintenant dans les rétroviseurs.
Si tout va bien mon départ reste prévu pour samedi matin.
A bientôt
Jean Louis
Le 30 Juillet 2010 à 6H TU, 8H00 H en France, 20 heures J-1 à Tahiti, Port de Phaéton
Bonjour à tous,
Encore une journée épuisante. Ce matin je suis parti de bonne heure pour Papeete. Il faut presque une heure et demie car la route est longue et très encombrée.
Ma première visite a été pour les douanes où j’ai pu récupérer l’acte de francisation du bateau. J’en ai profité pour faire ma déclaration de sortie du territoire. J’ai prévu mon départ pour samedi.
Pendant que j’y étais j’ai décidé de faire toutes les démarches de sortie. Je me suis rendu aux bureaux du port pour me faire établir la « Clearance » puis ensuite à la police des frontières pour obtenir la déclaration de départ définitif. Maintenant je suis en règle et je peux partir samedi sans avoir à faire d’autres formalités.
Grace à la « Clearance » je vais pouvoir faire un plein de gasoil détaxé. C’est très intéressant et si j’avais su cela plus tôt j’aurais évité d’en remettre autant à Rangiroa.
Le temps de rentrer, d’acheter le pain et c’était déjà midi.
J’ai passé mon après midi dans ma salle machine. Dur ! On est plié en quatre et il y fait une chaleur énorme, de l’ordre de 50 ou 60 degrés. Je suis mort ce soir et j’attends avec impatiente le moment de me jeter dans ma couchette. J’ai tout vérifié, réglé, nettoyé. J’ai remis en marche le groupe électrogène et j’ai fait la vidange.
Je me suis ensuite occupé du moteur principal. Il mérite toutes mes attentions car cette étape va être longue et il va beaucoup servir. J’ai fait le niveau d’huile de l’inverseur. J’ai galéré, ce n’est pas facile. J’ai fini par prendre une seringue de mon stock de pharmacie et c’était beaucoup plus facile. J’ai ensuite fait la vidange du moteur principal et j’ai changé le filtre. Je voulais changer la turbine de la pompe à eau de mer mais c’est en rupture de stock en Polynésie. J’en ai une neuve à bord ainsi qu’une autre usagée que j’ai gardé pour dépanner. Du coup je ne vais pas la changer, il sera toujours temps si elle me lâche. J’ai lu qu’au Vanuatu, ma prochaine étape, ils sont très bien approvisionnés.
J’ai pas pu faire tout ce que j’avais prévu mais je suis tout de même très content car c’est un travail que je n’aime pas trop qui est maintenant dans les rétroviseurs.
Si tout va bien mon départ reste prévu pour samedi matin.
A bientôt
Jean Louis
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"gros bisous de toute la famille et bon voyage " Envoyé par jeanine Barbier le 30-07-2010 à 20:14
Sun, 01 Aug 2010 06:00:00 GMT - Départ de la troisième étape
Sun, 01 Aug 2010 06:00:00 GMT - Départ de la troisième étape
8H00 H en France, 20 heures J-1 à Tahiti, Port de Phaéton
Bonjour à tous,
C’est parti, ce matin à 7h10, j’ai largué les amarres. Quel sentiment blizzard fait d’un peu d’appréhension devant l’ampleur de ce parcourt. Heureusement cela va aller crescendo. Il n’y a personne, c’est samedi, tout le monde dors encore. Je parts sur la pointe des pieds.
Maintenant il faut sortir du lagon, merci aux messieurs des balises, cela nous facilite énormément la tâche. Dehors il n’y a pas de vent, je remonte la côte au moteur, 300 milles à parcourir pour aller à Papeete faire mon plein de gasoil. A 13h je suis dans le lagon, pas loin des pompes à carburant. Je jette l’ancre pour déjeuner tranquillement.
Au moment de prendre le quai je découvre que mon propulseur d’étrave ne fonctionne plus. C’est fâcheux. En fait cela arrive quand il est resté assez longtemps sans être utilisé. Des coquillages poussent dans la tuyère et grossissent. Lorsque je veux utiliser mon propulseur, l’hélice se coince alors et la clavette de sécurité casse. Heureusement, j’ai des clavettes de secours, il faut seulement que je les retrouve ! Je réparerais cela au Vanuatu car il faut être dans des eaux calmes. Je suis un peu ennuyé car il m’est très utile ce propulseur. C’est vrai que pépé Vieux, l’ancien propriétaire de Harmattan, a fait sans pendant 25 ans mais moi j’aime le confort.
Comme je quitte la Polynésie, j’ai eu droit à du gasoil détaxé. 321 litres pour 270€ environ. A mon avis ils ne m’ont pas enlevé toutes les taxes. Enfin c’est toujours cela de pris. Cela compense un peu le coût de mon avitaillement d’hier. Un caddy pour 560€ ! Impressionnant, tout est au double ou au triple des prix de la métropole.
Une fois mon avitaillement effectué je me suis offert un bon restaurant et j’ai ramené la voiture de location à l’aéroport. Le problème c’était de repartir à la marina, à 60 kilomètres de là. J’attends une heure le bus, quand il arrive je fais des signes mais il ne s’arrête pas. On m’explique qu’il devait être plein et que je dois attendre le suivant qui passe dans une heure et qui ne s’arrêteras peut être pas.
Je me décide donc à faire du stop. En ville c’est difficile et j’attends un bon moment mais je fini par être pris et je rentre assez tôt pour faire une dialyse avant de passer le bateau au Karcher.
Cet après midi pas de vent, j’avance donc au moteur puis tout à coup en doublant la pointe sud de Moorea vers 18h le vent se lève à 22 nœuds sur la hanche arrière bâbord. Harmattan s’élance ente 7 et 8 nœuds, c’est le bonheur. Je devrais passer au sud de l’atoll Maiao vers 4 heures du matin puis plus de terre avant les Cook dans 4 jours environ. Ce sera ensuite les Tonga puis les Fidji avant d’arriver dans une petite vingtaine de jours au Vanuatu à 24OO milles d’ici. Je ferais un stop au Vanuatu pour avitailler.
Voila pour aujourd’hui. A bientôt
Jean Louis
8H00 H en France, 20 heures J-1 à Tahiti, Port de Phaéton
Bonjour à tous,
C’est parti, ce matin à 7h10, j’ai largué les amarres. Quel sentiment blizzard fait d’un peu d’appréhension devant l’ampleur de ce parcourt. Heureusement cela va aller crescendo. Il n’y a personne, c’est samedi, tout le monde dors encore. Je parts sur la pointe des pieds.
Maintenant il faut sortir du lagon, merci aux messieurs des balises, cela nous facilite énormément la tâche. Dehors il n’y a pas de vent, je remonte la côte au moteur, 300 milles à parcourir pour aller à Papeete faire mon plein de gasoil. A 13h je suis dans le lagon, pas loin des pompes à carburant. Je jette l’ancre pour déjeuner tranquillement.
Au moment de prendre le quai je découvre que mon propulseur d’étrave ne fonctionne plus. C’est fâcheux. En fait cela arrive quand il est resté assez longtemps sans être utilisé. Des coquillages poussent dans la tuyère et grossissent. Lorsque je veux utiliser mon propulseur, l’hélice se coince alors et la clavette de sécurité casse. Heureusement, j’ai des clavettes de secours, il faut seulement que je les retrouve ! Je réparerais cela au Vanuatu car il faut être dans des eaux calmes. Je suis un peu ennuyé car il m’est très utile ce propulseur. C’est vrai que pépé Vieux, l’ancien propriétaire de Harmattan, a fait sans pendant 25 ans mais moi j’aime le confort.
Comme je quitte la Polynésie, j’ai eu droit à du gasoil détaxé. 321 litres pour 270€ environ. A mon avis ils ne m’ont pas enlevé toutes les taxes. Enfin c’est toujours cela de pris. Cela compense un peu le coût de mon avitaillement d’hier. Un caddy pour 560€ ! Impressionnant, tout est au double ou au triple des prix de la métropole.
Une fois mon avitaillement effectué je me suis offert un bon restaurant et j’ai ramené la voiture de location à l’aéroport. Le problème c’était de repartir à la marina, à 60 kilomètres de là. J’attends une heure le bus, quand il arrive je fais des signes mais il ne s’arrête pas. On m’explique qu’il devait être plein et que je dois attendre le suivant qui passe dans une heure et qui ne s’arrêteras peut être pas.
Je me décide donc à faire du stop. En ville c’est difficile et j’attends un bon moment mais je fini par être pris et je rentre assez tôt pour faire une dialyse avant de passer le bateau au Karcher.
Cet après midi pas de vent, j’avance donc au moteur puis tout à coup en doublant la pointe sud de Moorea vers 18h le vent se lève à 22 nœuds sur la hanche arrière bâbord. Harmattan s’élance ente 7 et 8 nœuds, c’est le bonheur. Je devrais passer au sud de l’atoll Maiao vers 4 heures du matin puis plus de terre avant les Cook dans 4 jours environ. Ce sera ensuite les Tonga puis les Fidji avant d’arriver dans une petite vingtaine de jours au Vanuatu à 24OO milles d’ici. Je ferais un stop au Vanuatu pour avitailler.
Voila pour aujourd’hui. A bientôt
Jean Louis
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"Hola captain,
Bravo tu as tenu ton timing, c’est jamais gagné d’avance après quelques mois de stand bye. Les réparations, l’avitaillement poches plus le miam, les formalités et le dernier petit resto, tout est en ordre, en plus tu chopes le petit vent qui va bien dès la sortie avec du 7/8 noeuds sous la quille...Pas belle la vie?? Allez bonne nav.et à plus de tes nouvelles Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 01-08-2010 à 20:42
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"ravie d’avoir de vos nouvelles bravo pour votre courage affection roselynedemeestered" Envoyé par roselynedemeestere le 02-08-2010 à 07:52
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"Bon vent Amiral. J’ai mis un mail à Neptune.com pour qu’il prenne soin de vous. Amitiés. GD" Envoyé par GD le 02-08-2010 à 12:25
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"Bravo pour le périple accompli, et bons vents pour la suite...merci pour les blogs qui permettent de vous suivre à la trace. Bien cordialement, Maïté" Envoyé par lasserre maïté le 02-08-2010 à 14:28
Mon, 02 Aug 2010 05:00:00 GMT - Un départ musclé 152°38W 17°26S
Mon, 02 Aug 2010 05:00:00 GMT - Un départ musclé 152°38W 17°26S
7H00 H en France, 19 heures J-1 à Tahiti,
Bonjour à tous,
Plutôt musclé le départ, j’ai été cueilli à froid. Hier après midi c’était moteur avec 7 nœuds de vent dans le nez puis tout à coup, en passant au large de Moorea, un 20 nœud en plein sur l’arrière. Super, je coupe le moteur, Harmattan se régal et moi je fais une petite sieste. Je suis réveillé vers 20 h par les mouvements importants du bateau, le vent à forci, il est maintenant établi autour de 27N et la mer est forte. Il est temps que je réduise la voilure. C’est ce qui est bien avec ce bateau, il accepte assez facilement d’être surtoilé alors que j’ai installé des mats de 1,5 m plus hauts que ceux d’origine. Je roule un peu de génois et je prends un ris dans la grand voile. Pour prendre les ris plein vent arrière j’ai ma technique, je soulage un peu le hale bas puis je reprends un peu d’écoute avant de border les trois bosses de ris en commençant par la troisième. Le but est que la voile ne soit pas en appuie sur le gréement et les barres de flèche. Puis je largue de la drisse par étape de 30 centimètres en reprenant mes bosses de ris. Cela va parfaitement bien.
Alors que je suis en train d’effectuer la manœuvre j’entends un grand cri juste à coté de moi. C’est un très beau oiseau de mer, blanc et noir avec une très longue et très fine queue, qui s’est installé sur le roof arrière, juste au bord du cockpit pour déguster le poisson qu’il vient de pêcher. Il n’est pas content et part en abandonnant sa proie à moitié dévorée.
Commence alors une période difficile. La mer est blanche, les haubans piaulent, les grains sont présents en permanence et le capitaine n’est pas en forme. Je ne dine pas, je suis un peu barbouillé. L’écriture de la nouvelle du jour est une corvée. Je m’y reprends à 10 fois et je dois en permanence m’interrompre et aller respirer dehors tellement je suis nauséeux. J’envisage d’abandonner cette nouvelle mais je n’en ai pas écrit la veille alors j’insiste. Je passe une nuit blanche et en milieu de matinée je fini par vomir mon petit déjeuner. Et dire que je suis là pour mon plaisir normalement ! Ne serais-je pas un peu sado-maso ?
Une bonne nouvelle dans tout cela c’est que les choses ne peuvent que s’améliorer. Je consacre la fin de matinée à une sieste réparatrice et le moral revient au galop. Etonnant les grains ont totalement disparus, c’est grand bleu et ma situation me paraît super top. Beaucoup de mer, beaucoup de vent, le bateau se régale et moi aussi.
Je déjeune avec appétit même si c’est un déjeuner aérien. Tout s’envole, assiette avec les nouilles qui se répandent dans le cockpit, verre (toujours quand il est plein), morceau de pain, fourchette, couteau, cuillère qui se prennent pour des petits missiles. Tout traverse le cockpit.
Au niveau navigation le bateau marche bien. Je ne le mène pas à fond, le temps de m’amariner je la joue calme. J’ai mis un peu de nord dans mon ouest pour ne pas être pile vent arrière. Le vent est plein est à 22 nœuds. Je file aux alentours de 6,5 nœuds avec un tout petit peu de génois, grand voile à un ris et artimon plein. Il faudrait que je fasse sauter ce ris mais je n’ai pas le courage, peut être tout à l’heure après la sieste. Après tout je ne suis pas en course.
Voilà, je quitte la Polynésie. Qu’est ce que j’en retiens ? Une situation politique très difficile dont on ne sait rien en France. Le sentiment que tout va exploser à moyen terme. L’état est en situation de cessation de paiement.
Je crois que le cœur du problème est lié à la fiscalité. Ici on ne paie pas d’impôts. Les dépenses publiques sont financées par des taxes sur les produits d’importation. Cela rend la vie extrêmement chère et fait payer au touriste les impôts. Du coup les touristes ne viennent plus alors que cela devrait être le revenu principal de ce pays.
Sur le soir le vent forcit à nouveau. On est maintenant dans les 27 à 28 nœuds. Je vais attendre un peu pour reprendre le ris que j’ai fait sauter après la sieste.
155 milles de parcouru aujourd’hui. A bientôt
Jean Louis
7H00 H en France, 19 heures J-1 à Tahiti,
Bonjour à tous,
Plutôt musclé le départ, j’ai été cueilli à froid. Hier après midi c’était moteur avec 7 nœuds de vent dans le nez puis tout à coup, en passant au large de Moorea, un 20 nœud en plein sur l’arrière. Super, je coupe le moteur, Harmattan se régal et moi je fais une petite sieste. Je suis réveillé vers 20 h par les mouvements importants du bateau, le vent à forci, il est maintenant établi autour de 27N et la mer est forte. Il est temps que je réduise la voilure. C’est ce qui est bien avec ce bateau, il accepte assez facilement d’être surtoilé alors que j’ai installé des mats de 1,5 m plus hauts que ceux d’origine. Je roule un peu de génois et je prends un ris dans la grand voile. Pour prendre les ris plein vent arrière j’ai ma technique, je soulage un peu le hale bas puis je reprends un peu d’écoute avant de border les trois bosses de ris en commençant par la troisième. Le but est que la voile ne soit pas en appuie sur le gréement et les barres de flèche. Puis je largue de la drisse par étape de 30 centimètres en reprenant mes bosses de ris. Cela va parfaitement bien.
Alors que je suis en train d’effectuer la manœuvre j’entends un grand cri juste à coté de moi. C’est un très beau oiseau de mer, blanc et noir avec une très longue et très fine queue, qui s’est installé sur le roof arrière, juste au bord du cockpit pour déguster le poisson qu’il vient de pêcher. Il n’est pas content et part en abandonnant sa proie à moitié dévorée.
Commence alors une période difficile. La mer est blanche, les haubans piaulent, les grains sont présents en permanence et le capitaine n’est pas en forme. Je ne dine pas, je suis un peu barbouillé. L’écriture de la nouvelle du jour est une corvée. Je m’y reprends à 10 fois et je dois en permanence m’interrompre et aller respirer dehors tellement je suis nauséeux. J’envisage d’abandonner cette nouvelle mais je n’en ai pas écrit la veille alors j’insiste. Je passe une nuit blanche et en milieu de matinée je fini par vomir mon petit déjeuner. Et dire que je suis là pour mon plaisir normalement ! Ne serais-je pas un peu sado-maso ?
Une bonne nouvelle dans tout cela c’est que les choses ne peuvent que s’améliorer. Je consacre la fin de matinée à une sieste réparatrice et le moral revient au galop. Etonnant les grains ont totalement disparus, c’est grand bleu et ma situation me paraît super top. Beaucoup de mer, beaucoup de vent, le bateau se régale et moi aussi.
Je déjeune avec appétit même si c’est un déjeuner aérien. Tout s’envole, assiette avec les nouilles qui se répandent dans le cockpit, verre (toujours quand il est plein), morceau de pain, fourchette, couteau, cuillère qui se prennent pour des petits missiles. Tout traverse le cockpit.
Au niveau navigation le bateau marche bien. Je ne le mène pas à fond, le temps de m’amariner je la joue calme. J’ai mis un peu de nord dans mon ouest pour ne pas être pile vent arrière. Le vent est plein est à 22 nœuds. Je file aux alentours de 6,5 nœuds avec un tout petit peu de génois, grand voile à un ris et artimon plein. Il faudrait que je fasse sauter ce ris mais je n’ai pas le courage, peut être tout à l’heure après la sieste. Après tout je ne suis pas en course.
Voilà, je quitte la Polynésie. Qu’est ce que j’en retiens ? Une situation politique très difficile dont on ne sait rien en France. Le sentiment que tout va exploser à moyen terme. L’état est en situation de cessation de paiement.
Je crois que le cœur du problème est lié à la fiscalité. Ici on ne paie pas d’impôts. Les dépenses publiques sont financées par des taxes sur les produits d’importation. Cela rend la vie extrêmement chère et fait payer au touriste les impôts. Du coup les touristes ne viennent plus alors que cela devrait être le revenu principal de ce pays.
Sur le soir le vent forcit à nouveau. On est maintenant dans les 27 à 28 nœuds. Je vais attendre un peu pour reprendre le ris que j’ai fait sauter après la sieste.
155 milles de parcouru aujourd’hui. A bientôt
Jean Louis
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"bonjour j’ai lu ton livre en corse pendant les vacances je me sens incapable de vivre tes aventures sur HARMATTAN pourtant les découvertes me font réver je suis content que ton aventure continue j’etais en manque avant le départ de la route du RHUM de régis fin octobre tu passes après les banques le matin et cela m’évade en toute sécurité je rève ,sois prudent quand même,je te suis par la pensée et JACKY peut se préparer à vomir... amitiés alain" Envoyé par tardieu le 03-08-2010 à 21:45
Wed, 04 Aug 2010 05:00:00 GMT - Un Pacifique trop pacifique 156°56W 17°41S
Wed, 04 Aug 2010 05:00:00 GMT - Un Pacifique trop pacifique 156°56W 17°41S
7H00 H en France, 19 heures J-1 heure du bord,
Bonjour à tous,
C’est le calme plat ! J’ai passé la nuit au moteur puis ce matin un petit vent de 12 Nœuds s’est levé qui m’a permis d’envoyer le spi. Quel bonheur, c’est toujours un grand régal d’envoyer cette voile. Le bateau a passé toute la matinée à 6 Nœuds puis à 11 heures tout s’est arrêté. J’ai dû rentrer mon spi et lancer à nouveau le moteur car cela oscille entre 2 et 3 nœuds. Puis vers 15 heures, à nouveau un peu de vent et le spi nous tire jusqu’à 17 heures avant de renvoyer à nouveau le moteur par manque de vent. Une chose positive dans cela, je n’ai plus à décider si je garde mon spi cette nuit.
La mer est plate, c’est une galette bretonne. Depuis mon départ de Tahiti je n’ai rien vu, pas de terre, pas de poissons, pas de bateau, c’est le grand désert salé. Il fait une chaleur intenable encore amplifiée par l’absence de vent. Heureusement que c’est l’hiver ici car passer par là en plein été cela doit être mission impossible. Ma sonde de température indique une mer à 32°7 en plein hiver !!!! Je crois qu’à Granville certains se baignent en plein été avec une eau à 17°. On n’est pas sur la même planète.
Sur l’écran de la cartographie la trace s’allonge petit à petit. Le parcourt qui m’attends est tout de même très impressionnant. Ce matin j’ai essayé de faire un planning et je l’ai comparé avec les différentes étapes déjà effectuées.
Je suis parti de Marseille le 5 octobre 2009 pour arriver à Lanzarote le 17 après 1347 milles. Je suis reparti de Lanzarote le 28 novembre pour arriver en Martinique le 23 décembre après 3048 milles soit plus du double. Je suis ensuite reparti de Martinique le 19 mars 2010 pour arriver à Tahiti le 22 mai après 5866 milles soit presque le double.
Ce qui m’attend cette fois c’est encore presque le double puisque j’ai 11626 milles pour arriver à Cap Town. Cela se décompose de la façon suivante :
Tahiti – Tonga 1477 Tonga – Fidji 400 Fidji – Vanuatu 531 Soit 2408 milles Stop au Vanuatu de 1 à 2 jours
Vanuatu – Détroit de Torres 1520 Détroit de Torres – Darwin 830 Soit 2350 milles Stop à Darwin de 4 jours
Darwin – Iles Christmas 1475
Stop à Christmas de 1 à 2 jours
Iles Christmas – Ile Maurice 2902 milles
Stop à l’île Maurice de 3 jours
Ile Maurice – Durban 1576 milles
Durban – Table Bay 915 milles (Par petites étapes en fonction de la météo)
Voilà le menu des quatre mois à venir. Une fois à Table Bay, il ne me restera plus qu’à remonter l’Atlantique pour boucler ce tour du monde. Je pense rentre à Marseille courant mai ou juin 2011. Quelle fête on va faire ! J’espère qu’il y aura du monde pour m’attendre.
Pour l’instant je viens de quitter les eaux territoriales de la France pour rentrer dans celles des Cook Islandes. En quelque sorte je viens de passer la frontière. Je n’ai pas vu de douaniers mais à tout hasard j’ai crié « Rien à déclarer » et pour faire bonne mesure en entrant dans ce nouveau pays j’ai hurlé « Nothing to declare »
C’est une toute petite journée aujourd’hui avec seulement 113 milles au compteur journalier et 431 depuis le départ de Tahiti.
A demain
Jean Louis
7H00 H en France, 19 heures J-1 heure du bord,
Bonjour à tous,
C’est le calme plat ! J’ai passé la nuit au moteur puis ce matin un petit vent de 12 Nœuds s’est levé qui m’a permis d’envoyer le spi. Quel bonheur, c’est toujours un grand régal d’envoyer cette voile. Le bateau a passé toute la matinée à 6 Nœuds puis à 11 heures tout s’est arrêté. J’ai dû rentrer mon spi et lancer à nouveau le moteur car cela oscille entre 2 et 3 nœuds. Puis vers 15 heures, à nouveau un peu de vent et le spi nous tire jusqu’à 17 heures avant de renvoyer à nouveau le moteur par manque de vent. Une chose positive dans cela, je n’ai plus à décider si je garde mon spi cette nuit.
La mer est plate, c’est une galette bretonne. Depuis mon départ de Tahiti je n’ai rien vu, pas de terre, pas de poissons, pas de bateau, c’est le grand désert salé. Il fait une chaleur intenable encore amplifiée par l’absence de vent. Heureusement que c’est l’hiver ici car passer par là en plein été cela doit être mission impossible. Ma sonde de température indique une mer à 32°7 en plein hiver !!!! Je crois qu’à Granville certains se baignent en plein été avec une eau à 17°. On n’est pas sur la même planète.
Sur l’écran de la cartographie la trace s’allonge petit à petit. Le parcourt qui m’attends est tout de même très impressionnant. Ce matin j’ai essayé de faire un planning et je l’ai comparé avec les différentes étapes déjà effectuées.
Je suis parti de Marseille le 5 octobre 2009 pour arriver à Lanzarote le 17 après 1347 milles. Je suis reparti de Lanzarote le 28 novembre pour arriver en Martinique le 23 décembre après 3048 milles soit plus du double. Je suis ensuite reparti de Martinique le 19 mars 2010 pour arriver à Tahiti le 22 mai après 5866 milles soit presque le double.
Ce qui m’attend cette fois c’est encore presque le double puisque j’ai 11626 milles pour arriver à Cap Town. Cela se décompose de la façon suivante :
Tahiti – Tonga 1477 Tonga – Fidji 400 Fidji – Vanuatu 531 Soit 2408 milles Stop au Vanuatu de 1 à 2 jours
Vanuatu – Détroit de Torres 1520 Détroit de Torres – Darwin 830 Soit 2350 milles Stop à Darwin de 4 jours
Darwin – Iles Christmas 1475
Stop à Christmas de 1 à 2 jours
Iles Christmas – Ile Maurice 2902 milles
Stop à l’île Maurice de 3 jours
Ile Maurice – Durban 1576 milles
Durban – Table Bay 915 milles (Par petites étapes en fonction de la météo)
Voilà le menu des quatre mois à venir. Une fois à Table Bay, il ne me restera plus qu’à remonter l’Atlantique pour boucler ce tour du monde. Je pense rentre à Marseille courant mai ou juin 2011. Quelle fête on va faire ! J’espère qu’il y aura du monde pour m’attendre.
Pour l’instant je viens de quitter les eaux territoriales de la France pour rentrer dans celles des Cook Islandes. En quelque sorte je viens de passer la frontière. Je n’ai pas vu de douaniers mais à tout hasard j’ai crié « Rien à déclarer » et pour faire bonne mesure en entrant dans ce nouveau pays j’ai hurlé « Nothing to declare »
C’est une toute petite journée aujourd’hui avec seulement 113 milles au compteur journalier et 431 depuis le départ de Tahiti.
A demain
Jean Louis
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"Bonjour Amiral. On souffle comme des malades sur l’écran de l’ordinateur depuis plusieurs minutes. Est ce que celà se ressent chez vous ?" Envoyé par gd le 04-08-2010 à 15:49
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"je vousadmire toujours tous les jours j’ai hate de consulter mon ordi j’ai le vertige un an de traversèe c’est long pour ceux quirestent à terre roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 04-08-2010 à 18:07
15° à bientôt" Envoyé par jeanine Barbier le 05-08-2010 à 11:27
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"coucou...une revenante.... qui vient de découvrir qu’au printemps 2011 tu comptes être de retour à Marseille. Pas de souci pour Jeanine et moi, nous t’attendrons !!!!! Elle viendra en vacances chez moi et le jour J, nous descendrons pour te souhaiter bon retour... bisous et à plus " Envoyé par CLEMENDOT le 05-08-2010 à 21:41
Thu, 05 Aug 2010 06:00:00 GMT - Une belle journée sous spi 159°22W 18°13S
Thu, 05 Aug 2010 06:00:00 GMT - Une belle journée sous spi 159°22W 18°13S
8H00 H en France, 19 heures J-1 heure du bord,
Bonjour à tous,
Hé oui, j’ai encore retardé les montres du bord d’une heure. J’ai maintenant 13 heures de retard sur Paris. Quand il est 8 heure du matin à Paris moi je suis encore la veille à 19 heures. Tous les 15 degrés de longitude je gagne une heure. La prochaine fois ce sera en entrant dans l’archipel des Tonga.
Après une nuit sans vent où j’ai marché au moteur, dès le levé du jour c’est un bon Est Sud Est qui se met à souffler entre 15 et 18 nœuds. Quel bonheur, j’envoie immédiatement le spi tribord amure et je coupe le moteur. C’est une journée de régal avec le bateau qui marche comme un avion entre 7 et 8 nœuds en permanence.
Avec ce vent du sud il fait moins chaud, c’est plus supportable. Eh oui, ici tout est inversé, c’est le vent du sud qui est froid et le vent du nord qui est chaud. Le monde à l’envers quoi.
Ce soir vers 23 heures, heure du bord, je vais passer à 20 milles au nord de l’île Aitutaki. Elle fait partie des iles Cook. C’est un atoll élevé qui culmine à 86 mètres entouré d’un lagon. Le récif forme un petit triangle de 12 kilomètres de côtés entouré de fonds de 4000 mètres. La terre ferme est beaucoup moins grande, elle fait quelques kilomètres carrés. Cet îlot est habité et doté d’un terrain d’aviation.
Sur mon écran radar je vois un écho, c’est un bateau. Je sors sur le pont mais il est beaucoup trop loin pour que je l’aperçoive. Il se rapproche. Pendant une heure je monte sur le pont pour observer puis je redescends à l’écran radar. C’est fou, lorsque l’on n’a vu personne pendant de nombreux jour comment cela fait du bien d’apercevoir un bateau qui passe à 5 kilomètres sur l’arrière. On se sent moins seul, il y a des hommes, là tout près. C’est un cargo avec des mats de charge. Il doit caboter d’île en île.
Ce midi c’était très bon. C’était épinards à la crème, œufs sur le plat. Il faut choisir les menus en fonction de l’état de la mer. Ce midi cela allait pour les épinards car la grosse houle s’était calmée. Autant il peut être amusant de rechercher les coquillettes ou bien les petits poids au fond du cockpit, autant avec les épinards ça ne le fait pas.
Je ne vois plus de poissons volants, pourtant ce matin j’en ai trouvé un sur le pont. Il était énorme, au moins 30 à 35 centimètres. On aurait dit un maquereau mais avec des ailes.
La nuit arrive, c’est encore une fois le dilemme. Vais-je garder le spi pour la nuit ? Je consulte à nouveau la météo, je pèse les pours et les contres. Si je pouvais faire confiance à mon pilote je le garderais bien ce spi mais la nuit dernière il est passé tout seul en « Standby » et j’ai retrouvé mon bateau à 90 degrés de la route. Sous spi ce serai la catastrophe. Il y a quand même 16 nœuds de vent, le génois devrait porter. Et puis je ne suis pas en course et la route est encore longue. Il ne faudrait pas que je me prive définitivement de mon spi, je vais encore en avoir énormément besoin. La raison l’emporte et je fini par l’affaler. Avec mon génois j’ai quand même perdu presque deux nœuds de vitesse. Enfin je vais dormir plus serein.
Voila pour aujourd’hui. 139 milles au compteur journalier, merci le spi qui a sauvé ma moyenne.
A demain
Jean Louis
8H00 H en France, 19 heures J-1 heure du bord,
Bonjour à tous,
Hé oui, j’ai encore retardé les montres du bord d’une heure. J’ai maintenant 13 heures de retard sur Paris. Quand il est 8 heure du matin à Paris moi je suis encore la veille à 19 heures. Tous les 15 degrés de longitude je gagne une heure. La prochaine fois ce sera en entrant dans l’archipel des Tonga.
Après une nuit sans vent où j’ai marché au moteur, dès le levé du jour c’est un bon Est Sud Est qui se met à souffler entre 15 et 18 nœuds. Quel bonheur, j’envoie immédiatement le spi tribord amure et je coupe le moteur. C’est une journée de régal avec le bateau qui marche comme un avion entre 7 et 8 nœuds en permanence.
Avec ce vent du sud il fait moins chaud, c’est plus supportable. Eh oui, ici tout est inversé, c’est le vent du sud qui est froid et le vent du nord qui est chaud. Le monde à l’envers quoi.
Ce soir vers 23 heures, heure du bord, je vais passer à 20 milles au nord de l’île Aitutaki. Elle fait partie des iles Cook. C’est un atoll élevé qui culmine à 86 mètres entouré d’un lagon. Le récif forme un petit triangle de 12 kilomètres de côtés entouré de fonds de 4000 mètres. La terre ferme est beaucoup moins grande, elle fait quelques kilomètres carrés. Cet îlot est habité et doté d’un terrain d’aviation.
Sur mon écran radar je vois un écho, c’est un bateau. Je sors sur le pont mais il est beaucoup trop loin pour que je l’aperçoive. Il se rapproche. Pendant une heure je monte sur le pont pour observer puis je redescends à l’écran radar. C’est fou, lorsque l’on n’a vu personne pendant de nombreux jour comment cela fait du bien d’apercevoir un bateau qui passe à 5 kilomètres sur l’arrière. On se sent moins seul, il y a des hommes, là tout près. C’est un cargo avec des mats de charge. Il doit caboter d’île en île.
Ce midi c’était très bon. C’était épinards à la crème, œufs sur le plat. Il faut choisir les menus en fonction de l’état de la mer. Ce midi cela allait pour les épinards car la grosse houle s’était calmée. Autant il peut être amusant de rechercher les coquillettes ou bien les petits poids au fond du cockpit, autant avec les épinards ça ne le fait pas.
Je ne vois plus de poissons volants, pourtant ce matin j’en ai trouvé un sur le pont. Il était énorme, au moins 30 à 35 centimètres. On aurait dit un maquereau mais avec des ailes.
La nuit arrive, c’est encore une fois le dilemme. Vais-je garder le spi pour la nuit ? Je consulte à nouveau la météo, je pèse les pours et les contres. Si je pouvais faire confiance à mon pilote je le garderais bien ce spi mais la nuit dernière il est passé tout seul en « Standby » et j’ai retrouvé mon bateau à 90 degrés de la route. Sous spi ce serai la catastrophe. Il y a quand même 16 nœuds de vent, le génois devrait porter. Et puis je ne suis pas en course et la route est encore longue. Il ne faudrait pas que je me prive définitivement de mon spi, je vais encore en avoir énormément besoin. La raison l’emporte et je fini par l’affaler. Avec mon génois j’ai quand même perdu presque deux nœuds de vitesse. Enfin je vais dormir plus serein.
Voila pour aujourd’hui. 139 milles au compteur journalier, merci le spi qui a sauvé ma moyenne.
Fri, 06 Aug 2010 06:00:00 GMT - On s’habitue à tout 162°06W 18°56S
Fri, 06 Aug 2010 06:00:00 GMT - On s’habitue à tout 162°06W 18°56S
8H00 H en France, 19 heures J-1 heure du bord,
Bonjour à tous,
Il y a quelques mois je partais pour une traversée de l’atlantique. Quelle aventure ! Aujourd’hui, après avoir traversé le pacifique, je pars pour une étape qui représente 4 traversées de l’atlantique mise bout à bout et pourtant c’est devenu de la routine. On s’habitue à tout !
Pour moi-même en tout premier lieu c’est devenu naturel. Je me souviens le soin que j’ai pris à Tenerife pour faire mon avitaillement et malgré tout les déceptions quand je mangeais ces plats composés à 80% d’eau.
C’est au Panama que j’ai découvert la solution. En partant de Tenerife je voulais manger en mer comme à la maison. Quelle erreur ! En fait il faut manger sur un bateau comme on mangerait sur une île perdue au milieu de l’océan. Il n’y a pas de produits frais et en particulier pas de viande fraiche. La solution ce sont les viandes en conserve. Quelle erreur de vouloir prendre des plats cuisinés. Il faut prendre de la viande d’une part et des légumes d’autre part. Du coup on prépare des repas extrêmement appétissants. J’ai été impressionné dans tous les magasins polynésiens par la dimension du linéaire consacré au corned-beef. Chez nous cela n’existe plus. C’est certainement un effet secondaire des guerres, comme les navets et les rutabagas. Quand on était gamin on appelait cela du singe et personne ne voulait en manger.
En Polynésie, dans tous les magasins d’alimentation, il y a une longueur totale de linéaire consacrée à ce produit. Il y a des boîtes de toutes les tailles et de toutes les couleurs. Certainement des préparations et des sauces différentes. En fait c’est de la viande en conserve et c’est un des éléments principaux de la nourriture Polynésienne.
Mes amis Didier et Gaëlle qui m’ont accueilli à Tahiti m’ont dit que c’était très bon si on enlevait le gras. Du coup j’en ai pris quatre boîtes et je vous dirais mes impressions.
Mon repas du soir se résume maintenant à un petit morceau de fromage et une pomme. Je n’ai pas beaucoup d’activité sur le bateau et cela me suffit. Le midi, un jour sur deux, ce sont des pâtes. C’est bon les pâtes et lorsque l’on n’a plus de rein c’est un aliment avec le riz sur le quel il n’y a pas de restriction.
J’ai fait une bêtise à Tahiti, j’ai omis de refaire mon plein de gaz. J’ai trois bouteilles, j’avais fait le plein en Martinique et là j’en ai une de vide, une en cours et une de pleine. A Tahiti quelle négligence. Bon ce n’est pas catastrophique mais je n’ai pas le droit de tomber en panne de gaz. Comment manger alors ? Les nouilles, le riz, les pommes de terre ne peuvent se manger que si on peut les cuire.
Sur les conseilles de mon cardiologue je fais maintenant tous les jours un peu d’exercices, des flexions, des abdominaux, des pompes. Cela me fait du bien et compte tenu de la longueur de l’étape, c’est très important.
J’ai découvert que le plastic des bouteilles d’eau minéral n’est pas parfaitement étanche. Mes bouteilles qui ont été entreposées dans les fonds du bateau pendant un certain temps ont pris un léger gout de gasoil. C’est léger mais bien réel et le Pastis avec un arrière gout de gasoil ce n’est pas top. Je pense que ce plastic est semi perméable et que par osmose des molécules de gasoil ont traversé pour aller polluer l’eau. Heureusement je n’ai plus que quelques bouteilles anciennes, les autres sont neuves.
Au niveau de la vie à bord, la nuit a été difficile et agitée. La mer est désordonnée et comme le vent a un peu forci en passant entre 20 et 24 nœuds, le bateau a passé la nuit à galoper en sautant de vague en vague et moi à être secoué comme un prunier dans ma cabine. D’ailleurs, heureusement que j’avais affalé le spi hier soir. Aujourd’hui cela s’est maintenu autour de 18 nœuds, du coup j’ai laissé le génois et j’ai fait une très bonne moyenne. 152 milles au compteur journalier, c’est très bon.
A demain
Jean Louis
8H00 H en France, 19 heures J-1 heure du bord,
Bonjour à tous,
Il y a quelques mois je partais pour une traversée de l’atlantique. Quelle aventure ! Aujourd’hui, après avoir traversé le pacifique, je pars pour une étape qui représente 4 traversées de l’atlantique mise bout à bout et pourtant c’est devenu de la routine. On s’habitue à tout !
Pour moi-même en tout premier lieu c’est devenu naturel. Je me souviens le soin que j’ai pris à Tenerife pour faire mon avitaillement et malgré tout les déceptions quand je mangeais ces plats composés à 80% d’eau.
C’est au Panama que j’ai découvert la solution. En partant de Tenerife je voulais manger en mer comme à la maison. Quelle erreur ! En fait il faut manger sur un bateau comme on mangerait sur une île perdue au milieu de l’océan. Il n’y a pas de produits frais et en particulier pas de viande fraiche. La solution ce sont les viandes en conserve. Quelle erreur de vouloir prendre des plats cuisinés. Il faut prendre de la viande d’une part et des légumes d’autre part. Du coup on prépare des repas extrêmement appétissants. J’ai été impressionné dans tous les magasins polynésiens par la dimension du linéaire consacré au corned-beef. Chez nous cela n’existe plus. C’est certainement un effet secondaire des guerres, comme les navets et les rutabagas. Quand on était gamin on appelait cela du singe et personne ne voulait en manger.
En Polynésie, dans tous les magasins d’alimentation, il y a une longueur totale de linéaire consacrée à ce produit. Il y a des boîtes de toutes les tailles et de toutes les couleurs. Certainement des préparations et des sauces différentes. En fait c’est de la viande en conserve et c’est un des éléments principaux de la nourriture Polynésienne.
Mes amis Didier et Gaëlle qui m’ont accueilli à Tahiti m’ont dit que c’était très bon si on enlevait le gras. Du coup j’en ai pris quatre boîtes et je vous dirais mes impressions.
Mon repas du soir se résume maintenant à un petit morceau de fromage et une pomme. Je n’ai pas beaucoup d’activité sur le bateau et cela me suffit. Le midi, un jour sur deux, ce sont des pâtes. C’est bon les pâtes et lorsque l’on n’a plus de rein c’est un aliment avec le riz sur le quel il n’y a pas de restriction.
J’ai fait une bêtise à Tahiti, j’ai omis de refaire mon plein de gaz. J’ai trois bouteilles, j’avais fait le plein en Martinique et là j’en ai une de vide, une en cours et une de pleine. A Tahiti quelle négligence. Bon ce n’est pas catastrophique mais je n’ai pas le droit de tomber en panne de gaz. Comment manger alors ? Les nouilles, le riz, les pommes de terre ne peuvent se manger que si on peut les cuire.
Sur les conseilles de mon cardiologue je fais maintenant tous les jours un peu d’exercices, des flexions, des abdominaux, des pompes. Cela me fait du bien et compte tenu de la longueur de l’étape, c’est très important.
J’ai découvert que le plastic des bouteilles d’eau minéral n’est pas parfaitement étanche. Mes bouteilles qui ont été entreposées dans les fonds du bateau pendant un certain temps ont pris un léger gout de gasoil. C’est léger mais bien réel et le Pastis avec un arrière gout de gasoil ce n’est pas top. Je pense que ce plastic est semi perméable et que par osmose des molécules de gasoil ont traversé pour aller polluer l’eau. Heureusement je n’ai plus que quelques bouteilles anciennes, les autres sont neuves.
Au niveau de la vie à bord, la nuit a été difficile et agitée. La mer est désordonnée et comme le vent a un peu forci en passant entre 20 et 24 nœuds, le bateau a passé la nuit à galoper en sautant de vague en vague et moi à être secoué comme un prunier dans ma cabine. D’ailleurs, heureusement que j’avais affalé le spi hier soir. Aujourd’hui cela s’est maintenu autour de 18 nœuds, du coup j’ai laissé le génois et j’ai fait une très bonne moyenne. 152 milles au compteur journalier, c’est très bon.
Sat, 07 Aug 2010 06:00:00 GMT - Histoire de spi 164°16W 19°41S
Sat, 07 Aug 2010 06:00:00 GMT - Histoire de spi 164°16W 19°41S
8H00 H en France, 19 heures J-1 heure du bord,
Bonjour à tous,
Ce matin réveil à 7 heures, une belle journée qui commence, la mer est plate et il y a un petit vent Est Sud Est de 15 nœuds.
Je saute sur le pont et à 7 heures 15 le génois est rentré et le spi est envoyé. Je reviens dans le cockpit, j’observe mon bateau. Quelques petits réglages permettraient de gagner quelques dixièmes de nœuds. Je décide de reprendre un peu du bras fixé sur le point d’amure du spi. Pour cela il faut que je le libère un peu et je largue pas mal d’écoute de spi. Je vais à l’avant reprendre le réglage. Horreur !!! Un coquetier ! Le spi n’a pris que quelques secondes pour s’enrouler autour du génois. Je reviens vite fait dans le cockpit, je prends de l’angle et retourne à l’avant. Horreur !!! Il s’est maintenant enroulé dans le bas étai. Je tente quelques manœuvres mais il n’aura fallu que quelques dizaines de secondes pour transformer un beau petit matin de navigation en gros cauchemar.
Je comprends très vite que c’est très mal parti. Je largue l’écoute pour le mettre en drapeau et je commence à essayer de démêler ce micmac. Le vent se renforce et c’est maintenant 17 nœuds, ce qui n’arrange rien. Le spi est furieux et il s’agite dans tous les sens. Je vais au cockpit et mets le moteur en marche allure accéléré et je déborde ma bôme en grand pour essayer de diminuer la vitesse du vent apparent.
L’estrope (petit bout de cordage) se trouvant sur le point d’écoute d’écrit de grands arcs de cercle dans les airs en sifflant. Elle fini par s’accrocher dans un lazy-jack de grand voile. Le spi se gonfle, tout se tends et crâââââcccc ! Le lazy bag s’arrache sur toute la longueur. Forcément cela énerve.
Je n’y arrive pas. Comme tout est tournicoté je n’ai plus ni spi ni génois. Je me vois déjà arriver à Darwin en Australie avec ce fatras et des lambeaux de spi en haut du mat. Je réfléchis un coup et reprends la technique que j’avais utilisé dans l’atlantique et petit à petit les choses s’améliorent. A 10 heures, enfin, le dernier tour autour du bas étai saute et j’essaye de descendre la chaussette. Impossible, tout est emmêlé la haut.
Je décide donc de le descendre à l’ancienne. Seul ce n’est pas facile. Je le mets dans l’eau sur le bord du bateau et le hisse à l’intérieur des filières.
Ouf ! Je suis éreinté, j’ai la bouche et la gorge sèche, l’impression que tout cela est en carton. Je peux enfin prendre mon petit déjeuné et faire ma dialyse.
Il me faudra encore une heure de travail sur le pont pour tout remettre en état et c’est à 11H30 qu’il est à nouveau hissé. 7 nœuds. C’est le bonheur. Je dois le redescendre en début d’après midi et lancer le moteur pour cause de manque de vent. Puis en milieu d’après midi le vent revient un petit peu. Je devrais mettre le spi mais je n’ai plus envie de jouer. Demain. Je déroule le génois, ce n’est pas top, on marche à 4 nœuds et demi, il n’y a que dix nœuds de vent. Dur cette traversée.
Au niveau de la navigation, je suis en train de quitter les îles Cook. Je n’en ai aperçu aucune. Il y a beaucoup d’îles dans cette partie du pacifique mais c’est tellement grand qu’il faut de la chance pour passer assez près d’une pour la voir.
Mon prochain point de passage est l’île Niue, à 300 milles sur l’avant. C’est un atoll élevé, comme un plateau, une table à 50 mètres au dessus de la mer. Assez grand, 15 kilomètres par 15 kilomètres environ, c’est un état indépendant sous la protection de la Nouvelle Zélande. Les natifs acquièrent d’ailleurs automatiquement la nationalité Néo-Zélandaise.
Voilà, une petite journée avec seulement 122 milles.
A demain
Jean Louis
8H00 H en France, 19 heures J-1 heure du bord,
Bonjour à tous,
Ce matin réveil à 7 heures, une belle journée qui commence, la mer est plate et il y a un petit vent Est Sud Est de 15 nœuds.
Je saute sur le pont et à 7 heures 15 le génois est rentré et le spi est envoyé. Je reviens dans le cockpit, j’observe mon bateau. Quelques petits réglages permettraient de gagner quelques dixièmes de nœuds. Je décide de reprendre un peu du bras fixé sur le point d’amure du spi. Pour cela il faut que je le libère un peu et je largue pas mal d’écoute de spi. Je vais à l’avant reprendre le réglage. Horreur !!! Un coquetier ! Le spi n’a pris que quelques secondes pour s’enrouler autour du génois. Je reviens vite fait dans le cockpit, je prends de l’angle et retourne à l’avant. Horreur !!! Il s’est maintenant enroulé dans le bas étai. Je tente quelques manœuvres mais il n’aura fallu que quelques dizaines de secondes pour transformer un beau petit matin de navigation en gros cauchemar.
Je comprends très vite que c’est très mal parti. Je largue l’écoute pour le mettre en drapeau et je commence à essayer de démêler ce micmac. Le vent se renforce et c’est maintenant 17 nœuds, ce qui n’arrange rien. Le spi est furieux et il s’agite dans tous les sens. Je vais au cockpit et mets le moteur en marche allure accéléré et je déborde ma bôme en grand pour essayer de diminuer la vitesse du vent apparent.
L’estrope (petit bout de cordage) se trouvant sur le point d’écoute d’écrit de grands arcs de cercle dans les airs en sifflant. Elle fini par s’accrocher dans un lazy-jack de grand voile. Le spi se gonfle, tout se tends et crâââââcccc ! Le lazy bag s’arrache sur toute la longueur. Forcément cela énerve.
Je n’y arrive pas. Comme tout est tournicoté je n’ai plus ni spi ni génois. Je me vois déjà arriver à Darwin en Australie avec ce fatras et des lambeaux de spi en haut du mat. Je réfléchis un coup et reprends la technique que j’avais utilisé dans l’atlantique et petit à petit les choses s’améliorent. A 10 heures, enfin, le dernier tour autour du bas étai saute et j’essaye de descendre la chaussette. Impossible, tout est emmêlé la haut.
Je décide donc de le descendre à l’ancienne. Seul ce n’est pas facile. Je le mets dans l’eau sur le bord du bateau et le hisse à l’intérieur des filières.
Ouf ! Je suis éreinté, j’ai la bouche et la gorge sèche, l’impression que tout cela est en carton. Je peux enfin prendre mon petit déjeuné et faire ma dialyse.
Il me faudra encore une heure de travail sur le pont pour tout remettre en état et c’est à 11H30 qu’il est à nouveau hissé. 7 nœuds. C’est le bonheur. Je dois le redescendre en début d’après midi et lancer le moteur pour cause de manque de vent. Puis en milieu d’après midi le vent revient un petit peu. Je devrais mettre le spi mais je n’ai plus envie de jouer. Demain. Je déroule le génois, ce n’est pas top, on marche à 4 nœuds et demi, il n’y a que dix nœuds de vent. Dur cette traversée.
Au niveau de la navigation, je suis en train de quitter les îles Cook. Je n’en ai aperçu aucune. Il y a beaucoup d’îles dans cette partie du pacifique mais c’est tellement grand qu’il faut de la chance pour passer assez près d’une pour la voir.
Mon prochain point de passage est l’île Niue, à 300 milles sur l’avant. C’est un atoll élevé, comme un plateau, une table à 50 mètres au dessus de la mer. Assez grand, 15 kilomètres par 15 kilomètres environ, c’est un état indépendant sous la protection de la Nouvelle Zélande. Les natifs acquièrent d’ailleurs automatiquement la nationalité Néo-Zélandaise.
Voilà, une petite journée avec seulement 122 milles.
A demain
Jean Louis
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"Une bise (pour calmer la fureur du dragon rouge) de la paisible Sardaigne où l’on navigue a présent également à 4 kn...." Envoyé par petra le 08-08-2010 à 16:14
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"courage pour vos mèsaventures j’enai des frissons toujours e union de pensèes affection roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 08-08-2010 à 17:54
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"Décidément, ce spi aime faire des siennes.... Je lis avec toujours autant d’intérêt ce blog pour beaucoup de raisons. Merci à vous et bonne nav." Envoyé par Emmanuel le 09-08-2010 à 10:15
Sun, 08, Aug 2010 06:00:00 GMT - La naissance de l’Harmattan 166°42W 19°49S
Sun, 08, Aug 2010 06:00:00 GMT - La naissance de l’Harmattan 166°42W 19°49S
8H00 H en France, 19 heures J-1 heure du bord,
Bonjour à tous,
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Hier c’était la mouise. Pour bien finir la soirée, au repas du soir mon verre s’est envolé et j’ai été douché ainsi que la banquette du carré. J’étais furieux.
Et puis ce matin je me lève à 7 heures, comme tous les matins je me précipite pour allumer l’ordinateur et consulter mes mails. D’ailleurs à ce sujet je remercie vivement ceux qui me mettent un petit mot de temps en temps. Vous ne pouvez savoir ce que cela fait du bien lorsque l’on est seul en mer.
Quelle émotion ! Voilà sur quoi je tombe :
« Je peux vous fournir des infos sur la naissance de votre bateau (Photos, dates, explications). Bien entendu sans aucune contrepartie. Son constructeur (Yves Fortin) était le conjoint de ma belle-sœur. J'ai personnellement été skipper de l'Harmattan en méditerranée en 1971-72. Très heureux d'apprendre qu'il navigue encore. Félicitations pour votre amour de cette magnifique coque. Jean-Louis Hugues, 67 ans, ex-officier Marine Marchande, Résident à Laval (Québec - Canada)
J’ai du mal à respirer, des larmes commencent à couler, je suis estomaqué. J’ai tellement cherché d’informations sur la naissance de mon bateau. Il a été construit en deux exemplaires, le numéro un en bois aux chantiers Rameau à Etel et celui-ci. J’ai retrouvé toute la genèse du numéro un, j’ai même pu parler avec son concepteur mais rien sur la naissance de Harmattan. Le numéro un a disparu, seul Harmattan existe aujourd’hui. Seule une mère peut comprendre l’émotion qui m’étreint à la réception de ce mail.
Immédiatement j’écris à Jean Louis Hugues mon émotion et mon désir de correspondre et c’est en début d’après midi que je reçois un très long mail me retraçant toute l’histoire où il est question de réussite professionnelle éblouissante, de drames terribles et de rêves de tour du monde. J’aimerai vous transmettre cette émouvante histoire et j’ai demandé à Jean Louis de m’autoriser à publier son récit mais le décalage horaire avec le Canada ne m’a pas permis de recevoir une réponse pour la news de ce jour.
Il me confirme comme je le pensais qu’Harmattan a bien été construit à Abidjan sur une forme mâle puis retourné pour faire les aménagements intérieurs.
Quel miracle ! Quand j’ai démarré mon aventure avec la traversée de l’atlantique j’étais loin de m’imaginer tout ce qui allait en découler. Que de joies, que de bonheurs ! C’est tellement incroyable de retrouver ainsi, après avoir autant cherché vainement, l’histoire de la naissance et des premières années de vies de mon bateau.
Au niveau de la navigation, la nuit et la matinée ont été magistrales avec des vents entre 20 et 24 nœuds le bateau a filé comme un avion mais depuis midi c’est plus difficile et avec la grosse houle qui fait rouler le bateau les voiles ont du mal à rester gonflée.
Avec 144 milles de parcouru aujourd’hui, cela nous fait 988 milles depuis le départ de Tahiti.
A demain
Jean Louis
8H00 H en France, 19 heures J-1 heure du bord,
Bonjour à tous,
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Hier c’était la mouise. Pour bien finir la soirée, au repas du soir mon verre s’est envolé et j’ai été douché ainsi que la banquette du carré. J’étais furieux.
Et puis ce matin je me lève à 7 heures, comme tous les matins je me précipite pour allumer l’ordinateur et consulter mes mails. D’ailleurs à ce sujet je remercie vivement ceux qui me mettent un petit mot de temps en temps. Vous ne pouvez savoir ce que cela fait du bien lorsque l’on est seul en mer.
Quelle émotion ! Voilà sur quoi je tombe :
« Je peux vous fournir des infos sur la naissance de votre bateau (Photos, dates, explications). Bien entendu sans aucune contrepartie. Son constructeur (Yves Fortin) était le conjoint de ma belle-sœur. J'ai personnellement été skipper de l'Harmattan en méditerranée en 1971-72. Très heureux d'apprendre qu'il navigue encore. Félicitations pour votre amour de cette magnifique coque. Jean-Louis Hugues, 67 ans, ex-officier Marine Marchande, Résident à Laval (Québec - Canada)
J’ai du mal à respirer, des larmes commencent à couler, je suis estomaqué. J’ai tellement cherché d’informations sur la naissance de mon bateau. Il a été construit en deux exemplaires, le numéro un en bois aux chantiers Rameau à Etel et celui-ci. J’ai retrouvé toute la genèse du numéro un, j’ai même pu parler avec son concepteur mais rien sur la naissance de Harmattan. Le numéro un a disparu, seul Harmattan existe aujourd’hui. Seule une mère peut comprendre l’émotion qui m’étreint à la réception de ce mail.
Immédiatement j’écris à Jean Louis Hugues mon émotion et mon désir de correspondre et c’est en début d’après midi que je reçois un très long mail me retraçant toute l’histoire où il est question de réussite professionnelle éblouissante, de drames terribles et de rêves de tour du monde. J’aimerai vous transmettre cette émouvante histoire et j’ai demandé à Jean Louis de m’autoriser à publier son récit mais le décalage horaire avec le Canada ne m’a pas permis de recevoir une réponse pour la news de ce jour.
Il me confirme comme je le pensais qu’Harmattan a bien été construit à Abidjan sur une forme mâle puis retourné pour faire les aménagements intérieurs.
Quel miracle ! Quand j’ai démarré mon aventure avec la traversée de l’atlantique j’étais loin de m’imaginer tout ce qui allait en découler. Que de joies, que de bonheurs ! C’est tellement incroyable de retrouver ainsi, après avoir autant cherché vainement, l’histoire de la naissance et des premières années de vies de mon bateau.
Au niveau de la navigation, la nuit et la matinée ont été magistrales avec des vents entre 20 et 24 nœuds le bateau a filé comme un avion mais depuis midi c’est plus difficile et avec la grosse houle qui fait rouler le bateau les voiles ont du mal à rester gonflée.
Avec 144 milles de parcouru aujourd’hui, cela nous fait 988 milles depuis le départ de Tahiti.
A demain
Jean Louis
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"bonjour jean-louis nous avons beaucoup de plaisir a lire vos lettres journalieres.Nous voyageons avec vous et profitons de votre aventure.nous parlons souvent de vous dans notre entourage et nous sommes surpris que beaucoup de gens sont au courant de ce que vous etes en train de vivre.je regrette vivement d’avoir ete absent a l’occasion de votre passage a quimper,j’espere qu’il y aura une prochaine fois.Ce soir en famille ,apres avoir lu avec emotion votre dernier bulletin concernant l’histoire de votre bateau,nous avons parle de "l’homme tranquille" sachez qu’a la foret fouesnant dans la "vallee des fous"que beaucoup de gens sont attentif a votre voyage hors du commun. Prenez soin de vous et bon vent noel " Envoyé par morin noel le 08-08-2010 à 22:18
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"Bonjour des voisins de la rue Chaudar Deux nouveaux passionnes par votre récit Nous suivons assidument votre périple, la plus belle aventure de cet été Merci de nous faire rêver. A bientôt. " Envoyé par Patrick et Maryse MARIE le 08-08-2010 à 22:58
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"Hola captain,
EXTRAORDINAIRE!!! cette histoire de l’Harmattan, c’est éffectivement du roman...On savait bien qu’il était bien né mais on y trouve maintenant tous les détails sur l’esprit de ses géniteurs, leurs projets et puis sa naissance, son adolescence avec toute l’émotion que ça déclanche et enfin toutes ces tragédies dignes des grands récits à suspens... On le savait bien qu’il était fait pour des grandes histoires de mer extraordinaires, mais là il nous bluffe encore un peu plus le bougre. Maintenant on en est sur, il ne pouvait tomber que sur toi pour partager l’AVENTURE pour lequel il a été créé et non pas pour faire le beau dans une marina et faire des ronds dans l’eau le Dimanche après midi... The right boat with the right man..at the right place. Bon, j’ai bien noté que tu avais fait un peu de close combat avec le gros rouge...je parle du spi bien sur et pas de ton verre de vino tinto...Je sais combien on en avait bavé à 2 j’imagine ta soif tout seul... Pour le lazy bag ça fout les boules, j espère que tu pourras le recupérer à l’escale. Pour la nav, finalement tu arrives avec des hauts et d es bas à maintenir une moyenne sympa. Je te souhaite une belle nav pour les jours à venir. Merci pour tes appels, ça m’a fait très plaisir de partager quelques instants. See you soon cap’tain. Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 09-08-2010 à 16:16
Mon, 09 Aug 2010 06:00:00 GMT - Le papa et la maman de Harmattan 168°50W 19°15S
Mon, 09 Aug 2010 06:00:00 GMT - Le papa et la maman de Harmattan 168°50W 19°15S
8H00 H en France, 19 heures J-1 heure du bord,
Bonjour à tous,
Pour les bateaux, ce n’est pas comme pour les petits d’homme, c’est souvent le papa qui porte l’enfant.
Je vais vous raconter la genèse de l’Harmattan. Un journaliste, François Brignon de son nom d’écrivain, vivait dans un bateau de 9 mètres et rêvait d’un bateau beaucoup plus grand où il pourrait inviter un couple d’amis. Tous les mois il écrivait un article pour « Les cahier du Yachting ». On est au début des années 1960.
Un architecte naval, Vicktor Brix, émigrant Russe venu en France avant les années 1920 avait quelques très belles réalisations dans la navigation de plaisance. François Brignon me raconte avec sa voix chevrotante de vieux Monsieur :
« Il a eu une histoire terrible, il a tué sa femme, à coups de hache je crois »
En fait c’est sa mère qu’il a tué dans un moment de démence et s’en suivi de très nombreuses années d’internement. François Brignon continue :
« Quand il est sorti de prison moi j’ai fait fi de tout cela parce que quand même il dessinait de merveilleux bateaux »
Et c’est ensemble qu’ils ont dessiné ce magnifique objet. Tous les mois, dans les cahiers du Yachting, François relatait l’avancé des travaux de son bateau, « L’homme tranquille », nommé ainsi me dit il en souvenir d’un film où joue John Wayne. D’ailleurs, je lance un appel, si quelqu’un possède encore des exemplaires de ces fameux cahiers, je suis très intéressé.
Un industriel vivant à Abidjan en Côte d’Ivoire, très certainement abonné aux cahiers du Yachting, décide alors de se construire également ce magnifique bateau. Il se procure les plans et entreprends là bas la construction de Harmattan.
Je laisse la parole à son beau frère, Jean Louis Hugues :
« Son constructeur (Yves Fortin) était le conjoint de ma belle-sœur. « Je commence donc par vous conter ce que je sais d'Yves Fortin, de sa bouche même:
« Natif de Laon (Aisne), Yves s'était expatrié en Côte d'Ivoire à l'âge de 17 ou 18 ans, avec « son CAP de plombier pour toute fortune (donc aux alentour de 1938 je pense) « Entrée comme contremaître à la SAPC (Ste Anonyme de Plomberie de Côte D'Ivoire), il en « rachetait toutes les parts quelques années plus tard, avec un gros emprunt bancaire qu'il « liquidait en 5 ans!... Devenu le plus gros entrepreneur dans son domaine, il réalisa les « plus gros chantiers d'AOF (Université de Dakar, Palais de la présidence, etc.). « C'est vers 1962 qu'il rencontrait me belle-sœur Arlette Vidal, réfugiée du Vietnam à « Abidjan. « Ils ne se marièrent pas, mais vécurent "le grand amour" à Abidjan et en France, où ses « affaires le menaient souvent.
« Je l'ai donc connu épisodiquement à partir de 1962. « Je me flatte d'avoir probablement une petite part de responsabilité dans sa décision de « construire un bateau: J'étais à cette époque officier Marine Marchande au Long Cours, et « c'est sur le paquebot Jean Mermoz, au cours d'un voyage Abidjan-Marseille que je fis la « connaissance de la famille Vidal (et surtout de Monique, sœur ainée d'Arlette, que j'ai « épousée en septembre 1964). Ayant toujours été un "Voileux", nous avons eu, Yves, « Arlette, Monique et moi, de longues rêveries sur les croisières à la voile.
« À la fin des années 60, Yves et Arlette avaient pris la décision de faire le tour du monde « à la voile dans quelques années, et Yves mit son bateau en chantier, sur un terrain au « bord de la lagune d'Abidjan. Il le construisit lui-même, avec plusieurs de ses ouvriers. « Comme vous le supposez sur votre site, il a effectivement été construit avec un moule, à « l'envers, puis retourné. Je me souviens très bien de la réflexion d'Yves, qui, une fois la « coque achevée et à l'endroit, pensait que dans un an tout serait terminé... Dure « confrontation à la réalité de la construction des aménagements, tout en bois massif, puis « de la recherche et des installations des accastillages Goyot.
« Quand vint enfin le temps de le baptiser, c'est tout naturellement qu'il lui donna le nom « du vent qui souffle souvent sur la lagune d'Abidjan.....
« Après quelques sorties dans la lagune et en Atlantique, Yves décida de faire transporter « l'Harmattan sur un cargo, jusqu'à Marseille, en 1971. « En 1964, je m'étais reconverti dans l'informatique, et je résidais à Lyon. Après l'a « réception de l'Harmattan, et son remâtage au bassin de carénage du vieux Port, nous « fîmes une petite croisière de Marseille à Nice, pour finalement louer une place à la « Grande Motte qui venait à peine d'ouvrir. Yves devant retourner en Afrique pour ses « affaires, il me confia l'Harmattan.
« Dans les années qui suivirent, je descendais donc régulièrement de Lyon (3 heures de « trajet), pour des sorties de fins de semaines, et quelques croisières d'une ou deux « semaines, toujours en méditerranée.
« Au cours de l'une de ces croisières où j'avais quelques croisiéristes payants et « inexpérimentés, un fort coup de Mistral et une panne moteur nous obligea à nous « réfugier à Puerto-Soler (côte ouest de Majorque). Mes passagers, avaient eu la plus « grande peur de leur vie, et décidèrent de rentrer en France par le prochain Paquebot... « Après réparation du Perkins, je me retrouvais seul, avec un beau bateau, mais pas « équipé pour la navigation en solitaire. Je décidais donc, la mort dans l'âme, et après « entente avec Yves, de laisser l'Harmattan à Soler, où il viendrait lui même le récupérer « dans quelques mois.
« Hélas, Arlette périt soudainement dans l'incendie d'une boite de nuit d'Abidjan, avec une « soixantaine d'autres personnes. « En quelques mois, Yves vendit toutes ses entreprises, en Afrique et en France, et coupa « tous les liens. « Je n'ai plus jamais eu de ses nouvelles. Je ne même sais pas s'il est venu chercher son « bateau. « Quelques années plus tard, une rumeur disait qu'il avait trouvé la mort en Amérique du « sud, mais je n'ai jamais pu en avoir confirmation.
« Triste fin pour une belle vie, une grande réussite et un grand rêve...
« Depuis, j'ai souvent fait des recherches pour essayer de savoir ce qu'était devenu « l'Harmattan. Chaque fois que je visitais une marina, au Canada, en France ou aux « Antilles, je cherchais à retrouver sa splendide silhouette de bateau capable d'affronter la « vraie Mer, celle dont parle B. Moitessier dans sa Longue Route.
« Aussi, quelle ne fut pas mon émotion quand je reçu vendredi une lettre de mon frère « Philippe (de France) avec les pages de la revue FNAIR de mars 2010 parlant de vous. « Ayant lui-même, avec son épouse Monika, eu l'occasion de faire une sortie en Mer sur « l'Harmattan, il a immédiatement pensé que je serai bien heureux de savoir que « L'Harmattan était enfin en train de réaliser ce pourquoi il a été construit.
« Je vous envie d'avoir pu le racheter, de l'avoir remis en état et équipé pour la navigation « en solitaire...
« Jean-Louis Hugues, 67 ans, ex-officier Marine Marchande, Résident à Laval (Québec –« Canada)
Hé oui, Harmattan est enfin à sa place, au milieu des océans, en train de faire le tour du monde, ce pour quoi il a été rêvé avant d’être conçu. Certains objets ont une véritable histoire de roman, Harmattan en fait parti. Quel bonheur pour pépé Vieu, le précédent propriétaire de voir son bateau au milieu du Pacifique et quel hommage pour Yves et Arlette de continuer à faire naviguer ce bateau qu’ils ont si bien réussi.
Un bateau comme celui-ci, qui a une si belle histoire doit absolument être préservée. C’est un exemplaire unique, j’espère qu’après moi des passionnés auront à cœur de le maintenir en bon état.
Au niveau du quotidien, c’est la grande forme. Aujourd’hui, dimanche, c’était petits gésiers de volaille et pommes de terre sautées dans la graisse des gésiers. Ma petite touche personnelle c’est la pointe de vinaigre à la fin de la cuisson. Après cela la sieste était la bien venue.
La mer est plate, il fait beau, vent d’Est Sud Est entre 12 et 15 nœuds. Nous nous trainons un peu entre 4,5 et 6 nœuds. La vie est belle. Heureusement que j’avais prévue un ordinateur portable de secours car le mien a rendu l’â
8H00 H en France, 19 heures J-1 heure du bord,
Bonjour à tous,
Pour les bateaux, ce n’est pas comme pour les petits d’homme, c’est souvent le papa qui porte l’enfant.
Je vais vous raconter la genèse de l’Harmattan. Un journaliste, François Brignon de son nom d’écrivain, vivait dans un bateau de 9 mètres et rêvait d’un bateau beaucoup plus grand où il pourrait inviter un couple d’amis. Tous les mois il écrivait un article pour « Les cahier du Yachting ». On est au début des années 1960.
Un architecte naval, Vicktor Brix, émigrant Russe venu en France avant les années 1920 avait quelques très belles réalisations dans la navigation de plaisance. François Brignon me raconte avec sa voix chevrotante de vieux Monsieur :
« Il a eu une histoire terrible, il a tué sa femme, à coups de hache je crois »
En fait c’est sa mère qu’il a tué dans un moment de démence et s’en suivi de très nombreuses années d’internement. François Brignon continue :
« Quand il est sorti de prison moi j’ai fait fi de tout cela parce que quand même il dessinait de merveilleux bateaux »
Et c’est ensemble qu’ils ont dessiné ce magnifique objet. Tous les mois, dans les cahiers du Yachting, François relatait l’avancé des travaux de son bateau, « L’homme tranquille », nommé ainsi me dit il en souvenir d’un film où joue John Wayne. D’ailleurs, je lance un appel, si quelqu’un possède encore des exemplaires de ces fameux cahiers, je suis très intéressé.
Un industriel vivant à Abidjan en Côte d’Ivoire, très certainement abonné aux cahiers du Yachting, décide alors de se construire également ce magnifique bateau. Il se procure les plans et entreprends là bas la construction de Harmattan.
Je laisse la parole à son beau frère, Jean Louis Hugues :
« Son constructeur (Yves Fortin) était le conjoint de ma belle-sœur. « Je commence donc par vous conter ce que je sais d'Yves Fortin, de sa bouche même:
« Natif de Laon (Aisne), Yves s'était expatrié en Côte d'Ivoire à l'âge de 17 ou 18 ans, avec « son CAP de plombier pour toute fortune (donc aux alentour de 1938 je pense) « Entrée comme contremaître à la SAPC (Ste Anonyme de Plomberie de Côte D'Ivoire), il en « rachetait toutes les parts quelques années plus tard, avec un gros emprunt bancaire qu'il « liquidait en 5 ans!... Devenu le plus gros entrepreneur dans son domaine, il réalisa les « plus gros chantiers d'AOF (Université de Dakar, Palais de la présidence, etc.). « C'est vers 1962 qu'il rencontrait me belle-sœur Arlette Vidal, réfugiée du Vietnam à « Abidjan. « Ils ne se marièrent pas, mais vécurent "le grand amour" à Abidjan et en France, où ses « affaires le menaient souvent.
« Je l'ai donc connu épisodiquement à partir de 1962. « Je me flatte d'avoir probablement une petite part de responsabilité dans sa décision de « construire un bateau: J'étais à cette époque officier Marine Marchande au Long Cours, et « c'est sur le paquebot Jean Mermoz, au cours d'un voyage Abidjan-Marseille que je fis la « connaissance de la famille Vidal (et surtout de Monique, sœur ainée d'Arlette, que j'ai « épousée en septembre 1964). Ayant toujours été un "Voileux", nous avons eu, Yves, « Arlette, Monique et moi, de longues rêveries sur les croisières à la voile.
« À la fin des années 60, Yves et Arlette avaient pris la décision de faire le tour du monde « à la voile dans quelques années, et Yves mit son bateau en chantier, sur un terrain au « bord de la lagune d'Abidjan. Il le construisit lui-même, avec plusieurs de ses ouvriers. « Comme vous le supposez sur votre site, il a effectivement été construit avec un moule, à « l'envers, puis retourné. Je me souviens très bien de la réflexion d'Yves, qui, une fois la « coque achevée et à l'endroit, pensait que dans un an tout serait terminé... Dure « confrontation à la réalité de la construction des aménagements, tout en bois massif, puis « de la recherche et des installations des accastillages Goyot.
« Quand vint enfin le temps de le baptiser, c'est tout naturellement qu'il lui donna le nom « du vent qui souffle souvent sur la lagune d'Abidjan.....
« Après quelques sorties dans la lagune et en Atlantique, Yves décida de faire transporter « l'Harmattan sur un cargo, jusqu'à Marseille, en 1971. « En 1964, je m'étais reconverti dans l'informatique, et je résidais à Lyon. Après l'a « réception de l'Harmattan, et son remâtage au bassin de carénage du vieux Port, nous « fîmes une petite croisière de Marseille à Nice, pour finalement louer une place à la « Grande Motte qui venait à peine d'ouvrir. Yves devant retourner en Afrique pour ses « affaires, il me confia l'Harmattan.
« Dans les années qui suivirent, je descendais donc régulièrement de Lyon (3 heures de « trajet), pour des sorties de fins de semaines, et quelques croisières d'une ou deux « semaines, toujours en méditerranée.
« Au cours de l'une de ces croisières où j'avais quelques croisiéristes payants et « inexpérimentés, un fort coup de Mistral et une panne moteur nous obligea à nous « réfugier à Puerto-Soler (côte ouest de Majorque). Mes passagers, avaient eu la plus « grande peur de leur vie, et décidèrent de rentrer en France par le prochain Paquebot... « Après réparation du Perkins, je me retrouvais seul, avec un beau bateau, mais pas « équipé pour la navigation en solitaire. Je décidais donc, la mort dans l'âme, et après « entente avec Yves, de laisser l'Harmattan à Soler, où il viendrait lui même le récupérer « dans quelques mois.
« Hélas, Arlette périt soudainement dans l'incendie d'une boite de nuit d'Abidjan, avec une « soixantaine d'autres personnes. « En quelques mois, Yves vendit toutes ses entreprises, en Afrique et en France, et coupa « tous les liens. « Je n'ai plus jamais eu de ses nouvelles. Je ne même sais pas s'il est venu chercher son « bateau. « Quelques années plus tard, une rumeur disait qu'il avait trouvé la mort en Amérique du « sud, mais je n'ai jamais pu en avoir confirmation.
« Triste fin pour une belle vie, une grande réussite et un grand rêve...
« Depuis, j'ai souvent fait des recherches pour essayer de savoir ce qu'était devenu « l'Harmattan. Chaque fois que je visitais une marina, au Canada, en France ou aux « Antilles, je cherchais à retrouver sa splendide silhouette de bateau capable d'affronter la « vraie Mer, celle dont parle B. Moitessier dans sa Longue Route.
« Aussi, quelle ne fut pas mon émotion quand je reçu vendredi une lettre de mon frère « Philippe (de France) avec les pages de la revue FNAIR de mars 2010 parlant de vous. « Ayant lui-même, avec son épouse Monika, eu l'occasion de faire une sortie en Mer sur « l'Harmattan, il a immédiatement pensé que je serai bien heureux de savoir que « L'Harmattan était enfin en train de réaliser ce pourquoi il a été construit.
« Je vous envie d'avoir pu le racheter, de l'avoir remis en état et équipé pour la navigation « en solitaire...
« Jean-Louis Hugues, 67 ans, ex-officier Marine Marchande, Résident à Laval (Québec –« Canada)
Hé oui, Harmattan est enfin à sa place, au milieu des océans, en train de faire le tour du monde, ce pour quoi il a été rêvé avant d’être conçu. Certains objets ont une véritable histoire de roman, Harmattan en fait parti. Quel bonheur pour pépé Vieu, le précédent propriétaire de voir son bateau au milieu du Pacifique et quel hommage pour Yves et Arlette de continuer à faire naviguer ce bateau qu’ils ont si bien réussi.
Un bateau comme celui-ci, qui a une si belle histoire doit absolument être préservée. C’est un exemplaire unique, j’espère qu’après moi des passionnés auront à cœur de le maintenir en bon état.
Au niveau du quotidien, c’est la grande forme. Aujourd’hui, dimanche, c’était petits gésiers de volaille et pommes de terre sautées dans la graisse des gésiers. Ma petite touche personnelle c’est la pointe de vinaigre à la fin de la cuisson. Après cela la sieste était la bien venue.
La mer est plate, il fait beau, vent d’Est Sud Est entre 12 et 15 nœuds. Nous nous trainons un peu entre 4,5 et 6 nœuds. La vie est belle. Heureusement que j’avais prévue un ordinateur portable de secours car le mien a rendu l’â
Tue, 10 Aug 2010 06:00:00 GMT - Navigation en aquarium 171°12W 19°11S
Tue, 10 Aug 2010 06:00:00 GMT - Navigation en aquarium 171°12W 19°11S
8H00 H en France, 19 heures J-1 heure du bord,
Bonjour à tous,
Quel spectacle ! Ce matin j’ai navigué dans un aquarium.
Je vais déjà vous brosser le décor. Il fait un temps magnifique, la mer est belle à peu agitée avec des vaguelettes et cette grande et longue houle du pacifique. Il y a un très léger vent du sud. Par moment il est même Sud Sud Ouest. Il souffle entre 7 et 8 nœuds. C’est grand beau, avec un ciel tout bleu et sur l’arrière tribord, à l’horizon, quelques nuages blancs qui indiquent la position de l’île Niue que je n’ai malheureusement pas vue, étant passé à 25 milles dans son sud.
Depuis Tahiti, je n’ai rien vu, l’océan me parait vide et sans vie. Un vrai désert. Pas étonnant, toute la faune s’est rassemblée à l’endroit précis où je me trouve ce matin. Je n’ai jamais vu autant de poissons de ma vie. Je dois certainement passer au dessus d’un élevage. Cela grouille littéralement. En permanence des bonites d’environ 60 centimètres sautent autour du bateau. A certain moments je peux compter jusqu’à 10 poissons qui sautent hors de l’eau en même temps. Depuis Tahiti je n’avais plus vu de poissons volants, là je les vois s’envoler dans tous les sens, effrayés devant cette meute affamée.
Au dessus du bateau, très haut, à 70 mètres environ, un peu sur l’avant tournent 6 ou 7 de ces magnifiques oiseaux dont je ne connais pas le nom. Ils sont très effilés, blanc comme neige, avec une queue très très longue et très très fine. Ils ont un battement d’aile rapide. Par moment ils plongent comme des fusés vers la surface de la mer. Parfois ils ressortent avec un poisson, parfois ils s’arrêtent brutalement à quelque mètres de l’eau, leur proie tant convoitée rattrapée avant eux par une bonite qui fait un grand saut hors de l’eau sous l’oiseau désabusé.
C’est un spectacle étonnant qui me tient sur le pont pendant deux heures. Je pense à mes copains pêcheurs, Jacky et Richard. S’ils étaient à bord, ils seraient comme des fous. Par moment je vois même les poissons nager autour du bateau. J’imagine alors qu’avant la pêche extensive de ces dernières décennies, cela devait être ainsi partout dans les océans et les polynésiens qui voyageaient dans leurs pirogues pour coloniser le pacifique n’avaient qu’à lancer leur harpon pour se nourrir.
Tout au long de la journée le vent s’est renforcé en tournant progressivement vers le sud sud est pour atteindre 16 nœuds en milieu d’après midi. Le bateau marche très bien avec ce vent de travers et je rattrape un peu la mauvaise performance de la nuit en filant en permanence entre 6 et 7 nœuds. Devant moi, à une journée et demie de mer c’est le royaume des Tonga dont je vous parlerais demain mais en attendant il va falloir franchir cette étonnante faille abyssale.
Pour essayer de vous faire visualiser, toute cette partie du pacifique est une énorme plaine, que je qualifiais déjà d’abyssale, 5000 mètres sous le niveau de la mer. Par endroit, des cônes vertigineux s’élèvent de plusieurs milliers de mètres. Ce sont des volcans. Si celui-ci ne fait « que » 4000 mètres, on ne le voit pas, il reste 1000 mètres sous la surface de la mer. Certains affleurent tout juste et dépassent le niveau de l’eau de quelques mètres seulement, ce sont les atolls.
Et puis, en plein travers de cette plaine gigantesque, une faille phénoménale, un canyon de plus de 4000 mètres de profondeur par rapport à la plaine environnante sur une trentaine de kilomètres de large. Un véritable trait de scie qui descend dans les abymes à près de 10 kilomètres sous le niveau de la mer. Pas étonnant qu’il y ait des volcans en activité dans cette zone.
Attention au vertige en passant au dessus de cette faille !
Voilà pour aujourd’hui, juste la moyenne avec 132 milles au compteur.
A demain Jean Louis
8H00 H en France, 19 heures J-1 heure du bord,
Bonjour à tous,
Quel spectacle ! Ce matin j’ai navigué dans un aquarium.
Je vais déjà vous brosser le décor. Il fait un temps magnifique, la mer est belle à peu agitée avec des vaguelettes et cette grande et longue houle du pacifique. Il y a un très léger vent du sud. Par moment il est même Sud Sud Ouest. Il souffle entre 7 et 8 nœuds. C’est grand beau, avec un ciel tout bleu et sur l’arrière tribord, à l’horizon, quelques nuages blancs qui indiquent la position de l’île Niue que je n’ai malheureusement pas vue, étant passé à 25 milles dans son sud.
Depuis Tahiti, je n’ai rien vu, l’océan me parait vide et sans vie. Un vrai désert. Pas étonnant, toute la faune s’est rassemblée à l’endroit précis où je me trouve ce matin. Je n’ai jamais vu autant de poissons de ma vie. Je dois certainement passer au dessus d’un élevage. Cela grouille littéralement. En permanence des bonites d’environ 60 centimètres sautent autour du bateau. A certain moments je peux compter jusqu’à 10 poissons qui sautent hors de l’eau en même temps. Depuis Tahiti je n’avais plus vu de poissons volants, là je les vois s’envoler dans tous les sens, effrayés devant cette meute affamée.
Au dessus du bateau, très haut, à 70 mètres environ, un peu sur l’avant tournent 6 ou 7 de ces magnifiques oiseaux dont je ne connais pas le nom. Ils sont très effilés, blanc comme neige, avec une queue très très longue et très très fine. Ils ont un battement d’aile rapide. Par moment ils plongent comme des fusés vers la surface de la mer. Parfois ils ressortent avec un poisson, parfois ils s’arrêtent brutalement à quelque mètres de l’eau, leur proie tant convoitée rattrapée avant eux par une bonite qui fait un grand saut hors de l’eau sous l’oiseau désabusé.
C’est un spectacle étonnant qui me tient sur le pont pendant deux heures. Je pense à mes copains pêcheurs, Jacky et Richard. S’ils étaient à bord, ils seraient comme des fous. Par moment je vois même les poissons nager autour du bateau. J’imagine alors qu’avant la pêche extensive de ces dernières décennies, cela devait être ainsi partout dans les océans et les polynésiens qui voyageaient dans leurs pirogues pour coloniser le pacifique n’avaient qu’à lancer leur harpon pour se nourrir.
Tout au long de la journée le vent s’est renforcé en tournant progressivement vers le sud sud est pour atteindre 16 nœuds en milieu d’après midi. Le bateau marche très bien avec ce vent de travers et je rattrape un peu la mauvaise performance de la nuit en filant en permanence entre 6 et 7 nœuds. Devant moi, à une journée et demie de mer c’est le royaume des Tonga dont je vous parlerais demain mais en attendant il va falloir franchir cette étonnante faille abyssale.
Pour essayer de vous faire visualiser, toute cette partie du pacifique est une énorme plaine, que je qualifiais déjà d’abyssale, 5000 mètres sous le niveau de la mer. Par endroit, des cônes vertigineux s’élèvent de plusieurs milliers de mètres. Ce sont des volcans. Si celui-ci ne fait « que » 4000 mètres, on ne le voit pas, il reste 1000 mètres sous la surface de la mer. Certains affleurent tout juste et dépassent le niveau de l’eau de quelques mètres seulement, ce sont les atolls.
Et puis, en plein travers de cette plaine gigantesque, une faille phénoménale, un canyon de plus de 4000 mètres de profondeur par rapport à la plaine environnante sur une trentaine de kilomètres de large. Un véritable trait de scie qui descend dans les abymes à près de 10 kilomètres sous le niveau de la mer. Pas étonnant qu’il y ait des volcans en activité dans cette zone.
Attention au vertige en passant au dessus de cette faille !
Voilà pour aujourd’hui, juste la moyenne avec 132 milles au compteur.
A demain Jean Louis
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"Good morning captain, Bah oui, si on était là Richard et moi, quel fiesta et quel festin....imagines de belles tranches fraiches et bien poelées avec tomate et riz, puis, pour varier les plaisirs le filet découpé en fines lamelles masséré dans de l’huile d’olive et petites herbes pendant 24 h et jétées dans la poele recto verso pôur les saisir et garder le moelleux...Bon je vais reboire un coup de blanc...ça m’énerve ton machin... Je me console, on aura d’autres occasions, en attendant bonne nav, à + captain. Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 10-08-2010 à 20:28
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"Ah j’oubliais, je suis en train de remplir pour la 1ere fois....ma piscine...ça s’arrose. Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 10-08-2010 à 20:30
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"Maintenant je suis fan de ce blog ! J attends tous les jours la suite de ce feuilleton. Vous nous avez tenu en haleine en nous parlons de l histoire de votre bateau. Que d’ émotions Quelle belle histoire. Et aujourd hui vous nous parlez de tout ces poissons qui vous narguent. Mais qu attendez vous pour en pêcher ? Un tartare de poissons. Cela ne vous tente pas ? Bon vent" Envoyé par Maryse MARIE le 10-08-2010 à 22:45
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"Bon il est tard presque minuit.... Il faut lire ’’en nous parlant....’’ " Envoyé par Maryse le 10-08-2010 à 22:49
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"Maintenant je suis fan de ce blog ! J attends tous les jours la suite de ce feuilleton. Vous nous avez tenu en haleine en nous parlons de l histoire de votre bateau. Que d’ émotions Quelle belle histoire. Et aujourd hui vous nous parlez de tout ces poissons qui vous narguent. Mais qu attendez vous pour en pêcher ? Un tartare de poissons. Cela ne vous tente pas ? Bon vent" Envoyé par Maryse MARIE le 10-08-2010 à 22:50
Wed, 11 Aug 2010 07:00:00 GMT - Au royaume des Tonga 174°22W 19°07S
Wed, 11 Aug 2010 07:00:00 GMT - Au royaume des Tonga 174°22W 19°07S
9H00 H en France, 19 heures J-1 heure du bord,
Bonjour à tous,
Hé bien me voilà arrivé au royaume des Tonga.
Quelle cavalcade depuis hier soir, le vent, orienté grand largue, a monté progressivement. Dans la cabine avant impossible de dormir, j’étais secoué dans tous les sens. A 23 heures, 22 nœuds plein sud, le bateau file au dessus de 9 nœuds et de grosses vagues commencent à arriver rendant la situation un peu rock n’roll.
Il faut réduire. J’enroule le génois jusqu'à la marque de premier ris et je prends un ris dans la grand voile. Cela va tout de suite mieux, on marche encore autour de huit nœuds et le bateau est un peu plus calme. Je m’installe sur la couchette du carré mais je ne dors que très peu et en pointillé. Au petit matin, le vent est à 24 nœuds, je prends un deuxième ris dans la grand voile pour un peu plus de confort au petit déjeuner.
Toute la journée c’est la cavalcade avec cette grosse houle de travers. Dans ces conditions c’est épuisant et difficile de tout, difficile d’écrire, difficile de faire les repas, difficile de manger, difficile de dormir même. Par contre le point positif dans tout cela c’est la distance parcourue : 176 milles au compteur journalier !
J’ai passé la fosse abyssale sans problème et tout en haut de celle-ci se trouve l’archipel volcanique des Tonga. Réparti en trois archipels principaux, il est composé d’environ 170 îles et îlots. Le plus au nord, le groupe Vava’u est très populaire car il comporte de nombreux mouillages dans des eaux protégées. C’est souvent une longue escale à l’occasion d’un tour du monde, c’est également une destination privilégiée pour les yachts Néo Zélandais. Le groupe du milieu, Ha’pai, est volcanique. Les éruptions y sont fréquentes, la dernière ayant fait l’actualité début juillet. Il y a beaucoup de volcans sousmarins. Le plus au sud comporte la capital, Nuku’alofa ( « La patrie de l’amour » en tongien) sur l’île de Tongatapu. Le pays est assez pauvre, n’ayant jamais été colonisé les habitants n’ont pas eu l’occasion d’émigrer pour suivre une éducation de haut niveau et gagner de l’argent avant de retourner au pays comme beaucoup d’autres polynésiens. Les natifs sont battis très solidement et par le passé le roi du Tonga régnait sur un véritable empire qui contrôlait jusqu’à Hawaï. Leur étonnante carrure est également la raison qui les fait connaître en France puisqu’ils possèdent une équipe de rugby très redoutée.
Le Tonga est une démocratie parlementaire. Le roi Siaosi Tupou V a été couronné en juillet 2008.
Je suis passé au milieu des hauts fonds ente Vava’u et Ha’pai. Je n’ai rien vu, que la mer. Les terres étaient trop éloignées et trop basses pour que je puisse les apercevoir. Je me dirige maintenant vers les Fidji. Encore un fuseau horaire dans les rétroviseurs, 14 heures de décalage avec la France. A demain Jean Louis
9H00 H en France, 19 heures J-1 heure du bord,
Bonjour à tous,
Hé bien me voilà arrivé au royaume des Tonga.
Quelle cavalcade depuis hier soir, le vent, orienté grand largue, a monté progressivement. Dans la cabine avant impossible de dormir, j’étais secoué dans tous les sens. A 23 heures, 22 nœuds plein sud, le bateau file au dessus de 9 nœuds et de grosses vagues commencent à arriver rendant la situation un peu rock n’roll.
Il faut réduire. J’enroule le génois jusqu'à la marque de premier ris et je prends un ris dans la grand voile. Cela va tout de suite mieux, on marche encore autour de huit nœuds et le bateau est un peu plus calme. Je m’installe sur la couchette du carré mais je ne dors que très peu et en pointillé. Au petit matin, le vent est à 24 nœuds, je prends un deuxième ris dans la grand voile pour un peu plus de confort au petit déjeuner.
Toute la journée c’est la cavalcade avec cette grosse houle de travers. Dans ces conditions c’est épuisant et difficile de tout, difficile d’écrire, difficile de faire les repas, difficile de manger, difficile de dormir même. Par contre le point positif dans tout cela c’est la distance parcourue : 176 milles au compteur journalier !
J’ai passé la fosse abyssale sans problème et tout en haut de celle-ci se trouve l’archipel volcanique des Tonga. Réparti en trois archipels principaux, il est composé d’environ 170 îles et îlots. Le plus au nord, le groupe Vava’u est très populaire car il comporte de nombreux mouillages dans des eaux protégées. C’est souvent une longue escale à l’occasion d’un tour du monde, c’est également une destination privilégiée pour les yachts Néo Zélandais. Le groupe du milieu, Ha’pai, est volcanique. Les éruptions y sont fréquentes, la dernière ayant fait l’actualité début juillet. Il y a beaucoup de volcans sousmarins. Le plus au sud comporte la capital, Nuku’alofa ( « La patrie de l’amour » en tongien) sur l’île de Tongatapu. Le pays est assez pauvre, n’ayant jamais été colonisé les habitants n’ont pas eu l’occasion d’émigrer pour suivre une éducation de haut niveau et gagner de l’argent avant de retourner au pays comme beaucoup d’autres polynésiens. Les natifs sont battis très solidement et par le passé le roi du Tonga régnait sur un véritable empire qui contrôlait jusqu’à Hawaï. Leur étonnante carrure est également la raison qui les fait connaître en France puisqu’ils possèdent une équipe de rugby très redoutée.
Le Tonga est une démocratie parlementaire. Le roi Siaosi Tupou V a été couronné en juillet 2008.
Je suis passé au milieu des hauts fonds ente Vava’u et Ha’pai. Je n’ai rien vu, que la mer. Les terres étaient trop éloignées et trop basses pour que je puisse les apercevoir. Je me dirige maintenant vers les Fidji. Encore un fuseau horaire dans les rétroviseurs, 14 heures de décalage avec la France. A demain Jean Louis
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"En avant mon ami ! Je te suis toujours par les rêves et la pensée. Tu es audacieux! Ne sois quand même pas trop téméraire. Bon vent et... Carpe Diem.
Dominique Manchon " Envoyé par Manchon Dominique le 11-08-2010 à 16:06
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"salut capitaine,
Je viens de lire tous les mails depuis ton départ de p Polynésie. C’est captivant...comme d’habitude et quel miracle d’avoir retrouvé les origines du bateau !!! je comprend ton émotion, effectivement c’est comme une naissance... joies et pleurs en même temps... La belle aventure continue dans des mers de plus en plus lointaines en souhaitant qu’elles restent toujours "manoeuvrantes" pour un marin solitaire. Encore bravo pour ce nouveau défi austral
bonne journée bernard et marie " Envoyé par lannion bernard le 11-08-2010 à 16:47
Thu, 12 Aug 2010 07:00:00 GMT - Sur la route du retour à la maison 177°21W 18°47S
Thu, 12 Aug 2010 07:00:00 GMT - 177°21W 18°47S
19 heures J-1 heure du bord,
Bonjour à tous,
Une grande nouvelle ce matin, je suis sur la route du retour. J’ai fini de m’éloigner, je commence à me rapprocher. C’est en effet au milieu de la nuit que j’ai coupé le méridien opposé à celui qui passe à Marseille. J’ai déjà effectué la moitié d’un tour du monde. J’ai parcouru la moitié de cette planète que l’on nome « Planète Terre » alors qu’on devrait l’appeler « Planète Mer ». Les terres sont extrêmement minoritaires et ne représentent que des gros îlots flottants sur toute cette masse liquide.
La nuit s’est mieux passée que la précédente, un tout petit peu moins de mer, un tout petit peu moins de vent ou bien alors c’est que je m’habitue. C’est vrai que l’être humain est capable de s’habituer à tout. Le problème a été de trouver où dormir. J’ai tout essayé et du coup je me suis endormi très tard.
La couchette avant, Il y pleut. Oui, il y pleut et impossible de savoir d’où cela vient. Dormir dans une couchette trempée c’est dur à envisager. Les couchettes arrière, cela remue et surtout je ne suis pas habitué. Les couchettes du carré, la tribord qui est sous le vent devrait convenir mais avec cette énorme houle, juste au moment où je m’endors, le bateau gîte un grand coup à contre et me voilà éjecté de la couchette, réveillé en catastrophe en train de me récupérer dans la chute. Pas évident de se rendormir après cela. La couchette bâbord, trop inconfortable car inclinée dans le mauvais sens.
La fatigue venant, à une heure du matin je trouve que dormir dans une couchette trempée, c’est mieux que ne pas dormir et je réintègre la cabine avant. Ce matin j’ai fini par trouver que l’eau passe par les poignées du panneau zénithal qui, avec ces vagues est sous l’eau en permanence. J’ai mis un petit coup de tournevis pour les resserrer un peu en espérant que cela suffise.
J’ai donc passé les Tonga comme un boulet de canon, et comme le vent ne mollit pas je devrais atteindre demain matin aux aurores les îles Lau. Cet archipel d’une centaine d’îles et d’îlots se trouve à la frontière entre deux grandes cultures. En effet les Tonga se trouvent en Polynésie et les Fidji en Mélanésie. Les îles Lau ont donc subit un métissage de culture qui les rends unique. Peuplées d’environ 10000 habitants elles dépendent des Fidji.
Le jeu va être de trouver un passage au milieu de ces îles pour passer ensuite au sud de Suva. Je n’ai pas envie de m’arrêter ici car il y a des tensions politiques et voici ce qu’en dit Warwick Clay dans son « South Pacific Anchorages »
“Possibility of severe problems with Melanesians have made it undesirable »
Quand on est en mer les prévisions météo sont extrêmement importantes. Il faut décrypter et interpréter les informations fournies par les centres de prévisions et les transmettre au bateau. On appel cela « faire un routage météo ». J’ai la chance de bénéficier de ce service, pour que vous compreniez bien comment cela se passe je vous recopie ci-dessous les prévisions reçues ce jour :
« ouh gars ptét ta u 1 pe dzef costo 25 - 30 choupettes soi plusse queue prévu, mé sa doigt seu calmé dan lé 20 - 25 choupettes 2main. Ce konar d'éol va gerbé plein Est mé ce con put1 lé pa précé sa sra seulman vendrdi merd... » Vous voyez qu’il y a encore du travail de traduction et que le capitaine n’a pas le temps de s’ennuyer. Quelle équipe !
Voilà pour aujourd’hui. Quand même 161 milles au compteur et 1586 depuis Tahiti.
A demain Jean Louis
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"J’aime beaucoup le routage météo..." Envoyé par Emmanuel le 13-08-2010 à 08:46
Fri, 13 Aug 2010 07:00:00 GMT - La ligne de changement de date 179°51W 19°02S
Fri, 13 Aug 2010 07:00:00 GMT - La ligne de changement de date 179°51W 19°02S
9H00 H en France, 19 heures J-1 heure du bord,
Bonjour à tous,
Lorsque j’étais petit, mon institutrice, madame André, nous faisait découvrir le monde. J’aimais bien les cours de géographie car cela me permettait de voyager et de rêver en imaginant comment la vie était ailleurs. Par contre quand il s’agissait d’apprendre par cœur le nombre de quintaux de blé que produisait la Russie cela ne m’allait plus du tout.
J’avais également du mal avec tout ce qui n’était pas concret, tout ce qui ne pouvait être touché. Les cercles polaires c’était facile, d’un côté il y avait de la glace et pas de l’autre, l‘équateur je pouvais m’imaginer, les tropiques avec leurs noms qui fait peur, Capricorne et Cancer, j’imaginais déjà beaucoup moins mais alors le bouquet c’était la ligne de changement de date. Difficile à conceptualiser ! Moi je me disais qu’il suffit d’attendre demain matin et qu’il n’y a pas besoin de ligne.
Encore aujourd’hui je me pose plein de questions. Je vais la passer ce soir. Est-ce une grande ligne blanche dans la mer ? Est-ce qu’il y a des bouées ? Comment c’est fait ? Est-ce que c’est dangereux ? Est-ce qu’il y a des tourbillons géants comme à Messine ?
Et puis j’imagine qu’il doit faire jour d’un côté et nuit de l’autre. Je regarde à l’avant du bateau mais je ne vois rien. Je vais ralentir un peu pour être sûr de la passer à minuit pile pour bien changer de date. Mais alors je vais passer directement de jeudi 24 heures à samedi 0 heures. Il va me manquer un jour de vie. Bon c’est un vendredi 13 mais quand même, j’aurais pu gagner au loto. Et puis, alors, je suis né le 8 mars, il va falloir maintenant me souhaiter mon anniversaire le 9 pour que j’aie bien tous mes jours. Mais alors et mon jumeaux ? Est-ce que l’on va bien continués d’être jumeaux ?
Que de questions alors que je n’aie pas dormi la nuit dernière. Voilà l’histoire. J’approchais les îles Lau, c’est un archipel d’îles et de récifs qui coupe la route, il faut traverser ce passage difficile. J’avais roulé totalement le génois pour réduire ma vitesse et j’étais grand voile à deux ris et artimon plein. L’arrivée aux îles était prévu aux environ de trois heures et demi du matin. J’avais mis des alarmes, activé le réveil sur mon téléphone portable mais impossible de dormir, trop de stress et la crainte de ne pas me réveiller et de me jeter sur les récifs. Le passage est difficile, c’est plein de récifs à fleur d’eau et il faut zigzaguer au milieu de tout cela. Je vous plante le décor : Une nuit d’un noir d’encre, pas de lune, je ne vois pas l’avant du bateau. Je suis entouré d’énormes nuages d’orage et il pleut. Il pleut à l’horizontale car le vent est monté à 30 nœuds et je m’engage dans un passage de plusieurs milles de long au milieu des récifs. Sur le radar je ne vois rien car les récifs sont à fleur d’eau, aussi je ne peux pas me situer. Après mon aventure aux Cailles du Diable dont vous vous souvenez, je n’ai aucune confiance dans la qualité des cartes, aussi je reste bien au milieu de la passe en serrant les fesses. Le problème c’est que le vent est pile dans l’axe, sur l’arrière et qu’il y a des rouleaux très impressionnants. Le bateau est chahuté par ces rouleaux et il se met en travers sans cesse. Ce qui devait arriver arriva, Pan, empannage ! Je suis furieux, je sors dehors et commence à reprendre de l’écoute de grand voile. Puis comme cela va recommencer, je décide de prendre tout de suite un troisième ris. Je largue un peu de drisse, blizzard l’angle que fait cette bôme. Je comprends tout de suite car hier j’ai vu que le pied de mon hale bas poussant était boursouflé, il vient de casser. Je n’ai pas le choix, je n’ai plus qu’à descendre totalement la grand voile et poser l’extrémité de la bôme sur le pont. Pendant ce temps le vent pousse sur l’artimon et mets le bateau en travers, ce n’était vraiment pas l’endroit pour avoir ce genre de problème. Le pilote qui n’en peu plus se met en alarme, cela hurle de partout. Surtout ne pas paniquer ! Je n’ai que deux bras, il faut absolument sérialiser les urgences et rétablir la situation. Le bateau est en travers et part sur le côté de la passe. J’essaye de récupérer ma bôme et de la caler. Je borde l’écoute de façon à la coincer sur le bord de l’arceau puis je saute au fond du bateau pour mettre le moteur en marche. Ouf il démarre ! Je n’ai plus qu’à me repositionner au milieu de la passe et réenclencher le pilote avant de m’occuper un peu plus à sécuriser ma bôme. Quelle chaleur ! Je suis inquiet, je ne vois toujours rien sur l’écran radar alors qu’il y a des îles au milieu des récifs. Suis-je au bon endroit ? Puis, 20 minutes plus tard je distingue un écho sur le sommet d’une île. Ouf !
Je passe le reste de la nuit à slalomer au milieu de ces îles avant de retrouver des eaux libres et de pouvoir envoyer le génois. J’ai passé la matinée à démonter ce hale bas. Je découvre un grand trou à l’intérieur, étonnant, il doit y avoir un défaut de conception car il est neuf. Il a juste un tour de méditerranée et un demi-tour du monde dans les pattes. J’ai gréé une balancine et je peux donc me servir à nouveau de la grand voile. Pour l’instant cela va bien avec le génois, je n’ai pas le courage de la hisser.
Voilà pour la vie du bord.
Maintenant je voulais parler de dialyse. Beaucoup de gens, sans me le dire franchement, pense que c’est impossible cette aventure, qu’il y a un trop grand décalage entre le dialysé que l’on connaît, bloqué à l’hôpital un jour sur deux et un aventurier qui parcourt le monde en solitaire sur son voilier. En fait ils pensent que je ne suis pas tout à fait malade autant que les autres et que ce n’est pas tout à fait une dialyse. Cela paraît trop beau pour être vrai. Hé bien, malheureusement, mes reins sont dans le même état que tous les autres dialysés, je suis inscrit sur la liste des personnes en attente de greffe et la dialyse péritonéale est reconnue par tous les néphrologues comme étant à égal efficacité que l’hémodialyse. Il n’y a pas une meilleure méthode que l’autre, elles se valent. Battons nous pour que tous les futurs dialysés aient l’opportunité de choisir en toute objectivité comment ils veulent être dialysés.
135 milles au compteur ce jour A demain Jean Louis
9H00 H en France, 19 heures J-1 heure du bord, 179°51W 19°02S
Bonjour à tous,
Lorsque j’étais petit, mon institutrice, madame André, nous faisait découvrir le monde. J’aimais bien les cours de géographie car cela me permettait de voyager et de rêver en imaginant comment la vie était ailleurs. Par contre quand il s’agissait d’apprendre par cœur le nombre de quintaux de blé que produisait la Russie cela ne m’allait plus du tout.
J’avais également du mal avec tout ce qui n’était pas concret, tout ce qui ne pouvait être touché. Les cercles polaires c’était facile, d’un côté il y avait de la glace et pas de l’autre, l‘équateur je pouvais m’imaginer, les tropiques avec leurs noms qui fait peur, Capricorne et Cancer, j’imaginais déjà beaucoup moins mais alors le bouquet c’était la ligne de changement de date. Difficile à conceptualiser ! Moi je me disais qu’il suffit d’attendre demain matin et qu’il n’y a pas besoin de ligne.
Encore aujourd’hui je me pose plein de questions. Je vais la passer ce soir. Est-ce une grande ligne blanche dans la mer ? Est-ce qu’il y a des bouées ? Comment c’est fait ? Est-ce que c’est dangereux ? Est-ce qu’il y a des tourbillons géants comme à Messine ?
Et puis j’imagine qu’il doit faire jour d’un côté et nuit de l’autre. Je regarde à l’avant du bateau mais je ne vois rien. Je vais ralentir un peu pour être sûr de la passer à minuit pile pour bien changer de date. Mais alors je vais passer directement de jeudi 24 heures à samedi 0 heures. Il va me manquer un jour de vie. Bon c’est un vendredi 13 mais quand même, j’aurais pu gagner au loto. Et puis, alors, je suis né le 8 mars, il va falloir maintenant me souhaiter mon anniversaire le 9 pour que j’aie bien tous mes jours. Mais alors et mon jumeaux ? Est-ce que l’on va bien continués d’être jumeaux ?
Que de questions alors que je n’aie pas dormi la nuit dernière. Voilà l’histoire. J’approchais les îles Lau, c’est un archipel d’îles et de récifs qui coupe la route, il faut traverser ce passage difficile. J’avais roulé totalement le génois pour réduire ma vitesse et j’étais grand voile à deux ris et artimon plein. L’arrivée aux îles était prévu aux environ de trois heures et demi du matin. J’avais mis des alarmes, activé le réveil sur mon téléphone portable mais impossible de dormir, trop de stress et la crainte de ne pas me réveiller et de me jeter sur les récifs. Le passage est difficile, c’est plein de récifs à fleur d’eau et il faut zigzaguer au milieu de tout cela. Je vous plante le décor : Une nuit d’un noir d’encre, pas de lune, je ne vois pas l’avant du bateau. Je suis entouré d’énormes nuages d’orage et il pleut. Il pleut à l’horizontale car le vent est monté à 30 nœuds et je m’engage dans un passage de plusieurs milles de long au milieu des récifs. Sur le radar je ne vois rien car les récifs sont à fleur d’eau, aussi je ne peux pas me situer. Après mon aventure aux Cailles du Diable dont vous vous souvenez, je n’ai aucune confiance dans la qualité des cartes, aussi je reste bien au milieu de la passe en serrant les fesses. Le problème c’est que le vent est pile dans l’axe, sur l’arrière et qu’il y a des rouleaux très impressionnants. Le bateau est chahuté par ces rouleaux et il se met en travers sans cesse. Ce qui devait arriver arriva, Pan, empannage ! Je suis furieux, je sors dehors et commence à reprendre de l’écoute de grand voile. Puis comme cela va recommencer, je décide de prendre tout de suite un troisième ris. Je largue un peu de drisse, blizzard l’angle que fait cette bôme. Je comprends tout de suite car hier j’ai vu que le pied de mon hale bas poussant était boursouflé, il vient de casser. Je n’ai pas le choix, je n’ai plus qu’à descendre totalement la grand voile et poser l’extrémité de la bôme sur le pont. Pendant ce temps le vent pousse sur l’artimon et mets le bateau en travers, ce n’était vraiment pas l’endroit pour avoir ce genre de problème. Le pilote qui n’en peu plus se met en alarme, cela hurle de partout. Surtout ne pas paniquer ! Je n’ai que deux bras, il faut absolument sérialiser les urgences et rétablir la situation. Le bateau est en travers et part sur le côté de la passe. J’essaye de récupérer ma bôme et de la caler. Je borde l’écoute de façon à la coincer sur le bord de l’arceau puis je saute au fond du bateau pour mettre le moteur en marche. Ouf il démarre ! Je n’ai plus qu’à me repositionner au milieu de la passe et réenclencher le pilote avant de m’occuper un peu plus à sécuriser ma bôme. Quelle chaleur ! Je suis inquiet, je ne vois toujours rien sur l’écran radar alors qu’il y a des îles au milieu des récifs. Suis-je au bon endroit ? Puis, 20 minutes plus tard je distingue un écho sur le sommet d’une île. Ouf !
Je passe le reste de la nuit à slalomer au milieu de ces îles avant de retrouver des eaux libres et de pouvoir envoyer le génois. J’ai passé la matinée à démonter ce hale bas. Je découvre un grand trou à l’intérieur, étonnant, il doit y avoir un défaut de conception car il est neuf. Il a juste un tour de méditerranée et un demi-tour du monde dans les pattes. J’ai gréé une balancine et je peux donc me servir à nouveau de la grand voile. Pour l’instant cela va bien avec le génois, je n’ai pas le courage de la hisser.
Voilà pour la vie du bord.
Maintenant je voulais parler de dialyse. Beaucoup de gens, sans me le dire franchement, pense que c’est impossible cette aventure, qu’il y a un trop grand décalage entre le dialysé que l’on connaît, bloqué à l’hôpital un jour sur deux et un aventurier qui parcourt le monde en solitaire sur son voilier. En fait ils pensent que je ne suis pas tout à fait malade autant que les autres et que ce n’est pas tout à fait une dialyse. Cela paraît trop beau pour être vrai. Hé bien, malheureusement, mes reins sont dans le même état que tous les autres dialysés, je suis inscrit sur la liste des personnes en attente de greffe et la dialyse péritonéale est reconnue par tous les néphrologues comme étant à égal efficacité que l’hémodialyse. Il n’y a pas une meilleure méthode que l’autre, elles se valent. Battons nous pour que tous les futurs dialysés aient l’opportunité de choisir en toute objectivité comment ils veulent être dialysés.
135 milles au compteur ce jour A demain Jean Louis
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"bonjour mon ami, Quelle chaleur... je t’imagine à poil sur le pont en train de te bagarrer avec ta baume !!! pendant que nous , lisons voiles et voiliers du mois d’aout qui relate les aventures de deux solitaires, l’un sur un 6m50 et l’autre sans escales...depuis son départ." Envoyé par bernard.lannion le 15-08-2010 à 12:30
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"Bonjour Captain, je profite d’un accès internet pour t’envoyer un rapide petit mot depuis Durban où tu dois te rendre bientôt. Content de voir que tout se passe bien. Déjà 3 semaines que je suis en Afrique du Sud et plus de 4000 photos... sur lesquelles j’ai 200 plaques qui tiennent pas trop mal la route. Encore 4 semaines à visiter ce pays magnifique. J’ai moi aussi beaucoup de chance. Profite bien de ton magnifique bateau, amitiés Paparazzi" Envoyé par Paparazzi le 16-08-2010 à 00:07
Sat, 14 Aug 2010 07:00:00 GMT - J’ai la mémoire qui flanche 177°49 E 19°12 S
Sat, 14 Aug 2010 07:00:00 GMT - J’ai la mémoire qui flanche 177°49 E 19°12 S
9H00 en France, 19 heures heure du bord
J’ai la mémoire qui flanche, je ne me souviens plus très bien ce que j’ai pu faire hier. Ce que j’ai fait jeudi je m’en souviens parfaitement, mais pour vendredi c’est un grand trou noir. Ce n’est pas Alzheimer ce truc ? Un vendredi 13 en plus, j’ai certainement joué au loto et j’ai peut être gagné le gros lot. Mais où j’ai pu bien mettre ce ticket ?
Dans tous les cas cela me fait un drôle d’effet. Moi qui aime toujours vivre plus vite que le temps, je suis servi. Ce matin j’ai avancé ma montre d’un jour et en milieu de matinée je me suis aperçu, tout comme Phileas Fogg, ce héros de Jules Vernes, que je n’avais pas pris cela en compte dans mon planning. Je pensais arriver au Vanuatu mardi avec quatre jours d’avance mais comme je viens de perdre un jour de vie je n’y serais que mercredi. Du coup plus que trois jours d’avance, c’est un jour de repos au Vanuatu qui saute.
Encore une nuit difficile où j’ai très peu dormi. Le vent se maintient entre 20 et 30 nœuds mais la mer est forte et comme je suis presque vent arrière, que je ne veux pas prendre trop d’incidence pour ne pas faire deux fois la route, le bateau, qui n’est pas appuyé sur ses voiles, roule énormément rendant la vie à bord très pénible.
Je sors du territoire des îles Fidji, direction l’archipel suivant, l’archipel des Vanuatu. Situé à l’Ouest Nord Ouest, à 550 milles environ. Je vais faire un stop à Port Vila pour me reposer, travailler sur le bateau et refaire un avitaillement qui devra me mener jusqu’à Darwin, en Australie, 2350 milles plus à l’Ouest.
J’espère pouvoir trouver quelques batteries neuves à Port Vila car les miennes sont en train de rendre l’âme. En partant de Marseille j’avais dix batteries et je mettais le groupe en marche tous les quatre jours, aujourd’hui je n’ai plus que 5 batteries en service et je dois faire tourner le groupe trois fois deux heures tous les jours ! Je pense devoir passer à quatre fois par jour très rapidement. Il est grand temps que j’arrive.
En milieu d’après midi le temps s’est amélioré. Le vent a progressivement baissé d’un cran pour passer autour de 17 nœuds et la mer s’est aplatie comme par miracle. Que cela fait du bien. Du coup j’ai hissé la grand voile et je tire un bord tribord amure droit sur Port Vila. Je vais enfin avoir une vraie nuit de repos.
Avec 132 milles, c’est encore une bonne journée ?
A demain
Jean Louis
9H00 en France, 19 heures heure du bord
J’ai la mémoire qui flanche, je ne me souviens plus très bien ce que j’ai pu faire hier. Ce que j’ai fait jeudi je m’en souviens parfaitement, mais pour vendredi c’est un grand trou noir. Ce n’est pas Alzheimer ce truc ? Un vendredi 13 en plus, j’ai certainement joué au loto et j’ai peut être gagné le gros lot. Mais où j’ai pu bien mettre ce ticket ?
Dans tous les cas cela me fait un drôle d’effet. Moi qui aime toujours vivre plus vite que le temps, je suis servi. Ce matin j’ai avancé ma montre d’un jour et en milieu de matinée je me suis aperçu, tout comme Phileas Fogg, ce héros de Jules Vernes, que je n’avais pas pris cela en compte dans mon planning. Je pensais arriver au Vanuatu mardi avec quatre jours d’avance mais comme je viens de perdre un jour de vie je n’y serais que mercredi. Du coup plus que trois jours d’avance, c’est un jour de repos au Vanuatu qui saute.
Encore une nuit difficile où j’ai très peu dormi. Le vent se maintient entre 20 et 30 nœuds mais la mer est forte et comme je suis presque vent arrière, que je ne veux pas prendre trop d’incidence pour ne pas faire deux fois la route, le bateau, qui n’est pas appuyé sur ses voiles, roule énormément rendant la vie à bord très pénible.
Je sors du territoire des îles Fidji, direction l’archipel suivant, l’archipel des Vanuatu. Situé à l’Ouest Nord Ouest, à 550 milles environ. Je vais faire un stop à Port Vila pour me reposer, travailler sur le bateau et refaire un avitaillement qui devra me mener jusqu’à Darwin, en Australie, 2350 milles plus à l’Ouest.
J’espère pouvoir trouver quelques batteries neuves à Port Vila car les miennes sont en train de rendre l’âme. En partant de Marseille j’avais dix batteries et je mettais le groupe en marche tous les quatre jours, aujourd’hui je n’ai plus que 5 batteries en service et je dois faire tourner le groupe trois fois deux heures tous les jours ! Je pense devoir passer à quatre fois par jour très rapidement. Il est grand temps que j’arrive.
En milieu d’après midi le temps s’est amélioré. Le vent a progressivement baissé d’un cran pour passer autour de 17 nœuds et la mer s’est aplatie comme par miracle. Que cela fait du bien. Du coup j’ai hissé la grand voile et je tire un bord tribord amure droit sur Port Vila. Je vais enfin avoir une vraie nuit de repos.
Sun, 15 Aug 2010 07:00:00 GMT - Quel beau dimanche ! 175°39 E 18°45 S
Sun, 15 Aug 2010 07:00:00 GMT - Quel beau dimanche ! 175°39 E 18°45 S
9H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Quel beau dimanche, quelle belle journée ! Retour à hier après midi. Après plusieurs jours de mauvais temps, mer grosse et vents importants, en milieu d’après midi tout semble se calmer. Le vent tombe à 17 nœuds et la mer se calme pour devenir seulement agitée. Je suis toujours surpris en mer comme tout peut aller très vite et comme la mer s’aplatit rapidement quand le vent tombe. Je hisse immédiatement la grand voile qui était sur le pont depuis la veille et je déroule à fonds le génois. Le bateau file autour de 6 nœuds et c’est le bonheur. Je m’apprête à passer enfin une vraie nuit de repos.
J’ai dîné rapidement, j’attends un peu en me reposant pour effectuer ma dernière dialyse. Tout d’un coup je sens le bateau qui s’agite dans tous les sens puis se couche et se mets à vibrer. L’eau défile maintenant sur les hublots bâbord et par-dessus les panneaux de pont. Je me jette à la table à carte, 27 nœuds de vent, le bateau file à 11 nœuds.
Il faut tout de suite arrêter cela, j’ouvre le panneau de descente et je me précipite dehors. C’est la guerre ici. Le passe avant bâbord est entièrement sous l’eau et celle-ci arrive au winch de génois. Je commence par reprendre quelques degrés au pilote afin de porter l’angle d’attaque du vent moins sur le côté et plus sur l’arrière et ainsi diminuer la vitesse du vent apparent, je reprends ensuite pas mal d’écoute de grand voile pour donner de l’incidence au vent. Je m’occupe ensuite du génois, je largue l’écoute, elle m’est arrachée des mains bien qu’elle passe deux tours autour du winch. Je rentre le génois jusqu’au troisième ris. Au fur et à mesure de mes manœuvres la situation s’assagit et tends à redevenir normale. Pour finir je prends deux ris dans la grand voile et je retourne m’enfermer à l’intérieur en sueur. La vitesse du bateau est revenue autour des 6 nœuds et je vais pouvoir enfin dormir.
Comme je suis tribord amure je me suis organisé un couchage sur la banquette bâbord du carré. Celle-ci est près de la table et entre les deux j’ai stocké des cartons de poches de dialyse ce qui fait qu’il n’y a plus d’espace de libre sur le côté de la couchette. J’ai mis une serviette de bain sur la couchette, un oreiller à la tête et des coussins de chaque côté. Aux pieds, un drap que je pourrais tirer au milieu de la nuit pour me couvrir si j’avais froid. Quelle nuit ! Je n’ai pas dormi correctement depuis plusieurs jours et là je suis comme un coq en pâte. Je suis bien. Au milieu du bateau, près du pied du mat, ça ne bouge pas beaucoup. Je dors comme une souche. Je me lève quelques fois dans la nuit, vers 3 heures pour renvoyer le génois car le vent est tombé à 15 nœuds, vers 4 heures car je croise un pêcheur Fidjien, seule rencontre avec ce cargo il y a quelques jours depuis mon départ de Tahiti, vers 5 heures pour envoyer le moteur principal car il n’y a plus de vent … Chaque fois que je me lève, je suis dans un état entre la veille et le sommeil profond, je fais ce que j’ai à faire et je me recouche vite fait. En quelques secondes, rien qu’en repensant au rêve en cours, je replonge et repars dans mon monde imaginaire.
Ce matin j’ai du mal à me lever, je suis trop bien, trop détendu. C’est rare car lorsque l’on n’a plus de reins, le sommeil est difficile, les muscles ne se détendent pas, on a des crampes. Ce n’est qu’à huit heures que j’arrive à sortir de cette couchette. Il fait un temps magnifique, grand beau et la mer est plate comme une galette bretonne. Seulement trois nœuds de vent, en plein sur l’avant. Vite j’ouvre tout. Tout les hublots (fenêtre verticale sur le côté du roof) et les panneaux (horizontaux sur le dessus du roof).
Un courant d’air frais circule dans le bateau, c’est le bonheur. J’en profite pour faire un grand carénage. Grand carénage du capitaine mais également du bateau, nettoyage, réparation de tout ce qui a lâché de ci de là, réglages …
Ce genre de journée fait aussi partie des voyages en voilier. Et c’est bon une journée au moteur quand on s’est fait brasser pendant plusieurs jours. Cela apporte du calme et du repos et le moral remonte au zénith avec un peu de repos. Ce midi, exceptionnellement c’était choucroute royale, arrosée à la bière et cet après midi, sieste.
Voilà un dimanche bien rempli. Je fais route directe sur le Vanuatu dont je vous parlerais demain, à 425 milles sur l’avant.
Aujourd’hui c’est une petite journée avec seulement 120 milles au compteur.
A demain
Jean Louis
9H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Quel beau dimanche, quelle belle journée ! Retour à hier après midi. Après plusieurs jours de mauvais temps, mer grosse et vents importants, en milieu d’après midi tout semble se calmer. Le vent tombe à 17 nœuds et la mer se calme pour devenir seulement agitée. Je suis toujours surpris en mer comme tout peut aller très vite et comme la mer s’aplatit rapidement quand le vent tombe. Je hisse immédiatement la grand voile qui était sur le pont depuis la veille et je déroule à fonds le génois. Le bateau file autour de 6 nœuds et c’est le bonheur. Je m’apprête à passer enfin une vraie nuit de repos.
J’ai dîné rapidement, j’attends un peu en me reposant pour effectuer ma dernière dialyse. Tout d’un coup je sens le bateau qui s’agite dans tous les sens puis se couche et se mets à vibrer. L’eau défile maintenant sur les hublots bâbord et par-dessus les panneaux de pont. Je me jette à la table à carte, 27 nœuds de vent, le bateau file à 11 nœuds.
Il faut tout de suite arrêter cela, j’ouvre le panneau de descente et je me précipite dehors. C’est la guerre ici. Le passe avant bâbord est entièrement sous l’eau et celle-ci arrive au winch de génois. Je commence par reprendre quelques degrés au pilote afin de porter l’angle d’attaque du vent moins sur le côté et plus sur l’arrière et ainsi diminuer la vitesse du vent apparent, je reprends ensuite pas mal d’écoute de grand voile pour donner de l’incidence au vent. Je m’occupe ensuite du génois, je largue l’écoute, elle m’est arrachée des mains bien qu’elle passe deux tours autour du winch. Je rentre le génois jusqu’au troisième ris. Au fur et à mesure de mes manœuvres la situation s’assagit et tends à redevenir normale. Pour finir je prends deux ris dans la grand voile et je retourne m’enfermer à l’intérieur en sueur. La vitesse du bateau est revenue autour des 6 nœuds et je vais pouvoir enfin dormir.
Comme je suis tribord amure je me suis organisé un couchage sur la banquette bâbord du carré. Celle-ci est près de la table et entre les deux j’ai stocké des cartons de poches de dialyse ce qui fait qu’il n’y a plus d’espace de libre sur le côté de la couchette. J’ai mis une serviette de bain sur la couchette, un oreiller à la tête et des coussins de chaque côté. Aux pieds, un drap que je pourrais tirer au milieu de la nuit pour me couvrir si j’avais froid. Quelle nuit ! Je n’ai pas dormi correctement depuis plusieurs jours et là je suis comme un coq en pâte. Je suis bien. Au milieu du bateau, près du pied du mat, ça ne bouge pas beaucoup. Je dors comme une souche. Je me lève quelques fois dans la nuit, vers 3 heures pour renvoyer le génois car le vent est tombé à 15 nœuds, vers 4 heures car je croise un pêcheur Fidjien, seule rencontre avec ce cargo il y a quelques jours depuis mon départ de Tahiti, vers 5 heures pour envoyer le moteur principal car il n’y a plus de vent … Chaque fois que je me lève, je suis dans un état entre la veille et le sommeil profond, je fais ce que j’ai à faire et je me recouche vite fait. En quelques secondes, rien qu’en repensant au rêve en cours, je replonge et repars dans mon monde imaginaire.
Ce matin j’ai du mal à me lever, je suis trop bien, trop détendu. C’est rare car lorsque l’on n’a plus de reins, le sommeil est difficile, les muscles ne se détendent pas, on a des crampes. Ce n’est qu’à huit heures que j’arrive à sortir de cette couchette. Il fait un temps magnifique, grand beau et la mer est plate comme une galette bretonne. Seulement trois nœuds de vent, en plein sur l’avant. Vite j’ouvre tout. Tout les hublots (fenêtre verticale sur le côté du roof) et les panneaux (horizontaux sur le dessus du roof).
Un courant d’air frais circule dans le bateau, c’est le bonheur. J’en profite pour faire un grand carénage. Grand carénage du capitaine mais également du bateau, nettoyage, réparation de tout ce qui a lâché de ci de là, réglages …
Ce genre de journée fait aussi partie des voyages en voilier. Et c’est bon une journée au moteur quand on s’est fait brasser pendant plusieurs jours. Cela apporte du calme et du repos et le moral remonte au zénith avec un peu de repos. Ce midi, exceptionnellement c’était choucroute royale, arrosée à la bière et cet après midi, sieste.
Voilà un dimanche bien rempli. Je fais route directe sur le Vanuatu dont je vous parlerais demain, à 425 milles sur l’avant.
Aujourd’hui c’est une petite journée avec seulement 120 milles au compteur.
Mon, 16 Aug 2010 07:00:00 GMT - En mer de Corail 173°25 E 18°30 S
Mon, 16 Aug 2010 07:00:00 GMT - En mer de Corail 173°25 E 18°30 S
9H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Que de rêves, que de paysages imaginaires ont suscités pour chacun d’entre nous ces mots magiques « La mer de Corail ». Encore une fois c’est à ma maîtresse d’école primaire que je pense. Comment arriver à comprendre ce qu’est le grand récif barrière dont elle nous parlait. Cela me semblait irréel, plus de 2 600 kilomètres de long !
La mer de Corail est délimitée par l’Australie à l’ouest, les îles Salomon et la mer éponyme au nord, le Vanuatu à l’est et la Nouvelle Calédonie au sud. J’y entre par le pacifique et j’en ressortirais au détroit de Torres pour entrer en mer d’Arafura. Encore un nom magique qui a entretenu mes rêveries de petit garçon.
Elle doit son nom à la Grande Barrière de Corail qui longe toute la côte nord est de l’Australie sur 2600 kilomètres. Composée de plus de plus de 2000 îles et plus de 3000 récifs, c’est une véritable barrière située à environ 50 kilomètres des côtes Australiennes. Des passes permettent de la franchir. Son extrémité sud se situe au bord de la mer de Tasmanie, vers Brisbane et elle monte au nord jusqu’à la Papouasie Nouvelle Guinée, le détroit de Torres faisant partie de la Grande Barrière ce qui rends son franchissement particulièrement difficile et cauchemardesque surtout pour un navigateur solitaire.
La Grande Barrière fut découverte par le grand navigateur britannique James Cook lorsqu’il s’échoua dessus avec son navire l’Endeavour, le 11 juin 1770. Il réussit à sauver son navire qui avait subit de très gros dégâts en l’allégeant considérablement pour le remettre à flot lors d’une marée montante. Quels gaillards ces grands navigateurs !
La nuit dernière l’alarme collision a retentie au moins 15 fois. Ces alarmes étaient le fait de grains qui ont tournés autour du bateau toute la nuit. J’ai dormi en pointillé mais j’ai très bien dormi. Ce matin au levé, un petit vent de 8 nœuds s’est levé. J’envoie le spi et coupe le moteur. Il évoluera toute la journée entre 8 nœuds et parfois jusqu’à 20 nœuds. Journée d’hiver, chaude (29 degrés) et humide, le ciel est tout gris et très bas et très souvent il tombe un crachin breton. Pour la nuit j’ai affalé le spi et déroulé le génois. Avec ce temps instable c’est plus sûr.
Alors ce midi j’ai ouvert une boîte de « singe », du corned-beef en fait. Pour ne pas être déçu j’y ai ajouté un bocal de bolognaise. Avec des pommes de terre cuite à l’eau c’était mangeable. Merci la bolognaise car on voit bien que ce n’est pas fabriqué avec des morceaux de filet.
Seulement 119 milles aujourd’hui, la fin de l’étape est difficile.
A demain
Jean Louis
9H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Que de rêves, que de paysages imaginaires ont suscités pour chacun d’entre nous ces mots magiques « La mer de Corail ». Encore une fois c’est à ma maîtresse d’école primaire que je pense. Comment arriver à comprendre ce qu’est le grand récif barrière dont elle nous parlait. Cela me semblait irréel, plus de 2 600 kilomètres de long !
La mer de Corail est délimitée par l’Australie à l’ouest, les îles Salomon et la mer éponyme au nord, le Vanuatu à l’est et la Nouvelle Calédonie au sud. J’y entre par le pacifique et j’en ressortirais au détroit de Torres pour entrer en mer d’Arafura. Encore un nom magique qui a entretenu mes rêveries de petit garçon.
Elle doit son nom à la Grande Barrière de Corail qui longe toute la côte nord est de l’Australie sur 2600 kilomètres. Composée de plus de plus de 2000 îles et plus de 3000 récifs, c’est une véritable barrière située à environ 50 kilomètres des côtes Australiennes. Des passes permettent de la franchir. Son extrémité sud se situe au bord de la mer de Tasmanie, vers Brisbane et elle monte au nord jusqu’à la Papouasie Nouvelle Guinée, le détroit de Torres faisant partie de la Grande Barrière ce qui rends son franchissement particulièrement difficile et cauchemardesque surtout pour un navigateur solitaire.
La Grande Barrière fut découverte par le grand navigateur britannique James Cook lorsqu’il s’échoua dessus avec son navire l’Endeavour, le 11 juin 1770. Il réussit à sauver son navire qui avait subit de très gros dégâts en l’allégeant considérablement pour le remettre à flot lors d’une marée montante. Quels gaillards ces grands navigateurs !
La nuit dernière l’alarme collision a retentie au moins 15 fois. Ces alarmes étaient le fait de grains qui ont tournés autour du bateau toute la nuit. J’ai dormi en pointillé mais j’ai très bien dormi. Ce matin au levé, un petit vent de 8 nœuds s’est levé. J’envoie le spi et coupe le moteur. Il évoluera toute la journée entre 8 nœuds et parfois jusqu’à 20 nœuds. Journée d’hiver, chaude (29 degrés) et humide, le ciel est tout gris et très bas et très souvent il tombe un crachin breton. Pour la nuit j’ai affalé le spi et déroulé le génois. Avec ce temps instable c’est plus sûr.
Alors ce midi j’ai ouvert une boîte de « singe », du corned-beef en fait. Pour ne pas être déçu j’y ai ajouté un bocal de bolognaise. Avec des pommes de terre cuite à l’eau c’était mangeable. Merci la bolognaise car on voit bien que ce n’est pas fabriqué avec des morceaux de filet.
Seulement 119 milles aujourd’hui, la fin de l’étape est difficile.
A demain
Jean Louis
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"Hola captain,
Elle est vraiment incroyable cette barrière de corail qui fait + de 2 fois la France dans toute sa longueur, mais les échelles ne sont pas les mêmes du côté de l’Australie.... Alors ou penses tu atterrir?? à Port-Vila dans l’ile Efate j’imagine, il n’y a pas beaucoup d’infrastructures maritimes, tout se passe au mouillage à priori. L’histoire dit que les colons Anglais et Français s’étaient mis pour une fois d’accord pour gérer le pays et malgré les réticences Françaises ils ont pris leur indépendance en 1980 : Vanuatu au lieu de Nouvelles Hébrides ( ce qu’on apprenait à l’ école à l’époque) En dehors de ça j’ai lu qu’il n’ya aucun impot sur le revenu, aucune retenue à la source, pas d’impot sur les + values, aucun droit de sussession et aucun controle des changes, Bref un paradis fiscal qui ne fournit aucune information sur les comptes financiers de ses investisseurs...et c’est également un pavillon de complaisance...on apprend plein de choses.. Bien vu ta technique de couchage gros temps, c’est le meilleur endroit. Finalement tu es plutot choucroute ou singe?? Bonne nav. captain Jacky
Tue, 17 Aug 2010 08:00:00 GMT - La République du Vanuatu 170°55 E 18°40 S
Tue, 17 Aug 2010 08:00:00 GMT - La République du Vanuatu 170°55 E 18°40 S
10H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Hé oui, j’ai encore reculé toutes les montres du bord d’une heure ce matin. Plus que 9 heures de décalage avec Paris ou Marseille. Difficile de vous téléphoner le soir maintenant ou bien il faut que je me lève de bonne heure.
Je vais arriver cette nuit dans le sud Vanuatu et il me restera à remonter Nord Ouest pour atteindre Port Vila, la capitale. L’archipel est composé de 83 îles, toutes d’origine volcaniques et certains volcans sont encore en activité comme sur l’île de Tanna dans le sud Vanuatu avec le volcan Yasur. En janvier 2002, un violent tremblement de terre suivi d’un tsunami a provoqué de gros dégâts à Port Vila. D’autres tremblements de terre ont eu lieu en aout 2006, en aout 2007 et encore la semaine dernière avec un tremblement de terre magnitude 7,5 suivi d’un petit tsunami. Trop profonds, ils n’ont pas fait de dégâts.
Vous comprendrez que je ne vais pas m’éterniser au Vanuatu.
Historiquement connu sous le nom de Nouvelles Hébrides, le pays était gouverné par un condominium Franco Anglais. C’est en 1980 qu’il devient Vanuatu avec son indépendance. Les gouvernements successifs ont su garder les bons côtés de chacune des deux administrations, ce qui fait qu’à ce jour le pays ne s’en sort pas trop mal.
Comme dans beaucoup de petits pays à base d’archipel dans le pacifique, il n’y a pas d’impôts sur le revenu ce qui fait rêver les Européens qui imaginent immédiatement le paradis.
En fait, tout pays doit être administré et cela a un coût. Si l’on voulait mesurer le niveau de paradis de chaque pays, peut être que le pourcentage de fonctionnaires par rapport à la population serait une première approche. Après il faut bien les payer et que l’on fasse son budget avec l’impôt sur le revenu ou bien avec les droits de douane, c’est le peuple qui paie. Quoi que les droits de douane ont l’avantage de faire cotiser toute la population et non une minorité comme avec l’impôt sur le revenu.
Par contre le budget du pays établi sur les droits de douane pose d’autres problèmes et rends la vie extrêmement chère. J’ai constaté à Tahiti une population excédée par le niveau du coût de la vie et je n’imagine pas que cela puisse continuer sans une crise majeure à moyen terme. Un des problèmes importants de Tahiti c’est qu’avec ce système la charge fiscale repose également sur les touristes qui, trouvant la vie trop cher fuient ce pays. J’ai lu quelque part qu’au Vanuatu les touristes peuvent acheter en « Duty free » ce qui serait alors une bonne solution pour favoriser le tourisme qui est une des seules ressources naturelles de ces pays. Attendons de voir.
La capitale, Port Vila est située sur l’île d’Efate, en centre Vanuatu. Il n’y a que deux villes dans ce pays, la deuxième est Luganville située sur l’île d’Esperitu Santo. La population totale du pays est d’environ 200 000 habitants dont environ le quart pour Port Vila.
Ha ! Putain de spi. J’ai l’impression que cela devient un jeu. Depuis ce matin je suis sous spi. J’étais devrais-je dire. Le vent est en accordéon. Il n’arrête pas d’évoluer en vitesse entre 8 et 15 nœuds et en direction, d’Est à Sud Sud Est. Je suis avec vous, en train d’écrire cette news et tout d’un coup je me dis « C’est bien calme ». Je sors dehors et découvre un magnifique coquetier. Il est uniquement autour du bas étai mais il a fait déjà 6 ou 7 tours. Pas de panique, j’ai l’habitude. Je commence par prendre les mesures d’urgence, un peu moins de cap et reprise d’un peu d’écoute, et je sors mon appareil photo pour vous faire bénéficier de la chose. Je vais quand même mettre une bonne demi-heure à démêler le lascar. Il n’est que 16 heures mais tant pis pour lui, hop dans son sac. Non mais !
Hum ! Le repas de ce midi, super top. J’ai fait revenir des petits copeaux de jambon sec dans ma poêle puis je les ai noyés dans des œufs brouillés et j’ai jeté le tout sur une assiette de nouilles au beurre. Avec le petit filet de vinaigre. Quel régal.
J’utilise du vinaigre d’alcool comme au bon vieux temps. Je n’aime pas tous ces vinaigres modernes. Cette bouteille je l’ai achetée en Turquie en 2007, elle aura fait le tour du monde.
En ce moment je passe au moins deux heures par jour sur mon livre. C’est un sacré travail d’écrire un livre, c’est un travail de longue haleine. J’ai le titre, c’est « Vents contraires ». Bien sûr j’y parle de ce cancer et puis de ma maladie de rein et de cette dialyse qui voulait m’obliger à rester au port. Et puis de mon bonheur quand, malgré ces vents contraires, j’arrive à faire route.
Voilà pour aujourd’hui. 134 milles au compteur, à 160 milles de Port Vila.
A demain
Jean Louis
10H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Hé oui, j’ai encore reculé toutes les montres du bord d’une heure ce matin. Plus que 9 heures de décalage avec Paris ou Marseille. Difficile de vous téléphoner le soir maintenant ou bien il faut que je me lève de bonne heure.
Je vais arriver cette nuit dans le sud Vanuatu et il me restera à remonter Nord Ouest pour atteindre Port Vila, la capitale. L’archipel est composé de 83 îles, toutes d’origine volcaniques et certains volcans sont encore en activité comme sur l’île de Tanna dans le sud Vanuatu avec le volcan Yasur. En janvier 2002, un violent tremblement de terre suivi d’un tsunami a provoqué de gros dégâts à Port Vila. D’autres tremblements de terre ont eu lieu en aout 2006, en aout 2007 et encore la semaine dernière avec un tremblement de terre magnitude 7,5 suivi d’un petit tsunami. Trop profonds, ils n’ont pas fait de dégâts.
Vous comprendrez que je ne vais pas m’éterniser au Vanuatu.
Historiquement connu sous le nom de Nouvelles Hébrides, le pays était gouverné par un condominium Franco Anglais. C’est en 1980 qu’il devient Vanuatu avec son indépendance. Les gouvernements successifs ont su garder les bons côtés de chacune des deux administrations, ce qui fait qu’à ce jour le pays ne s’en sort pas trop mal.
Comme dans beaucoup de petits pays à base d’archipel dans le pacifique, il n’y a pas d’impôts sur le revenu ce qui fait rêver les Européens qui imaginent immédiatement le paradis.
En fait, tout pays doit être administré et cela a un coût. Si l’on voulait mesurer le niveau de paradis de chaque pays, peut être que le pourcentage de fonctionnaires par rapport à la population serait une première approche. Après il faut bien les payer et que l’on fasse son budget avec l’impôt sur le revenu ou bien avec les droits de douane, c’est le peuple qui paie. Quoi que les droits de douane ont l’avantage de faire cotiser toute la population et non une minorité comme avec l’impôt sur le revenu.
Par contre le budget du pays établi sur les droits de douane pose d’autres problèmes et rends la vie extrêmement chère. J’ai constaté à Tahiti une population excédée par le niveau du coût de la vie et je n’imagine pas que cela puisse continuer sans une crise majeure à moyen terme. Un des problèmes importants de Tahiti c’est qu’avec ce système la charge fiscale repose également sur les touristes qui, trouvant la vie trop cher fuient ce pays. J’ai lu quelque part qu’au Vanuatu les touristes peuvent acheter en « Duty free » ce qui serait alors une bonne solution pour favoriser le tourisme qui est une des seules ressources naturelles de ces pays. Attendons de voir.
La capitale, Port Vila est située sur l’île d’Efate, en centre Vanuatu. Il n’y a que deux villes dans ce pays, la deuxième est Luganville située sur l’île d’Esperitu Santo. La population totale du pays est d’environ 200 000 habitants dont environ le quart pour Port Vila.
Ha ! Putain de spi. J’ai l’impression que cela devient un jeu. Depuis ce matin je suis sous spi. J’étais devrais-je dire. Le vent est en accordéon. Il n’arrête pas d’évoluer en vitesse entre 8 et 15 nœuds et en direction, d’Est à Sud Sud Est. Je suis avec vous, en train d’écrire cette news et tout d’un coup je me dis « C’est bien calme ». Je sors dehors et découvre un magnifique coquetier. Il est uniquement autour du bas étai mais il a fait déjà 6 ou 7 tours. Pas de panique, j’ai l’habitude. Je commence par prendre les mesures d’urgence, un peu moins de cap et reprise d’un peu d’écoute, et je sors mon appareil photo pour vous faire bénéficier de la chose. Je vais quand même mettre une bonne demi-heure à démêler le lascar. Il n’est que 16 heures mais tant pis pour lui, hop dans son sac. Non mais !
Hum ! Le repas de ce midi, super top. J’ai fait revenir des petits copeaux de jambon sec dans ma poêle puis je les ai noyés dans des œufs brouillés et j’ai jeté le tout sur une assiette de nouilles au beurre. Avec le petit filet de vinaigre. Quel régal.
J’utilise du vinaigre d’alcool comme au bon vieux temps. Je n’aime pas tous ces vinaigres modernes. Cette bouteille je l’ai achetée en Turquie en 2007, elle aura fait le tour du monde.
En ce moment je passe au moins deux heures par jour sur mon livre. C’est un sacré travail d’écrire un livre, c’est un travail de longue haleine. J’ai le titre, c’est « Vents contraires ». Bien sûr j’y parle de ce cancer et puis de ma maladie de rein et de cette dialyse qui voulait m’obliger à rester au port. Et puis de mon bonheur quand, malgré ces vents contraires, j’arrive à faire route.
Voilà pour aujourd’hui. 134 milles au compteur, à 160 milles de Port Vila.
A demain
Jean Louis
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"salut Grand Messieurs, c’est vraiment toujours un grand plaisir de vous lire, j’ai repris le boulot lundi apres 2 semaines de conges bien merité et dimanche soir j’ai ouvert mon pc pour commencer a prendre mes mails, j’en ai profité pour lire tous vos articles, meme que j’ai repris depuis le debut presque 2 heures de lecture c’etait trop bon j’avais l’impression d’etre sur le bateau avec vous ainsi que ma femme qui a de vos news tres souvent et toujours aussi admirative de votre acharnement a la reussite, j’ai vu vos divers soucis avec le spi asy et le halebas est ce reparé? si vous avez besoin de pieces ou autres ne pas hesiter a me contacter soit par mail soit tel je me couche tard. pour le spi si je peux me permettre vu le nombre d’heures de nave il faudrait peut etre plus le tendre au niveau du guindant ce qui eviterais qu’il vienne dans le bas etai. etre un tout petit peu moins choquer sur l’ecoute de spi vu la force de vent(8a15noeuds) je me languis de vous revoir pour nous raconter tout vos exploits et lire votre livre avec une superbe dedicace. en france il est 12h45 et nous sommes mardi 17/8/2010 c’est l’heure du repas a table. et bien grand messieurs encore toute mes felicitations pour ce superbe tour du monde de superbes messages; je crois que c’est ce qu’on appel un REVE. a tres bientot par mail amities Fred Sintes" Envoyé par FRED SINTES le 17-08-2010 à 12:48
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"passionnan t votre aventure je me delecte en vous lisant j’ai hate d’avoir le bouquin mais patience affection roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 18-08-2010 à 09:56
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"Salut Amiral, heureux de vous retrouver après quelques jours passés sur nos fidèles destriers à parcourir le Massif Central et la Dordogne non sans oublier de passer par Royan pour faire la bise à Petit Louis qui a fêté ses trois ans.En gros, 6000 km quand même depuis la mi juillet.Quel plaisir de quitter les autoroutes à la découverte de cette France magnifique, hospitalière, généreuse par sa nature et ses habitants ! Quel plaisir que ces rencontres inattendues, improvisées de gens simples et accueillants ! Que notre vie de Parisiens nous pollue dans nos relations et notre façon de voir le Monde, fût t’il ( futile? ) à quelques pas ? HARmattan HARley. Y’a pas de doute, y’a quelque chose !! On vous embrasse. GD et sa Galie" Envoyé par gd le 18-08-2010 à 10:27
Wed, 18 Aug 2010 08:00:00 GMT - Dans la grisaille 168°31 E 18°03 S
Wed, 18 Aug 2010 08:00:00 GMT - Dans la grisaille 168°31 E 18°03 S
10H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
On imagine le Vanuatu avec des couleurs de paradis, des bleus et des verts de toute beauté. Hé bien pas toujours.
A la tombée de la nuit hier soir, le vent a forcit tout à coup pour s’établir autour de 20 à 22 nœuds en s’orientant de plus en plus sud au fil de la nuit. Cela m’a permis de monter mon cap de plus en plus au nord en reprenant 5 degrés toutes les heures. Cette évolution m’amène à midi 12 milles au nord d’Erromango sans avoir eu besoin de tirer un bord. Le bateau marche bien et si les choses continuent ainsi je devrais être mouillé à Port Vila avant minuit ce soir.
Au niveau du temps ce n’est pas terrible. Toute la nuit j’ai eu droit à un petit crachin breton et ce matin j’étais entouré sur 360 degrés de nuages bas. Ce n’est qu’à midi, en passant au plus près de cette île que j’ai pu l’apercevoir. C’est une île volcanique assez grande, une cinquantaine de kilomètres dans sa plus grande longueur et son sommet culmine à 828 mètres.
Avec 26 degrés c’est l’hiver et comme on s’habitue à tout, même aux grosses chaleurs, ce matin j’avais froid et j’ai passé une chemise et une paire de chaussettes basses. A Rangiroa, le pompiste m’a affirmé que lui l’hiver il mettait deux couettes dans son lit.
J’ai rebaptisé le pont d’Harmattan. Je l’appel le ring. Hier j’ai dû me battre avec ce spi mais la soirée n’était pas finie. A l’occasion d’un virement de bord, impossible de border le génois, la nouvelle écoute étant coincée dans la poupée du guindeau. Je vais à l’avant pour libérer la récalcitrante pendant que le génois, furieux, se débat dans un vent d’une vingtaine de nœuds. Ce n’est pas facile, cela tire, puis au moment où je la libère, le génois claque et la contre écoute vient me gifler violement la bouche. J’en voie trente six chandelles, l’impression de recevoir un grand coup de poing dans la figure. Ce matin j’ai les lèvres épaisses et la supérieure un peu ouverte à l’intérieur. Elles sont très dangereuses ces écoutes de génois et cela aurait pu être plus grave. Lors de mon tour de méditerranée j’ai eu ainsi une vitre en altuglace épais de mon par brise totalement explosée. La voile peut être un sport à risque !
Quelle triste journée. J’ai vraiment hâte d’arriver et de retrouver la civilisation. A 19 heures ce soir j’ai encore 24 milles à parcourir pour arriver à Port Villa. Toute l’après midi le vent à oscillé entre 18 et 25 nœuds ce qui m’a permis de parcourir 139 milles ces dernières 24 heures.
A demain.
Jean Louis
10H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
On imagine le Vanuatu avec des couleurs de paradis, des bleus et des verts de toute beauté. Hé bien pas toujours.
A la tombée de la nuit hier soir, le vent a forcit tout à coup pour s’établir autour de 20 à 22 nœuds en s’orientant de plus en plus sud au fil de la nuit. Cela m’a permis de monter mon cap de plus en plus au nord en reprenant 5 degrés toutes les heures. Cette évolution m’amène à midi 12 milles au nord d’Erromango sans avoir eu besoin de tirer un bord. Le bateau marche bien et si les choses continuent ainsi je devrais être mouillé à Port Vila avant minuit ce soir.
Au niveau du temps ce n’est pas terrible. Toute la nuit j’ai eu droit à un petit crachin breton et ce matin j’étais entouré sur 360 degrés de nuages bas. Ce n’est qu’à midi, en passant au plus près de cette île que j’ai pu l’apercevoir. C’est une île volcanique assez grande, une cinquantaine de kilomètres dans sa plus grande longueur et son sommet culmine à 828 mètres.
Avec 26 degrés c’est l’hiver et comme on s’habitue à tout, même aux grosses chaleurs, ce matin j’avais froid et j’ai passé une chemise et une paire de chaussettes basses. A Rangiroa, le pompiste m’a affirmé que lui l’hiver il mettait deux couettes dans son lit.
J’ai rebaptisé le pont d’Harmattan. Je l’appel le ring. Hier j’ai dû me battre avec ce spi mais la soirée n’était pas finie. A l’occasion d’un virement de bord, impossible de border le génois, la nouvelle écoute étant coincée dans la poupée du guindeau. Je vais à l’avant pour libérer la récalcitrante pendant que le génois, furieux, se débat dans un vent d’une vingtaine de nœuds. Ce n’est pas facile, cela tire, puis au moment où je la libère, le génois claque et la contre écoute vient me gifler violement la bouche. J’en voie trente six chandelles, l’impression de recevoir un grand coup de poing dans la figure. Ce matin j’ai les lèvres épaisses et la supérieure un peu ouverte à l’intérieur. Elles sont très dangereuses ces écoutes de génois et cela aurait pu être plus grave. Lors de mon tour de méditerranée j’ai eu ainsi une vitre en altuglace épais de mon par brise totalement explosée. La voile peut être un sport à risque !
Quelle triste journée. J’ai vraiment hâte d’arriver et de retrouver la civilisation. A 19 heures ce soir j’ai encore 24 milles à parcourir pour arriver à Port Villa. Toute l’après midi le vent à oscillé entre 18 et 25 nœuds ce qui m’a permis de parcourir 139 milles ces dernières 24 heures.
A demain.
Jean Louis
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"Cher Jean-Louis, Je ne t’écris pas chaque jour, mais je ne suis jamais très loin de mon écran et de tes aventures, quelquefois tumultueuses. Une question en passant : j’aimais te suivre sur la carte de tes océans. quelqu’un peut-il mettre à jour ta progression, datée ? Cela m’intéresse. Encouragements. Félicitations. Amitiés. Dominique" Envoyé par Manchon le 19-08-2010 à 08:47
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"salut Frangin,
justement, ce we, je disais à Alain que tu n’as pas mis la 3è carte sur ton site et que je ne te situe pas du tout. Bisous Marie" Envoyé par Marie le 19-08-2010 à 21:04
Thu, 19 Aug 2010 08:00:00 GMT - Au mouillage à Port Vila 168°18 E 17°44 S
Thu, 19 Aug 2010 08:00:00 GMT - Au mouillage à Port Vila 168°18 E 17°44 S
10H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Que c’est bon la civilisation ! Comme d’habitude les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Hier c’était l’horreur et aujourd’hui cela ressemble beaucoup au bonheur.
Je vais vous le faire dans l’ordre chronologique. On est hier soir, je viens juste de vous envoyer la news et je pratique la dernière dialyse de la journée. Depuis le matin je la vie mal cette journée, beaucoup de vent (entre 20 et 27N), pile sur l’arrière comme d’habitude et puis une très grosse houle. Je suis sous grand voile pleine et artimon plein. J’ai passé la journée dans le cockpit à régler en permanence mon cap afin de suivre le vent pour éviter l’empannage. Je suis un peu chagriné car je me suis aperçu qu’un chandelier bouge. C’est une écoute de génois qui l’a forcé. Je n’aime pas quand il y a des problèmes sur mon bateau. Je fais donc cette dialyse et comme c’est la journée des problèmes, pour une fois cela ne se passe pas bien. D’habitude en une demie heure c’est fait, là j’y suis depuis trois quart d’heure et cela ne veux pas rentrer, la poche est encore aux deux tiers pleine. Cela m’énerve, je sais que je devrais être dans le cockpit mais que faire pour que cela aille plus vite ? Rien !
Tout d’un coup, une vague plus grosse et plus méchante que les autres soulève le bateau et le mets en travers. Vlan ! Comme un coup de canon, tout tremble, je sais que la catastrophe est arrivée. Le pilote se mets à hurler, le bateau penche énormément. J’attrape mes deux poches sous le bras et je grimpe difficilement dans le cockpit. Je constate immédiatement que l’on a empanné et que le bateau est maintenant en travers du vent. Je rétablie promptement la situation et commence à faire le point des dégâts. Le chariot de grand voile s’est envolé et les billes sont parties à la mer. Je ne peux rien faire pour l’instant et maintenant que la situation est sécurisée je redescends finir ma dialyse et me débrancher pour pouvoir gérer la crise.
Une fois libéré, je remonte à la manœuvre. Il faut que j’affale cette grand voile sans faire plus de dégâts. Je dois en premier lieu sécuriser la bôme. J’allume mes projecteurs de barre de flèche, ils ont trinqués eux aussi, sur les quatre un seul fonctionne. J’ai mis le moteur en route et il me faut une demi-heure pour arriver à mes fins. Maintenant à l’artimon. Je veux affaler celui-ci quand je me rends compte que lui aussi a trinqué, la bôme n’est plus fixée au mat.
Je suis furieux. Je le voyais venir ce problème. C’est de ma faute aussi de toujours vouloir naviguer avec ma grand voile plutôt qu’avec le génois, je ne suis pas en course, je n’avais qu’à jouer la sécurité. De toute façon j’ai bien compris la leçon cette fois et maintenant je ferais comme Moitessier et sa bande, uniquement des voiles d’avant dans les alizés.
La journée n’est pas finie, je rentre de nuit dans port Vila sous une pluie fine. Ce n’est pas très agréable. A 0h15 je jette l’ancre dans la zone de quarantaine. Heureusement que j’ai 100 mètres de chaîne car il y a 30 mètres de fond. Avant de me coucher je veux allumer mon feu de mouillage mais la palette de l’interrupteur me reste dans les doigts. C’est trop pour aujourd’hui, je me jette dans ma couchette.
Ce matin, après une bonne nuit je suis en forme, je monte sur le pont et découvre l’endroit. C’est très joli. Comme il pleut souvent il y a de magnifiques pelouses. Il y a également plein de jolies maisons et des paillotes. Je range mes voiles et commence à gonfler mon annexe quand un gas des douanes vient me chercher avec son bateau. Très sympa il me fait faire le tour des services et me ramène ensuite sur Harmattan. Je suis tout de suite séduit par l’ambiance. La plupart des gens parlent français et c’est agréable. Les gens sont aimables et très souriants. Nous sommes plusieurs à être arrivés dans la nuit et je m’aperçois que tout le monde à ses ennuis. Un à explosé son spi, un autre à son désalinisateur en panne… Cela relativise un peu les miens.
Etant administrativement en règle, je décide de bouger le bateau et d’aller plus près de la ville dans un endroit avec moins de fonds. Je mets le moteur en marche, je remonte l’ancre et je commence à faire route quand je vois arriver une annexe avec un homme et une femme qui me fond des grands signes et j’entends « Jean Louiiiis «
Je n’en reviens pas, ce sont Chloé et Jacques du bateau Tangaroa. On a travaillés côte à côte sur nos bateaux respectifs à Port Saint Louis du Rhône. Ils sont arrivés hier. Je les invite au restaurant et nous allons au steak house local manger des steaks tartares avec des frites et de la bière pression. Je leur raconte mon aventure. Que c’est bon de communiquer lorsque l’on est resté 20 jours seul en mer.
Je demande à Jacques s’il a des outils et je lui raconte mes histoires de bômes. Il me rappel alors qu’il est gréeur, quelle chance. Je n’en reviens pas. Du coup ce soir l’artimon est réparé et cette fois on a remplacé les rivets pop par des vis dans le mât. Beaucoup plus solide. On a également démonté totalement le hale bas. C’est un défaut de conception. Il y aurait dû avoir un trou dans le bas pour laisser échapper l’eau.
Demain Jacques va monter en haut du mât et me vérifier et régler tout le gréement. Aujourd’hui c’était un jour de paradis. Cela compense.
Je m’aperçois que je n’ai pris aucune photo. Je me rattraperais demain.
Bonne journée, à demain.
Jean Louis
10H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Que c’est bon la civilisation ! Comme d’habitude les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Hier c’était l’horreur et aujourd’hui cela ressemble beaucoup au bonheur.
Je vais vous le faire dans l’ordre chronologique. On est hier soir, je viens juste de vous envoyer la news et je pratique la dernière dialyse de la journée. Depuis le matin je la vie mal cette journée, beaucoup de vent (entre 20 et 27N), pile sur l’arrière comme d’habitude et puis une très grosse houle. Je suis sous grand voile pleine et artimon plein. J’ai passé la journée dans le cockpit à régler en permanence mon cap afin de suivre le vent pour éviter l’empannage. Je suis un peu chagriné car je me suis aperçu qu’un chandelier bouge. C’est une écoute de génois qui l’a forcé. Je n’aime pas quand il y a des problèmes sur mon bateau. Je fais donc cette dialyse et comme c’est la journée des problèmes, pour une fois cela ne se passe pas bien. D’habitude en une demie heure c’est fait, là j’y suis depuis trois quart d’heure et cela ne veux pas rentrer, la poche est encore aux deux tiers pleine. Cela m’énerve, je sais que je devrais être dans le cockpit mais que faire pour que cela aille plus vite ? Rien !
Tout d’un coup, une vague plus grosse et plus méchante que les autres soulève le bateau et le mets en travers. Vlan ! Comme un coup de canon, tout tremble, je sais que la catastrophe est arrivée. Le pilote se mets à hurler, le bateau penche énormément. J’attrape mes deux poches sous le bras et je grimpe difficilement dans le cockpit. Je constate immédiatement que l’on a empanné et que le bateau est maintenant en travers du vent. Je rétablie promptement la situation et commence à faire le point des dégâts. Le chariot de grand voile s’est envolé et les billes sont parties à la mer. Je ne peux rien faire pour l’instant et maintenant que la situation est sécurisée je redescends finir ma dialyse et me débrancher pour pouvoir gérer la crise.
Une fois libéré, je remonte à la manœuvre. Il faut que j’affale cette grand voile sans faire plus de dégâts. Je dois en premier lieu sécuriser la bôme. J’allume mes projecteurs de barre de flèche, ils ont trinqués eux aussi, sur les quatre un seul fonctionne. J’ai mis le moteur en route et il me faut une demi-heure pour arriver à mes fins. Maintenant à l’artimon. Je veux affaler celui-ci quand je me rends compte que lui aussi a trinqué, la bôme n’est plus fixée au mat.
Je suis furieux. Je le voyais venir ce problème. C’est de ma faute aussi de toujours vouloir naviguer avec ma grand voile plutôt qu’avec le génois, je ne suis pas en course, je n’avais qu’à jouer la sécurité. De toute façon j’ai bien compris la leçon cette fois et maintenant je ferais comme Moitessier et sa bande, uniquement des voiles d’avant dans les alizés.
La journée n’est pas finie, je rentre de nuit dans port Vila sous une pluie fine. Ce n’est pas très agréable. A 0h15 je jette l’ancre dans la zone de quarantaine. Heureusement que j’ai 100 mètres de chaîne car il y a 30 mètres de fond. Avant de me coucher je veux allumer mon feu de mouillage mais la palette de l’interrupteur me reste dans les doigts. C’est trop pour aujourd’hui, je me jette dans ma couchette.
Ce matin, après une bonne nuit je suis en forme, je monte sur le pont et découvre l’endroit. C’est très joli. Comme il pleut souvent il y a de magnifiques pelouses. Il y a également plein de jolies maisons et des paillotes. Je range mes voiles et commence à gonfler mon annexe quand un gas des douanes vient me chercher avec son bateau. Très sympa il me fait faire le tour des services et me ramène ensuite sur Harmattan. Je suis tout de suite séduit par l’ambiance. La plupart des gens parlent français et c’est agréable. Les gens sont aimables et très souriants. Nous sommes plusieurs à être arrivés dans la nuit et je m’aperçois que tout le monde à ses ennuis. Un à explosé son spi, un autre à son désalinisateur en panne… Cela relativise un peu les miens.
Etant administrativement en règle, je décide de bouger le bateau et d’aller plus près de la ville dans un endroit avec moins de fonds. Je mets le moteur en marche, je remonte l’ancre et je commence à faire route quand je vois arriver une annexe avec un homme et une femme qui me fond des grands signes et j’entends « Jean Louiiiis «
Je n’en reviens pas, ce sont Chloé et Jacques du bateau Tangaroa. On a travaillés côte à côte sur nos bateaux respectifs à Port Saint Louis du Rhône. Ils sont arrivés hier. Je les invite au restaurant et nous allons au steak house local manger des steaks tartares avec des frites et de la bière pression. Je leur raconte mon aventure. Que c’est bon de communiquer lorsque l’on est resté 20 jours seul en mer.
Je demande à Jacques s’il a des outils et je lui raconte mes histoires de bômes. Il me rappel alors qu’il est gréeur, quelle chance. Je n’en reviens pas. Du coup ce soir l’artimon est réparé et cette fois on a remplacé les rivets pop par des vis dans le mât. Beaucoup plus solide. On a également démonté totalement le hale bas. C’est un défaut de conception. Il y aurait dû avoir un trou dans le bas pour laisser échapper l’eau.
Demain Jacques va monter en haut du mât et me vérifier et régler tout le gréement. Aujourd’hui c’était un jour de paradis. Cela compense.
Je m’aperçois que je n’ai pris aucune photo. Je me rattraperais demain.
Bonne journée, à demain.
Jean Louis
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"coucou,
et oui, comme d’habitude, à fond, à fond, à fond, ........ tu m’as bien fait rire aujourd’hui, aussi bien avec la leçon tirée de tes problèmes de voile mais aussi avec la rencontre de tes amis, voisins de chantier à Port St Louis. Le monde est petit.... Bisous et bonne continuation Marie" Envoyé par Marie le 19-08-2010 à 21:07
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"’’ouh gars ! Ko men va d’puis c tan. Nou e t ion quec jours a EVian. Bo cou d’ 1000 au compteur’’. Style ’’routage métro’’. Vous continuez a nous faire rêver très passionnant. Cours d’ histoire, de géographie, de cuisines. Nous ressentons en lisant vos commentaires votre moral un peu bas puis un rayon de soleil et le voilà au beau fixe. Continuez de nous faire rêver belle aventure ! AUjourd hui a Cormeilles nous avons eu enfin une belle journée tellement belle que nous avons mange ce soir sur la terrasse. La nouvelle maison du bas de la rue est maintenant habitée. Mais la rue Chaudar est toujours aussi calme. Je ne me vois pas finir mes jours dans ce coin. Patrick est d’ accord avec moi. Il préfère la mer et moi aussi. A bientôt sur votre livre de bord. Maryse " Envoyé par Maryse MARIE le 19-08-2010 à 23:32
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"Hurrah! Super, cette rencontre entre "vieux voisins"! De grosses bises pour Chloé et Jacques, dont on suit les "news" aussi avidement que les tiennes. De grosseS biseS de la belle Sardaigne, les "autres vieux voisins" de Port Nap" Envoyé par petra et berti le 20-08-2010 à 16:14
Fri, 20 Aug 2010 08:00:00 GMT - L’entretien du bateau 168°18 E 17°44 S
Fri, 20 Aug 2010 08:00:00 GMT - L’entretien du bateau 168°18 E 17°44 S
10H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Que de problèmes résolus dans une journée. Ce matin très tôt, Jacques arrive à bord avec son sac à dos rempli d’outils. Moi je viens de finir ma dialyse, j’en suis encore à la toilette.
Il fait le tour de tout le gréement. Il vérifie tout, reprends, modifie, règle, change une goupille, ressert les fixations de latte, un peu de Loctite par ci, un peu de Loctite par là. A la fin il reprend le réglage de la tension de tous les câbles. A 10 heures il a fini, je peux repartir du Vanuatu complètement rassuré sur mon gréement.
Pendant ce temps je m’occupe du chariot de grand voile. Heureusement j’ai des billes dans un sachet, je remonte le chariot avec une cinquantaine de bille. Il en faudrait le double mais cela va me permettre d’aller jusqu’à Darwin où je vais m’en faire envoyer. Ensuite je fais un bricolage avec des cordages pour fixer mon chariot de grand voile au centre du rail. Je crois que cela peut convenir jusqu’à Marseille.
Je m’occupe ensuite du propulseur d’étrave. Ce n’est pas facile mais j’ai l’habitude, en une heure la goupille neuve est en place et le propulseur fonctionne à nouveau.
Maintenant c’est le tour du moteur hors bord qui comme d’habitude ne fonctionne plus. Il faut démonter le carburateur et tout nettoyer pour le remettre en route. Ce n’est qu’à 11H15 que je peux partir en annexe pour faire mes formalités de sortie. J’arrive à la douane à 11H40, cela ferme à midi mais aujourd’hui c’est jour de paye, tout le monde est parti. Je viens de me payer 40 minutes d’annexe, je suis furieux. Il faut retourner au bateau et revenir en début d’après midi. En rentrant c’est tellement loin que je tombe en panne d’essence et que je dois finir en ramant.
Après un repas au steak house avec Jacques et Chloé, nous nous séparons, Chloé va vaquer à ses occupations et Jacques va passer l’après midi avec moi. On prends Harmattan pour aller à la douane, Jacques fait des ronds dans l’eau pendant que je me rends aux bureaux avec l’annexe, je passe au port payer et le douanier me donne la « Clearance » Nous allons maintenant à l’immigration à un mille de là et nous procédons de la même manière. Il faut se dépêcher car tout ferme à 16H30 jusqu’à lundi matin.
Nous allons ensuite mouiller en face du garage Toyota pour acheter des batteries. Je suis étonné car ils ne prennent pas la carte bleue. Un jeune mécanicien nous transporte en ville pour aller retirer du liquide et nous explique que la carte bleue vient juste de faire son apparition au Vanuatu. Du coup il nous transporte les batteries dans son pickup jusqu’au quai en face de Harmattan.
Jacques m’aide à changer les batteries. Nous faisons cela sans interrompre le 12 volts.
Et au milieu de tout cela il faut s’occuper des lessives. Heureusement que la machine à laver fonctionne correctement.
Ce soir je suis heureux, le bateau est en état, prêt pour repartir vivre l’aventure des longues traversées. Demain c’est l’avitaillement, peut être un peu de tourisme et ensuite ce sera la pleine mer.
A demain
Jean Louis
INTERVENTION A LA RADIO 1 POLYNESIE
10H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Que de problèmes résolus dans une journée. Ce matin très tôt, Jacques arrive à bord avec son sac à dos rempli d’outils. Moi je viens de finir ma dialyse, j’en suis encore à la toilette.
Il fait le tour de tout le gréement. Il vérifie tout, reprends, modifie, règle, change une goupille, ressert les fixations de latte, un peu de Loctite par ci, un peu de Loctite par là. A la fin il reprend le réglage de la tension de tous les câbles. A 10 heures il a fini, je peux repartir du Vanuatu complètement rassuré sur mon gréement.
Pendant ce temps je m’occupe du chariot de grand voile. Heureusement j’ai des billes dans un sachet, je remonte le chariot avec une cinquantaine de bille. Il en faudrait le double mais cela va me permettre d’aller jusqu’à Darwin où je vais m’en faire envoyer. Ensuite je fais un bricolage avec des cordages pour fixer mon chariot de grand voile au centre du rail. Je crois que cela peut convenir jusqu’à Marseille.
Je m’occupe ensuite du propulseur d’étrave. Ce n’est pas facile mais j’ai l’habitude, en une heure la goupille neuve est en place et le propulseur fonctionne à nouveau.
Maintenant c’est le tour du moteur hors bord qui comme d’habitude ne fonctionne plus. Il faut démonter le carburateur et tout nettoyer pour le remettre en route. Ce n’est qu’à 11H15 que je peux partir en annexe pour faire mes formalités de sortie. J’arrive à la douane à 11H40, cela ferme à midi mais aujourd’hui c’est jour de paye, tout le monde est parti. Je viens de me payer 40 minutes d’annexe, je suis furieux. Il faut retourner au bateau et revenir en début d’après midi. En rentrant c’est tellement loin que je tombe en panne d’essence et que je dois finir en ramant.
Après un repas au steak house avec Jacques et Chloé, nous nous séparons, Chloé va vaquer à ses occupations et Jacques va passer l’après midi avec moi. On prends Harmattan pour aller à la douane, Jacques fait des ronds dans l’eau pendant que je me rends aux bureaux avec l’annexe, je passe au port payer et le douanier me donne la « Clearance » Nous allons maintenant à l’immigration à un mille de là et nous procédons de la même manière. Il faut se dépêcher car tout ferme à 16H30 jusqu’à lundi matin.
Nous allons ensuite mouiller en face du garage Toyota pour acheter des batteries. Je suis étonné car ils ne prennent pas la carte bleue. Un jeune mécanicien nous transporte en ville pour aller retirer du liquide et nous explique que la carte bleue vient juste de faire son apparition au Vanuatu. Du coup il nous transporte les batteries dans son pickup jusqu’au quai en face de Harmattan.
Jacques m’aide à changer les batteries. Nous faisons cela sans interrompre le 12 volts.
Et au milieu de tout cela il faut s’occuper des lessives. Heureusement que la machine à laver fonctionne correctement.
Ce soir je suis heureux, le bateau est en état, prêt pour repartir vivre l’aventure des longues traversées. Demain c’est l’avitaillement, peut être un peu de tourisme et ensuite ce sera la pleine mer.
A demain
Jean Louis
INTERVENTION A LA RADIO 1 POLYNESIE
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"bonjour capitaine,
Eh bien je te laisse qq jours sans nouvelle et diable à la lecture de ton blog aujourd’hui je m’aperçols que tu as reçu un sérieux baptème du feu... et bien sur avec la chance que tu as (le bon dieu surement) un bon samaritain s’est trouvé sur ta route avec les bons outils!!! Alors maintenant prudence car effectivement tu n’est pas en course et, il faut préserver ta monture jusqu’à Port Saint Louis. Ici à Lyon toujours l’alternance de la pluie et des nuages avec une tempéraure qui est redevenue correcte 25/28° ce vendredi. Merci pour la carte mise à jour cela permet à tous de mieux suivre la progression du navire. Quel périple !!! J’ai été déçu de n’avoir pu te prendre au téléphone car j’étais en haut de l’échelle en train de couper la vigne vierge envahissant le mur de la terrasse. Jean louis préserve toi et surtout pas d’imprudence la route est encore longue avant le retour au bercail. Bon week end à toi et tes amis. bernard" Envoyé par bernard.lannion le 20-08-2010 à 14:22
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"Bonsoir Jean-Louis. Nous prenons l apéro chez nos voisins du rond point. Et nous avons parler de votre periple dans les mers du sud. Sans être la vous étiez la vedette. Il reste une coupe ! Vous avez acquit de nouveaux lecteurs et admirateurs. Ils sont tous étonnes et admiratifs d’ avoir un voisin aussi courageux Bon vent et bonne route. A bientôt Signe. Le rond point de la rue Chaudar. " Envoyé par Maryse Sophie Chantal Patrick Hervé Daniel de la rue chaudar le 20-08-2010 à 21:34
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"bravo pour l’interventionradio j’aime entrendre votre voix je suis plongèe sur mon atlasbonne chance affection roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 20-08-2010 à 22:22
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"salut !! j’espere que tu va bien moi super je profit des vacs et toi du paysage bis a + moi j’ai envie que ça sois la rentrée pour les amis bon a bientot !!
Sat, 21 Aug 2010 08:00:00 GMT - Tourisme au Vanuatu 168°18 E 17°44 S
Sat, 21 Aug 2010 08:00:00 GMT - Tourisme au Vanuatu 168°18 E 17°44 S
10H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Hé bien je suis prêt pour reprendre la mer.
Ce matin j’ai fait le plein de gasoil (environ un euro le litre en duty free). Pendant que j’étais au quai gasoil j’ai descendu mes vieilles batteries et l’équipe Toyota est passée les reprendre.
Ensuite, un bon bout de marche à pieds pour aller louer un véhicule. Environ 64 euros pour la journée, moins cher qu’en Polynésie mais pas donné tout de même.
Avec le véhicule je me suis rendu au « Bon marché », c’est un super marché assez bien achalandé. C’est ici que l’on voit que les français ont séjournés longtemps dans ce pays, on trouve beaucoup de produits que l’on a l’habitude d’acheter en France. Il y a d’ailleurs énormément de produits français. Les prix ne sont pas exorbitants. Par contre pour les produits frais j’ai été très surpris car s’ils ont bien une date d’emballage ils n’ont pas de date limite de consommation. C’est très ennuyeux et du coup j’ai limité mes achats de produits frais. Maintenant je sais très bien faire sans. Avant je ne mangeais pratiquement jamais de pommes, dans ce tour du monde c’est devenu mon dessert principal.
Très gentiment le pompiste m’a aidé à tout charger dans mon annexe. Hier soir j’avais mis en marche mon deuxième réfrigérateur pour dégivrer mon réfrigérateur principal, je l’ai laissé en marche car pendant quelques jours j’aurais besoin des deux pour absorber tout le volume de nourriture. Je ne veux pas faire comme au départ de Tahiti, laisser mes pommes dans un coffre car avec les chaleurs des tropiques j’en ai retrouvé certaines abimée. Et les pommes cela prends de la place !
Après un repas au restaurant de la marina avec Chloé et Jacques, où d’ailleurs la viande était ici aussi d’excellente qualité, nous avons entrepris un tour de l’île en voiture. Très sympa, beaucoup d’arbres fruitiers, des pâturages dignes de la Normandie où paissent des vaches en excellent état et pleins de petits villages avec des cases souvent recouvertes de feuilles mais parfois aussi de tôle ondulée.
Tout au long de la route nous avons croisés des gens souriants, qui nous criaient des bonjours en agitant très fort les mains. Etonnant, à croire qu’ils ne voient que très rarement des blancs. Les enfants s’arrêtaient de jouer pour nous saluer en hurlant. Cela à durer toute l’après midi. La route à été agrandie et goudronnée récemment sur presque toute sa longueur et on a l’impression que toute la population se retrouve là. Beaucoup marchent en portant de lourds fardeaux, surtout les femmes d’ailleurs qui portent les charges sur leur tête comme en Afrique. Beaucoup également sont assis sur le bord de la route, au milieu de nulle part, en pleine forêt. On a l’impression que la route est le point de rencontre, l’endroit où l’on peut croiser les autres.
Nous sommes rentrés alors que la nuit était tombée depuis un bon moment. Un petit apéro et c’était l’heure de se quitter. Quel bonheur d’avoir rencontré Chloé et Jacques à cette escale.
Demain matin je vais rendre la voiture et je lève l’ancre pour de nouvelles aventures. Bon dimanche.
Jean Louis
10H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Hé bien je suis prêt pour reprendre la mer.
Ce matin j’ai fait le plein de gasoil (environ un euro le litre en duty free). Pendant que j’étais au quai gasoil j’ai descendu mes vieilles batteries et l’équipe Toyota est passée les reprendre.
Ensuite, un bon bout de marche à pieds pour aller louer un véhicule. Environ 64 euros pour la journée, moins cher qu’en Polynésie mais pas donné tout de même.
Avec le véhicule je me suis rendu au « Bon marché », c’est un super marché assez bien achalandé. C’est ici que l’on voit que les français ont séjournés longtemps dans ce pays, on trouve beaucoup de produits que l’on a l’habitude d’acheter en France. Il y a d’ailleurs énormément de produits français. Les prix ne sont pas exorbitants. Par contre pour les produits frais j’ai été très surpris car s’ils ont bien une date d’emballage ils n’ont pas de date limite de consommation. C’est très ennuyeux et du coup j’ai limité mes achats de produits frais. Maintenant je sais très bien faire sans. Avant je ne mangeais pratiquement jamais de pommes, dans ce tour du monde c’est devenu mon dessert principal.
Très gentiment le pompiste m’a aidé à tout charger dans mon annexe. Hier soir j’avais mis en marche mon deuxième réfrigérateur pour dégivrer mon réfrigérateur principal, je l’ai laissé en marche car pendant quelques jours j’aurais besoin des deux pour absorber tout le volume de nourriture. Je ne veux pas faire comme au départ de Tahiti, laisser mes pommes dans un coffre car avec les chaleurs des tropiques j’en ai retrouvé certaines abimée. Et les pommes cela prends de la place !
Après un repas au restaurant de la marina avec Chloé et Jacques, où d’ailleurs la viande était ici aussi d’excellente qualité, nous avons entrepris un tour de l’île en voiture. Très sympa, beaucoup d’arbres fruitiers, des pâturages dignes de la Normandie où paissent des vaches en excellent état et pleins de petits villages avec des cases souvent recouvertes de feuilles mais parfois aussi de tôle ondulée.
Tout au long de la route nous avons croisés des gens souriants, qui nous criaient des bonjours en agitant très fort les mains. Etonnant, à croire qu’ils ne voient que très rarement des blancs. Les enfants s’arrêtaient de jouer pour nous saluer en hurlant. Cela à durer toute l’après midi. La route à été agrandie et goudronnée récemment sur presque toute sa longueur et on a l’impression que toute la population se retrouve là. Beaucoup marchent en portant de lourds fardeaux, surtout les femmes d’ailleurs qui portent les charges sur leur tête comme en Afrique. Beaucoup également sont assis sur le bord de la route, au milieu de nulle part, en pleine forêt. On a l’impression que la route est le point de rencontre, l’endroit où l’on peut croiser les autres.
Nous sommes rentrés alors que la nuit était tombée depuis un bon moment. Un petit apéro et c’était l’heure de se quitter. Quel bonheur d’avoir rencontré Chloé et Jacques à cette escale.
Demain matin je vais rendre la voiture et je lève l’ancre pour de nouvelles aventures. Bon dimanche.
Jean Louis
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"Bonsoir. Il est 22h nous sommes sur la terrasse a cormeilles. Il fait encore 26 degré Une journée superbe. Lundi matin nous prenons la route pour les sables d’ olonne et vous vous prenez la mer. Attention aux radars ! A bientôt. Maryse et Patrick" Envoyé par Maryse et Patrick MARIE le 21-08-2010 à 22:03
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"et oui, des pommes, comme notre grand mère.... elle en mangait sans arrêt, matin, midi, gouter et le soir... Bisous Marie" Envoyé par Marie le 21-08-2010 à 22:32
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"Quelques news de nos aventures. Après quelques aléas avec le cathéter d’hémodialyse Romain a fait aujourd’hui sa 1ère séance de DP! Nous sommes plein d’espoir pour améliorer son quotidien en attendant la greffe. Envoyez lui vos bonnes ondes depuis les flots lointains. Je pense souvent à votre courage et a votre ténacité. Profitez bien de votre super périple. A bientôt Emma" Envoyé par Emma & Romain le 22-08-2010 à 14:42
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"Salut Amiral. J’en ai connu un autre qui disait :"" Envoyé par gd le 22-08-2010 à 16:55
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"Salut Amiral. J’en ai connu un autre qui disait :"" Envoyé par gd le 22-08-2010 à 16:55
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"Salut Amiral. J’en ai connu un autre qui disait : "Mangez des pommes !". Il a fini à l’Elysée ! Bon vent Amitiés. G et sa Galie" Envoyé par gd le 22-08-2010 à 16:56
Sun, 22 Aug 2010 08:00:00 GMT - Au revoir Vanuatu 167°23 E 17°37 S
Sun, 22 Aug 2010 08:00:00 GMT - Au revoir Vanuatu 167°23 E 17°37 S
10H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Au revoir Vanuatu, ce matin, le 22 aout à 9H30 j’ai relevé l’ancre. Mon planning prévisionnel prévoyait un départ des Vanuatu le 22 aout, je suis pile sur la prévision.
Avant j’ai dû faire le plein de la voiture de location. J’en ai profité pour faire le plein de la nourrice du moteur hors bord de l’annexe. J’aurais aimé également faire le plein de gaz mais ici ils n’ont pas l’air de connaître les bouteilles Camping-gaz. J’aurais pu acheter une grosse bouteille et remplir mes petites en transvasant mais comme j’ai encore une bouteille non entamée je vais attendre Darwin.
Avant de rendre la voiture je m’étais dit que je dépenserais la monnaie qu’il me reste en achetant quelques bouteilles de vin au super marché. Pas de chance, ici comme dans toutes les îles du Pacifique et à Panama également, la vente d’alcool est interdit entre le samedi midi et le lundi matin. Pareil pour les jours de fête. Il me reste 6500 Vatu, environ 65 euros. Je ne sais quoi en faire et finalement je les offre à Chloé et Jacques puisqu’ils pensent rester un mois ici.
Le vent est de secteur Sud Est, entre 15 et 18 nœuds. J’envoie le spi dès la sortie du port et c’est une grande journée de spi sous un soleil magnifique qui me fait oublier le Vanuatu. J’ai beaucoup aimé ce pays et surtout la gentillesse des habitants. Ici il n’y a pas ce climat lourd et pesant que j’ai connu à Tahiti. La vie est aussi chère qu’en Europe mais la gentillesse, les sourires, le fait que l’on peut toujours s’exprimer en Français font que l’on se sent bien ici. J’y reviendrais avec grand plaisir.
Bien. Cette nouvelle aventure va me conduire à Darwin en Australie où m’attendent 400 kg de poches de dialyse, ma ration pour deux mois. Cette route peut être divisée en deux tronçons, Vanuatu-Détroit de Torres, environ 1550 milles, puis Détroit de Torres-Darwin, environ 830 milles. Pour rejoindre le détroit de Torres je vais tirer tout droit sur l’île de Tagula, dans l’archipel Louisiade, à l’extrême est de la Papouasie Nouvelle Guinée. Je vais ensuite longer la côte sud de la Papouasie, passer au large de Port Moresby, traverser le golfe de Papouasie avant de franchir ce fameux détroit. 900 milles environ pour arriver au large de l’île Tagula, c'est-à-dire une petite semaine de mer entre la Nouvelle Calédonie à 200 milles dans mon sud et les îles Salomon à 300 milles au nord de ma route.
Je suis encore tout étonné d’être tombé sur Chloé et Jacques ici. Le premier métier de Jacques à été la course au large et ses copains de jeux sont tous les grands noms de la voile d’aujourd’hui. La marraine d’une de ses filles est Florence Artaud. Il a fait beaucoup de courses en équipages ainsi qu’en double et il a passé trois fois le cap Horn. Il a quelques victoires à son palmarès. Du coup nous avons beaucoup parlé bateau. Ils sont partis de Port Saint Louis du Rhône il y a 18 mois et s’arrêtent de temps en temps travailler localement pour renflouer la caisse de bord.
Bien, voilà pour ce dimanche, 53 milles au compteur depuis ce matin.
A demain
Jean Louis
10H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Au revoir Vanuatu, ce matin, le 22 aout à 9H30 j’ai relevé l’ancre. Mon planning prévisionnel prévoyait un départ des Vanuatu le 22 aout, je suis pile sur la prévision.
Avant j’ai dû faire le plein de la voiture de location. J’en ai profité pour faire le plein de la nourrice du moteur hors bord de l’annexe. J’aurais aimé également faire le plein de gaz mais ici ils n’ont pas l’air de connaître les bouteilles Camping-gaz. J’aurais pu acheter une grosse bouteille et remplir mes petites en transvasant mais comme j’ai encore une bouteille non entamée je vais attendre Darwin.
Avant de rendre la voiture je m’étais dit que je dépenserais la monnaie qu’il me reste en achetant quelques bouteilles de vin au super marché. Pas de chance, ici comme dans toutes les îles du Pacifique et à Panama également, la vente d’alcool est interdit entre le samedi midi et le lundi matin. Pareil pour les jours de fête. Il me reste 6500 Vatu, environ 65 euros. Je ne sais quoi en faire et finalement je les offre à Chloé et Jacques puisqu’ils pensent rester un mois ici.
Le vent est de secteur Sud Est, entre 15 et 18 nœuds. J’envoie le spi dès la sortie du port et c’est une grande journée de spi sous un soleil magnifique qui me fait oublier le Vanuatu. J’ai beaucoup aimé ce pays et surtout la gentillesse des habitants. Ici il n’y a pas ce climat lourd et pesant que j’ai connu à Tahiti. La vie est aussi chère qu’en Europe mais la gentillesse, les sourires, le fait que l’on peut toujours s’exprimer en Français font que l’on se sent bien ici. J’y reviendrais avec grand plaisir.
Bien. Cette nouvelle aventure va me conduire à Darwin en Australie où m’attendent 400 kg de poches de dialyse, ma ration pour deux mois. Cette route peut être divisée en deux tronçons, Vanuatu-Détroit de Torres, environ 1550 milles, puis Détroit de Torres-Darwin, environ 830 milles. Pour rejoindre le détroit de Torres je vais tirer tout droit sur l’île de Tagula, dans l’archipel Louisiade, à l’extrême est de la Papouasie Nouvelle Guinée. Je vais ensuite longer la côte sud de la Papouasie, passer au large de Port Moresby, traverser le golfe de Papouasie avant de franchir ce fameux détroit. 900 milles environ pour arriver au large de l’île Tagula, c'est-à-dire une petite semaine de mer entre la Nouvelle Calédonie à 200 milles dans mon sud et les îles Salomon à 300 milles au nord de ma route.
Je suis encore tout étonné d’être tombé sur Chloé et Jacques ici. Le premier métier de Jacques à été la course au large et ses copains de jeux sont tous les grands noms de la voile d’aujourd’hui. La marraine d’une de ses filles est Florence Artaud. Il a fait beaucoup de courses en équipages ainsi qu’en double et il a passé trois fois le cap Horn. Il a quelques victoires à son palmarès. Du coup nous avons beaucoup parlé bateau. Ils sont partis de Port Saint Louis du Rhône il y a 18 mois et s’arrêtent de temps en temps travailler localement pour renflouer la caisse de bord.
Bien, voilà pour ce dimanche, 53 milles au compteur depuis ce matin.
A demain
Jean Louis
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"Hola captain, Ah il s’en est passé des choses sur ces derniers jours entre la casse de tes baumes, la rencontre avec Chloé et Jacques le skipper spécialiste des gréments...que du bonheur comme dirait un captain de mes connaissances...Les dieux qui s’étaient un peu assoupis sont de nouveau revenus vers toi... Par ailleurs tu nous donnes envie de visiter le Vanuatu un de ces jours prochains.. Alors maintenant bonne nav. captain, il reste du boulot et puis n’oublies pas de lever la tête régulièrement pour éviter de prendre une vache sur le pont, sauf s’il s’agit de steacks ou de carpaccios. Merci de ton coup de fil, ça m’a fait très plaisir de t’entendre en pleine forme. Have a good trip captain. Jacky
" Envoyé par Jacky Peudevin le 22-08-2010 à 20:16
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"J’ai bien aimé cette petite escale au vanuatu, émaillée d’avaries et de rencontres magiques. Les dieux du vent continuent à border ton périple et c’est bien comme ça. Hier, c’était poule au pot, j’en ai profité pour inspecter les viscères, et les auspices présagent favorablement la poursuite de ta chevauchée Pacifique. Bon du cap bon dieu, enfin on reprend la mer plein est en ta compagnie. Aujourd’hui c’est la reprise du boulot, mais sur un coin de mon bureau subsiste une trace de sillage dans les flots bleus. Bien installé en cabine invité à bord je ne lâche pas un noeud de ton périple. L’espoir et le rêve comme voiles d’avant dans les alizés...je retiens la leçon. A bientôt dans l’Indien ou peut être un peu plus tôt.
Alainmarin des Vosges" Envoyé par alain des vosges le 23-08-2010 à 11:37
Mon, 23 Aug 2010 08:00:00 GMT - Déjà la routine des longues traversées 165°20 E 16°57 S
Mon, 23 Aug 2010 08:00:00 GMT - Déjà la routine des longues traversées 165°20 E 16°57 S
10H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
C’est une journée ordinaire en haute mer, la routine des grandes traversées.
J’ai eu beaucoup de mal à dormir cette nuit, l’appréhension, le contre coup de ma journée difficile en arrivant au Vanuatu. Il faut que je reprenne confiance, que je me décontracte. Je me suis levé cinquante fois alors que cela n’était pas nécessaire, simplement pour vérifier que tout allait bien.
Au début de la nuit pas beaucoup de vent, le bateau marche entre 3 et 4 nœuds. Je suis bâbord amure et comme le vent tourne de plus en plus à l’Est je reprends du cap et fini par être plein Ouest. J’empanne vers 23H30 pour faire une route Nord Nord Ouest et rattraper un peu ma route idéale qui devrait être Ouest Nord Ouest. Puis vers 4 heures du matin le vent tourne brutalement au sud en se renforçant autour de 18 nœuds. Du coup j’empanne à nouveau pour prendre un cap au 285 qui est presque mon cap idéal. Le bateau marche bien autour de 6 nœuds de moyenne et avant le petit déjeuner, le vent ayant maintenant des rafales à 20, 21 Nœuds, par prudence, je prends un ris dans la grand voile.
Il fait beau, un bon petit déjeuner et j’en profite pour dormir un peu avant la dialyse matinale. J’en ressorts en pleine forme, totalement reposé.
Pendant la dialyse l’alarme anti collision retentie, ce sont deux gros bateaux de pêche, genre bateau usine. Justement je me faisais la réflexion que depuis mon départ de Marseille je n’ai vu que très peu de baleines. Jacques, qui court les mers depuis trente ans me disait également être extrêmement surpris de ne plus croiser de baleines. A Saint Malo j’ai visité un bateau usine qui fabriquait le surimi. Impressionnant, il ramasse 50 tonnes par jour de poisson ! Pas étonnant que les océans soient vides après cela.
A midi j’ai ouvert une bouteille de Tusker, la bière made in Vanuatu. Pas mauvaise du tout, moins amer que la Hinano, la bière Tahitienne. Cela m’étonnera toujours, c’est vraiment une boisson universelle. Y a-t-il un pays au monde qui ne fabrique pas sa bière ?
Après manger, le vent venant de plus en plus à l’Est, j’ai empanné de nouveau pour passer tribord amure et mettre pas mal de nord dans ma route. Je suis sur le 17 ème parallèle et les vents vont faiblir par là, il faut que je passe au dessus du 15 ème si je veux continuer à avoir de bons vents. De toute façon l’entrée « Bligh Entrance » du détroit de Torres par laquelle je veux passer est à 9 degrés 10 de latitude, aussi je dois gravir 8 degrés de latitude. Je dois également parer les dangers de cette mer de Corail (Le grand lagon nord de Nouvelle Calédonie et le Mellish Reef) qui sont à peu près sur ma latitude actuelle.
Voilà pour aujourd’hui, 136 milles au compteur journalier. Bon courage à tous ceux qui reprennent le boulot.
A demain.
Jean Louis
10H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
C’est une journée ordinaire en haute mer, la routine des grandes traversées.
J’ai eu beaucoup de mal à dormir cette nuit, l’appréhension, le contre coup de ma journée difficile en arrivant au Vanuatu. Il faut que je reprenne confiance, que je me décontracte. Je me suis levé cinquante fois alors que cela n’était pas nécessaire, simplement pour vérifier que tout allait bien.
Au début de la nuit pas beaucoup de vent, le bateau marche entre 3 et 4 nœuds. Je suis bâbord amure et comme le vent tourne de plus en plus à l’Est je reprends du cap et fini par être plein Ouest. J’empanne vers 23H30 pour faire une route Nord Nord Ouest et rattraper un peu ma route idéale qui devrait être Ouest Nord Ouest. Puis vers 4 heures du matin le vent tourne brutalement au sud en se renforçant autour de 18 nœuds. Du coup j’empanne à nouveau pour prendre un cap au 285 qui est presque mon cap idéal. Le bateau marche bien autour de 6 nœuds de moyenne et avant le petit déjeuner, le vent ayant maintenant des rafales à 20, 21 Nœuds, par prudence, je prends un ris dans la grand voile.
Il fait beau, un bon petit déjeuner et j’en profite pour dormir un peu avant la dialyse matinale. J’en ressorts en pleine forme, totalement reposé.
Pendant la dialyse l’alarme anti collision retentie, ce sont deux gros bateaux de pêche, genre bateau usine. Justement je me faisais la réflexion que depuis mon départ de Marseille je n’ai vu que très peu de baleines. Jacques, qui court les mers depuis trente ans me disait également être extrêmement surpris de ne plus croiser de baleines. A Saint Malo j’ai visité un bateau usine qui fabriquait le surimi. Impressionnant, il ramasse 50 tonnes par jour de poisson ! Pas étonnant que les océans soient vides après cela.
A midi j’ai ouvert une bouteille de Tusker, la bière made in Vanuatu. Pas mauvaise du tout, moins amer que la Hinano, la bière Tahitienne. Cela m’étonnera toujours, c’est vraiment une boisson universelle. Y a-t-il un pays au monde qui ne fabrique pas sa bière ?
Après manger, le vent venant de plus en plus à l’Est, j’ai empanné de nouveau pour passer tribord amure et mettre pas mal de nord dans ma route. Je suis sur le 17 ème parallèle et les vents vont faiblir par là, il faut que je passe au dessus du 15 ème si je veux continuer à avoir de bons vents. De toute façon l’entrée « Bligh Entrance » du détroit de Torres par laquelle je veux passer est à 9 degrés 10 de latitude, aussi je dois gravir 8 degrés de latitude. Je dois également parer les dangers de cette mer de Corail (Le grand lagon nord de Nouvelle Calédonie et le Mellish Reef) qui sont à peu près sur ma latitude actuelle.
Voilà pour aujourd’hui, 136 milles au compteur journalier. Bon courage à tous ceux qui reprennent le boulot.
A demain.
Jean Louis
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"Hello Captain, Bon, tu es donc reparti au boulot...ça tombe bien c’est la rentrée, la plupart sont dans le métro ou leur bagnole sur le periph...je pense que leur mine est un peu plus grise que la tienne. J’ai regardé ta position précise sur Google Earth..j’ai vu que tu allais passer surement sur la Loyalty Basin..je pensai que c’était un peu comme la Baignoire de Joséphine en Martinique avec 1m50 de fond ou comme dans les Samblas, en fait non, ne plonges pas il n’y a rien au dessus de 5000m....c’est vraiment une grosse bassine... Te voila reparti avec un Harmattan tout beau tout neuf, ça fait plaisir et en plus avec de la Tusker... il y a pire, non? Bonne nav. captain à plus de tes infos. Jacky" Envoyé par PEUDEVIN JACKY le 23-08-2010 à 20:05
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"j’ai découvert votre blog en cherchant pour un patient des informations sur la D.P..cette personne en rééducation souhaite + d’autonomie.j’ai imprimé des articles vous concernant .Son moral n’’étant pas au beau fixe; ce soir (je travaille la nuit) une petite lueur va briller chambre 222. BON VENTCAPITAINE ,je vais suivre votre périple. fanfan " Envoyé par durand le 24-08-2010 à 19:50
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"bonsoir capitaine. je viens de lire ton dernier message et je vois avec plaisir que la forme est revenue ainsi que le moral. Quelle chance d’avoir un bon et beau bateau et de pouvoir l’emmener découvrir ces contrées lointaines... guinée papouasie... c’est le rêve absolu. Quand tu raconteras tout cela à tes petits enfants, le père Noël à coté fera pale figure, surtout si tu montres les photos de tes découvertes. Prends bien soin de toi et de ton bateau.
amitiés
bernard" Envoyé par bernard.lannion le 24-08-2010 à 21:16
Tue, 24 Aug 2010 08:00:00 GMT - Un train de sénateur 163°47 E 16°27 S
Tue, 24 Aug 2010 08:00:00 GMT - Un train de sénateur 163°47 E 16°27 S
10H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Il n’est pas pressé de rentrer à la maison ce bateau, aujourd’hui c’est un train de sénateur. Entre 3 et 4 nœuds et puis c’est tout !
Un début de nuit assez rapide puisque, pour une fois, le pilote à décroché quand Harmattan est parti au lof. Fort de mon expérience récente j’ai immédiatement pris un ris dans la grand voile puis un deuxième pas longtemps plus tard pour passer une nuit tranquille. Les rafales montaient à 25 nœuds.
Mais cela n’a pas tenu, dans ma couchette j’ai bien conscience que l’on se traine mais j’ai la flemme de me lever. A quatre heures du matin je suis réveillé par le téléphone, le temps que je me lève celui-ci ne sonne plus. Peut être un plaisantin ou bien quelqu’un qui a oublié qu’ici c’est la nuit. Maintenant que je suis levé j’en profite pour faire un point. Il y a 10 nœuds de vent et l’on marche à 3 nœuds, je décide d’envoyer le moteur pour recharger les batteries et améliorer la moyenne.
Au réveil je hisse le spi et coupe le moteur. Pas très brillant, une route au 250 alors qu’elle devrait être au 285 ! Et moins de 4 nœuds de moyenne ! On voit que le carénage commence à dater. Je pense que j’aurais quand même dû en refaire un avant de partir de Tahiti, j’aurais très largement récupéré les deux jours que j’aurais perdus.
Je crois que mon problème de propulseur d’étrave n’est pas solutionné. Lorsque je suis dans la couchette avant j’entends l’hélice tourner. J’ai remarqué que la goupille de sécurité, qui permet de faire la liaison entre le moteur et l’axe de la boîte à engrenage est légèrement trop fine, peut être un dixième de millimètre. Du coup, elle est un peu trop libre et je pense qu’elle s’échappe simplement sous l’effet de la gravité. Ce qui m’a étonné c’est qu’il n’y avait pas de morceaux restés dans les logements. Si elle s’était rompu on peu penser que des morceaux seraient restés coincés. J’aurais dû la coller à la Loctite. Je vais être obligé de démonter à nouveau ce propulseur.
Jacques m’a donné une idée pour mon frein de bôme. Rappelez-vous, la fixation tribord que j’avais effectuée au travers du roof n’avait pas tenue et depuis un bon moment j’étais en mode dégradé. Grace à une sangle je l’ai fixé sur la cadène du galhauban. Cela me permet de retrouver toute son efficacité. Avec ce montage je suis un peu plus sécurisé contre les empannages involontaires. Maintenant je vois bien comment monter également un frein de bôme sur mon artimon en le prenant sur les cadènes de pataras.
Ce midi c’était petits poids carottes avec des copeaux de jambon sec passés à la poêle et par-dessus des œufs sur le plat. Quel bonheur ! Quand j’ai encore du pain je fais des œufs sur le plat pour saucer le jaune avec la mie, ensuite ce sera des œufs brouillés. Et puis j’ai trouvé à Port Vila des petits camemberts bien crémeux. Après un repas pareil j’ai mis la musique un peu fort dans le carré. C’est ambiance disco cet après midi. Que c’est bon, je n’avais pas mis la musique depuis mon départ de Tahiti. En ce moment ce sont les Eagles, Hôtel California, un mythe. Du coup le vent s’y met lui aussi, je suis à 7 nœuds, le paradis quoi. Dommage cela ne tient pas plus longtemps que ce morceau.
Que j’aime la musique, cela me remue profondément, jusque dans les tripes. J’adore le disco, les années 80 et puis le R and B également. Je suis assez éclectique mais la musique classique ce n’est pas trop mon truc. J’adore les beaux accords, la guitare et puis les textes également. Et puis ce qui me touche au plus profond de moi c’est le rythme. Cela doit réveiller en moi mes instincts primitifs. Aux Marquises j’ai été extrêmement remué par ces danses et cet orchestre fait uniquement de percutions. J’ai l’impression que cela agit sur moi comme une drogue, je pense qu’avec une musique à base de percutions on peut abattre des montagnes.
Un après midi comme celui-ci fait partie des perles de vies comme dirait Goldman, 28 degrés, une mer plate, un petit vent de 12 nœuds, le bateau est bien et le capitaine aussi, que demander de plus ? Des amis ? C’est certainement ce qui me manque le plus ici, avoir les gens que j’aime près de moi.
15 heures 30, le vent est encore tombé, moins de deux nœuds maintenant. Ce n’est plus raisonnable, Mark Knopfler a beau gratter frénétiquement sa guitare, il faut réagir. Trêve d’indolence ! J’affale le spi et lance le moteur. J’en profite pour faire un peu de cap. Je lance également le déssalinisateur pour faire un peu d’eau. J’ai fait deux lessives à Port Vila, cela consomme pas mal. Heureusement que j’avais prévu.
Hé bien ce sera tout pour aujourd’hui, 119 milles au compteur.
A demain.
Jean Louis
10H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Il n’est pas pressé de rentrer à la maison ce bateau, aujourd’hui c’est un train de sénateur. Entre 3 et 4 nœuds et puis c’est tout !
Un début de nuit assez rapide puisque, pour une fois, le pilote à décroché quand Harmattan est parti au lof. Fort de mon expérience récente j’ai immédiatement pris un ris dans la grand voile puis un deuxième pas longtemps plus tard pour passer une nuit tranquille. Les rafales montaient à 25 nœuds.
Mais cela n’a pas tenu, dans ma couchette j’ai bien conscience que l’on se traine mais j’ai la flemme de me lever. A quatre heures du matin je suis réveillé par le téléphone, le temps que je me lève celui-ci ne sonne plus. Peut être un plaisantin ou bien quelqu’un qui a oublié qu’ici c’est la nuit. Maintenant que je suis levé j’en profite pour faire un point. Il y a 10 nœuds de vent et l’on marche à 3 nœuds, je décide d’envoyer le moteur pour recharger les batteries et améliorer la moyenne.
Au réveil je hisse le spi et coupe le moteur. Pas très brillant, une route au 250 alors qu’elle devrait être au 285 ! Et moins de 4 nœuds de moyenne ! On voit que le carénage commence à dater. Je pense que j’aurais quand même dû en refaire un avant de partir de Tahiti, j’aurais très largement récupéré les deux jours que j’aurais perdus.
Je crois que mon problème de propulseur d’étrave n’est pas solutionné. Lorsque je suis dans la couchette avant j’entends l’hélice tourner. J’ai remarqué que la goupille de sécurité, qui permet de faire la liaison entre le moteur et l’axe de la boîte à engrenage est légèrement trop fine, peut être un dixième de millimètre. Du coup, elle est un peu trop libre et je pense qu’elle s’échappe simplement sous l’effet de la gravité. Ce qui m’a étonné c’est qu’il n’y avait pas de morceaux restés dans les logements. Si elle s’était rompu on peu penser que des morceaux seraient restés coincés. J’aurais dû la coller à la Loctite. Je vais être obligé de démonter à nouveau ce propulseur.
Jacques m’a donné une idée pour mon frein de bôme. Rappelez-vous, la fixation tribord que j’avais effectuée au travers du roof n’avait pas tenue et depuis un bon moment j’étais en mode dégradé. Grace à une sangle je l’ai fixé sur la cadène du galhauban. Cela me permet de retrouver toute son efficacité. Avec ce montage je suis un peu plus sécurisé contre les empannages involontaires. Maintenant je vois bien comment monter également un frein de bôme sur mon artimon en le prenant sur les cadènes de pataras.
Ce midi c’était petits poids carottes avec des copeaux de jambon sec passés à la poêle et par-dessus des œufs sur le plat. Quel bonheur ! Quand j’ai encore du pain je fais des œufs sur le plat pour saucer le jaune avec la mie, ensuite ce sera des œufs brouillés. Et puis j’ai trouvé à Port Vila des petits camemberts bien crémeux. Après un repas pareil j’ai mis la musique un peu fort dans le carré. C’est ambiance disco cet après midi. Que c’est bon, je n’avais pas mis la musique depuis mon départ de Tahiti. En ce moment ce sont les Eagles, Hôtel California, un mythe. Du coup le vent s’y met lui aussi, je suis à 7 nœuds, le paradis quoi. Dommage cela ne tient pas plus longtemps que ce morceau.
Que j’aime la musique, cela me remue profondément, jusque dans les tripes. J’adore le disco, les années 80 et puis le R and B également. Je suis assez éclectique mais la musique classique ce n’est pas trop mon truc. J’adore les beaux accords, la guitare et puis les textes également. Et puis ce qui me touche au plus profond de moi c’est le rythme. Cela doit réveiller en moi mes instincts primitifs. Aux Marquises j’ai été extrêmement remué par ces danses et cet orchestre fait uniquement de percutions. J’ai l’impression que cela agit sur moi comme une drogue, je pense qu’avec une musique à base de percutions on peut abattre des montagnes.
Un après midi comme celui-ci fait partie des perles de vies comme dirait Goldman, 28 degrés, une mer plate, un petit vent de 12 nœuds, le bateau est bien et le capitaine aussi, que demander de plus ? Des amis ? C’est certainement ce qui me manque le plus ici, avoir les gens que j’aime près de moi.
15 heures 30, le vent est encore tombé, moins de deux nœuds maintenant. Ce n’est plus raisonnable, Mark Knopfler a beau gratter frénétiquement sa guitare, il faut réagir. Trêve d’indolence ! J’affale le spi et lance le moteur. J’en profite pour faire un peu de cap. Je lance également le déssalinisateur pour faire un peu d’eau. J’ai fait deux lessives à Port Vila, cela consomme pas mal. Heureusement que j’avais prévu.
Hé bien ce sera tout pour aujourd’hui, 119 milles au compteur.
Wed, 25 Aug 2010 08:00:00 GMT - Trop beau temps ! 162°17 E 15°37 S
Wed, 25 Aug 2010 08:00:00 GMT - Trop beau temps ! 162°17 E 15°37 S
10H00 H en France, 19 heures heure du bord, Bonjour à tous,
Il fait trop beau ! Grand soleil, très chaud, mer calme, et si peu de vent.
C’est exactement le temps que l’on voit quand au cinéma on regarde des films retraçant la bataille du Pacifique pendant la deuxième guerre mondiale. C’est en faisant un voyage comme celui-ci que l’on prend vraiment conscience que dans le nom « Deuxième guerre mondiale » il y a le mot « Mondiale » et que cette guerre a bien embrasé le monde entier.
Je suis actuellement à 300 milles de la fameuse île de Guadalcanal, une île de l’archipel des Salomon associée à la fameuse bataille de Guadalcanal, les Etats Unis contre le Japon, un des plus terribles combats aéro naval.
J’ai été étonné au Vanuatu de voir des musés de la seconde guerre mondiale. En fait ce sont des petites paillotes où l’on fait du commerce. Vous ne devinerez jamais ce que l’on vend dans ces « Musés ». Et bien on y vend des cannettes de Coca Cola ! Oui, ces petites bouteilles en verre blanc très reconnaissables de la marque Coca Cola. Elles sont vides bien entendue et très souvent le goulot est ébréché. 1000 Vatu, environ 8 Euros. J’ai découvert à l’occasion que sur chaque bouteille il y a inscrit la ville ou le pays où celle-ci a été fabriquée. Du coup, certain font collection de ces cannettes et par la même occasion font vivre une famille Ni-Vanuatu (Habitant du Vanuatu). Ils ont dû en boire des canettes les Américains pour qu’il y en ait autant sur le marché.
Hé bien depuis hier après midi c’est moteur. A 1200 tours, il ne fait presque pas de bruit, juste un petit ronronnement et une petite vibration rassurante, signe que tout tourne rond. Cette nuit je me suis réveillé 3 ou 4 fois en me disant que c’était trop calme, que tout tournait trop rond. Mais non, tout était normal, 9 nœuds de vent en plein sur l’arrière, pas de quoi gonfler les voiles. A cette vitesse et avec le vent dans le dos, le moteur nous propulse un peu au dessus de 4 nœuds sans consommer trop. Sur la jauge l’aiguille indique encore le max.
Il faut que je m’habitue à mon nouveau parc de batteries. Les batteries automobile au plomb ne sont pas tout à fait identiques au batteries de bateau au plomb calcium. Pour le même niveau de charge elles ont un demi-volt de différence. Avant je rechargeais mes batteries avant qu’elles passent sous le niveau 12 volts, maintenant je dois le faire à 11,5 volts. Le premier jour j’ai eu du mal à m’y faire.
Quelle douceur de vivre dans ce pacifique. En haute mer l’atmosphère est stérile. Tous les habitants de ces milliers d’îles disséminées au milieu du pacifique ont longtemps été préservées et ont vécus dans de véritables paradis ou même les maladies étaient inconnues. Puis les Européens sont apparus et ils ont amenés avec eux leurs maladies. Je suis frappé en cherchant l’histoire de chacun de ces pays de constater qu’à chaque fois les populations originelles ont été détruites très rapidement après l’arrivée des conquistadors, décimées par les maladies que ceux-ci transportaient avec eux.
111 milles seulement aujourd’hui, je suis en train de battre un record de lenteur.
A demain.
Jean Louis
10H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Il fait trop beau ! Grand soleil, très chaud, mer calme, et si peu de vent.
C’est exactement le temps que l’on voit quand au cinéma on regarde des films retraçant la bataille du Pacifique pendant la deuxième guerre mondiale. C’est en faisant un voyage comme celui-ci que l’on prend vraiment conscience que dans le nom « Deuxième guerre mondiale » il y a le mot « Mondiale » et que cette guerre a bien embrasé le monde entier.
Je suis actuellement à 300 milles de la fameuse île de Guadalcanal, une île de l’archipel des Salomon associée à la fameuse bataille de Guadalcanal, les Etats Unis contre le Japon, un des plus terribles combats aéro naval.
J’ai été étonné au Vanuatu de voir des musés de la seconde guerre mondiale. En fait ce sont des petites paillotes où l’on fait du commerce. Vous ne devinerez jamais ce que l’on vend dans ces « Musés ». Et bien on y vend des cannettes de Coca Cola ! Oui, ces petites bouteilles en verre blanc très reconnaissables de la marque Coca Cola. Elles sont vides bien entendue et très souvent le goulot est ébréché. 1000 Vatu, environ 8 Euros. J’ai découvert à l’occasion que sur chaque bouteille il y a inscrit la ville ou le pays où celle-ci a été fabriquée. Du coup, certain font collection de ces cannettes et par la même occasion font vivre une famille Ni-Vanuatu (Habitant du Vanuatu). Ils ont dû en boire des canettes les Américains pour qu’il y en ait autant sur le marché.
Hé bien depuis hier après midi c’est moteur. A 1200 tours, il ne fait presque pas de bruit, juste un petit ronronnement et une petite vibration rassurante, signe que tout tourne rond. Cette nuit je me suis réveillé 3 ou 4 fois en me disant que c’était trop calme, que tout tournait trop rond. Mais non, tout était normal, 9 nœuds de vent en plein sur l’arrière, pas de quoi gonfler les voiles. A cette vitesse et avec le vent dans le dos, le moteur nous propulse un peu au dessus de 4 nœuds sans consommer trop. Sur la jauge l’aiguille indique encore le max.
Il faut que je m’habitue à mon nouveau parc de batteries. Les batteries automobile au plomb ne sont pas tout à fait identiques au batteries de bateau au plomb calcium. Pour le même niveau de charge elles ont un demi-volt de différence. Avant je rechargeais mes batteries avant qu’elles passent sous le niveau 12 volts, maintenant je dois le faire à 11,5 volts. Le premier jour j’ai eu du mal à m’y faire.
Quelle douceur de vivre dans ce pacifique. En haute mer l’atmosphère est stérile. Tous les habitants de ces milliers d’îles disséminées au milieu du pacifique ont longtemps été préservées et ont vécus dans de véritables paradis ou même les maladies étaient inconnues. Puis les Européens sont apparus et ils ont amenés avec eux leurs maladies. Je suis frappé en cherchant l’histoire de chacun de ces pays de constater qu’à chaque fois les populations originelles ont été détruites très rapidement après l’arrivée des conquistadors, décimées par les maladies que ceux-ci transportaient avec eux.
111 milles seulement aujourd’hui, je suis en train de battre un record de lenteur.
A demain.
Jean Louis
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"Buenos dias Captain, Je vois que tu la coules douce, 111 milles dans du temps de grand mère à 1200 trm et moi qui voulais te demander quel jour et à quelle HEURE précise tu arriverais à Maurice, pour prendre mon billet d’avion.... Bon la petite hollandaise est bien partie du Portugal, elle va faire le même circuit que toi mais on ne sait toujours pas si elle est vraiment solo ou accompagnée à distance?? Ici dans le Luberon la température est à 32° et l’eau de la piscine tant attendue à 28...c’est pas mal non plus...pendant que les pauvres parisiens sont en plein dans une rentrée pluvieuse...mauvaise pioche. Dans la presse aujourd’hui une bonne et une mauvaise nouvelle : Domenech serait définitivement viré de la Fédé...mais il partirait avec une négo de 1.5 à 2 millions €...Quelle honte de traiter de la sorte un adjudant aussi compétent... Voila les news, bonne nav. captain. Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 25-08-2010 à 19:49
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"Bonjour, je suis Alexis ( le neveu de Jacky, ou je suis en vacances ) J’aime bien votre blog et les voyages ce que vous avait fait dans le monde ,bonne continuation . Alexis" Envoyé par Alexis Pinot le 25-08-2010 à 20:48
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"je vous souhaite une bonne fete et oui c’ est saint louis pratique d’avoir un doublenomenvoyez du soleil car il pleut toutes les deux heures affection roselyneroselyned" Envoyé par roselynedemeesrere le 25-08-2010 à 21:34
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"Bonjour, Juste une petite précision technique concernant les batteries au plomb: le seuil bas de 20% de charge à ne pas dépasser se situe à 11,9v .Il est donc fortement déconseillé de ne pas descendre en dessous (sous peine de voir la ou les batteries ne jamais reprendre la capacité initiale). Pour info: 100% de charge à 12.7v ; 50% à12.2V ; 40% à 12.1V et 30% à 12V. En voyage , je garderais au mini 50% par sécurité. Cordialement et bonnes navs." Envoyé par MAUI le 25-08-2010 à 22:44
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"Bonjours Captain , c’est Raphaël ( un 2 eme neveu de mon tonton préféré ) je t’écris de chez Jacky Je trouve ton parcours très intéressant et très courageux . j’éspère que tous se passe pour le mieux pour toi , sur ce je te souhaite bonne voile !
Raphaël" Envoyé par raphaël godfroy le 26-08-2010 à 13:38
Thu, 26 Aug 2010 08:00:00 GMT - Pleine lune ! 160°41 E 14°49 S
Thu, 26 Aug 2010 08:00:00 GMT - Pleine lune ! 160°41 E 14°49 S
10H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Un peu trop en avance pour mon goût cette pleine lune, on y voit comme en plein jours. Dommage qu’elle ne soit pas montée une dizaine de jours plus tard pour éclairer les récifs lorsque je vais passer le détroit de Torres.
Ici on est en hivers, pourtant j’ai l’impression d’une nuit d’été en France, quand tout est calme, qu’il fait chaud et que la vie s’écoule doucement. Tous les jours je monte un peu plus en latitude, aujourd’hui j’ai atteint les 15 degrés et la température se réchauffe progressivement elle aussi. Maintenant on dépasse allègrement les 30 degrés la journée et la nuit on ne descend pas au dessous de 28 degrés.
Ce matin c’était petits travaux dans le bateau. En prenant mon petit déjeuner je me suis rendu compte que cela n’allait pas très bien sur mon chariot de grand voile. Pas assez de billes. Aussi j’ai démonté des poulies de renvoie qui ne servent plus dans ma réparation de fortune, j’ai récupéré les billes, une quarantaine en tout et je les ai insérées dans le chariot de grand voile. Il m’en aurait fallu une quinzaine de plus mais cela devrait quand même aller.
J’ai également rangé l’intérieur du bateau et en particulier j’ai réorganisé mes poches de dialyse. J’ai vidé tous les cartons et tout rangé dans les coffres. Je n’ai plus qu’un mois de traitement à bord, tout tiens dans les coffres. Que de place maintenant dans ce bateau !
A 11 heures et demi le vent s’est enfin levé, 13 nœuds de Est Sud est. J’ai enfin pu couper le moteur après deux jours et deux nuits ininterrompus. J’avance entre 4 et 5 nœuds, cap au 290. Je suis cependant réveillé de ma sieste à 15H30 par les voiles qui claquent. On est à 2,5 N. Je vérifie le niveau d’huile du moteur et le remets en route. Depuis mon départ du Vanuatu j’ai dû consommer environ 150 litres de gasoil.
Puis vers 16h15, un gros écho sur l’écran radar, un cargo certainement, il passe à 11 milles sur bâbord. Je ne le vois pas. Je vais commencer à être sur les routes qui conduisent au passage obligé qu’est le détroit de Torres. Méfiance !
La mer est calme, je suis bien. Je pourrai comprendre Moitessier qui, se rapprochant de l’arrivée lors de la première course autour du monde en solitaire, le Golden Globe, en 1968, décide de passer son chemin et de repartir pour un second tour du monde. Il était premier mais laisse ainsi sa place à Knox Johnston. Il faut que je me méfie, la solitude, seul en mer, peut devenir une drogue et moi je pourrais devenir adique.
Super repas ce midi, je m’en lèche encore les babines. Une Tusker en apéro, vraiment délicieuse cette bière. Puis une tomate en salade et ensuite une « Estofado de Carne ». J’avais acheté ces boîtes aux Galápagos. C’est délicieux et depuis plusieurs jours j’attendais ce moment. Ce sont des légumes, beaucoup de pommes de terres, un peu de petits poids et de carottes dans une sauce genre tomate un peu relevée mais pas trop, avec des beaucoup de morceaux de bœuf pas gras et très tendre. Un régal. Pour finir un gros morceau de bleue Néo Zélandais arrosé de Merlot du Pays d’Oc et une pomme.
Très bon le Merlot. Bravo aux vignerons du pays d’Oc, que de progrès ils ont fait en quelques années. Voilà pour aujourd’hui, 103 milles au compteur seulement. C’est la misère.
A demain.
Jean Louis
10H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Un peu trop en avance pour mon goût cette pleine lune, on y voit comme en plein jours. Dommage qu’elle ne soit pas montée une dizaine de jours plus tard pour éclairer les récifs lorsque je vais passer le détroit de Torres.
Ici on est en hivers, pourtant j’ai l’impression d’une nuit d’été en France, quand tout est calme, qu’il fait chaud et que la vie s’écoule doucement. Tous les jours je monte un peu plus en latitude, aujourd’hui j’ai atteint les 15 degrés et la température se réchauffe progressivement elle aussi. Maintenant on dépasse allègrement les 30 degrés la journée et la nuit on ne descend pas au dessous de 28 degrés.
Ce matin c’était petits travaux dans le bateau. En prenant mon petit déjeuner je me suis rendu compte que cela n’allait pas très bien sur mon chariot de grand voile. Pas assez de billes. Aussi j’ai démonté des poulies de renvoie qui ne servent plus dans ma réparation de fortune, j’ai récupéré les billes, une quarantaine en tout et je les ai insérées dans le chariot de grand voile. Il m’en aurait fallu une quinzaine de plus mais cela devrait quand même aller.
J’ai également rangé l’intérieur du bateau et en particulier j’ai réorganisé mes poches de dialyse. J’ai vidé tous les cartons et tout rangé dans les coffres. Je n’ai plus qu’un mois de traitement à bord, tout tiens dans les coffres. Que de place maintenant dans ce bateau !
A 11 heures et demi le vent s’est enfin levé, 13 nœuds de Est Sud est. J’ai enfin pu couper le moteur après deux jours et deux nuits ininterrompus. J’avance entre 4 et 5 nœuds, cap au 290. Je suis cependant réveillé de ma sieste à 15H30 par les voiles qui claquent. On est à 2,5 N. Je vérifie le niveau d’huile du moteur et le remets en route. Depuis mon départ du Vanuatu j’ai dû consommer environ 150 litres de gasoil.
Puis vers 16h15, un gros écho sur l’écran radar, un cargo certainement, il passe à 11 milles sur bâbord. Je ne le vois pas. Je vais commencer à être sur les routes qui conduisent au passage obligé qu’est le détroit de Torres. Méfiance !
La mer est calme, je suis bien. Je pourrai comprendre Moitessier qui, se rapprochant de l’arrivée lors de la première course autour du monde en solitaire, le Golden Globe, en 1968, décide de passer son chemin et de repartir pour un second tour du monde. Il était premier mais laisse ainsi sa place à Knox Johnston. Il faut que je me méfie, la solitude, seul en mer, peut devenir une drogue et moi je pourrais devenir adique.
Super repas ce midi, je m’en lèche encore les babines. Une Tusker en apéro, vraiment délicieuse cette bière. Puis une tomate en salade et ensuite une « Estofado de Carne ». J’avais acheté ces boîtes aux Galápagos. C’est délicieux et depuis plusieurs jours j’attendais ce moment. Ce sont des légumes, beaucoup de pommes de terres, un peu de petits poids et de carottes dans une sauce genre tomate un peu relevée mais pas trop, avec des beaucoup de morceaux de bœuf pas gras et très tendre. Un régal. Pour finir un gros morceau de bleue Néo Zélandais arrosé de Merlot du Pays d’Oc et une pomme.
Très bon le Merlot. Bravo aux vignerons du pays d’Oc, que de progrès ils ont fait en quelques années. Voilà pour aujourd’hui, 103 milles au compteur seulement. C’est la misère.
A demain.
Jean Louis
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"merci pour votre email cela m’a fait bien plaisir quel plaisir de vous suivrecela me reconforte car j’ai de rtemps un coup de déprimeamitié roselyned" Envoyé par roselyne demeestere le 26-08-2010 à 20:53
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"bonjour jean louis s est Anna (la nièce de Jacky) j espère que votre voyage se passe bien et que vous voyez de beaux animaux, bonne chance et bonne continuation au revoir. Anna" Envoyé par anna Godfroy le 27-08-2010 à 13:45
Fri, 27 Aug 2010 08:00:00 GMT - Une tache rouge sur une mer de Corail 158°38 E 14°38 S
Fri, 27 Aug 2010 08:00:00 GMT - Une tache rouge sur une mer de Corail 158°38 E 14°38 S
10H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Une tache rouge sur une mer de Corail ! J’ai longtemps pensé que la mer de Corail était de ce rouge intense que l’on imagine quand on parle de corail. Hé bien non, elle est bleue comme je pense toutes les mers du monde. J’ai eu l’occasion de me poser en avion à Hurghada, le long de la mer rouge. Hé bien on nous ment. Celle-ci non plus n’est pas rouge, elle est bleue.
Ce matin au réveil, 13 nœuds de vent j’ai envoyé le spi et coupé le moteur. Quel bonheur ! Puis c’est monté progressivement jusqu’à 17, 18 Nœuds. En milieu d’après midi le temps était bizarre, le soleil caché par des nuages bas, comme si il allait pleuvoir. J’avais réglé un peu bas le niveau de réponse de mon pilote afin de consommer moins, j’ai fini par partir au lof, le bateau s’est couché le spi dans l’eau. Du coup j’ai attendu un peu qu’il sèche et je l’ai affalé pour dérouler le génois. Je suis plus tranquille et peu aller écrire, le bateau marche quand même à 6 nœuds. Il est vrai qu’avec le spi j’étais à 8 nœuds. Que c’est bon quand depuis de nombreux jour on ne marche qu’autour de 4 nœuds.
Ma moyenne n’est vraiment pas bonne avec ce vent qui est aux abonnés absents. Ce soir je ne suis qu’à 635 milles depuis Port Vila alors que je devrais avoir fait au moins 800 milles. J’ai déjà un jour et demi de retard sur une marche normale. J’espère rattraper ce retard dans l’Indien. J’espère surtout que ce vent va tenir maintenant. Cette force et cette direction c’est parfait, il faudrait que cela tienne quelques jours. Je vise une moyenne de 130 milles par jours, ce n’est quand même pas demander l’impossible.
Le courant s’oriente de plus en plus à l’ouest. Jusqu’à présent il était pas mal sud. Je crois que ça y est je commence à toucher le courant subtropical sud. C’est un courant favorable qui va me pousser jusqu’au détroit de Torres. Par moment il peut atteindre deux nœuds.
Pendant ma dialyse en début d’après midi on a croisé un cargo. Je ne m’en suis pas aperçu, ce n’est qu’après en regardant l’écran radar que j’ai vu cet écho 5 milles sur l’arrière qui s’éloignait. J’étais un peu triste de ne pas l’avoir vu, il a dû passer juste sur le bord de ma zone de garde.
Aujourd’hui j’ai arrêté mon deuxième frigo. Les vivres frais commençant à diminuer j’ai pu caser tout dans mon frigo principal. C‘est autant de moins que je tire sur les batteries.
Hé bien c’est quand même 113 milles au compteur aujourd’hui. Merci le spi !
A demain.
Jean Louis
10H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Une tache rouge sur une mer de Corail ! J’ai longtemps pensé que la mer de Corail était de ce rouge intense que l’on imagine quand on parle de corail. Hé bien non, elle est bleue comme je pense toutes les mers du monde. J’ai eu l’occasion de me poser en avion à Hurghada, le long de la mer rouge. Hé bien on nous ment. Celle-ci non plus n’est pas rouge, elle est bleue.
Ce matin au réveil, 13 nœuds de vent j’ai envoyé le spi et coupé le moteur. Quel bonheur ! Puis c’est monté progressivement jusqu’à 17, 18 Nœuds. En milieu d’après midi le temps était bizarre, le soleil caché par des nuages bas, comme si il allait pleuvoir. J’avais réglé un peu bas le niveau de réponse de mon pilote afin de consommer moins, j’ai fini par partir au lof, le bateau s’est couché le spi dans l’eau. Du coup j’ai attendu un peu qu’il sèche et je l’ai affalé pour dérouler le génois. Je suis plus tranquille et peu aller écrire, le bateau marche quand même à 6 nœuds. Il est vrai qu’avec le spi j’étais à 8 nœuds. Que c’est bon quand depuis de nombreux jour on ne marche qu’autour de 4 nœuds.
Ma moyenne n’est vraiment pas bonne avec ce vent qui est aux abonnés absents. Ce soir je ne suis qu’à 635 milles depuis Port Vila alors que je devrais avoir fait au moins 800 milles. J’ai déjà un jour et demi de retard sur une marche normale. J’espère rattraper ce retard dans l’Indien. J’espère surtout que ce vent va tenir maintenant. Cette force et cette direction c’est parfait, il faudrait que cela tienne quelques jours. Je vise une moyenne de 130 milles par jours, ce n’est quand même pas demander l’impossible.
Le courant s’oriente de plus en plus à l’ouest. Jusqu’à présent il était pas mal sud. Je crois que ça y est je commence à toucher le courant subtropical sud. C’est un courant favorable qui va me pousser jusqu’au détroit de Torres. Par moment il peut atteindre deux nœuds.
Pendant ma dialyse en début d’après midi on a croisé un cargo. Je ne m’en suis pas aperçu, ce n’est qu’après en regardant l’écran radar que j’ai vu cet écho 5 milles sur l’arrière qui s’éloignait. J’étais un peu triste de ne pas l’avoir vu, il a dû passer juste sur le bord de ma zone de garde.
Aujourd’hui j’ai arrêté mon deuxième frigo. Les vivres frais commençant à diminuer j’ai pu caser tout dans mon frigo principal. C‘est autant de moins que je tire sur les batteries.
Hé bien c’est quand même 113 milles au compteur aujourd’hui. Merci le spi !
A demain.
Jean Louis
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"Hi Captain, Tu as raison elles sont finalement toutes bleues exceptée la mer du Nord à Berk, d’après Danny Boon elle est marron..beurk..et il ajoute que quand elle est bleue c’est qu’on a mis du canard Wc... Bien je vois que tu as touché un peu de vent, j’imagine le bonheur après ces heures de moteur...mais attention, pas de gourmandise avec gros rouge....je vois que tu n’as pas pu t’empêcher de le titiller.. Bon un petit point d’actualité: on renvoie des roms chaque jour vers leur beau pays d’origine, même le pape a fait part de son désaccord auprès de la France. Dans les cités les petits voyous cassent régulièrement du flic et c’est en train de se propager un peu partout..A propos je viens de lire que les flics les appelle les " crapauds " parce qu ils sont : jambes écatées, bras écartés et ne savent dire que " quoi, quoi, quoi "... Enfin notre vieux Jack Lang ’ ( 70 ans ) vient dêtre nommé par Ban Ki-moon ( ONU ) conseiller spécial concernant le problème de piraterie au large de la Somalie...Il va peut être y instaurer une fête de la musique ou une Gay Pride...Je crois surtout qu’il va faloir qu’il trouve les solutions pour les sortir de leur pauvreté et qu’ils aient à manger, ça éviiterait surement les Kalashnikovs.. Voilà ma petite revue de presse pour te distaire un peu...il y en aura d’autres.. Bonne Nav. Captain Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 27-08-2010 à 20:20
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"/BONJOUR JEAN/ LOUIS,UN BONJOUR DE LA PART DU PLOMBIER DE MAUREPAS QUI PENSE A TOI POUR TES EXPLOITS. JE SUIS LE BEAU FRERE DE JACKY EX ADOC BISE A TOI ET QUE LA ROUTE CONTINUE DIDIER" Envoyé par didier.godfroy le 27-08-2010 à 20:53
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"Merci pour votre mail (informations transmises à l’intéressé) . Le dieu EOLE est endormi !! gare lorsqu’il va se réveiller!!! Je pars bientot rejoindre mon port d’attache et mes racines vendéennes, je vais scruter l’horizon et passer de l’atlantique au pacifique grace à vous , merci de nous faire partager vos petits instants et vos grands moments sur votre bateau. fanfan" Envoyé par durand le 28-08-2010 à 19:32
Sat, 28 Aug 2010 09:00:00 GMT - La bête aux longues oreilles 156°41 E 14°30 S
Sat, 28 Aug 2010 09:00:00 GMT - La bête aux longues oreilles 156°41 E 14°30 S
11H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Le marin est très superstitieux. Avec raison d’ailleurs.
De par la précarité du milieu où il vit le marin est persuadé que le cours des choses est régit par des règles qui dépassent la logique humaine. Il est ainsi convaincu qu’il ne faut pas prononcer un certain mot. Si ce mot est prononcé sur le bateau les catastrophes ne vont pas tarder à se produire, pouvant aller même jusqu’à faire sombrer le navire.
Ce mot correspond à un petit animal possédant de longues oreilles, qui vit dans des terriers à l’état sauvage et dans des clapiers à l’état domestique. C’est « La bête aux longues oreilles ».
Tous les marins ont des histoires terribles à raconter sur leur propre vécu concernant ce phénomène. Moi-même j’ai emmené en 2006 pour une croisière de quinze jours mon copain Jacky et sa femme Claudie à bord de l’Harmattan. Je ne le savais pas au départ sinon j’aurai renoncé, mais mon copain parle à son épouse avec un petit mot tendre. Pour certains c’est « minou », « poussin », « chaton ». Lui c’est « La bête aux longues oreilles »
Vous imaginez les catastrophes que nous avons rencontrées durant cette croisière. Cela a été terrible. J’avais beau avoir prévenu Jacky, après autant d’années de mariage, le mot tendre revenait immanquablement.
A Ajaccio nous avons failli couler puis une vague énorme a arraché un taquet et tordu un bossoir, le tourteau a lâcher, nous privant de moteur et nous obligeant a rentrer au port à la voile …
Mon frère, son bateau étant à sec, organisait des dîners et de très nombreuses fois il nous a cuisinés de la « Bête aux longues oreilles ». Cela scandalisait mon copain Jean Luc, skipper. Hé bien depuis qu’il a mis son bateau à l’eau il va de problème en problème. La preuve est bien que la malédiction peut attendre son heure pendant plusieurs années.
D’après Pierre-Yves, mon copain chef de bord aux Glénan, si vous passer un dvd où le mot banni est prononcé, alors la malédiction agit. Peut être même si le mot est écrit dans un livre que l’on emmène à bord. Je suggère qu’une autorité, pourquoi pas les Glénan d’ailleurs, certifient les dvd et les livres que l’on peut emmener à bord sans risque en mettant un grand coup de tampon « BON A LA MER »
Moi je suis persuadé que l’esprit de la bête rode à bord de mon bateau. Peut être ai-je emmené un livre maudit ? Je suis convaincu que certains jours la malédiction se réveil et puis le lendemain tout revient en ordre, l’esprit taquin s’est rendormi pour quelques temps.
Voilà ce qui m’est arrivé hier soir :
Mon téléphone Inmarsat ne fonctionne plus, lorsque j’appel, j’entends bien mais mon correspondant ne m’entends pas. J’essaye de nombreuses fois tout au long de la soirée, avec plusieurs correspondants, même problème. Je fini par l’éteindre, dégouté.
J’essaie alors de téléphoner avec mon Iridium, impossible. Lorsque j’appel, le numéro se compose mais à chaque fois je perds la porteuse. Je tiens à signaler que ce sont deux réseaux de satellites totalement différents. Je fini par abandonner et aller me coucher.
A 23 heures, notez bien l’heure, c’est important, c’est encore sur hier, après un petit somme, je me lève pour vérifier que tout va bien et donner un petit coup au pilote car on serre un peu trop le vent. Plus de vent ! A la place de la vitesse du vent sur la girouette anémomètre, 3 petits traits et les aiguilles verticales. Mince, pas grave mais embêtant, je navigue énormément aux instruments. Je coupe l’appareil et le remets en marche pour voir si ce n’est pas un plantage de son microprocesseur mais rien n’y fait, j’ai dû perdre l’aérien. Cela m’est déjà arrivé en 2006 en entrant dans Ciutadella sur l’île de Minorque dans des conditions dantesques.
Je retourne au lit pal mal chagriné en imaginant me faire livrer un aérien à Darwin et devoir monter en haut du mat.
Ce matin au réveil, je me précipite dehors, mince, l’aérien est en place et a l’air de fonctionner. Je coupe à nouveau l’appareil et le remets en marche : tout fonctionne à nouveau normalement. Je mets en marche l’Inmarsat, passe un appel, ça fonctionne. J’essaie confiant avec l’Iridium, il fonctionne parfaitement lui aussi. Ce n’est pas un coup de la « Bête aux longues oreilles » ça ?
Bon, j’ai encore reculé les horloges du bord d’une heure ce matin, plus que 8 heures de décalage horaire. J’ai également changé ma cartographie pour mettre en place les côtes de l’Australie.
Pas mal de vent aujourd’hui, le bateau marche bien avec 128 milles parcourus, je pense que cela va durer.
A demain
Jean Louis
11H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Le marin est très superstitieux. Avec raison d’ailleurs.
De par la précarité du milieu où il vit le marin est persuadé que le cours des choses est régit par des règles qui dépassent la logique humaine. Il est ainsi convaincu qu’il ne faut pas prononcer un certain mot. Si ce mot est prononcé sur le bateau les catastrophes ne vont pas tarder à se produire, pouvant aller même jusqu’à faire sombrer le navire.
Ce mot correspond à un petit animal possédant de longues oreilles, qui vit dans des terriers à l’état sauvage et dans des clapiers à l’état domestique. C’est « La bête aux longues oreilles ».
Tous les marins ont des histoires terribles à raconter sur leur propre vécu concernant ce phénomène. Moi-même j’ai emmené en 2006 pour une croisière de quinze jours mon copain Jacky et sa femme Claudie à bord de l’Harmattan. Je ne le savais pas au départ sinon j’aurai renoncé, mais mon copain parle à son épouse avec un petit mot tendre. Pour certains c’est « minou », « poussin », « chaton ». Lui c’est « La bête aux longues oreilles »
Vous imaginez les catastrophes que nous avons rencontrées durant cette croisière. Cela a été terrible. J’avais beau avoir prévenu Jacky, après autant d’années de mariage, le mot tendre revenait immanquablement.
A Ajaccio nous avons failli couler puis une vague énorme a arraché un taquet et tordu un bossoir, le tourteau a lâcher, nous privant de moteur et nous obligeant a rentrer au port à la voile …
Mon frère, son bateau étant à sec, organisait des dîners et de très nombreuses fois il nous a cuisinés de la « Bête aux longues oreilles ». Cela scandalisait mon copain Jean Luc, skipper. Hé bien depuis qu’il a mis son bateau à l’eau il va de problème en problème. La preuve est bien que la malédiction peut attendre son heure pendant plusieurs années.
D’après Pierre-Yves, mon copain chef de bord aux Glénan, si vous passer un dvd où le mot banni est prononcé, alors la malédiction agit. Peut être même si le mot est écrit dans un livre que l’on emmène à bord. Je suggère qu’une autorité, pourquoi pas les Glénan d’ailleurs, certifient les dvd et les livres que l’on peut emmener à bord sans risque en mettant un grand coup de tampon « BON A LA MER »
Moi je suis persuadé que l’esprit de la bête rode à bord de mon bateau. Peut être ai-je emmené un livre maudit ? Je suis convaincu que certains jours la malédiction se réveil et puis le lendemain tout revient en ordre, l’esprit taquin s’est rendormi pour quelques temps.
Voilà ce qui m’est arrivé hier soir :
Mon téléphone Inmarsat ne fonctionne plus, lorsque j’appel, j’entends bien mais mon correspondant ne m’entends pas. J’essaye de nombreuses fois tout au long de la soirée, avec plusieurs correspondants, même problème. Je fini par l’éteindre, dégouté.
J’essaie alors de téléphoner avec mon Iridium, impossible. Lorsque j’appel, le numéro se compose mais à chaque fois je perds la porteuse. Je tiens à signaler que ce sont deux réseaux de satellites totalement différents. Je fini par abandonner et aller me coucher.
A 23 heures, notez bien l’heure, c’est important, c’est encore sur hier, après un petit somme, je me lève pour vérifier que tout va bien et donner un petit coup au pilote car on serre un peu trop le vent. Plus de vent ! A la place de la vitesse du vent sur la girouette anémomètre, 3 petits traits et les aiguilles verticales. Mince, pas grave mais embêtant, je navigue énormément aux instruments. Je coupe l’appareil et le remets en marche pour voir si ce n’est pas un plantage de son microprocesseur mais rien n’y fait, j’ai dû perdre l’aérien. Cela m’est déjà arrivé en 2006 en entrant dans Ciutadella sur l’île de Minorque dans des conditions dantesques.
Je retourne au lit pal mal chagriné en imaginant me faire livrer un aérien à Darwin et devoir monter en haut du mat.
Ce matin au réveil, je me précipite dehors, mince, l’aérien est en place et a l’air de fonctionner. Je coupe à nouveau l’appareil et le remets en marche : tout fonctionne à nouveau normalement. Je mets en marche l’Inmarsat, passe un appel, ça fonctionne. J’essaie confiant avec l’Iridium, il fonctionne parfaitement lui aussi. Ce n’est pas un coup de la « Bête aux longues oreilles » ça ?
Bon, j’ai encore reculé les horloges du bord d’une heure ce matin, plus que 8 heures de décalage horaire. J’ai également changé ma cartographie pour mettre en place les côtes de l’Australie.
Pas mal de vent aujourd’hui, le bateau marche bien avec 128 milles parcourus, je pense que cela va durer.
A demain
Jean Louis
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"Bonjour Jean Louis
Nous sommes vos voisins de longue date, on s aperçoit sans se connaître.
O surprise ! Maryse notre copine nous a raconté vos exploits marins et humains. Nous connaissons bien cette maladie de reins puisque la fille de nos amis est dialysée depuis toute petite, cela fait une trentaine d années. Elle a déjà eu deux greffes qu elle a rejetée (manque de sérieux dans la prise de médicaments anti rejet) sa mère et notre amie Nicole fait partie de l’association ADOT pour le don d’organes . Votre système de dialyse est différent de celui en milieu hospitalier et semble plus "humain" car la pauvre a des bras massacrés par les perfusions. On va lui en parler.
Félicitations pour le courage, pour poursuivre votre rêve.
Totalement admiratifs.
CHANTAL et DANIEL Voisins en face de Maryse et Patrick à CORMEILLES;
très amicalement et à tout bientôt." Envoyé par LE BOUQUIN le 29-08-2010 à 16:37
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"Buenos Dias Captain, Encore une fois pas de chance, j’étais en train de rafistoler mon parasol que le coup de mistral d’hier avait explosé quand tu m’as appelé...il m’a manqué 3 diziemes de seconde.... unlucky...Hier j’ai emmené mon fils David et mes neveux faire du kayak à la Ciotat...Bon mistral, on a jamais pu passer le bec de l’aigle, dans les rafales on reculait...excellent pour les bras. Je vois que la bète aux grandes oreilles rode toujours quelque part sur ta mer, pourtant il devrait y avoir prescription depuis la Corse 2006...il est tenace le bougre...Tu sais je fais gaffe maintenant parce que même si je fais du kayak dans les calanques avec Claudie, je ne l’appelle plus " la bète aux grandes oreilles " d’abord c’est un peu long pour un petit mot doux et puis elle n’aime pas. Je m’éfforce donc d’utiliser " Chaton " ce qui est tout à fait autorisé par les autorités maritimes... Je partage ton avis sur l’autorité compétente qui devrait faire un contrôle méticuleux à bord avant d’autoriser les croisières, ça prendrait un peu de temps mais ensuite quelle tranquilité d’esprit... Enfin, tout est rentré dans l’ordre...il est seulement un peu taquin parfois. Allez bonne nav. captain. Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 29-08-2010 à 19:41
Sun, 29 Aug 2010 09:00:00 GMT - Nuit d’orages 154°47 E 13°45 S
Sun, 29 Aug 2010 09:00:00 GMT - Nuit d’orages 154°47 E 13°45 S
11H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Quelle nuit les amis !
Hier au soir l’esprit de la bête a du encore faire des siennes puisque mon vent est encore tombé en panne. Il est resté en panne toute la nuit et aujourd’hui il fonctionne à nouveau. Ha ! C’est vrai, j’ai oublié de vous dire, c’est un rongeur, la bête a deux grandes incisives et un nez qui remue en permanence. Peut être a-t-elle rongé le câble quelque part.
Je vais donc me coucher tranquille avec peut être dans les 17 nœuds de vent, le bateau marche bien.
Vers les deux heures du matin je suis réveillé par l’alarme collision. Je me lève pour constater que c’est encore un grain. J’en ai eu plusieurs depuis deux jours, cela passe avec un petit peu de pluie, il suffit juste d’attendre pour remettre en place l’alarme anti collision et retourner dans ma couchette.
Je pousse la limite de l’alarme et monte sur le pont voir comment cela se passe. Tout est calme quand soudain le bateau se couche littéralement sur le côté, le passe avant sous l’eau et part comme une fusée. Les grains c’est comme cela, imprévisibles, vous pouvez en avoir dix qui passent sans vent et le dernier avec des vents très violents.
Je ne réfléchie pas, il faut que je réduise tout de suite. Je saute sur l’écoute de génois et la libère, Cela va un tout petit peu mieux et me laisse le temps de l’enrouler. C’est comme dans les films à grand spectacle, c’est nuit noire et des éclairs qui claquent de tout côté en éclairant la scène de cette lumière bleue. Il se met à pleuvoir un vrai déluge et le vent se renforce. Je n’ai pas le temps de finir d’enrouler le génois que le pilote n’en peu plus et mets les pouces. L’alarme se mets à hurler et je saute sur la barre pour ne pas laisser partir le bateau.
Je dois m’arque bouter sur celle-ci, je dois mettre toutes mes forces pour maintenir le safran à fonds, alors le bateau revient degrés par degrés. Si je soulage ne serais ce qu’un tout petit peu, il repart. Je voudrais réduire ma grand voile mais c’est impossible, je n’ai accès ni à l’écoute ni à la drisse dont les bloqueurs ne sont pourtant qu’à un mètre de moi.
J’essaie de bloquer le frein mais il n’est pas suffisant, ça glisse. Je lutte ainsi pendant un bon quart d’heure, je fais cela au feeling car je n’ai aucune indication de la direction ni de la force du vent. Au bout d’un quart d’heure, la fatigue certainement fait que le bateau m’échappe et je me retrouve face au vent, le bateau à l’arrêt. Je saute sur le bloqueur de drisse et descends la grand voile. Waouh ! Quelle chaleur.
Avec l’artimon le bateau reste face au vent à l’arrêt et je vais m’allonger pour me reposer et me remettre de mes émotions. J’attends que l’orage se calme un peu, puis je mets le moteur pour placer le bateau sur sa route avant d’envoyer un peu de génois et de couper le moteur. Je ne remonterais la grand voile qu’au petit matin quand tout s’est calmé.
J’ai réfléchie toute la journée à cette manœuvre d’urgence. J’aurais certainement dû affaler la grand voile en premier mais j’ai toujours peur quelle se coince. Cela m’est déjà arrivé plusieurs fois, les coinceurs du nerf de chute à chaque ris attrapent la commande des lazzis jack et ensuite c’est tout un bazar à décoincer. Une grand voile de grande croisière devrait être beaucoup plus simple à mon avis.
Ensuite la journée s’est déroulée parfaitement avec 18 à 20 nœuds de vent et une mer étonnamment plate, cela se retrouve dans le score de la journée : 132 milles.
A demain.
Jean Louis
11H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Quelle nuit les amis !
Hier au soir l’esprit de la bête a du encore faire des siennes puisque mon vent est encore tombé en panne. Il est resté en panne toute la nuit et aujourd’hui il fonctionne à nouveau. Ha ! C’est vrai, j’ai oublié de vous dire, c’est un rongeur, la bête a deux grandes incisives et un nez qui remue en permanence. Peut être a-t-elle rongé le câble quelque part.
Je vais donc me coucher tranquille avec peut être dans les 17 nœuds de vent, le bateau marche bien.
Vers les deux heures du matin je suis réveillé par l’alarme collision. Je me lève pour constater que c’est encore un grain. J’en ai eu plusieurs depuis deux jours, cela passe avec un petit peu de pluie, il suffit juste d’attendre pour remettre en place l’alarme anti collision et retourner dans ma couchette.
Je pousse la limite de l’alarme et monte sur le pont voir comment cela se passe. Tout est calme quand soudain le bateau se couche littéralement sur le côté, le passe avant sous l’eau et part comme une fusée. Les grains c’est comme cela, imprévisibles, vous pouvez en avoir dix qui passent sans vent et le dernier avec des vents très violents.
Je ne réfléchie pas, il faut que je réduise tout de suite. Je saute sur l’écoute de génois et la libère, Cela va un tout petit peu mieux et me laisse le temps de l’enrouler. C’est comme dans les films à grand spectacle, c’est nuit noire et des éclairs qui claquent de tout côté en éclairant la scène de cette lumière bleue. Il se met à pleuvoir un vrai déluge et le vent se renforce. Je n’ai pas le temps de finir d’enrouler le génois que le pilote n’en peu plus et mets les pouces. L’alarme se mets à hurler et je saute sur la barre pour ne pas laisser partir le bateau.
Je dois m’arque bouter sur celle-ci, je dois mettre toutes mes forces pour maintenir le safran à fonds, alors le bateau revient degrés par degrés. Si je soulage ne serais ce qu’un tout petit peu, il repart. Je voudrais réduire ma grand voile mais c’est impossible, je n’ai accès ni à l’écoute ni à la drisse dont les bloqueurs ne sont pourtant qu’à un mètre de moi.
J’essaie de bloquer le frein mais il n’est pas suffisant, ça glisse. Je lutte ainsi pendant un bon quart d’heure, je fais cela au feeling car je n’ai aucune indication de la direction ni de la force du vent. Au bout d’un quart d’heure, la fatigue certainement fait que le bateau m’échappe et je me retrouve face au vent, le bateau à l’arrêt. Je saute sur le bloqueur de drisse et descends la grand voile. Waouh ! Quelle chaleur.
Avec l’artimon le bateau reste face au vent à l’arrêt et je vais m’allonger pour me reposer et me remettre de mes émotions. J’attends que l’orage se calme un peu, puis je mets le moteur pour placer le bateau sur sa route avant d’envoyer un peu de génois et de couper le moteur. Je ne remonterais la grand voile qu’au petit matin quand tout s’est calmé.
J’ai réfléchie toute la journée à cette manœuvre d’urgence. J’aurais certainement dû affaler la grand voile en premier mais j’ai toujours peur quelle se coince. Cela m’est déjà arrivé plusieurs fois, les coinceurs du nerf de chute à chaque ris attrapent la commande des lazzis jack et ensuite c’est tout un bazar à décoincer. Une grand voile de grande croisière devrait être beaucoup plus simple à mon avis.
Ensuite la journée s’est déroulée parfaitement avec 18 à 20 nœuds de vent et une mer étonnamment plate, cela se retrouve dans le score de la journée : 132 milles.
A demain.
Jean Louis
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"Bonsoir capitaine, C’est du vrai Jules Verne tes histoires... Il va falloir en effet que tu reprennes la musculation et les ...pompes, pour remuscler les bras, les abdos-fessiers et... les jambes pour courrir plus vite sur le pont et mouliner les winches sans respirer. Tes reçits deviennent de plus en plus musclés et quand cela se passe dans la nuit tu dois avoir de sacrés montées d’adrénaline. Ce n’est plus de la croisière pépère...Heureusement l’Harmattan a été fait solide et te méneras à bon port. Petites nouvelles du Bord : Nous sommes allés avec Marie installer Lucie à Angers ou elle passera 5 ans à l’ESCAE. Tout le monde y est allé de sa petite larme et, la maison va devenir bien grande pour ceux qui reste à Lyon. Heureusement Marin nous rejoint Il ne sera pas pensionnaire aux Lazariste en 2011. Quant à Marie elle change de Job et s’occuperas uniquement des insulines à l’Hopital." Envoyé par bernardlannion le 30-08-2010 à 16:48
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"Salut Amiral. Vous ne pensiez tout de même pas traverser tout ça sans un minimum d’emmerdes ! Le bateau est solide et le skipper aguerri, pas d’inquiétude. La bestiole aux longues oreilles, c’est bien essayé, mais faudrait quand même limiter la dose d’alcool à bord à moins que ce ne soit le chant des sirènes qui ne commence à vous faire perdre la tête. Au fait, des sirènes, vous en avez vu ? Amitiés. GD et sa Galie" Envoyé par GD le 30-08-2010 à 17:10
Mon, 30 Aug 2010 09:00:00 GMT - Chez les Papous 152°39 E 13°21 S
Mon, 30 Aug 2010 09:00:00 GMT - Chez les Papous 152°39 E 13°21 S
11H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Encore une nuit à jouer à cache-cache avec les orages. Comme un homme averti en vaux deux, c’est plus facile maintenant, je ne suis pas seul pour la manoeuvre. Hier au soir avant de rejoindre ma couchette j’ai pris deux ris dans la grand voile pour passer une nuit plus tranquille. Ainsi je ne perds pas tellement en vitesse et je ne prends pas de risques. J’ai mis un cercle de garde autour du bateau, quand l’alarme se déclenche je regarde la progression de l’orage et je tire un bord à l’opposé.
La journée c’est plus facile on est éveillé et on y voit clair. Ce matin j’ai mis le bateau face à la lame pour faire sauter mes ris. Seulement j’ai oublié de refermer le capot de la cabine avant que j’avais ouvert pour aérer. Résultat un bon paquet d’eau de mer dans ma couchette et en plein milieu du lit ……. un poisson ! Cela aurait pu être la farce d’un équipier, mais non je suis en solitaire. Cela m’est arrivé hier également, le hublot des toilettes était ouvert quand le bateau s’est couché, de gros paquets de mer sont rentrés et j’ai retrouvé un poisson sur le caillebotis de la douche. Affectueux les poissons par ici ! En tous cas ce soir je vais encore dormir dans des draps mouillés, peu réjouissant.
Je finie juste de manger ce midi quand je vois un énorme orage arriver. L’écran radar en est tout blanc. Je me dépêche de débarrasser la table, de ramasser les miettes et de la ranger. Je crois que cela va être copieux. J’ai ma grand voile à deux ris, mon artimon plein et mon génois roulé d’un ris. Heureusement aujourd’hui ma girouette anémomètre fonctionne. Tout vient d’un coup, brutalement le vent passe de 17 nœuds à 37 nœuds, le bateau se couche, le passavant sous l’eau, et part comme une fusée. Je laisse faire et j’observe, comme j’ai laissé le génois le bateau est mieux équilibré et le pilote n’est pas débordé. Je reste au bouton de contrôle pour laisser en permanence le bateau à 150 degrés du vent. C’est beau la nature en colère. Pendant trente minutes les éléments se déchainent puis tout se calme jusqu’au prochain grain. J’ai le temps de faire 15 minutes de sieste et cela repart. C’est ainsi tout l’après midi. A la fin j’arrive même à gérer une dialyse en même temps qu’un grain.
Hé bien voilà, je suis chez les Papous. Ce terme veut dire « Crépu ». La partie Est de l’île de Nouvelle Guinée et l’archipel Louisiade qui la prolonge à l’Est sont habités par les Papous. Comme dans beaucoup de pays par ici, la population est encore composée d’une multitude de tribus, chacune ayant son propre territoire et sa propre langue. Cela a donné lieu à d’incessantes guerres tribales. Le simple fait de ne pas respecter le territoire déclenchait une guerre qui ne pouvait prendre fin que si l’on arrivait au même nombre de victimes dans les deux camps. Pour se préserver les femmes vivaient à part avec les enfants dans une case qui leur était réservée.
Comme j’aurai aimé avoir du temps pour parcourir cet archipel où l’on doit encore trouver de l’authentique. J’ai un tel souvenir de mon passage éclair au pays des Kunas, je pense qu’ici comme là bas on doit trouver des peuples que la civilisation n’a pas encore touchée.
Un bon score aujourd’hui avec 138 milles, 1033 milles depuis port Vila.
A demain.
Jean Louis
11H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Encore une nuit à jouer à cache-cache avec les orages. Comme un homme averti en vaux deux, c’est plus facile maintenant, je ne suis pas seul pour la manoeuvre. Hier au soir avant de rejoindre ma couchette j’ai pris deux ris dans la grand voile pour passer une nuit plus tranquille. Ainsi je ne perds pas tellement en vitesse et je ne prends pas de risques. J’ai mis un cercle de garde autour du bateau, quand l’alarme se déclenche je regarde la progression de l’orage et je tire un bord à l’opposé.
La journée c’est plus facile on est éveillé et on y voit clair. Ce matin j’ai mis le bateau face à la lame pour faire sauter mes ris. Seulement j’ai oublié de refermer le capot de la cabine avant que j’avais ouvert pour aérer. Résultat un bon paquet d’eau de mer dans ma couchette et en plein milieu du lit ……. un poisson ! Cela aurait pu être la farce d’un équipier, mais non je suis en solitaire. Cela m’est arrivé hier également, le hublot des toilettes était ouvert quand le bateau s’est couché, de gros paquets de mer sont rentrés et j’ai retrouvé un poisson sur le caillebotis de la douche. Affectueux les poissons par ici ! En tous cas ce soir je vais encore dormir dans des draps mouillés, peu réjouissant.
Je finie juste de manger ce midi quand je vois un énorme orage arriver. L’écran radar en est tout blanc. Je me dépêche de débarrasser la table, de ramasser les miettes et de la ranger. Je crois que cela va être copieux. J’ai ma grand voile à deux ris, mon artimon plein et mon génois roulé d’un ris. Heureusement aujourd’hui ma girouette anémomètre fonctionne. Tout vient d’un coup, brutalement le vent passe de 17 nœuds à 37 nœuds, le bateau se couche, le passavant sous l’eau, et part comme une fusée. Je laisse faire et j’observe, comme j’ai laissé le génois le bateau est mieux équilibré et le pilote n’est pas débordé. Je reste au bouton de contrôle pour laisser en permanence le bateau à 150 degrés du vent. C’est beau la nature en colère. Pendant trente minutes les éléments se déchainent puis tout se calme jusqu’au prochain grain. J’ai le temps de faire 15 minutes de sieste et cela repart. C’est ainsi tout l’après midi. A la fin j’arrive même à gérer une dialyse en même temps qu’un grain.
Hé bien voilà, je suis chez les Papous. Ce terme veut dire « Crépu ». La partie Est de l’île de Nouvelle Guinée et l’archipel Louisiade qui la prolonge à l’Est sont habités par les Papous. Comme dans beaucoup de pays par ici, la population est encore composée d’une multitude de tribus, chacune ayant son propre territoire et sa propre langue. Cela a donné lieu à d’incessantes guerres tribales. Le simple fait de ne pas respecter le territoire déclenchait une guerre qui ne pouvait prendre fin que si l’on arrivait au même nombre de victimes dans les deux camps. Pour se préserver les femmes vivaient à part avec les enfants dans une case qui leur était réservée.
Comme j’aurai aimé avoir du temps pour parcourir cet archipel où l’on doit encore trouver de l’authentique. J’ai un tel souvenir de mon passage éclair au pays des Kunas, je pense qu’ici comme là bas on doit trouver des peuples que la civilisation n’a pas encore touchée.
Un bon score aujourd’hui avec 138 milles, 1033 milles depuis port Vila.
A demain.
Jean Louis
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"Hola Captain, Impressionnant ta photo, tu deviens vraiment un surfeur de grains....je vois que tu les maitrises maintenant totalement, 2 ris dans la GV et 1 dans le génois....everiything under control...excepté la chambre avant ça devient un rituel avec en plus des poissons...un pêcheur sans canne livré à domicile..plus fort que Richard!! Tu vas donc bientôt froler la Papouasie - Nouvelle Guinée...J’ai lu qu’éffectivement c’est le pays le plus multilingue du monde, une étude récente a comptabilisé 860 langues pour 4.5 millions d’habitants...à titre d’exemple l’étude indique que le rapport appliqué aux Etats Unis comptabiliserait 50000 langues...étonnant. Etonnant également l’ile a été découverte à l’origine par les Portuguais, puis revendiquée par les espagnols, ensuite les britanniques, puis les hollandais et une autre partie de l’ile fut annéxée par les allemands.( l’allemand devint la langue officielle du territoire.).. In fine.. c’est l’Australie qui s’est vu confier par le britanniques l’administration du territoire...Pour une fois les français ne sont pas dans le coup... Bon surf captain, Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 30-08-2010 à 22:58
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"Au pays des Papous, tu affales dans la rafale, Bien loin d’île de Pâqu’ou des Vanuatu fait le gros dos sous l’orage, Le soleil même Pasroux se planque derrière le grain, Et toi même Pasaoul te cramponne à la barre. A bord pas de Patou chien de garde qui évite aux poissons d’entrer par effraction. Je ne sais Pavous, mais moi ton épique épopée au Pays des Papous crachine à mon âme voyageuse des grains de beauté sauvage tribales et guerrières. Haut les coeurs, et ne lâches pas la barre du rêve Capt’ain!" Envoyé par alain marin des vosges le 31-08-2010 à 11:05
Tue, 31 Aug 2010 09:00:00 GMT - La tempête 149°57 E 13°27 S
Tue, 31 Aug 2010 09:00:00 GMT - La tempête 149°57 E 13°27 S
11H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Hé oui, voilà un sujet qu’il faut bien aborder. Toujours la même question revient : « Avez-vous rencontré des tempêtes » et à chaque fois cela me mets dans un embarras profond.
Déjà, qu’entendons nous par « tempête » ? La définition peut être différente pour chacun d’entre nous. Pour celui qui n’est jamais sorti en mer un force 5 peut être ressenti comme une tempête alors que pour celui qui parcourt les océans, la tempête c’est 75 nœuds de vent lorsqu’il faut mettre à la cap à sec de toile.
Du coup je ne rencontre que très rarement des tempêtes et en tout cas je fais tout pour les éviter mais comment expliquer tout cela alors que souvent la personne attend une histoire fantastique où l’on a eu la vie sauve de justesse.
Alors aujourd’hui c’est selon ce que vous préférez, tempête ou bien voile virile. Cela piaule dans les haubans et la mer est blanche.
Toute la nuit j’ai eu droit à des orages et j’ai très peu dormi. Vers les deux heures du matin cela a été particulièrement violent avec beaucoup d’eau. Puis ce matin au réveil le vent n’avait plus besoin de l’excuse des orages pour s’y donner à fonds. C’est monté toute la matinée pour arriver à 30 nœuds établie en début d’après midi toujours avec de longues rafales à 35 nœuds et même parfois jusqu’à 40 nœuds.
Avant le petit déjeuner j’ai pris un ris dans l’artimon, première fois depuis mon départ de Marseille. Malgré tout j’ai du poser très rapidement ma tartine et empoigner la barre car le pilote a été débordé et nous sommes partis au lof. J’étais alors avec 2 ris dans le génois, 2 ris dans la grand voile et un ris dans l’artimon.
Il faut dire qu’il y a beaucoup de mer, ou plus exactement, par moment de très grosses vagues arrivent par le travers, toujours par trois. S’il y a une grosse rafale à ce moment, les vagues plus le vent font pivoter le bateau et le mettent en travers.
J’ai alors décidé, pour la première fois de prendre le troisième ris dans la grand voile. Puis, je me branche rapidement dans le carré pour ma dialyse du matin et je monte dans le cockpit avec tout mon bazar. Je ne suis revenu que depuis quelques dizaines de secondes et je dois à nouveau sauter sur la barre en gérant mes poches car le bateau est couché en travers du vent.
Je me résous alors à choquer un peu mes écoutes de grand voile et d’artimon. Depuis mon empannage au Vanuatu j’ai du mal à choquer ces écoutes. Je devrais néanmoins prendre le troisième ris dans le génois en début d’après midi pour garder la situation sous contrôle.
C’est comme cela que j’ai passé la journée dans le cockpit. Je ne me suis pas lavé (ni rasé d’ailleurs) et ce midi je n’ai pas cuisiné, c’était piquenique dans le cockpit. Tomate à la croque au sel, jambon et chips.
Je me suis fait un copain, un oiseau de mer qui tourne en permanence autour du bateau. Hier soir il volait dans les haubans pour essayer de se poser sur les barres de flèches. Incroyable dans ces conditions de vent la précision de son vol. Je l’ai vu voler en marche arrière ! Si, je vous assure. Ce matin il faisait du sur place à un mètre de moi, debout sur la plage arrière, alors qu’il y avait 30 nœuds de vent.
Je crois que ces conditions vont durer jusqu’à demain soir, en attendant le bateau abat la route, 155 milles aujourd’hui, le détroit de Torres dans 400 milles.
A demain.
Jean Louis
11H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Hé oui, voilà un sujet qu’il faut bien aborder. Toujours la même question revient : « Avez-vous rencontré des tempêtes » et à chaque fois cela me mets dans un embarras profond.
Déjà, qu’entendons nous par « tempête » ? La définition peut être différente pour chacun d’entre nous. Pour celui qui n’est jamais sorti en mer un force 5 peut être ressenti comme une tempête alors que pour celui qui parcourt les océans, la tempête c’est 75 nœuds de vent lorsqu’il faut mettre à la cap à sec de toile.
Du coup je ne rencontre que très rarement des tempêtes et en tout cas je fais tout pour les éviter mais comment expliquer tout cela alors que souvent la personne attend une histoire fantastique où l’on a eu la vie sauve de justesse.
Alors aujourd’hui c’est selon ce que vous préférez, tempête ou bien voile virile. Cela piaule dans les haubans et la mer est blanche.
Toute la nuit j’ai eu droit à des orages et j’ai très peu dormi. Vers les deux heures du matin cela a été particulièrement violent avec beaucoup d’eau. Puis ce matin au réveil le vent n’avait plus besoin de l’excuse des orages pour s’y donner à fonds. C’est monté toute la matinée pour arriver à 30 nœuds établie en début d’après midi toujours avec de longues rafales à 35 nœuds et même parfois jusqu’à 40 nœuds.
Avant le petit déjeuner j’ai pris un ris dans l’artimon, première fois depuis mon départ de Marseille. Malgré tout j’ai du poser très rapidement ma tartine et empoigner la barre car le pilote a été débordé et nous sommes partis au lof. J’étais alors avec 2 ris dans le génois, 2 ris dans la grand voile et un ris dans l’artimon.
Il faut dire qu’il y a beaucoup de mer, ou plus exactement, par moment de très grosses vagues arrivent par le travers, toujours par trois. S’il y a une grosse rafale à ce moment, les vagues plus le vent font pivoter le bateau et le mettent en travers.
J’ai alors décidé, pour la première fois de prendre le troisième ris dans la grand voile. Puis, je me branche rapidement dans le carré pour ma dialyse du matin et je monte dans le cockpit avec tout mon bazar. Je ne suis revenu que depuis quelques dizaines de secondes et je dois à nouveau sauter sur la barre en gérant mes poches car le bateau est couché en travers du vent.
Je me résous alors à choquer un peu mes écoutes de grand voile et d’artimon. Depuis mon empannage au Vanuatu j’ai du mal à choquer ces écoutes. Je devrais néanmoins prendre le troisième ris dans le génois en début d’après midi pour garder la situation sous contrôle.
C’est comme cela que j’ai passé la journée dans le cockpit. Je ne me suis pas lavé (ni rasé d’ailleurs) et ce midi je n’ai pas cuisiné, c’était piquenique dans le cockpit. Tomate à la croque au sel, jambon et chips.
Je me suis fait un copain, un oiseau de mer qui tourne en permanence autour du bateau. Hier soir il volait dans les haubans pour essayer de se poser sur les barres de flèches. Incroyable dans ces conditions de vent la précision de son vol. Je l’ai vu voler en marche arrière ! Si, je vous assure. Ce matin il faisait du sur place à un mètre de moi, debout sur la plage arrière, alors qu’il y avait 30 nœuds de vent.
Je crois que ces conditions vont durer jusqu’à demain soir, en attendant le bateau abat la route, 155 milles aujourd’hui, le détroit de Torres dans 400 milles.
A demain.
Jean Louis
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"Hello Captain, Comme tu dis tempête ou voile virile...ça nous rappelle une nuit d’ouragan dans les îles grecques...à la cape avec 75 noeuds de vent...c’était du super viril...mais qu"est ce qu elle était bonne la bière glacée dans la première île après cette tempète... Ta photo est éloquente, ça pète tout autour et vu la météo de Nico ça va durer quelques jours... Visiblement tu tiens les bons réglages mais j’imagine que ça doit être épuisant...pour toi et Harmattan. Allez, petite revue de presse pour changer de sujet : 33 mineurs chiliens sont bloqués à 700m de profondeur après un éboulement le 5.08, ils communiquent par caméra avec l’extérieur, et reçoivent de la nourriture, il faudra entre 3 et 4 mois pour les récupérer avec un nouveau forage. Gros cyclone ( Earl ) sur Saint Martin et St Barth, pas de victimes, il se dirige vers les côtes US. Ici un gros coup de mistral avec des incendies dans le Var, l’Hérault et à La Ciotat. Bon courage captain on pense tous rès fort à toi. Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 31-08-2010 à 23:18
Wed, 01 Sep 2010 09:00:00 GMT - Le cauchemar 148°10 E 11°57 S
Wed, 01 Sep 2010 09:00:00 GMT - Le cauchemar 148°10 E 11°57 S
11H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
C’est un peu après mes trente ans, famille fondée, maison construite et carrière professionnelle bien engagée, que j’ai commencé à m’intéresser aux voiliers habitables, à la croisière en famille. C’est en juillet 1984 que j’ai loué pour trois semaines à Rhodes, en Grèce, un 36 pieds pour aller découvrir les côtes sud de la Turquie avec ma femme et mes trois jeunes enfants.
C’est à cette même époque que j’ai commencé à dévorer tous ce qui avait été écrit sur les voyages en bateau et en particulier sur les quelques premiers tours du monde. Le GPS n’avait pas encore été inventé et les quelques circumnavigateurs décrivaient l’approche et surtout le passage du détroit de Torres comme la partie la plus difficile de leur tour du monde, un véritable cauchemar.
Afin de vous faire mieux comprendre la difficulté je vais essayer de vous d’écrire l’endroit. Le détroit par lui-même, sépare la Papouasie de l’Australie, sa largeur est de 83 milles. Seulement la Grande Barrière de Corail qui longe toute la côte Est de l’Australie se prolonge jusque sur la côte de la Papouasie, encombrant le détroit de milliers d’îles et de récifs plus ou moins émergeants. Il y a quelques dizaines de milliers d’années lorsque la mer était un peu plus basse, le papa Papou pouvait aller chasser en Australie sans se mouiller les pieds.
Aujourd’hui il existe un labyrinthe qui permet de passer de la mer de Corail à la mer d’Arafura. L’entré de celui-ci en venant de l’est se situe tout près des côtes de Papouasie, au nord est du détroit. C’est la « Bligh entrance ». Avant cette entrée il faut éviter quelques récifs mais l’entrée est marquée par un feu sur « Bramble Cay », visible à 11 milles. Ensuite je vais devoir emprunter le « Great North East Channel » qui slalome entre les récifs mais où des feux brillent permettant de se guider. Ce parcourt depuis « Bramble Cay » fait environ 85 milles. Ensuite, barre à droite toute, j’emprunte « Vigilant Channel » sur une quinzaine de milles puis barre à gauche toute et je fais un grand arc de cercle de 30 milles environ pour attraper l’entrée est de « Prince of Wales Channel » qui passe entre « Hammond Islande » et « North West Reef ». C’est l’endroit le plus étroit, il me mène 26 milles plus à l’Ouest à l’île de « Bobby Island » qui est la sortie du détroit dans la mer d’Arafura.
Cela représente avec les secteurs d’entré et de sortie environ 200 milles où il ne va pas falloir roupiller car l’attention doit être à 100%. Il y a cette route sinueuse, bordée de multiples récifs, mais également tous ces bateaux de toutes tailles, avec des vitesses différentes qui circulent dans les deux sens. Ici pas question de mettre une zone de garde et d’aller dormir.
Bon, si vraiment je ne pouvais pas faire autrement, je pourrais toujours mouiller à l’abri d’un îlot bien que cela soit interdit et très mal vu des autorités Australiennes. Le problème pour le navigateur solitaire est l’extrême longueur de cette difficulté qui demande une concentration extrême pendant un très long moment avec une veille permanente.
Pour bien faire il aurait fallu que j’arrive à la « Bligh Entrance » en début de nuit car les grosses difficultés se situent surtout dans la deuxième partie du parcours. Malheureusement je crois qu’au contraire je vais y arriver au petit matin. Heureusement, de nos jours le GPS permet d’aborder confiant ce passage.
Pour l’instant tout va bien à bord, j’ai l’impression que ce matin il y avait un peu moins de mer mais c’est remonté dans la matinée. Le vent se maintien autour de 30 nœuds avec des pointes jusqu’à 45 nœuds sous les orages, le bateau est parfaitement réglé et la moyenne est bonne. Comme j’aimerai avoir ce temps pour traverser l’Indien, la vie à bord est un peu difficile mais quelle satisfaction le soir quand on regarde le compteur journalier.
J’ai encore peu dormi cette nuit, les grains étaient nombreux. La vie du solitaire pendant les longues traversées est totalement déréglée par rapport à notre vie ordinaire. Parfois je fais une sieste le matin, une autre en début d’après midi, une autre en fin d’après midi. En fait on dort quand on peut et tout va bien comme cela.
Mon copain l’oiseau est toujours là, il s’amuse à faire du sur place entre le génois et la grand voile. Cet après midi il a essayé de se poser sur la capote mais avec 30 nœuds de vent il n’est pas resté bien longtemps.
Je suis ce soir à 220 milles de la « Bligh Entrance » et le compteur journalier affiche 153 milles. Déjà un mois que je suis parti de Tahiti, c’est long et en même temps c’est passé très vite.
Ah, je vous rassure, ce matin c’était grand carénage pour le capitaine et même taille des ongles de mains et de pieds ! On ne sait jamais, des fois que j’atterrisse sur une île et que je puisse participer à une danse Papou.
A demain.
Jean Louis
11H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
C’est un peu après mes trente ans, famille fondée, maison construite et carrière professionnelle bien engagée, que j’ai commencé à m’intéresser aux voiliers habitables, à la croisière en famille. C’est en juillet 1984 que j’ai loué pour trois semaines à Rhodes, en Grèce, un 36 pieds pour aller découvrir les côtes sud de la Turquie avec ma femme et mes trois jeunes enfants.
C’est à cette même époque que j’ai commencé à dévorer tous ce qui avait été écrit sur les voyages en bateau et en particulier sur les quelques premiers tours du monde. Le GPS n’avait pas encore été inventé et les quelques circumnavigateurs décrivaient l’approche et surtout le passage du détroit de Torres comme la partie la plus difficile de leur tour du monde, un véritable cauchemar.
Afin de vous faire mieux comprendre la difficulté je vais essayer de vous d’écrire l’endroit. Le détroit par lui-même, sépare la Papouasie de l’Australie, sa largeur est de 83 milles. Seulement la Grande Barrière de Corail qui longe toute la côte Est de l’Australie se prolonge jusque sur la côte de la Papouasie, encombrant le détroit de milliers d’îles et de récifs plus ou moins émergeants. Il y a quelques dizaines de milliers d’années lorsque la mer était un peu plus basse, le papa Papou pouvait aller chasser en Australie sans se mouiller les pieds.
Aujourd’hui il existe un labyrinthe qui permet de passer de la mer de Corail à la mer d’Arafura. L’entré de celui-ci en venant de l’est se situe tout près des côtes de Papouasie, au nord est du détroit. C’est la « Bligh entrance ». Avant cette entrée il faut éviter quelques récifs mais l’entrée est marquée par un feu sur « Bramble Cay », visible à 11 milles. Ensuite je vais devoir emprunter le « Great North East Channel » qui slalome entre les récifs mais où des feux brillent permettant de se guider. Ce parcourt depuis « Bramble Cay » fait environ 85 milles. Ensuite, barre à droite toute, j’emprunte « Vigilant Channel » sur une quinzaine de milles puis barre à gauche toute et je fais un grand arc de cercle de 30 milles environ pour attraper l’entrée est de « Prince of Wales Channel » qui passe entre « Hammond Islande » et « North West Reef ». C’est l’endroit le plus étroit, il me mène 26 milles plus à l’Ouest à l’île de « Bobby Island » qui est la sortie du détroit dans la mer d’Arafura.
Cela représente avec les secteurs d’entré et de sortie environ 200 milles où il ne va pas falloir roupiller car l’attention doit être à 100%. Il y a cette route sinueuse, bordée de multiples récifs, mais également tous ces bateaux de toutes tailles, avec des vitesses différentes qui circulent dans les deux sens. Ici pas question de mettre une zone de garde et d’aller dormir.
Bon, si vraiment je ne pouvais pas faire autrement, je pourrais toujours mouiller à l’abri d’un îlot bien que cela soit interdit et très mal vu des autorités Australiennes. Le problème pour le navigateur solitaire est l’extrême longueur de cette difficulté qui demande une concentration extrême pendant un très long moment avec une veille permanente.
Pour bien faire il aurait fallu que j’arrive à la « Bligh Entrance » en début de nuit car les grosses difficultés se situent surtout dans la deuxième partie du parcours. Malheureusement je crois qu’au contraire je vais y arriver au petit matin. Heureusement, de nos jours le GPS permet d’aborder confiant ce passage.
Pour l’instant tout va bien à bord, j’ai l’impression que ce matin il y avait un peu moins de mer mais c’est remonté dans la matinée. Le vent se maintien autour de 30 nœuds avec des pointes jusqu’à 45 nœuds sous les orages, le bateau est parfaitement réglé et la moyenne est bonne. Comme j’aimerai avoir ce temps pour traverser l’Indien, la vie à bord est un peu difficile mais quelle satisfaction le soir quand on regarde le compteur journalier.
J’ai encore peu dormi cette nuit, les grains étaient nombreux. La vie du solitaire pendant les longues traversées est totalement déréglée par rapport à notre vie ordinaire. Parfois je fais une sieste le matin, une autre en début d’après midi, une autre en fin d’après midi. En fait on dort quand on peut et tout va bien comme cela.
Mon copain l’oiseau est toujours là, il s’amuse à faire du sur place entre le génois et la grand voile. Cet après midi il a essayé de se poser sur la capote mais avec 30 nœuds de vent il n’est pas resté bien longtemps.
Je suis ce soir à 220 milles de la « Bligh Entrance » et le compteur journalier affiche 153 milles. Déjà un mois que je suis parti de Tahiti, c’est long et en même temps c’est passé très vite.
Ah, je vous rassure, ce matin c’était grand carénage pour le capitaine et même taille des ongles de mains et de pieds ! On ne sait jamais, des fois que j’atterrisse sur une île et que je puisse participer à une danse Papou.
Thu, 02 Sep 2010 09:00:00 GMT - Une journée difficile 146°10 E 11°01 S
Thu, 02 Sep 2010 09:00:00 GMT - Une journée difficile 146°10 E 11°01 S
11H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
J’ai maintenant hâte d’être dans ce détroit, je pense qu’au milieu des récifs la mer va se calmer un peu. Dur, dur, j’en ai marre ! Voilà c’est dit.
Depuis hier soir les orages se sont calmés et ce matin c’était grosse mer, beaucoup de vent mais ciel bleu et soleil. Cela devrait quand même être plus sympa pour le moral mais les choses s’enchaînent mal.
Je n’ai pas trop mal dormi mais trop peu. Je n’ai pas été réveillé par les orages mais qu’il est difficile de trouver le sommeil dans ces conditions de mer. Je monte, je descends, je roule à droite, je roule à gauche puis c’est un brusque mouvement latéral avant d’être projeté sur la cloison. Heureusement j’ai mis des coussins mais c’est dur de trouver le sommeil en s’agrippant pour ne pas trop bouger. Ce qui est étonnant c’est qu’une fois que le cerveau a compris que tout va bien on peut dormir en étant chahuté dans tous les sens.
Déjà il y a la route. Encore une fois le vent est pile dans l’axe et je dois tirer des bords pour avancer, parcourant ainsi beaucoup plus de distance. Et puis ce matin rien ne va. Le bateau n’arrête pas d’empanner. Je ne comprends pas, je passe la journée dans le cockpit à régler les voiles mais rien n’y fait. Même en faisant route à 45 degrés du vent cela ne fonctionne pas. Je fini par descendre l’artimon et crois avoir gagné, mais non cela recommence.
Est-ce que je n’aurais pas un problème au pilote ? Peut être l’accouplement est desserré ce qui pourrait expliquer mes problèmes. Mais je ne peux me rendre dans le coqueron car le pont est submergé en permanence par les vagues et je ne veux pas en plus embarquer quelques dizaines de litres d’eau de mer. Dans tous les cas il y a un problème. Pour finir j’affale la grand voile également et je navigue sous génois seul.
Forcément cela me mets moins la pression, je ne suis plus sur le qui vive en permanence mais question moral ce n’est pas bon, le bateau roule terriblement, tout claque, tout roule, tout s’entrechoque.
Par contre cela m’a permis d’améliorer considérablement mon cap. Que j’ai hâte d’arriver dans ces cailloux. Je pense que de l’autre côté de la barrière je n’aurais plus cette énorme houle.
Pour couronner le tout, le déssalinisateur et en panne. J’espère que ce n’est pas grave. Je me dis que peut être il a aspiré de l’air avec ce bateau qui se couche et qu’il faudra commencer par lui refaire la purge.
Il faudrait également que je passe le génois au voilier. Ce n’est pas grave pour l’instant mais quelques petits renforts ne lui feraient pas de mal. Mon lazzi jack bâbord s’est décroché, le tribord avait été arraché par le spi, du coup ma grand voile est sur le pont me cachant totalement la vue. Et puis il y a cette girouette qui fonctionne par intermittence, certainement un coup de bombe à contacts à mettre en haut du mat.
Tout cela me perturbe, je n’aime pas quand mon bateau n’est pas en forme et je me demande si je vais pouvoir tout faire à Darwin. Si c’est plus grave pour le déssalinisateur, comment vais-je faire ? Aurais-je la chance de tomber sur quelqu'un pour m’aider comme au Vanuatu. Les miracles cela n’arrive qu’une fois. Mon problème c’est le temps, je suis très juste pour le passage entre l’île Maurice et l’Afrique, après c’est la saison des cyclones et il n’y a plus moyen.
Ce midi j’avais prévu « Tartiflette » mais avec ces problèmes d’empannage m’obligeant à rester dans le cockpit, cela s’est transformé en piquenique avec chips et œufs dur à la croque au sel.
Cela ira mieux demain j’espère. 158 milles ces dernières 24 heures.
A demain.
Jean Louis
11H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
J’ai maintenant hâte d’être dans ce détroit, je pense qu’au milieu des récifs la mer va se calmer un peu. Dur, dur, j’en ai marre ! Voilà c’est dit.
Depuis hier soir les orages se sont calmés et ce matin c’était grosse mer, beaucoup de vent mais ciel bleu et soleil. Cela devrait quand même être plus sympa pour le moral mais les choses s’enchaînent mal.
Je n’ai pas trop mal dormi mais trop peu. Je n’ai pas été réveillé par les orages mais qu’il est difficile de trouver le sommeil dans ces conditions de mer. Je monte, je descends, je roule à droite, je roule à gauche puis c’est un brusque mouvement latéral avant d’être projeté sur la cloison. Heureusement j’ai mis des coussins mais c’est dur de trouver le sommeil en s’agrippant pour ne pas trop bouger. Ce qui est étonnant c’est qu’une fois que le cerveau a compris que tout va bien on peut dormir en étant chahuté dans tous les sens.
Déjà il y a la route. Encore une fois le vent est pile dans l’axe et je dois tirer des bords pour avancer, parcourant ainsi beaucoup plus de distance. Et puis ce matin rien ne va. Le bateau n’arrête pas d’empanner. Je ne comprends pas, je passe la journée dans le cockpit à régler les voiles mais rien n’y fait. Même en faisant route à 45 degrés du vent cela ne fonctionne pas. Je fini par descendre l’artimon et crois avoir gagné, mais non cela recommence.
Est-ce que je n’aurais pas un problème au pilote ? Peut être l’accouplement est desserré ce qui pourrait expliquer mes problèmes. Mais je ne peux me rendre dans le coqueron car le pont est submergé en permanence par les vagues et je ne veux pas en plus embarquer quelques dizaines de litres d’eau de mer. Dans tous les cas il y a un problème. Pour finir j’affale la grand voile également et je navigue sous génois seul.
Forcément cela me mets moins la pression, je ne suis plus sur le qui vive en permanence mais question moral ce n’est pas bon, le bateau roule terriblement, tout claque, tout roule, tout s’entrechoque.
Par contre cela m’a permis d’améliorer considérablement mon cap. Que j’ai hâte d’arriver dans ces cailloux. Je pense que de l’autre côté de la barrière je n’aurais plus cette énorme houle.
Pour couronner le tout, le déssalinisateur et en panne. J’espère que ce n’est pas grave. Je me dis que peut être il a aspiré de l’air avec ce bateau qui se couche et qu’il faudra commencer par lui refaire la purge.
Il faudrait également que je passe le génois au voilier. Ce n’est pas grave pour l’instant mais quelques petits renforts ne lui feraient pas de mal. Mon lazzi jack bâbord s’est décroché, le tribord avait été arraché par le spi, du coup ma grand voile est sur le pont me cachant totalement la vue. Et puis il y a cette girouette qui fonctionne par intermittence, certainement un coup de bombe à contacts à mettre en haut du mat.
Tout cela me perturbe, je n’aime pas quand mon bateau n’est pas en forme et je me demande si je vais pouvoir tout faire à Darwin. Si c’est plus grave pour le déssalinisateur, comment vais-je faire ? Aurais-je la chance de tomber sur quelqu'un pour m’aider comme au Vanuatu. Les miracles cela n’arrive qu’une fois. Mon problème c’est le temps, je suis très juste pour le passage entre l’île Maurice et l’Afrique, après c’est la saison des cyclones et il n’y a plus moyen.
Ce midi j’avais prévu « Tartiflette » mais avec ces problèmes d’empannage m’obligeant à rester dans le cockpit, cela s’est transformé en piquenique avec chips et œufs dur à la croque au sel.
Cela ira mieux demain j’espère. 158 milles ces dernières 24 heures.
A demain.
Jean Louis
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"Vous ne le savez pas, mais comme beaucoup d’autres, je vous lis tous les jours. Je suis devenue accro... Je suis un peu à bord, sans le baston et les paquets de mer certes, mais je voyage avec vous Capitaine. Je raconte même votre aventure à mes gosses avec un peu de géographie au passage. Les conditions difficiles qui durent plusieurs jours de suite, c’est chaud... j’imagine que la fatigue, le manque de sommeil, plus l’inquiétude du passage du détroit doivent contribuer à chahuter le moral en ce moment. Haut les coeurs ! c’est magnifique ce que vous faites. Biz à votre ami l’oiseau et bon slalom entre les coraux. Florence" Envoyé par Florence le 03-09-2010 à 09:31
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"Et ben Jean-Louis, Je sens une petite baisse de moral! Il y a déjà un bon petit moment que je t’ai laissé un message mais là je pense que tu as besoin de toute ton énergie. Nous sommes nombreux à te suivre, dans l’ombre, mais très présents. Encore merci pour ce rêve que tu me fait vivre. A bientôt Didier" Envoyé par Didier le 03-09-2010 à 11:06
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"Salut Captain, C’est pas du bonheur aujourd’hui, les emmerdes s’enchainent, c’est vrai que ça à l’air copieux cette série. ..Mais je te connais, ça va gamberger et trouver la solution dans les heures qui suivent car je suis bien certain que comme d’habitude, vu la masse de pépins tu vas rentrer très vite dans une zone de calme et de bonheur retrouvés... J’ai vu sur Google que dés que tu sortiras du détroit ta profondeur maxi jusqu’à Brisban sera de 50m maxi...c’est fou par rapport aux profondeurs que tu avais jusque là entre 3000 et 5000m...en fait c’est un plateau qui relie des 2 "continents". Je suis à Paris, il fait un temps magnifique et je pars en Allemagne passé le Week End dans un séminaire " Festif " avec un gros promoteur Allemand, pour la soirée on nous a demandé de porter une tenue "Bavaroise" donc short cuir, tirolien, bretelles...bref le kit complet...on va se marrer. Allez, bon courage et bonne Nav. Captain Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 03-09-2010 à 14:45
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"Autant pour moi, je voulais parler de Darwin et non pas de Brisban..of course...ça c’est un peu plus loin. Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 03-09-2010 à 14:48
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"Salut Amiral. Si l’oiseau est noir et blanc et ressemble à un pigeon, il peut s’agir d’un carpophage blanc, symbole des îles du détroit de Torres. On est avec vous. Amitiés.G et sa Galie" Envoyé par GD le 03-09-2010 à 15:32
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" Tu es bien courageux mon
jean-louis. Je t’embrasse." Envoyé par jeanine Barbier le 04-09-2010 à 21:25
Fri, 03 Sep 2010 09:00:00 GMT - « Bligh Entrance » 144° 25 E 9°28 S
Fri, 03 Sep 2010 09:00:00 GMT - « Bligh Entrance » 144° 25 E 9°28 S
11H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Tout va bien ! Oui, tout va bien. C’est ce qui fait le charme de la vie. On reçoit des difficultés, c’est dur, mais ensuite quel bonheur d’arriver à les surmonter.
Rien de spéciale la nuit dernière, j’ai réussi à bien me caller avec des oreillers et des coussins et je n’ai pas trop mal dormi. Je me suis beaucoup levé pour surveiller la navigation car on approchait des premiers récifs.
Ce matin un énorme orage mais il est passé à côté, nous on a été assez servi comme cela. Ensuite beau ciel bleu et soleil, j’en ai profité pour ouvrir tous les panneaux et aérer le bateau. Beaucoup moins de mer ce matin et cela change tout, beaucoup moins de vent également, le bateau marche sous génois seul à un ris, nous allons en moyenne à 6 nœuds. Et surtout nous allons sur la route. Que n’ai-je pas abattu cette grand voile deux jours plus tôt. Aujourd’hui j’ai 90 milles de retard sur mon plan de route, après avoir bien remonté ces trois derniers jours mais sous génois seul depuis trois jours c’est de l’avance que j’aurais eu.
Et puis ce soir, la mer s’est totalement aplatie et le vent est tombé autour de 15 nœuds. J’ai monté l’artimon et la grand voile que j’ai débordée à fond puis roulé le génois qui était déventé.
A 8 heures ce matin j’avais sur mon tribord ce grand champ de récifs nommé « Eastern fields » puis vers midi j’étais dans le « Pandora passage » avec l’ »Ashmore reef » puis le « Boot reef » dont j’ai frôlé la pointe nord est, sur mon bâbord.
Ce soir je vais passer la « Bligh Entrance » vers 21 heures. Cela va me permettre de faire toute la première partie du détroit, qui est la plus facile, de nuit.
Je suis soulagé, j’ai réussi à remettre en marche mon déssalinisateur. C’était bien ce que je pensais, l’amplificateur de pression n’aime pas du tout la moindre petite bulle d’air et hier matin, le bateau était tellement chahuté, que la crépine d’entrée d’eau de mer pourtant placée au ras de la quille, a dû se retrouver hors de l’eau un instant, faisant que la pompe a aspirer un peu d’air. Ce matin j’ai effectué une purge du circuit et la production d’eau douce est repartie. Quel bonheur ! Je n’aurais pas pu traverser l’Indien sans mon déssalinisateur.
Pour mon pilote, j’ai également l’explication. C’est de ma faute. J’avais eu un problème en traversant l’Atlantique. En Martinique j’aurais dû faire une réparation plus sérieuse. Il y a un jeu important dans la fixation entre le vérin du pilote et la mèche de gouvernail. Cela fait que le vérin passe son temps à rattraper le jeu. Je pense que cela va tenir jusqu’à Darwin mais là bas il faudra que je m’en occupe. Je vais écrire une liste des « A faire » pour ne rien oublier. Je dois penser au gaz, j’ai branché hier ma dernière bouteille.
Encore ce soir, à la tombé de la nuit, une bande de 4 oiseaux sont venu jouer dans le gréement. J’ai passé une heure à les regarder faire. Le jeu consiste à essayer de se poser quelque part, soit une barre de flèche, soit le haut du mât. C’est très dur sur mon bateau, en haut des mâts il y a les antennes et puis les girouettes. Cependant, ils insistent et reviennent des dizaines de fois. Puis à un moment, je pense qu’un des oiseaux à pensé « Je tente le tout pour le tout », il s’est posé en haut du mât principal mais s’est raté et je l’ai vu dégringoler dans le gréement et tomber à la mer juste sur le bord du bateau. Du coup cela a mis fin au jeu et tout le monde à disparu.
Voilà pour aujourd’hui, 132 milles au compteur, 1631 depuis le Vanuatu.
A demain.
11H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Tout va bien ! Oui, tout va bien. C’est ce qui fait le charme de la vie. On reçoit des difficultés, c’est dur, mais ensuite quel bonheur d’arriver à les surmonter.
Rien de spéciale la nuit dernière, j’ai réussi à bien me caller avec des oreillers et des coussins et je n’ai pas trop mal dormi. Je me suis beaucoup levé pour surveiller la navigation car on approchait des premiers récifs.
Ce matin un énorme orage mais il est passé à côté, nous on a été assez servi comme cela. Ensuite beau ciel bleu et soleil, j’en ai profité pour ouvrir tous les panneaux et aérer le bateau. Beaucoup moins de mer ce matin et cela change tout, beaucoup moins de vent également, le bateau marche sous génois seul à un ris, nous allons en moyenne à 6 nœuds. Et surtout nous allons sur la route. Que n’ai-je pas abattu cette grand voile deux jours plus tôt. Aujourd’hui j’ai 90 milles de retard sur mon plan de route, après avoir bien remonté ces trois derniers jours mais sous génois seul depuis trois jours c’est de l’avance que j’aurais eu.
Et puis ce soir, la mer s’est totalement aplatie et le vent est tombé autour de 15 nœuds. J’ai monté l’artimon et la grand voile que j’ai débordée à fond puis roulé le génois qui était déventé.
A 8 heures ce matin j’avais sur mon tribord ce grand champ de récifs nommé « Eastern fields » puis vers midi j’étais dans le « Pandora passage » avec l’ »Ashmore reef » puis le « Boot reef » dont j’ai frôlé la pointe nord est, sur mon bâbord.
Ce soir je vais passer la « Bligh Entrance » vers 21 heures. Cela va me permettre de faire toute la première partie du détroit, qui est la plus facile, de nuit.
Je suis soulagé, j’ai réussi à remettre en marche mon déssalinisateur. C’était bien ce que je pensais, l’amplificateur de pression n’aime pas du tout la moindre petite bulle d’air et hier matin, le bateau était tellement chahuté, que la crépine d’entrée d’eau de mer pourtant placée au ras de la quille, a dû se retrouver hors de l’eau un instant, faisant que la pompe a aspirer un peu d’air. Ce matin j’ai effectué une purge du circuit et la production d’eau douce est repartie. Quel bonheur ! Je n’aurais pas pu traverser l’Indien sans mon déssalinisateur.
Pour mon pilote, j’ai également l’explication. C’est de ma faute. J’avais eu un problème en traversant l’Atlantique. En Martinique j’aurais dû faire une réparation plus sérieuse. Il y a un jeu important dans la fixation entre le vérin du pilote et la mèche de gouvernail. Cela fait que le vérin passe son temps à rattraper le jeu. Je pense que cela va tenir jusqu’à Darwin mais là bas il faudra que je m’en occupe. Je vais écrire une liste des « A faire » pour ne rien oublier. Je dois penser au gaz, j’ai branché hier ma dernière bouteille.
Encore ce soir, à la tombé de la nuit, une bande de 4 oiseaux sont venu jouer dans le gréement. J’ai passé une heure à les regarder faire. Le jeu consiste à essayer de se poser quelque part, soit une barre de flèche, soit le haut du mât. C’est très dur sur mon bateau, en haut des mâts il y a les antennes et puis les girouettes. Cependant, ils insistent et reviennent des dizaines de fois. Puis à un moment, je pense qu’un des oiseaux à pensé « Je tente le tout pour le tout », il s’est posé en haut du mât principal mais s’est raté et je l’ai vu dégringoler dans le gréement et tomber à la mer juste sur le bord du bateau. Du coup cela a mis fin au jeu et tout le monde à disparu.
Voilà pour aujourd’hui, 132 milles au compteur, 1631 depuis le Vanuatu.
A demain.
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"bonjour jean louis tres heureux de voir que pour vous, tous est de retour revenu à (presque)la normale.Vous nous faite flipper par moment et on serre des fesses.Quelle belle aventure.Profiter de tous ces moments.Nous sommes avec vous. bien amicalement noel" Envoyé par noel morin le 04-09-2010 à 08:08
Sat, 04 Sep 2010 08:00:00 GMT - Derrière Rennel Islande 143° 15 E 9°45 S
Sat, 04 Sep 2010 08:00:00 GMT - Derrière Rennel Islande 143° 15 E 9°45 S
10H00 H en France, 18 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Quelle aventure les amis !
Hier soir, vers 21 heures, l’alarme se mets à retentir. C’est au niveau du pilote automatique. Je monte dans le cockpit, il y a un message d’erreur : « Drive stopped » Je ne m’inquiète pas, ce n’est pas la première fois depuis quelques jours. Il va vraiment falloir que je révise totalement le circuit à Darwin car il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans ce pilote. Ma première alerte c’était avant-hier quand je n’arrêtais pas d’empanner et que j’ai fini par soupçonner le pilote. Quand j’ai vérifié, dans l’après midi, j’ai trouvé la pompe réversible extrêmement chaude, il faut que je me renseigne pour savoir si c’est normal.
Je ne m’inquiète donc pas, je fais « Standby » puis « Auto » pour relancer la machine. Pourtant le bateau ne revient pas sur son cap et commence à se coucher. Bizarre, « Standby », je redresse le bateau par la barre à roue, « Auto », rien ne se passe puis « Drive stopped ».
L’horreur commence à envahir mon cerveau et je commence à comprendre que je suis en panne. Je commence par rouler le génois et affaler les voiles afin de calmer le jeu. C’est le plus mauvais moment, je viens de rentrer dans le détroit, je suis mal. En plus il faut savoir que ce bateau est très difficile à barrer à la main car le gouvernail est commandé par un câble Morse, que celui-ci a 40 ans et que je n’ai pas réussi à le changer. De ce fait il y a un jeu d’un tour complet de roue dans la barre.
Je mets le moteur en marche et commence à faire route en faisant des lacets à 90 degrés de part et d’autre de la route. Ma nuit est cuite, je vais devoir rester à la barre en permanence.
Puis tout doucement je m’habitue à cette barre et au bout de quelques heures, je peux me détendre et j’arrive à faire un aller et retour rapide dans le carré sans que le bateau fasse demi-tour. J’ai repéré sur la cartographie un endroit assez vaste sans cailloux, j’y arrive exténué à 3h30 du matin. Il n’y a aucun récif dans un cercle de 5 milles autour du bateau. Comme le courant peut être de 1,5 nœud en fonction de la marée, cela me permet 3 heures de sommeil. Je mets le bateau en panne et le laisse dériver. Je crois que je n’ai pas encore atterri dans ma couchette que je dors déjà.
A 6 heures du matin, je remets en route, plus les heures passent et plus c’est facile. J’arrive à laisser la barre pendant deux minutes. Bien sûr, la route est un peu en dents de scie mais on avance et à 3 heures de l’après midi je jette l’ancre derrière Rennel Island pour me reposer. En arrivant je suis survolé deux fois à très basse altitude par un bi moteurs des autorités je pense.
Ma première action est d’aller voir dans le coqueron cette fameuse pompe. Dès que l’on demande une action au pilote la tension arrive bien et le moteur chauffe, signe qu’il essaie de faire son travail. Je pense que c’est la pompe elle-même qui est bloquée. D’ailleurs hier elle faisait énormément de bruit. Bien qu’ayant un diplôme d’hydraulicien, je ne pratique pas et j’aimerais quelques conseils. Merci d’avance.
Je ne peux bien entendu pas continuer sur Darwin comme cela, je vais rallier le port de « Thursday Island » qui se trouve dans le détroit, à 80 milles d’ici soit 16 heures derrière la barre. Je vais essayer de partir très tôt demain matin. Je n’ai malheureusement pas vu d’endroit pour faire une halte en route.
Voilà les aléas d’un tour du monde en solitaire. Combien de temps la résolution de ce problème va-t-il me coûter ? Comme à chaque fois je me dis que cela aurait pu être pire, en plein milieu d’une grande traversée par exemple.
85 milles au compteur depuis hier soir, l’essentiel en barrant à la main.
A demain.
Jean Louis
10H00 H en France, 18 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Quelle aventure les amis !
Hier soir, vers 21 heures, l’alarme se mets à retentir. C’est au niveau du pilote automatique. Je monte dans le cockpit, il y a un message d’erreur : « Drive stopped » Je ne m’inquiète pas, ce n’est pas la première fois depuis quelques jours. Il va vraiment falloir que je révise totalement le circuit à Darwin car il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans ce pilote. Ma première alerte c’était avant-hier quand je n’arrêtais pas d’empanner et que j’ai fini par soupçonner le pilote. Quand j’ai vérifié, dans l’après midi, j’ai trouvé la pompe réversible extrêmement chaude, il faut que je me renseigne pour savoir si c’est normal.
Je ne m’inquiète donc pas, je fais « Standby » puis « Auto » pour relancer la machine. Pourtant le bateau ne revient pas sur son cap et commence à se coucher. Bizarre, « Standby », je redresse le bateau par la barre à roue, « Auto », rien ne se passe puis « Drive stopped ».
L’horreur commence à envahir mon cerveau et je commence à comprendre que je suis en panne. Je commence par rouler le génois et affaler les voiles afin de calmer le jeu. C’est le plus mauvais moment, je viens de rentrer dans le détroit, je suis mal. En plus il faut savoir que ce bateau est très difficile à barrer à la main car le gouvernail est commandé par un câble Morse, que celui-ci a 40 ans et que je n’ai pas réussi à le changer. De ce fait il y a un jeu d’un tour complet de roue dans la barre.
Je mets le moteur en marche et commence à faire route en faisant des lacets à 90 degrés de part et d’autre de la route. Ma nuit est cuite, je vais devoir rester à la barre en permanence.
Puis tout doucement je m’habitue à cette barre et au bout de quelques heures, je peux me détendre et j’arrive à faire un aller et retour rapide dans le carré sans que le bateau fasse demi-tour. J’ai repéré sur la cartographie un endroit assez vaste sans cailloux, j’y arrive exténué à 3h30 du matin. Il n’y a aucun récif dans un cercle de 5 milles autour du bateau. Comme le courant peut être de 1,5 nœud en fonction de la marée, cela me permet 3 heures de sommeil. Je mets le bateau en panne et le laisse dériver. Je crois que je n’ai pas encore atterri dans ma couchette que je dors déjà.
A 6 heures du matin, je remets en route, plus les heures passent et plus c’est facile. J’arrive à laisser la barre pendant deux minutes. Bien sûr, la route est un peu en dents de scie mais on avance et à 3 heures de l’après midi je jette l’ancre derrière Rennel Island pour me reposer. En arrivant je suis survolé deux fois à très basse altitude par un bi moteurs des autorités je pense.
Ma première action est d’aller voir dans le coqueron cette fameuse pompe. Dès que l’on demande une action au pilote la tension arrive bien et le moteur chauffe, signe qu’il essaie de faire son travail. Je pense que c’est la pompe elle-même qui est bloquée. D’ailleurs hier elle faisait énormément de bruit. Bien qu’ayant un diplôme d’hydraulicien, je ne pratique pas et j’aimerais quelques conseils. Merci d’avance.
Je ne peux bien entendu pas continuer sur Darwin comme cela, je vais rallier le port de « Thursday Island » qui se trouve dans le détroit, à 80 milles d’ici soit 16 heures derrière la barre. Je vais essayer de partir très tôt demain matin. Je n’ai malheureusement pas vu d’endroit pour faire une halte en route.
Voilà les aléas d’un tour du monde en solitaire. Combien de temps la résolution de ce problème va-t-il me coûter ? Comme à chaque fois je me dis que cela aurait pu être pire, en plein milieu d’une grande traversée par exemple.
85 milles au compteur depuis hier soir, l’essentiel en barrant à la main.
A demain.
Jean Louis
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"Bonjour Mr Clemendot, Je suis très touchée par votre courage et votre persévérence, justement mon beau frère est aussi atteint d’IRC et fait de la DP, et je vous dis que grâce à des personnes exceptionnelles comme vous on retrouve l’espoir que rien n’est impossible et qu’on peut vivre pleinement sa vie malgrès la maladie. Je vous souhaite bon courage et surtout bon vent! Cdt," Envoyé par Fatima Zahra Laachouri le 05-09-2010 à 14:24
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"bonjour capitaine,
Alors là... c’est la loi des emm...maiximum.J’espère qu’ à cette heure (il est 17h48 à lyon, grand soleil 28°) tu es arrivé à trouver un endroit pour reprendre ton souffle afin de remettre un peu d’ordre sur le pont..... Te connaissant, je suis persuadé que l’énergie qui t’habite va prendre le dessus et que tes forces vont vaincre ces enchainements de problèmes marin. Le plus dur est en train de se faire et, pense à ton arrivée à Maurice ou je l’espère nous aurons l’occasion de siroter ensemble, une bonne bière à l’ombre de filaos; Bonne nav et à demain
bernard " Envoyé par bernard lannion le 05-09-2010 à 17:57
Sun, 05 Sep 2010 09:00:00 GMT - Le détroit de Torres 142° 48 E 10°08 S
Sun, 05 Sep 2010 09:00:00 GMT - Le détroit de Torres 142° 48 E 10°08 S
11H00 H en France, 18 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Quelle journée sympathique !
Il fait un temps magnifique, et quel endroit merveilleux que ce détroit de Tores. Dommage pour tous ceux, Moitessier et les autres, qui ont navigué ici avant l’avènement du GPS.
J’imagine aisément que ce coin ait pût être un cauchemar sans moyen de positionnement précis avec tous ces dangers, tous ces récifs, toutes ces cayes qui parsèment cette immense étendue d’eau. En plus on se croirait la plupart du temps en pleine mer, on ne voit rien mais une caye peut être tapie sous l’eau à moins de un mètre de profondeur, une patate de corail tranchante comme des lames de rasoir.
Pour moi tout est différent, c’est un véritable paradis. Sur mon écran de cartographie un petit bateau représente la position extrêmement précise d’Harmattan, un petit trait noir est la trace de sa route et je navigue en toute confiance au milieu de ces dangers. Cela me permet d’être serein et de profiter à fond de cet endroit.
J’aime énormément. Les fonds ne sont jamais beaucoup supérieurs à 20 mètres, rendant la couleur de la mer de ce bleu ciel de rêve, celui que l’on voit dans les piscines, celui qui donne envie de piquer une tête séance tenante.
De temps en temps, au milieu de cet énorme étang, apparaît une île. Même pas une île d’ailleurs, un îlet comme on dit en caraïbe. Un tout petit monticule de sable émergeant de quelques mètres au dessus du niveau de l’eau et couvert de cocotiers. Tout autour de magnifiques plages de sable d’un blanc immaculé mais attention, parfois 100 fois plus large que l’îlet, un énorme banc de corail en interdit l’approche. Ce n’est pas cartographié et une pirogue peut être nécessaire pour s’y rendre.
J’adore, cela ressemble à la Camargue, c’est sauvage, la faune aquatique est très développée. Je comprends les Papous qui essayent de venir vivre ici illégalement. Moi aussi j’aimerais vivre ici comme un robinson. Hier j’ai aperçu des gros poissons passer sous le bateau, environ deux mètres de long, des dauphins, des requins, des otaries, des gros poissons ? Je n’ai pas bien vu. J’ai aperçu également une tortue énorme lorsque j’étais au mouillage. D’ailleurs l’élevage des tortues est une des ressources des habitants de cet endroit. Ce matin j’en ai doublé une énorme qui nageait en flottant à la surface de l’eau. Elle a sorti sa grosse tête de l’eau pour me regarder et semblait étonnée.
Pendant toute la matinée, le tronçon que j’ai à parcourir me fait naviguer face au vent, à 35 degrés de celui-ci environ. Le bateau a trouvé une position d’équilibre et je peux abandonner la barre pendant parfois 20 minutes sans qu’il dévie de sa trajectoire. Un vrai bonheur. Mais dès qu’il a fallu revenir en vent portant, c’était à nouveau du plein temps.
Et puis, comme posé au dessus de la mer, un cargo. Quelle image étrange, le capitaine du Wangalla, un cargo de 400 tonnes, a voulu couper trop court, il s’est raté et son cargo va pourrir ici. Cela rappel à tous les navigateurs les dangers de cette mer.
A 14 heures j’ai jeté l’ancre derrière « Bet Islet », un petit coin de paradis. J’ai fait la moitié de la distance me séparant de Thursday Island, soit 40 milles. Je me suis dit qu’il ne servait à rien d’arriver au port un dimanche et qu’arriver la nuit n’était pas l’idéal.
Demain encore je me lèverai dès potron-minet pour lever l’ancre vers 6 heures et arriver à Thursday Island vers 14 heures.
En déjeunant, à l’abri de mon île, je me suis rendu compte que je m’étais trompé dans ce sentiment bizarre qui m’étreignait quand j’étais au milieu des océans. Je prenais cela comme un sentiment d’extrême solitude alors que ce n’est pas du tout cela. Je suis parti du Vanuatu il y a 15 jours aujourd’hui et je n’ai vu personne depuis alors qu’à l’abri de mon île, pourtant inhabitée ou bien en croisant un cargo en pleine mer je n’ai pas ce sentiment. En fait il s’agit d’un sentiment d’isolement, de grand isolement. On se rend compte que l’on est seul face à tout ce qui peut arriver. Certain me disent « Si il y a un problème, on envoie un hélicoptère ». Je ne réponds rien mais ils ne se rendent pas compte que le rayon d’action d’un hélicoptère est très limité.
Non, on est seul, isolé, en total autonomie et c’est cela qui fait l’aventure et je crois que malgré tous les progrès techniques à venir la traversée des océans en solitaire restera longtemps une des plus grands aventures que l’on peut vivre sur terre. Enfin, sur mer.
Voilà pour aujourd’hui. Ah, au fait, j’ai encore retardé les pendules du bord d’une heure aujourd’hui, plus que 7 heures d’avance sur Paris ou Marseille.
A demain.
Jean Louis
11H00 H en France, 18 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Quelle journée sympathique !
Il fait un temps magnifique, et quel endroit merveilleux que ce détroit de Tores. Dommage pour tous ceux, Moitessier et les autres, qui ont navigué ici avant l’avènement du GPS.
J’imagine aisément que ce coin ait pût être un cauchemar sans moyen de positionnement précis avec tous ces dangers, tous ces récifs, toutes ces cayes qui parsèment cette immense étendue d’eau. En plus on se croirait la plupart du temps en pleine mer, on ne voit rien mais une caye peut être tapie sous l’eau à moins de un mètre de profondeur, une patate de corail tranchante comme des lames de rasoir.
Pour moi tout est différent, c’est un véritable paradis. Sur mon écran de cartographie un petit bateau représente la position extrêmement précise d’Harmattan, un petit trait noir est la trace de sa route et je navigue en toute confiance au milieu de ces dangers. Cela me permet d’être serein et de profiter à fond de cet endroit.
J’aime énormément. Les fonds ne sont jamais beaucoup supérieurs à 20 mètres, rendant la couleur de la mer de ce bleu ciel de rêve, celui que l’on voit dans les piscines, celui qui donne envie de piquer une tête séance tenante.
De temps en temps, au milieu de cet énorme étang, apparaît une île. Même pas une île d’ailleurs, un îlet comme on dit en caraïbe. Un tout petit monticule de sable émergeant de quelques mètres au dessus du niveau de l’eau et couvert de cocotiers. Tout autour de magnifiques plages de sable d’un blanc immaculé mais attention, parfois 100 fois plus large que l’îlet, un énorme banc de corail en interdit l’approche. Ce n’est pas cartographié et une pirogue peut être nécessaire pour s’y rendre.
J’adore, cela ressemble à la Camargue, c’est sauvage, la faune aquatique est très développée. Je comprends les Papous qui essayent de venir vivre ici illégalement. Moi aussi j’aimerais vivre ici comme un robinson. Hier j’ai aperçu des gros poissons passer sous le bateau, environ deux mètres de long, des dauphins, des requins, des otaries, des gros poissons ? Je n’ai pas bien vu. J’ai aperçu également une tortue énorme lorsque j’étais au mouillage. D’ailleurs l’élevage des tortues est une des ressources des habitants de cet endroit. Ce matin j’en ai doublé une énorme qui nageait en flottant à la surface de l’eau. Elle a sorti sa grosse tête de l’eau pour me regarder et semblait étonnée.
Pendant toute la matinée, le tronçon que j’ai à parcourir me fait naviguer face au vent, à 35 degrés de celui-ci environ. Le bateau a trouvé une position d’équilibre et je peux abandonner la barre pendant parfois 20 minutes sans qu’il dévie de sa trajectoire. Un vrai bonheur. Mais dès qu’il a fallu revenir en vent portant, c’était à nouveau du plein temps.
Et puis, comme posé au dessus de la mer, un cargo. Quelle image étrange, le capitaine du Wangalla, un cargo de 400 tonnes, a voulu couper trop court, il s’est raté et son cargo va pourrir ici. Cela rappel à tous les navigateurs les dangers de cette mer.
A 14 heures j’ai jeté l’ancre derrière « Bet Islet », un petit coin de paradis. J’ai fait la moitié de la distance me séparant de Thursday Island, soit 40 milles. Je me suis dit qu’il ne servait à rien d’arriver au port un dimanche et qu’arriver la nuit n’était pas l’idéal.
Demain encore je me lèverai dès potron-minet pour lever l’ancre vers 6 heures et arriver à Thursday Island vers 14 heures.
En déjeunant, à l’abri de mon île, je me suis rendu compte que je m’étais trompé dans ce sentiment bizarre qui m’étreignait quand j’étais au milieu des océans. Je prenais cela comme un sentiment d’extrême solitude alors que ce n’est pas du tout cela. Je suis parti du Vanuatu il y a 15 jours aujourd’hui et je n’ai vu personne depuis alors qu’à l’abri de mon île, pourtant inhabitée ou bien en croisant un cargo en pleine mer je n’ai pas ce sentiment. En fait il s’agit d’un sentiment d’isolement, de grand isolement. On se rend compte que l’on est seul face à tout ce qui peut arriver. Certain me disent « Si il y a un problème, on envoie un hélicoptère ». Je ne réponds rien mais ils ne se rendent pas compte que le rayon d’action d’un hélicoptère est très limité.
Non, on est seul, isolé, en total autonomie et c’est cela qui fait l’aventure et je crois que malgré tous les progrès techniques à venir la traversée des océans en solitaire restera longtemps une des plus grands aventures que l’on peut vivre sur terre. Enfin, sur mer.
Voilà pour aujourd’hui. Ah, au fait, j’ai encore retardé les pendules du bord d’une heure aujourd’hui, plus que 7 heures d’avance sur Paris ou Marseille.
A demain.
Jean Louis
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"Bjr Jean-Louis, Tous les matin, je traverse le couloir, j’allume l’ordi et je vais sur le site pour lire la news du jour. Important. Quand parfois il n’y a pas de nouvelle news, cela me manque et j’espère que rien de facheux ne se passe. En fait je lis une page d’un bouquin passionnant chaque matin. Je comprends bien le bonheur et l’horreur des situations qui se suivent. Un détail étonnant: votre orthographe s’améliore de jour en jour, vous avez un dico ou quoi? J’ai acheté les plans de mon futur bateau et je suis en train d’aménager un espace bateau dans l’entrepôt. prochaine étape: la construction du marbre. Pour les membrures, je vais les faire faire en découpe numérique 3D afin d’avoir une précision maxi et le bon angle de jointure avec les lattes. Bon voyage bon vent, vous arrivez bientôt dans une zone où j’ai plein de souvenirs, entre autres de navigation: les Iles de la Sonde, les Célèbes, les Iles Mentawaï dont l’une d’elle s’appelle Siberut, le nom de mon association qui a lancé HD Auto et qui maintenant lance la construction du bateau. " Envoyé par Hubert Durand-Lemazurier le 06-09-2010 à 09:27
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"Hola Captain,
Que d’émotions ce week end...Comme toujours le chaud et le froid, la misère puis le bonheur...tu as du en baver dans le dur notamment dans tes premières heures à la barre...finalement comme toujours tu finis par trouver la solution...un peu de barre, un peu de cape, une planque derrière une île et revoila le paradis... Par contre impressionnant le cargo fracassé sur les récifs...au moins on sait de quoi on parle. En ce qui me concerne TVB après mon séminaire allemand, j’ai retrouvé mon portable dans le car...et je suis maintenant en train de trouver un TGV aujourd’hui car mon train de demain est annulé car grèves générales en France...tu sais ce sont des gens qui défilent dans la rue pour protester...en l’occurence contre la modifications des retraites...et bien sûr en tête la Sncf, Ratp et autres enseignants ( 2 jours après la rentrée )... Voilà les news, Bon courage et bonne Nav. Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 06-09-2010 à 11:57
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"Salut Amiral. Une petite citation que j’aime beaucoup: "Il y aura toujours de la solitude pour ceux qui en sont dignes" Jules Barbey d’Aurevilly. Ca colle bien, non ? Amitiés. GD" Envoyé par GD le 07-09-2010 à 12:35
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"hola Capt’ain ! Depuis dimanche planqué à l’abri de ton ilet, et plus de messages! Avaries, réparations, trop occupé à slalomer entre les récifs pour donner ta position, satellites en grèves contre la réforme des retraites, toi même qui te mutine tout seul à bord et fait la grève des milles??? Beaucoup de questions mille sabords suite à ton dernier message, pas question d’aller faire escale au paradis, j’ai vérifié sur les cartes c’est pas là!!! Ohé Capt’aine en attente d’une bouteille à la mer et faire la nique à cet infernal passage à vide de Torrès." Envoyé par alain marin des vosges le 07-09-2010 à 21:44
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"ou alors les z’hotorités z’australiennes sont venues te cueillir et te prendre en remorque? Tu disais justement qu’elles étaient plutôt chatouilleuses sur le fait de mouiller à l’abri des ilets? Et qu’un avion était venu te survoler les jours derniers? La dernière fois que j’ai vu un avion survoler le voilier en mer, dans les 10 heures qui suivaient un commando de douaniers débarquait à bord et se vidait dans le gosier notre réserve de Pommeau. Bien fait il était dégueulasse!" Envoyé par alain marin des vosges le 07-09-2010 à 21:53
Mon, 06 Sep 2010 10:00:00 GMT - Thursday Island Harbour 142° 14 E 10°35 S
Mon, 06 Sep 2010 10:00:00 GMT - Thursday Island Harbour 142° 14 E 10°35 S
12H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Un endroit du bout du monde. Pour arriver ici il faut vraiment en avoir envie. Imaginez une étoile composée de 6 ou 7 îles en travers des forts courants de marées entre l’océan Pacifique et l’océan Indien. Au milieu de cet amas d’îles, une toute petite île, une petite colline qui s’élève à 57 m dont le sommet est hérissée d’antennes en tout genre. C’est le centre névralgique de l’administration du « Torres Strait »
Entre toutes ces îles, des bras de mer de quelques centaines de mètres de large ont du mal à absorber les flux de marée et le courant qui est de 4 nœuds en général peut aller jusqu’à 7 nœuds ! Mais ce n’est pas tout, les « Trade Wind » comme ils les appellent ici, les vents du commerce, en fait les alizés se renforcent et soufflent presque chaque jour autour des 30 nœuds. Et puis dans les bras de mer, des hauts fonds, des roches, des récifs qui s’étendent de tout côté et qui obstruent presque totalement le passage. Sur la carte de nombreuses bouées, des vertes, des rouges, des jaunes, des bouées cardinales mais dans l’eau, tout cela a été détruit par les rudes conditions qui règnent ici.
Ce matin je me lève à 5 heures du fait du décalage horaire que j’ai pris hier et je lève l’ancre aussitôt. Il ne fait pas beau, ciel bas, peu de visibilité et il pleut par moment. Je trouve une position d’équilibre au largue pour Harmattan et j’arrive dans les chenaux entre les îles vers 13 heures sans pratiquement avoir barré. Ce n’est pas facile de passer dans tout ce dédale sans pilote. Je n’arrête pas de courir entre la barre et la cartographie.
Normalement il faut mouiller juste devant Thursday Island Harbour. Comme je suis discipliné je fais une tentative, il y a 4 nœuds de courant et 30 nœuds de vent qui arrive de la mer ! C’est l’apocalypse, la chaîne d’encre est tendue à l’horizontale, elle vibre, et le bateau fait des bonds comme un taureau pris au lasso.
Ce n’est pas raisonnable, je dois vite partir d’ici. Remonter l’ancre sans que le bateau aille s’échouer est déjà un exploit. Il faut maintenant traverser pour aller mouiller en face, sur l’île Horn. Quel parcourt compliqué il faut faire, juste pour traverser un bras de mer. Sans les bouées c’est un peu rock n’roll.
Sous l’île Horn, il y a deux ou trois bateaux de voyageurs. Je jette l’ancre, c’est quand même beaucoup mieux. Entre le courant et le vent le bateau trouve une position d’équilibre qui évolue avec la marée.
Normalement je ne dois pas quitter le bateau avant d’avoir vu la douane. Je passe mon après midi à appeler sur la VHF sans jamais pouvoir joindre personne. Le guide précise que certains ont attendus ainsi plus d’une semaine. Je ne crois pas que j’aurais cette patiente.
Après un bon repas (encore des œufs brouillés car je sais que la quarantaine va me les confisquer) et une dialyse, je démonte ma pompe réversible de pilote.
En fait c’est un moteur électrique qui fait tourner deux petits pignons qui s’encliquète l’un dans l’autre, le tout dans un logement ajusté. En tournant dans un sens ou dans l’autre, l’huile circule et fait aller et venir le piston. Hé bien c’est usé, le frottement a créé une petite bavure qui bloque l’engrenage et a fini par casser l’axe. Didier a réussi à trouver une pompe de remplacement et Francine s’active pour me la faire parvenir en exprès. Normalement je devrais l’avoir sous quatre ou cinq jours.
A demain.
Jean Louis
PS : Au moment d’envoyer cette news je m’aperçois que je n’ai plus accès à Internet. Je fini par trouver une solution avec un jour de retard à travers mon téléphone portable.
12H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Un endroit du bout du monde. Pour arriver ici il faut vraiment en avoir envie. Imaginez une étoile composée de 6 ou 7 îles en travers des forts courants de marées entre l’océan Pacifique et l’océan Indien. Au milieu de cet amas d’îles, une toute petite île, une petite colline qui s’élève à 57 m dont le sommet est hérissée d’antennes en tout genre. C’est le centre névralgique de l’administration du « Torres Strait »
Entre toutes ces îles, des bras de mer de quelques centaines de mètres de large ont du mal à absorber les flux de marée et le courant qui est de 4 nœuds en général peut aller jusqu’à 7 nœuds ! Mais ce n’est pas tout, les « Trade Wind » comme ils les appellent ici, les vents du commerce, en fait les alizés se renforcent et soufflent presque chaque jour autour des 30 nœuds. Et puis dans les bras de mer, des hauts fonds, des roches, des récifs qui s’étendent de tout côté et qui obstruent presque totalement le passage. Sur la carte de nombreuses bouées, des vertes, des rouges, des jaunes, des bouées cardinales mais dans l’eau, tout cela a été détruit par les rudes conditions qui règnent ici.
Ce matin je me lève à 5 heures du fait du décalage horaire que j’ai pris hier et je lève l’ancre aussitôt. Il ne fait pas beau, ciel bas, peu de visibilité et il pleut par moment. Je trouve une position d’équilibre au largue pour Harmattan et j’arrive dans les chenaux entre les îles vers 13 heures sans pratiquement avoir barré. Ce n’est pas facile de passer dans tout ce dédale sans pilote. Je n’arrête pas de courir entre la barre et la cartographie.
Normalement il faut mouiller juste devant Thursday Island Harbour. Comme je suis discipliné je fais une tentative, il y a 4 nœuds de courant et 30 nœuds de vent qui arrive de la mer ! C’est l’apocalypse, la chaîne d’encre est tendue à l’horizontale, elle vibre, et le bateau fait des bonds comme un taureau pris au lasso.
Ce n’est pas raisonnable, je dois vite partir d’ici. Remonter l’ancre sans que le bateau aille s’échouer est déjà un exploit. Il faut maintenant traverser pour aller mouiller en face, sur l’île Horn. Quel parcourt compliqué il faut faire, juste pour traverser un bras de mer. Sans les bouées c’est un peu rock n’roll.
Sous l’île Horn, il y a deux ou trois bateaux de voyageurs. Je jette l’ancre, c’est quand même beaucoup mieux. Entre le courant et le vent le bateau trouve une position d’équilibre qui évolue avec la marée.
Normalement je ne dois pas quitter le bateau avant d’avoir vu la douane. Je passe mon après midi à appeler sur la VHF sans jamais pouvoir joindre personne. Le guide précise que certains ont attendus ainsi plus d’une semaine. Je ne crois pas que j’aurais cette patiente.
Après un bon repas (encore des œufs brouillés car je sais que la quarantaine va me les confisquer) et une dialyse, je démonte ma pompe réversible de pilote.
En fait c’est un moteur électrique qui fait tourner deux petits pignons qui s’encliquète l’un dans l’autre, le tout dans un logement ajusté. En tournant dans un sens ou dans l’autre, l’huile circule et fait aller et venir le piston. Hé bien c’est usé, le frottement a créé une petite bavure qui bloque l’engrenage et a fini par casser l’axe. Didier a réussi à trouver une pompe de remplacement et Francine s’active pour me la faire parvenir en exprès. Normalement je devrais l’avoir sous quatre ou cinq jours.
A demain.
Jean Louis
PS : Au moment d’envoyer cette news je m’aperçois que je n’ai plus accès à Internet. Je fini par trouver une solution avec un jour de retard à travers mon téléphone portable.
Tue, 07 Sep 2010 10:00:00 GMT - Mauvaise passe 142° 14 E 10°35 S
Tue, 07 Sep 2010 10:00:00 GMT - Mauvaise passe 142° 14 E 10°35 S
12H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Décidément je suis dans une mauvaise passe.
Hier au soir impossible de vous envoyer la news du jour, Internet ne fonctionne plus. Je coupe mon ordinateur et le redémarre, je coupe le Fleet et le redémarre, j’essaye avec l’autre ordinateur mais il n’y a rien à faire, cela ne fonctionne plus. La liaison est bonne entre l’ordinateur et le Fleet. Je peux téléphoner mais la liaison data est inopérante. Didier appel le fournisseur, on pense qu’il y a un problème chez Inmarsat qui sera réglé rapidement.
Ce matin je me jette sur l’ordinateur mais cela ne fonctionne toujours pas.
Un autre problème de taille, je suis bloqué sur mon bateau et je n’ai aucune nouvelles de la douane. J’ai passé au moins 50 appels sur mes VHF mais jamais personne ne répond, à croire que mes deux VHF sont en panne !
En cherchant dans ma documentation je trouve le numéro d’appel du centre national de communication des douanes, j’essaye d’appeler avec mon mobile en faisant 00 61 3 … « Numéro non attribué ». J’essaye 3 … pareil, J’essaye 03 …, une voix me dit de rappeler dans quelques minutes, après 5 ou 6 tentatives ou l’on me répond toujours la même chose, j’abandonne. Je ne peux pas aller sur Internet, sinon j’aurais trouvé une solution.
Et puis vers 11H30, je fais une dernière tentative, cette fois avec mon téléphone satellite et je fais + 61 3 … et là, miracle je tombe sur un douanier. Très sympa mais quel difficulté pour se comprendre. Il ne connaît pas Thursday Island, c’est vrai que c’est le bout du bout du monde. Je lui donne ma position, c’est plus facile. On va me rappeler.
Puis quelques minutes après c’est une douanière qui m’appel, elle semble connaître Thursday Island mais la communication est brusquement interrompue. Je suis rassuré, ma situation va se décanter.
Dans la matinée j’ai réparé mon propulseur d’étrave. Comme je n’ai pas de Loctite à bord j’ai copieusement frappé une goupille avec mon gros marteau pour la rendre un peu carré et je l’ai ensuite rentrée en force. Je pense que cette fois ci cela va tenir.
C’est midi, je mets ma table de cockpit, installe tout ce qu’il faut pour passer à table et je me mets à la gazinière pour préparer le repas tout en me faisant une dialyse. Tout d’un coup un énorme choc dans mon bateau, je manque tomber. Je me précipite dehors, ce sont les douaniers. Ils sont trois plus le conducteur du bateau qui les dépose et s’en retourne. Ils ont des énormes sacs, très lourds et je me demande pour combien de temps ils comptent s’inviter à bord. Il y a un homme assez jeune, c’est un douanier, il est tout bleu, couvert de tatouages énormes, je n’ai jamais vu cela. Il y a une grande et belle jeune femme, elle s’appelle Félicity, très sympa celle là, une douanière également, je pense que c’est elle que j’ai eu tout à l’heure au téléphone. Et puis il y a une autre femme, qui représente le service de quarantaine.
Ils appellent une interprète de leur téléphone portable et nous allons ainsi passer deux heures ensemble. Ils fouillent tout le bateau, c’est impressionnant. En permanence par le biais de l’interprète les questions pleuvent. Ils ne comprennent pas que je n’avais pas prévu cet arrêt. J’aurais dû prévenir 4 jours à l’avance que j’allais tomber en panne. Heureusement Felicity essaye d’arrondir les angles.
La fille de la quarantaine fouille partout. Elle ouvre mon frigo. Horreur des « Vache qui rit » ! Elle me pique mes « Vache qui rit » et les fourre dans une poubelle. Ensuite c’est le tour de mon jambon sec. Heureusement que j’avais anticipé et mangé tout ce qui n’allait pas lui plaire. Cela dure deux heures et à la fin on me fait demander par l’interprète de bien vouloir me rendre au bureau des douanes aujourd’hui ou demain car il y a un problème, j’aurais dû prévenir au moins 4 jours à l’avance de mon arrêt ici.
Ils finissent par me demander 330 $ à payer immédiatement. Quel accueil !
Comme c’est fini et qu’ils appellent par radio leur copain avec le bateau, je sors dehors et aussitôt je me précipite pour voir l’état de ma coque. Je suis consterné, il y a une énorme balafre là où ils ont tapé en arrivant. Je leur montre très fort mon mécontentement, Felicity me dit qu’il faudra en parler au bureau. Qui va me dédommager ? Qui va payer la réparation ? Je suis furieux.
L’urgence maintenant c’est de retrouver Internet mais il faut attendre qu’en France ce soit l’heure du bureau. Et puis il faut mettre en fonctionnement l’annexe et le moteur hors bord car ici avec ce fort courant et ce vent c’est tout à fait impossible à la rame. Je commence donc par mettre l’annexe à l’eau puis je travail une heure sur le moteur hors bord afin de le remettre en marche.
Dès huit heure j’appel Didier, le problème à l’air compliqué, après avoir travaillé un moment on est obligé d’arrêter car Didier a un rendez vous important. Ici il commence à faire nuit et je suis fatigué. Je m’allonge un peu pour me reposer et je me souviens tout à coup qu’avec mon ancien ordinateur je peux accéder à Internet à travers mon téléphone portable. Je monte la manip, ça marche, je suis heureux. Cela va me permettre de patienter quelques jours le temps de solutionner le problème avec le Fleet.
Voilà pour aujourd’hui, demain c’est expédition à terre.
A demain.
Jean Louis
12H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Décidément je suis dans une mauvaise passe.
Hier au soir impossible de vous envoyer la news du jour, Internet ne fonctionne plus. Je coupe mon ordinateur et le redémarre, je coupe le Fleet et le redémarre, j’essaye avec l’autre ordinateur mais il n’y a rien à faire, cela ne fonctionne plus. La liaison est bonne entre l’ordinateur et le Fleet. Je peux téléphoner mais la liaison data est inopérante. Didier appel le fournisseur, on pense qu’il y a un problème chez Inmarsat qui sera réglé rapidement.
Ce matin je me jette sur l’ordinateur mais cela ne fonctionne toujours pas.
Un autre problème de taille, je suis bloqué sur mon bateau et je n’ai aucune nouvelles de la douane. J’ai passé au moins 50 appels sur mes VHF mais jamais personne ne répond, à croire que mes deux VHF sont en panne !
En cherchant dans ma documentation je trouve le numéro d’appel du centre national de communication des douanes, j’essaye d’appeler avec mon mobile en faisant 00 61 3 … « Numéro non attribué ». J’essaye 3 … pareil, J’essaye 03 …, une voix me dit de rappeler dans quelques minutes, après 5 ou 6 tentatives ou l’on me répond toujours la même chose, j’abandonne. Je ne peux pas aller sur Internet, sinon j’aurais trouvé une solution.
Et puis vers 11H30, je fais une dernière tentative, cette fois avec mon téléphone satellite et je fais + 61 3 … et là, miracle je tombe sur un douanier. Très sympa mais quel difficulté pour se comprendre. Il ne connaît pas Thursday Island, c’est vrai que c’est le bout du bout du monde. Je lui donne ma position, c’est plus facile. On va me rappeler.
Puis quelques minutes après c’est une douanière qui m’appel, elle semble connaître Thursday Island mais la communication est brusquement interrompue. Je suis rassuré, ma situation va se décanter.
Dans la matinée j’ai réparé mon propulseur d’étrave. Comme je n’ai pas de Loctite à bord j’ai copieusement frappé une goupille avec mon gros marteau pour la rendre un peu carré et je l’ai ensuite rentrée en force. Je pense que cette fois ci cela va tenir.
C’est midi, je mets ma table de cockpit, installe tout ce qu’il faut pour passer à table et je me mets à la gazinière pour préparer le repas tout en me faisant une dialyse. Tout d’un coup un énorme choc dans mon bateau, je manque tomber. Je me précipite dehors, ce sont les douaniers. Ils sont trois plus le conducteur du bateau qui les dépose et s’en retourne. Ils ont des énormes sacs, très lourds et je me demande pour combien de temps ils comptent s’inviter à bord. Il y a un homme assez jeune, c’est un douanier, il est tout bleu, couvert de tatouages énormes, je n’ai jamais vu cela. Il y a une grande et belle jeune femme, elle s’appelle Félicity, très sympa celle là, une douanière également, je pense que c’est elle que j’ai eu tout à l’heure au téléphone. Et puis il y a une autre femme, qui représente le service de quarantaine.
Ils appellent une interprète de leur téléphone portable et nous allons ainsi passer deux heures ensemble. Ils fouillent tout le bateau, c’est impressionnant. En permanence par le biais de l’interprète les questions pleuvent. Ils ne comprennent pas que je n’avais pas prévu cet arrêt. J’aurais dû prévenir 4 jours à l’avance que j’allais tomber en panne. Heureusement Felicity essaye d’arrondir les angles.
La fille de la quarantaine fouille partout. Elle ouvre mon frigo. Horreur des « Vache qui rit » ! Elle me pique mes « Vache qui rit » et les fourre dans une poubelle. Ensuite c’est le tour de mon jambon sec. Heureusement que j’avais anticipé et mangé tout ce qui n’allait pas lui plaire. Cela dure deux heures et à la fin on me fait demander par l’interprète de bien vouloir me rendre au bureau des douanes aujourd’hui ou demain car il y a un problème, j’aurais dû prévenir au moins 4 jours à l’avance de mon arrêt ici.
Ils finissent par me demander 330 $ à payer immédiatement. Quel accueil !
Comme c’est fini et qu’ils appellent par radio leur copain avec le bateau, je sors dehors et aussitôt je me précipite pour voir l’état de ma coque. Je suis consterné, il y a une énorme balafre là où ils ont tapé en arrivant. Je leur montre très fort mon mécontentement, Felicity me dit qu’il faudra en parler au bureau. Qui va me dédommager ? Qui va payer la réparation ? Je suis furieux.
L’urgence maintenant c’est de retrouver Internet mais il faut attendre qu’en France ce soit l’heure du bureau. Et puis il faut mettre en fonctionnement l’annexe et le moteur hors bord car ici avec ce fort courant et ce vent c’est tout à fait impossible à la rame. Je commence donc par mettre l’annexe à l’eau puis je travail une heure sur le moteur hors bord afin de le remettre en marche.
Dès huit heure j’appel Didier, le problème à l’air compliqué, après avoir travaillé un moment on est obligé d’arrêter car Didier a un rendez vous important. Ici il commence à faire nuit et je suis fatigué. Je m’allonge un peu pour me reposer et je me souviens tout à coup qu’avec mon ancien ordinateur je peux accéder à Internet à travers mon téléphone portable. Je monte la manip, ça marche, je suis heureux. Cela va me permettre de patienter quelques jours le temps de solutionner le problème avec le Fleet.
Voilà pour aujourd’hui, demain c’est expédition à terre.
A demain.
Jean Louis
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"Como esta Captain, Quel accueil mes amis, on a connu mieux chez les Kunas...c’est normal, les Kunas n’ont pas voulu être colonisés et je suis sûr que l’accueil aurait été d’une autre qualité avec les aborigènes locaux s’ils n’avaient pas été colonisés par nos amis britaniques...et oui la civilisation n’apporte pas que des plus... Scandaleux, cette confisquation de vache qui rit dans un pays ou l’on mange encore (véridique) du kangourou grillé...culture anglo-saxone. ..ils n’ont jamais su de près ou de loin ce qu’est le fromage ( je ne parle même pas des cuisses de grenouille).. Voila pour la séquence gastronomique, maintenant pour l’abordage viril, je trouve ça scandaleux également, j’imagine ton état de nerf... tu sais je crois qu’après un certain épisode du "Rainbow Varrior"...ils nous en veulent toujours un peu...(peut être ai je l’imagination un peu trop débordante..) Je viens de visiter l’endroit ou tu te trouves...pas grand chose à voir à Waiben, excepté quelques églises, le mémorial japonais et son cimetière ou reposent 700 japonais qui étaient arrivés à partir de 1878 pour participer à la culture des perles, Green Hill Fort avec ses canons, et boire une bonne biere "Fosters Lager" à priori la meilleure... Par contre je ne vois pas de piste d’aterrissage?? peut etre sur une autre île? On attend avec impatience tes nouvelles en espérant que la suite sera un peu plus sympathique...j’oubliais les 330$...les plaisanciers australiens doivent être drolement contents sur ce plan là lorsqu’ils viennent naviguer chez nous, l’économie leur paie le carburant... Bon j’arrête, c’est vrai que ça énerve. Bon courage captain Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 08-09-2010 à 11:36
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"coucou !! j’espere que ça va ?? est aussi que tu n’a pas beaucoup de galères en espèrant ! pour moi la rentrée super mais ma classe me plait pas mais on fera avec et je trouve que les vacances passe beaucoup trop vite !! Mais bon... Bon courage J-L Bisous a bientôt Juju" Envoyé par PEUDEVIN Julia le 08-09-2010 à 16:33
Wed, 08 Sep 2010 10:00:00 GMT - Le bout du bout du monde 142° 14 E 10°35 S
Wed, 08 Sep 2010 10:00:00 GMT - Le bout du bout du monde 142° 14 E 10°35 S
12H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Hé bien ça y est, je me suis rendu à terre. Il a déjà fallu lutter contre le courant et le vent pour rejoindre la jetée où accostent les ferrys. Puissant le vent, moi qui suis habitué au mistral à Port Saint Louis du Rhône je crois qu’ici c’est pire. Par contre ce n’est pas du vent froid.
Ensuite il n’y a pratiquement pas à attendre, une noria de ferrys effectue en permanence des allers et retours sur Thursday Island. La traversée dure 10 minutes environ.
Quelle ville bizarre. « Ville » est un bien grand mot car il ne faut pas plus d’un quart d’heure de marche à pieds pour la traverser de part en part. J’ai l’impression d’être tombé dans un village de la conquête de l’ouest. Les maisons sont basses, en construction très légère, tôle ondulée ou bien petites planches de bois, certaines en fibrociment. On n’investit pas dans la pierre dans la région. Par ci, par là, il y a de vieille carcasses de voitures, un vieux camion pourrie, une vieille machine de travaux public … Dans la coure des maisons de vieux objets trainent à l’abandon. Et puis un peu partout, souvent reconditionnés pour des usages spécifiques, des containers maritimes.
Attention, ici on roule à gauche, c’est très piégeant quand on veut traverser une route. Il y a un peu toute sorte de magasins. C’est étonnant, la ville est toute petite, l’île est toute petite, il y a très peu d’habitants mais on trouve de tout, on doit venir de loin pour faire ses courses ici, ce qui explique tous ces ferrys.
Il y a une banque, une poste, un hôpital, beaucoup de bureaux de l’administration, un très grand super marché bien achalandé, une grande quincaillerie, des réparateurs de moteurs hors bord, de groupe électrogène … Et puis il y a une boucherie, des marchant d’habits, une grande boutique de location de cassettes vidéo, enfin il y a de tout.
Je commence par passer aux douanes où l’on se contente de me donner une enveloppe scellée à remettre aux douaniers de Darwin lorsque je quitterais le pays. Puis le douanier me demande de passer aux services de quarantaine. J’y retrouve la fille qui m’a piqué mes « Vache qui rit », elle me remet un papier et me dit qu’en arrivant à Darwin le service de quarantaine local va à nouveau inspecter mon bateau et me confisquer tous mes produits frais achetés ici. Attention donc de n’acheter que ce que j’ai besoin pour aller jusqu’à Darwin. C’est bien ce que je pensais, la Papouasie, le détroit de Torres, et la péninsule du Cap York sont mis dans le même panier par le reste de l’Australie. On est au bout du bout du monde.
Dans les rues beaucoup de pickup et de 4X4 et puis des gens de toutes les races et de toutes les couleurs. Ici aussi on mange mal, le nombre d’obèses et de très gros obèses et très important. Depuis Panama j’ai l’impression de faire le tour du monde de l’obésité.
Je comprends lorsque je cherche un restaurant pour déjeuner. Il n’y en a pas. Par contre je vois plusieurs fastfood où, chose étonnante mais après tout on touche à l’Asie, on sert à côté des frites du riz. Quel riz, c’est du riz qui colle et qui se mange par morceau, on pique dans l’assiette des morceaux de riz et des frittes toutes molles. Beurk, demain je mange au bateau. Seule la bière pression est délicieuse, ils sont équipés d’ailleurs, il y a un nombre de bières à la pression impressionnant et les verres sont sortis du congélateur. Des connaisseurs.
Il y a des salles de jeux, une boîte de nuit, un hôtel louche et puis à côté de cela un nombre faramineux d’églises ou d’endroits de culte, il y en a presque plus que de maisons, c’est impressionnant.
J’ai acheté un peu de produits frais et puis de la viande rouge chez le boucher pour voir si elle est bonne. Depuis mon départ de Marseille c’est la première fois que je vais chez un boucher.
Cet après midi j’ai rangé le bateau, j’ai réorganiser mes poches de dialyse, heureusement que j’ai un stock pour aller jusqu’à la fin du mois avec cet imprévu.
Hé bien à demain.
Jean Louis
12H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Hé bien ça y est, je me suis rendu à terre. Il a déjà fallu lutter contre le courant et le vent pour rejoindre la jetée où accostent les ferrys. Puissant le vent, moi qui suis habitué au mistral à Port Saint Louis du Rhône je crois qu’ici c’est pire. Par contre ce n’est pas du vent froid.
Ensuite il n’y a pratiquement pas à attendre, une noria de ferrys effectue en permanence des allers et retours sur Thursday Island. La traversée dure 10 minutes environ.
Quelle ville bizarre. « Ville » est un bien grand mot car il ne faut pas plus d’un quart d’heure de marche à pieds pour la traverser de part en part. J’ai l’impression d’être tombé dans un village de la conquête de l’ouest. Les maisons sont basses, en construction très légère, tôle ondulée ou bien petites planches de bois, certaines en fibrociment. On n’investit pas dans la pierre dans la région. Par ci, par là, il y a de vieille carcasses de voitures, un vieux camion pourrie, une vieille machine de travaux public … Dans la coure des maisons de vieux objets trainent à l’abandon. Et puis un peu partout, souvent reconditionnés pour des usages spécifiques, des containers maritimes.
Attention, ici on roule à gauche, c’est très piégeant quand on veut traverser une route. Il y a un peu toute sorte de magasins. C’est étonnant, la ville est toute petite, l’île est toute petite, il y a très peu d’habitants mais on trouve de tout, on doit venir de loin pour faire ses courses ici, ce qui explique tous ces ferrys.
Il y a une banque, une poste, un hôpital, beaucoup de bureaux de l’administration, un très grand super marché bien achalandé, une grande quincaillerie, des réparateurs de moteurs hors bord, de groupe électrogène … Et puis il y a une boucherie, des marchant d’habits, une grande boutique de location de cassettes vidéo, enfin il y a de tout.
Je commence par passer aux douanes où l’on se contente de me donner une enveloppe scellée à remettre aux douaniers de Darwin lorsque je quitterais le pays. Puis le douanier me demande de passer aux services de quarantaine. J’y retrouve la fille qui m’a piqué mes « Vache qui rit », elle me remet un papier et me dit qu’en arrivant à Darwin le service de quarantaine local va à nouveau inspecter mon bateau et me confisquer tous mes produits frais achetés ici. Attention donc de n’acheter que ce que j’ai besoin pour aller jusqu’à Darwin. C’est bien ce que je pensais, la Papouasie, le détroit de Torres, et la péninsule du Cap York sont mis dans le même panier par le reste de l’Australie. On est au bout du bout du monde.
Dans les rues beaucoup de pickup et de 4X4 et puis des gens de toutes les races et de toutes les couleurs. Ici aussi on mange mal, le nombre d’obèses et de très gros obèses et très important. Depuis Panama j’ai l’impression de faire le tour du monde de l’obésité.
Je comprends lorsque je cherche un restaurant pour déjeuner. Il n’y en a pas. Par contre je vois plusieurs fastfood où, chose étonnante mais après tout on touche à l’Asie, on sert à côté des frites du riz. Quel riz, c’est du riz qui colle et qui se mange par morceau, on pique dans l’assiette des morceaux de riz et des frittes toutes molles. Beurk, demain je mange au bateau. Seule la bière pression est délicieuse, ils sont équipés d’ailleurs, il y a un nombre de bières à la pression impressionnant et les verres sont sortis du congélateur. Des connaisseurs.
Il y a des salles de jeux, une boîte de nuit, un hôtel louche et puis à côté de cela un nombre faramineux d’églises ou d’endroits de culte, il y en a presque plus que de maisons, c’est impressionnant.
J’ai acheté un peu de produits frais et puis de la viande rouge chez le boucher pour voir si elle est bonne. Depuis mon départ de Marseille c’est la première fois que je vais chez un boucher.
Cet après midi j’ai rangé le bateau, j’ai réorganiser mes poches de dialyse, heureusement que j’ai un stock pour aller jusqu’à la fin du mois avec cet imprévu.
Hé bien à demain.
Jean Louis
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"bonjour jean louis un peu de reconfort,meme si l’acceuil a été un peu rugueux ne fait pas de mal.Il vaut mieux bien cuire la viande ,on ne sait jamais.J’espere que vous aller trouvez de quoi reparer le pilote,a priori il doit y avoir du materiel et des competences sur place.Attention quand vous allez sur Darwin ,il y a beaucoup de crocodil,meme en mer.Bon ,la semaine prochaine je suis sur mon bateau et je vais dans le golf du morbihan(je suis petit joueur) bonne continuation jean louis et soyez prudent noel" Envoyé par morin le 09-09-2010 à 08:58
Thu, 09 Sep 2010 10:00:00 GMT - L’attente 142° 14 E 10°35 S
Thu, 09 Sep 2010 10:00:00 GMT - L’attente 142° 14 E 10°35 S
12H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Journée d’attente, journée de repos. Je suis resté au bateau car à terre il n’y a pas grand-chose à voir.
Ce matin j’ai essayé de bricoler un peu sur le bateau mais je n’ai pas réussi grand-chose. J’ai voulu monter en haut du mat pour mettre un coup de bombe sur les contacts de ma girouette et rattacher mes lazzis jack mais avec ce vent ce n’est pas facile. Arrivé au milieu du mat j’ai abandonné, trop épuisant. Ou peut-être pas assez motivé.
Bon, je n’ai plus 20 ans et puis avec ma maladie je ne suis plus à 100% de mes moyens physiques. Je pense qu’il va falloir que j’installe des marches sur mes mats. Je n’avais pas envie car je trouve cela pas très esthétique mais il faut que je puisse monter à mes mats à tout moment.
Hé bien finalement j’ai pris un roman policier et puis ce soir il est presque terminé. Aujourd’hui il a fait plus beau que les jours précédents, grand soleil et moins de vent.
C’est bien le suivi avec DHL, hier soir à 23h55 ma pompe était à Brisbane et avait passé la douane. J’espère qu’elle sera ici demain.
Pour le Fleet 150 ce n’est pas gagné. Le vendeur semble incompétent, l’importateur n’a pas de techniciens. Didier s’arrache les cheveux, il est en contact avec différents importateurs mais le problème semble dépasser tout le monde. Pour l’instant ce sont des heures de communications téléphoniques à ma charge (et on connaît le prix des communications stellites) pour essayer de solutionner le problème.
A demain
Jean Louis
12H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Journée d’attente, journée de repos. Je suis resté au bateau car à terre il n’y a pas grand-chose à voir.
Ce matin j’ai essayé de bricoler un peu sur le bateau mais je n’ai pas réussi grand-chose. J’ai voulu monter en haut du mat pour mettre un coup de bombe sur les contacts de ma girouette et rattacher mes lazzis jack mais avec ce vent ce n’est pas facile. Arrivé au milieu du mat j’ai abandonné, trop épuisant. Ou peut-être pas assez motivé.
Bon, je n’ai plus 20 ans et puis avec ma maladie je ne suis plus à 100% de mes moyens physiques. Je pense qu’il va falloir que j’installe des marches sur mes mats. Je n’avais pas envie car je trouve cela pas très esthétique mais il faut que je puisse monter à mes mats à tout moment.
Hé bien finalement j’ai pris un roman policier et puis ce soir il est presque terminé. Aujourd’hui il a fait plus beau que les jours précédents, grand soleil et moins de vent.
C’est bien le suivi avec DHL, hier soir à 23h55 ma pompe était à Brisbane et avait passé la douane. J’espère qu’elle sera ici demain.
Pour le Fleet 150 ce n’est pas gagné. Le vendeur semble incompétent, l’importateur n’a pas de techniciens. Didier s’arrache les cheveux, il est en contact avec différents importateurs mais le problème semble dépasser tout le monde. Pour l’instant ce sont des heures de communications téléphoniques à ma charge (et on connaît le prix des communications stellites) pour essayer de solutionner le problème.
A demain
Jean Louis
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"des nouvelles depuis le sympathique déjeuner à la criée,evidemment tu fais partie intégrante de nos journées et quand un message ne vient pas comme l’autre jour un clignotant s’allume ,les scénarios vont bons trains,en lisant les commentaires je vois que tu es suivi par certains de tes anciens clients motard/marin c’est sympa ,la photo d’aujourd’hui me rapelle un peu margarita spot notoir au VENEZUELA j’aimerai bien tirer un bord jusqu’a l’ile d’en face avec les poissons volants dans les doigts de pied comme à la BARBADE ,mais voila je reste pres de mon logiciel de gestion qui n’aime pas que je m’éloigne trop de lui...Les guerriers de la route du rhum affutent leurs bateaux franck CAMMAS ne disposera que de 657m2 de voile pour la course ,Francis Joyon lui que de 450 m2 !!! j’hallucine donc dit toi que ton mat est tout petit que tu as du temps et qu’il faut récupérer avant avec 2 ou 3 pressions dont une pour nous.Régis a réussi sa qualification en classe 40 pied avec son nouveau bateau baptisé allucine2,il est revenu épuisé car le bateau tape beaucoup et il prends beaucoup de coup .Sinon r.a.s pour la rentée très timide pour le boulot amitiés alain et bonjour aux collègues .Alain" Envoyé par tardieu le 10-09-2010 à 15:31
Fri, 10 Sep 2010 10:00:00 GMT - Au pays de crocodiles géants 142° 14 E 10°35 S
Fri, 10 Sep 2010 10:00:00 GMT - Au pays de crocodiles géants 142° 14 E 10°35 S
12H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Toute cette partie du nord de l’Australie, en gros de Cairnes à Darwin, et plus particulièrement le détroit de Torres et le golf de Carpentaria, est le pays des crocodiles. Dès que l’on met pied à terre, de grands panneaux préviennent des risques et donnent des conseils pour éviter de se faire croquer par ces monstres.
Il y a deux grandes familles. La première est constituée des crocodiles d’eau douce. Ce sont les plus petits, les plus gentils, ils peuvent atteindre deux mètres et peser 60 kg. Ils ont une mâchoire fine et élancée et se rencontre dans les rivières d’eau douce.
La seconde famille est beaucoup plus impressionnante : les crocodiles d’eau salée. Un mâle adulte peut mesurer jusqu’à 7 mètres de long et peser jusqu’à une tonne ! L’hiver est la meilleur saison pour les apercevoir, ils doivent pratiquer la thermorégulation, c'est-à-dire qu’ils sortent de l’eau et s’étendent sur les plages de sables des îles désertes ou sur la vase à marée basse pour se faire dorer au soleil.
Ce sont des chasseurs et il est fortement déconseillé de se baigner ou de laisser les enfants ou les animaux domestiques jouer au bord de l’eau. De même dans les bateaux il ne faut jamais laisser les enfants jouer sur les bords et les mettre toujours au centre de l’annexe lorsque l’on va à terre. Un crocodile de mer est capable de sortir de l’eau jusqu’aux pattes arrière ! Vous imaginez qu’un chien sur le bord d’un bateau (ou un enfant) est une proie facile. Ce qui est particulièrement déconseillé c’est de se baigner la nuit.
Les pêcheurs doivent faire énormément attention, les crocodiles raffolent de poisson et on en a vu attaquer des annexes qui sentaient le poisson. Ils peuvent aller très loin en mer, on en a aperçu à plus de 100 kilomètres des côtes.
Journée positive, dès mon réveil, je me précipite comme tous les jours sur mon ordinateur, miracle j’ai retrouvé ma connexion Internet à travers le Fleet 150. C’est le fournisseur d’accès, Global Satellite, qui avait omis d’autoriser la transmission de data à partir des zones sensibles (Australie, Chine, Russie). C’est inadmissible d’avoir dû dépenser tant de temps et tant d’argent pour arriver à leur faire résoudre leur problème.
Et puis ce matin je suis monté jusqu’au deuxième étage de barres de flèche, ce qui montre bien qu’hier je n’étais pas motivé. Malheureusement je n’ai pas pût faire grand-chose, sinon constater ce que je vais devoir faire. Ce n’est pas facile seul, car dès que l’on a besoin de quelque chose il faut redescendre.
Pour ma pompe ce n’est pas gagné. Elle est restée 24 heures sans bouger à Brisbane et est arrivée ce matin à Cairnes, trop tard pour être livrée aujourd’hui à Thursday Island. Du coup il va maintenant falloir attendre lundi car tout est fermé pour le weekend.
Je commence à trouver le temps long, enfermé dans ce bateau au mouillage.
Bon weekend, à demain.
Jean Louis
12H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Toute cette partie du nord de l’Australie, en gros de Cairnes à Darwin, et plus particulièrement le détroit de Torres et le golf de Carpentaria, est le pays des crocodiles. Dès que l’on met pied à terre, de grands panneaux préviennent des risques et donnent des conseils pour éviter de se faire croquer par ces monstres.
Il y a deux grandes familles. La première est constituée des crocodiles d’eau douce. Ce sont les plus petits, les plus gentils, ils peuvent atteindre deux mètres et peser 60 kg. Ils ont une mâchoire fine et élancée et se rencontre dans les rivières d’eau douce.
La seconde famille est beaucoup plus impressionnante : les crocodiles d’eau salée. Un mâle adulte peut mesurer jusqu’à 7 mètres de long et peser jusqu’à une tonne ! L’hiver est la meilleur saison pour les apercevoir, ils doivent pratiquer la thermorégulation, c'est-à-dire qu’ils sortent de l’eau et s’étendent sur les plages de sables des îles désertes ou sur la vase à marée basse pour se faire dorer au soleil.
Ce sont des chasseurs et il est fortement déconseillé de se baigner ou de laisser les enfants ou les animaux domestiques jouer au bord de l’eau. De même dans les bateaux il ne faut jamais laisser les enfants jouer sur les bords et les mettre toujours au centre de l’annexe lorsque l’on va à terre. Un crocodile de mer est capable de sortir de l’eau jusqu’aux pattes arrière ! Vous imaginez qu’un chien sur le bord d’un bateau (ou un enfant) est une proie facile. Ce qui est particulièrement déconseillé c’est de se baigner la nuit.
Les pêcheurs doivent faire énormément attention, les crocodiles raffolent de poisson et on en a vu attaquer des annexes qui sentaient le poisson. Ils peuvent aller très loin en mer, on en a aperçu à plus de 100 kilomètres des côtes.
Journée positive, dès mon réveil, je me précipite comme tous les jours sur mon ordinateur, miracle j’ai retrouvé ma connexion Internet à travers le Fleet 150. C’est le fournisseur d’accès, Global Satellite, qui avait omis d’autoriser la transmission de data à partir des zones sensibles (Australie, Chine, Russie). C’est inadmissible d’avoir dû dépenser tant de temps et tant d’argent pour arriver à leur faire résoudre leur problème.
Et puis ce matin je suis monté jusqu’au deuxième étage de barres de flèche, ce qui montre bien qu’hier je n’étais pas motivé. Malheureusement je n’ai pas pût faire grand-chose, sinon constater ce que je vais devoir faire. Ce n’est pas facile seul, car dès que l’on a besoin de quelque chose il faut redescendre.
Pour ma pompe ce n’est pas gagné. Elle est restée 24 heures sans bouger à Brisbane et est arrivée ce matin à Cairnes, trop tard pour être livrée aujourd’hui à Thursday Island. Du coup il va maintenant falloir attendre lundi car tout est fermé pour le weekend.
Je commence à trouver le temps long, enfermé dans ce bateau au mouillage.
Bon weekend, à demain.
Jean Louis
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"je reve d’aller en australie mon pere etait peigneurde laineà tourcoing vous etes dans coin feerique vive les crocodiles le 24septembre je fais une agioplastie c’est la troisieme cela fait souffrir on endort un peule bras je reste une nuit en cliniquele moral reste bon vous lire est un cadeau bonne continuation affection roselyned" Envoyé par demeestereroselyne le 11-09-2010 à 18:03
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"Salut Captain, Je vois que tu passes le temps comme tu peux entre les crocos et The Saturday Nignt Fever...courageux de ta part de convoyer les jeunes locaux en panne sèche à pas d’heure..je reconnais bien là ton grand coeur...ça doit être un peu dur pour eux de ne même pas s’offrir une bière un Samedi soir...prohibition oblige...as tu rencontré Helliot Ness ou Al Capone?? A part ça je suis un peu surpris que tu ne recoives pas plus de commentaires ( excepté bien sûr les fidèles métérologues pointus que sont Pierre-Yves et Nico ) et également Roselyne...peut être que ceux qui lisent tes récits ne s’imagienent pas à quel point c’est sympa de recevoir de recevoir des nouvellles ou même un simple petit coucou lorsqu’on est au bout de nulle part...alors pour ceux qui hésitent ou qui n’osent pas...faites le ça lui fera super plaisir au captain. Bon une petite revue de presse : Alonso gagne le GP d’Italie sur Ferrari...Une BMW en tête du Bol D’or, mais rattrapée par une Suzuki...PSG gagne son match 4/0 contre le dernier...quel exploit!! Plus sérieux, un pasteur fait peur à la planète en menaçant de bruler 200 exemplaires du Coran...Nicolas Sarkozy : pourquoi tant d’irrespect : Nouvel Obs : Cet homme est il dangereux , Marianne : Le voyou de la République, Le Point : Est il si nul?, même la presse internationale a pris le relai...La guerre des gangs à Marseille...la police n’a plus qu’a récupérer les cadavres...Les députés ont voté la retraite à 62 ans...l’expulsion des roms par la France fait toujours des vagues au sein de l’Europe...même Fidèle Castro s’en mèle...Dans le Luberon il fait un temps canon j’use et abuse de la piscine...Enfin super génial ton plan B. Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 12-09-2010 à 18:32
Sat, 11 Sep 2010 10:00:00 GMT - Une porte se ferme, des rêves se forment 142° 14 E 10°35 S
Sat, 11 Sep 2010 10:00:00 GMT - Une porte se ferme, des rêves se forment 142° 14 E 10°35 S
12H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Déjà une semaine de perdue suite à mon avarie de pilote automatique. J’étais très juste pour faire ce parcourt entre l’île Maurice et l’Afrique du sud, maintenant cela ne va plus être possible sur cette année, la porte est en train de se refermer. Ce parcourt doit impérativement être fait pendant le mois d’octobre car avant il y a trop de mauvais temps et après c’est le début de la saison des cyclones. A cet endroit on rencontre couramment des vagues de 20 mètres de haut très abruptes. Il vaut donc mieux passer à l’époque où l’on a le moins de chance d’en rencontrer. Avant mon avarie le planning me faisait arriver le 18 octobre à Maurice, ce qui était déjà très tard. Maintenant je ne pourrais arriver avant le 28 octobre ce qui est trop tard.
Dans une dizaines de jours je serais à Darwin. Cette ville est soumise à une saison cyclonique et je ne veux pas laisser mon bateau ici subir un cyclone. Si vous observez la mappemonde des cyclones, il y a deux grandes bandes de territoires soumis aux cyclones, l’une au sud de l’équateur, l’autre au nord.
La bande du sud comprend le nord de l’Australie (Torres et Darwin en particulier), la Papouasie, le Timor, Bali, Java, le sud de Sumatra et bien sûr l’île Maurice, la Réunion et Madagascar. Dans cette zone les cyclones sévissent de Décembre (et même à partir de mi novembre à l’ouest) à Avril.
La bande nord comprend les Philippines, le golf de Tonkin, le Vietnam, la Thaïlande et son golf, le nord de la Malaisie, le golf du Bengale, l’Inde, le Sri Lanka et la partie est de la mer d’Arabie. Ici la saison des cyclones est décalée, elle va d’avril à décembre.
Et puis entre ces deux bandes, le nord de Sumatra, le sud de la Malaisie, Bornéo et en plein milieu de ces pays, juste sur l’équateur, Singapour, sont totalement à l’abri des cyclones.
Mon nouveau programme est donc en partant de Darwin, de rejoindre Singapour. Pour laisser le bateau au repos quelques mois c’est un endroit idéal, il y a trois belles marinas. Puis, la saison des cyclones dans la zone nord terminée, c'est-à-dire à partir de janvier, je voudrais explorer tous ces pays qui me font rêver. Est il possible de remonter toute la côte Vietnamienne pour visiter la fameuse baie d’Ha Long, c’est certainement un des plus beaux endroits de cette planète avec ces gens qui vivent dans des maisons flottante. Puis la Malaisie, la Thaïlande et le golf du Bengale, le Sri Lanka et l’Inde avec Pondicherry et Cochin. Enfin redescendre sur Madagascar en passant par les Maldives et les Seychelles, quel programme de rêve !
Dire que j’ai failli passer à côté de l’Asie du sud est sans m’y arrêter. Quelle grosse bêtise j’ai failli faire.
Pour me rendre à Singapour je dois traverser l’Indonésie. Ce pays, le plus grand archipel au monde, constitué de 17 500 îles avec une population de 240 millions d’habitants est le 4ème pays le plus peuplé au monde et le premier à majorité musulman. Il comprend entre autre la partie occidentale de la Nouvelle Guinée, les Célèbes, le sud de Bornéo, le Timor occidental, Florès, Sumbawa, Bali, Java et Sumatra. Sa capital est Jakarta. Pour visiter l’Indonésie, il faut un permis de naviguer (CAIT). Pour obtenir ce permis il faut environ 4 semaines, trop tard pour cette première partie du voyage. Ce permis permet de s’arrêter un peu partout sur la route. Je pense quand même que s’il le fallait je pourrais m’arrêter à Bali. Le parcourt entre Darwin et Singapour est assez complexe. Il y a d’abord Darwin à Bali, un peu moins de 1000 milles, une grande semaine. La route directe passe entre les récifs Hibernia et Ashmore, seulement, gros problème, la cartographie Navionics possède un défaut à cet endroit, c’est la limite entre la carte « Océan Indien-Chine SE » et la carte « Australie ». On ne peut trouver ni sur l’une ni sur l’autre une carte de détail de cette zone dangereuse, aussi je vais être obligé de donner un grand tour à cet endroit pour ne pas prendre de risque.
Ensuite la route passe entre Bali et Lombok pour rejoindre la mer de Java, puis entre Bornéo et Java, au nord de Jakarta, puis au sud de la mer de Chine en longeant Sumatra pour arriver à Singapour. C’est à nouveau un peu moins de 1000 milles. Ce n’est pas la période idéale pour faire ce parcourt, un ou deux mois plus tôt aurait été mieux, je risque de rencontrer des calmes et beaucoup de grains.
Cela devrait m’amener mi octobre à Singapour, et me permettre de passer tranquillement les fêtes de fin d’année en famille en France.
Voilà pour la grande nouvelle du jour. Ici il y a beaucoup moins de vent et la vie coule doucement. J’ai passé la journée à préparer ce nouveau parcourt, ce soir je suis un peu fatigué.
A demain.
Jean Louis
12H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Déjà une semaine de perdue suite à mon avarie de pilote automatique. J’étais très juste pour faire ce parcourt entre l’île Maurice et l’Afrique du sud, maintenant cela ne va plus être possible sur cette année, la porte est en train de se refermer. Ce parcourt doit impérativement être fait pendant le mois d’octobre car avant il y a trop de mauvais temps et après c’est le début de la saison des cyclones. A cet endroit on rencontre couramment des vagues de 20 mètres de haut très abruptes. Il vaut donc mieux passer à l’époque où l’on a le moins de chance d’en rencontrer. Avant mon avarie le planning me faisait arriver le 18 octobre à Maurice, ce qui était déjà très tard. Maintenant je ne pourrais arriver avant le 28 octobre ce qui est trop tard.
Dans une dizaines de jours je serais à Darwin. Cette ville est soumise à une saison cyclonique et je ne veux pas laisser mon bateau ici subir un cyclone. Si vous observez la mappemonde des cyclones, il y a deux grandes bandes de territoires soumis aux cyclones, l’une au sud de l’équateur, l’autre au nord.
La bande du sud comprend le nord de l’Australie (Torres et Darwin en particulier), la Papouasie, le Timor, Bali, Java, le sud de Sumatra et bien sûr l’île Maurice, la Réunion et Madagascar. Dans cette zone les cyclones sévissent de Décembre (et même à partir de mi novembre à l’ouest) à Avril.
La bande nord comprend les Philippines, le golf de Tonkin, le Vietnam, la Thaïlande et son golf, le nord de la Malaisie, le golf du Bengale, l’Inde, le Sri Lanka et la partie est de la mer d’Arabie. Ici la saison des cyclones est décalée, elle va d’avril à décembre.
Et puis entre ces deux bandes, le nord de Sumatra, le sud de la Malaisie, Bornéo et en plein milieu de ces pays, juste sur l’équateur, Singapour, sont totalement à l’abri des cyclones.
Mon nouveau programme est donc en partant de Darwin, de rejoindre Singapour. Pour laisser le bateau au repos quelques mois c’est un endroit idéal, il y a trois belles marinas. Puis, la saison des cyclones dans la zone nord terminée, c'est-à-dire à partir de janvier, je voudrais explorer tous ces pays qui me font rêver. Est il possible de remonter toute la côte Vietnamienne pour visiter la fameuse baie d’Ha Long, c’est certainement un des plus beaux endroits de cette planète avec ces gens qui vivent dans des maisons flottante. Puis la Malaisie, la Thaïlande et le golf du Bengale, le Sri Lanka et l’Inde avec Pondicherry et Cochin. Enfin redescendre sur Madagascar en passant par les Maldives et les Seychelles, quel programme de rêve !
Dire que j’ai failli passer à côté de l’Asie du sud est sans m’y arrêter. Quelle grosse bêtise j’ai failli faire.
Pour me rendre à Singapour je dois traverser l’Indonésie. Ce pays, le plus grand archipel au monde, constitué de 17 500 îles avec une population de 240 millions d’habitants est le 4ème pays le plus peuplé au monde et le premier à majorité musulman. Il comprend entre autre la partie occidentale de la Nouvelle Guinée, les Célèbes, le sud de Bornéo, le Timor occidental, Florès, Sumbawa, Bali, Java et Sumatra. Sa capital est Jakarta. Pour visiter l’Indonésie, il faut un permis de naviguer (CAIT). Pour obtenir ce permis il faut environ 4 semaines, trop tard pour cette première partie du voyage. Ce permis permet de s’arrêter un peu partout sur la route. Je pense quand même que s’il le fallait je pourrais m’arrêter à Bali. Le parcourt entre Darwin et Singapour est assez complexe. Il y a d’abord Darwin à Bali, un peu moins de 1000 milles, une grande semaine. La route directe passe entre les récifs Hibernia et Ashmore, seulement, gros problème, la cartographie Navionics possède un défaut à cet endroit, c’est la limite entre la carte « Océan Indien-Chine SE » et la carte « Australie ». On ne peut trouver ni sur l’une ni sur l’autre une carte de détail de cette zone dangereuse, aussi je vais être obligé de donner un grand tour à cet endroit pour ne pas prendre de risque.
Ensuite la route passe entre Bali et Lombok pour rejoindre la mer de Java, puis entre Bornéo et Java, au nord de Jakarta, puis au sud de la mer de Chine en longeant Sumatra pour arriver à Singapour. C’est à nouveau un peu moins de 1000 milles. Ce n’est pas la période idéale pour faire ce parcourt, un ou deux mois plus tôt aurait été mieux, je risque de rencontrer des calmes et beaucoup de grains.
Cela devrait m’amener mi octobre à Singapour, et me permettre de passer tranquillement les fêtes de fin d’année en famille en France.
Voilà pour la grande nouvelle du jour. Ici il y a beaucoup moins de vent et la vie coule doucement. J’ai passé la journée à préparer ce nouveau parcourt, ce soir je suis un peu fatigué.
Sun, 12 Sep 2010 10:00:00 GMT - La Saturday Night Fever 142° 14 E 10°35 S
Sun, 12 Sep 2010 10:00:00 GMT - La Saturday Night Fever 142° 14 E 10°35 S
12H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Ici comme partout, le samedi soir est consacré à la fête.
Comme dans beaucoup d’endroits dans le monde, les jeunes profitent de la fin de semaine pour se retrouver, se rencontrer et faire la fête ensemble. Par contre ici, pas d’alcool, c’est la prohibition ! Cela m’a surpris au supermarché je n’ai pas vu de rayon pour les produits alcoolisés. Pas d’apéritifs, pas de vin, juste quelques canettes de bière. J’aime bien gouter la bière produite dans chaque pays, aussi j’ai pris un pack de 4 canettes que j’ai mis au frigo en rentrant.
Hier, c’était samedi, je décide de faire un apéritif à la bière. Je sors les gâteaux salés et je prends dans le frigo une bouteille de « Ginger beer », la bière locale. Première surprise, ce n’est pas une capsule, c’est un bouchon à dévisser. Je dévisse, pas de pshiiit. Etonnant. Je verse la bière dans mon verre, cela doit être de la bière blanche car elle est très claire. Je goute. Pouhâââ ! C’est de la limonade ! Avec les gâteaux salés c’est moyen.
Mon stock de Bordeaux diminue de manière dramatique, il va falloir prendre des mesures de rationnement drastiques.
Avec toutes ces îles, chaque famille possède un bateau, sorte de grande barque en aluminium de 6 à 8 mètres de long propulsée par un puissant moteur hors bord. Le samedi soir les jeunes empruntent la barque familiale pour se rassembler. L’île Horn et en particulier le ponton où je débarque est un des lieux où l’on se retrouve et où l’on fait la fête.
L’essentiel de la population est d’origine Mélanésienne, très peu ou pas de blancs, et quelques asiatiques. La très grande majorité est noire, avec à peu près toutes les nuances de noir. Les jeunes filles ont toutes quelques kilos de trop par rapport aux canons de la beauté européenne.
Vers minuit je suis réveillé par des rires de filles et par le bruit caractéristique d’un démarreur qui s’avère impuissant à démarrer son moteur. Je me lève et découvre sur l’avant d’Harmattan une de ces barques en aluminium avec 7 ou 8 jeunes à bord. Ils sont tout excités, chauds bouillants. Ils me demandent de l’essence car ils sont en panne sèche. Ils me tendent un immense réservoir, moi je n’ai qu’un tout petit moteur et je n’arrive qu’à leur donner environ un litre et demi. Je crois que cela doit corresponde à la consommation d’un tour de vilebrequin de leur gros moteur. Finalement nous décidons que je vais essayer de les remorquer avec ma toute petite annexe jusqu’au ponton. Quelle aventure ! Après beaucoup de difficultés ponctuées de paroles fortes et de rires nous arrivons enfin au ponton. Ici tout le monde fume, les filles comme les garçons. Je crois que c’est l’activité principale. On ne dense pas, on ne boit pas et pour cause, mais on fume. Des barques arrivent « full speed » comme ils disent de toutes les îles environnantes et on se retrouve ici. Ils sont un peu brute de décoffrage mais sympas. Comme mon amarre s’est prise dans l’hélice ils m’aident à sortir le hors bord et à démêler tout cela. Cela me change de la routine dans laquelle je me suis installé.
Hier soir deux très gros catamarans à moteur sont arrivés. Je suis toujours surpris de voir des gens traverser des océans à bord de bateaux à moteur. Bonjour le budget gasoil.
Ce matin un couple, d’un des catamarans est venu me voir pour me demander de les emmener à terre demain matin car ils vont prendre l’avion.
J’espère recevoir ma pompe demain car cela fait une semaine qu’elle est partie, ce n’est plus tout à fait de l’expresse. DHL nous avait promis 4 jours !
Je vous souhaite un bon dimanche,
A demain.
Jean Louis
12H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Ici comme partout, le samedi soir est consacré à la fête.
Comme dans beaucoup d’endroits dans le monde, les jeunes profitent de la fin de semaine pour se retrouver, se rencontrer et faire la fête ensemble. Par contre ici, pas d’alcool, c’est la prohibition ! Cela m’a surpris au supermarché je n’ai pas vu de rayon pour les produits alcoolisés. Pas d’apéritifs, pas de vin, juste quelques canettes de bière. J’aime bien gouter la bière produite dans chaque pays, aussi j’ai pris un pack de 4 canettes que j’ai mis au frigo en rentrant.
Hier, c’était samedi, je décide de faire un apéritif à la bière. Je sors les gâteaux salés et je prends dans le frigo une bouteille de « Ginger beer », la bière locale. Première surprise, ce n’est pas une capsule, c’est un bouchon à dévisser. Je dévisse, pas de pshiiit. Etonnant. Je verse la bière dans mon verre, cela doit être de la bière blanche car elle est très claire. Je goute. Pouhâââ ! C’est de la limonade ! Avec les gâteaux salés c’est moyen.
Mon stock de Bordeaux diminue de manière dramatique, il va falloir prendre des mesures de rationnement drastiques.
Avec toutes ces îles, chaque famille possède un bateau, sorte de grande barque en aluminium de 6 à 8 mètres de long propulsée par un puissant moteur hors bord. Le samedi soir les jeunes empruntent la barque familiale pour se rassembler. L’île Horn et en particulier le ponton où je débarque est un des lieux où l’on se retrouve et où l’on fait la fête.
L’essentiel de la population est d’origine Mélanésienne, très peu ou pas de blancs, et quelques asiatiques. La très grande majorité est noire, avec à peu près toutes les nuances de noir. Les jeunes filles ont toutes quelques kilos de trop par rapport aux canons de la beauté européenne.
Vers minuit je suis réveillé par des rires de filles et par le bruit caractéristique d’un démarreur qui s’avère impuissant à démarrer son moteur. Je me lève et découvre sur l’avant d’Harmattan une de ces barques en aluminium avec 7 ou 8 jeunes à bord. Ils sont tout excités, chauds bouillants. Ils me demandent de l’essence car ils sont en panne sèche. Ils me tendent un immense réservoir, moi je n’ai qu’un tout petit moteur et je n’arrive qu’à leur donner environ un litre et demi. Je crois que cela doit corresponde à la consommation d’un tour de vilebrequin de leur gros moteur. Finalement nous décidons que je vais essayer de les remorquer avec ma toute petite annexe jusqu’au ponton. Quelle aventure ! Après beaucoup de difficultés ponctuées de paroles fortes et de rires nous arrivons enfin au ponton. Ici tout le monde fume, les filles comme les garçons. Je crois que c’est l’activité principale. On ne dense pas, on ne boit pas et pour cause, mais on fume. Des barques arrivent « full speed » comme ils disent de toutes les îles environnantes et on se retrouve ici. Ils sont un peu brute de décoffrage mais sympas. Comme mon amarre s’est prise dans l’hélice ils m’aident à sortir le hors bord et à démêler tout cela. Cela me change de la routine dans laquelle je me suis installé.
Hier soir deux très gros catamarans à moteur sont arrivés. Je suis toujours surpris de voir des gens traverser des océans à bord de bateaux à moteur. Bonjour le budget gasoil.
Ce matin un couple, d’un des catamarans est venu me voir pour me demander de les emmener à terre demain matin car ils vont prendre l’avion.
J’espère recevoir ma pompe demain car cela fait une semaine qu’elle est partie, ce n’est plus tout à fait de l’expresse. DHL nous avait promis 4 jours !
Je vous souhaite un bon dimanche,
A demain.
Jean Louis
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"Salut c est un revenant, l autre JL Je viens de rentrer a cannes, direct de Majorque, bateau a St Raph, tel Francais de nouveau operationnel, ce matin tu m as tel le cell etait reste dans la land.. sorry. mais maintenant il fonctionne. Je t envoie un mail ce soir, je t explique ce long silence, desole, vois le mail . Je viens de lire tout ton recit depuis Tahiti, bravo, mais il y a eu quelques moments pas faciles, tu t en es bien sorti. re bravo! tu te rapelles nos discussions re pilote, tu vois un regulateur d allures t aurais quand meme bien dem... je viens de prendre une bonne raclee en rentrant de Majorque en direct, mer croisee dans tous les sens, petites deferlantes sur le cote, winches dans l eau quand meme, vent qui changeait de direction sans arret, tu connais la Mediterannee quand elle se met a etre deplaisante.. tu as deja donne. L Aries a tout gere, nous ne sommes meme pas sortis, le bateau a suivi le vent , il faisait nuit et ca petait dehors, comme nous etions loin de tout dfonc pas de risques de faire cote, j ai laisse faire, je n avais pas envie de me mouiller, et de risquer de passer a la baille. l’ on devient feignant en vieillissant ! Grande agreable surprise, l Aries a garde un cap parfait sous gennaker seul, la je ne pensais pas qu il pourrait faire cela. C est amusant j ai decouvert en meme temps que toi cet ete les vertus de la navigation sous genois seul. Toute ma vie j ai navigue principalement autour de la grand voile, et la j ai beaucoup navigue sous genois seul et le bateau va tres tres bien ainsi. Bien plus facile ! j ai lu avec interet ton paragraphe sur la reduction de grand voile en restant vent arriere, faudra me re expliquer, moi j en suis toujours a aller face au vent, pas toujours facile !! Ton commentaire re ton stock de Bordeaux qui diminue, il y a en Australie de tres bons vins produits dans le sud, tu devrais pouvoir te refaire un stock a Darwin. Ceci dit leurs blancs ( je parle des vins) sont meilleurs que leurs rouges, mais il y a quand meme de tres bons " Burgundy " Dommage que tu ne sois pas passe a Sydney j ai un tres tres bon ami a Sydney, Francais installe la bas depuis plus de 30 ans, il a lui aussi un voilier. Finalement quand passes tu a Maurice et quand et ou prevois tu de passer en RSA ? Passes tu par Richards Bay ? mon ami qui habite la bas, c est quand meme le parrain de mon fils et je n ai qu un fils, sera a St Raph sur Sagar puis a Cannes demain, je vais lui reparler de toi. Et un autre de mes tres bons amis Heinz Gussmann qui est en RSA va sans doute te contacter, c est un Allemand qui parle bien le Francais, tres tres sympa, voileux aussi, qui vient aussi le pauvre de ramasser pour la prostate. Je prevois, si tu veux, de te re organiser un accueil comme a Tahiti par D et Gaelle tant a Maurice qu en RSA, veux tu ? A Maurice, prevois, apres les formalites a Port Louis d aller a Grand Baie, c est tres tres agreable et tu auras tes entrees au tres ferme yacht club de maurice juste dans la baie, meilleur endroit de l ile, restos vie agreable et tout. j espere que tu auras bientot ta pompe de pilote !! Fais gaffe quand meme, quand je suis passe en Melanesie en 97, a Rabaul et P Moresby, il y a eu des cas d antropophagie .. ils ont bouffe deux cures...! avec ta grande barbe et un tres tres tres leger embonpoint ( je suis sympa..) tu cours de gros risques... Anecdote: Le papou qui gardait mon bateau en mon absence s appelait Moise.. c est sans doute pour cela que Sagar a survecu sans problemes au tres mauvais temps qu il y avait eu quand il etait sur ancre a Rabaul.. "ma parole c est vrai.." comme on dit chez nous, je precise: en France.. Bon, je suis sur que mes conneries te manquaient .. amities JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 12-09-2010 à 20:48
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"Bon c est re moi. Je n avais pas lu ton message de samedi, (qui n apparaissit pas ce matin). avec explications re routage. Si tu passes a bali j ai un tres bon ami avocat la bas, il a un tres beau bateau "Slow dancer" (architecte Bob Perry fabrique a taiwan). qu il avait a saipan ou nous avons bosse ensemble, puis a Noumea ou nous avons aussi bosse ensemble, Sagar et Slow Dancer etaient voisins de ponton a Port moselle a Noumea. Il est alle en Australie puis il y a quelques annees s est installe a bali. Je pense qu il y est toujours je n ai pas eu de nouvelles de lui depuis un moment mais si tu le contactes de ma part je serai surpris qu il ne te fasses pas la fete. Il s appele Ben Abrams. tu dois le trouver sur l annuaire, il a un passeport US, et a epouse une balinaise. Bon re ton nouveau parcours, c est plein de pirates la ou tu veux passer. Mayotte est en dehors de la ceinture cyclonique, il y a un tres bon mouillage ( corps morts du Yacht Club) tres tres protege, a petite Ile au centre du lagon. Avions directs pour la France plusieurs fois par semaine, possibilite au yacht club de faire gardienner le bateau, c est sympa. A mon avis ce serait une autre alternative. S il reste du temps, apres il y a aussi une solution a Richards Bay, en passant par le Nord de mada. et la cote Mozambique. ce que nous avons fait avec BJ il y a quelques annees. A R Bay je peux t organiser une place au sec en toute securite et avec tous les corps de metier pour le bateau. Dans une autre vie j ai ete administrateur delegue de la Ste a Singapour, Djakarta et Kuala Lumpur, dans les annees 92/95, j ai un peu navigue a Singapour, sur un Grand Banks 65, c est tres boueux, je n ai pas ete tres impressionne. Par contre Il parait que la navigation est sympa en malaisie, sais pas connais pas, je connais la malaisie cote terre, pas cote mer. Mais renseignes toi bien, cote piraterie la mer de chine est un des hauts lieux de la piraterie mondiale. Si Ben est toujours a bali, c est le genre de personne qui peut demmerder les papiers dans ces coins la, autrement c est tres difficilement gerable !! Bon, ce n est pas pour casser ton enthousiasme, je te fais part de ce que je sais apres tu geres. ( bien apparemment) amities JL" Envoyé par Pierrefeu Jean louis le 12-09-2010 à 21:16
Mon, 13 Sep 2010 10:00:00 GMT - Y a-t-il un pilote dans le bateau ? 142° 14 E 10°35 S
Mon, 13 Sep 2010 10:00:00 GMT - Y a-t-il un pilote dans le bateau ? 142° 14 E 10°35 S
12H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Y a-t-il un pilote dans le bateau ? Oui ! J’ai enfin retrouvé mon équipier, pas mon fidèle équipier car il m’a abandonné huit jours mais mon brave équipier tout de même car il m’est indispensable.
Je me suis rendu en ville à midi. Trempé ! Oui, le seul fait d’aller à terre en annexe avec ce vent terrible contre le courant crée des vagues qui passent par-dessus l’annexe. Heureusement il fait chaud et avec ce vent on sèche très vite.
Le correspondant de DHL (et de plein d’autre compagnie expresse) tient boutique sur le port avec sa camionnette. Il n’a toujours pas reçu mon colis et me demande de patienter jusqu’au prochain avion. J’en profite pour aller déjeuner rapidement au pub Australien.
En revenant je vois mon gars qui passe avec sa camionnette. Il me voit, s’arrête, me demande mon nom et me dit « You are very luky » en me tendant ma pompe. C’est vrai, pour un peu je le ratais et j’aurais dû attendre demain.
Je m’en retourne au ferry puis à nouveau la douche avec l’annexe et je me jette sur la réparation. Le corps de pompe est en aluminium, il y a trois tuyaux, deux vont à chacun des bouts du vérin et le troisième est pour le retour et également pour le réservoir d’huile. Je dévisse les tuyaux de l’ancienne pompe et les revisse sur la nouvelle.
Les deux premiers tuyaux se montent sans trop de difficulté. Par contre le troisième ne veut pas prendre dans les filets du trou de la pompe. Cela semble pourtant facile, visser une vis dans un écrou. Je crois devenir chèvre, c’est impossible. Le bouchon en plastique vis bien mais pas mon tuyau. Je fini par démonter l’adaptation du bout du tuyau, c’est déjà plus facile mais malgré tout cela ne veux pas rentrer. Quelle suée. Je fini par penser que je n’y arriverais jamais, cela fait deux heures et demie que je bataille. C’est long deux heures et demie pour visser une vis dans un écrou. Je tente une dernière manœuvre, je lime en biseau sur un demi centimètre mon pas de vis, pour faire un cône puis je le nettoie méticuleusement et miracle, cela monte. Ouf, je n’y croyais plus, quel bonheur !
Il ne me reste plus qu’à raccorder les fils électrique du moteur, ouvrir la réserve d’huile et je suis prêt à faire un essaye. Je n’en reviens pas, il n’y a aucun bruit et pourtant cela fonctionne. Je suis fatigué mais heureux. L’ancienne pompe a quand même fait 23 000 milles, soit près de 40 000 kilomètres, l’équivalent d’un tour du monde. Espérons que celle-ci en fera au moins autant.
Voilà, je suis prêt à repartir, demain matin je vais aller en ville faire un avitaillement de produits frais puis je lève l’ancre. Je commençais à en avoir un peu marre de cet endroit trop venté. Je m’en vais maintenant sur Darwin, à 850 milles environ, une semaine de navigation.
A demain.
Jean Louis
12H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Y a-t-il un pilote dans le bateau ? Oui ! J’ai enfin retrouvé mon équipier, pas mon fidèle équipier car il m’a abandonné huit jours mais mon brave équipier tout de même car il m’est indispensable.
Je me suis rendu en ville à midi. Trempé ! Oui, le seul fait d’aller à terre en annexe avec ce vent terrible contre le courant crée des vagues qui passent par-dessus l’annexe. Heureusement il fait chaud et avec ce vent on sèche très vite.
Le correspondant de DHL (et de plein d’autre compagnie expresse) tient boutique sur le port avec sa camionnette. Il n’a toujours pas reçu mon colis et me demande de patienter jusqu’au prochain avion. J’en profite pour aller déjeuner rapidement au pub Australien.
En revenant je vois mon gars qui passe avec sa camionnette. Il me voit, s’arrête, me demande mon nom et me dit « You are very luky » en me tendant ma pompe. C’est vrai, pour un peu je le ratais et j’aurais dû attendre demain.
Je m’en retourne au ferry puis à nouveau la douche avec l’annexe et je me jette sur la réparation. Le corps de pompe est en aluminium, il y a trois tuyaux, deux vont à chacun des bouts du vérin et le troisième est pour le retour et également pour le réservoir d’huile. Je dévisse les tuyaux de l’ancienne pompe et les revisse sur la nouvelle.
Les deux premiers tuyaux se montent sans trop de difficulté. Par contre le troisième ne veut pas prendre dans les filets du trou de la pompe. Cela semble pourtant facile, visser une vis dans un écrou. Je crois devenir chèvre, c’est impossible. Le bouchon en plastique vis bien mais pas mon tuyau. Je fini par démonter l’adaptation du bout du tuyau, c’est déjà plus facile mais malgré tout cela ne veux pas rentrer. Quelle suée. Je fini par penser que je n’y arriverais jamais, cela fait deux heures et demie que je bataille. C’est long deux heures et demie pour visser une vis dans un écrou. Je tente une dernière manœuvre, je lime en biseau sur un demi centimètre mon pas de vis, pour faire un cône puis je le nettoie méticuleusement et miracle, cela monte. Ouf, je n’y croyais plus, quel bonheur !
Il ne me reste plus qu’à raccorder les fils électrique du moteur, ouvrir la réserve d’huile et je suis prêt à faire un essaye. Je n’en reviens pas, il n’y a aucun bruit et pourtant cela fonctionne. Je suis fatigué mais heureux. L’ancienne pompe a quand même fait 23 000 milles, soit près de 40 000 kilomètres, l’équivalent d’un tour du monde. Espérons que celle-ci en fera au moins autant.
Voilà, je suis prêt à repartir, demain matin je vais aller en ville faire un avitaillement de produits frais puis je lève l’ancre. Je commençais à en avoir un peu marre de cet endroit trop venté. Je m’en vais maintenant sur Darwin, à 850 milles environ, une semaine de navigation.
A demain.
Jean Louis
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"Hola Captain, Quand ça ne veut pas c’est jusqu’au bout, bravo pour ta persévérence et le petit coup de lime final. Je pense que tu vas appareiller au plus vite dans quelques heures après ton "lèger" avitaillement local. Petite revue de presse pour t’accompagner : Rallye du Japon victoire de Sébastien...Ogier et pas Loeb pour une fois il fini 5eme...mais il devrait être couronné une 7eme fois lors du prochain rallye... Bol d’or : Meilland et sa Suzuki remporte sa 9eme vicoire sur 10 à Magny cours...Claud Chabrol est dcd à l’âge de 80 ans, Eric Woerth toujours lapidé au quotidien par la presse, été indien dans le Sud 25° dans l’eau, jnusqu’à 30° dans l’air, mais mistral depuis ce matin...un peu plus frisquet... Allez bonne nav. captain, Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 13-09-2010 à 20:45
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"Salut et merci pour tes deux mails, ravi que tu aies enfin recu ta piece. Re commentaire pour le vent arriere: c est pour cela que j ai fait mettre deux tangons avec chacun son rail sur le cote du mat, et leux genois sur enrouleur a l avant, donc plein vent arriere j enleve tout, mets les deux genois et les deux tangons et ca roule, avec l avantage de pouvoir reduire facilement avec les enrouleurs si le vent monte, deja essaye ca marche impeccable, deux inconvenients, (a) c est du boulot a installer malgre les chariots de tangon avec renvois, coinceurs etc..(b) c est vrai que cela induit un roulis rythmique assez fort et qu il faut regler les tangons assez haut pour qu ils n engagent pas dans l eau.. mais ca marche vraiment bien, barre bloquee au milieu, pilote debranche. cela peut se faire avec un genois sur enrouleur et un genois envoye en bordure libre, un de mes amis avait un booster ( deux genois cousus ensemble ) sur un seul enrouleur, le top.. Bon vent et bonne mer pour l etape Darwin amities JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 13-09-2010 à 22:45
Tue, 14 Sep 2010 10:00:00 GMT - En mer d’Arafura 141° 48 E 10°35 S
Tue, 14 Sep 2010 10:00:00 GMT - En mer d’Arafura 141° 48 E 10°35 S
12H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Hé bien voilà, j’ai repris la mer. Je suis ce soir en mer d’Arafura. Quel beau nom, encore des sonorités qui me faisaient rêver quand ma maîtresse faisait les cours de géographie, la mer d’Arafura, hé bien j’y suis.
Cela n’a pas été facile de quitter Thursday Harbour. Je me lève tôt et je prends le ferry pour aller faire mes courses de produits frais. A 11h je suis de retour au bateau, une petite dialyse rapide et à midi moins dix je lève l’ancre.
Je ne vais pas très loin, dès que le safran force un peu le pilote met les pouces. Quelle déception. Je fais demi-tour et je jette l’ancre à nouveau. Je n’ai pas besoin de faire des tests pour comprendre qu’il y a de l’air dans les tuyaux et que la pompe tourne dans le vide.
Je déjeune avant de m’y mettre. C’est difficile car le vérin est dans le coqueron, juste sous le pont. La pompe doit être au dessus du vérin et la réserve d’huile au dessus de la pompe. C’est impossible, il faudrait les mettre au dessus du pont. Je démonte la pompe et la réserve d’huile et je les sors par le capot du coqueron. Je pends la réserve d’huile à la bôme d’artimon et je pose la pompe sur ma caisse à outils puis pendant une demie heure je fais jouer tout cela en mettant la barre à fond d’un côté puis de l’autre afin de chasser l’air.
Au bout d’un moment cela à l’air de fonctionner mieux, je fais un essaie dans la baie avant de remonter. Tout semble fonctionner cette fois. Je remonte et c’est finalement à 15 heures que je quitte définitivement le mouillage.
Je suis presqu’à la sortie du détroit de Torres, et c’est vers 17 heures trente que je double « Bobby Island « et me retrouve en mer ouverte, libéré de tous ces récifs et ces hauts fonds.
Maintenant je tire tout droit en passant au nord du golf de « Carpentaria » pour rejoindre dans 300 milles le cap Wessel.
Je suis en pleine mer, je ne vois plus la terre, mais mon sondeur indique 14 mètres, alors que mon mat en fait 15 ! Hé oui, ce n’est plus comme de l’autre côté du détroit ou il était courant de voir des fonds de 5000 mètres. Ici c’est entre 11 et 12 mètres mais comme on est à marée haute j’ai 14 mètres de fonds. Je pourrais mouiller pour passer une nuit tranquille. D’ailleurs il y a des cargos mouillés par endroit qui attendent je ne sais quoi.
24 milles depuis 15 heures.
A demain.
Jean Louis
12H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Hé bien voilà, j’ai repris la mer. Je suis ce soir en mer d’Arafura. Quel beau nom, encore des sonorités qui me faisaient rêver quand ma maîtresse faisait les cours de géographie, la mer d’Arafura, hé bien j’y suis.
Cela n’a pas été facile de quitter Thursday Harbour. Je me lève tôt et je prends le ferry pour aller faire mes courses de produits frais. A 11h je suis de retour au bateau, une petite dialyse rapide et à midi moins dix je lève l’ancre.
Je ne vais pas très loin, dès que le safran force un peu le pilote met les pouces. Quelle déception. Je fais demi-tour et je jette l’ancre à nouveau. Je n’ai pas besoin de faire des tests pour comprendre qu’il y a de l’air dans les tuyaux et que la pompe tourne dans le vide.
Je déjeune avant de m’y mettre. C’est difficile car le vérin est dans le coqueron, juste sous le pont. La pompe doit être au dessus du vérin et la réserve d’huile au dessus de la pompe. C’est impossible, il faudrait les mettre au dessus du pont. Je démonte la pompe et la réserve d’huile et je les sors par le capot du coqueron. Je pends la réserve d’huile à la bôme d’artimon et je pose la pompe sur ma caisse à outils puis pendant une demie heure je fais jouer tout cela en mettant la barre à fond d’un côté puis de l’autre afin de chasser l’air.
Au bout d’un moment cela à l’air de fonctionner mieux, je fais un essaie dans la baie avant de remonter. Tout semble fonctionner cette fois. Je remonte et c’est finalement à 15 heures que je quitte définitivement le mouillage.
Je suis presqu’à la sortie du détroit de Torres, et c’est vers 17 heures trente que je double « Bobby Island « et me retrouve en mer ouverte, libéré de tous ces récifs et ces hauts fonds.
Maintenant je tire tout droit en passant au nord du golf de « Carpentaria » pour rejoindre dans 300 milles le cap Wessel.
Je suis en pleine mer, je ne vois plus la terre, mais mon sondeur indique 14 mètres, alors que mon mat en fait 15 ! Hé oui, ce n’est plus comme de l’autre côté du détroit ou il était courant de voir des fonds de 5000 mètres. Ici c’est entre 11 et 12 mètres mais comme on est à marée haute j’ai 14 mètres de fonds. Je pourrais mouiller pour passer une nuit tranquille. D’ailleurs il y a des cargos mouillés par endroit qui attendent je ne sais quoi.
24 milles depuis 15 heures.
A demain.
Jean Louis
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"Salut et fraternite comme disait notre grand ancien , j ai vraiment souffert pour toi quand tu as raconte que apres le depart ca a recommence a m... et que du a du revenir pour purger l air, la c est tres dur, parce que tu pars super content et patratras !! heureusement que tu morpionnes, du verbe s accrocher quand ca foire, sans cela tu te serais decourage ! Bon, enfin bravo pour la perseverance, ca y est, c est parti, le pilote a l air de tenir, tant mieux. Bon vent l ami. " Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 14-09-2010 à 22:18
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"Bonsoir Amiral.heureux de constater que tout s’arrange peu à peu... à part le calendrier !Je pensais à vous dimanche à Roissy quand, lors d’escales diverses, vous vous insurgez contre telle ou telle taxe exorbitante et plus ou moins justifiée. Petite anecdote donc : 2 allers- retours Ajaccio réservés sur Easy jet. Enregistrement: le 1 er billet est au nom de M. Gilles D, le 2 ème au nom de Madame Gilles D. Impossible , me rétorque le cerbère à l’accueil, il doit y avoir un prénom différent par billet. Nous sommes là tous les deux avec nos pièces d’identité, la rectification ne devrait pas poser de problème. Tu parles ! Ce n’est pas conforme, donc c’est passible d’une amende. J’en accepte le principe, pensant que l’erreur a pu venir de moi lors de la saisie. Changer un prénom sur un ordinateur ne devrait pas coûter bien cher . Tu parles !!Pendant ce temps, l’enregistrement est terminé, l’avion est plein et le départ imminent. Je vois le moment où nous allons rester à quai. Impossible, j’ai deux rendez-vous professionnels sur place lundi. Nous sommes partis moyennant le règlement sur le champ d’une amende de......208 euros !!!Sinon pas d’avion !Je recommande donc chaudement cette compagnie qui pourrait se rébaptiser en Arnaq Airways. Si cette expérience peut servir..... Bon vent. Amitiés GD" Envoyé par GD le 15-09-2010 à 17:46
Wed, 15 Sep 2010 10:00:00 GMT - Un parfum de vacances estivales 139° 28 E 10°45 S
Wed, 15 Sep 2010 10:00:00 GMT - Un parfum de vacances estivales 139° 28 E 10°45 S
12H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Cette journée a un parfum de vacances estivales. Quelle douceur de vivre, quelle volupté, il fait un temps idéal, grand soleil, un ciel bleu pommelé de touts petits nuages blancs comme des boules de coton. Il fait bon, ni trop chaud, ni trop froid, juste le temps idéale pour vivre jour et nuit avec un simple slip.
Plus je m’éloigne du détroit de Torres et plus le vent faiblit, cela va même finir par être trop peu. Protégé par le détroit et le golfe de Carpentaria, il n’y a pas de houle, la mer est plate, de cette couleur vert clair que lui donne le peu de profondeur.
J’ai très peu dormi, pas envie, pas besoin. J’étais debout en permanence pour parer les dangers isolés et les cargos à l’ancre. Puis ce midi, juste après la limite de la zone réservée aux pêcheurs Australiens, 4 ou 5 gros navires de pêche, ancrés eux aussi. Cet après midi c’était un bateau de guerre.
Harmattan avance gentiment, cette nuit et ce matin aux alentour de 6 nœuds, un peu moins cet après midi puis ce soir plus de vent, j’ai mis le moteur au ralenti et j’avance à un peu plus de 4 nœuds.
Je traverse le golfe de Carpentaria, où les cargos viennent charger la bauxite qui servira à faire de l’aluminium. Le fond du golfe est un lieu de pêche. On y trouve des crevettes géantes. Cela a été pendant longtemps également l’endroit où se retrouvaient les chasseurs de crocodiles. L’espèce est maintenant protégée car les excès ont failli lui être fatals.
Hier matin j’ai découvert par hasard où l’on pouvait acheter de l’alcool à Thursday Island. Vous ne devinerez jamais. Ce sont les hôtels qui possèdent cette licence. Chaque hôtel a une petite boutique où l’on peut trouver du vin (assez cher, les premiers prix autour de 10$ la bouteille), de la bière, des apéritifs, des digestifs, des liqueurs …
129 milles depuis hier soir.
A demain.
Jean Louis
12H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Cette journée a un parfum de vacances estivales. Quelle douceur de vivre, quelle volupté, il fait un temps idéal, grand soleil, un ciel bleu pommelé de touts petits nuages blancs comme des boules de coton. Il fait bon, ni trop chaud, ni trop froid, juste le temps idéale pour vivre jour et nuit avec un simple slip.
Plus je m’éloigne du détroit de Torres et plus le vent faiblit, cela va même finir par être trop peu. Protégé par le détroit et le golfe de Carpentaria, il n’y a pas de houle, la mer est plate, de cette couleur vert clair que lui donne le peu de profondeur.
J’ai très peu dormi, pas envie, pas besoin. J’étais debout en permanence pour parer les dangers isolés et les cargos à l’ancre. Puis ce midi, juste après la limite de la zone réservée aux pêcheurs Australiens, 4 ou 5 gros navires de pêche, ancrés eux aussi. Cet après midi c’était un bateau de guerre.
Harmattan avance gentiment, cette nuit et ce matin aux alentour de 6 nœuds, un peu moins cet après midi puis ce soir plus de vent, j’ai mis le moteur au ralenti et j’avance à un peu plus de 4 nœuds.
Je traverse le golfe de Carpentaria, où les cargos viennent charger la bauxite qui servira à faire de l’aluminium. Le fond du golfe est un lieu de pêche. On y trouve des crevettes géantes. Cela a été pendant longtemps également l’endroit où se retrouvaient les chasseurs de crocodiles. L’espèce est maintenant protégée car les excès ont failli lui être fatals.
Hier matin j’ai découvert par hasard où l’on pouvait acheter de l’alcool à Thursday Island. Vous ne devinerez jamais. Ce sont les hôtels qui possèdent cette licence. Chaque hôtel a une petite boutique où l’on peut trouver du vin (assez cher, les premiers prix autour de 10$ la bouteille), de la bière, des apéritifs, des digestifs, des liqueurs …
129 milles depuis hier soir.
A demain.
Jean Louis
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"merci pour votre mail qui me reconforte ce soir je vais voir au cinéma des hommes et des dieuxavec vero ma fille et paulineautre joie philippine une petite fille de loos angelesvient chez moi la semaine prochaine joies et bonheur toujours en union et affectionroselyne" Envoyé par roselyne demeestere le 16-09-2010 à 17:44
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"Mail envoye depuis Sagar a St Raph: bon cela fait plaisir de voir que tout rentre dans l ordre et que tu peux te faire plaisir avec un pilote qui fonctionne, et un temps gerable et agreable, apres les m... que tu as eues. Croisons les doigts pour que cela continue ainsi agreablement , amities JL " Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 16-09-2010 à 20:31
Thu, 16 Sep 2010 10:00:00 GMT - La douceur de vivre 137° 15 E 10°43 S
Thu, 16 Sep 2010 10:00:00 GMT - La douceur de vivre 137° 15 E 10°43 S
12H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Dans mon salon trône une pendule comtoise, un héritage, certainement l’objet qui me relie le plus à mes ancêtres. Lorsque j’étais petit, nous nous rendions en famille chez mes grands parents paternels dans le Morvan. Et toute la nuit j’entendais le Tic Tac reposant de la comtoise qui mesurait le temps qui passe.
Mes racines sont profondément ancrées dans les montagnes du Morvan. Au XVIIIème siècle, l’ancêtre était tisseur en toile puis on est devenu paysan de père en fils. Je me souviens de cette époque : « La vie est dure pour mes grands-parents, Louis a pris sa retraite de la SNCF. Maintenant il s’occupe à plein temps de sa ferme de Savilly au cœur du Morvan, à 25 km de Saulieu. Francine, s’occupe de la ferme avec Louis. Il y a quatre vaches qu’il faut sortir au pré le matin et rentrer le soir avant de traire à la main, dans un sceau. Il faut mettre le foin dans le râtelier puis nourrir les deux cochons, couper un peu de luzerne pour les lapins, ramasser les œufs, donner du grain aux poules, les enfermer le soir. Quand il reste un peu de temps, il y a toujours du travail dans l’un des deux jardins potagers entourant la maison. Le soir avant de se coucher il faut passer le lait à l’écrémeuse pour séparer le lait de la crème qui sera stockée dans des récipients en gré, ensuite il faut nettoyer soigneusement l’écrémeuse. C’est une vie de travail. Louis s’occupe aux champs où il plante des pommes de terre, cultive la luzerne, entretien les prés et les « barrages », les clôtures faites de piquets, de fils de fer barbelés et de haies vives. Il y a également les murets de pierres sèches qu’il faut vérifier, le bois qu’il faut couper, débiter en rondins de 1 mètre et transporter jusqu’a la ferme pour former de longs empilages qui sèchent plusieurs années. A la fin de l’été, on sort de la remise la scie à buche et on coupe chaque rondin en trois morceaux que l’on fend en deux d’un grand coup de hache après l’avoir placé sur un billot. Pour se reposer, on charge la brouette en bois et on effectue de nombreux voyages jusqu’au bucher où l’on empile soigneusement les morceaux de bois. Cà sent bon le bois coupé et la sciure dans ce bûché. C’est un travail fatigant mais il faut s’y tenir. Ici l’hiver est long et rigoureux. La cuisinière à bois est allumée en permanence. Elle chauffe la pièce principale où l’on vit. Dans la chambre à coucher, une cheminée permet une flambée avant de se mettre au lit. Quand l’hiver arrive, le bucher doit être totalement garni, cela représente environ 20 m3. Ensuite, tout l’hiver, ce sera la corvée de bois. On chausse les sabots et dans la neige, on va chercher deux grands paniers de buches que l’on verse dans le coffre à bois près de la cuisinière. L’hiver, c’est le travail de Louis de fabriquer les paniers. Dans un des potagers il cultive de l’osier qu’il coupe à l’automne et met à sécher. Pendant les longes soirées d’hiver, il tresse des paniers. Il y en a de toutes tailles. Certains font plus de 2 mètres de long avec des poignées en bois. Ils serviront aux champs, à ramasser les pommes de terre. L’hiver, les vaches restent à l’étable jour et nuit. Ça donne du travail, il y a la corvée d’eau, le foin à descendre du grenier et à mettre dans le râtelier, le fumier à sortir et à empiler sur le tas, au fond de la cour. Il faut nettoyer les cochons et les lapins. Le poulailler c’est plus facile, il y a seulement les fientes à ramasser, on ne met pas de paille, les poules perchent. L’été, ce n’est pas plus facile, les jours sont longs et il faut se lever tôt pour ne pas perdre les heures de jour. Il faut cultiver, ramasser et stocker pour passer sans encombre les mois d’hiver. Il faut du grain pour les volailles, de la luzerne pour les lapins, du foin pour les vaches, des pommes de terre pour la famille et les cochons, du bois pour se chauffer. Tout est fait à la main. Louis a une grande fau équipée de râteau qui prend les gerbes et les met en ligne. Dans la grange est rangé un char à banc et on emprunte le cheval de trait d’un cousin pour ramasser le foin. Les plaisirs sont rares dans cette vie de travail, c’est au mieux un piquenique que Francine descend à Louis aux champs et une sieste à l’ombre d’une haie après avoir mangé quand le soleil brille trop fort. Dans ce village reculé, toutes les familles ont essayées de trouver une solution pour faire un peu d’argent tout en gardant la ferme. Louis est entré à la SNCF, d’autres familles ont pris des enfants à l’Assistance Public. Ça fait d’une pierre deux coups, on touche de l’argent pour élever les enfants et cela fait des bras en plus pour travailler. On ne s’en prive pas. » Extrait de mon livre « Vents contraires » à paraître Hé oui, comme la roue a tournée ! Comme le balancier de cette comtoise a fait évoluer les choses. Mes grands parents n’auraient jamais imaginé que la vie puisse être autre chose que du travail 365 jours par an. Moi j’ai aimé travailler, d’ailleurs je travail encore mais la vie ne peut pas se réduire à uniquement du travail, Il y a tant à découvrir, tant à réussir à côté du travail. Aujourd’hui grand beau temps, la douceur de vivre. Quel changement avec la semaine dernière. J’ai dormi comme un bébé avec le moteur au ralenti puis vers 4 heures du matin le vent s’est levé et j’ai stoppé le moteur pour naviguer sous grand voile seule. Au levé du jour j’ai envoyé le génois sur l’autre bord, j’ai ainsi navigué jusqu’en début d’après midi avec les voiles en ciseaux. Quel bonheur d’avoir un pilote performant permettant ce genre de configuration! Après déjeuner, le vent ayant un peu tourné, j’ai transféré mon génois bâbord amure en reprenant 20 degrés au cap. La mer est plate, le bateau marche bien, c’est le bonheur. La semaine dernière c’était le purgatoire avec ces vents infernaux, aujourd’hui c’est le paradis. J’ai l’impression de naviguer sur un étang, jamais plus de 50 mètres de fond. Et puis je ne me sens pas seul, ce matin j’ai aperçu un gros bimoteur. Quand il m’a vu il a effectué un grand arc de cercle pour venir me survoler puis le pilote a poussé le manche pour descendre à la hauteur de mes mâts. Malheureusement pour monsieur l’aviateur coquin il n’y a pas de plaisancière en tenue d’Eve sur mon bateau. C’est d’ailleurs un des problèmes de ce bateau, je n’ai pas dû lire complètement le mode d’emploie. En déjeunant j’ai vu passer sur le bord du bateau trois gros aillerons inclinés sur l’arrière. Impressionnant ! Les requins ne jouent pas autour du bateau, ils passent une fois et c’est tout, pas le temps de prendre l’appareil photo. Et ce soir, alors que le soleil était en train de descendre dans la mer et de teinter le ciel de toutes les nuances de rouge, une bande dauphins est arrivée et j’ai passé une demie heure à les regarder jouer dans l’étrave. J’aperçois également beaucoup de cargos, c’est une route maritime très empruntée. Ce soir j’arrive au cap Wessel, adieu le golfe de Carpentaria, 121 mille au compteur. A demain. Jean Louis
12H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Dans mon salon trône une pendule comtoise, un héritage, certainement l’objet qui me relie le plus à mes ancêtres. Lorsque j’étais petit, nous nous rendions en famille chez mes grands parents paternels dans le Morvan. Et toute la nuit j’entendais le Tic Tac reposant de la comtoise qui mesurait le temps qui passe.
Mes racines sont profondément ancrées dans les montagnes du Morvan. Au XVIIIème siècle, l’ancêtre était tisseur en toile puis on est devenu paysan de père en fils. Je me souviens de cette époque : « La vie est dure pour mes grands-parents, Louis a pris sa retraite de la SNCF. Maintenant il s’occupe à plein temps de sa ferme de Savilly au cœur du Morvan, à 25 km de Saulieu. Francine, s’occupe de la ferme avec Louis. Il y a quatre vaches qu’il faut sortir au pré le matin et rentrer le soir avant de traire à la main, dans un sceau. Il faut mettre le foin dans le râtelier puis nourrir les deux cochons, couper un peu de luzerne pour les lapins, ramasser les œufs, donner du grain aux poules, les enfermer le soir. Quand il reste un peu de temps, il y a toujours du travail dans l’un des deux jardins potagers entourant la maison. Le soir avant de se coucher il faut passer le lait à l’écrémeuse pour séparer le lait de la crème qui sera stockée dans des récipients en gré, ensuite il faut nettoyer soigneusement l’écrémeuse. C’est une vie de travail. Louis s’occupe aux champs où il plante des pommes de terre, cultive la luzerne, entretien les prés et les « barrages », les clôtures faites de piquets, de fils de fer barbelés et de haies vives. Il y a également les murets de pierres sèches qu’il faut vérifier, le bois qu’il faut couper, débiter en rondins de 1 mètre et transporter jusqu’a la ferme pour former de longs empilages qui sèchent plusieurs années. A la fin de l’été, on sort de la remise la scie à buche et on coupe chaque rondin en trois morceaux que l’on fend en deux d’un grand coup de hache après l’avoir placé sur un billot. Pour se reposer, on charge la brouette en bois et on effectue de nombreux voyages jusqu’au bucher où l’on empile soigneusement les morceaux de bois. Cà sent bon le bois coupé et la sciure dans ce bûché. C’est un travail fatigant mais il faut s’y tenir. Ici l’hiver est long et rigoureux. La cuisinière à bois est allumée en permanence. Elle chauffe la pièce principale où l’on vit. Dans la chambre à coucher, une cheminée permet une flambée avant de se mettre au lit. Quand l’hiver arrive, le bucher doit être totalement garni, cela représente environ 20 m3. Ensuite, tout l’hiver, ce sera la corvée de bois. On chausse les sabots et dans la neige, on va chercher deux grands paniers de buches que l’on verse dans le coffre à bois près de la cuisinière. L’hiver, c’est le travail de Louis de fabriquer les paniers. Dans un des potagers il cultive de l’osier qu’il coupe à l’automne et met à sécher. Pendant les longes soirées d’hiver, il tresse des paniers. Il y en a de toutes tailles. Certains font plus de 2 mètres de long avec des poignées en bois. Ils serviront aux champs, à ramasser les pommes de terre. L’hiver, les vaches restent à l’étable jour et nuit. Ça donne du travail, il y a la corvée d’eau, le foin à descendre du grenier et à mettre dans le râtelier, le fumier à sortir et à empiler sur le tas, au fond de la cour. Il faut nettoyer les cochons et les lapins. Le poulailler c’est plus facile, il y a seulement les fientes à ramasser, on ne met pas de paille, les poules perchent. L’été, ce n’est pas plus facile, les jours sont longs et il faut se lever tôt pour ne pas perdre les heures de jour. Il faut cultiver, ramasser et stocker pour passer sans encombre les mois d’hiver. Il faut du grain pour les volailles, de la luzerne pour les lapins, du foin pour les vaches, des pommes de terre pour la famille et les cochons, du bois pour se chauffer. Tout est fait à la main. Louis a une grande fau équipée de râteau qui prend les gerbes et les met en ligne. Dans la grange est rangé un char à banc et on emprunte le cheval de trait d’un cousin pour ramasser le foin. Les plaisirs sont rares dans cette vie de travail, c’est au mieux un piquenique que Francine descend à Louis aux champs et une sieste à l’ombre d’une haie après avoir mangé quand le soleil brille trop fort. Dans ce village reculé, toutes les familles ont essayées de trouver une solution pour faire un peu d’argent tout en gardant la ferme. Louis est entré à la SNCF, d’autres familles ont pris des enfants à l’Assistance Public. Ça fait d’une pierre deux coups, on touche de l’argent pour élever les enfants et cela fait des bras en plus pour travailler. On ne s’en prive pas. » Extrait de mon livre « Vents contraires » à paraître Hé oui, comme la roue a tournée ! Comme le balancier de cette comtoise a fait évoluer les choses. Mes grands parents n’auraient jamais imaginé que la vie puisse être autre chose que du travail 365 jours par an. Moi j’ai aimé travailler, d’ailleurs je travail encore mais la vie ne peut pas se réduire à uniquement du travail, Il y a tant à découvrir, tant à réussir à côté du travail. Aujourd’hui grand beau temps, la douceur de vivre. Quel changement avec la semaine dernière. J’ai dormi comme un bébé avec le moteur au ralenti puis vers 4 heures du matin le vent s’est levé et j’ai stoppé le moteur pour naviguer sous grand voile seule. Au levé du jour j’ai envoyé le génois sur l’autre bord, j’ai ainsi navigué jusqu’en début d’après midi avec les voiles en ciseaux. Quel bonheur d’avoir un pilote performant permettant ce genre de configuration! Après déjeuner, le vent ayant un peu tourné, j’ai transféré mon génois bâbord amure en reprenant 20 degrés au cap. La mer est plate, le bateau marche bien, c’est le bonheur. La semaine dernière c’était le purgatoire avec ces vents infernaux, aujourd’hui c’est le paradis. J’ai l’impression de naviguer sur un étang, jamais plus de 50 mètres de fond. Et puis je ne me sens pas seul, ce matin j’ai aperçu un gros bimoteur. Quand il m’a vu il a effectué un grand arc de cercle pour venir me survoler puis le pilote a poussé le manche pour descendre à la hauteur de mes mâts. Malheureusement pour monsieur l’aviateur coquin il n’y a pas de plaisancière en tenue d’Eve sur mon bateau. C’est d’ailleurs un des problèmes de ce bateau, je n’ai pas dû lire complètement le mode d’emploie. En déjeunant j’ai vu passer sur le bord du bateau trois gros aillerons inclinés sur l’arrière. Impressionnant ! Les requins ne jouent pas autour du bateau, ils passent une fois et c’est tout, pas le temps de prendre l’appareil photo. Et ce soir, alors que le soleil était en train de descendre dans la mer et de teinter le ciel de toutes les nuances de rouge, une bande dauphins est arrivée et j’ai passé une demie heure à les regarder jouer dans l’étrave. J’aperçois également beaucoup de cargos, c’est une route maritime très empruntée. Ce soir j’arrive au cap Wessel, adieu le golfe de Carpentaria, 121 mille au compteur. A demain. Jean Louis
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"bonjour jean-louis tres heureux de vous voir profiter de bon moment de navigation.Il faut bien que cela arrive tout de meme.J’ai eu du plaisir a lire votre courriel,cela ma rappelé mon enfance passé chez mes grands parents.c’etait la meme vie,sauf que l’hiver au lieu de travailler l’osier mon grand pére allait casser des caillous dans une carriere.J’ai eu la chance de recupérer la grande pendule qui etait dans la piece unique en terre batue.Son tic tac me raméne parfois a des souvenirs d’il y a longtemps.Quand je raconte cela a mes enfants ,il me demande si je ne suis pas née du temps de jacquou croquant. Le week end dernier ,je suis descendu dans le golfe du morbihan avec le voilier,je me prepare pour l’avenir...... bon vent et profité de tous les bons moments amicalement noel " Envoyé par morin noel le 17-09-2010 à 18:33
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"Bon ca baigne, on est plutot dans la partie vents favorables de "vents contraires.. " prends des forces, recharges les accus, en mer il vaut mieux garder les accus charges au max tout le temps lorsque possible. Tu ne peches pas ? content de te savoir un peu au calme enfin ! amities JL" Envoyé par Pierrefeu jean Lous le 17-09-2010 à 22:26
Fri, 17 Sep 2010 10:00:00 GMT - La mer n’est pas un égout 134° 45 E 10°48 S
Fri, 17 Sep 2010 10:00:00 GMT - La mer n’est pas un égout 134° 45 E 10°48 S
12H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Quelle honte !
J’ai passé la matinée dans une mer polluée de la plus inadmissible des façons. Une mer marron, sur des centaines de kilomètres carrés, des milliards de gouttelettes d’hydrocarbure, certainement la conséquence d’un dégazage sauvage à grande échelle. Cela me met hors de moi. Comment un professionnel de la mer peut il perpétrer un tel forfait ? Si on le prend, il faudrait pouvoir lui interdire tous les métiers de la mer à vie.
Cela me surprend d’autant plus que depuis mon départ de Marseille j’ai trouvé la mer particulièrement propre. Je ne sais pas si l’on a exagéré la pollution des mers ou bien si l’espèce humaine a commencée à prendre conscience que notre planète est toute petite et que l’on ne peut pas impunément pour le long terme tout rejeter à la mer. C’est peut être tout simplement une question de références. Je suis tellement habitué à voir l’égout à ciel ouvert qu’est devenue la mer méditerranée que les océans, en comparaison, me paraissent d’une propreté exemplaire.
Ce matin, à nouveau ma transmission satellite Inmarsat est en panne. Quelqu’un chez Global Satellite a encore dû toucher aux paramètres de mon compte car je ne suis plus reconnu. Puis deux heures plus tard, tout fonctionne à nouveau. C’est un peu inquiétant.
Encore une superbe journée, cela fait longtemps que je n’ai pas eu de conditions de navigation aussi idylliques. C’est tellement le paradis que ma girouette anémomètre a décidé de fonctionner. Un vent autour de 20 nœuds, juste dans la bonne direction permet à Harmattan de filer entre 6 et 7 nœuds en plein sur la route du cap « Croker », mon prochain point de passage dans 200 milles environ.
Je longe à quelques dizaines de milles les territoires du nord, « Arnhem land », l’ « Aboriginal Land », le pays des aborigènes. Il est interdit d’accoster sans un permis spécial et les relations de plaisanciers avec les aborigènes peuvent être difficiles. C’est également le pays des crocodiles, voici quelques noms de lieu : « Crocodile Island », « Caiman Creek », « East Alligator River »
Ce tour du monde m’aura vraiment fait prendre conscience du bouleversement dans l’équilibre de l’humanité qu’a été l’époque des colonisations. L’Australie également, il y a seulement trois cents ans était peuplée de Mélanésiens. Les aborigènes d’Australie. Puis les blancs sont arrivés et avec eux une arme redoutable. Non, pas la poudre, pas une puissance militaire, pas une puissance économique, non, cette puissance redoutable c’était les maladies qu’ils transportaient avec eux, la rougeole, la rubéole, la scarlatine, les oreillons …, toutes ces maladies inconnues des peuplades autochtones qui ont rapidement décimés des tribus entières.
L’homme est ainsi fait qu’il s’habitue à son environnement. C’est comme quand vous allez au Maroc ou en Tunisie et que vous attrapez une turista qui vous laisse exsangue alors que l’autochtone qui mange la même chose est habitué et n’est pas malade.
140 milles au compteur aujourd’hui.
A demain.
Jean Louis
12H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Quelle honte !
J’ai passé la matinée dans une mer polluée de la plus inadmissible des façons. Une mer marron, sur des centaines de kilomètres carrés, des milliards de gouttelettes d’hydrocarbure, certainement la conséquence d’un dégazage sauvage à grande échelle. Cela me met hors de moi. Comment un professionnel de la mer peut il perpétrer un tel forfait ? Si on le prend, il faudrait pouvoir lui interdire tous les métiers de la mer à vie.
Cela me surprend d’autant plus que depuis mon départ de Marseille j’ai trouvé la mer particulièrement propre. Je ne sais pas si l’on a exagéré la pollution des mers ou bien si l’espèce humaine a commencée à prendre conscience que notre planète est toute petite et que l’on ne peut pas impunément pour le long terme tout rejeter à la mer. C’est peut être tout simplement une question de références. Je suis tellement habitué à voir l’égout à ciel ouvert qu’est devenue la mer méditerranée que les océans, en comparaison, me paraissent d’une propreté exemplaire.
Ce matin, à nouveau ma transmission satellite Inmarsat est en panne. Quelqu’un chez Global Satellite a encore dû toucher aux paramètres de mon compte car je ne suis plus reconnu. Puis deux heures plus tard, tout fonctionne à nouveau. C’est un peu inquiétant.
Encore une superbe journée, cela fait longtemps que je n’ai pas eu de conditions de navigation aussi idylliques. C’est tellement le paradis que ma girouette anémomètre a décidé de fonctionner. Un vent autour de 20 nœuds, juste dans la bonne direction permet à Harmattan de filer entre 6 et 7 nœuds en plein sur la route du cap « Croker », mon prochain point de passage dans 200 milles environ.
Je longe à quelques dizaines de milles les territoires du nord, « Arnhem land », l’ « Aboriginal Land », le pays des aborigènes. Il est interdit d’accoster sans un permis spécial et les relations de plaisanciers avec les aborigènes peuvent être difficiles. C’est également le pays des crocodiles, voici quelques noms de lieu : « Crocodile Island », « Caiman Creek », « East Alligator River »
Ce tour du monde m’aura vraiment fait prendre conscience du bouleversement dans l’équilibre de l’humanité qu’a été l’époque des colonisations. L’Australie également, il y a seulement trois cents ans était peuplée de Mélanésiens. Les aborigènes d’Australie. Puis les blancs sont arrivés et avec eux une arme redoutable. Non, pas la poudre, pas une puissance militaire, pas une puissance économique, non, cette puissance redoutable c’était les maladies qu’ils transportaient avec eux, la rougeole, la rubéole, la scarlatine, les oreillons …, toutes ces maladies inconnues des peuplades autochtones qui ont rapidement décimés des tribus entières.
L’homme est ainsi fait qu’il s’habitue à son environnement. C’est comme quand vous allez au Maroc ou en Tunisie et que vous attrapez une turista qui vous laisse exsangue alors que l’autochtone qui mange la même chose est habitué et n’est pas malade.
140 milles au compteur aujourd’hui.
A demain.
Jean Louis
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"Ni hao Capitaine ! Vous êtes dans la petole, et nous en voyage actuellement a Taiwan nous attendons le passage d’ un puissant typhon Nous espérons qu’il ne gênera pas notre retour lundi sur la France. Ainsi vont les vents et les mers du globe De votre cote gardez juste un peu de zéphyr. Amitiés " Envoyé par Maryse et Patrick MARIE le 18-09-2010 à 14:25
Sat, 18 Sep 2010 10:00:00 GMT - Ces animaux que l’on dit sauvages 132° 44 E 10°55 S
Sat, 18 Sep 2010 10:00:00 GMT - Ces animaux que l’on dit sauvages 132° 44 E 10°55 S
12H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Encore une journée magnifique. Le temps est idéal, ciel d’un bleu infini, grand soleil qui chauffe sans cuire, une petite brise qui pousse gentiment le bateau, une mer plate avec juste la petite houle qui va bien. Que demander de plus, c’est parfait. Dans le bateau tous les panneaux et tous les hublots sont ouverts, un petit courant d’air me caresse agréablement la peau, je suis en train de lire un bon livre, c’est « Quitter le monde » de Douglas Kennedy. J’adore cet auteur, il raconte des histoires de vie.
C’est onze heures et demie, je commence à penser au repas de ce midi. J’ai dégoté un pot de sauce carbonara, comme j’ai de la poitrine de porc achetée à Thursday Island, je vais la découper en petits morceaux, la faire revenir à la poêle et faire cuire une casserole de spaghettis. Je m’en pourliche les babines d’avance. Comme c’est samedi j’ai mis un verre dans le compartiment freezer de mon frigo et avant de passer à table je vais envoyer ma main plonger dans le fond du frigo. Si j’ai de la chance, celle-ci va revenir avec une Tusker, cette merveilleuse bière ni-Vanuatu et ce sera divin.
Ce soir je serais au cap Croker vers 21 heures. De là, deux possibilités s’offrent à moi. La première que conseil les guides nautique c’est de continuer tout droit pour passer au nord de « Melville Island » et de « Bathurst Island » avant de revenir Sud Est sur Darwin. C’est la route la plus simple mais également la plus longue car elle fait 100 milles de plus que la route directe. Elle est très bien cette route s’il y a beaucoup de vent, quoique les 100 derniers milles se fassent vent dans le nez.
La deuxième route est la route directe en passant au Sud Est de ces deux îles, par le golfe de Van Diemen. Pas facile cette route, comme dans le détroit de Torres, il faut slalomer entre les dangers. Et puis ici le marnage est énorme comparé au détroit de Torres, il atteint 6 mètres, provoquant des courants importants, la cartographie annonce à plusieurs endroits 31,5 nœuds, je pense que c’est une erreur et qu’il s’agit plus exactement de 3,15 nœuds. Quoi qu’il en soit la carte indique un peu partout des gros tourbillons.
Néanmoins une route existe dans ce golfe, comme la météo annonce pétole pour demain et que je vais devoir passer la journée au moteur, je préfère m’économiser le détour des 100 milles supplémentaires. Normalement je vais faire cette route de jours puisque je serais à l’entrée du golfe demain matin. Si nécessaire je pourrais mouiller demain soir pour arriver à Darwin lundi matin car la route dans le golfe fait environ 100 milles.
En arrivant à Darwin il va falloir que je mouille quelque part et que je fasse venir les services de la « Fisheries Aquatic Pest Management ». Ils vont envoyer des plongeurs inspecter ma coque pour voir si je ne suis pas infecté par le « Black Mussel ». Si c’est le cas, il faudra sortir le bateau de l’eau pour faire un carénage et sinon, je vais recevoir un certificat indispensable pour pénétrer dans la marina. Comme il y a 6 mètres de marnage, la marina est située derrière des écluses que l’on ne peut franchir que pendant les heures de services et en fonction des marées. Encore toute une difficulté à gérer.
Ce midi, un grand oiseau est venu se percher tout en haut de mon mat d’artimon et en début d’après midi un autre est venu se poser sur la bôme. J’ai pu m’approcher jusqu’à le caresser et puis il s’est envolé et est revenu se poser à un mètre de moi. Etonnant ces animaux que l’on dit sauvage. Quand ils ne connaissent pas l’homme, ils n’ont pas peur de lui et font une confiance aveugle.
Je me demande si hier je ne me suis pas trompé avec cette pollution car maintenant que je me rapproche de la terre c’est encore bien pire. La mer est toute marron et cela à l’air très épais. Je me demande en fin de compte si ce n’est pas tout simplement le pollen des cocotiers car ici c’est le printemps. J’ai du mal à imaginer une pollution sur plusieurs centaines de kilomètres. C’est dans tous les cas très impressionnant.
Vers 16 heures j’ai dû mettre le moteur, plus de vent. J’ai encore beaucoup de route et plus trop de gasoil, aussi c’est au ralenti, à 1000 tours minutes. Cela me permet une vitesse de 4 nœuds plus un demi-nœud de courant. J’ai intentionnellement monté une très large hélice pour avoir du couple et consommer peu. Je n’atteins pas la vitesse maximum du moteur mais à très bas régime j’avance bien en consommant très peu.
Du coup c’est seulement 111 milles pour aujourd’hui au compteur.
A demain.
Jean Louis
12H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Encore une journée magnifique. Le temps est idéal, ciel d’un bleu infini, grand soleil qui chauffe sans cuire, une petite brise qui pousse gentiment le bateau, une mer plate avec juste la petite houle qui va bien. Que demander de plus, c’est parfait. Dans le bateau tous les panneaux et tous les hublots sont ouverts, un petit courant d’air me caresse agréablement la peau, je suis en train de lire un bon livre, c’est « Quitter le monde » de Douglas Kennedy. J’adore cet auteur, il raconte des histoires de vie.
C’est onze heures et demie, je commence à penser au repas de ce midi. J’ai dégoté un pot de sauce carbonara, comme j’ai de la poitrine de porc achetée à Thursday Island, je vais la découper en petits morceaux, la faire revenir à la poêle et faire cuire une casserole de spaghettis. Je m’en pourliche les babines d’avance. Comme c’est samedi j’ai mis un verre dans le compartiment freezer de mon frigo et avant de passer à table je vais envoyer ma main plonger dans le fond du frigo. Si j’ai de la chance, celle-ci va revenir avec une Tusker, cette merveilleuse bière ni-Vanuatu et ce sera divin.
Ce soir je serais au cap Croker vers 21 heures. De là, deux possibilités s’offrent à moi. La première que conseil les guides nautique c’est de continuer tout droit pour passer au nord de « Melville Island » et de « Bathurst Island » avant de revenir Sud Est sur Darwin. C’est la route la plus simple mais également la plus longue car elle fait 100 milles de plus que la route directe. Elle est très bien cette route s’il y a beaucoup de vent, quoique les 100 derniers milles se fassent vent dans le nez.
La deuxième route est la route directe en passant au Sud Est de ces deux îles, par le golfe de Van Diemen. Pas facile cette route, comme dans le détroit de Torres, il faut slalomer entre les dangers. Et puis ici le marnage est énorme comparé au détroit de Torres, il atteint 6 mètres, provoquant des courants importants, la cartographie annonce à plusieurs endroits 31,5 nœuds, je pense que c’est une erreur et qu’il s’agit plus exactement de 3,15 nœuds. Quoi qu’il en soit la carte indique un peu partout des gros tourbillons.
Néanmoins une route existe dans ce golfe, comme la météo annonce pétole pour demain et que je vais devoir passer la journée au moteur, je préfère m’économiser le détour des 100 milles supplémentaires. Normalement je vais faire cette route de jours puisque je serais à l’entrée du golfe demain matin. Si nécessaire je pourrais mouiller demain soir pour arriver à Darwin lundi matin car la route dans le golfe fait environ 100 milles.
En arrivant à Darwin il va falloir que je mouille quelque part et que je fasse venir les services de la « Fisheries Aquatic Pest Management ». Ils vont envoyer des plongeurs inspecter ma coque pour voir si je ne suis pas infecté par le « Black Mussel ». Si c’est le cas, il faudra sortir le bateau de l’eau pour faire un carénage et sinon, je vais recevoir un certificat indispensable pour pénétrer dans la marina. Comme il y a 6 mètres de marnage, la marina est située derrière des écluses que l’on ne peut franchir que pendant les heures de services et en fonction des marées. Encore toute une difficulté à gérer.
Ce midi, un grand oiseau est venu se percher tout en haut de mon mat d’artimon et en début d’après midi un autre est venu se poser sur la bôme. J’ai pu m’approcher jusqu’à le caresser et puis il s’est envolé et est revenu se poser à un mètre de moi. Etonnant ces animaux que l’on dit sauvage. Quand ils ne connaissent pas l’homme, ils n’ont pas peur de lui et font une confiance aveugle.
Je me demande si hier je ne me suis pas trompé avec cette pollution car maintenant que je me rapproche de la terre c’est encore bien pire. La mer est toute marron et cela à l’air très épais. Je me demande en fin de compte si ce n’est pas tout simplement le pollen des cocotiers car ici c’est le printemps. J’ai du mal à imaginer une pollution sur plusieurs centaines de kilomètres. C’est dans tous les cas très impressionnant.
Vers 16 heures j’ai dû mettre le moteur, plus de vent. J’ai encore beaucoup de route et plus trop de gasoil, aussi c’est au ralenti, à 1000 tours minutes. Cela me permet une vitesse de 4 nœuds plus un demi-nœud de courant. J’ai intentionnellement monté une très large hélice pour avoir du couple et consommer peu. Je n’atteins pas la vitesse maximum du moteur mais à très bas régime j’avance bien en consommant très peu.
Du coup c’est seulement 111 milles pour aujourd’hui au compteur.
Sun, 19 Sep 2010 10:00:00 GMT - Quelle merde, quelle suée, quelle chance ! 132° 21 E 11°56 S
Sun, 19 Sep 2010 10:00:00 GMT - Quelle merde, quelle suée, quelle chance ! 132° 21 E 11°56 S
12H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Quelle chaleur ! Sans vent cette journée est torride. Il ne faut pas sortir pieds nus sur le pont, il est brulant. Il n’y a pas de houle, la mer est plate, c’est comme un miroir qui reflète et renvoie les rayons du soleil. On a l’impression d’être en méditerranée début aout.
Je suis dans le golfe de Van Diemen, avec un nom pareil je vois que j’approche de l’Asie du Sud Est. C’est une véritable mer intérieure. Ici aussi, pas plus de 30 ou 40 mètres de fond, la couleur de l’eau est vert clair, j’ai l’impression de naviguer dans une grande piscine.
Hier soir j’ai dû attendre 22 heures 30 pour me mettre au lit, après avoir bien débordé le cap Croker pour pouvoir tracer une route d’une dizaine d’heure à l’écart des dangers. Il fait très chaud dans le bateau, je me jette dans ma cabine, j’ouvre en grand le capot de pont au dessus de ma couchette où je m’étale jambes et bras écartés. Que c’est bon de sentir le vent me caresser ! Je commence à m’endormir quand « Plassssh ! », je reçois quelque chose sur la poitrine. Beurk ! Je comprends immédiatement. Mon ami l’oiseau avec qui j’ai joué l’après midi, a décidé de passer la nuit sur la bôme de trinquette, juste au dessus de moi. Il vient de s’oublier et je n’ai plus qu’à refermer mon panneau de pont et aller faire un stage à la salle de bain.
Je n’ai pas envie d’aller le chasser, il doit être fatigué pour vouloir ainsi se reposer. Je fini donc par m’endormir malgré la chaleur. Mon ami me quittera en milieu de matinée après avoir copieusement décoré toute la partie avant du bateau.
Ce matin en entrant dans le golfe, trois voiliers ont quittés des mouillages au bord de ma route, nous avons un moment navigués ensemble, puis les vitesses étant différentes, nous nous sommes perdus de vue.
Il est 17 heures, il fait encore très chaud, j’en ai marre de lire, je décide de ranger le bateau. Je commence par dérouler le génois et le ré enrouler correctement puis je range les manœuvres dans le cockpit. Comme il n’y a absolument pas de vent et que je vais mouiller pour la nuit, je me dis que je peux descendre la grand voile et la ferler pendant qu’il fait jour. Je fais deux tours morts autour du winch et je lâche le bloqueur puis je choque un peu de drisse. Rien ne se passe ! Je vais en pied de mat où j’ai un deuxième bloqueur, il est ouvert. Je donne du mou à la drisse mais je dois me rendre à l’évidence, la grand voile est bloquée en tête de mat. Je commence à pâlir et j’ai des sueurs froides dans le dos. Quelle très grosse merde !
Je me dis que peut être je peux la décoincer en tirant sur les bosses de ris. Je prends une bosse sur chaque winch et j’étarque un maximum, impossible. Je comprends alors que je n’ai plus le choix, il faut impérativement que je monte en tête de mât décrocher ma voile. Je dois me dépêcher car il n’y a plus qu’une heure de jours. Je trace une route sur la cartographie pour avoir au moins deux heures devant moi, je m’habille, jean, chemise, chaussettes, chaussures et je prends un démanilleur ainsi qu’une pince multiprises. Je suis seul, je ne dois rien oublier et je dois être sûr de réussir car je ne pourrais y grimper deux fois de suite.
Me voilà parti à grimper, 15 mètres, finalement c’est facile, question de motivation et là je n’ai pas le choix, je suis condamné à réussir. En une demie heure je suis en haut, quelle suée, il fait très chaud, ma chemise est trempée comme si j’avais pris une douche. Je comprends de suite ce qu’il se passe, il y a deux poulies, une pour la drisse, l’autre pour la balancine. La joue de la poulie de drisse s’est cassée et la drisse est bloquée entre les deux poulies. Pas question d’essayer de la ressortir, je débloque la manille et l’arrache avec ma pince. La grand voile descend d’un seul coup. Ouf !
Quel soulagement, quelle chance j’ai encore eu sur ce coup là. Si du gros temps était venu dans quelle situation j’aurais pût être, si j’avais attendu la nuit et que le vent s’était levé, je n’ose même pas y penser. Merci ma bonne étoile. Que d’aventures extraordinaires j’aurais vécu, encore un chalenge très difficile que j’ai réussi à vaincre, cette nuit je crois que je vais dormir comme un bébé.
Voilà, 110 milles au compteur. Merci la risée Volvo.
A demain.
Jean Louis
12H00 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Quelle chaleur ! Sans vent cette journée est torride. Il ne faut pas sortir pieds nus sur le pont, il est brulant. Il n’y a pas de houle, la mer est plate, c’est comme un miroir qui reflète et renvoie les rayons du soleil. On a l’impression d’être en méditerranée début aout.
Je suis dans le golfe de Van Diemen, avec un nom pareil je vois que j’approche de l’Asie du Sud Est. C’est une véritable mer intérieure. Ici aussi, pas plus de 30 ou 40 mètres de fond, la couleur de l’eau est vert clair, j’ai l’impression de naviguer dans une grande piscine.
Hier soir j’ai dû attendre 22 heures 30 pour me mettre au lit, après avoir bien débordé le cap Croker pour pouvoir tracer une route d’une dizaine d’heure à l’écart des dangers. Il fait très chaud dans le bateau, je me jette dans ma cabine, j’ouvre en grand le capot de pont au dessus de ma couchette où je m’étale jambes et bras écartés. Que c’est bon de sentir le vent me caresser ! Je commence à m’endormir quand « Plassssh ! », je reçois quelque chose sur la poitrine. Beurk ! Je comprends immédiatement. Mon ami l’oiseau avec qui j’ai joué l’après midi, a décidé de passer la nuit sur la bôme de trinquette, juste au dessus de moi. Il vient de s’oublier et je n’ai plus qu’à refermer mon panneau de pont et aller faire un stage à la salle de bain.
Je n’ai pas envie d’aller le chasser, il doit être fatigué pour vouloir ainsi se reposer. Je fini donc par m’endormir malgré la chaleur. Mon ami me quittera en milieu de matinée après avoir copieusement décoré toute la partie avant du bateau.
Ce matin en entrant dans le golfe, trois voiliers ont quittés des mouillages au bord de ma route, nous avons un moment navigués ensemble, puis les vitesses étant différentes, nous nous sommes perdus de vue.
Il est 17 heures, il fait encore très chaud, j’en ai marre de lire, je décide de ranger le bateau. Je commence par dérouler le génois et le ré enrouler correctement puis je range les manœuvres dans le cockpit. Comme il n’y a absolument pas de vent et que je vais mouiller pour la nuit, je me dis que je peux descendre la grand voile et la ferler pendant qu’il fait jour. Je fais deux tours morts autour du winch et je lâche le bloqueur puis je choque un peu de drisse. Rien ne se passe ! Je vais en pied de mat où j’ai un deuxième bloqueur, il est ouvert. Je donne du mou à la drisse mais je dois me rendre à l’évidence, la grand voile est bloquée en tête de mat. Je commence à pâlir et j’ai des sueurs froides dans le dos. Quelle très grosse merde !
Je me dis que peut être je peux la décoincer en tirant sur les bosses de ris. Je prends une bosse sur chaque winch et j’étarque un maximum, impossible. Je comprends alors que je n’ai plus le choix, il faut impérativement que je monte en tête de mât décrocher ma voile. Je dois me dépêcher car il n’y a plus qu’une heure de jours. Je trace une route sur la cartographie pour avoir au moins deux heures devant moi, je m’habille, jean, chemise, chaussettes, chaussures et je prends un démanilleur ainsi qu’une pince multiprises. Je suis seul, je ne dois rien oublier et je dois être sûr de réussir car je ne pourrais y grimper deux fois de suite.
Me voilà parti à grimper, 15 mètres, finalement c’est facile, question de motivation et là je n’ai pas le choix, je suis condamné à réussir. En une demie heure je suis en haut, quelle suée, il fait très chaud, ma chemise est trempée comme si j’avais pris une douche. Je comprends de suite ce qu’il se passe, il y a deux poulies, une pour la drisse, l’autre pour la balancine. La joue de la poulie de drisse s’est cassée et la drisse est bloquée entre les deux poulies. Pas question d’essayer de la ressortir, je débloque la manille et l’arrache avec ma pince. La grand voile descend d’un seul coup. Ouf !
Quel soulagement, quelle chance j’ai encore eu sur ce coup là. Si du gros temps était venu dans quelle situation j’aurais pût être, si j’avais attendu la nuit et que le vent s’était levé, je n’ose même pas y penser. Merci ma bonne étoile. Que d’aventures extraordinaires j’aurais vécu, encore un chalenge très difficile que j’ai réussi à vaincre, cette nuit je crois que je vais dormir comme un bébé.
Voilà, 110 milles au compteur. Merci la risée Volvo.
A demain.
Jean Louis
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"Bonjour Amiral.Vos fidèles et talentueux coéquipiers restés à terre pourraient ’ils mettre à jour la carte.?N’etant pas très coutumiers de ces contrées, on a un peu de mal à vous suivre. Bon vent. Amitiés. G et sa Galie" Envoyé par gd le 20-09-2010 à 08:29
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"bonjour jean louis Faire de la voile c’est du sport.Comme vous l’écrivier l’autre jour et vu ce qui peu ce passer la haut,je crois que sur une nav en solitaire que les marches sur le mat serait une bonne solution pour la securité,meme si cela n’est pas tres esthetique.C’est bien d’avoir réagit aussi vite.Chez nous a port la foret nous avons 22 degrés,c’est tres agréable.Il y a de l’effervecenve en ce moment au centre d’entrainement pour la course au large.On prepare la route du rhum.Le bateau de regis guillemot est sur le terre plein.C’est un magnifique pogo 40.J’espére le voir mercredi.Je viens d’assister a la mise a l’eau de foncia.Il on fait le test de routournement.c’est spectaculaire .Il va y avoir du sport. Je vous souhaite un peu plus de fraicheur et profité. bon vent noel" Envoyé par noel le 20-09-2010 à 15:31
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"trois semaine sans voir la mer et les grands parents de ma femme qui me disent qu’ils ne connassent pas TROUVILLE ni HONFLEUR!!!Aussitot le plein dans la voiture la météo prise nous voila pati sur le pont de NORMANDIE ,magnifique ligne sobre ey épurée trop fort les ingénieurs ,puis HONFLEUR de plus en plus beau à force des rénovations l’église SAINTE CATHERINE avec sa voute en coque de bateau retourné du 15 ieme siecle !! impéccable son clochet en face, le vieux port que de souvenirs de mon enfance ou personne ne voulait acheter la bas il pleuvait tout le temps , puis TROUVILLE le club de voile le c n t h avec des images de mes 4,20,4,70 des régates jusqu’a BLONVILLE avec les copains( la boum version bord de mer)et la maison de mes parents revendue depuis et laissée en mauvais état la haie que je coupait au carré devenu un arbre diforme une moule frite au restaurant les vapeurs en face de la halle au poisson qui avait brulée il y a trois ans le tout arrosé d’un demi bien frais sans désert ni café (trop cher)meme avec la tva à 5,5 % ils exagèrent mais c’est comme çà quel beau pays nous avons ,nous avons beaucoup de chançe retour en fin d’après midi avec la mer dans les yeux j’espere que ma balade t’auras permis de t’évader ou d’ouvrir les portes du souvenir que je ferment ce soir Amitiés alain" Envoyé par tardieu le 20-09-2010 à 18:16
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"Salut Frangin, Et oui, je le dis souvent, il y a toujours du positif dans toutes les situations que nous vivons, même les plus noires. Tu as cru t’embarquer dans une galère pas possible et finalement, c’était une sacrée chance.... Bonne continuation. Bisous Marie" Envoyé par Marie le 20-09-2010 à 18:43
Mon, 20 Sep 2010 09:30:00 GMT - Arrivée à Darwin 130° 49 E 12°25 S
Mon, 20 Sep 2010 09:30:00 GMT - Arrivée à Darwin 130° 49 E 12°25 S
11H30 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Ce matin départ à 6h30 après une nuit calme passée à « Adam Bay ». Le passage soit disant difficile dans les « Vernon Island » s’avère beaucoup plus facile que prévu. Je navigue sous génois seul, le vent s’est bien levé, autour de 20 nœuds.
C’est à 14 heures que je jette l’ancre dans « Fannie Bay », à l’entrée du port de Darwin, après un parcourt de 39 milles. Il y a déjà une dizaine de bateaux de voyage et je reconnais un de ceux que j’ai rencontré hier matin, les autres arriveront dans l’après midi. L’endroit est calme, 4 mètres d’eau à marée basse, 11 mètres à marée haute ! Je ne suis pas habitué.
Sitôt mouillé j’appel la « Fisheries Aquatic Pest Management Agency ». Je tombe sur une fille charmante, elle me rappelle quelques instants plus tard pour me donner le téléphone des plongeurs que je dois appeler pour qu’ils viennent inspecter mon bateau. Ils me donnent rendez vous dans une heure.
J’en profite pour appeler immédiatement l’AQIS, les services de quarantaine. Ici également je tombe sur une fille charmante, avec son collègue ils essaient de parler français mais finalement nous y arrivons mieux en anglais. Elle finie par me dire qu’ils arrivent dans une heure également.
Je n’ai plus qu’à attendre en faisant une petite dialyse. Celle-ci n’est pas finie que les plongeurs arrivent. Très sympas eux aussi. Un homme qui conduit le bateau et s’occupe des papiers et une jeune femme qui plonge. Elle est équipée d’un produit rose dans une bouteille avec une pipette. Je dois faire aller le toilette puis mettre le moteur en marche et dès qu’on m’en donne l’ordre, le stopper. En fait elle a injecté un produit dans l’aspiration d’eau de mer du moteur. Je ne dois pas remettre le moteur en marche pendant 12 heures et donc je n’irais à la marina que demain matin.
L’homme me fait signer des papiers et me remet un « Marine Pest Vessel Clearance Certificate », document qui me sera indispensable pour entrer dans la marina demain matin. Avant de partir la jeune femme me remet de la documentation sur Darwin ainsi qu’une table des marées.
Puis vers 17h, la VHF demande Harmattan. Je réponds et on m’annonce que la quarantaine ne viendra pas cet après midi et qu’il faut que je sois demain matin à 9 heures à « Cullen Bay Marina », je dis que moi je vais à « Bayview Marina » mais on me demande de passer avant à « Cullen Bay Marina ». C’est toujours très compliqué ce service de quarantaine, ce sont des rois ici.
J’ai raccroché quand tout d’un coup je me demande quelle heure il est ici. Je cherche dans ma documentation et je trouve 9h30 de décalage sur l’heure TU, je n’ai plus qu’à avancer ma montre d’une demie heure pour être à l’heure locale et ne pas manquer mon rendez vous.
Je viens d’avoir Sparcraft, le fabricant de mon mat. Ils sont super et m’envoient ce jour en expresse des réas de rechange. Les réas d’origine étaient en vulgaire plastique, maintenant on va mettre des réas en ertalite tournée, beaucoup plus solides. Reste encore à démonter les anciens et remonter les nouveaux sans les faire tomber à l’intérieur du mat. Du travail pas facile en perspective et certainement de nombreux aller et retour en haut du mat à prévoir.
Voilà pour les dernières nouvelles. A demain.
Jean Louis
11H30 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Ce matin départ à 6h30 après une nuit calme passée à « Adam Bay ». Le passage soit disant difficile dans les « Vernon Island » s’avère beaucoup plus facile que prévu. Je navigue sous génois seul, le vent s’est bien levé, autour de 20 nœuds.
C’est à 14 heures que je jette l’ancre dans « Fannie Bay », à l’entrée du port de Darwin, après un parcourt de 39 milles. Il y a déjà une dizaine de bateaux de voyage et je reconnais un de ceux que j’ai rencontré hier matin, les autres arriveront dans l’après midi. L’endroit est calme, 4 mètres d’eau à marée basse, 11 mètres à marée haute ! Je ne suis pas habitué.
Sitôt mouillé j’appel la « Fisheries Aquatic Pest Management Agency ». Je tombe sur une fille charmante, elle me rappelle quelques instants plus tard pour me donner le téléphone des plongeurs que je dois appeler pour qu’ils viennent inspecter mon bateau. Ils me donnent rendez vous dans une heure.
J’en profite pour appeler immédiatement l’AQIS, les services de quarantaine. Ici également je tombe sur une fille charmante, avec son collègue ils essaient de parler français mais finalement nous y arrivons mieux en anglais. Elle finie par me dire qu’ils arrivent dans une heure également.
Je n’ai plus qu’à attendre en faisant une petite dialyse. Celle-ci n’est pas finie que les plongeurs arrivent. Très sympas eux aussi. Un homme qui conduit le bateau et s’occupe des papiers et une jeune femme qui plonge. Elle est équipée d’un produit rose dans une bouteille avec une pipette. Je dois faire aller le toilette puis mettre le moteur en marche et dès qu’on m’en donne l’ordre, le stopper. En fait elle a injecté un produit dans l’aspiration d’eau de mer du moteur. Je ne dois pas remettre le moteur en marche pendant 12 heures et donc je n’irais à la marina que demain matin.
L’homme me fait signer des papiers et me remet un « Marine Pest Vessel Clearance Certificate », document qui me sera indispensable pour entrer dans la marina demain matin. Avant de partir la jeune femme me remet de la documentation sur Darwin ainsi qu’une table des marées.
Puis vers 17h, la VHF demande Harmattan. Je réponds et on m’annonce que la quarantaine ne viendra pas cet après midi et qu’il faut que je sois demain matin à 9 heures à « Cullen Bay Marina », je dis que moi je vais à « Bayview Marina » mais on me demande de passer avant à « Cullen Bay Marina ». C’est toujours très compliqué ce service de quarantaine, ce sont des rois ici.
J’ai raccroché quand tout d’un coup je me demande quelle heure il est ici. Je cherche dans ma documentation et je trouve 9h30 de décalage sur l’heure TU, je n’ai plus qu’à avancer ma montre d’une demie heure pour être à l’heure locale et ne pas manquer mon rendez vous.
Je viens d’avoir Sparcraft, le fabricant de mon mat. Ils sont super et m’envoient ce jour en expresse des réas de rechange. Les réas d’origine étaient en vulgaire plastique, maintenant on va mettre des réas en ertalite tournée, beaucoup plus solides. Reste encore à démonter les anciens et remonter les nouveaux sans les faire tomber à l’intérieur du mat. Du travail pas facile en perspective et certainement de nombreux aller et retour en haut du mat à prévoir.
Voilà pour les dernières nouvelles. A demain.
Jean Louis
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"Salut l ami, merci pour ton coup de fil qui m afait tres plaisir, bien lu tous tes derniers journaux de bord, tu as eu effectivement beaucoup de chance que le pb de reas de GV t arrive au calme !! tu finis toujours par t en sortir, quelquefois a l arrache, mais bon tu t en sors bravo. Cela me confirme dans ma conviction d avoir des echelons de mat, j ai eu des m... deja dans les mats et bien content de pouvoir monter tout seul. Les formalites sanitaires sont terribles en Australie, mais attends de voir la paperasserie des pays asiatiques.. par contre il est vrai que si tout est bien respecte, pas de problemes. Bon, nous avons bien parle de toi avec mes amis de prt St Louis, tout le monde dont moi te souhaite un bon sejour a Darwin avec toutes nos meilleures amities, a Bientot JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 21-09-2010 à 01:20
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"Bonsoir Amiral. Merci pour la mise à jour de la carte. Amitiés. G et sa Galie" Envoyé par gd le 21-09-2010 à 17:47
Tue, 21 Sep 2010 09:30:00 GMT - A « Bayview Marina » 130° 51 E 12°26 S
Tue, 21 Sep 2010 09:30:00 GMT - A « Bayview Marina » 130° 51 E 12°26 S
11H30 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Après pas loin de deux mois de mer je me retrouve à quai. Que c’est bon, que cela fait du bien.
Ce matin j’avais rendez vous avec la quarantaine à « Cullen Bay Marina ». Le fonctionnaire m’a serré la main, m’a demandé si j’avais tout mangé et il est reparti sans même monter à bord. Quel temps perdu, cela aurait bien pût se faire par téléphone.
Etonnant, à l’intérieur même de la marina, un couple de dauphins est en train de se promener. J’en avais déjà vu trois en train de jouer autour de mon bateau pendant que je prenais mon petit déjeuner. J’ai lu quelque part, une fois c’était un crcodile, déjà moins marant.
Je repars donc de « Cullen Bay Marina » pour « Bayview Marina » où m’attendent 400 kg de poches Baxter pour ma dialyse. C’est assez loin, j’aurais ainsi encore parcourut 9 milles ce matin. C’est presque marée basse et il faut vraiment faire attention et rester dans le chenal qui serpente et se reconnait à la couleur de l’eau. Celui-ci est d’ailleurs totalement encombré de bateaux au mouillage. J’ai au préalable téléphoné au « lockmaster », c’est celui qui s’occupe de l’écluse à l’entrée de la marina. Il m’a dit que je pouvais venir et qu’il m’ouvrirait les portes à mon arrivée. Je suis donc confiant, cela devrait passer mais souvent je n’ai que 50 centimètres d’eau sous la quille.
J’arrive enfin devant l’écluse, c’est impressionnant. Les portes sont fermées et comme on est à marée basse, elle me semblent très haute. De l’ordre d’une dizaine de mètres, 3 étages. Je téléphone à nouveau au « Lockmaster » qui me dit de patienter et lance le fonctionnement de l’écluse. Une fois l’eau vidée, les portes s’ouvrent. J’avance prudemment. Je vois juste devant l’écluse un haut fond. Tout d’un coup le bateau s’arrête, je regarde le sondeur : 1,40 mètre. Pas étonnant, on est planté dans la vase. Je mets le moteur en avant toute et centimètre par centimètre je vois le bateau avancer. Maintenant le sondeur indique 1,20 mètre. J’essaie de louvoyer un peu et je me dis que je vais rester planté là en attendant que la mer remonte. Le moteur est maintenant à fond et je vois le bateau avancer tout doucement puis tout à coup me voilà en eau libre juste à l’entrée de l’écluse.
Le « lockmaster » est équipé d’une longue perche avec un crochet pour attraper mes amarres, après Panama, passer une écluse n’a plus de secrets pour moi. La marina est très sympa, c’est une marina résidentielle avec pleins d’appartements tout autour, très classe, très calme.
Je fais vite une dialyse, j’attrape mon chapeau de soleil et mon sac à dos et me voilà parti attendre le bus pour aller en ville. La marina est un peu perdue, on est à 5 kilomètres de la ville. Il y a très peu de bateau de voyageur, tous les bateaux sont des bateaux de résidents. Les voyageurs restent mouillés en rade, faute de moyens.
Quelle bonne surprise cette ville de Darwin. J’adore immédiatement. Il fait un temps magnifique, on se croirait en France au mois d’aout. Tout est propre, les pelouses sont taillées impeccablement, très british, certainement un reste de la colonisation. C’est plein de petites maisons modernes à toit plat, genre petits appartements mais toujours en R+1. C’est très joli et on a envie de vivre ici. Je retrouve enfin des gens normaux, pas des tailles XXXL. Ce qui me marque le plus c’est la grande beauté des filles. Est-ce parce que je suis seul en mer depuis deux mois mais je suis littéralement scotché par la beauté des filles. Quel étonnement, je n’en reviens pas, elles sont fine, bien bronzées et beaucoup sont en short ultra court, ultra sexy. Je ne savais plus que cela existait ! Ce qui me bluff c’est que je n’en voie pas de moche ou de quelconque, elles ont toutes quelque chose qui les rends attirantes.
Je cherche un restaurant pour me faire servir mais c’est difficile. Les gens mangent sur le pouce. Il y a des places avec plein de tables et de chaises et tout autour les comptoirs de différentes échoppes. Dans une c’est du Chinois, une autre du Vietnamien, une autre un fast food … Mais dans tous les cas on doit aller faire la queue, acheter de la nourriture toute préparée, un soda ou un coca, on paye et on va s’assoir à une table avec son manger. Moi je n’aime pas trop.
En désespoir de cause je me rabats sur un Turc car il a la licence pour la bière et je mange un kebab dans une galette. Pas terrible !
En sortant je repère un super marché. C’est bien achalandé et je fais quelques courses avant d’aller attendre le bus car c’est déjà l’heure de la dialyse.
Quel bonheur d’être ici, maintenant que je ne suis plus pressé, la porte pour passer au sud de Madagascar étant refermé, je resterais volontiers un moment ici. C’est reposant, je n’ai pas de soucis à me faire pour mon bateau, il fait un temps magnifique, un peu chaud peut être mais cela ne me dérange pas. En ville j’ai repéré des bus avec une coque de bateau, des bus amphibie pour aller se promener au milieu des crocodiles. Je veux absolument faire cela. J’ai l’impression d’être en vacances.
Ce soir j’ai raccordé l’électricité du quai au bateau, j’ai dû démonter la borne. Puis c’était la corvée poubelles. Une heure de travail malgré le petit chariot à roulette de la marina.
Comme le soleil frappait sur le haut de mon mat, j’ai pris les jumelles pour observer le travail à réaliser. C’est moins compliqué que je le pensais. Il faut enlever une goupille, certainement le plus dur et ensuite chasser l’axe en faisant attention de ne pas laisser les réas tomber à l’intérieur du mat.
Voilà pour aujourd’hui. A demain.
Jean Louis
11H30 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Après pas loin de deux mois de mer je me retrouve à quai. Que c’est bon, que cela fait du bien.
Ce matin j’avais rendez vous avec la quarantaine à « Cullen Bay Marina ». Le fonctionnaire m’a serré la main, m’a demandé si j’avais tout mangé et il est reparti sans même monter à bord. Quel temps perdu, cela aurait bien pût se faire par téléphone.
Etonnant, à l’intérieur même de la marina, un couple de dauphins est en train de se promener. J’en avais déjà vu trois en train de jouer autour de mon bateau pendant que je prenais mon petit déjeuner. J’ai lu quelque part, une fois c’était un crcodile, déjà moins marant.
Je repars donc de « Cullen Bay Marina » pour « Bayview Marina » où m’attendent 400 kg de poches Baxter pour ma dialyse. C’est assez loin, j’aurais ainsi encore parcourut 9 milles ce matin. C’est presque marée basse et il faut vraiment faire attention et rester dans le chenal qui serpente et se reconnait à la couleur de l’eau. Celui-ci est d’ailleurs totalement encombré de bateaux au mouillage. J’ai au préalable téléphoné au « lockmaster », c’est celui qui s’occupe de l’écluse à l’entrée de la marina. Il m’a dit que je pouvais venir et qu’il m’ouvrirait les portes à mon arrivée. Je suis donc confiant, cela devrait passer mais souvent je n’ai que 50 centimètres d’eau sous la quille.
J’arrive enfin devant l’écluse, c’est impressionnant. Les portes sont fermées et comme on est à marée basse, elle me semblent très haute. De l’ordre d’une dizaine de mètres, 3 étages. Je téléphone à nouveau au « Lockmaster » qui me dit de patienter et lance le fonctionnement de l’écluse. Une fois l’eau vidée, les portes s’ouvrent. J’avance prudemment. Je vois juste devant l’écluse un haut fond. Tout d’un coup le bateau s’arrête, je regarde le sondeur : 1,40 mètre. Pas étonnant, on est planté dans la vase. Je mets le moteur en avant toute et centimètre par centimètre je vois le bateau avancer. Maintenant le sondeur indique 1,20 mètre. J’essaie de louvoyer un peu et je me dis que je vais rester planté là en attendant que la mer remonte. Le moteur est maintenant à fond et je vois le bateau avancer tout doucement puis tout à coup me voilà en eau libre juste à l’entrée de l’écluse.
Le « lockmaster » est équipé d’une longue perche avec un crochet pour attraper mes amarres, après Panama, passer une écluse n’a plus de secrets pour moi. La marina est très sympa, c’est une marina résidentielle avec pleins d’appartements tout autour, très classe, très calme.
Je fais vite une dialyse, j’attrape mon chapeau de soleil et mon sac à dos et me voilà parti attendre le bus pour aller en ville. La marina est un peu perdue, on est à 5 kilomètres de la ville. Il y a très peu de bateau de voyageur, tous les bateaux sont des bateaux de résidents. Les voyageurs restent mouillés en rade, faute de moyens.
Quelle bonne surprise cette ville de Darwin. J’adore immédiatement. Il fait un temps magnifique, on se croirait en France au mois d’aout. Tout est propre, les pelouses sont taillées impeccablement, très british, certainement un reste de la colonisation. C’est plein de petites maisons modernes à toit plat, genre petits appartements mais toujours en R+1. C’est très joli et on a envie de vivre ici. Je retrouve enfin des gens normaux, pas des tailles XXXL. Ce qui me marque le plus c’est la grande beauté des filles. Est-ce parce que je suis seul en mer depuis deux mois mais je suis littéralement scotché par la beauté des filles. Quel étonnement, je n’en reviens pas, elles sont fine, bien bronzées et beaucoup sont en short ultra court, ultra sexy. Je ne savais plus que cela existait ! Ce qui me bluff c’est que je n’en voie pas de moche ou de quelconque, elles ont toutes quelque chose qui les rends attirantes.
Je cherche un restaurant pour me faire servir mais c’est difficile. Les gens mangent sur le pouce. Il y a des places avec plein de tables et de chaises et tout autour les comptoirs de différentes échoppes. Dans une c’est du Chinois, une autre du Vietnamien, une autre un fast food … Mais dans tous les cas on doit aller faire la queue, acheter de la nourriture toute préparée, un soda ou un coca, on paye et on va s’assoir à une table avec son manger. Moi je n’aime pas trop.
En désespoir de cause je me rabats sur un Turc car il a la licence pour la bière et je mange un kebab dans une galette. Pas terrible !
En sortant je repère un super marché. C’est bien achalandé et je fais quelques courses avant d’aller attendre le bus car c’est déjà l’heure de la dialyse.
Quel bonheur d’être ici, maintenant que je ne suis plus pressé, la porte pour passer au sud de Madagascar étant refermé, je resterais volontiers un moment ici. C’est reposant, je n’ai pas de soucis à me faire pour mon bateau, il fait un temps magnifique, un peu chaud peut être mais cela ne me dérange pas. En ville j’ai repéré des bus avec une coque de bateau, des bus amphibie pour aller se promener au milieu des crocodiles. Je veux absolument faire cela. J’ai l’impression d’être en vacances.
Ce soir j’ai raccordé l’électricité du quai au bateau, j’ai dû démonter la borne. Puis c’était la corvée poubelles. Une heure de travail malgré le petit chariot à roulette de la marina.
Comme le soleil frappait sur le haut de mon mat, j’ai pris les jumelles pour observer le travail à réaliser. C’est moins compliqué que je le pensais. Il faut enlever une goupille, certainement le plus dur et ensuite chasser l’axe en faisant attention de ne pas laisser les réas tomber à l’intérieur du mat.
Voilà pour aujourd’hui. A demain.
Jean Louis
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"Hola Captain, Merci pour ton coup de fil, ça m’a fait très plaisir de te savoir en pleine forme et au "repos". Comme je te l’ai dit j’avais fait silence radio ces quelques derniers jours...énormément de boulot ( aujourd’hui je fonce à Toulouse pour ma VAE) et soirée crémaillère avec mes potes agés Samedi dernier ( soirée blanche, 35 personnes, 30 litres de planteur, et puis il faut les nourrir les bébés, il y en a un qui fait 1.99M et 170 kgs...Finalement la soirée a duré 3 jours) A part ça je vois bien que tu as traversé pas mal de turbulence, avec; non des moindres la grosse fatigue de la grand voile...j’espère que tu vas toucher tes pièces rapidement... Evidemment le plus dur était pour la fin : les Australiennes...j’ai bien compris que c’est très énervant après 2 mois de mer et de "boudins", autant pour moi...je ne vois vraiment qu’une seule solution....celle que j’avais utilisée au passage de l’Equateur...t’attacher au pied de mat comme notre vieux copain Ulysse...Je ne sais pas si ses sirènes portaient des petits short roses?? Bon, je te laisse dans la souffrance captain, tiens bon... Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 22-09-2010 à 09:07
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"Salut JL content de te savoir au repos dans un coin agreable. L australie est un pays manifique, puisque tu ne continue pas vers le sud tu devrais visiter c est splendide propre et en ordre, Sydney avec ses baies est magnifique, Brisbane aussi, les gens la bas donnent une tres tres grande place au sport et a la vie dehors, 4x4 baeau petits avions etc.. ce qui explique les belles filles bronzees etc.. Darwin n est pas du tout ce qu il y a de mieux en Australie, donc tu imagines le reste c est effectivement partout style colonial Anglais les pelouses tres nettes etc.. Bon sejour, profites en bien. amities JL" Envoyé par Pierrefeu Jean louis le 22-09-2010 à 17:05
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"Bonjour Amiral. Les filles en short ultra court et sexy c’est bien joli mais je ne vois qu’une photo d’écluse !On doit pouvoir améliorer ça! Je compte sur vous. Amitiés. GD" Envoyé par gd le 22-09-2010 à 17:21
Wed, 22 Sep 2010 09:30:00 GMT - Quelle escale sympathique 130° 51 E 12°26 S
Wed, 22 Sep 2010 09:30:00 GMT - Quelle escale sympathique 130° 51 E 12°26 S
11H30 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Quelle escale sympathique !
Que je suis bien ici. J’ai vraiment l’impression d’être en vacances, rien ne me presse, la vie est belle. Il fait un temps magnifique, certainement un peu chaud pour certain, il suffit de faire la sieste.
Mes voisins ont un joli petit bateau. Ils sont jeunes, ils vivent dans le bateau et travaillent en ville. Ils partent tôt le matin. Ils ont une petite moto Yamaha et partent ensemble puis rentrent le soir vers 17 heures. Commencent alors les travaux dans le bateau. Comme ils se lèvent tôt, ils se couchent de bonne heure. L’homme m’a dit que si j’avais besoin d’aide de ne pas hésiter à lui demander. J’ai trouvé cela sympa.
Ce matin j’ai géré le problème des poches de dialyse. J’ai commencé par ranger le bateau et par mettre le petit stock qui me reste dans les coffres où je pioche tous les jours. Monsieur Trevors, le « Lockmaster » avait rangé les nouvelles poches dans un local climatisé. Malgré la planche à roulette, quel travail de tout transporter jusqu’au bateau, de tout monter à bord et de tout ranger. Quelle suée également, cela m’a pris toute la matinée. Heureusement que je me lève de bonne heure. Il me restait tous les cartons à plier et à porter au local poubelle. J’ai fait cela à la fraiche ce soir. Encore une bonne heure et demie de travail.
A l’heure de l’apéritif ce midi j’ai plongé ma main dans le fond du frigo, miracle une Tusker. Je crois que je l’ai bien méritée. Avant cela une bouteille d’un litre et demi d’eau y était passée. C’est ce qui est bien avec cette méthode de dialyse, on n’est pas condamné à sucer des glaçons comme avec l’hémodialyse. Pour moi ce serait une punition, j’aime trop boire. En mer, avec le vent je bois très peu mais ici il fait tellement chaud, je transpire tellement que j’ai toujours soif.
Ce midi c’était fête sous la forme d’un magnifique beefsteak bien tendre, cela fait également partie du bonheur de l’escale. J’ai trouvé un camembert de Tasmanie fait à point. Et puis c’est le printemps ici, je me suis fait une ventrée de fraises bien mures. Elles étaient succulentes. J’ai également entamé le vin rouge Australien. C’est un cabernet sauvignon. Pas mauvais du tout.
Ensuite j’ai sacrifié à la sieste. Grande sieste jusqu’à 16 heures, que c’est bon quand il fait chaud comme cela. Il faisait très lourd et je me suis levé quand j’ai entendu des grosses goutes tomber. Juste le temps de fermer tous mes panneaux, c’était déjà fini. Cela a fait changer le temps cependant, une petite brise s’est levée et le ciel est redevenu tout bleu.
J’ai commencé ce soir les travaux sur le bateau. J’ai fait la vidange du groupe électrogène. Il en avait besoin car normalement c’est toutes les 100 heures et depuis Tahiti, où j’avais fait la dernière vidange, j’ai tourné 112 heures.
J’ai commencé à préparer tout ce qu’il me faut pour mon expédition en haut du mat. Cela va être un travail à faire à la fraiche un matin.
Contrairement à ce que je pensais mes réas ne sont toujours pas partis de France, ils sont vraiment nuls chez Sparcraft, déjà deux jours dans la vue. Les promesses non tenues me mettent toujours hors de moi.
Voilà pour aujourd’hui, le soleil vient de se coucher, quel moment agréable. Je vais dîner sous les étoiles dans le cockpit, après avoir pris une bonne douche et refait mon pansement. Les toilettes sont dans un état d propreté irréprochable.
A demain.
Jean Louis
11H30 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Quelle escale sympathique !
Que je suis bien ici. J’ai vraiment l’impression d’être en vacances, rien ne me presse, la vie est belle. Il fait un temps magnifique, certainement un peu chaud pour certain, il suffit de faire la sieste.
Mes voisins ont un joli petit bateau. Ils sont jeunes, ils vivent dans le bateau et travaillent en ville. Ils partent tôt le matin. Ils ont une petite moto Yamaha et partent ensemble puis rentrent le soir vers 17 heures. Commencent alors les travaux dans le bateau. Comme ils se lèvent tôt, ils se couchent de bonne heure. L’homme m’a dit que si j’avais besoin d’aide de ne pas hésiter à lui demander. J’ai trouvé cela sympa.
Ce matin j’ai géré le problème des poches de dialyse. J’ai commencé par ranger le bateau et par mettre le petit stock qui me reste dans les coffres où je pioche tous les jours. Monsieur Trevors, le « Lockmaster » avait rangé les nouvelles poches dans un local climatisé. Malgré la planche à roulette, quel travail de tout transporter jusqu’au bateau, de tout monter à bord et de tout ranger. Quelle suée également, cela m’a pris toute la matinée. Heureusement que je me lève de bonne heure. Il me restait tous les cartons à plier et à porter au local poubelle. J’ai fait cela à la fraiche ce soir. Encore une bonne heure et demie de travail.
A l’heure de l’apéritif ce midi j’ai plongé ma main dans le fond du frigo, miracle une Tusker. Je crois que je l’ai bien méritée. Avant cela une bouteille d’un litre et demi d’eau y était passée. C’est ce qui est bien avec cette méthode de dialyse, on n’est pas condamné à sucer des glaçons comme avec l’hémodialyse. Pour moi ce serait une punition, j’aime trop boire. En mer, avec le vent je bois très peu mais ici il fait tellement chaud, je transpire tellement que j’ai toujours soif.
Ce midi c’était fête sous la forme d’un magnifique beefsteak bien tendre, cela fait également partie du bonheur de l’escale. J’ai trouvé un camembert de Tasmanie fait à point. Et puis c’est le printemps ici, je me suis fait une ventrée de fraises bien mures. Elles étaient succulentes. J’ai également entamé le vin rouge Australien. C’est un cabernet sauvignon. Pas mauvais du tout.
Ensuite j’ai sacrifié à la sieste. Grande sieste jusqu’à 16 heures, que c’est bon quand il fait chaud comme cela. Il faisait très lourd et je me suis levé quand j’ai entendu des grosses goutes tomber. Juste le temps de fermer tous mes panneaux, c’était déjà fini. Cela a fait changer le temps cependant, une petite brise s’est levée et le ciel est redevenu tout bleu.
J’ai commencé ce soir les travaux sur le bateau. J’ai fait la vidange du groupe électrogène. Il en avait besoin car normalement c’est toutes les 100 heures et depuis Tahiti, où j’avais fait la dernière vidange, j’ai tourné 112 heures.
J’ai commencé à préparer tout ce qu’il me faut pour mon expédition en haut du mat. Cela va être un travail à faire à la fraiche un matin.
Contrairement à ce que je pensais mes réas ne sont toujours pas partis de France, ils sont vraiment nuls chez Sparcraft, déjà deux jours dans la vue. Les promesses non tenues me mettent toujours hors de moi.
Voilà pour aujourd’hui, le soleil vient de se coucher, quel moment agréable. Je vais dîner sous les étoiles dans le cockpit, après avoir pris une bonne douche et refait mon pansement. Les toilettes sont dans un état d propreté irréprochable.
A demain.
Jean Louis
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"Mon cher Jean-Louis, Quel bonheur ces nouvelles régulières de toi, qui m’apportent bien du plaisir, et aussi de véritables frousses. Je ne compte plus les épisodes où ta survie n’a tenu qu’à un fil, soit parce qu’un objet technique vital t’a lâché, soit parce que les éléments se sont déchaînés, ou soit parce que tu dis modestement que tu aurais dû faire ceci ou cela. Les péripéties de James Bond sont comparativement de paisibles promenades d’enfants de choeur. Statistiquement c’est le plus souvent une pièce qui a lâché, car telle vis était hors d’âge, une batterie aussi, telles billes qui manquent dans le chariot, ou je ne sais quoi. Ne peux-tu mettre au rebut telle gentille pièce qui a honorablement rendu service pendant des décennies et qui pourrait prendre une retraite bien méritée, et la remplacer par une jeunesse ? Tu lui expliqueras gentiment. C’est d’ailleurs attendrissant de te voir personnifier le bateau, le spi, le pilote et tous les autres objets, musiciens du grand orchestre que tu diriges. A bientôt, Capitaine, et bonjour pour moi à tout l’équipage. Fidèle amitié. Dominique" Envoyé par Manchon Dominique le 23-09-2010 à 10:11
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"Bonnes nouvelles ! cela fait plaisir. "Que du bonheur" comme dirait mon ami l autre Jean Louis ... profites en bien, je suis vraiment content pour toi. Dommage que ce soit si loin, je serais bien venu trinquer avec toi, comme dans ton camping car a PSL ou dans Harmattan ! Bon, je le fais par internet !!. Meilleures amitites JL" Envoyé par Pierrefeu jean Louis le 23-09-2010 à 20:45
Thu, 23 Sep 2010 09:30:00 GMT - Une mission presque impossible 130° 51 E 12°26 S
Thu, 23 Sep 2010 09:30:00 GMT - Une mission presque impossible 130° 51 E 12°26 S
11H30 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Aujourd’hui je m’étais fixé un objectif : faire le plein de gasoil. Je n’ai pas réussi. C’est une mission presqu’impossible à réaliser.
C’est incroyable, il n’y a pas de pompe. Sur le tableau d’affichage il y a une publicité pour faire le plein à couple d’une barge. Il y a ses coordonnées GPS, c’est à 200 milles d’ici ! Il faut faire le plein avec des jerricans en ville. Seulement j’ai 400 litres à approvisionner, 20 jerricans !
Et puis j’ai également des produits lourds, que je ne peux rapporter de la ville à bout de bras, 4 packs de 6 bouteilles d’eau d’un litre et demi, quelques cubitainers de vin, des briques de jus d’orange, un bidon de 5 litres d’huile pour le moteur …
Ce matin j’ai donc décidé de me rendre en ville pour louer une voiture. Il y a un bus tous les deux heures environ, j’ai pris celui de 11 heures. Avant j’ai bricolé sur le bateau, j’ai rempli de billes mon chariot d’écoute de grand voile, j’ai fait le plein d’huile du groupe électrogène, j’ai lancé une lessive, fait le plein d’eau …
Quand j’arrive chez Europecar, la fille est au téléphone et il y a au moins sept personnes devant moi. Quelqu’un demande s’il y a des voitures de disponible, elle répond une longue phrase en parlant du nez, tout le monde ressort et je comprends que je n’ai plus qu’à suivre le mouvement. On se retrouve chez Avis, c’est pareil. Ce n’est pas la peine que je parcours la ville en long en large et en travers, il faut que je retourne au bateau et que je réserve d’avance.
Je retourne donc à la gare des bus où j’arrive à attraper celui de 13 heures. Voilà une journée de perdue.
Ce soir j’ai quand même fait un travail que je n’aime pas trop, la vidange de l’huile du moteur principal. Demain matin quand il sera refroidi je changerais le filtre.
Voilà une journée pas très efficace qui se termine.
A demain.
Jean Louis
11H30 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Aujourd’hui je m’étais fixé un objectif : faire le plein de gasoil. Je n’ai pas réussi. C’est une mission presqu’impossible à réaliser.
C’est incroyable, il n’y a pas de pompe. Sur le tableau d’affichage il y a une publicité pour faire le plein à couple d’une barge. Il y a ses coordonnées GPS, c’est à 200 milles d’ici ! Il faut faire le plein avec des jerricans en ville. Seulement j’ai 400 litres à approvisionner, 20 jerricans !
Et puis j’ai également des produits lourds, que je ne peux rapporter de la ville à bout de bras, 4 packs de 6 bouteilles d’eau d’un litre et demi, quelques cubitainers de vin, des briques de jus d’orange, un bidon de 5 litres d’huile pour le moteur …
Ce matin j’ai donc décidé de me rendre en ville pour louer une voiture. Il y a un bus tous les deux heures environ, j’ai pris celui de 11 heures. Avant j’ai bricolé sur le bateau, j’ai rempli de billes mon chariot d’écoute de grand voile, j’ai fait le plein d’huile du groupe électrogène, j’ai lancé une lessive, fait le plein d’eau …
Quand j’arrive chez Europecar, la fille est au téléphone et il y a au moins sept personnes devant moi. Quelqu’un demande s’il y a des voitures de disponible, elle répond une longue phrase en parlant du nez, tout le monde ressort et je comprends que je n’ai plus qu’à suivre le mouvement. On se retrouve chez Avis, c’est pareil. Ce n’est pas la peine que je parcours la ville en long en large et en travers, il faut que je retourne au bateau et que je réserve d’avance.
Je retourne donc à la gare des bus où j’arrive à attraper celui de 13 heures. Voilà une journée de perdue.
Ce soir j’ai quand même fait un travail que je n’aime pas trop, la vidange de l’huile du moteur principal. Demain matin quand il sera refroidi je changerais le filtre.
Voilà une journée pas très efficace qui se termine.
A demain.
Jean Louis
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"Salut Jean Louis, juste un petit mot rapide avant d’aller me coucher. Content que tout se passe bien dans l’ensemble à part tes ennuis de pilote et de grand voile. Mauvaise journée aujourd’hui, ce n’est pas grave, il faut bien des mauvaises journées pour compenser les bonnes! Question d’équilibre. Çà ira mieux demain. Si tout allait toujours bien, il faudrait un jour ou l’autre en payer le prix! Question de statistiques, de probabilité, d’équilibre entre les choses... Çà y est je suis rentré d’Afrique, 7 semaines, 13 000 km et 13 000 photos, quel pied!!!!! Je ne t’envoie pas le lien pour voir les photos à cause de ta liaison satellite. A bientôt, je tombe de sommei, bon courage pour le plein de gazoil. Amitiés. Paparazi" Envoyé par Paparazzi le 24-09-2010 à 00:59
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"Bon ! cest la m.. mouise. Dans ces cas la je chercherais un Australopitus arborigenus ou similaire, il y en a souvent qui trainent, et apres bonne discussion on se met d accord sur un prix, pour un job defini, a regler seulement quand le boulot est fini. C est un deal gagnant gagnant. J avais fait cela en Papouasie a Rabaul, ca a bien marche, je suis parti en laissant un copain. C est une recette, il y en a plein et je suis sur que tu en trouveras une. Je continue de penser que tu devrais aller te ballader un peu dans le new south wales, et entre Sydney et Brisbane, c est vraiment tres beau. Nous avions loue un combi VW avec le toit qui s ouvre, couchette dans le toit, tres bien equipe, de plus il y a des campings tres tres bien en Australie. Camping car loue mis a disposition a l arrivee a l aeroport de Sydney. Mon ex femme et mon fils ont double nationalite, Francaise et Australienne, nous y sommes alles souvent. Bonne journee l ami, bon courage pour l avitaillement, operations d entretien etc.. amities JL " Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 24-09-2010 à 17:47
Fri, 24 Sep 2010 09:30:00 GMT - Mission accomplie 130° 51 E 12°26 S
Fri, 24 Sep 2010 09:30:00 GMT - Mission accomplie 130° 51 E 12°26 S
11H30 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Hé bien voilà, mission accomplie ! C’est fou comme les jours se suivent et peuvent ne pas se ressembler.
Ce matin, réveil à 6 heures et demie, j’ai décidé d’aller à l’aéroport pour louer une voiture et s’il n’y en a pas de disponible je vais en réserver une pour le début de la semaine prochaine.
J’effectue vite fait ma toilette, puis je lance une dialyse tout en prenant mon petit déjeuner et à huit heures moins le quart je quitte mon bateau pour aller attendre le bus qui passe à huit heures précise. J’ai pris un livre car je vais devoir pas mal attendre les bus aujourd’hui.
Mes voisins d’Anthelia, un Océanis 430, deux Australiens de Brisbane me demandent si je ne serais pas tombé du lit. Ce sont tous les deux des tailles XXL, il y a Trévors, le propriétaire du bateau, la soixantaine, pêcheur, maçon, enfin un peu tous les métiers et Ben, 33 ans, charpentier et pêcheur au gros.
Ils sont très sympas et convoient le bateau de Trévors qui vient d’être vendu de Brisbane à Perth. Un voyage de deux mois en remontant toute la mer de Corail puis après avoir contourné le cap York tout au nord en redescendant toute la côte ouest. Ils sont arrivés une nuit avant moi et tout comme moi font un arrêt pour effectuer un certain nombre de réparations dont une révision des voiles, la vidange du moteur et surtout la réparation du pilote automatique qui les a lâché deux jours avant d’arriver ici.
J’arrive à parler avec Ben mais je suis incapable de comprendre Trévors qui parle énormément du nez. Ils ne veulent pas me laisser partir pour louer une voiture car un ami à eux leur en a prêté une et ils tiennent absolument à me conduire pour gérer ce problème de gasoil. Ils sont tellement sympathiques et j’ai tellement du mal à trouver une voiture que je finis par accepter. Pour commencer Ben m’offre un thé et va faire sa toilette pendant que je le bois. Dans leur bateau il y a plusieurs bidons ainsi que dans la voiture. C’est un peu une épave cette voiture mais qu’elle est pratique pour transporter du gasoil.
Ben me conduit, je préfère car la conduite à gauche c’est spécial. Dans notre premier voyage je rapporte 225 litres de gasoil, 11 bidons de 20 litres. Quel bonheur.
Pour notre deuxième voyage, Ben me conduit au super marché. Je peux remplir un caddie de pleins de choses impossible à transporter sans une automobile : 4 packs de 6 bouteilles d’eau, 2 bouteilles de 2,5 litres de jus d’orange, 4 packs de 2 litres de vin rouge, 6 canettes de bière, 5 litres d’huile moteur … Et puis les courses pour trois jours.
A la station du super marché je reprends 125 litres de gasoil. J’aurais dû en prendre plus mais j’avais peur de déborder alors que j’aurais pût en caser encore au moins 150 litres. Bon ce n’est pas grave, je n’ai que deux milles miles à parcourir et puis je peux m’arrêter à Bali si je n’ai plus assez de gasoil.
J’en profite pour prendre trois gros steaks et nous déjeunons ensemble sur Harmattan. C’est un vrai moment de convivialité. Lorsque l’on voyage ainsi en solitaire les rencontres se font beaucoup plus facilement, les gens sont toujours attirés par un voyageur solitaire.
Et puis après la sieste, petits travaux sur le bateau. J’ai changé le filtre à huile du moteur principal et refaits le plein d’huile. Si je n’avais pas à attendre mes réas je pourrais repartir maintenant. Je vais essayer de grimper demain matin en haut de mon mat pour démonter. Je vais en profiter pour inspecter ma girouette anémomètre et démonter mon lazzi jack tribord pour changer la poulie qui est HS.
Mes réas ne sont annoncés que pour mardi. Ils n’ont pas été très performants sur ce coup là Sparcraft.
Voilà encore une journée sympa qui se termine.
A demain.
Jean Louis
11H30 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Hé bien voilà, mission accomplie ! C’est fou comme les jours se suivent et peuvent ne pas se ressembler.
Ce matin, réveil à 6 heures et demie, j’ai décidé d’aller à l’aéroport pour louer une voiture et s’il n’y en a pas de disponible je vais en réserver une pour le début de la semaine prochaine.
J’effectue vite fait ma toilette, puis je lance une dialyse tout en prenant mon petit déjeuner et à huit heures moins le quart je quitte mon bateau pour aller attendre le bus qui passe à huit heures précise. J’ai pris un livre car je vais devoir pas mal attendre les bus aujourd’hui.
Mes voisins d’Anthelia, un Océanis 430, deux Australiens de Brisbane me demandent si je ne serais pas tombé du lit. Ce sont tous les deux des tailles XXL, il y a Trévors, le propriétaire du bateau, la soixantaine, pêcheur, maçon, enfin un peu tous les métiers et Ben, 33 ans, charpentier et pêcheur au gros.
Ils sont très sympas et convoient le bateau de Trévors qui vient d’être vendu de Brisbane à Perth. Un voyage de deux mois en remontant toute la mer de Corail puis après avoir contourné le cap York tout au nord en redescendant toute la côte ouest. Ils sont arrivés une nuit avant moi et tout comme moi font un arrêt pour effectuer un certain nombre de réparations dont une révision des voiles, la vidange du moteur et surtout la réparation du pilote automatique qui les a lâché deux jours avant d’arriver ici.
J’arrive à parler avec Ben mais je suis incapable de comprendre Trévors qui parle énormément du nez. Ils ne veulent pas me laisser partir pour louer une voiture car un ami à eux leur en a prêté une et ils tiennent absolument à me conduire pour gérer ce problème de gasoil. Ils sont tellement sympathiques et j’ai tellement du mal à trouver une voiture que je finis par accepter. Pour commencer Ben m’offre un thé et va faire sa toilette pendant que je le bois. Dans leur bateau il y a plusieurs bidons ainsi que dans la voiture. C’est un peu une épave cette voiture mais qu’elle est pratique pour transporter du gasoil.
Ben me conduit, je préfère car la conduite à gauche c’est spécial. Dans notre premier voyage je rapporte 225 litres de gasoil, 11 bidons de 20 litres. Quel bonheur.
Pour notre deuxième voyage, Ben me conduit au super marché. Je peux remplir un caddie de pleins de choses impossible à transporter sans une automobile : 4 packs de 6 bouteilles d’eau, 2 bouteilles de 2,5 litres de jus d’orange, 4 packs de 2 litres de vin rouge, 6 canettes de bière, 5 litres d’huile moteur … Et puis les courses pour trois jours.
A la station du super marché je reprends 125 litres de gasoil. J’aurais dû en prendre plus mais j’avais peur de déborder alors que j’aurais pût en caser encore au moins 150 litres. Bon ce n’est pas grave, je n’ai que deux milles miles à parcourir et puis je peux m’arrêter à Bali si je n’ai plus assez de gasoil.
J’en profite pour prendre trois gros steaks et nous déjeunons ensemble sur Harmattan. C’est un vrai moment de convivialité. Lorsque l’on voyage ainsi en solitaire les rencontres se font beaucoup plus facilement, les gens sont toujours attirés par un voyageur solitaire.
Et puis après la sieste, petits travaux sur le bateau. J’ai changé le filtre à huile du moteur principal et refaits le plein d’huile. Si je n’avais pas à attendre mes réas je pourrais repartir maintenant. Je vais essayer de grimper demain matin en haut de mon mat pour démonter. Je vais en profiter pour inspecter ma girouette anémomètre et démonter mon lazzi jack tribord pour changer la poulie qui est HS.
Mes réas ne sont annoncés que pour mardi. Ils n’ont pas été très performants sur ce coup là Sparcraft.
Voilà encore une journée sympa qui se termine.
A demain.
Jean Louis
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"Coucou, Et bien, tu as l’air de couler des jours heureux là bas, malgré quelques petites contrariétés que tu nous a racontées hier. Il en faut bien de temps en temps pour pouvoir apprécier pleinement les jours remplis de bonheur, petits ou grands. Ici, en Provence, je m’habitue, je reconstruis mon petit cocon et les journées sont sympas aussi. Je ne regrette qu’une chose : ne pas l’avoir fait plus tot !
Bisous Marie" Envoyé par Marie le 25-09-2010 à 07:57
Sat, 25 Sep 2010 09:30:00 GMT - Les travaux avancent 130° 51 E 12°26 S
Sat, 25 Sep 2010 09:30:00 GMT - Les travaux avancent 130° 51 E 12°26 S
11H30 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Encore une journée qui se termine avec la réussite des objectifs. Je m’étais fixé de démonter mes poulies de tête de mat.
Après le petit déjeuner, je m’équipe donc. Pantalon, chemise, chaussettes, chaussures et j’enfile mon harnais. Dans un petit sac à dos j’ai mis quelques outils, un démanilleur, des tournevis, une pince universelle, une pince coupante, un couteau … J’ai bien réfléchie à la manœuvre.
Quand Ben me voit ainsi équipé il me propose immédiatement de me hisser en haut du mat. Je le préviens que je suis lourd mais il est costaud et franchement c’est tellement dur de monter seul que je ne refuse pas. Seulement la drisse part du cockpit et passe dans pas mal de réas ce qui fait que c’est excessivement dur. Le pauvre, j’ai mal pour lui, il peine excessivement. Je l’aide comme je peux en me tirant quand c’est possible. Je finie par arriver au deuxième étage de barres de flèches. Je lui demande de stopper un instant et je démonte la fixation de mon lazzi jack tribord car la poulie est totalement tordue. Déjà une chose de faite.
Il continue à me monter et bientôt je suis en haut du mat. La première chose que je fais c’est de verrouiller la manille de ma drisse de grand voile sur un pataras. Ainsi assurée, je ne risque pas de la voir filer à l’intérieur du mat. Ensuite j’essaye de la décoincer mais c’est impossible, j’y vais avec un tournevis, c’est pareil, tout est tellement coincé que rien ne bouge. Comment je vais bien pouvoir faire ?
Je m’attaque ensuite à la goupille qui retient l’axe. Elle est mal placée et en butée sur le bord du mat mais il est impossible de tourner l’axe. Je l’attaque alors à la pince coupante et progressivement j’arrive à l’extraire en lui donnant de la courbure. Quand elle sort je suis vraiment content. Comme je n’ai pas pris de marteau, je frappe sur le bout de l’axe avec le plat de ma pince coupante. Il vient. Maintenant je le pouce avec mon tournevis en frappant celui-ci avec ma pince coupante et j’arrive à extraire l’axe. Quel bonheur, je le mets dans mon sac à dos.
J’attaque à nouveau les réas au tournevis mais rien ne bouge. Je comprends bien que je ne vais pas y arriver et que je n’ai plus qu’à redescendre pour réfléchir. Avant il me reste une chose à faire, vérifier ma girouette anémomètre. Je la démonte et inspecte les contacts, ils sont nickel, rien à dire, le problème ne vient pas de là. Je m’assure également que le câble n’est pas abimé à l’endroit où il rentre dans le mat mais non, tout va bien.
Je n’ai plus qu’à redescendre.
J’essaie ensuite de libérer les réas en étarquant la balancine. Je la frappe en bout de bôme et grâce à des poulies de renvoie, je l’étarque très fort avec le winch de génois. Un moment j’entends un bruit, quelque chose à bougé mais tout est toujours bloqué. Je me dis alors que je dois remonter en haut du mat et frapper un bout sur la manille de ma drisse de grand voile afin de tirer celle-ci et son réa vers l’extérieur.
Afin de ne pas recommencer l’erreur de ce matin, je sors ma drisse de spi de son retour au cockpit et grâce à une poulie ouvrante que je frappe sur un taquet du mat je fais un renvoie sur la poupée de guindeau. Je m’équipe à nouveau, dans mon sac un démanilleur, un très gros tournevis et un marteau et sur mon dos une vieille écoute de génois.
Comme Ben n’est pas là, je demande à Lloyd, mon voisin de gauche, un jeune très sympa, celui qui a la moto Yamaha s’il peut m’aider. Il vient gentiment et là c’est beaucoup plus facile, il suffit d’appuyer sur le bouton.
Quand j’arrive en haut je constate que le réa de balancine est un peu sorti. J’essaye avec le tournevis et le marteau mais c’est impossible, je comprends bien que je n’y arriverais pas ainsi. Je frappe donc mon écoute de génois sur la manille de la drisse de grand voile après l’avoir retiré du pataras et je me faits redescendre.
C’est maintenant l’heure du repas. Je m’y recolle juste après la vaisselle. Je frappe une poulie ouvrante sur un taquet à l’arrière du bateau pour faire un renvoie sur un winch de génois et j’étarque au maximum. Tout d’un coup, « Craque », « Plafff », « Plafff », « Ploufff » La poulie est sortie, elle a rebondie deux fois sur le pont puis est tombée à l’eau. Quel bonheur ! J’aurais bien voulu la voir mais tant pis, le principal c’est quelle soit sortie. Je n’ai plus qu’à tirer sur mon bout pour récupérer ma drisse de grand voile.
Hé bien voilà l’objectif de la journée de réalisé. Je n’ai plus qu’à faire une grande sieste, demain sera un autre jour. Dans l’après midi je suis invité par Trévors à boire une bière sur « Anthélia » puis Lloyd m’apporte un DVD du film Indochine en Français et me prête son lecteur de DVD. Avec sa copine, ils sont de Cairnes, ils sont venus il y a trois ans pour travailler à Darwin et repartent courant octobre. Cela va être dur car ils repartent avec le vent dans le nez.
La vie est belle, les copains très sympas, quelle escale merveilleuse.
A demain.
Jean Louis
11H30 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Encore une journée qui se termine avec la réussite des objectifs. Je m’étais fixé de démonter mes poulies de tête de mat.
Après le petit déjeuner, je m’équipe donc. Pantalon, chemise, chaussettes, chaussures et j’enfile mon harnais. Dans un petit sac à dos j’ai mis quelques outils, un démanilleur, des tournevis, une pince universelle, une pince coupante, un couteau … J’ai bien réfléchie à la manœuvre.
Quand Ben me voit ainsi équipé il me propose immédiatement de me hisser en haut du mat. Je le préviens que je suis lourd mais il est costaud et franchement c’est tellement dur de monter seul que je ne refuse pas. Seulement la drisse part du cockpit et passe dans pas mal de réas ce qui fait que c’est excessivement dur. Le pauvre, j’ai mal pour lui, il peine excessivement. Je l’aide comme je peux en me tirant quand c’est possible. Je finie par arriver au deuxième étage de barres de flèches. Je lui demande de stopper un instant et je démonte la fixation de mon lazzi jack tribord car la poulie est totalement tordue. Déjà une chose de faite.
Il continue à me monter et bientôt je suis en haut du mat. La première chose que je fais c’est de verrouiller la manille de ma drisse de grand voile sur un pataras. Ainsi assurée, je ne risque pas de la voir filer à l’intérieur du mat. Ensuite j’essaye de la décoincer mais c’est impossible, j’y vais avec un tournevis, c’est pareil, tout est tellement coincé que rien ne bouge. Comment je vais bien pouvoir faire ?
Je m’attaque ensuite à la goupille qui retient l’axe. Elle est mal placée et en butée sur le bord du mat mais il est impossible de tourner l’axe. Je l’attaque alors à la pince coupante et progressivement j’arrive à l’extraire en lui donnant de la courbure. Quand elle sort je suis vraiment content. Comme je n’ai pas pris de marteau, je frappe sur le bout de l’axe avec le plat de ma pince coupante. Il vient. Maintenant je le pouce avec mon tournevis en frappant celui-ci avec ma pince coupante et j’arrive à extraire l’axe. Quel bonheur, je le mets dans mon sac à dos.
J’attaque à nouveau les réas au tournevis mais rien ne bouge. Je comprends bien que je ne vais pas y arriver et que je n’ai plus qu’à redescendre pour réfléchir. Avant il me reste une chose à faire, vérifier ma girouette anémomètre. Je la démonte et inspecte les contacts, ils sont nickel, rien à dire, le problème ne vient pas de là. Je m’assure également que le câble n’est pas abimé à l’endroit où il rentre dans le mat mais non, tout va bien.
Je n’ai plus qu’à redescendre.
J’essaie ensuite de libérer les réas en étarquant la balancine. Je la frappe en bout de bôme et grâce à des poulies de renvoie, je l’étarque très fort avec le winch de génois. Un moment j’entends un bruit, quelque chose à bougé mais tout est toujours bloqué. Je me dis alors que je dois remonter en haut du mat et frapper un bout sur la manille de ma drisse de grand voile afin de tirer celle-ci et son réa vers l’extérieur.
Afin de ne pas recommencer l’erreur de ce matin, je sors ma drisse de spi de son retour au cockpit et grâce à une poulie ouvrante que je frappe sur un taquet du mat je fais un renvoie sur la poupée de guindeau. Je m’équipe à nouveau, dans mon sac un démanilleur, un très gros tournevis et un marteau et sur mon dos une vieille écoute de génois.
Comme Ben n’est pas là, je demande à Lloyd, mon voisin de gauche, un jeune très sympa, celui qui a la moto Yamaha s’il peut m’aider. Il vient gentiment et là c’est beaucoup plus facile, il suffit d’appuyer sur le bouton.
Quand j’arrive en haut je constate que le réa de balancine est un peu sorti. J’essaye avec le tournevis et le marteau mais c’est impossible, je comprends bien que je n’y arriverais pas ainsi. Je frappe donc mon écoute de génois sur la manille de la drisse de grand voile après l’avoir retiré du pataras et je me faits redescendre.
C’est maintenant l’heure du repas. Je m’y recolle juste après la vaisselle. Je frappe une poulie ouvrante sur un taquet à l’arrière du bateau pour faire un renvoie sur un winch de génois et j’étarque au maximum. Tout d’un coup, « Craque », « Plafff », « Plafff », « Ploufff » La poulie est sortie, elle a rebondie deux fois sur le pont puis est tombée à l’eau. Quel bonheur ! J’aurais bien voulu la voir mais tant pis, le principal c’est quelle soit sortie. Je n’ai plus qu’à tirer sur mon bout pour récupérer ma drisse de grand voile.
Hé bien voilà l’objectif de la journée de réalisé. Je n’ai plus qu’à faire une grande sieste, demain sera un autre jour. Dans l’après midi je suis invité par Trévors à boire une bière sur « Anthélia » puis Lloyd m’apporte un DVD du film Indochine en Français et me prête son lecteur de DVD. Avec sa copine, ils sont de Cairnes, ils sont venus il y a trois ans pour travailler à Darwin et repartent courant octobre. Cela va être dur car ils repartent avec le vent dans le nez.
La vie est belle, les copains très sympas, quelle escale merveilleuse.
Sun, 26 Sep 2010 09:30:00 GMT - Quelle chaleur 130° 51 E 12°26 S
Sun, 26 Sep 2010 09:30:00 GMT - Quelle chaleur 130° 51 E 12°26 S
11H30 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
J’ai l’impression qu’il fait de plus en plus chaud. Le matin quand je me lève le thermomètre à l’intérieur du bateau affiche déjà 32 degrés. Quand il y a un peu d’air c’est supportable mais quand l’air stagne c’est difficile. Par moment, la nuit surtout, il pleut quelques goutes et ensuite cela va un peu mieux.
Je bois énormément, de l’eau bien fraîche et je transpire abondamment. Il paraît qu’en remontant sur Bali et surtout sur Singapour, c’est encore pire.
Aujourd’hui c’est dimanche, beaucoup de bateaux sont sortis pour la journée.
Mon copain Ben a dû retourner d’urgence à Brisbane car sont père a été hospitalisé pour un problème cardiaque. Quel garçon sympathique, il m’a montré ses photos de pêche au gros, c’est impressionnant. Très souvent quand il ramène un espadon, avec son long rostre et sa voile sur le dos, celui-ci en arrivant au bateau fait un saut très haut hors de l’eau. Cela fait des photos magnifiques.
Les eaux autour de Brisbane sont très poissonneuses, il y a plein de requins. Le record de Ben est un requin de 7 mètres !
Nous avons beaucoup discuté, ce qui m’a étonné c’est le nombre très bas d’Australiens, 21 millions alors que ce que nous autres Européens avons tendance à prendre pour une île est en fait un très vaste continent. Il y a paraît il des kangourous de toutes tailles, les plus grands font entre deux mètres cinquante et trois mètres de haut et ils sont très dangereux. Ils ont de grosses griffes sur les pattes avant et sont capable de vous déchiqueter. Ben chasse et il me disait qu’avant d’approcher un kangourou qui semble mort il lui remet toujours deux ou trois coups de fusils.
J’ai encore travaillé sur le bateau, j’ai changé deux interrupteurs qui ne fonctionnaient plus, celui pour le feu de mouillage ainsi que celui pour inhiber l’alarme. C’est l’air marin qui les abime. Ils s’oxydent puis se bloquent et la palette casse. J’ai également fait le niveau d’huile de l’inverseur. Quelques seringues d’huile pour boîte de vitesse automatique.
Cet après midi j’ai changé l’ « impeller », c’est la petite roue à aubes de la pompe à eau de mer du moteur principal. C’est de la maintenance préventive, je crois que celle-ci a fait le tour de méditerranée avant de faire les deux tiers du tour du monde, elle a bien mérité la retraite.
J’ai encore quelques problèmes à résoudre, demain matin je vais aller chez le shipchandler pour trouver des poulies afin de remonter mes lazzis jack. Il faut également que je trouve du gaz, j’ai peur que cela soit compliqué.
A demain
Jean Louis
11H30 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
J’ai l’impression qu’il fait de plus en plus chaud. Le matin quand je me lève le thermomètre à l’intérieur du bateau affiche déjà 32 degrés. Quand il y a un peu d’air c’est supportable mais quand l’air stagne c’est difficile. Par moment, la nuit surtout, il pleut quelques goutes et ensuite cela va un peu mieux.
Je bois énormément, de l’eau bien fraîche et je transpire abondamment. Il paraît qu’en remontant sur Bali et surtout sur Singapour, c’est encore pire.
Aujourd’hui c’est dimanche, beaucoup de bateaux sont sortis pour la journée.
Mon copain Ben a dû retourner d’urgence à Brisbane car sont père a été hospitalisé pour un problème cardiaque. Quel garçon sympathique, il m’a montré ses photos de pêche au gros, c’est impressionnant. Très souvent quand il ramène un espadon, avec son long rostre et sa voile sur le dos, celui-ci en arrivant au bateau fait un saut très haut hors de l’eau. Cela fait des photos magnifiques.
Les eaux autour de Brisbane sont très poissonneuses, il y a plein de requins. Le record de Ben est un requin de 7 mètres !
Nous avons beaucoup discuté, ce qui m’a étonné c’est le nombre très bas d’Australiens, 21 millions alors que ce que nous autres Européens avons tendance à prendre pour une île est en fait un très vaste continent. Il y a paraît il des kangourous de toutes tailles, les plus grands font entre deux mètres cinquante et trois mètres de haut et ils sont très dangereux. Ils ont de grosses griffes sur les pattes avant et sont capable de vous déchiqueter. Ben chasse et il me disait qu’avant d’approcher un kangourou qui semble mort il lui remet toujours deux ou trois coups de fusils.
J’ai encore travaillé sur le bateau, j’ai changé deux interrupteurs qui ne fonctionnaient plus, celui pour le feu de mouillage ainsi que celui pour inhiber l’alarme. C’est l’air marin qui les abime. Ils s’oxydent puis se bloquent et la palette casse. J’ai également fait le niveau d’huile de l’inverseur. Quelques seringues d’huile pour boîte de vitesse automatique.
Cet après midi j’ai changé l’ « impeller », c’est la petite roue à aubes de la pompe à eau de mer du moteur principal. C’est de la maintenance préventive, je crois que celle-ci a fait le tour de méditerranée avant de faire les deux tiers du tour du monde, elle a bien mérité la retraite.
J’ai encore quelques problèmes à résoudre, demain matin je vais aller chez le shipchandler pour trouver des poulies afin de remonter mes lazzis jack. Il faut également que je trouve du gaz, j’ai peur que cela soit compliqué.
A demain
Jean Louis
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"vendredi 24 dialyse 7heures matin ensuite clinique 5HEURES le soir angioplastie petit retrecissement j’aieue des crampes penible mais maitenant tout va bien je suis heureuse d’ avoir de vos nouvelles demain dialyse le soir phillippine pour 4jours il ya 4ans que jnous nous pas vues bon courage union de pen sèes affectionroselyned " Envoyé par roselynedemeestere le 26-09-2010 à 21:48
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"bonjour jean-louis trés heureux pour vous que tous vas pour le mieux.Je suis certain que dans la difficultée il faut s’accrocher et que des jours meilleurs arriverons de retour.Bravo jean louis pour ce que vous faite.nous ne pouvons etre qu’admiratif. J’ai rencontré regis au bar "la hune"ou nous avons pris un café ensemble.Il vous souhaite le bonjour et vous encourage dans votre aventure.Il se prépare pour la route du rhum.Il me dit que son bateau(un pogo 40 fabriquer a st marine)est trés sportif surtout quand il remonte au vent.le bateau est inconfortable.Bon en meme temps regis reste un grand sportif et je crois qu’il doit aimer cherher la performence.Bonne continuation pour la suite,en arrivant sur bali les paysages vont etre magnifique. bon vent noel" Envoyé par morin noel le 27-09-2010 à 08:15
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"salut jl, je pense en lisant tes chroniques journalieres a l appendice technique qu a fait notre grand ancien Bernard Moitessier a ses livres et qui sont tres tres utiles a tous ses congeneres au long cours. Tu nous rendrais grand service a tous en faisant en appendice de ton livre de bord un recap de tous les problemes techniques et autres rencontres, non seulement sur le bateau, mais aussi autres, je pense notamment au moment ou tu as failli te planter avant Panama parce que le GPS donnait une position assez ecartee de celle de la carte. Par exemple je n avais pas inclus dans ma liste de pieces de rechange une poulie de tete de mat pour la drisse de GV, je vais le faire. Ici le temps se met doucement au frais, beurk, je deteste l hiver et le froid, mais il faut vraiment faire les modifs sur le bateau et regler mes trucs en A du Sud et a mada.. avant de partir. Sagar est a St Raph, Santa Lucia, c est beaucoup plus pratique ! 45 mn en moto ou en Land. (Pas de place a Cannes). Ici la politique est omnipresente, c est le halali sur Sarko, c est fatiguant, voila aussi que l on negocie avec les preneurs d otage, le 1/3 monde rit de nous, un de mes amis Africains me demandait recemment pourquoi la France est devenue aussi faible, et pourquoi en retorsion nous ne prenions pas aussi en otage quelques responsables des organisations concernees pour les echanger contre nos otages, il est pour la loi du tallion et demi, il dit que c est le seul moyen en Afrique, et que nous raisonnons pour traiter des problems la bas en fonction de notre systeme de valeurs alors qu il faudrait tenir compte des valeurs de reference de nos interlocuteurs pour agir, ces personnes meprisent notre faiblesse et ne respectent que la force, je lui laisse la responsabilite de ses propos.. mais peut etre a t il raison dans son contexte. Si nous cedons systematiquement, les prises d otages vont aller crescendo. Bon dans ton campng car au bord de mer nous en aurions discute un bon moment.. amities JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 27-09-2010 à 08:37
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"Bjr J-Louis. Après 2 ou 3 ans à Singapour, à la fin de mes voyages , rentré en France , j’adorais l’hiver..... après avoir souffert de la chaleur . L’australie était ma destination 1ère, je n’y suis jamais allé, mais je crois que c’est toujours un endroit de grands horizons. Errol Flynn, l’acteur navigateur a bcp navigué dans ces coins là. Maintenant que la fenêtre Madagascar sud s’est refermée, où allez-vous faire escale ? Pour mon bateau, je dois recevoir le bati, les couples femelles et les membrures en Okoumé vers le 10/12 octobre, l’hiver va être intéressant. Bon Voyage ." Envoyé par Hubert Durand le 27-09-2010 à 09:11
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"Bonjour Jean-Louis, On sent que vous passez de bons moments ces derniers jours malgré tout le boulot à faire, tant mieux ! A se demander, si vous n’allez pas devenir Australien...Chez nous, à Paris, l’automne s’installe, et c’est d’autant plus nécessaire de voyager par correspondance avec vous ! Je suis donc très curieuse de savoir comment vous planifiez votre parcours pour la suite. Depuis que vous nous avez annoncé le changement de plan, je ne sais plus très bien. A l’occasion, dites nous ! Amitiés- Florence" Envoyé par Florence le 27-09-2010 à 11:18
Mon, 27 Sep 2010 09:30:00 GMT - Une bonne nouvelle 130° 51 E 12°26 S
Mon, 27 Sep 2010 09:30:00 GMT - Une bonne nouvelle 130° 51 E 12°26 S
11H30 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Ce soir j’ai rencontré le « Lockmaster », il m’a tendu un papier, le livreur de « Australian Air Express » est passé pour me délivrer un colis mais comme il y a un code sur la porte il n’a pas pût rentrer. J’ai appelé leur bureau et le livreur va remettre demain mon colis au « Lockmaster ». Mes réas sont donc arrivés et je vais bientôt pouvoir repartir, mercredi certainement.
Ce matin j’ai pris le bus de 8 heures pour aller chez le shipchandler à Tipperary Marina. J’ai acheté deux poulies pour remonter mes lazzis jack ainsi que deux mètres de cordage. J’espérais trouver des bouteilles de gaz mais il n’y en avait pas.
Le patron m’a indiqué la station BP en ville. J’ai attendu pendant une heure un bus qui finalement n’est pas passé et j’ai dû faire le trajet à pied, entre deux et trois kilomètres. A cette station il n’y avait pas non plus de bouteilles et j’ai compris qu’il fallait que je cherche à faire remplir mes bouteilles, que je ne trouverais pas de « Campingaz » ici. Le vendeur m’a dit d’aller à Night Cliff, c’est en banlieue, impossible de s’y rendre à pieds. Il faut que je m’informe un peu mieux avant de courir là bas. Avant de prendre le bus du retour je suis passé au super marché faire quelques courses, j’ai pris pour trois jours car j’espère partir mercredi après avoir fait un avitaillement.
J’ai visionné le film « Indochine » que m’a prêté Lloyd. C’est avec Catherine Deneuve. Quelle ambiance ! L’action se passe au Vietnam et une partie du film a été tourné dans la baie d’Ha Long. Cela tombe bien, que c’est beau, j’ai vraiment hâte de visiter ce pays, je suis persuadé que je vais aimer énormément.
Ce sera tout pour aujourd’hui.
A demain.
Jean Louis
11H30 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Ce soir j’ai rencontré le « Lockmaster », il m’a tendu un papier, le livreur de « Australian Air Express » est passé pour me délivrer un colis mais comme il y a un code sur la porte il n’a pas pût rentrer. J’ai appelé leur bureau et le livreur va remettre demain mon colis au « Lockmaster ». Mes réas sont donc arrivés et je vais bientôt pouvoir repartir, mercredi certainement.
Ce matin j’ai pris le bus de 8 heures pour aller chez le shipchandler à Tipperary Marina. J’ai acheté deux poulies pour remonter mes lazzis jack ainsi que deux mètres de cordage. J’espérais trouver des bouteilles de gaz mais il n’y en avait pas.
Le patron m’a indiqué la station BP en ville. J’ai attendu pendant une heure un bus qui finalement n’est pas passé et j’ai dû faire le trajet à pied, entre deux et trois kilomètres. A cette station il n’y avait pas non plus de bouteilles et j’ai compris qu’il fallait que je cherche à faire remplir mes bouteilles, que je ne trouverais pas de « Campingaz » ici. Le vendeur m’a dit d’aller à Night Cliff, c’est en banlieue, impossible de s’y rendre à pieds. Il faut que je m’informe un peu mieux avant de courir là bas. Avant de prendre le bus du retour je suis passé au super marché faire quelques courses, j’ai pris pour trois jours car j’espère partir mercredi après avoir fait un avitaillement.
J’ai visionné le film « Indochine » que m’a prêté Lloyd. C’est avec Catherine Deneuve. Quelle ambiance ! L’action se passe au Vietnam et une partie du film a été tourné dans la baie d’Ha Long. Cela tombe bien, que c’est beau, j’ai vraiment hâte de visiter ce pays, je suis persuadé que je vais aimer énormément.
Ce sera tout pour aujourd’hui.
A demain.
Jean Louis
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"Salut captain, Que de mésaventures, j’espère que tu as reçu ton cadeau de Noel, à l’heure qu’il est...J’imagine que tu as déjà les yeux rivés sur le large...et Bali..à ce propos je me suis balladé sur Google Earth et j’ai vu que la côte, la bas n’était pas très hospitalière en dehors de beaux mouillages je n’ ai pas trouvé de marina??? Sympas tes nouveaux cops (comme dirait Juju) ce sont des beaux bébés... Quand comptes tu lever l’ancre et combien de miles pour Bali. Ici, tout va bien...temùps pourri à Paris..tempète de ciel bleu en Provence...Demain nous allons passer la journée à Saint Trop, c’est la semaine des vieux gréments...ex New Largue...ça te rappelle des souvenirs??? En attente de tes nouvelles Ps, J’ai vu 3 fois "Indochine" quel beau film...je salive à l’avance sur la baie d’Ha Long...." Envoyé par Jacky Peudevin le 28-09-2010 à 10:27
Tue, 28 Sep 2010 09:30:00 GMT - Prêt pour reprendre la mer 130° 51 E 12°26 S
Tue, 28 Sep 2010 09:30:00 GMT - Prêt pour reprendre la mer 130° 51 E 12°26 S
11H30 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Je suis prêt pour reprendre la mer. Que de moments sympas j’ai vécu ici.
Hier soir Lloyd est venu boire l’apéritif sur Harmattan. Nous avons discuté un très long moment. Il a acheté son bateau il y a juste un an, il n’a jamais fait beaucoup de voile, il a encore plein de questions. C’était une soirée agréable.
Ce matin j’ai fait le plein d’eau et lancé une lessive avant que Trévors du bateau Anthelia me promène avec sa voiture dans tout Darwin pour essayer de trouver du gaz. C’est impossible car en Australie il n’y a pas de butane, seulement du propane. J’ai fini par acheter un petit réchaud portatif et huit cartouches de gaz de 220 gr chacune, le tout pour l’équivalent de 18 Euros. Cela me permet d’avoir une solution de secoure si je tombais en panne avec ma dernière bouteille.
J’aime beaucoup ce pays, c’est le pays des grands espaces et dès que l’on sort un peu de Darwin cela se voit. Le terre plein centrale sur les routes importantes est d’une largeur étonnante ainsi que les bas côté. L’Australie est un pays assez plat et du coup on peu voir des camions d’une longueur incroyable. J’ai vu un tracteur, très beau, énorme, qui tirait quatre remorques ! Imaginez la longueur, c’est grand comme quatre semi-remorque mis bout à bout. Pour doubler cela il faut plus d’un kilomètre.
Les gens sont sympa ici, ils ont l’esprit libre, ce sont encore des pioniers.
Puis en début d’après midi j’ai aperçu le « Lockmaster », il avait mon colis avec les réas neufs. Je me suis mis en tenu et un voisin m’a hissé en haut du mat à l’aide de mon guindeau. J’ai remonté mes deux réas neufs et j’en ai profité pour refixer mes lazzis jack. Tout s’est bien passé sauf que ma casquette s’est envolé. J’étais un peu triste car je l’aimais bien.
Demain matin je dois aller en ville pour voir la douane puis faire quelques courses de produits frais avant de prendre la mer. Je crois que je ne pourrais partir que demain soir car la marée basse est à 15h22.
A demain.
Jean Louis
11H30 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Je suis prêt pour reprendre la mer. Que de moments sympas j’ai vécu ici.
Hier soir Lloyd est venu boire l’apéritif sur Harmattan. Nous avons discuté un très long moment. Il a acheté son bateau il y a juste un an, il n’a jamais fait beaucoup de voile, il a encore plein de questions. C’était une soirée agréable.
Ce matin j’ai fait le plein d’eau et lancé une lessive avant que Trévors du bateau Anthelia me promène avec sa voiture dans tout Darwin pour essayer de trouver du gaz. C’est impossible car en Australie il n’y a pas de butane, seulement du propane. J’ai fini par acheter un petit réchaud portatif et huit cartouches de gaz de 220 gr chacune, le tout pour l’équivalent de 18 Euros. Cela me permet d’avoir une solution de secoure si je tombais en panne avec ma dernière bouteille.
J’aime beaucoup ce pays, c’est le pays des grands espaces et dès que l’on sort un peu de Darwin cela se voit. Le terre plein centrale sur les routes importantes est d’une largeur étonnante ainsi que les bas côté. L’Australie est un pays assez plat et du coup on peu voir des camions d’une longueur incroyable. J’ai vu un tracteur, très beau, énorme, qui tirait quatre remorques ! Imaginez la longueur, c’est grand comme quatre semi-remorque mis bout à bout. Pour doubler cela il faut plus d’un kilomètre.
Les gens sont sympa ici, ils ont l’esprit libre, ce sont encore des pioniers.
Puis en début d’après midi j’ai aperçu le « Lockmaster », il avait mon colis avec les réas neufs. Je me suis mis en tenu et un voisin m’a hissé en haut du mat à l’aide de mon guindeau. J’ai remonté mes deux réas neufs et j’en ai profité pour refixer mes lazzis jack. Tout s’est bien passé sauf que ma casquette s’est envolé. J’étais un peu triste car je l’aimais bien.
Demain matin je dois aller en ville pour voir la douane puis faire quelques courses de produits frais avant de prendre la mer. Je crois que je ne pourrais partir que demain soir car la marée basse est à 15h22.
A demain.
Jean Louis
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"salut JL Bon tout rentre dans l ordre. Moi je ne serai pas parti sans faire un plein total de gazole, quitte meme a retarder d un jour, car c est la securite. Mon autre pote Jean Louis qui a le 23 m de Ph Briand vient d avoir de serieux problemes par pollution ( bacteries) de fuel, c est une bonne precaution de mettre du produit anti bacteries quand tu fais tes pleins dans les pays exotiques, sinon plus de moteur plus de groupe..ces saletes mla bouchent tout. A la lecture de ton resume de ce jour je ne peux m empecher, tant pis si tu rales un coup, de te faire remarquer que si tu avais une soute a petrole de 80 l et une cuisiniere a petrole, tu ne serais pas em... avec le gaz..et tu seras emm... jusqu au bout avec les differences de nature de gaz ( bruleurs), de pressions detendeurs, raccords, etc.. Avec 90 l de petrole tu en as pour un an, en faisant du pain tous les jours, du petrole tu en trouves partout, et pas cher. Idem pour les echelons de mat, je les avais enleves sur Sagar, et puis je me suis depeche de les remettre, bien m en a pris un jour en mer en quittant Moorea vers Bora j ai eu un probleme de rea sur l artimon, je suis monte avec une ceinture de securite bien sur, et ai pu regler le probleme rapidement et sans aucune aide..idem un jour sur le grand mat avec un Pb d anemometre, et une autre fois ampoule de feu de tete de mat. Bon allez ne rales pas, tu me connais.. il fallait que je fasses ces remarques, suite a nos discussions passees a ce sujet. Bien content que tout ailles bien. Amities JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 28-09-2010 à 22:20
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"Hola captain, Quelle belle photo du haut du mat...il me suffit de la regarder pour avoir un putain de vertige...mais je l’aurai un jour, je l’aurai... Quand tu parles des australiens ( au fait tu ne nous parle plus des Australiennes??) ça donne effectivement envie de découvrir ce pays/continent avec ses camions à 4 remorques, ça doit changer de notre vieille Europe au ventre mou...Eux ils ont les tablettes de chocolat...c’est normal ils sont très sportifs ces Wallabies... A plus de tes nouvelles...je pars à St.Trop... Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 29-09-2010 à 09:07
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"Coucou, Et oui, comme Jacky, j’ai pensé au vertige en regardant ta belle photo du haut de ton mat !!!!! Je ne pourrais pas monter non plus.... ca me hérisse rien que d’y penser. Bisous Marie" Envoyé par Marie le 29-09-2010 à 13:02
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"Salut Amiral. Je m’associe aux commentaires précédents au sujet de la belle photo prise d’en haut ( c’est toujours plus joli, vu d’en haut ). Alors, après avoir appâté le mâle Européen dans votre premier billet de Darwin, pas une photo d’une Australienne belle et bronzée !!!! Je demande d’ores et déjà une saisie de tout le matériel photo à la prochaine escale. Ce n’est pas possible, il doit bien y en avoir une ou alors cachez vous ces trésors pour votre photothèque personnelle ? Allez, un petit effort.... On vous suit en on vous encourage. Amités. Gd et sa Galie" Envoyé par GD le 29-09-2010 à 17:51
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"Coucou Capitaine, Berti voudrait savoir si c’était la casquette "Harmattan" ou le bonnet "Papa Noél" qui s’est envolé. Très dommage, en tout cas! Bise de la capitaine de Largyalo!" Envoyé par Berti le 29-09-2010 à 18:45
Wed, 29 Sep 2010 09:30:00 GMT - Que d’eau, que d’eau, que d’eau ! 130° 47 E 12°26 S
Wed, 29 Sep 2010 09:30:00 GMT - Que d’eau, que d’eau, que d’eau ! 130° 47 E 12°26 S
11H30 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Quel souvenir ce départ de Darwin !
Ce matin réveil tardif, à 8 heures. Cela ne fait rien, je décide de prendre le bus de 9 heures. Je me lave rapidement, petit déjeune et vais attendre le bus. Comme avant-hier j’attends pour rien puisque le bus ne passe pas. J’apprendrais plus tard que ce bus ne passe que les weekends.
Je rentre au bateau faire une dialyse et finalement je prends le bus de 11 heures. Première mission, les douanes. C’est assez loin, il faut marcher pendant une demi-heure. Lorsque j’arrive le préposé me demande quand je pars, je lui réponds « Ce soir », il me dit alors qu’il faut passer trois jours à l’avance pour faire les papiers. Je reconnais immédiatement les douanes Australiennes dans cette réponse. Le prétexte c’est qu’il faut taper la « Clearance ». Il y a juste mon nom et le nom du bateau ainsi que le port de destination. Je trouve qu’ils exagèrent un peu.
Finalement après 20 minutes d’attente je récupère ma « Clearance » et je peux partir ce soir. Il est midi vingt, je n’aurais pas le temps de tout faire pour le bus de 13 heures, aussi je décide de m’accorder du bon temps et de visiter le vivier des crocodiles. Impressionnant ! Je regrette de ne pas avoir pris mon appareil photo. Il y a toutes sortes de reptiles, des très gros serpents, mais surtout plein de crocodiles, beaucoup de petits mais surtout des très gros. Le plus gros fait 5,5 mètres et pèse 800 kg. On peut nager dans une cage au milieu des crocodiles, je ne m’y risque pas. J’apprends que si la mâchoire de l’homme a une force de 20 kg, celle d’un crocodile a une force de 3,6 tonnes. Incroyable non ?
Puisque je vais prendre la mer, je décide de m’offrir un bon petit restaurant. Je prends un filet mignon avec des frittes. Que c’est bon.
Je vais ensuite faire mes courses de produits frais pour quinze jours et je reprends le bus de 15 heures. Une petite dialyse en arrivant, je prépare le bateau, je vais payer et à 17 heures je dis au revoir à tout le monde et me retrouve dans l’écluse. Je suis un peu ému de quitter cet endroit où tout le monde était gentil et où je me suis autant plu.
La mer est encore très basse et je m’échoue dans le passage. Il me faut bien 10 minutes pour me sortir. En fait j’avais mis le pilote pour rentrer les pare-battage mais c’est tellement étroit que j’ai fait une sortie de route. Le ciel est tout noir, je me dis que l’on v s’en prendre une terrible. Je viens juste de sortir de la passe très étroite lorsque cela commence. Un vent terrible, la mer en est toute plate et toute blanche. Puis des trombes d’eau se mettent à tomber, je vois à peine l’avant du bateau. Comme il y a beaucoup de bateaux, dont certains au mouillage, il faut faire très attention et je reste dans le cockpit. J’ai tout fermé mais je suis quand même trempé. Je n’ai jamais vu cela. Pendant plus de trois quart d’heure c’est un véritable déluge. A l’intérieur du bateau tout est trempé. Je suis content lorsque cela cesse enfin et que je distingue ce qu’il y a devant moi.
Voilà pour aujourd’hui, 8 milles au compteur.
A demain. Jean Louis
11H30 H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Quel souvenir ce départ de Darwin !
Ce matin réveil tardif, à 8 heures. Cela ne fait rien, je décide de prendre le bus de 9 heures. Je me lave rapidement, petit déjeune et vais attendre le bus. Comme avant-hier j’attends pour rien puisque le bus ne passe pas. J’apprendrais plus tard que ce bus ne passe que les weekends.
Je rentre au bateau faire une dialyse et finalement je prends le bus de 11 heures. Première mission, les douanes. C’est assez loin, il faut marcher pendant une demi-heure. Lorsque j’arrive le préposé me demande quand je pars, je lui réponds « Ce soir », il me dit alors qu’il faut passer trois jours à l’avance pour faire les papiers. Je reconnais immédiatement les douanes Australiennes dans cette réponse. Le prétexte c’est qu’il faut taper la « Clearance ». Il y a juste mon nom et le nom du bateau ainsi que le port de destination. Je trouve qu’ils exagèrent un peu.
Finalement après 20 minutes d’attente je récupère ma « Clearance » et je peux partir ce soir. Il est midi vingt, je n’aurais pas le temps de tout faire pour le bus de 13 heures, aussi je décide de m’accorder du bon temps et de visiter le vivier des crocodiles. Impressionnant ! Je regrette de ne pas avoir pris mon appareil photo. Il y a toutes sortes de reptiles, des très gros serpents, mais surtout plein de crocodiles, beaucoup de petits mais surtout des très gros. Le plus gros fait 5,5 mètres et pèse 800 kg. On peut nager dans une cage au milieu des crocodiles, je ne m’y risque pas. J’apprends que si la mâchoire de l’homme a une force de 20 kg, celle d’un crocodile a une force de 3,6 tonnes. Incroyable non ?
Puisque je vais prendre la mer, je décide de m’offrir un bon petit restaurant. Je prends un filet mignon avec des frittes. Que c’est bon.
Je vais ensuite faire mes courses de produits frais pour quinze jours et je reprends le bus de 15 heures. Une petite dialyse en arrivant, je prépare le bateau, je vais payer et à 17 heures je dis au revoir à tout le monde et me retrouve dans l’écluse. Je suis un peu ému de quitter cet endroit où tout le monde était gentil et où je me suis autant plu.
La mer est encore très basse et je m’échoue dans le passage. Il me faut bien 10 minutes pour me sortir. En fait j’avais mis le pilote pour rentrer les pare-battage mais c’est tellement étroit que j’ai fait une sortie de route. Le ciel est tout noir, je me dis que l’on v s’en prendre une terrible. Je viens juste de sortir de la passe très étroite lorsque cela commence. Un vent terrible, la mer en est toute plate et toute blanche. Puis des trombes d’eau se mettent à tomber, je vois à peine l’avant du bateau. Comme il y a beaucoup de bateaux, dont certains au mouillage, il faut faire très attention et je reste dans le cockpit. J’ai tout fermé mais je suis quand même trempé. Je n’ai jamais vu cela. Pendant plus de trois quart d’heure c’est un véritable déluge. A l’intérieur du bateau tout est trempé. Je suis content lorsque cela cesse enfin et que je distingue ce qu’il y a devant moi.
Voilà pour aujourd’hui, 8 milles au compteur.
A demain. Jean Louis
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"Salut JL c est parti ! bon vent, ( de ce cote la ca a bien commence !!) on va te suivre par internet, a+ amities JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 30-09-2010 à 10:39
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"bonjour jean louis ça y est ,vous voila reparti vers d’autre horizon.C’est toujours aussi pationnant de voyager avec vous.Quand vous serez de retour a Marseille ,vos aventures vont nous manquer La route du rhum par de st malo le 31 octobre.86 skippers sont engagés.Reccord a battre pour cette traversée 7jours et 17h,c’est un autre monde.Le plus gros bateaux ,le multicoques de CAMAS 32m de long,23m de large et 16 tonnes piloté par un homme de 63 kg et meusure 1,70.La compétition est ouverte également au 40 pieds(regis en fait parti)voila quelques news de cette course. je vous souhaite une belle navigation. jean louis ,votre retour en méditeranée ce fait par ou? noel" Envoyé par morin.noel le 30-09-2010 à 12:18
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"Hola captain, Alors c’est rouparti, comme dirai notre vieux copain camarguo-anglais... Tu n’en n’a pas marre de toutes ces émotions...les trombes d’eau du départ, les bouées à perpete et surtout le gros cata aveugle...ça doit faire très peur. Je suis allé voir ta position sur G/E et j’ai vu tes cailloux Hibernia et Ashmore, le plus petit des 2 au S/E du gros n’est pas nommé, cela dit il est magnifique, s"agit il? de Hibernia? il est peu fréquentable...quand même. A l’Est ( 124.19°, 12.24° ) il y a une enorme nappe de pétrole émanant d’une fuite de plateforme qui a eu lieu en 2009. Le WWF, explique qu’il y a eu pendant plusieurs jours 400 barrils à la mer par jour...et que des dizaines de milliers de tortues, serpents de mer, dauphins et autres qui l’ont ingéré sont condamnés " many will die "...ça fait froid dans le dos.. A part ça je vois que tu as toiujours aussi peu de fond sous la quille, normal tu es toujours sur le plateau...alors qu’au large, plein Sud de Bali il y a presque 7000m... J’imagine que si tout va bien tu seras Dimanche à la ponte S/O de Timor...fais tu un stop? J’étais hier à St Trop, on a pris un bateau pour se ballader au milieu des vieux gréments de course ( il y en avait un de 1896, magnifique ) et des immenses monocoques modernes de course...quel spectacle... Tu sais, je me disais que si tu étais rentré fin Novembre on pourrait peut être organiser un week end départ de course du Rhum à St Malo ( notre copain Régis s’entraine déjà sur son Pogo ) et pourquoi pas avec les fins météorologues de Qimper??? Bonne Nav., captain Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 30-09-2010 à 13:40
Thu, 30 Sep 2010 10:00:00 GMT - En mer de Timor 128° 56 E 11°57 S
Thu, 30 Sep 2010 10:00:00 GMT - En mer de Timor 128° 56 E 11°57 S
12H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Me voici en mer de Timor, Tout le monde connaît ce nom, malheureusement à cause de la dispute dans le Timor Oriental. Cette île est assez longue, orientée Est Ouest. La partie orientale, ancienne colonie Portugaise est indépendante, c’est la République du Timor Orientale. La partie Ouest fait partie de l’Indonésie, ancienne colonie Hollandaise, qui convoite la partie orientale.
Je me dirige sur la pointe sud ouest de l’île, à 450 miles au nord ouest de Darwin. Mon problème est que sur la route directe il y a deux récifs, Hibernia et Ashmore et que malheureusement cette zone est mal couverte par la cartographie Navionics. Elle se trouve à la limite de la cartouche « Australie » et de la cartouche « Océan Indien – Chine » et une carte de détail a été omise. J’aurais bien voulu m’arrêter sur ces récifs car paraît il la couleur de l’eau est exceptionnelle mais sans carte de détail je suis obligé de donner un bon tour à ces récifs. Un autre danger, se situant lui aussi au sud de l’île de Timor, ce sont les plateformes pétrolières avec leurs câbles de fixation qui les débordent de façon importante. Je fais actuellement une route Ouest Nord Ouest pour passer au nord des récifs et des plateformes pétrolières.
Je n’ai pas beaucoup dormi cette nuit. Il a déjà fallu sortir de la zone du port de Darwin. Il faut savoir que le chenal est étroit et que les deux bouées, la rouge et la verte qui marquent l’entrée du port sont à 20 miles de celui-ci ! C'est-à-dire qu’il faut quatre heures de moteur pour être sorti du port. Et puis ensuite il a fallu gérer le trafic des bateaux dans cette zone.
En Australie, il y a des grands catamarans de travail. Ils sont énormes, gros comme des petits ferrys, en aluminium et servent aussi bien à la pêche qu’au transport de voitures, camions ….
Il est une heure du matin, je ne dors pas, je me repose allongé sur ma couchette. Tout d’un coup l’alarme collision retentie. Je me lève tranquillement, et me rends à la table à carte. Je valide l’alarme et constate qu’il y a un écho juste devant moi à un quart de mile. Je me précipite dehors pour constater qu’un de ces catamarans me viens droit dessus, pile sur ma route. Il est si près que je me rends compte que je vais m’encastrer sous lui, je vois très bien sa coque avec son feu rouge sur mon tribord et celle avec son feu vert sur mon bâbord. Je bondis sur la barre, appuie sur le bouton « Standby » du pilote et jette la barre à droite toute. Quelques dizaines de secondes plus tard, le catamaran défile toutes lumières allumées sur mon bâbord. Il n’a pas dévié d’un pouce. Je pense qu’il n’y avait personne sur la passerelle, ils ne m’ont pas vu. Lorsque l’on arrive ainsi face à face, le système d’alarme réagit très tard car la surface pour réfléchir l’onde radar est très petite. C’est la première fois que j’évite une collision d’aussi près. Il va sans dire qu’après avoir vécu cela il est très difficile de trouver le sommeil. Dès que cela commence à venir, il faut que je me lève pour voir s’il n’y a rien devant.
Ce matin, vers dix heures trente, je suis en pleine dialyse, quand un avion me survole au ras des mats. Puis juste après, la VHF se mets à crachoter. Quelqu'un parle, Il cherche à parler avec un ketch blanc, position 12°02S, 129° 39E. Je demande à ce qu’il répète la position. Pas d’erreur c’est bien moi. Nous passons sur le canal 72 et je dois dire le nom du bateau, épeler, dire son port d’attache, d’où je viens, où je vais …. Cela semble le satisfaire et je peux terminer ma dialyse tranquillement.
Puis en début d’après midi, je termine ma dialyse et sors sur le pont pour mettre ma poche à vider, je vois alors que je suis entouré de dauphins. Je prends la caméra et vais à l’avant du bateau, sur la delphinière. Quel spectacle ! Il y en a une trentaine. Il y a les papas, ils sont longs et gros, entre 2,5 et 3 mètres. Ils sont sous la delphinière, le plus près possible de l’étrave. Et puis il y a les mamans avec les bébés. Que c’est émouvant, il y en a de tous les âges et de toutes les tailles. Ils nagent toujours ensemble, le bébé est comme collé à la mère. Les mères restent un peu plus loin et à l’écart des autres. Il y a un petit qui m’émeut particulièrement, il fait entre 40 et 60 centimètres, on dirait une bonite. Il fait des bêtises, par moment il saute hors de l’eau un peu n’importe comment, c’est trop drôle. Le spectacle dure plus d’une heure. Je n’arrive pas à m’en lasser. Et puis tout à coup je constate que nous sommes en train de croiser un serpent de mer, il nage à la surface de l’eau. Il est crème avec des anneaux marrons et fait environ un mètre cinquante de long pour 3 ou 4 centimètres de diamètre. Je me demande ce qu’il fait là si loin des côtes.
On voit que la saison de la mousson de sud est se termine car il n’y a pas beaucoup de vent. Hier soir je suis parti au moteur, pas du tout de vent. Cela s’est levé un tout petit peu vers midi, j’ai déroulé le génois et j’étais moteur et voile jusqu’à 15 heures où j’ai coupé le moteur. Cela n’a pas duré, à 16 heures je dois remettre le moteur en marche.
Ce soir le compteur journalier indique 119 miles.
A demain.
Jean Louis
12H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Me voici en mer de Timor, Tout le monde connaît ce nom, malheureusement à cause de la dispute dans le Timor Oriental. Cette île est assez longue, orientée Est Ouest. La partie orientale, ancienne colonie Portugaise est indépendante, c’est la République du Timor Orientale. La partie Ouest fait partie de l’Indonésie, ancienne colonie Hollandaise, qui convoite la partie orientale.
Je me dirige sur la pointe sud ouest de l’île, à 450 miles au nord ouest de Darwin. Mon problème est que sur la route directe il y a deux récifs, Hibernia et Ashmore et que malheureusement cette zone est mal couverte par la cartographie Navionics. Elle se trouve à la limite de la cartouche « Australie » et de la cartouche « Océan Indien – Chine » et une carte de détail a été omise. J’aurais bien voulu m’arrêter sur ces récifs car paraît il la couleur de l’eau est exceptionnelle mais sans carte de détail je suis obligé de donner un bon tour à ces récifs. Un autre danger, se situant lui aussi au sud de l’île de Timor, ce sont les plateformes pétrolières avec leurs câbles de fixation qui les débordent de façon importante. Je fais actuellement une route Ouest Nord Ouest pour passer au nord des récifs et des plateformes pétrolières.
Je n’ai pas beaucoup dormi cette nuit. Il a déjà fallu sortir de la zone du port de Darwin. Il faut savoir que le chenal est étroit et que les deux bouées, la rouge et la verte qui marquent l’entrée du port sont à 20 miles de celui-ci ! C'est-à-dire qu’il faut quatre heures de moteur pour être sorti du port. Et puis ensuite il a fallu gérer le trafic des bateaux dans cette zone.
En Australie, il y a des grands catamarans de travail. Ils sont énormes, gros comme des petits ferrys, en aluminium et servent aussi bien à la pêche qu’au transport de voitures, camions ….
Il est une heure du matin, je ne dors pas, je me repose allongé sur ma couchette. Tout d’un coup l’alarme collision retentie. Je me lève tranquillement, et me rends à la table à carte. Je valide l’alarme et constate qu’il y a un écho juste devant moi à un quart de mile. Je me précipite dehors pour constater qu’un de ces catamarans me viens droit dessus, pile sur ma route. Il est si près que je me rends compte que je vais m’encastrer sous lui, je vois très bien sa coque avec son feu rouge sur mon tribord et celle avec son feu vert sur mon bâbord. Je bondis sur la barre, appuie sur le bouton « Standby » du pilote et jette la barre à droite toute. Quelques dizaines de secondes plus tard, le catamaran défile toutes lumières allumées sur mon bâbord. Il n’a pas dévié d’un pouce. Je pense qu’il n’y avait personne sur la passerelle, ils ne m’ont pas vu. Lorsque l’on arrive ainsi face à face, le système d’alarme réagit très tard car la surface pour réfléchir l’onde radar est très petite. C’est la première fois que j’évite une collision d’aussi près. Il va sans dire qu’après avoir vécu cela il est très difficile de trouver le sommeil. Dès que cela commence à venir, il faut que je me lève pour voir s’il n’y a rien devant.
Ce matin, vers dix heures trente, je suis en pleine dialyse, quand un avion me survole au ras des mats. Puis juste après, la VHF se mets à crachoter. Quelqu'un parle, Il cherche à parler avec un ketch blanc, position 12°02S, 129° 39E. Je demande à ce qu’il répète la position. Pas d’erreur c’est bien moi. Nous passons sur le canal 72 et je dois dire le nom du bateau, épeler, dire son port d’attache, d’où je viens, où je vais …. Cela semble le satisfaire et je peux terminer ma dialyse tranquillement.
Puis en début d’après midi, je termine ma dialyse et sors sur le pont pour mettre ma poche à vider, je vois alors que je suis entouré de dauphins. Je prends la caméra et vais à l’avant du bateau, sur la delphinière. Quel spectacle ! Il y en a une trentaine. Il y a les papas, ils sont longs et gros, entre 2,5 et 3 mètres. Ils sont sous la delphinière, le plus près possible de l’étrave. Et puis il y a les mamans avec les bébés. Que c’est émouvant, il y en a de tous les âges et de toutes les tailles. Ils nagent toujours ensemble, le bébé est comme collé à la mère. Les mères restent un peu plus loin et à l’écart des autres. Il y a un petit qui m’émeut particulièrement, il fait entre 40 et 60 centimètres, on dirait une bonite. Il fait des bêtises, par moment il saute hors de l’eau un peu n’importe comment, c’est trop drôle. Le spectacle dure plus d’une heure. Je n’arrive pas à m’en lasser. Et puis tout à coup je constate que nous sommes en train de croiser un serpent de mer, il nage à la surface de l’eau. Il est crème avec des anneaux marrons et fait environ un mètre cinquante de long pour 3 ou 4 centimètres de diamètre. Je me demande ce qu’il fait là si loin des côtes.
On voit que la saison de la mousson de sud est se termine car il n’y a pas beaucoup de vent. Hier soir je suis parti au moteur, pas du tout de vent. Cela s’est levé un tout petit peu vers midi, j’ai déroulé le génois et j’étais moteur et voile jusqu’à 15 heures où j’ai coupé le moteur. Cela n’a pas duré, à 16 heures je dois remettre le moteur en marche.
Ce soir le compteur journalier indique 119 miles.
A demain.
Jean Louis
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"salut l ami, et ben quelle frayeur avec le gros Cata! je comprends que tu aies eu du mal a dormir apres cela. Je ne me souviens plus si tu as un recepteur AIS ? de toutes facons dans le canal de mozambique la deuxieme fois que je l ai fait nous avions un AIS mais plein de bateaux ne respectent pas l obligation de le mettre en service et de plus de tres nombreux bateaux locaux ne l ont pas. Tu as eu de la chance que le serpent rencontre en mer n essaie pas de monter sur le bateau, en Caledonie ils le font parfois, de jour on peut les en empecher mais de nuit... Tres sympa la renconte avec les dauphins.. Je te souhaite une bonne nav , amities JL" Envoyé par Pierrefeu jean Louis le 30-09-2010 à 22:16
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"que d’aventures c’est merveilleux bravo pour votre maitrisequand àmoi tout va bien tristesse phillipinepart elle va à un mariage a bruxelles ensuite paris et l’ amerique amitiès roselyne d " Envoyé par roselynedemeestere le 01-10-2010 à 09:15
Fri, 1 Oct 2010 11:00:00 GMT - Quelle journée agréable 127° 00 E 11°44 S
Fri, 1 Oct 2010 11:00:00 GMT - Quelle journée agréable 127° 00 E 11°44 S
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Hé oui, encore un fuseau horaire d’effacé. Ce matin j’ai reculé d’une heure toutes les pendules du bord.
Quelle journée agréable ! La nuit s’est bien passée, au moteur et à 4 heures du matin j’ai abattu la grand voile car un énorme orage arrivait par l’arrière.
Debout à 6 heures, j’espérais pouvoir utiliser les voiles mais j’ai dû attendre 9 heures que le vent s’établisse pour déborder la grand voile, mettre le génois sur l’autre bord ainsi que l’artimon que j’ai assuré par une retenue de bôme. Cela m’a permis de couper enfin le moteur. Ce n’est pas folichon, j’avance autour de 4 nœuds mais de toute façon je ne pourrais pas rejoindre Bali avec uniquement le moteur, il va bien falloir que je fasse un peu de voile. Heureusement il y a un courant portant entre 1 et 2 nœuds qui m’aide énormément.
Beaucoup de monde sur cette mer de Timor, ce matin vers 9 heures, lorsque je m’occupais de mes voiles mes amis les gardes côtes Australiens sont à nouveau passés avec leur énorme bimoteur. Ils arrivent par derrière et descendent des nuages pour passer à 50 mètres du bateau, au niveau des mats. Puis ils remontent sur l’avant dans les nuages. Ils ont parlés dans la VHF mais j’étais dehors, je n’ai pas compris.
Puis en milieu de matinée j’ai croisé un cargo et en début d’après midi c’est un navire de guerre qui m’a doublé.
Et qu’elle drôle de rencontre, ce matin, juste après avoir été survolé par les autorités, j’aperçois au loin, à quelques centaines de mètres, ce qui me semble être au début une embarcation de fortune. Cela dépasse d’environ deux mètres de la surface de la mer. Puis lorsque je me rapproche, je m’aperçois que c’est un arbre. Pas un tronc d’arbre, un arbre avec ses branches et ses racines, un arbre énorme dont les racines émergent de la mer à plus de deux mètres de haut. Je le croise à cinquante mètres environ et je me dis que je suis content d’avoir un bateau à quille longue car à quelques dizaines de mètres j’aurais pût le percuter.
Il fait un temps magnifique et avec cette petite brise la chaleur est très supportable. Cela fait deux mois exactement que je suis parti de Tahiti, quelle balade ! J’ai l’impression que cela fait une éternité.
110 miles au compteur journalier. A demain.
Jean Louis
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Hé oui, encore un fuseau horaire d’effacé. Ce matin j’ai reculé d’une heure toutes les pendules du bord.
Quelle journée agréable ! La nuit s’est bien passée, au moteur et à 4 heures du matin j’ai abattu la grand voile car un énorme orage arrivait par l’arrière.
Debout à 6 heures, j’espérais pouvoir utiliser les voiles mais j’ai dû attendre 9 heures que le vent s’établisse pour déborder la grand voile, mettre le génois sur l’autre bord ainsi que l’artimon que j’ai assuré par une retenue de bôme. Cela m’a permis de couper enfin le moteur. Ce n’est pas folichon, j’avance autour de 4 nœuds mais de toute façon je ne pourrais pas rejoindre Bali avec uniquement le moteur, il va bien falloir que je fasse un peu de voile. Heureusement il y a un courant portant entre 1 et 2 nœuds qui m’aide énormément.
Beaucoup de monde sur cette mer de Timor, ce matin vers 9 heures, lorsque je m’occupais de mes voiles mes amis les gardes côtes Australiens sont à nouveau passés avec leur énorme bimoteur. Ils arrivent par derrière et descendent des nuages pour passer à 50 mètres du bateau, au niveau des mats. Puis ils remontent sur l’avant dans les nuages. Ils ont parlés dans la VHF mais j’étais dehors, je n’ai pas compris.
Puis en milieu de matinée j’ai croisé un cargo et en début d’après midi c’est un navire de guerre qui m’a doublé.
Et qu’elle drôle de rencontre, ce matin, juste après avoir été survolé par les autorités, j’aperçois au loin, à quelques centaines de mètres, ce qui me semble être au début une embarcation de fortune. Cela dépasse d’environ deux mètres de la surface de la mer. Puis lorsque je me rapproche, je m’aperçois que c’est un arbre. Pas un tronc d’arbre, un arbre avec ses branches et ses racines, un arbre énorme dont les racines émergent de la mer à plus de deux mètres de haut. Je le croise à cinquante mètres environ et je me dis que je suis content d’avoir un bateau à quille longue car à quelques dizaines de mètres j’aurais pût le percuter.
Il fait un temps magnifique et avec cette petite brise la chaleur est très supportable. Cela fait deux mois exactement que je suis parti de Tahiti, quelle balade ! J’ai l’impression que cela fait une éternité.
Sat, 02 Oct 2010 11:00:00 GMT - Mes amis les gardes-côtes Australiens 125° 14E 11°32S
Sat, 02 Oct 2010 11:00:00 GMT - Mes amis les gardes-côtes Australiens 125° 14E 11°32S
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
A neuf heures pétantes, j’entends le vrombissement caractéristique du bimoteur de mes amis les gardes-côtes Australiens. Je sors rapidement dans le cockpit pour les regarder passer. Je n’arrive pas à me lasser de regarder un avion passer si près, ils sont à 50 mètres, au ras de mes mâts et toujours sur le côté tribord du bateau. Je les regarde remonter dans les nuages et comme on est en limite de « EEZ », la limite de zone économique exclusive Australienne, l’avion fait demi tour et repars vers l’Australie. Je n’en reviens pas de les voir encore aujourd’hui car je suis maintenant à près de 600 kilomètres de Darwin.
J’allume aussitôt ma VHF et celle-ci ne tarde pas à se mettre à crachoter puis le garde-côte demande à parler au ketch français. Je réponds, on se souhaite le « Good morning » et il me demande de passer sur le canal 72. Il me demande alors de confirmer que je viens de Darwin et que je vais à Singapour puis me demande de confirmer que le bateau (dont il a oublié le nom semble-t-il) est immatriculé à Marseille. Il me souhaite ensuite bonne route.
Depuis que je suis dans les eaux Australiennes, il ne s’est pas passé une journée sans que je sois survolé à très basse altitude par les gardes-côtes. A chaque fois ils ont essayé de rentrer en contact par VHF. Je n’ai pas toujours répondu car je n’étais pas préparé mais je trouve cela très bien et surtout très rassurant. Ce qui m’étonne c’est que je n’ai vu cela dans aucun autre pays.
J’ai encore croisé du monde aujourd’hui, un beau paquebot de croisière et deux cargos. Tous trois venaient d’Indonésie pour se rendre sur l’Australie.
Normalement la saison favorable pour cette traversée va de mai à fin septembre. Nous sommes maintenant début octobre, c’est la fin de la mousson de sud est et le temps est conforme à la saison, des calmes plats, un alizé extrêmement faiblard et de violents grains. Du coup je me traine entre 3 et 4 nœuds, quand cela descend en dessous de trois nœuds j’envoie le moteur et cet après midi j’ai subit un très gros orage, heureusement sans vent de force démesurée.
Il n’y a que 950 miles entre Darwin et Bali, mais je crois que je vais mettre une dizaine de jours, je ne peux pas tout faire au moteur, je suis obligé de me trainer avec le vent que je reçois. Je vais néanmoins utiliser une bonne partie de mes réserves de gasoil et je vais donc devoir faire un stop à Bali pour refaire le plein. Entre Bali et Singapour, je dois m’attendre au même type de temps avec énormément de calmes et de grains.
Aujourd’hui c’est seulement 96 miles au compteur journalier, 4 nœuds de moyenne.
A demain.
Jean Louis
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
A neuf heures pétantes, j’entends le vrombissement caractéristique du bimoteur de mes amis les gardes-côtes Australiens. Je sors rapidement dans le cockpit pour les regarder passer. Je n’arrive pas à me lasser de regarder un avion passer si près, ils sont à 50 mètres, au ras de mes mâts et toujours sur le côté tribord du bateau. Je les regarde remonter dans les nuages et comme on est en limite de « EEZ », la limite de zone économique exclusive Australienne, l’avion fait demi tour et repars vers l’Australie. Je n’en reviens pas de les voir encore aujourd’hui car je suis maintenant à près de 600 kilomètres de Darwin.
J’allume aussitôt ma VHF et celle-ci ne tarde pas à se mettre à crachoter puis le garde-côte demande à parler au ketch français. Je réponds, on se souhaite le « Good morning » et il me demande de passer sur le canal 72. Il me demande alors de confirmer que je viens de Darwin et que je vais à Singapour puis me demande de confirmer que le bateau (dont il a oublié le nom semble-t-il) est immatriculé à Marseille. Il me souhaite ensuite bonne route.
Depuis que je suis dans les eaux Australiennes, il ne s’est pas passé une journée sans que je sois survolé à très basse altitude par les gardes-côtes. A chaque fois ils ont essayé de rentrer en contact par VHF. Je n’ai pas toujours répondu car je n’étais pas préparé mais je trouve cela très bien et surtout très rassurant. Ce qui m’étonne c’est que je n’ai vu cela dans aucun autre pays.
J’ai encore croisé du monde aujourd’hui, un beau paquebot de croisière et deux cargos. Tous trois venaient d’Indonésie pour se rendre sur l’Australie.
Normalement la saison favorable pour cette traversée va de mai à fin septembre. Nous sommes maintenant début octobre, c’est la fin de la mousson de sud est et le temps est conforme à la saison, des calmes plats, un alizé extrêmement faiblard et de violents grains. Du coup je me traine entre 3 et 4 nœuds, quand cela descend en dessous de trois nœuds j’envoie le moteur et cet après midi j’ai subit un très gros orage, heureusement sans vent de force démesurée.
Il n’y a que 950 miles entre Darwin et Bali, mais je crois que je vais mettre une dizaine de jours, je ne peux pas tout faire au moteur, je suis obligé de me trainer avec le vent que je reçois. Je vais néanmoins utiliser une bonne partie de mes réserves de gasoil et je vais donc devoir faire un stop à Bali pour refaire le plein. Entre Bali et Singapour, je dois m’attendre au même type de temps avec énormément de calmes et de grains.
Aujourd’hui c’est seulement 96 miles au compteur journalier, 4 nœuds de moyenne.
A demain.
Jean Louis
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"Salut,
et bien, voici encore une petite journée bien sympa... Bon, le manque de vent n’est pas cool, mais c’est la vie, aussi. Dommage qu’Emeric n’aille à Shanghai qu’au mois de Mai prochain, sinon vous auriez pu faire une petite causette. Allez, bonne continuation et bisous. Marie" Envoyé par Marie le 03-10-2010 à 21:10
Sun, 03 Oct 2010 11:00:00 GMT - Entre Ashmore reef et le Timor occidental 123° 17E 11°18S
Sun, 03 Oct 2010 11:00:00 GMT - Entre Ashmore reef et le Timor occidental 123° 17E 11°18S
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Ce soir je suis à l’extrême pointe sud ouest du Timor occidental, le Timor Indonésien. Au sud de Kupang, et au sud de l’île Roti. Je suis ainsi très au nord de « Ashmore reef » dont je n’ai malheureusement pas de cartes de détail.
Encore une journée identique aux précédentes, grand soleil, mer plate, 11 à 12 nœuds de vent qui se lève vers 9 heures du matin. La nuit dernière j’ai envoyé le moteur vers 3 heures car le vent était totalement tombé puis je l’ai coupé vers 9 heures lorsque les voiles ont recommencé à porter. Ce n’est pas très brillant mais j’avance quand même autour de 4 nœuds et un petit courant porteur me fait gagner entre un demi et un nœud. Ah ! Les moyennes de la traversée du Pacifique à près de 7,5 nœuds sont bien loin. Je sens que la saison se termine. Et puis vers 18 heures, un très gros grain. C’était tout noir sur tribord et à l’arrière, le radar situait l’orage à 6 miles sur tribord, j’ai quand même roulé le génois. Il n’a pas plu mais le vent est monté d’un coup, m’obligeant à prendre deux ris d’un coup dans la grand voile et le bateau est parti entre 6 et 7 nœuds. A 19 heures, le vent souffle toujours et le bateau file.
C’est vers 10h45 qu’est passé l’avion des gardes-côtes. Etonnant car je n’étais plus dans les eaux Australiennes, je longeais l’Indonésie. Nous avons échangés quelques mots. Cette fois l’opérateur a demandé à parler au bateau « Harmattan » et il m’a demandé le port d’immatriculation du navire. Un contrôle quoi. Je me demande jusqu’où vont-ils me suivre ainsi. Lorsque j’ai effectué les papiers de sortie j’ai dit que mon prochain port de destination était Singapour, mais je crois que je vais être obligé de faire un stop à Bali pour refaire du gasoil car le moteur tourne énormément. J’espère que cela ne va pas me créer de problèmes.
Encore des rencontres aujourd’hui, ce matin c’était un gros porte containers et cet après midi, beaucoup plus intéressant, le grand voilier d’un pêcheur Indonésien qui revenait du récif Ashmore et rentrait sur le Timor. Dommage, je l’ai repéré alors que je terminais ma dialyse, en sortant la poche pour la vider et il était déjà assez loin sur mon tribord arrière. J’aurais bien aimé le voir de plus près avec son grand bout dehors, son immense bôme, grande comme un mat, qui monte à 30 degrés et sa grand voile très creuse de couleur vert clair ainsi que le génois. Puis vers 17 heures un autre voilier identique sur mon avant, il revient également de Ashmore. Je suis étonné de la vitesse de ce voilier. Il faut dire qu’ils ont une surface de voilure impressionnante et puis il est peut être aidé par son moteur car la côte est encore loin.
Je n’en reviens pas, cela fait déjà un mois que je suis en Australie. J’ai beaucoup aimé ce pays, surtout Darwin car Thursday n’est pas représentatif de l’Australie. Je crois que j’aimerais vivre ici, j’aime la mentalité des gens, cette notion de grands espaces et de liberté. C’est un peu comme le Canada sous les tropiques. Tout le monde est prêt à s’entraider. J’ai également aimé leurs habitations, ces petites résidences très modernes avec les garages au réez de chaussée et l’habitation à l’étage. Je ne vous ai pas dit mais à l’aquarium j’ai vu le crocodile qui a tourné dans le film « Crocodile Dundee ». Il a plus de 80 ans. Je n’imaginais pas qu’un crocodile puisse vivre si vieux.
Voilà pour aujourd’hui, 102 miles au compteur, 435 depuis le départ de Darwin. A demain.
Jean Louis
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Ce soir je suis à l’extrême pointe sud ouest du Timor occidental, le Timor Indonésien. Au sud de Kupang, et au sud de l’île Roti. Je suis ainsi très au nord de « Ashmore reef » dont je n’ai malheureusement pas de cartes de détail.
Encore une journée identique aux précédentes, grand soleil, mer plate, 11 à 12 nœuds de vent qui se lève vers 9 heures du matin. La nuit dernière j’ai envoyé le moteur vers 3 heures car le vent était totalement tombé puis je l’ai coupé vers 9 heures lorsque les voiles ont recommencé à porter. Ce n’est pas très brillant mais j’avance quand même autour de 4 nœuds et un petit courant porteur me fait gagner entre un demi et un nœud. Ah ! Les moyennes de la traversée du Pacifique à près de 7,5 nœuds sont bien loin. Je sens que la saison se termine. Et puis vers 18 heures, un très gros grain. C’était tout noir sur tribord et à l’arrière, le radar situait l’orage à 6 miles sur tribord, j’ai quand même roulé le génois. Il n’a pas plu mais le vent est monté d’un coup, m’obligeant à prendre deux ris d’un coup dans la grand voile et le bateau est parti entre 6 et 7 nœuds. A 19 heures, le vent souffle toujours et le bateau file.
C’est vers 10h45 qu’est passé l’avion des gardes-côtes. Etonnant car je n’étais plus dans les eaux Australiennes, je longeais l’Indonésie. Nous avons échangés quelques mots. Cette fois l’opérateur a demandé à parler au bateau « Harmattan » et il m’a demandé le port d’immatriculation du navire. Un contrôle quoi. Je me demande jusqu’où vont-ils me suivre ainsi. Lorsque j’ai effectué les papiers de sortie j’ai dit que mon prochain port de destination était Singapour, mais je crois que je vais être obligé de faire un stop à Bali pour refaire du gasoil car le moteur tourne énormément. J’espère que cela ne va pas me créer de problèmes.
Encore des rencontres aujourd’hui, ce matin c’était un gros porte containers et cet après midi, beaucoup plus intéressant, le grand voilier d’un pêcheur Indonésien qui revenait du récif Ashmore et rentrait sur le Timor. Dommage, je l’ai repéré alors que je terminais ma dialyse, en sortant la poche pour la vider et il était déjà assez loin sur mon tribord arrière. J’aurais bien aimé le voir de plus près avec son grand bout dehors, son immense bôme, grande comme un mat, qui monte à 30 degrés et sa grand voile très creuse de couleur vert clair ainsi que le génois. Puis vers 17 heures un autre voilier identique sur mon avant, il revient également de Ashmore. Je suis étonné de la vitesse de ce voilier. Il faut dire qu’ils ont une surface de voilure impressionnante et puis il est peut être aidé par son moteur car la côte est encore loin.
Je n’en reviens pas, cela fait déjà un mois que je suis en Australie. J’ai beaucoup aimé ce pays, surtout Darwin car Thursday n’est pas représentatif de l’Australie. Je crois que j’aimerais vivre ici, j’aime la mentalité des gens, cette notion de grands espaces et de liberté. C’est un peu comme le Canada sous les tropiques. Tout le monde est prêt à s’entraider. J’ai également aimé leurs habitations, ces petites résidences très modernes avec les garages au réez de chaussée et l’habitation à l’étage. Je ne vous ai pas dit mais à l’aquarium j’ai vu le crocodile qui a tourné dans le film « Crocodile Dundee ». Il a plus de 80 ans. Je n’imaginais pas qu’un crocodile puisse vivre si vieux.
Voilà pour aujourd’hui, 102 miles au compteur, 435 depuis le départ de Darwin. A demain.
Jean Louis
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"Hi Captain, ça avance bien finalement malgré le vent Volvo. Je viens de regarder ta position sur G/E, c’est dommage que tu n’aies pas le temps de faire un stop à l’ouest du Timor occidental, il y a des plages de sable blanc et des lagons de folie...Tu vas surement passer ou à proximité de la mer de Savu, ils exliquent que c’est la l’intersection entre les 2 océans Pacifique et Indien et c’est " l’autoroute " des cétaces et des tortues...plus de 14 espèces de baleines y compris la célèbre baleine bleue, la plus dangereuse... Tout ça grace aux profondeurs importantes, of course. Bon petite revue de presse : Grève des dockers à Fos, pénurie de carburants surtout en corse...tu te rends compte les corses ne vont pas pouvoir travailler...7 eme titre mondial consécutif pour Sebastien Loeb dans sa cour...Rallye de France...chez lui à Haguenau...il y a eu une tentative de coup d’état en Equateur...des morts...a priori la situation est stabilisée...La réforme des retraites motivent les Français à manifester pratiquement chaque semaine...c’est chaud...Grosse menace terroriste en France et en Allemagne...d’après les américains Al Quaida viserait la Tour Effel...5 otages français enlevés au Niger par Al Qaida...photo à la une de toutes le presses le 1er Oct. ou on les voit sous la menace armée des ravisseurs...cagoulés,..Tony Curtis est décédé à l’age de 85 ans...Ouverture le we dernier du Mondial de l’auto à Paris...plein de belles choses, une nouvelle Audi A7,..une Ferrari de 700cv à 1.5 million d’€... voila mon petit résumé.. Bonne nav.Captain Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 04-10-2010 à 11:18
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"Bonsoir Amiral. La mer et la route peuvent être enchanteresses ou traîtresses et nos passions respectives nous le rappellent régulièrement. La traîtresse a frappé samedi du côté d’Hazebrouck par une bande blanche bien humide et voilà ma Galie au sol. Fracture de l’omoplate et 4 semaines dans un carcan. Elle a déjà envie de remonter sur sa moto ! Passion, quand tu nous tiens.............! Bon vent, j’espère. Soyez prudent. Amitiés GD" Envoyé par gd le 04-10-2010 à 19:19
Mon, 04 Oct 2010 11:00:00 GMT - Dans la mer de Savu 121° 19E 10°52S
Mon, 04 Oct 2010 11:00:00 GMT - Dans la mer de Savu 121° 19E 10°52S
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Hé bien oui, je suis en mer de Savu. Mon institutrice, madame André, avait dû me parler également de cette mer mais son nom, certainement pas assez exotique, ne m’avait pas marqué ni fait rêver. Je longe maintenant par le sud toute la succession des îles de l’Indonésie du sud. Je dois rester assez au large, disons à une vingtaine de miles, afin de continuer à bénéficier du courant portant à l’ouest. Je suis ce soir à exactement 380 miles du port de Benoa, à l’extrême sud de l’île de Bali.
N’étant pas en possession du CAIT, le fameux permis de navigation Indonésien, je n’ai théoriquement pas le droit de m’arrêter à Bali. J’ai cependant envoyé un mail au directeur de la marina qui m’a répondu que je pouvais faire un stop et refaire mon plein de gasoil. Qu’entend-t-il par stop ? L’idéal serait de pouvoir rester 24 heures, histoire de voir la ville, l’ambiance et faire un restaurant ainsi qu’un peu de produits frais. Sur le site de la marina il est précisé que si l’on n’a pas le CAIT on risque une très lourde amende.
Après le fort orage d’hier soir la nuit s’est bien passée et j’ai dormi comme un bébé. A trois heures je me suis levé pour mettre le moteur en marche car il n’y avait plus de vent. J’ai constaté alors que le speedo ne fonctionnait plus, je n’avais donc plus de vitesse ni de distance parcourue. Ce matin au réveil il fonctionnait à nouveau. Il s’agit d’une petite roue à aubes sous la coque du bateau. Si une petite algue se prend dedans, la roue ne tourne plus et il n’y a plus de vitesse. On peut sortir la sonde, il faut aller vite car cela laisse un trou d’environ 3 centimètres de diamètre dans la coque et l’eau rentre très vite. J’ai une fausse sonde que j’insère dans le trou le temps de nettoyer la roue à aube. C’est incroyable comme ces mers chaudes ne salissent pas. Je n’ai pas nettoyé la sonde depuis mon carénage en Martinique alors qu’à Port Saint Louis du Rhône je dois la nettoyer tous les quinze jours.
L’Australie c’est finie, je n’ai pas vu mes gardes-côtes aujourd’hui. J’ai compris pourquoi je les voyais tous les jours, le récif Ashmore fait parti du territoire Australien bien qu’étant situé à moins de 100 miles des côtes Indonésiennes. Les Australiens doivent luter contre l’immigration clandestine et çà leur est arrivé de retrouver une centaine de clandestins sur le récif.
Ce matin de bonne heure un porte containers m’a doublé à moins d’un mile puis vers midi c’est un gazier avec ses 4 très grosses bombonnes qui est passé au large. Celui là on n’a pas envie qu’il passe très près, c’est une véritable bombe flottante. Pendant mon déjeuner, c’est un pécheur qui est passé pas loin. Etant donné la longueur de l’embarcation je devrais écrire un bateau mais en fait il était si bas sur l’eau que je ne peux que l’appeler barque, mais alors une très grande barque avec l’avant qui se relève et un voilage tendu au dessus de la partie arrière pour protéger les marins des ardeurs du soleil. Au coucher du soleil j’ai à nouveau aperçu cette longue barque qui se dirigeait vers les côtes de l’île de Savu.
Mon ami, Pierre-Yves Durand, Néphrologue mais également chef de bord à la fameuse école des Glénan vient d’organiser un stage d’école de croisière pour dialysés. C’était des hémodialysés. De son propre aveu cela a été difficile car il faut impérativement, un jour sur deux être dans un port doté de centre de dialyse et les patients ressortent de cette dialyse fatigués avec obligation de faire la sieste. Je crois que lorsque l’on est hémodialysé on souffre d’une maladie grave et handicapante alors qu’avec la dialyse péritonéale on vit tout simplement normalement.
Je ne sais pas très bien la distance parcourue aujourd’hui, un peu plus d’une centaine de miles, je pense.
A demain.
Jean Louis
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Hé bien oui, je suis en mer de Savu. Mon institutrice, madame André, avait dû me parler également de cette mer mais son nom, certainement pas assez exotique, ne m’avait pas marqué ni fait rêver. Je longe maintenant par le sud toute la succession des îles de l’Indonésie du sud. Je dois rester assez au large, disons à une vingtaine de miles, afin de continuer à bénéficier du courant portant à l’ouest. Je suis ce soir à exactement 380 miles du port de Benoa, à l’extrême sud de l’île de Bali.
N’étant pas en possession du CAIT, le fameux permis de navigation Indonésien, je n’ai théoriquement pas le droit de m’arrêter à Bali. J’ai cependant envoyé un mail au directeur de la marina qui m’a répondu que je pouvais faire un stop et refaire mon plein de gasoil. Qu’entend-t-il par stop ? L’idéal serait de pouvoir rester 24 heures, histoire de voir la ville, l’ambiance et faire un restaurant ainsi qu’un peu de produits frais. Sur le site de la marina il est précisé que si l’on n’a pas le CAIT on risque une très lourde amende.
Après le fort orage d’hier soir la nuit s’est bien passée et j’ai dormi comme un bébé. A trois heures je me suis levé pour mettre le moteur en marche car il n’y avait plus de vent. J’ai constaté alors que le speedo ne fonctionnait plus, je n’avais donc plus de vitesse ni de distance parcourue. Ce matin au réveil il fonctionnait à nouveau. Il s’agit d’une petite roue à aubes sous la coque du bateau. Si une petite algue se prend dedans, la roue ne tourne plus et il n’y a plus de vitesse. On peut sortir la sonde, il faut aller vite car cela laisse un trou d’environ 3 centimètres de diamètre dans la coque et l’eau rentre très vite. J’ai une fausse sonde que j’insère dans le trou le temps de nettoyer la roue à aube. C’est incroyable comme ces mers chaudes ne salissent pas. Je n’ai pas nettoyé la sonde depuis mon carénage en Martinique alors qu’à Port Saint Louis du Rhône je dois la nettoyer tous les quinze jours.
L’Australie c’est finie, je n’ai pas vu mes gardes-côtes aujourd’hui. J’ai compris pourquoi je les voyais tous les jours, le récif Ashmore fait parti du territoire Australien bien qu’étant situé à moins de 100 miles des côtes Indonésiennes. Les Australiens doivent luter contre l’immigration clandestine et çà leur est arrivé de retrouver une centaine de clandestins sur le récif.
Ce matin de bonne heure un porte containers m’a doublé à moins d’un mile puis vers midi c’est un gazier avec ses 4 très grosses bombonnes qui est passé au large. Celui là on n’a pas envie qu’il passe très près, c’est une véritable bombe flottante. Pendant mon déjeuner, c’est un pécheur qui est passé pas loin. Etant donné la longueur de l’embarcation je devrais écrire un bateau mais en fait il était si bas sur l’eau que je ne peux que l’appeler barque, mais alors une très grande barque avec l’avant qui se relève et un voilage tendu au dessus de la partie arrière pour protéger les marins des ardeurs du soleil. Au coucher du soleil j’ai à nouveau aperçu cette longue barque qui se dirigeait vers les côtes de l’île de Savu.
Mon ami, Pierre-Yves Durand, Néphrologue mais également chef de bord à la fameuse école des Glénan vient d’organiser un stage d’école de croisière pour dialysés. C’était des hémodialysés. De son propre aveu cela a été difficile car il faut impérativement, un jour sur deux être dans un port doté de centre de dialyse et les patients ressortent de cette dialyse fatigués avec obligation de faire la sieste. Je crois que lorsque l’on est hémodialysé on souffre d’une maladie grave et handicapante alors qu’avec la dialyse péritonéale on vit tout simplement normalement.
Je ne sais pas très bien la distance parcourue aujourd’hui, un peu plus d’une centaine de miles, je pense.
A demain.
Jean Louis
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"vraiment un courage
car mon mari a etais dialyse et maintenant greffee
je vous admire " Envoyé par baubion le 04-10-2010 à 21:28
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"Bonsoir Jean-Louis, juste un mot d’encouragement et une pensee amicale. En te souhaitant une bonne escale et un super restaurant a Bali. Bien amicalement. Jean-Gilles R. " Envoyé par Jean-Gilles Rosamond le 05-10-2010 à 01:40
Tue, 05 Oct 2010 11:00:00 GMT - En mer de Florès 119° 16E 10°11S
Tue, 05 Oct 2010 11:00:00 GMT - En mer de Florès 119° 16E 10°11S
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Hé bien oui, c’est encore une nouvelle mer que je visite aujourd’hui, la mer de Florès. Celle-ci va mouiller la quille de mon Harmattan pendant quelques jours puisqu’elle va m’accompagner jusqu’à la mer de Java au nord de Bali. Toutes ces mers font partie bien entendu de l’océan Indien. Ce sont des endroits précis de l’océan lui-même.
La mer de Florès baigne en tout premier lieu la très grande île de Florès, longue et orientée Est Ouest comme toutes les îles par ici, mais également toutes les îles autour de celle-ci. Toute la journée j’ai longé l’île de Sumba et juste derrière, au nord, se trouve l’île de Florès. A la pointe ouest de l’île de Florès et au nord de la pointe ouest de l’île Sumba, se trouve une toute petite île dont le nom a fait le tour de la terre. Je n’ai pas envie de m’échouer sur cette petite île, mais alors pas du tout.
Vous avez tous déjà entendu le nom de cette île car elle est habitée par des créatures redoutables. Rien que le nom fait frissonner, il s’agit de l’île de Komodo.
Tout droit issus de la préhistoire, les fameux dragons de Komodo sont terrifiants, de la famille des varans, ils sont atteints de gigantisme, ce sont les plus grands lézards du monde. Ils mesurent adultes jusqu’à 3 mètres et pèsent 70 kilos. On a même trouvé un individu de 166 kg ! Dotés de pattes puissantes terminées par des griffes acérées, ils ont une longue queue et une tête de crocodiles d’où sort une longue langue fourchue. Ils étaient d’ailleurs surnommés les crocodiles de terre. Très puissants, un individu est capable de terrassé un buffle. Ils sont carnivores, se nourrissent de charogne qu’ils sont à même de détecter à près de 10 kilomètres et n’hésitent pas à tuer de gros animaux, buffle, cheval, cerf … Les os de leur tête peuvent se déformer, leur permettant d’avaler une chèvre toute entière. Quelques heures plus tard ils recracheront une boule avec les cornes, les dents, les sabots et les poils. Lors d’un repas ils sont capables d’ingérer 80% de leur poids. Dépensant très peu d’énergie, seulement douze repas par an sont nécessaires au dragon.
Ils sont aussi cannibales, les gros se nourrissants des petits. Par contre ce sont des époux fidèles, ils vivent en couple et sont monogame. Ils s’accouplent entre mai et juin et courant septembre la femelle pond une vingtaine d’œuf qu’elle va couver. Les petits naîtront en avril. En l’absence de mâle, la femelle est capable de se reproduire mais seuls les petits de sexe mâle verront le jour, puis, lorsqu’ils seront en âge de se reproduire, ils s’accoupleront avec la mère et à ce moment des petites femelles pourront apparaître.
Endémique de l’île de Komodo, de l’île de Rindja qui la touche et de deux ou trois cailloux autour, on trouve également quelques individus sur l’île de Florès.
Il fait toujours aussi beau, c’est encore une fois une croisière de rêve, avec le petit vent qui va bien et une mer très plate. La vie coule doucement, maintenant que je sais trouver du gasoil à Bali, plus rien ne me presse et j’en profite pleinement. Je pense que je vais aimer énormément l’Asie, j’ai hâte du premier contact. J’arrive à Bali entre jeudi soir et vendredi matin. Si j’arrive une fois la nuit tombée jeudi, je vais mouiller à l’extérieur du port car il n’est pas conseillé de rentrer la nuit, la passe étant difficile. J’ai jeté un œil sur le site de la marina (balimarina.com), j’ai l’impression que c’est un petit paradis. J’imagine déjà le bon restaurant que je vais faire. Depuis le début d’après midi le vent s’est levé, un bon 20 à 25 Nœuds et le bateau file entre 6 et 8 Nœuds. Si celui-ci veut bien se maintenir je pourrais arriver jeudi dans la journée. Ce soir je ne suis plus qu’à 252 miles de l’entrée du port de Bali, j’ai parcourue 107 miles dans les dernières 24 heures.
A demain et attention aux cauchemars avec les fameux dragons.
Jean Louis
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Hé bien oui, c’est encore une nouvelle mer que je visite aujourd’hui, la mer de Florès. Celle-ci va mouiller la quille de mon Harmattan pendant quelques jours puisqu’elle va m’accompagner jusqu’à la mer de Java au nord de Bali. Toutes ces mers font partie bien entendu de l’océan Indien. Ce sont des endroits précis de l’océan lui-même.
La mer de Florès baigne en tout premier lieu la très grande île de Florès, longue et orientée Est Ouest comme toutes les îles par ici, mais également toutes les îles autour de celle-ci. Toute la journée j’ai longé l’île de Sumba et juste derrière, au nord, se trouve l’île de Florès. A la pointe ouest de l’île de Florès et au nord de la pointe ouest de l’île Sumba, se trouve une toute petite île dont le nom a fait le tour de la terre. Je n’ai pas envie de m’échouer sur cette petite île, mais alors pas du tout.
Vous avez tous déjà entendu le nom de cette île car elle est habitée par des créatures redoutables. Rien que le nom fait frissonner, il s’agit de l’île de Komodo.
Tout droit issus de la préhistoire, les fameux dragons de Komodo sont terrifiants, de la famille des varans, ils sont atteints de gigantisme, ce sont les plus grands lézards du monde. Ils mesurent adultes jusqu’à 3 mètres et pèsent 70 kilos. On a même trouvé un individu de 166 kg ! Dotés de pattes puissantes terminées par des griffes acérées, ils ont une longue queue et une tête de crocodiles d’où sort une longue langue fourchue. Ils étaient d’ailleurs surnommés les crocodiles de terre. Très puissants, un individu est capable de terrassé un buffle. Ils sont carnivores, se nourrissent de charogne qu’ils sont à même de détecter à près de 10 kilomètres et n’hésitent pas à tuer de gros animaux, buffle, cheval, cerf … Les os de leur tête peuvent se déformer, leur permettant d’avaler une chèvre toute entière. Quelques heures plus tard ils recracheront une boule avec les cornes, les dents, les sabots et les poils. Lors d’un repas ils sont capables d’ingérer 80% de leur poids. Dépensant très peu d’énergie, seulement douze repas par an sont nécessaires au dragon.
Ils sont aussi cannibales, les gros se nourrissants des petits. Par contre ce sont des époux fidèles, ils vivent en couple et sont monogame. Ils s’accouplent entre mai et juin et courant septembre la femelle pond une vingtaine d’œuf qu’elle va couver. Les petits naîtront en avril. En l’absence de mâle, la femelle est capable de se reproduire mais seuls les petits de sexe mâle verront le jour, puis, lorsqu’ils seront en âge de se reproduire, ils s’accoupleront avec la mère et à ce moment des petites femelles pourront apparaître.
Endémique de l’île de Komodo, de l’île de Rindja qui la touche et de deux ou trois cailloux autour, on trouve également quelques individus sur l’île de Florès.
Il fait toujours aussi beau, c’est encore une fois une croisière de rêve, avec le petit vent qui va bien et une mer très plate. La vie coule doucement, maintenant que je sais trouver du gasoil à Bali, plus rien ne me presse et j’en profite pleinement. Je pense que je vais aimer énormément l’Asie, j’ai hâte du premier contact. J’arrive à Bali entre jeudi soir et vendredi matin. Si j’arrive une fois la nuit tombée jeudi, je vais mouiller à l’extérieur du port car il n’est pas conseillé de rentrer la nuit, la passe étant difficile. J’ai jeté un œil sur le site de la marina (balimarina.com), j’ai l’impression que c’est un petit paradis. J’imagine déjà le bon restaurant que je vais faire. Depuis le début d’après midi le vent s’est levé, un bon 20 à 25 Nœuds et le bateau file entre 6 et 8 Nœuds. Si celui-ci veut bien se maintenir je pourrais arriver jeudi dans la journée. Ce soir je ne suis plus qu’à 252 miles de l’entrée du port de Bali, j’ai parcourue 107 miles dans les dernières 24 heures.
A demain et attention aux cauchemars avec les fameux dragons.
Jean Louis
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"que j’ai aimé ces coins. J’avais une tournée avec un rafiot de location avec équipage, partant de Bali , puis Lombok, Sumbawa, Sumba, Passant près de Komodo on voyait les dragons. Bali c’était le paradis à coté de ces iles délaissées sauf par le chinois commerçant. Sur que vous allez aimer l’Asie, grouillante, diverse, mystérieuse, accueillante, rafinée. Vous allez voir la grâce des balinaises. Mais en plus de 30 ans, cela a dù changer. J’ai habité à Padang Sumatra, puis à Singapour devant le port aux containers, non loin de l’ile Sentosa. Bon voyage " Envoyé par Hubert Durand le 06-10-2010 à 09:10
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"Hola Captain, Très, très impressionnant les komodos, ça fait vraiment froid dans le dos...pas envie de se retrouver en tête à tête avec ces bestioles...et puis quels droles de moeurs...entre les femelles...ses enfants...et s’il elle prend un amant...il faut qu’il soit très prudent...sinon il se fait bouffer par le mari trahi...c’est sur...qui ne recrachera que ses organes génitaux... Bon, je suis allé voir ta Marina, c’est tout petit mais ça a l’air très sympa..de l’autre coté de la Marina il y a " Benoa Harbour " le port de commerce qui a l’air très sympa avec de tres beaux bateaux en bois...tu vas te régaler...quelques infos que tu as peut être déjà : Alimentation, attention aux maux d’estomac "le Bali Belly " prendre du "Norit " dans toutes les bonnes " Apotik store "....Le Diesel, attention il faut bien le filtrer...car on y touve beaucoup de corps étrangers...Depuis les attentats on ne peut plus le transporter avec des jerricans...le " Solar " le moins cher ( env.90 $ le litre ) peut être livré à bord...enfin tu peux avoir a priori facilement ton CAIT " Cruising Application for Indonesian Territory " il te faut : Ton Passeport / Ton permis hauturier / Original de ton dernier Port Clearance / et tes documents de bord. ça peut être sympa si tu veux trainer un peu... Bonne Nav.Captain, Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 06-10-2010 à 11:25
Wed, 06 Oct 2010 11:00:00 GMT - Au large de « PULAU SUMBAWA » 117° 01E 9°23S
Wed, 06 Oct 2010 11:00:00 GMT - Au large de « PULAU SUMBAWA » 117° 01E 9°23S
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Je suis en pleine forme, comme Popeye. Ce midi c’était épinards à la crème, œufs sur le plat. J’adore. C’est un peu l’école du cirque car c’est comme de la soupe avec les œufs qui flottent au dessus. Avec les mouvements de roulis du bateau il faut contrôler en permanence. Heureusement aujourd’hui c’est calme plat. Pas de vent, nada, nitch, niet, que dalle. Il fait une chaleur à assommer un bœuf et c’est une journée pour le moteur.
Je navigue au large de « Pulau Sumbawa », l’île « Sumbawa ». Cette île se trouve entre l’île « Komodo » et l’île « Lombok », puis c’est Bali.
Hier le vent a bien soufflé entre le début de l’après midi et la tombée de la nuit ce qui devrait me permettre d’arriver à « Benoa », le port de Bali dans l’après midi de demain. Bali est l’île touristique de l’Indonésie, elle fait environ 80 km du nord au sud et 120 km d’est en ouest. Sa capitale, située dans le sud de l’île, pas très loin du port est « Denpasar ». Elle attire un tourisme haut de gamme grâce à un climat tropical et à la beauté de ses paysages intérieurs.
Le début de nuit à été un peu difficile à cause des pécheurs. Ils déploient des filets de plusieurs kilomètres de long. D’un côté il y a le bateau de pèche proprement dit, très visible avec ses lumières et de l’autre c’est juste un petit feu rouge clignotant que le radar a du mal à repérer. Avec mon bateau je suis malgré tout très confiant car c’est un vrai bateau de voyage avec une quille longue. Elle part de l’avant du bateau, inclinée à 45 degrés et va jusqu’après l’axe du gouvernail, protégeant celui-ci. L’hélice est intégrée dans la quille. Elle est ainsi totalement protégée elle aussi. Si je rencontre un filet, celui-ci va se baisser pour nous laisser passer et c’est tout.
Avec un bateau moderne ce n’est pas du tout pareil, la quille est un sabre vertical et le gouvernail également. Entre les deux, à nu, l’hélice. C’est sûr qu’au port c’est beaucoup plus facile à manœuvrer mais s’il rencontre un filet, c’est une catastrophe et le bateau va immanquablement s’emmêler dedans, l’hélice ne va pas arranger les choses et il faudra plonger et passer beaucoup de temps pour se sortir de ce très gros problème.
Je me suis dit qu’ils pouvaient essayer de me contacter, aussi j’ai allumé ma VHF. Je suis immédiatement tombé dans un autre monde. Ils ne connaissent apparemment pas l’usage du canal 16 réservé à la sécurité. Tout le monde piaillait sur les ondes, cela parlait asiatique, ça rigolait énormément, ils devaient se raconter des blagues. Du coup j’ai éteint ma VHF.
Ce soir, juste avant que la nuit tombe, j’ai à nouveau vu des pécheurs qui allaient se positionner. Ils sont en couple, à chaque fois Il y a un gros bateau et une vedette.
Je suis ce soir à 110 miles de Bali, le compteur journalier indique 123 miles.
A demain.
Jean Louis
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Je suis en pleine forme, comme Popeye. Ce midi c’était épinards à la crème, œufs sur le plat. J’adore. C’est un peu l’école du cirque car c’est comme de la soupe avec les œufs qui flottent au dessus. Avec les mouvements de roulis du bateau il faut contrôler en permanence. Heureusement aujourd’hui c’est calme plat. Pas de vent, nada, nitch, niet, que dalle. Il fait une chaleur à assommer un bœuf et c’est une journée pour le moteur.
Je navigue au large de « Pulau Sumbawa », l’île « Sumbawa ». Cette île se trouve entre l’île « Komodo » et l’île « Lombok », puis c’est Bali.
Hier le vent a bien soufflé entre le début de l’après midi et la tombée de la nuit ce qui devrait me permettre d’arriver à « Benoa », le port de Bali dans l’après midi de demain. Bali est l’île touristique de l’Indonésie, elle fait environ 80 km du nord au sud et 120 km d’est en ouest. Sa capitale, située dans le sud de l’île, pas très loin du port est « Denpasar ». Elle attire un tourisme haut de gamme grâce à un climat tropical et à la beauté de ses paysages intérieurs.
Le début de nuit à été un peu difficile à cause des pécheurs. Ils déploient des filets de plusieurs kilomètres de long. D’un côté il y a le bateau de pèche proprement dit, très visible avec ses lumières et de l’autre c’est juste un petit feu rouge clignotant que le radar a du mal à repérer. Avec mon bateau je suis malgré tout très confiant car c’est un vrai bateau de voyage avec une quille longue. Elle part de l’avant du bateau, inclinée à 45 degrés et va jusqu’après l’axe du gouvernail, protégeant celui-ci. L’hélice est intégrée dans la quille. Elle est ainsi totalement protégée elle aussi. Si je rencontre un filet, celui-ci va se baisser pour nous laisser passer et c’est tout.
Avec un bateau moderne ce n’est pas du tout pareil, la quille est un sabre vertical et le gouvernail également. Entre les deux, à nu, l’hélice. C’est sûr qu’au port c’est beaucoup plus facile à manœuvrer mais s’il rencontre un filet, c’est une catastrophe et le bateau va immanquablement s’emmêler dedans, l’hélice ne va pas arranger les choses et il faudra plonger et passer beaucoup de temps pour se sortir de ce très gros problème.
Je me suis dit qu’ils pouvaient essayer de me contacter, aussi j’ai allumé ma VHF. Je suis immédiatement tombé dans un autre monde. Ils ne connaissent apparemment pas l’usage du canal 16 réservé à la sécurité. Tout le monde piaillait sur les ondes, cela parlait asiatique, ça rigolait énormément, ils devaient se raconter des blagues. Du coup j’ai éteint ma VHF.
Ce soir, juste avant que la nuit tombe, j’ai à nouveau vu des pécheurs qui allaient se positionner. Ils sont en couple, à chaque fois Il y a un gros bateau et une vedette.
Je suis ce soir à 110 miles de Bali, le compteur journalier indique 123 miles.
A demain.
Jean Louis
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"hello le marin bon voyage ainsi qu une bonne traversé jb du 54 liverdun a 13 km de nancy" Envoyé par dufour le 07-10-2010 à 17:20
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"Bon j espere que tu es a Bali et que tout va bien, je suppose que tu es a Kuta ? nous sommes le 8 soir, pas de nouvelles bonnes nouvelles j espere. Tu as du avoir a courir pour le gazole les formalites etc.. mais je serai content de lire ton prochain blog, amities JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 08-10-2010 à 18:20
Thu, 07 Oct 2010 11:00:00 GMT - A Bali 115° 12E 8°44S
Thu, 07 Oct 2010 11:00:00 GMT - A Bali 115° 12E 8°44S
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Après une nuit encore pleine de bateaux de pécheurs, la matinée a commencée difficilement avec la traversée du canal de Lombok. C’est le canal d’environ une dizaine de miles de large entre Lombok et Bali.
Alors qu’il n’y a pas de vent, tout d’un coup je me retrouve dans une mer qui bouillonne. C’est assez impressionnant, la bande n’est pas très large, quelques centaines de mètres. C’est la zone où se rencontrent les eaux de la mer de Florès et celles de la mer de Bali. Tout de suite après ces bouillonnements, l’eau est plus calme mais le courant est important, 3 nœuds, en plein dans le nez. Cela réduit tout de suite la moyenne. Je n’avance plus qu’à trois nœuds et plus je me rapproche du centre du canal, plus la mer est forte et plus le courant est important, jusqu’à 5 nœuds en travers. Le bateau avance avec un angle de 60 degrés par rapport à sa route, heureusement que j’ai un bon moteur. En plus c’est une route maritime très fréquentée, des cargos passent dans tous les sens.
Finalement j’arrive vers 15H30 devant le port de Benoa. La passe est difficile et assez longue. Sur chaque bord des pécheurs avec de l’eau jusqu’aux genoux, la différence avec Port Napoléon c’est qu’ici ils ont des chapeaux pointus, les fameux chapeaux chinois.
La marina est toute petite, il y a un seul ponton. Lorsque j’arrive, on me fait des grands signes pour m’indiquer une place. Ils sont au moins 6 à m’attendre, ils sautent sur le bateau, attrapent les amarres, je n’ai rien à faire. Quelle accueil sympa, c’est plein de sourires, on échange des poignées de main, on se dit les prénoms.
A côté de moi ce sont des étrangers, ils sont arrivés également sans le fameux CAIT et cela s’est bien passé. Ils me disent qu’il va seulement falloir allonger quelques billets. Il y a un bateau français, je vais voir les propriétaires, pareil pour eux. Je comprends alors que je vais pouvoir rester quelques jours ici et visiter un peu l’île. De toute façon il faut compter deux jours rien que pour faire les formalités d’entrée. Cet après midi j’ai fait tous les papiers à la capitainerie de la marina et les douanes sont venus, j’ai traité également ce problème. Demain il faut que je passe à la banque puis que je fasse le circuit complet, Harbour Master, Quarantaine, Immigration et Navy. J’espère que là aussi cela va bien se passer. Finalement je pense que je ne repartirais qu’en milieu de semaine prochaine.
Les locaux de la marina sont très bien et le personnel est sympathique, il y a un restaurant très agréable. Sur le quai tout le monde me dit bonjour, je sens que je vais me plaire ici.
118 miles au compteur, j’ai parcouru en tout 872 miles avec la panne du speedo et les courants, la distance était de 951 miles.
A demain.
Jean Louis
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Après une nuit encore pleine de bateaux de pécheurs, la matinée a commencée difficilement avec la traversée du canal de Lombok. C’est le canal d’environ une dizaine de miles de large entre Lombok et Bali.
Alors qu’il n’y a pas de vent, tout d’un coup je me retrouve dans une mer qui bouillonne. C’est assez impressionnant, la bande n’est pas très large, quelques centaines de mètres. C’est la zone où se rencontrent les eaux de la mer de Florès et celles de la mer de Bali. Tout de suite après ces bouillonnements, l’eau est plus calme mais le courant est important, 3 nœuds, en plein dans le nez. Cela réduit tout de suite la moyenne. Je n’avance plus qu’à trois nœuds et plus je me rapproche du centre du canal, plus la mer est forte et plus le courant est important, jusqu’à 5 nœuds en travers. Le bateau avance avec un angle de 60 degrés par rapport à sa route, heureusement que j’ai un bon moteur. En plus c’est une route maritime très fréquentée, des cargos passent dans tous les sens.
Finalement j’arrive vers 15H30 devant le port de Benoa. La passe est difficile et assez longue. Sur chaque bord des pécheurs avec de l’eau jusqu’aux genoux, la différence avec Port Napoléon c’est qu’ici ils ont des chapeaux pointus, les fameux chapeaux chinois.
La marina est toute petite, il y a un seul ponton. Lorsque j’arrive, on me fait des grands signes pour m’indiquer une place. Ils sont au moins 6 à m’attendre, ils sautent sur le bateau, attrapent les amarres, je n’ai rien à faire. Quelle accueil sympa, c’est plein de sourires, on échange des poignées de main, on se dit les prénoms.
A côté de moi ce sont des étrangers, ils sont arrivés également sans le fameux CAIT et cela s’est bien passé. Ils me disent qu’il va seulement falloir allonger quelques billets. Il y a un bateau français, je vais voir les propriétaires, pareil pour eux. Je comprends alors que je vais pouvoir rester quelques jours ici et visiter un peu l’île. De toute façon il faut compter deux jours rien que pour faire les formalités d’entrée. Cet après midi j’ai fait tous les papiers à la capitainerie de la marina et les douanes sont venus, j’ai traité également ce problème. Demain il faut que je passe à la banque puis que je fasse le circuit complet, Harbour Master, Quarantaine, Immigration et Navy. J’espère que là aussi cela va bien se passer. Finalement je pense que je ne repartirais qu’en milieu de semaine prochaine.
Les locaux de la marina sont très bien et le personnel est sympathique, il y a un restaurant très agréable. Sur le quai tout le monde me dit bonjour, je sens que je vais me plaire ici.
118 miles au compteur, j’ai parcouru en tout 872 miles avec la panne du speedo et les courants, la distance était de 951 miles.
Fri, 08 Oct 2010 11:00:00 GMT - Formalités administratives 115° 12E 8°44S
Fri, 08 Oct 2010 11:00:00 GMT - Formalités administratives 115° 12E 8°44S
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
La marina est placée juste dans l’axe des pistes de l’aéroport de Denpasar. Hier soir j’étais fatigué, je me couche de bonne heure mais impossible de dormir. D’une part une chaleur moite et l’absence d’air et puis ces avions, énormes, qui passent au ras des mats à un rythme infernal. Puis c’est l’orage, quelques goutes qui cependant refroidissent bien l’atmosphère.
Et puis tout d’un coup, le beuglement puissant d’une corne de brume tout près de moi, j’ai l’impression qu’un énorme bateau est sur le point de m’accoster. Je me lève en catastrophe et passe la tête par le panneau de pont, non, je suis à la marina. Il est 5 heures du matin, et c’est le paquebot de croisière qui est arrivé hier soir. Je n’en reviens pas, j’ai dormi comme un caillou. Le vent se met aussitôt à souffler très fort et pas longtemps après c’est un énorme orage qui s’abat sur nous.
Ce matin c’est le moment des formalités administrative, nous nous sommes donnés rendez vous sur mon bateau avec Louis et Tania du bateau Lohengrin, les seuls français de la marina. Ils se sont proposé de me guider car ils sont arrivés il y a un an. Lui a 69 ans, c’est un ancien professeur des lycées, elle est Tahitienne, de Mooréa exactement. Nous faisons le tour à pieds pour visiter l’immigration, le Harbour Master, la quarantaine et les douanes. A chaque fois on me demande ce fameux CAIT, il faut expliquer, négocier et convaincre, ce n’est pas facile. Au Harbour master, ils sont au moins une vingtaine de fonctionnaires, chacun a son petit pouvoir matérialisé par un costume différent, plein d’inscriptions, de dorures et de gallons mais également par un tampon personnel à apposer sur une des nombreuses feuilles du dossier. Je suis content d’arriver à négocier à chaque fois et à me sortir de ces formalités sans problème. Louis me raconte que lui-même, lorsqu’il est arrivé n’avait pas non plus de CAIT et on lui a pris 200 dollars à l’immigration.
C’est l’heure de la dialyse et ensuite je dois me rendre à la Navy. C’est loin, il faut prendre un taxi. Nous y allons ensemble. Immédiatement je sais que cela va être plus difficile. Le fonctionnaire, lorsqu’il comprend que je n’ai pas de CAIT essaye de faire sortir Louis et Tania. Après avoir tourné longtemps autour du pot, il fini par me dire qu’il veut bien oublier le CAIT mais qu’il faut que je lui donne 100 dollars. Je commence à dire que je n’ai pas cent dollars, et je sors mon portefeuille, j’espère m’en tirer pour la moitié. Je n’ai que l’équivalent de 50 dollars en roupies. A ce moment, Louis dit mais moi je les ai et il jette un billet de cent dollars sur le bureau du fonctionnaire. Je suis un peu furieux mais c’est trop tard pour réagir. Depuis ce matin il me dit qu’il s’est fait plumer en arrivant, pas étonnant.
Ici le salaire mensuel d’un professeur est de un million de roupies, équivalent à cent dollars. C’est pourquoi ils essaient de tout négocier en dollars. Le prix d’un même produit, selon que l’on est considéré comme touriste ou non peut varier de un à cent.
Au niveau climat, ce n’est pas top. Il fait très lourd, pas de vent, un ciel bouché, de temps en temps quelques goutes, c’est presqu’un climat équatorial.
Je suis un peu déçu car j’imaginais Bali comme une perle, un endroit raffiné, alors que ce n’est pas du tout le cas, il y a des ordures partout et la mer est une déchetterie. Lorsque je vois des enfants jouer au milieu de toutes ces saloperies, cela me fait mal. Comme il y a une mangrove et beaucoup d’eau stagnante, par endroit la puanteur est impressionnante.
En fait, il y a deux Bali, la Bali des touristes, où une ville a été construite, réservée aux touristes avec des hôtels quatre étoiles et une propreté impeccable et la Bali des Indonésiens, la vraie Bali. Lorsque le président Suharto a voulu lancer le tourisme il a demandé à une société française de faire une étude, les conclusions ont été entre autre de bien séparer les touristes de la population locale. Sur le port il y a plein de gros bateaux pour les sorties à la journée. Le matin ils font le plein de touristes qu’ils ramènent le soir. Certains sont illuminés comme des boîtes de nuit et la musique sort de toutes les ouvertures avec une intensité sonore impressionnante. C’est de la musique de boîte de nuit, David Guetta et compagnie.
Ici aussi on roule à gauche, ou plus exactement on roule n’importe comment. C’est la première fois que je vois des scooters comme chez nous mais cinq places. Je savais que l’on pouvait monter à trois sur un scooter mais à cinq c’est encore une découverte. Il y a des petites motos partout, ce sont des 125 ou des 250, il y en a de garées partout, partout, partout. La moto ou le scooter sert à peu près à tout, on peut tout transporter sur un scooter, j’ai même vu un scooter épicerie. Les routes sont dans un état lamentable, j’ai hâte d’aller à Denpasar, il paraît que là bas la circulation des deux roues est apocalyptique. Je pense que je vais louer une moto pour aller voir cela.
Les Balinaises sont très belles, pas très grandes mais certaines ressemblent à des poupées. Elles sourient facilement, très menues, elles ont une belle couleur de peau et de longs cheveux noirs.
J’ai branché le bateau à l’électricité du quai, pour 230 volts, ici il n’y a que 185 volts. Heureusement mon chargeur de batterie est extrêmement permissif. Quant à l’eau du quai, elle est paraît il non potable. Heureusement que mon réservoir est encore bien rempli.
Voilà mes premières impressions sur l’Indonésie.
A demain.
Jean Louis
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
La marina est placée juste dans l’axe des pistes de l’aéroport de Denpasar. Hier soir j’étais fatigué, je me couche de bonne heure mais impossible de dormir. D’une part une chaleur moite et l’absence d’air et puis ces avions, énormes, qui passent au ras des mats à un rythme infernal. Puis c’est l’orage, quelques goutes qui cependant refroidissent bien l’atmosphère.
Et puis tout d’un coup, le beuglement puissant d’une corne de brume tout près de moi, j’ai l’impression qu’un énorme bateau est sur le point de m’accoster. Je me lève en catastrophe et passe la tête par le panneau de pont, non, je suis à la marina. Il est 5 heures du matin, et c’est le paquebot de croisière qui est arrivé hier soir. Je n’en reviens pas, j’ai dormi comme un caillou. Le vent se met aussitôt à souffler très fort et pas longtemps après c’est un énorme orage qui s’abat sur nous.
Ce matin c’est le moment des formalités administrative, nous nous sommes donnés rendez vous sur mon bateau avec Louis et Tania du bateau Lohengrin, les seuls français de la marina. Ils se sont proposé de me guider car ils sont arrivés il y a un an. Lui a 69 ans, c’est un ancien professeur des lycées, elle est Tahitienne, de Mooréa exactement. Nous faisons le tour à pieds pour visiter l’immigration, le Harbour Master, la quarantaine et les douanes. A chaque fois on me demande ce fameux CAIT, il faut expliquer, négocier et convaincre, ce n’est pas facile. Au Harbour master, ils sont au moins une vingtaine de fonctionnaires, chacun a son petit pouvoir matérialisé par un costume différent, plein d’inscriptions, de dorures et de gallons mais également par un tampon personnel à apposer sur une des nombreuses feuilles du dossier. Je suis content d’arriver à négocier à chaque fois et à me sortir de ces formalités sans problème. Louis me raconte que lui-même, lorsqu’il est arrivé n’avait pas non plus de CAIT et on lui a pris 200 dollars à l’immigration.
C’est l’heure de la dialyse et ensuite je dois me rendre à la Navy. C’est loin, il faut prendre un taxi. Nous y allons ensemble. Immédiatement je sais que cela va être plus difficile. Le fonctionnaire, lorsqu’il comprend que je n’ai pas de CAIT essaye de faire sortir Louis et Tania. Après avoir tourné longtemps autour du pot, il fini par me dire qu’il veut bien oublier le CAIT mais qu’il faut que je lui donne 100 dollars. Je commence à dire que je n’ai pas cent dollars, et je sors mon portefeuille, j’espère m’en tirer pour la moitié. Je n’ai que l’équivalent de 50 dollars en roupies. A ce moment, Louis dit mais moi je les ai et il jette un billet de cent dollars sur le bureau du fonctionnaire. Je suis un peu furieux mais c’est trop tard pour réagir. Depuis ce matin il me dit qu’il s’est fait plumer en arrivant, pas étonnant.
Ici le salaire mensuel d’un professeur est de un million de roupies, équivalent à cent dollars. C’est pourquoi ils essaient de tout négocier en dollars. Le prix d’un même produit, selon que l’on est considéré comme touriste ou non peut varier de un à cent.
Au niveau climat, ce n’est pas top. Il fait très lourd, pas de vent, un ciel bouché, de temps en temps quelques goutes, c’est presqu’un climat équatorial.
Je suis un peu déçu car j’imaginais Bali comme une perle, un endroit raffiné, alors que ce n’est pas du tout le cas, il y a des ordures partout et la mer est une déchetterie. Lorsque je vois des enfants jouer au milieu de toutes ces saloperies, cela me fait mal. Comme il y a une mangrove et beaucoup d’eau stagnante, par endroit la puanteur est impressionnante.
En fait, il y a deux Bali, la Bali des touristes, où une ville a été construite, réservée aux touristes avec des hôtels quatre étoiles et une propreté impeccable et la Bali des Indonésiens, la vraie Bali. Lorsque le président Suharto a voulu lancer le tourisme il a demandé à une société française de faire une étude, les conclusions ont été entre autre de bien séparer les touristes de la population locale. Sur le port il y a plein de gros bateaux pour les sorties à la journée. Le matin ils font le plein de touristes qu’ils ramènent le soir. Certains sont illuminés comme des boîtes de nuit et la musique sort de toutes les ouvertures avec une intensité sonore impressionnante. C’est de la musique de boîte de nuit, David Guetta et compagnie.
Ici aussi on roule à gauche, ou plus exactement on roule n’importe comment. C’est la première fois que je vois des scooters comme chez nous mais cinq places. Je savais que l’on pouvait monter à trois sur un scooter mais à cinq c’est encore une découverte. Il y a des petites motos partout, ce sont des 125 ou des 250, il y en a de garées partout, partout, partout. La moto ou le scooter sert à peu près à tout, on peut tout transporter sur un scooter, j’ai même vu un scooter épicerie. Les routes sont dans un état lamentable, j’ai hâte d’aller à Denpasar, il paraît que là bas la circulation des deux roues est apocalyptique. Je pense que je vais louer une moto pour aller voir cela.
Les Balinaises sont très belles, pas très grandes mais certaines ressemblent à des poupées. Elles sourient facilement, très menues, elles ont une belle couleur de peau et de longs cheveux noirs.
J’ai branché le bateau à l’électricité du quai, pour 230 volts, ici il n’y a que 185 volts. Heureusement mon chargeur de batterie est extrêmement permissif. Quant à l’eau du quai, elle est paraît il non potable. Heureusement que mon réservoir est encore bien rempli.
Voilà mes premières impressions sur l’Indonésie.
A demain.
Jean Louis
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"BALI,rentres dans BALI dans les terres les cultures en terrasse ,les couleurs ,les odeurs la gentillesse des balinais compte les religions qui cohabitent sans aucun soucis c’est magnifique quel exemple de tolérence que de souvenir... tu nous fais tous réver et frémir car tu ne t’arretes pas dans tous ces endroits magnifiques je reviens du salon de COLOGNE et entre deux portes j’ai pu taper sur l’epaule de mon collègue de QUIMPER qui te suis aussi l’image était furtive et très sympa ; mes amis arrivent pour diner je te quittes raconte nous la suite amitiés
alain" Envoyé par tardieu le 08-10-2010 à 20:49
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"bonjour jean-louis Je suis d’accord avec alain.Il faut rentrer dans cette ile et visiter l’interieur.Pour y etre passé ,je garde un exelent souvenir des gens par leur gentillesse et leur coutume tres familliale,de leurs cotes artistiques ,de leurs artisanats.Des temples,des offrandes,des rizieres et d’un grand moment golfiques prés du temple de tana loth(je ne suis pas sur de l’hortographe).Mais bon ,nous étions des touristes et nous avons été surement canalisé vers les bons endroits. bonne continuation et continuer à nous faire voyager et rever noel" Envoyé par noel le 09-10-2010 à 08:11
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"Salut JL bien content de te savoir arrive, Je connais tres bien l Indonesie pour y avoir beaucoup travaille et passe des vacances a Kuta precisemment ils peuvent te coincer pour un pretexte quelconque et t emmener et la cela peut etre tres tres long et tres cher pour sortir, et avec tes dialyses cela peut etre tres genant un petit conseil si tu pars en scooter dis a tes amis ou et quand tu pars et quand tu dois revenir a part cela effectivement les rizieres en terasse sont magnifiques a l interieur, il y a un lac dans la montagne qui est tres beau et plein de tres belles choses a voir notamment certains emples et si tu peux essaie de voir un spectacle de danse Balinaise, d une facon plus pragmatique fais gaffe au gazole des fois ils melangent avec de l eau ou autre chose pour faire du volume, j ai b... un groupe de 750 Kva comme cela.. quant a l eau tu as vraiment meilleur compte de prendre celle de ton dessal.. Bon sejour !! amities JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 09-10-2010 à 08:44
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"Si le bateau Lohengrin est un reve d Antilles il y a de fortes chances qu il ait precedemment appartenu a deux charmantes dames qui ont navigue de concert avec Sagar il y a longtemps avant que je n en sois proprietaire. Les anciens Proprietaires de Sagar auxquels j ai signale ta rencontre avec Lohengrin te mettra sans doute un mot a ce sujet. amusant de voir que ce sont beaucoup les memes bateaux qui tournent au niveau des hauturiers. amities JL " Envoyé par Pierrefeu jean Louis le 09-10-2010 à 21:47
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"Salut Jean-Louis Effectivement il fallait que je vienne sur ton "blog"! C’est une pure merveille, depuis le début de ma lecture je suis parti en voyage au long cours!... C’est bien simple j’ai l’odeur de la mer dans les narines! Je vais savourer ça comme un gâteau, petits bouts par petits bouts et je te dirais ( si tu veux bien) les émotions que cela me procure. J’ai pris bonne note de ton mouillage actuel et si par bonheur les roues de ma voitures passent par là, je serais très heureux et honorés de te voir. Cordiale accolades et surtout prends bien soins de toi. Henri" Envoyé par Henri Humblot le 03-06-2014 à 13:50
Sat, 09 Oct 2010 11:00:00 GMT - La religion Hindouiste 115° 12E 8°44S
Sat, 09 Oct 2010 11:00:00 GMT - La religion Hindouiste 115° 12E 8°44S
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Temps très chaud aujourd’hui, ce matin ciel bleu et soleil de plomb et cet après midi, comme tous les jours, le ciel se couvre et il tombe trois goutes qui ne mouillent même pas.
Hier soir c’était un peu plus facile au début pour s’endormir, toujours la même chaleur mais comme le vent avait tourné, les avions qui passaient au dessus étaient à l’atterrissage, donc beaucoup moins bruyants. Puis vers vingt deux heures, inversion, c’est à nouveau l’enfer des décollages. Et puis, c’est la fête chez mes voisins, certainement la Friday Night Fever ! Il y a un bateau Colombien, un bateau Allemand, un bateau Australien et un autre dont je ne connais pas la nationalité. La bière coule à flot, c’est impressionnant. Ils parlent de plus en plus fort et cela dure jusqu’à quatre heures du matin. A la fin les équipages se mélangent un peu et ce matin je trouve un équipier en train de dormir sur un pont pour laisser l’intimité dans les cabines. Puis vers dix heures, tout le monde regagne son propre bateau.
La religion historique de l’Indonésie c’était l’Indouisme. Puis vers les années 1700 à 1800, je crois, sous l’impulsion des chefs qui se sont convertis à l’islam pour bénéficier des mouvements commerciaux qui commençaient à se créer, le pays a basculé majoritairement vers cette religion. Seule l’ile de Bali est restée majoritairement Hindouiste. Les deux religions sont cependant présentes et cohabitent ici. Par exemple dans le personnel de la marina, certain sont musulmans et ne travaillent pas le vendredi après midi, ils vont prier à la mosquée alors que d’autres, la majorité, respectent les rites Hindouistes. Ce matin ces derniers sont arrivés dans leur costume de culte, les hommes sont en jupe longue et portent une coiffe, ils sont habillés de blanc, avec des broderies. C’était une journée de cérémonie comme il y en a beaucoup semble-t-il.
Dans la marina ils avaient construit un petit temple et ils avaient mis des offrandes sur l’hôtel, des fruits surtout. Il y avait beaucoup d’encens qui brulait, une clochette était agitée régulièrement, les femmes, en costume également, jetaient de l’eau et agitaient un balaie de feuilles de jonc. Elles sont venues faire toute une cérémonie sur un bateau. Il semble que c’était la fête des moyens de transport, le véhicule de notre taxi était lui aussi tout décoré et il sentait l’encens.
Tous les jours et un peu partout, devant chaque entrée de maison, à l’entrée de la marina, de l’immigration, du Harbour master, des douanes, de la quarantaine, de la banque, partout quoi, on trouve des petits paniers en jonc tressé avec des offrandes dedans et un bâton d’encens. Il y a dedans un peu de riz et puis des pétales de fleurs par exemple. Les passants finissent par marcher dessus, ou bien les voitures roulent dessus, mais le lendemain, il y aura de nouvelles offrandes. Au Harbour master, une femme en installait dans chacun des bureaux, elle en avait une vingtaine et avait allumé le même nombre de bâtons d’encens.
A chaque entrée, il y a toujours un passage entre deux piliers très décorés, avec pleins d’aspérités et de pointes qui dépassent. C’est semble-t-il pour repousser les mauvais esprits.
C’est cet attachement à la religion Hindouiste qui a valu à Bali un attenta attribué à Al Qaïda il y a quelques années. De ce fait, il y a maintenant des barrages à certains endroits et des gardes passent des miroirs sous les voitures, c’est le cas à l’entrée de la marina par exemple ou bien à l’entrée du parking du magasin Carrefour. Tous les jours je dois passer à la banque retirer un million de roupies, on ne peut retirer plus mais cela ne fait qu’environ 70 Euros et il faut payer la plupart du temps en liquide. Par exemple le stationnement du bateau ou bien le restaurant c’est en liquide. Ce matin nous avons été en repérage à Carrefour. C’est énormément cher et réservée à la classe supérieure. Une bouteille de champagne, un million de roupies (100 dollars), une bouteille de vin rouge, 40 dollars … J’ai été étonné de la diversité des produits, il y a de tout, les produits français bien sûr, mais tout un tas de produits asiatiques également. Lorsqu’il y a un magasin Carrefour dans un pays, c’est toujours un grand bonheur pour moi. La marchandise est de grande qualité et les dates limite de consommation sont toujours indiquées. On se sent en sécurité. Du coup j’ai invité Louis et Tania à manger sur Harmattan, on a passé un très bon moment. A Carrefour, j’ai été scotché par la beauté des Balinaises, c’est vraiment très impressionnant. Un ancien camarade de régiment, lisant mon blog et voyant que j’allais m’arrêter à Bali, m’avait envoyé un mail « Attention au filles ». Il a raison, elles ont une beauté à couper le souffle, on a du mal à en croire ses yeux. Pas du tout le même genre que les belles australiennes, ici ce sont des poupées, de véritables petites princesses. Pas très grandes, brunes bien sûr, menues, extrêmement féminines, extrêmement raffinées et quelle classe. Elles sont tout en douceur et en sourires. Avec Louis on se faisait la réflexion que la beauté est très mal répartie dans le monde, je ne vous en avais pas parlé mais quelle laideur chez les femmes aborigène d’Australie, je crois que cela dépasse l’imagination, on est obligé de détourner le regard. Ce n’est pas une question de couleur de peau puisque les femmes Kuna, descendantes des mayas sont d’une grande beauté avec leur nez aquilin. Je n’ai pas fini mon tour du monde mais je suis persuadé que la Balinaise aura sa place sur le podium, elle est assurément dans le top trois des femmes les plus belles dans le monde. Ce tour du monde m’aura ouvert les yeux, j’imaginais la femme polynésienne, la vahiné, d’une grande beauté. Quelle déception ! Peut être également que les choses changent avec les habitudes alimentaires, peut être dans le temps, à l’époque de Bougainville, étaient elles très belles mais la mal bouffe a effectué ses ravages. Sur ces considérations hautement philosophiques, je vais vous laisser pour ce soir. J’écris dans mon cockpit en effectuant une dialyse, il fait nuit maintenant, tout est calme, il fait relativement frais, c’est le bonheur. A demain. Jean Louis
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Temps très chaud aujourd’hui, ce matin ciel bleu et soleil de plomb et cet après midi, comme tous les jours, le ciel se couvre et il tombe trois goutes qui ne mouillent même pas.
Hier soir c’était un peu plus facile au début pour s’endormir, toujours la même chaleur mais comme le vent avait tourné, les avions qui passaient au dessus étaient à l’atterrissage, donc beaucoup moins bruyants. Puis vers vingt deux heures, inversion, c’est à nouveau l’enfer des décollages. Et puis, c’est la fête chez mes voisins, certainement la Friday Night Fever ! Il y a un bateau Colombien, un bateau Allemand, un bateau Australien et un autre dont je ne connais pas la nationalité. La bière coule à flot, c’est impressionnant. Ils parlent de plus en plus fort et cela dure jusqu’à quatre heures du matin. A la fin les équipages se mélangent un peu et ce matin je trouve un équipier en train de dormir sur un pont pour laisser l’intimité dans les cabines. Puis vers dix heures, tout le monde regagne son propre bateau.
La religion historique de l’Indonésie c’était l’Indouisme. Puis vers les années 1700 à 1800, je crois, sous l’impulsion des chefs qui se sont convertis à l’islam pour bénéficier des mouvements commerciaux qui commençaient à se créer, le pays a basculé majoritairement vers cette religion. Seule l’ile de Bali est restée majoritairement Hindouiste. Les deux religions sont cependant présentes et cohabitent ici. Par exemple dans le personnel de la marina, certain sont musulmans et ne travaillent pas le vendredi après midi, ils vont prier à la mosquée alors que d’autres, la majorité, respectent les rites Hindouistes. Ce matin ces derniers sont arrivés dans leur costume de culte, les hommes sont en jupe longue et portent une coiffe, ils sont habillés de blanc, avec des broderies. C’était une journée de cérémonie comme il y en a beaucoup semble-t-il.
Dans la marina ils avaient construit un petit temple et ils avaient mis des offrandes sur l’hôtel, des fruits surtout. Il y avait beaucoup d’encens qui brulait, une clochette était agitée régulièrement, les femmes, en costume également, jetaient de l’eau et agitaient un balaie de feuilles de jonc. Elles sont venues faire toute une cérémonie sur un bateau. Il semble que c’était la fête des moyens de transport, le véhicule de notre taxi était lui aussi tout décoré et il sentait l’encens.
Tous les jours et un peu partout, devant chaque entrée de maison, à l’entrée de la marina, de l’immigration, du Harbour master, des douanes, de la quarantaine, de la banque, partout quoi, on trouve des petits paniers en jonc tressé avec des offrandes dedans et un bâton d’encens. Il y a dedans un peu de riz et puis des pétales de fleurs par exemple. Les passants finissent par marcher dessus, ou bien les voitures roulent dessus, mais le lendemain, il y aura de nouvelles offrandes. Au Harbour master, une femme en installait dans chacun des bureaux, elle en avait une vingtaine et avait allumé le même nombre de bâtons d’encens.
A chaque entrée, il y a toujours un passage entre deux piliers très décorés, avec pleins d’aspérités et de pointes qui dépassent. C’est semble-t-il pour repousser les mauvais esprits.
C’est cet attachement à la religion Hindouiste qui a valu à Bali un attenta attribué à Al Qaïda il y a quelques années. De ce fait, il y a maintenant des barrages à certains endroits et des gardes passent des miroirs sous les voitures, c’est le cas à l’entrée de la marina par exemple ou bien à l’entrée du parking du magasin Carrefour. Tous les jours je dois passer à la banque retirer un million de roupies, on ne peut retirer plus mais cela ne fait qu’environ 70 Euros et il faut payer la plupart du temps en liquide. Par exemple le stationnement du bateau ou bien le restaurant c’est en liquide. Ce matin nous avons été en repérage à Carrefour. C’est énormément cher et réservée à la classe supérieure. Une bouteille de champagne, un million de roupies (100 dollars), une bouteille de vin rouge, 40 dollars … J’ai été étonné de la diversité des produits, il y a de tout, les produits français bien sûr, mais tout un tas de produits asiatiques également. Lorsqu’il y a un magasin Carrefour dans un pays, c’est toujours un grand bonheur pour moi. La marchandise est de grande qualité et les dates limite de consommation sont toujours indiquées. On se sent en sécurité. Du coup j’ai invité Louis et Tania à manger sur Harmattan, on a passé un très bon moment. A Carrefour, j’ai été scotché par la beauté des Balinaises, c’est vraiment très impressionnant. Un ancien camarade de régiment, lisant mon blog et voyant que j’allais m’arrêter à Bali, m’avait envoyé un mail « Attention au filles ». Il a raison, elles ont une beauté à couper le souffle, on a du mal à en croire ses yeux. Pas du tout le même genre que les belles australiennes, ici ce sont des poupées, de véritables petites princesses. Pas très grandes, brunes bien sûr, menues, extrêmement féminines, extrêmement raffinées et quelle classe. Elles sont tout en douceur et en sourires. Avec Louis on se faisait la réflexion que la beauté est très mal répartie dans le monde, je ne vous en avais pas parlé mais quelle laideur chez les femmes aborigène d’Australie, je crois que cela dépasse l’imagination, on est obligé de détourner le regard. Ce n’est pas une question de couleur de peau puisque les femmes Kuna, descendantes des mayas sont d’une grande beauté avec leur nez aquilin. Je n’ai pas fini mon tour du monde mais je suis persuadé que la Balinaise aura sa place sur le podium, elle est assurément dans le top trois des femmes les plus belles dans le monde. Ce tour du monde m’aura ouvert les yeux, j’imaginais la femme polynésienne, la vahiné, d’une grande beauté. Quelle déception ! Peut être également que les choses changent avec les habitudes alimentaires, peut être dans le temps, à l’époque de Bougainville, étaient elles très belles mais la mal bouffe a effectué ses ravages. Sur ces considérations hautement philosophiques, je vais vous laisser pour ce soir. J’écris dans mon cockpit en effectuant une dialyse, il fait nuit maintenant, tout est calme, il fait relativement frais, c’est le bonheur. A demain. Jean Louis
Sun, 10 Oct 2010 11:00:00 GMT - Bénoa 115° 12E 8°44S
Sun, 10 Oct 2010 11:00:00 GMT - Bénoa 115° 12E 8°44S
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Aujourd’hui nous sommes allés visiter le village de Bénoa. C’est ce village qui a donné son nom au port principal de l’île de Bali. Pour cela il a fallu traverser le port. Nous avons gonflé l’annexe de Lohengrin et au moment de mettre son moteur hors bord nous nous sommes aperçus qu’il manquait une pale à son hélice. Comme Lohengrin était amarré juste à l’entrée de la marina depuis un an, nous pensons qu’il a été percuté par un autre bateau qui a cassé l’hélice du moteur hors bord.
Du coup nous avons installé mon moteur hors bord, non sans difficultés car les vis de fixation étaient grippées et le levier de vitesse également. Nous avons dû aller à la station service faire le plein de la nourrice du moteur.
Il y a un bon mile pour aller au village, nous passons à côté des bateaux de pêche traditionnels, j’en profite pour prendre la photo. Nous débarquons à la station service des bateaux de pèche et rentrons dans le village. Ce n’est pas un village pour touristes, c’est un village traditionnel Indonésien. Ici tout est religion, tous les cinquante mètres il y a un temple. Chaque maison possède tous les attributs pour gérer le problème des esprits avec ces décorations pleines de formes pointues pour les repousser, ces statuts hideuses qui, je pense ont le même rôle et puis sur les murets, des petits coussins, peut être pour que les esprits se reposent. Partout, absolument partout, ces offrandes qui contribuent forcément à la saleté des lieux.
Ce qui me surprends également c’est les petites jupes en toile blanche et grise à carreaux sur toutes les statues.
Quand ce n’est pas un temple, c’est une boutique. On voit que l’on est en pays Asiatique. Le Balinais est avant tout commerçant. Chacun a son petit boulot, chacun essaye de vendre quelque chose à ses concitoyens. C’est souvent une épicerie, mais il y a de tout, ce sont de toutes petites échoppes. On aime bien le billard, il y a des salles de billard à chaque coin de rue et puis de grands damiers couvert. Je ne sais pas à quoi ils jouent car il n’y avait personne.
Et puis au coin d’une rue, une grande mosquée avec une grande plaque portant une inscription « Mujahidine ». Je crois que cela veux dire « Guerrier ». Etonnant !
Devant Benoa, c’est une autoroute dans la mer, il y passe au moins 20 vedettes toutes les minutes, elles vont vers cette plage de sable blanc où se trouvent tous les jeux d’eau. Comme la mer est chaude, les touristes en profitent. J’ai vu une sorte de tapis volant tiré par un puissant bateau. Il monte à une trentaine de mètre, Très impressionnant et certainement très dangereux. Il y a du parasailing, des boudins tirés par des bateaux, des scooters de mer, enfin tout ce que l’on peut imaginer dans un endroit pareil.
On a déjeuné au restaurant de la marina. Ce n’est pas mauvais, c’est un peu sucré comme cuisine, pas très épicé, j’ai bien aimé. Ils ont beaucoup de légumes, de la salade, de l’oignon, on mange bien.
Ce matin j’ai lancé une lessive, heureusement que j’avais fait le plein d’eau avant de partir de Darwin, 300 litres. Je marche encore avec cette eau et il faut que cela me tienne jusqu’à jeudi car ici l’eau n’est pas potable et je ne peux pas faire tourner mon déssalinisateur dans le port, l’eau est beaucoup trop sale.
Demain nous allons faire notre métier de touristes. Nous allons aller visiter ce fameux lac de montagne, ce temple, cette réserve de singe et ce spectacle de danse où tout le monde va. Il faut voir également cette face là de Bali et puis les cultures en terrasse.
A demain.
Jean Louis
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Aujourd’hui nous sommes allés visiter le village de Bénoa. C’est ce village qui a donné son nom au port principal de l’île de Bali. Pour cela il a fallu traverser le port. Nous avons gonflé l’annexe de Lohengrin et au moment de mettre son moteur hors bord nous nous sommes aperçus qu’il manquait une pale à son hélice. Comme Lohengrin était amarré juste à l’entrée de la marina depuis un an, nous pensons qu’il a été percuté par un autre bateau qui a cassé l’hélice du moteur hors bord.
Du coup nous avons installé mon moteur hors bord, non sans difficultés car les vis de fixation étaient grippées et le levier de vitesse également. Nous avons dû aller à la station service faire le plein de la nourrice du moteur.
Il y a un bon mile pour aller au village, nous passons à côté des bateaux de pêche traditionnels, j’en profite pour prendre la photo. Nous débarquons à la station service des bateaux de pèche et rentrons dans le village. Ce n’est pas un village pour touristes, c’est un village traditionnel Indonésien. Ici tout est religion, tous les cinquante mètres il y a un temple. Chaque maison possède tous les attributs pour gérer le problème des esprits avec ces décorations pleines de formes pointues pour les repousser, ces statuts hideuses qui, je pense ont le même rôle et puis sur les murets, des petits coussins, peut être pour que les esprits se reposent. Partout, absolument partout, ces offrandes qui contribuent forcément à la saleté des lieux.
Ce qui me surprends également c’est les petites jupes en toile blanche et grise à carreaux sur toutes les statues.
Quand ce n’est pas un temple, c’est une boutique. On voit que l’on est en pays Asiatique. Le Balinais est avant tout commerçant. Chacun a son petit boulot, chacun essaye de vendre quelque chose à ses concitoyens. C’est souvent une épicerie, mais il y a de tout, ce sont de toutes petites échoppes. On aime bien le billard, il y a des salles de billard à chaque coin de rue et puis de grands damiers couvert. Je ne sais pas à quoi ils jouent car il n’y avait personne.
Et puis au coin d’une rue, une grande mosquée avec une grande plaque portant une inscription « Mujahidine ». Je crois que cela veux dire « Guerrier ». Etonnant !
Devant Benoa, c’est une autoroute dans la mer, il y passe au moins 20 vedettes toutes les minutes, elles vont vers cette plage de sable blanc où se trouvent tous les jeux d’eau. Comme la mer est chaude, les touristes en profitent. J’ai vu une sorte de tapis volant tiré par un puissant bateau. Il monte à une trentaine de mètre, Très impressionnant et certainement très dangereux. Il y a du parasailing, des boudins tirés par des bateaux, des scooters de mer, enfin tout ce que l’on peut imaginer dans un endroit pareil.
On a déjeuné au restaurant de la marina. Ce n’est pas mauvais, c’est un peu sucré comme cuisine, pas très épicé, j’ai bien aimé. Ils ont beaucoup de légumes, de la salade, de l’oignon, on mange bien.
Ce matin j’ai lancé une lessive, heureusement que j’avais fait le plein d’eau avant de partir de Darwin, 300 litres. Je marche encore avec cette eau et il faut que cela me tienne jusqu’à jeudi car ici l’eau n’est pas potable et je ne peux pas faire tourner mon déssalinisateur dans le port, l’eau est beaucoup trop sale.
Demain nous allons faire notre métier de touristes. Nous allons aller visiter ce fameux lac de montagne, ce temple, cette réserve de singe et ce spectacle de danse où tout le monde va. Il faut voir également cette face là de Bali et puis les cultures en terrasse.
A demain.
Jean Louis
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"Hola captain, Merci de ton coup de fil, content de savoir que tout se passe bien, hormis il est vrai la température, les avions, le manque d’eau, le prix du vin,les voisins échangistes et de l’énervement causé par les balinaises...je compatis... Tes images et ton récit me font penser au Sud Est asiatique et surtout à la Thailande ou l’on trouve des Bouddhas à tous les coins de rue, à Bali c’est l’hindouisme mais la pratique est très ressemblante..J’ai lu sur Bali que plus qu’ailleurs il faut savoir y perdre et prendre son temps et que malgré le boom touristique de ces dernières années, c’est un des derniers endroits qui n’a pas complètement vendu son âme...même si les balinais ont toujours quelque chose à vendre...et l’intérèt principal de Bali réside dans la vie de tous les jours. Les balinais hindous croient à la réincarnation et le pire pour eux serait dêtre reincarné en chien....ce qui explique leur attitude envers ces bètes??? J’ai lu aussi que les balinais, balinaises sont très libres et que le mariage est célébré bien après sa consommation...On apprend aussi que leur " hindouisme" est très différent de celui pratiqué en Inde car influencé par le Boudhisme, l’animisme, et le culte des ancètres...Donc ils croient en Ida, dieu suprème mais aussi en Brahma, Visnhnu et Shiva...C’est passionnant de te suivre...ou de t’accompagner...il y a tellement de choses à apprendre...ce qui fait le charme et l’intéret de cette ballade. Bon tourisme captain, et envois nous de belles photos. Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 10-10-2010 à 20:42
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"merci de nous faire voyager dans ce paradissamedi je vais au salon de l’auto avec edouard j’adore les voitures ancienneset nouvelles bonne continuationamitièes roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 11-10-2010 à 09:36
Mon, 11 Oct 2010 11:00:00 GMT - La Bali des Touristes 115° 12E 8°44S
Mon, 11 Oct 2010 11:00:00 GMT - La Bali des Touristes 115° 12E 8°44S
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Aujourd’hui j’ai fait mon travail de touriste. Notre chauffeur habituel, il se prénomme Wayan, nous a pris à 8 heures et demie avec Louis et Tania. Notre première étape nous a conduits à un spectacle typique Balinais « La danse de Barong ».
Le Barong est une créature mythique représentant le Bien. La Rangda, reine des sorcières représente le Mal. Les Balinais croient que le bien et le mal coexistent l’un à côté de l’autre. C’est pourquoi l’histoire racontée par ce spectacle se concentre autour du Barong et de la Rangda et il n’y a pas de vainqueur.
Il y a une dizaine de musiciens avec des instruments et des sonorités propres à Bali, les costumes sont magnifiques. J’ai beaucoup aimé le Barong et la performance de l’acteur.
Ensuite nous avons repris la voiture pour nous rendre au centre de l’île, dans la montagne. Cela m’a permis de découvrir la route des touristes. Impressionnant ! Une énorme partie de l’île a basculé dans la gestion des touristes, sur des dizaines de kilomètres, ce n’est qu’échoppes d’artisans ou de commerçants. Les premiers kilomètres sont consacrés aux vendeurs de sculptures en pierre ou en pierre reconstituée. Il n’y a que cela, ils se touchent tous et la route est bordée sur deux côtés de ces sculptures représentant des dragons, des bouddhas et toutes les créatures souvent grimaçantes que l’on peut trouver dans les temples. Il y en a de toutes tailles, j’ai même vu des chevaux gigantesques, plus grands que nature.
Ensuite on passe aux sculptures sur bois. C’est la même chose, ils se touchent tous. C’est ahurissant, il y en a des milliers. Chaque village a sa spécialité, j’ai vu des objets magnifiques, les artisans Balinais sont devenus de véritables artistes. Il y en a de toutes tailles, dans toutes les sortes de bois, des objets de culte ou de simple objet d’art, de l’ancien, du moderne, on trouve de tout.
Ensuite il y a le bois peint, puis les sculptures identiques reproduites à l’infinie. Puis les poteries, les objets en matériaux tressés …
A midi nous nous sommes arrêtés sur la lèvre de l’ancien cratère du volcan. Il y a des restaurants dont la salle surplombe un à pic vertigineux, un peu comme sur l’île de Santorin. Malheureusement la brume est arrivée avant que je n’ai pût faire la photo. Nous avons mangé typiquement Balinais, c’était délicieux. Il y avait un genre de buffet avec une trentaine de plats. J’ai commencé par une soupe avec des légumes, un peu piquante mais tellement bonne. Comme nous étions au dessus de 2200 mètres, nous avions limite froid. Ensuite j’ai pris un peu de tout, c’est une nourriture asiatique qui ressemble beaucoup aux restaurants chinois. C’est assez sucré, j’ai beaucoup aimé.
Il s’est mis à pleuvoir. A voir la végétation, il doit pleuvoir très souvent car c’est luxuriant. Il y a plein d’orangers et c’est la pleine récolte, il y a du café, de l’arabica, Bali est un très gros producteur. Il y a du cacao et puis énormément de riz.
Le terrain est étonnant, ce ne sont que lignes de crête et ravins vertigineux. L’eau coule de partout et il y a des sources. Nous avons visité un temple qui enserrait une source. L’eau était ainsi purifiée et filait ensuite alimenter les rizières. Celles-ci sont à flanc de montagne, il y a des centaines, peut être des milliers d’années, les Balinais ont construits des terrasses et les parcelles de riz sont cultivées dans ces terrasses. C’est impressionnant, quel travail énorme que de construire ces terrasses, il y a des murs de soutient car chaque parcelle est un petit lac et peut être alimentée en eau par des canaux d’irrigation. Tout est très vert, c’est vraiment magnifique.
Enfin nous avons visité un autre temple avec des singes sacrés. Nous sommes rentrés à dix sept heures trente crevés. Quelle journée sympathique, que de souvenirs engrangés pour les longues soirées d’hiver.
Wayan, notre chauffeur est Hindouiste. J’ai pu discuter longuement avec lui. Je comprends un peu mieux ce que j’ai vu avec tous ces temples. En fait, chaque famille Hindouiste possède un « Familly temple », un temple familial. C’est le lieu où vivent tous les membres d’une famille. Ils sont très grégaires. Le temple familial est une grande surface entourée de murs assez hauts, avec une seule entrée décorée comme l’entrée d’un temple. A l’intérieur, il y a un temple proprement dit, une salle de rassemblement et une multitude de petites maisons, très petites même, où vivent tous les membres de la même famille, sur plusieurs générations, les frères, les sœurs, les oncles, les tantes, les cousins, les cousines … Cela peut faire plusieurs dizaines, voir plusieurs centaines de personnes.
Quelque chose de très positif, je n’ai pas retrouvé ailleurs l’état de saleté qu’il règne aux abords du port.
Contrairement à l’islam ou au catholicisme, la religion Hindouiste me semble une religion très permissive et les gens ici sont d’une gentillesse exceptionnelle. Bien sûr ce sont des commerçants et il faut aimer la négociation, mais ensuite qu’ils sont charmants. J’ai été très surpris de la gentillesse des filles particulièrement. On ne se connait pas, on se fait un sourire et c’est parti, on se met à discuter comme si on se connaissait depuis toujours et c’est très agréable.
Ce soir je suis fatigué mais quelle bonne journée.
A demain.
Jean Louis
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Aujourd’hui j’ai fait mon travail de touriste. Notre chauffeur habituel, il se prénomme Wayan, nous a pris à 8 heures et demie avec Louis et Tania. Notre première étape nous a conduits à un spectacle typique Balinais « La danse de Barong ».
Le Barong est une créature mythique représentant le Bien. La Rangda, reine des sorcières représente le Mal. Les Balinais croient que le bien et le mal coexistent l’un à côté de l’autre. C’est pourquoi l’histoire racontée par ce spectacle se concentre autour du Barong et de la Rangda et il n’y a pas de vainqueur.
Il y a une dizaine de musiciens avec des instruments et des sonorités propres à Bali, les costumes sont magnifiques. J’ai beaucoup aimé le Barong et la performance de l’acteur.
Ensuite nous avons repris la voiture pour nous rendre au centre de l’île, dans la montagne. Cela m’a permis de découvrir la route des touristes. Impressionnant ! Une énorme partie de l’île a basculé dans la gestion des touristes, sur des dizaines de kilomètres, ce n’est qu’échoppes d’artisans ou de commerçants. Les premiers kilomètres sont consacrés aux vendeurs de sculptures en pierre ou en pierre reconstituée. Il n’y a que cela, ils se touchent tous et la route est bordée sur deux côtés de ces sculptures représentant des dragons, des bouddhas et toutes les créatures souvent grimaçantes que l’on peut trouver dans les temples. Il y en a de toutes tailles, j’ai même vu des chevaux gigantesques, plus grands que nature.
Ensuite on passe aux sculptures sur bois. C’est la même chose, ils se touchent tous. C’est ahurissant, il y en a des milliers. Chaque village a sa spécialité, j’ai vu des objets magnifiques, les artisans Balinais sont devenus de véritables artistes. Il y en a de toutes tailles, dans toutes les sortes de bois, des objets de culte ou de simple objet d’art, de l’ancien, du moderne, on trouve de tout.
Ensuite il y a le bois peint, puis les sculptures identiques reproduites à l’infinie. Puis les poteries, les objets en matériaux tressés …
A midi nous nous sommes arrêtés sur la lèvre de l’ancien cratère du volcan. Il y a des restaurants dont la salle surplombe un à pic vertigineux, un peu comme sur l’île de Santorin. Malheureusement la brume est arrivée avant que je n’ai pût faire la photo. Nous avons mangé typiquement Balinais, c’était délicieux. Il y avait un genre de buffet avec une trentaine de plats. J’ai commencé par une soupe avec des légumes, un peu piquante mais tellement bonne. Comme nous étions au dessus de 2200 mètres, nous avions limite froid. Ensuite j’ai pris un peu de tout, c’est une nourriture asiatique qui ressemble beaucoup aux restaurants chinois. C’est assez sucré, j’ai beaucoup aimé.
Il s’est mis à pleuvoir. A voir la végétation, il doit pleuvoir très souvent car c’est luxuriant. Il y a plein d’orangers et c’est la pleine récolte, il y a du café, de l’arabica, Bali est un très gros producteur. Il y a du cacao et puis énormément de riz.
Le terrain est étonnant, ce ne sont que lignes de crête et ravins vertigineux. L’eau coule de partout et il y a des sources. Nous avons visité un temple qui enserrait une source. L’eau était ainsi purifiée et filait ensuite alimenter les rizières. Celles-ci sont à flanc de montagne, il y a des centaines, peut être des milliers d’années, les Balinais ont construits des terrasses et les parcelles de riz sont cultivées dans ces terrasses. C’est impressionnant, quel travail énorme que de construire ces terrasses, il y a des murs de soutient car chaque parcelle est un petit lac et peut être alimentée en eau par des canaux d’irrigation. Tout est très vert, c’est vraiment magnifique.
Enfin nous avons visité un autre temple avec des singes sacrés. Nous sommes rentrés à dix sept heures trente crevés. Quelle journée sympathique, que de souvenirs engrangés pour les longues soirées d’hiver.
Wayan, notre chauffeur est Hindouiste. J’ai pu discuter longuement avec lui. Je comprends un peu mieux ce que j’ai vu avec tous ces temples. En fait, chaque famille Hindouiste possède un « Familly temple », un temple familial. C’est le lieu où vivent tous les membres d’une famille. Ils sont très grégaires. Le temple familial est une grande surface entourée de murs assez hauts, avec une seule entrée décorée comme l’entrée d’un temple. A l’intérieur, il y a un temple proprement dit, une salle de rassemblement et une multitude de petites maisons, très petites même, où vivent tous les membres de la même famille, sur plusieurs générations, les frères, les sœurs, les oncles, les tantes, les cousins, les cousines … Cela peut faire plusieurs dizaines, voir plusieurs centaines de personnes.
Quelque chose de très positif, je n’ai pas retrouvé ailleurs l’état de saleté qu’il règne aux abords du port.
Contrairement à l’islam ou au catholicisme, la religion Hindouiste me semble une religion très permissive et les gens ici sont d’une gentillesse exceptionnelle. Bien sûr ce sont des commerçants et il faut aimer la négociation, mais ensuite qu’ils sont charmants. J’ai été très surpris de la gentillesse des filles particulièrement. On ne se connait pas, on se fait un sourire et c’est parti, on se met à discuter comme si on se connaissait depuis toujours et c’est très agréable.
Ce soir je suis fatigué mais quelle bonne journée.
Tue, 12 Oct 2010 11:00:00 GMT - Vivre à Bali 115° 12E 8°44S
Tue, 12 Oct 2010 11:00:00 GMT - Vivre à Bali 115° 12E 8°44S
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
La vie à Bali est très agréable pour nous autres Européens, on est dépaysés mais nous pouvons y retrouver toutes nos habitudes si nous le souhaitons. Avec ce magasin Carrefour, il y a des baguettes de pain comme à la maison par exemple.
J’ai été frappé par la jeunesse de la population. Il y a énormément de très jeunes enfants et beaucoup d’adolescents. On voit que la vie économique fonctionne correctement avec tous ces touristes, l’avenir est assuré. Pour situer un peu les choses, Wayan dit qu’il y a 350 000 Balinais qui reçoivent entre 15 et 20 millions de touristes tous les ans. Parmi ceux-ci, une majorité d’Australiens qui viennent passer ici les fêtes de fin d’année.
Une image qui certainement restera longtemps dans ma tête et qui représente vraiment l’impression que j’ai de cette île, ce sont ces jeunes lycéennes, à deux ou trois sur les scooter, toutes avec le même uniforme fait d’une jupe droite bleue marine, un chemisier blanc et des grandes nattes noires de chaque côté de la tête qui flottent au vent à l’horizontal avec tout au bout ce petit nœud rouge vif.
Un autre indicateur de la vie ici, c’est le nombre impressionnants de radio FM. Et surtout la qualité de celles-ci. Depuis mon départ de France je n’avais pas connu cela et c’est un vrai bonheur. Sur toutes les radios, la programmation est excellente. La régionale de l’étape est bien entendu la sublime Angune. Elle est assez proche d’ailleurs de la beauté Balinaise.
Pour le tourisme la vie n’est pas très cher et c’est toujours un plus. Je n’aime pas les endroits où la vie est excessivement chère comme à Tahiti. Pour donner un exemple, le coût pour la journée complète en taxi, hier, était de 45 euros. Alors que pour le chauffeur de taxi c’est une très bonne journée. Je rappel que le salaire d’un professeur est de 100 euros par mois. Le prix du litre de gasoil est de l’ordre de 0,5 euro. Bien sûr certains produits sont chers comme l’alcool. Le balinais n’aime pas l’alcool, une canette de bière et ils sont bon pour aller dormir.
Si l’on mange au restaurant normal, pas un restaurant pour touriste, un euro et demi suffit très largement. Au restaurant de la marina réputé pour être très cher, les plats principaux varient entre 1 et 4,5 euros, la bière 1,5 euros, mais à cela il faut ajouter la taxe de l’ordre de 20%. Hier, au super restaurant pour touriste sur le bord du précipice, le repas était à 7 euros plus les boissons !
Maintenant, s’il fallait dormir à l’hôtel, je pense que cela changerait totalement la donne. C’est l’intérêt du voyage en bateau. Je paye environ 18 euros par jour pour la marina, ce qui est énorme pour eux mais très correct pour moi. Bon, l’eau n’est pas potable mais mon copain Louis a installé des filtres, un filtre avec du sable et un filtre à particule, et il a rempli sont réservoir. Avec mon déssalinisateur je préfère attendre d’être en mer. Nous avons l’électricité du quai et puis il y a les douches et les toilettes à la marina, état moyen mais propre.
Le petit balinais ou la petite balinaise n’ont d’autres alternatives que de travailler pour les touristes. Cela leur vient d’ailleurs très tôt, c’est inscrit dans leurs gènes. Hier dans la montagne, une petite fille d’environ 6 ans (je vous ai mis sa photo dans le blog d’hier) essayait de me vendre des cartes postales. Elle faisait cela très bien. Je finis par lui donner un billet de 5000 roupies (un demi-dollar), et elle me surprend en me lançant un grand « Merci beaucoup » sans aucun accent.
Hier soir il faisait beaucoup moins chaud, dans les 27 degrés. C’est beaucoup plus facile pour s’endormir, j’ai même mis un drap. Par contre il a plu une partie de la nuit et très souvent ce matin. Cela sent la fin de la mousson, il est grand temps de partir pour Singapour. Je crois qu’il va y avoir beaucoup de calmes mais si j’attends encore un peu, c’est du vent de face qui va arriver avec l’autre mousson, la mousson de Nord Ouest.
Ce matin un nouveau bateau de français est arrivé. Ce sont trois jeunes qui font le tour du monde. Comme beaucoup ils me disent qu’ils vont rentrer par la mer rouge, nonobstant le problème des pirates. Mes voisins allemands vont également rentrer par la mer rouge. Ils sont à court d’argent et ils doivent rentrer rapidement. Ces deux bateaux sont passés par la Papouasie, avec arrêt à Port Moresby puis les îles Indonésiennes et le Timor Orientale où paraît-il on est très bien reçu. Ni l’un ni l’autre ne sont passés par l’Australie à cause des formalités beaucoup trop compliquées. Par contre, beaucoup se sont arrêtés aux Tonga et aux Fidji et ils ont tous énormément appréciés. Je crois qu’il faudra que je fasse au moins un deuxième tour du monde mais il me faudrait plusieurs vies pour tout voir. Mes voisins allemands ont fait le passage du nord ouest, au nord du canada. Cela doit être sympa également.
Et puis un autre bateau vient d’arriver, avec une jeune française de Biarritz et son copain Espagnol. Il y a beaucoup de Français qui voyagent autour du monde.
Cet après midi j’ai fait le plein de gasoil, j’ai déplacé mon bateau pour aller à la pompe. J’ai mis 264 litres, je vais pouvoir repartir tranquille pour Singapour. Je me suis également occupé du gaz. J’ai donné mes deux bonbonnes vides au gars de la sécurité qui va me les ramener pleines demain après midi.
Voilà pour les nouvelles du jour.
A demain.
Jean Louis
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
La vie à Bali est très agréable pour nous autres Européens, on est dépaysés mais nous pouvons y retrouver toutes nos habitudes si nous le souhaitons. Avec ce magasin Carrefour, il y a des baguettes de pain comme à la maison par exemple.
J’ai été frappé par la jeunesse de la population. Il y a énormément de très jeunes enfants et beaucoup d’adolescents. On voit que la vie économique fonctionne correctement avec tous ces touristes, l’avenir est assuré. Pour situer un peu les choses, Wayan dit qu’il y a 350 000 Balinais qui reçoivent entre 15 et 20 millions de touristes tous les ans. Parmi ceux-ci, une majorité d’Australiens qui viennent passer ici les fêtes de fin d’année.
Une image qui certainement restera longtemps dans ma tête et qui représente vraiment l’impression que j’ai de cette île, ce sont ces jeunes lycéennes, à deux ou trois sur les scooter, toutes avec le même uniforme fait d’une jupe droite bleue marine, un chemisier blanc et des grandes nattes noires de chaque côté de la tête qui flottent au vent à l’horizontal avec tout au bout ce petit nœud rouge vif.
Un autre indicateur de la vie ici, c’est le nombre impressionnants de radio FM. Et surtout la qualité de celles-ci. Depuis mon départ de France je n’avais pas connu cela et c’est un vrai bonheur. Sur toutes les radios, la programmation est excellente. La régionale de l’étape est bien entendu la sublime Angune. Elle est assez proche d’ailleurs de la beauté Balinaise.
Pour le tourisme la vie n’est pas très cher et c’est toujours un plus. Je n’aime pas les endroits où la vie est excessivement chère comme à Tahiti. Pour donner un exemple, le coût pour la journée complète en taxi, hier, était de 45 euros. Alors que pour le chauffeur de taxi c’est une très bonne journée. Je rappel que le salaire d’un professeur est de 100 euros par mois. Le prix du litre de gasoil est de l’ordre de 0,5 euro. Bien sûr certains produits sont chers comme l’alcool. Le balinais n’aime pas l’alcool, une canette de bière et ils sont bon pour aller dormir.
Si l’on mange au restaurant normal, pas un restaurant pour touriste, un euro et demi suffit très largement. Au restaurant de la marina réputé pour être très cher, les plats principaux varient entre 1 et 4,5 euros, la bière 1,5 euros, mais à cela il faut ajouter la taxe de l’ordre de 20%. Hier, au super restaurant pour touriste sur le bord du précipice, le repas était à 7 euros plus les boissons !
Maintenant, s’il fallait dormir à l’hôtel, je pense que cela changerait totalement la donne. C’est l’intérêt du voyage en bateau. Je paye environ 18 euros par jour pour la marina, ce qui est énorme pour eux mais très correct pour moi. Bon, l’eau n’est pas potable mais mon copain Louis a installé des filtres, un filtre avec du sable et un filtre à particule, et il a rempli sont réservoir. Avec mon déssalinisateur je préfère attendre d’être en mer. Nous avons l’électricité du quai et puis il y a les douches et les toilettes à la marina, état moyen mais propre.
Le petit balinais ou la petite balinaise n’ont d’autres alternatives que de travailler pour les touristes. Cela leur vient d’ailleurs très tôt, c’est inscrit dans leurs gènes. Hier dans la montagne, une petite fille d’environ 6 ans (je vous ai mis sa photo dans le blog d’hier) essayait de me vendre des cartes postales. Elle faisait cela très bien. Je finis par lui donner un billet de 5000 roupies (un demi-dollar), et elle me surprend en me lançant un grand « Merci beaucoup » sans aucun accent.
Hier soir il faisait beaucoup moins chaud, dans les 27 degrés. C’est beaucoup plus facile pour s’endormir, j’ai même mis un drap. Par contre il a plu une partie de la nuit et très souvent ce matin. Cela sent la fin de la mousson, il est grand temps de partir pour Singapour. Je crois qu’il va y avoir beaucoup de calmes mais si j’attends encore un peu, c’est du vent de face qui va arriver avec l’autre mousson, la mousson de Nord Ouest.
Ce matin un nouveau bateau de français est arrivé. Ce sont trois jeunes qui font le tour du monde. Comme beaucoup ils me disent qu’ils vont rentrer par la mer rouge, nonobstant le problème des pirates. Mes voisins allemands vont également rentrer par la mer rouge. Ils sont à court d’argent et ils doivent rentrer rapidement. Ces deux bateaux sont passés par la Papouasie, avec arrêt à Port Moresby puis les îles Indonésiennes et le Timor Orientale où paraît-il on est très bien reçu. Ni l’un ni l’autre ne sont passés par l’Australie à cause des formalités beaucoup trop compliquées. Par contre, beaucoup se sont arrêtés aux Tonga et aux Fidji et ils ont tous énormément appréciés. Je crois qu’il faudra que je fasse au moins un deuxième tour du monde mais il me faudrait plusieurs vies pour tout voir. Mes voisins allemands ont fait le passage du nord ouest, au nord du canada. Cela doit être sympa également.
Et puis un autre bateau vient d’arriver, avec une jeune française de Biarritz et son copain Espagnol. Il y a beaucoup de Français qui voyagent autour du monde.
Cet après midi j’ai fait le plein de gasoil, j’ai déplacé mon bateau pour aller à la pompe. J’ai mis 264 litres, je vais pouvoir repartir tranquille pour Singapour. Je me suis également occupé du gaz. J’ai donné mes deux bonbonnes vides au gars de la sécurité qui va me les ramener pleines demain après midi.
Wed, 13 Oct 2010 11:00:00 GMT - La « Clearance out » 115° 12E 8°44S
Wed, 13 Oct 2010 11:00:00 GMT - La « Clearance out » 115° 12E 8°44S
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
La mission du jour était d’obtenir la « Clearance out », les formalités de sorties. Beaucoup plus facile qu’à l’arrivé, il suffit de passer voir toutes les administrations dans l’ordre suivant : l’immigration, la quarantaine, les douanes, la Navy et pour terminer le Harbour master.
Avant de partir pour faire la tournée, il ne faut pas oublier de rédiger une « Crew list », une liste d’équipage en cinq exemplaires. Cette liste, outre le nom du bateau, son port d’attache, la date d’arrivé, le dernier port visité … comporte la liste de toutes les personnes à bord avec leur nom, nationalité, date et lieu de naissance, numéro de passeport … Chaque administration apposera sur les « crew list » un nombre impressionnant de coups de tampons, de grigris et de signatures puis gardera un exemplaire. Le Harbour master est chargé de vérifier que l’on est bien clair avec toutes les administrations et que celles-ci ont bien tamponné la « crew list ».
J’ai attaqué à 8 heures, à 10 heures c’était terminé.
Ensuite j’ai payé mes dettes à la marina. C’est impressionnant, j’ai eu l’impression de flamber avec tous ces billets. Rien que pour le gasoil, il y en avait pour deux millions de roupies, 40 gros billets de 50 000 roupies ! … mais moins de 140 euros pour 264 litres.
Après la dialyse, c’était l’heure du super marché. Nous nous sommes rendus dans un supermarché australien, car semble-t-il le vin était moins cher qu’à Carrefour. Plus de 50 dollars quand même pour 4 litres. Pour le reste je n’ai rien acheté car la qualité n’était pas satisfaisante. Nous avons gouté le vin ce midi, c’est du vin de Bali, vraiment pas bon, cher et pas bon.
Finalement nous sommes retournés à Carrefour pour faire l’avitaillement. Je compte une dizaine de jours pour aller à Singapour, il y a un tout petit peu moins de 1000 miles, à peu près la même distance que pour faire Darwin – Bali. La différence c’est qu’il commence à y avoir du vent de nord ouest et puis peut être les courants dans le nez. D’après Louis, qui est de la rivière d’Etel, nous partons en mortes eaux, du coup nous ne devrions pas rencontrer de courants trop forts.
Puis c’était les adieux avec Wayan, notre chauffeur. Nous nous sommes serrés dans les bras, en quelques jours nous étions devenus copains.
Hier soir, j’ai reçu mes voisins Allemands pour l’apéritif, ils ont pris la mer juste après. C’est dommage de se découvrir comme cela au tout dernier moment. Nous avons échangés nos mails et l’adresse de nos sites Internet et nous nous sommes promis de nous retrouver à Singapour.
Ce soir c’est un bateau néo zélandais qui vient d’arriver. Il y a finalement pas mal de passages ici alors que c’est vraiment la fin de la saison. J’attends toujours mes bouteilles de gaz. J’espère que le gars ne va pas me faire faux bond. De toute façon, je ne partirais pas sans mes bouteilles, vides ou bien pleines. Finalement celui-ci vient de passer, sans mes bouteilles, il doit me les rendre demain matin vide car comme en Australie, il n’y a pas de butane en Indonésie, seulement du propane. Je crois que je vais changer mes bruleurs pour fonctionner au propane. Quelle bêtise d’avoir oublié de faire le plein à Papeete.
A demain.
Jean Louis
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
La mission du jour était d’obtenir la « Clearance out », les formalités de sorties. Beaucoup plus facile qu’à l’arrivé, il suffit de passer voir toutes les administrations dans l’ordre suivant : l’immigration, la quarantaine, les douanes, la Navy et pour terminer le Harbour master.
Avant de partir pour faire la tournée, il ne faut pas oublier de rédiger une « Crew list », une liste d’équipage en cinq exemplaires. Cette liste, outre le nom du bateau, son port d’attache, la date d’arrivé, le dernier port visité … comporte la liste de toutes les personnes à bord avec leur nom, nationalité, date et lieu de naissance, numéro de passeport … Chaque administration apposera sur les « crew list » un nombre impressionnant de coups de tampons, de grigris et de signatures puis gardera un exemplaire. Le Harbour master est chargé de vérifier que l’on est bien clair avec toutes les administrations et que celles-ci ont bien tamponné la « crew list ».
J’ai attaqué à 8 heures, à 10 heures c’était terminé.
Ensuite j’ai payé mes dettes à la marina. C’est impressionnant, j’ai eu l’impression de flamber avec tous ces billets. Rien que pour le gasoil, il y en avait pour deux millions de roupies, 40 gros billets de 50 000 roupies ! … mais moins de 140 euros pour 264 litres.
Après la dialyse, c’était l’heure du super marché. Nous nous sommes rendus dans un supermarché australien, car semble-t-il le vin était moins cher qu’à Carrefour. Plus de 50 dollars quand même pour 4 litres. Pour le reste je n’ai rien acheté car la qualité n’était pas satisfaisante. Nous avons gouté le vin ce midi, c’est du vin de Bali, vraiment pas bon, cher et pas bon.
Finalement nous sommes retournés à Carrefour pour faire l’avitaillement. Je compte une dizaine de jours pour aller à Singapour, il y a un tout petit peu moins de 1000 miles, à peu près la même distance que pour faire Darwin – Bali. La différence c’est qu’il commence à y avoir du vent de nord ouest et puis peut être les courants dans le nez. D’après Louis, qui est de la rivière d’Etel, nous partons en mortes eaux, du coup nous ne devrions pas rencontrer de courants trop forts.
Puis c’était les adieux avec Wayan, notre chauffeur. Nous nous sommes serrés dans les bras, en quelques jours nous étions devenus copains.
Hier soir, j’ai reçu mes voisins Allemands pour l’apéritif, ils ont pris la mer juste après. C’est dommage de se découvrir comme cela au tout dernier moment. Nous avons échangés nos mails et l’adresse de nos sites Internet et nous nous sommes promis de nous retrouver à Singapour.
Ce soir c’est un bateau néo zélandais qui vient d’arriver. Il y a finalement pas mal de passages ici alors que c’est vraiment la fin de la saison. J’attends toujours mes bouteilles de gaz. J’espère que le gars ne va pas me faire faux bond. De toute façon, je ne partirais pas sans mes bouteilles, vides ou bien pleines. Finalement celui-ci vient de passer, sans mes bouteilles, il doit me les rendre demain matin vide car comme en Australie, il n’y a pas de butane en Indonésie, seulement du propane. Je crois que je vais changer mes bruleurs pour fonctionner au propane. Quelle bêtise d’avoir oublié de faire le plein à Papeete.
Thu, 14 Oct 2010 11:00:00 GMT - En mer de Bali 115° 36E 8°11S
Thu, 14 Oct 2010 11:00:00 GMT - En mer de Bali 115° 36E 8°11S
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
J’ai repris la mer ce matin à 8 heures et demi. Ce soir je suis en mer de Bali avant de rentrer en mer de Java demain matin.
A 7 heures ce matin Joseph, le gardien m’a rapporté mes deux bouteilles de gaz, vides malheureusement.
Après la toilette et le petit déjeuné, j’étais prêt à partir. J’ai réveillé Juliana en tapant sur son bateau, c’est ma petite voisine Colombienne. Je lui ai fait cadeau de mes dernières roupies car je quitte l’Indonésie. Comme toujours, nous avons échangés nos adresses mail. Bien qu’on ne se connaisse que depuis quelques jours, c’est toujours un moment difficile de partir. On a le sentiment de faire parti de la même communauté des gens qui voyagent en bateau. Juliana a environ 26 ans, elle est seule sur son bateau car son capitaine a dû rentrer en Colombie pour un deuil dans sa proche famille. Elle va encore devoir attendre plusieurs semaines son retour et pour elle c’est la solitude et sa seule compagnie, ce sont les voyageurs comme moi qui passent.
Lohengrin est parti juste après moi. Nous avons convenus de rester sur le canal 10 de la VHF pour pouvoir dialoguer. Hier soir Tania m’a donné 4 cuisses de poulets qu’elle avait fait cuire. J’ai trouvé cela très sympathique. Elle a un gros problème d’élocution mais elle est d’une gentillesse exceptionnelle, j’arrive quand même à la comprendre à peu près.
Nous sommes partis au milieu de tous les bateaux charters. Il y en a de toutes les tailles, bateaux à voile, bateaux à moteur, catamarans, monocoques. Tout le monde se rend sur l’île Lembongan, en face de Bali, c’est le nec plus ultra du tourisme Balinais.
Pour partir, le courant est dans le nez, 2,6 nœuds. Je n’avance qu’à 2,5 nœuds de vitesse fond. Puis petit à petit, au fil des heures, le courant faiblit puis après l’île Lembongan, il fini par s’inverser et devient favorable. Un léger vent de travers, sud est, permet alors de dépasser les 6 nœuds de vitesse fond et c’est beaucoup plus agréable, les distances se réduisent énormément.
J’ai profité de cette journée au moteur pour faire le plein d’eau. Il est super mon déssalinisateur, il produit 30 litres à l’heure pour une consommation de 8 ampères en 12 volts. Si je le laisse tourner 8 heures, j’ai donc 240 litres dans mon réservoir qui en contient 300. Je peux tenir au moins une dizaine de jours. Le double si je fais très attention. En bateau, la gestion de l’eau est très importante, il faut totalement changer ses habitudes de terrien Européen. C’est ainsi que je pratique la toilette lavabo au quotidien, c’est beaucoup plus économique que la douche. La douche c’est une fois de temps en temps pour le plaisir car j’ai quand même des douches à bord.
Pour la vaisselle, il ne faut pas laver sous le robinet qui coule en permanence, on met juste quelques litres dans le fond de l’évier. On ne rince pas, il suffit de ne pas mettre trop de produit vaisselle.
C’est bien de naviguer à deux bateaux, on s’appel souvent avec la VHF, on échange des données, nos impressions, c’est sympa. Par contre il est difficile de se suivre, chacun vit sa vie. Lohengrin est un Swan 44, pas le bateau idéal pour un tour du monde, il n’a que 4 jours d’autonomie au moteur, du coup Louis est obligé de le ménager. Il tourne à 1400 tours et va à peu près un nœud moins vite que moi. Moi je tourne à 1600 tours pour me sortir de ce passage, j’ai près de 4 fois plus de gasoil que lui et je peux presque rallier Singapour uniquement au moteur. Je pense que son bateau sera bien dans le petit temps, mais dans le gros temps je serais beaucoup mieux. Ce soir nous avons touchés un peu de vent, il est pas mal revenu. Je suis étonné car il avait déjà pris deux ris alors que moi j’étais loin de prendre mon premier ris.
Toute la journée nous avons longé la côte Est de Bali. Cela m’a permis d’admirer les volcans qui sont à l’origine de l’île. Les flans des volcans sont cultivés avec des terrasses, ce sont comme des escaliers qui montent à l’assaut des volcans. A la pointe Est, sur chaque plage, il y a des centaines de pirogues à balancier avec une voile de couleur vive. En tout il y en a des milliers, certainement pour la location. Chaque voile est de couleur différente. Il y en a également pas mal en mer. La voile est levée entre deux mats, la pointe en bas pour le vent arrière. Elles ont deux balanciers très arrondi, on croirait des araignées d’eau.
Ce soir je suis sur une direction Nord Nord Ouest qui va m’amener entre l’île Kamudi et le récif Karang Takat dans la matinée de demain. C’est une route qui passe assez au large de tous les dangers et qui va me permettre de dormir tranquille.
Ce soir j’ai 56 miles au compteur.
A demain.
Jean Louis
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
J’ai repris la mer ce matin à 8 heures et demi. Ce soir je suis en mer de Bali avant de rentrer en mer de Java demain matin.
A 7 heures ce matin Joseph, le gardien m’a rapporté mes deux bouteilles de gaz, vides malheureusement.
Après la toilette et le petit déjeuné, j’étais prêt à partir. J’ai réveillé Juliana en tapant sur son bateau, c’est ma petite voisine Colombienne. Je lui ai fait cadeau de mes dernières roupies car je quitte l’Indonésie. Comme toujours, nous avons échangés nos adresses mail. Bien qu’on ne se connaisse que depuis quelques jours, c’est toujours un moment difficile de partir. On a le sentiment de faire parti de la même communauté des gens qui voyagent en bateau. Juliana a environ 26 ans, elle est seule sur son bateau car son capitaine a dû rentrer en Colombie pour un deuil dans sa proche famille. Elle va encore devoir attendre plusieurs semaines son retour et pour elle c’est la solitude et sa seule compagnie, ce sont les voyageurs comme moi qui passent.
Lohengrin est parti juste après moi. Nous avons convenus de rester sur le canal 10 de la VHF pour pouvoir dialoguer. Hier soir Tania m’a donné 4 cuisses de poulets qu’elle avait fait cuire. J’ai trouvé cela très sympathique. Elle a un gros problème d’élocution mais elle est d’une gentillesse exceptionnelle, j’arrive quand même à la comprendre à peu près.
Nous sommes partis au milieu de tous les bateaux charters. Il y en a de toutes les tailles, bateaux à voile, bateaux à moteur, catamarans, monocoques. Tout le monde se rend sur l’île Lembongan, en face de Bali, c’est le nec plus ultra du tourisme Balinais.
Pour partir, le courant est dans le nez, 2,6 nœuds. Je n’avance qu’à 2,5 nœuds de vitesse fond. Puis petit à petit, au fil des heures, le courant faiblit puis après l’île Lembongan, il fini par s’inverser et devient favorable. Un léger vent de travers, sud est, permet alors de dépasser les 6 nœuds de vitesse fond et c’est beaucoup plus agréable, les distances se réduisent énormément.
J’ai profité de cette journée au moteur pour faire le plein d’eau. Il est super mon déssalinisateur, il produit 30 litres à l’heure pour une consommation de 8 ampères en 12 volts. Si je le laisse tourner 8 heures, j’ai donc 240 litres dans mon réservoir qui en contient 300. Je peux tenir au moins une dizaine de jours. Le double si je fais très attention. En bateau, la gestion de l’eau est très importante, il faut totalement changer ses habitudes de terrien Européen. C’est ainsi que je pratique la toilette lavabo au quotidien, c’est beaucoup plus économique que la douche. La douche c’est une fois de temps en temps pour le plaisir car j’ai quand même des douches à bord.
Pour la vaisselle, il ne faut pas laver sous le robinet qui coule en permanence, on met juste quelques litres dans le fond de l’évier. On ne rince pas, il suffit de ne pas mettre trop de produit vaisselle.
C’est bien de naviguer à deux bateaux, on s’appel souvent avec la VHF, on échange des données, nos impressions, c’est sympa. Par contre il est difficile de se suivre, chacun vit sa vie. Lohengrin est un Swan 44, pas le bateau idéal pour un tour du monde, il n’a que 4 jours d’autonomie au moteur, du coup Louis est obligé de le ménager. Il tourne à 1400 tours et va à peu près un nœud moins vite que moi. Moi je tourne à 1600 tours pour me sortir de ce passage, j’ai près de 4 fois plus de gasoil que lui et je peux presque rallier Singapour uniquement au moteur. Je pense que son bateau sera bien dans le petit temps, mais dans le gros temps je serais beaucoup mieux. Ce soir nous avons touchés un peu de vent, il est pas mal revenu. Je suis étonné car il avait déjà pris deux ris alors que moi j’étais loin de prendre mon premier ris.
Toute la journée nous avons longé la côte Est de Bali. Cela m’a permis d’admirer les volcans qui sont à l’origine de l’île. Les flans des volcans sont cultivés avec des terrasses, ce sont comme des escaliers qui montent à l’assaut des volcans. A la pointe Est, sur chaque plage, il y a des centaines de pirogues à balancier avec une voile de couleur vive. En tout il y en a des milliers, certainement pour la location. Chaque voile est de couleur différente. Il y en a également pas mal en mer. La voile est levée entre deux mats, la pointe en bas pour le vent arrière. Elles ont deux balanciers très arrondi, on croirait des araignées d’eau.
Ce soir je suis sur une direction Nord Nord Ouest qui va m’amener entre l’île Kamudi et le récif Karang Takat dans la matinée de demain. C’est une route qui passe assez au large de tous les dangers et qui va me permettre de dormir tranquille.
Ce soir j’ai 56 miles au compteur.
A demain.
Jean Louis
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"salut l ami, content de voir que tout va bien, BJ sort ce matin de clinique ou elle est depuis lundi soir, donc juste un petit bonjour, j y vais , bon vent , JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 15-10-2010 à 09:48
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"Buenos dias captain,
ça y est tu as repris la route, mer de Java..te revoila sur le plateau avec pas beaucoup d’eau sous la quille...j’ai bien compris que tu as particulièrement apprécié Bali et ses balinaises, tu as raison car en plus, tu parles d’Angun ( je quitte ma mère pour cette nana..)qui est du coin et si ses cousines lui ressemblent...Je vois que tu as tout dans le pif pour partir, vent, courant, a priori ça ne dure pas. Je pense que ça va te faire très drôle d’arriver à Singapour, c’est encore un monde à part, un peu comme Hong Kong...j’ai fait la ballade sur G/E...impressionnant, le trafic maritime, le nombre de cargos à quai et les buildings...un copain vient de m’envoyer des photos de 3 gratte ciel qui sont reliés à leur sommet par une grande plateforme terrasse avec piscine à débordement...hallucinant..je n’ai pas trouvé la Marina? peux tu me l’indiquer? Quelques actus en France : Les CRS ont débloqués ce matin les terminaux pétroliers dont celui de Fos occupés par les grévistes, les lycéens sont dans la rue...encouragés par Ségolène...elle ferait mieux de la fermer et eux d’aller bosser...un jeune Français vient de pulvériser le record de vitesse à la voile tous types....+ de 100 km/h sur un Kite Surf...il est de PSLDR.....pas étonnant... De mon côté j’ai plein de boulot..j’ai cavalé toute la semaine...Avignon, Toulouse, Montpellier, Perpignan...oui je sais je ne suis qu’un térrien...à côté d’un Bali / Singapour c’est un peu léger... Allez bonne Nav. captain. Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 15-10-2010 à 11:30
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"Bonsoir Captain, dommage de quitter Bali, c’était bien sympa. Merci encore pour ton coup de fil qui m’a bien fait plaisir. Il y a 1 an, on devait être en train de pêcher la mouette à la traîne.... en route vers les Canaries. Et tu as déjà fait une grosse partie de ton tour du monde!!! Bravo.
Ici depuis mon retour d’Afrique du Sud, c’est le train train parisien qui a repris ses droits sur fond de grèves et de manifestations contre la réforme des retraites. Mais pour le moment rien à voir avec 1995. A propos des grèves, les CRS ont eu une super idée pour que les lycéens descendent davantage dans la rue: ils leur ont tiré dessus avec des flashball, bilan un gamin est à l’hôpital le sinus fracassé et le maxillaire enfoncé, il risque de perdre son oeil... Cela risque d’être beaucoup plus efficace que l’appel de Ségolène! Le lendemain, le nombre de lycées en grève avait presque doublé... A part ça, tout va bien. Bonjour à Jacky au passage. A bientôt. Paparazzi" Envoyé par Paparazzi le 15-10-2010 à 23:05
Fri, 15 Oct 2010 11:00:00 GMT - Au près en mer de Java 114° 31E 6°48S
Fri, 15 Oct 2010 11:00:00 GMT - Au près en mer de Java 114° 31E 6°48S
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Depuis hier soir, je suis au près, en effet le vent a tourné Nord Ouest. La nuit a été pas mal agitée avec beaucoup de bateaux et puis des orages. Ce n’est que vers quatre heures que j’ai pu commencer à dormir.
Mon moteur tourne à 1100 tours, cette nuit avec le vent dans le nez, j’avançais à trois nœuds, j’avais pris deux ris dans la grand voile car le ciel était tout illuminé par l’activité électrique. Ce matin j’ai libéré mes deux ris, sorti le génois et bordé mes voiles bien à plat, avec mon moteur à 1100 tours j’arrive à marcher à 5 nœuds en moyenne. Puis en début d’après midi, le vent tombe totalement, c’est la calmasse.
J’ai perdu Louis et Tania sur leur Lohengrin, ils doivent être loin derrière car Louis ne voulais pas mettre le moteur. J’ai beau lancer des appels sur la VHF, personne ne répond puis vers midi, « Harmattan pour Lohengrin », ils sont à 12 miles derrière moi. Finalement Louis a quand même donné un peu du moteur. Ils vont plus vite que moi dans le très petit temps, leur bateau a été conçu pour faire de la régate.
Je suis en pleine mer, il n’y a pas de terres en vue sur mes 360 degrés d’horizon, pourtant la mer est une déchetterie, il y a plein de papiers, de plastiques, d’ordures de toutes sortes. Ceci montre bien que la pollution générée par les populations locales se répand très loin en mer. C’est une question de culture, quand on ne gère pas ses ordures c’est que l’on est encore au moyen âge.
A midi je double la pointe Kamudi, il y a ici des îles coralliennes, très basses sur l’eau, un peu comme aux San Blas. Ces îles sont habitées, si j’avais du temps j’aimerais bien faire un stop ici. D’ailleurs j’aimerais bien passer plusieurs mois en Indonésie, je pense que c’est un peuple à découvrir. Je viens de finir la vaisselle, je sors dans le cockpit et sur mon tribord, juste à côté du bateau, une barque de pêcheurs Indonésiens qui passe sur mon avant. Ils sont trois à bord et rentrent dans leurs îles. Je prends la photo, on se fait signe de la main, j’aimerais bien les suivre.
Je suis donc en mer de Java, au nord de l’île éponyme. Comme en mer d’Arafura, il y a très peu de fond, entre 50 et 70 mètres. Les eaux doivent être poissonneuses, il y a plein de ces gros bateaux de pêche locaux. Ils sont ancrés et attendent certainement la nuit pour pécher. Les équipages flemmardent sous la chaleur écrasante de l’après midi et mon alarme collision n’arrête pas.
Ce soir c’est un voilier qui me double, c’est un genre motor-sailer, il doit avoir une très grosse quantité de gasoil car il ne ménage pas son moteur.
Ma route passe maintenant à l’Est de « Pulau Bawean », l’île Bawean, au sud de Bornéo. J’y serais demain soir.
Pour aujourd’hui, seulement 97 miles. J’espère que le bateau ne va pas danser toute la nuit et qu’il ne va pas faire la java non plus.
A demain.
Jean Louis
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Depuis hier soir, je suis au près, en effet le vent a tourné Nord Ouest. La nuit a été pas mal agitée avec beaucoup de bateaux et puis des orages. Ce n’est que vers quatre heures que j’ai pu commencer à dormir.
Mon moteur tourne à 1100 tours, cette nuit avec le vent dans le nez, j’avançais à trois nœuds, j’avais pris deux ris dans la grand voile car le ciel était tout illuminé par l’activité électrique. Ce matin j’ai libéré mes deux ris, sorti le génois et bordé mes voiles bien à plat, avec mon moteur à 1100 tours j’arrive à marcher à 5 nœuds en moyenne. Puis en début d’après midi, le vent tombe totalement, c’est la calmasse.
J’ai perdu Louis et Tania sur leur Lohengrin, ils doivent être loin derrière car Louis ne voulais pas mettre le moteur. J’ai beau lancer des appels sur la VHF, personne ne répond puis vers midi, « Harmattan pour Lohengrin », ils sont à 12 miles derrière moi. Finalement Louis a quand même donné un peu du moteur. Ils vont plus vite que moi dans le très petit temps, leur bateau a été conçu pour faire de la régate.
Je suis en pleine mer, il n’y a pas de terres en vue sur mes 360 degrés d’horizon, pourtant la mer est une déchetterie, il y a plein de papiers, de plastiques, d’ordures de toutes sortes. Ceci montre bien que la pollution générée par les populations locales se répand très loin en mer. C’est une question de culture, quand on ne gère pas ses ordures c’est que l’on est encore au moyen âge.
A midi je double la pointe Kamudi, il y a ici des îles coralliennes, très basses sur l’eau, un peu comme aux San Blas. Ces îles sont habitées, si j’avais du temps j’aimerais bien faire un stop ici. D’ailleurs j’aimerais bien passer plusieurs mois en Indonésie, je pense que c’est un peuple à découvrir. Je viens de finir la vaisselle, je sors dans le cockpit et sur mon tribord, juste à côté du bateau, une barque de pêcheurs Indonésiens qui passe sur mon avant. Ils sont trois à bord et rentrent dans leurs îles. Je prends la photo, on se fait signe de la main, j’aimerais bien les suivre.
Je suis donc en mer de Java, au nord de l’île éponyme. Comme en mer d’Arafura, il y a très peu de fond, entre 50 et 70 mètres. Les eaux doivent être poissonneuses, il y a plein de ces gros bateaux de pêche locaux. Ils sont ancrés et attendent certainement la nuit pour pécher. Les équipages flemmardent sous la chaleur écrasante de l’après midi et mon alarme collision n’arrête pas.
Ce soir c’est un voilier qui me double, c’est un genre motor-sailer, il doit avoir une très grosse quantité de gasoil car il ne ménage pas son moteur.
Ma route passe maintenant à l’Est de « Pulau Bawean », l’île Bawean, au sud de Bornéo. J’y serais demain soir.
Pour aujourd’hui, seulement 97 miles. J’espère que le bateau ne va pas danser toute la nuit et qu’il ne va pas faire la java non plus.
Sat, 16 Oct 2010 11:00:00 GMT - Quelle calmasse ! 112° 59E 5°41S
Sat, 16 Oct 2010 11:00:00 GMT - Quelle calmasse ! 112° 59E 5°41S
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Quelle calmasse ! Mais quelle calmasse ! Je suis en plein dans le pot au noir mi octobre, au changement de mousson. Je crois qu’on ne peut pas faire mieux si l’on veut être assuré de subir la calmasse. Il n’y a pas un brin d’air, le temps est très chaud, lourd et orageux et le moteur tourne 24 heures par jours. Après près de 60 heures sans interruptions, le niveau de mon réservoir de gasoil est à peu près celui qu’il était lors de mon départ de Darwin. Je ne me fais pas de soucis, je peux aller jusqu’à Singapour sans refaire le plein. Je tourne à 1100 tours minutes, c’est un ralenti accéléré. A cette allure le moteur consomme très peu et je vais quand même à plus de 4 nœuds.
La nuit a encore été mouvementée. Il y avait des dizaines de bateaux de pêche qui barraient totalement l’horizon. Il fallait slalomer pour passer et découvrir un autre barrage un peu plus loin et ainsi de suite. Il y a les bateaux et puis les bouées à l’autre bout du filet. Sur les bouées il y a de puissants projecteurs, on les croie très loin et tout d’un coup on passe à quelques dizaines de mètres. Au milieu de tout cela les ferrys fraient leur chemin sous un ciel illuminé en permanence par les éclairs de chaleur. C’est un peu apocalyptique et encore une fois je n’ai pu dormir qu’à partir de 4 heures ce matin.
Ils sont étonnant ces bateaux de pêche, assez grands, ils ont l’avant très protégé, avec une grande pointe qui monte très haut à la verticale. Cela ressemble beaucoup à l’avant des drakkars, les bateaux Vikings. Le milieu est assez bas et la « maison » à l’arrière n’est pas horizontale, l’arrière est très haut et elle est inclinée vers le centre du bateau. Malgré leur grande taille, ils ont une grande voile triangulaire, la pointe à l’avant. Je regrette vraiment de ne pas avoir été assez près pour faire la photo.
Malgré tous ces pêcheurs, les eaux sont très poissonneuses. Je voie sauter en permanence des poissons qui ressemblent à des daurades d’environ 40 centimètres. Très souvent également je vois l’eau bouillonner pas très loin du bateau, sur une centaine de mètres carrés, avec des têtes de poisson qui émergent de l’eau, un peu comme dans une pisciculture quand le fermier nourrit les poissons.
Et puis vers 15 heures, ça craque enfin. C’est un violent orage avec du vent et de grosses goutes de pluie. Avant l’orage j’ai pris deux ris dans la grand voile et roulé le génois puis, lorsque les choses se sont calmées un peu, j’ai hissé à nouveau la grand voile et déroulé le génois car un peu de vent est arrivé sur tribord avant. Avec mon moteur à 1100 tours, je marche autour de 6 nœuds, c’est le bonheur, malheureusement cela ne durera pas. Vers 17h30 je commence à apercevoir l’île Bawean qui est ma marque de parcourt pour ce soir. C’est une île montagneuse et volcanique, assez grande. Je dois éviter les dangers qui l’entourent pour continuer et passer entre l’île Belitung et Bornéo dans un peu plus de 250 miles.
Voilà pour aujourd’hui, 106 miles au compteur.
A demain.
Jean Louis
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Quelle calmasse ! Mais quelle calmasse ! Je suis en plein dans le pot au noir mi octobre, au changement de mousson. Je crois qu’on ne peut pas faire mieux si l’on veut être assuré de subir la calmasse. Il n’y a pas un brin d’air, le temps est très chaud, lourd et orageux et le moteur tourne 24 heures par jours. Après près de 60 heures sans interruptions, le niveau de mon réservoir de gasoil est à peu près celui qu’il était lors de mon départ de Darwin. Je ne me fais pas de soucis, je peux aller jusqu’à Singapour sans refaire le plein. Je tourne à 1100 tours minutes, c’est un ralenti accéléré. A cette allure le moteur consomme très peu et je vais quand même à plus de 4 nœuds.
La nuit a encore été mouvementée. Il y avait des dizaines de bateaux de pêche qui barraient totalement l’horizon. Il fallait slalomer pour passer et découvrir un autre barrage un peu plus loin et ainsi de suite. Il y a les bateaux et puis les bouées à l’autre bout du filet. Sur les bouées il y a de puissants projecteurs, on les croie très loin et tout d’un coup on passe à quelques dizaines de mètres. Au milieu de tout cela les ferrys fraient leur chemin sous un ciel illuminé en permanence par les éclairs de chaleur. C’est un peu apocalyptique et encore une fois je n’ai pu dormir qu’à partir de 4 heures ce matin.
Ils sont étonnant ces bateaux de pêche, assez grands, ils ont l’avant très protégé, avec une grande pointe qui monte très haut à la verticale. Cela ressemble beaucoup à l’avant des drakkars, les bateaux Vikings. Le milieu est assez bas et la « maison » à l’arrière n’est pas horizontale, l’arrière est très haut et elle est inclinée vers le centre du bateau. Malgré leur grande taille, ils ont une grande voile triangulaire, la pointe à l’avant. Je regrette vraiment de ne pas avoir été assez près pour faire la photo.
Malgré tous ces pêcheurs, les eaux sont très poissonneuses. Je voie sauter en permanence des poissons qui ressemblent à des daurades d’environ 40 centimètres. Très souvent également je vois l’eau bouillonner pas très loin du bateau, sur une centaine de mètres carrés, avec des têtes de poisson qui émergent de l’eau, un peu comme dans une pisciculture quand le fermier nourrit les poissons.
Et puis vers 15 heures, ça craque enfin. C’est un violent orage avec du vent et de grosses goutes de pluie. Avant l’orage j’ai pris deux ris dans la grand voile et roulé le génois puis, lorsque les choses se sont calmées un peu, j’ai hissé à nouveau la grand voile et déroulé le génois car un peu de vent est arrivé sur tribord avant. Avec mon moteur à 1100 tours, je marche autour de 6 nœuds, c’est le bonheur, malheureusement cela ne durera pas. Vers 17h30 je commence à apercevoir l’île Bawean qui est ma marque de parcourt pour ce soir. C’est une île montagneuse et volcanique, assez grande. Je dois éviter les dangers qui l’entourent pour continuer et passer entre l’île Belitung et Bornéo dans un peu plus de 250 miles.
Sun, 17 Oct 2010 11:00:00 GMT - Au large de Bornéo 111° 23E 4°43S
Sun, 17 Oct 2010 11:00:00 GMT - Au large de Bornéo 111° 23E 4°43S
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Je remonte toute la mer de Java, au nord de l’île de Java et au sud de Bornéo pour contourner la pointe sud ouest de cette île.
Bornéo est une grande île, la quatrième du monde par sa superficie (736 OOO KM²) après l’Australie, le Groenland et la Nouvelle Guinée. Elle est peuplée de 10 millions d’habitants et les quatre cinquième de sa superficie, tout le sud en fait, font parties de l’Indonésie. Son nom indonésien est « Kalimantan ».
Une grande partie du nord de l’île fait partie de la Malaisie et il reste un tout petit bout de terrain, moins de 6 000 kilomètres carrés dont le nom est connu dans le monde entier parce que très riche et que l’on place facilement par erreur à un autre endroit de la terre, vers l’Arabie Saoudite. Il s’agit du grand producteur de pétrole qu’est le Sultanat de Brunei.
La forêt primaire bénéficie d’un climat très particulier et extrême, chaud et très humide. C’est un paradis pour de nombreuses espèces endémiques et rares. On y trouve ainsi des plantes carnivores, des lézards et des singes qui volent et des crapauds qui savent se déguiser en feuille morte.
Les feux de forêt, certainement criminels afin de créer des plantations de palmiers à huile, sont une catastrophe pour la biodiversité ainsi que pour le climat à l’échelle mondiale. Un quart de la forêt primaire de Bornéo est partie en fumée sur les dix dernières années !
Peuplée depuis 40 000 ans, Bornéo est un des berceaux de l’humanité avec de nombreux sites préhistoriques et des grottes ornées de peintures rupestres.
La nuit dernière j’ai pu récupérer un peu, beaucoup moins de pêcheurs m’ont permis de dormir convenablement. Je me suis seulement levé sept à huit fois pour des pêcheurs, des cargos ou bien des ferrys. Avec toutes ces îles, et surtout entre les deux grandes îles que sont Java et Bornéo, la circulation maritime est intense. Ce matin un cargo m’arrivait droit dessus, c’est toujours une impression étrange quand le mastodonte n’est plus qu’à deux ou trois cent mètres et qu’on ne sait si il va passer d’un côté, de l’autre ou carrément sur nous. On ne peut rien faire car si l’on tente une échappée sur un côté et que c’est justement par là que le capitaine avait décidé de passer, c’est la collision assurée. On est comme hypnotisé par le géant. Puis au dernier moment je comprends qu’il va passer sur mon arrière, à quelques dizaines de mètres.
Ce matin encore, des poissons sortent la tête de l’eau un peu partout autour de moi. En dix minutes, j’en ai vu plus de cent. Je me demande pourquoi ils font cela. C’est peut être pour s’oxygéner un peu car la mer stagne depuis de nombreux jours. Ici ce sont des plus petits, entre 20 et 30 centimètres, étroits, avec des nageoires de queue triangulaires. Ou bien c’est peut être qu’ils sont en train de cuire au court bouillon tout simplement car mon thermomètre indique une température de l’eau à 35,2 degrés ! Impressionnant, je n’ai jamais vu cela, il faut dire que je suis au quatrième degré de latitude sud, que la mer est très peu profonde et que dans quatre jours je vais être sur l’équateur. Il n’y a toujours pas de vent, la chaleur est écrasante, caniculaire, c’est difficilement supportable. Dans le bateau qui est extrêmement bien isolé, il fait 33 degrés et il est impossible de marcher pieds nus sur le pont, celui-ci devant être au tour des 60 degrés. Je vie dans le bateau et régulièrement je sors, trempé de sueur, à l’ombre de ma capote pour bénéficier du léger souffle dû à la vitesse du bateau.
Les indonésiens sont friands de barges. Je vois tous les jours de très grosses barges tirées par un remorqueur au bout d’un long câble de remorque. Cette mer est extrêmement fréquentée, rare sont les moments où je n’aperçois pas un bateau sur l’horizon. Il y a de moins en moins de fond, actuellement c’est de l’ordre de 50 mètres et bientôt il y aura moins de 20 mètres. L’impression est totalement différente que lors de la traversée d’océans. Ici je ne me sens pas seul du tout. Je me dis que même si je passais par-dessus bord il y aurait bien quelqu'un pour me repêcher.
La mer est très polluée. A un moment, j’entends les coups sourds d’un tronc contre la coque. Un coup devant, un coup au milieu et un coup derrière. Je vois également beaucoup de bouteilles en plastic flotter sur l’eau.
Voila un dimanche qui se termine, j’attends avec impatiente la fraîcheur relative de la nuit. 104 miles au compteur.
A demain
Jean Louis
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Je remonte toute la mer de Java, au nord de l’île de Java et au sud de Bornéo pour contourner la pointe sud ouest de cette île.
Bornéo est une grande île, la quatrième du monde par sa superficie (736 OOO KM²) après l’Australie, le Groenland et la Nouvelle Guinée. Elle est peuplée de 10 millions d’habitants et les quatre cinquième de sa superficie, tout le sud en fait, font parties de l’Indonésie. Son nom indonésien est « Kalimantan ».
Une grande partie du nord de l’île fait partie de la Malaisie et il reste un tout petit bout de terrain, moins de 6 000 kilomètres carrés dont le nom est connu dans le monde entier parce que très riche et que l’on place facilement par erreur à un autre endroit de la terre, vers l’Arabie Saoudite. Il s’agit du grand producteur de pétrole qu’est le Sultanat de Brunei.
La forêt primaire bénéficie d’un climat très particulier et extrême, chaud et très humide. C’est un paradis pour de nombreuses espèces endémiques et rares. On y trouve ainsi des plantes carnivores, des lézards et des singes qui volent et des crapauds qui savent se déguiser en feuille morte.
Les feux de forêt, certainement criminels afin de créer des plantations de palmiers à huile, sont une catastrophe pour la biodiversité ainsi que pour le climat à l’échelle mondiale. Un quart de la forêt primaire de Bornéo est partie en fumée sur les dix dernières années !
Peuplée depuis 40 000 ans, Bornéo est un des berceaux de l’humanité avec de nombreux sites préhistoriques et des grottes ornées de peintures rupestres.
La nuit dernière j’ai pu récupérer un peu, beaucoup moins de pêcheurs m’ont permis de dormir convenablement. Je me suis seulement levé sept à huit fois pour des pêcheurs, des cargos ou bien des ferrys. Avec toutes ces îles, et surtout entre les deux grandes îles que sont Java et Bornéo, la circulation maritime est intense. Ce matin un cargo m’arrivait droit dessus, c’est toujours une impression étrange quand le mastodonte n’est plus qu’à deux ou trois cent mètres et qu’on ne sait si il va passer d’un côté, de l’autre ou carrément sur nous. On ne peut rien faire car si l’on tente une échappée sur un côté et que c’est justement par là que le capitaine avait décidé de passer, c’est la collision assurée. On est comme hypnotisé par le géant. Puis au dernier moment je comprends qu’il va passer sur mon arrière, à quelques dizaines de mètres.
Ce matin encore, des poissons sortent la tête de l’eau un peu partout autour de moi. En dix minutes, j’en ai vu plus de cent. Je me demande pourquoi ils font cela. C’est peut être pour s’oxygéner un peu car la mer stagne depuis de nombreux jours. Ici ce sont des plus petits, entre 20 et 30 centimètres, étroits, avec des nageoires de queue triangulaires. Ou bien c’est peut être qu’ils sont en train de cuire au court bouillon tout simplement car mon thermomètre indique une température de l’eau à 35,2 degrés ! Impressionnant, je n’ai jamais vu cela, il faut dire que je suis au quatrième degré de latitude sud, que la mer est très peu profonde et que dans quatre jours je vais être sur l’équateur. Il n’y a toujours pas de vent, la chaleur est écrasante, caniculaire, c’est difficilement supportable. Dans le bateau qui est extrêmement bien isolé, il fait 33 degrés et il est impossible de marcher pieds nus sur le pont, celui-ci devant être au tour des 60 degrés. Je vie dans le bateau et régulièrement je sors, trempé de sueur, à l’ombre de ma capote pour bénéficier du léger souffle dû à la vitesse du bateau.
Les indonésiens sont friands de barges. Je vois tous les jours de très grosses barges tirées par un remorqueur au bout d’un long câble de remorque. Cette mer est extrêmement fréquentée, rare sont les moments où je n’aperçois pas un bateau sur l’horizon. Il y a de moins en moins de fond, actuellement c’est de l’ordre de 50 mètres et bientôt il y aura moins de 20 mètres. L’impression est totalement différente que lors de la traversée d’océans. Ici je ne me sens pas seul du tout. Je me dis que même si je passais par-dessus bord il y aurait bien quelqu'un pour me repêcher.
La mer est très polluée. A un moment, j’entends les coups sourds d’un tronc contre la coque. Un coup devant, un coup au milieu et un coup derrière. Je vois également beaucoup de bouteilles en plastic flotter sur l’eau.
Voila un dimanche qui se termine, j’attends avec impatiente la fraîcheur relative de la nuit. 104 miles au compteur.
A demain
Jean Louis
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"salut l’ami je viens de lire tes nouvelles ....; les programmes changent, le plaisir reste. et oui l’asie doit etre genial a visiter je suis allé a singapour pour le boulot a la grande marina dont je ne me souviens pas le nom c’etait super et tres bon acceuil. nous sommes finalement restés plus longtemps au vanuatu, les gens valent vraiment le detour, et cette semaine la meteo devrait nous permettre de descendre en nouvelle zealande bon vent biz de jacques et chloe" Envoyé par tangaroa le 18-10-2010 à 07:49
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"Cher Jean-Louis, Je te suis toujours du bout des yeux et de la pensée, avec sous le coude quelques jours de récits de retard à avaler à la première occasion. Tiens bon mon ami ! Quelle aventure ! Amitiés. Dominique." Envoyé par Manchon Dominique le 18-10-2010 à 16:52
Mon, 18 Oct 2010 11:00:00 GMT - La pêche de nuit au lamparo 109° 49E 3°26S
Mon, 18 Oct 2010 11:00:00 GMT - La pêche de nuit au lamparo 109° 49E 3°26S
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Quel endroit étonnant cette mer de Java. C’est pourtant une mer immense, 400 km de large sur plus de 1 000 km de long, hé bien il y a des bateaux partout. Rares sont les moments ou je n’aperçois pas au moins un bateau sur la ligne d’horizon et plus souvent, je peux en compter au moins une dizaine. Il y a les ferrys et les cargos bien entendu mais surtout énormément de pêcheurs. Et des pêcheurs de toutes sortes avec toutes sortes de bateaux. Ce matin c’était un pécheur en train de remorquer un filet qu’il remontait à la main.
Mais ce que je vois le plus ce sont les pêcheurs au lamparo, il y en a des milliers sur cette mer. La nuit il y en a partout, la mer est illuminée de ces sources lumineuses extrêmement puissantes. Les éviter n’est pas facile, d’autant que le radar ne les voit pas toutes. Pendant la journée, ils sont ancrés un peu n’importe ou, en pleine mer, souvent par 5 ou 6. Ils dorment et se reposent. Comme il n’y a que 30 mètres de fond, ils jettent une ancre avec un long câblot en textile. Du coup il faut veiller en permanence car un petit point à l’horizon devient très vite un bateau à l’ancre juste sur la route. Comme il y en a beaucoup, le radar est inefficace car en permanence en alarme.
Je suis passé intentionnellement au milieu d’un groupe pour observer et faire la photo. Ce sont des bateaux assez grands, chargés de gros bidons de gasoil et portants des rampes impressionnantes de grosses lampes à incandescences. Ils ont également des projecteurs très puissants et tout autour du bateau, débordent de très grandes perches. Je pense qu’elles sont destinées à porter des carrelets. Ils ont tous de très gros groupes électrogènes et la nuit ils deviennent des sources de lumières très intenses qui se voient à des kilomètres. Je pense que pour les pêcheurs cela doit être très dur car la chaleur dégagée par ces lampes doit être terrible.
En parlant de chaleur, c’est beaucoup plus supportable aujourd’hui. C’est certainement dû au petit vent de nord ouest qui s’est levé au milieu de la nuit. Oh, juste quelques nœuds, pas de quoi faire avancer le bateau sans l’aide du moteur mais cela rafraîchit bien l’atmosphère ou en tout cas la rends plus respirable. Et puis quand même, en s’appliquant dans le réglage des voiles, j’arrive à gagner un demi à presqu’un nœud de vitesse.
Ce soir je suis environ à mi parcourt entre Bali et Singapour. Je suis à l’entrée du détroit entre Bornéo et l’île Belitung, un endroit qui s’appel Karang ou Karimata. Dans la nuit je vais quitter la mer de Java pour rentrer dans la partie sud de la mer de Chine.
Louis et Tania sont à environ un jour de navigation derrière moi. Nous communiquons par mail. Louis s’est résolu à utiliser son moteur et il va devoir faire du gasoil sur l’île Belitung. Moi je consomme très peu, certainement moins de 150 litres depuis le départ. Cela va être intéressant de calculer la consommation réelle à cette vitesse. J’espère arriver en dessous de 1,5 litre par heure.
En écrivant cette news, « la pêche de nuit au lamparo », cela m’a rappelé la chanson sublime et si peu connue de ce poète qu’est Pierre Perret « Mon p’tit loup », je suis allé chercher les paroles et encore une fois j’ai craqué. Cette chanson déclenche chez moi une émotion incontrôlable, difficile à expliquer. C’est peut-être déjà le contexte, un enfant qui a un énorme chagrin, qui ne croit plus en rien, comment le supporter. Et puis c’est une façon de dire que la vie est si belle et qu’il ne faut pas manquer de voyager à travers le monde, qu’il y a tant de choses magnifiques à voir, tant de belles choses à découvrir et que beaucoup d’hommes ont laissés des réalisations hors du commun.
Voilà pour aujourd’hui, 113 miles au compteur. J’aurais dû changer d’heure car j’ai changé de fuseau horaire mais Singapour est sur l’heure Indonésienne alors je vais conserver l’heure actuelle.
Et puis tien, je vous mets à suivre les magnifiques paroles de cette chanson. Sortez la boîte de Kleenex, c’est de la dentelle, une beauté pure, le bonheur absolu.
A demain.
Jean Louis
Mon P’tit Loup par Pierre Perret {Refrain:} T'en fais, pas mon p'tit loup, C'est la vie, ne pleure pas. T'oublieras, mon p'tit loup, Ne pleur' pas.
Je t'amèn'rai sécher tes larmes Au vent des quat' points cardinaux, Respirer la violett' à Parme Et les épices à Colombo. On verra le fleuve Amazon' Et la vallée des Orchidées Et les enfants qui se savonn'nt Le ventre avec des fleurs coupées.
{Refrain}
Allons voir la terre d'Abraham. C'est encore plus beau qu'on le dit. Y a des Van Gogh à Amsterdam Qui ressemblent à des incendies. On goût'ra les harengs crus Et on boira du vin d'Moselle. J'te racont'rai l'succès qu'j'ai eu Un jour en jouant Sganarelle.
{Refrain}
Je t'amèn'rai voir Liverpool Et ses guirlandes de Haddock Et des pays où y a des poul's Qui chant'nt aussi haut que les coqs. Tous les livres les plus beaux, De Colette et d'Marcel Aymé, Ceux de Rab'lais ou d'Léautaud, Je suis sûr qu'tu vas les aimer.
{Refrain}
J't'apprendrai, à la Jamaïque La pêche' de nuit au lamparo Et j't'emmènerai faire un pique-nique En haut du Kilimandjaro Et tu grimperas sur mon dos Pour voir le plafond d'la Sixtine. On s'ra fasciné au Prado Par les Goya ou les Menine.
{Refrain}
Connais-tu, en quadriphonie, Le dernier tube de Mahler Et les planteurs de Virginie Qui ne savent pas qu'y a un hiver. On en a des chos's à voir Jusqu'à la Louisiane en fait Où y a des typ's qui ont tous les soirs Du désespoir plein la trompett'.
T'en fais pas, mon p'tit loup, C'est la vie, ne pleur' pas. Oublie-les, les p'tits cons Qui t'ont fait ça. T'en fais pas, mon p'tit loup, C'est la vie, ne pleur' pas. J't'en supplie, mon p'tit loup, Ne pleure pas.
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Quel endroit étonnant cette mer de Java. C’est pourtant une mer immense, 400 km de large sur plus de 1 000 km de long, hé bien il y a des bateaux partout. Rares sont les moments ou je n’aperçois pas au moins un bateau sur la ligne d’horizon et plus souvent, je peux en compter au moins une dizaine. Il y a les ferrys et les cargos bien entendu mais surtout énormément de pêcheurs. Et des pêcheurs de toutes sortes avec toutes sortes de bateaux. Ce matin c’était un pécheur en train de remorquer un filet qu’il remontait à la main.
Mais ce que je vois le plus ce sont les pêcheurs au lamparo, il y en a des milliers sur cette mer. La nuit il y en a partout, la mer est illuminée de ces sources lumineuses extrêmement puissantes. Les éviter n’est pas facile, d’autant que le radar ne les voit pas toutes. Pendant la journée, ils sont ancrés un peu n’importe ou, en pleine mer, souvent par 5 ou 6. Ils dorment et se reposent. Comme il n’y a que 30 mètres de fond, ils jettent une ancre avec un long câblot en textile. Du coup il faut veiller en permanence car un petit point à l’horizon devient très vite un bateau à l’ancre juste sur la route. Comme il y en a beaucoup, le radar est inefficace car en permanence en alarme.
Je suis passé intentionnellement au milieu d’un groupe pour observer et faire la photo. Ce sont des bateaux assez grands, chargés de gros bidons de gasoil et portants des rampes impressionnantes de grosses lampes à incandescences. Ils ont également des projecteurs très puissants et tout autour du bateau, débordent de très grandes perches. Je pense qu’elles sont destinées à porter des carrelets. Ils ont tous de très gros groupes électrogènes et la nuit ils deviennent des sources de lumières très intenses qui se voient à des kilomètres. Je pense que pour les pêcheurs cela doit être très dur car la chaleur dégagée par ces lampes doit être terrible.
En parlant de chaleur, c’est beaucoup plus supportable aujourd’hui. C’est certainement dû au petit vent de nord ouest qui s’est levé au milieu de la nuit. Oh, juste quelques nœuds, pas de quoi faire avancer le bateau sans l’aide du moteur mais cela rafraîchit bien l’atmosphère ou en tout cas la rends plus respirable. Et puis quand même, en s’appliquant dans le réglage des voiles, j’arrive à gagner un demi à presqu’un nœud de vitesse.
Ce soir je suis environ à mi parcourt entre Bali et Singapour. Je suis à l’entrée du détroit entre Bornéo et l’île Belitung, un endroit qui s’appel Karang ou Karimata. Dans la nuit je vais quitter la mer de Java pour rentrer dans la partie sud de la mer de Chine.
Louis et Tania sont à environ un jour de navigation derrière moi. Nous communiquons par mail. Louis s’est résolu à utiliser son moteur et il va devoir faire du gasoil sur l’île Belitung. Moi je consomme très peu, certainement moins de 150 litres depuis le départ. Cela va être intéressant de calculer la consommation réelle à cette vitesse. J’espère arriver en dessous de 1,5 litre par heure.
En écrivant cette news, « la pêche de nuit au lamparo », cela m’a rappelé la chanson sublime et si peu connue de ce poète qu’est Pierre Perret « Mon p’tit loup », je suis allé chercher les paroles et encore une fois j’ai craqué. Cette chanson déclenche chez moi une émotion incontrôlable, difficile à expliquer. C’est peut-être déjà le contexte, un enfant qui a un énorme chagrin, qui ne croit plus en rien, comment le supporter. Et puis c’est une façon de dire que la vie est si belle et qu’il ne faut pas manquer de voyager à travers le monde, qu’il y a tant de choses magnifiques à voir, tant de belles choses à découvrir et que beaucoup d’hommes ont laissés des réalisations hors du commun.
Voilà pour aujourd’hui, 113 miles au compteur. J’aurais dû changer d’heure car j’ai changé de fuseau horaire mais Singapour est sur l’heure Indonésienne alors je vais conserver l’heure actuelle.
Et puis tien, je vous mets à suivre les magnifiques paroles de cette chanson. Sortez la boîte de Kleenex, c’est de la dentelle, une beauté pure, le bonheur absolu.
A demain.
Jean Louis
Mon P’tit Loup par Pierre Perret {Refrain:} T'en fais, pas mon p'tit loup, C'est la vie, ne pleure pas. T'oublieras, mon p'tit loup, Ne pleur' pas.
Je t'amèn'rai sécher tes larmes Au vent des quat' points cardinaux, Respirer la violett' à Parme Et les épices à Colombo. On verra le fleuve Amazon' Et la vallée des Orchidées Et les enfants qui se savonn'nt Le ventre avec des fleurs coupées.
{Refrain}
Allons voir la terre d'Abraham. C'est encore plus beau qu'on le dit. Y a des Van Gogh à Amsterdam Qui ressemblent à des incendies. On goût'ra les harengs crus Et on boira du vin d'Moselle. J'te racont'rai l'succès qu'j'ai eu Un jour en jouant Sganarelle.
{Refrain}
Je t'amèn'rai voir Liverpool Et ses guirlandes de Haddock Et des pays où y a des poul's Qui chant'nt aussi haut que les coqs. Tous les livres les plus beaux, De Colette et d'Marcel Aymé, Ceux de Rab'lais ou d'Léautaud, Je suis sûr qu'tu vas les aimer.
{Refrain}
J't'apprendrai, à la Jamaïque La pêche' de nuit au lamparo Et j't'emmènerai faire un pique-nique En haut du Kilimandjaro Et tu grimperas sur mon dos Pour voir le plafond d'la Sixtine. On s'ra fasciné au Prado Par les Goya ou les Menine.
{Refrain}
Connais-tu, en quadriphonie, Le dernier tube de Mahler Et les planteurs de Virginie Qui ne savent pas qu'y a un hiver. On en a des chos's à voir Jusqu'à la Louisiane en fait Où y a des typ's qui ont tous les soirs Du désespoir plein la trompett'.
T'en fais pas, mon p'tit loup, C'est la vie, ne pleur' pas. Oublie-les, les p'tits cons Qui t'ont fait ça. T'en fais pas, mon p'tit loup, C'est la vie, ne pleur' pas. J't'en supplie, mon p'tit loup, Ne pleure pas.
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"Hoayo gosaimasu, Captain ( c’est bonjour en Japonais...je ne sais pas en Malais) Je vois que tu n’est pas tout seul sur la route, mais quand on voit les profondeurs on imagine le vivier vivant qui fretille sous la quille...qu’elle envie j’ai de balancer un petit rapala...mais je l’aurai un jour, je l’aurai... Tu sais, je bouquine un peu " Singapour " sur Wikipedia...je pense que tu es préparé...tu vas en prendre plein les yeux...5 millions d’habitants, un des plus forts PIB du monde, 2 eme place financière d’Asie et 2 eme port ( + de 20 millions de containers / an,)3 eme raffineur mondial de pétrole, 2 eme densité de population du monde, après...Monaco..on surnome Singapour " La Suisse d’Asie.. Bon, petite revue de presse : Conflit social la France rentre dans une phase de blocages...grève SNCF , RATP, aéroports, plus de Kerosen, Stations services beaucoup sont à sec, les Lycéens débordés par les casseurs...+ de 200 arretés hier, raffinerie, chauffeurs routiers, les poubelles débordent à Marseille ( ça, c’est du courant ) . Notre fleuron de la marine " Charles De Gaulle " qui était en révision depuis 2 ans est parti la semaine dernière de Toulon pour 4 mois de manoeuvre dans l’Ocean Indien ..il a fait demi tour au large de...Porquerolles...problème electrique...bloqué pour plusieurs semaines...pas glop....on devait donné un coup de main aux américains qui eux en ont 12 qui marchent... Je ne sais plus si je t’ai donné l’info mais les 33 mineurs chiliens sont tous remonté la semaine dernière...après 69 jours au fond du puit...c’était très émouvant... Voila captain, bonne nav. Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 19-10-2010 à 10:19
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"Bonjour Jean-Louis, Hé bien oui, je te suis toujours, dans l’ombre. Aujourd’hui, un grand merci pour les paroles de cette chanson de Pierre PERRET que j’avais écouté jusqu’à présent d’une oreille distraite. Plus attiré par la mélodie que les paroles! Continu à me faire voyager et rêver. A bientôt pour d’autres émotions partagées. Didier" Envoyé par Didier le 19-10-2010 à 10:32
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"grace à vous je reve c’est merveillieux salon de l’auto magnifique quel est la voiture de vos reves quanà moi j’ai une peugeot107automatique cela me suffit je suis curieuse mais caillasse je n’ai pas trouvé dans le dico ni dans le bouquin harmattan affectieuses pensèes roselyne d" Envoyé par roselyne demeestere le 19-10-2010 à 18:11
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"Salut Amiral. Aujourd’hui, je suis heureux ! J’ai réussi à trouver 20 euros de gaz oil. Putain ! quel pied !! Amitiés. G et sa Galie" Envoyé par gd le 19-10-2010 à 20:07
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"Salut, bravo pour le périple. Nous sommes sur la meme longueur d’onde et voici mon récit à la Réunion ces derniers temps avec la dialyse : http://www.emmanuelgastaud.com/index.php?option=com_content&view=article&id=59:aventure-a-la-reunion-2010&catid=18:voyages&Itemid=78 A bientot,
Emmanuel" Envoyé par Emmanuel le 19-10-2010 à 20:09
Tue, 19 Oct 2010 11:00:00 GMT - En mer de Chine 108° 19E 1°53S
Tue, 19 Oct 2010 11:00:00 GMT - En mer de Chine 108° 19E 1°53S
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Hé bien je suis en mer de Chine ! Incroyable non ? Il y a deux mois on m’aurait dit que j’allais aller en mer de Chine, je ne l’aurais pas cru.
Bon, pour l’instant je ne vois pas beaucoup de différence avec la mer de Java. Si cela n’était pas écrit sur la cartographie, difficile de le savoir.
La nuit a été particulièrement difficile. Dès le début de la nuit je suis rentré dans le détroit de Karang. Je pense que les pêcheurs n’y ont pas le droit de séjour car dès l’entrée du détroit les lamparos ont disparus. Par contre quel trafic de cargos, très impressionnant. Par moment j’en ai compté jusqu’à cinq qui me venaient droit dessus. Avec ma toute petite signature radar et juste ma petite lampe en haut du mat, comparé aux lumières aveuglantes des lamparos, j’ai toujours peur de n’être pas aperçu.
Puis l’orage est arrivé, un orage important, en plein sur moi. Juste avant j’ai roulé mon génois et dès que le vent a commencé à souffler j’ai pris deux ris dans la grand voile. Je me suis terré à l’intérieur du bateau, devant mon radar et j’essaye de gérer le trafic. Devant moi, sur tribord arrive un gros cargo. Je vois son petit écho au-delà du gros patté fait autour de moi par l’orage. Il n’est plus qu’à trois miles et apparemment il me vient droit dessus. Peut-il me voir ? Une si petite signature radar au milieu de cet énorme orage ? Je me le demande. Moi au travers de ce rideau de pluie je ne vois rien du tout. Alors j’allume mes projecteurs de pont et j’allume également le puissant projecteur orientable que j’ai installé au sommet de mon mat principal. Et puis j’essaye de régler au mieux la fonction « Pluie » afin de continuer à voir son écho. Si il continue à venir vers moi, à un mile j’essayerai de prendre contact avec lui par VHF. Il n’est plus qu’à un mile. Ouf ! Il m’a vu enfin car sa trajectoire s’incurve légèrement sur bâbord. Je peux éteindre mes projecteurs.
L’orage s’est enfin calmé mais une houle musclée venant par le travers bâbord s’est levée et elle fait rouler le bateau d’une façon importante m’empêchant de trouver le sommeil. En permanence l’alarme collision se déclenche à cause de tous ces cargos qui vont leur chemin et ce n’est vraiment qu’au petit matin que je peux enfin me reposer.
Je viens d’avoir un mail de mes amis Louis et Tania. Sur mes conseils ils se sont ravitaillés en gasoil auprès d’un pêcheur au lamparo. Ils ont eu 4 jerricans, 80 litres pour 100$ US. Et en prime deux beaux poissons tout frais pêchés. Tout le monde a fait une affaire dans cette opération. Ils sont à 120 miles derrière moi. J’espère qu’ils ne vont pas trop prendre de retard car j’aimerais les revoir à Singapour. J’ai un vol pour Paris le jeudi 28 au soir. Moi j’espère arriver à Singapour dans la journée de samedi, pour la « Saturday night fever ».
En fin de matinée j’ai enfin pu couper le moteur, j’ai un petit vent de nord ouest qui me propulse entre cinq et six nœuds au près dans une mer redevenue plate. Que c’est bon de naviguer à la voile, j’avais oublié combien cela pouvait être agréable. Puis vers 16h30, je dois remettre le moteur, le vent est tombé et la mauvaise houle est revenue.
Depuis ce matin en mer de Chine, je n’ai pas vu un pêcheur. Peut être vais-je être tranquille cette nuit ? Malgré tout, il y aura toujours tous les tankers, vraquiers, gaziers, portes containers et autres cargos qui commercent par ici puisqu’il y a une seul route à l’abri des dangers et que je suis dessus. Encore à l’instant j’en ai trois dans les 3 miles autour de moi dont un qui vient de passer à 150 mètres sur mon bâbord.
Je vous laisse pour ce soir avec 117 miles dans la journée.
A demain.
Jean Louis
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Hé bien je suis en mer de Chine ! Incroyable non ? Il y a deux mois on m’aurait dit que j’allais aller en mer de Chine, je ne l’aurais pas cru.
Bon, pour l’instant je ne vois pas beaucoup de différence avec la mer de Java. Si cela n’était pas écrit sur la cartographie, difficile de le savoir.
La nuit a été particulièrement difficile. Dès le début de la nuit je suis rentré dans le détroit de Karang. Je pense que les pêcheurs n’y ont pas le droit de séjour car dès l’entrée du détroit les lamparos ont disparus. Par contre quel trafic de cargos, très impressionnant. Par moment j’en ai compté jusqu’à cinq qui me venaient droit dessus. Avec ma toute petite signature radar et juste ma petite lampe en haut du mat, comparé aux lumières aveuglantes des lamparos, j’ai toujours peur de n’être pas aperçu.
Puis l’orage est arrivé, un orage important, en plein sur moi. Juste avant j’ai roulé mon génois et dès que le vent a commencé à souffler j’ai pris deux ris dans la grand voile. Je me suis terré à l’intérieur du bateau, devant mon radar et j’essaye de gérer le trafic. Devant moi, sur tribord arrive un gros cargo. Je vois son petit écho au-delà du gros patté fait autour de moi par l’orage. Il n’est plus qu’à trois miles et apparemment il me vient droit dessus. Peut-il me voir ? Une si petite signature radar au milieu de cet énorme orage ? Je me le demande. Moi au travers de ce rideau de pluie je ne vois rien du tout. Alors j’allume mes projecteurs de pont et j’allume également le puissant projecteur orientable que j’ai installé au sommet de mon mat principal. Et puis j’essaye de régler au mieux la fonction « Pluie » afin de continuer à voir son écho. Si il continue à venir vers moi, à un mile j’essayerai de prendre contact avec lui par VHF. Il n’est plus qu’à un mile. Ouf ! Il m’a vu enfin car sa trajectoire s’incurve légèrement sur bâbord. Je peux éteindre mes projecteurs.
L’orage s’est enfin calmé mais une houle musclée venant par le travers bâbord s’est levée et elle fait rouler le bateau d’une façon importante m’empêchant de trouver le sommeil. En permanence l’alarme collision se déclenche à cause de tous ces cargos qui vont leur chemin et ce n’est vraiment qu’au petit matin que je peux enfin me reposer.
Je viens d’avoir un mail de mes amis Louis et Tania. Sur mes conseils ils se sont ravitaillés en gasoil auprès d’un pêcheur au lamparo. Ils ont eu 4 jerricans, 80 litres pour 100$ US. Et en prime deux beaux poissons tout frais pêchés. Tout le monde a fait une affaire dans cette opération. Ils sont à 120 miles derrière moi. J’espère qu’ils ne vont pas trop prendre de retard car j’aimerais les revoir à Singapour. J’ai un vol pour Paris le jeudi 28 au soir. Moi j’espère arriver à Singapour dans la journée de samedi, pour la « Saturday night fever ».
En fin de matinée j’ai enfin pu couper le moteur, j’ai un petit vent de nord ouest qui me propulse entre cinq et six nœuds au près dans une mer redevenue plate. Que c’est bon de naviguer à la voile, j’avais oublié combien cela pouvait être agréable. Puis vers 16h30, je dois remettre le moteur, le vent est tombé et la mauvaise houle est revenue.
Depuis ce matin en mer de Chine, je n’ai pas vu un pêcheur. Peut être vais-je être tranquille cette nuit ? Malgré tout, il y aura toujours tous les tankers, vraquiers, gaziers, portes containers et autres cargos qui commercent par ici puisqu’il y a une seul route à l’abri des dangers et que je suis dessus. Encore à l’instant j’en ai trois dans les 3 miles autour de moi dont un qui vient de passer à 150 mètres sur mon bâbord.
Je vous laisse pour ce soir avec 117 miles dans la journée.
Wed, 20 Oct 2010 11:00:00 GMT - La république de Singapour 106° 43E 0°31S
Wed, 20 Oct 2010 11:00:00 GMT - La république de Singapour 106° 43E 0°31S
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Dans deux jours je serais à Singapour. Quel changement avec Bali, je vais passer du moyen âge au vingt deuxième siècle.
Singapour fait partie des quatre dragons d’Asie avec la Corée du sud, Taïwan et Hong Kong. Cette cité état (comme Monaco plus près de chez nous) possède une économie moderne et prospère, dans un environnement ouvert et exempt de corruption, elle a l’un des PIB les plus importants au monde. Les habitants ont un niveau de vie particulièrement élevé. En 2009, Singapour affichait ainsi la plus forte concentration de millionnaires rapportés à la population totale devançant Hong-Kong, la Suisse, le Qatar et le Koweït.
Formée d’une île principale et de plusieurs petites îles annexes, à la pointe sud de la péninsule Malaise dont elle est séparée par le détroit de Johor, Singapour est devenue indépendante en 1965. Elle a été dirigée jusqu’en 1990 avec une main de fer par Lee Kuan Yew. Aujourd’hui c’est son fils qui est au pouvoir. On peut dire que c’est une république dictatoriale.
Le slogan présidentiel « Nous ne sommes pas les plus riches, nous ne sommes pas les plus puissants, et nous ne sommes pas les plus nombreux. Nous devons donc pour nous faire une place au soleil être parmi les plus capables et les plus instruits » est un peu dépassé puisque leur réussite est vraiment exceptionnelle. Singapour est le premier port mondial en termes de tonnage exporté, le premier port pétrolier au monde, la deuxième place financière d’Asie, le deuxième port mondiale en termes de tonnage total, le troisième raffineur mondial …
La propreté qui pour moi est un signe du niveau de civilisation est exceptionnelle. Les chewing-gums sont tout simplement interdits à la vente ! Les policiers sont nombreux et la plus part du temps en civil. Quelle bonne idée, vous ne savez jamais si votre voisin n’est pas un policier. S’il vous surprend à jeter un mégot par terre, c’est immédiatement 500 dollars d’amende ! Pareil pour les graffitis, il n’y en a pas car sévèrement réprimés. C’est une des villes les plus sûrs du monde, de jour comme de nuit.
Quelle bonne idée de passer par Singapour, je suis persuadé que je vais adorer. J’imagine que cela va ressembler à Shanghai où j’ai eu la chance de me rendre. J’ai été estomaqué et c’est là bas que je me suis rendu compte combien notre Europe était vieillissante et à l’arrêt.
Tien, en France, en ce moment, tout est en grève, il n’y a plus moyen de trouver du gasoil, il faut marcher à pied. C’est certainement une façon de reculer encore un peu plus et de s’appauvrir encore un peu plus face à ces « dragons » Asiatiques qui sont en train de dominer le monde. A Singapour les grèves sont tout simplement interdites et pourtant les habitants sont devenus parmi les plus riches du monde ! Cela devrait donner à méditer. Moi je suis un travailleur, c’est vrai je me ballade à travers le monde mais j’ai certainement travaillé plus d’heures dans ma vie que ne pourra en faire le travailleur lambda qui n’aura sa retraite qu’à 70 ans. Je suis persuadé que l’on ne peut réussir dans la vie qu’en travaillant avec acharnement. C’est vrai j’ai fait fortune mais ce n’est pas venu tout seul.
Au niveau pratique, il y a 5 millions d’habitants, c’est la plus forte densité mondiale après Monaco. On y roule à gauche mais le réseau de bus est très maillé et il y a quatre lignes de métro. C’est également l’endroit du monde où il y a le plus de taxis par habitants. Pour recevoir les plaisanciers il y a trois belles marinas dont deux très récentes. L’animal symbolique est le Merlion, un lion à queue de poisson. La population est évidemment à majorité chinoise (76,8%) dû à l’immigration massive durant la colonisation Britannique. C’est ce qui a provoqué la séparation d’avec la Malaisie en 1965 et certainement également l’exceptionnelle réussite économique actuelle.
Pour moi le début de la nuit dernière a été très agité. Des dizaines de cargos de toutes natures m’ont interdits de dormir toute la première moitié de nuit. Impressionnant ! Cela passait de tous côtés et souvent à quelques centaines de mètres. Les capitaines s’appellent par VHF et se mettent d’accord pour se croiser. C’est « Green to green » ou bien « Red to red » ou bien « Starboard to starboard ». C’est à dire bâbord contre bâbord ou bien tribord contre tribord.
Et puis au milieu de la nuit, j’ai du mal à distinguer, on croirait un bateau d’un kilomètre de long qui se contorsionne. En fait, je fini par comprendre qu’il s’agit d’un remorqueur qui traîne une énorme barge au bout d’une remorque de plusieurs centaines de mètres. Par moment, pour faire tourner la barge, le remorqueur tire presqu’à 90 degrés de la route. Quel équipage !
Puis tout se calme et le reste de la nuit se passe sans alarme. Aujourd’hui, je ne croise en mer que deux ou trois bateaux. J’ai l’impression d’être dans un autre monde.
Depuis 10 heures ce matin et jusqu’à 17 heures, j’ai chopé un petit vent de sud ouest qui m’a permis de couper le moteur. Harmattan gîte gentiment et file sur une mer très plate entre 5 et 7 nœuds. C’est le bonheur absolue, me voilà redevenu un plaisancier alors que depuis plusieurs jours je me sentais dans la peau d’un chauffeur poids lourd.
Ce soir la mer est totalement vide, pas de pêcheurs, pas de cargos, j’espère bien dormir cette nuit car demain soir je vais arriver dans le détroit de Singapour et il est hors de question que je dorme la nuit suivante, le détroit est beaucoup trop encombré. J’ai révisé mon heure d’arrivée à la marina, avec ce bon vent, j’espère y être dans l’après midi de vendredi.
115 miles aujourd’hui, déjà 708 miles depuis Bali en route surface.
A demain.
Jean Louis
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Dans deux jours je serais à Singapour. Quel changement avec Bali, je vais passer du moyen âge au vingt deuxième siècle.
Singapour fait partie des quatre dragons d’Asie avec la Corée du sud, Taïwan et Hong Kong. Cette cité état (comme Monaco plus près de chez nous) possède une économie moderne et prospère, dans un environnement ouvert et exempt de corruption, elle a l’un des PIB les plus importants au monde. Les habitants ont un niveau de vie particulièrement élevé. En 2009, Singapour affichait ainsi la plus forte concentration de millionnaires rapportés à la population totale devançant Hong-Kong, la Suisse, le Qatar et le Koweït.
Formée d’une île principale et de plusieurs petites îles annexes, à la pointe sud de la péninsule Malaise dont elle est séparée par le détroit de Johor, Singapour est devenue indépendante en 1965. Elle a été dirigée jusqu’en 1990 avec une main de fer par Lee Kuan Yew. Aujourd’hui c’est son fils qui est au pouvoir. On peut dire que c’est une république dictatoriale.
Le slogan présidentiel « Nous ne sommes pas les plus riches, nous ne sommes pas les plus puissants, et nous ne sommes pas les plus nombreux. Nous devons donc pour nous faire une place au soleil être parmi les plus capables et les plus instruits » est un peu dépassé puisque leur réussite est vraiment exceptionnelle. Singapour est le premier port mondial en termes de tonnage exporté, le premier port pétrolier au monde, la deuxième place financière d’Asie, le deuxième port mondiale en termes de tonnage total, le troisième raffineur mondial …
La propreté qui pour moi est un signe du niveau de civilisation est exceptionnelle. Les chewing-gums sont tout simplement interdits à la vente ! Les policiers sont nombreux et la plus part du temps en civil. Quelle bonne idée, vous ne savez jamais si votre voisin n’est pas un policier. S’il vous surprend à jeter un mégot par terre, c’est immédiatement 500 dollars d’amende ! Pareil pour les graffitis, il n’y en a pas car sévèrement réprimés. C’est une des villes les plus sûrs du monde, de jour comme de nuit.
Quelle bonne idée de passer par Singapour, je suis persuadé que je vais adorer. J’imagine que cela va ressembler à Shanghai où j’ai eu la chance de me rendre. J’ai été estomaqué et c’est là bas que je me suis rendu compte combien notre Europe était vieillissante et à l’arrêt.
Tien, en France, en ce moment, tout est en grève, il n’y a plus moyen de trouver du gasoil, il faut marcher à pied. C’est certainement une façon de reculer encore un peu plus et de s’appauvrir encore un peu plus face à ces « dragons » Asiatiques qui sont en train de dominer le monde. A Singapour les grèves sont tout simplement interdites et pourtant les habitants sont devenus parmi les plus riches du monde ! Cela devrait donner à méditer. Moi je suis un travailleur, c’est vrai je me ballade à travers le monde mais j’ai certainement travaillé plus d’heures dans ma vie que ne pourra en faire le travailleur lambda qui n’aura sa retraite qu’à 70 ans. Je suis persuadé que l’on ne peut réussir dans la vie qu’en travaillant avec acharnement. C’est vrai j’ai fait fortune mais ce n’est pas venu tout seul.
Au niveau pratique, il y a 5 millions d’habitants, c’est la plus forte densité mondiale après Monaco. On y roule à gauche mais le réseau de bus est très maillé et il y a quatre lignes de métro. C’est également l’endroit du monde où il y a le plus de taxis par habitants. Pour recevoir les plaisanciers il y a trois belles marinas dont deux très récentes. L’animal symbolique est le Merlion, un lion à queue de poisson. La population est évidemment à majorité chinoise (76,8%) dû à l’immigration massive durant la colonisation Britannique. C’est ce qui a provoqué la séparation d’avec la Malaisie en 1965 et certainement également l’exceptionnelle réussite économique actuelle.
Pour moi le début de la nuit dernière a été très agité. Des dizaines de cargos de toutes natures m’ont interdits de dormir toute la première moitié de nuit. Impressionnant ! Cela passait de tous côtés et souvent à quelques centaines de mètres. Les capitaines s’appellent par VHF et se mettent d’accord pour se croiser. C’est « Green to green » ou bien « Red to red » ou bien « Starboard to starboard ». C’est à dire bâbord contre bâbord ou bien tribord contre tribord.
Et puis au milieu de la nuit, j’ai du mal à distinguer, on croirait un bateau d’un kilomètre de long qui se contorsionne. En fait, je fini par comprendre qu’il s’agit d’un remorqueur qui traîne une énorme barge au bout d’une remorque de plusieurs centaines de mètres. Par moment, pour faire tourner la barge, le remorqueur tire presqu’à 90 degrés de la route. Quel équipage !
Puis tout se calme et le reste de la nuit se passe sans alarme. Aujourd’hui, je ne croise en mer que deux ou trois bateaux. J’ai l’impression d’être dans un autre monde.
Depuis 10 heures ce matin et jusqu’à 17 heures, j’ai chopé un petit vent de sud ouest qui m’a permis de couper le moteur. Harmattan gîte gentiment et file sur une mer très plate entre 5 et 7 nœuds. C’est le bonheur absolue, me voilà redevenu un plaisancier alors que depuis plusieurs jours je me sentais dans la peau d’un chauffeur poids lourd.
Ce soir la mer est totalement vide, pas de pêcheurs, pas de cargos, j’espère bien dormir cette nuit car demain soir je vais arriver dans le détroit de Singapour et il est hors de question que je dorme la nuit suivante, le détroit est beaucoup trop encombré. J’ai révisé mon heure d’arrivée à la marina, avec ce bon vent, j’espère y être dans l’après midi de vendredi.
115 miles aujourd’hui, déjà 708 miles depuis Bali en route surface.
A demain.
Jean Louis
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"bjr J-Louis. Il y a 35 ans Singapour était un endroit extrèmement actif et sophistiqué, bien tenu. Au vu de votre description cela a continué à aller dans le bon sens. Je ne sais pas si c’est tjrs pareil mais un homme ne pouvait pas avoir les cheveux longs. J’habitais au 37ème étage de l’International Plazza sur Anson road près de Shenton way, face au port à containers; au 35ème il y avait un terrain de badminton, sport national. Je me suis fiancé à Mary Khng, non non pas de faute sur le nom. Les car parks se transformaient en restaurants ambulants le soir, pas cher et absolument bon et varié; Que de souvenirs me reviennent. Tout me plaisait sauf la chaleur humide. Une dictature comme cela c’est pas mal du tout. Le marbre et les membrure du bateau sont arrivés. Pour que le bâti du marbre soit le plus vrai possible j’ai décidé de poser cela sur des IPN, plutôt que direct sur le sol ou sur des madriers mais je ne vais pas me faciliter la vie pour la manipulation de 3 IPN de 7m. Un bateau c’est une aventure, vous en savez quelque chose hein. Bon voyage. " Envoyé par Hubert Durand le 21-10-2010 à 09:58
Thu, 21 Oct 2010 11:00:00 GMT - Quel accueil en Asie ! 105° 08E 0°51N
Thu, 21 Oct 2010 11:00:00 GMT - Quel accueil en Asie ! 105° 08E 0°51N
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Quel accueil en Asie, Baxter en Chine ( www.baxter.com.cn ) et Baxter en Corée ( www.baxter.co.kr ) ont mis mon aventure sur la page d’accueil de leur site Internet. C’est vraiment la mondialisation de la promotion pour la dialyse péritonéale.
C’est devenu une routine, cette nuit, en dormant, j’ai encore une fois traversé l’équateur. Pas de fête, rien, je ne m’en suis même pas aperçu. Adieu la croix du sud, bonjour la grande ourse.
Enfin une nuit très calme, seulement trois alarmes collision, j’ai fait la grasse matinée jusqu’à 7 heures et je me suis réveillé un peu ensuqué, comme lorsque l’on a trop dormi.
Ce matin le temps est bouché par une brume basse et la visibilité est réduite à 2 miles autour du bateau. J’ai encore une fois croisé un convoi fait d’un petit remorqueur et d’une énorme barge. J’ai pu mesurer la remorque, elle fait entre 600 et 700 mètres. Impressionnant ! Et le remorqueur tire à hu et à dia pour faire aller sa barge là où il le souhaite. Il n’y a qu’en Asie que l’on peut voir cela. Peut être aussi ont-ils la chance d’avoir des mers très calme. Je n’imagine pas un tel attelage dans notre méditerranée avec une grosse tempête.
Cet après midi c’est le temps typique que l’on rencontre sur l’équateur, lourd, humide, un très léger vent. La mer est plate, il ne se passe rien. Le ciel est bouché, on a l’impression d’être seul sur terre et puis de temps en temps un cargo passe assez près pour être aperçu.
Moi je me concentre, je me prépare à la nuit qui vient et à la journée de demain. Le canal de Singapour est certainement une zone où la navigation en solitaire est la plus difficile au monde. Je vais vous brosser le tableau.
La petite île de Singapour est la pointe extrême de la péninsule Malaise dont elle est séparée par le très étroit canal de Johor. Cette péninsule est composée de la Malaisie au sud et de la Thaïlande au nord. Elle est bordée par le golfe du Bengale à l’est avec le Cambodge et le Vietnam et la baie du Bengale à l’ouest avec le Bengladesh, l’Inde et le Sri Lanka. Le sud de l’île est longé par le canal de Singapour, un canal de 2 à 5 miles de large sur une soixantaine de long où la fréquentation est apocalyptique. Il y a des cargos de tout tonnage, des pétroliers, des supers pétroliers, des gaziers, des portes containeurs, des vraquiers, des barges tirées par des remorqueurs, des ferrys qui utilisent des routes transversales, des bateaux de travail, et puis, peut-être, des gars comme moi qui se baladent.
Au sud de ce canal c’est l’Indonésie avec les îles principales de Bulan, Batam et Bintan. A l’est c’est la mer de Chine et à l’ouest l’île de Sumatra, séparée de Singapour par le fameux détroit de Malacca. Pendant très longtemps cette zone a été le point noir de la piraterie dans le monde. Aujourd’hui la marine de la république de Singapour y a mis bon ordre et il n’y a plus de risques pour les bateaux de plaisance.
Je vais arriver vers 3 heures du matin à l’entrée Est de ce canal et je dois l’emprunter sur toute sa longueur puis le traverser pour me rendre à l’entrée ouest. Lorsque l’on arrive de l’étranger, l’entrée n’est permise dans la marina qu’entre 8 heures et 16 heures, ceci afin de pouvoir accomplir les formalités d’entrée dans le pays. Si je ne peux arriver avant 16 heures, je dois mouiller dans le canal et attendre samedi matin.
Hubert, un ami à moi, qui a passé plusieurs années à Singapour, c’était il y a 35 ans, m’écrit un commentaire sur le blog en me précisant qu’à l’époque, les hommes n’avaient pas le droit d’avoir les cheveux longs. Je suis un peu inquiet, je n’aimerais pas me retrouver tondu et rasé !
Voilà pour aujourd’hui, 112 miles au compteur.
A demain.
Jean Louis
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Quel accueil en Asie, Baxter en Chine ( www.baxter.com.cn ) et Baxter en Corée ( www.baxter.co.kr ) ont mis mon aventure sur la page d’accueil de leur site Internet. C’est vraiment la mondialisation de la promotion pour la dialyse péritonéale.
C’est devenu une routine, cette nuit, en dormant, j’ai encore une fois traversé l’équateur. Pas de fête, rien, je ne m’en suis même pas aperçu. Adieu la croix du sud, bonjour la grande ourse.
Enfin une nuit très calme, seulement trois alarmes collision, j’ai fait la grasse matinée jusqu’à 7 heures et je me suis réveillé un peu ensuqué, comme lorsque l’on a trop dormi.
Ce matin le temps est bouché par une brume basse et la visibilité est réduite à 2 miles autour du bateau. J’ai encore une fois croisé un convoi fait d’un petit remorqueur et d’une énorme barge. J’ai pu mesurer la remorque, elle fait entre 600 et 700 mètres. Impressionnant ! Et le remorqueur tire à hu et à dia pour faire aller sa barge là où il le souhaite. Il n’y a qu’en Asie que l’on peut voir cela. Peut être aussi ont-ils la chance d’avoir des mers très calme. Je n’imagine pas un tel attelage dans notre méditerranée avec une grosse tempête.
Cet après midi c’est le temps typique que l’on rencontre sur l’équateur, lourd, humide, un très léger vent. La mer est plate, il ne se passe rien. Le ciel est bouché, on a l’impression d’être seul sur terre et puis de temps en temps un cargo passe assez près pour être aperçu.
Moi je me concentre, je me prépare à la nuit qui vient et à la journée de demain. Le canal de Singapour est certainement une zone où la navigation en solitaire est la plus difficile au monde. Je vais vous brosser le tableau.
La petite île de Singapour est la pointe extrême de la péninsule Malaise dont elle est séparée par le très étroit canal de Johor. Cette péninsule est composée de la Malaisie au sud et de la Thaïlande au nord. Elle est bordée par le golfe du Bengale à l’est avec le Cambodge et le Vietnam et la baie du Bengale à l’ouest avec le Bengladesh, l’Inde et le Sri Lanka. Le sud de l’île est longé par le canal de Singapour, un canal de 2 à 5 miles de large sur une soixantaine de long où la fréquentation est apocalyptique. Il y a des cargos de tout tonnage, des pétroliers, des supers pétroliers, des gaziers, des portes containeurs, des vraquiers, des barges tirées par des remorqueurs, des ferrys qui utilisent des routes transversales, des bateaux de travail, et puis, peut-être, des gars comme moi qui se baladent.
Au sud de ce canal c’est l’Indonésie avec les îles principales de Bulan, Batam et Bintan. A l’est c’est la mer de Chine et à l’ouest l’île de Sumatra, séparée de Singapour par le fameux détroit de Malacca. Pendant très longtemps cette zone a été le point noir de la piraterie dans le monde. Aujourd’hui la marine de la république de Singapour y a mis bon ordre et il n’y a plus de risques pour les bateaux de plaisance.
Je vais arriver vers 3 heures du matin à l’entrée Est de ce canal et je dois l’emprunter sur toute sa longueur puis le traverser pour me rendre à l’entrée ouest. Lorsque l’on arrive de l’étranger, l’entrée n’est permise dans la marina qu’entre 8 heures et 16 heures, ceci afin de pouvoir accomplir les formalités d’entrée dans le pays. Si je ne peux arriver avant 16 heures, je dois mouiller dans le canal et attendre samedi matin.
Hubert, un ami à moi, qui a passé plusieurs années à Singapour, c’était il y a 35 ans, m’écrit un commentaire sur le blog en me précisant qu’à l’époque, les hommes n’avaient pas le droit d’avoir les cheveux longs. Je suis un peu inquiet, je n’aimerais pas me retrouver tondu et rasé !
Voilà pour aujourd’hui, 112 miles au compteur.
A demain.
Jean Louis
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"merci pour tout je suis plongée dans mon atlas merci pour votre message calmasse je ne sais plus lire bravo pour la mercedes elle est super am:itiés roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 21-10-2010 à 18:25
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"salut,
Waouh, c’est vrai, c’est la classe !!! L’accueil de Baxter Corée est encore mieux que celui de Baxter Chine !!!!! Par contre, pour la traduction, on s’adresse à qui ???? ;-) ;-)
Bisous et bonne saturday night fever. Marie " Envoyé par Marie le 21-10-2010 à 19:40
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"Bjr J-Louis, pour les cheveux, Karl Lagerfeld est personna grata à Singapour alors ça devrait aller; mais pour la barbe à mon avis ça passe pas. trève de plaisanterie, c’était comme cela il y a 35 ans avec les beatniks cradingues qui débarquaient aujourd’hui j’en sais rien. Ah que j’aimerai être avec vous et revoir cet endroit, prendre le Causeway ( pont reliant Singapour à la Malaysie) et rouler jusqu’à Malacca puis Penang et traverser la jungle pour aller sur l’autre côte voir les tortues. Mes années dans cette région ont été merveilleuses. A Singapour Allez prendre un pot au Raffles Hotel pour l’ambiance coloniale et aussi dans ces palaces que sont les grands hotels comme le Shangri-La avec sa cascade, On peut y entendre de merveilleux musiciens en buvant une bierre. Et peut-être que tout ça est dépassé, ou disparu. Bon voyage, bon séjour." Envoyé par Hubert Durand le 22-10-2010 à 09:08
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"Bravo l’ami clemendot pour cette publicité sur la dialyse peritonéale. Je suis un ex-dialysé qui a eu la chance d’avoir une greffe de rein.
Votre exemple de vie, en temps que "dialysé peritonéale" est plus convaincante que n’importe quel commentaire d’un toubib néphrologue.
Fri, 22 Oct 2010 11:00:00 GMT - Le canal de Singapour 103° 49E 01°13N
Fri, 22 Oct 2010 11:00:00 GMT - Le canal de Singapour 103° 49E 01°13N
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
C’était impossible pour moi d’arriver à la marina aujourd’hui avant 16 heures, beaucoup trop de distance encore à parcourir. Du coup, à deux heures du matin, juste avant de rentrer dans le canal de Singapour, j’ai jeté l’ancre devant la plage Tima de l’île Indonésienne Bintan. J’ai dû slalomer entre les lumières des pêcheurs posées un peu partout dans la baie.
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
C’était impossible pour moi d’arriver à la marina aujourd’hui avant 16 heures, beaucoup trop de distance encore à parcourir. Du coup, à deux heures du matin, juste avant de rentrer dans le canal de Singapour, j’ai jeté l’ancre devant la plage Tima de l’île Indonésienne Bintan. J’ai dû slalomer entre les lumières des pêcheurs posées un peu partout dans la baie.
Ce matin départ à 7h15 après une courte nuit et immédiatement j’ai découvert mes premières maisons flottantes. C’était donc cela toutes ces lumières dans la baie, des maisons flottantes, des gens qui habitent sur l’eau. C’est impressionnant, il y a plusieurs petites constructions sur une plateforme qui flotte faite en bambous. Ils doivent être équipés d’un groupe électrogène car la nuit les projecteurs sont puissants. Encore une chose qui me permet de penser que les mers d’ici ne sont pas très méchantes. On voit bien également que les cyclones sont inconnus dans cette région.
Chaque maison est équipée d’une grande barque à moteur non pontée. Ils vont très loin en mer avec cette barque, elle leur permet également de changer la maison de place. A quelques miles seulement de Singapour, il est étonnant de voir cela. C’est comme si, Monaco étant ce quelle est, on en était encore au moyen âge à Antibes !
Je vire la pointe Berakit puis c’est le canal de Singapour. 70 miles nautiques à parcourir encore pour aller à la marina. Au début tout se passe bien, c’est large à cet endroit et il fait beau. Puis les orages arrivent.
En début d’après midi je me trouve au cœur du sujet. C’est encore plus compliqué que je l’imaginais. Je n’avais pas pensé au courant contraire de 1,5 à 2,5 nœuds, aux énormes paquebots de croisière et la noria de transbordeurs qui portent les passagers à la ville, les centaines de cargos mouillés un peu partout comme si, sur le périphérique parisien des voitures étaient stationnées sur les trois voies. Puis pour couronner le tout, une brume épaisse, qui bouche la visibilité.
En plein milieu du canal, il y a cette autoroute pour les bateaux avec une voie qui descend et une voie qui monte. Les bateaux se suivent en permanence et parfois se doublent dans les deux sens. Moi je dois traverser cette autoroute. La tentation serait de traverser là où elle est le plus étroite. C’est une erreur, il faut traverser là où c’est très large de façon à ce que les gros bateaux puissent m’éviter. Après manger, un bon coup de whisky et je me lance à la perpendiculaire. Je n’aime pas cela et à chaque fois ce sont des moments qui me stress.
J’essaye de me glisser entre deux bateaux, je mets le moteur à fond, je marche à 7 nœuds mais non, cela ne va pas passer, je vire à 90 degrés pour faire face au mastodonte qui arrive et maintien en permanence mon cap sur son arrière. Dès qu’il est passé, je reprends ma route qui coupe en travers et après une demi-heure environ me voila arrivé sur le terreplein central si j’ose dire. Le plus dur est fait. Maintenant je marche dans le même sens que les bateaux qui circulent sur l’autoroute, je n’ai plus qu’à rejoindre le côté droit. Je garde mon moteur à fond encore trois quarts d’heure, ça y est je suis sur le bord droit de la route, je peux ralentir et me détendre. J’ai encore une vingtaine de miles pour arriver à la zone de quarantaine où je vais mouiller ce soir. J’y serais entre 20 et 21 heures ce soir. C’est fou ce courant contraire, il y avait environ 40 miles, j’en ai parcourus une soixantaine aujourd’hui.
Sat, 23 Oct 2010 11:00:00 GMT - La fin d’une tranche de vie 103° 38E 01°20N
Sat, 23 Oct 2010 11:00:00 GMT - La fin d’une tranche de vie 103° 38E 01°20N
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Hé bien oui, c’est la fin d’une tranche de vie. Et quelle tranche, trois mois en mer en solitaire, presque 7 000 miles. Pas un exploit, non, juste une super balade. De Tahiti à Singapour quel chemin parcouru, que de moments sympas, que de belles rencontres. Et puis que de souvenirs à raconter à mes petits enfants quand ils seront un peu plus grands.
J’étais contents de partir, je suis content d’arriver, ça y est j’ai ma dose, maintenant j’ai besoin de brasser un peu des affaires. Je rentre vendredi 29, dès lundi matin je vais me jeter sur le boulot. J’ai hâte. Beaucoup de projets intéressants. Pour commencer il va y avoir le lancement de la construction de notre deuxième immeuble dans la région Lilloise et puis la négociation pour acheter un immeuble ancien de 10 000 m² dans la petite couronne parisienne. Nous avons deux immeubles en vue. Et puis essayer de trouver un accord de partenariat pour démarrer notre activité sur une autre des grandes villes de France. Tout cela m’excite. J’ai énormément de chance, ma vie est une succession de moments plus sympa les uns que les autres.
Hier soir j’ai à peine eu le temps de jeter l’ancre aux Sisters qu’une vedette équipée de deux énormes moteurs et d’un puissant projecteur m’aborde. Ce sont les autorités. Moi je n’ai qu’une envie, c’est d’ouvrir une canette de bière glacée car je suis fatigué et j’ai eu ma dose pour la journée. Ils me disent « You get clerance ». J’essaye d’expliquer que je suis ici pour la nuit et que je ferais mon entrée demain à la marina. La même phrase revient sans cesse. Ils finissent par me demander mon passeport. Je descends dans la cabine chercher les papiers. Ils disent quelque chose dans leur hautparleur puis s’en vont.
Je suis content. Je bois ma bière, dîne et me couche. Je ne tarde pas à m’endormir car j’ai pas mal de sommeil en retard. Puis vers 22h30, je suis réveillé en sursaut par le même hautparleur « Sailing boat , Sailing boat ». Je passe la tête par le panneau de pont et en étant ébloui par le projecteur je comprends qu’ils sont revenus. « You get clearance ». Qu’est ce qu’ils me veulent encore ? Je prends ma pochette de papier et la pose au fond de l’épuisette qu’ils me tendent. Il se passe un bon moment puis sans rien me dire, ils mettent les gaz et disparaissent à l’horizon avec tous mes papiers, mon passeport, le livret d’immatriculation du bateau … Je suis un peu inquiet. Et si c’était des malfaisants ?
Vingt minutes plus tard, alors que je désespère, je les voie revenir. Ils ont établie les papiers d’entrée. Mon interlocuteur est très aimable, il me fait signer, m’explique tout, s’inquiète du tuyau qui sort de mon ventre … Du coup j’ai ma clearance et cela me fait économiser les 100$ que je devais donner à la marina pour l’obtenir. Je me rendors heureux.
Ce matin levé à 6 heures, je me lance immédiatement dans le trafic. C’est ahurissant. Normalement je dois couper la voie de circulation pour sortir des Sister. Je m’y engage et je me retrouve entouré de 6 remorqueurs tirants chacun leur barge et de quatre très gros cargos. Je suis dans la difficulté. Tout d’un coup, l’énorme cargo qui arrive sur mon bâbord se met à beugler avec insistance. Je comprends bien que je gêne. Tant pis, je prends la barre et fais un virage à 90 degrés pour me mettre dans le sens de la marche général. Cela me fait faire un énorme détour mais comment faire autrement ?
J’arrive à la marina à 11H10. Quel bonheur, c’est du haut de gamme. Devant celle-ci est stationné un méga yacht impressionnant, pas très beau mais impressionnant. Une coque très longue avec des flotteurs de chaque côtés et des superstructures énormes, un énorme trimaran quoi. C’est ici aussi une marina résidentielle, il y a trois restaurants dont un normal sous un péplum tendu et un haut de gamme avec un menu à 550$. Il y a une piscine paysagée intégrée au restaurant. Sur un arrondi de la piscine, une fosse avec un cuisinier, un bar en pierre à 20 centimètres au dessus de l’eau et dans la piscine des sièges à 50 centimètres sous l’eau. On peut manger tout en se baignant. Je ne sais pas comment cela se passe au moment de l’adition. Et puis il y a une salle de billard, un grand bowling, une salle de jeux vidéo … Et puis un grand shipchandler très bien achalandé. Je vais être bien ici.
Voilà pour aujourd’hui.
A demain.
Jean Louis
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Hé bien oui, c’est la fin d’une tranche de vie. Et quelle tranche, trois mois en mer en solitaire, presque 7 000 miles. Pas un exploit, non, juste une super balade. De Tahiti à Singapour quel chemin parcouru, que de moments sympas, que de belles rencontres. Et puis que de souvenirs à raconter à mes petits enfants quand ils seront un peu plus grands.
J’étais contents de partir, je suis content d’arriver, ça y est j’ai ma dose, maintenant j’ai besoin de brasser un peu des affaires. Je rentre vendredi 29, dès lundi matin je vais me jeter sur le boulot. J’ai hâte. Beaucoup de projets intéressants. Pour commencer il va y avoir le lancement de la construction de notre deuxième immeuble dans la région Lilloise et puis la négociation pour acheter un immeuble ancien de 10 000 m² dans la petite couronne parisienne. Nous avons deux immeubles en vue. Et puis essayer de trouver un accord de partenariat pour démarrer notre activité sur une autre des grandes villes de France. Tout cela m’excite. J’ai énormément de chance, ma vie est une succession de moments plus sympa les uns que les autres.
Hier soir j’ai à peine eu le temps de jeter l’ancre aux Sisters qu’une vedette équipée de deux énormes moteurs et d’un puissant projecteur m’aborde. Ce sont les autorités. Moi je n’ai qu’une envie, c’est d’ouvrir une canette de bière glacée car je suis fatigué et j’ai eu ma dose pour la journée. Ils me disent « You get clerance ». J’essaye d’expliquer que je suis ici pour la nuit et que je ferais mon entrée demain à la marina. La même phrase revient sans cesse. Ils finissent par me demander mon passeport. Je descends dans la cabine chercher les papiers. Ils disent quelque chose dans leur hautparleur puis s’en vont.
Je suis content. Je bois ma bière, dîne et me couche. Je ne tarde pas à m’endormir car j’ai pas mal de sommeil en retard. Puis vers 22h30, je suis réveillé en sursaut par le même hautparleur « Sailing boat , Sailing boat ». Je passe la tête par le panneau de pont et en étant ébloui par le projecteur je comprends qu’ils sont revenus. « You get clearance ». Qu’est ce qu’ils me veulent encore ? Je prends ma pochette de papier et la pose au fond de l’épuisette qu’ils me tendent. Il se passe un bon moment puis sans rien me dire, ils mettent les gaz et disparaissent à l’horizon avec tous mes papiers, mon passeport, le livret d’immatriculation du bateau … Je suis un peu inquiet. Et si c’était des malfaisants ?
Vingt minutes plus tard, alors que je désespère, je les voie revenir. Ils ont établie les papiers d’entrée. Mon interlocuteur est très aimable, il me fait signer, m’explique tout, s’inquiète du tuyau qui sort de mon ventre … Du coup j’ai ma clearance et cela me fait économiser les 100$ que je devais donner à la marina pour l’obtenir. Je me rendors heureux.
Ce matin levé à 6 heures, je me lance immédiatement dans le trafic. C’est ahurissant. Normalement je dois couper la voie de circulation pour sortir des Sister. Je m’y engage et je me retrouve entouré de 6 remorqueurs tirants chacun leur barge et de quatre très gros cargos. Je suis dans la difficulté. Tout d’un coup, l’énorme cargo qui arrive sur mon bâbord se met à beugler avec insistance. Je comprends bien que je gêne. Tant pis, je prends la barre et fais un virage à 90 degrés pour me mettre dans le sens de la marche général. Cela me fait faire un énorme détour mais comment faire autrement ?
J’arrive à la marina à 11H10. Quel bonheur, c’est du haut de gamme. Devant celle-ci est stationné un méga yacht impressionnant, pas très beau mais impressionnant. Une coque très longue avec des flotteurs de chaque côtés et des superstructures énormes, un énorme trimaran quoi. C’est ici aussi une marina résidentielle, il y a trois restaurants dont un normal sous un péplum tendu et un haut de gamme avec un menu à 550$. Il y a une piscine paysagée intégrée au restaurant. Sur un arrondi de la piscine, une fosse avec un cuisinier, un bar en pierre à 20 centimètres au dessus de l’eau et dans la piscine des sièges à 50 centimètres sous l’eau. On peut manger tout en se baignant. Je ne sais pas comment cela se passe au moment de l’adition. Et puis il y a une salle de billard, un grand bowling, une salle de jeux vidéo … Et puis un grand shipchandler très bien achalandé. Je vais être bien ici.
Voilà pour aujourd’hui.
A demain.
Jean Louis
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"Mon petit déjeuner en votre compagnie va me manquer!! au-delà de l’horizon, je voyageais et le récit de votre belle aventure a été une pépite d’espoir pour bien plus de personnes que vous ne pouvez imaginer. MERCI encore CAPITAINE et bon retour à votre port d’attache!!! fanfan ( la luciole toujours en é- veille)" Envoyé par fanfan le 24-10-2010 à 18:03
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"bonsoir jean louis tous vos recits vont me manquer..Merci de m’avoir permis de faire ce bout de route avec vous,j’ai vraiment voyager à travers vos recits.Je ne sais pas si un jour j’aurai le courage de faire tout cela ,mais une chose est sur vous m’avez donner des clés pour preparer un périple ou j’aurais trés certainement des pensées pour vous.J’espére que vous allez rassembler tous ces recits dans un livre qui sera en bonne place dans ma bibliothéque.Bonne chance pour vos affaires et a trés bientot j’éspére noel" Envoyé par noel morin le 24-10-2010 à 20:03
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"Hi Captain,
Bon, voila encore un petit bout de route de fait...Fabuleux cette ballade parce qu’en plus sans être totalement improvisée...on ne pensait pas en quittant PSLDR pour les Canaries qu’on te retrouverai quelques mois plus tard entre Bali et Singapour...que du bonheur...moi aussi j’adore l’Asie et je me régale à l’avance de faire un bout de chemin avec toi vers la Thailande, le Vietnam...et + si affinité... J’ai trouvé ta Marina sur G/E, la photo est de 2010 et l’on voit le gros bateau bizzare qui est à l’entrée...pour le reste ça me parait très sympa et très classe...bonne ballade à Singapour et au plaisir de te retrouver un de ces jours prochains... Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 24-10-2010 à 20:27
Sun, 24 Oct 2010 11:00:00 GMT - Première sortie dans Singapour 103° 38E 01°20N
Sun, 24 Oct 2010 11:00:00 GMT - Première sortie dans Singapour 103° 38E 01°20N
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Hier soir je fais la connaissance des équipiers du bateau voisin. C’est un catamaran qui est venu de France par cargo après avoir été caréné à Port Saint Louis du Rhône. Il vient d’être débarqué. Le propriétaire leur a demandé de venir convoyer le bateau aux Philippines. Ils sont très sympas, il y a un hollandais et sa femme suissesse qui sont en train de refaire un vieux bateau à côté de Toulon. Ils parlent français, et bien entendu on a plusieurs copains en commun. On se retrouve sur les relax de la piscine à minuit en train de boire des bières et de parler vieux bateau.
Ce matin plus de beurre pour mettre sur mes biscottes, il faut absolument que je me rende en ville. Je vais en profiter pour aller à l’immigration, c’est à l’autre bout de la ville. Il y a des bus gratuits qui permettent de rejoindre une station de métro. Dans le bus je fais la connaissance d’Australiens qui viennent de Melbourne avec leur bateau. On fait copain et on se promet de visiter nos bateaux respectifs. Puis juste avant d’arriver au métro, je fais la connaissance d’un jeune Français qui a participé à la remise en état d’un voilier de 30 mètres qui est arrivé à Singapour la semaine dernière. Ils sont passés par la mer rouge et la Somalie. On fait copain et il me guide pour mes premiers pas dans le métro. Il s’appel Fred, comme tous il est étonné que je voyage en solitaire sur un si grand bateau et comme c’est son ambition, il me demande de pouvoir passer voir l’Harmattan. On promet donc de se revoir.
Le métro est très récent et très bien. Tout est propre. Comme il y a des tronçons à l’air libre je peux admirer Singapour. C’est top mais quand même quelques crans en dessous de Shanghai. Je vois quand même un ensemble d’immeubles étonnant couverts par la même structure, je fais la photo. C’est énormément construit, des tours partout et beaucoup de grues.
A l’immigration j’ai besoin de déployer tout mon charme car il y a deux femmes et elles me demandent de leur présenter mon billet d’avion que je n’ai pas puisqu’il s’agit d’un billet électronique. Elles me demandent de revenir, il y a trois heures de trajet allé et retour, je n’ai absolument pas envie. Les yeux bleus, les cheveux longs et l’immense barbe que je n’ai pas taillé depuis trois mois, alliés à un baratin où je mets toute mon énergie finissent par les faire craquer et je repars en ayant effectué les formalités.
Au retour je m’arrête au centre commercial pour faire quelques achats de nourriture. Il est énorme, plusieurs dizaines de restaurants et des centaines de boutiques autour d’un grand super marché bondé de client. Ici il n’y a pas de dimanche, tout est ouvert normalement. J’en profite pour déjeuner.
De retour à la marina, après la dialyse, je me promène un peu sur les quais pour aller voir les beaux bateaux. Il y en a un magnifique, un vieux gréement, pleins de vernis. Il fait 30 mètres de long. Son propriétaire me hèle, il m’a vu passer hier sur Harmattan, il me demande de monter à bord. On passe une heure et demi ensemble à refaire le monde. C’est un richissime homme d’affaire de Singapour, un Chinois, il me donne sa carte, il possède des appartements un peu partout en Europe, Paris, Londres, Rome et il passe son temps à voyager pour son plaisir. On fait copain avec lui, sa femme et son petit fils qui me fait visiter le bateau et qui vient ensuite visiter Harmattan. On promet de se revoir.
Quelle journée sympa, que de belles rencontres. Lorsque l’on voyage en solitaire, dès que l’on arrive dans un port on se fait toujours de nombreux amis.
Voilà pour aujourd’hui. Mes amis Louis et Tania ne sont toujours pas arrivés.
A demain.
Jean Louis
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Hier soir je fais la connaissance des équipiers du bateau voisin. C’est un catamaran qui est venu de France par cargo après avoir été caréné à Port Saint Louis du Rhône. Il vient d’être débarqué. Le propriétaire leur a demandé de venir convoyer le bateau aux Philippines. Ils sont très sympas, il y a un hollandais et sa femme suissesse qui sont en train de refaire un vieux bateau à côté de Toulon. Ils parlent français, et bien entendu on a plusieurs copains en commun. On se retrouve sur les relax de la piscine à minuit en train de boire des bières et de parler vieux bateau.
Ce matin plus de beurre pour mettre sur mes biscottes, il faut absolument que je me rende en ville. Je vais en profiter pour aller à l’immigration, c’est à l’autre bout de la ville. Il y a des bus gratuits qui permettent de rejoindre une station de métro. Dans le bus je fais la connaissance d’Australiens qui viennent de Melbourne avec leur bateau. On fait copain et on se promet de visiter nos bateaux respectifs. Puis juste avant d’arriver au métro, je fais la connaissance d’un jeune Français qui a participé à la remise en état d’un voilier de 30 mètres qui est arrivé à Singapour la semaine dernière. Ils sont passés par la mer rouge et la Somalie. On fait copain et il me guide pour mes premiers pas dans le métro. Il s’appel Fred, comme tous il est étonné que je voyage en solitaire sur un si grand bateau et comme c’est son ambition, il me demande de pouvoir passer voir l’Harmattan. On promet donc de se revoir.
Le métro est très récent et très bien. Tout est propre. Comme il y a des tronçons à l’air libre je peux admirer Singapour. C’est top mais quand même quelques crans en dessous de Shanghai. Je vois quand même un ensemble d’immeubles étonnant couverts par la même structure, je fais la photo. C’est énormément construit, des tours partout et beaucoup de grues.
A l’immigration j’ai besoin de déployer tout mon charme car il y a deux femmes et elles me demandent de leur présenter mon billet d’avion que je n’ai pas puisqu’il s’agit d’un billet électronique. Elles me demandent de revenir, il y a trois heures de trajet allé et retour, je n’ai absolument pas envie. Les yeux bleus, les cheveux longs et l’immense barbe que je n’ai pas taillé depuis trois mois, alliés à un baratin où je mets toute mon énergie finissent par les faire craquer et je repars en ayant effectué les formalités.
Au retour je m’arrête au centre commercial pour faire quelques achats de nourriture. Il est énorme, plusieurs dizaines de restaurants et des centaines de boutiques autour d’un grand super marché bondé de client. Ici il n’y a pas de dimanche, tout est ouvert normalement. J’en profite pour déjeuner.
De retour à la marina, après la dialyse, je me promène un peu sur les quais pour aller voir les beaux bateaux. Il y en a un magnifique, un vieux gréement, pleins de vernis. Il fait 30 mètres de long. Son propriétaire me hèle, il m’a vu passer hier sur Harmattan, il me demande de monter à bord. On passe une heure et demi ensemble à refaire le monde. C’est un richissime homme d’affaire de Singapour, un Chinois, il me donne sa carte, il possède des appartements un peu partout en Europe, Paris, Londres, Rome et il passe son temps à voyager pour son plaisir. On fait copain avec lui, sa femme et son petit fils qui me fait visiter le bateau et qui vient ensuite visiter Harmattan. On promet de se revoir.
Quelle journée sympa, que de belles rencontres. Lorsque l’on voyage en solitaire, dès que l’on arrive dans un port on se fait toujours de nombreux amis.
Voilà pour aujourd’hui. Mes amis Louis et Tania ne sont toujours pas arrivés.
A demain.
Jean Louis
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"Selamat pagi ( bonjour en indonésien/malais) J-Louis. une question qui me brûle les lèvres: le nom de ce voilier de 30m plein de vernis; je devrais le connaître. Bon séjour." Envoyé par Hubert Durand le 26-10-2010 à 10:06
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"selamatpagi jean louis vive l’indonesie en france c’ est lebazard dans le nord il gelej’ai hate d’avoir des nouvelles marion s’est envolée pour la reunion ou elle continue ses études de medecine elle sera pediatre affection roselyne d " Envoyé par roselyne demeestere le 26-10-2010 à 16:25
Tue, 26 Oct 2010 11:00:00 GMT - Merci le Bateau 103° 38E 01°20N
Tue, 26 Oct 2010 11:00:00 GMT - Merci le Bateau 103° 38E 01°20N
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
C’est un grand Merci que je veux dire au bateau. Merci Harmattan. Il s’est globalement bien comporté. Il y a peu de bateaux sur lesquels on peut partir en solitaire en toute tranquillité. Cela suppose une préparation du bateau très étudié. Bien sûr j’ai eu quelques ennuis, mon pilote automatique, mes poulies de tête de mat, mais cela fait partie de l’aventure, celui qui ne tiens pas à avoir des problèmes à résoudre ne doit pas partir en bateau.
Je me dois de le bichonner un peu à l’étape. Le nettoyer bien entendu, mais surtout effectuer ou faire effectuer toutes les petites réparations afin de pouvoir repartir en toute tranquillité.
Hier j’ai changé tous les joints toriques des poignées de panneaux de pont. Au moins il ne pleuvra plus dans ma cabine. J’ai effectué la procédure de stockage du déssalinisateur, j’ai rincé et fait sécher le spinnaker. Aujourd’hui je l’ai rangé, j’ai démonté l’artimon et commencé à démonter la capote. J’ai enfin trouvé un maître voilier, il passe demain au bateau. Je vais lui faire réparer mon artimon, il a une latte qui est sorti par la chute. Cela avait déjà été réparé. Le génois est à réviser complètement au niveau de la chute, peut être faut il changer la bande anti UV. Il faut que je le démonte demain matin. Il y a un petit trou et une déchirure de 15 centimètres à réparer dans le spi. Il y a des coutures à reprendre et une petite déchirure dans la capote. Et puis surtout il y a ce gros problème de lazzi bag de grand voile. Avec l’expérience, je suis de l’avis des coureurs d’océans, les lazzis bag c’est bien pour les bateaux de location ou pour ceux qui ne sortent pas et ils sont nombreux mais pas pour les bateaux de voyage.
Je vais demander au maître voilier de mettre des sangles au bout des lazzis jack et de me fabriquer une house que j’installerais seulement au port pour protéger ma voile.
Louis et Tania sont arrivés hier soir. Ils étaient en panne de moteur, l’impeller qui avait lâché, c’est la petite roue à aube de la pompe d’eau de mer. Cet après midi nous avons fait du tourisme. Nous sommes allés visiter ces fameuses tours avec une terrasse commune. Cela s’appel le Skye Park. Bravo messieurs les architectes, c’est vraiment trop beau. Ce sont trois grandes tours de 200 mètres de haut, 57 étages ! Au réez de chaussée, il y a un immense hall commun. Chaque tour à deux pieds. Et tout là haut, au 57 ème étage, il y a une terrasse qui recouvre les trois tours, elle déborde de 50 mètres dans le vide. Sur cette terrasse, se trouvent un grand restaurant avec vue panoramique sur Singapour, une immense piscine à débordement de plus de 200 mètres de long. Quand on se baigne dedans, on a l’impression qu’elle déborde dans le vide et on a une vue magnifique sur tout le quartier des affaires. Et puis également, un immense jardin, je dirais presque une petite forêt. Très impressionnant. Ce complexe est un immense centre hôtelier. Pour essayer d’imaginer l’ampleur de la chose, un seul chiffre, l’ensemble dispose de 250 salles des conférences !!!
Voilà pour aujourd’hui, je prends l’avion jeudi soir à 23 heures et j’ai encore pas mal de boulot sur le bateau. Lorsque je reviendrais mi janvier, je devrais le sortir de l’eau pour le caréner et puis faire la révision du moteur et du groupe. Il va falloir que je fasse la distribution du moteur principal. Je crois que je vais revenir de France avec les pièces.
A bientôt.
Jean Louis
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
C’est un grand Merci que je veux dire au bateau. Merci Harmattan. Il s’est globalement bien comporté. Il y a peu de bateaux sur lesquels on peut partir en solitaire en toute tranquillité. Cela suppose une préparation du bateau très étudié. Bien sûr j’ai eu quelques ennuis, mon pilote automatique, mes poulies de tête de mat, mais cela fait partie de l’aventure, celui qui ne tiens pas à avoir des problèmes à résoudre ne doit pas partir en bateau.
Je me dois de le bichonner un peu à l’étape. Le nettoyer bien entendu, mais surtout effectuer ou faire effectuer toutes les petites réparations afin de pouvoir repartir en toute tranquillité.
Hier j’ai changé tous les joints toriques des poignées de panneaux de pont. Au moins il ne pleuvra plus dans ma cabine. J’ai effectué la procédure de stockage du déssalinisateur, j’ai rincé et fait sécher le spinnaker. Aujourd’hui je l’ai rangé, j’ai démonté l’artimon et commencé à démonter la capote. J’ai enfin trouvé un maître voilier, il passe demain au bateau. Je vais lui faire réparer mon artimon, il a une latte qui est sorti par la chute. Cela avait déjà été réparé. Le génois est à réviser complètement au niveau de la chute, peut être faut il changer la bande anti UV. Il faut que je le démonte demain matin. Il y a un petit trou et une déchirure de 15 centimètres à réparer dans le spi. Il y a des coutures à reprendre et une petite déchirure dans la capote. Et puis surtout il y a ce gros problème de lazzi bag de grand voile. Avec l’expérience, je suis de l’avis des coureurs d’océans, les lazzis bag c’est bien pour les bateaux de location ou pour ceux qui ne sortent pas et ils sont nombreux mais pas pour les bateaux de voyage.
Je vais demander au maître voilier de mettre des sangles au bout des lazzis jack et de me fabriquer une house que j’installerais seulement au port pour protéger ma voile.
Louis et Tania sont arrivés hier soir. Ils étaient en panne de moteur, l’impeller qui avait lâché, c’est la petite roue à aube de la pompe d’eau de mer. Cet après midi nous avons fait du tourisme. Nous sommes allés visiter ces fameuses tours avec une terrasse commune. Cela s’appel le Skye Park. Bravo messieurs les architectes, c’est vraiment trop beau. Ce sont trois grandes tours de 200 mètres de haut, 57 étages ! Au réez de chaussée, il y a un immense hall commun. Chaque tour à deux pieds. Et tout là haut, au 57 ème étage, il y a une terrasse qui recouvre les trois tours, elle déborde de 50 mètres dans le vide. Sur cette terrasse, se trouvent un grand restaurant avec vue panoramique sur Singapour, une immense piscine à débordement de plus de 200 mètres de long. Quand on se baigne dedans, on a l’impression qu’elle déborde dans le vide et on a une vue magnifique sur tout le quartier des affaires. Et puis également, un immense jardin, je dirais presque une petite forêt. Très impressionnant. Ce complexe est un immense centre hôtelier. Pour essayer d’imaginer l’ampleur de la chose, un seul chiffre, l’ensemble dispose de 250 salles des conférences !!!
Voilà pour aujourd’hui, je prends l’avion jeudi soir à 23 heures et j’ai encore pas mal de boulot sur le bateau. Lorsque je reviendrais mi janvier, je devrais le sortir de l’eau pour le caréner et puis faire la révision du moteur et du groupe. Il va falloir que je fasse la distribution du moteur principal. Je crois que je vais revenir de France avec les pièces.
A bientôt.
Jean Louis
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"Merci Jean-Louis pour cette belle étape du voyage que vous nous avez fait partager et pour l’énergie que vous nous transmettez. Bon atterrissage à Paris dans tous les sens du terme. Amitiés, Florence" Envoyé par Florence le 27-10-2010 à 09:37
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"Bon voyage, Capitaine! Et dommage qu’on se soit loupé de si peu à Singapur. Je pourrai passer faire la bise au Harmattan??!Pourtant, je préfère la faire à toi...." Envoyé par petra le 27-10-2010 à 12:40
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"Salut JL, je viens de revenir a Cannes, de retour de Brest Crozon, et Paris, tel quand tu pourras et je t attends avec plaisir sur la cote, bon retour, amities JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 27-10-2010 à 15:53
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"bon vol lorsque vous serez essayer à l’occasion de me joindre mathis va etre content de retrouver son grand pereainsi que tous les votres affection roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 27-10-2010 à 21:14
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"Bonjour Amiral. Bravo pour cette nouvelle et longue étape et merci de nous envoyer vos embruns quotidiens. Nous attendons votre appel sur Paris . Bon retour. Amitiés. G et sa Galie" Envoyé par gd le 28-10-2010 à 13:40
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"Avec Fabienne, nous venons de découvrir le site. Quel courage ! Je me souviens lorsque j’avais mes problèmes de santé, tu me disais "nous avons tous notre petite croix à porter", cette petite phrase me suit toujours, et je ne pensais pas qu’elle pouvait porter aussi loin ! .
Tue, 02 Nov 2010 19:00:00 GMT - Difficile retour à la vie normale Osny
Tue, 02 Nov 2010 19:00:00 GMT - Difficile retour à la vie normale Osny
19 heures à Cormeilles en Vexin (France)
Bonjour à tous,
Non, je ne vous ai pas oublié mais j’ai eu un peu de mal à revenir dans la vie normale. Il y a quelques jours j’étais encore à Singapour, à 175 kilomètres de l’équateur, avec le climat qui va avec et je venais de passer trois mois seul en mer, en slip 24 heures sur 24.
Avant de partir, j’ai pu rencontrer le maître voilier. Je lui ai confié pour réparation mon génois, mon spi, mon artimon, la capote et je lui ai demandé de me fabriquer un nouveau tau pour ma grand voile. J’ai décidé de changer de système, je ne veux plus de lazzi bag, juste des lazzis jacks avec des sangles sur la bôme et un tau que je mettrais sur la voile uniquement au port.
Jeudi soir j’ai donc pris le métro pour me rendre à l’aéroport. Il est à l’autre bout de la ville. Il y a trois terminaux, reliés entre eux par des couloirs et un train. Les adjectifs se bousculent pour parler de cet aéroport, immense, moderne, d’une propreté exceptionnelle, une véritable petite ville …
J’étais un peu perdu pour aller à mon terminal, je demande mon chemin à une fille qui attendait son copain en haut d’un escalator, elle me dit que justement elle y va et que, si je peux patienter un peu nous pouvons y aller ensemble. Le copain arrive à cet instant. Nous discutons en chemin, ils vont à Kuala Lumpur. Je leur parle de mon aventure, ils sont sidérés. Ils notent l’adresse de mon blog et avant de nous quitter, la fille veux absolument que sont copain la prenne en photo avec moi. Que c’est sympathique !
Le retour en avion est une partie de plaisir. Je voyage sur Air France, le service est irréprochable. Nous décollons à 23 heures. Depuis trois mois j’ai été sevré de musique, à part les quelques jours passés à Bali où j’ai pu capter une bonne radio FM. Quel bonheur dans l’avion de pouvoir écouter RFM. J’ai passé de longs moments les yeux fermés, une main sur chaque joue avec les poignets rassemblés au niveau du menton et les majeurs appuyant sur les écouteurs. Que c’est bon ! On a l’impression que la musique arrive juste au milieux du cerveau, c’est divin. Et puis quelle émotion quand Mika a entonné « Love Today », j’ai vraiment prix conscience à quel point j’avais une vie merveilleuse et quelle chance j’avais de vivre tous ces moments fabuleux.
Après un repas commençant par une coupe de champagne en guise d’apéritif, l’extinction des feux est arrivée. Mon heure était passé et les crampes ainsi que les contractions musculaires dues à mon insuffisance rénale m’ont obligées à me lever pour marcher. Je me suis rendu à l’arrière de la cabine et j’ai commencé à discuter avec un steward et une hôtesse. On a parlé de plein de choses et nous en sommes venus à mon aventure, l’hôtesse avait un voisin dialysé qui venait d’être transplanté. Elle comprenait donc parfaitement ce que représentait le chalenge de traverser les océans en solitaire en étant dialysé. Elle m’a demandé de lui prêter la revue « Ca m’intéresse » pour lire l’article. Juste avant de nous poser à Roissy, elle est venue dans l’allée, elle s’est accroupie à côté de moi et en me frottant le bras elle m’a dit : « Je vous souhaite encore pleins de voyages magnifiques avec votre bateau et je vous souhaite également de recevoir un rein rapidement. Vous êtes formidable » Quelle émotion ! Quel bonheur ! Les larmes me sont venues aux yeux. Quelle chance j’ai de recevoir tout cet amour !
Vendredi matin j’ai été à mon bureau mais ensuite j’ai passé trois jours à commater. J’avais froid continuellement, je n’étais bien que sous la couette à dormir. J’ai dormi les matins, les après midi et le soir je devais me coucher très tôt. Par contre à trois heures du matin j’avais les yeux grands ouverts. Aujourd’hui j’ai repris le travail. Ce matin c’était rendez vous à l’hôpital avec le docteur Verger. Ce soir j’ai les résultats, tout va bien, je suis en pleine forme. Je constate toujours que je suis plus en forme lorsque je reviens d’un séjour en mer que lors de mon départ. Le bateau est une bonne thérapie.
Samedi matin j’ai vendu la voiture de mon épouse, comme j’avais vendu mon camping car avant de repartir à Tahiti, nous n’avons plus que les motos pour nous déplacer, mon objectif numéro un est de trouver une nouvelle voiture. Cela devient très urgent.
Je vous laisse là pour ce soir. Un rappel, je repars à Singapour le 13 janvier pour de nouvelles aventures.
A très bientôt.
Jean Louis
19 heures à Cormeilles en Vexin (France)
Bonjour à tous,
Non, je ne vous ai pas oublié mais j’ai eu un peu de mal à revenir dans la vie normale. Il y a quelques jours j’étais encore à Singapour, à 175 kilomètres de l’équateur, avec le climat qui va avec et je venais de passer trois mois seul en mer, en slip 24 heures sur 24.
Avant de partir, j’ai pu rencontrer le maître voilier. Je lui ai confié pour réparation mon génois, mon spi, mon artimon, la capote et je lui ai demandé de me fabriquer un nouveau tau pour ma grand voile. J’ai décidé de changer de système, je ne veux plus de lazzi bag, juste des lazzis jacks avec des sangles sur la bôme et un tau que je mettrais sur la voile uniquement au port.
Jeudi soir j’ai donc pris le métro pour me rendre à l’aéroport. Il est à l’autre bout de la ville. Il y a trois terminaux, reliés entre eux par des couloirs et un train. Les adjectifs se bousculent pour parler de cet aéroport, immense, moderne, d’une propreté exceptionnelle, une véritable petite ville …
J’étais un peu perdu pour aller à mon terminal, je demande mon chemin à une fille qui attendait son copain en haut d’un escalator, elle me dit que justement elle y va et que, si je peux patienter un peu nous pouvons y aller ensemble. Le copain arrive à cet instant. Nous discutons en chemin, ils vont à Kuala Lumpur. Je leur parle de mon aventure, ils sont sidérés. Ils notent l’adresse de mon blog et avant de nous quitter, la fille veux absolument que sont copain la prenne en photo avec moi. Que c’est sympathique !
Le retour en avion est une partie de plaisir. Je voyage sur Air France, le service est irréprochable. Nous décollons à 23 heures. Depuis trois mois j’ai été sevré de musique, à part les quelques jours passés à Bali où j’ai pu capter une bonne radio FM. Quel bonheur dans l’avion de pouvoir écouter RFM. J’ai passé de longs moments les yeux fermés, une main sur chaque joue avec les poignets rassemblés au niveau du menton et les majeurs appuyant sur les écouteurs. Que c’est bon ! On a l’impression que la musique arrive juste au milieux du cerveau, c’est divin. Et puis quelle émotion quand Mika a entonné « Love Today », j’ai vraiment prix conscience à quel point j’avais une vie merveilleuse et quelle chance j’avais de vivre tous ces moments fabuleux.
Après un repas commençant par une coupe de champagne en guise d’apéritif, l’extinction des feux est arrivée. Mon heure était passé et les crampes ainsi que les contractions musculaires dues à mon insuffisance rénale m’ont obligées à me lever pour marcher. Je me suis rendu à l’arrière de la cabine et j’ai commencé à discuter avec un steward et une hôtesse. On a parlé de plein de choses et nous en sommes venus à mon aventure, l’hôtesse avait un voisin dialysé qui venait d’être transplanté. Elle comprenait donc parfaitement ce que représentait le chalenge de traverser les océans en solitaire en étant dialysé. Elle m’a demandé de lui prêter la revue « Ca m’intéresse » pour lire l’article. Juste avant de nous poser à Roissy, elle est venue dans l’allée, elle s’est accroupie à côté de moi et en me frottant le bras elle m’a dit : « Je vous souhaite encore pleins de voyages magnifiques avec votre bateau et je vous souhaite également de recevoir un rein rapidement. Vous êtes formidable » Quelle émotion ! Quel bonheur ! Les larmes me sont venues aux yeux. Quelle chance j’ai de recevoir tout cet amour !
Vendredi matin j’ai été à mon bureau mais ensuite j’ai passé trois jours à commater. J’avais froid continuellement, je n’étais bien que sous la couette à dormir. J’ai dormi les matins, les après midi et le soir je devais me coucher très tôt. Par contre à trois heures du matin j’avais les yeux grands ouverts. Aujourd’hui j’ai repris le travail. Ce matin c’était rendez vous à l’hôpital avec le docteur Verger. Ce soir j’ai les résultats, tout va bien, je suis en pleine forme. Je constate toujours que je suis plus en forme lorsque je reviens d’un séjour en mer que lors de mon départ. Le bateau est une bonne thérapie.
Samedi matin j’ai vendu la voiture de mon épouse, comme j’avais vendu mon camping car avant de repartir à Tahiti, nous n’avons plus que les motos pour nous déplacer, mon objectif numéro un est de trouver une nouvelle voiture. Cela devient très urgent.
Je vous laisse là pour ce soir. Un rappel, je repars à Singapour le 13 janvier pour de nouvelles aventures.
A très bientôt.
Jean Louis
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"salut, grand navigateur c’est vrai que c’est fabuleux ce que vous avez fait et ce que vous aller finir de faire: votre tour du monde avec votre dialyse, je vosi que certaines voiles ont donnees des soucis. j’espere vous revoir a paris pendant le salon? de me raconter de belles histoires a ecouter cela me ferait vraiment plaisir. a tres bientot de vous revoir et bon retour a la vie parisienne cordialement fred sintes" Envoyé par SINTES FRED le 02-11-2010 à 21:46
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"je vous suis depuis le courage
mon mari vient de passer 1mois a hopital de rouen on n a eu peur au rejet de son rein des gens formidable tous sais malade " Envoyé par baubion le 02-11-2010 à 21:46
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"salut JL, c est l autre JL. Je t ai laisse un msge sur ton portable juste avant ton arrivee a Paris, je sais bien que le retour est dur et qu il te faut du temps pour aterrir, assimiler les decalages, les differences de temperatures , le retour a la vie " normale" ( laquelle est normale en fait ?) le monde autour de soi, et puis ce sol qui ne bouge pas .. Bon, bon retour, quand tu auras un moment passes un coup de fil, rien ne presse. Content de te savoir de retour en entier, et bravo pour ton exploit. amities JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 02-11-2010 à 22:11
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"ouf de bon
oof de bonnes nouvelles courage et confiance vous aurez une greffe je vous admire affection roselyneda bientot
nes nouvelles union depe" Envoyé par roselyne demeestere le 03-11-2010 à 10:36
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"Bonjour Jean-Louis. Oct et nov en panne d’ Internet. 16 décembre arrivée de mon fils sa femme et son petit garçon (13 mois) que j avais vu la première fois septembre Et aujourd hui je viens de me remettre a lire cette aventure extraordinaire. Vous nous emportez dans des récits très riches nous rentrons dans votre voyage. Même le retour est émouvant lorsque cette hôtesse vous accroupie vous souhaite beaucoup de voyages j ai eu un pincement au cœur l émotion en pensant au bonheur que vous devez vivre. Et je viens de voir que l aventure recommence le 13 janvier. Tous les soirs j avais mon livre de chevet votre récit et je viens de me dire qu il y a un 2ème tome je vous souhaite santé bonheur et que tous vos vœux se realisent pour cette nouvelle année MARYSE" Envoyé par Maryse MARIE le 10-01-2011 à 13:46
Fri, 12 Nov 2010 19:00:00 GMT - Plus le temps de rien Osny
Fri, 12 Nov 2010 19:00:00 GMT - Plus le temps de rien Osny
19 heures à Cormeilles en Vexin (France)
Bonjour à tous,
C’est fou, je n’ai plus le temps de rien, je suis totalement surbooké et c’est bon. Depuis ma dernière news il s’est passé plein de choses.
Mon premier objectif était d’acheter une voiture car j’avais vendu mon camping car avant de repartir pour Tahiti et en rentrant de Singapour j’ai vendu la voiture de Francine. Il fallait la donner mercredi dernier, nous allions nous retrouver à pieds.
Comme je suis maintenant la moitié du temps à l’autre bout du monde sur mon bateau, j’ai trouvé ridicule d’avoir chacun une grosse voiture. J’ai donc décidé de prendre une grosse voiture pour les longs trajets et une petite Smart pour les petits déplacements quotidiens. Nous allons ainsi nous partager les voitures. Francine se déplace pas mal au quotidien pour faire les visites immobilières, mais ce n’est souvent qu’à deux ou trois kilomètres.
Pour moi la voiture idéale c’est le coupé CL 500 de Mercedes. Il n’existe aucune voiture aussi spacieuse ni aussi confortable. C’est le modèle le plus haut de gamme de la marque à l’étoile. J’en ai trouvé une à Bordeaux. Elle est de couleur bordeaux avec l’intérieur en cuire gris foncé et bois. Très belle, c’est un modèle 2008 avec seulement 19 000 kilomètres.
Quelle expédition pour aller la chercher ! Nous avions décidé qu’étant dans le sud nous pourrions remonter sur Paris en passant par la Camargue pour passer voir nos amis. Nous sommes donc partis une semaine, départ par le TGV vendredi 5 et retour le jeudi 11. C’est donc 21 poches de dialyse qu’il fallait emporter, plus le réchauffeur, plus tout le petit matériel et les habits pour deux personnes. Près de 80 kilos de bagages dans trois valises qu’il a fallu traîner dans les couloirs du métro. Arrivés à la gare Montparnasse, quelle surprise de constater qu’il n’y a pas d’escalator. Il faut monter plusieurs volées d’escaliers avec des valises impossibles à porter par une seule personne. Heureusement que d’autres voyageurs se sont montrés compatissants, merci à eux.
Arrivés à Bordeaux nous avons pris le tram. Que c’est pratique ! Pas étonnant que l’on soit en train d’en installer à nouveau dans toutes les grandes villes. Nous arrivons chez le garagiste, quelle belle voiture. C’est un salon sur roue, une berline luxueuse qui affiche 388 chevaux DIN, 30 chevaux fiscaux, propulsée par un V8 que l’on n’entend même pas. Ce qui me frappe le plus ce sont les sièges avants, une douzaine de réglages pour chaque siège dont la moitié pneumatiques. Une fois réglé, on mémorise la position du siège, du volant, des rétroviseurs … et on peut rappeler celle-ci à tout moment.
Nous partons ensuite pour un périple de deux milles kilomètres où nous allons pouvoir apprécier tous les plus de ce véhicule. Ce qui est frappant c’est le silence, pas de bruit de moteur, pas de bruit d’air, rien. Et puis cette suspension pneumatique, un régal. C’est au moins ma quinzième Mercedes, mais celle-ci est vraiment une marche au dessus de tout ce que je connaissais avant. Je découvre le Distronic, un système révolutionnaire qui permet de ne plus s’occuper ni du frein ni de l’accélérateur. On défini la vitesse maximum que l’on veut atteindre puis la courbe de distance de sécurité et la voiture va gérer toute seule les accélérations et les ralentissements dus au trafic. Dans les embouteillages ou sur l’autoroute, on peut rester les pieds sous le fauteuil, on n’en a plus besoin. C’est un peu stressant au début mais cela fonctionne à merveille. Si l’on est sur la fille de gauche sur l’autoroute et qu’une voiture déboite devant nous brutalement la voiture freine toute seule, violemment parfois, une seule chose à améliorer pour moi, les appels de phares rapides pour manifester son mécontentement auprès de l’automobiliste imprudent. Ce nouveau système peut être comparé en termes de facilité de conduite à l’apport de la boîte de vitesse automatique sur la boîte manuelle.
Nous avons été chez les beaux parents de mon fils à Revel, nous en avons profité pour aller aux champignons dans la forêt noire. Puis visite à mes amis Richard et Montsé en Camargue avant de passer chez Jacky pour parler de notre future balade en Asie. Il part normalement le 13 janvier pour me rejoindre à Singapour. Je dis normalement car il a choisi Singapour Air line, c’est un Airbus 380, volerons t ils encore dans deux mois ?
Dernière étape chez mon beau frère et ma belle sœur près d’Allés avant de rentrer sur Cergy en traversant toutes les Cévennes. Les Cévennes en automne c’est à voir.
Aujourd’hui c’était travail. Mission trouver une Smart. J’en ai trouvé une à Sens, la ville où je suis né et où habite encore ma grande sœur. Nous y partons demain et devons rentrer lundi matin, Francine avec le coupé Mercedes et moi avec la Smart.
Voilà pour aujourd’hui. A bientôt.
Jean Louis
19 heures à Cormeilles en Vexin (France)
Bonjour à tous,
C’est fou, je n’ai plus le temps de rien, je suis totalement surbooké et c’est bon. Depuis ma dernière news il s’est passé plein de choses.
Mon premier objectif était d’acheter une voiture car j’avais vendu mon camping car avant de repartir pour Tahiti et en rentrant de Singapour j’ai vendu la voiture de Francine. Il fallait la donner mercredi dernier, nous allions nous retrouver à pieds.
Comme je suis maintenant la moitié du temps à l’autre bout du monde sur mon bateau, j’ai trouvé ridicule d’avoir chacun une grosse voiture. J’ai donc décidé de prendre une grosse voiture pour les longs trajets et une petite Smart pour les petits déplacements quotidiens. Nous allons ainsi nous partager les voitures. Francine se déplace pas mal au quotidien pour faire les visites immobilières, mais ce n’est souvent qu’à deux ou trois kilomètres.
Pour moi la voiture idéale c’est le coupé CL 500 de Mercedes. Il n’existe aucune voiture aussi spacieuse ni aussi confortable. C’est le modèle le plus haut de gamme de la marque à l’étoile. J’en ai trouvé une à Bordeaux. Elle est de couleur bordeaux avec l’intérieur en cuire gris foncé et bois. Très belle, c’est un modèle 2008 avec seulement 19 000 kilomètres.
Quelle expédition pour aller la chercher ! Nous avions décidé qu’étant dans le sud nous pourrions remonter sur Paris en passant par la Camargue pour passer voir nos amis. Nous sommes donc partis une semaine, départ par le TGV vendredi 5 et retour le jeudi 11. C’est donc 21 poches de dialyse qu’il fallait emporter, plus le réchauffeur, plus tout le petit matériel et les habits pour deux personnes. Près de 80 kilos de bagages dans trois valises qu’il a fallu traîner dans les couloirs du métro. Arrivés à la gare Montparnasse, quelle surprise de constater qu’il n’y a pas d’escalator. Il faut monter plusieurs volées d’escaliers avec des valises impossibles à porter par une seule personne. Heureusement que d’autres voyageurs se sont montrés compatissants, merci à eux.
Arrivés à Bordeaux nous avons pris le tram. Que c’est pratique ! Pas étonnant que l’on soit en train d’en installer à nouveau dans toutes les grandes villes. Nous arrivons chez le garagiste, quelle belle voiture. C’est un salon sur roue, une berline luxueuse qui affiche 388 chevaux DIN, 30 chevaux fiscaux, propulsée par un V8 que l’on n’entend même pas. Ce qui me frappe le plus ce sont les sièges avants, une douzaine de réglages pour chaque siège dont la moitié pneumatiques. Une fois réglé, on mémorise la position du siège, du volant, des rétroviseurs … et on peut rappeler celle-ci à tout moment.
Nous partons ensuite pour un périple de deux milles kilomètres où nous allons pouvoir apprécier tous les plus de ce véhicule. Ce qui est frappant c’est le silence, pas de bruit de moteur, pas de bruit d’air, rien. Et puis cette suspension pneumatique, un régal. C’est au moins ma quinzième Mercedes, mais celle-ci est vraiment une marche au dessus de tout ce que je connaissais avant. Je découvre le Distronic, un système révolutionnaire qui permet de ne plus s’occuper ni du frein ni de l’accélérateur. On défini la vitesse maximum que l’on veut atteindre puis la courbe de distance de sécurité et la voiture va gérer toute seule les accélérations et les ralentissements dus au trafic. Dans les embouteillages ou sur l’autoroute, on peut rester les pieds sous le fauteuil, on n’en a plus besoin. C’est un peu stressant au début mais cela fonctionne à merveille. Si l’on est sur la fille de gauche sur l’autoroute et qu’une voiture déboite devant nous brutalement la voiture freine toute seule, violemment parfois, une seule chose à améliorer pour moi, les appels de phares rapides pour manifester son mécontentement auprès de l’automobiliste imprudent. Ce nouveau système peut être comparé en termes de facilité de conduite à l’apport de la boîte de vitesse automatique sur la boîte manuelle.
Nous avons été chez les beaux parents de mon fils à Revel, nous en avons profité pour aller aux champignons dans la forêt noire. Puis visite à mes amis Richard et Montsé en Camargue avant de passer chez Jacky pour parler de notre future balade en Asie. Il part normalement le 13 janvier pour me rejoindre à Singapour. Je dis normalement car il a choisi Singapour Air line, c’est un Airbus 380, volerons t ils encore dans deux mois ?
Dernière étape chez mon beau frère et ma belle sœur près d’Allés avant de rentrer sur Cergy en traversant toutes les Cévennes. Les Cévennes en automne c’est à voir.
Aujourd’hui c’était travail. Mission trouver une Smart. J’en ai trouvé une à Sens, la ville où je suis né et où habite encore ma grande sœur. Nous y partons demain et devons rentrer lundi matin, Francine avec le coupé Mercedes et moi avec la Smart.
Voilà pour aujourd’hui. A bientôt.
Jean Louis
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"je suis contente d’avoirdes bonnes nouvelles genial la mercedes je l’ai admiré au salon de l’auto les stm:arts sont adorables bravo la famille contente de vous avoir prés d’eux comment vont les petits enfants,?j’ai toujours mal au genou operation trop risquée vue mon ètat de santè pour le reste tout va bien j’ai ma tete dialyse trois fois par semaine bonne contination affectionroselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 14-11-2010 à 17:01
Fri, 19 Nov 2010 19:00:00 GMT - La préparation de ma prochaine ballade Osny
Fri, 19 Nov 2010 19:00:00 GMT - La préparation de ma prochaine ballade Osny
19 heures à Cormeilles en Vexin (France)
Bonjour à tous,
J’ai solutionné mes problèmes de voiture, je peux me consacrer à travailler sur ma prochaine ballade. J’avais envisagé de faire un tour à l’Est de la péninsule Malaise, de monter jusqu’au Cambodge et au Vietnam mais ce n’est pas possible. La saison des cyclones commençant en mai, je n’ai pas le temps de faire l’est puis l’ouest de cette péninsule.
Je vais donc faire la partie ouest, ce qui corresponds mieux à ma route de tour du monde et me rapprochera du cap de Bonne Espérance.
Ma première mission était de me procurer des guides. Nous avons une très grande librairie à Cergy, j’en suis revenu avec une collection impressionnante de « Petits Futés » et de « Guide du routard ».
- La Malaisie - La Thaïlande - La Birmanie - L’Inde du sud - Le Sri Lanka - Les Maldives - Les Seychelles - Mayotte
Mission suivante, aller à la Librairie de la Mer à Paris en essayant cette fois ci de ne pas aller récupérer ma belle voiture à la fourrière de Ballard. Mission accomplie avec succès, je reviens avec l’East Africa Pilot de Delwyn McPhum chez Imray Laurie Norie & Wilson Ltd. C’est un guide pour les côtes du Kenya, de la Tanzanie, du Mozambique, de Madagascar et des Comores (dont fait partie l’île Française de Mayotte).
Depuis le début de la semaine je travail à plein temps sur la préparation de ma ballade. Pour la Malaisie et la Thaïlande, pas de problèmes, je vais longer la côte, ces deux pays sont très ouverts, pas besoin de visa, le passeport suffit. J’ai le guide nautique « Océan Indien », pas terrible, il n’y a que les quelques endroits principaux, essentiellement Langkawi et Phuket. Mais j’ai une cartographie détaillée et comme il n’y a rien d’autre je vais me débrouiller avec cela. Au départ je dois remonter le fameux détroit de Malacca, l’une des plus importantes voies de navigation au monde, une zone privilégiée pour la piraterie. Je veux absolument visiter Kuala Lumpur en Malaisie. Ce n’est pas loin de la côte, à une cinquantaine de kilomètres. La religion officielle de la Malaisie est l’islam, pratiquée à 53%, elle cohabite avec une grande diversité d’autres religions. J’aime bien connaître la religion principale d’un pays avant de m’y rendre, c’est très important dans la façon d’être des habitants.
Après la Malaisie avec Penang, « la perle de l’orient » et l’île de Langkawi dont le nouveau « Langkawi cable car », une télécabine proposant une vue époustouflante, je vais longer le sud ouest de la Thaïlande et toutes ses îles merveilleusement sauvages dans la mer d’Andaman, puis des îles plus connues, en particulier les îles de Ko Phi Phi et la très médiatique Ko Lanta. Ce sera ensuite la région de Phuket baignée par de somptueuses eaux turquoise et ses multiples parcs nationaux maritimes. Avant de quitter la Thaïlande j’ai prévu une petite visite à Bangkok, 90 euros environ le trajet aller et retour en avion depuis Phuket. Un nouveau pays, une nouvelle religion, ici c’est le bouddhisme à 95%. La Thaïlande est une royauté avec le plus vieux monarque du monde, le roi Bhumibol.
J’aurai vraiment aimé visiter la Birmanie (Le Myanmar en fait) et surtout la ville de Rangoon (Yangon) avec ses pagodes magnifiques en particulier la superbe pagode Shewedagon couverte d’or et ce restaurant étonnant, le Karaweik Palace, une barge en forme de dragon, couvert d’or lui aussi, sur le lac Kandawgyi. Malheureusement ce pays est une dictature militaire et il est très difficile de s’y rendre. J’ai appelé l’ambassade et on ne peut pas arriver dans ce pays par la mer, il n’y a qu’une entrée possible, l’aéroport internationale. Peut être puis je m’y rendre d’un coup d’avion lorsque je serais à Bangkok, le problème c’est bien entendu la partie logistique du transport des poches de dialyse, à raison d’une dizaine de kilos par jour, on arrive très vite au maximum admis dans les avions. Je vais néanmoins réfléchir à tout cela. Il y a un autre problème en Birmanie, il n’y a pas de carte bleue, il faut arriver avec des dollars américains et en plus il faut des billets neufs, sans pliure ni taches !!!!
De Phuket je vais tirer directement sur Port Blair, dans les îles Andaman. Ces îles rattachées à l’Inde, se trouvent au milieu de la mer éponyme. C’est d’après Marco Polo le pays des chasseurs de têtes. Encore aujourd’hui certaines îles restent des réserves pour des peuples en voie de disparition. Par exemple les « Sentinelles » qui vivent sur l’île du même nom ne représentent plus aujourd’hui que quelques dizaines d’individus, c’est le peuple le plus isolé du monde, ils n’ont établis aucun contact amical avec le monde extérieur. Après le tsunami du 26 décembre 2004 qui a fait plus de 7000 morts dans ces îles, le gouvernement a envoyé un hélicoptère survoler l’île et tout le monde à été soulagé lorsque celui-ci a été pris pour cible par des flèches tirées par les habitants.
Après quelques jours passés dans ce paradis, traversée du golfe du Bengale, environ 730 miles, pour atterrir en Inde, du côté de Pondichéry. Visite du sud de l’Inde en suivant la côte jusqu’à Cochin puis direction le Sri Lanka, plus connue par les anciens sous le nom de Ceylan où j’espère pouvoir laisser mon bateau dans le port de Galle. Toutes les infrastructures ont été démolies par le tsunami de décembre 2004 qui a fait plusieurs milliers de victimes dans la ville. Une marina est actuellement en construction, au 15 octobre les pontons avait été reçus, il reste à les installer. Je pense que cela sera fait fin mars lorsque je vais arriver.
Un des problèmes importants à résoudre : le visa pour l’Inde. J’ai passé une journée complète pour faire le dossier. Un exemple de difficulté, les chèques personnels ou de société ne sont pas acceptés, pour 84 euros, il faut impérativement un chèque de banque ou bien un mandat postal !!!
Je pars le 13 janvier et espère rentre mi mars.
J’ai approvisionné de quoi faire une révision de mon moteur principal. Comme j’ai 2500 heures je vais refaire la distribution. C’est assez facile, il s’agit de changer la courroie ainsi que le roulement et le tendeur. Il n’est pas nécessaire de changer la pompe à eau comme sur les voitures.
Voilà pour cette semaine,
A bientôt.
Jean Louis
19 heures à Cormeilles en Vexin (France)
Bonjour à tous,
J’ai solutionné mes problèmes de voiture, je peux me consacrer à travailler sur ma prochaine ballade. J’avais envisagé de faire un tour à l’Est de la péninsule Malaise, de monter jusqu’au Cambodge et au Vietnam mais ce n’est pas possible. La saison des cyclones commençant en mai, je n’ai pas le temps de faire l’est puis l’ouest de cette péninsule.
Je vais donc faire la partie ouest, ce qui corresponds mieux à ma route de tour du monde et me rapprochera du cap de Bonne Espérance.
Ma première mission était de me procurer des guides. Nous avons une très grande librairie à Cergy, j’en suis revenu avec une collection impressionnante de « Petits Futés » et de « Guide du routard ».
- La Malaisie - La Thaïlande - La Birmanie - L’Inde du sud - Le Sri Lanka - Les Maldives - Les Seychelles - Mayotte
Mission suivante, aller à la Librairie de la Mer à Paris en essayant cette fois ci de ne pas aller récupérer ma belle voiture à la fourrière de Ballard. Mission accomplie avec succès, je reviens avec l’East Africa Pilot de Delwyn McPhum chez Imray Laurie Norie & Wilson Ltd. C’est un guide pour les côtes du Kenya, de la Tanzanie, du Mozambique, de Madagascar et des Comores (dont fait partie l’île Française de Mayotte).
Depuis le début de la semaine je travail à plein temps sur la préparation de ma ballade. Pour la Malaisie et la Thaïlande, pas de problèmes, je vais longer la côte, ces deux pays sont très ouverts, pas besoin de visa, le passeport suffit. J’ai le guide nautique « Océan Indien », pas terrible, il n’y a que les quelques endroits principaux, essentiellement Langkawi et Phuket. Mais j’ai une cartographie détaillée et comme il n’y a rien d’autre je vais me débrouiller avec cela. Au départ je dois remonter le fameux détroit de Malacca, l’une des plus importantes voies de navigation au monde, une zone privilégiée pour la piraterie. Je veux absolument visiter Kuala Lumpur en Malaisie. Ce n’est pas loin de la côte, à une cinquantaine de kilomètres. La religion officielle de la Malaisie est l’islam, pratiquée à 53%, elle cohabite avec une grande diversité d’autres religions. J’aime bien connaître la religion principale d’un pays avant de m’y rendre, c’est très important dans la façon d’être des habitants.
Après la Malaisie avec Penang, « la perle de l’orient » et l’île de Langkawi dont le nouveau « Langkawi cable car », une télécabine proposant une vue époustouflante, je vais longer le sud ouest de la Thaïlande et toutes ses îles merveilleusement sauvages dans la mer d’Andaman, puis des îles plus connues, en particulier les îles de Ko Phi Phi et la très médiatique Ko Lanta. Ce sera ensuite la région de Phuket baignée par de somptueuses eaux turquoise et ses multiples parcs nationaux maritimes. Avant de quitter la Thaïlande j’ai prévu une petite visite à Bangkok, 90 euros environ le trajet aller et retour en avion depuis Phuket. Un nouveau pays, une nouvelle religion, ici c’est le bouddhisme à 95%. La Thaïlande est une royauté avec le plus vieux monarque du monde, le roi Bhumibol.
J’aurai vraiment aimé visiter la Birmanie (Le Myanmar en fait) et surtout la ville de Rangoon (Yangon) avec ses pagodes magnifiques en particulier la superbe pagode Shewedagon couverte d’or et ce restaurant étonnant, le Karaweik Palace, une barge en forme de dragon, couvert d’or lui aussi, sur le lac Kandawgyi. Malheureusement ce pays est une dictature militaire et il est très difficile de s’y rendre. J’ai appelé l’ambassade et on ne peut pas arriver dans ce pays par la mer, il n’y a qu’une entrée possible, l’aéroport internationale. Peut être puis je m’y rendre d’un coup d’avion lorsque je serais à Bangkok, le problème c’est bien entendu la partie logistique du transport des poches de dialyse, à raison d’une dizaine de kilos par jour, on arrive très vite au maximum admis dans les avions. Je vais néanmoins réfléchir à tout cela. Il y a un autre problème en Birmanie, il n’y a pas de carte bleue, il faut arriver avec des dollars américains et en plus il faut des billets neufs, sans pliure ni taches !!!!
De Phuket je vais tirer directement sur Port Blair, dans les îles Andaman. Ces îles rattachées à l’Inde, se trouvent au milieu de la mer éponyme. C’est d’après Marco Polo le pays des chasseurs de têtes. Encore aujourd’hui certaines îles restent des réserves pour des peuples en voie de disparition. Par exemple les « Sentinelles » qui vivent sur l’île du même nom ne représentent plus aujourd’hui que quelques dizaines d’individus, c’est le peuple le plus isolé du monde, ils n’ont établis aucun contact amical avec le monde extérieur. Après le tsunami du 26 décembre 2004 qui a fait plus de 7000 morts dans ces îles, le gouvernement a envoyé un hélicoptère survoler l’île et tout le monde à été soulagé lorsque celui-ci a été pris pour cible par des flèches tirées par les habitants.
Après quelques jours passés dans ce paradis, traversée du golfe du Bengale, environ 730 miles, pour atterrir en Inde, du côté de Pondichéry. Visite du sud de l’Inde en suivant la côte jusqu’à Cochin puis direction le Sri Lanka, plus connue par les anciens sous le nom de Ceylan où j’espère pouvoir laisser mon bateau dans le port de Galle. Toutes les infrastructures ont été démolies par le tsunami de décembre 2004 qui a fait plusieurs milliers de victimes dans la ville. Une marina est actuellement en construction, au 15 octobre les pontons avait été reçus, il reste à les installer. Je pense que cela sera fait fin mars lorsque je vais arriver.
Un des problèmes importants à résoudre : le visa pour l’Inde. J’ai passé une journée complète pour faire le dossier. Un exemple de difficulté, les chèques personnels ou de société ne sont pas acceptés, pour 84 euros, il faut impérativement un chèque de banque ou bien un mandat postal !!!
Je pars le 13 janvier et espère rentre mi mars.
J’ai approvisionné de quoi faire une révision de mon moteur principal. Comme j’ai 2500 heures je vais refaire la distribution. C’est assez facile, il s’agit de changer la courroie ainsi que le roulement et le tendeur. Il n’est pas nécessaire de changer la pompe à eau comme sur les voitures.
Voilà pour cette semaine,
A bientôt.
Jean Louis
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"passionnant votre itinéraire mes petires filles d" amérique vont tréssouventen inde je suis en pays de connaissance mon atlas reste ouvert merci d’avoir pris le temps de nous écrirea bientot et affection roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 21-11-2010 à 17:24
Fri, 27 Nov 2010 19:00:00 GMT - L’hiver à Paris Osny
Fri, 27 Nov 2010 19:00:00 GMT - L’hiver à Paris Osny
19 heures à Cormeilles en Vexin (France)
Bonjour à tous,
Brrrrr ! C’est l’hiver à Paris et je regrette la chaleur des tropiques. J’ai beaucoup de mal à supporter. J’aime bien la neige mais quand elle reste au sol et qu’il y en a épais. Quand il fait froid, que le vent souffle et qu’il faut travailler ce n’est pas drôle.
Heureusement qu’il y a les petits enfants. J’en profite à fond. Dans la semaine je suis allé chercher mon petit fils, Matis, à la sortie de l’école. Nous avons passé la soirée ensemble, c’était un grand moment de bonheur. Tant que l’on n’a pas connu ce bonheur, on ne peut pas imaginer tout l’amour et tous les sentiments extraordinaires que l’on ressent à vivre à côté de ses petits enfants.
Nous sommes très proche l’un de l’autre. C’est peut être lié au fait que pendant mes périodes en mer il me manque et je lui manque. Il a trois ans et demi. Nous bricolions ensemble sur la Smart et comme j’avais du mal à faire ce que je voulais, j’ai lâché un jurons. Il m’a dit « Pépé, il ne faut pas dire de gros mots »
Sa grand-mère qui passait l’aspirateur dans la Mercedes, n’a entendu que la réplique de Matis. Elle dit « Il a dit un gros mot ? » et Matis a répondu « Non, il a dit mince ». J’étais sidéré, à trois ans et demi, cela m’a bluffé.
Nous avons passé la soirée à construire une fusée. Il a adoré, nous l’avons déjà emmené plusieurs fois au musé de l’air et de l’espace au Bourget, sa mère également, il est en plein dans sa période fusée. C’est une vraie fusée, d’une quarantaine de centimètres, avec une rampe de lancement et une poignée de commande pour l’allumage électrique. Il ne nous reste plus qu’à la lancer. Je lui ai promis que ce sera lui qui appuiera sur le bouton.
Sinon, je travail à fond. J’ai créé une association. Elle s’appel « Vivre sous dialyse » et son objet est de fournir aux futurs dialysés des témoignages sur la vie au quotidien sous dialyse, que ce soit en hémodialyse ou en dialyse péritonéale. Site Internet, conférences, diffusion dans les médias, publications, que ceux qui souhaitent y adhérer n’hésitent pas à me contacter. J’ai trop souffert de n’avoir pas eu cette information, je voudrais que tout futur dialysé sache que l’on peut continuer à vivre normalement sa vie même en étant dialysé.
Mardi prochain, le 30 novembre, j’interviens dans une table ronde lors des Rencontres du Progrès médicale à l’institut Pasteur, je vous raconterais. J’ai également été contacté par une association de Loire Atlantique qui gère un millier de dialysé. Ils souhaitent des conseils pour organiser une aventure en bateau. Je n’en sais pas plus pour l’instant.
Je consacre beaucoup de temps à préparer ma prochaine ballade. J’ai relancé le maître voilier car le temps tourne et il n’a pas encore attaqué. Pour le carénage du bateau j’ai des difficultés car je ne vais pas pouvoir le faire à Singapour, il y a deux endroits où l’on peut sortir le bateau mais ils veulent faire le carénage eux même et cela ne me va pas, je ne suis pas encore manchot. Je pense que je pourrais le faire à Phuket.
Nous serons trois à bord pour aller jusqu’à Phuket, puis Francine rentrera et je continuerai avec Jacky jusqu’au Sri Lanka où j’espère arriver mi mars. J’y laisserai le bateau pour revenir début mai et traverser l’océan Indien en solitaire. J’aimerai rallier la Réunion en passant par l’île Maurice ou bien l’île de Mayotte ce qui me permettrai ensuite d’aller en Tanzanie. J’ai vraiment envie de passer par l’île de Zanzibar, ce nom est trop beau et me fait trop rêver.
J’ai organisé notre visite de Bangkok. Le 2 février nous prenons l’avion à Phuket à 6h15 pour Bangkok, une petite heure de vol. Puis nous repartons de Bangkok le 3 au soir pour atterrir une heure plus tard à Rangoon en Birmanie. Nous y passons deux nuits et repartons le 5 au soir pour Phuket via Bangkok où nous laissons Francine qui repart sur Paris le lendemain matin en passant par New Dehli.
Je suis extrêmement surpris par le faible prix des billets d’avion. Cela a énormément chuté et on peut maintenant se promener dans le monde entier pour vraiment pas cher. C’est moins cher d’aller à Bangkok en avion (350€) que d’aller de Paris à Marseille en voiture ! L’aller et retour Phuket Bangkok est à 100€ et l’aller et retour Bangkok Rangoon est à 130€ ! Quand on sait que l’on peut trouver à se loger sur place ou bien prendre un repas pour quelques euros, il ne faut vraiment pas se priver. C’est encore une fois Internet qui a permis tous ces progrès, bien sûr il faut y consacrer un peu de temps pour trouver les bons plans mais que c’est bon. Un rêve partagé par une majorité n’est il pas de voyager ?
Voilà pour aujourd’hui.
A bientôt
Jean Louis
19 heures à Cormeilles en Vexin (France)
Bonjour à tous,
Brrrrr ! C’est l’hiver à Paris et je regrette la chaleur des tropiques. J’ai beaucoup de mal à supporter. J’aime bien la neige mais quand elle reste au sol et qu’il y en a épais. Quand il fait froid, que le vent souffle et qu’il faut travailler ce n’est pas drôle.
Heureusement qu’il y a les petits enfants. J’en profite à fond. Dans la semaine je suis allé chercher mon petit fils, Matis, à la sortie de l’école. Nous avons passé la soirée ensemble, c’était un grand moment de bonheur. Tant que l’on n’a pas connu ce bonheur, on ne peut pas imaginer tout l’amour et tous les sentiments extraordinaires que l’on ressent à vivre à côté de ses petits enfants.
Nous sommes très proche l’un de l’autre. C’est peut être lié au fait que pendant mes périodes en mer il me manque et je lui manque. Il a trois ans et demi. Nous bricolions ensemble sur la Smart et comme j’avais du mal à faire ce que je voulais, j’ai lâché un jurons. Il m’a dit « Pépé, il ne faut pas dire de gros mots »
Sa grand-mère qui passait l’aspirateur dans la Mercedes, n’a entendu que la réplique de Matis. Elle dit « Il a dit un gros mot ? » et Matis a répondu « Non, il a dit mince ». J’étais sidéré, à trois ans et demi, cela m’a bluffé.
Nous avons passé la soirée à construire une fusée. Il a adoré, nous l’avons déjà emmené plusieurs fois au musé de l’air et de l’espace au Bourget, sa mère également, il est en plein dans sa période fusée. C’est une vraie fusée, d’une quarantaine de centimètres, avec une rampe de lancement et une poignée de commande pour l’allumage électrique. Il ne nous reste plus qu’à la lancer. Je lui ai promis que ce sera lui qui appuiera sur le bouton.
Sinon, je travail à fond. J’ai créé une association. Elle s’appel « Vivre sous dialyse » et son objet est de fournir aux futurs dialysés des témoignages sur la vie au quotidien sous dialyse, que ce soit en hémodialyse ou en dialyse péritonéale. Site Internet, conférences, diffusion dans les médias, publications, que ceux qui souhaitent y adhérer n’hésitent pas à me contacter. J’ai trop souffert de n’avoir pas eu cette information, je voudrais que tout futur dialysé sache que l’on peut continuer à vivre normalement sa vie même en étant dialysé.
Mardi prochain, le 30 novembre, j’interviens dans une table ronde lors des Rencontres du Progrès médicale à l’institut Pasteur, je vous raconterais. J’ai également été contacté par une association de Loire Atlantique qui gère un millier de dialysé. Ils souhaitent des conseils pour organiser une aventure en bateau. Je n’en sais pas plus pour l’instant.
Je consacre beaucoup de temps à préparer ma prochaine ballade. J’ai relancé le maître voilier car le temps tourne et il n’a pas encore attaqué. Pour le carénage du bateau j’ai des difficultés car je ne vais pas pouvoir le faire à Singapour, il y a deux endroits où l’on peut sortir le bateau mais ils veulent faire le carénage eux même et cela ne me va pas, je ne suis pas encore manchot. Je pense que je pourrais le faire à Phuket.
Nous serons trois à bord pour aller jusqu’à Phuket, puis Francine rentrera et je continuerai avec Jacky jusqu’au Sri Lanka où j’espère arriver mi mars. J’y laisserai le bateau pour revenir début mai et traverser l’océan Indien en solitaire. J’aimerai rallier la Réunion en passant par l’île Maurice ou bien l’île de Mayotte ce qui me permettrai ensuite d’aller en Tanzanie. J’ai vraiment envie de passer par l’île de Zanzibar, ce nom est trop beau et me fait trop rêver.
J’ai organisé notre visite de Bangkok. Le 2 février nous prenons l’avion à Phuket à 6h15 pour Bangkok, une petite heure de vol. Puis nous repartons de Bangkok le 3 au soir pour atterrir une heure plus tard à Rangoon en Birmanie. Nous y passons deux nuits et repartons le 5 au soir pour Phuket via Bangkok où nous laissons Francine qui repart sur Paris le lendemain matin en passant par New Dehli.
Je suis extrêmement surpris par le faible prix des billets d’avion. Cela a énormément chuté et on peut maintenant se promener dans le monde entier pour vraiment pas cher. C’est moins cher d’aller à Bangkok en avion (350€) que d’aller de Paris à Marseille en voiture ! L’aller et retour Phuket Bangkok est à 100€ et l’aller et retour Bangkok Rangoon est à 130€ ! Quand on sait que l’on peut trouver à se loger sur place ou bien prendre un repas pour quelques euros, il ne faut vraiment pas se priver. C’est encore une fois Internet qui a permis tous ces progrès, bien sûr il faut y consacrer un peu de temps pour trouver les bons plans mais que c’est bon. Un rêve partagé par une majorité n’est il pas de voyager ?
Voilà pour aujourd’hui.
A bientôt
Jean Louis
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"il est adorable matis lorsque je dirai un gros mot je penserai à lui et je dirai mince il re ssemble a son grand’pere son humourl’ associationm’intéressej’attends des nouvelles et la puce comment va t’elle?affection roselyne d " Envoyé par roselynedemeesteredroselyne le 27-11-2010 à 18:04
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"Malgré les bas prix des billets d’avion, il faut tout de même penser à la quantité considérable de carbone que ces voyages occasionnent ... et les limiter si possible ! :) Le bateau est certainement plus doux comme mode de transport." Envoyé par lap le 30-11-2010 à 11:28
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"toujours aussi sympa de te lire a auckland l’ete est la et le boulot devrait commencer bientot A+" Envoyé par jaco le 30-11-2010 à 20:12
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"toujours tres interessant de te lire. Ton petit fils Matis est adorable. Quand passeras tu pres de la Chine? Je pourrai te voir probablement. A tres bientot de te lire. Gros bisous a toi et egalement a Francine." Envoyé par Li junrong le 04-12-2010 à 05:28
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"Matis tu feras attention lorsque tu appuieras sur le bouton du lanceur de fusée regarde bien si la fusée n est pas dirigée vers le rond point. Car c est la que j habite et je tiens un peu a ma maison. Bisous" Envoyé par Maryse le 10-01-2011 à 14:01
Fri, 04 Dec 2010 19:00:00 GMT - Des actions pour la Dialyse Péritonéale Osny
Fri, 04 Dec 2010 19:00:00 GMT - Des actions pour la Dialyse Péritonéale Osny
19 heures à Cormeilles en Vexin (France)
Bonjour à tous,
Brrrrrr !!! C’est toujours l’hiver. On est sous la neige depuis huit jours, dur dur lorsque l’on est habitué à la chaleur des tropiques, la cheminée marche à fond et cet après midi j’ai décoré le sapin, activité toujours aussi sympa.
Comme je vous l’ai dit j’ai créé une association, « Vivre sous Dialyse » car il y a un gouffre entre ce que le grand public et surtout les futurs dialysés pensent de ce qu’est la vie sous dialyse et la vérité de ma vie actuelle.
Lorsqu’il m’est apparu que j’allais être dialysé prochainement, comme beaucoup, je me suis mis devant mon ordinateur et dans Google j’ai tapé « Dialyse ». Après m’être informé sur les deux méthodes de dialyse dont aucune des deux ne me satisfaisait à priori, car dans les deux cas il me semblait que j’allais perdre ma précieuse liberté, je me suis rendu sur les forums pour essayer de voir ce que les dialysés pensaient de leur sort.
L’horreur! Dans ces forums, seuls les mécontents se manifestent et du coup, on a une image très noire de la vie sous dialyse. Avec « Vivre sous dialyse » je veux lutter contre cette mauvaise information en permettant à tous de s’exprimer, et surtout pour inciter tous ceux qui ont une vie quasi normale à faire part de leur expérience et à décrire comment ils ont réussis à surmonter les difficultés.
Je tiens également à lutter contre les informations tout à fait fausse qui sont diffusées, parfois même par des personnes que l’on pense très averties sur le sujet et qui font, du coup, encore plus de mal.
Je découvre par exemple dans le journal « Le Monde » de vendredi 3 décembre un article intitulé « La révision de la loi bioéthique doit elle servir à sauver des vies ? » par Yvanie Caillé, animatrice de l’association Renaloo.
J’ai du respect pour cette personne. Son site Internet est très visité et il apporte un grand nombre d’informations aux futurs dialysés. Cependant cet article qui part d’une bonne intention propage des informations tout à fait fausse, susceptibles de faire beaucoup de tord aux populations concernées par l’insuffisance rénale chronique.
De ma fenêtre, avec mon expérience, je ne peux que m'insurger quand elle écrit :
" Elle représente (les greffes rénales), pour des milliers de malades, l'unique espoir non seulement de survivre, mais aussi de retrouver une existence simplement normale."
"...laisser s'épuiser et mourir leurs malades sur des listes d'attente."
"... le législateur prive sciemment des milliers de malades du seul traitement qui pourrait les sauver"
"On oublie de rappeler que l'espérance de survie d'un malade pris en charge en dialyse en France n'excède pas cinq ans, et avec quelle qualité de vie…"
Cela me fait bondir, car on ne peut, pour faire avancer la cause louable qu’est la greffe de rein d’un donneur vivant, propager des fausses informations et être aussi loin de la vérité
Non seulement on peut vivre pratiquement normalement sous dialyse mais on peut vivre très longtemps. Je connais personnellement des personnes hémodialysées depuis plus de trente ans, et il en est de même pour des dialysés en dialyse péritonéale.
Si je prends mon cas personnel, j’ai une qualité de vie normale. J’ai déjà fait les trois quart du tour du monde à la voile en solitaire sous dialyse. Que puis-je espérer de mieux, si ce n’est de terminer mon tour du monde. Aujourd’hui, les difficultés pour terminer celui ci sont plus maritimes que médicales. Je vie une vie tout à fait normale, je n’ai absolument pas l’impression de réaliser un exploit, je vie normalement la vie qui est la mienne et c’est tout.
Je crois que face à l’insuffisance rénale chronique, il n’y a pas une solution miracle, mais plusieurs solutions, la dialyse péritonéale, l’hémodialyse et la greffe de rein (qui n’est pas définitive car souvent le rein greffé fini par être rejeté). Chaque solution peut apporter un plus à un moment donné à une personne donnée. Restons les yeux ouverts, faisons part de nos expérience mais gardons nous de donner des avis sur ce que nous ne connaissons pas.
Au niveau médiatique, j’ai eu l’occasion de participer à une table ronde à l’Institut Pasteur dans le cadre des Rencontres du Progrès Médicale. Un article va paraître sur la revue du SNITEM.
L’animateur médiateur de ces Rencontres était Bruno Rougier, le journaliste de France Info. Nous devons nous revoir pour faire un sujet sur France Info au moment de Noël.
Par ailleurs, je me rends sur le stand de Voiles et Voiliers au salon nautique afin de préparer un sujet dans cette grande revue.
Enfin, mon aventure a été abordée dans la revue américaine PM360 diffusée à 17 000 exemplaires. La société Baxter qui me fournit les poches de dialyse a été élue « Companie of the year » Un texte de deux pages, élogieux pour la société Baxter, se terminait par :
« Finally, Baxter also pulled off the marketing coup of the year, thanks to one tough Frenchman …… » et suivait un texte sur la liberté qu’apporte la dialyse péritonéale.
Pas très bon en langue anglaise, j’ai cherché la traduction de « tough » c’est : « Ferme. Dur. Résistant. Coriace. Solide. Rude. Difficile. Acharné. Apre ». Bon, je n’adhère pas à tous ces adjectifs, j’ai simplement envie de vivre normalement ma vie et de profiter au maximum de celle-ci.
Je mettrais cette revue sur le blog lorsque je l’aurais reçue.
Ce matin j’ai reçue en retour mon passeport avec le visa pour l’Inde. Je vais pouvoir l’envoyer pour obtenir le visa pour la Birmanie.
Voilà pour cette semaine.
A bientôt.
Jean Louis
19 heures à Cormeilles en Vexin (France)
Bonjour à tous,
Brrrrrr !!! C’est toujours l’hiver. On est sous la neige depuis huit jours, dur dur lorsque l’on est habitué à la chaleur des tropiques, la cheminée marche à fond et cet après midi j’ai décoré le sapin, activité toujours aussi sympa.
Comme je vous l’ai dit j’ai créé une association, « Vivre sous Dialyse » car il y a un gouffre entre ce que le grand public et surtout les futurs dialysés pensent de ce qu’est la vie sous dialyse et la vérité de ma vie actuelle.
Lorsqu’il m’est apparu que j’allais être dialysé prochainement, comme beaucoup, je me suis mis devant mon ordinateur et dans Google j’ai tapé « Dialyse ». Après m’être informé sur les deux méthodes de dialyse dont aucune des deux ne me satisfaisait à priori, car dans les deux cas il me semblait que j’allais perdre ma précieuse liberté, je me suis rendu sur les forums pour essayer de voir ce que les dialysés pensaient de leur sort.
L’horreur! Dans ces forums, seuls les mécontents se manifestent et du coup, on a une image très noire de la vie sous dialyse. Avec « Vivre sous dialyse » je veux lutter contre cette mauvaise information en permettant à tous de s’exprimer, et surtout pour inciter tous ceux qui ont une vie quasi normale à faire part de leur expérience et à décrire comment ils ont réussis à surmonter les difficultés.
Je tiens également à lutter contre les informations tout à fait fausse qui sont diffusées, parfois même par des personnes que l’on pense très averties sur le sujet et qui font, du coup, encore plus de mal.
Je découvre par exemple dans le journal « Le Monde » de vendredi 3 décembre un article intitulé « La révision de la loi bioéthique doit elle servir à sauver des vies ? » par Yvanie Caillé, animatrice de l’association Renaloo.
J’ai du respect pour cette personne. Son site Internet est très visité et il apporte un grand nombre d’informations aux futurs dialysés. Cependant cet article qui part d’une bonne intention propage des informations tout à fait fausse, susceptibles de faire beaucoup de tord aux populations concernées par l’insuffisance rénale chronique.
De ma fenêtre, avec mon expérience, je ne peux que m'insurger quand elle écrit :
" Elle représente (les greffes rénales), pour des milliers de malades, l'unique espoir non seulement de survivre, mais aussi de retrouver une existence simplement normale."
"...laisser s'épuiser et mourir leurs malades sur des listes d'attente."
"... le législateur prive sciemment des milliers de malades du seul traitement qui pourrait les sauver"
"On oublie de rappeler que l'espérance de survie d'un malade pris en charge en dialyse en France n'excède pas cinq ans, et avec quelle qualité de vie…"
Cela me fait bondir, car on ne peut, pour faire avancer la cause louable qu’est la greffe de rein d’un donneur vivant, propager des fausses informations et être aussi loin de la vérité
Non seulement on peut vivre pratiquement normalement sous dialyse mais on peut vivre très longtemps. Je connais personnellement des personnes hémodialysées depuis plus de trente ans, et il en est de même pour des dialysés en dialyse péritonéale.
Si je prends mon cas personnel, j’ai une qualité de vie normale. J’ai déjà fait les trois quart du tour du monde à la voile en solitaire sous dialyse. Que puis-je espérer de mieux, si ce n’est de terminer mon tour du monde. Aujourd’hui, les difficultés pour terminer celui ci sont plus maritimes que médicales. Je vie une vie tout à fait normale, je n’ai absolument pas l’impression de réaliser un exploit, je vie normalement la vie qui est la mienne et c’est tout.
Je crois que face à l’insuffisance rénale chronique, il n’y a pas une solution miracle, mais plusieurs solutions, la dialyse péritonéale, l’hémodialyse et la greffe de rein (qui n’est pas définitive car souvent le rein greffé fini par être rejeté). Chaque solution peut apporter un plus à un moment donné à une personne donnée. Restons les yeux ouverts, faisons part de nos expérience mais gardons nous de donner des avis sur ce que nous ne connaissons pas.
Au niveau médiatique, j’ai eu l’occasion de participer à une table ronde à l’Institut Pasteur dans le cadre des Rencontres du Progrès Médicale. Un article va paraître sur la revue du SNITEM.
L’animateur médiateur de ces Rencontres était Bruno Rougier, le journaliste de France Info. Nous devons nous revoir pour faire un sujet sur France Info au moment de Noël.
Par ailleurs, je me rends sur le stand de Voiles et Voiliers au salon nautique afin de préparer un sujet dans cette grande revue.
Enfin, mon aventure a été abordée dans la revue américaine PM360 diffusée à 17 000 exemplaires. La société Baxter qui me fournit les poches de dialyse a été élue « Companie of the year » Un texte de deux pages, élogieux pour la société Baxter, se terminait par :
« Finally, Baxter also pulled off the marketing coup of the year, thanks to one tough Frenchman …… » et suivait un texte sur la liberté qu’apporte la dialyse péritonéale.
Pas très bon en langue anglaise, j’ai cherché la traduction de « tough » c’est : « Ferme. Dur. Résistant. Coriace. Solide. Rude. Difficile. Acharné. Apre ». Bon, je n’adhère pas à tous ces adjectifs, j’ai simplement envie de vivre normalement ma vie et de profiter au maximum de celle-ci.
Je mettrais cette revue sur le blog lorsque je l’aurais reçue.
Ce matin j’ai reçue en retour mon passeport avec le visa pour l’Inde. Je vais pouvoir l’envoyer pour obtenir le visa pour la Birmanie.
Voilà pour cette semaine.
A bientôt.
Jean Louis
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"je lis votre message moi j ai la preuve dialyse et maintenant greffe depuis 4ans en fevrier vous vives mon mari va passer les fetes de noel a rouen il a eu un probleme d infection et va etre operer d une urethere d un rein qui ne fonctionne plus mais il vie il et jeune voila les articles il faut pas les lires moi j ai preuve vivante toutes jours vous aussi vous avez le courage sais pour sa qui faut des gens comme vous et mon epoux en plus nous habitons pas loin mais internet tres bien courage a tous sais gens il n e faut pas baisser les bras les gens se renferme sur toutes maladies heureusement que tous le monde et pas pareils vous etre des modele la vie continue et avec petit fils de 4ans il bouter mon mari et mon mari travail dur un plombier jamais un repos seulement en se moment suite a son infection les gens dis qu il es remarquable meme ou il est suvie a rouen courage a des gens comme vous la vie et belle " Envoyé par baubion le 05-12-2010 à 14:27
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"la conférence de l’école de psychothérapie institutionnelle avait pour thème : " ma vie vaut elle d’être vécue ?" la question de l’hémodialyse y a été évoquée dans cette conférence dans le sens où que vaut la notion de "valeur de la vie" dans les choix que doivent faire les médecins face aux différentes situations qu’ils rencontrent "brancher, débrancher des comas plus ou moins dépassés" par exemple... bon un peu philosophique... mais un pue plus qu’intéressant...tu es la preuve vivante que l’on ne peut pas débattre de la valeur de la vie sans entendre le vivant qui la vit ( une histoire de résilence sans doute)... à plus patrikc" Envoyé par berthier le 07-12-2010 à 05:34
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"passionnantvotre messageet toujours réconfortantpour les dialysées bon salon nautique avec matisj’aurai aimer yaller ..affection roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 07-12-2010 à 17:19
Tue, 07 Dec 2010 19:00:00 GMT - Emotions extraordinaires pour une vie pas ordinaire Osny
Tue, 07 Dec 2010 19:00:00 GMT - Emotions extraordinaires pour une vie pas ordinaire Osny
19 heures à Cormeilles en Vexin (France)
Bonjour à tous,
Enormes, monstrueux, incroyables, je n’ai pas d’adjectifs pour qualifier les sentiments vécus lors de cette soirée et cette nuit de folie. Je vais vous planter le décor :
On est dimanche soir, je me rends à une soirée de marins organisée par Pierre-Yves, mon ami, néphrologue à Quimper et chef de bord à la fameuse école des Glénans. La soirée a un but, fêter dignement mon escale de Singapour et pour cela un concours d’Irish Coffee a été organisé.
Je suis sur le périphérique Parisien, près de la porte de Bercy, énervé car englué dans les embouteillages. Il est 19 heures 30 et je suis en retard. Le téléphone sonne, c’est Christian Verger mon néphrologue qui me dit qu’il a une nouvelle à m’annoncer et que celle-ci va me perturber énormément. Il m’annonce alors que l’équipe de greffe de l’hôpital de Caen a un greffon pour moi, que c’est un rein âgé de plus de 70 ans mais qu’il est « full » compatible. J’ai entre une et deux heures pour prendre ma décision. Je suis sonné, dans le même état que le boxeur qui vient de se prendre un uppercut. Que dois-je faire dans l’immédiat, rentrer chez moi ou bien aller à cette soirée ? Nous ne sommes plus très loin, quelques centaines de mètres et j’aimerai bien parler avec Pierre-Yves. Gertrude (c’est la fille qui parle dans mon GPS) essaye de me guider mais je suis perdu, elle me dit d’aller à droite et je tourne à gauche … Mon cerveau fonctionne à 300 à l’heure, quelle décision compliquée.
Nous arrivons enfin au « Dis Vin Gaulois », c’est un restaurant, bar à vin, situé rue Dutot. Nous sommes une petite dizaine, je ne connais que Pierre-Yves. Celui-ci vient juste de recevoir un SMS de Christian Verger, et c’est en disant bonjour à tous ces gens que je ne connais pas que je leur annonce ce qui vient de me tomber dessus. Ils se demandent vraiment qui c’est cet extraterrestre qui débarque. Pierre-Yves explique la situation.
Moi j’ai l’impression d’être comme ces toupies folles, vous savez, ces toupies qu’on lance avec une ficelle. Elles partent en tournant sur elles même à une vitesse incroyable en décrivant une trajectoire au sol et lorsqu’elles rencontrent un obstacle, elles sont éjectées violemment dans une autre direction en continuant à tourner sur elles même toujours aussi vite.
Je viens de taper dans une plainte et de partir dans une direction totalement opposée. La situation me semble irréelle mais très vite au fond de moi je sais que je vais accepter. C’est incroyable tout ce qui passe dans la tête. Pour situer les choses, si je refuse, tout continue comme avant, j’ai déjà pris mes billets d’avion, je pourrais manger demain soir mon reste de blanquette … Incroyable les futilités auxquelles on peut penser. Si j’accepte, je dois partir immédiatement pour Caen, subir l’opération, passer 15 jours sur place dont 8 jours en chambre stérile, puis pendant 6 mois je ne pourrais pas retourner à mon bateau.
Je sais que la greffe est le top lorsque l’on est dialysé mais je vie tellement bien avec ma dialyse péritonéale que je n’attends pas après cette greffe. Christian Verger m’à dit que j’avais 60% de chances d’avoir toujours ce rein dans dix ans.
Au Dis Vin Gaulois, chacun comprends bien toute l’intensité émotionnelle du moment, Cyril le patron, me propose de boire un verre. Mes amis Camarguais Richard et Montsé m’ont racontés cette expérience. Ils étaient en train de faire un barbecue avec un copain à eux dialysé, lorsque celui-ci a été appelé pour une greffe, il a refusé. Cela me choquait et je me disais « comment peut-on refuser d’être greffé ? ». Maintenant je comprends, la décision est très difficile à prendre, c’est un bouleversement de vie et même si on y a réfléchi avant, on est secoué très fort par cette annonce.
Pierre-Yves m’aide en me disant qu’en 20 ans de carrière il n’a vu que trois fois un « full » compatible et que c’est une chance incroyable. Il ne s’est pas passé trois quarts d’heure depuis l’appel du docteur Verger que je le rappel pour lui donner mon accord. Nous décidons que je dois être à 8 heures le lendemain matin à l’hôpital de Caen qui se trouve à 2 heures et demi de mon domicile. Le rein doit être prélevé puis analysé, c'est-à-dire qu’une biopsie doit être pratiquée pour voir son état. Je demande au docteur Verger de me faire prévenir quelque soit le résultat de la biopsie et quelque soit l’heure. Nous devrions avoir le résultat vers minuit.
J’appel alors mes enfants, mon copain Jacky et mes amis Richard et Montsé. Puis je décide de rester faire la fête en attendant les résultats. Il me faut une heure pour rentrer à mon domicile, une heure pour me préparer et deux heures et demi de route. Un rapide rétro planning, je ne dois partir du Dis Vin Gaulois après trois heures du matin.
Nous faisons donc la fête, tout le monde est très excité. Cyril, le patron, bouteille d’or du meilleur bistrot à vin est également un as de la cuisine traditionnelle. Pour commencer il nous a préparé une tranche de foie gras chaud sur une tartine grillée. Tout simplement divin. Puis un sorbet bourguignon avant une pièce du boucher succulente accompagnée de ravioles au conté. Un vrai régal, la viande fonds réellement dans la bouche. Le tout est accompagné de vins correspondant à chaque plat choisis par le maître des lieux.
C’est minuit passé, tout le monde regarde sa montre régulièrement. Moi je suis cool, excité mais cool car je n’attends pas ce rein comme le messie, et puis je vais passer une période difficile, je veux profiter à fond de cette soirée sympathique.
Un peu avant une heure du matin mon téléphone sonne. Je me lève et vais un peu plus loin. C’est le néphrologue de l’hôpital de Caen. Il m’annonce que la biopsie n’est pas bonne et que le chirurgien ne veut pas m’implanter ce rein. Ma toupie vient de heurter un autre obstacle et de repartir comme une folle dans une autre direction. Que d’émotions dans une seule soirée. Je ne suis absolument pas déçu, c’est comme cela et c’est tout, c’est ma vie quoi.
Incroyable cette nuit de folie, je n’ai jamais vécu d’émotions aussi intenses, et cela fait des années que je n’ai pas fait une fête pareil. Je suis en pleine forme, je n’ai absolument pas sommeil et je m’amuse comme un fou. Et puis je n’ai plus de contrainte, je ressens une très grande liberté.
C’est maintenant le moment du concours d’Irish Coffee. C’est très sérieux, le concours est entre le Maître Cyril et l’élève Pierre-Yves. Cyril œuvre au bar et Pierre-Yves en cuisine. Chacun a sa technique, ses secrets mais il n’y a pas de temps imposé. Chacun doit réaliser trois verres. Puis le jugement se fait sur plusieurs critères, l’aspect et la séparation des trois couches, whisky, café et crème. Au final, tout le monde goûte chaque verre à l’aide d’une paille. Chaque verre est numéroté et on doit les classer dans l’ordre de préférence.
C’est Pierre-Yves qui remporte la première manche à l’unanimité générale. Bien entendu, Cyril l’accuse d’avoir triché et d’avoir mis trop de Whisky. Il faut absolument faire une deuxième manche en vérifiant la quantité de Whisky.
Le choix est alors beaucoup plus difficile, les avis sont partagés mais Pierre-Yves finit par l’emporter d’une courte tête. L’élève a dépassé le maître !
Avant de partir Cyril disparaît sous le comptoir et reviens de la cave avec une bouteille d’eau de vie de prune incroyable et nous finissons la soirée sur ce petit alcool.
Finalement j’arrive chez moi à quatre heures du matin. Quelle soirée de folie !!! Tout cela m’a fait prendre conscience du dévouement incroyable de toute la chaîne humaine qui permet de réaliser des greffes. Chapeau !
A bientôt
Jean Louis
19 heures à Cormeilles en Vexin (France)
Bonjour à tous,
Enormes, monstrueux, incroyables, je n’ai pas d’adjectifs pour qualifier les sentiments vécus lors de cette soirée et cette nuit de folie. Je vais vous planter le décor :
On est dimanche soir, je me rends à une soirée de marins organisée par Pierre-Yves, mon ami, néphrologue à Quimper et chef de bord à la fameuse école des Glénans. La soirée a un but, fêter dignement mon escale de Singapour et pour cela un concours d’Irish Coffee a été organisé.
Je suis sur le périphérique Parisien, près de la porte de Bercy, énervé car englué dans les embouteillages. Il est 19 heures 30 et je suis en retard. Le téléphone sonne, c’est Christian Verger mon néphrologue qui me dit qu’il a une nouvelle à m’annoncer et que celle-ci va me perturber énormément. Il m’annonce alors que l’équipe de greffe de l’hôpital de Caen a un greffon pour moi, que c’est un rein âgé de plus de 70 ans mais qu’il est « full » compatible. J’ai entre une et deux heures pour prendre ma décision. Je suis sonné, dans le même état que le boxeur qui vient de se prendre un uppercut. Que dois-je faire dans l’immédiat, rentrer chez moi ou bien aller à cette soirée ? Nous ne sommes plus très loin, quelques centaines de mètres et j’aimerai bien parler avec Pierre-Yves. Gertrude (c’est la fille qui parle dans mon GPS) essaye de me guider mais je suis perdu, elle me dit d’aller à droite et je tourne à gauche … Mon cerveau fonctionne à 300 à l’heure, quelle décision compliquée.
Nous arrivons enfin au « Dis Vin Gaulois », c’est un restaurant, bar à vin, situé rue Dutot. Nous sommes une petite dizaine, je ne connais que Pierre-Yves. Celui-ci vient juste de recevoir un SMS de Christian Verger, et c’est en disant bonjour à tous ces gens que je ne connais pas que je leur annonce ce qui vient de me tomber dessus. Ils se demandent vraiment qui c’est cet extraterrestre qui débarque. Pierre-Yves explique la situation.
Moi j’ai l’impression d’être comme ces toupies folles, vous savez, ces toupies qu’on lance avec une ficelle. Elles partent en tournant sur elles même à une vitesse incroyable en décrivant une trajectoire au sol et lorsqu’elles rencontrent un obstacle, elles sont éjectées violemment dans une autre direction en continuant à tourner sur elles même toujours aussi vite.
Je viens de taper dans une plainte et de partir dans une direction totalement opposée. La situation me semble irréelle mais très vite au fond de moi je sais que je vais accepter. C’est incroyable tout ce qui passe dans la tête. Pour situer les choses, si je refuse, tout continue comme avant, j’ai déjà pris mes billets d’avion, je pourrais manger demain soir mon reste de blanquette … Incroyable les futilités auxquelles on peut penser. Si j’accepte, je dois partir immédiatement pour Caen, subir l’opération, passer 15 jours sur place dont 8 jours en chambre stérile, puis pendant 6 mois je ne pourrais pas retourner à mon bateau.
Je sais que la greffe est le top lorsque l’on est dialysé mais je vie tellement bien avec ma dialyse péritonéale que je n’attends pas après cette greffe. Christian Verger m’à dit que j’avais 60% de chances d’avoir toujours ce rein dans dix ans.
Au Dis Vin Gaulois, chacun comprends bien toute l’intensité émotionnelle du moment, Cyril le patron, me propose de boire un verre. Mes amis Camarguais Richard et Montsé m’ont racontés cette expérience. Ils étaient en train de faire un barbecue avec un copain à eux dialysé, lorsque celui-ci a été appelé pour une greffe, il a refusé. Cela me choquait et je me disais « comment peut-on refuser d’être greffé ? ». Maintenant je comprends, la décision est très difficile à prendre, c’est un bouleversement de vie et même si on y a réfléchi avant, on est secoué très fort par cette annonce.
Pierre-Yves m’aide en me disant qu’en 20 ans de carrière il n’a vu que trois fois un « full » compatible et que c’est une chance incroyable. Il ne s’est pas passé trois quarts d’heure depuis l’appel du docteur Verger que je le rappel pour lui donner mon accord. Nous décidons que je dois être à 8 heures le lendemain matin à l’hôpital de Caen qui se trouve à 2 heures et demi de mon domicile. Le rein doit être prélevé puis analysé, c'est-à-dire qu’une biopsie doit être pratiquée pour voir son état. Je demande au docteur Verger de me faire prévenir quelque soit le résultat de la biopsie et quelque soit l’heure. Nous devrions avoir le résultat vers minuit.
J’appel alors mes enfants, mon copain Jacky et mes amis Richard et Montsé. Puis je décide de rester faire la fête en attendant les résultats. Il me faut une heure pour rentrer à mon domicile, une heure pour me préparer et deux heures et demi de route. Un rapide rétro planning, je ne dois partir du Dis Vin Gaulois après trois heures du matin.
Nous faisons donc la fête, tout le monde est très excité. Cyril, le patron, bouteille d’or du meilleur bistrot à vin est également un as de la cuisine traditionnelle. Pour commencer il nous a préparé une tranche de foie gras chaud sur une tartine grillée. Tout simplement divin. Puis un sorbet bourguignon avant une pièce du boucher succulente accompagnée de ravioles au conté. Un vrai régal, la viande fonds réellement dans la bouche. Le tout est accompagné de vins correspondant à chaque plat choisis par le maître des lieux.
C’est minuit passé, tout le monde regarde sa montre régulièrement. Moi je suis cool, excité mais cool car je n’attends pas ce rein comme le messie, et puis je vais passer une période difficile, je veux profiter à fond de cette soirée sympathique.
Un peu avant une heure du matin mon téléphone sonne. Je me lève et vais un peu plus loin. C’est le néphrologue de l’hôpital de Caen. Il m’annonce que la biopsie n’est pas bonne et que le chirurgien ne veut pas m’implanter ce rein. Ma toupie vient de heurter un autre obstacle et de repartir comme une folle dans une autre direction. Que d’émotions dans une seule soirée. Je ne suis absolument pas déçu, c’est comme cela et c’est tout, c’est ma vie quoi.
Incroyable cette nuit de folie, je n’ai jamais vécu d’émotions aussi intenses, et cela fait des années que je n’ai pas fait une fête pareil. Je suis en pleine forme, je n’ai absolument pas sommeil et je m’amuse comme un fou. Et puis je n’ai plus de contrainte, je ressens une très grande liberté.
C’est maintenant le moment du concours d’Irish Coffee. C’est très sérieux, le concours est entre le Maître Cyril et l’élève Pierre-Yves. Cyril œuvre au bar et Pierre-Yves en cuisine. Chacun a sa technique, ses secrets mais il n’y a pas de temps imposé. Chacun doit réaliser trois verres. Puis le jugement se fait sur plusieurs critères, l’aspect et la séparation des trois couches, whisky, café et crème. Au final, tout le monde goûte chaque verre à l’aide d’une paille. Chaque verre est numéroté et on doit les classer dans l’ordre de préférence.
C’est Pierre-Yves qui remporte la première manche à l’unanimité générale. Bien entendu, Cyril l’accuse d’avoir triché et d’avoir mis trop de Whisky. Il faut absolument faire une deuxième manche en vérifiant la quantité de Whisky.
Le choix est alors beaucoup plus difficile, les avis sont partagés mais Pierre-Yves finit par l’emporter d’une courte tête. L’élève a dépassé le maître !
Avant de partir Cyril disparaît sous le comptoir et reviens de la cave avec une bouteille d’eau de vie de prune incroyable et nous finissons la soirée sur ce petit alcool.
Finalement j’arrive chez moi à quatre heures du matin. Quelle soirée de folie !!! Tout cela m’a fait prendre conscience du dévouement incroyable de toute la chaîne humaine qui permet de réaliser des greffes. Chapeau !
A bientôt
Jean Louis
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"Et oui, les réactions à l’annonce d’un greffon disponible sont totalement différentes d’une personne à une autre. Mon collègue, il y a une dizaine d’années de celà, qui était dyalisé, est arrivé un matin au travail tout excité et heureux : il partait se faire greffer un rein !!!!! Quelques temps après, il est revenu au travail, tout aussi excité, la greffe avait bien pris et il n’était plus tenu par ses dyalises... il se sentait revivre. C’est super qu’ils t’aient proposé une greffe, dommage que le rein n’ait pas eu les qualités requises... ce sera pour la prochaine fois !! Bisous et porte toi bien Marie" Envoyé par clemendot Marie le 08-12-2010 à 20:28
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"à filer la métaphore marine.... tu as traversé cette soirée comme un marin choisi sa route à l’estime, corrigeant le cap, faisant valoir la route, soucieux de sa coque et de l’équipage, un bel exemple de navigation... patrick " Envoyé par berthier patrick le 09-12-2010 à 06:13
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"awsome in english genial top grave ça dechire en marseillais quelle belle histoire tout simplement " Envoyé par tangaroa le 09-12-2010 à 21:44
C’est la fin d’année, le moment de faire le bilan d’une année d’activité, de se pencher sur les résultats afin de déterminer vraiment ce qui a marché et ce qui a moins bien fonctionné. J’adore faire ces analyses. J’ai remarqué que souvent on a tendance à faire confiance à ses impressions alors que celles-ci sont souvent fausses. C’est pourquoi tous les ans je travail en fin d’année sur mes tableaux de gestion. C’est riche d’enseignements, je découvre à chaque fois des subtilités qui m’avaient échappé précédemment et qui me conduisent à orienter mes actions afin d’améliorer encore mes performances. Je crois que c’est cela qui m’a permis de réussir aussi bien.
Compte tenu de l’environnement l’année 2010 a été une bonne année pour mon activité professionnelle et il est urgent maintenant d’investir. Ma priorité c’est d’arriver à acheter un nouvel immeuble. Je suis sur plusieurs coups mais c’est difficile, c’est même le travail le plus difficile de mon activité. Acheter c’est très facile mais « bien » acheter c’est très difficile, c’est parfois plusieurs années de négociation et pourtant c’est ce qui permet de réussir.
Tout cela me prends énormément de mon temps et je n’ai même plus le temps de m’occuper de mon blog. Et puis il y a eu le salon du bateau. J’ai surtout été dire bonjour à mes connaissances car je n’ai plus grand-chose à découvrir. Et puis mes amis Richard et Montsé sont montés de Camargue pour visiter les voiliers. Richard a un Bertram, c’est un bateau à moteur qui lui permet d’aller à la pêche mais il commence à s’intéresser aux voiliers. Nous en avons visité pas mal et le soir nous sommes allés dîner au 57 eme étage de la tour Montparnasse. Quelle vue ! Soirée sympa. Le lendemain c’était compétition de karting. On s’est bien amusé.
Je dois m’occuper également de mon association « Vivre Sous Dialyse », ça y est elle est immatriculée. Hier je me suis rendu à la maison de la radio pour enregistrer une interview pour France Info. J’ai été accueilli par Bruno Rougier. Quel moment sympathique ! Il m’a fait visiter les locaux et j’ai été surpris car c’est une toute petite équipe qui fait une très grande radio. J’ai pu serrer la main et mettre un visage sur beaucoup de nom très connus : Régis Picart, Christian Bex, Julien Brigot, Mireille Lemaresquier … Nous avons enregistré ensuite un sujet qui va passer entre les fêtes sur la dialyse péritonéale. C’est encore une petite pierre qui fait avancer une technique de dialyse permettant de garder une qualité de vie normale.
Au salon nautique j’ai rencontré Jean Luc Gourmelin, c’est le journaliste qui s’occupe des grandes croisières chez Voiles et Voiliers. J’ai découvert qu’il a passé une information sur le numéro de mai et une autre sur celui de juin avec l’adresse de mon blog. C’est sympa. Je vais avoir le plaisir de le recevoir à bord d’Harmattan pour faire un article plus étoffé.
J’ai réussi à avoir un visa « multi entrée » pour l’Inde ce qui va me permettre de visiter les îles Andaman puis l’Inde et maintenant mon passeport est à l’ambassade du Myanmar, la Birmanie et je dois le récupérer tout début janvier. Il sera grand temps car c’est le 13 janvier que je repars à Singapour pour continuer mon voyage.
En attendant j’ai encore plein de choses à faire et j’attends lundi avec impatiente car j’ai Matis, mon petit fils pour toute la journée. J’ai l’intention de l’emmener à Paris visiter l’aquarium de Trocadéro et si on a le temps j’aimerai lui montrer le musée de la marine.
Ensuite ce seront les fêtes de Noël et du nouvel an, cela va passer très vite. Je vais aller en Savoie pour le nouvel an avec mon frère jumeaux et mes amis Richard et Montsé.
Et puis le 13 janvier va venir très vite. Il va d’ailleurs falloir que je passe un mail au maître voilier car je ne suis pas certain que mes voiles soient révisées.
A bientôt.
Jean Louis
19 heures à Cormeilles en Vexin (France)
Bonjour à tous,
C’est la fin d’année, le moment de faire le bilan d’une année d’activité, de se pencher sur les résultats afin de déterminer vraiment ce qui a marché et ce qui a moins bien fonctionné. J’adore faire ces analyses. J’ai remarqué que souvent on a tendance à faire confiance à ses impressions alors que celles-ci sont souvent fausses. C’est pourquoi tous les ans je travail en fin d’année sur mes tableaux de gestion. C’est riche d’enseignements, je découvre à chaque fois des subtilités qui m’avaient échappé précédemment et qui me conduisent à orienter mes actions afin d’améliorer encore mes performances. Je crois que c’est cela qui m’a permis de réussir aussi bien.
Compte tenu de l’environnement l’année 2010 a été une bonne année pour mon activité professionnelle et il est urgent maintenant d’investir. Ma priorité c’est d’arriver à acheter un nouvel immeuble. Je suis sur plusieurs coups mais c’est difficile, c’est même le travail le plus difficile de mon activité. Acheter c’est très facile mais « bien » acheter c’est très difficile, c’est parfois plusieurs années de négociation et pourtant c’est ce qui permet de réussir.
Tout cela me prends énormément de mon temps et je n’ai même plus le temps de m’occuper de mon blog. Et puis il y a eu le salon du bateau. J’ai surtout été dire bonjour à mes connaissances car je n’ai plus grand-chose à découvrir. Et puis mes amis Richard et Montsé sont montés de Camargue pour visiter les voiliers. Richard a un Bertram, c’est un bateau à moteur qui lui permet d’aller à la pêche mais il commence à s’intéresser aux voiliers. Nous en avons visité pas mal et le soir nous sommes allés dîner au 57 eme étage de la tour Montparnasse. Quelle vue ! Soirée sympa. Le lendemain c’était compétition de karting. On s’est bien amusé.
Je dois m’occuper également de mon association « Vivre Sous Dialyse », ça y est elle est immatriculée. Hier je me suis rendu à la maison de la radio pour enregistrer une interview pour France Info. J’ai été accueilli par Bruno Rougier. Quel moment sympathique ! Il m’a fait visiter les locaux et j’ai été surpris car c’est une toute petite équipe qui fait une très grande radio. J’ai pu serrer la main et mettre un visage sur beaucoup de nom très connus : Régis Picart, Christian Bex, Julien Brigot, Mireille Lemaresquier … Nous avons enregistré ensuite un sujet qui va passer entre les fêtes sur la dialyse péritonéale. C’est encore une petite pierre qui fait avancer une technique de dialyse permettant de garder une qualité de vie normale.
Au salon nautique j’ai rencontré Jean Luc Gourmelin, c’est le journaliste qui s’occupe des grandes croisières chez Voiles et Voiliers. J’ai découvert qu’il a passé une information sur le numéro de mai et une autre sur celui de juin avec l’adresse de mon blog. C’est sympa. Je vais avoir le plaisir de le recevoir à bord d’Harmattan pour faire un article plus étoffé.
J’ai réussi à avoir un visa « multi entrée » pour l’Inde ce qui va me permettre de visiter les îles Andaman puis l’Inde et maintenant mon passeport est à l’ambassade du Myanmar, la Birmanie et je dois le récupérer tout début janvier. Il sera grand temps car c’est le 13 janvier que je repars à Singapour pour continuer mon voyage.
En attendant j’ai encore plein de choses à faire et j’attends lundi avec impatiente car j’ai Matis, mon petit fils pour toute la journée. J’ai l’intention de l’emmener à Paris visiter l’aquarium de Trocadéro et si on a le temps j’aimerai lui montrer le musée de la marine.
Ensuite ce seront les fêtes de Noël et du nouvel an, cela va passer très vite. Je vais aller en Savoie pour le nouvel an avec mon frère jumeaux et mes amis Richard et Montsé.
Et puis le 13 janvier va venir très vite. Il va d’ailleurs falloir que je passe un mail au maître voilier car je ne suis pas certain que mes voiles soient révisées.
A bientôt.
Jean Louis
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"bonsoir jean louis que d’aventures...je pense bien à vous bonne fete de noel en famille bon courage pour le boulot en plus dans la neigeà l’annee prochaine affection roselyned" Envoyé par roselynedemeestered le 19-12-2010 à 17:18
Mo, 27 Dec 2010 15:00:00 GMT - Bonnes Fêtes de fin d’année Osny
Mo, 27 Dec 2010 15:00:00 GMT - Bonnes Fêtes de fin d’année Osny
INTERVENTION 2 A LA RADIO FRANCE INFO - DECEMBRE 2010
19 heures à Cormeilles en Vexin (France)
Bonjour à tous,
La semaine qui se situe entre Noël et le premier de l’an est toujours une semaine bizarre, tout s’arrête, la France est en panne. C’est un peu comme un moment de dépression. Si on ne part pas en vacances, on ne sait pas trop quoi faire, on tourne en rond. L’activité intense des dernières semaines est stoppée nette. L’excitation qui allait avec n’a plus de carburant et retombe dans l’ennuie et le mal être. On attend la reprise de début janvier avec impatiente. C’est comme lorsque l’on est en train de jouer au Monopoli et qu’il faut interrompre le jeu pour passer à table.
Le weekend de Noël s’est passé auprès du feu dans la cheminée avec à l’extérieur un froid glacial et des congères de neige. Cela fait bien longtemps que l’on n’avait pas eu un Noël blanc, il ne manquait plus que les traineaux et les rennes. J’ai passé le réveillon chez ma fille avec mon petit fils. Quelle soirée sympathique.
Dans quinze jours l’aventure reprend, je serai de retour à Singapour auprès d’Harmattan. Que le temps passe vite ! J’ai hâte de retrouver le climat équatorial, ici j’ai froid en permanence. Et puis cette étape va être captivante, la Malaisie avec Kuala Lumpur, la Thaïlande avec Phuket et Bangkok, la Birmanie avec Rangoon, les îles Andaman, l’Inde avec Pondichéry et Cochin puis le Sri Lanka.
D’ici là il va y avoir des moments sympa, mercredi soir nous faisons Noël avec tous les enfants. Hé oui, le père Noël ne peut pas passer chez tous le monde le même jour. J’ai pris pour Matisse une mappemonde. Cela va me permettre de lui faire découvrir le monde. Petit j’ai toujours rêvé de posséder une mappemonde mais je n’en ai jamais eu. Actuellement j’ai dans mon bureau une carte du monde de deux mètres de haut sur 4 mètres de large. J’adore. Encore aujourd’hui je peux passer de longs moments à regarder et découvrir des régions que je ne connais pas en rêvant aux populations qui vivent sur place dans des climats totalement différents du notre.
D’ici là il va y avoir également le weekend du premier janvier qui va démarrer pour moi jeudi matin. Je vais en Isère, dans un gîte que nous avons loué pour passer le weekend avec mon frère et mes amis de Camargue Richard et Montsé. Weekend sympa en perspective.
Au niveau professionnel, c’est très fort en ce moment. L’année 2010 n’a pas été mauvaise et je me m’arrache actuellement pour essayer d’acheter un immeuble. Cela à l’air de s’encliqueter correctement et j’en ai également un deuxième en vu. C’est extrêmement excitant, comme dans un grand jeu de Monopoli, au moment où l’on va enfin pouvoir acheter la fameuse « Rue de la Paix ».
La semaine dernière mon interview est passée sur France Info. C’est encore un petit plus pour la dialyse péritonéale. Christophe l’a mise sur le blog, vous pouvez l’écouter dans l’onglet « Vidéo et Radio ». Il a mis également les trois articles parus dans Voiles et Voiliers tout au long de l’année, vous pouvez les voir dans l’onglet « Presse »
Voilà pour aujourd’hui, je vous souhaite en attendant de joyeuses fêtes de fin d’année.
A bientôt
Jean Louis
INTERVENTION 2 A LA RADIO FRANCE INFO - DECEMBRE 2010
19 heures à Cormeilles en Vexin (France)
Bonjour à tous,
La semaine qui se situe entre Noël et le premier de l’an est toujours une semaine bizarre, tout s’arrête, la France est en panne. C’est un peu comme un moment de dépression. Si on ne part pas en vacances, on ne sait pas trop quoi faire, on tourne en rond. L’activité intense des dernières semaines est stoppée nette. L’excitation qui allait avec n’a plus de carburant et retombe dans l’ennuie et le mal être. On attend la reprise de début janvier avec impatiente. C’est comme lorsque l’on est en train de jouer au Monopoli et qu’il faut interrompre le jeu pour passer à table.
Le weekend de Noël s’est passé auprès du feu dans la cheminée avec à l’extérieur un froid glacial et des congères de neige. Cela fait bien longtemps que l’on n’avait pas eu un Noël blanc, il ne manquait plus que les traineaux et les rennes. J’ai passé le réveillon chez ma fille avec mon petit fils. Quelle soirée sympathique.
Dans quinze jours l’aventure reprend, je serai de retour à Singapour auprès d’Harmattan. Que le temps passe vite ! J’ai hâte de retrouver le climat équatorial, ici j’ai froid en permanence. Et puis cette étape va être captivante, la Malaisie avec Kuala Lumpur, la Thaïlande avec Phuket et Bangkok, la Birmanie avec Rangoon, les îles Andaman, l’Inde avec Pondichéry et Cochin puis le Sri Lanka.
D’ici là il va y avoir des moments sympa, mercredi soir nous faisons Noël avec tous les enfants. Hé oui, le père Noël ne peut pas passer chez tous le monde le même jour. J’ai pris pour Matisse une mappemonde. Cela va me permettre de lui faire découvrir le monde. Petit j’ai toujours rêvé de posséder une mappemonde mais je n’en ai jamais eu. Actuellement j’ai dans mon bureau une carte du monde de deux mètres de haut sur 4 mètres de large. J’adore. Encore aujourd’hui je peux passer de longs moments à regarder et découvrir des régions que je ne connais pas en rêvant aux populations qui vivent sur place dans des climats totalement différents du notre.
D’ici là il va y avoir également le weekend du premier janvier qui va démarrer pour moi jeudi matin. Je vais en Isère, dans un gîte que nous avons loué pour passer le weekend avec mon frère et mes amis de Camargue Richard et Montsé. Weekend sympa en perspective.
Au niveau professionnel, c’est très fort en ce moment. L’année 2010 n’a pas été mauvaise et je me m’arrache actuellement pour essayer d’acheter un immeuble. Cela à l’air de s’encliqueter correctement et j’en ai également un deuxième en vu. C’est extrêmement excitant, comme dans un grand jeu de Monopoli, au moment où l’on va enfin pouvoir acheter la fameuse « Rue de la Paix ».
La semaine dernière mon interview est passée sur France Info. C’est encore un petit plus pour la dialyse péritonéale. Christophe l’a mise sur le blog, vous pouvez l’écouter dans l’onglet « Vidéo et Radio ». Il a mis également les trois articles parus dans Voiles et Voiliers tout au long de l’année, vous pouvez les voir dans l’onglet « Presse »
Voilà pour aujourd’hui, je vous souhaite en attendant de joyeuses fêtes de fin d’année.
A bientôt
Jean Louis
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"bonne fetes de fin annee pour nous operation de mon mari bien passer on n avais peur au retour de la dialyse courage a vous pour l avenir du depart" Envoyé par baubion le 27-12-2010 à 20:56
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"bonjour jean louis bonne fetes de fin d’année tous mes voeux pour 2011santéet bon ventle 12janvierj’ airai 82ans...je vous suivrez a vec passionaffectionroselyned" Envoyé par roselyne.demeestere le 29-12-2010 à 08:23
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"Bonsoir Jean-Louis, A mon tour de vous souhaiter une bonne et heureuse année 2011. Bravo pour tout ce que vous faites pour la dialyse péritonéale et chapeau pour les prouesses en tant que navigateur solitaire. Bientôt la suite des aventures....... Bien cordialement." Envoyé par MAJKUT Marcel le 31-12-2010 à 22:53
Je vous souhaite à tous une excellente année 2011, la santé en tout premier lieu ou tout au moins suffisamment de santé pour profiter à fond de la vie, et puis beaucoup de bonheur ainsi que la réussite de tous vos projets. C’est pour moi ce qu’il y a de plus important, à partir du moment où nous pouvons réaliser nos projet, que demander de plus à la vie?
Je suis pour ma part comblé. Mercredi dernier, le 29, nous faisions en famille le repas de Noël. En effet, le père noël ne peut pas être chez tout le monde le 24 au soir. Tous les enfants étaient à la maison avec les petits enfants. On s’est quittés à minuit, et à 2 heures du matin nous recevions un mail de ma fille pour nous dire qu’elle partait pour la maternité. C’est à 7h30 le lendemain matin, 30 décembre, que Valentine est née. Bienvenue sur terre petite demoiselle. Quelle est belle ! Elle est toute mignonne et possède déjà pleins de cheveux noirs. Tout s’est bien passé et ma fille est rentrée chez elle dès samedi. Le plus dur c’est pour Matis, il a du mal à accepter l’intruse. Il dit qu’il a deux cousines en espérant certainement qu’un de ses oncles la récupère.
Du coup, nous ne sommes partis pour la montagne que vendredi matin. Nous étions à Allemont, à côté de l’Alpes d’Huez, avec mon frère jumeaux et sa compagne. Mes amis Richard et Montsé devaient venir également mais Richard a dû être opéré d’urgence la veille, c’est vraiment dommage. Nous avons passé un très bon moment avec repas le premier janvier dans un restaurant d’altitude, très sympa. Pour le retour sur Paris le dimanche après midi c’était moins drôle avec des embouteillages monstres. Durant ce weekend nous avons beaucoup parlé bateau. Celui de mon frère est actuellement aux Canaries, il repart le 16 janvier pour traverser l’Atlantique en passant par les îles du Cap Vert.
Ce matin j’ai été avisé par mail que mon passeport était prêt aujourd’hui à l’ambassade de Birmanie. Il va m’être retourné par Chronopost. Tout va bien de ce côté-là.
Dans une grande semaine je ne serais plus loin du départ puisque je décolle le 13. Il faut que je reprenne contact avec le maître voilier pour savoir si mes voiles sont prêtes. J’ai vraiment hâte de retrouver la chaleur de l’équateur, ici il fait trop froid !
D’ici là, j’ai pas mal de travail, mes banquiers à rencontrer et puis j’aimerai bien obtenir une position de principe sur l’acquisition d’un immeuble.
Il faut également que je regarde ce film « L’Homme Tranquille ». Christophe l’a trouvé sur Internet, c’est un DVD « Collector », d’occasion, il n’est plus édité en France. On ne peut trouver sur le marché que des versions en langue anglaise. Il y a plus de dix ans que je veux voir ce film car d’une part c’est un film culte mais c’est surtout ce qui a inspiré François Brigneau (de son vrai nom Emmanuel Allot) lorsqu’il a construit son bateau et qu’il l’a appelé « L’Homme Tranquille ». Harmattan est le seul bateau construit sur les mêmes plans.
C’est semble-t-il un des meilleurs films de John Ford, avec John Wayne très jeune puisqu’il a été tourné en 1952. Je suis né en 1950, je ne connais donc pas ce film mais je crois qu’il a marqué profondément la génération précédant la mienne. Ainsi pépé Vieu, l’ancien propriétaire d’Harmattan m’en a parlé. Ce film fait en tout cas parti des racines profondes de mon bateau et je dois absolument le regarder.
Voilà pour aujourd’hui.
A bientôt.
Jean Louis
19 heures à Cormeilles en Vexin (France)
Bonjour à tous,
Je vous souhaite à tous une excellente année 2011, la santé en tout premier lieu ou tout au moins suffisamment de santé pour profiter à fond de la vie, et puis beaucoup de bonheur ainsi que la réussite de tous vos projets. C’est pour moi ce qu’il y a de plus important, à partir du moment où nous pouvons réaliser nos projet, que demander de plus à la vie?
Je suis pour ma part comblé. Mercredi dernier, le 29, nous faisions en famille le repas de Noël. En effet, le père noël ne peut pas être chez tout le monde le 24 au soir. Tous les enfants étaient à la maison avec les petits enfants. On s’est quittés à minuit, et à 2 heures du matin nous recevions un mail de ma fille pour nous dire qu’elle partait pour la maternité. C’est à 7h30 le lendemain matin, 30 décembre, que Valentine est née. Bienvenue sur terre petite demoiselle. Quelle est belle ! Elle est toute mignonne et possède déjà pleins de cheveux noirs. Tout s’est bien passé et ma fille est rentrée chez elle dès samedi. Le plus dur c’est pour Matis, il a du mal à accepter l’intruse. Il dit qu’il a deux cousines en espérant certainement qu’un de ses oncles la récupère.
Du coup, nous ne sommes partis pour la montagne que vendredi matin. Nous étions à Allemont, à côté de l’Alpes d’Huez, avec mon frère jumeaux et sa compagne. Mes amis Richard et Montsé devaient venir également mais Richard a dû être opéré d’urgence la veille, c’est vraiment dommage. Nous avons passé un très bon moment avec repas le premier janvier dans un restaurant d’altitude, très sympa. Pour le retour sur Paris le dimanche après midi c’était moins drôle avec des embouteillages monstres. Durant ce weekend nous avons beaucoup parlé bateau. Celui de mon frère est actuellement aux Canaries, il repart le 16 janvier pour traverser l’Atlantique en passant par les îles du Cap Vert.
Ce matin j’ai été avisé par mail que mon passeport était prêt aujourd’hui à l’ambassade de Birmanie. Il va m’être retourné par Chronopost. Tout va bien de ce côté-là.
Dans une grande semaine je ne serais plus loin du départ puisque je décolle le 13. Il faut que je reprenne contact avec le maître voilier pour savoir si mes voiles sont prêtes. J’ai vraiment hâte de retrouver la chaleur de l’équateur, ici il fait trop froid !
D’ici là, j’ai pas mal de travail, mes banquiers à rencontrer et puis j’aimerai bien obtenir une position de principe sur l’acquisition d’un immeuble.
Il faut également que je regarde ce film « L’Homme Tranquille ». Christophe l’a trouvé sur Internet, c’est un DVD « Collector », d’occasion, il n’est plus édité en France. On ne peut trouver sur le marché que des versions en langue anglaise. Il y a plus de dix ans que je veux voir ce film car d’une part c’est un film culte mais c’est surtout ce qui a inspiré François Brigneau (de son vrai nom Emmanuel Allot) lorsqu’il a construit son bateau et qu’il l’a appelé « L’Homme Tranquille ». Harmattan est le seul bateau construit sur les mêmes plans.
C’est semble-t-il un des meilleurs films de John Ford, avec John Wayne très jeune puisqu’il a été tourné en 1952. Je suis né en 1950, je ne connais donc pas ce film mais je crois qu’il a marqué profondément la génération précédant la mienne. Ainsi pépé Vieu, l’ancien propriétaire d’Harmattan m’en a parlé. Ce film fait en tout cas parti des racines profondes de mon bateau et je dois absolument le regarder.
Voilà pour aujourd’hui.
A bientôt.
Jean Louis
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"meilleurs voeux cher jean louis vive l’harmattan félicitations pour valentine je vais etre arriere grand"mere pour la premiérefois ce sera pour le mois de juillet ma petite fille ludivine l’heureuse habite tours céest la fille de mon fils pasquier bon vent union de pensées roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 05-01-2011 à 08:46
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"le vendredi etant le jour du poisson ,il n’y a pas eu de tempete cette semaine le poisson devrait etre en abondance sylvie et moi aimerions vous recevoir à la maison avant ton départ midi ou soir "as you want"histoire de s’évader j’espere que vous serez dispo et en attendant meilleurs voeux alain" Envoyé par tardieu le 06-01-2011 à 20:25
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"Bonjour, Dialysé depuis plusieurs années, j’ai été dans l’obligation de revendre mon ketch jouêt 1280 il y a 2 ans.Dommage" Envoyé par VERPRAET le 10-01-2011 à 12:15
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"Je vous souhaite une très bonne et heureuse année, vous allez bien la commencer puisque vous repartez au soleil, veinard !" Envoyé par Agnès le 10-01-2011 à 16:43
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"merci d’avoir pensé à mes 82ans bonne chance je suis contente de pouvoir suivre vos exploits tous les jours soyez prudent bon vol et bon vent amitiés roselyned" Envoyé par roselyne demeestere le 11-01-2011 à 16:28
Tue, 11 Jan 2011 19:00:00 GMT - Dans deux jours le départ Osny
Tue, 11 Jan 2011 19:00:00 GMT - Dans deux jours le départ Osny
Bonsoir à tous,
Dans deux jours c’est le départ pour une grande croisière dans le détroit de Malacca, la mer d’Andaman, le golfe du Bengale et la mer des Maldives. Température quotidienne, plus de 30 degrés ! Dans quel état vais-je retrouver Harmattan ? Et mes voiles ? Je n’ai pu obtenir qu’une seule réponse du maître voilier, c’est qu’il était en vacances avec sa fille !!! Depuis il fait le mort. Je suis extrêmement inquiet.
Jacky arrive demain après midi, il va coucher à la maison demain soir puis le lendemain matin je vais emmener à l’avion Francine et Jacky car ils partent jeudi matin sur un airbus A380 de Singapour Air Line ! Quelle chance ils ont, moi j’avais pris un aller et retour Singapour Paris, aussi je ne parts que jeudi soir vers 23h30 sur un Boeing d’Air France. Le voyage dure treize heures, avec le décalage horaire ils vont arriver vendredi matin, ils vont mettre leurs bagages à la consigne et auront la journée pour visiter Singapour et venir m’attendre à l’avion vendredi soir. C’est tout les trois que nous rejoindrons ensuite le bateau. J’arrive vers 18h30, nous prendrons le métro pour traverser toute la ville puis un taxi pour terminer le voyage.
En attendant je suis à 300 à l’heure. Que de travail ! J’ai reçu les banquiers, je visite plein d’immeubles, je fais des propositions, je négocie, c’est captivant.
J’ai profité du weekend pour voir mes petits enfants. Quel bonheur ! Valentine est vraiment adorable. Elle est toute mignonne et en plus je ne l’ai encore jamais entendu pleurer. D’habitude j’ai du mal avec les tout petits bébés, c’est quand ils commencent à marcher et à parler qu’ils m’intéressent alors qu’avec Valentine c’est très différent. J’ai en permanence envie d’aller la voir et de la tenir dans mes bras. Tous les trois ils vont vraiment me manquer énormément. Heureusement j’ai pris des photos.
Vendredi soir je suis allé dîner chez mon copain Alain Tardieu. Quelle bonne soirée nous avons passés. Il a une des plus belles réussites dans la moto. J’adore les gens qui réussissent, ils sont toujours extrêmement intéressants.
Durant le weekend, j’ai pris le temps de regarder ce film « L’Homme Tranquille ». C’est un film de 1952 qui a été colorisé. Quelle différence avec les films d’aujourd’hui, aucune comparaison n’est possible, tout est différent. Les personnages, la façon de filmer, les canons de la beauté, la morale … Quelle expérience intéressante ! Et puis je comprends très bien pourquoi cela a représenté un film culte pour la génération précédent la mienne. Ensuite j’ai regardé un film culte de ma propre génération : « Le bon, la brute et le truand ». Je ne l’avais pas revue depuis 40 ans. C’était également extrêmement intéressant et j’ai retrouvé tout ce que j’aimais à l’âge de vingt ans. C’est passionnant ces voyages dans le temps car on comprend mieux les choses et l’on prend conscience que la terre tourne vraiment et que tout change très vite.
Je vais vous laissez là pour ce soir car il faut que je prépare mon voyage.
A très bientôt
Jean Louis
Bonsoir à tous,
Dans deux jours c’est le départ pour une grande croisière dans le détroit de Malacca, la mer d’Andaman, le golfe du Bengale et la mer des Maldives. Température quotidienne, plus de 30 degrés ! Dans quel état vais-je retrouver Harmattan ? Et mes voiles ? Je n’ai pu obtenir qu’une seule réponse du maître voilier, c’est qu’il était en vacances avec sa fille !!! Depuis il fait le mort. Je suis extrêmement inquiet.
Jacky arrive demain après midi, il va coucher à la maison demain soir puis le lendemain matin je vais emmener à l’avion Francine et Jacky car ils partent jeudi matin sur un airbus A380 de Singapour Air Line ! Quelle chance ils ont, moi j’avais pris un aller et retour Singapour Paris, aussi je ne parts que jeudi soir vers 23h30 sur un Boeing d’Air France. Le voyage dure treize heures, avec le décalage horaire ils vont arriver vendredi matin, ils vont mettre leurs bagages à la consigne et auront la journée pour visiter Singapour et venir m’attendre à l’avion vendredi soir. C’est tout les trois que nous rejoindrons ensuite le bateau. J’arrive vers 18h30, nous prendrons le métro pour traverser toute la ville puis un taxi pour terminer le voyage.
En attendant je suis à 300 à l’heure. Que de travail ! J’ai reçu les banquiers, je visite plein d’immeubles, je fais des propositions, je négocie, c’est captivant.
J’ai profité du weekend pour voir mes petits enfants. Quel bonheur ! Valentine est vraiment adorable. Elle est toute mignonne et en plus je ne l’ai encore jamais entendu pleurer. D’habitude j’ai du mal avec les tout petits bébés, c’est quand ils commencent à marcher et à parler qu’ils m’intéressent alors qu’avec Valentine c’est très différent. J’ai en permanence envie d’aller la voir et de la tenir dans mes bras. Tous les trois ils vont vraiment me manquer énormément. Heureusement j’ai pris des photos.
Vendredi soir je suis allé dîner chez mon copain Alain Tardieu. Quelle bonne soirée nous avons passés. Il a une des plus belles réussites dans la moto. J’adore les gens qui réussissent, ils sont toujours extrêmement intéressants.
Durant le weekend, j’ai pris le temps de regarder ce film « L’Homme Tranquille ». C’est un film de 1952 qui a été colorisé. Quelle différence avec les films d’aujourd’hui, aucune comparaison n’est possible, tout est différent. Les personnages, la façon de filmer, les canons de la beauté, la morale … Quelle expérience intéressante ! Et puis je comprends très bien pourquoi cela a représenté un film culte pour la génération précédent la mienne. Ensuite j’ai regardé un film culte de ma propre génération : « Le bon, la brute et le truand ». Je ne l’avais pas revue depuis 40 ans. C’était également extrêmement intéressant et j’ai retrouvé tout ce que j’aimais à l’âge de vingt ans. C’est passionnant ces voyages dans le temps car on comprend mieux les choses et l’on prend conscience que la terre tourne vraiment et que tout change très vite.
Je vais vous laissez là pour ce soir car il faut que je prépare mon voyage.
A très bientôt
Jean Louis
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"Coucou Et bien, en voilà un grand père tout ému avec deux de ses petits enfants !!!!! Et vive Valentine, Léonie et Matis !!!!!! Bisous et bonne continuation Marie" Envoyé par clemendot Marie le 12-01-2011 à 13:24
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"Quelle belle photo! Félicitations, sutout aux parents, mais aussi aux grand-parents, qui sont aussi responsable pour ces beaux bébés! Bons vols, et d’heureuses retrouvailles avec le Big H!!" Envoyé par petra le 12-01-2011 à 20:26
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"génial la photo ils sont adorables félicitations aux gr’ands parents et aux parentstoujours en union tout ira bien vous ferez faceamitiées roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 12-01-2011 à 21:59
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"je vous souhaite bon vent pour cette nouvelle aventure et la bise à jacky de la part de son cousin" Envoyé par peudevin gérard le 15-01-2011 à 13:36
Sat, 15 Jan 2011 15:00:00 GMT - De retour à Singapour 103° 38E 01°20N
Sat, 15 Jan 2011 15:00:00 GMT - De retour à Singapour 103° 38E 01°20N
12H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Nous voici arrivés au bateau. Pour moi le voyage s’est très bien passé, en décollant à 23h30 c’est parfait. Juste après le décollage les hôtesses d’Air France servent le repas : Champagne en apéritif, petite entrée de crudité avec du saumon fumé, poulet et nouilles au gingembre, camembert, petit gâteau à la crème et mandarine, le tout arrosé avec un bon bordeaux. Le temps d’avaler un café, il est 2 heures du matin, je n’ai pas besoin de chercher trop longtemps le sommeil. 1 heure 30 avant d’atterrir, les lumières sont rallumées, une petite collation est servie et il est déjà temps de remettre les chaussures et boucler la ceinture.
Il ne fait pas très beau sur Singapour, 26 degrés, temps orageux. C’est quand même bon de plier le gilet et la polaire dans le sac à dos.
Je retrouve Jacky et Francine. Arrivés ce matin par Singapour Air Line, ils sont dans un état qui fait peur à voir. En partant le matin, ils n’ont pas pu dormir dans l’avion et les 13 heures de vols combinés au décalage horaire de 7 heures les a fait arriver à Singapour à 6h30. Ils ont placé leurs bagages à la consigne pour visiter la ville et en particulier ces fameuses tours avec la piscine à débordement qui culmine à 200 mètres d’altitude. Beaucoup de marche à pieds, 24 heures sans dormir, ils sont cuits. J’ai hâte qu’ils me parlent de leur vol sur un A380 opéré par la fameuse Singapour Air Line. Déçus ! C’est comme un autre avion, ils étaient placés à côté de gamins qui n’ont pas arrêté de brailler et en plus pas de champagne et le vin rouge servi parcimonieusement au verre ! Une bonne nuit de sommeil devrait permettre de remonter un peu le moral.
Il faut maintenant rejoindre le bateau, une bonne heure de métro et pour finir le taxi. Il y a une queue énorme à la station. On a du mal à comprendre comment cela fonctionne. Certains taxis déposent des passagers et repartent à vide. D’autre prennent des passagers qui ne font pas la queue. Il nous faut une heure pour arriver à monter dans un taxi qui nous dépose à la marina. Le restaurant est en train de fermer, nous ne prenons pas le temps d’aller au bateau. Il faut commander très vite, comme la caissière s’en va il faut payer avant d’avoir mangé, c’est un peu rock n’roll.
Finalement nous arrivons au bateau vers 22H30. Le bateau n’est pas dans le même état d’humidité que lors de mon retour à Tahiti mais il y a des odeurs désagréables. Il faut tout aérer, ce qui n’est pas facile avec ces grains continuels. Je fais une dialyse pendant que Francine fait le lit à l’avant et Jacky le lit à l’arrière. Et puis c’est l’extinction des feux.
Ce matin après la toilette et le petit déjeuner pris au restaurant de la marina, je passe à la capitainerie. Mes poches sont arrivées. Puis nous partons Jacky et moi faire les courses pendant que Francine commence à laver l’intérieur du bateau. C’est très sale, elle va avoir un énorme boulot, mais comme nous n’avons pas les voiles et que Brad (c’est le maître voilier) ne répond plus à mes mails ni à mes appels téléphoniques, tant sur sa ligne directe que sur son portable, nous avons quelques jours devant nous.
Au super marché de Boon Lay, tout est décoré car nous sommes dans une période de fêtes. C’est le nouvel an chinois le 4 février et il y a plein de produits spécial fêtes. Au rayon légumes nous sommes étonnés de découvrir autant de produits que nous ne connaissons pas. Il y a un étalage avec plein de feuilles, de toutes formes, des longues, des trapues, certaines en bouquets, mais toutes d’une belle couleur vert foncé. A côté il y a un étalage de racines. De toutes les couleurs, de toutes les formes, c’est impressionnant. Et puis à côté encore, tout un étalage avec des dizaines de champignons différents. Dans un coin, un tout petit rayon de 50cm par 50cm, ce sont les pommes de terre !
Nous n’oublions ni les produits à récurer ni les « sent bon » à disperser dans le bateau.
Nous rentrons manger au bateau avant de faire une sieste. L’après midi est triste, il pleut sans arrêt. Francine continue le nettoyage, j’essaye à nouveau sans succès de joindre Brad et je fini par lui faire à nouveau un mail dans lequel je lui demande si il ne serait pas mort. Vers 18h30 il fini quand même par appeler. Les voiles ne sont pas prêtes, je lui dis que je pars lundi matin mais ce n’est pas possible. Avec Jacky nous allons débouler dans son magasin lundi matin afin de le secouer un peu et lui mettre la pression. Je suis furieux.
Voilà pour aujourd’hui.
Ah, j’oubliais, j’ai reçu la fameuse revue américaine PM360 qui a attribué au laboratoire Baxter cette récompense. Christophe a intégré l’article dans l’onglet « Presse » de mon blog. Vous pouvez le consulter (Cliquez sur la page de garde pour le lire). En parlant de mon aventure, le journaliste écrit « le coup marketing de l’année ». Je crois que c’est plus exactement une énorme avancée pour que beaucoup comprennent que la dialyse péritonéale et fantastique au niveau de la qualité de vie des dialysés.
A demain.
Jean Louis
12H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Nous voici arrivés au bateau. Pour moi le voyage s’est très bien passé, en décollant à 23h30 c’est parfait. Juste après le décollage les hôtesses d’Air France servent le repas : Champagne en apéritif, petite entrée de crudité avec du saumon fumé, poulet et nouilles au gingembre, camembert, petit gâteau à la crème et mandarine, le tout arrosé avec un bon bordeaux. Le temps d’avaler un café, il est 2 heures du matin, je n’ai pas besoin de chercher trop longtemps le sommeil. 1 heure 30 avant d’atterrir, les lumières sont rallumées, une petite collation est servie et il est déjà temps de remettre les chaussures et boucler la ceinture.
Il ne fait pas très beau sur Singapour, 26 degrés, temps orageux. C’est quand même bon de plier le gilet et la polaire dans le sac à dos.
Je retrouve Jacky et Francine. Arrivés ce matin par Singapour Air Line, ils sont dans un état qui fait peur à voir. En partant le matin, ils n’ont pas pu dormir dans l’avion et les 13 heures de vols combinés au décalage horaire de 7 heures les a fait arriver à Singapour à 6h30. Ils ont placé leurs bagages à la consigne pour visiter la ville et en particulier ces fameuses tours avec la piscine à débordement qui culmine à 200 mètres d’altitude. Beaucoup de marche à pieds, 24 heures sans dormir, ils sont cuits. J’ai hâte qu’ils me parlent de leur vol sur un A380 opéré par la fameuse Singapour Air Line. Déçus ! C’est comme un autre avion, ils étaient placés à côté de gamins qui n’ont pas arrêté de brailler et en plus pas de champagne et le vin rouge servi parcimonieusement au verre ! Une bonne nuit de sommeil devrait permettre de remonter un peu le moral.
Il faut maintenant rejoindre le bateau, une bonne heure de métro et pour finir le taxi. Il y a une queue énorme à la station. On a du mal à comprendre comment cela fonctionne. Certains taxis déposent des passagers et repartent à vide. D’autre prennent des passagers qui ne font pas la queue. Il nous faut une heure pour arriver à monter dans un taxi qui nous dépose à la marina. Le restaurant est en train de fermer, nous ne prenons pas le temps d’aller au bateau. Il faut commander très vite, comme la caissière s’en va il faut payer avant d’avoir mangé, c’est un peu rock n’roll.
Finalement nous arrivons au bateau vers 22H30. Le bateau n’est pas dans le même état d’humidité que lors de mon retour à Tahiti mais il y a des odeurs désagréables. Il faut tout aérer, ce qui n’est pas facile avec ces grains continuels. Je fais une dialyse pendant que Francine fait le lit à l’avant et Jacky le lit à l’arrière. Et puis c’est l’extinction des feux.
Ce matin après la toilette et le petit déjeuner pris au restaurant de la marina, je passe à la capitainerie. Mes poches sont arrivées. Puis nous partons Jacky et moi faire les courses pendant que Francine commence à laver l’intérieur du bateau. C’est très sale, elle va avoir un énorme boulot, mais comme nous n’avons pas les voiles et que Brad (c’est le maître voilier) ne répond plus à mes mails ni à mes appels téléphoniques, tant sur sa ligne directe que sur son portable, nous avons quelques jours devant nous.
Au super marché de Boon Lay, tout est décoré car nous sommes dans une période de fêtes. C’est le nouvel an chinois le 4 février et il y a plein de produits spécial fêtes. Au rayon légumes nous sommes étonnés de découvrir autant de produits que nous ne connaissons pas. Il y a un étalage avec plein de feuilles, de toutes formes, des longues, des trapues, certaines en bouquets, mais toutes d’une belle couleur vert foncé. A côté il y a un étalage de racines. De toutes les couleurs, de toutes les formes, c’est impressionnant. Et puis à côté encore, tout un étalage avec des dizaines de champignons différents. Dans un coin, un tout petit rayon de 50cm par 50cm, ce sont les pommes de terre !
Nous n’oublions ni les produits à récurer ni les « sent bon » à disperser dans le bateau.
Nous rentrons manger au bateau avant de faire une sieste. L’après midi est triste, il pleut sans arrêt. Francine continue le nettoyage, j’essaye à nouveau sans succès de joindre Brad et je fini par lui faire à nouveau un mail dans lequel je lui demande si il ne serait pas mort. Vers 18h30 il fini quand même par appeler. Les voiles ne sont pas prêtes, je lui dis que je pars lundi matin mais ce n’est pas possible. Avec Jacky nous allons débouler dans son magasin lundi matin afin de le secouer un peu et lui mettre la pression. Je suis furieux.
Voilà pour aujourd’hui.
Ah, j’oubliais, j’ai reçu la fameuse revue américaine PM360 qui a attribué au laboratoire Baxter cette récompense. Christophe a intégré l’article dans l’onglet « Presse » de mon blog. Vous pouvez le consulter (Cliquez sur la page de garde pour le lire). En parlant de mon aventure, le journaliste écrit « le coup marketing de l’année ». Je crois que c’est plus exactement une énorme avancée pour que beaucoup comprennent que la dialyse péritonéale et fantastique au niveau de la qualité de vie des dialysés.
A demain.
Jean Louis
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"ravie d’avoir de vos nouvelles pour la presse je ne suis calée en anglais je demanderai de l’aide pour la traductionfrançaisej e croise les doigts pour les voilese en union amitiésroselyned" Envoyé par roselynedemeestered le 16-01-2011 à 15:13
Sun, 16 Jan 2011 11:00:00 GMT - Toujours pas de voiles 103° 38E 01°20N
Sun, 16 Jan 2011 11:00:00 GMT - Toujours pas de voiles 103° 38E 01°20N
12H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Brad est réapparu, maintenant il m’envoie des SMS. Aux dernières informations les voiles devraient être terminées mardi. Je n’y crois absolument pas. Je pense qu’il ne s’est mis dessus qu’aujourd’hui même. Hier soir je lui ai écrit que je serais à son magasin lundi matin à l’ouverture. Je suis en train de réviser tous les noms d’oiseau en langue anglaise pour lui dire ce que je pense de son professionnalisme.
Aujourd’hui c’était encore une journée de travail. Francine a continué le nettoyage intérieur, Jacky est allé en ville chercher une soixantaine de bouteilles d’eau pendant que j’attaquais la mécanique. J’ai vidangé l’huile moteur, je n’aime pas cela mais il faut bien que je m’y colle.
Cet après midi, après la sieste, nous avons rangé les coffres et déballé puis rangé à l’intérieur tout le reste de poches que j’avais chargé à Darwin. Ensuite nous nous sommes rendus à la capitainerie pour chercher les cartons de poches de dialyse qui viennent d’être livré. Très sympa, le personnel de la marina nous a aidé à charger cela sur le plateau d’une voiture électrique qui a apporté les poches jusqu’au bateau. Deux gars nous ont aidés à descendre les 300 kg de poches sur le quai devant Harmattan. Il ne restait plus qu’à les monter à bord et trouver une place pour ces 30 cartons de 10 Kg.
J’ai commencé également à m’occuper du problème de gaz. Il faut absolument que je reparte avec mes bouteilles pleines. J’en ai parlé avec mon voisin, il m’a montré une bouteille d’ici, il ne nous reste plus qu’à trouver un adaptateur pour brancher mon tuyau de transfert dessus. Il a bien compris et va essayer demain de me trouver cela.
Rude travail, le bateau s’est encore enfoncé de quelques centimètres. Après ces efforts nous avons estimé avoir droit à une bonne bière. Francine et moi prenons une « small » et Jacky qui a très soif demande une « big ». La serveuse pose une question, personne ne comprend ce qu’elle raconte et après plusieurs tentatives infructueuses, elle repart fâchée après que nous lui ayons répété que nous voulions deux « small » et une « big ». Quand elle revient, elle porte trois verres d’environ 25 cl, 2 pleins et un autre vide encore tout blanc de givre. Dans l’autre main elle porte un broc de bière d’environ 2 litres qu’elle pose devant Jacky ! Quelle rigolade, pour une « big », c’est une « big ». La serveuse ne rigole pas du tout, elle finit par remplir le troisième verre et repart avec son broc. Jacky vide son verre d’un coup puis se dégonfle d’en demander un second à la serveuse. Il fini quand même par héler le patron.
Nous sommes contents du travail accompli dans la journée, il a fait un temps magnifique avec une petite brise qui permet de rafraîchir un peu l’atmosphère, super top.
Voilà pour aujourd’hui, demain matin réveil aux aurores pour aller secouer Brad.
A bientôt.
Jean Louis
12H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Brad est réapparu, maintenant il m’envoie des SMS. Aux dernières informations les voiles devraient être terminées mardi. Je n’y crois absolument pas. Je pense qu’il ne s’est mis dessus qu’aujourd’hui même. Hier soir je lui ai écrit que je serais à son magasin lundi matin à l’ouverture. Je suis en train de réviser tous les noms d’oiseau en langue anglaise pour lui dire ce que je pense de son professionnalisme.
Aujourd’hui c’était encore une journée de travail. Francine a continué le nettoyage intérieur, Jacky est allé en ville chercher une soixantaine de bouteilles d’eau pendant que j’attaquais la mécanique. J’ai vidangé l’huile moteur, je n’aime pas cela mais il faut bien que je m’y colle.
Cet après midi, après la sieste, nous avons rangé les coffres et déballé puis rangé à l’intérieur tout le reste de poches que j’avais chargé à Darwin. Ensuite nous nous sommes rendus à la capitainerie pour chercher les cartons de poches de dialyse qui viennent d’être livré. Très sympa, le personnel de la marina nous a aidé à charger cela sur le plateau d’une voiture électrique qui a apporté les poches jusqu’au bateau. Deux gars nous ont aidés à descendre les 300 kg de poches sur le quai devant Harmattan. Il ne restait plus qu’à les monter à bord et trouver une place pour ces 30 cartons de 10 Kg.
J’ai commencé également à m’occuper du problème de gaz. Il faut absolument que je reparte avec mes bouteilles pleines. J’en ai parlé avec mon voisin, il m’a montré une bouteille d’ici, il ne nous reste plus qu’à trouver un adaptateur pour brancher mon tuyau de transfert dessus. Il a bien compris et va essayer demain de me trouver cela.
Rude travail, le bateau s’est encore enfoncé de quelques centimètres. Après ces efforts nous avons estimé avoir droit à une bonne bière. Francine et moi prenons une « small » et Jacky qui a très soif demande une « big ». La serveuse pose une question, personne ne comprend ce qu’elle raconte et après plusieurs tentatives infructueuses, elle repart fâchée après que nous lui ayons répété que nous voulions deux « small » et une « big ». Quand elle revient, elle porte trois verres d’environ 25 cl, 2 pleins et un autre vide encore tout blanc de givre. Dans l’autre main elle porte un broc de bière d’environ 2 litres qu’elle pose devant Jacky ! Quelle rigolade, pour une « big », c’est une « big ». La serveuse ne rigole pas du tout, elle finit par remplir le troisième verre et repart avec son broc. Jacky vide son verre d’un coup puis se dégonfle d’en demander un second à la serveuse. Il fini quand même par héler le patron.
Nous sommes contents du travail accompli dans la journée, il a fait un temps magnifique avec une petite brise qui permet de rafraîchir un peu l’atmosphère, super top.
Voilà pour aujourd’hui, demain matin réveil aux aurores pour aller secouer Brad.
A bientôt.
Jean Louis
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"Bonjour à l’équipage. Heureux de vous savoir réunis et visiblement bien occupés. A bientôt. Les Harley." Envoyé par GD le 17-01-2011 à 17:31
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"Enchanté de vous avoir rencontré sur le ponton de Raffles M. Dommage que ce soit qu’un bref contact. Je suis réellement impressionné par votre exploit. Quel exemple! Olivier" Envoyé par Olivier Masurel le 18-01-2011 à 04:51
Mon, 17 Jan 2011 11:00:00 GMT - Prêt à appareiller 103° 38E 01°20N
Mon, 17 Jan 2011 11:00:00 GMT - Prêt à appareiller 103° 38E 01°20N
12H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Les choses commencent à s’éclaircir, ce matin nous avons fait une expédition commando chez Evolution Sail Asia, la société dont s’occupe (mal) Brad. Quelle bonne idée ! C’est effectivement une expédition, 20 minutes de bus, une heure de métro, une demi heure pour avoir un taxi et 20 minutes de taxi à nouveau. Nous sommes partis du bateau à 8 heures et ce n’est qu’à 10h20 que nous arrivons sur place.
Je comprends très vite que nous ne tirerons pas grand-chose de ce mec. J’ai rarement rencontré quelqu’un d’aussi fourbe et aussi menteur. C’est un pas bon, c’est tout. Il a quand même réparé les voiles. Le génois, le spi et l’artimon sont prêts. Pour le reste rien n’a été fait, il a fait une couture sur la capote mais il n’a pas fait la déchirure principale et surtout il n’a aucune solution pour réparer les systèmes de fixation qui ont rendu l’âme lorsque je l’ai démonté. Il n’a rien fait pour remplacer le tube en alu de mon hale bas. Quant a la protection de grand voile rien n’est entamé alors que c’est là qu’il y a le plus de travail. Après une demi-heure de palabres où il se contente de nous répéter 20 fois qu’il a été malade, je décide de tout stopper là et je lui demande de tout rapporter au bateau en début d’après midi.
Il est au bateau vers 13h30, heureusement il me fait un tout petit prix (250$ Singapour soit environ 145€). J’aurais cependant préféré payer beaucoup plus pour avoir un travail irréprochable.
Avec Jacky nous passons l’après midi à regréer Harmattan. Ce qui me fâche le plus c’est que ma grand voile vient de passer 2 mois et demi en plein soleil et que les UV sont redoutables pour le polyester dans lequel sont taillées mes voiles.
Demain matin nous devons aller faire l’avitaillement, je dois terminer ma vidange, je n’ai pas fait ma distribution, je ferais cela un peu plus loin. Mon voisin s’est occupé de mes bouteilles de gaz, un gars est venu les chercher, il doit me les rapporter pleines demain matin. J’ai convoqué les autorités à 15 heures pour faire la clearance puis nous pourrons prendre la mer.
Voilà pour les dernières nouvelles.
Nous commençons à bien connaître Singapour. J’adore cette ville et je me verrai bien y vivre. Les gens sont en générale d’une gentillesse à toute épreuve et puis on sent bien que l’on se trouve dans une civilisation au top de sa forme. Tout est nickel, dans le métro on peut manger par terre, pas de chewing-gum, pas de mégots, pas de tags. Dans le wagon, il y a une affiche de 2 mètres de large pour inciter les jeunes à entrer dans la police. Etonnant, elle n’est pas abimée, même pas taguée. D’ailleurs on ne voit pas de mendiant, pas de loubards.
Ici c’est une démocratie autoritaire. Quand on regarde vivre les habitants, on voit bien qu’ils travaillent et que l’argent circule facilement (C’est le pays au monde où il y a la plus grande proportion de milliardaires et l’un des plus haut revenu par habitant.) Quelqu’un m’a demandé si ces gens étaient heureux. Sous entendu « Est ce que l’argent fait le bonheur ? ». Cela me fait bondir à chaque fois. Quelle question d’homme riche ! Comment peut-on penser que l’argent ne contribue pas au bonheur ? Il suffit simplement de se rappeler un tout petit instant combien d’hommes sur terre ne mangent pas à leur faim, des pays entiers ont leur population qui sont dans la misère et crève de faim à longueur de vie, certain même en meurent ! Alors qu’imaginez-vous que ces gens là vont répondre à cette question stupide. Pour eux, le bonheur serait de pouvoir gagner les quelques euros par jour, une véritable richesse qui leur permettrait de manger enfin à leur faim.
Bon, cela fait du bien de se lâcher un peu et de faire tomber la pression après s’être retenu face à ce pas bon de Brad.
A demain.
Jean Louis
12H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Les choses commencent à s’éclaircir, ce matin nous avons fait une expédition commando chez Evolution Sail Asia, la société dont s’occupe (mal) Brad. Quelle bonne idée ! C’est effectivement une expédition, 20 minutes de bus, une heure de métro, une demi heure pour avoir un taxi et 20 minutes de taxi à nouveau. Nous sommes partis du bateau à 8 heures et ce n’est qu’à 10h20 que nous arrivons sur place.
Je comprends très vite que nous ne tirerons pas grand-chose de ce mec. J’ai rarement rencontré quelqu’un d’aussi fourbe et aussi menteur. C’est un pas bon, c’est tout. Il a quand même réparé les voiles. Le génois, le spi et l’artimon sont prêts. Pour le reste rien n’a été fait, il a fait une couture sur la capote mais il n’a pas fait la déchirure principale et surtout il n’a aucune solution pour réparer les systèmes de fixation qui ont rendu l’âme lorsque je l’ai démonté. Il n’a rien fait pour remplacer le tube en alu de mon hale bas. Quant a la protection de grand voile rien n’est entamé alors que c’est là qu’il y a le plus de travail. Après une demi-heure de palabres où il se contente de nous répéter 20 fois qu’il a été malade, je décide de tout stopper là et je lui demande de tout rapporter au bateau en début d’après midi.
Il est au bateau vers 13h30, heureusement il me fait un tout petit prix (250$ Singapour soit environ 145€). J’aurais cependant préféré payer beaucoup plus pour avoir un travail irréprochable.
Avec Jacky nous passons l’après midi à regréer Harmattan. Ce qui me fâche le plus c’est que ma grand voile vient de passer 2 mois et demi en plein soleil et que les UV sont redoutables pour le polyester dans lequel sont taillées mes voiles.
Demain matin nous devons aller faire l’avitaillement, je dois terminer ma vidange, je n’ai pas fait ma distribution, je ferais cela un peu plus loin. Mon voisin s’est occupé de mes bouteilles de gaz, un gars est venu les chercher, il doit me les rapporter pleines demain matin. J’ai convoqué les autorités à 15 heures pour faire la clearance puis nous pourrons prendre la mer.
Voilà pour les dernières nouvelles.
Nous commençons à bien connaître Singapour. J’adore cette ville et je me verrai bien y vivre. Les gens sont en générale d’une gentillesse à toute épreuve et puis on sent bien que l’on se trouve dans une civilisation au top de sa forme. Tout est nickel, dans le métro on peut manger par terre, pas de chewing-gum, pas de mégots, pas de tags. Dans le wagon, il y a une affiche de 2 mètres de large pour inciter les jeunes à entrer dans la police. Etonnant, elle n’est pas abimée, même pas taguée. D’ailleurs on ne voit pas de mendiant, pas de loubards.
Ici c’est une démocratie autoritaire. Quand on regarde vivre les habitants, on voit bien qu’ils travaillent et que l’argent circule facilement (C’est le pays au monde où il y a la plus grande proportion de milliardaires et l’un des plus haut revenu par habitant.) Quelqu’un m’a demandé si ces gens étaient heureux. Sous entendu « Est ce que l’argent fait le bonheur ? ». Cela me fait bondir à chaque fois. Quelle question d’homme riche ! Comment peut-on penser que l’argent ne contribue pas au bonheur ? Il suffit simplement de se rappeler un tout petit instant combien d’hommes sur terre ne mangent pas à leur faim, des pays entiers ont leur population qui sont dans la misère et crève de faim à longueur de vie, certain même en meurent ! Alors qu’imaginez-vous que ces gens là vont répondre à cette question stupide. Pour eux, le bonheur serait de pouvoir gagner les quelques euros par jour, une véritable richesse qui leur permettrait de manger enfin à leur faim.
Bon, cela fait du bien de se lâcher un peu et de faire tomber la pression après s’être retenu face à ce pas bon de Brad.
A demain.
Jean Louis
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"encore un depart mon mari va mieux greffee du rein nous allons passer quelque jour dans ht pyrenees pour souffler un peu 31/janvier bon vent et a bientot" Envoyé par baubion le 17-01-2011 à 21:18
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"bon vent et belle mer a toi a bientot sur ton blog jaco et chloe " Envoyé par tangaroa le 18-01-2011 à 04:34
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"bonjour jean-louis d’abord tous mes meilleurs voeux,une tres bonne santée et je vous souhaite de passer une aussi bonne année en 2011 quand 2010. Bonjour a jacky avec qui je garde un tres bon souvenir quand j’était jeune concessionnaire. courage ,tout va finir par s’arranger sinon j’arive vous donner un coup de main a bientot noel" Envoyé par noel morin le 18-01-2011 à 17:56
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"Salut les amis, C’est reparti... après ces contrariétés... j’espère que toutes vos énergies sont à 100/100 pour affronter les qq milliers de miles qu’ils vous restent avant de rentrer à la maison. Nous serons à Maurice, la deuxième quinzaine de février... serez-vous dans les parages ? Amitiés à tous les deux
bernard " Envoyé par bernardlannion le 18-01-2011 à 21:51
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"salut l ami, un grand bonjour de Paris ou je passe la soiree chez mon fils et demain chez les filles et le petit fils a Crozon. Bon tu fais connaissance avec le 1/3 monde developpe, c est parfois penible, mais c est vrai que Singapour est tres tres agreable. Je te souhaite bon vent pour ce nouveau depart, avec toutes mes amities, bien le bonjour a Jacky. JL " Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 19-01-2011 à 19:18
Tue, 18 Jan 2011 20:00:00 GMT - En route pour la Malaisie 102° 43E 01°45N
Tue, 18 Jan 2011 20:00:00 GMT - En route pour la Malaisie 102° 43E 01°45N
21H en France, 4 heures J+1 heure du bord,
Bonjour à tous,
Eh bien nous voilà enfin en mer, en route pour la Malaisie et Kuala Lumpur. Nous nous sommes débarrassés de nos dollars Singapour et nous allons devoir acheter des Ringgits.
Tout s’est bien passé. Nous sommes partis tôt ce matin, Jacky et moi, pour faire l’avitaillement. Les bouteilles de gaz nous ont été rapportées pleines un peu avant midi et les autorités sont passées à 17 heures. Cela nous a permis de larguer les amarres vers 17h30.
Il y a environ 190 miles pour rejoindre Port Klang où nous ferons les formalités d’entrée en Malaisie. C’est l’endroit idéal pour aller visiter Kuala Lumpur qui n’est qu’à une quarantaine de kilomètres par la route.
Ce pays est une monarchie constitutionnelle régie par un système démocratique parlementaire fédéral. La population est constituée par des Malais (65%), des Chinois (26%) et des Indiens (8%). Au niveau religion, 60% des habitants sont musulmans, tout ferme le vendredi à midi pour ne rouvrir que le dimanche matin.
Cela me fait drôle de naviguer en équipage. Je peux jouer au Capitaine, les ordres claquent. Comme me l’a appris mon ami Pierre-Yves, éminent néphrologue et en même temps chef de bord à la fameuse école de voile des Glénans, je termine les ordres qui ont besoin d’être exécutés promptement par « Bordel ». Par exemple je peux dire « Borde moi cette drisse bordel ! ». Du coup la drisse est bordée avec beaucoup plus d’entrain.
Le bateau n’a jamais été aussi lourd, c’est impressionnant, il roule beaucoup avec des mouvements lents.
Je reprends ce blog vers 4 heures du matin. L’arrivée de la nuit à été difficile. C’est avec l’électronique du bord. Je suis équipé comme beaucoup de matériel Raymarine. J’avais un problème très embêtant et très dangereux, par moment, suite à l’utilisation normale de l’appareil, celui-ci visualisait bien la zone de garde du radar mais cette fonction n’était plus active et si un bateau rentrait dans la zone de garde, il n’était plus signalé. De ce fait je ne dormais plus jamais sur mes deux oreilles. J’en ai parlé avec Raymarine, ils m’ont conseillé d’installer la dernière version du logiciel dans l’appareil. J’ai donc fait cela en arrivant il y a trois jours, tout semblait bien marcher mais comme tous les réglages ont été perdus, j’ai eu un peu de mal à reprendre pieds lors des premiers miles. Puis la nuit arrive, je veux mettre le radar, il ne fonctionne plus ! Branlebas de combat ! Je cherche mais ne trouve pas de solution. Je fini par appeler Didier qui réussit à entrer en communication avec le technicien de Raymarine. Ce problème est normal, après une mise à jour du logiciel il faut faire une remise à zéro générale et cela se fait par une combinaison de touches. Impeccable, je suis tout content de retrouver mon radar. J’ai passé deux heures difficiles. Cela m’a permis de découvrir des fonctions intéressantes de mon appareil que je n’utilisais pas jusqu’alors.
Jusqu’à 3 heures nous avons eu un petit vent de nord est qui nous à permis de marcher au près entre 5 et 6 nœuds. Maintenant il est tombé, c’est moteur.
Je vous poste rapidement cette news et je vais aller m’allonger un peu.
A bientôt.
Jean Louis
21H en France, 4 heures J+1 heure du bord,
Bonjour à tous,
Eh bien nous voilà enfin en mer, en route pour la Malaisie et Kuala Lumpur. Nous nous sommes débarrassés de nos dollars Singapour et nous allons devoir acheter des Ringgits.
Tout s’est bien passé. Nous sommes partis tôt ce matin, Jacky et moi, pour faire l’avitaillement. Les bouteilles de gaz nous ont été rapportées pleines un peu avant midi et les autorités sont passées à 17 heures. Cela nous a permis de larguer les amarres vers 17h30.
Il y a environ 190 miles pour rejoindre Port Klang où nous ferons les formalités d’entrée en Malaisie. C’est l’endroit idéal pour aller visiter Kuala Lumpur qui n’est qu’à une quarantaine de kilomètres par la route.
Ce pays est une monarchie constitutionnelle régie par un système démocratique parlementaire fédéral. La population est constituée par des Malais (65%), des Chinois (26%) et des Indiens (8%). Au niveau religion, 60% des habitants sont musulmans, tout ferme le vendredi à midi pour ne rouvrir que le dimanche matin.
Cela me fait drôle de naviguer en équipage. Je peux jouer au Capitaine, les ordres claquent. Comme me l’a appris mon ami Pierre-Yves, éminent néphrologue et en même temps chef de bord à la fameuse école de voile des Glénans, je termine les ordres qui ont besoin d’être exécutés promptement par « Bordel ». Par exemple je peux dire « Borde moi cette drisse bordel ! ». Du coup la drisse est bordée avec beaucoup plus d’entrain.
Le bateau n’a jamais été aussi lourd, c’est impressionnant, il roule beaucoup avec des mouvements lents.
Je reprends ce blog vers 4 heures du matin. L’arrivée de la nuit à été difficile. C’est avec l’électronique du bord. Je suis équipé comme beaucoup de matériel Raymarine. J’avais un problème très embêtant et très dangereux, par moment, suite à l’utilisation normale de l’appareil, celui-ci visualisait bien la zone de garde du radar mais cette fonction n’était plus active et si un bateau rentrait dans la zone de garde, il n’était plus signalé. De ce fait je ne dormais plus jamais sur mes deux oreilles. J’en ai parlé avec Raymarine, ils m’ont conseillé d’installer la dernière version du logiciel dans l’appareil. J’ai donc fait cela en arrivant il y a trois jours, tout semblait bien marcher mais comme tous les réglages ont été perdus, j’ai eu un peu de mal à reprendre pieds lors des premiers miles. Puis la nuit arrive, je veux mettre le radar, il ne fonctionne plus ! Branlebas de combat ! Je cherche mais ne trouve pas de solution. Je fini par appeler Didier qui réussit à entrer en communication avec le technicien de Raymarine. Ce problème est normal, après une mise à jour du logiciel il faut faire une remise à zéro générale et cela se fait par une combinaison de touches. Impeccable, je suis tout content de retrouver mon radar. J’ai passé deux heures difficiles. Cela m’a permis de découvrir des fonctions intéressantes de mon appareil que je n’utilisais pas jusqu’alors.
Jusqu’à 3 heures nous avons eu un petit vent de nord est qui nous à permis de marcher au près entre 5 et 6 nœuds. Maintenant il est tombé, c’est moteur.
Je vous poste rapidement cette news et je vais aller m’allonger un peu.
Wed, 19 Jan 2011 20:00:00 GMT - Des pipi…, des pipi…, des pirates ! 101° 48E 02°31N
Wed, 19 Jan 2011 20:00:00 GMT - Des pipi…, des pipi…, des pirates ! 101° 48E 02°31N
21H en France, 4 heures J+1 heure du bord,
Bonjour à tous,
Hé oui, nous sommes chez les pirates du détroit de Malacca, l’endroit le plus chaud au monde ces dernières décennies avant que la Somalie n’ait pris la relève.
Ici pas besoin de skiff, les pirates arrivent le long des cargos qui passent au ralentie dans ces parages difficiles tout simplement avec des barques. Ils escaladent la coque et montent à bord puis propose au capitaine un choix tout simple, soit il ouvre le coffre fort soit ils lui coupent la main. Le choix est assez basique et souvent le capitaine préfère la première solution.
Le problème s’est énormément réduit ces dernières années après que les gouvernements des trois pays limitrophes (Singapour, l’Indonésie et la Malaisie) aient pris des mesures drastiques contre cette piraterie. Elle existe encore un peu à l’encontre des cargos mais il y a bien une quinzaine d’années qu’aucun bateau de plaisance ne s’est fait attaqué.
Le détroit de Malacca est un long corridor où passent des dizaines de milliers de bateaux tous les ans. Très étroit, il ne fait que 25 miles de large au niveau de la ville de Malacca où nous sommes passés ce matin vers 11H30. Il est par contre très long et fait bien 200 miles dans sa partie la plus étroite. Il est orienté Sud est à nord ouest et délimité par la péninsule Malaise d’un côté et par l’île de Sumatra de l’autre côté.
Navigation facile au milieu des cargos, un vent venant sur tribord avant nous autorise de marcher autour de 6 nœuds. Par moment il tombe et c’est moteur puis il revient et ainsi de suite. La mer est plate, tout va bien. La nuit à été très courte pour tout l’équipage car il faut être en alerte continuellement. C’est le bonheur lorsque j’annonce vers midi que nous stopperons en milieu d’après midi à Admiral Marina.
Nous arrivons dans cette marina résidentielle à 16 heures après un slalom très précis en suivant des « way points » car l’approche est entourée de patates de corail. Comme dit Francine on a l’impression de rentrer chez Mickey. C’est une toute nouvelle marina, elle n’est pas encore tout à fait terminée et sur les 180 places très peu sont occupées. Les mots me manquent pour décrire l’ambiance, somptueux, grandiose, luxueuse … Quelle impression de calme et de repos ici. Il y a une piscine bien sûr mais également tennis, gymnase, billard, babyfoot, massage, restaurants, superette … Nous partirons demain matin de bonne heure pour aller faire les formalités d’entrée à Port Dickson puis nous irons visiter Kuala Lumpur.
En attendant je dois réparer un problème d’eau potable. Il doit y avoir une énorme fuite quelque part car mon réservoir d’eau potable s’est vidé dans la souillarde en moins de cinq minutes. Je crois savoir d’où cela vient et je suis inquiet car cela va engendrer pas mal de démontage pour solutionner ce problème.
Bon j’attendais des réactions suite à ma news d’hier, car on ne dit pas « border une drisse », on dit « étarquer une drisse ». Le terme « border » s’applique pour les écoutes car cela consiste à raidir le bord de la voile situé entre le point d’amure et le point d’écoute. Ce bord s’appel la bordure d’où le terme border. Dans le même sens, on a le verbe « souquer » qui s’applique aux nœuds …
Bon, la dialyse se termine, je dois vous laisser car il faut que je m’occupe de cette fuite d’eau.
A bientôt.
Jean Louis
21H en France, 4 heures J+1 heure du bord,
Bonjour à tous,
Hé oui, nous sommes chez les pirates du détroit de Malacca, l’endroit le plus chaud au monde ces dernières décennies avant que la Somalie n’ait pris la relève.
Ici pas besoin de skiff, les pirates arrivent le long des cargos qui passent au ralentie dans ces parages difficiles tout simplement avec des barques. Ils escaladent la coque et montent à bord puis propose au capitaine un choix tout simple, soit il ouvre le coffre fort soit ils lui coupent la main. Le choix est assez basique et souvent le capitaine préfère la première solution.
Le problème s’est énormément réduit ces dernières années après que les gouvernements des trois pays limitrophes (Singapour, l’Indonésie et la Malaisie) aient pris des mesures drastiques contre cette piraterie. Elle existe encore un peu à l’encontre des cargos mais il y a bien une quinzaine d’années qu’aucun bateau de plaisance ne s’est fait attaqué.
Le détroit de Malacca est un long corridor où passent des dizaines de milliers de bateaux tous les ans. Très étroit, il ne fait que 25 miles de large au niveau de la ville de Malacca où nous sommes passés ce matin vers 11H30. Il est par contre très long et fait bien 200 miles dans sa partie la plus étroite. Il est orienté Sud est à nord ouest et délimité par la péninsule Malaise d’un côté et par l’île de Sumatra de l’autre côté.
Navigation facile au milieu des cargos, un vent venant sur tribord avant nous autorise de marcher autour de 6 nœuds. Par moment il tombe et c’est moteur puis il revient et ainsi de suite. La mer est plate, tout va bien. La nuit à été très courte pour tout l’équipage car il faut être en alerte continuellement. C’est le bonheur lorsque j’annonce vers midi que nous stopperons en milieu d’après midi à Admiral Marina.
Nous arrivons dans cette marina résidentielle à 16 heures après un slalom très précis en suivant des « way points » car l’approche est entourée de patates de corail. Comme dit Francine on a l’impression de rentrer chez Mickey. C’est une toute nouvelle marina, elle n’est pas encore tout à fait terminée et sur les 180 places très peu sont occupées. Les mots me manquent pour décrire l’ambiance, somptueux, grandiose, luxueuse … Quelle impression de calme et de repos ici. Il y a une piscine bien sûr mais également tennis, gymnase, billard, babyfoot, massage, restaurants, superette … Nous partirons demain matin de bonne heure pour aller faire les formalités d’entrée à Port Dickson puis nous irons visiter Kuala Lumpur.
En attendant je dois réparer un problème d’eau potable. Il doit y avoir une énorme fuite quelque part car mon réservoir d’eau potable s’est vidé dans la souillarde en moins de cinq minutes. Je crois savoir d’où cela vient et je suis inquiet car cela va engendrer pas mal de démontage pour solutionner ce problème.
Bon j’attendais des réactions suite à ma news d’hier, car on ne dit pas « border une drisse », on dit « étarquer une drisse ». Le terme « border » s’applique pour les écoutes car cela consiste à raidir le bord de la voile situé entre le point d’amure et le point d’écoute. Ce bord s’appel la bordure d’où le terme border. Dans le même sens, on a le verbe « souquer » qui s’applique aux nœuds …
Bon, la dialyse se termine, je dois vous laisser car il faut que je m’occupe de cette fuite d’eau.
A bientôt.
Jean Louis
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"JL....Bon vent a toi Marin. Que ta fuite s’étanche, que ta drisse s’étarque et enfin que les bords de ta voile raidissent. Merci de nous éclairer sur ce jargon de mer... souquer...non cela ne vient pas du souk...voyons voir cela viendrait-il, mais oui... j’y suis! cela vient de ....on est coupes! A plus" Envoyé par Gilles le 19-01-2011 à 22:52
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"bon anniversaire jacky" Envoyé par anna le 20-01-2011 à 15:01
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"Bonjours Jacky et Jean Louis , une petit coucou , aujourd’hui c’est l’anniversaire de Jacky , BON ANNIV JACKY! consulte t’es E-mails une petite surprise t’y attends , gros bisous ou et bonne route ..oups bonne mer !" Envoyé par Raphael le 20-01-2011 à 16:06
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"je ne connais pas jacques je lsouhaite à ce capricorne un trés bon anniversaire je suis un vieux capricorne ce sont les meilleurs merci pour tout envoyez du soleil amitiés à tous roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 20-01-2011 à 18:22
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"je constate que vous êtes bien arrivés à singapour. et que Harmattan à repris la mer gare aux pirates mettez vos mains dans les poches, josette et moi te souhaitons un très bon anniversaire, nous trinquons à ta santé. bonjour au captain et bon vent pour votre périple, tenez bien la barre. grosses bises et à + JP/JOS" Envoyé par jean pierre le 20-01-2011 à 18:34
Thu, 20 Jan 2011 11:00:00 GMT - A Kuala Lumpur pour le Thaïpusam 101° 48E 02°31N
Thu, 20 Jan 2011 11:00:00 GMT - A Kuala Lumpur pour le Thaïpusam 101° 48E 02°31N
12H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Ce matin levé de bonne heure pour une journée fatigante. Mission numéro un, aller à Port Dickson effectuer les formalités d’entrée. Grosse surprise lorsque nous demandons à la réception de l’hôtel de nous commander un taxi, aujourd’hui c’est le Thaïpusam, un jour de fête pour cette partie de la Malaisie et tout est fermé. Il faudra attendre demain matin pour effectuer les formalités d’entré.
Cela ne nous empêche pas de partir pour Kuala Lumpur afin de visiter la ville. C’est encore une fois un parcours du combattant : Taxi jusqu’à Port Dickson puis bus jusqu’à Séremban à environ 45 kilomètres, à nouveau bus jusqu’à Kuala Lumpur soit 65 kilomètres de plus et enfin le fameux monorail pour rejoindre le centre ville.
Premier objectif, les tours Petronas. On les voit de loin, il nous suffit de 15 minutes de marche à pieds pour nous retrouver aux pieds des tours. Impressionnant ! Quelles sont belles, entièrement en inox, elles brillent de tous leurs feux. Après avoir pris des photos de l’extérieur, on décide de déjeuner dans le restaurant en haut des tours car c’est aujourd’hui les 62 ans de Jacky. Pas de chance, à cause de la fête tout est complet, et on ne peut même plus monter pour profiter de la vue.
Changement de programme, on décide d’aller voir la fameuse fête de Thaïpusam. C’est la fête Hindoue la plus spectaculaire, « à ne manquer sous aucun prétexte ». Cette fête est interdite en Inde mais se pratique encore en Malaisie et à Singapour. Les pénitents après avoir jeûné pendant le mois qui précède se transpercent le visage d’une tige de fer et installent sur la tête et sur les épaules le kavadi, objet semi circulaire d’où pendent des hameçons qui s’enfoncent dans la poitrine.
Malheureusement c’est un peu tard et les taxis ne veulent pas nous y emmener car il y a tellement de monde que la circulation est bloquée.
Nous décidons donc d’aller manger au restaurant Seri Angkasa en haut de la KL tower, la tour de télécommunication de 421 m de hauteur. Pas de chance, ici aussi c’est complet, nous nous rabattons dans un restaurant Indien au pied de la tour. Très moyen.
C’est ensuite un petit tour à « l’observation deck », 276 m de haut d’où nous pouvons constater la modernité de cette ville champignon. Créée il y a juste 150 ans au milieu des marais boueux, les mines d’étain ont permis à la ville un développement spectaculaire. Aujourd’hui le nombre de tours de grande hauteur est incalculable.
D’une façon générale tout est propre, très propre même, ma première impression de la Malaisie est extrêmement positive, c’est beau, l’architecture est resplendissante, les religions s’y côtoient harmonieusement et l’on a une impression de grande sérénité.
Ce soir en rentrant j’ai fait ma dialyse et je me suis penché ensuite sur mon problème d’eau potable. J’ai pu effectuer une réparation de fortune à l’aide d’un morceau de tuyau d’arrosage, nous n’avons plus d’eau chaude mais ce n’est pas grave, la température monte tous les jours de l’année au dessus des 30 degrés. Je réparerais mieux lorsque je pourrais acheter un peu de matériel dans un shipchandler.
Je vous laisse là car Jacky nous invite au restaurant de la marina pour son anniversaire. Il commence à s’impatienter.
A bientôt.
Jean Louis
12H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Ce matin levé de bonne heure pour une journée fatigante. Mission numéro un, aller à Port Dickson effectuer les formalités d’entrée. Grosse surprise lorsque nous demandons à la réception de l’hôtel de nous commander un taxi, aujourd’hui c’est le Thaïpusam, un jour de fête pour cette partie de la Malaisie et tout est fermé. Il faudra attendre demain matin pour effectuer les formalités d’entré.
Cela ne nous empêche pas de partir pour Kuala Lumpur afin de visiter la ville. C’est encore une fois un parcours du combattant : Taxi jusqu’à Port Dickson puis bus jusqu’à Séremban à environ 45 kilomètres, à nouveau bus jusqu’à Kuala Lumpur soit 65 kilomètres de plus et enfin le fameux monorail pour rejoindre le centre ville.
Premier objectif, les tours Petronas. On les voit de loin, il nous suffit de 15 minutes de marche à pieds pour nous retrouver aux pieds des tours. Impressionnant ! Quelles sont belles, entièrement en inox, elles brillent de tous leurs feux. Après avoir pris des photos de l’extérieur, on décide de déjeuner dans le restaurant en haut des tours car c’est aujourd’hui les 62 ans de Jacky. Pas de chance, à cause de la fête tout est complet, et on ne peut même plus monter pour profiter de la vue.
Changement de programme, on décide d’aller voir la fameuse fête de Thaïpusam. C’est la fête Hindoue la plus spectaculaire, « à ne manquer sous aucun prétexte ». Cette fête est interdite en Inde mais se pratique encore en Malaisie et à Singapour. Les pénitents après avoir jeûné pendant le mois qui précède se transpercent le visage d’une tige de fer et installent sur la tête et sur les épaules le kavadi, objet semi circulaire d’où pendent des hameçons qui s’enfoncent dans la poitrine.
Malheureusement c’est un peu tard et les taxis ne veulent pas nous y emmener car il y a tellement de monde que la circulation est bloquée.
Nous décidons donc d’aller manger au restaurant Seri Angkasa en haut de la KL tower, la tour de télécommunication de 421 m de hauteur. Pas de chance, ici aussi c’est complet, nous nous rabattons dans un restaurant Indien au pied de la tour. Très moyen.
C’est ensuite un petit tour à « l’observation deck », 276 m de haut d’où nous pouvons constater la modernité de cette ville champignon. Créée il y a juste 150 ans au milieu des marais boueux, les mines d’étain ont permis à la ville un développement spectaculaire. Aujourd’hui le nombre de tours de grande hauteur est incalculable.
D’une façon générale tout est propre, très propre même, ma première impression de la Malaisie est extrêmement positive, c’est beau, l’architecture est resplendissante, les religions s’y côtoient harmonieusement et l’on a une impression de grande sérénité.
Ce soir en rentrant j’ai fait ma dialyse et je me suis penché ensuite sur mon problème d’eau potable. J’ai pu effectuer une réparation de fortune à l’aide d’un morceau de tuyau d’arrosage, nous n’avons plus d’eau chaude mais ce n’est pas grave, la température monte tous les jours de l’année au dessus des 30 degrés. Je réparerais mieux lorsque je pourrais acheter un peu de matériel dans un shipchandler.
Je vous laisse là car Jacky nous invite au restaurant de la marina pour son anniversaire. Il commence à s’impatienter.
A bientôt.
Jean Louis
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"Bon anniversaire Jacky" Envoyé par GERARD PEUDEVIN le 21-01-2011 à 10:18
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"WOW, Jacky: Bon anniversaire, tu les fais pas, ces 62!!! A toute la "crew" une belle célébration, bises d’Allemagne!" Envoyé par petra/berti le 21-01-2011 à 23:09
Fri, 21 Jan 2011 11:00:00 GMT - La sortie du détroit de Malacca 101° 08E 02°50N
Fri, 21 Jan 2011 11:00:00 GMT - La sortie du détroit de Malacca 101° 08E 02°50N
12H en France, 19 heures heure du bord,
Selamat tengahari, bonjour à tous,
Nous voici à nouveau en mer, à la sortie du détroit de Malacca, en route vers Langkawi et la baie du Bengale et plus précisément la mer des Andamans.
Ce matin nous nous sommes levés tôt afin de nous rendre à Port Dickson effectuer les formalités d’entrée. Le « harbour master » puis la douane et enfin l’immigration. J’ai rarement vu un pays aussi cool, tout s’est fait en un rien de temps derrière le comptoir. Dans chaque administration il y a des Malaises qui sont d’une efficacité remarquable.
En rentrant, une petite dialyse, je vais payer à la capitainerie et à 11 heures nous prenons la mer. Il n’y a pratiquement pas de vent, le ciel est voilé par des nuages très bas, tout est calme, la mer est un lac. Vers 14h30 nous avons rejoint le rail et nous le suivons jusqu’à la sortie du détroit de Malacca que nous atteignons dans la soirée. La route est maintenant difficile car nous avançons pratiquement sans vent face à une houle qui nous fait planter des choux. Ce n’est pas très agréable et nous n’avançons qu’entre 3 et 4 nœuds.
Notre prochaine destination est l’île de Langkawi, faisant partie de la Malaisie, cette île est sur la frontière avec la Thaïlande, au nord du pays, à environ 260 miles de Port Dickson. En fait, Pulau Langkawi est plus exactement un archipel d’une centaine d’îles. C’est un endroit spectaculaire avec des hautes falaises et des piliers de roche couverts de végétation qui sortent de la mer, un peu comme dans la baie d’Allonge au Vietnam. Il y a des fjords profonds et des plages désertes de sable blanc. L’île est une zone franche, il n’y a pas de taxes et, plaisir suprême, on peut y louer des motos. Tout cela explique le développement touristique important de cet endroit. Les habitants disent qu’il n’y a pas de voleurs car ils sont tous devenus riches grâce aux touristes ! J’aimerai passer deux ou trois jours dans ce paradis.
Je vais vous parler un peu de la Malaisie. C’est une royauté, Sa Majesté le roi Tuanku Syed Sirajuddin bin Almarhum Tuanku Syed Putra Jamalullail règne sur une fédération de 13 états. Grosso modo la moitié de sa surface qui est de 330 000 km² se trouve sur la péninsule Malaise, l’autre moitié sur l’île de Bornéo. Sa population de 28 millions d’habitants a un niveau de vie assez élevé avec un PIB par habitant de 6 700 US$ environ avec un taux de croissance de 7,1%. Elle a beaucoup de ressources naturelles et produit du pétrole. D’ailleurs, nous longeons parfois des plateformes pétrolières. Le Ringgit Malais est la monnaie nationale, il faut environ 4 Ringgit pour un Euro. La population est composée de Malais, Chinois et Indiens. Chacun a ses spécificités, les Chinois sont commerçants, les Indiens plutôt ouvriers … Je n’ai pas vu de pauvres et d’après le chauffeur de taxi il n’y a pas de chômage.
Les femmes ne sont pas d’une grande beauté, mis à part peut être certaines Indiennes. Elles sont toutes très différentes. Les Indiennes sont très féminines avec énormément de bijoux, des beaux habits avec beaucoup de dorures, des bagues aux doigts de pieds, des bijoux incrustés dans le front, des peintures et des maquillages étudiés. Elles sont grandes et élancées. Les Chinoises sont classiquement petites, elles se ressemblent toutes, mignonnes sans plus, elles ne sont pas très féminines. Les Malaises sont toutes voilées, elles cachent très bien leur beauté qui doit être intérieur je pense. Souvent en jean et baskets, pas très grandes et plutôt rondes, j’ai du mal à apprécier, mais cela doit être fait pour.
Grosse fureur du Capitaine. Pour effectuer le trajet entre Singapour et Port Dickson, je n’avais pas sorti l’artimon. Mais ce matin je décide de porter toute la garde robe et nous montons cette voile. Horreur ! Je constate alors que cette voile n’a pas été réparée comme me l’a affirmé Brad et que la latte sort toujours par la chute. Il va falloir la démonter à nouveau à Phuket pour solutionner ce problème. Je suis excédé, d’autant plus que j’ai payé. Je fais immédiatement un mail à Brad dans lequel je le qualifie de tous les noms d’oiseau que nous avons bien fait de réviser il y a quelque jours. J’ai été très impoli mais cela m’à soulagé. Marin, si tu passe par Singapour, surtout ne traite pas avec Evolution Sail Asia !
Je suis très étonné car la cartographie indique des fonds d’une centaine de mètres alors que le sondeur affiche entre 20 et 35 mètres. Je fini par comprendre que suite au changement de logiciel le réglage usine a été remis en place et que ma cartographie m’indique les profondeurs en pieds. Cela aurait pu être grave. C’est fou tous les pièges que l’on peut rencontrer. Heureusement que j’ai mon guide nautique et que je ne fais pas une confiance absolue dans ma cartographie. En bateau il faut douter en permanence et de tout.
Ce sera tout pour aujourd’hui.
Selamat jalan.
Jean Louis
12H en France, 19 heures heure du bord,
Selamat tengahari, bonjour à tous,
Nous voici à nouveau en mer, à la sortie du détroit de Malacca, en route vers Langkawi et la baie du Bengale et plus précisément la mer des Andamans.
Ce matin nous nous sommes levés tôt afin de nous rendre à Port Dickson effectuer les formalités d’entrée. Le « harbour master » puis la douane et enfin l’immigration. J’ai rarement vu un pays aussi cool, tout s’est fait en un rien de temps derrière le comptoir. Dans chaque administration il y a des Malaises qui sont d’une efficacité remarquable.
En rentrant, une petite dialyse, je vais payer à la capitainerie et à 11 heures nous prenons la mer. Il n’y a pratiquement pas de vent, le ciel est voilé par des nuages très bas, tout est calme, la mer est un lac. Vers 14h30 nous avons rejoint le rail et nous le suivons jusqu’à la sortie du détroit de Malacca que nous atteignons dans la soirée. La route est maintenant difficile car nous avançons pratiquement sans vent face à une houle qui nous fait planter des choux. Ce n’est pas très agréable et nous n’avançons qu’entre 3 et 4 nœuds.
Notre prochaine destination est l’île de Langkawi, faisant partie de la Malaisie, cette île est sur la frontière avec la Thaïlande, au nord du pays, à environ 260 miles de Port Dickson. En fait, Pulau Langkawi est plus exactement un archipel d’une centaine d’îles. C’est un endroit spectaculaire avec des hautes falaises et des piliers de roche couverts de végétation qui sortent de la mer, un peu comme dans la baie d’Allonge au Vietnam. Il y a des fjords profonds et des plages désertes de sable blanc. L’île est une zone franche, il n’y a pas de taxes et, plaisir suprême, on peut y louer des motos. Tout cela explique le développement touristique important de cet endroit. Les habitants disent qu’il n’y a pas de voleurs car ils sont tous devenus riches grâce aux touristes ! J’aimerai passer deux ou trois jours dans ce paradis.
Je vais vous parler un peu de la Malaisie. C’est une royauté, Sa Majesté le roi Tuanku Syed Sirajuddin bin Almarhum Tuanku Syed Putra Jamalullail règne sur une fédération de 13 états. Grosso modo la moitié de sa surface qui est de 330 000 km² se trouve sur la péninsule Malaise, l’autre moitié sur l’île de Bornéo. Sa population de 28 millions d’habitants a un niveau de vie assez élevé avec un PIB par habitant de 6 700 US$ environ avec un taux de croissance de 7,1%. Elle a beaucoup de ressources naturelles et produit du pétrole. D’ailleurs, nous longeons parfois des plateformes pétrolières. Le Ringgit Malais est la monnaie nationale, il faut environ 4 Ringgit pour un Euro. La population est composée de Malais, Chinois et Indiens. Chacun a ses spécificités, les Chinois sont commerçants, les Indiens plutôt ouvriers … Je n’ai pas vu de pauvres et d’après le chauffeur de taxi il n’y a pas de chômage.
Les femmes ne sont pas d’une grande beauté, mis à part peut être certaines Indiennes. Elles sont toutes très différentes. Les Indiennes sont très féminines avec énormément de bijoux, des beaux habits avec beaucoup de dorures, des bagues aux doigts de pieds, des bijoux incrustés dans le front, des peintures et des maquillages étudiés. Elles sont grandes et élancées. Les Chinoises sont classiquement petites, elles se ressemblent toutes, mignonnes sans plus, elles ne sont pas très féminines. Les Malaises sont toutes voilées, elles cachent très bien leur beauté qui doit être intérieur je pense. Souvent en jean et baskets, pas très grandes et plutôt rondes, j’ai du mal à apprécier, mais cela doit être fait pour.
Grosse fureur du Capitaine. Pour effectuer le trajet entre Singapour et Port Dickson, je n’avais pas sorti l’artimon. Mais ce matin je décide de porter toute la garde robe et nous montons cette voile. Horreur ! Je constate alors que cette voile n’a pas été réparée comme me l’a affirmé Brad et que la latte sort toujours par la chute. Il va falloir la démonter à nouveau à Phuket pour solutionner ce problème. Je suis excédé, d’autant plus que j’ai payé. Je fais immédiatement un mail à Brad dans lequel je le qualifie de tous les noms d’oiseau que nous avons bien fait de réviser il y a quelque jours. J’ai été très impoli mais cela m’à soulagé. Marin, si tu passe par Singapour, surtout ne traite pas avec Evolution Sail Asia !
Je suis très étonné car la cartographie indique des fonds d’une centaine de mètres alors que le sondeur affiche entre 20 et 35 mètres. Je fini par comprendre que suite au changement de logiciel le réglage usine a été remis en place et que ma cartographie m’indique les profondeurs en pieds. Cela aurait pu être grave. C’est fou tous les pièges que l’on peut rencontrer. Heureusement que j’ai mon guide nautique et que je ne fais pas une confiance absolue dans ma cartographie. En bateau il faut douter en permanence et de tout.
Sat, 22 Jan 2011 11:00:00 GMT - Au milieu des pécheurs Malais 100° 16E 04°45N
Sat, 22 Jan 2011 11:00:00 GMT - Au milieu des pécheurs Malais 100° 16E 04°45N
12H en France, 19 heures heure du bord,
Selamat tengahari, bonjour à tous,
Nous faisons route au nord nord ouest entre 10 et 15 miles de la côte Malaise. Les fonds sont d’environ une quarantaine de mètres et les eaux sont extrêmement poissonneuses. C’est une déduction assez facile à faire au vu de ces centaines de bateaux de pêche. De plus, lorsque l’on passe à côté d’eux et qu’ils remontent leurs filets, ceux ci sont remplis de poissons.
C’est une déduction moins facile à faire lorsque l’on constate que le pécheur du bord n’a toujours rien pris. Du coup ce midi c’était boulettes de viande accompagné de riz.
Quelle nuit ! Nuit en pointillé, j’ai dû me lever au moins une trentaine de fois pour éviter tous ces bateaux de pèche. Nuit au moteur, le vent ne s’est levé que vers 5 heures ce matin et il n’a pas tenu très longtemps. Nuit dans le cockpit pour Francine et Jacky, moi je suis fidèle à une banquette du carré. La mer est très plate et, à bord, le temps s’étire doucement. Il fait chaud mais pas trop, c’est juste à mon goût. Contrairement à mes balades en solitaires je porte un short mais c’est tout. La nuit il fait doux et on n’est pas tenu de porter un autre vêtement.
Depuis hier soir et jusqu’en milieu de matinée nous avons été aidés par un courant portant qui peut atteindre jusqu’à trois nœuds ! C’est beaucoup plus sympa que de l’avoir dans le nez. Le bateau va bien quoique très lourd. Il a également besoin d’un bon carénage. Finalement nous avons décidé de monter d’une seule traite jusqu’à Langkawi où nous devrions arriver demain dans l’après midi. Encore une fois tout va dépendre du courant. Nous marchons au moteur, à 1500 tours par minutes. Si le courant est avec nous, nous arrivons à 8 nœuds en vitesse fond mais avec le courant contre nous cela tombe à 3 nœuds et les distances s’étirent alors à l’infini.
Dans les restaurants en Malaisie, il n’y a pas d’alcool. Nous avons demandé des bières et le serveur a dû aller les chercher dans un débit de boisson un peu plus loin. Il a fallu payer nos bières en liquide, un prix fou d’ailleurs. A Kuala Lumpur (KL pour les intimes), dans le restaurant Indien, à une table voisine de la notre, déjeunait une famille Indienne. Tout le monde était en habit du dimanche, les femmes avec de très belles robes et l’homme avec costume et chemise blanche. Quelle surprise et quel choc pour moi-même, avec ma culture Européenne de constater qu’ils mangeaient avec leurs mains. Plus exactement d’ailleurs, ils mangeaient avec leur main droite, la gauche étant impure. Voir ces belles dames et cet homme en costume plonger la main dans leur bol de riz, le malaxer fortement pour en faire des boulettes en s’en mettant jusqu’au poignet et les porter à leur bouche m’a profondément interpelé.
Cela me fait prendre conscience d’une façon extrêmement aigue de la force des cultures. Ce qui peut paraître pour certain le summum de la mauvaise éducation peut être dans une autre culture le signe d’un grand raffinement. Décidément ce tour du monde m’apporte énormément et renforce ma conviction que la tolérance est une vertu fondamentale qu’il est important de cultiver. Il est certain que je reviendrai de cette balade avec un peu plus de sagesse en moi que lorsque j’ai quitté Marseille.
Pour revenir sur la bière, nous avons acheté quelques canettes de Chang à Singapour, c’est de la bière Thaïlandaise. Elle est délicieuse, rien à voir avec la bière de Bali qui était très moyenne. Nous nous dirigions du bon côté. En parlant de Bali, j’y ai acheté un cubitainer de 2 litres de vin rouge que nous avons entamés en partant de Singapour, nous n’avons jamais bu de vin aussi mauvais. Il n’a absolument rien à voir avec le vin australien que l’on trouve dans cette partie du monde (sauf en Malaisie).
Selamat jalan, à bientôt
Jean Louis
12H en France, 19 heures heure du bord,
Selamat tengahari, bonjour à tous,
Nous faisons route au nord nord ouest entre 10 et 15 miles de la côte Malaise. Les fonds sont d’environ une quarantaine de mètres et les eaux sont extrêmement poissonneuses. C’est une déduction assez facile à faire au vu de ces centaines de bateaux de pêche. De plus, lorsque l’on passe à côté d’eux et qu’ils remontent leurs filets, ceux ci sont remplis de poissons.
C’est une déduction moins facile à faire lorsque l’on constate que le pécheur du bord n’a toujours rien pris. Du coup ce midi c’était boulettes de viande accompagné de riz.
Quelle nuit ! Nuit en pointillé, j’ai dû me lever au moins une trentaine de fois pour éviter tous ces bateaux de pèche. Nuit au moteur, le vent ne s’est levé que vers 5 heures ce matin et il n’a pas tenu très longtemps. Nuit dans le cockpit pour Francine et Jacky, moi je suis fidèle à une banquette du carré. La mer est très plate et, à bord, le temps s’étire doucement. Il fait chaud mais pas trop, c’est juste à mon goût. Contrairement à mes balades en solitaires je porte un short mais c’est tout. La nuit il fait doux et on n’est pas tenu de porter un autre vêtement.
Depuis hier soir et jusqu’en milieu de matinée nous avons été aidés par un courant portant qui peut atteindre jusqu’à trois nœuds ! C’est beaucoup plus sympa que de l’avoir dans le nez. Le bateau va bien quoique très lourd. Il a également besoin d’un bon carénage. Finalement nous avons décidé de monter d’une seule traite jusqu’à Langkawi où nous devrions arriver demain dans l’après midi. Encore une fois tout va dépendre du courant. Nous marchons au moteur, à 1500 tours par minutes. Si le courant est avec nous, nous arrivons à 8 nœuds en vitesse fond mais avec le courant contre nous cela tombe à 3 nœuds et les distances s’étirent alors à l’infini.
Dans les restaurants en Malaisie, il n’y a pas d’alcool. Nous avons demandé des bières et le serveur a dû aller les chercher dans un débit de boisson un peu plus loin. Il a fallu payer nos bières en liquide, un prix fou d’ailleurs. A Kuala Lumpur (KL pour les intimes), dans le restaurant Indien, à une table voisine de la notre, déjeunait une famille Indienne. Tout le monde était en habit du dimanche, les femmes avec de très belles robes et l’homme avec costume et chemise blanche. Quelle surprise et quel choc pour moi-même, avec ma culture Européenne de constater qu’ils mangeaient avec leurs mains. Plus exactement d’ailleurs, ils mangeaient avec leur main droite, la gauche étant impure. Voir ces belles dames et cet homme en costume plonger la main dans leur bol de riz, le malaxer fortement pour en faire des boulettes en s’en mettant jusqu’au poignet et les porter à leur bouche m’a profondément interpelé.
Cela me fait prendre conscience d’une façon extrêmement aigue de la force des cultures. Ce qui peut paraître pour certain le summum de la mauvaise éducation peut être dans une autre culture le signe d’un grand raffinement. Décidément ce tour du monde m’apporte énormément et renforce ma conviction que la tolérance est une vertu fondamentale qu’il est important de cultiver. Il est certain que je reviendrai de cette balade avec un peu plus de sagesse en moi que lorsque j’ai quitté Marseille.
Pour revenir sur la bière, nous avons acheté quelques canettes de Chang à Singapour, c’est de la bière Thaïlandaise. Elle est délicieuse, rien à voir avec la bière de Bali qui était très moyenne. Nous nous dirigions du bon côté. En parlant de Bali, j’y ai acheté un cubitainer de 2 litres de vin rouge que nous avons entamés en partant de Singapour, nous n’avons jamais bu de vin aussi mauvais. Il n’a absolument rien à voir avec le vin australien que l’on trouve dans cette partie du monde (sauf en Malaisie).
Selamat jalan, à bientôt
Jean Louis
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"je me cultive grace à vous passionant votre traverséebonne contiuationamitiées pour tout l’equipage selamat jalan roselyned " Envoyé par roselynedemeestere le 22-01-2011 à 17:54
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"Salut l’équipage. Voici un extrait d’un chat trouvé sur le guide du routard au sujet du vin balinais :
Bonjour, Mon chauffeur m’a fait un stop dans le vignoble balinais....c’était incroyable....une vraie décharge d’ordure....j’ai voulu faire qqs photos mais le seul cliché possible était un zoom sur la grappe que j’ai gouté...c’était plus de la "framboise", appellation peut être typiquement du sud de la france ? bref....un peu ragoutant l’endroit !
Bon , la -dessus on va s’ouvrir un Auxey Duresse 1982 à votre santé. Bon vent. Les HD" Envoyé par GD le 22-01-2011 à 18:42
Sun, 23 Jan 2011 11:00:00 GMT - Pulau Langkawi 99° 51E 06°18N
Sun, 23 Jan 2011 11:00:00 GMT - Pulau Langkawi 99° 51E 06°18N
12H en France, 19 heures heure du bord,
Selamat tengahari, bonjour à tous,
En Malaisie toutes les îles s’appellent « Pulau » comme en Thaïlande elles s’appellent « Ko ». C’est donc ce matin vers 11h que nous sommes arrivés sur Langkawy. La fin du parcourt a été un peu difficile avec un vent sur l’avant tribord et la mer qui va avec. Nous étions contents d’arriver et de retrouver un peu de calme.
C’est un endroit très dépaysant. Nous avons passé quelques heures dans une crique très jolie entourés par des falaises qui tombent dans la mer. Ensuite nous avons fait route vers la marina que nous avons atteinte à 19 heures. Du coup j’ai un travail du diable, faire les formalités dans la marina, faire la dialyse, brancher une prise pour avoir l’électricité, m’occuper du bateau, faire un brin de toilette … avant d’aller faire un petit restaurant.
Aussi je n’ai pas le temps d’écrire plus avant ce soir, je vous décrirais l’endroit demain.
A bientôt
Jean Louis
12H en France, 19 heures heure du bord,
Selamat tengahari, bonjour à tous,
En Malaisie toutes les îles s’appellent « Pulau » comme en Thaïlande elles s’appellent « Ko ». C’est donc ce matin vers 11h que nous sommes arrivés sur Langkawy. La fin du parcourt a été un peu difficile avec un vent sur l’avant tribord et la mer qui va avec. Nous étions contents d’arriver et de retrouver un peu de calme.
C’est un endroit très dépaysant. Nous avons passé quelques heures dans une crique très jolie entourés par des falaises qui tombent dans la mer. Ensuite nous avons fait route vers la marina que nous avons atteinte à 19 heures. Du coup j’ai un travail du diable, faire les formalités dans la marina, faire la dialyse, brancher une prise pour avoir l’électricité, m’occuper du bateau, faire un brin de toilette … avant d’aller faire un petit restaurant.
Aussi je n’ai pas le temps d’écrire plus avant ce soir, je vous décrirais l’endroit demain.
Mon, 24 Jan 2011 14:00:00 GMT - Tourisme à Langkawi 99° 51E 06°18N
Mon, 24 Jan 2011 14:00:00 GMT - Tourisme à Langkawi 99° 51E 06°18N
15H en France, 22 heures heure du bord,
Selamat tengahari, bonjour à tous,
Excusez-moi, j’étais un peu surbooké hier au soir. Je n’ai même pas eu le temps de vous décrire l’endroit. Donc, nous arrivons vers 11 heures hier matin dans un endroit que l’on ne peut trouver qu’en Asie, avec, exactement comme dans la baie d’Allonge au Viet Nam, des concrétions calcaires, de véritables montagnes de pierre tombées dans la mer on ne sait trop comment et rongées par les vagues à leur base. Cela donne un paysage étonnant avec des canaux autour de ces concrétions, canaux dans les quels on rencontre des pêcheurs Malais avec leurs « longtails », ces barques locales équipées de moteurs avec une ligne d’arbre de 4 mètres de long leur permettant de naviguer dans des eaux extrêmement peu profondes.
Aujourd’hui nous avons joué aux touristes. Déguisés de la sorte, avec chemises et short du dimanche, chapeaux et lunettes de soleil, nous avons commencé par aller louer des « motos ». En fait ce ne sont que de vulgaires scooters, des 150 cc tout de même.
Temps radieux, comme tous les jours de l’année ici, nous voici partis pour faire le tour de l’île. Les routes sont de bonnes qualités. Conduite à gauche, il faut s’habituer. Ce qui est difficile, c’est de repartir du bon côté aux croisements et ronds points. Au début on roule doucement pour admirer le paysage. Il y a beaucoup de forêt et puis quelques rizières. C’est une île touristique mais on ne voit pas les touristes, ils restent dans leur hôtel et tourniquent comme des chevaux de manège entre le bar, la piscine, le restaurant et la plage.
A midi nous arrivons du côté de l’île où il y a les plus belles plages et nous nous arrêtons dans un restaurant en bord de mer. Un moment de paradis ! Au moment de repartir, mon scooter ne veut plus rien savoir. Nous sommes obligés de patienter plus d’une heure pour que l’on vienne nous le changer. Tant pis, cela sera une monnaie d’échange pour les garder un peu plus longtemps demain.
Nous filons ensuite au parc où se trouve le « Langkawi cable car ». C’est une télécabine qui nous emporte à 700 mètres d’altitude tout en haut de la falaise. Au sommet, c’est très bien arrangé, on a une vue magnifique sur toutes les îles. Un peu plus loin, en empruntant des escaliers dans la roche, on accède à un pont suspendu entre deux sommets. C’est réellement top.
Il est tard, il faut déjà rentrer. Nous avons bien une centaine de kilomètres pour rejoindre le bateau. Maintenant il n’est plus question de trainer, c’est poignée dans le coin dans une route extrêmement sinueuse. Un régal !
Nous arrivons au bateau à 20 heures passées et en passant devant le restaurant de la marina, nous ne pouvons pas résister. Nous allons donc dîner au restaurant. Il faut dire qu’en Malaisie, dans des restaurants haut de gamme, le déjeuner ou le dîner ce n’est qu’environ 10 euros par personne boissons comprises. Pourquoi s’en priver ?
Au niveau du climat, c’est l’idéal, environ 31 degrés tous les jours et de l’ordre de 25 la nuit. Comme dit Jacky « C’est rare qu’il fasse si chaud au mois de janvier ! » Et pourtant, ici c’est comme cela 12 mois sur 12.
Je vous laisse là pour ce soir car la dialyse se termine et je suis mort.
A bientôt. Selamat Jalan
Jean Louis
15H en France, 22 heures heure du bord,
Selamat tengahari, bonjour à tous,
Excusez-moi, j’étais un peu surbooké hier au soir. Je n’ai même pas eu le temps de vous décrire l’endroit. Donc, nous arrivons vers 11 heures hier matin dans un endroit que l’on ne peut trouver qu’en Asie, avec, exactement comme dans la baie d’Allonge au Viet Nam, des concrétions calcaires, de véritables montagnes de pierre tombées dans la mer on ne sait trop comment et rongées par les vagues à leur base. Cela donne un paysage étonnant avec des canaux autour de ces concrétions, canaux dans les quels on rencontre des pêcheurs Malais avec leurs « longtails », ces barques locales équipées de moteurs avec une ligne d’arbre de 4 mètres de long leur permettant de naviguer dans des eaux extrêmement peu profondes.
Aujourd’hui nous avons joué aux touristes. Déguisés de la sorte, avec chemises et short du dimanche, chapeaux et lunettes de soleil, nous avons commencé par aller louer des « motos ». En fait ce ne sont que de vulgaires scooters, des 150 cc tout de même.
Temps radieux, comme tous les jours de l’année ici, nous voici partis pour faire le tour de l’île. Les routes sont de bonnes qualités. Conduite à gauche, il faut s’habituer. Ce qui est difficile, c’est de repartir du bon côté aux croisements et ronds points. Au début on roule doucement pour admirer le paysage. Il y a beaucoup de forêt et puis quelques rizières. C’est une île touristique mais on ne voit pas les touristes, ils restent dans leur hôtel et tourniquent comme des chevaux de manège entre le bar, la piscine, le restaurant et la plage.
A midi nous arrivons du côté de l’île où il y a les plus belles plages et nous nous arrêtons dans un restaurant en bord de mer. Un moment de paradis ! Au moment de repartir, mon scooter ne veut plus rien savoir. Nous sommes obligés de patienter plus d’une heure pour que l’on vienne nous le changer. Tant pis, cela sera une monnaie d’échange pour les garder un peu plus longtemps demain.
Nous filons ensuite au parc où se trouve le « Langkawi cable car ». C’est une télécabine qui nous emporte à 700 mètres d’altitude tout en haut de la falaise. Au sommet, c’est très bien arrangé, on a une vue magnifique sur toutes les îles. Un peu plus loin, en empruntant des escaliers dans la roche, on accède à un pont suspendu entre deux sommets. C’est réellement top.
Il est tard, il faut déjà rentrer. Nous avons bien une centaine de kilomètres pour rejoindre le bateau. Maintenant il n’est plus question de trainer, c’est poignée dans le coin dans une route extrêmement sinueuse. Un régal !
Nous arrivons au bateau à 20 heures passées et en passant devant le restaurant de la marina, nous ne pouvons pas résister. Nous allons donc dîner au restaurant. Il faut dire qu’en Malaisie, dans des restaurants haut de gamme, le déjeuner ou le dîner ce n’est qu’environ 10 euros par personne boissons comprises. Pourquoi s’en priver ?
Au niveau du climat, c’est l’idéal, environ 31 degrés tous les jours et de l’ordre de 25 la nuit. Comme dit Jacky « C’est rare qu’il fasse si chaud au mois de janvier ! » Et pourtant, ici c’est comme cela 12 mois sur 12.
Je vous laisse là pour ce soir car la dialyse se termine et je suis mort.
A bientôt. Selamat Jalan
Jean Louis
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"Merci encore de ton coup de fil qui m a fait tres plaisir, en lisant le recit de ta journee, je suis tres content pour toi, en effet cette region est tres belle, et le climat agreable, je dis cela avecd autant de nostalgie, ayant grandi dans ce type d endroit, que j arrive de Bretagne, tres bel endroit mais a cette saison le climat y est quelque peu different... Bien content de savoir que tu es avec ton epouse et Jacky, que je te demande de saluer pour moi. bon vent pour demain et la suite, meilleures amities, JL" Envoyé par Pierrefeu jean Louis le 25-01-2011 à 20:37
Tue, 25 Jan 2011 11:00:00 GMT - Adieu la Malaisie 99° 51E 06°18N
Tue, 25 Jan 2011 11:00:00 GMT - Adieu la Malaisie 99° 51E 06°18N
12H en France, 19 heures heure du bord,
Selamat tengahari, bonjour à tous,
Dernière journée en Malaisie, dommage, je me plaisais énormément ici. Le climat est top, on y mange bien et les gens sont adorables. Ce matin nous avons rendu nos supers montures pour visiter à pieds Langkawi. Ce sont essentiellement des magasins pour touristes, duty free, ils vendent tous la même chose, alcools, parfums, chocolats, cigarettes, produits de beauté, linges, vaisselles, valises … D’ailleurs sur les paquets de cigarettes, ils ont fait plus fort que nous, il y a carrément des photos horribles, par exemple de cancer de la bouche !...
Ce midi nous avons fait un restaurant « seafood ». Avec Jacky nous nous sommes offerts pour chacun 10€ des «Garlic Tiger Prawns ». Quel régal, mais quel régal ! On nous a servi à chacun une énorme crevette, de la taille d’une demi-langouste. Ouverte en deux dans le sens de la longueur, cuite à la perfection avec une petite sauce « Garlic » divine, c’était à mourir de bonheur. Beaucoup moins sec que la langouste, d’un goût très fin, je ne crois pas que l’on puisse faire mieux. Immédiatement j’ai demandé à Jacky, le pêcheur du bord, de se débrouiller pour nous attraper ce genre de crustacé. Il faut vous dire qu’au salon du bateau à Paris, j’ai investi dans un casier pliant en filet de pèche.
Du coup, dans l’après midi il a fallu faire un tour chez le marchand d’articles de pèche. Malheureusement il n’y avait pas mieux qu’un vulgaire « rapala ». Cela ne va pas nous aider pour prendre langouste ou crevette tigre.
Il fallait également faire un peu de produits frais. Difficile ici. Pas de café, ni en grain ni moulu, il y a juste des dosettes de Nescafé. Le rayon viande fraiche ne fait pas plus de 50 centimètres de large ! Il y a deux sacs d’ailes de poulet, un sac de gésiers, un sac de foies de volaille, un sac de pates de poules, vous savez le bout des pates, avec les doigts, et puis deux poulets. C’est tout !
Pour beaucoup d’emballages, ce n’est écrit qu’en Malais, pas de langue anglaise sur les étiquettes, dur, dur. C’est une des premières fois où je ne trouve pas de baguettes de pain. Pour nous autres européens pour lesquels le porc est un composant essentiel de notre alimentation, c’est très dur de faire des courses dans un pays où le porc est totalement inexistant. D’habitude, je prends toujours un peu de bacon, cela agrémente mes œufs brouillés, du jambon pour le soir et puis une paire de côtes de porc. Ici rien !
Retour au bateau en taxi pour ranger toutes ces courses. Ici il n’y a pas de transports en commun, on ne se déplace qu’en taxi. La course coûte 6 Ringgits, soit un euro cinquante. Pour ce prix, on va d’un bout à l’autre de la ville, pourquoi s’en priver ?
Il est 17h30 lorsque nous allons au « Harbour Master » pour faire la « Clearance ». Trop tard, cela ferme à 17 heures, il faudra revenir demain à 8 heures.
En ville j’ai pu trouver de quoi faire une réparation provisoire sur mon circuit d’eau douce. Je vais réparer ce soir car nous n’avons plus d’eau chaude et il n’y a plus d’eau du tout dans la chambre arrière. Ensuite nous irons manger au restaurant de la marina. Je sais déjà ce que je vais tenter : la soupe d’ « oxtail », de la soupe de queue de bœuf. C’est un peu « Spicy », un peu épicé mais pas trop j’espère. Et demain matin levé dès l’aube pour être à l’ouverture sur le port pour effectuer les formalités de sortie.
A demain
Jean Louis
12H en France, 19 heures heure du bord,
Selamat tengahari, bonjour à tous,
Dernière journée en Malaisie, dommage, je me plaisais énormément ici. Le climat est top, on y mange bien et les gens sont adorables. Ce matin nous avons rendu nos supers montures pour visiter à pieds Langkawi. Ce sont essentiellement des magasins pour touristes, duty free, ils vendent tous la même chose, alcools, parfums, chocolats, cigarettes, produits de beauté, linges, vaisselles, valises … D’ailleurs sur les paquets de cigarettes, ils ont fait plus fort que nous, il y a carrément des photos horribles, par exemple de cancer de la bouche !...
Ce midi nous avons fait un restaurant « seafood ». Avec Jacky nous nous sommes offerts pour chacun 10€ des «Garlic Tiger Prawns ». Quel régal, mais quel régal ! On nous a servi à chacun une énorme crevette, de la taille d’une demi-langouste. Ouverte en deux dans le sens de la longueur, cuite à la perfection avec une petite sauce « Garlic » divine, c’était à mourir de bonheur. Beaucoup moins sec que la langouste, d’un goût très fin, je ne crois pas que l’on puisse faire mieux. Immédiatement j’ai demandé à Jacky, le pêcheur du bord, de se débrouiller pour nous attraper ce genre de crustacé. Il faut vous dire qu’au salon du bateau à Paris, j’ai investi dans un casier pliant en filet de pèche.
Du coup, dans l’après midi il a fallu faire un tour chez le marchand d’articles de pèche. Malheureusement il n’y avait pas mieux qu’un vulgaire « rapala ». Cela ne va pas nous aider pour prendre langouste ou crevette tigre.
Il fallait également faire un peu de produits frais. Difficile ici. Pas de café, ni en grain ni moulu, il y a juste des dosettes de Nescafé. Le rayon viande fraiche ne fait pas plus de 50 centimètres de large ! Il y a deux sacs d’ailes de poulet, un sac de gésiers, un sac de foies de volaille, un sac de pates de poules, vous savez le bout des pates, avec les doigts, et puis deux poulets. C’est tout !
Pour beaucoup d’emballages, ce n’est écrit qu’en Malais, pas de langue anglaise sur les étiquettes, dur, dur. C’est une des premières fois où je ne trouve pas de baguettes de pain. Pour nous autres européens pour lesquels le porc est un composant essentiel de notre alimentation, c’est très dur de faire des courses dans un pays où le porc est totalement inexistant. D’habitude, je prends toujours un peu de bacon, cela agrémente mes œufs brouillés, du jambon pour le soir et puis une paire de côtes de porc. Ici rien !
Retour au bateau en taxi pour ranger toutes ces courses. Ici il n’y a pas de transports en commun, on ne se déplace qu’en taxi. La course coûte 6 Ringgits, soit un euro cinquante. Pour ce prix, on va d’un bout à l’autre de la ville, pourquoi s’en priver ?
Il est 17h30 lorsque nous allons au « Harbour Master » pour faire la « Clearance ». Trop tard, cela ferme à 17 heures, il faudra revenir demain à 8 heures.
En ville j’ai pu trouver de quoi faire une réparation provisoire sur mon circuit d’eau douce. Je vais réparer ce soir car nous n’avons plus d’eau chaude et il n’y a plus d’eau du tout dans la chambre arrière. Ensuite nous irons manger au restaurant de la marina. Je sais déjà ce que je vais tenter : la soupe d’ « oxtail », de la soupe de queue de bœuf. C’est un peu « Spicy », un peu épicé mais pas trop j’espère. Et demain matin levé dès l’aube pour être à l’ouverture sur le port pour effectuer les formalités de sortie.
A demain
Jean Louis
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"bonjour jean-louis vous nous avez mis l’eau a la bouche avec vos crevettes grossssses comme des homards(breton).L’autre jour je n’ai pas voulu vous reprendre sur les drisses et les écoutes.C’est vous le chef:respect Merci encore de vos recits,grace a vous pendant cette lecture nous sortons de la grisaille hivernale. bonjour a tout l’equipage et bonne peche bon vent noel" Envoyé par noel morin le 26-01-2011 à 16:33
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"Garlic means ail" Envoyé par romi le 26-01-2011 à 16:45
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"selamattengaharij’en ai l’eau à la bouche moi qui adore les langoustinesbone continuation selamatjalanamitiées roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 26-01-2011 à 18:18
Wed, 27 Jan 2011 11:00:00 GMT - Sur l’île médiatique de Ko Lanta 99° 04E 07°29N
Wed, 27 Jan 2011 11:00:00 GMT - Sur l’île médiatique de Ko Lanta 99° 04E 07°29N
12H en France, 19 heures heure du bord,
Sà-wàt-dii, bonjour à tous,
Que j’aime les nuits au mouillage. C’est beaucoup plus calme que dans les marinas et surtout, le bateau se met dans le lit du vent, permettant à l’air de circuler à l’intérieur. C’est encore mieux qu’une climatisation.
Après une nuit tranquille, réveil à 6h30. Jacky doit remonter le casier. Il est vide ! Il n’y a plus de beefsteak mais pas non plus de poissons ni de crustacés. Nous levons l’ancre dans une nuit encore bien noire à 6h45. Le jeu consiste maintenant à slalomer entre les bateaux de pèche. Il y en a des dizaines, les poissons n’ont aucune chance de passer au travers.
Nous sommes dans la mer d’Andaman et les fonds sont rarement au-delà de 10 mètres, c’est plus souvent dans les 5 à 6 mètres, parfois moins. Nous devons slalomer également entre les îles, il y en a des centaines, quel paysage étonnant. Certaines sont basses, mais d’autres sont de véritables colonnes d’un diamètre de quelques dizaines de mètres qui s’élèvent à la verticale dans le ciel, certaines pouvant dépasser les 200 mètres ! Ce paysage est très typique de cette région du monde.
Ce midi c’était saucisses avec du choux fleur et des pommes de terre. Exceptionnellement à la fin du repas j’ai sorti une bouteille que je garde pour les grandes occasions. C’est ma copine Petra qui me l’a offerte il y a une dizaine d’années. Elle est allemande, c’est du « Gräfen » quelque chose, en fait c’est du « Shnapps ». Il y a de la mirabelle là dedans mais le goût est très allemand, très rude. Je trouve cependant qu’elle s’améliore, ce grand voyage doit y être pour quelque chose.
L’île de Ko Lanta n’est plus le havre de paix pour voyageurs indépendants, c’est devenu une destination touristique très fréquentée avec de nombreux hôtels en bord de plage. Elle porte maintenant 20 000 habitants, c’est une île basse, ourlée de longues plages de sable blanc.
La journée est agréable, un petit force 4 à 5 de travers tribord nous pousse gentiment entre 5 et 6 nœuds. Il fait beau, pas trop chaud, c’est pille poil.
Nous arrivons à 17 heures et mouillons au bord d’une plage sur la côte ouest. C’est assez joli avec cette jungle épaisse qui couvre l’île. Il y a des hôtels mais ils sont en bois et très bien intégrés dans le paysage. Quelques touristes se baignent et d’autre vont d’île en île sur les bateaux « longtail » des habitants. Impressionnants ces bateaux, en bout d’arbre, ce sont des moteurs de voiture, souvent avec des systèmes d’échappement bricolés, cela fait un potin de tous les diables. J’étais à l’intérieur du bateau et je suis sorti en courant car je croyais qu’un hydravion était au décollage. Non, juste un longtail !
Ce soir, après la dialyse, nous allons aller faire un tour à terre et peut être un petit restaurant.
Voilà pour aujourd’hui, laa kàwn, à bientôt,
Jean Louis
12H en France, 19 heures heure du bord,
Sà-wàt-dii, bonjour à tous,
Que j’aime les nuits au mouillage. C’est beaucoup plus calme que dans les marinas et surtout, le bateau se met dans le lit du vent, permettant à l’air de circuler à l’intérieur. C’est encore mieux qu’une climatisation.
Après une nuit tranquille, réveil à 6h30. Jacky doit remonter le casier. Il est vide ! Il n’y a plus de beefsteak mais pas non plus de poissons ni de crustacés. Nous levons l’ancre dans une nuit encore bien noire à 6h45. Le jeu consiste maintenant à slalomer entre les bateaux de pèche. Il y en a des dizaines, les poissons n’ont aucune chance de passer au travers.
Nous sommes dans la mer d’Andaman et les fonds sont rarement au-delà de 10 mètres, c’est plus souvent dans les 5 à 6 mètres, parfois moins. Nous devons slalomer également entre les îles, il y en a des centaines, quel paysage étonnant. Certaines sont basses, mais d’autres sont de véritables colonnes d’un diamètre de quelques dizaines de mètres qui s’élèvent à la verticale dans le ciel, certaines pouvant dépasser les 200 mètres ! Ce paysage est très typique de cette région du monde.
Ce midi c’était saucisses avec du choux fleur et des pommes de terre. Exceptionnellement à la fin du repas j’ai sorti une bouteille que je garde pour les grandes occasions. C’est ma copine Petra qui me l’a offerte il y a une dizaine d’années. Elle est allemande, c’est du « Gräfen » quelque chose, en fait c’est du « Shnapps ». Il y a de la mirabelle là dedans mais le goût est très allemand, très rude. Je trouve cependant qu’elle s’améliore, ce grand voyage doit y être pour quelque chose.
L’île de Ko Lanta n’est plus le havre de paix pour voyageurs indépendants, c’est devenu une destination touristique très fréquentée avec de nombreux hôtels en bord de plage. Elle porte maintenant 20 000 habitants, c’est une île basse, ourlée de longues plages de sable blanc.
La journée est agréable, un petit force 4 à 5 de travers tribord nous pousse gentiment entre 5 et 6 nœuds. Il fait beau, pas trop chaud, c’est pille poil.
Nous arrivons à 17 heures et mouillons au bord d’une plage sur la côte ouest. C’est assez joli avec cette jungle épaisse qui couvre l’île. Il y a des hôtels mais ils sont en bois et très bien intégrés dans le paysage. Quelques touristes se baignent et d’autre vont d’île en île sur les bateaux « longtail » des habitants. Impressionnants ces bateaux, en bout d’arbre, ce sont des moteurs de voiture, souvent avec des systèmes d’échappement bricolés, cela fait un potin de tous les diables. J’étais à l’intérieur du bateau et je suis sorti en courant car je croyais qu’un hydravion était au décollage. Non, juste un longtail !
Ce soir, après la dialyse, nous allons aller faire un tour à terre et peut être un petit restaurant.
Voilà pour aujourd’hui, laa kàwn, à bientôt,
Jean Louis
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"Quelle idée de manger des choux et des saucisses au milieu de ce paysage! (Attention Jacky, demain il te sortira les poiraux!) Enfin, j’ai décidé de me sentir flattée que le SCHNAPS des mirabelles du verger de mon père ait pu faire un si grand voyage! Des bises à vous trois de la rude allemande qui tente de s’améliorer sur son long voyage...." Envoyé par Petra le 28-01-2011 à 20:13
Fri, 28 Jan 2011 12:00:00 GMT - Koh Lanta, des épreuves de confort 98° 55E 07°36N
Fri, 28 Jan 2011 12:00:00 GMT - Koh Lanta, des épreuves de confort 98° 55E 07°36N
13H en France, 19 heures heure du bord,
Sà-wàt-dii, bonjour à tous,
La première épreuve qui nous attend ce jeudi soir consiste à rejoindre la plage en annexe. Ce n’est pas gagné car la mousson de nord est souffle ce soir en coup de vent et de violentes rafales balaient la baie en venant de la terre. Il y a environ deux cents mètres à parcourir, je me colle aux rames et au prix d’un effort intense, nous remportons cette épreuve de confort dont l’enjeu consiste à fêter notre débarquement en Thaïlande au bar de la plage et à continuer par un bon restaurant.
Première découverte, nous venons de gagner une heure de vie car nos montres indiquent 19h alors qu’ici il n’est que 18 heures. Deuxièmes découverte, on roule à gauche comme en Malaisie et le nombre de scooter et de mobylettes est impressionnant. Il y a énormément de mobylettes avec une caisse sur le côté et une troisième roue au bout de la caisse. Un petit toit et des bancs complètent le tout. Ils sont souvent 5 ou 6 installés sur le véhicule et lorsque ce sont des femmes musulmanes avec tous ces voiles qui volent au vent, on a l’impression d’être en train de tourner un film comique.
En effet, ma troisième découverte est le nombre important de musulmans. C’est vrai que l’on est dans le sud de la Thaïlande, encore très près de la Malaisie. Puisque le sujet revient sur les femmes voilées, je dois vous faire part de ma découverte. C’était à Langkawi, dans les magasins, dans les lieux touristiques, il y a énormément de jeunes filles voilées. J’ai été étonné du comportement de ces jeunes filles, elles me regardent droit dans les yeux, ont de grands sourires non exempts de séduction, parlent et même plaisantes extrêmement facilement. Je n’imaginais pas cela.
Ma quatrième découverte est dans l’orthographe du mot « Ko ». Sur ma cartographie, il est écrit « Ko » mais ici, les Thaïlandais l’écrivent « Koh »
Après avoir tiré des « Baths », c’est la monnaie locale, 42 Baths pour un Euro, nous commençons notre soirée au bar de la plage. Quelle ambiance ! C’est un grand moment de vie. Notre hôtesse est une grande Thaïe (une Thaïe de grande taille), très belle et très souriante, elle s’appelle Hom. Les serveurs sont adorables également, le tout baigne dans une demie pénombre, avec les meilleurs morceaux de slow des années 1970. La pina colada et le mojito coulent à flot. Nous sommes sidérés par la gentillesse des gens, c’est évident que nous sommes arrivés au pays du sourire, ce n’est pas un cliché !
Nous continuons par un bon restaurant arrosé de vin français. Quelle soirée inoubliable ! Maintenant il faut rentrer. Cela semble plus facile. Le vent s’est encore renforcé, les rafales sont extrêmement violentes. Comme il porte vers le large, il suffit juste de ne pas rater le bateau. Nous sommes maintenant à trois mètres du bateau, je termine par un bon coup de rame et crrrraaaaaaak ! une des rames se casse brusquement, je me retrouve avec un bout de tube en aluminium et c’est tout. Je crie à Francine d’essayer d’attraper le bateau mais c’est impossible, nous passons à un mètre puis rapidement l’annexe s’éloigne en direction du large poussée par les vents violents. Il faut réagir très vite. C’est encore une épreuve de confort, soit nous réussissons et passons la nuit dans nos couchettes, soit nous dérivons vers le large au milieu du golfe du Bengale. La perspective d’une nuit et peut être de plusieurs jours à dériver à trois dans cette annexe exigüe ne me convient pas du tout, à l’aide de Jacky nous désolidarisons rapidement la rame de l’annexe et je lui hurle de me la passer car souvent je n’utilise qu’une seule rame et je sais que j’ai plus l’habitude que lui.
Je commence alors à pagayer rapidement en allant chercher l’eau le plus loin possible. Nous ne sommes qu’à dix mètres environ du bateau mais cela nous semble inatteignable. Jacky et Francine pagayent avec les mains frénétiquement. On ne s’éloigne plus, puis tout doucement il nous semble que nous nous rapprochons. Cela nous motive et du coup nous y mettons encore plus d’ardeur. Quel soulagement de pouvoir enfin agripper le liston du bateau, nous montons à bord en prenant conscience que nous avons vraiment eu chaud.
Je me jure de ne plus jamais me mettre dans cette difficulté. Avant j’avais toujours un grappin et quelques mètres de cordage dans mon annexe mais mon grappin est resté à Hiva Oa, aux îles Marquises, coincé au fond de l’eau dans une chaîne. Ce matin j’ai demandé à Jacky de sortir ma toute petite ancre Brittany du fond du coqueron. C’est un plaisancier qui me l’a offerte à Darwin. Je l’ai installé dans l’annexe au bout d’un long cordage puis nous avons mis le moteur hors bord en marche et nous l’avons installé sur l’annexe. Il reste une rame de secoure pour si le moteur tombe en panne.
Aujourd’hui c’était visite de l’île sur des scooters de location, petit restaurant en bord de plage puis un petit bonjour aux éléphants de travail. Nous avons donné des bananes à une femelle d’une trentaine d’années. Quelle grosse bête !
C’est déjà l’heure de quitter Koh Lanta, nous levons l’ancre vers 17 heures, en route pour Koh Phi Phi que nous devrions atteindre vers 22 heures.
Ma première impression concernant la Thaïlande est extrêmement positive, si je dois classer ce pays dans mon échelle de valeur de plaisancier, il est c’est sûr dans le haut du classement. Les gens sont d’une gentillesse exceptionnelle, la nourriture est bonne et variée, le climat est idéal. Un des petits couacs, les eaux ne sont pas cristallines, on ne voit pas l’ombre portée du bateau sur des fonds de 6 mètres comme en Turquie. Ce qui est sûr, c’est qu’après avoir été accueilli comme on est accueilli ici, il y a pleins d’endroits où l’on n’a plus envie de mettre les pieds.
A demain.
Jean Louis
13H en France, 19 heures heure du bord,
Sà-wàt-dii, bonjour à tous,
La première épreuve qui nous attend ce jeudi soir consiste à rejoindre la plage en annexe. Ce n’est pas gagné car la mousson de nord est souffle ce soir en coup de vent et de violentes rafales balaient la baie en venant de la terre. Il y a environ deux cents mètres à parcourir, je me colle aux rames et au prix d’un effort intense, nous remportons cette épreuve de confort dont l’enjeu consiste à fêter notre débarquement en Thaïlande au bar de la plage et à continuer par un bon restaurant.
Première découverte, nous venons de gagner une heure de vie car nos montres indiquent 19h alors qu’ici il n’est que 18 heures. Deuxièmes découverte, on roule à gauche comme en Malaisie et le nombre de scooter et de mobylettes est impressionnant. Il y a énormément de mobylettes avec une caisse sur le côté et une troisième roue au bout de la caisse. Un petit toit et des bancs complètent le tout. Ils sont souvent 5 ou 6 installés sur le véhicule et lorsque ce sont des femmes musulmanes avec tous ces voiles qui volent au vent, on a l’impression d’être en train de tourner un film comique.
En effet, ma troisième découverte est le nombre important de musulmans. C’est vrai que l’on est dans le sud de la Thaïlande, encore très près de la Malaisie. Puisque le sujet revient sur les femmes voilées, je dois vous faire part de ma découverte. C’était à Langkawi, dans les magasins, dans les lieux touristiques, il y a énormément de jeunes filles voilées. J’ai été étonné du comportement de ces jeunes filles, elles me regardent droit dans les yeux, ont de grands sourires non exempts de séduction, parlent et même plaisantes extrêmement facilement. Je n’imaginais pas cela.
Ma quatrième découverte est dans l’orthographe du mot « Ko ». Sur ma cartographie, il est écrit « Ko » mais ici, les Thaïlandais l’écrivent « Koh »
Après avoir tiré des « Baths », c’est la monnaie locale, 42 Baths pour un Euro, nous commençons notre soirée au bar de la plage. Quelle ambiance ! C’est un grand moment de vie. Notre hôtesse est une grande Thaïe (une Thaïe de grande taille), très belle et très souriante, elle s’appelle Hom. Les serveurs sont adorables également, le tout baigne dans une demie pénombre, avec les meilleurs morceaux de slow des années 1970. La pina colada et le mojito coulent à flot. Nous sommes sidérés par la gentillesse des gens, c’est évident que nous sommes arrivés au pays du sourire, ce n’est pas un cliché !
Nous continuons par un bon restaurant arrosé de vin français. Quelle soirée inoubliable ! Maintenant il faut rentrer. Cela semble plus facile. Le vent s’est encore renforcé, les rafales sont extrêmement violentes. Comme il porte vers le large, il suffit juste de ne pas rater le bateau. Nous sommes maintenant à trois mètres du bateau, je termine par un bon coup de rame et crrrraaaaaaak ! une des rames se casse brusquement, je me retrouve avec un bout de tube en aluminium et c’est tout. Je crie à Francine d’essayer d’attraper le bateau mais c’est impossible, nous passons à un mètre puis rapidement l’annexe s’éloigne en direction du large poussée par les vents violents. Il faut réagir très vite. C’est encore une épreuve de confort, soit nous réussissons et passons la nuit dans nos couchettes, soit nous dérivons vers le large au milieu du golfe du Bengale. La perspective d’une nuit et peut être de plusieurs jours à dériver à trois dans cette annexe exigüe ne me convient pas du tout, à l’aide de Jacky nous désolidarisons rapidement la rame de l’annexe et je lui hurle de me la passer car souvent je n’utilise qu’une seule rame et je sais que j’ai plus l’habitude que lui.
Je commence alors à pagayer rapidement en allant chercher l’eau le plus loin possible. Nous ne sommes qu’à dix mètres environ du bateau mais cela nous semble inatteignable. Jacky et Francine pagayent avec les mains frénétiquement. On ne s’éloigne plus, puis tout doucement il nous semble que nous nous rapprochons. Cela nous motive et du coup nous y mettons encore plus d’ardeur. Quel soulagement de pouvoir enfin agripper le liston du bateau, nous montons à bord en prenant conscience que nous avons vraiment eu chaud.
Je me jure de ne plus jamais me mettre dans cette difficulté. Avant j’avais toujours un grappin et quelques mètres de cordage dans mon annexe mais mon grappin est resté à Hiva Oa, aux îles Marquises, coincé au fond de l’eau dans une chaîne. Ce matin j’ai demandé à Jacky de sortir ma toute petite ancre Brittany du fond du coqueron. C’est un plaisancier qui me l’a offerte à Darwin. Je l’ai installé dans l’annexe au bout d’un long cordage puis nous avons mis le moteur hors bord en marche et nous l’avons installé sur l’annexe. Il reste une rame de secoure pour si le moteur tombe en panne.
Aujourd’hui c’était visite de l’île sur des scooters de location, petit restaurant en bord de plage puis un petit bonjour aux éléphants de travail. Nous avons donné des bananes à une femelle d’une trentaine d’années. Quelle grosse bête !
C’est déjà l’heure de quitter Koh Lanta, nous levons l’ancre vers 17 heures, en route pour Koh Phi Phi que nous devrions atteindre vers 22 heures.
Ma première impression concernant la Thaïlande est extrêmement positive, si je dois classer ce pays dans mon échelle de valeur de plaisancier, il est c’est sûr dans le haut du classement. Les gens sont d’une gentillesse exceptionnelle, la nourriture est bonne et variée, le climat est idéal. Un des petits couacs, les eaux ne sont pas cristallines, on ne voit pas l’ombre portée du bateau sur des fonds de 6 mètres comme en Turquie. Ce qui est sûr, c’est qu’après avoir été accueilli comme on est accueilli ici, il y a pleins d’endroits où l’on n’a plus envie de mettre les pieds.
A demain.
Jean Louis
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"Bonjour à tous les trois. Désolé d’avoir raté votre coup de fil qui m’a néanmoins fait très plaisir. Je vois que tout se passe bien à part cette grosse frayeur de ce soir. Comme quoi il ne faut pas grand chose pour que tout bascule dans la catastrophe quand on s’y attend le moins. Message personnel à Jacky: comment va la pêche? Çà fait vraiment plaisir d’avoir de vos nouvelles tous les jours. A bientôt! Peut être sur Viber. " Envoyé par P le 28-01-2011 à 23:16
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"Je résume ,les femmes te regarde droit dans les yeux elles sont belles il fait chaud,tu es bronzé la pina colada coule a flot ,un bon restaurant ton pote Jacky avec toi, ton épouse. c’est bon pour moi pour aujourd’hui...il fait -1 degré le bussiness n’est pas encore de retour l’EGYPTE s’enflamme après la TUNISIE vivementqu’ils règlent le compte du colonel LYBIEN de service et ce sera une grande fête pour tous ces peuples .... En vous lisant vous m’avez sapé le moral heureusement que vous avez eu une bonne galère avec votre rame ,cela m’a remonté le moral ... Vivement la suite de vos aventures amitié à tous les trois et bon courage aux CLEMENDOT restés en FRANCE alain" Envoyé par TARDIEU le 29-01-2011 à 11:02
Sat, 29 Jan 2011 10:00:00 GMT - A Ton Sai Bay sur Koh Phi Phi 98° 46E 07°44N
Sat, 29 Jan 2011 10:00:00 GMT - A Ton Sai Bay sur Koh Phi Phi 98° 46E 07°44N
11H en France, 17 heures heure du bord,
Sà-wàt-dii, bonjour à tous,
Nous jetons l’ancre à 21h10 ce vendredi soir sur la plage Ton Sai Bay au sud de l’île de Koh Phi Phi. Pas facile d’arriver ici de nuit, c’est plein de bateaux au mouillage sans être éclairés et plus difficile, il y a plein de bouées non utilisées portant un bout de quelques mètres flottant à la surface de l’eau. Je me félicite encore une fois d’avoir un bateau à quille longue protégeant parfaitement l’hélice.
Quel spectacle cette traversée entre Koh Lanta et Koh Phi Phi ! Nous sommes partis à 6 nœuds sous génois seul, mer plate, vent de trois quart arrière tribord. La mousson de nord est c’est comme un système d’alizés, cela souffle plus ou moins régulièrement toujours de la même direction, et souvent de force entre 4 et 5. Dès que la nuit est tombée la mer s’est illuminée de tous ces bateaux qui pèchent au lamparo. On se serait cru en plein jour. Cela me chagrine un peu car c’est vraiment du pillage.
J’arrive à trouver une petite place dans la nuit noire pour jeter mon ancre au milieu de toute une flottille de bateaux de transport de touristes. Ici ce n’est plus le petit paradis retiré du monde qu’est Koh Lanta, nous comprenons immédiatement que nous venons d’atterrir dans un endroit à touristes. Tout le fond de la baie est illuminée de milles lumières de toutes les couleurs, dans un coin on aperçoit un jongleur qui lance en l’air des torches enflammées et le bruit des boîtes de nuit arrive jusqu’au bateau.
Une houle assez forte rentre dans cet endroit largement ouvert sur le sud est et le bateau danse énormément. Il n’est pas facile de s’endormir dans ces conditions.
Ce matin je dois mettre en route le groupe électrogène car nous commençons à manquer d’électricité. Comme d’habitude après un long moment sans fonctionner (la dernière fois qu’il a tourné j’étais dans le détroit de Torres !) il faut faire preuve de beaucoup de persuasion. Je dois lancer une procédure automatique de purge d’air du circuit de gasoil. Comme cela ne suffit pas, il faut que j’ouvre l’écrou de ventilation de la pompe à gasoil. Il consent enfin à démarrer. Celui qui ne veut pas avoir des problèmes à résoudre n’a qu’a pas faire de bateau car la « plaisance » apporte quotidiennement son lot de difficultés pour lesquelles il faut bien trouver une solution.
Il faut ensuite mettre l’annexe à l’eau et là aussi, difficulté, un des treuils pose problème, il va falloir graisser tout cela, et il faut enfin descendre le moteur hors bord et le fixer au tableau arrière de l’annexe. Maintenant je peux faire ma dialyse puis ma toilette. Je râle un peu car jusqu'à présent j’avais une solution hydro alcoolique pour me désinfecter les mains avant de me brancher qui était sous forme de gel. C’était impeccable. J’ai maintenant un produit très liquide qui se répand partout et beaucoup plus grave, qui attaque tout. Ainsi une moindre goute sur un vernis et celui-ci est foutu. Je suis en train de ruiner tous les vernis de mon bateau.
C’est vers 11 heures que nous partons explorer l’île. C’est une usine à touristes mais ce n’est pas désagréable, tout le fond de la baie est constitué d’une longue plage de sable blanc très fin. Une ruelle pavée longe cette plage d’un bout à l’autre, recouverte de feuillages, elle offre un endroit frais et agréable pour des centaines de touristes qui vont et viennent au milieu des boutiques et des restaurants. Du côté de la plage ce n’est qu’une suite de terrasses de restaurants couvertes elles aussi de feuillages, celles-ci permettent d’apercevoir l’alignement impressionnant de « longtails » prêts à emporter les touristes visiter les îles alentours. Leurs propriétaires parcourent la ruelle, munies de petites pancartes décrivant le « trip » qu’ils proposent.
De l’autre côté de la ruelle, ce sont des magasins pour touristes, souvenirs, massage, habits, chapeaux, lunettes de soleil, cafés internet, banque, masques de plongé …
Après avoir parcouru cette ruelle d’un bout à l’autre, nous nous installons à la terrasse d’un restaurant pour déjeuner. Nous sommes face à ce plan d’eau étonnant. Quelle agitation et que de pétarades !
Des « speedboats » arrivent en permanence, très certainement de Phuket et déversent continuellement des flots de touristes. Incroyable le nombre de touristes que transportent ces bateaux, de 30 à 50 dans des bateaux que l’on penserait fait pour 6 personnes. Ils sont équipés de gros moteurs hors bord. Sur un nous ne comptons pas moins de 5 moteurs de 225 chevaux chacun ! Ils arrivent, jettent l’ancre et reculent jusqu’à la plage. Les touristes descendent dans 50 centimètres d’eau puis les bateaux repartent jeter l’ancre un peu plus loin afin de libérer le bord de plage pour les nouveaux arrivants. Ils attendent en rade entre une demi-heure et une heure avant de reprendre leur cargaison de touristes pour aller les débarquer un peu plus loin, dans un autre endroit pour touristes.
Au bout d’un moment, quelque chose me frappe. Nous sommes les seuls Européens dans ce restaurant. Pourtant il est immense, c’est un self service. En y regardant de plus près, je m’aperçois que pratiquement tous les touristes qui débarquent des « speedboats » devant nous sont Asiatiques. C’est vrai que je me suis rendu compte que les Européens en règle générale n’aime pas trop l’Asie. Pourquoi ? Je ne sais pas. Je pense que ce peuple intelligent et travailleur, qui n’a pas de gros besoins peut faire peur. En tout cas, moi j’adore. Je préfère beaucoup l’Asie au Pacifique. Je n’ai pas beaucoup aimé le Pacifique.
Cet après midi c’est dialyse puis sieste au bateau pendant que Jacky est resté dans un café Internet. Ce soir nous allons passer la « Saturday night fever » à terre pour profiter de l’ambiance et demain matin nous partons sur Phuket afin de faire enfin les formalités d’entrée dans le pays.
A demain, laa kàwn,
Jean Louis
11H en France, 17 heures heure du bord,
Sà-wàt-dii, bonjour à tous,
Nous jetons l’ancre à 21h10 ce vendredi soir sur la plage Ton Sai Bay au sud de l’île de Koh Phi Phi. Pas facile d’arriver ici de nuit, c’est plein de bateaux au mouillage sans être éclairés et plus difficile, il y a plein de bouées non utilisées portant un bout de quelques mètres flottant à la surface de l’eau. Je me félicite encore une fois d’avoir un bateau à quille longue protégeant parfaitement l’hélice.
Quel spectacle cette traversée entre Koh Lanta et Koh Phi Phi ! Nous sommes partis à 6 nœuds sous génois seul, mer plate, vent de trois quart arrière tribord. La mousson de nord est c’est comme un système d’alizés, cela souffle plus ou moins régulièrement toujours de la même direction, et souvent de force entre 4 et 5. Dès que la nuit est tombée la mer s’est illuminée de tous ces bateaux qui pèchent au lamparo. On se serait cru en plein jour. Cela me chagrine un peu car c’est vraiment du pillage.
J’arrive à trouver une petite place dans la nuit noire pour jeter mon ancre au milieu de toute une flottille de bateaux de transport de touristes. Ici ce n’est plus le petit paradis retiré du monde qu’est Koh Lanta, nous comprenons immédiatement que nous venons d’atterrir dans un endroit à touristes. Tout le fond de la baie est illuminée de milles lumières de toutes les couleurs, dans un coin on aperçoit un jongleur qui lance en l’air des torches enflammées et le bruit des boîtes de nuit arrive jusqu’au bateau.
Une houle assez forte rentre dans cet endroit largement ouvert sur le sud est et le bateau danse énormément. Il n’est pas facile de s’endormir dans ces conditions.
Ce matin je dois mettre en route le groupe électrogène car nous commençons à manquer d’électricité. Comme d’habitude après un long moment sans fonctionner (la dernière fois qu’il a tourné j’étais dans le détroit de Torres !) il faut faire preuve de beaucoup de persuasion. Je dois lancer une procédure automatique de purge d’air du circuit de gasoil. Comme cela ne suffit pas, il faut que j’ouvre l’écrou de ventilation de la pompe à gasoil. Il consent enfin à démarrer. Celui qui ne veut pas avoir des problèmes à résoudre n’a qu’a pas faire de bateau car la « plaisance » apporte quotidiennement son lot de difficultés pour lesquelles il faut bien trouver une solution.
Il faut ensuite mettre l’annexe à l’eau et là aussi, difficulté, un des treuils pose problème, il va falloir graisser tout cela, et il faut enfin descendre le moteur hors bord et le fixer au tableau arrière de l’annexe. Maintenant je peux faire ma dialyse puis ma toilette. Je râle un peu car jusqu'à présent j’avais une solution hydro alcoolique pour me désinfecter les mains avant de me brancher qui était sous forme de gel. C’était impeccable. J’ai maintenant un produit très liquide qui se répand partout et beaucoup plus grave, qui attaque tout. Ainsi une moindre goute sur un vernis et celui-ci est foutu. Je suis en train de ruiner tous les vernis de mon bateau.
C’est vers 11 heures que nous partons explorer l’île. C’est une usine à touristes mais ce n’est pas désagréable, tout le fond de la baie est constitué d’une longue plage de sable blanc très fin. Une ruelle pavée longe cette plage d’un bout à l’autre, recouverte de feuillages, elle offre un endroit frais et agréable pour des centaines de touristes qui vont et viennent au milieu des boutiques et des restaurants. Du côté de la plage ce n’est qu’une suite de terrasses de restaurants couvertes elles aussi de feuillages, celles-ci permettent d’apercevoir l’alignement impressionnant de « longtails » prêts à emporter les touristes visiter les îles alentours. Leurs propriétaires parcourent la ruelle, munies de petites pancartes décrivant le « trip » qu’ils proposent.
De l’autre côté de la ruelle, ce sont des magasins pour touristes, souvenirs, massage, habits, chapeaux, lunettes de soleil, cafés internet, banque, masques de plongé …
Après avoir parcouru cette ruelle d’un bout à l’autre, nous nous installons à la terrasse d’un restaurant pour déjeuner. Nous sommes face à ce plan d’eau étonnant. Quelle agitation et que de pétarades !
Des « speedboats » arrivent en permanence, très certainement de Phuket et déversent continuellement des flots de touristes. Incroyable le nombre de touristes que transportent ces bateaux, de 30 à 50 dans des bateaux que l’on penserait fait pour 6 personnes. Ils sont équipés de gros moteurs hors bord. Sur un nous ne comptons pas moins de 5 moteurs de 225 chevaux chacun ! Ils arrivent, jettent l’ancre et reculent jusqu’à la plage. Les touristes descendent dans 50 centimètres d’eau puis les bateaux repartent jeter l’ancre un peu plus loin afin de libérer le bord de plage pour les nouveaux arrivants. Ils attendent en rade entre une demi-heure et une heure avant de reprendre leur cargaison de touristes pour aller les débarquer un peu plus loin, dans un autre endroit pour touristes.
Au bout d’un moment, quelque chose me frappe. Nous sommes les seuls Européens dans ce restaurant. Pourtant il est immense, c’est un self service. En y regardant de plus près, je m’aperçois que pratiquement tous les touristes qui débarquent des « speedboats » devant nous sont Asiatiques. C’est vrai que je me suis rendu compte que les Européens en règle générale n’aime pas trop l’Asie. Pourquoi ? Je ne sais pas. Je pense que ce peuple intelligent et travailleur, qui n’a pas de gros besoins peut faire peur. En tout cas, moi j’adore. Je préfère beaucoup l’Asie au Pacifique. Je n’ai pas beaucoup aimé le Pacifique.
Cet après midi c’est dialyse puis sieste au bateau pendant que Jacky est resté dans un café Internet. Ce soir nous allons passer la « Saturday night fever » à terre pour profiter de l’ambiance et demain matin nous partons sur Phuket afin de faire enfin les formalités d’entrée dans le pays.
A demain, laa kàwn,
Jean Louis
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"sawatdii vive l’asie nous sommes gelés _1degrés à17heures je suis pleine d’arthose c’est le cadeau de mamere je marche trés difficilement mais je garde le moral grace a vous laakwn roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 30-01-2011 à 17:20
Sun, 30 Jan 2011 14:00:00 GMT - Arrivée sur l’île de Phuket 98° 23’ 231E 07°57’ 786N
Sun, 30 Jan 2011 14:00:00 GMT - Arrivée sur l’île de Phuket 98° 23’ 231E 07°57’ 786N
15H en France, 21 heures heure du bord,
Sà-wàt-dii, bonjour à tous,
On s’est lâché un peu pour la « Saturday night fever ». Première étape, contrôler si les Mojitos de Koh Phi Phi sont aussi bons que ceux de Koh Lanta. Grande déception, pour les Mojitos comme pour énormément de choses dans la vie, je ne supporte que l’excellence. Ici, le sucre de canne à été remplacé par du vulgaire sucre en poudre, quelle erreur ! Je n’arrive pas à comprendre. Ce n’est pas plus compliqué de le faire avec du sucre de canne et le résultat est tellement différent.
Nous passons ensuite à table et choisissons trois belles langoustes. Elles sont bonnes, mais notre plaisir est très loin des fameuses « Garlic Tiger Prawns » de Langkawi. J’ai d’ailleurs oublié de vous donner l’endroit, on ne sait jamais si vous passiez dans le coin, c’est chez Weng Fong, 26, Pandak Maya. C’est une toute petite échoppe, remplie d’un bazar hétéroclite, avec 3 tables de jardin en plastic et des chaises assorties. Pas très engageant, mais la cuisine est divine.
A la fin du repas, nous décidons de prendre un café. Impossible d’expliquer à la serveuse que je veux un déca. Après moult explications, elle croit avoir compris ce que nous demandons et nous propose …. des Irish Coffee ! Comment résister à une telle offre, nous acceptons immédiatement. Un moment plus tard nous la voyons revenir avec deux grandes chopes en grès d’un demi-litre chacune, genre Taverne de Maître Kanter ! D’habitude c’est dans des verres de quelques centilitres. J’ai été président du jury lors d’un concoure très officiel d’Irish Coffee. Comment contrôler si les trois couches sont bien séparées, et comment contrôler si la proportion des quantités est bien respectée. A l’évidence il y a bien trop de café et pas assez de Whisky. Résultat, je n’ai pas fermé l’œil de la nuit.
Nous levons l’ancre à 7 heures ce matin, direction Ao Chalong, sur l’île de Phuket, point de passage obligé pour effectuer les formalités d’entrée en Thaïlande. Pas de vent, c’est au moteur que nous parcourons ces 25 miles nautiques. La baie est profonde de 4 miles et large d’à peu près autant. Les fonds varient entre 6 et 2 mètres, par endroit 1,5 mètre. Il y a donc un parcourt qui semble bien cartographié, en plus dans le guide nautique j’ai une carte de détail. Nous avançons à 5 nœuds sur un large plateau dont les sondes sont répertoriées à 5,5 mètres, aussi bien sur la cartographie du bord que sur la carte de détail. Je suis tout à fait tranquille, je regarde mon sondeur, il indique 5,5 mètres, la seconde suivante le bateau est stoppé net, les alarmes se déclenchent et se mettent à hurler, je regarde à nouveau mon sondeur, il indique 1,6 mètres alors que mon tirant d’eau avoisine les deux mètres ! Je mets immédiatement en arrière toute mais le bateau ne veux pas se dégager. Je joue du gouvernail dans un sens puis dans l’autre avant d’envoyer le propulseur d’étrave. Celui-ci fait tourner le bateau et je sens que par moment il flotte. Il me faut bien 4 minutes pour me dégager de cette mauvaise passe. Je pense que la cartographie des fonds est fausse car les échos radar des îles environnantes sont bien positionnés.
Nous attrapons une bouée de corps mort pour nous amarrer puis c’est plusieurs centaines de mètres en annexe pour rejoindre la jetée. Il est 13 heures, nous sommes dimanche et comprenons assez vite que nous ne sommes pas les bienvenus. Les autorités sont devant la télé ou bien en train de faire un petit somme. Quelle paperasserie ! J’ai l’impression que nous n’en finirons jamais. En plus il faut payer à l’immigration ainsi qu’aux douanes. En plus c’est cher car c’est dimanche ! Quelle différence avec la Malaisie. On en ressort à 14h passée pour aller faire un restaurant vite fait.
Nous retournons au bateau, il faut maintenant se rendre à la marina, c’est à 15 milles nautiques de là. C’est au moteur avec un force 5 en plein dans le nez et la mer qui va avec. Pas très agréable. Nous arrivons à l’entrée du canal d’accès à la marina à 18h30, le jour est en train de tomber. Les instructions nautique précisent de ne pas emprunter le canal la nuit. Un trawler est à l’ancre. Je fais demi-tour et décide de revenir demain matin quand la marée sera pleine. A ce moment je vois le trawler qui relève son ancre. Il attendait que la mer soit haute, je décide alors de le suivre. Quelle tension. Il y a des piquets planté dans l’eau, ils délimitent un chenal dragué à 2,5 mètres. C’est comme un serpent, cela tourne dans tous les sens, par moment mon sondeur indique 1,7m alors je sais que je n’ai que un ou deux centimètres sous la quille. Quel longueur ce chenal, plus de deux kilomètres ! Nous finissons par arriver à l’entrée de la marina que nous ne pouvons pas franchir, le bateau se plante dans la vase. J’arrive à le sortir et nous commençons à repartir quand un gars de la marina arrive avec son dinghie. Discussion, cela doit passer, il faut le suivre. Nous faisons des zigzags dans la passe et nous voici enfin en eaux libres dans la marina.
Tout le monde est fatigué, on va manger et aller vite fait au lit.
A demain.
Jean Louis
15H en France, 21 heures heure du bord,
Sà-wàt-dii, bonjour à tous,
On s’est lâché un peu pour la « Saturday night fever ». Première étape, contrôler si les Mojitos de Koh Phi Phi sont aussi bons que ceux de Koh Lanta. Grande déception, pour les Mojitos comme pour énormément de choses dans la vie, je ne supporte que l’excellence. Ici, le sucre de canne à été remplacé par du vulgaire sucre en poudre, quelle erreur ! Je n’arrive pas à comprendre. Ce n’est pas plus compliqué de le faire avec du sucre de canne et le résultat est tellement différent.
Nous passons ensuite à table et choisissons trois belles langoustes. Elles sont bonnes, mais notre plaisir est très loin des fameuses « Garlic Tiger Prawns » de Langkawi. J’ai d’ailleurs oublié de vous donner l’endroit, on ne sait jamais si vous passiez dans le coin, c’est chez Weng Fong, 26, Pandak Maya. C’est une toute petite échoppe, remplie d’un bazar hétéroclite, avec 3 tables de jardin en plastic et des chaises assorties. Pas très engageant, mais la cuisine est divine.
A la fin du repas, nous décidons de prendre un café. Impossible d’expliquer à la serveuse que je veux un déca. Après moult explications, elle croit avoir compris ce que nous demandons et nous propose …. des Irish Coffee ! Comment résister à une telle offre, nous acceptons immédiatement. Un moment plus tard nous la voyons revenir avec deux grandes chopes en grès d’un demi-litre chacune, genre Taverne de Maître Kanter ! D’habitude c’est dans des verres de quelques centilitres. J’ai été président du jury lors d’un concoure très officiel d’Irish Coffee. Comment contrôler si les trois couches sont bien séparées, et comment contrôler si la proportion des quantités est bien respectée. A l’évidence il y a bien trop de café et pas assez de Whisky. Résultat, je n’ai pas fermé l’œil de la nuit.
Nous levons l’ancre à 7 heures ce matin, direction Ao Chalong, sur l’île de Phuket, point de passage obligé pour effectuer les formalités d’entrée en Thaïlande. Pas de vent, c’est au moteur que nous parcourons ces 25 miles nautiques. La baie est profonde de 4 miles et large d’à peu près autant. Les fonds varient entre 6 et 2 mètres, par endroit 1,5 mètre. Il y a donc un parcourt qui semble bien cartographié, en plus dans le guide nautique j’ai une carte de détail. Nous avançons à 5 nœuds sur un large plateau dont les sondes sont répertoriées à 5,5 mètres, aussi bien sur la cartographie du bord que sur la carte de détail. Je suis tout à fait tranquille, je regarde mon sondeur, il indique 5,5 mètres, la seconde suivante le bateau est stoppé net, les alarmes se déclenchent et se mettent à hurler, je regarde à nouveau mon sondeur, il indique 1,6 mètres alors que mon tirant d’eau avoisine les deux mètres ! Je mets immédiatement en arrière toute mais le bateau ne veux pas se dégager. Je joue du gouvernail dans un sens puis dans l’autre avant d’envoyer le propulseur d’étrave. Celui-ci fait tourner le bateau et je sens que par moment il flotte. Il me faut bien 4 minutes pour me dégager de cette mauvaise passe. Je pense que la cartographie des fonds est fausse car les échos radar des îles environnantes sont bien positionnés.
Nous attrapons une bouée de corps mort pour nous amarrer puis c’est plusieurs centaines de mètres en annexe pour rejoindre la jetée. Il est 13 heures, nous sommes dimanche et comprenons assez vite que nous ne sommes pas les bienvenus. Les autorités sont devant la télé ou bien en train de faire un petit somme. Quelle paperasserie ! J’ai l’impression que nous n’en finirons jamais. En plus il faut payer à l’immigration ainsi qu’aux douanes. En plus c’est cher car c’est dimanche ! Quelle différence avec la Malaisie. On en ressort à 14h passée pour aller faire un restaurant vite fait.
Nous retournons au bateau, il faut maintenant se rendre à la marina, c’est à 15 milles nautiques de là. C’est au moteur avec un force 5 en plein dans le nez et la mer qui va avec. Pas très agréable. Nous arrivons à l’entrée du canal d’accès à la marina à 18h30, le jour est en train de tomber. Les instructions nautique précisent de ne pas emprunter le canal la nuit. Un trawler est à l’ancre. Je fais demi-tour et décide de revenir demain matin quand la marée sera pleine. A ce moment je vois le trawler qui relève son ancre. Il attendait que la mer soit haute, je décide alors de le suivre. Quelle tension. Il y a des piquets planté dans l’eau, ils délimitent un chenal dragué à 2,5 mètres. C’est comme un serpent, cela tourne dans tous les sens, par moment mon sondeur indique 1,7m alors je sais que je n’ai que un ou deux centimètres sous la quille. Quel longueur ce chenal, plus de deux kilomètres ! Nous finissons par arriver à l’entrée de la marina que nous ne pouvons pas franchir, le bateau se plante dans la vase. J’arrive à le sortir et nous commençons à repartir quand un gars de la marina arrive avec son dinghie. Discussion, cela doit passer, il faut le suivre. Nous faisons des zigzags dans la passe et nous voici enfin en eaux libres dans la marina.
Tout le monde est fatigué, on va manger et aller vite fait au lit.
Mon, 31 Jan 2011 13:00:00 GMT - La marina de Phuket Boat Lagoon 98° 23’ 231E 07°57’ 786N
Mon, 31 Jan 2011 13:00:00 GMT - La marina de Phuket Boat Lagoon 98° 23’ 231E 07°57’ 786N
14H en France, 20 heures heure du bord,
Sà-wàt-dii, bonjour à tous,
C’est le plus souvent avec plaisir que j’écris cette news quotidienne, mais je dois reconnaître que ce soir cela frise la corvée. Je suis exténué et ne suis bien qu’allongé sur une banquette du carré occupé à comater.
Quelle journée de travail épuisante. Boat Lagoon est une marina résidentielle d’une taille exceptionnelle. Ici il y a tout, une marina bien entendu mais également de luxueuses résidences, un « Resort », des hôtels, des restaurants, des supermarchés, et tout le lot d’endroits pour se détendre, piscines (oui, je mets un « s » car il y en a plusieurs), tennis, spa, sauna, salle de jeux, fitness ainsi qu’un très grand nombre de magasins.
Ici les deux roues sont interdit et il n’y a pas d’autres solution que de marcher à pieds et cela prends des proportions gigantesques. Pour aller à la capitainerie, ou bien aux toilettes ou à la douche, il faut marcher pendant un bon quart d’heure et c’est encore un bon quart d’heure pour revenir au bateau.
J’ai pris rendez vous pour sortir le bateau demain matin. En attendant nous avons dû démonter à nouveau la voile d’artimon ainsi que la capote pour porter cela à la voilerie de Phuket. Nous en avons profité pour maudire énergiquement Brad, le maître voilier de Singapour de nous obliger à refaire à nouveau un travail déjà fait inutilement.
Le temps de prendre une douche, il est déjà midi. Nous engageons un taxi pour l’après midi et filons à la voilerie. Impressionnant ! Il n’y a pas d’autres mots devant ce bâtiment de près d’un hectare où s’activent à même le sol des dizaines de Thaïlandaises. Sur les bords je ne compte pas moins d’une trentaine de machines à coudre. Ici on sort environ 7000 voiles par an !
Nous sommes reçus par une femme extrêmement compétente, et je passe plus d’une heure à lui expliquer ce que j’attends. Malheureusement elle ne pourra pas faire la housse pour la grand voile car je ne peux lui accorder qu’une semaine et elle en à besoin de deux. Pour mon hale bas, ce n’est pas possible ici non plus. Cependant mon artimon et la capote vont être réparés.
Nous filons ensuite à l’immigration car il y a encore de nombreux papiers à remplir pour pouvoir nous rendre en Birmanie. Cela nous coûte encore un billet de 35 euros. Il est déjà 16 heures passé quand nous en ressortons. Nous demandons à notre chauffeur de nous conduire dans un bon restaurant et nous nous retrouvons dans un endroit des plus sympathique, en bord de mer, en train de choisir dans des viviers les crustacés que nous allons déguster.
Il est 18 heures lorsque nous rentrons crevés au bateau. Il est grand temps de faire la dialyse.
Voilà une journée bien remplie. Le temps est moyen, couvert, assez venté mais la température est idéale. Notre première sortie dans Phuket nous à un peu déçu, nous n’avons vu que des bas quartiers, rien de bien extraordinaire.
A demain. Jean Louis
14H en France, 20 heures heure du bord,
Sà-wàt-dii, bonjour à tous,
C’est le plus souvent avec plaisir que j’écris cette news quotidienne, mais je dois reconnaître que ce soir cela frise la corvée. Je suis exténué et ne suis bien qu’allongé sur une banquette du carré occupé à comater.
Quelle journée de travail épuisante. Boat Lagoon est une marina résidentielle d’une taille exceptionnelle. Ici il y a tout, une marina bien entendu mais également de luxueuses résidences, un « Resort », des hôtels, des restaurants, des supermarchés, et tout le lot d’endroits pour se détendre, piscines (oui, je mets un « s » car il y en a plusieurs), tennis, spa, sauna, salle de jeux, fitness ainsi qu’un très grand nombre de magasins.
Ici les deux roues sont interdit et il n’y a pas d’autres solution que de marcher à pieds et cela prends des proportions gigantesques. Pour aller à la capitainerie, ou bien aux toilettes ou à la douche, il faut marcher pendant un bon quart d’heure et c’est encore un bon quart d’heure pour revenir au bateau.
J’ai pris rendez vous pour sortir le bateau demain matin. En attendant nous avons dû démonter à nouveau la voile d’artimon ainsi que la capote pour porter cela à la voilerie de Phuket. Nous en avons profité pour maudire énergiquement Brad, le maître voilier de Singapour de nous obliger à refaire à nouveau un travail déjà fait inutilement.
Le temps de prendre une douche, il est déjà midi. Nous engageons un taxi pour l’après midi et filons à la voilerie. Impressionnant ! Il n’y a pas d’autres mots devant ce bâtiment de près d’un hectare où s’activent à même le sol des dizaines de Thaïlandaises. Sur les bords je ne compte pas moins d’une trentaine de machines à coudre. Ici on sort environ 7000 voiles par an !
Nous sommes reçus par une femme extrêmement compétente, et je passe plus d’une heure à lui expliquer ce que j’attends. Malheureusement elle ne pourra pas faire la housse pour la grand voile car je ne peux lui accorder qu’une semaine et elle en à besoin de deux. Pour mon hale bas, ce n’est pas possible ici non plus. Cependant mon artimon et la capote vont être réparés.
Nous filons ensuite à l’immigration car il y a encore de nombreux papiers à remplir pour pouvoir nous rendre en Birmanie. Cela nous coûte encore un billet de 35 euros. Il est déjà 16 heures passé quand nous en ressortons. Nous demandons à notre chauffeur de nous conduire dans un bon restaurant et nous nous retrouvons dans un endroit des plus sympathique, en bord de mer, en train de choisir dans des viviers les crustacés que nous allons déguster.
Il est 18 heures lorsque nous rentrons crevés au bateau. Il est grand temps de faire la dialyse.
Voilà une journée bien remplie. Le temps est moyen, couvert, assez venté mais la température est idéale. Notre première sortie dans Phuket nous à un peu déçu, nous n’avons vu que des bas quartiers, rien de bien extraordinaire.
A demain. Jean Louis
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"Salut JL, c es JL. Quelques jours de silence, j emerge de mes antibiotiques etc.. une molaire une greffe osseuse encore et trois implants biens cousus sous la 1/2 machoire superieure gauche.. j ai une petite GTI dans la bouche!! j ai tout lu, c est bon, tout baigne, quelques jolies photos, de bons restos, enfin une vraie voilerie, la vie est belle, tant mieux. J ai eu longuement Didier et Gaelle ce soir au tel, ils sont en France chez nos amis communs, les anciens proprietaires du sagar. Cela m a fait tres plaisir de les avoir au tel, nous avons bien parle de ton passage, ils etaient ravis de t avoir rencontre a Tahiti et te passent le bonjour. Bon vent pour la suite, mes amities a partager avec Jacky et Francine, JL" Envoyé par Pierrefeu Jean louis le 02-02-2011 à 21:42
Tue, 01 Feb 2011 12:00:00 GMT - Au sec sur le « Hard standing » 98° 23’ 231E 07°57’ 786N
Tue, 01 Feb 2011 12:00:00 GMT - Au sec sur le « Hard standing » 98° 23’ 231E 07°57’ 786N
13H en France, 19 heures heure du bord,
Sà-wàt-dii, bonjour à tous,
Ce matin, à 8 heures, branle-bas de combat, nous sommes en train de déjeuner dans le cockpit lorsque le chef des manutentionnaires vient nous dire qu’il est temps de nous rendre au slip.
Quelle accueil, mon copain de Port Saint Louis du Rhône, Jean Christophe, qui manipule des bateaux tous les jours et souvent à deux seulement ne va pas en revenir. Ici il y a le chef, un chinois qui n’arrête pas de hurler méchamment, pas moins de 10 manœuvres, un plongeur, 2 vigiles, un préposé au nettoyeur haute pression et un manipulateur pour la lance de l’appareil. Je crois que je n’ai oublié personnes.
Harmattan n’en revient pas lui non plus, tout ce monde s’occupe de lui deux heures durant, on le bichonne, on lui gratte le ventre, on lui parle gentiment. Une fois le bateau sorti de l’eau, un manutentionnaire monte la fourche du chariot élévateur pour nous inviter à nous installer sur cette fourche et nous redescendre à terre. Voici maintenant Harmattan bien callé au sec, près d’une prise électrique et d’un robinet. On voit bien qu’il a couru les océans, sa carène est couverte de plaques où il n’y a plus d’antifouling, mais elle est propre, aucune trace des deux talonnages.
En allant à la capitainerie pour récupérer la clef des cadenas pour l’eau et l’électricité, je remarque qu’il y a une petite voilerie dans le port. Je m’y rends en fin de matinée et je tombe sur un gars très sympathique qui peut me faire un bag pour ma grand voile. Il vient prendre les mesures, je lui explique ce que je veux et il doit m’envoyer un devis par mail ce soir. Si je suis OK, il peut le faire pour lundi.
Nous décidons ensuite d’aller faire un tour. Aujourd’hui, c’est l’autre visage de Phuket que nous visitons. Cela fait plaisir à Jacky, c’est le Phuket pour touristes, la côte ouest. Moi, les longues plages de sable blanc remplies de parasols, de transat et de touristes ce n’est pas trop mon truc. Je préfère observer les Thaïlandais vivre dans la ville de Phuket où il n’y a pas de touristes. Je préfèrerais également m’arrêter pour prendre le temps d’observer l’architecture magnifique d’un temple, mais cela sera pour les jours qui viennent car nous partons demain matin très tôt, à 5 heures pour passer deux jours à Bangkok et deux jours à Rangoon en Birmanie.
En Thaïlande, il ne doit pas y avoir de lois pour gérer les affichages publicitaires. J’ai été absolument stupéfait devant la taille des publicités. Elles sont tout simplement énormes. Vous n’allez pas me croire mais j’en ai vu qui font entre 60 et 80 mètres de large sur 20 mètres de haut ! C’est ahurissant.
Sinon, le Thaïlandais moyen vie en scooter ou bien en petite moto, il y a énormément de petits commerces, de petits magasins, de petits ateliers. C’est très asiatique, chaque échoppe fait environ 6 mètres de façade et elles s’alignent à l’infinie au bord des rues. Des poteaux supportent des dizaines de fils électriques et téléphoniques, au point que cela fait un véritable écran pour le soleil. Il y a énormément de restaurants également, enfin, c’est un bien grand mot, disons plus exactement d’échoppes à vocation alimentaires. Les Thaïlandais mangent souvent, un peu n’importe où, une assiette de nouilles ou bien du riz mélangé à des petits morceaux de viande ou des fruits de mer.
La Thaïlande est une royauté et la photo du roi en différente tenue trône un peu partout, dans les magasins, au milieu des ronds points, sur des affiches …
D’une façon générale, on a du mal à se comprendre avec les habitants, ils parlent très mal l’anglais et le comprenne difficilement. Et puis, qu’ils sont lent, tout prends un temps énorme, on a souvent du mal à supporter des temps d’attente aussi longs. Pour être servi de deux bières, il faut souvent attendre 20 minutes après avoir commandé, pour les repas il faut compter 45 minutes et je ne parle pas de l’embarras lorsque l’on sort la carte bleue.
Sinon, le temps est agréable, les gens gentils et la vie pas chère. Hier nous avons gardé le taxi tout l’après midi, le chauffeur a attendu en somnolant dans sa voiture à chaque arrêt et même lorsque nous sommes allé déjeuner. Cela ne nous à couté qu’un peu plus de 20 euros. Aujourd’hui nous nous sommes fait avoir car nous n’avons pas négocié le prix avant de partir.
Je vous laisse ici pour aujourd’hui.
A demain à Bangkok.
Jean Louis
13H en France, 19 heures heure du bord,
Sà-wàt-dii, bonjour à tous,
Ce matin, à 8 heures, branle-bas de combat, nous sommes en train de déjeuner dans le cockpit lorsque le chef des manutentionnaires vient nous dire qu’il est temps de nous rendre au slip.
Quelle accueil, mon copain de Port Saint Louis du Rhône, Jean Christophe, qui manipule des bateaux tous les jours et souvent à deux seulement ne va pas en revenir. Ici il y a le chef, un chinois qui n’arrête pas de hurler méchamment, pas moins de 10 manœuvres, un plongeur, 2 vigiles, un préposé au nettoyeur haute pression et un manipulateur pour la lance de l’appareil. Je crois que je n’ai oublié personnes.
Harmattan n’en revient pas lui non plus, tout ce monde s’occupe de lui deux heures durant, on le bichonne, on lui gratte le ventre, on lui parle gentiment. Une fois le bateau sorti de l’eau, un manutentionnaire monte la fourche du chariot élévateur pour nous inviter à nous installer sur cette fourche et nous redescendre à terre. Voici maintenant Harmattan bien callé au sec, près d’une prise électrique et d’un robinet. On voit bien qu’il a couru les océans, sa carène est couverte de plaques où il n’y a plus d’antifouling, mais elle est propre, aucune trace des deux talonnages.
En allant à la capitainerie pour récupérer la clef des cadenas pour l’eau et l’électricité, je remarque qu’il y a une petite voilerie dans le port. Je m’y rends en fin de matinée et je tombe sur un gars très sympathique qui peut me faire un bag pour ma grand voile. Il vient prendre les mesures, je lui explique ce que je veux et il doit m’envoyer un devis par mail ce soir. Si je suis OK, il peut le faire pour lundi.
Nous décidons ensuite d’aller faire un tour. Aujourd’hui, c’est l’autre visage de Phuket que nous visitons. Cela fait plaisir à Jacky, c’est le Phuket pour touristes, la côte ouest. Moi, les longues plages de sable blanc remplies de parasols, de transat et de touristes ce n’est pas trop mon truc. Je préfère observer les Thaïlandais vivre dans la ville de Phuket où il n’y a pas de touristes. Je préfèrerais également m’arrêter pour prendre le temps d’observer l’architecture magnifique d’un temple, mais cela sera pour les jours qui viennent car nous partons demain matin très tôt, à 5 heures pour passer deux jours à Bangkok et deux jours à Rangoon en Birmanie.
En Thaïlande, il ne doit pas y avoir de lois pour gérer les affichages publicitaires. J’ai été absolument stupéfait devant la taille des publicités. Elles sont tout simplement énormes. Vous n’allez pas me croire mais j’en ai vu qui font entre 60 et 80 mètres de large sur 20 mètres de haut ! C’est ahurissant.
Sinon, le Thaïlandais moyen vie en scooter ou bien en petite moto, il y a énormément de petits commerces, de petits magasins, de petits ateliers. C’est très asiatique, chaque échoppe fait environ 6 mètres de façade et elles s’alignent à l’infinie au bord des rues. Des poteaux supportent des dizaines de fils électriques et téléphoniques, au point que cela fait un véritable écran pour le soleil. Il y a énormément de restaurants également, enfin, c’est un bien grand mot, disons plus exactement d’échoppes à vocation alimentaires. Les Thaïlandais mangent souvent, un peu n’importe où, une assiette de nouilles ou bien du riz mélangé à des petits morceaux de viande ou des fruits de mer.
La Thaïlande est une royauté et la photo du roi en différente tenue trône un peu partout, dans les magasins, au milieu des ronds points, sur des affiches …
D’une façon générale, on a du mal à se comprendre avec les habitants, ils parlent très mal l’anglais et le comprenne difficilement. Et puis, qu’ils sont lent, tout prends un temps énorme, on a souvent du mal à supporter des temps d’attente aussi longs. Pour être servi de deux bières, il faut souvent attendre 20 minutes après avoir commandé, pour les repas il faut compter 45 minutes et je ne parle pas de l’embarras lorsque l’on sort la carte bleue.
Sinon, le temps est agréable, les gens gentils et la vie pas chère. Hier nous avons gardé le taxi tout l’après midi, le chauffeur a attendu en somnolant dans sa voiture à chaque arrêt et même lorsque nous sommes allé déjeuner. Cela ne nous à couté qu’un peu plus de 20 euros. Aujourd’hui nous nous sommes fait avoir car nous n’avons pas négocié le prix avant de partir.
Wed, 02 Feb 2011 12:00:00 GMT - La galère pour Bangkok
Wed, 02 Feb 2011 12:00:00 GMT - La galère pour Bangkok
13H en France, 19 heures à Bangkok
Sà-wàt-dii, bonjour à tous,
Quelle journée de galères !
Ce matin réveil à 4 heures car je dois faire une dialyse avant de partir pour l’aéroport. Tout se passe bien jusqu’à 5 heures. Nous avons donné rendez vous à un chauffeur de taxi qui doit nous prendre au pied du bateau. A 4h50 nous sommes en bas avec nos valises et commençons à attendre. Le chauffeur va-t-il être au rendez vous ? A 5 heures, personne. A 5h05 nous commençons à nous impatienter et à 5h10 nous comprenons qu’il ne viendra pas.
Il faut maintenant agir très vite, heureusement il y a les vigiles. Ils ont passé la nuit au pied du bateau. Après nous avoir fait confirmer 4 fois que nous voulons bien un taxi pour aller à l’aéroport, un des vigiles prend son téléphone portable et appel. Un taxi arrive très vite, ouf nous voilà en route. Jacky doit le bousculer un peu pour qu’il accélère : « Speed please, we have a fly »
Nous ne partons pas tous par le même avion. Jacky et moi partons à 6h45 sur Air Asia et Francine à 7h05 sur Bangkok Air Ways. Les enregistrements se passent correctement mais avec les poches de dialyse stockées dans la valise de Jacky et la mienne nous devons acquitter un supplément pour poids excessif. Puis le temps de manger deux cookies et de boire un café, nous décidons de nous retrouver au « meeting point » de l’aéroport de Bangkok.
Jacky et moi embarquons maintenant sur un Airbus A320, une heure et 15 minutes de voyage, cela va être rapide. L’avion s’ébranle, on arrive en bout de piste, le commandant de bord annonce le décollage et pousse les réacteurs à fond, l’avion s’ébranle puis s’élance rapidement et tout d’un coup, les moteurs se coupent puis l’avion ralenti fortement. Je comprends de suite que les galères continuent. L’avion parcourt toute la longueur de la piste avant de faire demi-tour pour revenir au parking. On ne sait pas trop ce qu’il se passe, un voyant rouge à dû s’allumer sur la planche de bord au moment du décollage.
Après un moment d’attente, on nous annonce qu’il faut débarquer. Je laisse un message sur le portable de Francine pour qu’elle ne s’inquiète pas puis commencent les heures d’attente. Vers 9 heures une annonce est faite, nous devrions décoller vers midi.
C’est vraiment dommage car avec le problème du poids des poches de dialyse à transporter, nous ne pouvions partir que 4 jours, soit deux jours à Bangkok et deux jours à Rangoon. Nous décollons demain à 16h25 pour Rangoon, j’ai bien peur que nous ne voyons pas grand-chose de la ville de Bangkok. Il faudrait au moins voir le fameux Bouddha couché. Mais que faire ? Cela fait parti des aléas de l’aventure et du voyage.
Un couple d’agriculteurs de la région d’Amiens qui ont une correspondance à Bangkok pour Paris vers midi arrive à être embarqué sur un autre avion. Je me pose la question du problème des bagages. Moi je dois suivre le gros de la troupe, je ne peux arriver à Bangkok sans mes poches de dialyse.
Le temps passe, nous faisons copain avec un couple d’allemands. Ils font les marchés de Noël et viennent acheter en Asie leurs produits. Ils ont un bateau et nous font rêver en nous parlant de leur mer, la mer Baltique.
A midi on nous offre des sandwichs et des …..Coca colas ! Il est 13 heures, Jacky sort du bar d’où on ne peut entendre les annonces, il n’y a plus personne des passagers de notre avion. Un employé le repère, lui saute dessus, tout le monde nous cherche, nous avons un bus rien que pour nous deux. La galère continue. Lorsque nous entrons enfin dans l’avion nous nous faisons tout petits.
Finalement nous arrivons à 16 heures à l’hôtel, juste à temps pour faire une dialyse. Il y a 12 heures que nous sommes debout, quel voyage !
J’aime immédiatement Bangkok, c’est haut en couleur, très agité, très populeux. Nous prenons un Tuk Tuk qui nous promène dans Bangkok pendant deux heures pour …. 60 centimes d’Euros ! Ce n’est pas cher mais quel travail, il faut se battre en permanence avec le chauffeur qui n’a qu’une idée, nous faire passer par les boutiques de ses copains tailleurs qui soit disant lui payent son essence. Nous visitons des temples, ils sont réellement magnifiques, beaucoup d’or, beaucoup de paillettes, beaucoup de brillants.
Ce soir nous allons aller dîner dans le quartier chinois car c’est le nouvel an, nous allons entrer dans l’année du Lapin. Pas bon pour les bateaux.
A bientôt.
Jean Louis
13H en France, 19 heures à Bangkok
Sà-wàt-dii, bonjour à tous,
Quelle journée de galères !
Ce matin réveil à 4 heures car je dois faire une dialyse avant de partir pour l’aéroport. Tout se passe bien jusqu’à 5 heures. Nous avons donné rendez vous à un chauffeur de taxi qui doit nous prendre au pied du bateau. A 4h50 nous sommes en bas avec nos valises et commençons à attendre. Le chauffeur va-t-il être au rendez vous ? A 5 heures, personne. A 5h05 nous commençons à nous impatienter et à 5h10 nous comprenons qu’il ne viendra pas.
Il faut maintenant agir très vite, heureusement il y a les vigiles. Ils ont passé la nuit au pied du bateau. Après nous avoir fait confirmer 4 fois que nous voulons bien un taxi pour aller à l’aéroport, un des vigiles prend son téléphone portable et appel. Un taxi arrive très vite, ouf nous voilà en route. Jacky doit le bousculer un peu pour qu’il accélère : « Speed please, we have a fly »
Nous ne partons pas tous par le même avion. Jacky et moi partons à 6h45 sur Air Asia et Francine à 7h05 sur Bangkok Air Ways. Les enregistrements se passent correctement mais avec les poches de dialyse stockées dans la valise de Jacky et la mienne nous devons acquitter un supplément pour poids excessif. Puis le temps de manger deux cookies et de boire un café, nous décidons de nous retrouver au « meeting point » de l’aéroport de Bangkok.
Jacky et moi embarquons maintenant sur un Airbus A320, une heure et 15 minutes de voyage, cela va être rapide. L’avion s’ébranle, on arrive en bout de piste, le commandant de bord annonce le décollage et pousse les réacteurs à fond, l’avion s’ébranle puis s’élance rapidement et tout d’un coup, les moteurs se coupent puis l’avion ralenti fortement. Je comprends de suite que les galères continuent. L’avion parcourt toute la longueur de la piste avant de faire demi-tour pour revenir au parking. On ne sait pas trop ce qu’il se passe, un voyant rouge à dû s’allumer sur la planche de bord au moment du décollage.
Après un moment d’attente, on nous annonce qu’il faut débarquer. Je laisse un message sur le portable de Francine pour qu’elle ne s’inquiète pas puis commencent les heures d’attente. Vers 9 heures une annonce est faite, nous devrions décoller vers midi.
C’est vraiment dommage car avec le problème du poids des poches de dialyse à transporter, nous ne pouvions partir que 4 jours, soit deux jours à Bangkok et deux jours à Rangoon. Nous décollons demain à 16h25 pour Rangoon, j’ai bien peur que nous ne voyons pas grand-chose de la ville de Bangkok. Il faudrait au moins voir le fameux Bouddha couché. Mais que faire ? Cela fait parti des aléas de l’aventure et du voyage.
Un couple d’agriculteurs de la région d’Amiens qui ont une correspondance à Bangkok pour Paris vers midi arrive à être embarqué sur un autre avion. Je me pose la question du problème des bagages. Moi je dois suivre le gros de la troupe, je ne peux arriver à Bangkok sans mes poches de dialyse.
Le temps passe, nous faisons copain avec un couple d’allemands. Ils font les marchés de Noël et viennent acheter en Asie leurs produits. Ils ont un bateau et nous font rêver en nous parlant de leur mer, la mer Baltique.
A midi on nous offre des sandwichs et des …..Coca colas ! Il est 13 heures, Jacky sort du bar d’où on ne peut entendre les annonces, il n’y a plus personne des passagers de notre avion. Un employé le repère, lui saute dessus, tout le monde nous cherche, nous avons un bus rien que pour nous deux. La galère continue. Lorsque nous entrons enfin dans l’avion nous nous faisons tout petits.
Finalement nous arrivons à 16 heures à l’hôtel, juste à temps pour faire une dialyse. Il y a 12 heures que nous sommes debout, quel voyage !
J’aime immédiatement Bangkok, c’est haut en couleur, très agité, très populeux. Nous prenons un Tuk Tuk qui nous promène dans Bangkok pendant deux heures pour …. 60 centimes d’Euros ! Ce n’est pas cher mais quel travail, il faut se battre en permanence avec le chauffeur qui n’a qu’une idée, nous faire passer par les boutiques de ses copains tailleurs qui soit disant lui payent son essence. Nous visitons des temples, ils sont réellement magnifiques, beaucoup d’or, beaucoup de paillettes, beaucoup de brillants.
Ce soir nous allons aller dîner dans le quartier chinois car c’est le nouvel an, nous allons entrer dans l’année du Lapin. Pas bon pour les bateaux.
A bientôt.
Jean Louis
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"quelle aventure....toujours union de pensées 5degrés dans le nord....sawwatdiiamitiées roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 03-02-2011 à 07:50
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"Contente d’avoir de vos nouvelles,mais quelles péripéties ! En France on mange des crêpes, c’est la Chandeleur. Pourquoi l’année du lapin n’est pas bonne pour les bateaux ? " Envoyé par Agnès le 03-02-2011 à 09:22
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"c’est un super message pour tous les dyalisés , le fait qu’on puisse vivre des galere eux aussi loin de chez eux!!!" Envoyé par xavier le 04-02-2011 à 13:02
Fri, 04 Feb 2011 08:30:00 GMT - Découverte du Myanmar
Fri, 04 Feb 2011 08:30:00 GMT - Découverte du Myanmar
9H30 en France, 15 heures à Rangoon
Bonjour à tous,
Quelle soirée ! Incroyable, gigantesque, inoubliable, exceptionnelle, unique, je n’ai pas assez de mots pour vous décrire la soirée que nous avons passés hier soir. Tout d’abord il faut que vous sachiez que c’était le jour de l’an pour les Chinois, le tout premier jour de l’année du Lapin.
Nous ne pouvions faire autrement que de nous rendre à Chinatown, le quartier Chinois de Bangkok. A 20 heures nous prenons donc un taxi qui nous dépose 20 minutes plus tard en plein cœur de la fête. C’est impressionnant, il y a un monde fou, énormément de Chinois bien sûr, très peu de Thaïs et très peu de touristes. Tout le monde fait la fête, il fait chaud, autour de 27 degrés, la température idéale. Les filles sont belles, très dévêtues et souriantes. Les trottoirs et les rues sont encombrées de tables en fer, alignées en se touchants sur des distances importantes, de chaque côté des tabourets en plastiques et un nombre incroyable de gens en train de manger des repas de fête. On croirait un banquet. Tout autour une foule avance lentement, des voitures, des Tuk Tuk et des scooters essayent de se frayer un passage car la circulation n’est pas interrompue. Nous parcourons les rues au milieu de cette foule compacte et très vite nous ne pouvons plus résister aux odeurs alléchantes de tous ces mets. Nous réussissons à trouver trois places au milieu d’une table de banquet. Nous sommes maintenant en immersion profonde au milieu de ce peuple Chinois.
La bière est fraîche, mais il n’y a que des bouteilles de 50cc. Nous commandons tout un tas de plats différents, des moules, des coques, des soupes, des prawns avec ces fameuses petites nouilles chinoises … Nous avons l’impression d’avoir eu les yeux plus gros que le ventre, il n’y a plus de place sur la table pour les plats qui arrivent à un rythme soutenu. Quelle ambiance incroyable, nous faisons copains avec nos voisins de table, la question est rituelle : « Where are you comming from ? ». Dès qu’ils ont compris d’où nous venons le nom qui revient à chaque fois est « Zinédine Zidane »
Nous pouvons discuter alors de leur pays, de leur vie, de leurs coutumes, c’est toujours très sympathique. Finalement c’est un repas de réveillon très arrosé pour seulement l’équivalent de 10 Euros par personnes. Je crois que je me souviendrais toute ma vie de ce moment. Il y a le bruit de toute cette foule qui fait la fête et qui rie et puis toutes ces odeurs, les odeurs de nourriture bien sûr mais également les odeurs de pot d’échappement, les odeurs de rue pas très propre et les odeurs de tous ces corps en sueurs. Je prends tout à coup conscience de la chance que j’ai d’être là alors que la plus part des dialysés ne vont pas plus loin que le fond de leur jardin. J’ai réellement une vie exceptionnelle et j’aimerai tellement que cette aventure aide à développer d’une façon beaucoup plus importante cette méthode de dialyse qui permet de continuer à vivre normalement sa vie.
Nous prenons un Tuk Tuk pour rentrer, en passant je ne sais si c’est les effets de la bière bue en abondance mais nous passons devant des fruits qui ressemblent à des lychees mais de la taille de ballons de foot.
Ce matin réveil à 7 heures, et petit déjeuné dans le bar branché du coin. Notre hôtel est vraiment au cœur du quartier à la mode. Les rues sont remplies de jeunes, beaucoup de jeunes touristes, la trentaine, le sac au dos, des routards. Quelle ambiance, Bangkok est vraiment une ville exceptionnelle, très « busy » comme disent les anglo-saxons. J’adore cet endroit et c’est sûr j’y reviendrais. Nous prenons ensuite un taxi pour aller visiter le Bouddha couché. Il fait parti d’un temple étendu sur plusieurs hectares. Long de 46 mètres, recouvert de feuilles d’or, il est très impressionnant. Nous visitons ensuite le parc fait de nombreux temples. Quelle architecture magnifique.
Nous ne pouvons quitter Bangkok sans faire un tour en bateau taxi sur la rivière Chao Phraya. Notre taxi est une longue pirogue, environ 18m de long sur seulement 1,2 m de large. L’avant est très effilé et remonte fortement. A l’arrière, un moteur de camion en équilibre sur un cardant et un arbre de 5 ou 6 mètres avec une petite hélice au bout. Cela fait un potin des cinq cents diables et même au ralenti le bateau fille comme une fusée. Nous visitons les canaux au bord des quels des gens vivent dans des cabanes sur pilotis.
C’est déjà l’heure de nous rendre à l’aéroport. Une heure de vol et nous atterrissons au Myanmar, plus connu en France sous le nom de Birmanie. Rangoon (Yangon est son nom local), est la capital de cette « république ». Le gouvernement est une junte militaire, certainement la dictature la plus féroce qui soit actuellement au monde. Je ne me suis encore jamais rendu dans une dictature mais dès l’entré dans l’aéroport je comprends que nous venons de changer de planète. Les procédures de contrôle sont longue et fastidieuses et la paperasserie impressionnante.
Nous prenons un taxi pour nous rendre à notre hôtel et premier constat le parc automobile est absolument hors d’usage. Deuxième constat, il n’y a ni scooter ni motos. Elles sont interdites pour éviter les attentats. C’est ahurissant, dans un pays où l’extrême majorité de la population n’est pas assez riche pour se payer une voiture.
Nous entrons dans la ville, tout est vieux. Je n’y suis jamais allé mais j’ai l’impression de rentrer en Russie du temps de l’URSS. Nous arrivons à l’hôtel, genre hôtel coloniale de bonne réputation. Quelle découverte, on à l’impression de retomber dans les années trente. C’est moyennement propre, et surtout très vieux. Je ne vous parlerai pas de la salle de bain mais la baignoire est remplie de grosses taches noires, des endroits d’où l’émaille est partie. Une affiche nous mets de suite dans l’ambiance : « Don’t worry No cctv in this room and no camera in this room », elle est accompagnée d’un dessin de caméra et d’un dessin d’appareil photo dans un rond rouge barré !
Nous décidons d’essayer de trouver un restaurant et sortons à pied en ville. Quelle sensation bizarre, nous sommes au moyen âge. Les rues et surtout les trotoires sur lesquels vit une foule incroyable sont d’une saleté repoussante et pourtant des gens vivent et mangent ici, assis à même le sol. Les odeurs sont épouvantables, c’est nauséabond. Il faut faire très attention car il y a des trous dans les trotoires où l’on peut se casser une jambe où une cheville sans problème. Rien n’est entretenu, lorsqu’un trottoir est trop défoncé, on verse dedans un camion de gravats. Quelques chiffres, ici l’espérance de vie n’est que de 55 ans et la mortalité infantile atteint 92 pour mille ! Ahurissant !
Je ne vous enverrai pas cette news ce soir car ici nous sommes coupés du reste du monde, le téléphone portable ne capte pas de porteuse et il n’y a pas d’Internet. Nous avons vraiment l’impression d’être sur une autre planète.
Très tôt ce matin, réveil en fanfare par un coq qui chante dans l’immeuble en face. Pourtant nous sommes au 8 eme étage. Le but de cette matinée est de visiter la fameuse pagode Shwedagon. Un Birman qui à l’air de bien connaître nous conseil de nous y rendre à pieds. « Ce n’est pas très loin ». Nous partons et n’en finissons pas de marcher. Pour moi c’est un exercice très difficile. Nous marchons plus d’une heure et j’arrive totalement épuisé à la pagode. Quelle merveille, c’est immense et il y a de l’or absolument partout. Avec ce soleil c’est éblouissant. Beaucoup de monde qui prient, qui mangent, qui dorment, qui font des offrandes … Nous devons laisser nos chaussures et nos chaussettes à l’entrée. Il nous faut plus d’une heure pour faire le tour. Tout est propre, il y a des boiseries magnifiques, quel contraste, toutes ces richesses et à l’extérieur toute cette pauvreté.
C’est maintenant vendredi après midi, je vais essayer d’envoyer cette news. En bas il y a une pièce avec une vingtaine d’ordinateurs. Peut être qu’Internet fonctionne aujourd’hui, si c’est le cas ce n’est qu’à 50Kbits pas seconde, impossible de vous envoyer des photos.
J’ai hâte d’être de retour en Thaïlande demain
9H30 en France, 15 heures à Rangoon
Bonjour à tous,
Quelle soirée ! Incroyable, gigantesque, inoubliable, exceptionnelle, unique, je n’ai pas assez de mots pour vous décrire la soirée que nous avons passés hier soir. Tout d’abord il faut que vous sachiez que c’était le jour de l’an pour les Chinois, le tout premier jour de l’année du Lapin.
Nous ne pouvions faire autrement que de nous rendre à Chinatown, le quartier Chinois de Bangkok. A 20 heures nous prenons donc un taxi qui nous dépose 20 minutes plus tard en plein cœur de la fête. C’est impressionnant, il y a un monde fou, énormément de Chinois bien sûr, très peu de Thaïs et très peu de touristes. Tout le monde fait la fête, il fait chaud, autour de 27 degrés, la température idéale. Les filles sont belles, très dévêtues et souriantes. Les trottoirs et les rues sont encombrées de tables en fer, alignées en se touchants sur des distances importantes, de chaque côté des tabourets en plastiques et un nombre incroyable de gens en train de manger des repas de fête. On croirait un banquet. Tout autour une foule avance lentement, des voitures, des Tuk Tuk et des scooters essayent de se frayer un passage car la circulation n’est pas interrompue. Nous parcourons les rues au milieu de cette foule compacte et très vite nous ne pouvons plus résister aux odeurs alléchantes de tous ces mets. Nous réussissons à trouver trois places au milieu d’une table de banquet. Nous sommes maintenant en immersion profonde au milieu de ce peuple Chinois.
La bière est fraîche, mais il n’y a que des bouteilles de 50cc. Nous commandons tout un tas de plats différents, des moules, des coques, des soupes, des prawns avec ces fameuses petites nouilles chinoises … Nous avons l’impression d’avoir eu les yeux plus gros que le ventre, il n’y a plus de place sur la table pour les plats qui arrivent à un rythme soutenu. Quelle ambiance incroyable, nous faisons copains avec nos voisins de table, la question est rituelle : « Where are you comming from ? ». Dès qu’ils ont compris d’où nous venons le nom qui revient à chaque fois est « Zinédine Zidane »
Nous pouvons discuter alors de leur pays, de leur vie, de leurs coutumes, c’est toujours très sympathique. Finalement c’est un repas de réveillon très arrosé pour seulement l’équivalent de 10 Euros par personnes. Je crois que je me souviendrais toute ma vie de ce moment. Il y a le bruit de toute cette foule qui fait la fête et qui rie et puis toutes ces odeurs, les odeurs de nourriture bien sûr mais également les odeurs de pot d’échappement, les odeurs de rue pas très propre et les odeurs de tous ces corps en sueurs. Je prends tout à coup conscience de la chance que j’ai d’être là alors que la plus part des dialysés ne vont pas plus loin que le fond de leur jardin. J’ai réellement une vie exceptionnelle et j’aimerai tellement que cette aventure aide à développer d’une façon beaucoup plus importante cette méthode de dialyse qui permet de continuer à vivre normalement sa vie.
Nous prenons un Tuk Tuk pour rentrer, en passant je ne sais si c’est les effets de la bière bue en abondance mais nous passons devant des fruits qui ressemblent à des lychees mais de la taille de ballons de foot.
Ce matin réveil à 7 heures, et petit déjeuné dans le bar branché du coin. Notre hôtel est vraiment au cœur du quartier à la mode. Les rues sont remplies de jeunes, beaucoup de jeunes touristes, la trentaine, le sac au dos, des routards. Quelle ambiance, Bangkok est vraiment une ville exceptionnelle, très « busy » comme disent les anglo-saxons. J’adore cet endroit et c’est sûr j’y reviendrais. Nous prenons ensuite un taxi pour aller visiter le Bouddha couché. Il fait parti d’un temple étendu sur plusieurs hectares. Long de 46 mètres, recouvert de feuilles d’or, il est très impressionnant. Nous visitons ensuite le parc fait de nombreux temples. Quelle architecture magnifique.
Nous ne pouvons quitter Bangkok sans faire un tour en bateau taxi sur la rivière Chao Phraya. Notre taxi est une longue pirogue, environ 18m de long sur seulement 1,2 m de large. L’avant est très effilé et remonte fortement. A l’arrière, un moteur de camion en équilibre sur un cardant et un arbre de 5 ou 6 mètres avec une petite hélice au bout. Cela fait un potin des cinq cents diables et même au ralenti le bateau fille comme une fusée. Nous visitons les canaux au bord des quels des gens vivent dans des cabanes sur pilotis.
C’est déjà l’heure de nous rendre à l’aéroport. Une heure de vol et nous atterrissons au Myanmar, plus connu en France sous le nom de Birmanie. Rangoon (Yangon est son nom local), est la capital de cette « république ». Le gouvernement est une junte militaire, certainement la dictature la plus féroce qui soit actuellement au monde. Je ne me suis encore jamais rendu dans une dictature mais dès l’entré dans l’aéroport je comprends que nous venons de changer de planète. Les procédures de contrôle sont longue et fastidieuses et la paperasserie impressionnante.
Nous prenons un taxi pour nous rendre à notre hôtel et premier constat le parc automobile est absolument hors d’usage. Deuxième constat, il n’y a ni scooter ni motos. Elles sont interdites pour éviter les attentats. C’est ahurissant, dans un pays où l’extrême majorité de la population n’est pas assez riche pour se payer une voiture.
Nous entrons dans la ville, tout est vieux. Je n’y suis jamais allé mais j’ai l’impression de rentrer en Russie du temps de l’URSS. Nous arrivons à l’hôtel, genre hôtel coloniale de bonne réputation. Quelle découverte, on à l’impression de retomber dans les années trente. C’est moyennement propre, et surtout très vieux. Je ne vous parlerai pas de la salle de bain mais la baignoire est remplie de grosses taches noires, des endroits d’où l’émaille est partie. Une affiche nous mets de suite dans l’ambiance : « Don’t worry No cctv in this room and no camera in this room », elle est accompagnée d’un dessin de caméra et d’un dessin d’appareil photo dans un rond rouge barré !
Nous décidons d’essayer de trouver un restaurant et sortons à pied en ville. Quelle sensation bizarre, nous sommes au moyen âge. Les rues et surtout les trotoires sur lesquels vit une foule incroyable sont d’une saleté repoussante et pourtant des gens vivent et mangent ici, assis à même le sol. Les odeurs sont épouvantables, c’est nauséabond. Il faut faire très attention car il y a des trous dans les trotoires où l’on peut se casser une jambe où une cheville sans problème. Rien n’est entretenu, lorsqu’un trottoir est trop défoncé, on verse dedans un camion de gravats. Quelques chiffres, ici l’espérance de vie n’est que de 55 ans et la mortalité infantile atteint 92 pour mille ! Ahurissant !
Je ne vous enverrai pas cette news ce soir car ici nous sommes coupés du reste du monde, le téléphone portable ne capte pas de porteuse et il n’y a pas d’Internet. Nous avons vraiment l’impression d’être sur une autre planète.
Très tôt ce matin, réveil en fanfare par un coq qui chante dans l’immeuble en face. Pourtant nous sommes au 8 eme étage. Le but de cette matinée est de visiter la fameuse pagode Shwedagon. Un Birman qui à l’air de bien connaître nous conseil de nous y rendre à pieds. « Ce n’est pas très loin ». Nous partons et n’en finissons pas de marcher. Pour moi c’est un exercice très difficile. Nous marchons plus d’une heure et j’arrive totalement épuisé à la pagode. Quelle merveille, c’est immense et il y a de l’or absolument partout. Avec ce soleil c’est éblouissant. Beaucoup de monde qui prient, qui mangent, qui dorment, qui font des offrandes … Nous devons laisser nos chaussures et nos chaussettes à l’entrée. Il nous faut plus d’une heure pour faire le tour. Tout est propre, il y a des boiseries magnifiques, quel contraste, toutes ces richesses et à l’extérieur toute cette pauvreté.
C’est maintenant vendredi après midi, je vais essayer d’envoyer cette news. En bas il y a une pièce avec une vingtaine d’ordinateurs. Peut être qu’Internet fonctionne aujourd’hui, si c’est le cas ce n’est qu’à 50Kbits pas seconde, impossible de vous envoyer des photos.
Petit à petit nous commençons à aimer cet endroit. Je suis persuadé que l’on peut s’attacher vraiment à ce pays.
Hier soir nous nous sommes rendus au lac Kandawgyl, c’est un petit paradis de bonheur au cœur de cette ville du 19 eme siècle. Nous voulions manger dans la barge royale, le Karaweik palace mais à 18 heures, c’était déjà complet. Nous avons quand même pu admirer ce magnifique bateau, digne des milles et une nuits.
Les traces du cyclone Nargis qui à dévasté Rangoon en 2008 sont extrêmement présentes, il y a des quartiers entiers totalement dévastés, au cœur de la ville, des milliers de m² de toiture ont disparus. Il faut dire qu’énormément d’immeubles anciens sont couverts avec des tôles ondulées.
Ce qui surprends lorsque l’on se ballade dans la ville, ce sont tous ces endroits entourés de barbelés ou de hauts murs hérissés de défenses, parfois il y a même deux clôtures espacées de quelques mètres. Derrière ces clôtures, il y a des parcs à l’abandon. Comme un peu partout, rien n’est entretenu. Parfois, dans les avenues, sous un petit auvent, un homme garde on ne sait trop quoi, armé d’un fusil de guerre. Hier nous avons été suivis, je devrais dire espionné pendant une bonne partie de notre marche à travers la ville.
La plus part des hommes portes le sarong, ce grand morceau de toile noué à la taille, de couleur violette, qui descends jusqu’aux chevilles. Ils sont très beaux, très fins et élancés. Les femmes aussi sont belles, très fines, très féminines, elles ont souvent deux ronds de crème claire sur les joues. Le sourire est ici également omniprésent. Il suffit de prendre le temps de regarder une fille pour avoir en retour un sourire éblouissant.
Le taux de scolarisation est extrêmement faible, je crois autour de 25%, les écoles ferment, c’est une façon d’éviter les rassemblements. De ce fait les jeunes ne parlent pratiquement pas anglais et il est extrêmement difficile de se faire comprendre.
Les gens sont gentils et accueillants, si par exemple vous demandez votre chemin, ils vont se mettre en quatre pour vous aider. Ils sont toujours prêts à vous guider eux même ou bien à trouver quelqu’un qui va par là pour vous accompagner. Je crois que la qualité première des Birmans est la tolérance, la population est composée de plus de 150 ethnies, 172 tribus qui parlent 242 langages. Aucune ethnie n’est majoritaire.
Ce pays est bordé par la mer d’Andaman à l’ouest et au sud. Il a des frontières communes avec le Bangladesh à l’ouest, l’Inde et la Chine au nord, le Laos et la Thaïlande à l’est. Peuplé de 45 millions d’habitants pour une superficie de 678 milles kilomètres carrés, le Bouddhisme est pratiqué par 89% des Birmans.
Les ressources naturelles sont importante, pétrole, zinc, charbon, bois (le Teck de Birmanie), pierres précieuses, calcaire, gaz naturel, antimoine, tungstène, cuivre, plomb, énergie hydraulique (les montagnes au nord dépassent les 3000 mètres). La Birmanie est également le 2 eme producteur mondial d’opium illicite après l’Afghanistan.
La monnaie officielle est le Kyat. C’est une monnaie qui bouge en permanence, sur les derniers 12 mois le taux d’inflation s’est situé au tour de 39%. En ce moment pour faire rapide, on compte 1000 Kyat pour un Euro. Pour le touriste le problème de l’argent est difficile car ici la carte bleue n’existe pas. Il faut arriver dans le pays avec suffisamment d’argent liquide pour tout le séjour. Il faut des dollars en billet neufs impérativement, si l’on vous rend la monnaie en dollars, attention de n’accepter que des billets neufs car sinon vous ne pourrez plus les utiliser, personne n’en veux. Il faut néanmoins changer des dollars en Kyat car pour les taxis et toutes les dépenses courantes, on ne peut payer qu’en Kyat. On pourrait s’attendre à un coup de la vie plus bas mais non, il est légèrement supérieur à celui de la Thaïlande.
L’usage d’Internet est extrêmement contrôlé, il ne fonctionne pas en permanence, il va très lentement et on ne peut accéder à tout. Hier, lorsque j’ai voulu envoyer mon mail, je n’avais pas accès à …….Google !!! J’ai dû aller demander et l’opératrice est venue bidouiller sur le poste pour me donner exceptionnellement l’autorisation.
L’absence de réseau pour le téléphone portable, l’absence de carte bleue, l’accès très difficile à Internet, le fait d’être espionné et cet alphabet bizarre que l’on ne sait pas lire donnent un sentiment d’isolement extrême, on a l’impression d’être sur une autre planète.
Nous quittons ce pays ce soir. Francine nous quitte et retourne à Paris tandis que Jacky et moi repartons pour Phuket entamer le carénage d’Harmattan pour poursuivre notre voyage vers l’Inde.
Thwa ba ohn meh, à bientôt.
Jean Louis
9H30 en France, 15 heures à Rangoon
Mingalaba, bonjour à tous,
Petit à petit nous commençons à aimer cet endroit. Je suis persuadé que l’on peut s’attacher vraiment à ce pays.
Hier soir nous nous sommes rendus au lac Kandawgyl, c’est un petit paradis de bonheur au cœur de cette ville du 19 eme siècle. Nous voulions manger dans la barge royale, le Karaweik palace mais à 18 heures, c’était déjà complet. Nous avons quand même pu admirer ce magnifique bateau, digne des milles et une nuits.
Les traces du cyclone Nargis qui à dévasté Rangoon en 2008 sont extrêmement présentes, il y a des quartiers entiers totalement dévastés, au cœur de la ville, des milliers de m² de toiture ont disparus. Il faut dire qu’énormément d’immeubles anciens sont couverts avec des tôles ondulées.
Ce qui surprends lorsque l’on se ballade dans la ville, ce sont tous ces endroits entourés de barbelés ou de hauts murs hérissés de défenses, parfois il y a même deux clôtures espacées de quelques mètres. Derrière ces clôtures, il y a des parcs à l’abandon. Comme un peu partout, rien n’est entretenu. Parfois, dans les avenues, sous un petit auvent, un homme garde on ne sait trop quoi, armé d’un fusil de guerre. Hier nous avons été suivis, je devrais dire espionné pendant une bonne partie de notre marche à travers la ville.
La plus part des hommes portes le sarong, ce grand morceau de toile noué à la taille, de couleur violette, qui descends jusqu’aux chevilles. Ils sont très beaux, très fins et élancés. Les femmes aussi sont belles, très fines, très féminines, elles ont souvent deux ronds de crème claire sur les joues. Le sourire est ici également omniprésent. Il suffit de prendre le temps de regarder une fille pour avoir en retour un sourire éblouissant.
Le taux de scolarisation est extrêmement faible, je crois autour de 25%, les écoles ferment, c’est une façon d’éviter les rassemblements. De ce fait les jeunes ne parlent pratiquement pas anglais et il est extrêmement difficile de se faire comprendre.
Les gens sont gentils et accueillants, si par exemple vous demandez votre chemin, ils vont se mettre en quatre pour vous aider. Ils sont toujours prêts à vous guider eux même ou bien à trouver quelqu’un qui va par là pour vous accompagner. Je crois que la qualité première des Birmans est la tolérance, la population est composée de plus de 150 ethnies, 172 tribus qui parlent 242 langages. Aucune ethnie n’est majoritaire.
Ce pays est bordé par la mer d’Andaman à l’ouest et au sud. Il a des frontières communes avec le Bangladesh à l’ouest, l’Inde et la Chine au nord, le Laos et la Thaïlande à l’est. Peuplé de 45 millions d’habitants pour une superficie de 678 milles kilomètres carrés, le Bouddhisme est pratiqué par 89% des Birmans.
Les ressources naturelles sont importante, pétrole, zinc, charbon, bois (le Teck de Birmanie), pierres précieuses, calcaire, gaz naturel, antimoine, tungstène, cuivre, plomb, énergie hydraulique (les montagnes au nord dépassent les 3000 mètres). La Birmanie est également le 2 eme producteur mondial d’opium illicite après l’Afghanistan.
La monnaie officielle est le Kyat. C’est une monnaie qui bouge en permanence, sur les derniers 12 mois le taux d’inflation s’est situé au tour de 39%. En ce moment pour faire rapide, on compte 1000 Kyat pour un Euro. Pour le touriste le problème de l’argent est difficile car ici la carte bleue n’existe pas. Il faut arriver dans le pays avec suffisamment d’argent liquide pour tout le séjour. Il faut des dollars en billet neufs impérativement, si l’on vous rend la monnaie en dollars, attention de n’accepter que des billets neufs car sinon vous ne pourrez plus les utiliser, personne n’en veux. Il faut néanmoins changer des dollars en Kyat car pour les taxis et toutes les dépenses courantes, on ne peut payer qu’en Kyat. On pourrait s’attendre à un coup de la vie plus bas mais non, il est légèrement supérieur à celui de la Thaïlande.
L’usage d’Internet est extrêmement contrôlé, il ne fonctionne pas en permanence, il va très lentement et on ne peut accéder à tout. Hier, lorsque j’ai voulu envoyer mon mail, je n’avais pas accès à …….Google !!! J’ai dû aller demander et l’opératrice est venue bidouiller sur le poste pour me donner exceptionnellement l’autorisation.
L’absence de réseau pour le téléphone portable, l’absence de carte bleue, l’accès très difficile à Internet, le fait d’être espionné et cet alphabet bizarre que l’on ne sait pas lire donnent un sentiment d’isolement extrême, on a l’impression d’être sur une autre planète.
Nous quittons ce pays ce soir. Francine nous quitte et retourne à Paris tandis que Jacky et moi repartons pour Phuket entamer le carénage d’Harmattan pour poursuivre notre voyage vers l’Inde.
Thwa ba ohn meh, à bientôt.
Jean Louis
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"mingalaba que de beautés louise demeestere ma petite fille est en inde elle y va souvent elle adore bonvoyage à francine pour vous et jacky bonne continuation affectueuses pensées roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 06-02-2011 à 09:17
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"Bonjour à l’équipage. Un petit coucou de Paris où le soleil daigne se montrer depuis ce matin. Bon vol à la passagère. Amitiés. G et M." Envoyé par GD le 07-02-2011 à 12:25
Sun, 06 Feb 2011 12:00:00 GMT - Retour à la civilisation 98° 23’ 231E 07°57’ 786N
Sun, 06 Feb 2011 12:00:00 GMT - Retour à la civilisation 98° 23’ 231E 07°57’ 786N
13H en France, 19 heures heure du bord,
Sà-wàt-dii, bonjour à tous,
Nous voici de retour au 21eme siècle, sur la marina de Phuket. Retour difficile et dangereux, encore une fois l’aventure. Après avoir fait un bon restaurant, retour à l’hôtel pour prendre les valises puis nous demandons un taxi pour l’aéroport. Les portiers de l’hôtel, toujours aussi sympa, négocient pour nous. Ils écartent les trois premiers taxis qui se présentent et finissent par sélectionner le taxi ad hoc. Le prix correspond, nous embarquons. Très vite nous comprenons que nos chances d’arriver en vie à l’aéroport sont fortement compromises. Le chauffeur dort littéralement au volant. Au début nous pensons qu’il est seulement fatigué, c’est vrai qu’il est musulman, avec 4 femmes les nuits doivent être courtes. Mais nous comprenons très vite qu’il y a autre chose, il a peut être abusé sur le bétel. Il zigzag en permanence sur les trois voies de circulation, se fait klaxonner continuellement, manque le trottoir de peu et l’instant d’après nous nous retrouvons carrément sur la chaussée opposée. Le chauffeur essaie de réagir, il se verse une bouteille d’eau sur la tête, se frotte la nuque mais rien n’y fait. Quand le feu passe au vert, il reste planté là, nous sommes obligés de le secouer pour qu’il se réveil et reparte. Il crache sans arrêt par la fenêtre, Francine est verte. Le voyage nous semble durer très longtemps et nous ne commençons à respirer que quand nous passons enfin sous le portique d’entrée dans l’aéroport.
Autre surprise avant de pouvoir aller à l’enregistrement, il faut payer une taxe de 5 dollars par passagers. Nous faisons tous les fonds de tiroir, donnons notre reste de dollars, notre reste de Kyat et nous devons compléter avec des Bahts.
Du Myanmar il me restera cette vision de trottoirs dans un état calamiteux, grouillant de gens dans des odeurs nauséabondes. Tous les dix mètres, une petite cantine, équipée de ces tables très basses et de ces petits tabourets en plastic que l’on trouve habituellement en France dans les écoles maternelles. Et puis, un peu partout, sur ce qui reste de trottoir, des gros groupes électrogènes alimentant un hôtel, un restaurant ou un immeuble plus cossu se mettent en marche plusieurs fois par jour pour pallier aux coupures de l’électricité publique.
L’avion part avec 20 minutes de retard, cela craint car Jacky et moi n’avons qu’une heure à Bangkok pour changer d’avion. Avec le passage à l’immigration nous arrivons trop tard pour prendre l’avion de 20h30. Pas de problèmes, il y en a un à 21h15. Comme c’est toujours la même compagnie nous ne nous inquiétons pas. Grosse surprise, pour prendre cet avion il faut payer une amende. Ce n’est que 40€ mais je suis ulcéré de cette injustice. Non seulement c’est de leur faute puisque notre précédent avion avait 20 minutes de retard mais en plus nous n’avons eu aucun dédommagement pour les 7 heures de retard lors de notre voyage aller. La compagnie s’appelle Air Asia, c’est vrai que c’est une compagnie low cost mais il devrait y avoir quand même un minimum de règle sur ce marché.
Arrivés à Phuket, encore un problème de taxi pour rejoindre la marina. Nous nous retrouvons dans une autre marina alors que nous avons bien précisé « Boat Lagoon marina ». Le chauffeur monte dans les tours immédiatement, nous insulte et je pense qu’il va nous débarquer là et que nous allons en venir aux mains. Nous comprenons qu’il est sous l’emprise d’une substance qui le chauffe anormalement. Après moult noms d’oiseaux de part et d’autre, il comprend qu’il est seul, que nous sommes deux et que nous n’avons pas l’intention de nous laisser faire. Il fini par repartir et nous conduit au bon endroit. En sortant du taxi je précise à Jacky en plaisantant de ne surtout rien oublier à bord. Nous posons nos valises au bateau et filons dans un restaurant qui est sur le point de fermer car on approche de minuit. Jacky commence à sortir toutes ses affaires de son sac à dos. Je lui demande ce qu’il cherche : « Mon téléphone »
Il faut se rendre à l’évidence, il l’a oublié ……..dans le taxi !!!! Du coup, il doit se rendre à l’aéroport ce matin de bonne heure et passer la matinée là bas pour retrouver le fameux chauffeur qui étant à jeun va beaucoup mieux aujourd’hui et lui rends son téléphone.
C’est dimanche, il fait une chaleur épouvantable et il faut gratter le bateau. C’est très dur, très physique. Ce matin je m’y colle pendant que Jacky est à l’aéroport, et cet après midi c’est lui qui gratte, il est tout bleu, on croirait un martien. Pendant ce temps j’attaque la distribution du moteur principal. Au moment de remonter la courroie neuve que j’ai acheté chez Galli à Marseille, le concessionnaire Volvo Penta qui m’a vendu mon moteur, je découvre quelle est deux fois moins large et deux fois moins longue que l’ancienne. Je suis furieux, que c’est nul ! Dès demain matin je dois me mettre en chasse de la bonne courroie. Si je n’en trouve pas je serais obligé de remonter la vielle pour aller jusqu’au Sri Lanka. L’aventure continue !
Voilà pour aujourd’hui.
A bientôt.
Jean Louis
13H en France, 19 heures heure du bord,
Sà-wàt-dii, bonjour à tous,
Nous voici de retour au 21eme siècle, sur la marina de Phuket. Retour difficile et dangereux, encore une fois l’aventure. Après avoir fait un bon restaurant, retour à l’hôtel pour prendre les valises puis nous demandons un taxi pour l’aéroport. Les portiers de l’hôtel, toujours aussi sympa, négocient pour nous. Ils écartent les trois premiers taxis qui se présentent et finissent par sélectionner le taxi ad hoc. Le prix correspond, nous embarquons. Très vite nous comprenons que nos chances d’arriver en vie à l’aéroport sont fortement compromises. Le chauffeur dort littéralement au volant. Au début nous pensons qu’il est seulement fatigué, c’est vrai qu’il est musulman, avec 4 femmes les nuits doivent être courtes. Mais nous comprenons très vite qu’il y a autre chose, il a peut être abusé sur le bétel. Il zigzag en permanence sur les trois voies de circulation, se fait klaxonner continuellement, manque le trottoir de peu et l’instant d’après nous nous retrouvons carrément sur la chaussée opposée. Le chauffeur essaie de réagir, il se verse une bouteille d’eau sur la tête, se frotte la nuque mais rien n’y fait. Quand le feu passe au vert, il reste planté là, nous sommes obligés de le secouer pour qu’il se réveil et reparte. Il crache sans arrêt par la fenêtre, Francine est verte. Le voyage nous semble durer très longtemps et nous ne commençons à respirer que quand nous passons enfin sous le portique d’entrée dans l’aéroport.
Autre surprise avant de pouvoir aller à l’enregistrement, il faut payer une taxe de 5 dollars par passagers. Nous faisons tous les fonds de tiroir, donnons notre reste de dollars, notre reste de Kyat et nous devons compléter avec des Bahts.
Du Myanmar il me restera cette vision de trottoirs dans un état calamiteux, grouillant de gens dans des odeurs nauséabondes. Tous les dix mètres, une petite cantine, équipée de ces tables très basses et de ces petits tabourets en plastic que l’on trouve habituellement en France dans les écoles maternelles. Et puis, un peu partout, sur ce qui reste de trottoir, des gros groupes électrogènes alimentant un hôtel, un restaurant ou un immeuble plus cossu se mettent en marche plusieurs fois par jour pour pallier aux coupures de l’électricité publique.
L’avion part avec 20 minutes de retard, cela craint car Jacky et moi n’avons qu’une heure à Bangkok pour changer d’avion. Avec le passage à l’immigration nous arrivons trop tard pour prendre l’avion de 20h30. Pas de problèmes, il y en a un à 21h15. Comme c’est toujours la même compagnie nous ne nous inquiétons pas. Grosse surprise, pour prendre cet avion il faut payer une amende. Ce n’est que 40€ mais je suis ulcéré de cette injustice. Non seulement c’est de leur faute puisque notre précédent avion avait 20 minutes de retard mais en plus nous n’avons eu aucun dédommagement pour les 7 heures de retard lors de notre voyage aller. La compagnie s’appelle Air Asia, c’est vrai que c’est une compagnie low cost mais il devrait y avoir quand même un minimum de règle sur ce marché.
Arrivés à Phuket, encore un problème de taxi pour rejoindre la marina. Nous nous retrouvons dans une autre marina alors que nous avons bien précisé « Boat Lagoon marina ». Le chauffeur monte dans les tours immédiatement, nous insulte et je pense qu’il va nous débarquer là et que nous allons en venir aux mains. Nous comprenons qu’il est sous l’emprise d’une substance qui le chauffe anormalement. Après moult noms d’oiseaux de part et d’autre, il comprend qu’il est seul, que nous sommes deux et que nous n’avons pas l’intention de nous laisser faire. Il fini par repartir et nous conduit au bon endroit. En sortant du taxi je précise à Jacky en plaisantant de ne surtout rien oublier à bord. Nous posons nos valises au bateau et filons dans un restaurant qui est sur le point de fermer car on approche de minuit. Jacky commence à sortir toutes ses affaires de son sac à dos. Je lui demande ce qu’il cherche : « Mon téléphone »
Il faut se rendre à l’évidence, il l’a oublié ……..dans le taxi !!!! Du coup, il doit se rendre à l’aéroport ce matin de bonne heure et passer la matinée là bas pour retrouver le fameux chauffeur qui étant à jeun va beaucoup mieux aujourd’hui et lui rends son téléphone.
C’est dimanche, il fait une chaleur épouvantable et il faut gratter le bateau. C’est très dur, très physique. Ce matin je m’y colle pendant que Jacky est à l’aéroport, et cet après midi c’est lui qui gratte, il est tout bleu, on croirait un martien. Pendant ce temps j’attaque la distribution du moteur principal. Au moment de remonter la courroie neuve que j’ai acheté chez Galli à Marseille, le concessionnaire Volvo Penta qui m’a vendu mon moteur, je découvre quelle est deux fois moins large et deux fois moins longue que l’ancienne. Je suis furieux, que c’est nul ! Dès demain matin je dois me mettre en chasse de la bonne courroie. Si je n’en trouve pas je serais obligé de remonter la vielle pour aller jusqu’au Sri Lanka. L’aventure continue !
Mon, 07 Feb 2011 12:00:00 GMT - La toilette de la Grande Dame 98° 23’ 231E 07°57’ 786N
Mon, 07 Feb 2011 12:00:00 GMT - La toilette de la Grande Dame 98° 23’ 231E 07°57’ 786N
13H en France, 19 heures heure du bord,
Sà-wàt-dii, bonjour à tous,
Pour les Anglo-Saxons il y a « He » les hommes, « She » les femmes et « It » les objets. Mais bizarrement ils classent les bateaux dans les « She », les femmes. Et ils donnent toujours des noms de femme à leurs bateaux. Est-ce parce que les hommes tombent facilement amoureux de leur bateau, est ce parce qu’ils sont capables d’y laisser tout leur argent ? C’est vrai que le bateau est très souvent une maîtresse très exigeante.
Pour ma part j’ai plutôt tendance à considérer Harmattan comme faisant partie du sexe male avec son goût pour l’aventure, son besoin de liberté et sa soif de découvrir les océans.
Quoi qu’il en soit, c’est le moment de la toilette. Quel boulot ! Quelle chance également que Jacky soit là. L’opération consistant à racler l’ancien antifouling est très physique, il y a encore passé la matinée. Si j’avais dû le faire moi-même, avec mes capacités physiques bien diminuées, il m’aurait fallu beaucoup plus de temps.
Pendant ce temps je me suis occupé des approvisionnements. Qu’il est efficace le petit Thaïe de chez Volvo Penta Phuket. Lorsque je suis rentré dans le magasin, il m’a tendu une courroie neuve, la bonne. Il m’avait vu arriver en tenant à la main ma vieille courroie. 100€ tout de même, je ne vais pas aller à Marseille pour rendre la pas bonne. Je n’aime pas le gâchis et cela me fâche un peu.
Ensuite je m’occupe de la peinture. Il m’en faut dix litres, j’en trouve en bidons de 2,5 litres, quand la fille m’annonce le prix, 650€, je n’en crois pas mes oreilles, c’est plus cher qu’en France ! Le mythe comme quoi la vie n’est pas chère en Thaïlande est à revoir totalement. En général c’est un peu moins cher qu’en France mais pas énormément.
J’achète également tout le petit matériel, anode, bacs à peinture, rouleaux, pinceaux, gants, peinture pour l’hélice, papier de verre, ruban de masquage ….
Je m’occupe ensuite de la ligne de flottaison. C’est toujours cet endroit qui est le plus sale, il y a plein de barbe à enlever, de la mousse. Il est midi maintenant, il fait une chaleur épouvantable. Nous partons manger et au retour c’est dialyse et sieste en attendant que le cagnard passe un peu. Vers 15h30 nous prenons un taxi pour aller chercher mon artimon et ma capote. Les filles sont adorables, le travail excellent. Au retour nous nous arrêtons dans un supermarché où il y a de tout. Nous prenons deux ventilateurs car la nuit avec cette énorme chaleur, l’absence de vent et les moustiques nous ne dormons pas.
Je trouve également une perceuse électrique et des forêts. Depuis mon départ de Marseille, je me dis en permanence que j’aurais dû emporter une perceuse. Voilà, il y en a une à bord maintenant.
Pendant que je terminais la ligne de flottaison, Jacky à passé un coup de Karcher sur la sous marine, nous devrions avoir passé au moins la première couche demain soir.
Ma dialyse se termine, je vous laisse là pour aujourd’hui.
A bientôt Jean Louis
13H en France, 19 heures heure du bord,
Sà-wàt-dii, bonjour à tous,
Pour les Anglo-Saxons il y a « He » les hommes, « She » les femmes et « It » les objets. Mais bizarrement ils classent les bateaux dans les « She », les femmes. Et ils donnent toujours des noms de femme à leurs bateaux. Est-ce parce que les hommes tombent facilement amoureux de leur bateau, est ce parce qu’ils sont capables d’y laisser tout leur argent ? C’est vrai que le bateau est très souvent une maîtresse très exigeante.
Pour ma part j’ai plutôt tendance à considérer Harmattan comme faisant partie du sexe male avec son goût pour l’aventure, son besoin de liberté et sa soif de découvrir les océans.
Quoi qu’il en soit, c’est le moment de la toilette. Quel boulot ! Quelle chance également que Jacky soit là. L’opération consistant à racler l’ancien antifouling est très physique, il y a encore passé la matinée. Si j’avais dû le faire moi-même, avec mes capacités physiques bien diminuées, il m’aurait fallu beaucoup plus de temps.
Pendant ce temps je me suis occupé des approvisionnements. Qu’il est efficace le petit Thaïe de chez Volvo Penta Phuket. Lorsque je suis rentré dans le magasin, il m’a tendu une courroie neuve, la bonne. Il m’avait vu arriver en tenant à la main ma vieille courroie. 100€ tout de même, je ne vais pas aller à Marseille pour rendre la pas bonne. Je n’aime pas le gâchis et cela me fâche un peu.
Ensuite je m’occupe de la peinture. Il m’en faut dix litres, j’en trouve en bidons de 2,5 litres, quand la fille m’annonce le prix, 650€, je n’en crois pas mes oreilles, c’est plus cher qu’en France ! Le mythe comme quoi la vie n’est pas chère en Thaïlande est à revoir totalement. En général c’est un peu moins cher qu’en France mais pas énormément.
J’achète également tout le petit matériel, anode, bacs à peinture, rouleaux, pinceaux, gants, peinture pour l’hélice, papier de verre, ruban de masquage ….
Je m’occupe ensuite de la ligne de flottaison. C’est toujours cet endroit qui est le plus sale, il y a plein de barbe à enlever, de la mousse. Il est midi maintenant, il fait une chaleur épouvantable. Nous partons manger et au retour c’est dialyse et sieste en attendant que le cagnard passe un peu. Vers 15h30 nous prenons un taxi pour aller chercher mon artimon et ma capote. Les filles sont adorables, le travail excellent. Au retour nous nous arrêtons dans un supermarché où il y a de tout. Nous prenons deux ventilateurs car la nuit avec cette énorme chaleur, l’absence de vent et les moustiques nous ne dormons pas.
Je trouve également une perceuse électrique et des forêts. Depuis mon départ de Marseille, je me dis en permanence que j’aurais dû emporter une perceuse. Voilà, il y en a une à bord maintenant.
Pendant que je terminais la ligne de flottaison, Jacky à passé un coup de Karcher sur la sous marine, nous devrions avoir passé au moins la première couche demain soir.
Ma dialyse se termine, je vous laisse là pour aujourd’hui.
Tue, 08 Feb 2011 12:00:00 GMT - La liberté 98° 23’ 231E 07°57’ 786N
Tue, 08 Feb 2011 12:00:00 GMT - La liberté 98° 23’ 231E 07°57’ 786N
13H en France, 19 heures heure du bord,
Sà-wàt-dii, bonjour à tous,
Quoi de plus important que la liberté. D’ailleurs la peine maximum qui est censé punir les fautes les plus terribles n’est-t-elle pas dans les pays civilisés la privation totale de liberté. « Liberté », c’est le mot de la langue française que je préfère. C’est pour moi la valeur fondamentale d’une existence réussie. Dans un pays totalitaire je serais prêt à mourir pour obtenir la liberté.
Je ne peux trouver mon épanouissement que dans une liberté totale, la liberté d’expression bien entendu, la liberté d’agir, la liberté de se tromper, la liberté de prendre des risques, la liberté d’espace, la liberté de voyager sans aucunes frontières. Mais cela va bien plus loin, on ne peut être heureux dans un monde libre qu’en prenant soin d’accorder aux autres une liberté absolue, cela s’appelle la tolérance. Rien ne me répugne plus qu’une personne intolérante.
C’est dans la pratique de la voile que j’éprouve au plus haut niveau le sentiment de liberté. Rod Stewart ne chante-t-il pas cette merveilleuse chanson « I am sailing to be free » ? La voile c’est s’affranchir de toutes contraintes, ce n’est pas comme naviguer avec un moteur, il faut du gasoil, il peut tomber en panne … Avec un voilier, on hisse les voiles et c’est parti, on peut naviguer au bout du monde et on ne doit rien à personne. On est aussi libre que l’air, comme l’oiseau qui plane dans les courants ascendants. C’est cette recherche de liberté qui ne me fait aimer que le voyage, la croisière côtière ne m’intéresse pas, la sortie à la journée avec la contrainte de devoir rentrer le soir ce n’est pas pour moi.
Quand on parle de liberté, on ne peut omettre la mère de toutes les libertés, la liberté financière. Il n’y a pas de réelles libertés sans liberté financière, ce n’est qu’une fois libéré des contraintes financières que l’on peut atteindre la plénitude dans ce domaine. Depuis mon adolescence je n’avais qu’un but, atteindre le stade où j’aurais suffisamment de revenus pour ne plus me soucier d’avoir à gagner de l’argent pour vivre. J’ai eu la chance d’avoir une réussite professionnelle qui m’a permis de faire fortune, la chance mais également le travail, j’ai travaillé souvent 16 heures par jours et 7 jours sur 7 pendant de nombreuses années. Je pense que l’on ne peut pas vivre au jour le jour, il faut se projeter très loin et essayer d’organiser son parcourt terrestre, tout simplement pour réussir sa vie.
Quand j’ai appris, il y a une quinzaine d’année, qu’un jour je serais dialysé, cela a été terrible. Je ne connaissais de la dialyse que l’hémodialyse et je savais que je devrais être enfermé, branché sur une machine un jour sur deux. J’ai pensé que ma vie s’arrêterait là.
Fini ma si précieuse liberté, fini mes rêves de voyage et d’aventures, fini ma raison même de vivre.
Et puis j’ai découvert la dialyse péritonéale, je n’ai pas compris immédiatement que c’était « LA » solution, « MA » solution. Aujourd’hui, après plus d’un an et demi de vie sous dialyse, je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi les médias ne se battent pas plus pour faire connaître au grand public cette méthode de dialyse qui apporte réellement la liberté, une liberté totale, finie l’enfermement, fini la punition qu’est la privation de liberté. Cette méthode de dialyse devrait être proposée systématiquement à tous les futurs dialysés, sans arrières pensées mercantiles, les néphrologues devraient être beaucoup plus incisifs sur le fait que seule cette méthode permet de conserver une totale liberté, une qualité de vie égale à une personne non dialysée. L’insuffisance rénale chronique n’est pas un délit, tout le monde à droit à la liberté, cela devrait être la norme.
Pour que cette méthode de dialyse se développe il faudrait que le personnel médical comme le grand public accepte la notion de risque. Que peut valoir une vie où l’on reste enfermé. C’est vrai que l’idéale serait de faire ses dialyse dans une pièce stérile, mais il y a l’idéale et la vie de tous les jours, prenons soin de ne pas boquer les malades chez eux, laissons les vivre leur vie même si c’est au prix de quelques risques. Je suis persuadé que l’hémodialyse est la solution dans un certains nombre de cas, mais la dialyse péritonéale devrait être le choix numéro un pour la majorité des malades.
Ici, les travaux continuent, c’est peinture et mécanique. Peinture pour Jacky, mécanique pour moi. Il fait toujours aussi chaud, 32 degrés dans le bateau à 8 heures du soir ! Travailler dans le compartiment moteur par une telle chaleur est très éprouvant. J’ai ainsi perdu plusieurs litres de sueur dans l’après midi. Peut être une nouvelle méthode de dialyse à développer ? Hier soir nous avons branché chacun notre ventilateur, cela nous à permis de passer enfin une bonne nuit, pas trop chaude et sans moustiques. Nous sommes tellement contents que nous leur avons donné du grade, ce sont maintenant des « climatiseurs ».
Dans un magasin du port j’ai trouvé une rame pour remplacer celle perdue à Koh Lanta.
Voilà pour aujourd’hui.
A bientôt.
Jean Louis
13H en France, 19 heures heure du bord,
Sà-wàt-dii, bonjour à tous,
Quoi de plus important que la liberté. D’ailleurs la peine maximum qui est censé punir les fautes les plus terribles n’est-t-elle pas dans les pays civilisés la privation totale de liberté. « Liberté », c’est le mot de la langue française que je préfère. C’est pour moi la valeur fondamentale d’une existence réussie. Dans un pays totalitaire je serais prêt à mourir pour obtenir la liberté.
Je ne peux trouver mon épanouissement que dans une liberté totale, la liberté d’expression bien entendu, la liberté d’agir, la liberté de se tromper, la liberté de prendre des risques, la liberté d’espace, la liberté de voyager sans aucunes frontières. Mais cela va bien plus loin, on ne peut être heureux dans un monde libre qu’en prenant soin d’accorder aux autres une liberté absolue, cela s’appelle la tolérance. Rien ne me répugne plus qu’une personne intolérante.
C’est dans la pratique de la voile que j’éprouve au plus haut niveau le sentiment de liberté. Rod Stewart ne chante-t-il pas cette merveilleuse chanson « I am sailing to be free » ? La voile c’est s’affranchir de toutes contraintes, ce n’est pas comme naviguer avec un moteur, il faut du gasoil, il peut tomber en panne … Avec un voilier, on hisse les voiles et c’est parti, on peut naviguer au bout du monde et on ne doit rien à personne. On est aussi libre que l’air, comme l’oiseau qui plane dans les courants ascendants. C’est cette recherche de liberté qui ne me fait aimer que le voyage, la croisière côtière ne m’intéresse pas, la sortie à la journée avec la contrainte de devoir rentrer le soir ce n’est pas pour moi.
Quand on parle de liberté, on ne peut omettre la mère de toutes les libertés, la liberté financière. Il n’y a pas de réelles libertés sans liberté financière, ce n’est qu’une fois libéré des contraintes financières que l’on peut atteindre la plénitude dans ce domaine. Depuis mon adolescence je n’avais qu’un but, atteindre le stade où j’aurais suffisamment de revenus pour ne plus me soucier d’avoir à gagner de l’argent pour vivre. J’ai eu la chance d’avoir une réussite professionnelle qui m’a permis de faire fortune, la chance mais également le travail, j’ai travaillé souvent 16 heures par jours et 7 jours sur 7 pendant de nombreuses années. Je pense que l’on ne peut pas vivre au jour le jour, il faut se projeter très loin et essayer d’organiser son parcourt terrestre, tout simplement pour réussir sa vie.
Quand j’ai appris, il y a une quinzaine d’année, qu’un jour je serais dialysé, cela a été terrible. Je ne connaissais de la dialyse que l’hémodialyse et je savais que je devrais être enfermé, branché sur une machine un jour sur deux. J’ai pensé que ma vie s’arrêterait là.
Fini ma si précieuse liberté, fini mes rêves de voyage et d’aventures, fini ma raison même de vivre.
Et puis j’ai découvert la dialyse péritonéale, je n’ai pas compris immédiatement que c’était « LA » solution, « MA » solution. Aujourd’hui, après plus d’un an et demi de vie sous dialyse, je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi les médias ne se battent pas plus pour faire connaître au grand public cette méthode de dialyse qui apporte réellement la liberté, une liberté totale, finie l’enfermement, fini la punition qu’est la privation de liberté. Cette méthode de dialyse devrait être proposée systématiquement à tous les futurs dialysés, sans arrières pensées mercantiles, les néphrologues devraient être beaucoup plus incisifs sur le fait que seule cette méthode permet de conserver une totale liberté, une qualité de vie égale à une personne non dialysée. L’insuffisance rénale chronique n’est pas un délit, tout le monde à droit à la liberté, cela devrait être la norme.
Pour que cette méthode de dialyse se développe il faudrait que le personnel médical comme le grand public accepte la notion de risque. Que peut valoir une vie où l’on reste enfermé. C’est vrai que l’idéale serait de faire ses dialyse dans une pièce stérile, mais il y a l’idéale et la vie de tous les jours, prenons soin de ne pas boquer les malades chez eux, laissons les vivre leur vie même si c’est au prix de quelques risques. Je suis persuadé que l’hémodialyse est la solution dans un certains nombre de cas, mais la dialyse péritonéale devrait être le choix numéro un pour la majorité des malades.
Ici, les travaux continuent, c’est peinture et mécanique. Peinture pour Jacky, mécanique pour moi. Il fait toujours aussi chaud, 32 degrés dans le bateau à 8 heures du soir ! Travailler dans le compartiment moteur par une telle chaleur est très éprouvant. J’ai ainsi perdu plusieurs litres de sueur dans l’après midi. Peut être une nouvelle méthode de dialyse à développer ? Hier soir nous avons branché chacun notre ventilateur, cela nous à permis de passer enfin une bonne nuit, pas trop chaude et sans moustiques. Nous sommes tellement contents que nous leur avons donné du grade, ce sont maintenant des « climatiseurs ».
Dans un magasin du port j’ai trouvé une rame pour remplacer celle perdue à Koh Lanta.
Wed, 09 Feb 2011 12:00:00 GMT - Envie de grand large 98° 23’ 231E 07°57’ 786N
Wed, 09 Feb 2011 12:00:00 GMT - Envie de grand large 98° 23’ 231E 07°57’ 786N
13H en France, 19 heures heure du bord,
Sà-wàt-dii, bonjour à tous,
Super top nos « clims », encore une nuit de repos sous une température idéale et sans moustiques. Cela change vraiment la vie, nous n’en pouvions plus de ne pas dormir.
Ce matin j’ai reçu un mail de mon frère, il est en train de traverser l’Atlantique sur son bateau avec deux équipiers. Ils filent à plus de 7 nœuds de moyenne avec 25 à 30 nœuds de vent. Ils sont déjà au milieu du parcourt. Je les imagine facilement et les envie vraiment. Quel bonheur ces grandes traversée, surtout si le vent souffle bien et que le bateau se régale. Avec Jacky nous n’avons qu’une hâte, c’est de repasser le chenal d’entrée dans le sens inverse, de hisser les voiles et de nous retrouver en pleine mer. C’est comme une drogue, cela devient une addiction, c’est trop de bonheur.
Ce qui me surprend énormément, ce qui me fait me poser de nombreuses questions, c’est que depuis son départ de Marseille ses passagers sont perpétuellement malades et qu’ils sont si chahutés qu’ils prennent des bleus. Pourtant il a eu plusieurs équipages. Son bateau est un Nauticat, très haut sur l’eau avec une quille étroite et de très grands volumes intérieurs. Au port c’est le bateau idéal, avec un salon de pont et une chambre royale avec lit central, mais à la mer je pense que c’est un bateau extrêmement inconfortable, ce n’est pas vraiment un bateau de tour du monde.
Je n’imagine pas un bateau de tour du monde autrement qu’avec une quille longue. D’abord il faut pouvoir passer sur un filet de pèche sans que celui-ci s’accroche dans la quille. En mer de Java, en mer d’Andaman, il y a des milliers de filets de pèche, il est impossible d’éviter toutes les bouées tellement il y en a ou bien alors il ne faut naviguer que de jour et être à la barre continuellement. Ensuite la quille longue apporte une stabilité de route qui rend le bateau confortable. Sur Harmattan, c’est vraiment exceptionnel qu’un équipier (ou le capitaine) soit malade. Il faut ensuite une voilure ramassée, avec des mâts plutôt petits et de longues bômes, et puis un bateau étroit avec des couchettes le long de la coque pour pouvoir se caller à la mer. Les longues traversées doivent être un régal et non une épreuve.
Je crois qu’il faut un bateau très bas sur l’eau de façon à ce que les vagues qui viennent de travers ne puissent pas trop le bousculer. Ainsi les anciens concevaient des bateaux avec une tonture de pont prononcée, c'est-à-dire un avant très haut pour se défendre lorsque l’on remonte au vent, un arrière légèrement relevé pour se défendre des déferlantes venant de l’arrière et un milieu de bateau très bas sur l’eau. C’est comme cela qu’Harmattan est construit, dans les ports les gens sont toujours étonnés qu’il soit le plus bas sur l’eau de tous les bateaux du port. Aujourd’hui les architectes conçoivent des bateaux dont le pont est aussi plat qu’une planche à repasser, c’est bien au port, cela donne du volume intérieur, mais en mer c’est absolument inconfortable.
Quel dommage qu’aucun chantier aujourd’hui ne construise de véritables bateaux de voyage. Traverser les océans sur Harmattan est un véritable régal, le bateau ne se défends pas dans la mer, il compose avec, il se fait plaisir et cela se voit, cela se sent. Je peux passer des heures à le regarder faire. Je crois que la voute arrière est également très importante. C’est elle qui travaille et qui assouplit le mouvement lorsqu’une très grosse houle arrive de l’arrière. Mais aujourd’hui on veut une jupe arrière pour se baigner. On le paye très cher en haute mer. Ici il fait de plus en plus chaud, un peu orageux, pas d’air, c’est éprouvant. Ce matin Jacky a passé la deuxième couche de peinture pendant que je travaillais dans la salle machine. Sur un bateau il y a toujours des surprises et on ne sait jamais où cela va s’arrêter. Mon levier de gaz était extrêmement dur, je démonte et m’aperçois que c’est carrément le levier sur la pompe à injection qui est grippé. Même le gros ressort est incapable de ramener le levier, du coup je n’ai plus de ralenti. Quelques pschitt de WD40, le produit magique, et tout revient en ordre mais j’ai trop tiré sur la manette de gaz qui était débranchée, la voilà bloquée. Je suis obligé de démonter toute la colonne de barre, résultat une matinée de perdue. C’est aussi cela la plaisance.
Ce soir nous avons remonté la capote et l’artimon, Jacky a lavé le bateau, nous sommes fin prêts pour retourner à l’eau. Nous avons rendez vous avec le slip demain matin à 10 heures.
A bientôt.
Jean Louis
13H en France, 19 heures heure du bord,
Sà-wàt-dii, bonjour à tous,
Super top nos « clims », encore une nuit de repos sous une température idéale et sans moustiques. Cela change vraiment la vie, nous n’en pouvions plus de ne pas dormir.
Ce matin j’ai reçu un mail de mon frère, il est en train de traverser l’Atlantique sur son bateau avec deux équipiers. Ils filent à plus de 7 nœuds de moyenne avec 25 à 30 nœuds de vent. Ils sont déjà au milieu du parcourt. Je les imagine facilement et les envie vraiment. Quel bonheur ces grandes traversée, surtout si le vent souffle bien et que le bateau se régale. Avec Jacky nous n’avons qu’une hâte, c’est de repasser le chenal d’entrée dans le sens inverse, de hisser les voiles et de nous retrouver en pleine mer. C’est comme une drogue, cela devient une addiction, c’est trop de bonheur.
Ce qui me surprend énormément, ce qui me fait me poser de nombreuses questions, c’est que depuis son départ de Marseille ses passagers sont perpétuellement malades et qu’ils sont si chahutés qu’ils prennent des bleus. Pourtant il a eu plusieurs équipages. Son bateau est un Nauticat, très haut sur l’eau avec une quille étroite et de très grands volumes intérieurs. Au port c’est le bateau idéal, avec un salon de pont et une chambre royale avec lit central, mais à la mer je pense que c’est un bateau extrêmement inconfortable, ce n’est pas vraiment un bateau de tour du monde.
Je n’imagine pas un bateau de tour du monde autrement qu’avec une quille longue. D’abord il faut pouvoir passer sur un filet de pèche sans que celui-ci s’accroche dans la quille. En mer de Java, en mer d’Andaman, il y a des milliers de filets de pèche, il est impossible d’éviter toutes les bouées tellement il y en a ou bien alors il ne faut naviguer que de jour et être à la barre continuellement. Ensuite la quille longue apporte une stabilité de route qui rend le bateau confortable. Sur Harmattan, c’est vraiment exceptionnel qu’un équipier (ou le capitaine) soit malade. Il faut ensuite une voilure ramassée, avec des mâts plutôt petits et de longues bômes, et puis un bateau étroit avec des couchettes le long de la coque pour pouvoir se caller à la mer. Les longues traversées doivent être un régal et non une épreuve.
Je crois qu’il faut un bateau très bas sur l’eau de façon à ce que les vagues qui viennent de travers ne puissent pas trop le bousculer. Ainsi les anciens concevaient des bateaux avec une tonture de pont prononcée, c'est-à-dire un avant très haut pour se défendre lorsque l’on remonte au vent, un arrière légèrement relevé pour se défendre des déferlantes venant de l’arrière et un milieu de bateau très bas sur l’eau. C’est comme cela qu’Harmattan est construit, dans les ports les gens sont toujours étonnés qu’il soit le plus bas sur l’eau de tous les bateaux du port. Aujourd’hui les architectes conçoivent des bateaux dont le pont est aussi plat qu’une planche à repasser, c’est bien au port, cela donne du volume intérieur, mais en mer c’est absolument inconfortable.
Quel dommage qu’aucun chantier aujourd’hui ne construise de véritables bateaux de voyage. Traverser les océans sur Harmattan est un véritable régal, le bateau ne se défends pas dans la mer, il compose avec, il se fait plaisir et cela se voit, cela se sent. Je peux passer des heures à le regarder faire. Je crois que la voute arrière est également très importante. C’est elle qui travaille et qui assouplit le mouvement lorsqu’une très grosse houle arrive de l’arrière. Mais aujourd’hui on veut une jupe arrière pour se baigner. On le paye très cher en haute mer. Ici il fait de plus en plus chaud, un peu orageux, pas d’air, c’est éprouvant. Ce matin Jacky a passé la deuxième couche de peinture pendant que je travaillais dans la salle machine. Sur un bateau il y a toujours des surprises et on ne sait jamais où cela va s’arrêter. Mon levier de gaz était extrêmement dur, je démonte et m’aperçois que c’est carrément le levier sur la pompe à injection qui est grippé. Même le gros ressort est incapable de ramener le levier, du coup je n’ai plus de ralenti. Quelques pschitt de WD40, le produit magique, et tout revient en ordre mais j’ai trop tiré sur la manette de gaz qui était débranchée, la voilà bloquée. Je suis obligé de démonter toute la colonne de barre, résultat une matinée de perdue. C’est aussi cela la plaisance.
Ce soir nous avons remonté la capote et l’artimon, Jacky a lavé le bateau, nous sommes fin prêts pour retourner à l’eau. Nous avons rendez vous avec le slip demain matin à 10 heures.
Thu, 10 Feb 2011 12:00:00 GMT - Fin de l’escale technique 98° 23’ 231E 07°57’ 786N
Thu, 10 Feb 2011 12:00:00 GMT - Fin de l’escale technique 98° 23’ 231E 07°57’ 786N
13H en France, 19 heures heure du bord,
Sà-wàt-dii, bonjour à tous,
C’est la fin de l’escale technique, nous voici enfin de retour à l’eau. A 9h30 ce matin les employés du port ont mis Harmattan dans le slip et nous ont laissé le temps de terminer la peinture sous les patins et les endroits où reposait le bateau. A 11h ils sont revenus et après un « vol » de 10 minutes, ce fut la mise à l’eau. Harmattan était tout content et nous aussi. Puis le moment tant attendu de la remise en marche du moteur après le changement de courroie de distribution est arrivé. J’ai actionné la clef et il s’est mis à tourner gentiment, c’était le bonheur absolu.
Ici on ne peut quitter la marina quand on le veut, il faut faire avec la marée. L’amplitude du marnage est d’environ 3 m et la marina est construite à l’intérieur des terres. Un chenal a été creusé sur 2 kilomètres environ, il donne 2,7 m à marée haute. On ne peut donc sortir qu’à marée haute. C’était trop juste pour cet après midi. Nous avons donc planifié notre départ pour demain à 15 heures, quand la marée sera au plus haut. Nous bénéficierons ensuite du fort vent de mousson de l’après midi qui va nous pousser pour sortir de la grande baie. Nous devrons faire du sud pendant une quinzaine de mille avant de contourner la pointe de la presqu’île de Phuket et partir Nord Ouest pour les îles Andaman.
Notre prochaine étape est Port Blair dans les Andaman du sud. Le pays des chasseurs de tête comme l’écrivait Marco Polo. Environ 400 milles à parcourir dans la mer Andaman, poussé par un vent de travers de Nord Est j’espère. Les îles Andaman dépendent administrativement de l’Inde tout comme leurs voisines du sud, les îles Nicobar qu’il est interdit de visiter. Ce sont des îles sauvages où vivent les peuples les plus isolés de la planète. Ainsi les Sentinelles qui vivent sur l’île éponyme ne seraient plus qu’une cinquantaine d’individus. Très sauvages ils refusent toutes visites et accueil ceux qui voudraient s’y risquer avec une volée de flèches.
Cet après midi nous avons fait les courses, nous avons prévu 15 jours pour rejoindre Pondichéry au sud est de l’Inde. Après les îles Andaman il faudra encore compter 750 miles nautiques pour la traversée du golfe du Bengale. Il nous fallait du gaz, il y a ici une station de remplissage. C’est impressionnant, 16 bouteilles de tout format peuvent être traitées simultanément. Chaque poste se compose d’une balance, une balance antique avec un poids que l’on déplace sur une règle. L’employé à mis le poids sur deux kilos, la contenance de chacune de mes bouteilles, il a vissé le raccord ad hoc et les bouteilles se sont remplie en un rien de temps. Coût : deux euros pour 4 kg de gaz!
Notre taxi préféré, un pickup Isuzu double cabine nous à emmené au gaz puis au supermarché. Il nous a attendus avant de nous ramener. Il est équipé d’un lecteur de DVD avec un écran et d’une sono haut de gamme. Nous sommes rentrés avec les Eagle qui jouaient et chantaient avec beaucoup de décibels ce morceau universelle, qui rallie toutes les générations, « Hôtel California »
Quel voyage merveilleux, en deux mois de temps nous en auront vu des pays magnifiques, nous en auront hissé des pavillons, nous en auront utilisé des monnaies !
Cet après midi, pendant les courses je reçois un coup de téléphone de Régis Picard qui s’occupe de la rubrique « Les Grand Aventuriers » sur France Info. L’interview que nous avons réalisée par téléphone passera sur la radio ce samedi ou le suivant. Merci à France Info, c’est encore une occasion de parler de cette méthode de dialyse trop peu connue qui apporte une totale liberté.
A bientôt.
Jean Louis
13H en France, 19 heures heure du bord,
Sà-wàt-dii, bonjour à tous,
C’est la fin de l’escale technique, nous voici enfin de retour à l’eau. A 9h30 ce matin les employés du port ont mis Harmattan dans le slip et nous ont laissé le temps de terminer la peinture sous les patins et les endroits où reposait le bateau. A 11h ils sont revenus et après un « vol » de 10 minutes, ce fut la mise à l’eau. Harmattan était tout content et nous aussi. Puis le moment tant attendu de la remise en marche du moteur après le changement de courroie de distribution est arrivé. J’ai actionné la clef et il s’est mis à tourner gentiment, c’était le bonheur absolu.
Ici on ne peut quitter la marina quand on le veut, il faut faire avec la marée. L’amplitude du marnage est d’environ 3 m et la marina est construite à l’intérieur des terres. Un chenal a été creusé sur 2 kilomètres environ, il donne 2,7 m à marée haute. On ne peut donc sortir qu’à marée haute. C’était trop juste pour cet après midi. Nous avons donc planifié notre départ pour demain à 15 heures, quand la marée sera au plus haut. Nous bénéficierons ensuite du fort vent de mousson de l’après midi qui va nous pousser pour sortir de la grande baie. Nous devrons faire du sud pendant une quinzaine de mille avant de contourner la pointe de la presqu’île de Phuket et partir Nord Ouest pour les îles Andaman.
Notre prochaine étape est Port Blair dans les Andaman du sud. Le pays des chasseurs de tête comme l’écrivait Marco Polo. Environ 400 milles à parcourir dans la mer Andaman, poussé par un vent de travers de Nord Est j’espère. Les îles Andaman dépendent administrativement de l’Inde tout comme leurs voisines du sud, les îles Nicobar qu’il est interdit de visiter. Ce sont des îles sauvages où vivent les peuples les plus isolés de la planète. Ainsi les Sentinelles qui vivent sur l’île éponyme ne seraient plus qu’une cinquantaine d’individus. Très sauvages ils refusent toutes visites et accueil ceux qui voudraient s’y risquer avec une volée de flèches.
Cet après midi nous avons fait les courses, nous avons prévu 15 jours pour rejoindre Pondichéry au sud est de l’Inde. Après les îles Andaman il faudra encore compter 750 miles nautiques pour la traversée du golfe du Bengale. Il nous fallait du gaz, il y a ici une station de remplissage. C’est impressionnant, 16 bouteilles de tout format peuvent être traitées simultanément. Chaque poste se compose d’une balance, une balance antique avec un poids que l’on déplace sur une règle. L’employé à mis le poids sur deux kilos, la contenance de chacune de mes bouteilles, il a vissé le raccord ad hoc et les bouteilles se sont remplie en un rien de temps. Coût : deux euros pour 4 kg de gaz!
Notre taxi préféré, un pickup Isuzu double cabine nous à emmené au gaz puis au supermarché. Il nous a attendus avant de nous ramener. Il est équipé d’un lecteur de DVD avec un écran et d’une sono haut de gamme. Nous sommes rentrés avec les Eagle qui jouaient et chantaient avec beaucoup de décibels ce morceau universelle, qui rallie toutes les générations, « Hôtel California »
Quel voyage merveilleux, en deux mois de temps nous en auront vu des pays magnifiques, nous en auront hissé des pavillons, nous en auront utilisé des monnaies !
Cet après midi, pendant les courses je reçois un coup de téléphone de Régis Picard qui s’occupe de la rubrique « Les Grand Aventuriers » sur France Info. L’interview que nous avons réalisée par téléphone passera sur la radio ce samedi ou le suivant. Merci à France Info, c’est encore une occasion de parler de cette méthode de dialyse trop peu connue qui apporte une totale liberté.
Wed, 11 Feb 2011 12:00:00 GMT - Adieu la Thaïlande 98° 17’E 07°46’N
Wed, 11 Feb 2011 12:00:00 GMT - Adieu la Thaïlande 98° 17’E 07°46’N
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Adieu la Thaïlande, adieu Phuket ! C’est avec un peu de tristesse que je quitte ce pays où je me sens si bien. De tous les pays d’Asie où j’ai pu m’arrêter, c’est celui-ci qui remporte tout mes suffrages. Que je me sentais bien ici. Le niveau de vie y est très acceptable, il suffit de se mettre au bord d’une route et regarder les véhicules passer, il y a énormément de belles voitures récentes. Les gens sont gentils et très souriants, les filles sont belles, le peuple est au travail, on ne voit pas de gens traîner ou attendre que le temps passe.
Nous avons déjà pris nos habitudes, nous déjeunons tous les midis au même restaurant sur le quai et tous les soirs à la petite pizzéria du port. Lorsque nous arrivons les filles nous accueil avec de grands sourires et elles savent exactement quoi nous servir. Nous sommes un peu chouchoutés et c’est bon.
Du coup c’est un peu avec tristesse que je quitte cet endroit si sympathique. Ce matin nous nous sommes rendus à Ao Chalong pour faire les formalités de sortie, la « Clearance out ». Que de paperasses à remplir, et il faut encore payer. La marée est à 15 heures, nous prenons un peu d’avance et quittons le quai à 14 heures pour nous arrêter à la station faire le plein de gasoil. 338 litres pour 12400 bath, l’équivalent de 300 euros environ.
Je vais payer à la capitainerie, la petite mignonne me demande si je pars, je lui réponds que oui, elle parle avec sa copine dans leur langue et elles rigolent. La copine parle un peu français, elle me dit alors « Elle veut partir avec vous ». « Pas de problème, j’ai une petite place à bord ». Je paye mon gasoil puis je dois partir « You come with me », elle me regarde un peu triste et comprends que ce n’est pas sérieux puis on rigole, c’est aussi cela la Thaïlande. Un homme seul, d’âge mur est une proie pour toutes ces demoiselles. Incroyable le nombre de couples ici dont l’homme, un occidental à plus de 50 ans et la fille, une Thaïe n’a pas 30 ans. Pourtant lorsqu’on leur demande si elles sont heureuses ici elles répondent que oui, elles sont heureuses.
Vient ensuite l’épreuve de la passe de sortie. Il est maintenant 14h45, la haute mer est à 15 heures. Nous embouquons la passe de sortie mais dès le départ nous nous échouons, il nous faut manœuvrer un bon moment pour pouvoir repartir. Par moment le moteur à fond, nous n’avançons qu’à un nœud en repoussant la vase. Nous nous échouons de nombreuses fois avant d’atteindre la mer libre.
Il n’y a pas de vent, le soleil est de plomb et la mer plate comme un lac. C’est donc au moteur que nous remontons la côte intérieure de la péninsule. Nous constatons immédiatement les effets du carénage, moteur à 1800 tours nous filons à 6 nœuds.
Ce soir nous allons nous arrêter devant la plage de Patong, sur la côte ouest de la presqu’île car Jacky veut connaître ce haut lieu du tourisme.
Ce matin à l’immigration j’ai croisé un couple de Français avec leurs deux enfants, ils sont partis de la Réunion il y a deux ans et ils y retournent maintenant, nous devrions nous y retrouver fin mai lors de mon passage. J’ai reçu également le « journal de Néos » d’Olivier Masurel que j’ai rencontré sur un quai à Singapour, il est maintenant à Bali, cela me rappel de nombreux souvenirs. C’est cela également le voyage, on fait des rencontres puis on s’écrit des mails puis on fini par s’oublier pour peut être se retrouver un jour dans un port à l’autre bout du monde.
Voilà pour aujourd’hui. A bientôt.
Jean Louis
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Adieu la Thaïlande, adieu Phuket ! C’est avec un peu de tristesse que je quitte ce pays où je me sens si bien. De tous les pays d’Asie où j’ai pu m’arrêter, c’est celui-ci qui remporte tout mes suffrages. Que je me sentais bien ici. Le niveau de vie y est très acceptable, il suffit de se mettre au bord d’une route et regarder les véhicules passer, il y a énormément de belles voitures récentes. Les gens sont gentils et très souriants, les filles sont belles, le peuple est au travail, on ne voit pas de gens traîner ou attendre que le temps passe.
Nous avons déjà pris nos habitudes, nous déjeunons tous les midis au même restaurant sur le quai et tous les soirs à la petite pizzéria du port. Lorsque nous arrivons les filles nous accueil avec de grands sourires et elles savent exactement quoi nous servir. Nous sommes un peu chouchoutés et c’est bon.
Du coup c’est un peu avec tristesse que je quitte cet endroit si sympathique. Ce matin nous nous sommes rendus à Ao Chalong pour faire les formalités de sortie, la « Clearance out ». Que de paperasses à remplir, et il faut encore payer. La marée est à 15 heures, nous prenons un peu d’avance et quittons le quai à 14 heures pour nous arrêter à la station faire le plein de gasoil. 338 litres pour 12400 bath, l’équivalent de 300 euros environ.
Je vais payer à la capitainerie, la petite mignonne me demande si je pars, je lui réponds que oui, elle parle avec sa copine dans leur langue et elles rigolent. La copine parle un peu français, elle me dit alors « Elle veut partir avec vous ». « Pas de problème, j’ai une petite place à bord ». Je paye mon gasoil puis je dois partir « You come with me », elle me regarde un peu triste et comprends que ce n’est pas sérieux puis on rigole, c’est aussi cela la Thaïlande. Un homme seul, d’âge mur est une proie pour toutes ces demoiselles. Incroyable le nombre de couples ici dont l’homme, un occidental à plus de 50 ans et la fille, une Thaïe n’a pas 30 ans. Pourtant lorsqu’on leur demande si elles sont heureuses ici elles répondent que oui, elles sont heureuses.
Vient ensuite l’épreuve de la passe de sortie. Il est maintenant 14h45, la haute mer est à 15 heures. Nous embouquons la passe de sortie mais dès le départ nous nous échouons, il nous faut manœuvrer un bon moment pour pouvoir repartir. Par moment le moteur à fond, nous n’avançons qu’à un nœud en repoussant la vase. Nous nous échouons de nombreuses fois avant d’atteindre la mer libre.
Il n’y a pas de vent, le soleil est de plomb et la mer plate comme un lac. C’est donc au moteur que nous remontons la côte intérieure de la péninsule. Nous constatons immédiatement les effets du carénage, moteur à 1800 tours nous filons à 6 nœuds.
Ce soir nous allons nous arrêter devant la plage de Patong, sur la côte ouest de la presqu’île car Jacky veut connaître ce haut lieu du tourisme.
Ce matin à l’immigration j’ai croisé un couple de Français avec leurs deux enfants, ils sont partis de la Réunion il y a deux ans et ils y retournent maintenant, nous devrions nous y retrouver fin mai lors de mon passage. J’ai reçu également le « journal de Néos » d’Olivier Masurel que j’ai rencontré sur un quai à Singapour, il est maintenant à Bali, cela me rappel de nombreux souvenirs. C’est cela également le voyage, on fait des rencontres puis on s’écrit des mails puis on fini par s’oublier pour peut être se retrouver un jour dans un port à l’autre bout du monde.
Voilà pour aujourd’hui. A bientôt.
Jean Louis
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"Incroyable!!!!!!!!! que vous ayez pu résister aux douces et jolies Thaie. Moi j’aurais pas pu, je trrouve en plus qu’il faut consommer local..... Je plaisante, vous êtes un homme marié. Un saint, comme Robert d’Arbrissel, le fondateur de l’abbaye de Fontevrault qui pour apprendre à résister à la tentation s’isolait dans les clairières en compagnie de jolies femmes. Votre comparatif sur vos bateaux respectif avec votre frère m’a bien plu, les bateaux dans l’eau et les bateaux sur l’eau. Votre avis sur ces pays d’Asie du Sud Est rejoint le mien à 35 ans d’écart, Accueil, développement, J’ai pensé la même chose de ces pays et la Thailande était mon préféré. J’ai fini la carlingue du bateau, Les lisses et les membrures sont solidaires par l’epoxy. Je suis en phase d’achat de cèdre rouge pour latter la coque, j’apprends, c’est passionnant. Andaman et Nicobar, je voulais y aller, interdit à l’époque, je crois me souvenir qu’il y a un bagne redouté dans une de ces iles. Bon vent au Capitaine et à l’équipage, Jacky aura bien pensé embarquer au moins une cuisinière Thaie, juste une cuisinière. " Envoyé par Hubert le 12-02-2011 à 08:08
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"marion ma petite fille fait un stage à la reunion jecroise les doigts pour que vous lpuissiez la voir elle est ravissante elle pediatre on en reparlera tous mes petits enfants vous suivent par la pensée comment va ton jean louis ,? bonne continuationroselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 12-02-2011 à 10:26
Fri, 12 Feb 2011 12:00:00 GMT - En route pour les îles Andaman 96° 46’E 08°56’N
Fri, 12 Feb 2011 12:00:00 GMT - En route pour les îles Andaman 96° 46’E 08°56’N
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Nous voici donc en route pour les îles Andaman à 400 miles de Phuket, trois à quatre jours de mer. La chaleur est absolument intenable et il n’y a aucun souffle d’air. La mer est un lac, nous avançons gentiment à 4,8 nœuds, moteur à 1200 tours au ralenti accéléré. La vie s’écoule doucement, après une nuit de veille au milieu des pêcheurs, nous somnolons dans le cockpit ou bien à l’intérieur du bateau où il fait moins chaud même si le thermomètre indique quand même 32 degrés.
Hier soir nous avons fait un stop dans la baie de Patong. Lorsque nous sommes arrivés il y avait dans la baie un énorme paquebot de croisières. Comme je m’y attendais ce n’était pas terrible, un endroit à touristes avec une foultitude de petites boutiques pour touristes bas de gamme. Pas de restaurants sympas sur la plage, nous avons quand même trouvé un « grill » où nous avons pu déguster de merveilleux steaks, ce qui ne nous était pas arrivé depuis plus d’un mois. Le challenge était de parcourir à la rame les 500 mètres nous séparant de la plage. Au retour le ventre plein c’était plus facile.
Ce matin nous avons été accompagnés un moment par un groupe de dauphins. Avec Jacky nous nous entendons bien, cela fait des années que nous naviguons ensembles et il n’y a jamais de heurts. En général je mets la table et prépare le repas, Jacky de son côté fait le café et la vaisselle mais cela n’est pas immuable, nous ne nous posons pas de questions, on fait comme ça vient. Maintenant qu’il n’y a plus de pêcheurs, que nous sommes en pleine mer, tout va bien, c’est le bonheur absolu. Dans le bateau nous avons un peu de musique, en ce moment c’est un enregistrement de Chérie FM qui date d’une année. Cela fait drôle au moment des informations qui ne sont plus d’actualité.
Nous partons maintenant vers l’Inde puisque les îles Andaman sont administrées par l’Inde. Ce n’est plus vraiment l’Asie, cela va être encore différent. Que j’ai aimé l’Asie, je n’ai pas encore parlé de cette culture de la gentillesse et du respect. Quand vous rentrez dans un restaurant ou bien quand vous repartez, dans les boutiques, un peu partout, un geste essentiellement féminin m’a profondément marqué. La fille joint ses deux mains sous son menton et baisse la tête en se voutant légèrement. Souvent, pour montrer un respect encore plus grand vis-à-vis de l’autre, pour vous honorer encore un peu plus, elle recule de quelques pas et recommence. Quelle sensation exquise ! Que d’honneurs ! Cela change tout et la relation qui commence, même si ce n’est que pour un simple repas est tout autre que celle démarrée par un « Deux couverts ? » jeté par une voie éraillée dans les brasseries Parisiennes.
Aujourd’hui c’était samedi. Nous avons eu droit après le café aux « biscuits ». Avec Jacky nous plaisantons là-dessus. C’est le bateau Néos, ils se sont fait arraisonner par un bateau de pécheur au large de l’île Indonésienne de Bangka, l’un deux, certainement descendant des pirates de ces dernières années a sauté à bord de leur bateau en demandant avec insistance « Biscuit ». Olivier et Pascaline lui ont gentiment offert un paquet de biscuits. Par précaution, en plus de notre bouteille de Whisky nous avons emporté un paquet de gâteaux.
Voilà pour aujourd’hui, 93 miles sur la route surface depuis la baie de Patong, encore 285 miles pour Port Blair.
A bientôt.
Jean Louis
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Nous voici donc en route pour les îles Andaman à 400 miles de Phuket, trois à quatre jours de mer. La chaleur est absolument intenable et il n’y a aucun souffle d’air. La mer est un lac, nous avançons gentiment à 4,8 nœuds, moteur à 1200 tours au ralenti accéléré. La vie s’écoule doucement, après une nuit de veille au milieu des pêcheurs, nous somnolons dans le cockpit ou bien à l’intérieur du bateau où il fait moins chaud même si le thermomètre indique quand même 32 degrés.
Hier soir nous avons fait un stop dans la baie de Patong. Lorsque nous sommes arrivés il y avait dans la baie un énorme paquebot de croisières. Comme je m’y attendais ce n’était pas terrible, un endroit à touristes avec une foultitude de petites boutiques pour touristes bas de gamme. Pas de restaurants sympas sur la plage, nous avons quand même trouvé un « grill » où nous avons pu déguster de merveilleux steaks, ce qui ne nous était pas arrivé depuis plus d’un mois. Le challenge était de parcourir à la rame les 500 mètres nous séparant de la plage. Au retour le ventre plein c’était plus facile.
Ce matin nous avons été accompagnés un moment par un groupe de dauphins. Avec Jacky nous nous entendons bien, cela fait des années que nous naviguons ensembles et il n’y a jamais de heurts. En général je mets la table et prépare le repas, Jacky de son côté fait le café et la vaisselle mais cela n’est pas immuable, nous ne nous posons pas de questions, on fait comme ça vient. Maintenant qu’il n’y a plus de pêcheurs, que nous sommes en pleine mer, tout va bien, c’est le bonheur absolu. Dans le bateau nous avons un peu de musique, en ce moment c’est un enregistrement de Chérie FM qui date d’une année. Cela fait drôle au moment des informations qui ne sont plus d’actualité.
Nous partons maintenant vers l’Inde puisque les îles Andaman sont administrées par l’Inde. Ce n’est plus vraiment l’Asie, cela va être encore différent. Que j’ai aimé l’Asie, je n’ai pas encore parlé de cette culture de la gentillesse et du respect. Quand vous rentrez dans un restaurant ou bien quand vous repartez, dans les boutiques, un peu partout, un geste essentiellement féminin m’a profondément marqué. La fille joint ses deux mains sous son menton et baisse la tête en se voutant légèrement. Souvent, pour montrer un respect encore plus grand vis-à-vis de l’autre, pour vous honorer encore un peu plus, elle recule de quelques pas et recommence. Quelle sensation exquise ! Que d’honneurs ! Cela change tout et la relation qui commence, même si ce n’est que pour un simple repas est tout autre que celle démarrée par un « Deux couverts ? » jeté par une voie éraillée dans les brasseries Parisiennes.
Aujourd’hui c’était samedi. Nous avons eu droit après le café aux « biscuits ». Avec Jacky nous plaisantons là-dessus. C’est le bateau Néos, ils se sont fait arraisonner par un bateau de pécheur au large de l’île Indonésienne de Bangka, l’un deux, certainement descendant des pirates de ces dernières années a sauté à bord de leur bateau en demandant avec insistance « Biscuit ». Olivier et Pascaline lui ont gentiment offert un paquet de biscuits. Par précaution, en plus de notre bouteille de Whisky nous avons emporté un paquet de gâteaux.
Voilà pour aujourd’hui, 93 miles sur la route surface depuis la baie de Patong, encore 285 miles pour Port Blair.
Sat, 13 Feb 2011 12:00:00 GMT - Pétole et grains 95° 12’E 10°00’N
Sat, 13 Feb 2011 12:00:00 GMT - Pétole et grains 95° 12’E 10°00’N
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Ce matin c’est pétole et grains. La nuit s’est passée tout en douceur, très peu d’alarmes, j’ai pu bien me reposer. Jacky a, quant à lui, fait une nuit complète. La mer d’Andaman est assez fréquentée, des cargos la traverse de part en part et l’on en croise régulièrement. Au milieu de la nuit il y avait un peu de mer puis tout s’est calmé à nouveau. J’ai déroulé le génois de nombreuses fois mais il n’y a rien à faire, le vent ne tiens jamais, je dois l’enrouler à nouveau très vite. Nous sommes donc au moteur depuis le départ. Quelle molasse cet océan Indien ! Ici pas besoin de bateau très marin, une bassine avec un bon moteur suffirait amplement. Depuis que je suis entré dans l’océan Indien, au détroit de Torres, je n’ai pratiquement plus utilisé mes voiles, c’est moteur 24 heures sur 24.
Par moment j’aimerai retrouver cette grosse houle du Pacifique et ce vent entre 30 et 35 nœuds qui propulsait Harmattan entre 8 et 9 nœuds. Peut être aurais je de bonnes conditions pour descendre à la Réunion, en tout cas je l’espère car c’est tellement agréable une grande chevauchée comme celle que j’ai connue entre les Galápagos et les Marquises.
Jacky est beaucoup plus fort pour attraper des coups de soleil que des poissons. Aucun d’entre eux n’est monté à bord depuis …. les côtes du Maroc !!!!!! Moi je ne pêche pas mais Jacky adore, il faut bien reconnaître que le succès n’est pas la.
Je ne suis pas très poisson mais un filet de daurade coryphène ou bien un steak de thon à la mode provençale de temps à autre ne me déplairait pas.
A 10 heures, enfin un peu de vent de travers, pas plus que force 3 mais nous pouvons couper le moteur et le bateau marche à plus de 6 nœuds. Malheureusement cela ne tiens pas, à midi il faut relancer le moteur sous les orages. Nous finissons par trouver un compromis voile et moteur qui nous permet 6,5 nœuds de vitesse surface mais uniquement 5 nœuds de vitesse fond car nous avons un courant contraire de 1,5 nœuds. Puis dans l’après midi nous pouvons à nouveau couper le moteur pendant une heure.
Puisqu’aujourd’hui il n se passe pas grand-chose, je vais vous parler de ces lampions que j’ai vu dans le ciel de la baie de Patong. Ce sont de grands sacs inversés, en tissu léger mais un peu rigide, d’environ 60 centimètres de diamètre et un mètre de haut. A la base, un cercle en fil de métal avec trois rayons tiens l’ouverture, au centre des rayons un serpentin qui une fois allumé produit une flamme importante pendant de très nombreuses minutes. Comme il n’y a absolument pas de vent, ces montgolfières improvisées atteignent des altitudes de plusieurs centaines de mètres, tel de gros lampions qui montent dans le ciel.
Nous espérons arriver à Port Blair mardi matin et passer un jour ou deux sur place. Un peu de balade, des petits restaurants et nous repartons pour Chenai, l’ancienne Madras, la capital du Tamil Nadu, cette région qui couvre tout le sud est de la péninsule indienne. Nous avons pris la décision de laisser le bateau à Chenai et de voyager un peu dans le pays en empruntant les trains express. Nous aimerions visiter Bangalore, la silicone vallée du Karnataka, Kochi (Cochin), la capital du Kerala et puis cette ville mythique pour nous autre Français qu’est Pondichéry. Entre Port Blair et Chenai, il y a encore 700 miles, soit une semaine de mer avec les conditions actuelles.
Ce matin, la deuxième bouteille de gaz remplie à Singapour a elle aussi rendue l’âme. Je me suis fait avoir, je pense qu’on ne m’a mis que 500gr de gaz par bouteille, je suis tombé sur des filous. Je n’aurai pas de problèmes avec celles remplies à Phuket car j’ai été moi-même à la station. Je suis maintenant très vigilant et je remplie mes bouteilles dès que c’est possible.
Avec tous ces orages la température s’est énormément rafraichie et l’on est bien mieux. Dans le bateau le thermomètre affiche maintenant 25 degrés et c’est le bonheur.
113 miles depuis hier soir, à 175 miles de Port Blair. A demain
Jean Louis
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Ce matin c’est pétole et grains. La nuit s’est passée tout en douceur, très peu d’alarmes, j’ai pu bien me reposer. Jacky a, quant à lui, fait une nuit complète. La mer d’Andaman est assez fréquentée, des cargos la traverse de part en part et l’on en croise régulièrement. Au milieu de la nuit il y avait un peu de mer puis tout s’est calmé à nouveau. J’ai déroulé le génois de nombreuses fois mais il n’y a rien à faire, le vent ne tiens jamais, je dois l’enrouler à nouveau très vite. Nous sommes donc au moteur depuis le départ. Quelle molasse cet océan Indien ! Ici pas besoin de bateau très marin, une bassine avec un bon moteur suffirait amplement. Depuis que je suis entré dans l’océan Indien, au détroit de Torres, je n’ai pratiquement plus utilisé mes voiles, c’est moteur 24 heures sur 24.
Par moment j’aimerai retrouver cette grosse houle du Pacifique et ce vent entre 30 et 35 nœuds qui propulsait Harmattan entre 8 et 9 nœuds. Peut être aurais je de bonnes conditions pour descendre à la Réunion, en tout cas je l’espère car c’est tellement agréable une grande chevauchée comme celle que j’ai connue entre les Galápagos et les Marquises.
Jacky est beaucoup plus fort pour attraper des coups de soleil que des poissons. Aucun d’entre eux n’est monté à bord depuis …. les côtes du Maroc !!!!!! Moi je ne pêche pas mais Jacky adore, il faut bien reconnaître que le succès n’est pas la.
Je ne suis pas très poisson mais un filet de daurade coryphène ou bien un steak de thon à la mode provençale de temps à autre ne me déplairait pas.
A 10 heures, enfin un peu de vent de travers, pas plus que force 3 mais nous pouvons couper le moteur et le bateau marche à plus de 6 nœuds. Malheureusement cela ne tiens pas, à midi il faut relancer le moteur sous les orages. Nous finissons par trouver un compromis voile et moteur qui nous permet 6,5 nœuds de vitesse surface mais uniquement 5 nœuds de vitesse fond car nous avons un courant contraire de 1,5 nœuds. Puis dans l’après midi nous pouvons à nouveau couper le moteur pendant une heure.
Puisqu’aujourd’hui il n se passe pas grand-chose, je vais vous parler de ces lampions que j’ai vu dans le ciel de la baie de Patong. Ce sont de grands sacs inversés, en tissu léger mais un peu rigide, d’environ 60 centimètres de diamètre et un mètre de haut. A la base, un cercle en fil de métal avec trois rayons tiens l’ouverture, au centre des rayons un serpentin qui une fois allumé produit une flamme importante pendant de très nombreuses minutes. Comme il n’y a absolument pas de vent, ces montgolfières improvisées atteignent des altitudes de plusieurs centaines de mètres, tel de gros lampions qui montent dans le ciel.
Nous espérons arriver à Port Blair mardi matin et passer un jour ou deux sur place. Un peu de balade, des petits restaurants et nous repartons pour Chenai, l’ancienne Madras, la capital du Tamil Nadu, cette région qui couvre tout le sud est de la péninsule indienne. Nous avons pris la décision de laisser le bateau à Chenai et de voyager un peu dans le pays en empruntant les trains express. Nous aimerions visiter Bangalore, la silicone vallée du Karnataka, Kochi (Cochin), la capital du Kerala et puis cette ville mythique pour nous autre Français qu’est Pondichéry. Entre Port Blair et Chenai, il y a encore 700 miles, soit une semaine de mer avec les conditions actuelles.
Ce matin, la deuxième bouteille de gaz remplie à Singapour a elle aussi rendue l’âme. Je me suis fait avoir, je pense qu’on ne m’a mis que 500gr de gaz par bouteille, je suis tombé sur des filous. Je n’aurai pas de problèmes avec celles remplies à Phuket car j’ai été moi-même à la station. Je suis maintenant très vigilant et je remplie mes bouteilles dès que c’est possible.
Avec tous ces orages la température s’est énormément rafraichie et l’on est bien mieux. Dans le bateau le thermomètre affiche maintenant 25 degrés et c’est le bonheur.
113 miles depuis hier soir, à 175 miles de Port Blair. A demain
Mon, 14 Feb 2011 12:00:00 GMT - Les « Négritos » des îles Andaman 93° 36’E 11°05’N
Mon, 14 Feb 2011 12:00:00 GMT - Les « Négritos » des îles Andaman 93° 36’E 11°05’N
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Les îles Andaman forment avec les îles Nicobar un arc de cercle entre l’île de Sumatra et les deltas de l’Irrawaddy. Cet arc de cercle orienté nord sud dans la baie du Bengale est constitué des sommets émergeants d’un ancien passage qui reliait l’île de Sumatra au continent. L’ensemble des îles Andaman représente plus de 200 îles et îlots mais seules quelques îles ont une surface conséquente. Il s’agit des petites Andaman au sud et des grandes Andaman au nord, elles même constituées de la « South Andaman », de la « Middle Andaman » et de la « North Andaman ». Ces trois îles sont très proche les unes des autres, seulement séparée par d’étroits bras de mer.
Les îles Nicobar sont totalement fermées au tourisme, il est interdit d’y naviguer près des côtes et encore moins d’y mouiller. Elles portent des bases militaires.
Les îles Andaman, peuplée d’un peu plus de 300 000 habitants sont ouvertes au tourisme mais c’est assez compliqué, avant d’y entrer il faut obtenir un permis spécial de visite. J’essaye d’appeler par téléphone « Port Blair Contrôle » depuis deux jours mais personne ne répond. Sur ce permis, on décrit précisément ce que l’on veut voir et pas question de sortir de l’itinéraire préétabli.
Dans cet archipel, sur les îles plus petites, vivent des peuples extrêmement isolés, les « Négritos », très différents morphologiquement du reste de la population Asiatique, chaque groupe ne comporte plus que quelques dizaines d’individus. Cette population viendrais d’Afrique, ils ont les cheveux noirs et crépus, leurs plus proches parents génétiquement parlant seraient les Bochimans du désert du Kalahari.
Les « Grands Adamanais », qui ne sont plus que 52, considéré comme le plus petit peuple du monde, vivent sur l’îlot « Stait Island ». Les « Sentinelles » dont j’ai déjà parlé sont considéré comme le peuple le plus isolé du monde, ils vivent sur un îlot de 47 km² appelé « North Sentinel » et s’attaquent à quiconque s’en approche. Les informations les concernant sont donc très parcellaires, ils seraient entre 50 et 200. Les « Jarawa », sont eux aussi isolés, ils ne sont plus que 270 pour 8000 le siècle dernier. Les « Onge » vivent sur la petite Andaman, ils ne sont plus que 99 et les « Jangil » ont totalement disparus à ce jour.
Encore une fois ce tour du monde m’a fait prendre conscience des ravages causés depuis 2 siècles seulement à toutes ces populations originelles qui vivaient tranquillement depuis des millénaires. Monsieur Christophe Colomb, en lançant la mode des voyages au long cour a lancé un mouvement de colonisation par lequel quelques pays, la France, l’Angleterre, la Hollande, le Portugal et dans une moindre mesure l’Espagne ont envahie la planète et décimés les peuples vivant initialement sur ces « nouveaux mondes ». La catastrophe s’est déroulée toujours de la même façon, ce n’est pas par les armes, ce sont les maladies importées par ces colonisateurs et inconnues des populations locales puis l’alcool et enfin la déprime engendrée par des conditions de vie rendues beaucoup plus difficiles suite à la réduction drastique des terres donc des ressources de cueillette et de chasse.
A bord la vie est belle, depuis hier soir le vent à tourné légèrement plus est, nous avons pu couper le moteur, la mer est plate, il n’y a aucune houle et le bateau glisse gentiment autour de 5 nœuds. On se croirait au port, le bruit et les moustiques en moins. La nuit a été douce et tranquille, nous ne voyons plus d’autre bateaux, nous sommes totalement isolés. Ce matin c’était grand ciel bleu, ensuite cela s’est un peu couvert par des nuages d’altitude mais le vent de la mousson souffle toujours aussi régulièrement, c’est le bonheur. C’est pour vivre des journées comme celles-ci que je fais du voilier. J’ai passé ma journée à lire dans le cockpit, « La ballade de Lila K » écrit par Blandine Le Callet, un très bon livre que je recommande à tous.
Au niveau de la pêche cela ne s’améliore pas, tous les jours nous perdons au moins un « Rapala ». Entre le parcourt dans la mer Caraïbe que j’ai fait avec Jacky et maintenant, le budget « Rapala » est énorme mais aucun poisson n’est jamais monté à bord. Je pense que Jacky sert beaucoup trop le frein mais je ne suis pas le spécialiste. Il prétend que s’il sert moins le frein, le poisson va tout débobiner et à la fin cela cassera quand même. Je pense que dans ce domaine également il faut un peu de finesse. Jacky c’est la force à l’état pure, c’est bien aussi dans certaines situations.
Je viens de parcourir la route qu’il reste à faire sur la cartographie. J’ai bien fait car à grande échelle tout semble claire mais à très petite échelle je m’aperçois qu’en plein milieu de nulle part, et surtout en plein sur la route que j’avais prévu, dans des fonds de plus de deux kilomètre de profondeur, à 100 kilomètres de toute cote, un caillou effleure à peine le niveau de la mer, le Flat Rock, le sommet d’un pic sous-marin. On pourrait se retrouver coulé sans avoir compris comment.
Voilà pour aujourd’hui, 119 miles ces dernières 24 heures, nous sommes à 63 miles de Port Blair où nous comptons arriver demain matin.
A bientôt
Jean Louis
13H en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Les îles Andaman forment avec les îles Nicobar un arc de cercle entre l’île de Sumatra et les deltas de l’Irrawaddy. Cet arc de cercle orienté nord sud dans la baie du Bengale est constitué des sommets émergeants d’un ancien passage qui reliait l’île de Sumatra au continent. L’ensemble des îles Andaman représente plus de 200 îles et îlots mais seules quelques îles ont une surface conséquente. Il s’agit des petites Andaman au sud et des grandes Andaman au nord, elles même constituées de la « South Andaman », de la « Middle Andaman » et de la « North Andaman ». Ces trois îles sont très proche les unes des autres, seulement séparée par d’étroits bras de mer.
Les îles Nicobar sont totalement fermées au tourisme, il est interdit d’y naviguer près des côtes et encore moins d’y mouiller. Elles portent des bases militaires.
Les îles Andaman, peuplée d’un peu plus de 300 000 habitants sont ouvertes au tourisme mais c’est assez compliqué, avant d’y entrer il faut obtenir un permis spécial de visite. J’essaye d’appeler par téléphone « Port Blair Contrôle » depuis deux jours mais personne ne répond. Sur ce permis, on décrit précisément ce que l’on veut voir et pas question de sortir de l’itinéraire préétabli.
Dans cet archipel, sur les îles plus petites, vivent des peuples extrêmement isolés, les « Négritos », très différents morphologiquement du reste de la population Asiatique, chaque groupe ne comporte plus que quelques dizaines d’individus. Cette population viendrais d’Afrique, ils ont les cheveux noirs et crépus, leurs plus proches parents génétiquement parlant seraient les Bochimans du désert du Kalahari.
Les « Grands Adamanais », qui ne sont plus que 52, considéré comme le plus petit peuple du monde, vivent sur l’îlot « Stait Island ». Les « Sentinelles » dont j’ai déjà parlé sont considéré comme le peuple le plus isolé du monde, ils vivent sur un îlot de 47 km² appelé « North Sentinel » et s’attaquent à quiconque s’en approche. Les informations les concernant sont donc très parcellaires, ils seraient entre 50 et 200. Les « Jarawa », sont eux aussi isolés, ils ne sont plus que 270 pour 8000 le siècle dernier. Les « Onge » vivent sur la petite Andaman, ils ne sont plus que 99 et les « Jangil » ont totalement disparus à ce jour.
Encore une fois ce tour du monde m’a fait prendre conscience des ravages causés depuis 2 siècles seulement à toutes ces populations originelles qui vivaient tranquillement depuis des millénaires. Monsieur Christophe Colomb, en lançant la mode des voyages au long cour a lancé un mouvement de colonisation par lequel quelques pays, la France, l’Angleterre, la Hollande, le Portugal et dans une moindre mesure l’Espagne ont envahie la planète et décimés les peuples vivant initialement sur ces « nouveaux mondes ». La catastrophe s’est déroulée toujours de la même façon, ce n’est pas par les armes, ce sont les maladies importées par ces colonisateurs et inconnues des populations locales puis l’alcool et enfin la déprime engendrée par des conditions de vie rendues beaucoup plus difficiles suite à la réduction drastique des terres donc des ressources de cueillette et de chasse.
A bord la vie est belle, depuis hier soir le vent à tourné légèrement plus est, nous avons pu couper le moteur, la mer est plate, il n’y a aucune houle et le bateau glisse gentiment autour de 5 nœuds. On se croirait au port, le bruit et les moustiques en moins. La nuit a été douce et tranquille, nous ne voyons plus d’autre bateaux, nous sommes totalement isolés. Ce matin c’était grand ciel bleu, ensuite cela s’est un peu couvert par des nuages d’altitude mais le vent de la mousson souffle toujours aussi régulièrement, c’est le bonheur. C’est pour vivre des journées comme celles-ci que je fais du voilier. J’ai passé ma journée à lire dans le cockpit, « La ballade de Lila K » écrit par Blandine Le Callet, un très bon livre que je recommande à tous.
Au niveau de la pêche cela ne s’améliore pas, tous les jours nous perdons au moins un « Rapala ». Entre le parcourt dans la mer Caraïbe que j’ai fait avec Jacky et maintenant, le budget « Rapala » est énorme mais aucun poisson n’est jamais monté à bord. Je pense que Jacky sert beaucoup trop le frein mais je ne suis pas le spécialiste. Il prétend que s’il sert moins le frein, le poisson va tout débobiner et à la fin cela cassera quand même. Je pense que dans ce domaine également il faut un peu de finesse. Jacky c’est la force à l’état pure, c’est bien aussi dans certaines situations.
Je viens de parcourir la route qu’il reste à faire sur la cartographie. J’ai bien fait car à grande échelle tout semble claire mais à très petite échelle je m’aperçois qu’en plein milieu de nulle part, et surtout en plein sur la route que j’avais prévu, dans des fonds de plus de deux kilomètre de profondeur, à 100 kilomètres de toute cote, un caillou effleure à peine le niveau de la mer, le Flat Rock, le sommet d’un pic sous-marin. On pourrait se retrouver coulé sans avoir compris comment.
Voilà pour aujourd’hui, 119 miles ces dernières 24 heures, nous sommes à 63 miles de Port Blair où nous comptons arriver demain matin.
A bientôt
Jean Louis
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"Jean-Louis je trouve que vous êtes bien dur avec notre civilisation. Les conquérants ont toujours existés. Avant C. Colomb, les Solutréens ont colonisé l’Amérique et il y avait déjà un peuple peu évolué, puis les asiatiques (les époques glaciaires ont permis ces passages), puis les Vikings avec de bons bateaux, Pour prendre un exemple qui m’est très cher, Madagascar a été colonisé par les indonésiens qui ont apporté leur savoir faire agricole , puis les Anglais qui ont fait du commerce côtier pour le bénéfice de tous, puis les Français qui ont développé une infrastructure, ont permis à la population de doubler. Sur les plantations privé, nous avions des dispensaires et des écoles primaires au frais des planteurs. Madagascar exportait du riz, puis les Français sont partis, maintenat les Malgaches importent du riz . Je suis de culture coloniale française et très fier. Cela me fait sourire de voir que les exportateurs Français en France sont cités pour fait d’exportation et que les Français exportateurs à Madagascar autrefois, sont classés comme pilleurs. Ne pietinons pas l’esprit conquérant que vous- même possédez à un degré fort. Avec mon amitié, mon admiration et mon envie de lire la suite de votre voyage. " Envoyé par Hubert le 15-02-2011 à 09:55
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"mon petit fils EDOUARDparticipe au 4LTROPHYil pars de PARISle 17fevrier avec sa 4Letsacopilote Léa ils participent à une action humanitaire il s’y prépare depuis 1ANachat et réparations de la voiture trouver sponsors il traverse la france l’espagnele maroc pour rejoindre le bateau à tangerje crois il traverse le désert marocain il sont DEUXMILLES ETUIDIANTS je vais sur internet equipage 187 je croise les doigts sur la porte il a mis mon nom mamy rose au maroc ce n’est pas trés bienvue cela fait maison close;;;union avec vous et jackyamitiées edouard reviensle 28 fevrier" Envoyé par roselynedemeestered le 15-02-2011 à 18:19
Tue, 15 Feb 2011 13:30:00 GMT - Port Blair, premier contact avec l’Inde 92° 43’E 11°41’N
Tue, 15 Feb 2011 13:30:00 GMT - Port Blair, premier contact avec l’Inde 92° 43’E 11°41’N
14H30 en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
C’est notre premier contact avec l’Inde, nous avons hissé le drapeau national à trois bandes horizontales orné de la roue de la vie sous la barre de flèche tribord et le drapeau jaune de demande de douane sous la barre de flèche bâbord. Nous sommes prévenus que les formalités en Inde sont particulièrement compliquées.
Depuis hier soir nous avons rentré le génois et débordé la grand voile afin de ralentir le bateau pour ne pas arriver à l’entrée du port avant 8 heures. Attention car ici le décalage horaire par rapport à Phuket est de 1h30 en moins. Nous n’avons plus que 4h30 de décalage avec la France. Arrivé à une dizaine de miles de l’entrée du port, nous arrivons à prendre contact avec le « Port contrôle ». S’en suit 15 minutes d’interrogatoire dans un anglais difficile à comprendre, l’opérateur débitant à toute vitesse des « Golf Roméo Oscar Sierra Sierra Echo ... ». On en ressort tout chamboulé, ayant l’impression que l’on nous a bandé les yeux et fait tourné sur nous même avant de nous lâcher. C’est éprouvant. A la fin de l’interrogatoire il nous dit d’aller mouiller derrière Chatham Island et de le rappeler pour lui donner notre position.
Nous mouillons juste dans l’entrée de ce petit port, à quelques brasses du quai et appelons le « Port Contrôle » pour lui donner notre position. « Have a good day ». Les formalités seraient elles terminées ? Nous petit déjeunons puis mettons l’annexe à l’eau et rejoignons le quai. Nous sommes bien accueillis par des pêcheurs et un chauffeur de taxi. Ils nous expliquent que nous n’avons pas le droit de descendre du bateau, qu’il faut attendre la douane à bord du bateau, combien de temps ? On ne sait pas. Un anglais qui est arrivé une heure avant nous dit que l’on peut attendre deux jours !!!! Lui il a pris un agent pour que cela aille plus vite, c’est 200 US$. Nous décidons de nous en passer et retournons au bateau.
Vers midi nous entendons des grands cris, sur le quai on nous fait signe. Je saute dans l’annexe et rame vigoureusement pour ramener à bord deux personnes de l’immigration. Je repars aussi tôt pour ramener un docteur. Il n’a pas l’air de savoir ce qu’est la dialyse. On remplie des tonnes de paperasses puis ces messieurs s’en vont en nous taxant d’une belle pomme granit. Maintenant c’est le tour des douaniers, il est 13 heures, 14h30 pour nous dans notre fuseau horaire d’hier, nous avons faim mais il faut recevoir ces messieurs. On remplie à nouveau des tonnes de paperasse, on nous demande la « PPL », qu’est ce ? On ne me l’a jamais fait celle là. Ils sont étonnés de notre étonnement ! C’est la « Personal Properties Liste », la liste de ce que chacun possède, appareil photo, portable, GSM, montre … C’est fini pour eux, ils demandent à voir notre réserve de vin rouge, « C’est du bon ? ». Puis ils sortent dans le cockpit pour attendre qu’un autre plaisancier vienne les chercher. Je veux être sympa, je leur propose un verre de ce fameux vin rouge. « Non merci, mais donnez nous donc six cannettes de bière pour boire au bureau demain ». Les salops !
On est maintenant au milieu de l’après midi, impossible de se rendre à terre, il faut attendre les « Coast garde ». Ce n’est pas sûr qu’ils viennent aujourd’hui, on ne sait pas. C’est étonnant, certains pays sont infernal de procédure, l’Australie, l’Indonésie, ici en Inde, alors que pour d’autre comme la Malaisie c’est d’une simplicité étonnante.
Ils arrivent en milieu d’après midi, sur leur propre bateau, ils montent à 4 sur Harmattan, il y a le chef, le sous chef, un caméraman qui film partout et qui me demande de mettre en marche tous les instruments plus un matelot. L’ « interrogatoire » dure trois quart d’heures, ils remplissent des tonnes de papier encore une fois, il y a même des classeurs spécifiques pour Harmattan. Impressionnant ! Ils sont cependant très sympas et je dois leur reconnaître un grand professionnalisme. Leur boulot c’est la sécurité et le « Rescue » en cas de pépin.
Lorsqu’ils s’en vont, c’est l’Anglais de ce matin qui a payé un agent qui vient les chercher avec son annexe pour qu’ils fassent le travail chez lui. Avec Jacky nous rions beaucoup.
A 16 heures nous appelons le « Port Contrôle », nous sommes enfin libre de sortir à terre. Ouf ! Lorsque l’on a passé plusieurs jours en mer et que l’on arrive dans un nouveau pays, on est absolument impatient de partir à la découverte de ce nouveau territoire.
Nous voilà donc sur le quai pour prendre un taxi, c’est une très vieille voiture, une Morris Ambassador, j’ai l’impression de retrouver la 203 Peugeot de mes 18 ans. Immédiatement, les 200 premiers mètres parcourus, nous savons à quoi nous attendre. Je ne pouvais m’imaginer qu’il existe des endroits aussi sales et aussi arriérés. La « ville », puisqu’il faut bien appeler cela ainsi est encore pire, si cela est possible, que la ville de Rangoon. Ici il n’y a même pas de trottoirs, on marche dans la rue au milieu d’une circulation de folie ou bien on saute de pierre en pierre au dessus de tranchées nauséabondes qui servent de caniveaux. Il y a des immondices partout, les hommes pissent directement le long des murs, des rats courent par endroit, c’est immonde. C’est plein de petites boutiques genre moyen âge, il y a beaucoup de tailleurs, des ateliers avec des établis. Les hommes travaillent assis en tailleur directement sur leur établi. Dans les rues circulent des voitures d’un autre âge, des scooters du siècle dernier, beaucoup de rickshaws, ces trois roues si particuliers et puis également quelques voitures neuves, et quelques motos neuves. Etonnant !
Ici fini les filles en minijupes ou bien en shorts ultracourt de la Thaïlande, dans toute cette saleté, au milieu d’odeurs abominables, les femmes passent altières, fines et élancées dans leurs saris multicolores d’une propreté étonnante. Quel pays de contraste mais quel coup au moral. En une heure nous avons tout vu, je me demande ce que nous sommes venus faire ici. Ce sont cependant des images que je n’oublierais jamais, cela aide à relativiser. Le challenge va être maintenant de trouver un restaurant pour ce soir. Je pense qu’il va falloir sortir de la ville et trouver un « ressort », cela doit bien exister.
Voilà pour aujourd’hui.
A bientôt
Jean Louis
14H30 en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
C’est notre premier contact avec l’Inde, nous avons hissé le drapeau national à trois bandes horizontales orné de la roue de la vie sous la barre de flèche tribord et le drapeau jaune de demande de douane sous la barre de flèche bâbord. Nous sommes prévenus que les formalités en Inde sont particulièrement compliquées.
Depuis hier soir nous avons rentré le génois et débordé la grand voile afin de ralentir le bateau pour ne pas arriver à l’entrée du port avant 8 heures. Attention car ici le décalage horaire par rapport à Phuket est de 1h30 en moins. Nous n’avons plus que 4h30 de décalage avec la France. Arrivé à une dizaine de miles de l’entrée du port, nous arrivons à prendre contact avec le « Port contrôle ». S’en suit 15 minutes d’interrogatoire dans un anglais difficile à comprendre, l’opérateur débitant à toute vitesse des « Golf Roméo Oscar Sierra Sierra Echo ... ». On en ressort tout chamboulé, ayant l’impression que l’on nous a bandé les yeux et fait tourné sur nous même avant de nous lâcher. C’est éprouvant. A la fin de l’interrogatoire il nous dit d’aller mouiller derrière Chatham Island et de le rappeler pour lui donner notre position.
Nous mouillons juste dans l’entrée de ce petit port, à quelques brasses du quai et appelons le « Port Contrôle » pour lui donner notre position. « Have a good day ». Les formalités seraient elles terminées ? Nous petit déjeunons puis mettons l’annexe à l’eau et rejoignons le quai. Nous sommes bien accueillis par des pêcheurs et un chauffeur de taxi. Ils nous expliquent que nous n’avons pas le droit de descendre du bateau, qu’il faut attendre la douane à bord du bateau, combien de temps ? On ne sait pas. Un anglais qui est arrivé une heure avant nous dit que l’on peut attendre deux jours !!!! Lui il a pris un agent pour que cela aille plus vite, c’est 200 US$. Nous décidons de nous en passer et retournons au bateau.
Vers midi nous entendons des grands cris, sur le quai on nous fait signe. Je saute dans l’annexe et rame vigoureusement pour ramener à bord deux personnes de l’immigration. Je repars aussi tôt pour ramener un docteur. Il n’a pas l’air de savoir ce qu’est la dialyse. On remplie des tonnes de paperasses puis ces messieurs s’en vont en nous taxant d’une belle pomme granit. Maintenant c’est le tour des douaniers, il est 13 heures, 14h30 pour nous dans notre fuseau horaire d’hier, nous avons faim mais il faut recevoir ces messieurs. On remplie à nouveau des tonnes de paperasse, on nous demande la « PPL », qu’est ce ? On ne me l’a jamais fait celle là. Ils sont étonnés de notre étonnement ! C’est la « Personal Properties Liste », la liste de ce que chacun possède, appareil photo, portable, GSM, montre … C’est fini pour eux, ils demandent à voir notre réserve de vin rouge, « C’est du bon ? ». Puis ils sortent dans le cockpit pour attendre qu’un autre plaisancier vienne les chercher. Je veux être sympa, je leur propose un verre de ce fameux vin rouge. « Non merci, mais donnez nous donc six cannettes de bière pour boire au bureau demain ». Les salops !
On est maintenant au milieu de l’après midi, impossible de se rendre à terre, il faut attendre les « Coast garde ». Ce n’est pas sûr qu’ils viennent aujourd’hui, on ne sait pas. C’est étonnant, certains pays sont infernal de procédure, l’Australie, l’Indonésie, ici en Inde, alors que pour d’autre comme la Malaisie c’est d’une simplicité étonnante.
Ils arrivent en milieu d’après midi, sur leur propre bateau, ils montent à 4 sur Harmattan, il y a le chef, le sous chef, un caméraman qui film partout et qui me demande de mettre en marche tous les instruments plus un matelot. L’ « interrogatoire » dure trois quart d’heures, ils remplissent des tonnes de papier encore une fois, il y a même des classeurs spécifiques pour Harmattan. Impressionnant ! Ils sont cependant très sympas et je dois leur reconnaître un grand professionnalisme. Leur boulot c’est la sécurité et le « Rescue » en cas de pépin.
Lorsqu’ils s’en vont, c’est l’Anglais de ce matin qui a payé un agent qui vient les chercher avec son annexe pour qu’ils fassent le travail chez lui. Avec Jacky nous rions beaucoup.
A 16 heures nous appelons le « Port Contrôle », nous sommes enfin libre de sortir à terre. Ouf ! Lorsque l’on a passé plusieurs jours en mer et que l’on arrive dans un nouveau pays, on est absolument impatient de partir à la découverte de ce nouveau territoire.
Nous voilà donc sur le quai pour prendre un taxi, c’est une très vieille voiture, une Morris Ambassador, j’ai l’impression de retrouver la 203 Peugeot de mes 18 ans. Immédiatement, les 200 premiers mètres parcourus, nous savons à quoi nous attendre. Je ne pouvais m’imaginer qu’il existe des endroits aussi sales et aussi arriérés. La « ville », puisqu’il faut bien appeler cela ainsi est encore pire, si cela est possible, que la ville de Rangoon. Ici il n’y a même pas de trottoirs, on marche dans la rue au milieu d’une circulation de folie ou bien on saute de pierre en pierre au dessus de tranchées nauséabondes qui servent de caniveaux. Il y a des immondices partout, les hommes pissent directement le long des murs, des rats courent par endroit, c’est immonde. C’est plein de petites boutiques genre moyen âge, il y a beaucoup de tailleurs, des ateliers avec des établis. Les hommes travaillent assis en tailleur directement sur leur établi. Dans les rues circulent des voitures d’un autre âge, des scooters du siècle dernier, beaucoup de rickshaws, ces trois roues si particuliers et puis également quelques voitures neuves, et quelques motos neuves. Etonnant !
Ici fini les filles en minijupes ou bien en shorts ultracourt de la Thaïlande, dans toute cette saleté, au milieu d’odeurs abominables, les femmes passent altières, fines et élancées dans leurs saris multicolores d’une propreté étonnante. Quel pays de contraste mais quel coup au moral. En une heure nous avons tout vu, je me demande ce que nous sommes venus faire ici. Ce sont cependant des images que je n’oublierais jamais, cela aide à relativiser. Le challenge va être maintenant de trouver un restaurant pour ce soir. Je pense qu’il va falloir sortir de la ville et trouver un « ressort », cela doit bien exister.
Wed, 16 Feb 2011 13:30:00 GMT - Le bagne de Port Blair 92° 43’E 11°41’N
Wed, 16 Feb 2011 13:30:00 GMT - Le bagne de Port Blair 92° 43’E 11°41’N
14H30 en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Quelle soirée catastrophe ! A 20 heures hier soir nous prenons un rickshaw et demandons au chauffeur de nous emmener au meilleur restaurant de la ville. On arrive devant un « ressort », cela devrait aller. On rentre dans le restaurant, cela ressemble à une cantine sous officier dans un camp de manœuvre. C’est triste à mourir, il n’y a qu’un pauvre éclairage et des tables alignées. Nous commandons deux bières, non messieurs, ici il n’y a que de l’eau, même pas de l’eau minérale, de la « drinking water », de l’eau à boire. En fait de l’eau du robinet, passée aux UV et à l’ozone. Nous prenons le buffet, c’est une horreur, des plats dont on ne peut savoir ce que c’est, sont à peine mangeable.
Nous ressortons un peu cafardeux et le ventre seulement à moitié plein. Nous repérons un bar et l’on se dit qu’ici nous pourrions peut être boire une petite bière. Il y a le bar et à l’étage en dessous le restaurant, on descend l’escalier, cela pue terriblement. Sur le palier un énorme cafard d’au moins 4 centimètres de long, on rentre quand même dans le bar, c’est lugubre, très peu de lumière, un froid de canard et des odeurs pas très sympa. Nous commandons deux bières, les meilleures. On nous sert une bière avec un goût très bizarre, que nous n’arrivons même pas à finir.
Nous rentrons au bateau avec une seule envie, repartir en Thaïlande.
Aujourd’hui c’était visite de l’île en taxi. Première étape le bagne des Andaman. Quelle impression étrange la visite d’un ancien bagne. J’avais déjà eu les mêmes sentiments en visitant le bagne de Cayenne, aux îles du Salut en Guyane. Ici c’est immense, presque 700 cellules, des boyaux très sombres de quelques mètres carrés sans eau, sans toilettes. Construit par les colons Anglais pour déporter les prisonniers politiques Indiens dont le seul tord était de ne pas penser comme les colonisateurs. Combien d’entre eux sont morts ici, sous les sévices, torturés ou bien exécutés ? Il y a une pièce pour les exécutions avec au plafond une poutre où sont attachés trois cordes terminées par des nœuds coulants, sous chaque corde des trappes et dans un coin la poignée de manœuvre qui libère les trappes. Ensuite les corps étaient jetés à la mer. Dire que dans le monde il existe encore des bagnes. Cela fait frémir.
Quoi de plus horrible qu’un bagne lorsque comme moi on est épris de liberté. Hubert, qui est un de mes meilleurs amis et qui fait parti d’une famille de colons veux défendre ceux-ci. Moi je ne serais jamais du côté des colons, j’aime beaucoup trop la tolérance. D’ailleurs les Français ne sont pas partis de Madagascar comme il l’écrit, ils ont été chassés par une population qui, comme souvent, ne voulais pas être colonisée. On n’a pas le droit de vouloir imposer sa culture ou ses valeurs.
Le bagne de Port Blair a été fermé il y a une cinquantaine d’année suite à l’indépendance de l’Inde.
Ensuite nous avons roulés dans l’île. Quel bazar ! Il y a des vaches partout, sur les tas d’ordures, sur les bas côtés, couchées au milieu de la route en train de ruminer au milieu d’une circulation démente. Il faut tourner autour en faisant attention. Il y a également des chèvres et une foultitude de chiens errants.
Nous arrivons à une plage où le collège du coin fait sa sortie journalière. C’est plein d’enfants, tous dans le même uniforme. Un groupe de jeunes filles, entre 12 et 13 ans, s’approche de nous. La plus hardie commence la conversation : D’où venez-vous ? Très vite nous sommes entourés d’une vingtaine de filles qui nous bombardent de questions. Vous parlez Hindi ? Non et vous vous parlez Français ? Eclat de rire général. Jacky sort son appareil photo, c’est alors la folie générale, ils sont maintenant cinquante autour de nous, garçons et filles qui sautent et nous entourent pour être sur la photo. Du coup on ne peut pas faire la photo. Une jeune fille me tends un paquet avec des chips d’ici, j’en prends une, c’est très épicé. Maintenant elles doivent remonter dans leur car, « Nice to meet you », il faut serrer cinquante mains, quel bonheur cette rencontre! Quel bonheur ces pays où les femmes sont l’égale des hommes. Quel gâchis de les enfermer à la maison.
Nous trouvons enfin un « ressort » pour déjeuner. Nous commandons des bières, non il n’y a pas d’alcool ici. Cà y est, encore un repas comme hier soir. Nous demandons de l’eau « chill », froide, on nous sert une bouteille d’« eau à boire » tiède. Le premier plat arrive, nous décidons de leur faire une farce et demandons du « red wine ». Le serveur va voir si c’est possible, le chef arrive, stupeur ! ils en ont. Le sommelier arrive dix minutes plus tard (ils sont 5 et nous sommes les seuls clients) avec une bouteille de « red wine » qui ressemble étrangement à du vin blanc. Nous acceptons quand même car il n’y a que cela.
Nous voici de retour en ville pour les courses. Ici ils n’ont pas encore inventés les feux tricolores. A chaque carrefour, dans une guérite un peu surélevée, une fliquette en uniforme. Elles sont grandes, belles, et exécutent une chorégraphie étudiée pour facilité les flots de circulation. C’est très élégant, très féminin. De mon rickshaw je tente un petit signe d’amitié, j’ai droit en retour à un sourire ainsi qu’à un petit signe de la main très discret. Encore une fois c’est du bonheur.
Au niveau des courses, il n’y a rien, nous trouvons juste un paquet de nouille, une brique de jus d’orange, des œufs et du pain de mie. Il va falloir tenir huit jours avec cela. Heureusement il reste un tout petit peu de nourriture à bord. Le taxi nous conduit pour acheter du poulet, c’est horrible, cela pue comme ce n’est pas possible, c’est plein de cage avec des poulets vivants, le principe, on vous tue votre poulet, on vous l’emballe et vous partez avec. Nous nous enfuyons sans rien prendre.
Voilà, ce soir nous avons dîné à l’hôtel « Emerald View», c’était super, enfin un repas normal avec bière, vin rouge et « Tiger Prawns » délicieuses.
A bientôt.
Jean Louis
14H30 en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Quelle soirée catastrophe ! A 20 heures hier soir nous prenons un rickshaw et demandons au chauffeur de nous emmener au meilleur restaurant de la ville. On arrive devant un « ressort », cela devrait aller. On rentre dans le restaurant, cela ressemble à une cantine sous officier dans un camp de manœuvre. C’est triste à mourir, il n’y a qu’un pauvre éclairage et des tables alignées. Nous commandons deux bières, non messieurs, ici il n’y a que de l’eau, même pas de l’eau minérale, de la « drinking water », de l’eau à boire. En fait de l’eau du robinet, passée aux UV et à l’ozone. Nous prenons le buffet, c’est une horreur, des plats dont on ne peut savoir ce que c’est, sont à peine mangeable.
Nous ressortons un peu cafardeux et le ventre seulement à moitié plein. Nous repérons un bar et l’on se dit qu’ici nous pourrions peut être boire une petite bière. Il y a le bar et à l’étage en dessous le restaurant, on descend l’escalier, cela pue terriblement. Sur le palier un énorme cafard d’au moins 4 centimètres de long, on rentre quand même dans le bar, c’est lugubre, très peu de lumière, un froid de canard et des odeurs pas très sympa. Nous commandons deux bières, les meilleures. On nous sert une bière avec un goût très bizarre, que nous n’arrivons même pas à finir.
Nous rentrons au bateau avec une seule envie, repartir en Thaïlande.
Aujourd’hui c’était visite de l’île en taxi. Première étape le bagne des Andaman. Quelle impression étrange la visite d’un ancien bagne. J’avais déjà eu les mêmes sentiments en visitant le bagne de Cayenne, aux îles du Salut en Guyane. Ici c’est immense, presque 700 cellules, des boyaux très sombres de quelques mètres carrés sans eau, sans toilettes. Construit par les colons Anglais pour déporter les prisonniers politiques Indiens dont le seul tord était de ne pas penser comme les colonisateurs. Combien d’entre eux sont morts ici, sous les sévices, torturés ou bien exécutés ? Il y a une pièce pour les exécutions avec au plafond une poutre où sont attachés trois cordes terminées par des nœuds coulants, sous chaque corde des trappes et dans un coin la poignée de manœuvre qui libère les trappes. Ensuite les corps étaient jetés à la mer. Dire que dans le monde il existe encore des bagnes. Cela fait frémir.
Quoi de plus horrible qu’un bagne lorsque comme moi on est épris de liberté. Hubert, qui est un de mes meilleurs amis et qui fait parti d’une famille de colons veux défendre ceux-ci. Moi je ne serais jamais du côté des colons, j’aime beaucoup trop la tolérance. D’ailleurs les Français ne sont pas partis de Madagascar comme il l’écrit, ils ont été chassés par une population qui, comme souvent, ne voulais pas être colonisée. On n’a pas le droit de vouloir imposer sa culture ou ses valeurs.
Le bagne de Port Blair a été fermé il y a une cinquantaine d’année suite à l’indépendance de l’Inde.
Ensuite nous avons roulés dans l’île. Quel bazar ! Il y a des vaches partout, sur les tas d’ordures, sur les bas côtés, couchées au milieu de la route en train de ruminer au milieu d’une circulation démente. Il faut tourner autour en faisant attention. Il y a également des chèvres et une foultitude de chiens errants.
Nous arrivons à une plage où le collège du coin fait sa sortie journalière. C’est plein d’enfants, tous dans le même uniforme. Un groupe de jeunes filles, entre 12 et 13 ans, s’approche de nous. La plus hardie commence la conversation : D’où venez-vous ? Très vite nous sommes entourés d’une vingtaine de filles qui nous bombardent de questions. Vous parlez Hindi ? Non et vous vous parlez Français ? Eclat de rire général. Jacky sort son appareil photo, c’est alors la folie générale, ils sont maintenant cinquante autour de nous, garçons et filles qui sautent et nous entourent pour être sur la photo. Du coup on ne peut pas faire la photo. Une jeune fille me tends un paquet avec des chips d’ici, j’en prends une, c’est très épicé. Maintenant elles doivent remonter dans leur car, « Nice to meet you », il faut serrer cinquante mains, quel bonheur cette rencontre! Quel bonheur ces pays où les femmes sont l’égale des hommes. Quel gâchis de les enfermer à la maison.
Nous trouvons enfin un « ressort » pour déjeuner. Nous commandons des bières, non il n’y a pas d’alcool ici. Cà y est, encore un repas comme hier soir. Nous demandons de l’eau « chill », froide, on nous sert une bouteille d’« eau à boire » tiède. Le premier plat arrive, nous décidons de leur faire une farce et demandons du « red wine ». Le serveur va voir si c’est possible, le chef arrive, stupeur ! ils en ont. Le sommelier arrive dix minutes plus tard (ils sont 5 et nous sommes les seuls clients) avec une bouteille de « red wine » qui ressemble étrangement à du vin blanc. Nous acceptons quand même car il n’y a que cela.
Nous voici de retour en ville pour les courses. Ici ils n’ont pas encore inventés les feux tricolores. A chaque carrefour, dans une guérite un peu surélevée, une fliquette en uniforme. Elles sont grandes, belles, et exécutent une chorégraphie étudiée pour facilité les flots de circulation. C’est très élégant, très féminin. De mon rickshaw je tente un petit signe d’amitié, j’ai droit en retour à un sourire ainsi qu’à un petit signe de la main très discret. Encore une fois c’est du bonheur.
Au niveau des courses, il n’y a rien, nous trouvons juste un paquet de nouille, une brique de jus d’orange, des œufs et du pain de mie. Il va falloir tenir huit jours avec cela. Heureusement il reste un tout petit peu de nourriture à bord. Le taxi nous conduit pour acheter du poulet, c’est horrible, cela pue comme ce n’est pas possible, c’est plein de cage avec des poulets vivants, le principe, on vous tue votre poulet, on vous l’emballe et vous partez avec. Nous nous enfuyons sans rien prendre.
Voilà, ce soir nous avons dîné à l’hôtel « Emerald View», c’était super, enfin un repas normal avec bière, vin rouge et « Tiger Prawns » délicieuses.
A bientôt.
Jean Louis
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"Bjr Jean-louis, quelques précisions et une anecdote sur Madagascar. 1962 indépendance, les 50000 français restent, président Philibert TsIranana pro français. 1974 révolution, virage à gauche toute, l’administration malgache visite les affaires françaises et impose une cession de part majoritaire,,,, gracieuse. La famille part en laissant tout. D’autres restent notamment les gens moins aisés, au fil du temps la plupart des anciens colons français disparaissent, remplacés par des français moins ancien régime, ils sont parait-il encore 35000. On dit que Madagascar est devenu un des pays les plus pauvres; cela n’est pas la faute des colons ou de l’administration française. Quelques mois avant la révolution de 1974, j’étais à l’ile Sainte Marie sur la côte est de Madagascar, ile où le pirate La Bigorne avait établi son camp de base puis, grand séducteur, avait marié la reine de l’ile. Avant de mourir, se sentant sans doute plein de contrition vis à vis de son pays d’origine, il avait donné l’ile à la France. Donc en 1974 ou un peu avant , quittant l’ile Sainte Marie pour retourner sur mes plantations, je suis retenu par une délégation des notables malgaches de l’ile qui me remettent cérémonieusement une lettre pour Pompidou, demandant à redevenir français.... J’ai posté la lettre consciencieusement, sans l’ouvrir; imaginez que j’en ai une copie. Si vous passez par Madagascar, dites vous que ce pays devenu délabré, sale et morne, a été pour moi un exemple d’entreprenariat et d’harmonie sociale, j’en ai une très grande nostalgie, un monde a disparu. Et si vous longez la côte ouest, vous verrez des goëlettes de transport qui sont probablement toujours fabriquées selon les plans d’un architecte francais venu sur place en mission de la France au 19ème je crois, pour améliorer le transport cotier. Je réclame plus de tolérance et plus de connaissance du monde colonial. Et j’attends votre escale à Pondichéry car j’en garde des souvenirs très marquand et aussi très liés à la colonie, mais tout cela a sans doute disparu aussi Cela n’empèchera pas l’échange de vue. Bon vent et bon voyage . " Envoyé par Hubert le 17-02-2011 à 10:50
Thu, 17 Feb 2011 13:30:00 GMT - Boqués à Port Blair 92° 43’E 11°41’N
Thu, 17 Feb 2011 13:30:00 GMT - Boqués à Port Blair 92° 43’E 11°41’N
14H30 en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Ce matin, debout très tôt. Il faut faire les formalités, immigration, douane et « harbour master » puis nous prenons enfin la mer. Nous avons hâte de partir de cet endroit où nous ne nous plaisons pas. Toilette, petit déjeuné et nous sautons dans l’annexe pour rejoindre la terre ferme. Notre taxi habituel est là : « go to immigration please »
Bizarre, les ronds points sont vide, les fliquettes ne sont pas sur leur podiums. Nous arrivons à l’immigration, c’est fermé, il y a un gros cadenas sur la porte. Le chauffeur de taxi nous apprend alors qu’aujourd’hui est un jour férié pour l’administration en Inde. S’en suit un parcourt difficile, il faut aller d’un bout à l’autre de la ville, rencontrer des gens, parlementer, téléphoner, repartir ailleurs. Après un bon moment, nous arrivons à obtenir qu’un officier de l’immigration soit au bateau dans une demi-heure. Sur la route du retour nous nous arrêtons à la douane. Ici la porte est entrebâillée. Nous entrons et dans un bureau nous retrouvons le douanier que nous connaissons en tenue décontractée, short et chemisette. Il est en vacances et nous le répète plusieurs fois.
Certainement l’effet retard des 6 canettes de bière offertes, il décide d’être sympa et passe trois quart d’heure à établir tous les documents de la clearance de sortie.
Entre temps l’officier d’immigration est reparti pour l’aéroport, nous décidons de nous rendre au « Harbour master » avant d’aller le retrouver. C’est encore un parcourt du combattant. Nous finissons par aboutir dans la tour du « port contrôle » où nous tombons sur le connard de service de l’administration Indienne. Très excité, il hurle, s’en prends même à notre chauffeur de taxi à qui il menace de retirer sa licence. Les hostilités durent près d’une demie heure au bout de laquelle il nous interdit formellement et méchamment de lever l’ancre. Il faut attendre 9 heures demain matin.
Nous repartons furieux car les relations avec les autres administrations s’étaient passées le plus courtoisement du monde, beaucoup trop de paperasse mais toujours dans la bonne humeur. Nous voilà contraint de rester un jour de plus dans cet endroit pourri que nous n’aimons pas. Heureusement, maintenant nous connaissons « le » restaurant qui va bien.
Nous avons hâte d’être à Chenai (Madras), comment cela va-t-il être ? Est-ce que cela va nous plaire ? C’est toujours l’Inde là bas mais nous pensons pouvoir trouver plus facilement des restaurants qui nous conviennent, des super marchés où nous pourrons approvisionner l’indispensable.
Pour moi c’est un après midi de farniente au bateau et un après midi dans un Internet café pour Jacky qui a chopé une addiction au net. C’est terrible cette maladie, cela touche de plus en plus de gens et c’est très handicapant.
Je vais maintenant vous parler des règles de conduite en Inde. On roule normalement à gauche mais rien n’interdit de rouler à droite, même si c’est pour doubler un autre véhicule dans un virage sans visibilité. Il suffit alors d’actionner très vivement le klaxon. D’ailleurs, il ne faut pas parcourir plus de cent mètres sans actionner vivement et plusieurs fois celui-ci. Pour un Européen c’est absolument ahurissant, on devient sourd de tout ce bruit, nous avons hâte de retrouver le calme de la pleine mer. Les routes sont très étroites mais cela n’empêche pas de doubler même si quelqu’un arrive en face. Les piétons ne sont pas prioritaires et traverser une route est un entrainement pour faire toréro. A chaque sortie en ville je ne m’explique pas comment il n’y a pas plus d’accidents.
Ce matin nous avons assistés à une procession mortuaire. La dame était posée sur un brancard en branches porté à l’épaule par des hommes, sans cercueil, dans ses plus beaux habits et la tête à l’air. Une foule impressionnante suivait le cortège, les hommes devant, les femmes derrières. Le cortège a traversé une bonne partie de la ville créant un embouteillage monstre.
Voilà pour aujourd’hui,
A bientôt
Jean Louis
14H30 en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Ce matin, debout très tôt. Il faut faire les formalités, immigration, douane et « harbour master » puis nous prenons enfin la mer. Nous avons hâte de partir de cet endroit où nous ne nous plaisons pas. Toilette, petit déjeuné et nous sautons dans l’annexe pour rejoindre la terre ferme. Notre taxi habituel est là : « go to immigration please »
Bizarre, les ronds points sont vide, les fliquettes ne sont pas sur leur podiums. Nous arrivons à l’immigration, c’est fermé, il y a un gros cadenas sur la porte. Le chauffeur de taxi nous apprend alors qu’aujourd’hui est un jour férié pour l’administration en Inde. S’en suit un parcourt difficile, il faut aller d’un bout à l’autre de la ville, rencontrer des gens, parlementer, téléphoner, repartir ailleurs. Après un bon moment, nous arrivons à obtenir qu’un officier de l’immigration soit au bateau dans une demi-heure. Sur la route du retour nous nous arrêtons à la douane. Ici la porte est entrebâillée. Nous entrons et dans un bureau nous retrouvons le douanier que nous connaissons en tenue décontractée, short et chemisette. Il est en vacances et nous le répète plusieurs fois.
Certainement l’effet retard des 6 canettes de bière offertes, il décide d’être sympa et passe trois quart d’heure à établir tous les documents de la clearance de sortie.
Entre temps l’officier d’immigration est reparti pour l’aéroport, nous décidons de nous rendre au « Harbour master » avant d’aller le retrouver. C’est encore un parcourt du combattant. Nous finissons par aboutir dans la tour du « port contrôle » où nous tombons sur le connard de service de l’administration Indienne. Très excité, il hurle, s’en prends même à notre chauffeur de taxi à qui il menace de retirer sa licence. Les hostilités durent près d’une demie heure au bout de laquelle il nous interdit formellement et méchamment de lever l’ancre. Il faut attendre 9 heures demain matin.
Nous repartons furieux car les relations avec les autres administrations s’étaient passées le plus courtoisement du monde, beaucoup trop de paperasse mais toujours dans la bonne humeur. Nous voilà contraint de rester un jour de plus dans cet endroit pourri que nous n’aimons pas. Heureusement, maintenant nous connaissons « le » restaurant qui va bien.
Nous avons hâte d’être à Chenai (Madras), comment cela va-t-il être ? Est-ce que cela va nous plaire ? C’est toujours l’Inde là bas mais nous pensons pouvoir trouver plus facilement des restaurants qui nous conviennent, des super marchés où nous pourrons approvisionner l’indispensable.
Pour moi c’est un après midi de farniente au bateau et un après midi dans un Internet café pour Jacky qui a chopé une addiction au net. C’est terrible cette maladie, cela touche de plus en plus de gens et c’est très handicapant.
Je vais maintenant vous parler des règles de conduite en Inde. On roule normalement à gauche mais rien n’interdit de rouler à droite, même si c’est pour doubler un autre véhicule dans un virage sans visibilité. Il suffit alors d’actionner très vivement le klaxon. D’ailleurs, il ne faut pas parcourir plus de cent mètres sans actionner vivement et plusieurs fois celui-ci. Pour un Européen c’est absolument ahurissant, on devient sourd de tout ce bruit, nous avons hâte de retrouver le calme de la pleine mer. Les routes sont très étroites mais cela n’empêche pas de doubler même si quelqu’un arrive en face. Les piétons ne sont pas prioritaires et traverser une route est un entrainement pour faire toréro. A chaque sortie en ville je ne m’explique pas comment il n’y a pas plus d’accidents.
Ce matin nous avons assistés à une procession mortuaire. La dame était posée sur un brancard en branches porté à l’épaule par des hommes, sans cercueil, dans ses plus beaux habits et la tête à l’air. Une foule impressionnante suivait le cortège, les hommes devant, les femmes derrières. Le cortège a traversé une bonne partie de la ville créant un embouteillage monstre.
Fri, 18 Feb 2011 13:30:00 GMT - En route pour Chennai, l’ancienne Madras 92° 20’E 11°34’N
Fri, 18 Feb 2011 13:30:00 GMT - En route pour Chennai, l’ancienne Madras 92° 20’E 11°34’N
14H30 en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Nous avons enfin retrouvé la pleine mer, quel bonheur. Il nous a fallu encore une matinée pour obtenir la « clearance out ». Et encore, ce n’est qu’une « clearance out » intérieure à l’Inde. Sur nos passeports nous avons des tampons de sortie mais qui nous interdisent d’aller dans un autre pays que l’Inde. C’est quand même très particulier.
Nous avons retrouvé ici un pays où la productivité est vraiment très basse, on voit un peu partout des gens qui restent assis à ne rien faire. Dans l’administration c’est effarant de voir tout ce personnel qui n’a pas grand-chose à faire. Par exemple il y a une personne qui a la responsabilité de mettre un coup de tampon, une autre qui a la responsabilité d’apposer une signature et une troisième qui a la responsabilité de transmettre le document du premier au second alors qu’ils sont dans le même bureau. En dehors de ces gestes précis, ils passent leur temps en discutions interminables pendant que nous devons patienter des heures. Et c’est ainsi dans toutes les administrations. A l’immigration ils sont au moins une vingtaine à ne rien faire. On nous fait patienter un moment puis on nous demande d’aller attendre sur la jetée, en face du bateau. Nous attendons encore trois quart d’heure puis ils arrivent à trois en moto. Discutions, signature, coup de tampon sur la selle de la moto. Pourquoi tout ce cinéma ?
Ce qui m’a marqué ici, c’est l’étendue importante de l’échelle sociale. Il n’y a pas vraiment de pauvres, nous avons vu un seul mendiant, mais énormément de petit peuple. Par exemple nous n’avons pas vu de pelleteuse mais une foule de personnes en train de creuser des tranchées, parfois même des femmes ! A côté, il y a les notables, le personnel des administrations en fait partie, avec de très belles chaussures en cuir et très bien habillés. Il y a également des jeunes dynamiques qui roulent sur des motos japonaises belles et récentes. Il y a beaucoup de femmes très grandes, très fières dans leur saris, elles ont souvent un parapluie noir pour protéger leur peau du soleil. Il y a toutes les couleurs de peau, du très foncé au très clair, je pense que les peaux claires sont très prisées. Nous n’avons vu aucune belle femme, je veux dire jolie, selon notre sensibilité d’Européen. La seule qui m’a marqué est cette fille hier soir au restaurant, très particulière, très foncée de peau, très fine, des avants bras étonnamment fins et très longs, des mains avec des doigts extrêmement longs, on aurait dit une princesse, la fille du chef de la tribu.
A 11h20 nous levons enfin l’ancre et contournons Chatam Island pour prendre le large. La VHF se met à grésiller : « Yacht Harmattan for Port Contrôle ». Il faut encore parler pendant cinq minutes, dire où nous allons, combien de personnes à bord, la nationalité …. Il est midi et demi, Jacky a mis la pêche pendant que je prépare le déjeuner. Je vois la cane se plier en deux mais le moulinet ne lâche rien. Jacky remonte la pêche, il n’y a plus de « Rapala ». Je suis un peu remonté car nous n’avons pratiquement rien à manger et il faudrait bien pêcher quelques poissons. Je dis à Jacky qu’il a encore trop serré le frein, il me répond que non, c’est la touche « qui était trop forte ». Je dis alors à Jacky que comme ces maris qui ne peuvent plus contrôler leur femme, je vais mettre une annonce dans le journal pour dire que je me désolidarise du budget « Rapala ».
Jacky sort un autre « Rapala » et le jette à l’eau, puis nous commençons à manger. Je vois alors la cane faire de grands mouvements, encore une fois le moulinet ne lâche rien mais c’est un petit thon rouge, le fil arrive à ne pas casser et Jacky nous le remonte à bord. Quel bonheur, il a la taille idéale pour un repas à deux. Jacky le détache, le mets dans un sceau, relance la pêche en mettant encore un peu moins de frein et revient à ses nouilles. Il ne se passe pas cinq minutes avant que nous entendions enfin le moulinet qui se déroule violemment. C’est un deuxième thon rouge de la même taille. Nous voici deux repas d’assurés, tout va bien, nous arrêtons là les hostilités et rangeons la canne.
Il est maintenant 14h30, nous embouquons le Macpherson Strait, ce canal qui sépare la south Andaman de Rutland Island. C’est vraiment très beau, très sauvage. Mis à par cette ville d’Aberdeen (il y a Port Blair et la petite ville tellement pourrie, à trois kilomètres s’appelle Aberdeen), les îles Andaman pourraient être un paradis de la plaisance, il y a de nombreuses îles, des collines couvertes de forêts splendides, des plages magnifiques. C’est un spot de snorkeling, les eaux sont extrêmement poissonneuses, assez claires, le climat est idéale, c’est un petit paradis. Il y a par contre de nombreuses îles où l’on n’a pas le droit de débarquer, ce sont les réserves des fameux « Négritos ».
Le canal est étroit et sinueux, il faut faire très attention aux rochers qui émergent et ne sont pas obligatoirement signalés. Nous ressortons vers 16 heures par Elphinstone Passage et nous nous retrouvons en mer libre, direction l’île de North Sentinel, repère du peuple éponyme à environ 20 miles devant l’étrave.
C’est extrêmement étonnant, aux Andaman mais également en Thaïlande et en Malaisie il n’y a aucun oiseau de mer. Sur terre il y a quelques oiseaux mais en mer on ne peut voir que cet énorme rapace, ce symbole de Langkawi qu’ils appellent là bas un aigle. Pour moi cela ressemble beaucoup plus à une énorme buse, ses ailes sont d’une magnifique couleur orange et son cou ainsi que sa tête sont blanc. C’est un très bel oiseau.
A 17 heures, il me semble voir le jet d’eau de baleines, je réveil Jacky mais finalement c’est un bateau militaire Indien qui fait une campagne de tir. Nous passons à côté, c’est impressionnant, je pense que c’est un chasseur de mines ou bien de sous-marin. Quand la grenade éclate dans la mer cela fait un vrai geyser. La VHF crépite, c’est le bateau militaire, nous sommes interrogés pendant 10 bonnes minutes, il faut à nouveau refaire toute l’histoire.
Les conditions de navigation sont bonnes, grand beau, soleil, la mer est plate, pas de houle ni de vagues. Ce soir nous avons touché un peu de vent. Avec moteur à 1000 tours minute et les voiles nous avançons à 5 nœuds. Une foi paré la pointe nord de North Sentinel, vers 20 heures j’espère, je vais pouvoir mettre un peu plus d’ouest dans notre route et peut être couper le moteur.
Voilà pour aujourd’hui, 38 miles au compteur, 710 miles devant l’étrave.
A bientôt.
Jean Louis
14H30 en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Nous avons enfin retrouvé la pleine mer, quel bonheur. Il nous a fallu encore une matinée pour obtenir la « clearance out ». Et encore, ce n’est qu’une « clearance out » intérieure à l’Inde. Sur nos passeports nous avons des tampons de sortie mais qui nous interdisent d’aller dans un autre pays que l’Inde. C’est quand même très particulier.
Nous avons retrouvé ici un pays où la productivité est vraiment très basse, on voit un peu partout des gens qui restent assis à ne rien faire. Dans l’administration c’est effarant de voir tout ce personnel qui n’a pas grand-chose à faire. Par exemple il y a une personne qui a la responsabilité de mettre un coup de tampon, une autre qui a la responsabilité d’apposer une signature et une troisième qui a la responsabilité de transmettre le document du premier au second alors qu’ils sont dans le même bureau. En dehors de ces gestes précis, ils passent leur temps en discutions interminables pendant que nous devons patienter des heures. Et c’est ainsi dans toutes les administrations. A l’immigration ils sont au moins une vingtaine à ne rien faire. On nous fait patienter un moment puis on nous demande d’aller attendre sur la jetée, en face du bateau. Nous attendons encore trois quart d’heure puis ils arrivent à trois en moto. Discutions, signature, coup de tampon sur la selle de la moto. Pourquoi tout ce cinéma ?
Ce qui m’a marqué ici, c’est l’étendue importante de l’échelle sociale. Il n’y a pas vraiment de pauvres, nous avons vu un seul mendiant, mais énormément de petit peuple. Par exemple nous n’avons pas vu de pelleteuse mais une foule de personnes en train de creuser des tranchées, parfois même des femmes ! A côté, il y a les notables, le personnel des administrations en fait partie, avec de très belles chaussures en cuir et très bien habillés. Il y a également des jeunes dynamiques qui roulent sur des motos japonaises belles et récentes. Il y a beaucoup de femmes très grandes, très fières dans leur saris, elles ont souvent un parapluie noir pour protéger leur peau du soleil. Il y a toutes les couleurs de peau, du très foncé au très clair, je pense que les peaux claires sont très prisées. Nous n’avons vu aucune belle femme, je veux dire jolie, selon notre sensibilité d’Européen. La seule qui m’a marqué est cette fille hier soir au restaurant, très particulière, très foncée de peau, très fine, des avants bras étonnamment fins et très longs, des mains avec des doigts extrêmement longs, on aurait dit une princesse, la fille du chef de la tribu.
A 11h20 nous levons enfin l’ancre et contournons Chatam Island pour prendre le large. La VHF se met à grésiller : « Yacht Harmattan for Port Contrôle ». Il faut encore parler pendant cinq minutes, dire où nous allons, combien de personnes à bord, la nationalité …. Il est midi et demi, Jacky a mis la pêche pendant que je prépare le déjeuner. Je vois la cane se plier en deux mais le moulinet ne lâche rien. Jacky remonte la pêche, il n’y a plus de « Rapala ». Je suis un peu remonté car nous n’avons pratiquement rien à manger et il faudrait bien pêcher quelques poissons. Je dis à Jacky qu’il a encore trop serré le frein, il me répond que non, c’est la touche « qui était trop forte ». Je dis alors à Jacky que comme ces maris qui ne peuvent plus contrôler leur femme, je vais mettre une annonce dans le journal pour dire que je me désolidarise du budget « Rapala ».
Jacky sort un autre « Rapala » et le jette à l’eau, puis nous commençons à manger. Je vois alors la cane faire de grands mouvements, encore une fois le moulinet ne lâche rien mais c’est un petit thon rouge, le fil arrive à ne pas casser et Jacky nous le remonte à bord. Quel bonheur, il a la taille idéale pour un repas à deux. Jacky le détache, le mets dans un sceau, relance la pêche en mettant encore un peu moins de frein et revient à ses nouilles. Il ne se passe pas cinq minutes avant que nous entendions enfin le moulinet qui se déroule violemment. C’est un deuxième thon rouge de la même taille. Nous voici deux repas d’assurés, tout va bien, nous arrêtons là les hostilités et rangeons la canne.
Il est maintenant 14h30, nous embouquons le Macpherson Strait, ce canal qui sépare la south Andaman de Rutland Island. C’est vraiment très beau, très sauvage. Mis à par cette ville d’Aberdeen (il y a Port Blair et la petite ville tellement pourrie, à trois kilomètres s’appelle Aberdeen), les îles Andaman pourraient être un paradis de la plaisance, il y a de nombreuses îles, des collines couvertes de forêts splendides, des plages magnifiques. C’est un spot de snorkeling, les eaux sont extrêmement poissonneuses, assez claires, le climat est idéale, c’est un petit paradis. Il y a par contre de nombreuses îles où l’on n’a pas le droit de débarquer, ce sont les réserves des fameux « Négritos ».
Le canal est étroit et sinueux, il faut faire très attention aux rochers qui émergent et ne sont pas obligatoirement signalés. Nous ressortons vers 16 heures par Elphinstone Passage et nous nous retrouvons en mer libre, direction l’île de North Sentinel, repère du peuple éponyme à environ 20 miles devant l’étrave.
C’est extrêmement étonnant, aux Andaman mais également en Thaïlande et en Malaisie il n’y a aucun oiseau de mer. Sur terre il y a quelques oiseaux mais en mer on ne peut voir que cet énorme rapace, ce symbole de Langkawi qu’ils appellent là bas un aigle. Pour moi cela ressemble beaucoup plus à une énorme buse, ses ailes sont d’une magnifique couleur orange et son cou ainsi que sa tête sont blanc. C’est un très bel oiseau.
A 17 heures, il me semble voir le jet d’eau de baleines, je réveil Jacky mais finalement c’est un bateau militaire Indien qui fait une campagne de tir. Nous passons à côté, c’est impressionnant, je pense que c’est un chasseur de mines ou bien de sous-marin. Quand la grenade éclate dans la mer cela fait un vrai geyser. La VHF crépite, c’est le bateau militaire, nous sommes interrogés pendant 10 bonnes minutes, il faut à nouveau refaire toute l’histoire.
Les conditions de navigation sont bonnes, grand beau, soleil, la mer est plate, pas de houle ni de vagues. Ce soir nous avons touché un peu de vent. Avec moteur à 1000 tours minute et les voiles nous avançons à 5 nœuds. Une foi paré la pointe nord de North Sentinel, vers 20 heures j’espère, je vais pouvoir mettre un peu plus d’ouest dans notre route et peut être couper le moteur.
Voilà pour aujourd’hui, 38 miles au compteur, 710 miles devant l’étrave.
A bientôt.
Jean Louis
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"FELICITATIONS, Jacky! Vous êtes tout beaux vous deux!!!Une bises aussi pour le capitaine de Petra, bien décoiffée du Mistral" Envoyé par petra le 18-02-2011 à 22:14
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"bonjour jean-louis cela fait un moment que je ne vous est pas envoyer un mail,mais croyez moi je n’ai rien perdu de votre périple et je délecte toutes vos news avec vos récits sur votre blog. Quel beau voyage,magnifique aventure humaine.J’apprecie beaucoup votre complicité avec jacky.En fait je suis emerveillé et un peu jaloux.A moi maintenant d’avoir le courage d’en faire autant.....? J’espere que je pourrais etre present a votre arrivée bon vent et profiter de cette liberté maritime.A bientot noel" Envoyé par morin le 19-02-2011 à 09:31
Sat, 19 Feb 2011 13:30:00 GMT - La baie du Bengale 90° 19’E 11°53’N
Sat, 19 Feb 2011 13:30:00 GMT - La baie du Bengale 90° 19’E 11°53’N
14H30 en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Nous voici déjà le 19 février, c’est effarant comme le temps passe vite. La baie du Bengale est un énorme plan d’eau d’environ mille miles de large sur autant de haut. Elle est délimitée à l’ouest par le Sri Lanka, ancienne Ceylan, et l’Inde, au nord par tous les deltas et les plaines au ras de la mer du Bengladesh et à l’Est par le Myanmar et la Thaïlande. Au mois de février, elle dort, c’est un lac, pas de houle, pas de vagues, pas de vent. Mais ce n’est pas toujours ainsi. A partir du moi de mai et jusqu’au mois de décembre il s’y déchaine de redoutables typhons, parmi les plus violents au monde.
Il y a deux saisons, correspondant aux moussons. La mousson de nord est, en ce moment génère normalement des vents de cette direction. Ils sont sensés nous pousser vers le Sri Lanka. Va venir ensuite avec les typhons la mousson de sud ouest pendant laquelle les vents vont s’inverser. C’est pour ces raisons qu’il faut que je quitte le Sri Lanka avant début mai. Les bateaux qui veulent rentrer en France par le canal de suez doivent effectuer la traversée de la mer arabique jusqu’à Suez maintenant et dans tous les cas avant le mois de mai.
Malgré les pirates, la majorité des bateaux qui font le tour du monde passent encore par la mer rouge pour rentrer. Le cap de bonne espérance fait vraiment peur aux navigateurs. Le problème c’est que l’on doit le passer à l’envers, contre les dépressions. Et puis il y a également cette énorme distance supplémentaire. Souvent un autre facteur joue, les navigateurs, arrivés ici ont le sentiment d’avoir réussis leur tour du monde, la caisse de bord est totalement à sec et ils ont hâte de rentrer à la maison. Pour ma part je pense que si je n’étais pas sous dialyse, si je n’avais pas cette contrainte de livraison de poches, je passerais également par la mer rouge.
Faire un tour du monde est très facile et très agréable à condition de passer à chaque endroit au moment idéal. Je prends souvent cet exemple : quelqu’un voudrait traverser Paris de la Défense à Bercy en maillot de bain. S’il le fait au mois de juillet ou bien au mois d’aout, pas de problème, il y a de grandes chances pour que cela soit agréable mais s’il le fait au mois de Février, c’est à peu prés certain qu’il éprouvera de grandes difficultés. En mer c’est pareil, il faut passer au bon endroit au bon moment.
Des flashs me reviennent, que j’ai adoré Bangkok ! Il y a énormément de moines, des jeunes vêtus uniquement d’un morceau de tissus de couleur orangée. Une image me restera, celle de ce moine assis sur les marches d’un temple. Il avait récupéré un morceau de cartons et des capsules de bouteilles de bière. Sur le carton il avait dessiné un damier, une capsule à l’endroit c’est un pion blanc, une capsule à l’envers un pion noir. Il conviait les passants à de très captivantes parties de dames.
Hier soir, vers 20 heures nous avons longé la côte de l’île Sentinel. Quelle drôle d’impression, comment imaginer qu’ici, à quelques centaines de mètres vit une population totalement démunie, hors du temps. Nous n’avons pas vu de feu, mais comment feraient ils, ils n’ont pas d’allumettes, pas de briquets. Ont-ils des barques, cela semble improbable car ils n’ont aucun outil. Quelle est leur culture, quels sont leurs rites. Nous avons énormément d’interrogations et nous longeons la côte pendant une heure sans parler, perdus dans nos pensées.
Ce matin Jacky a remis la pêche. Moi je n’apprécie pas trop. Nous avons déjà plusieurs repas à faire et le frigo est plein. Pêcher pour se nourrir je trouve cela normal mais pêcher uniquement pour le plaisir m’indispose. Je ne suis pas vraiment écolo mais j’ai des petits enfants, j’ai conscience que c’est à eux que nous avons emprunté cette terre. En plus j’aime respecter la nature, j’ai horreur du gâchis. Ce tour du monde m’aura fait comprendre encore plus violement combien notre planète est en danger. En mer de Java, en mer de chine et en mer d’Andaman j’ai vu des centaines de bateaux de pêche au lamparo, c’est un véritable pillage organisé de la ressource qui est en train de se produire. Il est certain que les enfants de tous ces pêcheurs devront se débrouiller pour trouver une autre source de protéine, la mer sera vide.
En milieu de matinée, Jacky aperçois par la fenêtre du carré des dauphins. Nous filons sur la delphinière avec les appareils photos. Il y en a au moins une cinquantaine, c’est un festival. Nous passons une demi-heure à les observer jouer dans l’étrave.
Nous n’avons toujours pas pu couper le moteur, il n’y a pratiquement pas de vent et en plus il est pile sur l’arrière. Le génois est rentré, la grand voile et l’artimon débordés à fond. Moteur entre 1000 et 1200 tours, nous avançons à 4 nœuds. Les voiles nous font gagner un demi nœud, pas plus. Nous n’aurons pas assez de gasoil pour marcher ainsi 7 jours et 7 nuits. Espérons que le vent finira par se lever un peu plus ou bien par virer un peu au nord.
Voilà pour aujourd’hui, la journée s’est écoulée gentiment, à bord la vie est vraiment cool. 101 miles sur ces dernières 24 heures, à 589 miles de Chennai, arrivée dans approximativement 105 heures.
A bientôt
Jean Louis
14H30 en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Nous voici déjà le 19 février, c’est effarant comme le temps passe vite. La baie du Bengale est un énorme plan d’eau d’environ mille miles de large sur autant de haut. Elle est délimitée à l’ouest par le Sri Lanka, ancienne Ceylan, et l’Inde, au nord par tous les deltas et les plaines au ras de la mer du Bengladesh et à l’Est par le Myanmar et la Thaïlande. Au mois de février, elle dort, c’est un lac, pas de houle, pas de vagues, pas de vent. Mais ce n’est pas toujours ainsi. A partir du moi de mai et jusqu’au mois de décembre il s’y déchaine de redoutables typhons, parmi les plus violents au monde.
Il y a deux saisons, correspondant aux moussons. La mousson de nord est, en ce moment génère normalement des vents de cette direction. Ils sont sensés nous pousser vers le Sri Lanka. Va venir ensuite avec les typhons la mousson de sud ouest pendant laquelle les vents vont s’inverser. C’est pour ces raisons qu’il faut que je quitte le Sri Lanka avant début mai. Les bateaux qui veulent rentrer en France par le canal de suez doivent effectuer la traversée de la mer arabique jusqu’à Suez maintenant et dans tous les cas avant le mois de mai.
Malgré les pirates, la majorité des bateaux qui font le tour du monde passent encore par la mer rouge pour rentrer. Le cap de bonne espérance fait vraiment peur aux navigateurs. Le problème c’est que l’on doit le passer à l’envers, contre les dépressions. Et puis il y a également cette énorme distance supplémentaire. Souvent un autre facteur joue, les navigateurs, arrivés ici ont le sentiment d’avoir réussis leur tour du monde, la caisse de bord est totalement à sec et ils ont hâte de rentrer à la maison. Pour ma part je pense que si je n’étais pas sous dialyse, si je n’avais pas cette contrainte de livraison de poches, je passerais également par la mer rouge.
Faire un tour du monde est très facile et très agréable à condition de passer à chaque endroit au moment idéal. Je prends souvent cet exemple : quelqu’un voudrait traverser Paris de la Défense à Bercy en maillot de bain. S’il le fait au mois de juillet ou bien au mois d’aout, pas de problème, il y a de grandes chances pour que cela soit agréable mais s’il le fait au mois de Février, c’est à peu prés certain qu’il éprouvera de grandes difficultés. En mer c’est pareil, il faut passer au bon endroit au bon moment.
Des flashs me reviennent, que j’ai adoré Bangkok ! Il y a énormément de moines, des jeunes vêtus uniquement d’un morceau de tissus de couleur orangée. Une image me restera, celle de ce moine assis sur les marches d’un temple. Il avait récupéré un morceau de cartons et des capsules de bouteilles de bière. Sur le carton il avait dessiné un damier, une capsule à l’endroit c’est un pion blanc, une capsule à l’envers un pion noir. Il conviait les passants à de très captivantes parties de dames.
Hier soir, vers 20 heures nous avons longé la côte de l’île Sentinel. Quelle drôle d’impression, comment imaginer qu’ici, à quelques centaines de mètres vit une population totalement démunie, hors du temps. Nous n’avons pas vu de feu, mais comment feraient ils, ils n’ont pas d’allumettes, pas de briquets. Ont-ils des barques, cela semble improbable car ils n’ont aucun outil. Quelle est leur culture, quels sont leurs rites. Nous avons énormément d’interrogations et nous longeons la côte pendant une heure sans parler, perdus dans nos pensées.
Ce matin Jacky a remis la pêche. Moi je n’apprécie pas trop. Nous avons déjà plusieurs repas à faire et le frigo est plein. Pêcher pour se nourrir je trouve cela normal mais pêcher uniquement pour le plaisir m’indispose. Je ne suis pas vraiment écolo mais j’ai des petits enfants, j’ai conscience que c’est à eux que nous avons emprunté cette terre. En plus j’aime respecter la nature, j’ai horreur du gâchis. Ce tour du monde m’aura fait comprendre encore plus violement combien notre planète est en danger. En mer de Java, en mer de chine et en mer d’Andaman j’ai vu des centaines de bateaux de pêche au lamparo, c’est un véritable pillage organisé de la ressource qui est en train de se produire. Il est certain que les enfants de tous ces pêcheurs devront se débrouiller pour trouver une autre source de protéine, la mer sera vide.
En milieu de matinée, Jacky aperçois par la fenêtre du carré des dauphins. Nous filons sur la delphinière avec les appareils photos. Il y en a au moins une cinquantaine, c’est un festival. Nous passons une demi-heure à les observer jouer dans l’étrave.
Nous n’avons toujours pas pu couper le moteur, il n’y a pratiquement pas de vent et en plus il est pile sur l’arrière. Le génois est rentré, la grand voile et l’artimon débordés à fond. Moteur entre 1000 et 1200 tours, nous avançons à 4 nœuds. Les voiles nous font gagner un demi nœud, pas plus. Nous n’aurons pas assez de gasoil pour marcher ainsi 7 jours et 7 nuits. Espérons que le vent finira par se lever un peu plus ou bien par virer un peu au nord.
Voilà pour aujourd’hui, la journée s’est écoulée gentiment, à bord la vie est vraiment cool. 101 miles sur ces dernières 24 heures, à 589 miles de Chennai, arrivée dans approximativement 105 heures.
Sun, 20 Feb 2011 13:30:00 GMT - Les Aventuriers 88° 26’E 12° 09’N
Sun, 20 Feb 2011 13:30:00 GMT - Les Aventuriers 88° 26’E 12° 09’N
INTERVENTION A LA RADIO FRANCE INFO - FEVRIER 2011
14H30 en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
« Les Aventuriers », c’est le nom de la rubrique de France Info dans laquelle Régis Picart a parlé de la dialyse péritonéale ce samedi. C’est un sujet d’un peu plus de 2 minutes qui est passé à l’antenne 6 fois dans la journée et qui apporte un grand coup de projecteur sur la liberté totale qu’apporte cette formidable méthode de dialyse. Encore un grand merci à Régis Picart ainsi qu’à cette station de radio. C’est la troisième fois qu’elle diffuse un sujet qui met en évidence un traitement de l’insuffisance rénale chronique beaucoup trop peu employé dans notre pays, au détriment de la qualité de vie des malades.
Debout à 7 heures ce dimanche matin pour le Capitaine. L’équipage fait grasse matinée. Il est temps de prendre des mesures, le moteur tourne depuis 48 heures et le niveau de gasoil affiche une baisse significative. Seulement 200 miles de parcourus, il en reste 500 devant l’étrave. Je prends la météo, elle n’annonce rien de mirobolant, le mieux sur les trois prochains jours sera du 8 nœuds mais ce sera plus souvent du 5 nœuds. Je décide alors d’envoyer le spi. Je ne l’ai pas sorti depuis la mer de Corail, j’ai hâte de lui faire prendre l’air. C’est d’ailleurs tout ce qu’il est capable de faire, il pends lamentablement en drapant le mât et les haubans et ne se gonfle même pas.
Vers 9 heures, la faim me tenaille l’estomac, je sonne le réveil pour l’équipage et prépare le petit déjeuner. Par moment le spi se gonfle un peu, puis ces moments reviennent de plus en plus souvent. Je finis par couper le moteur, ouf ! Quel calme. Le vent n’est pas encore très régulier, la vitesse varie entre 2 et 5 nœuds puis progressivement, vers midi, elle reste plus longtemps sur les 5 nœuds. Il fait un temps splendide, c’est le bonheur absolu. Dès le début d’après midi, le vent retombe et nous sommes plus souvent à 3 nœuds qu’à quatre. Il faut cependant s’en contenter car nous devons économiser le gasoil. Nous avons déjà fait une bonne partie des 400 miles entre Phuket et les îles Andaman au moteur et n’avons remis que deux jerrycans de gasoil à Port Blair ce qui n’a pas complété le réservoir. La manipulation des bidons de gasoil est toujours une corvée.
Jacky m’appel, à l’avant nous avons un banc de poissons qui ressemblent à des petits thons avec des bandes d’un beau bleu violet. Comme des dauphins, ils nagent dans l’étrave et précèdent le bateau. Jacky leur tends un leurre mais cela ne les intéresse pas. Ce soir ils sont encore là.
Au niveau de la pêche Jacky n’a pas beaucoup de succès. Nous n’avons plus perdu de « Rapala » malgré plusieurs touches très sérieuses. Une fois le poisson s’est décroché après une demi-heure de bagarre, une autre fois une des branche d’un hameçon à trois branches s’est cassée et une autre fois l’hameçon s’est ouvert. Nous avons déjà fait deux repas de thon frais, il nous reste encore un repas. Hier soir, samedi soir, c’était menue amélioré. J’avais fait des assiettes avec une tomate et demie coupée en tranches, un œuf dur et demi coupé en quartier, des patates à l’huile chaudes, des petits lardons le tout recouvert d’une mayonnaise maison faite avec un œuf et cette moutarde liquide que l’on trouve par ici. C’était divin. Le soir nous aimons ce genre de salade.
A 18 heures nous avons rentré le spi, sorti le génois et relancé le moteur à 1100 tours pour être tranquille cette nuit. Encore une fois merci le spi, quelle voile merveilleuse. Je ne comprends pas que si peu l’utilise, c’est indispensable pour faire un tour du monde.
Voilà pour aujourd’hui, 93 miles ces dernières 24 heures, à 477 miles de l’arrivée.
A bientôt.
Jean Louis
INTERVENTION A LA RADIO FRANCE INFO - FEVRIER 2011
14H30 en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
« Les Aventuriers », c’est le nom de la rubrique de France Info dans laquelle Régis Picart a parlé de la dialyse péritonéale ce samedi. C’est un sujet d’un peu plus de 2 minutes qui est passé à l’antenne 6 fois dans la journée et qui apporte un grand coup de projecteur sur la liberté totale qu’apporte cette formidable méthode de dialyse. Encore un grand merci à Régis Picart ainsi qu’à cette station de radio. C’est la troisième fois qu’elle diffuse un sujet qui met en évidence un traitement de l’insuffisance rénale chronique beaucoup trop peu employé dans notre pays, au détriment de la qualité de vie des malades.
Debout à 7 heures ce dimanche matin pour le Capitaine. L’équipage fait grasse matinée. Il est temps de prendre des mesures, le moteur tourne depuis 48 heures et le niveau de gasoil affiche une baisse significative. Seulement 200 miles de parcourus, il en reste 500 devant l’étrave. Je prends la météo, elle n’annonce rien de mirobolant, le mieux sur les trois prochains jours sera du 8 nœuds mais ce sera plus souvent du 5 nœuds. Je décide alors d’envoyer le spi. Je ne l’ai pas sorti depuis la mer de Corail, j’ai hâte de lui faire prendre l’air. C’est d’ailleurs tout ce qu’il est capable de faire, il pends lamentablement en drapant le mât et les haubans et ne se gonfle même pas.
Vers 9 heures, la faim me tenaille l’estomac, je sonne le réveil pour l’équipage et prépare le petit déjeuner. Par moment le spi se gonfle un peu, puis ces moments reviennent de plus en plus souvent. Je finis par couper le moteur, ouf ! Quel calme. Le vent n’est pas encore très régulier, la vitesse varie entre 2 et 5 nœuds puis progressivement, vers midi, elle reste plus longtemps sur les 5 nœuds. Il fait un temps splendide, c’est le bonheur absolu. Dès le début d’après midi, le vent retombe et nous sommes plus souvent à 3 nœuds qu’à quatre. Il faut cependant s’en contenter car nous devons économiser le gasoil. Nous avons déjà fait une bonne partie des 400 miles entre Phuket et les îles Andaman au moteur et n’avons remis que deux jerrycans de gasoil à Port Blair ce qui n’a pas complété le réservoir. La manipulation des bidons de gasoil est toujours une corvée.
Jacky m’appel, à l’avant nous avons un banc de poissons qui ressemblent à des petits thons avec des bandes d’un beau bleu violet. Comme des dauphins, ils nagent dans l’étrave et précèdent le bateau. Jacky leur tends un leurre mais cela ne les intéresse pas. Ce soir ils sont encore là.
Au niveau de la pêche Jacky n’a pas beaucoup de succès. Nous n’avons plus perdu de « Rapala » malgré plusieurs touches très sérieuses. Une fois le poisson s’est décroché après une demi-heure de bagarre, une autre fois une des branche d’un hameçon à trois branches s’est cassée et une autre fois l’hameçon s’est ouvert. Nous avons déjà fait deux repas de thon frais, il nous reste encore un repas. Hier soir, samedi soir, c’était menue amélioré. J’avais fait des assiettes avec une tomate et demie coupée en tranches, un œuf dur et demi coupé en quartier, des patates à l’huile chaudes, des petits lardons le tout recouvert d’une mayonnaise maison faite avec un œuf et cette moutarde liquide que l’on trouve par ici. C’était divin. Le soir nous aimons ce genre de salade.
A 18 heures nous avons rentré le spi, sorti le génois et relancé le moteur à 1100 tours pour être tranquille cette nuit. Encore une fois merci le spi, quelle voile merveilleuse. Je ne comprends pas que si peu l’utilise, c’est indispensable pour faire un tour du monde.
Voilà pour aujourd’hui, 93 miles ces dernières 24 heures, à 477 miles de l’arrivée.
Mon, 21 Feb 2011 13:30:00 GMT - Indigestion de Thon 86° 36’E 12° 24’N
Mon, 21 Feb 2011 13:30:00 GMT - Indigestion de Thon 86° 36’E 12° 24’N
14H30 en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Nos deux petits thons nous ont fournis trois repas. Jacky en a découpé un en rondelles, avant-hier nous en avons mangé la moitié avec du riz. Nous avons grillé à la poêle ces steaks de thon, nous avons ajouté une sorte de sauce bolognaise acheté aux Galápagos et mis dessus un peu d’origan, c’était divin. Jacky avait prélevé uniquement le dos de l’autre thon et mis à macérer dans de l’huile et des herbes. Nous l’avons mangé juste poêlé hier midi. Ce midi il nous reste encore un repas de steak de thon et un sachet de bolognaise des Galápagos. Moi j’adore le poisson mais en petite quantité, en manger tous les jours va finir par m’indisposer, pourtant ce matin un nouveau thon est monté à bord, il fait le double de taille des précédents.
J’ai demandé à Jacky s’il ne pouvait pas essayer de pêcher un rôti de porc, un gigot ou tout simplement une bavette, mais non, il paraît qu’il n’a pas le matériel.
Nous sommes ce soir à mis parcourt entre les îles Andaman et l’Inde continentale.
L’Inde est un très grand pays, peuplé d’environ 1,2 milliard d’habitant, c’est plus du sixième de la population mondiale, au deuxième rang derrière la Chine. Le taux de mortalité infantile est ici de 61 pour mille et le taux d’alphabétisation moyen est de 64% mais de 76% pour les hommes contre 52% pour les femmes. L’espérance de vie moyenne est de 64 ans. C’est la religion Hindou qui est majoritaire dans le pays (80%). L’hindi est la langue officielle mais on y compte près de 200 langues parlées. Le revenu par habitant n’est que d’environ 550 € par an. L’unité monétaire est la Roupie Indienne, en ce moment un euro correspond à environ 61 roupies.
L’Inde du sud est composée de plusieurs états. Le Tamil Nadu ayant pour capitale Chennai, est l’endroit où nous allons atterrir. Cet état occupe le sud est de l’Inde du sud, il est connu pour ses temples magnifiques et ses réserves dans lesquelles on peut admirer de magnifiques tigres du Bengale. Au sud de Chennai se trouve la fameuse ville de Pondichéry, ancienne colonie Française, rien que le nom m’a toujours fait rêver. L’état frontalier qui occupe tout le sud ouest de l’Inde du sud s’appel le Kerala, c’est dans celui-ci que se trouvent la ville cosmopolite de Cochin (Kochi), sur la côte de Malabar bordée par la mer des Laccadives (Maldives), un endroit particulier de la mer Arabique. Au nord de ces deux états se trouve le Karnataka, avec sa capitale Bangalore, haut lieu de la haute technologie, la Silicone Valley de l’Inde.
Nous envisageons de bourrer les valises de poches de dialyse et de prendre le train pour rayonner dans l’Inde du sud et visiter ces endroits magiques. Il faudrait quand même ne pas trop trainer car de Chennai à Galle, le port au sud du Sri Lanka où je compte laisser mon bateau il y a encore environ 500 miles soit une semaine de mer et je ne voudrais pas rentrer sur Paris après le 15 mars.
Ce matin nous avons eu des visites. En début de matinée, quelques grands dauphins sont venus jouer dans l’étrave puis vers 10 heures c’est un troupeau de petites baleines qui est passé à environ 200 mètres, c’est les premières que j’aperçois depuis les côtes du Maroc. Ensuite à nouveau des grands dauphins. La mer est étonnamment peuplée ici, quand Jacky jette la pêche à l’eau, il ne se passe pas 5 minutes avant qu’un poisson s’accroche à l’hameçon et nous avons toujours ces petits thons qui jouent à l’avant du bateau. Enfin vers midi, nous apercevons à quelques centaines de mètres un grand objet jaune, cela ressemble à un canot de survie, je détourne le bateau pour nous approcher. En fait c’est une énorme bouée métallique à la dérive. C’est très dangereux mais que faire, je note sur mon livre de bord la position à tout hasard. Elle fait bien deux mètres de diamètre et doit peser quelques centaines de kilos, voir quelques tonnes.
La grosse bêtise ! Hier midi, Jacky a prononcé par inadvertance le mot terrible qu’il ne faut jamais prononcer sur un bateau et pour couronner le tout, hier soir c’est moi-même qui ai commis cette horrible bévue. Vous savez, c’est le mot qui désigne la bête aux longues oreilles, je n’ose même pas l’écrire, c’est le signe de l’année chinoise qui vient de commencer. Je ne suis pas superstitieux mais je dois bien reconnaître que chaque fois que cela s’est produit il est subvenu d’énormes catastrophes à bord. Nous avons immédiatement consulté mon ami Pierre-Yves, moniteur de voile aux Glénan et spécialiste de ce genre de problèmes. Il n’y a semble t il rien à faire qu’à attendre que la catastrophe nous tombe sur la tête. Néanmoins, sur ses conseils, nous avons effectué ce midi la manœuvre qui conjure le mauvais sort lorsque l’on change le nom d’un bateau. Cela ne servira peut être à rien, mais sait on jamais, cela ne mange pas de pain. La manœuvre consiste à couper trois fois la queue du serpent en tirant à chaque fois un coup de canon. Après déjeuner nous avons donc remplis nos verres de vin rouge, et avons fait faire demi-tour au bateau pour qu’il coupe 3 fois son sillage. A chaque fois nous avons crié très fort « Pan ! » et avons bu un canon. Espérons que cela suffira à enrayer les catastrophes.
Quelle journée, nous n’avons pas eu du tout de vent aujourd’hui, ou plus exactement un vent venant pile de l’arrière et dont la vitesse est exactement celle du bateau. Du coup nous ne ressentons pas de vent. La grand voile bat, le spi que j’avais hissé ce matin drape le mat et les haubans, j’ai fini par descendre la chaussette. Nous avançons au moteur, à 1200 tours il nous propulse à 4,5 nœuds. A cette vitesse nous devrions être à Chennai vendredi soir.
Nous avons fait 103 miles ces dernières 24 heures et il nous reste 368 miles pour arriver au Madras Royal Yacht Club de Chennai.
A bientôt
Jean Louis
14H30 en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Nos deux petits thons nous ont fournis trois repas. Jacky en a découpé un en rondelles, avant-hier nous en avons mangé la moitié avec du riz. Nous avons grillé à la poêle ces steaks de thon, nous avons ajouté une sorte de sauce bolognaise acheté aux Galápagos et mis dessus un peu d’origan, c’était divin. Jacky avait prélevé uniquement le dos de l’autre thon et mis à macérer dans de l’huile et des herbes. Nous l’avons mangé juste poêlé hier midi. Ce midi il nous reste encore un repas de steak de thon et un sachet de bolognaise des Galápagos. Moi j’adore le poisson mais en petite quantité, en manger tous les jours va finir par m’indisposer, pourtant ce matin un nouveau thon est monté à bord, il fait le double de taille des précédents.
J’ai demandé à Jacky s’il ne pouvait pas essayer de pêcher un rôti de porc, un gigot ou tout simplement une bavette, mais non, il paraît qu’il n’a pas le matériel.
Nous sommes ce soir à mis parcourt entre les îles Andaman et l’Inde continentale.
L’Inde est un très grand pays, peuplé d’environ 1,2 milliard d’habitant, c’est plus du sixième de la population mondiale, au deuxième rang derrière la Chine. Le taux de mortalité infantile est ici de 61 pour mille et le taux d’alphabétisation moyen est de 64% mais de 76% pour les hommes contre 52% pour les femmes. L’espérance de vie moyenne est de 64 ans. C’est la religion Hindou qui est majoritaire dans le pays (80%). L’hindi est la langue officielle mais on y compte près de 200 langues parlées. Le revenu par habitant n’est que d’environ 550 € par an. L’unité monétaire est la Roupie Indienne, en ce moment un euro correspond à environ 61 roupies.
L’Inde du sud est composée de plusieurs états. Le Tamil Nadu ayant pour capitale Chennai, est l’endroit où nous allons atterrir. Cet état occupe le sud est de l’Inde du sud, il est connu pour ses temples magnifiques et ses réserves dans lesquelles on peut admirer de magnifiques tigres du Bengale. Au sud de Chennai se trouve la fameuse ville de Pondichéry, ancienne colonie Française, rien que le nom m’a toujours fait rêver. L’état frontalier qui occupe tout le sud ouest de l’Inde du sud s’appel le Kerala, c’est dans celui-ci que se trouvent la ville cosmopolite de Cochin (Kochi), sur la côte de Malabar bordée par la mer des Laccadives (Maldives), un endroit particulier de la mer Arabique. Au nord de ces deux états se trouve le Karnataka, avec sa capitale Bangalore, haut lieu de la haute technologie, la Silicone Valley de l’Inde.
Nous envisageons de bourrer les valises de poches de dialyse et de prendre le train pour rayonner dans l’Inde du sud et visiter ces endroits magiques. Il faudrait quand même ne pas trop trainer car de Chennai à Galle, le port au sud du Sri Lanka où je compte laisser mon bateau il y a encore environ 500 miles soit une semaine de mer et je ne voudrais pas rentrer sur Paris après le 15 mars.
Ce matin nous avons eu des visites. En début de matinée, quelques grands dauphins sont venus jouer dans l’étrave puis vers 10 heures c’est un troupeau de petites baleines qui est passé à environ 200 mètres, c’est les premières que j’aperçois depuis les côtes du Maroc. Ensuite à nouveau des grands dauphins. La mer est étonnamment peuplée ici, quand Jacky jette la pêche à l’eau, il ne se passe pas 5 minutes avant qu’un poisson s’accroche à l’hameçon et nous avons toujours ces petits thons qui jouent à l’avant du bateau. Enfin vers midi, nous apercevons à quelques centaines de mètres un grand objet jaune, cela ressemble à un canot de survie, je détourne le bateau pour nous approcher. En fait c’est une énorme bouée métallique à la dérive. C’est très dangereux mais que faire, je note sur mon livre de bord la position à tout hasard. Elle fait bien deux mètres de diamètre et doit peser quelques centaines de kilos, voir quelques tonnes.
La grosse bêtise ! Hier midi, Jacky a prononcé par inadvertance le mot terrible qu’il ne faut jamais prononcer sur un bateau et pour couronner le tout, hier soir c’est moi-même qui ai commis cette horrible bévue. Vous savez, c’est le mot qui désigne la bête aux longues oreilles, je n’ose même pas l’écrire, c’est le signe de l’année chinoise qui vient de commencer. Je ne suis pas superstitieux mais je dois bien reconnaître que chaque fois que cela s’est produit il est subvenu d’énormes catastrophes à bord. Nous avons immédiatement consulté mon ami Pierre-Yves, moniteur de voile aux Glénan et spécialiste de ce genre de problèmes. Il n’y a semble t il rien à faire qu’à attendre que la catastrophe nous tombe sur la tête. Néanmoins, sur ses conseils, nous avons effectué ce midi la manœuvre qui conjure le mauvais sort lorsque l’on change le nom d’un bateau. Cela ne servira peut être à rien, mais sait on jamais, cela ne mange pas de pain. La manœuvre consiste à couper trois fois la queue du serpent en tirant à chaque fois un coup de canon. Après déjeuner nous avons donc remplis nos verres de vin rouge, et avons fait faire demi-tour au bateau pour qu’il coupe 3 fois son sillage. A chaque fois nous avons crié très fort « Pan ! » et avons bu un canon. Espérons que cela suffira à enrayer les catastrophes.
Quelle journée, nous n’avons pas eu du tout de vent aujourd’hui, ou plus exactement un vent venant pile de l’arrière et dont la vitesse est exactement celle du bateau. Du coup nous ne ressentons pas de vent. La grand voile bat, le spi que j’avais hissé ce matin drape le mat et les haubans, j’ai fini par descendre la chaussette. Nous avançons au moteur, à 1200 tours il nous propulse à 4,5 nœuds. A cette vitesse nous devrions être à Chennai vendredi soir.
Nous avons fait 103 miles ces dernières 24 heures et il nous reste 368 miles pour arriver au Madras Royal Yacht Club de Chennai.
A bientôt
Jean Louis
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"Bonjour Amiral. Pouvez-vous donner quelques directives pour que l’équipe restée au sol mette la carte à jour ? Ca facilitera la poursuite. Cordialement. GD Salutations à l’équipage" Envoyé par GD le 22-02-2011 à 18:06
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"bravo pour la belle peche j’ai louise demeestere ma petite fille qui est en INDEelle y va regulierementedouard est en plein désert pour le 4Ltrophy iest parti de paris le 17 FEVRIERet reviens le 28 tout vabien equipage 187 amaury pars à HONGVONG 6 MOIS faire un stage pour son école d’ angers moi toujours tourcoing le weeqend dernier paris avec ma fille sous la pluie teatre avec ar diti la vérité qiu pleine de mensonges tres bien jouée ensuite tres bon repas a la coupole quartier monparnasse le lundi dialyse potassium trés elevé lj’adore PARIS de temps en temps bonne contiuation en INDE amitiées roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 22-02-2011 à 22:35
Incroyable ! Un petit mot de rien du tout prononcé par inadvertance et c’est l’effet papillon, petite action grande conséquence comme dit Bénabar. Nous avons eu beau essayer de conjurer le sort en coupant trois fois la queue du serpent, rien n’y a fait, il a fallu payer cash.
Voici les faits : Avant-hier midi, Jacky prononce par mégarde le mot maudit, celui qui désigne la bête aux grandes oreilles et qu’il ne faut jamais prononcer sur un bateau sous peine de catastrophe imminente. Le soir même j’en remets une couche. Avant-hier soir il commence à ressentir une douleur sous le genou droit, au dessus de la cicatrice d’une éraflure qu’il s’est fait en remontant de l’annexe dans le bateau lorsque nous étions à Koh Phi Phi. Aujourd’hui la blessure est belle et totalement cicatrisée. Après une nuit difficile, il se réveil hier matin avec un peu plus de douleurs et la jambe un peu gonflée. En fin de matinée, il marche difficilement et le mollet commence à enfler. Nous faisons un meeting et décidons de demander conseil à mon ami Pierre-Yves qui est Néphrologue, spécialiste de dialyse péritonéale et chef de bord à la fameuse école des Glénan. Si quelqu’un peut gérer ce problème, c’est bien lui.
Il est midi ici, 7h30 en France, un peu tôt pour l’appeler. Nous attendons 13 heures, mais son portable ne répond pas. A 14 heures, je décide de lui faire un mail pour lui décrire notre problème. A 15 heures, après la dialyse et la sieste, je découvre sa réponse, il demande des précisions, si Jacky a de la température ainsi qu’une photo des jambes. Je lui envoie le tout et nous attendons, Jacky a un peu de fièvre, 38 degrés.
C’est la matinée en France, il est en consultation. A 17 h Jacky me dit qu’il a froid alors qu’il fait 30 degrés et il passe un pantalon et un polo. Je lui demande de prendre sa température, 39°. J’appel Pierre-Yves au téléphone, il vient de terminer ses consultations. Il n’est pas habitué aux diagnostics à distance mais pense tout de même qu’il y a deux possibilités, soit un abcès mais ce qui est étonnant c’est qu’il n’y a pas de rougeur, soit une phlébite mais alors pourquoi la fièvre ? Il me fait faire une manip, Jacky allongé je dois lui lever la jambe pour voir si cela fait mal. J’ai une grosse boîte d’antibiotiques mais ce sont essentiellement des remèdes en cas de péritonite. J’ai quand même un antibiotique à large spectre, de l’amoxiciline. Pierre-Yves décide de lui en administrer 3 grammes par jour.
Quelques temps après, je reçois un mail de Pierre-Yves, il a contacté le CCMM de Toulouse, le Centre de Consultation Médicale Maritime. C’est une structure composée de neuf docteurs urgentistes qui dépend du SAMU de Toulouse. Leur métier est de faire des diagnostics à distance pour tous les marins Français autour du monde, marine marchande, pêcheurs mais également plaisanciers. Vers 19 heures nous sommes appelés par le Docteur Girardi, la Doctoresse plus exactement. Très sympa, elle passe une demi heure au téléphone avec Jacky pour confirmer le diagnostique de Pierre-Yves. Que ce soit un abcès ou une phlébite, elle estime la situation assez sérieuse pour organiser une opération lourde de « rescue » et elle contact le CROSS, les pompiers de la mer pour prendre l’opération en main.
Vers 20 heures, le téléphone sonne à nouveau, c’est le CROSS Gris nez. C’est le Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage je crois. Ils prennent nos coordonnées, latitude, longitude, cap et vitesse et vont voir somment envoyer quelqu’un. Ils rappellent une heure plus tard, il n’y a aucun bateau Français ni de l’Otan sur zone, il va falloir qu’ils fassent appel aux pays limitrophes.
Nous sommes à ce moment à 350 milles de Madras, en plein milieu du golfe du Bengale, à encore 4 jours de mer du premier hôpital.
Antibiotiques et doliprane, Jacky va un peu mieux, la fièvre est tombée et nous allons nous coucher rassurés. A une heure et demie du matin le téléphone sonne, c’est un médecin Indien. Il veut que Jacky raconte ce qu’il a mais nous n’avons pas les mots, la conversation est difficile. Il fini par dire « I am coming ». Puis à 6 heures du matin ce sont les Coast Guard qui appellent, il faut donner notre position, notre cap et notre vitesse. A 7 heures, puis à 8h30, à nouveau les Coast Guard, à chaque fois il faut redonner les mêmes informations.
Ce matin Jacky n’a pas de fièvre mais sa jambe est enflée jusqu’au pied et elle est entrain de changer de couleur, de devenir rouge.
Ici nous sommes en Inde et tout est compliqué, j’imagine que pour envoyer un bateau des Coast Guard il faut remplir une tonne de paperasse. Toutes les deux à trois heures, le téléphone sonne, ce sont les Coast Guard qui me demandent à chaque fois notre position, notre cap et notre vitesse. Ce n’est que vers 13 heures que j’arrive à avoir une heure estimée d’arrivée sur zone. Ils pensent arriver vers ….. 20h30 ! Ils n’ont pas dû partir très tôt ou bien ils viennent à la rame. Nous ne sommes pas sûrs qu’il y ait un médecin à bord, Jacky a posé la question plusieurs fois mais il n’a pas pu obtenir une réponse claire. Ils ont une « infirmerie » à bord. Quelle est la taille de leur bateau, nous ne savons pas non plus.
Jacky a préparé sa valise ainsi qu’un sac à dos. Il a pris quelques livres pour passer le temps. Nous ne savons absolument pas quel va être son sort, va-t-il être soigné à bord ? Va-t-il être emporté à l’hôpital de Madras ? Va-t-il être rapatrié en France ?
Je veux en tout cas remercier très vivement et féliciter pour leur efficacité le CCMM et le CROSS. Quel professionnalisme !
Pour ce soir j’ai préparé un petit repas de fin de croisière, patates à l’huile, escargots de bourgogne. Je les avais achetés à Tahiti afin les avoir en réserve pour une grande occasion.
Nous sommes sous spi depuis ce matin, le vent ne souffle qu’à une dizaine de nœuds mais il est plein travers et la mer est plate, nous filons entre 6 et 7 nœuds, c’est un régal. Aujourd’hui nous avons parcourus 118 miles et ce soir nous ne sommes plus qu’à 240 miles de Madras que j’espère atteindre vendredi matin. En fait je devrais écrire Chennai mais tout le monde continue à appeler cette ville Madras. C’est comme Bombay, tout le monde connaît la ville de Bombay, hé bien elle ne s’appelle plus comme cela, maintenant on doit dire Mumbai ! Que c’est barbant de changer ainsi le nom des villes.
A demain pour de nouvelles aventures.
Jean Louis
14H30 en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Incroyable ! Un petit mot de rien du tout prononcé par inadvertance et c’est l’effet papillon, petite action grande conséquence comme dit Bénabar. Nous avons eu beau essayer de conjurer le sort en coupant trois fois la queue du serpent, rien n’y a fait, il a fallu payer cash.
Voici les faits : Avant-hier midi, Jacky prononce par mégarde le mot maudit, celui qui désigne la bête aux grandes oreilles et qu’il ne faut jamais prononcer sur un bateau sous peine de catastrophe imminente. Le soir même j’en remets une couche. Avant-hier soir il commence à ressentir une douleur sous le genou droit, au dessus de la cicatrice d’une éraflure qu’il s’est fait en remontant de l’annexe dans le bateau lorsque nous étions à Koh Phi Phi. Aujourd’hui la blessure est belle et totalement cicatrisée. Après une nuit difficile, il se réveil hier matin avec un peu plus de douleurs et la jambe un peu gonflée. En fin de matinée, il marche difficilement et le mollet commence à enfler. Nous faisons un meeting et décidons de demander conseil à mon ami Pierre-Yves qui est Néphrologue, spécialiste de dialyse péritonéale et chef de bord à la fameuse école des Glénan. Si quelqu’un peut gérer ce problème, c’est bien lui.
Il est midi ici, 7h30 en France, un peu tôt pour l’appeler. Nous attendons 13 heures, mais son portable ne répond pas. A 14 heures, je décide de lui faire un mail pour lui décrire notre problème. A 15 heures, après la dialyse et la sieste, je découvre sa réponse, il demande des précisions, si Jacky a de la température ainsi qu’une photo des jambes. Je lui envoie le tout et nous attendons, Jacky a un peu de fièvre, 38 degrés.
C’est la matinée en France, il est en consultation. A 17 h Jacky me dit qu’il a froid alors qu’il fait 30 degrés et il passe un pantalon et un polo. Je lui demande de prendre sa température, 39°. J’appel Pierre-Yves au téléphone, il vient de terminer ses consultations. Il n’est pas habitué aux diagnostics à distance mais pense tout de même qu’il y a deux possibilités, soit un abcès mais ce qui est étonnant c’est qu’il n’y a pas de rougeur, soit une phlébite mais alors pourquoi la fièvre ? Il me fait faire une manip, Jacky allongé je dois lui lever la jambe pour voir si cela fait mal. J’ai une grosse boîte d’antibiotiques mais ce sont essentiellement des remèdes en cas de péritonite. J’ai quand même un antibiotique à large spectre, de l’amoxiciline. Pierre-Yves décide de lui en administrer 3 grammes par jour.
Quelques temps après, je reçois un mail de Pierre-Yves, il a contacté le CCMM de Toulouse, le Centre de Consultation Médicale Maritime. C’est une structure composée de neuf docteurs urgentistes qui dépend du SAMU de Toulouse. Leur métier est de faire des diagnostics à distance pour tous les marins Français autour du monde, marine marchande, pêcheurs mais également plaisanciers. Vers 19 heures nous sommes appelés par le Docteur Girardi, la Doctoresse plus exactement. Très sympa, elle passe une demi heure au téléphone avec Jacky pour confirmer le diagnostique de Pierre-Yves. Que ce soit un abcès ou une phlébite, elle estime la situation assez sérieuse pour organiser une opération lourde de « rescue » et elle contact le CROSS, les pompiers de la mer pour prendre l’opération en main.
Vers 20 heures, le téléphone sonne à nouveau, c’est le CROSS Gris nez. C’est le Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage je crois. Ils prennent nos coordonnées, latitude, longitude, cap et vitesse et vont voir somment envoyer quelqu’un. Ils rappellent une heure plus tard, il n’y a aucun bateau Français ni de l’Otan sur zone, il va falloir qu’ils fassent appel aux pays limitrophes.
Nous sommes à ce moment à 350 milles de Madras, en plein milieu du golfe du Bengale, à encore 4 jours de mer du premier hôpital.
Antibiotiques et doliprane, Jacky va un peu mieux, la fièvre est tombée et nous allons nous coucher rassurés. A une heure et demie du matin le téléphone sonne, c’est un médecin Indien. Il veut que Jacky raconte ce qu’il a mais nous n’avons pas les mots, la conversation est difficile. Il fini par dire « I am coming ». Puis à 6 heures du matin ce sont les Coast Guard qui appellent, il faut donner notre position, notre cap et notre vitesse. A 7 heures, puis à 8h30, à nouveau les Coast Guard, à chaque fois il faut redonner les mêmes informations.
Ce matin Jacky n’a pas de fièvre mais sa jambe est enflée jusqu’au pied et elle est entrain de changer de couleur, de devenir rouge.
Ici nous sommes en Inde et tout est compliqué, j’imagine que pour envoyer un bateau des Coast Guard il faut remplir une tonne de paperasse. Toutes les deux à trois heures, le téléphone sonne, ce sont les Coast Guard qui me demandent à chaque fois notre position, notre cap et notre vitesse. Ce n’est que vers 13 heures que j’arrive à avoir une heure estimée d’arrivée sur zone. Ils pensent arriver vers ….. 20h30 ! Ils n’ont pas dû partir très tôt ou bien ils viennent à la rame. Nous ne sommes pas sûrs qu’il y ait un médecin à bord, Jacky a posé la question plusieurs fois mais il n’a pas pu obtenir une réponse claire. Ils ont une « infirmerie » à bord. Quelle est la taille de leur bateau, nous ne savons pas non plus.
Jacky a préparé sa valise ainsi qu’un sac à dos. Il a pris quelques livres pour passer le temps. Nous ne savons absolument pas quel va être son sort, va-t-il être soigné à bord ? Va-t-il être emporté à l’hôpital de Madras ? Va-t-il être rapatrié en France ?
Je veux en tout cas remercier très vivement et féliciter pour leur efficacité le CCMM et le CROSS. Quel professionnalisme !
Pour ce soir j’ai préparé un petit repas de fin de croisière, patates à l’huile, escargots de bourgogne. Je les avais achetés à Tahiti afin les avoir en réserve pour une grande occasion.
Nous sommes sous spi depuis ce matin, le vent ne souffle qu’à une dizaine de nœuds mais il est plein travers et la mer est plate, nous filons entre 6 et 7 nœuds, c’est un régal. Aujourd’hui nous avons parcourus 118 miles et ce soir nous ne sommes plus qu’à 240 miles de Madras que j’espère atteindre vendredi matin. En fait je devrais écrire Chennai mais tout le monde continue à appeler cette ville Madras. C’est comme Bombay, tout le monde connaît la ville de Bombay, hé bien elle ne s’appelle plus comme cela, maintenant on doit dire Mumbai ! Que c’est barbant de changer ainsi le nom des villes.
A demain pour de nouvelles aventures.
Jean Louis
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"Bon courage à vous, je vous souhaite que tout se passe bien et que Jacky se rétablisse au plus vite. Amicalement Paparazzi.
PS: désolé d’avoir encore raté votre coup de fil qui m’a bien fait plaisir." Envoyé par Paparazzi le 23-02-2011 à 01:20
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"Bonjour Amiral. Merci pour la mise à jour de la carte.On croise les doigts pour la santé du mousse.Cordialement GD" Envoyé par GD le 23-02-2011 à 16:15
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"desolée pour jackyil doit avoir la volonté de son péretout ira bien pas de panique je pense bien à vous deux je prie la vierge de LOURDESen qui j’ai toute confiance mais c’est dur de souffrir courage j’espére avoir des nouvelles demain ilest 22heures je n’ai pas ouvert monordi avant beaucause la dialyse toute mon affection à vous deux roselyned" Envoyé par roselynedemeestered le 23-02-2011 à 22:10
Wed, 23 Feb 2011 13:30:00 GMT - Evacuation sanitaire en haute mer 82° 05’E 12° 54’N
Wed, 23 Feb 2011 13:30:00 GMT - Evacuation sanitaire en haute mer 82° 05’E 12° 54’N
14H30 en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Il est 19h15 hier soir, je monte dans le cockpit nos deux assiettes avec pommes de terres à l’huile et escargots de Bourgogne sous le cri d’admiration de Jacky quand la VHF crépite. Ce sont nos Coast Guard qui arrivent en vue du bateau. Ils sont à 8 miles et seront là dans 10 minutes environ. Ils ont une heure d’avance et nous aurions préféré qu’ils nous laissent déguster ensemble ce merveilleux repas. Il faut maintenant avaler à toute vitesse car ce qui est pris est pris.
Ils nous ordonnent maintenant de stopper Harmattan et de baisser toutes les voiles. La mer qui était plate jusqu’à présent a commencée à se former depuis quelques heures et le bateau danse violemment dans tous les sens, c’est très inconfortable.
Le navire de « Rescue » est une frégate rapide de 130 mètres de long ! Je n’en reviens pas, tout cela pour mon Jacky. C’est vraiment quelqu’un de très important. Dommage, il fait nuit, je ne la voie pas bien et les photos que j’ai tenté sont inexploitables. Ils mettent une chaloupe à la mer, en fait c’est plus exactement un très gros semi rigide et ils arrivent à 7 sur Harmattan.
L’accostage est très délicat car la mer est devenue assez formée. J’ai mis des pare battages sur tribord et je leur demande donc de se présenter sur « starboard ». Nous attrapons les amarres, et je récupère tant bien que mal les hommes qui un a un essayent de monter à bord. C’est impressionnant, leur bateau est par moment très bas par rapport à nous, par moment au dessus de nous et par moment jeté violement contre Harmattan. Deux « sauveurs » sont restés dans le canot, l’un d’entre eux ne tarde pas à avoir le mal de mer et à vomir à répétition en poussant des cris effroyables.
Pendant ce temps, le docteur s’est déjà installé dans le carré et il examine Jacky pendant que je suis moi-même interviewé dans le cockpit. Je ne sais pas si c’est un journaliste mais il se comporte de la même façon, il me pose plein de questions sur mon voyage, sait que je suis dialysé et prends plein de photos. Nous comprenons assez rapidement qu’ils veulent emmener Jacky mais ce qui les gènes c’est de me laisser seul à bord sans assistance. Nous devons leur répéter de nombreuses fois qu’il n’y a aucun problème, que j’ai l’habitude de voyager seul sur mon bateau, ils ont du mal à l’entendre et reposent sans cesse la question.
Ils sont en liaison permanent avec leur commandant resté sur la frégate et finalement prennent la décision de rédiger une lettre qu’ils me font signer pour les dégager de toutes responsabilités. Ils finissent par repartir en emmenant mon copain Jacky, l’embarquement est très délicat. Ca y est, je me retrouve seul à bord, il est 21 heures.
Je dois maintenant rétablir dare-dare la voilure pour stabiliser le bateau puis le remettre en ordre. C’est du boulot et lorsque j’ai fini j’ai pris une bonne suée mais je suis content d’être à nouveau en marche. La VHF crépite, ils me demandent mon « ETA », mon « Estimated Time of Arrival ». Jeudi soir ou vendredi matin. Ouf, cela va enfin s’arrêter, depuis 24 heures le téléphone satellite sonne en permanence et parfois pendant que l’un d’entre eux me parle au téléphone un autre essaye de me contacter par VHF. C’est usant.
Je me retrouve seul à bord et je me délecte de cette tranquillité retrouvée. Que c’est bon. Jacky est entre de bonnes mains et moi je peux reprendre ma vie de coureur d’océan solitaire. J’aime vraiment cela. Seul avec mon bateau c’est vraiment ce qui me va le mieux. J’adore naviguer avec Jacky, nous avons navigués tellement souvent ensemble, nous nous connaissons parfaitement et nous entendons si bien mais naviguer à deux provoque quand même des contraintes. C’est comme lorsque l’on reçoit de très bons amis, si ils sont à la maison depuis un mois, on est content lorsqu’ils repartent de retrouver son train-train quotidien. Par exemple si le soir je n’ai envie de dîner que d’une pomme, si Jacky est là nous allons faire un vrai repas.
Ce qui va être dur pour Jacky, ce sont les repas justement. La cuisine Indienne est très particulière, très épicée et on a du mal à apprécier. En plus pas de bière, pas de vin et de l’eau chaude. Jacky comme moi, si nous devons boire de l’eau, il faut quelle soit fraîche. Dans un restaurant, un serveur nous apporte une bouteille d’eau « à boire » qui doit être dans les 35 degrés. Jacky l’attrape vivement et dit « May i have fraîche water ? », le serveur le regarde, un peu outré et réponds « It is fresh water, Sir ». S’en suit un échange de mot un peu rude avant que le serveur comprenne et dise « You want chill water, Sir ». En effet « fresh water » c’est de l’eau douce en opposition à « sea water », l’eau de mer. Maintenant Jacky a le bon mot, reste à savoir si à l’hôpital ils auront l’eau qui correspond au mot.
La règlementation sur l’alcool en Inde est extrêmement stricte. Comme je l’ai déjà précisé, rare sont les restaurant où l’on peut commander autre chose que de l’eau à température ambiante. Aux îles Andaman, on ne pouvait acheter de l’alcool, bière, vin, spiritueux, que dans un endroit de la ville, une sorte de blockhaus avec une fenêtre munie de barreaux, genre l’armurerie à la caserne. Ce n’est pas ouvert tous les jours et fermé un grand nombre de jours « sensibles » (veille de fête). Le préposé sert à travers les barreaux une foule qui se presse et se bouscule pour avoir « sa dose », souvent un flacon d’alcool fort. On repart ensuite en cachant son flacon dans un tissu comme au temps de la prohibition.
18h30, le téléphone satellite sonne, c’est enfin Jacky. Il me raconte son périple. Arrivé sur le navire des Coast Guard il est accueilli par le pacha. C’est un très grand bateau, 100 hommes d’équipage, de nombreux officiers. Il est conduit immédiatement à « l’infirmerie », en fait un vrai bloc opératoire. Piqures, perfusion, trois flacons d’antibiotique, il se réveil ce matin beaucoup plus en forme, l’état de sa jambe s’est déjà énormément améliorée. Ce matin petit déjeuner café et toast et ce midi riz et poulet, c’est très acceptable.
A l’arrivé au port vers 13h30, il y a un comité d’accueil. Police, immigration … le grand jeu. Une ambulance l’attend et roule pendant une heure toutes sirènes hurlantes (ils adorent cela ici) pour l’emmener à l’hôpital RAMACHANDRA à Madras où une jolie infirmière (me dit- il) l’attend avec un fauteuil roulant. Il est aux urgences et c’est maintenant un défilé de médecins, à chacun il doit raconter son histoire complète.
Nous sommes confiants et pensons qu’il ne pourrait rester hospitalisé que quelques jours. Nous pourrions alors poursuivre ensemble jusqu’au Sri Lanka.
La nuit dernière et aujourd’hui beaucoup de vent et la mer qui va avec. J’ai parcourut 127 miles, du coup je ne suis plus qu’à 100 miles tout rond de Madras où j’espère arriver demain en début d’après midi.
A bientôt
Jean Louis
14H30 en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Il est 19h15 hier soir, je monte dans le cockpit nos deux assiettes avec pommes de terres à l’huile et escargots de Bourgogne sous le cri d’admiration de Jacky quand la VHF crépite. Ce sont nos Coast Guard qui arrivent en vue du bateau. Ils sont à 8 miles et seront là dans 10 minutes environ. Ils ont une heure d’avance et nous aurions préféré qu’ils nous laissent déguster ensemble ce merveilleux repas. Il faut maintenant avaler à toute vitesse car ce qui est pris est pris.
Ils nous ordonnent maintenant de stopper Harmattan et de baisser toutes les voiles. La mer qui était plate jusqu’à présent a commencée à se former depuis quelques heures et le bateau danse violemment dans tous les sens, c’est très inconfortable.
Le navire de « Rescue » est une frégate rapide de 130 mètres de long ! Je n’en reviens pas, tout cela pour mon Jacky. C’est vraiment quelqu’un de très important. Dommage, il fait nuit, je ne la voie pas bien et les photos que j’ai tenté sont inexploitables. Ils mettent une chaloupe à la mer, en fait c’est plus exactement un très gros semi rigide et ils arrivent à 7 sur Harmattan.
L’accostage est très délicat car la mer est devenue assez formée. J’ai mis des pare battages sur tribord et je leur demande donc de se présenter sur « starboard ». Nous attrapons les amarres, et je récupère tant bien que mal les hommes qui un a un essayent de monter à bord. C’est impressionnant, leur bateau est par moment très bas par rapport à nous, par moment au dessus de nous et par moment jeté violement contre Harmattan. Deux « sauveurs » sont restés dans le canot, l’un d’entre eux ne tarde pas à avoir le mal de mer et à vomir à répétition en poussant des cris effroyables.
Pendant ce temps, le docteur s’est déjà installé dans le carré et il examine Jacky pendant que je suis moi-même interviewé dans le cockpit. Je ne sais pas si c’est un journaliste mais il se comporte de la même façon, il me pose plein de questions sur mon voyage, sait que je suis dialysé et prends plein de photos. Nous comprenons assez rapidement qu’ils veulent emmener Jacky mais ce qui les gènes c’est de me laisser seul à bord sans assistance. Nous devons leur répéter de nombreuses fois qu’il n’y a aucun problème, que j’ai l’habitude de voyager seul sur mon bateau, ils ont du mal à l’entendre et reposent sans cesse la question.
Ils sont en liaison permanent avec leur commandant resté sur la frégate et finalement prennent la décision de rédiger une lettre qu’ils me font signer pour les dégager de toutes responsabilités. Ils finissent par repartir en emmenant mon copain Jacky, l’embarquement est très délicat. Ca y est, je me retrouve seul à bord, il est 21 heures.
Je dois maintenant rétablir dare-dare la voilure pour stabiliser le bateau puis le remettre en ordre. C’est du boulot et lorsque j’ai fini j’ai pris une bonne suée mais je suis content d’être à nouveau en marche. La VHF crépite, ils me demandent mon « ETA », mon « Estimated Time of Arrival ». Jeudi soir ou vendredi matin. Ouf, cela va enfin s’arrêter, depuis 24 heures le téléphone satellite sonne en permanence et parfois pendant que l’un d’entre eux me parle au téléphone un autre essaye de me contacter par VHF. C’est usant.
Je me retrouve seul à bord et je me délecte de cette tranquillité retrouvée. Que c’est bon. Jacky est entre de bonnes mains et moi je peux reprendre ma vie de coureur d’océan solitaire. J’aime vraiment cela. Seul avec mon bateau c’est vraiment ce qui me va le mieux. J’adore naviguer avec Jacky, nous avons navigués tellement souvent ensemble, nous nous connaissons parfaitement et nous entendons si bien mais naviguer à deux provoque quand même des contraintes. C’est comme lorsque l’on reçoit de très bons amis, si ils sont à la maison depuis un mois, on est content lorsqu’ils repartent de retrouver son train-train quotidien. Par exemple si le soir je n’ai envie de dîner que d’une pomme, si Jacky est là nous allons faire un vrai repas.
Ce qui va être dur pour Jacky, ce sont les repas justement. La cuisine Indienne est très particulière, très épicée et on a du mal à apprécier. En plus pas de bière, pas de vin et de l’eau chaude. Jacky comme moi, si nous devons boire de l’eau, il faut quelle soit fraîche. Dans un restaurant, un serveur nous apporte une bouteille d’eau « à boire » qui doit être dans les 35 degrés. Jacky l’attrape vivement et dit « May i have fraîche water ? », le serveur le regarde, un peu outré et réponds « It is fresh water, Sir ». S’en suit un échange de mot un peu rude avant que le serveur comprenne et dise « You want chill water, Sir ». En effet « fresh water » c’est de l’eau douce en opposition à « sea water », l’eau de mer. Maintenant Jacky a le bon mot, reste à savoir si à l’hôpital ils auront l’eau qui correspond au mot.
La règlementation sur l’alcool en Inde est extrêmement stricte. Comme je l’ai déjà précisé, rare sont les restaurant où l’on peut commander autre chose que de l’eau à température ambiante. Aux îles Andaman, on ne pouvait acheter de l’alcool, bière, vin, spiritueux, que dans un endroit de la ville, une sorte de blockhaus avec une fenêtre munie de barreaux, genre l’armurerie à la caserne. Ce n’est pas ouvert tous les jours et fermé un grand nombre de jours « sensibles » (veille de fête). Le préposé sert à travers les barreaux une foule qui se presse et se bouscule pour avoir « sa dose », souvent un flacon d’alcool fort. On repart ensuite en cachant son flacon dans un tissu comme au temps de la prohibition.
18h30, le téléphone satellite sonne, c’est enfin Jacky. Il me raconte son périple. Arrivé sur le navire des Coast Guard il est accueilli par le pacha. C’est un très grand bateau, 100 hommes d’équipage, de nombreux officiers. Il est conduit immédiatement à « l’infirmerie », en fait un vrai bloc opératoire. Piqures, perfusion, trois flacons d’antibiotique, il se réveil ce matin beaucoup plus en forme, l’état de sa jambe s’est déjà énormément améliorée. Ce matin petit déjeuner café et toast et ce midi riz et poulet, c’est très acceptable.
A l’arrivé au port vers 13h30, il y a un comité d’accueil. Police, immigration … le grand jeu. Une ambulance l’attend et roule pendant une heure toutes sirènes hurlantes (ils adorent cela ici) pour l’emmener à l’hôpital RAMACHANDRA à Madras où une jolie infirmière (me dit- il) l’attend avec un fauteuil roulant. Il est aux urgences et c’est maintenant un défilé de médecins, à chacun il doit raconter son histoire complète.
Nous sommes confiants et pensons qu’il ne pourrait rester hospitalisé que quelques jours. Nous pourrions alors poursuivre ensemble jusqu’au Sri Lanka.
La nuit dernière et aujourd’hui beaucoup de vent et la mer qui va avec. J’ai parcourut 127 miles, du coup je ne suis plus qu’à 100 miles tout rond de Madras où j’espère arriver demain en début d’après midi.
A bientôt
Jean Louis
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"Super! Content que tout se soit bien passé. J’espère que Jacky pourra rejoindre l’Harmattan et reprendre la route. Amitiés Paparazzi." Envoyé par Paparazzi le 23-02-2011 à 23:49
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"Je me demande quel est le cout d’une telle evacuation?" Envoyé par romi le 24-02-2011 à 15:54
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"bonjour jean louis impressionnant et rassurant cette chaine de secours.Bon vous voila de retour en solitaire,mais jacky qui est un solide gaillard va etre vite remis d’aplomb et pourra rapidement rejoindre le bord.bonne continuation et bon vent noel" Envoyé par morin le 24-02-2011 à 18:23
Thu, 24 Feb 2011 13:30:00 GMT - Arrivée à Madras 80° 19’E 13° 06’N
Thu, 24 Feb 2011 13:30:00 GMT - Arrivée à Madras 80° 19’E 13° 06’N
14H30 en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Hier 19h15, je viens d’envoyer le blog. Normalement je devrais me préparer un repas mais je n’ai pas faim. Je prends une pomme, monte dans le cockpit mais décidément, elle ne me fait même pas envie. Je décide de me coucher sans manger ni boire. Que c’est bon cette liberté, la liberté de sortir des conventions sans ne rien devoir à personne, c’est pour cela que j’aime la solitude.
Ventre vide je passe une excellente nuit. Je ne me lève que 4 ou 5 fois pendant la nuit. Je dors dans le carré, vers 1h30 je dois rentrer le génois qui bat car le vent est tombé et remettre le moteur en marche. Vers 5h je suis réveillé par un comportement anormal du bateau, il est face à la lame. C’est le pilote qui est passé tout seul en « Standby » et le bateau est parti vivre sa vie. Je remets les choses en ordre et je vais fermer le panneau avant qui était ouvert. La couchette avant est trempée.
7h30 ce matin. Réveil par mes amis les Coast Guard à 6h45. Ils me suivent comme le lait sur le feu et cela fait du bien. Ils veulent connaître ma position. Je pense que je vais être attendu à Madras. Je suis en pleine forme. Quand j’arrive dans un port je suis toujours équipé d’un guide qui me décrit le port, les procédures, qui donne les informations précises sur ce que l’on va trouver, le canal VHF, un plan de la marina … Ici rien ! Il n’existe rien sur la côte est de l’Inde. Le guide « Indien Océan Cruising Guide » décrit la côte ouest car c’est par là qu’est passé Rod Heikell pour rentrer en méditerranée, mais rien sur la côte est. Du coup, arriver en solitaire dans un endroit que l’on ne connaît pas et pour lequel on n’a aucune information est un peu stressant. Je vais devoir réagir en live. Je suis à 36 miles de l’entrée du port, je pense arriver vers 15 heures.
8h30 Je viens de finir mon petit déjeuner. J’ai un problème de pain. J’ai acheté du pain de mie aux Andaman, une fabrication locale, sans conservateur. Le pain, soit il sèche et alors il faut l’enfermer, soit il moisi et alors il faut l’aérer. A la fin il sèche et moisi en même temps. Depuis plusieurs jours, il faut avant de manger une tranche enlever toutes les parties moisies. Maintenant il y en a tellement qu’il ne reste plus qu’un tout petit bout à manger. Il est grand temps que je retrouve la civilisation.
J’ai également un problème de gaz. J’ai encore dû changer la bouteille hier. Cela fait trois bouteilles depuis Singapour. Ce sont des bouteilles de 2 kg. En solitaire une bouteille me fait un mois et demie, j’en ai trois, cela me fait une autonomie de 4,5 mois. Très raisonnable. J’avais pensé qu’à deux il faille diviser par deux et qu’une bouteille puisse faire trois semaines. Hé bien non, à deux il faut diviser par 6 !!!! Explications : le matin je ne prends qu’un verre de jus d’orange alors que quand j’ai des invités, il faut chauffer une bouilloire pour faire du café. Le midi, si l’on fait des nouilles, il faut deux fois plus de nouilles donc deux fois plus d’eau donc deux fois plus de gaz. Après c’est encore une bouilloire pour le café que je ne prends que très rarement seul. Le soir lorsque je voyage en solitaire je mange froid, jambon, fromage, pomme. Avec des invités, il faut cuisiner puis ensuite encore un café. Résultat, mes trois petites bouteilles de 2kg ne suffisent plus. J’ai juste devant le grand mât un coffre avec 2 Twini, je pense qu’elles contiennent dans les 6 kg chacune, mais je les ai débarquées lorsque j’ai appris que j’allais être dialysé et que j’ai désarmé le bateau et je n’ai pas pris garde de les remettre à poste avant mon départ de Marseille. Aujourd’hui elles me manquent.
9h J’appel Jacky, il va mieux, sa jambe s’arrange petit à petit. Il est pris en charge comme un chef d’état dans une suite royale, il en est baba. Il a reçu la visite de plus de 20 docteurs ! On va lui fournir du WIFI dans les minutes qui viennent, son moral est au beau fixe. Il a pu me raconter son séjour dans la frégate militaire, tout le monde est au courant de mon tour du monde sous dialyse et il a dû raconter l’histoire de nombreuses fois. Par contre, à la sortie, un officier lui a pris gentiment son appareil photo et à effacé toutes les photos qu’il avait pris sur le bateau.
13h Je viens de déjeuner, j’ai ouvert une boite de tartiflette dans laquelle j’ai ajouté du bacon et un œuf. Un peu copieux, ça calle, mais tellement délicieux. Vaisselle faite, j’ai un peu de temps avant la dialyse. Aujourd’hui j’ai choisi de faire deux dialyses de 4 heures avant de faire la dialyse de la nuit. J’ai fait une dialyse à 10h30, je vais en faire une autre à 14h30 et cela va me permettre d’être tranquille pendant mon arrivée, ne devant faire la prochaine dialyse que vers 18h30. De plus cela me permettra d’être libre toute la journée de demain en faisant une 16 heures au levé.
Je suis maintenant à 12 miles de la côte que je n’aperçois toujours pas. Elle est très basse et en plus il y a une légère brume de chaleur. Par contre je commence à l’apercevoir sur l’écran radar. Mon arrivée est prévue vers 15h20. Il va falloir que j’avance un peu ma dialyse ou bien que je réduise un peu les gaz si je ne veux pas être gêné à l’arrivée.
Les fonds sont remontés brutalement de plus de 3000 m à une centaine de mètre. Mon sondeur est maintenant opérationnel. Cela permet de vérifier les données de la cartographie et du GPS et c’est important près de la côte.
14h Je viens de lancer la dialyse. Je suis à 6 miles de la côte que je ne vois toujours pas, j’arrive tous juste à distinguer deux bateaux à l’ancre. Sur mon radar, il y en a une dizaine.
15h La dialyse est terminée. Pendant celle-ci j’ai affalé les voiles. Ensuite j’ai ferlé les voiles sur les bômes et passé une tenue correcte. Il ne me reste plus qu’à troquer mes charentaises contre une paire de tennis. Je ne suis plus qu’à 2 miles de la côte que je n’aperçois toujours pas. Je vais maintenant contacter le « Port Contrôle ».
16h30 Incroyable ! Je suis bloqué en pleine mer à l’extérieur du port. Je n’en reviens pas. Quel accueil désagréable. Une vedette de police est venue à ma rencontre et m’a interdit d’entrer dans le port. J’ai parlementé pendant une heure et demie mais rien à faire, j’ai fini par jeter l’ancre en pleine mer, à 3 kilomètres de l’entrée du port. Les Coast Guard m’ont téléphoné, pour me demander toujours la même chose, position, cap, vitesse. Je leur ai expliqué ma situation mais j’ai l’impression que cela ne gène personne. C’est kafkaïen, j’ai un tampon sur mon passeport qui m’interdit de me rendre dans un autre pays, mais je ne peux plus rentrer en Inde pour en faire ma sortie officielle ! Pourtant sur la cartographie je vois à l’intérieur du port « Yacht Club » et sur Internet, on parle du Madras Royal Yacht Club. J’ai vraiment l’impression d’être le premier bateau de plaisance à me rendre dans ces parages.
17h30 Le téléphone sonne, ouf, c’est quelqu'un qui parle français. C’est le Consulat qui a entendu parler de mon cas et qui prend contact avec moi. Mon cas les préoccupe me dit il car, bien qu’ayant un visa à entrées multiples, il faudrait au moins deux mois entre deux visites alors que par ailleurs nous ne sommes pas sortis du pays. On est chez Kafka. Il prend tous les renseignements de mon passeport et de mon visa et me laisse son téléphone. Il s’occupe de moi et va me rappeler. Je suis un peu plus rassuré sur mon avenir à moyen terme. Je pense être le premier navigateur à passer par les Andaman puis par Madras.
18h Le Consulat m’appel pour me dire de patienter, que tout le monde au Consulat s’occupe de mon problème. La règlementation vient de changer en Inde mais les douaniers et les officiers d’immigration aux Andaman n’ont pas l’air d’être informés. Je n’ai pas le droit de rentrer en Inde avant deux mois.
18h15 Je rappel le Consulat pour leur dire que sur mon tampon de sortie des Andaman c’est écrit « Domestic » et que le gars nous a bien dit de surtout ne pas aller à l’étranger ainsi. Je crois que je vais passer au moins la nuit ici. Ce n’est pas drôle car le bateau danse d’une façon très inconfortab
14H30 en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Hier 19h15, je viens d’envoyer le blog. Normalement je devrais me préparer un repas mais je n’ai pas faim. Je prends une pomme, monte dans le cockpit mais décidément, elle ne me fait même pas envie. Je décide de me coucher sans manger ni boire. Que c’est bon cette liberté, la liberté de sortir des conventions sans ne rien devoir à personne, c’est pour cela que j’aime la solitude.
Ventre vide je passe une excellente nuit. Je ne me lève que 4 ou 5 fois pendant la nuit. Je dors dans le carré, vers 1h30 je dois rentrer le génois qui bat car le vent est tombé et remettre le moteur en marche. Vers 5h je suis réveillé par un comportement anormal du bateau, il est face à la lame. C’est le pilote qui est passé tout seul en « Standby » et le bateau est parti vivre sa vie. Je remets les choses en ordre et je vais fermer le panneau avant qui était ouvert. La couchette avant est trempée.
7h30 ce matin. Réveil par mes amis les Coast Guard à 6h45. Ils me suivent comme le lait sur le feu et cela fait du bien. Ils veulent connaître ma position. Je pense que je vais être attendu à Madras. Je suis en pleine forme. Quand j’arrive dans un port je suis toujours équipé d’un guide qui me décrit le port, les procédures, qui donne les informations précises sur ce que l’on va trouver, le canal VHF, un plan de la marina … Ici rien ! Il n’existe rien sur la côte est de l’Inde. Le guide « Indien Océan Cruising Guide » décrit la côte ouest car c’est par là qu’est passé Rod Heikell pour rentrer en méditerranée, mais rien sur la côte est. Du coup, arriver en solitaire dans un endroit que l’on ne connaît pas et pour lequel on n’a aucune information est un peu stressant. Je vais devoir réagir en live. Je suis à 36 miles de l’entrée du port, je pense arriver vers 15 heures.
8h30 Je viens de finir mon petit déjeuner. J’ai un problème de pain. J’ai acheté du pain de mie aux Andaman, une fabrication locale, sans conservateur. Le pain, soit il sèche et alors il faut l’enfermer, soit il moisi et alors il faut l’aérer. A la fin il sèche et moisi en même temps. Depuis plusieurs jours, il faut avant de manger une tranche enlever toutes les parties moisies. Maintenant il y en a tellement qu’il ne reste plus qu’un tout petit bout à manger. Il est grand temps que je retrouve la civilisation.
J’ai également un problème de gaz. J’ai encore dû changer la bouteille hier. Cela fait trois bouteilles depuis Singapour. Ce sont des bouteilles de 2 kg. En solitaire une bouteille me fait un mois et demie, j’en ai trois, cela me fait une autonomie de 4,5 mois. Très raisonnable. J’avais pensé qu’à deux il faille diviser par deux et qu’une bouteille puisse faire trois semaines. Hé bien non, à deux il faut diviser par 6 !!!! Explications : le matin je ne prends qu’un verre de jus d’orange alors que quand j’ai des invités, il faut chauffer une bouilloire pour faire du café. Le midi, si l’on fait des nouilles, il faut deux fois plus de nouilles donc deux fois plus d’eau donc deux fois plus de gaz. Après c’est encore une bouilloire pour le café que je ne prends que très rarement seul. Le soir lorsque je voyage en solitaire je mange froid, jambon, fromage, pomme. Avec des invités, il faut cuisiner puis ensuite encore un café. Résultat, mes trois petites bouteilles de 2kg ne suffisent plus. J’ai juste devant le grand mât un coffre avec 2 Twini, je pense qu’elles contiennent dans les 6 kg chacune, mais je les ai débarquées lorsque j’ai appris que j’allais être dialysé et que j’ai désarmé le bateau et je n’ai pas pris garde de les remettre à poste avant mon départ de Marseille. Aujourd’hui elles me manquent.
9h J’appel Jacky, il va mieux, sa jambe s’arrange petit à petit. Il est pris en charge comme un chef d’état dans une suite royale, il en est baba. Il a reçu la visite de plus de 20 docteurs ! On va lui fournir du WIFI dans les minutes qui viennent, son moral est au beau fixe. Il a pu me raconter son séjour dans la frégate militaire, tout le monde est au courant de mon tour du monde sous dialyse et il a dû raconter l’histoire de nombreuses fois. Par contre, à la sortie, un officier lui a pris gentiment son appareil photo et à effacé toutes les photos qu’il avait pris sur le bateau.
13h Je viens de déjeuner, j’ai ouvert une boite de tartiflette dans laquelle j’ai ajouté du bacon et un œuf. Un peu copieux, ça calle, mais tellement délicieux. Vaisselle faite, j’ai un peu de temps avant la dialyse. Aujourd’hui j’ai choisi de faire deux dialyses de 4 heures avant de faire la dialyse de la nuit. J’ai fait une dialyse à 10h30, je vais en faire une autre à 14h30 et cela va me permettre d’être tranquille pendant mon arrivée, ne devant faire la prochaine dialyse que vers 18h30. De plus cela me permettra d’être libre toute la journée de demain en faisant une 16 heures au levé.
Je suis maintenant à 12 miles de la côte que je n’aperçois toujours pas. Elle est très basse et en plus il y a une légère brume de chaleur. Par contre je commence à l’apercevoir sur l’écran radar. Mon arrivée est prévue vers 15h20. Il va falloir que j’avance un peu ma dialyse ou bien que je réduise un peu les gaz si je ne veux pas être gêné à l’arrivée.
Les fonds sont remontés brutalement de plus de 3000 m à une centaine de mètre. Mon sondeur est maintenant opérationnel. Cela permet de vérifier les données de la cartographie et du GPS et c’est important près de la côte.
14h Je viens de lancer la dialyse. Je suis à 6 miles de la côte que je ne vois toujours pas, j’arrive tous juste à distinguer deux bateaux à l’ancre. Sur mon radar, il y en a une dizaine.
15h La dialyse est terminée. Pendant celle-ci j’ai affalé les voiles. Ensuite j’ai ferlé les voiles sur les bômes et passé une tenue correcte. Il ne me reste plus qu’à troquer mes charentaises contre une paire de tennis. Je ne suis plus qu’à 2 miles de la côte que je n’aperçois toujours pas. Je vais maintenant contacter le « Port Contrôle ».
16h30 Incroyable ! Je suis bloqué en pleine mer à l’extérieur du port. Je n’en reviens pas. Quel accueil désagréable. Une vedette de police est venue à ma rencontre et m’a interdit d’entrer dans le port. J’ai parlementé pendant une heure et demie mais rien à faire, j’ai fini par jeter l’ancre en pleine mer, à 3 kilomètres de l’entrée du port. Les Coast Guard m’ont téléphoné, pour me demander toujours la même chose, position, cap, vitesse. Je leur ai expliqué ma situation mais j’ai l’impression que cela ne gène personne. C’est kafkaïen, j’ai un tampon sur mon passeport qui m’interdit de me rendre dans un autre pays, mais je ne peux plus rentrer en Inde pour en faire ma sortie officielle ! Pourtant sur la cartographie je vois à l’intérieur du port « Yacht Club » et sur Internet, on parle du Madras Royal Yacht Club. J’ai vraiment l’impression d’être le premier bateau de plaisance à me rendre dans ces parages.
17h30 Le téléphone sonne, ouf, c’est quelqu'un qui parle français. C’est le Consulat qui a entendu parler de mon cas et qui prend contact avec moi. Mon cas les préoccupe me dit il car, bien qu’ayant un visa à entrées multiples, il faudrait au moins deux mois entre deux visites alors que par ailleurs nous ne sommes pas sortis du pays. On est chez Kafka. Il prend tous les renseignements de mon passeport et de mon visa et me laisse son téléphone. Il s’occupe de moi et va me rappeler. Je suis un peu plus rassuré sur mon avenir à moyen terme. Je pense être le premier navigateur à passer par les Andaman puis par Madras.
18h Le Consulat m’appel pour me dire de patienter, que tout le monde au Consulat s’occupe de mon problème. La règlementation vient de changer en Inde mais les douaniers et les officiers d’immigration aux Andaman n’ont pas l’air d’être informés. Je n’ai pas le droit de rentrer en Inde avant deux mois.
18h15 Je rappel le Consulat pour leur dire que sur mon tampon de sortie des Andaman c’est écrit « Domestic » et que le gars nous a bien dit de surtout ne pas aller à l’étranger ainsi. Je crois que je vais passer au moins la nuit ici. Ce n’est pas drôle car le bateau danse d’une façon très inconfortab
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"jesuis rassurée pour jacky tous mes voeux pour l’entrée en inde je reviens du cinema avec pauline rien à déclarer avec dany boom habitant tout prés de la frontiere bons souvenirs apr’és le ciné shushi j’adore je termine car demain dialyseamitiés roselyne" Envoyé par roselynedemeestere le 24-02-2011 à 23:32
Fri, 25 Feb 2011 13:30:00 GMT - Le coût d’une telle évacuation ? 80° 17’E 13° 05’N
Fri, 25 Feb 2011 13:30:00 GMT - Le coût d’une telle évacuation ? 80° 17’E 13° 05’N
14H30 en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Dans vos commentaires, Romi a écrit «Je me demande quel est le coût d'une telle évacuation ? » Je dois dire que je m’attendais à un tel commentaire. Un certain forum sur « Hisse et Ho » m’y avait préparé (voir le début de mon tour du monde).
On est en droit bien entendu de se poser cette question mais cela n’aura pas grand intérêts tant que l’on n’aura pas répondu clairement et de façon définitive à la question « Que vaut la vie d’un homme ? »
Sur terre comme en mer, tous les jours des millions d’hommes travaillent pour sauver ou tout simplement maintenir en vie d’autres hommes. Si nous pouvions donner une valeur à la vie d’un homme, cela révolutionnerait le monde. Peut être pourrions nous nous apercevoir qu’il serait beaucoup plus rentable de fermer les casernes de pompiers, on pourrait peut être également fermer les hôpitaux qui sont un gouffre financier, mettre au chômage tous les docteurs, réduire considérablement le nombre de pharmacies, fermer les cliniques, les dentistes ... Les laboratoires médicaux, les sociétés de technologie de pointe fabriquant ces appareils médicaux très coûteux pourraient eux aussi fermer. Ah, j’oubliais, il y a également l’armée. Tous ces militaires qui protègent notre vie, quelle source d’économie ! Bon, pour être tout à fait honnête, il faudrait embaucher un peu dans les services de pompe funèbre, mais le bilan financier serait je le pense encore positif.
Il y a des centaines de millier, peut être des millions d’êtres humains en mer tous les jours, marine marchande, pêcheurs, militaires, croisiéristes, plaisanciers … Ils ont droit tout comme sur terre à la protection du SAMU et à l’assistance des pompiers. Cela a un coût bien entendu mais il faut également le relativiser. Quand un bateau militaire se porte au secours d’un marin, quel est le coût pour la société ? Une frégate, quelle fasse une patrouille de routine (tiens, justement il y en a une qui rentre de patrouille et qui me tourne autour) ou bien qu’elle aille sauver une vie, le coût pour la société est le même.
En attendant, ici j’ai la sensation d’être puni. Je suis au coin. Quelle bêtise ai je fais pour mériter pareil traitement. Après presque un tour du monde, les endroits où j’ai été mal accueilli, c’était encore dix fois mieux qu’ici. Un petit bateau de plaisance n’est pas fait pour être ancré en pleine mer comme un cargo, un porte container ou bien un tanker. Il aime trop la liberté. Ainsi entravé, il se cabre, il roule bord sur bord à tremper dans l’eau les listons. La nuit a été épouvantable, bien entendu je n’ai pas dormi.
Ce qui me rend furieux c’est que je suis parfaitement en règle. J’ai un visa valable jusqu’au mois de mai. Je vais vous expliquer comment les choses ont été manipulées pour m’interdire l’entrée du port. En Inde, il faut faire une clairance in lorsque l’on arrive de l’étranger. Ensuite chaque fois que l’on change de port à l’intérieur même du pays, il faut faire une clairance out en partant du port et une clairance in en arrivant dans le nouveau port. On a alors une clairance domestique qui nous interdit de nous rendre à l’étranger. Avant de partir pour l’étranger, il faut faire une clairance internationale. En partant de Port Blair, nous avons bien fait une clairance « DOMESTIC », c’est indiqué sur nos passeports, ainsi que sur tous les papiers mais ici, à CHENNAI, certainement en mesure de rétorsion, ils m’interdisent l’entrée du port en prétendant que j’ai quitté l’Inde et de ce fait, en raison des règles d’attribution de visa, je ne peux prétendre entrer à nouveau en Inde avant un laps de temps de deux mois.
Ce matin je n’en peux plus, j’ai photographié tous les documents qui prouvent mon voyage « DOMESTIC » au consulat. Lorsque je leur téléphone je comprends bien que la situation est inextricable. Vers 10 heures, le pilote du port vient me demander de quitter les lieux, « ma situation est dangereuse ». Je le sais bien que je ne suis pas bien ici. Je lève l’ancre et décide de rejoindre au plus vite le SRI LANKA. Cela va être un peu de la survie car je n’ai plus grand-chose à manger mais ce seras mieux que d’attendre encore 4 ou 5 jours en pleine mer pour partir tout de même au SRI LANKA ensuite. Je n’ai plus de pain ni de gâteaux sec. Il me reste quelques chips que je pourrais avaler au petit déjeuner. Je n’ai plus de viande, plus de fruits, presque plus de fromage. J’ai 4 œufs, quelques saucisses et surtout au moins deux kilos de nouilles.
Midi moins le quart, je suis déjà à 5 miles de Chennai, direction le SRI LANKA. Mon correspondant au Consulat, Boris Dupuy de La Badonnière me rappel pour me dire qu’il ne faut pas que j’aille au SRI LANKA car comme je n’ai pas fait ma sortie officielle de l’Inde je risque de me faire jeter. Avec les documents qui prouvent que je suis en transit « DOMESTIC », ils ont contacté un officier d’immigration qui, a enfin reconnu que je pouvais rentrer dans le port. Il me conseil de forcer l’entrée, « ils ne vont pas vous couler ». Quel bordel, que cela me gave, ils vont finir ma me faire tourner chèvre. L’exploit lorsque l’on voyage en solitaire ce n’est pas de surmonter les tempêtes et de traverser les océans, c’est d’arriver à résoudre les problèmes administratifs.
Je fais donc demi-tour en étant tout de même très stressé par cette entrée en force dans un port que je ne connais même pas et de plus en solitaire. Il va falloir s’occuper du bateau tout en négociant à la VHF et en essayant de se repérer pour trouver un endroit où s’amarrer. Difficile, très difficile. Enfin c’est l’aventure, je l’ai voulu, je ne vais tout de même pas me plaindre.
A 13 heures je me glisse dans le port subrepticement en longeant la côte et en passant derrière la vedette de la police. Lorsqu’ils m’aperçoivent je suis déjà bien avancé dans le port. Ils arrivent full speed alors qu’une autre vedette arrive par l’avant. S’en suis une véritable bataille navale qui dure deux heures. Harmattan prends encore des gnons, ils m’aboient dessus, fous furieux, moi-même j’en ai autant à leur service, je leur hurle tout un tas d’insultes en français. Que cela me fait du bien après tous ces tracas. Ils ne veulent rien entendre et veulent me mettre dehors du port alors que je n’ai qu’une idée c’est de rester dans le port. Je finis par leur glisser une feuille où j’ai noté le nom et le téléphone de l’officier d’immigration. Ils l’appellent mais cela n’arrange rien, ils veulent quand même me mettre dehors du port. Ma grande force c’est que c’est moi qui tien ma barre à roue et qui actionne la poignée des gaz. Je n’en fais qu’a ma tête, alors ils hurlent. Enfin vers 14h30, une des deux vedettes s’en va chercher les officiers d’immigration. Ils montent à bord et constatent que j’ai bien mes papiers en ordre.
J’ai gagné, je rejoins la « marina » en les suivant. En fait de marina, c’est une flotte d’optimistes, ces tout petits bateaux pour apprendre aux enfants à naviguer. Je commence par m’amarrer le long d’un quai qui s’écroule. J’esquinte ma coque. Ils me proposent ensuite de m’amarrer à couple d’une vedette de Coast Guard. Et là tout change. Je suis reçu par le directeur de la marina qui me traite comme un ministre, tous les Coast Guard montent à bord, on visite mon bateau, on m’attribue un jeune qui me conduit sur la moto du directeur de la marina à l’immigration et aux douanes. Le douanier est obligé de faire venir son chef car il ne sait pas remplir les papiers.
Encore plus fort, on m’attribut deux policiers qui se relaient pour monter la garde jour et nuit dans le cockpit d’Harmattan !
Je fini par découvrir que seul une fois, il y a très longtemps, un plaisancier allemand est passé par ici. Du coup ils ne savent pas faire et c’est pourquoi ils ne voulaient pas me laisser entrer.
Je n’ai maintenant plus qu’une idée, aller me coucher et profiter enfin d’un peu de repos.
A bientôt.
Jean Louis
14H30 en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Dans vos commentaires, Romi a écrit «Je me demande quel est le coût d'une telle évacuation ? » Je dois dire que je m’attendais à un tel commentaire. Un certain forum sur « Hisse et Ho » m’y avait préparé (voir le début de mon tour du monde).
On est en droit bien entendu de se poser cette question mais cela n’aura pas grand intérêts tant que l’on n’aura pas répondu clairement et de façon définitive à la question « Que vaut la vie d’un homme ? »
Sur terre comme en mer, tous les jours des millions d’hommes travaillent pour sauver ou tout simplement maintenir en vie d’autres hommes. Si nous pouvions donner une valeur à la vie d’un homme, cela révolutionnerait le monde. Peut être pourrions nous nous apercevoir qu’il serait beaucoup plus rentable de fermer les casernes de pompiers, on pourrait peut être également fermer les hôpitaux qui sont un gouffre financier, mettre au chômage tous les docteurs, réduire considérablement le nombre de pharmacies, fermer les cliniques, les dentistes ... Les laboratoires médicaux, les sociétés de technologie de pointe fabriquant ces appareils médicaux très coûteux pourraient eux aussi fermer. Ah, j’oubliais, il y a également l’armée. Tous ces militaires qui protègent notre vie, quelle source d’économie ! Bon, pour être tout à fait honnête, il faudrait embaucher un peu dans les services de pompe funèbre, mais le bilan financier serait je le pense encore positif.
Il y a des centaines de millier, peut être des millions d’êtres humains en mer tous les jours, marine marchande, pêcheurs, militaires, croisiéristes, plaisanciers … Ils ont droit tout comme sur terre à la protection du SAMU et à l’assistance des pompiers. Cela a un coût bien entendu mais il faut également le relativiser. Quand un bateau militaire se porte au secours d’un marin, quel est le coût pour la société ? Une frégate, quelle fasse une patrouille de routine (tiens, justement il y en a une qui rentre de patrouille et qui me tourne autour) ou bien qu’elle aille sauver une vie, le coût pour la société est le même.
En attendant, ici j’ai la sensation d’être puni. Je suis au coin. Quelle bêtise ai je fais pour mériter pareil traitement. Après presque un tour du monde, les endroits où j’ai été mal accueilli, c’était encore dix fois mieux qu’ici. Un petit bateau de plaisance n’est pas fait pour être ancré en pleine mer comme un cargo, un porte container ou bien un tanker. Il aime trop la liberté. Ainsi entravé, il se cabre, il roule bord sur bord à tremper dans l’eau les listons. La nuit a été épouvantable, bien entendu je n’ai pas dormi.
Ce qui me rend furieux c’est que je suis parfaitement en règle. J’ai un visa valable jusqu’au mois de mai. Je vais vous expliquer comment les choses ont été manipulées pour m’interdire l’entrée du port. En Inde, il faut faire une clairance in lorsque l’on arrive de l’étranger. Ensuite chaque fois que l’on change de port à l’intérieur même du pays, il faut faire une clairance out en partant du port et une clairance in en arrivant dans le nouveau port. On a alors une clairance domestique qui nous interdit de nous rendre à l’étranger. Avant de partir pour l’étranger, il faut faire une clairance internationale. En partant de Port Blair, nous avons bien fait une clairance « DOMESTIC », c’est indiqué sur nos passeports, ainsi que sur tous les papiers mais ici, à CHENNAI, certainement en mesure de rétorsion, ils m’interdisent l’entrée du port en prétendant que j’ai quitté l’Inde et de ce fait, en raison des règles d’attribution de visa, je ne peux prétendre entrer à nouveau en Inde avant un laps de temps de deux mois.
Ce matin je n’en peux plus, j’ai photographié tous les documents qui prouvent mon voyage « DOMESTIC » au consulat. Lorsque je leur téléphone je comprends bien que la situation est inextricable. Vers 10 heures, le pilote du port vient me demander de quitter les lieux, « ma situation est dangereuse ». Je le sais bien que je ne suis pas bien ici. Je lève l’ancre et décide de rejoindre au plus vite le SRI LANKA. Cela va être un peu de la survie car je n’ai plus grand-chose à manger mais ce seras mieux que d’attendre encore 4 ou 5 jours en pleine mer pour partir tout de même au SRI LANKA ensuite. Je n’ai plus de pain ni de gâteaux sec. Il me reste quelques chips que je pourrais avaler au petit déjeuner. Je n’ai plus de viande, plus de fruits, presque plus de fromage. J’ai 4 œufs, quelques saucisses et surtout au moins deux kilos de nouilles.
Midi moins le quart, je suis déjà à 5 miles de Chennai, direction le SRI LANKA. Mon correspondant au Consulat, Boris Dupuy de La Badonnière me rappel pour me dire qu’il ne faut pas que j’aille au SRI LANKA car comme je n’ai pas fait ma sortie officielle de l’Inde je risque de me faire jeter. Avec les documents qui prouvent que je suis en transit « DOMESTIC », ils ont contacté un officier d’immigration qui, a enfin reconnu que je pouvais rentrer dans le port. Il me conseil de forcer l’entrée, « ils ne vont pas vous couler ». Quel bordel, que cela me gave, ils vont finir ma me faire tourner chèvre. L’exploit lorsque l’on voyage en solitaire ce n’est pas de surmonter les tempêtes et de traverser les océans, c’est d’arriver à résoudre les problèmes administratifs.
Je fais donc demi-tour en étant tout de même très stressé par cette entrée en force dans un port que je ne connais même pas et de plus en solitaire. Il va falloir s’occuper du bateau tout en négociant à la VHF et en essayant de se repérer pour trouver un endroit où s’amarrer. Difficile, très difficile. Enfin c’est l’aventure, je l’ai voulu, je ne vais tout de même pas me plaindre.
A 13 heures je me glisse dans le port subrepticement en longeant la côte et en passant derrière la vedette de la police. Lorsqu’ils m’aperçoivent je suis déjà bien avancé dans le port. Ils arrivent full speed alors qu’une autre vedette arrive par l’avant. S’en suis une véritable bataille navale qui dure deux heures. Harmattan prends encore des gnons, ils m’aboient dessus, fous furieux, moi-même j’en ai autant à leur service, je leur hurle tout un tas d’insultes en français. Que cela me fait du bien après tous ces tracas. Ils ne veulent rien entendre et veulent me mettre dehors du port alors que je n’ai qu’une idée c’est de rester dans le port. Je finis par leur glisser une feuille où j’ai noté le nom et le téléphone de l’officier d’immigration. Ils l’appellent mais cela n’arrange rien, ils veulent quand même me mettre dehors du port. Ma grande force c’est que c’est moi qui tien ma barre à roue et qui actionne la poignée des gaz. Je n’en fais qu’a ma tête, alors ils hurlent. Enfin vers 14h30, une des deux vedettes s’en va chercher les officiers d’immigration. Ils montent à bord et constatent que j’ai bien mes papiers en ordre.
J’ai gagné, je rejoins la « marina » en les suivant. En fait de marina, c’est une flotte d’optimistes, ces tout petits bateaux pour apprendre aux enfants à naviguer. Je commence par m’amarrer le long d’un quai qui s’écroule. J’esquinte ma coque. Ils me proposent ensuite de m’amarrer à couple d’une vedette de Coast Guard. Et là tout change. Je suis reçu par le directeur de la marina qui me traite comme un ministre, tous les Coast Guard montent à bord, on visite mon bateau, on m’attribue un jeune qui me conduit sur la moto du directeur de la marina à l’immigration et aux douanes. Le douanier est obligé de faire venir son chef car il ne sait pas remplir les papiers.
Encore plus fort, on m’attribut deux policiers qui se relaient pour monter la garde jour et nuit dans le cockpit d’Harmattan !
Je fini par découvrir que seul une fois, il y a très longtemps, un plaisancier allemand est passé par ici. Du coup ils ne savent pas faire et c’est pourquoi ils ne voulaient pas me laisser entrer.
Je n’ai maintenant plus qu’une idée, aller me coucher et profiter enfin d’un peu de repos.
A bientôt.
Jean Louis
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"bonjour jean louis chaud,tres chaud.Encore une leçon de vie.Il faut parfois forçer le destin.Bon j’espere que vous allez vous poser pour recupérer de toutes ces émotions et avitailler le bateau pour la suite du voyage.J’éspére également que "Harmattan" n’a pas trop souffert de cette arrivée en force.Tres bonne anlyse du "combien ça coute" Jean louis vous etes dans le fief des plus vielles motos du monde les Royal enfield.La fameuse Bullet 500.Nous vendons ce produit en magasin.Elles sont fabriquer a MADRAS. Bon jean louis ,COURAGE ,prenez soins de vous. bon vent noel" Envoyé par morin le 26-02-2011 à 10:43
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"Salut l autre jean Louis, merci pour le coup de fil malheureusement cela a coupe et impossible de rappeler ?? J esper que tu vas pouvoir te tirer de la, bien content aussi de savoir que Jacky est ok. Quelle m.. ! si tu as besoin de quelquechose n hesites pas a appeler au secours, s il faut t envoyer des trucs, n importe quelle action qui puisse t aider. Je n ai pas beaucoup regarde ton blog ces temps ci car j ai du finir mon carenage fissa, il fallait liberer la place au chantiuer, puis essais du propulseur d etrave, et de la nouvelle position du guindeau, ( 87 cm plus en arriere) tout fonctionne parfaitement, maintenent il faut tout nettoyer remonter refaire une partie du vaigrage avant etc etc.. mais le gros du travail est fait, mais quel boulot !! avec les intemperies, la mise en place de trois implants, un arrachage de dent etc.. plus mon fils qui quitte la france et son boulot pour partir autour du monde a l aventure, a 25 ans il a raison mais bon je vais moins le voir.. bon courage l ami bon courage aussi a Jacky. j esper que vous allez pouvoir sortir de ce m... asap bon vent pour la prochaine etape amities a tous les 2 JL " Envoyé par Pierrefeu Jean louis le 27-02-2011 à 17:51
Sat, 26 Feb 2011 13:30:00 GMT - Mare de l’Inde et de ses fonctionnaires 80° 17’E 13° 05’N
Sat, 26 Feb 2011 13:30:00 GMT - Mare de l’Inde et de ses fonctionnaires 80° 17’E 13° 05’N
14H30 en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Quel étonnement, après un accueil aussi désagréable de découvrir un peuple aussi gentil, aussi serviable.
Tout s’explique. L’Inde a certainement une des bureaucraties les plus tatillonnes au monde. Rien n’est informatisé, la paperasse est énorme et les fonctionnaires extrêmement précis et méticuleux. Ici, à CHENNAI, quatrième ville de l’Inde, on ne connaît pas les bateaux de plaisance. Il n’en vient jamais. Du coup ils ont été totalement déroutés par ce bateau de plaisance qui se présente à l’entrée du port et ils ont appliqué les règles qu’ils connaissent. Ils n’avaient jamais entendu parler de la clearance « DOMESTIC ».
Encore une fois merci à ma connexion Internet qui m’a permis d’envoyer les photos de tous mes documents de transit. Je reverrais toujours la tête du douanier, 35 ans, très sympathique mais gêné comme une poule avec un couteau lorsque je lui ai tendu mes papiers, il m’a fait patienter et s’est rendu chez ses collègues de l’immigration pour qu’ils lui expliquent. Mais cela n’a pas suffit, il a quand même téléphoné au chef, qui a décidé de se déplacer en personne pour simplement regarder les papiers et finir par dire que tout était OK.
Les fonctionnaires des îles Andaman étaient beaucoup plus en avance sur leurs collègues de CHENNAI tout simplement pars qu’ils ont souvent des bateaux de plaisance. Ceux-ci repartent en tirant tout droit sur Cochin et ne passent pas par Madras.
Cette absence de visiteurs m’a créé des soucis pour arriver à entrer, la contrepartie c’est que maintenant je suis traité comme un roi. Je ne suis pas amarré au « Royal Madras Yacht Club » (2 petits bateaux de 6 mètres en tout et pour tout) comme je le pensais mais au « Tamil Nadu Sailing Association », c’est pompeux mais c’est glauque, au fin fond du port, dans une marre d’huile de vidange, au milieu de bateaux en démolition et infesté de moustiques.
Le port m’a affecté 5 policiers qui se relaient jour et nuit pour assurer ma sécurité et celle du bateau. Le directeur du Yacht Club m’a affecté un jeune de 27 ans qui est là pour m’aider et me cornaquer. Il est très collant et s’est installé dans le carré mais il est tellement gentil et prévenant.
Hier soir, je dinais d’une pomme lorsque le directeur est venu me voir pour me proposer de dormir chez lui, il avait une chambre à ma disposition.
Je suis amarré contre une vedette des Coast Guard, ils ont passés des heures à me questionner sur ma vie, ma maladie, ma profession, ma famille … Ils sont adorables et cela me permet de découvrir l’Inde et la vie des habitants. A la nuit j’ai eu également le loisir de discuter un bon moment avec le policier installé dans le cockpit. Il est heureux de vivre ici et m’a dit que pour lui la vie était belle. Il est bien payé et vie dans une maison attribuée par le gouvernement.
Ce matin, changement de tout au tout. Lorsque je veux sortir de mon bateau, le policier me l’interdit. Je ne comprends pas « I am free », la tension monte et je n’en fais qu’à ma tête. Jacky me téléphone, il est sortant. Nous décidons d’aller en ville faire un restaurant pour fêter cela. C’est long tous ces papiers, il n’arrive qu’à 14h30. Lorsqu’il veut rentrer dans le port, il est bloqué par les gardes : « C’est interdit ». Je me rends à l’immigration suivi comme mon ombre par le policier dont le travail aujourd’hui n’est plus de surveiller le bateau mais de me surveiller. Après 20 minutes de marche à pieds, j’arrive au poste, je suis très remonté de toutes ses tracasseries, les noms d’oiseau pleuvent. Après trois quarts d’heures d’explication, on se transporte tous à la porte d’entrée et je retrouve Jacky. L’affaire n’est pas résolue, ils sont maintenant 8 autour de nous à discuter du problème. Pour cette équipe, nous ne sommes pas libres, devons rester au bateau et quitter le port le plus vite possible.
Il y a maintenant le problème de la valise. Le bateau n’a même pas été visité mais la valise pose un énorme problème. Après une demi-heure de discutions très intense, ils décident de la fouiller. Tout le linge est étalé par terre alors que c’est très sale et ils passent même le fond de la valise au détecteur de je ne sais quoi.
Cela fait maintenant 2h30 que nous sommes sur le problème et nous n’avons plus qu’une idée, fuir au plus vite ce pays de fous. Nous trouvons un accord qui nous autorise à filler en ville acheter un peu de nourriture, nous devons être de retour avant 20 h et nous quitterons l’Inde immédiatement. Ils nous assurent que l’immigration et la douane sont ouvertes 24h sur 24.
Nous filons et arrivons au « grand » super marché de Chennai. Il est 18h et nous prenons enfin notre repas de midi dans un faste Food. Poulet Tandoori et frittes arrosé avec de la « drinking watter ».
Au retour une petite dialyse et nous filons à l’immigration. C’est maintenant l’officier sympa qui m’a permis de rentrer dans le port. Il ne comprend pas les problèmes que nous avons eus, il est désolé. Il nous dit que nous avons un visa valide et que nous sommes libres de circuler à notre guise. Il nous tamponne nos passeports, nous nous serrons la main et traversons la rue pour aller à la douane.
Gros problème ! Le personnel en place fini par appeler le grand chef, celui que j’ai vu la première fois et qui m’avais dit que j’étais libre. Il fini par décider de venir et arrive une heure et demie plus tard. Il nous dit qu’il ne peut pas nous donner notre clearance car cela est fait au « grand » bureau qui est fermé jusqu’à lundi matin. Il est étonné car pour lui nous sommes tout à fait en règle et libre de circuler à notre guise.
Nous devons donc maintenant retourner à l’immigration faire annuler notre sortie. Il est minuit passé, nous en avons vraiment mare. L’officier sympa nous dit que nos papiers sont en règles et qu’il n’y a aucun problème pour que nous nous rendions à Pondichéry demain.
Nous souhaiterions des laisser passer mais cela ne se fait pas. Il nous dit de passer demain matin, qu’il en parlera avec ses collègues. Il fini son service à 9h.
Je me rends ce matin au poste à 8h25, il n’est plus là et c’est à nouveau l’horreur. Mots d’oiseaux, « vous parlez à un officier », j’ai compris je devrais dire « Sir, morning, Sir » et ainsi de suite mais ce n’est pas mon genre. Après une heure de vive discutions, ils finissent par me faire rédiger une lettre par laquelle je les dégage d’une responsabilité qu’ils n’ont pas. Mais Jacky n’est pas là et cela fait à nouveau un énorme patacaisse.
Voilà où nous en sommes ce dimanche matin à 10h. Même plus le temps de rédiger mon blog.
A bientôt Jean Louis
14H30 en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Quel étonnement, après un accueil aussi désagréable de découvrir un peuple aussi gentil, aussi serviable.
Tout s’explique. L’Inde a certainement une des bureaucraties les plus tatillonnes au monde. Rien n’est informatisé, la paperasse est énorme et les fonctionnaires extrêmement précis et méticuleux. Ici, à CHENNAI, quatrième ville de l’Inde, on ne connaît pas les bateaux de plaisance. Il n’en vient jamais. Du coup ils ont été totalement déroutés par ce bateau de plaisance qui se présente à l’entrée du port et ils ont appliqué les règles qu’ils connaissent. Ils n’avaient jamais entendu parler de la clearance « DOMESTIC ».
Encore une fois merci à ma connexion Internet qui m’a permis d’envoyer les photos de tous mes documents de transit. Je reverrais toujours la tête du douanier, 35 ans, très sympathique mais gêné comme une poule avec un couteau lorsque je lui ai tendu mes papiers, il m’a fait patienter et s’est rendu chez ses collègues de l’immigration pour qu’ils lui expliquent. Mais cela n’a pas suffit, il a quand même téléphoné au chef, qui a décidé de se déplacer en personne pour simplement regarder les papiers et finir par dire que tout était OK.
Les fonctionnaires des îles Andaman étaient beaucoup plus en avance sur leurs collègues de CHENNAI tout simplement pars qu’ils ont souvent des bateaux de plaisance. Ceux-ci repartent en tirant tout droit sur Cochin et ne passent pas par Madras.
Cette absence de visiteurs m’a créé des soucis pour arriver à entrer, la contrepartie c’est que maintenant je suis traité comme un roi. Je ne suis pas amarré au « Royal Madras Yacht Club » (2 petits bateaux de 6 mètres en tout et pour tout) comme je le pensais mais au « Tamil Nadu Sailing Association », c’est pompeux mais c’est glauque, au fin fond du port, dans une marre d’huile de vidange, au milieu de bateaux en démolition et infesté de moustiques.
Le port m’a affecté 5 policiers qui se relaient jour et nuit pour assurer ma sécurité et celle du bateau. Le directeur du Yacht Club m’a affecté un jeune de 27 ans qui est là pour m’aider et me cornaquer. Il est très collant et s’est installé dans le carré mais il est tellement gentil et prévenant.
Hier soir, je dinais d’une pomme lorsque le directeur est venu me voir pour me proposer de dormir chez lui, il avait une chambre à ma disposition.
Je suis amarré contre une vedette des Coast Guard, ils ont passés des heures à me questionner sur ma vie, ma maladie, ma profession, ma famille … Ils sont adorables et cela me permet de découvrir l’Inde et la vie des habitants. A la nuit j’ai eu également le loisir de discuter un bon moment avec le policier installé dans le cockpit. Il est heureux de vivre ici et m’a dit que pour lui la vie était belle. Il est bien payé et vie dans une maison attribuée par le gouvernement.
Ce matin, changement de tout au tout. Lorsque je veux sortir de mon bateau, le policier me l’interdit. Je ne comprends pas « I am free », la tension monte et je n’en fais qu’à ma tête. Jacky me téléphone, il est sortant. Nous décidons d’aller en ville faire un restaurant pour fêter cela. C’est long tous ces papiers, il n’arrive qu’à 14h30. Lorsqu’il veut rentrer dans le port, il est bloqué par les gardes : « C’est interdit ». Je me rends à l’immigration suivi comme mon ombre par le policier dont le travail aujourd’hui n’est plus de surveiller le bateau mais de me surveiller. Après 20 minutes de marche à pieds, j’arrive au poste, je suis très remonté de toutes ses tracasseries, les noms d’oiseau pleuvent. Après trois quarts d’heures d’explication, on se transporte tous à la porte d’entrée et je retrouve Jacky. L’affaire n’est pas résolue, ils sont maintenant 8 autour de nous à discuter du problème. Pour cette équipe, nous ne sommes pas libres, devons rester au bateau et quitter le port le plus vite possible.
Il y a maintenant le problème de la valise. Le bateau n’a même pas été visité mais la valise pose un énorme problème. Après une demi-heure de discutions très intense, ils décident de la fouiller. Tout le linge est étalé par terre alors que c’est très sale et ils passent même le fond de la valise au détecteur de je ne sais quoi.
Cela fait maintenant 2h30 que nous sommes sur le problème et nous n’avons plus qu’une idée, fuir au plus vite ce pays de fous. Nous trouvons un accord qui nous autorise à filler en ville acheter un peu de nourriture, nous devons être de retour avant 20 h et nous quitterons l’Inde immédiatement. Ils nous assurent que l’immigration et la douane sont ouvertes 24h sur 24.
Nous filons et arrivons au « grand » super marché de Chennai. Il est 18h et nous prenons enfin notre repas de midi dans un faste Food. Poulet Tandoori et frittes arrosé avec de la « drinking watter ».
Au retour une petite dialyse et nous filons à l’immigration. C’est maintenant l’officier sympa qui m’a permis de rentrer dans le port. Il ne comprend pas les problèmes que nous avons eus, il est désolé. Il nous dit que nous avons un visa valide et que nous sommes libres de circuler à notre guise. Il nous tamponne nos passeports, nous nous serrons la main et traversons la rue pour aller à la douane.
Gros problème ! Le personnel en place fini par appeler le grand chef, celui que j’ai vu la première fois et qui m’avais dit que j’étais libre. Il fini par décider de venir et arrive une heure et demie plus tard. Il nous dit qu’il ne peut pas nous donner notre clearance car cela est fait au « grand » bureau qui est fermé jusqu’à lundi matin. Il est étonné car pour lui nous sommes tout à fait en règle et libre de circuler à notre guise.
Nous devons donc maintenant retourner à l’immigration faire annuler notre sortie. Il est minuit passé, nous en avons vraiment mare. L’officier sympa nous dit que nos papiers sont en règles et qu’il n’y a aucun problème pour que nous nous rendions à Pondichéry demain.
Nous souhaiterions des laisser passer mais cela ne se fait pas. Il nous dit de passer demain matin, qu’il en parlera avec ses collègues. Il fini son service à 9h.
Je me rends ce matin au poste à 8h25, il n’est plus là et c’est à nouveau l’horreur. Mots d’oiseaux, « vous parlez à un officier », j’ai compris je devrais dire « Sir, morning, Sir » et ainsi de suite mais ce n’est pas mon genre. Après une heure de vive discutions, ils finissent par me faire rédiger une lettre par laquelle je les dégage d’une responsabilité qu’ils n’ont pas. Mais Jacky n’est pas là et cela fait à nouveau un énorme patacaisse.
Voilà où nous en sommes ce dimanche matin à 10h. Même plus le temps de rédiger mon blog.
A bientôt Jean Louis
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"Salut Jean-Louis, A la lecture de tes dernières journées, je comprends combien il est difficile de voyager dans certaines parties du monde en solitaire.C’est presque un exploit quotidien que de comprendre l’inconnu et de se faire comprendre de lui. Bon courage à tous les deux pour la suite, et bon voyage pour le Sri Lanka. Je vous embrasse." Envoyé par Sophie le 28-02-2011 à 09:48
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"Bonjour Amiral. Heureux de savoir le mousse sorti d’affaires.Je vous recommande également la douane sénégalaise vers 1 heure du mat quand vous n’avez pas la facture de votre appareil photo ! Un inoubliable moment. UBU serait-il un roi hindou ? Bon vent GD" Envoyé par GD le 28-02-2011 à 13:08
Mon, 28 Feb 2011 13:30:00 GMT - Enchainés à Chennai 80° 19’E 13° 00’N
Mon, 28 Feb 2011 13:30:00 GMT - Enchainés à Chennai 80° 19’E 13° 00’N
14H30 en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Je vous ai laissé hier matin alors que je faisais ma dialyse après une heure passé dans les bureaux de l’immigration et que Jacky était parti là bas pour faire ce que nous croyons être les formalités nous permettant de sortir du port.
A 10h nous sommes prêts à partir quand le responsable de l’Association monte à bord avec un journaliste qui désire faire une interview et des photos. Nous discutons, exprimons notre désire de partir visiter Pondichéry, c’est à trois heures de taxi, nous ne devons pas traîner. Le responsable nous dit alors qu’il s’occupe de tout, qu’il va nous trouver une voiture et que nous n’avons à nous inquiéter de rien. Parfait ! Nous passons donc une heure avec le journaliste puis nous fermons le bateau et nous nous rendons dans les bureaux.
On nous tend immédiatement deux chaises comme toujours ici et l’on nous demande si nous voulons de l’eau fraîche. Où est notre taxi ? Il arrive dans un quart d’heure. Encore une heure d’attente, nous ne comprenons pas ce qu’il se passe, pourtant ce sont des amis ici.
Il est maintenant 13h, nous commençons à être excédés. Nous ne sommes absolument pas dans la même culture, dans le même espace temps. Avec mes dialyses, c’est très difficile car j’ai fait une dialyse à 10h, je devrais faire la suivante à 18h, dans 5 heures, alors qu’il y a déjà 6 heures aller et retour pour Pondichéry ! Dans combien de temps le taxi, 3 minutes. Ok. Vers 13h15, le responsable de l’association nous emmène au poste de sortie, nous nous apercevons qu’il a rempli de nombreux papiers, en nous bombardant au passage « Membres honoraires » de l’association et qu’il nous a obtenu des laissez passer. Il faut néanmoins encore passer un bon moment au poste puis attendre le taxi et ce n’est que vers 2 heures moins le quart que nous partons enfin.
C’est la liberté, nous sommes affamés et nous avons vraiment besoin d’un peu de réconfort pour nous remonter le moral. Les héros sont fatigués. Nous optons carrément pour le restaurant de l’Hôtel Méridien. Quel luxe, que cela fait du bien. Nous choisissons une formule buffet où tout est compris pour 1500 roupies, soit un peu moins de 25 euros. C’est grandiose, bière, vin et café à volonté, environ 70 plats différents entre entrées, plats et desserts. Nous ressortons réconciliés avec la vie.
C’est ensuite trois heures de route pour la ville mythique de Pondichéry, l’ancien comptoir français des Indes. C’est également l’occasion de découvrir véritablement l’Inde. Quel pays de contraste. Je crois que c’est le mot qui caractérise le plus ce pays.
L’échelle sociale est extrêmement déployée, tout en haut, les dieux. Les officiers en font partie, le commun des mortels est en adoration, au garde à vous devant eux. On ne peut s’adresser à eux qu’avec un « Sir » (prononcez sœur) devant et derrière chaque mot. Ils ont en général (car j’en ai rencontré d’une qualité exceptionnelle) un égo surdimensionné : « Mais monsieur vous parlez à un officier ! ». Leur langue « maternelle » est l’Anglais, ils ne parlent entre eux qu’en anglais, chez eux ils ne parlent qu’anglais, ils parlent à leurs enfants en anglais, leurs femmes parlent entre elles en anglais.
Tout en bas de l’échelle, il y a ces femmes qui, courbées en deux, déplacent la poussière à l’aide de balais en nervures de feuilles de palmier. Quel travail ingrat et inutile, payées moins de 2 euros par jour, elles ont juste de quoi manger. Lorsque nous sommes revenus de Pondichéry, vers une heure du matin, quel étonnement de voir tous ces gens dormir par terre, à certains endroits les places, les terre pleins sont remplis de formes allongées en train de dormir. On croirait qu’une bombe atomique a explosée et que toutes ces formes sont des morts. Ils dorment enroulés dans un tissus, ce ne sont pas des mendiants, ce sont des travailleurs. Les rickshaws sont garés côte à côte, il y en a des milliers, souvent leur conducteur fait sa nuit sur la banquette arrière.
Leur culture est totalement différente de la nôtre, ils n’ont pas le sens de l’autre et cela nous paraît choquant. Ce sont des individualistes et cela se retrouve en permanence dans leur attitude. Par exemple la nuit, dans leur voiture, ils ne connaissent pas les codes, ils sont en permanence en phare et ne s’inquiètent pas de gêner celui qui vient en face.
Sur les « speedway », les voies rapides à 4 voies, il y a la voie de gauche pour les véhicules lents, la voie de droite pour les véhicules un peu plus rapide et les autres ont les deux voies, ils slaloment en permanence d’une voie sur l’autre en essayant continuellement de gratter une place. Ils sont aidés par leur clackson. Quand notre chauffeur de taxi appuie sur son clackson, celui-ci ne fait pas « tuuuuuuuuttttt » mais « tuutt » « tuutt » « tuutt » « tuutt » et tous les deux cent mètres il envoie ainsi une douzaines de « tuutt » à la suite. C’est irrespectueux pour les autres automobilistes et extrêmement agaçant.
Dans la campagne, beaucoup de gens vivent encore dans ces huttes en branchages avec des murs en torchis et des toits en paille. Mais ce qui est plus étonnant, c’est de voir ces huttes en pleine ville, entre deux immeubles flambants neufs. Une grande partie de la population est paysanne. On peut voir souvent sur la voie d’arrêt d’urgence, marcher un couple avec une vache ou un troupeau de chèvres, lui vêtu d’un simple pagne et elle d’un long sari, tous deux portant sur la tête une lourde charge.
C’est le pays des Tata, cette marque de véhicules Indiens. Il y a les camions Tata bien sûr et les voitures Tata. C’est le gros du parc avec les fameux Rickshaws. Au niveau des motos, on ne voit que très peu de Royale Enfield, cette moto indienne mythique fabriquée à Madras justement mais énormément de motos japonaises, des Honda essentiellement.
Je n’aimerais pas vivre dans ce pays, trop de choses me choquent, en premier lieu la saleté, en second lieu, ce système de castes. Et puis, il faut bien reconnaître qu’il n’y a pas beaucoup de belles filles, avec Jacky nous avons essayé de faire un pourcentage mais c’est impossible, peut être cela pourrait il s’exprimer en pour mille. Il faut dire que les saris n’arrangent rien, ce n’est pas particulièrement sexy. Et puis de temps en temps, on tombe sur une véritable princesse mais nous pouvons les compter sur les doigts d’une main.
J’ai beaucoup aimé Pondichéry, c’est beaucoup plus propre. Nous nous sommes baladés sur la promenade en bord de plage au milieu d’une foule d’Indiens, c’était top. Ensuite nous sommes allés manger au Satsanga, le point de rencontre des Français. Quel moment sympa, nous avons put y déguster des filets de bœuf beurre maître d’hôtel succulents avec de délicieuses frittes. Quel réconfort. Nous avons discutés avec des françaises en vacance ici.
Retour au bateau à une heure du matin, nous sommes confiants avec nos laissez passer. Grosse erreur, il manque un tampon et on ne veut pas nous laisser entrer. C’est encore une demi-heure de bagarre pour arriver à passer.
Ce matin, réveil de bonne heure, nous nous enfuyons. Nous sommes à 9 heures dans les bureaux des administrations. Cela ne va pas être long. A 14 heures nous y sommes toujours, nous sommes alors dans le bureau du grand directeur du port mais nous n’avons toujours pas notre clearance. Je suis obligé d’abandonner Jacky pour aller au bateau faire une dialyse. Il revient vers 14h30 sur la moto du directeur de l’Association. Je prépare un repas rapide avant que nous y retournions car nous n’avons pas encore tous les papiers. Arrive alors le Commodore de l’association, c’est un grand ponte, il charge le directeur de l’Association de faire les papiers pour nous et pendant ce temps nous voyons défiler tout l’après midi les pontes de l’association. Beaucoup me disent qu’ils ont visités Harmattan hier alors que nous étions à Pondichéry. Oui, c’est comme cela ici, ils ont une autre notion de la propriété que dans notre culture. Même si je ne suis pas là, ils sont chez eux dans mon bateau. Cela ne me dérange pas, c’est une autre culture et il faut être tolérant. C’est un après mi
14H30 en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Je vous ai laissé hier matin alors que je faisais ma dialyse après une heure passé dans les bureaux de l’immigration et que Jacky était parti là bas pour faire ce que nous croyons être les formalités nous permettant de sortir du port.
A 10h nous sommes prêts à partir quand le responsable de l’Association monte à bord avec un journaliste qui désire faire une interview et des photos. Nous discutons, exprimons notre désire de partir visiter Pondichéry, c’est à trois heures de taxi, nous ne devons pas traîner. Le responsable nous dit alors qu’il s’occupe de tout, qu’il va nous trouver une voiture et que nous n’avons à nous inquiéter de rien. Parfait ! Nous passons donc une heure avec le journaliste puis nous fermons le bateau et nous nous rendons dans les bureaux.
On nous tend immédiatement deux chaises comme toujours ici et l’on nous demande si nous voulons de l’eau fraîche. Où est notre taxi ? Il arrive dans un quart d’heure. Encore une heure d’attente, nous ne comprenons pas ce qu’il se passe, pourtant ce sont des amis ici.
Il est maintenant 13h, nous commençons à être excédés. Nous ne sommes absolument pas dans la même culture, dans le même espace temps. Avec mes dialyses, c’est très difficile car j’ai fait une dialyse à 10h, je devrais faire la suivante à 18h, dans 5 heures, alors qu’il y a déjà 6 heures aller et retour pour Pondichéry ! Dans combien de temps le taxi, 3 minutes. Ok. Vers 13h15, le responsable de l’association nous emmène au poste de sortie, nous nous apercevons qu’il a rempli de nombreux papiers, en nous bombardant au passage « Membres honoraires » de l’association et qu’il nous a obtenu des laissez passer. Il faut néanmoins encore passer un bon moment au poste puis attendre le taxi et ce n’est que vers 2 heures moins le quart que nous partons enfin.
C’est la liberté, nous sommes affamés et nous avons vraiment besoin d’un peu de réconfort pour nous remonter le moral. Les héros sont fatigués. Nous optons carrément pour le restaurant de l’Hôtel Méridien. Quel luxe, que cela fait du bien. Nous choisissons une formule buffet où tout est compris pour 1500 roupies, soit un peu moins de 25 euros. C’est grandiose, bière, vin et café à volonté, environ 70 plats différents entre entrées, plats et desserts. Nous ressortons réconciliés avec la vie.
C’est ensuite trois heures de route pour la ville mythique de Pondichéry, l’ancien comptoir français des Indes. C’est également l’occasion de découvrir véritablement l’Inde. Quel pays de contraste. Je crois que c’est le mot qui caractérise le plus ce pays.
L’échelle sociale est extrêmement déployée, tout en haut, les dieux. Les officiers en font partie, le commun des mortels est en adoration, au garde à vous devant eux. On ne peut s’adresser à eux qu’avec un « Sir » (prononcez sœur) devant et derrière chaque mot. Ils ont en général (car j’en ai rencontré d’une qualité exceptionnelle) un égo surdimensionné : « Mais monsieur vous parlez à un officier ! ». Leur langue « maternelle » est l’Anglais, ils ne parlent entre eux qu’en anglais, chez eux ils ne parlent qu’anglais, ils parlent à leurs enfants en anglais, leurs femmes parlent entre elles en anglais.
Tout en bas de l’échelle, il y a ces femmes qui, courbées en deux, déplacent la poussière à l’aide de balais en nervures de feuilles de palmier. Quel travail ingrat et inutile, payées moins de 2 euros par jour, elles ont juste de quoi manger. Lorsque nous sommes revenus de Pondichéry, vers une heure du matin, quel étonnement de voir tous ces gens dormir par terre, à certains endroits les places, les terre pleins sont remplis de formes allongées en train de dormir. On croirait qu’une bombe atomique a explosée et que toutes ces formes sont des morts. Ils dorment enroulés dans un tissus, ce ne sont pas des mendiants, ce sont des travailleurs. Les rickshaws sont garés côte à côte, il y en a des milliers, souvent leur conducteur fait sa nuit sur la banquette arrière.
Leur culture est totalement différente de la nôtre, ils n’ont pas le sens de l’autre et cela nous paraît choquant. Ce sont des individualistes et cela se retrouve en permanence dans leur attitude. Par exemple la nuit, dans leur voiture, ils ne connaissent pas les codes, ils sont en permanence en phare et ne s’inquiètent pas de gêner celui qui vient en face.
Sur les « speedway », les voies rapides à 4 voies, il y a la voie de gauche pour les véhicules lents, la voie de droite pour les véhicules un peu plus rapide et les autres ont les deux voies, ils slaloment en permanence d’une voie sur l’autre en essayant continuellement de gratter une place. Ils sont aidés par leur clackson. Quand notre chauffeur de taxi appuie sur son clackson, celui-ci ne fait pas « tuuuuuuuuttttt » mais « tuutt » « tuutt » « tuutt » « tuutt » et tous les deux cent mètres il envoie ainsi une douzaines de « tuutt » à la suite. C’est irrespectueux pour les autres automobilistes et extrêmement agaçant.
Dans la campagne, beaucoup de gens vivent encore dans ces huttes en branchages avec des murs en torchis et des toits en paille. Mais ce qui est plus étonnant, c’est de voir ces huttes en pleine ville, entre deux immeubles flambants neufs. Une grande partie de la population est paysanne. On peut voir souvent sur la voie d’arrêt d’urgence, marcher un couple avec une vache ou un troupeau de chèvres, lui vêtu d’un simple pagne et elle d’un long sari, tous deux portant sur la tête une lourde charge.
C’est le pays des Tata, cette marque de véhicules Indiens. Il y a les camions Tata bien sûr et les voitures Tata. C’est le gros du parc avec les fameux Rickshaws. Au niveau des motos, on ne voit que très peu de Royale Enfield, cette moto indienne mythique fabriquée à Madras justement mais énormément de motos japonaises, des Honda essentiellement.
Je n’aimerais pas vivre dans ce pays, trop de choses me choquent, en premier lieu la saleté, en second lieu, ce système de castes. Et puis, il faut bien reconnaître qu’il n’y a pas beaucoup de belles filles, avec Jacky nous avons essayé de faire un pourcentage mais c’est impossible, peut être cela pourrait il s’exprimer en pour mille. Il faut dire que les saris n’arrangent rien, ce n’est pas particulièrement sexy. Et puis de temps en temps, on tombe sur une véritable princesse mais nous pouvons les compter sur les doigts d’une main.
J’ai beaucoup aimé Pondichéry, c’est beaucoup plus propre. Nous nous sommes baladés sur la promenade en bord de plage au milieu d’une foule d’Indiens, c’était top. Ensuite nous sommes allés manger au Satsanga, le point de rencontre des Français. Quel moment sympa, nous avons put y déguster des filets de bœuf beurre maître d’hôtel succulents avec de délicieuses frittes. Quel réconfort. Nous avons discutés avec des françaises en vacance ici.
Retour au bateau à une heure du matin, nous sommes confiants avec nos laissez passer. Grosse erreur, il manque un tampon et on ne veut pas nous laisser entrer. C’est encore une demi-heure de bagarre pour arriver à passer.
Ce matin, réveil de bonne heure, nous nous enfuyons. Nous sommes à 9 heures dans les bureaux des administrations. Cela ne va pas être long. A 14 heures nous y sommes toujours, nous sommes alors dans le bureau du grand directeur du port mais nous n’avons toujours pas notre clearance. Je suis obligé d’abandonner Jacky pour aller au bateau faire une dialyse. Il revient vers 14h30 sur la moto du directeur de l’Association. Je prépare un repas rapide avant que nous y retournions car nous n’avons pas encore tous les papiers. Arrive alors le Commodore de l’association, c’est un grand ponte, il charge le directeur de l’Association de faire les papiers pour nous et pendant ce temps nous voyons défiler tout l’après midi les pontes de l’association. Beaucoup me disent qu’ils ont visités Harmattan hier alors que nous étions à Pondichéry. Oui, c’est comme cela ici, ils ont une autre notion de la propriété que dans notre culture. Même si je ne suis pas là, ils sont chez eux dans mon bateau. Cela ne me dérange pas, c’est une autre culture et il faut être tolérant. C’est un après mi
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"que depéripéties j’ai chezmoi un tableau représentant un oiseau majestueux rose brodée à pondicherie point par point sur une toile louise est toujours en inde j’avais cru comprendre que vous rentrerez à PARISdébut mars? quant à moi rien de bien neuf toujoirs le roron habituel grace à lvous je voyage merci amitiées roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 01-03-2011 à 17:45
Tue, 01 Mar 2011 13:30:00 GMT - Cavalcade endiablée dans l’Indien 80° 47’E 10° 52’N
Tue, 01 Mar 2011 13:30:00 GMT - Cavalcade endiablée dans l’Indien 80° 47’E 10° 52’N
14H30 en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Quelle cavalcade ! L’océan Indien s’est enfin réveillé. Un bon vent nous pousse sur l’arrière bâbord, Harmattan file entre 7 et 8 nœuds, c’est le grand bonheur de la liberté enfin retrouvée.
Il y a du vent et la mer qui va avec, du coup, avec le moment de décompression suite à cette folle semaine où le stress à dominé au quotidien, j’étais un peu barbouillé. J’ai avalé ce matin un comprimé de Nautamine et j’ai passé ma journée à comater dans le carré. Cela fait un bien fou.
Jacky a passé une bonne partie de la matinée à laver le bateau avec une serpillière et des grands sceaux d’eau de mer. Il était dans un état épouvantable. Dans ce port, il tombe en permanence une espèce de poussière grasse et noire qui salit tout. Nous passions notre temps à nous laver les mains car dès que l’on touche quelque chose, on a les mains noires. Un seul exemple, la corde à linge. Le seul fait de la plier j’avais les mains noires. Je pense que je vais devoir la passer à la machine à laver.
C’est vraiment sans aucuns regrets que nous quittons cet endroit pourri. J’aurais tout de même aimé voir la côte ouest, je pense qu’à Cochin ou à Goa, nous aurions apprécié ce pays un peu plus. Il m’en restera un pays de contrastes et l’image la plus marquante sera certainement cette vision étonnante au milieu de la nuit de centaines de corps enroulés dans un tissu, comme un linceul, couchés à même le sol, sur les terres pleins de la ville.
Nous filons maintenant sur le Sri Lanka et le cap est mis au nord est de l’île, sur le port naturel de Trincomalee. Nous ne savons pas encore si nous allons nous arrêter là bas car il y avait encore récemment une guerre civile au Sri Lanka entre les « Tigre Tamoules » et les forces gouvernementales et le nord est encore vivement déconseillé au tourisme. J’ai demandé à mon bureau qu’ils surfent sur Internet pour connaître la situation actuelle exacte. Si les conditions ne changent pas nous y serons demain en fin d’après midi.
Je vous parlerais demain du Sri Lanka, aujourd’hui c’est un peu une journée de récupération et je vais retourner comater.
158 milles sur ces dernières 24 heures, il en reste encore 139 pour Trincomalee car nous avons un courant contraire en permanence de l’ordre de 1 nœud.
A bientôt.
Jean Louis
14H30 en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Quelle cavalcade ! L’océan Indien s’est enfin réveillé. Un bon vent nous pousse sur l’arrière bâbord, Harmattan file entre 7 et 8 nœuds, c’est le grand bonheur de la liberté enfin retrouvée.
Il y a du vent et la mer qui va avec, du coup, avec le moment de décompression suite à cette folle semaine où le stress à dominé au quotidien, j’étais un peu barbouillé. J’ai avalé ce matin un comprimé de Nautamine et j’ai passé ma journée à comater dans le carré. Cela fait un bien fou.
Jacky a passé une bonne partie de la matinée à laver le bateau avec une serpillière et des grands sceaux d’eau de mer. Il était dans un état épouvantable. Dans ce port, il tombe en permanence une espèce de poussière grasse et noire qui salit tout. Nous passions notre temps à nous laver les mains car dès que l’on touche quelque chose, on a les mains noires. Un seul exemple, la corde à linge. Le seul fait de la plier j’avais les mains noires. Je pense que je vais devoir la passer à la machine à laver.
C’est vraiment sans aucuns regrets que nous quittons cet endroit pourri. J’aurais tout de même aimé voir la côte ouest, je pense qu’à Cochin ou à Goa, nous aurions apprécié ce pays un peu plus. Il m’en restera un pays de contrastes et l’image la plus marquante sera certainement cette vision étonnante au milieu de la nuit de centaines de corps enroulés dans un tissu, comme un linceul, couchés à même le sol, sur les terres pleins de la ville.
Nous filons maintenant sur le Sri Lanka et le cap est mis au nord est de l’île, sur le port naturel de Trincomalee. Nous ne savons pas encore si nous allons nous arrêter là bas car il y avait encore récemment une guerre civile au Sri Lanka entre les « Tigre Tamoules » et les forces gouvernementales et le nord est encore vivement déconseillé au tourisme. J’ai demandé à mon bureau qu’ils surfent sur Internet pour connaître la situation actuelle exacte. Si les conditions ne changent pas nous y serons demain en fin d’après midi.
Je vous parlerais demain du Sri Lanka, aujourd’hui c’est un peu une journée de récupération et je vais retourner comater.
158 milles sur ces dernières 24 heures, il en reste encore 139 pour Trincomalee car nous avons un courant contraire en permanence de l’ordre de 1 nœud.
A bientôt.
Jean Louis
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"Bonsoir, il est exactement 20 heures à paris et je tenais à vous encourager et vous souhaiter un bon parcours. Vous êtes un bon exemple de courage et une belle illustration dans la lutte contre la maladie et pour la vie...Je présente demain un topo sur l’handicap en dialyse et comment le surmonter et je me servirai de votre aventure et histoire comme exemple. Bon courage et A bientôt. Dr A. ABBASSI Néphrologue" Envoyé par abbassi le 02-03-2011 à 20:21
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"Salut JL et Jacky, content de vous savoir sorti de ce cloaque, je vous voyais mal partis !! Le Sri Lanka est beaucoup plus sympa du moins habituellement. Amusant, ma fille cadette et mon petit fils y sont depuis 3 jours en vacances ... ils se balladent en ce moment autour de l Ile, et se plaisent beaucoup !! j espere que vous allez souffler un peu et profiter une peu de cette Ile splendide, ne pas manquet les plantations de The !! bon vent bonne arrivee, amities JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 02-03-2011 à 21:00
Wed, 02 Mar 2011 13:30:00 GMT - Le Sri Lanka 81° 43’E 8° 31’N
Wed, 02 Mar 2011 13:30:00 GMT - Le Sri Lanka 81° 43’E 8° 31’N
14H30 en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
La grande cavalcade continue, nous descendons sur le sud du Sri Lanka à la vitesse d’un obus. Que c’est bon après toutes ces semaines de pétole de toucher un vent qui va bien. Le bateau est en permanence au dessus de 7 nœuds, il négocie les vagues merveilleusement, c’est un régal. Comme dit Jacky, après le karma que nous avons dû endurer la semaine dernière, c’est normale que nous atteignions maintenant le Nirvana. Pour la nuit nous avons pris un ris dans la grand voile et deux dans le génois sans pratiquement perdre de vitesse et au petit matin j’ai à nouveau déroulé le génois en totalité.
Nous avons fini par prendre la décision de ne pas nous arrêter à Trincomalee et de tirer directement sur Galle. La décision était difficile à prendre car il y a beaucoup de plus pour un arrêt, l’un des ports naturels les plus beaux au monde, une ville sans touristes, qui se relève tout juste de 20 années de guerre, toute une région à découvrir. Il y a également pas mal de moins. Il faut faire une clearance in et une clearance out à chaque port au Sri Lanka, à chaque fois c’est 200$ et du temps à passer. C’est dans une zone rouge, fortement déconseillée par le ministère des affaires étrangères. Puis enfin, je viens de recevoir un mail de Sonia de l’AURA, c’est la personne qui s’occupe de me faire livrer mes poches de dialyse, elle veut le nom d’une personne au Sri Lanka pour ma prochaine livraison. Je dois donc arriver rapidement à Galle pour gérer cela.
Nous devrions arriver à Galle dans la journée de vendredi et nous avons pris des billets de retour à Paris pour le 14 mars, cela va nous laisser du temps pour découvrir ce nouveau pays.
De la forme d’une larme, tout au sud est du sous continent Indien, l’ancienne Ceylan est raccrochée à celui-ci par le « Palk Strait », un passage étroit et très long, qui n’est plus praticable aujourd’hui mais qui a permis les migrations il y a 50 000 ans.
Sa population d’environ 20 millions d’habitants est bouddhiste à 70%, la mortalité infantile est de 13 pour mille et le taux d’alphabétisation de 92%. L’espérance de vie est de 74 ans pour les femmes et 69 ans pour les hommes. Ces chiffres donnent à penser que nous allons découvrir un pays assez développé où l’hygiène et l’éducation prennent une place importante.
La monnaie locale est la Roupie Sri Lankaise (Rs), qui n’a rien à voir avec la Roupie Indienne. Il faut 153 roupies pour un euro. Le salaire moyen est de 50€ par mois (Environ 7650 Rs).
La superficie du pays est de 65 525 km², l’équivalent de l’Irlande. Au niveau politique, c’est une république avec une démocratie présidentielle. La capitale économique est Colombo, mais la capitale politique officielle est Sri Jayewardenepura Kotte.
Ceylan, très connue pour ses plantations de thé effectuées par les Anglais pendant l’époque coloniale, devient indépendante en février 1948 et c’est en 1972 que son nom fut changé pour devenir Lanka, puis Sri Lanka. En 1983, l’incendie des quartiers de la minorité Tamoul à Colombo fait plus de 600 morts, s’en suit une guerre civile entre les Tamoul (Les Tigres Tamoul) qui tiennent le nord et l’est du pays et les forces gouvernementales. Bien que le gouvernement ait déclarée la guerre terminée de nombreuses fois, les attaques terroristes continuent, et ne semblent pas prêtes de s’arrêter. Il y a déjà eu des centaines de millier de victimes, les conséquences pour l’économie sont désastreuses car le tourisme était une source de revenus importante. Aujourd’hui, le nord et l’est sont considérés comme zone à très fort risque pour les touristes.
Le port de Galle a été extrêmement touché par le Tsunami, le fort qui entoure la vielle ville a fait effet d’entonnoir, rendant la vague encore plus violente et condamnant la plus part des habitants de la vieille ville.
Une marina est en construction, au mois d’octobre dernier ils avaient reçu les pontons flottants, j’espère qu’aujourd’hui ils sont installés et que l’on peut y accoster.
Suite à une attaque terroriste des Tigres Tamoul en 2006, on ne peut plus y entrer la nuit et les contrôles sont extrêmement rigoureux. Les kamikazes étaient entrés en pleine nuit avec des bateaux bourrés d’explosif et ils s’étaient fait sauter au milieu du port faisant un certain nombre de morts et de blessés.
Le Sri Lanka est un des pays qui protège le plus sa nature. Déjà en 300 avant Jésus Christ, des réserves existaient pour protéger les animaux. Aujourd’hui, il y a de nombreux parcs et je pense que ceux-ci vont être notre destination favorite. Je ne voudrais pas manquer le Pinnawala, un orphelinat pour éléphants. Il y a également beaucoup de temples et de sites archéologiques.
A bord tout va bien, à 17 heures nous avons essuyé un violent orage qui a bien lavé le bateau. Après notre séjour à Madras il en avait bien besoin. 159 miles ces dernières 24 heures.
A bientôt.
Jean Louis
14H30 en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
La grande cavalcade continue, nous descendons sur le sud du Sri Lanka à la vitesse d’un obus. Que c’est bon après toutes ces semaines de pétole de toucher un vent qui va bien. Le bateau est en permanence au dessus de 7 nœuds, il négocie les vagues merveilleusement, c’est un régal. Comme dit Jacky, après le karma que nous avons dû endurer la semaine dernière, c’est normale que nous atteignions maintenant le Nirvana. Pour la nuit nous avons pris un ris dans la grand voile et deux dans le génois sans pratiquement perdre de vitesse et au petit matin j’ai à nouveau déroulé le génois en totalité.
Nous avons fini par prendre la décision de ne pas nous arrêter à Trincomalee et de tirer directement sur Galle. La décision était difficile à prendre car il y a beaucoup de plus pour un arrêt, l’un des ports naturels les plus beaux au monde, une ville sans touristes, qui se relève tout juste de 20 années de guerre, toute une région à découvrir. Il y a également pas mal de moins. Il faut faire une clearance in et une clearance out à chaque port au Sri Lanka, à chaque fois c’est 200$ et du temps à passer. C’est dans une zone rouge, fortement déconseillée par le ministère des affaires étrangères. Puis enfin, je viens de recevoir un mail de Sonia de l’AURA, c’est la personne qui s’occupe de me faire livrer mes poches de dialyse, elle veut le nom d’une personne au Sri Lanka pour ma prochaine livraison. Je dois donc arriver rapidement à Galle pour gérer cela.
Nous devrions arriver à Galle dans la journée de vendredi et nous avons pris des billets de retour à Paris pour le 14 mars, cela va nous laisser du temps pour découvrir ce nouveau pays.
De la forme d’une larme, tout au sud est du sous continent Indien, l’ancienne Ceylan est raccrochée à celui-ci par le « Palk Strait », un passage étroit et très long, qui n’est plus praticable aujourd’hui mais qui a permis les migrations il y a 50 000 ans.
Sa population d’environ 20 millions d’habitants est bouddhiste à 70%, la mortalité infantile est de 13 pour mille et le taux d’alphabétisation de 92%. L’espérance de vie est de 74 ans pour les femmes et 69 ans pour les hommes. Ces chiffres donnent à penser que nous allons découvrir un pays assez développé où l’hygiène et l’éducation prennent une place importante.
La monnaie locale est la Roupie Sri Lankaise (Rs), qui n’a rien à voir avec la Roupie Indienne. Il faut 153 roupies pour un euro. Le salaire moyen est de 50€ par mois (Environ 7650 Rs).
La superficie du pays est de 65 525 km², l’équivalent de l’Irlande. Au niveau politique, c’est une république avec une démocratie présidentielle. La capitale économique est Colombo, mais la capitale politique officielle est Sri Jayewardenepura Kotte.
Ceylan, très connue pour ses plantations de thé effectuées par les Anglais pendant l’époque coloniale, devient indépendante en février 1948 et c’est en 1972 que son nom fut changé pour devenir Lanka, puis Sri Lanka. En 1983, l’incendie des quartiers de la minorité Tamoul à Colombo fait plus de 600 morts, s’en suit une guerre civile entre les Tamoul (Les Tigres Tamoul) qui tiennent le nord et l’est du pays et les forces gouvernementales. Bien que le gouvernement ait déclarée la guerre terminée de nombreuses fois, les attaques terroristes continuent, et ne semblent pas prêtes de s’arrêter. Il y a déjà eu des centaines de millier de victimes, les conséquences pour l’économie sont désastreuses car le tourisme était une source de revenus importante. Aujourd’hui, le nord et l’est sont considérés comme zone à très fort risque pour les touristes.
Le port de Galle a été extrêmement touché par le Tsunami, le fort qui entoure la vielle ville a fait effet d’entonnoir, rendant la vague encore plus violente et condamnant la plus part des habitants de la vieille ville.
Une marina est en construction, au mois d’octobre dernier ils avaient reçu les pontons flottants, j’espère qu’aujourd’hui ils sont installés et que l’on peut y accoster.
Suite à une attaque terroriste des Tigres Tamoul en 2006, on ne peut plus y entrer la nuit et les contrôles sont extrêmement rigoureux. Les kamikazes étaient entrés en pleine nuit avec des bateaux bourrés d’explosif et ils s’étaient fait sauter au milieu du port faisant un certain nombre de morts et de blessés.
Le Sri Lanka est un des pays qui protège le plus sa nature. Déjà en 300 avant Jésus Christ, des réserves existaient pour protéger les animaux. Aujourd’hui, il y a de nombreux parcs et je pense que ceux-ci vont être notre destination favorite. Je ne voudrais pas manquer le Pinnawala, un orphelinat pour éléphants. Il y a également beaucoup de temples et de sites archéologiques.
A bord tout va bien, à 17 heures nous avons essuyé un violent orage qui a bien lavé le bateau. Après notre séjour à Madras il en avait bien besoin. 159 miles ces dernières 24 heures.
Thu, 03 Mar 2011 13:30:00 GMT - Le Tsunami du 25 décembre 2004 81° 47’E 6° 27’N
Thu, 03 Mar 2011 13:30:00 GMT - Le Tsunami du 25 décembre 2004 81° 47’E 6° 27’N
14H30 en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Ce qui m’aura frappé dans cette ballade, c’est l’ampleur de la zone dévastée par le Tsunami du 25 décembre 2004 et la catastrophe épouvantable que cela a été.
Partout où l’on passe, celui-ci se rappel à notre souvenir. En Thaïlande, des chemins de dégagement ont été créés un peu partout qui montent sur les hauteurs, des panneaux omniprésents rappellent la conduite à tenir en cas d’alerte et les routes de fuite sont fléchées. Le long des plages, on peut voir les ruines des constructions démolies.
Dans le port de Chennai, le Tsunami a été terrible, la mer est montée jusqu’au dessus du deuxième étage des bâtiments en coulant dans le port un cargo de plus de 120 m de long. Il est actuellement en train d’être démonté sur place. Heureusement, la catastrophe s’est produit un dimanche et le port était fermé ce jour là.
Le Sri Lanka fut extrêmement touché lui aussi avec 40 000 morts, la vague de 6 m de haut emporta tout sur son passage, bateaux de pêche, voitures, maisons et même un train qui transportait 1700 personnes. Elle pénétra de 5 km à l’intérieur des terres.
Depuis hier soir la navigation le long des côtes du Sri Lanka est difficile. En début de soirée le vent est tombé et il a fallu mettre le moteur en marche puis, avec la nuit les pêcheurs sont apparus. Ici point de lamparo comme en mer de Java, en mer de Chine ou en mer d’Andaman, ce sont des « trappes », ces filets dérivants en forme de grands V disposés perpendiculairement à la côte. Les deux pointes extérieurs du V peuvent être à plusieurs kilomètres l’un de l’autre et sont matérialisés par des bouées qui clignotent bleu et rouge. Au centre du V se tient un petit bateau de pêche. Ils attrapent ainsi les poissons qui migrent du golfe du Bengale vers la mer d’Arabie.
Nous longeons la côte à environ 25 miles au large, il y a 3000 mètres de fond, tous les deux miles environ il y a un filet, il y en a à perte de vue sur tribord et à perte de vue sur bâbord. Un voilier qui ne serait pas construit spécifiquement pour gérer ce genre de difficulté ne pourrait pas passer par ici. Avec Harmattan je suis serein, lorsqu’il arrive sur un filet, l’avant de la quille qui est très inclinée le force à plonger puis le filet glisse sous la quille pour ne ressortir qu’après le gouvernail.
Il me reste cependant à veiller les bateaux des pêcheurs, ce sont de petits bateaux et le radar ne les voit qu’au dernier moment. Du coup j’ai très peu dormi, quelques fois 10 minutes entre deux alarmes radar et c’est tout. A 7h30 je n’en peu plus, je réveil Jacky et vais faire un petit somme.
Un peu avant midi, ce sont deux énormes orages qui nous arrivent dessus avec du vent en plein dans le nez. Nous prenons deux ris dans la grand voile et changeons de cap en nous rapprochant de la côte pour garder un peu de vitesse. Cela devient de la navigation musclée et nous déjeunons d’un paquet de chips et d’un canon de rouge.
Puis toute l’après midi, ce sont des pluies continuelles, assez fortes, la visibilité est très mauvaise, le radar est inopérant avec toute cette pluie et je dois passer une bonne partie de l’après midi à surveiller si il n’y a pas de pêcheur sur l’avant du bateau. Tout est mouillé à bord, heureusement il fait chaud et nous sommes en maillot de bain.
Ce soir, vers 18h un bateau de pêche arrive droit sur nous, le pêcheur à l’aide de grands cris et force geste nous explique que nous ne pouvons pas passer, qu’il y a des filets partout. Il ne sait pas qu’Harmattan est pourvu d’une quille longue et que contrairement à la plus part des bateaux, cela ne nous gêne pas.
Au dîner ce sera nouille corned-beef car nous avons épuisé nos stocks d’œufs et de saucisses.
Voilà pour aujourd’hui, une journée un peu triste qui se termine avec toute cette pluie. Il fera plus beau demain. Nous avons parcourut 125 miles ces dernières 24h et il reste 105 miles pour arriver à Galle où nous devrions arriver demain en fin d’après midi, avant la nuit j’espère, sinon nous devrons faire des ronds devant toute la nuit.
A bientôt.
Jean Louis
14H30 en France, 19 heures heure du bord,
Bonjour à tous,
Ce qui m’aura frappé dans cette ballade, c’est l’ampleur de la zone dévastée par le Tsunami du 25 décembre 2004 et la catastrophe épouvantable que cela a été.
Partout où l’on passe, celui-ci se rappel à notre souvenir. En Thaïlande, des chemins de dégagement ont été créés un peu partout qui montent sur les hauteurs, des panneaux omniprésents rappellent la conduite à tenir en cas d’alerte et les routes de fuite sont fléchées. Le long des plages, on peut voir les ruines des constructions démolies.
Dans le port de Chennai, le Tsunami a été terrible, la mer est montée jusqu’au dessus du deuxième étage des bâtiments en coulant dans le port un cargo de plus de 120 m de long. Il est actuellement en train d’être démonté sur place. Heureusement, la catastrophe s’est produit un dimanche et le port était fermé ce jour là.
Le Sri Lanka fut extrêmement touché lui aussi avec 40 000 morts, la vague de 6 m de haut emporta tout sur son passage, bateaux de pêche, voitures, maisons et même un train qui transportait 1700 personnes. Elle pénétra de 5 km à l’intérieur des terres.
Depuis hier soir la navigation le long des côtes du Sri Lanka est difficile. En début de soirée le vent est tombé et il a fallu mettre le moteur en marche puis, avec la nuit les pêcheurs sont apparus. Ici point de lamparo comme en mer de Java, en mer de Chine ou en mer d’Andaman, ce sont des « trappes », ces filets dérivants en forme de grands V disposés perpendiculairement à la côte. Les deux pointes extérieurs du V peuvent être à plusieurs kilomètres l’un de l’autre et sont matérialisés par des bouées qui clignotent bleu et rouge. Au centre du V se tient un petit bateau de pêche. Ils attrapent ainsi les poissons qui migrent du golfe du Bengale vers la mer d’Arabie.
Nous longeons la côte à environ 25 miles au large, il y a 3000 mètres de fond, tous les deux miles environ il y a un filet, il y en a à perte de vue sur tribord et à perte de vue sur bâbord. Un voilier qui ne serait pas construit spécifiquement pour gérer ce genre de difficulté ne pourrait pas passer par ici. Avec Harmattan je suis serein, lorsqu’il arrive sur un filet, l’avant de la quille qui est très inclinée le force à plonger puis le filet glisse sous la quille pour ne ressortir qu’après le gouvernail.
Il me reste cependant à veiller les bateaux des pêcheurs, ce sont de petits bateaux et le radar ne les voit qu’au dernier moment. Du coup j’ai très peu dormi, quelques fois 10 minutes entre deux alarmes radar et c’est tout. A 7h30 je n’en peu plus, je réveil Jacky et vais faire un petit somme.
Un peu avant midi, ce sont deux énormes orages qui nous arrivent dessus avec du vent en plein dans le nez. Nous prenons deux ris dans la grand voile et changeons de cap en nous rapprochant de la côte pour garder un peu de vitesse. Cela devient de la navigation musclée et nous déjeunons d’un paquet de chips et d’un canon de rouge.
Puis toute l’après midi, ce sont des pluies continuelles, assez fortes, la visibilité est très mauvaise, le radar est inopérant avec toute cette pluie et je dois passer une bonne partie de l’après midi à surveiller si il n’y a pas de pêcheur sur l’avant du bateau. Tout est mouillé à bord, heureusement il fait chaud et nous sommes en maillot de bain.
Ce soir, vers 18h un bateau de pêche arrive droit sur nous, le pêcheur à l’aide de grands cris et force geste nous explique que nous ne pouvons pas passer, qu’il y a des filets partout. Il ne sait pas qu’Harmattan est pourvu d’une quille longue et que contrairement à la plus part des bateaux, cela ne nous gêne pas.
Au dîner ce sera nouille corned-beef car nous avons épuisé nos stocks d’œufs et de saucisses.
Voilà pour aujourd’hui, une journée un peu triste qui se termine avec toute cette pluie. Il fera plus beau demain. Nous avons parcourut 125 miles ces dernières 24h et il reste 105 miles pour arriver à Galle où nous devrions arriver demain en fin d’après midi, avant la nuit j’espère, sinon nous devrons faire des ronds devant toute la nuit.
Fri, 04 Mar 2011 13:30:00 GMT - Arrivée au port de Galle 80° 13’E 6° 02’N
Fri, 04 Mar 2011 13:30:00 GMT - Arrivée au port de Galle 80° 13’E 6° 02’N
18H en France, 22H30 heure du bord,
Bonjour à tous,
Après une nuit beaucoup plus cool que la précédente nous longeons la côte sud de Ceylan.
C’est Jacky qui s’est collé à la surveillance hier soir, énormément de pêcheurs à la pointe sud est, du côté de Yala, Palatupana et Kirinde. Il y a des hauts fonds à cet endroit et c’est vraiment un passage obligé pour les poissons qui migrent. Tout d’un coup le vent tombe, la mer s’aplatie et le vent revient sur notre tribord, venant de terre. Nous sommes maintenant à l’abri de la côte, la mer est plate, il n’y a plus de pêcheurs et la nuit se poursuit beaucoup plus calmement dans les odeurs délicieuses de la terre que nous apporte le vent.
Au matin c’est la douceur de vie qui prédomine, il n’y a plus d’orages, le soleil est présent comme un petit matin d’été, il y a une légère brise et le bateau glisse gentiment sur une mer totalement au repos.
Vers 9 heures, c’est notre premier contact avec la population locale. Nous croisons un prao de pêche, ce sont des jeunes, ils viennent à notre couple et veulent nous vendre des poissons. Ils sont beau ces poissons mais nous arrivons au port, nous n’en avons pas besoin. Ils sont sympas, nous discutons un peu puis Jacky leur lance un paquet de cigarettes, ils sont ravis et s’en vont avec de grands sourires en nous faisant signe de la main.
La côte que nous longeons est jolie, couverte de cocotiers et de temps en temps au milieu de ceux-ci, une belle maison. Régulièrement une digue en enrochement protège quelques praos de pêche. Ils sont équipés d’une structure en branches permettant à un des jeunes de se situer très au dessus du niveau de l’eau et d’apercevoir les poissons de loin. Ils sont équipés de filets de pêche, que 6 ou 7 jeunes remontent à la main.
En milieu de matinée j’ai hissé le drapeau de courtoisie avec le lion doré portant le sabre sur tribord et le drapeau jaune de demande de clearance sur bâbord.
Nous arrivons à midi aux abords du port de Galle. Le « port contrôle » à qui nous avons signalé notre arrivée, nous envoie une vedette de la Navi, ils nous font jeter l’ancre dans l’avant port sans oublier de nous taxer d’un paquet de cigarettes. Nous en profitons pour déjeuner, nous avons à peine fini que la vedette revient avec des officiers qui montent à bord. Ils commencent à fouiller partout à la recherche d’alcool, ils ouvrent tous les placards et tous les coffres. Pas de chance pour eux, nous n’avons pas grand-chose. Ils arrivent quand même à nous taxer de deux canettes de bière et d’une bouteille d’un bon bordeaux. Maintenant ils nous disent de lever l’ancre, ils vont nous emmener à une « bonne » place. Pendant la manœuvre ils s’emparent sans rien demander d’un paquet de gâteaux à apéritif qui traîne par là et se goinfrent en laissant le fond du cockpit rempli de miettes. Les porcs ! Qu’ils sont sans gène !
Nous découvrons bien vite qu’ici la corruption atteint des sommets. Un agent arrive qui me fait remplir comme souvent une montagne de papiers puis me réclame 200US$. L’agent est obligatoire, on ne peut faire son entrée sans celui-ci. Ensuite arrive le douanier, il fouille partout et veut nous taxer notre dernière bouteille de bordeaux. Nous protestons énergiquement, il fini par s’en aller bredouille. Maintenant c’est l’immigration, deux officiers accompagnés de deux gars, on ne sait quel est leur rôle. Ils nous demandent si nous avons des dollars, sur notre réponse négative, ils nous disent que les euros c’est bon aussi et nous réclament un petit cadeau de 50€. Nous résistons, pourquoi avons-nous déjà donné 200$ à l’agent ? Ils réclament alors notre dernière bouteille de bordeaux ainsi que des bières. Ils insistent, je fini par exploser, leur dit que je n’ai jamais vu cela, que je fais le tour du monde et que c’est la première fois qu’il faut « payer » à toutes les administrations. Je leur demande de faire sortir de mon bateau leurs deux gugusses. Ils s’aperçoivent alors que cela tourne au vinaigre et abandonnent leurs prétentions.
Quel accueil désagréable, le tourisme est une manne vitale pour un grand nombre de pays, les gouvernements devraient prendre conscience que la corruption de leurs fonctionnaires porte un préjudice extrême à l’image de leur pays. Par exemple le Sri Lanka est réputé pour cela et beaucoup de plaisanciers ne s’y arrêtent plus.
La marina n’est pas encore en place, nous sommes le long d’un quai équipé de pneus. Je suis un peu triste pour mon bateau qui ne va pas être dans les meilleures conditions pour passer les deux mois à venir.
Nous avons maintenant nos laissez passer et partons faire un tour en ville. En sortant nous remarquons une énorme affiche à l’entrée du port, écrite dans la langue d’ici, avec l’alphabet d’ici mais également en anglais : C’est un « crime » de « demander », « proposer » ou « accepter » un bakchich. Etonnant non ?
Nous prenons un « treeweels », c’est ici le nom des tuk tuk ou des rickshaws. Première constatation, c’est propre ! Quel bonheur, quel changement avec l’Inde toute proche. Nous allons en ville, c’est une ville normale, comme nous les aimons. Après avoir tiré de l’argent et acheté une bombe pour les moustiques, nous demandons au chauffeur de nous emmener dans un bon restaurant.
Nous nous retrouvons dans un lieu très touristique, sur une plage de sable blanc et extrêmement fin avec un grand feu de bois. C’est soirée barbecue. Nous choisissons des « Jumbo Prawns », quel délice ! Cela ressemble à s’y méprendre à des « Tiger Prawns » mais ici le terme de « Tiger » n’est pas très aimé à cause des « Tiger Tamils »
Voilà, nous avons retrouvé un pays civilisé, c’est le bonheur et je suis content de terminer cette étape ici, cela aurait été trop triste de terminer par l’Inde. Nous avons parcourut 2121 miles depuis Singapour. Que d’aventures, que de souvenirs, que de choses à raconter plus tard à mes petits enfants !
A bientôt
Jean Louis
18H en France, 22H30 heure du bord,
Bonjour à tous,
Après une nuit beaucoup plus cool que la précédente nous longeons la côte sud de Ceylan.
C’est Jacky qui s’est collé à la surveillance hier soir, énormément de pêcheurs à la pointe sud est, du côté de Yala, Palatupana et Kirinde. Il y a des hauts fonds à cet endroit et c’est vraiment un passage obligé pour les poissons qui migrent. Tout d’un coup le vent tombe, la mer s’aplatie et le vent revient sur notre tribord, venant de terre. Nous sommes maintenant à l’abri de la côte, la mer est plate, il n’y a plus de pêcheurs et la nuit se poursuit beaucoup plus calmement dans les odeurs délicieuses de la terre que nous apporte le vent.
Au matin c’est la douceur de vie qui prédomine, il n’y a plus d’orages, le soleil est présent comme un petit matin d’été, il y a une légère brise et le bateau glisse gentiment sur une mer totalement au repos.
Vers 9 heures, c’est notre premier contact avec la population locale. Nous croisons un prao de pêche, ce sont des jeunes, ils viennent à notre couple et veulent nous vendre des poissons. Ils sont beau ces poissons mais nous arrivons au port, nous n’en avons pas besoin. Ils sont sympas, nous discutons un peu puis Jacky leur lance un paquet de cigarettes, ils sont ravis et s’en vont avec de grands sourires en nous faisant signe de la main.
La côte que nous longeons est jolie, couverte de cocotiers et de temps en temps au milieu de ceux-ci, une belle maison. Régulièrement une digue en enrochement protège quelques praos de pêche. Ils sont équipés d’une structure en branches permettant à un des jeunes de se situer très au dessus du niveau de l’eau et d’apercevoir les poissons de loin. Ils sont équipés de filets de pêche, que 6 ou 7 jeunes remontent à la main.
En milieu de matinée j’ai hissé le drapeau de courtoisie avec le lion doré portant le sabre sur tribord et le drapeau jaune de demande de clearance sur bâbord.
Nous arrivons à midi aux abords du port de Galle. Le « port contrôle » à qui nous avons signalé notre arrivée, nous envoie une vedette de la Navi, ils nous font jeter l’ancre dans l’avant port sans oublier de nous taxer d’un paquet de cigarettes. Nous en profitons pour déjeuner, nous avons à peine fini que la vedette revient avec des officiers qui montent à bord. Ils commencent à fouiller partout à la recherche d’alcool, ils ouvrent tous les placards et tous les coffres. Pas de chance pour eux, nous n’avons pas grand-chose. Ils arrivent quand même à nous taxer de deux canettes de bière et d’une bouteille d’un bon bordeaux. Maintenant ils nous disent de lever l’ancre, ils vont nous emmener à une « bonne » place. Pendant la manœuvre ils s’emparent sans rien demander d’un paquet de gâteaux à apéritif qui traîne par là et se goinfrent en laissant le fond du cockpit rempli de miettes. Les porcs ! Qu’ils sont sans gène !
Nous découvrons bien vite qu’ici la corruption atteint des sommets. Un agent arrive qui me fait remplir comme souvent une montagne de papiers puis me réclame 200US$. L’agent est obligatoire, on ne peut faire son entrée sans celui-ci. Ensuite arrive le douanier, il fouille partout et veut nous taxer notre dernière bouteille de bordeaux. Nous protestons énergiquement, il fini par s’en aller bredouille. Maintenant c’est l’immigration, deux officiers accompagnés de deux gars, on ne sait quel est leur rôle. Ils nous demandent si nous avons des dollars, sur notre réponse négative, ils nous disent que les euros c’est bon aussi et nous réclament un petit cadeau de 50€. Nous résistons, pourquoi avons-nous déjà donné 200$ à l’agent ? Ils réclament alors notre dernière bouteille de bordeaux ainsi que des bières. Ils insistent, je fini par exploser, leur dit que je n’ai jamais vu cela, que je fais le tour du monde et que c’est la première fois qu’il faut « payer » à toutes les administrations. Je leur demande de faire sortir de mon bateau leurs deux gugusses. Ils s’aperçoivent alors que cela tourne au vinaigre et abandonnent leurs prétentions.
Quel accueil désagréable, le tourisme est une manne vitale pour un grand nombre de pays, les gouvernements devraient prendre conscience que la corruption de leurs fonctionnaires porte un préjudice extrême à l’image de leur pays. Par exemple le Sri Lanka est réputé pour cela et beaucoup de plaisanciers ne s’y arrêtent plus.
La marina n’est pas encore en place, nous sommes le long d’un quai équipé de pneus. Je suis un peu triste pour mon bateau qui ne va pas être dans les meilleures conditions pour passer les deux mois à venir.
Nous avons maintenant nos laissez passer et partons faire un tour en ville. En sortant nous remarquons une énorme affiche à l’entrée du port, écrite dans la langue d’ici, avec l’alphabet d’ici mais également en anglais : C’est un « crime » de « demander », « proposer » ou « accepter » un bakchich. Etonnant non ?
Nous prenons un « treeweels », c’est ici le nom des tuk tuk ou des rickshaws. Première constatation, c’est propre ! Quel bonheur, quel changement avec l’Inde toute proche. Nous allons en ville, c’est une ville normale, comme nous les aimons. Après avoir tiré de l’argent et acheté une bombe pour les moustiques, nous demandons au chauffeur de nous emmener dans un bon restaurant.
Nous nous retrouvons dans un lieu très touristique, sur une plage de sable blanc et extrêmement fin avec un grand feu de bois. C’est soirée barbecue. Nous choisissons des « Jumbo Prawns », quel délice ! Cela ressemble à s’y méprendre à des « Tiger Prawns » mais ici le terme de « Tiger » n’est pas très aimé à cause des « Tiger Tamils »
Voilà, nous avons retrouvé un pays civilisé, c’est le bonheur et je suis content de terminer cette étape ici, cela aurait été trop triste de terminer par l’Inde. Nous avons parcourut 2121 miles depuis Singapour. Que d’aventures, que de souvenirs, que de choses à raconter plus tard à mes petits enfants !
A bientôt
Jean Louis
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"Bonjour Amiral.Bonjour à l’équipage. Quelle est la signification du drapeau de courtoisie?.Amitiés. GD" Envoyé par GD le 05-03-2011 à 10:14
Sat, 05 Mar 2011 13:30:00 GMT - Vacances à Galle 80° 13’E 6° 02’N
Sat, 05 Mar 2011 13:30:00 GMT - Vacances à Galle 80° 13’E 6° 02’N
14H30 en France, 19H heure du bord,
Bonjour à tous,
Que c’est bon de retrouver un pays civilisé, ici c’est la douceur de vivre. Il fait bon, c’est propre comme peut l’être un pays où le taux d’humidité et la chaleur sont importante. On pourrait tout à fait se croire dans certains quartiers de Marseille. Après la saleté et la puanteur de l’Inde, on a l’impression d’être au paradis. Les Sri Lankais sont gentils, ici fini les saris, les femmes sont habillées comme chez nous.
Avec la mauvaise expérience de Chennai, c’était l’angoisse des moustiques, nous avions acheté une bombe, mais finalement j’ai dormi le panneau ouvert sans être importuné. Quelle bonne nuit, j’ai pu récupérer tout mon sommeil en retard et ce matin je me suis réveillé en pleine forme.
Nous avons passé la matinée au bateau. Pendant que Jacky rangeais et faisait un peu de ménage dans sa chambre, j’ai travaillé sur mon livre. Déjà 631 pages ! A cette occasion j’ai relu des passages de mes dernières news. Que d’émotions ! Je crois qu’un des moments les plus intenses de cette cinquième étape fût ce repas de réveillon dans le quartier chinois de Bangkok. Un autre moment plein d’émotion, lorsque nous revenions de Pondichéry, il est une heure du matin, le taxi tourne pour monter sur un boulevard, celui-ci est barré par des grands panneaux où il est inscrit que c’est fermé, qu’il y a un accident. Il y a un homme en arme. Le taxi fait demi tour et contourne le rond point et je découvre tout à coup des dizaines de corps inanimés enroulés dans des draps sur le terre plein. J’ai l’impression de voir des morts. Quelle émotion ! Il me faut un bon moment pour comprendre que ce sont des gens en train de dormir, des gens qui n’ont même pas un tout petit coin pour s’y sentir chez eux, pour y déposer quelques affaires. Quelle horreur ! Comment peut-on accepter cela ? Ce ne sont pas des mendiants, je n’en ai vu qu’un seul à Chennai, ce sont des gens qui travaillent.
Ce midi nous nous sommes rendus dans la vieille ville. C’est sympa, c’est cool. Nous avons mangé dans un restaurant sur les remparts. Ce n’est vraiment pas cher. Les plats sont entre 3 et 5 euros. Nous étions à la terrasse avec vu sur la mer, un bonheur !
Ici le port est sécurisé, il y a de nombreuses guérites et des miradors avec des hommes en arme. Même les taxis n’ont pas le droit de rentrer. La nuit, de façon aléatoire la Navi tire des charges sous marines, au cas où il y aurait des plongeurs kamikazes. Nous avons des laisser passer et ne sommes absolument pas gênés comme à Chennai. Il y a en permanence un bateau militaire dans le port et un second patrouille à l’extérieur.
C’est une ancienne colonie Anglaise, on le devine immédiatement en se promenant dans les rues. Comme chez nous tous les jeunes jouent au foot dans les rues, ici c’est la folie du criquet. C’est d’ailleurs actuellement le championnat du monde.
Cet après midi, pendant que Jacky était à l’Internet café, après la dialyse j’ai commencé à m’occuper du bateau. J’ai doublé les amarres et puis j’ai retourné l’annexe. Je fais ainsi maintenant, j’enlève les rames et je la laisse sur les bossoirs, à l’envers. De cette façon, s’il pleut, elle ne se remplie pas. Je pense que je vais la laisser ainsi également pour traverser l’océan Indien. Si une grosse vague arrive par l’arrière, elle ne peut pas la remplir et je pense qu’ainsi je ne risque pas de la perdre. J’ai une sangle sur chaque bossoir qui la soutient.
Nous ne serons reliés à l’électricité que lundi. En attendant je dois faire tourner le groupe une fois par jour pour assurer la consommation du frigo. Lundi je voudrais également faire le plein de gasoil car il est important de toujours avoir un réservoir plein, cela évite la condensation et donc d’avoir de l’eau dans le gasoil.
A partir de mardi, Dee Dee, c’est notre chauffeur, nous organise une visite de l’île sur quatre jours, parcs, temples, chutes, montagne sacrée … Cela va être très agréable et cela va bien clôturer cette étape qui s’en être particulièrement difficile aura été riche en émotions.
Le docteur Verger m’a informé qu’il y a une quinzaine de jours un deuxième rein avait été disponible pour moi. Comme j’étais en Inde, cela n’a pas été possible mais cela veux dire également que j’aurais déjà pu être greffé. Vraiment cet épisode de dialyse aura été pour moi une simple formalité.
J’ai vu passer un commentaire sur le blog il y a quelques jours. C’était le docteur Abbassi, néphrologue, qui présentait un topo sur le handicap de la dialyse et comment le surmonter. Je suis persuadé que chaque fois que c’est possible, il faut orienté les malades vers la dialyse péritonéale qui n’apporte qu’un handicap minime alors que l’hémodialyse conduit à être enchaîné à une machine pendant 4 heures un jour sur deux. Là c’est un vrai handicap.
Ce soir nous avons réorganisé le stock de poches et effectué l’inventaire de façon à déterminer la livraison pour ma prochaine ballade.
Voilà pour aujourd’hui.
A bientôt.
Jean Louis
14H30 en France, 19H heure du bord,
Bonjour à tous,
Que c’est bon de retrouver un pays civilisé, ici c’est la douceur de vivre. Il fait bon, c’est propre comme peut l’être un pays où le taux d’humidité et la chaleur sont importante. On pourrait tout à fait se croire dans certains quartiers de Marseille. Après la saleté et la puanteur de l’Inde, on a l’impression d’être au paradis. Les Sri Lankais sont gentils, ici fini les saris, les femmes sont habillées comme chez nous.
Avec la mauvaise expérience de Chennai, c’était l’angoisse des moustiques, nous avions acheté une bombe, mais finalement j’ai dormi le panneau ouvert sans être importuné. Quelle bonne nuit, j’ai pu récupérer tout mon sommeil en retard et ce matin je me suis réveillé en pleine forme.
Nous avons passé la matinée au bateau. Pendant que Jacky rangeais et faisait un peu de ménage dans sa chambre, j’ai travaillé sur mon livre. Déjà 631 pages ! A cette occasion j’ai relu des passages de mes dernières news. Que d’émotions ! Je crois qu’un des moments les plus intenses de cette cinquième étape fût ce repas de réveillon dans le quartier chinois de Bangkok. Un autre moment plein d’émotion, lorsque nous revenions de Pondichéry, il est une heure du matin, le taxi tourne pour monter sur un boulevard, celui-ci est barré par des grands panneaux où il est inscrit que c’est fermé, qu’il y a un accident. Il y a un homme en arme. Le taxi fait demi tour et contourne le rond point et je découvre tout à coup des dizaines de corps inanimés enroulés dans des draps sur le terre plein. J’ai l’impression de voir des morts. Quelle émotion ! Il me faut un bon moment pour comprendre que ce sont des gens en train de dormir, des gens qui n’ont même pas un tout petit coin pour s’y sentir chez eux, pour y déposer quelques affaires. Quelle horreur ! Comment peut-on accepter cela ? Ce ne sont pas des mendiants, je n’en ai vu qu’un seul à Chennai, ce sont des gens qui travaillent.
Ce midi nous nous sommes rendus dans la vieille ville. C’est sympa, c’est cool. Nous avons mangé dans un restaurant sur les remparts. Ce n’est vraiment pas cher. Les plats sont entre 3 et 5 euros. Nous étions à la terrasse avec vu sur la mer, un bonheur !
Ici le port est sécurisé, il y a de nombreuses guérites et des miradors avec des hommes en arme. Même les taxis n’ont pas le droit de rentrer. La nuit, de façon aléatoire la Navi tire des charges sous marines, au cas où il y aurait des plongeurs kamikazes. Nous avons des laisser passer et ne sommes absolument pas gênés comme à Chennai. Il y a en permanence un bateau militaire dans le port et un second patrouille à l’extérieur.
C’est une ancienne colonie Anglaise, on le devine immédiatement en se promenant dans les rues. Comme chez nous tous les jeunes jouent au foot dans les rues, ici c’est la folie du criquet. C’est d’ailleurs actuellement le championnat du monde.
Cet après midi, pendant que Jacky était à l’Internet café, après la dialyse j’ai commencé à m’occuper du bateau. J’ai doublé les amarres et puis j’ai retourné l’annexe. Je fais ainsi maintenant, j’enlève les rames et je la laisse sur les bossoirs, à l’envers. De cette façon, s’il pleut, elle ne se remplie pas. Je pense que je vais la laisser ainsi également pour traverser l’océan Indien. Si une grosse vague arrive par l’arrière, elle ne peut pas la remplir et je pense qu’ainsi je ne risque pas de la perdre. J’ai une sangle sur chaque bossoir qui la soutient.
Nous ne serons reliés à l’électricité que lundi. En attendant je dois faire tourner le groupe une fois par jour pour assurer la consommation du frigo. Lundi je voudrais également faire le plein de gasoil car il est important de toujours avoir un réservoir plein, cela évite la condensation et donc d’avoir de l’eau dans le gasoil.
A partir de mardi, Dee Dee, c’est notre chauffeur, nous organise une visite de l’île sur quatre jours, parcs, temples, chutes, montagne sacrée … Cela va être très agréable et cela va bien clôturer cette étape qui s’en être particulièrement difficile aura été riche en émotions.
Le docteur Verger m’a informé qu’il y a une quinzaine de jours un deuxième rein avait été disponible pour moi. Comme j’étais en Inde, cela n’a pas été possible mais cela veux dire également que j’aurais déjà pu être greffé. Vraiment cet épisode de dialyse aura été pour moi une simple formalité.
J’ai vu passer un commentaire sur le blog il y a quelques jours. C’était le docteur Abbassi, néphrologue, qui présentait un topo sur le handicap de la dialyse et comment le surmonter. Je suis persuadé que chaque fois que c’est possible, il faut orienté les malades vers la dialyse péritonéale qui n’apporte qu’un handicap minime alors que l’hémodialyse conduit à être enchaîné à une machine pendant 4 heures un jour sur deux. Là c’est un vrai handicap.
Ce soir nous avons réorganisé le stock de poches et effectué l’inventaire de façon à déterminer la livraison pour ma prochaine ballade.
Voilà pour aujourd’hui.
A bientôt.
Jean Louis
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" Bonjour à tous les deux. Content de savoir que vous pouvez souffler et profiter du Sri Lanka après vos dernières mésaventures. Je connais un peu ce pays pour y avoir passé 3 semaines il y a 10 ans. Si vous pouvez pendant votre périple, ne manquez sous aucun prétexte Sigirya. A bientôt. Amitiés. Paparazzi" Envoyé par Paparazzi le 06-03-2011 à 11:57
Sun, 06 Mar 2011 13:30:00 GMT - Un dimanche à la mer 80° 13’E 6° 02’N
Sun, 06 Mar 2011 13:30:00 GMT - Un dimanche à la mer 80° 13’E 6° 02’N
14H30 en France, 19H heure du bord,
Bonjour à tous,
C’est bon les vacances ! Il fait un temps magnifique, c’est grand bleu avec un soleil éclatant. Protégé par son quai, Harmattan reste frais et le petit matin est un vrai bonheur.
Aujourd’hui c’est dimanche et nous avons décidés d’aller ……à la mer ! A 9h30, Chutta, c’est le nom de notre chauffeur de « treewhells » nous apporte deux scooters à l’extérieur du poste de garde. Nous commençons par aller visiter la vieille ville à l’intérieur du fort Néerlandais, rien de bien terrible à voir, il faut dire qu’un très grand nombre de ses habitants sont décédés lors du tsunami.
Nous voilà partis maintenant en exploration en suivant la côte vers l’est. Quel pays magnifique, les plages sont vraiment belles, l’eau est absolument claire, pas trop de monde, c’est un petit paradis.
De place en place, les pêcheurs exposent leurs prises sur le bord de la route. Il y a énormément de poissons par ici, des thons de toutes tailles, des barracudas de toute beauté, des daurades coryphènes et plein d’autres dont je ne connais même pas le nom.
Nous finissons bien entendu dans une petite paillote en bord de mer où nous passons un moment très agréable. Ici ce n’est pas du tout comme en Inde, faire un restaurant est toujours un bonheur. Tout d’abord il y a de la bière fraîche et souvent du vin au verre et puis il y a de la cuisine « normale » pour nous autres européens. En Inde, ce ne sont que des plats dont nous n’avons pas l’habitude et qui plus est immangeables tant ils sont épicés. Ici il y a du poulet, du porc et du bœuf, nous n’avions plus connu cela depuis notre départ de Singapour. Ensuite nous faisons une petite sieste sur les transats devant la paillote et sommes réveillés par les serveurs lorsque la marée nous encercle et que nos sacs à dos trempent dans la mer.
Ah ! Une rectification, les « jumbos prawns » sont bien différentes des « tigers prawns », elles sont encore plus grosses.
Finalement nous nous sommes organisés un tour de la partie sud de l’île sur 5 jours. Il n’est pas possible de visiter le nord à cause de la guerre. Nous partons dans un van avec un guide mardi et visitons tout ce qu’il y a à voir et que je vous décrirais au fur et à mesure pour arriver samedi soir à Colombo. Nous passerons la journée de dimanche à Colombo et nous décollons lundi matin, le 14. Cela veux dire que demain lundi il va falloir se bouger sur le bateau, stockage du déssalinisateur, plein de gasoil, vidange du moteur principal si j’ai le temps, nettoyage des fonds ….
Mes premières impressions sur le Sri Lanka sont extrêmement positives, j’ai du mal à comprendre pourquoi ce n’est pas une destination plus fréquentée par les français. C’est certainement la peur de l’insécurité à cause de la guerre qui dure depuis 20 ans. Celle-ci ne touche que le nord et l’est du pays, ailleurs c’est un vrai paradis. Tous les soirs, vers 18 heures, le port est fermé à l’aide de grosses chaines comme cela se faisait dans l’antiquité. Je pense que c’est suite à l’attentat de 2006. A bientôt. Jean Louis
14H30 en France, 19H heure du bord,
Bonjour à tous,
C’est bon les vacances ! Il fait un temps magnifique, c’est grand bleu avec un soleil éclatant. Protégé par son quai, Harmattan reste frais et le petit matin est un vrai bonheur.
Aujourd’hui c’est dimanche et nous avons décidés d’aller ……à la mer ! A 9h30, Chutta, c’est le nom de notre chauffeur de « treewhells » nous apporte deux scooters à l’extérieur du poste de garde. Nous commençons par aller visiter la vieille ville à l’intérieur du fort Néerlandais, rien de bien terrible à voir, il faut dire qu’un très grand nombre de ses habitants sont décédés lors du tsunami.
Nous voilà partis maintenant en exploration en suivant la côte vers l’est. Quel pays magnifique, les plages sont vraiment belles, l’eau est absolument claire, pas trop de monde, c’est un petit paradis.
De place en place, les pêcheurs exposent leurs prises sur le bord de la route. Il y a énormément de poissons par ici, des thons de toutes tailles, des barracudas de toute beauté, des daurades coryphènes et plein d’autres dont je ne connais même pas le nom.
Nous finissons bien entendu dans une petite paillote en bord de mer où nous passons un moment très agréable. Ici ce n’est pas du tout comme en Inde, faire un restaurant est toujours un bonheur. Tout d’abord il y a de la bière fraîche et souvent du vin au verre et puis il y a de la cuisine « normale » pour nous autres européens. En Inde, ce ne sont que des plats dont nous n’avons pas l’habitude et qui plus est immangeables tant ils sont épicés. Ici il y a du poulet, du porc et du bœuf, nous n’avions plus connu cela depuis notre départ de Singapour. Ensuite nous faisons une petite sieste sur les transats devant la paillote et sommes réveillés par les serveurs lorsque la marée nous encercle et que nos sacs à dos trempent dans la mer.
Ah ! Une rectification, les « jumbos prawns » sont bien différentes des « tigers prawns », elles sont encore plus grosses.
Finalement nous nous sommes organisés un tour de la partie sud de l’île sur 5 jours. Il n’est pas possible de visiter le nord à cause de la guerre. Nous partons dans un van avec un guide mardi et visitons tout ce qu’il y a à voir et que je vous décrirais au fur et à mesure pour arriver samedi soir à Colombo. Nous passerons la journée de dimanche à Colombo et nous décollons lundi matin, le 14. Cela veux dire que demain lundi il va falloir se bouger sur le bateau, stockage du déssalinisateur, plein de gasoil, vidange du moteur principal si j’ai le temps, nettoyage des fonds ….
Mes premières impressions sur le Sri Lanka sont extrêmement positives, j’ai du mal à comprendre pourquoi ce n’est pas une destination plus fréquentée par les français. C’est certainement la peur de l’insécurité à cause de la guerre qui dure depuis 20 ans. Celle-ci ne touche que le nord et l’est du pays, ailleurs c’est un vrai paradis. Tous les soirs, vers 18 heures, le port est fermé à l’aide de grosses chaines comme cela se faisait dans l’antiquité. Je pense que c’est suite à l’attentat de 2006. A bientôt. Jean Louis
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"bonsoir jean louis le 8je suis e union avec vous joyeux anniversaire vous avez la chance d’etre jeunevous serez centenairelorsque vous serez àPARIS envoyez un messagej’attends votre bouquin quand repartez vous?toutes mes amitiées les plus sincéresroselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 06-03-2011 à 22:24
Mon, 07 Mar 2011 13:30:00 GMT - Le fléau des pirates Somaliens 80° 13’E 6° 02’N
Mon, 07 Mar 2011 13:30:00 GMT - Le fléau des pirates Somaliens 80° 13’E 6° 02’N
14H30 en France, 19H heure du bord,
Bonjour à tous,
J’ai presque fini mon tour du monde, dans 15 jours je pourrais être à Djibouti et 15 jours après en méditerranée, c'est-à-dire chez moi, dans mon jardin. Malheureusement il y a les pirates Somaliens. Bien entendu je me pose en permanence la question, peut on passer quand même ? Quels sont les risques réels ? Si je fais le tour par le Cap de Bonne Espérance je rentre à Marseille un an plus tard, c’est énorme.
Maintenant j’ai la réponse. Dans le port de Galle, il n’y a que très peu de bateaux de plaisance. Il faut dire que déjà il n’y a pas de marina. En fait il y a moins de 10 voiliers. Juste devant moi, mon voisin est un catamaran portant pavillon d’un pays faisant allégeance à sa très gracieuse Majesté et dont le nom est Real Time 2. Voici son histoire :
C’est un couple, entre 50 et 60 ans, ils sont passés par le port de Galle et il y a quelques semaines ils ont décidés de faire route vers Djibouti pour rentrer en méditerranée. Ils faisaient route en convoie avec un bateau où se trouvaient quatre Américains. Au milieu de la mer Arabique, tout d’un coup, ils sont contactés par la Navi qui leur demande de fuir au plus vite en direction de l’Inde car des pirates cherchent à les attaquer. Ils obtempèrent immédiatement. Ils ont donc rebroussé chemin pendant que le bateau où se trouvaient les quatre Américains était attaqué par les pirates Somaliens. Ils sont revenus au port de Galle, traumatisés après avoir tirés sur Bombai et redescendu toute la côte Indienne en utilisant les brises côtières n’ayant pas de visa Indien. Aujourd’hui les quatre Américains sont morts dans l’attaque des pirates et mes voisins estiment avoir été « very luky », très chanceux de s’en être sortis.
Ici, au Sri Lanka, la population est extrêmement remontée à l’encontre de ces pirates et ne souhaite qu’une chose, c’est que la Navi tire à vue sur leurs bateaux. Ils font un tord énorme à toute la région. Hier encore une attaque a eu lieu dont je ne connais pas encore les conséquences.
Dans mon voyage j’ai rencontré beaucoup d’équipages qui voulaient rentrer en méditerranée par la mer rouge en sous-estimant le danger des pirates. C’est de la folie, c’est une véritable roulette Russe. C’est vrai que le détour est impressionnant, une année de navigation supplémentaire avec un très gros morceau à passer, le Cap de Bonne Espérance à l’envers qui plus est ! Et puis maintenant les pirates ne se contentent plus de la mer Arabique, ils descendent jusqu’aux Seychelles, et même Madagascar et la Tanzanie, cela veut dire que je vais devoir descendre plein sud jusqu’à la latitude de l’île Maurice avant de mettre un grand coup de barre à tribord pour revenir sur cette île. Adieu l’escale aux Seychelles.
Je viens de discuter avec plusieurs équipages, des Néo zélandais, des Australiens, ils font demi tour, ne voulant ni se heurter aux pirates ni affronter les latitudes sud et repartent vers l’Asie qui je pense va devenir un vrai terrain de jeux pour les plaisanciers.
C’était aujourd’hui la journée petits soins pour Harmattan, nettoyage général, stockage du déssalinisateur, vidange du moteur principal, grande lessive, sortie des poubelles, mise en sommeil du frigo … Il a fallu faire les valises également car demain c’est départ à 7h30. Nous avons pu faire le plein de gasoil, 350 litres pour 228€, pas trop chère. 188h de moteur entre 4 et 5 nœuds de moyenne soit 1,86 litre à l’heure, vraiment ce n’est pas beaucoup et cela me donne une autonomie de 1500 miles. Pas mal !
Voilà pour aujourd’hui, maintenant une news quotidienne va peut être devenir difficile, je vais faire ce que je peux pour vous raconter le Sri Lanka en live.
A demain.
Ps : Il est 18h50, je reviens de la douche, un grand ketch, un gulet Turc avec un skipper Turc et des propriétaires Belges vient d’arriver dans le port, il vient de Turquie et va en Thaïlande. Ils sont passés par la mer rouge, Djibouti et la mer Arabique. En plein milieu de celle-ci ils ont été attaqués par des pirates. Accrochage très sérieux, au fusil automatique et à la roquette. La roquette a manqué sa cible et est passée au dessus du bateau mais il y a 14 trous dans la coque. Heureusement il n’y a pas eu de blessés et les pirates n’ont pas pu monter à bord de ce bateau au franc bord important. C’est totalement fou. Et pourtant ils étaient escortés mais je crois que cela ne sert pas à grand-chose. Quand va-t-on enfin se décider à mener une véritable guerre contre ce fléau ?
Jean Louis
14H30 en France, 19H heure du bord,
Bonjour à tous,
J’ai presque fini mon tour du monde, dans 15 jours je pourrais être à Djibouti et 15 jours après en méditerranée, c'est-à-dire chez moi, dans mon jardin. Malheureusement il y a les pirates Somaliens. Bien entendu je me pose en permanence la question, peut on passer quand même ? Quels sont les risques réels ? Si je fais le tour par le Cap de Bonne Espérance je rentre à Marseille un an plus tard, c’est énorme.
Maintenant j’ai la réponse. Dans le port de Galle, il n’y a que très peu de bateaux de plaisance. Il faut dire que déjà il n’y a pas de marina. En fait il y a moins de 10 voiliers. Juste devant moi, mon voisin est un catamaran portant pavillon d’un pays faisant allégeance à sa très gracieuse Majesté et dont le nom est Real Time 2. Voici son histoire :
C’est un couple, entre 50 et 60 ans, ils sont passés par le port de Galle et il y a quelques semaines ils ont décidés de faire route vers Djibouti pour rentrer en méditerranée. Ils faisaient route en convoie avec un bateau où se trouvaient quatre Américains. Au milieu de la mer Arabique, tout d’un coup, ils sont contactés par la Navi qui leur demande de fuir au plus vite en direction de l’Inde car des pirates cherchent à les attaquer. Ils obtempèrent immédiatement. Ils ont donc rebroussé chemin pendant que le bateau où se trouvaient les quatre Américains était attaqué par les pirates Somaliens. Ils sont revenus au port de Galle, traumatisés après avoir tirés sur Bombai et redescendu toute la côte Indienne en utilisant les brises côtières n’ayant pas de visa Indien. Aujourd’hui les quatre Américains sont morts dans l’attaque des pirates et mes voisins estiment avoir été « very luky », très chanceux de s’en être sortis.
Ici, au Sri Lanka, la population est extrêmement remontée à l’encontre de ces pirates et ne souhaite qu’une chose, c’est que la Navi tire à vue sur leurs bateaux. Ils font un tord énorme à toute la région. Hier encore une attaque a eu lieu dont je ne connais pas encore les conséquences.
Dans mon voyage j’ai rencontré beaucoup d’équipages qui voulaient rentrer en méditerranée par la mer rouge en sous-estimant le danger des pirates. C’est de la folie, c’est une véritable roulette Russe. C’est vrai que le détour est impressionnant, une année de navigation supplémentaire avec un très gros morceau à passer, le Cap de Bonne Espérance à l’envers qui plus est ! Et puis maintenant les pirates ne se contentent plus de la mer Arabique, ils descendent jusqu’aux Seychelles, et même Madagascar et la Tanzanie, cela veut dire que je vais devoir descendre plein sud jusqu’à la latitude de l’île Maurice avant de mettre un grand coup de barre à tribord pour revenir sur cette île. Adieu l’escale aux Seychelles.
Je viens de discuter avec plusieurs équipages, des Néo zélandais, des Australiens, ils font demi tour, ne voulant ni se heurter aux pirates ni affronter les latitudes sud et repartent vers l’Asie qui je pense va devenir un vrai terrain de jeux pour les plaisanciers.
C’était aujourd’hui la journée petits soins pour Harmattan, nettoyage général, stockage du déssalinisateur, vidange du moteur principal, grande lessive, sortie des poubelles, mise en sommeil du frigo … Il a fallu faire les valises également car demain c’est départ à 7h30. Nous avons pu faire le plein de gasoil, 350 litres pour 228€, pas trop chère. 188h de moteur entre 4 et 5 nœuds de moyenne soit 1,86 litre à l’heure, vraiment ce n’est pas beaucoup et cela me donne une autonomie de 1500 miles. Pas mal !
Voilà pour aujourd’hui, maintenant une news quotidienne va peut être devenir difficile, je vais faire ce que je peux pour vous raconter le Sri Lanka en live.
A demain.
Ps : Il est 18h50, je reviens de la douche, un grand ketch, un gulet Turc avec un skipper Turc et des propriétaires Belges vient d’arriver dans le port, il vient de Turquie et va en Thaïlande. Ils sont passés par la mer rouge, Djibouti et la mer Arabique. En plein milieu de celle-ci ils ont été attaqués par des pirates. Accrochage très sérieux, au fusil automatique et à la roquette. La roquette a manqué sa cible et est passée au dessus du bateau mais il y a 14 trous dans la coque. Heureusement il n’y a pas eu de blessés et les pirates n’ont pas pu monter à bord de ce bateau au franc bord important. C’est totalement fou. Et pourtant ils étaient escortés mais je crois que cela ne sert pas à grand-chose. Quand va-t-on enfin se décider à mener une véritable guerre contre ce fléau ?
Jean Louis
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"cher jean louis
bon anniversaire et
a bientot. bisous
jeanine" Envoyé par jeanine Barbier le 08-03-2011 à 09:31
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"salut Captain, et bien c’est toujours impressionnant votre périple et c’est avec une petite larme a l’oeil que nous lisons vos commentaires toujours tres bien ecrit. comment allez vous? pour la fin de votre tour du monde pensez a vous pas de décison attive pas la peine de prendre des risques. tout le monde vous attend sur les quai de notre belle mediterannée, et puis nous avons envie de lire votre bouquin. bon courage pour la suite a bientot de vous revoir cordialement fred S" Envoyé par Fred Sintes le 08-03-2011 à 11:11
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"Bon anniversaire Jean-Louis avant une coupe de champagne en ta compagnie à Courdimanche Michèle Jannick" Envoyé par caillet le 08-03-2011 à 14:46
Wed, 09 Mar 2011 13:30:00 GMT - Ballade à Ceylan …. Ella
Wed, 09 Mar 2011 13:30:00 GMT - Ballade à Ceylan …. Ella
14H30 en France, 19H heure du bord, A Ella
Bonjour à tous,
Je suis confortablement installé à la terrasse de ma chambre, à plus de 1200 mètres d’altitude, dans les montagnes du centre de l’île. La vue est magnifique sur la vallée et les montagnes environnantes. Le temps est idéal, à cette altitude il ne fait pas trop chaud, dans les 25 degrés, le ciel est uniformément bleu et il y a juste un petit brin d’air. J’entends un peu plus bas le bruit de la cascade qui dégringole la montagne et dans les arbres environnants les chants de différentes races d’oiseaux. Il y a une très légère odeur de fumée de bois, ce sont les champs de thé que l’on entretient. Ici, toutes les collines sont couvertes de thé, c’est un petit arbuste d’environ un mètre de haut avec des petites feuilles un peu grasses. Ils sont plantés un peu comme les vignes chez nous, en rangs compacts ceinturant la colline.
Nous sommes partis hier matin après les formalités à l’immigration et à la douane avec notre agent. Notre premier arrêt s’est effectué à la ferme des tortues de mer. Nous avons vu l’endroit où les œufs incubent, un grand bac de sable en plein soleil, puis un bac rempli d’eau avec des petites tortues nées pendant la nuit ainsi que différents bacs avec des tortues de toutes tailles.
Nous nous sommes arrêtés ensuite pour photographier les pêcheurs sur leurs échasses, typique du Sri Lanka puis un temple avant d’arriver au Yala National Parc. Après un repas d’anniversaire (c’était mes 61 ans hier) fait de succulentes « Jumbo Prawns » nous sommes montés dans une Land Rover équipée de bancs pour aller faire un safari photo dans le parc. C’est une énorme étendue sauvage de 1500 kilomètres carrés je crois, cela ressemble un peu à la Camargue avec d’énormes étendues d’eau, des garigues et des petites forêts. C’était trop bien ! Nous avons vu pleins d’animaux, des paons, des buffles d’eau dont seul le dessus de la tête et les naseaux dépassent des marres d’eaux dans lesquelles ils sont enfouis, des hardes de sangliers, des femelles éléphants, en groupe avec leurs petits. Elles grattent le sol avec leur patte pour déraciner des touffes d’herbes, puis en font une boule qu’elles saisissent dans leur trompe pour la secouer et enlever la terre avant de la porter à leur bouche.
Nous les avons vu ensuite aller à la marre pour se doucher et boire. Je n’en reviens pas, un éléphant est capable de boire 150 litres en une seule fois ! Quelle soif ! Nous avons vu également des grands males éléphants, toujours solitaires qui adorent les feuillages, puis des crocodiles, des daims, des biches, des marabouts et toutes sortes d’oiseaux différents, des varans, un serpent …
Le clou du spectacle et nous avons eu beaucoup de chance car c’est très rare, dans un fourré, juste au bord de la piste, à quelques mètres, un léopard était en train de manger un Bambi qu’il venait de chasser. C’est vrai, c’est triste mais c’est la dure loi de la jungle. Quel bel animal, de la taille d’un gros chien, très élancé, très félin avec ses petites oreilles, sa robe tachetée et sa très longue et magnifique queue. Quelle après midi !
Nous avons passé la nuit dans un hôtel très correct au bord du lac. Par contre les agences de voyage de Galle ont encore énormément de progrès à faire. Nous voyageons dans un van dont les amortisseurs arrière n’existent plus, c’est absolument l’horreur, nous sautons en permanence et c’est extrêmement fatigant. Pour ceux qui voudraient faire un circuit ici, faire très attention à tester la voiture avant de passer commande. Deuxième surprise, en arrivant à l’hôtel nous découvrons effarés qu’il n’y a qu’une chambre de réservée pour deux. Comme nous ne sommes ni mariés ni même pacsés, cela nous fâche et nous téléphonons à notre agent à qui nous manifestons vivement notre mécontentement. Attention également à ce point dans l’avenir. Heureusement il y avait une deuxième chambre de disponible mais il a fallu remettre la main au porte monnaie. Je pense qu’ici il faut vraiment se méfier de tout lorsqu’il est question d’argent.
Ce matin, au petit déjeuner, surprise, le personnel se rassemble autour de moi et entonne un « Happy birthday » en posant sur la table un gâteau au chocolat avec écrit dessus « Happy birthday CLEMENDOT ». Que c’est gentil ! C’est aussi cela le Sri Lanka. J’ai été réellement très surpris et très touché par cette délicate attention.
En milieu de matinée nous avons visité ce magnifique lieu Saint de Buduruwagala avec des Bouddha géants gravés dans un énorme mur de granit avant d’arriver dans le centre montagneux de l’île et de voir une cascade. Ici c’est un peu rustique, les chambres sont bien, lits baldaquins avec moustiquaires mais au niveau restaurant c’est extrêmement difficile. Ils n’ont pas la licence pour servir de l’alcool alors il n’y a pas de vin rouge et la bière est à température ambiante, autrement dit imbuvable. Nous sommes allés manger dans un autre restaurant en ville, c’était à peu près pareil. Ils n’ont jamais vu de vin rouge, et nous ont présenté une bouteille de whisky pour remplacer ! J’ai commandé un poulet grillé avec des « French frites », on m’a servi du riz avec quelques gâteaux à apéritif en forme de chips ! Nous avons vraiment l’impression d’être des aventuriers.
Voilà pour aujourd’hui, il va falloir que je trouve une solution pour envoyer ce mail car point d’Internet à l’hôtel.
A bientôt.
Jean Louis
14H30 en France, 19H heure du bord, A Ella
Bonjour à tous,
Je suis confortablement installé à la terrasse de ma chambre, à plus de 1200 mètres d’altitude, dans les montagnes du centre de l’île. La vue est magnifique sur la vallée et les montagnes environnantes. Le temps est idéal, à cette altitude il ne fait pas trop chaud, dans les 25 degrés, le ciel est uniformément bleu et il y a juste un petit brin d’air. J’entends un peu plus bas le bruit de la cascade qui dégringole la montagne et dans les arbres environnants les chants de différentes races d’oiseaux. Il y a une très légère odeur de fumée de bois, ce sont les champs de thé que l’on entretient. Ici, toutes les collines sont couvertes de thé, c’est un petit arbuste d’environ un mètre de haut avec des petites feuilles un peu grasses. Ils sont plantés un peu comme les vignes chez nous, en rangs compacts ceinturant la colline.
Nous sommes partis hier matin après les formalités à l’immigration et à la douane avec notre agent. Notre premier arrêt s’est effectué à la ferme des tortues de mer. Nous avons vu l’endroit où les œufs incubent, un grand bac de sable en plein soleil, puis un bac rempli d’eau avec des petites tortues nées pendant la nuit ainsi que différents bacs avec des tortues de toutes tailles.
Nous nous sommes arrêtés ensuite pour photographier les pêcheurs sur leurs échasses, typique du Sri Lanka puis un temple avant d’arriver au Yala National Parc. Après un repas d’anniversaire (c’était mes 61 ans hier) fait de succulentes « Jumbo Prawns » nous sommes montés dans une Land Rover équipée de bancs pour aller faire un safari photo dans le parc. C’est une énorme étendue sauvage de 1500 kilomètres carrés je crois, cela ressemble un peu à la Camargue avec d’énormes étendues d’eau, des garigues et des petites forêts. C’était trop bien ! Nous avons vu pleins d’animaux, des paons, des buffles d’eau dont seul le dessus de la tête et les naseaux dépassent des marres d’eaux dans lesquelles ils sont enfouis, des hardes de sangliers, des femelles éléphants, en groupe avec leurs petits. Elles grattent le sol avec leur patte pour déraciner des touffes d’herbes, puis en font une boule qu’elles saisissent dans leur trompe pour la secouer et enlever la terre avant de la porter à leur bouche.
Nous les avons vu ensuite aller à la marre pour se doucher et boire. Je n’en reviens pas, un éléphant est capable de boire 150 litres en une seule fois ! Quelle soif ! Nous avons vu également des grands males éléphants, toujours solitaires qui adorent les feuillages, puis des crocodiles, des daims, des biches, des marabouts et toutes sortes d’oiseaux différents, des varans, un serpent …
Le clou du spectacle et nous avons eu beaucoup de chance car c’est très rare, dans un fourré, juste au bord de la piste, à quelques mètres, un léopard était en train de manger un Bambi qu’il venait de chasser. C’est vrai, c’est triste mais c’est la dure loi de la jungle. Quel bel animal, de la taille d’un gros chien, très élancé, très félin avec ses petites oreilles, sa robe tachetée et sa très longue et magnifique queue. Quelle après midi !
Nous avons passé la nuit dans un hôtel très correct au bord du lac. Par contre les agences de voyage de Galle ont encore énormément de progrès à faire. Nous voyageons dans un van dont les amortisseurs arrière n’existent plus, c’est absolument l’horreur, nous sautons en permanence et c’est extrêmement fatigant. Pour ceux qui voudraient faire un circuit ici, faire très attention à tester la voiture avant de passer commande. Deuxième surprise, en arrivant à l’hôtel nous découvrons effarés qu’il n’y a qu’une chambre de réservée pour deux. Comme nous ne sommes ni mariés ni même pacsés, cela nous fâche et nous téléphonons à notre agent à qui nous manifestons vivement notre mécontentement. Attention également à ce point dans l’avenir. Heureusement il y avait une deuxième chambre de disponible mais il a fallu remettre la main au porte monnaie. Je pense qu’ici il faut vraiment se méfier de tout lorsqu’il est question d’argent.
Ce matin, au petit déjeuner, surprise, le personnel se rassemble autour de moi et entonne un « Happy birthday » en posant sur la table un gâteau au chocolat avec écrit dessus « Happy birthday CLEMENDOT ». Que c’est gentil ! C’est aussi cela le Sri Lanka. J’ai été réellement très surpris et très touché par cette délicate attention.
En milieu de matinée nous avons visité ce magnifique lieu Saint de Buduruwagala avec des Bouddha géants gravés dans un énorme mur de granit avant d’arriver dans le centre montagneux de l’île et de voir une cascade. Ici c’est un peu rustique, les chambres sont bien, lits baldaquins avec moustiquaires mais au niveau restaurant c’est extrêmement difficile. Ils n’ont pas la licence pour servir de l’alcool alors il n’y a pas de vin rouge et la bière est à température ambiante, autrement dit imbuvable. Nous sommes allés manger dans un autre restaurant en ville, c’était à peu près pareil. Ils n’ont jamais vu de vin rouge, et nous ont présenté une bouteille de whisky pour remplacer ! J’ai commandé un poulet grillé avec des « French frites », on m’a servi du riz avec quelques gâteaux à apéritif en forme de chips ! Nous avons vraiment l’impression d’être des aventuriers.
Voilà pour aujourd’hui, il va falloir que je trouve une solution pour envoyer ce mail car point d’Internet à l’hôtel.
A bientôt.
Jean Louis
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"contente d’avoir eu des nouvelles quelle aventureje serai ravie de dejeuner avec vous à seclin bonne fin de voyage quand repartirez vous? amitiées roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 10-03-2011 à 22:01
Fri, 11 Mar 2011 13:30:00 GMT - Le triangle culturel Kandy
Fri, 11 Mar 2011 13:30:00 GMT - Le triangle culturel Kandy
14H30 en France, 19H heure locale, A Kandy
Bonjour à tous,
Que c’est fatigant la vie d’aventurier, ce soir nous n’avons plus de jambes !
Mais revenons à hier matin. Quelle matinée sympathique ! Nous avons fait un voyage en train de montagne entre Ella et Nanu Oya. C’est un petit train tiré par une locomotive diesel, composé d’une dizaine de petits wagons de voyageurs, il serpente dans la montagne entre 30 et 40 kilomètres à l’heure. Attention, j’ai bien dit dans la montagne, pas dans la vallée. Partis de 1200 mètres d’altitude nous avons grimpés pendant près de deux heures avant d’atteindre un col à 1898 mètres au dessus du niveau de la mer. La descente a ensuite durée un peu moins d’une heure. Partis à 9h45 nous sommes arrivés à 12h30.
Il faisait un temps magnifique, pas trop chaud, l’idéale. Nous avons passé ces trois heures chacun juché sur le marche pied d’une portière à admirer le paysage et faire des photos. Que c’est beau cette partie du Sri Lanka que je ne peux m’empêcher d’appeler Ceylan tellement le thé est omniprésent.
Le thé est un petit arbuste qui peut atteindre un mètre de haut mais qui, le plus souvent mesure entre 40 et 60 centimètre pour un diamètre d’environ 80 centimètres. Environ tous les 15 jours, on peut cueillir le thé. Ce sont les Tamouls qui font ce travail. Aujourd’hui descendants d’esclaves déportés par les colons Anglais de l’Inde toute proche, du Tamil Nadhu très exactement, capital Madras où nous sommes passés récemment (Tamoul se traduit en Anglais par Tamil), quelques hommes et surtout beaucoup de femmes effectuent ce travail pas cher payé.
Le ramassage consiste à cueillir les jeunes feuilles, encore vert clair, et les mettre dans un sac porté sur le dos. Impossible de le faire à la machine, 15 jours plus tard des feuilles ont repoussées que l’on peut à nouveau ramasser. Les sacs sont ensuite portés à l’usine qui traite le thé. Il y a le thé blanc, séché naturellement à l’air libre et le thé noir (orange pécoe, orthographe non garantie) qui est travaillé par ventilation et étuvage entre autre pour, d’une feuille de thé juste ramassée en faire en deux jours un thé prêt à consommer. 5 tonnes de feuilles fraîches donnent une tonne de thé fini.
Lors de ce voyage en train j’ai été séduit par les paysages magnifiques de la campagne et des montagnes Sri Lankaises. Les habitants sont d’excellents cultivateurs, la terre est très fine, pas de cailloux, le rêve de tout jardinier. Ils pratiquent les cultures maraîchères en maîtrisant parfaitement la technique des terrasses. C’est plein de petits espaces, un peu surélevés, entourés de rigoles et l’irrigation est admirablement gérée. On voit de tout, tomates, oignons, poireaux, carottes, ris ….
Nous avons ensuite visité une usine à thé avant d’arriver à Kandy, la « capitale » du triangle culturel. Avant d’aller à l’hôtel nous avons pu assister à un spectacle de danses traditionnelles. Ensuite j’aurais dû visiter le temple de la dent mais j’ai été bloqué à l’entrée car je portais un short, j’aurais pu louer un sarong mais Jacky qui portait le porte monnaie commun a filé devant avec le « guide », du coup j’ai du retourner penaud à la voiture.
Aujourd’hui nous nous sommes rendus à la forteresse de Sigiriya situé à environ 90 kilomètres au nord de Kandy. C’est un énorme rocher de 370 mètres de haut située au milieu de marais dans une campagne très plate. Il se voit d’extrêmement loin et ses parois sont absolument verticales. Cet aberration géologique a, bien entendu, attiré l’homme et de tous temps il a transformé ce site en un lieu sacré. Un roi, certainement un peu paranoïaque a même habité au sommet de ce rocher. Classé au patrimoine de l’UNESCO, 8ème merveille du monde pour certains, il est entouré de magnifiques jardins qui évoquent un peu Versailles. On monte au sommet par des centaines de marches et des échelles en fer. 370mètres, c’est très haut, après deux heures d’escalade j’étais tout content d’arriver en haut alors que je suis dialysé et que je pensais être loin de ma forme normale. Au pied il y a des grottes ainsi qu’à mi hauteur. Dans la grotte intermédiaire, à 150 mètres du sol, il y a des peintures magnifiques qui sont vieilles de 1600 ans. Au sommet il y a l’emplacement de lieux de vie, une citerne pour l’eau douce et les fondations de quelques maisons, la demeure du roi.
Cet après midi, il a fallu encore grimper des centaines de marches pour visiter le temple d’or de Dambulla, classé lui aussi au patrimoine mondiale de l’UNESCO. Encore une fois une bizarrerie géologique a été transformée en lieu saint avec des grottes où l’on peut voire des Bouddha couchés ainsi que de très nombreuses statues.
Les Sri Lankais sont très gentils et aujourd’hui vendredi, les enfants des lycées, garçons et filles, visitaient les sites en même temps que nous. Ils étaient bien entendu avides de contacts et nous avons pas mal dialogué.
Au niveau circulation automobile, c’est de la folie, on se demande comment il n’y a pas plus d’accident. D’ailleurs nous nous sommes fait emboutir par l’arrière (cela nous était déjà arrivé en Inde), heureusement cela s’est passé à 13h30 devant un restaurant. Nous avons pu aller manger pendant que notre chauffeur réglait ce délicat problème.
A bientôt.
Jean Louis
14H30 en France, 19H heure locale, A Kandy
Bonjour à tous,
Que c’est fatigant la vie d’aventurier, ce soir nous n’avons plus de jambes !
Mais revenons à hier matin. Quelle matinée sympathique ! Nous avons fait un voyage en train de montagne entre Ella et Nanu Oya. C’est un petit train tiré par une locomotive diesel, composé d’une dizaine de petits wagons de voyageurs, il serpente dans la montagne entre 30 et 40 kilomètres à l’heure. Attention, j’ai bien dit dans la montagne, pas dans la vallée. Partis de 1200 mètres d’altitude nous avons grimpés pendant près de deux heures avant d’atteindre un col à 1898 mètres au dessus du niveau de la mer. La descente a ensuite durée un peu moins d’une heure. Partis à 9h45 nous sommes arrivés à 12h30.
Il faisait un temps magnifique, pas trop chaud, l’idéale. Nous avons passé ces trois heures chacun juché sur le marche pied d’une portière à admirer le paysage et faire des photos. Que c’est beau cette partie du Sri Lanka que je ne peux m’empêcher d’appeler Ceylan tellement le thé est omniprésent.
Le thé est un petit arbuste qui peut atteindre un mètre de haut mais qui, le plus souvent mesure entre 40 et 60 centimètre pour un diamètre d’environ 80 centimètres. Environ tous les 15 jours, on peut cueillir le thé. Ce sont les Tamouls qui font ce travail. Aujourd’hui descendants d’esclaves déportés par les colons Anglais de l’Inde toute proche, du Tamil Nadhu très exactement, capital Madras où nous sommes passés récemment (Tamoul se traduit en Anglais par Tamil), quelques hommes et surtout beaucoup de femmes effectuent ce travail pas cher payé.
Le ramassage consiste à cueillir les jeunes feuilles, encore vert clair, et les mettre dans un sac porté sur le dos. Impossible de le faire à la machine, 15 jours plus tard des feuilles ont repoussées que l’on peut à nouveau ramasser. Les sacs sont ensuite portés à l’usine qui traite le thé. Il y a le thé blanc, séché naturellement à l’air libre et le thé noir (orange pécoe, orthographe non garantie) qui est travaillé par ventilation et étuvage entre autre pour, d’une feuille de thé juste ramassée en faire en deux jours un thé prêt à consommer. 5 tonnes de feuilles fraîches donnent une tonne de thé fini.
Lors de ce voyage en train j’ai été séduit par les paysages magnifiques de la campagne et des montagnes Sri Lankaises. Les habitants sont d’excellents cultivateurs, la terre est très fine, pas de cailloux, le rêve de tout jardinier. Ils pratiquent les cultures maraîchères en maîtrisant parfaitement la technique des terrasses. C’est plein de petits espaces, un peu surélevés, entourés de rigoles et l’irrigation est admirablement gérée. On voit de tout, tomates, oignons, poireaux, carottes, ris ….
Nous avons ensuite visité une usine à thé avant d’arriver à Kandy, la « capitale » du triangle culturel. Avant d’aller à l’hôtel nous avons pu assister à un spectacle de danses traditionnelles. Ensuite j’aurais dû visiter le temple de la dent mais j’ai été bloqué à l’entrée car je portais un short, j’aurais pu louer un sarong mais Jacky qui portait le porte monnaie commun a filé devant avec le « guide », du coup j’ai du retourner penaud à la voiture.
Aujourd’hui nous nous sommes rendus à la forteresse de Sigiriya situé à environ 90 kilomètres au nord de Kandy. C’est un énorme rocher de 370 mètres de haut située au milieu de marais dans une campagne très plate. Il se voit d’extrêmement loin et ses parois sont absolument verticales. Cet aberration géologique a, bien entendu, attiré l’homme et de tous temps il a transformé ce site en un lieu sacré. Un roi, certainement un peu paranoïaque a même habité au sommet de ce rocher. Classé au patrimoine de l’UNESCO, 8ème merveille du monde pour certains, il est entouré de magnifiques jardins qui évoquent un peu Versailles. On monte au sommet par des centaines de marches et des échelles en fer. 370mètres, c’est très haut, après deux heures d’escalade j’étais tout content d’arriver en haut alors que je suis dialysé et que je pensais être loin de ma forme normale. Au pied il y a des grottes ainsi qu’à mi hauteur. Dans la grotte intermédiaire, à 150 mètres du sol, il y a des peintures magnifiques qui sont vieilles de 1600 ans. Au sommet il y a l’emplacement de lieux de vie, une citerne pour l’eau douce et les fondations de quelques maisons, la demeure du roi.
Cet après midi, il a fallu encore grimper des centaines de marches pour visiter le temple d’or de Dambulla, classé lui aussi au patrimoine mondiale de l’UNESCO. Encore une fois une bizarrerie géologique a été transformée en lieu saint avec des grottes où l’on peut voire des Bouddha couchés ainsi que de très nombreuses statues.
Les Sri Lankais sont très gentils et aujourd’hui vendredi, les enfants des lycées, garçons et filles, visitaient les sites en même temps que nous. Ils étaient bien entendu avides de contacts et nous avons pas mal dialogué.
Au niveau circulation automobile, c’est de la folie, on se demande comment il n’y a pas plus d’accident. D’ailleurs nous nous sommes fait emboutir par l’arrière (cela nous était déjà arrivé en Inde), heureusement cela s’est passé à 13h30 devant un restaurant. Nous avons pu aller manger pendant que notre chauffeur réglait ce délicat problème.
C’est déjà le dernier jour de cette étape. Demain matin décollage à 9h20 sur les Qatar Airways pour Paris où nous arriverons à 18h55 après une courte escale à Doha.
Hier matin nous avons visité l’orphelinat pour éléphants de Pinnawala. Quel délicieux moment ! Tous ces éléphants, sauf ceux qui sont nés dans la réserve sont soit orphelins soit handicapés. Ayant été élevés par l’homme, ils sont incapable de retourner à la vie sauvage. Ils bénéficient néanmoins d’une très grande liberté dans cet immense parc, la preuve en est qu’ils se reproduisent naturellement et que le troupeau fort d’une soixantaine d’individus compte un grand nombre de petits de tous âges. Il y avait entre autre un éléphanteau de 5 jours mignon comme tout qui n’arrêtait pas de jouer.
Ce sont essentiellement des éléphants d’Asie, pas très grands, 7 tonnes tout de même, le petit, au moment de sa naissance pesait 80 kilos ! Les éléphants vivent dans une très grande liberté et le point fort de cette matinée a été le bain dans la rivière. La rivière qui traverse le parc est large d’une centaine de mètres et les animaux s’égaillent d’un bord à l’autre sur une distance importante. Chacun vit sa vie, les quelques grands mâle montent sur les femelles, ces deux là se chicanent, ceux là se font des mamours, un petit passe son temps sous l’eau ou bien secoue sa trompe énergiquement dans l’eau, on voit qu’il se régal de ce moment sympa. Certains se promènent en tenant la queue du précédent dans sa trompe, d’autres, sur la berge s’aspergent de terre rouge, d’autres encore se baignent. Et puis, tout d’un coup, un grand male barrie, quelle puissance ! Nous sommes restés assis deux pleines heures rien qu’à regarder vivre ces animaux, on ne peut s’en lasser tellement le spectacle est exceptionnel.
Nous avons passés la soirée d’hier à marcher dans le quartier du port et sur la promenade en bord de mer. Ambiance sympa, il y avait un concert organisé sur le terre plein devant la mer avec une vedette Sri Lankaise et le tout Colombo était présent avec comme partout les marchands de petites babioles et les charrettes de petits en cas chauds ou froids ainsi que de cannettes de jus de fruit.
Aujourd’hui c’était un peu repos, un bon repas à midi et la visite de tous les quartiers de Colombo en Tuktuk. Pas de quoi fouetter un chat, il n’y a pas grand-chose à voir. Colombo est une ville sympa mais sans plus, on n’y voit pas d’extrême pauvreté, les habitants travaillent, c’est plein de petits commerce, chacun vit sa vie dans ce qui semble être une harmonie. Les chauffeurs de tuktuk semblent heureux de leur vie ici, ils gagnent bien leur vie, il y a les matches de cricket pour se distraire, il fait beau, le tsunami est un souvenir même si il est encore loin d’être enterré.
Je crois que je pourrais vivre ici, c’est un pays normal, il y a beaucoup de jolies filles, toutes faites dans le même moule, de taille moyenne, très minces, des jambes extrêmement fines, de petits seins et de longs, très longs cheveux d’un noir de gaie souvent arrangés en une longue tresse. Les hommes regardent les filles qui passent et les détaillent de la tête aux pieds en faisant des commentaires sur leurs jambes, un pays normal quoi. On peut même voir des jeunes gens se tenir par la taille, tout à fait impensable dans l’Inde toute proche.
Ce midi dans le hall de l’hôtel nous avons assistés à un « home coming », c’est d’après ce que j’ai compris la cérémonie lors de laquelle les jeunes mariés rentrent pour la première fois dans leur maison. Ils sont précédés par des danseurs et des joueurs de tambourin et ils avancent très lentement accompagnés de leurs parents et suivis par leur famille et leurs amis. La mariée était extrêmement jolie, habillée d’une longue robe rouge vif elle portait un énorme bouquet de fleures rouges également.
Cette étape aura été la phase touristique de mon tour du monde, pas beaucoup de distance parcourue, seulement 2120 miles mais beaucoup de pays visités, beaucoup de monnaie utilisée ( 7 monnaies en deux mois, dollar Singapour, ringgit, bath, dollar US, kyat, roupies Indiennes, roupies Sri Lankaises), j’ai vraiment découvert énormément de choses. Les paysages me marquent, bien entendu, mais ce qui m’attire le plus ce sont les cultures (je ne parle pas des cultures maraîchères), la vie des gens, leur façon d’être. Simplement traverser un village et regarder les gens vivre est pour moi un bonheur absolue, essayer de comprendre pourquoi ils réagissent comme ceci ou comme cela dans telle situation, essayer de comprendre quelles sont les lignes directrices de leur façon d’être.
Deux pays sont à l’opposé l’un de l’autre, la Thaïlande et l’Inde et cela m’a marqué profondément. Autant l’Indien est individualiste, autant le Thaïlandais est tourné vers l’autre. Forcément, je ne pouvais que détester l’Inde et adorer la Thaïlande. L’Indien ne vit que pour lui-même, sur la route c’est flagrant, il va toujours essayer de prendre la meilleur place, il va rouler plein phares, il va klaxonner sans cesse pour dire aux autres « poussez-vous ». C’est également la raison de l’accueil exécrable que nous avons reçu à Chennai, je pense que cela explique la saleté dans les rues, le système de castes aussi important, les gens si pauvres que leur travail arrive tout juste à leur payer de quoi subsister…
Par contre le Thaïlandais est en permanence tourné vers l’autre, en tout premier lieu il y a cet accueil, légèrement vouté, les mains jointes sous le menton en signe de profond respect puis il y a ces sourires continuels, le besoin de faire plaisir. C’est ce trait de caractère qui a permis de développer cet art que sont les massages Thaïlandais, le besoin d’être agréable et de faire du bien à l’autre. C’est également ce qui explique le niveau de la prostitution et malheureusement de la prostitution enfantine.
Je pourrais parler des heures sur tout ce que j’ai découvert et sur tout ce qui m’a marqué. C’est la raison pour laquelle j’aime autant les voyages, cela me permet de découvrir le fond de l’être humain et de comprendre les raisons d’un fonctionnement particulier. Je crois que l’on a du mal à imaginer à quel point le poids de la culture influence le fonctionnement général et particulier de chaque homme.
Une des choses qui m’ont marqué en Inde ainsi qu’au Sri Lanka d’ailleurs (il y a ici beaucoup de Tamoul qui sont en fait des Indiens) c’est la place des femmes dans les travaux de force, les travaux que nous autres européens imaginons qu’effectués par les hommes. J’ai ainsi vu un nombre beaucoup plus important de femmes que d’hommes occupées à faire du terrassement ou bien en train de préparer du béton et monter des parpaings. Qu’est ce qui explique cela ? J’ai remarqué également que les femmes Tamoul sont en général de maîtresses femmes, grandes, solidement charpentées alors que les hommes sont plus généralement maigres et chétifs.
Toutes ces différences engendrent un énorme sentiment de tolérance. Où est la vérité ? Ce qui est vrai pour l’un sera naturellement faux pour un autre. Ce qui se conçoit ici sera intolérable là bas. On dit que les voyages forment la jeunesse, je crois surtout qu’ils apportent la sagesse et la tolérance envers les autres. Cette étape aura été pour moi encore un grand moment de vie, un grand moment de découvertes ainsi qu’un grand moment de bonheur. J’en rapporte beaucoup de souvenirs ainsi qu’un énorme enrichissement personnel.
A très bientôt.
Jean Louis
14H30 en France, 19H heure locale, A Colombo
Bonjour à tous,
C’est déjà le dernier jour de cette étape. Demain matin décollage à 9h20 sur les Qatar Airways pour Paris où nous arriverons à 18h55 après une courte escale à Doha.
Hier matin nous avons visité l’orphelinat pour éléphants de Pinnawala. Quel délicieux moment ! Tous ces éléphants, sauf ceux qui sont nés dans la réserve sont soit orphelins soit handicapés. Ayant été élevés par l’homme, ils sont incapable de retourner à la vie sauvage. Ils bénéficient néanmoins d’une très grande liberté dans cet immense parc, la preuve en est qu’ils se reproduisent naturellement et que le troupeau fort d’une soixantaine d’individus compte un grand nombre de petits de tous âges. Il y avait entre autre un éléphanteau de 5 jours mignon comme tout qui n’arrêtait pas de jouer.
Ce sont essentiellement des éléphants d’Asie, pas très grands, 7 tonnes tout de même, le petit, au moment de sa naissance pesait 80 kilos ! Les éléphants vivent dans une très grande liberté et le point fort de cette matinée a été le bain dans la rivière. La rivière qui traverse le parc est large d’une centaine de mètres et les animaux s’égaillent d’un bord à l’autre sur une distance importante. Chacun vit sa vie, les quelques grands mâle montent sur les femelles, ces deux là se chicanent, ceux là se font des mamours, un petit passe son temps sous l’eau ou bien secoue sa trompe énergiquement dans l’eau, on voit qu’il se régal de ce moment sympa. Certains se promènent en tenant la queue du précédent dans sa trompe, d’autres, sur la berge s’aspergent de terre rouge, d’autres encore se baignent. Et puis, tout d’un coup, un grand male barrie, quelle puissance ! Nous sommes restés assis deux pleines heures rien qu’à regarder vivre ces animaux, on ne peut s’en lasser tellement le spectacle est exceptionnel.
Nous avons passés la soirée d’hier à marcher dans le quartier du port et sur la promenade en bord de mer. Ambiance sympa, il y avait un concert organisé sur le terre plein devant la mer avec une vedette Sri Lankaise et le tout Colombo était présent avec comme partout les marchands de petites babioles et les charrettes de petits en cas chauds ou froids ainsi que de cannettes de jus de fruit.
Aujourd’hui c’était un peu repos, un bon repas à midi et la visite de tous les quartiers de Colombo en Tuktuk. Pas de quoi fouetter un chat, il n’y a pas grand-chose à voir. Colombo est une ville sympa mais sans plus, on n’y voit pas d’extrême pauvreté, les habitants travaillent, c’est plein de petits commerce, chacun vit sa vie dans ce qui semble être une harmonie. Les chauffeurs de tuktuk semblent heureux de leur vie ici, ils gagnent bien leur vie, il y a les matches de cricket pour se distraire, il fait beau, le tsunami est un souvenir même si il est encore loin d’être enterré.
Je crois que je pourrais vivre ici, c’est un pays normal, il y a beaucoup de jolies filles, toutes faites dans le même moule, de taille moyenne, très minces, des jambes extrêmement fines, de petits seins et de longs, très longs cheveux d’un noir de gaie souvent arrangés en une longue tresse. Les hommes regardent les filles qui passent et les détaillent de la tête aux pieds en faisant des commentaires sur leurs jambes, un pays normal quoi. On peut même voir des jeunes gens se tenir par la taille, tout à fait impensable dans l’Inde toute proche.
Ce midi dans le hall de l’hôtel nous avons assistés à un « home coming », c’est d’après ce que j’ai compris la cérémonie lors de laquelle les jeunes mariés rentrent pour la première fois dans leur maison. Ils sont précédés par des danseurs et des joueurs de tambourin et ils avancent très lentement accompagnés de leurs parents et suivis par leur famille et leurs amis. La mariée était extrêmement jolie, habillée d’une longue robe rouge vif elle portait un énorme bouquet de fleures rouges également.
Cette étape aura été la phase touristique de mon tour du monde, pas beaucoup de distance parcourue, seulement 2120 miles mais beaucoup de pays visités, beaucoup de monnaie utilisée ( 7 monnaies en deux mois, dollar Singapour, ringgit, bath, dollar US, kyat, roupies Indiennes, roupies Sri Lankaises), j’ai vraiment découvert énormément de choses. Les paysages me marquent, bien entendu, mais ce qui m’attire le plus ce sont les cultures (je ne parle pas des cultures maraîchères), la vie des gens, leur façon d’être. Simplement traverser un village et regarder les gens vivre est pour moi un bonheur absolue, essayer de comprendre pourquoi ils réagissent comme ceci ou comme cela dans telle situation, essayer de comprendre quelles sont les lignes directrices de leur façon d’être.
Deux pays sont à l’opposé l’un de l’autre, la Thaïlande et l’Inde et cela m’a marqué profondément. Autant l’Indien est individualiste, autant le Thaïlandais est tourné vers l’autre. Forcément, je ne pouvais que détester l’Inde et adorer la Thaïlande. L’Indien ne vit que pour lui-même, sur la route c’est flagrant, il va toujours essayer de prendre la meilleur place, il va rouler plein phares, il va klaxonner sans cesse pour dire aux autres « poussez-vous ». C’est également la raison de l’accueil exécrable que nous avons reçu à Chennai, je pense que cela explique la saleté dans les rues, le système de castes aussi important, les gens si pauvres que leur travail arrive tout juste à leur payer de quoi subsister…
Par contre le Thaïlandais est en permanence tourné vers l’autre, en tout premier lieu il y a cet accueil, légèrement vouté, les mains jointes sous le menton en signe de profond respect puis il y a ces sourires continuels, le besoin de faire plaisir. C’est ce trait de caractère qui a permis de développer cet art que sont les massages Thaïlandais, le besoin d’être agréable et de faire du bien à l’autre. C’est également ce qui explique le niveau de la prostitution et malheureusement de la prostitution enfantine.
Je pourrais parler des heures sur tout ce que j’ai découvert et sur tout ce qui m’a marqué. C’est la raison pour laquelle j’aime autant les voyages, cela me permet de découvrir le fond de l’être humain et de comprendre les raisons d’un fonctionnement particulier. Je crois que l’on a du mal à imaginer à quel point le poids de la culture influence le fonctionnement général et particulier de chaque homme.
Une des choses qui m’ont marqué en Inde ainsi qu’au Sri Lanka d’ailleurs (il y a ici beaucoup de Tamoul qui sont en fait des Indiens) c’est la place des femmes dans les travaux de force, les travaux que nous autres européens imaginons qu’effectués par les hommes. J’ai ainsi vu un nombre beaucoup plus important de femmes que d’hommes occupées à faire du terrassement ou bien en train de préparer du béton et monter des parpaings. Qu’est ce qui explique cela ? J’ai remarqué également que les femmes Tamoul sont en général de maîtresses femmes, grandes, solidement charpentées alors que les hommes sont plus généralement maigres et chétifs.
Toutes ces différences engendrent un énorme sentiment de tolérance. Où est la vérité ? Ce qui est vrai pour l’un sera naturellement faux pour un autre. Ce qui se conçoit ici sera intolérable là bas. On dit que les voyages forment la jeunesse, je crois surtout qu’ils apportent la sagesse et la tolérance envers les autres. Cette étape aura été pour moi encore un grand moment de vie, un grand moment de découvertes ainsi qu’un grand moment de bonheur. J’en rapporte beaucoup de souvenirs ainsi qu’un énorme enrichissement personnel.
A très bientôt.
Jean Louis
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"bon courage pour la readaptation quelle merveilleuse aventure merci pour tout roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 14-03-2011 à 18:50
Sun, 20 Mar 2011 13:30:00 GMT - Quelle planète ! Cormeilles en Vexin
Sun, 20 Mar 2011 13:30:00 GMT - Quelle planète ! Cormeilles en Vexin
14H30 en France
Bonjour à tous,
Incroyable, il y a une semaine j’étais à Colombo, inconscient de l’actualité international, à des années lumières de ma vie d’aujourd’hui. J’ai l’impression d’avoir changé de vie, j’ai l’impression d’avoir changé de planète. Non, ce n’est pas possible, il ne peut pas ne s’être passé que quelques jours !
Il y a une semaine, je vivais sous les tropiques, 30 degrés tous les jours, short et chemisette, pas d’informations internationales, uniquement préoccupé à comprendre le pays que je visite. Dimanche soir, après dîner, nous montons à l’étage supérieur où un « home coming » se déroule, inondant de décibels le lobby. Quel accueil, tout le monde veut nous parler, beaucoup dansent sur les mêmes musiques que chez nous, l’alcool a déjà pas mal coulé. On nous présente le marié, un électricien très sympa, il va chercher sa femme pour nous la présenter. Quelle est belle ! J’ai envie de l’embrasser mais est ce que cela se fait ici ? Finalement je lui serre la main. « Congratulation ! » On nous propose à manger, de danser, difficile de s’éclipser.
Le retour sur les Qatar Airlines est super, avec la troisième compagnie mondiale il se passe sans problème. Avion neuf, repas de très haut niveau, bien qu’étant un pays musulman, il y a whisky et vin au repas. Lors de l’escale à Doha, faute de bière nous prenons des cafés, je paye en Roupies et on me rend un « Ryal », un très beau billet, encore une nouvelle monnaie.
Dès mardi matin je me jette sur le travail. Je ne touche pas terre, après deux mois de « vacances » le travail ne manque pas, le soir je suis épuisé et je n’ai qu’une idée, retrouver mon lit et dormir. Il faut dire que le décalage horaire ne m’arrange pas. A 8 heures du soir il est pour moi minuit et demi.
Ici il fait froid, je ne suis plus habitué, je charge la cheminée à bloc. Et puis surtout je passe mon temps libre sur les chaînes d’information en continue, je suis en manque, j’ai du retard à rattraper. De ce côté je suis servi, entre le Japon avec son tremblement de terre, son tsunami, la catastrophe nucléaire qui n’en fini pas d’empirer et les pays d’Afrique du nord qui font leur révolution les émissions spéciales se succèdent. Je n’avais pas totalement conscience jusqu’à présent du niveau des dictatures dans ces pays ni de la situation et de l’insatisfaction de tous ces peuples.
J’ai visité le Maroc, la Tunisie, l’Egypte, j’avais envisagé de visiter la Lybie, j’avais bien remarqué l’état de pauvreté de la population mais je n’imaginais pas que ces peuples se soulèveraient un jour contre leurs dictateurs. Quelle trainée de poudre, comme ce monde s’est embrasé en quelques semaines !
Ce sont mes garçons qui m’ont fait comprendre la situation en Lybie. Je n’ai pas suivi le conflit dès le départ et j’avais du mal à comprendre que l’ONU décide déjà d’envoyer des avions bombarder Tripoli. Comment imaginer que le responsable d’un pays massacre et fasse la guerre à son propre peuple.
Je ne suis parti que deux mois mais que de changements, je retrouve le monde dans un état effroyable. Un nuage de particules radioactives le parcourt, la civilisation Japonaise tremble sur ses bases, le monde arabe est en ébullition et maintenant la France est en guerre.
Hier après midi j’ai été au cinéma, je voulais voir « Rien à déclarer » de et avec Dany Boon. Pas mal mais quand même un bon cran en dessous des « Ch’tis » et puis hier soir je suis allé chercher Matis. Soirée sympa et aujourd’hui nous avons été au jardin des plantes à Paris. C’est sa période dinosaures alors nous avons visité le bâtiment où se trouvent des squelettes de tous les animaux préhistoriques. Ensuite nous avons visité le zoo, il a beaucoup aimé.
Puis ce soir c’était le lancement de la fusée que nous avons construit ensemble. Quel bonheur ! Elle monte au moins à 150 mètres et redescend en parachute. Nous avons fait 6 lancements, Matis était ravi.
Le numéro d’Avril de Voiles et Voiliers vient de paraître, Jean Luc Gourmelen a eu la gentillesse de rappeler que j’effectue un tour du monde sous dialyse péritonéale et communique le numéro de téléphone d’urgence du CCMM, le centre de consultation médical maritime, numéro qu’il faut absolument avoir sous la main lorsqu’on voyage à travers les océans. Encore un grand merci à cette équipe, Jacky va bien, il a fait un erysipèle, c’est mortel dans 15 à 40% des cas sans antibiothérapie !
Voilà pour les dernières nouvelles,
A bientôt.
Jean Louis
14H30 en France
Bonjour à tous,
Incroyable, il y a une semaine j’étais à Colombo, inconscient de l’actualité international, à des années lumières de ma vie d’aujourd’hui. J’ai l’impression d’avoir changé de vie, j’ai l’impression d’avoir changé de planète. Non, ce n’est pas possible, il ne peut pas ne s’être passé que quelques jours !
Il y a une semaine, je vivais sous les tropiques, 30 degrés tous les jours, short et chemisette, pas d’informations internationales, uniquement préoccupé à comprendre le pays que je visite. Dimanche soir, après dîner, nous montons à l’étage supérieur où un « home coming » se déroule, inondant de décibels le lobby. Quel accueil, tout le monde veut nous parler, beaucoup dansent sur les mêmes musiques que chez nous, l’alcool a déjà pas mal coulé. On nous présente le marié, un électricien très sympa, il va chercher sa femme pour nous la présenter. Quelle est belle ! J’ai envie de l’embrasser mais est ce que cela se fait ici ? Finalement je lui serre la main. « Congratulation ! » On nous propose à manger, de danser, difficile de s’éclipser.
Le retour sur les Qatar Airlines est super, avec la troisième compagnie mondiale il se passe sans problème. Avion neuf, repas de très haut niveau, bien qu’étant un pays musulman, il y a whisky et vin au repas. Lors de l’escale à Doha, faute de bière nous prenons des cafés, je paye en Roupies et on me rend un « Ryal », un très beau billet, encore une nouvelle monnaie.
Dès mardi matin je me jette sur le travail. Je ne touche pas terre, après deux mois de « vacances » le travail ne manque pas, le soir je suis épuisé et je n’ai qu’une idée, retrouver mon lit et dormir. Il faut dire que le décalage horaire ne m’arrange pas. A 8 heures du soir il est pour moi minuit et demi.
Ici il fait froid, je ne suis plus habitué, je charge la cheminée à bloc. Et puis surtout je passe mon temps libre sur les chaînes d’information en continue, je suis en manque, j’ai du retard à rattraper. De ce côté je suis servi, entre le Japon avec son tremblement de terre, son tsunami, la catastrophe nucléaire qui n’en fini pas d’empirer et les pays d’Afrique du nord qui font leur révolution les émissions spéciales se succèdent. Je n’avais pas totalement conscience jusqu’à présent du niveau des dictatures dans ces pays ni de la situation et de l’insatisfaction de tous ces peuples.
J’ai visité le Maroc, la Tunisie, l’Egypte, j’avais envisagé de visiter la Lybie, j’avais bien remarqué l’état de pauvreté de la population mais je n’imaginais pas que ces peuples se soulèveraient un jour contre leurs dictateurs. Quelle trainée de poudre, comme ce monde s’est embrasé en quelques semaines !
Ce sont mes garçons qui m’ont fait comprendre la situation en Lybie. Je n’ai pas suivi le conflit dès le départ et j’avais du mal à comprendre que l’ONU décide déjà d’envoyer des avions bombarder Tripoli. Comment imaginer que le responsable d’un pays massacre et fasse la guerre à son propre peuple.
Je ne suis parti que deux mois mais que de changements, je retrouve le monde dans un état effroyable. Un nuage de particules radioactives le parcourt, la civilisation Japonaise tremble sur ses bases, le monde arabe est en ébullition et maintenant la France est en guerre.
Hier après midi j’ai été au cinéma, je voulais voir « Rien à déclarer » de et avec Dany Boon. Pas mal mais quand même un bon cran en dessous des « Ch’tis » et puis hier soir je suis allé chercher Matis. Soirée sympa et aujourd’hui nous avons été au jardin des plantes à Paris. C’est sa période dinosaures alors nous avons visité le bâtiment où se trouvent des squelettes de tous les animaux préhistoriques. Ensuite nous avons visité le zoo, il a beaucoup aimé.
Puis ce soir c’était le lancement de la fusée que nous avons construit ensemble. Quel bonheur ! Elle monte au moins à 150 mètres et redescend en parachute. Nous avons fait 6 lancements, Matis était ravi.
Le numéro d’Avril de Voiles et Voiliers vient de paraître, Jean Luc Gourmelen a eu la gentillesse de rappeler que j’effectue un tour du monde sous dialyse péritonéale et communique le numéro de téléphone d’urgence du CCMM, le centre de consultation médical maritime, numéro qu’il faut absolument avoir sous la main lorsqu’on voyage à travers les océans. Encore un grand merci à cette équipe, Jacky va bien, il a fait un erysipèle, c’est mortel dans 15 à 40% des cas sans antibiothérapie !
Voilà pour les dernières nouvelles,
A bientôt.
Jean Louis
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"cher jean louis grace à vous j’etais sur une autre planete...c’ e’st dur de revenir à la realitée reposez vous dormer..en ce moment je soigne mes dents DEUXEN BAS DEUX ENHAUTCELA FAIT QUATRE FAUSSES c’est normal avec mes 82PRINTEMPS profitez bien de MATIS ces petitsenfants grandissent trop viteamitiés roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 21-03-2011 à 17:49
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"Hola Captain, Et oui, ça fait un peu bizarre de se retrouver dans notre bonne vieille France à des années lumière de certaines régions que nous avons visité. En même temps notre rentrée se fait au Printemps, ça c’est plutôt sympathique. Je voudrais profiter de ce blog pour remercier tous ceux qui ont pris de mes nouvelles pendant la péripétie Indienne...Je tiens aussi à remercier l’équipe de mèdecins de Toulouse : le CCMM ( Centre de consultation médicale maritime ) qui m’a fait un examen et un diagnostic par telephone satellite ainsi que le CROSS qui m’a envoyé ce bateau des gardes côtes Indiennes à 500 kms en haute mer, ce qui n’est vraiment pas facile...Grand MERCI à eux et BRAVO pour leur réactivité et leur éfficacité. Merci à vous Roselyne de vous ètes inquiété de ma santé et bravo pour la vitalité de vos 82 printemps, je vous embrasse. Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 22-03-2011 à 11:23
Sun, 27 Mar 2011 13:30:00 GMT - Indignez-vous Cormeilles en Vexin
Sun, 27 Mar 2011 13:30:00 GMT - Indignez-vous Cormeilles en Vexin
14H30 en France A Cormeilles en Vexin
Bonjour à tous,
J’ai bien du mal, maintenant, à chaque fois que je reviens après un séjour en mer j’ai des gros problèmes de santé. A croire que mon système de défense qui n’a rien à faire en pleine mer s’est un peu endormi. En pleine mer il n’y a pas de particules, pas de microbes, pas de pollens, l’air est extrêmement pur. Cette fois ci c’est une angine plus une bronchite accompagnée d’une très grosse allergie. Nous sommes dans une période où les pollens se promènent et j’ai la tête comme un compteur bleu, les yeux pleurent, le nez est une vraie fontaine et je n’arrête pas de tousser et d’éternuer. C’est extrêmement fatigant.
« Indignez-vous », c’est le titre de ce « livre », en fait un simple cahier de 22 pages qui vient de faire un tel succès ces dernières semaines. Ecrit par ce résistant, Stéphane Hessel, qui a rejoint très tôt le Général De Gaulle à Londres, arrêté sur dénonciation par la Gestapo à Paris, torturé puis envoyé à Buchenwald, il s’évadera deux fois et participera plus tard à la rédaction de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme.
J’ai voulu lire ce livre, on ne peut pas rester indifférent à un tel succès. C’est une petite révolution, pas étonnant qu’il plaise tant aux jeunes. Il est paru dans la collection « Ceux qui marchent contre le vent », tout un programme !
Bien entendu je n’adhère pas à toutes les idées de Stéphane Hessel mais je suis en harmonie sur l’essentiel. En tout premier lieu, il faut rester debout, s’indigner contre l’inacceptable. En 1941 l’inacceptable était évident, pourtant certains sont devenus collaborateurs alors que d’autres n’ont pas baissé les bras, ils sont entrés en résistance.
Ce livre m’a ouvert sur une idée qui me fait réfléchir. C’est au sujet de la Palestine et des actions terroristes que je rejette avec vigueur alors que je suis indigné par la façon dont est traité ce peuple. Hessel écrit que l’on ne peut accepter le terrorisme mais qu’on peut le comprendre, que c’est la réaction normal de gens qui n’ont plus d’espoir, que lorsque l’on est occupée par une puissance militaire qui vous est bien supérieur « la réaction populaire ne peut pas être que non violente » et que l’exaspération conduit au terrorisme.
Je crois qu’aujourd’hui il y a de nombreuses raisons de s’indigner mais en tout premier lieu c’est notre modèle de société qui ne fonctionne plus, qui ne fonctionne pas. Il faut bien reconnaître que ni le socialisme ni le capitalisme n’apportent des solutions satisfaisantes. Depuis quelques décennies, en France on essaye alternativement des gouvernements de droite et de gauche qui finissent tous par faire une politique identique qui ne donne pas satisfaction.
Je crois qu’il faudrait changer radicalement notre façon de voir les choses au niveau social et prendre en compte les « travers » importants de beaucoup d’hommes. L’homme est souvent individualiste, il ne roule que pour lui-même et n’hésite pas à profiter du système. Faire du social oui, mais du social extrêmement contrôlé afin d’éviter les profiteurs qui font un tord énorme à tout le monde. Prenons un exemple : L’assurance chômage. C’est très bien, il faut la conserver mais pas dans les conditions actuelles. Autour de moi, parmi mes amis, dans ma famille même, combien de fois j’ai constaté une « escroquerie », il faut bien employer le mot, à l’assurance chômage. Cela semblait naturel ! J’ai même entendu « J’ai cotisé, j’y ai droit ». Non, cela me révolte.
Du coup cela provoque des injustices, ceux qui profitent de la « combine » et ils sont extrêmement nombreux, le font au détriment des gens qui marchent debout. J’aimerai une société qui réfléchisse à cela, qui regarde la réalité de la nature humaine en face et qui en tienne compte.
Pourquoi ne pas verser le chômage qu’en échange d’un travail d’intérêt collectif par exemple. Je suis persuadé qu’alors les retenues sur salaire seraient beaucoup moins importantes.
Je pourrais parler pendant des heures de la façon dont je vois la société idéale. Du social bien sûr, il ne faut laisser personne sur le bord du chemin mais surtout pas de tires au flanc, pas de profiteurs, pas d’injustice et une juste récompense du travail de chacun. Je ne peux accepter que celui qui travail voit son salaire imputé d’une part énorme par des prélèvements, des taxes, des impôts destinés à faire vivre ceux qui profitent du système.
C’est soirée électorale, je pense que cette petite mise au point politique tombait à pic.
Quelle chance, j’ai eu le nez creux, enrhumé mais creux, je n’ai pas eu de pluie ce weekend. Vendredi midi je suis parti dans la forêt de Lyons, j’ai dormi dans un beau château puis samedi soir au bord de la mer à Veulette sur mer et ce midi retour par Etretat. Quel weekend sympa !
A bientôt.
Jean Louis
14H30 en France A Cormeilles en Vexin
Bonjour à tous,
J’ai bien du mal, maintenant, à chaque fois que je reviens après un séjour en mer j’ai des gros problèmes de santé. A croire que mon système de défense qui n’a rien à faire en pleine mer s’est un peu endormi. En pleine mer il n’y a pas de particules, pas de microbes, pas de pollens, l’air est extrêmement pur. Cette fois ci c’est une angine plus une bronchite accompagnée d’une très grosse allergie. Nous sommes dans une période où les pollens se promènent et j’ai la tête comme un compteur bleu, les yeux pleurent, le nez est une vraie fontaine et je n’arrête pas de tousser et d’éternuer. C’est extrêmement fatigant.
« Indignez-vous », c’est le titre de ce « livre », en fait un simple cahier de 22 pages qui vient de faire un tel succès ces dernières semaines. Ecrit par ce résistant, Stéphane Hessel, qui a rejoint très tôt le Général De Gaulle à Londres, arrêté sur dénonciation par la Gestapo à Paris, torturé puis envoyé à Buchenwald, il s’évadera deux fois et participera plus tard à la rédaction de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme.
J’ai voulu lire ce livre, on ne peut pas rester indifférent à un tel succès. C’est une petite révolution, pas étonnant qu’il plaise tant aux jeunes. Il est paru dans la collection « Ceux qui marchent contre le vent », tout un programme !
Bien entendu je n’adhère pas à toutes les idées de Stéphane Hessel mais je suis en harmonie sur l’essentiel. En tout premier lieu, il faut rester debout, s’indigner contre l’inacceptable. En 1941 l’inacceptable était évident, pourtant certains sont devenus collaborateurs alors que d’autres n’ont pas baissé les bras, ils sont entrés en résistance.
Ce livre m’a ouvert sur une idée qui me fait réfléchir. C’est au sujet de la Palestine et des actions terroristes que je rejette avec vigueur alors que je suis indigné par la façon dont est traité ce peuple. Hessel écrit que l’on ne peut accepter le terrorisme mais qu’on peut le comprendre, que c’est la réaction normal de gens qui n’ont plus d’espoir, que lorsque l’on est occupée par une puissance militaire qui vous est bien supérieur « la réaction populaire ne peut pas être que non violente » et que l’exaspération conduit au terrorisme.
Je crois qu’aujourd’hui il y a de nombreuses raisons de s’indigner mais en tout premier lieu c’est notre modèle de société qui ne fonctionne plus, qui ne fonctionne pas. Il faut bien reconnaître que ni le socialisme ni le capitalisme n’apportent des solutions satisfaisantes. Depuis quelques décennies, en France on essaye alternativement des gouvernements de droite et de gauche qui finissent tous par faire une politique identique qui ne donne pas satisfaction.
Je crois qu’il faudrait changer radicalement notre façon de voir les choses au niveau social et prendre en compte les « travers » importants de beaucoup d’hommes. L’homme est souvent individualiste, il ne roule que pour lui-même et n’hésite pas à profiter du système. Faire du social oui, mais du social extrêmement contrôlé afin d’éviter les profiteurs qui font un tord énorme à tout le monde. Prenons un exemple : L’assurance chômage. C’est très bien, il faut la conserver mais pas dans les conditions actuelles. Autour de moi, parmi mes amis, dans ma famille même, combien de fois j’ai constaté une « escroquerie », il faut bien employer le mot, à l’assurance chômage. Cela semblait naturel ! J’ai même entendu « J’ai cotisé, j’y ai droit ». Non, cela me révolte.
Du coup cela provoque des injustices, ceux qui profitent de la « combine » et ils sont extrêmement nombreux, le font au détriment des gens qui marchent debout. J’aimerai une société qui réfléchisse à cela, qui regarde la réalité de la nature humaine en face et qui en tienne compte.
Pourquoi ne pas verser le chômage qu’en échange d’un travail d’intérêt collectif par exemple. Je suis persuadé qu’alors les retenues sur salaire seraient beaucoup moins importantes.
Je pourrais parler pendant des heures de la façon dont je vois la société idéale. Du social bien sûr, il ne faut laisser personne sur le bord du chemin mais surtout pas de tires au flanc, pas de profiteurs, pas d’injustice et une juste récompense du travail de chacun. Je ne peux accepter que celui qui travail voit son salaire imputé d’une part énorme par des prélèvements, des taxes, des impôts destinés à faire vivre ceux qui profitent du système.
C’est soirée électorale, je pense que cette petite mise au point politique tombait à pic.
Quelle chance, j’ai eu le nez creux, enrhumé mais creux, je n’ai pas eu de pluie ce weekend. Vendredi midi je suis parti dans la forêt de Lyons, j’ai dormi dans un beau château puis samedi soir au bord de la mer à Veulette sur mer et ce midi retour par Etretat. Quel weekend sympa !
A bientôt.
Jean Louis
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"je vois que tu as des pensées philosophiques ,je ne sais pas si tu connais le nom de l’opération de l’armée française en LYBIE ..... tu donnes ta langue au chat ...... " HARMATTAN" je te laisse méditer amitiés alain" Envoyé par tardieu le 30-03-2011 à 08:27
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"j’ai de trés bons souvenirs d’ETRETAT..j’adore la mersoignez votre rhume vos allergies... contente d’avoir des nouvelles amitiées roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 30-03-2011 à 09:28
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"Bonjour Jean-louis. à propos de soirée électorale, Port saint louis s’enfonce dans le communisme .il est de ce fait plus confortable d’être du coté des profiteurs que des travailleurs ." Envoyé par jean-christophe le 02-04-2011 à 08:59
Sat, 02 Apr 2011 09:00:00 GMT - C’est le grand jour Caen
Sat, 02 Apr 2011 09:00:00 GMT - C’est le grand jour Caen
11H00 en France A Caen
Bonjour à tous,
Hé non, ce n’était pas un poisson d’avril. Hier soir vers 21h30, mon téléphone sonne, c’est le Docteur Verger, il m’annonce qu’un rein est disponible et qu’il m’a été attribué. Je suis un peu habitué maintenant et c’est beaucoup plus facile que la première fois. Nous discutons un peu de ce rein, il n’est pas parfait, c’était un rein de fumeur. J’hésite un peu, le Docteur Verger est favorable à une transplantation, j’appel le médecin à Caen, il me dit qu’après 60 ans tous les reins sont « limite » et que l’on ne connaît pas l’avenir. Certains reins très bons ne fonctionnent pas bien et d’autre pas très bon sur le papier fonctionnent très bien dans le temps.
J’ai donc accepté ce rein. Le temps de faire une valise, nous voilà partis sur Caen où nous arrivons vers une heure du matin. Après une courte nuit de sommeil dans un hôtel à l’entrée de la ville, je me présente à 7 heures à l’hôpital. Immédiatement on me prélève un très grand nombre de tubes de sang pour pouvoir effectuer les analyses de compatibilité avec le greffon. Ensuite c’est l’attente, il faut attendre les résultats, attendre que les chirurgiens voient le greffon, attendre que tous les feux soient au vert pour passer à la greffe proprement dite.
Pendant ce temps ça défile dans la chambre, interrogatoires en tout genre, auscultation, tension, température, électrocardiogramme, prélèvement de pipi, re prise de sang, formulaires à remplir, …
On est près de la mer, dehors il fait un temps magnifique, j’entends le cri des mouettes, cela me fait penser à mon bateau. Je suis un peu triste pour lui, ce n’était pas le moment idéal pour la greffe car Harmattan n’est pas dans de bonnes conditions, le long d’un quai, avec des marées et un ressac terrible qui le jette sur le quai puis l’éloigne ensuite violemment. En 24 heures mes housses de pare battages ont été détruites. Ma crainte c’est que les taquets soient arrachés.
Ici il y a deux hôpitaux, l’hôpital du centre ville où se trouvent les services de néphrologie et de greffe et le CHU, à l’extérieur de la ville où se trouvent le service d’urologie et les chirurgiens. Si tout passe au vert, je vais être transporté en début d’après midi au CHU pour recevoir la greffe proprement dite. L’intervention dure trois heures environ. Je redescendrais ensuite dans 24 heures pour être mis pendant quelques jours en chambre stérile. Si tout va bien je devrais sortir sous une dizaine de jours.
Voilà pour ce matin.
A bientôt.
Jean Louis
11H00 en France A Caen
Bonjour à tous,
Hé non, ce n’était pas un poisson d’avril. Hier soir vers 21h30, mon téléphone sonne, c’est le Docteur Verger, il m’annonce qu’un rein est disponible et qu’il m’a été attribué. Je suis un peu habitué maintenant et c’est beaucoup plus facile que la première fois. Nous discutons un peu de ce rein, il n’est pas parfait, c’était un rein de fumeur. J’hésite un peu, le Docteur Verger est favorable à une transplantation, j’appel le médecin à Caen, il me dit qu’après 60 ans tous les reins sont « limite » et que l’on ne connaît pas l’avenir. Certains reins très bons ne fonctionnent pas bien et d’autre pas très bon sur le papier fonctionnent très bien dans le temps.
J’ai donc accepté ce rein. Le temps de faire une valise, nous voilà partis sur Caen où nous arrivons vers une heure du matin. Après une courte nuit de sommeil dans un hôtel à l’entrée de la ville, je me présente à 7 heures à l’hôpital. Immédiatement on me prélève un très grand nombre de tubes de sang pour pouvoir effectuer les analyses de compatibilité avec le greffon. Ensuite c’est l’attente, il faut attendre les résultats, attendre que les chirurgiens voient le greffon, attendre que tous les feux soient au vert pour passer à la greffe proprement dite.
Pendant ce temps ça défile dans la chambre, interrogatoires en tout genre, auscultation, tension, température, électrocardiogramme, prélèvement de pipi, re prise de sang, formulaires à remplir, …
On est près de la mer, dehors il fait un temps magnifique, j’entends le cri des mouettes, cela me fait penser à mon bateau. Je suis un peu triste pour lui, ce n’était pas le moment idéal pour la greffe car Harmattan n’est pas dans de bonnes conditions, le long d’un quai, avec des marées et un ressac terrible qui le jette sur le quai puis l’éloigne ensuite violemment. En 24 heures mes housses de pare battages ont été détruites. Ma crainte c’est que les taquets soient arrachés.
Ici il y a deux hôpitaux, l’hôpital du centre ville où se trouvent les services de néphrologie et de greffe et le CHU, à l’extérieur de la ville où se trouvent le service d’urologie et les chirurgiens. Si tout passe au vert, je vais être transporté en début d’après midi au CHU pour recevoir la greffe proprement dite. L’intervention dure trois heures environ. Je redescendrais ensuite dans 24 heures pour être mis pendant quelques jours en chambre stérile. Si tout va bien je devrais sortir sous une dizaine de jours.
Voilà pour ce matin.
A bientôt.
Jean Louis
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"Cher Jean Louis, Nous vous envoyons les plus beaux rayons de soleil et d’espoir de Nice. Romain, Chloé et Elisa iront jeter quelques petits cailloux dans la mer cet apres midi en pensant très fort à vous. Tendres pensées. Emma " Envoyé par Emma&Romain le 03-04-2011 à 12:24
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"Nous vous réadressons l’énergie que vous avez su nous donner jusque maintenant avec votre merveilleux témoignage qui donne sens et courage a de très nombreuses personnes. je parle souvent de vous a mes patients. Dr jean-marc Desmet" Envoyé par Jean-marc le 03-04-2011 à 12:34
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"je suis trés émue bravo votre vie vaétre magnifique vosu serez radieux sur les mers plus de contraites union de pensées je prie..grande affection roselyned" Envoyé par roselyne.demeestere le 03-04-2011 à 18:34
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"bonjour matelot, bienvenue au "club des greffés", on est toujours content d’avoir un nouvel adhérent .... je suis greffé depuis 7 ans (le lendemain de mes 60 ans que j’avais arrosé au champagne). Si je peux te rassurer j’ai également un rein de fumeur de 60 ans et aucun problème ; par contre "la garantie ne fonctionne pas ..." en cas de problème et on ne peut pas se retourner contre la régie des tabacs ... En principe l’intervention dure (en moyenne) autour de 4 heures, et la durée d’hospitalisation conseillée est autour de 15 jours. Après il faut trouver le bon dosage pour le médicament anti-rejet et ensuite on court comme un lapin ....enfin presque.
harmattan attendra bien 1 ou 2 mois pour retrouver son capitaine en bonne santé. Cordialement noel" Envoyé par le père noel le 03-04-2011 à 19:46
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"voilà une bonne nouvelle, et une aventure ajoutée à toutes celles que vous avez vécues, et que vous nous avez fait partager avec autant de précision que d’humanité!...bon courage et surtout bonne nouvelle vie avec ce nouveau rein! bien cordialement, la maman de Pierre-Yves" Envoyé par maïté lasserre le 04-04-2011 à 19:06
Tue, 05Apr 2011 12:00:00 GMT - DES NOUVELLES DE JEAN LOUIS Osny
Tue, 05Apr 2011 12:00:00 GMT - DES NOUVELLES DE JEAN LOUIS Osny
Bonjour,
Voilà, Jean Louis a été greffé le samedi 2 avril. L'intervention a été un peu plus longue que prévue mais tout s'est bien passée. Parce qu'il n'a pas Internet et parce qu'il est très fatigué, Jean Louis ne peut pas vous donner lui même de ses nouvelles. par contre j'imprime tous les messages et je lui lis quand je vais le voir, en effet il est sous les effets de l'anesthésie, des calmants et des traitements pour la greffe. Ces petits messages lui font énormément plaisir et lui apporte beaucoup de chaleur. Actuellement, Jean Louis passe tout son temps à dormir et il faut être patient pour la suite. Il ne manquera pas de vous raconter cette nouvelle aventure dès qu'il le pourra.
Amicalement Francine
Bonjour,
Voilà, Jean Louis a été greffé le samedi 2 avril. L'intervention a été un peu plus longue que prévue mais tout s'est bien passée. Parce qu'il n'a pas Internet et parce qu'il est très fatigué, Jean Louis ne peut pas vous donner lui même de ses nouvelles. par contre j'imprime tous les messages et je lui lis quand je vais le voir, en effet il est sous les effets de l'anesthésie, des calmants et des traitements pour la greffe. Ces petits messages lui font énormément plaisir et lui apporte beaucoup de chaleur. Actuellement, Jean Louis passe tout son temps à dormir et il faut être patient pour la suite. Il ne manquera pas de vous raconter cette nouvelle aventure dès qu'il le pourra.
Amicalement Francine
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"merci pour les nouvelles souhaitez lui un tres bon retablissement, connaissant sa force de caractere et sa patience tout va bien ce passer bien cordialement fred Sintes" Envoyé par Fred Sintes le 05-04-2011 à 11:56
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"bonjour jean louis toutes nos pensées vont vers vous en ce moment.Courage,la guérison est au bout avec de retour une grande liberté sans contrainte.Nous sommes actuellement sur l’archipel des saintes et nous ne sommes pas sans penser a vous. bon rétablissement noël et martine" Envoyé par morin noel le 05-04-2011 à 12:54
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"Merci Francine pour ces nouvelles de Jean Louis. Nous vous souhaitons beaucoup de courage a tous pour cette nouvelle étape. L’avenir sera plus doux. " Envoyé par Emma&Romain le 05-04-2011 à 13:15
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"Bonjour Jean-Louis et Francine,
je suis très content de savoir que cette opération s’est bien passée, je te souhaite un prompt rétablissement pour que tu puisse terminer ton tour du monde avec moins de soucis sur le plan médical. . il y a peu nous nous sommes vus a Châteauroux,, j’espère bien vous revoir en pleine santé cette année a Bourges. Jean-Claude." Envoyé par jean-claude le 05-04-2011 à 13:54
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"Salut Amiral. C’est Harmattan qui va être content ! 400 kg de poches en moins dans les entrailles, ça vous redonne fière allure ! A moins que quelques caisses de Saint Emilion ne viennent les remplacer..... Qu’en pense la faculté ? On vous souhaite prompt rétablissement. Un vent nouveau va souffler. Amitiés. G et Sa Galie." Envoyé par GD le 05-04-2011 à 15:08
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"merci a FRANCINE pour les nouvelles quand je racontais tes aventures sur les mers aux enfants ils ouvraient de grand yeux alors la je leur explique ce qui t’arrive c’est science fiction bon courage pour ta convalescence amitiés alain" Envoyé par tardieu le 05-04-2011 à 17:50
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"Merci Francine pour ces nouvelles de Jean-Louis. Jean-Louis, après m’avoir fait rêvé avec le récit de tes navigations, ton courage et ton humour, à moi de t’apporter modestement un petit peu de réconfort. Ce n’est vraiment rien par rapport à ce que tu me procure à travers ton aventure. J’ai hâte de te lire, preuve d’une récupération après cette nouvelle épreuve. A très bientôt. Didier" Envoyé par Didier le 05-04-2011 à 21:20
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"chére madame merci pour les bonnes nouvelles de jean louis je pense souveent à lui ce que je pensec’est que jeanlouis a pu réaliser son reve grace à vous son épouse et aussi ave"c de ses fils et de matis....un grand merci pour tout cela m’aide pour mes dialyses cher jean louis soignez vous bien la belle vie vous attends courage et con fiance amitiées roselyned" Envoyé par roselynedemeestered le 05-04-2011 à 22:37
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"courage et a bientot sur la grande bleu chaleureusement tangaroa" Envoyé par tangaroa le 06-04-2011 à 09:46
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"je vous connais pas mes est attaché a votre site, je vous souhaite un bon retablissement, le bateau atten!!! courage xavier" Envoyé par AUGEM le 06-04-2011 à 15:07
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"desolé pour les fautes, j’ecris comme un cochon quant je suis moi meme à va-bord parfois ! bon courage " Envoyé par augem xavier le 06-04-2011 à 17:12
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"cher jean-louis
beau travail au cours de cette escale : admiration et courage à toi. jeanine" Envoyé par jeanine Barbier le 07-04-2011 à 11:39
Wen, 06Apr 2011 17:00:00 GMT - Une nouvelle cohabitation Caen
Wen, 06Apr 2011 17:00:00 GMT - Une nouvelle cohabitation Caen
Mercredi 6 Avril 2011 à 17H00 TU, 19H00 en France
A Caen
Bonjour à tous,
Cà y est, je reprends gout à la vie. C’est encore une belle expérience de vie. Tout s’est enchaîné très vite, samedi matin après que tous les voyants soient passés au vert la décision de transplanter a été prise. Rasage, douche à la Bétadine, casaque, sur chaussures … Me voici prêt pour monter au bloc. Ici il faut prendre une ambulance car le CHU est en ville haute. Me voici installé dans une chambre d’urologie, interrogatoire, prise de sang, bracelet avec mon nom. Ca y est on m’emmène enfin au bloc.
J’ai droit maintenant à toute la préparation poste opératoire. En fait c’est juste une perfusion pour pouvoir injecter l’anesthésiant, toutes les opérations plus traumatisantes seront faites pendant mon sommeil.
Il ne me reste plus qu’a attendre pendant que le chirurgien (c’est une fille) prépare le greffon. Enfin, vers 15 heures on me dit que c’a y est, on me met le masque avec l’oxygène et on commence l’injection. J’ai juste le temps de leur dire de s’appliquer et c’est parti.
Comme à chaque fois, je me réveil avec une douleur atroce. Heureusement j’ai l’habitude et je sais que cela ne va pas durer. L’anesthésiste me demande le niveau de ma douleur entre 0 et 10. C’est 10 bien sûr, il m’injecte de la morphine et trois minutes après même question, toujours 10, c’est intenable. Encore trois minutes, 7, c’est mieux. Encore une dose de morphine puis c’est 5, puis 3 et c’est fini je n’aurai plus jamais mal. C’est quand même formidable cette gestion de la douleur. Que de progrès ont été fait dans ce domaine.
J’ai un masque à oxygène sur la tête, la diurèse est bonne mais le nouveau rein n’assure pas pour l’instant. La chirurgie ne s’est pas très bien passée, suite à l’ablation de ma prostate il y a des adhérences et la chirurgienne a été obligée d’ouvrir le péritoine ce qui interdit de pratiquer une dialyse péritonéale. La question se pose, va-t-on devoir faire une hémodialyse ? Je suis un peu inquiet car ce serait un traitement d’urgence avec pose d’un cathéter. On me pose un respirateur artificiel pendant deux heures, ce n’est pas très agréable. Puis, vers 5 heures du matin la décision arrive, on va me redescendre en néphrologie. Je suis content et en début de matinée j’arrive dans ma chambre stérile. On me chouchoute, on me dorlote, que c’est bon.
En fait je ne vois pas grand-chose, je passe mon temps à dormir, nuit et jour je dors, abruti par les anesthésiants, les antalgiques et autres drogues. J’ai l’impression d’être hospitalisé au Maghreb car toutes les infirmières ont un masque sur le visage, chambre stérile oblige, je les trouve toutes très belles. Dans la chambre c’est une ruche, elles sont sans cesse en train de changer des flacons, de me piquer, de prendre ma tension, de mesurer la diurèse, les drains … Quelle agitation, je me sens en pleine sécurité.
Mon seul problème c’est cette soif persistante, c’est horrible avec l’oxygène ça dessèche. Mon premier demi-verre d’eau glacée est une délivrance.
Maintenant, pour pouvoir recommencer à manger il faut que le transit reparte. Pour être clair, il faut péter. Tant que l’on n’a pas péter, c’est l’angoisse. Cela peut mettre plusieurs jours.
Puis hier après midi, vers 14 heures, patatrack ! Je sonne immédiatement « J’ai pété ! » Quelle victoire. Dans les 10 minutes on m’apporte un plateau avec un bol de bouillon, un verre d’eau, une compote de pomme et un yaourt. Je vous assure, c’est du 5 étoiles, un vrai repas gastronomique, la réconciliation avec a vie.
Progressivement on m’enlève des tuyaux, hier après midi c’était un drain. Ce matin le Professeur Deligny m’a appris que le rein redémarrait tout doucement, ma créatinine est déjà descendu à 622, ce n’est pas rapide mais cela va dans la bon sens et il faut être patient. Je pense qu’il faut qu’il s’habitue à moi, c’était un rein de fumeur, il faut qu’il s’habitue à cette absence de nicotine peut être.
Malheureusement il n’y a pas Internet ici, mais on me lit vos messages. J’en profite pour vous remercier tous, vous ne pouvez pas savoir le bien que cela me fait. J’en profite également pour remercier tous ceux qui de prêt ou de loin agissent pour faire avancer ces techniques ou tout simplement faciliter la vie des malades.
Maintenant j’espère être sorti d’ici pour le 13 avril car je ne voudrais pas rater le symposium sur la dialyse péritonéale organisé par le Docteur Verger. Je dois intervenir pour raconter mon aventure et en profiter pour remercier tous ces grands professionnels. Je serais très triste si je devais rater cela.
A bientôt.
Jean Louis
Mercredi 6 Avril 2011 à 17H00 TU, 19H00 en France
A Caen
Bonjour à tous,
Cà y est, je reprends gout à la vie. C’est encore une belle expérience de vie. Tout s’est enchaîné très vite, samedi matin après que tous les voyants soient passés au vert la décision de transplanter a été prise. Rasage, douche à la Bétadine, casaque, sur chaussures … Me voici prêt pour monter au bloc. Ici il faut prendre une ambulance car le CHU est en ville haute. Me voici installé dans une chambre d’urologie, interrogatoire, prise de sang, bracelet avec mon nom. Ca y est on m’emmène enfin au bloc.
J’ai droit maintenant à toute la préparation poste opératoire. En fait c’est juste une perfusion pour pouvoir injecter l’anesthésiant, toutes les opérations plus traumatisantes seront faites pendant mon sommeil.
Il ne me reste plus qu’a attendre pendant que le chirurgien (c’est une fille) prépare le greffon. Enfin, vers 15 heures on me dit que c’a y est, on me met le masque avec l’oxygène et on commence l’injection. J’ai juste le temps de leur dire de s’appliquer et c’est parti.
Comme à chaque fois, je me réveil avec une douleur atroce. Heureusement j’ai l’habitude et je sais que cela ne va pas durer. L’anesthésiste me demande le niveau de ma douleur entre 0 et 10. C’est 10 bien sûr, il m’injecte de la morphine et trois minutes après même question, toujours 10, c’est intenable. Encore trois minutes, 7, c’est mieux. Encore une dose de morphine puis c’est 5, puis 3 et c’est fini je n’aurai plus jamais mal. C’est quand même formidable cette gestion de la douleur. Que de progrès ont été fait dans ce domaine.
J’ai un masque à oxygène sur la tête, la diurèse est bonne mais le nouveau rein n’assure pas pour l’instant. La chirurgie ne s’est pas très bien passée, suite à l’ablation de ma prostate il y a des adhérences et la chirurgienne a été obligée d’ouvrir le péritoine ce qui interdit de pratiquer une dialyse péritonéale. La question se pose, va-t-on devoir faire une hémodialyse ? Je suis un peu inquiet car ce serait un traitement d’urgence avec pose d’un cathéter. On me pose un respirateur artificiel pendant deux heures, ce n’est pas très agréable. Puis, vers 5 heures du matin la décision arrive, on va me redescendre en néphrologie. Je suis content et en début de matinée j’arrive dans ma chambre stérile. On me chouchoute, on me dorlote, que c’est bon.
En fait je ne vois pas grand-chose, je passe mon temps à dormir, nuit et jour je dors, abruti par les anesthésiants, les antalgiques et autres drogues. J’ai l’impression d’être hospitalisé au Maghreb car toutes les infirmières ont un masque sur le visage, chambre stérile oblige, je les trouve toutes très belles. Dans la chambre c’est une ruche, elles sont sans cesse en train de changer des flacons, de me piquer, de prendre ma tension, de mesurer la diurèse, les drains … Quelle agitation, je me sens en pleine sécurité.
Mon seul problème c’est cette soif persistante, c’est horrible avec l’oxygène ça dessèche. Mon premier demi-verre d’eau glacée est une délivrance.
Maintenant, pour pouvoir recommencer à manger il faut que le transit reparte. Pour être clair, il faut péter. Tant que l’on n’a pas péter, c’est l’angoisse. Cela peut mettre plusieurs jours.
Puis hier après midi, vers 14 heures, patatrack ! Je sonne immédiatement « J’ai pété ! » Quelle victoire. Dans les 10 minutes on m’apporte un plateau avec un bol de bouillon, un verre d’eau, une compote de pomme et un yaourt. Je vous assure, c’est du 5 étoiles, un vrai repas gastronomique, la réconciliation avec a vie.
Progressivement on m’enlève des tuyaux, hier après midi c’était un drain. Ce matin le Professeur Deligny m’a appris que le rein redémarrait tout doucement, ma créatinine est déjà descendu à 622, ce n’est pas rapide mais cela va dans la bon sens et il faut être patient. Je pense qu’il faut qu’il s’habitue à moi, c’était un rein de fumeur, il faut qu’il s’habitue à cette absence de nicotine peut être.
Malheureusement il n’y a pas Internet ici, mais on me lit vos messages. J’en profite pour vous remercier tous, vous ne pouvez pas savoir le bien que cela me fait. J’en profite également pour remercier tous ceux qui de prêt ou de loin agissent pour faire avancer ces techniques ou tout simplement faciliter la vie des malades.
Maintenant j’espère être sorti d’ici pour le 13 avril car je ne voudrais pas rater le symposium sur la dialyse péritonéale organisé par le Docteur Verger. Je dois intervenir pour raconter mon aventure et en profiter pour remercier tous ces grands professionnels. Je serais très triste si je devais rater cela.
A bientôt.
Jean Louis
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"Merci de nous faire partager ces grands moments. Bravo pour la manière dont tu les abordes. La vie est plus forte quand on le veut. Nous sommes maintenant à l’est de Flores dans des coins perdus et parfois magiques. Encore Merci. Pascaline et Olivier" Envoyé par Olivier de NEOS le 07-04-2011 à 12:00
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"Bravo Jean-Louis et toute l’équipe médicale! Merci à toi pour cette fabuleuse leçon de vie, moi qui suis plutôt pessimiste. Je me surprends, grâce à toi, à m’émouvoir pour ce qui arrive à une personne que je ne connais pas. J’en retiens que les sentiments passent au delà des frontières, des barrières et de son entourage proche. Encore merci Didier" Envoyé par Didier le 07-04-2011 à 12:59
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"Coucou Frangin,
Emeric et moi sommes heureux pour toi. ....
Bonne convalescence ....Mais je te retrouve bien là : encore en chambre stérile, déjà en train de penser à partir .... ;-) ;-) ;-)
Prend le temps de te remettre, à ton nouveau rein de s’habituer à ta vie à 300 à l’heure et tout ira bien !!! Gros bisous Marie" Envoyé par Marie le 07-04-2011 à 13:41
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"Je t’mbrasse tres fort, ou plutot pas trop fort, on pense a toi, Berti et moi, bisous!" Envoyé par petra le 07-04-2011 à 15:14
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"le "club des rafistolés" est heureux d’accueillir un nouveau membre au sein de la famille des greffés .
Le plus dûr est passé, maintenant il faut stabiliser tout cela à l’aide des médicaments, c’est une question de temps et de patience.
Il ne faudra pas oublier de rajouter une rubrique au tableau de bord de harmattan : le suvi de la créatinine pour conserver la bonne forme du capitaine ....
cordialement le père noel, "rafistolé" depuis 7 ans et en bonne forme." Envoyé par le père noel le 07-04-2011 à 16:48
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"BonjourJean-Louis, Nous nous réjouissons de vous savoir enfin greffé et que l’opération s’est bien déroulée. Isabelle se joint à nous pour vous souhaiter un prompt rétablissement. Merci d’avoir apporté du réconfort à notre fille Isabelle surtout durant ses premiers mois difficile en dialyse. Bon courage, Bien cordialement. Marcel" Envoyé par Majkut le 07-04-2011 à 22:58
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"cher jean louis ouf c’est merveilleux je crois à la priére la preuve... prompt rétablissement soyez prudent prevez vos médicaments régime sévere au début aprés cela ira mieux harmattant vous attend il vousà porté chance grande affection roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 08-04-2011 à 10:53
C’est à toi que je veux dédier cette news aujourd’hui, toi l’Inconnu qui m’a si généreusement offert une nouvelle vie. Je ne te connais pas, je ne te connaîtrais jamais mais j’ai une telle reconnaissance pour ce que tu as fait pour moi. Dans les jeux vidéo on peut acheter des nouvelles vies, toi tu me donne carrément une nouvelle vie, c‘est énorme, que d’émotions incontrôlable, je n’arrête pas de pleurer de bonheur. Je sais que tu avais 62 ans, que tu étais fumeur mais je ne connais rien de ta vie, de ta gentillesse, de ta générosité. Je veux te remercier infiniment.
Bien sûr avec la dialyse péritonéale j’avais déjà eu droit à une nouvelle vie, c’était formidable, je vivais normalement et je pourrais dire même beaucoup plus que normalement. Je n’ai jamais eu l’impression d’être réellement malade mais il faut bien reconnaître que je n’étais pas à 100% de ma forme, j’étais obligé de fonctionner au ralenti. Il paraît qu’avec ton rein je vais redevenir tout à fait normal et que je vais pouvoir continuer à mener une vie à trois cent à l’heure.
Je pense également à ta famille, à ta femme peut être, à tes enfants, à tes petits enfants, s’ils pouvaient savoir l’humanité dont ils ont fait preuve en acceptant que tes organes continuent à vivre. Je veux leur dire un grand merci, « respect » comme disent les jeunes.
Je pense à toi Guillette, toi qui a perdu ton mari très jeune, lorsque les médecins sont venus te voir pour te dire que tout était fini et te demander l’autorisation de prélever les organes de ton mari tu a accepté puis pendant des années tu as regretté en pensant que peut être cela avait fait partir ton mari plus vite. J’ai compris alors que la décision doit être terrible à prendre mais que tu as bien fait. J’y pense souvent et je suis admiratif de ces personnes qui acceptent de donner ce qu’ils ont le plus aimé.
Je veux te dire, à toi l’Inconnu que ton rein commence à trouver que la soupe est bonne ici aussi, il a recommencé à faire son travail et ma créatinine baisse tous les jours de façon spectaculaire. On m’a retiré tous les tuyaux, je suis à nouveau libre de me lever. Depuis ce matin je ne suis plus en chambre stérile et j’ai une pêche d’enfer. Je te fais la promesse de prendre un soin tout particulier pour ton cadeau, je vais tout faire pour que notre cohabitation se passe le mieux du monde. Je vais essayer également de lui donner une vie agréable, pleine de belles rencontres, pleines d’aventures et pleine d’humanité.
J’espère que de là où tu es maintenant tu seras fier de m’avoir fait ce cadeau inestimable.
Encore un énorme merci.
Ton frère,
Jean Louis
19H00 en France A Caen
Bonjour à tous,
C’est à toi que je veux dédier cette news aujourd’hui, toi l’Inconnu qui m’a si généreusement offert une nouvelle vie. Je ne te connais pas, je ne te connaîtrais jamais mais j’ai une telle reconnaissance pour ce que tu as fait pour moi. Dans les jeux vidéo on peut acheter des nouvelles vies, toi tu me donne carrément une nouvelle vie, c‘est énorme, que d’émotions incontrôlable, je n’arrête pas de pleurer de bonheur. Je sais que tu avais 62 ans, que tu étais fumeur mais je ne connais rien de ta vie, de ta gentillesse, de ta générosité. Je veux te remercier infiniment.
Bien sûr avec la dialyse péritonéale j’avais déjà eu droit à une nouvelle vie, c’était formidable, je vivais normalement et je pourrais dire même beaucoup plus que normalement. Je n’ai jamais eu l’impression d’être réellement malade mais il faut bien reconnaître que je n’étais pas à 100% de ma forme, j’étais obligé de fonctionner au ralenti. Il paraît qu’avec ton rein je vais redevenir tout à fait normal et que je vais pouvoir continuer à mener une vie à trois cent à l’heure.
Je pense également à ta famille, à ta femme peut être, à tes enfants, à tes petits enfants, s’ils pouvaient savoir l’humanité dont ils ont fait preuve en acceptant que tes organes continuent à vivre. Je veux leur dire un grand merci, « respect » comme disent les jeunes.
Je pense à toi Guillette, toi qui a perdu ton mari très jeune, lorsque les médecins sont venus te voir pour te dire que tout était fini et te demander l’autorisation de prélever les organes de ton mari tu a accepté puis pendant des années tu as regretté en pensant que peut être cela avait fait partir ton mari plus vite. J’ai compris alors que la décision doit être terrible à prendre mais que tu as bien fait. J’y pense souvent et je suis admiratif de ces personnes qui acceptent de donner ce qu’ils ont le plus aimé.
Je veux te dire, à toi l’Inconnu que ton rein commence à trouver que la soupe est bonne ici aussi, il a recommencé à faire son travail et ma créatinine baisse tous les jours de façon spectaculaire. On m’a retiré tous les tuyaux, je suis à nouveau libre de me lever. Depuis ce matin je ne suis plus en chambre stérile et j’ai une pêche d’enfer. Je te fais la promesse de prendre un soin tout particulier pour ton cadeau, je vais tout faire pour que notre cohabitation se passe le mieux du monde. Je vais essayer également de lui donner une vie agréable, pleine de belles rencontres, pleines d’aventures et pleine d’humanité.
J’espère que de là où tu es maintenant tu seras fier de m’avoir fait ce cadeau inestimable.
Encore un énorme merci.
Ton frère,
Jean Louis
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"LONGUE VIE AU GENTLEMAN ET AU MARIN. cordialement fred" Envoyé par Fred Sintes le 11-04-2011 à 13:45
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"bonjour jean louis Émouvant ce récit.Portez vous bien. noël" Envoyé par morin le 11-04-2011 à 14:04
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"je suis trés émue bon retablissement et bon vent.... j’espére vous rencontrer un jour affection" Envoyé par roselynedemeestere le 11-04-2011 à 17:42
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"Je suis aussi reconnaissant à ce monsieur d’avoir contribué de me maintenir mon ami Jean-Louis! D’ailleurs, bonne raison de porter une carte de donneur d’organes sur soi ( j’en ai une). Bon rétablissement, bisous!" Envoyé par Petra le 11-04-2011 à 19:34
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"Bonjour Jean Louis très heureux de vous savoir en pleine forme maintenant Nous allons continuer à suivre votre navigation avec ce "vieil" Harmatan que nous avons eu le plaisir de vous faire apprécier à Marseille avec notre cousin Bernard Vieu mais que vous avez si bien transformé Amitiés Michèle et Bernard" Envoyé par Lafaye Bernard le 12-04-2011 à 09:40
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"Cher Jean-Louis, merci pour ce moment d’émotion en lisant cette page. Merci à cet inconnu de nous apporter à nous aussi, tes amis, autant de joie et la plus grande bonne nouvelle de cette année. Bises à toi, Jean-Louis, et démarre doucement (est-ce bien un conseil utile ???)" Envoyé par Sophie le 12-04-2011 à 12:56
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"ouille! après trois quarts du tour du monde à la voile en semi-solitaire je te retrouve tanqué au port de Caen sur une nouvelle ligne de départ pour la Trans Tour de Rein. Une sacrée nouvelle épopée pleine d’espoir qui se dessine pour toi! Décidément ta bonne étoile trace toujours une aussi belle ligne dans ton sillage à l’image de ton Harmattan. Bon vent pour ta convalescence. Alainmarin des vosges" Envoyé par alainmarin des vosges le 12-04-2011 à 16:22
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"bonjours tout d’abord... c’est avec un grand intérét que j’ai lu tout les écrient qui relate votre séjour en mer sur votre voilier;et je sait combien l’exploi accompli est méritant! car je suis également en DPCA depuis 2,5 ans et le faite de vivre les même containte me fait mesuré combien l’exploi est grand de plus il permet aussi à d’autres patient de comprendre que cette forme de dialise permet de pouvoir vivre quasi normalement. je me réjouis aussi pour vous de votre greffe et j’espére bien que la mienne ne tarde pas trop pour pouvoir reprendre plus aisément toutes les activités que je ne peu plus actuelement faire à ma guise. pour le moment je me contente de faire de la voile virtuel sur liveskipper sa change la tête; enfin je vous souhaite une bonne convalescence. bien amicalement jean philippe depuis poitiers le 16-04-2011" Envoyé par jean philippe le 16-04-2011 à 17:20
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"après de longs mois je reprends la lecture de cet "ouvrage" intéressant, excitant, émouvant et je découvre la greffe au mois d’avril mois ou je préparais l’anniversaire de Patrick (60 ans) le 10 mai puis le voyage chez Georges Blanc au mois de mai et après installation aux Sables d’Olonne pour les vacances retour fin août et je me remets à lire les nouvelles que d’émotions et ce bouleversant message dédié à cet inconnu j’en ai eu la chair de poule ! Et une pensée pour Francine quel courage à tout de suite je continue ma lecture très amicalement " Envoyé par MARIE Maryse le 13-09-2011 à 10:02
Mon, 18 Apr 2011 17:00:00 GMT - Des dépressions qui se succèdent Caen
Mon, 18 Apr 2011 17:00:00 GMT - Des dépressions qui se succèdent Caen
19H00 en France Toujours à l’hôpital de Caen
Bonjour à tous,
Non, je ne vous ai pas oubliés, je suis toujours hospitalisé à l’hôpital de Caen. Il s’en est passé des choses depuis ma dernière news et je n’ai eu ni le temps ni le goût de vous donner des nouvelles. J’ai l’impression que c’était il y a une éternité.
Je veux déjà remercier tous ceux, et ils sont nombreux, qui m’ont envoyés des messages de soutient. Malheureusement je n’ai pas Internet ici et je ne prends connaissance de vos messages que par personne interposée. Je ne peux donc pas vous répondre mais sachez qu’ils me vont droit au cœur et que j’y répondrai lorsque je serais sorti de cette passe difficile et de retour à mon domicile.
On est en milieu de semaine dernière, au niveau de ma santé c’est globalement satisfaisant, le nouveau rein assure le travail même si ce n’est pas parfait, ma créatinine est descendu un peu trop doucement par rapport aux espérances des néphrologues, elle se situe mercredi matin à 300 et mon anémie se résout progressivement. Cela permet à mon néphrologue transplanteur de me libérer et de m’autoriser à effectuer mon exposé à la fameuse grand messe de la dialyse péritonéale qui à lieu tous les deux ans dans le château de Montvillargene dans la forêt de Chantilly.
C’est un rassemblement de néphrologues et d’infirmières de dialyses péritonéale de langue française. Cette intervention est extrêmement importante pour moi car d’une part j’ai une dette de reconnaissance envers cette profession dont la technicité m’a permis de continuer à vivre une vie normale tout en étant dialysé et puis, surtout, j’ai des messages à délivrer. En tout premier lieu je veux leur dire que mon aventure n’est pas un exploit mais simplement un exemple que l’on peut mener une vie tout à fait normale grâce à cette merveilleuse méthode de dialyse. Mon deuxième message c’est qu’il faut absolument arrêter de dire que la dialyse péritonéale se pratique à son domicile, cela donne beaucoup trop l’impression au futur dialysé qu’il va être emprisonné à son domicile. Moi-même je me suis dialysé partout dans le monde dans des endroits les plus improbables, bus, train, taxi, hôtel, véhicule de location … sans jamais faire d’infection péritonéale. Il y a des règles d’hygiène fondamentales à respecter mais c’est tout.
Je ne suis pas très en forme pour faire cet exposé, j’ai depuis un moment une douleur constante dans le flanc droit qui ne s’améliore pas. On a détecté lors d’une échographie une petite collection, c’est une poche de liquide près du rein transplanté. Ce n’est pas très grave, arrive assez souvent et doit se résorber avec le temps. Cela me fait juste un peu souffrir. Par contre depuis le milieu de la nuit j’ai contracté une diarrhée terrible et n’ai pratiquement pas dormis de la nuit. Comme je passe à midi j’ai dormi entre 7 et 10 heures du matin avant de me laver, puis de répéter mon intervention pour chronométrer la durée de celle-ci.
Après les interventions précédentes pleines de données techniques j’ai l’intention de les faire rêver un peu, j’ai 85 diapos, essentiellement des photos de bateau, de mer et d’endroits paradisiaques. Mon intervention dure 40 minutes, à la fin lorsque j’aborde ma greffe, je suis un peu dans l’émotion, c’est un peu frais pour que je puisse avoir le recul nécessaire.
Beaucoup viendrons ensuite me serrer la main pour me dire merci de cet exemple et me demander de bien vouloir venir faire un exposé dans leur région. Je suis bien entendu tout à fait disposé à aider là où on aura besoin de moi. Chaque fois qu’un futur dialysé choisira la DP comme méthode de dialyse pour continuer à vivre normalement sa vie, ce sera une victoire pour moi. Mon intervention a été filmée, j’espère pouvoir la mettre sur le blog.
Je déjeune ensuite avec tout le monde avant de rentrer chez moi me reposer. Le lendemain matin je dois être à 7h45 à l’hôpital de Caen en consultation. La diarrhée continue, je ne me sens absolument pas en forme et Francine me prépare une valise à tout hasard.
J’ai un peu de fièvre et le docteur de Ligny décide de m’hospitaliser à nouveau. Cela me va très bien, j’ai envie d’être remis sur pieds rapidement. On détecte une infection urinaire, puis une péritonite, certainement un germe pris lors de l’intervention. C’est un cas qui n’arrive jamais, samedi je monte au CHU passer un scanner et être examiné par les urologues. Le néphrologue souhaiterait que les urologues ouvrent le ventre, enlèvent mon cathéter qui peut être une source d’infection et nettoient la cavité péritonéale avant de refermer. Les urologues préfèrent temporiser le temps que l’antibiothérapie fasse bien son effet. Moi j’ai toujours ce problème sur le flanc droit, cela fait comme une bosse un peu dure et j’ai très mal.
Dimanche matin, je veux faire ma toilette, je me lève et une douleur abominable me vrille le flanc droit, c’en est à tomber dans les pommes. Je remonte au CHU et les urologues m’auscultent en regardant les clichés du scanner. C’est cette fameuse collection qui ne se dissout pas et qui comprime tout. Décision est prise de pratiquer une ponction, malheureusement je dois attendre car je rentre dans le cycle des urgences. Je prends donc mes quartiers dans ce nouvel hôpital, au CHU, en urologie. Je dois encore une fois rester à jeun et ce n’est finalement que vers 18h30 qu’arrive mon tour.
J’attendais cela avec impatiente. J’ai une chance terrible, rien ne m’impressionne, quelque soit l’intervention que je dois subir, j’y vais sans stress ni appréhension mais avec beaucoup de curiosité.
Cela est effectué par un médecin radiologue directement à l’intérieur du scanner. J’adore les scanner, quel invention merveilleuse, c’est une machine qui permet de voir en 3D, il y a un grand anneau dans lequel on est introduit. Ici au CHU, ce sont deux filles très sympas qui œuvrent, on commence à se connaître, on a déjà pas mal discuté hier. Le but est de repérer au millimètre près avec le scanner l’endroit exacte où enfoncer l’aiguille et sur quelle profondeur. C’est le plus long, ensuite tout se passe en un rien de temps, le médecin est ici aussi un as dans sa technique, il termine en me posant un drain qui va permettre au liquide de continuer à s’écouler pendant quelques jours. C’était un caillot de sang d’environ 200 millilitres. Je me sens immédiatement soulagée et je suis ravi.
La question qui se pose actuellement c’est de savoir s’il faut retirer le cathéter maintenant car il peut favoriser l’infection ou bien attendre un peu. Les avis sont partagés, finalement je devrais passer au bloc mercredi pour retirer ce compagnon des 20 derniers mois.
Une autre chose est apparu au scanner, 30% du rein n’est plus irrigué et ne fonctionne donc plus. Cela arrive paraît il et peut être que le reste du rein va s’hypertrophier pour compenser. Ma créatinine est ce matin à 275, ce qui veut dire que le rein n’a pas souffert de ces péripéties. Je crois que maintenant il faut laisser du temps au temps et voir venir.
Tout cela m’apporte cependant plusieurs réflexions, la première c’est sur l’évolution de la qualité de nos hôpitaux. J’ai eu l’occasion de fréquenter les hôpitaux depuis de nombreuses années et quel changement s’est opéré ! Le changement radical c’est dans la relation avec le patient. Aujourd’hui le patient est entièrement intégré à l’équipe médical et cela provoque un confort exceptionnel, à tous les niveaux il est informé, que ce soit par l’infirmière où l’aide infirmière, dès qu’une mesure est prise, tension, température, glycémie … on nous donne le résultat. Que ce soit par les internes, les docteurs, les professeurs, tout est dit, tout est expliqué, si le professionnel a des doutes le patient le sait, si on ne sait pas on le dit au patient. Chaque acte qui va être pratiqué est largement expliqué et commenté. Cela permet au patient de comprendre et d’aider énormément au diagnostic mais également de se sentir en toute sécurité.
Une autre chose qui me frappe en permanence, c’est le niveau exceptionnel de nos équipes de santé, il faut dire que l’équipe de néphrologie de Caen a une réputation excellente et cela me bluff car cela se resse
19H00 en France Toujours à l’hôpital de Caen
Bonjour à tous,
Non, je ne vous ai pas oubliés, je suis toujours hospitalisé à l’hôpital de Caen. Il s’en est passé des choses depuis ma dernière news et je n’ai eu ni le temps ni le goût de vous donner des nouvelles. J’ai l’impression que c’était il y a une éternité.
Je veux déjà remercier tous ceux, et ils sont nombreux, qui m’ont envoyés des messages de soutient. Malheureusement je n’ai pas Internet ici et je ne prends connaissance de vos messages que par personne interposée. Je ne peux donc pas vous répondre mais sachez qu’ils me vont droit au cœur et que j’y répondrai lorsque je serais sorti de cette passe difficile et de retour à mon domicile.
On est en milieu de semaine dernière, au niveau de ma santé c’est globalement satisfaisant, le nouveau rein assure le travail même si ce n’est pas parfait, ma créatinine est descendu un peu trop doucement par rapport aux espérances des néphrologues, elle se situe mercredi matin à 300 et mon anémie se résout progressivement. Cela permet à mon néphrologue transplanteur de me libérer et de m’autoriser à effectuer mon exposé à la fameuse grand messe de la dialyse péritonéale qui à lieu tous les deux ans dans le château de Montvillargene dans la forêt de Chantilly.
C’est un rassemblement de néphrologues et d’infirmières de dialyses péritonéale de langue française. Cette intervention est extrêmement importante pour moi car d’une part j’ai une dette de reconnaissance envers cette profession dont la technicité m’a permis de continuer à vivre une vie normale tout en étant dialysé et puis, surtout, j’ai des messages à délivrer. En tout premier lieu je veux leur dire que mon aventure n’est pas un exploit mais simplement un exemple que l’on peut mener une vie tout à fait normale grâce à cette merveilleuse méthode de dialyse. Mon deuxième message c’est qu’il faut absolument arrêter de dire que la dialyse péritonéale se pratique à son domicile, cela donne beaucoup trop l’impression au futur dialysé qu’il va être emprisonné à son domicile. Moi-même je me suis dialysé partout dans le monde dans des endroits les plus improbables, bus, train, taxi, hôtel, véhicule de location … sans jamais faire d’infection péritonéale. Il y a des règles d’hygiène fondamentales à respecter mais c’est tout.
Je ne suis pas très en forme pour faire cet exposé, j’ai depuis un moment une douleur constante dans le flanc droit qui ne s’améliore pas. On a détecté lors d’une échographie une petite collection, c’est une poche de liquide près du rein transplanté. Ce n’est pas très grave, arrive assez souvent et doit se résorber avec le temps. Cela me fait juste un peu souffrir. Par contre depuis le milieu de la nuit j’ai contracté une diarrhée terrible et n’ai pratiquement pas dormis de la nuit. Comme je passe à midi j’ai dormi entre 7 et 10 heures du matin avant de me laver, puis de répéter mon intervention pour chronométrer la durée de celle-ci.
Après les interventions précédentes pleines de données techniques j’ai l’intention de les faire rêver un peu, j’ai 85 diapos, essentiellement des photos de bateau, de mer et d’endroits paradisiaques. Mon intervention dure 40 minutes, à la fin lorsque j’aborde ma greffe, je suis un peu dans l’émotion, c’est un peu frais pour que je puisse avoir le recul nécessaire.
Beaucoup viendrons ensuite me serrer la main pour me dire merci de cet exemple et me demander de bien vouloir venir faire un exposé dans leur région. Je suis bien entendu tout à fait disposé à aider là où on aura besoin de moi. Chaque fois qu’un futur dialysé choisira la DP comme méthode de dialyse pour continuer à vivre normalement sa vie, ce sera une victoire pour moi. Mon intervention a été filmée, j’espère pouvoir la mettre sur le blog.
Je déjeune ensuite avec tout le monde avant de rentrer chez moi me reposer. Le lendemain matin je dois être à 7h45 à l’hôpital de Caen en consultation. La diarrhée continue, je ne me sens absolument pas en forme et Francine me prépare une valise à tout hasard.
J’ai un peu de fièvre et le docteur de Ligny décide de m’hospitaliser à nouveau. Cela me va très bien, j’ai envie d’être remis sur pieds rapidement. On détecte une infection urinaire, puis une péritonite, certainement un germe pris lors de l’intervention. C’est un cas qui n’arrive jamais, samedi je monte au CHU passer un scanner et être examiné par les urologues. Le néphrologue souhaiterait que les urologues ouvrent le ventre, enlèvent mon cathéter qui peut être une source d’infection et nettoient la cavité péritonéale avant de refermer. Les urologues préfèrent temporiser le temps que l’antibiothérapie fasse bien son effet. Moi j’ai toujours ce problème sur le flanc droit, cela fait comme une bosse un peu dure et j’ai très mal.
Dimanche matin, je veux faire ma toilette, je me lève et une douleur abominable me vrille le flanc droit, c’en est à tomber dans les pommes. Je remonte au CHU et les urologues m’auscultent en regardant les clichés du scanner. C’est cette fameuse collection qui ne se dissout pas et qui comprime tout. Décision est prise de pratiquer une ponction, malheureusement je dois attendre car je rentre dans le cycle des urgences. Je prends donc mes quartiers dans ce nouvel hôpital, au CHU, en urologie. Je dois encore une fois rester à jeun et ce n’est finalement que vers 18h30 qu’arrive mon tour.
J’attendais cela avec impatiente. J’ai une chance terrible, rien ne m’impressionne, quelque soit l’intervention que je dois subir, j’y vais sans stress ni appréhension mais avec beaucoup de curiosité.
Cela est effectué par un médecin radiologue directement à l’intérieur du scanner. J’adore les scanner, quel invention merveilleuse, c’est une machine qui permet de voir en 3D, il y a un grand anneau dans lequel on est introduit. Ici au CHU, ce sont deux filles très sympas qui œuvrent, on commence à se connaître, on a déjà pas mal discuté hier. Le but est de repérer au millimètre près avec le scanner l’endroit exacte où enfoncer l’aiguille et sur quelle profondeur. C’est le plus long, ensuite tout se passe en un rien de temps, le médecin est ici aussi un as dans sa technique, il termine en me posant un drain qui va permettre au liquide de continuer à s’écouler pendant quelques jours. C’était un caillot de sang d’environ 200 millilitres. Je me sens immédiatement soulagée et je suis ravi.
La question qui se pose actuellement c’est de savoir s’il faut retirer le cathéter maintenant car il peut favoriser l’infection ou bien attendre un peu. Les avis sont partagés, finalement je devrais passer au bloc mercredi pour retirer ce compagnon des 20 derniers mois.
Une autre chose est apparu au scanner, 30% du rein n’est plus irrigué et ne fonctionne donc plus. Cela arrive paraît il et peut être que le reste du rein va s’hypertrophier pour compenser. Ma créatinine est ce matin à 275, ce qui veut dire que le rein n’a pas souffert de ces péripéties. Je crois que maintenant il faut laisser du temps au temps et voir venir.
Tout cela m’apporte cependant plusieurs réflexions, la première c’est sur l’évolution de la qualité de nos hôpitaux. J’ai eu l’occasion de fréquenter les hôpitaux depuis de nombreuses années et quel changement s’est opéré ! Le changement radical c’est dans la relation avec le patient. Aujourd’hui le patient est entièrement intégré à l’équipe médical et cela provoque un confort exceptionnel, à tous les niveaux il est informé, que ce soit par l’infirmière où l’aide infirmière, dès qu’une mesure est prise, tension, température, glycémie … on nous donne le résultat. Que ce soit par les internes, les docteurs, les professeurs, tout est dit, tout est expliqué, si le professionnel a des doutes le patient le sait, si on ne sait pas on le dit au patient. Chaque acte qui va être pratiqué est largement expliqué et commenté. Cela permet au patient de comprendre et d’aider énormément au diagnostic mais également de se sentir en toute sécurité.
Une autre chose qui me frappe en permanence, c’est le niveau exceptionnel de nos équipes de santé, il faut dire que l’équipe de néphrologie de Caen a une réputation excellente et cela me bluff car cela se resse
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"c’est quoi ce petit appareil qui permettrait de mesurer sa créatinine à tout moment ? c’est une chose qui m’intéresse et souhaiterais connaître les références de l’appareil pour m’équiper. j’ai une greffe depuis quelques années .
le suivi de la créatinine est un élément important dans le "tableau de bord" du greffé
bonne continuation ; d’ici quelques semaines les problèmes trouveront des solutions et ensuite .... vole la galère .... amicalement" Envoyé par le pere noel le 19-04-2011 à 15:10
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"je n’aimais pas ne pas avoir de nouvelles ,l’esprit part en supputations les plus diverses je ne trouvais cela pas normal je regardais les dates du dernier message et je me doutais que les nouvelles allaient arriver , je vois que ton courage n’est pas entamé aujourd’hui on est accro à ton feuilleton alors quand un épisode n’arrive pas.... on pense tous à toi en regardant la mer du coté du golf du MORBIHAN amitiés les TARDIEU" Envoyé par tardieu le 19-04-2011 à 15:34
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"ouf je suis soulagée ce long silence me faisait peurj’admire votre cran bon courage de jour en jour cela va allez mieux mreci des nouvelles malgré la fatigue merci à clara union de pensées amitiées roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 19-04-2011 à 17:52
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"Un message pour le mélomane et sa muse locale ( Alain Chamfort ) Clara veut m’entendre Inventer des mots tendres Je devrais à chaque instant la surprendre Et Mademoiselle parle de se pendre S’il faut attendre Clara veut l’été De mars à février Pour que les grillons cessent pas d’chanter Et que ses gambettes soient bronzées Toute l’année
Clara veut la lune Il m’arrive de refuser Quand j’ai rangé la fusée Au garage et dehors y a d’l’orage Clara veut la lune Moi qui suis plus terre à terre Je vois bien que ça l’atterre Qu’elle m’en veut de n’pas remuer les cieux Pour ses beaux yeux
Clara dit l’ennui Ça devrait être interdit Elle dit : j’veux vivre dans une comédie Dont l’action sans cesse rebondit J’veux qu’tout le monde rit Clara vit l’amour Le vrai c’est pour toujours Elle dit on n’en fera jamais le tour Même toute la vie, même tous les jours C’est trop court
Amitiés. GD" Envoyé par gd le 20-04-2011 à 09:38
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"J’ai participé à votre transfert vers le CHR et vous êtes d’une force incroyable avec une volonté formidable qui doit permettre à tous de garder confiance et espoir quoi qu’il en soit. Bravo, bon rétablissement et un grand merci pour cette belle leçon de courage." Envoyé par catherine le 22-04-2011 à 07:30
Thu, 21 Apr 2011 17:00:00 GMT - Bilan de 20 mois de dialyse péritonéale Caen
Thu, 21 Apr 2011 17:00:00 GMT - Bilan de 20 mois de dialyse péritonéale Caen
19H00 en France Hôpital de Caen, service de Néphrologie
Bonjour à tous,
C’est une étape de vie qui se termine, 20 mois de dialyse péritonéale, environ 1800 dialyses effectuées, aucun problème rencontré, aucune infection, aucune péritonite.
Il est temps maintenant de faire un bilan, de tirer les leçons de cette expérience. Hier je suis passé au bloc opératoire, Sophie, mon chirurgien, m’a enlevé mon cathéter. Longue journée pour une petite opération car je suis descendu à 9h30 et remonté à 18h alors que l’opération par elle-même n’a durée qu’une heure. Malgré tout je n’ai pas vu passer la journée car j’ai pu observer en détail le fonctionnement du service d’anesthésie et de réanimation. C’est passionnant. L’opération s’est pratiquée sous anesthésie générale car il fallait également aller observer ce qu’il se passait dans ce ventre.
J’était un peu triste de me séparer de ce cathéter qui m’a permis de vivre tant de belles aventures. Au tout départ, en allant sur Internet pour m’informer sur la dialyse péritonéale j’ai découvert le fameux petit dessin avec l’homme en train de se dialyser avec un tuyau dans le ventre. Je dois dire que cela m’a impressionné et je me suis dit « que c’est barbare ! ». Puis comme tout le monde je pense, je me suis imaginé portant en permanence ce cathéter et ma grande interrogation était « Il va forcément me gêner ? » J’ai cherché des avis de patients sur Internet et malheureusement je n’ai trouvé que des avis négatifs.
Après 20 mois de cohabitation, je peux dire qu’il faisait parti de moi comme un autre de mes organes. Mis à part le fait qu’il faut refaire le pansement de temps en temps et surtout si celui-ci est mouillé (et cela prends tout de même 10 minutes), il ne m’a jamais empêché de faire quoi que ce soit. Une de mes grandes inquiétudes était de savoir si je pourrais continuer de monter en haut de mon mat avec ce cathéter. En effet, il n’y a pas de marche, il faut mettre un harnais puis se hisser le long du mat avec un cordage. En fait il suffit de mettre un bon vêtement et tout va bien. Ce n’est absolument pas douloureux et on l’oublie totalement. Il faut dire que le jour même où je suis rentré à la maison avec mon tout nouveau cathéter j’ai sorti la machine à coudre et je me suis confectionné des ceintures que j’attachais avec du velcro et des petits passants qui me permettaient de porter le cathéter horizontalement sur le ventre un peu au dessus de la ceinture de mon pantalon.
Durant mon voyage, je me suis dialysé dans les endroits les plus improbables, bateau bien entendu, camping car, taxi, bus, train, restaurant, voiture de location, bureau, chez les amis … tout cela sans jamais faire de péritonite. Je pense que si l’on a bien été informé, que l’on a bien compris la méthode et qu’on l’applique correctement, on peut se dialyser n’importe où et continuer à vivre une vie normale avec vraiment un minimum de contraintes.
Il est fondamental au départ de bien comprendre ce qu’est un germe, ce qu’est une bactérie. Il y en a un peu dans l’air bien entendu mais c’est négligeable, par contre il y en a des millions sur tout ce que l’on peut toucher. Sur une main propre, bien lavée à l’eau claire, il reste des millions de germes, on a bien les mains propres mais si l’on touche le bout du cathéter avec un doigt, on va déposer sur celui-ci immédiatement un nombre incalculable de germes qui ne vont avoir qu’une idée c’est d’aller se multiplier dans votre ventre et produire une infection. Lorsqu’on se connecte (20 secondes environ) ou lorsqu’on se déconnecte (10 secondes environ), et ce sont les deux seuls moments critiques de la séance de dialyse, il est impératif que le bout du cathéter ne touche pas une surface souillée, c'est-à-dire une surface qui n’a pas été stérilisée au préalable. La seule chose qui peut arriver, c’est que le bout du cathéter touche le doigt d’une main. Il est donc indispensable, mais vraiment indispensable avant chaque dialyse de se stériliser les mains avec une solution spéciale (hydro alcoolique) qui en trente seconde tue toutes les bactéries se trouvant sur les mains et les stérilise totalement. La manipulation doit bien entendu être faite dans la foulée et si par hasard on doit toucher quelque chose, par exemple si on a oublié d’ouvrir le sachet de la coquille, il est impératif de recommencer la procédure de stérilisation.
Il ne faut jamais, même avec le temps, même avec l’habitude, déroger à cette règle. Personne n’est infaillible et il arrive à tout le monde de faire une fausse manip. Moi-même, sur mes 1800 dialyses, deux fois le bout du cathéter a touché un doigt, comme celui-ci avait été stérilisé, il n’y a eu aucune conséquence.
Il faut bien entendu porter un masque pour éviter d’éternuer sur le cathéter, d’ailleurs la manip dure si peu de temps que je l’ai toujours faite en apnée. Il faut prendre ensuite des précautions de bon sens et surtout ne pas se mettre dans un courant d’air, par exemple dans un restaurant je me mets dans un coin de mur, dans une voiture je coupe le moteur et la clim, ferme les fenêtres et fait descendre les passagers.
On peut pratiquement tout faire en se dialysant sauf peut être courir après un ballon. Dans ma voiture, je m’arrête sur un parking, prends les précautions précitées, puis je pose la poche vide aux pieds de la place passager, la poche pleine je l’accroche au rétroviseur intérieur à l’aide de crochet en S que l’on trouve dans tous les magasins de bricolages puis je continue ma route. Quelques dizaines de kilomètres plus loin lorsque la dialyse est terminée, je cherche un parking pour me déconnecter et la dialyse est faite.
Il faut parler également du problème du réchauffage de la poche. C’est un problème mineur car dans les pays chauds les réchauffeurs n’existent pas, on place même les poches dans un endroit frais pour se rafraîchir avec la séance de dialyse. Se passer une poche à 20 degrés ne m’a jamais posé de problèmes. Dans tous les cafés, dans tous les restaurants, on ne m’a jamais refusé de connecter mon réchauffeur sur une prise de courant. A la limite, on peut même porter sur soi, directement contre sa peau la poche pour la réchauffer mais je n’ai jamais eu besoin de recourir à ce stratagème.
Depuis trois semaine je ne me dialyse plus, mais je n’ai senti aucun changement dans ma vie, il est vrai que je suis à l’hôpital et que c’est une vie différente de ma vie habituelle. Déjà les séances de dialyse ne me manquent pas mais elles me gênaient si peu que pour l’instant je ne ressens pas de mieux. Je referais un point là-dessus dans quelques semaines lorsque j’aurais repris une vie normale.
De toute façon la vie est faite de contraintes, le matin il faut se lever, après il faut se laver, il faut se brosser les dents, il faut aller acheter la baguette de pain, il faut petit déjeuner, il faut lasser ses chaussures … il y a ainsi des dizaines, peut être des centaines de contraintes à assurer tous les jours, la dialyse s’insère là dedans sans difficultés majeures et le fait de la supprimer ne change pas grand-chose mis à part la partie logistique de la chose.
Une autre chose très importante à mes yeux par rapport à un hémodialysé, j’ai toujours continué à boire normalement sans jamais me priver, au niveau régime c’est pareil, j’ai bien entendu fait attention au potassium, pas de bananes, peu de chocolats mais je peux dire que j’ai continué à manger normalement. Au niveau de ma forme physique je n’étais pas à 100% de ma forme mais par contre j’avais toujours la même forme, une séance de dialyse n’a absolument aucun effet sur la forme physique, on est après la séance exactement dans la même forme qu’avant.
J’arrivais ainsi à tout faire, je le faisais plus lentement qu’une personne en bonne santé mais j’ai toujours tout réussi. S’il y avait un site à visiter avec quelques centaines de marches à gravir, j’y allais lentement, je m’arrêtais pour souffler un peu mais je finissais toujours par arriver en haut.
C’est un bilan extrêmement positif et je souhaite que beaucoup de futurs dialysés puissent lire ce bilan pour se faire une bonne idée de la dialyse péritonéale au moment du ch
19H00 en France Hôpital de Caen, service de Néphrologie
Bonjour à tous,
C’est une étape de vie qui se termine, 20 mois de dialyse péritonéale, environ 1800 dialyses effectuées, aucun problème rencontré, aucune infection, aucune péritonite.
Il est temps maintenant de faire un bilan, de tirer les leçons de cette expérience. Hier je suis passé au bloc opératoire, Sophie, mon chirurgien, m’a enlevé mon cathéter. Longue journée pour une petite opération car je suis descendu à 9h30 et remonté à 18h alors que l’opération par elle-même n’a durée qu’une heure. Malgré tout je n’ai pas vu passer la journée car j’ai pu observer en détail le fonctionnement du service d’anesthésie et de réanimation. C’est passionnant. L’opération s’est pratiquée sous anesthésie générale car il fallait également aller observer ce qu’il se passait dans ce ventre.
J’était un peu triste de me séparer de ce cathéter qui m’a permis de vivre tant de belles aventures. Au tout départ, en allant sur Internet pour m’informer sur la dialyse péritonéale j’ai découvert le fameux petit dessin avec l’homme en train de se dialyser avec un tuyau dans le ventre. Je dois dire que cela m’a impressionné et je me suis dit « que c’est barbare ! ». Puis comme tout le monde je pense, je me suis imaginé portant en permanence ce cathéter et ma grande interrogation était « Il va forcément me gêner ? » J’ai cherché des avis de patients sur Internet et malheureusement je n’ai trouvé que des avis négatifs.
Après 20 mois de cohabitation, je peux dire qu’il faisait parti de moi comme un autre de mes organes. Mis à part le fait qu’il faut refaire le pansement de temps en temps et surtout si celui-ci est mouillé (et cela prends tout de même 10 minutes), il ne m’a jamais empêché de faire quoi que ce soit. Une de mes grandes inquiétudes était de savoir si je pourrais continuer de monter en haut de mon mat avec ce cathéter. En effet, il n’y a pas de marche, il faut mettre un harnais puis se hisser le long du mat avec un cordage. En fait il suffit de mettre un bon vêtement et tout va bien. Ce n’est absolument pas douloureux et on l’oublie totalement. Il faut dire que le jour même où je suis rentré à la maison avec mon tout nouveau cathéter j’ai sorti la machine à coudre et je me suis confectionné des ceintures que j’attachais avec du velcro et des petits passants qui me permettaient de porter le cathéter horizontalement sur le ventre un peu au dessus de la ceinture de mon pantalon.
Durant mon voyage, je me suis dialysé dans les endroits les plus improbables, bateau bien entendu, camping car, taxi, bus, train, restaurant, voiture de location, bureau, chez les amis … tout cela sans jamais faire de péritonite. Je pense que si l’on a bien été informé, que l’on a bien compris la méthode et qu’on l’applique correctement, on peut se dialyser n’importe où et continuer à vivre une vie normale avec vraiment un minimum de contraintes.
Il est fondamental au départ de bien comprendre ce qu’est un germe, ce qu’est une bactérie. Il y en a un peu dans l’air bien entendu mais c’est négligeable, par contre il y en a des millions sur tout ce que l’on peut toucher. Sur une main propre, bien lavée à l’eau claire, il reste des millions de germes, on a bien les mains propres mais si l’on touche le bout du cathéter avec un doigt, on va déposer sur celui-ci immédiatement un nombre incalculable de germes qui ne vont avoir qu’une idée c’est d’aller se multiplier dans votre ventre et produire une infection. Lorsqu’on se connecte (20 secondes environ) ou lorsqu’on se déconnecte (10 secondes environ), et ce sont les deux seuls moments critiques de la séance de dialyse, il est impératif que le bout du cathéter ne touche pas une surface souillée, c'est-à-dire une surface qui n’a pas été stérilisée au préalable. La seule chose qui peut arriver, c’est que le bout du cathéter touche le doigt d’une main. Il est donc indispensable, mais vraiment indispensable avant chaque dialyse de se stériliser les mains avec une solution spéciale (hydro alcoolique) qui en trente seconde tue toutes les bactéries se trouvant sur les mains et les stérilise totalement. La manipulation doit bien entendu être faite dans la foulée et si par hasard on doit toucher quelque chose, par exemple si on a oublié d’ouvrir le sachet de la coquille, il est impératif de recommencer la procédure de stérilisation.
Il ne faut jamais, même avec le temps, même avec l’habitude, déroger à cette règle. Personne n’est infaillible et il arrive à tout le monde de faire une fausse manip. Moi-même, sur mes 1800 dialyses, deux fois le bout du cathéter a touché un doigt, comme celui-ci avait été stérilisé, il n’y a eu aucune conséquence.
Il faut bien entendu porter un masque pour éviter d’éternuer sur le cathéter, d’ailleurs la manip dure si peu de temps que je l’ai toujours faite en apnée. Il faut prendre ensuite des précautions de bon sens et surtout ne pas se mettre dans un courant d’air, par exemple dans un restaurant je me mets dans un coin de mur, dans une voiture je coupe le moteur et la clim, ferme les fenêtres et fait descendre les passagers.
On peut pratiquement tout faire en se dialysant sauf peut être courir après un ballon. Dans ma voiture, je m’arrête sur un parking, prends les précautions précitées, puis je pose la poche vide aux pieds de la place passager, la poche pleine je l’accroche au rétroviseur intérieur à l’aide de crochet en S que l’on trouve dans tous les magasins de bricolages puis je continue ma route. Quelques dizaines de kilomètres plus loin lorsque la dialyse est terminée, je cherche un parking pour me déconnecter et la dialyse est faite.
Il faut parler également du problème du réchauffage de la poche. C’est un problème mineur car dans les pays chauds les réchauffeurs n’existent pas, on place même les poches dans un endroit frais pour se rafraîchir avec la séance de dialyse. Se passer une poche à 20 degrés ne m’a jamais posé de problèmes. Dans tous les cafés, dans tous les restaurants, on ne m’a jamais refusé de connecter mon réchauffeur sur une prise de courant. A la limite, on peut même porter sur soi, directement contre sa peau la poche pour la réchauffer mais je n’ai jamais eu besoin de recourir à ce stratagème.
Depuis trois semaine je ne me dialyse plus, mais je n’ai senti aucun changement dans ma vie, il est vrai que je suis à l’hôpital et que c’est une vie différente de ma vie habituelle. Déjà les séances de dialyse ne me manquent pas mais elles me gênaient si peu que pour l’instant je ne ressens pas de mieux. Je referais un point là-dessus dans quelques semaines lorsque j’aurais repris une vie normale.
De toute façon la vie est faite de contraintes, le matin il faut se lever, après il faut se laver, il faut se brosser les dents, il faut aller acheter la baguette de pain, il faut petit déjeuner, il faut lasser ses chaussures … il y a ainsi des dizaines, peut être des centaines de contraintes à assurer tous les jours, la dialyse s’insère là dedans sans difficultés majeures et le fait de la supprimer ne change pas grand-chose mis à part la partie logistique de la chose.
Une autre chose très importante à mes yeux par rapport à un hémodialysé, j’ai toujours continué à boire normalement sans jamais me priver, au niveau régime c’est pareil, j’ai bien entendu fait attention au potassium, pas de bananes, peu de chocolats mais je peux dire que j’ai continué à manger normalement. Au niveau de ma forme physique je n’étais pas à 100% de ma forme mais par contre j’avais toujours la même forme, une séance de dialyse n’a absolument aucun effet sur la forme physique, on est après la séance exactement dans la même forme qu’avant.
J’arrivais ainsi à tout faire, je le faisais plus lentement qu’une personne en bonne santé mais j’ai toujours tout réussi. S’il y avait un site à visiter avec quelques centaines de marches à gravir, j’y allais lentement, je m’arrêtais pour souffler un peu mais je finissais toujours par arriver en haut.
C’est un bilan extrêmement positif et je souhaite que beaucoup de futurs dialysés puissent lire ce bilan pour se faire une bonne idée de la dialyse péritonéale au moment du ch
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"bravo vous etes au bout du tunnel quelle résistance hélas la peritoneale n’est pas pour moi.. mon genou me tracasse je suis aller voir une rhumatologue piqures pour metre de l’huile dans les rouages .;ou opération,? je vous soouhaite de trés bonnes fete de paques en famille j’epére avoir encore de vos nouvelles cher jean louis je vous envoie toutes mes amitiées rose lyne d " Envoyé par roselynedemeestere le 23-04-2011 à 10:13
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"toujours admiratif, chacun de vos posts est un moment délicieux qui nous réconcilie avec nos petits bobos.
62 ans, avec une PKHR qui dégrade l’ensemble, je me prépare à la péritonéale. De nuit ou ambulante, je ne sais pas encore. Voyageant énormément, mes enfants vivent à HKong, vos conseils me sont précieux. un cousin de 80 ans doit passer en dyalise et peut etre, grace à vous, il va choisir la péritonéale. Pourquoi tant de blocage des professionnels ?
avec toute mon admiration et mes félicitations pour vos actions de vulgarisation, de sensibilisation à ces nouvelles techniques.
Bravo aussi pour votre moral, toujours au beau fixe, de l’oxygène pour ceux qui doutent de leur futur. merci avtonome qui est aussi un amoureaux de la mer. Versailles" Envoyé par Avtonome le 28-04-2011 à 15:52
Sun, 24 Apr 2011 15:00:00 GMT - Un grand bonheur Caen
Sun, 24 Apr 2011 15:00:00 GMT - Un grand bonheur Caen
17H00 en France Hôpital de Caen, service de Néphrologie
Bonjour à tous,
Quel grand bonheur ! Depuis trois semaines que je suis hospitalisé sans avoir accès à Internet je me morfondais au sujet de mon cher Harmattan. J’ai travaillé à plein temps 9 années entières sur ce bateau, cela représente 15 000 heures de travail, c’est énorme. De plus il me l’a bien rendu, il m’a fait vivre des moments inoubliables. Quand il souffre je souffre avec lui, c’est un peu comme s’il faisait partie de mes enfants.
Quand je l’ai quitté, dans le port de Galle au Sri Lanka, j’étais extrêmement inquiet car il n’y a pas de marina, il se trouvait le long d’un quai pour paquebots équipé de gros pneus de camion, il y a un marnage de deux mètres et énormément de ressac. Le bateau s’éloignait du quai violement, tendant les amarres très fort au point que les taquets d’amarrage pliaient, puis il revenait tout aussi violemment sur le quai. Autre situation alarmante, la saison des cyclones commence au Sri Lanka avec le mois de mai et dure jusqu’à fin novembre.
Normalement, si je n’avais pas eu d’appel de greffe, je devais y retourner vendredi dernier pour descendre sur La Réunion où la saison des cyclones se termine fin avril.
Hier j’ai enfin pu rassembler le matériel pour pouvoir aller sur Internet à travers mon téléphone portable et envoyer immédiatement un mail à Phil, un gars qui a cassé son mât et à qui j’avais demandé de veiller sur mon bateau.
Voici la réponse :
Bon jour Jean Louis Nous sommes desoles d'entendre parler de votre mauvaise sante. Nous esperons que vous etes bien vite. Veuilles ne vous inquietez, votre bateau est sans danger. Les nautique cordage est intact et regardez forte. Les fenders est intact et regardez forte aussi. La mousson n'a pas encore change, mais nous sommes encore plus de pluie maintenant. Nous partirons Galle cette semaine. Nous allons Malaisie, peut etre Langkawi. Le seul bateau ici apres nous quittons sera Ad Hoc. Vous savez Yves Georget? Avant de nous quitter, veuillez no vous inquietez pas, nous garantirons Harmattan. Ici un photo. Mon Francais n'est pas tres bon, j'ai utilise un traducteur d'Internet. Pardonner l'absence de ponctuation s'il vous plait. Bonne chance et bonne sante Jean Louis. Helen and Phil Galle Harbour
Phil and Helen SV Meridian - yachtmeridian@gmail.com
Quel émotion énorme, en plus était joint au mail une photo d’Harmattan qui à l’air en pleine forme. Je n’ai pas pu m’empêcher de mouiller mon clavier d’ordinateur.
Vous avez vu la photo, il n’y a plus les belles chaussettes bordeaux aux pares battage, elles ont été détruites par le ressac en 24 heures seulement, par contre Harmattan à l’air en pleine forme.
Une autre bonne nouvelle, mon frère jumeaux, Alain, qui est en Guadeloupe actuellement avec son bateau Nounours, part demain pour le Sri Lanka, il va convoyer mon bateau aux îles Maldives, à Malé, à l’ouest de la pointe indienne, là où les cyclones n’existent pas. Ce n’est pas très loin, 418 miles nautiques, 4 ou 5 jours de mer car il va être vent debout. J’avais été obligé de laisser le bateau au Sri Lanka car c’est le seul endroit dans le coin où l’on pouvait me livrer les poches de dialyse.
Il n’y a pas de marina mais une grande baie bien protégée où l’on peut laisser le bateau à l’ancre quelques mois. Cela va me laisser le temps de me remettre avant de descendre sur La Réunion.
Le problème de mon bateau résolu, mon moral est au beau fixe et je peux laisser le temps à mes néphrologues de me remettre correctement sur pieds.
Au niveau de ma santé c’est un peu compliqué, la greffe de rein n’est pas une opération anodine, d’ailleurs j’écrirais prochainement une news sur ce sujet car je m’aperçois que très peu ont une idée précise de la chose et beaucoup ont même des idées tout à fait erronées. Dans la majorité des cas cela se passe bien, mais les trois premiers mois sont souvent difficiles.
Par contre il n’y a pas de liens entre les difficultés de départ et le fonctionnement à moyen terme. Parfois cela se passe mal au début puis après tout va bien, parfois c’est l’inverse et puis tout peut se passer bien également.
Moi j’ai des débuts difficiles, mais il faut dire que j’ai déjà eu tellement d’interventions chirurgicales avec ma valve à l’urètre et mon ablation de prostate que je n’étais pas le malade idéal. Infection urinaire, infection péritonéale, grosse poche de sang qu’il a fallu ponctionner et poser un drain, maintenant on s’aperçoit que de l’urine sort par le drain, ce qui veut dire qu’il y a une fuite sur l’uretère. Malgré la pose d’une sonde vésicale pour faire chuter la pression et limiter la fuite, celle-ci augmente.
Pour l’instant il faut être patient, c’est comme une traversée de l’Atlantique ou du Pacifique, il faut laisser le temps faire son œuvre. Soit cela se répare tout seul, soit il va falloir ouvrir à nouveau pour réparer la fuite. J’en saurais un peu plus en début de semaine. C’est en fait un petit problème de plomberie, par ailleurs le nouveau rein fait des progrès tous les jours et ce matin ma créatinine était descendue à 235 ce qui est une très bonne nouvelle et indique que le rein ne souffre pas et se remet tout doucement de sa transplantation.
Ici mes journées passent très vite, j’ai énormément de travail, je voudrais terminer le livre sur mon aventure sous dialyse péritonéale au jour de ma greffe et le sortir rapidement. Il est bien avancé mais j’ai encore un peu d’écriture et beaucoup de relecture. Je n’ai pas le temps de m’ennuyer.
A bientôt.
Jean Louis
17H00 en France Hôpital de Caen, service de Néphrologie
Bonjour à tous,
Quel grand bonheur ! Depuis trois semaines que je suis hospitalisé sans avoir accès à Internet je me morfondais au sujet de mon cher Harmattan. J’ai travaillé à plein temps 9 années entières sur ce bateau, cela représente 15 000 heures de travail, c’est énorme. De plus il me l’a bien rendu, il m’a fait vivre des moments inoubliables. Quand il souffre je souffre avec lui, c’est un peu comme s’il faisait partie de mes enfants.
Quand je l’ai quitté, dans le port de Galle au Sri Lanka, j’étais extrêmement inquiet car il n’y a pas de marina, il se trouvait le long d’un quai pour paquebots équipé de gros pneus de camion, il y a un marnage de deux mètres et énormément de ressac. Le bateau s’éloignait du quai violement, tendant les amarres très fort au point que les taquets d’amarrage pliaient, puis il revenait tout aussi violemment sur le quai. Autre situation alarmante, la saison des cyclones commence au Sri Lanka avec le mois de mai et dure jusqu’à fin novembre.
Normalement, si je n’avais pas eu d’appel de greffe, je devais y retourner vendredi dernier pour descendre sur La Réunion où la saison des cyclones se termine fin avril.
Hier j’ai enfin pu rassembler le matériel pour pouvoir aller sur Internet à travers mon téléphone portable et envoyer immédiatement un mail à Phil, un gars qui a cassé son mât et à qui j’avais demandé de veiller sur mon bateau.
Voici la réponse :
Bon jour Jean Louis Nous sommes desoles d'entendre parler de votre mauvaise sante. Nous esperons que vous etes bien vite. Veuilles ne vous inquietez, votre bateau est sans danger. Les nautique cordage est intact et regardez forte. Les fenders est intact et regardez forte aussi. La mousson n'a pas encore change, mais nous sommes encore plus de pluie maintenant. Nous partirons Galle cette semaine. Nous allons Malaisie, peut etre Langkawi. Le seul bateau ici apres nous quittons sera Ad Hoc. Vous savez Yves Georget? Avant de nous quitter, veuillez no vous inquietez pas, nous garantirons Harmattan. Ici un photo. Mon Francais n'est pas tres bon, j'ai utilise un traducteur d'Internet. Pardonner l'absence de ponctuation s'il vous plait. Bonne chance et bonne sante Jean Louis. Helen and Phil Galle Harbour
Phil and Helen SV Meridian - yachtmeridian@gmail.com
Quel émotion énorme, en plus était joint au mail une photo d’Harmattan qui à l’air en pleine forme. Je n’ai pas pu m’empêcher de mouiller mon clavier d’ordinateur.
Vous avez vu la photo, il n’y a plus les belles chaussettes bordeaux aux pares battage, elles ont été détruites par le ressac en 24 heures seulement, par contre Harmattan à l’air en pleine forme.
Une autre bonne nouvelle, mon frère jumeaux, Alain, qui est en Guadeloupe actuellement avec son bateau Nounours, part demain pour le Sri Lanka, il va convoyer mon bateau aux îles Maldives, à Malé, à l’ouest de la pointe indienne, là où les cyclones n’existent pas. Ce n’est pas très loin, 418 miles nautiques, 4 ou 5 jours de mer car il va être vent debout. J’avais été obligé de laisser le bateau au Sri Lanka car c’est le seul endroit dans le coin où l’on pouvait me livrer les poches de dialyse.
Il n’y a pas de marina mais une grande baie bien protégée où l’on peut laisser le bateau à l’ancre quelques mois. Cela va me laisser le temps de me remettre avant de descendre sur La Réunion.
Le problème de mon bateau résolu, mon moral est au beau fixe et je peux laisser le temps à mes néphrologues de me remettre correctement sur pieds.
Au niveau de ma santé c’est un peu compliqué, la greffe de rein n’est pas une opération anodine, d’ailleurs j’écrirais prochainement une news sur ce sujet car je m’aperçois que très peu ont une idée précise de la chose et beaucoup ont même des idées tout à fait erronées. Dans la majorité des cas cela se passe bien, mais les trois premiers mois sont souvent difficiles.
Par contre il n’y a pas de liens entre les difficultés de départ et le fonctionnement à moyen terme. Parfois cela se passe mal au début puis après tout va bien, parfois c’est l’inverse et puis tout peut se passer bien également.
Moi j’ai des débuts difficiles, mais il faut dire que j’ai déjà eu tellement d’interventions chirurgicales avec ma valve à l’urètre et mon ablation de prostate que je n’étais pas le malade idéal. Infection urinaire, infection péritonéale, grosse poche de sang qu’il a fallu ponctionner et poser un drain, maintenant on s’aperçoit que de l’urine sort par le drain, ce qui veut dire qu’il y a une fuite sur l’uretère. Malgré la pose d’une sonde vésicale pour faire chuter la pression et limiter la fuite, celle-ci augmente.
Pour l’instant il faut être patient, c’est comme une traversée de l’Atlantique ou du Pacifique, il faut laisser le temps faire son œuvre. Soit cela se répare tout seul, soit il va falloir ouvrir à nouveau pour réparer la fuite. J’en saurais un peu plus en début de semaine. C’est en fait un petit problème de plomberie, par ailleurs le nouveau rein fait des progrès tous les jours et ce matin ma créatinine était descendue à 235 ce qui est une très bonne nouvelle et indique que le rein ne souffre pas et se remet tout doucement de sa transplantation.
Ici mes journées passent très vite, j’ai énormément de travail, je voudrais terminer le livre sur mon aventure sous dialyse péritonéale au jour de ma greffe et le sortir rapidement. Il est bien avancé mais j’ai encore un peu d’écriture et beaucoup de relecture. Je n’ai pas le temps de m’ennuyer.
A bientôt.
Jean Louis
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"coucou Frangin,
Tout est vraiment parfait ! Si ton bateau est en bon état et qu’Alain l’emmène en lieu sûr, tu n’as vraiment plus qu’à toi à penser !!!!! C’est super !!! Nickel !!! (commentaire de ton neveu)
Bisous et à plus Marie et Emeric" Envoyé par Marie et Emeric le 25-04-2011 à 09:12
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"vive l’harmattan dormez tou ira bienje suis hon teuse de mes fautes je vais trop vite...bonnecontinuation courage j’ai hate de lire le nouveau bouquin amitiées roselyned" Envoyé par roselyne demeestere le 25-04-2011 à 17:24
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"j’imagine l’émotion en découvrant l’harmattan J’ai l’impression qu’il posait pour le photographe en sachant que la photo vous était destinée ! bisous " Envoyé par MARIE Maryse le 13-09-2011 à 10:24
Thu, 28 Apr 2011 13:00:00 GMT - La greffe de rein Caen
Thu, 28 Apr 2011 13:00:00 GMT - La greffe de rein Caen
15H00 en France Hôpital de Caen, service d’urologie
Bonjour à tous,
Aujourd’hui je voudrais vous parler de la greffe de rein. Je m’aperçois que beaucoup ont des idées tout à fait erronées sur ce sujet. Bien entendu je ne suis pas médecin et je ne peux vous livrer que ce que j’ai compris, qui peut comporter des approximations, mais qui me semble suffisant et essentiel pour le commun des mortels.
En tout premier lieu, il faut comprendre comment fonctionne le système urinaire. Son rôle principal est de filtrer le sang pour éliminer d’une part les déchets comme l’urée et la créatinine et d’autre part l’eau en excédent dans l’organisme, le tout formant l’urine.
Nous avons donc deux reins, ce sont des filtres, ils ont trois connexions principales, une artère qui apporte le sang « sale », le sang est filtré par le rein et repart par une veine qui emporte le sang « propre ». Les déchets et l’eau en excédent sont évacués du rein par un « tuyau » appelé uretère. La connexion entre le rein et l’uretère s’appel le bassinet, mon chirurgien, Sophie, nome l’extrémité du bassinet, là où est connecté l’uretère le pyelon.
De l’autre côté, l’uretère pénètre dans la vessie qui stock l’urine entre chaque miction. Elle sera ensuite évacuée par l’urètre.
Le système urinaire dans son ensemble est géré par deux spécialités, les néphrologues qui s’occupent essentiellement de la santé du rein, ce sont des médecins et ils suivent souvent leurs patients pendant de nombreuses années, des relations étroites arrivent à s’instaurer. Il y a ensuite les urologues qui s’occupent de toute la tuyauterie, ce sont des chirurgiens, ce sont eux qui pratiquent physiquement la greffe, métier frustrant car si la greffe réussie ils ne revoient plus leur patient qui part immédiatement en néphrologie. Ils ne les revoient qu’en cas de problème.
La greffe, qu’ils nomment transplantation fait donc appel à ces deux spécialités. Les centres de greffe ne sont pas très répandus, soit je choisissais Paris et le temps d’attente était de quatre ans, soit je choisissais Caen et le temps d’attente n’était que de 18 mois. La réputation du centre de Caen est excellente, aussi j’ai choisi ce centre qui se trouve tout de même à 250 km de mon domicile.
Un des problèmes ici c’est que les services de néphrologie et d’urologie se trouvent dans deux hôpitaux différents chacun à un bout de la ville. Cela ne facilite pas les choses.
Lorsqu’un rein vous est attribué, il doit être implanté dans les heures qui suivent. Moi j’ai été appelé à 21h30 le premier avril, je devais être à Caen à 7h le lendemain matin pour les dernières analyses de compatibilité et la préparation à l’opération. Je suis rentré au bloc en début d’après midi. C’est Sophie qui m’a transplanté, suite aux problèmes que j’ai rencontrés depuis nous avons eu l’occasion de faire plus amplement connaissance. Je l’adore, elle est extrêmement sympathique, très humaine, elle m’explique tout et je lui fais entièrement confiance. En plus elle fait du voilier !
La transplantation, consiste à installer dans le ventre (la fosse iliaque je crois) ce troisième rein, c'est-à-dire qu’on se retrouve avec trois reins. Grosso modo, il faut connecter dessus une veine, une artère et connecter l’uretère à la vessie. C’est une opération qui dure normalement 3 heures, pour moi cela a duré 5 heures, dû à tous mes antécédents chirurgicaux du bas ventre.
Immédiatement le rein est vu par les globules blancs du sang, qui sont des guerriers lourdement armés, comme un élément étranger et ils vont essayer de le rejeter, de le détruire. On injecte donc des médicaments immunosuppresseurs qui aveuglent les globules blancs, rendant du même coup le patient « immunodéprimé », c'est-à-dire très sensible à tout type d’infections. C’est pour cela que l’on va immédiatement en chambre stérile.
Très rapidement on va pouvoir baisser les doses et partir sur des comprimés qu’il faudra prendre à vie et de façon extrêmement sérieuse, sans jamais oublier. C’est comprimés mettent un loup sur les yeux des globules blancs, ils passent ainsi devant le rein sans le voir. Par contre leur action dure 12 heures et le loup tombe alors. Cela fait que ces comprimés doivent être pris tous les jours à 8h précise le matin et à 20 heures précise le soir. Il est impératif de se munir d’un système d’alarme que l’on porte sur soi.
Contrairement à ce que beaucoup pensent, une greffe n’est pas définitive, ce rein restera toujours un corps étranger et finira souvent par être rejeté. Une greffe de rein a une durée de vie moyenne de 15 ans, il faut ensuite repartir en dialyse avant de tenter une nouvelle greffe.
Pour une greffe normale, l’hospitalisation dure en général une douzaine de jours, il faut ensuite revenir très souvent (tous les deux jours les premières semaines, puis tous les trois jours et ainsi de suite). Lorsque l’on habite à 250 km, c’est très éprouvant et cela coûte une fortune. Les trois premiers mois sont difficiles et on commence vraiment à être tranquille après 6 mois. De plus, à cause des corticoïdes, on doit suivre un régime sans sucre et sans sel ce qui est également une contrainte importante.
Alors, étant donné toutes ces contraintes et une perte momentanée mais énorme de qualité de vie, pourquoi accepter une greffe si l’on a une vie normale en étant dialysé ? Je suis en droit de me poser la question, moi qui vivais totalement libre et comblé avec ma dialyse péritonéale.
Je crois que c’est comme un voyage en bateau, on est dans un endroit de rêve mais au bout d’un moment on a envie de changer, de connaître un paradis encore plus beau quitte à affronter une énorme tempête pour y parvenir. Sauf qu’une tempête peut durer quelques heures et au maximum quelques jours alors que là on compte en semaine et peut être en mois pour mon cas particulier.
Il y a trois solutions pour traiter l’insuffisance rénale chronique, la dialyse péritonéale, la greffe de rein et l’hémodialyse. Je les ai mis intentionnellement dans cet ordre.
En effet, souvent l’insuffisance rénale en phase terminal fait que les reins n’élimines plus les impuretés mais élimines encore l’eau, on garde une diurèse correcte. La dialyse péritonéale élimine parfaitement les impuretés mais plus difficilement l’eau en excès, aussi cette méthode est extrêmement efficace en première dialyse et contrairement à l’hémodialyse qui assèche rapidement les reins, elle permet de maintenir plus longtemps une certaine diurèse. Durant tous le temps de ma dialyse péritonéale je ne me suis jamais privé de boire autant que j’en avais envie.
Par contre, avec le temps le péritoine peut finir par s’abimer et la diurèse finie quand même par diminuer, rendant la dialyse péritonéale plus difficile. Par ailleurs, même si cette dialyse permet de vivre normalement, on n’est pas à 100% de sa forme. J’estime avoir été à 80% au début de ma dialyse mais à 70% ces derniers temps.
La greffe de rein permet une fois les premiers mois de passés de retrouver 100% de sa forme, une espérance de vie accrue et une qualité de vie maximum sans aucune contrainte logistique. Le prix à payer est l’opération elle-même, une douzaine de jours d’hospitalisation et quelques mois difficiles pour assurer le suivi et la stabilisation de la greffe, puis une prise très rigoureuse des médicaments anti rejet et une sensibilité plus importante aux infections ainsi qu’aux cancers (essentiellement de la peau) puisque l’on vie en permanence immunodéprimé.
Je crois que la greffe est une étape difficile car générant beaucoup de contraintes mais, il faut penser à moyen et long terme aux plus indéniable qu’elle procure.
L’hémodialyse a ensuite sa place lorsque la diurèse résiduelle est quasi inexistante et que le rein a été rejeté.
Pour moi c’est encore plus difficile car une nécrose s’est installée à un très mauvais endroit, là où l’uretère se connecte au rein. Aujourd’hui 41% de l’urine se répands dans le ventre et est évacué par un drain, cela augmente tous les jours ce qui veux dire que la lésion s’étends. On essaye d’inverser le processus en ayant mis la vessie en aspiration mais pour l’instant il n’y
15H00 en France Hôpital de Caen, service d’urologie
Bonjour à tous,
Aujourd’hui je voudrais vous parler de la greffe de rein. Je m’aperçois que beaucoup ont des idées tout à fait erronées sur ce sujet. Bien entendu je ne suis pas médecin et je ne peux vous livrer que ce que j’ai compris, qui peut comporter des approximations, mais qui me semble suffisant et essentiel pour le commun des mortels.
En tout premier lieu, il faut comprendre comment fonctionne le système urinaire. Son rôle principal est de filtrer le sang pour éliminer d’une part les déchets comme l’urée et la créatinine et d’autre part l’eau en excédent dans l’organisme, le tout formant l’urine.
Nous avons donc deux reins, ce sont des filtres, ils ont trois connexions principales, une artère qui apporte le sang « sale », le sang est filtré par le rein et repart par une veine qui emporte le sang « propre ». Les déchets et l’eau en excédent sont évacués du rein par un « tuyau » appelé uretère. La connexion entre le rein et l’uretère s’appel le bassinet, mon chirurgien, Sophie, nome l’extrémité du bassinet, là où est connecté l’uretère le pyelon.
De l’autre côté, l’uretère pénètre dans la vessie qui stock l’urine entre chaque miction. Elle sera ensuite évacuée par l’urètre.
Le système urinaire dans son ensemble est géré par deux spécialités, les néphrologues qui s’occupent essentiellement de la santé du rein, ce sont des médecins et ils suivent souvent leurs patients pendant de nombreuses années, des relations étroites arrivent à s’instaurer. Il y a ensuite les urologues qui s’occupent de toute la tuyauterie, ce sont des chirurgiens, ce sont eux qui pratiquent physiquement la greffe, métier frustrant car si la greffe réussie ils ne revoient plus leur patient qui part immédiatement en néphrologie. Ils ne les revoient qu’en cas de problème.
La greffe, qu’ils nomment transplantation fait donc appel à ces deux spécialités. Les centres de greffe ne sont pas très répandus, soit je choisissais Paris et le temps d’attente était de quatre ans, soit je choisissais Caen et le temps d’attente n’était que de 18 mois. La réputation du centre de Caen est excellente, aussi j’ai choisi ce centre qui se trouve tout de même à 250 km de mon domicile.
Un des problèmes ici c’est que les services de néphrologie et d’urologie se trouvent dans deux hôpitaux différents chacun à un bout de la ville. Cela ne facilite pas les choses.
Lorsqu’un rein vous est attribué, il doit être implanté dans les heures qui suivent. Moi j’ai été appelé à 21h30 le premier avril, je devais être à Caen à 7h le lendemain matin pour les dernières analyses de compatibilité et la préparation à l’opération. Je suis rentré au bloc en début d’après midi. C’est Sophie qui m’a transplanté, suite aux problèmes que j’ai rencontrés depuis nous avons eu l’occasion de faire plus amplement connaissance. Je l’adore, elle est extrêmement sympathique, très humaine, elle m’explique tout et je lui fais entièrement confiance. En plus elle fait du voilier !
La transplantation, consiste à installer dans le ventre (la fosse iliaque je crois) ce troisième rein, c'est-à-dire qu’on se retrouve avec trois reins. Grosso modo, il faut connecter dessus une veine, une artère et connecter l’uretère à la vessie. C’est une opération qui dure normalement 3 heures, pour moi cela a duré 5 heures, dû à tous mes antécédents chirurgicaux du bas ventre.
Immédiatement le rein est vu par les globules blancs du sang, qui sont des guerriers lourdement armés, comme un élément étranger et ils vont essayer de le rejeter, de le détruire. On injecte donc des médicaments immunosuppresseurs qui aveuglent les globules blancs, rendant du même coup le patient « immunodéprimé », c'est-à-dire très sensible à tout type d’infections. C’est pour cela que l’on va immédiatement en chambre stérile.
Très rapidement on va pouvoir baisser les doses et partir sur des comprimés qu’il faudra prendre à vie et de façon extrêmement sérieuse, sans jamais oublier. C’est comprimés mettent un loup sur les yeux des globules blancs, ils passent ainsi devant le rein sans le voir. Par contre leur action dure 12 heures et le loup tombe alors. Cela fait que ces comprimés doivent être pris tous les jours à 8h précise le matin et à 20 heures précise le soir. Il est impératif de se munir d’un système d’alarme que l’on porte sur soi.
Contrairement à ce que beaucoup pensent, une greffe n’est pas définitive, ce rein restera toujours un corps étranger et finira souvent par être rejeté. Une greffe de rein a une durée de vie moyenne de 15 ans, il faut ensuite repartir en dialyse avant de tenter une nouvelle greffe.
Pour une greffe normale, l’hospitalisation dure en général une douzaine de jours, il faut ensuite revenir très souvent (tous les deux jours les premières semaines, puis tous les trois jours et ainsi de suite). Lorsque l’on habite à 250 km, c’est très éprouvant et cela coûte une fortune. Les trois premiers mois sont difficiles et on commence vraiment à être tranquille après 6 mois. De plus, à cause des corticoïdes, on doit suivre un régime sans sucre et sans sel ce qui est également une contrainte importante.
Alors, étant donné toutes ces contraintes et une perte momentanée mais énorme de qualité de vie, pourquoi accepter une greffe si l’on a une vie normale en étant dialysé ? Je suis en droit de me poser la question, moi qui vivais totalement libre et comblé avec ma dialyse péritonéale.
Je crois que c’est comme un voyage en bateau, on est dans un endroit de rêve mais au bout d’un moment on a envie de changer, de connaître un paradis encore plus beau quitte à affronter une énorme tempête pour y parvenir. Sauf qu’une tempête peut durer quelques heures et au maximum quelques jours alors que là on compte en semaine et peut être en mois pour mon cas particulier.
Il y a trois solutions pour traiter l’insuffisance rénale chronique, la dialyse péritonéale, la greffe de rein et l’hémodialyse. Je les ai mis intentionnellement dans cet ordre.
En effet, souvent l’insuffisance rénale en phase terminal fait que les reins n’élimines plus les impuretés mais élimines encore l’eau, on garde une diurèse correcte. La dialyse péritonéale élimine parfaitement les impuretés mais plus difficilement l’eau en excès, aussi cette méthode est extrêmement efficace en première dialyse et contrairement à l’hémodialyse qui assèche rapidement les reins, elle permet de maintenir plus longtemps une certaine diurèse. Durant tous le temps de ma dialyse péritonéale je ne me suis jamais privé de boire autant que j’en avais envie.
Par contre, avec le temps le péritoine peut finir par s’abimer et la diurèse finie quand même par diminuer, rendant la dialyse péritonéale plus difficile. Par ailleurs, même si cette dialyse permet de vivre normalement, on n’est pas à 100% de sa forme. J’estime avoir été à 80% au début de ma dialyse mais à 70% ces derniers temps.
La greffe de rein permet une fois les premiers mois de passés de retrouver 100% de sa forme, une espérance de vie accrue et une qualité de vie maximum sans aucune contrainte logistique. Le prix à payer est l’opération elle-même, une douzaine de jours d’hospitalisation et quelques mois difficiles pour assurer le suivi et la stabilisation de la greffe, puis une prise très rigoureuse des médicaments anti rejet et une sensibilité plus importante aux infections ainsi qu’aux cancers (essentiellement de la peau) puisque l’on vie en permanence immunodéprimé.
Je crois que la greffe est une étape difficile car générant beaucoup de contraintes mais, il faut penser à moyen et long terme aux plus indéniable qu’elle procure.
L’hémodialyse a ensuite sa place lorsque la diurèse résiduelle est quasi inexistante et que le rein a été rejeté.
Pour moi c’est encore plus difficile car une nécrose s’est installée à un très mauvais endroit, là où l’uretère se connecte au rein. Aujourd’hui 41% de l’urine se répands dans le ventre et est évacué par un drain, cela augmente tous les jours ce qui veux dire que la lésion s’étends. On essaye d’inverser le processus en ayant mis la vessie en aspiration mais pour l’instant il n’y
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"je reviens de ma dialyse je suis contented’avoir de nouvelles patience tout ira bien toujours union de pensées amitiées roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 29-04-2011 à 17:52
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" salut jean louis nous partons mardi pour la nouvelles caledonie avec notre nouveau jouet Beniguet tu as toute la force pour te sortir de cette tempete on t’envoie un peu de soleil des q’on est arrive a+ jaco et chloe " Envoyé par tangaroa le 01-05-2011 à 08:17
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"Merci de m’avoir expliqe La"tuyauterie", cela a du Te demander un enorme effort dans ton etat aktuell. Mais une fois de plus , tu Nous montres que Jamals tu baisseras les bras devant Cette maladie! Bise encourageante de Kazakhstan, cette fois-ci" Envoyé par Petra le 01-05-2011 à 17:14
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"Salut Amiral. Passionnant cette description même si la mer ne semble pas très calme et que ça secoue un peu. On garde confiance dans votre sagesse et votre expérience à gérer les coups de vent et on vous souhaite de retrouver une mer d’huile bientôt. On vous embrasse ainsi que votre pacifique sirène. G et M" Envoyé par GD le 02-05-2011 à 12:20
Mon, 02 Mai 2011 15:00:00 GMT - Dans la difficulté Caen
Mon, 02 Mai 2011 15:00:00 GMT - Dans la difficulté Caen
17H00 en France Hôpital de Caen, service d’urologie
Bonjour à tous,
Je ne vous ai jamais rien caché, mes bonheurs comme mes difficultés. Actuellement je suis dans une période difficile, Il est extrêmement rare qu’une greffe de rein se passe si mal, j’entame ma cinquième semaine d’hospitalisation et les choses ne s’arrangent pas. Je ne vois pas le bout du tunnel.
En règle général une greffe de rein se passe maintenant sans difficultés majeure, ici par exemple il y en a encore eu quatre de faites dans le weekend. Malgré tout, de temps en temps des difficultés peuvent surgir et moi j’ai l’impression d’avoir tiré le gros lot. Comme dit mon beau frère, les purs sangs c’est fragile.
Ce qui se passe c’est qu’une partie du rein s’est nécrosé, c'est-à-dire qu’elle n’est plus alimentée en sang. Malheureusement c’est mal placé et au niveau de la connexion avec l’uretère. Une ouverture s’est faite qui conduit à ce qu’une partie de l’urine se répand dans le ventre et est évacuée par un drain (qu’ils nomment une queue de cochon ») alors qu’une autre partie passe par la vessie.
Pour essayer d’assécher cela en espérant que ça cicatrise, on a mis la vessie en dépression. Malheureusement le système n’est pas fiable, lorsque cela fonctionne, on voit bien la fuite se résorber mais cela fini toujours par tomber en panne, ce n’est pas totalement au point.
Depuis huit jours cela joue au yoyo. Quand je suis arrivé dans le service j’étais à 26% de fuites puis les deux premiers jours le système ne fonctionnait pas, j’étais arrivé à 41% de fuite. Les chefs ont regardés cela de très prés, et enfin pendant 24 heures cela à fonctionné parfaitement, je suis retombé à seulement 27% de fuite. Cependant le système est extrêmement susceptible, pas fiable du tout et s’il arrête de fonctionner quelques heures pendant la nuit, on reperd tout le bénéfice. Hier matin on était revenus à 47% de fuite, c’est extrêmement démoralisant.
Après quelques modifications, hier soir j’étais à 30% mais dans la nuit le système a encore bogué et ce matin j’étais à 35%. Je n’en peux plus, si cela fonctionnait sans tomber en panne, ce serait super mais je n’y crois plus. Tout cela m’énerve prodigieusement, ce matin ma tension était à 24, beaucoup trop fort !
On n’arrête pas de me piquer, jusqu'à 7 fois dans la journée. Cela ne me gêne pas, je ne suis pas douillet, cela commence à gêner mes veines qui deviennent très dures.
Par contre ce qui me gêne énormément c’est la restriction hydrique. Je n’ai droit qu’à un litre d’eau par jour. Si on me sert un verre de thé, on retire un verre de mon peu d’eau pour jeter au lavabo. Psychologiquement très difficile.
Moi j’ai toujours bu énormément et à ma soif. S’il fait chaud, je peux boire trois litres dans ma journée. Quand je vois ces filles qui se contentent de seulement 2 verres d’eau dans la journée, cela m’étonne toujours. Je me dis comment font-elles.
Pour moi, cette restriction hydrique est un calvaire, une punition, j’ai soif à longueur de journée, la bouche pâteuse et l’impression d’avoir un morceau de bois à la place de la langue. Je me demande comment les hémodialysés arrivent à vivre comme cela, moi je ne peux pas supporter. De plus cela fait souffrir mon nouveau rein, ma créatinine qui était descendue à 212 remonte inexorablement, je suis maintenant au dessus de 270 !
J’en ai vraiment mare de cette aspiration qui n’est pas fiable, je ne veux pas continuer avec une solution qui ne fait rien avancer. Ce matin je suis allé passer nouveau un scanner pour voir si le drain ne serait pas rentrer dans l’uretère, ce qui pourrait expliquer cette situation.
Si ce n’est pas cela, il va falloir à nouveau ouvrir ce ventre et regarder de près ce qu’il se passe. Deux solutions possibles, soit le pyelon n’est pas nécrosé et alors Sophie pourra aller récupérer une de mes anciennes uretères pour la greffer sur le nouveau rein, soit le pyelon est lui-même nécrosé et il faudra enlever ce nouveau rein qui par ailleurs pouvais fonctionner parfaitement. Si c’est le cas je vais partir dans une grosse galère car il faudra réimplanter un cathéter si la dialyse péritonéale est encore possible et vivre avec de l’hémodialyse en attendant avec un branchement provisoire car je n’ai pas de fistule. Puis je devrais à attendre un nouveau rein et repasser dans la moulinette.
Je rassure les futurs transplantés, en général cela se passe très bien, qu’ils n’hésitent pas à y aller, moi-même je n’hésiterais pas si je dois y retourner.
Au niveau de mon bateau, mon frère y est depuis une semaine, il a fait un travail du diable pour sécuriser le bateau en cas de cyclone. Il était finalement impossible de trouver une place aux Maldives, le seuil pour entrer dans le lagon ne dépassant pas 1,5m alors qu’Harmattan calle 2 mètres. Il a installé plusieurs amarres neuves, réparé le taquet qui avait été arraché puis il a porté deux ancres à l’extérieur pour tenir le bateau à un mètre du quai. Il a mis des vieux pneus sur toute la longueur et désarmé totalement le bateau.
Cela me sécurise d’autant plus que les locaux disent qu’ils n’ont jamais vu de réels cyclones à cet endroit, c’est plus des grosses tempêtes avec au maximum 120 kilomètres heure de vent.
Il a trouvé un gardien qui va voir le bateau régulièrement et m’envoyer des photos moyennant une petite rétribution.
Voilà pour aujourd’hui. Le moral est encore là mais j’attends avec impatiente que les choses bougent.
A bientôt.
17H00 en France Hôpital de Caen, service d’urologie
Bonjour à tous,
Je ne vous ai jamais rien caché, mes bonheurs comme mes difficultés. Actuellement je suis dans une période difficile, Il est extrêmement rare qu’une greffe de rein se passe si mal, j’entame ma cinquième semaine d’hospitalisation et les choses ne s’arrangent pas. Je ne vois pas le bout du tunnel.
En règle général une greffe de rein se passe maintenant sans difficultés majeure, ici par exemple il y en a encore eu quatre de faites dans le weekend. Malgré tout, de temps en temps des difficultés peuvent surgir et moi j’ai l’impression d’avoir tiré le gros lot. Comme dit mon beau frère, les purs sangs c’est fragile.
Ce qui se passe c’est qu’une partie du rein s’est nécrosé, c'est-à-dire qu’elle n’est plus alimentée en sang. Malheureusement c’est mal placé et au niveau de la connexion avec l’uretère. Une ouverture s’est faite qui conduit à ce qu’une partie de l’urine se répand dans le ventre et est évacuée par un drain (qu’ils nomment une queue de cochon ») alors qu’une autre partie passe par la vessie.
Pour essayer d’assécher cela en espérant que ça cicatrise, on a mis la vessie en dépression. Malheureusement le système n’est pas fiable, lorsque cela fonctionne, on voit bien la fuite se résorber mais cela fini toujours par tomber en panne, ce n’est pas totalement au point.
Depuis huit jours cela joue au yoyo. Quand je suis arrivé dans le service j’étais à 26% de fuites puis les deux premiers jours le système ne fonctionnait pas, j’étais arrivé à 41% de fuite. Les chefs ont regardés cela de très prés, et enfin pendant 24 heures cela à fonctionné parfaitement, je suis retombé à seulement 27% de fuite. Cependant le système est extrêmement susceptible, pas fiable du tout et s’il arrête de fonctionner quelques heures pendant la nuit, on reperd tout le bénéfice. Hier matin on était revenus à 47% de fuite, c’est extrêmement démoralisant.
Après quelques modifications, hier soir j’étais à 30% mais dans la nuit le système a encore bogué et ce matin j’étais à 35%. Je n’en peux plus, si cela fonctionnait sans tomber en panne, ce serait super mais je n’y crois plus. Tout cela m’énerve prodigieusement, ce matin ma tension était à 24, beaucoup trop fort !
On n’arrête pas de me piquer, jusqu'à 7 fois dans la journée. Cela ne me gêne pas, je ne suis pas douillet, cela commence à gêner mes veines qui deviennent très dures.
Par contre ce qui me gêne énormément c’est la restriction hydrique. Je n’ai droit qu’à un litre d’eau par jour. Si on me sert un verre de thé, on retire un verre de mon peu d’eau pour jeter au lavabo. Psychologiquement très difficile.
Moi j’ai toujours bu énormément et à ma soif. S’il fait chaud, je peux boire trois litres dans ma journée. Quand je vois ces filles qui se contentent de seulement 2 verres d’eau dans la journée, cela m’étonne toujours. Je me dis comment font-elles.
Pour moi, cette restriction hydrique est un calvaire, une punition, j’ai soif à longueur de journée, la bouche pâteuse et l’impression d’avoir un morceau de bois à la place de la langue. Je me demande comment les hémodialysés arrivent à vivre comme cela, moi je ne peux pas supporter. De plus cela fait souffrir mon nouveau rein, ma créatinine qui était descendue à 212 remonte inexorablement, je suis maintenant au dessus de 270 !
J’en ai vraiment mare de cette aspiration qui n’est pas fiable, je ne veux pas continuer avec une solution qui ne fait rien avancer. Ce matin je suis allé passer nouveau un scanner pour voir si le drain ne serait pas rentrer dans l’uretère, ce qui pourrait expliquer cette situation.
Si ce n’est pas cela, il va falloir à nouveau ouvrir ce ventre et regarder de près ce qu’il se passe. Deux solutions possibles, soit le pyelon n’est pas nécrosé et alors Sophie pourra aller récupérer une de mes anciennes uretères pour la greffer sur le nouveau rein, soit le pyelon est lui-même nécrosé et il faudra enlever ce nouveau rein qui par ailleurs pouvais fonctionner parfaitement. Si c’est le cas je vais partir dans une grosse galère car il faudra réimplanter un cathéter si la dialyse péritonéale est encore possible et vivre avec de l’hémodialyse en attendant avec un branchement provisoire car je n’ai pas de fistule. Puis je devrais à attendre un nouveau rein et repasser dans la moulinette.
Je rassure les futurs transplantés, en général cela se passe très bien, qu’ils n’hésitent pas à y aller, moi-même je n’hésiterais pas si je dois y retourner.
Au niveau de mon bateau, mon frère y est depuis une semaine, il a fait un travail du diable pour sécuriser le bateau en cas de cyclone. Il était finalement impossible de trouver une place aux Maldives, le seuil pour entrer dans le lagon ne dépassant pas 1,5m alors qu’Harmattan calle 2 mètres. Il a installé plusieurs amarres neuves, réparé le taquet qui avait été arraché puis il a porté deux ancres à l’extérieur pour tenir le bateau à un mètre du quai. Il a mis des vieux pneus sur toute la longueur et désarmé totalement le bateau.
Cela me sécurise d’autant plus que les locaux disent qu’ils n’ont jamais vu de réels cyclones à cet endroit, c’est plus des grosses tempêtes avec au maximum 120 kilomètres heure de vent.
Il a trouvé un gardien qui va voir le bateau régulièrement et m’envoyer des photos moyennant une petite rétribution.
Voilà pour aujourd’hui. Le moral est encore là mais j’attends avec impatiente que les choses bougent.
A bientôt.
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"vous avez un grand courage,on me lave les reins tous les trois mois et les 6 jours d’hopital sont pour moi un calvaire, mais par rapprt a ce que vous faites, ce n’est rien. J’ai 88 ans et ce que vous faites manifeste un grand courage et un moral a toutes epreuves. meilleurs voeux de retablissement pour pouvoir suivre vos aventures de voyageur.
amities sinceres" Envoyé par halioua robert le 03-05-2011 à 08:53
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"COURAGE JEAN LOUIS nous suivons avec beaucoup d"attention vos bonheurs et vos malheurs de tout cœur avec vous Michèle et Bernard" Envoyé par Lafaye Bernard le 03-05-2011 à 09:44
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"Bonjour, Jean Louis.
Cela fait un petit bout de temps que je suis vos pérégrinations à travers le monde sans oser vous aborder; par timidité, je suppose. Si je me jette à l’eau aujourd’hui, c’est que je peux tout à fait me mettre à votre place et que j’imagine votre frustation. Vous êtes actuellement mon héros voyageur. Je suis dialysé depuis 6 ans en attente de greffe et voileux tout comme vous mais privé depuis autant de temps de ce plaisir immense. Grâce à vous je voyage et j’ai la pêche. Je me permet de vous écrire car je veux à mon tour vous donner de l’énergie. Il faut que vous teniez le coup, car vous êtes notre étoile polaire dans la tempête. Merci pour ce que vous faites. Petit conseil de dialysé pour tenir face à la restriction hydrique: demandez à ce que l’on vous donne des glaçons à sucer. Cela va calmer immédiatement votre sensation de soif.
Cordialement,
Gilles" Envoyé par Gilles Vaschetti le 03-05-2011 à 11:27
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"Bonjour Jean Louis,
Je suis la maman de Lou Anne. Nous pensons bien à vous et vous apportons tout notre soutien et notre courage. Je parle au Marin : je crois que vous savez que les "gros grains" passent toujours. Alors préservez le "bateau" en gardant votre force de caractère et faites confiance aux spécialistes." Envoyé par nadege le 03-05-2011 à 12:32
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"courage jean louis j’ai confiance si vous avez soif des glaçons et des rondellesdecitron à sucerje prie toujours pour vous gardez votre moral c’est la moitiée de la guerison..union de pensées affection roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 03-05-2011 à 12:40
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"Voyons Jean-Louis, réfléchissez un peu: vous avez toujours fait une vie différente des autres, pourquoi voudriez-vous tout à coup que votre opération se passe comme celle de tout le monde ? Haut les coeurs, Captain!..." Envoyé par Jean-Louis (Québec) le 03-05-2011 à 17:58
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"oh capitaine mon capitaine, faite un petit come back des annees passees sur votre HARMATTAN et le resultat apres c’est 9ans de travail acharné plus que satisfaisant. come back apres votre soucis au rein un tour du monde quasi en solitaire. vous avez une patience que tres peu d’Hommes possedent, il y a des jours plus difficile que d’autres. vous avez un courage et je suis sur que les jours avenir cette patience et ce courage sera avec vous et que votre rein va mieux ce conduire. allez Jean Louis si je peux me peremttre COURAGE PATIENTE vous vont si bien. pour vous aider je suis moi meme en AT de puis 6 semaines je me suis fais 2 entorses arrachements, ruptures des ligaments, 2 oedemes osseux, arrachement osseux au pied droit il vienne de me retirer le platre et j’ai encore +1mois de reeducation et c vrai que les journees sont tres longues et surtout garder le pied en l’aire sans bouger et le moral et la alors garder le moral et ca fait parti de la bonne convalescence a bientot de vos nouvelles et surtout je l’espere ds meilleurs avec tout mon soutien amities fred S" Envoyé par SINTES FRED le 03-05-2011 à 22:45
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"je suis inquiete voici mon telephoneavec répondeur xxxxxxxxxx mon portable xxxxxxxxxx epondeur 888 car les messages je n’arrive pas a les lire toujours confiance affection roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 08-05-2011 à 14:45
17H00 en France Hôpital de Caen, service d’urologie
Bonjour à tous,
Je suis toujours au mouillage, ancré dans le calvados. J’entame ma sixième semaine avec le moral au beau fixe.
Pour vous situer les choses, l’urinome consiste en une fuite d’urine dans le ventre. Pour l’assécher, on met la vessie en dépression, on réduit la consommation hydrique de façon à ce qu’il y ait moins d’urine et au bout de quelques semaines, cela fini normalement par guérir.
Dans mon cas c’est beaucoup plus compliqué et tout à fait exceptionnel. En effet, il s’est produit une nécrose de 30% du rein, ce qui en soit ne serait pas une catastrophe si cette nécrose ne touchait pas le bassinet. Du coup, celui-ci n’étant plus vascularisé, la question se pose de savoir si cela peut se réparer.
Vendredi, lors de la visite, le Professeur Bensadoun a regardé tous les scanners. Il a été très clair, si on ouvre on retire le rein. Ce serait dommage car par ailleurs ce rein fonctionne suffisamment pour me permettre de vivre normalement. Et puis avec tous ces efforts je n’aimerais pas terminer par un échec.
Pour l’instant il s’est donné 5 jours soit jusqu’à mardi pour voir comment cela évolue et éventuellement « bricoler ».
Plusieurs fois par jour je note le volume d’urine issue de la sonde vésicale et celle qui sort par le drain. Puis je fais le pourcentage de la fuite. La mesure n’est pas d’une fiabilité remarquable mais je trouve que globalement les choses s’améliorent. C’est très fin, il faut y croire, mais c’est plutôt dans le bon sens. Le problème c’est que cela fait un peu le yoyo. Un jour cela va de l’avant et le lendemain c’est un grand bon en arrière.
Je trouve que l’amélioration a commencée à se produire lorsque l’on a ressorti légèrement (2 à 3 centimètre) mon drain qui touchait vraiment le rein. Est ce lui qui nous posait des problèmes ? En tout cas, il s’en est suivi deux jours où du sang et des caillots sont arrivés dans la vessie, bouchant carrément la sonde qu’il a fallu changer.
Le pourcentage sortant par le drain semble diminuer, il évolue maintenant entre 20 et 35% alors qu’il y a quelques jours c’était entre 30 et 40%. Mais surtout le volume qui sort par le drain diminue un peu depuis quelques temps. Quand je suis arrivé c’était 1200 ml, énorme. D’une part il y a eu la restriction hydrique, avant je buvais 3 litres par jours, plus de quatre litre de diurèse ! Du jour au lendemain on m’a réduit à un litre par jour. J’ai très mal vécu cette contrainte, j’ai toujours bu énormément, j’ai toujours soif. Et puis on s’habitue à tout et maintenant j’arrive à vivre normalement avec un seul litre par jour, je crois même que je pourrais me contenter de moins.
Nous avons eu beaucoup de mal à faire fonctionner ce système d’aspiration, cela s’est fini par un changement du manomètre et enfin on est en aspiration en permanence et c’est certainement ce qui explique que les résultats s’améliorent.
Pendant de nombreux jours, la valeur absolue sortant par le drain était invariablement à 900 ml puis c’est passé à 800 puis 600 et ce matin nous sommes à 550 ml. Est-ce dû à la restriction hydrique, est ce dû à un début de cicatrisation ? Comment le savoir ? Ce qui est sûr c’est qu’il faut être patient, que ce n’est pas mon fort et si cela doit se solutionner il faudra énormément de temps. Il me semble que j’aperçois quand même une toute petite lueur au fonds du tunnel, et cela est primordial pour le moral.
Les journées passent relativement vite, à 6h30 je commence par lire vos messages, cela me fait un bien fou, après il y a le petit déjeuner, les soins, la toilette. Je lis un peu, j’écris beaucoup, quelle chance d’écrire, en plus cela permet de s’évader, c’est un bonheur.
Parfois une petite sieste, puis c’est déjà le déjeuner, après je regarde les informations de 13 heures. Encore un peu de lecture, souvent une petite sieste, c’est déjà l’heure du gouter. Ecrire, encore écrire, puis entre 18h et 18h30 c’est le repas du soir, encore un peu d’écriture et ce sont les informations. Pendant les informations j’ai droit aux dernières piqures de la journée et souvent à 20h30 c’est extinction des feux, je suis cuit.
J’ai la chance inestimable d’avoir une chambre à un lit, je suis chez moi. Moi qui adore la solitude, je ne supporterais pas une chambre à deux lits.
Je sais que j’en ai encore pour plusieurs semaines au moins mais mon bateau est en sécurité. Ici tout le monde est sympa, la nourriture est excellente, on voit que l’on est en Normandie. Beaucoup de malades se plaignent de la nourriture, ils n’ont qu’a aller faire un stage à Pontoise, ils ne connaissent pas leur chance.
Voilà pour aujourd’hui.
A bientôt.
Jean Louis
17H00 en France Hôpital de Caen, service d’urologie
Bonjour à tous,
Je suis toujours au mouillage, ancré dans le calvados. J’entame ma sixième semaine avec le moral au beau fixe.
Pour vous situer les choses, l’urinome consiste en une fuite d’urine dans le ventre. Pour l’assécher, on met la vessie en dépression, on réduit la consommation hydrique de façon à ce qu’il y ait moins d’urine et au bout de quelques semaines, cela fini normalement par guérir.
Dans mon cas c’est beaucoup plus compliqué et tout à fait exceptionnel. En effet, il s’est produit une nécrose de 30% du rein, ce qui en soit ne serait pas une catastrophe si cette nécrose ne touchait pas le bassinet. Du coup, celui-ci n’étant plus vascularisé, la question se pose de savoir si cela peut se réparer.
Vendredi, lors de la visite, le Professeur Bensadoun a regardé tous les scanners. Il a été très clair, si on ouvre on retire le rein. Ce serait dommage car par ailleurs ce rein fonctionne suffisamment pour me permettre de vivre normalement. Et puis avec tous ces efforts je n’aimerais pas terminer par un échec.
Pour l’instant il s’est donné 5 jours soit jusqu’à mardi pour voir comment cela évolue et éventuellement « bricoler ».
Plusieurs fois par jour je note le volume d’urine issue de la sonde vésicale et celle qui sort par le drain. Puis je fais le pourcentage de la fuite. La mesure n’est pas d’une fiabilité remarquable mais je trouve que globalement les choses s’améliorent. C’est très fin, il faut y croire, mais c’est plutôt dans le bon sens. Le problème c’est que cela fait un peu le yoyo. Un jour cela va de l’avant et le lendemain c’est un grand bon en arrière.
Je trouve que l’amélioration a commencée à se produire lorsque l’on a ressorti légèrement (2 à 3 centimètre) mon drain qui touchait vraiment le rein. Est ce lui qui nous posait des problèmes ? En tout cas, il s’en est suivi deux jours où du sang et des caillots sont arrivés dans la vessie, bouchant carrément la sonde qu’il a fallu changer.
Le pourcentage sortant par le drain semble diminuer, il évolue maintenant entre 20 et 35% alors qu’il y a quelques jours c’était entre 30 et 40%. Mais surtout le volume qui sort par le drain diminue un peu depuis quelques temps. Quand je suis arrivé c’était 1200 ml, énorme. D’une part il y a eu la restriction hydrique, avant je buvais 3 litres par jours, plus de quatre litre de diurèse ! Du jour au lendemain on m’a réduit à un litre par jour. J’ai très mal vécu cette contrainte, j’ai toujours bu énormément, j’ai toujours soif. Et puis on s’habitue à tout et maintenant j’arrive à vivre normalement avec un seul litre par jour, je crois même que je pourrais me contenter de moins.
Nous avons eu beaucoup de mal à faire fonctionner ce système d’aspiration, cela s’est fini par un changement du manomètre et enfin on est en aspiration en permanence et c’est certainement ce qui explique que les résultats s’améliorent.
Pendant de nombreux jours, la valeur absolue sortant par le drain était invariablement à 900 ml puis c’est passé à 800 puis 600 et ce matin nous sommes à 550 ml. Est-ce dû à la restriction hydrique, est ce dû à un début de cicatrisation ? Comment le savoir ? Ce qui est sûr c’est qu’il faut être patient, que ce n’est pas mon fort et si cela doit se solutionner il faudra énormément de temps. Il me semble que j’aperçois quand même une toute petite lueur au fonds du tunnel, et cela est primordial pour le moral.
Les journées passent relativement vite, à 6h30 je commence par lire vos messages, cela me fait un bien fou, après il y a le petit déjeuner, les soins, la toilette. Je lis un peu, j’écris beaucoup, quelle chance d’écrire, en plus cela permet de s’évader, c’est un bonheur.
Parfois une petite sieste, puis c’est déjà le déjeuner, après je regarde les informations de 13 heures. Encore un peu de lecture, souvent une petite sieste, c’est déjà l’heure du gouter. Ecrire, encore écrire, puis entre 18h et 18h30 c’est le repas du soir, encore un peu d’écriture et ce sont les informations. Pendant les informations j’ai droit aux dernières piqures de la journée et souvent à 20h30 c’est extinction des feux, je suis cuit.
J’ai la chance inestimable d’avoir une chambre à un lit, je suis chez moi. Moi qui adore la solitude, je ne supporterais pas une chambre à deux lits.
Je sais que j’en ai encore pour plusieurs semaines au moins mais mon bateau est en sécurité. Ici tout le monde est sympa, la nourriture est excellente, on voit que l’on est en Normandie. Beaucoup de malades se plaignent de la nourriture, ils n’ont qu’a aller faire un stage à Pontoise, ils ne connaissent pas leur chance.
Voilà pour aujourd’hui.
A bientôt.
Jean Louis
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"Bonjour Jean-Louis. Je continue de suivre de près la suite de votre aventure moins maritime actuellement certes mais toujours aussi exemplaire. Après un tel parcours et une si belle leçon de vie, les choses vont forcément s’arranger. Je note que quand vous n’êtes pas en train de bricoler une drisse de grand voile , une pompe sur Harmattan, ou une maquette pour votre petit fils vous ne lachez pas l’affaire et devenez expert de votre système de mesure de fuites...On ne va pas vous changer avec "si peu" ... Allez soyez fort et patient Capitaine.
A biêntôt
" Envoyé par Florence le 09-05-2011 à 12:23
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"quelle joie de savoir que votre situation s’améliore un peu!...que de courage et de patience au quotidien!!je vous souhaite tout le meilleur possible, bien cordialement Maïté" Envoyé par lasserre maïté le 09-05-2011 à 13:35
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"bonsoir jean louisjesuis rassurée tunnel est proche merci pour les détails de votre journée je suis de tout coeur a vec vous courage et confianceaffection roselyne demeestered" Envoyé par roselynedemeestere le 09-05-2011 à 18:11
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"une semaine sans nouvelles c’est trop long je trouve ,tu nous a habitué à des nouvelles quotidiennes pendant ton tour du monde donc il faut améliorer cela tant pis pour ton bouquin,tu sais dehors les journéées passent vite non sans stress, rendez vous chez le chirugien dentiste pour un tarodage de la machoire (pose d’implants),démission d’un de mes cadres qui n’a pas aimé que j’embauche un nouveau collaborateur sans lui en parler , répression des fraudes et dgccrf à cause d’un fabriquant de casque qui vend des écrans trop fumé ,visite de la commission de sécurité préfectorale pour valider les normes de sécurité pour l’établissement reçevant du public (3 heures a faire fonctionner les lanternaux ,les alarmes ,les wc handicapés ,les portes sécurités ,courrier de midi courrier du tribunal pour un prud’homme d’un salarié qui conteste sa démission il y a "1 an", 14 heures brigade de répression du banditisme pour des clients qui achètent sur notre site internet en escroquant les chéquiers de personnes décédées ou en soin intensifs ou en fin de vie c’est un gang basé dans le 93 qu’ils sont en train de démonter, tiens un client qui rentre enfin on va parler passion ,et bien non c’est le monsieur mystère d’une marque bien connue pour savoir si je dis bien bonjour à son client ,s’il n’attend pas trop si je lui dis bien au revoir ,si la télé avec des dvd marche ,lui offrir un café ,lui proposer un essai et surtout penser à le rappeler pour s’entendre dire qu’il n’a pas encore parlé de son projet à sa femme !!!! Une journée somme toute qui passe vite , Puis cachets pour le coeur puis pour bien dormir et puis à la mi temps du mach de foot à chao bonne nuit .... " Envoyé par tardieu le 09-05-2011 à 20:37
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"salut content d’avoir des nouvelles c"est pas marrant mais je crois que vous tenez bon Michèle, Bernard" Envoyé par Lafaye Bernard le 09-05-2011 à 20:52
Thu, 10 Mai 2011 16:00:00 GMT - On va de l’avant Caen
Thu, 10 Mai 2011 16:00:00 GMT - On va de l’avant Caen
18H00 en France Hôpital de Caen, service d’urologie
Bonjour à tous,
Ce matin un grand bonheur, à 6h30 j’écris enfin le dernier mot de la dernière phrase du dernier chapitre de mon livre « Vents Contraires ». Quel soulagement ! Quel grand bonheur également, c’est la fin d’une longue étape. C’est finalement grâce à cette immobilisation forcée que j’ai pu terminer ce livre. 780 pages, c’est un gros morceau, deux ans de travail. On n’imagine pas ce que c’est que d’écrire un livre, il faut s’y consacrer tous les jours, c’est un nombre d’heures énorme qu’il faut empiler.
Mais que de satisfactions, satisfaction au moment de l’écrire, satisfaction quand on le test auprès de quelques amis, satisfaction de voir sortir les premiers exemplaires, satisfaction d’en offrir, satisfaction des retours. Ce n’est que du bonheur !
Bon, il y a encore quelques semaines de travail, il faut mettre en page, tout relire plusieurs fois pour éviter les redites, reprendre une tournure de phrase, faire des corrections, écrire la quatrième de couverture, choisir quelques photos, …. Il faut ensuite le faire relire par mes correcteurs pointus en orthographe pour corriger les dernières fautes. J’ai un copain Hubert, qui est très doué et ma copine Petra, c’est une Allemande, étonnant !
Ensuite il faut faire la maquette définitive, la couverture, paginer le tout puis vient l’impression. J’ai maintenant hâte qu’il sorte ce livre, ce n’est qu’à ce moment que l’accouchement se termine réellement.
Au niveau santé, depuis quelques jours les choses stagnent à nouveau, le volume des urines qui sortent par le drain a baissé depuis que le drain a été reculé mais il s’est stabilisé maintenant à 600 ml par 24 heures. Aussi à la visite de ce soir, Sophie a décidé d’agir. A partir de minuit je suis à jeun et demain je passe au bloc.
La première manip va consister à retirer la sonde JJ. C’est une sonde qui est implantée au moment de la greffe entre le rein et la vessie en passant à l’intérieur de l’uretère. Je pense que son rôle c’est de protéger l’uretère pendant le temps que celle-ci cicatrise. C’est un tube terminé de chaque côté par une boucle comme un J.
Ensuite la deuxième manip va consister à envoyer un produit opacifiant pour déterminer avec précision l’endroit de la fuite et essayer de voir ce qui peut être tenté pour réparer cela. C’est fait je pense sous contrôle radiologique ou sous échographie.
Peut être ensuite sera positionné une sonde simple J qui favorise l’écoulement des urines.
Cela se fait je pense, sous anesthésie générale en passant par l’urètre puis par la vessie puis par l’uretère.
Je suis content, moi je ne suis bien que dans l’action, quand les choses n’évoluent plus cela ne ma va pas, j’ai besoin sans cesse d’aller de l’avant. J’ai maintenant hâte d’être à demain soir pour connaître les résultats de cette intervention, je pense et j’espère qu’on en saura un peu plus sur l’évolution probable de ce problème.
Voilà donc une journée positive qui se termine. A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France Hôpital de Caen, service d’urologie
Bonjour à tous,
Ce matin un grand bonheur, à 6h30 j’écris enfin le dernier mot de la dernière phrase du dernier chapitre de mon livre « Vents Contraires ». Quel soulagement ! Quel grand bonheur également, c’est la fin d’une longue étape. C’est finalement grâce à cette immobilisation forcée que j’ai pu terminer ce livre. 780 pages, c’est un gros morceau, deux ans de travail. On n’imagine pas ce que c’est que d’écrire un livre, il faut s’y consacrer tous les jours, c’est un nombre d’heures énorme qu’il faut empiler.
Mais que de satisfactions, satisfaction au moment de l’écrire, satisfaction quand on le test auprès de quelques amis, satisfaction de voir sortir les premiers exemplaires, satisfaction d’en offrir, satisfaction des retours. Ce n’est que du bonheur !
Bon, il y a encore quelques semaines de travail, il faut mettre en page, tout relire plusieurs fois pour éviter les redites, reprendre une tournure de phrase, faire des corrections, écrire la quatrième de couverture, choisir quelques photos, …. Il faut ensuite le faire relire par mes correcteurs pointus en orthographe pour corriger les dernières fautes. J’ai un copain Hubert, qui est très doué et ma copine Petra, c’est une Allemande, étonnant !
Ensuite il faut faire la maquette définitive, la couverture, paginer le tout puis vient l’impression. J’ai maintenant hâte qu’il sorte ce livre, ce n’est qu’à ce moment que l’accouchement se termine réellement.
Au niveau santé, depuis quelques jours les choses stagnent à nouveau, le volume des urines qui sortent par le drain a baissé depuis que le drain a été reculé mais il s’est stabilisé maintenant à 600 ml par 24 heures. Aussi à la visite de ce soir, Sophie a décidé d’agir. A partir de minuit je suis à jeun et demain je passe au bloc.
La première manip va consister à retirer la sonde JJ. C’est une sonde qui est implantée au moment de la greffe entre le rein et la vessie en passant à l’intérieur de l’uretère. Je pense que son rôle c’est de protéger l’uretère pendant le temps que celle-ci cicatrise. C’est un tube terminé de chaque côté par une boucle comme un J.
Ensuite la deuxième manip va consister à envoyer un produit opacifiant pour déterminer avec précision l’endroit de la fuite et essayer de voir ce qui peut être tenté pour réparer cela. C’est fait je pense sous contrôle radiologique ou sous échographie.
Peut être ensuite sera positionné une sonde simple J qui favorise l’écoulement des urines.
Cela se fait je pense, sous anesthésie générale en passant par l’urètre puis par la vessie puis par l’uretère.
Je suis content, moi je ne suis bien que dans l’action, quand les choses n’évoluent plus cela ne ma va pas, j’ai besoin sans cesse d’aller de l’avant. J’ai maintenant hâte d’être à demain soir pour connaître les résultats de cette intervention, je pense et j’espère qu’on en saura un peu plus sur l’évolution probable de ce problème.
Voilà donc une journée positive qui se termine. A bientôt.
Jean Louis
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"Je hâte de lire le livre, et je suis flattée d’être ta correctrice!! Mais surtout, j’ai hâte d’avoir des bonnes nouvelles à propos de ta santé! Berti et moi croisent les doigts demain, avec des milliers d’autres, comme j’espère!!!" Envoyé par petra le 11-05-2011 à 23:02
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"je pense bien à vous en ces moments pénibles courage pour les souffrancescela va aller...jj’attends avec impatience le bouquin amitiées roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 12-05-2011 à 15:04
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"j’ai beaucoup réflechie sur ce que vous nous avez expliqué ecrire c’est un sacré boulot tous les jours nous vous lisons en trouvant ce tout naturel depuis que vous étes à CAENvotre narration me manque en grande egoiste que je suis je me rends pas comptedes heures de travail mercide ceque vous faites haut les coeursvous allez sortir dutunnel bon courageaffection roselyned" Envoyé par roselyne demeestere le 12-05-2011 à 22:04
Wed, 11 Mai 2011 17:00:00 GMT - La toupie gyroscopique à ficelle Caen
Wed, 11 Mai 2011 17:00:00 GMT - La toupie gyroscopique à ficelle Caen
19H00 en France Hôpital de Caen, service de Néphrologie
Bonjour à tous,
Lorsque j’étais enfant nous avions deux toupies gyroscopiques à ficelle que nous tenions de notre père. Avec mon frère nous jouions souvent avec. Elles sont constituées d’un anneau en métal chromé. A chacun des pôles d’un diamètre, est vissé un axe dont la partie intérieur dans l’anneau est légèrement évidée, c’est entre ces deux coupelles que tourne la toupie proprement dite. Sur les côté extérieur de ces axes, l’un est pointu, l’autre est comme une tête de vis pour tournevis plat. Il permet de faire tourner la toupie sur une ficelle par exemple.
L’axe de la toupie est percé d’un trou dans lequel on insère une ficelle, on fait plusieurs tours puis en tenant fermement le bâti extérieur, on tire fortement sur la ficelle donnant ainsi un mouvement de rotation très important à la toupie.
On peut ensuite la poser au sol, elle part alors en faisant une courbe élégante et dès qu’elle rencontre un obstacle, elle est éjectée violemment dans une toute autre direction.
Aujourd’hui encore, j’ai vraiment l’impression d’être une toupie gyroscopique à ficelle. Voici le résumé des évènements :
Comme je vous l’ai écrit hier, je dois passer au bloc ce matin. A jeun à partir de minuit, ce matin c’est la douche à la Bétadine après avoir enlevé la montre, puis il faut bien se sécher et enfiler la casaque blanche à pois bleu et la petite gourmette en plastic avec son nom. Pendant ce temps mon lit est refait avec des draps propres, je suis prêt à descendre au bloc.
Il est 8h15, c’est le passage quotidien des médecins et de tout le staff. Ils sont une quinzaine à rentrer dans ma chambre dont le grand chef, le Professeur Bensadoun. Il regarde les chiffres que je note scrupuleusement, volume des urines produites à la vessie et volume des urines produites par le drain ainsi que le pourcentage correspondant. Je tourne actuellement autour d’un tiers du volume total qui sort par le drain.
Et le Professeur me dit « Comme vous notez bien tout, que vous suivez vous-même l’évolution, on va vous renvoyer chez vous ! » Je n’ai pas bien compris, mais qu’est ce qu’il me raconte, je vais au bloc. Ma propre toupie gyroscopique à ficelle vient de heurter la plainte et repartir dans une direction totalement opposée.
Il m’explique alors que ce n’est pas un véritable urinome mais une nécrose du bassinet et que cela peut prendre 3 ou 4 mois pour se solutionner, il faut que la nature forme un véritable kyste autour de la partie nécrosée et qu’il ne sert à rien d’intervenir maintenant car on peut être amené à faire plus de mal que de bien.
Il me dit que l’on va « m’appareiller » pour que je puisse vivre normalement. Que si je reste là 3 ou 4 mois je vais devenir chèvre !
L’idée ne me déplait pas, je sais que j’ai la faculté de m’adapter à toutes les situations mais sur le coup je suis tout de même abasourdi, je m’étais conditionné pour passer au bloc et je me retrouve libre de vivre ma vie, quel changement de direction brutal.
Cela veux dire tout de même que je vais avoir 24h sur 24 une sonde vésicale qui donne dans une poche que j’attache à mon mollet et que je vide régulièrement dans un bocal gradué de façon à connaître tous les jours le volume sorti par la vessie sur 24 heures.
J’ai par ailleurs une poche collée sur le flanc droit, juste sous les cotes, dans laquelle arrive le drain. Je vide également cette poche régulièrement dans un autre bocal gradué de façon à mesurer tous les jours le volume produit par le drain.
Ensuite le pourcentage entre ces deux valeurs me donne la tendance. Enfin, c’est un peu en dents de scie et l’on ne peut voir vraiment se dessiner une tendance que sur des durées longues de plusieurs jours, voir plusieurs semaines.
Les infirmières m’appareille donc, je me mets en pyjama et commence à déambuler dans les couloirs, je me sens tout de suite bien, c’est bon de ne plus être attaché à la prise murale de vide. En fait l’idée étant que la position debout ou assis favorise par gravité la descente de l’urine dans la vessie et que de ce fait la dépression n’est plus nécessaire.
Les néphrologues ont tout de même demandés à ce que je passe un jour ou deux chez eux de façon à faire un bilan complet avant d’ouvrir la porte de la cage et de me laisser rentrer chez moi.
Bon, il faut que dans trois mois tout soit solutionné car après il faudra absolument que je retourne à mon bateau car le seul mois où l’on peut passer de La Réunion à Durban est le mois d’octobre.
A bientôt.
Jean louis
19H00 en France Hôpital de Caen, service de Néphrologie
Bonjour à tous,
Lorsque j’étais enfant nous avions deux toupies gyroscopiques à ficelle que nous tenions de notre père. Avec mon frère nous jouions souvent avec. Elles sont constituées d’un anneau en métal chromé. A chacun des pôles d’un diamètre, est vissé un axe dont la partie intérieur dans l’anneau est légèrement évidée, c’est entre ces deux coupelles que tourne la toupie proprement dite. Sur les côté extérieur de ces axes, l’un est pointu, l’autre est comme une tête de vis pour tournevis plat. Il permet de faire tourner la toupie sur une ficelle par exemple.
L’axe de la toupie est percé d’un trou dans lequel on insère une ficelle, on fait plusieurs tours puis en tenant fermement le bâti extérieur, on tire fortement sur la ficelle donnant ainsi un mouvement de rotation très important à la toupie.
On peut ensuite la poser au sol, elle part alors en faisant une courbe élégante et dès qu’elle rencontre un obstacle, elle est éjectée violemment dans une toute autre direction.
Aujourd’hui encore, j’ai vraiment l’impression d’être une toupie gyroscopique à ficelle. Voici le résumé des évènements :
Comme je vous l’ai écrit hier, je dois passer au bloc ce matin. A jeun à partir de minuit, ce matin c’est la douche à la Bétadine après avoir enlevé la montre, puis il faut bien se sécher et enfiler la casaque blanche à pois bleu et la petite gourmette en plastic avec son nom. Pendant ce temps mon lit est refait avec des draps propres, je suis prêt à descendre au bloc.
Il est 8h15, c’est le passage quotidien des médecins et de tout le staff. Ils sont une quinzaine à rentrer dans ma chambre dont le grand chef, le Professeur Bensadoun. Il regarde les chiffres que je note scrupuleusement, volume des urines produites à la vessie et volume des urines produites par le drain ainsi que le pourcentage correspondant. Je tourne actuellement autour d’un tiers du volume total qui sort par le drain.
Et le Professeur me dit « Comme vous notez bien tout, que vous suivez vous-même l’évolution, on va vous renvoyer chez vous ! » Je n’ai pas bien compris, mais qu’est ce qu’il me raconte, je vais au bloc. Ma propre toupie gyroscopique à ficelle vient de heurter la plainte et repartir dans une direction totalement opposée.
Il m’explique alors que ce n’est pas un véritable urinome mais une nécrose du bassinet et que cela peut prendre 3 ou 4 mois pour se solutionner, il faut que la nature forme un véritable kyste autour de la partie nécrosée et qu’il ne sert à rien d’intervenir maintenant car on peut être amené à faire plus de mal que de bien.
Il me dit que l’on va « m’appareiller » pour que je puisse vivre normalement. Que si je reste là 3 ou 4 mois je vais devenir chèvre !
L’idée ne me déplait pas, je sais que j’ai la faculté de m’adapter à toutes les situations mais sur le coup je suis tout de même abasourdi, je m’étais conditionné pour passer au bloc et je me retrouve libre de vivre ma vie, quel changement de direction brutal.
Cela veux dire tout de même que je vais avoir 24h sur 24 une sonde vésicale qui donne dans une poche que j’attache à mon mollet et que je vide régulièrement dans un bocal gradué de façon à connaître tous les jours le volume sorti par la vessie sur 24 heures.
J’ai par ailleurs une poche collée sur le flanc droit, juste sous les cotes, dans laquelle arrive le drain. Je vide également cette poche régulièrement dans un autre bocal gradué de façon à mesurer tous les jours le volume produit par le drain.
Ensuite le pourcentage entre ces deux valeurs me donne la tendance. Enfin, c’est un peu en dents de scie et l’on ne peut voir vraiment se dessiner une tendance que sur des durées longues de plusieurs jours, voir plusieurs semaines.
Les infirmières m’appareille donc, je me mets en pyjama et commence à déambuler dans les couloirs, je me sens tout de suite bien, c’est bon de ne plus être attaché à la prise murale de vide. En fait l’idée étant que la position debout ou assis favorise par gravité la descente de l’urine dans la vessie et que de ce fait la dépression n’est plus nécessaire.
Les néphrologues ont tout de même demandés à ce que je passe un jour ou deux chez eux de façon à faire un bilan complet avant d’ouvrir la porte de la cage et de me laisser rentrer chez moi.
Bon, il faut que dans trois mois tout soit solutionné car après il faudra absolument que je retourne à mon bateau car le seul mois où l’on peut passer de La Réunion à Durban est le mois d’octobre.
A bientôt.
Jean louis
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"merci mon DIEU voila ma reaction en vous lisant patience je suis heureuse que vous puissiez rentrez chez vous avec votre famille qui vous attend avec impatience j’ espére avoir encore de vos nouvelles je pars à ma dialyse avec des ailles ma fille véronique arrive aujourdhui à la reunion sa fille marion fait un stagepédiatre elle adore la renuion bonne contiuation et grande affection roselyne d" Envoyé par roselynedemeestere le 13-05-2011 à 09:36
Sun, 15 Mai 2011 17:00:00 GMT - Quelle est rude cette pente ! Cormeilles en Vexin
Sun, 15 Mai 2011 17:00:00 GMT - Quelle est rude cette pente ! Cormeilles en Vexin
19H00 en France Cormeilles en Vexin
Bonjour à tous,
J’ai quitté l’hôpital de Caen jeudi après midi après 6 semaines allongé dont les 4 dernières relié au mur par une aspiration. Elles ont finalement passées très vite ces 6 semaines, heureusement j’avais du travail à faire avec ce livre à terminer. Tout le personnel a été vraiment top et je remercie tout le monde pour leurs compétences, leur gentillesse et leur dévouement, c’est très important pour le moral.
Par contre, je n’imaginais pas l’état dans lequel je me retrouve aujourd’hui et la difficulté que j’ai à remonter la pente. C’est très dur ! J’ai perdu 9 kilos. Malheureusement ce n’est pas de la graisse mais un peu d’eau et surtout beaucoup de muscle que j’ai perdu. Je me retrouve dans le même état que juste avant ma dialyse, j’ai l’impression d’avoir 90 ans, j’ai des mollets de canarie, touts mes muscles sont réduits à la portion congrue.
Je peine énormément à marcher, je suis en permanence très fatigué, même épuisé et ne suis bien que dans la position allongé. J’ai tous mes muscles douloureux, en particulier ceux des jambes et ceux du dos. Je peux les compter. Marcher 100 mètres est une épreuve, monter un étage pour me rendre à ma chambre à coucher un Everest. Même le simple fait de rester assis devient vite difficile car les muscles du dos n’assurent plus.
Je pense que j’en ai pour quelques jours, voir peut être 15 jours pour retrouver mon autonomie.
Vendredi j’ai été au bureau, mon fauteuil est confortable, j’ai pu travailler un peu en me levant de temps en temps pour faire quelques pas, le soir j’étais mort de fatigue et surtout j’avais un problème avec la poche connectée à la sonde vésicale. Il y a un système au bout du tuyau, à l’entrée dans la poche pour éviter que de l’urine puisse remonter de la poche dans la vessie. Ce système n’est pas totalement au point et parfois bouche carrément le tuyau, ceci fait que la poche étant presque vide, le tuyau se rempli d’urine et la pression monte un peu dans la vessie, rendant celle-ci douloureuse. Lorsque j’ai réussi à obtenir les bonnes poches, vendredi soir, j’ai changé immédiatement la poche et petit à petit la vessie s’est vidée dans la nouvelle poche, quel soulagement !
Hier matin j’ai été faire les courses au supermarché mais j’ai dû m’assoir sur un banc pour me reposer tellement j’étais épuisé. L’après midi j’ai dormi deux heures. Aujourd’hui j’ai réussi à faire l’aller et retour à la boulangerie qui se trouve à 300 mètres. J’ai mis une bonne heure en marchant lentement et en me reposant un peu tous les cents mètres. Après une bonne sieste cet après midi, ce soir j’ai quand même l’impression que ma situation s’améliore un tout petit peu.
Au niveau de mon appareillage, je commence à m’habituer. J’ai donc une poche collée sur le flanc droit dans laquelle coule le drain. Elle fait 500 ml ce qui me donne pas mal d’autonomie. Puis j’ai la poche qui se trouve au bout de la sonde vésicale sanglée sur le mollet droit. Elle fait également 500 ml. Je les vide régulièrement dans deux bocaux spécifiques et tous les matins je relève les valeurs de chacun des bocaux.
J’ai découvert que les reins n’ont pas une production linéaire, chez moi ils fonctionnent essentiellement la nuit. Du coup, je vide les poches 3 ou 4 fois par nuit. Par contre, ce qui m’étonne c’est que la production du drain est relativement linéaire. J’ai ouvert un cahier pour noter mes différents paramètres car je ne retourne à Caen que dans 15 jours. Je note tous les jours à 8 heures, ma glycémie (j’ai un appareil qui mesure celle-ci), ma température corporelle, ma tension et mon pouls, la production de la sonde vésicale, du drain, ainsi que le total de la diurèse et le pourcentage que représente la production du drain. Celui-ci est actuellement entre 30 et 35% du total de la diurèse. Je note également mon poids ainsi que deux autres mesures de la glycémie.
Le Professeur Bensadoun m’a dit que la seule solution pour sauver le rein c’est qu’un kyste se forme autour de la nécrose pour étancher cette fuite. Il m’a prévenu que cela allait être très long, peut être 3 ou 4 mois ! Je me sens capable d’assumer cette nouvelle épreuve, par contre j’ai une limite dans le temps. Si je veux pouvoir rentrer à Marseille en 2012, il faut absolument que je transite de La Réunion à Durban au mois d’octobre, ce qui veut dire partir du Sri Lanka le 10 septembre au plus tard.
Si je n’arrive pas à tenir cette date, je perds une année pleine. Ce serait extrêmement fâcheux.
Ce matin j’ai reçu un mail de Vijaya, c’est le Sri Lankais qui surveille Harmattan, tout va bien, il m’a même envoyé une photo.
A bientôt.
Jean Louis
19H00 en France Cormeilles en Vexin
Bonjour à tous,
J’ai quitté l’hôpital de Caen jeudi après midi après 6 semaines allongé dont les 4 dernières relié au mur par une aspiration. Elles ont finalement passées très vite ces 6 semaines, heureusement j’avais du travail à faire avec ce livre à terminer. Tout le personnel a été vraiment top et je remercie tout le monde pour leurs compétences, leur gentillesse et leur dévouement, c’est très important pour le moral.
Par contre, je n’imaginais pas l’état dans lequel je me retrouve aujourd’hui et la difficulté que j’ai à remonter la pente. C’est très dur ! J’ai perdu 9 kilos. Malheureusement ce n’est pas de la graisse mais un peu d’eau et surtout beaucoup de muscle que j’ai perdu. Je me retrouve dans le même état que juste avant ma dialyse, j’ai l’impression d’avoir 90 ans, j’ai des mollets de canarie, touts mes muscles sont réduits à la portion congrue.
Je peine énormément à marcher, je suis en permanence très fatigué, même épuisé et ne suis bien que dans la position allongé. J’ai tous mes muscles douloureux, en particulier ceux des jambes et ceux du dos. Je peux les compter. Marcher 100 mètres est une épreuve, monter un étage pour me rendre à ma chambre à coucher un Everest. Même le simple fait de rester assis devient vite difficile car les muscles du dos n’assurent plus.
Je pense que j’en ai pour quelques jours, voir peut être 15 jours pour retrouver mon autonomie.
Vendredi j’ai été au bureau, mon fauteuil est confortable, j’ai pu travailler un peu en me levant de temps en temps pour faire quelques pas, le soir j’étais mort de fatigue et surtout j’avais un problème avec la poche connectée à la sonde vésicale. Il y a un système au bout du tuyau, à l’entrée dans la poche pour éviter que de l’urine puisse remonter de la poche dans la vessie. Ce système n’est pas totalement au point et parfois bouche carrément le tuyau, ceci fait que la poche étant presque vide, le tuyau se rempli d’urine et la pression monte un peu dans la vessie, rendant celle-ci douloureuse. Lorsque j’ai réussi à obtenir les bonnes poches, vendredi soir, j’ai changé immédiatement la poche et petit à petit la vessie s’est vidée dans la nouvelle poche, quel soulagement !
Hier matin j’ai été faire les courses au supermarché mais j’ai dû m’assoir sur un banc pour me reposer tellement j’étais épuisé. L’après midi j’ai dormi deux heures. Aujourd’hui j’ai réussi à faire l’aller et retour à la boulangerie qui se trouve à 300 mètres. J’ai mis une bonne heure en marchant lentement et en me reposant un peu tous les cents mètres. Après une bonne sieste cet après midi, ce soir j’ai quand même l’impression que ma situation s’améliore un tout petit peu.
Au niveau de mon appareillage, je commence à m’habituer. J’ai donc une poche collée sur le flanc droit dans laquelle coule le drain. Elle fait 500 ml ce qui me donne pas mal d’autonomie. Puis j’ai la poche qui se trouve au bout de la sonde vésicale sanglée sur le mollet droit. Elle fait également 500 ml. Je les vide régulièrement dans deux bocaux spécifiques et tous les matins je relève les valeurs de chacun des bocaux.
J’ai découvert que les reins n’ont pas une production linéaire, chez moi ils fonctionnent essentiellement la nuit. Du coup, je vide les poches 3 ou 4 fois par nuit. Par contre, ce qui m’étonne c’est que la production du drain est relativement linéaire. J’ai ouvert un cahier pour noter mes différents paramètres car je ne retourne à Caen que dans 15 jours. Je note tous les jours à 8 heures, ma glycémie (j’ai un appareil qui mesure celle-ci), ma température corporelle, ma tension et mon pouls, la production de la sonde vésicale, du drain, ainsi que le total de la diurèse et le pourcentage que représente la production du drain. Celui-ci est actuellement entre 30 et 35% du total de la diurèse. Je note également mon poids ainsi que deux autres mesures de la glycémie.
Le Professeur Bensadoun m’a dit que la seule solution pour sauver le rein c’est qu’un kyste se forme autour de la nécrose pour étancher cette fuite. Il m’a prévenu que cela allait être très long, peut être 3 ou 4 mois ! Je me sens capable d’assumer cette nouvelle épreuve, par contre j’ai une limite dans le temps. Si je veux pouvoir rentrer à Marseille en 2012, il faut absolument que je transite de La Réunion à Durban au mois d’octobre, ce qui veut dire partir du Sri Lanka le 10 septembre au plus tard.
Si je n’arrive pas à tenir cette date, je perds une année pleine. Ce serait extrêmement fâcheux.
Ce matin j’ai reçu un mail de Vijaya, c’est le Sri Lankais qui surveille Harmattan, tout va bien, il m’a même envoyé une photo.
A bientôt.
Jean Louis
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"un petit coucou car je suis fatiguée de dialyse vous allez remonterlapente unpeu à lafois laissez vous dorlotez par ceux qui vousentourent union et affection roselyned" Envoyé par roselynedemeestered le 16-05-2011 à 18:37
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"Salut Amiral. Quand on pense qu’un kangourou arrive à faire des bonds de plusieurs mètres avec une seule poche, vous devriez en faire au moins le double !! Bon ,allez, encore un peu de courage et c’est dans la po......... Oui, je sais, c’est nul ! On vous embrasse. G et sa Galie" Envoyé par gd le 17-05-2011 à 15:57
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"courage courage que dire d’autre biz tangaroa" Envoyé par tangaroa le 17-05-2011 à 23:09
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"Mon grand et cher ami, Merci de me tenir informé par ce mail régulier qui suscite toujours ma surprise, mon émotion et mon admiration. Ainsi donc, rien ne t’arrête jamais sur le chemin des défis et des exploits. Je suis bien content que tu aies pu rentrer chez toi après un si long séjour à Caen. En attendant la suite de "L’Homme de Rio", comme ils disent à Cannes.. Tous mes encouragements. Dominique " Envoyé par Dominique Manchon le 18-05-2011 à 08:48
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"de tout coeur avec vous, Je suis moi meme le père d’un dialysé peritoneale depuis janvier 2011 suite à un rejet chronique d’un greffon agé de 10 ans...Courage et bon vent.. " Envoyé par jossemit Gilles le 22-05-2011 à 07:29
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"cher jean louis je suis sure que vous allez de mieux en mieux votre grande volonté va vous sauverje vous comprends car moi aussi j’aimerai courir mais avec fichu genou je vais lentement avec une canne je pars à TOURS chez mon fils le vendredi mai je rentre le dimanche je fais ma dialyse tot le matin c’est EDOUARDqui me conduit avec ma voiture je vais faire connaissance du papa de mon arriére petit filsqui va naitre au mois de juilletcourage et confiance et amitiées roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 22-05-2011 à 15:08
Sat, 21 Mai 2011 17:00:00 GMT - Une récupération en dents de scie Cormeilles en Vexin
Sat, 21 Mai 2011 17:00:00 GMT - Une récupération en dents de scie Cormeilles en Vexin
19H00 en France Cormeilles en Vexin
Bonjour à tous,
Je récupère doucement, il va falloir être patient. Si je compare ma forme actuelle avec celle d’une semaine en arrière, je me rends tout de même compte que je vais mieux. Déjà je n’ai plus mal à tous mes muscles.
C’est un peu en dents de scie, par moment je me sens bien, en petite forme mais bien et à d’autres moments, je suis épuisé. Des fois je suis bien le matin, d’autre fois c’est le soir, il n’y a pas de règles.
J’espère d’ici à quelques semaines avoir retrouvé une forme normale. Par contre, au niveau de la réparation de la nécrose, cela n’évolue pas. J’ai encore tous les jours 35% de ma diurèse qui sort par le drain. Je suis prévenu que cela va mettre plusieurs mois mais cela me ferait du bien de voir ne serait ce qu’une toute petite évolution.
Je suis maintenant tout à fait habitué à mon appareillage et je peux vivre ainsi équipé tout le temps qu’il va falloir. J’aimerais cependant être certain qu’il y aura une issue positive.
J’ai rendez vous à Caen jeudi pour faire le point. Au niveau de mon nouveau rein, il fonctionne malgré tout, ma créatinine se maintient, ce matin j’étais à 241.
Le fait de n’avoir plus à faire de dialyse n’a pas bouleversé ma vie. J’ai juste de temps en temps le sentiment d’avoir oublié de faire quelque chose, le soir en allant me coucher par exemple.
Par contre je commence à tourner en rond, cela fait deux mois que je suis sur la touche et je sens bien que je ne vais pas pouvoir retourner à mon bateau tant que je serais ainsi équipé. Il va falloir que je trouve un projet, quelque chose d’excitant à entreprendre qui me permette de me lever tous les matins excité par l’objectif à atteindre.
Mardi soir je suis tombé par hasard sur un film qui m’a énormément marqué, il s’agit de « Fleur du désert ». Ce film retrace le parcourt exceptionnel de Waris Dirie, cette petite nomade du désert Somalien, excisée à trois ans, à 13 ans son père veut la marier de force à un homme de plus de 60 ans contre cinq chameaux. Elle s’enfuit dans la nuit, traverse à pieds le désert au péril de sa vie et rejoint sa grand-mère et sa tante à Mogadiscio où elle vit pendant un an.
Son oncle étant envoyé comme ambassadeur de Somalie à Londres, il l’emmène avec lui. Elle va alors vivre enfermée dans l’ambassade pendant 4 ans comme femme de ménage. Le mandat de son oncle ayant expiré, il repart en Somalie et Waris décide de rester à Londres. Alors qu’elle travail dans un Mac Donald et vit dans un foyer elle est repérée par un photographe de mode et va devenir un brillant Top Model International.
Au milieu des années 90, alors qu’elle est interviewée par le magazine Marie Claire sur son parcourt, elle ose pour la première fois raconter le témoignage bouleversant de son excision. Elle va devenir ambassadrice de l’ONU et lutter contre les mutilations génitales féminines.
Encore aujourd’hui, chaque jours dans le monde 6000 fillettes subissent ce traumatisme suprême avec comme seule motivation la poursuite d’une tradition trois fois millénaire. Comment lutter contre cette barbarie ? C’est trop énervant de ne pouvoir rien faire.
A bientôt.
Jean Louis
19H00 en France Cormeilles en Vexin
Bonjour à tous,
Je récupère doucement, il va falloir être patient. Si je compare ma forme actuelle avec celle d’une semaine en arrière, je me rends tout de même compte que je vais mieux. Déjà je n’ai plus mal à tous mes muscles.
C’est un peu en dents de scie, par moment je me sens bien, en petite forme mais bien et à d’autres moments, je suis épuisé. Des fois je suis bien le matin, d’autre fois c’est le soir, il n’y a pas de règles.
J’espère d’ici à quelques semaines avoir retrouvé une forme normale. Par contre, au niveau de la réparation de la nécrose, cela n’évolue pas. J’ai encore tous les jours 35% de ma diurèse qui sort par le drain. Je suis prévenu que cela va mettre plusieurs mois mais cela me ferait du bien de voir ne serait ce qu’une toute petite évolution.
Je suis maintenant tout à fait habitué à mon appareillage et je peux vivre ainsi équipé tout le temps qu’il va falloir. J’aimerais cependant être certain qu’il y aura une issue positive.
J’ai rendez vous à Caen jeudi pour faire le point. Au niveau de mon nouveau rein, il fonctionne malgré tout, ma créatinine se maintient, ce matin j’étais à 241.
Le fait de n’avoir plus à faire de dialyse n’a pas bouleversé ma vie. J’ai juste de temps en temps le sentiment d’avoir oublié de faire quelque chose, le soir en allant me coucher par exemple.
Par contre je commence à tourner en rond, cela fait deux mois que je suis sur la touche et je sens bien que je ne vais pas pouvoir retourner à mon bateau tant que je serais ainsi équipé. Il va falloir que je trouve un projet, quelque chose d’excitant à entreprendre qui me permette de me lever tous les matins excité par l’objectif à atteindre.
Mardi soir je suis tombé par hasard sur un film qui m’a énormément marqué, il s’agit de « Fleur du désert ». Ce film retrace le parcourt exceptionnel de Waris Dirie, cette petite nomade du désert Somalien, excisée à trois ans, à 13 ans son père veut la marier de force à un homme de plus de 60 ans contre cinq chameaux. Elle s’enfuit dans la nuit, traverse à pieds le désert au péril de sa vie et rejoint sa grand-mère et sa tante à Mogadiscio où elle vit pendant un an.
Son oncle étant envoyé comme ambassadeur de Somalie à Londres, il l’emmène avec lui. Elle va alors vivre enfermée dans l’ambassade pendant 4 ans comme femme de ménage. Le mandat de son oncle ayant expiré, il repart en Somalie et Waris décide de rester à Londres. Alors qu’elle travail dans un Mac Donald et vit dans un foyer elle est repérée par un photographe de mode et va devenir un brillant Top Model International.
Au milieu des années 90, alors qu’elle est interviewée par le magazine Marie Claire sur son parcourt, elle ose pour la première fois raconter le témoignage bouleversant de son excision. Elle va devenir ambassadrice de l’ONU et lutter contre les mutilations génitales féminines.
Encore aujourd’hui, chaque jours dans le monde 6000 fillettes subissent ce traumatisme suprême avec comme seule motivation la poursuite d’une tradition trois fois millénaire. Comment lutter contre cette barbarie ? C’est trop énervant de ne pouvoir rien faire.
A bientôt.
Jean Louis
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"bon courage pour jeudi gardons de l’espoir je n’aurai le weekend prochain je suis à tours union confiance amitiées roselyned" Envoyé par roselynedeestere le 23-05-2011 à 17:52
Sun, 29 Mai 2011 17:00:00 GMT - Une lueur d’espoir Cormeilles en Vexin
Sun, 29 Mai 2011 17:00:00 GMT - Une lueur d’espoir Cormeilles en Vexin
19H00 en France Cormeilles en Vexin
Bonjour à tous,
Ce soir cela va mieux, j’ai l’impression d’avoir monté une marche ce midi. Pourtant cette semaine a été très difficile. C’est toujours comme cela, ce n’est pas progressif, l’amélioration se fait par paliers.
Autour de mon problème principal se greffent d’autres problèmes collatéraux. Par exemple j’ai en permanence les oreilles qui sifflent, j’ai les mains qui par moment tremblent comme si j’avais 90 ans, rendant mon écriture très étrange. Je perds très souvent ma voix, ce soir entre autre, je suis incapable de parler. Cela ne m’effraie plus car j’ai déjà vécu cela avant la dialyse, après mon cancer de la prostate, quand tout allait mal. Je sais que ces problèmes collatéraux disparaîtront lorsque ma forme sera revenue.
Dimanche dernier, c’est au niveau du rectum et de l’anus que tout s’est déréglé. Une fissure anale au droit du passage de ma sonde urinaire et des hémorroïdes m’ont valu une semaine très difficile et surtout très douloureuse. La position assis ne m’était plus permise. Lorsque je me suis présenté à l’hôpital jeudi matin, il a été décidé de me garder quelques jours pour faire un point complet.
Mon problème principal est ce problème d’anus, par moment c’est à hurler de douleur et à d’autre moment, si je suis couché par exemple dans certaines positions, je ne sens plus rien. La nuit de jeudi à vendredi c’est horrible, je souffre énormément et ne dors pas, à deux heures je sonne l’infirmière, elle me donne deux dolipranes qui calment ma douleur. Je dors deux heures et à quatre heures je danse à nouveau dans le lit.
Vendredi je découvre un métier que je n’imaginais même pas, les proctologues. Ce sont des docteurs qui ne s’occupent que des anus et des rectums. Etonnant ! Comment peut-on choisir cette spécialité ? Je suis examiné par un proctologue, cela me rassure, c’est un spécialiste. Il n’y a rien de grave, c’est douloureux mais il faut patienter, cela va passer. Il faut simplement des antalgiques puissants et il me prescrit une pommade anesthésiante.
Au niveau de la nécrose de mon rein, j’entrevoie une petite lueur d’espoir, la proportion d’urine sortant par celui-ci semble diminuer, elle était il y a trois semaines de 35%, maintenant elle semble se situer autour de 30%. Elle était même de 26% avant-hier et de 27% hier. J’ai l’impression que la réparation est en train de s’effectuer. C’est vraiment très bon pour le moral. On a découvert une légère infection des urines et du drain mais comme je n’ai pas de symptômes (douleurs et fièvre) il été décidé de laisser cela en l’état pour le moment.
J’ai donc pu quitter l’hôpital samedi après midi. Juste avant j’ai appliqué la pommade anesthésiante que je venais de recevoir. Mauvaise pioche, j’ai hurlé la mort pendant tout le retour tellement cela me faisait mal. Je pense avoir fait une allergie à cette pommade. En arrivant à la maison je me suis précipité à la salle de bain pour laver tout cela à grande eau et instantanément la douleur a disparu.
Heureusement, l’antalgique à base de morphine m’a permis de passer une nuit correcte. Puis ce matin j’ai pris mes anti rejets à 8 heures et redormi jusqu’à midi. Je me suis alors levé en pleine forme et je peux à nouveau m’assoir, je crois que ce problème est en train de se résoudre. Au niveau de ma forme, cela va beaucoup mieux, je peux marcher plusieurs centaines de mètres sans trop fatiguer.
Ce soir le moral est au beau fixe, j’entrevoie le bout du tunnel, j’ai l’impression que je peux espérer une sortie positive dans quelques semaines de cette période de vie difficile.
A bientôt
Jean Louis
19H00 en France Cormeilles en Vexin
Bonjour à tous,
Ce soir cela va mieux, j’ai l’impression d’avoir monté une marche ce midi. Pourtant cette semaine a été très difficile. C’est toujours comme cela, ce n’est pas progressif, l’amélioration se fait par paliers.
Autour de mon problème principal se greffent d’autres problèmes collatéraux. Par exemple j’ai en permanence les oreilles qui sifflent, j’ai les mains qui par moment tremblent comme si j’avais 90 ans, rendant mon écriture très étrange. Je perds très souvent ma voix, ce soir entre autre, je suis incapable de parler. Cela ne m’effraie plus car j’ai déjà vécu cela avant la dialyse, après mon cancer de la prostate, quand tout allait mal. Je sais que ces problèmes collatéraux disparaîtront lorsque ma forme sera revenue.
Dimanche dernier, c’est au niveau du rectum et de l’anus que tout s’est déréglé. Une fissure anale au droit du passage de ma sonde urinaire et des hémorroïdes m’ont valu une semaine très difficile et surtout très douloureuse. La position assis ne m’était plus permise. Lorsque je me suis présenté à l’hôpital jeudi matin, il a été décidé de me garder quelques jours pour faire un point complet.
Mon problème principal est ce problème d’anus, par moment c’est à hurler de douleur et à d’autre moment, si je suis couché par exemple dans certaines positions, je ne sens plus rien. La nuit de jeudi à vendredi c’est horrible, je souffre énormément et ne dors pas, à deux heures je sonne l’infirmière, elle me donne deux dolipranes qui calment ma douleur. Je dors deux heures et à quatre heures je danse à nouveau dans le lit.
Vendredi je découvre un métier que je n’imaginais même pas, les proctologues. Ce sont des docteurs qui ne s’occupent que des anus et des rectums. Etonnant ! Comment peut-on choisir cette spécialité ? Je suis examiné par un proctologue, cela me rassure, c’est un spécialiste. Il n’y a rien de grave, c’est douloureux mais il faut patienter, cela va passer. Il faut simplement des antalgiques puissants et il me prescrit une pommade anesthésiante.
Au niveau de la nécrose de mon rein, j’entrevoie une petite lueur d’espoir, la proportion d’urine sortant par celui-ci semble diminuer, elle était il y a trois semaines de 35%, maintenant elle semble se situer autour de 30%. Elle était même de 26% avant-hier et de 27% hier. J’ai l’impression que la réparation est en train de s’effectuer. C’est vraiment très bon pour le moral. On a découvert une légère infection des urines et du drain mais comme je n’ai pas de symptômes (douleurs et fièvre) il été décidé de laisser cela en l’état pour le moment.
J’ai donc pu quitter l’hôpital samedi après midi. Juste avant j’ai appliqué la pommade anesthésiante que je venais de recevoir. Mauvaise pioche, j’ai hurlé la mort pendant tout le retour tellement cela me faisait mal. Je pense avoir fait une allergie à cette pommade. En arrivant à la maison je me suis précipité à la salle de bain pour laver tout cela à grande eau et instantanément la douleur a disparu.
Heureusement, l’antalgique à base de morphine m’a permis de passer une nuit correcte. Puis ce matin j’ai pris mes anti rejets à 8 heures et redormi jusqu’à midi. Je me suis alors levé en pleine forme et je peux à nouveau m’assoir, je crois que ce problème est en train de se résoudre. Au niveau de ma forme, cela va beaucoup mieux, je peux marcher plusieurs centaines de mètres sans trop fatiguer.
Ce soir le moral est au beau fixe, j’entrevoie le bout du tunnel, j’ai l’impression que je peux espérer une sortie positive dans quelques semaines de cette période de vie difficile.
A bientôt
Jean Louis
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"Bonjour Jean Louis,
Tenez le cap ! Le grain est plus long que prévu mais ne lâchez pas la barre. Courage. La famille MULLIER" Envoyé par nicolas MULLIER le 30-05-2011 à 09:47
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"que de souffrances cher jean louis je suis en union avec vous dans tous les coups durs vous avez trouvé une porte de sortie trésbon séjour chez mes enbfants à TOURSje pars à LOURDES samedi matin avec le train bleu je suis soignée comme une reine je prierai pour vous je rnntre jeudi soirje fais deux dialyses à lourdes bon courage union de pensées j’ espére avoir de bonnes nouvelles à mon retour affection roselyne d" Envoyé par roselynedemeestere le 31-05-2011 à 15:34
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"Cher Jean-Louis, Etant en circuits depuis debut avril, je n’ai pas suivi de tes nouvelles, je viens de prendre nouvelles que tu es a l’hopital. Je t’admire beaucoup, tu es vraiement un homme tres courrageux. Bravo, Jean-Louis. Justement, je vais faire une croisiere dans quelques jours pour accompagner les touristes chinois pour aller a l’Ile de Taiwan. Cela me fait penser a toi, qui es expert des bateaux. Cette mauvaise nouvelle me fait triste. Je te souhaite bon courage, Jean-Louis.
Je t’embrasse bien fort. A tres bientot,
Li" Envoyé par Li le 01-06-2011 à 16:51
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"Cher Jean-Louis, J’ai bien recu ta reponse. J’espere que tu vas mieux. J’attendrai de tes nouvelles quand tu feras la cote chinoise. J’aimerai aller te voir si cela serait possible. Peux tu me donner l’adresse mail de Francine ou celle d’Alain? Je voudrais avoir de leurs nouvelles de temps en temps. J’espere qu’ils vont bien. Je te souhaite avoir un prompt retablissement. Gros bisous. Li" Envoyé par Li le 04-06-2011 à 16:18
Sun, 05 Jun 2011 17:00:00 GMT - Vers une amélioration Cormeilles en Vexin
Sun, 05 Jun 2011 17:00:00 GMT - Vers une amélioration Cormeilles en Vexin
19H00 en France Cormeilles en Vexin
Bonjour à tous,
C’est une nette amélioration depuis quelques jours. Encore une fois, cela arrive tout d’un coup. Lundi dernier j’étais si mal que je ne pouvais pas m’assoir, j’ai passé la journée au lit et puis mardi matin la douleur disparaît, d’heure en heure je me sens mieux et maintenant j’arrive à avoir une vie presque normale. Je suis encore mou, certainement un peu d’anémie mais je vais beaucoup mieux. Je peux à nouveau faire de la voiture, ce n’est plus un calvaire et cela m’apporte beaucoup de liberté.
Au niveau de mon drain cela s’améliore également, maintenant la fuite se situe entre 25 et 30%, et même ce matin un record à 23%. Elle était à 35% il y a un mois. Cela me laisse espérer une solution à terme et le retour à mon bateau dans quelques mois. Mon drain est fixé à la peau par une suture. Hier matin je m’aperçois que la suture a lâché et que le drain est en train de sortir, j’ai dû faire un saut aux urgences de Pontoise pour qu’ils me le refixent. Une petite anesthésie locale, un peu de couture et c’est repartie.
Ma créatinine s’est stabilisée autour de 240. Etant donné que je n’ai que deux tiers de rein, un tiers étant nécrosé, cela n’est pas mal. Je peux vivre ainsi. Il faut savoir que la greffe de rein se passe bien dans 85% des cas, il y a 15% des greffes avec complication. Je n’ai pas eu de chance sur ce coup là, d’autant que question complication j’ai tiré le jackpot.
Néanmoins je n’échangerais ma vie avec celle de personne, j’ai par ailleurs des moments tellement énormes que la moyenne entre les bons moments et les moments difficiles est encore largement positive. Dans le cadre de l’édition de mon livre, je suis entrain de relire la totalité du blog de mon aventure et du coup cela me la fait revivre une nouvelle foi, que c’est bon, que de souvenirs émouvants, quelle vie fabuleuse !
Aujourd’hui nous avons fait un repas de famille avec tous mes enfants et mes petits enfants. Un moment de bonheur. Je me suis fait plaisir, j’ai préparé tout le repas. Nous ne nous étions pas réunis depuis les fêtes de Noël.
Depuis hier après midi nous avons quelques orages, cela fait du bien, il n’avait pas plu depuis de nombreux mois. J’étais au super marché lorsque cela à commencé, tout d’un coup nous avons entendu la pluie frapper les verrières du toit, tout le monde se regardait avec de grands sourires, c’était vraiment un grand évènement.
Dans mon jardin j’ai un grand cerisier, il était plein de cerises, j’attendais avec impatiente qu’elles soient mures pour les cueillir. Encore peut être une dizaine de jours. Puis le jeudi de la semaine dernière je suis parti à l’hôpital trois jours, lorsque je suis revenu le samedi il n’y avait plus aucune cerise dans l’arbre, juste un grand tas de noyaux par terre. J’étais très fâché. Les merles sont capables de nettoyer ainsi un cerisier en une seule journée alors que les fruits ne sont même pas totalement murs.
Comme je vois que la forme est en train de revenir je commence à envisager des vacances d’été. Je partirais bien à la montagne courant juillet. Je retournerais bien à Chamonix ou bien dans les Pyrénées. Est-ce que j’aurais alors suffisamment la forme pour faire des randonnées ? Est-ce que ma sonde, mon drain et mes poches ne vont pas m’empêcher de marcher dans la montagne. Il faut que d’ici là je m’entraine à faire des marches de plus en plus longues.
Aussitôt dit, aussitôt fait, je viens de vous abandonner pendant plus d’une heure pour aller marcher d’un pas soutenu pendant 40 minutes dans le parc du château. Ces quelques kilomètres m’ont fait un bien fou et je pense que je vais bien dormir ce soir.
J’ai hâte de revenir en Méditerranée, la baie de Marseille, les Calanques, la Camargue et surtout la Grèce et la Turquie me manquent. C’est vraiment dommage que l’on ne peut plus passer par la mer rouge. On va au bout du monde pour finalement confirmer ce que l’on savait déjà, la Méditerranée est un bassin de navigation vraiment exceptionnel.
A bientôt.
Jean Louis
19H00 en France Cormeilles en Vexin
Bonjour à tous,
C’est une nette amélioration depuis quelques jours. Encore une fois, cela arrive tout d’un coup. Lundi dernier j’étais si mal que je ne pouvais pas m’assoir, j’ai passé la journée au lit et puis mardi matin la douleur disparaît, d’heure en heure je me sens mieux et maintenant j’arrive à avoir une vie presque normale. Je suis encore mou, certainement un peu d’anémie mais je vais beaucoup mieux. Je peux à nouveau faire de la voiture, ce n’est plus un calvaire et cela m’apporte beaucoup de liberté.
Au niveau de mon drain cela s’améliore également, maintenant la fuite se situe entre 25 et 30%, et même ce matin un record à 23%. Elle était à 35% il y a un mois. Cela me laisse espérer une solution à terme et le retour à mon bateau dans quelques mois. Mon drain est fixé à la peau par une suture. Hier matin je m’aperçois que la suture a lâché et que le drain est en train de sortir, j’ai dû faire un saut aux urgences de Pontoise pour qu’ils me le refixent. Une petite anesthésie locale, un peu de couture et c’est repartie.
Ma créatinine s’est stabilisée autour de 240. Etant donné que je n’ai que deux tiers de rein, un tiers étant nécrosé, cela n’est pas mal. Je peux vivre ainsi. Il faut savoir que la greffe de rein se passe bien dans 85% des cas, il y a 15% des greffes avec complication. Je n’ai pas eu de chance sur ce coup là, d’autant que question complication j’ai tiré le jackpot.
Néanmoins je n’échangerais ma vie avec celle de personne, j’ai par ailleurs des moments tellement énormes que la moyenne entre les bons moments et les moments difficiles est encore largement positive. Dans le cadre de l’édition de mon livre, je suis entrain de relire la totalité du blog de mon aventure et du coup cela me la fait revivre une nouvelle foi, que c’est bon, que de souvenirs émouvants, quelle vie fabuleuse !
Aujourd’hui nous avons fait un repas de famille avec tous mes enfants et mes petits enfants. Un moment de bonheur. Je me suis fait plaisir, j’ai préparé tout le repas. Nous ne nous étions pas réunis depuis les fêtes de Noël.
Depuis hier après midi nous avons quelques orages, cela fait du bien, il n’avait pas plu depuis de nombreux mois. J’étais au super marché lorsque cela à commencé, tout d’un coup nous avons entendu la pluie frapper les verrières du toit, tout le monde se regardait avec de grands sourires, c’était vraiment un grand évènement.
Dans mon jardin j’ai un grand cerisier, il était plein de cerises, j’attendais avec impatiente qu’elles soient mures pour les cueillir. Encore peut être une dizaine de jours. Puis le jeudi de la semaine dernière je suis parti à l’hôpital trois jours, lorsque je suis revenu le samedi il n’y avait plus aucune cerise dans l’arbre, juste un grand tas de noyaux par terre. J’étais très fâché. Les merles sont capables de nettoyer ainsi un cerisier en une seule journée alors que les fruits ne sont même pas totalement murs.
Comme je vois que la forme est en train de revenir je commence à envisager des vacances d’été. Je partirais bien à la montagne courant juillet. Je retournerais bien à Chamonix ou bien dans les Pyrénées. Est-ce que j’aurais alors suffisamment la forme pour faire des randonnées ? Est-ce que ma sonde, mon drain et mes poches ne vont pas m’empêcher de marcher dans la montagne. Il faut que d’ici là je m’entraine à faire des marches de plus en plus longues.
Aussitôt dit, aussitôt fait, je viens de vous abandonner pendant plus d’une heure pour aller marcher d’un pas soutenu pendant 40 minutes dans le parc du château. Ces quelques kilomètres m’ont fait un bien fou et je pense que je vais bien dormir ce soir.
J’ai hâte de revenir en Méditerranée, la baie de Marseille, les Calanques, la Camargue et surtout la Grèce et la Turquie me manquent. C’est vraiment dommage que l’on ne peut plus passer par la mer rouge. On va au bout du monde pour finalement confirmer ce que l’on savait déjà, la Méditerranée est un bassin de navigation vraiment exceptionnel.
A bientôt.
Jean Louis
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"Et oui, après la pluie, le beau temps !!!!! Bisous Marie" Envoyé par Marie le 05-06-2011 à 22:23
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"je me réjouis en lisant vos denières nouvelles, quelle épreuve ont été ces deux derniers mois! bon courage pour la suite, au milieu des creux et des vagues...je vous embrasse Maïté" Envoyé par lasserre le 06-06-2011 à 14:38
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"j e reviens ce soir de lourdes ou j’ai prié pour vous ouf vous allez mieux je suis fatiguée du voyage je vais me coucher tot je vous ferez un petit coucou samedi bien affectueusement roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 09-06-2011 à 20:50
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"juste un petit message concernant le cerisier : les merles sont venus ensuite en bas de la rue et ont dévasté mon cerisier !!!! puis ce fut l’écureuil sur le noisetier !!! je les attends pour l’année prochaine cela ne va pas se passer ainsi bisous" Envoyé par MARIE Maryse le 13-09-2011 à 11:01
Tue, 14 Jun 2011 08:00:00 GMT - Une issue positive est elle possible ? Cormeilles en Vexin
Tue, 14 Jun 2011 08:00:00 GMT - Une issue positive est elle possible ? Cormeilles en Vexin
10H00 en France Cormeilles en Vexin
Bonjour à tous,
Je serais totalement sorti de cette passe difficile lorsque le drain ne donnera plus rien, cela voudra dire que la fuite d’urine au niveau de l’uretère sera totalement colmatée.
Pour suivre l’évolution, je mesure quotidiennement la quantité d’urine sortant par la sonde vésicale et celle sortant par le drain placé dans mon ventre. J’effectue cette mesure tous les matins à 8 heures et j’attends toujours le chiffre avec une grande impatiente.
Il y a un mois, lorsque je suis sorti de l’hôpital je constatais que 35% du volume total sortait par le drain et petit à petit je voyais ce chiffre diminuer. J’ai même fait une courbe pour mieux voir la tendance. Hors depuis quelques temps, cette courbe a tendance à s’aplatir et le pourcentage à se stabiliser entre 23 et 24%. Et puis vendredi j’ai eu toute la journée envie d’uriner alors qu’avec la sonde cela ne devrait jamais arriver. En plus vendredi soir j’étais extrêmement fatigué. Résultat samedi matin j’étais à 32% ! Quel mauvais coup au moral. En plus je ne comprends pas, il n’y a rien eu de particulier. Peut être la sonde vésicale était elle un peu bouchée ?
Hier j’étais redescendu à 27% et ce matin 24%. Les jours qui viennent vont être déterminants, il faudrait que je pète un 21 ou même un 19. Cela serait la fête. D’un autre côté le professeur de Caen m’a dit il y a un mois qu’il faudrait 3 ou 4 mois, alors peut être que je suis un peu trop impatient.
Ce weekend je me suis rendu dans le Nord pour aller repérer des terrains. Je cherche des terrains pour construire de nouveau immeubles dans la région Lilloise. C’est beaucoup de travail et surtout il faut être persévérant. J’en ai profité pour aller visiter le musé de la mine à Lewarde près de Douai. C’est extrêmement intéressant. Deux heures de visite dans les galeries. Quelle chance nous avons, que la vie était difficile à cette époque et que de risques pris par ces pauvres mineurs. Le père de Francine, ses oncles, son grand père, tous les membres de sa famille étaient mineurs, ils sont tous morts de la silicose.
J’ai appris à cette occasion que le plus grand coup de grisou dans les années 1900 avait fait en quelques secondes 1099 morts ! Effrayant. A cette époque, les petits garçons commençaient à travailler à la mine dès l’âge de 10 ans et parfois jusqu’à 1500 mètres de profondeur.
Ce genre de visite nous rappel brutalement la chance que nous avons, les bouleversements qui ont eu lieu en quelques dizaines d’années et l’extrême qualité de vie qui est la notre aujourd’hui. Qu’il serait indécent de se plaindre et combien il est important de profiter à fond de ce qui nous est donné. Tous les matins en se levant nous devons prendre conscience que malgré nos petits problèmes nous sommes des supers privilégiés et mordre la vie à pleines dents.
Après deux heures de visite, j’étais totalement épuisé et je me suis rendu compte qu’il était pour moi utopique de penser aller faire un peu de randonnée au mois de juillet. Ma forme est encore beaucoup trop aléatoire. Je pense que tant que je serais appareillé avec ma sonde urinaire et mon drain je ne pourrais envisager une vie normale. Pour des vacances, il va falloir que je trouve une activité beaucoup plus statique.
A bientôt.
Jean Louis
10H00 en France Cormeilles en Vexin
Bonjour à tous,
Je serais totalement sorti de cette passe difficile lorsque le drain ne donnera plus rien, cela voudra dire que la fuite d’urine au niveau de l’uretère sera totalement colmatée.
Pour suivre l’évolution, je mesure quotidiennement la quantité d’urine sortant par la sonde vésicale et celle sortant par le drain placé dans mon ventre. J’effectue cette mesure tous les matins à 8 heures et j’attends toujours le chiffre avec une grande impatiente.
Il y a un mois, lorsque je suis sorti de l’hôpital je constatais que 35% du volume total sortait par le drain et petit à petit je voyais ce chiffre diminuer. J’ai même fait une courbe pour mieux voir la tendance. Hors depuis quelques temps, cette courbe a tendance à s’aplatir et le pourcentage à se stabiliser entre 23 et 24%. Et puis vendredi j’ai eu toute la journée envie d’uriner alors qu’avec la sonde cela ne devrait jamais arriver. En plus vendredi soir j’étais extrêmement fatigué. Résultat samedi matin j’étais à 32% ! Quel mauvais coup au moral. En plus je ne comprends pas, il n’y a rien eu de particulier. Peut être la sonde vésicale était elle un peu bouchée ?
Hier j’étais redescendu à 27% et ce matin 24%. Les jours qui viennent vont être déterminants, il faudrait que je pète un 21 ou même un 19. Cela serait la fête. D’un autre côté le professeur de Caen m’a dit il y a un mois qu’il faudrait 3 ou 4 mois, alors peut être que je suis un peu trop impatient.
Ce weekend je me suis rendu dans le Nord pour aller repérer des terrains. Je cherche des terrains pour construire de nouveau immeubles dans la région Lilloise. C’est beaucoup de travail et surtout il faut être persévérant. J’en ai profité pour aller visiter le musé de la mine à Lewarde près de Douai. C’est extrêmement intéressant. Deux heures de visite dans les galeries. Quelle chance nous avons, que la vie était difficile à cette époque et que de risques pris par ces pauvres mineurs. Le père de Francine, ses oncles, son grand père, tous les membres de sa famille étaient mineurs, ils sont tous morts de la silicose.
J’ai appris à cette occasion que le plus grand coup de grisou dans les années 1900 avait fait en quelques secondes 1099 morts ! Effrayant. A cette époque, les petits garçons commençaient à travailler à la mine dès l’âge de 10 ans et parfois jusqu’à 1500 mètres de profondeur.
Ce genre de visite nous rappel brutalement la chance que nous avons, les bouleversements qui ont eu lieu en quelques dizaines d’années et l’extrême qualité de vie qui est la notre aujourd’hui. Qu’il serait indécent de se plaindre et combien il est important de profiter à fond de ce qui nous est donné. Tous les matins en se levant nous devons prendre conscience que malgré nos petits problèmes nous sommes des supers privilégiés et mordre la vie à pleines dents.
Après deux heures de visite, j’étais totalement épuisé et je me suis rendu compte qu’il était pour moi utopique de penser aller faire un peu de randonnée au mois de juillet. Ma forme est encore beaucoup trop aléatoire. Je pense que tant que je serais appareillé avec ma sonde urinaire et mon drain je ne pourrais envisager une vie normale. Pour des vacances, il va falloir que je trouve une activité beaucoup plus statique.
A bientôt.
Jean Louis
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"cher jean louisun peuà la fois cela progresse si vous retournez à LILLE je serai heureuse de vous rencontrer mes priéres ont eté bénéfique je continue patience et soignez vous bien amitiées roselyned" Envoyé par demeestereroselyne le 14-06-2011 à 18:12
Sun, 19 Jun 2011 10:00:00 GMT - Une guérison miraculeuse Cormeilles en Vexin
Sun, 19 Jun 2011 10:00:00 GMT - Une guérison miraculeuse Cormeilles en Vexin
12H00 en France Cormeilles en Vexin
Bonjour à tous,
Incroyable, miraculeux, stupéfiant, ahurissant, je ne sais plus comment qualifier l’évolution qui vient de se produire. Depuis deux mois l’urinome n’avait pas beaucoup évolué et semblait se stabiliser autour de 25% puis brutalement samedi dernier il remonte à 32%. Quelle déception, je m’imaginais alors, que peut-être il ne guérirait jamais, ou bien qu’il faudrait encore passer de nombreux mois avec sonde et drain.
Puis dimanche 27%, lundi et mardi 24% avant que, mercredi matin, je sois surpris de sortir un 16%, un 11% jeudi et un 5% vendredi. Maintenant le drain est pratiquement tari, il ne sort plus qu’un peu de lymphe. L’urinome s’est totalement colmaté en quelques jours. Quel bonheur, quelle surprise, quel étonnement. Je n’en reviens pas. C’est quasiment miraculeux, est-ce l’action de Roselyne qui est allé prier pour moi à Lourdes la semaine dernière ? Est-ce la nature qui est merveilleusement faite ? Je ne sais pas mais c’est sidérant et cela m’ouvre en grand les portes du rêve avec la promesse de retrouver rapidement mon bateau et de poursuivre mon tour du monde.
Je suis néanmoins persuadé que, même si l’on a un problème de santé important, tant que l’on veut vivre, tant que l’on se bat, tant qu’on lutte pour continuer à mener une vie active, le corps se mettra au diapason et fera tout pour solutionner ses problèmes physiques de façon à maintenir la vie. Combien de fois voit-on des êtres disparaître rapidement tout simplement parce qu’ils n’ont plus envie de vivre.
J’ai rendez vous lundi après midi avec ma chirurgienne, j’ai hâte de la voir, elle va être ravie. Nous allons pouvoir définir l’évolution à court terme, à quelle date retirer la sonde, à quelle date retirer le drain. Pour la sonde je suis très impatient car il y a en permanence un peu d’infection, j’ai des envie d’uriner balaises. Il y a également la sonde JJ à retirer, c’est une sonde qui a été posée lors de la transplantation le 2 avril, elle relie le nouveau rein à la vessie, elle est à l’intérieur de l’uretère. Je pense qu’il va falloir attendre quelques semaines que l’uretère soit bien cicatrisée.
Lorsque j’ai rencontré mon néphrologue de transplantation le 9 juin, nous avons confirmé mon état d’anémie, mon taux d’hémoglobine était à 9g/dL alors que le minimum pour l’homme est de 13. C’est pour cela que je me sens faible. En plus de leur rôle de filtration, les reins sont chargés de réguler de nombreux paramètres. J’ai donc recommencé mes piqures d’EPO, cela va me permettre de retrouver une forme normale. C’est du dopage mais comme je n’ai pas l’intention de participer au Tour de France, ce n’est pas grave.
Tout autre chose, hier je suis allé voir le dernier « Pirate des Caraïbes » en version 3D. Je n’avais encore jamais vu de films en 3D, mis à part dans les parcs de jeux. J’ai été déçu. Déçu par le film lui-même qui n’est pas à la hauteur des films précédents mais également déçu par la 3D. On voit bien en 3D mais contrairement à la vision normale, les sujets qui sont devant ou derrière le sujet principal sont flous. Par ailleurs, le port des lunettes assombri l’image et pour ma part me fatigue énormément les yeux qui finissent par pleurer. J’ai eu un accident à l’œil droit, j’ai une cicatrice sur la cornée et je n’ai plus que deux dixièmes à cet œil. Je crois qu’il y a encore d’énormes progrès à faire dans ce domaine. Tant qu’il faudra porter des lunettes, la 3D ne sera pas aboutit.
Voilà pour aujourd’hui. A bientôt.
Jean Louis
12H00 en France Cormeilles en Vexin
Bonjour à tous,
Incroyable, miraculeux, stupéfiant, ahurissant, je ne sais plus comment qualifier l’évolution qui vient de se produire. Depuis deux mois l’urinome n’avait pas beaucoup évolué et semblait se stabiliser autour de 25% puis brutalement samedi dernier il remonte à 32%. Quelle déception, je m’imaginais alors, que peut-être il ne guérirait jamais, ou bien qu’il faudrait encore passer de nombreux mois avec sonde et drain.
Puis dimanche 27%, lundi et mardi 24% avant que, mercredi matin, je sois surpris de sortir un 16%, un 11% jeudi et un 5% vendredi. Maintenant le drain est pratiquement tari, il ne sort plus qu’un peu de lymphe. L’urinome s’est totalement colmaté en quelques jours. Quel bonheur, quelle surprise, quel étonnement. Je n’en reviens pas. C’est quasiment miraculeux, est-ce l’action de Roselyne qui est allé prier pour moi à Lourdes la semaine dernière ? Est-ce la nature qui est merveilleusement faite ? Je ne sais pas mais c’est sidérant et cela m’ouvre en grand les portes du rêve avec la promesse de retrouver rapidement mon bateau et de poursuivre mon tour du monde.
Je suis néanmoins persuadé que, même si l’on a un problème de santé important, tant que l’on veut vivre, tant que l’on se bat, tant qu’on lutte pour continuer à mener une vie active, le corps se mettra au diapason et fera tout pour solutionner ses problèmes physiques de façon à maintenir la vie. Combien de fois voit-on des êtres disparaître rapidement tout simplement parce qu’ils n’ont plus envie de vivre.
J’ai rendez vous lundi après midi avec ma chirurgienne, j’ai hâte de la voir, elle va être ravie. Nous allons pouvoir définir l’évolution à court terme, à quelle date retirer la sonde, à quelle date retirer le drain. Pour la sonde je suis très impatient car il y a en permanence un peu d’infection, j’ai des envie d’uriner balaises. Il y a également la sonde JJ à retirer, c’est une sonde qui a été posée lors de la transplantation le 2 avril, elle relie le nouveau rein à la vessie, elle est à l’intérieur de l’uretère. Je pense qu’il va falloir attendre quelques semaines que l’uretère soit bien cicatrisée.
Lorsque j’ai rencontré mon néphrologue de transplantation le 9 juin, nous avons confirmé mon état d’anémie, mon taux d’hémoglobine était à 9g/dL alors que le minimum pour l’homme est de 13. C’est pour cela que je me sens faible. En plus de leur rôle de filtration, les reins sont chargés de réguler de nombreux paramètres. J’ai donc recommencé mes piqures d’EPO, cela va me permettre de retrouver une forme normale. C’est du dopage mais comme je n’ai pas l’intention de participer au Tour de France, ce n’est pas grave.
Tout autre chose, hier je suis allé voir le dernier « Pirate des Caraïbes » en version 3D. Je n’avais encore jamais vu de films en 3D, mis à part dans les parcs de jeux. J’ai été déçu. Déçu par le film lui-même qui n’est pas à la hauteur des films précédents mais également déçu par la 3D. On voit bien en 3D mais contrairement à la vision normale, les sujets qui sont devant ou derrière le sujet principal sont flous. Par ailleurs, le port des lunettes assombri l’image et pour ma part me fatigue énormément les yeux qui finissent par pleurer. J’ai eu un accident à l’œil droit, j’ai une cicatrice sur la cornée et je n’ai plus que deux dixièmes à cet œil. Je crois qu’il y a encore d’énormes progrès à faire dans ce domaine. Tant qu’il faudra porter des lunettes, la 3D ne sera pas aboutit.
Voilà pour aujourd’hui. A bientôt.
Jean Louis
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"ouf je suis heureuse un miracle... la virege de LOURDES vous a surement aidé... mais comme vous ne dites jamais non mais cela va aller bravo j’etais tres inquiete..je vais mieux dormir cette nuit bon courage pour la suite il y aura encore des moments pénibles mais le bout du tunnel est proche je contiue de prier .et remercier bonne fete des péres bien affectuesement roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 19-06-2011 à 21:22
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"ça c’est une bonne nouvelle pour un lundi matin pluvieux...continue a te battre amitiés alain" Envoyé par alain le 20-06-2011 à 08:57
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"Cher Jean-Louis, Je suis ravi de cette excellente nouvelle. J’ai naturellement prié à cette intention et je suis très heureux 1) pour toi évidemment, cela va de soi cher Ami, et 2) pour la croisade en faveur de la dialyse péritonéale dont tu es l’emblème. Continue à nous surprendre par des hauts faits et gestes et sois assuré de notre affection et notre admiration. Dominique" Envoyé par D Manchon le 20-06-2011 à 09:19
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"Cher JL, votre attitude, votre ténacité face aux difficultés est, j’en suis persuadée, déterminante pour passer les caps difficiles. C’est une vrai leçon pour moi et surement pour d’autres. Merci ! Amitiés. Florence" Envoyé par Florence le 20-06-2011 à 09:39
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"coucou Frangin,
NICKEL CHROME !!!!!!!!!
Bisous Marie" Envoyé par Marie le 20-06-2011 à 13:48
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"bonjour Jean -louis J’ai suivi sur votre blog les suites de votre greffe du rein.A la maison nous parlions regulierement de vous.Je pense que vous avez connu des moments un peu compliqué et qu’il a fallu gerer cela avec courage et puniacité.Nous sommes tres heureux pour vous.C’est une tres bonne nouvelle.Vous nous donnez a tous une belle leçon de courage et de patience Bonne santée jean louis et a bientot " Envoyé par morin noel le 21-06-2011 à 13:50
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"Hi, We don’t understand much French but thanks to google translate, we are glad that you are doing well. Thanks for posting our photo. We’re the couple from Singapore Changi Airport Oct 2010 :) Take care and God bless." Envoyé par Jan and Danny le 26-06-2011 à 18:01
Sun, 26 Jun 2011 16:00:00 GMT - Encore un peu de patiente Cormeilles en Vexin
Sun, 26 Jun 2011 16:00:00 GMT - Encore un peu de patiente Cormeilles en Vexin
18H00 en France Cormeilles en Vexin
Bonjour à tous,
Maintenant que je vais mieux je suis très impatient de retrouver ma liberté mais il va falloir encore patienter. Lundi je me suis rendu à Caen pour une visite à ma chirurgienne. Le débit du drain s’était stabilisé à 50 ml par 24 h (Il était de 600 ml quelques jours avant). Nous avons effectué un prélèvement de la poche de drain pour savoir s’il contenait de l’urine. En fait on fait une recherche de créatinine, s’il y a de la créatinine, c’est qu’il y a une fuite d’urine.
Ma chirurgienne m’a téléphoné mercredi pour me confirmer qu’il y avait bien de l’urine et que la fuite n’était pas totalement résorbée. Comme elle part en vacances les 15 premiers jours de juillet, elle a décidé de m’hospitaliser le lundi 18 juillet pour faire un point complet et éventuellement me retirer ce drain puis me retirer ma sonde urinaire.
Dès jeudi, le débit a encore baissé et est passé à 10 ml par 24h soit l’équivalent d’un dé à coudre. Je pense que maintenant la fuite est totalement résorbée et je trouve dommage d’attendre encore trois semaines pour retirer ce drain et cette sonde. Cet appareillage est un peu inflammatoire et je serais bien mieux une fois cela retiré.
Par ailleurs mon anémie ne s’est pas encore solutionnée, au contraire elle continue à s’amplifier puisque mon taux d’hémoglobine était à 9,6g la dernière fois et lors de ma prise de sang du 22 elle est à 9,1g. Du coup je fatigue très vite. J’ai hâte que l’EPO fasse son effet. Il faut de 15 jours à trois semaines et je me la suis injecté le 10 juin. Il faut que les globules rouges naissent puis grossissent et cela prends du temps. Dès que je vais retrouver des taux de 11 ou 12 g je vais vraiment retrouver une pleine forme. J’espère être au top fin juillet.
En attendant je bricole, je construis une cabane à Matis au fond du jardin. Cela me permet d’y aller à mon rythme et de me reposer lorsque je suis exténué.
Vendredi je l’ai emmené au salon du Bourget voir les avions et assister aux démonstrations. Il a adoré, moi aussi d’ailleurs, c’était une journée très sympa.
Ce matin j’ai encore dû me rendre aux urgences de l’hôpital car la suture de mon drain avait lâchée. En fait c’est le morceau de peau qui finit par s’arracher. Trois heures d’attente alors qu’il y en a pour 5 minutes à refaire cette suture. Un dimanche matin alors que le temps est splendide c’est dur. La dernière fois j’avais eu droit à une anesthésie locale, cette fois ci c’était à vif et en plus il m’a mis deux sutures. J’ai dégusté.
Je suis surpris de toutes ces belles rencontres que j’ai faits pendant mon périple. Je viens juste de recevoir un mail d’un couple que j’ai rencontré à l’aéroport de Singapour en octobre. Nous ne nous sommes vus que quelques minutes mais cela a suffit pour qu’un lien se noue. C’est formidable.
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France Cormeilles en Vexin
Bonjour à tous,
Maintenant que je vais mieux je suis très impatient de retrouver ma liberté mais il va falloir encore patienter. Lundi je me suis rendu à Caen pour une visite à ma chirurgienne. Le débit du drain s’était stabilisé à 50 ml par 24 h (Il était de 600 ml quelques jours avant). Nous avons effectué un prélèvement de la poche de drain pour savoir s’il contenait de l’urine. En fait on fait une recherche de créatinine, s’il y a de la créatinine, c’est qu’il y a une fuite d’urine.
Ma chirurgienne m’a téléphoné mercredi pour me confirmer qu’il y avait bien de l’urine et que la fuite n’était pas totalement résorbée. Comme elle part en vacances les 15 premiers jours de juillet, elle a décidé de m’hospitaliser le lundi 18 juillet pour faire un point complet et éventuellement me retirer ce drain puis me retirer ma sonde urinaire.
Dès jeudi, le débit a encore baissé et est passé à 10 ml par 24h soit l’équivalent d’un dé à coudre. Je pense que maintenant la fuite est totalement résorbée et je trouve dommage d’attendre encore trois semaines pour retirer ce drain et cette sonde. Cet appareillage est un peu inflammatoire et je serais bien mieux une fois cela retiré.
Par ailleurs mon anémie ne s’est pas encore solutionnée, au contraire elle continue à s’amplifier puisque mon taux d’hémoglobine était à 9,6g la dernière fois et lors de ma prise de sang du 22 elle est à 9,1g. Du coup je fatigue très vite. J’ai hâte que l’EPO fasse son effet. Il faut de 15 jours à trois semaines et je me la suis injecté le 10 juin. Il faut que les globules rouges naissent puis grossissent et cela prends du temps. Dès que je vais retrouver des taux de 11 ou 12 g je vais vraiment retrouver une pleine forme. J’espère être au top fin juillet.
En attendant je bricole, je construis une cabane à Matis au fond du jardin. Cela me permet d’y aller à mon rythme et de me reposer lorsque je suis exténué.
Vendredi je l’ai emmené au salon du Bourget voir les avions et assister aux démonstrations. Il a adoré, moi aussi d’ailleurs, c’était une journée très sympa.
Ce matin j’ai encore dû me rendre aux urgences de l’hôpital car la suture de mon drain avait lâchée. En fait c’est le morceau de peau qui finit par s’arracher. Trois heures d’attente alors qu’il y en a pour 5 minutes à refaire cette suture. Un dimanche matin alors que le temps est splendide c’est dur. La dernière fois j’avais eu droit à une anesthésie locale, cette fois ci c’était à vif et en plus il m’a mis deux sutures. J’ai dégusté.
Je suis surpris de toutes ces belles rencontres que j’ai faits pendant mon périple. Je viens juste de recevoir un mail d’un couple que j’ai rencontré à l’aéroport de Singapour en octobre. Nous ne nous sommes vus que quelques minutes mais cela a suffit pour qu’un lien se noue. C’est formidable.
A bientôt.
Jean Louis
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"bonsoir jean louis je suis contente d’avoir des nouvelles il faut de la patience matis doit etre enchanté de bricoler avec son grand pére quand a moi je dois faire une angioplastie avant de partir au touquet je n’ai pas encore le rendez vous céest douloureux je reste une nuit en clinique j’ai un peu la frousse mais votre courage pour la douleurme donne de la force par ces chaleurs j’ ai de l’oedemeles chevilles gonflées ...j’espére pouvoir vous rencontrez bien affectueusement roselyned " Envoyé par roselynedemeestere le 28-06-2011 à 21:11
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"Bonsoir Jean Louis, C’est long, mais là aussi c’est une traversée. Pas simple ! Mais y a t-il une mer facile ? Ici, Lou-Anne doit être inscrite sur liste d’attente pour la greffe. Enfin le traitement qui empêchera la rechute est pris en charge financièrement par le CHR de LILLE (400 K€ / an). Quel bonheur mais quelles craintes aussi. Nous y pensons beaucoup alors que nous n’avons pas encore le courrier de l’agence de bio-médecine. Attendons mais il faut la préparer, elle qui ne sait pas ce qu’est pisser ! Amicalement et prenez soin de vous. Nicolas et la famille" Envoyé par nicolas MULLIER le 28-06-2011 à 21:44
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"Bonjour, J’espère que toute la famille va bien ??? Et c’est les vacances Matis doit être content. PS:la cabane pour Matis est très jolie !!! :D :) " Envoyé par jeanine le 30-06-2011 à 15:52
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"bonsoir jean louis merci pour votre mail je rentre à la louviére demain matin vers 11heures là jattends car ilya beaucoup de malades le docteur faits le agioplasties que le vendrediil me passe un fil atravers le bras le radiologue le guide avec la caméra on dilate la veine pour éviter qu’ellese bouche ilya unpetit ballonqui gonfle c’est là que c’est douloureux.;jeloge la nuit de vendredià samedien clinique le smedi matin dialyse et je retourne chez moi samediaprésmidibonne continuation et amitiées roselyned" Envoyé par roselyne demeestere le 30-06-2011 à 17:34
Mon, 04 Jul 2011 12:00:00 GMT - Un avant goût de liberté Au lac des Settons
Mon, 04 Jul 2011 12:00:00 GMT - Un avant goût de liberté Au lac des Settons
14H00 en France Au lac des Settons
Bonjour à tous,
C’est le début de la délivrance. Vendredi matin j’avais rendez vous à 7h30 à Caen avec le Néphrologue qui suit ma greffe. Levé à 4h30 pour partir à 5 heures (c’est à 230 km) en emportant le petit déjeuner car il faut arriver à jeun pour faire la prise de sang. Sitôt arrivé, l’infirmière me prélève les petits tubes et je peux enfin petit déjeuner. Aujourd’hui, on fait un dosage des antis rejet. Comme je prends ceux-ci à 8 heures précises, j’ai une nouvelle prise de sang à 8h20, une à 9 heures et enfin une dernière à 11 heures.
Juste après le petit déjeuner je suis reçu par le professeur Bruno Hurault de Ligny. Comme tout le monde, il est extrêmement surpris de la brusque guérison de mon urinome. Il pensait lui aussi que le drain s’était bouché. Mais non, il faut bien se rendre à l’évidence, c’est quasi miraculeux. Depuis une semaine, le drain ne donne plus que l’équivalent d’un dé à coudre par 24 heures et j’ai maintenant hâte qu’on me le retire. Je lui en parle, je ne trouve pas normal de le garder encore près de 3 semaines pour la simple raison que ma chirurgienne part en vacances. Il pense comme moi, et passe un coup de téléphone à Sophie Le Gal. Je dois monter au CHU pour la rencontrer juste après ma prise de sang de 9 h.
En attendant il m’ausculte, regarde mes résultats et constate que tout va bien avec ce nouveau rein. La créatinine s’est stabilisée autour de 250, c’est suffisant pour mener une vie normale, la prochaine visite est planifiée pour début août.
A 9h30 je suis reçu par ma chirurgienne. En quelques minutes, elle me retire ce drain et effectue un pansement. Pour moi c’est le bonheur, une partie du chemin vers la récupération de ma liberté. Par contre elle ne veut pas me retirer ma sonde urinaire et me prévient que « ce n’est pas négociable ». Mon hospitalisation est toujours prévue pour le 18 juillet et c’est à ce moment qu’elle sera retirée. En fait, le but est de ne pas mettre en pression le circuit urinaire de façon à ne pas risquer de rompre la cicatrisation toute fraîche. Je lui précise cependant que cela est déjà arrivé deux fois. Ma poche de sonde urinaire ne faisant que 500 ml, au milieu de la nuit elle peut se remplir en deux heures et ensuite la pression monte dans le circuit au fur et à mesure que la vessie se remplie. Lorsque je me réveil enfin et que je vidange ma poche la pression retombe. Les deux fois où cela m’est arrivé, j’ai ensuite surveillé l’écoulement du drain sans constater d’augmentation de volume.
J’avais, bien entendu, espéré qu’elle me retire la sonde mais c’est quand même un grand pas en avant de ne plus avoir ce drain. C’est la suppression d’une source d’infection et c’est un pas vers le retour à la normalité.
Malgré cette sonde qui m’handicape, je décide donc de prendre un peu de vacances et trouve une location de chalet au bord du lac des Settons. C’est dans le Morvan, le pays où j’ai mes racines paternelles. Mon frère qui rentre de la Guadeloupe où il a laissé son bateau m’y rejoint et ma petite sœur va venir cet après midi.
Hier soir nous sommes allé dîner avec des cousins de Savilly, c’est le village de mes ancêtres. C’est bon de se replonger dans ses racines.
Le temps est magnifique et nous avons prévu une soirée dans le grill Finlandais. C’est un petit chalet hexagonal avec un barbecue cheminé au milieu et des bancs recouverts de peaux de chèvres tout autour. Cela va être un moment sympathique. Mon frère repart demain soir, je pense que nous allons ensuite partir dans le centre de la France. J’ai envie de grands espaces.
Tous les jours je surveille ma température et je suis attentif aux douleurs du côté de mon nouveau rein. Je surveille par palpation si une collection ne se reforme pas mais j’ai l’impression que tout se passe bien et que tout rentre dans l’ordre.
Voilà pour aujourd’hui.
A bientôt
Jean Louis
14H00 en France Au lac des Settons
Bonjour à tous,
C’est le début de la délivrance. Vendredi matin j’avais rendez vous à 7h30 à Caen avec le Néphrologue qui suit ma greffe. Levé à 4h30 pour partir à 5 heures (c’est à 230 km) en emportant le petit déjeuner car il faut arriver à jeun pour faire la prise de sang. Sitôt arrivé, l’infirmière me prélève les petits tubes et je peux enfin petit déjeuner. Aujourd’hui, on fait un dosage des antis rejet. Comme je prends ceux-ci à 8 heures précises, j’ai une nouvelle prise de sang à 8h20, une à 9 heures et enfin une dernière à 11 heures.
Juste après le petit déjeuner je suis reçu par le professeur Bruno Hurault de Ligny. Comme tout le monde, il est extrêmement surpris de la brusque guérison de mon urinome. Il pensait lui aussi que le drain s’était bouché. Mais non, il faut bien se rendre à l’évidence, c’est quasi miraculeux. Depuis une semaine, le drain ne donne plus que l’équivalent d’un dé à coudre par 24 heures et j’ai maintenant hâte qu’on me le retire. Je lui en parle, je ne trouve pas normal de le garder encore près de 3 semaines pour la simple raison que ma chirurgienne part en vacances. Il pense comme moi, et passe un coup de téléphone à Sophie Le Gal. Je dois monter au CHU pour la rencontrer juste après ma prise de sang de 9 h.
En attendant il m’ausculte, regarde mes résultats et constate que tout va bien avec ce nouveau rein. La créatinine s’est stabilisée autour de 250, c’est suffisant pour mener une vie normale, la prochaine visite est planifiée pour début août.
A 9h30 je suis reçu par ma chirurgienne. En quelques minutes, elle me retire ce drain et effectue un pansement. Pour moi c’est le bonheur, une partie du chemin vers la récupération de ma liberté. Par contre elle ne veut pas me retirer ma sonde urinaire et me prévient que « ce n’est pas négociable ». Mon hospitalisation est toujours prévue pour le 18 juillet et c’est à ce moment qu’elle sera retirée. En fait, le but est de ne pas mettre en pression le circuit urinaire de façon à ne pas risquer de rompre la cicatrisation toute fraîche. Je lui précise cependant que cela est déjà arrivé deux fois. Ma poche de sonde urinaire ne faisant que 500 ml, au milieu de la nuit elle peut se remplir en deux heures et ensuite la pression monte dans le circuit au fur et à mesure que la vessie se remplie. Lorsque je me réveil enfin et que je vidange ma poche la pression retombe. Les deux fois où cela m’est arrivé, j’ai ensuite surveillé l’écoulement du drain sans constater d’augmentation de volume.
J’avais, bien entendu, espéré qu’elle me retire la sonde mais c’est quand même un grand pas en avant de ne plus avoir ce drain. C’est la suppression d’une source d’infection et c’est un pas vers le retour à la normalité.
Malgré cette sonde qui m’handicape, je décide donc de prendre un peu de vacances et trouve une location de chalet au bord du lac des Settons. C’est dans le Morvan, le pays où j’ai mes racines paternelles. Mon frère qui rentre de la Guadeloupe où il a laissé son bateau m’y rejoint et ma petite sœur va venir cet après midi.
Hier soir nous sommes allé dîner avec des cousins de Savilly, c’est le village de mes ancêtres. C’est bon de se replonger dans ses racines.
Le temps est magnifique et nous avons prévu une soirée dans le grill Finlandais. C’est un petit chalet hexagonal avec un barbecue cheminé au milieu et des bancs recouverts de peaux de chèvres tout autour. Cela va être un moment sympathique. Mon frère repart demain soir, je pense que nous allons ensuite partir dans le centre de la France. J’ai envie de grands espaces.
Tous les jours je surveille ma température et je suis attentif aux douleurs du côté de mon nouveau rein. Je surveille par palpation si une collection ne se reforme pas mais j’ai l’impression que tout se passe bien et que tout rentre dans l’ordre.
Voilà pour aujourd’hui.
A bientôt
Jean Louis
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"To my favorite rock star: Still checking your site! Keep well. You’re my hero!" Envoyé par Lyn Presley le 05-07-2011 à 05:32
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"Super sympa la soirée d’anniversaire dans le grill finlandais !!!!! Puis le tour de pédalo sur le lac ce matin, la visite de cet après midi à Bibracte.... Il est vrai que ça fait du bien de revenir parfois à ses racines. Excellentes retrouvailles, par le plus pur des hasards !!! Gros bisous et bonne continuation. Marie " Envoyé par Marie le 05-07-2011 à 22:37
Sun, 12 Jul 2011 16:00:00 GMT - Putain de sonde vésicale Cormeilles en Vexin
Sun, 12 Jul 2011 16:00:00 GMT - Putain de sonde vésicale Cormeilles en Vexin
18H00 en France A Cormeilles en Vexin
Bonjour à tous,
Bon, les vacances sont déjà terminées. J’ai passé quatre jours en famille, dans le Morvan, au bord du lac des Settons, dans le berceau des Clémendot. C’était très sympa. J’ai retrouvé mon frère jumeau et nous avons bien entendu parlé de bateau.
J’ai été un peu déçu de m’apercevoir que j’avais, en fait, une très petite forme. Je peux marcher un peu si c’est plat ou bien si cela descend mais si il y a ne serais ce qu’une légère montée, au bout de 100 mètres je suis épuisé. Lors de ma dernière visite à Caen, mon taux d’hémoglobine n’avait pratiquement pas évolué, à 9,3 gr contre 9,1 gr. Cela veut dire que mon anémie ne s’améliore pas et que l’EPO n’a pratiquement pas fait effet. Nous avions alors doublé la dose mais il faut attendre au moins une quinzaine de jours pour que l’injection fasse effet. Il y a également cette infection urinaire permanente qui n’améliore pas les choses. J’estime n’être actuellement qu’à environ 20% de ma forme physique alors que sous dialyse j’atteignais au moins 70%. Quelle perte de qualité de vie ! J’étais bien mieux il y a un mois et espérais alors être en pleine forme pour le mois de juillet.
Ma sœur et mon neveu sont repartis mardi soir et mon frère mercredi matin. Nous sommes restés au chalet pour que je me repose toute la journée de mercredi et jeudi matin nous sommes partis pour descendre plus au sud. J’avais planifié de passer quelques jours à Super Besse, au sud de Clermont-Ferrand. Comme le Tour de France y passait samedi, peut être aurais je pu rencontrer le toubib de Contadore pour qu’il me prescrive quelque chose de pêchu ? Nous avons donc traversé le Morvan et la Nièvre par les petites routes de campagne. A cette occasion j’ai d’ailleurs remarqué que les Hollandais sont en train de racheter le Morvan, une voiture sur deux que j’ai vu était Hollandaise !
Je n’étais pas très bien et avais des douleurs à la vessie et dans l’urètre. J’ai compris que mon infection urinaire ne s’améliorait pas. A midi nous nous sommes arrêtés déjeuner à Décize. En quittant la voiture j’ai vidé ma poche qui ne contenait que très peu d’urine puis en sortant du restaurant, en remontant dans l’automobile, j’ai constaté que la poche était restée vide. Nous avons alors continué vers le sud en traversant l’Allier pour prendre l’autoroute A75 au sud de Moulins.
Au fil de la route les douleurs augmentent et je suis de plus en plus mal. Je décide de faire une pose sur l’aire des Volcans d’Auvergne. Je descends de la voiture en constate que je suis vraiment très mal, je tousse un coup et cela amplifie ma douleur à la vessie. Je vais aux toilettes pour essayer de comprendre ce qu’il se passe et je constate que ma poche urinaire est toujours vide et que des gouttes d’urine sortent en bout de verge à l’extérieur de la sonde. Je comprends alors que ma sonde est bouchée et que je dois me rendre le plus vite possible à l’hôpital. J’envisage de retirer ma sonde avant de repartir, je l’ai déjà fait, c’est facile. Il suffit de couper à l’aide d’une paire de ciseaux le petit tuyau qui sert à remplir le ballonnet, celui-ci se vide et ensuite il n’y a plus qu’à tirer gentiment sur la sonde. Je ne le fais pas, quelle grosse erreur !
J’hésite entre Vichy et Clermont-Ferrand. Je me décide finalement pour Clermont-Ferrand, c’est légèrement plus loin mais c’est certainement plus rapide. Je programme donc le CHU sur mon GPS, il y a 40 kms, je file. Lorsque j’arrive aux urgences, à 15h30, ma situation a encore empirée et c’est maintenant extrêmement douloureux, j’ai du mal à marcher. J’explique à la personne de l’accueil que ma sonde est bouchée, elle comprend tout de suite la situation et me demande de m’assoir, je vais être pris en charge très rapidement. Effectivement, il ne se passe pas 2 ou trois minutes avant qu’un infirmier vienne me chercher et m’introduise dans un box de soin. Il me fait allonger sur un brancard, je suis content car la délivrance est imminente. Mais non, il tape sur son ordinateur et me pose pleins de questions. Bon, maintenant il va me retirer cette putain de sonde. Mais non, il prend ma température, puis il prend ma tension et enfin il me pousse à l’extérieur dans la salle des urgences puis dans un autre box à deux places avec un rideau au milieu. Il y a déjà un homme dans l’autre place.
Une fenêtre donne sur la grande pièce des urgences où officient une quinzaine de personnes, des blouses blanches, des blouses bleues et des blouses vertes. Deux infirmières viennent me voir, ça y est on va me délivrer. Non, elles me demandent de me déshabiller totalement puis me font enfiler une casaque comme pour aller au bloc, me demandent si je porte des prothèses, un dentier, un pacemaker … puis s’en vont en me disant qu’ « ils vont venir s’occuper de moi » et elles ferment la porte. Je suis sidéré, je souffre énormément et j’ai tellement peur que mon urinome s’ouvre à nouveau sous la pression énorme qu’il supporte.
Maintenant que je suis allongé, mon rein fonctionne beaucoup plus que lorsque je suis debout et la pression augmente en permanence. La douleur n’est plus supportable, je me demande si je ne vais pas tomber dans les pommes. Des infirmières entrent pour s’occuper de mon voisin, je les supplie de me fournir une paire de ciseaux pour que je retire ma sonde mais elles ne veulent pas. J’ai beau expliquer la situation, personne ne semble comprendre. Cela fait maintenant 35 minutes que je suis abandonné, mon ventre est gonflé, dur comme du bois et extrêmement douloureux. Je fais le petit chien pour essayer de supporter la douleur.
La porte arrière du box s’ouvre, c’est Francine qui entre. Elle voit dans quel état je suis et va immédiatement dans la salle pour exiger que l’on s’occupe de moi immédiatement. On lui répond que tout le monde est occupé ! C’est sidérant qu’un service d’urgence ne sache pas traiter les TTU, les ‘Très Très Urgents’. Retirer une sonde vésicale prends moins d’une minute, après je peux attendre des heures avant que l’on s’occupe de moi. C’est incompréhensible. Je dois avoir une très salle tête car, alors que nous n’avons que deux ans de différence d’âge, une interne lui dit « ne vous inquiétez pas madame, on va s’en occuper de votre père »
Elle finit par faire bouger les choses et cela fait trois quarts d’heure que j’attends lorsque l’on vient enfin me retirer cette putain de sonde. Il faut deux ou trois minutes pour que la douleur diminue puis disparaisse. On me repose une nouvelle sonde, c’est le bonheur absolu, que c’est bon de ne plus souffrir. Je commence à me détendre, mes jambes sont agitées de tremblements convulsifs que je ne peux contenir et ce n’est qu’au bout d’un quart d’heure que je repose enfin totalement détendu. Je n’ai envie de rien, je n’ai besoin de rien, je me contente de savourer le moment présent et le bonheur d’être bien.
Une infirmière vient me poser une perfusion et en profite pour me soutirer quelques tubes de sang puis une autre vient effectuer un prélèvement pour une analyse d’urine. On constate que l’infection est toujours là mais comme à Caen, il est décidé de ne rien faire. Ce n’est qu’à 20 heures qu’on me libère enfin.
J’ai vraiment du mal à comprendre pourquoi on me maintient cette sonde. Son but est que la pression ne monte pas dans l’urinome. Pour le coup, c’est totalement raté. Cette sonde m’apporte beaucoup plus de conséquences négatives que d’effets positifs. D’une part elle entretien l’infection et en se bouchant la pression dans l’urinome est énormément plus importante que si je pouvais pisser normalement. Vendredi matin je me suis rendu dans un laboratoire pour faire effectuer un ECBU, j’aurais les résultats ainsi que l’antibiogramme demain. Je vais alors appeler Caen pour voir si on ne peut accélérer le processus. Normalement mon hospitalisation n’est prévu que lundi prochain.
Du coup je suis rentré chez moi, cela m’a semblé plus sage.
A bientôt
Jean Louis
18H00 en France A Cormeilles en Vexin
Bonjour à tous,
Bon, les vacances sont déjà terminées. J’ai passé quatre jours en famille, dans le Morvan, au bord du lac des Settons, dans le berceau des Clémendot. C’était très sympa. J’ai retrouvé mon frère jumeau et nous avons bien entendu parlé de bateau.
J’ai été un peu déçu de m’apercevoir que j’avais, en fait, une très petite forme. Je peux marcher un peu si c’est plat ou bien si cela descend mais si il y a ne serais ce qu’une légère montée, au bout de 100 mètres je suis épuisé. Lors de ma dernière visite à Caen, mon taux d’hémoglobine n’avait pratiquement pas évolué, à 9,3 gr contre 9,1 gr. Cela veut dire que mon anémie ne s’améliore pas et que l’EPO n’a pratiquement pas fait effet. Nous avions alors doublé la dose mais il faut attendre au moins une quinzaine de jours pour que l’injection fasse effet. Il y a également cette infection urinaire permanente qui n’améliore pas les choses. J’estime n’être actuellement qu’à environ 20% de ma forme physique alors que sous dialyse j’atteignais au moins 70%. Quelle perte de qualité de vie ! J’étais bien mieux il y a un mois et espérais alors être en pleine forme pour le mois de juillet.
Ma sœur et mon neveu sont repartis mardi soir et mon frère mercredi matin. Nous sommes restés au chalet pour que je me repose toute la journée de mercredi et jeudi matin nous sommes partis pour descendre plus au sud. J’avais planifié de passer quelques jours à Super Besse, au sud de Clermont-Ferrand. Comme le Tour de France y passait samedi, peut être aurais je pu rencontrer le toubib de Contadore pour qu’il me prescrive quelque chose de pêchu ? Nous avons donc traversé le Morvan et la Nièvre par les petites routes de campagne. A cette occasion j’ai d’ailleurs remarqué que les Hollandais sont en train de racheter le Morvan, une voiture sur deux que j’ai vu était Hollandaise !
Je n’étais pas très bien et avais des douleurs à la vessie et dans l’urètre. J’ai compris que mon infection urinaire ne s’améliorait pas. A midi nous nous sommes arrêtés déjeuner à Décize. En quittant la voiture j’ai vidé ma poche qui ne contenait que très peu d’urine puis en sortant du restaurant, en remontant dans l’automobile, j’ai constaté que la poche était restée vide. Nous avons alors continué vers le sud en traversant l’Allier pour prendre l’autoroute A75 au sud de Moulins.
Au fil de la route les douleurs augmentent et je suis de plus en plus mal. Je décide de faire une pose sur l’aire des Volcans d’Auvergne. Je descends de la voiture en constate que je suis vraiment très mal, je tousse un coup et cela amplifie ma douleur à la vessie. Je vais aux toilettes pour essayer de comprendre ce qu’il se passe et je constate que ma poche urinaire est toujours vide et que des gouttes d’urine sortent en bout de verge à l’extérieur de la sonde. Je comprends alors que ma sonde est bouchée et que je dois me rendre le plus vite possible à l’hôpital. J’envisage de retirer ma sonde avant de repartir, je l’ai déjà fait, c’est facile. Il suffit de couper à l’aide d’une paire de ciseaux le petit tuyau qui sert à remplir le ballonnet, celui-ci se vide et ensuite il n’y a plus qu’à tirer gentiment sur la sonde. Je ne le fais pas, quelle grosse erreur !
J’hésite entre Vichy et Clermont-Ferrand. Je me décide finalement pour Clermont-Ferrand, c’est légèrement plus loin mais c’est certainement plus rapide. Je programme donc le CHU sur mon GPS, il y a 40 kms, je file. Lorsque j’arrive aux urgences, à 15h30, ma situation a encore empirée et c’est maintenant extrêmement douloureux, j’ai du mal à marcher. J’explique à la personne de l’accueil que ma sonde est bouchée, elle comprend tout de suite la situation et me demande de m’assoir, je vais être pris en charge très rapidement. Effectivement, il ne se passe pas 2 ou trois minutes avant qu’un infirmier vienne me chercher et m’introduise dans un box de soin. Il me fait allonger sur un brancard, je suis content car la délivrance est imminente. Mais non, il tape sur son ordinateur et me pose pleins de questions. Bon, maintenant il va me retirer cette putain de sonde. Mais non, il prend ma température, puis il prend ma tension et enfin il me pousse à l’extérieur dans la salle des urgences puis dans un autre box à deux places avec un rideau au milieu. Il y a déjà un homme dans l’autre place.
Une fenêtre donne sur la grande pièce des urgences où officient une quinzaine de personnes, des blouses blanches, des blouses bleues et des blouses vertes. Deux infirmières viennent me voir, ça y est on va me délivrer. Non, elles me demandent de me déshabiller totalement puis me font enfiler une casaque comme pour aller au bloc, me demandent si je porte des prothèses, un dentier, un pacemaker … puis s’en vont en me disant qu’ « ils vont venir s’occuper de moi » et elles ferment la porte. Je suis sidéré, je souffre énormément et j’ai tellement peur que mon urinome s’ouvre à nouveau sous la pression énorme qu’il supporte.
Maintenant que je suis allongé, mon rein fonctionne beaucoup plus que lorsque je suis debout et la pression augmente en permanence. La douleur n’est plus supportable, je me demande si je ne vais pas tomber dans les pommes. Des infirmières entrent pour s’occuper de mon voisin, je les supplie de me fournir une paire de ciseaux pour que je retire ma sonde mais elles ne veulent pas. J’ai beau expliquer la situation, personne ne semble comprendre. Cela fait maintenant 35 minutes que je suis abandonné, mon ventre est gonflé, dur comme du bois et extrêmement douloureux. Je fais le petit chien pour essayer de supporter la douleur.
La porte arrière du box s’ouvre, c’est Francine qui entre. Elle voit dans quel état je suis et va immédiatement dans la salle pour exiger que l’on s’occupe de moi immédiatement. On lui répond que tout le monde est occupé ! C’est sidérant qu’un service d’urgence ne sache pas traiter les TTU, les ‘Très Très Urgents’. Retirer une sonde vésicale prends moins d’une minute, après je peux attendre des heures avant que l’on s’occupe de moi. C’est incompréhensible. Je dois avoir une très salle tête car, alors que nous n’avons que deux ans de différence d’âge, une interne lui dit « ne vous inquiétez pas madame, on va s’en occuper de votre père »
Elle finit par faire bouger les choses et cela fait trois quarts d’heure que j’attends lorsque l’on vient enfin me retirer cette putain de sonde. Il faut deux ou trois minutes pour que la douleur diminue puis disparaisse. On me repose une nouvelle sonde, c’est le bonheur absolu, que c’est bon de ne plus souffrir. Je commence à me détendre, mes jambes sont agitées de tremblements convulsifs que je ne peux contenir et ce n’est qu’au bout d’un quart d’heure que je repose enfin totalement détendu. Je n’ai envie de rien, je n’ai besoin de rien, je me contente de savourer le moment présent et le bonheur d’être bien.
Une infirmière vient me poser une perfusion et en profite pour me soutirer quelques tubes de sang puis une autre vient effectuer un prélèvement pour une analyse d’urine. On constate que l’infection est toujours là mais comme à Caen, il est décidé de ne rien faire. Ce n’est qu’à 20 heures qu’on me libère enfin.
J’ai vraiment du mal à comprendre pourquoi on me maintient cette sonde. Son but est que la pression ne monte pas dans l’urinome. Pour le coup, c’est totalement raté. Cette sonde m’apporte beaucoup plus de conséquences négatives que d’effets positifs. D’une part elle entretien l’infection et en se bouchant la pression dans l’urinome est énormément plus importante que si je pouvais pisser normalement. Vendredi matin je me suis rendu dans un laboratoire pour faire effectuer un ECBU, j’aurais les résultats ainsi que l’antibiogramme demain. Je vais alors appeler Caen pour voir si on ne peut accélérer le processus. Normalement mon hospitalisation n’est prévu que lundi prochain.
Du coup je suis rentré chez moi, cela m’a semblé plus sage.
A bientôt
Jean Louis
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"Est-ce quelqu’un peut assurer qu’on lise ca à l’hôpital?? Quelle horreur, comment ils peuvent te laisser souffrir comme ca? " Envoyé par petra le 12-07-2011 à 02:43
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"salut amiral, Tellement dce temps sans nouvelle... et puis l’envie d’aller sur le site et catastrophe!!! je lis des choses abberantes qui se passent en France... Enfin, tout est rentré dans l’ordre et te voila de nouveau sur pied.J’espère que nous aurons bientôt l’occasion de se revoir avant les vacances de Callella. D’ici là j’espère que nous aurons le temps de nous appeler. amitiés
bernard" Envoyé par lannion bernard le 12-07-2011 à 17:26
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"suite un petit probleme de pc plus nouvelle de vous je voirs que vous avez des petits souci courage car mon mari a etais greffees et souci aussi a bientot
Thu, 14 Jul 2011 10:00:00 GMT - La fin d’une traversée longue et difficile Caen
Thu, 14 Jul 2011 10:00:00 GMT - La fin d’une traversée longue et difficile Caen
12H00 en France A l’hôpital de Caen
Bonjour à tous,
Quel bonheur d’apercevoir enfin la côte après cette traversée longue et difficile. Après trois mois et demi de cohabitation on vient enfin de retirer ma sonde vésicale. Que c’est bon, c’est la perspective de revoir bientôt mon bateau.
Lundi matin j’ai reçu les résultats de mon analyse d’urine. Il y a une infection importante de pseudomonas aeruginosa. C’est un germe nosocomial, très résistant. Je l’imagine tout velu, très vilain avec un corps difforme couvert de pustules, des grandes oreilles et des doigts crochus qui lui servent à agripper ma sonde mais en fait il est long et cylindrique avec une petite queue qui lui permet de se déplacer.
Je suis rentré à l’hôpital de Caen mardi matin et après une bonne antibiothérapie on m’a enlevé ma sonde ce matin. C’est le bonheur !
Demain matin on doit me retirer ma dernière sonde, la sonde JJ. C’est une sonde qui a été posée le 2 avril lors de la greffe elle-même. Elle relie le bassinet du nouveau rein à la vessie en passant à l’intérieur de l’uretère. C’est une opération délicate car comme le bassinet est nécrosé on ne sait pas bien ce qu’il va se passer. Si tout se passe bien je vais enfin pouvoir penser à retrouver la vie que j’aime, libre de toute prothèse.
Autre très bonne nouvelle, ma créatinine qui était stabilisée autour de 250 depuis un bon moment s’est remise à descendre, elle était à 194 hier matin. C’est incroyable ! Cela montre que la nature est en marche et que le nouveau rein s’adapte et s’hypertrophie pour compenser la partie nécrosée. Ce taux de créatinine est extrêmement satisfaisant et va me permettre de mener une vie parfaitement normale. Il ne reste plus que mon problème d’anémie. Il se solutionne très doucement. Mon taux d’hémoglobine était hier à 9,5. Il faudrait qu’il remonte à 11 pour que je redevienne totalement opérationnel.
Passer le 14 juillet à l’hôpital n’est pas très drôle mais les nouvelles sont bonnes et je suis tout excité de sortir enfin de ce passage très difficile qui aura duré trois mois et demi. Par moment j’ai bien cru que cela ne guérirai jamais. Même mes médecins doutaient et tout le monde a été surpris de ce brusque retournement des choses. Et maintenant ma créatinine qui passe en dessous de 200, c’est réellement incroyable et inespéré. C’est ma bonne étoile qui vient de ressortir de derrière les nuages.
Une autre bonne nouvelle, la revue trimestrielle éditée par la MACIF a été distribuée à tout ses assurés hier. La première page est consacrée à mon tour du monde sous dialyse. C’est encore un message de passé sur la liberté qu’apporte la dialyse péritonéale. Espérons que cette médiatisation permettra à des futurs dialysés de se voir proposé cette méthode de dialyse et qu’ils pourront appréhender la réelle qualité de vie qu’elle procure.
Voilà pour aujourd’hui, bons feux d’artifices, bons lampions et profitez bien du bal des pompiers.
A bientôt Jean Louis
12H00 en France A l’hôpital de Caen
Bonjour à tous,
Quel bonheur d’apercevoir enfin la côte après cette traversée longue et difficile. Après trois mois et demi de cohabitation on vient enfin de retirer ma sonde vésicale. Que c’est bon, c’est la perspective de revoir bientôt mon bateau.
Lundi matin j’ai reçu les résultats de mon analyse d’urine. Il y a une infection importante de pseudomonas aeruginosa. C’est un germe nosocomial, très résistant. Je l’imagine tout velu, très vilain avec un corps difforme couvert de pustules, des grandes oreilles et des doigts crochus qui lui servent à agripper ma sonde mais en fait il est long et cylindrique avec une petite queue qui lui permet de se déplacer.
Je suis rentré à l’hôpital de Caen mardi matin et après une bonne antibiothérapie on m’a enlevé ma sonde ce matin. C’est le bonheur !
Demain matin on doit me retirer ma dernière sonde, la sonde JJ. C’est une sonde qui a été posée le 2 avril lors de la greffe elle-même. Elle relie le bassinet du nouveau rein à la vessie en passant à l’intérieur de l’uretère. C’est une opération délicate car comme le bassinet est nécrosé on ne sait pas bien ce qu’il va se passer. Si tout se passe bien je vais enfin pouvoir penser à retrouver la vie que j’aime, libre de toute prothèse.
Autre très bonne nouvelle, ma créatinine qui était stabilisée autour de 250 depuis un bon moment s’est remise à descendre, elle était à 194 hier matin. C’est incroyable ! Cela montre que la nature est en marche et que le nouveau rein s’adapte et s’hypertrophie pour compenser la partie nécrosée. Ce taux de créatinine est extrêmement satisfaisant et va me permettre de mener une vie parfaitement normale. Il ne reste plus que mon problème d’anémie. Il se solutionne très doucement. Mon taux d’hémoglobine était hier à 9,5. Il faudrait qu’il remonte à 11 pour que je redevienne totalement opérationnel.
Passer le 14 juillet à l’hôpital n’est pas très drôle mais les nouvelles sont bonnes et je suis tout excité de sortir enfin de ce passage très difficile qui aura duré trois mois et demi. Par moment j’ai bien cru que cela ne guérirai jamais. Même mes médecins doutaient et tout le monde a été surpris de ce brusque retournement des choses. Et maintenant ma créatinine qui passe en dessous de 200, c’est réellement incroyable et inespéré. C’est ma bonne étoile qui vient de ressortir de derrière les nuages.
Une autre bonne nouvelle, la revue trimestrielle éditée par la MACIF a été distribuée à tout ses assurés hier. La première page est consacrée à mon tour du monde sous dialyse. C’est encore un message de passé sur la liberté qu’apporte la dialyse péritonéale. Espérons que cette médiatisation permettra à des futurs dialysés de se voir proposé cette méthode de dialyse et qu’ils pourront appréhender la réelle qualité de vie qu’elle procure.
Voilà pour aujourd’hui, bons feux d’artifices, bons lampions et profitez bien du bal des pompiers.
A bientôt Jean Louis
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"Génial capt’ain! A bientôt. Paparazzi" Envoyé par Paparazzi le 15-07-2011 à 10:42
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"On croise les doigts pour l’opération aujourd’hui et que le chirurgien n’ait pas trop fêté hier soir!!!! Berti et Petra" Envoyé par petra le 15-07-2011 à 13:41
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"Bonjour Jean Louis, nous aussi étions hospitalisés le 14 mais pour la greffe de Lou Anne qui a eu lieu ce matin. Croissons les doigts, elle pisse ! Mais une des artères du rein fut coupée trop courte au prélèvement. Il faut surveiller. Les heures feront des jours, puis des semaines et enfin des mois... Amicalement Nicolas et la petite famille" Envoyé par Nicolas mullier le 15-07-2011 à 23:59
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"en vacances je tombe sur l’article de la Macif sur ton aventure médico-maritime ! Avant que je parte en retraite tu m’avais longuement parlé de ton bateau ...alors chapeau Jean Louis pour avoir reussi ce tour de force !" Envoyé par Talineau André le 17-07-2011 à 14:24
Mon, 18 Jul 2011 10:00:00 GMT - Une forte odeur d’eau salée Cormeilles en Vexin
Mon, 18 Jul 2011 10:00:00 GMT - Une forte odeur d’eau salée Cormeilles en Vexin
12H00 en France A Cormeilles en Vexin
Bonjour à tous,
Je commence à sentir une forte odeur d’eau salée, Harmattan doit commencer à avoir des fourmis dans la quille et une envie pressante de grand large. Je suis sorti samedi en fin de matinée de l’hôpital de Caen. Quel bonheur, j’ai l’impression d’avoir rajeuni de 10 ans.
Vendredi matin j’attendais avec impatiente de monter au CHU, chez les urologues, pour que l’on m’enlève ma sonde JJ. C’est une sonde qui part du bassinet de mon nouveau rein et qui se termine dans la vessie en traversant mon nouvel uretère. Le professeur Bensadoune qui est en vacances doit passer pour s’occuper de moi. C’est un peu compliqué et Romain, l’interne de néphrologie m’annonce en milieu de matinée que cela ne pourra se faire que lundi. Quel coup ! Je lui dis être surpris, que cela était prévu comme cela. Puis un peu plus tard, je vois entrer le professeur de Ligny qui est normalement en vacances lui aussi. Il me dit avoir récupéré le coup et que l’on m’attend en urologie. Quel bonheur !
Je suis admiratif de la compétence, de l’humanité et de la disponibilité de tous ces médecins. Ils sont vraiment admirables, je suis toujours étonné de constater leur niveau d’implication et combien ils sont concernés par notre santé et son évolution. Lorsqu’un résultat tombe, ils sont aussi heureux que nous si celui-ci est bon et à l’inverse extrêmement déçus si la nouvelle n’est pas bonne. Quel beau métier et combien d’hommes et de femmes de grande valeur cette maladie m’a permis de côtoyer. C’est encore une des retombées positive de toute cette aventure.
J’arrive donc en urologie vers 13 heures vendredi. C’est une infirmière que j’adore qui s’occupe de moi. Etonnant également ce contact qui s’établi avec les infirmières. Au fil des semaines on a appris à se connaître, on se confie, on échange sur des aspects très privés de nos vies. Ces contacts humains qui se nouent son un vrai bonheur et ont rendu mon séjour à l’hôpital extrêmement agréable. Je ne peux que remercier très chaleureusement tout le personnel de l’hôpital de Caen.
Elle me conduit en salle d’endoscopie, m’installe et prépare tout le matériel avant d’aller chercher le professeur Bensadoune. Celui-ci arrive, décontracté. Pas rasé, chemise de vacances sous sa blouse, il commence à monter son endoscope dans une ambiance sympathique. Celui-ci est rigide, métallique, équipé d’un système d’éclairage, d’une petite caméra qui projette son image sur un écran plat placé au dessus de ma tête et d’une petite pince qui permet de saisir la sonde. Comme d’habitude, il y a un système de lavage continu avec une poche placée en hauteur qui fait couler en permanence un liquide ce qui fait que l’on ne sent pratiquement rien.
L’opération commence, et j’assiste en direct à la remontée de l’urètre jusqu’à la vessie. L’image est d’excellente qualité, on constate alors que la paroi de la vessie a bien souffert. Il y a des lésions, des blessures laissées par la présence pendant trois mois et demi de ces deux sondes ainsi que par l’infection.
La sonde est introuvable, le professeur Bensadoune cherche de tous côtés, il m’appuie fortement sur le ventre, c’est un peu douloureux du côté des cicatrices de ma valve et de ma prostate, l’infirmière me caresse l’épaule et me dit des mots gentils. Finalement il faut ressortir les images du scanner pour essayer de voir où se trouve l’extrémité de cette sonde. Il a compris et cette fois ci il la trouve instantanément, je vois sortir la petite pince, il s’y reprend à deux ou trois fois et saisie enfin la sonde. Il n’a plus qu’à tirer pour ressortir le tout. Il me montre alors cette sonde et je suis surpris par la finesse de celle-ci. A l’écran, grossie par la caméra elle me paraissait énorme mais elle est très fine et fait environ 20 cm de long avec une boucle à chaque extrémité.
Je suis content que tout se soit bien passé. On me redescend en néphrologie et Romain vient me dire que je dois uriner pour voir si tout se passe bien. Je comprends que je dois surveiller mes urines pour voir s’il n’y a pas présence de sang. Je me sens en pleine forme et dès mes premières urines je constate que tout est normal. Quel bonheur !
Samedi matin l’infirmière me passe un dernier flacon d’antibiotiques puis elle m’enlève ma perfusion. C’est une libération. Je me rends compte alors que c’est la première fois depuis deux ans que je n’ai plus de tuyau qui sort de mon corps. Je n’ai plus de sonde, je suis redevenu quelqu'un de totalement normal. Mon taux d’hémoglobine est remonté à 9,7. Que c’est bon de se sentir tout simplement bien et libre. C’est maintenant que je peux apprécier tout ce qu’apporte une greffe de rein. C’est vrai que j’ai passé pendant trois mois et demi une période de vie extrêmement difficile mais quel bonheur à la sortie. La greffe de rein est d’une façon évidente la solution idéale à l’insuffisance rénale chronique.
Francine est venue me chercher. Nous quittons l’hôpital à 11 h et pour fêter cela nous nous dirigeons vers Honfleur où nous allons déjeuner sur le port au milieu des touristes. J’adore Honfleur, il y a beaucoup de monde malgré un temps exécrable. Les parapluies dégoulinent mais je me suis rarement senti aussi bien. Je me sens libre, sans chaînes et en pleine forme. Pour faire fête nous commençons par une coupe de Champagne puis c’est « Sole meunière ». Quel moment sympathique !
Dimanche je décide de monter à Lille pour porter un nouveau téléviseur à ma belle mère qui vient de changer de maison de retraite. Nous arrivons sur Lille à midi et faisons un stop dans les wagons du restaurant « Crocodile » avant de lui rendre visite. Mon téléphone sonne, c’est la fidèle lectrice de mon blog que vous connaissez tous, Roselyne. Je suis surpris, c’est la première fois que je l’ai au téléphone. Elle m’apprend qu’elle n’a plus accès à Internet car elle est hospitalisée, elle s’est cassé le col du fémur. Je décide alors d’aller lui rendre visite et après avoir visité ma belle mère nous téléphonons à Roselyne pour lui demander l’adresse de son hôpital. Quel moment sympa !
Vous vous souvenez certainement de la petite Lou Anne, en dialyse péritonéale, dont j’avais passé la photo au début de mon aventure. Hé bien, le 14 juillet elle a été greffée, quelle bonne nouvelle !
Christophe a mis l’article paru dans la revue MACIF dans l’onglet « Presse » du blog, vous pouvez aller le consulter en cliquant sur «Tous Sociétaires Juillet 2011».
A bientôt.
Jean Louis
12H00 en France A Cormeilles en Vexin
Bonjour à tous,
Je commence à sentir une forte odeur d’eau salée, Harmattan doit commencer à avoir des fourmis dans la quille et une envie pressante de grand large. Je suis sorti samedi en fin de matinée de l’hôpital de Caen. Quel bonheur, j’ai l’impression d’avoir rajeuni de 10 ans.
Vendredi matin j’attendais avec impatiente de monter au CHU, chez les urologues, pour que l’on m’enlève ma sonde JJ. C’est une sonde qui part du bassinet de mon nouveau rein et qui se termine dans la vessie en traversant mon nouvel uretère. Le professeur Bensadoune qui est en vacances doit passer pour s’occuper de moi. C’est un peu compliqué et Romain, l’interne de néphrologie m’annonce en milieu de matinée que cela ne pourra se faire que lundi. Quel coup ! Je lui dis être surpris, que cela était prévu comme cela. Puis un peu plus tard, je vois entrer le professeur de Ligny qui est normalement en vacances lui aussi. Il me dit avoir récupéré le coup et que l’on m’attend en urologie. Quel bonheur !
Je suis admiratif de la compétence, de l’humanité et de la disponibilité de tous ces médecins. Ils sont vraiment admirables, je suis toujours étonné de constater leur niveau d’implication et combien ils sont concernés par notre santé et son évolution. Lorsqu’un résultat tombe, ils sont aussi heureux que nous si celui-ci est bon et à l’inverse extrêmement déçus si la nouvelle n’est pas bonne. Quel beau métier et combien d’hommes et de femmes de grande valeur cette maladie m’a permis de côtoyer. C’est encore une des retombées positive de toute cette aventure.
J’arrive donc en urologie vers 13 heures vendredi. C’est une infirmière que j’adore qui s’occupe de moi. Etonnant également ce contact qui s’établi avec les infirmières. Au fil des semaines on a appris à se connaître, on se confie, on échange sur des aspects très privés de nos vies. Ces contacts humains qui se nouent son un vrai bonheur et ont rendu mon séjour à l’hôpital extrêmement agréable. Je ne peux que remercier très chaleureusement tout le personnel de l’hôpital de Caen.
Elle me conduit en salle d’endoscopie, m’installe et prépare tout le matériel avant d’aller chercher le professeur Bensadoune. Celui-ci arrive, décontracté. Pas rasé, chemise de vacances sous sa blouse, il commence à monter son endoscope dans une ambiance sympathique. Celui-ci est rigide, métallique, équipé d’un système d’éclairage, d’une petite caméra qui projette son image sur un écran plat placé au dessus de ma tête et d’une petite pince qui permet de saisir la sonde. Comme d’habitude, il y a un système de lavage continu avec une poche placée en hauteur qui fait couler en permanence un liquide ce qui fait que l’on ne sent pratiquement rien.
L’opération commence, et j’assiste en direct à la remontée de l’urètre jusqu’à la vessie. L’image est d’excellente qualité, on constate alors que la paroi de la vessie a bien souffert. Il y a des lésions, des blessures laissées par la présence pendant trois mois et demi de ces deux sondes ainsi que par l’infection.
La sonde est introuvable, le professeur Bensadoune cherche de tous côtés, il m’appuie fortement sur le ventre, c’est un peu douloureux du côté des cicatrices de ma valve et de ma prostate, l’infirmière me caresse l’épaule et me dit des mots gentils. Finalement il faut ressortir les images du scanner pour essayer de voir où se trouve l’extrémité de cette sonde. Il a compris et cette fois ci il la trouve instantanément, je vois sortir la petite pince, il s’y reprend à deux ou trois fois et saisie enfin la sonde. Il n’a plus qu’à tirer pour ressortir le tout. Il me montre alors cette sonde et je suis surpris par la finesse de celle-ci. A l’écran, grossie par la caméra elle me paraissait énorme mais elle est très fine et fait environ 20 cm de long avec une boucle à chaque extrémité.
Je suis content que tout se soit bien passé. On me redescend en néphrologie et Romain vient me dire que je dois uriner pour voir si tout se passe bien. Je comprends que je dois surveiller mes urines pour voir s’il n’y a pas présence de sang. Je me sens en pleine forme et dès mes premières urines je constate que tout est normal. Quel bonheur !
Samedi matin l’infirmière me passe un dernier flacon d’antibiotiques puis elle m’enlève ma perfusion. C’est une libération. Je me rends compte alors que c’est la première fois depuis deux ans que je n’ai plus de tuyau qui sort de mon corps. Je n’ai plus de sonde, je suis redevenu quelqu'un de totalement normal. Mon taux d’hémoglobine est remonté à 9,7. Que c’est bon de se sentir tout simplement bien et libre. C’est maintenant que je peux apprécier tout ce qu’apporte une greffe de rein. C’est vrai que j’ai passé pendant trois mois et demi une période de vie extrêmement difficile mais quel bonheur à la sortie. La greffe de rein est d’une façon évidente la solution idéale à l’insuffisance rénale chronique.
Francine est venue me chercher. Nous quittons l’hôpital à 11 h et pour fêter cela nous nous dirigeons vers Honfleur où nous allons déjeuner sur le port au milieu des touristes. J’adore Honfleur, il y a beaucoup de monde malgré un temps exécrable. Les parapluies dégoulinent mais je me suis rarement senti aussi bien. Je me sens libre, sans chaînes et en pleine forme. Pour faire fête nous commençons par une coupe de Champagne puis c’est « Sole meunière ». Quel moment sympathique !
Dimanche je décide de monter à Lille pour porter un nouveau téléviseur à ma belle mère qui vient de changer de maison de retraite. Nous arrivons sur Lille à midi et faisons un stop dans les wagons du restaurant « Crocodile » avant de lui rendre visite. Mon téléphone sonne, c’est la fidèle lectrice de mon blog que vous connaissez tous, Roselyne. Je suis surpris, c’est la première fois que je l’ai au téléphone. Elle m’apprend qu’elle n’a plus accès à Internet car elle est hospitalisée, elle s’est cassé le col du fémur. Je décide alors d’aller lui rendre visite et après avoir visité ma belle mère nous téléphonons à Roselyne pour lui demander l’adresse de son hôpital. Quel moment sympa !
Vous vous souvenez certainement de la petite Lou Anne, en dialyse péritonéale, dont j’avais passé la photo au début de mon aventure. Hé bien, le 14 juillet elle a été greffée, quelle bonne nouvelle !
Christophe a mis l’article paru dans la revue MACIF dans l’onglet « Presse » du blog, vous pouvez aller le consulter en cliquant sur «Tous Sociétaires Juillet 2011».
A bientôt.
Jean Louis
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"Coucou,
SUPER !!!! Une nouvelle vie s’offre à toi !!!! Patricia me disait, il y a deux semaines, que tu devais regretter cette greffe de rein .... et bien, maintenant, non, tu as ENFIN vu le bout du tunnel et tu en es ressorti !!! Francine aussi doit être contente, de pouvoir ENFIN souffler également Bonne continuation et gros bisous. Marie" Envoyé par Marie le 18-07-2011 à 13:52
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"Bravo. Quelle belle leçon de courage. Bon retour sur Harmattan." Envoyé par olivier le 18-07-2011 à 14:23
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"Bravo. Quelle belle leçon de courage. Bon retour sur Harmattan." Envoyé par olivier le 18-07-2011 à 14:26
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"Bravo. Quelle belle leçon de courage. Bon retour sur Harmattan." Envoyé par olivier le 18-07-2011 à 15:28
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"Bonsoir, Dialysé depuis 3 ans, je dirige a temps plein une entreprise de transport. Bravo pour votre site, votre vécu, et quelle pub pour la DP. A bientot et bon vent !!" Envoyé par Pierre JULITTE le 18-07-2011 à 21:07
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"vive les odeurs d’eau salée et les fourmis dans la quille mille bravo" Envoyé par tangaroa le 20-07-2011 à 07:25
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"bonjour,suite a vos temoignages j’ai choisi la dialyse péritonéale dans peu de temps !,encore beaucoup d’apprehension j’admire votre courage!!!bonne continuation" Envoyé par louis le 25-07-2011 à 12:32
Mon, 25 Jul 2011 10:00:00 GMT - Merci la greffe Cormeilles en Vexin
Mon, 25 Jul 2011 10:00:00 GMT - Merci la greffe Cormeilles en Vexin
12H00 en France A Cormeilles en Vexin
Bonjour à tous,
Que c’est bon d’être tout simplement bien ! J’ai enfin retrouvé une forme normale. Cela fait des années que je n’avais plus connu cela. C’est étonnant et rassurant cette puissance d’adaptation à la vie que l’on possède. Je ne me souvenais plus de la qualité de vie que l’on a lorsque notre santé est bonne.
Ce qui me frappe le plus c’est la qualité de sommeil que j’ai retrouvé. L’insuffisance rénale a une répercussion importante sur le sommeil. Depuis plusieurs années j’avais un sommeil extrêmement perturbé, des heures entières à rester éveillé et le matin, très tôt, je n’arrivais plus à dormir. Je viens de retrouver un vrai sommeil de bébé, je m’endors rapidement et au matin je peux rester des heures dans cet état second peuplé de rêves entre le sommeil profond et l’éveil. Je ne me souvenais plus combien c’est bon, je n’ai plus ces impatientes, ces tensions qui pourrissaient mes nuits.
Après deux ans avec mon cathéter de DP dans le ventre et ces trois mois et demi équipé d’une sonde vésicale et de la poche avec ce drain sur mon flanc, j’ai l’impression de revivre une vraie liberté. Je m’étais fait à ces appareillages et je pensais vivre normalement mais une fois retirés, quel sentiment de délivrance, c’est le bonheur absolue. Mon taux d’hémoglobine est à 9,7 alors que le taux minimum est à 13. Bien qu’étant encore en anémie, je n’ai plus cette infection importante et je suis déjà beaucoup plus en forme, les deux étages d’escaliers pour monter à mon bureau ne me posent plus aucun problème. L’insuffisance rénale chronique diminue la sécrétion par les reins de cette hormone qu’est l’érythropoïétine (EPO). Celle-ci a une influence importante au niveau de la moelle osseuse dans la fabrication des globules rouges. Les injections d’EPO de synthèse apportent alors une solution indispensable à l’anémie et permettent de retrouver une forme normale alors que sans elles on deviendrait un véritable légume.
La greffe de rein est vraiment la solution reine dans le traitement de l’insuffisance rénale chronique. Beaucoup de greffés m’avaient dit qu’après cette greffe ils avaient retrouvés une vie normale, en pleine forme. Je constate maintenant la même chose, c’est réellement merveilleux, j’ai l’impression de vivre une vie en plus. On n’est pas guéri, la greffe ne dure pas éternellement mais une nouvelle vie sans contrainte commence. Actuellement une greffe de rein dure en moyenne 13 ans, c’est formidable.
Environ 85% des greffes de rein se passent sans problème et le greffé repart au bout d’une douzaine de jours vers sa nouvelle vie. Les trois premiers mois il est surveillé comme le lait sur le feu et au bout de 6 mois il n’a plus de corticoïdes et peut reprendre une alimentation normale (sel et sucre). Dans 15% des cas il y a des complications mais très rarement du niveau de ce que j’ai vécu. Cela est du passé et maintenant tout va bien et c’est le principal.
Je revoie mon néphrologue à Caen le 3 août et je vais voir avec lui s’il n’a pas d’objection à ce que je retourne à mon bateau. J’aimerai le convoyer entre le Sri Lanka et La Réunion entre mi août et mi septembre, puis, dès début octobre, effectuer ce passage difficile entre La Réunion et l’Afrique du Sud. Je viens de recevoir des nouvelles d’Harmattan avec une photo. Il va apparemment bien mais j’ai quand même hâte de pouvoir vérifier si tout est correct et s’il est prêt à repartir.
Vous pouvez visualiser l’onglet « Presse », pour consulter l’article sur la dialyse péritonéale qui vient de paraître dans la revue « avenir et santé » du mois de juillet. (Pour lire l’article, cliquer sur le libellé « avenir & santé – Juillet 2011 »)
A bientôt.
Jean Louis
12H00 en France A Cormeilles en Vexin
Bonjour à tous,
Que c’est bon d’être tout simplement bien ! J’ai enfin retrouvé une forme normale. Cela fait des années que je n’avais plus connu cela. C’est étonnant et rassurant cette puissance d’adaptation à la vie que l’on possède. Je ne me souvenais plus de la qualité de vie que l’on a lorsque notre santé est bonne.
Ce qui me frappe le plus c’est la qualité de sommeil que j’ai retrouvé. L’insuffisance rénale a une répercussion importante sur le sommeil. Depuis plusieurs années j’avais un sommeil extrêmement perturbé, des heures entières à rester éveillé et le matin, très tôt, je n’arrivais plus à dormir. Je viens de retrouver un vrai sommeil de bébé, je m’endors rapidement et au matin je peux rester des heures dans cet état second peuplé de rêves entre le sommeil profond et l’éveil. Je ne me souvenais plus combien c’est bon, je n’ai plus ces impatientes, ces tensions qui pourrissaient mes nuits.
Après deux ans avec mon cathéter de DP dans le ventre et ces trois mois et demi équipé d’une sonde vésicale et de la poche avec ce drain sur mon flanc, j’ai l’impression de revivre une vraie liberté. Je m’étais fait à ces appareillages et je pensais vivre normalement mais une fois retirés, quel sentiment de délivrance, c’est le bonheur absolue. Mon taux d’hémoglobine est à 9,7 alors que le taux minimum est à 13. Bien qu’étant encore en anémie, je n’ai plus cette infection importante et je suis déjà beaucoup plus en forme, les deux étages d’escaliers pour monter à mon bureau ne me posent plus aucun problème. L’insuffisance rénale chronique diminue la sécrétion par les reins de cette hormone qu’est l’érythropoïétine (EPO). Celle-ci a une influence importante au niveau de la moelle osseuse dans la fabrication des globules rouges. Les injections d’EPO de synthèse apportent alors une solution indispensable à l’anémie et permettent de retrouver une forme normale alors que sans elles on deviendrait un véritable légume.
La greffe de rein est vraiment la solution reine dans le traitement de l’insuffisance rénale chronique. Beaucoup de greffés m’avaient dit qu’après cette greffe ils avaient retrouvés une vie normale, en pleine forme. Je constate maintenant la même chose, c’est réellement merveilleux, j’ai l’impression de vivre une vie en plus. On n’est pas guéri, la greffe ne dure pas éternellement mais une nouvelle vie sans contrainte commence. Actuellement une greffe de rein dure en moyenne 13 ans, c’est formidable.
Environ 85% des greffes de rein se passent sans problème et le greffé repart au bout d’une douzaine de jours vers sa nouvelle vie. Les trois premiers mois il est surveillé comme le lait sur le feu et au bout de 6 mois il n’a plus de corticoïdes et peut reprendre une alimentation normale (sel et sucre). Dans 15% des cas il y a des complications mais très rarement du niveau de ce que j’ai vécu. Cela est du passé et maintenant tout va bien et c’est le principal.
Je revoie mon néphrologue à Caen le 3 août et je vais voir avec lui s’il n’a pas d’objection à ce que je retourne à mon bateau. J’aimerai le convoyer entre le Sri Lanka et La Réunion entre mi août et mi septembre, puis, dès début octobre, effectuer ce passage difficile entre La Réunion et l’Afrique du Sud. Je viens de recevoir des nouvelles d’Harmattan avec une photo. Il va apparemment bien mais j’ai quand même hâte de pouvoir vérifier si tout est correct et s’il est prêt à repartir.
Vous pouvez visualiser l’onglet « Presse », pour consulter l’article sur la dialyse péritonéale qui vient de paraître dans la revue « avenir et santé » du mois de juillet. (Pour lire l’article, cliquer sur le libellé « avenir & santé – Juillet 2011 »)
A bientôt.
Jean Louis
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"Bonjour Jean Louis Merci de nous indiquer ce que vous ressentez ! A 10 jours de la greffe nous trouvons Lou-Anne en pleine forme mais du haut de ses 6 ans, elle ne peut nous décrire ses sensations. Après le grain, le beau temps revient. Profitez ! Amicalement Nicolas" Envoyé par Mullier nicolas le 25-07-2011 à 19:19
Mon, 01 Aug 2011 13:00:00 GMT - Prêt pour de nouvelles aventures Osny
Mon, 01 Aug 2011 13:00:00 GMT - Prêt pour de nouvelles aventures Osny
13H00 TU, 15H00 en France A Osny
Bonjour à tous,
Ce matin je suis à mon bureau, c’est l’été, les fenêtres sont grandes ouvertes, le temps est magnifique, la vie est belle et je ne tiens plus en place. Je me sens en pleine forme, j’ai monté les deux étages d’un pas vif en prenant les marche deux par deux, quel plaisir !
La semaine dernière le résultat de mes analyses n’était pas très bons, j’avais deux germes dans les urines, toujours ces fameux pseudomonas et puis des entérocoques. Parallèlement ma créatinine était remontée à 253 et j’étais un peu inquiet. Je me suis rendu à l’hôpital de Caen où j’ai été reçu par le docteur Lobbedez. Il a palpé mon nouveau rein, fait une échographie, il est superbe ce greffon. Finalement ce n’est pas grave car je n’ai pas de fièvre, il n’y a pas de lymphocytes dans mes urines et ma CRP est inférieure à 3, cela signifie qu’il n’y a pas d’infection importante, seules mes urines ne sont pas stérile. Il n’y a pas lieu de traiter et avec le temps ces germes devraient disparaître.
Il faut cependant suivre l’évolution de cette créatinine. Ce matin je suis passé au laboratoire pour une prise de sang. Je revoie le professeur de Ligny, à Caen, ce mercredi 3 août. Je vais lui demander si je peux retourner vivre de nouvelles aventures.
Pierre-Yves Durand a trouvé un appareil qui permet de mesurer la créatinine en temps réel. C’est le StatSensor Xpress de Nova biomedical. Cet appareil a été testé par le professeur Laville à Lyon et d’après lui il est extraordinaire. Cela se présente sous la même forme que l’appareil servant à mesurer le taux de glycémie dans le sang, un petit boitier pas plus grand que celui qui vous permet d’ouvrir votre voiture, dans lequel on insère une petite languette. Il suffit ensuite de se piquer le bout du doigt pour obtenir une goutte de sang et de toucher celle-ci avec l’extrémité de la languette pour obtenir de façon instantanée le taux de créatinine dans le sang. Ces ce taux qui informe sur le bon fonctionnement ou non du rein. Je pense que si je peux informer mes néphrologues au quotidien de mon taux de créatinine, ils auront plus de facilité à me laisser vivre ma vie.
Tous les matins je remplie déjà un cahier avec mon taux de glycémie, ma température corporelle, ma tension, ma diurèse ainsi que mon poids. Sur le bateau je ne peux pas me peser mais ces informations plus mon taux de créatinine donneront une bonne idée sur l’évolution de ma santé.
Le bateau est actuellement au Sri Lanka, la prochaine étape consiste à rallier la Réunion. Le parcours fait 2500 miles, entre 3 semaines et un mois de mer en passant par les Maldives, les Chagos et l’île Maurice. J’ai hâte de retrouver les baleines et de pouvoir admirer Harmattan jouant avec les grosses vagues en filant dans des gerbes d’écume. Je suis en manque, cela fait quatre mois et demi que je l’ai quitté.
Depuis plusieurs semaines, je vois à la télé des reportages sur la Réunion. Je n’en ai jamais tant entendu parler. Cette île me semble magnifique, des paysages à couper le souffle et puis ce piton de la fournaise avec tous ces champs de lave pour moi qui adore les paysages lunaires des sites volcaniques.
Le parcours suivant, un des plus difficiles du tour du monde, consiste à descendre Sud, Sud Est, puis à passer 200 miles au sud de Madagascar pour atterrir à Richards Bay, en Afrique du sud. 1600 miles, 15 jours de mer si tout va bien et si je ne rencontre pas de vents contraires. La période la plus favorable est le mois d’octobre, quand le temps s’est un peu amélioré et avant la saison des cyclones.
La suite est plus facile et peut se faire en janvier. Il faudra alors rejoindre Cap Town en faisant des bonds entre deux abris, dans le fameux courant des aiguilles avant de remonter tout l’océan atlantique en passant peut-être par Saint Hélène, Ascension puis les îles du Cap Vert et les Canaries pour arriver à Marseille en Mai ou Juin 2012.
J’ai reçu un mail d’Herath le Sri Lankais, il a été obligé de déplacer Harmattan, il l’a mis contre un ponton flottant, et je pense qu’il est mieux ainsi.
Il faut que je vous parle de mon association « Vivre sous Dialyse. Je souhaite que mon aventure puisse servir et je veux que tous les futurs dialysés aient une information objective et suffisante qui leur permette de choisir leur mode de dialyse. C’est ce qui m’a le plus manqué. Nous sommes en train de réaliser un site Internet à l’usage des futurs dialysés. Sur ce site, ils doivent pouvoir trouver des informations sur les différents modes de dialyse ainsi que le témoignage de malades sur leurs vécus en étant dialysés. N’hésitez pas, quelque soit votre mode de dialyse à m’envoyer un petit témoignage sur votre expérience avec les plus et les moins. Merci aux professionnels de santé de relayer cette information.
Quel après midi sympa hier, Matis est rentré de vacances et il est venu tester le parc « Adventureland », au fond de mon terrain. Il s’est éclaté au propre et au figuré avec la tyrolienne. Par 2 fois, Il s’est jeté si fort que les mains ont lâché et qu’il est parti à l’horizontal. Il a bien aimé également le pont de singe.
Voilà pour aujourd’hui.
A bientôt
Jean Louis
13H00 TU, 15H00 en France A Osny
Bonjour à tous,
Ce matin je suis à mon bureau, c’est l’été, les fenêtres sont grandes ouvertes, le temps est magnifique, la vie est belle et je ne tiens plus en place. Je me sens en pleine forme, j’ai monté les deux étages d’un pas vif en prenant les marche deux par deux, quel plaisir !
La semaine dernière le résultat de mes analyses n’était pas très bons, j’avais deux germes dans les urines, toujours ces fameux pseudomonas et puis des entérocoques. Parallèlement ma créatinine était remontée à 253 et j’étais un peu inquiet. Je me suis rendu à l’hôpital de Caen où j’ai été reçu par le docteur Lobbedez. Il a palpé mon nouveau rein, fait une échographie, il est superbe ce greffon. Finalement ce n’est pas grave car je n’ai pas de fièvre, il n’y a pas de lymphocytes dans mes urines et ma CRP est inférieure à 3, cela signifie qu’il n’y a pas d’infection importante, seules mes urines ne sont pas stérile. Il n’y a pas lieu de traiter et avec le temps ces germes devraient disparaître.
Il faut cependant suivre l’évolution de cette créatinine. Ce matin je suis passé au laboratoire pour une prise de sang. Je revoie le professeur de Ligny, à Caen, ce mercredi 3 août. Je vais lui demander si je peux retourner vivre de nouvelles aventures.
Pierre-Yves Durand a trouvé un appareil qui permet de mesurer la créatinine en temps réel. C’est le StatSensor Xpress de Nova biomedical. Cet appareil a été testé par le professeur Laville à Lyon et d’après lui il est extraordinaire. Cela se présente sous la même forme que l’appareil servant à mesurer le taux de glycémie dans le sang, un petit boitier pas plus grand que celui qui vous permet d’ouvrir votre voiture, dans lequel on insère une petite languette. Il suffit ensuite de se piquer le bout du doigt pour obtenir une goutte de sang et de toucher celle-ci avec l’extrémité de la languette pour obtenir de façon instantanée le taux de créatinine dans le sang. Ces ce taux qui informe sur le bon fonctionnement ou non du rein. Je pense que si je peux informer mes néphrologues au quotidien de mon taux de créatinine, ils auront plus de facilité à me laisser vivre ma vie.
Tous les matins je remplie déjà un cahier avec mon taux de glycémie, ma température corporelle, ma tension, ma diurèse ainsi que mon poids. Sur le bateau je ne peux pas me peser mais ces informations plus mon taux de créatinine donneront une bonne idée sur l’évolution de ma santé.
Le bateau est actuellement au Sri Lanka, la prochaine étape consiste à rallier la Réunion. Le parcours fait 2500 miles, entre 3 semaines et un mois de mer en passant par les Maldives, les Chagos et l’île Maurice. J’ai hâte de retrouver les baleines et de pouvoir admirer Harmattan jouant avec les grosses vagues en filant dans des gerbes d’écume. Je suis en manque, cela fait quatre mois et demi que je l’ai quitté.
Depuis plusieurs semaines, je vois à la télé des reportages sur la Réunion. Je n’en ai jamais tant entendu parler. Cette île me semble magnifique, des paysages à couper le souffle et puis ce piton de la fournaise avec tous ces champs de lave pour moi qui adore les paysages lunaires des sites volcaniques.
Le parcours suivant, un des plus difficiles du tour du monde, consiste à descendre Sud, Sud Est, puis à passer 200 miles au sud de Madagascar pour atterrir à Richards Bay, en Afrique du sud. 1600 miles, 15 jours de mer si tout va bien et si je ne rencontre pas de vents contraires. La période la plus favorable est le mois d’octobre, quand le temps s’est un peu amélioré et avant la saison des cyclones.
La suite est plus facile et peut se faire en janvier. Il faudra alors rejoindre Cap Town en faisant des bonds entre deux abris, dans le fameux courant des aiguilles avant de remonter tout l’océan atlantique en passant peut-être par Saint Hélène, Ascension puis les îles du Cap Vert et les Canaries pour arriver à Marseille en Mai ou Juin 2012.
J’ai reçu un mail d’Herath le Sri Lankais, il a été obligé de déplacer Harmattan, il l’a mis contre un ponton flottant, et je pense qu’il est mieux ainsi.
Il faut que je vous parle de mon association « Vivre sous Dialyse. Je souhaite que mon aventure puisse servir et je veux que tous les futurs dialysés aient une information objective et suffisante qui leur permette de choisir leur mode de dialyse. C’est ce qui m’a le plus manqué. Nous sommes en train de réaliser un site Internet à l’usage des futurs dialysés. Sur ce site, ils doivent pouvoir trouver des informations sur les différents modes de dialyse ainsi que le témoignage de malades sur leurs vécus en étant dialysés. N’hésitez pas, quelque soit votre mode de dialyse à m’envoyer un petit témoignage sur votre expérience avec les plus et les moins. Merci aux professionnels de santé de relayer cette information.
Quel après midi sympa hier, Matis est rentré de vacances et il est venu tester le parc « Adventureland », au fond de mon terrain. Il s’est éclaté au propre et au figuré avec la tyrolienne. Par 2 fois, Il s’est jeté si fort que les mains ont lâché et qu’il est parti à l’horizontal. Il a bien aimé également le pont de singe.
Voilà pour aujourd’hui.
A bientôt
Jean Louis
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"salut jean louis que des bonnes nouvelles on va peut etre se croiser alors ça dependra nous se sera pour la saison prochaine l’ocean indien mais sait on jamais une question pour toi: mon papa est actuellement en hemodialyse ilest vieux et tres affaibli par un parkingson, crois tu que une dialyse peritoneale serais envisageable ? biz A+
" Envoyé par jacques le 03-08-2011 à 12:15
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"Bravo ! quelle énergie Je suis le frère (jumeau de Jacques DELORME (Voilier Tangaroa) Nous allons proposer cette methode de dialyse pour mon père Excellente continuation !! Que le vent vous soit favorable " Envoyé par DELORME-alain le 04-08-2011 à 15:34
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"Bonjour collègue de greffe,
Dans cet article, je relève une information hyper intéressante pour un greffé, je cite :
"Pierre-Yves Durand a trouvé un appareil qui permet de mesurer la créatinine en temps réel. C’est le StatSensor Xpress de Nova biomedical"
Ce type d’appareil m’intéresse.
Ma question : où peut-on se le procurer en france et est-ce abordable au niveau coût pour un particulier ?
pouvez-vous obtenir ce type d’infos ? merci d’avance cordialement" Envoyé par le père noel le 08-08-2011 à 22:10
Sun, 07 Aug 2011 17:00:00 GMT - Une barque surchargée qui prend l’eau Cormeilles en Vexin
Sun, 07 Aug 2011 17:00:00 GMT - Une barque surchargée qui prend l’eau Cormeilles en Vexin
17H00 TU, 19H00 en France A Cormeilles
Bonjour à tous,
Elle ne tourne plus rond cette terre, où va le monde ? Nous sommes à la dérive dans une barque surchargée qui prend l’eau de toutes parts.
Une grande partie de l’Afrique va mal.
Dans la corne, en Somalie, à Djibouti et même au nord du Kenya c’est la famine, il n’a pas plu depuis plus de 2 ans. Des troupeaux entiers sont morts de faim, maintenant ce sont les enfants mais que faire quand l’instabilité politique et des islamistes fanatiques interdisent toutes actions humanitaires ?
Tout le nord est dans l’huile bouillante. L’explosion de colère de la population contre ces dictateurs qui pillaient leurs pays s’est répandue de proche en proche mais qu’en ressortira-t-il ? Quel est l’avenir de ces révolutions ? L’Afrique est un continent tribal, c’est son grand problème, comment trouver une entente ? Comment éviter qu’une tribu ne s’accapare le pouvoir et les richesses au détriment des autres ? Un seul exemple, le peuple libyen est composé de 140 tribus !
Tous ces peuples spoliés recherchent la justice ainsi que la démocratie. Leurs modèles sont ces démocraties occidentales où bon nombre cherchent à émigrer mais dans la transition difficile entre la dictature et la démocratie, ne risquent ils pas de se retrouver sous le joug des fondamentalistes religieux ? La route est difficile et semée d’embûches, combien réussiront-ils ?
Ces démocraties occidentales, justement, montrent leurs limites. L’Europe, les Etats Unis, le Japon, sont au bord de la faillite financière. Comment a-t-on pu laisser nos hommes politiques gérer ainsi le pays depuis plusieurs décennies ? Tout chef d’entreprise sait que l’on ne peut pas arrêter un budget annuel déficitaire, qu’il est inconscient de souscrire un emprunt pour assurer les salaires en fin de mois. Tout chef de famille ayant un minimum de bon sens paysan sait qu’il ne peut dépenser plus que ce qu’il gagne et qu’il ne peut emprunter que pour un investissement important comme sa demeure principale.
Alors pourquoi tous ces économistes éminents, ces énarques censément formés à la gestion d’un pays se sont-ils autant fourvoyés ? Pourquoi avoir géré les pays comme l’aurait fait le chef de famille d’un ménage surendetté ?
La situation est extrêmement grave, nous allons droit dans le mur, vers des conflits intergénérationnels. Depuis des dizaines d’années nous vivons au dessus de nos moyens, empruntant pour consommer, en laissant des dettes colossales à nos enfants et nos petits enfants. Comme pour un ménage ou une entreprise, un état ne peut emprunter que pour financer un investissement lourd et précis, comme une autoroute ou bien une voie de chemin de fer. Le financement de cet emprunt doit être prévu et la ressource directement issue de cet investissement.
Le problème apparaissant simultanément dans toutes les démocraties, il faut bien convenir que ce n’est pas un problème de personne mais bien un problème de modèle. Il ne faut plus confier la gestion des pays à des politiques, cela ne peut pas fonctionner, il y a incompatibilité. La gestion implique des décisions à long terme, des décisions qui peuvent être impopulaires et elles sont incompatible avec un mandat remis en cause très régulièrement.
Le passé nous montre que toutes les civilisations naissent, vivent et finissent par disparaître. La notre est sur une pente descendante et elle ne pourra perdurer que si un changement profond se fait dans les mentalités. Depuis plusieurs années on nous a habitués à l’assistanat, à l’état providence. Dès qu’une difficulté se présente, c’est à l’état d’en assumer la solution. Un exemple récent : j’ai vu un reportage à la télévision sur les « Groupe de Surveillance de Voisinage » qui permettent d’assurer la sécurité pendant les périodes de vacance. Le journaliste demandait aux passants ce qu’ils pensaient de cette formule. Hé bien un nombre important a déclaré qu’il suffisait d’embaucher plus de policiers ! Sidérant. Cette image de l’état providence, acquise au fil de ces dizaines d’années de mauvaise gestion, fait maintenant partie de notre culture mais nous sommes dans l’erreur et la remise sur les rails va être extrêmement compliquée.
Non seulement il faut arrêter de creuser les déficits mais il faut en plus commencer à rembourser les 1646 milliard d’euros de la dette actuelle. Cela représente un peu plus de 25000 euros par habitant, y compris le petit bébé qui vient de naitre. Quel mauvais cadeau ! Les seuls intérêts de la dette représentent tous les ans plusieurs dizaines de milliards d’euros, et engloutissent la totalité de l’impôt sur le revenu ! Ahurissant !
Comment redresser la barre ? C’est très difficile. Il faut déjà changer les mentalités, il faut, en tout premier lieu, lutter contre la triche de tous ceux qui profitent du système mais il faut également que chacun se responsabilise. Fini l’assistanat, fini l’état providence. Apprendre à pêcher, oui. Donner un poisson, non.
La liberté, c’est réellement l’acquis de nos démocraties. Pour l’égalité c’est autre chose. Il faut rechercher l’égalité devant la justice et l’éducation mais, de naissance, nous ne sommes pas égaux, nous n’avons pas tous le même potentiel intellectuel, le même potentiel physique, le même caractère, les mêmes ambitions... Nous ne pouvons pas être égaux en tout, chacun doit gérer sa propre vie mais pour cela le travail doit être revalorisé et la charge dû à l’état pour une heure travaillée doit être minimale.
Notre préoccupation continuelle doit être de limiter les dépenses publiques. Cela peut être fait en tout premier lieu par une gestion responsable des deniers publics. L’état doit être géré comme une entreprise qui doit sortir des résultats et non comme un syndic de copropriété où il suffit, pour équilibrer les comptes d’effectuer des appels de fonds correspondants aux dépenses. Cela conduit inévitablement à une inflation des coûts.
Arriverons-nous à sortir par le haut de cette difficulté bien plus importante et bien plus grave que la crise financière de 2008 ? Je n’en suis pas certain et je crains des lendemains difficiles.
Un autre sujet qui me de préoccupe est le taux de peuplement de la terre. Depuis mon départ de Marseille, j’ai coupé 275 degrés de latitude soit environ 80% du tour du monde. Comme un enfant qui pense que la vie est éternelle, on pense volontiers que l’espace sur la terre est infinie et qu’il n’y a pas de limites à la population qu’elle peut supporter. En réalité cette terre est très petite, l’équateur ne fait qu’environ 40 fois la distance entre Lille et Marseille et il y a forcément une limite à son peuplement. Est-ce que cette limite est dépassée ? Aux vus de l’évolution exponentielle de la croissance actuelle, est-on sur le point de franchir la limite ? Et comment solutionner ce problème ? Va-t-on dans ce domaine également s’apercevoir de nos erreurs lorsqu’il sera trop tard ?
Mis à part ces préoccupations qui me tiennent souvent éveillé la nuit, tout va bien pour moi. Je suis allé à Caen cette semaine et j’ai les feux verts de mon néphrologue et de mon urologue pour, dès début septembre, poursuivre mon tour du monde en bateau. Je ne tiens plus en place, j’ai hâte de repartir. Si je n’avais pas eu cette infection urinaire en cours, je serais déjà au Sri Lanka. Mon urologue m’a prescrit des antibiotiques pour essayer de me débarrasser de ces germes.
Pour patienter, je cuisine. Hier on était fin novembre, pluies et temps triste au point de devoir allumer la lumière à 18 heures. Je me suis attelé à un lapin chasseur. Quatre râbles, des lardons, des petits oignons blancs, des rondelles de carotte, le tout revenu dans de la margarine, des petits champignons de Paris, du vin blanc, quelques cuillères de farine, de l’origan, des épices. Quel bonheur ! J’adore cuisiner.
Cet après-midi je suis allé aux champignons avec Matis. Nous avons mangé des myrtilles, nous avons trouvé quelques girolles, nous avons vu de très près une poule faisane avec ses poussins. J’aime beaucoup lui faire découvrir la nature.
Je vous laisse là pour ce soir.
A bientôt.
Jean Louis
17H00 TU, 19H00 en France A Cormeilles
Bonjour à tous,
Elle ne tourne plus rond cette terre, où va le monde ? Nous sommes à la dérive dans une barque surchargée qui prend l’eau de toutes parts.
Une grande partie de l’Afrique va mal.
Dans la corne, en Somalie, à Djibouti et même au nord du Kenya c’est la famine, il n’a pas plu depuis plus de 2 ans. Des troupeaux entiers sont morts de faim, maintenant ce sont les enfants mais que faire quand l’instabilité politique et des islamistes fanatiques interdisent toutes actions humanitaires ?
Tout le nord est dans l’huile bouillante. L’explosion de colère de la population contre ces dictateurs qui pillaient leurs pays s’est répandue de proche en proche mais qu’en ressortira-t-il ? Quel est l’avenir de ces révolutions ? L’Afrique est un continent tribal, c’est son grand problème, comment trouver une entente ? Comment éviter qu’une tribu ne s’accapare le pouvoir et les richesses au détriment des autres ? Un seul exemple, le peuple libyen est composé de 140 tribus !
Tous ces peuples spoliés recherchent la justice ainsi que la démocratie. Leurs modèles sont ces démocraties occidentales où bon nombre cherchent à émigrer mais dans la transition difficile entre la dictature et la démocratie, ne risquent ils pas de se retrouver sous le joug des fondamentalistes religieux ? La route est difficile et semée d’embûches, combien réussiront-ils ?
Ces démocraties occidentales, justement, montrent leurs limites. L’Europe, les Etats Unis, le Japon, sont au bord de la faillite financière. Comment a-t-on pu laisser nos hommes politiques gérer ainsi le pays depuis plusieurs décennies ? Tout chef d’entreprise sait que l’on ne peut pas arrêter un budget annuel déficitaire, qu’il est inconscient de souscrire un emprunt pour assurer les salaires en fin de mois. Tout chef de famille ayant un minimum de bon sens paysan sait qu’il ne peut dépenser plus que ce qu’il gagne et qu’il ne peut emprunter que pour un investissement important comme sa demeure principale.
Alors pourquoi tous ces économistes éminents, ces énarques censément formés à la gestion d’un pays se sont-ils autant fourvoyés ? Pourquoi avoir géré les pays comme l’aurait fait le chef de famille d’un ménage surendetté ?
La situation est extrêmement grave, nous allons droit dans le mur, vers des conflits intergénérationnels. Depuis des dizaines d’années nous vivons au dessus de nos moyens, empruntant pour consommer, en laissant des dettes colossales à nos enfants et nos petits enfants. Comme pour un ménage ou une entreprise, un état ne peut emprunter que pour financer un investissement lourd et précis, comme une autoroute ou bien une voie de chemin de fer. Le financement de cet emprunt doit être prévu et la ressource directement issue de cet investissement.
Le problème apparaissant simultanément dans toutes les démocraties, il faut bien convenir que ce n’est pas un problème de personne mais bien un problème de modèle. Il ne faut plus confier la gestion des pays à des politiques, cela ne peut pas fonctionner, il y a incompatibilité. La gestion implique des décisions à long terme, des décisions qui peuvent être impopulaires et elles sont incompatible avec un mandat remis en cause très régulièrement.
Le passé nous montre que toutes les civilisations naissent, vivent et finissent par disparaître. La notre est sur une pente descendante et elle ne pourra perdurer que si un changement profond se fait dans les mentalités. Depuis plusieurs années on nous a habitués à l’assistanat, à l’état providence. Dès qu’une difficulté se présente, c’est à l’état d’en assumer la solution. Un exemple récent : j’ai vu un reportage à la télévision sur les « Groupe de Surveillance de Voisinage » qui permettent d’assurer la sécurité pendant les périodes de vacance. Le journaliste demandait aux passants ce qu’ils pensaient de cette formule. Hé bien un nombre important a déclaré qu’il suffisait d’embaucher plus de policiers ! Sidérant. Cette image de l’état providence, acquise au fil de ces dizaines d’années de mauvaise gestion, fait maintenant partie de notre culture mais nous sommes dans l’erreur et la remise sur les rails va être extrêmement compliquée.
Non seulement il faut arrêter de creuser les déficits mais il faut en plus commencer à rembourser les 1646 milliard d’euros de la dette actuelle. Cela représente un peu plus de 25000 euros par habitant, y compris le petit bébé qui vient de naitre. Quel mauvais cadeau ! Les seuls intérêts de la dette représentent tous les ans plusieurs dizaines de milliards d’euros, et engloutissent la totalité de l’impôt sur le revenu ! Ahurissant !
Comment redresser la barre ? C’est très difficile. Il faut déjà changer les mentalités, il faut, en tout premier lieu, lutter contre la triche de tous ceux qui profitent du système mais il faut également que chacun se responsabilise. Fini l’assistanat, fini l’état providence. Apprendre à pêcher, oui. Donner un poisson, non.
La liberté, c’est réellement l’acquis de nos démocraties. Pour l’égalité c’est autre chose. Il faut rechercher l’égalité devant la justice et l’éducation mais, de naissance, nous ne sommes pas égaux, nous n’avons pas tous le même potentiel intellectuel, le même potentiel physique, le même caractère, les mêmes ambitions... Nous ne pouvons pas être égaux en tout, chacun doit gérer sa propre vie mais pour cela le travail doit être revalorisé et la charge dû à l’état pour une heure travaillée doit être minimale.
Notre préoccupation continuelle doit être de limiter les dépenses publiques. Cela peut être fait en tout premier lieu par une gestion responsable des deniers publics. L’état doit être géré comme une entreprise qui doit sortir des résultats et non comme un syndic de copropriété où il suffit, pour équilibrer les comptes d’effectuer des appels de fonds correspondants aux dépenses. Cela conduit inévitablement à une inflation des coûts.
Arriverons-nous à sortir par le haut de cette difficulté bien plus importante et bien plus grave que la crise financière de 2008 ? Je n’en suis pas certain et je crains des lendemains difficiles.
Un autre sujet qui me de préoccupe est le taux de peuplement de la terre. Depuis mon départ de Marseille, j’ai coupé 275 degrés de latitude soit environ 80% du tour du monde. Comme un enfant qui pense que la vie est éternelle, on pense volontiers que l’espace sur la terre est infinie et qu’il n’y a pas de limites à la population qu’elle peut supporter. En réalité cette terre est très petite, l’équateur ne fait qu’environ 40 fois la distance entre Lille et Marseille et il y a forcément une limite à son peuplement. Est-ce que cette limite est dépassée ? Aux vus de l’évolution exponentielle de la croissance actuelle, est-on sur le point de franchir la limite ? Et comment solutionner ce problème ? Va-t-on dans ce domaine également s’apercevoir de nos erreurs lorsqu’il sera trop tard ?
Mis à part ces préoccupations qui me tiennent souvent éveillé la nuit, tout va bien pour moi. Je suis allé à Caen cette semaine et j’ai les feux verts de mon néphrologue et de mon urologue pour, dès début septembre, poursuivre mon tour du monde en bateau. Je ne tiens plus en place, j’ai hâte de repartir. Si je n’avais pas eu cette infection urinaire en cours, je serais déjà au Sri Lanka. Mon urologue m’a prescrit des antibiotiques pour essayer de me débarrasser de ces germes.
Pour patienter, je cuisine. Hier on était fin novembre, pluies et temps triste au point de devoir allumer la lumière à 18 heures. Je me suis attelé à un lapin chasseur. Quatre râbles, des lardons, des petits oignons blancs, des rondelles de carotte, le tout revenu dans de la margarine, des petits champignons de Paris, du vin blanc, quelques cuillères de farine, de l’origan, des épices. Quel bonheur ! J’adore cuisiner.
Cet après-midi je suis allé aux champignons avec Matis. Nous avons mangé des myrtilles, nous avons trouvé quelques girolles, nous avons vu de très près une poule faisane avec ses poussins. J’aime beaucoup lui faire découvrir la nature.
Je vous laisse là pour ce soir.
A bientôt.
Jean Louis
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"bravo, belle info, combien sont conscient de cela malheureusement.... va vite sur harmatan et surtout donnes des news nous on part demain pour les vanuatu, puis l’australie a suivre,avec 2 mois poiur se baguenauder dans great barrier A+ jaco " Envoyé par tangaroa le 15-08-2011 à 00:29
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"hum ! il est 11h30 je viens de lire la recette du lapin chasseur j’ai comme l’odeur qui me monte aux narines. J’ai à la maison mon mari (Patrick) qui adore faire des bons plats il a d’ailleurs eu un cours samedi dernier au Ritz comme thème Pasta et Risotto et un truc tout simple faire des tuiles de parmesan : mettre sur une plaque un papier de cuisson (sulfurisé) saupoudrer une fine couche de parmesan râpé mettre la plaque au four à 200° durant 5 min de manière à cuire les tuiles une fois sortie du four mettre les tuiles de parmesan dans un cerle ou sur un rouleau à patisserie pour leur donner une forme un peu courbée (faire très vite car la tuile de parmesan sèche très vite) bisous" Envoyé par MARIE Maryse le 13-09-2011 à 11:44
Sun, 14 Aug 2011 18:00:00 GMT - Quelle est belle cette nouvelle vie ! Chamonix
Sun, 14 Aug 2011 18:00:00 GMT - Quelle est belle cette nouvelle vie ! Chamonix
20H00 en France A Chamonix
Bonjour à tous,
Je profite à fond de cette nouvelle vie qui m’est donnée. Pendant trois mois et demi j’ai subit une greffe de rein, maintenant je bénéficie d’une greffe de rein. C’est une énorme différence.
J’ai dans la poche un billet d’avion pour Colombo au Sri Lanka. Je pars à 16h05 le 30 août. Je vais enfin retrouver Harmattan que je vais mener en Afrique du Sud en passant par les Maldives, les Chagos, l’île Maurice et le Réunion, un voyage de deux mois avec une semaine de préparation au Sri Lanka et un arrêt de quinze jours pour découvrir la Réunion.
En attendant, j’étrenne ma toute nouvelle liberté en effectuant un tour de France à moto. Fini les dizaines de kilos de poches de dialyse, maintenant je peux voyager léger. Pour faire bonne mesure et bien marquer la différence, j’ai décidé de laisser ma 1000cc au garage et de prendre ma 125. C’est une Drag Star Yamaha, très belle avec des sacoches et plein de chromes. Elle est légère, possède une selle confortable et la position de conduite est agréable.
Par contre, la puissance n’est pas là et je plafonne à 100 kms/heure dans les descentes avec le vent dans le dos. Je ne prends que les petites routes. Avec les ronds-points, les feux, les traversées de village, ma moyenne tourne autour de 65 kms/heure et les distances paraissent infinies.
Je suis parti de Cergy mercredi après-midi. Autoroute A15, traversé de Paris avant d’emprunter l’ancienne nationale 6, Fontainebleau, Montereau puis Sens où j’ai passé la nuit chez ma sœur. Je suis arrivé fatigué après ces 170 kms alors que l’étape du lendemain fait plus de 540 kms ! Je suis un peu inquiet.
Jeudi, lorsque je me lève, je ressens les courbatures de la veille et me dis que la journée va être longue. Je pars à 9h30 et c’est la séquence nostalgie, toujours sur l’ancienne nationale 6, la route des vacances, Villeneuve sur Yonne, Joigny, Auxerre, Vermenton, Arcy sur Cure, Avallon, Saulieu une route que j’ai parcouru à vélo dans une vie précédente. L’Yonne, le canal du Nivernais, la Cure, des paysages magnifiques ! J’ai un demi-casque qui me permet de profiter à fond de toutes les bonnes odeurs de la campagne Bourguignonne, herbe coupée, pâturages, foin qui sèche au soleil, rivières qui courent, fermes, végétaux que l’on brûle …
Je passe ensuite à Arnay-le-Duc avant d’arriver difficilement à Chalon-sur-Saône à 13h15. Je n’arrête pas de changer de position sur ma selle, j’ai mal au dos et je suis plein de courbatures. Dire que je n’ai parcouru qu’à peine la moitié de la distance de cette étape et beaucoup moins en temps. Je déjeune à Chalon et repars en ayant récupéré un peu. Maintenant c’est Tournus, Cuisery et la traversée de la Bresse avec Bourg-en-Bresse puis Pont-d’Ain, Nantua, Bellegarde-sur-Valserine et Annecy. Je suis mort de fatigue mais le moral est bon car je commence à voir des panneaux indiquant Chamonix. Il me reste moins d’une centaine de kilomètres. Depuis le milieu de l’après-midi, je fais toutes les heures un stop de cinq à dix minutes pour me soulager le dos et finalement j’arrive fourbu mais content à Chamonix au alentour de 19h15. J’ai loué un studio aux Houches pour 5 jours, je prends les clefs et découvre dans la glace de la salle de bain que ma barbe a été teinte en noir ! Dans quel état sont les poumons ? 540 kms dans la journée, ce n’est pas raisonnable, il faut que je limite mes étapes à 350 kms maximum. Je fais quelques courses, Francine arrive à 21H30 avec le CL, elle est partie à 15h30 de Cergy !
Vendredi je me lève assez courbatu mais nous décidons quand même d’aller marcher. Nous prenons la télécabine du Prarion et marchons jusqu’à la ferme d’alpage de la Charme. Le fermier est sympathique, nous parlons de son travail, il possède 90 chèvres. L’été il embauche une jeune bergère pour garder le troupeau la journée, cela lui permet de recevoir les touristes pour vendre sa production. Boulot d’été sympa mais attention au loup, mademoiselle, avec tous ces touristes ! En parlant de loup, nous évoquons le problème de sa réintroduction. Comment ces paysans pourraient-ils accepter que ces prédateurs viennent détruire leurs troupeaux sur leurs propres terres. C’est un peu comme si l’on obligeait les jardiniers à supporter des taupes dans leurs parcelles ? Nous lui achetons quelques fromages de chèvre à différents stades d’affinage puis revenons au Col de Voza.
Alors que nous marchons depuis une heure, notre intention est de monter jusqu’au téléphérique de Bellevue (environ 40 mn) pour redescendre sur les Houches. Mais le petit tramway du Mont Blanc arrive à ce moment, il monte au Nid d’Aigle, à 2372m. Comme il n’est que 14h45, nous décidons de le prendre pour admirer le glacier de Bellevue.rrivés là haut, il ne fait pas chaud et il faut enfiler les polaires mais la vue est magnifique. La demi-heure de voyage nous a reposé et après quelques hésitations, nous décidons de redescendre à pied, le panneau précise « 2h, Echelles ». Nous voilà partis, la vue est magnifique bien qu’il commence à brouillasser. Le début du parcourt est un peu rocailleux mais très agréable. Nous sommes rapidement entourés de chamois, il y a des mères avec leurs petits de l’année et des jeunes de l’année précédente. Ils sont habitués aux randonneurs et ne sont pas craintifs, on peut approcher les plus téméraires à moins de deux mètres. Séance photos, puis il faut bien repartir. Cela devient assez pentu, par endroit il y a des escaliers très raides au dessus du vide. La descente est un dénivelé de 600 mètres qui passe au bord du glacier.
Je n’aime pas trop les glaciers, je les trouve sales. Je préfère de loin les sommets enneigés au dessus de 3500 mètres, comme il y neige souvent, ils sont toujours d’un blanc éclatant. L’anémie et la faiblesse musculaire ne vont pas très bien avec les randonnées en montagne. Arrivé à mi parcourt, je n’en peux plus, j’ai une douleur importante sur la partie extérieure du genou gauche et je ressens une fatigue générale importante. Je me demande si je vais pouvoir arriver au bout de ce défi.
La fatigue se fait de plus en plus intense et mon genou m’oblige à marcher en crabe, c’est très éprouvant. Je dois faire halte tous les 100 mètres pour me reposer. Nous finissons par arriver quand même au téléphérique de Bellevue à 18h, au moment où la dernière cabine va partir. Je suis totalement épuisé. Ce n’est pas très raisonnable, trop fort, trop tôt.
La nuit est difficile, je dois me traîner pour aller aux toilettes. Au matin je vais un peu mieux mais il est hors de question d’envisager une excursion. Dommage car la journée est magnifique.
Aujourd’hui dimanche, il a plut toute la matinée mais cet après-midi nous avons pu faire un parcourt d’une heure vingt.
Voilà pour aujourd’hui. Francine repart à Cergy mardi midi et moi je vais continuer à descendre dans le sud voir les copains avant de remonter par le Massif Central en début de semaine.
A bientôt.
Jean Louis
20H00 en France A Chamonix
Bonjour à tous,
Je profite à fond de cette nouvelle vie qui m’est donnée. Pendant trois mois et demi j’ai subit une greffe de rein, maintenant je bénéficie d’une greffe de rein. C’est une énorme différence.
J’ai dans la poche un billet d’avion pour Colombo au Sri Lanka. Je pars à 16h05 le 30 août. Je vais enfin retrouver Harmattan que je vais mener en Afrique du Sud en passant par les Maldives, les Chagos, l’île Maurice et le Réunion, un voyage de deux mois avec une semaine de préparation au Sri Lanka et un arrêt de quinze jours pour découvrir la Réunion.
En attendant, j’étrenne ma toute nouvelle liberté en effectuant un tour de France à moto. Fini les dizaines de kilos de poches de dialyse, maintenant je peux voyager léger. Pour faire bonne mesure et bien marquer la différence, j’ai décidé de laisser ma 1000cc au garage et de prendre ma 125. C’est une Drag Star Yamaha, très belle avec des sacoches et plein de chromes. Elle est légère, possède une selle confortable et la position de conduite est agréable.
Par contre, la puissance n’est pas là et je plafonne à 100 kms/heure dans les descentes avec le vent dans le dos. Je ne prends que les petites routes. Avec les ronds-points, les feux, les traversées de village, ma moyenne tourne autour de 65 kms/heure et les distances paraissent infinies.
Je suis parti de Cergy mercredi après-midi. Autoroute A15, traversé de Paris avant d’emprunter l’ancienne nationale 6, Fontainebleau, Montereau puis Sens où j’ai passé la nuit chez ma sœur. Je suis arrivé fatigué après ces 170 kms alors que l’étape du lendemain fait plus de 540 kms ! Je suis un peu inquiet.
Jeudi, lorsque je me lève, je ressens les courbatures de la veille et me dis que la journée va être longue. Je pars à 9h30 et c’est la séquence nostalgie, toujours sur l’ancienne nationale 6, la route des vacances, Villeneuve sur Yonne, Joigny, Auxerre, Vermenton, Arcy sur Cure, Avallon, Saulieu une route que j’ai parcouru à vélo dans une vie précédente. L’Yonne, le canal du Nivernais, la Cure, des paysages magnifiques ! J’ai un demi-casque qui me permet de profiter à fond de toutes les bonnes odeurs de la campagne Bourguignonne, herbe coupée, pâturages, foin qui sèche au soleil, rivières qui courent, fermes, végétaux que l’on brûle …
Je passe ensuite à Arnay-le-Duc avant d’arriver difficilement à Chalon-sur-Saône à 13h15. Je n’arrête pas de changer de position sur ma selle, j’ai mal au dos et je suis plein de courbatures. Dire que je n’ai parcouru qu’à peine la moitié de la distance de cette étape et beaucoup moins en temps. Je déjeune à Chalon et repars en ayant récupéré un peu. Maintenant c’est Tournus, Cuisery et la traversée de la Bresse avec Bourg-en-Bresse puis Pont-d’Ain, Nantua, Bellegarde-sur-Valserine et Annecy. Je suis mort de fatigue mais le moral est bon car je commence à voir des panneaux indiquant Chamonix. Il me reste moins d’une centaine de kilomètres. Depuis le milieu de l’après-midi, je fais toutes les heures un stop de cinq à dix minutes pour me soulager le dos et finalement j’arrive fourbu mais content à Chamonix au alentour de 19h15. J’ai loué un studio aux Houches pour 5 jours, je prends les clefs et découvre dans la glace de la salle de bain que ma barbe a été teinte en noir ! Dans quel état sont les poumons ? 540 kms dans la journée, ce n’est pas raisonnable, il faut que je limite mes étapes à 350 kms maximum. Je fais quelques courses, Francine arrive à 21H30 avec le CL, elle est partie à 15h30 de Cergy !
Vendredi je me lève assez courbatu mais nous décidons quand même d’aller marcher. Nous prenons la télécabine du Prarion et marchons jusqu’à la ferme d’alpage de la Charme. Le fermier est sympathique, nous parlons de son travail, il possède 90 chèvres. L’été il embauche une jeune bergère pour garder le troupeau la journée, cela lui permet de recevoir les touristes pour vendre sa production. Boulot d’été sympa mais attention au loup, mademoiselle, avec tous ces touristes ! En parlant de loup, nous évoquons le problème de sa réintroduction. Comment ces paysans pourraient-ils accepter que ces prédateurs viennent détruire leurs troupeaux sur leurs propres terres. C’est un peu comme si l’on obligeait les jardiniers à supporter des taupes dans leurs parcelles ? Nous lui achetons quelques fromages de chèvre à différents stades d’affinage puis revenons au Col de Voza.
Alors que nous marchons depuis une heure, notre intention est de monter jusqu’au téléphérique de Bellevue (environ 40 mn) pour redescendre sur les Houches. Mais le petit tramway du Mont Blanc arrive à ce moment, il monte au Nid d’Aigle, à 2372m. Comme il n’est que 14h45, nous décidons de le prendre pour admirer le glacier de Bellevue.rrivés là haut, il ne fait pas chaud et il faut enfiler les polaires mais la vue est magnifique. La demi-heure de voyage nous a reposé et après quelques hésitations, nous décidons de redescendre à pied, le panneau précise « 2h, Echelles ». Nous voilà partis, la vue est magnifique bien qu’il commence à brouillasser. Le début du parcourt est un peu rocailleux mais très agréable. Nous sommes rapidement entourés de chamois, il y a des mères avec leurs petits de l’année et des jeunes de l’année précédente. Ils sont habitués aux randonneurs et ne sont pas craintifs, on peut approcher les plus téméraires à moins de deux mètres. Séance photos, puis il faut bien repartir. Cela devient assez pentu, par endroit il y a des escaliers très raides au dessus du vide. La descente est un dénivelé de 600 mètres qui passe au bord du glacier.
Je n’aime pas trop les glaciers, je les trouve sales. Je préfère de loin les sommets enneigés au dessus de 3500 mètres, comme il y neige souvent, ils sont toujours d’un blanc éclatant. L’anémie et la faiblesse musculaire ne vont pas très bien avec les randonnées en montagne. Arrivé à mi parcourt, je n’en peux plus, j’ai une douleur importante sur la partie extérieure du genou gauche et je ressens une fatigue générale importante. Je me demande si je vais pouvoir arriver au bout de ce défi.
La fatigue se fait de plus en plus intense et mon genou m’oblige à marcher en crabe, c’est très éprouvant. Je dois faire halte tous les 100 mètres pour me reposer. Nous finissons par arriver quand même au téléphérique de Bellevue à 18h, au moment où la dernière cabine va partir. Je suis totalement épuisé. Ce n’est pas très raisonnable, trop fort, trop tôt.
La nuit est difficile, je dois me traîner pour aller aux toilettes. Au matin je vais un peu mieux mais il est hors de question d’envisager une excursion. Dommage car la journée est magnifique.
Aujourd’hui dimanche, il a plut toute la matinée mais cet après-midi nous avons pu faire un parcourt d’une heure vingt.
Voilà pour aujourd’hui. Francine repart à Cergy mardi midi et moi je vais continuer à descendre dans le sud voir les copains avant de remonter par le Massif Central en début de semaine.
A bientôt.
Jean Louis
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"wlorgqkzcdbavlorxklu, ftqgrzmiia , [url=http://www.xmdnzmgzbc.com]jdsgoewhnr[/url], http://www.hxgbblldpl.com ftqgrzmiia" Envoyé par bmrhoduswa le 17-08-2011 à 12:53
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"Coucou !!!! Tu t es arrêté à notre "cantine" "habituelle" à Chalon ????? Et oui, comme d’hab ..... Trop vite, trop loin, ...... ;-) Mais bon .... Ça fait aussi ton charme .... ;-) Gros bisous et prend bien soin de toi ... Marie" Envoyé par Marie Clemendot le 17-08-2011 à 23:30
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"bonjour de bretagne ton voyage quelle fraicheur tu aurais du me demander conseilpour ton voyage je t’aurais preté un crossrunner de chez honda une vfr 800avec une partie cycle de trail un vélo !!!! ta 125 DRAG STAR c’est l’époque du minitel !! maman à du mettre pied dedans avec le sl j’espère quelle avait son coyote vivement fin aout pour de nouvelles aventures tout est ok pour nous meme la méteo nous gate je fais pour la fin des vacances un apérot champagne rosé à houat je boirais une coupe en pensant à toi amiiés alain" Envoyé par TARDIEU le 18-08-2011 à 23:29
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"bonjour Jlouis Clemendot, joli ce periple que vous reste t’il a faire et que vous n’avez pas fait? joli tour de france, vous n’etiez pas loin de chez moi une fois a Aix 40 Mn environ(brigoles) ou le rosé est vraiment tres bon et bien glacé, cela m’aurait fait vraiment plaisir de vous recevoir chez nous, surement avec de belles veillees a vous ecouter raconter vos periples, je vois que la santé et au top c’est vraiment super, si besoin de quoi que ce soit au Sri lanka ne pas hesiter nous avons une voilerie North Sails, a bientot dans vos mails cordialement Fred S" Envoyé par fred Sintes le 23-08-2011 à 10:49
Mon, 22 Aug 2011 07:00:00 GMT - Un tour de France en 125 cc Clermont-Ferrand
Mon, 22 Aug 2011 07:00:00 GMT - Un tour de France en 125 cc Clermont-Ferrand
9H00 en France A Clermont-Ferrand
Bonjour à tous,
En tout premier lieu, un mea culpa, j’ai confondu des bouquetins avec des chamois. Les animaux que j’ai côtoyés près du Nid d’Aigle étaient des bouquetins. Les photos que l’on voit généralement de ces animaux correspondent à des males dont le look est extrêmement différent de celui de la femelle. Les males peuvent peser jusqu’à 100 et même 120 Kg et portent des cornes énormes et annelées. Les femelles qui vivent en groupe avec leurs petits, séparément des males, sont beaucoup plus petites (entre 35 et 50 Kg) et surtout possèdent une paire de cornes très petite et sans anneaux. Elles sont assez proches des chamois par leur taille et la longueur des cornes.
Un deuxième mea culpa, dû à la période des vacances, les mails n’ont pas été envoyés aux abonnés de ce blog pour les nouvelles « Prêt pour de nouvelles aventures » du premier août et « Une barque surchargée qui prend l’eau » du 7 août. Vous pouvez les lire en cliquant sur « précédent » au bas de ce texte.
Mon tour de France des copains est en train de se terminer, dans une grande semaine je prends l’avion pour le Sri Lanka et de nouvelles aventures.
Je vous avais laissé à Chamonix sous la pluie. Il a plut dimanche et lundi les nuages avaient envahi les montagnes à basse altitude. Impossible d’aller marcher. Nous sommes allés visiter une réserve d’animaux avec des bouquetins, des chamois, des cerfs, des daims …
Mardi matin je pars à 13 heures pour l’Alpe d’Huez où se trouve mon copain Jacky. Quel bonheur cette petite moto. D’une part elle est très belle et surtout très légère. Pour descendre les cols c’est un festival de cale-pieds et je double tout le monde, je m’amuse beaucoup. Par contre dans la ligne droite en bas des cols, tout le monde me redouble, un petit faux plat avec le vent dans le nez et je plafonne à 60 kms/h. Pour monter les cols, c’est très technique, il faut changer de vitesse des centaines de fois.
Saint Gervais, Megève, Albertville puis la route de Moûtiers, le col de la Madeleine, le col du Glandon, le Bourg d’Oisans avant la montée à l’Alpe d’Huez. J’y retrouve Jacky avec sa petite famille et des amis à eux, Monique et Max. Ambiance très sympa, nous dinons ensemble et mercredi matin faisons une heure et demi de marche en montagne. Je repars après le déjeuner. Il fait une chaleur terrible, c’est enfin le début de l’été.
C’est maintenant la descente de l’Alpe d’Huez et encore un peu de montagne avant de rejoindre Gap puis Sisteron et Manosque pour d’arriver en soirée à Puyricard près d’Aix en Provence chez mes copains Sophie et Jean Michel.
Cette balade en moto est un vrai bonheur. Je me régale des multiples odeurs que j’adore, l’odeur des alpages, des fleurs de prairie, des troupeaux, des feuillus, de l’humus et plus au sud des résineux et des aiguilles de pins surchauffées. A chaque étape j’arrive fatigué et fourbu mais heureux. Je revois des copains que je n’ai pas vus depuis plusieurs mois et c’est la fête tous les soirs.
Jeudi après midi je repars pour Port Saint Louis du Rhône où je m’installe pour la nuit dans la cabine d’un grand catamaran chez mes copains Berti et Petra. Encore une soirée sympa. Sur le port je rencontre des copains et de nombreuses connaissances.
Puis c’est la Camargue chez mes amis Richard et Montserrat. Nous sortons en mer avec le bateau de Richard, nous pêchons, nous baignons, ramassons des moules que Richard prépare avec talent. Quel bonheur d’être triste de repartir trop tôt, après ces heures trop brèves alors que l’on aurait envie de continuer à se voir.
Je reprends la route du retour en début d’après-midi sous une chaleur épouvantable. Le long de celle-ci je vois un panneau lumineux qui indique 39 degrés. Avec mon casque et mon cuir, en plein cagnard, c’est dur. Après Montpellier, je me dirige sur Millau et c’est bientôt le Massif Central avec ses multiples cols entre 900 et 1200 mètres. La température est un peu plus fraiche. J’arrive à Clermont-Ferrand vers 22 heures pour y passer la nuit. Ce soir je serais rentré et mercredi matin je dois être à Caen à 7h30 pour un dernier check-up avant mon départ pour le Sri Lanka.
Je vous laisse pour aujourd’hui car la route est encore longue et il va faire chaud.
A bientôt.
Jean Louis
9H00 en France A Clermont-Ferrand
Bonjour à tous,
En tout premier lieu, un mea culpa, j’ai confondu des bouquetins avec des chamois. Les animaux que j’ai côtoyés près du Nid d’Aigle étaient des bouquetins. Les photos que l’on voit généralement de ces animaux correspondent à des males dont le look est extrêmement différent de celui de la femelle. Les males peuvent peser jusqu’à 100 et même 120 Kg et portent des cornes énormes et annelées. Les femelles qui vivent en groupe avec leurs petits, séparément des males, sont beaucoup plus petites (entre 35 et 50 Kg) et surtout possèdent une paire de cornes très petite et sans anneaux. Elles sont assez proches des chamois par leur taille et la longueur des cornes.
Un deuxième mea culpa, dû à la période des vacances, les mails n’ont pas été envoyés aux abonnés de ce blog pour les nouvelles « Prêt pour de nouvelles aventures » du premier août et « Une barque surchargée qui prend l’eau » du 7 août. Vous pouvez les lire en cliquant sur « précédent » au bas de ce texte.
Mon tour de France des copains est en train de se terminer, dans une grande semaine je prends l’avion pour le Sri Lanka et de nouvelles aventures.
Je vous avais laissé à Chamonix sous la pluie. Il a plut dimanche et lundi les nuages avaient envahi les montagnes à basse altitude. Impossible d’aller marcher. Nous sommes allés visiter une réserve d’animaux avec des bouquetins, des chamois, des cerfs, des daims …
Mardi matin je pars à 13 heures pour l’Alpe d’Huez où se trouve mon copain Jacky. Quel bonheur cette petite moto. D’une part elle est très belle et surtout très légère. Pour descendre les cols c’est un festival de cale-pieds et je double tout le monde, je m’amuse beaucoup. Par contre dans la ligne droite en bas des cols, tout le monde me redouble, un petit faux plat avec le vent dans le nez et je plafonne à 60 kms/h. Pour monter les cols, c’est très technique, il faut changer de vitesse des centaines de fois.
Saint Gervais, Megève, Albertville puis la route de Moûtiers, le col de la Madeleine, le col du Glandon, le Bourg d’Oisans avant la montée à l’Alpe d’Huez. J’y retrouve Jacky avec sa petite famille et des amis à eux, Monique et Max. Ambiance très sympa, nous dinons ensemble et mercredi matin faisons une heure et demi de marche en montagne. Je repars après le déjeuner. Il fait une chaleur terrible, c’est enfin le début de l’été.
C’est maintenant la descente de l’Alpe d’Huez et encore un peu de montagne avant de rejoindre Gap puis Sisteron et Manosque pour d’arriver en soirée à Puyricard près d’Aix en Provence chez mes copains Sophie et Jean Michel.
Cette balade en moto est un vrai bonheur. Je me régale des multiples odeurs que j’adore, l’odeur des alpages, des fleurs de prairie, des troupeaux, des feuillus, de l’humus et plus au sud des résineux et des aiguilles de pins surchauffées. A chaque étape j’arrive fatigué et fourbu mais heureux. Je revois des copains que je n’ai pas vus depuis plusieurs mois et c’est la fête tous les soirs.
Jeudi après midi je repars pour Port Saint Louis du Rhône où je m’installe pour la nuit dans la cabine d’un grand catamaran chez mes copains Berti et Petra. Encore une soirée sympa. Sur le port je rencontre des copains et de nombreuses connaissances.
Puis c’est la Camargue chez mes amis Richard et Montserrat. Nous sortons en mer avec le bateau de Richard, nous pêchons, nous baignons, ramassons des moules que Richard prépare avec talent. Quel bonheur d’être triste de repartir trop tôt, après ces heures trop brèves alors que l’on aurait envie de continuer à se voir.
Je reprends la route du retour en début d’après-midi sous une chaleur épouvantable. Le long de celle-ci je vois un panneau lumineux qui indique 39 degrés. Avec mon casque et mon cuir, en plein cagnard, c’est dur. Après Montpellier, je me dirige sur Millau et c’est bientôt le Massif Central avec ses multiples cols entre 900 et 1200 mètres. La température est un peu plus fraiche. J’arrive à Clermont-Ferrand vers 22 heures pour y passer la nuit. Ce soir je serais rentré et mercredi matin je dois être à Caen à 7h30 pour un dernier check-up avant mon départ pour le Sri Lanka.
Je vous laisse pour aujourd’hui car la route est encore longue et il va faire chaud.
Thu, 25 Aug 2011 14:00:00 GMT - La dette publique Cergy
Thu, 25 Aug 2011 14:00:00 GMT - La dette publique Cergy
16H00 en France
A Cergy
Bonjour à tous,
C’est sidérant ! Nos hommes politiques n’ont toujours pas compris, ils nous emmènent droit dans le mur. Il y a le feu à la maison et on a décidé de l’attaquer avec un verre d’eau !
Je n’entends parler que de réduction du déficit public alors qu’au contraire, il est extrêmement urgent de s’attacher à réduire la dette publique. Comment peut-on s’estimer satisfait de prévoir pour 2012 un déficit de « seulement 4,7% » du PIB ? La dette publique va continuer à se creuser, c’est totalement inadmissible. Je ne peux plus entendre que l’objectif est de limiter, dans plusieurs années, le déficit à 3%, il faut, au contraire, lui tordre définitivement le cou.
Notre classe politique marche sur la tête et mène le pays à la faillite. Toute femme, tout homme ayant un minimum de bon sens prendrait le taureau par les cornes et adopterai de vraies mesures de rigueurs permettant au minimum de supprimer totalement le déficit voir de générer des bénéfices permettant de commencer à rembourser cette dette extravagante.
Il faut savoir que les taux d’intérêts sur nos emprunts s’envolent d’une façon exponentielle en fonction de la solvabilité du pays. La France emprunte à 3,23% alors que l’Allemagne qui a un déficit inférieur à 2% emprunte à 2,39%. Un point de moins sur le taux d’intérêt nous ferait gagner 16 milliards d’euros par an ! Cela me fait rager. L’Espagne et l’Italie sont respectivement à 5,24% et 5,31% alors que le Portugal et la Grèce arrivent à 11,02% et 15,26%. Comment ces deux derniers pays peuvent-ils se sortir de cette situation ? C’est impossible, et on peut les considérer en faillite.
Le déficit public prévu pour la France cette année est de 88,6 Milliards d’euros (359,8 milliards de dépenses et seulement 271,2 milliards de recettes), c’est tout simplement monstrueux. Notre classe politique ne prend que des mesurettes tout à fait insignifiantes et inadaptées à l’ampleur du problème. J’entends parler essentiellement de recettes supplémentaires alors qu’il faudrait s’attacher à réduire fortement les dépenses.
Mais en période pré-électorale, est-il possible d’adopter un plan de rigueur drastique ? Je pense que c’est notre modèle de société qui ne va plus. Il est encore temps de redresser la situation mais cela ne se fera qu’en prenant des mesures fortes et forcément impopulaires. La situation actuelle est l’effet pervers de la démocratie et je ne suis pas sûr que celle-ci soit adaptée pour la résoudre.
Dans le monde, il y a deux types de pays qui réussissent économiquement, les pays ayant des ressources naturelles importantes et en particulier certains pays producteurs de pétrole ainsi que certains pays d’Asie.
Lors de mon tour du monde, j’ai été frappé par la réussite du modèle économique des fameux « dragons » asiatiques et en particulier de Singapour. J’ai essayé de comprendre la raison de ce succès et il m’est apparu que le modèle politique de cette ville-état était très différent du notre et permettait d’imposer des mesures pouvant être fortement impopulaires dans le court terme mais nécessaires et bénéfique pour le long terme. Il s’agit d’une démocratie autoritaire. Je pense que, notre pays n’étant pas producteur de pétrole, il est nécessaire de changer radicalement notre modèle de société si nous voulons ne pas sombrer dans une situation catastrophique pour l’ensemble de la population.
Je suis rentré de mon voyage en moto lundi soir, fatigué et fourbu mais tellement heureux. Je suis parti le matin alors qu’il faisait près de 40 degrés et en arrivant sur Paris j’étais gelé, j’avais trop mal aux fesses, la barbe toute noire et dure. Je me suis jeté sous une douche brulante pour retrouver un peu de tonus.
Hier matin je me suis rendu à Caen, tout va bien. Ma créatinine est descendue à 209 et mon hémoglobine est maintenant à 11,4. Ce sont d’excellentes nouvelles et je me sens d’ailleurs en pleine forme. Seul persiste une infection urinaire mais cela n’est pas très important et par sécurité j’emporte quelques boîtes d’antibiotiques.
Je me suis procuré les guides pour l’île Maurice et la Réunion, j’ai récupéré l’aérien de ma girouette-anémomètre qui a été réparé, et j’ai commandé des dollars pour payer le gardien sri-lankais d’Harmattan. Je suis fin prêt. Je décolle mardi à 16h05 et j’arrive mercredi matin à 8h15, heure locale, à Colombo. J’ai hâte de voir mon bateau, j’ai peur que le parc de batteries soit HS, si c’est le cas, cela va me coûter cher et en plus c’est beaucoup de travail physique pour le changer.
Je suis tout excité de partir pour de nouvelles aventures et je nagerais dans le bonheur lorsque je serais sorti du port. C’est à ce moment précis que les différents problèmes qui m’attendent (problèmes techniques, problèmes administratifs, problèmes d’avitaillement …) seront solutionnés.
A bientôt.
Jean Louis
16H00 en France
A Cergy
Bonjour à tous,
C’est sidérant ! Nos hommes politiques n’ont toujours pas compris, ils nous emmènent droit dans le mur. Il y a le feu à la maison et on a décidé de l’attaquer avec un verre d’eau !
Je n’entends parler que de réduction du déficit public alors qu’au contraire, il est extrêmement urgent de s’attacher à réduire la dette publique. Comment peut-on s’estimer satisfait de prévoir pour 2012 un déficit de « seulement 4,7% » du PIB ? La dette publique va continuer à se creuser, c’est totalement inadmissible. Je ne peux plus entendre que l’objectif est de limiter, dans plusieurs années, le déficit à 3%, il faut, au contraire, lui tordre définitivement le cou.
Notre classe politique marche sur la tête et mène le pays à la faillite. Toute femme, tout homme ayant un minimum de bon sens prendrait le taureau par les cornes et adopterai de vraies mesures de rigueurs permettant au minimum de supprimer totalement le déficit voir de générer des bénéfices permettant de commencer à rembourser cette dette extravagante.
Il faut savoir que les taux d’intérêts sur nos emprunts s’envolent d’une façon exponentielle en fonction de la solvabilité du pays. La France emprunte à 3,23% alors que l’Allemagne qui a un déficit inférieur à 2% emprunte à 2,39%. Un point de moins sur le taux d’intérêt nous ferait gagner 16 milliards d’euros par an ! Cela me fait rager. L’Espagne et l’Italie sont respectivement à 5,24% et 5,31% alors que le Portugal et la Grèce arrivent à 11,02% et 15,26%. Comment ces deux derniers pays peuvent-ils se sortir de cette situation ? C’est impossible, et on peut les considérer en faillite.
Le déficit public prévu pour la France cette année est de 88,6 Milliards d’euros (359,8 milliards de dépenses et seulement 271,2 milliards de recettes), c’est tout simplement monstrueux. Notre classe politique ne prend que des mesurettes tout à fait insignifiantes et inadaptées à l’ampleur du problème. J’entends parler essentiellement de recettes supplémentaires alors qu’il faudrait s’attacher à réduire fortement les dépenses.
Mais en période pré-électorale, est-il possible d’adopter un plan de rigueur drastique ? Je pense que c’est notre modèle de société qui ne va plus. Il est encore temps de redresser la situation mais cela ne se fera qu’en prenant des mesures fortes et forcément impopulaires. La situation actuelle est l’effet pervers de la démocratie et je ne suis pas sûr que celle-ci soit adaptée pour la résoudre.
Dans le monde, il y a deux types de pays qui réussissent économiquement, les pays ayant des ressources naturelles importantes et en particulier certains pays producteurs de pétrole ainsi que certains pays d’Asie.
Lors de mon tour du monde, j’ai été frappé par la réussite du modèle économique des fameux « dragons » asiatiques et en particulier de Singapour. J’ai essayé de comprendre la raison de ce succès et il m’est apparu que le modèle politique de cette ville-état était très différent du notre et permettait d’imposer des mesures pouvant être fortement impopulaires dans le court terme mais nécessaires et bénéfique pour le long terme. Il s’agit d’une démocratie autoritaire. Je pense que, notre pays n’étant pas producteur de pétrole, il est nécessaire de changer radicalement notre modèle de société si nous voulons ne pas sombrer dans une situation catastrophique pour l’ensemble de la population.
Je suis rentré de mon voyage en moto lundi soir, fatigué et fourbu mais tellement heureux. Je suis parti le matin alors qu’il faisait près de 40 degrés et en arrivant sur Paris j’étais gelé, j’avais trop mal aux fesses, la barbe toute noire et dure. Je me suis jeté sous une douche brulante pour retrouver un peu de tonus.
Hier matin je me suis rendu à Caen, tout va bien. Ma créatinine est descendue à 209 et mon hémoglobine est maintenant à 11,4. Ce sont d’excellentes nouvelles et je me sens d’ailleurs en pleine forme. Seul persiste une infection urinaire mais cela n’est pas très important et par sécurité j’emporte quelques boîtes d’antibiotiques.
Je me suis procuré les guides pour l’île Maurice et la Réunion, j’ai récupéré l’aérien de ma girouette-anémomètre qui a été réparé, et j’ai commandé des dollars pour payer le gardien sri-lankais d’Harmattan. Je suis fin prêt. Je décolle mardi à 16h05 et j’arrive mercredi matin à 8h15, heure locale, à Colombo. J’ai hâte de voir mon bateau, j’ai peur que le parc de batteries soit HS, si c’est le cas, cela va me coûter cher et en plus c’est beaucoup de travail physique pour le changer.
Je suis tout excité de partir pour de nouvelles aventures et je nagerais dans le bonheur lorsque je serais sorti du port. C’est à ce moment précis que les différents problèmes qui m’attendent (problèmes techniques, problèmes administratifs, problèmes d’avitaillement …) seront solutionnés.
Sun, 28 Aug 2011 18:00:00 GMT - A l’aube d’une nouvelle aventure Cormeilles en Vexin
Sun, 28 Aug 2011 18:00:00 GMT - A l’aube d’une nouvelle aventure Cormeilles en Vexin
20H00 en France
Bonjour à tous,
Dans deux jours je serais dans l’avion pour Colombo au Sri Lanka. Quel bonheur ! Je vais retrouver mon bateau et je vais passer d’un temps automnal malgré l’été à un climat tropical. Il y a cinq mois et demi que je suis revenu du port de Galle, j’ai l’impression que cela fait une éternité étant donné par où je suis passé.
J’ai hâte de monter à bord d’Harmattan et d’en faire le tour. Dans quel état vais-je le retrouver ? Est-ce que les batteries seront encore en état ? Que vais-je découvrir ?
Je ne peux y accéder directement car il a été amarré à un ponton flottant au milieu du port. Il va falloir que quelqu’un aille le chercher et le remette à quai. Je n’arrive pas à joindre mon « gardien » sur place. J’envoie des mails et des SMS auxquels il ne répond pas et il est impossible de l’avoir au téléphone. Il devait venir me chercher à Colombo qui se trouve à 50 kilomètres du port de Galle mais je vais devoir trouver un autre chauffeur.
Une fois ces difficultés surmontées, je vais devoir réarmer totalement le bateau. Ce sont plusieurs jours de travail qui m’attendent avec à la clef une visite en tête de mat pour remettre en place ma girouette anémomètre.
Ensuite c’est le problème de l’avitaillement qui va se poser. Pour le gasoil, c’est déjà fait, j’ai effectué le plein avant de quitter le bateau. Pour l’eau douce, je vais vider le réservoir et je referais le plein grâce au déssalinisateur dès que je serais en mer. Par ailleurs, il me faut environ quarante bouteilles d’eau à boire. Je vais faire l’inventaire de ce que j’ai à bord avant de m’occuper des vivres. L’approvisionnement va être difficile car au Sri Lanka il n’y a pas de supermarchés tels que j’ai pu rencontrer dans d’autre pays. Il y a de toutes petites superettes, mais très mal achalandées et qui ne permettent pas de faire les vivres nécessaires à une traversée de trois semaines minimum.
Un autre problème est engendré par mon régime sans sucre ni sel. Je dois le poursuivre jusqu’à mon retour car on ne peut pas interrompre les corticoïdes sans contrôle. Le risque est de faire un rejet aigu. Je pense mettre dans mes valises quelques boîtes de biscottes sans sel car je ne vais pas en trouver au Sri Lanka. Je vais peut-être également emporter un peu de nourriture. A la Réunion, ce sera plus facile.
Que j’ai hâte de me retrouver en pleine mer !
Je pars mardi à 16h05 de Roissy CDG par Qatar Airways. Après une escale à Doha, au Qatar, je vais atterrir à Colombo mercredi matin, à 8h15 heure locale. Si j’arrive à m’organiser pour que l’on vienne me chercher j’espère pouvoir commencer à travailler sur mon bateau l’après midi.
J’ai maintenant hâte de revenir à Marseille, je suis en manque de Méditerranée, en manque de calanques, en manque de Grèce et surtout en manque de Turquie. J’ai déjà effectué 80% de mon tour du monde (275 degrés de latitudes coupés) et je n’ai pas trouvé d’endroits qui me plaisent autant que ceux de la civilisation méditerranéenne. Bien sûr il faut avoir vu un atoll mais j’ai l’impression qu’ils se ressemblent tous et surtout ils manquent de vestiges historiques, de culture, de civilisation et de criques avec leur petit restaurant et leurs eaux cristallines.
Ce qui va me manquer le plus lors de ma traversée, ce sont des informations sur la marche du monde. Comment va s’orienter la gestion de l’énorme problème des dettes monstrueuses que rencontrent nos démocraties. Pour minimiser celles-ci, nos classes politiques les rapportent au PIB de chaque pays. Cela n’a pas de sens, comme pour une entreprise, il faut comparer les pertes au chiffre d’affaire. Pour la France et l’année 2011, les pertes représentent 33% des recettes (du chiffre d’affaire) ! C’est monstrueux, comment peut-on accepter cela ? La dette publique représente plus de 6 fois notre chiffre d’affaire annuel ! Aucun chef d’entreprise n’aurait pu se mettre dans une telle situation. Il serait depuis longtemps accusé de délit de banqueroute et embastillé.
J’aimerai également pouvoir avoir des informations sur les révoltes arabes et en général sur tout ce qui se passe d’important dans le monde.
Il a fallu que je gère mon problème de médicaments antirejet. J’ai commencé depuis vendredi à décaler toutes mes prises de quinze minutes afin de rattraper sur une semaine le décalage horaire entre la France et le Sri Lanka.
Voilà pour aujourd’hui, à très bientôt.
Jean Louis
20H00 en France
Bonjour à tous,
Dans deux jours je serais dans l’avion pour Colombo au Sri Lanka. Quel bonheur ! Je vais retrouver mon bateau et je vais passer d’un temps automnal malgré l’été à un climat tropical. Il y a cinq mois et demi que je suis revenu du port de Galle, j’ai l’impression que cela fait une éternité étant donné par où je suis passé.
J’ai hâte de monter à bord d’Harmattan et d’en faire le tour. Dans quel état vais-je le retrouver ? Est-ce que les batteries seront encore en état ? Que vais-je découvrir ?
Je ne peux y accéder directement car il a été amarré à un ponton flottant au milieu du port. Il va falloir que quelqu’un aille le chercher et le remette à quai. Je n’arrive pas à joindre mon « gardien » sur place. J’envoie des mails et des SMS auxquels il ne répond pas et il est impossible de l’avoir au téléphone. Il devait venir me chercher à Colombo qui se trouve à 50 kilomètres du port de Galle mais je vais devoir trouver un autre chauffeur.
Une fois ces difficultés surmontées, je vais devoir réarmer totalement le bateau. Ce sont plusieurs jours de travail qui m’attendent avec à la clef une visite en tête de mat pour remettre en place ma girouette anémomètre.
Ensuite c’est le problème de l’avitaillement qui va se poser. Pour le gasoil, c’est déjà fait, j’ai effectué le plein avant de quitter le bateau. Pour l’eau douce, je vais vider le réservoir et je referais le plein grâce au déssalinisateur dès que je serais en mer. Par ailleurs, il me faut environ quarante bouteilles d’eau à boire. Je vais faire l’inventaire de ce que j’ai à bord avant de m’occuper des vivres. L’approvisionnement va être difficile car au Sri Lanka il n’y a pas de supermarchés tels que j’ai pu rencontrer dans d’autre pays. Il y a de toutes petites superettes, mais très mal achalandées et qui ne permettent pas de faire les vivres nécessaires à une traversée de trois semaines minimum.
Un autre problème est engendré par mon régime sans sucre ni sel. Je dois le poursuivre jusqu’à mon retour car on ne peut pas interrompre les corticoïdes sans contrôle. Le risque est de faire un rejet aigu. Je pense mettre dans mes valises quelques boîtes de biscottes sans sel car je ne vais pas en trouver au Sri Lanka. Je vais peut-être également emporter un peu de nourriture. A la Réunion, ce sera plus facile.
Que j’ai hâte de me retrouver en pleine mer !
Je pars mardi à 16h05 de Roissy CDG par Qatar Airways. Après une escale à Doha, au Qatar, je vais atterrir à Colombo mercredi matin, à 8h15 heure locale. Si j’arrive à m’organiser pour que l’on vienne me chercher j’espère pouvoir commencer à travailler sur mon bateau l’après midi.
J’ai maintenant hâte de revenir à Marseille, je suis en manque de Méditerranée, en manque de calanques, en manque de Grèce et surtout en manque de Turquie. J’ai déjà effectué 80% de mon tour du monde (275 degrés de latitudes coupés) et je n’ai pas trouvé d’endroits qui me plaisent autant que ceux de la civilisation méditerranéenne. Bien sûr il faut avoir vu un atoll mais j’ai l’impression qu’ils se ressemblent tous et surtout ils manquent de vestiges historiques, de culture, de civilisation et de criques avec leur petit restaurant et leurs eaux cristallines.
Ce qui va me manquer le plus lors de ma traversée, ce sont des informations sur la marche du monde. Comment va s’orienter la gestion de l’énorme problème des dettes monstrueuses que rencontrent nos démocraties. Pour minimiser celles-ci, nos classes politiques les rapportent au PIB de chaque pays. Cela n’a pas de sens, comme pour une entreprise, il faut comparer les pertes au chiffre d’affaire. Pour la France et l’année 2011, les pertes représentent 33% des recettes (du chiffre d’affaire) ! C’est monstrueux, comment peut-on accepter cela ? La dette publique représente plus de 6 fois notre chiffre d’affaire annuel ! Aucun chef d’entreprise n’aurait pu se mettre dans une telle situation. Il serait depuis longtemps accusé de délit de banqueroute et embastillé.
J’aimerai également pouvoir avoir des informations sur les révoltes arabes et en général sur tout ce qui se passe d’important dans le monde.
Il a fallu que je gère mon problème de médicaments antirejet. J’ai commencé depuis vendredi à décaler toutes mes prises de quinze minutes afin de rattraper sur une semaine le décalage horaire entre la France et le Sri Lanka.
Voilà pour aujourd’hui, à très bientôt.
Jean Louis
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"Bjr Jean-Louis, j’espère que vous avez retrouvé votre bateau en bon état et que les préparatifs ne sont pas trop éprouvants. Je vais suivre ce nouveau voyage avec émerveillement. Le 9 sept je passe sur le billard pour mon genou, chacun son tour. Bon vent. C’est top d’avoir mis les interviews. " Envoyé par Hubert Durand le 01-09-2011 à 17:47
Thu, 01 Sept 2011 16:30:00 GMT - Première journée au Sri Lanka très difficile 80° 13’E 6° 02’N
Thu, 01 Sept 2011 16:30:00 GMT - Première journée au Sri Lanka très difficile 80° 13’E 6° 02’N
18H30 en France, 22H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Je vous écris de la table à carte d’Harmattan sur lequel s’abat un orage monumental. La mousson n’est pas encore terminée et tous les soirs il pleut abondamment. Cette pluie ne rafraîchit pas l’atmosphère, au contraire, si cela était possible on serait encore un peu plus moite. Il fait une chaleur terrible et c’est très dur de travailler avec la sueur qui coule dans les yeux.
Ce soir le moral est un peu meilleur, j’ai commencé à résoudre les nombreux problèmes du bord. C’est fou comme un bateau non habité peut vieillir très vite en quelques mois.
J’ai donc décollé mardi après midi, à 16h45, avec 40 minutes de retard. Le problème de cette liaison c’est le changement d’avion à Doha. Le temps que l’avion décolle et s’élève à son altitude de croisière, c’est l’apéritif avec les petites gourmandises puis le repas est servi. Sitôt les plateaux débarrassés, les lumières faiblissent et le sommeil est déjà là. Malheureusement, on ne sait pourquoi, un deuxième repas est prévu avant d’atterrir. Du coup, il n’y a même pas une heure que je dors que les lumières se rallument et que les hôtesses commencent à circuler dans les couloirs. Je n’en veux pas de ce repas mais plus moyen de se rendormir, c’est déjà la descente sur Doha.
Une heure d’escale, pas le temps de s’ennuyer, c’est déjà le décollage puis à nouveau un repas que je refuse, un petit somme d’une heure et il faut déjà se réveiller pour le petit déjeuner avant d’atterrir à Colombo à 8h30 heure locale. Un peu courte la nuit !
Devant l’aéroport je retrouve l’équipe qui m’a été envoyée par « Chuta » et commence un voyage éprouvant sur les petites routes très encombrées, de la deux fois une voie mais où l’on arrive, en rentrant bien les épaules, à doubler alors qu’en face deux véhicules sont déjà entrain de se doubler. L’angoisse est au maximum, assis à l’arrière je n’arrête pas de freiner, impossible de s’assoupir dans ces conditions.
La route n’en finie pas, il a déjà fallu, de l’aéroport, rejoindre Colombo avant de traverser la ville, cela s’avère aussi compliqué que de traverser Paris, et enfin rejoindre Galle. A 12h30, nous ne sommes plus qu’à 19 Kms mais les chauffeurs ont décidé que je devais déjeuner dans un restaurant qui se trouve entre la route et la mer. Je comprends vite la raison de cet arrêt car, comme dans beaucoup d’endroits à touristes, au Sri Lanka, les chauffeurs mangent gratuitement lorsqu’ils s’arrêtent avec un client.
Nous arrivons vers 15 heures à destination. Quel changement ! Il n’y a plus que deux bateaux de plaisance qui attendent leur propriétaire, amarrés sur un ponton flottant au milieu du port. Tous les autres pontons ont été démontés et il y a plein de bateaux de militaires. Par un étonnant hasard, les propriétaires de l’autre bateau de plaisance, des californiens, arrivent au même moment que moi. Ils l’ont laissé ici depuis fin mars.
Nous faisons ensemble les formalités, toujours aussi compliquées et c’est vers 17 heures que l’on nous transporte enfin sur nos bateaux.
QUELLE HORREUR !!!!! Mon bateau est dans un état catastrophique, d’une saleté repoussante, la sous-marine avec une barbe presqu’aussi longue que la mienne, la coque noire de traces de pneus, le pont couvert de fientes de corbeaux, les amarres sales et huileuses, les cordages verts de mousses. Sur la bôme se tient un corbeau, je veux le chasser et comprends qu’il a une pate coincée dans la gorge de celle-ci. J’essaye de le dégager mais il se défend et m’agresse avec son bec. Je le pousse alors jusqu’à l’engougure et il s’envole sans demander son reste mais avec une pate bien abimée. Une trentaine de corbeaux, n’ayant rien compris me plongent alors dessus en criant très fort. Je dois leurs expliquer que je viens de libérer leur copain.
A l’intérieur d’Harmattan ce n’est pas mieux, beaucoup de moisissures et à l’arrière de l’huile plein les planchers autour du moteur hors-bord. Mon frère qui possède un deux temps ne sait pas qu’il faut laisser un quatre temps verticale ou bien le coucher sur le côté ad-hoc. Pas de chance, il l’a couché sur l’autre côté. Je test immédiatement les batteries, rien, plus aucun électron de disponible dans les batteries de servitude. Les batteries moteur sont bonnes mais lorsque j’essaie de démarrer celui-ci, il ne se passe rien, seule la tension diminue. Pas d’électricité, donc pas d’eau, pas de toilettes, pas de frigo, pas de lumière … La première chose à faire est de sortir l’annexe et de la gonfler car je suis actuellement prisonnier sur ce ponton au milieu du port. Il fait une chaleur épouvantable et chaque action demande un effort important.
Je vais ensuite à quai car j’ai une envie pressante de faire une visite aux wouah wouah. Encore une catastrophe, comme il n’y a plus de plaisanciers, les toilettes ont été condamnées et il va falloir 24 heures pour les rouvrir.
Je n’en peux plus de tous ces problèmes et décide d’aller faire un restaurant où je vais bien sûr trouver des toilettes. Un des problèmes très urgent à solutionner, c’est de trouver un frigo pour entreposer mes seringues d’EPO, je vais négocier cela chez l’agent qui accepte de les prendre chez lui. Je rêve d’un petit verre de vin rouge pour me remettre de toutes ces tracasseries. Mauvaise pioche, c’est fête aujourd’hui, le nouvel an des musulmans et l’on ne sert pas d’alcool. Je prends une omelette et une bouteille d’eau plate et rentre me coucher en maudissant cette journée de poisse.
J’ai le moral dans les chaussettes et me dit que je me suis encore une fois mis dans de sales draps. Il faudrait être deux, seul, avec la petite forme qui est la mienne, je n’y arriverais jamais, il y a tellement de problèmes à résoudre. Des journées comme celle-ci, il ne faudrait pas se lever. Mais justement, je ne me suis pas levé puisque je ne me suis pas couché. Je nettoie rapidement la couchette du carré et m’endors sur cette constatation hautement philosophique.
Au matin, le moral n’est toujours pas là malgré une nuit acceptable. Je mange une biscotte qui a du mal à passer et sors le voltmètre. Après une heure et demie de travail, le groupe électrogène démarre enfin. C’est le début du bonheur, 220V égal 12V, donc de l’eau douce, des toilettes qui fonctionnent, un frigo qui peut être mis en marche …
Je refais un essai avec le moteur principal mais il n’y a rien à faire, il est bloqué. J’essaie de faire tourner le vilebrequin à l’aide d’une clef à douille sur l’écrou en bout de celui-ci, ça tourne bien et cela me rassure. Je pense au relais du démarreur qui doit être bloqué et décide de le bouder pour aujourd’hui. J’entame alors un tas de petits travaux pour remettre de l’ordre dans le bateau : Mise en place du moteur hors-bord, de sa bâche, de la bouée couronne, de la passerelle … Je remets en marche également le téléphone satellite et je vide les coffres de toutes les poches de dialyse qui ne me sont plus d’aucune utilité. Cela fait 200 Kgs en moins dans le bateau. Il faudra, plus tard, les vider avant de les jeter.
Voilà pour aujourd’hui, une journée qui se termine beaucoup mieux que la précédente.
A bientôt.
Jean Louis
18H30 en France, 22H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Je vous écris de la table à carte d’Harmattan sur lequel s’abat un orage monumental. La mousson n’est pas encore terminée et tous les soirs il pleut abondamment. Cette pluie ne rafraîchit pas l’atmosphère, au contraire, si cela était possible on serait encore un peu plus moite. Il fait une chaleur terrible et c’est très dur de travailler avec la sueur qui coule dans les yeux.
Ce soir le moral est un peu meilleur, j’ai commencé à résoudre les nombreux problèmes du bord. C’est fou comme un bateau non habité peut vieillir très vite en quelques mois.
J’ai donc décollé mardi après midi, à 16h45, avec 40 minutes de retard. Le problème de cette liaison c’est le changement d’avion à Doha. Le temps que l’avion décolle et s’élève à son altitude de croisière, c’est l’apéritif avec les petites gourmandises puis le repas est servi. Sitôt les plateaux débarrassés, les lumières faiblissent et le sommeil est déjà là. Malheureusement, on ne sait pourquoi, un deuxième repas est prévu avant d’atterrir. Du coup, il n’y a même pas une heure que je dors que les lumières se rallument et que les hôtesses commencent à circuler dans les couloirs. Je n’en veux pas de ce repas mais plus moyen de se rendormir, c’est déjà la descente sur Doha.
Une heure d’escale, pas le temps de s’ennuyer, c’est déjà le décollage puis à nouveau un repas que je refuse, un petit somme d’une heure et il faut déjà se réveiller pour le petit déjeuner avant d’atterrir à Colombo à 8h30 heure locale. Un peu courte la nuit !
Devant l’aéroport je retrouve l’équipe qui m’a été envoyée par « Chuta » et commence un voyage éprouvant sur les petites routes très encombrées, de la deux fois une voie mais où l’on arrive, en rentrant bien les épaules, à doubler alors qu’en face deux véhicules sont déjà entrain de se doubler. L’angoisse est au maximum, assis à l’arrière je n’arrête pas de freiner, impossible de s’assoupir dans ces conditions.
La route n’en finie pas, il a déjà fallu, de l’aéroport, rejoindre Colombo avant de traverser la ville, cela s’avère aussi compliqué que de traverser Paris, et enfin rejoindre Galle. A 12h30, nous ne sommes plus qu’à 19 Kms mais les chauffeurs ont décidé que je devais déjeuner dans un restaurant qui se trouve entre la route et la mer. Je comprends vite la raison de cet arrêt car, comme dans beaucoup d’endroits à touristes, au Sri Lanka, les chauffeurs mangent gratuitement lorsqu’ils s’arrêtent avec un client.
Nous arrivons vers 15 heures à destination. Quel changement ! Il n’y a plus que deux bateaux de plaisance qui attendent leur propriétaire, amarrés sur un ponton flottant au milieu du port. Tous les autres pontons ont été démontés et il y a plein de bateaux de militaires. Par un étonnant hasard, les propriétaires de l’autre bateau de plaisance, des californiens, arrivent au même moment que moi. Ils l’ont laissé ici depuis fin mars.
Nous faisons ensemble les formalités, toujours aussi compliquées et c’est vers 17 heures que l’on nous transporte enfin sur nos bateaux.
QUELLE HORREUR !!!!! Mon bateau est dans un état catastrophique, d’une saleté repoussante, la sous-marine avec une barbe presqu’aussi longue que la mienne, la coque noire de traces de pneus, le pont couvert de fientes de corbeaux, les amarres sales et huileuses, les cordages verts de mousses. Sur la bôme se tient un corbeau, je veux le chasser et comprends qu’il a une pate coincée dans la gorge de celle-ci. J’essaye de le dégager mais il se défend et m’agresse avec son bec. Je le pousse alors jusqu’à l’engougure et il s’envole sans demander son reste mais avec une pate bien abimée. Une trentaine de corbeaux, n’ayant rien compris me plongent alors dessus en criant très fort. Je dois leurs expliquer que je viens de libérer leur copain.
A l’intérieur d’Harmattan ce n’est pas mieux, beaucoup de moisissures et à l’arrière de l’huile plein les planchers autour du moteur hors-bord. Mon frère qui possède un deux temps ne sait pas qu’il faut laisser un quatre temps verticale ou bien le coucher sur le côté ad-hoc. Pas de chance, il l’a couché sur l’autre côté. Je test immédiatement les batteries, rien, plus aucun électron de disponible dans les batteries de servitude. Les batteries moteur sont bonnes mais lorsque j’essaie de démarrer celui-ci, il ne se passe rien, seule la tension diminue. Pas d’électricité, donc pas d’eau, pas de toilettes, pas de frigo, pas de lumière … La première chose à faire est de sortir l’annexe et de la gonfler car je suis actuellement prisonnier sur ce ponton au milieu du port. Il fait une chaleur épouvantable et chaque action demande un effort important.
Je vais ensuite à quai car j’ai une envie pressante de faire une visite aux wouah wouah. Encore une catastrophe, comme il n’y a plus de plaisanciers, les toilettes ont été condamnées et il va falloir 24 heures pour les rouvrir.
Je n’en peux plus de tous ces problèmes et décide d’aller faire un restaurant où je vais bien sûr trouver des toilettes. Un des problèmes très urgent à solutionner, c’est de trouver un frigo pour entreposer mes seringues d’EPO, je vais négocier cela chez l’agent qui accepte de les prendre chez lui. Je rêve d’un petit verre de vin rouge pour me remettre de toutes ces tracasseries. Mauvaise pioche, c’est fête aujourd’hui, le nouvel an des musulmans et l’on ne sert pas d’alcool. Je prends une omelette et une bouteille d’eau plate et rentre me coucher en maudissant cette journée de poisse.
J’ai le moral dans les chaussettes et me dit que je me suis encore une fois mis dans de sales draps. Il faudrait être deux, seul, avec la petite forme qui est la mienne, je n’y arriverais jamais, il y a tellement de problèmes à résoudre. Des journées comme celle-ci, il ne faudrait pas se lever. Mais justement, je ne me suis pas levé puisque je ne me suis pas couché. Je nettoie rapidement la couchette du carré et m’endors sur cette constatation hautement philosophique.
Au matin, le moral n’est toujours pas là malgré une nuit acceptable. Je mange une biscotte qui a du mal à passer et sors le voltmètre. Après une heure et demie de travail, le groupe électrogène démarre enfin. C’est le début du bonheur, 220V égal 12V, donc de l’eau douce, des toilettes qui fonctionnent, un frigo qui peut être mis en marche …
Je refais un essai avec le moteur principal mais il n’y a rien à faire, il est bloqué. J’essaie de faire tourner le vilebrequin à l’aide d’une clef à douille sur l’écrou en bout de celui-ci, ça tourne bien et cela me rassure. Je pense au relais du démarreur qui doit être bloqué et décide de le bouder pour aujourd’hui. J’entame alors un tas de petits travaux pour remettre de l’ordre dans le bateau : Mise en place du moteur hors-bord, de sa bâche, de la bouée couronne, de la passerelle … Je remets en marche également le téléphone satellite et je vide les coffres de toutes les poches de dialyse qui ne me sont plus d’aucune utilité. Cela fait 200 Kgs en moins dans le bateau. Il faudra, plus tard, les vider avant de les jeter.
Voilà pour aujourd’hui, une journée qui se termine beaucoup mieux que la précédente.
A bientôt.
Jean Louis
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" bonjour, vous etes vraiment un homme courageux c’est pire qu’au boulot!!je vs souhaite une bonne traversée et surtout que votre état de santé soit au top. Personnellement je pars en septembre aux canaries avant de commencer les dialyses. BON COURAGE POUR LA SUITE CORDIALEMENT LOUIS" Envoyé par FABIAN LOUIS de toulouse le 02-09-2011 à 11:22
Fri, 02 Sept 2011 16:30:00 GMT - Un petit chantier naval 80° 13’E 6° 02’N
Fri, 02 Sept 2011 16:30:00 GMT - Un petit chantier naval 80° 13’E 6° 02’N
18H30 en France, 22H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Les travaux se poursuivent avec des hauts et des bas. Tout est à tester, tout est à réparer. Le gros problème c’est l’oxydation qui rend les contacts résistifs et qui soude les pièces entre elles.
Un seul exemple, le moteur principal. Après une heure et demie de travail pour résoudre les multiples problèmes qui l’empêche de démarrer, il daigne enfin renaître à la vie. Quel bonheur tout à coup. Hélas de courte durée car maintenant il va falloir encore travailler pour solutionner ce qui l’empêche de s’arrêter !
Rien n’a une fin, tout se ligue pour me mettre à l’épreuve. Ce soir je veux démarrer le groupe électrogène pour recharger un peu les batteries. Il démarre bien mais ne produit plus de 230 V alors qu’il a fonctionné correctement toute la journée d’hier. Encore quelque chose qui va devoir être solutionné avant de partir. Je me demande parfois comment font les navigateurs n’ayant aucun esprit technique. Dans les ports, on peut toujours trouver un bon bricoleur, cela coûte, c’est tout. Mais en mer, comment font-ils ? Souvent je me dis que cela frise l’inconscience.
Malgré tout, les choses avancent, ce matin j’ai vidé toutes mes poches de dialyse, une centaine, avant de les mettre à la benne. Je ne me sens pas très bien, je sais que dans le monde certains vendent leur maison pour pouvoir s’offrir un mois de dialyse, un mois de survie. Quel dommage de n’avoir pu en faire profiter quelqu’un ! Le bateau étant sous douane, je ne peux rien sortir du port.
Ensuite j’ai remis en marche le moteur principal ainsi que le propulseur d’étrave. Cet après-midi, après une petite sieste, je me suis attaqué à un gros morceau : la remise à poste de la grand voile. J’ai fini avec la nuit. Quel soulagement de me dire que ça, c’est fait. Elle est très lourde, dans les cinquante kilos je pense, et pour moi qui ne suis loin d’être à 100% de ma forme, c’est un travail rude et pénible.
Au niveau des voiles, il me reste l’artimon et la trinquette à remettre à poste. Ce sont des petites voiles et ce sera beaucoup plus facile. Je suis déçu que ce groupe ne fonctionne plus car je commençais à me dire que demain soir une bonne partie du travail aurait été derrière moi.
Un autre chantier va consister à nettoyer tout le bateau. Pour l’extérieur, j’ai un petit Karcher et c’est très pratique. Malgré tout il me faut du 230 V ainsi qu’une connexion à mon circuit d’eau douce car je n’ai pas de robinet à ma disposition. Pour l’intérieur, il faut uniquement de l’huile de coude.
Ensuite j’ai divers petits travaux dont la remise en place de ma girouette en tête de mât. J’espère avoir tout fini dimanche soir, faire mon avitaillement lundi et partir mardi.
Je ne mange pas au bateau, je vais en ville midi et soir. Un repas tout compris me revient entre 6 et 7 euros, 10 euros si vraiment je me lâche. Cela ne vaut pas le coût de s’en priver. D’une part c’est un moment de détente et en plus j’ai l’impression de faire une bonne action car un repas est offert à mon « Tuk tuk driver ». J’ai mon propre « Tuk tuk driver », il s’appel « Chuta » Je lui téléphone lorsque je quitte le bateau et il m’attend au poste de sorti. Pour traverser la ville, m’attendre pendant que je mange et me ramener au port, il me prend 3 euros ! Il a un rêve énorme, comme de posséder une Ferrari pour un européen, lui c’est de posséder une paire de tennis. Cela revient en permanence, il voulait même que je lui offre les miennes lorsque je vais partir. Malheureusement je n’ai que cette paire de chaussure. J’ai fait l’erreur d’en acheter une paire neuve avant de venir, tout le monde m’interpelle pour me demander le prix en dollars et me féliciter pour mes magnifiques tennis. Etonnant ! Un autre monde.
A bientôt.
Jean Louis
18H30 en France, 22H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Les travaux se poursuivent avec des hauts et des bas. Tout est à tester, tout est à réparer. Le gros problème c’est l’oxydation qui rend les contacts résistifs et qui soude les pièces entre elles.
Un seul exemple, le moteur principal. Après une heure et demie de travail pour résoudre les multiples problèmes qui l’empêche de démarrer, il daigne enfin renaître à la vie. Quel bonheur tout à coup. Hélas de courte durée car maintenant il va falloir encore travailler pour solutionner ce qui l’empêche de s’arrêter !
Rien n’a une fin, tout se ligue pour me mettre à l’épreuve. Ce soir je veux démarrer le groupe électrogène pour recharger un peu les batteries. Il démarre bien mais ne produit plus de 230 V alors qu’il a fonctionné correctement toute la journée d’hier. Encore quelque chose qui va devoir être solutionné avant de partir. Je me demande parfois comment font les navigateurs n’ayant aucun esprit technique. Dans les ports, on peut toujours trouver un bon bricoleur, cela coûte, c’est tout. Mais en mer, comment font-ils ? Souvent je me dis que cela frise l’inconscience.
Malgré tout, les choses avancent, ce matin j’ai vidé toutes mes poches de dialyse, une centaine, avant de les mettre à la benne. Je ne me sens pas très bien, je sais que dans le monde certains vendent leur maison pour pouvoir s’offrir un mois de dialyse, un mois de survie. Quel dommage de n’avoir pu en faire profiter quelqu’un ! Le bateau étant sous douane, je ne peux rien sortir du port.
Ensuite j’ai remis en marche le moteur principal ainsi que le propulseur d’étrave. Cet après-midi, après une petite sieste, je me suis attaqué à un gros morceau : la remise à poste de la grand voile. J’ai fini avec la nuit. Quel soulagement de me dire que ça, c’est fait. Elle est très lourde, dans les cinquante kilos je pense, et pour moi qui ne suis loin d’être à 100% de ma forme, c’est un travail rude et pénible.
Au niveau des voiles, il me reste l’artimon et la trinquette à remettre à poste. Ce sont des petites voiles et ce sera beaucoup plus facile. Je suis déçu que ce groupe ne fonctionne plus car je commençais à me dire que demain soir une bonne partie du travail aurait été derrière moi.
Un autre chantier va consister à nettoyer tout le bateau. Pour l’extérieur, j’ai un petit Karcher et c’est très pratique. Malgré tout il me faut du 230 V ainsi qu’une connexion à mon circuit d’eau douce car je n’ai pas de robinet à ma disposition. Pour l’intérieur, il faut uniquement de l’huile de coude.
Ensuite j’ai divers petits travaux dont la remise en place de ma girouette en tête de mât. J’espère avoir tout fini dimanche soir, faire mon avitaillement lundi et partir mardi.
Je ne mange pas au bateau, je vais en ville midi et soir. Un repas tout compris me revient entre 6 et 7 euros, 10 euros si vraiment je me lâche. Cela ne vaut pas le coût de s’en priver. D’une part c’est un moment de détente et en plus j’ai l’impression de faire une bonne action car un repas est offert à mon « Tuk tuk driver ». J’ai mon propre « Tuk tuk driver », il s’appel « Chuta » Je lui téléphone lorsque je quitte le bateau et il m’attend au poste de sorti. Pour traverser la ville, m’attendre pendant que je mange et me ramener au port, il me prend 3 euros ! Il a un rêve énorme, comme de posséder une Ferrari pour un européen, lui c’est de posséder une paire de tennis. Cela revient en permanence, il voulait même que je lui offre les miennes lorsque je vais partir. Malheureusement je n’ai que cette paire de chaussure. J’ai fait l’erreur d’en acheter une paire neuve avant de venir, tout le monde m’interpelle pour me demander le prix en dollars et me féliciter pour mes magnifiques tennis. Etonnant ! Un autre monde.
A bientôt.
Jean Louis
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"Bonjour Mon Capitaine, Courage, mais vous y arriverez. En ce qui concerne le matériel de dialyse, j’ai eu le même sentiment renforcé par le fait que c’est grâce à cela que Lou-Anne est restée en vie ! Merci Baxter. Mais quelle liberté, quelle joie, quel bonheur de profiter d’une vie "normale". Remettez vite en route l’Harmattan pour votre plus grand plaisir. A bientôt Nicolas et la petite famille. PS : Demain, c’est pour Lou-Anne la rentrée des classes. Les médecins ont donné le GO soit 1 mois et demi après la greffe." Envoyé par MULLIER le 04-09-2011 à 12:33
Sat, 03 Sept 2011 16:30:00 GMT - Les secrets du bonheur 80° 13’E 6° 02’N
Sat, 03 Sept 2011 16:30:00 GMT - Les secrets du bonheur 80° 13’E 6° 02’N
18H30 en France, 22H00 heure du bord 80° 13’E 6° 02’N
Bonjour à tous,
Quel moment de bonheur énorme cet après-midi quand le petit néon de présence secteur sur le groupe électrogène s’est allumé. Cela peut paraître anodin, mais après tant d’inquiétudes, après tant de doutes et après tout ce travail, c’est quasi miraculeux.
Hier au soir j’étais extrêmement satisfait de l’avancement des travaux, fourbu mais heureux. Et puis, juste avant d’aller dîner, je me dis que je ferais bien de faire tourner le groupe une heure ou deux afin de recharger les batteries pour la nuit. Je le démarre et ne comprends pas ce que j’ai pu oublier, il ne produit pas d’électricité. Je cherche, ne trouve rien alors je l’arrête puis le redémarre à nouveau sans plus de succès.
J’en suis bouche bé. Il a fonctionné la veille une grande partie de la journée, je l’ai arrêté normalement, alors pourquoi ne veut-il plus produire d’électricité. C’est une catastrophe et mon moral en prend un sacré coup, la soirée n’est pas très gaie. Je cogite toute la nuit. Il peut y avoir plusieurs causes, la pire étant que la génératrice soit HS mais je n’y crois pas car c’est bien le fait de l’avoir arrêté puis remis en marche qui a provoqué la panne. Je pencherais plutôt vers la boite de contrôle de l’excitation. Cette boîte gère la phase de démarrage du groupe et il se pourrait que quelque chose ait lâché pendant le fonctionnement normal, ce qui expliquerait qu’il ne veuille plus démarrer correctement.
Ce matin, les batteries ayant, de façon urgente besoin d’un coup de charge, je décide de démarrer le moteur principal. Rebelote, il me refait le coup de la clef qui ne commande plus rien. Je suis dans de beaux draps, plus de groupe, plus de moteur principal et pas de prise de quai. Je bataille à nouveau un bon moment pour mettre en marche ce récalcitrant avant d’attaquer la boîte de contrôle du groupe. Je me dis alors que je ne partirais d’ici qu’au mieux à la fin de la semaine prochaine. Trouver le composant, l’expédier par colis express, il faut bien une semaine complète. Lorsque j’arrive à ouvrir cette boîte, je vois trois condensateurs énormes, d’environ 5 cm de diamètre et 15 de long. Je constate immédiatement que l’un d’entre eux a explosé. Je sais que l’origine de mon problème est là. Je le dépose et regarde les schémas. Ils sont deux identiques montés en parallèle. Je me dis que si je le retire, cela va peut-être fonctionner. Mais non, toujours rien.
Que faire ? Si j’approvisionne ce condensateur et que dans huit jours je m’aperçois que la panne est toujours là, j’aurais des raisons d’être fou furieux. Tout d’un coup, je me souviens que j’ai un kit « Grande croisière », une mallette avec quelques pièces de premier secours. Je n’y crois pas trop car dans mon souvenir la mallette est très grosse mais très légère et il n’y a que quelques éléments dans le fond. Je vais certainement y trouver une roue à aube, des fusibles, peut-être des filtres et des courroies. Après avoir vidé le coffre où elle se trouve, je l’ouvre et miracle, il n’y a qu’une pièce de rechange mis à part les consommables énumérés plus haut et c’est strictement la pièce qui vient de me lâcher alors qu’il y a bien plus de mille pièces dans cet appareil. Je n’en reviens pas, pour un coup de chance c’est un coup de chance.
Mais mon bonheur est de courte durée car je constate rapidement que si le composant électrique a les mêmes caractéristiques, sa forme physique est différente, il est plus gros, plus long et surtout la vis faisant partie du culot qui sert à le fixer ainsi qu’à le mettre à la masse fait 12 mm de diamètre alors que, sur le précédent, celle-ci ne fait que 6 mm. Je râle, c’est quand même incroyable, les choses auraient pu être parfaites d’un bout à l’autre. C’est maintenant plusieurs heures de boulot pour démonter la boîte, la porter en ville et trouver un mécanicien pour agrandir le trou avant de la remonter dans la salle machine.
Puis vers 15 heures, tout est remonté, je n’y crois pas trop mais je me lance et encore une fois le miracle, le néon orange s’allume. Un bonheur immense m’envahi et je me dis alors que le bonheur c’est facile, qu’il suffit de réussir des petits challenges pour être heureux. C’est déjà ce que j’ai voulu transmettre dans mon premier livre « La passion de réussir ». La réussite est, j’en suis persuadé une des clefs du bonheur.
Dans les périodes difficiles, quand le monde ne semble plus tourner rond, quand la crise économique sévit, lorsque la valeur des biens est menacée, on se tourne comme par réflex vers des attentes beaucoup moins tangibles, beaucoup plus immatériels.
Actuellement, la recherche des voies pour accéder au bonheur est de mode. Le Dalaï Lama vient à Toulouse animer une conférence sur l’art du bonheur, des émissions de télévision foisonnent, ayant pour thème le bonheur: « Que du bonheur », « Nos années bonheur », « Leurs secrets du bonheur »...
Tout le monde aspire au bonheur, certains paraissent l’avoir trouvé, d’autre par contre semblent ne jamais devoir le rencontrer et le recherche désespérément. Pour ma part, je fais résolument parti de la première catégorie. Je trouve ma vie merveilleuse et je ne l’échangerais contre aucune autre. Le matin, quand je me lève, j’ai hâte de vivre cette nouvelle journée qui va m’apporter ses petits moments de bonheur. Naturellement je m’interroge, autour de moi je vois tellement d’insatisfaits, de mécontents, de malheureux qui trouvent la vie particulièrement injuste et qui désirent autre chose.
« Le bonheur, on ne le trouve pas, on le fait. Le bonheur ne dépend pas de ce qui nous manque, mais de la façon dont nous nous servons de ce que nous avons. » a écrit Arnaud Desjardins. Un autre a écrit « Il est inutile de chercher le chemin du bonheur car le bonheur c’est le chemin »
Je suis en totale osmose avec ces citations, je pense que le bonheur, tout comme la confiance en soi, ne dépends que de notre façon de voir la vie. C’est à chacun d’effectuer le travail sur soi nécessaire à cet état d’esprit. Quoi que l’on fasse, la vie se charge de répartir les malheurs et les difficultés, tout le monde est à un moment ou à un autre touché par la maladie, les difficultés professionnelles ou familiales, le deuil … Ce n’est pas une raison pour se replier et se lamenter. Tout le monde a également des moments de bonheur, à chacun de les savourer et de tout faire pour les provoquer.
C’est samedi soir et tout va bien, j’estime pouvoir m’accorder une petite récompense. Je demande à mon « Tuk tuk driver » de me conduire à la plage et plus exactement au « Tartaruga ». Je recommande cet endroit à tous ceux qui auraient l’occasion de passer par le Sri Lanka et par la ville de Galle. Ici tout est parfait, le cadre en tout premier lieu, les tables sont installées dans le sable, juste au bord de la mer avec le ressac comme bruit de fond. Des torches éclairent les lieux et une musique agréable est diffusée. Toute la jeunesse de Galle se retrouve ici et les filles sont belles. Je m’offre une ventrée de « Jumbo Prawns », ce n’est pas cher (environ 10 euros) et particulièrement délicieux. Pour moi c’est le meilleur des crustacés, cela rappelle la langouste mais en beaucoup moins sec, c’est divinement préparé, un régal.
Demain il me reste à mettre à poste l’artimon et surtout à nettoyer tout le bateau. Du boulot en perspective. Je vais me coucher car je suis mort de fatigue. A demain.
Jean Louis
18H30 en France, 22H00 heure du bord 80° 13’E 6° 02’N
Bonjour à tous,
Quel moment de bonheur énorme cet après-midi quand le petit néon de présence secteur sur le groupe électrogène s’est allumé. Cela peut paraître anodin, mais après tant d’inquiétudes, après tant de doutes et après tout ce travail, c’est quasi miraculeux.
Hier au soir j’étais extrêmement satisfait de l’avancement des travaux, fourbu mais heureux. Et puis, juste avant d’aller dîner, je me dis que je ferais bien de faire tourner le groupe une heure ou deux afin de recharger les batteries pour la nuit. Je le démarre et ne comprends pas ce que j’ai pu oublier, il ne produit pas d’électricité. Je cherche, ne trouve rien alors je l’arrête puis le redémarre à nouveau sans plus de succès.
J’en suis bouche bé. Il a fonctionné la veille une grande partie de la journée, je l’ai arrêté normalement, alors pourquoi ne veut-il plus produire d’électricité. C’est une catastrophe et mon moral en prend un sacré coup, la soirée n’est pas très gaie. Je cogite toute la nuit. Il peut y avoir plusieurs causes, la pire étant que la génératrice soit HS mais je n’y crois pas car c’est bien le fait de l’avoir arrêté puis remis en marche qui a provoqué la panne. Je pencherais plutôt vers la boite de contrôle de l’excitation. Cette boîte gère la phase de démarrage du groupe et il se pourrait que quelque chose ait lâché pendant le fonctionnement normal, ce qui expliquerait qu’il ne veuille plus démarrer correctement.
Ce matin, les batteries ayant, de façon urgente besoin d’un coup de charge, je décide de démarrer le moteur principal. Rebelote, il me refait le coup de la clef qui ne commande plus rien. Je suis dans de beaux draps, plus de groupe, plus de moteur principal et pas de prise de quai. Je bataille à nouveau un bon moment pour mettre en marche ce récalcitrant avant d’attaquer la boîte de contrôle du groupe. Je me dis alors que je ne partirais d’ici qu’au mieux à la fin de la semaine prochaine. Trouver le composant, l’expédier par colis express, il faut bien une semaine complète. Lorsque j’arrive à ouvrir cette boîte, je vois trois condensateurs énormes, d’environ 5 cm de diamètre et 15 de long. Je constate immédiatement que l’un d’entre eux a explosé. Je sais que l’origine de mon problème est là. Je le dépose et regarde les schémas. Ils sont deux identiques montés en parallèle. Je me dis que si je le retire, cela va peut-être fonctionner. Mais non, toujours rien.
Que faire ? Si j’approvisionne ce condensateur et que dans huit jours je m’aperçois que la panne est toujours là, j’aurais des raisons d’être fou furieux. Tout d’un coup, je me souviens que j’ai un kit « Grande croisière », une mallette avec quelques pièces de premier secours. Je n’y crois pas trop car dans mon souvenir la mallette est très grosse mais très légère et il n’y a que quelques éléments dans le fond. Je vais certainement y trouver une roue à aube, des fusibles, peut-être des filtres et des courroies. Après avoir vidé le coffre où elle se trouve, je l’ouvre et miracle, il n’y a qu’une pièce de rechange mis à part les consommables énumérés plus haut et c’est strictement la pièce qui vient de me lâcher alors qu’il y a bien plus de mille pièces dans cet appareil. Je n’en reviens pas, pour un coup de chance c’est un coup de chance.
Mais mon bonheur est de courte durée car je constate rapidement que si le composant électrique a les mêmes caractéristiques, sa forme physique est différente, il est plus gros, plus long et surtout la vis faisant partie du culot qui sert à le fixer ainsi qu’à le mettre à la masse fait 12 mm de diamètre alors que, sur le précédent, celle-ci ne fait que 6 mm. Je râle, c’est quand même incroyable, les choses auraient pu être parfaites d’un bout à l’autre. C’est maintenant plusieurs heures de boulot pour démonter la boîte, la porter en ville et trouver un mécanicien pour agrandir le trou avant de la remonter dans la salle machine.
Puis vers 15 heures, tout est remonté, je n’y crois pas trop mais je me lance et encore une fois le miracle, le néon orange s’allume. Un bonheur immense m’envahi et je me dis alors que le bonheur c’est facile, qu’il suffit de réussir des petits challenges pour être heureux. C’est déjà ce que j’ai voulu transmettre dans mon premier livre « La passion de réussir ». La réussite est, j’en suis persuadé une des clefs du bonheur.
Dans les périodes difficiles, quand le monde ne semble plus tourner rond, quand la crise économique sévit, lorsque la valeur des biens est menacée, on se tourne comme par réflex vers des attentes beaucoup moins tangibles, beaucoup plus immatériels.
Actuellement, la recherche des voies pour accéder au bonheur est de mode. Le Dalaï Lama vient à Toulouse animer une conférence sur l’art du bonheur, des émissions de télévision foisonnent, ayant pour thème le bonheur: « Que du bonheur », « Nos années bonheur », « Leurs secrets du bonheur »...
Tout le monde aspire au bonheur, certains paraissent l’avoir trouvé, d’autre par contre semblent ne jamais devoir le rencontrer et le recherche désespérément. Pour ma part, je fais résolument parti de la première catégorie. Je trouve ma vie merveilleuse et je ne l’échangerais contre aucune autre. Le matin, quand je me lève, j’ai hâte de vivre cette nouvelle journée qui va m’apporter ses petits moments de bonheur. Naturellement je m’interroge, autour de moi je vois tellement d’insatisfaits, de mécontents, de malheureux qui trouvent la vie particulièrement injuste et qui désirent autre chose.
« Le bonheur, on ne le trouve pas, on le fait. Le bonheur ne dépend pas de ce qui nous manque, mais de la façon dont nous nous servons de ce que nous avons. » a écrit Arnaud Desjardins. Un autre a écrit « Il est inutile de chercher le chemin du bonheur car le bonheur c’est le chemin »
Je suis en totale osmose avec ces citations, je pense que le bonheur, tout comme la confiance en soi, ne dépends que de notre façon de voir la vie. C’est à chacun d’effectuer le travail sur soi nécessaire à cet état d’esprit. Quoi que l’on fasse, la vie se charge de répartir les malheurs et les difficultés, tout le monde est à un moment ou à un autre touché par la maladie, les difficultés professionnelles ou familiales, le deuil … Ce n’est pas une raison pour se replier et se lamenter. Tout le monde a également des moments de bonheur, à chacun de les savourer et de tout faire pour les provoquer.
C’est samedi soir et tout va bien, j’estime pouvoir m’accorder une petite récompense. Je demande à mon « Tuk tuk driver » de me conduire à la plage et plus exactement au « Tartaruga ». Je recommande cet endroit à tous ceux qui auraient l’occasion de passer par le Sri Lanka et par la ville de Galle. Ici tout est parfait, le cadre en tout premier lieu, les tables sont installées dans le sable, juste au bord de la mer avec le ressac comme bruit de fond. Des torches éclairent les lieux et une musique agréable est diffusée. Toute la jeunesse de Galle se retrouve ici et les filles sont belles. Je m’offre une ventrée de « Jumbo Prawns », ce n’est pas cher (environ 10 euros) et particulièrement délicieux. Pour moi c’est le meilleur des crustacés, cela rappelle la langouste mais en beaucoup moins sec, c’est divinement préparé, un régal.
Demain il me reste à mettre à poste l’artimon et surtout à nettoyer tout le bateau. Du boulot en perspective. Je vais me coucher car je suis mort de fatigue. A demain.
Jean Louis
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"Bravo Jean-Louis, je suis contente pour toi! Et merci pour la belle phrase de M. Desjardins, vous avez tout à fait raison, vous deux!" Envoyé par petra le 05-09-2011 à 10:56
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"Bonjour Amiral. Heureux de vous savoir à bord même si tout n’est pas rose pour le moment. Mais pourquoi avoir choisi la voile si on passe son temps à réparer la mécanique ? Rien ne fonctionne au solaire ou à l’éolien ? Vive Costa Croisières ! Amitiés. GD" Envoyé par GD le 05-09-2011 à 16:20
Sun, 04 Sept 2011 14:30:00 GMT - Un bateau qui renaît 80° 13’E 6° 02’N
Sun, 04 Sept 2011 14:30:00 GMT - Un bateau qui renaît 80° 13’E 6° 02’N
16H30 en France, 20H00 heure du bord 80° 13’E 6° 02’N
Bonjour à tous,
Cela commence à ressembler à quelque chose, je suis en train de me réapproprier mon bateau. Ce soir je vais enfin pouvoir dormir dans ma cabine et bénéficier d’un vrai lit avec de vrais oreillers et un panneau zénithal qui va me procurer un doux courant d’air et me permettre d’admirer les étoiles. Fini, pour l’instant, la banquette étroite du carré.
Harmattan apprécie énormément, il danse gentiment sur l’eau. Lui aussi est content que la dialyse soit terminée car c’est beaucoup de poids en moins. Il y a plein de coffres vides, de la place partout, j’avais oublié comme cela peut être agréable.
J’ai encore bien avancé aujourd’hui, mise à poste de l’artimon, mise en marche de la gazinière et du guindeau, nettoyage, rangement … J’ai également démonté toutes les protections qu’avait installées mon frère, neuf pneumatiques (qu’il a fallu emporter à la décharge), ainsi qu’une grande bâche qui protégeait tout le côté du bateau le long du ponton. J’ai également remis un peu d’ordre dans les amarres.
Je viens de me rendre compte que je vais devoir remettre du gasoil car, comme il n’y a pas de prise de quai, le moteur principal ainsi que le groupe électrogène ont beaucoup tournés pour recharger les batteries. Du coup, je vais devoir me coltiner des jerricans, je veux partir avec le réservoir plein. La route qui m’attend pour aller à la Réunion fait environ 2500 milles, c’est l’équivalent d’une petite transat mais avec des vents qui ne vont pas toujours être favorables. Il y a également ce problème de parc de batteries de servitude qui a été totalement déchargé. Une batterie qui s’est retrouvée en décharge profonde ne récupérera au mieux que 80% de ses capacités. Ce qui veut dire que je vais devoir faire fonctionner le moteur principal ou le groupe électrogène tous les jours. Je ne me suis pas senti de changer à nouveau toutes les batteries, trop chère et trop pénible seul. Je l’ai fait au Vanuatu mais Jacques était là pour m’aider.
Demain j’ai encore du travail de nettoyage, surtout là ou étaient les pneus et puis le pont, il est dans un état apocalyptique. Je pense faire le gasoil demain et l’avitaillement mardi, ce qui me ferait partir mercredi. Je n’ai presque plus d’eau, je n’ai pas pu en refaire depuis mon arrivée début mars. A quai, il n’y en avait pas et il n’est pas question de faire tourner le déssalinisateur dans ce port. La toute première chose à faire, dès que je vais me retrouver en mer, va être de le mettre en marche et de vérifier qu’il fonctionne. Il n’est pas question d’effectuer cette traversée sans eau dans mon réservoir.
Ce soir, au moment d’aller dîner, j’ai fait un refus à l’obstacle. Je m’étais préparé avec des beaux habits, parfumé, chaussé, mais au dernier instant je ne me suis pas senti le courage. Je suis trop fatigué malgré la petite sieste de cet après-midi. Il faut dire qu’il fait une chaleur épouvantable. J’ai donc dîné au bateau d’une boîte d’ananas au sirop accompagné d’une canette de bière. Dans ce genre d’occasion, c’est bon d’être en solitaire car sinon je me serais senti obligé de sortir.
Vingt heures arrive, le moment de prendre mes antis rejet puis je me jette au lit.
A bientôt
Jean Louis
16H30 en France, 20H00 heure du bord 80° 13’E 6° 02’N
Bonjour à tous,
Cela commence à ressembler à quelque chose, je suis en train de me réapproprier mon bateau. Ce soir je vais enfin pouvoir dormir dans ma cabine et bénéficier d’un vrai lit avec de vrais oreillers et un panneau zénithal qui va me procurer un doux courant d’air et me permettre d’admirer les étoiles. Fini, pour l’instant, la banquette étroite du carré.
Harmattan apprécie énormément, il danse gentiment sur l’eau. Lui aussi est content que la dialyse soit terminée car c’est beaucoup de poids en moins. Il y a plein de coffres vides, de la place partout, j’avais oublié comme cela peut être agréable.
J’ai encore bien avancé aujourd’hui, mise à poste de l’artimon, mise en marche de la gazinière et du guindeau, nettoyage, rangement … J’ai également démonté toutes les protections qu’avait installées mon frère, neuf pneumatiques (qu’il a fallu emporter à la décharge), ainsi qu’une grande bâche qui protégeait tout le côté du bateau le long du ponton. J’ai également remis un peu d’ordre dans les amarres.
Je viens de me rendre compte que je vais devoir remettre du gasoil car, comme il n’y a pas de prise de quai, le moteur principal ainsi que le groupe électrogène ont beaucoup tournés pour recharger les batteries. Du coup, je vais devoir me coltiner des jerricans, je veux partir avec le réservoir plein. La route qui m’attend pour aller à la Réunion fait environ 2500 milles, c’est l’équivalent d’une petite transat mais avec des vents qui ne vont pas toujours être favorables. Il y a également ce problème de parc de batteries de servitude qui a été totalement déchargé. Une batterie qui s’est retrouvée en décharge profonde ne récupérera au mieux que 80% de ses capacités. Ce qui veut dire que je vais devoir faire fonctionner le moteur principal ou le groupe électrogène tous les jours. Je ne me suis pas senti de changer à nouveau toutes les batteries, trop chère et trop pénible seul. Je l’ai fait au Vanuatu mais Jacques était là pour m’aider.
Demain j’ai encore du travail de nettoyage, surtout là ou étaient les pneus et puis le pont, il est dans un état apocalyptique. Je pense faire le gasoil demain et l’avitaillement mardi, ce qui me ferait partir mercredi. Je n’ai presque plus d’eau, je n’ai pas pu en refaire depuis mon arrivée début mars. A quai, il n’y en avait pas et il n’est pas question de faire tourner le déssalinisateur dans ce port. La toute première chose à faire, dès que je vais me retrouver en mer, va être de le mettre en marche et de vérifier qu’il fonctionne. Il n’est pas question d’effectuer cette traversée sans eau dans mon réservoir.
Ce soir, au moment d’aller dîner, j’ai fait un refus à l’obstacle. Je m’étais préparé avec des beaux habits, parfumé, chaussé, mais au dernier instant je ne me suis pas senti le courage. Je suis trop fatigué malgré la petite sieste de cet après-midi. Il faut dire qu’il fait une chaleur épouvantable. J’ai donc dîné au bateau d’une boîte d’ananas au sirop accompagné d’une canette de bière. Dans ce genre d’occasion, c’est bon d’être en solitaire car sinon je me serais senti obligé de sortir.
Vingt heures arrive, le moment de prendre mes antis rejet puis je me jette au lit.
Mon, 05 Sept 2011 15:30:00 GMT - Le bagne à Galle 80° 13’E 6° 02’N
Mon, 05 Sept 2011 15:30:00 GMT - Le bagne à Galle 80° 13’E 6° 02’N
17H30 en France, 21H00 heure du bord 80° 13’E 6° 02’N
Bonjour à tous,
Ce n’est plus de la plaisance, c’est carrément le bagne. Des journées comme celle-ci, on aimerait bien ne pas naviguer en solitaires. Encore une fois je suis exténué par cette éprouvante journée et j’avais hâte de me jeter derrière mon ordinateur pour enfin me reposer.
Ce matin je me suis occupé du pont, rangé l’ancre secondaire et sa chaine, mis de l’ordre dans les amarres en laissant le strict nécessaire puis j’ai refixé l’instrument girouette-anémomètre que j’avais rapporté pour le contrôler. Ensuite je suis monté en haut du mat pour remettre en place l’aérien de cet instrument. Maintenant j’ai bien la direction du vent mais pas encore sa force, j’ai dû trop enfoncer la petite roue ajourée qui permet au microordinateur de calculer la force du vent. Je vais devoir remonter en tête de mat pour redescendre l’aérien, l’ouvrir et réparer puis remonter à nouveau le remettre en place. C’est beaucoup de travail, cela attendra bien d’être à la Réunion, la force du vent je peux l’estimer, j’ai assez d’expérience pour pouvoir gérer cette absence.
Cet après midi j’ai commencé l’avitaillement. Tien, au fait, certains se posent la question sur la différence entre avitailler et ravitailler. Avitailler consiste à approvisionner un aéronef ou bien un navire en effectuant tous les pleins, carburant, eau, munitions éventuellement, nourriture, linge, vaisselle, produits d’entretien … Le ravitaillement consiste à faire un réapprovisionnement, par exemple on parle de ravitaillement en vol.
J’ai donc commencé par la corvée la plus pénible, le plein de Gasoil. Le moteur principal à tourné 40 heures depuis mon arrivée au Sri Lanka (exclusivement pour procéder à la recharge des batteries). Un premier voyage pour rapporter 40 litres de gasoil n’a pas suffit, j’en ai encore fait tenir 20 litres et il me reste un jerrican de secours dans le coqueron. J’ai horreur de cette corvée, c’est sale, ça pue et pour moi c’est extrêmement physique. Il faut que je vous dise qu’entre le quai où j’atterrie avec mon annexe et la porte d’entrée du port où je retrouve mon tuk tuk, il y a entre trois et quatre cents mètres à parcourir (a pieds bien entendu) en plein cagnard avec une partie totalement défoncée. Rapporter dans ces conditions 80 litres de gasoil frise l’exploit.
Comme cela ne m’avait pas suffit, j’ai enchaîné comme au triathlon par la corvée de bouteilles d’eau. C’est un tout petit peu plus sympa, ce n’est pas sale et ça ne pue pas mais pour le reste c’est idem. Par sécurité je table sur 25 jours de traversée mais j’espère en mettre beaucoup moins. Il me restait à bord, environ 20 bouteilles (de 1,5 litre) que j’avais approvisionné à Singapour. Je veux pouvoir consommer deux bouteilles par jour, aussi comme il s’agit de pack de 12 bouteilles, j’en prends trois, puis me ravise et en achète un quatrième pour plus de sécurité. Un pack de 12 bouteilles fait dans les dix neuf kilos, c’est plus lourd qu’un jerrican de gasoil plein. Ce soir j’ai donc 68 bouteilles de 1,5 litre à bord. J’ai réorganisé mes stocks pour consommer en priorité les bouteilles les plus anciennes et comme je vais descendre jusqu’à l’équateur tribord amure, j’ai surtout chargé les coffres tribord pour mieux équilibrer le bateau.
Je me sens fourbu et fatigué mais j’ai l’impression qu’à force de demander beaucoup à ce corps, il est en train de reprendre totalement vie. Je n’ai plus ces moments de réel épuisement comme les premiers jours. Lorsqu’il y a quelque chose à faire, je me lève vivement pour l’effectuer alors qu’il y a quelques jours je devais prendre sur moi. C’est vraiment formidable un corps et cela montre encore une fois qu’il ne faut jamais baisser les bras et, au contraire, s’arracher pour se forcer à vivre. Pour vivre il faut bouger, çà c’est certain.
Voilà pour aujourd’hui, demain j’approvisionne la nourriture et normalement je prends la mer mercredi matin.
Ha ! Un dernier mot pour mes amis pêcheurs. Ils seraient fous ici, outre le fait que la mer et remplie de poissons, thons, dorades coryphènes, barracudas … lorsque je vais à terre avec mon annexe, il y a un endroit où la mer bouillonne réellement tout autour de moi. Ce sont des centaines de petits poissons, de 7 à 8 centimètres. Quelle belle friture on pourrait faire !
A bientôt.
Jean Louis
17H30 en France, 21H00 heure du bord 80° 13’E 6° 02’N
Bonjour à tous,
Ce n’est plus de la plaisance, c’est carrément le bagne. Des journées comme celle-ci, on aimerait bien ne pas naviguer en solitaires. Encore une fois je suis exténué par cette éprouvante journée et j’avais hâte de me jeter derrière mon ordinateur pour enfin me reposer.
Ce matin je me suis occupé du pont, rangé l’ancre secondaire et sa chaine, mis de l’ordre dans les amarres en laissant le strict nécessaire puis j’ai refixé l’instrument girouette-anémomètre que j’avais rapporté pour le contrôler. Ensuite je suis monté en haut du mat pour remettre en place l’aérien de cet instrument. Maintenant j’ai bien la direction du vent mais pas encore sa force, j’ai dû trop enfoncer la petite roue ajourée qui permet au microordinateur de calculer la force du vent. Je vais devoir remonter en tête de mat pour redescendre l’aérien, l’ouvrir et réparer puis remonter à nouveau le remettre en place. C’est beaucoup de travail, cela attendra bien d’être à la Réunion, la force du vent je peux l’estimer, j’ai assez d’expérience pour pouvoir gérer cette absence.
Cet après midi j’ai commencé l’avitaillement. Tien, au fait, certains se posent la question sur la différence entre avitailler et ravitailler. Avitailler consiste à approvisionner un aéronef ou bien un navire en effectuant tous les pleins, carburant, eau, munitions éventuellement, nourriture, linge, vaisselle, produits d’entretien … Le ravitaillement consiste à faire un réapprovisionnement, par exemple on parle de ravitaillement en vol.
J’ai donc commencé par la corvée la plus pénible, le plein de Gasoil. Le moteur principal à tourné 40 heures depuis mon arrivée au Sri Lanka (exclusivement pour procéder à la recharge des batteries). Un premier voyage pour rapporter 40 litres de gasoil n’a pas suffit, j’en ai encore fait tenir 20 litres et il me reste un jerrican de secours dans le coqueron. J’ai horreur de cette corvée, c’est sale, ça pue et pour moi c’est extrêmement physique. Il faut que je vous dise qu’entre le quai où j’atterrie avec mon annexe et la porte d’entrée du port où je retrouve mon tuk tuk, il y a entre trois et quatre cents mètres à parcourir (a pieds bien entendu) en plein cagnard avec une partie totalement défoncée. Rapporter dans ces conditions 80 litres de gasoil frise l’exploit.
Comme cela ne m’avait pas suffit, j’ai enchaîné comme au triathlon par la corvée de bouteilles d’eau. C’est un tout petit peu plus sympa, ce n’est pas sale et ça ne pue pas mais pour le reste c’est idem. Par sécurité je table sur 25 jours de traversée mais j’espère en mettre beaucoup moins. Il me restait à bord, environ 20 bouteilles (de 1,5 litre) que j’avais approvisionné à Singapour. Je veux pouvoir consommer deux bouteilles par jour, aussi comme il s’agit de pack de 12 bouteilles, j’en prends trois, puis me ravise et en achète un quatrième pour plus de sécurité. Un pack de 12 bouteilles fait dans les dix neuf kilos, c’est plus lourd qu’un jerrican de gasoil plein. Ce soir j’ai donc 68 bouteilles de 1,5 litre à bord. J’ai réorganisé mes stocks pour consommer en priorité les bouteilles les plus anciennes et comme je vais descendre jusqu’à l’équateur tribord amure, j’ai surtout chargé les coffres tribord pour mieux équilibrer le bateau.
Je me sens fourbu et fatigué mais j’ai l’impression qu’à force de demander beaucoup à ce corps, il est en train de reprendre totalement vie. Je n’ai plus ces moments de réel épuisement comme les premiers jours. Lorsqu’il y a quelque chose à faire, je me lève vivement pour l’effectuer alors qu’il y a quelques jours je devais prendre sur moi. C’est vraiment formidable un corps et cela montre encore une fois qu’il ne faut jamais baisser les bras et, au contraire, s’arracher pour se forcer à vivre. Pour vivre il faut bouger, çà c’est certain.
Voilà pour aujourd’hui, demain j’approvisionne la nourriture et normalement je prends la mer mercredi matin.
Ha ! Un dernier mot pour mes amis pêcheurs. Ils seraient fous ici, outre le fait que la mer et remplie de poissons, thons, dorades coryphènes, barracudas … lorsque je vais à terre avec mon annexe, il y a un endroit où la mer bouillonne réellement tout autour de moi. Ce sont des centaines de petits poissons, de 7 à 8 centimètres. Quelle belle friture on pourrait faire !
Tue, 06 Sept 2011 17:30:00 GMT - Fin prêt pour le départ 80° 13’E 6° 02’N
Tue, 06 Sept 2011 17:30:00 GMT - Fin prêt pour le départ 80° 13’E 6° 02’N
19H30 en France, 23H00 heure du bord 80° 13’E 6° 02’N
Bonjour à tous,
Hé bien, me voici fin prêt pour le départ. Aujourd’hui j’ai terminé l’avitaillement. Heureusement qu’il me restait quelques conserves à bord car ici il n’y a rien. Uniquement des boîtes de thon et des œufs.
Quelle rigolade cet après-midi ! Je reviens de la ville avec quelques bouteilles de vin et un carton marqué « Dry Gin », 12 bouteilles. Les gardiens de la porte d’entrée, sont tout excités et alléchés par l’idée d’avoir une bouteille d’alcool fort en guise de « droit de passage ».
Un officier vient me voir pour me demander une bouteille de « whisky » en me disant « help me ». Je lui explique que c’est un carton plein de cannettes de bière et que j’en ai juste le compte pour le voyage. Il me fait ouvrir le carton et constate mes dires. Il me demande alors de l’argent et je lui explique que j’ai donné tout ce qui me restait à mon « tuk tuk driver ».
Arrive bientôt son chef et les pleurnicheries recommencent. J’en ai alors assez car je n’aime pas les fraudeurs et resquilleurs en tout genre et d’un simple mouvement de tête je leur indique le panneau qui se trouve juste au dessus de leurs têtes. Ils se retournent et je les vois immédiatement rire mais d’un rire jaune qui sonne faux. En résumé, sur le panneau est écrit que demander ou offrir un bakchich est un crime sévèrement puni.
Fini les pleurnicheries, le chef est fou furieux. Il me demande de le suivre et m’entraine au bureau de la douane en disant que j’exporte illégalement des bières et du vin. Le planton douanier agrée en hochant vigoureusement la tête et me demande de le suivre avec mes cartons dans le bâtiment des douanes. Je fini par remonter au chef suprême qui me dit « No problem sir ». Que je me suis fait plaisir !
Bon, je ne vais pas passer beaucoup de temps avec vous ce soir, il est 23H, j’écris depuis 16 heures et j’en ai vraiment mare. J’ai reçu un coup de téléphone de France 2 pour leur prochaine émission « leur secrets du bonheur ». Je devais faire un mail pour raconter l’histoire habituelle, ma passion bateau, ma maladie, ma dialyse en mer … J’y passe quatre heures et comme j’avais écrit directement sous Google et que je n’avais pas rebranché mon câble réseau, vlan, je perds tout. Quelle claque ! D’habitude j’écris sous Word puis je fais un copier/coller. J’ai dû tout réécrire.
Demain matin j’ai rendez vous à 8h30 à l’immigration puis adieu le Sri Lanka, je prends la mer. J’ai hâte d’avoir passé 48h en mer pour retrouver mes marques, les départs sont toujours un peu stressants.
A bientôt
Jean Louis
19H30 en France, 23H00 heure du bord 80° 13’E 6° 02’N
Bonjour à tous,
Hé bien, me voici fin prêt pour le départ. Aujourd’hui j’ai terminé l’avitaillement. Heureusement qu’il me restait quelques conserves à bord car ici il n’y a rien. Uniquement des boîtes de thon et des œufs.
Quelle rigolade cet après-midi ! Je reviens de la ville avec quelques bouteilles de vin et un carton marqué « Dry Gin », 12 bouteilles. Les gardiens de la porte d’entrée, sont tout excités et alléchés par l’idée d’avoir une bouteille d’alcool fort en guise de « droit de passage ».
Un officier vient me voir pour me demander une bouteille de « whisky » en me disant « help me ». Je lui explique que c’est un carton plein de cannettes de bière et que j’en ai juste le compte pour le voyage. Il me fait ouvrir le carton et constate mes dires. Il me demande alors de l’argent et je lui explique que j’ai donné tout ce qui me restait à mon « tuk tuk driver ».
Arrive bientôt son chef et les pleurnicheries recommencent. J’en ai alors assez car je n’aime pas les fraudeurs et resquilleurs en tout genre et d’un simple mouvement de tête je leur indique le panneau qui se trouve juste au dessus de leurs têtes. Ils se retournent et je les vois immédiatement rire mais d’un rire jaune qui sonne faux. En résumé, sur le panneau est écrit que demander ou offrir un bakchich est un crime sévèrement puni.
Fini les pleurnicheries, le chef est fou furieux. Il me demande de le suivre et m’entraine au bureau de la douane en disant que j’exporte illégalement des bières et du vin. Le planton douanier agrée en hochant vigoureusement la tête et me demande de le suivre avec mes cartons dans le bâtiment des douanes. Je fini par remonter au chef suprême qui me dit « No problem sir ». Que je me suis fait plaisir !
Bon, je ne vais pas passer beaucoup de temps avec vous ce soir, il est 23H, j’écris depuis 16 heures et j’en ai vraiment mare. J’ai reçu un coup de téléphone de France 2 pour leur prochaine émission « leur secrets du bonheur ». Je devais faire un mail pour raconter l’histoire habituelle, ma passion bateau, ma maladie, ma dialyse en mer … J’y passe quatre heures et comme j’avais écrit directement sous Google et que je n’avais pas rebranché mon câble réseau, vlan, je perds tout. Quelle claque ! D’habitude j’écris sous Word puis je fais un copier/coller. J’ai dû tout réécrire.
Demain matin j’ai rendez vous à 8h30 à l’immigration puis adieu le Sri Lanka, je prends la mer. J’ai hâte d’avoir passé 48h en mer pour retrouver mes marques, les départs sont toujours un peu stressants.
Wed, 07 Sept 2011 14:30:00 GMT - Mauvaise journée pour les charentais?es 80° 13’E 6° 02’N
Wed, 07 Sept 2011 14:30:00 GMT - Mauvaise journée pour les charentais?es 80° 13’E 6° 02’N
16H30 en France, 20H00 heure du bord 80° 13’E 6° 02’N
Bonjour à tous,
La poisse continue !!! Je me lève de bonne heure ce matin car j’ai rendez vous à 8h30 chez mon agent pour effectuer ma sortie du territoire et obtenir ma clearance. Déjà la journée commence très mal, d’une part je n’ai plus d’eau de mer (je découvrirais un mauvais contact au niveau du disjoncteur), Internet ne fonctionne plus (le câble réseau qui relie l’ordinateur au téléphone satellite a une durée de vie très brève à cause de la corrosion des contacts, j’en avais apporté deux neuf, il y a un faux contact dans l’un des deux), la pompe de cale refuse de démarrer (encore un faux contact)…
Je pars pour être à 8h30 chez mon agent qui se trouve juste à l’extérieur de la porte de sortie et en arrivant près de la porte je m’aperçois que j’ai oublié mon sac à dos. Il y a dedans tous mes papiers, y compris mon passeport. Je dois retourner à l’annexe, ramer jusqu’au bateau, prendre le fameux sac et revenir. Je me traite de chèvre, plus exactement de « goat » pour faire couleur locale. Dix minutes de perdues et j’ai fait vite. Je suis d’ailleurs trempé de sueur car il fait déjà chaud à cette heure.
Au Sri Lanka, la paperasse est reine et le tampon apporte le poids officiel indispensable. Depuis le début de ma vie professionnelle, j’ai donné des dizaines de milliers de signatures, du coup j’ai optimisé dès le départ. Ma signature ressemble à une grande croix et elle est effectuée en un temps record. Ils n’en reviennent pas et me demandent un tampon ! Cela leur semblerait mieux convenir pour leurs archives. Le dossier Harmattan est énorme et je me demande ce qu’il va devenir. Toute cette paperasse pour pas grand-chose, c’est incroyable. Ce n’est qu’à 11h qu’est planté le dernier coup de tampon sur le dernier papier, çà y est, je suis libre de partir.
Je rentre au bateau, m’active pour finir de tout ranger, mets au clair les dernières amarres et sur le livre de bord j’inscris « Heure de départ 12h00 »
Au moment de mettre le moteur en marche, je m’aperçois que je n’ai pas vérifié le niveau d’huile de l’inverseur : il est tellement inaccessible qu’il me faut trois quarts d’heure. Je modifie le livre de bord et indique 12h45.
Je largue la dernière amarre, remonte l’ancre et cours à la barre à roue car il y a du vent et le bateau commence à dériver vers les autres bateau. Pas de panique, je mets « En avant toute » en tournant la barre à fond à droite, rien ne se passe, le bateau ne réagit pas. Incroyable ! Hier j’ai bien testé la marche avant et il y avait des remous à l’arrière du bateau. Je place le levier d’inverseur sur « En arrière toute », pas de marche arrière ! Il faut vraiment que je trouve une solution car le vent est assez fort et je dérive droit sur les autres bateaux. Je vais jeter l’ancre pour arrêter la dérive, pas de chance non plus, la manille de celle-ci s’est coincée dans le davier et il n’est plus temps de s’en occuper. Je cours à l’avant pour essayer d’amortir le choc, mes charentaise s’envolent et finissent à la mer. J’arrive à l’avant et tente de stopper ces 17 tonnes qui arrivent assez vite. Rien à faire, Harmattan monte sur un bateau de travail et j’entends un grand bruit, je sais immédiatement que la sous-barbe vient de lâcher (la chaine à l’avant du bateau qui relie la partie inférieur de la cadène d’étai principale à la coque). Heureusement, des marins ont accourus et on arrive à amarrer Harmattan à couple d’un bateau de travail au prix de quelques coups et quelques griffures supplémentaires sur mon ex beau bateau.
On fait des essais, pourtant l’arbre d’hélice tourne et on dirait qu’Harmattan veut y aller. Avec deux marins à bord, on va refaire une tentative. Moteur à fond, on avance à un dixième de nœud. J’arrive quand même à revenir à mon ponton où je m’amarre à nouveau.
Je réfléchis, que peut-il se passer ? Au ponton les tests sont plus faciles. Tous les marins pensent à un problème de filtre à gasoil. Moi aussi car le moteur ne prend pas ses tours, il plafonne vers les 1500 tours. Je change donc ce filtre mais le problème reste entier. J’appel mon ami Richard, le Camarguais. Je tombe sur sa messagerie. J’appel alors Obélix, un copain mécanicien de port Napoléon. Il me dit que c’est certainement le gasoil et en y réfléchissant un peu plus, qu’il faudrait aller voir l’hélice.
Je n’ai pas trop envie de prendre un bain étant donné la saleté de l’eau de ce port. Puis Richard me rappel, il est catégorique, c’est un problème au niveau de l’hélice. Je cherche donc un vieux maillot, je sorts les palmes et le masque et je me jette à l’huile (l’eau est en plus recouverte d’une couche très grasse).
Effectivement, la coque et surtout l’hélice sont recouvertes d’énormes coquillages. Pas étonnant que le bateau n’avance pas et que le moteur ne puisse pas prendre ses tours.
L’hélice, je pourrais la nettoyer moi-même mais j’ai 2500 milles à parcourir d’ici La Réunion, il faut absolument gratter la coque. Il me faut un plongeur. Je ressors de l’eau, prends une douche et choisis de beaux habits propres pour aller trainer sur le quai voir si je trouve un plongeur. J’ai chaussé une nouvelle paire de charentaises neuves et ne suis pas mécontent car les autres étaient au bout du rouleau.
Je me jette alors dans l’annexe, me rate et vlan à l’eau ! Ha, c’est vraiment ma journée. En nageant, je perds mes charentaises qui partent immédiatement au fond rejoindre leurs copines. Du coup je n’ai plus de charentaise jusqu'à La Réunion. Re douche et re habits propres !
Voilà comment se termine une journée de m…..
J’ai appelé mon agent, sans qui rien ne peut se faire ici. Demain matin je dois refaire une entrée au Sri Lanka, réparer et ensuite je devrais refaire une sortie. Au moins deux jours de perdus et beaucoup de paperasse en plus à stocker dans les archives.
A bientôt
Jean Louis
16H30 en France, 20H00 heure du bord 80° 13’E 6° 02’N
Bonjour à tous,
La poisse continue !!! Je me lève de bonne heure ce matin car j’ai rendez vous à 8h30 chez mon agent pour effectuer ma sortie du territoire et obtenir ma clearance. Déjà la journée commence très mal, d’une part je n’ai plus d’eau de mer (je découvrirais un mauvais contact au niveau du disjoncteur), Internet ne fonctionne plus (le câble réseau qui relie l’ordinateur au téléphone satellite a une durée de vie très brève à cause de la corrosion des contacts, j’en avais apporté deux neuf, il y a un faux contact dans l’un des deux), la pompe de cale refuse de démarrer (encore un faux contact)…
Je pars pour être à 8h30 chez mon agent qui se trouve juste à l’extérieur de la porte de sortie et en arrivant près de la porte je m’aperçois que j’ai oublié mon sac à dos. Il y a dedans tous mes papiers, y compris mon passeport. Je dois retourner à l’annexe, ramer jusqu’au bateau, prendre le fameux sac et revenir. Je me traite de chèvre, plus exactement de « goat » pour faire couleur locale. Dix minutes de perdues et j’ai fait vite. Je suis d’ailleurs trempé de sueur car il fait déjà chaud à cette heure.
Au Sri Lanka, la paperasse est reine et le tampon apporte le poids officiel indispensable. Depuis le début de ma vie professionnelle, j’ai donné des dizaines de milliers de signatures, du coup j’ai optimisé dès le départ. Ma signature ressemble à une grande croix et elle est effectuée en un temps record. Ils n’en reviennent pas et me demandent un tampon ! Cela leur semblerait mieux convenir pour leurs archives. Le dossier Harmattan est énorme et je me demande ce qu’il va devenir. Toute cette paperasse pour pas grand-chose, c’est incroyable. Ce n’est qu’à 11h qu’est planté le dernier coup de tampon sur le dernier papier, çà y est, je suis libre de partir.
Je rentre au bateau, m’active pour finir de tout ranger, mets au clair les dernières amarres et sur le livre de bord j’inscris « Heure de départ 12h00 »
Au moment de mettre le moteur en marche, je m’aperçois que je n’ai pas vérifié le niveau d’huile de l’inverseur : il est tellement inaccessible qu’il me faut trois quarts d’heure. Je modifie le livre de bord et indique 12h45.
Je largue la dernière amarre, remonte l’ancre et cours à la barre à roue car il y a du vent et le bateau commence à dériver vers les autres bateau. Pas de panique, je mets « En avant toute » en tournant la barre à fond à droite, rien ne se passe, le bateau ne réagit pas. Incroyable ! Hier j’ai bien testé la marche avant et il y avait des remous à l’arrière du bateau. Je place le levier d’inverseur sur « En arrière toute », pas de marche arrière ! Il faut vraiment que je trouve une solution car le vent est assez fort et je dérive droit sur les autres bateaux. Je vais jeter l’ancre pour arrêter la dérive, pas de chance non plus, la manille de celle-ci s’est coincée dans le davier et il n’est plus temps de s’en occuper. Je cours à l’avant pour essayer d’amortir le choc, mes charentaise s’envolent et finissent à la mer. J’arrive à l’avant et tente de stopper ces 17 tonnes qui arrivent assez vite. Rien à faire, Harmattan monte sur un bateau de travail et j’entends un grand bruit, je sais immédiatement que la sous-barbe vient de lâcher (la chaine à l’avant du bateau qui relie la partie inférieur de la cadène d’étai principale à la coque). Heureusement, des marins ont accourus et on arrive à amarrer Harmattan à couple d’un bateau de travail au prix de quelques coups et quelques griffures supplémentaires sur mon ex beau bateau.
On fait des essais, pourtant l’arbre d’hélice tourne et on dirait qu’Harmattan veut y aller. Avec deux marins à bord, on va refaire une tentative. Moteur à fond, on avance à un dixième de nœud. J’arrive quand même à revenir à mon ponton où je m’amarre à nouveau.
Je réfléchis, que peut-il se passer ? Au ponton les tests sont plus faciles. Tous les marins pensent à un problème de filtre à gasoil. Moi aussi car le moteur ne prend pas ses tours, il plafonne vers les 1500 tours. Je change donc ce filtre mais le problème reste entier. J’appel mon ami Richard, le Camarguais. Je tombe sur sa messagerie. J’appel alors Obélix, un copain mécanicien de port Napoléon. Il me dit que c’est certainement le gasoil et en y réfléchissant un peu plus, qu’il faudrait aller voir l’hélice.
Je n’ai pas trop envie de prendre un bain étant donné la saleté de l’eau de ce port. Puis Richard me rappel, il est catégorique, c’est un problème au niveau de l’hélice. Je cherche donc un vieux maillot, je sorts les palmes et le masque et je me jette à l’huile (l’eau est en plus recouverte d’une couche très grasse).
Effectivement, la coque et surtout l’hélice sont recouvertes d’énormes coquillages. Pas étonnant que le bateau n’avance pas et que le moteur ne puisse pas prendre ses tours.
L’hélice, je pourrais la nettoyer moi-même mais j’ai 2500 milles à parcourir d’ici La Réunion, il faut absolument gratter la coque. Il me faut un plongeur. Je ressors de l’eau, prends une douche et choisis de beaux habits propres pour aller trainer sur le quai voir si je trouve un plongeur. J’ai chaussé une nouvelle paire de charentaises neuves et ne suis pas mécontent car les autres étaient au bout du rouleau.
Je me jette alors dans l’annexe, me rate et vlan à l’eau ! Ha, c’est vraiment ma journée. En nageant, je perds mes charentaises qui partent immédiatement au fond rejoindre leurs copines. Du coup je n’ai plus de charentaise jusqu'à La Réunion. Re douche et re habits propres !
Voilà comment se termine une journée de m…..
J’ai appelé mon agent, sans qui rien ne peut se faire ici. Demain matin je dois refaire une entrée au Sri Lanka, réparer et ensuite je devrais refaire une sortie. Au moins deux jours de perdus et beaucoup de paperasse en plus à stocker dans les archives.
A bientôt
Jean Louis
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"il faut absolument que tu marches dans la m...avec le pied gauche...il parait que cela porte bonheur!!! Mon pauvre jean louis j’aurais voulu être avec toi pour t’aider dans tes misères. Sacré galères à répétition, je pense quand même que ton bateau c’est vengé de l’avoir abandonné si longtemps dan un endroit de merde. Allez courage tu vas retourner au Paradis des iles.
je t’embrasse
bernard" Envoyé par bernard lannion le 07-09-2011 à 19:26
______________________________________
"hooolàlàlàlà, putain, putain, putain: dois-je venir? J’y peux rien pour le moteur, mais veux bien gratter la coque, paraît que les bains d’huile, c’est bon pour la peau. Qu’elles reposent en paix au fond de la vase, tes charentaises, je t’ en emmènerais de belles neuves, style bavarois! On est rassuré que tu ne perds pas ton humour; biseS P et B" Envoyé par petra le 08-09-2011 à 09:57
Thu, 08 Sept 2011 13:30:00 GMT - L’école de la sagesse 80° 13’E 6° 02’N
Thu, 08 Sept 2011 13:30:00 GMT - L’école de la sagesse 80° 13’E 6° 02’N
15H30 en France, 19H00 heure du bord 80° 13’E 6° 02’N
Bonjour à tous,
Je ne résiste pas à vous dire la dernière, hier soir. Voulant enfin prendre un vrai repas, je me décide pour des nouilles, le gaz ne veut pas s’allumer. Je ne comprends pas, j’ai mis une bouteille neuve la veille. Je la sors, elle est vide !!!!! C’est-y-pas du mauvais esprit ça ?
Les choses progressent lentement mais ce soir je suis confiant, j’espère pouvoir partir dans un jour ou deux.
Ici c’est l’école de la sagesse et j’ai enfin appris la patiente. Vu mon âge, il était temps me direz vous et ce sont mes proches qui vont être ravis. J’ai passé ma journée entière à patienter.
Vers 9h30 ce matin je téléphone à nouveau à mon agent et lui réitère ma demande d’un plongeur. Vers 10h15, je m’entends héler, je sorts la tête et aperçois des garçons de mon agent sur le quai, je prends mon annexe et les rejoints, ils m’annoncent 300 US$ pour nettoyer l’hélice et la carène. Après réflexion, j’accepte. Ce n’est pas donné mais ais-je le choix.
Ils m’entrainent ensuite à l’immigration où je dois attendre une demi-heure pour obtenir un passe de sortie et me demandent ensuite de les suivre pour expliquer le travail au plongeur. On me fait assoir et j’attends, les quarts d’heure passent, les demi-heures également, je ne sais pas trop ce que l’on attend. Vers 11h15, mon « tuk tuk driver » entre, il parle avec tout le monde puis me demande de le suivre. On traverse la ville pour aller dans un atelier de mécanique générale. Vif palabre entre les patrons et les différents ouvriers au sujet du ridoir cassé de ma sous-barbe que j’ai apporté. Il en ressort qu’il faut refaire les deux extrémités, seul le corps central peut être récupéré. Le patron m’annonce 140 US$ ce qui me semble raisonnable car un neuf m’aurait coûté plus cher.
Je négocie âprement le délai pour l’avoir demain matin. Déjà un des deux problèmes de réglé, je suis en grande partie soulagé.
Nous revenons chez l’agent où je m’assoie et le temps s’écoule à nouveau sans que rien ne se passe. Au bout d’un moment, mon « tuk tuk driver », qui doit aller à un mariage l’après-midi, fait irruption, parle avec le chef et me dit de le suivre pour aller déjeuner.
Pour l’occasion je retourne au Tartaruga et me fait une ventrée de « Jumbo Prawns » en regardant les jolies filles se faire bronzer dans leurs plus que mini bikinis. La bière est glacée et je me dis que je suis finalement mieux ici que seul au milieu de l’océan.
Nous retournons ensuite chez l’agent où je continue à attendre indéfiniment. Au bout de trois quarts d’heure, je comprends enfin ce qu’il se passe. Le pays est en guerre contre la rébellion des Tigres Tamouls, le port est une zone sensible, entièrement fermée avec des miradors ou des casemates tous les 50 mètres occupés par des guetteurs et des hommes armés. Il ne faut pas oublier que le port a subit une attaque terroriste en octobre 2006 faisant trois morts et de nombreux blessés. Aussi, l’entrée est fermée par des chaînes une bonne partie de la journée et toute la nuit, par ailleurs la Navy sillonne le port et lâche des grenades au hasard pour lutter contre des plongeurs ennemis.
Il va sans dire que, pour envoyer un plongeur sous Harmattan, les formalités sont nombreuses. Il faut tout d’abord obtenir l’autorisation du « Harbour Master » puis celle de la Navy. Ce qui explique toute cette journée à attendre. Vers 16 heures, je vois enfin arriver mon plongeur, accompagné d’un aide et d’une personne de mon agent. Je transporte tout le monde et le matériel sur mon ponton flottant à l’aide de mon annexe. Arrive alors un membre de la Navy, qui va surveiller ce qui se fait.
Le plongeur se met à l’eau et en 20 minutes, il nettoie l’hélice en totalité puis remonte, enlève sa ceinture de plomb, sa bouteille, ses palmes … Pour lui le travail est fini. Commence alors une âpre discussion entre eux, avec de nombreux coups de téléphones. Moi je me contente de dire que ce n’est pas ce qui était convenu, sinon je ne dis rien et attends stoïquement. A un moment on me passe le téléphone, c’est un directeur de chez mon agent qui me réclame 500 US$ de plus !!!! Je lui dis qu’il n’en est pas question, que l’on s’est mis d’accord pour un prix ce matin et que je ne sortirais pas un dollar de plus. Je lui dis également que 300 US$ pour 20 minutes de travail cela n’existe dans aucun pays du monde.
L’attente se poursuit alors, on se regarde, on se fait des sourires, ils discutent entre eux mais j’ai bien compris leur jeu et je m’emploie à être plus fort qu’eux. Je reste stoïque, sans bouger, sans parler et en regardant mes chaussures. Un peu après 5 heures, ils finissent par me dire que l’autorisation de la Navy a expirée et qu’ils reviendront demain pour me nettoyer la coque. Je devrais cependant passer au bureau, j’imagine que la discussion va être difficile.
Lorsqu’ils sont partis, je ne peux résister à l’envie de tester mon hélice toute propre. Je mets le moteur à 1200 tours et je dois stopper rapidement car j’ai l’impression que je vais emmener le ponton ou que tout va casser. Quel bonheur !
Je termine cette soirée le moral au beau fixe, par contre demain je vais certainement devoir m’arracher si je ne veux pas me faire plumer. Ce que j’ai appris aujourd’hui, c’est que nous autres occidentaux sommes toujours pressés de conclure et ils en profitent. Il suffit de prendre plus de temps qu’eux pour la négociation.
A bientôt
Jean Louis
15H30 en France, 19H00 heure du bord 80° 13’E 6° 02’N
Bonjour à tous,
Je ne résiste pas à vous dire la dernière, hier soir. Voulant enfin prendre un vrai repas, je me décide pour des nouilles, le gaz ne veut pas s’allumer. Je ne comprends pas, j’ai mis une bouteille neuve la veille. Je la sors, elle est vide !!!!! C’est-y-pas du mauvais esprit ça ?
Les choses progressent lentement mais ce soir je suis confiant, j’espère pouvoir partir dans un jour ou deux.
Ici c’est l’école de la sagesse et j’ai enfin appris la patiente. Vu mon âge, il était temps me direz vous et ce sont mes proches qui vont être ravis. J’ai passé ma journée entière à patienter.
Vers 9h30 ce matin je téléphone à nouveau à mon agent et lui réitère ma demande d’un plongeur. Vers 10h15, je m’entends héler, je sorts la tête et aperçois des garçons de mon agent sur le quai, je prends mon annexe et les rejoints, ils m’annoncent 300 US$ pour nettoyer l’hélice et la carène. Après réflexion, j’accepte. Ce n’est pas donné mais ais-je le choix.
Ils m’entrainent ensuite à l’immigration où je dois attendre une demi-heure pour obtenir un passe de sortie et me demandent ensuite de les suivre pour expliquer le travail au plongeur. On me fait assoir et j’attends, les quarts d’heure passent, les demi-heures également, je ne sais pas trop ce que l’on attend. Vers 11h15, mon « tuk tuk driver » entre, il parle avec tout le monde puis me demande de le suivre. On traverse la ville pour aller dans un atelier de mécanique générale. Vif palabre entre les patrons et les différents ouvriers au sujet du ridoir cassé de ma sous-barbe que j’ai apporté. Il en ressort qu’il faut refaire les deux extrémités, seul le corps central peut être récupéré. Le patron m’annonce 140 US$ ce qui me semble raisonnable car un neuf m’aurait coûté plus cher.
Je négocie âprement le délai pour l’avoir demain matin. Déjà un des deux problèmes de réglé, je suis en grande partie soulagé.
Nous revenons chez l’agent où je m’assoie et le temps s’écoule à nouveau sans que rien ne se passe. Au bout d’un moment, mon « tuk tuk driver », qui doit aller à un mariage l’après-midi, fait irruption, parle avec le chef et me dit de le suivre pour aller déjeuner.
Pour l’occasion je retourne au Tartaruga et me fait une ventrée de « Jumbo Prawns » en regardant les jolies filles se faire bronzer dans leurs plus que mini bikinis. La bière est glacée et je me dis que je suis finalement mieux ici que seul au milieu de l’océan.
Nous retournons ensuite chez l’agent où je continue à attendre indéfiniment. Au bout de trois quarts d’heure, je comprends enfin ce qu’il se passe. Le pays est en guerre contre la rébellion des Tigres Tamouls, le port est une zone sensible, entièrement fermée avec des miradors ou des casemates tous les 50 mètres occupés par des guetteurs et des hommes armés. Il ne faut pas oublier que le port a subit une attaque terroriste en octobre 2006 faisant trois morts et de nombreux blessés. Aussi, l’entrée est fermée par des chaînes une bonne partie de la journée et toute la nuit, par ailleurs la Navy sillonne le port et lâche des grenades au hasard pour lutter contre des plongeurs ennemis.
Il va sans dire que, pour envoyer un plongeur sous Harmattan, les formalités sont nombreuses. Il faut tout d’abord obtenir l’autorisation du « Harbour Master » puis celle de la Navy. Ce qui explique toute cette journée à attendre. Vers 16 heures, je vois enfin arriver mon plongeur, accompagné d’un aide et d’une personne de mon agent. Je transporte tout le monde et le matériel sur mon ponton flottant à l’aide de mon annexe. Arrive alors un membre de la Navy, qui va surveiller ce qui se fait.
Le plongeur se met à l’eau et en 20 minutes, il nettoie l’hélice en totalité puis remonte, enlève sa ceinture de plomb, sa bouteille, ses palmes … Pour lui le travail est fini. Commence alors une âpre discussion entre eux, avec de nombreux coups de téléphones. Moi je me contente de dire que ce n’est pas ce qui était convenu, sinon je ne dis rien et attends stoïquement. A un moment on me passe le téléphone, c’est un directeur de chez mon agent qui me réclame 500 US$ de plus !!!! Je lui dis qu’il n’en est pas question, que l’on s’est mis d’accord pour un prix ce matin et que je ne sortirais pas un dollar de plus. Je lui dis également que 300 US$ pour 20 minutes de travail cela n’existe dans aucun pays du monde.
L’attente se poursuit alors, on se regarde, on se fait des sourires, ils discutent entre eux mais j’ai bien compris leur jeu et je m’emploie à être plus fort qu’eux. Je reste stoïque, sans bouger, sans parler et en regardant mes chaussures. Un peu après 5 heures, ils finissent par me dire que l’autorisation de la Navy a expirée et qu’ils reviendront demain pour me nettoyer la coque. Je devrais cependant passer au bureau, j’imagine que la discussion va être difficile.
Lorsqu’ils sont partis, je ne peux résister à l’envie de tester mon hélice toute propre. Je mets le moteur à 1200 tours et je dois stopper rapidement car j’ai l’impression que je vais emmener le ponton ou que tout va casser. Quel bonheur !
Je termine cette soirée le moral au beau fixe, par contre demain je vais certainement devoir m’arracher si je ne veux pas me faire plumer. Ce que j’ai appris aujourd’hui, c’est que nous autres occidentaux sommes toujours pressés de conclure et ils en profitent. Il suffit de prendre plus de temps qu’eux pour la négociation.
A bientôt
Jean Louis
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"Salut Amiral, vous avez raison, mieux vaut accumuler tous les emmerdes à quai ! J’ai mis un cierge pour vos charentaises......Bonne chance pour demain. Amitiés. GD" Envoyé par gd le 09-09-2011 à 18:04
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"Vive La Fontaine ! Patience et longueur de temps... Tu connais le poème, et la stratégie aussi... Courage ! Pense aux flots bleus qui t’attendent (bon, je suis sûre que tu ne penses qu’à ça). Bises des terriens JM et S." Envoyé par sophie gabet le 09-09-2011 à 18:32
Fri, 09 Sept 2011 13:30:00 GMT - Le lièvre et la tortue... 80° 13’E 6° 02’N
Fri, 09 Sept 2011 13:30:00 GMT - Le lièvre et la tortue... 80° 13’E 6° 02’N
15H30 en France, 19H00 heure du bord 80° 13’E 6° 02’N
Bonjour à tous,
Et oui, rien ne sert de courir, il faut partir à point. Mes voisins de ponton, ce couple de jeunes californiens, étaient partis mercredi matin direction Les Maldives. Ce n’est pas la bonne saison pour faire ce trajet, il faut attendre la renverse du vent. Mer et vent assez fort et dans le nez, les conditions ont dues être rude, ils sont en train de revenir au port, étai cassé.
Ce matin je n’ai pas vu mon plongeur. En début d’après midi j’ai vu un représentant de mon agent qui me réclame trois cents US$ de plus pour finir le travail (Soit 600US$ en tout, hier soir on était à 800). Je n’apprécie pas du tout car ce n’est pas ce qui avait été convenu et d’autre part 300 US$ pour 20 minutes de travail, cela est tout à fait hors de prix pour ce pays. Nous nous sommes quittés fâchés et rien n’a bougé de la journée.
J’ai récupéré mon ridoir en fin de matinée, j’ai passé l’après-midi à le remonter car, seul, c’est très difficile et j’ai dû retourner chez le mécanicien pour l’ajuster. Enfin, ça y est, ce soir il est en place. Je tire mon chapeau à ce mécanicien, un Monsieur très droit et qui m’a fait un travail formidable.
Si ma coque était propre, je serais prêt à partir. Je ne sais pas quoi faire, la nuit va porter conseil. Je suis tenté de partir ainsi, avec les miles, peut être la coque va se nettoyée seule car j’ai mis de l’antifooling autoérodable. De toute façon, il faut que demain matin dès l’aube je sois chez mon agent en disant que je veux partir. On va bien voir comment cela va se passer.
Il faudra que j’investisse dans une ventouse de vitrier car ainsi, dans une crique avec de l’eau claire, je pourrais nettoyer moi-même cette carène.
J’ai vraiment hâte de partir, j’en ai un peu marre maintenant de ce port pas très accueillant.
Depuis deux jours, je vivais sans chaussons et j’étais très malheureux, car porter des chaussures dans le bateau ce n’est pas très agréable. Par contre il est tout à fait inconscient de se balader pieds nus sur le pont, c’est la meilleur façon de s’exploser les doigts de pied. J’ai découvert par hasard, dans la cabine du capitaine des chaussons de fille avec un beau dessin de vache sur le dessus. Je les ai adoptés et ils me vont à merveille.
A bientôt.
Jean Louis
15H30 en France, 19H00 heure du bord 80° 13’E 6° 02’N
Bonjour à tous,
Et oui, rien ne sert de courir, il faut partir à point. Mes voisins de ponton, ce couple de jeunes californiens, étaient partis mercredi matin direction Les Maldives. Ce n’est pas la bonne saison pour faire ce trajet, il faut attendre la renverse du vent. Mer et vent assez fort et dans le nez, les conditions ont dues être rude, ils sont en train de revenir au port, étai cassé.
Ce matin je n’ai pas vu mon plongeur. En début d’après midi j’ai vu un représentant de mon agent qui me réclame trois cents US$ de plus pour finir le travail (Soit 600US$ en tout, hier soir on était à 800). Je n’apprécie pas du tout car ce n’est pas ce qui avait été convenu et d’autre part 300 US$ pour 20 minutes de travail, cela est tout à fait hors de prix pour ce pays. Nous nous sommes quittés fâchés et rien n’a bougé de la journée.
J’ai récupéré mon ridoir en fin de matinée, j’ai passé l’après-midi à le remonter car, seul, c’est très difficile et j’ai dû retourner chez le mécanicien pour l’ajuster. Enfin, ça y est, ce soir il est en place. Je tire mon chapeau à ce mécanicien, un Monsieur très droit et qui m’a fait un travail formidable.
Si ma coque était propre, je serais prêt à partir. Je ne sais pas quoi faire, la nuit va porter conseil. Je suis tenté de partir ainsi, avec les miles, peut être la coque va se nettoyée seule car j’ai mis de l’antifooling autoérodable. De toute façon, il faut que demain matin dès l’aube je sois chez mon agent en disant que je veux partir. On va bien voir comment cela va se passer.
Il faudra que j’investisse dans une ventouse de vitrier car ainsi, dans une crique avec de l’eau claire, je pourrais nettoyer moi-même cette carène.
J’ai vraiment hâte de partir, j’en ai un peu marre maintenant de ce port pas très accueillant.
Depuis deux jours, je vivais sans chaussons et j’étais très malheureux, car porter des chaussures dans le bateau ce n’est pas très agréable. Par contre il est tout à fait inconscient de se balader pieds nus sur le pont, c’est la meilleur façon de s’exploser les doigts de pied. J’ai découvert par hasard, dans la cabine du capitaine des chaussons de fille avec un beau dessin de vache sur le dessus. Je les ai adoptés et ils me vont à merveille.
Sat, 10 Sept 2011 13:30:00 GMT - Une réflexion à méditer 80° 15’E 5° 45’N
Sat, 10 Sept 2011 13:30:00 GMT - Une réflexion à méditer 80° 15’E 5° 45’N
15H30 en France, 19H00 heure du bord 80° 15’E 5° 45’N
Bonjour à tous,
Je n’en peu plus de ce port, ce matin réveil brutal par un violent choc sur mon bateau, je bondis du lit et cours dans le cockpit pour essayer de comprendre ce qu’il vient de se passer. Je ne vois rien et fini par comprendre qu’Harmattan talonne. C’est marée basse et sa quille frappe sur les rochers alors qu’il ne fait qu’un mètre quatre vingt dix de tirant d’eau.
Plaisancier, si tu as l’idée d’aller au Sri Lanka et de t’arrêter à Galle, passe ton chemin. En 2011, le port n’est plus du tout comme le décrit Rod Heikell dans son livre « Indian Ocean Cruising Guide », il n’est pas non plus ce que l’on peut lire sur Internet. De Marina il n’y a plus, les quelques pontons ont été démontés et de services, il n’y a point.
Je ne résiste pas à la tentation de vous faire part de la réflexion de ma copine Petra, tellement elle s’applique bien à mes relations avec l’agent « Windsor Reef » par qui tout doit passer ici :
« Vous êtes-vous rendu compte qu’avant le sexe, chacun aide l’autre à se dévêtir » « …. Après le sexe, chacun se rhabille tout seul. »
« Morale : » « Dans la vie, personne ne t’aide si on t’a baisé ; si on t’aide, c’est qu’on va te baiser »
Entre parenthèses, cela dénote de ma copine Petra une grande expérience du sexe, car en couple établi, chacun se déshabille seul.
Ceci dit, mes relations avec « Windsor Reef » sont très difficiles. Ce matin je me rends donc de bonne heure au bureau en précisant que je veux partir. S’en suit une discussion très houleuse où je leur dis que je suis très mécontent car ils sont malhonnêtes. Comme ils sont tout puissants ici, que j’ai vraiment hâte de partir, que ce sera bien mieux si ma coque est propre pour faire tout ce trajet et que je ne peux faire autrement, lorsqu’ils me proposent de faire tout le travail pour « seulement » 500 US$, j’accepte. Bien que ce ne soit pas ce qui avait été convenu précédemment.
J’impose par conte une limite dans le temps pour effectuer ce travail. Nous tombons d’accord pour que je puisse partir à 14h. Je demande également d’avoir un écrit signé sur cet accord.
Malgré mes demandes réitérées, je n’obtiendrais jamais cet écrit et le plongeur n’arrive qu’à 14 heures !!! On ne peut avoir aucune confiance dans la parole de ces gens, c’est terrible.
Enfin, le travail va finir par être fait.
Je viens d’apprendre qu’un catamaran a été retrouvé vide de ses quatre occupants au large des côtes du Yémen, après que ceux-ci aient lancé un SOS. Je ne comprends pas comment aujourd’hui on peut se mettre dans une telle situation. Si l’on est un plaisancier responsable, on est forcément informé, la presse nautique ne manque pas de le répéter, il ne faut plus passer par le golf d’Aden, le risque d’être attrapé ou même tué par les pirates est à un niveau maximum.
A 15h le nettoyage de la coque est fini, le temps de faire les papiers, de reporter tout le monde à terre et à 16h précise « Port contrôle for Harmattan … », je demande la permission de quitter le port. Cette fois-ci tout se passe bien. Dès que je sors du port, une grosse houle m’attend. Je pars plein sud, génois à un ris et grand voile à deux ris.
19h, le bateau marche fort au près, entre 6 et 7 nœuds, le capitaine est tout juste malgré la Nautamine, mais quel bonheur.
J’arrête là car il faut que je reste dans le cockpit.
A bientôt
Jean Louis
15H30 en France, 19H00 heure du bord 80° 15’E 5° 45’N
Bonjour à tous,
Je n’en peu plus de ce port, ce matin réveil brutal par un violent choc sur mon bateau, je bondis du lit et cours dans le cockpit pour essayer de comprendre ce qu’il vient de se passer. Je ne vois rien et fini par comprendre qu’Harmattan talonne. C’est marée basse et sa quille frappe sur les rochers alors qu’il ne fait qu’un mètre quatre vingt dix de tirant d’eau.
Plaisancier, si tu as l’idée d’aller au Sri Lanka et de t’arrêter à Galle, passe ton chemin. En 2011, le port n’est plus du tout comme le décrit Rod Heikell dans son livre « Indian Ocean Cruising Guide », il n’est pas non plus ce que l’on peut lire sur Internet. De Marina il n’y a plus, les quelques pontons ont été démontés et de services, il n’y a point.
Je ne résiste pas à la tentation de vous faire part de la réflexion de ma copine Petra, tellement elle s’applique bien à mes relations avec l’agent « Windsor Reef » par qui tout doit passer ici :
« Vous êtes-vous rendu compte qu’avant le sexe, chacun aide l’autre à se dévêtir » « …. Après le sexe, chacun se rhabille tout seul. »
« Morale : » « Dans la vie, personne ne t’aide si on t’a baisé ; si on t’aide, c’est qu’on va te baiser »
Entre parenthèses, cela dénote de ma copine Petra une grande expérience du sexe, car en couple établi, chacun se déshabille seul.
Ceci dit, mes relations avec « Windsor Reef » sont très difficiles. Ce matin je me rends donc de bonne heure au bureau en précisant que je veux partir. S’en suit une discussion très houleuse où je leur dis que je suis très mécontent car ils sont malhonnêtes. Comme ils sont tout puissants ici, que j’ai vraiment hâte de partir, que ce sera bien mieux si ma coque est propre pour faire tout ce trajet et que je ne peux faire autrement, lorsqu’ils me proposent de faire tout le travail pour « seulement » 500 US$, j’accepte. Bien que ce ne soit pas ce qui avait été convenu précédemment.
J’impose par conte une limite dans le temps pour effectuer ce travail. Nous tombons d’accord pour que je puisse partir à 14h. Je demande également d’avoir un écrit signé sur cet accord.
Malgré mes demandes réitérées, je n’obtiendrais jamais cet écrit et le plongeur n’arrive qu’à 14 heures !!! On ne peut avoir aucune confiance dans la parole de ces gens, c’est terrible.
Enfin, le travail va finir par être fait.
Je viens d’apprendre qu’un catamaran a été retrouvé vide de ses quatre occupants au large des côtes du Yémen, après que ceux-ci aient lancé un SOS. Je ne comprends pas comment aujourd’hui on peut se mettre dans une telle situation. Si l’on est un plaisancier responsable, on est forcément informé, la presse nautique ne manque pas de le répéter, il ne faut plus passer par le golf d’Aden, le risque d’être attrapé ou même tué par les pirates est à un niveau maximum.
A 15h le nettoyage de la coque est fini, le temps de faire les papiers, de reporter tout le monde à terre et à 16h précise « Port contrôle for Harmattan … », je demande la permission de quitter le port. Cette fois-ci tout se passe bien. Dès que je sors du port, une grosse houle m’attend. Je pars plein sud, génois à un ris et grand voile à deux ris.
19h, le bateau marche fort au près, entre 6 et 7 nœuds, le capitaine est tout juste malgré la Nautamine, mais quel bonheur.
J’arrête là car il faut que je reste dans le cockpit.
A bientôt
Jean Louis
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"Bonjour Cap’tain, content que tu aies enfin pu tout solutionner et que tu sois enfin en tête à tête avec ton bateau. Profite bien de l’air du large. Amitiés Paparazzi" Envoyé par Paparazzi le 11-09-2011 à 16:10
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"OUF !!! Bon vent! Nous suivons ta trace, prenant notre temps. Actuellement à KL, ayant laissé NEOS à Port Dickson. Amicalement." Envoyé par olivier pascaline de NEOS le 11-09-2011 à 16:38
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"salut a toi MARIN, enfin seul avec votre bateau, je vous souhaite une tres bonne navigation sans contrainte prudence a vous. "homme seul toujours tu cheriras la mer"" Envoyé par Sintes Frederic le 11-09-2011 à 17:42
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"Hola Captain, Ouf il était tant que tu te libères de ce bourbier...dans tous les sens du terme. J’imagine que tu prends ton pied après cette libération. J’ai bien aimé la phrase de Petra...quelle expérience... En ce qui concerne le cata attaqué par les pirates, un hélico français a pu les repérer...ils ont envoyé une vedette rapide...coulé le bateau pirate récupéré l’otage...uniquement la femme...et ficelé les pirates. Le mari y est resté...c’est incroyable de prendre des risques pareils et en faire prendre aux siens...qui, à ce jour n’est pas au courant de ce fléau...il pensait qu’en suivant de près les cotes du Yemen il s’en tirerai...paix à son âme. Je t’imagine toujours sur ta route Sud....donc au près...as tu envoyé la pêche??? Bonne route Captain" Envoyé par Jacky Peudevin le 12-09-2011 à 12:30
Sun, 11 Sept 2011 13:30:00 GMT - Première nuit en mer 80° 49’E 3° 34’N
Sun, 11 Sept 2011 13:30:00 GMT - Première nuit en mer 80° 49’E 3° 34’N
15H30 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Hé bien, elle est enfin partie, cette grande croisière. C’est même parti très fort. Harmattan n’en pouvait plus d’être à quai, dès la sortie du port, il a commencé à se défouler dans la grosse houle venue du large.
Je ne me souvenais plus combien c’est bon de me retrouver seul en pleine mer avec mon bateau. Quel plaisir immense ! Arriver à maîtriser toute cette puissance pour en obtenir le meilleur quand les conditions sont difficiles, c’est encore une fois la passion de réussir.
Cela me rappel mon époque cheval, lorsque je sortais Feu Follet du box et qu’il n’avait qu’une idée, se libérer de toute cette puissance qu’il avait accumulé en restant passif. Lorsque je montais sur son dos, il dansait sur place, et lorsque j’arrivais en vue d’un champ en chaume, il n’en pouvait plus. Ce qui me fascinait alors, c’est d’arriver à contenir toute cette énergie uniquement avec la pression de mes deux petits doigts sur les rennes. Et lorsque je le libérais, Feu Follet partait dans un galop effréné, véritablement ventre à terre, jusqu’à ce qu’il se décharge de toute cette énergie en trop.
Je ressens un peu la même chose avec mon bateau. Je suis toujours impressionné d’arriver à maîtriser cette puissance énorme, cet équilibre, entre les 17 tonnes de mon bateau et les forces des éléments déchaînés.
En partant, j’ai subit une grosse houle de face jusqu’à quitter le plateau continental, une heure et demi après mon départ. Le vent est sud ouest, entre force 4 et 5, je suis donc au près et c’est une allure pas confortable. Le bateau danse en permanence et avec la dérive, je ne fais pas mieux que du sud, sud est. La première nuit à été mouvementée car j’ai dû gérer tout le trafic maritime dont la route passe par le sud de l’Inde et le sud du Sri Lanka ainsi que des orages continuels. J’ai très peu dormi mais je ne m’inquiète pas, en croisière solitaire, il n’y a plus de jours ni de nuits, je dors quand je peux, à n’importe quel moment du jour ou de la nuit. J’arrive ainsi à dormir une heure par ci, une heure par là et ce n’est pas un problème pour moi.
Il faut gérer chaque orage. Je suis avec ma grand voile à deux ris. Pour le génois, c’est un peu plus compliqué car le vent est variable en force. Parfois je le porte en entier, parfois dans la journée et toujours la nuit, je prends un ris. Quand l’orage arrive (je suis alerté par la zone de garde de mon radar), je monte dans le cockpit et j’attends que le vent commence à monter. Lorsque le passe-avant est sous l’eau en permanence, je soulage en libérant un peu d’écoute de génois puis je suis le vent qui tourne grâce à la molette qui commande le pilote automatique. Dès que le ciel ouvre les vannes de la pluie, je commence à reprendre de l’écoute de génois en suivant progressivement la rotation inverse du vent.
Globalement, voici comment la situation météo se présente : A la latitude de Galle, le vent est de sud ouest force 4, je descends donc sud sud est. Plus je vais me rapprocher de l’équateur, plus le vent va tourner dans le sens inverse des aiguilles d’une montre pour être plein sud sur l’équateur en faiblissant force 3. Puis il continue son mouvement de rotation au fur et à mesure que l’on monte dans les latitudes sud (en fait on continue à descendre dans le sud pour nous, gens du nord). Il finit plein ouest vers le sixième degré de latitude sud, force 4 actuellement.
Pour aller directement sur La Réunion, il faudrait faire une route sud sud ouest. Mais avec ce schéma de vent, je pars au près tribord amure, avec la dérive je fais donc une route sud est, et il va falloir calculer précisément le moment où je dois changer d’amure pour repartir sud ouest au départ puis sud sud ouest ensuite à mesure que le vent va tourner.
Mon bateau est sale et du coup tout est sale à bord, y compris le capitaine. Ce n’est pas agréable. C’est quand même incroyable que dans le port de Galle on ne puisse disposer d’un robinet pour brancher un tuyau et laver son bateau. Ce port est vraiment à rayer de la liste des escales sympas.
Au niveau climat c’est équatorial, extrêmement humide et chaud, tout colle, tout poisse, tout est trempé, tout dégouline. Les médicaments collent dans leur boîte. Dans deux jours je franchirais pour la troisième fois l’équateur. Je ne pense pas que la fête soit nécessaire car je n’ai pas de bizut à bord, mais aurais je droit à un titre supplémentaire ? J’ai hâte car pour moi cela va être une délivrance, fini ce près désagréable et bonjour l’agrément des vents portants.
La mer est très poissonneuse ici, ce matin j’ai vu deux très beaux thons effectuer un saut synchronisé. Ils faisaient bien dans les un mètre cinquante.
Sur les dernières 24h, 135 Miles de parcouru et 152 depuis Galle. Je remercie vivement tous ceux qui m’envoient des petits mails.
A bientôt
Jean Louis
15H30 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Hé bien, elle est enfin partie, cette grande croisière. C’est même parti très fort. Harmattan n’en pouvait plus d’être à quai, dès la sortie du port, il a commencé à se défouler dans la grosse houle venue du large.
Je ne me souvenais plus combien c’est bon de me retrouver seul en pleine mer avec mon bateau. Quel plaisir immense ! Arriver à maîtriser toute cette puissance pour en obtenir le meilleur quand les conditions sont difficiles, c’est encore une fois la passion de réussir.
Cela me rappel mon époque cheval, lorsque je sortais Feu Follet du box et qu’il n’avait qu’une idée, se libérer de toute cette puissance qu’il avait accumulé en restant passif. Lorsque je montais sur son dos, il dansait sur place, et lorsque j’arrivais en vue d’un champ en chaume, il n’en pouvait plus. Ce qui me fascinait alors, c’est d’arriver à contenir toute cette énergie uniquement avec la pression de mes deux petits doigts sur les rennes. Et lorsque je le libérais, Feu Follet partait dans un galop effréné, véritablement ventre à terre, jusqu’à ce qu’il se décharge de toute cette énergie en trop.
Je ressens un peu la même chose avec mon bateau. Je suis toujours impressionné d’arriver à maîtriser cette puissance énorme, cet équilibre, entre les 17 tonnes de mon bateau et les forces des éléments déchaînés.
En partant, j’ai subit une grosse houle de face jusqu’à quitter le plateau continental, une heure et demi après mon départ. Le vent est sud ouest, entre force 4 et 5, je suis donc au près et c’est une allure pas confortable. Le bateau danse en permanence et avec la dérive, je ne fais pas mieux que du sud, sud est. La première nuit à été mouvementée car j’ai dû gérer tout le trafic maritime dont la route passe par le sud de l’Inde et le sud du Sri Lanka ainsi que des orages continuels. J’ai très peu dormi mais je ne m’inquiète pas, en croisière solitaire, il n’y a plus de jours ni de nuits, je dors quand je peux, à n’importe quel moment du jour ou de la nuit. J’arrive ainsi à dormir une heure par ci, une heure par là et ce n’est pas un problème pour moi.
Il faut gérer chaque orage. Je suis avec ma grand voile à deux ris. Pour le génois, c’est un peu plus compliqué car le vent est variable en force. Parfois je le porte en entier, parfois dans la journée et toujours la nuit, je prends un ris. Quand l’orage arrive (je suis alerté par la zone de garde de mon radar), je monte dans le cockpit et j’attends que le vent commence à monter. Lorsque le passe-avant est sous l’eau en permanence, je soulage en libérant un peu d’écoute de génois puis je suis le vent qui tourne grâce à la molette qui commande le pilote automatique. Dès que le ciel ouvre les vannes de la pluie, je commence à reprendre de l’écoute de génois en suivant progressivement la rotation inverse du vent.
Globalement, voici comment la situation météo se présente : A la latitude de Galle, le vent est de sud ouest force 4, je descends donc sud sud est. Plus je vais me rapprocher de l’équateur, plus le vent va tourner dans le sens inverse des aiguilles d’une montre pour être plein sud sur l’équateur en faiblissant force 3. Puis il continue son mouvement de rotation au fur et à mesure que l’on monte dans les latitudes sud (en fait on continue à descendre dans le sud pour nous, gens du nord). Il finit plein ouest vers le sixième degré de latitude sud, force 4 actuellement.
Pour aller directement sur La Réunion, il faudrait faire une route sud sud ouest. Mais avec ce schéma de vent, je pars au près tribord amure, avec la dérive je fais donc une route sud est, et il va falloir calculer précisément le moment où je dois changer d’amure pour repartir sud ouest au départ puis sud sud ouest ensuite à mesure que le vent va tourner.
Mon bateau est sale et du coup tout est sale à bord, y compris le capitaine. Ce n’est pas agréable. C’est quand même incroyable que dans le port de Galle on ne puisse disposer d’un robinet pour brancher un tuyau et laver son bateau. Ce port est vraiment à rayer de la liste des escales sympas.
Au niveau climat c’est équatorial, extrêmement humide et chaud, tout colle, tout poisse, tout est trempé, tout dégouline. Les médicaments collent dans leur boîte. Dans deux jours je franchirais pour la troisième fois l’équateur. Je ne pense pas que la fête soit nécessaire car je n’ai pas de bizut à bord, mais aurais je droit à un titre supplémentaire ? J’ai hâte car pour moi cela va être une délivrance, fini ce près désagréable et bonjour l’agrément des vents portants.
La mer est très poissonneuse ici, ce matin j’ai vu deux très beaux thons effectuer un saut synchronisé. Ils faisaient bien dans les un mètre cinquante.
Sur les dernières 24h, 135 Miles de parcouru et 152 depuis Galle. Je remercie vivement tous ceux qui m’envoient des petits mails.
A bientôt
Jean Louis
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"Bonsoir Amiral, heureux de vous savoir en mer. Je défie qui n’a pas fait de voile de comprendre un traitre mot de votre message de ce jour. Bon vent. Amitiés. GD" Envoyé par gd le 12-09-2011 à 21:04
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"Depuis ce matin je lisais tous les évènements que j’avais laissé depuis votre retour à Cormeilles. Il est 13h32 et je viens de rattraper le retard un vrai conte d’aventures, d’angoisse de surprise et de rêve. Me voici enfin prête pour poursuivre la traversée. Bon vent bisous Maryse" Envoyé par MARIE Maryse le 13-09-2011 à 13:42
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"mon cher jean louis enfin je vous retrouve je suis rentrée chez moi ce matin mardi 13 septembre je marche mieux j’ai encore des progrés àfaire ce qui me tue ce sont les dialyses malgré les ennuis vous etes heureux sur harmattan qui a interet a bien se tenir aprés ce sera le paradis avec francine vacances dans ile superbe de la reunion tous les jours je suis en union de pensées avec vous gros bisous roselyned" Envoyé par demeestereroselune le 13-09-2011 à 16:32
L’océan Indien ne faillit pas à sa réputation, le début de cette balade est viril, ce n’est pas un temps de demoiselles.
Contrairement à ma période sous dialyse où je pouvais dîner puis me coucher dès la nouvelle quotidienne envoyée, maintenant je dois attendre 20h pour prendre mes antis-rejet. Ils se prennent impérativement à 8h du matin et à 20h le soir.
Hier soir, dès que l’alarme de mon portable retentit me précisant que c’est l’heure de prendre mes médicaments je les avale, dîne d’une pomme et me jette dans la couchette de quart (couchette du carré sous le vent). Le bateau marche bien, dans la soirée j’ai pris un deuxième ris dans le génois pour être tranquille cette nuit.
A 22h30, je suis tiré de mon sommeil par le sentiment qu’il se passe quelque chose. Le gîte est très important et le bateau n’arrête pas de prendre des grandes claques qui le font trembler de la poupe à la proue. Je m’extraie difficilement de ma couchette et monte tout aussi difficilement dans le cockpit pour constater qu’ici on joue « cavalcade effrénée dans l’écume ». Le vent à forcit d’une façon importante et le bateau fonce entre 8 et 9 nœuds, le passe-avant bâbord sous 30 centimètres d’eau et d’écume blanche. Il est grand temps de faire quelque chose. Je prends immédiatement un troisième ris dans le génois. La grand voile est au deuxième ris. J’en profite pour lofer de 10 degrés et améliorer ma route avant d’aller me recoucher.
A minuit et demi, l’alarme du radar retentit, c’est un gros orage qui arrive sur nous. Vite dans le cockpit. Il n’y a plus du tout de vent, la mer est totalement plate et Harmattan est en train de bouchonner. Je mets immédiatement un coup de moteur pour remettre le bateau sur son cap, il était temps car les éléments se déchaînent aussitôt et il vaut mieux être dans le sens de la marche. Tout d’un coup, le vent se met à souffler en hurlant et en piaulant. Je n’ai pas d’anémomètre mais je pense qu’il doit bien avoir entre 40 et 50 nœuds. C’est extrêmement violant, le bateau se couche instantanément et part comme une fusée entre 8 et 9 nœuds, les chandeliers sous l’eau et la mer pénétrant dans le cockpit en passant par-dessus les hiloires. J’ai déjà trois ris dans le génois, inutile de chercher de ce côté, je me contente d’ouvrir la grand voile pour la mettre dans le lit du vent. On fonce quand même très vite. Il se met alors à tomber du ciel de véritables trombes d’eau. Après une dizaine de minute, ça se calme mais le vent reste soutenu, je retourne dans ma couchette après avoir repris mon écoute de grand voile.
A deux heures et demi, je me réveil, que se passe-t-il ? C’est anormalement calme tout à coup. Je sors et découvre que la mer est toute plate et qu’Harmattan file à 5 nœuds sous une petite brise régulière. Je corrige le cap et retourne au lit.
J’ai toujours été étonné. On s’attend, lorsque l’on est dans un endroit avec des grosses vagues et beaucoup de vent, à ce que tout se réduise progressivement. Hé bien non, souvent tout s’arrête brutalement. Je me souviens, être en train de remonter la côte sud est de la Corse. Comme tous les autres voiliers, je portais peu de toile et le bateau était couché sur l’eau. Puis en passant une ligne imaginaire perpendiculaire à la côte au large de la pointe Chiapa, tout d’un coup, le bateau s’est redressé et les voiles pendaient lamentablement. De ce côté-ci de la ligne, les bateaux portaient le spi.
A 6h30, nouvel orage. Il dure une demi-heure puis je retourne me coucher. Mais à 11h, c’est un mastodonte qui arrive. Très, très impressionnant, il faut avoir vu cela une fois au moins dans sa vie. Le spectacle est grandiose, la production n’a pas mégotté sur les effets spéciaux. Le vent est énorme et la pluie est torrentielle. Celui là dure trois heures, parfois cela diminue un peu pour repartir encore plus fort. Sur l’avant, je ne vois pas plus loin que le mat. La mer est, elle aussi, de la partie et envahit le cockpit. Je suis très impressionné, je n’ai pas peur car j’ai confiance en mon bateau mais les éléments sont déchainés et c’est beau à voir.
Pour ma part, je survie depuis trois jours, je suis trempé en permanence, je me jette trempé sur ma couchette, je dors trempé, je vie au minimum comme un rat dans son trou. Je ne me suis pas lavé, pas changé, à quoi bon, mes habits propres seraient trempés dans l’heure qui vient. J’attends que cela passe. Au niveau nourriture, c’est service minimum, hier midi une boîte de thon mangé directement dans la boîte avec une petite cuillère, un morceau de fromage et une crème. Hier soir, une simple pomme, ce midi une petite boîte de maïs mangée à la cuillère, un morceau de fromage et une crème. Heureusement que j’ai des réserves abdominales. Dans le bateau je ne peux pas faire grand-chose avec cette gîte et ces mouvements brusques et désordonnés. Je ne peux même pas rester dans le cockpit car entre la pluie et les assauts perfides de la mer cela ruisselle. Je ne suis bien que dans ma couchette.
Cet après-midi, cela va mieux, j’ai pu aller ranger le pont. Cela m’a permis d’enlever les pares-battage et les amarres au prix d’un bain chaud salé.
Voilà une journée qui se termine, j’espère que la nuit va être calme. 140 miles sur les 24 dernières heures, j’espère passer l’équateur demain après midi.
A bientôt
Jean Louis
15H30 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
L’océan Indien ne faillit pas à sa réputation, le début de cette balade est viril, ce n’est pas un temps de demoiselles.
Contrairement à ma période sous dialyse où je pouvais dîner puis me coucher dès la nouvelle quotidienne envoyée, maintenant je dois attendre 20h pour prendre mes antis-rejet. Ils se prennent impérativement à 8h du matin et à 20h le soir.
Hier soir, dès que l’alarme de mon portable retentit me précisant que c’est l’heure de prendre mes médicaments je les avale, dîne d’une pomme et me jette dans la couchette de quart (couchette du carré sous le vent). Le bateau marche bien, dans la soirée j’ai pris un deuxième ris dans le génois pour être tranquille cette nuit.
A 22h30, je suis tiré de mon sommeil par le sentiment qu’il se passe quelque chose. Le gîte est très important et le bateau n’arrête pas de prendre des grandes claques qui le font trembler de la poupe à la proue. Je m’extraie difficilement de ma couchette et monte tout aussi difficilement dans le cockpit pour constater qu’ici on joue « cavalcade effrénée dans l’écume ». Le vent à forcit d’une façon importante et le bateau fonce entre 8 et 9 nœuds, le passe-avant bâbord sous 30 centimètres d’eau et d’écume blanche. Il est grand temps de faire quelque chose. Je prends immédiatement un troisième ris dans le génois. La grand voile est au deuxième ris. J’en profite pour lofer de 10 degrés et améliorer ma route avant d’aller me recoucher.
A minuit et demi, l’alarme du radar retentit, c’est un gros orage qui arrive sur nous. Vite dans le cockpit. Il n’y a plus du tout de vent, la mer est totalement plate et Harmattan est en train de bouchonner. Je mets immédiatement un coup de moteur pour remettre le bateau sur son cap, il était temps car les éléments se déchaînent aussitôt et il vaut mieux être dans le sens de la marche. Tout d’un coup, le vent se met à souffler en hurlant et en piaulant. Je n’ai pas d’anémomètre mais je pense qu’il doit bien avoir entre 40 et 50 nœuds. C’est extrêmement violant, le bateau se couche instantanément et part comme une fusée entre 8 et 9 nœuds, les chandeliers sous l’eau et la mer pénétrant dans le cockpit en passant par-dessus les hiloires. J’ai déjà trois ris dans le génois, inutile de chercher de ce côté, je me contente d’ouvrir la grand voile pour la mettre dans le lit du vent. On fonce quand même très vite. Il se met alors à tomber du ciel de véritables trombes d’eau. Après une dizaine de minute, ça se calme mais le vent reste soutenu, je retourne dans ma couchette après avoir repris mon écoute de grand voile.
A deux heures et demi, je me réveil, que se passe-t-il ? C’est anormalement calme tout à coup. Je sors et découvre que la mer est toute plate et qu’Harmattan file à 5 nœuds sous une petite brise régulière. Je corrige le cap et retourne au lit.
J’ai toujours été étonné. On s’attend, lorsque l’on est dans un endroit avec des grosses vagues et beaucoup de vent, à ce que tout se réduise progressivement. Hé bien non, souvent tout s’arrête brutalement. Je me souviens, être en train de remonter la côte sud est de la Corse. Comme tous les autres voiliers, je portais peu de toile et le bateau était couché sur l’eau. Puis en passant une ligne imaginaire perpendiculaire à la côte au large de la pointe Chiapa, tout d’un coup, le bateau s’est redressé et les voiles pendaient lamentablement. De ce côté-ci de la ligne, les bateaux portaient le spi.
A 6h30, nouvel orage. Il dure une demi-heure puis je retourne me coucher. Mais à 11h, c’est un mastodonte qui arrive. Très, très impressionnant, il faut avoir vu cela une fois au moins dans sa vie. Le spectacle est grandiose, la production n’a pas mégotté sur les effets spéciaux. Le vent est énorme et la pluie est torrentielle. Celui là dure trois heures, parfois cela diminue un peu pour repartir encore plus fort. Sur l’avant, je ne vois pas plus loin que le mat. La mer est, elle aussi, de la partie et envahit le cockpit. Je suis très impressionné, je n’ai pas peur car j’ai confiance en mon bateau mais les éléments sont déchainés et c’est beau à voir.
Pour ma part, je survie depuis trois jours, je suis trempé en permanence, je me jette trempé sur ma couchette, je dors trempé, je vie au minimum comme un rat dans son trou. Je ne me suis pas lavé, pas changé, à quoi bon, mes habits propres seraient trempés dans l’heure qui vient. J’attends que cela passe. Au niveau nourriture, c’est service minimum, hier midi une boîte de thon mangé directement dans la boîte avec une petite cuillère, un morceau de fromage et une crème. Hier soir, une simple pomme, ce midi une petite boîte de maïs mangée à la cuillère, un morceau de fromage et une crème. Heureusement que j’ai des réserves abdominales. Dans le bateau je ne peux pas faire grand-chose avec cette gîte et ces mouvements brusques et désordonnés. Je ne peux même pas rester dans le cockpit car entre la pluie et les assauts perfides de la mer cela ruisselle. Je ne suis bien que dans ma couchette.
Cet après-midi, cela va mieux, j’ai pu aller ranger le pont. Cela m’a permis d’enlever les pares-battage et les amarres au prix d’un bain chaud salé.
Voilà une journée qui se termine, j’espère que la nuit va être calme. 140 miles sur les 24 dernières heures, j’espère passer l’équateur demain après midi.
A bientôt
Jean Louis
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"c’est sous un ciel bleu et soleil que je vous envoie un petit coucou de Cormeilles ce matin j’ai aperçu l’écureuil il doit chercher des noix le coquin ! dur dur capitaine cet orage bon courage bisous" Envoyé par marie maryse le 14-09-2011 à 11:35
Tue, 13 Sept 2011 13:30:00 GMT - Dans le pot au noir 82° 19’E 0° 22’S
Tue, 13 Sept 2011 13:30:00 GMT - Dans le pot au noir 82° 19’E 0° 22’S
15H30 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Je suis ce soir dans le pot au noir, la fameuse ZCI, la Zone de Convergence Intertropicale. Je vous en ai déjà parlé, cette zone se trouve au niveau de l’équateur et elle sépare les vents qui courent au niveau des tropiques dans chaque hémisphère. A cette époque de l’année, dans l’océan indien, au nord les vents vont d’ouest en est et inversement dans le sud. Entre les deux systèmes, une zone sert à séparer les flux, il y a peu de vent, actuellement il est plein sud. Cette zone fait à cet endroit environ trois degrés de latitude et la traverser est difficile. Dès que j’en sortirais, les vents me pousseront droit sur la Réunion.
Ce matin, il fait beau, fini les orages, la mer est plate, c’est le paradis. Un petit vent régulier nous permet de filer tranquillement à 5 nœuds. Du près dans ces conditions, j’achète immédiatement.
Pour fêter ce retour à la vie, ce midi j’ai fait bombance. Deux tomates en entrée, suivie d’une choucroute garnie au jarret de porc (tout riquiqui le jarret de porc), arrosé d’une cannette de bière, fromage et crème.
J’étais en train de déguster ma choucroute et je ne me suis même pas aperçu que je franchissais l’équateur. Je suis ainsi passé d’un début d’automne à un début de printemps sans y prendre garde. Je m’attendais à voir des perce neige ou des crocus, que nenni, de l’eau, toujours de l’eau.
Hier soir je me suis couché un peu chagriné car mon moteur principal refusait de démarrer. Cette fois, il faisait entendre un bref grrrr… de démarreur, suivi d’un clic, clic, clic rapide. Je me voyais déjà arriver à la Réunion sans moteur. J’y ai réfléchi toute la nuit. L’inconvénient lorsque l’on est en solitaire, c’est que l’on ne peut pas être dans le cockpit en train d’actionner la clef et en même temps dans la salle machine, occupé à faire des mesures. J’adore ces problèmes compliqués à résoudre, moi je suis plus tête que jambes. Il faut collationner tout un tas de petits détails insignifiants que l’on a vécu les jours précédents, et puis tout d’un coup, sans que l’on y pense, le cerveau sort la solution.
Dans ce cas précis, il me dit que la clef de coupure du moins batterie doit être défaillante, c'est-à-dire qu’elle introduit une légère résistance. Tant que l’on ne tire pas d’intensité, on ne peut rien voir, de chaque côté, on aura bien 12V. Je me décide à la démonter et à la court-circuiter. J’actionne ensuite la clef de contact et le démarreur, gavé d’ampères, fait entendre son joyeux bruit. Depuis mon retour au Sri Lanka, il semblait tout triste et je le sentais comme épuisé. J’hurle de joie dans mon cockpit, quel soulagement ! D’autant que cela va peut être régler un autre problème, la charge des batteries de servitude. Pour l’instant, elles ne tiennent que deux heures. Cela veut dire que toutes les deux heures, nuit et jour, il faut intervenir soit pour lancer le groupe, soit pour l’arrêter.
En milieu d’après midi, les quelques rares soufflent d’air qui persistent s’orientent plein sud. Du coup, je mets le moteur, vire de bord et prends un cap droit sur la Réunion. Elle est tout de même à 2000 miles environ ! Cette route va me faire passer au sud de Diégo García. C’est cet atoll loué aux anglais par les américains, une énorme base aérienne. Ici la mer est bizarre, on dirait qu’elle respire, il n’y a pas vraiment de houle ordonnée, ça gonfle ou creuse par endroit, étrange. Avec la nuit les orages reprennent, normal, un pot au noir sans orage n’est pas un pot au noir.
Voilà pour aujourd’hui, 117 miles sur les dernières 24 heures, à 730 miles de Diégo Garcia, ma prochaine marque de parcourt.
A bientôt
Jean Louis
15H30 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Je suis ce soir dans le pot au noir, la fameuse ZCI, la Zone de Convergence Intertropicale. Je vous en ai déjà parlé, cette zone se trouve au niveau de l’équateur et elle sépare les vents qui courent au niveau des tropiques dans chaque hémisphère. A cette époque de l’année, dans l’océan indien, au nord les vents vont d’ouest en est et inversement dans le sud. Entre les deux systèmes, une zone sert à séparer les flux, il y a peu de vent, actuellement il est plein sud. Cette zone fait à cet endroit environ trois degrés de latitude et la traverser est difficile. Dès que j’en sortirais, les vents me pousseront droit sur la Réunion.
Ce matin, il fait beau, fini les orages, la mer est plate, c’est le paradis. Un petit vent régulier nous permet de filer tranquillement à 5 nœuds. Du près dans ces conditions, j’achète immédiatement.
Pour fêter ce retour à la vie, ce midi j’ai fait bombance. Deux tomates en entrée, suivie d’une choucroute garnie au jarret de porc (tout riquiqui le jarret de porc), arrosé d’une cannette de bière, fromage et crème.
J’étais en train de déguster ma choucroute et je ne me suis même pas aperçu que je franchissais l’équateur. Je suis ainsi passé d’un début d’automne à un début de printemps sans y prendre garde. Je m’attendais à voir des perce neige ou des crocus, que nenni, de l’eau, toujours de l’eau.
Hier soir je me suis couché un peu chagriné car mon moteur principal refusait de démarrer. Cette fois, il faisait entendre un bref grrrr… de démarreur, suivi d’un clic, clic, clic rapide. Je me voyais déjà arriver à la Réunion sans moteur. J’y ai réfléchi toute la nuit. L’inconvénient lorsque l’on est en solitaire, c’est que l’on ne peut pas être dans le cockpit en train d’actionner la clef et en même temps dans la salle machine, occupé à faire des mesures. J’adore ces problèmes compliqués à résoudre, moi je suis plus tête que jambes. Il faut collationner tout un tas de petits détails insignifiants que l’on a vécu les jours précédents, et puis tout d’un coup, sans que l’on y pense, le cerveau sort la solution.
Dans ce cas précis, il me dit que la clef de coupure du moins batterie doit être défaillante, c'est-à-dire qu’elle introduit une légère résistance. Tant que l’on ne tire pas d’intensité, on ne peut rien voir, de chaque côté, on aura bien 12V. Je me décide à la démonter et à la court-circuiter. J’actionne ensuite la clef de contact et le démarreur, gavé d’ampères, fait entendre son joyeux bruit. Depuis mon retour au Sri Lanka, il semblait tout triste et je le sentais comme épuisé. J’hurle de joie dans mon cockpit, quel soulagement ! D’autant que cela va peut être régler un autre problème, la charge des batteries de servitude. Pour l’instant, elles ne tiennent que deux heures. Cela veut dire que toutes les deux heures, nuit et jour, il faut intervenir soit pour lancer le groupe, soit pour l’arrêter.
En milieu d’après midi, les quelques rares soufflent d’air qui persistent s’orientent plein sud. Du coup, je mets le moteur, vire de bord et prends un cap droit sur la Réunion. Elle est tout de même à 2000 miles environ ! Cette route va me faire passer au sud de Diégo García. C’est cet atoll loué aux anglais par les américains, une énorme base aérienne. Ici la mer est bizarre, on dirait qu’elle respire, il n’y a pas vraiment de houle ordonnée, ça gonfle ou creuse par endroit, étrange. Avec la nuit les orages reprennent, normal, un pot au noir sans orage n’est pas un pot au noir.
Voilà pour aujourd’hui, 117 miles sur les dernières 24 heures, à 730 miles de Diégo Garcia, ma prochaine marque de parcourt.
A bientôt
Jean Louis
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"super mais au fait on dis plus pot au noir mais ami de l’homme de couleur ....... allez bonne route " Envoyé par jaco le 14-09-2011 à 12:52
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"Bonjour Jean Louis,
En 24 heures, une grande étape a été franchie pour Romain greffé la nuit dernière. Il va bien et est sur haute surveillance avec les infirmières de réa. Les 1ers bilans de tolérance du greffon sont encourageants. Notre merveilleux bonhomme est capable d’accueillir ce merveilleux cadeau de la vie. Notre bonheur s’imprègne du profond respect que nous avons pour ceux qui souffrent de la perte d’un être cher. Il est difficile de trouver le juste mot dans ce moment extra-ordinaire et particulier de solidarité humaine. Un merveilleux merci a ce merveilleux anonyme et a sa merveilleuse famille, pour ce merveilleux don qui va merveilleusement améliorer la merveilleuse vie de notre merveilleux bonhomme." Envoyé par Emma&Romain le 14-09-2011 à 19:07
Quelle est belle cette journée ! La mer est plate, la température idéale (30 degrés tout rond), la brise de la bonne force et dans la bonne direction, des nuages d’altitude pas menaçants me protègent de l’ardeur du soleil, je me régale. Harmattan file autour de 6 nœuds dans un confort de train pullman, il n’est pas couché et ses mouvements sont très doux. Je n’entends que le bruit de l’eau qui court sur la coque et je passe des heures dans le cockpit à rêvasser en regardant la mer. Quel bonheur d’être là !
Les dernières heures ont été un peu chaude, hier matin en me levant, je me sens moyen et décide d’uriner dans une bouteille d’eau coupée en deux. Les urines sont toutes troubles, c’est bien ce que je pensais, je suis encore en train de faire une infection urinaire. Très fâcheux, seul au milieu de l’océan indien. Me revient en mémoire immédiatement toutes ces infections urinaires transformées en prostatites avec 40, 41 degrés de fièvre, et les urgences de l’hôpital le plus proche. C’est vrai, de prostate, je n’en ai plus mais cela peut remonter à mon rein greffé.
Il faut être mentalement fort pour traverser les océans en solitaire car, par moment, vous avez l’impression que tous les malheurs vous tombent en même temps sur la tête et lorsqu’il s’agit de votre santé, c’est moralement très difficile. Rappelez vous, lorsque je découvre cette infection, mon moteur principal vient de tomber en panne et mon parc de batteries de rendre l’âme.
Il faut ensuite s’atteler à résoudre les problèmes les uns après les autres. Chaque problème résolu est une victoire qui permet de garder le moral et de continuer à se battre.
Heureusement, au niveau médical, je suis entouré par une équipe exceptionnelle, de très haut niveau, et en qui j’ai entièrement confiance, c’est extrêmement important pour mon moral. Lorsque l’on a été greffé on est immunodéprimé, non, pas la déprime. Les médicaments antirejet ont pour rôle de diminuer les défenses de l’organisme (la férocité des guerriers blancs) de façon à ce qu’ils n’attaquent pas le greffon. Par contre ils sont également moins combatifs face à toute sorte d’infection.
Dans ma vie, j’ai fait de nombreuses infections urinaires. Avant que celles-ci ne se transforment en prostatite, l’organisme luttait et elles passaient, souvent même sans que je m’en aperçoive. Mais, lorsque l’on est immunodéprimé, il peut être nécessaire d’aider l’organisme avec des antibiotiques. Il a donc été décidé d’attendre pour voir comment allait évoluer ma température.
Toute la journée d’hier, j’étais un peu patraque mais ma température était de 37°1. Puis la nuit à été très difficile, j’étais mal, j’avais froid, à 2h 37°7 et au levé 38°2 ! Le problème est que les germes qui m’infectent sont multi résistant, cela veut dire qu’ils résistent à la plus part des antibiotiques.
Et puis, mes petits guerriers blancs se sont mobilisés, ils sont montés sur les remparts de la forteresse et se sont battus avec bravoure. Résultat, en milieu de matinée 37°7 et à 14h 36°8. Quelle victoire ! Pas eu besoin d’antibiotiques, c’est formidable. Par contre si l’on a gagné une bataille, on n’a pas gagné la guerre car au moment où je poste cette nouvelle, ma température atteint 38°4 !
Aujourd’hui, 126 miles au compteur, pas si mal étant donné que j’ai été au moteur toute la nuit dans la pétole du pot au noir.
A bientôt
Jean Louis
15H30 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quelle est belle cette journée ! La mer est plate, la température idéale (30 degrés tout rond), la brise de la bonne force et dans la bonne direction, des nuages d’altitude pas menaçants me protègent de l’ardeur du soleil, je me régale. Harmattan file autour de 6 nœuds dans un confort de train pullman, il n’est pas couché et ses mouvements sont très doux. Je n’entends que le bruit de l’eau qui court sur la coque et je passe des heures dans le cockpit à rêvasser en regardant la mer. Quel bonheur d’être là !
Les dernières heures ont été un peu chaude, hier matin en me levant, je me sens moyen et décide d’uriner dans une bouteille d’eau coupée en deux. Les urines sont toutes troubles, c’est bien ce que je pensais, je suis encore en train de faire une infection urinaire. Très fâcheux, seul au milieu de l’océan indien. Me revient en mémoire immédiatement toutes ces infections urinaires transformées en prostatites avec 40, 41 degrés de fièvre, et les urgences de l’hôpital le plus proche. C’est vrai, de prostate, je n’en ai plus mais cela peut remonter à mon rein greffé.
Il faut être mentalement fort pour traverser les océans en solitaire car, par moment, vous avez l’impression que tous les malheurs vous tombent en même temps sur la tête et lorsqu’il s’agit de votre santé, c’est moralement très difficile. Rappelez vous, lorsque je découvre cette infection, mon moteur principal vient de tomber en panne et mon parc de batteries de rendre l’âme.
Il faut ensuite s’atteler à résoudre les problèmes les uns après les autres. Chaque problème résolu est une victoire qui permet de garder le moral et de continuer à se battre.
Heureusement, au niveau médical, je suis entouré par une équipe exceptionnelle, de très haut niveau, et en qui j’ai entièrement confiance, c’est extrêmement important pour mon moral. Lorsque l’on a été greffé on est immunodéprimé, non, pas la déprime. Les médicaments antirejet ont pour rôle de diminuer les défenses de l’organisme (la férocité des guerriers blancs) de façon à ce qu’ils n’attaquent pas le greffon. Par contre ils sont également moins combatifs face à toute sorte d’infection.
Dans ma vie, j’ai fait de nombreuses infections urinaires. Avant que celles-ci ne se transforment en prostatite, l’organisme luttait et elles passaient, souvent même sans que je m’en aperçoive. Mais, lorsque l’on est immunodéprimé, il peut être nécessaire d’aider l’organisme avec des antibiotiques. Il a donc été décidé d’attendre pour voir comment allait évoluer ma température.
Toute la journée d’hier, j’étais un peu patraque mais ma température était de 37°1. Puis la nuit à été très difficile, j’étais mal, j’avais froid, à 2h 37°7 et au levé 38°2 ! Le problème est que les germes qui m’infectent sont multi résistant, cela veut dire qu’ils résistent à la plus part des antibiotiques.
Et puis, mes petits guerriers blancs se sont mobilisés, ils sont montés sur les remparts de la forteresse et se sont battus avec bravoure. Résultat, en milieu de matinée 37°7 et à 14h 36°8. Quelle victoire ! Pas eu besoin d’antibiotiques, c’est formidable. Par contre si l’on a gagné une bataille, on n’a pas gagné la guerre car au moment où je poste cette nouvelle, ma température atteint 38°4 !
Aujourd’hui, 126 miles au compteur, pas si mal étant donné que j’ai été au moteur toute la nuit dans la pétole du pot au noir.
A bientôt
Jean Louis
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"Hi Captain,
Bien joué les petits guerriers blancs dans le pot au noir...J’espère qu’ils continuent à se battre et que tu vas mieux?? Pour le reste ça doit effectivement etre du bonheur...je visualise très bien la glisse d’Harmattan...il aime ça le bougre... Bonne route, Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 15-09-2011 à 12:52
Thu, 15 Sept 2011 13:30:00 GMT - Petite forme pour le capitaine 79° 13’E 03° 24’S
Thu, 15 Sept 2011 13:30:00 GMT - Petite forme pour le capitaine 79° 13’E 03° 24’S
15H30 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quelle nuit difficile ! Je me couche hier soir avec 38°8 de fièvre et je ne suis vraiment pas bien. Si j’ouvre mon panneau de pont, j’ai des frissons et j’ai froid, mais si je le ferme j’ai trop chaud. Je fini par m’endormir puis je me réveil, j’ai l’impression d’être au petit matin mais lorsque je regarde ma montre je m’aperçois que je n’ai dormi que 10 minutes. J’ai mal partout et en particulier derrière la nuque. La nuit se poursuit par petites tranches de 10 minutes.
Et puis, tout à coup, vers 2h, je me sens beaucoup mieux et je peux enfin dormir plus longuement. Ver 3h30, l’alarme retentit. Le bateau qui se gérait seul depuis plusieurs jours a envie que je m’occupe de lui. Je me lève et constate que d’énormes orages approchent. C’est le début de longues manœuvres épuisantes, réduction des voiles, réglages … Les orages durent jusqu’à 9 heures, tout est trempé partout. Je ne suis plus très en forme et en milieu de matinée je constate que ma température est remontée à 38°6.
Je passe une bonne partie de la journée à dormir. Puis à 16h, cela va un peu mieux et je m’installe dans le cockpit pour lire un peu. Il fait un temps magnifique avec beaucoup de soleil et une mer absolument plate mais les orages ont perturbés le vent et je suis au moteur. Il n’y a qu’un tout petit souffle d’air.
Je n’ai pas mangé depuis hier midi et je commence à avoir un peu faim. Je rêve d’une assiette de coquillettes au beure avec une tranche de jambon. C’est impossible, il faudra patienter.
Je suis à 470 miles de Diego Garcia, si ma santé ne s’améliore pas, je pourrais m’y arrêter bien que cette île, propriété des anglais mais louée aux américains, soit interdite aux yachts. C’est là que se trouve une énorme base aérienne américaine. En cas d’absolue nécessité, il faut contacter la Navy qui peut en autoriser l’entrée. Je trouverais là-bas tout le soutient médical adapté.
Pour terminer, une bien heureuse nouvelle. Pour ceux qui suivent mon aventure depuis le début, vous vous souvenez certainement d’Emma et de son petit jumeau Romain atteint d’insuffisance rénale. Hé bien on lui a greffé un rein cette nuit, tout se passe bien et sa maman nage dans le bonheur. Par ailleurs, la petite Lou Anne greffée il y a quelques semaines a repris l’école, fini la dialyse, c’est une petite fille comme toutes les autres.
Je suis toujours révolté lorsque la maladie grave touche un enfant. Je trouve cela tellement injuste. Il faut bien reconnaître cependant que les enfants ont un pouvoir d’adaptation terrible, qu’ils savent faire avec et qu’ils continuent à jouer en trouvant la vie merveilleuse. Beaucoup d’adultes devraient essayer de retrouver leur pouvoir d’adaptation juvénile.
132 Miles au compteur aujourd’hui, dans trois jours je serais en approche de Diégo Garcia.
A bientôt Jean Louis
15H30 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quelle nuit difficile ! Je me couche hier soir avec 38°8 de fièvre et je ne suis vraiment pas bien. Si j’ouvre mon panneau de pont, j’ai des frissons et j’ai froid, mais si je le ferme j’ai trop chaud. Je fini par m’endormir puis je me réveil, j’ai l’impression d’être au petit matin mais lorsque je regarde ma montre je m’aperçois que je n’ai dormi que 10 minutes. J’ai mal partout et en particulier derrière la nuque. La nuit se poursuit par petites tranches de 10 minutes.
Et puis, tout à coup, vers 2h, je me sens beaucoup mieux et je peux enfin dormir plus longuement. Ver 3h30, l’alarme retentit. Le bateau qui se gérait seul depuis plusieurs jours a envie que je m’occupe de lui. Je me lève et constate que d’énormes orages approchent. C’est le début de longues manœuvres épuisantes, réduction des voiles, réglages … Les orages durent jusqu’à 9 heures, tout est trempé partout. Je ne suis plus très en forme et en milieu de matinée je constate que ma température est remontée à 38°6.
Je passe une bonne partie de la journée à dormir. Puis à 16h, cela va un peu mieux et je m’installe dans le cockpit pour lire un peu. Il fait un temps magnifique avec beaucoup de soleil et une mer absolument plate mais les orages ont perturbés le vent et je suis au moteur. Il n’y a qu’un tout petit souffle d’air.
Je n’ai pas mangé depuis hier midi et je commence à avoir un peu faim. Je rêve d’une assiette de coquillettes au beure avec une tranche de jambon. C’est impossible, il faudra patienter.
Je suis à 470 miles de Diego Garcia, si ma santé ne s’améliore pas, je pourrais m’y arrêter bien que cette île, propriété des anglais mais louée aux américains, soit interdite aux yachts. C’est là que se trouve une énorme base aérienne américaine. En cas d’absolue nécessité, il faut contacter la Navy qui peut en autoriser l’entrée. Je trouverais là-bas tout le soutient médical adapté.
Pour terminer, une bien heureuse nouvelle. Pour ceux qui suivent mon aventure depuis le début, vous vous souvenez certainement d’Emma et de son petit jumeau Romain atteint d’insuffisance rénale. Hé bien on lui a greffé un rein cette nuit, tout se passe bien et sa maman nage dans le bonheur. Par ailleurs, la petite Lou Anne greffée il y a quelques semaines a repris l’école, fini la dialyse, c’est une petite fille comme toutes les autres.
Je suis toujours révolté lorsque la maladie grave touche un enfant. Je trouve cela tellement injuste. Il faut bien reconnaître cependant que les enfants ont un pouvoir d’adaptation terrible, qu’ils savent faire avec et qu’ils continuent à jouer en trouvant la vie merveilleuse. Beaucoup d’adultes devraient essayer de retrouver leur pouvoir d’adaptation juvénile.
132 Miles au compteur aujourd’hui, dans trois jours je serais en approche de Diégo Garcia.
A bientôt Jean Louis
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"lisant chaque nouvelle , je navigue ainsi...par procuration J’espère que tes ennuis de santé vont se terminer rapidement de tout coeur avec toi .Bon courage !" Envoyé par andre talineau le 16-09-2011 à 12:01
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"Cher Jean Louis,
Prenez bien soin de vous et e votre santé. Nous vous envoyons plein de courage pour affronter et vous rétablir de cette fièvre. Merci de partager notre bonheur. Vous avez raison, malgré l’injustice de la maladie, les enfants ont des ressources extraordinaires. Romain a retrouver la joie de jouer avec ses petites voitures et laisse les infirmières faire les soins nécessaires. Tendres pensées Emma& Romain" Envoyé par Emma & Romain le 16-09-2011 à 12:14
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"enfin des nouvelles meilleures Il ne faut pas nous quitter en disant j’ai 38°5 c’était inquiétant jusqu’à ce nouveau message Les petits soldats vont venir à bout de cette petite infection Bon courage (la tranche de jambon et les coquillettes ne sont plus loin !!)" Envoyé par MARIE Maryse le 16-09-2011 à 12:19
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"Bonsoir Jean Louis, bon courage, j’attendais avec impatience les nouvelles, je regarde la méteo et ton avancemet sur google earth, ne va pas au bout de tes forces, il n’y a que le repos et faire un effort sur l’alimentation qui te permettront de tenir le coup, il y a encore beaucoup de milles et pas beaucoup d’arrêt possible alors si tu peux faire un stop remise en forme à Diego n’hésite pas. Nous savons que la mer épuise et que cette traversée est longue. Bon courage, je t’embrasse" Envoyé par Anik Delannoy le 16-09-2011 à 14:08
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"cher jeanlouis désolée d’apprendre que vous de la fiévre soigniez vousdemander de l’aide à diegoje ne suis trés en forme faire tout lentement c’est péniblequand jepenseà romain je ne dois pas me plaindre toujours en union affection roselyne" Envoyé par roselynedemeesteredroselyne le 16-09-2011 à 14:42
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"Bonjour Capt’ain, j’espère que çà va un peu mieux. Soigne-toi bien. Je ne te dis pas courage, car s’il y a une qualité qui ne te fait pas défaut c’est bien celle-là. Amitiés. Paparazzi" Envoyé par Paparazzi le 17-09-2011 à 00:09
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"Bonjour Jean-Louis, Prend soin de toi et continu à me faire rêver. Encore merci pour ces leçons de courage que tu me donnes et cette façon très positive de mordre la vie. C’est frustrant de ne pas pouvoir t’aider davantage que par des messages. J’attends avec impatience de tes nouvelles. Didier" Envoyé par Didier le 17-09-2011 à 10:43
Fri, 16 Sept 2011 13:30:00 GMT - Les CROSS, le CCMM, des services précieux 77° 51’E 04° 51’S
Fri, 16 Sept 2011 13:30:00 GMT - Les CROSS, le CCMM, des services précieux 77° 51’E 04° 51’S
15H30 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
J’ai encore passé une nuit compliquée, avec 39° de fièvre. Très difficile avec ce niveau de température de s’occuper du bateau et de gérer les orages. Je n’ai pas dormi de la nuit, un mal de tête terrible, trempé de sueur et en même temps frigorifié.
Ce matin j’avais encore 38°5 et à midi 37°1. Elle est étonnante cette température, dans la journée elle est à peu près normale mais la nuit elle passe à 39°. J’ai commencé à prendre des antibiotiques, j’espère qu’ils vont faire effet.
Cet après midi, le téléphone sonne, c’est le CROSS Gris Nez. Ils ont été alertés de ma situation par Pierre-Yves et viennent aux nouvelles. Après m’avoir interrogé, on fait une conférence à trois avec le CCMM, le Centre de Consultation Médicale Maritime. Une première décision est prise, ils vont me rappeler toutes les 12 heures pour connaître l’évolution de ma santé. La deuxième décision est d’essayer de me faire voir par un docteur de la base aérienne américaine de Diego Garcia.
A 18h15, le CROSS me rappelle pour me dire que, normalement, on ne peut pas rentrer dans cette base militaire mais qu’ils sont en train d’essayer de trouver une solution. Pour mon moral c’est bon, je me sens beaucoup moins seul. Lorsque l’on voyage en mer un problème de santé important est l’un des pires problèmes qui peuvent vous tomber sur le dos et lorsque l’on est pris en charge par un CROSS et par le CCMM, on se sent tout à fait rassuré et on a l’impression que rien de grave ne peut nous arriver.
Sinon, la mer est plate, il y a peu de vent, le bateau n’avance pas bien vite et comme j’ai changé mon cap pour faire un stop à Diego Garcia, il roule beaucoup. En effet la route directe pour la Réunion me faisait passer très au sud de cette île.
120 Miles au compteur aujourd’hui, 787 depuis le Sri Lanka et environ 350 pour Diego Garcia.
A bientôt
Jean Louis
15H30 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
J’ai encore passé une nuit compliquée, avec 39° de fièvre. Très difficile avec ce niveau de température de s’occuper du bateau et de gérer les orages. Je n’ai pas dormi de la nuit, un mal de tête terrible, trempé de sueur et en même temps frigorifié.
Ce matin j’avais encore 38°5 et à midi 37°1. Elle est étonnante cette température, dans la journée elle est à peu près normale mais la nuit elle passe à 39°. J’ai commencé à prendre des antibiotiques, j’espère qu’ils vont faire effet.
Cet après midi, le téléphone sonne, c’est le CROSS Gris Nez. Ils ont été alertés de ma situation par Pierre-Yves et viennent aux nouvelles. Après m’avoir interrogé, on fait une conférence à trois avec le CCMM, le Centre de Consultation Médicale Maritime. Une première décision est prise, ils vont me rappeler toutes les 12 heures pour connaître l’évolution de ma santé. La deuxième décision est d’essayer de me faire voir par un docteur de la base aérienne américaine de Diego Garcia.
A 18h15, le CROSS me rappelle pour me dire que, normalement, on ne peut pas rentrer dans cette base militaire mais qu’ils sont en train d’essayer de trouver une solution. Pour mon moral c’est bon, je me sens beaucoup moins seul. Lorsque l’on voyage en mer un problème de santé important est l’un des pires problèmes qui peuvent vous tomber sur le dos et lorsque l’on est pris en charge par un CROSS et par le CCMM, on se sent tout à fait rassuré et on a l’impression que rien de grave ne peut nous arriver.
Sinon, la mer est plate, il y a peu de vent, le bateau n’avance pas bien vite et comme j’ai changé mon cap pour faire un stop à Diego Garcia, il roule beaucoup. En effet la route directe pour la Réunion me faisait passer très au sud de cette île.
120 Miles au compteur aujourd’hui, 787 depuis le Sri Lanka et environ 350 pour Diego Garcia.
A bientôt
Jean Louis
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"Prenez soin de vous mon capitaine !" Envoyé par Nicolas Mullier le 18-09-2011 à 12:59
Sat, 17 Sept 2011 13:30:00 GMT - En meilleur forme 76° 11’E 06° 03’S
Sat, 17 Sept 2011 13:30:00 GMT - En meilleur forme 76° 11’E 06° 03’S
15H30 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Cela va beaucoup mieux, je me sens aujourd’hui en pleine forme, la preuve en est que j’ai commencé à nettoyer et ranger le bateau. Que cela fait du bien. Je me suis également occupé de moi avec taille des ongles de pieds et de mains, grande toilette avec lavage des cheveux, sent bon … Un petit problème tout de même, au milieu de la douche, au moment où je suis tout savonné et que je veux me rincer, elle se met à m’envoyer un genre de crachin puis carrément de l’air à la place de l’eau. Je comprends immédiatement que mon réservoir d’eau douce est vide. Normal, la dernière fois que j’ai pu faire de l’eau c’est à Phuket, en Thaïlande. Aux îles Andaman, aux Indes ou au Sri Lanka impossible. C’est ma jauge qui m’a trompé, elle doit être bloquée par de la mousse, il va falloir que je regarde cela. Du coup je dois mettre en marche le déssalinisateur.
C’est la première nuit depuis plusieurs où je n’ai pas de fièvre, je pense que les antibiotiques sont à l’œuvre. J’ai pu dormir correctement et je n’ai plus cette impression de lendemain d’une énorme cuite.
Je vais quand même vous faire une petite chronologie. Hier au soir, je venais juste de vous envoyer la news du jour quand mon téléphone sonne. C’est le CROSS qui m’appel pour me dire qu’ils ont eu les américains, si je stop à Diego Garcia, ils vont m’envoyer me faire soigner ailleurs. La seule possibilité c’est un billet sans retour pour Singapour. Cela veut dire que je ne pourrais plus jamais récupérer mon bateau. Je suis stupéfait, comment ose-t-on proposer une chose pareille. J’ai travaillé pendant 10 ans sur ce bateau, c’est mon bébé. Qui oserait, ne serais-ce que penser, proposer à quelqu’un de donner un de ses enfants contre sa propre vie. Je trouve cela immonde.
Il y a une autre solution, c’est de rallier Addoo Atoll aux Maldives qui se trouve 400 Miles au nord de Diego Garcia et à égal distance de la position où je me trouve. J’accepte et effectue la manœuvre de virement de bord. Cependant ma nouvelle position par rapport au vent fait que le bateau n’avance plus. Je suis à 2,8N sous voiles et moteur à 1200 tours !
J’appel Pierre-Yves, nous en discutons et décidons qu’il vaut mieux faire avancer le bateau, suivre la route initiale et attendre que la nuit passe pour y voir plus claire. Le CROSS accepte cette solution et je vais enfin me coucher.
Vers minuit, l’alarme retentit, ce sont de gros orages. Je réduis la toile mais le vent ne monte pas et au bout de trois quart d’heure de travail je retourne me coucher après avoir pris ma température : 36°8. Je suis aux anges.
On m’a prêté une petite moto sportive, 800cc, très légère et très maniable. Elle est belle, bleue et blanche. Je suis en train de tourner sur un circuit bitumé. Je me régale, c’est le bonheur. Pour rentrer je décide de couper à travers champs, je coupe la route qui longe le circuit en faisant bien attention à droite et à gauche et m’emmanche dans un chemin en terre caillouteux. Sur la droite un champ, à gauche une forêt. Etonnant, la moto fille sur ce chemin dans le même confort qu’une route goudronné, je n’en reviens pas, je suis ravi. Tout à coup, une sirène retentit. Que ce passe-t-il ? Je me réveil alors et m’aperçois que je suis dans le bateau et que c’est l’alarme anticollision qui se manifeste. Je vais à la table à carte, chausse mes lunettes et valide l’alarme. Je laisse un peu tourner le radar, pas d’écho. Il doit s’agir d’une vague plus grosse que les autres. J’augmente un peu la distance minimum de ma zone de garde pour diminuer la sensibilité et avant d’aller me recoucher, monte dans le cockpit où je pisse dans ma bouteille en plastique. J’allume, mire mes urines (hé oui, je suis comme ces sorciers des tributs sauvages qui lisent dans les urines l’état de santé de leurs patients), jette les urines, range la bouteille, éteint la lumière et me retourne pour redescendre dans le bateau. Je n’en crois pas mes yeux, là, sur mon avant droit un énorme bateau à environ 1,5 Miles ! Je redescends à la table à carte, il y a un tout petit écho, digne d’une grosse barque de pêche. Je constate alors que ce bateau vient droit sur moi. Je remonte, regarde, il est extrêmement éclairé. Qu’est ce que cela peut être ? Des pirates ? Non, ce n’est pas dans leur zone et ils s’arrangeraient pour être invisible. Un bateau de croisière ? Pas ici, au milieu de nulle part. Un cargo ? Je n’ai jamais vu un cargo aussi éclairé.
Je me rends compte bientôt que nous allons à la collision, il est très proche maintenant. J’allume mes projecteurs de pont et il me répond en allumant un projecteur de recherche. Je comprends qu’il m’a vu et éteint mes projecteurs de pont. Il commence alors à dévier. J’ai allumé ma VHF à tout hasard. Je distingue maintenant la silhouette caractéristique d’un bateau de guerre et comprends alors la faible signature radar. Il fait environ 50 mètres et est extrêmement puissant. Il passe au ralentit sur mon tribord en donnant de faibles coup d’accélérateur qui font mugir ses moteurs. Il allume ses projecteurs de côté pour m’éclairer, je sais que l’on m’observe mais la VHF reste muette. Je constate au loin le halo lumineux d’un de ses frères. Je pense que c’est la Navy de Diego Garcia.
A 6h45, à nouveau alarme. Cette fois-ci je vois très bien l’écho, il est tout petit mais stable. Je règle mon radar pour que la zone de garde ne couvre pas cet écho puis vérifie que l’écho est toujours là. Il y a bien un petit navire ici, à environ 1 Mile. Je monte dans mon cockpit, procédure pipi, puis je cherche mon bateau, rien, disparu. Je redescends à la table à carte, plus d’écho ! Etais-ce un sous marin ?
A 8h, des anglais m’appellent. Autorités des Chagos où de Diégo Garcia ? Nous discutons un peu, ils sont contents lorsque je leur dit que je vais beaucoup mieux. Ils me demandent si je compte m’arrêter à Diego Garcia et sont très soulagés lorsque je leur dit que je ne veux pas perdre mon bateau et que je ne m’arrêterais pas.
Un peu après, c’est le CROSS qui se manifeste, il organise une conférence avec un docteur du CCMM. Celui-ci me dit qu’il ne souhaite pas que je continue sans faire un bilan médicale et qu’il est possible de s’arrêter à Diego Garcia, de faire cette visite médicale, puis de repartir. Le CROSS me confirme qu’il peut arranger cela. J’accepte dans ces conditions de faire un stop et je devrais y être lundi soir.
A 12h30, c’est encore le CROSS qui a organisé une conférence à trois avec Pierre-Yves. Nous décidons que si cela n’allait vraiment pas, je leur demanderais le plein de gasoil et filerais sur Addoo Atoll.
Voilà où nous en sommes ce soir. Merci le téléphone satellite.
129 Miles au compteur, à 237 Miles de Diego Garcia, et 916 Miles en une semaine avec la traversée du pot au noir, pas mal pour Harmattan.
A bientôt
Jean Louis
15H30 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Cela va beaucoup mieux, je me sens aujourd’hui en pleine forme, la preuve en est que j’ai commencé à nettoyer et ranger le bateau. Que cela fait du bien. Je me suis également occupé de moi avec taille des ongles de pieds et de mains, grande toilette avec lavage des cheveux, sent bon … Un petit problème tout de même, au milieu de la douche, au moment où je suis tout savonné et que je veux me rincer, elle se met à m’envoyer un genre de crachin puis carrément de l’air à la place de l’eau. Je comprends immédiatement que mon réservoir d’eau douce est vide. Normal, la dernière fois que j’ai pu faire de l’eau c’est à Phuket, en Thaïlande. Aux îles Andaman, aux Indes ou au Sri Lanka impossible. C’est ma jauge qui m’a trompé, elle doit être bloquée par de la mousse, il va falloir que je regarde cela. Du coup je dois mettre en marche le déssalinisateur.
C’est la première nuit depuis plusieurs où je n’ai pas de fièvre, je pense que les antibiotiques sont à l’œuvre. J’ai pu dormir correctement et je n’ai plus cette impression de lendemain d’une énorme cuite.
Je vais quand même vous faire une petite chronologie. Hier au soir, je venais juste de vous envoyer la news du jour quand mon téléphone sonne. C’est le CROSS qui m’appel pour me dire qu’ils ont eu les américains, si je stop à Diego Garcia, ils vont m’envoyer me faire soigner ailleurs. La seule possibilité c’est un billet sans retour pour Singapour. Cela veut dire que je ne pourrais plus jamais récupérer mon bateau. Je suis stupéfait, comment ose-t-on proposer une chose pareille. J’ai travaillé pendant 10 ans sur ce bateau, c’est mon bébé. Qui oserait, ne serais-ce que penser, proposer à quelqu’un de donner un de ses enfants contre sa propre vie. Je trouve cela immonde.
Il y a une autre solution, c’est de rallier Addoo Atoll aux Maldives qui se trouve 400 Miles au nord de Diego Garcia et à égal distance de la position où je me trouve. J’accepte et effectue la manœuvre de virement de bord. Cependant ma nouvelle position par rapport au vent fait que le bateau n’avance plus. Je suis à 2,8N sous voiles et moteur à 1200 tours !
J’appel Pierre-Yves, nous en discutons et décidons qu’il vaut mieux faire avancer le bateau, suivre la route initiale et attendre que la nuit passe pour y voir plus claire. Le CROSS accepte cette solution et je vais enfin me coucher.
Vers minuit, l’alarme retentit, ce sont de gros orages. Je réduis la toile mais le vent ne monte pas et au bout de trois quart d’heure de travail je retourne me coucher après avoir pris ma température : 36°8. Je suis aux anges.
On m’a prêté une petite moto sportive, 800cc, très légère et très maniable. Elle est belle, bleue et blanche. Je suis en train de tourner sur un circuit bitumé. Je me régale, c’est le bonheur. Pour rentrer je décide de couper à travers champs, je coupe la route qui longe le circuit en faisant bien attention à droite et à gauche et m’emmanche dans un chemin en terre caillouteux. Sur la droite un champ, à gauche une forêt. Etonnant, la moto fille sur ce chemin dans le même confort qu’une route goudronné, je n’en reviens pas, je suis ravi. Tout à coup, une sirène retentit. Que ce passe-t-il ? Je me réveil alors et m’aperçois que je suis dans le bateau et que c’est l’alarme anticollision qui se manifeste. Je vais à la table à carte, chausse mes lunettes et valide l’alarme. Je laisse un peu tourner le radar, pas d’écho. Il doit s’agir d’une vague plus grosse que les autres. J’augmente un peu la distance minimum de ma zone de garde pour diminuer la sensibilité et avant d’aller me recoucher, monte dans le cockpit où je pisse dans ma bouteille en plastique. J’allume, mire mes urines (hé oui, je suis comme ces sorciers des tributs sauvages qui lisent dans les urines l’état de santé de leurs patients), jette les urines, range la bouteille, éteint la lumière et me retourne pour redescendre dans le bateau. Je n’en crois pas mes yeux, là, sur mon avant droit un énorme bateau à environ 1,5 Miles ! Je redescends à la table à carte, il y a un tout petit écho, digne d’une grosse barque de pêche. Je constate alors que ce bateau vient droit sur moi. Je remonte, regarde, il est extrêmement éclairé. Qu’est ce que cela peut être ? Des pirates ? Non, ce n’est pas dans leur zone et ils s’arrangeraient pour être invisible. Un bateau de croisière ? Pas ici, au milieu de nulle part. Un cargo ? Je n’ai jamais vu un cargo aussi éclairé.
Je me rends compte bientôt que nous allons à la collision, il est très proche maintenant. J’allume mes projecteurs de pont et il me répond en allumant un projecteur de recherche. Je comprends qu’il m’a vu et éteint mes projecteurs de pont. Il commence alors à dévier. J’ai allumé ma VHF à tout hasard. Je distingue maintenant la silhouette caractéristique d’un bateau de guerre et comprends alors la faible signature radar. Il fait environ 50 mètres et est extrêmement puissant. Il passe au ralentit sur mon tribord en donnant de faibles coup d’accélérateur qui font mugir ses moteurs. Il allume ses projecteurs de côté pour m’éclairer, je sais que l’on m’observe mais la VHF reste muette. Je constate au loin le halo lumineux d’un de ses frères. Je pense que c’est la Navy de Diego Garcia.
A 6h45, à nouveau alarme. Cette fois-ci je vois très bien l’écho, il est tout petit mais stable. Je règle mon radar pour que la zone de garde ne couvre pas cet écho puis vérifie que l’écho est toujours là. Il y a bien un petit navire ici, à environ 1 Mile. Je monte dans mon cockpit, procédure pipi, puis je cherche mon bateau, rien, disparu. Je redescends à la table à carte, plus d’écho ! Etais-ce un sous marin ?
A 8h, des anglais m’appellent. Autorités des Chagos où de Diégo Garcia ? Nous discutons un peu, ils sont contents lorsque je leur dit que je vais beaucoup mieux. Ils me demandent si je compte m’arrêter à Diego Garcia et sont très soulagés lorsque je leur dit que je ne veux pas perdre mon bateau et que je ne m’arrêterais pas.
Un peu après, c’est le CROSS qui se manifeste, il organise une conférence avec un docteur du CCMM. Celui-ci me dit qu’il ne souhaite pas que je continue sans faire un bilan médicale et qu’il est possible de s’arrêter à Diego Garcia, de faire cette visite médicale, puis de repartir. Le CROSS me confirme qu’il peut arranger cela. J’accepte dans ces conditions de faire un stop et je devrais y être lundi soir.
A 12h30, c’est encore le CROSS qui a organisé une conférence à trois avec Pierre-Yves. Nous décidons que si cela n’allait vraiment pas, je leur demanderais le plein de gasoil et filerais sur Addoo Atoll.
Voilà où nous en sommes ce soir. Merci le téléphone satellite.
129 Miles au compteur, à 237 Miles de Diego Garcia, et 916 Miles en une semaine avec la traversée du pot au noir, pas mal pour Harmattan.
A bientôt
Jean Louis
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"salut Frangin !!!! Ouf !!! Enfin la news !!!!! Ce n’est pas formidable, mais au moins, tu es bien suivi médicalement parlant, c’est un grand réconfort à la lecture de ton article. Bisous et prend bien soin de toi !!!! Marie" Envoyé par Marie le 18-09-2011 à 13:02
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"Hola Captain,
Que de péripéties...c’est vrai on commence à y être habitué mais entre ta rencontre nocturne avec la Navy...oups ça doit faire drôle....et les négos entre Diégo, le CROSS et le CCMM... j’espère que tout ça va aboutir favorablement. ça serait effectivement bien que tu puisses faire ta visite médicale...du gas oil et de l’eau...et reprendre ta route plus cool. On pense fort à toi et on attend tes nouvelles... Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 18-09-2011 à 13:07
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"Oufff, on s’en fait, tu sais?! En croisant les doigts pour toi ( et n’oublies pas de rincer le savon avant de te présenter aux Américains....) Bises, keep cool! " Envoyé par petra le 18-09-2011 à 13:37
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"Bonnes nouvelles mais ne prenez pas de risque avec votre santé ! Dès que possible, on se programme une rencontre ! Bon vent." Envoyé par Nicolas mullier le 18-09-2011 à 13:40
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"Salut Cap’tain content de te savoir à nouveau en forme. On attend avec impatience la suite de tes aventures. Amiités Papaprazzi" Envoyé par Paparazzi le 18-09-2011 à 15:47
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"ouf je suis rassurée vous avez une san té de fer mais soyez prudent je me déplace unpeuplus rapidement bonne douche chaude gros bisous de roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 18-09-2011 à 17:53
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"Ravie de cette amélioration. Il vous faut encore du courage, mais vous n’en manquez pas. Prenez soin de vous et de votre énergie. Je comprends votre position pour Harmattan, lui non plus ne vous laissera pas tomber, vous êtes une sacrée équipe. A bientôt Emma " Envoyé par Emma&Romain le 18-09-2011 à 18:20
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"T’as fini de nous faire des frayeurs ?????? La fièvre, l’armée, les pir’ates, la collision ?! C’est trop d’émotions ! Reviens dans des eaux plus tranquilles, please. Pense aux gentilles infirmières qui te bichonnaient il n’y pas si longtemps : elles doivent être désespérées ! Ou en extase... Bises." Envoyé par Sophie le 19-09-2011 à 18:39
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"C est pour que l on pense plus à vous que les nouvelles n arrivent pas. Je suis contente que votre santé s améliore. Vos récits nous emportent dans des aventures incroyables je passe un moment de crainte de stress de frayeur puis le calme revient c est la fin du récit il va falloir attendre quelques jours pour les nouvelles. Moi pendant ce temps je suis arrivée en TGV aux Sables d Olonne ce soirée je regardais les bateaux de pêche rentrés dans le port quel métier ! Attention à vous portez vous bien à bientôt pour la suite. Je vous embrasse" Envoyé par Marie Maryse le 20-09-2011 à 00:07
Sun, 18 Sept 2011 13:30:00 GMT - Cap sur La Réunion 74° 50’E 07° 42’S
Sun, 18 Sept 2011 13:30:00 GMT - Cap sur La Réunion 74° 50’E 07° 42’S
15H30 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Hier soir en me couchant, j’étais un peu perdu. Trois choix s’offraient à moi. Soit je remontais sur le Maldives me « faire soigner », mais quel serait la suite pour Harmattan en pleine zone cyclonique. Soit je filais directement sur La Réunion. Soit je faisais un stop à Diego Garcia mais ensuite il faudrait choisir entre la solution un où la deux.
Les autorités maritimes, je veux dire le CCMM et l’Etat-major interarmées ALINDIEN me poussent violement dans la première voie alors qu’ils ne connaissent pas mon dossier médical. Tandis que mon néphrologue de transplantation souhaite que je relie rapidement La Réunion, solution qui me va très bien. A minuit le CROSS m’appel pour me dire qu’il a la réponse de Diego Garcia, si je m’arrête ils me mettent dans l’avion et je perds mon bateau. Ma décision est immédiatement prise et je change mon cap pour l’île de La Réunion.
Tout cela me travail, bien sûr. Par contre le bateau se régal et file à 7 nœuds toute la nuit. A 6h30 le premier orage arrive, suivit tout au long de cette triste journée par de multiples autres. Le vent est totalement tombé, le bateau roule bord sur bord, tout est trempé, c’est la misère, on se traine. Je passe la journée à l’intérieur, ces triste comme un dimanche soir de novembre dans la zone industrielle de Dunkerque en compagnie d’Arlette Chabaud. Tiens, je crois que je l’ai déjà entendu quelque part cette blague.
Lorsque l’on navigue, et encore plus en solitaire, il ne faut pas stresser pour un rien ou bien s’inquiéter au moindre problème car tous les jours apportent leur lot de difficultés. Ce matin, je veux tirer de l’eau douce mais ne reçois qu’un jet d’air. Je ne comprends pas car j’ai fait tourner le dessalinisateur pendant 4 heures hier soir, j’ai donc normalement une centaine de litre d’eau douce dans mon réservoir. Que se passe-t-il ? C’est très inquiétant. Heureusement j’ai mes bouteilles pour la boisson, c’est la sécurité, je ne mourrais jamais de soif. Par contre, plus de toilette et plus de vaisselle d’ici La Réunion si c’est le dessal qui est en panne. J’enlève la trappe du réservoir d’eau douce : vide !!!
Je n’avais pas mis en marche la pompe à eau, donc c’est qu’il ne s’est pas rempli. Il y a deux possibilités, soit le déssal n’a rien produit, soit il a produit dans une fuite et tout est parti dans la souillarde. Je mets immédiatement la pompe de cale en marche et voie sortir mes 100 litres d’eau. Quel soulagement !
Je regarde la partie visible du tuyau et ne détecte rien. Je décide de couper le tuyau lorsqu’il rentre dans la structure même de la coque. Immédiatement je constate que l’eau douce est bien produite. Je la goûte, elle est bonne. Je n’ai plus qu’à plonger le tuyau dans mon bidon de 20L réservé à l’eau douce, puis régulièrement aller le vider dans le réservoir. Encore une réparation à effectuer à la Réunion.
Ce soir je suis à 1245 Miles de la pointe nord de l’île Maurice, ma marque de parcours, une dizaine de jours de mer. 128 Miles au compteur ces dernières 24 heures.
A bientôt
Jean Louis
15H30 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Hier soir en me couchant, j’étais un peu perdu. Trois choix s’offraient à moi. Soit je remontais sur le Maldives me « faire soigner », mais quel serait la suite pour Harmattan en pleine zone cyclonique. Soit je filais directement sur La Réunion. Soit je faisais un stop à Diego Garcia mais ensuite il faudrait choisir entre la solution un où la deux.
Les autorités maritimes, je veux dire le CCMM et l’Etat-major interarmées ALINDIEN me poussent violement dans la première voie alors qu’ils ne connaissent pas mon dossier médical. Tandis que mon néphrologue de transplantation souhaite que je relie rapidement La Réunion, solution qui me va très bien. A minuit le CROSS m’appel pour me dire qu’il a la réponse de Diego Garcia, si je m’arrête ils me mettent dans l’avion et je perds mon bateau. Ma décision est immédiatement prise et je change mon cap pour l’île de La Réunion.
Tout cela me travail, bien sûr. Par contre le bateau se régal et file à 7 nœuds toute la nuit. A 6h30 le premier orage arrive, suivit tout au long de cette triste journée par de multiples autres. Le vent est totalement tombé, le bateau roule bord sur bord, tout est trempé, c’est la misère, on se traine. Je passe la journée à l’intérieur, ces triste comme un dimanche soir de novembre dans la zone industrielle de Dunkerque en compagnie d’Arlette Chabaud. Tiens, je crois que je l’ai déjà entendu quelque part cette blague.
Lorsque l’on navigue, et encore plus en solitaire, il ne faut pas stresser pour un rien ou bien s’inquiéter au moindre problème car tous les jours apportent leur lot de difficultés. Ce matin, je veux tirer de l’eau douce mais ne reçois qu’un jet d’air. Je ne comprends pas car j’ai fait tourner le dessalinisateur pendant 4 heures hier soir, j’ai donc normalement une centaine de litre d’eau douce dans mon réservoir. Que se passe-t-il ? C’est très inquiétant. Heureusement j’ai mes bouteilles pour la boisson, c’est la sécurité, je ne mourrais jamais de soif. Par contre, plus de toilette et plus de vaisselle d’ici La Réunion si c’est le dessal qui est en panne. J’enlève la trappe du réservoir d’eau douce : vide !!!
Je n’avais pas mis en marche la pompe à eau, donc c’est qu’il ne s’est pas rempli. Il y a deux possibilités, soit le déssal n’a rien produit, soit il a produit dans une fuite et tout est parti dans la souillarde. Je mets immédiatement la pompe de cale en marche et voie sortir mes 100 litres d’eau. Quel soulagement !
Je regarde la partie visible du tuyau et ne détecte rien. Je décide de couper le tuyau lorsqu’il rentre dans la structure même de la coque. Immédiatement je constate que l’eau douce est bien produite. Je la goûte, elle est bonne. Je n’ai plus qu’à plonger le tuyau dans mon bidon de 20L réservé à l’eau douce, puis régulièrement aller le vider dans le réservoir. Encore une réparation à effectuer à la Réunion.
Ce soir je suis à 1245 Miles de la pointe nord de l’île Maurice, ma marque de parcours, une dizaine de jours de mer. 128 Miles au compteur ces dernières 24 heures.
Quelle cavalcade ! Depuis hier soir, je suis sortie de la zone orageuse, le vent a repris sa direction normale sud est et je file au largue. Cette nuit je n’avais mis qu’un petit peu de génois par crainte des orages mais ce matin j’ai pris un ris dans la grand voile et j’ai sorti le génois au deuxième ris. Harmattan file ainsi à plus de 7 nœuds dans un confort acceptable. Nous prenons cependant la mer de travers et par moment les vagues nous font prendre de forts coups de gîte. Il faut s’accrocher en permanence.
Il fait un temps magnifique, le vent souffle force 5 et la mer est blanche de moutons. Cette nuit il a fait très frais au point que j’ai été obligé de mettre une chemise. La mauvaise nouvelle c’est qu’en la cherchant dans mon placard à habits, j’ai découvert que tous mes habits sont mouillés suite aux pluies continuelles d’hier. Le problème vient du fait que, dans tous les pays où les gens ne sont pas habitués aux bateaux de plaisance, ils font avec ceux-ci comme avec leurs bateaux de travail. Ce qui trinque à chaque fois, ce sont les chandeliers et la peinture de coque.
Beaucoup de mes chandeliers ont du jeu et du coup, l’eau s’infiltre par le trou des vis et se répend partout à l’intérieur du bateau. Après un tour du monde, il faut prévoir quelques mois de travail pour effectuer une remise en état totale du bateau.
Hier soir, je dormais depuis pas très longtemps. Nous étions dans la zone orageuse, il n’y avait pas de vent et j’étais au moteur avec la grand voile pleine et un tout petit peu de génois. Notre vitesse devait tourner entre 4 et 5 nœuds. Dans mon sommeil, je prends conscience d’un changement, le bateau est maintenant à 6 nœuds et les sensations sont très différente. Cela me réveil et je sors dans le cockpit. Le ciel est clair, je ne vois plus de traces d’orages à venir, le vent est soutenue et dans la direction normale des alizés. Je décide alors de sortir le génois et de stopper le moteur, qui n’a plus son utilité.
Quelque chose claque, je jette un coup d’œil dans mon gréement, quelle surprise, ma bôme est d’un côté et ma grand voile vit sa vie ailleurs. Son point d’écoute décrit de jolies arabesques. Sur le coup, je suis chagriné car cela aurait put arriver de jour. Enfin, je me fais une raison car la mer est plate et le vent pas trop fort. J’essaie d’analyser la situation, Le bout qui sert à étarquer la bordure s’est rompu à force de raguer sur le réa de sortie de bôme. La sangle qui tient la voile à la bôme a ensuite suivi le mouvement.
La réparation est très délicate, seul et dans la nuit. Je commence par rentrer le génois puis amène le bateau dans le lit du vent avec une vitesse suffisante au moteur pour ne pas l’échapper mais pas plus afin de limiter le vent apparent. Ensuite je ramène la bôme dans l’axe du bateau et la fixe solidement de façon à ne pas subir le coup de Tabarly. Je prends alors le premier ris dans la voile pour la stabiliser et la rapprocher de la bôme. Je n’ai plus qu’à nettoyer correctement le bout de ma manœuvre, y refixer la manille avec un nœud de chaise et saisir à nouveau le point d’écoute. Une nouvelle sangle en enroulant autour de la bôme et en passant par le point d’écoute et le tour est joué, je n’ai plus qu’à faire sauter mon ris, étarquer la bordure et rouvrir la voile.
Mes beaux chaussons avec des vaches sont déjà fracassés. Ils n’ont pas trop supportés l’eau de mer. Comme je regrette mes charentaises qui, elles, sont increvable en bateau. Ce soir il y a un peu moins de mer, c’est un tout petit peu plus confortable.
Une belle journée avec 141 Miles au compteur, à 1250 Miles de la Réunion, je viens de prendre un deuxième ris dans la grand voile afin de calmer le jeu pour la nuit. Mon objectif est de faire une moyenne de 125 Miles par jour afin d’être à la Réunion dans 10 jours. Malgré ce ris supplémentaire, on file tout de même à 6,5 nœuds !
A bientôt
Jean Louis
15H30 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quelle cavalcade ! Depuis hier soir, je suis sortie de la zone orageuse, le vent a repris sa direction normale sud est et je file au largue. Cette nuit je n’avais mis qu’un petit peu de génois par crainte des orages mais ce matin j’ai pris un ris dans la grand voile et j’ai sorti le génois au deuxième ris. Harmattan file ainsi à plus de 7 nœuds dans un confort acceptable. Nous prenons cependant la mer de travers et par moment les vagues nous font prendre de forts coups de gîte. Il faut s’accrocher en permanence.
Il fait un temps magnifique, le vent souffle force 5 et la mer est blanche de moutons. Cette nuit il a fait très frais au point que j’ai été obligé de mettre une chemise. La mauvaise nouvelle c’est qu’en la cherchant dans mon placard à habits, j’ai découvert que tous mes habits sont mouillés suite aux pluies continuelles d’hier. Le problème vient du fait que, dans tous les pays où les gens ne sont pas habitués aux bateaux de plaisance, ils font avec ceux-ci comme avec leurs bateaux de travail. Ce qui trinque à chaque fois, ce sont les chandeliers et la peinture de coque.
Beaucoup de mes chandeliers ont du jeu et du coup, l’eau s’infiltre par le trou des vis et se répend partout à l’intérieur du bateau. Après un tour du monde, il faut prévoir quelques mois de travail pour effectuer une remise en état totale du bateau.
Hier soir, je dormais depuis pas très longtemps. Nous étions dans la zone orageuse, il n’y avait pas de vent et j’étais au moteur avec la grand voile pleine et un tout petit peu de génois. Notre vitesse devait tourner entre 4 et 5 nœuds. Dans mon sommeil, je prends conscience d’un changement, le bateau est maintenant à 6 nœuds et les sensations sont très différente. Cela me réveil et je sors dans le cockpit. Le ciel est clair, je ne vois plus de traces d’orages à venir, le vent est soutenue et dans la direction normale des alizés. Je décide alors de sortir le génois et de stopper le moteur, qui n’a plus son utilité.
Quelque chose claque, je jette un coup d’œil dans mon gréement, quelle surprise, ma bôme est d’un côté et ma grand voile vit sa vie ailleurs. Son point d’écoute décrit de jolies arabesques. Sur le coup, je suis chagriné car cela aurait put arriver de jour. Enfin, je me fais une raison car la mer est plate et le vent pas trop fort. J’essaie d’analyser la situation, Le bout qui sert à étarquer la bordure s’est rompu à force de raguer sur le réa de sortie de bôme. La sangle qui tient la voile à la bôme a ensuite suivi le mouvement.
La réparation est très délicate, seul et dans la nuit. Je commence par rentrer le génois puis amène le bateau dans le lit du vent avec une vitesse suffisante au moteur pour ne pas l’échapper mais pas plus afin de limiter le vent apparent. Ensuite je ramène la bôme dans l’axe du bateau et la fixe solidement de façon à ne pas subir le coup de Tabarly. Je prends alors le premier ris dans la voile pour la stabiliser et la rapprocher de la bôme. Je n’ai plus qu’à nettoyer correctement le bout de ma manœuvre, y refixer la manille avec un nœud de chaise et saisir à nouveau le point d’écoute. Une nouvelle sangle en enroulant autour de la bôme et en passant par le point d’écoute et le tour est joué, je n’ai plus qu’à faire sauter mon ris, étarquer la bordure et rouvrir la voile.
Mes beaux chaussons avec des vaches sont déjà fracassés. Ils n’ont pas trop supportés l’eau de mer. Comme je regrette mes charentaises qui, elles, sont increvable en bateau. Ce soir il y a un peu moins de mer, c’est un tout petit peu plus confortable.
Une belle journée avec 141 Miles au compteur, à 1250 Miles de la Réunion, je viens de prendre un deuxième ris dans la grand voile afin de calmer le jeu pour la nuit. Mon objectif est de faire une moyenne de 125 Miles par jour afin d’être à la Réunion dans 10 jours. Malgré ce ris supplémentaire, on file tout de même à 6,5 nœuds !
A bientôt
Jean Louis
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"cher jeanlouis que de mésaventarues j’admire votre cranau plus c’est dur vous content de vaincre la peur la peur vous refuzer de la connaytre vive la reunion francine doit etre heureuse de bientot vous rejoindre bonvent attention à votre santé moi rien de neuf le train trainhabituel bisous roselyne" Envoyé par roselynedemeestere le 20-09-2011 à 10:29
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"Bonjour Capitaine La vie à bord n est pas toujours facile heureusement que vous trouvez une solution à tous les problèmes. Doué notre Capitaine ! J ai mon IPad comme celà je peux continuer l’aventure avec vous Bisous Sablais" Envoyé par Marie Maryse le 20-09-2011 à 10:36
"cher jean-louis bon courage et bon vent. j’espère que tes ennuis sont passager pour que tu puisses profiter pleinement de cette merveilleuse aventure. je pense que tes ennuis de santé sont définitivement terminés et tant mieux ! encore bon vent et continue à nous faire part de tout ce qui se passe à bord car c’est passionnant. amitiés antoine de pampelonne" Envoyé par antoine de pampelonne le 20-09-2011 à 19:39
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"salut mon jean louis Alors l’Aventure se pimente... problèmes de santé... que j’espère en voie de résolution et, le bateau se venge d’avoir été abandonné trop longtemps par son marin. Mais te connaissant je suis persuadé que santé et bateau vont devoir se calmer et tout devra rentrer dans l’ordre!!! Malgré tout fait bien attention à toi et ménage des forces. La route est encore longue avant d’arriver à Port saint louis. Marie et moi pensons bien à toi et d’embrassons très fort. salut amiral" Envoyé par bernard.lannion le 20-09-2011 à 20:10
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"Bonjour à tous, Et oui, Jeanine, il en faut pour tous les gouts !!!! Mais nous serons ensemble à Marseille, enfin j’espère que tu viendra, pour attendre son arrivée TRIOMPHALE !!!! J’attends ce moment avec impatience !!!! Bisous et bonne continuation, Jean Louis, prends BIEN soin de toi : ton corps est ton plus grand bien !!!! Marie" Envoyé par Marie le 20-09-2011 à 21:19
Quelle nuit les amis, quelle nuit ! Lorsque je vous laisse hier au soir, je viens de prendre le deuxième ris dans la grand voile et j’avais déjà deux ris dans le génois. Cela calme momentanément le jeu et Harmattan file entre 6,5 et 7 nœuds au près bon plein.
A cette allure, c’est déjà une belle vitesse pour Harmattan. En vent arrière, on est confortable à 8 nœuds mais pas au près.
Très vite le vent forcit et la vitesse repasse au dessus de 7, puis de 8 nœuds. C’est très impressionnant, je ne peux pas dormir, je suis trop à l’écoute de mon bateau. Je ressens chacun des ses mouvements, j’écoute attentivement chacun de ses bruits afin de déceler un bruit anormal. J’ai le sentiment d’être lancé dans un train fou. En permanence l’eau défile sur le passe-avant tribord et de grosses vagues viennent se fracasser sur le flanc bâbord faisant trembler toutes les structures de la coque de la poupe à la proue. Elles s’élèvent alors et retombent en gros bouillons sur le pont, noyant tout.
Le panneau de pont zénithal du carré, a été malencontreusement tordu en mer Caraïbe et n’est plus étanche. Du coup, à chaque grosse vague qui s’écrase, la couchette de quart a droit à une douche d’eau salée. Très désagréable. L’eau rentre également par la descente que j’ai pourtant fermée, ainsi que par le pied de mât et par les chandeliers. Tout est trempé. La gîte est importante et les mouvements brusques.
A 4 heures, n’y tenant plus, je m’aventure dans le cockpit et prends le troisième ris dans le génois. Cela calme un peu les choses et me permet de prendre un peu de repos.
Puis en milieu de matinée, le vent prend un peu plus d’est et la situation devient plus confortable. A midi, je peux même déjeuner dans le cockpit après avoir lutté pour arriver à faire cuire une portion de coquillettes.
La récompense de cette situation difficile est la distance parcourue aujourd’hui : 164 Miles !
Pierre-Yves m’annonce une dépression pour lundi prochain au nord du dix huitième parallèle. J’espère lundi matin avoir franchi le dix neuvième parallèle et laisser cette méchante dépression derrière moi.
A bientôt
Jean Louis
15H30 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quelle nuit les amis, quelle nuit ! Lorsque je vous laisse hier au soir, je viens de prendre le deuxième ris dans la grand voile et j’avais déjà deux ris dans le génois. Cela calme momentanément le jeu et Harmattan file entre 6,5 et 7 nœuds au près bon plein.
A cette allure, c’est déjà une belle vitesse pour Harmattan. En vent arrière, on est confortable à 8 nœuds mais pas au près.
Très vite le vent forcit et la vitesse repasse au dessus de 7, puis de 8 nœuds. C’est très impressionnant, je ne peux pas dormir, je suis trop à l’écoute de mon bateau. Je ressens chacun des ses mouvements, j’écoute attentivement chacun de ses bruits afin de déceler un bruit anormal. J’ai le sentiment d’être lancé dans un train fou. En permanence l’eau défile sur le passe-avant tribord et de grosses vagues viennent se fracasser sur le flanc bâbord faisant trembler toutes les structures de la coque de la poupe à la proue. Elles s’élèvent alors et retombent en gros bouillons sur le pont, noyant tout.
Le panneau de pont zénithal du carré, a été malencontreusement tordu en mer Caraïbe et n’est plus étanche. Du coup, à chaque grosse vague qui s’écrase, la couchette de quart a droit à une douche d’eau salée. Très désagréable. L’eau rentre également par la descente que j’ai pourtant fermée, ainsi que par le pied de mât et par les chandeliers. Tout est trempé. La gîte est importante et les mouvements brusques.
A 4 heures, n’y tenant plus, je m’aventure dans le cockpit et prends le troisième ris dans le génois. Cela calme un peu les choses et me permet de prendre un peu de repos.
Puis en milieu de matinée, le vent prend un peu plus d’est et la situation devient plus confortable. A midi, je peux même déjeuner dans le cockpit après avoir lutté pour arriver à faire cuire une portion de coquillettes.
La récompense de cette situation difficile est la distance parcourue aujourd’hui : 164 Miles !
Pierre-Yves m’annonce une dépression pour lundi prochain au nord du dix huitième parallèle. J’espère lundi matin avoir franchi le dix neuvième parallèle et laisser cette méchante dépression derrière moi.
Hier midi, j’ai voulu me faire une petite récompense, je me suis offert un café. Bon, je l’ai peut-être fait un peu séré. Comme je n’avais bu ni café ni thé depuis trois semaines, l’effet a été explosif. Je n’ai pas pu fermer l’œil de la nuit. J’avais les yeux comme des boules de loto. Que la nuit fut longue ! Ce qui est le plus rageant, c’est que le bateau avançait dans le confort et que j’aurais vraiment pu profiter de ce moment de repos. Avec l’âge, je supporte de moins en moins la caféine mais comme j’aime toujours autant boire un café, je me fais souvent avoir.
Ici c’est le rythme des grandes traversées, que j’aime cela ! De l’eau, des vagues, du vent, un beau ciel avec quelques nuages et un petit bateau tout seul au milieu de cette immensité. Quel sentiment de solitude extrême, quelle tranquillité et quelle plénitude à la fois.
Je vie à l’intérieur du bateau car dehors les vagues envahissent souvent le pont. Les hublots et les panneaux de pont doivent rester fermés, sinon gare à la vague traitresse. Il fait doux, 27 degrés dans la journée mais la nuit il fait un peu frais et je me couvre les jambes avec un duvet. Je dors dans le carré, sur la couchette sous le vent. C’est beaucoup plus confortable qu’à l’avant où je suis trop secoué. Je lis beaucoup, en ce moment je termine « Sous les vents de Neptune » de Fred Vargas. J’écris un peu également, je fais mon courrier et je travail un petit peu.
Les journées filent à toute vitesse et je n’ai pas le temps de m’ennuyer. Je passe également beaucoup de temps à admirer la mer, ces vagues, quel beau spectacle ! J’aime la mer et j’aime quand elle est en colère. Par grande tempête, il m’arrive de faire 150 km en voiture pour aller admirer la mer déchaînée à Dieppe.
Quand elle me donne un peu de répit, qu’elle renonce pour quelque temps à envahir le cockpit, je sors, m’allonge sur les coussins et médite en la regardant respirer. Cela me fait du bien, cela me repose, cela me détends. Par contre une couture de la capote a lâché et je ne peux plus fermer la porte bâbord, c’est par là que rentrent le vent, la pluie et les vagues. Dès qu’une vague me repère, elle me saute dessus et je dois rentrer.
C’est parti, je viens d’envoyer le manuscrit de « Vents Contraires » à l’édition. J’ai enfin réussi à terminer la dernière relecture et les dernières corrections. Quel travail ? C’est un peu comme un accouchement, on est content d’en avoir terminé. Maintenant il n’y a plus qu’à attendre.
Encore une journée d’exception avec 178 Miles au compteur, difficile de faire mieux. Cela nous met dimanche soir à quelques dizaines de miles au nord de l’île Maurice. J’espère ainsi éviter la dépression annoncée par Pierre-Yves.
A bientôt
Jean Louis
15H30 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Hier midi, j’ai voulu me faire une petite récompense, je me suis offert un café. Bon, je l’ai peut-être fait un peu séré. Comme je n’avais bu ni café ni thé depuis trois semaines, l’effet a été explosif. Je n’ai pas pu fermer l’œil de la nuit. J’avais les yeux comme des boules de loto. Que la nuit fut longue ! Ce qui est le plus rageant, c’est que le bateau avançait dans le confort et que j’aurais vraiment pu profiter de ce moment de repos. Avec l’âge, je supporte de moins en moins la caféine mais comme j’aime toujours autant boire un café, je me fais souvent avoir.
Ici c’est le rythme des grandes traversées, que j’aime cela ! De l’eau, des vagues, du vent, un beau ciel avec quelques nuages et un petit bateau tout seul au milieu de cette immensité. Quel sentiment de solitude extrême, quelle tranquillité et quelle plénitude à la fois.
Je vie à l’intérieur du bateau car dehors les vagues envahissent souvent le pont. Les hublots et les panneaux de pont doivent rester fermés, sinon gare à la vague traitresse. Il fait doux, 27 degrés dans la journée mais la nuit il fait un peu frais et je me couvre les jambes avec un duvet. Je dors dans le carré, sur la couchette sous le vent. C’est beaucoup plus confortable qu’à l’avant où je suis trop secoué. Je lis beaucoup, en ce moment je termine « Sous les vents de Neptune » de Fred Vargas. J’écris un peu également, je fais mon courrier et je travail un petit peu.
Les journées filent à toute vitesse et je n’ai pas le temps de m’ennuyer. Je passe également beaucoup de temps à admirer la mer, ces vagues, quel beau spectacle ! J’aime la mer et j’aime quand elle est en colère. Par grande tempête, il m’arrive de faire 150 km en voiture pour aller admirer la mer déchaînée à Dieppe.
Quand elle me donne un peu de répit, qu’elle renonce pour quelque temps à envahir le cockpit, je sors, m’allonge sur les coussins et médite en la regardant respirer. Cela me fait du bien, cela me repose, cela me détends. Par contre une couture de la capote a lâché et je ne peux plus fermer la porte bâbord, c’est par là que rentrent le vent, la pluie et les vagues. Dès qu’une vague me repère, elle me saute dessus et je dois rentrer.
C’est parti, je viens d’envoyer le manuscrit de « Vents Contraires » à l’édition. J’ai enfin réussi à terminer la dernière relecture et les dernières corrections. Quel travail ? C’est un peu comme un accouchement, on est content d’en avoir terminé. Maintenant il n’y a plus qu’à attendre.
Encore une journée d’exception avec 178 Miles au compteur, difficile de faire mieux. Cela nous met dimanche soir à quelques dizaines de miles au nord de l’île Maurice. J’espère ainsi éviter la dépression annoncée par Pierre-Yves.
Thu, 22 Sept 2011 14:00:00 GMT - Une journée au paradis 66° 35’E 15° 18’S
Thu, 22 Sept 2011 14:00:00 GMT - Une journée au paradis 66° 35’E 15° 18’S
16H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quel bonheur ! Que la vie est belle ! Je viens de passer une journée au paradis. Cela a commencé hier au soir, après deux nuits sans sommeil, j’ai amélioré mon repas du soir en ajoutant un morceau de fromage à ma pomme et je me suis jeté sur la couchette de quart où Morphée s’est aussitôt occupé de moi.
J’ai dormi comme un bébé, je devrais même dire que j’ai commaté. Je me suis juste levé deux fois pour pisser et à chaque fois, j’ai réussi à ne pas quitter mon rêve et à repartir instantanément dans la suite de l’histoire. Il aurait pu faire tempête dehors, je ne m’en serais même pas aperçu.
Ce matin, je suis réveillé par un rayon de soleil qui vient me chercher à travers un hublot de coque. Dehors, il fait un temps magnifique, grand bleu, une douce chaleur, une mer beaucoup moins agressive et une petite brise marine bien agréable. Après avoir largué deux ris dans le génois, je passe une partie de la matinée à flemmarder, allongé dans le cockpit en regardant la mer. La grande question de la matinée, c’est « que vais-je manger ce midi ? ».
Des œufs bien sûr car ils sont bons jusqu’au 23 et on est le 22. Je vais donc me faire des œufs brouillés mais avec, des coquillettes ? J’ai une furieuse envie d’épinards mais je n’en ai plus. Finalement j’opte pour un confit de courgettes que je traine depuis pas mal de temps. J’épluche quelques pommes de terre que je fais cuire à l’eau, puis je fais deux portions confit plus pommes de terre, une pour ce midi, une pour demain avec des saucisses hot dog qui me restent. Quel régal, mais quel régal. Ce n’est pas du Bocuse mais presque ! J’ai l’impression que c’est dimanche.
Je dois commencer à m’inquiéter du fuseau horaire de La Réunion. Il est, là bas, GMT+4, c'est-à-dire qu’à cette époque de l’année, il y a deux heures avec la France. Lorsqu’il est midi à la Réunion, il est 10h à Paris. Sur le bateau j’étais encore sur l’heure Sri Lankaise, c’est-à-dire GMT+5,5. J’ai donc décidé de retarder toutes les montres du bord d’une demi-heure. Avant d’arriver, j’aurais encore une heure à reprendre. Maintenant, avec mes anti-rejets, je dois gérer cela au mieux et ne pas dépasser une demi-heure de décalage.
Cet après-midi, j’ai passé pas mal de temps dans le guide de La Réunion. C’est une île volcanique, avec le piton des Neiges, qui culmine à 3070 mètres et le « Volcan », avec une majuscule comme le nomment les Réunionnais, ainsi que le fameux piton de la Fournaise, volcan en activité qui crache de la lave régulièrement. Il y a également des cirques importants (Cilaos, Mafate) qui correspondent à des effondrements. C’est le paradis de la randonnée et j’ai prévu quinze jours pour parcourir et découvrir cet endroit merveilleux. Il existe plus de 1000 km de sentiers de randonné. Ma première mission en arrivant va être de louer une voiture pour une quinzaine de jours. Ensuite je dois prendre contact avec l’équipe médicale de greffe de rein pour assurer le suivi de ma greffe, effectuer une ECBU pour voir où en est mon infection ainsi qu’un bilan sanguin pour évaluer l’état du rein après cette période difficile pour lui. Il va falloir également que je m’occupe du bateau. Mon problème le plus important concerne mon parc de batteries de servitude. Elles sont totalement mortes, je suis obligé de les recharger toutes les deux heures soit en faisant tourner le groupe électrogène, soit en lançant le moteur principal. La journée, je lance le groupe pendant deux heures toutes les deux heures et la nuit pour pouvoir dormir tranquille, je fais tourner le moteur principal au ralenti. Je vais dédier cette superbe journée aux services d’urologie et de néphrologie du centre hospitalier de Caen où j’ai passé pas mal de temps ces derniers mois. Que de compétences, que de gentillesse et que d’humanité j’y ai rencontré. Je n’ai jamais éprouvé au paravent ce sentiment de sécurité, ce sentiment de chaleur humaine, ce sentiment d’être bien tout simplement que dans ces services. J’oubliais totalement que j’étais à l’hôpital et je n’avais même pas hâte de sortir comme c’est en général le cas. Je sais que certain, dans les services, suivent mon blog, transmettez s’il vous plait, un grand merci à toutes les équipes. Encore une très belle journée avec 177 Miles au compteur. A bientôt. Jean Louis
16H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quel bonheur ! Que la vie est belle ! Je viens de passer une journée au paradis. Cela a commencé hier au soir, après deux nuits sans sommeil, j’ai amélioré mon repas du soir en ajoutant un morceau de fromage à ma pomme et je me suis jeté sur la couchette de quart où Morphée s’est aussitôt occupé de moi.
J’ai dormi comme un bébé, je devrais même dire que j’ai commaté. Je me suis juste levé deux fois pour pisser et à chaque fois, j’ai réussi à ne pas quitter mon rêve et à repartir instantanément dans la suite de l’histoire. Il aurait pu faire tempête dehors, je ne m’en serais même pas aperçu.
Ce matin, je suis réveillé par un rayon de soleil qui vient me chercher à travers un hublot de coque. Dehors, il fait un temps magnifique, grand bleu, une douce chaleur, une mer beaucoup moins agressive et une petite brise marine bien agréable. Après avoir largué deux ris dans le génois, je passe une partie de la matinée à flemmarder, allongé dans le cockpit en regardant la mer. La grande question de la matinée, c’est « que vais-je manger ce midi ? ».
Des œufs bien sûr car ils sont bons jusqu’au 23 et on est le 22. Je vais donc me faire des œufs brouillés mais avec, des coquillettes ? J’ai une furieuse envie d’épinards mais je n’en ai plus. Finalement j’opte pour un confit de courgettes que je traine depuis pas mal de temps. J’épluche quelques pommes de terre que je fais cuire à l’eau, puis je fais deux portions confit plus pommes de terre, une pour ce midi, une pour demain avec des saucisses hot dog qui me restent. Quel régal, mais quel régal. Ce n’est pas du Bocuse mais presque ! J’ai l’impression que c’est dimanche.
Je dois commencer à m’inquiéter du fuseau horaire de La Réunion. Il est, là bas, GMT+4, c'est-à-dire qu’à cette époque de l’année, il y a deux heures avec la France. Lorsqu’il est midi à la Réunion, il est 10h à Paris. Sur le bateau j’étais encore sur l’heure Sri Lankaise, c’est-à-dire GMT+5,5. J’ai donc décidé de retarder toutes les montres du bord d’une demi-heure. Avant d’arriver, j’aurais encore une heure à reprendre. Maintenant, avec mes anti-rejets, je dois gérer cela au mieux et ne pas dépasser une demi-heure de décalage.
Cet après-midi, j’ai passé pas mal de temps dans le guide de La Réunion. C’est une île volcanique, avec le piton des Neiges, qui culmine à 3070 mètres et le « Volcan », avec une majuscule comme le nomment les Réunionnais, ainsi que le fameux piton de la Fournaise, volcan en activité qui crache de la lave régulièrement. Il y a également des cirques importants (Cilaos, Mafate) qui correspondent à des effondrements. C’est le paradis de la randonnée et j’ai prévu quinze jours pour parcourir et découvrir cet endroit merveilleux. Il existe plus de 1000 km de sentiers de randonné. Ma première mission en arrivant va être de louer une voiture pour une quinzaine de jours. Ensuite je dois prendre contact avec l’équipe médicale de greffe de rein pour assurer le suivi de ma greffe, effectuer une ECBU pour voir où en est mon infection ainsi qu’un bilan sanguin pour évaluer l’état du rein après cette période difficile pour lui. Il va falloir également que je m’occupe du bateau. Mon problème le plus important concerne mon parc de batteries de servitude. Elles sont totalement mortes, je suis obligé de les recharger toutes les deux heures soit en faisant tourner le groupe électrogène, soit en lançant le moteur principal. La journée, je lance le groupe pendant deux heures toutes les deux heures et la nuit pour pouvoir dormir tranquille, je fais tourner le moteur principal au ralenti. Je vais dédier cette superbe journée aux services d’urologie et de néphrologie du centre hospitalier de Caen où j’ai passé pas mal de temps ces derniers mois. Que de compétences, que de gentillesse et que d’humanité j’y ai rencontré. Je n’ai jamais éprouvé au paravent ce sentiment de sécurité, ce sentiment de chaleur humaine, ce sentiment d’être bien tout simplement que dans ces services. J’oubliais totalement que j’étais à l’hôpital et je n’avais même pas hâte de sortir comme c’est en général le cas. Je sais que certain, dans les services, suivent mon blog, transmettez s’il vous plait, un grand merci à toutes les équipes. Encore une très belle journée avec 177 Miles au compteur. A bientôt. Jean Louis
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"unpetit coucouje ne suis pas trés enformejai les les jambes qui sont gonflées je marche pénible ment avec mon deambulateur toujours en depensées soignervous jj’ai hate que la reunionapprochebisous roselyne" Envoyé par roselynedemeestere le 23-09-2011 à 17:36
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"Salut, Amiral. Pouvez-vous mettre la carte à jour? on ne vous voit pas bien !! Amitiés. GD" Envoyé par Gd le 23-09-2011 à 17:52
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"Hello Captain,
Que des bonnes nouvelles, du fromage avec la pomme, confit de courgettes, y a pire... Et pendant ce temps là Harmattan qui glisse comme une planche de funboard...pas belle la vie? J’espère que tu as changé les plaquettes avant de partir car je t imagine debout sur les freins dans pas longtemps. Ici dans le Sud c’est l été indien avec 30°...Pour le reste c’est moins drôle : Nos dirigeants dans la tourmente des affaires...le cac qui n’en fini pas de plonger...DSK qui recommence à parler...Un satellite américain qui va nous tomber dessus..on ne sait pas ou mais peut être en Italie...Nos bleux rencontrent les blacks samedi matin...chaud devant...Voila quelques news... Et noublions pas: a tribord c’est à droite, babord c’est à gauche et à raz bord c’est l’apéro... Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 23-09-2011 à 19:59
Fri, 23 Sept 2011 14:30:00 GMT - Au nord de l’île Rodriguez 64° 13’E 16° 58’S
Fri, 23 Sept 2011 14:30:00 GMT - Au nord de l’île Rodriguez 64° 13’E 16° 58’S
16H30 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
J’ai encore repris une demi-heure ce matin et j’en reprendrais une autre demain matin pour me caller sur l’heure Réunionnaise. Je n’aurais alors plus que 2 heures d’avance sur Marseille ou Paris. Cela me rapproche de la maison, cela commence à sentir le retour. Finalement c’est plus facile par demi-heure, c’est plus doux.
Je suis ce soir à 160 Miles au nord de l’île Rodriguez, je commence à me rapprocher de la civilisation. L’île Rodriguez est toute petite, 11,5 Miles par 0,5 Mile. Elle est relativement haute avec un sommet qui atteint 400 mètres. Elle se situe à 300 Miles à l’est de l’île Maurice dont elle dépend administrativement. Dans d’autres circonstances, j’aurais aimé m’arrêter quelques jours ici. Très peu de bateau y font escale et l’accueil y est réputé chaleureux. C’est une île volcanique, très verte et très authentique. Elle est entourée d’un énorme lagon. Longtemps inhabitée, au dix-huitième siècle, elle sert de garde manger aux bateaux de la compagnie des Indes qui s’arrêtent pour se réapprovisionner en eau potable et en viande de tortue ce qui fera disparaître cette espèce de tortues géantes.
Je suis en plein sur une route maritime et tous les jours je croise 2 ou 3 portes-containers qui passent à un ou deux Miles de moi. Cela m’étonne toujours car la mer est tellement vaste. Par contre aucun ne m’a doublé, je vais peut-être trop vite pour eux ? J’espère une arrivée à La Réunion mardi midi, étant ce soir à 550 Miles du port de la pointe des Galets. Lundi midi je devrais doubler le cap Malheureux, à 410 Miles ce soir dans mon sud ouest. C’est la pointe nord de l’île Maurice que je vais laisser sur bâbord. Je vais passer bien au large car il est encombré de nombreux îlots.
Encore aujourd’hui c’était une belle journée de printemps, ciel bleu, soleil, mer belle, la navigation est beaucoup plus agréable, le bateau avance entre 6 et 7 nœuds, vent de travers, presque pas gîté et très stable. J’ai l’impression d’être dans un pullman. Ce matin j’ai déroulé le génois en totalité, je l’avais roulé à trois ris hier soir pour être tranquille la nuit. J’ai toujours ma grand voile arisée au deuxième ris. Je pourrais les faire sauter, mais je préfère le confort à quelques dixièmes de nœuds supplémentaires. Je dois luter contre un courant qui me dépale vers le sud est à la vitesse de un nœud.
Le compteur affiche ce soir 165 Miles, bon, on ne peut pas battre un record tous les jours tout de même. Je suis très satisfait de cette distance parcourue, d’autant que j’y ai gagné beaucoup de confort et de tranquillité.
A bientôt.
Jean Louis
16H30 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
J’ai encore repris une demi-heure ce matin et j’en reprendrais une autre demain matin pour me caller sur l’heure Réunionnaise. Je n’aurais alors plus que 2 heures d’avance sur Marseille ou Paris. Cela me rapproche de la maison, cela commence à sentir le retour. Finalement c’est plus facile par demi-heure, c’est plus doux.
Je suis ce soir à 160 Miles au nord de l’île Rodriguez, je commence à me rapprocher de la civilisation. L’île Rodriguez est toute petite, 11,5 Miles par 0,5 Mile. Elle est relativement haute avec un sommet qui atteint 400 mètres. Elle se situe à 300 Miles à l’est de l’île Maurice dont elle dépend administrativement. Dans d’autres circonstances, j’aurais aimé m’arrêter quelques jours ici. Très peu de bateau y font escale et l’accueil y est réputé chaleureux. C’est une île volcanique, très verte et très authentique. Elle est entourée d’un énorme lagon. Longtemps inhabitée, au dix-huitième siècle, elle sert de garde manger aux bateaux de la compagnie des Indes qui s’arrêtent pour se réapprovisionner en eau potable et en viande de tortue ce qui fera disparaître cette espèce de tortues géantes.
Je suis en plein sur une route maritime et tous les jours je croise 2 ou 3 portes-containers qui passent à un ou deux Miles de moi. Cela m’étonne toujours car la mer est tellement vaste. Par contre aucun ne m’a doublé, je vais peut-être trop vite pour eux ? J’espère une arrivée à La Réunion mardi midi, étant ce soir à 550 Miles du port de la pointe des Galets. Lundi midi je devrais doubler le cap Malheureux, à 410 Miles ce soir dans mon sud ouest. C’est la pointe nord de l’île Maurice que je vais laisser sur bâbord. Je vais passer bien au large car il est encombré de nombreux îlots.
Encore aujourd’hui c’était une belle journée de printemps, ciel bleu, soleil, mer belle, la navigation est beaucoup plus agréable, le bateau avance entre 6 et 7 nœuds, vent de travers, presque pas gîté et très stable. J’ai l’impression d’être dans un pullman. Ce matin j’ai déroulé le génois en totalité, je l’avais roulé à trois ris hier soir pour être tranquille la nuit. J’ai toujours ma grand voile arisée au deuxième ris. Je pourrais les faire sauter, mais je préfère le confort à quelques dixièmes de nœuds supplémentaires. Je dois luter contre un courant qui me dépale vers le sud est à la vitesse de un nœud.
Le compteur affiche ce soir 165 Miles, bon, on ne peut pas battre un record tous les jours tout de même. Je suis très satisfait de cette distance parcourue, d’autant que j’y ai gagné beaucoup de confort et de tranquillité.
Sat, 24 Sept 2011 15:00:00 GMT - Des coquillett?es del mare 62° 56’E 18° 17’S
Sat, 24 Sept 2011 15:00:00 GMT - Des coquillett?es del mare 62° 56’E 18° 17’S
17H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Hé bien, me voilà calé sur l’heure réunionnaise. Je n’ai plus que deux heures d’avance sur Paris. Lorsqu’il est midi ici, il est 10h du matin en métropole.
La nuit dernière j’ai laissé le génois déroulé mais le vent a baissé et ma vitesse avec. Au petit matin le bateau n’avançait plus qu’entre 5 et 6 nœuds, j’ai alors largué les deux ris dans la grand voile. C’est encore une belle journée avec soleil et ciel bleu, mer belle et petite brise. Toutes voiles dehors Harmattan avance bien mais un courant de plus d’un nœud portant à l’est diminue d’autant la vitesse fond. C’est étonnant car à cette saison, dans ce secteur, le courant devrait porter à l’ouest et m’aider. J’aimerais bien continuer à couvrir 150 Miles par jour de route fond afin d’arriver au port des Galets mardi midi. Je n’aime pas arriver de nuit. Déjà être seul à bord pour accoster n’est pas facile alors la nuit cela devient réellement compliqué.
J’ai beaucoup appris pendant ce tour du monde et en premier lieu, comment me nourrir en mer. Je me souviens de l’avitaillement à Tenerife, c’était un peu l’angoisse. Pour moi, aujourd’hui c’est beaucoup plus simple et j’arrive toujours à m’en sortir simplement. On trouve des œufs, du thon en boîte, du fromage, des nouilles, du riz et des pommes partout dans le monde et cela devient une des bases de l’alimentation de mes traversées.
En mer je ne fais plus qu’un vrai repas par jour. Actuellement, au petit-déjeuner, je mange deux crackers, je n’ai trouvé rien d’autre au Sri Lanka, accompagné de deux crèmes de gruyère. A midi, il y a un plat principal, un morceau de fromage et une crème. En fait c’est inscrit yaourt mais cela ressemble à de la crème et au dîner j’avale un morceau de fromage et une pomme.
Ce midi je me suis préparé un plat que j’ai appelé « Coquillettes del mare ». J’ai ouvert une boîte de thon, une de moules au naturel et une de coques au naturel. J’ai fait deux parts, une pour ce midi, une pour lundi. J’ai ensuite cuit des coquillettes que j’ai fait revenir avec ma préparation, un peu d’huile d’olive, de l’origan, quel délice ! J’adore me faire ce genre de petite surprise, rien que d’y penser cela occupe ma matinée et je regarde la montre du bord en permanence tellement j’ai envie de m’y mettre et de passer à table. Ce midi ce n’était pas un repas, c’était un festin et j’imagine Jacky en train de saliver en lisant ces lignes. Seul, je n’utilise pas d’assiette, d’une part cela permet de déguster le plat très chaud. Je ne conçois la bonne cuisine que servie très chaude. D’autre part c’est plus facile, je tiens la casserole par la queue et je mange dedans. Je ne risque pas de voir mes coquillettes del mare traverser le cockpit sur un coup de gîte. Enfin, dernier avantage, cela fait moins de vaisselle.
Déjà deux semaines que je suis en mer. Il me semble que cela fait beaucoup plus longtemps car les dix jours que j’ai passé au Sri Lanka à préparer le bateau avant de partir étaient déjà dix jours d’isolement, dix jours difficiles, dix jours de stress. Après l’Inde et le Sri Lanka, que cela va être bon de retrouver enfin la civilisation. Une vraie marina avec eau courante et électricité, tout simplement pouvoir laver mon bateau et prendre une douche au bloc sanitaire, j’en rêve. Et puis pouvoir rentrer dans la boutique d’un shipchandler, acheter tout ce qui me manque pour remettre en état mon bateau et repartir dans de meilleures conditions. J’ai également envie de liberté, pouvoir louer une voiture où un scooter et me déplacer à volonté. Bon sang, que cette escale va me faire du bien !
Pour les longues traversées, j’estime faire une moyenne de 1000 Miles par semaine. Cela se confirme, en deux semaines j’ai parcouru 2032 Miles, 916 la première semaine avec la traversée du pot au noir et 1116 cette semaine.
Je termine la journée avec 163 Miles au compteur. Avec le courant je suis malheureusement sur un tapis roulant qui marche dans le mauvais sens et ma route fond est certainement inférieure d’une vingtaine de Miles.
A bientôt
Jean Louis
17H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Hé bien, me voilà calé sur l’heure réunionnaise. Je n’ai plus que deux heures d’avance sur Paris. Lorsqu’il est midi ici, il est 10h du matin en métropole.
La nuit dernière j’ai laissé le génois déroulé mais le vent a baissé et ma vitesse avec. Au petit matin le bateau n’avançait plus qu’entre 5 et 6 nœuds, j’ai alors largué les deux ris dans la grand voile. C’est encore une belle journée avec soleil et ciel bleu, mer belle et petite brise. Toutes voiles dehors Harmattan avance bien mais un courant de plus d’un nœud portant à l’est diminue d’autant la vitesse fond. C’est étonnant car à cette saison, dans ce secteur, le courant devrait porter à l’ouest et m’aider. J’aimerais bien continuer à couvrir 150 Miles par jour de route fond afin d’arriver au port des Galets mardi midi. Je n’aime pas arriver de nuit. Déjà être seul à bord pour accoster n’est pas facile alors la nuit cela devient réellement compliqué.
J’ai beaucoup appris pendant ce tour du monde et en premier lieu, comment me nourrir en mer. Je me souviens de l’avitaillement à Tenerife, c’était un peu l’angoisse. Pour moi, aujourd’hui c’est beaucoup plus simple et j’arrive toujours à m’en sortir simplement. On trouve des œufs, du thon en boîte, du fromage, des nouilles, du riz et des pommes partout dans le monde et cela devient une des bases de l’alimentation de mes traversées.
En mer je ne fais plus qu’un vrai repas par jour. Actuellement, au petit-déjeuner, je mange deux crackers, je n’ai trouvé rien d’autre au Sri Lanka, accompagné de deux crèmes de gruyère. A midi, il y a un plat principal, un morceau de fromage et une crème. En fait c’est inscrit yaourt mais cela ressemble à de la crème et au dîner j’avale un morceau de fromage et une pomme.
Ce midi je me suis préparé un plat que j’ai appelé « Coquillettes del mare ». J’ai ouvert une boîte de thon, une de moules au naturel et une de coques au naturel. J’ai fait deux parts, une pour ce midi, une pour lundi. J’ai ensuite cuit des coquillettes que j’ai fait revenir avec ma préparation, un peu d’huile d’olive, de l’origan, quel délice ! J’adore me faire ce genre de petite surprise, rien que d’y penser cela occupe ma matinée et je regarde la montre du bord en permanence tellement j’ai envie de m’y mettre et de passer à table. Ce midi ce n’était pas un repas, c’était un festin et j’imagine Jacky en train de saliver en lisant ces lignes. Seul, je n’utilise pas d’assiette, d’une part cela permet de déguster le plat très chaud. Je ne conçois la bonne cuisine que servie très chaude. D’autre part c’est plus facile, je tiens la casserole par la queue et je mange dedans. Je ne risque pas de voir mes coquillettes del mare traverser le cockpit sur un coup de gîte. Enfin, dernier avantage, cela fait moins de vaisselle.
Déjà deux semaines que je suis en mer. Il me semble que cela fait beaucoup plus longtemps car les dix jours que j’ai passé au Sri Lanka à préparer le bateau avant de partir étaient déjà dix jours d’isolement, dix jours difficiles, dix jours de stress. Après l’Inde et le Sri Lanka, que cela va être bon de retrouver enfin la civilisation. Une vraie marina avec eau courante et électricité, tout simplement pouvoir laver mon bateau et prendre une douche au bloc sanitaire, j’en rêve. Et puis pouvoir rentrer dans la boutique d’un shipchandler, acheter tout ce qui me manque pour remettre en état mon bateau et repartir dans de meilleures conditions. J’ai également envie de liberté, pouvoir louer une voiture où un scooter et me déplacer à volonté. Bon sang, que cette escale va me faire du bien !
Pour les longues traversées, j’estime faire une moyenne de 1000 Miles par semaine. Cela se confirme, en deux semaines j’ai parcouru 2032 Miles, 916 la première semaine avec la traversée du pot au noir et 1116 cette semaine.
Je termine la journée avec 163 Miles au compteur. Avec le courant je suis malheureusement sur un tapis roulant qui marche dans le mauvais sens et ma route fond est certainement inférieure d’une vingtaine de Miles.
A bientôt
Jean Louis
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"Salut Capt’ain merci pour tes nouvelles régulières. Çà va être sympa ta petite halte à la Réunion. Si tu as besoin d’un kiné une fois là-bas, dis-le moi mon neveu bosse là-bas. Je te donnerai son contact. Tu pêches un peu? Amitiés Paparazzi" Envoyé par Parazzi le 24-09-2011 à 19:09
Sun, 25 Sept 2011 15:00:00 GMT - Un beau dimanche de printemps dans l’indien 59° 20’E 19° 26’S
Sun, 25 Sept 2011 15:00:00 GMT - Un beau dimanche de printemps dans l’indien 59° 20’E 19° 26’S
17H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quelle belle journée, c’est un beau dimanche de printemps dans l’océan indien qui se termine. Le ciel est bleu, le soleil brille, la température est idéale et l’alizé donne des ailes à Harmattan. « Maman les p’tits bateaux … », hé bien oui, parfois, lorsque la mer est belle, qu’il fait beau et que le vent est de bonne humeur, ils ont des ailes. C’est alors le bonheur absolue pour le navigateur solitaire, le nirvana, le paradis. Quelle satisfaction, quelle plénitude après ce moment énorme lorsqu’il a fallu prendre cette décision difficile, seul et malade au milieu de l’océan, abandonner ou prendre le risque de continuer.
Je suis parti du Sri Lanka avec seulement deux doses de Pastis, plus exactement une demi-dose dans laquelle j’ai tiré deux dosettes. Ce midi c’était fête, j’ai eu droit à la deuxième dosette. Je suis ce soir dans la banlieue de l’île Maurice, très exactement à 90 Miles, demain matin je passerais le cap Malheureux, la pointe nord de l’île avant de descendre sur La Réunion que j’espère atteindre mardi vers midi.
Aujourd’hui je suis aidé par un courant portant au sud sud ouest et je vois mon bateau se déplacer rapidement sur la cartographie. C’est bon et je préfère toujours les courants portants aux courants contraires.
Le log totalisateur que j’ai installé neuf sur Harmattan indique aujourd’hui 30 000 Miles. C’est incroyable, j’ai déjà parcouru 30 000 Miles à la barre de ce bateau. Cela fait un bon bout de chemin et beaucoup plus de distance qu’un simple tour du monde. Que d’expérience j’ai acquis, que de plaisir j’ai pris ! Comment, même très malade, pourrait-on envisager d’abandonner un tel bateau ? Mon bateau ce n’est pas une valeur marchande, c’est un placement sentimental. Dix ans de travail pour le reconstruire, comment en sortir indemne ? Que de belles aventures vécues ensembles, que de bon souvenirs ! Jamais je ne pourrais me séparer de mon bateau, il fait partie de moi. Même blessé ou très malade je ne pourrais me résoudre à l’abandonner.
Quelle impatiente, c’est à chaque fois pareil, après une longue traversée en solitaire de plusieurs milliers de Miles, je me langui de voir apparaître la terre. Je suis un solitaire, j’aime la solitude, mais j’aime également les contacts, la discussion, les échanges. Même si je suis encore bien trop éloigné, je commence à monter souvent dans le cockpit pour regarder au loin sur l’avant du bateau. Puis à un moment, lorsqu’il ne restera plus qu’une vingtaine de Miles, une forme va apparaître, floutée, difficile à distinguée. Je vais alors ressentir une émotion intense, après tous ces longs jour à travers cette immensité liquide, ce désert absolue, retrouver enfin une civilisation, des hommes et des femmes qui vivent. Au fil des Miles la forme va se préciser, les contours s’affiner, les détails apparaître, puis cela va être la manifestation de la vie, un bateau, un camion, un bus ou une voiture qui roule en bord de mer, la résurrection de mon téléphone portable absolument muet depuis quinze jours… enfin, la vie de tous les jours.
Que m’attend-t-il à l’escale ? Certainement de nouveaux amis, des rencontres intéressantes, des souvenirs à engranger, des moments de bonheur intenses, un bon steak frittes, des bocks de bière fraîche …
Cette traversée de l’océan indien restera pour moi un souvenir énorme, un moment difficile à vivre, une décision lourde de conséquences éventuelles puis un grand moment de navigation avec des moyennes journalières rarement atteintes, merci l’indien et respect.
Seulement 162 Miles au compteur ce jour, mais beaucoup plus sur la route fond grâce à un courant favorable.
A bientôt
Jean Louis
17H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quelle belle journée, c’est un beau dimanche de printemps dans l’océan indien qui se termine. Le ciel est bleu, le soleil brille, la température est idéale et l’alizé donne des ailes à Harmattan. « Maman les p’tits bateaux … », hé bien oui, parfois, lorsque la mer est belle, qu’il fait beau et que le vent est de bonne humeur, ils ont des ailes. C’est alors le bonheur absolue pour le navigateur solitaire, le nirvana, le paradis. Quelle satisfaction, quelle plénitude après ce moment énorme lorsqu’il a fallu prendre cette décision difficile, seul et malade au milieu de l’océan, abandonner ou prendre le risque de continuer.
Je suis parti du Sri Lanka avec seulement deux doses de Pastis, plus exactement une demi-dose dans laquelle j’ai tiré deux dosettes. Ce midi c’était fête, j’ai eu droit à la deuxième dosette. Je suis ce soir dans la banlieue de l’île Maurice, très exactement à 90 Miles, demain matin je passerais le cap Malheureux, la pointe nord de l’île avant de descendre sur La Réunion que j’espère atteindre mardi vers midi.
Aujourd’hui je suis aidé par un courant portant au sud sud ouest et je vois mon bateau se déplacer rapidement sur la cartographie. C’est bon et je préfère toujours les courants portants aux courants contraires.
Le log totalisateur que j’ai installé neuf sur Harmattan indique aujourd’hui 30 000 Miles. C’est incroyable, j’ai déjà parcouru 30 000 Miles à la barre de ce bateau. Cela fait un bon bout de chemin et beaucoup plus de distance qu’un simple tour du monde. Que d’expérience j’ai acquis, que de plaisir j’ai pris ! Comment, même très malade, pourrait-on envisager d’abandonner un tel bateau ? Mon bateau ce n’est pas une valeur marchande, c’est un placement sentimental. Dix ans de travail pour le reconstruire, comment en sortir indemne ? Que de belles aventures vécues ensembles, que de bon souvenirs ! Jamais je ne pourrais me séparer de mon bateau, il fait partie de moi. Même blessé ou très malade je ne pourrais me résoudre à l’abandonner.
Quelle impatiente, c’est à chaque fois pareil, après une longue traversée en solitaire de plusieurs milliers de Miles, je me langui de voir apparaître la terre. Je suis un solitaire, j’aime la solitude, mais j’aime également les contacts, la discussion, les échanges. Même si je suis encore bien trop éloigné, je commence à monter souvent dans le cockpit pour regarder au loin sur l’avant du bateau. Puis à un moment, lorsqu’il ne restera plus qu’une vingtaine de Miles, une forme va apparaître, floutée, difficile à distinguée. Je vais alors ressentir une émotion intense, après tous ces longs jour à travers cette immensité liquide, ce désert absolue, retrouver enfin une civilisation, des hommes et des femmes qui vivent. Au fil des Miles la forme va se préciser, les contours s’affiner, les détails apparaître, puis cela va être la manifestation de la vie, un bateau, un camion, un bus ou une voiture qui roule en bord de mer, la résurrection de mon téléphone portable absolument muet depuis quinze jours… enfin, la vie de tous les jours.
Que m’attend-t-il à l’escale ? Certainement de nouveaux amis, des rencontres intéressantes, des souvenirs à engranger, des moments de bonheur intenses, un bon steak frittes, des bocks de bière fraîche …
Cette traversée de l’océan indien restera pour moi un souvenir énorme, un moment difficile à vivre, une décision lourde de conséquences éventuelles puis un grand moment de navigation avec des moyennes journalières rarement atteintes, merci l’indien et respect.
Seulement 162 Miles au compteur ce jour, mais beaucoup plus sur la route fond grâce à un courant favorable.
A bientôt
Jean Louis
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"je t ai envoye par mail les contacts de mes amis Jean Yves et Christian que j ai prevenus cet apres midi de ton arrivee je te recontacte de Alcudia ou j ai laisse sagarmatha et ou je serai demain soir bonne arrivee dans cette tres belle ile de mon enfance et de mon adolescence .. bon rougaille saucisse, amities JL" Envoyé par Pierrefeu JL le 26-09-2011 à 18:22
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"Hi Captain,
C’est vrai que tu m as fais un peu salivé avec les petites pates fruits de mer...c’est tellement bon ce machin là... Je vois que tu commences à prévoir le freinage...tu as vraiment marché comme une fusée...Bravo Harmattan..il est comme le bon vin qui se bonifie en viellissant. C’est vrai que ça parait incroyable que tu aies déjà fait plus d’un tour de la planète mer alors qu’on rêvait, il n y a pas si longtemps de traverser l’Atlantique. Belle aventure..ma foi.. bois une bonne bière bien fraiche à l’arrivée à notre bonne santé.. Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 26-09-2011 à 20:12
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"Bonsoir Capitaine quelle belle traversée ! Mardi midi la Réunion c est l heure ou je prendrais le TGV pour rejoindre Cormeilles avec regret car il fait très beau et la semaine s annonce ensoleillée. Mais je vais revenir aux Sables à la fin de la semaine pour y passer le week end prochain avec Patrick. Je pense que la santé se maintient car vous n en parlez plus. Bon séjour à la Réunion ou je pense que peut être Francine sera là ? Bisous Sablais" Envoyé par Marie Maryse le 26-09-2011 à 21:47
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"bravovous etes à la reunionprofiter de ses vacances reposer vous les retrouvailles avec francinequel bonheurje pars à tours au baptémede gabriel j’espére que ma jambe ira mieux je vais mettre des chaussetesdecontentionsamedi au dimanche 5heures de routeplus le retour lundi matin dialysegros bisous à vous deux roselyned" Envoyé par roselyne le 27-09-2011 à 14:41
Mon, 26 Sept 2011 15:00:00 GMT - Au large de l’île Maurice 56° 46’E 20° 23’S
Mon, 26 Sept 2011 15:00:00 GMT - Au large de l’île Maurice 56° 46’E 20° 23’S
17H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Ce matin, vers 6h30, une forme élevée commence à se dessiner devant mon étrave. Bientôt cette forme se fait plus précise et une autre forme plus petite apparaît sur le côté. Il s’agit de Round Island et Sepent Island, deux îlots gisants au nord du cap Malheureux, la pointe nord de l’île Maurice.
Je passe ma matinée à me glisser entre les différents îlots qui encombrent ce passage. Comme au large de tous les caps, le vent et la mer se renforcent et je termine avec deux ris dans la grand voile et trois ris dans le génois ce qui n’empêche pas le bateau de filer à près de 8 nœuds dans une mer formée.
Incroyable le nombre de grands catamarans de croisière et de bateaux à moteurs que je croise près de l’îlot Gunner’s Quoin, ils vont déverser leurs cargaisons de touristes sur Flat Island. J’espère qu’ils ont le cœur bien accroché car la mer est dure dans ces parages.
Ensuite ma route me fait m’éloigner progressivement de la côte ouest de l’île Maurice, la côte sous le vent. Il y a beaucoup de plages de sable fin de ce côté-ci de l’île. Comme La Réunion, c’est une île volcanique entourée de lagons. Elle est un tout petit peu plus petite que la Réunion avec 63 Km du nord au sud et 47 Km d’est en ouest. Ses sommets culminent légèrement au dessus de 800 mètres. Indépendante, c’est une république parlementaire dont le président est élu pour cinq ans.
La canne à sucre y a été longtemps le moteur économique quasi exclusif. Puis une zone franche a été créée en 1970 et de gros efforts ont été effectués pour y développer le tourisme. C’est un tourisme international, haut de gamme qui est privilégié ici. Plus d’un tiers des touristes sont français. Port Louis est la ville principale et également le port d’entrée sur l’île. J’avais envisagé de m’y arrêter une semaine ou deux, mais je n’ai plus le temps et je préfère une vrai escale à la Réunion que deux petits bouts d’escale.
En milieu de matinée, le cap est derrière, progressivement la mer s’aplatit et le vent molli. En fin de matinée, c’est un lac et malgré toute la toile dehors, nous n’avançons plus qu’à 4 nœuds. Puis en milieu d’après midi, tout d’un coup, le bateau bondit comme une fusée, le vent monte et la mer se creuse très vite. De toute urgence je dois prendre deux ris dans la grand voile et deux dans le génois.
Une demi-heure plus tard, le vent ayant encore forcie, je prends le troisième ris dans le génois et à 17h le troisième ris dans la grand voile. Enfin, vers 17h30 j’enroule encore le génois de quelques tours. Je suis maintenant presqu’à bout de ressources. Si cela continue à grimper, je vais devoir prendre la cape !
Je me suis calfeutré au fond du bateau, j’ai tout fermé et je n’ai plus qu’à dormir en attendant des jours meilleurs.
157 Miles au compteur. Je suis ce soir à 90 Miles du port des Galets.
A bientôt
Jean Louis
17H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Ce matin, vers 6h30, une forme élevée commence à se dessiner devant mon étrave. Bientôt cette forme se fait plus précise et une autre forme plus petite apparaît sur le côté. Il s’agit de Round Island et Sepent Island, deux îlots gisants au nord du cap Malheureux, la pointe nord de l’île Maurice.
Je passe ma matinée à me glisser entre les différents îlots qui encombrent ce passage. Comme au large de tous les caps, le vent et la mer se renforcent et je termine avec deux ris dans la grand voile et trois ris dans le génois ce qui n’empêche pas le bateau de filer à près de 8 nœuds dans une mer formée.
Incroyable le nombre de grands catamarans de croisière et de bateaux à moteurs que je croise près de l’îlot Gunner’s Quoin, ils vont déverser leurs cargaisons de touristes sur Flat Island. J’espère qu’ils ont le cœur bien accroché car la mer est dure dans ces parages.
Ensuite ma route me fait m’éloigner progressivement de la côte ouest de l’île Maurice, la côte sous le vent. Il y a beaucoup de plages de sable fin de ce côté-ci de l’île. Comme La Réunion, c’est une île volcanique entourée de lagons. Elle est un tout petit peu plus petite que la Réunion avec 63 Km du nord au sud et 47 Km d’est en ouest. Ses sommets culminent légèrement au dessus de 800 mètres. Indépendante, c’est une république parlementaire dont le président est élu pour cinq ans.
La canne à sucre y a été longtemps le moteur économique quasi exclusif. Puis une zone franche a été créée en 1970 et de gros efforts ont été effectués pour y développer le tourisme. C’est un tourisme international, haut de gamme qui est privilégié ici. Plus d’un tiers des touristes sont français. Port Louis est la ville principale et également le port d’entrée sur l’île. J’avais envisagé de m’y arrêter une semaine ou deux, mais je n’ai plus le temps et je préfère une vrai escale à la Réunion que deux petits bouts d’escale.
En milieu de matinée, le cap est derrière, progressivement la mer s’aplatit et le vent molli. En fin de matinée, c’est un lac et malgré toute la toile dehors, nous n’avançons plus qu’à 4 nœuds. Puis en milieu d’après midi, tout d’un coup, le bateau bondit comme une fusée, le vent monte et la mer se creuse très vite. De toute urgence je dois prendre deux ris dans la grand voile et deux dans le génois.
Une demi-heure plus tard, le vent ayant encore forcie, je prends le troisième ris dans le génois et à 17h le troisième ris dans la grand voile. Enfin, vers 17h30 j’enroule encore le génois de quelques tours. Je suis maintenant presqu’à bout de ressources. Si cela continue à grimper, je vais devoir prendre la cape !
Je me suis calfeutré au fond du bateau, j’ai tout fermé et je n’ai plus qu’à dormir en attendant des jours meilleurs.
157 Miles au compteur. Je suis ce soir à 90 Miles du port des Galets.
Tue, 27 Sept 2011 13:00:00 GMT - Arrivée à la Réunion 55° 17’E 20° 56’S
Tue, 27 Sept 2011 13:00:00 GMT - Arrivée à la Réunion 55° 17’E 20° 56’S
15H00 en France, 17H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Lorsque je vous ai quitté hier soir, j’avais déjà trois ris dans la grand voile et trois également dans le génois. Je n’ai pas tardé à sortir pour finir d’enrouler le génois en totalité et sous grand voile à trois ris seule, Harmattan file quand même à plus de 8 nœuds. Je suis enfermé à l’intérieur, je ne mange pas, je n’ai pas fin.
A cette vitesse les miles défilent et je me rends bientôt compte que je vais arriver au port en pleine nuit. Il faut que je ralentisse l’allure pour arriver au petit matin. Je déborde la bôme pour avoir moins de prise au vent mais la vitesse ne peut descendre en dessous de 6,5 à 7 nœuds. La houle est importante et le bateau a des coups de roulis terribles.
Je suis obligé de caller des coussins entre la table du carré et la couchette tribord car je manque plusieurs fois d’être éjecté de la couchette. Impossible de dormir dans ces conditions. De toute façon, je ne peux jamais dormir lorsque la terre approche, je suis trop tendu, trop excité et j’ai trop peur de me réveiller alors que le bateau est déjà en train d’attaquer la falaise.
Je suis sans arrêt à la table à carte, je peaufine un réglage, je calcul l’heure d’arrivée, je passe la tête dehors voir comment cela se passe.
En début de matinée, le téléphone sonne, c’est le CROSS qui veut connaître ma position et savoir si tout se passe bien à bord. Je le rassure et le remercie.
Ce n’est finalement qu’à 10 heures que je rentre dans le port des Galets. Mauvaise surprise, je n’ai plus de barre à roue. Elle est coincée et je dois effectuer mes manœuvres de port au pilote automatique. Pas pratique du tout. Je m’apercevrais plus tard que c’est le pilote qui bug et qui ne libère pas la barre lorsqu’on le passe en « Standby ».
Immédiatement je sais que je vais être bien ici. Un gars qui travail sur les bateaux à sec vient chercher mes amarres, on fait copain, il me donne les premières explications sur les magasins existants, la voilerie, l’électronique …
Le téléphone sonne, c’est l’Etat Major ALINDIEN qui veut connaître ma position et mes intentions pour la suite de mon voyage. Très sympa, l’homme qui m’a déjà envoyé des mails il y a quelques jours veut me mettre ne garde contre les pirates et me conseiller la meilleur stratégie. C’est formidable, dans l’océan indien on n’est jamais seul, on est couvé comme le lait sur le feu.
Pierre-Yves, comme toujours un homme de ressource, m’avait donné l’adresse mail de Johanne, une fille qui a travaillé au port, elle a préparé mon arrivée et Pierre vient même me chercher en voiture au pied du bateau pour me conduire à la capitainerie. On fait les papiers puis il me ramène au bateau où je monte la prise qui va bien au bout de ma rallonge électrique pour brancher Harmattan au 220V du quai. J’en profite pour ouvrir une bière glacée que je déguste avec quelques petits gâteaux pour fêter mon arrivée ici et cette magnifique transocéanique.
Le téléphone sonne à nouveau, c’est le CROSS qui veut savoir si je suis bien arrivé et quand je repars.
Je ne peux résister ensuite à aller déjeuner au petit restaurant du port. J’y retrouve les professionnels qui travaillent sur les bateaux à sec. C’est rognons de veau, purée. Un bonheur !
En revenant je m’arrête à la voilerie pour voir s’il est possible de réparer ma capote. Au début ce n’est pas possible, puis on parle de mon aventure et la gentille dame me dit d’aller chercher cette capote. Finalement, elle me refait la couture sur le champ. Je lui demande ce que je dois, elle me répond « on donne ce que l’on veut ». Je me rends compte que je vais être vraiment très bien ici, avec tous ces gens si sympathiques. En plus quel bonheur de retrouver la langue française.
Comme je n’ai pratiquement pas dormi depuis deux jours, je me jette sur la couchette pour faire une sieste. Lorsque les douaniers tapent sur le bateau en demandant si il y a quelqu’un, je ne sais plus où je suis, j’étais parti pour un roupillon de 24 heures.
Le problème le plus important à résoudre est de trouver un moyen de locomotion. En effet, par exemple les toilettes sont à plus d’un kilomètre ! J’appel quelques agences sans résultat. Je fini par appeler ma cousine Sylvie qui vit à La Réunion et que je n’ai pas vu depuis 40 ans. Elle a une copine qui veut bien me louer une Clio pour une somme modique. Je suis d’accord et elle me l’amène ce soir au pied du bateau.
Tout va bien, je suis heureux et en pleine forme mais j’ai vraiment hâte de me retrouver ce soir dans ma couchette pour récupérer ce sommeil en retard et me remettre en ligne.
Voilà pour aujourd’hui, quelques chiffres, 92 miles depuis hier soir, soit une traversée de 2443 miles en 17,5 jours. J’ai perdu beaucoup de temps dans le pot au noir car, pour mémoire, j’avais mis 17,5 jours également pour traverser le pacifique entre les Galápagos et les Marquises mais en parcourant 3000 miles. Je suis quand même enchanté de cette traversée, elle restera elle aussi un grand moment de vie.
A bientôt
Jean Louis
15H00 en France, 17H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Lorsque je vous ai quitté hier soir, j’avais déjà trois ris dans la grand voile et trois également dans le génois. Je n’ai pas tardé à sortir pour finir d’enrouler le génois en totalité et sous grand voile à trois ris seule, Harmattan file quand même à plus de 8 nœuds. Je suis enfermé à l’intérieur, je ne mange pas, je n’ai pas fin.
A cette vitesse les miles défilent et je me rends bientôt compte que je vais arriver au port en pleine nuit. Il faut que je ralentisse l’allure pour arriver au petit matin. Je déborde la bôme pour avoir moins de prise au vent mais la vitesse ne peut descendre en dessous de 6,5 à 7 nœuds. La houle est importante et le bateau a des coups de roulis terribles.
Je suis obligé de caller des coussins entre la table du carré et la couchette tribord car je manque plusieurs fois d’être éjecté de la couchette. Impossible de dormir dans ces conditions. De toute façon, je ne peux jamais dormir lorsque la terre approche, je suis trop tendu, trop excité et j’ai trop peur de me réveiller alors que le bateau est déjà en train d’attaquer la falaise.
Je suis sans arrêt à la table à carte, je peaufine un réglage, je calcul l’heure d’arrivée, je passe la tête dehors voir comment cela se passe.
En début de matinée, le téléphone sonne, c’est le CROSS qui veut connaître ma position et savoir si tout se passe bien à bord. Je le rassure et le remercie.
Ce n’est finalement qu’à 10 heures que je rentre dans le port des Galets. Mauvaise surprise, je n’ai plus de barre à roue. Elle est coincée et je dois effectuer mes manœuvres de port au pilote automatique. Pas pratique du tout. Je m’apercevrais plus tard que c’est le pilote qui bug et qui ne libère pas la barre lorsqu’on le passe en « Standby ».
Immédiatement je sais que je vais être bien ici. Un gars qui travail sur les bateaux à sec vient chercher mes amarres, on fait copain, il me donne les premières explications sur les magasins existants, la voilerie, l’électronique …
Le téléphone sonne, c’est l’Etat Major ALINDIEN qui veut connaître ma position et mes intentions pour la suite de mon voyage. Très sympa, l’homme qui m’a déjà envoyé des mails il y a quelques jours veut me mettre ne garde contre les pirates et me conseiller la meilleur stratégie. C’est formidable, dans l’océan indien on n’est jamais seul, on est couvé comme le lait sur le feu.
Pierre-Yves, comme toujours un homme de ressource, m’avait donné l’adresse mail de Johanne, une fille qui a travaillé au port, elle a préparé mon arrivée et Pierre vient même me chercher en voiture au pied du bateau pour me conduire à la capitainerie. On fait les papiers puis il me ramène au bateau où je monte la prise qui va bien au bout de ma rallonge électrique pour brancher Harmattan au 220V du quai. J’en profite pour ouvrir une bière glacée que je déguste avec quelques petits gâteaux pour fêter mon arrivée ici et cette magnifique transocéanique.
Le téléphone sonne à nouveau, c’est le CROSS qui veut savoir si je suis bien arrivé et quand je repars.
Je ne peux résister ensuite à aller déjeuner au petit restaurant du port. J’y retrouve les professionnels qui travaillent sur les bateaux à sec. C’est rognons de veau, purée. Un bonheur !
En revenant je m’arrête à la voilerie pour voir s’il est possible de réparer ma capote. Au début ce n’est pas possible, puis on parle de mon aventure et la gentille dame me dit d’aller chercher cette capote. Finalement, elle me refait la couture sur le champ. Je lui demande ce que je dois, elle me répond « on donne ce que l’on veut ». Je me rends compte que je vais être vraiment très bien ici, avec tous ces gens si sympathiques. En plus quel bonheur de retrouver la langue française.
Comme je n’ai pratiquement pas dormi depuis deux jours, je me jette sur la couchette pour faire une sieste. Lorsque les douaniers tapent sur le bateau en demandant si il y a quelqu’un, je ne sais plus où je suis, j’étais parti pour un roupillon de 24 heures.
Le problème le plus important à résoudre est de trouver un moyen de locomotion. En effet, par exemple les toilettes sont à plus d’un kilomètre ! J’appel quelques agences sans résultat. Je fini par appeler ma cousine Sylvie qui vit à La Réunion et que je n’ai pas vu depuis 40 ans. Elle a une copine qui veut bien me louer une Clio pour une somme modique. Je suis d’accord et elle me l’amène ce soir au pied du bateau.
Tout va bien, je suis heureux et en pleine forme mais j’ai vraiment hâte de me retrouver ce soir dans ma couchette pour récupérer ce sommeil en retard et me remettre en ligne.
Voilà pour aujourd’hui, quelques chiffres, 92 miles depuis hier soir, soit une traversée de 2443 miles en 17,5 jours. J’ai perdu beaucoup de temps dans le pot au noir car, pour mémoire, j’avais mis 17,5 jours également pour traverser le pacifique entre les Galápagos et les Marquises mais en parcourant 3000 miles. Je suis quand même enchanté de cette traversée, elle restera elle aussi un grand moment de vie.
A bientôt
Jean Louis
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"Salut, Et bien, tant mieux que tu sois arrivé !!! Dans ton décompte du parcours, tu oublies que tu as été malade, aussi !!!! Et 40 ans que tu n’as pas vu Sylvie !!! J’ai été obligée de compter ... mais c’est fort possible au final !!! Que le temps passe vite. Tu lui diras bonjour de ma part. Profite bien de ton séjour là bas. Bisous Marie" Envoyé par Marie le 27-09-2011 à 20:32
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"enfin arrivée ! moi aussi mais c’est Cormeilles que la soirée était belle avec un coucher de soleil et un ciel tout rouge je vous souhaite de bons moments à la Réunion bisous Cormeillois !" Envoyé par MARIE Maryse le 27-09-2011 à 20:53
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"bonjour GRAND MARIN c’est vraiment magnifique ce que vous avez fait BRAVO BRAVO je vois que la santé va beaucoup ainsi que le moral depuis votre depart du Sri Lanka. si vous avez besoin j’ai un copain qui est policier a la reunion ne pas hesiter. bon repas grand marin a biento dans vos prochaines nouvelles amites " Envoyé par Sintes frederic le 27-09-2011 à 22:03
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"Bonsoir Mon Capitaine, Heureux de vous savoir en réunion (Euh ! A la réunion). Bon séjour. La famille MULLIER" Envoyé par nicolas MULLIER le 27-09-2011 à 22:03
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"bonnes vacancesà vousdeux majambe s’ameliore gros bisous à vous DEUX ce samedi je vais au baptéme de GABRIELrespirez l’air purroselyne" Envoyé par roselyne demeestere le 28-09-2011 à 16:58
Thu, 29 Sept 2011 16:00:00 GMT - Le bonheur d’être en France 55° 17’E 20° 56’S
Thu, 29 Sept 2011 16:00:00 GMT - Le bonheur d’être en France 55° 17’E 20° 56’S
18H00 en France, 20H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Je ne m’imaginais plus quel bonheur on pouvait éprouver de se sentir chez soi, d’être tout simplement en France. La Réunion est un département français à part entière et ce statut change tout par rapport à des endroits comme Tahiti, par exemple, qui sont des territoires d’outre mer.
Ici, on est entièrement en France, bien entendu on parle français et c’est un réel bonheur, on est à l’Euro et non au franc pacifique, du coup les prix ne s’envolent pas comme à Tahiti, ils restent très raisonnables. Bien sûr ils subissent l’octroi de mer et les produits venant de France sont un peu plus cher qu’en métropole mais comme la production locale n’est pas très cher, le tout reste très correct.
Hier j’ai passé une partie de l’après midi au super marché du coin. J’ai fait consciencieusement tous les rayons. Quel plaisir de retrouver les produits auxquels on est habitué. Un seul exemple, le petit verre de moutarde de Dijon « fine et forte ». Depuis Tahiti, impossible de trouver de la vraie moutarde, on trouve une sorte de condiment au miel et c’est tout. Cela peut paraître insignifiant, mais lorsque l’on a été privé pendant plus d’un an de certains produits de base comme la moutarde, le fait d’en retrouver fait éprouver un immense sentiment de bonheur. J’ai l’impression de revenir d’une autre planète.
Quel bonheur également de retrouver cette cousine perdue de vue depuis près de quarante ans. Elle aussi est ravie de me voir, ravie de recevoir cette visite inopinée. Elle se met en quatre pour m’aider, pour me faire plaisir, pour me faire découvrir son pays d’adoption. Elle m’invite chez elle, je les invite, elle et son mari, à diner à bord du bateau. On passe de magnifiques moments ensemble.
Je m’occupe également de mon suivi médical, ce matin je suis allé au laboratoire d’analyse pour la prise de sang et l’ECBU. J’ai rendez vous le lundi 10 octobre au centre hospitalier pour rencontrer le médecin qui s’occupe ici de suivre les greffés. On va faire un point complet pour que je puisse poursuivre ma route vers l’Afrique du Sud.
En attendant, je m’occupe du bateau. Hier c’était journée plomberie. J’avais une fuite quelque part qui m’empêchait d’avoir l’eau courante à bord. J’ai passé une demi-journée pour arriver à solutionner provisoirement le problème. J’ai également à faire de l’électricité, de la mécanique, du matelotage, et beaucoup de nettoyage.
Lors d’une traversée comme celle que je viens de faire, l’eau de mer s’infiltre partout. J’ai retrouvé le linge, dans mes armoires, totalement trempé. J’enchaîne lessive après lessive, maintenant que l’eau courante est rétablie, la machine à laver du bord n’arrête pas et le bateau commence à retrouver une apparence de normalité que je n’avais pas connue depuis la Thaïlande.
Au Sri Lanka, j’ai attrapé des cafards. C’est l’éternel problème des bateaux sous les tropiques. Ce matin j’ai vidé totalement mon vaisselier, j’ai tout nettoyé et une bombe complète y est passée. J’espère être tranquille avec cela pendant un moment, mais le véritable traitement radical consiste à passer un hiver en France, lorsqu’il gèle à pierre fendre.
La Réunion est un pays tourné vers ses montagnes et la mer est totalement délaissée. Il y a très peu de bateaux de plaisance et, ici, à Saint Denis, il n’y a même pas de shipchandler. Du coup, je suis un peu handicapé pour remettre en état mon bateau. Dois-je attendre l’Afrique du Sud ? C’est la question que je me pose.
Francine arrive samedi matin pour 15 jours de vacances. Je lui ai demandé de prendre les chaussures de randonné car il y a ici de belles balades à faire.
Cet après-midi, j’ai décidé de commencer la révision du bateau. Quelle bonne idée ! Je commence par bien ranger les voiles puis je vérifie le pilote automatique. Rappelez-vous, lorsque je suis rentré dans le port, il ne voulait pas décrocher et je n’avais plus accès à la barre manuelle. Lorsque j’avais coupé l’alimentation, c’était revenu normal. Hé bien, maintenant c’est totalement en panne, je n’ai plus de pilote. Après investigation, il apparaît que c’est le « Clutch », l’électrovanne qui fait office d’embrayage. Ce soir tout est démonté, problème, le fournisseur ne vend que le vérin complet. Encore un billet de 1500€, aussi j’ai décidé d’essayer de réparer cette électrovanne. J’ai du temps, si j’y arrive, je vais gagner ma journée.
A bientôt
Jean Louis
18H00 en France, 20H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Je ne m’imaginais plus quel bonheur on pouvait éprouver de se sentir chez soi, d’être tout simplement en France. La Réunion est un département français à part entière et ce statut change tout par rapport à des endroits comme Tahiti, par exemple, qui sont des territoires d’outre mer.
Ici, on est entièrement en France, bien entendu on parle français et c’est un réel bonheur, on est à l’Euro et non au franc pacifique, du coup les prix ne s’envolent pas comme à Tahiti, ils restent très raisonnables. Bien sûr ils subissent l’octroi de mer et les produits venant de France sont un peu plus cher qu’en métropole mais comme la production locale n’est pas très cher, le tout reste très correct.
Hier j’ai passé une partie de l’après midi au super marché du coin. J’ai fait consciencieusement tous les rayons. Quel plaisir de retrouver les produits auxquels on est habitué. Un seul exemple, le petit verre de moutarde de Dijon « fine et forte ». Depuis Tahiti, impossible de trouver de la vraie moutarde, on trouve une sorte de condiment au miel et c’est tout. Cela peut paraître insignifiant, mais lorsque l’on a été privé pendant plus d’un an de certains produits de base comme la moutarde, le fait d’en retrouver fait éprouver un immense sentiment de bonheur. J’ai l’impression de revenir d’une autre planète.
Quel bonheur également de retrouver cette cousine perdue de vue depuis près de quarante ans. Elle aussi est ravie de me voir, ravie de recevoir cette visite inopinée. Elle se met en quatre pour m’aider, pour me faire plaisir, pour me faire découvrir son pays d’adoption. Elle m’invite chez elle, je les invite, elle et son mari, à diner à bord du bateau. On passe de magnifiques moments ensemble.
Je m’occupe également de mon suivi médical, ce matin je suis allé au laboratoire d’analyse pour la prise de sang et l’ECBU. J’ai rendez vous le lundi 10 octobre au centre hospitalier pour rencontrer le médecin qui s’occupe ici de suivre les greffés. On va faire un point complet pour que je puisse poursuivre ma route vers l’Afrique du Sud.
En attendant, je m’occupe du bateau. Hier c’était journée plomberie. J’avais une fuite quelque part qui m’empêchait d’avoir l’eau courante à bord. J’ai passé une demi-journée pour arriver à solutionner provisoirement le problème. J’ai également à faire de l’électricité, de la mécanique, du matelotage, et beaucoup de nettoyage.
Lors d’une traversée comme celle que je viens de faire, l’eau de mer s’infiltre partout. J’ai retrouvé le linge, dans mes armoires, totalement trempé. J’enchaîne lessive après lessive, maintenant que l’eau courante est rétablie, la machine à laver du bord n’arrête pas et le bateau commence à retrouver une apparence de normalité que je n’avais pas connue depuis la Thaïlande.
Au Sri Lanka, j’ai attrapé des cafards. C’est l’éternel problème des bateaux sous les tropiques. Ce matin j’ai vidé totalement mon vaisselier, j’ai tout nettoyé et une bombe complète y est passée. J’espère être tranquille avec cela pendant un moment, mais le véritable traitement radical consiste à passer un hiver en France, lorsqu’il gèle à pierre fendre.
La Réunion est un pays tourné vers ses montagnes et la mer est totalement délaissée. Il y a très peu de bateaux de plaisance et, ici, à Saint Denis, il n’y a même pas de shipchandler. Du coup, je suis un peu handicapé pour remettre en état mon bateau. Dois-je attendre l’Afrique du Sud ? C’est la question que je me pose.
Francine arrive samedi matin pour 15 jours de vacances. Je lui ai demandé de prendre les chaussures de randonné car il y a ici de belles balades à faire.
Cet après-midi, j’ai décidé de commencer la révision du bateau. Quelle bonne idée ! Je commence par bien ranger les voiles puis je vérifie le pilote automatique. Rappelez-vous, lorsque je suis rentré dans le port, il ne voulait pas décrocher et je n’avais plus accès à la barre manuelle. Lorsque j’avais coupé l’alimentation, c’était revenu normal. Hé bien, maintenant c’est totalement en panne, je n’ai plus de pilote. Après investigation, il apparaît que c’est le « Clutch », l’électrovanne qui fait office d’embrayage. Ce soir tout est démonté, problème, le fournisseur ne vend que le vérin complet. Encore un billet de 1500€, aussi j’ai décidé d’essayer de réparer cette électrovanne. J’ai du temps, si j’y arrive, je vais gagner ma journée.
A bientôt
Jean Louis
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"Salut Capt’ain Content que tout se soit finalement bien passé. Bientôt l’Afrique...
Ah au fait pour les cafards j’ai un remède quasi infaillible: il faut acheter de l’Acide Borique en pharmacie (çà coûte 3 francs 6 sous!). C’est une poudre blanche qu’il faut mélanger avec du lait concentré sucré jusqu’à l’obtention de petites boulettes que l’on dépose un peu partout. Les cafards les mangent et çà leur détruit le tube digestif. Ce n’est pas un poison auquel ils peuvent devenir résistant. Assez rapidement ils finissent par disparaitre et les nouveaux venu subissent rapidement le même sort. Bon courage pour tout le travail de remise en état du bateau. Amitiés. Paparazzi " Envoyé par Paparazzi le 29-09-2011 à 22:08
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"cher jean-louis Tu nous a fais encore bien peur pendant ce trajet.... Sans sucre ni sel (si tu peux) Bon séjour à tous deux avec un guide familiale!!!!!!!" Envoyé par jeanine Barbier le 30-09-2011 à 15:08
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"Cher Jean-Louis, Là, vraiment, j’aimerais y être ! La Réunion, c’est un vrai rêve de voyage ! Envoie-moi une petite pensée quand tu seras dans les cirques ou sur le piton, sûr que je la recevrai ! Bises." Envoyé par Sophie le 03-10-2011 à 08:56
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"bonjour jeanlouissans oublier francine gros bisous de roselyne bapteme parfait mais trés fatiguant des bouchons à paris bonnes vacances" Envoyé par roselynedemeestere le 03-10-2011 à 09:45
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"Là je râle, ya plus de nouvelles !!
Bon repos, bon séjour , cette traversée a été haletante..........pour le lecteur.
Tue, 04 Oct 2011 16:00:00 GMT - Les cirques de Cilaos et Mafat 55° 17’E 20° 56’S
Tue, 04 Oct 2011 16:00:00 GMT - Les cirques de Cilaos et Mafat 55° 17’E 20° 56’S
18H00 en France, 20H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Que de paysages magnifiques et quelle cousine inestimable ! Sylvie vit depuis 30 ans à La Réunion et elle aime son île, c’est un guide de très haut niveau. Elle a parcourut à pieds tous les chemins de randonnées. Elle connaît les noms de tous les arbres, de tous les arbustes et de toutes les plantes. Elle maîtrise toute l’histoire de l’île et peut parler pendant des heures des différentes ethnies qui composent la population.
Dimanche nous avons visité le cirque de Cilaos. C’est un effondrement gigantesque, à 1200 mètres d’altitude, remplie de pitons et de crevasses vertigineuses, entouré de hautes montagnes dont le Piton des Neiges (3070 mètres). On y accède par une route tortueuse, qui suit une rivière très encaissée permettant à l’eau déversée par las cyclones de se jeter dans la mer. Cette route, constituée de 400 virages, longe le précipice et par moment une seule voie a été creusée. Des sources chaudes apportent une certaine activité thermale au village. Les habitants vivent sur des ilets (prononcer ilette), sortent de surfaces à peu près horizontales entourées de falaises abruptes ou d’à pic impressionnants. Pour passer d’un ilet à un autre, plusieurs heures de marche avec des dénivelés importants sont nécessaires.
Les sources chaudes, l’accueil des randonneurs, le tourisme, la culture de la lentille de Cilaos et du vin de Cilaos sont les principales sources de revenus. Nous avons déjeuné dans un restaurant Créole où j’ai pu déguster mon premier carry. C’était un carry de canard avec du riz, des grains (des lentilles de Cilaos en l’occurrence) et une rougaille (petit pot avec un mélange d’oignons et de piments). Un vrai délice !
Lundi, grand beau temps, nous sommes montés à Maïdo pour admirer, de la crête à 2200 mètres au dessus du niveau de la mer, ce cirque sauvage et mystérieux encaissé à l’écart du monde. On ne peut accéder à ce cirque qu’à pieds (plusieurs heures de marche) ou par hélicoptère. La crête est aménagée avec un garde du corps et des grillages au bord d’un à pic de près de 1000 mètres. On peut passer plusieurs heures à rêver sur ce paysage grandiose avec ses ilets et ses chemins de randonnées à flanc de précipice ou serpentant pour gravir des pitons impressionnants. Je comprends totalement que ma cousine soit tombée amoureuse de cette île.
A La Réunion, le plaisir est total. Il y a « les hauts », de la haute montagne ressemblant à la région de Chamonix, d’ailleurs Cilaos est jumelée avec Chamonix et un peloton de gendarmes de haute montagne y stationne. Et il y a « les bas », le bord de mer avec ses plages de sable blanc bordées par un lagon de près de 10 kilomètres de long où l’on peut se baigner en toute sécurité. Il y a également ces spots de surf, un peu moins fréquentés depuis que le responsable de l’école de surf de Boucan-Canot s’est fait dévorer par deux requins bulldogs il y a une vingtaine de jours.
Quel plaisir de déjeuner sur les terrasses en bord de mer en regardant les baleines jouer avec leurs baleineaux à quelques encablures. Par hasard, j’ai retrouvé ici le moniteur d’autoécole qui m’a fait passer mon permis il y a 43 ans et que je n’avais pas revu depuis. Il était de mon village et j’ai effectué ma scolarité avec son frère. Il a maintenant 80 ans mais en paraît 60. Quelle surprise lorsqu’il me descend la revue qu’il avait sur sa table de nuit en me disant qu’il a lut la veille au soir pour la troisième fois cet article sur ce gars qui a traversé l’atlantique sous dialyse. Il n’avait pas fait le rapprochement avec moi.
En parallèle, je travaille sur le bateau. J’ai réussi à réparer l’électro vanne de mon pilote. Néanmoins j’ai pu retrouver le fabricant de cette pièce en Angleterre et j’en ai commandé une par sécurité. Au niveau santé, mon nouveau rein va bien, tous les paramètres d’hématologie et de biochimie sont satisfaisants mais j’ai encore une infection urinaire avec encore une fois un nouveau germe multi résistant. C’est très ennuyeux et je suis passé à l’hôpital cet après midi. J’attends que les infectiologues se prononcent sur la stratégie à mettre en œuvre pour traiter ce cas vraiment compliqué.
Je vais bien par ailleurs mais mes 18 jours de mer ont laissés des traces et j’ai énormément de difficultés pour marcher. Tous les quelques dizaines de mètres, je dois m’assoir pour me reposer. Que j’aimerais pouvoir chausser les chaussures de randonnée et parcourir tous ces chemins qui me font rêver.
A bientôt
Jean Louis
18H00 en France, 20H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Que de paysages magnifiques et quelle cousine inestimable ! Sylvie vit depuis 30 ans à La Réunion et elle aime son île, c’est un guide de très haut niveau. Elle a parcourut à pieds tous les chemins de randonnées. Elle connaît les noms de tous les arbres, de tous les arbustes et de toutes les plantes. Elle maîtrise toute l’histoire de l’île et peut parler pendant des heures des différentes ethnies qui composent la population.
Dimanche nous avons visité le cirque de Cilaos. C’est un effondrement gigantesque, à 1200 mètres d’altitude, remplie de pitons et de crevasses vertigineuses, entouré de hautes montagnes dont le Piton des Neiges (3070 mètres). On y accède par une route tortueuse, qui suit une rivière très encaissée permettant à l’eau déversée par las cyclones de se jeter dans la mer. Cette route, constituée de 400 virages, longe le précipice et par moment une seule voie a été creusée. Des sources chaudes apportent une certaine activité thermale au village. Les habitants vivent sur des ilets (prononcer ilette), sortent de surfaces à peu près horizontales entourées de falaises abruptes ou d’à pic impressionnants. Pour passer d’un ilet à un autre, plusieurs heures de marche avec des dénivelés importants sont nécessaires.
Les sources chaudes, l’accueil des randonneurs, le tourisme, la culture de la lentille de Cilaos et du vin de Cilaos sont les principales sources de revenus. Nous avons déjeuné dans un restaurant Créole où j’ai pu déguster mon premier carry. C’était un carry de canard avec du riz, des grains (des lentilles de Cilaos en l’occurrence) et une rougaille (petit pot avec un mélange d’oignons et de piments). Un vrai délice !
Lundi, grand beau temps, nous sommes montés à Maïdo pour admirer, de la crête à 2200 mètres au dessus du niveau de la mer, ce cirque sauvage et mystérieux encaissé à l’écart du monde. On ne peut accéder à ce cirque qu’à pieds (plusieurs heures de marche) ou par hélicoptère. La crête est aménagée avec un garde du corps et des grillages au bord d’un à pic de près de 1000 mètres. On peut passer plusieurs heures à rêver sur ce paysage grandiose avec ses ilets et ses chemins de randonnées à flanc de précipice ou serpentant pour gravir des pitons impressionnants. Je comprends totalement que ma cousine soit tombée amoureuse de cette île.
A La Réunion, le plaisir est total. Il y a « les hauts », de la haute montagne ressemblant à la région de Chamonix, d’ailleurs Cilaos est jumelée avec Chamonix et un peloton de gendarmes de haute montagne y stationne. Et il y a « les bas », le bord de mer avec ses plages de sable blanc bordées par un lagon de près de 10 kilomètres de long où l’on peut se baigner en toute sécurité. Il y a également ces spots de surf, un peu moins fréquentés depuis que le responsable de l’école de surf de Boucan-Canot s’est fait dévorer par deux requins bulldogs il y a une vingtaine de jours.
Quel plaisir de déjeuner sur les terrasses en bord de mer en regardant les baleines jouer avec leurs baleineaux à quelques encablures. Par hasard, j’ai retrouvé ici le moniteur d’autoécole qui m’a fait passer mon permis il y a 43 ans et que je n’avais pas revu depuis. Il était de mon village et j’ai effectué ma scolarité avec son frère. Il a maintenant 80 ans mais en paraît 60. Quelle surprise lorsqu’il me descend la revue qu’il avait sur sa table de nuit en me disant qu’il a lut la veille au soir pour la troisième fois cet article sur ce gars qui a traversé l’atlantique sous dialyse. Il n’avait pas fait le rapprochement avec moi.
En parallèle, je travaille sur le bateau. J’ai réussi à réparer l’électro vanne de mon pilote. Néanmoins j’ai pu retrouver le fabricant de cette pièce en Angleterre et j’en ai commandé une par sécurité. Au niveau santé, mon nouveau rein va bien, tous les paramètres d’hématologie et de biochimie sont satisfaisants mais j’ai encore une infection urinaire avec encore une fois un nouveau germe multi résistant. C’est très ennuyeux et je suis passé à l’hôpital cet après midi. J’attends que les infectiologues se prononcent sur la stratégie à mettre en œuvre pour traiter ce cas vraiment compliqué.
Je vais bien par ailleurs mais mes 18 jours de mer ont laissés des traces et j’ai énormément de difficultés pour marcher. Tous les quelques dizaines de mètres, je dois m’assoir pour me reposer. Que j’aimerais pouvoir chausser les chaussures de randonnée et parcourir tous ces chemins qui me font rêver.
A bientôt
Jean Louis
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"merci jeanlouisde me faire admirer ces beauxpaysagesbonne continuationgros bisous à partageravec francineroselyne" Envoyé par roselynedemeestere le 06-10-2011 à 18:24
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"Salut content de voir que l ocean Indien te plaise, la bise a Francine, bon sejour a La Reunion, as tu contacte mes amis ? Je viens d arriver a l instant a Carthagene au Sud D Alicante apres plusieurs jours de nav par escales le long de la cote Espagnole en provenance des baleares. Avons un peu ramasse cette nuit mais cela nous a donne l occasion de nettoyer la coque... bonne suite de sejour a La Reunion amities JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 09-10-2011 à 19:04
Sat, 08 Oct 2011 13:00:00 GMT - Escale technique à La Réunion 55° 17’E 20° 56’S
Sat, 08 Oct 2011 13:00:00 GMT - Escale technique à La Réunion 55° 17’E 20° 56’S
15H00 en France, 17H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quel bonheur d’avoir un peu de temps pour travailler sur le bateau. Lorsque j’étais dialysé, j’avais en permanence la contrainte de la logistique des poches. Je ne pouvais pas prendre mon temps aux escales car mon stock était forcément limité et je préférais garder une sécurité pour le cas où j’aurais mis plus de temps que prévu pour rejoindre l’escale suivante. Maintenant, j’ai tout mon temps, je peux faire du tourisme, rien ne me presse et c’est vraiment bon.
Au Sri Lanka, aux Indes ou aux Andaman, impossible de travailler sérieusement sur le bateau. Ici, je suis le long d’un quai, j’ai l’eau courante, le 220V du quai, une voiture pour me déplacer et des grandes surfaces de bricolage à quelques minutes. Par contre il n’y a pas un vrai shipchandler et c’est un peu dommage.
Je suis très satisfait car j’ai compris pourquoi, lors de cette traversée, je devais lancer mon groupe électrogène toutes les deux heures. Lorsque j’ai quitté le Sri Lanka, j’avais démonté deux de mes trois chargeurs de batteries pour les emporter en France et les tester. Un était mort, j’en ai racheté un neuf mais sur l’autre seule la LED qui indique le bon fonctionnement était HS. En revenant au Sri Lanka, j’avais vraiment hâte de partir et je n’ai pas pris le temps de remonter ces chargeurs. En fait, en les démontant, j’avais débranché mon alternateur d’arbre d’hélice. Je viens de remonter tout cela, j’ai testé cet alternateur et il fonctionne maintenant parfaitement. Du coup, je n’envisage plus de changer mes batteries précipitamment car l’alternateur d’arbre produit 5 Ampères, ce qui compense une bonne partie de la consommation du bord. Si je ne dois faire tourner mon groupe qu’une fois par jour, tout va bien. Je ferais un bilan en arrivant à Durban.
J’ai également changé le thermostat de mon réfrigérateur qui ne fonctionnait plus. Le compresseur tournait ainsi en permanence entrainant une surconsommation d’électricité.
J’ai effectué la vidange du groupe électrogène et j’ai retiré tous les clamcleats qui servent à régler le nerf de chute sur ma grand voile. Je ne m’en sers pas et souvent, lorsque je prends des ris, ils se bloquent sur les drisses de lazyjack, m’obligeant à aller faire le guignol en pied de mât lorsque la mer est mauvaise.
Je travaille maintenant sur la pompe à eau de mer de mon moteur principal. Il y a une fuite et elle est entourée de cristaux de sel. Il faut que je tire cela au clair.
Je passe la moitié de mon temps à travailler sur le bateau et l’autre moitié à visiter l’île. Nous nous sommes arrêtés dans une distillerie de géranium. Il y a de nombreuses familles qui font ce métier. Ils cultivent une race de géranium sans fleurs dont ils cueillent les feuilles pour en extraire des huiles essentielles. Ils ont tous une petite alambique qui fonctionne à la pression atmosphérique, ils chauffent à ébullition 250 litres d’eau à l’aide d’un feu de bois, puis insèrent au dessus leurs feuilles de géranium, l’essence est entraînée avec la vapeur d’eau dans un serpentin en bas duquel un vase florentin sépare l’huile de l’eau. C’est une production de qualité et l’essentielle part à Grâce.
Dans la boutique nous avons quand même acheté un petit flacon ainsi qu’un jeu des sept familles « de la Réunion ». L’île n’est peuplée que depuis 300 ans environ, il n’y a donc pas de population originelle et les groupes ethniques sont encore très typés. Dans la rue on reconnaît très bien l’origine de chaque personne. Il y a les Malgaches, ce sont les premiers esclaves venant de Madagascar. Il y a les « Petits Blancs des Hauts » des créoles, descendants des premiers colons. Ruinés par une crise économique, ils ont dû se réfugier dans les hauts pour survivre. Ils sont souvent roux et cultivent la terre.
Il y a ensuite les Z’arab, en fait des musulmans du nord de l’Inde qui sont arrivés ici pour faire le commerce du tissus. Les chinois étaient au début des esclaves puis très vite ils sont devenus commerçants, dans l’alimentaire en particulier. Les Cafres sont des descendants d’esclaves africains et une autre ethnie, les Malbars sont également des descendants d’esclaves venant de la côte Malabare au sud ouest de l’inde. Ils sont de religion Tamoul. Enfin, il y a les Zoreilles, ce sont les blancs d’aujourd’hui, avec une différence pour ceux qui sont ici depuis quelques années comme ma cousine, les Zoreilles Pei (pays). Pourquoi les appels-t-on les Zoreilles, peut être parce qu’ils tendent l’oreille en entendant parler Créole.
Toute cette population vit en harmonie, il y a un peu de métissage ce qui fait de très beau spécimens, toutes les couleurs se retrouvent ici.
Beaucoup d’entre vous m’ont écrits que ma dernière traversée avait été captivante. C’est vrai que pour moi cela a été un énorme moment de vie. Comme je m’en suis douté avec les multiples contacts tant avec le CROSS qu’avec l’état major de la force Alindien, cette zone est maintenant infestée de pirates. Depuis quelques mois, ils ont énormément étendue leurs zones d’action, vers l’est ils vont jusqu’aux côtes de l’Inde, et les Maldives ainsi que les Chagos font partie de leurs territoires de chasse.
Dans le sud, ils tiennent maintenant les côtes de Tanzanie et du Mozambique, le canal de Mozambique, Madagascar et la zone entre le nord de Madagascar et l’île Maurice ainsi que La Réunion.
Je suis content d’être passé car je me demande si, dans un proche avenir, il sera encore possible sans prendre des risques inconsidérés, de faire un tour du monde à la voile. Cela est d’autant plus inquiétant que ces pirates deviennent de plus en plus violents et n’hésitent pas à tuer si cela se passe mal.
Je vais vous laisser car j’ai lancé des invitations, ce soir nous sommes huit à bord pour dîner, il faut que je m’occupe du repas.
A bientôt.
Jean Louis
15H00 en France, 17H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quel bonheur d’avoir un peu de temps pour travailler sur le bateau. Lorsque j’étais dialysé, j’avais en permanence la contrainte de la logistique des poches. Je ne pouvais pas prendre mon temps aux escales car mon stock était forcément limité et je préférais garder une sécurité pour le cas où j’aurais mis plus de temps que prévu pour rejoindre l’escale suivante. Maintenant, j’ai tout mon temps, je peux faire du tourisme, rien ne me presse et c’est vraiment bon.
Au Sri Lanka, aux Indes ou aux Andaman, impossible de travailler sérieusement sur le bateau. Ici, je suis le long d’un quai, j’ai l’eau courante, le 220V du quai, une voiture pour me déplacer et des grandes surfaces de bricolage à quelques minutes. Par contre il n’y a pas un vrai shipchandler et c’est un peu dommage.
Je suis très satisfait car j’ai compris pourquoi, lors de cette traversée, je devais lancer mon groupe électrogène toutes les deux heures. Lorsque j’ai quitté le Sri Lanka, j’avais démonté deux de mes trois chargeurs de batteries pour les emporter en France et les tester. Un était mort, j’en ai racheté un neuf mais sur l’autre seule la LED qui indique le bon fonctionnement était HS. En revenant au Sri Lanka, j’avais vraiment hâte de partir et je n’ai pas pris le temps de remonter ces chargeurs. En fait, en les démontant, j’avais débranché mon alternateur d’arbre d’hélice. Je viens de remonter tout cela, j’ai testé cet alternateur et il fonctionne maintenant parfaitement. Du coup, je n’envisage plus de changer mes batteries précipitamment car l’alternateur d’arbre produit 5 Ampères, ce qui compense une bonne partie de la consommation du bord. Si je ne dois faire tourner mon groupe qu’une fois par jour, tout va bien. Je ferais un bilan en arrivant à Durban.
J’ai également changé le thermostat de mon réfrigérateur qui ne fonctionnait plus. Le compresseur tournait ainsi en permanence entrainant une surconsommation d’électricité.
J’ai effectué la vidange du groupe électrogène et j’ai retiré tous les clamcleats qui servent à régler le nerf de chute sur ma grand voile. Je ne m’en sers pas et souvent, lorsque je prends des ris, ils se bloquent sur les drisses de lazyjack, m’obligeant à aller faire le guignol en pied de mât lorsque la mer est mauvaise.
Je travaille maintenant sur la pompe à eau de mer de mon moteur principal. Il y a une fuite et elle est entourée de cristaux de sel. Il faut que je tire cela au clair.
Je passe la moitié de mon temps à travailler sur le bateau et l’autre moitié à visiter l’île. Nous nous sommes arrêtés dans une distillerie de géranium. Il y a de nombreuses familles qui font ce métier. Ils cultivent une race de géranium sans fleurs dont ils cueillent les feuilles pour en extraire des huiles essentielles. Ils ont tous une petite alambique qui fonctionne à la pression atmosphérique, ils chauffent à ébullition 250 litres d’eau à l’aide d’un feu de bois, puis insèrent au dessus leurs feuilles de géranium, l’essence est entraînée avec la vapeur d’eau dans un serpentin en bas duquel un vase florentin sépare l’huile de l’eau. C’est une production de qualité et l’essentielle part à Grâce.
Dans la boutique nous avons quand même acheté un petit flacon ainsi qu’un jeu des sept familles « de la Réunion ». L’île n’est peuplée que depuis 300 ans environ, il n’y a donc pas de population originelle et les groupes ethniques sont encore très typés. Dans la rue on reconnaît très bien l’origine de chaque personne. Il y a les Malgaches, ce sont les premiers esclaves venant de Madagascar. Il y a les « Petits Blancs des Hauts » des créoles, descendants des premiers colons. Ruinés par une crise économique, ils ont dû se réfugier dans les hauts pour survivre. Ils sont souvent roux et cultivent la terre.
Il y a ensuite les Z’arab, en fait des musulmans du nord de l’Inde qui sont arrivés ici pour faire le commerce du tissus. Les chinois étaient au début des esclaves puis très vite ils sont devenus commerçants, dans l’alimentaire en particulier. Les Cafres sont des descendants d’esclaves africains et une autre ethnie, les Malbars sont également des descendants d’esclaves venant de la côte Malabare au sud ouest de l’inde. Ils sont de religion Tamoul. Enfin, il y a les Zoreilles, ce sont les blancs d’aujourd’hui, avec une différence pour ceux qui sont ici depuis quelques années comme ma cousine, les Zoreilles Pei (pays). Pourquoi les appels-t-on les Zoreilles, peut être parce qu’ils tendent l’oreille en entendant parler Créole.
Toute cette population vit en harmonie, il y a un peu de métissage ce qui fait de très beau spécimens, toutes les couleurs se retrouvent ici.
Beaucoup d’entre vous m’ont écrits que ma dernière traversée avait été captivante. C’est vrai que pour moi cela a été un énorme moment de vie. Comme je m’en suis douté avec les multiples contacts tant avec le CROSS qu’avec l’état major de la force Alindien, cette zone est maintenant infestée de pirates. Depuis quelques mois, ils ont énormément étendue leurs zones d’action, vers l’est ils vont jusqu’aux côtes de l’Inde, et les Maldives ainsi que les Chagos font partie de leurs territoires de chasse.
Dans le sud, ils tiennent maintenant les côtes de Tanzanie et du Mozambique, le canal de Mozambique, Madagascar et la zone entre le nord de Madagascar et l’île Maurice ainsi que La Réunion.
Je suis content d’être passé car je me demande si, dans un proche avenir, il sera encore possible sans prendre des risques inconsidérés, de faire un tour du monde à la voile. Cela est d’autant plus inquiétant que ces pirates deviennent de plus en plus violents et n’hésitent pas à tuer si cela se passe mal.
Je vais vous laisser car j’ai lancé des invitations, ce soir nous sommes huit à bord pour dîner, il faut que je m’occupe du repas.
A bientôt.
Jean Louis
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"j’aurai aimé etre convié a votre repas du soir illusion....je vais mieux ma petite fille marion rentre de la reunion le 28 ocrobre ensuite BORDEAUX bonne continuation grosses bises roselyned" Envoyé par roselyne demeestere le 12-10-2011 à 09:35
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"Bjr Jean-Louis? Moi le Zoreille de Madagascar , j’entendais une autre explication de ce mot: les Blancs ont des grandes Oreilles par rapport aux Noirs , alors ils nous appelaient comme cela . A bientôt" Envoyé par Hubert Durand le 12-10-2011 à 13:49
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"Que de récits enrichissants je me laisse bercer par ce voyage nous avons un beau soleil ciel très bleu mais ce matin 4° lundi Patrick part en Turquie et moi bien sur Les Sables Amitiés " Envoyé par MARIE Maryse le 15-10-2011 à 15:26
Fri, 14 Oct 2011 13:00:00 GMT - La diagonale des fous 55° 17’E 20° 56’S
Fri, 14 Oct 2011 13:00:00 GMT - La diagonale des fous 55° 17’E 20° 56’S
15H00 en France, 17H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Hier soir, à 22heures, au sommet du volcan, a été donné le départ de la diagonale des fous.Inimaginable, une course à pied de 169 kilomètres avec plus de 8000 mètres dedénivelé positif !!!!
Fou, il faut vraiment l’être pour prendre ce départ. Ils étaient plus de mille, les premiers arriveront en fin d’après midi après une course de plus de vingt heures. Les derniers arriveront dans trois jours. Que cela m’impressionne, moi pour qui la marche à pieds est si difficile. Déjà qu’un marathon me semble un Everest ! C’est le raid le plus difficile au monde. Il a lieu tous le sans.
Je continue à alterner les journées ballades avec les journées de travail sur le bateau. Ce matin, levé à 5h30 pour être au rendez vous de 6h30 sur la piste de Corail Hélicoptère. Programme de la matinée : Survol du volcan et des cirques.Nous n’avons pas pu voir le cirque de Salazie sous les nuages mais le volcan était totalement dégagé. Quarante minutes de bonheur, des photos et des souvenirs inoubliables. Les paysages sont magnifiques, les cascades impressionnantes. La Réunion bat régulièrement des records mondiaux de pluviométrie. Extrait du Guide du Piton de la Fournaise : « Les 6 à 9 m annuels de pluie « officiels » relevées par des stations fixes (contre 0,65cm à Paris !) masquent des valeurs en réalité plus proches des 16 à 18 mètres, mises en évidence par des mesures ponctuelles. »
Hier par contre, c’était la journée pompe à eau. Sous celle-ci, il y avait un tapis de cristaux de sel,signe d’une fuite évidente. Je l’ai démontée puis désossée en totalité. C’étaitle joint spi qui était mort, du coup un des roulements était totalement rouilléet tournait difficilement. Si j’avais continué ainsi, il se serait probablement bloqué, me privant de moteur en pleine mer. J’ai changé les deux roulements, le joint spi, le joint torique, la turbine et le joint de capot. Elle est neuve.Dans l’après midi aidé par Francine et ma cousine, nous avons déplacé le bateau pour faire le plein de gasoil.
Au niveau santé, je me suis rendu à l’hôpital ce matin, mauvaise nouvelle, encore une infection urinaire et encore une fois avec un nouveau germe, le quatrième, tout aussi résistant que les précédent. Comme je n’ai pas de symptômes, ce ne serait pas catastrophique si je ne partais pas en mer. En effet, à terre, si la fièvre apparaît, je peux être hospitalisé immédiatement mais en mer je suis en totale autonomie et il faut que j’arrive à me traiter seul. Ce n’est pas évident carce sont des antibiotiques injectables. Je vais refaire des analyses mardi matin et revoir la néphrologue en fin de matinée. D’ici là, elle aura fait le point avec un infectiologue pour déterminer la conduite à tenir. Par contre, une excellente nouvelle, mon rein va de mieux en mieux puisque la créatinine estdescendue à 168 ! Cela veut dire qu’il n’a absolument pas souffert de mon infection au milieu de l’océan Indien. Celle-ci a dû se limiter au bas de l’appareil urinaire.
Voilà pour aujourd’hui. Ce soir c’est soirée diapositive chez ma cousine. Elle va nous projeter les photos qu’elle a faites depuis trente ans sur les éruptions duvolcan. C’est une passionnée et à chaque évènement elle s’est rendu au plusprès possible pour immortaliser ces phénomènes exceptionnels.
A bientôt.
Jean Louis
15H00 en France, 17H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Hier soir, à 22heures, au sommet du volcan, a été donné le départ de la diagonale des fous.Inimaginable, une course à pied de 169 kilomètres avec plus de 8000 mètres dedénivelé positif !!!!
Fou, il faut vraiment l’être pour prendre ce départ. Ils étaient plus de mille, les premiers arriveront en fin d’après midi après une course de plus de vingt heures. Les derniers arriveront dans trois jours. Que cela m’impressionne, moi pour qui la marche à pieds est si difficile. Déjà qu’un marathon me semble un Everest ! C’est le raid le plus difficile au monde. Il a lieu tous le sans.
Je continue à alterner les journées ballades avec les journées de travail sur le bateau. Ce matin, levé à 5h30 pour être au rendez vous de 6h30 sur la piste de Corail Hélicoptère. Programme de la matinée : Survol du volcan et des cirques.Nous n’avons pas pu voir le cirque de Salazie sous les nuages mais le volcan était totalement dégagé. Quarante minutes de bonheur, des photos et des souvenirs inoubliables. Les paysages sont magnifiques, les cascades impressionnantes. La Réunion bat régulièrement des records mondiaux de pluviométrie. Extrait du Guide du Piton de la Fournaise : « Les 6 à 9 m annuels de pluie « officiels » relevées par des stations fixes (contre 0,65cm à Paris !) masquent des valeurs en réalité plus proches des 16 à 18 mètres, mises en évidence par des mesures ponctuelles. »
Hier par contre, c’était la journée pompe à eau. Sous celle-ci, il y avait un tapis de cristaux de sel,signe d’une fuite évidente. Je l’ai démontée puis désossée en totalité. C’étaitle joint spi qui était mort, du coup un des roulements était totalement rouilléet tournait difficilement. Si j’avais continué ainsi, il se serait probablement bloqué, me privant de moteur en pleine mer. J’ai changé les deux roulements, le joint spi, le joint torique, la turbine et le joint de capot. Elle est neuve.Dans l’après midi aidé par Francine et ma cousine, nous avons déplacé le bateau pour faire le plein de gasoil.
Au niveau santé, je me suis rendu à l’hôpital ce matin, mauvaise nouvelle, encore une infection urinaire et encore une fois avec un nouveau germe, le quatrième, tout aussi résistant que les précédent. Comme je n’ai pas de symptômes, ce ne serait pas catastrophique si je ne partais pas en mer. En effet, à terre, si la fièvre apparaît, je peux être hospitalisé immédiatement mais en mer je suis en totale autonomie et il faut que j’arrive à me traiter seul. Ce n’est pas évident carce sont des antibiotiques injectables. Je vais refaire des analyses mardi matin et revoir la néphrologue en fin de matinée. D’ici là, elle aura fait le point avec un infectiologue pour déterminer la conduite à tenir. Par contre, une excellente nouvelle, mon rein va de mieux en mieux puisque la créatinine estdescendue à 168 ! Cela veut dire qu’il n’a absolument pas souffert de mon infection au milieu de l’océan Indien. Celle-ci a dû se limiter au bas de l’appareil urinaire.
Voilà pour aujourd’hui. Ce soir c’est soirée diapositive chez ma cousine. Elle va nous projeter les photos qu’elle a faites depuis trente ans sur les éruptions duvolcan. C’est une passionnée et à chaque évènement elle s’est rendu au plusprès possible pour immortaliser ces phénomènes exceptionnels.
A bientôt.
Jean Louis
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"Salut Jl, je viens d arriver a Agua Dulce au Sud D almeria, apres avoir fait un AR de 24 hrs depuis Carthagene voir BJ dans sa maison de Carboneras. pas eu d internet depuis. Desole que tu aies encore une infection, mais ravi que ton rein aille bien, et que tu puisses faire des ballades en helico, La Reunion est magnifique vue des airs, quand je pilotais je l ai faite en avion etaussi en ULM, c est vraiment tres tres beau, j espere que ton infection va etre soignee rapidement, plus de news un peu plus tard la je suis en plein demontage du bateau pour hivernage, je le sors ici comme prevu pour carenage et hivernage, avec comme dab plein de travaux a faire avant de repartir.. Tu as eu chaud avec ton histoire de pompe a eau !! j ai eu la meme chose en juin avec une pompe a eau qui avait tourne 103 hrs.. bon la bise a Francine, bonne suite et fin de sejour amities JL " Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 16-10-2011 à 19:45
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"bonne fin de séjour la reunionc"est magique j"ai des diapos superbe tous mes voeux pour votre santégrosses bises pour vous sans oublier francine et aussi la cousine" Envoyé par roselynedemeestere le 16-10-2011 à 22:04
Tue, 18 Oct 2011 16:00:00 GMT - Feu vert pour Durban 55° 17’E 20° 56’S
Tue, 18 Oct 2011 16:00:00 GMT - Feu vert pour Durban 55° 17’E 20° 56’S
18H00 en France, 20H00 heure du bord Bonjour à tous,
L’escale à La Réunion touche à sa fin, que de bons moments j’ai vécus ici !
J’ai passé la matinée à l’hôpital, à 7h30 j’étais au laboratoire pour des analyses puis je suis revenu au bateau. Vers 9h30 la néphrologue me téléphone pour me demander de revenir passer une échographie de mon greffon et de ma vessie. Tout est en ordre, le greffon n’est pas dilaté et la vessie se vide bien.
Puis la néphrologue, le Dr Lefrançois, m’a reçu. Quel moment de bonheur lorsqu’elle m’offre un livre écrit par son père, marin lui-même, « Cours de navigation de plaisance » par le Capitaine de Vaisseau Malgorn aux Editions Maritimes et d’Outre-Mer.
C’est un vieux livre de 1974 ! On y parle de navigation à la sonde ! Oui, j’ai bien écrit« à la sonde » et pas « au sondeur ». Il y a des sujets encore d’actualité, les marées, le balisage, le règlement des abordages… et des sujets du passé, Radiotéléphonie à bord, Navigation radioélectrique…
Il va, bien entendu, avoir une place de choix dans ma bibliothèque.
C’est incroyable toutes les rencontres vraiment sympathiques que m’aura apporté cette maladie rénale.
Pour en revenir à mon problème d’infection récurrente, elle a vu un spécialiste des infections, je pars avec les mêmes antibiotiques qui ont calmés ma fièvre lors de la dernière étape. J’emmène ces antibiotiques par précaution, par ailleurs j’ai à bord du Fortum, un puissant antibiotique injectable. Cette étape entre La Réunion et Durban n’est pas très longue, entre 10 et 15 jours de mer en fonction de la météo.
Je pense partir jeudi. J’aurai d’ici là les résultats de mes analyses de ce matin. Demain je vais finir l’avitaillement. Aujourd’hui j’ai approvisionné les produits lourds et encombrants, les bouteilles d’eau (32 x 1,5L), le vin, la bière, les jus de fruit, l’huile pour le moteur, le papier essuietout, le papier toilette … Il ne me reste que les produits frais que je vais acheter au dernier moment.
Le bateau est pratiquement prêt. Hier j’ai réussi à réparer ma girouette anémomètre. C’était un fil de coupé dans le bateau. J’ai dû démonter une bonne partie de mon vaigrage de rouf, un long travail mais je suis vraiment content d’avoir retrouvé mon vent, car l’étape qui vient peut être extrêmement difficile et cette donnée pourra m’être utile.
Aujourd’hui, j’ai fait la vidange du moteur principal, j’ai changé le filtre, et j’ai fait le niveau d’huile de l’inverseur. J’ai également tiré l’annexe sur le quai et j’ai commencé à la laver. Je vais la démonter et la stocker dans la cabine arrière. Je ne la remettrai à poste qu’une fois passé ces parages délicats.
La route entre La Réunion et Durban, avec son prolongement jusqu’au Cap de Bonne Espérance, le fameux cap des tempêtes est réputée pour être la plus dangereuse dans un tour du monde, c’est ici que l’on peut rencontrer les fameuses « vagues scélérates », des vagues de 18 mètres de haut qui peuvent faire sombrer les cargos.
Je vais devoir descendre Sud ouest jusqu’à atteindre la latitude 29 degrés sud, puis continuer plein ouest jusqu’à Richards Bay ou Durban. Afin d’éviter les plus grosses déferlantes, il faut passer très au sud de Madagascar, à au moins 100 miles, voir 200 miles.
Cette étape m’impressionne. Ensuite, descendre la côte n’est pas très difficile, il faut partir juste après une dépression et filer voiles et moteur, le plus vite possible jusqu’au prochain abri. On est aidé par le courant des aiguilles qui peut aller jusqu’à 6 nœuds. C’est d’ailleurs de là que vient le problème, lorsqu’une dépression passe avec de forts vents de sud ouest en opposition avec le courant, cela donne un mélange détonnant.
Je vais laisser mon bateau à Durban et je continuerais la route début janvier, aux meilleurs jours dans cette partie du monde.
A bientôt.
18H00 en France, 20H00 heure du bord Bonjour à tous,
L’escale à La Réunion touche à sa fin, que de bons moments j’ai vécus ici !
J’ai passé la matinée à l’hôpital, à 7h30 j’étais au laboratoire pour des analyses puis je suis revenu au bateau. Vers 9h30 la néphrologue me téléphone pour me demander de revenir passer une échographie de mon greffon et de ma vessie. Tout est en ordre, le greffon n’est pas dilaté et la vessie se vide bien.
Puis la néphrologue, le Dr Lefrançois, m’a reçu. Quel moment de bonheur lorsqu’elle m’offre un livre écrit par son père, marin lui-même, « Cours de navigation de plaisance » par le Capitaine de Vaisseau Malgorn aux Editions Maritimes et d’Outre-Mer.
C’est un vieux livre de 1974 ! On y parle de navigation à la sonde ! Oui, j’ai bien écrit« à la sonde » et pas « au sondeur ». Il y a des sujets encore d’actualité, les marées, le balisage, le règlement des abordages… et des sujets du passé, Radiotéléphonie à bord, Navigation radioélectrique…
Il va, bien entendu, avoir une place de choix dans ma bibliothèque.
C’est incroyable toutes les rencontres vraiment sympathiques que m’aura apporté cette maladie rénale.
Pour en revenir à mon problème d’infection récurrente, elle a vu un spécialiste des infections, je pars avec les mêmes antibiotiques qui ont calmés ma fièvre lors de la dernière étape. J’emmène ces antibiotiques par précaution, par ailleurs j’ai à bord du Fortum, un puissant antibiotique injectable. Cette étape entre La Réunion et Durban n’est pas très longue, entre 10 et 15 jours de mer en fonction de la météo.
Je pense partir jeudi. J’aurai d’ici là les résultats de mes analyses de ce matin. Demain je vais finir l’avitaillement. Aujourd’hui j’ai approvisionné les produits lourds et encombrants, les bouteilles d’eau (32 x 1,5L), le vin, la bière, les jus de fruit, l’huile pour le moteur, le papier essuietout, le papier toilette … Il ne me reste que les produits frais que je vais acheter au dernier moment.
Le bateau est pratiquement prêt. Hier j’ai réussi à réparer ma girouette anémomètre. C’était un fil de coupé dans le bateau. J’ai dû démonter une bonne partie de mon vaigrage de rouf, un long travail mais je suis vraiment content d’avoir retrouvé mon vent, car l’étape qui vient peut être extrêmement difficile et cette donnée pourra m’être utile.
Aujourd’hui, j’ai fait la vidange du moteur principal, j’ai changé le filtre, et j’ai fait le niveau d’huile de l’inverseur. J’ai également tiré l’annexe sur le quai et j’ai commencé à la laver. Je vais la démonter et la stocker dans la cabine arrière. Je ne la remettrai à poste qu’une fois passé ces parages délicats.
La route entre La Réunion et Durban, avec son prolongement jusqu’au Cap de Bonne Espérance, le fameux cap des tempêtes est réputée pour être la plus dangereuse dans un tour du monde, c’est ici que l’on peut rencontrer les fameuses « vagues scélérates », des vagues de 18 mètres de haut qui peuvent faire sombrer les cargos.
Je vais devoir descendre Sud ouest jusqu’à atteindre la latitude 29 degrés sud, puis continuer plein ouest jusqu’à Richards Bay ou Durban. Afin d’éviter les plus grosses déferlantes, il faut passer très au sud de Madagascar, à au moins 100 miles, voir 200 miles.
Cette étape m’impressionne. Ensuite, descendre la côte n’est pas très difficile, il faut partir juste après une dépression et filer voiles et moteur, le plus vite possible jusqu’au prochain abri. On est aidé par le courant des aiguilles qui peut aller jusqu’à 6 nœuds. C’est d’ailleurs de là que vient le problème, lorsqu’une dépression passe avec de forts vents de sud ouest en opposition avec le courant, cela donne un mélange détonnant.
Je vais laisser mon bateau à Durban et je continuerais la route début janvier, aux meilleurs jours dans cette partie du monde.
A bientôt.
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"cher jean louis tous mes voeux pour cette traverséevers DURBANjunion de pen sées et affectionroselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 19-10-2011 à 09:18
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"cher Jean-louis
nous te suivons par la pensée et t’embrassons... la famille Barbier" Envoyé par jeanine Barbier le 19-10-2011 à 18:04
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"Salut et bon vent. Si tu passes par R Bay, le parrain de mon fils, avec lequel j ai fait il y a 3 ans Richards Bay Mayotte et Nosy Be sur son Cata de 44 y habite il a son bateau au Yacht Club de Durban et connait tout le monde notamment les artisans etc.. Il parle Francais. Si cela t interesse tu me le diras et je le previendrai. Bon courage et prudence pour cette etape qui est effectivement difficile. Jerry mon ami a fait plusieurs fois l AR R Bay Cape Town avec son Cata si tu le vois il pourra te donner des conseils utiles. Re bon courage pour cette etape, amities JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 19-10-2011 à 21:17
Avitaillement en produits frais, formalités de départ, un dernier restaurant avec ma cousine, et c’est à 15 heures précise que je largue la dernière amarre pendant que Sylvie fait des photos. Je barre pour sortir du port puis, une fois la passe franchie, j’enclenche le pilote automatique et je commence à ranger les pare-battages.
Sylvie est au bout de la digue, on se fait des grands signes d’adieu puis soudain je m’aperçois que le bateau tourne en rond. Je ne comprends pas, pendant une demi-heure je fais des essais mais je dois me rendre à l’évidence, le pilote est en panne.
C’est piteux et déconfit que je rentre à nouveau dans le port. Sylvie attrape mon amarre et je me remets à quai. C’est un faux départ.
Je coupe le moteur et m’assoie dans le cockpit, je n’y comprends rien. Je fais à nouveau des tests, le pilote fonctionne parfaitement. Que peut-il se passer ? Je suis sec .Puis je me souviens qu’à Thursday Island, dans le détroit de Torres, lorsque j’avais changé la pompe de mon pilote, j’avais eu le même problème. J’avais résolu cela en purgeant beaucoup mieux tout mon circuit hydraulique. Par contre cette fois j’ai pris soin de bien purger. Je décide cependant de démonter et de recommencer la purge.
Je purge mais je me rends compte que le problème ne vient pas de là, par contre je m’aperçois que si tout semble très bien fonctionner, je n’ai pas de puissance. Par exemple si je tiens la barre à roue, le vérin du pilote reste bloqué, il n’a pas assez de force pour lutter contre moi.
Lorsque je suis arrivé ici, tout marchait parfaitement, il ne peut pas y avoir deux pannes graves au même moment, cela n’existe pas. Du coup, j’incrimine forcément l’électrovanne que j’ai réparée. Elle fonctionne maintenant mais ne s’ouvre qu’un tout petit peu. Je m’étais dit que cela devait être normal mais maintenant je doute.
Je me suis fait envoyer une pièce de rechange neuve. Elle est partie de métropole le 10 octobre par Colissimo et arrivée à la Réunion il y a 5 ou 6 jours mais impossible de la recevoir. Elle est paraît-il bloquée en douane ! Je trouve cela scandaleux. Ici on est dans un département français au même titre que les autres départements. Pourquoi faut-il passer en douane ? Pourquoi est-cesi long ?
La bonne nouvelle c’est que cela me permet de passer une nouvelle soirée chez ma cousine. Demain à la première heure nous allons investir les locaux de La Poste en nous ne repartirons qu’avec la pièce. J’espère que le problème va se solutionner et que je vais pouvoir partir demain en début d’après-midi.
Une autre mauvaise nouvelle, c’est la météo. Pierre-Yves me dit qu’une dépression va passer dans quelques jours, avec des vents de sud-ouest entre 30 et 40 nœuds, en plein dans le nez !
C’est cela le voyage, c’est cela la grande croisière, il y a en permanence des imprévues.
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 20H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Avitaillement en produits frais, formalités de départ, un dernier restaurant avec ma cousine, et c’est à 15 heures précise que je largue la dernière amarre pendant que Sylvie fait des photos. Je barre pour sortir du port puis, une fois la passe franchie, j’enclenche le pilote automatique et je commence à ranger les pare-battages.
Sylvie est au bout de la digue, on se fait des grands signes d’adieu puis soudain je m’aperçois que le bateau tourne en rond. Je ne comprends pas, pendant une demi-heure je fais des essais mais je dois me rendre à l’évidence, le pilote est en panne.
C’est piteux et déconfit que je rentre à nouveau dans le port. Sylvie attrape mon amarre et je me remets à quai. C’est un faux départ.
Je coupe le moteur et m’assoie dans le cockpit, je n’y comprends rien. Je fais à nouveau des tests, le pilote fonctionne parfaitement. Que peut-il se passer ? Je suis sec .Puis je me souviens qu’à Thursday Island, dans le détroit de Torres, lorsque j’avais changé la pompe de mon pilote, j’avais eu le même problème. J’avais résolu cela en purgeant beaucoup mieux tout mon circuit hydraulique. Par contre cette fois j’ai pris soin de bien purger. Je décide cependant de démonter et de recommencer la purge.
Je purge mais je me rends compte que le problème ne vient pas de là, par contre je m’aperçois que si tout semble très bien fonctionner, je n’ai pas de puissance. Par exemple si je tiens la barre à roue, le vérin du pilote reste bloqué, il n’a pas assez de force pour lutter contre moi.
Lorsque je suis arrivé ici, tout marchait parfaitement, il ne peut pas y avoir deux pannes graves au même moment, cela n’existe pas. Du coup, j’incrimine forcément l’électrovanne que j’ai réparée. Elle fonctionne maintenant mais ne s’ouvre qu’un tout petit peu. Je m’étais dit que cela devait être normal mais maintenant je doute.
Je me suis fait envoyer une pièce de rechange neuve. Elle est partie de métropole le 10 octobre par Colissimo et arrivée à la Réunion il y a 5 ou 6 jours mais impossible de la recevoir. Elle est paraît-il bloquée en douane ! Je trouve cela scandaleux. Ici on est dans un département français au même titre que les autres départements. Pourquoi faut-il passer en douane ? Pourquoi est-cesi long ?
La bonne nouvelle c’est que cela me permet de passer une nouvelle soirée chez ma cousine. Demain à la première heure nous allons investir les locaux de La Poste en nous ne repartirons qu’avec la pièce. J’espère que le problème va se solutionner et que je vais pouvoir partir demain en début d’après-midi.
Une autre mauvaise nouvelle, c’est la météo. Pierre-Yves me dit qu’une dépression va passer dans quelques jours, avec des vents de sud-ouest entre 30 et 40 nœuds, en plein dans le nez !
C’est cela le voyage, c’est cela la grande croisière, il y a en permanence des imprévues.
A bientôt.
Jean Louis
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"as tu pense a regarder le compas de ton pilote, branchement et libre fonctionnement bien a toi" Envoyé par olivier masurel le 21-10-2011 à 00:10
Fri, 21 Oct 2011 16:00:00 GMT - Histoire de « Clutch » 55° 17’E 20° 56’S
Fri, 21 Oct 2011 16:00:00 GMT - Histoire de « Clutch » 55° 17’E 20° 56’S
18H00 en France, 20H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Je n’ai toujours pas solutionné mon problème de pilote. Hier soir, après de très nombreuses recherches, nous finissons par savoir où nous adresser pour réclamer mon Colissimo et ce matin, avec ma cousine, nous nous y rendons de très bonne heure.
Nous tombons sur un préposé revêche qui nous parle en mangeant et qui ne fait guère d’efforts pour débloquer mon colis. Il nous dit que nous allons recevoir un avis par la poste ! Après avoir insisté très lourdement, il finit par aller dans l’arrière-boutique et en revient avec une feuille en me disant qu’il faut que je leur envoie une facture. Je ne comprends pas, dois-je me faire à moi-même une facture ? Je demande à voir son chef mais il n’est pas là. Je commence à me faire lourd et il finit par me donner le numéro des douanes et me demande de les appeler.
La situation est très mal emmanchée. Il me dit que dans le meilleur des cas ma cousine recevra le colis lundi. Manque de chance, elle part en métropole dimanche pour trois semaines !
Nous sortons et je compose une douzaine de fois le numéro sans succès. Nous retournons alors voir le guichetier et redemandons à voir son chef. Il n’est soi-disant pas là, alors nous décidons de l’attendre en nous installant au milieu de l’accueil. Je manifeste bruyamment mon mécontentement et ce que je pense de ce service. Mon colis est parti depuis 11 jours, il est à La Réunion depuis 8 jours sans que personne ne se soit inquiété de rien et, alors que je viens récupérer mon colis on me réclame une facture !
Partout dans le monde, il faut seulement 4 jours pour recevoir un colis mais entre la France et la France, il faut 3 semaines. Ahurissant ! Il y a vraiment de nombreuses choses à réformer dans notre pays !
Nous n’attendons pas longtemps avant qu’une charmante jeune femme vienne nous demander si elle peut nous aider. Nous lui racontons notre histoire, je lui parle de mon tour du monde et elle se met en quatre pour résoudre cette difficulté. Elle nous demande de lui faire faxer la facture de notre fournisseur anglais. Avec le décalage horaire, elle reçoit celle-ci à 10h45 et à 11h45 elle me rappelle pour me dire de venir chercher le colis que nous enlèverons sans avoir à régler quoique ce soit.
Immédiatement je déballe l’électrovanne et je suis déçu de constater que l’ouverture n’est pas plus importante que dans la précédente. Après un petit restaurant, nous retournons au bateau dans lequel, ce matin, j’ai démonté mon vérin. Je démonte l’électrovanne d’origine et constate alors qu’il sort de l’air, ce qui est anormal et montre un problème de purge. Je remonte la nouvelle électrovanne, puis le vérin équipé. Je suis tout excité de procéder aux essais. Quelle déception, cette électrovanne ne fonctionne pas. Je démonte à nouveau et test la fautive sur ma table à carte. Elle fonctionne mais très doucement alors que l’ancienne claque fort. Je remonte la nouvelle dans le piston et constate à nouveau qu’elle ne fonctionne pas.
Elle doit être prévue pour un solénoïde 24W alors que le mien est un 12W. Je n’ai plus qu’à me contenter de remonter l’ancienne. Cette fois-ci, je mets le réservoir de liquide hydraulique en hauteur pour faire déborder l’huile avant de glisser l’électrovanne à sa place. Je remonte le piston et procède à la purge ainsi qu’aux tests. Tout semble bien fonctionner mais il est trop tard pour faire un essai en mer. Ma cousine viendra demain matin de bonne heure pour faire ce test. Croisons les doigts pour que cela fonctionne.
Je suis fatigué, je vais me coucher de bonne heure pour me lever tôt demain.
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 20H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Je n’ai toujours pas solutionné mon problème de pilote. Hier soir, après de très nombreuses recherches, nous finissons par savoir où nous adresser pour réclamer mon Colissimo et ce matin, avec ma cousine, nous nous y rendons de très bonne heure.
Nous tombons sur un préposé revêche qui nous parle en mangeant et qui ne fait guère d’efforts pour débloquer mon colis. Il nous dit que nous allons recevoir un avis par la poste ! Après avoir insisté très lourdement, il finit par aller dans l’arrière-boutique et en revient avec une feuille en me disant qu’il faut que je leur envoie une facture. Je ne comprends pas, dois-je me faire à moi-même une facture ? Je demande à voir son chef mais il n’est pas là. Je commence à me faire lourd et il finit par me donner le numéro des douanes et me demande de les appeler.
La situation est très mal emmanchée. Il me dit que dans le meilleur des cas ma cousine recevra le colis lundi. Manque de chance, elle part en métropole dimanche pour trois semaines !
Nous sortons et je compose une douzaine de fois le numéro sans succès. Nous retournons alors voir le guichetier et redemandons à voir son chef. Il n’est soi-disant pas là, alors nous décidons de l’attendre en nous installant au milieu de l’accueil. Je manifeste bruyamment mon mécontentement et ce que je pense de ce service. Mon colis est parti depuis 11 jours, il est à La Réunion depuis 8 jours sans que personne ne se soit inquiété de rien et, alors que je viens récupérer mon colis on me réclame une facture !
Partout dans le monde, il faut seulement 4 jours pour recevoir un colis mais entre la France et la France, il faut 3 semaines. Ahurissant ! Il y a vraiment de nombreuses choses à réformer dans notre pays !
Nous n’attendons pas longtemps avant qu’une charmante jeune femme vienne nous demander si elle peut nous aider. Nous lui racontons notre histoire, je lui parle de mon tour du monde et elle se met en quatre pour résoudre cette difficulté. Elle nous demande de lui faire faxer la facture de notre fournisseur anglais. Avec le décalage horaire, elle reçoit celle-ci à 10h45 et à 11h45 elle me rappelle pour me dire de venir chercher le colis que nous enlèverons sans avoir à régler quoique ce soit.
Immédiatement je déballe l’électrovanne et je suis déçu de constater que l’ouverture n’est pas plus importante que dans la précédente. Après un petit restaurant, nous retournons au bateau dans lequel, ce matin, j’ai démonté mon vérin. Je démonte l’électrovanne d’origine et constate alors qu’il sort de l’air, ce qui est anormal et montre un problème de purge. Je remonte la nouvelle électrovanne, puis le vérin équipé. Je suis tout excité de procéder aux essais. Quelle déception, cette électrovanne ne fonctionne pas. Je démonte à nouveau et test la fautive sur ma table à carte. Elle fonctionne mais très doucement alors que l’ancienne claque fort. Je remonte la nouvelle dans le piston et constate à nouveau qu’elle ne fonctionne pas.
Elle doit être prévue pour un solénoïde 24W alors que le mien est un 12W. Je n’ai plus qu’à me contenter de remonter l’ancienne. Cette fois-ci, je mets le réservoir de liquide hydraulique en hauteur pour faire déborder l’huile avant de glisser l’électrovanne à sa place. Je remonte le piston et procède à la purge ainsi qu’aux tests. Tout semble bien fonctionner mais il est trop tard pour faire un essai en mer. Ma cousine viendra demain matin de bonne heure pour faire ce test. Croisons les doigts pour que cela fonctionne.
Je suis fatigué, je vais me coucher de bonne heure pour me lever tôt demain.
Sat, 22 Oct 2011 15:00:00 GMT - En route pour Durban 55° 03’E 21° 30’S
Sat, 22 Oct 2011 15:00:00 GMT - En route pour Durban 55° 03’E 21° 30’S
17H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Hé bien, ça y est, j’ai enfin pu prendre la mer. Ce matin Sylvie est arrivée au bateau à 7h40 et à 8 heures nous larguions les amarres pour un essai en mer du pilote automatique. Cette fois-ci, il fonctionne parfaitement. Le problème venait d’une bulle d’air au niveau du « clutch ». Lorsque je l’ai démonté, hier après midi, j’ai bien vu qu’il s’échappait de l’air, aussi, pour le remonter, j’ai positionné le bocal contenant la réserve d’huile en hauteur de façon à faire déborder l’huile dans la cavité du « clutch ». J’ai perdu un peu d’huile mais, en pratiquant ainsi, je n’ai pas emprisonné d’air.
Après le retour au quai, quelques dernières courses au super marché du coin, la bise à la cousine, j’ai quitté le quai à 10h15.
A la radio, ce matin, le présentateur a dit que l’alizé était en panne. Effectivement le vent évolue entre 5 et 6 nœuds, il vient du sud. Comme ma route est sud ouest, ce n’est pas terrible. Après avoir longé la côte pour passer devant chez ma cousine, je vire de bord et j’avance au près serré, entre 4,8 et 5 nœuds, voiles et moteur à 1500 tours.
La route pour Durban, en Afrique du Sud, me fait descendre sud ouest pendant environ 650 miles, pour passer à 150 miles au sud de Madagascar puis plein ouest pendant 850 miles environ soit à peu près 1500 miles en tout. C’est une route difficile, certainement la plus difficile du tour du monde car on peu rencontrer des dépressions avec des vents contraires de sud ouest qui lèvent une mer énorme face au courant. C’est ici que l’on peu trouver ces fameuses vagues scélérates de plus de 18 mètres de haut.
En partant fin octobre, c’est le meilleur moment pour passer et c’est maintenant que les risques sont moindres. Les habitants de La Réunion, disent que l’été est là et que maintenant on devrait avoir moins de houle de sud ouest, signe de dépression importante dans les quantièmes.
Pour l’instant la mer est plate comme un lac et il n’y a pas de vent alors que la semaine dernière soufflait un bon alizé d’est force 5. C’est dommage, enfin c’est comme cela, on ne choisi pas.
Si tout va bien je devrais être à Durban dans une douzaine de jours, soit vers le 4 ou 5 novembre. Arrivé à Durban, mon intention est de sortir le bateau de l’eau pour le faire sécher et de rentrer en France travailler la fin de l’année. Je voudrai revenir tout début janvier pour descendre la côte Sud Africaine jusqu’au Cap avant de remonter l’Atlantique en passant par Saint Hélène, Ascension, le Cap vert et les Canaries.
Dans ma tête, j’emporte de merveilleux souvenir de ce petit coin de France. Pourquoi ne suis-je pas venu plus tôt à La Réunion, c’est vraiment un coin de paradis. Ici il y a tout, la montagne de Chamonix, le climat et la mer des Caraïbes et surtout la gentillesse des habitants. Quelle différence d’ambiance avec la Caraïbe, tout le monde est souriant, on n’entend jamais un coup de klaxon, les gens sont cools. On se croise, on se dit bonjour. C’est vraiment très agréable.
Et puis surtout, un grand merci à ma cousine qui a été formidable. Quelle gentillesse, quelle disponibilité. Nous nous sommes découverts, en fait nous ne nous connaissions pas alors qu’enfants nous habitions à un kilomètre l’un de l’autre. Lorsque j’ai quitté mon village, j’avais dix huit ans, elle en avait dix. Son père était le frère de ma mère mais comme j’ai perdu celle-ci à l’âge de douze ans et que nos pères ne s’entendaient pas trop, nous ne nous fréquentions pas. Quel dommage, c’est incroyable comment nous nous ressemblons. Nous avons énormément de goûts en commun et surtout cette soif d’aventures.
Ce matin ma cousine me dit que des copains à elle m’ont vu dans la presse locale, sur Internet. Effectivement, il y a un article bien écrit qui fait la promotion de la dialyse péritonéale. J’ai demandé à Christophe de le récupérer et de le mettre sur le site où vous pourrez le consulter.
Voilà pour ce soir, 42 miles au compteur depuis ce matin.
A bientôt.
Jean Louis
17H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Hé bien, ça y est, j’ai enfin pu prendre la mer. Ce matin Sylvie est arrivée au bateau à 7h40 et à 8 heures nous larguions les amarres pour un essai en mer du pilote automatique. Cette fois-ci, il fonctionne parfaitement. Le problème venait d’une bulle d’air au niveau du « clutch ». Lorsque je l’ai démonté, hier après midi, j’ai bien vu qu’il s’échappait de l’air, aussi, pour le remonter, j’ai positionné le bocal contenant la réserve d’huile en hauteur de façon à faire déborder l’huile dans la cavité du « clutch ». J’ai perdu un peu d’huile mais, en pratiquant ainsi, je n’ai pas emprisonné d’air.
Après le retour au quai, quelques dernières courses au super marché du coin, la bise à la cousine, j’ai quitté le quai à 10h15.
A la radio, ce matin, le présentateur a dit que l’alizé était en panne. Effectivement le vent évolue entre 5 et 6 nœuds, il vient du sud. Comme ma route est sud ouest, ce n’est pas terrible. Après avoir longé la côte pour passer devant chez ma cousine, je vire de bord et j’avance au près serré, entre 4,8 et 5 nœuds, voiles et moteur à 1500 tours.
La route pour Durban, en Afrique du Sud, me fait descendre sud ouest pendant environ 650 miles, pour passer à 150 miles au sud de Madagascar puis plein ouest pendant 850 miles environ soit à peu près 1500 miles en tout. C’est une route difficile, certainement la plus difficile du tour du monde car on peu rencontrer des dépressions avec des vents contraires de sud ouest qui lèvent une mer énorme face au courant. C’est ici que l’on peu trouver ces fameuses vagues scélérates de plus de 18 mètres de haut.
En partant fin octobre, c’est le meilleur moment pour passer et c’est maintenant que les risques sont moindres. Les habitants de La Réunion, disent que l’été est là et que maintenant on devrait avoir moins de houle de sud ouest, signe de dépression importante dans les quantièmes.
Pour l’instant la mer est plate comme un lac et il n’y a pas de vent alors que la semaine dernière soufflait un bon alizé d’est force 5. C’est dommage, enfin c’est comme cela, on ne choisi pas.
Si tout va bien je devrais être à Durban dans une douzaine de jours, soit vers le 4 ou 5 novembre. Arrivé à Durban, mon intention est de sortir le bateau de l’eau pour le faire sécher et de rentrer en France travailler la fin de l’année. Je voudrai revenir tout début janvier pour descendre la côte Sud Africaine jusqu’au Cap avant de remonter l’Atlantique en passant par Saint Hélène, Ascension, le Cap vert et les Canaries.
Dans ma tête, j’emporte de merveilleux souvenir de ce petit coin de France. Pourquoi ne suis-je pas venu plus tôt à La Réunion, c’est vraiment un coin de paradis. Ici il y a tout, la montagne de Chamonix, le climat et la mer des Caraïbes et surtout la gentillesse des habitants. Quelle différence d’ambiance avec la Caraïbe, tout le monde est souriant, on n’entend jamais un coup de klaxon, les gens sont cools. On se croise, on se dit bonjour. C’est vraiment très agréable.
Et puis surtout, un grand merci à ma cousine qui a été formidable. Quelle gentillesse, quelle disponibilité. Nous nous sommes découverts, en fait nous ne nous connaissions pas alors qu’enfants nous habitions à un kilomètre l’un de l’autre. Lorsque j’ai quitté mon village, j’avais dix huit ans, elle en avait dix. Son père était le frère de ma mère mais comme j’ai perdu celle-ci à l’âge de douze ans et que nos pères ne s’entendaient pas trop, nous ne nous fréquentions pas. Quel dommage, c’est incroyable comment nous nous ressemblons. Nous avons énormément de goûts en commun et surtout cette soif d’aventures.
Ce matin ma cousine me dit que des copains à elle m’ont vu dans la presse locale, sur Internet. Effectivement, il y a un article bien écrit qui fait la promotion de la dialyse péritonéale. J’ai demandé à Christophe de le récupérer et de le mettre sur le site où vous pourrez le consulter.
Voilà pour ce soir, 42 miles au compteur depuis ce matin.
A bientôt.
Jean Louis
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"bonjour Jean louis, j’imagine de tres belles retrouvailles avec votre cousine et un joli pays. maintenant la rte est longue, faite attention a vous, prudence prudence, regardez bien la meteo. il ne m reste plus qu’a vous souhaitez une tres bonne navigation et attendre vos prochains message bien a vous MARIN. amities fred" Envoyé par Sintes Frederic le 23-10-2011 à 13:03
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"Il etait temps que ce bateau fonctionne car je sentais des fourmis dans vos pieds pour reprendre l aventure. Capitaine il reste du chemin à faire et pas n importe quel chemin tenez bien la barre ! Nous vous suivons dans la pensée et surtout dans vos écrits Je suis rentrée des sables vendredi soir et j y retourne mercredi jusqu au 2 ou 3 novembre date à laquelle vous aurez presque atteint Durban. J emporte mon IPad pour pouvoir suivre l aventure. Bisous ensoleillés de Cormeilles" Envoyé par marie maryse le 23-10-2011 à 14:51
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"courage jean louis je vous suis par la penséeprudence tout ira bien ce soir nous fetons margaux qui à 18ansma dernier petite filleet moi j’avance en age...bisous de roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 23-10-2011 à 15:25
Sun, 23 Oct 2011 15:00:00 GMT - Première nuit en mer 53° 30’E 22° 55’S
Sun, 23 Oct 2011 15:00:00 GMT - Première nuit en mer 53° 30’E 22° 55’S
17H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Je n’ai pas très bien dormi cette nuit, j’ai eu du mal à trouver le sommeil et l’impression d’être en permanence éveillé. Lorsque je pars pour une longue traversée, il me faut entre 24 et 48 heures pour me mettre dans le rythme, pour trouver mes marques, pour me sentir bien dans ces conditions de vie si particulières.
Pourtant, la mer est aussi plate qu’un galet, il n’y a absolument pas de vent, j’ai la sensation d’être au port. Je peux poser un verre rempli sur la table extérieure sans que celui-ci, comme à son habitude, ne cherche à traverser le cockpit comme une fusée.
J’ai longtemps pensé que s’amariner consistait à s’habituer aux mouvements désordonnés du bateau, mais non, c’est beaucoup plus subtil que cela. En fait il faut arriver à rentrer dans cette nouvelle vie faite de précarité et de d’incertitude. Il faut accepter ce rythme si différent de la vie à terre. Je pense qu’inconsciemment, le stress est là et qu’il est nécessaire de s’en libérer. Cela ne peut se faire qu’avec un minimum de temps. Il faut arriver à s’identifier complètement au bateau, ne faire plus qu’un avec lui afin de retrouver la confiance absolue qui permet de se sentir en pleine sécurité, en parfaite osmose.
Cette nuit, je me suis levé plusieurs fois pour voir si le radar fonctionnait bien. Je remets totalement ma vie aux bons soins de sa technologie. Dans quelques jours, je dormirais 12 heures d’affilé sans plus me poser de questions.
Je serai alors pleinement heureux, j’aurai ce sentiment de plénitude que je viens chercher dans ces aventures. L’autonomie totale, la liberté absolue, le calme, la sérénité, la sensation d’être le maître du monde, en fait le maître de mon monde. Je sais qu’alors, il peut arriver n’importe quoi, je ferais face sans peur ni inquiétude. Quoi qu’il arrive, je gèrerais la situation en toute lucidité et avec le maximum d’efficacité.
Les longues traversées en solitaires sont une véritable drogue. Ces moments sont tellement bons, ce que l’on ressent est tellement intense que lorsqu’on y a gouté, on n’a plus qu’une idée, c’est de recommencer.
Pour limiter les risques de faire une infection urinaire pendant ma traversée, je bois 3 litres d’eau par jour. Résultat, comme mon rein fonctionne essentiellement la nuit, je me lève toutes les deux heures, ce qui ne facilite pas un sommeil profond.
Pour la première fois que je fréquente cet hémisphère, ce matin, un peu avant le levé du jour, j’ai pu admirer la croix du sud. Je suis content de l’avoir vu.
En début de matinée, je suis entouré d’un banc de thons. Ils sautent et les oiseaux de mer plongent en piqué. Pour une fois, j’ai envie de mettre la pêche à l’eau. J’ai à bord du matériel de pêche, essentiellement pour les amis, car je ne suis pas trop intéressé par la pêche. Quelle surprise, s’il y a beaucoup de pêcheurs, il n’y a pas de candidats pour entretenir le matériel. Le moulinet est dans un état pitoyable. Le fil est totalement tirebouchonné et je suis obligé de le retirer en totalité. Le moulinet lui-même n’a jamais été graissé et je pense qu’il n’a même jamais été rincé à l’eau claire. Il est inexploitable, des pièces sont grippées. Je passe ma matinée et une partie de l’après midi à le réviser. Démontage complet, séparation des pièces grippées, nettoyage, graissage avant de regarnir le moulinet d’une bonne longueur de nylon neuf.
Je suis sur une route maritime, dans la journée j’ai vu au moins cinq cargos dont un énorme porte-containers qui est passé à environ deux miles sur mon bâbord. Comme la météo est clémente, je vais essayer de serrer au plus près le plateau continental de Madagascar, c'est-à-dire à 80 miles au sud. Si cela se gâtait, il serait toujours temps de descendre plus sud.
Vers 15h30, il se met à pleuvoir et un vent de nord est se lève autour de 22 nœuds, me permettant de couper le moteur pour la première fois depuis le départ. Malheureusement cela ne dure pas, une heure plus tard, on se traine, le ciel est tout bleu, le soleil brille et le vent est totalement retombé. Je dois renvoyer le moteur principal.
Voilà une journée bien calme qui se termine, 110 miles sur les dernières 24 heures, 152 depuis le départ de la Réunion, une allure d’escargot.
A bientôt.
Jean Louis
17H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Je n’ai pas très bien dormi cette nuit, j’ai eu du mal à trouver le sommeil et l’impression d’être en permanence éveillé. Lorsque je pars pour une longue traversée, il me faut entre 24 et 48 heures pour me mettre dans le rythme, pour trouver mes marques, pour me sentir bien dans ces conditions de vie si particulières.
Pourtant, la mer est aussi plate qu’un galet, il n’y a absolument pas de vent, j’ai la sensation d’être au port. Je peux poser un verre rempli sur la table extérieure sans que celui-ci, comme à son habitude, ne cherche à traverser le cockpit comme une fusée.
J’ai longtemps pensé que s’amariner consistait à s’habituer aux mouvements désordonnés du bateau, mais non, c’est beaucoup plus subtil que cela. En fait il faut arriver à rentrer dans cette nouvelle vie faite de précarité et de d’incertitude. Il faut accepter ce rythme si différent de la vie à terre. Je pense qu’inconsciemment, le stress est là et qu’il est nécessaire de s’en libérer. Cela ne peut se faire qu’avec un minimum de temps. Il faut arriver à s’identifier complètement au bateau, ne faire plus qu’un avec lui afin de retrouver la confiance absolue qui permet de se sentir en pleine sécurité, en parfaite osmose.
Cette nuit, je me suis levé plusieurs fois pour voir si le radar fonctionnait bien. Je remets totalement ma vie aux bons soins de sa technologie. Dans quelques jours, je dormirais 12 heures d’affilé sans plus me poser de questions.
Je serai alors pleinement heureux, j’aurai ce sentiment de plénitude que je viens chercher dans ces aventures. L’autonomie totale, la liberté absolue, le calme, la sérénité, la sensation d’être le maître du monde, en fait le maître de mon monde. Je sais qu’alors, il peut arriver n’importe quoi, je ferais face sans peur ni inquiétude. Quoi qu’il arrive, je gèrerais la situation en toute lucidité et avec le maximum d’efficacité.
Les longues traversées en solitaires sont une véritable drogue. Ces moments sont tellement bons, ce que l’on ressent est tellement intense que lorsqu’on y a gouté, on n’a plus qu’une idée, c’est de recommencer.
Pour limiter les risques de faire une infection urinaire pendant ma traversée, je bois 3 litres d’eau par jour. Résultat, comme mon rein fonctionne essentiellement la nuit, je me lève toutes les deux heures, ce qui ne facilite pas un sommeil profond.
Pour la première fois que je fréquente cet hémisphère, ce matin, un peu avant le levé du jour, j’ai pu admirer la croix du sud. Je suis content de l’avoir vu.
En début de matinée, je suis entouré d’un banc de thons. Ils sautent et les oiseaux de mer plongent en piqué. Pour une fois, j’ai envie de mettre la pêche à l’eau. J’ai à bord du matériel de pêche, essentiellement pour les amis, car je ne suis pas trop intéressé par la pêche. Quelle surprise, s’il y a beaucoup de pêcheurs, il n’y a pas de candidats pour entretenir le matériel. Le moulinet est dans un état pitoyable. Le fil est totalement tirebouchonné et je suis obligé de le retirer en totalité. Le moulinet lui-même n’a jamais été graissé et je pense qu’il n’a même jamais été rincé à l’eau claire. Il est inexploitable, des pièces sont grippées. Je passe ma matinée et une partie de l’après midi à le réviser. Démontage complet, séparation des pièces grippées, nettoyage, graissage avant de regarnir le moulinet d’une bonne longueur de nylon neuf.
Je suis sur une route maritime, dans la journée j’ai vu au moins cinq cargos dont un énorme porte-containers qui est passé à environ deux miles sur mon bâbord. Comme la météo est clémente, je vais essayer de serrer au plus près le plateau continental de Madagascar, c'est-à-dire à 80 miles au sud. Si cela se gâtait, il serait toujours temps de descendre plus sud.
Vers 15h30, il se met à pleuvoir et un vent de nord est se lève autour de 22 nœuds, me permettant de couper le moteur pour la première fois depuis le départ. Malheureusement cela ne dure pas, une heure plus tard, on se traine, le ciel est tout bleu, le soleil brille et le vent est totalement retombé. Je dois renvoyer le moteur principal.
Voilà une journée bien calme qui se termine, 110 miles sur les dernières 24 heures, 152 depuis le départ de la Réunion, une allure d’escargot.
A bientôt.
Jean Louis
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"cher jean-louis
Dommage pour la canne à pêche.... Encore bravo avec Sylvie je t’embrasse." Envoyé par jeanine Barbier le 24-10-2011 à 21:04
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"du thon avec une ratatouille c’est bon n’est ce pas ! bonne route bisous Cormeillois" Envoyé par Marie Maryse le 24-10-2011 à 21:45
Mon, 24 Oct 2011 15:30:00 GMT - Les naufragés de l’îlot maudit 51° 43’E 24° 04’S
Mon, 24 Oct 2011 15:30:00 GMT - Les naufragés de l’îlot maudit 51° 43’E 24° 04’S
17H30 en France, 19H00 heure du bord 51° 43’E 24° 04’S
Bonjour à tous,
Nous sommes au 18e siècle, très exactement en 1761, l’île Maurice, appelée alors Ile de France, est encore française ainsi que Rodrigue. La Réunion s’appelle encore Ile Bourbon.
Elles sont administrées toutes les trois par un gouverneur, Monsieur Desforges-Boucher qui a pris un arrêté interdisant dans tout l’océan indien la traite des esclaves, se réservant pour lui-même ce commerce extrêmement lucratif.
Quelque part, entre la pointe nord de Madagascar et Ile de France, certains capitaines disent avoir aperçus la mer briser au beau milieu de l’océan. L’un d’eux place ce phénomène à 54° 51’ E et 16° 19 S, un autre à 52° 12’E et 15° 30’ S. Beaucoup sont passés par là sans rien voir. Sur de nombreuses cartes, rien n’est signalé mais sur une carte, un récif apparaît positionné à 52° 32’ E et 15° 55 S.
Les marins n’aiment pas ces parages. Ils l’appellent le Danger, l’île de Sable, l’îlot Maudit, l’île flottante mais personne ne sait si elle existe réellement.
Le 31 juillet, en plein hiver austral, l’Utile, une flûte de 800 tonneaux armée par la Compagnie des Indes, fait route. Elle est commandée par monsieur Jean de Lafargue. Partie de Madagascar, elle va livrer les marchandises qu’elle transporte à l’Ile de France. A fond de cale, juste au dessus du lest, une cargaison frauduleuse de 160 esclaves noirs est enfermée.
Ils ont entre 15 et 25 ans, il y a quelques enfants. Ils sont costauds et aptes au dur travail de la canne à sucre. Tous les jours, on fait monter les esclaves sur le pont pour les laver, les examiner, les faire marcher de façon à ce qu’ils restent un peu en forme pour en tirer un bon prix à l’arrivée.
Ce bateau n’est pas prévu pour transporter des esclaves, on ne peut les enchainer, alors les ouvertures par lesquelles ils descendent sont obturées par des planches que l’on fixe avec des clous.
L’équipage est composé de 9 officiers et de 134 marins en plus du capitaine. Malgré l’opposition de ses officiers qui ne veulent pas passer dans les parages de l’île maudite, le capitaine qui nie l’existence de celle-ci, maintient le cap. Vers 22h20, le bateau vibre puis talonne brutalement. Il est ensuite porté par les vagues qui déferlent en s’encastrant de plus en plus sur le récif.
Le naufrage dure plusieurs heures, le capitaine ayant perdu la raison, c’est le premier lieutenant, Barthélemy Castellan du Vernet qui prend le commandement. Il fait abattre les mâts pour essayer de maintenir le bateau sur l’eau. Personne ne pense ou ne veut aller délivrer ces pauvres gens enfermés dans la cale qui doivent avoir une peur terrible de se retrouver noyés comme des rats.
Progressivement le bateau se casse en six morceaux. Lorsque le jour se lève, certains ont réussis à gagner la terre et organisent avec des cordes un va et vient car la plupart des marins ne savent pas nager. Sur les 143 hommes d’équipage, 22 seront noyés et 121 rescapés, par contre sur les 160 esclaves, 88 seulement survivront au naufrage, 72 se sont noyés.
Au petit matin, les barriques d’eau libérées par l’épave commencent à arriver sur la plage. Les esclaves s’emparent de trois petites avant d’être chassés alors que l’équipage récupère un stock important.
L’îlot est tout petit, à peine 5 mètre à son point culminant, 700 mètres de large sur 1300 mètres de long. Pas d’arbre, juste quelques arbustes arrivant à la taille, des oiseaux, des nids avec des œufs, et quelques tortues. Ce n’est pas l’île de Robinson Crusoé avec ses montagnes, ses sources d’eau claires et ses chèvres.
Castellan sait qu’ils ne survivront pas longtemps sans eau. Il entreprend de faire creuser un puits. Après une journée de travail, il faut se rendre à l’évidence, il n’y a pas d’eau à cet endroit. Immédiatement il repère un endroit qui semble plus propice et encore une fois il faut creuser dans le corail. A 5 mètres, au niveau de la mer, ils trouvent enfin une eau un peu saumâtre mais buvable. L’équipage peut alors se désaltérer.
On pense alors aux esclaves noirs, sous cette chaleur torride, sans ombre pour se protéger du soleil et sans eau, 28 sont déjà morts de soif ces deux premiers jours.
Castellan sait qu’il ne faut attendre d’aide de personne. Il entreprend alors de construire une Prame en récupérant les matériaux de l’épave. Sur les 121 membres d’équipage survivants, seul 25 acceptent de l’aider. Il se tourne alors vers les esclaves et une quarantaine se joignent à eux. Ils construisent une forge avec une vieille malle ainsi qu’un four pour cuire des biscuits pour le voyage.
Le 27 septembre, soit moins de deux mois après le naufrage, la Prame est mise à l’eau. Elle est trop petite pour charger tous les survivants. Les blancs embarquent en promettant aux noirs de revenir les chercher. Elle mettra quatre jours pour rejoindre Madagascar.
Castellan étant sous l’autorité de Desforges-Boucher, jamais celui-ci n’acceptera d’affréter un bateau pour tenir cette promesse. Ce n’est que quinze ans plus tard, alors que cinq fois, des bateaux passant par là, on a revu l’île avec des silhouettes qui s’agitent sur la plage que Ternay, le nouveau gouverneur envoie la Sauterelle pour récupérer les naufragés. Une chaloupe est mise à la mer, cela se passe mal, un marin réussi à regagner le bord à la nage alors que l’autre reste sur l’île avec les 13 noirs survivants.
Un, puis deux, puis trois essais infructueux se succèdent avant que Tromelin sur la Dauphine arrive à récupérer les 7 femmes survivantes et le nourrisson, fils du marin de la Sauterelle.
Sur les 88 noirs survivant au naufrage, 28 sont morts de soifs dans les deux jours, au bout de deux ans, 18 sont partis sur un radeau, on ne les a jamais revus, le marin est parti lui aussi sur un radeau avec trois hommes et trois femmes, on ne les a jamais revus, les autres sont morts.
Les rescapés sont arrivés dans un état physique très dégradé à Ile de France le 14 décembre 1776, ils furent immédiatement déclarés libres et baptisés. Cette histoire contribuât fortement à l’abolition de l’esclavage.
L’île est maintenant appelée Ile Tromelin, elle continue à flotter puisque dans le livre d’Irène Frain « Les naufragés de l’île Tromelin » sorti en mars 2010, il est écrit « La position exacte de l’île – 15° 53’ S, 52° 11’ E – n’a été déterminée qu’en 1953 » alors que sur ma cartographie elle apparaît à 15° 53’ S, 54° 31’ E. Heureusement que je suis passé assez loin de ces parages !
A midi, j’ai commencé la procédure pour passer à l’heure de Madagascar. Avec mes anti-rejets je change par demi-heure. Demain je n’aurai plus qu’une heure de décalage avec Paris et lorsque je serais à Durban je serai sur le même fuseau horaire.
Je n’ai toujours pas de vent, je fais route au moteur, à allure réduite, pour essayer de limiter au maximum ma consommation de gasoil. Si je dois faire toute la route ainsi, il va me falloir 15 jours, soit 360h de moteur ! Je ne dois consommer au maximum qu’un litre six à l’heure alors que la consommation du moteur est donnée pour 5L à l’heure !
Puis, à midi trente, un orage débloque la situation et un vent d’environ 11 nœuds se met à souffler du nord ouest, en plein sur mon travers. Je coupe le moteur et Harmattan galope joyeusement entre 6 et 7 nœuds. Je ne me souvenais plus comment c’est bon. En milieu d’après midi, je suis même obligé de prendre un ris dans le génois, le vent étant maintenant à 15 nœuds.
En fin de matinée j’ai installé la pêche. A 14h15, alors que je bricole dans le bateau, je l’entends partir. Je pense que c’est un gros. Je freine doucement et le laisse se fatiguer. Après un quart d’heure, je freine totalement pour qu’il ne prenne pas plus de nylon et je le laisse se fatiguer encore. Le bateau sous génois, grand voile et artimon file à 7 nœuds, beaucoup trop pour que je puisse remonter le poisson. Aussi je rentre le génois pour limiter la vitesse à 3 nœuds.
Après trois quarts d’heure d’efforts j’amène au bord du bateau une superbe daurade coryphène d’environ 1,30 mètre et d’une dizaine d
17H30 en France, 19H00 heure du bord 51° 43’E 24° 04’S
Bonjour à tous,
Nous sommes au 18e siècle, très exactement en 1761, l’île Maurice, appelée alors Ile de France, est encore française ainsi que Rodrigue. La Réunion s’appelle encore Ile Bourbon.
Elles sont administrées toutes les trois par un gouverneur, Monsieur Desforges-Boucher qui a pris un arrêté interdisant dans tout l’océan indien la traite des esclaves, se réservant pour lui-même ce commerce extrêmement lucratif.
Quelque part, entre la pointe nord de Madagascar et Ile de France, certains capitaines disent avoir aperçus la mer briser au beau milieu de l’océan. L’un d’eux place ce phénomène à 54° 51’ E et 16° 19 S, un autre à 52° 12’E et 15° 30’ S. Beaucoup sont passés par là sans rien voir. Sur de nombreuses cartes, rien n’est signalé mais sur une carte, un récif apparaît positionné à 52° 32’ E et 15° 55 S.
Les marins n’aiment pas ces parages. Ils l’appellent le Danger, l’île de Sable, l’îlot Maudit, l’île flottante mais personne ne sait si elle existe réellement.
Le 31 juillet, en plein hiver austral, l’Utile, une flûte de 800 tonneaux armée par la Compagnie des Indes, fait route. Elle est commandée par monsieur Jean de Lafargue. Partie de Madagascar, elle va livrer les marchandises qu’elle transporte à l’Ile de France. A fond de cale, juste au dessus du lest, une cargaison frauduleuse de 160 esclaves noirs est enfermée.
Ils ont entre 15 et 25 ans, il y a quelques enfants. Ils sont costauds et aptes au dur travail de la canne à sucre. Tous les jours, on fait monter les esclaves sur le pont pour les laver, les examiner, les faire marcher de façon à ce qu’ils restent un peu en forme pour en tirer un bon prix à l’arrivée.
Ce bateau n’est pas prévu pour transporter des esclaves, on ne peut les enchainer, alors les ouvertures par lesquelles ils descendent sont obturées par des planches que l’on fixe avec des clous.
L’équipage est composé de 9 officiers et de 134 marins en plus du capitaine. Malgré l’opposition de ses officiers qui ne veulent pas passer dans les parages de l’île maudite, le capitaine qui nie l’existence de celle-ci, maintient le cap. Vers 22h20, le bateau vibre puis talonne brutalement. Il est ensuite porté par les vagues qui déferlent en s’encastrant de plus en plus sur le récif.
Le naufrage dure plusieurs heures, le capitaine ayant perdu la raison, c’est le premier lieutenant, Barthélemy Castellan du Vernet qui prend le commandement. Il fait abattre les mâts pour essayer de maintenir le bateau sur l’eau. Personne ne pense ou ne veut aller délivrer ces pauvres gens enfermés dans la cale qui doivent avoir une peur terrible de se retrouver noyés comme des rats.
Progressivement le bateau se casse en six morceaux. Lorsque le jour se lève, certains ont réussis à gagner la terre et organisent avec des cordes un va et vient car la plupart des marins ne savent pas nager. Sur les 143 hommes d’équipage, 22 seront noyés et 121 rescapés, par contre sur les 160 esclaves, 88 seulement survivront au naufrage, 72 se sont noyés.
Au petit matin, les barriques d’eau libérées par l’épave commencent à arriver sur la plage. Les esclaves s’emparent de trois petites avant d’être chassés alors que l’équipage récupère un stock important.
L’îlot est tout petit, à peine 5 mètre à son point culminant, 700 mètres de large sur 1300 mètres de long. Pas d’arbre, juste quelques arbustes arrivant à la taille, des oiseaux, des nids avec des œufs, et quelques tortues. Ce n’est pas l’île de Robinson Crusoé avec ses montagnes, ses sources d’eau claires et ses chèvres.
Castellan sait qu’ils ne survivront pas longtemps sans eau. Il entreprend de faire creuser un puits. Après une journée de travail, il faut se rendre à l’évidence, il n’y a pas d’eau à cet endroit. Immédiatement il repère un endroit qui semble plus propice et encore une fois il faut creuser dans le corail. A 5 mètres, au niveau de la mer, ils trouvent enfin une eau un peu saumâtre mais buvable. L’équipage peut alors se désaltérer.
On pense alors aux esclaves noirs, sous cette chaleur torride, sans ombre pour se protéger du soleil et sans eau, 28 sont déjà morts de soif ces deux premiers jours.
Castellan sait qu’il ne faut attendre d’aide de personne. Il entreprend alors de construire une Prame en récupérant les matériaux de l’épave. Sur les 121 membres d’équipage survivants, seul 25 acceptent de l’aider. Il se tourne alors vers les esclaves et une quarantaine se joignent à eux. Ils construisent une forge avec une vieille malle ainsi qu’un four pour cuire des biscuits pour le voyage.
Le 27 septembre, soit moins de deux mois après le naufrage, la Prame est mise à l’eau. Elle est trop petite pour charger tous les survivants. Les blancs embarquent en promettant aux noirs de revenir les chercher. Elle mettra quatre jours pour rejoindre Madagascar.
Castellan étant sous l’autorité de Desforges-Boucher, jamais celui-ci n’acceptera d’affréter un bateau pour tenir cette promesse. Ce n’est que quinze ans plus tard, alors que cinq fois, des bateaux passant par là, on a revu l’île avec des silhouettes qui s’agitent sur la plage que Ternay, le nouveau gouverneur envoie la Sauterelle pour récupérer les naufragés. Une chaloupe est mise à la mer, cela se passe mal, un marin réussi à regagner le bord à la nage alors que l’autre reste sur l’île avec les 13 noirs survivants.
Un, puis deux, puis trois essais infructueux se succèdent avant que Tromelin sur la Dauphine arrive à récupérer les 7 femmes survivantes et le nourrisson, fils du marin de la Sauterelle.
Sur les 88 noirs survivant au naufrage, 28 sont morts de soifs dans les deux jours, au bout de deux ans, 18 sont partis sur un radeau, on ne les a jamais revus, le marin est parti lui aussi sur un radeau avec trois hommes et trois femmes, on ne les a jamais revus, les autres sont morts.
Les rescapés sont arrivés dans un état physique très dégradé à Ile de France le 14 décembre 1776, ils furent immédiatement déclarés libres et baptisés. Cette histoire contribuât fortement à l’abolition de l’esclavage.
L’île est maintenant appelée Ile Tromelin, elle continue à flotter puisque dans le livre d’Irène Frain « Les naufragés de l’île Tromelin » sorti en mars 2010, il est écrit « La position exacte de l’île – 15° 53’ S, 52° 11’ E – n’a été déterminée qu’en 1953 » alors que sur ma cartographie elle apparaît à 15° 53’ S, 54° 31’ E. Heureusement que je suis passé assez loin de ces parages !
A midi, j’ai commencé la procédure pour passer à l’heure de Madagascar. Avec mes anti-rejets je change par demi-heure. Demain je n’aurai plus qu’une heure de décalage avec Paris et lorsque je serais à Durban je serai sur le même fuseau horaire.
Je n’ai toujours pas de vent, je fais route au moteur, à allure réduite, pour essayer de limiter au maximum ma consommation de gasoil. Si je dois faire toute la route ainsi, il va me falloir 15 jours, soit 360h de moteur ! Je ne dois consommer au maximum qu’un litre six à l’heure alors que la consommation du moteur est donnée pour 5L à l’heure !
Puis, à midi trente, un orage débloque la situation et un vent d’environ 11 nœuds se met à souffler du nord ouest, en plein sur mon travers. Je coupe le moteur et Harmattan galope joyeusement entre 6 et 7 nœuds. Je ne me souvenais plus comment c’est bon. En milieu d’après midi, je suis même obligé de prendre un ris dans le génois, le vent étant maintenant à 15 nœuds.
En fin de matinée j’ai installé la pêche. A 14h15, alors que je bricole dans le bateau, je l’entends partir. Je pense que c’est un gros. Je freine doucement et le laisse se fatiguer. Après un quart d’heure, je freine totalement pour qu’il ne prenne pas plus de nylon et je le laisse se fatiguer encore. Le bateau sous génois, grand voile et artimon file à 7 nœuds, beaucoup trop pour que je puisse remonter le poisson. Aussi je rentre le génois pour limiter la vitesse à 3 nœuds.
Après trois quarts d’heure d’efforts j’amène au bord du bateau une superbe daurade coryphène d’environ 1,30 mètre et d’une dizaine d
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"Bonjour Cap’tain, merci pour cette belle histoire et bravo pour la pêche j’en connais qui ont du saliver, c’est mieux que les mouettes... Bon vent. Amitiés " Envoyé par Paparazzi le 24-10-2011 à 22:47
Tue, 25 Oct 2011 16:00:00 GMT - Quelle navigation difficile ! 50° 38’E 25° 32’S
Tue, 25 Oct 2011 16:00:00 GMT - Quelle navigation difficile ! 50° 38’E 25° 32’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Pouahhh, quelle navigation difficile ! Comme je regrette les alizés. J’ai l’impression d’être déjà de retour en méditerranée, pas de vent, trop de vent ou bien vent dans le nez. Lorsque les distances à parcourir sont courtes passe encore, mais ici j’ai l’impression que je n’y arriverai jamais.
D’hier midi à ce matin 6h, rien à redire, 11 à 12 nœuds de vent en plein travers, le bateau s’est régalé. Moi un peu moins car le pilote fait encore des siennes, la purge n’est pas parfaite et toutes les demi-heures environ, il passe en faute. Pas très grave mais il faut se lever pour réarmer. J’ai l’impression de ne pas avoir dormi.
Puis à 6h, le vent faiblit un peu en tombant entre 8 et 10 nœuds et passe à l’ouest sud ouest. Je tire un bord plein sud en coupant le pilote et en réglant les voiles et le gouvernail pour que le bateau garde sa route seul. Il est formidable ce bateau, il a la capacité de se gouverner seul aux allures de près et de largue. Cela me permet de me reposer un peu.
A 15h, nouveau changement, le vent faiblit encore à moins de 6 nœuds en passant sud sud ouest. Je ne peux plus rien faire, c’est exactement là où je vais. Je suis contraint de remettre le moteur en descendant plein sud pour bénéficier du courant qui porte dans cette direction et essayer d’avancer un peu tout de même.
C’est décourageant, je vois ma réserve de gasoil diminuer et j’ai l’impression que je n’arriverai jamais. J’aimerai bien demander du vent mais j’ai trop peur d’être mal entendu et que l’on m’en envoie de trop.
Le pire c’est que les prévisions météo ne sont pas très optimistes et n’envisagent pas de conditions favorables dans les jours à venir. Peut être aurais-je dû monter cette daurade à bord ?
Je n’aime pas quand c’est calme plat, j’adore quand cela bouge et que le bateau se régal dans les vagues.
J’ai hâte d’être à l’ouest du « Madagascar Ridge », cette avancée rocheuse qui s’étend à plus de 80 miles au sud de Madagascar et ou de grosses déferlantes se forment lors des coups de vent de sud ouest. La route passe à au moins 150 miles au sud de l’île. Cela permet de prendre la cape si une dépression arrive.
Aujourd’hui je n’ai pas vu de cargos, je ne dois plus être sur une route maritime. Par contre quatre dauphins sont accourus en fin d’après midi en faisant de grandes cabrioles pour jouer dans l’étrave.
113 miles au compteur, 375 depuis La Réunion.
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Pouahhh, quelle navigation difficile ! Comme je regrette les alizés. J’ai l’impression d’être déjà de retour en méditerranée, pas de vent, trop de vent ou bien vent dans le nez. Lorsque les distances à parcourir sont courtes passe encore, mais ici j’ai l’impression que je n’y arriverai jamais.
D’hier midi à ce matin 6h, rien à redire, 11 à 12 nœuds de vent en plein travers, le bateau s’est régalé. Moi un peu moins car le pilote fait encore des siennes, la purge n’est pas parfaite et toutes les demi-heures environ, il passe en faute. Pas très grave mais il faut se lever pour réarmer. J’ai l’impression de ne pas avoir dormi.
Puis à 6h, le vent faiblit un peu en tombant entre 8 et 10 nœuds et passe à l’ouest sud ouest. Je tire un bord plein sud en coupant le pilote et en réglant les voiles et le gouvernail pour que le bateau garde sa route seul. Il est formidable ce bateau, il a la capacité de se gouverner seul aux allures de près et de largue. Cela me permet de me reposer un peu.
A 15h, nouveau changement, le vent faiblit encore à moins de 6 nœuds en passant sud sud ouest. Je ne peux plus rien faire, c’est exactement là où je vais. Je suis contraint de remettre le moteur en descendant plein sud pour bénéficier du courant qui porte dans cette direction et essayer d’avancer un peu tout de même.
C’est décourageant, je vois ma réserve de gasoil diminuer et j’ai l’impression que je n’arriverai jamais. J’aimerai bien demander du vent mais j’ai trop peur d’être mal entendu et que l’on m’en envoie de trop.
Le pire c’est que les prévisions météo ne sont pas très optimistes et n’envisagent pas de conditions favorables dans les jours à venir. Peut être aurais-je dû monter cette daurade à bord ?
Je n’aime pas quand c’est calme plat, j’adore quand cela bouge et que le bateau se régal dans les vagues.
J’ai hâte d’être à l’ouest du « Madagascar Ridge », cette avancée rocheuse qui s’étend à plus de 80 miles au sud de Madagascar et ou de grosses déferlantes se forment lors des coups de vent de sud ouest. La route passe à au moins 150 miles au sud de l’île. Cela permet de prendre la cape si une dépression arrive.
Aujourd’hui je n’ai pas vu de cargos, je ne dois plus être sur une route maritime. Par contre quatre dauphins sont accourus en fin d’après midi en faisant de grandes cabrioles pour jouer dans l’étrave.
113 miles au compteur, 375 depuis La Réunion.
A bientôt.
Jean Louis
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"Bonsoir Mon Capitaine, Déjà 1 an que ce tour à commencé ! Quel voyage vous nous faites vivre. Merci. Bon vent (c’est le cas de le dire !). Amicalement et bisous de la miss. Nicolas & Co." Envoyé par nicolas MULLIER le 25-10-2011 à 22:36
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"bonjour jean louis courage vous aller droit au but je pense bien à vous mer pour tout bisous roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 26-10-2011 à 09:10
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"Dans le TGV direction la mer les Sables d Olonne ici nous avons un joli soleil 7 degrés à Cormeilles ce matin ’’bonne traversée’’ bisous venteux" Envoyé par Marie Maryse le 26-10-2011 à 10:14
Wed, 26 Oct 2011 16:00:00 GMT - A contre courant 49° 13’E 26° 01’S
Wed, 26 Oct 2011 16:00:00 GMT - A contre courant 49° 13’E 26° 01’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Rouge à bord hippps !, verre à ras bord hippps ! J’ai mis en application les conseils de Pierre-Yves, qui me communique les prévisions météo.
Ce tour du monde m’aura beaucoup appris sur les courants. Bien entendu, en méditerranée il y a des courants mais ils sont sur des surfaces limitées et les distances à parcourir sont réduites. Je ne m’étais pas bien rendu compte de l’importance des courants au niveau planétaire. Les eaux sont parcourues de courants au même titre que l’atmosphère est parcourue par les vents.
Les courants sont connus, nommés et varient selon les saisons tout comme l’aérologie. Des milliards de mètres cubes d’eau se déplacent formant une source d’énergie énorme. Ces courants peuvent parfois être importants et se déplacer à plusieurs nœuds. Ils régissent les climats de la planète et certains comme El Nino ou La Nina sont responsables d’ouragans ou bien d’inondations colossales.
En navigation hauturière ils sont également très importants et selon qu’ils sont favorables ou défavorables peuvent changer totalement la face des choses. Ainsi un courant de 2 nœuds favorable ou défavorable sur une traversée de trois semaines peut faire varier la date d’arrivée d’une douzaine de jours, voir beaucoup plus s’il y a pétole.
Les prévisions météo doivent toujours être mises en perspective avec les courants rencontrés car contrairement à une automobile, la ligne de foi du bateau n’est pas alignée avec sa trajectoire. La différence peut être énorme et représenter plusieurs dizaines de degrés. C’est un peu comme si les automobiles marchaient en crabe.
Ainsi pour faire simple, prenons un courant qui porte au sud à trois nœuds. Pour qu’un bateau marchant à trois nœuds face route au sud ouest, il devra se diriger vers l’ouest, soit en crabe de 45 degrés avec sa route.
Ce matin, vers cinq heures, je constate qu’un courant de plus de trois nœuds (3,5 en milieu de matinée) m’emporte au sud est direction les îles Kerguelen. Bon, il y a de la distance à parcourir, n’empêche, ce n’est par là que je vais. Je dois réagir mais Harmattan est beaucoup plus conçu pour affronter le gros temps que pour se déhaler dans le petit temps.
Si je laisse faire, comme la météo ne prévoie pas de vent d’ici à samedi, d’ici là je serais partis dans le sud est à plus de 200 miles ! Les 7 nœuds de vent de nord ouest ne me servent pas à grand chose, aussi je dois mettre le moteur à plein régime et m’aider des voiles pour revenir vers la côte de Madagascar, là ou le courant sera moins fort. J’imagine le niveau de mon réservoir de gasoil en train de descendre à vue d’œil.
Enfin, en début d’après midi, j’ai retrouvé une zone où le courant, toujours portant au sud est se limite à 0,7 N, je peux réduire la vitesse de mon moteur de façon à réduire ma consommation. J’avance maintenant à moins de 2 N, en attendant que le vent vienne.
Cette traversée va être beaucoup plus longue que prévue. C’est un peu la loterie, une copine à moi, tourdumondiste elle aussi, l’a fait il y a un mois en une semaine et deux jours ! Je me demande combien de temps je vais mettre et je me suis levé, inquiet, à deux heures du matin pour faire une nouvelle fois le stock de mes médicaments antirejet. J’ai encore trente jours de stock, je pense quand même être arrivé quelque part d’ici là ! Les statistiques disent qu’à cette période, il y a un maximum de vents de secteur est !
Concernant l’eau, j’ai mon désalinisateur, pour la nourriture, j’ai un stock important de conserves et de nouilles. Et puis je peux me rationner. Il n’y a que le stock de rouge qui va faire défaut, il faut dire qu’en remplissant les verres à ras bord, il descend vite !
J’avais envisagé de m’arrêter à Madagascar pour faire un plein de gasoil, mais cela me semble compliqué d’une part et risque de me faire rater la période de vents supposés favorable entre samedi et lundi. Il va falloir que j’économise au maximum mon gasoil, quitte à rallonger énormément le temps de parcourt.
Voilà pour aujourd’hui, seulement 98 miles au compteur mais énormément moins en route utile, et 473 depuis La Réunion (pour 452 en route fonds directe).
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Rouge à bord hippps !, verre à ras bord hippps ! J’ai mis en application les conseils de Pierre-Yves, qui me communique les prévisions météo.
Ce tour du monde m’aura beaucoup appris sur les courants. Bien entendu, en méditerranée il y a des courants mais ils sont sur des surfaces limitées et les distances à parcourir sont réduites. Je ne m’étais pas bien rendu compte de l’importance des courants au niveau planétaire. Les eaux sont parcourues de courants au même titre que l’atmosphère est parcourue par les vents.
Les courants sont connus, nommés et varient selon les saisons tout comme l’aérologie. Des milliards de mètres cubes d’eau se déplacent formant une source d’énergie énorme. Ces courants peuvent parfois être importants et se déplacer à plusieurs nœuds. Ils régissent les climats de la planète et certains comme El Nino ou La Nina sont responsables d’ouragans ou bien d’inondations colossales.
En navigation hauturière ils sont également très importants et selon qu’ils sont favorables ou défavorables peuvent changer totalement la face des choses. Ainsi un courant de 2 nœuds favorable ou défavorable sur une traversée de trois semaines peut faire varier la date d’arrivée d’une douzaine de jours, voir beaucoup plus s’il y a pétole.
Les prévisions météo doivent toujours être mises en perspective avec les courants rencontrés car contrairement à une automobile, la ligne de foi du bateau n’est pas alignée avec sa trajectoire. La différence peut être énorme et représenter plusieurs dizaines de degrés. C’est un peu comme si les automobiles marchaient en crabe.
Ainsi pour faire simple, prenons un courant qui porte au sud à trois nœuds. Pour qu’un bateau marchant à trois nœuds face route au sud ouest, il devra se diriger vers l’ouest, soit en crabe de 45 degrés avec sa route.
Ce matin, vers cinq heures, je constate qu’un courant de plus de trois nœuds (3,5 en milieu de matinée) m’emporte au sud est direction les îles Kerguelen. Bon, il y a de la distance à parcourir, n’empêche, ce n’est par là que je vais. Je dois réagir mais Harmattan est beaucoup plus conçu pour affronter le gros temps que pour se déhaler dans le petit temps.
Si je laisse faire, comme la météo ne prévoie pas de vent d’ici à samedi, d’ici là je serais partis dans le sud est à plus de 200 miles ! Les 7 nœuds de vent de nord ouest ne me servent pas à grand chose, aussi je dois mettre le moteur à plein régime et m’aider des voiles pour revenir vers la côte de Madagascar, là ou le courant sera moins fort. J’imagine le niveau de mon réservoir de gasoil en train de descendre à vue d’œil.
Enfin, en début d’après midi, j’ai retrouvé une zone où le courant, toujours portant au sud est se limite à 0,7 N, je peux réduire la vitesse de mon moteur de façon à réduire ma consommation. J’avance maintenant à moins de 2 N, en attendant que le vent vienne.
Cette traversée va être beaucoup plus longue que prévue. C’est un peu la loterie, une copine à moi, tourdumondiste elle aussi, l’a fait il y a un mois en une semaine et deux jours ! Je me demande combien de temps je vais mettre et je me suis levé, inquiet, à deux heures du matin pour faire une nouvelle fois le stock de mes médicaments antirejet. J’ai encore trente jours de stock, je pense quand même être arrivé quelque part d’ici là ! Les statistiques disent qu’à cette période, il y a un maximum de vents de secteur est !
Concernant l’eau, j’ai mon désalinisateur, pour la nourriture, j’ai un stock important de conserves et de nouilles. Et puis je peux me rationner. Il n’y a que le stock de rouge qui va faire défaut, il faut dire qu’en remplissant les verres à ras bord, il descend vite !
J’avais envisagé de m’arrêter à Madagascar pour faire un plein de gasoil, mais cela me semble compliqué d’une part et risque de me faire rater la période de vents supposés favorable entre samedi et lundi. Il va falloir que j’économise au maximum mon gasoil, quitte à rallonger énormément le temps de parcourt.
Voilà pour aujourd’hui, seulement 98 miles au compteur mais énormément moins en route utile, et 473 depuis La Réunion (pour 452 en route fonds directe).
Thu, 27 Oct 2011 16:00:00 GMT - J’ai mis en panne 48° 27’E 25° 57’S
Thu, 27 Oct 2011 16:00:00 GMT - J’ai mis en panne 48° 27’E 25° 57’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Pour la première fois de ma vie de marin, j’ai mis en panne. Ce terme de marine est utilisé lorsque l’on stop le navire. Hier au soir, vers 22 heures, devant l’absence de vent, mon stock de gasoil qui diminue et la longue route qu’il me reste à parcourir, je me suis enfin résolu à mettre en panne. Le bateau a ainsi bouchonné toute la nuit en dérivant avec le courant. Ce matin j’étais 4 miles plus au NE de ma position d’hier soir.
Vers 6 heures, constatant un tout petit peu de vent venant du sud ouest, j’ai déroulé le génois et j’ai ainsi pu parcourir 8 miles vers le WNW avant qu’il s’évanouisse en début de matinée et que je sois obligé à nouveau de mettre en panne.
En prenant mon petit déjeuner, j’ai aperçu deux cargos et un voilier qui marchait au moteur. J’ai essayé de contacté celui-ci par VHF sans succès.
J’ai consacré ma matinée à de l’entretien. Malgré le bon fonctionnement de mon alternateur d’arbre d’hélice, j’étais surpris du peu de capacité de mes 6 batteries de servitudes. En contrôlant celles-ci une par une avec mon voltmètre, je constate que seule trois fonctionnent correctement. Je fini par trouver la panne, des cosses mal serrées et oxydées. C’est au départ un problème de cosses, ce sont des cosses avec un chapeau plastique vert ou rouge avec deux ailes. En fait il faut casser le plastique, dessous il y a un écrou que l’on peu serrer normalement. A mon retour en France, je vais devoir consacrer beaucoup de temps à faire une révision complète de tout le bateau et à remettre à neuf, de nouveau, l’installation électrique.
Hier j’ai constaté que mon moteur principal avait encore du mal à démarrer. J’ai manipulé plusieurs fois la clef rouge coupe batterie, cela va mieux. J’avais déjà dû court-circuiter la clef noire après mon départ du Sri Lanka, il va falloir également que je change ces clefs. Peut être pourrais-je en rapporter de France, à La réunion il n’y avait rien.
J’ai également mis mon pilote en purge et j’ai fait route ainsi toute la matinée. J’espère qu’il va aller mieux. Sinon, il faudra que je démonte mon vérin et que je le purge sur l’établi. Je pense qu’il y a de l’air dans le vérin lui-même et qu’il faut lui mettre la tête en bas pour le purger.
Puis en début d’après midi, un vent de SSW se lève autour de 10 nœuds. Ce serait parfait sans ce courant portant au NNE de plus de deux nœuds. Pour la première fois depuis mon départ de Marseille, je sors la trinquette et mets en place la bastaque. Sur la photo, vous pouvez voir en pointillé ma route, derrière le bateau ma trace, la flèche bleue est le courant et la jaune le vent. Je suis obligé d’appuyer au moteur à 1500 tours et n’avance qu’à 3,5 N. La ligne de foi du bateau est à 45 degrés du vent apparent. Ce n’est pas un bateau de près, un bateau d’aujourd’hui marcherait bien mieux dans ces conditions. Il est trop lourd et possède trop de surfaces mouillées. C’est un bateau de portant, un bateau de gros temps. Si dans ces conditions il pouvait filer à 7N, sa position par rapport au vent serait excellente et il n’y aurait pas besoin de l’appuie du moteur.
Maintenant j’attends que le vent continue sa rotation CCW (dans le sens inverse des aiguilles d’une montre). Il devrait être plein est à partir de samedi matin et ma situation va s’améliorer. En tout cas pour quelques temps.
Au compteur, 53 miles aujourd’hui mais bien moins en distance utile sur la carte.
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Pour la première fois de ma vie de marin, j’ai mis en panne. Ce terme de marine est utilisé lorsque l’on stop le navire. Hier au soir, vers 22 heures, devant l’absence de vent, mon stock de gasoil qui diminue et la longue route qu’il me reste à parcourir, je me suis enfin résolu à mettre en panne. Le bateau a ainsi bouchonné toute la nuit en dérivant avec le courant. Ce matin j’étais 4 miles plus au NE de ma position d’hier soir.
Vers 6 heures, constatant un tout petit peu de vent venant du sud ouest, j’ai déroulé le génois et j’ai ainsi pu parcourir 8 miles vers le WNW avant qu’il s’évanouisse en début de matinée et que je sois obligé à nouveau de mettre en panne.
En prenant mon petit déjeuner, j’ai aperçu deux cargos et un voilier qui marchait au moteur. J’ai essayé de contacté celui-ci par VHF sans succès.
J’ai consacré ma matinée à de l’entretien. Malgré le bon fonctionnement de mon alternateur d’arbre d’hélice, j’étais surpris du peu de capacité de mes 6 batteries de servitudes. En contrôlant celles-ci une par une avec mon voltmètre, je constate que seule trois fonctionnent correctement. Je fini par trouver la panne, des cosses mal serrées et oxydées. C’est au départ un problème de cosses, ce sont des cosses avec un chapeau plastique vert ou rouge avec deux ailes. En fait il faut casser le plastique, dessous il y a un écrou que l’on peu serrer normalement. A mon retour en France, je vais devoir consacrer beaucoup de temps à faire une révision complète de tout le bateau et à remettre à neuf, de nouveau, l’installation électrique.
Hier j’ai constaté que mon moteur principal avait encore du mal à démarrer. J’ai manipulé plusieurs fois la clef rouge coupe batterie, cela va mieux. J’avais déjà dû court-circuiter la clef noire après mon départ du Sri Lanka, il va falloir également que je change ces clefs. Peut être pourrais-je en rapporter de France, à La réunion il n’y avait rien.
J’ai également mis mon pilote en purge et j’ai fait route ainsi toute la matinée. J’espère qu’il va aller mieux. Sinon, il faudra que je démonte mon vérin et que je le purge sur l’établi. Je pense qu’il y a de l’air dans le vérin lui-même et qu’il faut lui mettre la tête en bas pour le purger.
Puis en début d’après midi, un vent de SSW se lève autour de 10 nœuds. Ce serait parfait sans ce courant portant au NNE de plus de deux nœuds. Pour la première fois depuis mon départ de Marseille, je sors la trinquette et mets en place la bastaque. Sur la photo, vous pouvez voir en pointillé ma route, derrière le bateau ma trace, la flèche bleue est le courant et la jaune le vent. Je suis obligé d’appuyer au moteur à 1500 tours et n’avance qu’à 3,5 N. La ligne de foi du bateau est à 45 degrés du vent apparent. Ce n’est pas un bateau de près, un bateau d’aujourd’hui marcherait bien mieux dans ces conditions. Il est trop lourd et possède trop de surfaces mouillées. C’est un bateau de portant, un bateau de gros temps. Si dans ces conditions il pouvait filer à 7N, sa position par rapport au vent serait excellente et il n’y aurait pas besoin de l’appuie du moteur.
Maintenant j’attends que le vent continue sa rotation CCW (dans le sens inverse des aiguilles d’une montre). Il devrait être plein est à partir de samedi matin et ma situation va s’améliorer. En tout cas pour quelques temps.
Au compteur, 53 miles aujourd’hui mais bien moins en distance utile sur la carte.
Fri, 28 Oct 2011 16:00:00 GMT - Le secret du bonheur : du vent 46° 19’E 26° 45’S
Fri, 28 Oct 2011 16:00:00 GMT - Le secret du bonheur : du vent 46° 19’E 26° 45’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Le niveau de mon moral varie en harmonie avec ma SOG (Speed On Ground), ma vitesse fond en français. Aujourd’hui, il est particulièrement haut. Je vais passer au milieu de la nuit prochaine le fameux Madagascar Ridge, la pointe sud de l’île.
Cette nuit a été particulièrement captivante. Le vent qui s’est levé hier, en début d’après midi, a commencé à tourner très lentement dans le sens inverse des aiguilles d’une montre pour être plein sud ce matin à 7 heures, soufflant autour de 12N. De la même façon, le courant qui portait au NE, à 2N, hier après midi à commencé à tourner, lui aussi dans le sens inverse des aiguilles d’une montre en diminuant au fur et à mesure que je me rapprochais de la veine principale puis en augmentant à nouveau à plus de deux nœuds en portant SW, pile sur l’axe de la route menant à Durban.
J’ai passé une grande partie de la nuit dans mon cockpit pour suivre le mouvement en faisant effectuer au bateau un grand arc de cercle commençant plein ouest hier après midi et se terminant sud ouest ce matin. J’ai exploité totalement ce vent, manœuvrant en permanence, sortir du génois, rentrer du génois, +10 degrés à la barre, -5 degrés, réduire le régime moteur, l’augmenter …
Puis ce matin à 7 heures, l’angle avec le vent le permettant, je peux enfin couper ce moteur et retrouver calme et tranquillité d’esprit. Le bateau file en moyenne à 6 nœuds (le courant apportant entre 2N et 2,5N). Je suis sous génois à un ris, trinquette pleine, grand voile pleine et artimon plein.
Je vais passer à environ 80 miles de la pointe sud de l’île, ce qui est la distance minimum de sécurité. Si je n’avais pas une bonne couverture météo, j’aurai dû passer au minimum à 150 miles. La météo prévoie que le vent va continuer à tourner ainsi pour s’établir plein est, force 4, puis force 5 à partir de demain matin. Cela va me permettre de laisser loin derrière mois cet endroit dangereux.
Depuis ce matin je voie de nombreux bateaux dans les deux sens, c’est une route extrêmement fréquentée. Pas de risque que les pirates viennent par ici, ils n’aiment pas les endroits où la mer peut être dangereuse.
En milieu d’après midi, le vent ayant continué à tourner, je peux ranger la trinquette et dérouler totalement le génois. Le bateau est penché, il y a une longue houle de sud ouest, ce n’est pas très confortable mais c’est quand même le nirvana, ma SOG est en permanence au dessus de 7N, puis bientôt 8 lorsque le vent forcit momentanément à 15N.
Le travail fait sur mes batteries porte ses fruits dès aujourd’hui, j’ai retrouvé une autonomie correcte.
Etonnamment la route surface pour ces dernières 24 heures n’est que de 105 miles alors que la route fond doit approcher les 130. Depuis La Réunion au compteur, 631 miles.
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Le niveau de mon moral varie en harmonie avec ma SOG (Speed On Ground), ma vitesse fond en français. Aujourd’hui, il est particulièrement haut. Je vais passer au milieu de la nuit prochaine le fameux Madagascar Ridge, la pointe sud de l’île.
Cette nuit a été particulièrement captivante. Le vent qui s’est levé hier, en début d’après midi, a commencé à tourner très lentement dans le sens inverse des aiguilles d’une montre pour être plein sud ce matin à 7 heures, soufflant autour de 12N. De la même façon, le courant qui portait au NE, à 2N, hier après midi à commencé à tourner, lui aussi dans le sens inverse des aiguilles d’une montre en diminuant au fur et à mesure que je me rapprochais de la veine principale puis en augmentant à nouveau à plus de deux nœuds en portant SW, pile sur l’axe de la route menant à Durban.
J’ai passé une grande partie de la nuit dans mon cockpit pour suivre le mouvement en faisant effectuer au bateau un grand arc de cercle commençant plein ouest hier après midi et se terminant sud ouest ce matin. J’ai exploité totalement ce vent, manœuvrant en permanence, sortir du génois, rentrer du génois, +10 degrés à la barre, -5 degrés, réduire le régime moteur, l’augmenter …
Puis ce matin à 7 heures, l’angle avec le vent le permettant, je peux enfin couper ce moteur et retrouver calme et tranquillité d’esprit. Le bateau file en moyenne à 6 nœuds (le courant apportant entre 2N et 2,5N). Je suis sous génois à un ris, trinquette pleine, grand voile pleine et artimon plein.
Je vais passer à environ 80 miles de la pointe sud de l’île, ce qui est la distance minimum de sécurité. Si je n’avais pas une bonne couverture météo, j’aurai dû passer au minimum à 150 miles. La météo prévoie que le vent va continuer à tourner ainsi pour s’établir plein est, force 4, puis force 5 à partir de demain matin. Cela va me permettre de laisser loin derrière mois cet endroit dangereux.
Depuis ce matin je voie de nombreux bateaux dans les deux sens, c’est une route extrêmement fréquentée. Pas de risque que les pirates viennent par ici, ils n’aiment pas les endroits où la mer peut être dangereuse.
En milieu d’après midi, le vent ayant continué à tourner, je peux ranger la trinquette et dérouler totalement le génois. Le bateau est penché, il y a une longue houle de sud ouest, ce n’est pas très confortable mais c’est quand même le nirvana, ma SOG est en permanence au dessus de 7N, puis bientôt 8 lorsque le vent forcit momentanément à 15N.
Le travail fait sur mes batteries porte ses fruits dès aujourd’hui, j’ai retrouvé une autonomie correcte.
Etonnamment la route surface pour ces dernières 24 heures n’est que de 105 miles alors que la route fond doit approcher les 130. Depuis La Réunion au compteur, 631 miles.
Sat, 29 Oct 2011 16:00:00 GMT - Le Madagascar Ridge derrière 44° 09’E 27° 49’S
Sat, 29 Oct 2011 16:00:00 GMT - Le Madagascar Ridge derrière 44° 09’E 27° 49’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quel soulagement d’avoir le Madagascar Ridge dans les rétroviseurs. C’est un endroit pas fréquentable du tout, la mer peut y être énorme et les vagues monstrueuses. Les fonds passent de plus de 8000 mètres à 50 mètres en quelques dizaines de miles. Ce plateau continental est extrêmement vaste et reçoit la forte houle levée par les tempêtes de SO qui se heurtent à un violent courent descendant le long de la côte pour aller rejoindre le courant des aiguilles le long de l’Afrique du Sud. Je me sens beaucoup plus serein maintenant.
Et pourtant, quelle nuit horrible. Je viens juste de me coucher quand le pilote se mets en alarme. Je me lève, annule l’alarme et le remets en service. Cinq minutes plus tard, rebelote. Je fini par me rendre à l’évidence, je vais devoir passer la nuit dans le cockpit. J’installe le siège de barreur. Je vais essayer de barrer moi-même. Je regarde ma girouette anémomètre. Que se passe-t-il, elle indique le vent en plein dans le nez ? Je regarde mon compas, je suis pourtant bien sur la route, cet instrument vient à nouveau de tomber en panne.
J’allume la lumière du cockpit, flash puis plus rien, l’ampoule vient de claquer et je n’en ai pas de rechange. Je n’ose plus toucher à rien, il faut que j’attende que cette période de poisse passe.
Le plus grave c’est le pilote. Je m’installe et essaye de comprendre en le regardant faire. Je fais de nombreux essais mais je n’arrive pas à le faire fonctionner sans qu’il se mette à hurler dans les minutes qui suivent. J’essaie de barrer à la main mais en vent arrière ce bateau est impossible à barrer, il fait des lacets de 90 degrés. Certainement l’effet de la quille ultra longue et du câble mors qui a pris du jeu et que je n’ai pas pu changer lors de la reconstruction.
J’ai de l’air dans le piston du pilote et au milieu de la nuit je fini par comprendre que si j’exerce moins de force sur le safran, le pilote peut gérer. Je réduis donc la voilure et cela va beaucoup mieux. Cependant je ne peux pas dormir, trop traumatisé par ce problème. Si le pilote rendait l’âme je serais très mal.
Toute la nuit la mer est désordonnée et le bateau est secoué dans tous les sens, malgré tout le courant est avec moi et au matin je suis sorti de cet endroit que je redoutais.
Au matin les choses se calment, ciel bleu, soleil, mer plus sereine, la journée commence beaucoup mieux. Par contre, le bon vent d’est prévu par la météo est aux abonnés absents, il est de SSE et ne fait que quelques nœuds. Le bateau se traine mais comme je chevauche un courant de trois nœuds favorable, la vitesse fond n’est pas mauvaise.
J’essaie de réparer ma girouette mais ce doit être l’aérien qui est de nouveau en panne.
Au fur et à mesure que je progresse en latitude, la température s’est refroidie et je suis obligé de mettre une chemise la journée car il ne fait que 25 degrés. La nuit je dois mettre pull et pantalon long.
La faune est importante, je vois des dauphins tous les jours et en déjeunant j’ai vu trois globicéphales noirs passer à 50 mètres du bateau. Ils étaient magnifiques très noirs sur le dessus et blancs immaculés sur le dessous, puis un énorme aileron dorsale noir. Il y a également beaucoup d’oiseaux de mer.
A 16h30 cet après midi, j’étais à égale distance de La Réunion et de Durban, 710 miles en ligne droite.
Voilà pour aujourd’hui, 121 miles au compteur ces dernières 24 heures, 145 sur la route fond grâce à un courant important.
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quel soulagement d’avoir le Madagascar Ridge dans les rétroviseurs. C’est un endroit pas fréquentable du tout, la mer peut y être énorme et les vagues monstrueuses. Les fonds passent de plus de 8000 mètres à 50 mètres en quelques dizaines de miles. Ce plateau continental est extrêmement vaste et reçoit la forte houle levée par les tempêtes de SO qui se heurtent à un violent courent descendant le long de la côte pour aller rejoindre le courant des aiguilles le long de l’Afrique du Sud. Je me sens beaucoup plus serein maintenant.
Et pourtant, quelle nuit horrible. Je viens juste de me coucher quand le pilote se mets en alarme. Je me lève, annule l’alarme et le remets en service. Cinq minutes plus tard, rebelote. Je fini par me rendre à l’évidence, je vais devoir passer la nuit dans le cockpit. J’installe le siège de barreur. Je vais essayer de barrer moi-même. Je regarde ma girouette anémomètre. Que se passe-t-il, elle indique le vent en plein dans le nez ? Je regarde mon compas, je suis pourtant bien sur la route, cet instrument vient à nouveau de tomber en panne.
J’allume la lumière du cockpit, flash puis plus rien, l’ampoule vient de claquer et je n’en ai pas de rechange. Je n’ose plus toucher à rien, il faut que j’attende que cette période de poisse passe.
Le plus grave c’est le pilote. Je m’installe et essaye de comprendre en le regardant faire. Je fais de nombreux essais mais je n’arrive pas à le faire fonctionner sans qu’il se mette à hurler dans les minutes qui suivent. J’essaie de barrer à la main mais en vent arrière ce bateau est impossible à barrer, il fait des lacets de 90 degrés. Certainement l’effet de la quille ultra longue et du câble mors qui a pris du jeu et que je n’ai pas pu changer lors de la reconstruction.
J’ai de l’air dans le piston du pilote et au milieu de la nuit je fini par comprendre que si j’exerce moins de force sur le safran, le pilote peut gérer. Je réduis donc la voilure et cela va beaucoup mieux. Cependant je ne peux pas dormir, trop traumatisé par ce problème. Si le pilote rendait l’âme je serais très mal.
Toute la nuit la mer est désordonnée et le bateau est secoué dans tous les sens, malgré tout le courant est avec moi et au matin je suis sorti de cet endroit que je redoutais.
Au matin les choses se calment, ciel bleu, soleil, mer plus sereine, la journée commence beaucoup mieux. Par contre, le bon vent d’est prévu par la météo est aux abonnés absents, il est de SSE et ne fait que quelques nœuds. Le bateau se traine mais comme je chevauche un courant de trois nœuds favorable, la vitesse fond n’est pas mauvaise.
J’essaie de réparer ma girouette mais ce doit être l’aérien qui est de nouveau en panne.
Au fur et à mesure que je progresse en latitude, la température s’est refroidie et je suis obligé de mettre une chemise la journée car il ne fait que 25 degrés. La nuit je dois mettre pull et pantalon long.
La faune est importante, je vois des dauphins tous les jours et en déjeunant j’ai vu trois globicéphales noirs passer à 50 mètres du bateau. Ils étaient magnifiques très noirs sur le dessus et blancs immaculés sur le dessous, puis un énorme aileron dorsale noir. Il y a également beaucoup d’oiseaux de mer.
A 16h30 cet après midi, j’étais à égale distance de La Réunion et de Durban, 710 miles en ligne droite.
Voilà pour aujourd’hui, 121 miles au compteur ces dernières 24 heures, 145 sur la route fond grâce à un courant important.
A bientôt.
Jean Louis
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"je n’arrive à capter les derniéres photos..en vous lisant je passe de lapeur à l’espoiril faaudra l’améliorer ce cher HARMATTANbon courage prudence gros bisous roselyned" Envoyé par roselynedemeestered le 30-10-2011 à 14:50
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"ouf je suis contente vive les photos photos et non photoshd francine et vous trés belle re bisous roselyned" Envoyé par roselynedemeesteredroselyne le 30-10-2011 à 15:04
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" Salut suite a nos differents echanges je viens de t envoyer un mail re ton arrivee en RSA. Bien content de te savoir sorti du Sud de Mada j espere que tu vas reussir a bien faire marcher ton pilote jusqu en RSA, bon vent amities JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 30-10-2011 à 20:18
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"Hello captain,
Que de péripéties, c’est vraiment une route mal pavée depuis ton départ de la Réunion et la dessus le pilote qui croise les bras...c’est vraiment pas une nav très cool...t’en as vu d’autres c’est vrai mais j’imagine que c’est pas très confortable...allez encore qq jours et tu vas rejoindre le pays des springboks...bon qq news...le couple sarko/merkel a encore sauvé l’europe et l’euro la semaine dernière mais c était chaud, Bangkok évacué à cause des inondations, 3000 ha déjà brulés suite à un vaste incendie à la Réunion, Florence Arteaux tombée de son bateau, en solo au large du cap corse a été récupérée grace à son tel.portable, le départ de la Transat J.Vabre reportée de qq jours...grosse météo au large..creux de 8m...été indien dans le Sud de la France..on se baigne... Bonne nav. captain, Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 31-10-2011 à 01:01
Sun, 30 Oct 2011 16:00:00 GMT - Dans le sud du canal de Mozambique 41° 58’E 27° 53’S
Sun, 30 Oct 2011 16:00:00 GMT - Dans le sud du canal de Mozambique 41° 58’E 27° 53’S
17H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Vous avez changé d’heure, nous avons donc à nouveau deux heures de décalage. Sous cette latitude, on ne change pas car la différence entre l’été et l’hiver est insignifiante.
Je suis dans l’extrême sud du canal du Mozambique et pour cause de repos dominical, Eole est aux abonnés absents. Il a pourtant bien soufflé cette nuit, montant en puissance à partir de la soirée. Venant de l’est, plein vent arrière, j’étais sous grand voile pleine, seule. Dans ma couchette, je sentais et j’entendais le bateau se régaler, vibrant et ronronnant de contentement à plus de 8N, me demandant tout de même s’il ne serait pas plus sage de prendre un ris.
Vers trois heures du matin je suis alerté par l’alarme anti collision. C’est un gros cargo, il m’arrive droit dessus. Je vois très bien son feu bâbord rouge, son feu tribord vert, ses deux feux blancs de proue et de poupe alignés ainsi que sa vague d’étrave. Je le trouve extrêmement large. Il est à deux miles et je l’observe pour voir s’il va changer de route.
Le vent souffle bien, mes enfants ont eu la bonne idée de m’offrir à la fête des pères, un anémomètre à main. Je mesure, il me donne 25N de vent apparent à deux mètres au dessus du pont, soit, comme le bateau marche à 8N et que le vent souffle en plein sur l’arrière, un vent réel de 33N. Il y a de grosses vagues qui vont dans le même sens en roulant dans des gerbes d’écume blanche.
Je reviens à mon cargo, rien ne se passe et lorsqu’il n’est plus qu’a un mile, je me décide à réagir. Je ne peux m’échapper que sur tribord, étant tribord amure, j’augmente donc mon cap de 40 degrés. Au même moment je vois mon cargo qui commence à partir sur son bâbord, nous sommes encore en route de collision ! Je n’aime pas ces moments qui sont toujours extrêmement stressant. Bon, il ne faudrait pas se faire de politesse, il faut que je sois ferme dans mon action. Puis je vois qu’il commence à partir sur son tribord et je commence à respirer à nouveau. Il ne passe pas très loin de moi.
Puisque je suis levé et que Pierre-Yves, qui m’envoie quotidiennement une prévision météo, me dit que cela risque de forcir à 35N, je décide de prendre deux ris dans la grand voile, ce sera plus prudent. C’est une bonne suée et une demi-heure de boulot.
Malheureusement, le vent commence à faiblir et au petit matin je suis obligé de larguer ces deux ris car le bateau n’avance plus. Toute la matinée ça faiblit et à midi, plus de vent. Par contre, la mer est très désordonnée et à bord c’est invivable. Harmattan part dans des coups de gîtes bord sur bord extrêmement impressionnants ainsi que dans de grands coups de tangage. Dedans tout bouge, tout s’envole, tout se répands. Je n’en peu plus, je borde la grand voile à plat et met le moteur pour essayer de stabiliser la situation et de vivre un peu plus confortablement.
Souvent, ceux qui ne font pas de la voile se disent que lorsque le bateau est « penché », lorsqu’il gîte, cela doit être inconfortable. En fait, on, s’habitue à ce que le plancher ne soit pas horizontal et on peut toujours trouver des coins pour se caler alors que lorsqu’on est en vent arrière, que le bateau gîte bord sur bord, c’est difficile à vivre. Rien que pour dormir par exemple, le corps roule d’un côté puis de l’autre et il faut arriver à se caler avec des cousins. Il est toujours difficile de trouver le sommeil dans ces conditions.
C’est encore bien pire lorsqu’il n’y a plus de vent, que le tangage s’y met lui aussi et que le bateau bouchonne.
Puis progressivement, la mer s’est assagie. Ce soir c’est un lac et j’ai presque l’impression d’être amarré à quai dans un port. Le moteur ronronne gentiment à 1000 tours minute, nous propulsant à 3 N et m’évitant de mettre en marche le groupe électrogène. Je crois que je vais avoir enfin une nuit de complet repos, cela va me faire du bien.
La route pour Durban passe par un « way point » se situant 28° 30’ S et 34° E. Cela permet d’éviter les dépressions passant plus sud et de traverser le courant des aiguilles à l’endroit où il est le moins large. Cela permet également de s’arrêter à Richards Bay si les conditions météo ne sont pas bonnes pour continuer et d’attendre la fenêtre météo permettant de poursuivre jusqu’à Durban.
Je dois donc continuer plein ouest pendant encore quatre jours, avant de descendre vers le sud. Ce dimanche a été ensoleillé, sans vent il a fait très chaud.
Pour l’instant c’est statut quo avec mon pilote, comme si nous nous étions réconciliés. Je pense que tribord amure lui va mieux que bâbord amure et qu’il faut surtout ne pas lui demander trop d’efforts.
Au niveau santé tout va bien, je suis en forme et je ne suis plus qu’à environ six jours de l’arrivée.
114 miles au compteur ce soir, en grande partie dus à notre cavalcade nocturne, 866 depuis la Réunion, 590 en ligne droite pour Durban, 520 pour Richards Bay. Si tout va bien, je pense être à Durban samedi.
A bientôt
Jean Louis
17H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Vous avez changé d’heure, nous avons donc à nouveau deux heures de décalage. Sous cette latitude, on ne change pas car la différence entre l’été et l’hiver est insignifiante.
Je suis dans l’extrême sud du canal du Mozambique et pour cause de repos dominical, Eole est aux abonnés absents. Il a pourtant bien soufflé cette nuit, montant en puissance à partir de la soirée. Venant de l’est, plein vent arrière, j’étais sous grand voile pleine, seule. Dans ma couchette, je sentais et j’entendais le bateau se régaler, vibrant et ronronnant de contentement à plus de 8N, me demandant tout de même s’il ne serait pas plus sage de prendre un ris.
Vers trois heures du matin je suis alerté par l’alarme anti collision. C’est un gros cargo, il m’arrive droit dessus. Je vois très bien son feu bâbord rouge, son feu tribord vert, ses deux feux blancs de proue et de poupe alignés ainsi que sa vague d’étrave. Je le trouve extrêmement large. Il est à deux miles et je l’observe pour voir s’il va changer de route.
Le vent souffle bien, mes enfants ont eu la bonne idée de m’offrir à la fête des pères, un anémomètre à main. Je mesure, il me donne 25N de vent apparent à deux mètres au dessus du pont, soit, comme le bateau marche à 8N et que le vent souffle en plein sur l’arrière, un vent réel de 33N. Il y a de grosses vagues qui vont dans le même sens en roulant dans des gerbes d’écume blanche.
Je reviens à mon cargo, rien ne se passe et lorsqu’il n’est plus qu’a un mile, je me décide à réagir. Je ne peux m’échapper que sur tribord, étant tribord amure, j’augmente donc mon cap de 40 degrés. Au même moment je vois mon cargo qui commence à partir sur son bâbord, nous sommes encore en route de collision ! Je n’aime pas ces moments qui sont toujours extrêmement stressant. Bon, il ne faudrait pas se faire de politesse, il faut que je sois ferme dans mon action. Puis je vois qu’il commence à partir sur son tribord et je commence à respirer à nouveau. Il ne passe pas très loin de moi.
Puisque je suis levé et que Pierre-Yves, qui m’envoie quotidiennement une prévision météo, me dit que cela risque de forcir à 35N, je décide de prendre deux ris dans la grand voile, ce sera plus prudent. C’est une bonne suée et une demi-heure de boulot.
Malheureusement, le vent commence à faiblir et au petit matin je suis obligé de larguer ces deux ris car le bateau n’avance plus. Toute la matinée ça faiblit et à midi, plus de vent. Par contre, la mer est très désordonnée et à bord c’est invivable. Harmattan part dans des coups de gîtes bord sur bord extrêmement impressionnants ainsi que dans de grands coups de tangage. Dedans tout bouge, tout s’envole, tout se répands. Je n’en peu plus, je borde la grand voile à plat et met le moteur pour essayer de stabiliser la situation et de vivre un peu plus confortablement.
Souvent, ceux qui ne font pas de la voile se disent que lorsque le bateau est « penché », lorsqu’il gîte, cela doit être inconfortable. En fait, on, s’habitue à ce que le plancher ne soit pas horizontal et on peut toujours trouver des coins pour se caler alors que lorsqu’on est en vent arrière, que le bateau gîte bord sur bord, c’est difficile à vivre. Rien que pour dormir par exemple, le corps roule d’un côté puis de l’autre et il faut arriver à se caler avec des cousins. Il est toujours difficile de trouver le sommeil dans ces conditions.
C’est encore bien pire lorsqu’il n’y a plus de vent, que le tangage s’y met lui aussi et que le bateau bouchonne.
Puis progressivement, la mer s’est assagie. Ce soir c’est un lac et j’ai presque l’impression d’être amarré à quai dans un port. Le moteur ronronne gentiment à 1000 tours minute, nous propulsant à 3 N et m’évitant de mettre en marche le groupe électrogène. Je crois que je vais avoir enfin une nuit de complet repos, cela va me faire du bien.
La route pour Durban passe par un « way point » se situant 28° 30’ S et 34° E. Cela permet d’éviter les dépressions passant plus sud et de traverser le courant des aiguilles à l’endroit où il est le moins large. Cela permet également de s’arrêter à Richards Bay si les conditions météo ne sont pas bonnes pour continuer et d’attendre la fenêtre météo permettant de poursuivre jusqu’à Durban.
Je dois donc continuer plein ouest pendant encore quatre jours, avant de descendre vers le sud. Ce dimanche a été ensoleillé, sans vent il a fait très chaud.
Pour l’instant c’est statut quo avec mon pilote, comme si nous nous étions réconciliés. Je pense que tribord amure lui va mieux que bâbord amure et qu’il faut surtout ne pas lui demander trop d’efforts.
Au niveau santé tout va bien, je suis en forme et je ne suis plus qu’à environ six jours de l’arrivée.
114 miles au compteur ce soir, en grande partie dus à notre cavalcade nocturne, 866 depuis la Réunion, 590 en ligne droite pour Durban, 520 pour Richards Bay. Si tout va bien, je pense être à Durban samedi.
A bientôt
Jean Louis
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"cher jean-louis,
Reviens vite, tu manques à tous et tu nous donnes souvent des angoisses bisous" Envoyé par jeanine Barbier le 31-10-2011 à 10:47
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"Je viens de prevenir mon ami a R Bay de ton passage eventuel, il se nomme Jerry Hodgson, son cata est Quazami, c est yn Knysna 44 blanc et bleu, tout le monde le connait au Yacht Club, si tu decides de t arreter a R Bay passes moi un coup de fil avant je lui telephonerai, il parle Francais sa femme Michelle est Francaise, c est le parrain de mon fils, ( je n ai qu un fils..) nous sommes tres tres amis depuis ... 1972 et c est en grande partie pour etre avec eux lui et Michelle que je suis alle vivre 15 ans en RSA..Bon vent amities JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 31-10-2011 à 21:13
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"Je viens de prevenir mon ami a R Bay de ton passage eventuel, il se nomme Jerry Hodgson, son cata est Quazami, c est yn Knysna 44 blanc et bleu, tout le monde le connait au Yacht Club, si tu decides de t arreter a R Bay passes moi un coup de fil avant je lui telephonerai, il parle Francais sa femme Michelle est Francaise, c est le parrain de mon fils, ( je n ai qu un fils..) nous sommes tres tres amis depuis ... 1972 et c est en grande partie pour etre avec eux lui et Michelle que je suis alle vivre 15 ans en RSA..Bon vent amities JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 31-10-2011 à 21:13
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"salut capitaine, enfin un moment pour bavarder avec toi. Je viens de lire tous les blogs depuis ton départ de la Réunion. Comme d’habitude toujours un peu périlleux mais maitrisé. C’est maintenant la grande chevauchée vers Durban et la... que vas tu faire ? remise à niveau du bateau et remontée vers le nord ou avion pour passer les fêtes en France. Qq nouvelles de la famille, nous sommes allés passer les vacances de la Toussaint à Callela et grace à Dieu du beau temps et une température de printemps "25/27°" ont aurait pu se baigner ! retour hier soir à fontaines et ce matin ramassage des feuilles avec un grand soleil.Hélas la pluie est revenue ce soir et le beau temps est sans doute terminé dans notre émisphère. J’espère que ce grand galop vers l’afrique du sud ne sera pas trop pénible pour toi et Harmattan. a bientôt bernard" Envoyé par bernardlannion le 01-11-2011 à 21:07
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"Salut, Amiral. J’avais pris du retard dans la lecture de vos messages mais je me suis rattapé depuis. D’ailleurs devrai-je dire "nous" puisque Thierry vous suit également avec intérêt.Week-end chez les ostréiculteurs de Marennes, c’est beaucoup plus calme que les déferlantes.... Courage. On vous suit. Amitiés GD" Envoyé par GD le 02-11-2011 à 09:41
Mon, 31 Oct 2011 16:00:00 GMT - Encore la calmasse 40° 46’E 28° 17’S
Mon, 31 Oct 2011 16:00:00 GMT - Encore la calmasse 40° 46’E 28° 17’S
17H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
C’est encore la calmasse, comme je regrette le bon temps des alizés. Ce parcourt est vraiment l’apprentissage de la zen attitude, de cette patience qui n’a jamais été mon fort.
Je me couche hier soir pour une longue nuit réparatrice. Le moteur ronronne gentiment à 1000 tours minute, il n’y a pas de vent et la mer est plate.
Puis, vers 1h30, je suis réveillé par le bruit de l’eau sur la coque. Je sors pour découvrir un bon vent de NW. Je mets le bateau sur la trajectoire, règle les voiles pour un près serré et retourne me coucher. Je me rendors immédiatement mais cela ne dure pas longtemps car le vent tourne lentement CCW (Counter Clock Wise, « dans le sens inverse des aiguilles d’une montre », je ne comprends pas pourquoi nous autres français n’avons pas quelque chose de plus simple pour dire cela). Je suis rapidement réveillé par le bruit du génois qui claque et je dois me lever pour aller reprendre 5 degrés au cap.
Le reste de la nuit se passe ainsi, 5 degrés par 5 degrés. A 6 heures le vent est plein ouest et a beaucoup faiblit. Comme le courant me tire par les pieds, je n'avance plus. Le vent n’est pas assez fort pour me déhaler et je tire des bords à 180 degrés, plein sud, plein nord pour ne pas reculer.
Au moment de me coucher, hier au soir, je repère le feu de mat d’un voilier sur mon arrière bâbord. Je pense que c’est le voilier que j’ai aperçu de l’autre côté de Madagascar. Nous faisons route ensemble toute la nuit et je le perds au lever du jour. Peut être le reverrais-je prochainement ?
Il ne fait pas beau, le ciel est tout gris, et il pleut un peu de temps en temps, une journée de mois de novembre mais avec 27 degrés. Dans le bateau il fait sombre et c’est l’ennuie qui s’installe. J’en ai mare d’écrire, j’en ai mare de lire, j’en ai mare de tout, ce qui me va c’est l’action et pas cette attente dans ce climat triste et morose. Le bateau dérive doucement, j’ai quand même mis un peu de moteur pour passer la ligne des 41° E. Cela uniquement pour garder le moral. Depuis ce matin 6h j’ai battu un record, seulement 17 miles au compteur. Puis tout à coup, à 17 heures, je sens le bateau qui s’ébranle, je sors et constate au compas (j’ai éteins tous les instruments pour économiser l’électricité) que le vent a tourné SW en se renforçant autour de 15N. C’est le bonheur, je rallume les instruments, règle le cap, rentre la trinquette, sors le génois et nous voilà partis à 6,5N plein ouest.
Ce vent de SW a sauvé ma journée.
Au compteur ce soir 75 miles seulement, il va falloir ajouter un jour à la date d’arrivée prévue.
A bientôt.
Jean Louis
17H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
C’est encore la calmasse, comme je regrette le bon temps des alizés. Ce parcourt est vraiment l’apprentissage de la zen attitude, de cette patience qui n’a jamais été mon fort.
Je me couche hier soir pour une longue nuit réparatrice. Le moteur ronronne gentiment à 1000 tours minute, il n’y a pas de vent et la mer est plate.
Puis, vers 1h30, je suis réveillé par le bruit de l’eau sur la coque. Je sors pour découvrir un bon vent de NW. Je mets le bateau sur la trajectoire, règle les voiles pour un près serré et retourne me coucher. Je me rendors immédiatement mais cela ne dure pas longtemps car le vent tourne lentement CCW (Counter Clock Wise, « dans le sens inverse des aiguilles d’une montre », je ne comprends pas pourquoi nous autres français n’avons pas quelque chose de plus simple pour dire cela). Je suis rapidement réveillé par le bruit du génois qui claque et je dois me lever pour aller reprendre 5 degrés au cap.
Le reste de la nuit se passe ainsi, 5 degrés par 5 degrés. A 6 heures le vent est plein ouest et a beaucoup faiblit. Comme le courant me tire par les pieds, je n'avance plus. Le vent n’est pas assez fort pour me déhaler et je tire des bords à 180 degrés, plein sud, plein nord pour ne pas reculer.
Au moment de me coucher, hier au soir, je repère le feu de mat d’un voilier sur mon arrière bâbord. Je pense que c’est le voilier que j’ai aperçu de l’autre côté de Madagascar. Nous faisons route ensemble toute la nuit et je le perds au lever du jour. Peut être le reverrais-je prochainement ?
Il ne fait pas beau, le ciel est tout gris, et il pleut un peu de temps en temps, une journée de mois de novembre mais avec 27 degrés. Dans le bateau il fait sombre et c’est l’ennuie qui s’installe. J’en ai mare d’écrire, j’en ai mare de lire, j’en ai mare de tout, ce qui me va c’est l’action et pas cette attente dans ce climat triste et morose. Le bateau dérive doucement, j’ai quand même mis un peu de moteur pour passer la ligne des 41° E. Cela uniquement pour garder le moral. Depuis ce matin 6h j’ai battu un record, seulement 17 miles au compteur. Puis tout à coup, à 17 heures, je sens le bateau qui s’ébranle, je sors et constate au compas (j’ai éteins tous les instruments pour économiser l’électricité) que le vent a tourné SW en se renforçant autour de 15N. C’est le bonheur, je rallume les instruments, règle le cap, rentre la trinquette, sors le génois et nous voilà partis à 6,5N plein ouest.
Ce vent de SW a sauvé ma journée.
Au compteur ce soir 75 miles seulement, il va falloir ajouter un jour à la date d’arrivée prévue.
Il est 19H30 hier au soir, je sors dans le cockpit et comprends tout de suite qu’il va se passer quelque chose. Il fait nuit mais je distingue malgré tout un ciel noir d’encre sur les 360 degrés de l’horizon. Des éclairs illuminent l’endroit où la mer et le ciel se rejoignent.
Le vent souffle bien et le bateau file au dessus de 7N. Il faut que je prenne de toute urgence les mesures de réduction de voilure à l’approche des orages. A ce moment, ce faux frère de pilote automatique, qui s’est bien comporté depuis deux jours, décide de coincer la bulle (d’où l’expression) et se met en faute.
Je reprends la main, le remets sur la route et le réenclenche. Trente secondes plus tard, il se remet en faute. Après plusieurs tentatives, je constate qu’il ne fonctionne que dans un sens, il semble bloqué dans l’autre. Très mauvaise nouvelle, je suis à 450 Miles du premier abri ! Je me mets à la barre mais le reste doit être fait également. Tout d’un coup, le vent cesse brutalement, le bateau se redresse et les voiles pendent. Vite, il faut descendre ouvrir la vanne gasoil, mettre le moteur en marche pour rester manœuvrant, allumer les feux de pont, enrouler le génois, prendre deux ris dans la grand voile, border les bômes de grand voile et d’artimon pour les amener dans l’axe du bateau. Tout cela en courant et en revenant sans cesse à la barre corriger l’angle du bateau.
Ouf ! C’est fait. Je m’assoie dans le siège de barre et décompresse un peu. Grand spectacle, ce n’est pas un grain comme sur l’équateur après mon départ du Sri Lanka. C’est un énorme orage avec cette fois de la foudre et du tonnerre mais beaucoup moins d’eau et surtout pas ces énormes bourrasques de vent.
Cela dure la moitié de la nuit. A la barre, je me sens comme on dit « mal barré ». Au bout d’une heure, je refais une tentative de réarmement du pilote et miracle, il est revenu à de meilleurs sentiments et fonctionne à nouveau. Je ne suis tout de même pas tranquille et comme je ne peux mettre en marche l’alarme du fait des orages, je veille.
A 1h30, le vent tombe et je mets le moteur à 1000 tours minutes pour poursuivre lentement la route.
Vers trois heures, je vois au loin une lumière bizarre. Sur l’écran radar c’est un petit écho immobile. Je suis un peu inquiet, il n’y a normalement pas de pirates si bas. J’arrive droit dessus pour m’apercevoir que c’est un petit cargo qui a mis en panne au milieu de l’océan. Lorsque je ne suis plus très loin il allume ses feux et les éteins après mon passage.
Puis, vers 5h, le vent repart de sud ouest et toute la journée c’est une cavalcade au près dans des conditions pas très confortables et même carrément épuisante.
Je m’arrête là pour aujourd’hui car rester à la table à carte est très fatigant, je n’ai qu’une hâte, aller m’allonger un peu. Je suis malgré tout très satisfait car le bateau marche bien et l’arrivée se rapproche.
Ce matin je me suis fait ma piqure mensuelle d’EPO, cette hormone que mes reins ne fabriquent plus. Est-ce-que, comme pour les cyclistes, cela va permettre à mon bateau de marcher plus vite ? En tout cas, je l’espère.
Ce soir nous avons parcourut 108 Miles mais un peu plus en distance utile, et sommes à 330 miles de Richards Bay, le premier abri. 1049 Miles depuis La Réunion. A bientôt.
Jean Louis
17H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Il est 19H30 hier au soir, je sors dans le cockpit et comprends tout de suite qu’il va se passer quelque chose. Il fait nuit mais je distingue malgré tout un ciel noir d’encre sur les 360 degrés de l’horizon. Des éclairs illuminent l’endroit où la mer et le ciel se rejoignent.
Le vent souffle bien et le bateau file au dessus de 7N. Il faut que je prenne de toute urgence les mesures de réduction de voilure à l’approche des orages. A ce moment, ce faux frère de pilote automatique, qui s’est bien comporté depuis deux jours, décide de coincer la bulle (d’où l’expression) et se met en faute.
Je reprends la main, le remets sur la route et le réenclenche. Trente secondes plus tard, il se remet en faute. Après plusieurs tentatives, je constate qu’il ne fonctionne que dans un sens, il semble bloqué dans l’autre. Très mauvaise nouvelle, je suis à 450 Miles du premier abri ! Je me mets à la barre mais le reste doit être fait également. Tout d’un coup, le vent cesse brutalement, le bateau se redresse et les voiles pendent. Vite, il faut descendre ouvrir la vanne gasoil, mettre le moteur en marche pour rester manœuvrant, allumer les feux de pont, enrouler le génois, prendre deux ris dans la grand voile, border les bômes de grand voile et d’artimon pour les amener dans l’axe du bateau. Tout cela en courant et en revenant sans cesse à la barre corriger l’angle du bateau.
Ouf ! C’est fait. Je m’assoie dans le siège de barre et décompresse un peu. Grand spectacle, ce n’est pas un grain comme sur l’équateur après mon départ du Sri Lanka. C’est un énorme orage avec cette fois de la foudre et du tonnerre mais beaucoup moins d’eau et surtout pas ces énormes bourrasques de vent.
Cela dure la moitié de la nuit. A la barre, je me sens comme on dit « mal barré ». Au bout d’une heure, je refais une tentative de réarmement du pilote et miracle, il est revenu à de meilleurs sentiments et fonctionne à nouveau. Je ne suis tout de même pas tranquille et comme je ne peux mettre en marche l’alarme du fait des orages, je veille.
A 1h30, le vent tombe et je mets le moteur à 1000 tours minutes pour poursuivre lentement la route.
Vers trois heures, je vois au loin une lumière bizarre. Sur l’écran radar c’est un petit écho immobile. Je suis un peu inquiet, il n’y a normalement pas de pirates si bas. J’arrive droit dessus pour m’apercevoir que c’est un petit cargo qui a mis en panne au milieu de l’océan. Lorsque je ne suis plus très loin il allume ses feux et les éteins après mon passage.
Puis, vers 5h, le vent repart de sud ouest et toute la journée c’est une cavalcade au près dans des conditions pas très confortables et même carrément épuisante.
Je m’arrête là pour aujourd’hui car rester à la table à carte est très fatigant, je n’ai qu’une hâte, aller m’allonger un peu. Je suis malgré tout très satisfait car le bateau marche bien et l’arrivée se rapproche.
Ce matin je me suis fait ma piqure mensuelle d’EPO, cette hormone que mes reins ne fabriquent plus. Est-ce-que, comme pour les cyclistes, cela va permettre à mon bateau de marcher plus vite ? En tout cas, je l’espère.
Ce soir nous avons parcourut 108 Miles mais un peu plus en distance utile, et sommes à 330 miles de Richards Bay, le premier abri. 1049 Miles depuis La Réunion. A bientôt.
Jean Louis
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"salut capitaine, Encore un petit coup de chaleur... heureusement que tu aimes les émotions fortes, la navigation en atlantique va te paraitre bien fade quand tu seras au large du croisic!!! Fais gaffe quand même à tes vieux os quand tu es à la manoeuvre un col du fémur en mer c’est difficilement réparable (surtout au large de madagascar) Allez courage le plus dur est fait encore qq miles et tu verras l’entrée du port de durban.
bonne nuit
bernard" Envoyé par bernardlannion le 02-11-2011 à 16:59
Wed, 02 Nov 2011 17:00:00 GMT - Quelle grosse bêtise ! 36° 06’E 27° 35’S
Wed, 02 Nov 2011 17:00:00 GMT - Quelle grosse bêtise ! 36° 06’E 27° 35’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Comme vous pouvez le constatez, j’ai franchi les 37°30’ E, j’ai donc changé de fuseau horaire et je suis maintenant sur l’heure sud africaine. A nouveau je n’ai plus qu’une heure de décalage avec la France.
Oui, quelle grosse bêtise, je n’ose même pas vous l’avouer. Quelle bille ! Cela concerne ma santé. Le problème important de cette traversée était le risque de déclarer une infection urinaire comme lors de ma traversée entre le Sri Lanka et La Réunion. Cela peut très vite dégénérer et, sans le traitement approprié, se terminer fatalement.
Heureusement, dans ma précédente traversée, j’avais l’antibiotique ad hoc et cela ma permis de vaincre cette infection. Il avait donc été décidé avec mes néphrologues, que je parte avec le même médicament.
Bien entendu, je surveille de très près tout signe pouvant indiquer une infection, douleur à la vessie, picotements, envie d’uriner un peu plus impérieuse … Je bois beaucoup et je prends ma température plusieurs fois par jour. Elle est en permanence parfaite et cela me rassure pour quelques heures. En fait je suis souvent inquiet et je me rends compte que cela n’est pas justifié. Mais comme il s’agit de ma vie, je ne peux m’empêcher d’être très attentif.
C’est ce qui m’est arrivé hier. J’étais inquiet et j’ai pris ma température plus souvent que d’habitude. La nuit, comme je dors extrêmement peu, je gamberge. Vers deux ou trois heures du matin, tout d’un coup, je me pose la question : « où sont donc mes antibiotiques ? »
Cela me tiens éveillé, j’ai beau fouiller partout dans ma mémoire, je ne me vois pas les ranger dans le bateau. Au bout d’une demi-heure, je n’y tiens plus, je me lève et j’allume. Ils ne sont pas dans mon sac à médicaments, là où ils auraient dû se trouver, ils ne sont pas non plus dans mon sac à dos. Je passe une demi-heure à fouiller le bateau, introuvables.
Je suis catastrophé, je me recouche et j’essaie de reconstituer mon parcours depuis la pharmacie. Je me vois très bien en train de ressortir avec un petit pochon et le mettre dans le coffre de la voiture. Cette voiture n’est pas une voiture de location, c’est la voiture d’une copine de ma cousine et il y a un peu de bazar dans le coffre.
En arrivant au bateau, ma cousine me dit « descend, je vais te passer les sacs » et elle n’a pas vu ce petit pochon. Moi je n’ai pas contrôlé si j’avais bien les médicaments et ils ont été oubliés dans le coffre. Je m’en veux, je suis entièrement responsable, je n’arrête pas de me traiter de bille. J’aurai dû les mettre immédiatement dans mon sac à dos lorsque le pharmacien me les a donnés. Maintenant c’est moins grave car je suis près de l’arrivée mais cela aurait pu être catastrophique.
Cela me fait encore une fois réfléchir sur le manque de fiabilité de la nature humaine. On n’est pas parfait, il faut bien faire avec et tout le monde peut se tromper, faire une erreur, oublier quelque chose. C’est pour cela qu’il faut être tolérant, l’erreur est humaine. Cela me ramène à cette civilisation du zéro danger. Je suis tout à fait contre, comment accepter cette tendance actuelle à tout interdire, à forcer l’humanité à vivre dans un monde aseptisé où le risque n’existe plus et où la liberté individuelle n’est plus d’actualité. Nous ne somme pas des enfants irresponsables, c’est à chacun de déterminer la part de risques qu’il veut prendre. Par contre, c’est aussi à lui de l’assumer.
Je suis contre toute cette jurisprudence dans laquelle on n’a pas tenu compte de la responsabilité individuelle de celui qui, un jour, a décidé de prendre un risque. Par exemple, au début qu’elle était à La Réunion, ma cousine pouvait, lors d’éruptions, aller au bord du cratère et assister à ce spectacle magnifique. Elle m’a montré des photos splendides qu’elle a fait elle-même. Hors, un jour, un malheureux a pris un risque de trop et est tombé dans la lave à 1200 degrés, il a été grillé instantanément. Procès, on a jugé l’état responsable. Le résultat est que maintenant, en cas d’éruption, la zone est fermée et on ne peut plus y assister ! Et où est la responsabilité personnelle, personne ne l’avait obligé à y aller tout de même.
Egalement je suis contre tous ces procès fait aux médecins. S’il y a eu une véritable faute oui, mais pas s’il s’agit d’une simple erreur humaine. La justice est extrêmement fautive, en particulier aux états unis. Cela va à l’encontre du bien des malades, plus personne ne prends de risque de peur de se faire poursuivre.
Il est 8h30 du matin, la journée commence bien. Je suis en forme aujourd’hui.
Petit retour en arrière, à 5h, je me rends compte que le vent est en train de tomber, je me lève, déroule le génois en totalité et fait sauter les deux ris de ma grand voile mais rien n’y fait, on n’avance plus.
Comme il faut recharger les batteries, je vais faire d’une pierre deux coups en mettant en marche le moteur principal. Je tourne la clef, rien. Quelque part je suis content car le fait que cela ne fonctionne plus du tout va m’aider à trouver cette panne intermittente.
Je m’y mets immédiatement, de façon à régler cela avant le petit déjeuner. Elle est facile, ce sont les cosses au niveau du démarreur qui sont totalement oxydées. Pourtant j’ai mis en place ce démarreur neuf à Tahiti. C’est fou comme ces six mois passés au Sri Lanka, pendant la mousson, dans une atmosphère chaude et humide ont abimés mon bateau. Je fais une réparation provisoire car enfermé dans cette sale machine alors que le bateau danse en tout sens ne me convient pas très bien et je rajoute une ligne sur la liste déjà longue des réparations à effectuer à Durban.
C’est une belle journée mais le vent s’est levé en milieu de matinée SW force 4 à 5. Je l’ai en plein dans le nez et suis obligé de tirer un bord WNW. Je suis déjà très au nord de ma destination mais si je pars sur l’autre bord, je descends plein sud alors qu’il est prévu un vent du nord pour demain après midi. Il vaut mieux que je prenne des miles vers l’ouest aujourd’hui et demain, ce vent va me permettre de redescendre sur Durban.
Aujourd’hui 91 miles au compteur.
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Comme vous pouvez le constatez, j’ai franchi les 37°30’ E, j’ai donc changé de fuseau horaire et je suis maintenant sur l’heure sud africaine. A nouveau je n’ai plus qu’une heure de décalage avec la France.
Oui, quelle grosse bêtise, je n’ose même pas vous l’avouer. Quelle bille ! Cela concerne ma santé. Le problème important de cette traversée était le risque de déclarer une infection urinaire comme lors de ma traversée entre le Sri Lanka et La Réunion. Cela peut très vite dégénérer et, sans le traitement approprié, se terminer fatalement.
Heureusement, dans ma précédente traversée, j’avais l’antibiotique ad hoc et cela ma permis de vaincre cette infection. Il avait donc été décidé avec mes néphrologues, que je parte avec le même médicament.
Bien entendu, je surveille de très près tout signe pouvant indiquer une infection, douleur à la vessie, picotements, envie d’uriner un peu plus impérieuse … Je bois beaucoup et je prends ma température plusieurs fois par jour. Elle est en permanence parfaite et cela me rassure pour quelques heures. En fait je suis souvent inquiet et je me rends compte que cela n’est pas justifié. Mais comme il s’agit de ma vie, je ne peux m’empêcher d’être très attentif.
C’est ce qui m’est arrivé hier. J’étais inquiet et j’ai pris ma température plus souvent que d’habitude. La nuit, comme je dors extrêmement peu, je gamberge. Vers deux ou trois heures du matin, tout d’un coup, je me pose la question : « où sont donc mes antibiotiques ? »
Cela me tiens éveillé, j’ai beau fouiller partout dans ma mémoire, je ne me vois pas les ranger dans le bateau. Au bout d’une demi-heure, je n’y tiens plus, je me lève et j’allume. Ils ne sont pas dans mon sac à médicaments, là où ils auraient dû se trouver, ils ne sont pas non plus dans mon sac à dos. Je passe une demi-heure à fouiller le bateau, introuvables.
Je suis catastrophé, je me recouche et j’essaie de reconstituer mon parcours depuis la pharmacie. Je me vois très bien en train de ressortir avec un petit pochon et le mettre dans le coffre de la voiture. Cette voiture n’est pas une voiture de location, c’est la voiture d’une copine de ma cousine et il y a un peu de bazar dans le coffre.
En arrivant au bateau, ma cousine me dit « descend, je vais te passer les sacs » et elle n’a pas vu ce petit pochon. Moi je n’ai pas contrôlé si j’avais bien les médicaments et ils ont été oubliés dans le coffre. Je m’en veux, je suis entièrement responsable, je n’arrête pas de me traiter de bille. J’aurai dû les mettre immédiatement dans mon sac à dos lorsque le pharmacien me les a donnés. Maintenant c’est moins grave car je suis près de l’arrivée mais cela aurait pu être catastrophique.
Cela me fait encore une fois réfléchir sur le manque de fiabilité de la nature humaine. On n’est pas parfait, il faut bien faire avec et tout le monde peut se tromper, faire une erreur, oublier quelque chose. C’est pour cela qu’il faut être tolérant, l’erreur est humaine. Cela me ramène à cette civilisation du zéro danger. Je suis tout à fait contre, comment accepter cette tendance actuelle à tout interdire, à forcer l’humanité à vivre dans un monde aseptisé où le risque n’existe plus et où la liberté individuelle n’est plus d’actualité. Nous ne somme pas des enfants irresponsables, c’est à chacun de déterminer la part de risques qu’il veut prendre. Par contre, c’est aussi à lui de l’assumer.
Je suis contre toute cette jurisprudence dans laquelle on n’a pas tenu compte de la responsabilité individuelle de celui qui, un jour, a décidé de prendre un risque. Par exemple, au début qu’elle était à La Réunion, ma cousine pouvait, lors d’éruptions, aller au bord du cratère et assister à ce spectacle magnifique. Elle m’a montré des photos splendides qu’elle a fait elle-même. Hors, un jour, un malheureux a pris un risque de trop et est tombé dans la lave à 1200 degrés, il a été grillé instantanément. Procès, on a jugé l’état responsable. Le résultat est que maintenant, en cas d’éruption, la zone est fermée et on ne peut plus y assister ! Et où est la responsabilité personnelle, personne ne l’avait obligé à y aller tout de même.
Egalement je suis contre tous ces procès fait aux médecins. S’il y a eu une véritable faute oui, mais pas s’il s’agit d’une simple erreur humaine. La justice est extrêmement fautive, en particulier aux états unis. Cela va à l’encontre du bien des malades, plus personne ne prends de risque de peur de se faire poursuivre.
Il est 8h30 du matin, la journée commence bien. Je suis en forme aujourd’hui.
Petit retour en arrière, à 5h, je me rends compte que le vent est en train de tomber, je me lève, déroule le génois en totalité et fait sauter les deux ris de ma grand voile mais rien n’y fait, on n’avance plus.
Comme il faut recharger les batteries, je vais faire d’une pierre deux coups en mettant en marche le moteur principal. Je tourne la clef, rien. Quelque part je suis content car le fait que cela ne fonctionne plus du tout va m’aider à trouver cette panne intermittente.
Je m’y mets immédiatement, de façon à régler cela avant le petit déjeuner. Elle est facile, ce sont les cosses au niveau du démarreur qui sont totalement oxydées. Pourtant j’ai mis en place ce démarreur neuf à Tahiti. C’est fou comme ces six mois passés au Sri Lanka, pendant la mousson, dans une atmosphère chaude et humide ont abimés mon bateau. Je fais une réparation provisoire car enfermé dans cette sale machine alors que le bateau danse en tout sens ne me convient pas très bien et je rajoute une ligne sur la liste déjà longue des réparations à effectuer à Durban.
C’est une belle journée mais le vent s’est levé en milieu de matinée SW force 4 à 5. Je l’ai en plein dans le nez et suis obligé de tirer un bord WNW. Je suis déjà très au nord de ma destination mais si je pars sur l’autre bord, je descends plein sud alors qu’il est prévu un vent du nord pour demain après midi. Il vaut mieux que je prenne des miles vers l’ouest aujourd’hui et demain, ce vent va me permettre de redescendre sur Durban.
Aujourd’hui 91 miles au compteur.
A bientôt.
Jean Louis
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"Juste un petit bonjour amical, tout a l air d aller bien a part la frayeur de l oubli des medocs, tout a fait d accord avec toi pour ce qui concerne la responsabilisation des gens et la deresponsabilisation "legale", elle provient de toutes les attaques des "profiteurs.." amities L autre JL " Envoyé par JeanlouisPierrefeu le 03-11-2011 à 19:22
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"courage jean louis vous allez en sortir vousdonnez des émotions ;;;;a vos fidéles lecteurs toejours e union roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 04-11-2011 à 10:11
Thu, 03 Nov 2011 17:00:00 GMT - Encalminé au large de l’Afrique 34° 53’E 27° 45’S
Thu, 03 Nov 2011 17:00:00 GMT - Encalminé au large de l’Afrique 34° 53’E 27° 45’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Nous sommes encalminés à environ 130 Miles au large de la côte du Mozambique, Maputo n’est qu’à 150 Miles. A 5 heures, ce matin le peu de vent de SW qui nous permettait de faire une route WNW, sous génois trois ris étarqué, trinquette, grand voile et artimon nous a abandonné.
C’est une journée propice à la mutinerie, le ciel est bleu, le soleil brille, pas de vent, le bateau roule doucement. A bord tout claque, tout frappe, tout grince. L’équipage n’en peut plus et le capitaine à compris qu’il fallait mettre tout le monde au travail pour éviter ces petits groupes qui complotent. Il a ordonné des corvées : nettoyage, entretient, rangement, inspection du gréement … Tout le monde s’y est mis et la matinée est passée rapidement.
Avant le déjeuner, le capitaine a réuni tout l’équipage et a demandé à Frère Pierre-Yves, l’aumônier du bord, de procéder à une petite prière collective en demandant que nous soit envoyé un peu de vent du nord.
Au milieu du repas, quelqu’un crie « Voilier droit devant ». C’est un sloop, il est en train de bouchonner tout comme nous à un mile et demi sur notre avant. Nous le contactons par signaux optique, c’est un hollandais qui vient de l’île Maurice et qui va à Richards Bay. Une petite risée se lève bien à propos du nord. La poursuite s’engage. L’équipage est tout excité, le capitaine se fait un point d’honneur de remporter cette bataille. Nous finissons par le dépasser (en trichant un peu) avant que le vent ne tombe à nouveau.
Pour fêter cela, le capitaine ordonne qu’une double tournée de rhum soit servie à tout l’équipage. Du rhum « arrangé » de la Réunion bien entendu. La mutinerie sera pour un autre jour.
L’océan est tellement vaste qu’il est étonnant que nous nous suivions comme cela depuis La Réunion, en empruntant la même route et en plus à la même vitesse. Cela fait trois fois en deux semaines que nous naviguons côte à côte.
Cet après midi la mer est beaucoup moins agitée, mais il y a encore ce phénomène étonnant, cette énorme houle qui vient du sud ouest. Elle a une longueur d’onde très longue mais quelle est haute ! On a l’impression de collines et de vallées très profondes où le bateau se cache totalement. Lorsqu’on se trouve en haut d’une colline, on a l’impression de dominer le monde, on voit à l’infinie.
Les deux grands oiseaux noirs à bec blancs qui me suivaient depuis plusieurs jours m’ont abandonnés. Ils s’amusaient à se poser devant, regarder le bateau passer puis redécollaient pour recommencer ce jeu, ou bien ils planaient pendant de longs moments à l’arrière du bateau.
Le vent semble vouloir revenir un tout petit peu, les prévisions donnent du 6 – 7 cette nuit, il faudrait qu’il s’affole un peu. Si c’est le cas, je sens que je ne vais encore pas dormir beaucoup cette nuit.
Sur les dernières 24h, 56 Miles au compteur seulement !!! Je suis à 160 Miles de Richards Bay et à 240 Miles de Durban.
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Nous sommes encalminés à environ 130 Miles au large de la côte du Mozambique, Maputo n’est qu’à 150 Miles. A 5 heures, ce matin le peu de vent de SW qui nous permettait de faire une route WNW, sous génois trois ris étarqué, trinquette, grand voile et artimon nous a abandonné.
C’est une journée propice à la mutinerie, le ciel est bleu, le soleil brille, pas de vent, le bateau roule doucement. A bord tout claque, tout frappe, tout grince. L’équipage n’en peut plus et le capitaine à compris qu’il fallait mettre tout le monde au travail pour éviter ces petits groupes qui complotent. Il a ordonné des corvées : nettoyage, entretient, rangement, inspection du gréement … Tout le monde s’y est mis et la matinée est passée rapidement.
Avant le déjeuner, le capitaine a réuni tout l’équipage et a demandé à Frère Pierre-Yves, l’aumônier du bord, de procéder à une petite prière collective en demandant que nous soit envoyé un peu de vent du nord.
Au milieu du repas, quelqu’un crie « Voilier droit devant ». C’est un sloop, il est en train de bouchonner tout comme nous à un mile et demi sur notre avant. Nous le contactons par signaux optique, c’est un hollandais qui vient de l’île Maurice et qui va à Richards Bay. Une petite risée se lève bien à propos du nord. La poursuite s’engage. L’équipage est tout excité, le capitaine se fait un point d’honneur de remporter cette bataille. Nous finissons par le dépasser (en trichant un peu) avant que le vent ne tombe à nouveau.
Pour fêter cela, le capitaine ordonne qu’une double tournée de rhum soit servie à tout l’équipage. Du rhum « arrangé » de la Réunion bien entendu. La mutinerie sera pour un autre jour.
L’océan est tellement vaste qu’il est étonnant que nous nous suivions comme cela depuis La Réunion, en empruntant la même route et en plus à la même vitesse. Cela fait trois fois en deux semaines que nous naviguons côte à côte.
Cet après midi la mer est beaucoup moins agitée, mais il y a encore ce phénomène étonnant, cette énorme houle qui vient du sud ouest. Elle a une longueur d’onde très longue mais quelle est haute ! On a l’impression de collines et de vallées très profondes où le bateau se cache totalement. Lorsqu’on se trouve en haut d’une colline, on a l’impression de dominer le monde, on voit à l’infinie.
Les deux grands oiseaux noirs à bec blancs qui me suivaient depuis plusieurs jours m’ont abandonnés. Ils s’amusaient à se poser devant, regarder le bateau passer puis redécollaient pour recommencer ce jeu, ou bien ils planaient pendant de longs moments à l’arrière du bateau.
Le vent semble vouloir revenir un tout petit peu, les prévisions donnent du 6 – 7 cette nuit, il faudrait qu’il s’affole un peu. Si c’est le cas, je sens que je ne vais encore pas dormir beaucoup cette nuit.
Sur les dernières 24h, 56 Miles au compteur seulement !!! Je suis à 160 Miles de Richards Bay et à 240 Miles de Durban.
A bientôt.
Jean Louis
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"Suite a ton dernier msge j ai tel a R Bay,cet apres midi a mon ami Jerry, il y est en ce moment, quand je l ai eu au tel il etait meme au Yacht Club, , il attend ton coup de fil si tu t arretes a R bay son tel cell 00 27 83 27 11 094 bon vent amities l autre JL" Envoyé par PierrefeuJean Louis le 05-11-2011 à 00:22
Fri, 04 Nov 2011 17:00:00 GMT - Trop de vent 32° 52’E 28° 49’S
Fri, 04 Nov 2011 17:00:00 GMT - Trop de vent 32° 52’E 28° 49’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Pierre-Yves m’avait prévenu, dans son bulletin météo quotidien, que ça allait souffler fort en venant du nord. Hier après midi je me suis donc préparé, j’ai rangé la trinquette et l’artimon et je me suis reposé.
Jusqu’à une heure du matin, le vent est monté progressivement et tout aussi progressivement, j’ai réduit la toile, un ris dans la grand voile, un ris dans le génois, deux ris dans la grand voile, deux ris dans le génois, trois ris dans le génois, suppression du génois, trois ris gans la grand voile. Le vent est alors autour de 30 à 35N mais mon cap est perpendiculaire au vent. Le vent est plein nord et mon cap est au 282 pour faire route au 233 !!!! (Hé oui, 49 degrés pour compenser la dérive essentiellement dû au fort courant portant au sud).
Même avec la seule grand voile à trois ris, le pilote, qui est un peu en anémie en ce moment, renâcle à lutter contre les forces exercées sur le gouvernail et n’arrête pas de passer en erreur. Je ne peux dormir car je dois l’assister en permanence.
Progressivement la mer devient de plus en plus forte. C’est étonnant dans ces parages comment la mer lève vite. Je ne me souviens pas d’avoir déjà vu une mer aussi formée, les creux sont impressionnants. Comme elle arrive par le travers, elle se fracasse sur le bateau en déversant des centaines de litres d’eau. A chaque fois je pense que le bateau va exploser tellement l’impact est important.
Dans le cockpit c’est la guerre. J’ai fermé toutes les ouvertures, malgré cela, l’eau, aidée par le vent, arrive à s’engouffrer et je suis totalement trempé. Elle arrive même à remplir totalement le cockpit, au moins 400 litres, et l’eau passe au dessus des surbaux puis dévale les descentes pour se répandre dans le bateau. Comme c’est un cockpit autovideur, il faut plus d’une minute pour que tout s’écoule.
A l’intérieur, tout est trempé, l’eau s’infiltre partout, je patauge.
Ces énormes vagues font gîter le bateau extrêmement fort d’un bord sur l’autre et tout s’envole. Je suis sidéré de voir les chandeliers séparer les flots en deux veines égales. Seuls les bouts de chandeliers apparaissent comme autant d’extrémités de périscopes.
Ce matin je n’en peux plus, je suis épuisé et le moral n’est pas très haut. Cependant, vers dix heures, le vent commence à baisser d’un cran et le pilote accepte de reprendre du service. J’en profite pour dormir enfin une heure. Lorsque je me réveille, la forme et le moral sont revenus et en observant l’agressivité de la mer, je constate qu’elle aussi est en régression.
Progressivement, le vent baisse. C’est plus long pour la mer. Puis à 16h, tout s’inverse. En une minute, le vent du nord s’arrête et un vent de sud est se met à souffler force 6. Cela me déprime un peu, j’aurai aimé un peu moins fort. Je vais à l’avant libérer la trinquette. Tiens un panneau de puits de chaîne s’est envolé, encore une réparation, je dirais même une reconstruction. Je reviens de l’avant trempé des pieds à la tête.
Je suis à environ 40 Miles de Richards Bay où je vais m’arrêter pour me reposer. 122 Miles au compteur pour ces dernières 24 heures.
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Pierre-Yves m’avait prévenu, dans son bulletin météo quotidien, que ça allait souffler fort en venant du nord. Hier après midi je me suis donc préparé, j’ai rangé la trinquette et l’artimon et je me suis reposé.
Jusqu’à une heure du matin, le vent est monté progressivement et tout aussi progressivement, j’ai réduit la toile, un ris dans la grand voile, un ris dans le génois, deux ris dans la grand voile, deux ris dans le génois, trois ris dans le génois, suppression du génois, trois ris gans la grand voile. Le vent est alors autour de 30 à 35N mais mon cap est perpendiculaire au vent. Le vent est plein nord et mon cap est au 282 pour faire route au 233 !!!! (Hé oui, 49 degrés pour compenser la dérive essentiellement dû au fort courant portant au sud).
Même avec la seule grand voile à trois ris, le pilote, qui est un peu en anémie en ce moment, renâcle à lutter contre les forces exercées sur le gouvernail et n’arrête pas de passer en erreur. Je ne peux dormir car je dois l’assister en permanence.
Progressivement la mer devient de plus en plus forte. C’est étonnant dans ces parages comment la mer lève vite. Je ne me souviens pas d’avoir déjà vu une mer aussi formée, les creux sont impressionnants. Comme elle arrive par le travers, elle se fracasse sur le bateau en déversant des centaines de litres d’eau. A chaque fois je pense que le bateau va exploser tellement l’impact est important.
Dans le cockpit c’est la guerre. J’ai fermé toutes les ouvertures, malgré cela, l’eau, aidée par le vent, arrive à s’engouffrer et je suis totalement trempé. Elle arrive même à remplir totalement le cockpit, au moins 400 litres, et l’eau passe au dessus des surbaux puis dévale les descentes pour se répandre dans le bateau. Comme c’est un cockpit autovideur, il faut plus d’une minute pour que tout s’écoule.
A l’intérieur, tout est trempé, l’eau s’infiltre partout, je patauge.
Ces énormes vagues font gîter le bateau extrêmement fort d’un bord sur l’autre et tout s’envole. Je suis sidéré de voir les chandeliers séparer les flots en deux veines égales. Seuls les bouts de chandeliers apparaissent comme autant d’extrémités de périscopes.
Ce matin je n’en peux plus, je suis épuisé et le moral n’est pas très haut. Cependant, vers dix heures, le vent commence à baisser d’un cran et le pilote accepte de reprendre du service. J’en profite pour dormir enfin une heure. Lorsque je me réveille, la forme et le moral sont revenus et en observant l’agressivité de la mer, je constate qu’elle aussi est en régression.
Progressivement, le vent baisse. C’est plus long pour la mer. Puis à 16h, tout s’inverse. En une minute, le vent du nord s’arrête et un vent de sud est se met à souffler force 6. Cela me déprime un peu, j’aurai aimé un peu moins fort. Je vais à l’avant libérer la trinquette. Tiens un panneau de puits de chaîne s’est envolé, encore une réparation, je dirais même une reconstruction. Je reviens de l’avant trempé des pieds à la tête.
Je suis à environ 40 Miles de Richards Bay où je vais m’arrêter pour me reposer. 122 Miles au compteur pour ces dernières 24 heures.
A bientôt.
Jean Louis
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"Salut Jean Louis, merci de ton coup de fil nous etions en voiture avec BJ et un de mes amis d enfance de Mada et son epouse venus passer 2 jours avec nous a Cannes. Nous connaissons tous les 2 le canal de Mozambique et la mer et le vent qu il peut y faire donc imaginons tout a fait ce que tu decris ci dessus... Je viens d avoir Jerry, il m a mis au courant des derniers evenements et m a dit que tu restais dormir au bateau,ce soir, tu dois en effet etre creve. Demain il t aidera et essaiera de faire venir douane immigration etc.. et tu iras dejeuner chez eux. Tu as du avoir chaud sur ce coup la !! ancre au large par 19 m de fond sans moteur, dur !! si La mer s etait leve tres fort a ce moment la cela aurait pu etre tres grave. Heureusement que tu as pu etre remorque a R Bay, ouf !! Bon, le bateau et toi etes en securite a R Bay, tout est bien qui finit bien, Jerry et Michelle vont bien s occuper de toi, tu vas te reposer, reparer et en temps utile et quand tu seras pret repartir pour la suite. Je pensais te tel ce soir, mais comme Jerry vient de me dire que tu es reste te reposer, je t envoie ce message et te laisser dormir, caresse Einstein de ma part demain.. ( c est le chien de Michelle ) bon sejour a R Bay, envoies moi une photo de toi avec eux deux cela me fera vraiment plaisir, amities JL " Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 05-11-2011 à 19:39
Sat, 05 Nov 2011 17:00:00 GMT - Enfin l’Afrique du Sud 32° 04’E 28° 47’S
Sat, 05 Nov 2011 17:00:00 GMT - Enfin l’Afrique du Sud 32° 04’E 28° 47’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quelle émotion, je n’en peux plus, trop c’est trop. Depuis midi, heure à laquelle le « Rescue » local a amarré Harmattan dans la marina de Richards Bay, je n’arrête pas de pleurer. J’en suis à mon troisième mouchoir. De pleurer de bonheur bien sûr, de pleurer devant cette émotion énorme qui m’étreint, devant ce sentiment d’exaltation d’avoir « Réussi » tout simplement. L’énorme tension que j’avais sur les épaules depuis 15 jours vient de tomber brutalement, je suis dans la dépression, plus besoin d’être en permanence sur le qui vive. Il va me falloir plusieurs jours pour revenir dans la vie « normale ». Cette étape était de loin celle qui m’impressionnait le plus, celle que je redoutais, celle de tous les dangers, celle à ne pas faire en solitaire. Nombreux sont ceux qui préfèrent affronter les pirates que de passer par l’Afrique du Sud tellement cette étape fait peur.
Le titre de mon premier livre est « La passion de Réussir ». Je ne crois pas qu’il y ait de plus grands bonheurs sur terre que celui de réussir. Plus l’objectif est énorme, plus il semble impossible à atteindre, plus il demande de force morale et plus le bonheur sera grand à l’arrivée. Là j’ai été servi !
A chaque étape, ces émotions sont la récompense de l’énorme défi qu’induit la navigation en solitaire. J’ai hâte d’arriver à Marseille, terme de cette folle aventure. Ce jour sera certainement le plus beau de ma vie. J’espère que vous serez là nombreux pour partager ce moment de bonheur immense.
Dire Straits et Mark Knopfler sont réapparu dans le bateau. Le volume est un peu trop fort mais que c’est bon. Mark gratte sa guitare comme un fou ce qui n’aide pas à sécher mes joues.
Mais il faut que je revienne un peu en arrière. Hier soir à 19h, lorsque je vous ai quitté, je ne suis plus très loin de l’entrée du port de Richards Bay et nous pensons, vous et moi, que l’aventure est terminée. Mais non, rien ne m’aura été épargné.
A ce moment ça souffle force 6, de sud ouest. Je m’apprête à passer encore une nuit difficile et j’ai redescendu la trinquette pour ralentir le bateau de façon à ne me présenter devant l’entrée de la baie qu’au petit jour. Grand voile à trois ris, je règle l’écoute et mon cap de façon à dériver dans le courant à la vitesse d’environ 2,5N pour que ma trajectoire m’amène à l’entrée du port.
19h est le moment où ce vent souffle au maximum de sa force, ensuite, progressivement, il ne fait plus que de faiblir et la mer de se calmer. Du coup, je passe une nuit réparatrice en me levant seulement 4 ou 5 fois pour contrôler la dérive.
A 4h30, le jour se lève et moi avec. Je suis frais et dispo. Tout va bien, je suis tellement content d‘atterrir enfin. Il n’y a plus de vent, je descends la grand voile et lance le moteur à très petite vitesse, direction l’entrée du port que je ne veux pas atteindre avant 8h. Je passe une heure sur le pont à ranger, plier correctement les voiles, rouler les cordages, ranger la pêche … Puis je fais un petit tour sur Internet pour regarder une dernière fois la météo de Pierre-Yves.
Je trouve un message de l’autre Jean Louis, mon copain de Port Napoléon qui à des amis partout dans le monde et qui avait déjà organisé mon arrivée à Tahiti. Il me donne le nom de Jerry et son numéro de téléphone. Je le note sur un papier. Mon copain Jean Louis est l’heureux propriétaire d’un ketch de type Joshua construit par les chantiers Méta à Tarare, le même bateau que Moitessier. Les connaisseurs apprécieront.
Puis je consulte la météo et je suis en train d’écrire une réponse à Pierre-Yves lorsque j’entends le bruit du moteur qui change. Vite, je sors dehors et mets un coup de gaz, mais il fini par s’arrêter. Cela ressemble étrangement à une panne sèche. Etonnant car ma jauge est encore au quart du réservoir. Néanmoins je cherche mon bidon de secours et mon entonnoir, je vide 20 litres dans le réservoir et refais un essai. Pareil !
J’incrimine immédiatement ma pompe de gavage. Effectivement, la poignée est bloquée. Je remets un coup de démarreur pour le cas ou la came de l’arbre éponyme serait dans son point haut mais rien n’y fait. Je dois me rendre à l’évidence, je suis en panne. Quelle chance, cela aurait pu m’arriver il y a quelques jours, ou bien plus tard, lorsque je ferais mon transit entre Richards Bay et le Cap des tempêtes, parcourt ou le moteur est vital.
Pour l’instant je dois gérer ce nouveau problème. Je fais le deuil de mes voiles si bien rangées et établi grand voile et génois. Le vent revient un peu, une chance. Avec ce courant je m’aperçois qu’il faut que je fasse du près, aussi je roule le génois et établi la trinquette. Je dois jouer avec le courant qui est fort et porte au sud sur la ligne des 200 mètres et moins fort portant au nord le long de la côte. J’essaie de contacter le « Port Control » sur le canal 16 et sur le 12 mais personne ne réponds.
Je passe le temps, petit déjeune tout en essayant de nombreuses fois de rentrer en contact avec les autorités mais rien à faire. A 8 heures, je n’y tiens plus et appel Jerry. Il me dit de ne pas m’inquiéter, on va venir me chercher.
En attendant, j’arrive près de la côte et jette l’ancre à 4 miles de l’entrée du port. Je suis bientôt contacté par les « Rescue », ils viennent me tirer avec une remorque de 100 mètres de long puis dans le port on se met à couple pour me rentrer dans la marina. A midi pile, ils amarrent Harmattan, l’aventure est finie !
Encore une fois, je suis séduit par cette gentillesse, par cette chaîne de gens sympas que je rencontre tout le long du parcours.
La grande différence de cette étape par rapport aux précédentes aura été son côté physique. Sous les tropiques, on monte les voiles et on n’y touche plus pendant 15 jours alors que cette fois-ci, je me vois en train de tourner des winchs en permanence jours et nuits.
J’en profite pour remercier tous ceux qui m’ont aidé, et ils sont nombreux, afin que je puisse vivre cette aventure énorme qui restera pour toujours un des moments les plus intenses de ma vie.
Pour revenir sur une de mes dernières « news », je lis actuellement « Les îles éparses » d’Alain Hoareau. Il s’agit de ces petits morceaux d’îles françaises situées autour de Madagascar, Europa, Bassas da India, Juan da Nova, les îles Glorieuses et la fameuse Tromelin. On est en 1950 et l’auteur, un fonctionnaire de la météo, est envoyé sur Europa, île déserte, pour passer 6 mois à faire des observations météo. Une vraie aventure de Robinson. Ce fut le seul volontaire et il écrit « Il est vrai qu’en cette cinquantième année de notre siècle, le trait dominant du citoyen normal était déjà ce besoin obsessionnel de sécurité ». Je vois que cette tendance du zéro risque contre laquelle je me bats n’est pas d’aujourd’hui.
Je ne peux pas vous quitter sans vous parlez de ce sentiment étrange que j’ai éprouvé ces quinze derniers jours. J’avais en permanence le sentiment d’être deux à bord. Dans mon inconscience, lorsque je somnolais au début mais même éveillé ensuite, j’avais la certitude très vive d’une présence et à chaque fois, il fallait que je retombe sur terre pour me dire, « hé bien non, tu est seul ». Est-ce qu’avec le rein qu’on m’a greffé, il n’y aurait pas une toute petite partie de l’âme de celui qui l’a porté pendant 62 ans ?
Pour terminer, j’ai 1339 miles au compteur, signe que les courants favorables ont été importants car la distance réelle en ligne droite, ce que je n’ai pas fait est de 1373 miles.
Je vais maintenant gérer le stockage du bateau puis repartir en France pour revenir début janvier afin de continuer mon périple.
Encore merci à tous ceux qui m’ont aidé dont ceux qui m’ont envoyés des petits messages d’encouragements.
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quelle émotion, je n’en peux plus, trop c’est trop. Depuis midi, heure à laquelle le « Rescue » local a amarré Harmattan dans la marina de Richards Bay, je n’arrête pas de pleurer. J’en suis à mon troisième mouchoir. De pleurer de bonheur bien sûr, de pleurer devant cette émotion énorme qui m’étreint, devant ce sentiment d’exaltation d’avoir « Réussi » tout simplement. L’énorme tension que j’avais sur les épaules depuis 15 jours vient de tomber brutalement, je suis dans la dépression, plus besoin d’être en permanence sur le qui vive. Il va me falloir plusieurs jours pour revenir dans la vie « normale ». Cette étape était de loin celle qui m’impressionnait le plus, celle que je redoutais, celle de tous les dangers, celle à ne pas faire en solitaire. Nombreux sont ceux qui préfèrent affronter les pirates que de passer par l’Afrique du Sud tellement cette étape fait peur.
Le titre de mon premier livre est « La passion de Réussir ». Je ne crois pas qu’il y ait de plus grands bonheurs sur terre que celui de réussir. Plus l’objectif est énorme, plus il semble impossible à atteindre, plus il demande de force morale et plus le bonheur sera grand à l’arrivée. Là j’ai été servi !
A chaque étape, ces émotions sont la récompense de l’énorme défi qu’induit la navigation en solitaire. J’ai hâte d’arriver à Marseille, terme de cette folle aventure. Ce jour sera certainement le plus beau de ma vie. J’espère que vous serez là nombreux pour partager ce moment de bonheur immense.
Dire Straits et Mark Knopfler sont réapparu dans le bateau. Le volume est un peu trop fort mais que c’est bon. Mark gratte sa guitare comme un fou ce qui n’aide pas à sécher mes joues.
Mais il faut que je revienne un peu en arrière. Hier soir à 19h, lorsque je vous ai quitté, je ne suis plus très loin de l’entrée du port de Richards Bay et nous pensons, vous et moi, que l’aventure est terminée. Mais non, rien ne m’aura été épargné.
A ce moment ça souffle force 6, de sud ouest. Je m’apprête à passer encore une nuit difficile et j’ai redescendu la trinquette pour ralentir le bateau de façon à ne me présenter devant l’entrée de la baie qu’au petit jour. Grand voile à trois ris, je règle l’écoute et mon cap de façon à dériver dans le courant à la vitesse d’environ 2,5N pour que ma trajectoire m’amène à l’entrée du port.
19h est le moment où ce vent souffle au maximum de sa force, ensuite, progressivement, il ne fait plus que de faiblir et la mer de se calmer. Du coup, je passe une nuit réparatrice en me levant seulement 4 ou 5 fois pour contrôler la dérive.
A 4h30, le jour se lève et moi avec. Je suis frais et dispo. Tout va bien, je suis tellement content d‘atterrir enfin. Il n’y a plus de vent, je descends la grand voile et lance le moteur à très petite vitesse, direction l’entrée du port que je ne veux pas atteindre avant 8h. Je passe une heure sur le pont à ranger, plier correctement les voiles, rouler les cordages, ranger la pêche … Puis je fais un petit tour sur Internet pour regarder une dernière fois la météo de Pierre-Yves.
Je trouve un message de l’autre Jean Louis, mon copain de Port Napoléon qui à des amis partout dans le monde et qui avait déjà organisé mon arrivée à Tahiti. Il me donne le nom de Jerry et son numéro de téléphone. Je le note sur un papier. Mon copain Jean Louis est l’heureux propriétaire d’un ketch de type Joshua construit par les chantiers Méta à Tarare, le même bateau que Moitessier. Les connaisseurs apprécieront.
Puis je consulte la météo et je suis en train d’écrire une réponse à Pierre-Yves lorsque j’entends le bruit du moteur qui change. Vite, je sors dehors et mets un coup de gaz, mais il fini par s’arrêter. Cela ressemble étrangement à une panne sèche. Etonnant car ma jauge est encore au quart du réservoir. Néanmoins je cherche mon bidon de secours et mon entonnoir, je vide 20 litres dans le réservoir et refais un essai. Pareil !
J’incrimine immédiatement ma pompe de gavage. Effectivement, la poignée est bloquée. Je remets un coup de démarreur pour le cas ou la came de l’arbre éponyme serait dans son point haut mais rien n’y fait. Je dois me rendre à l’évidence, je suis en panne. Quelle chance, cela aurait pu m’arriver il y a quelques jours, ou bien plus tard, lorsque je ferais mon transit entre Richards Bay et le Cap des tempêtes, parcourt ou le moteur est vital.
Pour l’instant je dois gérer ce nouveau problème. Je fais le deuil de mes voiles si bien rangées et établi grand voile et génois. Le vent revient un peu, une chance. Avec ce courant je m’aperçois qu’il faut que je fasse du près, aussi je roule le génois et établi la trinquette. Je dois jouer avec le courant qui est fort et porte au sud sur la ligne des 200 mètres et moins fort portant au nord le long de la côte. J’essaie de contacter le « Port Control » sur le canal 16 et sur le 12 mais personne ne réponds.
Je passe le temps, petit déjeune tout en essayant de nombreuses fois de rentrer en contact avec les autorités mais rien à faire. A 8 heures, je n’y tiens plus et appel Jerry. Il me dit de ne pas m’inquiéter, on va venir me chercher.
En attendant, j’arrive près de la côte et jette l’ancre à 4 miles de l’entrée du port. Je suis bientôt contacté par les « Rescue », ils viennent me tirer avec une remorque de 100 mètres de long puis dans le port on se met à couple pour me rentrer dans la marina. A midi pile, ils amarrent Harmattan, l’aventure est finie !
Encore une fois, je suis séduit par cette gentillesse, par cette chaîne de gens sympas que je rencontre tout le long du parcours.
La grande différence de cette étape par rapport aux précédentes aura été son côté physique. Sous les tropiques, on monte les voiles et on n’y touche plus pendant 15 jours alors que cette fois-ci, je me vois en train de tourner des winchs en permanence jours et nuits.
J’en profite pour remercier tous ceux qui m’ont aidé, et ils sont nombreux, afin que je puisse vivre cette aventure énorme qui restera pour toujours un des moments les plus intenses de ma vie.
Pour revenir sur une de mes dernières « news », je lis actuellement « Les îles éparses » d’Alain Hoareau. Il s’agit de ces petits morceaux d’îles françaises situées autour de Madagascar, Europa, Bassas da India, Juan da Nova, les îles Glorieuses et la fameuse Tromelin. On est en 1950 et l’auteur, un fonctionnaire de la météo, est envoyé sur Europa, île déserte, pour passer 6 mois à faire des observations météo. Une vraie aventure de Robinson. Ce fut le seul volontaire et il écrit « Il est vrai qu’en cette cinquantième année de notre siècle, le trait dominant du citoyen normal était déjà ce besoin obsessionnel de sécurité ». Je vois que cette tendance du zéro risque contre laquelle je me bats n’est pas d’aujourd’hui.
Je ne peux pas vous quitter sans vous parlez de ce sentiment étrange que j’ai éprouvé ces quinze derniers jours. J’avais en permanence le sentiment d’être deux à bord. Dans mon inconscience, lorsque je somnolais au début mais même éveillé ensuite, j’avais la certitude très vive d’une présence et à chaque fois, il fallait que je retombe sur terre pour me dire, « hé bien non, tu est seul ». Est-ce qu’avec le rein qu’on m’a greffé, il n’y aurait pas une toute petite partie de l’âme de celui qui l’a porté pendant 62 ans ?
Pour terminer, j’ai 1339 miles au compteur, signe que les courants favorables ont été importants car la distance réelle en ligne droite, ce que je n’ai pas fait est de 1373 miles.
Je vais maintenant gérer le stockage du bateau puis repartir en France pour revenir début janvier afin de continuer mon périple.
Encore merci à tous ceux qui m’ont aidé dont ceux qui m’ont envoyés des petits messages d’encouragements.
A bientôt.
Jean Louis
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"Bien joué Amiral ! Cordialement. GD" Envoyé par GD le 06-11-2011 à 12:54
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"Bonjour Jean-Louis. Encore une fois, je suis cloué par ta performance! Je ne trouve pas de mot assez fort pour te félicité. Tu vas certainement mettre beaucoup de temps à te rendre compte de l’exploit que tu viens d’accomplir. Pour le moment, ta modestie le temporise mais il n’en reste pas moins réel. Encore bravo. Didier" Envoyé par Didier le 06-11-2011 à 13:06
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"bonjour jean Louis, qu’elle bonheur de lire ce dernier message, qu’elle challenge, un exemple de courgae de force de caracteres, "quand on veux on peux" je crois que c’est bien vrai. BRAVO!BRAVO! BRAVO! vous voici un tour du mondiste a tres bien de vous revoir faites moi savoir votre arrive sur marseille FELICITATIONS fred S" Envoyé par Sintes fred le 06-11-2011 à 13:55
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"Re bonjour Jean-Louis, juste une petite idée pour le problème moteur que tu rencontres: Comme tu as eu du mauvais temps et donc que le gazole a été très brassé, il est possible que ton filtre ou pré-filtre soit bouché par des saletés type bactéries. Regarde en sortie de pompe si ça coule correctement. Bon courage Didier" Envoyé par Didier le 06-11-2011 à 21:06
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"Bravo Capt’ain, toutes mes félicitations pour cette traversée pleine d’émotions. A bientôt Paparazi" Envoyé par Paparazzi le 07-11-2011 à 02:14
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"le coup de francine m’a fait enormement de plaisir..félicitations jean louis bonne contiuations jean louis bisous dr roselyne" Envoyé par roselynedemeestere le 07-11-2011 à 09:17
Sun, 06 Nov 2011 17:00:00 GMT - Richards Bay 32° 04’E 28° 47’S
Sun, 06 Nov 2011 17:00:00 GMT - Richards Bay 32° 04’E 28° 47’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Après 24 heures consigné à bord d’Harmattan, les douaniers et l’immigration sont enfin passés grâce à l’intervention de Jerry. J’ai le tampon sur mon passeport (que je dois remplacer car il est plein), il est midi et je peux maintenant fouler le sol de ce nouveau pays.
La première chose que je fais, c’est sortir 15 jours de poubelles du fond du coffre prévu à cet effet et de les porter à l’emplacement ad hoc.
J’ai passé l’après midi d’hier et ce matin à entamer les réparations sur le bateau. Miracle, j’ai réussi à remettre le moteur en marche. Je n’ai rien compris, je me suis contenté de faire tourner le vilebrequin avec ma clef à cliquet de façon à ce que la came de la pompe à carburant soit bien positionnée. Puis j’ai découverts que celle-ci fonctionnait à nouveau, j’ai pompé et le moteur à démarré. Je n’aime pas cela. J’en ai parlé avec mon ami Richard le Camarguais, il me conseil de déposer et remettre à neuf la pompe. Il me conseil également de déposer les injecteurs et de les faire tarer car le moteur à 3000 heures.
Pour déjeuner, j’étais invité ce midi chez Jerry et Michèle. A 13h30, Jerry est passé me prendre au bateau et j’ai commencé à avoir une idée de l’Afrique du Sud. C’est magnifique, tout est vert, très bien entretenu. On se croirait dans les plus beaux coins de France. C’est très moderne, il y a de beaux magasins et des chaînes de restauration comme chez nous.
Leur maison est entourée de fils électrique pour éviter de retrouver un hippopotame ou un crocodile dans la piscine. Jerry est chef d’entreprise et il me fait découvrir toutes les particularités de ce pays où apparemment il fait bon vivre. Ce qui semble le plus positif, c’est la liberté d’entreprendre, c’est beaucoup plus facile qu’en France.
J’ai passé un moment très sympa, Michèle avait préparé un excellent repas et nous avons parlé de nos connaissances communes, de bateau, de la Tanzanie, des chutes Victoria et j’ai très envie de revenir dans cette partie de l’Afrique qui m’attire déjà.
Jerry est Commodore au club nautique, ce qui me facilite énormément les choses et demain matin je vais rejoindre ce club. Je voudrais sortir le bateau de l’eau pour le laisser sécher et pouvoir le caréner début janvier.
La monnaie d’ici est le Rand. Il faut compter 11 Rand pour un Euro. Pour le coût de la vie, cela dépends des produits. La main d’œuvre sans grande qualification étant vraiment pas cher, certains produits sont très attrayants. Le prix d’un restaurant va par exemple être moitié prix par rapport à la France. L’essence est à un Euro. Mais d’autres produits, les automobiles par exemple sont très chères.
Il ne fait pas très beau, il a plut ce matin et il fait un peu frais alors qu’il devrait faire 35° à cette saison. D’après Jerry, le temps est détraqué.
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Après 24 heures consigné à bord d’Harmattan, les douaniers et l’immigration sont enfin passés grâce à l’intervention de Jerry. J’ai le tampon sur mon passeport (que je dois remplacer car il est plein), il est midi et je peux maintenant fouler le sol de ce nouveau pays.
La première chose que je fais, c’est sortir 15 jours de poubelles du fond du coffre prévu à cet effet et de les porter à l’emplacement ad hoc.
J’ai passé l’après midi d’hier et ce matin à entamer les réparations sur le bateau. Miracle, j’ai réussi à remettre le moteur en marche. Je n’ai rien compris, je me suis contenté de faire tourner le vilebrequin avec ma clef à cliquet de façon à ce que la came de la pompe à carburant soit bien positionnée. Puis j’ai découverts que celle-ci fonctionnait à nouveau, j’ai pompé et le moteur à démarré. Je n’aime pas cela. J’en ai parlé avec mon ami Richard le Camarguais, il me conseil de déposer et remettre à neuf la pompe. Il me conseil également de déposer les injecteurs et de les faire tarer car le moteur à 3000 heures.
Pour déjeuner, j’étais invité ce midi chez Jerry et Michèle. A 13h30, Jerry est passé me prendre au bateau et j’ai commencé à avoir une idée de l’Afrique du Sud. C’est magnifique, tout est vert, très bien entretenu. On se croirait dans les plus beaux coins de France. C’est très moderne, il y a de beaux magasins et des chaînes de restauration comme chez nous.
Leur maison est entourée de fils électrique pour éviter de retrouver un hippopotame ou un crocodile dans la piscine. Jerry est chef d’entreprise et il me fait découvrir toutes les particularités de ce pays où apparemment il fait bon vivre. Ce qui semble le plus positif, c’est la liberté d’entreprendre, c’est beaucoup plus facile qu’en France.
J’ai passé un moment très sympa, Michèle avait préparé un excellent repas et nous avons parlé de nos connaissances communes, de bateau, de la Tanzanie, des chutes Victoria et j’ai très envie de revenir dans cette partie de l’Afrique qui m’attire déjà.
Jerry est Commodore au club nautique, ce qui me facilite énormément les choses et demain matin je vais rejoindre ce club. Je voudrais sortir le bateau de l’eau pour le laisser sécher et pouvoir le caréner début janvier.
La monnaie d’ici est le Rand. Il faut compter 11 Rand pour un Euro. Pour le coût de la vie, cela dépends des produits. La main d’œuvre sans grande qualification étant vraiment pas cher, certains produits sont très attrayants. Le prix d’un restaurant va par exemple être moitié prix par rapport à la France. L’essence est à un Euro. Mais d’autres produits, les automobiles par exemple sont très chères.
Il ne fait pas très beau, il a plut ce matin et il fait un peu frais alors qu’il devrait faire 35° à cette saison. D’après Jerry, le temps est détraqué.
A bientôt.
Jean Louis
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"alors ça y est te voilà arrivé bien entier et avec ton bateau, bravo capitaine pour ce nouvel exploit. J’ai hate de revoir le barbu parmi nous.
je tembrasse, bernard" Envoyé par bernard.lannion le 07-11-2011 à 19:38
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"quelle aventure ! vous n’étiez pas seul sur votre bateau nous étions tous à bord à vous suivre dans cet exploit ! Parfois un récit calme d’autres stressants à la lecture de vos commentaires je sautais des lignes pour voir si à la fin de votre récit tout allait bien que de peur que d’émotions bravo pour cette traversée j’ai hâte d’être au mois de janvier pour reprendre mon livre de chevet en attendant je vous souhaite un bon retour dans notre petit village qui était bien gris aujourd’hui A bientôt bisous Cormeillois" Envoyé par MARIE Maryse le 07-11-2011 à 22:50
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"Salut Jean Louis, content de voir que tout se passe bien Jerry et Michelle sont tres sympas. Je n ai pas pu communiquer depuis 2 jours, des amis d enfance de Mada cote Est etaient de passage, en les racompagnat a Nice a l aeroport je me suis fait voler ma sacoche, tel, passeport clefs de voiture etc etc..je suis dans les ennuis serieux. Mon tel devrait etre retabli dans les 24 hrs.. bon sejour a R Bay amities JL " Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 08-11-2011 à 10:17
Mon, 07 Nov 2011 17:00:00 GMT - Au pays des Zoulous 32° 04’E 28° 47’S
Mon, 07 Nov 2011 17:00:00 GMT - Au pays des Zoulous 32° 04’E 28° 47’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Je suis amarré ce soir au « Zululand Yacht Club », au pays des Zoulous. Les Zoulous sont l’ethnie la plus importante d’Afrique du Sud.
Je découvre un pays qui m’étonne, encore une fois je n’ai jamais rencontré cela ailleurs. L’apartheid n’existe plus mais je suis frappé par ces deux mondes qui vivent ensemble mais sans se mélanger. Il y a les blancs d’un côté, qui tiennent tous les postes à responsabilité et les noirs qui font les petits boulots pour un très bas salaire (manœuvre, serveur, femmes de ménage, maçon …)
Il y a certainement quelques noirs dans des postes à responsabilité (le président de la république est un noir) mais cela ne dois pas être la norme.
Que je suis loin de la Réunion avec toutes ses nuances entre le blanc et le noir. Ici on ne se mélange pas. L’insécurité est importante. Pas vraiment ici à Richards Bay qui est une toute petite ville mais à Durban ou Johannesburg. Néanmoins ce qui m’a choqué en circulant un peu, c’est de voir tous les lotissements où vivent les blancs entourés de murs de 2 à 3 mètres de haut, surmontés de barbelés ou bien de clôtures électriques. Je dis bien tous. Ce n’est certainement pas pour se protéger uniquement des hippopotames.
En tout début de matinée Jerry est arrivé avec deux collègues et nous avons entrepris de déplacer le bateau pour rejoindre la marina. Aussitôt sorti du port, le moteur a commencé à faire des siennes et j’ai dû effectuer le parcourt au ralenti pour qu’il ne calle pas. Etonnant car au port, j’enclenche l’inverseur, je mets gaz et je peux le laisser longtemps sans qu’il ne se passe rien.
On ne pourra me sortir le bateau que samedi, du coup je ne vais rentrer en France que le mercredi 16 au matin. En attendant je suis allé louer une voiture à l’aéroport. Pas facile, volant à droite, on roule à gauche et on passe les vitesses avec la main gauche. En plus il n’y a aucun panneau indicateur et j’ai eu beaucoup de mal à retrouver mon bateau.
Je vais travailler sur le bateau et peut être ce weekend je vais aller visiter les environs.
A bientôt
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Je suis amarré ce soir au « Zululand Yacht Club », au pays des Zoulous. Les Zoulous sont l’ethnie la plus importante d’Afrique du Sud.
Je découvre un pays qui m’étonne, encore une fois je n’ai jamais rencontré cela ailleurs. L’apartheid n’existe plus mais je suis frappé par ces deux mondes qui vivent ensemble mais sans se mélanger. Il y a les blancs d’un côté, qui tiennent tous les postes à responsabilité et les noirs qui font les petits boulots pour un très bas salaire (manœuvre, serveur, femmes de ménage, maçon …)
Il y a certainement quelques noirs dans des postes à responsabilité (le président de la république est un noir) mais cela ne dois pas être la norme.
Que je suis loin de la Réunion avec toutes ses nuances entre le blanc et le noir. Ici on ne se mélange pas. L’insécurité est importante. Pas vraiment ici à Richards Bay qui est une toute petite ville mais à Durban ou Johannesburg. Néanmoins ce qui m’a choqué en circulant un peu, c’est de voir tous les lotissements où vivent les blancs entourés de murs de 2 à 3 mètres de haut, surmontés de barbelés ou bien de clôtures électriques. Je dis bien tous. Ce n’est certainement pas pour se protéger uniquement des hippopotames.
En tout début de matinée Jerry est arrivé avec deux collègues et nous avons entrepris de déplacer le bateau pour rejoindre la marina. Aussitôt sorti du port, le moteur a commencé à faire des siennes et j’ai dû effectuer le parcourt au ralenti pour qu’il ne calle pas. Etonnant car au port, j’enclenche l’inverseur, je mets gaz et je peux le laisser longtemps sans qu’il ne se passe rien.
On ne pourra me sortir le bateau que samedi, du coup je ne vais rentrer en France que le mercredi 16 au matin. En attendant je suis allé louer une voiture à l’aéroport. Pas facile, volant à droite, on roule à gauche et on passe les vitesses avec la main gauche. En plus il n’y a aucun panneau indicateur et j’ai eu beaucoup de mal à retrouver mon bateau.
Je vais travailler sur le bateau et peut être ce weekend je vais aller visiter les environs.
A bientôt
Jean Louis
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"Salut Jean Louis, je ne connais pas les marchands d outils a R bay, je ne connais pas bien RB je n y suis venu plusieurs fois que de passage, Jerry connait bien tout cela. Dans les parages il y a deux tres jolies reserves jumelles ou les pistes sont faciles, ce que je te conseille c est d aller y dormir un soir, il y a un lodge en haut de la colline de l une d elles dont j ai oublie le nom mais qui est tres agreable, petits dejeuners sympas avec une tres belle vue, nous y sommes alles plusieurs fois, encore avec BJ il y a 2 ans, tres sympa. Pour ton moteur j ai eu cela une fois,a tout hasard je te raconte ce qui s est passe dans mon cas: c etait de l encrassement: apres une longue periode sans nettoyage des reservoirs, un fort depot de boue noiratre tres fine et tres gluante s etait forme et apres avoir tourne en niveau bas gazole, j avais pompe tous ce depot accumule, j ai donc du vider et nettoyer les reservoirs ( plus de 25 l de cette m.....!!) et rincer puis passer a l air comprime tous les conduits et remplacer tous les filtres, depuis plus de problemes..mais quel boulot !! bon courage, amities et bonne ballade JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 09-11-2011 à 10:33
Wed, 09 Nov 2011 17:00:00 GMT - Grosse infection pour Harmattan 32° 04’E 28° 47’S
Wed, 09 Nov 2011 17:00:00 GMT - Grosse infection pour Harmattan 32° 04’E 28° 47’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Tel capitaine, tel bateau. Hé oui, les bateaux, tout comme les hommes peuvent être victimes d’infection importante, sans fièvre bien heureusement. C’est finalement ce que j’ai mis en évidence pour Harmattan, son réservoir de gasoil est rempli de bactéries. Cela ressemble un peu à de la laine, à du coton, à de la gélatine et ça bouche tout. Le pré-filtre étant entièrement colmaté, il ne laisse passer que très peu de gasoil et le moteur cale si je veux accélérer.
C’est ennuyeux. Je prends pourtant bien soin de remplir mon réservoir immédiatement en arrivant d’un long parcourt affin d’éviter la condensation dans le réservoir mais ce séjour de 6 mois en pleine période de mousson au Sri Lanka a dû favoriser l’infection.
Maintenant il faut traiter le patient. Heureusement en partant de France j’avais acheté un flacon d’antidote. Ce ne sont pas des antibiotiques, avec un bateau on peu mettre quelque chose de beaucoup plus fort qui va tuer instantanément toutes ces bactéries. Ensuite je dois changer et nettoyer tous mes filtres. Que dois-je faire ensuite ? Nettoyer le réservoir ou non ? Les avis sont partagés. Pour moi le réservoir c’est la coque elle-même. Il est donc hors de question de faire un trou dessous, ou de le sortir et le rincer. Il faut que je prenne plusieurs avis et que je me fasse ma propre idée dans les prochains jours. Je crois cependant que la sagesse voudrait que je le nettoie. Pour cela il faut commencer par trouver un fut de 200 litres propre. Cela ne va pas être facile. En attendant j’ai commandé des filtres et j’ai déjà commencé le nettoyage.
J’ai à nouveau démonté tout mon pilote et j’ai mieux compris le fonctionnement et mis au point une méthode de purge qui cette fois ci devrait être parfaite. J’avais oublié que j’ai un CAP militaire d’hydraulicien. Par ailleurs, le tuyau souple reliant la pompe au réservoir d’huile faisait un coude à 90° car la pompe est très près du haut du coqueron. J’ai donné le tout à un hydraulicien pour qu’il me mette un T et un coude. Ce sera mieux, même si le pilote à fait plus de 30 000 ainsi.
Autre chose, je suis furieux, comment peut-on concevoir un système aussi peu fiable lorsqu’il s’agit de la santé des citoyens.
L’histoire concerne encore une fois mes antibiotiques. Rappelez vous, j’ai eu l’angoisse de ma vie lorsque je me suis aperçu qu’ils n’étaient pas à bord. Je prends actuellement 19 cachets par jour et je suis parti (le 30 août) avec un stock pour trois mois. Vous pouvez imaginer le nombre de boîtes que cela représente. Mes médicaments sont stockés dans un gros sac de supermarché très solide, vous savez, ces sacs dans lesquelles on peut caser deux pacs de 6 bouteilles d’eau.
Lorsque je me suis levé, au milieu de la nuit pour contrôler si j’avais bien emporté mes antibiotiques, j’ai vidé le sac et je l’ai rempli à nouveau en cherchant des boîtes d’Oroken, médicament que l’on m’avait prescrit. Je connais bien ces boîtes, elles sont assez petites, de couleur jaune et blanche. J’en avais utilisé pour soigner mon infection urinaire lors de ma traversée précédente. J’ai alors conclu que je les avais oubliés. Pourtant je revoyais ma cousine mettre le pochon dans mon sac de médicament mais je me suis dit que c’était une erreur de ma mémoire.
Hier, Francine joint ma cousine qui lui affirme avoir mis les médicaments dans le sac. Je cherche à nouveau mais ne trouve rien. Par contre, en insistant, je découvre trois boîtes longues, bleues et blanches, avec inscrit dessus « Céfixime ». En consultant la notice, je constate que c’est un antibiotique. Je commence à comprendre. En recherchant dans mon dossier médical, je retrouve un antibiogramme sur lequel je constate que l’Oroken est un générique de la Céfixime !!!!
Comment peut-on laisser perdurer de telles sources d’erreurs qui peuvent être vitales. L’ensemble de la population n’a pas fait d’études de pharmacie. Comment deviner que ces médicaments étaient identiques ? Le pharmacien ne m’a bien entendu rien dit puisqu’il me refilait, à la place du générique prescrit, la molécule originale qui doit lui rapporter plus j’imagine. Si c’est le seul médicament que vous prenez et si c’est à consommer de suite, il n’y a pas trop de problème mais dans mon cas, c’était imparable.
Il y a forcément des solutions, pourquoi ne pas imposer que le nom tombe dans le domaine public en même temps que la molécule. Ce serait si simple.
Au lieu de voter sans cesse des nouvelles lois, il y en a déjà beaucoup trop, souvent même pas appliquées, on devrait s’attacher à simplifier. Abroger, abroger toutes ces lois qui compliquent tout et qui nous empêchent d’avancer. Par contre, voter des lois qui simplifient les choses, oui. Il n’y a que les choses simples qui fonctionnent.
Ici, la vie est douce. Le temps est magnifique, soleil, une légère brise, température entre 30 et 35° le matin, c’est le rêve. J’ai remis mon Ipod en marche et dans le bateau une douce musique donne l’ambiance. Je vaque tranquillement à mes occupations de ménagère, je fais mes lessives, plie mes chaussettes et mes chemises, je suis bien.
Par contre l’après-midi cela devient difficile à supporter. Je ne peux travailler à l’extérieur et dans le bateau il fait 35°. Je travail à l’intérieur une grande partie de l’après midi. Les travaux avancent bien et je me fais plaisir. La liste commence à raccourcir. Il parait que, lorsque je vais revenir, en janvier, l’après midi la température monte entre 40 et 45°. Il faut se reposer la journée et travailler la nuit. J’ai intérêt à avancer les travaux maintenant.
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Tel capitaine, tel bateau. Hé oui, les bateaux, tout comme les hommes peuvent être victimes d’infection importante, sans fièvre bien heureusement. C’est finalement ce que j’ai mis en évidence pour Harmattan, son réservoir de gasoil est rempli de bactéries. Cela ressemble un peu à de la laine, à du coton, à de la gélatine et ça bouche tout. Le pré-filtre étant entièrement colmaté, il ne laisse passer que très peu de gasoil et le moteur cale si je veux accélérer.
C’est ennuyeux. Je prends pourtant bien soin de remplir mon réservoir immédiatement en arrivant d’un long parcourt affin d’éviter la condensation dans le réservoir mais ce séjour de 6 mois en pleine période de mousson au Sri Lanka a dû favoriser l’infection.
Maintenant il faut traiter le patient. Heureusement en partant de France j’avais acheté un flacon d’antidote. Ce ne sont pas des antibiotiques, avec un bateau on peu mettre quelque chose de beaucoup plus fort qui va tuer instantanément toutes ces bactéries. Ensuite je dois changer et nettoyer tous mes filtres. Que dois-je faire ensuite ? Nettoyer le réservoir ou non ? Les avis sont partagés. Pour moi le réservoir c’est la coque elle-même. Il est donc hors de question de faire un trou dessous, ou de le sortir et le rincer. Il faut que je prenne plusieurs avis et que je me fasse ma propre idée dans les prochains jours. Je crois cependant que la sagesse voudrait que je le nettoie. Pour cela il faut commencer par trouver un fut de 200 litres propre. Cela ne va pas être facile. En attendant j’ai commandé des filtres et j’ai déjà commencé le nettoyage.
J’ai à nouveau démonté tout mon pilote et j’ai mieux compris le fonctionnement et mis au point une méthode de purge qui cette fois ci devrait être parfaite. J’avais oublié que j’ai un CAP militaire d’hydraulicien. Par ailleurs, le tuyau souple reliant la pompe au réservoir d’huile faisait un coude à 90° car la pompe est très près du haut du coqueron. J’ai donné le tout à un hydraulicien pour qu’il me mette un T et un coude. Ce sera mieux, même si le pilote à fait plus de 30 000 ainsi.
Autre chose, je suis furieux, comment peut-on concevoir un système aussi peu fiable lorsqu’il s’agit de la santé des citoyens.
L’histoire concerne encore une fois mes antibiotiques. Rappelez vous, j’ai eu l’angoisse de ma vie lorsque je me suis aperçu qu’ils n’étaient pas à bord. Je prends actuellement 19 cachets par jour et je suis parti (le 30 août) avec un stock pour trois mois. Vous pouvez imaginer le nombre de boîtes que cela représente. Mes médicaments sont stockés dans un gros sac de supermarché très solide, vous savez, ces sacs dans lesquelles on peut caser deux pacs de 6 bouteilles d’eau.
Lorsque je me suis levé, au milieu de la nuit pour contrôler si j’avais bien emporté mes antibiotiques, j’ai vidé le sac et je l’ai rempli à nouveau en cherchant des boîtes d’Oroken, médicament que l’on m’avait prescrit. Je connais bien ces boîtes, elles sont assez petites, de couleur jaune et blanche. J’en avais utilisé pour soigner mon infection urinaire lors de ma traversée précédente. J’ai alors conclu que je les avais oubliés. Pourtant je revoyais ma cousine mettre le pochon dans mon sac de médicament mais je me suis dit que c’était une erreur de ma mémoire.
Hier, Francine joint ma cousine qui lui affirme avoir mis les médicaments dans le sac. Je cherche à nouveau mais ne trouve rien. Par contre, en insistant, je découvre trois boîtes longues, bleues et blanches, avec inscrit dessus « Céfixime ». En consultant la notice, je constate que c’est un antibiotique. Je commence à comprendre. En recherchant dans mon dossier médical, je retrouve un antibiogramme sur lequel je constate que l’Oroken est un générique de la Céfixime !!!!
Comment peut-on laisser perdurer de telles sources d’erreurs qui peuvent être vitales. L’ensemble de la population n’a pas fait d’études de pharmacie. Comment deviner que ces médicaments étaient identiques ? Le pharmacien ne m’a bien entendu rien dit puisqu’il me refilait, à la place du générique prescrit, la molécule originale qui doit lui rapporter plus j’imagine. Si c’est le seul médicament que vous prenez et si c’est à consommer de suite, il n’y a pas trop de problème mais dans mon cas, c’était imparable.
Il y a forcément des solutions, pourquoi ne pas imposer que le nom tombe dans le domaine public en même temps que la molécule. Ce serait si simple.
Au lieu de voter sans cesse des nouvelles lois, il y en a déjà beaucoup trop, souvent même pas appliquées, on devrait s’attacher à simplifier. Abroger, abroger toutes ces lois qui compliquent tout et qui nous empêchent d’avancer. Par contre, voter des lois qui simplifient les choses, oui. Il n’y a que les choses simples qui fonctionnent.
Ici, la vie est douce. Le temps est magnifique, soleil, une légère brise, température entre 30 et 35° le matin, c’est le rêve. J’ai remis mon Ipod en marche et dans le bateau une douce musique donne l’ambiance. Je vaque tranquillement à mes occupations de ménagère, je fais mes lessives, plie mes chaussettes et mes chemises, je suis bien.
Par contre l’après-midi cela devient difficile à supporter. Je ne peux travailler à l’extérieur et dans le bateau il fait 35°. Je travail à l’intérieur une grande partie de l’après midi. Les travaux avancent bien et je me fais plaisir. La liste commence à raccourcir. Il parait que, lorsque je vais revenir, en janvier, l’après midi la température monte entre 40 et 45°. Il faut se reposer la journée et travailler la nuit. J’ai intérêt à avancer les travaux maintenant.
A bientôt.
Jean Louis
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"bonsoir jean louis vous etes le plus heureuxdes hommes vous soign ez avec amour harmattan ouf pour les antibiotiquesle pharmacien est nulbonne continution gros bisous roselyne" Envoyé par demeestereroselyne le 10-11-2011 à 21:27
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"Bonsoir Jean-Louis. Un petit coucou de Cormeilles. Il fait un ciel bleu et un joli soleil. 15h25. 18 à l ombre. Je vais sortir dans le jardin ramasser les feuilles. Il fait doux. Très agréable. Lundi je reprends le TGV pour les Sables jusqu à jeudi. Patrick part en Turquie. Et la semaine d après idem car il sera en Russie. À bientôt dans notre petit village Bisous Cormeillois" Envoyé par Marie Maryse le 12-11-2011 à 15:26
Fri, 11 Nov 2011 17:00:00 GMT - Au pays des tisserands 32° 04’E 28° 47’S
Fri, 11 Nov 2011 17:00:00 GMT - Au pays des tisserands 32° 04’E 28° 47’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Je suis au pays des tisserands. Mes aïeuls, dans les années 1700 étaient tisseurs en lin du coté de Lyon. Je m’aperçois que j’ai encore une fibre dans le tissage quand je regarde le travail extraordinaire de ces oiseaux d’Afrique du Sud que l’on nome les tisserands.
Ce sont des oiseaux de taille moyenne, équivalent à une petite grive et de couleur jaune. Ils tissent des nids d’une forme particulière qui sont pendus la tête en bas sur les branches des arbres. Devant la capitainerie, il y a un arbre où pendent environ une cinquantaine de nids. Cela piaille en permanence.
J’ai trouvé au sol un nid qui était tombé et je l’ai examiné de près. Quel travail incroyable ! Comment un oiseau arrive-t-il à réaliser un tel chef-d’œuvre ? Ont dit qu’ils ont des cervelles de moineau, ce n’est pas vrai, c’est un véritable travail d’artiste. Et comment les mères transmettent-t-elles ce savoir à leurs filles ? Mystère.
Je suis un capitaine heureux, ma liste des « à faire » est maintenant réduite à peau de chagrin et je suis quasiment prêt à repartir. Mon plus grand bonheur vient du solutionnement de mon problème de moteur. C’était finalement beaucoup moins grave que je ne l’avais pensé au départ. Mes filtres décanteurs étaient remplis de bactéries, une substance comme de la gelée de groseille mais de couleur grise et cela avait bouché les filtres à tel point que mon moteur ne recevant plus suffisamment de gasoil avait fini par s’arrêter. J’ai eu une chance énorme que cela n’arrive pas en pleine traversée car le groupe était lui aussi sur le point de s’arrêter et je me serais retrouvé sans propulsion ni électricité avant de comprendre ce qu’il se passait.
J’ai démonté tous mes filtres, tout nettoyé et remis en place des filtres neufs. J’en ai également pris un jeu en secours au cas où. Le problème suivant concerne mon réservoir. J’ai bien entendu versé dedans du biocide afin de tuer les méchantes bêbêtes mais la question était de savoir quel était son degré d’infection. Comme le gasoil est plus léger que l’eau, celle-ci ainsi que les dépôts, s’il y en a, se retrouvent au fonds du réservoir. Comme mon réservoir est la coque elle-même, j’ai placé la tape où passent tous les tuyaux au dessus du point le plus profond qui se trouve donc le plus bas. Dans cette tape, j’ai installé une jauge manuelle. Il suffit de la retirer pour dégager un trou de 10 mm.
J’ai passé ma journée d’hier pour trouver un mètre de tuyau de cuivre de 8mm de diamètre. J’ai visité au moins une vingtaine de magasin. Pas facile ici. Comme nous sommes bien en France avec nos grandes surfaces de bricolage !
J’ai donc plongé mon tuyau au plus profond de mon réservoir, branché à l’autre bout ma pompe manuelle de vidange d’huile moteur et commencé à pomper dans une bouteille d’eau vide. Quelle bonne surprise, je n’ai même pas sorti un demi-litre de gasoil pas très propre avant de pomper du carburant parfaitement clair. J’ai ensuite purgé le circuit et fais tourner mon moteur, inverseur enclenché, à 1600 tours minutes pendant une heure. Le gasoil dans le bol décanteur reste parfaitement propre. J’ai ensuite fait de même avec le groupe. Voilà un problème résolu, je l’espère.
Un autre problème de résolu, c’est celui du pilote. J’ai fait réaliser une modification de tuyauterie (mise en place d’un T et d’un coude pour que l’air s’échappe plus facilement), le gars en a profité pour remettre de l’huile. Le tout m’a coûté seulement 25€. J’ai bien purgé le tout et j’ai tout remonté. Je pense que cette fois-ci il devrait être content et ne plus me casser les pieds ce pilote.
Demain matin ce sera la sortie de l’eau puis le plein de gasoil avant un grand nettoyage.
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Je suis au pays des tisserands. Mes aïeuls, dans les années 1700 étaient tisseurs en lin du coté de Lyon. Je m’aperçois que j’ai encore une fibre dans le tissage quand je regarde le travail extraordinaire de ces oiseaux d’Afrique du Sud que l’on nome les tisserands.
Ce sont des oiseaux de taille moyenne, équivalent à une petite grive et de couleur jaune. Ils tissent des nids d’une forme particulière qui sont pendus la tête en bas sur les branches des arbres. Devant la capitainerie, il y a un arbre où pendent environ une cinquantaine de nids. Cela piaille en permanence.
J’ai trouvé au sol un nid qui était tombé et je l’ai examiné de près. Quel travail incroyable ! Comment un oiseau arrive-t-il à réaliser un tel chef-d’œuvre ? Ont dit qu’ils ont des cervelles de moineau, ce n’est pas vrai, c’est un véritable travail d’artiste. Et comment les mères transmettent-t-elles ce savoir à leurs filles ? Mystère.
Je suis un capitaine heureux, ma liste des « à faire » est maintenant réduite à peau de chagrin et je suis quasiment prêt à repartir. Mon plus grand bonheur vient du solutionnement de mon problème de moteur. C’était finalement beaucoup moins grave que je ne l’avais pensé au départ. Mes filtres décanteurs étaient remplis de bactéries, une substance comme de la gelée de groseille mais de couleur grise et cela avait bouché les filtres à tel point que mon moteur ne recevant plus suffisamment de gasoil avait fini par s’arrêter. J’ai eu une chance énorme que cela n’arrive pas en pleine traversée car le groupe était lui aussi sur le point de s’arrêter et je me serais retrouvé sans propulsion ni électricité avant de comprendre ce qu’il se passait.
J’ai démonté tous mes filtres, tout nettoyé et remis en place des filtres neufs. J’en ai également pris un jeu en secours au cas où. Le problème suivant concerne mon réservoir. J’ai bien entendu versé dedans du biocide afin de tuer les méchantes bêbêtes mais la question était de savoir quel était son degré d’infection. Comme le gasoil est plus léger que l’eau, celle-ci ainsi que les dépôts, s’il y en a, se retrouvent au fonds du réservoir. Comme mon réservoir est la coque elle-même, j’ai placé la tape où passent tous les tuyaux au dessus du point le plus profond qui se trouve donc le plus bas. Dans cette tape, j’ai installé une jauge manuelle. Il suffit de la retirer pour dégager un trou de 10 mm.
J’ai passé ma journée d’hier pour trouver un mètre de tuyau de cuivre de 8mm de diamètre. J’ai visité au moins une vingtaine de magasin. Pas facile ici. Comme nous sommes bien en France avec nos grandes surfaces de bricolage !
J’ai donc plongé mon tuyau au plus profond de mon réservoir, branché à l’autre bout ma pompe manuelle de vidange d’huile moteur et commencé à pomper dans une bouteille d’eau vide. Quelle bonne surprise, je n’ai même pas sorti un demi-litre de gasoil pas très propre avant de pomper du carburant parfaitement clair. J’ai ensuite purgé le circuit et fais tourner mon moteur, inverseur enclenché, à 1600 tours minutes pendant une heure. Le gasoil dans le bol décanteur reste parfaitement propre. J’ai ensuite fait de même avec le groupe. Voilà un problème résolu, je l’espère.
Un autre problème de résolu, c’est celui du pilote. J’ai fait réaliser une modification de tuyauterie (mise en place d’un T et d’un coude pour que l’air s’échappe plus facilement), le gars en a profité pour remettre de l’huile. Le tout m’a coûté seulement 25€. J’ai bien purgé le tout et j’ai tout remonté. Je pense que cette fois-ci il devrait être content et ne plus me casser les pieds ce pilote.
Demain matin ce sera la sortie de l’eau puis le plein de gasoil avant un grand nettoyage.
A bientôt.
Jean Louis
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"salut capitaine, Alors te voilà tout regaiilardi, le bateau tout net, les bons repas pays, la bonne chaleur, attention tu vas t’amoindrir, Il est temps que tu rentres en France pour retrouver... la brume, le brouillard, le froid et nos guignols de la politique !!! J’espère que nous nous retrouverons au salon nautique en décembre. Alors à dans un mois
bernard" Envoyé par bernard lannion le 14-11-2011 à 19:43
Mon, 14 Nov 2011 17:00:00 GMT - La réserve Hluhluwe iMfolozi 32° 04’E 28° 47’S
Mon, 14 Nov 2011 17:00:00 GMT - La réserve Hluhluwe iMfolozi 32° 04’E 28° 47’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonsoir à tous,
Ma grande balade touche à sa fin, je décolle de Richards Bay demain matin à 8h précise pour Johannesburg. Puis je voyage sur les lignes des Emirats Arabes Unis avec une escale à Abou Dhabi pour arriver mercredi matin à Roissy un peu avant 7 heures.
Je suis parti pour le Sri Lanka le 30 août. Que de belles aventures j’ai vécu ! J’ai engrangé des souvenirs inoubliables, comme j’aime cette vie qui me donne des émotions aussi fortes. Au niveau santé, je me sens beaucoup mieux qu’en partant comme chaque fois que je fais du bateau. Il faut dire que cette fois-ci il a fallu la tourner la manivelle de winch, cela m’a permis de me remuscler un peu. Pour la marche à pieds, cela s’est énormément amélioré et maintenant j’ai retrouvé le plaisir de marcher. Il va falloir que je ne lâche pas le morceau.
Pour le bateau ce n’est pas top. Samedi il devait être sorti de l’eau mais je n’ai vu personne. A force de roder près du slip, j’ai trouvé quelqu’un qui m’a dit que ce n’était pas possible car il n’y avait pas de place. Je trouve anormal que l’on ne m’ait pas prévenu. Aussi ce matin je suis allé aux nouvelles et c’est à ce moment qu’à été découvert que le slip ne pouvait pas sortir mon bateau sans démonter l’enrouleur et le bas étai ! Ce n’est pas très professionnel. Du coup j’ai abandonné l’idée de le sortir ici.
J’ai dû former deux plaisanciers à la manœuvre de mon bateau car il n’y a pas de place fixe et peut-être faudra-t-il le bouger. Du coup je ne peux pas démonter mes injecteurs que je voulais rapporter en France pour les réviser. Il va falloir que je fasse cela à Durban. Si non, tout ce que je pouvais faire avant de revenir en France a été effectué.
Hier, dimanche, comme le travail était terminé, le capitaine a décidé d’accorder à l’équipage une journée à terre. Non, celui-ci n’est pas allé trainer dans les tripots, il a choisi de visiter une réserve africaine car c’était un rêve depuis longtemps.
Levé de bonne heure, la douche, le petit déjeuner et en route pour une petite centaine de kilomètres, direction la grande réserve Hluhluwe iMfolozi. Elle est très grande, 96 000 hectares ! Bon, cela ne parle pas beaucoup, disons environ 50 kilomètres de long sur 30 de large. Le prix de l’entrée est ridicule, 10 euros, et elle est parcourue de pistes où une voiture normale (pas seulement les 4X4) peut rouler.
J’ai passé ma journée à circuler à petite vitesse sur toutes ces pistes. Les animaux sont ici chez eux depuis la nuit des temps, ils sont sauvages mais habitués aux voitures des visiteurs et, en général, ils ne s’en préoccupent pas trop et on les approche à quelques mètres.
Dès le départ je suis tombé sur deux énormes éléphants d’Afrique. Immenses avec leurs grandes oreilles et leurs longues défenses en ivoire, puis un peu plus loin, une bande de lions et de lionnes étaient perchés dans un arbre en train de se reposer. J’ai vu un nombre d’animaux très important, souvent très près, me permettant de les photographier. Des girafes, des zèbres, des antilopes, des impalas, des gnous bleus, des babouins, des buffles, des rhinocéros noirs, des rhinocéros blancs, des mâles, des femelles avec leur petit, des Nyala (dont on pense que la femelle et le mâle sont deux animaux différents tellement ils sont dissemblables), des sangliers, des phacochères, un crocodile, une hyène tachetée, un céphalophe, des babouins, des élands, des koudous, des aigles … Seul manquent à mon tableau les hippopotames.
Quelle journée extraordinaire, j’étais comme un enfant dans un magasin de jouet. La nuit allait arriver lorsque je vois un énorme mâle rhinocéros noir qui traverse la route juste devant moi. Puis il longe celle-ci en arrivant vers moi, sur ma droite (du côté de ma portière car j’ai une conduite à droite). Je m’arrête juste à côté, je peux presque le toucher. J’ouvre ma fenêtre, prends mon appareil photo et commence le réglage. Mais cela ne plait pas à monsieur qui doit se trouver peu photogénique. Il baise la tête, la corne au ras du sol et commence à frotter celui-ci avec sa patte avant droite. Quelle panique, vite il faut que je m’arrache. Dans l’affolement mon appareil photo m’échappe et au lieu de faire un bon en avant, je calle. C’est l’horreur, j’imagine déjà la voiture retournée. Dans la fraction de seconde, je comprends que la route est en pente, je lâche le frein et débraille. La voiture commence à reculer et le rhino se calme et s’éloigne. Quelle frousse les amis ! Un peu plus loin je croise une hyène, elle aussi sur le bord droit de la route. Je n’ouvre même pas ma fenêtre, je suis encore trop choqué.
N’hésitez pas à faire un tour dans l’onglet « Photos », j’y ai mis quelques animaux.
Je ne vous parle pas du retour, dans la nuit, sous la pluie et le brouillard, sans carte et avec des routes en latérites trempées et impraticables. J’en ai frotté tout le côté gauche de ma voiture en doublant, tellement peu habitué à cette conduite à droite sans vitesses automatiques.
Voilà pour ma dernière soirée en Afrique du Sud pour cette année. A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonsoir à tous,
Ma grande balade touche à sa fin, je décolle de Richards Bay demain matin à 8h précise pour Johannesburg. Puis je voyage sur les lignes des Emirats Arabes Unis avec une escale à Abou Dhabi pour arriver mercredi matin à Roissy un peu avant 7 heures.
Je suis parti pour le Sri Lanka le 30 août. Que de belles aventures j’ai vécu ! J’ai engrangé des souvenirs inoubliables, comme j’aime cette vie qui me donne des émotions aussi fortes. Au niveau santé, je me sens beaucoup mieux qu’en partant comme chaque fois que je fais du bateau. Il faut dire que cette fois-ci il a fallu la tourner la manivelle de winch, cela m’a permis de me remuscler un peu. Pour la marche à pieds, cela s’est énormément amélioré et maintenant j’ai retrouvé le plaisir de marcher. Il va falloir que je ne lâche pas le morceau.
Pour le bateau ce n’est pas top. Samedi il devait être sorti de l’eau mais je n’ai vu personne. A force de roder près du slip, j’ai trouvé quelqu’un qui m’a dit que ce n’était pas possible car il n’y avait pas de place. Je trouve anormal que l’on ne m’ait pas prévenu. Aussi ce matin je suis allé aux nouvelles et c’est à ce moment qu’à été découvert que le slip ne pouvait pas sortir mon bateau sans démonter l’enrouleur et le bas étai ! Ce n’est pas très professionnel. Du coup j’ai abandonné l’idée de le sortir ici.
J’ai dû former deux plaisanciers à la manœuvre de mon bateau car il n’y a pas de place fixe et peut-être faudra-t-il le bouger. Du coup je ne peux pas démonter mes injecteurs que je voulais rapporter en France pour les réviser. Il va falloir que je fasse cela à Durban. Si non, tout ce que je pouvais faire avant de revenir en France a été effectué.
Hier, dimanche, comme le travail était terminé, le capitaine a décidé d’accorder à l’équipage une journée à terre. Non, celui-ci n’est pas allé trainer dans les tripots, il a choisi de visiter une réserve africaine car c’était un rêve depuis longtemps.
Levé de bonne heure, la douche, le petit déjeuner et en route pour une petite centaine de kilomètres, direction la grande réserve Hluhluwe iMfolozi. Elle est très grande, 96 000 hectares ! Bon, cela ne parle pas beaucoup, disons environ 50 kilomètres de long sur 30 de large. Le prix de l’entrée est ridicule, 10 euros, et elle est parcourue de pistes où une voiture normale (pas seulement les 4X4) peut rouler.
J’ai passé ma journée à circuler à petite vitesse sur toutes ces pistes. Les animaux sont ici chez eux depuis la nuit des temps, ils sont sauvages mais habitués aux voitures des visiteurs et, en général, ils ne s’en préoccupent pas trop et on les approche à quelques mètres.
Dès le départ je suis tombé sur deux énormes éléphants d’Afrique. Immenses avec leurs grandes oreilles et leurs longues défenses en ivoire, puis un peu plus loin, une bande de lions et de lionnes étaient perchés dans un arbre en train de se reposer. J’ai vu un nombre d’animaux très important, souvent très près, me permettant de les photographier. Des girafes, des zèbres, des antilopes, des impalas, des gnous bleus, des babouins, des buffles, des rhinocéros noirs, des rhinocéros blancs, des mâles, des femelles avec leur petit, des Nyala (dont on pense que la femelle et le mâle sont deux animaux différents tellement ils sont dissemblables), des sangliers, des phacochères, un crocodile, une hyène tachetée, un céphalophe, des babouins, des élands, des koudous, des aigles … Seul manquent à mon tableau les hippopotames.
Quelle journée extraordinaire, j’étais comme un enfant dans un magasin de jouet. La nuit allait arriver lorsque je vois un énorme mâle rhinocéros noir qui traverse la route juste devant moi. Puis il longe celle-ci en arrivant vers moi, sur ma droite (du côté de ma portière car j’ai une conduite à droite). Je m’arrête juste à côté, je peux presque le toucher. J’ouvre ma fenêtre, prends mon appareil photo et commence le réglage. Mais cela ne plait pas à monsieur qui doit se trouver peu photogénique. Il baise la tête, la corne au ras du sol et commence à frotter celui-ci avec sa patte avant droite. Quelle panique, vite il faut que je m’arrache. Dans l’affolement mon appareil photo m’échappe et au lieu de faire un bon en avant, je calle. C’est l’horreur, j’imagine déjà la voiture retournée. Dans la fraction de seconde, je comprends que la route est en pente, je lâche le frein et débraille. La voiture commence à reculer et le rhino se calme et s’éloigne. Quelle frousse les amis ! Un peu plus loin je croise une hyène, elle aussi sur le bord droit de la route. Je n’ouvre même pas ma fenêtre, je suis encore trop choqué.
N’hésitez pas à faire un tour dans l’onglet « Photos », j’y ai mis quelques animaux.
Je ne vous parle pas du retour, dans la nuit, sous la pluie et le brouillard, sans carte et avec des routes en latérites trempées et impraticables. J’en ai frotté tout le côté gauche de ma voiture en doublant, tellement peu habitué à cette conduite à droite sans vitesses automatiques.
Voilà pour ma dernière soirée en Afrique du Sud pour cette année. A bientôt.
Jean Louis
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"Salut tu dois etre rentre. Bravo pour la visite des reserves, ce sont bien celles dont je t avais parle, content que tu en aies bien profite, avec les quelques frayeurs habituelles de ce genre de visite, mais cela fait des souvenirs tant qu il n y a pas de casse serieuse. Je sui surpris par ce que tu dis de la sortie du bateau a R Bay, Jerry n etait il pas rentre de Jhb ?? passe moi un coup de file de France quand l activite du retour sera calmee. amities JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 16-11-2011 à 10:59
Sun, 27 Nov 2011 18:00:00 GMT - Le yin et le yang Cormeilles en Vexin
Sun, 27 Nov 2011 18:00:00 GMT - Le yin et le yang Cormeilles en Vexin
19H00 en France A Cormeilles en Vexin
Bonsoir à tous,
Non, je ne vous ai pas oublié, lorsque l’on travail peu, on doit travailler beaucoup et je n’ai plus le temps de rien.
J’adore cette vie faite de yin et de yang, d’aventure et de travail, d’efforts physique et de réflexions intellectuelles, de la liberté des grands espaces et des contraintes liées aux affaires.
J’ai atterri à Roissy mercredi 16 à 6h du matin, à 10 heures j’étais déjà derrière mon bureau en train de brasser des affaires. C’est la fin de l’année, la charge de travail est énorme, beaucoup de dossiers doivent être bouclés avant le 31 décembre, il ne reste qu’un mois et demi avant la fin de l’exercice.
Il y a des modifications juridiques à apporter au groupe de façon à rester en permanence au top, un bilan de la situation à faire après 10,5 mois d’exercice, ce qui apporte la visibilité nécessaire à la prise de décision ainsi qu’au déplacement des curseurs qui permettront de terminer correctement l’année. Et puis il y a les salons, le salon professionnel de l’immobilier d’entreprise auquel nous participons, et puis le salon de la moto que nous avons fait de nombreuses années et où il est toujours agréable d’aller dire bonjour aux copains. Enfin le salon du bateau que je ne peux absolument pas rater.
Il y a également des immeubles à acheter. Ce n’est pas un travail, c’est plutôt un plaisir, le même que celui de jouer au Monopoli, mais un plaisir qui demande beaucoup de travail. Il faut visiter, étudier les dossiers, arriver à justifier un prix qui soit acceptable pour les deux parties. C’est finalement le volet le plus difficile de ce métier. Acheter au mauvais prix est très facile mais acheter au bon prix est extrêmement difficile. Il faut voir de nombreux immeubles avant de réussir à en acheter un et souvent la négociation dure plusieurs années. Trouver des terrains pour construire n’est pas plus facile.
Heureusement, nous travaillons en famille et c’est une chance énorme. Chacun est responsable de son domaine et nous restons en contact en permanence.
Au niveau santé, je me suis rendu à Caen ce jeudi pour un point avec mon néphrologue de transplantation. Ma créatinine se situe entre 160 et 180, ce qui n’est pas mal étant donné qu’un tiers du greffon a été nécrosé. C’est dans tous les cas parfaitement suffisant pour mener une vie normale. Il y a malgré tout ce problème d’infection urinaire permanente. J’ai passé un scanner vendredi où il apparaît que l’infection se situe au niveau du greffon et je retourne à Caen demain matin pour rencontrer l’urologue. J’ai hâte de savoir comment il compte s’y prendre pour solutionner ce problème. Est-ce cela qui a provoqué l’énorme gastro qui m’a épuisé cette semaine ? Je pense que si nous arrivons à solutionner ce problème d’infection chronique, je devrais retrouver une vie parfaitement normale. Aujourd’hui, pour la première fois depuis très longtemps, j’ai pu marcher plusieurs kilomètres avec plaisir.
Je repars en Afrique du Sud le 10 janvier, dans moins d’un mois et demi, pour poursuivre mon aventure. La première étape va consister à descendre jusqu’au Cap de Bonne Espérance. Cela va être la partie la plus difficile. Ensuite je n’aurais plus qu’à remonter tout l’atlantique. Je vais remonter sur l’île de Saint Hélène où je vais faire un stop puis je ne sais pas encore si je vais remonter par le Brésil et les Caraïbes avant de revenir par les Bermudes et les Acores, ce qui est la route « normale » ou bien si je vais remonter directement sur les Acores, quitte à marcher au près sur une distance importante ce qui n’est pas le point fort de mon bateau. J’imagine que c’est au milieu de l’océan, un peu après Saint Hélène que je prendrais la décision en fonction des vents.
Remettre les pantalons longs et les pulls n’a pas été trop difficile, j’aimerais même que le froid arrive et qu’il y ait un peu de neige avant que je reparte car pour moi l’hiver va être très court alors que c’est dans ce domaine également une question de yin et de yang.
Puisque nous sommes dans la philosophie chinoise, j’en profite pour faire un coucou aux Chinois que j’espère aller voir lors d’un prochain tour du monde et en particulier à mon amie Li qui vit à Pékin et qui suit mes aventures.
Bonne soirée.
A bientôt
Jean Louis
19H00 en France A Cormeilles en Vexin
Bonsoir à tous,
Non, je ne vous ai pas oublié, lorsque l’on travail peu, on doit travailler beaucoup et je n’ai plus le temps de rien.
J’adore cette vie faite de yin et de yang, d’aventure et de travail, d’efforts physique et de réflexions intellectuelles, de la liberté des grands espaces et des contraintes liées aux affaires.
J’ai atterri à Roissy mercredi 16 à 6h du matin, à 10 heures j’étais déjà derrière mon bureau en train de brasser des affaires. C’est la fin de l’année, la charge de travail est énorme, beaucoup de dossiers doivent être bouclés avant le 31 décembre, il ne reste qu’un mois et demi avant la fin de l’exercice.
Il y a des modifications juridiques à apporter au groupe de façon à rester en permanence au top, un bilan de la situation à faire après 10,5 mois d’exercice, ce qui apporte la visibilité nécessaire à la prise de décision ainsi qu’au déplacement des curseurs qui permettront de terminer correctement l’année. Et puis il y a les salons, le salon professionnel de l’immobilier d’entreprise auquel nous participons, et puis le salon de la moto que nous avons fait de nombreuses années et où il est toujours agréable d’aller dire bonjour aux copains. Enfin le salon du bateau que je ne peux absolument pas rater.
Il y a également des immeubles à acheter. Ce n’est pas un travail, c’est plutôt un plaisir, le même que celui de jouer au Monopoli, mais un plaisir qui demande beaucoup de travail. Il faut visiter, étudier les dossiers, arriver à justifier un prix qui soit acceptable pour les deux parties. C’est finalement le volet le plus difficile de ce métier. Acheter au mauvais prix est très facile mais acheter au bon prix est extrêmement difficile. Il faut voir de nombreux immeubles avant de réussir à en acheter un et souvent la négociation dure plusieurs années. Trouver des terrains pour construire n’est pas plus facile.
Heureusement, nous travaillons en famille et c’est une chance énorme. Chacun est responsable de son domaine et nous restons en contact en permanence.
Au niveau santé, je me suis rendu à Caen ce jeudi pour un point avec mon néphrologue de transplantation. Ma créatinine se situe entre 160 et 180, ce qui n’est pas mal étant donné qu’un tiers du greffon a été nécrosé. C’est dans tous les cas parfaitement suffisant pour mener une vie normale. Il y a malgré tout ce problème d’infection urinaire permanente. J’ai passé un scanner vendredi où il apparaît que l’infection se situe au niveau du greffon et je retourne à Caen demain matin pour rencontrer l’urologue. J’ai hâte de savoir comment il compte s’y prendre pour solutionner ce problème. Est-ce cela qui a provoqué l’énorme gastro qui m’a épuisé cette semaine ? Je pense que si nous arrivons à solutionner ce problème d’infection chronique, je devrais retrouver une vie parfaitement normale. Aujourd’hui, pour la première fois depuis très longtemps, j’ai pu marcher plusieurs kilomètres avec plaisir.
Je repars en Afrique du Sud le 10 janvier, dans moins d’un mois et demi, pour poursuivre mon aventure. La première étape va consister à descendre jusqu’au Cap de Bonne Espérance. Cela va être la partie la plus difficile. Ensuite je n’aurais plus qu’à remonter tout l’atlantique. Je vais remonter sur l’île de Saint Hélène où je vais faire un stop puis je ne sais pas encore si je vais remonter par le Brésil et les Caraïbes avant de revenir par les Bermudes et les Acores, ce qui est la route « normale » ou bien si je vais remonter directement sur les Acores, quitte à marcher au près sur une distance importante ce qui n’est pas le point fort de mon bateau. J’imagine que c’est au milieu de l’océan, un peu après Saint Hélène que je prendrais la décision en fonction des vents.
Remettre les pantalons longs et les pulls n’a pas été trop difficile, j’aimerais même que le froid arrive et qu’il y ait un peu de neige avant que je reparte car pour moi l’hiver va être très court alors que c’est dans ce domaine également une question de yin et de yang.
Puisque nous sommes dans la philosophie chinoise, j’en profite pour faire un coucou aux Chinois que j’espère aller voir lors d’un prochain tour du monde et en particulier à mon amie Li qui vit à Pékin et qui suit mes aventures.
Bonne soirée.
A bientôt
Jean Louis
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"mieux moi non plus je ne vous oublie pas ravie d’avoir de bonnes nouvelles attention à votre santéje suis tombée dans ma cumais bleus énormes j’ai eu trés mal cela va mieux v enez acheter une maison ou unterrainje pourrai vous voir je dois le 15decembre faire un doplerpour ma fistuleje pense bien à vous ainsi q’à francine et à matisje viens voirmon arriére petit fils gabrielsur skype vive le progrés et vous étesvous sur skype gros bisous de roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 29-11-2011 à 15:01
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"bonjour jean louis clemendot toujours a fond, je connais ca aussi, avez vous recu mes invits pour le salon de paris? merci de me tenir au courant je ferais le necessaire a tres bientot de vous revoir je serais present pendant toute la durée du salon,cordialement " Envoyé par Sintes fred le 30-11-2011 à 21:22
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"cher jean-louis Bien contente que tu sois revenu : n’en fais pas trop....ta santé est essentielle pour profiter de tes petits enfants. bisous" Envoyé par jeanine Barbier le 01-12-2011 à 11:46
Wed, 07 Dec 2011 19:00:00 GMT - En pleine forme Cormeilles en Vexin
Wed, 07 Dec 2011 19:00:00 GMT - En pleine forme Cormeilles en Vexin
20H00 en France
Bonsoir à tous,
C’est incroyable, j’ai retrouvé une forme que je n’ai pas connue depuis plusieurs années. Cela est arrivé brusquement il y a une dizaine de jour, lorsque je me suis levé le dimanche matin j’ai tout de suite senti que quelque chose avait changé. Cela se passe toujours ainsi, l’amélioration ne se fait pas progressivement mais par palier. C’est exactement comme s’il y avait des marches. Je viens de monter la dernière et je me retrouve au niveau maximum, sur le toit terrasse de ma forme. Quel bonheur ! Que c’est bon ! Je suis tout excité, je saute partout, j’ai un plaisir immense à marcher. Oui, tout simplement à me déplacer en marchant, c’est absolument étonnant.
La greffe de rein est vraiment la solution radicale à l’insuffisance rénale chronique, une fois celle-ci totalement acceptée par le corps, on redevient tout à fait normal, exactement comme si on n’avait jamais été malade. C’est formidable. Je ne sais pas si tous les greffés font la même constatation que moi mais j’ai l’impression d’avoir rajeuni de plusieurs années. Il n’y a pas si longtemps, j’avais 80 ans alors qu’aujourd’hui je suis un jeune sexagénaire.
J’ai toujours cette infection urinaire chronique mais elle ne me gêne pas. L’urologue est en train de chercher d’où cela peu venir, j’ai encore des examens à faire, j’aimerai bien que nous arrivions à solutionner ce problème, il y a forcément une cause.
Nous avons eu beaucoup de succès au salon de l’immobilier d’entreprise et beaucoup de travail nous attend sur 2012. Je suis à 300 à l’heure, il faut exploiter tous les contacts. Mes deux fils travaillent dans l’entreprise et mon gendre va nous rejoindre dès début janvier, c’est un vrai bonheur de travailler ainsi en famille.
Samedi soir, j’ai retrouvé comme l’année dernière au Dis Vin Gaulois, Pierre-Yves et Nicolas, mes routeurs. Lorsque je suis en mer, tous les jours ils m’envoient les prévisions météo de la zone où je me trouve. Nous avons passé une super soirée. Cyril, comme l’an passé nous a préparé un repas de fête. Quelle soirée merveilleuse. Nous avons beaucoup parlé de bateau, Cyril étant lui-même propriétaire d’un voilier.
Et puis, un grand bonheur, jeudi j’ai reçu les premiers exemplaires de mon livre « HARMATTAN - Vents Contraires - Dialysé et libre ». J’ai écrit ce livre pour mes petits enfants. J’espère que l’un d’entre eux sera attiré par la mer et qu’Harmattan continuera longtemps à voyager.
Je vous laisse là pour ce soir car le temps me manque.
A bientôt
Jean Louis
20H00 en France
Bonsoir à tous,
C’est incroyable, j’ai retrouvé une forme que je n’ai pas connue depuis plusieurs années. Cela est arrivé brusquement il y a une dizaine de jour, lorsque je me suis levé le dimanche matin j’ai tout de suite senti que quelque chose avait changé. Cela se passe toujours ainsi, l’amélioration ne se fait pas progressivement mais par palier. C’est exactement comme s’il y avait des marches. Je viens de monter la dernière et je me retrouve au niveau maximum, sur le toit terrasse de ma forme. Quel bonheur ! Que c’est bon ! Je suis tout excité, je saute partout, j’ai un plaisir immense à marcher. Oui, tout simplement à me déplacer en marchant, c’est absolument étonnant.
La greffe de rein est vraiment la solution radicale à l’insuffisance rénale chronique, une fois celle-ci totalement acceptée par le corps, on redevient tout à fait normal, exactement comme si on n’avait jamais été malade. C’est formidable. Je ne sais pas si tous les greffés font la même constatation que moi mais j’ai l’impression d’avoir rajeuni de plusieurs années. Il n’y a pas si longtemps, j’avais 80 ans alors qu’aujourd’hui je suis un jeune sexagénaire.
J’ai toujours cette infection urinaire chronique mais elle ne me gêne pas. L’urologue est en train de chercher d’où cela peu venir, j’ai encore des examens à faire, j’aimerai bien que nous arrivions à solutionner ce problème, il y a forcément une cause.
Nous avons eu beaucoup de succès au salon de l’immobilier d’entreprise et beaucoup de travail nous attend sur 2012. Je suis à 300 à l’heure, il faut exploiter tous les contacts. Mes deux fils travaillent dans l’entreprise et mon gendre va nous rejoindre dès début janvier, c’est un vrai bonheur de travailler ainsi en famille.
Samedi soir, j’ai retrouvé comme l’année dernière au Dis Vin Gaulois, Pierre-Yves et Nicolas, mes routeurs. Lorsque je suis en mer, tous les jours ils m’envoient les prévisions météo de la zone où je me trouve. Nous avons passé une super soirée. Cyril, comme l’an passé nous a préparé un repas de fête. Quelle soirée merveilleuse. Nous avons beaucoup parlé de bateau, Cyril étant lui-même propriétaire d’un voilier.
Et puis, un grand bonheur, jeudi j’ai reçu les premiers exemplaires de mon livre « HARMATTAN - Vents Contraires - Dialysé et libre ». J’ai écrit ce livre pour mes petits enfants. J’espère que l’un d’entre eux sera attiré par la mer et qu’Harmattan continuera longtemps à voyager.
Je vous laisse là pour ce soir car le temps me manque.
A bientôt
Jean Louis
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"cher jean louis je suis heureusede vos trés bonnes nouvellesj’aimerai avoir le nouveau bouquin vous me direz le prix vous devez rentrér dans vos frais bisous de roselyne je pense àvous tous" Envoyé par roselynedemestereroselyne. le 08-12-2011 à 15:09
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"heureux de voir que tout rentre dans l’ordre je vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année et de nombreux milles en 2012 ." Envoyé par jean-christophe le 16-12-2011 à 19:21
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"A Votre Honneur,
Je sais que ce message vous apparaîtra comme une surprise puisse que nous ne nous connaissions pas mais la grâce de Dieu m’a dirigé vers vous et je voudrais que vous lisiez attentivement et soyez bénis au nom de Jésus.
Je suis Mme Loris Angéle ressortissante Francaise né le 02 Février 1948 à Bordeaux résidant à Abidjan. Je suis sous contrôle médical depuis plus de deux (2) mois ici à Abidjan. J’ai un cancer de gorge, je souffre terriblement en ce moment. Mon médecin traitant vient de m’informer que mes jours sont comptés du fait de mon état de santé dégradant donc condamne à une mort certaine.
Actuellement, j’ai épuisé toutes mes épargnes pour mes soins médicaux. Mais je dispose néanmoins de fonds destinés à mon projet d’œuvres caritatives, ces fonds sont sur un compte classé/fixe et bloqué au sein d’une banque local. Pour toute opération financière sur ces fonds il me faut d’abord les débloquer. Le déblocage direct de ces fonds entraîne immédiatement des taxes et les impôts exigés par le fisc ivoirien qui sont vraiment énorme ce qui réduirait environ de moitié le capital. Ma situation matrimoniale est telle que je suis célibataire du fait que j’ai perdu mon époux depuis plus de 10 ans maintenant et nous n’avons malheureusement pas eu d’enfant ensemble ce qui fais que je n’ai personne à qui léguer mon héritage.
C’est pourquoi, pour débloquer mes fonds que je voudrais procéder par une donation de façon à ce qu’il n’y a pas de taxe élevée sur mes fonds. Pour ce fait je voudrais de façon gracieuse et dans le souci d’aider les démunis vous donner ce dit héritage s’élevant à une valeur de Deux Millions d’euro (2.000.000 €) pour vous permettre d’établir une fondation de bienfaisance en ma mémoire afin que la grâce de Dieu soit avec moi jusqu’à ma dernière demeure pour que je puisse bénéficier d’une place honorable auprès du Seigneur notre père.
N’ayez aucune crainte car avant de vous contacter j’ai prié pendant plusieurs nuits pour que le seigneur Jésus Christ puisse m’accorder le contact d’une personne de confiance à qui je pourrai confier cette affaire et c’est à la suite de cela que j’ai fais des recherches qui m’ont permis d’avoir votre adresse.
Sachez que vous pouvez conserver la moitié de cet argent pour vous et le reste servira à crée une fondation de bienfaisance en ma mémoire ainsi qu’une fédération de lutte contre le cancer et construis aussi des orphelinats. Je voudrais avoir les informations suivantes : Votre nom et prénoms, votre adresse précise et votre contact téléphonique permanent afin de les transmettre à mon notaire pour que ensemble vous effectuiez les démarches de transaction. La Bible dit que chaque chose à son temps et il est temps pour vous de recevoir ces fonds pour les œuvres de l’éternel. Demandez vous recevrez, chercher et vous trouvez, frappez et l’on vous ouvrira. Mathieu 7:7.
Je compte sur votre bonne volonté et surtout le bon usage de ces fonds.
Je préfere que vous me répondez a mon adresse mail qui est : loris.angele@hotmail.fr
Dans l’attente de vos nouvelles, recevez mes cordiales et fraternelles salutations.
Sincèrement votre dévoue et que Dieu vous Bénisse.
Mme Loris angele" Envoyé par loris angele le 17-12-2011 à 11:34
Sun, 18 Dec 2011 19:00:00 GMT - Bonne fêtes de fin d’année Cormeilles en Vexin
Sun, 18 Dec 2011 19:00:00 GMT - Bonne fêtes de fin d’année Cormeilles en Vexin
20H00 en France
Bonsoir à tous,
Les vacances sont là, les fêtes de fin d’année commencent et comme tous les ans c’est le bazar, les vacanciers ne peuvent partir, une minorité prend en otage des familles qui ont attendues avec impatiente ce moment exceptionnel. C’est devenu une habitude, quand les trains roulent ce sont les avions qui ne volent plus et quand les avions volent ce sont les trains qui ne circulent pas ou les transporteurs qui bloquent les routes. Quelle mentalité ! Le droit de grève oui, mais la prise d’otage non. Il faut imposer un service minimum pour ces corporations qui s’organisent pour bloquer ainsi le pays. Je trouve ce comportement inadmissible.
Pour ma prochaine traversée, je vais pouvoir connaître ma créatinine et donc le fonctionnement de mon greffon à tout moment et au moins une fois par semaine. Maurice Laville, néphrologue à l’hôpital Edouard Herriot à Lyon m’a prêté son appareil. C’est tout petit, de la taille de l’appareil qui me permet de connaître ma glycémie. On se pique au bout du doigt et, tout comme pour la glycémie, on pose une goute de sang sur une bandelette. En quelques secondes, l’appareil affiche le taux de créatinine dans le sang. Je vais l’étalonner vendredi, en faisant en même temps une analyse au laboratoire.
Je repars dans un peu plus de trois semaines, cela va passer très vite. Au niveau de mon infection urinaire chronique, les choses avancent, j’ai encore passé des radios cette semaine et mes médecins pensent que ce n’est pas très grave et qu’une solution va pouvoir être trouvée. En tout cas, je me sens en pleine forme, je suis redevenu normal et je n’ai absolument pas l’impression d’être atteint d’une maladie grave. Je vis normalement ma vie.
Je ne me rends pas compte que les fêtes approchent, j’ai un travail énorme. En plus de tous mes rendez vous concernant ma santé, laboratoire, néphrologue, urologue, cardiologue, dermatologue, radiologue … je viens d’acheter un nouvel immeuble à Lille et je suis sur plusieurs autres affaires. Il y a les statistiques de fin d’année, la gestion, les évolutions juridiques, la réception des banquiers… Je ne vais pas avoir trop de ces trois semaines pour traiter tout ce que j’ai à traiter. Heureusement que nous travaillons en famille.
Je viens de regarder sur TF1 ce sujet à propos de la Birmanie et d’Aung San Suu Kyi. Etant passé à Rangoon l’an dernier, je me sens extrêmement concerné. Quel bonheur de voir les choses évoluer. Est-ce que la démocratie va enfin réussir à passer ? Est-ce que ce pays va enfin se redresser ? C’était jusqu’à très récemment la dictature la plus féroce au monde et un des pays les plus pauvres. Je suis admiratif de cette femme qui se bat dans la non-violence pour sortir son pays de l’ornière. Va-t-elle réussir ? Cela me semble tellement improbable. Juste un exemple, dans la chambre d’hôtel où j’ai dormi, un panneau affirmait que dans cette chambre nous n’étions ni filmé ni écouté !!!
Je suis content car des solutions sont à l’étude pour combattre les pirates Somaliens. Mon copain Michel dit Couscous, qui travail à la Sagem sur les drones m’a téléphoné il y a 15 jours. Son équipe était en manœuvre à Istres. Ils ont le droit de faire voler leurs drones au dessus des plages Camarguaises. Un client leur a demandé de faire une simulation de suivi de pirates Somaliens. Il cherchait quelqu’un possédant un bateau à moteur. Je l’ai mis en relation avec mon ami Richard, le Camarguais. Celui-ci à joué au pirate et ils ont ainsi pu faire une simulation assez réaliste. J’espère que leur client potentiel va être convaincu et que l’on va avancer dans la résolution de cet énorme problème que constitue la piraterie.
Voilà pour ce soir, je vous souhaite à tous de très bonne fêtes de fin d’année, plein de bonheur et de belles réunions de famille.
A bientôt.
Jean Louis
20H00 en France
Bonsoir à tous,
Les vacances sont là, les fêtes de fin d’année commencent et comme tous les ans c’est le bazar, les vacanciers ne peuvent partir, une minorité prend en otage des familles qui ont attendues avec impatiente ce moment exceptionnel. C’est devenu une habitude, quand les trains roulent ce sont les avions qui ne volent plus et quand les avions volent ce sont les trains qui ne circulent pas ou les transporteurs qui bloquent les routes. Quelle mentalité ! Le droit de grève oui, mais la prise d’otage non. Il faut imposer un service minimum pour ces corporations qui s’organisent pour bloquer ainsi le pays. Je trouve ce comportement inadmissible.
Pour ma prochaine traversée, je vais pouvoir connaître ma créatinine et donc le fonctionnement de mon greffon à tout moment et au moins une fois par semaine. Maurice Laville, néphrologue à l’hôpital Edouard Herriot à Lyon m’a prêté son appareil. C’est tout petit, de la taille de l’appareil qui me permet de connaître ma glycémie. On se pique au bout du doigt et, tout comme pour la glycémie, on pose une goute de sang sur une bandelette. En quelques secondes, l’appareil affiche le taux de créatinine dans le sang. Je vais l’étalonner vendredi, en faisant en même temps une analyse au laboratoire.
Je repars dans un peu plus de trois semaines, cela va passer très vite. Au niveau de mon infection urinaire chronique, les choses avancent, j’ai encore passé des radios cette semaine et mes médecins pensent que ce n’est pas très grave et qu’une solution va pouvoir être trouvée. En tout cas, je me sens en pleine forme, je suis redevenu normal et je n’ai absolument pas l’impression d’être atteint d’une maladie grave. Je vis normalement ma vie.
Je ne me rends pas compte que les fêtes approchent, j’ai un travail énorme. En plus de tous mes rendez vous concernant ma santé, laboratoire, néphrologue, urologue, cardiologue, dermatologue, radiologue … je viens d’acheter un nouvel immeuble à Lille et je suis sur plusieurs autres affaires. Il y a les statistiques de fin d’année, la gestion, les évolutions juridiques, la réception des banquiers… Je ne vais pas avoir trop de ces trois semaines pour traiter tout ce que j’ai à traiter. Heureusement que nous travaillons en famille.
Je viens de regarder sur TF1 ce sujet à propos de la Birmanie et d’Aung San Suu Kyi. Etant passé à Rangoon l’an dernier, je me sens extrêmement concerné. Quel bonheur de voir les choses évoluer. Est-ce que la démocratie va enfin réussir à passer ? Est-ce que ce pays va enfin se redresser ? C’était jusqu’à très récemment la dictature la plus féroce au monde et un des pays les plus pauvres. Je suis admiratif de cette femme qui se bat dans la non-violence pour sortir son pays de l’ornière. Va-t-elle réussir ? Cela me semble tellement improbable. Juste un exemple, dans la chambre d’hôtel où j’ai dormi, un panneau affirmait que dans cette chambre nous n’étions ni filmé ni écouté !!!
Je suis content car des solutions sont à l’étude pour combattre les pirates Somaliens. Mon copain Michel dit Couscous, qui travail à la Sagem sur les drones m’a téléphoné il y a 15 jours. Son équipe était en manœuvre à Istres. Ils ont le droit de faire voler leurs drones au dessus des plages Camarguaises. Un client leur a demandé de faire une simulation de suivi de pirates Somaliens. Il cherchait quelqu’un possédant un bateau à moteur. Je l’ai mis en relation avec mon ami Richard, le Camarguais. Celui-ci à joué au pirate et ils ont ainsi pu faire une simulation assez réaliste. J’espère que leur client potentiel va être convaincu et que l’on va avancer dans la résolution de cet énorme problème que constitue la piraterie.
Voilà pour ce soir, je vous souhaite à tous de très bonne fêtes de fin d’année, plein de bonheur et de belles réunions de famille.
A bientôt.
Jean Louis
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"Hola Captain,
Je partage totalement ton point de vue concernant ces grèves sauvages qui font maintenant partie du package des départs en vacances. Je suis moi aussi scandalisé par ces prises d’otages systématiques au moment ou chacun veut s’échapper un peu de la morosité quotidienne pour profiter de quelques jours de repos...Ailleurs qu’en France on essaie d’abord de négocier et si on n’abouti pas, alors on menace de faire grève...Ici la grève est tellement banalisée qu’on commence d’abord par ça... Bon on va éviter de s’énerver à la veille de ces fètes mais ça vaut quand même un bon coup de gueule... Pour les autres pirates, c’est effectivement une bonne nouvelle de constater qu’on intensifie le combat notamment grace à des drones....ça donne des idées d’ailleurs pour un autre usage...je plaisante... Comme toi je suis de près l’actualité concernant la dame de Rangoon...ça serait tellement bien que ce pays sorte de cette dictature qui tire tout le monde vers le bas depuis si longtemps...je me souviens parfaitement de ces affiches indiquant qu’on était ni phograpghié ni filmé dans nos chambres d’hotel à Rangoon...Tous nos souhaits à la veille des fètes pour que cette grande Dame réussisse dans la voie de la démocratie... Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 19-12-2011 à 10:29
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"bonjour jean louis, une chose attire mon attention dans ton commentaire :
"un petit appareil qui permet de connaître sa créatinine rapidement"
est-il possible d’avoir la référence de cet appareil et peut-on l’acheter dans le commerce ? je suis greffé depuis quelques années, je voyage en camping car et je pars 3 mois dans le sud maroc (avec mon stock de médicaments). ce type d’appareil m’intéresse . merci d’avance. noel" Envoyé par noel rousseau le 19-12-2011 à 10:54
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"bonjour jean louisvous etiez si prés de tourcoing lorsque vous aviez rendez vous à lille mais les affaires avant tout je vous souhaite de trés bonnes fetes de noelet du nouvel an je suis retourn’e e autodialyse c’est mieux que l’ambiance de l’hôpital je vais chez vero à noel je ferai une reunion de famillefin janvier bon vent vive la greffe gros bisous àfrancine et à matis bisous à tous les copains qui vous suivent sur internetroseline d" Envoyé par roselynedemeestere le 20-12-2011 à 16:22
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"nous sommes en affaire avec votre groupe sur cergy, mais peu importe, là n’est pas le sujet de mon propos, vous etes absolument extraordinaire, une telle volonté de se battre (mon épouse est infirmiere dont 10 ans aux urgences de garches), votre absolu besoin de faire vivre vos convictiion et vos passions devrait faire battre bien de coeurs. sincérement, je vous admire, et, ne changez rien, vous etes a vous tous seul, une magnifique esperance, bravo à vous, et que nous soyons tous avec vous pour vos nouvelles aventures, merci pour cette leçon de vie" Envoyé par dufay eric le 21-12-2011 à 00:07
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"chers JL et Francine, Bientôt déjà, tu vas repartir avec tous les problèmes que tu vas de nouveau ren- contrer... je sais c’est ton but. nous avons profité de Valen tine et Matis : super... je vous embrasse jeanine" Envoyé par jeanine Barbier le 29-12-2011 à 10:33
Sun ,25 Dec 2011 19:00:00 GMT - Noël sur les Champs Elysées Cormeilles en Vexin
Sun ,25 Dec 2011 19:00:00 GMT - Noël sur les Champs Elysées Cormeilles en Vexin
20H00 en France
A Cormeilles en Vexin
Bonsoir à tous,
J’adore Paris, quelle ville magnifique ! Cet après midi, j’ai été me promener à pieds sur les Champs Elysées. J’aime particulièrement cet endroit. Dommage, cette année les illuminations sont totalement ratées. Le décideur, à la mairie de Paris s’est planté, les arbres sont entourés de trois cercles lumineux et c’est tout. Il n’y a rien de féérique, c’est triste et cela ne correspond absolument pas à l’image que l’on se fait de la plus belle avenue du monde.
Il fait une dizaine de degrés, le temps est sec, c’est un vrai plaisir de s’y promener. Il y a peu d’endroits aussi cosmopolites. On y entend toutes les langues du monde. Chaque langue a une musique particulière qui nous transporte instantanément dans un pays souvent à l’autre bout du monde. Quel bonheur d’observer tous ces gens que je croise. Il y a de tout, de très belles filles parfois en short sous de grands manteaux de fourrure, des lilliputiens, des géants, des asiatiques, des africains, des sud américains, des populations d’Europe centrale, tous les types, toutes les races, toutes les morphologies sont représentées.
L’ambiance est très agréable, il y a des attroupements, des grands cercles autour de jeunes des banlieues qui ont montés des spectacles. Certains sont d’un excellent niveau et je suis admiratif du travail qu’il doit y avoir pour réaliser cela. Je leur tire mon chapeau, ils méritent de réussir.
En bas des Champs, le marché de Noël s’est installé. On se bouscule, la foule y est dense. Ce sont toutes ces odeurs qui me marquent ici. Il y a les pralines qui grillent, le vin chaud, les pommes d’amour, les crêpes, les gaufres, la barbe à papa, la bière, les marrons grillés, le maïs, les sucres d’orge, le reblochon … et toutes ces odeurs que j’ai du mal à situer.
Dans le Grand Palais, une petite fête foraine s’est installée. Il n’y a pas grand-chose mais ces quelques tours de grande roue ou de pousse-pousse donnent un but à la ballade. Rituellement je termine par une grenadine à l’eau au Georges V en haut de l’avenue.
Les garçons sont chez leurs beaux parents, Christophe est parti pour la semaine en Suisse et Didier à Revel. Du coup nous fêterons Noël le 7 janvier. La semaine qui vient va être calme, je vais en profiter pour affuter mes outils de gestion. J’adore. J’essaye en permanence d’améliorer l’information tout en essayant de garder une simplicité d’utilisation. Etant informaticien, c’est facile et agréable.
Notre présence au SIMI, le salon des professionnels de l’immobilier d’entreprise nous a beaucoup apporté. Nous recevons tous les jours des dossiers sur des terrains ou des immeubles. Hier je suis allé passer l’après midi à Rouen pour repérer deux immeubles et 4 terrains. Il y a à faire dans cette ville. La première semaine de janvier, nous avons rendez vous à Reims pour un premier contact à la Chambre de Commerce.
Au niveau santé c’est la grande forme. Ma copine Sophie m’a dit qu’elle me retrouvait comme j’étais il y a 5 ans. C’est vrai que je suis revenu à 100% de ma forme, la greffe de rein est réellement la solution royale à cette maladie. Je pète le feu, j’ai envi de tout croquer, je suis rempli d’énergie, c’est tellement incroyable.
Cette semaine j’ai reçu par la poste la revue « Echange » de l’AFIDTN, ils ont eu la gentillesse de parler de mon aventure et de faire passer le message que, de nos jours, le mot « dialyse » n’est plus un synonyme du mot « prison ». Christophe a mis l’article dans l’onglet « Presse », vous pouvez l’y retrouver.
Bon, il faut que je vous laisse car je dois ouvrir quelques huîtres pour le repas du soir.
A bientôt et joyeux Noël à tous.
Jean Louis
20H00 en France
A Cormeilles en Vexin
Bonsoir à tous,
J’adore Paris, quelle ville magnifique ! Cet après midi, j’ai été me promener à pieds sur les Champs Elysées. J’aime particulièrement cet endroit. Dommage, cette année les illuminations sont totalement ratées. Le décideur, à la mairie de Paris s’est planté, les arbres sont entourés de trois cercles lumineux et c’est tout. Il n’y a rien de féérique, c’est triste et cela ne correspond absolument pas à l’image que l’on se fait de la plus belle avenue du monde.
Il fait une dizaine de degrés, le temps est sec, c’est un vrai plaisir de s’y promener. Il y a peu d’endroits aussi cosmopolites. On y entend toutes les langues du monde. Chaque langue a une musique particulière qui nous transporte instantanément dans un pays souvent à l’autre bout du monde. Quel bonheur d’observer tous ces gens que je croise. Il y a de tout, de très belles filles parfois en short sous de grands manteaux de fourrure, des lilliputiens, des géants, des asiatiques, des africains, des sud américains, des populations d’Europe centrale, tous les types, toutes les races, toutes les morphologies sont représentées.
L’ambiance est très agréable, il y a des attroupements, des grands cercles autour de jeunes des banlieues qui ont montés des spectacles. Certains sont d’un excellent niveau et je suis admiratif du travail qu’il doit y avoir pour réaliser cela. Je leur tire mon chapeau, ils méritent de réussir.
En bas des Champs, le marché de Noël s’est installé. On se bouscule, la foule y est dense. Ce sont toutes ces odeurs qui me marquent ici. Il y a les pralines qui grillent, le vin chaud, les pommes d’amour, les crêpes, les gaufres, la barbe à papa, la bière, les marrons grillés, le maïs, les sucres d’orge, le reblochon … et toutes ces odeurs que j’ai du mal à situer.
Dans le Grand Palais, une petite fête foraine s’est installée. Il n’y a pas grand-chose mais ces quelques tours de grande roue ou de pousse-pousse donnent un but à la ballade. Rituellement je termine par une grenadine à l’eau au Georges V en haut de l’avenue.
Les garçons sont chez leurs beaux parents, Christophe est parti pour la semaine en Suisse et Didier à Revel. Du coup nous fêterons Noël le 7 janvier. La semaine qui vient va être calme, je vais en profiter pour affuter mes outils de gestion. J’adore. J’essaye en permanence d’améliorer l’information tout en essayant de garder une simplicité d’utilisation. Etant informaticien, c’est facile et agréable.
Notre présence au SIMI, le salon des professionnels de l’immobilier d’entreprise nous a beaucoup apporté. Nous recevons tous les jours des dossiers sur des terrains ou des immeubles. Hier je suis allé passer l’après midi à Rouen pour repérer deux immeubles et 4 terrains. Il y a à faire dans cette ville. La première semaine de janvier, nous avons rendez vous à Reims pour un premier contact à la Chambre de Commerce.
Au niveau santé c’est la grande forme. Ma copine Sophie m’a dit qu’elle me retrouvait comme j’étais il y a 5 ans. C’est vrai que je suis revenu à 100% de ma forme, la greffe de rein est réellement la solution royale à cette maladie. Je pète le feu, j’ai envi de tout croquer, je suis rempli d’énergie, c’est tellement incroyable.
Cette semaine j’ai reçu par la poste la revue « Echange » de l’AFIDTN, ils ont eu la gentillesse de parler de mon aventure et de faire passer le message que, de nos jours, le mot « dialyse » n’est plus un synonyme du mot « prison ». Christophe a mis l’article dans l’onglet « Presse », vous pouvez l’y retrouver.
Bon, il faut que je vous laisse car je dois ouvrir quelques huîtres pour le repas du soir.
A bientôt et joyeux Noël à tous.
Jean Louis
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"super,Jean Louis!J’ai suivi ton périple jour par jour et franchement ...chapeau ! Alors bonne année, pour de nouvelles aventures et une forme "explosive" !!" Envoyé par Talineau le 29-12-2011 à 14:29
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"bonne et heureuse année sur l’ocean de tempsen au bercail avec francine et matis moi je reçois mes enfants le 29 janvier noel trés avec véro et sa famille toujours union de pensées roselyned" Envoyé par roselynedemeestered le 30-12-2011 à 21:43
Sun, 01 Jan 2012 19:00:00 GMT - Bonne année 2012 Cormeilles en Vexin
Sun, 01 Jan 2012 19:00:00 GMT - Bonne année 2012 Cormeilles en Vexin
20H00 en France
Bonjour à tous,
C’est une nouvelle année qui commence, l’année de toutes les incertitudes. L’Euro arrivera-t-il à résister, la France gardera-t-elle son triple A et les faibles taux d’intérêts qui vont avec, la bourse ne va-t-elle pas plonger, le chaumage ne va-t-il pas s’envoler, la dette peut-elle se stabiliser, va-t-on enfin voir un budget voté à l’équilibre et non avec plus de 30% de déficit sur les recettes ?????
Pour la première fois j’ai entendu à la télévision des économistes prendre conscience qu’il ne faut pas rapprocher les pertes budgétaires au PIB mais au montant des recettes, comme dans n’importe laquelle des entreprises. Cela montre que l’on progresse tout de même mais c’est tellement lent alors qu’il faudrait aller très vite et prendre des mesures drastiques.
Je suis naturellement optimiste, je vois toujours le verre à moitié plein, mais je dois reconnaître que la situation actuelle m’inquiète au plus haut point.
Néanmoins, je vous souhaite à tous ainsi qu’à tous ceux que vous aimez beaucoup de bonheur, du travail et suffisamment de santé pour profiter pleinement de la vie et réaliser tous vos rêves même les plus fous.
Pour ma part je suis chaud bouillant, dans dix jours je serais dans l’avion qui me transportera vers l’Afrique du Sud où je vais retrouver Harmattan. Ma valise est déjà bien remplie. J’y ai notamment mis ma girouette réparée et son instrument, des injecteurs neufs pour mon moteur principal, des fixations pour le radiateur du carré, une planche en bois pour fermer provisoirement ma baille à mouillage suite à la perte du panneau de fermeture dans le gros temps entre Madagascar et Richards Bay, la pièce de rechange pour mon winch d’enrouleur, un nouveau thermostat pour mon frigo (celui que j’ai mis à la Réunion doit être un thermostat de congélateur), le « South African Nautical Almanac » …
Cette nouvelle aventure m’excite au plus haut point, après une semaine environ de préparation du bateau (je vais essayer de faire le carénage en le sortant quelques jours sur un chariot), je vais devoir attendre une fenêtre météo pour entamer le parcourt qui va me conduire à Cap Town. C’est une navigation extrêmement difficile. Dans sa bible « Routes de Grandes Croisières », Jimmy Cornell écrit « …un coup de vent de sud ouest combiné au fort courant qui se dirige vers le sud ouest peut générer des vagues géantes de 18 mètres de haut et même davantage » Par ailleurs, le temps à cet endroit du monde est particulièrement imprévisible. Lorsque je m’approchais de Richards Bay, alors que je subissais un coup de vent de nord force 7, en une minute à peine le vent est tombé et un force 6 s’est levé plein sud. Etonnant !
La tactique consiste à guetter en permanence la météo et dès qu’un coup de vent de sud ouest se termine, foncer toutes voiles dehors et à l’aide du moteur, pour rejoindre l’abri suivant. Il faut filer droit au large, à 20 Miles environ pour attraper le courant des aiguilles, véritable tapis roulant qui suit la côte parfois jusqu’à la vitesse de 6 nœuds.
Les abris sont Durban, à une centaine de Miles de Richards Bay, puis East London, 240 Miles plus loin, puis Port Elizabeth à 150 Miles, Mossel Bay à 190 Miles et enfin Cap Town à 210 Miles.
J’ai hâte d’être à Cap Town car la partie la plus difficile de ma balade sera dans les rétroviseurs. Je compte rester quelques jours à Cap Town avant de repartir vers Saint Hélène. Je devrais très rapidement retrouver des alizés de sud est et le bonheur de naviguer qui va avec. J’attends avec beaucoup d’impatiente cette escale à Saint Hélène. Il n’y a pas de port, il faut mouiller en rade. J’ai envie de visiter cette île et le tombeau de Napoléon. Ses cendres ont été rapportées aux Invalides mais son tombeau et la maison où il vécut sont toujours entretenus sur cette île.
Ensuite je pense que je continuerais sur Ascension, 800 Miles plus au nord. Là, deux options possibles, soit les vents me permettent de rallier les îles du Cap Vert, puis les Canaries ou bien les Acores. Si ce n’est pas possible, je serais obligé de filer sur la Martinique avant de revenir par les Bermudes et les Acores ce qui rallongera ma route de 3000 Miles.
Je ne vais pas rallier Marseille directement. Si je suis obligé de passer par les Antilles, je laisserais le bateau en Martinique pendant un à deux mois. Si je passe par les Canaries ou les Acores, j’en profiterais pour faire un saut à Paris également.
Dans tous les cas la route va être longue, 8500 Miles par la route directe et 11500 Miles par les Antilles, j’espère être de retour à Marseille au début de l’été.
Je pars pour Caen demain après midi pour des examens et je vois mon néphrologue et mon urologue mardi matin pour un dernier point avant mon départ. J’aurai demain matin le résultat de ma dernière analyse d’urine. Si elle est négative, que j’ai enfin réussi à retrouver des urines stériles, ce sera une grande victoire. En tout cas je me sens en pleine forme et c’est vraiment bon.
A bientôt
Jean Louis
20H00 en France
Bonjour à tous,
C’est une nouvelle année qui commence, l’année de toutes les incertitudes. L’Euro arrivera-t-il à résister, la France gardera-t-elle son triple A et les faibles taux d’intérêts qui vont avec, la bourse ne va-t-elle pas plonger, le chaumage ne va-t-il pas s’envoler, la dette peut-elle se stabiliser, va-t-on enfin voir un budget voté à l’équilibre et non avec plus de 30% de déficit sur les recettes ?????
Pour la première fois j’ai entendu à la télévision des économistes prendre conscience qu’il ne faut pas rapprocher les pertes budgétaires au PIB mais au montant des recettes, comme dans n’importe laquelle des entreprises. Cela montre que l’on progresse tout de même mais c’est tellement lent alors qu’il faudrait aller très vite et prendre des mesures drastiques.
Je suis naturellement optimiste, je vois toujours le verre à moitié plein, mais je dois reconnaître que la situation actuelle m’inquiète au plus haut point.
Néanmoins, je vous souhaite à tous ainsi qu’à tous ceux que vous aimez beaucoup de bonheur, du travail et suffisamment de santé pour profiter pleinement de la vie et réaliser tous vos rêves même les plus fous.
Pour ma part je suis chaud bouillant, dans dix jours je serais dans l’avion qui me transportera vers l’Afrique du Sud où je vais retrouver Harmattan. Ma valise est déjà bien remplie. J’y ai notamment mis ma girouette réparée et son instrument, des injecteurs neufs pour mon moteur principal, des fixations pour le radiateur du carré, une planche en bois pour fermer provisoirement ma baille à mouillage suite à la perte du panneau de fermeture dans le gros temps entre Madagascar et Richards Bay, la pièce de rechange pour mon winch d’enrouleur, un nouveau thermostat pour mon frigo (celui que j’ai mis à la Réunion doit être un thermostat de congélateur), le « South African Nautical Almanac » …
Cette nouvelle aventure m’excite au plus haut point, après une semaine environ de préparation du bateau (je vais essayer de faire le carénage en le sortant quelques jours sur un chariot), je vais devoir attendre une fenêtre météo pour entamer le parcourt qui va me conduire à Cap Town. C’est une navigation extrêmement difficile. Dans sa bible « Routes de Grandes Croisières », Jimmy Cornell écrit « …un coup de vent de sud ouest combiné au fort courant qui se dirige vers le sud ouest peut générer des vagues géantes de 18 mètres de haut et même davantage » Par ailleurs, le temps à cet endroit du monde est particulièrement imprévisible. Lorsque je m’approchais de Richards Bay, alors que je subissais un coup de vent de nord force 7, en une minute à peine le vent est tombé et un force 6 s’est levé plein sud. Etonnant !
La tactique consiste à guetter en permanence la météo et dès qu’un coup de vent de sud ouest se termine, foncer toutes voiles dehors et à l’aide du moteur, pour rejoindre l’abri suivant. Il faut filer droit au large, à 20 Miles environ pour attraper le courant des aiguilles, véritable tapis roulant qui suit la côte parfois jusqu’à la vitesse de 6 nœuds.
Les abris sont Durban, à une centaine de Miles de Richards Bay, puis East London, 240 Miles plus loin, puis Port Elizabeth à 150 Miles, Mossel Bay à 190 Miles et enfin Cap Town à 210 Miles.
J’ai hâte d’être à Cap Town car la partie la plus difficile de ma balade sera dans les rétroviseurs. Je compte rester quelques jours à Cap Town avant de repartir vers Saint Hélène. Je devrais très rapidement retrouver des alizés de sud est et le bonheur de naviguer qui va avec. J’attends avec beaucoup d’impatiente cette escale à Saint Hélène. Il n’y a pas de port, il faut mouiller en rade. J’ai envie de visiter cette île et le tombeau de Napoléon. Ses cendres ont été rapportées aux Invalides mais son tombeau et la maison où il vécut sont toujours entretenus sur cette île.
Ensuite je pense que je continuerais sur Ascension, 800 Miles plus au nord. Là, deux options possibles, soit les vents me permettent de rallier les îles du Cap Vert, puis les Canaries ou bien les Acores. Si ce n’est pas possible, je serais obligé de filer sur la Martinique avant de revenir par les Bermudes et les Acores ce qui rallongera ma route de 3000 Miles.
Je ne vais pas rallier Marseille directement. Si je suis obligé de passer par les Antilles, je laisserais le bateau en Martinique pendant un à deux mois. Si je passe par les Canaries ou les Acores, j’en profiterais pour faire un saut à Paris également.
Dans tous les cas la route va être longue, 8500 Miles par la route directe et 11500 Miles par les Antilles, j’espère être de retour à Marseille au début de l’été.
Je pars pour Caen demain après midi pour des examens et je vois mon néphrologue et mon urologue mardi matin pour un dernier point avant mon départ. J’aurai demain matin le résultat de ma dernière analyse d’urine. Si elle est négative, que j’ai enfin réussi à retrouver des urines stériles, ce sera une grande victoire. En tout cas je me sens en pleine forme et c’est vraiment bon.
A bientôt
Jean Louis
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"bonjour jean louis je vous souhaite tous mes voeux de santé et de bonheur pour cette année 2012.Je vous souhaite beaucoup de plaisir pour cette derniere ligne droite.Je ne vous est pas souvent ecrit ces derniers temps.Mes vies familiales et professionnelles m’ont perturbées ces derniers temps.Je suis vraiment passionné par votre histoire et votre aventure.J’ai souvent l’occasion d’en parler. Bonne préparation pour ce dernier bout de route amicalement" Envoyé par morin noel le 03-01-2012 à 12:40
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"cher jean-louis, Bonne Année aussi et à Francine ainsi que les jeunes.je transmets ton message à Françoise Couilleau qui fera Noël chez Nicole avec ses soeurs. jeanine
samedi avec ses soeurs " Envoyé par jeanine le 03-01-2012 à 18:08
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"tous mes meilleurs voeux pour la nouvelle année: la santé retrouvée, des aventures passionnantes que vous nous faites partager, et tout l’inconnu qui vous attend! et encore bravo pour cette dernière année si riche en progrès de santé et en humanité. je vous embrasse Maïté" Envoyé par lasserre le 09-01-2012 à 09:34
Sun, 08 Jan 2012 19:00:00 GMT - Dans les startings blocks Cormeilles en Vexin
Sun, 08 Jan 2012 19:00:00 GMT - Dans les startings blocks Cormeilles en Vexin
20H00 en France
Bonjour à tous,
Que ces quelques semaines de travail ont passé vite ! C’est mardi matin que je reprends l’avion pour Richards Bay en Afrique du Sud. Décollage de Roissy à 11h pour Abu Dhabi où j’atterris à 20h40, changement d’avion pour décoller à nouveau à 22h10 direction Johannesburg où j’arrive à 4h45, puis à 7h55 je prends un petit avion à hélices pour arriver fatigué à Richards Bay à 9h20. Quel voyage, heureusement, maintenant je suis habitué et cela ne me pèse pas trop.
Cette année je n’aurais pas connu l’hiver, sur la côte sud africaine, à la latitude de Durban, c’est un climat subtropical, il fait en ce moment autour de 35 degrés mais cela peut monter à plus de 40°, c’est le plein été. Au Cap, qui se trouve beaucoup plus bas, c’est un climat méditerranéen qui m’attend, les températures sont celles d’un mois d’aout à Marseille. Lorsque je serai passé en Atlantique et que je vais commencer à remonter, il va faire de plus en plus chaud, puis ce sera l’équateur que je vais passer une quatrième fois dans ce tour du monde. Je vais arriver alors dans l’hémisphère nord, ce sera le début du printemps puis bientôt l’été lorsque je vais passer Gibraltar et retrouver la méditerranée.
Je suis tout excité de repartir pour une aventure que j’attends avec impatiente. La partie difficile est cette descente jusqu’à Cap Town, mais je suis assez confiant, à cette époque de l’année je devrai trouver des fenêtres météo qui devraient me permettre de faire cette route sans trop de problèmes. Par contre je croise les doigts pour que mon moteur et mon pilote ne me laissent pas tomber au mauvais moment. J’emporte des injecteurs neufs, j’espère ne pas avoir de problèmes lorsque je vais les changer. Je vais le faire en arrivant de façon à avoir le temps de réagir si je rencontre une difficulté.
Il faudrait aussi que je fasse un carénage, j’ai tellement de milliers de Miles à parcourir qu’un nœud de différence fera des semaines à l’arrivée. Je vais essayer de sortir Harmattan sur un « trolley », c’est une remorque avec des montants sur un côté. On la descend dans l’eau et on amène le bateau au dessus. Il suffit d’attacher le bateau comme à un quai, puis de remonter la remorque. Une fois le carénage effectué, on redescend le tout dans l’eau.
J’espère ne pas passer plus d’une dizaine de jours avant de reprendre la mer car la route est longue et je ne vais pas à 35 nœuds comme le bateau de Loïck Peyron. Il m’impressionne ce bateau, quelques nœuds de vent et il part comme une fusée. Bravo les architectes, que de progrès ont été fait ces vingt dernières années.
Je viens de finir de rédiger mon rapport de gestion pour l’année 2011. Je suis content, les chiffres sont bons, meilleurs que ce que je pensais, c’est encore une excellent année qui se termine. J’ai mis en place de nouveaux outils de gestion, lancé l’acquisition d’un nouvel immeuble, initialisé de nouvelles opérations, cela a été une course effrénée mais j’aime quand la vie va à 300 à l’heure, c’est excitant.
Didier m’a acheté un nouveau net book car mon premier (que j’emportais en secours) est totalement mort, tout est oxydé à l’intérieur et celui que j’utilise actuellement commence à avoir des problèmes. L’air marin est redoutable pour l’électronique, tout s’oxyde. Je vais garder le nouveau en secoure, hermétiquement enfermé dans des sacs en plastique.
Hier c’était réunion de famille, nous avons fait Noël avec tous mes enfants et mes petits enfants et aujourd’hui nous avons fêté tous ensemble le premier anniversaire de Valentine. J’ai bien profité de mes petits enfants qui vont me manquer énormément pendant toutes ces semaines en mer.
Je vous laisse là pour aujourd’hui.
A bientôt.
Jean Louis
20H00 en France
Bonjour à tous,
Que ces quelques semaines de travail ont passé vite ! C’est mardi matin que je reprends l’avion pour Richards Bay en Afrique du Sud. Décollage de Roissy à 11h pour Abu Dhabi où j’atterris à 20h40, changement d’avion pour décoller à nouveau à 22h10 direction Johannesburg où j’arrive à 4h45, puis à 7h55 je prends un petit avion à hélices pour arriver fatigué à Richards Bay à 9h20. Quel voyage, heureusement, maintenant je suis habitué et cela ne me pèse pas trop.
Cette année je n’aurais pas connu l’hiver, sur la côte sud africaine, à la latitude de Durban, c’est un climat subtropical, il fait en ce moment autour de 35 degrés mais cela peut monter à plus de 40°, c’est le plein été. Au Cap, qui se trouve beaucoup plus bas, c’est un climat méditerranéen qui m’attend, les températures sont celles d’un mois d’aout à Marseille. Lorsque je serai passé en Atlantique et que je vais commencer à remonter, il va faire de plus en plus chaud, puis ce sera l’équateur que je vais passer une quatrième fois dans ce tour du monde. Je vais arriver alors dans l’hémisphère nord, ce sera le début du printemps puis bientôt l’été lorsque je vais passer Gibraltar et retrouver la méditerranée.
Je suis tout excité de repartir pour une aventure que j’attends avec impatiente. La partie difficile est cette descente jusqu’à Cap Town, mais je suis assez confiant, à cette époque de l’année je devrai trouver des fenêtres météo qui devraient me permettre de faire cette route sans trop de problèmes. Par contre je croise les doigts pour que mon moteur et mon pilote ne me laissent pas tomber au mauvais moment. J’emporte des injecteurs neufs, j’espère ne pas avoir de problèmes lorsque je vais les changer. Je vais le faire en arrivant de façon à avoir le temps de réagir si je rencontre une difficulté.
Il faudrait aussi que je fasse un carénage, j’ai tellement de milliers de Miles à parcourir qu’un nœud de différence fera des semaines à l’arrivée. Je vais essayer de sortir Harmattan sur un « trolley », c’est une remorque avec des montants sur un côté. On la descend dans l’eau et on amène le bateau au dessus. Il suffit d’attacher le bateau comme à un quai, puis de remonter la remorque. Une fois le carénage effectué, on redescend le tout dans l’eau.
J’espère ne pas passer plus d’une dizaine de jours avant de reprendre la mer car la route est longue et je ne vais pas à 35 nœuds comme le bateau de Loïck Peyron. Il m’impressionne ce bateau, quelques nœuds de vent et il part comme une fusée. Bravo les architectes, que de progrès ont été fait ces vingt dernières années.
Je viens de finir de rédiger mon rapport de gestion pour l’année 2011. Je suis content, les chiffres sont bons, meilleurs que ce que je pensais, c’est encore une excellent année qui se termine. J’ai mis en place de nouveaux outils de gestion, lancé l’acquisition d’un nouvel immeuble, initialisé de nouvelles opérations, cela a été une course effrénée mais j’aime quand la vie va à 300 à l’heure, c’est excitant.
Didier m’a acheté un nouveau net book car mon premier (que j’emportais en secours) est totalement mort, tout est oxydé à l’intérieur et celui que j’utilise actuellement commence à avoir des problèmes. L’air marin est redoutable pour l’électronique, tout s’oxyde. Je vais garder le nouveau en secoure, hermétiquement enfermé dans des sacs en plastique.
Hier c’était réunion de famille, nous avons fait Noël avec tous mes enfants et mes petits enfants et aujourd’hui nous avons fêté tous ensemble le premier anniversaire de Valentine. J’ai bien profité de mes petits enfants qui vont me manquer énormément pendant toutes ces semaines en mer.
Je vous laisse là pour aujourd’hui.
A bientôt.
Jean Louis
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"toujours union de pensées bonne chance tout ira bien vous etes le roi de la navigation bisous de roselyned" Envoyé par demeestereroselyne le 09-01-2012 à 10:19
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"bonjour Jean-Louis Que l’année 2012 réalise tous les voeux souhaités santé bonheur la réussite dans l’accomplissement de vos projets pour vous et votre famille Je vois que vous avez fêté Noël hier en famille Que d’évènements de mon côté depuis que nous nous sommes vus dans notre rue Mon papa (86 ans) a été hospitalisé et au bout d une semaine il a été opéré de la vésicule Je suis donc allée aux Sables pendant 1 mois avec des retours le week end. Il remonte doucement la pente Patrick va être en retraite cette année. Nous mettons donc notre maison en vente et nous irons nous installer aux Sables. A Noël ns avions les enfants mais il manquait celui qui habite Taïwan Alors nous avons décidé d’aller le voir Nous partons le 17 janvier pour Taïwan faire le nouvel an chinois qui a lieu le 22 Pour vous demain le départ je vous imagine excité comme une puce avez vous pensé à vos gros chaussons les charentaises je me souviens dans un récit que vous cherchiez des chaussons .. Harmattan va reprendre son aventure et nous ns allons voyager à travers vos récits très riches en détails Je vous souhaite bon vent bonne mer je vous embrasse à bientôt dans votre carnet de bord " Envoyé par Marie Maryse le 09-01-2012 à 10:57
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"Bonjour jean Louis,
je vous presente mes meileurs voeux pour cette nouvelle année 2012, la priorité me parait etre sur la santé je pense que vous en connaissez qque chose, Bonheur nous le vivons tout au long de ce periple vraiment magnifique a lire, je pense que vous etes un homme comblé, et que de belles choses a vivre et a nous raconter. nous n’avons pas pu nous voir suffisament longtemps pour me raconter en direct live qques histoires devant une bonne biere, partie remise surement a Marseille. toujours prudence en mer pas la peine de prendre des risques inutiles. a bientot avec de nouvelles histoires amicalement fred" Envoyé par Sintes le 09-01-2012 à 15:21
Wed, 11 Jan 2012 17:00:00 GMT - L’aventure est repartie 32° 04’E 28° 47’S
Wed, 11 Jan 2012 17:00:00 GMT - L’aventure est repartie 32° 04’E 28° 47’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
L’aventure est repartie, pour l’instant je suis à Roissy où je viens de prendre place à bord de l’Airbus A340-600 des ETIHAD AIRWAYS. Cette fois-ci l’avion est presque plein, heureusement j’ai pu avoir une place le long de l’allée et la place à côté de moi est libre.
Je commence doucement à me détendre, je viens de passer près de deux mois à 300 à l’heure, hier c’était l’apothéose, ce n’est qu’en toute fin d’après midi que j’ai pu rencontrer mon banquier et obtenir confirmation des prêts nécessaires pour acquérir notre nouvel immeuble et effectuer la restructuration juridique de notre groupe. Didier va avoir beaucoup de travail dans les semaines qui viennent pour finaliser tout ce qui a été initialisé. C’est vraiment formidable de travailler en famille et de pouvoir se reposer en toute confiance sur ses proches, j’ai beaucoup de chance.
J’ai tout de même pu m’arrêter à Auchan avant la fermeture pour m’acheter une dizaine de livre. Le parcourt qui m’attends va être long et, seul à bord, la lecture me permet de passer le temps agréablement.
Le premier challenge va être d’arriver à changer les injecteurs du moteur principal. Je n’ai jamais fait cela et j’ai un peu d’appréhension. Il suffit que je laisse tomber une rondelle joint sous le moteur pour me trouver confronté à l’énorme problème de devoir trouver une pièce de remplacement. Lorsque l’opération va être terminée et que le moteur va, à nouveau, tourner normalement, une grande étape sera franchie.
Nous décollons avec une demie heure de retard et partons Est Sud Est, en passant au dessus d’Innsbruck, Zagreb, Belgrade puis Istanbul, Ankara, Mosul, Ba’qubah, Kuweit avant d’atterrir à Abu Dhabi vers 20h40 heure locale, 17h40 heure de Paris.
J’ai tout juste le temps de parcourir près d’un kilomètre de couloirs pour passer à nouveau au contrôle de sécurité avant d’embarquer direction Johannesburg. Je suis déjà en été, c’est la nuit et il fait 23°. Nous décollons à 22h10, heure locale, 19h10 heure de Paris.
Après avoir survolé la péninsule arabique, c’est le golfe d’Aden puis la Somalie, le Kenya, la Tanzanie avec Dar es Salam, le Mozambique et enfin l’Afrique du Sud et Johannesburg où nous atterrissons à 3h15 du matin, heure de Paris, 4h15 heure locale. Je n’ai presque pas dormi, ces vols qui arrivent au milieu de la nuit sont très fatigants. Le temps de sortir de l’avion et il fait déjà jour. Ici, le soleil se lève étonnamment tôt, je suis toujours surpris. Il me faut une heure et demie pour sortir de l’avion, passer l’immigration, récupérer ma valise, passer la douane, aller au comptoir d’enregistrement et me débarrasser de celle-ci. Je me rends ensuite « Gate 35 ». J’ai un peu de temps, il n’y a personne, je mets mon loup sur mes yeux, m’allonge sur 4 siège consécutifs et me tape une heure et demie de ronflette. Que cela fait du bien !
L’avion qui vole une heure et demie entre Johannesburg et Richards Bay est tout petit, avec deux hélices. Nous sommes une quinzaine à faire ce trajet. Cela passe vite avec le petit déjeuner. A Richards Bay il n’y a pas de taxi. Il me faut une demi-heure pour le comprendre et découvrir dans l’aérogare un taxiphone.
Lorsque j’arrive à la marina, surprise ! Mon bateau n’est plus là. Je vais à la capitainerie, il a été déplacé au fond de la marina, il me faut marcher en trainant ma valise dans le sable. J’arrive réellement liquéfié tellement la chaleur est éprouvante.
Quel bonheur cependant de retrouver celui-ci en excellent état. Il est branché à l’électricité, tout va bien, il est tel que je l’ai quitté. Il y a très longtemps que cela ne m’étais pas arrivé. Je découvrirai un peu plus tard que mes quelques canettes de bière ont disparues, ce n’est pas grave.
J’ai décidé cette fois-ci de ne pas louer de voiture. Avec le peu d’utilisation que j’en ai, cela me coûte moins cher de me déplacer en taxi. Après un petit restaurant, je me suis fait conduire en ville pour faire un approvisionnement. Il y a une galerie commerciale énorme. Je ne pense pas avoir vu aussi grand en France. Je suis sur une autre planète. Quelle ambiance ! Ici ce sont les vacances d’été, les filles sont belles, court vêtues, il fait très chaud dehors mais l’intérieur du centre commercial est climatisé. J’ai réellement l’impression d’être au paradis.
En fin d’après midi, je constate avec stupeur que mon frigo s’est croisé les bras. Il fait si chaud dans le bateau (34°) que le groupe s’est mis en protection. Les ennuis commencent mais il m’en faudrait un peu plus pour me faire redescendre sur terre. Je mets le congélateur en marche, fonction frigo, et transvase tout le contenu. Je suis un peu déçu pour mes seringues d’EPO que j’avais mis dans un sac isotherme fourni par mon pharmacien en prenant soin d’insérer également deux pavés ayants passés plusieurs jours au congélateur. C’est étonnant, après une trentaine d’heures de voyage, je les ai trouvées encore glacées.
Beaucoup me demandent où ils peuvent trouver mon livre « Vents contraires ». Je n’ai pas encore pris le temps de faire le nécessaire sur Internet. Vous pouvez tout simplement le commander en adressant un chèque de 25€ à « Association Vivre sous Dialyse », 9 Chaussée Jules César, Bat 7, 95520 OSNY.
Je vous laisse pour ce soir car je vais dîner rapidement et me jeter dans ma couchette pour en terminer de cette journée de 48 heures.
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
L’aventure est repartie, pour l’instant je suis à Roissy où je viens de prendre place à bord de l’Airbus A340-600 des ETIHAD AIRWAYS. Cette fois-ci l’avion est presque plein, heureusement j’ai pu avoir une place le long de l’allée et la place à côté de moi est libre.
Je commence doucement à me détendre, je viens de passer près de deux mois à 300 à l’heure, hier c’était l’apothéose, ce n’est qu’en toute fin d’après midi que j’ai pu rencontrer mon banquier et obtenir confirmation des prêts nécessaires pour acquérir notre nouvel immeuble et effectuer la restructuration juridique de notre groupe. Didier va avoir beaucoup de travail dans les semaines qui viennent pour finaliser tout ce qui a été initialisé. C’est vraiment formidable de travailler en famille et de pouvoir se reposer en toute confiance sur ses proches, j’ai beaucoup de chance.
J’ai tout de même pu m’arrêter à Auchan avant la fermeture pour m’acheter une dizaine de livre. Le parcourt qui m’attends va être long et, seul à bord, la lecture me permet de passer le temps agréablement.
Le premier challenge va être d’arriver à changer les injecteurs du moteur principal. Je n’ai jamais fait cela et j’ai un peu d’appréhension. Il suffit que je laisse tomber une rondelle joint sous le moteur pour me trouver confronté à l’énorme problème de devoir trouver une pièce de remplacement. Lorsque l’opération va être terminée et que le moteur va, à nouveau, tourner normalement, une grande étape sera franchie.
Nous décollons avec une demie heure de retard et partons Est Sud Est, en passant au dessus d’Innsbruck, Zagreb, Belgrade puis Istanbul, Ankara, Mosul, Ba’qubah, Kuweit avant d’atterrir à Abu Dhabi vers 20h40 heure locale, 17h40 heure de Paris.
J’ai tout juste le temps de parcourir près d’un kilomètre de couloirs pour passer à nouveau au contrôle de sécurité avant d’embarquer direction Johannesburg. Je suis déjà en été, c’est la nuit et il fait 23°. Nous décollons à 22h10, heure locale, 19h10 heure de Paris.
Après avoir survolé la péninsule arabique, c’est le golfe d’Aden puis la Somalie, le Kenya, la Tanzanie avec Dar es Salam, le Mozambique et enfin l’Afrique du Sud et Johannesburg où nous atterrissons à 3h15 du matin, heure de Paris, 4h15 heure locale. Je n’ai presque pas dormi, ces vols qui arrivent au milieu de la nuit sont très fatigants. Le temps de sortir de l’avion et il fait déjà jour. Ici, le soleil se lève étonnamment tôt, je suis toujours surpris. Il me faut une heure et demie pour sortir de l’avion, passer l’immigration, récupérer ma valise, passer la douane, aller au comptoir d’enregistrement et me débarrasser de celle-ci. Je me rends ensuite « Gate 35 ». J’ai un peu de temps, il n’y a personne, je mets mon loup sur mes yeux, m’allonge sur 4 siège consécutifs et me tape une heure et demie de ronflette. Que cela fait du bien !
L’avion qui vole une heure et demie entre Johannesburg et Richards Bay est tout petit, avec deux hélices. Nous sommes une quinzaine à faire ce trajet. Cela passe vite avec le petit déjeuner. A Richards Bay il n’y a pas de taxi. Il me faut une demi-heure pour le comprendre et découvrir dans l’aérogare un taxiphone.
Lorsque j’arrive à la marina, surprise ! Mon bateau n’est plus là. Je vais à la capitainerie, il a été déplacé au fond de la marina, il me faut marcher en trainant ma valise dans le sable. J’arrive réellement liquéfié tellement la chaleur est éprouvante.
Quel bonheur cependant de retrouver celui-ci en excellent état. Il est branché à l’électricité, tout va bien, il est tel que je l’ai quitté. Il y a très longtemps que cela ne m’étais pas arrivé. Je découvrirai un peu plus tard que mes quelques canettes de bière ont disparues, ce n’est pas grave.
J’ai décidé cette fois-ci de ne pas louer de voiture. Avec le peu d’utilisation que j’en ai, cela me coûte moins cher de me déplacer en taxi. Après un petit restaurant, je me suis fait conduire en ville pour faire un approvisionnement. Il y a une galerie commerciale énorme. Je ne pense pas avoir vu aussi grand en France. Je suis sur une autre planète. Quelle ambiance ! Ici ce sont les vacances d’été, les filles sont belles, court vêtues, il fait très chaud dehors mais l’intérieur du centre commercial est climatisé. J’ai réellement l’impression d’être au paradis.
En fin d’après midi, je constate avec stupeur que mon frigo s’est croisé les bras. Il fait si chaud dans le bateau (34°) que le groupe s’est mis en protection. Les ennuis commencent mais il m’en faudrait un peu plus pour me faire redescendre sur terre. Je mets le congélateur en marche, fonction frigo, et transvase tout le contenu. Je suis un peu déçu pour mes seringues d’EPO que j’avais mis dans un sac isotherme fourni par mon pharmacien en prenant soin d’insérer également deux pavés ayants passés plusieurs jours au congélateur. C’est étonnant, après une trentaine d’heures de voyage, je les ai trouvées encore glacées.
Beaucoup me demandent où ils peuvent trouver mon livre « Vents contraires ». Je n’ai pas encore pris le temps de faire le nécessaire sur Internet. Vous pouvez tout simplement le commander en adressant un chèque de 25€ à « Association Vivre sous Dialyse », 9 Chaussée Jules César, Bat 7, 95520 OSNY.
Je vous laisse pour ce soir car je vais dîner rapidement et me jeter dans ma couchette pour en terminer de cette journée de 48 heures.
A bientôt.
Jean Louis
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"ouf vous etes arrivé à bon port bonne continuationreposez vous je commande le livre j’ensuios ravie gros bisous de roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 12-01-2012 à 15:08
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"c’est kool les aventures reprennent je viens de finir celle de bruno PEYRON et la tienne reprends c’est chouette évidemment je te souhaite ainsi qu’a "ta tribu" beaucoup de bonnes choses .soit prudent .amitiés Alain" Envoyé par alain TARDIEU le 13-01-2012 à 09:06
Je savais que cela allait être difficile mais je ne pensais tout de même pas que l’épreuve était de ce niveau. J’ai travaillé toute la journée sur mon moteur et ce soir seuls deux injecteurs ont été démontés. Malheureusement c’est les plus facilement accessible !
J’ai commencé ce matin par bourrer l’espace se trouvant sous les injecteurs avec du papier essuie tout de façon à ne pas risquer de voir disparaître dans les fonds du bateau qui sont tout à fait inaccessibles les petites pièces ou les petits joints. Riche idée, car plusieurs fois j’ai dû aller à la pêche dans mon papier essuie tout.
Ensuite, j’ai démonté la tuyauterie de récupération de gasoil puis les tuyauteries d’alimentation entre la pompe à injection et les injecteurs. Tout cela s’est fait sans problème grâce à ma protection papier.
Le démontage des fourchettes de fixation des injecteurs a été un peu plus compliqué car les vis étaient bloquées. J’ai été obligé de faire un bricolage avec des colliers éléphants pour avoir un bras de levier suffisant.
Ensuite il « suffit » de tirer sur les injecteurs pour les retirer. Cà c’est la théorie car dans la pratique j’en suis fort loin. Mes injecteurs sont comme soudés dans la culasse. L’extrémité de l’injecteur se présente comme un rond d’acier avec deux méplats. On peu les prendre avec une clef plate ou une clef à molette si on arrive à passer à travers tous les tuyaux de gasoil qui sont nombreux à cet endroit.
J’essaye mais c’est impossible. J’ai peur de tout casser car je n’ai jamais fait cela. Je fini par trouver une solution, je prends une douille longue de 21 (Celle prévue pour démonter les bougies). Je vais ensuite acheter une lame de scie que je coupe en petits bouts de 3 centimètres et que je colle à l’intérieur de la douille sur deux côtés opposés grâce à de l’époxy rapide. Puis à l’aide d’un bras de levier de 80 centimètres, j’arrive à débloquer un injecteur. Il n’est pas sorti pour autant malgré force WD40, il me faut encore batailler deux heures avant de le voir enfin libre.
Il fait maintenant presque nuit, j’aimerai bien en faire un deuxième. Celui-ci, une fois débloqué grâce à mon outil spécial, s’extrait en quelques minutes.
Pour les deux derniers, cela va être beaucoup plus difficiles car ce sont ceux des extrémités, ils sont collés à un bossoir qui va m’interdire d’utiliser mon outil miracle et la clef à molette ne peut pratiquement pas passer. A chaque jour suffit sa peine, je suis mort, je verrai cela demain.
Le constructeur préconise de démonter les injecteurs tous les 600 heures pour les réviser et les tarer. Les miens ont 3000 heures et ils n’ont jamais été démontés. Je paye certainement aujourd’hui le fait de ne pas avoir pris le temps d’effectuer cet entretien.
Je n’aime pas trop faire de la mécanique. Même si rien ne m’arrête et que je sois capable de tout faire, ce n’est pas mon kif. Il faut souvent batailler beaucoup pour arriver à ses fins. C’est salissant et pas très motivant. En plus, dans ma salle machine je suis accroupi, ce soir j’ai très mal à un genou et malgré l’installation d’un ventilateur, il y fait une chaleur épouvantable. J’ai passé la journée avec la sueur qui me coule en permanence dans les yeux. On ne voit plus rien, cela pique et les yeux pleurent. Résultat, il faut s’essuyer et le travail n’avance pas.
Maintenant qu’il fait nuit, il fait moins chaud, c’est très agréable. Le temps est magnifique, il ne pleut pas, on se croirait dans le midi en plein été. Je dors tous hublots et capots de pont grands ouverts, c’est le bonheur.
Voilà pour aujourd’hui, Je vais dîner rapidement et hop, au lit.
A bientôt.
Jean Louis
19H00 en France, 20H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Je savais que cela allait être difficile mais je ne pensais tout de même pas que l’épreuve était de ce niveau. J’ai travaillé toute la journée sur mon moteur et ce soir seuls deux injecteurs ont été démontés. Malheureusement c’est les plus facilement accessible !
J’ai commencé ce matin par bourrer l’espace se trouvant sous les injecteurs avec du papier essuie tout de façon à ne pas risquer de voir disparaître dans les fonds du bateau qui sont tout à fait inaccessibles les petites pièces ou les petits joints. Riche idée, car plusieurs fois j’ai dû aller à la pêche dans mon papier essuie tout.
Ensuite, j’ai démonté la tuyauterie de récupération de gasoil puis les tuyauteries d’alimentation entre la pompe à injection et les injecteurs. Tout cela s’est fait sans problème grâce à ma protection papier.
Le démontage des fourchettes de fixation des injecteurs a été un peu plus compliqué car les vis étaient bloquées. J’ai été obligé de faire un bricolage avec des colliers éléphants pour avoir un bras de levier suffisant.
Ensuite il « suffit » de tirer sur les injecteurs pour les retirer. Cà c’est la théorie car dans la pratique j’en suis fort loin. Mes injecteurs sont comme soudés dans la culasse. L’extrémité de l’injecteur se présente comme un rond d’acier avec deux méplats. On peu les prendre avec une clef plate ou une clef à molette si on arrive à passer à travers tous les tuyaux de gasoil qui sont nombreux à cet endroit.
J’essaye mais c’est impossible. J’ai peur de tout casser car je n’ai jamais fait cela. Je fini par trouver une solution, je prends une douille longue de 21 (Celle prévue pour démonter les bougies). Je vais ensuite acheter une lame de scie que je coupe en petits bouts de 3 centimètres et que je colle à l’intérieur de la douille sur deux côtés opposés grâce à de l’époxy rapide. Puis à l’aide d’un bras de levier de 80 centimètres, j’arrive à débloquer un injecteur. Il n’est pas sorti pour autant malgré force WD40, il me faut encore batailler deux heures avant de le voir enfin libre.
Il fait maintenant presque nuit, j’aimerai bien en faire un deuxième. Celui-ci, une fois débloqué grâce à mon outil spécial, s’extrait en quelques minutes.
Pour les deux derniers, cela va être beaucoup plus difficiles car ce sont ceux des extrémités, ils sont collés à un bossoir qui va m’interdire d’utiliser mon outil miracle et la clef à molette ne peut pratiquement pas passer. A chaque jour suffit sa peine, je suis mort, je verrai cela demain.
Le constructeur préconise de démonter les injecteurs tous les 600 heures pour les réviser et les tarer. Les miens ont 3000 heures et ils n’ont jamais été démontés. Je paye certainement aujourd’hui le fait de ne pas avoir pris le temps d’effectuer cet entretien.
Je n’aime pas trop faire de la mécanique. Même si rien ne m’arrête et que je sois capable de tout faire, ce n’est pas mon kif. Il faut souvent batailler beaucoup pour arriver à ses fins. C’est salissant et pas très motivant. En plus, dans ma salle machine je suis accroupi, ce soir j’ai très mal à un genou et malgré l’installation d’un ventilateur, il y fait une chaleur épouvantable. J’ai passé la journée avec la sueur qui me coule en permanence dans les yeux. On ne voit plus rien, cela pique et les yeux pleurent. Résultat, il faut s’essuyer et le travail n’avance pas.
Maintenant qu’il fait nuit, il fait moins chaud, c’est très agréable. Le temps est magnifique, il ne pleut pas, on se croirait dans le midi en plein été. Je dors tous hublots et capots de pont grands ouverts, c’est le bonheur.
Voilà pour aujourd’hui, Je vais dîner rapidement et hop, au lit.
A bientôt.
Jean Louis
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"Hi Captain,
Je comprends et ressens parfaitement ce que tu nous expliques...j’ai l’impréssion d y etre dans cette salle machine par 30°...Entre la position de torture et la sueur dans les yeux, c’est assez horrible...mais on ne doute pas une seconde de ton succès car je sais que tu ne vas pas te laisser emmerder par 2 derniers injecteurs aussi récalcitrants qu’ils soient... Bon courage captain...une petite bière à la fin pour fèter l’évenement??
Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 13-01-2012 à 10:26
Vendredi 13, c’est la journée du bonheur. En me couchant hier au soir, j’ai réalisé qu’aujourd’hui est un vendredi 13, une journée de la chance.
Tout commence bien, maintenant j’aime la mécanique. J’aurai mis du temps. Le déclique a eu lieu hier soir lorsque mon ami Richard le Camarguais m’a dit que le WD40 n’était pas adapté, qu’il fallait mettre du « Dégrippant » et laisser agir.
« Laisser agir », quel travail sympathique, j’adore. J’ai eu du mal à comprendre ce secret de la mécanique, pourtant j’ai eu un exemple à côté de moi pendant plusieurs années à Port Napoléon. Jean-Luc est un inconditionnel de ce travail. Il adore laisser agir et s’est fait une grande réputation dans cette occupation. Comme dans toutes les spécialités, il y a le maître, celui qui surpasse tous les autres. Jean-Luc a élevé ce principe au niveau d’une religion. Un seul exemple, un jour il décide de changer l’anode de son bateau qui est à sec. Il dévisse les écrous, l’anode subissant la force de gravité tombe à ses pieds et ensuite il laisse agir. Un mois après l’anode est toujours là et la neuve pas installée. Remarquez bien qu’on aurait pu constater un matin en se levant que l’anode a disparue.
Cela pose la question de combien de temps il est raisonnable de laisser agir. Peut être dans ce cas un mois n’est pas suffisant.
Dans notre civilisation moderne, souvent on ne prend plus le temps de laisser agir, pourtant, le temps, cette quatrième dimension, résout énormément de chose. Cela a été le cas pour ma greffe de rein. Après six semaines d’hospitalisation, ayant toujours une fuite d’urine dans le ventre, il avait été décidé de rouvrir. Au petit matin, à jeun, douché à la Bétadine, nu sous ma casaque blanche, je devais descendre au bloc d’une minute à l’autre. Le Professeur passe à ce moment et me dit « On va vous appareiller, vous rentrez chez vous. Il faut laisser agir ». Il avait raison et cette décision a probablement sauvé mon rein. Deux mois et demi après, alors que l’on n’y croyait plus, tout est rentré dans l’ordre.
Moi-même, j’utilise ce principe dans mon activité. Lorsque je veux un immeuble, je fais une proposition qui me semble réaliste mais qui est souvent à moitié du prix qu’en attend le vendeur. Je laisse agir et parfois, 2 ou 3 ans plus tard l’affaire se fait à mon prix.
De nombreux problèmes, dans tous les domaines se solutionnent en laissant agir. C’est un peu comme ce battement d’aile d’un papillon d’un côté de la planète qui crée un ouragan à l’autre bout de la terre. Une petite action, laisser agir, et un problème qui semblait insurmontable se solutionne tout seul grâce au temps.
Ce matin en me levant je me suis donc rendu au shipchandler de la marina. Je n’ai pas trouvé de dégrippant mais j’ai déniché un flacon de « Dégrippe tout », un produit français qui est fabriqué depuis 1933, cela ne peut pas être mauvais. Revenu au bateau j’ai copieusement arrosé la base des deux injecteurs restés en place puis j’ai poursuivi le travail en laissant agir. C’est bon, pas trop fatigant et pourtant c’est un vrai travail.
Du coup j’en ai profité pour aller faire un approvisionnement, 30 litres d’eau, 2 cubitainers de vin, 12 bières, 2 briques de jus d’orange et les produits frais pour quatre jours. Si à chaque fois que je vais en course je rapporte ainsi quelques produits « lourds », lorsque je reprendrais la mer je n’aurais pas un énorme avitaillement à faire. Etant seul, trimballer tous ces produits jusqu’au bateau sous le cagnard infernal est un gros travail.
Chaque coin du monde a ses habitudes alimentaires. Ici ce sont les « Beans », ces haricots en grain à la sauce tomate. Au supermarché il y en a un linéaire de 30 mètres. C’est impressionnant. Comme il n’y a rien d’autre, je vais devoir en charger pour remonter l’atlantique. Je décide donc d’en prendre une boite pour voir. Pas mauvais mais dans cette marque ils ont rajouté du sucre. Pas bon, ni pour la ligne, ni pour le goût. Je vais essayer une autre marque.
Après déjeuner, une petite sieste estivale et à 14h30 je me jette sur le moteur. Miracle, à 16h20 les deux derniers injecteurs sont extraits. Quel bonheur ! Quel plaisir d’avoir réussi ! Plus un travail est difficile et plus on a de plaisir à le réussir. Il fait bon dans le bateau, pour fêter cela je me prépare une grenadine avec de l’eau glacée et j’envoie « Dire Straits » dans le carré en montant un peu trop fort le son. Mark Knopfler se déchaine sur sa guitare électrique et je me dis que, quand même, je suis énormément gâté par la vie. Plus de bonheur cela n’existe pas. Quelle est loin maintenant cette maladie qui n’a été qu’une anecdote dans ma vie.
Ce soir les quatre nouveaux injecteurs sont en place et je n’ai plus qu’à connecter les tubulures, purger et tester. Dès que je vais être sûr que le moteur fonctionne, je vais voir si je peux sortir Harmattan pour effectuer un carénage.
Voilà une belle journée qui se termine, je vous envoie cette nouvelle et je vais aller déguster une petite « Miller » au frais dans le cockpit. C’est une bière américaine légère et très claire.
A bientôt
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Vendredi 13, c’est la journée du bonheur. En me couchant hier au soir, j’ai réalisé qu’aujourd’hui est un vendredi 13, une journée de la chance.
Tout commence bien, maintenant j’aime la mécanique. J’aurai mis du temps. Le déclique a eu lieu hier soir lorsque mon ami Richard le Camarguais m’a dit que le WD40 n’était pas adapté, qu’il fallait mettre du « Dégrippant » et laisser agir.
« Laisser agir », quel travail sympathique, j’adore. J’ai eu du mal à comprendre ce secret de la mécanique, pourtant j’ai eu un exemple à côté de moi pendant plusieurs années à Port Napoléon. Jean-Luc est un inconditionnel de ce travail. Il adore laisser agir et s’est fait une grande réputation dans cette occupation. Comme dans toutes les spécialités, il y a le maître, celui qui surpasse tous les autres. Jean-Luc a élevé ce principe au niveau d’une religion. Un seul exemple, un jour il décide de changer l’anode de son bateau qui est à sec. Il dévisse les écrous, l’anode subissant la force de gravité tombe à ses pieds et ensuite il laisse agir. Un mois après l’anode est toujours là et la neuve pas installée. Remarquez bien qu’on aurait pu constater un matin en se levant que l’anode a disparue.
Cela pose la question de combien de temps il est raisonnable de laisser agir. Peut être dans ce cas un mois n’est pas suffisant.
Dans notre civilisation moderne, souvent on ne prend plus le temps de laisser agir, pourtant, le temps, cette quatrième dimension, résout énormément de chose. Cela a été le cas pour ma greffe de rein. Après six semaines d’hospitalisation, ayant toujours une fuite d’urine dans le ventre, il avait été décidé de rouvrir. Au petit matin, à jeun, douché à la Bétadine, nu sous ma casaque blanche, je devais descendre au bloc d’une minute à l’autre. Le Professeur passe à ce moment et me dit « On va vous appareiller, vous rentrez chez vous. Il faut laisser agir ». Il avait raison et cette décision a probablement sauvé mon rein. Deux mois et demi après, alors que l’on n’y croyait plus, tout est rentré dans l’ordre.
Moi-même, j’utilise ce principe dans mon activité. Lorsque je veux un immeuble, je fais une proposition qui me semble réaliste mais qui est souvent à moitié du prix qu’en attend le vendeur. Je laisse agir et parfois, 2 ou 3 ans plus tard l’affaire se fait à mon prix.
De nombreux problèmes, dans tous les domaines se solutionnent en laissant agir. C’est un peu comme ce battement d’aile d’un papillon d’un côté de la planète qui crée un ouragan à l’autre bout de la terre. Une petite action, laisser agir, et un problème qui semblait insurmontable se solutionne tout seul grâce au temps.
Ce matin en me levant je me suis donc rendu au shipchandler de la marina. Je n’ai pas trouvé de dégrippant mais j’ai déniché un flacon de « Dégrippe tout », un produit français qui est fabriqué depuis 1933, cela ne peut pas être mauvais. Revenu au bateau j’ai copieusement arrosé la base des deux injecteurs restés en place puis j’ai poursuivi le travail en laissant agir. C’est bon, pas trop fatigant et pourtant c’est un vrai travail.
Du coup j’en ai profité pour aller faire un approvisionnement, 30 litres d’eau, 2 cubitainers de vin, 12 bières, 2 briques de jus d’orange et les produits frais pour quatre jours. Si à chaque fois que je vais en course je rapporte ainsi quelques produits « lourds », lorsque je reprendrais la mer je n’aurais pas un énorme avitaillement à faire. Etant seul, trimballer tous ces produits jusqu’au bateau sous le cagnard infernal est un gros travail.
Chaque coin du monde a ses habitudes alimentaires. Ici ce sont les « Beans », ces haricots en grain à la sauce tomate. Au supermarché il y en a un linéaire de 30 mètres. C’est impressionnant. Comme il n’y a rien d’autre, je vais devoir en charger pour remonter l’atlantique. Je décide donc d’en prendre une boite pour voir. Pas mauvais mais dans cette marque ils ont rajouté du sucre. Pas bon, ni pour la ligne, ni pour le goût. Je vais essayer une autre marque.
Après déjeuner, une petite sieste estivale et à 14h30 je me jette sur le moteur. Miracle, à 16h20 les deux derniers injecteurs sont extraits. Quel bonheur ! Quel plaisir d’avoir réussi ! Plus un travail est difficile et plus on a de plaisir à le réussir. Il fait bon dans le bateau, pour fêter cela je me prépare une grenadine avec de l’eau glacée et j’envoie « Dire Straits » dans le carré en montant un peu trop fort le son. Mark Knopfler se déchaine sur sa guitare électrique et je me dis que, quand même, je suis énormément gâté par la vie. Plus de bonheur cela n’existe pas. Quelle est loin maintenant cette maladie qui n’a été qu’une anecdote dans ma vie.
Ce soir les quatre nouveaux injecteurs sont en place et je n’ai plus qu’à connecter les tubulures, purger et tester. Dès que je vais être sûr que le moteur fonctionne, je vais voir si je peux sortir Harmattan pour effectuer un carénage.
Voilà une belle journée qui se termine, je vous envoie cette nouvelle et je vais aller déguster une petite « Miller » au frais dans le cockpit. C’est une bière américaine légère et très claire.
A bientôt
Jean Louis
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"laisser agir c’est une bonne iidée car moi je suis trop préssée pour tout rfavie d’avoir de vos bonnes nouvelles toujours union de pensées bonne continuation j’attends le livre avec impatiente bisous de roselyned" Envoyé par demeestereroselyned le 14-01-2012 à 18:45
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"aujourd’hui nous avons eu droit à du grand jean louisCLEMENDOT!!!!" Envoyé par tardieu le 15-01-2012 à 10:08
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"Ca c est fait. Doucement avec les haricots ou alors il faut penser aussi à emporter du riz. Il fait un ciel bleu avec un joli soleil mais 5 degrés. Nous revenons d une promenade le petit chemin en bas de notre rue et retour par le chemin du fleuriste. Je viens de lire votre récit avec un thé à la rose. Patrick écoute un disque de cette chanteuse Imany. Le titre : You Will Never Know’’. Magnifique Bon courage pour la suite. Bisous Cormeillois" Envoyé par Marie Maryse le 15-01-2012 à 17:16
Sat, 14 Jan 2012 17:00:00 GMT - Harmattan prêt à appareiller 32° 04’E 28° 47’S
Sat, 14 Jan 2012 17:00:00 GMT - Harmattan prêt à appareiller 32° 04’E 28° 47’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Premier travail, ce matin, terminer les injecteurs. Maintenant, il faut remonter les tuyauteries. Pas facile avec mes doigts courts et gros. Comme j’aimerais à cet instant avoir des mains de chirurgien. A travers une forêt de tuyaux il faut aller fixer les canalisations de retour de gasoil en insérant de chaque côté une petite rondelle en cuivre sachant que je ne peux me permettre d’en perdre une car je n’ai pas de rechange.
Finalement j’arrive avec deux longues tiges pour brochette, en acier, à trouver une technique et en milieu de matinée la canalisation de retour est remontée. Je fixe alors sur la pompe et sur les injecteurs les canalisations d’arrivé de gasoil. Je ne les serre pas dans un premier temps sur les injecteurs comme me l’à préciser mon ami Richard.
Je n’ai plus qu’à actionner le démarreur pour que le système se purge. Quand le gasoil commence à apparaître sur la tête des injecteurs, je sers les écrous. Commence alors une longue période de doute. J’actionne le démarreur pendant une dizaine de secondes toutes les dix minutes pour qu’il ne chauffe pas trop. Pendant très longtemps il ne se passe rien et je dois avouer que je suis un peu inquiet, puis il commence à y avoir quelques explosions et il faudra encore de nombreuses tentatives pour qu’enfin le moteur tourne rond.
Je suis immédiatement surpris par le nouveau bruit de mon moteur, il ne claque plus, il ronronne gentiment, on pourrait penser qu’il s’agit d’un moteur électrique. Quel bonheur et quelle bonne idée d’avoir pris la décision de changer ces injecteurs. Je repars totalement confiant pour terminer ce tour du monde.
Je constate cependant que mon ralenti est très élevé, de l’ordre de 1100T/mn. Pas normal ! Je descends dans la salle machine et constate que le ressort qui referme le boisseau sur la pompe à injection est cassé. Ce n’est pas très grave, ce n’est pas une vrai panne mais cela me chagrine quand même. Je cherche sur Internet mais il n’y a pas de concessionnaire Volvo Penta à Richards Bay. Il va falloir que j’attende d’être au Cap pour réparer. Je vais bricoler quelque chose avec un bout et une poulie.
Cet après-midi, je suis allé me renseigner sur la possibilité de sortir Harmattan au moyen de la remorque équipée d’un bord vertical. C’est possible, mais il faut attendre les prochaines grandes marées vu le tirant d’eau du bateau. Il faut compter une dizaine de jours ! Je ne réfléchie même pas, j’espère que dans dix jours je serais à Cap Town, le carénage peut attendre jusque là.
Je décide alors d’appareiller lundi soir ou mardi matin si la météo est clémente en ce début d’année. Je n’ai plus que quelques bricoles à faire. J’ai remis en place l’instrument girouette anémomètre. Demain je vais monter en haut du mat pour fixer l’aérien. J’ai bien avancé cet après-midi la fixation du radiateur qui s’était arraché dans le gros temps, je le finirai demain matin.
J’ai également passé une partie de l’après-midi à effectuer de nombreuses vérifications. En particulier je me suis assuré que le « cluch » de mon pilote fonctionnait correctement et ne s’était pas à nouveau grippé.
Lundi matin, il va falloir que je fasse un approvisionnement en vivres frais pour une bonne semaine. Si la météo est avec moi j’aimerai aller jusqu’à Cap Town sans faire escale car en Afrique du Sud, il faut effectuer les formalités d’entré et les formalités de sortie dans chaque port. C’est très contraignant.
Demain, dimanche, comme je vais avoir un peu de temps, je vais essayer de réviser mon moteur hors bord qui n’a pas tourné depuis la Thaïlande. Je vais en avoir besoin à Saint Hélène et à Ascension car il n’y a pas de port.
A bientôt
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Premier travail, ce matin, terminer les injecteurs. Maintenant, il faut remonter les tuyauteries. Pas facile avec mes doigts courts et gros. Comme j’aimerais à cet instant avoir des mains de chirurgien. A travers une forêt de tuyaux il faut aller fixer les canalisations de retour de gasoil en insérant de chaque côté une petite rondelle en cuivre sachant que je ne peux me permettre d’en perdre une car je n’ai pas de rechange.
Finalement j’arrive avec deux longues tiges pour brochette, en acier, à trouver une technique et en milieu de matinée la canalisation de retour est remontée. Je fixe alors sur la pompe et sur les injecteurs les canalisations d’arrivé de gasoil. Je ne les serre pas dans un premier temps sur les injecteurs comme me l’à préciser mon ami Richard.
Je n’ai plus qu’à actionner le démarreur pour que le système se purge. Quand le gasoil commence à apparaître sur la tête des injecteurs, je sers les écrous. Commence alors une longue période de doute. J’actionne le démarreur pendant une dizaine de secondes toutes les dix minutes pour qu’il ne chauffe pas trop. Pendant très longtemps il ne se passe rien et je dois avouer que je suis un peu inquiet, puis il commence à y avoir quelques explosions et il faudra encore de nombreuses tentatives pour qu’enfin le moteur tourne rond.
Je suis immédiatement surpris par le nouveau bruit de mon moteur, il ne claque plus, il ronronne gentiment, on pourrait penser qu’il s’agit d’un moteur électrique. Quel bonheur et quelle bonne idée d’avoir pris la décision de changer ces injecteurs. Je repars totalement confiant pour terminer ce tour du monde.
Je constate cependant que mon ralenti est très élevé, de l’ordre de 1100T/mn. Pas normal ! Je descends dans la salle machine et constate que le ressort qui referme le boisseau sur la pompe à injection est cassé. Ce n’est pas très grave, ce n’est pas une vrai panne mais cela me chagrine quand même. Je cherche sur Internet mais il n’y a pas de concessionnaire Volvo Penta à Richards Bay. Il va falloir que j’attende d’être au Cap pour réparer. Je vais bricoler quelque chose avec un bout et une poulie.
Cet après-midi, je suis allé me renseigner sur la possibilité de sortir Harmattan au moyen de la remorque équipée d’un bord vertical. C’est possible, mais il faut attendre les prochaines grandes marées vu le tirant d’eau du bateau. Il faut compter une dizaine de jours ! Je ne réfléchie même pas, j’espère que dans dix jours je serais à Cap Town, le carénage peut attendre jusque là.
Je décide alors d’appareiller lundi soir ou mardi matin si la météo est clémente en ce début d’année. Je n’ai plus que quelques bricoles à faire. J’ai remis en place l’instrument girouette anémomètre. Demain je vais monter en haut du mat pour fixer l’aérien. J’ai bien avancé cet après-midi la fixation du radiateur qui s’était arraché dans le gros temps, je le finirai demain matin.
J’ai également passé une partie de l’après-midi à effectuer de nombreuses vérifications. En particulier je me suis assuré que le « cluch » de mon pilote fonctionnait correctement et ne s’était pas à nouveau grippé.
Lundi matin, il va falloir que je fasse un approvisionnement en vivres frais pour une bonne semaine. Si la météo est avec moi j’aimerai aller jusqu’à Cap Town sans faire escale car en Afrique du Sud, il faut effectuer les formalités d’entré et les formalités de sortie dans chaque port. C’est très contraignant.
Demain, dimanche, comme je vais avoir un peu de temps, je vais essayer de réviser mon moteur hors bord qui n’a pas tourné depuis la Thaïlande. Je vais en avoir besoin à Saint Hélène et à Ascension car il n’y a pas de port.
Sun, 15 Jan 2012 17:00:00 GMT - Un dimanche d’été en Afrique 32° 04’E 28° 47’S
Sun, 15 Jan 2012 17:00:00 GMT - Un dimanche d’été en Afrique 32° 04’E 28° 47’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Depuis quelques jours, je nage dans le bonheur. Bien sûr j’ai envie de prendre la mer, de vivre de nouvelles aventures, mais que je suis bien ici !
J’ai l’impression de revivre mes colonies de vacance lorsque j’étais petit. J’adore l’été, j’adore la chaleur, j’adore cette langueur que l’on ressent en début d’après midi lorsque le soleil est au zénith et que la vie s’arrête, écrasée par cette canicule insoutenable.
Ici, les pontons sont rattachés à un terrain planté de résineux. Le sol est fait de sable recouvert d’un tapis d’aiguilles de filaos. Avec cette chaleur, la fameuse odeur de résine remonte, c’est enivrant. Que de bons souvenirs reviennent avec cette odeur si particulière. Des souvenirs de colonies de vacance à Saint Aygulf, à côté de Fréjus mais également des souvenirs d’un été à Saint Jean de Monts entre Noirmoutier et Saint Gilles Croix de Vie avec des parties de balle au prisonnier interminables l’après midi à l’ombre des pins.
Que j’ai aimé ces colonies de vacance. C’est à Duingt, sur les bords du lac d’Annecy que j’ai découvert le plaisir de la voile. Au départ il a fallu apprendre à nager et pour cela, apprendre à mettre la tête sous l’eau. Puis le brevet de 25M nage libre en poche, c’était l’accès aux C10 et aux C2, des canoës 10 places et des plus petits à deux places. Nous pouvions ainsi traverser le lac et découvrir des endroits inaccessibles autrement qu’en bateau, mon goût pour l’aventure était comblé.
La colonie possédait une flotte de 420, des petits voiliers deux places ainsi que deux Caravelles, un peu plus grandes. Un après midi d’été, au pied du château de Duingt, sous les pins, quelle découverte ! Suffisamment technique pour m’intéresser, le virus n’a pas eu de mal à s’introduire, dès que j’ai bordé la voile et que le dériveur à commencé à s’élancer, j’ai su que j’étais atteint irrémédiablement.
Le temps est extrêmement différent de celui que j’ai connu il y a deux mois. C’était alors le début du printemps, il faisait beau mais ce n’était pas l’été caniculaire comme maintenant. Pour vous donner une idée, nous sommes ici sur la latitude 28°50 S. Le climat actuel correspond au climat que nous avons le 14 juillet aux îles Canaries ou à Agadir, très chaud. Hier il a fait 39° à l’ombre.
Je suis bien loin de l’actualité Européenne. Comment ne pas perdre notre triple A alors que nous venons de voter un budget avec plus de 30% de dépenses supérieures aux recettes. C’est de la folie car ce sont nos petits enfants qui devront payer pour nous. C’est le début de la boule de neige, la descente aux enfers, les taux d’intérêt vont monter, il faudra emprunter plus … Le dirigeant de n’importe quelle entreprise en difficulté n’a pas besoin d’avoir fait de longue études pour savoir que la première chose à faire pour redresser son entreprise est de serrer les boulons. A quand un véritable économiste à la tête du pays ?
Et puis ce paquebot qui sombre sur un caillou. C’est incroyable ! Comment peut-on imaginer un commandant et des officiers aussi négligents avec plus de 4000 personnes à bord. Avec la cartographie et la précision des GPS, c’est incompréhensible, cela ne peut pas arriver à moins d’être totalement inconscient, en train de faire une partie de cartes sans personne à la barre ou sous l’emprise d’une substance euphorisante. C’est totalement ahurissant !
Aujourd’hui, c’était lessive, petite balade au sommet du mat pour remonter l’aérien de la girouette anémomètre (j’ai à nouveau l’indication du vent et cela va m’être très utile jusqu’au Cap), fixation du radiateur, test du propulseur, nettoyage du capteur de vitesse, début de la vérification du moteur hors bord …
J’ai maintenant un « Fait » écrit en rouge devant chaque ligne de ma liste des « A faire à Richards Bay », je peux partir. Une fenêtre météo semble se dessiner pour mardi matin, cela me laisse la journée de demain pour l’avitaillement et les formalités de sortie.
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Depuis quelques jours, je nage dans le bonheur. Bien sûr j’ai envie de prendre la mer, de vivre de nouvelles aventures, mais que je suis bien ici !
J’ai l’impression de revivre mes colonies de vacance lorsque j’étais petit. J’adore l’été, j’adore la chaleur, j’adore cette langueur que l’on ressent en début d’après midi lorsque le soleil est au zénith et que la vie s’arrête, écrasée par cette canicule insoutenable.
Ici, les pontons sont rattachés à un terrain planté de résineux. Le sol est fait de sable recouvert d’un tapis d’aiguilles de filaos. Avec cette chaleur, la fameuse odeur de résine remonte, c’est enivrant. Que de bons souvenirs reviennent avec cette odeur si particulière. Des souvenirs de colonies de vacance à Saint Aygulf, à côté de Fréjus mais également des souvenirs d’un été à Saint Jean de Monts entre Noirmoutier et Saint Gilles Croix de Vie avec des parties de balle au prisonnier interminables l’après midi à l’ombre des pins.
Que j’ai aimé ces colonies de vacance. C’est à Duingt, sur les bords du lac d’Annecy que j’ai découvert le plaisir de la voile. Au départ il a fallu apprendre à nager et pour cela, apprendre à mettre la tête sous l’eau. Puis le brevet de 25M nage libre en poche, c’était l’accès aux C10 et aux C2, des canoës 10 places et des plus petits à deux places. Nous pouvions ainsi traverser le lac et découvrir des endroits inaccessibles autrement qu’en bateau, mon goût pour l’aventure était comblé.
La colonie possédait une flotte de 420, des petits voiliers deux places ainsi que deux Caravelles, un peu plus grandes. Un après midi d’été, au pied du château de Duingt, sous les pins, quelle découverte ! Suffisamment technique pour m’intéresser, le virus n’a pas eu de mal à s’introduire, dès que j’ai bordé la voile et que le dériveur à commencé à s’élancer, j’ai su que j’étais atteint irrémédiablement.
Le temps est extrêmement différent de celui que j’ai connu il y a deux mois. C’était alors le début du printemps, il faisait beau mais ce n’était pas l’été caniculaire comme maintenant. Pour vous donner une idée, nous sommes ici sur la latitude 28°50 S. Le climat actuel correspond au climat que nous avons le 14 juillet aux îles Canaries ou à Agadir, très chaud. Hier il a fait 39° à l’ombre.
Je suis bien loin de l’actualité Européenne. Comment ne pas perdre notre triple A alors que nous venons de voter un budget avec plus de 30% de dépenses supérieures aux recettes. C’est de la folie car ce sont nos petits enfants qui devront payer pour nous. C’est le début de la boule de neige, la descente aux enfers, les taux d’intérêt vont monter, il faudra emprunter plus … Le dirigeant de n’importe quelle entreprise en difficulté n’a pas besoin d’avoir fait de longue études pour savoir que la première chose à faire pour redresser son entreprise est de serrer les boulons. A quand un véritable économiste à la tête du pays ?
Et puis ce paquebot qui sombre sur un caillou. C’est incroyable ! Comment peut-on imaginer un commandant et des officiers aussi négligents avec plus de 4000 personnes à bord. Avec la cartographie et la précision des GPS, c’est incompréhensible, cela ne peut pas arriver à moins d’être totalement inconscient, en train de faire une partie de cartes sans personne à la barre ou sous l’emprise d’une substance euphorisante. C’est totalement ahurissant !
Aujourd’hui, c’était lessive, petite balade au sommet du mat pour remonter l’aérien de la girouette anémomètre (j’ai à nouveau l’indication du vent et cela va m’être très utile jusqu’au Cap), fixation du radiateur, test du propulseur, nettoyage du capteur de vitesse, début de la vérification du moteur hors bord …
J’ai maintenant un « Fait » écrit en rouge devant chaque ligne de ma liste des « A faire à Richards Bay », je peux partir. Une fenêtre météo semble se dessiner pour mardi matin, cela me laisse la journée de demain pour l’avitaillement et les formalités de sortie.
A bientôt.
Jean Louis
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"Un petit coucou avant le décollage très belle votre photo. Ça sent bon l été bon vent pour le départ. Bisous de roissy" Envoyé par Marie Maryse le 17-01-2012 à 14:36
La journée qui précède un départ est toujours une journée bizarre. Forcément, il y a de l’appréhension, c’est une nouvelle aventure qui commence avec son lot d’incertitudes, les galères qui vont forcément arriver, le saut dans l’inconnu.
Cette sensation étrange est particulièrement renforcée cette fois-ci car le parcourt qui m’attends jusqu’au Cap de Bonne Espérance, que beaucoup nomment le Cap des Tempêtes, et réputé un des plus difficiles de la planète. Même si je le passe en plein été austral, avec une couverture météo qui laisse penser que tout va bien se passer, on ne peut s’empêcher de s’imaginer ces fameuses vagues « scélérates » de 18 à 21 mètres de haut qui ont coulés de nombreux bateaux dont des énormes cargos tout neufs.
Ce sentiment étrange vient également des problèmes rencontrés lors de mon dernier parcourt et en particulier mes problèmes de pilote automatique ainsi que ma panne de moteur principal. Même si j’ai pris toutes les mesures pour palier aux difficultés rencontrées, je n’ai plus une absolue confiance dans ces appareils indispensable, surtout lorsque l’on navigue en solitaire. Il va me falloir un peu de temps pour retrouver cette confiance qui permet d’être serein.
Toutes les heures, je vais sur Internet consulter « Windfinder », le site de prévision météo. Bien entendu, rien ne change en une heure de temps mais je m’imprègne ainsi des prévisions jour après jour pour le départ de Richards Bay mais également pour Durban, East London et Port Elisabeth.
J’espère arriver d’une traite à Port Elisabeth, cela représente 460 Miles, soit la moitié du parcourt pour rejoindre Cap Town. Si tout va bien, je pourrais y être jeudi soir ou vendredi matin. Je verrais à ce moment là, en fonction de la météo et de mon ressenti si je continue ou si je fais un stop dans ce port. Pour vous situer un peu, cela représente une traversée de Méditerranée, de Marseille à Alger par exemple.
Depuis hier, le vent est de Sud Ouest, pas très fort mais il a apporté la pluie. Des grains plus exactement, une pluie très forte qui ne dure pas très longtemps mais qui revient souvent. Sud Ouest, c’est en plein dans le nez mais il devrait faiblir dans la nuit tout en restant Sud Ouest, ce qui devrait me permettre demain matin très tôt de rejoindre au moteur ce véritable tapis roulant qu’est le courant des aiguilles. Vers 14h, le vent devrait tourner à l’Est, et plus je vais avancer vers Durban, plus il va se renforcer en me poussant. Les vagues à cet endroit, de 3M environ, viendront de l’arrière.
Ensuite, il va souffler assez fort et je devrais débouler comme un boulet de canon sur East London et Port Elisabeth. Les vagues, venant toujours de l’arrière ne devraient pas dépasser 5M avec quelques déferlantes.
Aujourd’hui, j’ai effectué les formalités et j’ai fait un avitaillement pour une semaine. J’en ai profité pour rapporter encore des produits lourds. Je n’ai pas oublié Harmattan en rapportant un bidon de 5L d’huile moteur.
Le soleil se lève vers 4h30, je vais faire un point dès qu’il va se montrer et voir si les conditions me permettent de partir.
Ce soir j’ai fait le plein du réservoir d’eau et hisser le pavillon d’Afrique du Sud sur tribord ainsi que notre drapeau national en haut de l’artimon.
Je vais me coucher de bonne heure même si le sommeil va peut être avoir du mal à venir. De toute façon, le rythme des grandes traversées va démarrer dès que je vais larguer les amarres et si je suis fatigué dans la journée de demain, je pourrais dormir.
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
La journée qui précède un départ est toujours une journée bizarre. Forcément, il y a de l’appréhension, c’est une nouvelle aventure qui commence avec son lot d’incertitudes, les galères qui vont forcément arriver, le saut dans l’inconnu.
Cette sensation étrange est particulièrement renforcée cette fois-ci car le parcourt qui m’attends jusqu’au Cap de Bonne Espérance, que beaucoup nomment le Cap des Tempêtes, et réputé un des plus difficiles de la planète. Même si je le passe en plein été austral, avec une couverture météo qui laisse penser que tout va bien se passer, on ne peut s’empêcher de s’imaginer ces fameuses vagues « scélérates » de 18 à 21 mètres de haut qui ont coulés de nombreux bateaux dont des énormes cargos tout neufs.
Ce sentiment étrange vient également des problèmes rencontrés lors de mon dernier parcourt et en particulier mes problèmes de pilote automatique ainsi que ma panne de moteur principal. Même si j’ai pris toutes les mesures pour palier aux difficultés rencontrées, je n’ai plus une absolue confiance dans ces appareils indispensable, surtout lorsque l’on navigue en solitaire. Il va me falloir un peu de temps pour retrouver cette confiance qui permet d’être serein.
Toutes les heures, je vais sur Internet consulter « Windfinder », le site de prévision météo. Bien entendu, rien ne change en une heure de temps mais je m’imprègne ainsi des prévisions jour après jour pour le départ de Richards Bay mais également pour Durban, East London et Port Elisabeth.
J’espère arriver d’une traite à Port Elisabeth, cela représente 460 Miles, soit la moitié du parcourt pour rejoindre Cap Town. Si tout va bien, je pourrais y être jeudi soir ou vendredi matin. Je verrais à ce moment là, en fonction de la météo et de mon ressenti si je continue ou si je fais un stop dans ce port. Pour vous situer un peu, cela représente une traversée de Méditerranée, de Marseille à Alger par exemple.
Depuis hier, le vent est de Sud Ouest, pas très fort mais il a apporté la pluie. Des grains plus exactement, une pluie très forte qui ne dure pas très longtemps mais qui revient souvent. Sud Ouest, c’est en plein dans le nez mais il devrait faiblir dans la nuit tout en restant Sud Ouest, ce qui devrait me permettre demain matin très tôt de rejoindre au moteur ce véritable tapis roulant qu’est le courant des aiguilles. Vers 14h, le vent devrait tourner à l’Est, et plus je vais avancer vers Durban, plus il va se renforcer en me poussant. Les vagues à cet endroit, de 3M environ, viendront de l’arrière.
Ensuite, il va souffler assez fort et je devrais débouler comme un boulet de canon sur East London et Port Elisabeth. Les vagues, venant toujours de l’arrière ne devraient pas dépasser 5M avec quelques déferlantes.
Aujourd’hui, j’ai effectué les formalités et j’ai fait un avitaillement pour une semaine. J’en ai profité pour rapporter encore des produits lourds. Je n’ai pas oublié Harmattan en rapportant un bidon de 5L d’huile moteur.
Le soleil se lève vers 4h30, je vais faire un point dès qu’il va se montrer et voir si les conditions me permettent de partir.
Ce soir j’ai fait le plein du réservoir d’eau et hisser le pavillon d’Afrique du Sud sur tribord ainsi que notre drapeau national en haut de l’artimon.
Je vais me coucher de bonne heure même si le sommeil va peut être avoir du mal à venir. De toute façon, le rythme des grandes traversées va démarrer dès que je vais larguer les amarres et si je suis fatigué dans la journée de demain, je pourrais dormir.
A bientôt.
Jean Louis
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"que du bonheur je me delecte en lisant avec le livrerecue le jour de mes 8O printemps je comprend mieux votre soif d’aventureunion de pensées et gros bisous de orselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 17-01-2012 à 17:56
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"Bonsoir Amiral. j’ai passé un mail à Eole et à Neptune pour qu’ils vous faciltent la tâche. J’attends l’accusé réception. Bon vent. Faites vous plaisir ! Amitiés G et M." Envoyé par GD le 17-01-2012 à 18:45
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"Un bonjour rapide de paris ou je viens de terminer de vider l apart, quel boulot !! 2 AR en camion Paris Cannes !! bon je te souhaite bon vent, si tu es oblige de t arreter a Durban demandes Paddy Pryde de ma part c est un skipper bien connu a la marina c est avec lui que j ai navigue des seychelles au sud mozambique. mais je te souhaite d arriver direct a P Elizabeth, ce serait mieux. Tu ne parles pas de Knysna comme escale possible, c est un bon endroit pour les voiliers, il faut juste faire attention a la barre entre les "heads". ( c est la qu il y a le resto avec les fameuses langoustes dont je t ai parle a Paris en Dec.. ) re bon vent l ami !!" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 18-01-2012 à 17:13
Il faut se rendre à l’évidence, il y a les vendredi 13 où tout va bien et puis les mardi 17 où tout va mal.
Tout commence par une nuit très difficile avec un mal de gorge épouvantable qui m’empêche de dormir. Cela me tient depuis quelques jours, mais cette nuit c’est l’apocalypse. Je n’arrête pas de tousser et ne m’endors qu’au petit matin. Lorsque le soleil se lève, je suis fatigué et n’ai vraiment pas envie de me lever.
Je sors tout de même de ma couchette vers cinq heures, le temps de m’occuper de moi et du bateau, je largue les amarres à 6h15. Il y a un tout petit peu de vent qui tend à éloigner le bateau du quai. Mon voisin, un américain, est levé et il me regarde partir sans même me proposer un coup de main alors que c’est une règle de bienséance que respectent tous les marins du monde. C’est encore plus vrai lorsqu’il s’agit d’un navigateur solitaire.
Le bateau est prêt, le moteur tourne, je n’ai plus qu’à détacher les amarres. Je saute sur le quai, enlève l’amarre avant et la jette sur le pont puis je coure à l’arrière, j’enlève l’amarre et la jette sur le pont. Le bateau est déjà à un mètre du quai, je saute dessus in extrémis et envoie la marche arrière. Harmattan commence à reculer puis j’entends un bruit bizarre à l’arrière. Je découvre avec horreur que mon amarre arrière est retombée à l’eau et qu’elle s’est prise dans l’hélice.
Que faire ? Je suis seul, je remets un tout petit peu de marche avant pour me rapprocher du quai, le bateau se met en travers et en bataillant un bon moment, j’arrive à l’amarrer à nouveau. Je suis content de ne plus avoir mon cathéter dans le ventre car plonger dans un port ce n’est pas très sain. Je n’ai plus qu’à enfiler un maillot de bain, des palmes et un masque pour aller délivrer mon hélice.
Une bonne douche et je repars à 7h30 sans un regard pour mon voisin. Je suis encore dans le port que je comprends que cela ne va pas le faire. Moteur à fond, j’atteins à peine 2 nœuds et demi, 3 si le vent pousse un peu. Le bateau semble extrêmement lourd et je me pose la question si je dois ou non continuer. Au Sri Lanka j’ai fait gratter la coque par un plongeur (qui m’a d’ailleurs pris une fortune) en grattant, il a enlevé tout l’antifouling et le bateau étant resté deux mois ici, plus rien n’a empêché la faune et la flore marine de coloniser ma coque et mon hélice.
Je décide tout de même d’essayer de continuer en me disant qu’avec le courant je devrais arriver à Durban où je pourrais certainement caréner.
Dans l’entrée du port, un bateau de pêcheurs vient à ma rencontre, ils me disent que le « Port Contrôle » essaie de me joindre. Je vais à la VHF et appelle. La petite dame n’est pas trop contente, elle me dit que je dois demander l’autorisation, ce que je fais immédiatement. Elle me demande le nom du bateau puis je dois attendre dans l’avant port avec des vagues qui couchent le bateau d’un bord sur l’autre. Après cinq minutes d’attente, elle me rappelle pour me dire « You can proceed », je lui dis que je ne comprends pas, elle me répond « You can go ». « Thank You » et je repars direction le large.
Les ennuis continuent, maintenant c’est l’électronique du pilote automatique qui ne fonctionne plus correctement. Toutes les deux ou trois minutes, le pilote se met en erreur et repasse en « Standby ». J’insiste mais comme cela va en empirant et que je ne me vois pas aller même à Durban ainsi, à 9 heures je décide de rebrousser chemin et de rentrer au port régler ces problèmes.
En arrivant je file voir le chef des manutentionnaires pour lui demander à quel moment on peut sortir Harmattan. Il téléphone et me dit cet après midi. Par contre, comme il faut faire avec la marée, on ne pourra le remettre à l’eau que lundi prochain. Je me dis que je n’ai pas trop le choix et j’accepte. L’ouvrier qui s’occupe du trolley va venir me voir en fin de matinée.
Je suis content mais comme d’habitude, il y a ce que promet le chef et ce que peut l’ouvrier. La marée ne monte pas assez haut cet après midi, il faut attendre lundi, mais il y a déjà un autre bateau sur le planning et, du coup, il ne sera pas possible de sortir Harmattan avant le 7 février ! Je suis catastrophé. L’ouvrier comprend mon désarroi et me propose de faire intervenir un ami à lui qui est plongeur pour gratter la coque comme au Sri Lanka.
Le plongeur arrive alors que je suis en pleine sieste. Il me propose de faire cela pour 90€, ce que je trouve raisonnable. Il me demande quand je désire faire cela. « As soon as possible », il me dit alors, « The day after to morrow, wednesday ». Demain c’est mercredi. Quand va-t-il venir ? Demain ou jeudi ? Peu importe, j’ai du boulot en attendant.
Le problème du pilote est plus complexe à résoudre. Tous les instruments du bord sont branchés sur un réseau, en parallèle. C’est ce réseau qui ne fonctionne pas correctement. Le problème est que cela peut venir de n’importe lequel des instruments connectés à ce réseau mais également de n’importe quel endroit des 30 mètres de câble qui courent dans le bateau.
Heureusement, j’arrive à retrouver le fonctionnement instable de l’installation en étant à quai. Je fais de nombreux tests et je démonte toutes les prises que j’asperge avec un produit « spécial contacts » que j’ai eu la bonne idée d’emporter. J’y passe la fin de matinée et toute l’après midi. Ce soir, tout semble fonctionner à nouveau. Ce matin je n’avais que 2V sur le fil de donné du réseau, ce soir j’ai 10,5V et je n’ai plus du tout d’instabilité. Je vais laisser le pilote branché toute la nuit pour voir s’il tient le coup.
Ce matin, en rentrant dans le port à flot, j’ai croisé deux dauphins qui étaient venus faire un tour au milieu des bateaux. Ici, comme en Asie, je ne vois pas de goélands, il y a très peu de mouettes mais énormément de ces grands rapaces, un peu comme à Langkawi.
Voilà une journée qui se termine, je vais être rapidement au lit, je suis crevé.
A bientôt
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Il faut se rendre à l’évidence, il y a les vendredi 13 où tout va bien et puis les mardi 17 où tout va mal.
Tout commence par une nuit très difficile avec un mal de gorge épouvantable qui m’empêche de dormir. Cela me tient depuis quelques jours, mais cette nuit c’est l’apocalypse. Je n’arrête pas de tousser et ne m’endors qu’au petit matin. Lorsque le soleil se lève, je suis fatigué et n’ai vraiment pas envie de me lever.
Je sors tout de même de ma couchette vers cinq heures, le temps de m’occuper de moi et du bateau, je largue les amarres à 6h15. Il y a un tout petit peu de vent qui tend à éloigner le bateau du quai. Mon voisin, un américain, est levé et il me regarde partir sans même me proposer un coup de main alors que c’est une règle de bienséance que respectent tous les marins du monde. C’est encore plus vrai lorsqu’il s’agit d’un navigateur solitaire.
Le bateau est prêt, le moteur tourne, je n’ai plus qu’à détacher les amarres. Je saute sur le quai, enlève l’amarre avant et la jette sur le pont puis je coure à l’arrière, j’enlève l’amarre et la jette sur le pont. Le bateau est déjà à un mètre du quai, je saute dessus in extrémis et envoie la marche arrière. Harmattan commence à reculer puis j’entends un bruit bizarre à l’arrière. Je découvre avec horreur que mon amarre arrière est retombée à l’eau et qu’elle s’est prise dans l’hélice.
Que faire ? Je suis seul, je remets un tout petit peu de marche avant pour me rapprocher du quai, le bateau se met en travers et en bataillant un bon moment, j’arrive à l’amarrer à nouveau. Je suis content de ne plus avoir mon cathéter dans le ventre car plonger dans un port ce n’est pas très sain. Je n’ai plus qu’à enfiler un maillot de bain, des palmes et un masque pour aller délivrer mon hélice.
Une bonne douche et je repars à 7h30 sans un regard pour mon voisin. Je suis encore dans le port que je comprends que cela ne va pas le faire. Moteur à fond, j’atteins à peine 2 nœuds et demi, 3 si le vent pousse un peu. Le bateau semble extrêmement lourd et je me pose la question si je dois ou non continuer. Au Sri Lanka j’ai fait gratter la coque par un plongeur (qui m’a d’ailleurs pris une fortune) en grattant, il a enlevé tout l’antifouling et le bateau étant resté deux mois ici, plus rien n’a empêché la faune et la flore marine de coloniser ma coque et mon hélice.
Je décide tout de même d’essayer de continuer en me disant qu’avec le courant je devrais arriver à Durban où je pourrais certainement caréner.
Dans l’entrée du port, un bateau de pêcheurs vient à ma rencontre, ils me disent que le « Port Contrôle » essaie de me joindre. Je vais à la VHF et appelle. La petite dame n’est pas trop contente, elle me dit que je dois demander l’autorisation, ce que je fais immédiatement. Elle me demande le nom du bateau puis je dois attendre dans l’avant port avec des vagues qui couchent le bateau d’un bord sur l’autre. Après cinq minutes d’attente, elle me rappelle pour me dire « You can proceed », je lui dis que je ne comprends pas, elle me répond « You can go ». « Thank You » et je repars direction le large.
Les ennuis continuent, maintenant c’est l’électronique du pilote automatique qui ne fonctionne plus correctement. Toutes les deux ou trois minutes, le pilote se met en erreur et repasse en « Standby ». J’insiste mais comme cela va en empirant et que je ne me vois pas aller même à Durban ainsi, à 9 heures je décide de rebrousser chemin et de rentrer au port régler ces problèmes.
En arrivant je file voir le chef des manutentionnaires pour lui demander à quel moment on peut sortir Harmattan. Il téléphone et me dit cet après midi. Par contre, comme il faut faire avec la marée, on ne pourra le remettre à l’eau que lundi prochain. Je me dis que je n’ai pas trop le choix et j’accepte. L’ouvrier qui s’occupe du trolley va venir me voir en fin de matinée.
Je suis content mais comme d’habitude, il y a ce que promet le chef et ce que peut l’ouvrier. La marée ne monte pas assez haut cet après midi, il faut attendre lundi, mais il y a déjà un autre bateau sur le planning et, du coup, il ne sera pas possible de sortir Harmattan avant le 7 février ! Je suis catastrophé. L’ouvrier comprend mon désarroi et me propose de faire intervenir un ami à lui qui est plongeur pour gratter la coque comme au Sri Lanka.
Le plongeur arrive alors que je suis en pleine sieste. Il me propose de faire cela pour 90€, ce que je trouve raisonnable. Il me demande quand je désire faire cela. « As soon as possible », il me dit alors, « The day after to morrow, wednesday ». Demain c’est mercredi. Quand va-t-il venir ? Demain ou jeudi ? Peu importe, j’ai du boulot en attendant.
Le problème du pilote est plus complexe à résoudre. Tous les instruments du bord sont branchés sur un réseau, en parallèle. C’est ce réseau qui ne fonctionne pas correctement. Le problème est que cela peut venir de n’importe lequel des instruments connectés à ce réseau mais également de n’importe quel endroit des 30 mètres de câble qui courent dans le bateau.
Heureusement, j’arrive à retrouver le fonctionnement instable de l’installation en étant à quai. Je fais de nombreux tests et je démonte toutes les prises que j’asperge avec un produit « spécial contacts » que j’ai eu la bonne idée d’emporter. J’y passe la fin de matinée et toute l’après midi. Ce soir, tout semble fonctionner à nouveau. Ce matin je n’avais que 2V sur le fil de donné du réseau, ce soir j’ai 10,5V et je n’ai plus du tout d’instabilité. Je vais laisser le pilote branché toute la nuit pour voir s’il tient le coup.
Ce matin, en rentrant dans le port à flot, j’ai croisé deux dauphins qui étaient venus faire un tour au milieu des bateaux. Ici, comme en Asie, je ne vois pas de goélands, il y a très peu de mouettes mais énormément de ces grands rapaces, un peu comme à Langkawi.
Voilà une journée qui se termine, je vais être rapidement au lit, je suis crevé.
A bientôt
Jean Louis
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"Hi Captain,
Que de péripéties...le coup de l’amarre ça met les boules surtout quand ton voisin de ponton ne daigne pas te prèter un minimum d’assistance...après la moto qui a aussi perdu cette solidarité on pensait que le monde de la navigation était le dernier bastion ou on entretenait encore cette entraide...espérons qu’il ne s’agisse que d’un seul exemplaire?? Pour le reste, j’imagine bien que ç’était chaud également et ça me rappelle un départ de Rhodes au moteur entre 2 et 3 noeuds... Enfin comme dit Pierre Yves il vaut mieux sacrifier un peu de temps et éviter le pire. Dis nous si ton plongeur nettoyeur est venu faire son boulot?? J’espère aussi qu’entre temps tu as pu solutionner aussi ton problème pilote. A te lire Captain, Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 19-01-2012 à 11:09
C’est un mercredi qui ressemble à un dimanche. Je n’ai pas grand-chose d’autre à faire qu’attendre demain et le passage du plongeur pour nettoyer cette coque. Heureusement j’ai de la lecture mais je ne veux pas me retrouver à court de lecture au milieu de l’atlantique, il faut que j’y aille avec parcimonie.
Ce matin j’ai nettoyé mon jerrycan d’essence pour le moteur hors bord puis j’ai appelé un taxi pour aller en ville et rapporter 10 litres d’essence. Cet après midi je me suis attaqué au circuit d’essence du moteur. J’ai démonté le réservoir interne et tous les tuyaux puis j’ai tout nettoyé avant de remonter et faire le plein. Quel plaisir lorsque je tire sur le lanceur et qu’à la deuxième tentative le moteur démarre sur un joli ralenti.
Cela m’a passé deux heures mais maintenant je n’ai plus rien à faire. Depuis mon arrivé à Richards Bay début novembre, j’ai travaillé plus de 15 jours sur le bateau, énormément de petits ou gros problèmes ont été solutionnés et je repars beaucoup plus confiant. Mon problème de pilote est parfaitement réglé, ma sortie d’hier matin m’a montré que mon moteur principal fonctionne correctement, mon escale au Sri Lanka, où le bateau a souffert est dans les rétroviseurs et je retrouve Harmattan dans sa forme des grands jours.
Malheureusement la fenêtre météo s’est refermée et je crois que je ne pourrais pas aller jusqu’à East London avant de rencontrer des vents contraires. Je vais devoir faire un stop à Durban pour attendre une météo plus favorable. C’est dommage mais c’est ainsi.
Voilà pour aujourd’hui.
A bientôt
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
C’est un mercredi qui ressemble à un dimanche. Je n’ai pas grand-chose d’autre à faire qu’attendre demain et le passage du plongeur pour nettoyer cette coque. Heureusement j’ai de la lecture mais je ne veux pas me retrouver à court de lecture au milieu de l’atlantique, il faut que j’y aille avec parcimonie.
Ce matin j’ai nettoyé mon jerrycan d’essence pour le moteur hors bord puis j’ai appelé un taxi pour aller en ville et rapporter 10 litres d’essence. Cet après midi je me suis attaqué au circuit d’essence du moteur. J’ai démonté le réservoir interne et tous les tuyaux puis j’ai tout nettoyé avant de remonter et faire le plein. Quel plaisir lorsque je tire sur le lanceur et qu’à la deuxième tentative le moteur démarre sur un joli ralenti.
Cela m’a passé deux heures mais maintenant je n’ai plus rien à faire. Depuis mon arrivé à Richards Bay début novembre, j’ai travaillé plus de 15 jours sur le bateau, énormément de petits ou gros problèmes ont été solutionnés et je repars beaucoup plus confiant. Mon problème de pilote est parfaitement réglé, ma sortie d’hier matin m’a montré que mon moteur principal fonctionne correctement, mon escale au Sri Lanka, où le bateau a souffert est dans les rétroviseurs et je retrouve Harmattan dans sa forme des grands jours.
Malheureusement la fenêtre météo s’est refermée et je crois que je ne pourrais pas aller jusqu’à East London avant de rencontrer des vents contraires. Je vais devoir faire un stop à Durban pour attendre une météo plus favorable. C’est dommage mais c’est ainsi.
Voilà pour aujourd’hui.
A bientôt
Jean Louis
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"entre la lecture des vents contraireset vos missives journalieres je suis partagéle principal je vous suis sur les flots le 29JANVIER je fete avec les enfants mes QUATRESVINGTTROIS PRINTEMPS c’est du boulot mais comme vous dites c’est du bonheurbisous de roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 19-01-2012 à 17:40
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"patence et longueur de temps bonne annee 2012 a toi jaco et chloe" Envoyé par tangaroa le 20-01-2012 à 10:35
Thu, 19 Jan 2012 17:00:00 GMT - Des papouilles sur le ventre 32° 04’E 28° 47’S
Thu, 19 Jan 2012 17:00:00 GMT - Des papouilles sur le ventre 32° 04’E 28° 47’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
C’est la journée des papouilles sur le ventre pour Harmattan. Il aime cela, on le débarrasse de toute cette vermine qui est venue se coller sur sa coque. C’est un peu comme une bonne douche avec un gant de crin.
Le plongeur est arrivé à 11 heures. C’est un gars bien, rien à voir avec ces charlots qui m’ont plumé au Sri Lanka, quel mauvais souvenir. Si je refais un tour du monde, je ne m’arrêterai pas au Sri Lanka, ou bien seulement quelques jours pour visiter à nouveau l’intérieur du pays qui vaut vraiment le coup.
Il est déjà 15 heures, mon plongeur est toujours au travail, il fait cela très sérieusement. Vers 13h30, il a fait surface en me présentant un reste d’anode d’arbre d’hélice. J’ai filé chez le shipchandler en acheter une neuve qu’il a remis aussitôt en place avant de continuer à gratter. Je pense que je devrais me munir d’une combinaison, d’une ceinture de plomb, d’un gilet gonflable, d’un petit compresseur et de quelques mètres de tuyaux pour travailler moi-même sur la coque.
Il est maintenant 16h30, les papouilles continuent, Harmattan n’en peut plus de bonheur et le plongeur fini sa troisième bouteille. La capitainerie est maintenant fermée et je ne pourrais pas partir ce soir. Ce n’est pas grave car je pense que je vais être obligé de faire un arrêt à Durban, il y a des vents contraires entre Durban et East London. De toute façon, je pars demain et je verrai bien en arrivant sur Durban si je peux continuer ou non en fonction de l’évolution des prévisions météo.
Finalement c’est un peu avant 18 heures que mon plongeur ressort de l’eau après avoir vidé sa quatrième bouteille. Je n’en reviens pas, de 11h à 18h en train de gratter le ventre de mon bateau !!!!! Il m’a fait des photos avant et après son travail. C’est nickel ! Je le paye avec énormément de plaisir et le remercie chaleureusement.
Cet après midi, je me suis refait un jeu d’amarres neuf car les miennes sont mortes. J’ai coupé des morceaux de 15m dans une grande glène et j’ai traité les extrémités pour qu’elles ne se dé-toronnent pas.
Demain matin je vais être obligé de faire à nouveau les formalités de départ. Maintenant j’ai hâte de larguer les amarres et de vérifier si mon bateau file comme le vent.
A bientôt
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
C’est la journée des papouilles sur le ventre pour Harmattan. Il aime cela, on le débarrasse de toute cette vermine qui est venue se coller sur sa coque. C’est un peu comme une bonne douche avec un gant de crin.
Le plongeur est arrivé à 11 heures. C’est un gars bien, rien à voir avec ces charlots qui m’ont plumé au Sri Lanka, quel mauvais souvenir. Si je refais un tour du monde, je ne m’arrêterai pas au Sri Lanka, ou bien seulement quelques jours pour visiter à nouveau l’intérieur du pays qui vaut vraiment le coup.
Il est déjà 15 heures, mon plongeur est toujours au travail, il fait cela très sérieusement. Vers 13h30, il a fait surface en me présentant un reste d’anode d’arbre d’hélice. J’ai filé chez le shipchandler en acheter une neuve qu’il a remis aussitôt en place avant de continuer à gratter. Je pense que je devrais me munir d’une combinaison, d’une ceinture de plomb, d’un gilet gonflable, d’un petit compresseur et de quelques mètres de tuyaux pour travailler moi-même sur la coque.
Il est maintenant 16h30, les papouilles continuent, Harmattan n’en peut plus de bonheur et le plongeur fini sa troisième bouteille. La capitainerie est maintenant fermée et je ne pourrais pas partir ce soir. Ce n’est pas grave car je pense que je vais être obligé de faire un arrêt à Durban, il y a des vents contraires entre Durban et East London. De toute façon, je pars demain et je verrai bien en arrivant sur Durban si je peux continuer ou non en fonction de l’évolution des prévisions météo.
Finalement c’est un peu avant 18 heures que mon plongeur ressort de l’eau après avoir vidé sa quatrième bouteille. Je n’en reviens pas, de 11h à 18h en train de gratter le ventre de mon bateau !!!!! Il m’a fait des photos avant et après son travail. C’est nickel ! Je le paye avec énormément de plaisir et le remercie chaleureusement.
Cet après midi, je me suis refait un jeu d’amarres neuf car les miennes sont mortes. J’ai coupé des morceaux de 15m dans une grande glène et j’ai traité les extrémités pour qu’elles ne se dé-toronnent pas.
Demain matin je vais être obligé de faire à nouveau les formalités de départ. Maintenant j’ai hâte de larguer les amarres et de vérifier si mon bateau file comme le vent.
A bientôt
Jean Louis
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"cher jean-louis il y a encore des gars sérieux comme toi, et ça tu le mérite bien : alors, ton bateau et toi remis à neuf : super. je t’embrasse jeanine " Envoyé par jeanine Barbier le 20-01-2012 à 17:06
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"Bonsoir capitaine. Au moment ou j envoie ce message j espère que vous avez largué les amarres. Vous êtes bien préparé cette fois à prendre la mer et en avant l aventure ! Ce soir ça pète de partout pétards et feux d artifices c est le nouvel an chinois. L année du Dragon. Je profite à fond des moments passés avec mon fils sa femme et surtout ce petit bonhomme de 2 ans ce sont des moments de bonheur. Bon vent bisous de Taïwan " Envoyé par Marie Maryse le 21-01-2012 à 18:03
Fri, 20 Jan 2012 17:00:00 GMT - Comme un boulet de canon 31° 21’E 30° 04’S
Fri, 20 Jan 2012 17:00:00 GMT - Comme un boulet de canon 31° 21’E 30° 04’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Incroyable ! Je n’ai jamais vu cela ! Harmattan descend dans le sud comme un boulet de canon. Les appareils annoncent une vitesse fond de plus de 11 nœuds.
Ce matin, réveil à 7 heures car la capitainerie n’ouvre qu’à 8 heures. J’arrive 5 minutes avant l’ouverture pour ne pas perdre une seconde. La fille me donne les papiers à remplir et à porter à la police pour faire apposer le fameux tampon qui est le sésame permettant de sortir du port.
Il faut une heure en marchant d’un bon pas pour faire l’aller et retour. A 9 heures je suis à nouveau à la capitainerie, je paye mes deux jours de stationnement, la fille fait les papiers et à 9h15 je suis de retour au bateau. Le temps de tout mettre en ordre, porter la dernière poubelle, je largue les amarres à 9h30 précise.
Dès la sortie de la marina, je sais que je n’ai pas perdu mon temps en revenant faire nettoyer cette coque. Le bateau semble peser dix tonnes de moins, moteur à mi régime, il est déjà au dessus de cinq nœuds.
La mer est belle malgré une houle importante d’Est Nord Est qui fait rouler Harmattan. Le premier objectif est de rejoindre le fameux tapis roulant qu’est le courant des Aiguilles. Il circule sur la ligne des 200 mètres (de fond) qui se trouve à cet endroit à une quinzaine de Miles de la côte.
Je déroule le génois. Plus je m’éloigne de la côte et plus le vent forcit, il s’établit bientôt entre force 5 et force 6, parallèle à la côte, comme le courant.
J’arrive sur le tapis roulant un peu après midi. Je n’ai que mon génois, totalement déroulé avec un vent soufflant dedans autour de 20 nœuds, mon moteur à 1400 tours et ce courant d’environ 3,7 N. Dans le cockpit ce n’est pas très impressionnant si ce n’est le bateau qui roule pas mal et qui surf un peu sur les vagues mais lorsque je regarde la route qui défile sur la cartographie, je suis sidéré. La vitesse fond affiche souvent 11.4 ou 11.5 N, parfois même plus de 12N. C’est vraiment exceptionnel pour ce bateau qui est un déplacement lourd.
Le bateau part au surf sur les plus grosses vagues et le speedo prend momentanément deux nœuds de plus. A d’autres moments, les vagues le roulent jusqu’à mettre le passavant sous l’eau. Je dois m’amariner et ce midi je n’ai pas envi de cuisiner, je me prépare un petit piquenique et ouvre un paquet de chips acheté en Thaïlande. Elles sont un peu passées, je cherche la DLC, mai 2011, ce n’est pas étonnant.
A cette vitesse, les distances rapetissent et, à 17H j’arrive en face du port de Durban. Il faut prendre une décision, soit arrêter ici et attendre de meilleurs conditions météo pour continuer, soit poursuivre jusqu’à East London au minimum, soit 260 Miles plus loin. La décision n’est pas facile car il y a actuellement une renverse de vent sur East London. Cette renverse remonte progressivement sur Durban et va donner des vents de face pendant environ 24H. Il est prévu que ces vents se limitent à force 3 mais peut-on faire confiance, si le temps dérape je ne vais pas être bien.
J’appelle Pierre-Yves qui me transmet quotidiennement les prévisions météo et nous en discutons. Après avoir bien réfléchi, nous décidons qu’il faut poursuivre car sinon je vais perdre beaucoup de temps.
Je ne vois rien de Durban car je suis trop au large pour apercevoir la terre.
Voilà un départ en trombe, 70 Miles depuis ce matin en route surface, merci au plongeur et 88 Miles de parcouru sur la carte, merci au courant.
A bientôt
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Incroyable ! Je n’ai jamais vu cela ! Harmattan descend dans le sud comme un boulet de canon. Les appareils annoncent une vitesse fond de plus de 11 nœuds.
Ce matin, réveil à 7 heures car la capitainerie n’ouvre qu’à 8 heures. J’arrive 5 minutes avant l’ouverture pour ne pas perdre une seconde. La fille me donne les papiers à remplir et à porter à la police pour faire apposer le fameux tampon qui est le sésame permettant de sortir du port.
Il faut une heure en marchant d’un bon pas pour faire l’aller et retour. A 9 heures je suis à nouveau à la capitainerie, je paye mes deux jours de stationnement, la fille fait les papiers et à 9h15 je suis de retour au bateau. Le temps de tout mettre en ordre, porter la dernière poubelle, je largue les amarres à 9h30 précise.
Dès la sortie de la marina, je sais que je n’ai pas perdu mon temps en revenant faire nettoyer cette coque. Le bateau semble peser dix tonnes de moins, moteur à mi régime, il est déjà au dessus de cinq nœuds.
La mer est belle malgré une houle importante d’Est Nord Est qui fait rouler Harmattan. Le premier objectif est de rejoindre le fameux tapis roulant qu’est le courant des Aiguilles. Il circule sur la ligne des 200 mètres (de fond) qui se trouve à cet endroit à une quinzaine de Miles de la côte.
Je déroule le génois. Plus je m’éloigne de la côte et plus le vent forcit, il s’établit bientôt entre force 5 et force 6, parallèle à la côte, comme le courant.
J’arrive sur le tapis roulant un peu après midi. Je n’ai que mon génois, totalement déroulé avec un vent soufflant dedans autour de 20 nœuds, mon moteur à 1400 tours et ce courant d’environ 3,7 N. Dans le cockpit ce n’est pas très impressionnant si ce n’est le bateau qui roule pas mal et qui surf un peu sur les vagues mais lorsque je regarde la route qui défile sur la cartographie, je suis sidéré. La vitesse fond affiche souvent 11.4 ou 11.5 N, parfois même plus de 12N. C’est vraiment exceptionnel pour ce bateau qui est un déplacement lourd.
Le bateau part au surf sur les plus grosses vagues et le speedo prend momentanément deux nœuds de plus. A d’autres moments, les vagues le roulent jusqu’à mettre le passavant sous l’eau. Je dois m’amariner et ce midi je n’ai pas envi de cuisiner, je me prépare un petit piquenique et ouvre un paquet de chips acheté en Thaïlande. Elles sont un peu passées, je cherche la DLC, mai 2011, ce n’est pas étonnant.
A cette vitesse, les distances rapetissent et, à 17H j’arrive en face du port de Durban. Il faut prendre une décision, soit arrêter ici et attendre de meilleurs conditions météo pour continuer, soit poursuivre jusqu’à East London au minimum, soit 260 Miles plus loin. La décision n’est pas facile car il y a actuellement une renverse de vent sur East London. Cette renverse remonte progressivement sur Durban et va donner des vents de face pendant environ 24H. Il est prévu que ces vents se limitent à force 3 mais peut-on faire confiance, si le temps dérape je ne vais pas être bien.
J’appelle Pierre-Yves qui me transmet quotidiennement les prévisions météo et nous en discutons. Après avoir bien réfléchi, nous décidons qu’il faut poursuivre car sinon je vais perdre beaucoup de temps.
Je ne vois rien de Durban car je suis trop au large pour apercevoir la terre.
Voilà un départ en trombe, 70 Miles depuis ce matin en route surface, merci au plongeur et 88 Miles de parcouru sur la carte, merci au courant.
A bientôt
Jean Louis
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"Salut l ami, accroches toi ! pour le moment c est tout bon, pourvu que cela continue, bon vent bonne mer amities et plein de pensees pour toi l autre JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 21-01-2012 à 21:25
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"salut capitaine, Je viens passer un petit moment avec toi après avoir lu les premiers blogs depuis ton départ de France. Tout fonctionne à merveille et c’est surement bon signe pour la poursuite des évènements. Tu a retrouver l’Harmattan des bons jours et c’est que du bonheur pour lui et pour toi. Bon vent et bonne mer. Je pars tout à l’heure pour le ski... il y a de la bonne neige et du soleil (mais il fait froid !!!) amitiès bernardlannioé" Envoyé par bernard lannion le 22-01-2012 à 12:45
Sat, 21 Jan 2012 17:00:00 GMT - Les jours se suivent … 30° 47’E 30° 26’S
Sat, 21 Jan 2012 17:00:00 GMT - Les jours se suivent … 30° 47’E 30° 26’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Les jours se suivent … mais ne se ressemblent pas. Comme dirait mon copain Jacky, je suis parti comme un lion et je suis revenu comme un couillon.
Hier au soir, comme prévu, ce superbe vent force 5 à 6 qui me poussait Sud Sud Ouest a commencé à faiblir. Au lieu de foncer entre 11 et 12 nœuds, ce n’était plus que 9 à 10. C’était encore très acceptable. Malheureusement, il a continué à faiblir et, beaucoup plus embêtant, le tapis roulant sur lequel je surfais est tombé en panne avant de repartir …. en marche arrière !!! Du coup ma vitesse a fini par tomber en dessous de cinq nœuds.
Etant proche des côtes et dans une zone très fréquentée, il n’est pas question de faire une nuit de douze heures d’affilé, j’ai très peu dormi et toutes les demi heures j’ai fait un point comprenant un tour dans le cockpit avec une observation de la mer sur 360 degrés.
Puis, vers 7 heures, ce matin, la renverse à lieu et j’ai le vent en plein dans le nez. Pas très fort, mais tout de même Harmattan doit lutter contre le courant et contre le vent. Nous n’avançons plus et je suis contraint de donner un peu plus de puissance au moteur pour ne pas bouchonner sur place.
Tout va bien, et à 8 heures l’alarme de mon téléphone portable retentit pour me préciser qu’il est l’heure de prendre mes médicaments antirejet. J’obtempère avant de mettre la table pour le petit déjeuner. En plein milieu de celui-ci, tout d’un coup, l’ambiance du bord se fracasse lorsque le gentil ronronnement du moteur change de rythme en ralentissant. Cela me rappelle un très mauvais souvenir, je gicle dans le cockpit et réduit les gaz. Le moteur continue alors à tourner normalement au ralenti. Je n’ai pas besoin de dessin, maintenant je connais le scénario et je tourne immédiatement la clef de contact. Le moteur s’arrête.
Quelle catastrophe, j’ai tout contre moi, le vent, le courant et maintenant le moteur. Je suis planté là, dans un endroit où il ne faudrait pas trop traîner. Je n’ai plus qu’à changer mes filtres et pratiquer une purge complète du circuit d’alimentation. Je m’y colle, ce n’est pas une partie de plaisir. Le bateau bouchonne durement dans les vagues et dans la salle machine il fait une soixantaine de degrés.
Après une heure et demie d’efforts, le moteur redémarre. Je suis à 80 Miles au sud de Durban et à 170 Miles au nord d’East London, le premier abri sur la route. Je n’ai pas besoin de réfléchir longuement, le courant porte au nord, le vent vient du sud. Je regarde à nouveau les prévisions météo, les vents entre ma position et Durban vont être très légers dans les jours à venir et majoritairement portants. Je dois retourner à Durban.
Du fait de ce courant des Aiguilles qui peut s’inverser, donnée à laquelle je ne m’attendais pas, il faut absolument que je parte de Durban avec des vents portants sur toute la route de façon à pouvoir me passer totalement du moteur.
Du moteur, parlons-en ! Mon ami Richard le Camarguais m’a dit que l’on pouvait recycler les filtres en les nettoyants bien à l’essence. Heureusement, j’ai une nourrice de 10 litres pour mon moteur hors bord. Je m’y attèle et comprends immédiatement que c’est le filtre se trouvant sur le moteur qui s’est bouché. Le pré filtre est sale mais ce n’est pas lui la cause de la panne. Le problème vient de l’antibactérien que j’ai mélangé au gasoil. Il a fait son œuvre en tuant les bactéries mais leurs cadavres sont toujours dans le gasoil. Le pré filtre stop les grosses particules mais dans le filtre du moteur, il y a plein de particules très fines, comme des poussières. C’est marron, j’imagine que ce sont feu les bactéries.
Cela se lave très bien à l’essence et je pense que je dois approvisionner quelques filtre et très régulièrement dans un premier temps, changer uniquement le filtre moteur et vider le bac décanteur du pré-filtre.
Je vais arriver à Durban au milieu de la nuit si tout se passe bien. Un énorme problème, il n’y a plus de fenêtre météo pour repartir dans la limite des prévisions actuelles (7 jours) !! Plus exactement il y a des possibilités mais il faut envisager de faire toute la route au moteur. Pour cela il faut pouvoir compter dessus ou bien s’être préparé mentalement à effectuer quelques réparations en mer. Je crois qu’il faut que je travail ce point.
Aujourd’hui, 160 Miles pour rien, c’est la vie !
A bientôt
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Les jours se suivent … mais ne se ressemblent pas. Comme dirait mon copain Jacky, je suis parti comme un lion et je suis revenu comme un couillon.
Hier au soir, comme prévu, ce superbe vent force 5 à 6 qui me poussait Sud Sud Ouest a commencé à faiblir. Au lieu de foncer entre 11 et 12 nœuds, ce n’était plus que 9 à 10. C’était encore très acceptable. Malheureusement, il a continué à faiblir et, beaucoup plus embêtant, le tapis roulant sur lequel je surfais est tombé en panne avant de repartir …. en marche arrière !!! Du coup ma vitesse a fini par tomber en dessous de cinq nœuds.
Etant proche des côtes et dans une zone très fréquentée, il n’est pas question de faire une nuit de douze heures d’affilé, j’ai très peu dormi et toutes les demi heures j’ai fait un point comprenant un tour dans le cockpit avec une observation de la mer sur 360 degrés.
Puis, vers 7 heures, ce matin, la renverse à lieu et j’ai le vent en plein dans le nez. Pas très fort, mais tout de même Harmattan doit lutter contre le courant et contre le vent. Nous n’avançons plus et je suis contraint de donner un peu plus de puissance au moteur pour ne pas bouchonner sur place.
Tout va bien, et à 8 heures l’alarme de mon téléphone portable retentit pour me préciser qu’il est l’heure de prendre mes médicaments antirejet. J’obtempère avant de mettre la table pour le petit déjeuner. En plein milieu de celui-ci, tout d’un coup, l’ambiance du bord se fracasse lorsque le gentil ronronnement du moteur change de rythme en ralentissant. Cela me rappelle un très mauvais souvenir, je gicle dans le cockpit et réduit les gaz. Le moteur continue alors à tourner normalement au ralenti. Je n’ai pas besoin de dessin, maintenant je connais le scénario et je tourne immédiatement la clef de contact. Le moteur s’arrête.
Quelle catastrophe, j’ai tout contre moi, le vent, le courant et maintenant le moteur. Je suis planté là, dans un endroit où il ne faudrait pas trop traîner. Je n’ai plus qu’à changer mes filtres et pratiquer une purge complète du circuit d’alimentation. Je m’y colle, ce n’est pas une partie de plaisir. Le bateau bouchonne durement dans les vagues et dans la salle machine il fait une soixantaine de degrés.
Après une heure et demie d’efforts, le moteur redémarre. Je suis à 80 Miles au sud de Durban et à 170 Miles au nord d’East London, le premier abri sur la route. Je n’ai pas besoin de réfléchir longuement, le courant porte au nord, le vent vient du sud. Je regarde à nouveau les prévisions météo, les vents entre ma position et Durban vont être très légers dans les jours à venir et majoritairement portants. Je dois retourner à Durban.
Du fait de ce courant des Aiguilles qui peut s’inverser, donnée à laquelle je ne m’attendais pas, il faut absolument que je parte de Durban avec des vents portants sur toute la route de façon à pouvoir me passer totalement du moteur.
Du moteur, parlons-en ! Mon ami Richard le Camarguais m’a dit que l’on pouvait recycler les filtres en les nettoyants bien à l’essence. Heureusement, j’ai une nourrice de 10 litres pour mon moteur hors bord. Je m’y attèle et comprends immédiatement que c’est le filtre se trouvant sur le moteur qui s’est bouché. Le pré filtre est sale mais ce n’est pas lui la cause de la panne. Le problème vient de l’antibactérien que j’ai mélangé au gasoil. Il a fait son œuvre en tuant les bactéries mais leurs cadavres sont toujours dans le gasoil. Le pré filtre stop les grosses particules mais dans le filtre du moteur, il y a plein de particules très fines, comme des poussières. C’est marron, j’imagine que ce sont feu les bactéries.
Cela se lave très bien à l’essence et je pense que je dois approvisionner quelques filtre et très régulièrement dans un premier temps, changer uniquement le filtre moteur et vider le bac décanteur du pré-filtre.
Je vais arriver à Durban au milieu de la nuit si tout se passe bien. Un énorme problème, il n’y a plus de fenêtre météo pour repartir dans la limite des prévisions actuelles (7 jours) !! Plus exactement il y a des possibilités mais il faut envisager de faire toute la route au moteur. Pour cela il faut pouvoir compter dessus ou bien s’être préparé mentalement à effectuer quelques réparations en mer. Je crois qu’il faut que je travail ce point.
Sun, 22 Jan 2012 17:00:00 GMT - Arrivé à Durban 31° 02’E 29° 52’S
Sun, 22 Jan 2012 17:00:00 GMT - Arrivé à Durban 31° 02’E 29° 52’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Après une remontée sans histoire, je longe la banlieue de Durban. Quelle grande agglomération, j’ai l’impression que je ne vais jamais arriver. C’est un des plus grands ports d’Afrique, il est immense. A l’entrée une énorme tour avec des feux pour signaler si un bateau entre ou sort ou bien si le port est fermé. Les marinas sont au fond du port, en plein centre ville, au milieu des tours. C’est un peu comme si nous avions une énorme marina sur le parvis de la Défense. Le port fait 6 Km de long !
Avec tous les embranchements et les hauts fonds le parcourt est très technique. Avec toutes ces lumières, je ne découvre les voiliers amarrés aux pontons que lorsque je suis dessus. C’est finalement à 4h30 du matin que je jette l’ancre devant la marina, je me jette dans ma couchette et n’ai pas besoin de berceuse, je suis mort.
L’alarme de mon téléphone portable me réveil à 8 heures pour prendre mes médicaments antirejet et je sors dans le cockpit pour découvrir l’environnement. La météo n’annonce pas de fenêtre pour les 7 jours à venir, c’est la guigne. Je relis encore une fois le chapitre sur Durban dans mes deux guides nautiques, « East Africa Pilot » et « South African Nautical Almanac ». Je voulais repeindre la carène au Cap, il faut que je le fasse ici pour ne pas perdre de temps, aussi je vais essayer de faire sortir Harmattan.
En tout premier lieu toilette et petit déjeuner. Alors que je suis en pleine toilette, un gars accoste avec un pneumatique. C’est un employé de la marina, il me demande si je veux une place et je lui explique mon souhait de sortir le bateau. Aujourd’hui c’est dimanche, tout est fermé et il me propose de m’amarrer à un « Walk on » comme ils nomment ici les pontons puis de s’occuper demain de la sorti du bateau. Espérons que la liste d’attente n’est pas trop longue et que cela va être possible dans la semaine.
En attendant j’ai de l’occupation, il y a tout d’abord ce problème de moteur. En fait depuis que j’ai lavé les filtres à l’essence et que j’ai compris que je peux les réutiliser le problème s’est énormément dédramatisé dans ma tête. Il suffit que j’approvisionne quelques filtres et cela va aller.
J’ai découvert un autre problème, l’alternateur qui recharge les batteries de servitude ne fonctionne plus. Après analyse, il apparaît que celui-ci n’a plus d’excitation. Ce n’est pas étonnant et je m’étonne de ne pas avoir eu plus de problèmes. Rappelez vous, la veille de mon arrivée à Richards Bay, une déferlante a remplie mon cockpit, noyant le tableau moteur sous 40 cm d’eau salée. C’est un dégât collatéral.
Je passe une partie de mon après midi à poncer les cosses avec du papier de verre et a asperger le tout avec ce fameux spray « Special Contacts ». Il me faut plus d’une demi-heure pour arriver à extraire l’ampoule du témoin de charge de l’alternateur de son support. Cela me rappelle étrangement l’extraction de mes injecteurs. Malheureusement je n’arrive pas à récupérer l’ampoule, il va falloir que j’en trouve une.
Etonnant pour une grande marina comme celle-ci, les pontons ne sont pas équipés d’électricité. Il faut donc que je mette en marche le groupe électrogène d’où également un problème de filtre de ce côté-là à prévoir.
Mes deux écoutes de génois viennent de rendre l’âme. Je les avais changées en Martinique, elles ont bien servi d’autant que je n’avais pas pris une qualité exceptionnelle sachant que je devrais à nouveau les changer avant la fin de mon tour du monde car la contre écoute rague toujours sur le bas étai. Je ne vais pas avoir trop de mal à en trouver en Afrique du Sud.
J’ai terminé d’écrire la nouvelle du jour, je me jette sur le groupe électrogène, horreur il est en panne lui aussi. La pompe à gasoil tourne mais le démarreur est en grève. Cela devient lassant, les pannes arrivent plus vite que je ne peux les réparer. Bon, il faut que je sorte la documentation et que j’essaye de comprendre ce qui ne va plus. Heureusement qu’il me reste le deuxième alternateur du moteur principal, celui qui est dédié au parc de batteries de démarrage. Je peux mettre les deux parcs, batteries de démarrage et batteries de servitude en parallèle et ainsi recharger les deux parcs avec un seul alternateur.
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Après une remontée sans histoire, je longe la banlieue de Durban. Quelle grande agglomération, j’ai l’impression que je ne vais jamais arriver. C’est un des plus grands ports d’Afrique, il est immense. A l’entrée une énorme tour avec des feux pour signaler si un bateau entre ou sort ou bien si le port est fermé. Les marinas sont au fond du port, en plein centre ville, au milieu des tours. C’est un peu comme si nous avions une énorme marina sur le parvis de la Défense. Le port fait 6 Km de long !
Avec tous les embranchements et les hauts fonds le parcourt est très technique. Avec toutes ces lumières, je ne découvre les voiliers amarrés aux pontons que lorsque je suis dessus. C’est finalement à 4h30 du matin que je jette l’ancre devant la marina, je me jette dans ma couchette et n’ai pas besoin de berceuse, je suis mort.
L’alarme de mon téléphone portable me réveil à 8 heures pour prendre mes médicaments antirejet et je sors dans le cockpit pour découvrir l’environnement. La météo n’annonce pas de fenêtre pour les 7 jours à venir, c’est la guigne. Je relis encore une fois le chapitre sur Durban dans mes deux guides nautiques, « East Africa Pilot » et « South African Nautical Almanac ». Je voulais repeindre la carène au Cap, il faut que je le fasse ici pour ne pas perdre de temps, aussi je vais essayer de faire sortir Harmattan.
En tout premier lieu toilette et petit déjeuner. Alors que je suis en pleine toilette, un gars accoste avec un pneumatique. C’est un employé de la marina, il me demande si je veux une place et je lui explique mon souhait de sortir le bateau. Aujourd’hui c’est dimanche, tout est fermé et il me propose de m’amarrer à un « Walk on » comme ils nomment ici les pontons puis de s’occuper demain de la sorti du bateau. Espérons que la liste d’attente n’est pas trop longue et que cela va être possible dans la semaine.
En attendant j’ai de l’occupation, il y a tout d’abord ce problème de moteur. En fait depuis que j’ai lavé les filtres à l’essence et que j’ai compris que je peux les réutiliser le problème s’est énormément dédramatisé dans ma tête. Il suffit que j’approvisionne quelques filtres et cela va aller.
J’ai découvert un autre problème, l’alternateur qui recharge les batteries de servitude ne fonctionne plus. Après analyse, il apparaît que celui-ci n’a plus d’excitation. Ce n’est pas étonnant et je m’étonne de ne pas avoir eu plus de problèmes. Rappelez vous, la veille de mon arrivée à Richards Bay, une déferlante a remplie mon cockpit, noyant le tableau moteur sous 40 cm d’eau salée. C’est un dégât collatéral.
Je passe une partie de mon après midi à poncer les cosses avec du papier de verre et a asperger le tout avec ce fameux spray « Special Contacts ». Il me faut plus d’une demi-heure pour arriver à extraire l’ampoule du témoin de charge de l’alternateur de son support. Cela me rappelle étrangement l’extraction de mes injecteurs. Malheureusement je n’arrive pas à récupérer l’ampoule, il va falloir que j’en trouve une.
Etonnant pour une grande marina comme celle-ci, les pontons ne sont pas équipés d’électricité. Il faut donc que je mette en marche le groupe électrogène d’où également un problème de filtre de ce côté-là à prévoir.
Mes deux écoutes de génois viennent de rendre l’âme. Je les avais changées en Martinique, elles ont bien servi d’autant que je n’avais pas pris une qualité exceptionnelle sachant que je devrais à nouveau les changer avant la fin de mon tour du monde car la contre écoute rague toujours sur le bas étai. Je ne vais pas avoir trop de mal à en trouver en Afrique du Sud.
J’ai terminé d’écrire la nouvelle du jour, je me jette sur le groupe électrogène, horreur il est en panne lui aussi. La pompe à gasoil tourne mais le démarreur est en grève. Cela devient lassant, les pannes arrivent plus vite que je ne peux les réparer. Bon, il faut que je sorte la documentation et que j’essaye de comprendre ce qui ne va plus. Heureusement qu’il me reste le deuxième alternateur du moteur principal, celui qui est dédié au parc de batteries de démarrage. Je peux mettre les deux parcs, batteries de démarrage et batteries de servitude en parallèle et ainsi recharger les deux parcs avec un seul alternateur.
A bientôt.
Jean Louis
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"Salut Jean Louis, ben quelle m... ! bon tu es amarre a quai, safe. Une bonne nouvelle il y a deux tres bons restos la ou tu es: un c est celui du Yacht Club pour le midi, deuxieme a gauche en sortant des pontons et en regardant vers la ville, une sorte de hangar peint en vert avec beaucoup de cloisons de verre, fruits de mer et poissons excellents, un mixed grill de poissons remarquable. Les shipchandlers sont assez bien forunis, meme avec du Plastimo, il y en a plusieurs sur la voie en face du yacht club mais cote " Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 23-01-2012 à 22:51
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"Salut Jean Louis, ben quelle m... ! bon tu es amarre a quai, safe, c est deja bien. Une bonne nouvelle il y a deux tres bons restos la ou tu es: un c est celui du Yacht Club pour le midi, deuxieme a gauche en sortant des pontons et en regardant vers la ville, une sorte de hangar peint en vert avec beaucoup de cloisons de verre, fruits de mer et poissons excellents, un mixed grill de poissons remarquable. Les shipchandlers sont assez bien fournis, meme avec du Plastimo, il y en a plusieurs sur la voie en face du yacht club mais cote ville . Bon, bon courage pour la suite, mais il vaut mieux passer du temps a bien regler tout a Durban car plus bas ca peut cogner dur et tout doit bien fonctionner, amities JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 23-01-2012 à 22:57
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"Salut Jean Louis, ben quelle m... ! bon tu es amarre a quai, safe, c est deja bien. Une bonne nouvelle il y a deux tres bons restos la ou tu es: un c est celui du Yacht Club pour le midi, deuxieme a gauche en sortant des pontons et en regardant vers la ville, une sorte de hangar peint en vert avec beaucoup de cloisons de verre, fruits de mer et poissons excellents, un mixed grill de poissons remarquable. Les shipchandlers sont assez bien fournis, meme avec du Plastimo, il y en a plusieurs sur la voie en face du yacht club mais cote ville . Bon, bon courage pour la suite, mais il vaut mieux passer du temps a bien regler tout a Durban car plus bas ca peut cogner dur et tout doit bien fonctionner, amities JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 23-01-2012 à 22:58
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"bonjour Jean-Louis! je vous souhaite bons vents et surtout bon courage pour la suite de votre aventure...un très grand merci pour l’envoi de votre beau livre que j’apprécie beaucoup, tant il est le fruit de votre vie pleine d’expériences et d’enthousiasmes , de foi en l’humanité....bien cordialement Maïté" Envoyé par lasserre le 24-01-2012 à 09:53
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"Salut Amiral. Ca démarre fort !C’est quand même un comble ,sur un voilier, de n’être emmerdé que par les moteurs ! On vous suit avec des encouragements gros comme ça. Amitiés. G et M" Envoyé par gd le 24-01-2012 à 10:11
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"bonjour jeanlouis j’admire votre cran avec tousces pepins courage et confiancecela va allergros bisous roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 24-01-2012 à 10:19
Mon, 23 Jan 2012 17:00:00 GMT - A la découverte de Durban 31° 02’E 29° 52’S
Mon, 23 Jan 2012 17:00:00 GMT - A la découverte de Durban 31° 02’E 29° 52’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Je vais vous la faire courte ce soir car je suis épuisé. Toute la journée j’ai arpenté les rues de Durban, je ne sais pas combien j’ai fait de kilomètres mais c’est copieux.
A chaque fois que je veux aller, ne serais-ce qu’aux toilettes, il faut que je rejoigne la racine du ponton……qui fait 320 mètres de long !!!
Ce matin j’ai dû me rendre à l’immigration pour faire les formalités d’entrée, c’est à plus d’un kilomètre de la capitainerie. Cela m’a permis de vérifier l’ambiance. Plein de gens m’ont dit qu’ici l’insécurité est à son maximum, je veux bien le croire. Il faut sortir sans sa montre si l’on veut revenir avec. Dans la journée cela va encore mais la nuit je ne m’y risquerais pas. Tous les magasins sont fermés par des grilles métalliques et ce n’est que lorsqu’ils voient la tête du client qu’ils appuient sur un bouton pour ouvrir la grille.
J’ai déjà résolu de nombreux problèmes. En tout premier lieu, la sorti du bateau. Elle va se faire mercredi à l’aide d’un trolley. Je vous ferais une photo car c’est particulier. Ici, les prix sont raisonnables, on me demande moins de 700€ pour l’aller et retour. Par la même occasion nous allons profiter que le bateau est à terre pour nettoyer mon gasoil en le pompant et le filtrant.
J’ai repéré le magasin où je peux acheter le « Micron Extra », la fameuse peinture antifouling que j’utilise habituellement. J’ai repéré également un rouleau de cordage pour me faire des écoutes de génois.
Pour l’ampoule du témoin de charge de mon alternateur de batteries de servitude cela a été beaucoup plus difficile comme je m’y attendais. Et puis en arpentant les rues, je vois un tout petit bouclard avec quelques bricoles de marine dans la toute petite vitrine. J’entre et le patron me sort cinq ou six boites, genre boites à chaussure remplies de vieilles ampoules et de fusibles. Je fouille et dans la dernière boîte, alors que je n’y crois plus, je découvre ma fameuse ampoule dans son emballage hermétique encore scellé. « You are lucky » me dit le patron. Oui sur ce coup là je crois que j’ai été « very lucky ». Une fois remise en place, mon alternateur charge à nouveau comme un fou.
Très tôt ce matin j’ai recherché la panne de mon groupe électrogène. C’est le solénoïde de commande du démarreur. Après quelques échanges de mails tant avec l’Afrique du Sud qu’avec l’Allemagne où se trouve le fabricant du groupe, j’ai réussi à prendre contact avec le distributeur qui vient d’être nommé pour l’Afrique du Sud. Malheureusement la pièce ne se vend pas, il faut changer tout l’alternateur. Celui-ci m’attendra à Cap Town à partir de lundi prochain. De ce côté-là tout va bien.
Par contre je n’ai pas encore trouvé où acheter mes filtres. L’adresse que j’avais n’existe plus mais je ne m’inquiète pas, cela va être facile à trouver. Du coup, je pense être en mesure de repartir à partir de samedi prochain.
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Je vais vous la faire courte ce soir car je suis épuisé. Toute la journée j’ai arpenté les rues de Durban, je ne sais pas combien j’ai fait de kilomètres mais c’est copieux.
A chaque fois que je veux aller, ne serais-ce qu’aux toilettes, il faut que je rejoigne la racine du ponton……qui fait 320 mètres de long !!!
Ce matin j’ai dû me rendre à l’immigration pour faire les formalités d’entrée, c’est à plus d’un kilomètre de la capitainerie. Cela m’a permis de vérifier l’ambiance. Plein de gens m’ont dit qu’ici l’insécurité est à son maximum, je veux bien le croire. Il faut sortir sans sa montre si l’on veut revenir avec. Dans la journée cela va encore mais la nuit je ne m’y risquerais pas. Tous les magasins sont fermés par des grilles métalliques et ce n’est que lorsqu’ils voient la tête du client qu’ils appuient sur un bouton pour ouvrir la grille.
J’ai déjà résolu de nombreux problèmes. En tout premier lieu, la sorti du bateau. Elle va se faire mercredi à l’aide d’un trolley. Je vous ferais une photo car c’est particulier. Ici, les prix sont raisonnables, on me demande moins de 700€ pour l’aller et retour. Par la même occasion nous allons profiter que le bateau est à terre pour nettoyer mon gasoil en le pompant et le filtrant.
J’ai repéré le magasin où je peux acheter le « Micron Extra », la fameuse peinture antifouling que j’utilise habituellement. J’ai repéré également un rouleau de cordage pour me faire des écoutes de génois.
Pour l’ampoule du témoin de charge de mon alternateur de batteries de servitude cela a été beaucoup plus difficile comme je m’y attendais. Et puis en arpentant les rues, je vois un tout petit bouclard avec quelques bricoles de marine dans la toute petite vitrine. J’entre et le patron me sort cinq ou six boites, genre boites à chaussure remplies de vieilles ampoules et de fusibles. Je fouille et dans la dernière boîte, alors que je n’y crois plus, je découvre ma fameuse ampoule dans son emballage hermétique encore scellé. « You are lucky » me dit le patron. Oui sur ce coup là je crois que j’ai été « very lucky ». Une fois remise en place, mon alternateur charge à nouveau comme un fou.
Très tôt ce matin j’ai recherché la panne de mon groupe électrogène. C’est le solénoïde de commande du démarreur. Après quelques échanges de mails tant avec l’Afrique du Sud qu’avec l’Allemagne où se trouve le fabricant du groupe, j’ai réussi à prendre contact avec le distributeur qui vient d’être nommé pour l’Afrique du Sud. Malheureusement la pièce ne se vend pas, il faut changer tout l’alternateur. Celui-ci m’attendra à Cap Town à partir de lundi prochain. De ce côté-là tout va bien.
Par contre je n’ai pas encore trouvé où acheter mes filtres. L’adresse que j’avais n’existe plus mais je ne m’inquiète pas, cela va être facile à trouver. Du coup, je pense être en mesure de repartir à partir de samedi prochain.
A bientôt.
Jean Louis
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"Salut l ami, je suis avec interet et compassion tes perigrinations, bravo, tu te dem... plutot bien. Tu trouveras tes filtres sans probleme. Si tu as une minute avant de partir, il y a un tres grand marche couvert Indien a Durban, en ville, cela vaut vraiment le coup d y faire un tour, il y a de tout la dedans, c est tres etonnant et tres sympa, il y a meme de tres bons samousas a grignoter. Bon courage pour la suite, amities JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 24-01-2012 à 18:14
Tue, 24 Jan 2012 17:00:00 GMT - Et toujours, laisser agir 31° 02’E 29° 52’S
Tue, 24 Jan 2012 17:00:00 GMT - Et toujours, laisser agir 31° 02’E 29° 52’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
J’ai encore beaucoup de progrès à faire dans ce domaine, je n’ai pas complètement intégré le principe du laisser agir.
Hier j’ai travaillé un bon moment sur mon problème de démarrage du groupe électrogène. J’ai fini par conclure que le solénoïde du contacteur de démarreur était en panne et comme cette pièce ne se vend pas séparément, en fin de soirée j’ai fini par passer une commande d’un démarreur complet. A 350€ HT, cela fait réfléchir.
Le dîner terminé, je rejoins ma couchette pour un repos bien mérité. Le sommeil ne vient pas et je laisse agir mon cerveau. Il mémorise et ordonne le vécu de cette journée. Comme cela a déjà dû vous arriver, tout à coup, alors que je suis allongé depuis deux bonnes heures, un éclair jaillit dans ma tête, vous savez, cette petite ampoule qui s’illumine en faisant « pop ». Je prends conscience d’une manière vive et absolument certaine que mon démarreur n’est pas en panne.
A un moment donné de mon analyse, j’ai pris le mauvais aiguillage. J’ai été trompé par le fait que ce démarreur est très différent d’un démarreur de voiture. Dans un démarreur de voiture, le lanceur est projeté sur la couronne par sa seule force d’inertie et pour le tester il suffit de court-circuiter avec un tournevis les deux plots du relais. Dans ce démarreur c’est totalement différent, le relais a deux fonctions, d’une part sa propre fonction de relais, d’autre part il commande une fourchette qui se charge de lancer le petit engrenage sur la couronne et surtout de le ramener lorsqu’on arrête d’actionner le démarreur.
Immédiatement je me lève, j’enfile un slip et me voilà dans la salle machine. Il ne me faut pas longtemps pour mettre un peu de graisse sur le lanceur et sur l’axe du démarreur, remettre en place celui-ci et effectuer les branchements. Je mets sous tension le groupe, j’appuie sur le bouton et « poum, poum, poum » le groupe démarre et le témoin 230V s’allume.
Quelle satisfaction, vite je branche le satellite et j’envoie un mail pour annuler ma commande. Je me recouche et m’endors immédiatement.
Aujourd’hui je l’ai joué cool avec même une petite sieste après déjeuner. Il ne fait pas très beau, il y a un petit coup de vent de sud ouest mais il fait tout de même 26 degrés. J’ai passé beaucoup de temps avec mon moteur, je le dorlote, je lui parle gentiment, je le chouchoute. J’ai découvert un nouveau problème, la courroie de l’alternateur des batteries de servitude patine et couine. En fait elle est usée et même l’alternateur réglé à fond de course, elle est trop longue. De 9,5mm de large au départ elle n’en fait plus que 6,5 et du coup elle est descendue au fond de sa gorge. Je l’ai démonté et j’ai été en commander une.
Le moteur a plus de 3000 heures, cela correspond à environ 120 000 Km pour un moteur de voiture, c’est normal que les pièces d’usure soient à changer. J’ai également fait la chasse aux « pouic pouic », un petit réglage par ci, une petite goute d’huile par là, maintenant il tourne comme une horloge ce moteur. Lorsque je vais repartir, je veux ne rien avoir à me reprocher.
J’ai commandé des filtres. Ici tout est beaucoup moins cher qu’à Richards Bay. Du coup j’ai commandé 3 pré-filtres et 10 filtres moteurs. J’ai également rapporté au bateau 20 Kg de peinture antifouling. C’est très cher cette peinture (450€), à chaque fois cela a du mal à passer mais c’est tellement important pour les performances du bateau.
L’ambiance du port est sympathique, les gens sont gentils, toujours un sourire, un mot agréable. Dommage qu’il n’y ait pas d’électricité sur les pontons. Il n’y a pas non plus de WIFI, je suis obligé d’utiliser ma connexion satellite comme en mer. Il y a certainement des Internet-cafés mais je n’ai pas envie de courir en ville.
Samedi le port à la visite du Queen Mary II, certainement le plus beau paquebot du monde. C’est un évènement, j’aimerai bien le voir.
Ce matin j’ai contrôlé ma créatinine avec le petit appareil que m’a prêté Maurice Laville. Il suffit de se piquer le bout d’un doigt et en 30 secondes, on a la valeur. C’est vraiment formidable, cela permet de contrôler si le greffon fonctionne correctement.
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
J’ai encore beaucoup de progrès à faire dans ce domaine, je n’ai pas complètement intégré le principe du laisser agir.
Hier j’ai travaillé un bon moment sur mon problème de démarrage du groupe électrogène. J’ai fini par conclure que le solénoïde du contacteur de démarreur était en panne et comme cette pièce ne se vend pas séparément, en fin de soirée j’ai fini par passer une commande d’un démarreur complet. A 350€ HT, cela fait réfléchir.
Le dîner terminé, je rejoins ma couchette pour un repos bien mérité. Le sommeil ne vient pas et je laisse agir mon cerveau. Il mémorise et ordonne le vécu de cette journée. Comme cela a déjà dû vous arriver, tout à coup, alors que je suis allongé depuis deux bonnes heures, un éclair jaillit dans ma tête, vous savez, cette petite ampoule qui s’illumine en faisant « pop ». Je prends conscience d’une manière vive et absolument certaine que mon démarreur n’est pas en panne.
A un moment donné de mon analyse, j’ai pris le mauvais aiguillage. J’ai été trompé par le fait que ce démarreur est très différent d’un démarreur de voiture. Dans un démarreur de voiture, le lanceur est projeté sur la couronne par sa seule force d’inertie et pour le tester il suffit de court-circuiter avec un tournevis les deux plots du relais. Dans ce démarreur c’est totalement différent, le relais a deux fonctions, d’une part sa propre fonction de relais, d’autre part il commande une fourchette qui se charge de lancer le petit engrenage sur la couronne et surtout de le ramener lorsqu’on arrête d’actionner le démarreur.
Immédiatement je me lève, j’enfile un slip et me voilà dans la salle machine. Il ne me faut pas longtemps pour mettre un peu de graisse sur le lanceur et sur l’axe du démarreur, remettre en place celui-ci et effectuer les branchements. Je mets sous tension le groupe, j’appuie sur le bouton et « poum, poum, poum » le groupe démarre et le témoin 230V s’allume.
Quelle satisfaction, vite je branche le satellite et j’envoie un mail pour annuler ma commande. Je me recouche et m’endors immédiatement.
Aujourd’hui je l’ai joué cool avec même une petite sieste après déjeuner. Il ne fait pas très beau, il y a un petit coup de vent de sud ouest mais il fait tout de même 26 degrés. J’ai passé beaucoup de temps avec mon moteur, je le dorlote, je lui parle gentiment, je le chouchoute. J’ai découvert un nouveau problème, la courroie de l’alternateur des batteries de servitude patine et couine. En fait elle est usée et même l’alternateur réglé à fond de course, elle est trop longue. De 9,5mm de large au départ elle n’en fait plus que 6,5 et du coup elle est descendue au fond de sa gorge. Je l’ai démonté et j’ai été en commander une.
Le moteur a plus de 3000 heures, cela correspond à environ 120 000 Km pour un moteur de voiture, c’est normal que les pièces d’usure soient à changer. J’ai également fait la chasse aux « pouic pouic », un petit réglage par ci, une petite goute d’huile par là, maintenant il tourne comme une horloge ce moteur. Lorsque je vais repartir, je veux ne rien avoir à me reprocher.
J’ai commandé des filtres. Ici tout est beaucoup moins cher qu’à Richards Bay. Du coup j’ai commandé 3 pré-filtres et 10 filtres moteurs. J’ai également rapporté au bateau 20 Kg de peinture antifouling. C’est très cher cette peinture (450€), à chaque fois cela a du mal à passer mais c’est tellement important pour les performances du bateau.
L’ambiance du port est sympathique, les gens sont gentils, toujours un sourire, un mot agréable. Dommage qu’il n’y ait pas d’électricité sur les pontons. Il n’y a pas non plus de WIFI, je suis obligé d’utiliser ma connexion satellite comme en mer. Il y a certainement des Internet-cafés mais je n’ai pas envie de courir en ville.
Samedi le port à la visite du Queen Mary II, certainement le plus beau paquebot du monde. C’est un évènement, j’aimerai bien le voir.
Ce matin j’ai contrôlé ma créatinine avec le petit appareil que m’a prêté Maurice Laville. Il suffit de se piquer le bout d’un doigt et en 30 secondes, on a la valeur. C’est vraiment formidable, cela permet de contrôler si le greffon fonctionne correctement.
A bientôt.
Jean Louis
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"Quel boulot. Pour le gazoil ne va-t’il pas , en plus de filtrer le carburant, falloir rincer le réservoir ? Quelle belle coque .
Le passage du Cap est un peu comme la conquête d’un sommet pour un alpiniste, la bonne fenêtre méteo est primordiale.
Bon voyage, je vous suis au jour le jour." Envoyé par Hubert Durand le 27-01-2012 à 11:09
Wed, 25 Jan 2012 19:45:00 GMT - Comme dans l’ancien temps 31° 02’E 29° 52’S
Wed, 25 Jan 2012 19:45:00 GMT - Comme dans l’ancien temps 31° 02’E 29° 52’S
20H45 en France, 21H45 heure du bord 31° 02’E 29° 52’S
Bonjour à tous,
Aujourd’hui on revient un siècle en arrière, on va « tirer » Harmattan hors de l’eau. C’est pour 15 heures, j’ai le temps de faire encore quelques travaux.
Dès le petit déjeuner terminé et la vaisselle faite j’entreprends de vérifier l’état du filtre principal. Il a environ 24 heures de fonctionnement et horreur, il est rempli de boue. Je le nettoie à l’essence et le remets en place. Il faut absolument que je trouve un moyen de filtrer tout mon gasoil et de repartir avec ce problème dans les rétroviseurs. Merci Dan de m’en avoir remis une couche. A ce propos, merci à tous ceux qui m’envoient des petits mails d’encouragement, cela m’aide énormément.
Je n’ai plus l’habitude de faire de la mécanique. Quand j’avais 20 ans, comme tous les jeunes je n’avais pas d’argent et j’étais forcé de mettre les mains dans le cambouis. Ma première voiture était une 203 décapotable 4 portes, puis ce fut la DS19. Quand il fallait refaire un moteur ou changer une boîte, quel travail ! Heureusement, on était deux à s’y coller puisqu’avec mon frère jumeau on était en permanence ensemble.
Ensuite je suis devenu plus raisonnable …. ou plus faignant, je me suis contenté de 2CV. Au pluriel car j’en ai eu plusieurs. Je me souviens étant en déplacement à Madrid, je rentrais à 23h. Ma femme avait rapporté dans le train un embiellage et deux bidons d’huile. Elle avait nettoyé toutes les pièces dans le garage à vélo de l’immeuble et en arrivant nous avons remonté le moteur. Je nous revoie à 3 heures du matin, entrain de traverser la résidence avec le moteur dans une brouette pour le porter à la voiture. A 7H nous partions au travail en 2CV ! Il fallait être totalement fou. Il n’est pas étonnant que cela m’ai dégouté de la mécanique.
A l’époque je n’ai connu que les moteurs à essence et c’est maintenant que je découvre les moteurs diésel. Jusqu’à présent je n’avais jamais eu à changer un injecteur par exemple. C’est bien car j’apprends, et tant que l’on apprend, la vie est passionnante. Une fois mon entreprise créée, à l’âge de 30 ans, je n’ai plu eu le temps de faire de la mécanique.
En ce moment souffle un coup de vent de Sud Ouest, force 6 avec des rafales à 30 Nœuds. En général cela dure 36 heures et, si l’on va vers le Sud, il est conseillé de partir juste à la fin du coup de vent de Sud Ouest, c'est-à-dire demain matin. Trop court pour moi, il faudra que j’attende la prochaine fenêtre.
Il est maintenant 21h, Harmattan est à sec. Ce matin j’ai rencontré sur le ponton un australien qui parle français, il s’est proposé pour m’aider. Je suis content car avec ce vent, quitter le ponton va s’avérer délicat. Il arrive à 15h et nous larguons les amarres. Il y a un plan incliné qui descend assez loin dans la mer. Sur ce plan une remorque a été descendue. Le but est de se positionner au dessus de la remorque et d’attacher le grand mat de chaque côté de la remorque de façon à ce que le bateau repose sur sa quille et ne se couche pas.
La manœuvre est assez délicate. Cela semble un peu de l’amateurisme, Roy a l’habitude de sortir des sloops mais pas des ketchs à ce qu’il me semble. Sur un ketch le grand mat est très en avant et du coup le bateau est trop en arrière sur la remorque. Il faut batailler pas mal pour arriver à trouver une solution.
Tout en haut du plan incliné sont fixé au sol deux énormes poulies, sur la remorque il y a également deux poulies semblables et sur le côté de la rampe inclinée, un moteur électrique entraine un énorme winch. Une corde de très gros diamètre passe dans toutes ces poulies et deux aides manœuvre le winch. Tout ce système tire la remorque vers le haut de la rampe et progressivement le bateau sort de l’eau.
Malheureusement je découvrirais plus tard que l’avant de la quille a heurté le fer de la remorque produisant un « pock » de 2 centimètre de profondeur environ. Ce n’est pas très grave mais il va falloir le réparer et c’est du temps à passer.
Dès le bateau sorti je me jette dessus. Je gratte la coque des deux côtés et je commence à le passer au Karcher. Je suis arrêté à 20h par l’alarme de mes médicaments antirejet. C’est l’excuse pour arrêter de travailler, d’ailleurs il fait nuit depuis longtemps et je n’y vois plus rien. Je suis mort de fatigue, j’ai mal aux épaules et je ressemble à un Stroumf car l’antifouling est bleu. Jacky connaît cela très bien.
Une bonne douche, un dîner léger et je suis à nouveau avec vous mais pas très longtemps car je veux commencer entre 5 et 6h demain matin.
En faisant le tour du bateau j’ai repéré que les boulons qui tiennent le safran sont un peu desserrés. Il va falloir que je vérifie cela.
A bientôt.
Jean Louis
20H45 en France, 21H45 heure du bord 31° 02’E 29° 52’S
Bonjour à tous,
Aujourd’hui on revient un siècle en arrière, on va « tirer » Harmattan hors de l’eau. C’est pour 15 heures, j’ai le temps de faire encore quelques travaux.
Dès le petit déjeuner terminé et la vaisselle faite j’entreprends de vérifier l’état du filtre principal. Il a environ 24 heures de fonctionnement et horreur, il est rempli de boue. Je le nettoie à l’essence et le remets en place. Il faut absolument que je trouve un moyen de filtrer tout mon gasoil et de repartir avec ce problème dans les rétroviseurs. Merci Dan de m’en avoir remis une couche. A ce propos, merci à tous ceux qui m’envoient des petits mails d’encouragement, cela m’aide énormément.
Je n’ai plus l’habitude de faire de la mécanique. Quand j’avais 20 ans, comme tous les jeunes je n’avais pas d’argent et j’étais forcé de mettre les mains dans le cambouis. Ma première voiture était une 203 décapotable 4 portes, puis ce fut la DS19. Quand il fallait refaire un moteur ou changer une boîte, quel travail ! Heureusement, on était deux à s’y coller puisqu’avec mon frère jumeau on était en permanence ensemble.
Ensuite je suis devenu plus raisonnable …. ou plus faignant, je me suis contenté de 2CV. Au pluriel car j’en ai eu plusieurs. Je me souviens étant en déplacement à Madrid, je rentrais à 23h. Ma femme avait rapporté dans le train un embiellage et deux bidons d’huile. Elle avait nettoyé toutes les pièces dans le garage à vélo de l’immeuble et en arrivant nous avons remonté le moteur. Je nous revoie à 3 heures du matin, entrain de traverser la résidence avec le moteur dans une brouette pour le porter à la voiture. A 7H nous partions au travail en 2CV ! Il fallait être totalement fou. Il n’est pas étonnant que cela m’ai dégouté de la mécanique.
A l’époque je n’ai connu que les moteurs à essence et c’est maintenant que je découvre les moteurs diésel. Jusqu’à présent je n’avais jamais eu à changer un injecteur par exemple. C’est bien car j’apprends, et tant que l’on apprend, la vie est passionnante. Une fois mon entreprise créée, à l’âge de 30 ans, je n’ai plu eu le temps de faire de la mécanique.
En ce moment souffle un coup de vent de Sud Ouest, force 6 avec des rafales à 30 Nœuds. En général cela dure 36 heures et, si l’on va vers le Sud, il est conseillé de partir juste à la fin du coup de vent de Sud Ouest, c'est-à-dire demain matin. Trop court pour moi, il faudra que j’attende la prochaine fenêtre.
Il est maintenant 21h, Harmattan est à sec. Ce matin j’ai rencontré sur le ponton un australien qui parle français, il s’est proposé pour m’aider. Je suis content car avec ce vent, quitter le ponton va s’avérer délicat. Il arrive à 15h et nous larguons les amarres. Il y a un plan incliné qui descend assez loin dans la mer. Sur ce plan une remorque a été descendue. Le but est de se positionner au dessus de la remorque et d’attacher le grand mat de chaque côté de la remorque de façon à ce que le bateau repose sur sa quille et ne se couche pas.
La manœuvre est assez délicate. Cela semble un peu de l’amateurisme, Roy a l’habitude de sortir des sloops mais pas des ketchs à ce qu’il me semble. Sur un ketch le grand mat est très en avant et du coup le bateau est trop en arrière sur la remorque. Il faut batailler pas mal pour arriver à trouver une solution.
Tout en haut du plan incliné sont fixé au sol deux énormes poulies, sur la remorque il y a également deux poulies semblables et sur le côté de la rampe inclinée, un moteur électrique entraine un énorme winch. Une corde de très gros diamètre passe dans toutes ces poulies et deux aides manœuvre le winch. Tout ce système tire la remorque vers le haut de la rampe et progressivement le bateau sort de l’eau.
Malheureusement je découvrirais plus tard que l’avant de la quille a heurté le fer de la remorque produisant un « pock » de 2 centimètre de profondeur environ. Ce n’est pas très grave mais il va falloir le réparer et c’est du temps à passer.
Dès le bateau sorti je me jette dessus. Je gratte la coque des deux côtés et je commence à le passer au Karcher. Je suis arrêté à 20h par l’alarme de mes médicaments antirejet. C’est l’excuse pour arrêter de travailler, d’ailleurs il fait nuit depuis longtemps et je n’y vois plus rien. Je suis mort de fatigue, j’ai mal aux épaules et je ressemble à un Stroumf car l’antifouling est bleu. Jacky connaît cela très bien.
Une bonne douche, un dîner léger et je suis à nouveau avec vous mais pas très longtemps car je veux commencer entre 5 et 6h demain matin.
En faisant le tour du bateau j’ai repéré que les boulons qui tiennent le safran sont un peu desserrés. Il va falloir que je vérifie cela.
A bientôt.
Jean Louis
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"Helo Captain,
Je vois que tu vas jouer les shtroumps à ton tour. C’est quand même impressionnant de voir ce qui se passe sur une coque en à peu près 1 an... Je vois également que tu meubles bien ton temps entre l’electricité, les filtres et maintenant le grattage et le peinturage. Prends tu le temps de te taper une petite bière de temps en temps?? En parlant de bière un petit proverbe de troquet breton " Ceux qui boivent pour oublier sont priés de payer d’avance..merci." Bon courage captain. Jacky" Envoyé par Jacky Peudevin le 26-01-2012 à 20:24
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"Salut l ami, bravo pour la sortie d eau sportive. Pour le gazole, comme tu t en souviens peut etre il n m est arrive exactement la meme chose. Finalement, la mort dans l ame ou plutot dans le portefeuille, j ai balance tout le gazole pollue, Cela coute moins cher en fin de compte qu un arret moteur en position critique, avec le bateau potentiellement sur les cailloux.. Amities et bon courage , JL " Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 26-01-2012 à 21:56
Thu, 26 Jan 2012 17:00:00 GMT - Des variétés en voie de disparitio?n 31° 02’E 29° 52’S
Thu, 26 Jan 2012 17:00:00 GMT - Des variétés en voie de disparitio?n 31° 02’E 29° 52’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Il existe moult associations ou fondations dont le but est de sauvegarder des espèces animales ou végétales en voie de disparition. Certains se battent pour réintroduire des loups ou des ours, d’autre pour sauvegarder tel papillon, tel plante spécifique.
Mais qui se préoccupe de la sauvegarde de variétés de l’espèce humaine endémique à certains pays du monde ? Ce tour du monde m’aura ouvert les yeux sur les énormes ravages que font les boissons sucrées. Ici le rayon « eau minérale » ne représente qu’au mieux 1,5M de linéaire alors que le rayon « soda » en fait plus de 30 !
Malheureusement pour la Polynésie, la Vahiné a succombé, c’est une énorme perte pour l’humanité. Ici, la Gazelle sud africaine n’a pas encore totalement disparue, mais, si rien n’est fait, cela en prend le chemin. Contrairement à la Polynésie, ici les mâles ne présentent pas de signes de dégénérescence, par contre les femelles sont atteintes à plus de 90% mais seul environ 10% ont rejoint un stade avancé.
Je croise souvent dans la rue, des adolescentes tenant sur le ventre une bouteille de 1,5L ou 2L de Coca ou autre soda. Dans la bouteille une grande paille dont l’autre extrémité est dans la bouche de l’adolescente qui aspire de temps en temps une gorgée, un peu comme lorsque l’on fume une cigarette.
Comme ce sont les femelles qui sont touchées, il y a peu de chance qu’elles apprennent à leurs petits dès leur plus jeune âge à apprécier le goût de l’eau.
Je ne sais pas si l’humanité disparaîtra à cause du réchauffement climatique mais je pense que cette tendance à l’extrême obésité est extrêmement préoccupante.
Ce matin, debout à 5 heures, il fait jour mais le soleil n’est pas encore levé. Je consacre 2h30 à finir de passer le Karcher sur la coque. A force c’est assez physique, les épaules souffrent. Un bon petit déjeuner le temps que le bateau sèche puis masquage et pose d’une couche sur les deux côtés de la coque. Je termine à 13h pétante fatigué mais heureux. Ce n’est plus le Grand Stoumf, c’est barbe bleue.
Cela me rappel ce livre que je lisais étant enfant, les comptes de Perrault, je crois. Je tenais ce livre de mes parents et je dois dire que cette lecture m’effrayait énormément. Le petit poucet, le petit chaperon rouge, Barbe Bleu … C’est ce dernier compte qui m’effrayait le plus.
Je n’ai toujours pas vu le gars qui devait passer pour nettoyer mon gasoil. Peut-être demain ? Ce soir j’ai resserré les vis qui fixent mon gouvernail sur l’axe, elles étaient toutes desserrées, dont une de plus d’un centimètre. Heureusement que j’ai fait sortir le bateau.
Voilà pour ce soir.
A bientôt
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Il existe moult associations ou fondations dont le but est de sauvegarder des espèces animales ou végétales en voie de disparition. Certains se battent pour réintroduire des loups ou des ours, d’autre pour sauvegarder tel papillon, tel plante spécifique.
Mais qui se préoccupe de la sauvegarde de variétés de l’espèce humaine endémique à certains pays du monde ? Ce tour du monde m’aura ouvert les yeux sur les énormes ravages que font les boissons sucrées. Ici le rayon « eau minérale » ne représente qu’au mieux 1,5M de linéaire alors que le rayon « soda » en fait plus de 30 !
Malheureusement pour la Polynésie, la Vahiné a succombé, c’est une énorme perte pour l’humanité. Ici, la Gazelle sud africaine n’a pas encore totalement disparue, mais, si rien n’est fait, cela en prend le chemin. Contrairement à la Polynésie, ici les mâles ne présentent pas de signes de dégénérescence, par contre les femelles sont atteintes à plus de 90% mais seul environ 10% ont rejoint un stade avancé.
Je croise souvent dans la rue, des adolescentes tenant sur le ventre une bouteille de 1,5L ou 2L de Coca ou autre soda. Dans la bouteille une grande paille dont l’autre extrémité est dans la bouche de l’adolescente qui aspire de temps en temps une gorgée, un peu comme lorsque l’on fume une cigarette.
Comme ce sont les femelles qui sont touchées, il y a peu de chance qu’elles apprennent à leurs petits dès leur plus jeune âge à apprécier le goût de l’eau.
Je ne sais pas si l’humanité disparaîtra à cause du réchauffement climatique mais je pense que cette tendance à l’extrême obésité est extrêmement préoccupante.
Ce matin, debout à 5 heures, il fait jour mais le soleil n’est pas encore levé. Je consacre 2h30 à finir de passer le Karcher sur la coque. A force c’est assez physique, les épaules souffrent. Un bon petit déjeuner le temps que le bateau sèche puis masquage et pose d’une couche sur les deux côtés de la coque. Je termine à 13h pétante fatigué mais heureux. Ce n’est plus le Grand Stoumf, c’est barbe bleue.
Cela me rappel ce livre que je lisais étant enfant, les comptes de Perrault, je crois. Je tenais ce livre de mes parents et je dois dire que cette lecture m’effrayait énormément. Le petit poucet, le petit chaperon rouge, Barbe Bleu … C’est ce dernier compte qui m’effrayait le plus.
Je n’ai toujours pas vu le gars qui devait passer pour nettoyer mon gasoil. Peut-être demain ? Ce soir j’ai resserré les vis qui fixent mon gouvernail sur l’axe, elles étaient toutes desserrées, dont une de plus d’un centimètre. Heureusement que j’ai fait sortir le bateau.
La vie est ainsi faite, il y des moments où les problèmes s’accumulent, où j’ai l’impression d’avoir une montagne devant moi à aplanir. Je suis à fond, je ne pense qu’à cela et tout le reste est masqué. Mon esprit et mon temps sont entièrement focalisés sur l’objectif, la concentration est énorme. Je m’attache à réaliser ou solutionner tous les points de la liste qui s’est constituée dans ma tête. Puis tout à coup, je réalise que c’est fini, le tunnel est percé, la voie est libre.
C’est ce qui vient de m’arriver à 17h lorsque j’ai eu fini d’amarrer Harmattan à son nouveau ponton. J’ai coupé le moteur et je me suis allongé, envie de rien, juste de commater et de décompresser enfin. J’ai mal aux pieds, je bail à m’en décrocher la mâchoire et mes yeux pleurent. Je ne sais même pas si vont s’ouvrir des fenêtres météo et ce n’est presque plus mon souci, je n’ai qu’une idée, me reposer enfin, l’esprit serein. J’ai même du mal à réaliser que ce problème de gasoil sal est définitivement résolu alors qu’il me semblait presque insurmontable.
Ce matin encore, je me suis levé à l’aube pour profiter des heures plus fraîches pour peindre. Je n’ai pas bien dormi car le vent étant tombé, des moustiques m’ont torturé toute la nuit. Caréner un bateau est assez physique. Pour le gratter, mettre la coque à nu, la laver très proprement au Karcher, centimètre carré par centimètre carré puis passer deux couches de cette peinture très épaisse qui fait mal aux épaules, le tout en 48 heures, il ne faut pas rester les deux pieds dans le même sabot.
Beaucoup passent et sont étonnés que le travail avance si vite. La plupart me disent qu’Harmattan est « so lovely ». Cela me fait toujours le même effet, je suis fière et je dis merci comme une jeune fille que l’on complimente sur sa beauté.
A huit heures, je fais une pause pour petit-déjeuner et quelqu'un frappe sur la coque. Je sors, c’est le gars pour le gasoil. Il est en camionnette sur laquelle est écrit « Mobile Diesel Tank Cleaner » et également « Diesel décontamination ». Cela me rassure immédiatement, c’est un professionnel. Il me propose de nettoyer mon gasoil et mon réservoir pour 230€. Je lui demande « quand ? », il me répond « immédiatement ». J’accepte aussitôt.
Il est accompagné d’un aide, ils descendent une machine de la camionnette, il y a une grosse pompe avec des tuyaux de 32 mm et de nombreux et énormes filtres. Il démonte la trappe de visite du réservoir et descend un tuyau au fond, pour l’aspiration et pose un autre en surface pour le refoulement. Il n’y a plus qu’à mettre en marche et le gasoil circule à travers les filtres. Au début on voit passer plein de saloperies. De temps en temps la machine est arrêtée pour vider le sac où s’amoncelle la boue puis après trois heures de ce traitement le gasoil est redevenu clair et transparent.
J’explique que mon réservoir est compartimenté mais le spécialiste me dit que de toute façon les saloperies et l’eau sont plus lourdes que le gasoil et finissent toujours par retomber à l’endroit le plus bas. En fait c’est son métier, il ne fait que cela, essentiellement sur des poids lourds. Bien entendu, il ne prend pas la carte bleue, je dois courir en ville chercher du cash. Je retourne également chez le shipchandler chercher les filtres que j’ai commandés. J’ai pris dix filtres, mais il n’arrive pas à avoir les pré-filtres qui sont pourtant un modèle standard. Il faudra que j’approvisionne au Cap. Il a réussi par contre à avoir une courroie, pas identique au modèle mais que j’arrive à monter sur mon alternateur.
Dans l’état actuel de la météo, j’espère partir mardi matin.
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
La vie est ainsi faite, il y des moments où les problèmes s’accumulent, où j’ai l’impression d’avoir une montagne devant moi à aplanir. Je suis à fond, je ne pense qu’à cela et tout le reste est masqué. Mon esprit et mon temps sont entièrement focalisés sur l’objectif, la concentration est énorme. Je m’attache à réaliser ou solutionner tous les points de la liste qui s’est constituée dans ma tête. Puis tout à coup, je réalise que c’est fini, le tunnel est percé, la voie est libre.
C’est ce qui vient de m’arriver à 17h lorsque j’ai eu fini d’amarrer Harmattan à son nouveau ponton. J’ai coupé le moteur et je me suis allongé, envie de rien, juste de commater et de décompresser enfin. J’ai mal aux pieds, je bail à m’en décrocher la mâchoire et mes yeux pleurent. Je ne sais même pas si vont s’ouvrir des fenêtres météo et ce n’est presque plus mon souci, je n’ai qu’une idée, me reposer enfin, l’esprit serein. J’ai même du mal à réaliser que ce problème de gasoil sal est définitivement résolu alors qu’il me semblait presque insurmontable.
Ce matin encore, je me suis levé à l’aube pour profiter des heures plus fraîches pour peindre. Je n’ai pas bien dormi car le vent étant tombé, des moustiques m’ont torturé toute la nuit. Caréner un bateau est assez physique. Pour le gratter, mettre la coque à nu, la laver très proprement au Karcher, centimètre carré par centimètre carré puis passer deux couches de cette peinture très épaisse qui fait mal aux épaules, le tout en 48 heures, il ne faut pas rester les deux pieds dans le même sabot.
Beaucoup passent et sont étonnés que le travail avance si vite. La plupart me disent qu’Harmattan est « so lovely ». Cela me fait toujours le même effet, je suis fière et je dis merci comme une jeune fille que l’on complimente sur sa beauté.
A huit heures, je fais une pause pour petit-déjeuner et quelqu'un frappe sur la coque. Je sors, c’est le gars pour le gasoil. Il est en camionnette sur laquelle est écrit « Mobile Diesel Tank Cleaner » et également « Diesel décontamination ». Cela me rassure immédiatement, c’est un professionnel. Il me propose de nettoyer mon gasoil et mon réservoir pour 230€. Je lui demande « quand ? », il me répond « immédiatement ». J’accepte aussitôt.
Il est accompagné d’un aide, ils descendent une machine de la camionnette, il y a une grosse pompe avec des tuyaux de 32 mm et de nombreux et énormes filtres. Il démonte la trappe de visite du réservoir et descend un tuyau au fond, pour l’aspiration et pose un autre en surface pour le refoulement. Il n’y a plus qu’à mettre en marche et le gasoil circule à travers les filtres. Au début on voit passer plein de saloperies. De temps en temps la machine est arrêtée pour vider le sac où s’amoncelle la boue puis après trois heures de ce traitement le gasoil est redevenu clair et transparent.
J’explique que mon réservoir est compartimenté mais le spécialiste me dit que de toute façon les saloperies et l’eau sont plus lourdes que le gasoil et finissent toujours par retomber à l’endroit le plus bas. En fait c’est son métier, il ne fait que cela, essentiellement sur des poids lourds. Bien entendu, il ne prend pas la carte bleue, je dois courir en ville chercher du cash. Je retourne également chez le shipchandler chercher les filtres que j’ai commandés. J’ai pris dix filtres, mais il n’arrive pas à avoir les pré-filtres qui sont pourtant un modèle standard. Il faudra que j’approvisionne au Cap. Il a réussi par contre à avoir une courroie, pas identique au modèle mais que j’arrive à monter sur mon alternateur.
Dans l’état actuel de la météo, j’espère partir mardi matin.
A bientôt.
Jean Louis
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"bravo et toujours très intéressant à lire. Pascaline" Envoyé par Pascaline Masurel le 28-01-2012 à 15:32
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"Bon, ca y est .. bravo beaucoup de travail realise et de problemes resolus en peu de temps !! normal que tu sois creve !! Moteur ok reste fiabilite du pilote: sujet pilote de secours: j ai un ami qui a un pilote sur secteur de barre comme toi, en pilote principal, il a mis en secours un pilote de barre a roue genre autohelm 4000, il ne s en sert pas en temps normal, mais il a eu a s en servir une fois, et a ete tres content de l avoir ce jour la .. Je te souhaite une bonne fenetre meteo !! Bon week end, tres jolie la photo de Harmattan sur ber !! c est vrai que c est un tres tres beau bateau. Amities, JL " Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 28-01-2012 à 17:32
Sat, 28 Jan 2012 17:00:00 GMT - Les tâches domestiques 31° 02’E 29° 52’S
Sat, 28 Jan 2012 17:00:00 GMT - Les tâches domestiques 31° 02’E 29° 52’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
C’est une journée cool qui se termine. Levé à 8h ce matin, réveillé par l’alarme pour la prise des médicaments antirejet, j’ai fait ma petite ménagère. Lessive, rangement, nettoyage, pliage du linge … Il faut bien s’en occuper de temps en temps.
J’ai également bricolé. En tout premier lieu, maintenant que j’ai du gasoil propre, j’ai changé le filtre à particules fines du groupe électrogène et je l’ai fait tourner pendant deux heures, le temps de laisser la machine à laver s’occuper d’une lessive.
Ensuite, j’ai changé le filtre du moteur principal, et comme je n’ai pas pu approvisionner de pré-filtre, j’ai nettoyé à l’essence celui qui est en place puis je l’ai réinstallé.
Quel confort cette tranquillité d’esprit, ce sentiment que tout est parfait et que tout tourne rond sur ce bateau. J’ai maintenant hâte de repartir, j’aimerai être déjà dans les alizés, en train de faire route sur Saint Hélène.
Après une bonne sieste, j’ai fait une grande marche à pieds dans Durban. C’est beaucoup moins craignos que tout ce qu’on m’en a dit et que mon ressenti lors de ma première sortie en ville. Je pense que l’on s’habitue, il y a juste un quartier en bordure de ville où j’ai retiré ma montre pour la mettre au fond de ma poche. Il est vrai que lorsque l’on s’est baladé dans les rues de Colon au Panama, on n’a plus peur de rien.
Ici, beaucoup de choses sont surprenantes. Ils n’ont pas les mêmes habitudes pour découper la viande, et il y a un os dans le beefsteak. Oui, un os en plein milieu, comme une grosse virgule. Par contre la nourriture, la viande en particulier, est extrêmement bon marché. Un très gros steak coûte autour d’un euro et demi. Au super marché, les gens font leurs courses, ils mettent dans le cadi tout ce qu’ils ont envie d’acheter, puis lorsqu’ils passent à la caisse, ils trient dans le cadi ce qu’ils peuvent réellement acheter. Dès que l’afficheur arrive à la limite de leurs moyens, ils laissent le cadi et une troupe d’exécutants est chargé de remettre en rayon les produits.
Il a encore fait très chaud aujourd’hui, à 18h il fait encore 30° dans le bateau. C’est « Summer time » comme ils disent. Comme il n’y a pas Internet à la marina, je suis entré en ville dans un Internet café. Quelle galère ! J’ai eu toutes les difficultés du monde à aller sur Windfinder voir les prévisions météo. Par contre je n’ai pas pu aller sur Skype pour parler et voir mes petits enfants. J’espère qu’à Cap Town cela ira mieux.
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
C’est une journée cool qui se termine. Levé à 8h ce matin, réveillé par l’alarme pour la prise des médicaments antirejet, j’ai fait ma petite ménagère. Lessive, rangement, nettoyage, pliage du linge … Il faut bien s’en occuper de temps en temps.
J’ai également bricolé. En tout premier lieu, maintenant que j’ai du gasoil propre, j’ai changé le filtre à particules fines du groupe électrogène et je l’ai fait tourner pendant deux heures, le temps de laisser la machine à laver s’occuper d’une lessive.
Ensuite, j’ai changé le filtre du moteur principal, et comme je n’ai pas pu approvisionner de pré-filtre, j’ai nettoyé à l’essence celui qui est en place puis je l’ai réinstallé.
Quel confort cette tranquillité d’esprit, ce sentiment que tout est parfait et que tout tourne rond sur ce bateau. J’ai maintenant hâte de repartir, j’aimerai être déjà dans les alizés, en train de faire route sur Saint Hélène.
Après une bonne sieste, j’ai fait une grande marche à pieds dans Durban. C’est beaucoup moins craignos que tout ce qu’on m’en a dit et que mon ressenti lors de ma première sortie en ville. Je pense que l’on s’habitue, il y a juste un quartier en bordure de ville où j’ai retiré ma montre pour la mettre au fond de ma poche. Il est vrai que lorsque l’on s’est baladé dans les rues de Colon au Panama, on n’a plus peur de rien.
Ici, beaucoup de choses sont surprenantes. Ils n’ont pas les mêmes habitudes pour découper la viande, et il y a un os dans le beefsteak. Oui, un os en plein milieu, comme une grosse virgule. Par contre la nourriture, la viande en particulier, est extrêmement bon marché. Un très gros steak coûte autour d’un euro et demi. Au super marché, les gens font leurs courses, ils mettent dans le cadi tout ce qu’ils ont envie d’acheter, puis lorsqu’ils passent à la caisse, ils trient dans le cadi ce qu’ils peuvent réellement acheter. Dès que l’afficheur arrive à la limite de leurs moyens, ils laissent le cadi et une troupe d’exécutants est chargé de remettre en rayon les produits.
Il a encore fait très chaud aujourd’hui, à 18h il fait encore 30° dans le bateau. C’est « Summer time » comme ils disent. Comme il n’y a pas Internet à la marina, je suis entré en ville dans un Internet café. Quelle galère ! J’ai eu toutes les difficultés du monde à aller sur Windfinder voir les prévisions météo. Par contre je n’ai pas pu aller sur Skype pour parler et voir mes petits enfants. J’espère qu’à Cap Town cela ira mieux.
A bientôt.
Jean Louis
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"cher Jean-louis,
chez nous la neige est an- noncée, par contre ds la haie le pommier du Japon fleurit ainsi que les camélias alentours.j’admire ton courage et aussi je le crains je t’embrasse
jeanine" Envoyé par jeanine Barbier le 28-01-2012 à 20:41
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"bonjour capitaine,
Après une semaine au ski, je suis de nouveau à lyon afin de récupérer éric et je retourne cet après-midi à Super Dévoluy pour une petite semaine. Je viens de parcourir les blogs de la semaine écoulée et je pense qu’il serait temps que tu inventes le moteur électrique afin de supprimer tous les problèmes de gas-oil... Donc petit retour en arrière cela n’est pas grave car tes poursuivants sont loin derrière ... J’espère que tout est ok pour toi concernant ta santé et que la forme est toujours au rendez-vous. Bon vent, bonne mer pour la prochaine étape.
amitiés,
bernard" Envoyé par bernard.lannion le 30-01-2012 à 11:12
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"Salut, je ne sais pas quand tu partiras, ce devrait etre imminent si la fenetre meteo se confirme, donc je te souhaite bon vent et bonne mer pour cette etape, avec toutes mes amities JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 30-01-2012 à 16:06
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"Bonsoir Amiral. Une pensée de mon copain Marc-Aurèle, pour la route : "uand même tu aurais à vivre trois mille ans, et trois fois dix mille ans, dis-toi bien que l’on ne peut jamais perdre une autre existence que celle qu’on vit ici-bas, et qu’on ne peut pas davantage en vivre une autre que celle qu’on perd. A cet égard, la plus longue vie en est tout à fait au même point que la plus courte. Pour tout le monde, le présent, le moment actuel est égal, bien que le passé qu’on laisse en arrière puisse être très inégal. Ainsi, ce qu’on perd n’est évidemment qu’un instant imperceptible. On ne peut perdre d’aucune façon ni le passé ni l’avenir ; car une chose que nous ne possédons pas, comment pourrait-on nous la ravir ? Voici donc deux considérations qu’il ne faut jamais perdre de vue : la première, que tout en ce monde roule éternellement dans le même cercle, et qu’il n’y a pas la moindre différence à voir toujours des choses pareilles, ou cent ans de suite, ou deux cents ans, et même pendant la durée infinie ; la seconde, que celui qui a le plus vécu et celui qui aura dû mourir le plus prématurément font exactement la même perte ; car ce n’est jamais que du présent qu’on peut être dépouillé, puisqu’il n’y a que le présent seul qu’on possède, et qu’on ne peut pas perdre ce qu’on n’a point" Bon vent.Amitiés. GD" Envoyé par GD le 30-01-2012 à 18:15
Sun, 29 Jan 2012 17:00:00 GMT - Le Queen Mary II 31° 02’E 29° 52’S
Sun, 29 Jan 2012 17:00:00 GMT - Le Queen Mary II 31° 02’E 29° 52’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quelle animation aujourd’hui sur le port ! Ce matin, réveil à 7h, je suis en forme, il fait un temps extraordinaire, après un passage par les toilettes, je rentre dans la quarré et que vois-je par le hublot ? Le Queen Mary II qui est à quai juste en face de moi !
Il est arrivé ce marin vers 6 heures mais je ne le sais pas et je voudrais le voir de plus près avant qu’il s’en aille. Toilette, petit déjeuner, lunettes de soleil, chapeau d’aventurier et me voilà parti pour rejoindre la digue qui va bien pour le prendre en photo.
Il y a déjà plein de monde, des blancs et des Indiens mais pas de noirs. Etonnant ! Je me fais d’ailleurs la réflexion que je n’avais pas remarqué qu’il y avait une communauté Indienne aussi importante ici.
Il est beau ce bateau mais franchement je m’attendais à encore plus beau. En fait c’est le mythe qui attire autant de monde.
A 18 heures, il corne avant de se mettre en branle pour quitter le port, c’est l’apothéose, les digues sont noire de monde et en ville il y a des embouteillages monstres.
Grosse chaleur aujourd’hui, j’ai bricolé gentiment, sur un bateau il y a toujours quelque chose à faire. Ce matin j’ai changé encore une fois le thermostat du frigo. A la Réunion on m’avait fourgué un thermostat de congélateur, du coup le frigo ne s’arrêtait jamais et le moteur chauffait. En France, j’ai commandé un vrai thermostat de frigo sur Internet. Cela va beaucoup mieux, la température va être normale pour un frigo et cela suffit, sauf peut-être pour la bière. Par contre, comme il va tourner que la moitié du temps, je vais économiser beaucoup d’énergie et le groupe électrogène sera moins sollicité.
Après une sieste réparatrice, cet après midi j’ai démonté les treuils de mes bossoirs. J’avais mis des câbles en acier, mais avec le temps, ils restent tortillés, ils se coincent à l’intérieur et ils ont fini par faire de gendarmes. Je pense que je vais les monter en textile cette fois-ci.
Je vais vous laisser là car j’ai invité un voisin de ponton belge. Je vais enfin pouvoir parler français.
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quelle animation aujourd’hui sur le port ! Ce matin, réveil à 7h, je suis en forme, il fait un temps extraordinaire, après un passage par les toilettes, je rentre dans la quarré et que vois-je par le hublot ? Le Queen Mary II qui est à quai juste en face de moi !
Il est arrivé ce marin vers 6 heures mais je ne le sais pas et je voudrais le voir de plus près avant qu’il s’en aille. Toilette, petit déjeuner, lunettes de soleil, chapeau d’aventurier et me voilà parti pour rejoindre la digue qui va bien pour le prendre en photo.
Il y a déjà plein de monde, des blancs et des Indiens mais pas de noirs. Etonnant ! Je me fais d’ailleurs la réflexion que je n’avais pas remarqué qu’il y avait une communauté Indienne aussi importante ici.
Il est beau ce bateau mais franchement je m’attendais à encore plus beau. En fait c’est le mythe qui attire autant de monde.
A 18 heures, il corne avant de se mettre en branle pour quitter le port, c’est l’apothéose, les digues sont noire de monde et en ville il y a des embouteillages monstres.
Grosse chaleur aujourd’hui, j’ai bricolé gentiment, sur un bateau il y a toujours quelque chose à faire. Ce matin j’ai changé encore une fois le thermostat du frigo. A la Réunion on m’avait fourgué un thermostat de congélateur, du coup le frigo ne s’arrêtait jamais et le moteur chauffait. En France, j’ai commandé un vrai thermostat de frigo sur Internet. Cela va beaucoup mieux, la température va être normale pour un frigo et cela suffit, sauf peut-être pour la bière. Par contre, comme il va tourner que la moitié du temps, je vais économiser beaucoup d’énergie et le groupe électrogène sera moins sollicité.
Après une sieste réparatrice, cet après midi j’ai démonté les treuils de mes bossoirs. J’avais mis des câbles en acier, mais avec le temps, ils restent tortillés, ils se coincent à l’intérieur et ils ont fini par faire de gendarmes. Je pense que je vais les monter en textile cette fois-ci.
Je vais vous laisser là car j’ai invité un voisin de ponton belge. Je vais enfin pouvoir parler français.
Mon, 30 Jan 2012 17:00:00 GMT - Une lucarne 31° 02’E 29° 52’S
Mon, 30 Jan 2012 17:00:00 GMT - Une lucarne 31° 02’E 29° 52’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
C’est le lot commun de tous les plaisanciers qui font cette route : l’attente de la fenêtre météo. Certains attendent ainsi de nombreuses semaines qu’une opportunité se dessine bien qu’à cette saison elles soient plus fréquentes.
On espère toujours, puis la météo évolue, il faut reporter, quel sentiment bizarre ! J’espérais partir demain mais ce n’est pas possible, en fait de fenêtre il s’avère que c’est plutôt une lucarne qui ne dure que 32 heures, pas suffisant pour rejoindre en toute sécurité l’abri d’East London qui se trouve à 230 Miles. La directive donnée par les marins locaux c’est de ne pas partir sans avoir une fenêtre d’au moins deux à trois jours.
Si je partais demain matin je risquerais de me retrouver face à un force 6 en plein dans le nez avant d’avoir atteint East London. Ensuite, il y a encore 130 Miles pour Port Elisabeth. Une fois arrivé là, la route sera plus facile car il y a de nombreux abri avec peu de route entre chaque.
La prochaine fenêtre s’ouvre vendredi matin et semble durer jusqu’à dimanche soir. Pourvu que les choses n’évoluent pas d’ici là dans le mauvais sens. Pour l’instant, en trois semaines je n’ai parcourut que 85 Miles, quelle moyenne !
Le monde est tout petit, j’ai retrouvé, amarré à 20 mètres d’Harmattan, le bateau qui était à côté de moi en octobre 2010 à Bali. Et puis j’écoute East Coast Radio, c’est une radio qui ressemble à ce que j’écoute en France. Pas étonnant, l’animatrice principale est Tracy Chapman, la fille qui fait les bulletins de circulation en anglais l’été entre Lyon et Marseille.
Hier soir j’ai refait le monde avec mon voisin belge qui vit ici depuis 50 ans. Il vient de faire un tour du monde sur un 32 pieds. Il m’a parlé de Saint Hélène, je pensais devoir sortir mon annexe mais il m’a dit qu’il y avait un service de bateaux taxi, un peu comme aux Galápagos.
Nous avons confrontés nos impressions, j’ai été surpris car nous avons exactement effectués les mêmes constatations. Ce qui l’a vraiment le plus marqué, tout comme moi, c’est la disparition des Vahinés. D’une façon générale, notre ressenti sur chaque endroit où nous sommes passés est identique. Il n’a malheureusement pas fait l’Asie, comme la plupart des tourdumondistes, dommage.
Je n’ai pas encore trouvé une solution pour surfer sur le net, au Club House il y a une connexion mais elle ne fonctionne pas, hier je me suis rendu dans un Internet café. La connexion plantait en permanence et aujourd’hui, dans un autre Internet Café, c’était en réparation ! Du coup j’utilise mon satellite mais compte tenu des coûts de communication je ne peux pas surfer. Quel dommage, alors que je dois attendre plusieurs jours ici, de ne pas pouvoir prendre un peu de temps sur Internet.
A bientôt
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
C’est le lot commun de tous les plaisanciers qui font cette route : l’attente de la fenêtre météo. Certains attendent ainsi de nombreuses semaines qu’une opportunité se dessine bien qu’à cette saison elles soient plus fréquentes.
On espère toujours, puis la météo évolue, il faut reporter, quel sentiment bizarre ! J’espérais partir demain mais ce n’est pas possible, en fait de fenêtre il s’avère que c’est plutôt une lucarne qui ne dure que 32 heures, pas suffisant pour rejoindre en toute sécurité l’abri d’East London qui se trouve à 230 Miles. La directive donnée par les marins locaux c’est de ne pas partir sans avoir une fenêtre d’au moins deux à trois jours.
Si je partais demain matin je risquerais de me retrouver face à un force 6 en plein dans le nez avant d’avoir atteint East London. Ensuite, il y a encore 130 Miles pour Port Elisabeth. Une fois arrivé là, la route sera plus facile car il y a de nombreux abri avec peu de route entre chaque.
La prochaine fenêtre s’ouvre vendredi matin et semble durer jusqu’à dimanche soir. Pourvu que les choses n’évoluent pas d’ici là dans le mauvais sens. Pour l’instant, en trois semaines je n’ai parcourut que 85 Miles, quelle moyenne !
Le monde est tout petit, j’ai retrouvé, amarré à 20 mètres d’Harmattan, le bateau qui était à côté de moi en octobre 2010 à Bali. Et puis j’écoute East Coast Radio, c’est une radio qui ressemble à ce que j’écoute en France. Pas étonnant, l’animatrice principale est Tracy Chapman, la fille qui fait les bulletins de circulation en anglais l’été entre Lyon et Marseille.
Hier soir j’ai refait le monde avec mon voisin belge qui vit ici depuis 50 ans. Il vient de faire un tour du monde sur un 32 pieds. Il m’a parlé de Saint Hélène, je pensais devoir sortir mon annexe mais il m’a dit qu’il y avait un service de bateaux taxi, un peu comme aux Galápagos.
Nous avons confrontés nos impressions, j’ai été surpris car nous avons exactement effectués les mêmes constatations. Ce qui l’a vraiment le plus marqué, tout comme moi, c’est la disparition des Vahinés. D’une façon générale, notre ressenti sur chaque endroit où nous sommes passés est identique. Il n’a malheureusement pas fait l’Asie, comme la plupart des tourdumondistes, dommage.
Je n’ai pas encore trouvé une solution pour surfer sur le net, au Club House il y a une connexion mais elle ne fonctionne pas, hier je me suis rendu dans un Internet café. La connexion plantait en permanence et aujourd’hui, dans un autre Internet Café, c’était en réparation ! Du coup j’utilise mon satellite mais compte tenu des coûts de communication je ne peux pas surfer. Quel dommage, alors que je dois attendre plusieurs jours ici, de ne pas pouvoir prendre un peu de temps sur Internet.
A bientôt
Jean Louis
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"La disparition des vahinées, je n’en reviens pas. Ce WE , en Angleterre, je faisais la dernière journée de chasse de la saison et il y avait une fête avec bcp de chasseurs, rabateurs et leurs familles, et bcp de chiens .... of course. J’ai constaté que un bon nombre de ces chiens sont difformes , lourds , laids, incapable de courrir, en un mot trop nourris et pas du coca cola. Est-ce que notre problème occidental n’est pas la nourriture trop facile, et le manque d’exercice , conséquence de la mécanisation? On dit que pour qu’un chien soit en forme il faut le sous nourrir légèrement; et nous ? Je vous souhaite non pas une lucarne, mais une grande fenêtre baie avec terrasse et parasol, mais pas de Coca cola" Envoyé par Hubert Durand le 31-01-2012 à 13:11
Tue, 31 Jan 2012 17:00:00 GMT - La fin des vacances estivales 31° 02’E 29° 52’S
Tue, 31 Jan 2012 17:00:00 GMT - La fin des vacances estivales 31° 02’E 29° 52’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Cela sent la fin des vacances estivales. Dans les magasins les mamans se retrouvent devant le linéaire des fournitures scolaires. Il n’a jamais fait aussi chaud qu’aujourd’hui, 32° dans le bateau.
Dans le quartier des étudiants, c’est le moment des inscriptions. Les étudiants et surtout les étudiantes se massent sur le trottoir, devant les entrées des centres d’inscription ou de sélection, je ne sais pas exactement. Je n’ai vu que des noirs, peut être les écoles pour les blancs sont a d’autres endroits. D’ailleurs, dans ce quartier de Durban, le centre ville, il y a très peu de blancs dans les rues, peut être un pour cent, alors qu’à la marina, j’ai l’impression que seuls les blancs possèdent un bateau. Les noirs sont là pour le ménage et l’entretien des bateaux.
Le président de la république est un noir et je pense le gouvernement également. De ce fait, dans l’administration on rencontre essentiellement des noirs. Je pense qu’une minorité de noirs accèdent à des postes importants en dehors des administrations et la majorité est employée dans des petits boulots sans qualification. D’ailleurs, les entreprises sont tenues à un quota minimum de noirs dans leur personnel. C’est bien ces écoles supérieurs pour les noirs mais il y a beaucoup à faire et je pense que seule une minorité y ont accès.
Pour moi, c’est ambiance vacances également. Je bricole un peu, aujourd’hui un peu d’électricité et remontage de mes bossoirs. Je m’occupe également de l’approvisionnement. Lorsque je vais quitter le Cap, il faudra que j’aie à bord suffisamment de provisions pour tenir entre 2 et 3 mois car mon copain belge m’a prévenu qu’il ne faut pas compter faire des provisions à Saint Hélène. Tout vient du Cap par cargo et les prix s’envolent.
Je m’occupe donc de rapporter au bateau des cubitainers de vin et des canettes de bière. Je trouve du vin d’Afrique du Sud au supermarché. Il est bon et à chaque voyage je rapporte deux cubitainers de 3L, du Merlot ou du Cabernet Sauvignon. Le Shira n’est pas excellent. C’est étonnant, au super marché on trouve du vin mais pas d’alcool et pas de bière.
Les alcools, le vin et la bière sont vendu dans des boutiques transformées en camp retranché comme dans beaucoup d’endroits à travers le monde. Les vendeurs sont derrière des grilles énormes et seul un petit guichet de 20cm x 20cm permet de passer la monnaie dans un sens et les bouteilles dans l’autre sens. Les dimanches et jours fériés la vente d’alcool est interdite. Pourquoi trouve-t-on du vin au super marché et pas les bières dont le taux d’alcool est beaucoup moins important ? Mystère !
Je vais au super marché le matin, c’est à environ 2,5 Km et en fin d’après midi je fais un voyage pour rapporter quatre packs de 6 canettes, c’est un peu moins loin.
Je pense partir vendredi en fin de matinée. Il y a une fenêtre de 48 heures, mais tout peu encore changer, c’est dans trois jours. Les Néo Zélandais qui devaient partir comme moi ce matin ont reportés eux aussi. Cela m’a conforté dans mon choix. En fait l’endroit le plus mauvais c’est justement une trentaine de Miles avant East London, raison de plus pour ne pas être un peu juste et ne pas risquer de se retrouver avec un force 5 ou 6 dans le nez à cet endroit.
Ce matin j’ai effectué un petit contrôle de créatinine. L’appareil m’indique 183, ce n’est pas aberrant, les résultats varient ainsi lorsque l’analyse est faite par un laboratoire.
Comme je n’ai emporté qu’une dizaine de livres et que j’en ai déjà lu deux, il faut que j’économise un peu. Je me suis donc remis à écrire, j’aime et en plus cela m’occupe. Ce tour du monde m’aura fait prendre conscience d’un certain nombre de choses que j’ai envie de partager. Je crois qu’il faut plusieurs vies pour arriver à appréhender un peu mieux où va l’humanité, je n’en suis qu’au tout début de ma deuxième vie, j’ai encore beaucoup à découvrir.
A bientôt
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Cela sent la fin des vacances estivales. Dans les magasins les mamans se retrouvent devant le linéaire des fournitures scolaires. Il n’a jamais fait aussi chaud qu’aujourd’hui, 32° dans le bateau.
Dans le quartier des étudiants, c’est le moment des inscriptions. Les étudiants et surtout les étudiantes se massent sur le trottoir, devant les entrées des centres d’inscription ou de sélection, je ne sais pas exactement. Je n’ai vu que des noirs, peut être les écoles pour les blancs sont a d’autres endroits. D’ailleurs, dans ce quartier de Durban, le centre ville, il y a très peu de blancs dans les rues, peut être un pour cent, alors qu’à la marina, j’ai l’impression que seuls les blancs possèdent un bateau. Les noirs sont là pour le ménage et l’entretien des bateaux.
Le président de la république est un noir et je pense le gouvernement également. De ce fait, dans l’administration on rencontre essentiellement des noirs. Je pense qu’une minorité de noirs accèdent à des postes importants en dehors des administrations et la majorité est employée dans des petits boulots sans qualification. D’ailleurs, les entreprises sont tenues à un quota minimum de noirs dans leur personnel. C’est bien ces écoles supérieurs pour les noirs mais il y a beaucoup à faire et je pense que seule une minorité y ont accès.
Pour moi, c’est ambiance vacances également. Je bricole un peu, aujourd’hui un peu d’électricité et remontage de mes bossoirs. Je m’occupe également de l’approvisionnement. Lorsque je vais quitter le Cap, il faudra que j’aie à bord suffisamment de provisions pour tenir entre 2 et 3 mois car mon copain belge m’a prévenu qu’il ne faut pas compter faire des provisions à Saint Hélène. Tout vient du Cap par cargo et les prix s’envolent.
Je m’occupe donc de rapporter au bateau des cubitainers de vin et des canettes de bière. Je trouve du vin d’Afrique du Sud au supermarché. Il est bon et à chaque voyage je rapporte deux cubitainers de 3L, du Merlot ou du Cabernet Sauvignon. Le Shira n’est pas excellent. C’est étonnant, au super marché on trouve du vin mais pas d’alcool et pas de bière.
Les alcools, le vin et la bière sont vendu dans des boutiques transformées en camp retranché comme dans beaucoup d’endroits à travers le monde. Les vendeurs sont derrière des grilles énormes et seul un petit guichet de 20cm x 20cm permet de passer la monnaie dans un sens et les bouteilles dans l’autre sens. Les dimanches et jours fériés la vente d’alcool est interdite. Pourquoi trouve-t-on du vin au super marché et pas les bières dont le taux d’alcool est beaucoup moins important ? Mystère !
Je vais au super marché le matin, c’est à environ 2,5 Km et en fin d’après midi je fais un voyage pour rapporter quatre packs de 6 canettes, c’est un peu moins loin.
Je pense partir vendredi en fin de matinée. Il y a une fenêtre de 48 heures, mais tout peu encore changer, c’est dans trois jours. Les Néo Zélandais qui devaient partir comme moi ce matin ont reportés eux aussi. Cela m’a conforté dans mon choix. En fait l’endroit le plus mauvais c’est justement une trentaine de Miles avant East London, raison de plus pour ne pas être un peu juste et ne pas risquer de se retrouver avec un force 5 ou 6 dans le nez à cet endroit.
Ce matin j’ai effectué un petit contrôle de créatinine. L’appareil m’indique 183, ce n’est pas aberrant, les résultats varient ainsi lorsque l’analyse est faite par un laboratoire.
Comme je n’ai emporté qu’une dizaine de livres et que j’en ai déjà lu deux, il faut que j’économise un peu. Je me suis donc remis à écrire, j’aime et en plus cela m’occupe. Ce tour du monde m’aura fait prendre conscience d’un certain nombre de choses que j’ai envie de partager. Je crois qu’il faut plusieurs vies pour arriver à appréhender un peu mieux où va l’humanité, je n’en suis qu’au tout début de ma deuxième vie, j’ai encore beaucoup à découvrir.
Wed, 01 Feb 2012 17:00:00 GMT - And the wind carried us 31° 02’E 29° 52’S
Wed, 01 Feb 2012 17:00:00 GMT - And the wind carried us 31° 02’E 29° 52’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
« And the wind carried us », c’est le titre du livre que Gilbert m’a offert aujourd’hui, le livre qu’il a écrit suite à son tour du monde.
Lorsque l’on voyage en solitaire autour du monde, on rencontre des gens exceptionnels. C’est le cas de Gilbert, mon voisin de ponton, un belge qui vit en Afrique depuis 50 ans. Il a passé sa vie à jouer avec de la nitroglycérine dans les mines d’or du continent africain avant, la soixantaine venue, de partir faire un tour du monde sur Gipsy Girl, un petit voilier d’une trentaine de pieds.
Avec un budget d’environ 15 000 € seulement, il a fallu être économe. Il n’a pratiquement jamais mis en marche le moteur, 350 litres de gasoil pour un tour du monde, pas de radar, il lui est même arrivé de faire des moyennes journalières négatives !
J’adore la page de garde de ce livre, c’est tellement en accord avec ma vision des choses :
Do It I dedicate this book to all who, despite the odds, went and did it
C’est un livre écrit en langue anglaise, car c’est maintenant la langue naturelle de Gilbert, ni ses enfants ni ses petits enfants ne parlent le français. On a, bien entendu, visité les mêmes endroits, on a énormément de points communs et je vais me régaler en remontant l’Atlantique à lire ce livre.
Gilbert y raconte bien entendu son voyage mais en profite pour dresser également un état du monde tel qu’il l’a perçu comme je suis amené à le faire moi-même. A 68 ans maintenant, il compte repartir au mois d’avril pour retourner au Brésil qu’il a tant aimé puis en Caraïbe. Il a vendu son petit bateau, mais celui-ci est toujours amarré dans la marina de Durban, pour acheter un 39 pieds un peu plus confortable.
La fenêtre météo de vendredi semble se confirmer, peut-être même pourrais je partir dans la nuit de jeudi à vendredi. On est déjà en février et il est grand temps que le loch se mette à tourner d’une façon continue. J’ai vraiment hâte d’être dans les alizés, en train de remonter vers Saint Hélène.
Demain matin Gilbert m’emmène avec son Combi faire un approvisionnement, ensuite je vais faire les formalités. Puis le soir comme tous les jeudis, il y a un barbecue auquel je suis invité et je partirais peut-être ensuite si je me sens en forme.
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
« And the wind carried us », c’est le titre du livre que Gilbert m’a offert aujourd’hui, le livre qu’il a écrit suite à son tour du monde.
Lorsque l’on voyage en solitaire autour du monde, on rencontre des gens exceptionnels. C’est le cas de Gilbert, mon voisin de ponton, un belge qui vit en Afrique depuis 50 ans. Il a passé sa vie à jouer avec de la nitroglycérine dans les mines d’or du continent africain avant, la soixantaine venue, de partir faire un tour du monde sur Gipsy Girl, un petit voilier d’une trentaine de pieds.
Avec un budget d’environ 15 000 € seulement, il a fallu être économe. Il n’a pratiquement jamais mis en marche le moteur, 350 litres de gasoil pour un tour du monde, pas de radar, il lui est même arrivé de faire des moyennes journalières négatives !
J’adore la page de garde de ce livre, c’est tellement en accord avec ma vision des choses :
Do It I dedicate this book to all who, despite the odds, went and did it
C’est un livre écrit en langue anglaise, car c’est maintenant la langue naturelle de Gilbert, ni ses enfants ni ses petits enfants ne parlent le français. On a, bien entendu, visité les mêmes endroits, on a énormément de points communs et je vais me régaler en remontant l’Atlantique à lire ce livre.
Gilbert y raconte bien entendu son voyage mais en profite pour dresser également un état du monde tel qu’il l’a perçu comme je suis amené à le faire moi-même. A 68 ans maintenant, il compte repartir au mois d’avril pour retourner au Brésil qu’il a tant aimé puis en Caraïbe. Il a vendu son petit bateau, mais celui-ci est toujours amarré dans la marina de Durban, pour acheter un 39 pieds un peu plus confortable.
La fenêtre météo de vendredi semble se confirmer, peut-être même pourrais je partir dans la nuit de jeudi à vendredi. On est déjà en février et il est grand temps que le loch se mette à tourner d’une façon continue. J’ai vraiment hâte d’être dans les alizés, en train de remonter vers Saint Hélène.
Demain matin Gilbert m’emmène avec son Combi faire un approvisionnement, ensuite je vais faire les formalités. Puis le soir comme tous les jeudis, il y a un barbecue auquel je suis invité et je partirais peut-être ensuite si je me sens en forme.
A bientôt.
Jean Louis
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"bonjour Capitaine brrrr il fait froid ce matin à Cormeilles - 9° dans le jardin et un vent glacial mais un ciel bleu et soleil Nous sommes revenus de Taïwan que du bonheur enfin des larmes de joie à l’arrivée en serrant mon fils à l’arrivée et ce petit bonhomme de 2 ans qui me regardait avec un grand sourire que du bonheur en le serrant dans mes bras je lui ai donné des calins bisous à lui en user les joues ; avec skype c’est bien mais le contact me manque toujours je ne vous raconte pas le déchirement au retour... dur dur ! Vos récits sont toujours très riches de commentaires et d’aventures j’avais un peu de retard en rentrant et j’étais déçue d’arriver au dernier il fallait attendre le lendemain Je pense qu’aujourd’hui le sang doit bouillir dans vos veines vous vous préparez au barbecue mais surtout au départ j’espère que la fenêtre s’ouvrira pour continuer votre périple merci de nous faire vivre ces bons moments bisous Cormeillois " Envoyé par MARIE le 02-02-2012 à 10:02
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"bisous jean louis et bon barbecue j ’espére que vous pourrez continuer votre périple je suis allée voir la cardiologue ce matin mon vieux coeur marche encoreunion de pensées roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 02-02-2012 à 17:59
Thu, 02 Feb 2012 17:00:00 GMT - Permission de sortir du port 31° 02’E 29° 52’S
Thu, 02 Feb 2012 17:00:00 GMT - Permission de sortir du port 31° 02’E 29° 52’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
La météo a encore évoluée depuis hier après midi et Pierre-Yves me confirme que la fenêtre s’ouvre à partir de ce midi. En me levant ce matin, je refais un tour sur les prévisions et décide de partir après déjeuner.
Gilbert m’a proposé de m’emmener faire les courses avec lui dans le grand super marché à l’extérieur de la ville. Il a un combi et c’est plus facile. A 9h nous voilà parti et cela me permet de découvrir une autre partie de Durban dont ce grand stade construit pour la coupe du monde. Il est immense, il est beau.
J’en profite pour rapporter des produits lourds, de l’eau, du vin, de la bière et du jus d’orange. Je commence à avoir un stock important, je souhaite partir de Cap Town avec au moins deux mois de stock car je ne sais pas ni où, ni quand je pourrais à nouveau faire un approvisionnement. Ce ne sera en tout cas ni à Saint Hélène, ni à Ascension. J’ai actuellement un stock pour deux mois de mer, j’en reprendrais un peu au Cap.
Il fait une chaleur épouvantable, lorsque je rentre au bateau ma chemise est à tordre et j’avale une demi-bouteille d’eau fraîche. J’ai du mal à imaginer le sud de la France sous la neige et du -9° à Paris !
Ce n’est pas fini, il faut que je fasse les formalités. Capitainerie, puis bureaux du port, à un kilomètre à pieds en plein cagnard, puis douanes, puis immigration, puis à nouveau bureaux du port, alors que je ne fais que de changer de ville tout en restant en Afrique du Sud !!!!!
Je rentre à 13h30, je me prépare vite fait un déjeuner, je fais le plein d’eau et à 15h je suis prêt à larguer les amarres.
C’est maintenant les adieux aux circumnavigateurs. C’est vraiment un monde à part, Gilbert est là bien sûr, il a tenu à larguer mes amarres. Nous espérons nous revoir peut-être au Brésil, peut être en Caraïbe.
Il y a également Juliana. C’est cette jeune Colombienne que j’avais croisé à Bali. Elle est étonnante elle aussi. Je savais qu’elle était arrivée à Durban fin octobre mais je pensais qu’elle était maintenant au Brésil. Hé bien non, depuis 4 mois elle profite de la vie ici. Elle est totalement intégrée avec les bandes de jeunes de la marina. Elle est un peu baba cool, elle doit avoir 27 ou 28 ans et n’a qu’une idée en tête : voyager à travers le monde en bateau. Elle tient également à larguer mes amarres. Nous espérons nous revoir un jour également, quelque part dans le monde.
Souvent les circumnavigateurs restent ainsi plusieurs mois dans chaque endroit du monde. Ils font vraiment le tour du pays, s’imprègnent de la culture. Souvent même ils se trouvent un travail pour remplir la caisse du bord avant de continuer la route.
Pour sortir du port je dois demander l’autorisation par VHF. Pas de problème, à la tour de contrôle ils ont été prévenus de mon départ. Me voilà maintenant en pleine mer, il n’y a pas trop de houle et presque pas de vent. Je pars au large sous grand voile et moteur pour essayer de trouver ce fameux courant. Je suis pour l’instant à 8 Miles de la côte, dans des fonds de 400 mètres et il n’est pas encore là, je dois aller plus au large.
Le loch indique 15 Miles.
A bientôt
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
La météo a encore évoluée depuis hier après midi et Pierre-Yves me confirme que la fenêtre s’ouvre à partir de ce midi. En me levant ce matin, je refais un tour sur les prévisions et décide de partir après déjeuner.
Gilbert m’a proposé de m’emmener faire les courses avec lui dans le grand super marché à l’extérieur de la ville. Il a un combi et c’est plus facile. A 9h nous voilà parti et cela me permet de découvrir une autre partie de Durban dont ce grand stade construit pour la coupe du monde. Il est immense, il est beau.
J’en profite pour rapporter des produits lourds, de l’eau, du vin, de la bière et du jus d’orange. Je commence à avoir un stock important, je souhaite partir de Cap Town avec au moins deux mois de stock car je ne sais pas ni où, ni quand je pourrais à nouveau faire un approvisionnement. Ce ne sera en tout cas ni à Saint Hélène, ni à Ascension. J’ai actuellement un stock pour deux mois de mer, j’en reprendrais un peu au Cap.
Il fait une chaleur épouvantable, lorsque je rentre au bateau ma chemise est à tordre et j’avale une demi-bouteille d’eau fraîche. J’ai du mal à imaginer le sud de la France sous la neige et du -9° à Paris !
Ce n’est pas fini, il faut que je fasse les formalités. Capitainerie, puis bureaux du port, à un kilomètre à pieds en plein cagnard, puis douanes, puis immigration, puis à nouveau bureaux du port, alors que je ne fais que de changer de ville tout en restant en Afrique du Sud !!!!!
Je rentre à 13h30, je me prépare vite fait un déjeuner, je fais le plein d’eau et à 15h je suis prêt à larguer les amarres.
C’est maintenant les adieux aux circumnavigateurs. C’est vraiment un monde à part, Gilbert est là bien sûr, il a tenu à larguer mes amarres. Nous espérons nous revoir peut-être au Brésil, peut être en Caraïbe.
Il y a également Juliana. C’est cette jeune Colombienne que j’avais croisé à Bali. Elle est étonnante elle aussi. Je savais qu’elle était arrivée à Durban fin octobre mais je pensais qu’elle était maintenant au Brésil. Hé bien non, depuis 4 mois elle profite de la vie ici. Elle est totalement intégrée avec les bandes de jeunes de la marina. Elle est un peu baba cool, elle doit avoir 27 ou 28 ans et n’a qu’une idée en tête : voyager à travers le monde en bateau. Elle tient également à larguer mes amarres. Nous espérons nous revoir un jour également, quelque part dans le monde.
Souvent les circumnavigateurs restent ainsi plusieurs mois dans chaque endroit du monde. Ils font vraiment le tour du pays, s’imprègnent de la culture. Souvent même ils se trouvent un travail pour remplir la caisse du bord avant de continuer la route.
Pour sortir du port je dois demander l’autorisation par VHF. Pas de problème, à la tour de contrôle ils ont été prévenus de mon départ. Me voilà maintenant en pleine mer, il n’y a pas trop de houle et presque pas de vent. Je pars au large sous grand voile et moteur pour essayer de trouver ce fameux courant. Je suis pour l’instant à 8 Miles de la côte, dans des fonds de 400 mètres et il n’est pas encore là, je dois aller plus au large.
Le loch indique 15 Miles.
A bientôt
Jean Louis
______________________________________
"Bonjour capitaine. Vous voilà enfin en mer. Harmattan va pouvoir se défouler et vous le dompter dans cette immensité quelle plaisir vous devez avoir de reprendre la mer. Je vous imagine heureux les voiles au vent un grand sourire sur votre visage les yeux rieurs. Bonne traversée. Quelque part Vous n etes pas seul nous sommes tous accrochés à l arrière de votre bateau bisous Cormeilles sous - 9 ce matin" Envoyé par Marie Maryse le 03-02-2012 à 07:35
______________________________________
"tu passes à la télé en ce moment !!!,en effet il y a une publicité de la marque ZADIG et VOLTAIRE d’un jeune motard qui a ta barbe sur une moto style 350 honda 1970 accompagné par une charmante passagère c’est tout a fait toi demande à DIDIER de te l’envoyer tu va rajeunir de 40 ans" Envoyé par alain le 03-02-2012 à 21:25
Fri, 03 Feb 2012 17:00:00 GMT - A cache-cache avec le courant 31° 02’E 29° 52’S
Fri, 03 Feb 2012 17:00:00 GMT - A cache-cache avec le courant 31° 02’E 29° 52’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Je passe mon temps à jouer à cache-cache avec le courant. En partant hier soir, je suis allé très au large pour le trouver. J’ai rencontré également un bon SW de 10N et toute la première partie de nuit, je me suis régalé. Par moment le courant est même monté jusqu’à 5N.
Puis vers le milieu de la nuit, le vent retombe et je dois relancer le moteur que je n’ai pu arrêter depuis, faute de vent. Un peu avant l’aube, une mauvaise houle nous secoue dans tous les sens, Harmattan n’avance plus et je me dis qu’il faut que je me rapproche un peu de la ligne des 200 mètres ce qui me conduit à perdre le courant.
Toute la matinée, je l’ai cherché, en allant plus au large, en revenant plus près de la côte, mais sans succès. Puis vers 15 heures, an Cap Hermes, je le retrouve soudainement sur la ligne des 200M. Cela me fait passer directement de 4N à 7.5N, c’est excellent pour le moral.
Il fait lourd, pas de vent ou très peu, quelques nœuds inexploitables. La mer fait le gros dos, une houle très désordonnée fait rouler et tanguer le bateau dans tous les sens, c’est fatigant.
Hier soir je n’ai pas dîné, pas faim, et ce matin pas de petit déjeuner non plus. Je me suis rattrapé à midi avec un bon steak et des nouilles. En fait je n’ai pas dormi de la nuit et ce matin je n’étais pas frais. J’ai passé la matinée dans la couchette.
Je suis ce soir à 100M tout rond d’East London. Si tout va bien, je passerais devant demain vers midi. Comme la météo est bonne, je vais poursuivre sur Port Elisabeth, 130 Miles plus loin et peut-être plus loin encore, j’aviserai en temps réel. Port Elisabeth est à égale distance de Cap Town et de Durban, mais la route la plus difficile c’est Durban – Port Elisabeth.
Ce soir, le vent se renforce un peu au NE, j’espère qu’il va se stabiliser car pour l’instant ce sont surtout des rafales.
Mon moteur se comporte bien, je viens de regarder dans le bol du filtre décanteur, le gasoil à l’air propre. Quelle bonne chose d’avoir nettoyé ce réservoir.
116 Miles au loch ce soir, 101 Miles sur ces dernières 24h. Mais en route fond, 160 Miles depuis le départ, merci le courant.
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Je passe mon temps à jouer à cache-cache avec le courant. En partant hier soir, je suis allé très au large pour le trouver. J’ai rencontré également un bon SW de 10N et toute la première partie de nuit, je me suis régalé. Par moment le courant est même monté jusqu’à 5N.
Puis vers le milieu de la nuit, le vent retombe et je dois relancer le moteur que je n’ai pu arrêter depuis, faute de vent. Un peu avant l’aube, une mauvaise houle nous secoue dans tous les sens, Harmattan n’avance plus et je me dis qu’il faut que je me rapproche un peu de la ligne des 200 mètres ce qui me conduit à perdre le courant.
Toute la matinée, je l’ai cherché, en allant plus au large, en revenant plus près de la côte, mais sans succès. Puis vers 15 heures, an Cap Hermes, je le retrouve soudainement sur la ligne des 200M. Cela me fait passer directement de 4N à 7.5N, c’est excellent pour le moral.
Il fait lourd, pas de vent ou très peu, quelques nœuds inexploitables. La mer fait le gros dos, une houle très désordonnée fait rouler et tanguer le bateau dans tous les sens, c’est fatigant.
Hier soir je n’ai pas dîné, pas faim, et ce matin pas de petit déjeuner non plus. Je me suis rattrapé à midi avec un bon steak et des nouilles. En fait je n’ai pas dormi de la nuit et ce matin je n’étais pas frais. J’ai passé la matinée dans la couchette.
Je suis ce soir à 100M tout rond d’East London. Si tout va bien, je passerais devant demain vers midi. Comme la météo est bonne, je vais poursuivre sur Port Elisabeth, 130 Miles plus loin et peut-être plus loin encore, j’aviserai en temps réel. Port Elisabeth est à égale distance de Cap Town et de Durban, mais la route la plus difficile c’est Durban – Port Elisabeth.
Ce soir, le vent se renforce un peu au NE, j’espère qu’il va se stabiliser car pour l’instant ce sont surtout des rafales.
Mon moteur se comporte bien, je viens de regarder dans le bol du filtre décanteur, le gasoil à l’air propre. Quelle bonne chose d’avoir nettoyé ce réservoir.
116 Miles au loch ce soir, 101 Miles sur ces dernières 24h. Mais en route fond, 160 Miles depuis le départ, merci le courant.
Sat, 04 Feb 2012 17:00:000 GMT - Une dépression vicieuse 28° 27’E 32° 42’S
Sat, 04 Feb 2012 17:00:000 GMT - Une dépression vicieuse 28° 27’E 32° 42’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Elle s’était bien cachée cette dépression, personne ne l’avait vu venir.
Hier au soir, 19h, je viens de poster la nouvelle du jour, je monte dans le cockpit et constate qu’un vent de NE est entrain de se lever, pile sur mon arrière. Super top, j’ouvre la grand voile en grand et rapidement je peux couper le moteur, Harmattan file avec le courant et le vent dans le dos. Nous marchons bientôt à 9N, c’est un régal.
Comme le vent forcit encore un peu et que je crains un empannage toujours possible, vers minuit je prends un ris. A la vitesse où l’on va, je serais devant East London à l’aube. Mais à 3 heures, le vent faiblit et je dois relancer le moteur pour continuer à rester dans le lit du courant. A ce moment le courant est de 5,1N. Je me dis qu’avec les super prévisions de la météo, je vais peut-être pouvoir arriver d’une seule traite à Cap Town.
Puis, à 4 heures, le pilote se met en alarme. Que se passe-t-il ? Je sors dans le cockpit pour constater que le vent est tout à coup très fort. J’essaie de m’orienter et je comprends rapidement qu’il a tourné et qu’il nous arrive maintenant en pleine face, contre le courant. C’est un coup de vent et la conduite à tenir est très claire : « aller le plus vite possible à la côte », sortir de la veine du courant et pour cela aller de l’autre côté de la ligne des 200 mètres.
Je mets le moteur full speed, et avec la grand voile à un ris j’essaye de sortir au plus vite de ce piège. Comme les prévisions météo étaient bonnes, je me suis tenu au milieu de la veine de courant et je suis maintenant à 1h45 de cette fameuse ligne des 200M. Le vent se renforce et je prends rapidement un deuxième ris, puis comme il monte à 30N, je prends le troisième et dernier ris. C’est un peu sportif car la mer commence à être grosse et je dois aller au pied du mât.
Quel soulagement lorsque je passe la ligne et que le courant commence à diminuer. Bientôt il n’y en a plus et la mer est pour l’instant beaucoup moins agressive. Je n’ai pas le choix, je dois prendre la cape le temps que ce coup de vent passe.
Prendre la cape c’est descendre toutes les voiles, puis mettre la barre à fond dans un sens et la bloquer. Le bateau va alors présenter le côté sur lequel est le gouvernail face au vent puis il va dériver en avançant et en dérivant sous la pression du vent. Sa vitesse de dérive va dépendre de la force du vent, elle est souvent entre 1 et 2N. Cela permet de se mettre dans une situation de repos lorsque la mer n’est plus navigable.
Je ferme la descente et je suis dans mon chez moi douillet pendant que les éléments se déchaînent à l’extérieur. C’est assez confortable et j’en profite pour récupérer un peu de sommeil en retard. Il faut quand même surveiller toutes les heures la dérive pour ne pas aller à la côte.
Vers 11h, le vent forcit encore, il y a maintenant 50N et des rafales à 60. La mer est toute plate, la cime des vagues est emportée par le vent. Elle est horizontale et toute blanche, couverte de stries. Les vagues explosent au dessus du bateau en permanence. Je dois absolument sortir pour ferler mes voiles qui maintenant claquent dans ce vent de folie.
Je me déshabille et je sors, la première vague qui me recouvre me fait frissonner, ce n’est pas la manche ou la mer du nord mais tout de même, avec ce vent c’est froid. Je fais très attention car l’opération est périlleuse.
Puis vers 14h le vent se calme pour se stabiliser autour de 20N mais toujours de SW. Il faut attendre que cette dépression passe pour repartir. C’est dommage, je n’étais plus qu’à trois heures d’East London, elle aurait pu attendre un peu.
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Elle s’était bien cachée cette dépression, personne ne l’avait vu venir.
Hier au soir, 19h, je viens de poster la nouvelle du jour, je monte dans le cockpit et constate qu’un vent de NE est entrain de se lever, pile sur mon arrière. Super top, j’ouvre la grand voile en grand et rapidement je peux couper le moteur, Harmattan file avec le courant et le vent dans le dos. Nous marchons bientôt à 9N, c’est un régal.
Comme le vent forcit encore un peu et que je crains un empannage toujours possible, vers minuit je prends un ris. A la vitesse où l’on va, je serais devant East London à l’aube. Mais à 3 heures, le vent faiblit et je dois relancer le moteur pour continuer à rester dans le lit du courant. A ce moment le courant est de 5,1N. Je me dis qu’avec les super prévisions de la météo, je vais peut-être pouvoir arriver d’une seule traite à Cap Town.
Puis, à 4 heures, le pilote se met en alarme. Que se passe-t-il ? Je sors dans le cockpit pour constater que le vent est tout à coup très fort. J’essaie de m’orienter et je comprends rapidement qu’il a tourné et qu’il nous arrive maintenant en pleine face, contre le courant. C’est un coup de vent et la conduite à tenir est très claire : « aller le plus vite possible à la côte », sortir de la veine du courant et pour cela aller de l’autre côté de la ligne des 200 mètres.
Je mets le moteur full speed, et avec la grand voile à un ris j’essaye de sortir au plus vite de ce piège. Comme les prévisions météo étaient bonnes, je me suis tenu au milieu de la veine de courant et je suis maintenant à 1h45 de cette fameuse ligne des 200M. Le vent se renforce et je prends rapidement un deuxième ris, puis comme il monte à 30N, je prends le troisième et dernier ris. C’est un peu sportif car la mer commence à être grosse et je dois aller au pied du mât.
Quel soulagement lorsque je passe la ligne et que le courant commence à diminuer. Bientôt il n’y en a plus et la mer est pour l’instant beaucoup moins agressive. Je n’ai pas le choix, je dois prendre la cape le temps que ce coup de vent passe.
Prendre la cape c’est descendre toutes les voiles, puis mettre la barre à fond dans un sens et la bloquer. Le bateau va alors présenter le côté sur lequel est le gouvernail face au vent puis il va dériver en avançant et en dérivant sous la pression du vent. Sa vitesse de dérive va dépendre de la force du vent, elle est souvent entre 1 et 2N. Cela permet de se mettre dans une situation de repos lorsque la mer n’est plus navigable.
Je ferme la descente et je suis dans mon chez moi douillet pendant que les éléments se déchaînent à l’extérieur. C’est assez confortable et j’en profite pour récupérer un peu de sommeil en retard. Il faut quand même surveiller toutes les heures la dérive pour ne pas aller à la côte.
Vers 11h, le vent forcit encore, il y a maintenant 50N et des rafales à 60. La mer est toute plate, la cime des vagues est emportée par le vent. Elle est horizontale et toute blanche, couverte de stries. Les vagues explosent au dessus du bateau en permanence. Je dois absolument sortir pour ferler mes voiles qui maintenant claquent dans ce vent de folie.
Je me déshabille et je sors, la première vague qui me recouvre me fait frissonner, ce n’est pas la manche ou la mer du nord mais tout de même, avec ce vent c’est froid. Je fais très attention car l’opération est périlleuse.
Puis vers 14h le vent se calme pour se stabiliser autour de 20N mais toujours de SW. Il faut attendre que cette dépression passe pour repartir. C’est dommage, je n’étais plus qu’à trois heures d’East London, elle aurait pu attendre un peu.
Sun, 05 Feb 2012 17:00:00 GMT - Toutes voiles dehors 26° 23’E 34° 25’S
Sun, 05 Feb 2012 17:00:00 GMT - Toutes voiles dehors 26° 23’E 34° 25’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Les journées se suivent et ne se ressemblent pas. Hier j’étais à la cape et aujourd’hui je file comme un avion !
A deux heures du matin, l’alarme collision se déclenche, c’est un cargo qui vient droit sur moi. Je me dis qu’il va se demander quel est ce bateau arrêté au beau milieu de nulle part et comme je préfère être actif que de laisser les autres gérer la situation, je lance le moteur et libère la barre à roue.
La mer est encore bien formée mais c’est navigable et le vent est toujours de SW, environ 13N. J’ai déjà bien dormi, je décide de partir pour bénéficier du tapis roulant. Dès que je me rapproche de la ligne des 200m, le courant se fait plus fort et comme le vent vient de face, les vagues viennent sur moi et le bateau plante des choux. Il rentre violemment dans la vague et s’arrête avant de repartir. C’est inconfortable et il faut mettre beaucoup de moteur pour avancer un tout petit peu.
Le jour a du mal à se lever, le ciel est noir de nuages, il pleut et il fait froid. Enfin pas tant qu’en Europe en ce moment, mais lorsque l’on est habitué à des températures supérieures à 30°, dès qu’il fait 24° on a froid.
Puis, progressivement le vent faiblit puis tourne au SE, les vagues se calment progressivement et je peux envoyer le génois puis la grand voile et enfin l’artimon avant de couper le moteur. C’est le bonheur immédiat. Le speedo indique bientôt 10N puis même 11N.
La mer est maintenant plate et j’ai l’impression d’être dans les alizés. C’est ainsi que j’aime traverser les océans.
Ce soir, le vent se renforce un peu, j’ai pris deux ris dans la grand voile et le bateau continue à filer à 11N.
Hier, tout au début du coup de vent j’ai vu une ombre passer. C’était un de mes coussins de cockpit. Dommage, je l’aimais bien. Je viens de découvrir la perte d’une latte d’artimon, à mettre également sur le dos du coup de vent, elle a dû partir avant que je sorte ferler cette voile. Avec des rafales à 60N, rien ne résiste. Je ne m’en sors pas trop mal.
Je me suis aperçu de cela car je viens de passer une heure au pied du grand mât à admirer mon bateau se régaler dans la mer. Le soir quand le soleil se couche sur l’horizon, quel spectacle ! Je ne m’en lasse pas.
J’ai bien marché aujourd’hui et je suis content d’être parti à 2h du matin car ce soir je suis à environ une trentaine de Miles de Port Elisabeth que j’aurais pu atteindre en début de nuit. J’ai décidé de tirer sur Mossel Bay, à environ 180 Miles de Port Elisabeth, ce qui me fait passer à 25 Miles au large de ce port. J’espère y être mardi matin, avant la renverse de vent. 68 Miles au compteur journalier depuis 2h ce matin, mais environ 130 sur la route fond.
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Les journées se suivent et ne se ressemblent pas. Hier j’étais à la cape et aujourd’hui je file comme un avion !
A deux heures du matin, l’alarme collision se déclenche, c’est un cargo qui vient droit sur moi. Je me dis qu’il va se demander quel est ce bateau arrêté au beau milieu de nulle part et comme je préfère être actif que de laisser les autres gérer la situation, je lance le moteur et libère la barre à roue.
La mer est encore bien formée mais c’est navigable et le vent est toujours de SW, environ 13N. J’ai déjà bien dormi, je décide de partir pour bénéficier du tapis roulant. Dès que je me rapproche de la ligne des 200m, le courant se fait plus fort et comme le vent vient de face, les vagues viennent sur moi et le bateau plante des choux. Il rentre violemment dans la vague et s’arrête avant de repartir. C’est inconfortable et il faut mettre beaucoup de moteur pour avancer un tout petit peu.
Le jour a du mal à se lever, le ciel est noir de nuages, il pleut et il fait froid. Enfin pas tant qu’en Europe en ce moment, mais lorsque l’on est habitué à des températures supérieures à 30°, dès qu’il fait 24° on a froid.
Puis, progressivement le vent faiblit puis tourne au SE, les vagues se calment progressivement et je peux envoyer le génois puis la grand voile et enfin l’artimon avant de couper le moteur. C’est le bonheur immédiat. Le speedo indique bientôt 10N puis même 11N.
La mer est maintenant plate et j’ai l’impression d’être dans les alizés. C’est ainsi que j’aime traverser les océans.
Ce soir, le vent se renforce un peu, j’ai pris deux ris dans la grand voile et le bateau continue à filer à 11N.
Hier, tout au début du coup de vent j’ai vu une ombre passer. C’était un de mes coussins de cockpit. Dommage, je l’aimais bien. Je viens de découvrir la perte d’une latte d’artimon, à mettre également sur le dos du coup de vent, elle a dû partir avant que je sorte ferler cette voile. Avec des rafales à 60N, rien ne résiste. Je ne m’en sors pas trop mal.
Je me suis aperçu de cela car je viens de passer une heure au pied du grand mât à admirer mon bateau se régaler dans la mer. Le soir quand le soleil se couche sur l’horizon, quel spectacle ! Je ne m’en lasse pas.
J’ai bien marché aujourd’hui et je suis content d’être parti à 2h du matin car ce soir je suis à environ une trentaine de Miles de Port Elisabeth que j’aurais pu atteindre en début de nuit. J’ai décidé de tirer sur Mossel Bay, à environ 180 Miles de Port Elisabeth, ce qui me fait passer à 25 Miles au large de ce port. J’espère y être mardi matin, avant la renverse de vent. 68 Miles au compteur journalier depuis 2h ce matin, mais environ 130 sur la route fond.
A bientôt.
Jean Louis
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"Salut l ami, bravo pour avoir bien passe le 1er coup de vent, c est dur dans ces parages, je te souhaite de pouvoir arriver rapidos a C Town, apres c estdu gateau, parait il, personellement je n ai pas depasse le cap des aiguilles, donc je ne sais pas. L arrivee sur Cape Town est tres belle avec Table Moutain au fond, bon vent et bonne mer, nos meilleures pensees t accompagnent, amities JL PS, si tu remontes par les Antilles, j y serai, a St Martin, entre le 3 et le 10 Mars sur Teba le bateau de JL mon ami d ecole de Mada que tu as du voir a Pt St Louis, un sloop alu de 21m bleu de Ph Briand, ce serait sympa de se voir la bas apres Paris en Dec.. " Envoyé par JeanLouis Pierrefeu le 05-02-2012 à 19:27
Mon, 06 Feb 2012 17:00:00 GMT - Quel bon moment de voile ! 22° 59’E 34° 17’S
Mon, 06 Feb 2012 17:00:00 GMT - Quel bon moment de voile ! 22° 59’E 34° 17’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord 22° 59’E 34° 17’S
Bonjour à tous,
Je vous ai quitté hier soir à environ 30 Miles avant Port Elisabeth, le courant était alors de 6.2N, ahurissant ! Pas longtemps après, j’ai dû infléchir ma route vers l’ouest pour suivre la côte alors que le courant, lui, continuait à suivre une route SW. Avec ce vent d’Est, je me suis retrouvé plein vent arrière et j’ai dû rentrer grand voile et artimon pour ne conserver que le génois.
Forcément, les choses se sont calmées et ma vitesse fond est passé de 11 nœuds à 6 nœuds, c’est tout de suite moins fun.
Encore une fois, je n’ai pas beaucoup dormi. Jusqu’à quatre heures du matin, j’ai joué à éviter les pêcheurs. Ils ont des bateaux énormes, plus de 120 mètres de long et ils ratissent les fonds ! J’ai ainsi visité à Saint Malo le bateau qui fabrique le Surimi. C’est une usine flottante mais dans quel état allons nous laisser cette planète à nos petits enfants ?
Comme un bateau en particulier me tournait autour, impossible de mettre l’alarme anticollision et, donc, impossible d’aller dormir. Puis, en fin de nuit, plus assez de vent, je suis obligé de mettre du moteur pour ne pas me laisser entrainer au large par ce courant dément.
Je suis réveillé vers 7 heures par les vibrations du bateau. Je sors et découvre que le vent s’est énormément renforcé. Je stop le moteur et oriente le cap du bateau pour que la route, qui est une composante du courant portant au sud ouest et du cap NNE, nous amène sur Mossel Bay.
Commence alors une folle matinée de voile. C’est un moment immense qui me rappel les grandes cavalcades dans le Pacifique. Le vent pousse aux alentours de 27 N, venant du trois quart tribord arrière. Je suis sous génois seul, plein, et Harmattan file en permanence au dessus de 8 N, vibrant de toute part de contentement. La mer est très formée, et lance le bateau dans de grands surfs faisant tourner le générateur d’arbre d’hélice à toute vitesse. L’arbre vibre et le voltmètre s’envole au dessus des 13,5 volts.
Le spectacle est magnifique et Harmattan est en permanence entouré d’écume bouillonnante. A 13 heures, je fais un petit pique-nique (et oui, on est lundi, il n’y a que le dimanche que pique se repose !) et je me jette sur une couchette pour une sieste bien méritée. Je suis réveillé à 15h15 par le bateau qui roule et le génois qui claque. La bonne partie de voile est terminée. Le vent est retombé à 12N et la mer a retrouvé sont état de léthargie habituelle.
Je remets un peu de nord dans mon cap pour conserver ma route car le courant est resté le même, ce qui a l’avantage de redonner de l’air au génois. La vitesse fond est retombée en dessous de 5N, ce qui devrait me permettre d’être à Mossel Bay à l’aube.
Le temps a bien changé, cet après-midi le ciel est bleu mais il fait frisquet, pas plus de 20° je pense. C’est normal on est beaucoup plus au sud qu’à Durban. J’ai enfilé un maillot sous ma chemise, j’ai hâte de retrouver des températures plus tropicales. Depuis hier, j’ai ressorti les fargues de la descente et je m’enferme dans le bateau en permanence. Fini pour l’instant les farnientes dans le cockpit.
Je viens de passer devant Knysna mais je ne veux pas m’arrêter ici car c’est une grande lagune avec une toute petite entrée dans laquelle il y a une barre. Le passage est difficile et l’on peut être amené à attendre plusieurs heures que la marrée soit là pour entrer ou sortir.
Le loch journalier indique 140 Miles, la route fond est beaucoup plus importante grâce au courant.
A bientôt
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord 22° 59’E 34° 17’S
Bonjour à tous,
Je vous ai quitté hier soir à environ 30 Miles avant Port Elisabeth, le courant était alors de 6.2N, ahurissant ! Pas longtemps après, j’ai dû infléchir ma route vers l’ouest pour suivre la côte alors que le courant, lui, continuait à suivre une route SW. Avec ce vent d’Est, je me suis retrouvé plein vent arrière et j’ai dû rentrer grand voile et artimon pour ne conserver que le génois.
Forcément, les choses se sont calmées et ma vitesse fond est passé de 11 nœuds à 6 nœuds, c’est tout de suite moins fun.
Encore une fois, je n’ai pas beaucoup dormi. Jusqu’à quatre heures du matin, j’ai joué à éviter les pêcheurs. Ils ont des bateaux énormes, plus de 120 mètres de long et ils ratissent les fonds ! J’ai ainsi visité à Saint Malo le bateau qui fabrique le Surimi. C’est une usine flottante mais dans quel état allons nous laisser cette planète à nos petits enfants ?
Comme un bateau en particulier me tournait autour, impossible de mettre l’alarme anticollision et, donc, impossible d’aller dormir. Puis, en fin de nuit, plus assez de vent, je suis obligé de mettre du moteur pour ne pas me laisser entrainer au large par ce courant dément.
Je suis réveillé vers 7 heures par les vibrations du bateau. Je sors et découvre que le vent s’est énormément renforcé. Je stop le moteur et oriente le cap du bateau pour que la route, qui est une composante du courant portant au sud ouest et du cap NNE, nous amène sur Mossel Bay.
Commence alors une folle matinée de voile. C’est un moment immense qui me rappel les grandes cavalcades dans le Pacifique. Le vent pousse aux alentours de 27 N, venant du trois quart tribord arrière. Je suis sous génois seul, plein, et Harmattan file en permanence au dessus de 8 N, vibrant de toute part de contentement. La mer est très formée, et lance le bateau dans de grands surfs faisant tourner le générateur d’arbre d’hélice à toute vitesse. L’arbre vibre et le voltmètre s’envole au dessus des 13,5 volts.
Le spectacle est magnifique et Harmattan est en permanence entouré d’écume bouillonnante. A 13 heures, je fais un petit pique-nique (et oui, on est lundi, il n’y a que le dimanche que pique se repose !) et je me jette sur une couchette pour une sieste bien méritée. Je suis réveillé à 15h15 par le bateau qui roule et le génois qui claque. La bonne partie de voile est terminée. Le vent est retombé à 12N et la mer a retrouvé sont état de léthargie habituelle.
Je remets un peu de nord dans mon cap pour conserver ma route car le courant est resté le même, ce qui a l’avantage de redonner de l’air au génois. La vitesse fond est retombée en dessous de 5N, ce qui devrait me permettre d’être à Mossel Bay à l’aube.
Le temps a bien changé, cet après-midi le ciel est bleu mais il fait frisquet, pas plus de 20° je pense. C’est normal on est beaucoup plus au sud qu’à Durban. J’ai enfilé un maillot sous ma chemise, j’ai hâte de retrouver des températures plus tropicales. Depuis hier, j’ai ressorti les fargues de la descente et je m’enferme dans le bateau en permanence. Fini pour l’instant les farnientes dans le cockpit.
Je viens de passer devant Knysna mais je ne veux pas m’arrêter ici car c’est une grande lagune avec une toute petite entrée dans laquelle il y a une barre. Le passage est difficile et l’on peut être amené à attendre plusieurs heures que la marrée soit là pour entrer ou sortir.
Le loch journalier indique 140 Miles, la route fond est beaucoup plus importante grâce au courant.
A bientôt
Jean Louis
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"Salut JL c est l autre JL, dommage pour Knysna et ses langoustes et sa tres belle lagune, mais c est vrai que la barre entre les heads de Knysna est difficile, tu as raison de faire du Sud, le plus possible, tant que tu peux. Bonne route, a bientot de bonnes nouvelles, amities JL" Envoyé par Jean Louis Pierrefeu le 07-02-2012 à 20:14
Tue, 07 Feb 2012 18:00:00 GMT - Mossel Bay 22° 09’E 34° 11’S
Tue, 07 Feb 2012 18:00:00 GMT - Mossel Bay 22° 09’E 34° 11’S
19H00 en France, 20H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Mossel Bay est une jolie petite ville en pleine expansion. C’est une station estivale, avec des plages de sable fin. Beaucoup de plaisirs nautiques y sont organisés, notamment les rencontres avec les baleines, le tutoiement des grands requins blancs protégé dans une cage en acier, la plongée ….
C’est une ville en pente, dominée par une colline en longueur. Après les plages, les constructions s’échelonnent en gradin jusqu’au sommet. Sur celui-ci, comme à Rio, est érigée une énorme croix illuminée la nuit. La colline se termine par le cap Saint Blaize qui surplombe la mer.
Le centre est sympathique et juste au dessus du port. Comme dans tous les endroits touristiques il y a de nombreux restaurants et des lieux attractifs comme un aquarium, un karting en salle,... Sur la plage, à côté du port, il y a quelques paillotes en bord de mer où l’on peut déguster poissons et crustacés.
J’ai l’impression que la saison touristique est terminée, c’est la même ambiance qu’un début septembre sur les plages méditerranéennes. Il y a cependant beaucoup de jeunes dans les rues car la ville est tout de même assez étendue.
Je suis arrivé un peu après 4h ce matin, il faisait encore nuit (je suis un peu plus à l’ouest et un peu plus au sud de Durban ou Richards Bay et, ici, la nuit ne tombe qu’à 20h passé) et j’ai envoyé l’ancre le long de la plage, devant le cercle nautique, à l’abri de la jetée, par 6m de fond avant d’aller prendre un repos bien mérité.
Comme tous les jours à 8h, l’alarme retentie et je dois prendre mes médicaments antirejet. J’aurai bien continué à dormir mais une fois debout, autant profiter de cette journée qui commence. Il ne fait pas très beau, ciel nuageux et quelques goutes par moments. En milieu de matinée, j’appel le port contrôle pour demander l’autorisation d’entrer. C’est un port de pêche essentiellement, on me fait amarrer le long d’un quai pour cargos, avec des pneumatiques de 3m de haut et 1m de large. Le marnage dépasse 2m et ce n’est pas facile de « monter » à terre à marée basse.
Harmattan tire le nez, cela lui rappel trop le Sri Lanka, mais je lui promets que cette fois-ci je ne l’abandonnerais pas pendant six mois. Il y a une « marina », mais elle est toute petite et il n’y a pas de capitainerie. On peut appeler le responsable mais pas avant 16h. Je rentre donc au bateau, je déjeune et je me jette dans ma couchette car je dors à table.
Je me réveil juste à 16h, bien reposé et j’appel pour avoir une place sur le « walk on », le ponton. Malheureusement, comme je m’y attendais, Harmattan est trop grand et on ne peut pas me recevoir. Celui-ci se redresse, il est fier d’être au quai des cargos et cela compense un peu sa mauvaise impression initiale. Je suis autorisé à rester là pour la nuit mais je dois retourner au port contrôle demain matin.
Comme au Sri Lanka, le port est hyper protégé et je dois passer deux postes de police pour sortir en ville ainsi que pour revenir au bateau. C’est compliqué, à chaque fois il faut s’expliquer, parfois très longtemps, pour arriver à passer.
Je suis entouré par une bande d’otaries joueuses. Elles grimpent dans les pneus, le bas de ceux-ci leur procure une sorte de berceau où elles aiment se reposer. A marée basse, elles sont ainsi au niveau du pont et j’ai peur qu’elles sautent à bord mais elles sont si mignonnes que je craque et j’ai du mal à les faire déguerpir.
Je vais vous laisser là pour ce soir car il faut que je prépare le dîner du capitaine.
A bientôt.
Jean Louis
19H00 en France, 20H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Mossel Bay est une jolie petite ville en pleine expansion. C’est une station estivale, avec des plages de sable fin. Beaucoup de plaisirs nautiques y sont organisés, notamment les rencontres avec les baleines, le tutoiement des grands requins blancs protégé dans une cage en acier, la plongée ….
C’est une ville en pente, dominée par une colline en longueur. Après les plages, les constructions s’échelonnent en gradin jusqu’au sommet. Sur celui-ci, comme à Rio, est érigée une énorme croix illuminée la nuit. La colline se termine par le cap Saint Blaize qui surplombe la mer.
Le centre est sympathique et juste au dessus du port. Comme dans tous les endroits touristiques il y a de nombreux restaurants et des lieux attractifs comme un aquarium, un karting en salle,... Sur la plage, à côté du port, il y a quelques paillotes en bord de mer où l’on peut déguster poissons et crustacés.
J’ai l’impression que la saison touristique est terminée, c’est la même ambiance qu’un début septembre sur les plages méditerranéennes. Il y a cependant beaucoup de jeunes dans les rues car la ville est tout de même assez étendue.
Je suis arrivé un peu après 4h ce matin, il faisait encore nuit (je suis un peu plus à l’ouest et un peu plus au sud de Durban ou Richards Bay et, ici, la nuit ne tombe qu’à 20h passé) et j’ai envoyé l’ancre le long de la plage, devant le cercle nautique, à l’abri de la jetée, par 6m de fond avant d’aller prendre un repos bien mérité.
Comme tous les jours à 8h, l’alarme retentie et je dois prendre mes médicaments antirejet. J’aurai bien continué à dormir mais une fois debout, autant profiter de cette journée qui commence. Il ne fait pas très beau, ciel nuageux et quelques goutes par moments. En milieu de matinée, j’appel le port contrôle pour demander l’autorisation d’entrer. C’est un port de pêche essentiellement, on me fait amarrer le long d’un quai pour cargos, avec des pneumatiques de 3m de haut et 1m de large. Le marnage dépasse 2m et ce n’est pas facile de « monter » à terre à marée basse.
Harmattan tire le nez, cela lui rappel trop le Sri Lanka, mais je lui promets que cette fois-ci je ne l’abandonnerais pas pendant six mois. Il y a une « marina », mais elle est toute petite et il n’y a pas de capitainerie. On peut appeler le responsable mais pas avant 16h. Je rentre donc au bateau, je déjeune et je me jette dans ma couchette car je dors à table.
Je me réveil juste à 16h, bien reposé et j’appel pour avoir une place sur le « walk on », le ponton. Malheureusement, comme je m’y attendais, Harmattan est trop grand et on ne peut pas me recevoir. Celui-ci se redresse, il est fier d’être au quai des cargos et cela compense un peu sa mauvaise impression initiale. Je suis autorisé à rester là pour la nuit mais je dois retourner au port contrôle demain matin.
Comme au Sri Lanka, le port est hyper protégé et je dois passer deux postes de police pour sortir en ville ainsi que pour revenir au bateau. C’est compliqué, à chaque fois il faut s’expliquer, parfois très longtemps, pour arriver à passer.
Je suis entouré par une bande d’otaries joueuses. Elles grimpent dans les pneus, le bas de ceux-ci leur procure une sorte de berceau où elles aiment se reposer. A marée basse, elles sont ainsi au niveau du pont et j’ai peur qu’elles sautent à bord mais elles sont si mignonnes que je craque et j’ai du mal à les faire déguerpir.
Je vais vous laisser là pour ce soir car il faut que je prépare le dîner du capitaine.
A bientôt.
Jean Louis
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"Salut, bien content de te savoir amarre dans un port pour une escale; Je pense qu en etant tres attentif a la meteo comme tu l es, tu as fait le plus dur. Pour l anecdote c est de mossel Bay que nous sommes partis avec BJ passer le cap des aiguilles, harnaches, impressionnes et un peu effrayes, pour finalement le passer... au moteur !!!! Quand nous y etions il y avait a Mossel Bay une replique de caravelle portugaise exposee, tres tres interessant, je ne sais pas si elle y est toujours. Tres bons restos de poissnns sur le port a Mossel Bay. Bon j espere que la suite de la descente vers Cape Town se passera bien. Nous partons demain matin par la route pour le sud de l espagne donc je ne pourrai pas aller sur internet avant dimanche ou lundi soir pour voir la suite de tes perigrinations, mais nous penserons bien a toi. Je vais recuperer mon Aries refait a neuf en Angleterre et le reinstaller et commencer le carenage.. avant de revenir prendre l avion pour St Martin et passer du temps sur Teba avec le 3 ieme JL .. . bon vent bonne mer a Harmattan et a toi l ami, JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 08-02-2012 à 16:24
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"j e me délecte une fois de plus en vous lisantje me demande ce que faits a tourcoing dialyse etcje nne dois pas me plaindre ...bonne continuationgros bisous roselyned" Envoyé par roselynedemestere le 09-02-2012 à 17:21
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"salut mon ami jlouis, je viens de lire ton"courrier" tu as trouvé qq femelles otaries pour te souhaiter la bienvenue au port. Vas-tu rester qq temps afin de reprendre des forces et repartir en pleine forme pour la prochaine étape ? Alors c’est la fin de l’été dans ton coin... sache qu’ici à Lyon nous sommes en plein hiver et la température oscille entre -10/-15 et 0 degré. Heureusement c’est grand soleil et ma foi supportable quand il n’y a pas de vent. Le mot nouveau employé par la météo est "ressenti" quand le vent souffle et abaisse la température !!! il y a belle lurette que les voileux font cette différence mais ne ressentent rien... J’espère que tu vas toujours bien, bonne journée à toi et bon vent, bonne mer pour la prochaine étape
bernard" Envoyé par bernard.lannion le 09-02-2012 à 17:35
Wed, 08 Feb 2012 19:00:00 GMT - Le Harvest Florita 22° 09’E 34° 11’S
Wed, 08 Feb 2012 19:00:00 GMT - Le Harvest Florita 22° 09’E 34° 11’S
20H00 en France, 21H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Le Harvest Florita est un chalutier de grande taille, amarré juste devant moi, j’ai pu observer sa préparation et son départ pour une campagne.
Il mesure plus de 50 mètres de long et c’est seulement un outil de travail. Ce qui me frappe le plus au départ, ce sont ces multiples traces de rouille. Toute la matinée, des camions se succèdent pour apporter de très gros sacs de toile surmontés de 4 poignées. Sur le bateau, un homme d’équipage manie la grue pour les descendre à fond de calle. Chaque sac pèse entre 3 et 4 tonnes et, au début, j’ai cru que ce bateau faisait du transport de marchandises avant de comprendre que ces sacs étaient remplis de glace pilée.
Sous le sac une espèce d’entonnoir peut être ouvert par une corde pour libérer la glace. Plusieurs dizaines de sacs ont ainsi été chargés. Cela prend plus d’une demi-journée.
A partir de la mi-journée, l’équipage commence à arriver. Certains avec seulement un petit sac à dos, d’autre avec des valises, parfois trois valises ! Une fois la glace totalement chargée, ce sont les mécaniciens, grands et secs, qui font charger des caisses d’outillage, des futs d’huile et des pièces de rechanges. J’ai même vu une bouteille d’acétylène.
Ensuite c’est le tour des boscos, bien rondouillards, ils veillent sur leurs caisses de victuaille comme on surveille le lait sur le feu. Je ne sais pas combien de marins sont ainsi montés à bord mais je dirais bien une trentaine.
Puis le soir venu, les amarres sont larguées et le bateau part en mer pour rapporter de quoi faire tourner la petite usine de poisson où plusieurs dizaines de femmes sont employées.
Ce matin les prévisions météo ne sont pas bonnes et je craints d’être encore ici dans une semaine, des dépressions se succédant avec des vents contraires pour passer ce fameux cap Agulhas qui est en réalité la pointe extrême sud du continent africain et non Cap Town comme on le croit souvent.
Avant de lancer une lessive ce matin, j’ai voulu faire une petite révision à mon groupe électrogène et je me suis aperçu que j’avais encore plein de saloperies dans le pré-filtre décanteur. Je l’ai nettoyé bien entendu et il y en a également dans celui du moteur principal.
Cela me paraissait trop beau d’avoir pu nettoyer tout le réservoir alors que celui-ci est cloisonné et que seuls des trous de 32mm permettent au gasoil de circuler. Je pense que le plus gros a été fait mais que je vais devoir surveiller en permanence et changer mes filtres très souvent avant de retrouver une certaine tranquillité.
Je viens de passer au club pour voir si quelqu’un avait une solution pour me permettre d’aller sur Internet. J’y ai découvert un français qui est là depuis 3 semaines. Le voilier sur lequel il est passager vient comme moi du Sri Lanka et son moteur est tombé en panne pour un problème de bactéries dans le gasoil en arrivant à Mossel Bay. Pour Internet, il m’a donné une solution. Il y a un hôtel pas loin qui possède du WIFI et qui vend des cartes. Je m’installe à la terrasse et ce soir j’ai enfin pu voir mes petits enfants et leur parler. C’est le bonheur.
Je suis un peu triste pour Harmattan car, malgré les pare-battages, il arrive qu’il frotte contre les pneus et non seulement sa coque est noire mais elle est rayée par les coquillages qui se trouvent sur les pneus. Pour le consoler, je lui ai offert une paire d’écoutes neuves pour le génois, celles que j’avais acheté en Martinique étant totalement foutues.
A bientôt.
Jean Louis
20H00 en France, 21H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Le Harvest Florita est un chalutier de grande taille, amarré juste devant moi, j’ai pu observer sa préparation et son départ pour une campagne.
Il mesure plus de 50 mètres de long et c’est seulement un outil de travail. Ce qui me frappe le plus au départ, ce sont ces multiples traces de rouille. Toute la matinée, des camions se succèdent pour apporter de très gros sacs de toile surmontés de 4 poignées. Sur le bateau, un homme d’équipage manie la grue pour les descendre à fond de calle. Chaque sac pèse entre 3 et 4 tonnes et, au début, j’ai cru que ce bateau faisait du transport de marchandises avant de comprendre que ces sacs étaient remplis de glace pilée.
Sous le sac une espèce d’entonnoir peut être ouvert par une corde pour libérer la glace. Plusieurs dizaines de sacs ont ainsi été chargés. Cela prend plus d’une demi-journée.
A partir de la mi-journée, l’équipage commence à arriver. Certains avec seulement un petit sac à dos, d’autre avec des valises, parfois trois valises ! Une fois la glace totalement chargée, ce sont les mécaniciens, grands et secs, qui font charger des caisses d’outillage, des futs d’huile et des pièces de rechanges. J’ai même vu une bouteille d’acétylène.
Ensuite c’est le tour des boscos, bien rondouillards, ils veillent sur leurs caisses de victuaille comme on surveille le lait sur le feu. Je ne sais pas combien de marins sont ainsi montés à bord mais je dirais bien une trentaine.
Puis le soir venu, les amarres sont larguées et le bateau part en mer pour rapporter de quoi faire tourner la petite usine de poisson où plusieurs dizaines de femmes sont employées.
Ce matin les prévisions météo ne sont pas bonnes et je craints d’être encore ici dans une semaine, des dépressions se succédant avec des vents contraires pour passer ce fameux cap Agulhas qui est en réalité la pointe extrême sud du continent africain et non Cap Town comme on le croit souvent.
Avant de lancer une lessive ce matin, j’ai voulu faire une petite révision à mon groupe électrogène et je me suis aperçu que j’avais encore plein de saloperies dans le pré-filtre décanteur. Je l’ai nettoyé bien entendu et il y en a également dans celui du moteur principal.
Cela me paraissait trop beau d’avoir pu nettoyer tout le réservoir alors que celui-ci est cloisonné et que seuls des trous de 32mm permettent au gasoil de circuler. Je pense que le plus gros a été fait mais que je vais devoir surveiller en permanence et changer mes filtres très souvent avant de retrouver une certaine tranquillité.
Je viens de passer au club pour voir si quelqu’un avait une solution pour me permettre d’aller sur Internet. J’y ai découvert un français qui est là depuis 3 semaines. Le voilier sur lequel il est passager vient comme moi du Sri Lanka et son moteur est tombé en panne pour un problème de bactéries dans le gasoil en arrivant à Mossel Bay. Pour Internet, il m’a donné une solution. Il y a un hôtel pas loin qui possède du WIFI et qui vend des cartes. Je m’installe à la terrasse et ce soir j’ai enfin pu voir mes petits enfants et leur parler. C’est le bonheur.
Je suis un peu triste pour Harmattan car, malgré les pare-battages, il arrive qu’il frotte contre les pneus et non seulement sa coque est noire mais elle est rayée par les coquillages qui se trouvent sur les pneus. Pour le consoler, je lui ai offert une paire d’écoutes neuves pour le génois, celles que j’avais acheté en Martinique étant totalement foutues.
Thu, 09 Feb 2012 17:00:00 GMT - Le Shark Warrior 22° 09’E 34° 11’S
Thu, 09 Feb 2012 17:00:00 GMT - Le Shark Warrior 22° 09’E 34° 11’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
La grande attraction de cette station estivale c’est le tutoiement des grands requins blancs mangeurs d’homme. C’est une bête monstrueuse qui fait peur. Avec sa mâchoire immense, il ne fait que quelques bouchées d’un nageur imprudent.
A l’arrière d’une vedette, le Shark Warrior, est suspendue une cage en acier. Les volontaires (un peu kamikazes tout de même) s’équipent d’une combinaison de plongée car l’eau est assez fraîche, nous ne sommes pas sous les tropiques. Ensuite ils entrent dans la cage à 4 ou 5 et l’on descend la cage dans l’eau. Il n’y a plus qu’à vider à la mer un grand bac remplie de morceaux de poisson un peu passé ou de carcasse de viande et les grands requins blancs qui ont pris l’habitude du manège des touristes, rappliquent pour faire bombance.
Pour les touristes immergés il n’y a plus qu’à serrer les fesses, frissons garantis et pour ceux restés dans le bateau à faire la photo souvenir de vacances hors du commun.
Du coup, je n’ai plus envie de plonger sous le bateau pour voir si les vis de mon gouvernail tiennent bien, comme je l’avais projeté.
Aujourd’hui, ce fut encore une journée de maintenance. Ce matin j’ai changé mes écoutes de génois puis réhabilité les vieilles en enlevant la partie usée pour garder deux beaux morceaux d’une quinzaine de mètres ainsi que les âmes de la partie usée, ce qui me procure deux bouts de 6 mètres.
Petite frayeur avec le WC avant ce matin. Il ne fonctionne plus. Je me fais alors la réflexion que celui qui s’ennuie n’a qu’à s’acheter un bateau et plus jamais il ne se retrouvera à rien faire. Puis au moment de me laver, je cherche mon gant, impossible de le trouver. Je le mets normalement sur le rebord du hublot pour qu’il sèche et cette nuit, lorsque je suis allé aux toilettes, il a dû tomber dedans et comme je n’allume pas la lumière, je n’ai rien vu et j’ai actionné la chasse. Résultat, il a bouché le WC. Je n’ai eu qu’à le récupérer pour que tout fonctionne à nouveau normalement.
Cet après midi, c’était main dans le cambouis. J’ai démonté le pré filtre et le filtre à gasoil du moteur principal. Ils sont à nouveau extrêmement sales. Je pensais bien qu’il était impossible de le nettoyer entièrement, ce réservoir. Enfin, ce qui a été enlevé n’est plus là. Il va falloir que je surveille très régulièrement ce point. J’ai mis un filtre neuf et nettoyé à l’essence le pré filtre. Je ne peux en trouver ici, j’espère pouvoir en acheter au Cap.
J’ai effectué également la vidange d’huile du moteur principal et changé le filtre à huile. Je n’aime pas ce travail mais il faut bien le faire. Je me suis aperçu que la courroie de l’alternateur de batteries de servitude est à nouveau détendue alors que j’ai mis une neuve à Durban. Peut-être faut-il que cela prenne sa place, je la retendrais demain. Il faudra également que je regarde mon alternateur d’arbre d’hélice, j’ai constaté que cela fumait un peu du côté de la courroie. Je n’ai pas à m’en faire, j’ai du travail pour les jours à venir. Je me suis informé, la saison estivale se situe bien entre décembre et janvier. Début février c’est la rentrée des classe d’où cette ambiance de fin de saison. Il fait lourd, le ciel est nuageux, nous attendons un grand coup de vent d’ouest pour demain et samedi, certainement 45 à 50 Nœuds. Une fenêtre météo semble se dessiner pour lundi matin qui va durer plusieurs jours.
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
La grande attraction de cette station estivale c’est le tutoiement des grands requins blancs mangeurs d’homme. C’est une bête monstrueuse qui fait peur. Avec sa mâchoire immense, il ne fait que quelques bouchées d’un nageur imprudent.
A l’arrière d’une vedette, le Shark Warrior, est suspendue une cage en acier. Les volontaires (un peu kamikazes tout de même) s’équipent d’une combinaison de plongée car l’eau est assez fraîche, nous ne sommes pas sous les tropiques. Ensuite ils entrent dans la cage à 4 ou 5 et l’on descend la cage dans l’eau. Il n’y a plus qu’à vider à la mer un grand bac remplie de morceaux de poisson un peu passé ou de carcasse de viande et les grands requins blancs qui ont pris l’habitude du manège des touristes, rappliquent pour faire bombance.
Pour les touristes immergés il n’y a plus qu’à serrer les fesses, frissons garantis et pour ceux restés dans le bateau à faire la photo souvenir de vacances hors du commun.
Du coup, je n’ai plus envie de plonger sous le bateau pour voir si les vis de mon gouvernail tiennent bien, comme je l’avais projeté.
Aujourd’hui, ce fut encore une journée de maintenance. Ce matin j’ai changé mes écoutes de génois puis réhabilité les vieilles en enlevant la partie usée pour garder deux beaux morceaux d’une quinzaine de mètres ainsi que les âmes de la partie usée, ce qui me procure deux bouts de 6 mètres.
Petite frayeur avec le WC avant ce matin. Il ne fonctionne plus. Je me fais alors la réflexion que celui qui s’ennuie n’a qu’à s’acheter un bateau et plus jamais il ne se retrouvera à rien faire. Puis au moment de me laver, je cherche mon gant, impossible de le trouver. Je le mets normalement sur le rebord du hublot pour qu’il sèche et cette nuit, lorsque je suis allé aux toilettes, il a dû tomber dedans et comme je n’allume pas la lumière, je n’ai rien vu et j’ai actionné la chasse. Résultat, il a bouché le WC. Je n’ai eu qu’à le récupérer pour que tout fonctionne à nouveau normalement.
Cet après midi, c’était main dans le cambouis. J’ai démonté le pré filtre et le filtre à gasoil du moteur principal. Ils sont à nouveau extrêmement sales. Je pensais bien qu’il était impossible de le nettoyer entièrement, ce réservoir. Enfin, ce qui a été enlevé n’est plus là. Il va falloir que je surveille très régulièrement ce point. J’ai mis un filtre neuf et nettoyé à l’essence le pré filtre. Je ne peux en trouver ici, j’espère pouvoir en acheter au Cap.
J’ai effectué également la vidange d’huile du moteur principal et changé le filtre à huile. Je n’aime pas ce travail mais il faut bien le faire. Je me suis aperçu que la courroie de l’alternateur de batteries de servitude est à nouveau détendue alors que j’ai mis une neuve à Durban. Peut-être faut-il que cela prenne sa place, je la retendrais demain. Il faudra également que je regarde mon alternateur d’arbre d’hélice, j’ai constaté que cela fumait un peu du côté de la courroie. Je n’ai pas à m’en faire, j’ai du travail pour les jours à venir. Je me suis informé, la saison estivale se situe bien entre décembre et janvier. Début février c’est la rentrée des classe d’où cette ambiance de fin de saison. Il fait lourd, le ciel est nuageux, nous attendons un grand coup de vent d’ouest pour demain et samedi, certainement 45 à 50 Nœuds. Une fenêtre météo semble se dessiner pour lundi matin qui va durer plusieurs jours.
Fri, 10 Feb 2012 17:00:00 GMT - Mes copines les otaries 22° 09’E 34° 11’S
Fri, 10 Feb 2012 17:00:00 GMT - Mes copines les otaries 22° 09’E 34° 11’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
La vie est belle lorsque l’on est otarie dans le port de Mossel Bay. Elles vivent sous le ponton central, il y en a une trentaine, au moins un gros mâle avec de belles dents et tout un troupeau de femelles. Leur vie se résume à trois occupations essentielles, manger, dormir (si possible au soleil) et jouer.
Manger n’est pas très difficile apparemment, le lieu est assez poissonneux et elles ne font pas pitié. Je pense que dans un port où tournent trois usines de pêche, cela doit être assez facile. Pour dormir, il suffit de se hisser à l’intérieur d’un pneu et tout le temps qui reste est réservé aux jeux.
Elles y consacrent toute leur énergie et l’eau gicle sur les passavants du bateau. Ces jeux sont bruyants et se poursuivent tard dans la nuit, ce qui ne m’aide pas à trouver le sommeil. Elles s’interpellent avec une voie très rauque, elles crient, elles hurlent, elles aboient, elles toussent, éternuent, elles rotent sans aucune gène, elles font des « glou glou » dans l’eau, des bruits de gargarisme … Cela n’arrête pas. C’est incroyable le vocal qu’elles possèdent.
Nous sommes devenus amis, je peux m’approcher à 20 centimètre sans qu’elles ne se sauvent. Je leur parle souvent et quand elles dépassent les bornes, je vais leur demander de se calmer.
Leur comportement vis-à-vis des hommes est très proche de celui des chiens. Quand une barque traverse le port, plusieurs otaries la suivent en jouant. Le jeu préféré consiste à nager en se vissant dans l’eau. Leurs nageoires avant ressemblent à des bras et les postérieurs à des jambes. Elles sont toutes terminées par une forme de main avec de très longs doigts. Elles sont aussi à l’aise dans l’eau qu’un oiseau dans le ciel.
Aujourd’hui c’est tempête, en milieu d’après midi j’ai doublé les amarres par sécurité. Il ne fait pas plus de 20 degrés et ce matin j’ai enfilé un maillot de corps, ma chemise et un polaire.
Il a plut pas mal en fin de nuit et lorsque je me suis levé, j’ai eu une impression de mois de novembre. J’ai hâte de doubler le cap des aiguilles pour repartir rapidement vers le nord, vers des cieux où il fait plus chaud. Ici c’est le « Sud » et je n’ai pas envie que mes doigts de pied gèlent. Je suis chez les Ch’ti de l’hémisphère sud.
Aujourd’hui les prévisions météo font penser à un départ possible mardi matin. De toute façon les autorités sont fermées jusqu’à lundi matin, je ferais le point à ce moment pour décider si je largue les amarres mardi matin. Pour l’instant je m’occupe de la mécanique. Aujourd’hui, mise à niveau de l’huile de l’inverseur, changement du filtre du groupe électrogène et tension de la courroie de l’alternateur des batteries de servitude.
De ce fait, tout ce que je pensais faire au Cap est déjà fait, je pourrais faire un arrêt éclair. L’approvisionnement, une petite visite en haut de la montagne de la table, les formalités et je pars direction Saint Hélène si la météo est avec moi.
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
La vie est belle lorsque l’on est otarie dans le port de Mossel Bay. Elles vivent sous le ponton central, il y en a une trentaine, au moins un gros mâle avec de belles dents et tout un troupeau de femelles. Leur vie se résume à trois occupations essentielles, manger, dormir (si possible au soleil) et jouer.
Manger n’est pas très difficile apparemment, le lieu est assez poissonneux et elles ne font pas pitié. Je pense que dans un port où tournent trois usines de pêche, cela doit être assez facile. Pour dormir, il suffit de se hisser à l’intérieur d’un pneu et tout le temps qui reste est réservé aux jeux.
Elles y consacrent toute leur énergie et l’eau gicle sur les passavants du bateau. Ces jeux sont bruyants et se poursuivent tard dans la nuit, ce qui ne m’aide pas à trouver le sommeil. Elles s’interpellent avec une voie très rauque, elles crient, elles hurlent, elles aboient, elles toussent, éternuent, elles rotent sans aucune gène, elles font des « glou glou » dans l’eau, des bruits de gargarisme … Cela n’arrête pas. C’est incroyable le vocal qu’elles possèdent.
Nous sommes devenus amis, je peux m’approcher à 20 centimètre sans qu’elles ne se sauvent. Je leur parle souvent et quand elles dépassent les bornes, je vais leur demander de se calmer.
Leur comportement vis-à-vis des hommes est très proche de celui des chiens. Quand une barque traverse le port, plusieurs otaries la suivent en jouant. Le jeu préféré consiste à nager en se vissant dans l’eau. Leurs nageoires avant ressemblent à des bras et les postérieurs à des jambes. Elles sont toutes terminées par une forme de main avec de très longs doigts. Elles sont aussi à l’aise dans l’eau qu’un oiseau dans le ciel.
Aujourd’hui c’est tempête, en milieu d’après midi j’ai doublé les amarres par sécurité. Il ne fait pas plus de 20 degrés et ce matin j’ai enfilé un maillot de corps, ma chemise et un polaire.
Il a plut pas mal en fin de nuit et lorsque je me suis levé, j’ai eu une impression de mois de novembre. J’ai hâte de doubler le cap des aiguilles pour repartir rapidement vers le nord, vers des cieux où il fait plus chaud. Ici c’est le « Sud » et je n’ai pas envie que mes doigts de pied gèlent. Je suis chez les Ch’ti de l’hémisphère sud.
Aujourd’hui les prévisions météo font penser à un départ possible mardi matin. De toute façon les autorités sont fermées jusqu’à lundi matin, je ferais le point à ce moment pour décider si je largue les amarres mardi matin. Pour l’instant je m’occupe de la mécanique. Aujourd’hui, mise à niveau de l’huile de l’inverseur, changement du filtre du groupe électrogène et tension de la courroie de l’alternateur des batteries de servitude.
De ce fait, tout ce que je pensais faire au Cap est déjà fait, je pourrais faire un arrêt éclair. L’approvisionnement, une petite visite en haut de la montagne de la table, les formalités et je pars direction Saint Hélène si la météo est avec moi.
A bientôt.
Jean Louis
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"vive les otaries...c’est magnifique nous avons Odegré bien couvert on s’habitue j e siuis plong’e dans mon atlas et dans vents contrairestoujours des ennuis au retour des dialysescourage et bisous de roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 12-02-2012 à 16:21
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"bonjour Capitaine, Enfin un peu de répit dans le froid qui règne à Lyon. La saone est gelée depuis une semaine (ma piscine aussi...) et cette première journée à 0 degré est comme l’annonce du printemps !!! nous vivions depuis deux semaines avec des -10/15° pas vraiment supportable sauf à la montagne. Alors ton petit 20° c’est l’été en Bretagne... A te lire tu piaffes d’impatience d’en découdre avec l’Atlantique, comme je te comprends toutes ces préparations et entretiens divers doivent servir à qq chose. Le Cap t’attends et après de nouveau vogue Harmattan. A bientôt, bernard" Envoyé par bernard lannion le 13-02-2012 à 11:46
Sat, 11 Feb 2012 17:00:00 GMT - Tempête au cap des tempêtes 22° 09’E 34° 11’S
Sat, 11 Feb 2012 17:00:00 GMT - Tempête au cap des tempêtes 22° 09’E 34° 11’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Aujourd’hui c’est tempête sur le bien nommé cap des tempêtes. Cà pète fort !
Je pense que cet endroit est un des plus dangereux du monde. Cela est dû d’une part à ce monstre qu’est le courant des aiguilles. Il vient tout droit du Mozambique et atteint, dans sa partie sud, entre 6 et 7 nœuds. C’est énorme. En face, il y a ces dépressions qui circulent dans les quarantièmes, provoquant un phénomène que je n’ai rencontré nulle part ailleurs, l’inversion instantanée du flux.
Quand une tempête vient du Nord Est, dans le sens du courant, la mer se creuse énormément. J’ai connu ce phénomène juste avant d’arriver en Afrique du sud. La houle, générée par le courant et le vent dans le même sens, est énorme mais longue. Lorsque j’étais dans les creux, le sommet de la houle dépassait très largement le haut de mon mat qui est à 16,5m de haut par rapport au niveau de la mer. On a alors vraiment l’impression d’être sur un énorme tapis roulant avec des forces monstrueuses en présence.
Mais, les dépressions qui circulent d’Ouest en Est, font qu’en quelques minutes, une tempête de Sud Ouest peut succéder à une tempête de Nord Est. Et alors là, tout devient dément. Ce vent qui souffle violemment, verticalise la houle et c’est comme cela que l’on rencontre des vagues abruptes de 21 mètres de haut. Ces vagues, appelées « vagues scélérates », sont capable de briser net n’importe quel tanker, porte container, cargo ou paquebot, même neuf sortant du chantier naval.
Il suffit d’aller sur Internet pour voir des photos de ces monstres. C’est extrêmement impressionnant et beaucoup de plaisanciers préfèrent affronter les pirates somaliens que cet endroit où circulent toutes sortes d’histoires à faire peur. C’est vrai qu’en première approche, c’est choisir entre la peste et le choléra. Néanmoins, ici, on peut gérer et avec ces merveilleux outils que sont les prévisions météo (qui ne sont pas toujours fiable, on vient de le voir) on peut arriver à passer au travers de ces déchainements de la nature.
Quoi qu’il en soit, Mossel Bay est au centre géographique du problème et trois énormes remorqueurs de haute mer sont en alerte permanente dans le port. En plus de ceux-ci il faut ajouter un remorqueur moyen et un petit. La moitié du port est consacré à ces moyens de sécurité. Les remorqueurs de haute mer sont énormes. Je pense de la classe de l’Abeille Bourbon, peut-être supérieur même pour l’un d’entre eux. D’ailleurs le plus petit, si l’on peu parler ainsi de ces monstres s’appel le Bourbon Thetys. Il suffit sur la photo de comparer avec la taille des voiliers à côté.
De temps en temps ils font une sortie en mer, au retour un double semi remorque citerne vient faire le plein de carburant ! Ils sont beaux, quel sentiment de puissance ils diffusent !
Depuis le milieu de la nuit, la tempête souffle dans le port. J’ai encore dû me lever pour renforcer mes amarres et j’en ai remis en milieu de matinée. Le vent lève des vagues méchantes dans le port et Harmattan saute et se cabre comme un cheval sauvage pris au lasso. Je vois mes taquets bouger et cela ne me plaît pas. J’essaie de répartir les efforts sur différents endroits et d’en mettre le maximum sur la bite de remorquage à l’avant du bateau. C’est le point le plus solide, il fait partie de la structure même du navire.
Il ne fait pas très chaud, au matin 18 degrés à l’intérieur, les tropiques me manquent. Je suis enfermé, calfeutré dans mon cocon douillet et je surveille le travail de mes amarres en fonction du niveau de la marée. Puis, en début d’après midi, cela se calme un peu, le vent tombe d’un cran en passant SW et la mer dans le port redevient presque normale. Les tempêtes c’est ainsi, cela fini toujours par décroitre. Lorsqu’en mer on est pris dans une tempête, il faut toujours ce dire que ce n’est que momentané. Il faut faire le dos rond et cela fini par passer.
Là, cela devient du masochisme, ce n’est plus les mains uniquement dans le cambouis mais tout le haut du corps, les bras, la tête, tout. J’ai dû plonger au fond de ma salle machine pour travailler sur l’alternateur d’arbre d’hélice. Plonger est le mot adéquat. J’installe une vieille couverture sur le moteur, je m’allonge dessus et je descends la tête en bas jusqu’au tourteau en sorti d’inverseur. C’est très sale, noir de cambouis et de poudre de courroie. Je comprends rapidement ce qui ne va pas, il manque carrément des dents à la courroie. Heureusement, en prévision, j’avais passé une deuxième courroie retenue par des colliers rilsan. Il n’y a plus qu’à couper les colliers, couper la vieille courroie et installer la neuve. Cela me prend un peu de temps mais surtout je passe ensuite une heure à me frotter avec une éponge « gratte gratte ».
Je profite d’être dans la mécanique pour faire la vidange du groupe électrogène et réparer la porte de la salle machine dont les gonds s’en vont. J’aurais ainsi effectué tous les travaux prévus au Cap. Demain, je vais m’accorder une journée de repos et peut-être aller visiter le musé de la ville.
Je me rends compte que cela fait déjà un mois que je suis arrivé à Richards Bay, je n’ai pas beaucoup avancé et pourtant que de choses se sont passées.
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Aujourd’hui c’est tempête sur le bien nommé cap des tempêtes. Cà pète fort !
Je pense que cet endroit est un des plus dangereux du monde. Cela est dû d’une part à ce monstre qu’est le courant des aiguilles. Il vient tout droit du Mozambique et atteint, dans sa partie sud, entre 6 et 7 nœuds. C’est énorme. En face, il y a ces dépressions qui circulent dans les quarantièmes, provoquant un phénomène que je n’ai rencontré nulle part ailleurs, l’inversion instantanée du flux.
Quand une tempête vient du Nord Est, dans le sens du courant, la mer se creuse énormément. J’ai connu ce phénomène juste avant d’arriver en Afrique du sud. La houle, générée par le courant et le vent dans le même sens, est énorme mais longue. Lorsque j’étais dans les creux, le sommet de la houle dépassait très largement le haut de mon mat qui est à 16,5m de haut par rapport au niveau de la mer. On a alors vraiment l’impression d’être sur un énorme tapis roulant avec des forces monstrueuses en présence.
Mais, les dépressions qui circulent d’Ouest en Est, font qu’en quelques minutes, une tempête de Sud Ouest peut succéder à une tempête de Nord Est. Et alors là, tout devient dément. Ce vent qui souffle violemment, verticalise la houle et c’est comme cela que l’on rencontre des vagues abruptes de 21 mètres de haut. Ces vagues, appelées « vagues scélérates », sont capable de briser net n’importe quel tanker, porte container, cargo ou paquebot, même neuf sortant du chantier naval.
Il suffit d’aller sur Internet pour voir des photos de ces monstres. C’est extrêmement impressionnant et beaucoup de plaisanciers préfèrent affronter les pirates somaliens que cet endroit où circulent toutes sortes d’histoires à faire peur. C’est vrai qu’en première approche, c’est choisir entre la peste et le choléra. Néanmoins, ici, on peut gérer et avec ces merveilleux outils que sont les prévisions météo (qui ne sont pas toujours fiable, on vient de le voir) on peut arriver à passer au travers de ces déchainements de la nature.
Quoi qu’il en soit, Mossel Bay est au centre géographique du problème et trois énormes remorqueurs de haute mer sont en alerte permanente dans le port. En plus de ceux-ci il faut ajouter un remorqueur moyen et un petit. La moitié du port est consacré à ces moyens de sécurité. Les remorqueurs de haute mer sont énormes. Je pense de la classe de l’Abeille Bourbon, peut-être supérieur même pour l’un d’entre eux. D’ailleurs le plus petit, si l’on peu parler ainsi de ces monstres s’appel le Bourbon Thetys. Il suffit sur la photo de comparer avec la taille des voiliers à côté.
De temps en temps ils font une sortie en mer, au retour un double semi remorque citerne vient faire le plein de carburant ! Ils sont beaux, quel sentiment de puissance ils diffusent !
Depuis le milieu de la nuit, la tempête souffle dans le port. J’ai encore dû me lever pour renforcer mes amarres et j’en ai remis en milieu de matinée. Le vent lève des vagues méchantes dans le port et Harmattan saute et se cabre comme un cheval sauvage pris au lasso. Je vois mes taquets bouger et cela ne me plaît pas. J’essaie de répartir les efforts sur différents endroits et d’en mettre le maximum sur la bite de remorquage à l’avant du bateau. C’est le point le plus solide, il fait partie de la structure même du navire.
Il ne fait pas très chaud, au matin 18 degrés à l’intérieur, les tropiques me manquent. Je suis enfermé, calfeutré dans mon cocon douillet et je surveille le travail de mes amarres en fonction du niveau de la marée. Puis, en début d’après midi, cela se calme un peu, le vent tombe d’un cran en passant SW et la mer dans le port redevient presque normale. Les tempêtes c’est ainsi, cela fini toujours par décroitre. Lorsqu’en mer on est pris dans une tempête, il faut toujours ce dire que ce n’est que momentané. Il faut faire le dos rond et cela fini par passer.
Là, cela devient du masochisme, ce n’est plus les mains uniquement dans le cambouis mais tout le haut du corps, les bras, la tête, tout. J’ai dû plonger au fond de ma salle machine pour travailler sur l’alternateur d’arbre d’hélice. Plonger est le mot adéquat. J’installe une vieille couverture sur le moteur, je m’allonge dessus et je descends la tête en bas jusqu’au tourteau en sorti d’inverseur. C’est très sale, noir de cambouis et de poudre de courroie. Je comprends rapidement ce qui ne va pas, il manque carrément des dents à la courroie. Heureusement, en prévision, j’avais passé une deuxième courroie retenue par des colliers rilsan. Il n’y a plus qu’à couper les colliers, couper la vieille courroie et installer la neuve. Cela me prend un peu de temps mais surtout je passe ensuite une heure à me frotter avec une éponge « gratte gratte ».
Je profite d’être dans la mécanique pour faire la vidange du groupe électrogène et réparer la porte de la salle machine dont les gonds s’en vont. J’aurais ainsi effectué tous les travaux prévus au Cap. Demain, je vais m’accorder une journée de repos et peut-être aller visiter le musé de la ville.
Je me rends compte que cela fait déjà un mois que je suis arrivé à Richards Bay, je n’ai pas beaucoup avancé et pourtant que de choses se sont passées.
A bientôt.
Jean Louis
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"Salut depuis Sagarmatha ou je suis arrive ce soir, la route est longue depuis cannes, dormi au sud de Barcelone, un arret sympa a Carthagene, 2 jours avec BJ a Carboneras, et me voila de retour au Sud d Almeria sur mon cher bateau, quel bonheur, tu connais ca. Sympa tes news de Mossel Bay, c est un bel endroit, un bon stop pour Harmattan et toi, histoire de vous remettre bien en quille avant le cap des tempetes ( pas de contrepetries !! ) juste ce qu il fallait avant de repartir pour la derniere etape vers le sud. Tu ecris que tu n as pas beaucoup avance, mais si, pour qui connait ces parages, tu as enormement avance, et tu t en es tres bien sorti, c est un endroit difficile et dangereux, pour survivre et passer il faut jongler avec les fenetres meteo, ce que disait Moitessier s applique particulierement bien a cet endroit, ou "il n y a de grand chef que la mer". Bon vent pour la suite, tous mes voeux les plus amicaux t accompagnent JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 13-02-2012 à 23:08
Sun, 12 Feb 2012 17:00:00 GMT - Le grand requin blanc 22° 09’E 34° 11’S
Sun, 12 Feb 2012 17:00:00 GMT - Le grand requin blanc 22° 09’E 34° 11’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord 22° 09’E 34° 11’S
Bonjour à tous,
Le film « Les dents de la mer » lui a fait une mauvaise réputation. C’est vrai que le grand requin blanc est monstrueux avec cette mâchoire impressionnante qui peut atteindre 90 centimètres de large pour un sujet de 6 mètres de long, pesant deux tonnes.
Cette énorme tête conique possède jusqu’à 52 dents plates, triangulaires et dentelées de 76 mm de long. Elles sont tranchantes comme des lames de rasoir. Il est capable de déceler une goute de sang dans 4,6 millions de litres d’eau et d’entendre une proie à 1 km de distance !
Cependant l’homme n’est pas une proie pour lui, tout simplement parce qu’il ne nous trouve pas à son goût, pas assez gras. Quoiqu’avec l’évolution des habitudes alimentaires actuelles, nous pourrions devenir un met acceptable.
En fait il préfère une bonne petite otarie bien ronde. Pour se nourrir, il commence par mordre un bon coup, la proie saigne et meurt d’hémorragie. C’est ensuite qu’il commence à la manger si elle est à son goût. Les attaques sur des hommes ont surtout eu lieu sur des surfeurs ou des véliplanchistes qu’il a confondu, vu par en dessous, avec une de ses proie habituelles. Bien que n’étant pas mangé, la victime peut décéder des blessures infligées par cette gueule monstrueuse.
Il peut également attaquer si l’on a une blessure ouverte et que le requin passe à moins d’un kilomètre. L’odeur du sang le rend très agressif.
Andrée Hartman, plongeur professionnel sud africain mondialement connu a été le premier à sortir de la cage pour nager en sa compagnie. Il s’est même permis de caresser son museau.
Le grand requin blanc est considéré à tord comme mangeur d’homme alors que dans la réalité, c’est l’homme qui est un prédateur pour ce poisson qui se trouve au sommet de la chaîne alimentaire dans les océans.
Le ciel bleu est revenu et malgré un vent encore soutenu, il fait bon au soleil. Je viens de m’accorder une journée de repos avant de repartir en mer. Ce matin j’ai rendu visite au musé local. Il est constitué de deux parties, la première concerne les coquillages et je ne pensais pas qu’il existe autant de variété différentes ni de si beaux coquillages.
Le deuxième pavillon est un musé maritime. Mossel Bay est le point d’atterrissage de Bartolomeu Dias, ce portugais qui fût le premier à passer le cap de Bonne Espérance et à mettre le pied en Afrique du Sud. Il montra le chemin à Vasco de Gamma pour trouver la route des Indes.
C’est en 1488 que, faisant route à l’Est, il comprit qu’il avait dépassé la pointe extrême du continent africain. Il remonta au Nord pour atterrir à Mossel Bay où il trouva une source pour faire le plein d’eau potable. La première rencontre avec la population locale, des éleveurs nomades permis quelques échanges.
Pour les 500 ans de cette découverte, une caravelle identique à celle de Bartolomeu Diaz fût construite, mise à l’eau à Lisbonne et une réplique de son voyage fût effectuée. Elle mit trois mois alors qu’a l’époque, Diaz avait mis six mois. Cette caravelle est exposée dans le musée.
Ensuite, je me suis offert un petit restaurant, escargots en entrée et sole meunière ensuite avant une bonne sieste. Une vraie journée de repos ! Que cela fait du bien.
Seule ma girouette anémomètre est encore en panne. Le problème vient de la connexion de l’aérien avec son support. Il y a un petit joint torique qui est mis là à la construction mais que l’on ne peut changer. Il ne fait plus sont effet et lorsqu’il pleut l’eau rentre dans la prise. Au SAV, ils m’ont dit de mettre du chatterton, ce que j’ai fait. Cependant j’ai mis un tour ou deux de large alors que j’aurais du emmailloter avec de l’étroit. Il faut que je remonte en haut du mât. Je ne me suis pas senti le courage, ce n’est pas très important, peut être à Cap Town.
Une fenêtre météo énorme s’ouvre entre demain et après demain. Je pense partir demain soir si tout va bien.
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord 22° 09’E 34° 11’S
Bonjour à tous,
Le film « Les dents de la mer » lui a fait une mauvaise réputation. C’est vrai que le grand requin blanc est monstrueux avec cette mâchoire impressionnante qui peut atteindre 90 centimètres de large pour un sujet de 6 mètres de long, pesant deux tonnes.
Cette énorme tête conique possède jusqu’à 52 dents plates, triangulaires et dentelées de 76 mm de long. Elles sont tranchantes comme des lames de rasoir. Il est capable de déceler une goute de sang dans 4,6 millions de litres d’eau et d’entendre une proie à 1 km de distance !
Cependant l’homme n’est pas une proie pour lui, tout simplement parce qu’il ne nous trouve pas à son goût, pas assez gras. Quoiqu’avec l’évolution des habitudes alimentaires actuelles, nous pourrions devenir un met acceptable.
En fait il préfère une bonne petite otarie bien ronde. Pour se nourrir, il commence par mordre un bon coup, la proie saigne et meurt d’hémorragie. C’est ensuite qu’il commence à la manger si elle est à son goût. Les attaques sur des hommes ont surtout eu lieu sur des surfeurs ou des véliplanchistes qu’il a confondu, vu par en dessous, avec une de ses proie habituelles. Bien que n’étant pas mangé, la victime peut décéder des blessures infligées par cette gueule monstrueuse.
Il peut également attaquer si l’on a une blessure ouverte et que le requin passe à moins d’un kilomètre. L’odeur du sang le rend très agressif.
Andrée Hartman, plongeur professionnel sud africain mondialement connu a été le premier à sortir de la cage pour nager en sa compagnie. Il s’est même permis de caresser son museau.
Le grand requin blanc est considéré à tord comme mangeur d’homme alors que dans la réalité, c’est l’homme qui est un prédateur pour ce poisson qui se trouve au sommet de la chaîne alimentaire dans les océans.
Le ciel bleu est revenu et malgré un vent encore soutenu, il fait bon au soleil. Je viens de m’accorder une journée de repos avant de repartir en mer. Ce matin j’ai rendu visite au musé local. Il est constitué de deux parties, la première concerne les coquillages et je ne pensais pas qu’il existe autant de variété différentes ni de si beaux coquillages.
Le deuxième pavillon est un musé maritime. Mossel Bay est le point d’atterrissage de Bartolomeu Dias, ce portugais qui fût le premier à passer le cap de Bonne Espérance et à mettre le pied en Afrique du Sud. Il montra le chemin à Vasco de Gamma pour trouver la route des Indes.
C’est en 1488 que, faisant route à l’Est, il comprit qu’il avait dépassé la pointe extrême du continent africain. Il remonta au Nord pour atterrir à Mossel Bay où il trouva une source pour faire le plein d’eau potable. La première rencontre avec la population locale, des éleveurs nomades permis quelques échanges.
Pour les 500 ans de cette découverte, une caravelle identique à celle de Bartolomeu Diaz fût construite, mise à l’eau à Lisbonne et une réplique de son voyage fût effectuée. Elle mit trois mois alors qu’a l’époque, Diaz avait mis six mois. Cette caravelle est exposée dans le musée.
Ensuite, je me suis offert un petit restaurant, escargots en entrée et sole meunière ensuite avant une bonne sieste. Une vraie journée de repos ! Que cela fait du bien.
Seule ma girouette anémomètre est encore en panne. Le problème vient de la connexion de l’aérien avec son support. Il y a un petit joint torique qui est mis là à la construction mais que l’on ne peut changer. Il ne fait plus sont effet et lorsqu’il pleut l’eau rentre dans la prise. Au SAV, ils m’ont dit de mettre du chatterton, ce que j’ai fait. Cependant j’ai mis un tour ou deux de large alors que j’aurais du emmailloter avec de l’étroit. Il faut que je remonte en haut du mât. Je ne me suis pas senti le courage, ce n’est pas très important, peut être à Cap Town.
Une fenêtre météo énorme s’ouvre entre demain et après demain. Je pense partir demain soir si tout va bien.
Mon, 13 Feb 2012 17:00:00 GMT - Adieu Mossel Bay 22° 08’E 34° 13’S
Mon, 13 Feb 2012 17:00:00 GMT - Adieu Mossel Bay 22° 08’E 34° 13’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Et bien je suis reparti. J’ai pris la mer à 18h ce soir, direction le Cap de Bonne Espérance, direction l’Atlantique, direction Cap Town.
La mer est belle malgré une longue houle qui vient de bâbord avant. Je suis au moteur à 1200 tours car il y a très peu de vent du sud. Je fais route tout de même entre 4N et 4,5N. Le cap Agulhas est à 120 Miles sur l’avant. Contrairement à ce qu’on a l’habitude de penser, c’est bien ce cap et non Cap Town qui est le point le plus sud du continent africain. Une fois passé ce cap je serais en Atlantique et j’en aurai fini avec l’Indien.
Harmattan est content d’avoir quitté ses voisins les énormes pneus. La fenêtre météo est très vaste mais je vais avoir très peu de vent. Je pense que je vais beaucoup solliciter le moteur avant de passer ce cap. Ensuite, cela devrait aller mieux avec un vent portant un peu plus soutenu.
J’espère arriver à Cap Town mercredi soir. Il y a environ 250 Miles. Ensuite, dès qu’une bonne fenêtre météo me permet de quitter Cap Town, je n’aurai plus qu’à m’élancer pour rejoindre en quelques jours des bons alizés qui me conduiront à Saint Hélène.
Ce matin à 7 heures, le Harvest Florita est rentré de sa campagne de pêche. Les marins sont tous repartis avec chacun deux sacs en plastic transparent de 10 Kg de daurades, pesés sur une balance devant tout l’équipage pour qu’il n’y ait pas de jaloux. Puis le manège habituel a commencé et ce soir il est prêt à reprendre la mer.
J’ai consacré ma matinée à faire l’approvisionnement et les formalités de départ. Le temps est beau, le soleil brille et il fait chaud.
Il est déjà 19h, j’ai 5 Miles au compteur.
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Et bien je suis reparti. J’ai pris la mer à 18h ce soir, direction le Cap de Bonne Espérance, direction l’Atlantique, direction Cap Town.
La mer est belle malgré une longue houle qui vient de bâbord avant. Je suis au moteur à 1200 tours car il y a très peu de vent du sud. Je fais route tout de même entre 4N et 4,5N. Le cap Agulhas est à 120 Miles sur l’avant. Contrairement à ce qu’on a l’habitude de penser, c’est bien ce cap et non Cap Town qui est le point le plus sud du continent africain. Une fois passé ce cap je serais en Atlantique et j’en aurai fini avec l’Indien.
Harmattan est content d’avoir quitté ses voisins les énormes pneus. La fenêtre météo est très vaste mais je vais avoir très peu de vent. Je pense que je vais beaucoup solliciter le moteur avant de passer ce cap. Ensuite, cela devrait aller mieux avec un vent portant un peu plus soutenu.
J’espère arriver à Cap Town mercredi soir. Il y a environ 250 Miles. Ensuite, dès qu’une bonne fenêtre météo me permet de quitter Cap Town, je n’aurai plus qu’à m’élancer pour rejoindre en quelques jours des bons alizés qui me conduiront à Saint Hélène.
Ce matin à 7 heures, le Harvest Florita est rentré de sa campagne de pêche. Les marins sont tous repartis avec chacun deux sacs en plastic transparent de 10 Kg de daurades, pesés sur une balance devant tout l’équipage pour qu’il n’y ait pas de jaloux. Puis le manège habituel a commencé et ce soir il est prêt à reprendre la mer.
J’ai consacré ma matinée à faire l’approvisionnement et les formalités de départ. Le temps est beau, le soleil brille et il fait chaud.
Il est déjà 19h, j’ai 5 Miles au compteur.
A bientôt.
Jean Louis
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"Bon vent Amiral. On vous suit.Amitiés. GD et sa Galie" Envoyé par GD le 14-02-2012 à 12:47
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"bonjour jean louis je reve toujours en lisant vos newletters.J’aimerai vivre des moments comme cela.Mais quel combat,C’est bien pire que de faire des courses dans le desert.Je vous admire Bonne nav et bon plaisir" Envoyé par morin le 14-02-2012 à 14:55
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"bonsoir jean louis vous sur la bonnevoie nous avon s 5degrés il fait humide profitez du soleil gros bisous roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 14-02-2012 à 17:05
Tue, 14 Feb 2012 17:00:00 GMT - Le cap de Bonne Espérance 19° 58’E 34° 52’S
Tue, 14 Feb 2012 17:00:00 GMT - Le cap de Bonne Espérance 19° 58’E 34° 52’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Je suis actuellement dans cet endroit mythique qu’est le cap de Bonne Espérance, le cap de Good Hope, le cap Agulhas, le cap des aiguilles, le cap des tempêtes, la pointe extrême sud du continent africain. Je viens de passer la ligne imaginaire entre les océans Indien et Atlantique à exactement 18h43, je suis donc maintenant dans l’Atlantique, au revoir l’Indien.
Je pensais que ce cap était un rocher aride, et bien non, il y a plein d’habitation, c’est carrément une ville.
Je suis à la limite la plus australe de mon tour du monde. Je suis parti hier soir au moteur, la mer est belle malgré une grande houle de SW. Puis vers 11h ce matin, un vent d’WSW s’est levé dans les 10, 11 nœuds me permettant d’accélérer un peu le rythme.
Je suis content de retrouver l’Atlantique mais je suis heureux et fière d’avoir effectué en solitaire ce difficile parcourt entre le sud de Madagascar et le cap de Bonne Espérance. Quelle leçon de navigation ! Il y a peu d’endroits au monde où les courants sont si importants sur de si longues distances. Cela oblige à réfléchir différemment de nos habitudes. Ici, avec des courants pouvant dépasser les 6N, tout change. Le bateau peut avancer avec sa ligne de foi à 70° de sa route, cela modifie tout et en particulier la route possible par rapport à la direction du vent.
Par exemple, ce matin mon routeur météo, Pierre-Yves, m’annonce un vent de face à partir de midi. Dans un autre endroit du monde, cela n’aurait pas été une bonne nouvelle mais ici au contraire, c’est le bonheur. En effet, j’ai un courant traversier de deux nœuds qui porte plein Sud, ma route est WSW. De ce fait la ligne de foi de mon bateau est WNW et ce vent me permet de remonter pile en face du vent, au près, à la vitesse de 6N, sans tirer de bords !!!!
Tout va bien jusqu’à une quinzaine de Miles du cap. Le courant évolue, le vent se renforce et j’ai l’impression alors, faisant route de Porquerolles à Marseille, de passer le cap Sicié par fort mistral.
Je pense aux anciens navigateurs, dans les années 1500, qu’ils étaient courageux de s’aventurer dans des endroits si redoutables avec le peu de moyens qu’il y avait à l’époque pour prévoir la météo. D’ailleurs, Bartolomeu Diaz est mort noyé lors d’une tempête quelque temps après avoir atterri à Mossel Bay.
Aujourd’hui, c’est beaucoup plus facile, on a des prévisions météo à 7 jours et, même si parfois un coup de vent qui n’avait pas été prévu se produit, dans l’ensemble cela rend ce parcourt moins risqué. C’est, dans tous les cas, beaucoup moins dangereux que de se heurter aux pirates Somaliens.
Au niveau de ma santé, je suis en pleine forme. Mon greffon a l’air heureux de sa nouvelle vie. Je pratique toutes les semaines une analyse de mon taux de créatinine grâce à ce petit boitier magique. La semaine dernière le résultat était de 133 et cette semaine de 111. Incroyable ! J’ai hâte de faire un examen dans un laboratoire pour voir si ce résultat se confirme, ce qui serait vraiment une très bonne nouvelle. De toute façon, lorsque je voyage en bateau, tous les résultats de mes examens sont nettement meilleurs que lorsque je vie à terre.
121 Miles au compteur depuis hier soir.
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Je suis actuellement dans cet endroit mythique qu’est le cap de Bonne Espérance, le cap de Good Hope, le cap Agulhas, le cap des aiguilles, le cap des tempêtes, la pointe extrême sud du continent africain. Je viens de passer la ligne imaginaire entre les océans Indien et Atlantique à exactement 18h43, je suis donc maintenant dans l’Atlantique, au revoir l’Indien.
Je pensais que ce cap était un rocher aride, et bien non, il y a plein d’habitation, c’est carrément une ville.
Je suis à la limite la plus australe de mon tour du monde. Je suis parti hier soir au moteur, la mer est belle malgré une grande houle de SW. Puis vers 11h ce matin, un vent d’WSW s’est levé dans les 10, 11 nœuds me permettant d’accélérer un peu le rythme.
Je suis content de retrouver l’Atlantique mais je suis heureux et fière d’avoir effectué en solitaire ce difficile parcourt entre le sud de Madagascar et le cap de Bonne Espérance. Quelle leçon de navigation ! Il y a peu d’endroits au monde où les courants sont si importants sur de si longues distances. Cela oblige à réfléchir différemment de nos habitudes. Ici, avec des courants pouvant dépasser les 6N, tout change. Le bateau peut avancer avec sa ligne de foi à 70° de sa route, cela modifie tout et en particulier la route possible par rapport à la direction du vent.
Par exemple, ce matin mon routeur météo, Pierre-Yves, m’annonce un vent de face à partir de midi. Dans un autre endroit du monde, cela n’aurait pas été une bonne nouvelle mais ici au contraire, c’est le bonheur. En effet, j’ai un courant traversier de deux nœuds qui porte plein Sud, ma route est WSW. De ce fait la ligne de foi de mon bateau est WNW et ce vent me permet de remonter pile en face du vent, au près, à la vitesse de 6N, sans tirer de bords !!!!
Tout va bien jusqu’à une quinzaine de Miles du cap. Le courant évolue, le vent se renforce et j’ai l’impression alors, faisant route de Porquerolles à Marseille, de passer le cap Sicié par fort mistral.
Je pense aux anciens navigateurs, dans les années 1500, qu’ils étaient courageux de s’aventurer dans des endroits si redoutables avec le peu de moyens qu’il y avait à l’époque pour prévoir la météo. D’ailleurs, Bartolomeu Diaz est mort noyé lors d’une tempête quelque temps après avoir atterri à Mossel Bay.
Aujourd’hui, c’est beaucoup plus facile, on a des prévisions météo à 7 jours et, même si parfois un coup de vent qui n’avait pas été prévu se produit, dans l’ensemble cela rend ce parcourt moins risqué. C’est, dans tous les cas, beaucoup moins dangereux que de se heurter aux pirates Somaliens.
Au niveau de ma santé, je suis en pleine forme. Mon greffon a l’air heureux de sa nouvelle vie. Je pratique toutes les semaines une analyse de mon taux de créatinine grâce à ce petit boitier magique. La semaine dernière le résultat était de 133 et cette semaine de 111. Incroyable ! J’ai hâte de faire un examen dans un laboratoire pour voir si ce résultat se confirme, ce qui serait vraiment une très bonne nouvelle. De toute façon, lorsque je voyage en bateau, tous les résultats de mes examens sont nettement meilleurs que lorsque je vie à terre.
121 Miles au compteur depuis hier soir.
A bientôt.
Jean Louis
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"Bjr J-L. Max garde un super souvenir du Cap où il était en vacances il y a 1 an. Moi connais pas , j’allais juste à Jo’burg lorsque j’habitais au Mozambique. Votre voyage est loin d’être fini mais je pensais à un voyage que j’aimerai faire , c’est le trajet des 49ers: au milieu du 19ème vers 1849 d’ou 49er. C’est d’ailleurs le nom de l’équipe de baseball de San Francisco de nombreux européen parmi lesquels bcp de français ont embarqués pour la Californie où les nouvelles de découvertes d’importants filons d’or ont provoqué une fièvre démente . Mais le canal de Panama n’existant pas encore il fallait passer par le Horn et aller vite. Les chantiers se sont mis à construire des voiliers à 4 et 5 mâts surtoilés pour transporter les aventuriers chercheurs d’or un peu déglingo. C’est une route historique, intéressante et difficile, Je rêve de vous retrouver à San Francisco, rouler sur les vieilles pistes des 49ers et longer la côte californienne ou se trouvent une bonne quantité des plus beaux voiliers de toutes les époques." Envoyé par Hubert Durand le 16-02-2012 à 11:29
Wed, 15 Feb 2012 17:00:00 GMT - Du cap Agulhas à Cap Town 18° 27’E 33° 55’S
Wed, 15 Feb 2012 17:00:00 GMT - Du cap Agulhas à Cap Town 18° 27’E 33° 55’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quelle journée agréable ! Je longe la côte sud ouest de l’Afrique entre le cap Agulhas et Cap Town. Je dois rester à plus de 3 Miles au large car cette bande des 3 Miles est réservée aux pêcheurs qui y placent des trappes en filet pour piéger les poissons.
J’aurais aimé m’approcher plus, car vu d’ici, les paysages sont magnifiques. Il y a des dunes et des plages d’un sable blanc immaculé comme je n’en ai jamais vu. Ensuite une petite plaine côtière avec des collines de 2 à 300 mètres de haut et encore derrière, des petites montagnes de 500 à 700 mètres.
C’est assez peuplé. De ci, de là, un village apparaît, tantôt en bord de mer, tantôt dans le creux des collines, au pied des plus hautes montagnes. Cela à l’air assez aride, caillouteux, il n’y a pas de forêts, juste de l’herbe rase il me semble. Ce sont des paysages qui rappellent ceux de la Turquie, entre Marmaris et Antalya.
De temps en temps, au dessus des plateaux rocheux sous marins, des pêcheurs sont rassemblés dans toutes tailles de bateaux, ils profitent que la mer est belle aujourd’hui. Il fait grand beau, soleil brillant, ciel bleu, juste un petit filet d’air, c’est le bonheur absolue.
Je suis détendu, j’ai dormi comme un bébé après la nuit précédente où je n’avais pratiquement pas fermé l’œil. C’est incroyable, dès que j’ai passé ce fameux cap, dès que je me suis retrouvé en Atlantique, la mer est devenue moins agressive, immédiatement j’ai eu l’impression que j’étais revenu chez moi, dans un océan que je connais et que j’aime.
Et puis, tout à coup, vers 13h, alors que je suis en train de déguster une Miller, m’apparaît dans le lointain la Montagne de la Table, dans une trouée. Ha ! On ne peut pas la rater, alors que tout le reste ressemble à des montagnes avec des sommets plus ou moins pointus, je découvre une énorme table, posé là, taillé à coups de serpe et totalement horizontale. Combien de fois dans mes lectures, j’ai rêvé d’arriver ainsi et de découvrir cette fameuse table ! C’est un endroit mythique. Je ne suis pas sensible aux paysages, mais les endroits mythiques me frappent. En fait ce qui m’attire, ce sont les ambiances. L’ambiance d’un site, d’un endroit, d’une ville, d’un pays.
Les ambiances sont faites de paysages bien entendu mais également de gens, d’odeurs, de cultures, de sonorités et éventuellement de vestiges historiques. Mis à part le sud de la Turquie qui est l’endroit du monde que je préfère, je suis attiré par un certains nombres de lieux comme Rio ou Valparaiso par exemple. Cap Town en fait parti et plus exactement Table Bay. C’est un lieu de passage obligatoire pour tous les marins et en particulier pour les circumnavigateurs, les tourdumondistes.
A 15 heures j’entre dans le rail de séparation de trafic. C’est un port important et l’approche de ce type d’endroit est toujours un moment un peu stressant. Ce matin j’ai eu des échanges de mails avec le Royal Cape Yacht Club pour réserver une place. Je suis attendu.
Finalement j’amarre Harmattan à 17 heures tapant au ponton du RCYC. C’est super, il y a l’électricité (même s’il faut encore une fois changer de prise) et l’eau bien entendu. Je vais pouvoir lancer mes lessives.
La capitainerie est fermée mais j’ai accès aux douches et il y a un bar et un restaurant un peu classieux. La Montagne de la Table nous surplombe, il y a beaucoup de monde, des bateaux de régate sortent sans arrêt. Comme à Durban, c’est frappant, contrairement à ce que je vois en France, ici les bateaux sont en mer en permanence à tirer des bords ou bien à régater.
Je vais vous laisser là pour ce soir car j’ai un peu de travail à faire, électricité, eau, lessive, douche, et peut être un petit restaurant pour fêter la fin et le succès de cette première étape.
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quelle journée agréable ! Je longe la côte sud ouest de l’Afrique entre le cap Agulhas et Cap Town. Je dois rester à plus de 3 Miles au large car cette bande des 3 Miles est réservée aux pêcheurs qui y placent des trappes en filet pour piéger les poissons.
J’aurais aimé m’approcher plus, car vu d’ici, les paysages sont magnifiques. Il y a des dunes et des plages d’un sable blanc immaculé comme je n’en ai jamais vu. Ensuite une petite plaine côtière avec des collines de 2 à 300 mètres de haut et encore derrière, des petites montagnes de 500 à 700 mètres.
C’est assez peuplé. De ci, de là, un village apparaît, tantôt en bord de mer, tantôt dans le creux des collines, au pied des plus hautes montagnes. Cela à l’air assez aride, caillouteux, il n’y a pas de forêts, juste de l’herbe rase il me semble. Ce sont des paysages qui rappellent ceux de la Turquie, entre Marmaris et Antalya.
De temps en temps, au dessus des plateaux rocheux sous marins, des pêcheurs sont rassemblés dans toutes tailles de bateaux, ils profitent que la mer est belle aujourd’hui. Il fait grand beau, soleil brillant, ciel bleu, juste un petit filet d’air, c’est le bonheur absolue.
Je suis détendu, j’ai dormi comme un bébé après la nuit précédente où je n’avais pratiquement pas fermé l’œil. C’est incroyable, dès que j’ai passé ce fameux cap, dès que je me suis retrouvé en Atlantique, la mer est devenue moins agressive, immédiatement j’ai eu l’impression que j’étais revenu chez moi, dans un océan que je connais et que j’aime.
Et puis, tout à coup, vers 13h, alors que je suis en train de déguster une Miller, m’apparaît dans le lointain la Montagne de la Table, dans une trouée. Ha ! On ne peut pas la rater, alors que tout le reste ressemble à des montagnes avec des sommets plus ou moins pointus, je découvre une énorme table, posé là, taillé à coups de serpe et totalement horizontale. Combien de fois dans mes lectures, j’ai rêvé d’arriver ainsi et de découvrir cette fameuse table ! C’est un endroit mythique. Je ne suis pas sensible aux paysages, mais les endroits mythiques me frappent. En fait ce qui m’attire, ce sont les ambiances. L’ambiance d’un site, d’un endroit, d’une ville, d’un pays.
Les ambiances sont faites de paysages bien entendu mais également de gens, d’odeurs, de cultures, de sonorités et éventuellement de vestiges historiques. Mis à part le sud de la Turquie qui est l’endroit du monde que je préfère, je suis attiré par un certains nombres de lieux comme Rio ou Valparaiso par exemple. Cap Town en fait parti et plus exactement Table Bay. C’est un lieu de passage obligatoire pour tous les marins et en particulier pour les circumnavigateurs, les tourdumondistes.
A 15 heures j’entre dans le rail de séparation de trafic. C’est un port important et l’approche de ce type d’endroit est toujours un moment un peu stressant. Ce matin j’ai eu des échanges de mails avec le Royal Cape Yacht Club pour réserver une place. Je suis attendu.
Finalement j’amarre Harmattan à 17 heures tapant au ponton du RCYC. C’est super, il y a l’électricité (même s’il faut encore une fois changer de prise) et l’eau bien entendu. Je vais pouvoir lancer mes lessives.
La capitainerie est fermée mais j’ai accès aux douches et il y a un bar et un restaurant un peu classieux. La Montagne de la Table nous surplombe, il y a beaucoup de monde, des bateaux de régate sortent sans arrêt. Comme à Durban, c’est frappant, contrairement à ce que je vois en France, ici les bateaux sont en mer en permanence à tirer des bords ou bien à régater.
Je vais vous laisser là pour ce soir car j’ai un peu de travail à faire, électricité, eau, lessive, douche, et peut être un petit restaurant pour fêter la fin et le succès de cette première étape.
A bientôt.
Jean Louis
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"Ben Voila ! ca y est, le morceau difficile est passe avec succes. Le club dans lequel tu es amarre est l endroit ou BJ et moi avons passe notre RYA day skipper, par troncons d une semaine, en 8 mois quand je travaillais a JHB. Avec navs du cote de Langebaan ( La Mecque des kytes) plus au nord, et Mossel bay et la cote que tu viens de parcourir, que de souvenirs !! Bon sejour a Cape Town, pour info le tour des vignobles, qui peut se faire en 24 hrs, vaut vraiment la peine, si tu as une journee a y consacrer, en plus du telepherique qui monte a Table Moutain ( tention aux Babouins, ils te piquent tout a l arrache, notamment les sandwiches..) Beau soleil dans le sud de l espagne, j ai commence le carenage en tee shirt, entre 10 hrs et 15 hrs pour etre honnete, donc ca gratte !! bon vent pour la suite, St Helene doit etre tres interessant, je n ai pas pu visiter cette ile et aimerais bien le faire, j attends avec beaucoup d interet tes notes de visite de cette ile. Amities JL PS vraiment dommage que le timing ne permette pas de se retrouver a St Martin dans quelques semaines, je t ai lache les amarres a Pt St Louis, cela m aurait plu de les prendre a St Martin.. " Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 15-02-2012 à 21:05
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"Bonjour Amiral. Si je vous comprends bien, croiser au pied de la Montagne de la Table avec Harmattan, c’est un peu comme arriver au pied de Monument Valley avec sa Harley. Comme je vous comprends............!!! Amitiés. GD" Envoyé par gd le 16-02-2012 à 11:49
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"bonjour capitaine, Cette fois ça y est l’Atlantique est à toi... prends des forces avant d’attaquer la remontée vers ste Hélène que tu vas visiter j’espère, ai une pensée pour moi qui suis un inconditionnel de Napoléon Bonaparte. Bonne route... bernard" Envoyé par lannion bernard le 17-02-2012 à 09:37
Thu, 16 Feb 2012 17:00:00 GMT - Cap Town 18° 27’E 33° 55’S
Thu, 16 Feb 2012 17:00:00 GMT - Cap Town 18° 27’E 33° 55’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quelle journée speed ! Je me sens bien ici, le Yacht Club est vraiment sympathique, dommage que la marina soit aussi loin de la ville, heureusement que les taxis ne sont pas trop cher.
Debout à 7 heures, je fais l’ouverture du bureau de la capitainerie. Encore une fois, il faut aller à l’immigration alors que je viens de Durban. C’est tuant ces formalités à chaque fois que l’on change de port. En plus c’est en ville et je fais l’aller et retour à pied, une heure de marche !
Je m’occupe ensuite du gaz. C’est facile ici, il suffit de porter la bouteille au shipchandler du port et on me la rendra pleine demain matin. Plus difficile, les pré-filtres que je n’ai trouvé ni à Durban, ni à Mossel Bay. Cette fois j’appel un taxi et bien m’en prends car il va me promener de boutique en boutique pendant plus d’une heure et demi pour arriver à découvrir LA boutique où l’on vend ce produit. Malheureusement il n’y en a plus en stock, il faut les faire venir de Jo’bourg. Oui, ici lorsque l’on est affranchi, on ne dit pas Johannesburg. Heureusement, je les aurais demain matin.
Cet après midi, c’est la manip du plein de gasoil. A payer en liquide exclusivement. Du coup, il faut encore que j’appel un taxi pour faire un aller et retour à la banque. Ensuite il faut déplacer le bateau alors que le vent souffle bien. Un des tirants de ma delphinière frotte sur un pied de lampadaire et il casse net. Pas étonnant, il a 42 ans et l’intérieur du sertissage est tout rouillé. Ce n’est pas très grave car c’est presque uniquement décoratif. Je vais quand même essayer de le réparer.
Ce matin, je suis passé, bien entendu, sur le boulevard Christiaan Barnard. Quel grand chirurgien et surtout quel grand homme. Je suis toujours plein d’admiration pour son courage et son tallent. J’étais jeune et deux évènements m’ont marqués énormément à tel point que je revois exactement ce que j’étais en train de faire au moment où la radio a annoncé la nouvelle.
Le premier concerne l’atterrissage des premiers hommes sur la lune et le second c’est la première greffe cardiaque tentée et réussie par Christiaan Barnard. Impensable, un cœur greffé, le centre de la vie, le centre des sentiments, j’étais bien loin de m’imaginer que cela fût possible. Et surtout ce fût pour moi, mais certainement pour toute une génération, l’occasion de découvrir que l’Afrique n’était pas en totalité un continent sous développé mais qu’il existait un endroit encore plus en avance que l’Europe ou l’Amérique. Quelle découverte !
Malheureusement, quelque temps plus tard le tableau idyllique que je m’étais fait de ce pays fût beaucoup terni lorsque je compris ce que c’était que l’apartheid. Rien n’est parfait.
Il fait beau, 25° à l’ombre en milieu de journée, 16 au plus frais de la nuit. La vie est agréable et je serais bien resté une dizaine de jours ici. Je ne peux résister au plaisir de vous faire partager la météo de ce jour. Non seulement Pierre-Yves est un excellent routeur météo mais en plus, il est doublé d’un poète. Je vous laisse juger :
"Bienvenue chez nous, en Atlantique ! eh oui, comme dit dans le titre il est prévu sur ton parcours: du portant, secteur Sud à perte de vue, au moins jusqu'à jeudi 23/02. Plus ou moins fort en effet, mais au moins 15 Kts, puis variable 20 jusqu'à 30 Kts en rafales. De quoi faire de la route... En effet, l'anticyclone de Ste Hélène est bloqué aux latitudes 32° Sud, quelque part vers l'Ouest et il semble se blottir dans ces latitudes comme un monstre timide et bienveillant, ne regardant l'Est qu'avec les yeux humides d'un Roméo amoureux et transi révant à une Juliette Africaine qu'il voudrait rejoindre.. . désespérément. Il fera une timide tentative lundi 20 février, s'aventurant dans les longitudes Est au-delà de Greenwich. Mais après un rateau mémorable, il retournera dans sa tanière, loin derrière les 15° W de longitude... et ce con ne changera même pas de latitude ! A ce jour, selon les prévisions, après l'équateur (au Nord de celui-ci) c'est pas terrible comme tu t'en doutes, à cause de son rival: l'anticyclone des Açores.. mais nous avons le temps de voir venir...
Donc, tu as toute liberté pour quitter Cape Town, les vents sont avec toi !"
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quelle journée speed ! Je me sens bien ici, le Yacht Club est vraiment sympathique, dommage que la marina soit aussi loin de la ville, heureusement que les taxis ne sont pas trop cher.
Debout à 7 heures, je fais l’ouverture du bureau de la capitainerie. Encore une fois, il faut aller à l’immigration alors que je viens de Durban. C’est tuant ces formalités à chaque fois que l’on change de port. En plus c’est en ville et je fais l’aller et retour à pied, une heure de marche !
Je m’occupe ensuite du gaz. C’est facile ici, il suffit de porter la bouteille au shipchandler du port et on me la rendra pleine demain matin. Plus difficile, les pré-filtres que je n’ai trouvé ni à Durban, ni à Mossel Bay. Cette fois j’appel un taxi et bien m’en prends car il va me promener de boutique en boutique pendant plus d’une heure et demi pour arriver à découvrir LA boutique où l’on vend ce produit. Malheureusement il n’y en a plus en stock, il faut les faire venir de Jo’bourg. Oui, ici lorsque l’on est affranchi, on ne dit pas Johannesburg. Heureusement, je les aurais demain matin.
Cet après midi, c’est la manip du plein de gasoil. A payer en liquide exclusivement. Du coup, il faut encore que j’appel un taxi pour faire un aller et retour à la banque. Ensuite il faut déplacer le bateau alors que le vent souffle bien. Un des tirants de ma delphinière frotte sur un pied de lampadaire et il casse net. Pas étonnant, il a 42 ans et l’intérieur du sertissage est tout rouillé. Ce n’est pas très grave car c’est presque uniquement décoratif. Je vais quand même essayer de le réparer.
Ce matin, je suis passé, bien entendu, sur le boulevard Christiaan Barnard. Quel grand chirurgien et surtout quel grand homme. Je suis toujours plein d’admiration pour son courage et son tallent. J’étais jeune et deux évènements m’ont marqués énormément à tel point que je revois exactement ce que j’étais en train de faire au moment où la radio a annoncé la nouvelle.
Le premier concerne l’atterrissage des premiers hommes sur la lune et le second c’est la première greffe cardiaque tentée et réussie par Christiaan Barnard. Impensable, un cœur greffé, le centre de la vie, le centre des sentiments, j’étais bien loin de m’imaginer que cela fût possible. Et surtout ce fût pour moi, mais certainement pour toute une génération, l’occasion de découvrir que l’Afrique n’était pas en totalité un continent sous développé mais qu’il existait un endroit encore plus en avance que l’Europe ou l’Amérique. Quelle découverte !
Malheureusement, quelque temps plus tard le tableau idyllique que je m’étais fait de ce pays fût beaucoup terni lorsque je compris ce que c’était que l’apartheid. Rien n’est parfait.
Il fait beau, 25° à l’ombre en milieu de journée, 16 au plus frais de la nuit. La vie est agréable et je serais bien resté une dizaine de jours ici. Je ne peux résister au plaisir de vous faire partager la météo de ce jour. Non seulement Pierre-Yves est un excellent routeur météo mais en plus, il est doublé d’un poète. Je vous laisse juger :
"Bienvenue chez nous, en Atlantique ! eh oui, comme dit dans le titre il est prévu sur ton parcours: du portant, secteur Sud à perte de vue, au moins jusqu'à jeudi 23/02. Plus ou moins fort en effet, mais au moins 15 Kts, puis variable 20 jusqu'à 30 Kts en rafales. De quoi faire de la route... En effet, l'anticyclone de Ste Hélène est bloqué aux latitudes 32° Sud, quelque part vers l'Ouest et il semble se blottir dans ces latitudes comme un monstre timide et bienveillant, ne regardant l'Est qu'avec les yeux humides d'un Roméo amoureux et transi révant à une Juliette Africaine qu'il voudrait rejoindre.. . désespérément. Il fera une timide tentative lundi 20 février, s'aventurant dans les longitudes Est au-delà de Greenwich. Mais après un rateau mémorable, il retournera dans sa tanière, loin derrière les 15° W de longitude... et ce con ne changera même pas de latitude ! A ce jour, selon les prévisions, après l'équateur (au Nord de celui-ci) c'est pas terrible comme tu t'en doutes, à cause de son rival: l'anticyclone des Açores.. mais nous avons le temps de voir venir...
Donc, tu as toute liberté pour quitter Cape Town, les vents sont avec toi !"
A bientôt.
Jean Louis
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"J’adore! Pierre-Yves, je voudrais Vous connaître! " Envoyé par Petra le 18-02-2012 à 00:45
Fri, 17 Feb 2012 17:00:00 GMT - Escale technique à Cap Town 18° 27’E 33° 55’S
Fri, 17 Feb 2012 17:00:00 GMT - Escale technique à Cap Town 18° 27’E 33° 55’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
C’est incroyable, je ne peux faire escale quelque part sans passer l’essentielle de mon temps à faire de la technique.
Hier soir j’ai travaillé tard pour régler mon gréement. Rappelez-vous, au Sri Lanka, au moment de partir, mon bateau n’était pas manœuvrant à cause d’un énorme paquet de coquillages dans l’hélice. J’avais ainsi dérivé et cassé la sous barbe, la chaine qui se trouve sous la delphinière. J’avais réparé et retendu cette chaîne à partir de mon annexe. Bien entendu, cette position instable ne m’avait pas permis de tendre suffisamment la chaîne et mon enrouleur ainsi que mes pataras étaient tout mous et ma tête de mât trop en arrière. Hier, j’ai rentré Harmattan face au ponton, ce qui m’a permis d’effectuer ce réglage, ce qui me rassure pour la remonté de l’Atlantique.
J’ai encore passé la matinée en taxi. Première étape, faire fabriquer le tirant pour la delphinière que j’ai cassé hier. En fait, il était rouillé à cœur. J’ai fini par trouver une fabrique de haubans, cela semble compliqué car la pièce est un ROD de 8mm, en unité métrique alors qu’ici ils n’ont que des unités anglaise, soit 7,6mm ou 8,4mm. Enfin, ils ont gardés le tout et je dois y retourner demain matin pour voir s’ils ont pu solutionner le problème.
Le reste de la matinée à été consacré à l’approvisionnement en filtres. Filtres à huile chez Volvo Penta et filtres à gasoil que j’avais commandé hier. Le temps de passer à la banque tirer du liquide (très liquide finalement ici, j’ai l’impression d’être en permanence à la tirette) et c’était l’heure du restaurant à la marina.
C’est un peu toujours ainsi, lors de l’escale on a l’impression de dépenser un maximum d’argent. Mais ensuite, pendant plusieurs semaines en mer on ne dépense plus rien. Ce qui explique que certains peuvent faire le tour du monde et vivre trois ans avec uniquement une caisse de bord de 15 000 € au départ.
Cet après midi, j’ai dû changer un des interrupteurs à pied de commande du guindeau. Il était mort. Puis je me suis rendu au super marché faire une première phase d’approvisionnement.
Je compte partir dimanche dans la journée. Ici, seule une fille est capable de faire les papiers pour la clearance de sortie. C’est incroyable. Je pouvais partir aujourd’hui car elle était là, demain impossible, elle a pris sa journée, et il ne faut pas rater la fenêtre de dimanche car ensuite elle a posé ses lundi, mardi et mercredi. Prochaine fenêtre jeudi prochain !!!!
Je pensais qu’il n’y avait pas de belles filles en Afrique du Sud. Je n’en ai point vu ni à Richards Bay, ni à Durban, ni à Mossel Bay. Surprise, Cap Town en regorge. Je ne sais pas ce qui les attire ici. Il faut dire que même si j’ai repéré quelques belles filles noires, cela reste des exceptions. Nos cannons de la beauté ne sont pas les même et forcément, les filles essaient de se rapprocher des goûts locaux. Ici c’est grosse fesses, gros seins.
Dans les endroits où je me suis arrêté, c’était surtout une population noire alors qu’ici, les blancs sont majoritaires et fonctionnent avec les cannons de la beauté de nous autres européens ce qui explique que je vois plus de belles filles ici qu’ailleurs. En plus, les petites tenues estivales leurs sont favorable. Un petit rappel tout de même, la population blanche est au départ d’origine hollandaise, d’ailleurs, la plus part du temps, ils parlent entre eux une langue qui ressemble beaucoup au Néerlandais.
Dans le port, le vent souffle très fort, 25N et rafales à 35 ! J’ai hâte de partir pour profiter de ce bon vent.
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
C’est incroyable, je ne peux faire escale quelque part sans passer l’essentielle de mon temps à faire de la technique.
Hier soir j’ai travaillé tard pour régler mon gréement. Rappelez-vous, au Sri Lanka, au moment de partir, mon bateau n’était pas manœuvrant à cause d’un énorme paquet de coquillages dans l’hélice. J’avais ainsi dérivé et cassé la sous barbe, la chaine qui se trouve sous la delphinière. J’avais réparé et retendu cette chaîne à partir de mon annexe. Bien entendu, cette position instable ne m’avait pas permis de tendre suffisamment la chaîne et mon enrouleur ainsi que mes pataras étaient tout mous et ma tête de mât trop en arrière. Hier, j’ai rentré Harmattan face au ponton, ce qui m’a permis d’effectuer ce réglage, ce qui me rassure pour la remonté de l’Atlantique.
J’ai encore passé la matinée en taxi. Première étape, faire fabriquer le tirant pour la delphinière que j’ai cassé hier. En fait, il était rouillé à cœur. J’ai fini par trouver une fabrique de haubans, cela semble compliqué car la pièce est un ROD de 8mm, en unité métrique alors qu’ici ils n’ont que des unités anglaise, soit 7,6mm ou 8,4mm. Enfin, ils ont gardés le tout et je dois y retourner demain matin pour voir s’ils ont pu solutionner le problème.
Le reste de la matinée à été consacré à l’approvisionnement en filtres. Filtres à huile chez Volvo Penta et filtres à gasoil que j’avais commandé hier. Le temps de passer à la banque tirer du liquide (très liquide finalement ici, j’ai l’impression d’être en permanence à la tirette) et c’était l’heure du restaurant à la marina.
C’est un peu toujours ainsi, lors de l’escale on a l’impression de dépenser un maximum d’argent. Mais ensuite, pendant plusieurs semaines en mer on ne dépense plus rien. Ce qui explique que certains peuvent faire le tour du monde et vivre trois ans avec uniquement une caisse de bord de 15 000 € au départ.
Cet après midi, j’ai dû changer un des interrupteurs à pied de commande du guindeau. Il était mort. Puis je me suis rendu au super marché faire une première phase d’approvisionnement.
Je compte partir dimanche dans la journée. Ici, seule une fille est capable de faire les papiers pour la clearance de sortie. C’est incroyable. Je pouvais partir aujourd’hui car elle était là, demain impossible, elle a pris sa journée, et il ne faut pas rater la fenêtre de dimanche car ensuite elle a posé ses lundi, mardi et mercredi. Prochaine fenêtre jeudi prochain !!!!
Je pensais qu’il n’y avait pas de belles filles en Afrique du Sud. Je n’en ai point vu ni à Richards Bay, ni à Durban, ni à Mossel Bay. Surprise, Cap Town en regorge. Je ne sais pas ce qui les attire ici. Il faut dire que même si j’ai repéré quelques belles filles noires, cela reste des exceptions. Nos cannons de la beauté ne sont pas les même et forcément, les filles essaient de se rapprocher des goûts locaux. Ici c’est grosse fesses, gros seins.
Dans les endroits où je me suis arrêté, c’était surtout une population noire alors qu’ici, les blancs sont majoritaires et fonctionnent avec les cannons de la beauté de nous autres européens ce qui explique que je vois plus de belles filles ici qu’ailleurs. En plus, les petites tenues estivales leurs sont favorable. Un petit rappel tout de même, la population blanche est au départ d’origine hollandaise, d’ailleurs, la plus part du temps, ils parlent entre eux une langue qui ressemble beaucoup au Néerlandais.
Dans le port, le vent souffle très fort, 25N et rafales à 35 ! J’ai hâte de partir pour profiter de ce bon vent.
Sat, 18 Feb 2012 17:00:00 GMT - Un peu de tourisme 18° 27’E 33° 55’S
Sat, 18 Feb 2012 17:00:00 GMT - Un peu de tourisme 18° 27’E 33° 55’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quelle belle journée, très grosse chaleur, ciel bleu et soleil ardent. Il fait 30 degrés à l’intérieur, dehors c’est intenable. Après une nuit de vent violent, il n’y a plus qu’un tout petit filet d’air, j’ai l’impression d’être aux calanques en plein mois d’août. Puis, vers 17 heures, le vent revient, toujours de la même direction, mais assez modéré pour l’instant.
Hier soir j’ai travaillé tard pour faire une révision complète de mon moteur principal. J’ai encore changé le pré-filtre ainsi que le filtre à gasoil. Ils étaient un peu sales mais bien moins que la dernière fois. Je pense que les choses se normalisent.
Ce matin je suis monté en haut du mât pour essayer de régler ce problème de girouette anémomètre. La prise était encore une fois remplie d’eau. J’ai bien séché puis mis du produit spécial contact mais malheureusement, c’est toujours en panne. J’en ai un peu mare de cet appareil. Il y a un vrai problème technique, ce n’est pas normal, cela fait cinq fois que je tombe en panne, toujours pour la même cause.
Puis, en milieu de matinée, un gars m’a rapporté mon morceau de gréement refait à neuf. Il a changé le ROD et usiné les deux extrémités. C’est un travail impeccable et il ne me demande que 20 € !!! Je n’en reviens pas, en France j’aurai déboursé 200 €. Que je regrette de ne pas lui avoir porté les deux côtés.
Après avoir remonté cette pièce, j’appel un taxi pour aller au pied de la Montagne de la Table, à la station basse du téléphérique. Il y a une queue de folie mais je veux absolument monter au sommet avant de quitter Cap Town. Si je ratais cette attraction, ce serait un peu comme si un étranger passait à Paris sans visiter la Tour Effel.
Elle culmine à un peu moins de 1100 mètres d’altitude. Ayant l’habitude de Chamonix, j’ai emporté un polaire plus un blouson chaud. Mais je n’ai besoin de rien, avec le temps qu’il fait aujourd’hui, la température à cette altitude est idéale. De là haut, la vue est magnifique et l’on découvre tout Cap Town d’un seul coup d’œil.
Il y a un self service à la station haute, j’en profite pour déjeuner. Incroyable, 4.6€ pour un plat principal, une bière et une bouteille d’eau minérale. Comme on dit, jamais deux sans trois, après mon ROD à 20€, ce repas à 4.6€, j’ai envie de redescendre et d’aller rendre visite au concessionnaire Aston Martin où j’ai vu de magnifiques voitures. Peut être lui aussi peut se tromper sur le prix. Je marche un peu et prends quelques photos souvenir avant de redescendre pour terminer mon avitaillement.
C’est assez vite fait car je n’ai plus qu’à m’occuper des produits frais. Heureusement que j’ai pensé au vin et à la bière à Mossel Bay car, ici la vente d’alcool est interdite le weekend comme dans beaucoup d’endroits au monde.
Mon copain Gilbert de Durban, le belge qui a fait le tour du monde sur Gipsy Girl, m’a appris que l’on peut garder très longtemps des œufs sans les mettre au réfrigérateur. Il suffit de retourner la boîte toutes les semaines, parait-il. Je vais essayer cette astuce. De toute façon, je n’ai plus de place dans le frigo.
Je suis donc fin prêt à partir. Je vais lancer une dernière lessive ce soir et ensuite je ferais le plein d’eau. Demain matin je vais effectuer les formalités et dès que j’ai ma clearance, je largue les amarres.
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quelle belle journée, très grosse chaleur, ciel bleu et soleil ardent. Il fait 30 degrés à l’intérieur, dehors c’est intenable. Après une nuit de vent violent, il n’y a plus qu’un tout petit filet d’air, j’ai l’impression d’être aux calanques en plein mois d’août. Puis, vers 17 heures, le vent revient, toujours de la même direction, mais assez modéré pour l’instant.
Hier soir j’ai travaillé tard pour faire une révision complète de mon moteur principal. J’ai encore changé le pré-filtre ainsi que le filtre à gasoil. Ils étaient un peu sales mais bien moins que la dernière fois. Je pense que les choses se normalisent.
Ce matin je suis monté en haut du mât pour essayer de régler ce problème de girouette anémomètre. La prise était encore une fois remplie d’eau. J’ai bien séché puis mis du produit spécial contact mais malheureusement, c’est toujours en panne. J’en ai un peu mare de cet appareil. Il y a un vrai problème technique, ce n’est pas normal, cela fait cinq fois que je tombe en panne, toujours pour la même cause.
Puis, en milieu de matinée, un gars m’a rapporté mon morceau de gréement refait à neuf. Il a changé le ROD et usiné les deux extrémités. C’est un travail impeccable et il ne me demande que 20 € !!! Je n’en reviens pas, en France j’aurai déboursé 200 €. Que je regrette de ne pas lui avoir porté les deux côtés.
Après avoir remonté cette pièce, j’appel un taxi pour aller au pied de la Montagne de la Table, à la station basse du téléphérique. Il y a une queue de folie mais je veux absolument monter au sommet avant de quitter Cap Town. Si je ratais cette attraction, ce serait un peu comme si un étranger passait à Paris sans visiter la Tour Effel.
Elle culmine à un peu moins de 1100 mètres d’altitude. Ayant l’habitude de Chamonix, j’ai emporté un polaire plus un blouson chaud. Mais je n’ai besoin de rien, avec le temps qu’il fait aujourd’hui, la température à cette altitude est idéale. De là haut, la vue est magnifique et l’on découvre tout Cap Town d’un seul coup d’œil.
Il y a un self service à la station haute, j’en profite pour déjeuner. Incroyable, 4.6€ pour un plat principal, une bière et une bouteille d’eau minérale. Comme on dit, jamais deux sans trois, après mon ROD à 20€, ce repas à 4.6€, j’ai envie de redescendre et d’aller rendre visite au concessionnaire Aston Martin où j’ai vu de magnifiques voitures. Peut être lui aussi peut se tromper sur le prix. Je marche un peu et prends quelques photos souvenir avant de redescendre pour terminer mon avitaillement.
C’est assez vite fait car je n’ai plus qu’à m’occuper des produits frais. Heureusement que j’ai pensé au vin et à la bière à Mossel Bay car, ici la vente d’alcool est interdite le weekend comme dans beaucoup d’endroits au monde.
Mon copain Gilbert de Durban, le belge qui a fait le tour du monde sur Gipsy Girl, m’a appris que l’on peut garder très longtemps des œufs sans les mettre au réfrigérateur. Il suffit de retourner la boîte toutes les semaines, parait-il. Je vais essayer cette astuce. De toute façon, je n’ai plus de place dans le frigo.
Je suis donc fin prêt à partir. Je vais lancer une dernière lessive ce soir et ensuite je ferais le plein d’eau. Demain matin je vais effectuer les formalités et dès que j’ai ma clearance, je largue les amarres.
Sun, 19 Feb 2012 17:00:00 GMT - En route pour Saint Hélène 18° 13’E 33° 45’S
Sun, 19 Feb 2012 17:00:00 GMT - En route pour Saint Hélène 18° 13’E 33° 45’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Enfin !
C’est un grand bonheur, me voici enfin en route pour Saint Hélène, il y a des semaines, des mois que j’attends ce grand moment. Je ne suis pas fait pour la navigation côtière. Si, faire de la croisière en famille ou avec des amis en s’arrêtant tous les soirs dans un endroit paradisiaque, d’accord. Mais pas faire route en suivant la côte comme je viens de le faire depuis Richards Bay.
J’adore réellement traverser les océans en solitaire, je ne sais expliquer pourquoi mais c’est comme une addiction. Cela me procure un sentiment de liberté, de plénitude, incomparable. Ces moments sont pour moi le véritable sel de la vie.
En partant de Cape Town, (oui, au fait milles excuses, il y a un « e » à Cape et cela se prononce « keype tônne » ), j’entreprends un voyage d’environ six semaines en haute mer avant de retrouver un quai pour amarrer Harmattan. C’est énorme, même si je m’arrête deux jours à Saint Hélène et peut être dans une autre île en fonction de l’option de route que je choisirais à ce moment.
Une autre erreur que je veux rectifier, le cap de Bonne Espérance n’est pas la pointe extrême sud de l’Afrique comme je le pensais (en fait le cap Agulhas), mais en réalité c’est Cape Point, cette pointe de terre entre Table Bay et False Bay.
Revenons à Saint Hélène, c’est une petite île qui se trouve en plein milieu de l’Atlantique sud. Sa position est 15°58 S et 5°42W. Elle mesure environ 6,5M du Nord au Sud et 8M d’Est en Ouest. C’est une île anglaise et elle est très connue car c’est ici que les anglais assignèrent Napoléon Bonaparte à résidence jusqu’à sa mort.
Il y a ainsi de nombreuses îles perdues au milieu de l’océan. Ce qui est étonnant, c’est que ces îles soient peuplées. A Saint Hélène, il y a un peu plus de 4000 habitants je pense. Ils sont un peu loin de tout car il n’y a même pas d’aéroport. La seule façon de s’y rendre c’est en empruntant le RMS St. Helena, cargo mixte qui fait régulièrement la navette avec Cape Town. Il met 5 jours et m’a doublé ce soir sur la route. Il y a environ 1700 Miles, moi je vais mettre 12 jours si tout va bien.
Ce matin, debout à 7 heures pour être à la capitainerie à l’ouverture. Je me présente à 8h30, pas de chance, le dimanche ça n’ouvre qu’à 10 heures. Je retourne au bateau et j’en profite pour le préparer au départ. Je vide totalement mon réservoir d’eau douce et le remplie avec de l’eau fraîche et propre. A midi, j’ai terminé les formalités et j’ai ma clearance en poche, je peux partir.
Après un dernier restaurant avec un voisin de ponton français, je largue les amarres à 15h30. Il y a un peu de vent de NW et je pars au près à 5N, c’est le bonheur. Mais bientôt, vers 17h, le vent tombe totalement et je suis obligé de lancer le moteur.
La mer est un véritable miroir, pas de vagues, pas de houle et même pas de risées. J’adore car je voie tout ce qui se passe très loin autour du bateau. Il y a énormément d’animaux car la mer est très fraîche (17 degrés). Il y a des otaries, et même une baleine qui flâne à la surface en bougeant sa nageoire de côté. Et puis plein d’oiseaux pêchent en tombant dans l’eau comme des pierres avant de repartir avec force battements d’ailes.
Harmattan ouvre la mer en faisant un bruie de soie que l’on déchire. J’aime ce bruit qui n’apparaît que dans ces conditions de mer. Il est prévu un vent portant de force 4 pour les huit jours à venir, je pense que le spi va refaire son apparition sur le pont ces jours prochains.
15 Miles au compteur ce soir.
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Enfin !
C’est un grand bonheur, me voici enfin en route pour Saint Hélène, il y a des semaines, des mois que j’attends ce grand moment. Je ne suis pas fait pour la navigation côtière. Si, faire de la croisière en famille ou avec des amis en s’arrêtant tous les soirs dans un endroit paradisiaque, d’accord. Mais pas faire route en suivant la côte comme je viens de le faire depuis Richards Bay.
J’adore réellement traverser les océans en solitaire, je ne sais expliquer pourquoi mais c’est comme une addiction. Cela me procure un sentiment de liberté, de plénitude, incomparable. Ces moments sont pour moi le véritable sel de la vie.
En partant de Cape Town, (oui, au fait milles excuses, il y a un « e » à Cape et cela se prononce « keype tônne » ), j’entreprends un voyage d’environ six semaines en haute mer avant de retrouver un quai pour amarrer Harmattan. C’est énorme, même si je m’arrête deux jours à Saint Hélène et peut être dans une autre île en fonction de l’option de route que je choisirais à ce moment.
Une autre erreur que je veux rectifier, le cap de Bonne Espérance n’est pas la pointe extrême sud de l’Afrique comme je le pensais (en fait le cap Agulhas), mais en réalité c’est Cape Point, cette pointe de terre entre Table Bay et False Bay.
Revenons à Saint Hélène, c’est une petite île qui se trouve en plein milieu de l’Atlantique sud. Sa position est 15°58 S et 5°42W. Elle mesure environ 6,5M du Nord au Sud et 8M d’Est en Ouest. C’est une île anglaise et elle est très connue car c’est ici que les anglais assignèrent Napoléon Bonaparte à résidence jusqu’à sa mort.
Il y a ainsi de nombreuses îles perdues au milieu de l’océan. Ce qui est étonnant, c’est que ces îles soient peuplées. A Saint Hélène, il y a un peu plus de 4000 habitants je pense. Ils sont un peu loin de tout car il n’y a même pas d’aéroport. La seule façon de s’y rendre c’est en empruntant le RMS St. Helena, cargo mixte qui fait régulièrement la navette avec Cape Town. Il met 5 jours et m’a doublé ce soir sur la route. Il y a environ 1700 Miles, moi je vais mettre 12 jours si tout va bien.
Ce matin, debout à 7 heures pour être à la capitainerie à l’ouverture. Je me présente à 8h30, pas de chance, le dimanche ça n’ouvre qu’à 10 heures. Je retourne au bateau et j’en profite pour le préparer au départ. Je vide totalement mon réservoir d’eau douce et le remplie avec de l’eau fraîche et propre. A midi, j’ai terminé les formalités et j’ai ma clearance en poche, je peux partir.
Après un dernier restaurant avec un voisin de ponton français, je largue les amarres à 15h30. Il y a un peu de vent de NW et je pars au près à 5N, c’est le bonheur. Mais bientôt, vers 17h, le vent tombe totalement et je suis obligé de lancer le moteur.
La mer est un véritable miroir, pas de vagues, pas de houle et même pas de risées. J’adore car je voie tout ce qui se passe très loin autour du bateau. Il y a énormément d’animaux car la mer est très fraîche (17 degrés). Il y a des otaries, et même une baleine qui flâne à la surface en bougeant sa nageoire de côté. Et puis plein d’oiseaux pêchent en tombant dans l’eau comme des pierres avant de repartir avec force battements d’ailes.
Harmattan ouvre la mer en faisant un bruie de soie que l’on déchire. J’aime ce bruit qui n’apparaît que dans ces conditions de mer. Il est prévu un vent portant de force 4 pour les huit jours à venir, je pense que le spi va refaire son apparition sur le pont ces jours prochains.
15 Miles au compteur ce soir.
A bientôt.
Jean Louis
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"Bon vent l ami, beau voyage, tres interessant que celui vers Ste Helene, j ai tres envie d aller un jour dans cet endroit, c est un endroit un peu mythique pour moi, de par son isolement et son histoire, et puis j ai pas mal lu sur la vie de Napoleon la bas, son interaction avec les gens du coin, son evolution, ses lettres, ils lui ont file un tout petit peu d arsenic dans la bouffe tous les jours nos amis grands bretons, ceci sur ordre venant d Europe bien entendu, et pas seulement de Londres.. tellement qu il en est mort a petit feu, ils avaient tous tellement la hantise qu il leur refasse le coup des 100 jours !! je pense que la visite de la maison ou il a reside et est mort doit etre un grand moment, bonne visite, tu nous raconteras, avec une petite photo j espere. Mes pensees tres amicales sont avec toi. JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 20-02-2012 à 22:48
Mon, 20 Feb 2012 17:00:00 GMT - Les chauffards de la mer 16° 11’E 32° 46’S
Mon, 20 Feb 2012 17:00:00 GMT - Les chauffards de la mer 16° 11’E 32° 46’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Dans un grand port comme Cape Town, il y a en permanence des navires qui entrent au port et d’autre qui le quittent. Lorsque l’on est en solitaire sur un voilier, il ne faut pas compter dormir la première nuit, ce n’est qu’à environ 50 Miles du port que les routes s’écartent suffisamment pour pouvoir commencer à être tranquille.
Hier soir, j’attaque donc la nuit au moteur car il n’y a pas du tout de vent. Puis vers 22h, je rentre dans un brouillard à couper au couteau. Je n’aime pas cela car mon écho radar doit être tout petit et avec ce brouillard les feux ne servent à rien. Immédiatement je pousse un peu plus le gain sur mon radar afin de voir même les tout petits bateaux. Tout est mouillé comme s’il pleuvait mais deux heures après, un petit vent se lève d’ouest et le brouillard disparait.
Un peu plus tard dans la nuit, mon alarme collision retentie et je constate que je suis cerné par quatre bateaux, deux qui quittent Cape Town et deux qui s’en approchent. J’essaye de gérer cela au mieux en surveillant leur course sur l’écran radar et en les observant à l’extérieur.
Un surtout m’inquiète car il se rapproche en permanence de moi et mon radar fini par émettre une alerte « Echo dangereux ». Il arrive par mon arrière bâbord et sa route coupe la mienne à quelque dizaines de mètres de mon avant. Il est maintenant à une centaine de mètres et si je ne fais rien, je vais frotter sur son flan. Je passe en « Standby » et mets un grand coup de barre à 90° puis reprends ma route dès que son arrière est passé.
La plus part des capitaines de navires de commerce sont corrects et traitent les voiliers comme des bateaux normaux en s’écartant pour éviter les collisions. Mais, tout comme sur la route, il y a des chauffards, de véritables inconscients qui ignorent totalement la présence des voiliers, alors qu’allant beaucoup plus vite et la mer étant vaste, ils peuvent éviter facilement la collision. J’essaye toujours de montrer clairement mes intentions, de ne pas changer de route inopinément. Il n’est pas question de dire comme certain « Je suis prioritaire, alors je passe ». C’est comme sur la route, en mer un minimum de fairplay est nécessaire. Heureusement que ces chauffards de la mer ne sont qu’une minorité.
Au cap Agulhas, le courant éponyme se sépare en deux branches, une qui descend vers le sud pour rejoindre le courant de l’océan Antarctique et l’autre qui remonte le long de la côte ouest de l’Afrique. Ce courant s’appel alors le courant Benguela et porte normalement au nord. Mon idée est de me mettre au milieu de la veine pour gagner 2 à 3 nœuds de vitesse. Malheureusement, il fonctionne à l’envers en ce moment et c’est entre deux et trois nœuds de vitesse en moins que je dois subir. Mauvaise pioche.
En début de matinée, le temps est maussade, il y a plein de nuages bas, tout est mouillé, le vent est d’ouest ce qui m’oblige à faire du près. Je coupe le moteur mais le vent n’est pas constant et par moment je n’avance qu’à 2 nœuds, parfois moins !
Mais vers midi, tout s’arrange, le vent se renforce un peu mais surtout devient stable, le ciel est tout bleu, le soleil brille et la mer est belle. Maintenant le bateau file et j’arrive à avoir une vitesse fond autour de 6 nœuds. La vie est belle.
Puis cela monte progressivement et en soirée je suis à 7,5N. Le bateau gite un peu mais les distances se raccourcissent. Je fini quand même par prendre un ris dans le génois.
Ce soir 127 Miles au compteur journalier et créatinine à 126, tout va bien.
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Dans un grand port comme Cape Town, il y a en permanence des navires qui entrent au port et d’autre qui le quittent. Lorsque l’on est en solitaire sur un voilier, il ne faut pas compter dormir la première nuit, ce n’est qu’à environ 50 Miles du port que les routes s’écartent suffisamment pour pouvoir commencer à être tranquille.
Hier soir, j’attaque donc la nuit au moteur car il n’y a pas du tout de vent. Puis vers 22h, je rentre dans un brouillard à couper au couteau. Je n’aime pas cela car mon écho radar doit être tout petit et avec ce brouillard les feux ne servent à rien. Immédiatement je pousse un peu plus le gain sur mon radar afin de voir même les tout petits bateaux. Tout est mouillé comme s’il pleuvait mais deux heures après, un petit vent se lève d’ouest et le brouillard disparait.
Un peu plus tard dans la nuit, mon alarme collision retentie et je constate que je suis cerné par quatre bateaux, deux qui quittent Cape Town et deux qui s’en approchent. J’essaye de gérer cela au mieux en surveillant leur course sur l’écran radar et en les observant à l’extérieur.
Un surtout m’inquiète car il se rapproche en permanence de moi et mon radar fini par émettre une alerte « Echo dangereux ». Il arrive par mon arrière bâbord et sa route coupe la mienne à quelque dizaines de mètres de mon avant. Il est maintenant à une centaine de mètres et si je ne fais rien, je vais frotter sur son flan. Je passe en « Standby » et mets un grand coup de barre à 90° puis reprends ma route dès que son arrière est passé.
La plus part des capitaines de navires de commerce sont corrects et traitent les voiliers comme des bateaux normaux en s’écartant pour éviter les collisions. Mais, tout comme sur la route, il y a des chauffards, de véritables inconscients qui ignorent totalement la présence des voiliers, alors qu’allant beaucoup plus vite et la mer étant vaste, ils peuvent éviter facilement la collision. J’essaye toujours de montrer clairement mes intentions, de ne pas changer de route inopinément. Il n’est pas question de dire comme certain « Je suis prioritaire, alors je passe ». C’est comme sur la route, en mer un minimum de fairplay est nécessaire. Heureusement que ces chauffards de la mer ne sont qu’une minorité.
Au cap Agulhas, le courant éponyme se sépare en deux branches, une qui descend vers le sud pour rejoindre le courant de l’océan Antarctique et l’autre qui remonte le long de la côte ouest de l’Afrique. Ce courant s’appel alors le courant Benguela et porte normalement au nord. Mon idée est de me mettre au milieu de la veine pour gagner 2 à 3 nœuds de vitesse. Malheureusement, il fonctionne à l’envers en ce moment et c’est entre deux et trois nœuds de vitesse en moins que je dois subir. Mauvaise pioche.
En début de matinée, le temps est maussade, il y a plein de nuages bas, tout est mouillé, le vent est d’ouest ce qui m’oblige à faire du près. Je coupe le moteur mais le vent n’est pas constant et par moment je n’avance qu’à 2 nœuds, parfois moins !
Mais vers midi, tout s’arrange, le vent se renforce un peu mais surtout devient stable, le ciel est tout bleu, le soleil brille et la mer est belle. Maintenant le bateau file et j’arrive à avoir une vitesse fond autour de 6 nœuds. La vie est belle.
Puis cela monte progressivement et en soirée je suis à 7,5N. Le bateau gite un peu mais les distances se raccourcissent. Je fini quand même par prendre un ris dans le génois.
Ce soir 127 Miles au compteur journalier et créatinine à 126, tout va bien.
Tue, 21 Feb 2012 17:00:00 GMT - La plénitude des grandes traversées 14° 10’E 31° 01’S
Tue, 21 Feb 2012 17:00:00 GMT - La plénitude des grandes traversées 14° 10’E 31° 01’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quel bonheur, j’ai déjà retrouvé la plénitude des grandes traversées, cet énorme sentiment de liberté, cette impression d’être seul au monde. Il fait beau, la mer est belle, il n’y a pas assez de vent mais c’est mieux que lorsqu’il y en a trop. Je règle tranquillement mes voiles et mon cap pour bénéficier au mieux de ces quelques nœuds de vent. OTIS est passé, ils ont réparé cette nuit le tapis roulant sur lequel je navigue et c’est maintenant 2N de vitesse supplémentaire qui viennent s’ajouter à ma vitesse surface, c’est excellent pour le moral. 2N de bonus contre 2N de malus !
Cette nuit j’ai dormi douze heures d’affilé, je ne me suis levé que trois ou quatre fois pour vérifier que tout allait bien, effectuer un petit réglage ou tout simplement pour pisser. Je suis relax, j’ai entamé un bon livre, « La délicatesse » de David Foenkinos. J’adore. Le titre résume à lui seul tout ce que je peux aimer dans ce livre, la subtilité, la finesse des sentiments qui peuvent se développer entre un homme et une femme. Vous savez, c’est le livre qui a été adapté par les deux frères, avec Audrey Tautou et François Damiens. Je préfère toujours les livres, cela génère beaucoup plus d’images que les films. D’ailleurs comment un film de deux heures pourrait il rivaliser avec un livre que l’on met vingt heures à lire.
Il y a un décalage total entre les prévisions météo et la réalité. Depuis que je suis parti j’ai de l’Ouest et en début de matinée c’est passé au Nord Ouest mais avec juste quelques nœuds. Malgré tout j’arrive à progresser entre 5 et 6 nœuds. 2 nœuds par le courant, deux nœuds par le vent dans les voiles et 2 nœuds par le moteur au strict ralenti. Je progresse maintenant plein nord pour retrouver au plus vite les alizés. La température remonte au fur et à mesure et j’ai déjà abandonné la polaire pour la nuit, les chaussettes et le maillot de corps. La chemise ne va pas tarder à disparaître également. La température de la mer qui était à 17 degrés à Cape Town est maintenant à 26 degrés et cela change tout. C’est un peu comme si j’étais passé de Granville à Arcachon.
Ce midi c’était beefsteak haricots verts. Très bon. J’ai équeuté mes haricots et pelé des patates. J’adore ces petites tâches ménagères et puis cela fait passer le temps.
Dans la presse, il y a un article très sympa sur le dernier numéro de Voiles et Voiliers, le numéro de mars. C’est très bien écrit, Jean Luc Gourmelen fait la promotion de mon dernier livre « HARMATTAN - Vents contraires » et en profite pour mettre un coup d’éclairage sur la dialyse péritonéale qui m’a donné la liberté de faire ce tour du monde en solitaire. Vous pouvez retrouver cet article en allant sur mon blog dans l’onglet « Presse » puis vous cliquez sur la photo de couverture pour lire l’article. Merci à Christophe pour l’avoir intégré.
Vers 16h, le vent revient subitement plein ouest en se renforçant nettement. Je peux reprendre ma route droit sur Saint Hélène et couper enfin le moteur. Je suis génois plein, trinquette, grand voile et artimon. Le vent continuant de monter, je décide de prendre un ris dans le génois et je découvre alors une énorme déchirure dans celui-ci. Verticale, à peu près un mètre de long, un lai complet.
C’est fâcheux, pas encore catastrophique mais fâcheux car c’est la voile principale de ma garde robe et je ne pourrais réparer que dans quelques milliers de miles. Je pense que c’est le bout de la barre de flèche qui a fait cette déchirure, j’ai dû border trop plat. C’est nul. Je pense que la déchirure ne va pas s’agrandir car elle est stoppée par les coutures. J’ai à bord un nécessaire de réparation de voile mais ne m’en suis jamais servi. Un mail à Fred, mon maître voilier pour demander conseil me semble indispensable.
Encore 124 Miles au compteur aujourd’hui, un peu plus sur la route fond grâce au courant. Je suis ce soir à environ 1400 Miles de Saint Hélène.
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quel bonheur, j’ai déjà retrouvé la plénitude des grandes traversées, cet énorme sentiment de liberté, cette impression d’être seul au monde. Il fait beau, la mer est belle, il n’y a pas assez de vent mais c’est mieux que lorsqu’il y en a trop. Je règle tranquillement mes voiles et mon cap pour bénéficier au mieux de ces quelques nœuds de vent. OTIS est passé, ils ont réparé cette nuit le tapis roulant sur lequel je navigue et c’est maintenant 2N de vitesse supplémentaire qui viennent s’ajouter à ma vitesse surface, c’est excellent pour le moral. 2N de bonus contre 2N de malus !
Cette nuit j’ai dormi douze heures d’affilé, je ne me suis levé que trois ou quatre fois pour vérifier que tout allait bien, effectuer un petit réglage ou tout simplement pour pisser. Je suis relax, j’ai entamé un bon livre, « La délicatesse » de David Foenkinos. J’adore. Le titre résume à lui seul tout ce que je peux aimer dans ce livre, la subtilité, la finesse des sentiments qui peuvent se développer entre un homme et une femme. Vous savez, c’est le livre qui a été adapté par les deux frères, avec Audrey Tautou et François Damiens. Je préfère toujours les livres, cela génère beaucoup plus d’images que les films. D’ailleurs comment un film de deux heures pourrait il rivaliser avec un livre que l’on met vingt heures à lire.
Il y a un décalage total entre les prévisions météo et la réalité. Depuis que je suis parti j’ai de l’Ouest et en début de matinée c’est passé au Nord Ouest mais avec juste quelques nœuds. Malgré tout j’arrive à progresser entre 5 et 6 nœuds. 2 nœuds par le courant, deux nœuds par le vent dans les voiles et 2 nœuds par le moteur au strict ralenti. Je progresse maintenant plein nord pour retrouver au plus vite les alizés. La température remonte au fur et à mesure et j’ai déjà abandonné la polaire pour la nuit, les chaussettes et le maillot de corps. La chemise ne va pas tarder à disparaître également. La température de la mer qui était à 17 degrés à Cape Town est maintenant à 26 degrés et cela change tout. C’est un peu comme si j’étais passé de Granville à Arcachon.
Ce midi c’était beefsteak haricots verts. Très bon. J’ai équeuté mes haricots et pelé des patates. J’adore ces petites tâches ménagères et puis cela fait passer le temps.
Dans la presse, il y a un article très sympa sur le dernier numéro de Voiles et Voiliers, le numéro de mars. C’est très bien écrit, Jean Luc Gourmelen fait la promotion de mon dernier livre « HARMATTAN - Vents contraires » et en profite pour mettre un coup d’éclairage sur la dialyse péritonéale qui m’a donné la liberté de faire ce tour du monde en solitaire. Vous pouvez retrouver cet article en allant sur mon blog dans l’onglet « Presse » puis vous cliquez sur la photo de couverture pour lire l’article. Merci à Christophe pour l’avoir intégré.
Vers 16h, le vent revient subitement plein ouest en se renforçant nettement. Je peux reprendre ma route droit sur Saint Hélène et couper enfin le moteur. Je suis génois plein, trinquette, grand voile et artimon. Le vent continuant de monter, je décide de prendre un ris dans le génois et je découvre alors une énorme déchirure dans celui-ci. Verticale, à peu près un mètre de long, un lai complet.
C’est fâcheux, pas encore catastrophique mais fâcheux car c’est la voile principale de ma garde robe et je ne pourrais réparer que dans quelques milliers de miles. Je pense que c’est le bout de la barre de flèche qui a fait cette déchirure, j’ai dû border trop plat. C’est nul. Je pense que la déchirure ne va pas s’agrandir car elle est stoppée par les coutures. J’ai à bord un nécessaire de réparation de voile mais ne m’en suis jamais servi. Un mail à Fred, mon maître voilier pour demander conseil me semble indispensable.
Encore 124 Miles au compteur aujourd’hui, un peu plus sur la route fond grâce au courant. Je suis ce soir à environ 1400 Miles de Saint Hélène.
A bientôt.
Jean Louis
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"Salut, bonne nav, ca roule. Pour ta dechirure de genois as tu pense, en provisoire et pour eviter qu elle ne s agrandisse, a mettre du tape, un morceau de chaque cote, ca permet d attendre la vraie reparation. Si tu veux que ce soit costaud tu recouds a travers le tape au depart de la dechirure en haut et en bas, et si tu peux un point tous les 10 cm cela devrait tenir jusqu a Ste Helene, du moins jusqu a 20/25 kts en vent ar, apres mieux vaut changer de voile si tu ne veux pas faire de la dentelle.. Par vent fort, dans une situation similaire, du temps ou je n avais pas d enrouleurs, j ai endraille la trinquette sur l etai de genois, au portant quand le vent monte ca va tres bien. Demain matin je pars pour Cannes par la route, 1480 kms en Land, il y en a plein qui disent que c est fou, moi j aime bien, alors je le fais. Ah une bonne nouvelle, j ai enfin pu recuperer les 2 photos que nous avions faite avec Francine et toi a Noel a Paris quand nous avons dine ensemble sur les champs, je l avais prise avec mon tel sophistique que je venais d avoir et dont je ne sais pas me servir, j ai enfin reussi a les mettre sur l ordi, te les enverrai de Cannes, elles sont sympas. Bon, bon vent bonne mer a Harmattan et toi, amities JL" Envoyé par Jean Louis Pierrefeu le 21-02-2012 à 22:07
Wed, 22 Feb 2012 17:00:00 GMT - La galère 12° 50’E 29° 35’S
Wed, 22 Feb 2012 17:00:00 GMT - La galère 12° 50’E 29° 35’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quelle galère ! Je n’ai plus de génois.
Toute la nuit ce problème de génois m’a travaillé. Je ne peux continuer ainsi et Fred, mon maître voilier me dit qu’il faut réparer. Cela n’a pas l’air trop compliqué mais le problème est de descendre ce génois.
Aussi, ce matin je me lève à 7 heures et sans prendre le temps de petit déjeuner je me jette sur cette difficulté. Seul, en mer avec les vagues et le vent, même s’il y en a peu, c’est compliqué. La déchirure se trouve à environ 80 centimètres de la chute, elle est verticale, fait tout un lai, soit 130 centimètres et elle est arrêtée par les coutures entre lai. Elle est au niveau des barres de flèches et je pense que j’ai dû border trop plat et que la barre de flèche est passée au travers du tissus.
Pour descendre cette voile, il faut la dérouler en totalité. Je me dis que je vais me mettre face au vent pour quelle tombe sur le pont. Malheureusement, en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, la barre de flèche rentre dans la fente, le génois se gonfle et crâââââccc, il se déchire jusqu’en bas, jusqu'à la bordure ! Quelle catastrophe, je suis anéanti. Je roule mon génois et vais m’allonger, les bras me tombent du corps, c’est un problème majeur. Un peu comme si votre moteur se met à tourner sur trois pattes et qu’il vous reste 10 000 Kms de désert à parcourir.
Au bout d’une demi-heure, je me remets tout de même et je me dis que de toute façon il faut que je descende cette voile. Telle qu’elle est, si je prends 50N de vent, elle va terminer en lambeaux.
Cette fois, je prends la décision d’attacher le point d’écoute au bas étai, ce que j’aurai dû faire la première fois, puis je déroule la voile. Seul c’est difficile car on ne peut en même temps gérer la drisse et brasser le génois. Je largue un peu de drisse, le génois descend un peu puis il se bloque. Je laisse la drisse et vais tirer sur le génois mais tout vient d’un coup et une grande partie part à l’eau.
Fort de mon expérience avec le spi, je sais que je ne le remonterais pas en force. Je largue donc le point de drisse puis le point d’amure de façon à ce qu’il se mette en drapeau dans l’eau. C’est quand même difficile et au bout d’une demi-heure il est à bord mais je suis totalement épuisé et j’ai la bouche sèche comme du carton. Dans la bagarre mes lunettes sont parties à la mer, ce n’est pas mon jour.
Puis telle une fourmi, en tirant et en poussant, je le traîne progressivement dans la cabine arrière. Au passage j’en profite pour mesurer la longueur de la déchirure : 7,25 M. Je fais l’inventaire de ma boîte de réparation, je n’ai bien évidemment pas le matériel pour remettre en état ce génois, la déchirure est trop importante.
Que faire ? Sans le génois, le bateau n’avance plus. Même s’il n’y a pas péril, la situation est embarrassante. Première question, à Saint Hélène peut-on faire réparer une voile. J’envoie un mail au syndicat d’initiative, on me répond dans l’après midi qu’une femme fait cela. Très bonne nouvelle.
Autre solution, je ne suis pas loin de la Namibie, peut-être puis-je faire un stop ici ? Pierre-Yves et Jacky font des recherches pour savoir s’il y a un maître voilier sur cette côte. Mais c’est paraît-il ravitaillé par les pélicans. Je vais donc poursuivre sur Saint Hélène.
En début d’après midi, le vent passe à l’WSW, j’en profite pour envoyer le spi et couper le moteur. Que cela fait du bien, il y a bien longtemps qu’il n’était pas sorti de sous le lit du capitaine celui là. Mais c’est comme le vélo, on n’oublie pas. J’ai décidé de ne pas le laisser à poste pour la nuit, j’ai eu ma dose de galère pour aujourd’hui.
Quand même 112 Miles au compteur aujourd’hui.
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quelle galère ! Je n’ai plus de génois.
Toute la nuit ce problème de génois m’a travaillé. Je ne peux continuer ainsi et Fred, mon maître voilier me dit qu’il faut réparer. Cela n’a pas l’air trop compliqué mais le problème est de descendre ce génois.
Aussi, ce matin je me lève à 7 heures et sans prendre le temps de petit déjeuner je me jette sur cette difficulté. Seul, en mer avec les vagues et le vent, même s’il y en a peu, c’est compliqué. La déchirure se trouve à environ 80 centimètres de la chute, elle est verticale, fait tout un lai, soit 130 centimètres et elle est arrêtée par les coutures entre lai. Elle est au niveau des barres de flèches et je pense que j’ai dû border trop plat et que la barre de flèche est passée au travers du tissus.
Pour descendre cette voile, il faut la dérouler en totalité. Je me dis que je vais me mettre face au vent pour quelle tombe sur le pont. Malheureusement, en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, la barre de flèche rentre dans la fente, le génois se gonfle et crâââââccc, il se déchire jusqu’en bas, jusqu'à la bordure ! Quelle catastrophe, je suis anéanti. Je roule mon génois et vais m’allonger, les bras me tombent du corps, c’est un problème majeur. Un peu comme si votre moteur se met à tourner sur trois pattes et qu’il vous reste 10 000 Kms de désert à parcourir.
Au bout d’une demi-heure, je me remets tout de même et je me dis que de toute façon il faut que je descende cette voile. Telle qu’elle est, si je prends 50N de vent, elle va terminer en lambeaux.
Cette fois, je prends la décision d’attacher le point d’écoute au bas étai, ce que j’aurai dû faire la première fois, puis je déroule la voile. Seul c’est difficile car on ne peut en même temps gérer la drisse et brasser le génois. Je largue un peu de drisse, le génois descend un peu puis il se bloque. Je laisse la drisse et vais tirer sur le génois mais tout vient d’un coup et une grande partie part à l’eau.
Fort de mon expérience avec le spi, je sais que je ne le remonterais pas en force. Je largue donc le point de drisse puis le point d’amure de façon à ce qu’il se mette en drapeau dans l’eau. C’est quand même difficile et au bout d’une demi-heure il est à bord mais je suis totalement épuisé et j’ai la bouche sèche comme du carton. Dans la bagarre mes lunettes sont parties à la mer, ce n’est pas mon jour.
Puis telle une fourmi, en tirant et en poussant, je le traîne progressivement dans la cabine arrière. Au passage j’en profite pour mesurer la longueur de la déchirure : 7,25 M. Je fais l’inventaire de ma boîte de réparation, je n’ai bien évidemment pas le matériel pour remettre en état ce génois, la déchirure est trop importante.
Que faire ? Sans le génois, le bateau n’avance plus. Même s’il n’y a pas péril, la situation est embarrassante. Première question, à Saint Hélène peut-on faire réparer une voile. J’envoie un mail au syndicat d’initiative, on me répond dans l’après midi qu’une femme fait cela. Très bonne nouvelle.
Autre solution, je ne suis pas loin de la Namibie, peut-être puis-je faire un stop ici ? Pierre-Yves et Jacky font des recherches pour savoir s’il y a un maître voilier sur cette côte. Mais c’est paraît-il ravitaillé par les pélicans. Je vais donc poursuivre sur Saint Hélène.
En début d’après midi, le vent passe à l’WSW, j’en profite pour envoyer le spi et couper le moteur. Que cela fait du bien, il y a bien longtemps qu’il n’était pas sorti de sous le lit du capitaine celui là. Mais c’est comme le vélo, on n’oublie pas. J’ai décidé de ne pas le laisser à poste pour la nuit, j’ai eu ma dose de galère pour aujourd’hui.
Quand même 112 Miles au compteur aujourd’hui.
A bientôt.
Jean Louis
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"Salut Amiral. Une petite, pour la route : "La foi ne se prouve pas, elle s’éprouve. Les croyants n’ont pas besoin de preuves, mais d’épreuves. Amoralités familières (1964) Maurice Chapelan (journaliste français )
Bonne route. Amitiés. GD
Source : Epreuve - Citations; - citation " Envoyé par GD le 23-02-2012 à 12:09
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"bonjour jean louis bon courage en ce temps de careme je suis par internet tous les jours unem:editation je prie pour vous bisous roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 24-02-2012 à 09:21
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"bonjour jean louis a l’heure ou je vous ecrit j’espere que vous avez trouvé plus de serenité dans votre navigation.Je vous souhaite bon courage .Je suis sur que vous aller trouver une solution.Apres tous ces milles parcourus sur une grande partie des mers du globe vous avez acqueri une experience a toute épreuve hors du commun. a bientot jean louis" Envoyé par morin le 24-02-2012 à 10:08
Thu, 23 Feb 2012 17:00:00 GMT - Les rencontres 10° 59’E 28° 10’S
Thu, 23 Feb 2012 17:00:00 GMT - Les rencontres 10° 59’E 28° 10’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Lorsque l’on fait le tour du monde, et surtout si l’on est en solitaire, on fait de multiples rencontres, la plus part du temps fortes intéressantes.
A chaque endroit où je m’arrête, ce n’est que pour quelques jours et je n’ai pas à me soucier des relations à long terme, du coup je peux me lier d’amitié très facilement même avec des gens que je n’aurais pas approché à terre.
Par exemple je ne supporte pas les défaitistes, ceux qui ressassent en permanence leurs malheurs (qui sont la plus part du temps anodins). Que l’on me parle d’une difficulté que l’on a rencontré pour m’expliquer comment on l’a surmontée, oui mais si c’est pour se plaindre que l’artisan qui devait venir hier n’est pas venu et que c’est pareil avec tous les artisans, cela ne m’intéresse pas.
Dans chaque port j’ai ainsi fait des connaissances. J’ai été étonné de constater que ce sont les français essentiellement qui tournent autour du monde. C’est la grande majorité. Il y a également quelques nordistes, suédois, danois, hollandais et quelques néozélandais. Mais je ne vois personne de ces peuples qui ont découvert le monde, les portugais où les espagnoles.
Très, très peu voyagent en solitaire, la plus part sont en couple. Beaucoup de ceux qui voyagent sont des gens intéressants, un peu en décalage. Ce sont toujours des passionnés.
J’ai été surpris de constater que beaucoup partent pour un tour du monde qui se fini la plus part du temps aux Antilles, même avant pour certains. Il est facile de commencer un tour du monde mais difficile de mener ce projet à terme. Il y a de nombreuses raisons, et en premier lieu la rencontre des difficultés. Au départ tout est beau et l’on a confiance en son bateau puis, invariablement, les problèmes surgissent, moteur, pilote automatique, voiles, électronique, forte mer … Tout le monde y passe et beaucoup perdent totalement confiance en leur bateau.
Il y a également la lassitude, certains se trouvent bien quelque part et ils y restent, d’autre abandonnent le bateau et rentrent à la maison. Ils cherchent ensuite un skipper pour le ramener. C’est l’occasion pour des jeunes skippers de vivre une vie d’aventure très sympa. On les retrouve dans les ports depuis souvent plusieurs semaines ou plusieurs mois en train d’attendre de l’argent du propriétaire pour payer une réparation, les frais de port et un maigre salaire. Ils vivent dans le bateau et ont extrêmement peu de frais. Lorsqu’ils font route, ils prennent des passagers qui alimentent la caisse de bord.
Plusieurs fois des jeunes sont venus me demander de les prendre à bord pour mon prochain trajet. J’aime trop ma solitude pour accepter.
Beaucoup sont bloqués par le problème financier. C’est le grand problème de la plus part des tourdumondistes. Je suis étonné que certains partent sans aucune connaissance technique, leur projet est forcément voué à l’échec. Il est indispensable d’être autonome. D’autre qui voyagent seul et ne parle absolument aucun mot d’anglais. C’est effarent, ils en finissent par devenir neurasthéniques.
Ici, à bord, tout va bien. J’ai passé la nuit au près avec trinquette, grand voile et artimon, le bateau a bien marché, autour de 5N. Puis à 7h ce matin réveil en fanfare par l’arrivé du vent du sud qui a fait empanner la bôme dans le bruit d’enfer de mon frein de bôme. J’ai rangé trinquette et artimon pour n’utiliser que la grand voile.
Toute la matinée et une partie de l’après midi, le vent était plutôt SSE et j’ai tiré un bord au nord puis vers seize heures trente il est venu SSW ce qui m’a permis de changer de bord et de repartir droit sur Saint Hélène. En fin de soirée, il est même SW. La vitesse moyenne est d’environ 5N car je suis encore gêné par un courant contraire qui porte au SW et qui fait entre 2 et 3N.
Je ne m’en sors pas trop mal sans le génois, le risque est toujours l’empannage involontaire qui peut tout casser. Le vent arrière n’est pas l’allure la plus confortable, le bateau n’arrête pas de giter d’un bord sur l’autre. Cela génère plein de bruits de toutes sortes et en particulier dans le vaisselier. Préparer une casserole de nouille est un vrai travail et pour les manger il faut avoir suivi des cours d’équilibriste au Cirque du Soleil si vous ne voulez pas qu’elles quittent l’assiette sans demander l’autorisation.
Le vent du sud ici, c’est comme le vent du nord chez nous, il fait beaucoup plus froid et j’ai remis chaussettes et maillot de corps.
Voilà pour aujourd’hui, 132 Miles au compteur.
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Lorsque l’on fait le tour du monde, et surtout si l’on est en solitaire, on fait de multiples rencontres, la plus part du temps fortes intéressantes.
A chaque endroit où je m’arrête, ce n’est que pour quelques jours et je n’ai pas à me soucier des relations à long terme, du coup je peux me lier d’amitié très facilement même avec des gens que je n’aurais pas approché à terre.
Par exemple je ne supporte pas les défaitistes, ceux qui ressassent en permanence leurs malheurs (qui sont la plus part du temps anodins). Que l’on me parle d’une difficulté que l’on a rencontré pour m’expliquer comment on l’a surmontée, oui mais si c’est pour se plaindre que l’artisan qui devait venir hier n’est pas venu et que c’est pareil avec tous les artisans, cela ne m’intéresse pas.
Dans chaque port j’ai ainsi fait des connaissances. J’ai été étonné de constater que ce sont les français essentiellement qui tournent autour du monde. C’est la grande majorité. Il y a également quelques nordistes, suédois, danois, hollandais et quelques néozélandais. Mais je ne vois personne de ces peuples qui ont découvert le monde, les portugais où les espagnoles.
Très, très peu voyagent en solitaire, la plus part sont en couple. Beaucoup de ceux qui voyagent sont des gens intéressants, un peu en décalage. Ce sont toujours des passionnés.
J’ai été surpris de constater que beaucoup partent pour un tour du monde qui se fini la plus part du temps aux Antilles, même avant pour certains. Il est facile de commencer un tour du monde mais difficile de mener ce projet à terme. Il y a de nombreuses raisons, et en premier lieu la rencontre des difficultés. Au départ tout est beau et l’on a confiance en son bateau puis, invariablement, les problèmes surgissent, moteur, pilote automatique, voiles, électronique, forte mer … Tout le monde y passe et beaucoup perdent totalement confiance en leur bateau.
Il y a également la lassitude, certains se trouvent bien quelque part et ils y restent, d’autre abandonnent le bateau et rentrent à la maison. Ils cherchent ensuite un skipper pour le ramener. C’est l’occasion pour des jeunes skippers de vivre une vie d’aventure très sympa. On les retrouve dans les ports depuis souvent plusieurs semaines ou plusieurs mois en train d’attendre de l’argent du propriétaire pour payer une réparation, les frais de port et un maigre salaire. Ils vivent dans le bateau et ont extrêmement peu de frais. Lorsqu’ils font route, ils prennent des passagers qui alimentent la caisse de bord.
Plusieurs fois des jeunes sont venus me demander de les prendre à bord pour mon prochain trajet. J’aime trop ma solitude pour accepter.
Beaucoup sont bloqués par le problème financier. C’est le grand problème de la plus part des tourdumondistes. Je suis étonné que certains partent sans aucune connaissance technique, leur projet est forcément voué à l’échec. Il est indispensable d’être autonome. D’autre qui voyagent seul et ne parle absolument aucun mot d’anglais. C’est effarent, ils en finissent par devenir neurasthéniques.
Ici, à bord, tout va bien. J’ai passé la nuit au près avec trinquette, grand voile et artimon, le bateau a bien marché, autour de 5N. Puis à 7h ce matin réveil en fanfare par l’arrivé du vent du sud qui a fait empanner la bôme dans le bruit d’enfer de mon frein de bôme. J’ai rangé trinquette et artimon pour n’utiliser que la grand voile.
Toute la matinée et une partie de l’après midi, le vent était plutôt SSE et j’ai tiré un bord au nord puis vers seize heures trente il est venu SSW ce qui m’a permis de changer de bord et de repartir droit sur Saint Hélène. En fin de soirée, il est même SW. La vitesse moyenne est d’environ 5N car je suis encore gêné par un courant contraire qui porte au SW et qui fait entre 2 et 3N.
Je ne m’en sors pas trop mal sans le génois, le risque est toujours l’empannage involontaire qui peut tout casser. Le vent arrière n’est pas l’allure la plus confortable, le bateau n’arrête pas de giter d’un bord sur l’autre. Cela génère plein de bruits de toutes sortes et en particulier dans le vaisselier. Préparer une casserole de nouille est un vrai travail et pour les manger il faut avoir suivi des cours d’équilibriste au Cirque du Soleil si vous ne voulez pas qu’elles quittent l’assiette sans demander l’autorisation.
Le vent du sud ici, c’est comme le vent du nord chez nous, il fait beaucoup plus froid et j’ai remis chaussettes et maillot de corps.
Fri, 24 Feb 2012 17:00:00 GMT - Les chiures de mouche 8° 50’E 27° 06’S
Fri, 24 Feb 2012 17:00:00 GMT - Les chiures de mouche 8° 50’E 27° 06’S
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Souvent on n’en a pas conscience, mais les océans sont remplis de chiures de mouches, des îles plus ou moins grandes qui gisent là, au milieu de nulle part.
Comme sur terre, le fond des océans est composé de plaines et de montagnes. Ces montagnes peuvent atteindre plusieurs milliers de mètres d’altitude, près de 10 000 mètres dans le Pacifique. A côté notre Mont Blanc fait pâle figure.
Parfois, le sommet de la montagne atteint juste le niveau de la mer. Parfois il est quelques mètres sous la surface et en cas de grosse mer, cet endroit peut être extrêmement dangereux. C’est le cas du Valdivia Bank qui se trouve à 200 Miles sur mon avant, en plein sur ma route. Le sommet est à 23 mètres seulement sous la surface alors qu’autour les fonds sont de 5000 mètres. Je passerais au dessus dans la nuit de samedi à dimanche.
Parfois le sommet se trouve quelques mètres seulement au dessus de la surface. C’est le cas par exemple des rochers Saint Pierre et Saint Paul, qui se trouvent presque sur l’équateur, sur la route entre les îles du Cap Vert et l’Amérique du sud. Ils culminent à 22m et ne font que 200 mètres par 350m, vraiment des rochers.
Tous ces endroits ont été par le passé la cause de très nombreux naufrages. Je vous avais raconté il y a quelques mois l’histoire de l’île Tromelin qui culmine à 5 mètres et qui illustre bien ce dossier.
Le problème est que ces endroits dangereux ne sont pas toujours correctement cartographiés. La cartographie Navionics que j’utilise et qui est le numéro un dans ce domaine a totalement oublié ces endroits. J’avais déjà eu des problèmes avec le récif Ashmore au nord de Darwin. Les îles de Saint Hélène, Ascension, les toutes petites îles, lorsqu’elles apparaissent, ne sont souvent qu’une chiure de mouche sur l’écran. On frotte pour voir si c’est réel ou pas et lorsque l’on zoom, il n’y a, au mieux, qu’un rond jaune avec un nom.
C’est vraiment dommage, une carte de détail sur la chiure de mouche aurait été vraiment utile et surtout beaucoup plus sécurisant pour le plaisancier. Pour Saint Hélène par exemple, je n’ai qu’une carte de l’île que j’ai trouvée sur Internet mais rien sur les fonds autour de l’île, je vais un peu serrer les fesses en arrivant. Je vais devoir aller doucement au sondeur et ne pas serrer l’île de trop près.
J’avance doucement sous grand voile seule. Je vais, bien entendu, perdre deux ou trois jours. Hier soir le vent de SW a soufflé dans les 25N et Harmattan a filé 7N toute la première partie de nuit en faisant de grandes embardées. Puis, le vent a faiblit et depuis c’est mollasson. Je suis content quand la vitesse dépasse 4N. La mer s’est un peu aplatie et les conditions de vie à bord sont meilleurs.
Il fait toujours un peu frais, 26 degrés dans le bateau, mais beaucoup moins dehors. J’ai hâte de repasser au dessus des 20 degrés de latitude sud.
Encore 132 Miles au compteur aujourd’hui, 642 depuis le départ, peut être une arrivée à Saint Hélène samedi 3 ou dimanche 4 mars.
A bientôt.
Jean Louis
18H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Souvent on n’en a pas conscience, mais les océans sont remplis de chiures de mouches, des îles plus ou moins grandes qui gisent là, au milieu de nulle part.
Comme sur terre, le fond des océans est composé de plaines et de montagnes. Ces montagnes peuvent atteindre plusieurs milliers de mètres d’altitude, près de 10 000 mètres dans le Pacifique. A côté notre Mont Blanc fait pâle figure.
Parfois, le sommet de la montagne atteint juste le niveau de la mer. Parfois il est quelques mètres sous la surface et en cas de grosse mer, cet endroit peut être extrêmement dangereux. C’est le cas du Valdivia Bank qui se trouve à 200 Miles sur mon avant, en plein sur ma route. Le sommet est à 23 mètres seulement sous la surface alors qu’autour les fonds sont de 5000 mètres. Je passerais au dessus dans la nuit de samedi à dimanche.
Parfois le sommet se trouve quelques mètres seulement au dessus de la surface. C’est le cas par exemple des rochers Saint Pierre et Saint Paul, qui se trouvent presque sur l’équateur, sur la route entre les îles du Cap Vert et l’Amérique du sud. Ils culminent à 22m et ne font que 200 mètres par 350m, vraiment des rochers.
Tous ces endroits ont été par le passé la cause de très nombreux naufrages. Je vous avais raconté il y a quelques mois l’histoire de l’île Tromelin qui culmine à 5 mètres et qui illustre bien ce dossier.
Le problème est que ces endroits dangereux ne sont pas toujours correctement cartographiés. La cartographie Navionics que j’utilise et qui est le numéro un dans ce domaine a totalement oublié ces endroits. J’avais déjà eu des problèmes avec le récif Ashmore au nord de Darwin. Les îles de Saint Hélène, Ascension, les toutes petites îles, lorsqu’elles apparaissent, ne sont souvent qu’une chiure de mouche sur l’écran. On frotte pour voir si c’est réel ou pas et lorsque l’on zoom, il n’y a, au mieux, qu’un rond jaune avec un nom.
C’est vraiment dommage, une carte de détail sur la chiure de mouche aurait été vraiment utile et surtout beaucoup plus sécurisant pour le plaisancier. Pour Saint Hélène par exemple, je n’ai qu’une carte de l’île que j’ai trouvée sur Internet mais rien sur les fonds autour de l’île, je vais un peu serrer les fesses en arrivant. Je vais devoir aller doucement au sondeur et ne pas serrer l’île de trop près.
J’avance doucement sous grand voile seule. Je vais, bien entendu, perdre deux ou trois jours. Hier soir le vent de SW a soufflé dans les 25N et Harmattan a filé 7N toute la première partie de nuit en faisant de grandes embardées. Puis, le vent a faiblit et depuis c’est mollasson. Je suis content quand la vitesse dépasse 4N. La mer s’est un peu aplatie et les conditions de vie à bord sont meilleurs.
Il fait toujours un peu frais, 26 degrés dans le bateau, mais beaucoup moins dehors. J’ai hâte de repasser au dessus des 20 degrés de latitude sud.
Encore 132 Miles au compteur aujourd’hui, 642 depuis le départ, peut être une arrivée à Saint Hélène samedi 3 ou dimanche 4 mars.
Quelle journée importante ! Ce matin, à 11h25h, j’ai coupé le méridien 7°30’E qui passe à Menton pour rentrer dans le même fuseau horaire que j’ai quitté début octobre 2009, le fuseau horaire de Paris. Je n’ai plus de décalage horaire avec la France. Depuis un peu moins de deux ans et demi, Harmattan à traversé tous les fuseaux horaires de la planète. Le point d’orgue a été bien entendu lorsque j’ai coupé la ligne de changement de date. Quelle expérience exceptionnelle ! J’ai raté une journée complète, il me manque un jour de vie que bien entendu je ne manquerais pas de réclamer le moment venu.
Ai-je déjà accompli le tour du monde ? Je crois, dans tous les cas, qu’une partie de l’objectif est atteint et que cela doit être fêté.
En fait, la fin du tour du monde peut donner de multiples occasions de faire la fête. La première, bien entendu, lorsque l’on a passé par tous les fuseaux horaires. La deuxième occasion, ce sera demain j’espère, lorsque je vais couper le méridien 5°20, celui qui passe à Marseille, j’aurais alors coupé tous les méridiens de la terre, le tour complet de celle-ci sera réellement effectué.
Et puis immanquablement, va arriver le moment où je vais recouper le sillage que j’ai tracé lors de mon départ. Ce sera soit devant le port du Marin en Martinique, soit quelque part au nord des îles du Cap Vert selon l’option Ouest ou Est que je vais choisir en repartant de Saint Hélène.
Enfin, l’occasion la plus importante de faire la fête, et Jacky s’est déjà proposé pour l’organiser, c’est le jour où je vais rentrer dans le port de Marseille. Quel moment énorme ! J’en rêve depuis mon départ. Ce sera l’achèvement d’une énorme tranche de vie, certainement la ligne d’arrivée du défi de ma vie. Comment rêver d’un objectif encore plus ambitieux ? Je me le demande. Quand j’y repense, c’était énorme ce défi, partir alors que je n’étais dialysé que depuis deux mois !
J’avais derrière la tête l’idée bien sûr de faire le tour du monde mais cela ne me paraissait pas raisonnable. C’est quand Michel Cimès, sur le plateau du magasine de la santé, m’a dit « Et après, il y a les autres océans » que j’ai compris qu’il fallait que je continue, que la dialyse péritonéale méritait bien cela.
Depuis quelques jours, mes copains Jacky et Pierre-Yves mon routeur météo, n’arrêtent pas de fantasmer sur la petite couturière qui m’attend à Saint Hélène pour réparer mon génois.
Jacky en a même écrit un poème :
« Il était une fois un grand et fier capitaine Qui s'en allait la bas vers des courses lointaines Depuis pétole jusqu'au pire des tempètes et ouragans N'était il pas confiant dans son bel Harmattan Vent dans le pif, sur l'arrière ou au portant Sur de lui et son navire il bravait tous les temps Un jour pourtant dans sa course il péta son génois Des injures, des prières, rien ne pu calmer son émoi Au large de Namibie ses espoirs ont foutu le camp Quand il appris que la bas seuls régnaient les pélicans Par quel miracle pourrait il réparer son génois Mais contre vents et marées le marin gardait la foi Plutot que de miracle ne faudrait il pas une sorcière Pour recoudre cette déchirure avec des doigts de couturière Alors il pensa a cette petite ile droit devant sur sa route A Saint Hélène, peut être et même sans aucun doute Il trouverait la jeune et belle couturière aux doigts agiles Qui de ses mains douces , ses aiguilles et son fil Saura lui redonner sourire, vigueur et grand bonheur Pour un peu plus tard l'embrasser et la quitter sur l'heure »
Ils la voient bien sûr jeune et jolie avec de longs doigts fins et très habille de ses mains. Les filles de Saint Hélène sont des professionnelles de la dentelle. Mon génois risque d’en ressortir très joli mais sera-t-il efficace dans le gros temps ?
Je suis en ce moment en train de lire le livre de mon copain Gilbert Goor, ce belge, voisin de ponton à Durban, qui a fait le tour du monde sur son sloop de 32 pieds, Gipsi Girl. Lui aussi a vécu des aventures. La première, au début de son tour du monde puisqu’il est parti de Durban. Il arrive devant Mossel Bay. Il a rentré son génois et sa grand voile et s’apprête à mettre son moteur en marche. Il n’a pas encore sécurisé sa bôme, celle-ci, sur un coup de gîte balaie le pont et le jette à la mer. Heureusement qu’il n’y a pas trop de vent, que le génois est rentré et que le moteur n’est pas en marche, il arrive à remonter à bord par l’arrière du bateau.
Une autre aventure, qui pourrait se reproduire, on ne sait jamais et qui va encore faire fantasmer Jacky et Pierre-Yves. Il vient d’arriver à Saint Hélène après trois semaines de mer en solitaire. Il jette l’ancre pour se reposer et un autre bateau jette son ancre pas très loin de la sienne. Au milieu de la nuit, il est réveillé par le frottement du bateau voisin contre le sien. Il sort pour protéger son bateau et pendant qu’il s’active, sort du bateau voisin une jeune et jolie femme, entièrement nue. Savez-vous ce qu’elle lui dit ? « Pensez vous que je doive réveiller mon mari ? ». Les ronflements sonores de celui-ci sortent du bateau. Je crois qu’il n’a pas pu se rendormir avant l’aube.
Aujourd’hui il y a moins de 5N de vent. Ambiance mutinerie, tout claque, tout frappe, tout grince, le bateau danse et rien n’avance. La mer est absolument vide, depuis plusieurs jours je n’ai vu ni bateau ni animaux. Comme il n’y a pas de vent, il fait très chaud et pour la première fois j’ai pu revêtir la tenue digne des tropiques. J’ai passé l’après midi à me chauffer en me protégeant du soleil trop ardent et à lire dans le cockpit.
Ce matin en mettant le moteur en marche, je constate que l’alternateur des batteries de servitude vient de rendre l’âme. Le voyant de charge reste allumé, le régulateur doit être mort. Ce n’est certainement pas à Saint Hélène que je vais pouvoir réparer cela. Ce n’est pas très grave, j’ai mis en parallèle mes deux parcs de batteries et l’alternateur principal recharge le tout.
Le moteur tourne à 1000 tours/mn histoire d’avancer un peu, 119 Miles au compteur journalier, mais en 25 heures tout de même. Je suis ce soir sur le méridien de Cannes.
A bientôt.
Jean Louis
19H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quelle journée importante ! Ce matin, à 11h25h, j’ai coupé le méridien 7°30’E qui passe à Menton pour rentrer dans le même fuseau horaire que j’ai quitté début octobre 2009, le fuseau horaire de Paris. Je n’ai plus de décalage horaire avec la France. Depuis un peu moins de deux ans et demi, Harmattan à traversé tous les fuseaux horaires de la planète. Le point d’orgue a été bien entendu lorsque j’ai coupé la ligne de changement de date. Quelle expérience exceptionnelle ! J’ai raté une journée complète, il me manque un jour de vie que bien entendu je ne manquerais pas de réclamer le moment venu.
Ai-je déjà accompli le tour du monde ? Je crois, dans tous les cas, qu’une partie de l’objectif est atteint et que cela doit être fêté.
En fait, la fin du tour du monde peut donner de multiples occasions de faire la fête. La première, bien entendu, lorsque l’on a passé par tous les fuseaux horaires. La deuxième occasion, ce sera demain j’espère, lorsque je vais couper le méridien 5°20, celui qui passe à Marseille, j’aurais alors coupé tous les méridiens de la terre, le tour complet de celle-ci sera réellement effectué.
Et puis immanquablement, va arriver le moment où je vais recouper le sillage que j’ai tracé lors de mon départ. Ce sera soit devant le port du Marin en Martinique, soit quelque part au nord des îles du Cap Vert selon l’option Ouest ou Est que je vais choisir en repartant de Saint Hélène.
Enfin, l’occasion la plus importante de faire la fête, et Jacky s’est déjà proposé pour l’organiser, c’est le jour où je vais rentrer dans le port de Marseille. Quel moment énorme ! J’en rêve depuis mon départ. Ce sera l’achèvement d’une énorme tranche de vie, certainement la ligne d’arrivée du défi de ma vie. Comment rêver d’un objectif encore plus ambitieux ? Je me le demande. Quand j’y repense, c’était énorme ce défi, partir alors que je n’étais dialysé que depuis deux mois !
J’avais derrière la tête l’idée bien sûr de faire le tour du monde mais cela ne me paraissait pas raisonnable. C’est quand Michel Cimès, sur le plateau du magasine de la santé, m’a dit « Et après, il y a les autres océans » que j’ai compris qu’il fallait que je continue, que la dialyse péritonéale méritait bien cela.
Depuis quelques jours, mes copains Jacky et Pierre-Yves mon routeur météo, n’arrêtent pas de fantasmer sur la petite couturière qui m’attend à Saint Hélène pour réparer mon génois.
Jacky en a même écrit un poème :
« Il était une fois un grand et fier capitaine Qui s'en allait la bas vers des courses lointaines Depuis pétole jusqu'au pire des tempètes et ouragans N'était il pas confiant dans son bel Harmattan Vent dans le pif, sur l'arrière ou au portant Sur de lui et son navire il bravait tous les temps Un jour pourtant dans sa course il péta son génois Des injures, des prières, rien ne pu calmer son émoi Au large de Namibie ses espoirs ont foutu le camp Quand il appris que la bas seuls régnaient les pélicans Par quel miracle pourrait il réparer son génois Mais contre vents et marées le marin gardait la foi Plutot que de miracle ne faudrait il pas une sorcière Pour recoudre cette déchirure avec des doigts de couturière Alors il pensa a cette petite ile droit devant sur sa route A Saint Hélène, peut être et même sans aucun doute Il trouverait la jeune et belle couturière aux doigts agiles Qui de ses mains douces , ses aiguilles et son fil Saura lui redonner sourire, vigueur et grand bonheur Pour un peu plus tard l'embrasser et la quitter sur l'heure »
Ils la voient bien sûr jeune et jolie avec de longs doigts fins et très habille de ses mains. Les filles de Saint Hélène sont des professionnelles de la dentelle. Mon génois risque d’en ressortir très joli mais sera-t-il efficace dans le gros temps ?
Je suis en ce moment en train de lire le livre de mon copain Gilbert Goor, ce belge, voisin de ponton à Durban, qui a fait le tour du monde sur son sloop de 32 pieds, Gipsi Girl. Lui aussi a vécu des aventures. La première, au début de son tour du monde puisqu’il est parti de Durban. Il arrive devant Mossel Bay. Il a rentré son génois et sa grand voile et s’apprête à mettre son moteur en marche. Il n’a pas encore sécurisé sa bôme, celle-ci, sur un coup de gîte balaie le pont et le jette à la mer. Heureusement qu’il n’y a pas trop de vent, que le génois est rentré et que le moteur n’est pas en marche, il arrive à remonter à bord par l’arrière du bateau.
Une autre aventure, qui pourrait se reproduire, on ne sait jamais et qui va encore faire fantasmer Jacky et Pierre-Yves. Il vient d’arriver à Saint Hélène après trois semaines de mer en solitaire. Il jette l’ancre pour se reposer et un autre bateau jette son ancre pas très loin de la sienne. Au milieu de la nuit, il est réveillé par le frottement du bateau voisin contre le sien. Il sort pour protéger son bateau et pendant qu’il s’active, sort du bateau voisin une jeune et jolie femme, entièrement nue. Savez-vous ce qu’elle lui dit ? « Pensez vous que je doive réveiller mon mari ? ». Les ronflements sonores de celui-ci sortent du bateau. Je crois qu’il n’a pas pu se rendormir avant l’aube.
Aujourd’hui il y a moins de 5N de vent. Ambiance mutinerie, tout claque, tout frappe, tout grince, le bateau danse et rien n’avance. La mer est absolument vide, depuis plusieurs jours je n’ai vu ni bateau ni animaux. Comme il n’y a pas de vent, il fait très chaud et pour la première fois j’ai pu revêtir la tenue digne des tropiques. J’ai passé l’après midi à me chauffer en me protégeant du soleil trop ardent et à lire dans le cockpit.
Ce matin en mettant le moteur en marche, je constate que l’alternateur des batteries de servitude vient de rendre l’âme. Le voyant de charge reste allumé, le régulateur doit être mort. Ce n’est certainement pas à Saint Hélène que je vais pouvoir réparer cela. Ce n’est pas très grave, j’ai mis en parallèle mes deux parcs de batteries et l’alternateur principal recharge le tout.
Le moteur tourne à 1000 tours/mn histoire d’avancer un peu, 119 Miles au compteur journalier, mais en 25 heures tout de même. Je suis ce soir sur le méridien de Cannes.
Sun, 26 Feb 2012 18:00:00 GMT - Un alizé essoufflé 5° 21’E 24° 48’S
Sun, 26 Feb 2012 18:00:00 GMT - Un alizé essoufflé 5° 21’E 24° 48’S
19H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Je vais couper dans quelques minutes la longitude 5° 20 E, le méridien de Marseille. J’aurais ainsi fait le tour de la terre en coupant tous les méridiens.
Je suis maintenant plus près de Saint Hélène que de Cape Town, mais je me demande quand je vais arriver car l’alizé est un peu asthmatique. Lorsque le speedo affiche 3N, c’est vraiment fête. Je ne peux tout de même pas appuyer au moteur jour et nuit pendant 15 jours. Etant donné la faiblesse de l’alizé ici, qu’est ce que cela va donner entre Saint Hélène et Ascension ?
Cela fait une semaine que j’ai quitté Cape Town, cette remontée de l’Atlantique est un parcourt sympathique, quelques nœuds de vent en plus et ce serait divin. Je touche maintenant du SSE, mais les alizés n’ont pas toute l’année la même force, il y a des saisons où ils soufflent fort et des saisons où ils sont plus calmes. Nous sommes maintenant à la fin de l’été austral et c’est le moment où ils sont en perte de forme. Au niveau de l’île Ascension, ils ne souffleront certainement pas plus fort que 5N. Remarquez bien que c’est déjà le cas ici.
En milieu d’après midi, le vent revient plus SSW en se renforçant un peu, ce qui me permet d’envoyer le spi. Grâce à un demi-nœud de courant favorable, j’arrive par moment à atteindre et parfois dépasser les 6N.
C’est dimanche et c’est fête alors ce midi j’ai ouvert une boîte de choucroute royale. Avec deux canettes de Millers, j’ai eu l’impression de déjeuner à la Taverne.
Dans la journée il fait chaud, c’est très agréable mais le soir je dois tout de même passer un maillot de corps. Dans quelques jours ce ne sera plus nécessaire. J’ai tracé la route entre Cape Town et Saint Hélène sur ma cartographie. Hier soir Saint Hélène a commencé à apparaître dans le coin supérieur gauche et cette nuit Cape Town va disparaître dans le coin inférieur droit. C’est bon, cela me permet de visualiser ma progression.
Mon alternateur de batteries de servitude s’est remis en marche, je dois lancer le moteur très fort pour qu’il amorce et ensuite, je peux ralentir. Je vais devoir changer le régulateur dès que cela sera possible.
Le vent évolue trop en direction pour que je garde le spi cette nuit, je vais aller le rentrer. Dommage que je n’ai pas mon génois, il aurait pu faire l’affaire. Du coup je vais avoir le choix entre avancer à deux nœuds ou mettre un peu de moteur.
Seulement 107 Miles aujourd’hui, merci le spi, tu nous a sauvé la journée.
A bientôt.
Jean Louis
19H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Je vais couper dans quelques minutes la longitude 5° 20 E, le méridien de Marseille. J’aurais ainsi fait le tour de la terre en coupant tous les méridiens.
Je suis maintenant plus près de Saint Hélène que de Cape Town, mais je me demande quand je vais arriver car l’alizé est un peu asthmatique. Lorsque le speedo affiche 3N, c’est vraiment fête. Je ne peux tout de même pas appuyer au moteur jour et nuit pendant 15 jours. Etant donné la faiblesse de l’alizé ici, qu’est ce que cela va donner entre Saint Hélène et Ascension ?
Cela fait une semaine que j’ai quitté Cape Town, cette remontée de l’Atlantique est un parcourt sympathique, quelques nœuds de vent en plus et ce serait divin. Je touche maintenant du SSE, mais les alizés n’ont pas toute l’année la même force, il y a des saisons où ils soufflent fort et des saisons où ils sont plus calmes. Nous sommes maintenant à la fin de l’été austral et c’est le moment où ils sont en perte de forme. Au niveau de l’île Ascension, ils ne souffleront certainement pas plus fort que 5N. Remarquez bien que c’est déjà le cas ici.
En milieu d’après midi, le vent revient plus SSW en se renforçant un peu, ce qui me permet d’envoyer le spi. Grâce à un demi-nœud de courant favorable, j’arrive par moment à atteindre et parfois dépasser les 6N.
C’est dimanche et c’est fête alors ce midi j’ai ouvert une boîte de choucroute royale. Avec deux canettes de Millers, j’ai eu l’impression de déjeuner à la Taverne.
Dans la journée il fait chaud, c’est très agréable mais le soir je dois tout de même passer un maillot de corps. Dans quelques jours ce ne sera plus nécessaire. J’ai tracé la route entre Cape Town et Saint Hélène sur ma cartographie. Hier soir Saint Hélène a commencé à apparaître dans le coin supérieur gauche et cette nuit Cape Town va disparaître dans le coin inférieur droit. C’est bon, cela me permet de visualiser ma progression.
Mon alternateur de batteries de servitude s’est remis en marche, je dois lancer le moteur très fort pour qu’il amorce et ensuite, je peux ralentir. Je vais devoir changer le régulateur dès que cela sera possible.
Le vent évolue trop en direction pour que je garde le spi cette nuit, je vais aller le rentrer. Dommage que je n’ai pas mon génois, il aurait pu faire l’affaire. Du coup je vais avoir le choix entre avancer à deux nœuds ou mettre un peu de moteur.
Seulement 107 Miles aujourd’hui, merci le spi, tu nous a sauvé la journée.
A bientôt.
Jean Louis
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"Salut Amiral. Pardonnez le novice que je suis. Si je comprends bien, le génois sur un bateau de cette taille remplace le foc que l’on connait sur les dériveurs ? N’y a t’il pas la possibilité d’avoir également un foc, par secours ou pour réduire la surface de voilure si nécessaire tout en conservant une voile ? Bon vent. Amitiés. GD
PS : peut on tenir la carte à jour ? Merci" Envoyé par gidelarchi@orange.fr le 27-02-2012 à 11:30
Mon, 27 Feb 2012 18:00:00 GMT - La vie à bord 3° 35’E 23° 42’S
Mon, 27 Feb 2012 18:00:00 GMT - La vie à bord 3° 35’E 23° 42’S
19H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Aujourd’hui je vais vous faire partager un peu de ma vie à bord pendant ces traversées transocéaniques. C’est surtout une longue période de détente et de calme complet.
Au niveau des horaires, je respecte scrupuleusement l’heure des repas. Je fais trois repas par jour sauf les premiers jours, le temps de m’acclimater où je ne mange en général qu’au repas de mi-journée.
Les repas évoluent au cours de la traversée, au début il y a des produits frais, puis au fur et à mesure, ils disparaissent. Au petit déjeuner, un verre de jus d’orange, un triangle de vache qui rit et un morceau de pain beurré la première semaine puis des biscottes ou des crackers. La baguette tient une semaine exactement. Ensuite elle est soit trop dure soit moisie.
Le midi c’est le repas principal. Au début viande rouge car c’est celle qui se garde le moins longtemps puis porc. Après une semaine, il n’y a plus de viande fraîche, arrivent les œufs avec des tranches de bacon, et puis les viandes en conserve, boulettes de viande essentiellement, thon en boîte, saucisses … On ne trouve des plats en conserve, genre choucroute, potée, cassoulet, lentilles garnies ... qu’en France, Martinique, Réunion. Ailleurs il n’y a au mieux que des boulettes. En accompagnement c’est pommes de terre ou nouilles et la première semaine haricots verts ou choux fleur par exemple.
J’ai trouvé du fromage à toutes mes escales. Aux Galápagos j’ai dévalisé le stock. On trouve surtout des fromages hollandais, genre Gouda. J’en prends à chaque fois un stock. On trouve également des « Camembert » et des « Brie » de fabrication locale. Je trouve anormal que ces noms soient ainsi piratés. Au niveau des fruits, le raisin se garde quelques jours, les prunes, les poires une semaine, les pommes très longtemps. Je les mange donc dans cet ordre. On trouve également des yaourts qui se gardent jusqu’à trois semaines pour certains.
Le soir je mange léger, une salade verte ou une salade d’endive mais au bout de 8 jours elles sont en limite de vie, et encore, faut-il en prendre soin. Tous les soirs j’enlève de mes endives la couche des feuilles qui sont devenues marron. A la fin il n’y a plus rien à manger. Le jambon se conserve bien, parfois 15 jours. Un poulet BBQ peut faire toute la première semaine. Ensuite le traditionnel thon, des œufs cuits durs … En Afrique du sud j’ai trouvé des boîtes de poulet citronné, c’est délicieux. Ce sont des miettes de blanc de poulet.
Au niveau du sommeil, je n’ai pas de règles. Bien entendu j’essaye de dormir la nuit mais je suis surtout guidé par les circonstances. De toute façon, je dors dès que je suis fatigué et que la conduite du bateau me le permet, que ce soit le matin, l’après midi, n’importe quand.
Je me lave avant le repas du midi mais je n’ai pas d’heure, c’est parfois avant le petit déjeuner, parfois après, parfois juste avant midi. Le reste du temps je n’ai pas grand-chose à faire, un peu de temps à la navigation, la préparation des repas, la vaisselle, la consultation des mails, un peu de temps pour lire et énormément de temps pour rêvasser, pour regarder la mer, pour réfléchir, pour philosopher, pour analyser la marche du monde … Je m’installe dans le cockpit et je profite de ce temps qui m’appartient pleinement.
Il y a quand même la rédaction de ce blog. Je commence souvent le matin et je m’y remets plusieurs fois dans la journée. Cela me prend bien une à deux heures tous les jours.
Cette nuit, finalement, le bateau n’a pas trop mal marché. Sous grand voile seule jusqu’à 4h du matin la moyenne s’est établie à 3,5N. Puis le vent est tombé et j’ai dû envoyer un peu de moteur.
A 7h en me levant j’ai voulu envoyer le spi mais je n’avançais qu’à 3N, à 40° de ma route et en plus il n’arrêtait pas d’aller jouer avec le bas étai. J’ai déjà donné, rappeler vous lors de ma première traversée de l’Atlantique. Je l’ai descendu et j’ai continué au moteur.
Puis vers 11h, le vent ayant tourné SSW, je fais une deuxième tentative, en concédant 10° sur ma route, il tient et Harmattan file entre 6 et 7N, c’est bon ! La mer est plate, le bateau est stable et il file, il fait bon et une petite brise vient me rafraîchir, c’est le paradis !
Au niveau de ma santé, ce matin ma créatinine est à 114. C’est incroyable, j’ai hâte de valider cela par un examen en laboratoire mais je pense que mon greffon est entrain de compenser la partie qui s’est nécrosée. Je suis en pleine forme, exactement comme si je n’avais jamais été malade. C’est quand même étonnant l’efficacité d’une greffe. J’étais très bien en étant dialysé mais pas à 100% de ma forme alors qu’aujourd’hui je suis absolument à 100%.
Encore 117 Miles au compteur journalier, je suis ce soir à 700 Miles de Saint Hélène. Une nouvelle fois merci au spi. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi la plupart des circumnavigateurs n’emportent pas cette voile. Je n’ai vu aucun bateau depuis une semaine, je suis seul au monde.
A bientôt.
Jean Louis
19H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Aujourd’hui je vais vous faire partager un peu de ma vie à bord pendant ces traversées transocéaniques. C’est surtout une longue période de détente et de calme complet.
Au niveau des horaires, je respecte scrupuleusement l’heure des repas. Je fais trois repas par jour sauf les premiers jours, le temps de m’acclimater où je ne mange en général qu’au repas de mi-journée.
Les repas évoluent au cours de la traversée, au début il y a des produits frais, puis au fur et à mesure, ils disparaissent. Au petit déjeuner, un verre de jus d’orange, un triangle de vache qui rit et un morceau de pain beurré la première semaine puis des biscottes ou des crackers. La baguette tient une semaine exactement. Ensuite elle est soit trop dure soit moisie.
Le midi c’est le repas principal. Au début viande rouge car c’est celle qui se garde le moins longtemps puis porc. Après une semaine, il n’y a plus de viande fraîche, arrivent les œufs avec des tranches de bacon, et puis les viandes en conserve, boulettes de viande essentiellement, thon en boîte, saucisses … On ne trouve des plats en conserve, genre choucroute, potée, cassoulet, lentilles garnies ... qu’en France, Martinique, Réunion. Ailleurs il n’y a au mieux que des boulettes. En accompagnement c’est pommes de terre ou nouilles et la première semaine haricots verts ou choux fleur par exemple.
J’ai trouvé du fromage à toutes mes escales. Aux Galápagos j’ai dévalisé le stock. On trouve surtout des fromages hollandais, genre Gouda. J’en prends à chaque fois un stock. On trouve également des « Camembert » et des « Brie » de fabrication locale. Je trouve anormal que ces noms soient ainsi piratés. Au niveau des fruits, le raisin se garde quelques jours, les prunes, les poires une semaine, les pommes très longtemps. Je les mange donc dans cet ordre. On trouve également des yaourts qui se gardent jusqu’à trois semaines pour certains.
Le soir je mange léger, une salade verte ou une salade d’endive mais au bout de 8 jours elles sont en limite de vie, et encore, faut-il en prendre soin. Tous les soirs j’enlève de mes endives la couche des feuilles qui sont devenues marron. A la fin il n’y a plus rien à manger. Le jambon se conserve bien, parfois 15 jours. Un poulet BBQ peut faire toute la première semaine. Ensuite le traditionnel thon, des œufs cuits durs … En Afrique du sud j’ai trouvé des boîtes de poulet citronné, c’est délicieux. Ce sont des miettes de blanc de poulet.
Au niveau du sommeil, je n’ai pas de règles. Bien entendu j’essaye de dormir la nuit mais je suis surtout guidé par les circonstances. De toute façon, je dors dès que je suis fatigué et que la conduite du bateau me le permet, que ce soit le matin, l’après midi, n’importe quand.
Je me lave avant le repas du midi mais je n’ai pas d’heure, c’est parfois avant le petit déjeuner, parfois après, parfois juste avant midi. Le reste du temps je n’ai pas grand-chose à faire, un peu de temps à la navigation, la préparation des repas, la vaisselle, la consultation des mails, un peu de temps pour lire et énormément de temps pour rêvasser, pour regarder la mer, pour réfléchir, pour philosopher, pour analyser la marche du monde … Je m’installe dans le cockpit et je profite de ce temps qui m’appartient pleinement.
Il y a quand même la rédaction de ce blog. Je commence souvent le matin et je m’y remets plusieurs fois dans la journée. Cela me prend bien une à deux heures tous les jours.
Cette nuit, finalement, le bateau n’a pas trop mal marché. Sous grand voile seule jusqu’à 4h du matin la moyenne s’est établie à 3,5N. Puis le vent est tombé et j’ai dû envoyer un peu de moteur.
A 7h en me levant j’ai voulu envoyer le spi mais je n’avançais qu’à 3N, à 40° de ma route et en plus il n’arrêtait pas d’aller jouer avec le bas étai. J’ai déjà donné, rappeler vous lors de ma première traversée de l’Atlantique. Je l’ai descendu et j’ai continué au moteur.
Puis vers 11h, le vent ayant tourné SSW, je fais une deuxième tentative, en concédant 10° sur ma route, il tient et Harmattan file entre 6 et 7N, c’est bon ! La mer est plate, le bateau est stable et il file, il fait bon et une petite brise vient me rafraîchir, c’est le paradis !
Au niveau de ma santé, ce matin ma créatinine est à 114. C’est incroyable, j’ai hâte de valider cela par un examen en laboratoire mais je pense que mon greffon est entrain de compenser la partie qui s’est nécrosée. Je suis en pleine forme, exactement comme si je n’avais jamais été malade. C’est quand même étonnant l’efficacité d’une greffe. J’étais très bien en étant dialysé mais pas à 100% de ma forme alors qu’aujourd’hui je suis absolument à 100%.
Encore 117 Miles au compteur journalier, je suis ce soir à 700 Miles de Saint Hélène. Une nouvelle fois merci au spi. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi la plupart des circumnavigateurs n’emportent pas cette voile. Je n’ai vu aucun bateau depuis une semaine, je suis seul au monde.
Tue, 28 Feb 2012 18:00:00 GMT - Saint Hélène 1° 52’E 23° 44’S
Tue, 28 Feb 2012 18:00:00 GMT - Saint Hélène 1° 52’E 23° 44’S
19H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
L’île de Saint Hélène, située 15° 58 S, 5° 42 W est de forme plus ou moins rectangulaire, d’environ 16Km par 10Km. C’est une île montagneuse dont les sommets culminent entre 600 et un peu plus de 800 mètres. C’est un territoire du Royaume Uni, la monnaie y est donc la Livre Sterling.
C’est une véritable forteresse, les falaises tombent directement dans la mer, il n’y a pas de plages, c’est une prison idéale. C’est pourquoi les anglais y ont déporté Napoléon Bonaparte. Autour de l’île les fonds tombent très vite à de grandes profondeurs. Au nord ouest, une vallée étroite entre deux montagnes abruptes a permis à Jamestown de se développer tout en longueur.
Il n’y a pas de port. La James Bay, en face de cette vallée, est protégée de l’alizé de SE et offre un mouillage en eaux profondes. Des corps morts ont été installés mais j’ai vu une note à la capitainerie du RCYC de Cape Town qui précisait qu’ils étaient inutilisables en ce moment. Par contre cette note n’était pas datée et personne n’a pu me dire si cela était d’actualité. Ce sera la surprise.
Si les corps morts sont inutilisables, il faut prévoir de mouiller par 15 à 20 mètres de fond. Cela veut dire envoyer 60 mètres de chaîne minimum. Heureusement, j’avais prévu mon mouillage pour la Patagonie et mon ancre est équipée de 90 mètres de chaîne plus un câblot de 50 mètres.
Lorsque le RMS St Helena, cargo mixte qui assure la liaison régulière avec Cape Town arrive, il mouille à cet endroit puis une barge vient à couple, on décharge dans la barge qui sera elle-même déchargée par des grues sur le terre plein devant la ville. C’est le même fonctionnement que j’ai vu aux Galápagos.
Il n’y a pas d’aéroport, tout vient donc par la mer, marchandises et visiteurs. Il faut compter 5 jours de mer sur le RMS St Helena depuis Cape Town … et 15 jours sur le Yacht Harmattan. De ce fait, il n’y a pratiquement pas de touristes même si beaucoup rêvent de pouvoir un jour se rendre sur cette île. La seule occupation touristique sur place reste la randonnée pédestre.
Il faut que je m’arrange pour arriver de jour. Deux heures avant mon arrivée je dois contacter St Helena radio pour prévenir afin que l’on m’octroie une place où mouiller. Je dois hisser le drapeau jaune « demande de douane » du côté bâbord et normalement le drapeau « Royaume Uni » du côté tribord. Mais je n’en ai point, c’était en rupture de stock à Cape Town.
Ensuite, le « Ferry » viendra me chercher, en fait un taxi d’eau, encore une fois comme au Galápagos, pour aller faire mes formalités d’entrée. Dès ces formalités effectuées, bien entendu ma première visite sera pour la couturière. Il y a apparemment deux « voileries » sur l’île, « Abiwans » et « Bennett », je n’ai pas trouvé de mail.
Je suis attendu par Michel Dancoisne-Martineau, Conservateur des domaines français de Sainte-Hélène, Consul honoraire de France. Cela va être une rencontre intéressante.
La nuit dernière le bateau a bien marché, sous grand voile seule, entre 5 et 6 nœuds. Au matin le vent a faiblit un peu mais j’ai pu quand même continuer entre 4 et 5 nœuds. Par contre ce soir il faiblit encore et ce n’est plus que 3 à 4N. Malheureusement ce vent vient, par l’arrière, pile dans l’axe du bateau ce qui m’interdit de sortir le spi. Mon génois me manque car la grand voile fait 45 m² alors qu’il en fait 65. Je pense que je vais mettre 2 ou 3 jours de plus sans mon génois.
Il fait toujours très beau, la mer est belle mais Harmattan danse pas mal avec ce vent en plein dans l’axe. Ce n’est pas grave car on arrive à s’habituer à tout.
109 Miles ces dernières 24 heures m’amènent ce soir à 586 Miles de Saint Hélène.
A bientôt.
Jean Louis
19H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
L’île de Saint Hélène, située 15° 58 S, 5° 42 W est de forme plus ou moins rectangulaire, d’environ 16Km par 10Km. C’est une île montagneuse dont les sommets culminent entre 600 et un peu plus de 800 mètres. C’est un territoire du Royaume Uni, la monnaie y est donc la Livre Sterling.
C’est une véritable forteresse, les falaises tombent directement dans la mer, il n’y a pas de plages, c’est une prison idéale. C’est pourquoi les anglais y ont déporté Napoléon Bonaparte. Autour de l’île les fonds tombent très vite à de grandes profondeurs. Au nord ouest, une vallée étroite entre deux montagnes abruptes a permis à Jamestown de se développer tout en longueur.
Il n’y a pas de port. La James Bay, en face de cette vallée, est protégée de l’alizé de SE et offre un mouillage en eaux profondes. Des corps morts ont été installés mais j’ai vu une note à la capitainerie du RCYC de Cape Town qui précisait qu’ils étaient inutilisables en ce moment. Par contre cette note n’était pas datée et personne n’a pu me dire si cela était d’actualité. Ce sera la surprise.
Si les corps morts sont inutilisables, il faut prévoir de mouiller par 15 à 20 mètres de fond. Cela veut dire envoyer 60 mètres de chaîne minimum. Heureusement, j’avais prévu mon mouillage pour la Patagonie et mon ancre est équipée de 90 mètres de chaîne plus un câblot de 50 mètres.
Lorsque le RMS St Helena, cargo mixte qui assure la liaison régulière avec Cape Town arrive, il mouille à cet endroit puis une barge vient à couple, on décharge dans la barge qui sera elle-même déchargée par des grues sur le terre plein devant la ville. C’est le même fonctionnement que j’ai vu aux Galápagos.
Il n’y a pas d’aéroport, tout vient donc par la mer, marchandises et visiteurs. Il faut compter 5 jours de mer sur le RMS St Helena depuis Cape Town … et 15 jours sur le Yacht Harmattan. De ce fait, il n’y a pratiquement pas de touristes même si beaucoup rêvent de pouvoir un jour se rendre sur cette île. La seule occupation touristique sur place reste la randonnée pédestre.
Il faut que je m’arrange pour arriver de jour. Deux heures avant mon arrivée je dois contacter St Helena radio pour prévenir afin que l’on m’octroie une place où mouiller. Je dois hisser le drapeau jaune « demande de douane » du côté bâbord et normalement le drapeau « Royaume Uni » du côté tribord. Mais je n’en ai point, c’était en rupture de stock à Cape Town.
Ensuite, le « Ferry » viendra me chercher, en fait un taxi d’eau, encore une fois comme au Galápagos, pour aller faire mes formalités d’entrée. Dès ces formalités effectuées, bien entendu ma première visite sera pour la couturière. Il y a apparemment deux « voileries » sur l’île, « Abiwans » et « Bennett », je n’ai pas trouvé de mail.
Je suis attendu par Michel Dancoisne-Martineau, Conservateur des domaines français de Sainte-Hélène, Consul honoraire de France. Cela va être une rencontre intéressante.
La nuit dernière le bateau a bien marché, sous grand voile seule, entre 5 et 6 nœuds. Au matin le vent a faiblit un peu mais j’ai pu quand même continuer entre 4 et 5 nœuds. Par contre ce soir il faiblit encore et ce n’est plus que 3 à 4N. Malheureusement ce vent vient, par l’arrière, pile dans l’axe du bateau ce qui m’interdit de sortir le spi. Mon génois me manque car la grand voile fait 45 m² alors qu’il en fait 65. Je pense que je vais mettre 2 ou 3 jours de plus sans mon génois.
Il fait toujours très beau, la mer est belle mais Harmattan danse pas mal avec ce vent en plein dans l’axe. Ce n’est pas grave car on arrive à s’habituer à tout.
109 Miles ces dernières 24 heures m’amènent ce soir à 586 Miles de Saint Hélène.
A bientôt.
Jean Louis
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"Bonjour, pourriez-vous avoir l’amabilité de medire approximativement en combien d’heures une caravelle du XV s mettait pour faire Ameria- corfou et Corfou- Alexandrie en Egypte. J’ai absolument besoin de ces 2 renseignements pour un roman que j écris sur cette période. Grand merci. C’est urgent! Intissar." Envoyé par intissar Becker le 28-02-2012 à 22:55
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"Bjr JL, j’ai le sentiment de relire Marcel Bardiaux, Alain Gerbault etc. Ces voyages sont hors du temps . Le Consul de Ste Hélène va vous recevoir, bien, très bien j’espère ; il a , au nom des français, l’obligation de fêter l’esprit d’aventure et la démonstration de liberté par les progrès de la médecine que vous représentez. Bonne escale. " Envoyé par Hubert Durand le 01-03-2012 à 08:25
Wed, 29 Feb 2012 18:00:00 GMT - Le bon temps 0° 18’E 21° 37’S
Wed, 29 Feb 2012 18:00:00 GMT - Le bon temps 0° 18’E 21° 37’S
19H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Le 29 février, c’est une journée de vie en plus, c’est un petit cadeau, exactement comme le treize à la douzaine, la petite louche supplémentaire pour faire bon compte, le petit plus que le commerçant rajoute après avoir pesé pour vous faire plaisir.
Alors, aujourd’hui, j’ai décidé de profiter à fond de ce jour en plus et de prendre du bon temps.
La nuit a été calme, le vent s’est maintenu, permettant à Harmattan de filer 5 nœuds sous grand voile seule mais au petit matin le vent a commencé à faiblir et la vitesse est retombée autour de trois ou quatre nœuds.
Lorsque je me lève, la journée est triste, il fait gris dehors et il y a de gros nuages noirs. Puis à 11 heures, tout d’un coup, le vent tourne plein ESE. Immédiatement j’envoie le spi et le speedo affiche rapidement 5 à 6 nœuds. Bientôt le ciel se dégage et devient tout bleu, le soleil tape fort, c’est une journée magnifique qui commence.
Je flemmarde dans le cockpit, je regarde la mer et le travail de mon spi. Quelle belle voile, toute rouge, moi qui adore cette couleur. Par moment, dans les rafales, je dépasse les 7 nœuds alors que sans le spi je serais en dessous de 3 nœuds.
Je suis bien, je n’ai même pas envie de lire, le soleil me dore. Je me méfie tout de même car, lorsque l’on a été transplanté, on est maintenu immunodéprimé ce qui favorise le développement des cancers et en particulier du cancer de la peau. Il faut porter en permanence un chapeau, ne pas trop se découvrir et mettre de la crème solaire. Parfois je me dis en plaisantant que je suis devenu un pépé de la lune. En fait ce n’est pas si contraignant, il faut juste faire attention.
Puis, vers 17h, le vent faiblit à nouveau comme annoncé par Pierre-Yves dans ses prévisions météo. Je suis grand voile et spi mais la vitesse chute en dessous de 3N. Le spi se gondole dans tous les sens et la grand voile ne sert plus à rien. Je n’ai plus qu’à l’abattre. Immédiatement le spi retrouve un peu d’air et la vitesse s’établit entre 3,5 et 4N.
Le grand dilemme concerne la nuit à venir. Vais-je garder le spi avec tous les risques que cela comporte ou bien vais-je mettre le moteur ? Je n’ai que ces deux options. Qu’en pensez-vous ? Il faudra attendre demain pour avoir la réponse.
Finalement, malgré le peu de vent, le bateau arrive à faire route, encore 113 Miles aujourd’hui, à 475 Miles de Saint Hélène.
A bientôt.
Jean Louis
19H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Le 29 février, c’est une journée de vie en plus, c’est un petit cadeau, exactement comme le treize à la douzaine, la petite louche supplémentaire pour faire bon compte, le petit plus que le commerçant rajoute après avoir pesé pour vous faire plaisir.
Alors, aujourd’hui, j’ai décidé de profiter à fond de ce jour en plus et de prendre du bon temps.
La nuit a été calme, le vent s’est maintenu, permettant à Harmattan de filer 5 nœuds sous grand voile seule mais au petit matin le vent a commencé à faiblir et la vitesse est retombée autour de trois ou quatre nœuds.
Lorsque je me lève, la journée est triste, il fait gris dehors et il y a de gros nuages noirs. Puis à 11 heures, tout d’un coup, le vent tourne plein ESE. Immédiatement j’envoie le spi et le speedo affiche rapidement 5 à 6 nœuds. Bientôt le ciel se dégage et devient tout bleu, le soleil tape fort, c’est une journée magnifique qui commence.
Je flemmarde dans le cockpit, je regarde la mer et le travail de mon spi. Quelle belle voile, toute rouge, moi qui adore cette couleur. Par moment, dans les rafales, je dépasse les 7 nœuds alors que sans le spi je serais en dessous de 3 nœuds.
Je suis bien, je n’ai même pas envie de lire, le soleil me dore. Je me méfie tout de même car, lorsque l’on a été transplanté, on est maintenu immunodéprimé ce qui favorise le développement des cancers et en particulier du cancer de la peau. Il faut porter en permanence un chapeau, ne pas trop se découvrir et mettre de la crème solaire. Parfois je me dis en plaisantant que je suis devenu un pépé de la lune. En fait ce n’est pas si contraignant, il faut juste faire attention.
Puis, vers 17h, le vent faiblit à nouveau comme annoncé par Pierre-Yves dans ses prévisions météo. Je suis grand voile et spi mais la vitesse chute en dessous de 3N. Le spi se gondole dans tous les sens et la grand voile ne sert plus à rien. Je n’ai plus qu’à l’abattre. Immédiatement le spi retrouve un peu d’air et la vitesse s’établit entre 3,5 et 4N.
Le grand dilemme concerne la nuit à venir. Vais-je garder le spi avec tous les risques que cela comporte ou bien vais-je mettre le moteur ? Je n’ai que ces deux options. Qu’en pensez-vous ? Il faudra attendre demain pour avoir la réponse.
Finalement, malgré le peu de vent, le bateau arrive à faire route, encore 113 Miles aujourd’hui, à 475 Miles de Saint Hélène.
A bientôt.
Jean Louis
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"bonjour jean louis profitez du bon temps car helas il s’envole ...dans le nord c’est toujours la grisaille je dévore mon atlasqui est incomplét bonne continuation j’ai des problemes avec ma fistule je faits un dopler le 14 mars bisous de roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 02-03-2012 à 09:48
Thu, 01 Mar 2012 18:00:00 GMT - Spi ou moteur ? 1° 02’W 20° 01’S
Thu, 01 Mar 2012 18:00:00 GMT - Spi ou moteur ? 1° 02’W 20° 01’S
19H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Hé bien spi bien sûr ! Vous l’aviez tous deviné.
J’adore jouer, j’adore les défis, j’adore l’aventure, j’adore quand c’est difficile. J’ai quand même passé une mauvaise nuit, beaucoup d’inquiétude, pas beaucoup de sommeil. En début de nuit, le vent a forcit et, le spi gonflé a bloc, le bateau filait 6, 7 et même plus de 8 nœuds.
Que peut-il se passer alors ? Un petit coup de vent pas prévu par la météo, un orage qui tout d’un coup envoie 40 nœuds de vent, le ciel était encombré de nuages noirs qui se distinguaient bien avec la lune.
Ce qui me faisait flipper le plus, c’était cette absence de grand voile et la difficulté de la monter avec un vent portant établi. Le spi est une voile difficile, et encore plus en solitaire. On ne peut pas la réduire et l’affaler en cas de survente est assez technique. Il faut le déventer en faisant écran avec la grand voile, mais si la grand voile est sur le pont, cela ne marche pas.
Dès que le jour est apparu, j’ai trouvé un compromis. J’ai hissé la grand voile au troisième ris. De cette façon elle ne dévente pas trop le spi en marche normale et si je dois affaler le spi, je peux faire sauter les ris de la grand voile pour masquer le spi et descendre la chaussette. Cela me rassure et je ne perds pas trop de vitesse. Dans le tout petit temps de cet après midi, j’avance quand même entre 4 et 5 nœuds sans m’inquiéter de mon spi.
Quelle belle voile, lors de ma première traversée de l’Atlantique, j’avais écrit une chronique sur le sexe des spis. C’est effectivement une voile que j’aime énormément mais c’est un peu comme une femme, imprévisible, difficile à manier mais que de plaisirs elle peut nous apporter. On devrait dire une spi, comme on devrait dire un trinquette. La trinquette, qui se porte à l’avant sur le bas étai est au contraire une voile extrêmement virile. Elle ne sort qu’à partir de force 6 mais elle se sent bien force 7, 8 et même plus.
Elle se moque alors du spi, qui, dès que le vent commence à souffler un peu, se réfugie sous le lit du capitaine.
Que dire d’autre, encore une belle journée qui se termine, grand soleil, ciel bleu. J’ai passé le méridien de Greenwich, je suis à nouveau en longitude W. Malgré très peu de vent, grâce au spi, je me suis encore rapproché de 126 Miles aujourd’hui, ce soir je ne suis plus qu’à 357 Miles de Saint Hélène. Je pense qu’une arrivée dimanche soir avant la nuit va être un peu juste, quoi que tout va dépendre du vent. Peut être devrais-je attendre lundi matin pour atterrir.
A bientôt.
Jean Louis
19H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Hé bien spi bien sûr ! Vous l’aviez tous deviné.
J’adore jouer, j’adore les défis, j’adore l’aventure, j’adore quand c’est difficile. J’ai quand même passé une mauvaise nuit, beaucoup d’inquiétude, pas beaucoup de sommeil. En début de nuit, le vent a forcit et, le spi gonflé a bloc, le bateau filait 6, 7 et même plus de 8 nœuds.
Que peut-il se passer alors ? Un petit coup de vent pas prévu par la météo, un orage qui tout d’un coup envoie 40 nœuds de vent, le ciel était encombré de nuages noirs qui se distinguaient bien avec la lune.
Ce qui me faisait flipper le plus, c’était cette absence de grand voile et la difficulté de la monter avec un vent portant établi. Le spi est une voile difficile, et encore plus en solitaire. On ne peut pas la réduire et l’affaler en cas de survente est assez technique. Il faut le déventer en faisant écran avec la grand voile, mais si la grand voile est sur le pont, cela ne marche pas.
Dès que le jour est apparu, j’ai trouvé un compromis. J’ai hissé la grand voile au troisième ris. De cette façon elle ne dévente pas trop le spi en marche normale et si je dois affaler le spi, je peux faire sauter les ris de la grand voile pour masquer le spi et descendre la chaussette. Cela me rassure et je ne perds pas trop de vitesse. Dans le tout petit temps de cet après midi, j’avance quand même entre 4 et 5 nœuds sans m’inquiéter de mon spi.
Quelle belle voile, lors de ma première traversée de l’Atlantique, j’avais écrit une chronique sur le sexe des spis. C’est effectivement une voile que j’aime énormément mais c’est un peu comme une femme, imprévisible, difficile à manier mais que de plaisirs elle peut nous apporter. On devrait dire une spi, comme on devrait dire un trinquette. La trinquette, qui se porte à l’avant sur le bas étai est au contraire une voile extrêmement virile. Elle ne sort qu’à partir de force 6 mais elle se sent bien force 7, 8 et même plus.
Elle se moque alors du spi, qui, dès que le vent commence à souffler un peu, se réfugie sous le lit du capitaine.
Que dire d’autre, encore une belle journée qui se termine, grand soleil, ciel bleu. J’ai passé le méridien de Greenwich, je suis à nouveau en longitude W. Malgré très peu de vent, grâce au spi, je me suis encore rapproché de 126 Miles aujourd’hui, ce soir je ne suis plus qu’à 357 Miles de Saint Hélène. Je pense qu’une arrivée dimanche soir avant la nuit va être un peu juste, quoi que tout va dépendre du vent. Peut être devrais-je attendre lundi matin pour atterrir.
Fri, 02 Mar 2012 18:00:00 GMT - Une nuit au port sous spi 2° 22’W 18° 34’S
Fri, 02 Mar 2012 18:00:00 GMT - Une nuit au port sous spi 2° 22’W 18° 34’S
19H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quelle nuit ! Une mer plate, un très léger souffle de vent, une lune au zénith qui illumine un beau bateau précédé d’une énorme bulle rouge, portant une grand voile au troisième ris bordée à plat dans l’axe. Rien ne bouge, seul le bateau ouvre la mer gentiment en faisant un léger bruit d’eau qui s’écoule. C’est le paradis.
J’ai dormi comme un bébé, avec l’impression d’être au port, amarré à un ponton avec le spi en décoration au dessus de ma tête. Pas de stress, que du bonheur. Malgré ce tout petit souffle de vent, Harmattan a quand même abattu ses 4 nœuds de moyenne. Avec le renforcement du vent au matin, c’est passé à 5 pour la journée.
La vie est belle, il fait beau, il fait chaud mais pas trop et l’escale promise se rapproche. Je me laisse vivre doucement. J’ai mis la pêche en place mais aucun poisson en vu. La mer est absolument vide. Je n’ai pas vu un bateau depuis mon départ il y a deux semaines. Mis à part un couple de paille en queue, je n’ai vu aucun animal non plus. Mais je suis bien, je n’ai aucune contrainte, je vie à mon rythme.
Ce matin je me suis fait ma piqure d’EPO mensuelle. Peut être que cela va faire le même effet au bateau qu’aux vélos des cyclistes, il va filler 1 ou 2 nœuds plus vite.
Mon pilote automatique se comporte admirablement bien ainsi que mon moteur principal, qui n’a d’ailleurs pas tourné depuis de nombreux jours. Cela fait du bien d’avoir fixé ces problèmes qui m’ont empoisonné la vie pendant un bon moment.
Par contre mon groupe électrogène m’inquiète, lorsque je le démarre tout va bien mais dès que je le charge un peu, il ralenti très fort et je suis obligé de couper la charge. Ensuite il repart et fonctionne correctement. J’ai l’impression que le problème évolue dans le mauvais sens. J’ai pourtant changé les filtres. Wait and see.
Mon écoute de spi s’use sur un bas hauban de l’artimon, il va falloir que je prévoie une protection. C’est bien de porter ainsi le spi plusieurs jours d’affilé, cela permet d’améliorer le gréement courant.
Je ne sais pas encore si je vais pouvoir atterrir dimanche soir. Je vais arriver en début ou en milieu de nuit, mais comme la lune est très présente, peut être que s’il n’y a pas de nuages je pourrais le tenter. Un des problèmes est que je ne sais pas si je dois prendre une bouée ou si je dois jeter mon ancre. Un deuxième problème vient de ma cartographie qui ne présente pas de carte de détail de l’île, c’est particulièrement nul, d’autant que la plupart des navigateurs qui remontent l’Atlantique s’arrêtent à Saint Hélène.
Encore un petit 110 Miles au compteur, ce soir je suis à 243 Miles de Saint Hélène.
A bientôt.
Jean Louis
19H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quelle nuit ! Une mer plate, un très léger souffle de vent, une lune au zénith qui illumine un beau bateau précédé d’une énorme bulle rouge, portant une grand voile au troisième ris bordée à plat dans l’axe. Rien ne bouge, seul le bateau ouvre la mer gentiment en faisant un léger bruit d’eau qui s’écoule. C’est le paradis.
J’ai dormi comme un bébé, avec l’impression d’être au port, amarré à un ponton avec le spi en décoration au dessus de ma tête. Pas de stress, que du bonheur. Malgré ce tout petit souffle de vent, Harmattan a quand même abattu ses 4 nœuds de moyenne. Avec le renforcement du vent au matin, c’est passé à 5 pour la journée.
La vie est belle, il fait beau, il fait chaud mais pas trop et l’escale promise se rapproche. Je me laisse vivre doucement. J’ai mis la pêche en place mais aucun poisson en vu. La mer est absolument vide. Je n’ai pas vu un bateau depuis mon départ il y a deux semaines. Mis à part un couple de paille en queue, je n’ai vu aucun animal non plus. Mais je suis bien, je n’ai aucune contrainte, je vie à mon rythme.
Ce matin je me suis fait ma piqure d’EPO mensuelle. Peut être que cela va faire le même effet au bateau qu’aux vélos des cyclistes, il va filler 1 ou 2 nœuds plus vite.
Mon pilote automatique se comporte admirablement bien ainsi que mon moteur principal, qui n’a d’ailleurs pas tourné depuis de nombreux jours. Cela fait du bien d’avoir fixé ces problèmes qui m’ont empoisonné la vie pendant un bon moment.
Par contre mon groupe électrogène m’inquiète, lorsque je le démarre tout va bien mais dès que je le charge un peu, il ralenti très fort et je suis obligé de couper la charge. Ensuite il repart et fonctionne correctement. J’ai l’impression que le problème évolue dans le mauvais sens. J’ai pourtant changé les filtres. Wait and see.
Mon écoute de spi s’use sur un bas hauban de l’artimon, il va falloir que je prévoie une protection. C’est bien de porter ainsi le spi plusieurs jours d’affilé, cela permet d’améliorer le gréement courant.
Je ne sais pas encore si je vais pouvoir atterrir dimanche soir. Je vais arriver en début ou en milieu de nuit, mais comme la lune est très présente, peut être que s’il n’y a pas de nuages je pourrais le tenter. Un des problèmes est que je ne sais pas si je dois prendre une bouée ou si je dois jeter mon ancre. Un deuxième problème vient de ma cartographie qui ne présente pas de carte de détail de l’île, c’est particulièrement nul, d’autant que la plupart des navigateurs qui remontent l’Atlantique s’arrêtent à Saint Hélène.
Encore un petit 110 Miles au compteur, ce soir je suis à 243 Miles de Saint Hélène.
Sat, 03 Mar 2012 19:00:00 GMT - Une belle ballade 3° 54’W 17° 16’S
Sat, 03 Mar 2012 19:00:00 GMT - Une belle ballade 3° 54’W 17° 16’S
19H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quelle belle ballade ce parcourt entre Cape Town et Saint Hélène. C’est un parcourt réputé pour être très cool et cela s’est confirmé une fois de plus. Après les dépressions de l’Afrique du Sud, quel changement de décor.
Je suis maintenant clairement sous les tropiques et il fait un temps formidable. Ciel bleu sans aucun nuage, mer à 28 degrés, visibilité à l’infini, soleil écrasant, çà cogne. Dehors la luminosité fait mal aux yeux. Je reste à l’intérieur, j’ai l’impression d’être au mois d’août, dans la Morvan, à l’intérieur d’une maison dont les volets sont fermés et les fenêtres ouvertes. C’est bon. Je n’ai plus envie de rien, rester allongé, ne rien faire et c’est tout. Buller, flemmarder, comater que c’est bon.
Cette nuit, quatrième nuit sous spi, le bateau a bien marché malgré un tout petit vent. A six heures, je me réveil brusquement, quelque chose n’est pas normal. Je comprends rapidement, le bateau se traîne. Je regarde par le panneau zénithal au dessus de ma couchette, la grosse bulle rouge n’est plus là !!!!!
Je sors vite fait dans le cockpit, et trouve mon spi en drapeau devant Harmattan. L’écoute qui s’usait hier soir sur un hauban a fini par lâcher. Je descends la chaussette et remets en place l’écoute en installant, cette fois, une estrope (c’est un morceau de corde) entre la cadène et la poulie de renvoie d’écoute de façon à ce que celle-ci se trouve à l’extérieur du bateau et que l’écoute ne puisse plus être blessée. Le temps de trouver le matériel, passer à la flamme du gaz chaque extrémité de cordage, ce n’est qu’à 7 heures que je renvoie à nouveau le spi.
Je consulte la météo de Pierre-Yves et vaque à divers occupations pour attendre 8 heures, l’heure de la prise de mes médicaments antirejet puis je me jette à nouveau dans la couchette pour une grasse matinée bien méritée. On est samedi après tout.
Vers midi, le vent se renforce un petit peu en tournant un peu à l’Est. Du coup, on passe de 4N à 5 et même par moment 6 nœuds. Pour vous situer un peu l’apport du spi, il faut que je vous donne la surface de chaque voile. La grand voile fait 45 m², le génois 65 m² et le spi 130 m², soit le double du génois ! Cela permet de comprendre l’importance de cette voile dans le petit temps, mais également les difficultés à la rentrer si tout d’un coup cela se met à souffler fort.
J’ai été marqué par l’Afrique du Sud, quel pays étonnant ! Que de contrastes, du bien, du mal, dans énormément de domaines on est saisi par la diversité. Il y a ici le pire et le meilleur. C’est dans tous les cas un pays attachant. Tout ce temps que j’ai passé dans ce pays restera pour moi un des moments forts de mon tour du monde.
Une chose ma particulièrement marqué, il s’agit des filles bien entendu, dans la rue on ne rencontre que des filles noires qui sont sur le système des canons de la beauté locale, fesses, seins, ventre … énormes. Puis, de temps en temps mais très rarement, on rencontre une créature sublime, portant, entre autre, ces chaussures à plateforme comme c’est la mode en France actuellement avec les doigts de pied horizontaux, le coup de pied presque vertical et le talon horizontal sur une aiguille de 15 à 20 centimètre, c’est terriblement sexy. Cette fille, bien que noire a une culture des canons de la beauté européens.
J’aimerai retourner en Afrique noire, en Tanzanie, en Afrique du Sud … J’aimerai visiter à nouveau ces parcs où l’on rencontre les animaux en total liberté. Ma journée au parc Hluhluwe IMfolozi est un souvenir inoubliable.
Demain après midi je serais en vue de Saint Hélène, encore 113 Miles au compteur aujourd’hui, je suis ce soir à 126 Miles de la pointe Sud Est de Saint Hélène, cela correspond à peu près à la distance entre la Corse et la Côte d’Azur.
A bientôt.
Jean Louis
19H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quelle belle ballade ce parcourt entre Cape Town et Saint Hélène. C’est un parcourt réputé pour être très cool et cela s’est confirmé une fois de plus. Après les dépressions de l’Afrique du Sud, quel changement de décor.
Je suis maintenant clairement sous les tropiques et il fait un temps formidable. Ciel bleu sans aucun nuage, mer à 28 degrés, visibilité à l’infini, soleil écrasant, çà cogne. Dehors la luminosité fait mal aux yeux. Je reste à l’intérieur, j’ai l’impression d’être au mois d’août, dans la Morvan, à l’intérieur d’une maison dont les volets sont fermés et les fenêtres ouvertes. C’est bon. Je n’ai plus envie de rien, rester allongé, ne rien faire et c’est tout. Buller, flemmarder, comater que c’est bon.
Cette nuit, quatrième nuit sous spi, le bateau a bien marché malgré un tout petit vent. A six heures, je me réveil brusquement, quelque chose n’est pas normal. Je comprends rapidement, le bateau se traîne. Je regarde par le panneau zénithal au dessus de ma couchette, la grosse bulle rouge n’est plus là !!!!!
Je sors vite fait dans le cockpit, et trouve mon spi en drapeau devant Harmattan. L’écoute qui s’usait hier soir sur un hauban a fini par lâcher. Je descends la chaussette et remets en place l’écoute en installant, cette fois, une estrope (c’est un morceau de corde) entre la cadène et la poulie de renvoie d’écoute de façon à ce que celle-ci se trouve à l’extérieur du bateau et que l’écoute ne puisse plus être blessée. Le temps de trouver le matériel, passer à la flamme du gaz chaque extrémité de cordage, ce n’est qu’à 7 heures que je renvoie à nouveau le spi.
Je consulte la météo de Pierre-Yves et vaque à divers occupations pour attendre 8 heures, l’heure de la prise de mes médicaments antirejet puis je me jette à nouveau dans la couchette pour une grasse matinée bien méritée. On est samedi après tout.
Vers midi, le vent se renforce un petit peu en tournant un peu à l’Est. Du coup, on passe de 4N à 5 et même par moment 6 nœuds. Pour vous situer un peu l’apport du spi, il faut que je vous donne la surface de chaque voile. La grand voile fait 45 m², le génois 65 m² et le spi 130 m², soit le double du génois ! Cela permet de comprendre l’importance de cette voile dans le petit temps, mais également les difficultés à la rentrer si tout d’un coup cela se met à souffler fort.
J’ai été marqué par l’Afrique du Sud, quel pays étonnant ! Que de contrastes, du bien, du mal, dans énormément de domaines on est saisi par la diversité. Il y a ici le pire et le meilleur. C’est dans tous les cas un pays attachant. Tout ce temps que j’ai passé dans ce pays restera pour moi un des moments forts de mon tour du monde.
Une chose ma particulièrement marqué, il s’agit des filles bien entendu, dans la rue on ne rencontre que des filles noires qui sont sur le système des canons de la beauté locale, fesses, seins, ventre … énormes. Puis, de temps en temps mais très rarement, on rencontre une créature sublime, portant, entre autre, ces chaussures à plateforme comme c’est la mode en France actuellement avec les doigts de pied horizontaux, le coup de pied presque vertical et le talon horizontal sur une aiguille de 15 à 20 centimètre, c’est terriblement sexy. Cette fille, bien que noire a une culture des canons de la beauté européens.
J’aimerai retourner en Afrique noire, en Tanzanie, en Afrique du Sud … J’aimerai visiter à nouveau ces parcs où l’on rencontre les animaux en total liberté. Ma journée au parc Hluhluwe IMfolozi est un souvenir inoubliable.
Demain après midi je serais en vue de Saint Hélène, encore 113 Miles au compteur aujourd’hui, je suis ce soir à 126 Miles de la pointe Sud Est de Saint Hélène, cela correspond à peu près à la distance entre la Corse et la Côte d’Azur.
A bientôt.
Jean Louis
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"bon soir jean louis vous devez etre à saint helene sublime nous avons 10 degrés mais ciel gris gris...un peu de soleil dans nos coeurs gros bisous roselyned" Envoyé par roselynedemestereroselyne. le 04-03-2012 à 17:25
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"salut jean louis,
Le petit coucou du dimanche après midi. Quel bonheur pour toi d’arriver en douceur à Saint Hélène après les péripéties du départ d’Afrique du Sud... plus de génois !!! j’imagine bien ton inquiétude et j’admire une fois de plus la réaction positive que tu as en face des problèmes qui s’accumulent sur un bateau, je lis chaque jour ton blog et suis ton avancée sur un globe. Quel périple et combien de souvenirs accumulés depuis le départ de Port Saint Louis..." Envoyé par bernard.lannion le 04-03-2012 à 19:07
Que c’est bon de voir la terre apparaître après avoir passé deux semaines seul en mer !
Ma quatrième nuit sous spi s’est très bien passée. Le vent a forcit un tout petit peu hier après le coucher du soleil, nous propulsant entre 5 et 6N mais au milieu de la nuit c’est retombé et la moyenne est redescendu autour des 4 nœuds habituels.
Vers 6h, je me réveil car le bateau marche beaucoup plus fort tout à coup. Je sors pour constater qu’il pleut et que le vent s’est renforcé sous la pluie. Comme ce n’est pas de l’orage, je me contente de fermer les panneaux de pont et retourne dans ma couchette.
Un quart d’heure plus tard, Harmattan est presqu’à l’arrêt. Par le panneau zénithal de ma couchette je vois qu’il n’y a plus du tout de vent, cela rend mon spi câlin et il se love contre l’étai. Je n’aime pas du tout ce genre de rencontre et je me dépêche d’aller en pied de mât pour descendre la chaussette.
Comme il n’y a plus un souffle d’air, je lance le moteur afin de continuer à avancer tout en rechargeant les batteries. Il fait encore nuit mais je distingue pleins de gros nuages noirs. Je retourne alors dans ma couchette pour attendre que les choses s’éclaircissent. Le jour se lève et comme partout sous les tropiques, on passe très rapidement de la nuit au jour.
Le léger vent est revenu, les nuages, à la lumière du jour semblent moins menaçants, c’est le moment de renvoyer le spi. Je me bats avec lui un bon moment, il y a toujours quelque chose qui ne va pas. Finalement, je n’arrive pas à le hisser, il y a un problème avec la poulie en tête de mât. J’arrive à hisser trois mètres, puis cela se bloque, je dois redescendre de cinquante centimètres pour remonter deux mètres et ainsi de suite. Comme je n’ai pas envie de le retrouver bloqué en tête de mât, j’abandonne. Il va falloir que je monte voir ce qu’il se passe.
Du coup, je fais sauter les ris dans la grand voile et la hisse complètement. Il est 8h10 et je suis lessivé par ces travaux de force au petit matin. A la table à carte mon alarme pour la prise de mes médicaments antirejet beugle depuis dix minutes.
La matinée se passe calmement, il fait moins beau, beaucoup de nébulosités encombrent le ciel. Il fait lourd, il y a très peu de vent et le moteur appuie le travail de la grand voile.
A midi et demi le vent se renforce un peu permettant de couper le moteur mais ce n’est que passager.
Et puis tout d’un coup, à 13h06, un cri jaillit du haut des huniers « Taie,taie Cap’taine » Un rugissement retentit sur le pont et tout l’équipage se précipite à l’avant du navire. Les visages sont éclairés d’un immense sourire, les yeux brillent, chacun imagine déjà les plaisirs de l’escale. La recherche d’une source d’eau fraiche, la chasse aux bêtes sauvages dans la forêt vierge, la rencontre avec des peuplades inconnues et puis peut être les tripots, les bordels avec les filles, du rhum jusqu’à plus soif, des bagarres, les accueillantes couturières … Mais que suis-je en train d’écrire, je m’égare.
J’ai l’impression d’avoir vu un mirage, ais-je bien vu la terre ? Je suis encore à 35 Miles de l’île. Il y a beaucoup de brume et par moment je crois distinguer des sommets montagneux tandis qu’à d’autres moments je ne vois que des nuages. Mon radar ne porte qu’à 24 Miles, c’est encore top loin pour lui.
Puis à 13h54 le doute n’est plus permis, je n’ai pas abusé sur le rhum de la Réunion (et oui, il m’en reste encore un peu) une forme se dessine avec des sommets et des extrémités qui tombent dans la mer, c’est bien une île qui se trouve sur l’avant à 32 Miles.
L’île est très montagneuse et chapeautée par un amas de cumulus. Pendant longtemps, ce n’est qu’une ombre chinoise posée sur la mer qui se découpe de plus en plus nettement sur le ciel. Progressivement elle grossit, grossit, grossit mais elle reste longtemps seulement une ombre chinoise.
Il faut attendre d’être à moins de 5 Miles pour que, très lentement, des détails se précisent. Je prépare les papiers pour les autorités, je rédige une « crew liste » puis j’installe le drapeau jaune (demande de douane) sur bâbord. Sur tribord je devrais mettre un drapeau du royaume uni mais je n’en ai pas. J’ai pensé mettre le drapeau Européen mais ce serait peut être de mauvais goût actuellement.
A 18h, je contact par la VHF « Saint Hélène Radio » pour annoncer mon arrivée. En fait il n’y a plus de bouées, il faut jeter l’ancre, ce qui me va très bien. Les autorités prendront contact avec moi demain matin. Je suis en train de contourner l’ile, je pense mouiller vers les 20h30.
Encore 131 Miles au compteur aujourd’hui, quel bonheur d’être ici, j’ai hâte d’être à demain matin pour découvrir l’île.
A bientôt.
Jean Louis
19H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Que c’est bon de voir la terre apparaître après avoir passé deux semaines seul en mer !
Ma quatrième nuit sous spi s’est très bien passée. Le vent a forcit un tout petit peu hier après le coucher du soleil, nous propulsant entre 5 et 6N mais au milieu de la nuit c’est retombé et la moyenne est redescendu autour des 4 nœuds habituels.
Vers 6h, je me réveil car le bateau marche beaucoup plus fort tout à coup. Je sors pour constater qu’il pleut et que le vent s’est renforcé sous la pluie. Comme ce n’est pas de l’orage, je me contente de fermer les panneaux de pont et retourne dans ma couchette.
Un quart d’heure plus tard, Harmattan est presqu’à l’arrêt. Par le panneau zénithal de ma couchette je vois qu’il n’y a plus du tout de vent, cela rend mon spi câlin et il se love contre l’étai. Je n’aime pas du tout ce genre de rencontre et je me dépêche d’aller en pied de mât pour descendre la chaussette.
Comme il n’y a plus un souffle d’air, je lance le moteur afin de continuer à avancer tout en rechargeant les batteries. Il fait encore nuit mais je distingue pleins de gros nuages noirs. Je retourne alors dans ma couchette pour attendre que les choses s’éclaircissent. Le jour se lève et comme partout sous les tropiques, on passe très rapidement de la nuit au jour.
Le léger vent est revenu, les nuages, à la lumière du jour semblent moins menaçants, c’est le moment de renvoyer le spi. Je me bats avec lui un bon moment, il y a toujours quelque chose qui ne va pas. Finalement, je n’arrive pas à le hisser, il y a un problème avec la poulie en tête de mât. J’arrive à hisser trois mètres, puis cela se bloque, je dois redescendre de cinquante centimètres pour remonter deux mètres et ainsi de suite. Comme je n’ai pas envie de le retrouver bloqué en tête de mât, j’abandonne. Il va falloir que je monte voir ce qu’il se passe.
Du coup, je fais sauter les ris dans la grand voile et la hisse complètement. Il est 8h10 et je suis lessivé par ces travaux de force au petit matin. A la table à carte mon alarme pour la prise de mes médicaments antirejet beugle depuis dix minutes.
La matinée se passe calmement, il fait moins beau, beaucoup de nébulosités encombrent le ciel. Il fait lourd, il y a très peu de vent et le moteur appuie le travail de la grand voile.
A midi et demi le vent se renforce un peu permettant de couper le moteur mais ce n’est que passager.
Et puis tout d’un coup, à 13h06, un cri jaillit du haut des huniers « Taie,taie Cap’taine » Un rugissement retentit sur le pont et tout l’équipage se précipite à l’avant du navire. Les visages sont éclairés d’un immense sourire, les yeux brillent, chacun imagine déjà les plaisirs de l’escale. La recherche d’une source d’eau fraiche, la chasse aux bêtes sauvages dans la forêt vierge, la rencontre avec des peuplades inconnues et puis peut être les tripots, les bordels avec les filles, du rhum jusqu’à plus soif, des bagarres, les accueillantes couturières … Mais que suis-je en train d’écrire, je m’égare.
J’ai l’impression d’avoir vu un mirage, ais-je bien vu la terre ? Je suis encore à 35 Miles de l’île. Il y a beaucoup de brume et par moment je crois distinguer des sommets montagneux tandis qu’à d’autres moments je ne vois que des nuages. Mon radar ne porte qu’à 24 Miles, c’est encore top loin pour lui.
Puis à 13h54 le doute n’est plus permis, je n’ai pas abusé sur le rhum de la Réunion (et oui, il m’en reste encore un peu) une forme se dessine avec des sommets et des extrémités qui tombent dans la mer, c’est bien une île qui se trouve sur l’avant à 32 Miles.
L’île est très montagneuse et chapeautée par un amas de cumulus. Pendant longtemps, ce n’est qu’une ombre chinoise posée sur la mer qui se découpe de plus en plus nettement sur le ciel. Progressivement elle grossit, grossit, grossit mais elle reste longtemps seulement une ombre chinoise.
Il faut attendre d’être à moins de 5 Miles pour que, très lentement, des détails se précisent. Je prépare les papiers pour les autorités, je rédige une « crew liste » puis j’installe le drapeau jaune (demande de douane) sur bâbord. Sur tribord je devrais mettre un drapeau du royaume uni mais je n’en ai pas. J’ai pensé mettre le drapeau Européen mais ce serait peut être de mauvais goût actuellement.
A 18h, je contact par la VHF « Saint Hélène Radio » pour annoncer mon arrivée. En fait il n’y a plus de bouées, il faut jeter l’ancre, ce qui me va très bien. Les autorités prendront contact avec moi demain matin. Je suis en train de contourner l’ile, je pense mouiller vers les 20h30.
Encore 131 Miles au compteur aujourd’hui, quel bonheur d’être ici, j’ai hâte d’être à demain matin pour découvrir l’île.
A bientôt.
Jean Louis
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"Quel merveilleux cadeau! Je te souhaite plein d’autres bonnes choses encore, et t’envoie de grosses bises!" Envoyé par PETRA le 06-03-2012 à 10:38
Mon, 05 Mar 2012 19:00:00 GMT - Un bon en arrière dans l’histoire 5° 43’W 15° 55’S
Mon, 05 Mar 2012 19:00:00 GMT - Un bon en arrière dans l’histoire 5° 43’W 15° 55’S
19H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quelle chance de pouvoir passer visiter cette île ! C’est réellement un grand bon en arrière dans l’histoire.
Lorsque je longe la côte hier au soir, je suis frappé par toutes ces falaises qui tombent à pic dans la mer. Saint Hélène est une île volcanique qui jaillit du fond de la mer en élevant des murailles infranchissables sur tout son pourtour. La roche est marron foncée avec beaucoup de rouge. Vu de la mer il n’y a aucune végétation.
J’ai beaucoup de chance, j’arrive quelques minutes avant la nuit dans James Bay où sont déjà mouillés une quinzaines de voiliers dont 5 ou 6 français. Je jette mon ancre assez près du rivage, par 17 mètres de fond, devant Jamestown. J’envoie environ 45 mètres de chaîne et tout à coup tout s’arrête, le guindeau est en panne. Cela me chagrine, j’aurai voulu envoyer au moins soixante dix mètres car les fonds tombent très vite à 30 mètres puis bien plus.
La VHF crépite, on m’appelle, c’est Olivier, sur un bateau français qui me souhaite bienvenue. Tout le monde m’attend ici, le Consul veut profiter de mon arrivée pour organiser avec tous les français une visite des sites Napoléoniens. Ils m’attendaient plus tôt et du coup cela ne va pas être possible ce lundi.
Le temps de ferler la grand voile, de réparer le guindeau (c’est encore un problème d’oxydation) et il est déjà 22h mais cela me permet de renvoyer 25 mètres de chaîne et de dormir tranquille. Je n’ai plus qu’à préparer le dîner et le prendre en regardant cet énorme escalier éclairé de 700 marche (j’exagère encore, il y en a 699) qui mène à la ville haute. Lorsque je me jette dans la couchette je m’endors immédiatement.
Ce matin c’est la tournée des formalités. Je hèle le taxi d’eau. Pour débarquer c’est rock’n roll. Un portique surplombe le bord du quai et des cordes à nœuds pendent. Le quai est recouvert régulièrement par les vagues, il faut choisir son moment, attraper la corde à nœud, sauter sur le quai et s’éloigner bien vite avant la prochaine vague.
Je suis tout de suite frappé par les fortifications. Cet endroit est le seul où l’on peut accoster, bien que ce soit difficile. Il y a d’énormes fortifications avec fossé et murs de plusieurs mètres d’épaisseurs dans lesquels s’ouvrent des fentes qui laissent passer la gueule des canons. Il y a également des casemates sur les deux montagnes qui encadrent le port. Cette île est absolument imprenable.
Avant de pouvoir effectuer les formalités, il faut passer à la banque car c’est payant. Elle se trouve en haut de la rue principale (qui ne fait que deux cents mètres de long. Quelle ambiance ! J’ai l’impression d’être retourné dans le temps. Cette « ville » ne fait qu’environ deux cents mètres de large, elle est encadrée par deux montagnes dont la pente est très raide et monte en pente douce en s’enfonçant à l’intérieur des terres. Ce ne sont que des maisons d’époque avec des plaques commémoratives, c’est un vrai musé à ciel ouvert.
Les habitants, et les anglais puisque cette île est anglaise, peuvent remercier Napoléon Bonaparte, c’est lui qui fait venir ici les quelques touristes et la population exploite ce filon.
Les touristes sont essentiellement issus des voiliers qui passent et c’est une source de devises importante. Il faut payer pour avoir le tampon de l’immigration (16€), payer pour avoir jeté l’ancre devant le port (30€). Pour obtenir des Livres Saint Hélène, une « charge » de 5% est prélevée. C’est énorme.
Je suis rapidement frappé par la gentillesse des gens, dans la rue, dans les administrations, dans les magasins, partout les gens sont gentils, tout le monde me dit bonjour, même les ouvriers en plein travail sur la route. Si je m’arrête pour regarder mon plan, immédiatement quelqu’un vient vers moi et me demande ce que je cherche. On ne m’explique pas le chemin, on me dit « follow me » et on me conduit où je veux aller. C’est incroyable et c’est tellement bon.
L’atelier de voilerie est en haut de la « ville » (en fait c’est une ville qui a la taille d’un petit village). Cela me paraît sérieux, la couturière me promet mon génois pour jeudi soir, je ne peux exiger mieux. Je dois donc l’apporter. Pour cela il faut arriver à le faire rentrer dans son sac puis porter celui-ci à quai avant de trouver un taxi pour le déposer à la voilerie. Du coup je vais démonter la capote car il y a deux coutures à refaire.
J’ai rendez vous avec le Consul demain matin. Cela va être intéressant.
Ha ! Encore un problème, c’est maintenant le couvercle du premier filtre du désalinisateur. Le bouton de purge s’est envolé et il va falloir que je bricole quelque chose car sinon je ne pourrais plus faire d’eau.
A bientôt.
Jean Louis
19H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quelle chance de pouvoir passer visiter cette île ! C’est réellement un grand bon en arrière dans l’histoire.
Lorsque je longe la côte hier au soir, je suis frappé par toutes ces falaises qui tombent à pic dans la mer. Saint Hélène est une île volcanique qui jaillit du fond de la mer en élevant des murailles infranchissables sur tout son pourtour. La roche est marron foncée avec beaucoup de rouge. Vu de la mer il n’y a aucune végétation.
J’ai beaucoup de chance, j’arrive quelques minutes avant la nuit dans James Bay où sont déjà mouillés une quinzaines de voiliers dont 5 ou 6 français. Je jette mon ancre assez près du rivage, par 17 mètres de fond, devant Jamestown. J’envoie environ 45 mètres de chaîne et tout à coup tout s’arrête, le guindeau est en panne. Cela me chagrine, j’aurai voulu envoyer au moins soixante dix mètres car les fonds tombent très vite à 30 mètres puis bien plus.
La VHF crépite, on m’appelle, c’est Olivier, sur un bateau français qui me souhaite bienvenue. Tout le monde m’attend ici, le Consul veut profiter de mon arrivée pour organiser avec tous les français une visite des sites Napoléoniens. Ils m’attendaient plus tôt et du coup cela ne va pas être possible ce lundi.
Le temps de ferler la grand voile, de réparer le guindeau (c’est encore un problème d’oxydation) et il est déjà 22h mais cela me permet de renvoyer 25 mètres de chaîne et de dormir tranquille. Je n’ai plus qu’à préparer le dîner et le prendre en regardant cet énorme escalier éclairé de 700 marche (j’exagère encore, il y en a 699) qui mène à la ville haute. Lorsque je me jette dans la couchette je m’endors immédiatement.
Ce matin c’est la tournée des formalités. Je hèle le taxi d’eau. Pour débarquer c’est rock’n roll. Un portique surplombe le bord du quai et des cordes à nœuds pendent. Le quai est recouvert régulièrement par les vagues, il faut choisir son moment, attraper la corde à nœud, sauter sur le quai et s’éloigner bien vite avant la prochaine vague.
Je suis tout de suite frappé par les fortifications. Cet endroit est le seul où l’on peut accoster, bien que ce soit difficile. Il y a d’énormes fortifications avec fossé et murs de plusieurs mètres d’épaisseurs dans lesquels s’ouvrent des fentes qui laissent passer la gueule des canons. Il y a également des casemates sur les deux montagnes qui encadrent le port. Cette île est absolument imprenable.
Avant de pouvoir effectuer les formalités, il faut passer à la banque car c’est payant. Elle se trouve en haut de la rue principale (qui ne fait que deux cents mètres de long. Quelle ambiance ! J’ai l’impression d’être retourné dans le temps. Cette « ville » ne fait qu’environ deux cents mètres de large, elle est encadrée par deux montagnes dont la pente est très raide et monte en pente douce en s’enfonçant à l’intérieur des terres. Ce ne sont que des maisons d’époque avec des plaques commémoratives, c’est un vrai musé à ciel ouvert.
Les habitants, et les anglais puisque cette île est anglaise, peuvent remercier Napoléon Bonaparte, c’est lui qui fait venir ici les quelques touristes et la population exploite ce filon.
Les touristes sont essentiellement issus des voiliers qui passent et c’est une source de devises importante. Il faut payer pour avoir le tampon de l’immigration (16€), payer pour avoir jeté l’ancre devant le port (30€). Pour obtenir des Livres Saint Hélène, une « charge » de 5% est prélevée. C’est énorme.
Je suis rapidement frappé par la gentillesse des gens, dans la rue, dans les administrations, dans les magasins, partout les gens sont gentils, tout le monde me dit bonjour, même les ouvriers en plein travail sur la route. Si je m’arrête pour regarder mon plan, immédiatement quelqu’un vient vers moi et me demande ce que je cherche. On ne m’explique pas le chemin, on me dit « follow me » et on me conduit où je veux aller. C’est incroyable et c’est tellement bon.
L’atelier de voilerie est en haut de la « ville » (en fait c’est une ville qui a la taille d’un petit village). Cela me paraît sérieux, la couturière me promet mon génois pour jeudi soir, je ne peux exiger mieux. Je dois donc l’apporter. Pour cela il faut arriver à le faire rentrer dans son sac puis porter celui-ci à quai avant de trouver un taxi pour le déposer à la voilerie. Du coup je vais démonter la capote car il y a deux coutures à refaire.
J’ai rendez vous avec le Consul demain matin. Cela va être intéressant.
Ha ! Encore un problème, c’est maintenant le couvercle du premier filtre du désalinisateur. Le bouton de purge s’est envolé et il va falloir que je bricole quelque chose car sinon je ne pourrais plus faire d’eau.
A bientôt.
Jean Louis
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"cher jean-louis,
c’est avec l’Ambassadeur que tu trinqueras en prem. pour ton Anniversaire, Quel honneur !!!!!!!" Envoyé par jeanine Barbier le 06-03-2012 à 17:32
Tue, 06 Mar 2012 19:00:00 GMT - L’exil de Saint Hélène 5° 43’W 15° 55’S
Tue, 06 Mar 2012 19:00:00 GMT - L’exil de Saint Hélène 5° 43’W 15° 55’S
20H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Nous avons vécu un grand moment aujourd’hui, la découverte de la vie de Napoléon Bonaparte à Saint Hélène, guidés par le conservateur lui-même, le Consul de France, Michel Martineau. Quel charmant garçon, je dois encore une fois lui adresser mes remerciements pour sa gentillesse et sa disponibilité.
Nous nous retrouvons à sept français, et notre première visite est pour le Pavillon des Briars où Napoléon vécu les premières semaines de sa captivité, du 17 octobre 1815 au 10 décembre de la même année. C’est un pavillon d’été, il n’y a qu’une seule pièce. C’est un tout petit peu mieux que la tente sous laquelle il vit lors de ses campagnes.
Ensuite nous visitons Longwood House, la maison où il a vécu cinq ans et demi avant de décéder. Ce n’était pas un palais, loin de là. Les premières années il a passé son temps à écrire puis il s’y est ennuyé ferme. Tout le mobilier est celui dont s’est servi Napoléon, il y a le lit dans lequel il est mort. Devant, trône son visage moulé par son docteur le jour de sa mort.
Quelle déchéance pour un empereur de se retrouver dans de telles conditions, cela a dû être dur à vivre. Ensuite nous nous sommes rendus dans la vallée du tombeau. Ses cendres ont été transférées aux Invalides à la fin de 1840, ce tombeau est donc aujourd’hui vide.
Ces trois endroits sont maintenant des territoires français et Michel Martineau est chargé d’en assurer la sauvegarde et de les gérer. Comme il est seul, il doit tout faire mais il ne s’ennui pas, chaque journée est différente.
La très grande nouvelle, qui date de quelques mois, c’est qu’un aéroport va être construit dans l’île, ce qui va totalement la désenclavée. Il devrait être opérationnel en 2015, c’est très proche et la vie dans l’île va être révolutionnée. D’ailleurs la spéculation immobilière commence déjà. Que je suis content d’être passé avant ce changement radical. Cette île possède un attrait particulier et les touristes vont arrivés par milliers.
C’est un challenge énorme pour Michel dont la vie va tout de même changer, cela ne va plus être le petit coin de solitude qu’il aime tant. Ces trois endroits de l’exile de Napoléon sont des lieux que tous les touristes vont vouloir visiter. Si je résume un peu, sur l’île les centres d’attraction sont Napoléon et des randonnées pédestres magnifiques.
Nous avons ensuite déjeuner ensemble et c’était vraiment un très bon moment. N’hésitez pas à aller sur Internet voir les « Domaines Français de Saint Hélène ». J’oubliais, pour ceux qui veulent me téléphoner ou m’envoyer un SMS, ce n’est pas la peine, les téléphones portables sont (encore pour l’instant) inconnus à Saint Hélène. Il était vraiment paumé notre pauvre empereur.
J’ai essayé de trouver la solution pour faire mon plein de gasoil mais ce n’est pas gagné. Je dois m’en occuper dès demain matin. En rentrant au bateau je me suis attelé à la réparation de mon désalinisateur. J’espérais trouver un boulon inox de 5 mais à St Hélène ce n’est pas possible, il faut commander et attendre quelques semaines.
Pour voyager seul sur un voilier, il faut être un peu Mac Gyver. J’ai réussi à réparer grâce à un domino dont j’ai enlevé l’isolant. Mon désal fonctionne à nouveau et je suis en train de remplir mon réservoir. Il va falloir également que je m’organise pendant que des copains sont là pour grimper en haut de mon mât. Je vais m’occuper de cela demain également.
Ce matin, j’ai porté ma capote aux dentellières afin qu’elles me recousent quelques coutures qui ont lâché. Je dois récupérer mon génois jeudi soir et j’espère partir vendredi pour les îles du Cap Vert avec peut être un arrêt à Ascension mais ce n’est pas sûr.
Ha ! Au fait, j’allais oublier de vous dire, hier soir je me suis aperçu que je n’étais pas à l’heure de Saint Hélène, j’ai donc dû reculer les montres du bord d’une heure. Nous avons donc maintenant une heure de décalage. Lorsqu’il est 7h en France, il est 6h sur Harmattan. C’est normal, j’ai passé le méridien de Greenwich.
A bientôt
Jean Louis
20H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Nous avons vécu un grand moment aujourd’hui, la découverte de la vie de Napoléon Bonaparte à Saint Hélène, guidés par le conservateur lui-même, le Consul de France, Michel Martineau. Quel charmant garçon, je dois encore une fois lui adresser mes remerciements pour sa gentillesse et sa disponibilité.
Nous nous retrouvons à sept français, et notre première visite est pour le Pavillon des Briars où Napoléon vécu les premières semaines de sa captivité, du 17 octobre 1815 au 10 décembre de la même année. C’est un pavillon d’été, il n’y a qu’une seule pièce. C’est un tout petit peu mieux que la tente sous laquelle il vit lors de ses campagnes.
Ensuite nous visitons Longwood House, la maison où il a vécu cinq ans et demi avant de décéder. Ce n’était pas un palais, loin de là. Les premières années il a passé son temps à écrire puis il s’y est ennuyé ferme. Tout le mobilier est celui dont s’est servi Napoléon, il y a le lit dans lequel il est mort. Devant, trône son visage moulé par son docteur le jour de sa mort.
Quelle déchéance pour un empereur de se retrouver dans de telles conditions, cela a dû être dur à vivre. Ensuite nous nous sommes rendus dans la vallée du tombeau. Ses cendres ont été transférées aux Invalides à la fin de 1840, ce tombeau est donc aujourd’hui vide.
Ces trois endroits sont maintenant des territoires français et Michel Martineau est chargé d’en assurer la sauvegarde et de les gérer. Comme il est seul, il doit tout faire mais il ne s’ennui pas, chaque journée est différente.
La très grande nouvelle, qui date de quelques mois, c’est qu’un aéroport va être construit dans l’île, ce qui va totalement la désenclavée. Il devrait être opérationnel en 2015, c’est très proche et la vie dans l’île va être révolutionnée. D’ailleurs la spéculation immobilière commence déjà. Que je suis content d’être passé avant ce changement radical. Cette île possède un attrait particulier et les touristes vont arrivés par milliers.
C’est un challenge énorme pour Michel dont la vie va tout de même changer, cela ne va plus être le petit coin de solitude qu’il aime tant. Ces trois endroits de l’exile de Napoléon sont des lieux que tous les touristes vont vouloir visiter. Si je résume un peu, sur l’île les centres d’attraction sont Napoléon et des randonnées pédestres magnifiques.
Nous avons ensuite déjeuner ensemble et c’était vraiment un très bon moment. N’hésitez pas à aller sur Internet voir les « Domaines Français de Saint Hélène ». J’oubliais, pour ceux qui veulent me téléphoner ou m’envoyer un SMS, ce n’est pas la peine, les téléphones portables sont (encore pour l’instant) inconnus à Saint Hélène. Il était vraiment paumé notre pauvre empereur.
J’ai essayé de trouver la solution pour faire mon plein de gasoil mais ce n’est pas gagné. Je dois m’en occuper dès demain matin. En rentrant au bateau je me suis attelé à la réparation de mon désalinisateur. J’espérais trouver un boulon inox de 5 mais à St Hélène ce n’est pas possible, il faut commander et attendre quelques semaines.
Pour voyager seul sur un voilier, il faut être un peu Mac Gyver. J’ai réussi à réparer grâce à un domino dont j’ai enlevé l’isolant. Mon désal fonctionne à nouveau et je suis en train de remplir mon réservoir. Il va falloir également que je m’organise pendant que des copains sont là pour grimper en haut de mon mât. Je vais m’occuper de cela demain également.
Ce matin, j’ai porté ma capote aux dentellières afin qu’elles me recousent quelques coutures qui ont lâché. Je dois récupérer mon génois jeudi soir et j’espère partir vendredi pour les îles du Cap Vert avec peut être un arrêt à Ascension mais ce n’est pas sûr.
Ha ! Au fait, j’allais oublier de vous dire, hier soir je me suis aperçu que je n’étais pas à l’heure de Saint Hélène, j’ai donc dû reculer les montres du bord d’une heure. Nous avons donc maintenant une heure de décalage. Lorsqu’il est 7h en France, il est 6h sur Harmattan. C’est normal, j’ai passé le méridien de Greenwich.
A bientôt
Jean Louis
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"Salut Amiral. Alors, finalement c’est l’option Cap Vert et pas Caraîbes?" Envoyé par GD le 08-03-2012 à 11:20
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"avec toute mon affection joyeux anniversaire jean louis bonne continuationà sainte helene ..bisous roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 08-03-2012 à 11:25
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"Nous te souhaitons un bon anniversaire, je viens de le souhaiter également à Alain par téléphone. Nous t’embrassons. Solange et Jean-Pierre" Envoyé par DEMEAUTIS Solange le 08-03-2012 à 13:21
Wed, 07 Mar 2012 19:00:00 GMT - Du temps pour le bateau 5° 43’W 15° 55’S
Wed, 07 Mar 2012 19:00:00 GMT - Du temps pour le bateau 5° 43’W 15° 55’S
20H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
C’est encore une journée de technique, du temps consacré au bateau.
Ce matin j’ai réussi à faire le plein de gasoil. Ce n’est pas facile, c’est un jeu de piste. Sur un morceau de papier la patronne de l’unique station service de l’île a écrit « Ask Micheal Pichards ». Je n’ai plus qu’à me promener sur le port en montrant mon papier.
Je fini par trouver l’homme en question. Il me demande combien je veux de litres et me fait une note. Je dois ensuite me rendre à la banque pour faire virer sur son compte la dite somme. Malheureusement, la banque est fermée exceptionnellement pour la journée. Lorsque je reviens la livraison est tout de même en cours. Trois marins ont chargés sur un bateau de pêche six bidons de 25 litres et nous nous retrouvons sur Harmattan pour transvaser.
Ensuite j’ai passé un moment dans la salle machine, vérifications des niveaux, un coup d’œil aux filtres décanteurs, à la tension des courroies … Puis j’ai tout préparé pour pouvoir monter au mât. C’est l’objectif de l’après midi.
Je veux profiter de l’escale pour faire un restaurant mais je dois attendre trois quarts d’heure le bateau taxi. C’est la seule chose qui ne marche pas très bien. C’est étonnant car dès que l’on est à quai, on ne rencontre plus que des gens d’une gentillesse extrême. Je me rends chez Anne, comme tous les plaisanciers qui passent à Saint Hélène. C’est bon et pas chère, une côte de porc frittes et salade, deux bières et une glace pour 10€.
Au retour, Olivier du catamaran Jangada vient me rejoindre pour me donner un coup de main. Il est très sympathique et les lecteurs de « Multicoques magasine » le connaissent. J’ai trois objectifs, analyser les éternels problèmes de ma girouette anémomètre, comprendre mon problème de hissage de spi et reconnaître l’état des réas de drisse de génois.
J’ai préparé mon petit sac à dos et Olivier commence à me hisser grâce au guindeau. Le mouillage est particulièrement inconfortable et par moment le bateau roule violemment bord sur bord. C’est ce qu’il se passe lorsque je suis à quelques mètres d’altitude et me voilà parti dans les airs à plusieurs mètres du bateau. Au retour je suis projeté sur le mât et les haubans très violemment avant de repartir de l’autre côté. Quelle chaleur ! C’est une situation à se faire très mal. J’arrive à agripper les haubans puis le mât. Ouf !
Olivier continue à me hisser et dès que le bateau se met à rouler, on arrête et je m’agrippe très fortement au mât. En haut, ce n’est pas très confortable et c’est difficile de se concentrer. Je constate que la poulie de spi est morte, c’est le palier, il se bloque par moment. Il faut que je change cette poulie. Le réa de la drisse de génois n’est pas en très bon état, les joues sont cassées par endroit. Il faudrait le changer.
Je démonte l’aérien de la girouette, il n’y a pas d’eau, je le gratte et le remonte mais cela ne va pas mieux, je décide de le descendre. La descente n’est pas plus facile que la montée et nous décidons de bouger le bateau pour aller s’amarrer à un coffre dans la crique où se met le cargo citerne pour décharger. C’est un peu mieux même si ce n’est pas parfait et le bateau roule un peu moins.
Je nettoie la prise de l’aérien, je le vérifie et je remonte au mât avec une poulie de spi en bon état. Je remets en place l’aérien, mais rien n’y fait, je vais devoir le rapporter en France une fois de plus. Ensuite je change la poulie de spi et demande à Olivier de me redescendre car je suis épuisé.
Petite pose et bière avant de remonter une troisième fois avec l’intention de changer le réa de la drisse de génois. Vous vous rappeler certainement, mon problème de réa de grand voile lorsque je suis arrivé en Australie, à Darwin. Les réas d’origine sont en plastique moulé et cela ne tiens pas la distance. Aussi la maison Sparcraft m’avait envoyé des réas usinés. J’avais changé les deux réas en arrière du mât, il faut que je change les deux en avant du mât.
Lorsque j’arrive en haut et que je commence à travailler, je m’aperçois rapidement que c’est impossible, pour changer les réas, il faut démonter l’étai principal et l’enrouleur. Ce n’est pas catastrophique, cela pourra attendre, il suffit que je souque bien la drisse de génois de façon à ce quelle ne bouge pas trop.
Je dois encore une fois remercier Olivier pour son aide.
Demain c’est fête, c’est mon anniversaire aussi j’ai invité tous les français au restaurant. Et puis comme cadeau je vais récupérer mon génois !
A bientôt.
Jean Louis
PS : Sur la photo, Michel le Consul est à droite et Olivier est l’homme au chapeau. Et nous nous sommes aperçus avec la femme de Thierry, Florence que nous nous connaissions dans une vie antérieur, nous avions fait une réunion ensemble il y a plus de 20 ans lorsqu’elle travaillait chez BMW France. Encore une fois, que le monde est petit.
20H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
C’est encore une journée de technique, du temps consacré au bateau.
Ce matin j’ai réussi à faire le plein de gasoil. Ce n’est pas facile, c’est un jeu de piste. Sur un morceau de papier la patronne de l’unique station service de l’île a écrit « Ask Micheal Pichards ». Je n’ai plus qu’à me promener sur le port en montrant mon papier.
Je fini par trouver l’homme en question. Il me demande combien je veux de litres et me fait une note. Je dois ensuite me rendre à la banque pour faire virer sur son compte la dite somme. Malheureusement, la banque est fermée exceptionnellement pour la journée. Lorsque je reviens la livraison est tout de même en cours. Trois marins ont chargés sur un bateau de pêche six bidons de 25 litres et nous nous retrouvons sur Harmattan pour transvaser.
Ensuite j’ai passé un moment dans la salle machine, vérifications des niveaux, un coup d’œil aux filtres décanteurs, à la tension des courroies … Puis j’ai tout préparé pour pouvoir monter au mât. C’est l’objectif de l’après midi.
Je veux profiter de l’escale pour faire un restaurant mais je dois attendre trois quarts d’heure le bateau taxi. C’est la seule chose qui ne marche pas très bien. C’est étonnant car dès que l’on est à quai, on ne rencontre plus que des gens d’une gentillesse extrême. Je me rends chez Anne, comme tous les plaisanciers qui passent à Saint Hélène. C’est bon et pas chère, une côte de porc frittes et salade, deux bières et une glace pour 10€.
Au retour, Olivier du catamaran Jangada vient me rejoindre pour me donner un coup de main. Il est très sympathique et les lecteurs de « Multicoques magasine » le connaissent. J’ai trois objectifs, analyser les éternels problèmes de ma girouette anémomètre, comprendre mon problème de hissage de spi et reconnaître l’état des réas de drisse de génois.
J’ai préparé mon petit sac à dos et Olivier commence à me hisser grâce au guindeau. Le mouillage est particulièrement inconfortable et par moment le bateau roule violemment bord sur bord. C’est ce qu’il se passe lorsque je suis à quelques mètres d’altitude et me voilà parti dans les airs à plusieurs mètres du bateau. Au retour je suis projeté sur le mât et les haubans très violemment avant de repartir de l’autre côté. Quelle chaleur ! C’est une situation à se faire très mal. J’arrive à agripper les haubans puis le mât. Ouf !
Olivier continue à me hisser et dès que le bateau se met à rouler, on arrête et je m’agrippe très fortement au mât. En haut, ce n’est pas très confortable et c’est difficile de se concentrer. Je constate que la poulie de spi est morte, c’est le palier, il se bloque par moment. Il faut que je change cette poulie. Le réa de la drisse de génois n’est pas en très bon état, les joues sont cassées par endroit. Il faudrait le changer.
Je démonte l’aérien de la girouette, il n’y a pas d’eau, je le gratte et le remonte mais cela ne va pas mieux, je décide de le descendre. La descente n’est pas plus facile que la montée et nous décidons de bouger le bateau pour aller s’amarrer à un coffre dans la crique où se met le cargo citerne pour décharger. C’est un peu mieux même si ce n’est pas parfait et le bateau roule un peu moins.
Je nettoie la prise de l’aérien, je le vérifie et je remonte au mât avec une poulie de spi en bon état. Je remets en place l’aérien, mais rien n’y fait, je vais devoir le rapporter en France une fois de plus. Ensuite je change la poulie de spi et demande à Olivier de me redescendre car je suis épuisé.
Petite pose et bière avant de remonter une troisième fois avec l’intention de changer le réa de la drisse de génois. Vous vous rappeler certainement, mon problème de réa de grand voile lorsque je suis arrivé en Australie, à Darwin. Les réas d’origine sont en plastique moulé et cela ne tiens pas la distance. Aussi la maison Sparcraft m’avait envoyé des réas usinés. J’avais changé les deux réas en arrière du mât, il faut que je change les deux en avant du mât.
Lorsque j’arrive en haut et que je commence à travailler, je m’aperçois rapidement que c’est impossible, pour changer les réas, il faut démonter l’étai principal et l’enrouleur. Ce n’est pas catastrophique, cela pourra attendre, il suffit que je souque bien la drisse de génois de façon à ce quelle ne bouge pas trop.
Je dois encore une fois remercier Olivier pour son aide.
Demain c’est fête, c’est mon anniversaire aussi j’ai invité tous les français au restaurant. Et puis comme cadeau je vais récupérer mon génois !
A bientôt.
Jean Louis
PS : Sur la photo, Michel le Consul est à droite et Olivier est l’homme au chapeau. Et nous nous sommes aperçus avec la femme de Thierry, Florence que nous nous connaissions dans une vie antérieur, nous avions fait une réunion ensemble il y a plus de 20 ans lorsqu’elle travaillait chez BMW France. Encore une fois, que le monde est petit.
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"Bon anniversaire Capt’ain et bon courage pour toutes les réparations. Merci encore pour ton blog, çà fait plaisir de pouvoir te suivre et d’avoir de tes nouvelles régulièrement. Amitiés Paparazzi" Envoyé par Paparazzi le 08-03-2012 à 23:23
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"Coucou Frangin,
Je te souhaite un bon anniversaire, avec un léger retard ... :-( Bonne visite de Ste Hélène. Une bonne fin de tour du monde, nous t’attendrons avec Jeanine, pour ton arrivée à Marseille !!! Je ne veux pas rater ça ! Bisous, bisous Marie" Envoyé par Marie le 09-03-2012 à 07:05
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"Bonne anniversaire capitaine ,ici tout va bien le printemps arrive la campagne présidentielle bat son plein avec son lot de "conneries "on est pas sorti d’affaire dans un cas comme dans l’autre .cela donne envie de plus en plus de partir et voir des choses différentes comme toi en fait, quel sel tu donnes à ta vie ! quel message tu envois !félicitations encore une fois si tu étais passé par le canal de SUEZ tu serais à la maison tu te donnes du "rab" et finir par le cap vert et les caraibes c’est trop top amitiés alain" Envoyé par alain le 09-03-2012 à 10:55
Thu, 08 Mar 2012 19:00:00 GMT - Un bon moment de vie 5° 43’W 15° 55’S
Thu, 08 Mar 2012 19:00:00 GMT - Un bon moment de vie 5° 43’W 15° 55’S
22H00 en France, 21H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quelle journée agréable !
Ma première visite a été pour mes petites dentelières. La chef qui est adorable n’a pas pu me montrer la réparation car le génois était déjà enroulé dans son sac. Elle m’a dit quelle avait collé une bande de tissu puis cousu. Cela m’a semblé parfait. La capote restait à faire et comme prévu il fallait que je repasse à 16h. La totalité des réparations m’a coûté moins de 100€, ce qui est très raisonnable.
A 13h, nous nous sommes tous retrouvé chez Anne, c’est le restaurant de tous les navigateurs de passage. L’endroit est très sympathique, dans un parc avec des arbres magnifiques. Une plaque commémorative indique que Joshua Slocum, le premier circumnavigateur solitaire est passé par ici.
Je ne m’y attendais pas, chacun est venu avec un cadeau. Michel m’offre un beau livre sur Saint Hélène, l’équipage de Jeronimo une trilogie du Marseillais Jean-Claude Izzo et l’équipage de Jangada une sacoche à outils à utiliser lorsque je monte en haut de mon mât.
Nous passons ensuite un bon moment à table, les conversations roulent sur beaucoup de sujets de voyage. Michel nous parle de l’Afrique du Sud qu’il connaît bien. Lorsque nous sortons de table, il est temps pour moi de filer chez mes dentelières récupérer mon génois. Nous sommes tous enchantés de ce merveilleux moment.
Finalement le ramener à bord s’avère plus facile que prévu. Le mari de la dentelière me redescend au quai en voiture puis le chauffeur du taxi d’eau m’aide à monter le génois sur Harmattan. J’ai du attendre la fin d’après midi pour qu’une accalmie temporaire du vent me permette de le remettre en place.
Finalement je suis un peu déçu car la réparation n’est pas ce que j’aurai aimé. Je pense que j’aurais fait mieux moi-même. Une bande de tissu à été collé mais cette bande n’est pas d’une première jeunesse et elle présente par endroits des tâches de moisi. De l’autre côté, les deux bords de la déchirure sont bord à bord mais rien ne les protège. Je pense qu’il aurait fallu mette une bande de tissu de chaque côté. Les coins ne sont pas arrondis et surtout, la couture est effectuée en petits points droits à 5 mm du bord de la pièce. J’ai un peu l’impression que cela fait « à découper suivant les pointillés ». Je suis étonné qu’à Saint Hélène on ne connaisse pas le point zigzag.
Cela va tenir si il n’y a pas trop de vent mais je me demande si je peux porter cette voile au près dans 25 nœuds de vent. J’aimerai l’avis de Fred mon maître voilier.
J’ai rapporté également ma capote et l’ai remis en place. Je n’ai donc plus qu’à effectuer les formalités, faire l’avitaillement et relever l’ancre.
Voilà pour aujourd’hui. A bientôt.
Jean Louis
22H00 en France, 21H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quelle journée agréable !
Ma première visite a été pour mes petites dentelières. La chef qui est adorable n’a pas pu me montrer la réparation car le génois était déjà enroulé dans son sac. Elle m’a dit quelle avait collé une bande de tissu puis cousu. Cela m’a semblé parfait. La capote restait à faire et comme prévu il fallait que je repasse à 16h. La totalité des réparations m’a coûté moins de 100€, ce qui est très raisonnable.
A 13h, nous nous sommes tous retrouvé chez Anne, c’est le restaurant de tous les navigateurs de passage. L’endroit est très sympathique, dans un parc avec des arbres magnifiques. Une plaque commémorative indique que Joshua Slocum, le premier circumnavigateur solitaire est passé par ici.
Je ne m’y attendais pas, chacun est venu avec un cadeau. Michel m’offre un beau livre sur Saint Hélène, l’équipage de Jeronimo une trilogie du Marseillais Jean-Claude Izzo et l’équipage de Jangada une sacoche à outils à utiliser lorsque je monte en haut de mon mât.
Nous passons ensuite un bon moment à table, les conversations roulent sur beaucoup de sujets de voyage. Michel nous parle de l’Afrique du Sud qu’il connaît bien. Lorsque nous sortons de table, il est temps pour moi de filer chez mes dentelières récupérer mon génois. Nous sommes tous enchantés de ce merveilleux moment.
Finalement le ramener à bord s’avère plus facile que prévu. Le mari de la dentelière me redescend au quai en voiture puis le chauffeur du taxi d’eau m’aide à monter le génois sur Harmattan. J’ai du attendre la fin d’après midi pour qu’une accalmie temporaire du vent me permette de le remettre en place.
Finalement je suis un peu déçu car la réparation n’est pas ce que j’aurai aimé. Je pense que j’aurais fait mieux moi-même. Une bande de tissu à été collé mais cette bande n’est pas d’une première jeunesse et elle présente par endroits des tâches de moisi. De l’autre côté, les deux bords de la déchirure sont bord à bord mais rien ne les protège. Je pense qu’il aurait fallu mette une bande de tissu de chaque côté. Les coins ne sont pas arrondis et surtout, la couture est effectuée en petits points droits à 5 mm du bord de la pièce. J’ai un peu l’impression que cela fait « à découper suivant les pointillés ». Je suis étonné qu’à Saint Hélène on ne connaisse pas le point zigzag.
Cela va tenir si il n’y a pas trop de vent mais je me demande si je peux porter cette voile au près dans 25 nœuds de vent. J’aimerai l’avis de Fred mon maître voilier.
J’ai rapporté également ma capote et l’ai remis en place. Je n’ai donc plus qu’à effectuer les formalités, faire l’avitaillement et relever l’ancre.
Fri, 09 Mar 2012 19:00:00 GMT - Privé de dessert 5° 47’W 15° 36’S
Fri, 09 Mar 2012 19:00:00 GMT - Privé de dessert 5° 47’W 15° 36’S
20H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Me voilà en route pour les îles du Cap Vert. J’ai fini par choisir la route la plus courte même si ce n’est pas la plus facile. J’espère arriver à Mindelo sur Sao Vincent dans trois ou quatre semaines. Ce n’est qu’à 2400 Miles mais il va falloir traverser la fameuse zone de convergence intertropicale, la ZIC, le pot au noir comme l’appelle les marins. Puis il va falloir affronter des vents contraires, les alizés de Nord Est. En attendant j’ai quelques centaines de Miles à parcourir dans les alizés de Sud Est, cela veut dire encore une bonne semaine de bonheur pur à jouer avec le spi et mon génois réparé. Ce matin, après avoir lancé une dernière lessive, j’ai effectué les formalités de départ, la « clearance out ». Ici les autorités sont particulièrement sympathiques et efficaces, en quelques minutes tout a été réglé. J’ai ensuite visité les épiceries pour un premier voyage d’avitaillement. Il n’y a vraiment pas grand-chose. Je suis privé de dessert. Pas de fruits, pas de yaourts, c’est incroyable. J’ai quand même pris quelques boîtes de fruits au sirop pour les dimanches mais ça ne va pas être fête. Au retour, un grand coup de chance, je discute avec un français qui travaille sur le port. Il me dit qu’il ne faut pas prendre d’eau au robinet, qu’à la radio un message vient d’être diffusé comme quoi l’eau est actuellement polluée et qu’il ne faut surtout pas la boire. Hors, j’ai remplis hier six bidons avec cette eau. J’averti aussitôt les autres plaisanciers car certains ont fait comme moi. Après avoir tout rapporté au bateau et pendu la lessive, je m’offre un dernier restaurant puis un dernier tour dans les épiceries pour finir mes livres Saint Hélène. C’est assez facile car une bouteille de Johnny Walker coûte près de 40€ ! Pas de chance lorsque je reviens au quai, il est 14h05 et c’est trop tard pour le taxi d’eau qui ne part qu’à l’heure ronde, je dois attendre celui de 15h. Le temps de tout ranger et de préparer le bateau, je lève l’ancre à 15h45. Un dernier petit coucou aux amis par VHF et j’envoie le génois. Quel bonheur de retrouver mon génois malgré cette réparation pas trop top. Il y a environ 15 Nœuds de vent et le bateau file déjà à 5,5 Nœuds sous génois seul. Avant de hisser la grand voile, j’effectue une réparation car il y a une petite déchirure de quelques centimètres dans les haut, à la hauteur de la dernière barre de flèche. La toile s’est usée en frottant sur la barre de flèche en vent arrière. Je lave bien à l’eau claire, je laisse sécher puis j’applique un morceau de toile autocollante pour refermer cette déchirure. Une fois la grand voile hissée, la vitesse s’établie à 7 Nœuds, c’est un vrai bonheur. Je devrais bénéficier de ce bon alizé jusqu’à 5 degrés de latitude sud, et si j’ai de la chance, cela peut même aller jusqu’à l’équateur. Ensuite je vais rencontrer des vents variables ou pas de vent avant de me heurter aux alizés de Nord Est. Il faut donc que j’aille directement sur Conakry en Guinée avant de remonter la côte africaine autant que je peux pour ensuite tirer un bord sur le Cap Vert. Plus j’aurais réussi à remonter la côte et plus l’angle par rapport au vent sera favorable. Déjà 20 Miles au compteur ce soir.
A bientôt
Jean Louis
20H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Me voilà en route pour les îles du Cap Vert. J’ai fini par choisir la route la plus courte même si ce n’est pas la plus facile. J’espère arriver à Mindelo sur Sao Vincent dans trois ou quatre semaines. Ce n’est qu’à 2400 Miles mais il va falloir traverser la fameuse zone de convergence intertropicale, la ZIC, le pot au noir comme l’appelle les marins. Puis il va falloir affronter des vents contraires, les alizés de Nord Est. En attendant j’ai quelques centaines de Miles à parcourir dans les alizés de Sud Est, cela veut dire encore une bonne semaine de bonheur pur à jouer avec le spi et mon génois réparé. Ce matin, après avoir lancé une dernière lessive, j’ai effectué les formalités de départ, la « clearance out ». Ici les autorités sont particulièrement sympathiques et efficaces, en quelques minutes tout a été réglé. J’ai ensuite visité les épiceries pour un premier voyage d’avitaillement. Il n’y a vraiment pas grand-chose. Je suis privé de dessert. Pas de fruits, pas de yaourts, c’est incroyable. J’ai quand même pris quelques boîtes de fruits au sirop pour les dimanches mais ça ne va pas être fête. Au retour, un grand coup de chance, je discute avec un français qui travaille sur le port. Il me dit qu’il ne faut pas prendre d’eau au robinet, qu’à la radio un message vient d’être diffusé comme quoi l’eau est actuellement polluée et qu’il ne faut surtout pas la boire. Hors, j’ai remplis hier six bidons avec cette eau. J’averti aussitôt les autres plaisanciers car certains ont fait comme moi. Après avoir tout rapporté au bateau et pendu la lessive, je m’offre un dernier restaurant puis un dernier tour dans les épiceries pour finir mes livres Saint Hélène. C’est assez facile car une bouteille de Johnny Walker coûte près de 40€ ! Pas de chance lorsque je reviens au quai, il est 14h05 et c’est trop tard pour le taxi d’eau qui ne part qu’à l’heure ronde, je dois attendre celui de 15h. Le temps de tout ranger et de préparer le bateau, je lève l’ancre à 15h45. Un dernier petit coucou aux amis par VHF et j’envoie le génois. Quel bonheur de retrouver mon génois malgré cette réparation pas trop top. Il y a environ 15 Nœuds de vent et le bateau file déjà à 5,5 Nœuds sous génois seul. Avant de hisser la grand voile, j’effectue une réparation car il y a une petite déchirure de quelques centimètres dans les haut, à la hauteur de la dernière barre de flèche. La toile s’est usée en frottant sur la barre de flèche en vent arrière. Je lave bien à l’eau claire, je laisse sécher puis j’applique un morceau de toile autocollante pour refermer cette déchirure. Une fois la grand voile hissée, la vitesse s’établie à 7 Nœuds, c’est un vrai bonheur. Je devrais bénéficier de ce bon alizé jusqu’à 5 degrés de latitude sud, et si j’ai de la chance, cela peut même aller jusqu’à l’équateur. Ensuite je vais rencontrer des vents variables ou pas de vent avant de me heurter aux alizés de Nord Est. Il faut donc que j’aille directement sur Conakry en Guinée avant de remonter la côte africaine autant que je peux pour ensuite tirer un bord sur le Cap Vert. Plus j’aurais réussi à remonter la côte et plus l’angle par rapport au vent sera favorable. Déjà 20 Miles au compteur ce soir.
A bientôt
Jean Louis
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"bon courage bon vent bon soleil gros bisous roselyned" Envoyé par roselynedemeetere le 10-03-2012 à 10:25
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"bonjour Jean louis, desolé je n’ai pas pu repondre a votre demande avant, pour votre reparation de votre genois, en effet les coutures a point droit risque de.... on ne va pas vous porter la Guigne. essai de n epas le faire fasseyer pour rien, ne tire pas trop dessus, surveil le tous les jours, et si qque chose ce passe repare de suite. allez CAPTAIN bonne nave prudence si beosin n’hesites pas bye bye " Envoyé par FRED SINTES le 10-03-2012 à 17:58
Sat, 10 Mar 2012 19:00:00 GMT - Sous la pleine lune 6° 10’W 13° 13’S
Sat, 10 Mar 2012 19:00:00 GMT - Sous la pleine lune 6° 10’W 13° 13’S
20H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quel bonheur de se retrouver au milieu de l’océan sous la pleine lune. Hier soir, la lune s’est levée quelques minutes après la tombée de la nuit. Un gros disque rouge sort de la mer tout à coup vers l’Est. Puis progressivement la lune monte dans le ciel en devenant de plus en plus blanche tout en prenant sa taille normale.
Il est 21h, je suis allongé dans le cockpit et je rêvasse. Le bateau marche fort, à plus de 7N sous cette petite brise qui vient SE. Progressivement les lumières de Saint Hélène deviennent de plus en plus durs à distinguer. Je suis déjà à 60 kilomètres.
Il fait bon, pas trop chaud, pas trop froid, juste la température idéale pour rester en slip dans le cockpit. Tout autour, la mer est éclairée par la pleine lune. C’est une mer belle, avec quelques petites vagues qui apparaissent ça et là. Mes voiles et surtout mon génois travaillent correctement, je suis content d’avoir retrouvé ce génois tellement indispensable pour faire de la route.
Ici aussi la mer est totalement vide. A Saint Hélène il n’y a pas de bateaux de pêches, justes quelques petites barques. Une houle importante vient de trois quart arrière tribord. Elle rend le sommeil difficile et je me réveil de nombreuses fois lorsque par moment le bateau roule bord sur bord.
En milieu de matinée le vent tombe un peu et la moyenne descend autour de 6N.
A 15h45, heure où j’ai quitté le mouillage, j’ai 150 Miles au compteur. C’est pas mal. Je passe l’après midi allongé dans le cockpit, j’ai fini le livre de Gilbert, cela m’a rappelé plein de souvenirs. Nous avons un peu vécu la même chose. C’est le paradis, il y a moins de houle, le soleil tape, tout est calme, Harmattan tient ses 6N mais progressivement le vent faiblit et au soir ce n’est plus que 5,5N. Je ne suis qu’à 15 degrés de la route idéale.
Je pense qu’Harmattan voudrait bien passer par la Cote d’Ivoire puisqu’il est né à Abidjan mais ce ne serait pas raisonnable. De toute façon, les alizés me lâcheront forcément avant la côte du Libéria et je pourrais alors faire de l’ouest pour compenser mon écart de route. Je préfère que mon génois soit bien gonflé et qu’il ne s’abîme pas en frottant contre le gréement.
Il y a déjà deux mois que je suis parti, que le temps passe vite. Cet après midi j’ai réservé une place à la marina de Mindelo sur Sao Vicente. Il n’y a pas de problèmes, je peux y laisser Harmattan autant de temps que je veux. J’espère y être début avril, j’ai du mal à estimer le temps qu’il va me falloir pour traverser le pot au noir, cette zone de vents variables entre la fin des alizés de Sud Est et le début des alizés de Nord Est. Mon intention est de laisser Harmattan quelques semaines à Mindelo et de rentrer en France travailler un peu et puis pratiquer les examens à un an de greffe. Oui, le deux avril il y aura déjà un an que j’aurai reçu ce cadeau.
Ce soir le compteur journalier affiche 148 Miles, pas mal.
A bientôt.
Jean Louis
20H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quel bonheur de se retrouver au milieu de l’océan sous la pleine lune. Hier soir, la lune s’est levée quelques minutes après la tombée de la nuit. Un gros disque rouge sort de la mer tout à coup vers l’Est. Puis progressivement la lune monte dans le ciel en devenant de plus en plus blanche tout en prenant sa taille normale.
Il est 21h, je suis allongé dans le cockpit et je rêvasse. Le bateau marche fort, à plus de 7N sous cette petite brise qui vient SE. Progressivement les lumières de Saint Hélène deviennent de plus en plus durs à distinguer. Je suis déjà à 60 kilomètres.
Il fait bon, pas trop chaud, pas trop froid, juste la température idéale pour rester en slip dans le cockpit. Tout autour, la mer est éclairée par la pleine lune. C’est une mer belle, avec quelques petites vagues qui apparaissent ça et là. Mes voiles et surtout mon génois travaillent correctement, je suis content d’avoir retrouvé ce génois tellement indispensable pour faire de la route.
Ici aussi la mer est totalement vide. A Saint Hélène il n’y a pas de bateaux de pêches, justes quelques petites barques. Une houle importante vient de trois quart arrière tribord. Elle rend le sommeil difficile et je me réveil de nombreuses fois lorsque par moment le bateau roule bord sur bord.
En milieu de matinée le vent tombe un peu et la moyenne descend autour de 6N.
A 15h45, heure où j’ai quitté le mouillage, j’ai 150 Miles au compteur. C’est pas mal. Je passe l’après midi allongé dans le cockpit, j’ai fini le livre de Gilbert, cela m’a rappelé plein de souvenirs. Nous avons un peu vécu la même chose. C’est le paradis, il y a moins de houle, le soleil tape, tout est calme, Harmattan tient ses 6N mais progressivement le vent faiblit et au soir ce n’est plus que 5,5N. Je ne suis qu’à 15 degrés de la route idéale.
Je pense qu’Harmattan voudrait bien passer par la Cote d’Ivoire puisqu’il est né à Abidjan mais ce ne serait pas raisonnable. De toute façon, les alizés me lâcheront forcément avant la côte du Libéria et je pourrais alors faire de l’ouest pour compenser mon écart de route. Je préfère que mon génois soit bien gonflé et qu’il ne s’abîme pas en frottant contre le gréement.
Il y a déjà deux mois que je suis parti, que le temps passe vite. Cet après midi j’ai réservé une place à la marina de Mindelo sur Sao Vicente. Il n’y a pas de problèmes, je peux y laisser Harmattan autant de temps que je veux. J’espère y être début avril, j’ai du mal à estimer le temps qu’il va me falloir pour traverser le pot au noir, cette zone de vents variables entre la fin des alizés de Sud Est et le début des alizés de Nord Est. Mon intention est de laisser Harmattan quelques semaines à Mindelo et de rentrer en France travailler un peu et puis pratiquer les examens à un an de greffe. Oui, le deux avril il y aura déjà un an que j’aurai reçu ce cadeau.
Ce soir le compteur journalier affiche 148 Miles, pas mal.
Sun, 11 Mar 2012 19:00:00 GMT - Le Grand Pavois à La Rochelle 6° 40’W 11° 11’S
Sun, 11 Mar 2012 19:00:00 GMT - Le Grand Pavois à La Rochelle 6° 40’W 11° 11’S
20H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Tous les ans, à la rentrée, a lieu le Grand Pavois à La Rochelle. C’est un salon nautique à flot d’envergure internationale. Chaque édition accueil un invité d’honneur qui a droit à la place centrale du quai d’honneur au port des Minimes.
L’édition 2012 se tiendra du 19 au 24 septembre et les invités d’honneur seront Harmattan et son capitaine. Je suis très fier et très honoré de ce choix. Il va permettre de mettre encore un peu plus en lumière la dialyse péritonéale, cette méthode de dialyse qui autorise tous les rêves de liberté, même les plus fous.
Cent milles visiteurs fréquentent ce salon ainsi que des dizaines de journalistes. Ma seule ambition, est que tout futur dialysé puisse avoir le choix de cette méthode. Mais un vrai choix, il est si facile de se tromper. Il suffit de dire que la dialyse doit être effectuée à son domicile trois ou quatre fois par jour pour que l’on choisisse l’hémodialyse. Alors que la dialyse péritonéale peut se pratiquer n’importe où et en temps partagé avec une autre activité comme les repas par exemple.
J’aimerai que mon aventure puisse faire comprendre à tous les futurs dialysés que la dialyse péritonéale, si elle est bien comprise, n’apporte que très peu de contraintes dans la vie de tous les jours. Je pense que plus le grand public entendra parler de dialyse péritonéale et plus souvent des futurs dialysés s’informeront sur son opportunité.
Je dois donc me rendre avec Harmattan à La Rochelle. De toute façon, je ne peux pas aller des îles du Cap Vert directement vers Gibraltar et la méditerranée, les vents ne le permettent pas, il faut d’abord aller aux Acores, à environ 1300 Miles. La meilleur période pour effectuer ce parcourt est de juin à août. Du coup, je vais ensuite aller directement des Acores à La Rochelle puis je reviendrai à Marseille dès la fin du salon. La grande fête sera donc pour début octobre, peut-être le 5, jour de mon départ en 2009, trois ans après ?
Je n’ai vraiment pas de chance avec mes voiles en ce moment, aujourd’hui c’est le tour du spi d’être mis sur la touche. Je l’avais envoyé ce matin pour améliorer la moyenne car le vent a faiblit. Puis, à midi, alors que je suis à table dans le cockpit, le vent tombe et le spi se dégonfle et va trainer sur le balcon avant. Pas de chance, sa bordure s’accroche dans le ridoir de la filière haute. Avant que je puisse réagir, le vent revient et crâââââc, ma bordure est arrachée. Je n’ai plus qu’à affaler et prendre rendez vous avec les dentellières de Mindelo. Un petit gousset en cuir pour ce ridoir va être nécessaire.
C’est un peu dur à avaler, d’autant qu’avec la perte du spi, je perds entre 1,5 et 2 Nœuds de vitesse. Comme il y a très peu de vent, malgré tous mes essais, je ne peux porter le génois qui est trop lourd. Je suis donc actuellement sous grand voile seule et ma vitesse est tombée à 4N.
Heureusement, ce soir le vent revient. Je suis obligé de faire une route nord mais j’avance entre 5 et 7N sous grand voile et génois.
Encore 138 Miles aujourd’hui, 306 depuis Saint Hélène.
A bientôt.
Jean Louis
20H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Tous les ans, à la rentrée, a lieu le Grand Pavois à La Rochelle. C’est un salon nautique à flot d’envergure internationale. Chaque édition accueil un invité d’honneur qui a droit à la place centrale du quai d’honneur au port des Minimes.
L’édition 2012 se tiendra du 19 au 24 septembre et les invités d’honneur seront Harmattan et son capitaine. Je suis très fier et très honoré de ce choix. Il va permettre de mettre encore un peu plus en lumière la dialyse péritonéale, cette méthode de dialyse qui autorise tous les rêves de liberté, même les plus fous.
Cent milles visiteurs fréquentent ce salon ainsi que des dizaines de journalistes. Ma seule ambition, est que tout futur dialysé puisse avoir le choix de cette méthode. Mais un vrai choix, il est si facile de se tromper. Il suffit de dire que la dialyse doit être effectuée à son domicile trois ou quatre fois par jour pour que l’on choisisse l’hémodialyse. Alors que la dialyse péritonéale peut se pratiquer n’importe où et en temps partagé avec une autre activité comme les repas par exemple.
J’aimerai que mon aventure puisse faire comprendre à tous les futurs dialysés que la dialyse péritonéale, si elle est bien comprise, n’apporte que très peu de contraintes dans la vie de tous les jours. Je pense que plus le grand public entendra parler de dialyse péritonéale et plus souvent des futurs dialysés s’informeront sur son opportunité.
Je dois donc me rendre avec Harmattan à La Rochelle. De toute façon, je ne peux pas aller des îles du Cap Vert directement vers Gibraltar et la méditerranée, les vents ne le permettent pas, il faut d’abord aller aux Acores, à environ 1300 Miles. La meilleur période pour effectuer ce parcourt est de juin à août. Du coup, je vais ensuite aller directement des Acores à La Rochelle puis je reviendrai à Marseille dès la fin du salon. La grande fête sera donc pour début octobre, peut-être le 5, jour de mon départ en 2009, trois ans après ?
Je n’ai vraiment pas de chance avec mes voiles en ce moment, aujourd’hui c’est le tour du spi d’être mis sur la touche. Je l’avais envoyé ce matin pour améliorer la moyenne car le vent a faiblit. Puis, à midi, alors que je suis à table dans le cockpit, le vent tombe et le spi se dégonfle et va trainer sur le balcon avant. Pas de chance, sa bordure s’accroche dans le ridoir de la filière haute. Avant que je puisse réagir, le vent revient et crâââââc, ma bordure est arrachée. Je n’ai plus qu’à affaler et prendre rendez vous avec les dentellières de Mindelo. Un petit gousset en cuir pour ce ridoir va être nécessaire.
C’est un peu dur à avaler, d’autant qu’avec la perte du spi, je perds entre 1,5 et 2 Nœuds de vitesse. Comme il y a très peu de vent, malgré tous mes essais, je ne peux porter le génois qui est trop lourd. Je suis donc actuellement sous grand voile seule et ma vitesse est tombée à 4N.
Heureusement, ce soir le vent revient. Je suis obligé de faire une route nord mais j’avance entre 5 et 7N sous grand voile et génois.
Encore 138 Miles aujourd’hui, 306 depuis Saint Hélène.
A bientôt.
Jean Louis
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"Je compte venir te voir au grand pavois !! Encore bravo pour ton courage Jean Louis ! Bonne route pour la fin du periple! Amicalement André" Envoyé par Talineau le 12-03-2012 à 17:21
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"Cher Jean-Louis, Toujours fidèle par la pensée, j’étais malheureusement peu assidu par l’écrit. Je voulais te souhaiter ton anniversaire le 8 mars et ne m’y prends que maintenant. Donc : EXCELLENT ANNIVERSAIRE, Capitaine. En fait, j’ai voyagé, et fait mille autres choses. Mais surtout, après plusieurs départs de locataires en 2011, j’ai donné un bon coup de rein et loué un bon paquet de bureaux au point qu’il ne m’en reste que 2 de libres. Un record personnel. Soit je m’inscris à Pôle Emploi, soit je trouve un terrain à construire. Et bravo pour ton succès au grand salon de la Rochelle !!! Bien amicalement.
Dominique. " Envoyé par Manchon Dominique le 12-03-2012 à 17:38
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"bonjour Jean Louis, c’est la loi de l’acumulation, rien de grave pour le spi ca se repare tres bien mieux qu’un genois, rincer a l’eau douce faire secher et coler une bande de tissu autocollant de chaque cote en arondissant les bord et c’est reparti, allez captain rien de grave courage bonne nav et au fait FELICITATION pour le grand pavois on ce vera la rochelle alors SUPER CAPTAIN A+" Envoyé par fred sintes le 12-03-2012 à 18:48
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"WAOUH !!!!!! Et BRAVO !!!!!
Bisous Marie" Envoyé par Marie le 13-03-2012 à 22:30
Le cadeau d’anniversaire que m’ont fait l’équipage de Geronimo, Thierry et Florence, la trilogie de Jean Claude Izzo est pour moi un cadeau magnifique car l’auteur est né, a vécu et est mort à Marseille. Les actions, des enquêtes de Fabio Montale, se passent à Marseille une ville qui occupe une place particulière dans mon cœur.
Je ne peux pas dire pourquoi, mais j’aime Marseille, c’est pour moi la plus belle ville du monde. Je retrouve dans ces livres le vieux port avec ses restaurants et son ferry boat, le quartier du Panier, la Bonne Mère, le Prado, l’Estaque et surtout les Goudes et le bout du bout du monde, la calanque de Callelongue avec ses petits bungalows accrochés à la roche et son restaurant si accueillant.
Il y a également cette superbe rade, le Frioul où j’aime tant jeter mon ancre dans les petites criques et me promener, la calanque de Sujiton et puis celles d’En Vau et de Port Pin. Comme tous ces endroits me manquent, que j’ai hâte de retrouver la Méditerranée.
Lorsque je me promène place aux Huiles, je ne peux m’empêcher de penser à tout ce que ces vieilles pierres ont vue, à tous ces marins qui sont passés ici du temps où les voiliers n’avaient ni moteurs ni GPS. Qu’il devait être beau ce vieux port rempli de galions, quelle fête cela devait être lorsqu’un navire marchand arrivait du bout du monde chargé d’épices, de tissus, d’or, de café, de cacao, de tous ces trésors qui ont fait la fortune des armateurs.
Hier au soir l’alizé s’est essoufflé, ne permettant plus au génois de rester gonflé. Je l’ai enroulé et j’ai poursuivi sous grand voile seule, en plein sur la route. Cela m’a permis de tenir une moyenne de 4N mais au prix d’un roulis très important qui m’a fait passer une nuit difficile.
En milieu de nuit j’ai traversé plusieurs grains qui à chaque fois ont déclenchés l’alarme. Puis à 5h30, encore une alarme, cette fois c’est un cargo, mon premier depuis Cape Town. Il est passé sur mon arrière, avec une route perpendiculaire à la mienne. Il venait d’Amérique du Sud pour aller en Afrique.
Ce matin un grain important m’a obligé à prendre un ris dans la grand voile avant de faire tomber totalement le vent. En début d’après midi, il souffle à nouveau gentiment mais sans mon spi, le speedomètre ne monte pas plus haut que 4,5N.
Globalement les jours se suivent et se ressemblent, la mer est belle, il fait chaud, le matin et le soir il y a des nuages mais dans la journée le ciel est bleu et le soleil tape. A bord c’est farniente et décontraction. Je n’ai qu’une chose à faire, laisser passer le temps.
Je découvre à l’instant que mon congélateur (que j’utilise en mode frigo) ne fait plus de froid. C’est la circulation de l’eau de mer qui sert à refroidir l’échangeur qui ne se fait plus. Je transvase tout son contenu dans le frigo (que j’avais arrêté parce qu’il chauffait). Je branche l’onduleur et mets un ventilateur sur le compresseur du frigo. Voilà du travail pour demain. C’est fabuleux un bateau, on ne s’ennuie jamais !
Je suis ce soir à 1190 Miles de Conakry en Guinée, mon prochain Way Point, et j’ai parcouru 127 Miles sur les dernières 24 heures.
A bientôt.
Jean Louis
20H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Le cadeau d’anniversaire que m’ont fait l’équipage de Geronimo, Thierry et Florence, la trilogie de Jean Claude Izzo est pour moi un cadeau magnifique car l’auteur est né, a vécu et est mort à Marseille. Les actions, des enquêtes de Fabio Montale, se passent à Marseille une ville qui occupe une place particulière dans mon cœur.
Je ne peux pas dire pourquoi, mais j’aime Marseille, c’est pour moi la plus belle ville du monde. Je retrouve dans ces livres le vieux port avec ses restaurants et son ferry boat, le quartier du Panier, la Bonne Mère, le Prado, l’Estaque et surtout les Goudes et le bout du bout du monde, la calanque de Callelongue avec ses petits bungalows accrochés à la roche et son restaurant si accueillant.
Il y a également cette superbe rade, le Frioul où j’aime tant jeter mon ancre dans les petites criques et me promener, la calanque de Sujiton et puis celles d’En Vau et de Port Pin. Comme tous ces endroits me manquent, que j’ai hâte de retrouver la Méditerranée.
Lorsque je me promène place aux Huiles, je ne peux m’empêcher de penser à tout ce que ces vieilles pierres ont vue, à tous ces marins qui sont passés ici du temps où les voiliers n’avaient ni moteurs ni GPS. Qu’il devait être beau ce vieux port rempli de galions, quelle fête cela devait être lorsqu’un navire marchand arrivait du bout du monde chargé d’épices, de tissus, d’or, de café, de cacao, de tous ces trésors qui ont fait la fortune des armateurs.
Hier au soir l’alizé s’est essoufflé, ne permettant plus au génois de rester gonflé. Je l’ai enroulé et j’ai poursuivi sous grand voile seule, en plein sur la route. Cela m’a permis de tenir une moyenne de 4N mais au prix d’un roulis très important qui m’a fait passer une nuit difficile.
En milieu de nuit j’ai traversé plusieurs grains qui à chaque fois ont déclenchés l’alarme. Puis à 5h30, encore une alarme, cette fois c’est un cargo, mon premier depuis Cape Town. Il est passé sur mon arrière, avec une route perpendiculaire à la mienne. Il venait d’Amérique du Sud pour aller en Afrique.
Ce matin un grain important m’a obligé à prendre un ris dans la grand voile avant de faire tomber totalement le vent. En début d’après midi, il souffle à nouveau gentiment mais sans mon spi, le speedomètre ne monte pas plus haut que 4,5N.
Globalement les jours se suivent et se ressemblent, la mer est belle, il fait chaud, le matin et le soir il y a des nuages mais dans la journée le ciel est bleu et le soleil tape. A bord c’est farniente et décontraction. Je n’ai qu’une chose à faire, laisser passer le temps.
Je découvre à l’instant que mon congélateur (que j’utilise en mode frigo) ne fait plus de froid. C’est la circulation de l’eau de mer qui sert à refroidir l’échangeur qui ne se fait plus. Je transvase tout son contenu dans le frigo (que j’avais arrêté parce qu’il chauffait). Je branche l’onduleur et mets un ventilateur sur le compresseur du frigo. Voilà du travail pour demain. C’est fabuleux un bateau, on ne s’ennuie jamais !
Je suis ce soir à 1190 Miles de Conakry en Guinée, mon prochain Way Point, et j’ai parcouru 127 Miles sur les dernières 24 heures.
A bientôt.
Jean Louis
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"Cher Jean-Louis, La trilogie d’Izzo est un bonheur pour qui connaît Marseille (et même pour qui ne la connaît pas). C’est une promenade permanente dans un contexte d’enquête policière, bien écrite. Du bon polar. En attendant de venir boire un verre au Bar de la Marine... Je t’embrasse !" Envoyé par Sophie GABET le 14-03-2012 à 15:45
Tue, 13 Mar 2012 19:00:00 GMT - La pêche 8° 25’W 7° 54’S
Tue, 13 Mar 2012 19:00:00 GMT - La pêche 8° 25’W 7° 54’S
20H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
La plupart de mes copains sont des mordus de pêche, c’est carrément viscéral. Dès qu’ils montent à bord, ils n’ont de cesse d’avoir sorti la canne, monté un leurre et laissé traîner celui-ci à l’arrière du bateau. Je ne critique pas, je constate et c’est sûrement grâce à cet instinct de chasseur que l’humanité a survécu.
Même si je reconnais que pêcher ou bien chasser n’est pas déplaisant, je ne ressens absolument pas ce besoin vital, cette nécessité absolue d’essayer d’attraper un poisson. Chez beaucoup l’instinct est tellement irrépressible qu’ils sont capables de pêcher pour pêcher et non plus de pêcher pour se nourrir. Lorsque des poissons morts sont remis à la mer cela me désole.
Ceci dit, pêcher pour se nourrir ne me pose pas de problèmes même si je suis tout à fait contre la pêche industrielle ainsi que toutes les formes de pêche qui détruisent irrémédiablement les stocks. Je suis parti de Saint Hélène avec uniquement du bacon et des œufs. J’adore cela mais au quotidien pendant trois semaines cela risque de devenir rebutant.
Aussi, j’ai mis la pêche à l’eau hier après midi. J’ai eu une touche mais le poisson a réussi à se détacher avant que je ne le ramène à bord. Ce midi, alors que je débarrasse la table du cockpit après le repas, le moulinet part. Cela ne se bat pas beaucoup, ce doit être une dorade coryphène, mais non, c’est une magnifique bonite, peut être un peu douillette. Je n’ai plus qu’à ranger la pêche pour quelques jours car elle va me faire plusieurs repas. Demain midi ce sera steak de bonite à la provençale avec de la sauce bolognaise, riz basmati et origan. Je m’en lèche les babines d’avance.
Pour mon congélateur, je ne peux rien faire, c’est le moteur de la pompe à eau de mer qui est mort. J’espère que le bricolage du frigo va tenir jusqu’au Cap Vert, par contre il me consomme énormément d’électricité et je suis obligé de faire tourner le groupe trois fois par jour. Le bateau ne marche pas assez vite pour que l’alternateur d’arbre d’hélice soit efficace.
Ce matin j’ai effectué un virement de bord. Comme je vais perdre les alizés vers 5° de latitude sud, et que je suis très à l’Est de Conakry, j’ai intérêt à faire un long bord à l’Ouest pendant que j’ai du vent. Arrivé à la longitude de Conakry je repartirais nord. De cette façon j’aurais beaucoup moins de distance à parcourir au moteur.
Ce soir, je constate que malheureusement la réparation de mon génois ne tient pas la distance. Elles ont collé une bande de tissus sur un côté pour rapprocher les deux bords de la déchirure, mais de l’autre côté il n’y a rien et c’est en train de se décoller, le tout ne va plus tenir que par deux petites coutures ridicules. Fâcheux ! Je pense qu’elles n’ont pas dessalé le tissus. Du coup je l’ai enroulé et je me suis mis plein vent arrière sous grand voile seule mais ça n’avance pas très vite et c’est extrêmement inconfortable.
Il fait de plus en plus chaud, la mer est absolument plate, elle reflète le soleil et c’est aveuglant. Sur mon thermomètre, l’eau de mer est à 31°.
Encore 123 Miles au compteur aujourd’hui, je suis à 1780 Miles du Cap Vert.
A bientôt.
Jean Louis
20H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
La plupart de mes copains sont des mordus de pêche, c’est carrément viscéral. Dès qu’ils montent à bord, ils n’ont de cesse d’avoir sorti la canne, monté un leurre et laissé traîner celui-ci à l’arrière du bateau. Je ne critique pas, je constate et c’est sûrement grâce à cet instinct de chasseur que l’humanité a survécu.
Même si je reconnais que pêcher ou bien chasser n’est pas déplaisant, je ne ressens absolument pas ce besoin vital, cette nécessité absolue d’essayer d’attraper un poisson. Chez beaucoup l’instinct est tellement irrépressible qu’ils sont capables de pêcher pour pêcher et non plus de pêcher pour se nourrir. Lorsque des poissons morts sont remis à la mer cela me désole.
Ceci dit, pêcher pour se nourrir ne me pose pas de problèmes même si je suis tout à fait contre la pêche industrielle ainsi que toutes les formes de pêche qui détruisent irrémédiablement les stocks. Je suis parti de Saint Hélène avec uniquement du bacon et des œufs. J’adore cela mais au quotidien pendant trois semaines cela risque de devenir rebutant.
Aussi, j’ai mis la pêche à l’eau hier après midi. J’ai eu une touche mais le poisson a réussi à se détacher avant que je ne le ramène à bord. Ce midi, alors que je débarrasse la table du cockpit après le repas, le moulinet part. Cela ne se bat pas beaucoup, ce doit être une dorade coryphène, mais non, c’est une magnifique bonite, peut être un peu douillette. Je n’ai plus qu’à ranger la pêche pour quelques jours car elle va me faire plusieurs repas. Demain midi ce sera steak de bonite à la provençale avec de la sauce bolognaise, riz basmati et origan. Je m’en lèche les babines d’avance.
Pour mon congélateur, je ne peux rien faire, c’est le moteur de la pompe à eau de mer qui est mort. J’espère que le bricolage du frigo va tenir jusqu’au Cap Vert, par contre il me consomme énormément d’électricité et je suis obligé de faire tourner le groupe trois fois par jour. Le bateau ne marche pas assez vite pour que l’alternateur d’arbre d’hélice soit efficace.
Ce matin j’ai effectué un virement de bord. Comme je vais perdre les alizés vers 5° de latitude sud, et que je suis très à l’Est de Conakry, j’ai intérêt à faire un long bord à l’Ouest pendant que j’ai du vent. Arrivé à la longitude de Conakry je repartirais nord. De cette façon j’aurais beaucoup moins de distance à parcourir au moteur.
Ce soir, je constate que malheureusement la réparation de mon génois ne tient pas la distance. Elles ont collé une bande de tissus sur un côté pour rapprocher les deux bords de la déchirure, mais de l’autre côté il n’y a rien et c’est en train de se décoller, le tout ne va plus tenir que par deux petites coutures ridicules. Fâcheux ! Je pense qu’elles n’ont pas dessalé le tissus. Du coup je l’ai enroulé et je me suis mis plein vent arrière sous grand voile seule mais ça n’avance pas très vite et c’est extrêmement inconfortable.
Il fait de plus en plus chaud, la mer est absolument plate, elle reflète le soleil et c’est aveuglant. Sur mon thermomètre, l’eau de mer est à 31°.
Encore 123 Miles au compteur aujourd’hui, je suis à 1780 Miles du Cap Vert.
A bientôt.
Jean Louis
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"cher jean-louis,
quelle belle pêche !!! et ce
poisson bien cuisiné : un régal. une bonne sieste ensuite pour oublier un moment tes ennuis de voile. ici, le printemps arrive, mais gelées et brouillards le matin : comme souvent en Normandie... bisous jeanine" Envoyé par jeanine Barbier le 15-03-2012 à 04:05
Wed, 14 Mar 2012 19:00:00 GMT - A l’ENE de l’île de l’Ascension 9° 58’W 7° 04’S
Wed, 14 Mar 2012 19:00:00 GMT - A l’ENE de l’île de l’Ascension 9° 58’W 7° 04’S
20H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Je suis ce soir à 250 Miles environ dans l’ENE de l’île de l’Ascension, une île du Royaume unie, dépendance de Saint Hélène. Comme elle, c’est une île volcanique, à peu près ronde, dont le pic culmine à 859 mètres. Elle mesure dans les 12 kilomètres de diamètre et possède un aéroport avec une piste de 3000 mètres.
C’est une base de l’armée britannique et y débarquer n’est pas très bien vu. Certains s’y arrêtent tout de même mais cela n’a pas le même attrait que Saint Hélène.
Je navigue maintenant sous grand voile seule et je ne bat pas des records de vitesse. Cette nuit le vent était faible et Harmattan avançait à deux nœuds. Au matin c’est reparti entre 4 et 5 Nœuds puis par moment cela redescend autour de 3N. Ce n’est pas grave, si j’arrive à faire mes 100 Miles par jour, soit une moyenne de 4N, je suis content. De toute façon je finirais bien par arriver. Je suis si bien en mer que je ne me langui pas d’arriver.
J’étais bien plus ennuyé par mon problème de froid. Aussi, ce matin je me suis jeté sur mon congélateur. J’ai démonté le moteur de la pompe à eau de mer. J’ai réussi à le remettre en marche mais le relais de commande étant mort j’ai dû faire un montage pour alimenter en permanence la pompe. Je vais consommer un peu plus mais ce sera mieux que le frigo en mode dégradé.
Cela ma pris la matinée jusqu’à 13 heures, rude travail avec la chaleur et les mouvements désordonnés du bateau. Les moteurs de frigo où de congélateur sont toujours fourrés dans des endroits pas possible. J’ai sué comme pas permis et j’en suis ressorti desséché. Une bière glacée avant d’aller à la toilette a été la bien venue. Si j’ai le courage, demain matin je regarderais le problème du frigo. Je pense que le ventilateur ne fonctionne plus. Reste à en déterminer la cause.
Ensuite j’ai cuisiné mon thon, c’était délicieux. J’en ai au moins pour quatre repas. Après la vaisselle et une bonne sieste de récupération je me suis jeté à nouveau sur l’enquête de Fabio Montale. Quel bonheur, si je m’écoutais, je les dévorerais tous les trois en deux jours.
Je ne sors plus sur le pont avant 18 heures, la température y est insoutenable. Je ne peux même pas rester dans le cockpit, je m’allonge au frais sur les banquettes du carré en ouvrant les hublots pour avoir un peu d’air.
Je remonte toujours NW pour atteindre la longitude de Conakry tout en restant dans ce qui reste d’alizés. Cela devrait encore me prendre deux jours, ensuite je remontrais plein nord, certainement avec un peu de vent et beaucoup de moteur car je serais dans le pot au noir.
Ce soir seulement 101 Miles au compteur.
A bientôt.
Jean Louis
20H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Je suis ce soir à 250 Miles environ dans l’ENE de l’île de l’Ascension, une île du Royaume unie, dépendance de Saint Hélène. Comme elle, c’est une île volcanique, à peu près ronde, dont le pic culmine à 859 mètres. Elle mesure dans les 12 kilomètres de diamètre et possède un aéroport avec une piste de 3000 mètres.
C’est une base de l’armée britannique et y débarquer n’est pas très bien vu. Certains s’y arrêtent tout de même mais cela n’a pas le même attrait que Saint Hélène.
Je navigue maintenant sous grand voile seule et je ne bat pas des records de vitesse. Cette nuit le vent était faible et Harmattan avançait à deux nœuds. Au matin c’est reparti entre 4 et 5 Nœuds puis par moment cela redescend autour de 3N. Ce n’est pas grave, si j’arrive à faire mes 100 Miles par jour, soit une moyenne de 4N, je suis content. De toute façon je finirais bien par arriver. Je suis si bien en mer que je ne me langui pas d’arriver.
J’étais bien plus ennuyé par mon problème de froid. Aussi, ce matin je me suis jeté sur mon congélateur. J’ai démonté le moteur de la pompe à eau de mer. J’ai réussi à le remettre en marche mais le relais de commande étant mort j’ai dû faire un montage pour alimenter en permanence la pompe. Je vais consommer un peu plus mais ce sera mieux que le frigo en mode dégradé.
Cela ma pris la matinée jusqu’à 13 heures, rude travail avec la chaleur et les mouvements désordonnés du bateau. Les moteurs de frigo où de congélateur sont toujours fourrés dans des endroits pas possible. J’ai sué comme pas permis et j’en suis ressorti desséché. Une bière glacée avant d’aller à la toilette a été la bien venue. Si j’ai le courage, demain matin je regarderais le problème du frigo. Je pense que le ventilateur ne fonctionne plus. Reste à en déterminer la cause.
Ensuite j’ai cuisiné mon thon, c’était délicieux. J’en ai au moins pour quatre repas. Après la vaisselle et une bonne sieste de récupération je me suis jeté à nouveau sur l’enquête de Fabio Montale. Quel bonheur, si je m’écoutais, je les dévorerais tous les trois en deux jours.
Je ne sors plus sur le pont avant 18 heures, la température y est insoutenable. Je ne peux même pas rester dans le cockpit, je m’allonge au frais sur les banquettes du carré en ouvrant les hublots pour avoir un peu d’air.
Je remonte toujours NW pour atteindre la longitude de Conakry tout en restant dans ce qui reste d’alizés. Cela devrait encore me prendre deux jours, ensuite je remontrais plein nord, certainement avec un peu de vent et beaucoup de moteur car je serais dans le pot au noir.
Lorsque le temps est au beau comme actuellement, je dors dans la pointe avant du bateau. J’ai transformé la soute à voiles qui n’a plus lieu d’exister de nos jours grâce à l’enrouleur de génois en une couchette double.
Il y a un immense panneau de pont zénithal de 80x80 centimètres. Sous ces latitudes, en vent arrière, je passe la nuit le panneau grand ouvert. Je m’endors en regardant travailler mes voiles, en admirant ces milliers d’étoiles et en écoutant le bateau fendre l’eau rageusement.
Il est aux environ de 22h, j’ai rêvassé un bon moment allongé dans le cockpit avant de me décider à aller au lit. Je viens de m’endormir lorsque je suis brusquement réveillé par un fla flap flap très rapide, comme un drapeau qui faseille dans un vent violent. Je me mets à genoux, passe la tête par le panneau et inspecte le pont. Je ne vois rien d’anormal. Je suis en train de me rallonger lorsque tout d’un coup, cela recommence, c’est dans ma couchette. Non, ce n’est malheureusement pas une sirène, c’est un poisson volant qui est en train de frétiller dans mes draps.
J’allume et essaie de l’attraper par la queue mais c’est impossible, je suis obligé de le prendre à pleine main pour le renvoyer dans son élément naturel qu’il n’aurait jamais dû quitter. Je n’ai plus qu’à nettoyer toutes les écailles qu’il a abandonnées en se débattant et à supporter l’odeur de poisson pour me rendormir.
Quelle chance il a eu ce poisson. Tous les matins j’en ramasse sur les passavants, lorsque ce sont des bébés poissons volants, cela me rends triste, ils n’ont rien connus de la vie et sont venus par un énorme manque de chance atterrir sur le pont d’un voilier au milieu d’un immense océan absolument vide.
A bord c’est ambiance course au large. A Cape Town j’ai rencontré José, un garçon étonnant. Infirmier de métier, il a très bien compris le challenge de traverser les océans en étant dialysé. Il avait entrepris de faire un tour du monde sans escale et il avait bien préparé son bateau mais suite à la rupture du régulateur de tension de son éolienne, toute son électronique a grillée. Il a fini par s’échouer près du cap de Bonne Espérance une nuit sans lune. Il a eu de la chance car c’était un banc de sable, il aurait pu se fracasser sur les rochers.
Il ne parle absolument pas un mot d’anglais alors que son bateau est en réparation au Cap depuis plus d’un an. Il ne peut communiquer avec personne. N’étant pas autonome, n’ayant plus confiance en son bateau, il a décidé de rentrer. Il est parti du Cap 5 jours après moi mais ne s’est pas arrêté à Saint Hélène où je me suis arrêté 5 jours. Nous devrions donc être très proches, hors il a environ un jour et demi de retard sur moi. Bravo Harmattan ! Bon, il peut encore me rattraper et me doubler car Harmattan n’est pas un voilier de régate. Quoi qu’il en soi j’attends tous les soirs sa position GPS avec impatiente.
Comme le vent est plus fort que les autres jours, la mer s’est formée et la vie à bord n’est pas très confortable. Je ne me plains pas car cela ne va malheureusement pas durer, le vent va mollir en remontant vers l’équateur.
Une journée moyenne avec 121 Miles au compteur.
A bientôt.
Jean Louis
20H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Lorsque le temps est au beau comme actuellement, je dors dans la pointe avant du bateau. J’ai transformé la soute à voiles qui n’a plus lieu d’exister de nos jours grâce à l’enrouleur de génois en une couchette double.
Il y a un immense panneau de pont zénithal de 80x80 centimètres. Sous ces latitudes, en vent arrière, je passe la nuit le panneau grand ouvert. Je m’endors en regardant travailler mes voiles, en admirant ces milliers d’étoiles et en écoutant le bateau fendre l’eau rageusement.
Il est aux environ de 22h, j’ai rêvassé un bon moment allongé dans le cockpit avant de me décider à aller au lit. Je viens de m’endormir lorsque je suis brusquement réveillé par un fla flap flap très rapide, comme un drapeau qui faseille dans un vent violent. Je me mets à genoux, passe la tête par le panneau et inspecte le pont. Je ne vois rien d’anormal. Je suis en train de me rallonger lorsque tout d’un coup, cela recommence, c’est dans ma couchette. Non, ce n’est malheureusement pas une sirène, c’est un poisson volant qui est en train de frétiller dans mes draps.
J’allume et essaie de l’attraper par la queue mais c’est impossible, je suis obligé de le prendre à pleine main pour le renvoyer dans son élément naturel qu’il n’aurait jamais dû quitter. Je n’ai plus qu’à nettoyer toutes les écailles qu’il a abandonnées en se débattant et à supporter l’odeur de poisson pour me rendormir.
Quelle chance il a eu ce poisson. Tous les matins j’en ramasse sur les passavants, lorsque ce sont des bébés poissons volants, cela me rends triste, ils n’ont rien connus de la vie et sont venus par un énorme manque de chance atterrir sur le pont d’un voilier au milieu d’un immense océan absolument vide.
A bord c’est ambiance course au large. A Cape Town j’ai rencontré José, un garçon étonnant. Infirmier de métier, il a très bien compris le challenge de traverser les océans en étant dialysé. Il avait entrepris de faire un tour du monde sans escale et il avait bien préparé son bateau mais suite à la rupture du régulateur de tension de son éolienne, toute son électronique a grillée. Il a fini par s’échouer près du cap de Bonne Espérance une nuit sans lune. Il a eu de la chance car c’était un banc de sable, il aurait pu se fracasser sur les rochers.
Il ne parle absolument pas un mot d’anglais alors que son bateau est en réparation au Cap depuis plus d’un an. Il ne peut communiquer avec personne. N’étant pas autonome, n’ayant plus confiance en son bateau, il a décidé de rentrer. Il est parti du Cap 5 jours après moi mais ne s’est pas arrêté à Saint Hélène où je me suis arrêté 5 jours. Nous devrions donc être très proches, hors il a environ un jour et demi de retard sur moi. Bravo Harmattan ! Bon, il peut encore me rattraper et me doubler car Harmattan n’est pas un voilier de régate. Quoi qu’il en soi j’attends tous les soirs sa position GPS avec impatiente.
Comme le vent est plus fort que les autres jours, la mer s’est formée et la vie à bord n’est pas très confortable. Je ne me plains pas car cela ne va malheureusement pas durer, le vent va mollir en remontant vers l’équateur.
Une journée moyenne avec 121 Miles au compteur.
A bientôt.
Jean Louis
______________________________________
"cher jean-louis,
je consulte la géographie : toi : bientôt à Conakri, Alain en Guadeloupe. J’ai aussi reçu une carte de Françoise Couilleau du Parlement Européen de Strasbourg. Vu comme ça, c’est mieux que la géo à l’école.... jeanine" Envoyé par jeanine Barbier le 16-03-2012 à 21:10
Fri, 16 Mar 2012 19:00:00 GMT - Une nuit difficile 12° 51’W 4° 25’S
Fri, 16 Mar 2012 19:00:00 GMT - Une nuit difficile 12° 51’W 4° 25’S
20H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quelle nuit difficile ! En début de nuit, le bateau avance bien mais étant dans l’axe du vent et la mer étant formée, il roule énormément d’un bord sur l’autre à tel point que parfois les passavants sont sous l’eau. Il fait lourd, le bateau est extrêmement bruyant car tout change de place à chaque coup de roulis et en particulier la vaisselle. Par exemple la rallonge de la table du carré s’écarte lorsque le bateau roule sur tribord puis elle est ramenée violemment sur la table lorsque le bateau revient ce qui produit un grand « Clac ». Le gréement fait également beaucoup de bruit. Dans ces conditions, comment dormir.
A trois heures du matin je ne dors toujours pas lorsque les grains arrivent. Maintenant il faut être en permanence en alerte, sur le pont pour régler la grand voile en fonction des humeurs du vent et être prêt à agir si celui-ci monte brusquement, mais également à la table à carte pour suivre l’évolution des orages.
Ce n’est qu’à cinq heures que je peux enfin aller m’allonger et essayer de trouver le sommeil.
En milieu de matinée, après de nombreux jours plein vent arrière, dans des conditions de confort très moyen, je n’en peu plus et décide de changer de bord en remontant plein Nord. Est-ce la bonne décision ? Je n’en sais rien, l’avenir le dira. Peut-être aurait-il fallu continuer un jour de plus de faire du NW ?
Immédiatement c’est le bonheur. Le bateau s’appuie sur sa voile et il est beaucoup plus stable. Il n’y a pas trop de vent et étant grand largue, je décide de sortir le génois en le ménageant. Immédiatement la vitesse passe à 7 Nœuds, cela change tout. Je file droit sur l’archipel des Bijagos à environ 980 Miles.
Je vais voir régulièrement comment évolue la réparation de mon génois. Pour l’instant ça tient, mais dès que je vais être dans le pot au noir, lorsqu’il n’y aura plus de vent, je vais le recoudre. Frédéric m’a dit de faire des points d’un centimètre. Cool ! J’espère qu’il va tenir d’ici là. Il faut que je garde un cap suffisamment éloigné du lit du vent pour qu’il reste gonflé en permanence. Le pire ce serait qu’il se dégonfle et se regonfle en claquant violemment. Il ne faut pas non plus qu’il se gonfle trop car alors les forces sont très importantes.
A cette vitesse, mon alternateur d’arbre d’hélice fait des merveilles, il compense absolument la totalité des consommations du bord et je n’ai pas besoin de démarrer le groupe électrogène. C’est super top !
Après cette triste fin de nuit, le temps est revenu au beau. Il fait chaud mais comme je suis au grand largue, le vent apparent est plus important et c’est très agréable.
Et puis, le soir arrive et je redeviens raisonnable, je roule le génois et repars au NW sous grand voile seule. Je perds entre un nœud et un nœud et demi de vitesse et surtout le bateau se remet à rouler très inconfortablement. Mais il faudrait que je gagne encore trois ou quatre degrés vers l’ouest pour être bien dans huit jours. La grande croisière c’est ainsi, il faut prévoir à long terme ce qui va se passer.
J’ai en tous cas passé une super journée et ce qui est pris n’est plus à prendre.
128 Miles au compteur ce soir, 906 sur une semaine depuis mon départ de Saint Hélène.
A bientôt.
Jean Louis
20H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quelle nuit difficile ! En début de nuit, le bateau avance bien mais étant dans l’axe du vent et la mer étant formée, il roule énormément d’un bord sur l’autre à tel point que parfois les passavants sont sous l’eau. Il fait lourd, le bateau est extrêmement bruyant car tout change de place à chaque coup de roulis et en particulier la vaisselle. Par exemple la rallonge de la table du carré s’écarte lorsque le bateau roule sur tribord puis elle est ramenée violemment sur la table lorsque le bateau revient ce qui produit un grand « Clac ». Le gréement fait également beaucoup de bruit. Dans ces conditions, comment dormir.
A trois heures du matin je ne dors toujours pas lorsque les grains arrivent. Maintenant il faut être en permanence en alerte, sur le pont pour régler la grand voile en fonction des humeurs du vent et être prêt à agir si celui-ci monte brusquement, mais également à la table à carte pour suivre l’évolution des orages.
Ce n’est qu’à cinq heures que je peux enfin aller m’allonger et essayer de trouver le sommeil.
En milieu de matinée, après de nombreux jours plein vent arrière, dans des conditions de confort très moyen, je n’en peu plus et décide de changer de bord en remontant plein Nord. Est-ce la bonne décision ? Je n’en sais rien, l’avenir le dira. Peut-être aurait-il fallu continuer un jour de plus de faire du NW ?
Immédiatement c’est le bonheur. Le bateau s’appuie sur sa voile et il est beaucoup plus stable. Il n’y a pas trop de vent et étant grand largue, je décide de sortir le génois en le ménageant. Immédiatement la vitesse passe à 7 Nœuds, cela change tout. Je file droit sur l’archipel des Bijagos à environ 980 Miles.
Je vais voir régulièrement comment évolue la réparation de mon génois. Pour l’instant ça tient, mais dès que je vais être dans le pot au noir, lorsqu’il n’y aura plus de vent, je vais le recoudre. Frédéric m’a dit de faire des points d’un centimètre. Cool ! J’espère qu’il va tenir d’ici là. Il faut que je garde un cap suffisamment éloigné du lit du vent pour qu’il reste gonflé en permanence. Le pire ce serait qu’il se dégonfle et se regonfle en claquant violemment. Il ne faut pas non plus qu’il se gonfle trop car alors les forces sont très importantes.
A cette vitesse, mon alternateur d’arbre d’hélice fait des merveilles, il compense absolument la totalité des consommations du bord et je n’ai pas besoin de démarrer le groupe électrogène. C’est super top !
Après cette triste fin de nuit, le temps est revenu au beau. Il fait chaud mais comme je suis au grand largue, le vent apparent est plus important et c’est très agréable.
Et puis, le soir arrive et je redeviens raisonnable, je roule le génois et repars au NW sous grand voile seule. Je perds entre un nœud et un nœud et demi de vitesse et surtout le bateau se remet à rouler très inconfortablement. Mais il faudrait que je gagne encore trois ou quatre degrés vers l’ouest pour être bien dans huit jours. La grande croisière c’est ainsi, il faut prévoir à long terme ce qui va se passer.
J’ai en tous cas passé une super journée et ce qui est pris n’est plus à prendre.
128 Miles au compteur ce soir, 906 sur une semaine depuis mon départ de Saint Hélène.
Sat, 17 mar 2012 19:00:00 GMT - Un peu de géographie 13° 57’W 2° 47’S
Sat, 17 mar 2012 19:00:00 GMT - Un peu de géographie 13° 57’W 2° 47’S
20H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Je suis en train de terminer le tour de l’Afrique, cela aura été pour moi une bonne occasion de réviser ma géographie.
En partant de la pointe à l’Est, face à l’Inde et au Sri Lanka, la Somalie capitale Mogadiscio de bien triste réputation. Suivent ensuite des pays où l’on ne peut plus se rendre par la mer actuellement toujours à cause des pirates Somalien, le Kenya avec Nairobi et Mombasa, la Tanzanie avec Dar es Salam, l’île de Zanzibar. J’aurai vraiment aimé m’arrêter et visiter ces pays, surtout la Tanzanie ainsi que la mythique Zanzibar.
Il y a ensuite le Mozambique avec son fameux canal et ses îles éparses. Puis l’Afrique du Sud, le pays des contrastes, certainement un des endroits les plus intéressants de mon tour du monde. Le souvenir ultime qui me restera sera tout de même cette journée dans le parc sauvage où j’ai pu côtoyer tous ces animaux dans leur milieu naturel.
Sur la côte Ouest, la Namibie puis l’Angola avec Luanda, le Gabon sur l’équateur, avec Libreville. Au fond du golfe de Guinée, un endroit non fréquentable par les plaisanciers car infesté de pirates, le Cameroun puis le Nigéria. Enfin sur la côte nord du même golfe, le Benin, le Togo, le Ghana puis la côte d’Ivoire avec Abidjan, dont la lagune a vu naître Harmattan il y a 43 ans !
On est maintenant au sud de la côte Ouest, celle que je vais remonter dans quelques jours, le Libéria avec Monrovia, puis la Sierra Leone avec Freetown, la Guinée avec Conakry, la Guinée Bissau avec sa capitale Bissau sur le Rio Geba, Guinée Bissau dont dépends l’archipel des Bijagos, un des endroits les plus paradisiaques au monde. Il est composé de 88 îles dont seulement une dizaine sont occupées de façon permanente. Sans être une société matriarcale comme au Kuna Yala, les femmes y détiennent un pouvoir important.
Vient ensuite la Gambie totalement enclavée dans le Sénégal. Banjul sa capitale se trouve dans l’estuaire de la rivière Gambie. Puis le Sénégal, dont la capitale Dakar, sur la presqu’île du Capvert se trouve en plein à l’Est des îles du Cap Vert, qui gisent à environ 500 Kms.
Arrivé au sud du Sénégal, on ne peut plus remonter avec un voilier car les alizés de Nord Est soufflent parallèlement à la côte. Il faut alors faire un grand tour et partir NW au près pour rejoindre les îles du Cap Vert puis plein Nord pour les Acores où des vents favorables vont permettre de partir à l’Est afin d’atteindre soit Gibraltar, soit les côtes Atlantiques de la France.
Actuellement les alizés qui devraient être de NE soufflent plein Nord. J’espère qu’ils vont retrouver la raison dans 8 jours, lorsque je vais arriver dans les parages car sinon ma route vers les îles du Cap Vert va s’annoncer très difficile.
Voilà donc ma remonté de l’Atlantique Sud qui s’achève, cette nuit le vent s’est bien maintenu permettant à Harmattan une moyenne de 5N mais depuis ce matin c’est beaucoup plus mou et je suis en train de rentrer dans le pot au noir où le vent ne va cesser de faiblir jusqu’à disparaître totalement. Cette remontée de l’Atlantique sud depuis Cape Town aura été dans tous les cas un moment fort agréable, sauf pour les voiles peut-être.
Encore une pas trop mauvaise journée sous grand voile seule avec 112 Miles au compteur.
A bientôt.
Jean Louis
20H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Je suis en train de terminer le tour de l’Afrique, cela aura été pour moi une bonne occasion de réviser ma géographie.
En partant de la pointe à l’Est, face à l’Inde et au Sri Lanka, la Somalie capitale Mogadiscio de bien triste réputation. Suivent ensuite des pays où l’on ne peut plus se rendre par la mer actuellement toujours à cause des pirates Somalien, le Kenya avec Nairobi et Mombasa, la Tanzanie avec Dar es Salam, l’île de Zanzibar. J’aurai vraiment aimé m’arrêter et visiter ces pays, surtout la Tanzanie ainsi que la mythique Zanzibar.
Il y a ensuite le Mozambique avec son fameux canal et ses îles éparses. Puis l’Afrique du Sud, le pays des contrastes, certainement un des endroits les plus intéressants de mon tour du monde. Le souvenir ultime qui me restera sera tout de même cette journée dans le parc sauvage où j’ai pu côtoyer tous ces animaux dans leur milieu naturel.
Sur la côte Ouest, la Namibie puis l’Angola avec Luanda, le Gabon sur l’équateur, avec Libreville. Au fond du golfe de Guinée, un endroit non fréquentable par les plaisanciers car infesté de pirates, le Cameroun puis le Nigéria. Enfin sur la côte nord du même golfe, le Benin, le Togo, le Ghana puis la côte d’Ivoire avec Abidjan, dont la lagune a vu naître Harmattan il y a 43 ans !
On est maintenant au sud de la côte Ouest, celle que je vais remonter dans quelques jours, le Libéria avec Monrovia, puis la Sierra Leone avec Freetown, la Guinée avec Conakry, la Guinée Bissau avec sa capitale Bissau sur le Rio Geba, Guinée Bissau dont dépends l’archipel des Bijagos, un des endroits les plus paradisiaques au monde. Il est composé de 88 îles dont seulement une dizaine sont occupées de façon permanente. Sans être une société matriarcale comme au Kuna Yala, les femmes y détiennent un pouvoir important.
Vient ensuite la Gambie totalement enclavée dans le Sénégal. Banjul sa capitale se trouve dans l’estuaire de la rivière Gambie. Puis le Sénégal, dont la capitale Dakar, sur la presqu’île du Capvert se trouve en plein à l’Est des îles du Cap Vert, qui gisent à environ 500 Kms.
Arrivé au sud du Sénégal, on ne peut plus remonter avec un voilier car les alizés de Nord Est soufflent parallèlement à la côte. Il faut alors faire un grand tour et partir NW au près pour rejoindre les îles du Cap Vert puis plein Nord pour les Acores où des vents favorables vont permettre de partir à l’Est afin d’atteindre soit Gibraltar, soit les côtes Atlantiques de la France.
Actuellement les alizés qui devraient être de NE soufflent plein Nord. J’espère qu’ils vont retrouver la raison dans 8 jours, lorsque je vais arriver dans les parages car sinon ma route vers les îles du Cap Vert va s’annoncer très difficile.
Voilà donc ma remonté de l’Atlantique Sud qui s’achève, cette nuit le vent s’est bien maintenu permettant à Harmattan une moyenne de 5N mais depuis ce matin c’est beaucoup plus mou et je suis en train de rentrer dans le pot au noir où le vent ne va cesser de faiblir jusqu’à disparaître totalement. Cette remontée de l’Atlantique sud depuis Cape Town aura été dans tous les cas un moment fort agréable, sauf pour les voiles peut-être.
Encore une pas trop mauvaise journée sous grand voile seule avec 112 Miles au compteur.
Sun, 18 mar 2012 19:00:00 GMT - Un reste d’alizé 14° 47’W 1° 21’S
Sun, 18 mar 2012 19:00:00 GMT - Un reste d’alizé 14° 47’W 1° 21’S
20H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Demain je vais changer d’hémisphère, il est grand temps de donner un dernier coup d’œil à la croix du sud. Hier soir, les alizés ont commencés à me lâcher, la vitesse du bateau est descendu progressivement pour n’être plus que d’un peu plus de trois nœuds cette nuit.
Ce matin comme le vent continuait à faiblir, je suis parti plein nord en déroulant du génois afin de bénéficier au mieux des derniers nœuds de vent. J’ai ainsi regagné un nœud avec en plus un bateau beaucoup plus stable. Puis, tout à coup, vers 11h, les alizés sont revenus pour un baroude d’honneur et Harmattan est reparti entre 5 et 6 nœuds. Un vrai festival.
C’est étonnant car à la latitude où je suis, la météo n’annonce que quelques nœuds de vent. Chuttt, ne faisons pas de bruit, des fois que quelqu’un, là haut, s’aperçoive qu’il y a une erreur d’affectation.
Pour l’instant mon génois tient, mais je ne le fait pas trop forcer. Lorsqu’il n’y aura plus du tout de vent, je vais essayer de le recoudre. Normalement je vais être quelques jours sans aucun souffle d’air.
Lorsque l’on voyage ainsi, on rencontre des plaisanciers qui ont eu des histoires étonnantes. Tel ce français rencontré à Saint Hélène. Il faisait le tour du monde avec son épouse puis, vers Tahiti je crois, il est passé par-dessus bord au milieu de la nuit. Sa femme est paniquée bien entendu, c’est son pire cauchemar qui vient de se produire. Elle entend du bruit et lance un cordage qui se prend dans l’hélice du bateau. La voilà immobilisée. Elle alerte les secours et au petit matin un hélicoptère repêche son bonhomme. Vivant !
Elle a pris le premier avion et ne veut plus remettre les pieds sur ce bateau. Il a dû demander à un copain de venir l’aider à ramener son bateau en France.
Beaucoup de plaisanciers pissent par-dessus bord. Cela me choque toujours car d’une part c’est inesthétique et en plus dangereux. Voir Florence Artaud, quelle chance elle a eu ! Moi j’ai une bouteille d’eau dont j’ai coupé la partie supérieure. Je pisse dedans et ensuite je jette le contenue à la mer. Oui, du côté sous le vent de préférence.
Et puis, à 16h30, je suis avec Fabio Montale sur la corniche en train d’admirer la rade de Marseille direction la Pointe Rouge mais je dois me rendre à l’évidence, ici on n’avance plus. Je suis définitivement tombé dans le pot au noir, les alizés de Sud Est m’ont totalement abandonné. Normale, je suis sur 1°30’ de latitude Sud. Je roule le génois et me résous à démarrer la risée Volvo. Je règle un tout petit ralenti car il va falloir tenir la distance. Il faut que j’arrive à mes 100 Miles par jour, c'est-à-dire 4 Nœuds.
A cet endroit le pot au noir est particulièrement large mais j’ai fait le plein de gasoil à Saint Hélène et mis à part la consommation du groupe électrogène je n’y ai pas touché. J’ai entre 1000 et 1500 Miles d’autonomie et Porto da Praia sur Santiago n’est qu’à 1100 Miles. Et puis, je pense retrouver des vents qui vont m’aider dans quelques centaines de Miles.
La mer est plate comme une crêpe, mais le bateau danse un peu, normal la voile n’a plus de vent pour s’appuyer. Il fait très beau, très chaud également. Les orages de ce matin ont disparus. La vie est belle. Ce midi pour faire dimanche je me suis offert un Pastis. Depuis le Sri Lanka je n’ai plus qu’un fond de bouteille et bêtement je n’en ai pas racheté à La Réunion. Il m’en reste une dose pour dimanche prochain.
A 18h30, le vent revient un petit peu, je peux couper le moteur. Je crois qu’il va falloir être patient cette semaine et getter le moindre souffle d’air pour l’exploiter. J’envisage de ressortir mon spi et de voir si je peux bricoler pour le porter à nouveau.
Voilà pour aujourd’hui. 104 Miles tout de même sur les dernières 24 heures, un grand merci aux alizés de Sud Est.
A bientôt.
Jean Louis
20H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Demain je vais changer d’hémisphère, il est grand temps de donner un dernier coup d’œil à la croix du sud. Hier soir, les alizés ont commencés à me lâcher, la vitesse du bateau est descendu progressivement pour n’être plus que d’un peu plus de trois nœuds cette nuit.
Ce matin comme le vent continuait à faiblir, je suis parti plein nord en déroulant du génois afin de bénéficier au mieux des derniers nœuds de vent. J’ai ainsi regagné un nœud avec en plus un bateau beaucoup plus stable. Puis, tout à coup, vers 11h, les alizés sont revenus pour un baroude d’honneur et Harmattan est reparti entre 5 et 6 nœuds. Un vrai festival.
C’est étonnant car à la latitude où je suis, la météo n’annonce que quelques nœuds de vent. Chuttt, ne faisons pas de bruit, des fois que quelqu’un, là haut, s’aperçoive qu’il y a une erreur d’affectation.
Pour l’instant mon génois tient, mais je ne le fait pas trop forcer. Lorsqu’il n’y aura plus du tout de vent, je vais essayer de le recoudre. Normalement je vais être quelques jours sans aucun souffle d’air.
Lorsque l’on voyage ainsi, on rencontre des plaisanciers qui ont eu des histoires étonnantes. Tel ce français rencontré à Saint Hélène. Il faisait le tour du monde avec son épouse puis, vers Tahiti je crois, il est passé par-dessus bord au milieu de la nuit. Sa femme est paniquée bien entendu, c’est son pire cauchemar qui vient de se produire. Elle entend du bruit et lance un cordage qui se prend dans l’hélice du bateau. La voilà immobilisée. Elle alerte les secours et au petit matin un hélicoptère repêche son bonhomme. Vivant !
Elle a pris le premier avion et ne veut plus remettre les pieds sur ce bateau. Il a dû demander à un copain de venir l’aider à ramener son bateau en France.
Beaucoup de plaisanciers pissent par-dessus bord. Cela me choque toujours car d’une part c’est inesthétique et en plus dangereux. Voir Florence Artaud, quelle chance elle a eu ! Moi j’ai une bouteille d’eau dont j’ai coupé la partie supérieure. Je pisse dedans et ensuite je jette le contenue à la mer. Oui, du côté sous le vent de préférence.
Et puis, à 16h30, je suis avec Fabio Montale sur la corniche en train d’admirer la rade de Marseille direction la Pointe Rouge mais je dois me rendre à l’évidence, ici on n’avance plus. Je suis définitivement tombé dans le pot au noir, les alizés de Sud Est m’ont totalement abandonné. Normale, je suis sur 1°30’ de latitude Sud. Je roule le génois et me résous à démarrer la risée Volvo. Je règle un tout petit ralenti car il va falloir tenir la distance. Il faut que j’arrive à mes 100 Miles par jour, c'est-à-dire 4 Nœuds.
A cet endroit le pot au noir est particulièrement large mais j’ai fait le plein de gasoil à Saint Hélène et mis à part la consommation du groupe électrogène je n’y ai pas touché. J’ai entre 1000 et 1500 Miles d’autonomie et Porto da Praia sur Santiago n’est qu’à 1100 Miles. Et puis, je pense retrouver des vents qui vont m’aider dans quelques centaines de Miles.
La mer est plate comme une crêpe, mais le bateau danse un peu, normal la voile n’a plus de vent pour s’appuyer. Il fait très beau, très chaud également. Les orages de ce matin ont disparus. La vie est belle. Ce midi pour faire dimanche je me suis offert un Pastis. Depuis le Sri Lanka je n’ai plus qu’un fond de bouteille et bêtement je n’en ai pas racheté à La Réunion. Il m’en reste une dose pour dimanche prochain.
A 18h30, le vent revient un petit peu, je peux couper le moteur. Je crois qu’il va falloir être patient cette semaine et getter le moindre souffle d’air pour l’exploiter. J’envisage de ressortir mon spi et de voir si je peux bricoler pour le porter à nouveau.
Voilà pour aujourd’hui. 104 Miles tout de même sur les dernières 24 heures, un grand merci aux alizés de Sud Est.
A bientôt.
Jean Louis
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"Bjr JL, Dans mes lectures de navigations à la voile, le pot au noir c’est vraiment la déprime, bon, tous n’avaient pas un moteur, alors soignez le bien votre Volvo (qui porte le nom qu’il faut pour un moteur) , je vous envoie une bouteille de Pastis en virtuel pour le moral et vous souhaite bon courage et une bonne mécanique à la place d’un bon vent.. " Envoyé par Hubert Durand le 20-03-2012 à 10:27
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"bonjour jean louis j’ai toujours des ennuis de santé vous etes ma thérapie lorsque j’ouvre mon ordi je vais mieux je m’e tracasse sans avoir les résultats...bonne continuationbisous de roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 20-03-2012 à 14:41
Mon, 19 mar 2012 19:00:00 GMT - Une nouvelle mode : Le spi à franges 15° 09’W 0° 26’N
Mon, 19 mar 2012 19:00:00 GMT - Une nouvelle mode : Le spi à franges 15° 09’W 0° 26’N
20H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Je suis en train de lancer une nouvelle mode, le spi à franges. Ce matin j’ai pris mes plus beaux ciseaux et j’ai découpé proprement la déchirure de mon spi pour pouvoir le renvoyer. Super pour cela le spi tri radial ! La couture j’adore, gamin je voulais être grand couturier, habiller les femmes. J’adore regarder les défilés de mode, jeune marié j’ai réalisé quelques modèles pour mon épouse.
Finalement ce pot au noir se passe plutôt bien. Seulement trois heures de moteur en 24 heures. Hier soir, le vent est vite revenu, j’ai coupé le moteur et Harmattan filait à plus de 6 nœuds dans la nuit avant qu’un énorme orage arrive, avec tout ce qu’il faut, éclairs, vents violents et trombes d’eau. J’ai dû rouler totalement le génois et prendre deux ris dans la grand voile.
Après l’orage le vent a un peu faiblit puis il a ainsi perduré toute la nuit pour caller (comme ils disent dans le midi) à l’aube. J’ai dû relancer le moteur pendant deux heures puis il est revenu à nouveau et la grand voile et le génois ont repris du service. J’en ai profité pour retailler mon spi mais j’ai eu la bonne idée de ne pas l’envoyer car un énorme orage arrivait à nouveau. Eclairs, vents violents, trombes d’eau, typique du pot au noir.
Quand le calme est revenu j’ai envoyé mon spi. Quelle voile formidable, malgré le peu de vent je file entre 5 et 6,5 Nœuds. Avec cette déchirure ce n’est pas très beau. Je guette, si un bateau se présente à l’horizon je le descends vite fait. Mais je ne risque pas grand-chose, je n’ai vu qu’un bateau depuis Cape Town. Quelle honte ! Ce serait un peu comme se promener dans une rue piétonne au bras d’une fille magnifique qui aurait un talon aiguille cassé.
Il est 13h35 et 22 secondes, top ! Je viens de franchir l’équateur pour la quatrième fois dans mon tour du monde. Encore une fois je n’ai rien vu, pas de ligne dans la mer. J’ai quand même l’impression que cette histoire c’est comme le père Noël et j’ai du mal à y croire.
A ce moment nous fonçons à plus de 1600 kilomètres heure. Incroyable et je ne ressens rien. Hé oui, le circonférence de la terre fait environ 40 000 km et elle tourne sur elle-même en 24 heures. C’est pourquoi les bases de lancement de satellites sont le plus proche possible de l’équateur. C’est également pourquoi les alizés ont une orientation Est et que sous nos latitudes les tempêtes arrivent par l’Ouest. La force de Coriolis due à la rotation de la terre régit énormément de chose dans notre quotidien.
Il est 16h, le spi a de plus en plus de mal à porter car le vent tourne et a tendance à passer sur l’avant. A 16h30 j’ai fait mon objectif des 100 Miles quotidiens, maintenant c’est du rab. J’affale le spi, j’envoie le génois et je borde la grand voile. Je file encore à 5N. Je crois que ce pot au noir va être remplie de manœuvre de voile afin d’exploiter au mieux les humeurs du vent.
Avant de ranger le spi, je fais une petite retouche et une petite couture pour améliorer le look. Je ne sais pas comment font ceux qui n’ont pas de spi. Bon je ne m’aventurerais tout de même pas à le porter la nuit dans ces parages. Avec les violents orages qui arrivent sans prévenir, ce serait de l’inconscience.
Encore une journée sympa qui se termine avec 114 Miles au compteur.
A bientôt.
Jean Louis
20H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Je suis en train de lancer une nouvelle mode, le spi à franges. Ce matin j’ai pris mes plus beaux ciseaux et j’ai découpé proprement la déchirure de mon spi pour pouvoir le renvoyer. Super pour cela le spi tri radial ! La couture j’adore, gamin je voulais être grand couturier, habiller les femmes. J’adore regarder les défilés de mode, jeune marié j’ai réalisé quelques modèles pour mon épouse.
Finalement ce pot au noir se passe plutôt bien. Seulement trois heures de moteur en 24 heures. Hier soir, le vent est vite revenu, j’ai coupé le moteur et Harmattan filait à plus de 6 nœuds dans la nuit avant qu’un énorme orage arrive, avec tout ce qu’il faut, éclairs, vents violents et trombes d’eau. J’ai dû rouler totalement le génois et prendre deux ris dans la grand voile.
Après l’orage le vent a un peu faiblit puis il a ainsi perduré toute la nuit pour caller (comme ils disent dans le midi) à l’aube. J’ai dû relancer le moteur pendant deux heures puis il est revenu à nouveau et la grand voile et le génois ont repris du service. J’en ai profité pour retailler mon spi mais j’ai eu la bonne idée de ne pas l’envoyer car un énorme orage arrivait à nouveau. Eclairs, vents violents, trombes d’eau, typique du pot au noir.
Quand le calme est revenu j’ai envoyé mon spi. Quelle voile formidable, malgré le peu de vent je file entre 5 et 6,5 Nœuds. Avec cette déchirure ce n’est pas très beau. Je guette, si un bateau se présente à l’horizon je le descends vite fait. Mais je ne risque pas grand-chose, je n’ai vu qu’un bateau depuis Cape Town. Quelle honte ! Ce serait un peu comme se promener dans une rue piétonne au bras d’une fille magnifique qui aurait un talon aiguille cassé.
Il est 13h35 et 22 secondes, top ! Je viens de franchir l’équateur pour la quatrième fois dans mon tour du monde. Encore une fois je n’ai rien vu, pas de ligne dans la mer. J’ai quand même l’impression que cette histoire c’est comme le père Noël et j’ai du mal à y croire.
A ce moment nous fonçons à plus de 1600 kilomètres heure. Incroyable et je ne ressens rien. Hé oui, le circonférence de la terre fait environ 40 000 km et elle tourne sur elle-même en 24 heures. C’est pourquoi les bases de lancement de satellites sont le plus proche possible de l’équateur. C’est également pourquoi les alizés ont une orientation Est et que sous nos latitudes les tempêtes arrivent par l’Ouest. La force de Coriolis due à la rotation de la terre régit énormément de chose dans notre quotidien.
Il est 16h, le spi a de plus en plus de mal à porter car le vent tourne et a tendance à passer sur l’avant. A 16h30 j’ai fait mon objectif des 100 Miles quotidiens, maintenant c’est du rab. J’affale le spi, j’envoie le génois et je borde la grand voile. Je file encore à 5N. Je crois que ce pot au noir va être remplie de manœuvre de voile afin d’exploiter au mieux les humeurs du vent.
Avant de ranger le spi, je fais une petite retouche et une petite couture pour améliorer le look. Je ne sais pas comment font ceux qui n’ont pas de spi. Bon je ne m’aventurerais tout de même pas à le porter la nuit dans ces parages. Avec les violents orages qui arrivent sans prévenir, ce serait de l’inconscience.
Encore une journée sympa qui se termine avec 114 Miles au compteur.
Quel moment de vie agréable cette remontée de l’Atlantique ! A bord c’est ambiance croisière : farniente, lecture, allongé dans le cockpit, à l’ombre de la capote avec cette légère brise pour me rafraîchir, une bière glacée en guise d’apéro, le bonheur.
Je pensais avoir à traverser cette zone au moteur, mais non, le vent est là, juste ce qu’il faut comme direction, la force idéale. La journée je marche sous spi, la nuit sous génois mais toujours aux alentours de 5N de moyenne, de quoi remplir mon contrat journalier sans problème. Hier soir les derniers orages se sont sauvés et cette nuit j’ai dormi comme un bébé gentiment bercé par les mouvements doux du bateau et le bruit de l’eau qui coule le long de la coque. Je ne suis pas pressé d’arriver, je suis tellement bien ici.
Mais malgré tout, petit à petit la vitesse du vent baisse et celle d’Harmattan suit irrésistiblement. Vers 17h, ce n’est plus que trois nœuds, parfois moins. Le spi a de plus en plus de mal à tenir gonflé. Puis, ça mollit encore, le ciel prend une couleur triste et rapidement de gros nuages noirs se forment. L’alarme orage retentit, il est grand temps d’affaler rapidement le spi, de le rentrer dans son sac et de l’envoyer se reposer sous la couchette du capitaine.
A 18h je mets en marche le moteur à 1000 tours minute pour avancer un peu car le vent n’est plus que de 3 ou 4 nœuds. J’espère qu’il va revenir dans la soirée car j’aurai bien voulu continuer sous voile encore un jour ou deux.
Il a fait très chaud aujourd’hui, mon thermomètre indique une température d’eau de mer de 33° !!!! Je ne crois pas avoir déjà vu si chaud. De toute façon, il faudra bien faire du moteur car la météo annonce très peu de vent, voir pas de vent du tout pour quelques centaines de milles. Je pense que je retrouverais du vent vers les 6 ou 7° Nord, c'est-à-dire dans 300 Miles environ.
Quand même 116 Miles aujourd’hui grâce aux voiles.
A bientôt.
Jean Louis
20H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quel moment de vie agréable cette remontée de l’Atlantique ! A bord c’est ambiance croisière : farniente, lecture, allongé dans le cockpit, à l’ombre de la capote avec cette légère brise pour me rafraîchir, une bière glacée en guise d’apéro, le bonheur.
Je pensais avoir à traverser cette zone au moteur, mais non, le vent est là, juste ce qu’il faut comme direction, la force idéale. La journée je marche sous spi, la nuit sous génois mais toujours aux alentours de 5N de moyenne, de quoi remplir mon contrat journalier sans problème. Hier soir les derniers orages se sont sauvés et cette nuit j’ai dormi comme un bébé gentiment bercé par les mouvements doux du bateau et le bruit de l’eau qui coule le long de la coque. Je ne suis pas pressé d’arriver, je suis tellement bien ici.
Mais malgré tout, petit à petit la vitesse du vent baisse et celle d’Harmattan suit irrésistiblement. Vers 17h, ce n’est plus que trois nœuds, parfois moins. Le spi a de plus en plus de mal à tenir gonflé. Puis, ça mollit encore, le ciel prend une couleur triste et rapidement de gros nuages noirs se forment. L’alarme orage retentit, il est grand temps d’affaler rapidement le spi, de le rentrer dans son sac et de l’envoyer se reposer sous la couchette du capitaine.
A 18h je mets en marche le moteur à 1000 tours minute pour avancer un peu car le vent n’est plus que de 3 ou 4 nœuds. J’espère qu’il va revenir dans la soirée car j’aurai bien voulu continuer sous voile encore un jour ou deux.
Il a fait très chaud aujourd’hui, mon thermomètre indique une température d’eau de mer de 33° !!!! Je ne crois pas avoir déjà vu si chaud. De toute façon, il faudra bien faire du moteur car la météo annonce très peu de vent, voir pas de vent du tout pour quelques centaines de milles. Je pense que je retrouverais du vent vers les 6 ou 7° Nord, c'est-à-dire dans 300 Miles environ.
Quand même 116 Miles aujourd’hui grâce aux voiles.
A bientôt.
Jean Louis
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"Salut, je viens de rentrer de St Martin ou j ai un peu joue les prolongations, sejour tres trres agreable tant a terre que sur Teba, nous avons navigue un peu, quel engin, barrer un sloop moderne de 23m et 50 t c est un autre monde !! J ai lu tout ton journal, tres tres interessant le passage a St Helene, et pour la route en ce moment la cela a l air d aller bien, tant mieux, joyeux anniversaire a retardement !! bon vent et bonne route l ami, JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 22-03-2012 à 11:49
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"Salut, Profite de ton ambiance croisière .... c’est trop agréable !!!! Ici, en France, nous avons des journées difficiles ... Bisous à toi Marie" Envoyé par Marie le 22-03-2012 à 21:18
Wed, 21 Mar 2012 19:00:00 GMT - Ambiance pot au noir 15° 37’W 3° 48’N
Wed, 21 Mar 2012 19:00:00 GMT - Ambiance pot au noir 15° 37’W 3° 48’N
20H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quel endroit bizarre ce pot au noir. On croirait un décor de film catastrophe. Aujourd’hui nos bateaux sont équipés de moteur auxiliaires mais du temps de la marine à voile, des galions et des caravelles, les capitaines devaient serrer les fesses en arrivant dans cette zone. Ils avaient intérêt à trouver des occupations pour l’équipage, peintures, vernis, frotter le pont, astiquer les cuivres … s’ils ne voulaient pas voir éclater une mutinerie.
Lorsque j’avais une vingtaine d’années, je lisais tout ce que je pouvais trouver sur les voyages en voilier. La traversée du pot au noir semblait à chaque fois quelque chose hors du commun et une vraie victoire d’arriver à en sortir. J’espérais tellement un jour pouvoir vivre cela, faire cette expérience.
Je vais vous planter le décor. Il fait chaud, très chaud même, pas un souffle d’air. Il fait lourd, tout est moite, les marins sont trempés de sueur. Le bateau est arrêté sur une mer absolument plate, tout claque, tout frappe, tout grince. La mer est grise. Le ciel est inquiétant, lourd, gris foncé, même noir par endroit, juste au dessus du bateau une trouée laisse passer un soleil qui grille tout à bord.
On entend des grondements sourds. Il y a de l’électricité partout, la nuit le ciel s’illumine par moment de grands éclairs de chaleurs.
Le bateau reste ainsi des jours et même parfois des semaines les voiles flasques, sans bouger reportant d’autant le moment tant attendu de l’arrivée au port. Sous l’eau il y a comme un dragon qui fait passer son dos arrondi. Le bateau se soulève puis redescend en roulant sur un bord. On a l’impression d’être pris au piège et que plus jamais on ne ressortira de cet endroit de malheur.
Puis, régulièrement, un orage éclate. Tout s’assombrit, le ciel est noir, la mer est noire, des grondements retentissent, des éclairs illuminent la scène. L’écran radar fait apparaître une énorme tache blanche qui se rapproche du centre de l’écran. Il est grand temps de réagir, vite fermer les capots, fermer les hublots, rouler le génois. Le vent commence à souffler très fort et la mer à blanchir. Vite il faut prendre deux ris dans la grand voile, repérer d’où vient le vent cette fois-ci et mettre le bateau sur une route appropriée pour supporter la violence de ce vent. La pluie commence à tomber, fine au début puis tout à coup les vannes s’ouvrent et c’est un déluge qui s’abat sur le bateau dans un bruit d’enfer. Fermer vite fait le volet en avant de la capote et vite descendre et s’enfermer dans le bateau en attendant que cela passe.
Pendant 10 minutes une véritable cascade d’eau s’abat sur le bateau, puis le ciel commence à s’éclaircir, la frappe des gouttes devient moins violente et bientôt je peux ressortir dans le cockpit. Le pont est sous plusieurs centimètres d’eau, les dalots ont du mal à évacuer. Il fait plus frais, il fait bon. Maintenant, il faut refaire les manips en sens inverse, ouvrir le volet de capote, faire sauter les ris, ouvrir les capots et les hublots. Mais il n’y a plus de vent, il faut attendre pour dérouler le génois.
Aujourd’hui c’est corvée d’eau. Dans mon bateau les réservoirs sont intégrés à la coque. En fait c’est la coque elle-même. Ce n’est pas terrible et interdit aujourd’hui mais mon bateau a 43 ans ! En partant du mât principal et en allant sur l’arrière, il y a le réservoir d’eau douce, le réservoir de gasoil et la souillarde.
Le réservoir d’eau fuit à la gîte lorsqu’il est trop plein, pareil pour le réservoir de gasoil et là le gasoil est entré dans le réservoir d’eau. Cela le fait moyen. Pas très grave car je pompe en bas du réservoir et comme la densité du gasoil est 0,7 il ne me gène pas. Maintenant que mon moteur fonctionne en permanence et que j’ai de l’électricité, j’ai voulu nettoyer ce réservoir. J’ai tout vidé puis j’ai lancé le déssalinisateur. Quel appareil magnifique, il produit 30 litres à l’heure, en 8 heures je remplie mon réservoir d’eau. Fabuleux ! J’en profite pour remplir les 6 bidons de cinq litres que j’ai bus depuis Saint Hélène.
Cet après midi les orages sont partis mais il fait une chaleur écrasante et j’ai l’impression que tout s’est arrêté, que tout est endormi. Je pousse le moteur de 1000 à 1100 tours car je pense que cela va lui faire du bien et nous passons de 3,1N à 3,6N. Moi cela me fait du bien.
C’est étonnant, depuis que je suis dans le pot au noir la mer est couverte de très grandes plaques d’une espèce de lichen marron orange.
Seulement 86 Miles au compteur aujourd’hui.
A bientôt.
Jean Louis
20H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quel endroit bizarre ce pot au noir. On croirait un décor de film catastrophe. Aujourd’hui nos bateaux sont équipés de moteur auxiliaires mais du temps de la marine à voile, des galions et des caravelles, les capitaines devaient serrer les fesses en arrivant dans cette zone. Ils avaient intérêt à trouver des occupations pour l’équipage, peintures, vernis, frotter le pont, astiquer les cuivres … s’ils ne voulaient pas voir éclater une mutinerie.
Lorsque j’avais une vingtaine d’années, je lisais tout ce que je pouvais trouver sur les voyages en voilier. La traversée du pot au noir semblait à chaque fois quelque chose hors du commun et une vraie victoire d’arriver à en sortir. J’espérais tellement un jour pouvoir vivre cela, faire cette expérience.
Je vais vous planter le décor. Il fait chaud, très chaud même, pas un souffle d’air. Il fait lourd, tout est moite, les marins sont trempés de sueur. Le bateau est arrêté sur une mer absolument plate, tout claque, tout frappe, tout grince. La mer est grise. Le ciel est inquiétant, lourd, gris foncé, même noir par endroit, juste au dessus du bateau une trouée laisse passer un soleil qui grille tout à bord.
On entend des grondements sourds. Il y a de l’électricité partout, la nuit le ciel s’illumine par moment de grands éclairs de chaleurs.
Le bateau reste ainsi des jours et même parfois des semaines les voiles flasques, sans bouger reportant d’autant le moment tant attendu de l’arrivée au port. Sous l’eau il y a comme un dragon qui fait passer son dos arrondi. Le bateau se soulève puis redescend en roulant sur un bord. On a l’impression d’être pris au piège et que plus jamais on ne ressortira de cet endroit de malheur.
Puis, régulièrement, un orage éclate. Tout s’assombrit, le ciel est noir, la mer est noire, des grondements retentissent, des éclairs illuminent la scène. L’écran radar fait apparaître une énorme tache blanche qui se rapproche du centre de l’écran. Il est grand temps de réagir, vite fermer les capots, fermer les hublots, rouler le génois. Le vent commence à souffler très fort et la mer à blanchir. Vite il faut prendre deux ris dans la grand voile, repérer d’où vient le vent cette fois-ci et mettre le bateau sur une route appropriée pour supporter la violence de ce vent. La pluie commence à tomber, fine au début puis tout à coup les vannes s’ouvrent et c’est un déluge qui s’abat sur le bateau dans un bruit d’enfer. Fermer vite fait le volet en avant de la capote et vite descendre et s’enfermer dans le bateau en attendant que cela passe.
Pendant 10 minutes une véritable cascade d’eau s’abat sur le bateau, puis le ciel commence à s’éclaircir, la frappe des gouttes devient moins violente et bientôt je peux ressortir dans le cockpit. Le pont est sous plusieurs centimètres d’eau, les dalots ont du mal à évacuer. Il fait plus frais, il fait bon. Maintenant, il faut refaire les manips en sens inverse, ouvrir le volet de capote, faire sauter les ris, ouvrir les capots et les hublots. Mais il n’y a plus de vent, il faut attendre pour dérouler le génois.
Aujourd’hui c’est corvée d’eau. Dans mon bateau les réservoirs sont intégrés à la coque. En fait c’est la coque elle-même. Ce n’est pas terrible et interdit aujourd’hui mais mon bateau a 43 ans ! En partant du mât principal et en allant sur l’arrière, il y a le réservoir d’eau douce, le réservoir de gasoil et la souillarde.
Le réservoir d’eau fuit à la gîte lorsqu’il est trop plein, pareil pour le réservoir de gasoil et là le gasoil est entré dans le réservoir d’eau. Cela le fait moyen. Pas très grave car je pompe en bas du réservoir et comme la densité du gasoil est 0,7 il ne me gène pas. Maintenant que mon moteur fonctionne en permanence et que j’ai de l’électricité, j’ai voulu nettoyer ce réservoir. J’ai tout vidé puis j’ai lancé le déssalinisateur. Quel appareil magnifique, il produit 30 litres à l’heure, en 8 heures je remplie mon réservoir d’eau. Fabuleux ! J’en profite pour remplir les 6 bidons de cinq litres que j’ai bus depuis Saint Hélène.
Cet après midi les orages sont partis mais il fait une chaleur écrasante et j’ai l’impression que tout s’est arrêté, que tout est endormi. Je pousse le moteur de 1000 à 1100 tours car je pense que cela va lui faire du bien et nous passons de 3,1N à 3,6N. Moi cela me fait du bien.
C’est étonnant, depuis que je suis dans le pot au noir la mer est couverte de très grandes plaques d’une espèce de lichen marron orange.
Il est 14 heures, tout est immobile, tout est figé, écrasé par une chaleur insoutenable. Même les orages, même les dragons qui soulevaient régulièrement le bateau ont mis les pouces.
La mer est absolument plate, il n’y a plus d’air, plus rien ne bouge, plus rien ne claque, plus rien ne frappe, plus rien ne grince, tout est endormie, comme pétrifié par cette chape de plomb.
Moi je dégouline de transpiration, je ne suis bien qu’allongé à l’intérieur du bateau en train de comater. Même à l’ombre de la capote, dans le cockpit, c’est intenable. Le doux ronronnement du moteur incite à s’endormir, les mouvements du bateau sont imperceptibles, seul le speedomètre permet de savoir que nous avançons à 3.4 Nœuds, 3.4 minutes de latitude nord engrangées toutes les heures qui me permettent de penser que je finirais par voir la fin de ce pot au noir.
Que cette balade est agréable, cela faisait longtemps que je ne m’étais pas fait autant plaisir. Après ce parcourt difficile le long des côtes Sud Africaine, quelle récompense. Ma petite vie est maintenant bien organisée et ce voyage pourrait continuer longtemps sans que cela ne me pèse.
Après une heure de sieste les choses n’ont pas beaucoup changé. La mer est maintenant absolument lisse comme une plaque d’acier légèrement ondulée, marquant ainsi une absence totale du moindre mouvement d’air. Je viens de passer les cinq degrés Nord et je pense qu’il va falloir encore attendre un ou deux degrés avant qu’un souffle d’air significatif ne reprenne. Peut être demain pourrais-je à nouveau faire route sous voile avec un léger vent d’ouest.
Vers 17h tout devient laiteux, brumeux, il est presque impossible de distinguer la ligne où le ciel rejoint la mer tellement tout se ressemble, j’ai l’impression d’être seul au monde, seul dans un monde où tout est immobile, un monde où tout s’est arrêté. Quel sentiment étrange, c’est la solitude totale.
Depuis mon départ de Cape Town, je n’ai vu qu’un seul bateau, aucun dauphin, aucune baleine, seulement quelques oiseaux. Je n’imaginais pas l’Atlantique Sud aussi désert.
Mon thermomètre de coque affiche maintenant une température d’eau de mer à 36 degrés ! Je n’ai jamais vu cela, c’est incroyable. Bientôt mon déssalinisateur va remplacer mon chauffe eau. Heureusement que je suis en mer, la nuit il fait suffisamment frais pour arriver à dormir. Mais à cette latitude, à l’intérieur des terres, au Libéria, en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Togo, au Benin, au Nigéria ou au Cameroun cela doit être intenable.
Dans trois jours je serais au sud de l’archipel des Bijagos et je pourrais alors partir tribord amure au près pour l’île de Santiago au Cap vert. Cette route ne sera pas une partie de plaisir car il va falloir remonter la mer et le vent pendant 500 Miles. Les alizés normalement de Nord est soufflent actuellement plein nord entre force 4 et force 5. Voilà pour aujourd’hui, 89 Miles au compteur ce soir, ce n’est pas si mal car j’ai mis très peu de gaz.
A bientôt.
Jean Louis
20H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Il est 14 heures, tout est immobile, tout est figé, écrasé par une chaleur insoutenable. Même les orages, même les dragons qui soulevaient régulièrement le bateau ont mis les pouces.
La mer est absolument plate, il n’y a plus d’air, plus rien ne bouge, plus rien ne claque, plus rien ne frappe, plus rien ne grince, tout est endormie, comme pétrifié par cette chape de plomb.
Moi je dégouline de transpiration, je ne suis bien qu’allongé à l’intérieur du bateau en train de comater. Même à l’ombre de la capote, dans le cockpit, c’est intenable. Le doux ronronnement du moteur incite à s’endormir, les mouvements du bateau sont imperceptibles, seul le speedomètre permet de savoir que nous avançons à 3.4 Nœuds, 3.4 minutes de latitude nord engrangées toutes les heures qui me permettent de penser que je finirais par voir la fin de ce pot au noir.
Que cette balade est agréable, cela faisait longtemps que je ne m’étais pas fait autant plaisir. Après ce parcourt difficile le long des côtes Sud Africaine, quelle récompense. Ma petite vie est maintenant bien organisée et ce voyage pourrait continuer longtemps sans que cela ne me pèse.
Après une heure de sieste les choses n’ont pas beaucoup changé. La mer est maintenant absolument lisse comme une plaque d’acier légèrement ondulée, marquant ainsi une absence totale du moindre mouvement d’air. Je viens de passer les cinq degrés Nord et je pense qu’il va falloir encore attendre un ou deux degrés avant qu’un souffle d’air significatif ne reprenne. Peut être demain pourrais-je à nouveau faire route sous voile avec un léger vent d’ouest.
Vers 17h tout devient laiteux, brumeux, il est presque impossible de distinguer la ligne où le ciel rejoint la mer tellement tout se ressemble, j’ai l’impression d’être seul au monde, seul dans un monde où tout est immobile, un monde où tout s’est arrêté. Quel sentiment étrange, c’est la solitude totale.
Depuis mon départ de Cape Town, je n’ai vu qu’un seul bateau, aucun dauphin, aucune baleine, seulement quelques oiseaux. Je n’imaginais pas l’Atlantique Sud aussi désert.
Mon thermomètre de coque affiche maintenant une température d’eau de mer à 36 degrés ! Je n’ai jamais vu cela, c’est incroyable. Bientôt mon déssalinisateur va remplacer mon chauffe eau. Heureusement que je suis en mer, la nuit il fait suffisamment frais pour arriver à dormir. Mais à cette latitude, à l’intérieur des terres, au Libéria, en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Togo, au Benin, au Nigéria ou au Cameroun cela doit être intenable.
Dans trois jours je serais au sud de l’archipel des Bijagos et je pourrais alors partir tribord amure au près pour l’île de Santiago au Cap vert. Cette route ne sera pas une partie de plaisir car il va falloir remonter la mer et le vent pendant 500 Miles. Les alizés normalement de Nord est soufflent actuellement plein nord entre force 4 et force 5. Voilà pour aujourd’hui, 89 Miles au compteur ce soir, ce n’est pas si mal car j’ai mis très peu de gaz.
Wed, 23 Mar 2012 19:00:00 GMT - Une fin d’étape compliquée 15° 34’W 6° 22’N
Wed, 23 Mar 2012 19:00:00 GMT - Une fin d’étape compliquée 15° 34’W 6° 22’N
20H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
J’ai mangé mon pain blanc, cette fin d’étape s’annonce difficile. Pour un bateau à voile, quand le vent vient de l’arrière c’est toujours facile mais lorsqu’il vient de devant c’est une autre paire de manche. C’est pour cela que le tour du monde par les alizés a un tel succès. Pratiquement la totalité du parcourt se fait avec le vent dans le dos. Malheureusement pour nous européens et français en particulier, il faut revenir au port de départ.
C’est certainement plus facile en remontant par les Antilles, les Bermudes et les Acores quoi que sur cette route il y a également du près à faire. La route que j’ai choisie est plus courte mais plus difficile car une fois passé l’équateur et le pot au noir, arrivent les vents contraires.
Cela a commencé hier au soir, un léger vent de face s’est levé puis il s’est renforcé et ma vitesse a chuté autour de 1N, 24 Miles par jour ! J’ai alors commencé à tirer des bords mais sans grand succès. Le problème étant la houle qui se crée rapidement, cela casse la vitesse du bateau, il s’arrête puis repart, s’arrête à nouveau, repart et ainsi de suite.
Toute la nuit le ciel s’est illuminée en permanence avec des éclairs de chaleur, le baroude d’honneur du pot au noir. Du coup, j’ai hésité à envoyer de la toile. Cette semaine la lune est en congé, on n’y voit pas grand-chose mais j’arrivais tout de même à distinguer de gros nuages noirs.
Dès l’aube, en sortant dans le cockpit, j’ai compris immédiatement que le pot au noir était dans les rétroviseurs, fini cette ambiance pesante, fini ces gros nuages noirs. J’ai hissé la trinquette et l’artimon, cela a amélioré un peu la vitesse mais au prix d’une route en lacet qui réduit d’autant le chemin efficace réellement parcouru.
En fin de matinée, la force du vent s’est réduite mais la houle toujours présente limite la vitesse du bateau à 2N. Je me rends compte alors de la présence d’un courant contraire de plus d’un nœud. En permanence je pense à ma consommation de gasoil, le moteur tournant 24h sur 24 je dois la surveiller continuellement. Je ne remorque pas un mini tanker. Avancer à 2N avec un courant contraire de 1N provoque une consommation exorbitante. J’ai intérêt à pousser les gaz de façon à relativiser cette vitesse de courant. Il y aurait d’ailleurs un calcul à faire.
Je passe les 6 degrés de latitude nord pendant le déjeuner et progressivement dans l’après midi, la houle de nord s’amortie et le vent prend de plus en plus d’Ouest mais en se limitant à quelques nœuds. Du coup ma vitesse augmente légèrement et je peux progressivement réduire les gaz.
La météo prévoit un vent d’Ouest inférieur à 10N jusqu’à la latitude 10°N mais bien établi à partir de la latitude 7°N. Espérons que ce vent sera réellement plein Ouest et suffisant pour envoyer le spi et couper le moteur. Puis, à partir des 10°N plein nord pour rejoindre Porto da Praia, au Cap Vert, ce sera encore une autre histoire car il va falloir serrer le près.
Ce soir la vie est belle à nouveau, au fur et à mesure que je remonte au nord ce faible vent tourne à l’Ouest, je suis toutes voiles dehors, génois, trinquette, grand voile et artimon. Je ne peux pas encore couper le moteur, car le vent est trop léger, mais il ne tourne plus qu’à 1000tr/mn et je file à 4,6N.
Un article est paru dans le dernier numéro de PKD France. Merci à Christophe pour l’avoir inséré dans l’onglet « Presse »
Seulement 77 Miles au compteur ce jour mais en fait seulement 63 Miles de progression efficace vers le Nord (6°22’ – 5°19’).
A bientôt.
Jean Louis
20H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
J’ai mangé mon pain blanc, cette fin d’étape s’annonce difficile. Pour un bateau à voile, quand le vent vient de l’arrière c’est toujours facile mais lorsqu’il vient de devant c’est une autre paire de manche. C’est pour cela que le tour du monde par les alizés a un tel succès. Pratiquement la totalité du parcourt se fait avec le vent dans le dos. Malheureusement pour nous européens et français en particulier, il faut revenir au port de départ.
C’est certainement plus facile en remontant par les Antilles, les Bermudes et les Acores quoi que sur cette route il y a également du près à faire. La route que j’ai choisie est plus courte mais plus difficile car une fois passé l’équateur et le pot au noir, arrivent les vents contraires.
Cela a commencé hier au soir, un léger vent de face s’est levé puis il s’est renforcé et ma vitesse a chuté autour de 1N, 24 Miles par jour ! J’ai alors commencé à tirer des bords mais sans grand succès. Le problème étant la houle qui se crée rapidement, cela casse la vitesse du bateau, il s’arrête puis repart, s’arrête à nouveau, repart et ainsi de suite.
Toute la nuit le ciel s’est illuminée en permanence avec des éclairs de chaleur, le baroude d’honneur du pot au noir. Du coup, j’ai hésité à envoyer de la toile. Cette semaine la lune est en congé, on n’y voit pas grand-chose mais j’arrivais tout de même à distinguer de gros nuages noirs.
Dès l’aube, en sortant dans le cockpit, j’ai compris immédiatement que le pot au noir était dans les rétroviseurs, fini cette ambiance pesante, fini ces gros nuages noirs. J’ai hissé la trinquette et l’artimon, cela a amélioré un peu la vitesse mais au prix d’une route en lacet qui réduit d’autant le chemin efficace réellement parcouru.
En fin de matinée, la force du vent s’est réduite mais la houle toujours présente limite la vitesse du bateau à 2N. Je me rends compte alors de la présence d’un courant contraire de plus d’un nœud. En permanence je pense à ma consommation de gasoil, le moteur tournant 24h sur 24 je dois la surveiller continuellement. Je ne remorque pas un mini tanker. Avancer à 2N avec un courant contraire de 1N provoque une consommation exorbitante. J’ai intérêt à pousser les gaz de façon à relativiser cette vitesse de courant. Il y aurait d’ailleurs un calcul à faire.
Je passe les 6 degrés de latitude nord pendant le déjeuner et progressivement dans l’après midi, la houle de nord s’amortie et le vent prend de plus en plus d’Ouest mais en se limitant à quelques nœuds. Du coup ma vitesse augmente légèrement et je peux progressivement réduire les gaz.
La météo prévoit un vent d’Ouest inférieur à 10N jusqu’à la latitude 10°N mais bien établi à partir de la latitude 7°N. Espérons que ce vent sera réellement plein Ouest et suffisant pour envoyer le spi et couper le moteur. Puis, à partir des 10°N plein nord pour rejoindre Porto da Praia, au Cap Vert, ce sera encore une autre histoire car il va falloir serrer le près.
Ce soir la vie est belle à nouveau, au fur et à mesure que je remonte au nord ce faible vent tourne à l’Ouest, je suis toutes voiles dehors, génois, trinquette, grand voile et artimon. Je ne peux pas encore couper le moteur, car le vent est trop léger, mais il ne tourne plus qu’à 1000tr/mn et je file à 4,6N.
Un article est paru dans le dernier numéro de PKD France. Merci à Christophe pour l’avoir inséré dans l’onglet « Presse »
Seulement 77 Miles au compteur ce jour mais en fait seulement 63 Miles de progression efficace vers le Nord (6°22’ – 5°19’).
A bientôt.
Jean Louis
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"Bon courage, pas drole le vent et la mer le dans le nez, je te souhaite de l W !! amities JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 24-03-2012 à 11:43
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"je viens de lire la presse article trés bien sur la mer et aussi sur laterre vous etes un héros...bon courage merci pour le mail gros bisous de roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 24-03-2012 à 17:04
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"Salut , 25 au soir pas de nouvelles,sans doute pas le temps d ecrire, j espere que tout va bien amities JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 25-03-2012 à 19:41
Fri, 24 Mar 2012 19:00:00 GMT - Et après ? 15° 42’W 8° 03’N
Fri, 24 Mar 2012 19:00:00 GMT - Et après ? 15° 42’W 8° 03’N
20H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Oui, et après ? Bon, cette aventure n’est pas encore terminée, il faut déjà que j’arrive à rejoindre Porto da Praia sur l’île de Santiago. Ce soir j’en suis à 615 Miles en ligne droite. Mais malheureusement entre ce port et moi, il y a l’alizé qui souffle actuellement de NNW, c'est-à-dire presque face à moi et je risque fort de devoir batailler durement pour arriver là bas. Jusqu’à lundi je vais continuer à remonter plein Nord, pour atteindre l’archipel des Bijagos qui se trouve à 150 Miles puis la bagarre va commencer.
Je ne sais pas si je vais faire un stop à Praia mais ensuite il va falloir que je poursuive jusqu’à Mindelo sur Sao Vicente. C’est le seul endroit au Cap Vert où il existe une marina. Mindelo est à 160 Miles dans le NW de Porto da Praia, c'est-à-dire encore en plein dans l’axe de l’alizé. Je pense arriver là bas début avril car il va bien me falloir encore une dizaine de jours.
Ensuite, je crois que j’aurais ma dose, je vais laisser le bateau dans cette marina pour deux mois et je reviendrais début juin, lorsque débute la meilleur période pour effectuer la route entre le Cap Vert et les Acores.
Je repartirais donc du Cap Vert début juin pour rejoindre les Acores à environ 1300 Miles dans le NNW. Ce sera encore une route difficile, au près contre l’alizé. Puis je dois rejoindre la côte atlantique de la France pour être à La Rochelle mi septembre. Je pense aller droit sur Port La Forêt ou Concarneau pour visiter Pierre-Yves Durand qui aura eu la gentillesse de m’envoyer la météo tous les jours pendant mon tour du monde. C’est un néphrologue de dialyse péritonéale qui est en même temps chef de bord à la fameuse école des Glénans. Quelle fête nous allons faire ! La route fait environ 1200 Miles.
Puis, fin août début septembre je descendrais tranquillement vers La Rochelle en croisière côtière. Je visiterais l’île de Groix, Belle île, l’île de Noirmoutier et son fameux bois de la chaise, l’île d’Yeux et l’île de Ré.
Ensuite le 15 septembre je dois faire le discourt d’ouverture d’un congrès international à Strasbourg. Discourt en langue anglaise, il va falloir que je m’entraîne un peu. Il s’agit d’une convention sur les reins je crois avec entre 2 et 3000 participants. C’est l’EDTNA/ERCA. Lors du retour à mon bureau je pourrais aller sur Internet voir exactement de quoi il s’agit.
Puis du 19 au 24 septembre ce sera le Grand Pavois de La Rochelle et ensuite direction Marseille en faisant le tour de la presqu’île Ibérique pour arriver par exemple le 5 Octobre date anniversaire de mon départ il y a trois ans. Quelle fête nous allons faire les amis, j’espère que vous serez nombreux. Ce sera certainement un des plus grands jours de ma vie.
Après, je vais sortir Harmattan de l’eau et attaquer tous les travaux de remise en état. Après un tour du monde et surtout après avoir passé six mois dans ce port pourri de Galle au Sri Lanka, il y a pas mal de boulot. En particulier revoir la fixation de tous mes chandeliers, refaire une peinture, peut-être installer une éolienne et des panneaux solaires, installer un tangon, tout réviser, revoir les voiles, changer mes batteries, mettre les mâts par terre et tout contrôler, et puis une foultitude de petites choses à remettre en état ou améliorer. Cela va m’occuper un moment. Et puis j’ai envie de retourner en Grèce et en Turquie, ça me manque. Certains pensent que plus c’est loin, plus c’est beau. Ce n’est pas mon sentiment.
Par ailleurs, je suis à la totale disposition des associations pour intervenir lors de rassemblements concernant la dialyse. Je tiens absolument à faire connaître la liberté qu’apporte cette méthode de dialyse. Avant qu’un jour les malades puissent choisir leur méthode de dialyse, il faut impérativement qu’ils soient informés et surtout bien informés. C’est tellement facile de se tromper. Je veux consacrer mon énergie à informer les futurs dialysés.
La nuit dernière a été excellente, à 21h, le vent s’est bien orienté, avec la bonne force et j’ai pu couper le moteur jusqu’à 9h ce matin. J’ai l’impression que cela se dessine pareil pour cette nuit.
Pour l’instant il faut définir la stratégie pour rejoindre Porto da Praia. Je suis suivi (pour l’instant car il va plus vite que moi) à environ 100 Miles par Jangada, un catamaran que j’ai rencontré à La Réunion, Richards Bay et surtout à Saint Hélène. A bord Olivier, Barbara et les enfants Marin et Adélie. Ils retournent à La Rochelle après un tour du monde de trois ans.
Nous venons de confronter nos prévisions météo et de définir une stratégie. Nous allons remonter la côte où les vents sont moins forts jusqu’à l’embouchure de la Casamance avant de partir tribord amure sur Praia. Ni lui, ni moi ne pensons pouvoir tirer des bords efficacement en haute mer avec la houle qui va nous bloquer. Nous nous sommes fixés un premier Way Point à 11°30N 17°W. Les vents sur les trois jours qui viennent devraient nous permettre d’atteindre ce but.
Une dernière chose, aujourd’hui j’ai croisé un remorqueur de haute mer et un porte container alors que je n’avais vu qu’un seul bateau depuis Cape Town. C’est le retour à la civilisation.
104 Miles sur les dernières 24 heures.
A bientôt.
Jean Louis
20H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Oui, et après ? Bon, cette aventure n’est pas encore terminée, il faut déjà que j’arrive à rejoindre Porto da Praia sur l’île de Santiago. Ce soir j’en suis à 615 Miles en ligne droite. Mais malheureusement entre ce port et moi, il y a l’alizé qui souffle actuellement de NNW, c'est-à-dire presque face à moi et je risque fort de devoir batailler durement pour arriver là bas. Jusqu’à lundi je vais continuer à remonter plein Nord, pour atteindre l’archipel des Bijagos qui se trouve à 150 Miles puis la bagarre va commencer.
Je ne sais pas si je vais faire un stop à Praia mais ensuite il va falloir que je poursuive jusqu’à Mindelo sur Sao Vicente. C’est le seul endroit au Cap Vert où il existe une marina. Mindelo est à 160 Miles dans le NW de Porto da Praia, c'est-à-dire encore en plein dans l’axe de l’alizé. Je pense arriver là bas début avril car il va bien me falloir encore une dizaine de jours.
Ensuite, je crois que j’aurais ma dose, je vais laisser le bateau dans cette marina pour deux mois et je reviendrais début juin, lorsque débute la meilleur période pour effectuer la route entre le Cap Vert et les Acores.
Je repartirais donc du Cap Vert début juin pour rejoindre les Acores à environ 1300 Miles dans le NNW. Ce sera encore une route difficile, au près contre l’alizé. Puis je dois rejoindre la côte atlantique de la France pour être à La Rochelle mi septembre. Je pense aller droit sur Port La Forêt ou Concarneau pour visiter Pierre-Yves Durand qui aura eu la gentillesse de m’envoyer la météo tous les jours pendant mon tour du monde. C’est un néphrologue de dialyse péritonéale qui est en même temps chef de bord à la fameuse école des Glénans. Quelle fête nous allons faire ! La route fait environ 1200 Miles.
Puis, fin août début septembre je descendrais tranquillement vers La Rochelle en croisière côtière. Je visiterais l’île de Groix, Belle île, l’île de Noirmoutier et son fameux bois de la chaise, l’île d’Yeux et l’île de Ré.
Ensuite le 15 septembre je dois faire le discourt d’ouverture d’un congrès international à Strasbourg. Discourt en langue anglaise, il va falloir que je m’entraîne un peu. Il s’agit d’une convention sur les reins je crois avec entre 2 et 3000 participants. C’est l’EDTNA/ERCA. Lors du retour à mon bureau je pourrais aller sur Internet voir exactement de quoi il s’agit.
Puis du 19 au 24 septembre ce sera le Grand Pavois de La Rochelle et ensuite direction Marseille en faisant le tour de la presqu’île Ibérique pour arriver par exemple le 5 Octobre date anniversaire de mon départ il y a trois ans. Quelle fête nous allons faire les amis, j’espère que vous serez nombreux. Ce sera certainement un des plus grands jours de ma vie.
Après, je vais sortir Harmattan de l’eau et attaquer tous les travaux de remise en état. Après un tour du monde et surtout après avoir passé six mois dans ce port pourri de Galle au Sri Lanka, il y a pas mal de boulot. En particulier revoir la fixation de tous mes chandeliers, refaire une peinture, peut-être installer une éolienne et des panneaux solaires, installer un tangon, tout réviser, revoir les voiles, changer mes batteries, mettre les mâts par terre et tout contrôler, et puis une foultitude de petites choses à remettre en état ou améliorer. Cela va m’occuper un moment. Et puis j’ai envie de retourner en Grèce et en Turquie, ça me manque. Certains pensent que plus c’est loin, plus c’est beau. Ce n’est pas mon sentiment.
Par ailleurs, je suis à la totale disposition des associations pour intervenir lors de rassemblements concernant la dialyse. Je tiens absolument à faire connaître la liberté qu’apporte cette méthode de dialyse. Avant qu’un jour les malades puissent choisir leur méthode de dialyse, il faut impérativement qu’ils soient informés et surtout bien informés. C’est tellement facile de se tromper. Je veux consacrer mon énergie à informer les futurs dialysés.
La nuit dernière a été excellente, à 21h, le vent s’est bien orienté, avec la bonne force et j’ai pu couper le moteur jusqu’à 9h ce matin. J’ai l’impression que cela se dessine pareil pour cette nuit.
Pour l’instant il faut définir la stratégie pour rejoindre Porto da Praia. Je suis suivi (pour l’instant car il va plus vite que moi) à environ 100 Miles par Jangada, un catamaran que j’ai rencontré à La Réunion, Richards Bay et surtout à Saint Hélène. A bord Olivier, Barbara et les enfants Marin et Adélie. Ils retournent à La Rochelle après un tour du monde de trois ans.
Nous venons de confronter nos prévisions météo et de définir une stratégie. Nous allons remonter la côte où les vents sont moins forts jusqu’à l’embouchure de la Casamance avant de partir tribord amure sur Praia. Ni lui, ni moi ne pensons pouvoir tirer des bords efficacement en haute mer avec la houle qui va nous bloquer. Nous nous sommes fixés un premier Way Point à 11°30N 17°W. Les vents sur les trois jours qui viennent devraient nous permettre d’atteindre ce but.
Une dernière chose, aujourd’hui j’ai croisé un remorqueur de haute mer et un porte container alors que je n’avais vu qu’un seul bateau depuis Cape Town. C’est le retour à la civilisation.
104 Miles sur les dernières 24 heures.
A bientôt.
Jean Louis
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"Bonjour Capt’ain un petit bonjour de Panama City où je viens d’arriver pour faire un reportage sur l’élargissement du Canal. Celà doit te rappeler des souvenirs... Tu vas voir les Iles du Cap Vert sont très étonnantes et très belles. Très différentes des Canaries parfois encore plus lunaires (si c’est possible) Cela vaudrait le coup que tu y fasse un petit tour Santo Antao notamment. Soit à ton arrivée mais tu risques peut être d’avoir envie de rentrer rapidement soit quand tu reviendra pour ta dernière étape. J’espère que les vents contraires vont cesser pendant quelques jours le temps d’arriver à Mindelo Amitiés Paparazzi" Envoyé par Paparazzi le 26-03-2012 à 13:34
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"salut, merci de ton mail, je me faisais un peu de souci, les cotes Africaines sont peu sures dans certains parages, j espere que le vent sera clement au moins plusieurs heures par jour pour te permettre de garder du carburant, bon courage tu approches doucement mais surement amities JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 26-03-2012 à 18:14
Sun, 25 Mar 2012 19:00:00 GMT - A la peine 16° 14’W 9° 30’N
Sun, 25 Mar 2012 19:00:00 GMT - A la peine 16° 14’W 9° 30’N
22H00 en France, 19H00 heure du bord 16° 14’W 9° 30’N
Bonjour à tous,
J’ai maintenant 3 heures de décalage horaire avec Paris. Une heure car la France est passée à l’heure d’été et une heure parce que j’en ai profité pour me mettre sur l’heure du Cap Vert.
Depuis hier je suis à la peine, je remonte l’alizé en tirant des bords, c’est pénible, fatiguant, usant et démoralisant. Je crois que l’on dit deux fois la route et trois fois la peine.
Je n’avance pas, comme j’appuie au moteur je vois ma réserve de gasoil diminuer rapidement et je suis loin d’être arrivé. Si je serre trop le vent, je n’avance pas et le bateau s’arrête régulièrement et si je m’écarte un peu, la distance à parcourir augmente très rapidement. Pourtant il faut absolument que je gratte encore quelques degrés de latitude pour partir sur le Cap Vert.
Le vrai problème est qu’en ce moment, au lieu d’avoir des alizés de NE, ils soufflent de NW, c'est-à-dire en plein face à la route. Cette nuit j’ai très peu dormi, j’ai passé mon temps à régler mon cap pour essayer de gagner un peu de route. Et puis il a fallu gérer les cargos, j’en ai croisé plus d’une douzaine.
J’ai du mal à imaginer dans combien de temps je vais arriver à Praia. En ligne droite je suis à 540 Miles mais combien va-t-il falloir faire pour y arriver ? Et à quelle vitesse ?
Et puis au milieu de la nuit, je sors dans le cockpit, surprise le témoin de charge des batteries de servitude est allumé. La courroie que j’ai changée à Durban n’a pas tenue le coup. Je ne suis pas très étonné car il aurait fallu une courroie crantée mais je n’en ai pas trouvé. Ce n’est pas catastrophique car j’ai l’alternateur d’arbre d’hélice mais celui là fait un mauvais bruit et puis, c’est encore une petite contrariété.
Un gros problème concerne les prévisions météo. Tous les modèles disent que depuis plusieurs jours je devrais avoir de l’ouest. Or, je n’ai que du NW, voir du NNW. Aujourd’hui je devais avoir de l’ouest et pourtant j’ai passé une grande partie de la journée à tirer un long bord plein Ouest.
J’ai un gros défaut, je ne suis pas patient. J’ai besoin que les choses avances. Enfin, je finirais bien par y arriver, il faut se battre.
Le temps s’est énormément refroidi, l’eau de mer qui était à 36° il y a trois jours, dans le pot au noir, n’est plus qu’à 27° et je dois porter un vêtement à partir de 16h et jusqu’au lendemain 10h.
Aujourd’hui 110 Miles au compteur mais tellement moins en efficace.
A bientôt.
Jean Louis
22H00 en France, 19H00 heure du bord 16° 14’W 9° 30’N
Bonjour à tous,
J’ai maintenant 3 heures de décalage horaire avec Paris. Une heure car la France est passée à l’heure d’été et une heure parce que j’en ai profité pour me mettre sur l’heure du Cap Vert.
Depuis hier je suis à la peine, je remonte l’alizé en tirant des bords, c’est pénible, fatiguant, usant et démoralisant. Je crois que l’on dit deux fois la route et trois fois la peine.
Je n’avance pas, comme j’appuie au moteur je vois ma réserve de gasoil diminuer rapidement et je suis loin d’être arrivé. Si je serre trop le vent, je n’avance pas et le bateau s’arrête régulièrement et si je m’écarte un peu, la distance à parcourir augmente très rapidement. Pourtant il faut absolument que je gratte encore quelques degrés de latitude pour partir sur le Cap Vert.
Le vrai problème est qu’en ce moment, au lieu d’avoir des alizés de NE, ils soufflent de NW, c'est-à-dire en plein face à la route. Cette nuit j’ai très peu dormi, j’ai passé mon temps à régler mon cap pour essayer de gagner un peu de route. Et puis il a fallu gérer les cargos, j’en ai croisé plus d’une douzaine.
J’ai du mal à imaginer dans combien de temps je vais arriver à Praia. En ligne droite je suis à 540 Miles mais combien va-t-il falloir faire pour y arriver ? Et à quelle vitesse ?
Et puis au milieu de la nuit, je sors dans le cockpit, surprise le témoin de charge des batteries de servitude est allumé. La courroie que j’ai changée à Durban n’a pas tenue le coup. Je ne suis pas très étonné car il aurait fallu une courroie crantée mais je n’en ai pas trouvé. Ce n’est pas catastrophique car j’ai l’alternateur d’arbre d’hélice mais celui là fait un mauvais bruit et puis, c’est encore une petite contrariété.
Un gros problème concerne les prévisions météo. Tous les modèles disent que depuis plusieurs jours je devrais avoir de l’ouest. Or, je n’ai que du NW, voir du NNW. Aujourd’hui je devais avoir de l’ouest et pourtant j’ai passé une grande partie de la journée à tirer un long bord plein Ouest.
J’ai un gros défaut, je ne suis pas patient. J’ai besoin que les choses avances. Enfin, je finirais bien par y arriver, il faut se battre.
Le temps s’est énormément refroidi, l’eau de mer qui était à 36° il y a trois jours, dans le pot au noir, n’est plus qu’à 27° et je dois porter un vêtement à partir de 16h et jusqu’au lendemain 10h.
Aujourd’hui 110 Miles au compteur mais tellement moins en efficace.
Mon, 26 Mar 2012 19:00:00 GMT - Du nord 16° 41’W 10° 36’N
Mon, 26 Mar 2012 19:00:00 GMT - Du nord 16° 41’W 10° 36’N
22H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quelle belle journée, tout va bien. Mon but pour l’instant c’est de gagner dans le Nord, chaque minute d’angle de pris en latitude, c’est un peu de peine en moins lorsqu’il va falloir quitter la côte africaine et rallier la Cap Vert. En effet, plus je serais Nord et plus l’angle du bateau avec le vent sera important.
Comme le vent vient globalement de NW, je dessine des marches. Un grand trait vertical au Nord puis un petit trait horizontal vers l’Ouest, et ainsi de suite. Cela s’appel tirer des bords. Normalement lorsque l’on fait un tour du monde, cela n’arrive jamais mais comme j’ai voulu prendre un raccourci je ne peux pas me plaindre.
La nuit s’est bien passée, j’ai pu remonter plein Nord avec un bon vent et un peu de mer jusqu’à trois heures du matin. Mais je devais aussi faire un peu d’Ouest car au dessus il y a des récifs. C’est un énorme plateau qui s’étend jusqu’à près de 200 kilomètres des côtes. La profondeur va de 10 mètres à 200 mètres et il y a des hauts fonds dangereux en plein milieu de la mer.
A trois heures, j’ai donc viré de bord pour partir plein Ouest jusqu’en milieu de matinée avant de repartir à nouveau plein Nord. Ce matin la mer s’est aplatie, le vent a faiblit ce qui me permet de passer une très agréable journée tout en avançant correctement sous voile.
Le temps s’est énormément rafraîchit, aujourd’hui je n’ai quitté ni chemise ni chaussettes. Le soleil est toujours aussi brulant mais l’alizé est glacé, on voit qu’il vient du Nord et que là haut ce n’est pas encore l’été.
Normalement mercredi matin, la météo annonce un alizé plein Nord, c’est une bonne fenêtre pour se lancer sur la traversée vers le Cap Vert. Si j’étais à ce moment, au moins à la latitude 12 degrés Nord, ce serait parfait. Mon copain Olivier sur son catamaran Jangada me suit et il a adopté la même stratégie.
Ce midi c’était purée, bacon. De toute façon c’est tous les jours du bacon puisque je n’ai trouvé que cela à Saint Hélène. Un jour sur deux c’est nouilles, œufs brouillés, bacon et l’autre jour purée, bacon. Heureusement qu’il y a eu le thon. J’en ai encore pour quelques jours et après ce sera conserves.
J’espère arriver le weekend prochain. Si je pars mercredi matin de l’embouchure de la rivière Casamance au Sénégal, c'est-à-dire à 12° 30’ N, Porto da Praia est au cap 291° vrai, c'est-à-dire à environ 70 degrés d’un vent du nord et la distance à parcourir 400 Miles. Je n’aurai donc pas à tirer de bords et la distance pourra être couverte en maximum 4 jours. Je devrais donc être au Cap Vert dimanche prochain.
103 Miles au compteur journalier.
A bientôt.
Jean Louis
22H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quelle belle journée, tout va bien. Mon but pour l’instant c’est de gagner dans le Nord, chaque minute d’angle de pris en latitude, c’est un peu de peine en moins lorsqu’il va falloir quitter la côte africaine et rallier la Cap Vert. En effet, plus je serais Nord et plus l’angle du bateau avec le vent sera important.
Comme le vent vient globalement de NW, je dessine des marches. Un grand trait vertical au Nord puis un petit trait horizontal vers l’Ouest, et ainsi de suite. Cela s’appel tirer des bords. Normalement lorsque l’on fait un tour du monde, cela n’arrive jamais mais comme j’ai voulu prendre un raccourci je ne peux pas me plaindre.
La nuit s’est bien passée, j’ai pu remonter plein Nord avec un bon vent et un peu de mer jusqu’à trois heures du matin. Mais je devais aussi faire un peu d’Ouest car au dessus il y a des récifs. C’est un énorme plateau qui s’étend jusqu’à près de 200 kilomètres des côtes. La profondeur va de 10 mètres à 200 mètres et il y a des hauts fonds dangereux en plein milieu de la mer.
A trois heures, j’ai donc viré de bord pour partir plein Ouest jusqu’en milieu de matinée avant de repartir à nouveau plein Nord. Ce matin la mer s’est aplatie, le vent a faiblit ce qui me permet de passer une très agréable journée tout en avançant correctement sous voile.
Le temps s’est énormément rafraîchit, aujourd’hui je n’ai quitté ni chemise ni chaussettes. Le soleil est toujours aussi brulant mais l’alizé est glacé, on voit qu’il vient du Nord et que là haut ce n’est pas encore l’été.
Normalement mercredi matin, la météo annonce un alizé plein Nord, c’est une bonne fenêtre pour se lancer sur la traversée vers le Cap Vert. Si j’étais à ce moment, au moins à la latitude 12 degrés Nord, ce serait parfait. Mon copain Olivier sur son catamaran Jangada me suit et il a adopté la même stratégie.
Ce midi c’était purée, bacon. De toute façon c’est tous les jours du bacon puisque je n’ai trouvé que cela à Saint Hélène. Un jour sur deux c’est nouilles, œufs brouillés, bacon et l’autre jour purée, bacon. Heureusement qu’il y a eu le thon. J’en ai encore pour quelques jours et après ce sera conserves.
J’espère arriver le weekend prochain. Si je pars mercredi matin de l’embouchure de la rivière Casamance au Sénégal, c'est-à-dire à 12° 30’ N, Porto da Praia est au cap 291° vrai, c'est-à-dire à environ 70 degrés d’un vent du nord et la distance à parcourir 400 Miles. Je n’aurai donc pas à tirer de bords et la distance pourra être couverte en maximum 4 jours. Je devrais donc être au Cap Vert dimanche prochain.
103 Miles au compteur journalier.
A bientôt.
Jean Louis
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"Je viens de lire tes deux derniers messages à la suite le premier le verre à moitié vide le second le verre à moitié plein et poutant pense à ceux qui aimeraient tirer juste un bord meme face au vent En fait le tout est de savoir placer le curseur pour dire la c’est bohneur la c’est pas bon... Le probleme c’est que l’on connait peut etre le meilleur...tu as de quoi méditer pour la prochaine nuit" Envoyé par alain le 27-03-2012 à 20:55
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"cher jean-louis,
bravo Capitaine.Ce soir je vais regarder "des racines et des ailes" ce sera La Rochelle. je t’embrasse jeanine" Envoyé par jeanine Barbier le 28-03-2012 à 09:59
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"bisous jean louis moi aussi je vais ce soir mercredi regardez des racines et des ailes nous avons du soleil bonne continuation roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 28-03-2012 à 10:29
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"Bonjour Jean-Louis, Est-ce que les crêpes de Jangada étaient à la hauteur de vos espérances. Je découvre en effet votre site grâce au Blog de Jangada qui a fait l’article sur votre tour du monde. Bravo et quel courage. Je connais la mer, car nous avons parcouru 40 000 miles en famille en 7 ans pour arriver en Calédonie où nous vivons depuis plus de 4 ans. J’espère que vous retrouverez nos amis de Jangada quelque part au Cap Vert et au quel cas faites leur mille bisous pour moi. Bon vent...." Envoyé par Vivianne le 28-03-2012 à 15:00
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"Salut, je suis en voyage, mais ai pu me connecter, et lire ton blog, je presume que tu as pu remplacer la courroie d alternateur, ouf parce que bien que tu aies le GE c est quand meme bien de pouvoir charger au moteur.. Vas tu t arrerter en Casamance pour souffler un peu ? si oui il y a plusieurs villages tres sympas sur la rive Sud de la Casamance dont "Oussouye". il y a des taxis brousse qui passent sur la piste le long de la rive sud de la Casamance entre Ziguinchor et le cap skirring, donc moyen de recuperer du gazole (a bien filtrer), possibilite de se reposer, et aussi d acheter du frais, fruits, oeufs poulets, porc, ( cette region n est pas musulmane) tomates etc.. le seul danger, outre l amibiase que tu peux choper si tu ne laves pas bien tout ce que tu achetes en brousse, c est qu il ne faut pas s approcher trop pres de la guinee Bissau en venant du large, ils sont barje la bas, je me suis fait tirer au dessus de la Land sur la piste frontaliere.. ca les faisait rire, moi pas. . j espere que le vent a venir va t aider un peu, tu tiens le bon bout !! bon courage,meilleures amities JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 28-03-2012 à 17:44
Tue, 27 Mar 2012 19:00:00 GMT - Le nez dans l’alizé 17° 49’W 11° 26’N
Tue, 27 Mar 2012 19:00:00 GMT - Le nez dans l’alizé 17° 49’W 11° 26’N
22H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Hé bien c’est parti, je suis le nez dans l’alizé en train de traverser des côtes africaines à l’archipel du Cap Vert.
Cette nuit j’aurais dû avoir de l’Ouest force deux à trois, c’était bien de l’Ouest mais force rien. Aussi j’ai remonté plein nord au moteur pour arriver au petit matin sur l’archipel des Bijagos, 11°N et 17°W. J’ai très bien dormi, le bateau était un vrai pullman sur cette mer qui ressemblait à un lac. Je n’ai eu qu’à gérer quelques pêcheurs.
Je me lève à 6h30 et comme tous les matins je regarde mes mails. Il y en a un de Jangada, qui me donne sa position à 5h du matin, il n’est qu’à quelques Miles, il vient du Sud et moi de l’Est. Super, si on ne fait pas attention on va se tamponner !
Je termine de traiter mes mails et à 7h je sors dans le cockpit pour apercevoir sur mon bâbord avant Jangada. Je suis tout excité, vite, la toilette, des habits propres, un coup de peigne. Lorsque je passe à nouveau la tête à l’extérieur, nous ne sommes plus très loin. J’allume la VHF et nous entrons en contact. Olivier me dit que les enfants, Adélie et Marin, ont fait des crêpes pour moi.
Je sors l’appareil photo et Olivier vient sur mon arrière pour me frôler pendant que Marin me tend un sceau au bout de la gaffe. Quel grand moment de bonheur, je suis parti de Saint Hélène depuis 18 jours et la solitude commence forcément à me peser. Les appareils photo crépitent puis on se dit « à bientôt » et chacun reprends sa route. On doit se retrouver à Porto da Praia dans quelques jours.
Un tour du monde c’est aussi cela, des énormes petits moments de bonheur. C’est l’heure du petit déjeuner, les crêpes sont chaudes, c’est un régal. Le catamaran d’Olivier est magnifique, pour les amateurs il est à vendre dès sont arrivée à La Rochelle. En effet, Olivier doit se remettre au travail, et vendre son bateau pour s’acheter une maison. Je lui souhaite bon courage car après trois ans de vacances sur les océans cela va être difficile.
Mon intention est alors de continuer à remonter au nord mais le vent se lève, il est plein Nord. Du coup, je décide de partir pour la traversée. J’aurais préféré gagner encore un degré ou deux de latitude mais je ne vais pas me battre ici contre un vent du Nord, s’il le faut je pourrais toujours tirer des bords plus tard.
Normalement ma route est cap au 302. Mais malheureusement je m’aperçois rapidement que c’est trop juste et que je n’arrive qu’à tenir entre 280 et 290. Le problème vient d’un courant de 2N qui porte au Sud. J’essaye différentes configurations mais je n’arrive pas à faire mieux. Ce n’est pas très grave, je vais poursuivre comme cela, peut être que j’aurais un peu de NE qui me permettra de corriger la route. Sinon je devrais tirer des bords.
Je suis à 440 Miles de Porto da Praia. Je compte 4 jours, c'est-à-dire une arrivée samedi si tout va bien. A bord la vie est difficile car le bateau est très gité et il fait des bonds terribles. A midi j’ai voulu faire une casserole de nouilles mais elles se sont envolées et j’ai tout ramassé par terre. Je me suis contenté d’un peu de pâté et de quelques gâteaux. J’ai des réserves, si je ne mange pas normalement pendant 4 jours, cela ne me fera pas de mal.
Voilà pour ce soir. 90 Miles au compteur, à 7h ce matin je n’en avais fait que 30 !
A bientôt.
Jean Louis
22H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Hé bien c’est parti, je suis le nez dans l’alizé en train de traverser des côtes africaines à l’archipel du Cap Vert.
Cette nuit j’aurais dû avoir de l’Ouest force deux à trois, c’était bien de l’Ouest mais force rien. Aussi j’ai remonté plein nord au moteur pour arriver au petit matin sur l’archipel des Bijagos, 11°N et 17°W. J’ai très bien dormi, le bateau était un vrai pullman sur cette mer qui ressemblait à un lac. Je n’ai eu qu’à gérer quelques pêcheurs.
Je me lève à 6h30 et comme tous les matins je regarde mes mails. Il y en a un de Jangada, qui me donne sa position à 5h du matin, il n’est qu’à quelques Miles, il vient du Sud et moi de l’Est. Super, si on ne fait pas attention on va se tamponner !
Je termine de traiter mes mails et à 7h je sors dans le cockpit pour apercevoir sur mon bâbord avant Jangada. Je suis tout excité, vite, la toilette, des habits propres, un coup de peigne. Lorsque je passe à nouveau la tête à l’extérieur, nous ne sommes plus très loin. J’allume la VHF et nous entrons en contact. Olivier me dit que les enfants, Adélie et Marin, ont fait des crêpes pour moi.
Je sors l’appareil photo et Olivier vient sur mon arrière pour me frôler pendant que Marin me tend un sceau au bout de la gaffe. Quel grand moment de bonheur, je suis parti de Saint Hélène depuis 18 jours et la solitude commence forcément à me peser. Les appareils photo crépitent puis on se dit « à bientôt » et chacun reprends sa route. On doit se retrouver à Porto da Praia dans quelques jours.
Un tour du monde c’est aussi cela, des énormes petits moments de bonheur. C’est l’heure du petit déjeuner, les crêpes sont chaudes, c’est un régal. Le catamaran d’Olivier est magnifique, pour les amateurs il est à vendre dès sont arrivée à La Rochelle. En effet, Olivier doit se remettre au travail, et vendre son bateau pour s’acheter une maison. Je lui souhaite bon courage car après trois ans de vacances sur les océans cela va être difficile.
Mon intention est alors de continuer à remonter au nord mais le vent se lève, il est plein Nord. Du coup, je décide de partir pour la traversée. J’aurais préféré gagner encore un degré ou deux de latitude mais je ne vais pas me battre ici contre un vent du Nord, s’il le faut je pourrais toujours tirer des bords plus tard.
Normalement ma route est cap au 302. Mais malheureusement je m’aperçois rapidement que c’est trop juste et que je n’arrive qu’à tenir entre 280 et 290. Le problème vient d’un courant de 2N qui porte au Sud. J’essaye différentes configurations mais je n’arrive pas à faire mieux. Ce n’est pas très grave, je vais poursuivre comme cela, peut être que j’aurais un peu de NE qui me permettra de corriger la route. Sinon je devrais tirer des bords.
Je suis à 440 Miles de Porto da Praia. Je compte 4 jours, c'est-à-dire une arrivée samedi si tout va bien. A bord la vie est difficile car le bateau est très gité et il fait des bonds terribles. A midi j’ai voulu faire une casserole de nouilles mais elles se sont envolées et j’ai tout ramassé par terre. Je me suis contenté d’un peu de pâté et de quelques gâteaux. J’ai des réserves, si je ne mange pas normalement pendant 4 jours, cela ne me fera pas de mal.
Voilà pour ce soir. 90 Miles au compteur, à 7h ce matin je n’en avais fait que 30 !
Je suis scandalisé. Ce matin en ouvrant mon courrier, je découvre ce mail de Louis qui me met hors de moi :
"Je vous avais contacté l'année passée, j'ai choisi la dialyse péritonéale suite à votre témoignage. Hier, je suis allé voir le chirurgien et l'anesthésiste pour le cathéter dans le péritoine; j'ai été surpris par le discours de cette dernière : elle m'a dit clairement qu'elle ne comprenait pas mon choix et que la dialyse péritonéale allait être supprimée car inefficace et dangereuse car trop d'infections. Dans cette clinique privée il y a plus de 300 malades en hémodialyse et seulement 8 en péritonéale" Comment peut-on supporter cela de médecins qui ont fait le serment d’Hippocrate. Bien entendu une clinique c’est fait pour faire de l’argent mais cela ne doit pas être obtenu en mentant aux patients, en leur affirmant sciemment des contres vérités pour essayer de leur imposer la solution qui va rapporter le plus d’argent. Cela me fait bouillir, c’est de l’escroquerie pur et simple, ce médecin devrait être rayé de l’ordre et ne plus avoir le droit d’exercer. On n’a qu’une seule vie et c’est intolérable et extrêmement grave de ne pas informer correctement le malade pour qu’il puisse faire lui-même, et en toute connaissance de cause, le choix de la méthode qui lui ira le mieux. Je trouve que c’est même limite délictuel car cela a une répercussion tellement importante sur la qualité de vie du patient. Je dirais même plus, sur la vie même du patient, pour ma part si j’avais dû partir en hémodialyse, j’aurais eu réellement l’impression d’être emprisonné, ma liberté c’est ma vie. Il faut bien entendu que le malade puisse choisir lui-même la méthode de dialyse qu’il va utiliser mais malheureusement, aujourd’hui nous en sommes très loin car ce malade ne pourra faire un choix qu’en étant parfaitement et correctement informé. Ce qui, malheureusement, est très rarement le cas. Je suis persuadé que la solution à ce problème passe par une mise en lumière auprès du grand public de la liberté extraordinaire qu’apporte la dialyse péritonéale. Ensuite, il faut se battre pour informer correctement les futurs dialysés par des personnes n’ayant aucun intérêt financier dans le choix de la méthode de dialyse que retiendra le malade. La nuit s’est bien passée. Vers 22h, je suis réveillé par la sensation que le bateau n’avance plus beaucoup. En effet, le vent est un peu tombé et mon cap fond est catastrophique car le courant me porte au sud. J’effectue un virement de bord pour repartir au NE et ainsi gagner un peu de Nord. Puis vers trois heures du matin, le vent étant bien revenu je change de bord à nouveau pour repartir sur le Cap Vert. Réveil à six heures et demi, je sors dans le cockpit pour aller pisser et je jette un œil machinalement sur mon génois pour voir si la réparation tient. Horreur, il y a une déchirure d’environ quarante centimètres. Vite, je le roule pour qu’il ne se déchire pas complètement. Sur le coup je suis abattu car c’est la puissance de mon génois qui me permet d’aller à 6,5N et ainsi de luter efficacement contre le courant contraire. Néanmoins, n’ayant pas d’autre solution, je hisse la trinquette. C’est une toute petite voile d’avant. Je perds ainsi 1,5 Nœud mais surprise, j’arrive à faire un meilleur cap et finalement je n’aurais peut être pas à tirer des bords qui me ralentissent énormément. Et puis j’ai mon moteur pour éventuellement appuyer les voiles. Je suis inquiet sur la quantité de gasoil qui me reste car la jauge indique un quart de réservoir mais je fais un calcul, je peux encore tourner au ralenti pendant au moins 150h. La consommation de mon moteur est donnée pour 5L à l’heure mais moi je tourne la plus part du temps au ralenti. J’ai fait un calcul de consommation depuis mon passage au Vanuatu, la moyenne est de 1,85 litre à l’heure. Ce midi j’ai réussi à me faire un repas et à le prendre. Je peux maintenant être embauché au cirque du soleil car c’était un vrai numéro de clown jongleur. Ce soir ça pète, 18 Nœuds de vent, de Nord Est, avec de la houle. Le spectacle est magnifique, Harmattan explose la houle, plonge carrément sa delphinière dans la vague et ressort dans d’énormes gerbes en pointant son étrave vers le ciel. A chaque fois c’est un énorme choc et je suis secoué violemment dans tous les sens, c’est épuisant. Je suis ce soir à environ 300 Miles de Porto da Praia, j’espère arriver samedi après midi pour passer la Saturday Night Fever avec mes amis du Jangada. Vous pouvez d’ailleurs faire un tour sur leur blog www.voilierjangada.com, ils racontent notre rencontre d’hier matin. 115 Miles sur les dernières 24 heures.
A bientôt
Jean Louis
22H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Je suis scandalisé. Ce matin en ouvrant mon courrier, je découvre ce mail de Louis qui me met hors de moi :
"Je vous avais contacté l'année passée, j'ai choisi la dialyse péritonéale suite à votre témoignage. Hier, je suis allé voir le chirurgien et l'anesthésiste pour le cathéter dans le péritoine; j'ai été surpris par le discours de cette dernière : elle m'a dit clairement qu'elle ne comprenait pas mon choix et que la dialyse péritonéale allait être supprimée car inefficace et dangereuse car trop d'infections. Dans cette clinique privée il y a plus de 300 malades en hémodialyse et seulement 8 en péritonéale" Comment peut-on supporter cela de médecins qui ont fait le serment d’Hippocrate. Bien entendu une clinique c’est fait pour faire de l’argent mais cela ne doit pas être obtenu en mentant aux patients, en leur affirmant sciemment des contres vérités pour essayer de leur imposer la solution qui va rapporter le plus d’argent. Cela me fait bouillir, c’est de l’escroquerie pur et simple, ce médecin devrait être rayé de l’ordre et ne plus avoir le droit d’exercer. On n’a qu’une seule vie et c’est intolérable et extrêmement grave de ne pas informer correctement le malade pour qu’il puisse faire lui-même, et en toute connaissance de cause, le choix de la méthode qui lui ira le mieux. Je trouve que c’est même limite délictuel car cela a une répercussion tellement importante sur la qualité de vie du patient. Je dirais même plus, sur la vie même du patient, pour ma part si j’avais dû partir en hémodialyse, j’aurais eu réellement l’impression d’être emprisonné, ma liberté c’est ma vie. Il faut bien entendu que le malade puisse choisir lui-même la méthode de dialyse qu’il va utiliser mais malheureusement, aujourd’hui nous en sommes très loin car ce malade ne pourra faire un choix qu’en étant parfaitement et correctement informé. Ce qui, malheureusement, est très rarement le cas. Je suis persuadé que la solution à ce problème passe par une mise en lumière auprès du grand public de la liberté extraordinaire qu’apporte la dialyse péritonéale. Ensuite, il faut se battre pour informer correctement les futurs dialysés par des personnes n’ayant aucun intérêt financier dans le choix de la méthode de dialyse que retiendra le malade. La nuit s’est bien passée. Vers 22h, je suis réveillé par la sensation que le bateau n’avance plus beaucoup. En effet, le vent est un peu tombé et mon cap fond est catastrophique car le courant me porte au sud. J’effectue un virement de bord pour repartir au NE et ainsi gagner un peu de Nord. Puis vers trois heures du matin, le vent étant bien revenu je change de bord à nouveau pour repartir sur le Cap Vert. Réveil à six heures et demi, je sors dans le cockpit pour aller pisser et je jette un œil machinalement sur mon génois pour voir si la réparation tient. Horreur, il y a une déchirure d’environ quarante centimètres. Vite, je le roule pour qu’il ne se déchire pas complètement. Sur le coup je suis abattu car c’est la puissance de mon génois qui me permet d’aller à 6,5N et ainsi de luter efficacement contre le courant contraire. Néanmoins, n’ayant pas d’autre solution, je hisse la trinquette. C’est une toute petite voile d’avant. Je perds ainsi 1,5 Nœud mais surprise, j’arrive à faire un meilleur cap et finalement je n’aurais peut être pas à tirer des bords qui me ralentissent énormément. Et puis j’ai mon moteur pour éventuellement appuyer les voiles. Je suis inquiet sur la quantité de gasoil qui me reste car la jauge indique un quart de réservoir mais je fais un calcul, je peux encore tourner au ralenti pendant au moins 150h. La consommation de mon moteur est donnée pour 5L à l’heure mais moi je tourne la plus part du temps au ralenti. J’ai fait un calcul de consommation depuis mon passage au Vanuatu, la moyenne est de 1,85 litre à l’heure. Ce midi j’ai réussi à me faire un repas et à le prendre. Je peux maintenant être embauché au cirque du soleil car c’était un vrai numéro de clown jongleur. Ce soir ça pète, 18 Nœuds de vent, de Nord Est, avec de la houle. Le spectacle est magnifique, Harmattan explose la houle, plonge carrément sa delphinière dans la vague et ressort dans d’énormes gerbes en pointant son étrave vers le ciel. A chaque fois c’est un énorme choc et je suis secoué violemment dans tous les sens, c’est épuisant. Je suis ce soir à environ 300 Miles de Porto da Praia, j’espère arriver samedi après midi pour passer la Saturday Night Fever avec mes amis du Jangada. Vous pouvez d’ailleurs faire un tour sur leur blog www.voilierjangada.com, ils racontent notre rencontre d’hier matin. 115 Miles sur les dernières 24 heures.
A bientôt
Jean Louis
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"Et oui, l’appât du gain ... encore et toujours l’appât du gain .... quelqu’en soit les conséquences .... des millions d’êtres humains meurent de faim aussi, parce que d’autres écoutent l’appât du gain plutôt que la voix de leur conscience ... mais ils ne doivent pas en avoir, ces gens là !!!!! Il y a des années que l’appât du gain à n’importe quel prix me scandalise .....
Bisous Marie" Envoyé par Marie le 29-03-2012 à 21:33
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"Salut, rien a dire sur tes commentaires re dialyse peritonale, c est correct a 100%, tout le monde peut comprendre et s associer a ton "shocking", les gens n ont plus de vocation,et pour beaucoup malheureusement etre medecin est avant tout seulement un gagne pain confortable porteur de bonne position financiere et de statut social. Il ne faut toutefois pas jeter le bebe avec l eau du bain, car heureusement il y a encore de "vrais medecins" surtout d ailleurs en medecine generale et en zone rurale, Bon, cote bateau tu tiens le bon bout, tu as bien avance quand meme, tu touches au but a present, mais quel voyage R Bay Cap vert !!! tu n as pas pris l option la plus facile, mais bon, tu arrives, tu seras content de voir la terre. ce sont les derniers milles les plus longs.. bon courage, terre en vue !! amities JL " Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 29-03-2012 à 22:30
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"l’appat du gain d’accord je comprend votre colére...bonnechance bisous de roselyne" Envoyé par roselynedemeestere le 30-03-2012 à 09:10
Thu, 29 Mar 2012 19:00:00 GMT - Les poissons volants 20° 40’W 13° 43’N
Thu, 29 Mar 2012 19:00:00 GMT - Les poissons volants 20° 40’W 13° 43’N
22H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
J’ai passé des heures sur la delphinière, à l’avant du bateau à regarder les poissons volant partir en éventail, effrayés par ce monstre qui leur arrive dessus. Maintenant je sais comment cela fonctionne.
Il y en a de toutes tailles, des bébés de quelques centimètres jusqu’aux plus grands qui peuvent aller jusqu’à une trentaine de centimètres. En fait ils ne volent pas, ils se contentent de planer.
Ce vol est un moyen de défense contre une agression. Ils se mettent à frétiller vivement de la queue, ce qui les propulse hors de l’eau comme n’importe lequel des poissons. Ils sortent alors leurs fines ailes qui sont placées très en avant du corps. Et ils planent. Leur position est la tête plus haute que la queue, dans un angle d’environ 30 degrés par rapport à l’horizontale.
Et ils continuent de frétiller. A un moment, la force de gravité fait que la queue va à nouveau entrer en contact avec l’eau et ils vont être à nouveau propulsé, et ainsi de suite. Ils peuvent ainsi parcourir jusqu’à 200 mètres avant de regagner leur élément naturel.
Je me pose la question de savoir s’ils voient au loin pendant leur vol. Je fais ce rapprochement car, en Afrique du Sud, j’ai appris que le grand requin blanc serait le seul poisson suffisamment intelligent pour sortir la tête hors de l’eau afin de regarder au loin ce qu’il se passe.
Sinon, tout va bien à bord. A la tombée de la nuit le vent a un peu faiblit, la mer s’est aplatie et j’ai encore une fois dormi comme un bébé, gentiment bercé par les mouvements doux du bateau.
Puis, ce matin le vent a forcit à nouveau, la mer s’est formée et c’est encore une journée éprouvante qui s’achève, j’ai l’impression de l’avoir passé dans un shaker. Je suis fatigué et je pense que je vais encore bien dormir cette nuit.
Je ne vais pas pouvoir arriver demain avant la tombée de la nuit, aussi en début d’après midi j’ai commencé à ralentir en prenant un ris dans la grand voile. J’en ai pris un deuxième en milieu d’après midi que je viens de libérer car comme hier, le vent mollit un peu en soirée. Je préférerais arriver de jour, donc samedi en tout début de journée.
Comme il y a du vent, malgré l’absence de mon génois, je n’utilise pas le moteur, je l’économise ainsi que mon gasoil. J’ai quand même fait tourner le groupe électrogène pendant 3 heures.
Bien que je ne trouve pas cela très beau, je vais peut-être installer des panneaux solaires. J’y réfléchi. Mon frère en a installé, il est ravi comme tous ceux qui en ont. Mon problème est esthétique, je ne voudrais pas ruiner la ligne de mon bateau.
Plus que 179 Miles pour Praia, 126 Miles au compteur sur les dernières 24 heures.
A bientôt.
Jean Louis
22H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
J’ai passé des heures sur la delphinière, à l’avant du bateau à regarder les poissons volant partir en éventail, effrayés par ce monstre qui leur arrive dessus. Maintenant je sais comment cela fonctionne.
Il y en a de toutes tailles, des bébés de quelques centimètres jusqu’aux plus grands qui peuvent aller jusqu’à une trentaine de centimètres. En fait ils ne volent pas, ils se contentent de planer.
Ce vol est un moyen de défense contre une agression. Ils se mettent à frétiller vivement de la queue, ce qui les propulse hors de l’eau comme n’importe lequel des poissons. Ils sortent alors leurs fines ailes qui sont placées très en avant du corps. Et ils planent. Leur position est la tête plus haute que la queue, dans un angle d’environ 30 degrés par rapport à l’horizontale.
Et ils continuent de frétiller. A un moment, la force de gravité fait que la queue va à nouveau entrer en contact avec l’eau et ils vont être à nouveau propulsé, et ainsi de suite. Ils peuvent ainsi parcourir jusqu’à 200 mètres avant de regagner leur élément naturel.
Je me pose la question de savoir s’ils voient au loin pendant leur vol. Je fais ce rapprochement car, en Afrique du Sud, j’ai appris que le grand requin blanc serait le seul poisson suffisamment intelligent pour sortir la tête hors de l’eau afin de regarder au loin ce qu’il se passe.
Sinon, tout va bien à bord. A la tombée de la nuit le vent a un peu faiblit, la mer s’est aplatie et j’ai encore une fois dormi comme un bébé, gentiment bercé par les mouvements doux du bateau.
Puis, ce matin le vent a forcit à nouveau, la mer s’est formée et c’est encore une journée éprouvante qui s’achève, j’ai l’impression de l’avoir passé dans un shaker. Je suis fatigué et je pense que je vais encore bien dormir cette nuit.
Je ne vais pas pouvoir arriver demain avant la tombée de la nuit, aussi en début d’après midi j’ai commencé à ralentir en prenant un ris dans la grand voile. J’en ai pris un deuxième en milieu d’après midi que je viens de libérer car comme hier, le vent mollit un peu en soirée. Je préférerais arriver de jour, donc samedi en tout début de journée.
Comme il y a du vent, malgré l’absence de mon génois, je n’utilise pas le moteur, je l’économise ainsi que mon gasoil. J’ai quand même fait tourner le groupe électrogène pendant 3 heures.
Bien que je ne trouve pas cela très beau, je vais peut-être installer des panneaux solaires. J’y réfléchi. Mon frère en a installé, il est ravi comme tous ceux qui en ont. Mon problème est esthétique, je ne voudrais pas ruiner la ligne de mon bateau.
Plus que 179 Miles pour Praia, 126 Miles au compteur sur les dernières 24 heures.
Fri, 30 Mar 2012 19:00:00 GMT - L’archipel du Cap Vert 22° 38’W 14° 47’N
Fri, 30 Mar 2012 19:00:00 GMT - L’archipel du Cap Vert 22° 38’W 14° 47’N
22H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Tout d’abord, je veux réagir à vos messages suite à mon sujet « Scandalisé ». Je veux préciser que je ne critique surtout pas l’appât du gain en tant que tel. Je trouve même très bien que l’on essaye en permanence de s’améliorer et de gagner plus. Je ne trouve pas anormal de donner 200€ à un grand professeur pour une consultation d’une demi heure si j’estime que ce qu’il m’apporte les vaux.
Ce que je critique fermement c’est l’utilisation de méthodes répréhensibles par la morale pour s’enrichir. En l’occurrence la divulgation d’informations fausses. Le problème est compliqué car on ne peut être juge et parti. Vous allez me dire donnons cette responsabilité (l’information du malade) aux associations de patients. Là, également les dès peuvent être pipés, par exemple si le président de cette association possède un centre d’hémodialyse. Vous allez penser que je pousse le bouchon un peu loin, mais non, cela existe.
Je pense que la solution est dans la prise de conscience du grand public qu’il existe une autre méthode de dialyse que l’hémodialyse. Elles ne sont pas concurrentes et l’une ne remplacera pas l’autre. Mais en première dialyse la dialyse péritonéale est d’une part bien adaptée et surtout elle permet de garder une liberté totale. Pour cela, il faut mener des actions de façon à médiatiser fortement cette solution. Il faut que le futur dialysé puisse, recevoir de l’information sur ce que sera sa vie une fois qu’il sera dialysé par l’une ou l’autre méthode de façon à ce qu’il puisse choisir en toute connaissance de cause. C’est ce que je m’efforce de faire en permanence.
Revenons à nos îles. Le Cap Vert est un archipel composé de dix îles d’origine volcanique. Elles sont réparties en forme de fer à cheval ouvert vers l’ouest. Il y a les îles du nord, au vent (Barlaventos) et les îles du sud, sous le vent (Sotaventos). Dans le sens des aiguilles d’une montre il y a Santo Antao, Sao Vicente, Santa Luzia, Sao Nicolau, Sal, Boavista, Maio, Santiago, Fogo et Brava.
Ce sont des îles d’origine volcanique, d’ailleurs même entre les îles très proches les fonds sont de plusieurs milliers de mètres. Au niveau politique, c’est une république parlementaire. C’était une colonie portugaise jusqu’en 1975. Le commerce des esclaves y a été florissant.
La capitale est Praia sur l’île de Santiago et la population est de l’ordre de 520 000 habitants dont la moitié sur l’île de Santiago. L’Harmattan, ce vent venu du Sahara y souffle régulièrement, apportant une poussière ocre qui recouvre tout. Le grand problème est la sècheresse chronique qui détruit les récoltes.
La religion dominante est le christianisme. La langue officielle est le portugais mais les habitants parlent surtout le créole cap verdien.
Je vais atterrir à Porto da Praia, sur Santiago où je vais faire les formalités puis je vais rejoindre Sao Vicente après deux jours de mer (160 Miles au près). Seule Sao Vicente possède une marina où je peux laisser mon bateau en toute sécurité. Le temps de stocker le bateau, de visiter la ville, de gérer mon problème de réparation de voiles, je prends l’avion le lundi 9 avril pour Lisbonne où je dois passer la nuit avant de redécoller le 10 pour Paris. Cette aventure aura durée pile 3 mois, 3 mois de solitude et de multiples péripéties. Je n’ai pas à me plaindre, encore une fois l’aventure aura été au rendez vous.
Une dernière information à noter sur vos plaquettes, la fin de mon tour du monde aura normalement lieu à Marseille le samedi 20 octobre avec conférence de presse et grande fête. Je vous en reparlerais, venez nombreux cela sera un jour énorme pour moi.
125 Miles sur les dernières 24 heures, à 50 Miles de Praia, je suis trinquette, grand voile à trois ris et artimon mais je n’arrive pas à réduire suffisamment ma vitesse pour arriver au lever du jour. Je pense que je vais devoir abattre la grand voile au milieu de la nuit, sauf si le vent faiblit la nuit venue.
A bientôt
Jean Louis
22H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Tout d’abord, je veux réagir à vos messages suite à mon sujet « Scandalisé ». Je veux préciser que je ne critique surtout pas l’appât du gain en tant que tel. Je trouve même très bien que l’on essaye en permanence de s’améliorer et de gagner plus. Je ne trouve pas anormal de donner 200€ à un grand professeur pour une consultation d’une demi heure si j’estime que ce qu’il m’apporte les vaux.
Ce que je critique fermement c’est l’utilisation de méthodes répréhensibles par la morale pour s’enrichir. En l’occurrence la divulgation d’informations fausses. Le problème est compliqué car on ne peut être juge et parti. Vous allez me dire donnons cette responsabilité (l’information du malade) aux associations de patients. Là, également les dès peuvent être pipés, par exemple si le président de cette association possède un centre d’hémodialyse. Vous allez penser que je pousse le bouchon un peu loin, mais non, cela existe.
Je pense que la solution est dans la prise de conscience du grand public qu’il existe une autre méthode de dialyse que l’hémodialyse. Elles ne sont pas concurrentes et l’une ne remplacera pas l’autre. Mais en première dialyse la dialyse péritonéale est d’une part bien adaptée et surtout elle permet de garder une liberté totale. Pour cela, il faut mener des actions de façon à médiatiser fortement cette solution. Il faut que le futur dialysé puisse, recevoir de l’information sur ce que sera sa vie une fois qu’il sera dialysé par l’une ou l’autre méthode de façon à ce qu’il puisse choisir en toute connaissance de cause. C’est ce que je m’efforce de faire en permanence.
Revenons à nos îles. Le Cap Vert est un archipel composé de dix îles d’origine volcanique. Elles sont réparties en forme de fer à cheval ouvert vers l’ouest. Il y a les îles du nord, au vent (Barlaventos) et les îles du sud, sous le vent (Sotaventos). Dans le sens des aiguilles d’une montre il y a Santo Antao, Sao Vicente, Santa Luzia, Sao Nicolau, Sal, Boavista, Maio, Santiago, Fogo et Brava.
Ce sont des îles d’origine volcanique, d’ailleurs même entre les îles très proches les fonds sont de plusieurs milliers de mètres. Au niveau politique, c’est une république parlementaire. C’était une colonie portugaise jusqu’en 1975. Le commerce des esclaves y a été florissant.
La capitale est Praia sur l’île de Santiago et la population est de l’ordre de 520 000 habitants dont la moitié sur l’île de Santiago. L’Harmattan, ce vent venu du Sahara y souffle régulièrement, apportant une poussière ocre qui recouvre tout. Le grand problème est la sècheresse chronique qui détruit les récoltes.
La religion dominante est le christianisme. La langue officielle est le portugais mais les habitants parlent surtout le créole cap verdien.
Je vais atterrir à Porto da Praia, sur Santiago où je vais faire les formalités puis je vais rejoindre Sao Vicente après deux jours de mer (160 Miles au près). Seule Sao Vicente possède une marina où je peux laisser mon bateau en toute sécurité. Le temps de stocker le bateau, de visiter la ville, de gérer mon problème de réparation de voiles, je prends l’avion le lundi 9 avril pour Lisbonne où je dois passer la nuit avant de redécoller le 10 pour Paris. Cette aventure aura durée pile 3 mois, 3 mois de solitude et de multiples péripéties. Je n’ai pas à me plaindre, encore une fois l’aventure aura été au rendez vous.
Une dernière information à noter sur vos plaquettes, la fin de mon tour du monde aura normalement lieu à Marseille le samedi 20 octobre avec conférence de presse et grande fête. Je vous en reparlerais, venez nombreux cela sera un jour énorme pour moi.
125 Miles sur les dernières 24 heures, à 50 Miles de Praia, je suis trinquette, grand voile à trois ris et artimon mais je n’arrive pas à réduire suffisamment ma vitesse pour arriver au lever du jour. Je pense que je vais devoir abattre la grand voile au milieu de la nuit, sauf si le vent faiblit la nuit venue.
A bientôt
Jean Louis
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"Salut, me voici de retour a Cannes cette nuit, je viens de lire tes 2 derniers messages, bien content de te savoir pratiquement arrive, c etait une option pas facile, le capitaine et le bateau une fois arrives a Sao Vicente seront contents de se mettre a quai, au calme, et en securite, ouf, bravo bien joue, mais ouf quand meme !!! Pour ce qui concerne les panneaux solaires, comme Alain, je t y encourage aussi tres tres vivement, j ai 240 W installes ( attention on te vend des panneaux a valeur nominale a 17,3 V alors que le regulateur regule a 14,4 V..), franchement c est formidable, l ete dernier aux Baleares et dans le sud de l Espagne, il est vrai bien ensoleilles, je recuperais mini 50 Ah/jour en moyenne, parfois plus mais jamais moins, et ceci sans optimiser, j ai bien etudie mon installation depuis et pense optimiser de 20 Ah/jour mini d une part en canalisant le surplus aux heures Maxi au niveau du regulateur, et en faisant plus attention aux ombres portees qui interrompent le circuit des cellules. En cas de panne totale alternateurs et Groupe, cette production est precieuse, elle permet de garder l electronique de Nav et la lumiere, ( tout en LED) . Mon nouvel alternateur d arbre d helice Valeo ne produit vraiment de facon significative qu a partir de 5 kts, et toi ? il produit certes un peu, mais tres peu, a partir de 4 kts. L autre equipement que je trouve genial est l Aries, mais il lui faut mini 10 a 12 kts de vent relatif pour barrer correctement, ensuite plus ca souffle et mieux il barre. Mais c est vrai qu il faut un bon pilote electrique en dessous de 10/12 kts.Si tu devenais interesse par un Aries, je pourrais te mettre en relation avec Helen Franklin, la fille de Nick l inventeur et fabricant de l Aries, Bien que Nick soit decede et sa fabrication personelle stoppee, elle peut organiser les tubes de support adaptes a ton arriere ainsi qu un ARIES refait a neuf avec pieces et specs d origine par elle et son mari, ils ont refait le mien parfaitement. Pour en revenir aux cotes que tu as longees, Sierra Leone, Liberia, les deux Guinees, Je ne te l ai pas trop dit mais j etais tres inquiet de te savoir au large de ces cotes, c est vraiment le passage le plus dangereux de tout ton voyage s il avait fallu aller a la cote, presque aussi mauvais que la Somalie, donc bien content de te savoir arrive entier dans ces parages plutot que de te savoir au large de ces pays de m.. bonne fin de parcours. amities, JL " Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 31-03-2012 à 17:44
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"moi aussi je suis rassurée bravo j’aurai ete heureuse d’aller à paris le10 AVRILmais je ne suis pa libre de mes mouvements because la dialyse bisous roselyned" Envoyé par roselynedemeestere le 01-04-2012 à 16:27
Sat, 31 Mar 2012 20:00:00 GMT - Porto da Praia 23° 30’W 14° 55’N
Sat, 31 Mar 2012 20:00:00 GMT - Porto da Praia 23° 30’W 14° 55’N
22H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quel bonheur ce matin de retrouver mes amis du Jangada !
Hier soir, après avoir pris le troisième ris dans la grand voile, le bateau filait toujours à plus de 6N, me faisant arriver au milieu de la nuit. Du coup, avant de me coucher j’ai affalé totalement la grand voile laissant Harmattan sous trinquette et artimon. La vitesse est ainsi tombée entre 3,5 et 4N, permettant une arrivée entre 7 et 8 heures du matin.
Comme tous les soirs, à la tombée de la nuit, le vent a faiblit et la mer s’est aplatie. Finalement j’ai passée une super nuit et à 6h du matin j’étais à seulement 10 Miles de Porto da Praia. Cela m’a laissé le temps de me faire une toilette et de manger un bout rapidement et c’est à 8 heures que je suis entré dans le port.
Immédiatement Olivier m’a appelé sur la VHF et m’a indiqué l’emplacement où je pouvais jeter l’ancre. 22 jours de mer pour environ 2400 Miles, ce n’est pas le parcourt le plus long en distance mais c’est le plus long en temps. Pour traverser les 3000 Miles de l’Atlantique j’avais mis 21 jours et pour les 3000 Miles du Pacifique, seulement 17 jours. Mon frigo est absolument vide, il ne reste que deux œufs !
Une fois l’ancre mouillée, nous passons un moment à la VHF, Olivier m’explique un peu comment cela fonctionne ici, la procédure pour les formalités … Un peu plus tard, la VHF crépite à nouveau, c’est Adeline qui me propose de venir à bord de Jangada pour faire petit déjeuner. J’accepte avec plaisir et après 22 jours de solitude en mer c’est un immense bonheur de me retrouver parmi eux.
Le temps de ranger le bateau, ferler les voiles, sortir l’annexe, la gonfler, démonter le carburateur et nettoyer le circuit d’essence du moteur hors bord qui n’a pas servi depuis des mois et il est déjà midi aussi je déjeune à bord.
Cet après-midi, je vais à terre faire les formalités. Il y a un distributeur de billet, j’en profite pour sortir des Escudos. Au Cap Vert, il faut payer un gardien pour que ni l’annexe ni le moteur hors bord ne soient volés. Cela me coûte 20€ !!!! A l’immigration on me demande 25€. Bien entendu je n’ai pas la monnaie, l’agent non plus, je laisse 30€ et je dois faire mon deuil des cinq euros. Après coup mon copain me dira que cela a été pareil pour lui.
Je prends ensuite un taxi pour monter en ville, il y a au maximum un kilomètre. Je fais quelques courses et je redescends, encore 20€. J’ai vraiment l’impression de me faire plumer. Après m’être informé, un aller en ville coûte normalement 2€. Quel accueil !
Lorsque je reviens à mon bateau, une grosse vedette de la police maritime tourne autour d’Harmattan. Ils sont six à bord et veulent m’accoster, ils s’y prennent comme des manches et manquent de m’arracher un bossoir. Ensuite pendant une heure, à quatre, ils fouillent tout le bateau, tapant avec un manche à balaie sur les cloisons et sur les planchers, ils cherchent manifestement une planque. Je dois avoir une gueule de contrebandier. N’ayant pas trouvés leur bonheur, ils finissent par repartir en emmenant mon passeport et l’acte de francisation du bateau que je dois aller récupérer au poste lundi matin. Cela suffit pour aujourd’hui, je crois que question accueil ils ne pouvaient pas faire mieux.
Après un apéro sympa sur Harmattan avec mes amis, je vais me préparer vite fait un petit dîner avant de me jeter dans ma couchette pour une grande nuit bien méritée.
A bientôt.
Jean Louis
(PS : Photo de la livraison des crêpes en haute mer)
22H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Quel bonheur ce matin de retrouver mes amis du Jangada !
Hier soir, après avoir pris le troisième ris dans la grand voile, le bateau filait toujours à plus de 6N, me faisant arriver au milieu de la nuit. Du coup, avant de me coucher j’ai affalé totalement la grand voile laissant Harmattan sous trinquette et artimon. La vitesse est ainsi tombée entre 3,5 et 4N, permettant une arrivée entre 7 et 8 heures du matin.
Comme tous les soirs, à la tombée de la nuit, le vent a faiblit et la mer s’est aplatie. Finalement j’ai passée une super nuit et à 6h du matin j’étais à seulement 10 Miles de Porto da Praia. Cela m’a laissé le temps de me faire une toilette et de manger un bout rapidement et c’est à 8 heures que je suis entré dans le port.
Immédiatement Olivier m’a appelé sur la VHF et m’a indiqué l’emplacement où je pouvais jeter l’ancre. 22 jours de mer pour environ 2400 Miles, ce n’est pas le parcourt le plus long en distance mais c’est le plus long en temps. Pour traverser les 3000 Miles de l’Atlantique j’avais mis 21 jours et pour les 3000 Miles du Pacifique, seulement 17 jours. Mon frigo est absolument vide, il ne reste que deux œufs !
Une fois l’ancre mouillée, nous passons un moment à la VHF, Olivier m’explique un peu comment cela fonctionne ici, la procédure pour les formalités … Un peu plus tard, la VHF crépite à nouveau, c’est Adeline qui me propose de venir à bord de Jangada pour faire petit déjeuner. J’accepte avec plaisir et après 22 jours de solitude en mer c’est un immense bonheur de me retrouver parmi eux.
Le temps de ranger le bateau, ferler les voiles, sortir l’annexe, la gonfler, démonter le carburateur et nettoyer le circuit d’essence du moteur hors bord qui n’a pas servi depuis des mois et il est déjà midi aussi je déjeune à bord.
Cet après-midi, je vais à terre faire les formalités. Il y a un distributeur de billet, j’en profite pour sortir des Escudos. Au Cap Vert, il faut payer un gardien pour que ni l’annexe ni le moteur hors bord ne soient volés. Cela me coûte 20€ !!!! A l’immigration on me demande 25€. Bien entendu je n’ai pas la monnaie, l’agent non plus, je laisse 30€ et je dois faire mon deuil des cinq euros. Après coup mon copain me dira que cela a été pareil pour lui.
Je prends ensuite un taxi pour monter en ville, il y a au maximum un kilomètre. Je fais quelques courses et je redescends, encore 20€. J’ai vraiment l’impression de me faire plumer. Après m’être informé, un aller en ville coûte normalement 2€. Quel accueil !
Lorsque je reviens à mon bateau, une grosse vedette de la police maritime tourne autour d’Harmattan. Ils sont six à bord et veulent m’accoster, ils s’y prennent comme des manches et manquent de m’arracher un bossoir. Ensuite pendant une heure, à quatre, ils fouillent tout le bateau, tapant avec un manche à balaie sur les cloisons et sur les planchers, ils cherchent manifestement une planque. Je dois avoir une gueule de contrebandier. N’ayant pas trouvés leur bonheur, ils finissent par repartir en emmenant mon passeport et l’acte de francisation du bateau que je dois aller récupérer au poste lundi matin. Cela suffit pour aujourd’hui, je crois que question accueil ils ne pouvaient pas faire mieux.
Après un apéro sympa sur Harmattan avec mes amis, je vais me préparer vite fait un petit dîner avant de me jeter dans ma couchette pour une grande nuit bien méritée.
A bientôt.
Jean Louis
(PS : Photo de la livraison des crêpes en haute mer)
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"Bon sejour, et encore bravo pour ce trajet pas evident. amities JL" Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 02-04-2012 à 09:35
Sun, 1 Apr 2012 20:00:00 GMT - La « Capitale » du Cap Vert 23° 30’W 14° 55’N
Sun, 1 Apr 2012 20:00:00 GMT - La « Capitale » du Cap Vert 23° 30’W 14° 55’N
22H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Journée de repos dominical agrémentée d’une visite de la « Capitale » du Cap Vert.
Pour une ville normale c’est déjà un peu tristounet mais qui croirait que je suis ici à la Capitale du Cap Vert. Il n’y a pas grand monde dans les rues, beaucoup de maisons sont en ruine. S’il n’y avait le palais présidentiel gardé par des soldats nonchalants et quelques ambassades, on pourrait se croire dans une petite ville de province.
Je n’ai pas vu de restaurants, juste quelques tables d’un fastfood, un café Internet où j’ai commencé à mesurer le coût de la vie en prenant un demi-pression pour un euro et c’est tout. Peut être la ville est un peu plus animée en semaine, je verrais bien demain. Il y a cependant de nombreuses banques avec des distributeurs automatiques de billets et sur le trottoir un homme de sécurité.
C’est un peu la nonchalance qui règne ici. A cause de l’alizé qui souffle en permanence il ne fait pas une chaleur écrasante mais beaucoup sont en short et chemisette ou polo. Au stade de la ville, un match de foot a rassemblé quelques amateurs qui se sont regroupés dans les gradins. Cela me change des matchs de criquet aux quels je m’étais habitués dans l’océan Indien.
Je n’ai vu que très peu de touristes, ils se comptent sur les doigts d’une main. Peut être n’est-ce pas la saison. Je trouve cependant l’endroit fade et sans intérêt. Si Praia n’était pas un des seuls trois ports d’entré, on pourrait oublier cette escale. Mais l’amende est extrêmement importante, de l’ordre de 45 000 € pour celui qui s’aviserait de mouiller devant une île sans avoir fait les formalités d’entrée.
Le mouillage n’est pas terrible, balayé par des rafales de vent qui lèvent de petites vagues, le trajet entre le bateau et la plage est assez humide. Le débarquement également sur une plage de sable gris foncé. Au retour je me suis mouillé jusqu’à la ceinture.
Demain matin je vais aller à la police récupérer mon passeport ainsi que l’acte de francisation du navire, ensuite faire quelques course et je partirais pour Sao Vicente en fin d’après midi lorsque le vent commence à faiblir un peu. Il n’y a que 166 Miles mais au près dans l’alizé. Je pense que je vais devoir tirer des bords et cela ne va pas être une navigation de demoiselle. J’espère arriver mercredi matin à Mindelo où je vais pouvoir bénéficier d’une place à quai.
Ce matin j’ai pu faire une lessive et de l’eau. J’ai également refais le réglage des bas haubans du grand mat. Et puis, je profite de cette escale pour me reposer et me détendre avec un très bon livre que j’ai déjà lu mais que je relis avec plaisir. Il s’agit de « Un temps pour aimer, un temps pour haïr » de Jean Ferniot.
Il y a un an aujourd’hui même, à cette heure-ci, je ne savais pas encore que dans la soirée j’allais recevoir un appel téléphonique qui allait faire prendre à ma vie un brusque changement de direction. Je vous en parlerais demain.
A bientôt.
Jean Louis
22H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Journée de repos dominical agrémentée d’une visite de la « Capitale » du Cap Vert.
Pour une ville normale c’est déjà un peu tristounet mais qui croirait que je suis ici à la Capitale du Cap Vert. Il n’y a pas grand monde dans les rues, beaucoup de maisons sont en ruine. S’il n’y avait le palais présidentiel gardé par des soldats nonchalants et quelques ambassades, on pourrait se croire dans une petite ville de province.
Je n’ai pas vu de restaurants, juste quelques tables d’un fastfood, un café Internet où j’ai commencé à mesurer le coût de la vie en prenant un demi-pression pour un euro et c’est tout. Peut être la ville est un peu plus animée en semaine, je verrais bien demain. Il y a cependant de nombreuses banques avec des distributeurs automatiques de billets et sur le trottoir un homme de sécurité.
C’est un peu la nonchalance qui règne ici. A cause de l’alizé qui souffle en permanence il ne fait pas une chaleur écrasante mais beaucoup sont en short et chemisette ou polo. Au stade de la ville, un match de foot a rassemblé quelques amateurs qui se sont regroupés dans les gradins. Cela me change des matchs de criquet aux quels je m’étais habitués dans l’océan Indien.
Je n’ai vu que très peu de touristes, ils se comptent sur les doigts d’une main. Peut être n’est-ce pas la saison. Je trouve cependant l’endroit fade et sans intérêt. Si Praia n’était pas un des seuls trois ports d’entré, on pourrait oublier cette escale. Mais l’amende est extrêmement importante, de l’ordre de 45 000 € pour celui qui s’aviserait de mouiller devant une île sans avoir fait les formalités d’entrée.
Le mouillage n’est pas terrible, balayé par des rafales de vent qui lèvent de petites vagues, le trajet entre le bateau et la plage est assez humide. Le débarquement également sur une plage de sable gris foncé. Au retour je me suis mouillé jusqu’à la ceinture.
Demain matin je vais aller à la police récupérer mon passeport ainsi que l’acte de francisation du navire, ensuite faire quelques course et je partirais pour Sao Vicente en fin d’après midi lorsque le vent commence à faiblir un peu. Il n’y a que 166 Miles mais au près dans l’alizé. Je pense que je vais devoir tirer des bords et cela ne va pas être une navigation de demoiselle. J’espère arriver mercredi matin à Mindelo où je vais pouvoir bénéficier d’une place à quai.
Ce matin j’ai pu faire une lessive et de l’eau. J’ai également refais le réglage des bas haubans du grand mat. Et puis, je profite de cette escale pour me reposer et me détendre avec un très bon livre que j’ai déjà lu mais que je relis avec plaisir. Il s’agit de « Un temps pour aimer, un temps pour haïr » de Jean Ferniot.
Il y a un an aujourd’hui même, à cette heure-ci, je ne savais pas encore que dans la soirée j’allais recevoir un appel téléphonique qui allait faire prendre à ma vie un brusque changement de direction. Je vous en parlerais demain.
Mon, 2 Apr 2012 20:00:00 GMT - Il y a déjà un an 23° 54’W 15° 18’N
Mon, 2 Apr 2012 20:00:00 GMT - Il y a déjà un an 23° 54’W 15° 18’N
22H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Il y a un an, j’étais en salle de réveil, Sophie venait de me greffer un rein. Que le temps passe vite, j’ai l’impression que c’était il y a un siècle. C’est vrai que je n’en parle pas beaucoup. Cette technique est tellement au point que, pour moi, c’est un peu comme si j’avais été malade, les médecins m’ont guéri et maintenant je suis redevenu normal, c’est de l’histoire ancienne, c’est dans les rétroviseurs, pourquoi revenir là-dessus. Je ne suis plus malade.
C’est quand même fabuleux, je n’aurais jamais imaginé combien cette greffe est efficace, combien elle solutionne parfaitement le problème de l’insuffisance rénale chronique en phase terminale. Non seulement la phase de dialyse est terminée mais j’ai l’impression d’avoir retrouvé 100% de ma forme physique. Je suis redevenu normal après quelques années de difficultés.
J’aurai, il est vrai, pu continuer à vivre avec ma dialyse péritonéale, elle ne m’apportait que très peu de contraintes et surtout elle m’a permis de continuer à vivre ma vie normalement et en toute liberté. Mais la greffe c’est encore bien mieux, je n’ai plus à gérer les problèmes de logistique et surtout j’ai retrouvé une forme normale. C’est réellement La solution, avec un « L » majuscule.
Je veux en profiter pour remercier l’inconnu mais également sa famille. Aujourd’hui c’est pour moi un jour de joie alors que pour eux c’est un bien triste anniversaire. C’est dommage que je ne puisse pas leur faire partager un tout petit bout de cette aventure, si seulement ils pouvaient se douter de tout ce que m’apporte l’immense cadeau qu’ils mont fait, je crois que leur peine serait un peu diluée.
Quelle belle journée, après une nuit ou l’alizé à complètement calé, j’étais ce matin à 8h à la police maritime pour récupérer mes papiers. C’était un peu trop tôt et j’ai dû aller en ville faire quelques courses pour attendre que ces messieurs soient arrivés.
Après une visite super sympathique à bord de Jangada pour prendre le café et faire nos adieux, c’est à 11h30 que je remonte l’ancre. J’ai décidé de passer par le coté Ouest de l’île de Santiago et éventuellement de passer la nuit à la pointe Nord Ouest de l’île, dans la baie « Baia do Tarrafal ». Après un départ très musclé, trinquette, grand voile à trois ris et artimon, je tombe dans un calme plat. Les alizés sont totalement stoppés par la chaine de montagne du centre de l’île. J’ai droit à un tout petit vent de SW, correspondant aux rouleaux de l’alizé derrière les montagnes.
C’est donc au moteur que je remonte cette côte. Très sauvage, que des tons marron et ocre, très peu de vert, quelques villages écrasés de soleil, par endroit, perdu au milieu de nulle part, d’énormes propriétés dont les occupants adorent la solitude et l’isolement, j’adore cet endroit.
Je pense que cette île doit être sympa à visiter, il faut louer un 4X4 et en faire le tour. Il y a de nombreux cratères, c’est typiquement une île volcanique. La sécheresse y est totale, il n’y a pratiquement pas de verdure, par endroit de grande crevasses fendent la montagne, au pied, près de la mer se trouve souvent un petit village avec une tache de verdure, une espèce d’oasis au milieu de ce paysage de désolation.
Vers 16h je croise quatre requins, c’est un des problèmes de ce pays, il y a beaucoup de requins et de temps en temps un baigneur se fait croquer.
En milieu d’après midi, la côte s’orientant NNE, j’ai retrouvé du vent de NE. Avec ma trinquette, ma grand voile à trois ris et mon artimon je remonte bien au vent et j’arrive à faire une route fond autour de 350° ce qui est excellent car la route pour Sao Vicente est au 324. Malheureusement cela ne dure pas, le vent forci en s’orientant Nord. Maintenant cela pète vraiment, j’ai l’impression d’être dans une machine à laver.
En allant dans la cabine avant, je découvre qu’elle est totalement inondée. Pas étonnant, j’avais mal fermé le panneau de pont, une des fermetures était en « ventilation ». Quelle guigne. Au fur et à mesure que je m’éloigne de l’île, le vent reprend un peu d’Est mais la mer se creuse. Mon cap est maintenant autour de 328, cela va encore.
Finalement ma route m’éloigne du mouillage au nord de Santiago et je décide de continuer sur Sao Vicente dont je ne suis plus ce soir qu’à 113 Miles. Comme je fonce à 6N, je devrais être arrivé demain soir avant la nuit.
Déjà 36 Miles depuis ce midi.
A bientôt.
Jean Louis
22H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Il y a un an, j’étais en salle de réveil, Sophie venait de me greffer un rein. Que le temps passe vite, j’ai l’impression que c’était il y a un siècle. C’est vrai que je n’en parle pas beaucoup. Cette technique est tellement au point que, pour moi, c’est un peu comme si j’avais été malade, les médecins m’ont guéri et maintenant je suis redevenu normal, c’est de l’histoire ancienne, c’est dans les rétroviseurs, pourquoi revenir là-dessus. Je ne suis plus malade.
C’est quand même fabuleux, je n’aurais jamais imaginé combien cette greffe est efficace, combien elle solutionne parfaitement le problème de l’insuffisance rénale chronique en phase terminale. Non seulement la phase de dialyse est terminée mais j’ai l’impression d’avoir retrouvé 100% de ma forme physique. Je suis redevenu normal après quelques années de difficultés.
J’aurai, il est vrai, pu continuer à vivre avec ma dialyse péritonéale, elle ne m’apportait que très peu de contraintes et surtout elle m’a permis de continuer à vivre ma vie normalement et en toute liberté. Mais la greffe c’est encore bien mieux, je n’ai plus à gérer les problèmes de logistique et surtout j’ai retrouvé une forme normale. C’est réellement La solution, avec un « L » majuscule.
Je veux en profiter pour remercier l’inconnu mais également sa famille. Aujourd’hui c’est pour moi un jour de joie alors que pour eux c’est un bien triste anniversaire. C’est dommage que je ne puisse pas leur faire partager un tout petit bout de cette aventure, si seulement ils pouvaient se douter de tout ce que m’apporte l’immense cadeau qu’ils mont fait, je crois que leur peine serait un peu diluée.
Quelle belle journée, après une nuit ou l’alizé à complètement calé, j’étais ce matin à 8h à la police maritime pour récupérer mes papiers. C’était un peu trop tôt et j’ai dû aller en ville faire quelques courses pour attendre que ces messieurs soient arrivés.
Après une visite super sympathique à bord de Jangada pour prendre le café et faire nos adieux, c’est à 11h30 que je remonte l’ancre. J’ai décidé de passer par le coté Ouest de l’île de Santiago et éventuellement de passer la nuit à la pointe Nord Ouest de l’île, dans la baie « Baia do Tarrafal ». Après un départ très musclé, trinquette, grand voile à trois ris et artimon, je tombe dans un calme plat. Les alizés sont totalement stoppés par la chaine de montagne du centre de l’île. J’ai droit à un tout petit vent de SW, correspondant aux rouleaux de l’alizé derrière les montagnes.
C’est donc au moteur que je remonte cette côte. Très sauvage, que des tons marron et ocre, très peu de vert, quelques villages écrasés de soleil, par endroit, perdu au milieu de nulle part, d’énormes propriétés dont les occupants adorent la solitude et l’isolement, j’adore cet endroit.
Je pense que cette île doit être sympa à visiter, il faut louer un 4X4 et en faire le tour. Il y a de nombreux cratères, c’est typiquement une île volcanique. La sécheresse y est totale, il n’y a pratiquement pas de verdure, par endroit de grande crevasses fendent la montagne, au pied, près de la mer se trouve souvent un petit village avec une tache de verdure, une espèce d’oasis au milieu de ce paysage de désolation.
Vers 16h je croise quatre requins, c’est un des problèmes de ce pays, il y a beaucoup de requins et de temps en temps un baigneur se fait croquer.
En milieu d’après midi, la côte s’orientant NNE, j’ai retrouvé du vent de NE. Avec ma trinquette, ma grand voile à trois ris et mon artimon je remonte bien au vent et j’arrive à faire une route fond autour de 350° ce qui est excellent car la route pour Sao Vicente est au 324. Malheureusement cela ne dure pas, le vent forci en s’orientant Nord. Maintenant cela pète vraiment, j’ai l’impression d’être dans une machine à laver.
En allant dans la cabine avant, je découvre qu’elle est totalement inondée. Pas étonnant, j’avais mal fermé le panneau de pont, une des fermetures était en « ventilation ». Quelle guigne. Au fur et à mesure que je m’éloigne de l’île, le vent reprend un peu d’Est mais la mer se creuse. Mon cap est maintenant autour de 328, cela va encore.
Finalement ma route m’éloigne du mouillage au nord de Santiago et je décide de continuer sur Sao Vicente dont je ne suis plus ce soir qu’à 113 Miles. Comme je fonce à 6N, je devrais être arrivé demain soir avant la nuit.
Déjà 36 Miles depuis ce midi.
A bientôt.
Jean Louis
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"Joyeux anniversaire mon Capitaine ! 1 an d’une nouvelle vie. " Envoyé par Mullier le 04-04-2012 à 20:40
Virile la dernière étape de cette aventure. Toute la nuit, l’alizé a soufflé dur et la houle de NE s’en ai donné à cœur joie. Je me demande toujours comment le bateau fait pour résister à un pareil traitement. C’est vraiment le jouet de la mer, il est secoué vivement dans tous les sens. Quand les vagues le frappent on dirait qu’il se heurte à des rochers et lorsque la mer l’envoie en l’air, au moment ou il retombe on a l’impression qu’il s’écrase sur une dalle en béton. Tant que l’on n’a pas vécu cela, on ne peut pas croire que la mer soit aussi dure que du béton.
A chaque fois j’ai l’impression que le bateau va se disloquer, s’éclater en mille morceaux. Tout tremble, tout vibre, si quelque chose n’est pas correctement saisie, cela vole à travers le bateau. Dans la couchette, on est extrêmement chahuté, par moment on a l’impression d’être en apesanteur puis on est projeté dans un sens ou dans un autre. Très difficile de se reposer dans ces conditions.
Au moment d’aller me coucher, j’entends un petit bip bip, cela vient du cockpit. Je sors et découvre que le pilote a mis les pouces sans déclencher l’alarme. C’est très ennuyeux. Il y a un message « Drive Stoped ». Je le remets en marche et dix minutes plus tard cela recommence. Je n’entends le bip bip que très faiblement du carré, aussi je décide de m’installer pour la nuit dans le cockpit. Le problème se reproduit deux fois puis plus rien. A trois heures du matin je décide d’aller dormir mais c’est impossible, je suis trop stressé par ce problème et le bateau saute beaucoup trop. La nuit est longue. Finalement je trouverai la cause en milieu de matinée, quelqu’un a serré la molette de blocage de la barre à roue.
Par contre avec ce vent viril, le bateau va vite. J’arrive sous le vent de Sao Vicente à 14 heures. Malheureusement ce n’est pas fini, il faut remonter le canal entre Sao Vicente et Santo Antao. C’est un véritable venturi, les vents y sont d’une rare violence. Je me présente avec juste ma trinquette et mon artimon. Immédiatement le bateau se couche et la manœuvre qui sert à étarquer la bordure de la trinquette se rompt. Je n’ai plus qu’à remonter au moteur, il me faut deux heures.
Quel bonheur de me retrouver à l’abri dans un port. La marina est grande mais il y a très peu de bateaux. Je vais immédiatement à la pompe faire le plein de gasoil. Le quai est mal foutu, il manque un coin de protection laissant une cornière à nu. En repartant je constate 5 trous dans ma coque fait par la cornière. Cela gâche un peu ma joie.
Quelle aventure, trois mois pour effectuer le trajet entre le Nord Est de l’Afrique du Sud et le Cap Vert. Cela aura été un grand moment de vie avec de très nombreuses difficultés. Tout s’est bien passé. J’appréhendais le contournement de l’Afrique du Sud ainsi que la remonté au près entre le pot au noir et le Cap Vert. J’ai été servi mais j’ai réussi et ce soir je suis content et fière d’être ici. J’ai l’impression d’être presque rendu à la maison.
Je vous laisse là car je suis mort de fatigue.
A bientôt
Jean Louis
22H00 en France, 19H00 heure du bord
Bonjour à tous,
Virile la dernière étape de cette aventure. Toute la nuit, l’alizé a soufflé dur et la houle de NE s’en ai donné à cœur joie. Je me demande toujours comment le bateau fait pour résister à un pareil traitement. C’est vraiment le jouet de la mer, il est secoué vivement dans tous les sens. Quand les vagues le frappent on dirait qu’il se heurte à des rochers et lorsque la mer l’envoie en l’air, au moment ou il retombe on a l’impression qu’il s’écrase sur une dalle en béton. Tant que l’on n’a pas vécu cela, on ne peut pas croire que la mer soit aussi dure que du béton.
A chaque fois j’ai l’impression que le bateau va se disloquer, s’éclater en mille morceaux. Tout tremble, tout vibre, si quelque chose n’est pas correctement saisie, cela vole à travers le bateau. Dans la couchette, on est extrêmement chahuté, par moment on a l’impression d’être en apesanteur puis on est projeté dans un sens ou dans un autre. Très difficile de se reposer dans ces conditions.
Au moment d’aller me coucher, j’entends un petit bip bip, cela vient du cockpit. Je sors et découvre que le pilote a mis les pouces sans déclencher l’alarme. C’est très ennuyeux. Il y a un message « Drive Stoped ». Je le remets en marche et dix minutes plus tard cela recommence. Je n’entends le bip bip que très faiblement du carré, aussi je décide de m’installer pour la nuit dans le cockpit. Le problème se reproduit deux fois puis plus rien. A trois heures du matin je décide d’aller dormir mais c’est impossible, je suis trop stressé par ce problème et le bateau saute beaucoup trop. La nuit est longue. Finalement je trouverai la cause en milieu de matinée, quelqu’un a serré la m