Journal de bord de l'Harmattan
Sun, 02 Apr 2017 22:00:00 - 39°51’S 73°19’W
N° 999 - Un heureux anniversaire



19h00 heure du bord, 22h00 TU et 24h00 en France.
Marina La Estancilla

Bonjour Ă  tous,

Encore une belle journée qui commence ! Je me sens vraiment bien ce
matin. Je suis mouillé dans la Bahia Corral, juste derrière la petite
digue de la Punta La Cal. Je ne sais pas pourquoi je suis si bien, le
fait d’être seul sur mon bateau dans un endroit sympa ? Certainement.

Depuis Chiloé j’ai retrouvé du réseau et sur la radio du bord les FM
françaises ont refait leur apparition. J’écoute RFM, c’est bon. Il ne
fait pas beau mais cela ne fait rien. Dès que je remonte l’ancre à
bord il se met à pleuvoir des cordes. Cela ne m’empêche pas de
remonter le Rio Valdivia.

Un terrible tremblement de terre en 1960 a tout détruit dans la
région. Les terres se sont affaissées de 2m provoquant un énorme
tsunami. Du coup les digues sont sous l’eau, c’est très dangereux et
il faut suivre scrupuleusement le chenal balisé par des bouées.

Mais, sous cette pluie battant je ne les voie pas. Encore une fois
merci Ă  mon radar qui me permet de rejoindre la Marina La Estancilla Ă 
environ 5 Miles en amont. Dès que j’approche je vois un homme courir
au bout du quai pour m’accueillir malgré les trombes d’eau. Je sais
immédiatement que je vais être bien ici. Quelle différence avec
Piriapolis !!!

Une fois amarré je prends mon temps. Je me sèche, je prépare le repas,
je déjeune. Que c’est bon d’être ainsi seul sur mon bateau. J’ai bien
aimé avoir des équipiers mais c’est comme à la maison. Si vous aviez
eu des amis pendant trois mois sans interruption vous ressentiriez
certainement un bonheur immense de vous retrouver seuls quelques
soient les sentiments que vous Ă©prouvez pour vos amis.

Après déjeuner la pluie s’est calmée et je peux finir d’amarrer
Harmattan et mettre en place la passerelle pour descendre Ă  terre. Je
fais la connaissance d’un couple de Hollandais sympas qui viennent de
Puerto Williams et sont arrivés il y a une semaine. Ils me donnent les
premières informations sur le coin.

L’endroit est hyper tranquille, en dehors de tout. Mais un bus permet
d’aller au centre ville en une dizaine de minutes pour moins d’un
euro. Il passe un bus toutes les dix minutes environ, c’est génial.
Les pontons sont équipés en 230v et en eau potable et je vais pouvoir
laisser mon bateau en toute sécurité.

Hier, en mer, grâce à la 3G, j’ai pu réserver mon billet d’avion. Je
décolle dimanche 9 à midi et je reviens le 19 Mai pour continuer mon
voyage en remontant la cĂ´te Chilienne.

J’en profite pour évoquer le problème des cartes de crédit françaises.
Les mal nommées car ce sont en fait des cartes de débit. Lors de la
réservation il est extrêmement important de préciser cette donnée
avant toute recherche car la différence de tarif peut être de plus de
300€. En précisant cette information au préalable pas de surprise,
seules les compagnies qui ne pratiquent pas la surcote apparaissent.
Pour information mon aller et retour me coûte 860€.

Cet après-midi je n’ai pas pu m’empêcher de sauter dans un bus pour
faire un aller et retour à Valdivia. Ma première impression est
excellente. Déjà l’endroit lui-même est merveilleux avec des pelouses
bien vertes et des forêts d’arbres géants. Ce sont des Eucalyptus
Regnans. Je n’ai jamais vu d’arbres aussi grands, ils ont un tronc fin
et rectiligne mais dépassent les 80m de haut et peuvent même atteindre
près de 100m !!!!

Bien que nous soyons dimanche un grand marché se tient sur les bords
du rio. Il y a les poissons et tous les produits de la mer sur les
berges puis en remontant on peut trouver un énorme choix de légumes.
Comme nous sommes en automne il y a des cèpes (les champignons)
magnifiques. Je crois que je ne vais pas résister longtemps avant d’y
gouter.

Au premier abord la ville est extrêmement sympathique, c’est une ville
de fleuve et souvent les villes de fleuve sont agréables. J’ai hâte
d’approfondir un peu mais rien que le nom de cette ville, Valdivia,
est un enchantement.

Ah ! J’allais oublier, nous sommes le 2 avril 2017, c’est un
anniversaire, celui de ma seconde vie, celui de ma greffe de rein il y
a 6 ans. Tout va bien de ce côté. La durée de vie moyenne d’une greffe
étant de 13 ans, je suis à un peu moins de mi-parcours mais c’est une
moyenne et, comme je traite bien mon greffon j’espère qu’il
m’accompagnera le reste de ma vie.

A bientĂ´t


Jean-Louis


"Meilleurs v?ux pour cette sixième année de vie "greffée". Isabelle a fêté son cinquième anniversaire en janvier.
Bien amicalement."


Envoyé par MAJKUT le 03-04-2017 à 13:49

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