Journal de bord de l'Harmattan
Fri, 26 Mar 2010 23:05:00 - 9°35N 78°40W
N° 96 - Atterrissage aux cayes du Diable



18H05 heure du bord, 00H05 en France J+1

Nuégambi,

Chaude notre arrivée au Kuna Yala ! Il faut dire qu’avec un nom pareil « Cayes du Diable » il fallait s’attendre à des difficultés.
Minuit 30, une toute petite lune et des nuages pour la cacher. J’ai choisi un endroit facile. Normalement il faudrait rester en mer et attendre le lever du jour. Jacky est à l’avant pour surveiller et nous avançons en marche lente. Le GPS me place au milieu de la passe avec plusieurs centaines de mètres de chaque bord.

J’ai 20 mètres d’eau sous la quille. Tout à coup, Jacky hurle « Corail ». Je mets la barre à fond à gauche et au même moment un mur d’eau de plusieurs mètres de haut et 200 mètres de large s’élève juste devant nous dans un grondement terrible. Je regarde le sondeur, 5,5 mètres, nous sommes sur le récif. Quelle émotion !

Cela passe mais comprenant que la cartographie n’est pas en phase avec le GPS, je décide de mouiller ici, il y a 13 mètres d’eau. Nous sommes dans le canal et la houle rentre en plein. Le bateau roule terriblement et nous nous préparons à une nuit difficile. Je mets à jour la navigation et commence à retirer ma chemise pour aller me coucher lorsque l’on voit une lampe de poche qui se balance au ras de l’eau. C’est un indien Kuna dans sa pirogue.

Il gesticule, parle fort et nous comprenons qu’il nous invite à le suivre. Je remets en route et pendant une demi-heure je suis sa pirogue dans le dédale de corail. Il nous amène dans un endroit où l’eau est aussi calme que dans une cuvette.

Nous essayons de communiquer, il s’appel « Léonce » et sent la fumée de bois. Quel accueil, quelle gentillesse, nous en restons sans voix.

Ce matin visite du village de Niadup. Etonnant !
Ils vivent dans le plus parfait dénuement, dans des huttes en palme. Ils sont très nombreux, pleins de jeunes enfants très propres et très bien habillés.
Il n’y a pas de dentiste ici, les hommes ont tous la bouche remplie de chicots.
Les jeunes filles sont habillées comme chez nous, avec des shorts, des bermudas ou des jeans. Les femmes mures sont souvent très belles dans des tenues traditionnelles avec pleins de couleurs vives, du rouge, du jaune, du vert… Elles sont bien maquillées et portent un anneau en or dans le nez.

Ce qui m’a frappé c’est la gentillesse de cette population, le sourire est naturel chez eux. Les petits garçons nous tournent autour, les petites filles veulent se faire photographier. Personne ne tend la main.

Ils vivent dans des huttes en palme qui comporte une pièce unique, le sol est en terre. Leur seule richesse est leur pirogue qu’ils ont taillée à la machette dans un tronc d’arbre.
La mer est remplis de pirogues, ils vivent sur l’île mais vont dans la forêt chercher des bananes, des palmes, des cannes mais surtout des noix de coco. C’est le travail des hommes.
Le village est bien organisé, il y a un château d’eau avec des tuyaux et des robinets sur les différentes places du village. Il y a également plusieurs écoles où l’on enseigne de 7 heures à midi, l’espagnol, l’anglais et les mathématiques.
Une grande hutte (congreso) permet de réunir tous les villageois.

Nous sommes maintenant dans le « mouillage de la piscine », à 20 milles de Niadup. Nous sommes dans un autre siècle avec plusieurs dizaines de bateau dans une eau couleur émeraude dont la température commence par un 3 !

Je vous laisse pour aujourd’hui, passez un bon dimanche, je vous joints pleins de photos.

Deguimal?

Jean Louis


"Coucou Jacky!
On avait perdu l'adresse e mail et Julia nous l'a donnée cet après- midi.
Merci pour ton SMS. Nous aussi on aimerait être + près des Indiens.
On se contente des cyprès qui nous donnent des allergies!
Profite bien du calme de la mer et des chansons que tu aimes écouter. Au retour tu auras le chant des cigales, ç'est pas mal non +.
On pense Ă  toi et on sera heureuses de te revoir.On part demain Ă  Barcelone en mĂŞme temps que Julia en Autriche.
Gros, gros bisous des 2 sisters.
Embrasse ton copain que nous espérons connaitre un jour."


Envoyé par Les Sisters le 27-03-2010 à 19:49



"bonjour a vous deux
jacky j ai recu ton message
tu es chez les kunas dans ces fameuses iles san blas
nous savons qu a l instant
tout va bien
ces iles san blas que tu me
decrivais doivent t emerveiller
Nous pensons a vous et
demain dimanche ta petite
famille viendra dejeuner a
la maison avant que julia
parte pour l Autriche dans
la soiree
Une bonne continuation et
prenez soin de vous
David caro nath et rox"


Envoyé par CAROLE le 27-03-2010 à 20:03



"Salut l ami, merci pour tes coups de fil en live, super sympa. Je t envoie ce mail de Sagarmatha, enfin dans l eau !! bravo a Jacky d avoir vu les recifs a temps, il m est arrive deux trucs similaires dans les passes de Polynesie, je ne sais pas si tu t en souviens je t en ai parle, depuis, au risque de faire rire certains ( ceux qui rient sont generalement ceux qui ont surtout navigue au bar des marinas..) je ne m approche plus de nuit des passes et sites un peu risques, la cape aui large, et on entre de jour et s il a des marees fortes le plus pres possible des heures d etale, si tu t arretes aux Tuamotus souviens t en avant de prendre une passe.. Bon sejour a terre a tous les 2, Bientot Panama, il parait que c est une aventure a laquelle il faut bien se preparer. Amities et bon vent a tous les 2, en fait a tous les 3 , j allais oublier l ami fidele Harmattan.."

Envoyé par Jean Louis Pierrefeu le 28-03-2010 à 09:47



"aAors les amis... c'est fait... la petite frayeur de la nuit qui fait monter l'adrénaline vous l'avez eu !!! Heureusement le capitaine de l'Harmattan a fait mieux que La pérouse sur l'Astrolabe.... Allez, j'arrête de vous charrier et suis bien content d'apprendre que malgré cette galère tout se passe plutôt bien à bord du navire. Bientôt à vous le Pacifique et cette grande navigation vers les Galapagos. Je vous envie les amis.
Amitiés à tous les deux
Bernard"


Envoyé par lannion bernard le 29-03-2010 à 22:49

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