Journal de bord de l'Harmattan
Sat,11 Feb 2017 22:00:00 - A Ushuaia 54°49S 68°19W
N° 957 - Del Fin Del Mundo



19h heure du bord, 22h TU et 23h en France.


Bonjour Ă  tous,

Ici, à Ushuaia tout est « Del Fin Del Mundo », l’Irish Pub, les
boutiques de souvenir, les restaurants, les agences de voyage, tout,
absolument tout est « Del Fin Del Mundo ».

La croissance de cette ville est étonnante, l’ouverture au tourisme
l’a réellement fait exploser. Sa population est passée de seulement 5
000 habitants en 1970 à 30 000 en 1990 puis à 57 000 en 2010 et l’on
estime qu’elle est d’environ 72 000 aujourd’hui.

On assiste à une réelle ruée sur l’or, l’or des touristes bien
entendu. Certainement que la manne la plus importante provient des
énormes paquebots de croisières qui accostent dans le port ou jettent
l’ancre en rade tous les jours. Trois, quatre, et même cinq gros
palaces flottants déversent quotidiennement plusieurs milliers de
touristes chacun. Malheureusement ils passent Ă©galement par
l’Antarctique et j’ai peur qu’écologiquement cela ne soit pas super.

Il y a également les touristes qui viennent pour la randonnée en
montagne. Ils partent plusieurs jours en groupe avec des guides et
dorment sous la tente, d’où ces multiples magasins qui proposent tous
ce qu’il faut pour la randonné. J’ai vu également beaucoup de bikers
avec leurs motos lourdement chargées. Un tour de Patagonie en moto
doit ĂŞtre sympa.

Quant aux plaisanciers, nous sommes assez peu nombreux. Au Club
Nautico sont amarrés en ce moment 12 voiliers dont 7 français, deux
italiens, un belge … Nous nous connaissons tous et nous formons un
petit groupe ou le tutoiement est de rigueur.

Hier nous avons vécu collectivement un drame car Vénus, la chatte de
Milo s’est fait écraser en traversant la grande voie qui passe juste
devant la marina. Tout le monde était triste mais l’équipage du
catamaran a retrouvé la dépouille au centre SPA local et en est revenu
avec un bébé chat baptisé Yamana en l’honneur des indiens Patagons qui
habitaient cet endroit avant l’arrivé des blancs.

Le temps est absolument splendide, grand ciel bleu et soleil la plus
part du temps, pas beaucoup de vent et seulement quelques gouttes vite
sèches par moment. Il fait environ 15 degrés sous abri au meilleur de
la journée mais en plein soleil il fait beaucoup plus. Le soir le
temps se rafraîchit mais au plus froid de la nuit le thermomètre ne
descend pas en dessous de 8.

Cyril est parti jeudi et le rythme de travail est assez faible. Nous
profitons de la douceur de vivre. J’ai quand même géré les différents
problèmes à résoudre ici. Pour l’annexe après m’être rendu compte que
je ne pouvais pas en acheter ici à un prix raisonnable j’ai nettoyé
l’ancienne très méticuleusement et un spécialiste est en train de
recoller le fond.

J’ai également trouvé des bottes et des semelles intérieures en peau
de mouton. J’ai changé ou retendu les courroies d’alternateur, Nico a
refait le plein de gasoil au bidon, nettoyé le bateau, … on bricole.
Il y a également les lessives, nous atteignons déjà une dizaine de
machines et ce n’est pas fini. Je me pause la question pour définir si
je refais tarer mes injecteurs.

Encore une fois merci le vélo. Il m’aide énormément et surtout il
divise par cinq les distances. J’ai ainsi pu remplir une bouteille de
gaz vide en effectuant deux voyages à l’autre bout de la ville, un
pour déposer la bouteille, un autre le lendemain pour la reprendre.

Et puis les petites habitudes se prennent. Tous les soirs nous nous
retrouvons Ă  l’Irish pub del fin del mundo, le Dublín. La bière y est
excellente, le décor incroyable et l’ambiance formidable. Il ouvre à
19h30 mais déjà une dizaine de personnes attendent devant l’entrée.

Nous allons traîner ainsi gentiment jusqu’à mardi midi, quand arrivera
Olivier pour faire rapidement l’avitaillement et partir à la
découverte du bras nord du Canal de Beagle et de ses merveilleux
glaciers qui vĂŞlent dans la mer.

A bientĂ´t


Jean-Louis


"Bravo Jean Louis, t'as mis mon conseil en application. La page la plus recente apparait en premier. Avant ca obligeait a faire toute une manipulation .Les 7 bateaux au pavillon francais sur 12 sont a l'image des 2500 voiiers qui naviguent de par le monde dont 50% sont Francais. Ca demande d'ailleurs une étude approfondie. J'ai quelques idées: La méditerrannée, L'atlantique et la manche, nous ouvrent vers les mers. Ensuite; En France il fait de moins en moins bon vivre et il y a tellement d'autres endroits, ou on fini par arriver en n'ayant plus trop envie de retourner d'ou on vient (c mon cas et je ne prends pas d'avion comme toi). Egalement les nombreux clubs de voiles, qui mettent les enfants a bords d'optimistes des leur plus jeune age (ce fut mon cas). Les francais sont aussi a la pointe de la construction de voiliers de plaisance et de competition."

Envoyé par johnny zeisner voilier AMARANTE le 13-02-2017 à 11:34



"Je rajouterai que le monde attire le monde. Et aussi, que sur les 7 bateau au pavillon francais dont tu parles, il y a 4 enfants ! un de 11ans sur milo 1, un de 8 (+-) sur Petrouchka, et 2 sur un dont j'ai plus le nom en tete... "

Envoyé par JZ AMARANTE (First 345) le 13-02-2017 à 11:45

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