Journal de bord de l'Harmattan
Mon, 16 Jan 2017 22:00:00 - 40°33S 62°14W
N° 933 - La Patagonie



19h00 heure du bord, 22hTU et 23h en France.


Bonjour Ă  tous,

Finalement le 30/35N prévu du Nord cette nuit s’est limité à 22N mais
nous avons tout de mêmes filés tranquilles sous notre seule grand
voile au 3ème ris. La journée d’hier fut magnifique, c’était une vraie
journée de croisière estivale.

Nous voici donc ce matin à l’entrée de la Bahia San Blas. Nous entrons
ici dans un pays qui ressemble beaucoup Ă  la Camargue, la fameuse
Patagonie dont je rĂŞve depuis si longtemps. Avant la Bahia San Blas ce
n’est pas la Patagonie, après la Bahia San Blas c’est la Patagonie. En
même temps que nous entrons dans la Patagonie nous pénétrons dans le
domaine des quarantièmes rugissants puisque nous avons passé ce matin
le 40ème parallèle Sud.

Etant donné le retard pris dans ma descente vers le Sud mon frère a
décidé de maintenir ses dates mais de ne pas venir à bord. Il va
prendre un ferry pour effectuer la traversée des canaux de Patagonie.
C’est dommage mais je dois dire que cela donne un peu de souplesse
dans mon programme.

Malgré tout je ne vais pas pouvoir traîner car la saison est courte,
elle va normalement de décembre à février mais je pense que l’on peut
encore inclure Mars si l’on est déjà bien avancé sur la route de
Puerto Mont.

Pour l’instant un coup de vent est annoncé pour demain, venant du Sud.
J’ai un moment envisagé de l’affronter mais cela ne sert pas à
grand-chose et j’ai finalement décidé de maintenir mon stop à Bahia
San Blas. Nous repartirons demain soir dès la fin du régime de Sud.

En attendant nous avons mouillé devant un village d’environ 500 âmes,
« San Blas ». Nous sommes arrivés au douzièmes coup de midi et en ce
début d’après-midi je me suis attelé à résoudre les différents
problèmes et pannes rencontrés lors cette navigation. Tout est réparé,
l’annexe est à l’eau et nous allons pouvoir partir visiter le village.

C’est un alignement de maisons le long de la plage. Nous sommes au
paradis de la pĂŞche en mer pour touristes. Mais mis Ă  part la dizaine
de boutiques d’articles de pêche il n’y a rien. C’est essentiellement
de la pĂŞche au coup Ă  partir de la plage ou Ă  partir de bateaux qui
emportent chacun une dizaine de touristes passionnés.

Le bras de mer qui passe devant le village tombe à pic jusqu’à une
trentaine de mètres et un violent courant de marée produit de gros
tourbillons. Nous sommes bien ici mais il fait une chaleur
épouvantable. On a l’impression d’être au bout du monde.

Nous avons déjà parcouru 600 Miles sur les 1600 qu’il y a entre Buenos
Aires et Ushuaia. C’est encore difficile d’avoir une idée sur notre
date d’arrivée. Tout va dépendre de la météo.

A bientĂ´t


Jean-Louis
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