Journal de bord de l'Harmattan
Thu, 20 Oct 2016 22:00:00 - Dans le bus entre El Calafate et Puerto Natales
N° 911 - L’AmĂ©rique latine



19h heure locale, 22hTU, 24h en France.


Bonjour Ă  tous,

Nous sommes dans le bus pour retourner au Chili, Ă  Puerto Natales dans
un premier temps. 5 heures de bus, peut-être 6 si l’on doit faire le
même détour qu’en venant. Une heure avant l’arrivée nous allons passer
à nouveau la frontière. Dans ce sens c’est plus compliqué car les
Chiliens fouillent tout, passent tout aux rayons X afin de s’assurer
que l’on n’importe pas de fruits.

A force de chevaucher la frontière on finit par ne plus savoir où l’on
se trouve et, avant-hier je vous ai Ă©crit un peu vite boire un vin
Chilien « de Mendoza » alors que j’étais en Argentine. Mendoza est
bien entendu la vallée du vin Argentin. La ville éponyme se trouve
juste en face de Santiago, à l’Est, de l’autre côté de la Cordillère.

Au Chili les vins viennent tous de la « Vallée Centrale » dont une
partie (80 kms) se trouve au Nord de Santiago alors que la plus grande
partie s’étend au Sud de la ville (250 kms). Les plans de vigne ont
été apportés d’Europe, du Bordelais plus exactement par les
conquistadores.

J’adore les Cabernet Sauvignon de ces deux endroits avec tout de même
une légère préférence pour les vins Chiliens. C’est d’ailleurs le
cépage le plus cultivé et de loin. J’aime beaucoup moins les Merlot,
Malbec, Syrah ou Carménère. Dans ces pays les vins sont rangés par
cépage et non par région de provenance comme en France. C’est mieux.

Je me sens vraiment bien dans cette partie du monde et j’aurais pu y
vivre une vie entière. C’est un peu comme si nos espagnoles vivaient
en Norvège ou en Suède. L’ambiance est calme, douce et agréable, la
vie est tournée vers la nature et la viande est absolument délicieuse.

Contrairement à beaucoup de pays où je suis passé la population donne
l’impression d’être contente de son sort. Il faut dire qu’après les
terribles dictatures que ces deux pays ont vécues, la vie actuelle
doit paraître extrêmement douce.

Lorsque je me promène dans les rues je suis frappé par la petite
taille des filles et certainement de la population en générale. Cela
m’est confirmé lorsque je prends ma douche et que ma tête touche la
pomme ou bien lorsque, dans les supermarchés, je dois baisser la tête
pour éviter les panneaux de promotion alors que je ne mesure qu’un
mètre soixante et onze.

Nous arrivons finalement après 14 heures. Le temps de rejoindre la
maison de Carlos en tirant nos valises, le temps de retourner en
ville, nous avons une faim de loup et nous nous demandons si nous
allons trouver un restaurant encore ouvert.

Mais comme des bus arrivent Ă  toutes heures, de nombreux voyageurs
affamés arpentent la rue principale et tous les restaurants sont
ouverts. Je choisi une Parilla, sorte de grill de chez nous oĂą des
bêtes entières grillent au dessus des braises dans une petite pièce
vitrée formant le coin de la rue.

Puis nous allons louer une voiture afin de nous rendre demain au parc
Torres Del Paine.

A bientĂ´t

Jean-Louis
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