Journal de bord de l'Harmattan
Thu, 17 Mars 2016 10:00:00 - Entre Montevideo et Paris
N° 873 - Retour en France

10hTU et 11h en France.

Bonjour Ă  tous,

Qu’il est dur à enfiler ce jeans ! Je vis en short depuis deux mois et
je ressens les chaussettes longues, le pantalon long et les chaussures
lacées comme une véritable contrainte, une privation de liberté,
presque un emprisonnement. Comme disait le Docteur Duhems Ă  Fort de
France, je suis un colibri. Le mot de la langue française que je
préfère est « liberté » avec « tolérance » bien sûr puisque c’est la
liberté des autres.

Mardi soir j’ai effectué une révision des roulettes de ma valise avec
déblocage et projection de WD40. Elle aussi à 52 000 Miles au
compteur, soit plus de deux fois le tour du monde. C’est son dernier
voyage, je vais lui accorder la retraite.

Je quitte Harmattan à 8 heures ce mercredi, c’est une belle matinée
d’automne, il fait déjà chaud et le soleil brille dans un ciel tout
bleu. Hier le vent est repassé au Nord et les températures sont
remontées agréablement avec 28 degrés en plein après midi.

Mon voyage commence par une marche d’environ deux kilomètres pour
rejoindre le terminal des bus. J’emprunte la « rambla » qui longe la
mer, c’est agréable, le béton des trottoirs est lisse et les roulettes
de la valise tiennent le choc. Des bancs dans des espaces ombragés
jalonnent le parcours.

L’heure et demie de bus entre Piriapolis et Montevideo me permet de
découvrir un peu plus l’Uruguay. C’est effectivement la petite Suisse
sud américaine. Les maisons sont magnifiques, les pelouses vertes et
parfaitement tondues, tout est propret. Nous longeons de longues
plages de sable blanc et de l’autre côté de la route c’est la pampa
avec des grands herbages et des petites forêts clairsemées.

L’aéroport de Montevideo est très futuriste, petit à l’image du pays
mais d’une architecture surprenante. J’aime beaucoup. Si j’étais
architecte j’adorerais dessiner des aéroports, je trouve qu’ils
permettent de laisser libre cours à la créativité.

Après 25 minutes de vol, j’arrive à Buenos Aires, 50 minutes pour
changer d’avion ce n’est pas beaucoup, mais je sais que dans les douze
mois qui viennent je vais fréquenter assidument cet aéroport. Les vols
entre Ushuaia et Paris ont des escales de 24 heures Ă  Buenos Aires.

Déjà, à l’automne nous allons y passer quelques jours avec Francine.
J’ai hâte de découvrir cette ville. Bien qu’au bord du Rio de la Plata
elle se trouve à plusieurs centaines de kilomètres de la mer et le
climat n’est pas du tout le même qu’à Piriapolis, il fait déjà 33
degrés à l’ombre.

Le Boeing 777 de KLM est neuf, les nouvelles cabines sont beaucoup
plus sympa mais, malheureusement les sièges ne s’inclinent presque
plus vers l’arrière. Impossible de dormir dans ces conditions. Les 13
heures de vol passent tout de même rapidement grâce à quelques bons
films.

Nous atterrissons Ă  Amsterdam-Schiphol vers 9h45 ce jeudi matin et je
tombe dans une autre dimension point de vue aéroport. Il me faut 45
minutes pour rejoindre la porte d’embarquement du vol Air France qui
me conduira à Paris. C’est bon pour les mollets !

Je serais au bureau en début d’après-midi, je vais retrouver ma
famille. C’est bon de rentrer chez soi et de retrouver des repères de
stabilité.

A bientĂ´t


Jean-Louis
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