Journal de bord de l'Harmattan
Mon, 15 Mar 2010 23:04:00 - 14°28N 60°52W
N° 86 - Harmattan au carĂ©nage



19H04 en Martinique, 00H04 en France J+1
Bonsoir Ă  tous,

Ce soir nous dormons Ă  terre. Plus exactement nous dormons dans le bateau mais il faut une grande Ă©chelle pour monter dedans.

Revenons d’abord à hier. Hier c’était dimanche et nous avions décidé que ce serait repos.
J’ai passé un bon moment pour essayer d’avoir du WIFI et finalement je me suis rabattu sur le satellite pour vous envoyer la news.

C’est donc en milieu de matinée que nous sommes partis pour un grand tour de l’île.
Nous avons été un peu déçus par la côte Caraïbe. Nous avons mangés à Saint Pierre, au bord de la mer. Poulet sauce créole. J’ai demandé c’était quoi la sauce créole. La serveuse m’a répondu comme si cela était évident : « ben c’est une sauce chien ! »
Je n’étais pas plus avancé. C’était bon quand même avec pleins de légumes d’ici que l’on ne connaît pas en métropole.

Ensuite nous sommes montés sur la montagne Pelé. Joli mais pas exceptionnel.
Par contre quand nous sommes redescendus de l’autre côté, côté atlantique, que de paysages magnifiques. Nous sommes passés dans des gorges où pousse la forêt tropicale. Il y a des bambous énormes, des bananiers géants et surtout ces fougères arborescentes étonnantes. Elles font 7 à 8 mètres de haut. Nous nous sommes plut à imaginer la taille des cèpes qui doivent pousser sous ces fougères.

Ce matin debout de bonne heure car j’ai rendez vous au carénage à 8H15. Je vais à la capitainerie payer mon dû. C’est le directeur du port qui s’occupe de moi. Très aimable lui aussi, il a la gentillesse d’appeler le carénage. Petit coup de chaleur, je ne suis pas attendu. Le temps d’aller au Mango Bay pour avoir accès à Internet, je vérifie, j’appel, j’avais bien rendez vous mais il y a eu un « couac » chez eux et j’ai été effacé par erreur. Ils vont s’arranger quand même pour me prendre à 9 h.

Il faut quitter le quai puis slalomer entre des bateaux au mouillage pour trouver la darse. Ici également des gens très sympa qui prennent beaucoup de soin pour bien faire leur travail et ne pas abimer mon bateau.

Le bateau est sale mais pas trop. Ce ne sont pas des coquillages, mais des algues qui s’en vont facilement.
On nous installe sur une plateforme cimentée où nous sommes bien pour travailler.
Je demande que l’on passe la carène au karcher. Un employé le fait très consciencieusement, c’est parfait, la coque est nickel, il n’y a rien à gratter.

A la boutique attenante je trouve tout ce que j’ai besoin pour caréner.
Le bateau est déjà sec.

Jacky part à pieds chercher la voiture dont nous avons pu prolonger la location jusqu’à jeudi matin. Francine continue l’inventaire. Aujourd’hui c’est la pharmacie du bord, les stocks d’antibiotiques et tous les produits pour faire mes analyses en cas d’infection. Elle fait également l’inventaire des stocks de nourriture.
Elle doit contrôler toutes les dates de péremption et noter les stocks.
De mon côté je commence à préparer le bateau. Poser un scotch de protection sur tout le pourtour du bateau, à la ligne de flottaison. Masquer les anodes, le sondeur, le lock …

Je démonte l’anode de l’hélice. Elle pourrait encore aller mais je préfère repartir avec une anode neuve. Je démonte également l’hélice du propulseur d’étrave, je masque l’axe et l’anode.

Jacky est de retour, il est déjà midi et nous décidons qu’un petit resto serait vraiment le bien venu. Après le resto il faut vite rentrer pour la dialyse avant de retourner au Mango Bay pour s’occuper de la messagerie en souffrance.

Nous rentrons sous des trombes d’eau. C’est un grain tropical qui rafraichit un peu l’atmosphère. Le thermomètre annonce maintenant 31°.

Tout sèche vite ici. A 16 heures nous attaquons la première couche d’antiffouling. Jacky d’un côté, moi de l’autre.
J’ai choisi un bleu clair cette fois ci. Un bleu polynésien !

Voilà, c’est fait, plus qu’une obsession « aller se coucher » car nous sommes morts de fatigue.

Je vous laisse donc pour aujourd’hui.
A bientĂ´t

Jean Louis


"je vous souhaite une belle traversee sans coups durs, des vents sur mesure, une sante de fer...tout ce que vous esperez de ce nouvel exploit en vue .
bien cordialement ...le mere de P.Y."


Envoyé par Maite Lasserre le 10-03-2010 à 21:40

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