Journal de bord de l'Harmattan
Thu, 21 May 2015 22:00:00 - 22°56S 44°54W
N° 810 - Paraty

19h00 heure du bord, 22h00 TU, 24h00 en France.


Bonjour Ă  tous,

Hier je me suis offert une « sortie ». Au programme « Visite du vieux
village de Paraty ». J’adore ces journées de visite, cela me change du
bateau et de la mer et le soir je suis tout heureux de retrouver la
tranquillité de mon chez moi, le confort et les habitudes de mon vieil
Harmattan.

Me voilĂ  donc tout fringant Ă  8h30 Ă  la sortie du centre commercial de
Pirata’s. Premier problème, trouver la station de bus. Je vais à la
première que je vois, ce n’est pas celle là mais une brésilienne
charmante m’indique où je dois aller.

J’adore ces sorties car c’est à chaque fois l’occasion de rencontrer
plein de gens, des brésiliens mais surtout beaucoup de brésiliennes
qui se plient en quatre pour m’aider, rassemblant leurs très maigres
connaissance des langues et n’hésitant pas à interpeller une autre
passante pour se faire Ă©pauler. La nouvelle intervenante va aussitĂ´t
se charger de m’aider, n’hésitant pas à faire 20 minutes de marche en
m’accompagnant pour expliquer au suivant mon problème et ainsi de
suite.

C’est ainsi que je me retrouve à 10h15 dans le bus pour Paraty. Le
voyage est fatigant, les routes sont bonnes mais parsemées de «
gendarmes couchés » rebondis, les arrêts sont nombreux et le chauffeur
accélère très fort et stop tout aussi brutalement dès qu’il voit un
pouce levé au prochain arrêt. Et je ne vous parle pas des virages très
serrés pris à toute allure.

Malgré tout je me forge plein de souvenirs car la route suit la côte
et je peux admirer toutes ces petites criques où je vais me prélasser
dans quelques mois. A midi quinze nous arrivons à la « Rodovaria », la
gare des bus de Paraty.

Cette ville classée au Patrimoine National est un véritable petit
bijou. HabitĂ©e initialement par les indiens Goianás et Tamoios, les
Portugais prirent possession des lieux au début du XVIème siècle et
construisirent un port qui grossit très rapidement. Les bateaux
arrivaient chargés d’esclaves et repartaient les cales pleines d’or et
de pierres précieuses.

La petite ville coloniale de Paraty était riche et prospère mais comme
toute chose a une fin, l’abolition de l’esclavage au début du XVIIIème
mis fin à cette période faste. Malgré tout les brésiliens ont su
garder intact le centre historique et lorsqu’on s’y promène on est
plongé avec délice quelques siècles en arrière.

Les maisons sont très typées de l’époque coloniale, avec souvent un
rez-de-chaussée et un seul étage, beaucoup de boiseries très découpées
et des teintes pastelle adorables. Les rues sont très mal pavées avec
de grosses pierres rondes. Sur le côté, dans le même plan que la rue
des pierres un peu plus plates forment une sorte de trottoir Ă©troit.
Puis une pente douce conduit en plein milieu de la rue ou un caniveau
est formé de pierres un peu plus plates également. On se croirait à
Paris au moyen âge.

Tout est bien entretenu, tout est propret, c’est le paradis du
touriste. Chaque petite maison est un Ă©crin dans lequel on va trouver
une boutique de luxe, de l’artisanat, un petit restaurant avec
quelques petites tables en bois recouvertes de nappes bien repassées
et de différentes couleurs mais ou le rouge domine, des aquarelles,
des vieux livres, des alcools, des épices et tout un tas d’autres
produits haut de gamme.

C’est bon de se promener ici même si je me tords les chevilles. Tout
d’un coup j’entends de la musique, c’est du Fado je crois. Quelle
ambiance sympa ! Je m’arrête dans un de ces petits restaurants où une
dame âgée très sympathique me prépare un plat de cuisine locale. Ce
restaurant existe depuis le début des années 1800 !

La journée est très belle, grand ciel bleu et plus de 30 degrés. Je
suis toujours un peu surpris et je dois dire émerveillé de voir qu’ici
comme partout dans le monde les filles font tout ce quelles peuvent
pour séduire les mecs. Il n’y a jamais d’hiver mais pourtant on vend
des bottes, des vraies bottes qui montent jusqu’aux genoux et souvent
avec talons haut. Elles sont adorables, alors qu’il serait si bon de
se promener en mini short et en petit chemisier j’en vois porter des
bottes !!!! Merci mesdemoiselles, merci mesdames, vous nous donnez
beaucoup de bonheur.

Je repars à la rodovaria vers quinze heures pour l’épreuve de la route
du retour.

Aujourd’hui je lève l’ancre à 6h10, direction la Marina d’Itacuruça où
je vais laisser mon bateau pendant quelques mois. Je repars pour la
France Mercredi soir, d’ici là je dois effectuer tous les papiers
administratifs nécessaires pour mettre mon bateau sous douane et je
dois Ă©galement tout nettoyer pour stocker Harmattan.

J’ai un peu de pain sur la planche et si j’ai une journée ou deux
j’irais visiter Rio. Je reviendrais ici le 11 novembre, lorsqu’il
commencera Ă  faire un peu frisquet en Europe.

A bientĂ´t

Jean-Louis


"je suis perdue dans les dates ou etevous? en cemoment paraty c"est le paradis jolies brésiliennes comme toutjour bisous roselynedi"

Envoyé par roselyne demeestereroselyne le 26-05-2015 à 18:28

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