Journal de bord de l'Harmattan
Sat, 10 Oct 2009 09:46:00 - 37° 20’,634 N 00°56’,316W
N° 8 - HARMATTAN



Bonjour Ă  tous, Buenos dias plus exactement !

Quelle belle journée qui s’annonce encore ce matin !

L’ambiance à bord est excellente, la toilette est faite, tous les hublots et les panneaux de pont sont ouverts et un petit courant d’air frais traverse le bateau. Cela sent bon l’eau de toilette et il y a de la musique Ibérique avec beaucoup de guitare et des « micolassccssonne ».

Depuis que nous sommes partis de Barcelone avant-hier soir, c’est calme plat et moteur. Que cela fait du bien, c’est enfin un peu de repos. Après ces 3 derniers mois qui ont été une véritable course contre la montre pour partir à la date que je m’étais fixé, après tout ce stress accumulé, la pression retombe.

Hier j’ai pu enfin rattraper le retard dans mon travail de deuxième urgence et aujourd’hui c’est repos. A part vous écrire ce petit mail, je n’ai rien d’urgent à faire et je vais en profiter pour glander un peu.

Nous sommes actuellement au sud est de l’Espagne, au large de Aguilas. Cette nuit nous sommes passés au large d’Alicante et ce soir nous passerons Almeria.

Nous naviguons en suivant la côte Ibérique, tirant tout droit de cap en cap, ce qui nous fait passer au large, entre 20 et 50 milles nautiques de la côte (40 à 100 kilomètres)

C’est étonnant, il y a très peu de bateau dans ces parages. Encore une fois, cette nuit nous avons tous dormis comme des bébés. Aucune alarme collision, nous avons l’impression d’être seuls en mer. Depuis Barcelone, la seule route maritime que nous avons croisé, c’est Valence – Palma de Majorque, le reste du temps nous apercevons parfois un cargo au loin mais jamais sur notre route.

Sur beaucoup de bateaux, il faut effectuer des quarts. C'est-à-dire qu’en permanence, un équipier doit rester dans le cockpit pour veiller. C’est même règlementairement obligatoire.
A l’époque où l’on vie, je trouve que la sécurité ne doit plus passer uniquement par un homme de quart. Combien de fois des accidents ont eu lieu parce que l’homme de quart s’est endormi.

Par ailleurs, l’électronique est tellement plus performante par rapport à un l’homme qu’une électronique de sécurité devrait être obligatoire dans tous les bateaux qui vont au large.

Harmattan c’est une merveille de technologie. C’est même un univers, une machine entièrement automatique qui a une autonomie de fonctionnement.
Ce qui compose cette machine, ce sont quelques organes essentiels :
Un très bon moteur, pas très gourmand et capable de tourner plusieurs jours d’affilé sans fatiguer, une cartographie, un GPS, un pilote automatique performant, un bon radar et un système d’alarme permettant d’alerter l’équipage du risque de collision et de la sortie de route.

Equipé comme cela, la veille devient inutile en haute mer et la navigation en solitaire réalisable. Par contre, en parcours côtier ou dans des endroits encombrés, la veille est obligatoire car les alarmes sont permanentes.

La cambuse commence à se vider, il faut aller au fond des équipets pour trouver des boîtes de conserve oubliées. Ce midi c’était lentilles, petits gésiers d’oie en confit. Très bon.

Pour ce soir nôtre repas vient de monter à bord sous forme d’une petite bonite de 52 centimètres pour 3 kilogrammes. Jacky va nous préparer des steaks de thon à la sauce tomates accompagnées de riz blanc.

Ah ! Il faut que je vous parle de Louisette.
En fait, officiellement nous sommes trois à bord mais dans les faits nous sommes quatre. Nous avons un passager clandestin. Plus exactement nous avons une passagère clandestine.
Ce sont les hasards de la vie.
Hier midi, pendant le déjeuner, nous étions à une centaine de kilomètres des côtes et Christophe se demandait si la mouche qui l’agaçait était montée à bord à Barcelone ou bien si elle avait volé jusqu’à nous.
Je lui raconte alors que souvent il m’est arrivé de recueillir, très loin des côtes des petits oiseaux des bois égarés en pleine mer.
- « Tien un pigeon ! » dit Jacky au même moment
En fait une petite tourterelle à col noir vient de se poser sur le pont. Pas plus grosse qu’une ablette, elle est épuisée.
Nous la baptisons immédiatement. Louisette !
Nous lui offrons du pain, de l’eau dans une petite soucoupe mais elle n’a qu’une idée : dormir.

Cela fait plus de 30 heures quelle est avec nous, elle à compris que nous ne lui ferons pas de mal. Elle s’est appropriée l’espace sous la trinquette. On peut s’approcher très prés, à moins de 10 centimètres. Si vraiment on la surprends, elle s’envole et revient se percher un peu plus loin.

Bon ben voilà, maintenant c’est l’heure de la sieste, je vais vous laisser ;
A bientĂ´t
Jean Louis


"Bon Voyage pour cette première étape."

Envoyé par Didier le 06-10-2009 à 10:31



""Un mouillage rouleur"... rien ne vaut une mer de soie ? Enfin je dis ça, j'en ai jamais connue ;-)
Bon voyage et à très bientôt sur la terre ferme."


Envoyé par AF le 06-10-2009 à 13:03



"Un grand applaudissement des deux main pour vous et pour l'Ă©quipe qui vous a permis de mettre ce projet sur pied.

Bon vent, bonne transat,
Foucault"


Envoyé par Foucault le 06-10-2009 à 18:20



"Salut Jean-Louis, il l'a dit, il le fait, t'es un costaud.
J'ai échoué dans mon premier message 'avant ton départ) mais j'ai un gendre sympa qui m'a conseillé.
J'ai compris que la terre ferme n'est pas la mer, bon vent, pas le mĂŞme qu'Ă  Revel (en rafale). Souhaite un grand bonjour Ă  Jacky.
Jannick
"


Envoyé par caillet le 07-10-2009 à 12:46



"
s@lut a tous


j'espere que vous aller surper bien moi ouai aujord'hui j'ai rendu mon exposer mais il est pas super mais bon en tout qu'a je penser très fort a vous trois même si je ne connais pas le troisieme bon salut moi papa je vais faire ma soirée je te raconterai comment ça c'est passer je vous adore


et papa jet'aime "


Envoyé par Juli@ le 07-10-2009 à 19:00



"Salut l ami, j espere que tu as fait bonne route jusqu a Barcelone. Je viens de terminer mon stage de formation intensive de bagnard casseur de.. lest dans les fonds du Sagar, en debut de siecle, apres un tel entrainement j aurais ete pret a postuler pour un poste de chef d equipe au bagne en Guyane.. j espere que tes problemes d onduleur et de pesees pour liquides de dialyse sont regles, pour la pesee une suggestion : essaie de te procurer a Barcelone un "peson" a pendre. En y accrochant un filet pour mettre les poches a peser, ca balancera mais ca pesera de facon exacte.. Encore bravo pour la perseverance et l exemple, tes enfants et ton epouse peuvent etre fiers de toi, continues !! bon vent et bonne mer a tous les 3 a bord de l Harmattan, amities, JL

PS: Fais Ch.., maintenant je mange tout seul le soir ..! et puis je n ai plus d echo de qualite pour critiquer Adolf dit CCH.."


Envoyé par Pierrefeu Jean Louis le 08-10-2009 à 02:28

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