Journal de bord de l'Harmattan
Mon, 20 Apr 2015 20:00:00 - 20°18’S 40°17’W
N° 794 - Etat de Espirito Santo

20H00 TU, 22h00 en France.



Bonjour Ă  tous,

Encore une nuit et une journée bien calmes à bord d’Harmattan. Pas de
vent, mer lisse, soleil et ciel bleu, je descends doucement vers le
Sud, vers Rio où je vais découvrir les fameuses Cariocas. En effet,
les Cariocas sont les habitantes de Rio de Janeiro et non le nom des
filles brésiliennes comme on le pense généralement.

Pour l’instant je longe la côte d’un tout petit état, celui d’Espirito
Santo. Cet état est tellement petit qu’il a été tout simplement oublié
dans « Le petit futé » !!!

J’ai donc peu d’informations sur cette région, néanmoins je vais
m’arrêter ce soir à Vitoria, sa capitale. Cette cité fondée sur une
île au tout début de la conquête du Brésil, en 1551 est pourtant le
deuxième port minéralier au niveau mondial. C’est également un port
très important pour le café dont la production est très importante
dans la région.

J’ai décidé de faire un stop ici car la côte n’offre ensuite que peu
de possibilités d’abri avant le cap Buzios distant d’environ 200 miles
et la météo annonce des vents du Sud à partir de la nuit de mardi à
mercredi. Je vais donc profiter de cette attente forcée pour visiter
l’endroit. Le but de mon arrêt est également de faire le plein de
gasoil car, à part quelques heures mon moteur n’a pas arrêté de
tourner depuis mercredi dernier.

Vitoria se trouve aux deux tiers de la distance entre Bahia et Rio
lorsque l’on descend vers le Sud. Au niveau touristique la région
semble être particulièrement belle avec une végétation luxuriante
parsemée de beaux pics granitiques. De ce que j’en aperçois, la côte
est faite de belles plages et l’arrière pays de collines et de petites
montagnes pointues pouvant atteindre 1500 mètres de haut. Par ailleurs
la vieille ville recèle de nombreux bâtiments d’architecture
coloniale.

D’après le guide de navigation du Brésil la marina, le « Iate Clube »
est sympathique et accueillante avec piscine, solarium, installations
techniques, ateliers, restaurant et un supermarché se trouve à environ
300 mètres.

C’est rallant, quelques miles avant l’arrivée, le vent se lève sur la
hanche arrière soufflant à 16 Nœuds et propulsant Harmattan à plus de
6 Nœuds après avoir coupé le moteur !!!!

L’arrivée à l’entrée du port se fait au dessus d’un plateau
continental avec des fonds de 20 à 35 mètres et dans les 3 Miles
autour de cette entrée au moins une trentaine de minéraliers sont au
mouillage, vides, en attente de chargement. Il faut ĂŞtre attentif et
faire un peu de slalom. Un peu plus loin, proche de l’entrée de la
rade, une dizaine de gros remorqueurs de haute mer sont tels des
chiens de garde, prĂŞts Ă  bondir avec leurs formes si agressives.

L’entrée dans la baie est facile, le guide fournit des waypoints qu’il
suffit de respecter en contrĂ´lant sur la cartographie que tout va
bien. Je me présente à l’extrémité du chenal balisé à 16h heures pile
après avoir rentré génois, artimon et trinquette. Je ne garde que la
grand voile pour manœuvrer.

J’ai remis en place le drapeau français que j’avais rangé pour la
route. Pour la petite histoire il est fixé sur la cane à pêche à
l’arrière du bateau et, comme les galions anciens, est d’une taille
impressionnante. Ses 1 mètre par 2 donnent énormément d’allure à ce
bateau de forme traditionnelle.

La ville est de taille bien plus importante que je ne l’imaginais avec
des dizaines et des dizaines de grandes tours. Un pont d’une hauteur
incroyable vue d’en bas relie l’île historique au continent et la
ville nouvelle s’est développée en bordure des plages au Sud de
Vitoria. Par endroit des tours de bureaux en verre atteignent des
sommets.

Au milieu de la baie je croise un très grand poseur de câbles qui
sort, c’est impressionnant. Finalement je jette l’ancre devant la
marina à 17 heures précise alors que le soleil disparaît derrière la
colline.

511 Miles depuis Morro et 109 heures de moteur !!!!!!

Que c’est bon de couper enfin ce moteur, j’espère qu’au restaurant ils
servent de la CaĎpirinha, je l’ai bien mĂ©ritĂ©.

A bientĂ´t

Jean-Louis


"je suis sur le bateau en pensées j"espére que vous avez dégusté le ca pirnha bisous roselyned"

Envoyé par roselyne demeestere le 21-04-2015 à 18:17

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