Journal de bord de l'Harmattan
Mon, 13 Apr 2015 14:00:00 - Mouillé au pied de Morro do Sao Paulo
N° 788 - Morro do Sao Paulo



14H00 TU, 16h00 en France.



Bonjour Ă  tous,

Ce matin grand soleil, ciel bleu et petite brise, la journée s’annonce
très chaude.

Avant de venir ici, j’avais un avis défavorable. A Itaparica un vieux
grincheux de français m’avait jeté abruptement « C’est de la merde !
». Heureusement j’avais situé tout de suite le type. Dans ma vie
professionnelle et dans ma vie tout court j’en ai rencontré des tas
comme lui. Je les appelle « Les vieux cons ».

Ce sont souvent des techniciens qui ont été forts dans leur domaine à
un moment donné et qui n’ont pas su se remettre en question quand la
roue de la technologie a tourné. Pour eux les jeunes sont des nazes,
tout ce qui est moderne ne marche pas, il n’y a que les choses du
passé qui fonctionnent. Enfin, passons.

Nous sommes ici sur l’archipel de Tinharé, à environ 30 Miles au Sud
de Salvador de Bahia. Sur une centaine de kilomètres la côte que l’on
appelle « Costa de Dendé », basse et plate est constituée de plages de
sable fin dont la plupart sont désertes. Cette côte est bordée d’une
végétation exubérante de palmiers dont les grappes servent à la
fabrication de la fameuse huile de Dendé.

De très loin, lorsqu’on arrive en bateau de Bahia, on peut voir une
grosse protubérance qui s’élève d’une façon très marquée au dessus de
toute cette platitude. C’est Morro do Sao Paulo. Il s’agit d’une sorte
de péninsule de l’île de Tinharé qui, elle-même a donné son nom à
l’archipel.

C’est une élévation d’environ 80 mètres qui sépare d’un côté l’océan
Atlantique et de l’autre la rivière. Cet endroit est un des premiers à
avoir été colonisé car la rivière très facile d’accès forme un port
naturel et la pointe rocheuse a très vite été équipée d’un fort (Le
Forte da Ponta).

A l’abri, à l’intérieur de la rivière a été construit un débarcadère
qui permet d’accéder à une arcade qui servait de porte défendue.
Maintenant il y a un péage, chaque entrée est taxée de 15 Réals
(environ 5 Euros) mais les plus de 65 ans sont exemptés.

Ici il n’y a pas de voitures, par contre c’est un ballet continuel de
….brouettes ! Tout est transporté par brouette, les valises bien
entendu, parfois leur propriétaire, surtout des femmes d’un certain
âge qui adorent être ainsi portées par de beaux jeunes hommes basanés
et surtout très musclés, mais également les denrées pour les supers
marchés et pour toute la population de touristes, tout, absolument
tout passe par les brouettes.

Il ne faut pas être un gringalet car toute la station est composée de
montées abruptes et de descentes vertigineuses. L’attrait est bien
entendu composé par toutes ces plages côté océan. Protégée par une
barrière de récif chaque plage est entourée de corail. Le sable fin
ainsi que l’eau couleur émeraude sont une invitation irrésistible à la
baignade et au farniente.

Il y a des filets pour jouer au volet, une tyrolienne qui dégringole
du sommet où est implanté le phare et de nombreux autres jeux de
plage. Celles-ci sont numérotées. On dit tel restaurant sur la plage
numéro tant.

Un chemin fait de lattes de bois serpente sur plus d’un kilomètre.
D’un côté les plages et de l’autre des poussada, des restaurants,
quelques supers marchés et de multiples boutiques de vêtements ou de
chaussures de marque.

Tout est très bien entretenu, les devantures sont peintes de couleurs
vives, les poussadas sont absolument admirables. Dans une végétation
tropicale luxuriante sont implantés des petites constructions
magnifiques, une pelouse qui ressemble Ă  de la moquette Ă©paisse, une
piscine, des jacuzzis, des zones ombragées pour déjeuner, c’est
luxueux et le tout est une invitation à la détente.

Comme tous les marins depuis la nuit des temps je suis coincé ici en
train d’attendre les vents favorables pour repartir. Je dois avouer
que je ne suis pas le plus mal loti.

A bientĂ´t.

Jean-Louis


"Hi Captain,

J'ai ouvert un compte Skype, c'est quand tu veux..
Merci pour la photo le paysage semble magnifique"


Envoyé par JACKY PEUDEVIN le 13-04-2015 à 20:08

Sommaire
Commentaire
Précédent
Suivant