Journal de bord de l'Harmattan
Thu, 31 jul 2014 18.00.00 - Dans le TGV Paris / Arles
N° 717 - Un qui sait c’est formidable (31/07/14)

12h00 en France.
Dans le TGV Paris / Arles

Bonjour Ă  tous,

C’est toujours la même chose et cela se confirme à chaque difficulté,
un qui sait vaut toujours mieux que 20 qui ne savent pas. J’ai fait un
bond de géant dans la recherche d’une solution au traitement des
infections urinaires qui ne me lâchent pas depuis ma greffe il y a
plus de trois ans.

Et puis j’ai passé une super semaine à l’hôpital de Garches. J’aime
beaucoup ces périodes d’hospitalisation. Suis-je normal ? Peut-être
pas mais j’admire énormément le personnel hospitalier, en particulier
les infirmières et les aides soignantes. Bien sûr il y a quelques
biques mais ce ne sont que des exceptions.

La plus part m’impressionnent par leurs qualités humaines, leur
compassion, leur gentillesse, leurs attentions et par tout l’amour
quasi maternel qu’elles portent à leurs malades. Que c’est bon !

Du coup, pendant ces hospitalisations je multiplie les rencontres
agréables. Comme on sait que cette rencontre ne va durer que quelques
jours, on échange énormément, on aborde souvent des sujets profonds ou
très personnels. C’est exactement comme lorsque l’on voyage en bateau
et que l’on fait une escale qui ne va pas durer trop longtemps.

Je suis bien sûr content de ressortir car je suis épris de liberté
avec un grand L et la perfusion branchée dans le bras en permanence
c’est à l’opposé de la liberté mais je suis toujours un peu triste de
quitter ces personnes que j’ai tant appréciées et que je ne reverrais
très certainement jamais.

Concernant l’aspect médical, il a fallu commencer par stopper
l’infection en cours avant d’entreprendre les examens invasifs
destinés à rechercher les causes de mes infections permanentes. Puis à
partir de mercredi après midi les examens ont pu commencer. Les
examens habituels (Ă©chographie, Scanner avec injection puis urographie
rétrograde) n’ont, comme d’habitude, pas permis de déceler d’anomalie.

Par contre, l’hôpital de Garches qui travaille avec les urologues de
la Pitié Salpêtrière, possède un service de « Vessie Neurologique ».
Quelle chance d’être tombé ici ! Ce service s’occupe principalement
des paralysés de la partie inférieure du corps. Cette équipe m’a fait
passer un examen dont je n’avais jamais entendu parler auparavant. Il
s’agit d’un BUD, un Bilan Uro Dynamique.

Après la mise en place de différentes sondes, l’opératrice remplie
progressivement la vessie. Je dois tousser régulièrement pendant cette
opération et elle analyse en permanence les réactions de la vessie.
Quelle surprise ! D’une part la jeune femme médecin très compétente
s’aperçoit que ma vessie est totalement atone et d’autre part qu’elle
est toute distendue. Cela s’explique parfaitement car depuis ma
naissance, à cause de ma valve je dois forcer pour uriner. Je n’ai
jamais uriné normalement.

Elle me demande alors si je ronfle la nuit ! Quel rapport ? Eh bien
lors d’apnées du sommeil le corps secrète une hormone et le résultat
est que le rein confond la nuit et le jour. J’avais souvent dit à mes
médecins que mon greffon ne fonctionnait que la nuit, du coup j’ai des
mictions qui peuvent dépasser le litre, c’est énorme et générateur
d’un terrain extrêmement propice à l’infection urinaire.

Ensuite l’examen de l’urètre et de la vessie avec l’endoscope permet
de déceler une sténose au niveau de la cicatrice de l’opération de la
prostate. En fait mes infections ne viennent pas d’une seule cause
facilement identifiable mais de plusieurs facteurs défavorables qui se
cumulent pour favoriser des infections permanentes.

Nous avons donc plusieurs pistes à suivre. Déjà stopper le médicament
destiné à limiter mes incontinences mais qui rend la vessie moins
réactive, ensuite je vais devoir rencontrer les spécialistes du
sommeil pour analyser le problème des apnées supposées. Par ailleurs,
contrairement à ce que m’ont dit de nombreux médecins, il faut que je
boive beaucoup moins et que je réduise énormément le soir à partir de
18 heures. Le slogan « Buvez Eliminez » a fait beaucoup de mal, le
professeur Dufour, l’urologue qui m’a opéré de la prostate et de ma
valve est très remonté contre celui-ci, il a généré de nombreuses
infections urinaires.

Je dois consulter à nouveau le service de Vessie Neurologique début
septembre et nous déciderons alors s’il y a d’autres pistes à suivre.

Au niveau professionnel il est temps que le mois d’août arrive car
tout se précipite. Plus nous grossissons et plus tout s’accélère. Nous
avons plusieurs constructions en cours, des dossiers de
pré-commercialisation importants à traiter et les journées ne sont pas
assez longues. C’est extrêmement motivant mais c’est également
fatigant. Les vacances sont nécessaires, surtout pour Didier qui prend
de plus en plus en main la responsabilité de l’évolution du groupe et
pour Francine qui a de plus en plus de locataires à gérer.

De mon côté je vais attaquer la reconstruction du vaisselier et du
réfrigérateur de la cambuse d’Harmattan. J’ai reçu le bois, je n’ai
plus qu’à m’y mettre.

A bientĂ´t.



Jean-Louis


"cherjean louis vous etez vraiment pas semblame aux autres ce qui fait votre charme.. contente d'avoir de nouvelles j'ai eue un probleme d'ordi bon courage gros bisous Ă  tous roselyned "

Envoyé par demeestereroselyne@orange le 10-08-2014 à 15:15

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