Journal de bord de l'Harmattan
Wed, 13 Mai 2014 10:00:00 - Dans le TGV Arles/Paris
N° 710 - Comme le temps passe !

11h00 en France.


Bonjour Ă  tous,

DĂ©jĂ  mi Mai, comme le temps passe vite ! Deux semaines sans donner de
nouvelles, deux semaines de travail intense pour enfin terminer la
construction de ces réservoirs. Je les ai finis hier matin, je ne
voulais pas rentrer sans avoir tourné cette page.

C’est à chaque fois la même chose, lorsque j’ai attaqué ce boulot il y
a six mois, j’imaginais n’y passer que quelques semaines, deux mois au
maximum. La bonne formule serait de se poser la question sur la durée
des travaux que l’on envisage de réaliser et de multiplier le résultat
obtenu systématiquement par trois !

Le schéma est toujours le même, tant que le travail que j’ai entrepris
n’est pas totalement terminé je suis incapable de concevoir l’étape
suivante. Mais, tout d’un coup, la porte s’ouvre et c’est
l’enchantement, le moment exaltant de la « création ». Ce mot me
caractérise réellement, j’adore créer, j’aime entreprendre. La
conception quelle qu’elle soit, physique, intellectuelle, virtuelle,
économique, juridique … m’enthousiasme et me procure un plaisir
intense. J’ai l’impression que c’est du même niveau que la prise d’une
drogue.

Hier après midi j’ai commencé à réfléchir à la reconstruction du
plancher et des meubles. Il faut que tout cela reste amovible car il
est important de pouvoir ressortir mes réservoirs en cas de nécessité.
Quels matériaux employer, Iroko, Chêne, contreplaqué ? Chaque solution
a ses avantages et ses inconvénients. Il faut peser les pours et les
contres. J’ai décidé de rogner sur mon vaisselier pour agrandir le
volume du frigo. Du coup je vais pouvoir y loger une isolation plus
importante et donc économiser de l’énergie ce qui est primordiale sur
un bateau de voyage.

J’ai également travaillé sur la mise en place de panneaux solaires.
J’entends beaucoup de louanges sur cet équipement. Le problème qui se
pose est uniquement esthétique. Je ne veux pas casser la ligne du
bateau et ce n’est pas gagné. Il faut que je prenne une photo et que
je fasse un montage pour voir ce que cela va donner.

Ces quinze derniers jours ont été très sympathiques, les beaux jours
sont là et ce n’est plus l’isolement de l’hiver. Alain, mon frère et
Jacky sont venus travailler sur leurs bateaux respectifs. Les repas
sont pris en commun sur un bateau ou sur l’autre et mon ami Richard
est souvent là. Nous avons passé de très bons et très joyeux moments
entre copains. C’était une fête quotidienne, pas forcément très bon
pour la ligne d’ailleurs.

Je pars demain pour Saint Malo et je serais de retour vendredi. Cette
intervention au congrès des infirmières de dialyse est très importante
pour la cause que je défends. Pierre-Yves y intervient demain matin
mais il repart dans l’après midi et nous ne nous verrons pas. Dommage
! Je vais profiter de cette intervention pour lancer mon site Internet
« Vivre sous Dialyse ».

Des nouvelles de Stéphane, tout va bien à bord, le passage difficile
de Gibraltar est maintenant dans les rétroviseurs, il longe les côtes
Marocaines et se trouve actuellement au large de Casablanca. Il peut
enfin récupérer après cette veille quasi permanente en Méditerranée.
Vous pouvez suivre son avancée sur son site « 4 SMS », rubrique « News
». On peut également voir sa route grâce à la balise qui le positionne
chaque jour sur la carte.

La semaine prochaine j’ai deux visites importantes, l’une à mon
néphrologue de greffe à Caen et l’autre à Garches pour mon infection
urinaire permanente. Je retournerai ensuite au bateau pour attaquer la
reconstruction de mes meubles. Je pense que je vais encore travailler
sur Harmattan tout l’été et remettre à l’eau à l’automne afin de
traverser l’hiver prochain pour atteindre le Brésil en début d’année.

Voilà pour aujourd’hui. A bientôt

Jean-Louis
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