Journal de bord de l'Harmattan
Tue, 18 Mar 2014 10:00:00 - Dans le TGV Arles / Paris
N° 704 - Des particules fines

11h00 en France.


Bonjour Ă  tous,

Je fais un aller et retour Ă  Paris pour honorer des rendez-vous
professionnels dans le cadre de l’acquisition d’un nouvel immeuble et
de nouveaux terrains pour construire. Je dois dire que cela me fait un
bien fou de quitter le bateau pour deux jours. J’ai entrepris un
chantier qui me ramène une quinzaine d’années en arrière, aux pires
moments de la reconstruction d’Harmattan.

C’est le goulag, depuis une semaine je travail à la remise à nu du
fond du réservoir de gasoil, cela consiste à meuler la coque pour
retrouver une surface propre en Ă©poxy. Ensuite je pourrais stratifier
correctement un nouveau couvercle pour le réservoir.

Il est au beau milieu du carré. Je prends bien soin de fermer les
portes de la cabine avant et de la cabine arrière mais la partie
centrale, carré, cambuse et table à cartes est dans état terrible.
Tout est recouvert d’une pellicule épaisse de poussière grise faite de
particules fines de caoutchouc et de résine.

Je continue à vivre dans le bateau et je dois dire que c’est un peu
l’apocalypse. En dehors des périodes de travail je vie sur des
planches installées au dessus du réservoir et je prends mes repas sur
une petite table de camping que je déploie au dessus des planches.
Pour mettre la table et préparer le repas je dois essuyer chaque
ustensile, chaque élément de vaisselle afin de le débarrasser de cette
gangue qui recouvre tout.

Heureusement, j’ai terminé hier soir le plus gros de ce travail qui
ressemble plus à une punition qu’à une partie de plaisir. Tous les
jours, après avoir meulé une partie de coque je construis sur la
partie propre un petit rebord de quelques centimètres de large au
niveau du futur couvercle afin de lui servir d’assise. Maintenant je
vais devoir stratifier correctement la face inférieure de cet appui
avant de fabriquer le couvercle lui-mĂŞme.

Progressivement, pendant les temps de séchage de la résine, je vais
attaquer le nettoyage du bateau. Malheureusement il y aura encore de
la poussière à faire lorsque je vais m’occuper des planchers, de la
reconstruction des meubles et de la remise au net du fond des coffres.

Heureusement le temps est au beau et le travail sur le bois peut se
faire au pied du bateau, c’est très agréable. Je me posais la question
de retirer ou non la bâche que j’installe pour l’hiver. J’aurais dû le
faire car nous avons subit un Ă©norme coup de vent samedi soir, du NE
avec des rafales entre 120 et 130 Km/h. Je n’ai pratiquement pas dormi
de la nuit, le bateau bougeait énormément et je me demandais s’il
n’allait pas tomber.

Au matin j’ai constaté que la bâche en avait pris un bon coup,
plusieurs fermetures éclair on lâchées ainsi que des coutures. J’ai dû
la retirer et j’aurais du travail de remise en état. Du coup je
retrouve de la clarté dans le bateau. C’est très agréable mais le
niveau de saleté est du coup beaucoup plus apparent.

Je redescends jeudi pour quelques jours, et le travail qui m’attend va
être beaucoup plus sympa. J’adore travailler le bois, j’adore
construire, c’est très créatif et c’est cela qui me plait. Il faut
absolument que j’avance car j’ai un travail énorme et les mois vont
défiler très vite. Je n’ai pas une idée précise du temps qu’il va me
falloir pour effectuer tous les travaux avant la remise à l’eau.
Vais-je pouvoir profiter du bateau cet été ? Je n’en sais rien mais ce
n’est pas très important car à l’automne je vais partir pour les
tropiques et ensuite ce sera de toute façon l’été pour un bon bout de
temps.

A bientĂ´t.

Jean-Louis


"bravo pour le boulot sur votre cher bateau...toujours en union de pensées et gros bisous de roselyned"

Envoyé par demeestereroselyne@orange le 20-03-2014 à 17:16

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