Journal de bord de l'Harmattan
Tue 6 Aug 2013 16:00:00 - 37°20’N 26°33’E
N° 651 - MouillĂ© Ă  Skala Patmos



19H00 heure du bord, 18h en France.


Bonjour Ă  tous,

Une journée agréable se termine, j’avais loué un scooter hier au soir
pour aller dîner avec Jean-Pierre et Nicole et aujourd’hui j’ai refait
un grand tour de l’île. Cette excursion a bien confirmé ma première
impression de 2007, Patmos est vraiment un petit paradis. Pas Ă©tonnant
que le tourisme est en train de se développer d’une façon importante.
Aujourd’hui le niveau reste acceptable mais je pense que la limite
n’est pas loin.

Ce qui m’étonne c’est le nombre très important (beaucoup plus
important qu’en 2007) de bateaux de plaisance, aussi bien voiliers que
yacht à moteur. Il faut dire que l’île s’y prête avec toutes ces
petites baies qui indentent profondément la côte sous le vent. A
chaque fois, au fond de la baie une plage de sable fin dans des eaux
turquoises et souvent deux ou trois grands arbres pour procurer un peu
d’ombre.

Il y a Ă©galement de nombreuses constructions neuves et, ce qui est
beaucoup moins sympa des nouveaux hôtels qui ont littéralement
colonisé la plage adjacente en implantant une forêt de parasols au
dessus d’une forêt de lits de plage. Quel vilain spectacle ! Avant,
ces plages étaient sauvages, à tel point que souvent les gens s’y
baignaient totalement nus.

Qu’allons-nous laisser à nos petits enfants ? Des dettes cela est sûr
mais ces trente dernières années combien de site merveilleux ont
disparus ? Où iront-ils chercher des endroits encore sauvage ? Il n’en
existera plus.

Une autre chose m’a choqué, pour aller à la pointe Nord Est de l’île,
où il n’y a rien qu’une petite chapelle et quelques chèvres sauvages,
il existait un petit chemin en terre (je devrais pus exactement Ă©crire
en pierre). Maintenant, des fonds Européens, nos sous quoi, ont servis
à construire une magnifique route (6 mètres de large, je me suis
arrêter pour la mesurer) en partie bitumée avec des caniveaux en béton
de chaque côté. Cette route ne sert à rien, encore combien d’argent
gaspillé !

En milieu d’après-midi je suis revenu au bateau pour enfiler un
pantalon afin d’aller visiter les lieux Saints. Je me suis rendu à la
grotte où Saint Jean aurait dicté à son disciple Prochoros
l’Apocalypse, le dernier livre du Nouveau Testament. J’ai poursuivi
ensuite vers le Monastère que j’ai visité ainsi que son musé. Il y a
de nombreux manuscrits (Ă©crits en Grec je pense) et de belles
enluminures.

Je dois dire, pour être franc, que cela ne me touche pas profondément.
Les vieilles pierres oui, les vestiges de civilisation oui, mais tout
ce qui a trait Ă  nos religions non. Dans mes racines il y a pourtant
de la religion, mes grands parents Ă©taient pratiquants et je suis
baptisé. Mais les religions ont tellement servi de prétexte pour
massacrer des hommes, des femmes, des enfants et mĂŞme de tout petits
bébés que je doute qu’un Dieu, quel qu’il soit, puisse cautionner
cela. Cela m’a choqué déjà très petit, lorsque ma maitresse d’école
nous racontait les croisades. Je pense que les religions servent
souvent à exacerber le côté naturellement intolérant du genre humain.

Eh bien voilà pour aujourd’hui, à bientôt.



Jean-Louis
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