Journal de bord de l'Harmattan
Sun, 28 Jul 2013 16:00:00 - 37°05’N 25°09’E
N° 644 - Des rencontres



19H00 heure du bord, 18h en France.


Kalimera,

Je suis donc arrivé vendredi soir à Paroikia, le port de l’île de
Paros à 19h45. Jérôme et sa fille Julie, 19 ans, m’attendaient sur le
quai. Il a attrapé mes amarres pour parfaire la manœuvre d’accostage.
Je ne les connais pas et c’est très agréable d’être ainsi attendu.

Jérôme m’a envoyé un mail il y a une dizaine de jours pour me dire
qu’il suivait mon blog avec assiduité, qu’il était à Paros en
vacances, et que si je passais par cette île il aimerait bien me
rencontrer. J’ai trouvé cela très sympathique et c’est ce qui m’a
incité à passer par Paros. Jérôme est vétérinaire, pilote les petits
avions de loisir et fait Ă©galement un peu de voile. Il caresse le
rêve, une fois la retraite arrivée d’entreprendre un tour du monde à
la voile. Après avoir pris l’apéritif sur le bateau nous sommes allés
dîner en ville et faire plus amplement connaissance.

Samedi matin je me suis occupé du bateau, ferler les voiles, mettre
les tauds, ranger le pont, vérifier le moteur …. Le temps passe vite.
J’ai également fait quelques courses et à mon retour un couple
d’anglais regardent Harmattan sous toutes les coutures. Ils sont
également en bateau, bien entendu la conversation s’engage, je leur
propose de visiter Harmattan et nous passons ainsi une bonne heure
ensemble Ă  parler bateau mais Ă©galement dialyse. Encore un moment
agréable de partage.

Jérôme arrive vers 11 heures, Julie est restée à son hôtel pour ses «
devoirs de vacances » (elle a plusieurs livres à lire) et profiter de
la plage. Il a loué une voiture et nous partons pour Andiparos que
nous atteignons après avoir pris le bac qui permet de passer le petit
bras de mer qui sépare les deux îles. Peu à peu je redécouvre les
endroits que j’aime, certains ont changés et le charme n’est plus là,
d’autres sont toujours aussi accueillants.

Nous atteignons enfin la grande baie de Dhespotico, un endroit que
j’aime particulièrement à tel point qu’à un moment de ma vie j’avais
envisagé d’y faire construire une résidence. Le site est toujours
aussi agréable, nous déjeunons les pieds dans l’eau avant de gravir
une hauteur afin de jouir du spectacle de cet endroit particulier.

Puis nous nous rendons à la « Cave », une grotte naturelle absolument
étonnante, profonde de plus de 100 mètres, elle est illuminée et
équipée d’un escalier de 411 marches (aujourd’hui mes mollets sont
douloureux). Le spectacle est magnifique, c’est une cathédrale avec
des drapés de pierre extrêmement élégants. La stalagmite qui accueil
le visiteur à l’entrée de la grotte est la plus vieille d’Europe avec
un âge de 45 millions d’années !

Enfin nous terminons la journée par une balade dans les rues de
Lefkés, un village typique des Cyclades au centre de l’île de Paros
avec ses ruelles Ă©troites et tortueuses, qui serpentent, montent et
descendent en permanence. C’est propre, c’est bien entretenu, c’est
fleuri et il fait frais. On est vite imprégné du calme de cet endroit.
Un chat joue, un autre dors, une vieille femme est assise sur une
chaise devant sa maison, encore un petit coin de paradis !

JĂ©rĂ´me me laisse Ă  19h au bateau, je pars faire des courses car ils
reviennent dîner à bord. Lorsque je rentre des courses un homme est en
train de photographier Harmattan sous tous les angles. Le contact se
noue, c’est le président du club nautique de Paros. Il visite le
bateau, fait au moins 50 photos et nous discutons pendant plus d’une
heure. Ce bateau est tellement particulier, tellement beau il faut
bien le dire, que si je suis amarré le long d’un quai, il provoque
immédiatement de nombreuses rencontres.

Malheureusement je ne puis garder cette place. D’une part si le Meltem
se renforce le bateau va être projeté sur le quai, d’autre part
j’occupe la place de plusieurs bateaux. Le président du club nautique
m’a dit que si je me mettais cul à quai et que le Meltem se renforce,
ce serait pire car les ancres dérapent et les bateaux sont projetés
sur le quai.
La bonne solution est de mouiller en rade.

Mais je ne peux pas partir car le vent qui souffle Ă  18 NĹ“uds en
permanence avec des rafales Ă  30 me colle au quai. De plus je suis
coincé entre deux bateaux, un yacht et un catamaran cul à quai. A 3h30
du matin le vent faiblit pendant un cours créneau me permettant de
faire ma manœuvre et d’aller mouiller en rade. Ouf, je suis soulagé.

A bientôt, kalispéra.

Jean-Louis


"Absolument superbe JL! Je connais bien Paros et mes souvenirs (j avais 12ans...)reviennent grace a cette superbe page d'ecriture, du coup je te suis et je parcours les ptites ruelles et les places avec toi, le calme, la vie simple, et le soleil et ce blanc partout qui m'eblouit, magique! Merci, enjoy every minutes ! que c'est beau!
gros bisous del"


Envoyé par Delphine le 29-07-2013 à 03:58



"cher JL
Formidable tes rencontres.. Tu es seul qu'en pleine mer et encore si
la radio fonctionne ou autre moyen de contact : innimaginable..
voilà un réconfort, je t'embrasse
PS : avec les orages, les jours avant, je n'ai pas allumé internet
jeanine"


Envoyé par jeanine le 29-07-2013 à 16:48



"cher jean louis grace au blog je vous rencontre tout est superbe il fait moins chaud mais la canicule est prévue pourjeudi...gros bisous roselyned"

Envoyé par roselynedem:eestere le 30-07-2013 à 17:07

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