Journal de bord de l'Harmattan
Sun, 21 Jun 2013 16:00:00 - 37°23’N 23°15’E
N° 638 - Poros, le golfe d’Hydra et Ermioni

18h en France.


Kalimera,

Samedi, à 12h45 j’ai jeté l’ancre dans la baie des Russes, au Sud
Ouest de Nisos Póros, Ă  14 Miles du port d’Egine. Une petite traversĂ©e
sympa, poussé par un force 4 venant de la hanche tribord. Poros est
une petite île du golfe Saronique, très boisée, essentiellement de
pins mais également d’agrumes et comme partout en Grèce, d’oliviers.
Elle est très proche de la côte du Péloponnèse, seul un étroit chenal
la sépare, pas plus large qu’un grand fleuve. A l’Ouest, Limenas
Poghonos, une véritable mer intérieure, peu profonde, très protégée
est propice aux sports nautiques.

La baie est remplie de bateaux, une dizaine de super-yachts, une autre
dizaine de plus petits et une quinzaine de voiliers, en grande
majorité français. Il fait un temps superbe, la chaleur est écrasante
ce qui n’empêche pas les filles de se faire rôtir, allongées à l’avant
des bateaux, souvent en bikini, parfois totalement nues. Beaucoup se
baignent, la température de l’eau dépasse les 30 degrés. Les
super-yachts ont débarqué des scooters de mer qui sillonnent le plan
d’eau.

L’île est petite, 4.6 Miles par 2 Miles et la ville mĂŞme de Póros est
construite sur une petite péninsule volcanique séparée de l’île
elle-même par un passage bas et étroit, lui-même coupé par un canal
franchi par un pont. La ville est constituée de vieilles maisons, réez
de chaussée et étage, parfois R+2, ocres ou blanches à toits quatre
pans rouges s’échelonnant sur les pentes rocheuses. Surmontée d’une
tour-horloge bleu clair la cité est absolument magnifique en arrivant
par la mer, surtout le soir avec le soleil dans le dos.

Je lève l’ancre à 18h45 pour aller mouiller un Mile plus loin, près de
la ville. Ce qui me permet, après dîner, de rejoindre celle-ci avec
l’annexe et de déambuler sur les quais. L’ambiance est absolument
agréable, un samedi soir 20 juillet, au plus fort des vacances
estivales, tout est bondé malgré le kilomètre et demi de quai
surchargés de voiliers, de yachts et de méga-yachts d’un côté et de
tavernes et cafés de l’autre.

Ce matin, après un coup d’annexe pour boire un café en ville, je lève
l’ancre pas trop tard et arrive à midi dans la crique de la
grenouille derrière Nisos Soupia, sur la côte Est du Péloponnèse,
après un bon moment de voile très cool dans 15 Nœuds de vent. Lorsque
j’arrive, il n’y a qu’un autre voilier mais à 13h30 nous sommes
quinze, d’où l’importance de se lever tôt si l’on veut avoir les
meilleurs places. Tout le monde faisant à peu près le même parcourt,
l’astuce est de partir dans les premiers, cela permet d’avoir le choix
de la place, dans les criques comme au port. D’ailleurs au port, comme
ils sont tous saturés, cela permet tout simplement d’avoir une place.

Ici la côte du Péloponnèse est faite de hautes collines arides,
desséchées par la canicule, de couleur jaune brun, clairsemées
d’oliviers rabougris, seule le bord de la côte, au débouché des
vallées, fait apparaître un peu de vert et par endroit un magnifique
bougainvillier en fleurs à côté d’une maison isolée.

Les Grecs ont fait d’énormes progrès en termes de radio FM, depuis
quelques jours j’ai trouvé une station qui diffuse en permanence de la
musique vraiment top sans aucune interruption de blablas. C’est vrai
que j’ai tourné le bouton du volume un peu trop à droite mais que
c’est bon ! Ils ont fait également des progrès immense dans la qualité
de leur vin et je n’hésite plus au restaurant à commander du vin au
poids (environ 6€ le kilo), il est délicieux.

Je lève l’ancre à 15h30 pour ne pas arriver trop tard à Ermioni, un
grand village situé sur un promontoire de la côte du Péloponnèse, dans
le golfe d’Hydra qui mérite d’être visité selon des plaisanciers
italiens habitués des lieux. Ce village est entouré de deux belles
baies et je mouille dans celle le plus au nord Ă  18h pile. Juste le
temps de mettre l’annexe à l’eau, de l’équiper du moteur hors-bord et
de filer au premier café Internet pour vous envoyer ces nouvelles en
sirotant une orange pressée glacée.

A bientôt, Kalispéra.

Jean-Louis
Sommaire
Commentaire
Précédent
Suivant