Journal de bord de l'Harmattan
Sat, 06 Jul 2013 15:00:00 - Sur Harmattan à Fiskardho, Nisos Kefallinia (Céphalonie) 38°2 8’N 20°35’E
N° 628 - CĂ©phalonie

18H00 heure du bord, 17h en France.


Kalimera,

La grande île de Céphalonie, séparée d’Ithaque par un chenal étroit
est la plus grandes des îles de la mer Ionienne. Elle fait également
partie du royaume d’Ulysse. Comme sa voisine c’est une île montagneuse
avec cette fois un sommet Ă  1627 m, le Oros Ainos, point le plus haut
de toutes les îles Ioniennes.

J’ai consacré la journée d’hier à un grand tour d’Ithaque en scooter
sur les traces d’Ulysse. Malheureusement après ce séisme de 1953 qui a
été terriblement dévastateur, des traces il n’en reste plus beaucoup.
Malgré tout j’ai toujours un grand bonheur à faire le tour d’une île
que je découvre. J’aime bien observer les habitants dans leur vie de
tous les jours, j’aime bien également m’imprégner de l’ambiance,
observer la nature, savourer ces odeurs d’olivier, de résineux, de
maquis … en respirant à plein poumons. Et puis il y a toujours un
monastère, une chapelle, une tour ou une ruine à visiter.

Même s’il n’y a rien à voir, comme hier le site archéologique de
l’école d’Homère, le fait de se trouver dans un lieu historique, là où
des gens ont vécus et fait l’Histoire avec un grand « H », suffit à
mon bonheur. Je dois dire qu’il y avait tout de même une source, plus
exactement un trou d’eau très bien aménagé par nos lointains ancêtres
et cela en pleine montagne, dans une zone aride.

J’adore également me promener dans les petits villages au fond des
criques. Souvent un petit port y a été aménagé avec quelques voiliers
de passage et sur les quais des tavernes attendent le touriste. Il y
fait bon se reposer et déjeuner en attaquant par la fameuse bière
pression tirée dans un bock givré, dans lequel le restaurateur a mis
un peu d’eau avant de le placer, la veille au soir, dans son
congélateur. Ces déjeuners au bord de l’eau avec le petit courant
d’air qui va bien pour rafraîchir l’explorateur fatigué sont divins.

Selon les paroles d’un Grec avec qui j’ai siroté des Mojitos hier
soir, Fiscardho serait le Saint-Tropez Grec. Je crois tout de mĂŞme
qu’il exagère un petit peu. Nous arrivons à Fiskardho vers midi et
quart, le temps d’envoyer l’ancre au milieu du port, d’aller embosser
Harmattan par l’arrière sur la rive Nord et de tendre le tau de soleil
pour se protéger du cagnard, il est l’heure de l’apéritif. Après un
bon steak accompagné de coquillettes, une grande sieste s’impose.

Fiscardho est le seul endroit de toute la Céphalonie qui n’a pas été
détruit par le terrible tremblement de terre de 1953. La raison en
serait que Fiscardho est situé sur une couche d’argile mole. Un
survivant, habitant d’Argostoli, une ville du Sud Ouest, à décrit des
ondulations de la terre de un mètre de haut, exactement comme la houle
en pleine mer ! Du coup, il y a encore ici de nombreux bâtiments du
XIXème siècle qui ne se sont pas écroulés.

Vu du bateau, cet endroit à l’air tout à fait agréable, il ne reste
plus qu’à le découvrir.

A bientôt, Kalispéra.

Jean-Louis
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